cultivateurs en améliorent la qualité, mais encore ils préservent ainsi leur santé et celle des leurs, aussi bien que celle du bétail, des atteintes les plus s fâcheuses. Pour les hommes comme pour les animaux, rien n'est plus insalubre que le fumier accumulé dans les cours des fermes, principalement à cause du purin qui s'écoule au hasard ou qui est rassemblé dans des fosses spéciales. Les fumiers les mieux aménagés, endigués, arrosés avec la pompe à purin, sont loin d'être exempts de causes d'insalubrité j rien n'est plus malpropre ni plus insalubre que le fumier ordinaire. » 4° H faut donc faire de la litière- fumier; la fabrication d'un fumier salubre, par le bétail lui-même, présente tous les avantages, soit au point de vue des bénéfices fournis par l'exploitation, soit au point de vue de l'hygiène. »
PHYSIOLOGIE. De t'influence de la quantité de sang contenue dans les muscles sur leur irritabilité. Note de M. J. Schmoulkwitsch.
« L'expérience de Stevson, qui date du xvir3 siècle et qui consiste dans la production d'une paralysie des membres postérieurs par l'application d'une ligature sur l'aorte abdominale, prouve la relation intime entre la circulation du sang dans les muscles et leur fonction. M. Brown-Sequard a démontré, sur les animaux et même sur l'homme, que les muscles roidis peuvent recouvrer leur contractilité à la suite d'injections de sang artériel. On a ainsi admis généralement que les muscles privés de sang perdent leur irritabilité et cessent'de fonctionner.
» En répétant ces expériences, j'ai constaté que les muscles, en devenant anémiques, ne commencent pas immédiatement à perdre leur irritabilité. Au contraire, cette dernière augmente pendant quelque temps et, arrivée à un certain degré, commence à baisser. Le même phénomène se remarque après la section d'un nerf: l'irritabilité du muscle correspondant augmente dans 'les .premiers moments. Ce dernier phénomène doit, à mon avis, être égale.ment attribué à l'anémie, qui est la suite immédiate de la section des nerfs. » Les célèbres expériences de MM. Cl. Bernard, Vulpian et d'autres ont démontré que, dans les nerfs musculaires, il y a des branches vasomotrices, dont l'excitation produit une anémie complète du muscle, tandis que la section produit une hypérémie et une augmentation de chaleur. Or, il en résulterait que la section est, au premier moment, un excitant mécanique pour les nerfs.