différences dans les résultats des expériences nombreuses dont ce nerf a été l'objet. Au lieu d'établir une moyenne avec l'ensemble de ces résultats, j'ai cherché si les différences ne répondraient pas à la diversité des conditions expérimentales, et je suis arrivé à trouver des relations constantes entre celle-ci et celle-là. J'étudierai d'abord les variations de la vitesse de propagation dans les différents points d'un même nerf, puis les variations qui s'observent sur des sujets différents.
» 3° Pour donner une idée des variations du premier ordre, je citerai une de mes expériences les mieux réussies, sur l'âne. Un excitateur est placé, tout près du larynx, sur le récurrent; un deuxième, également sur le récurrent, à 25°, 5 du premier; un troisième, appliqué sur le pneumo-gastrique, est séparé du premier par une longueur de nerf que l'autopsie démontre ultérieurement équivaloir à 86°, 5; enfin, un quatrième excitateur repose sur le pneumogastrique, près du larynx, 25°, 5 au-dessus du troisième, ce qui porte à 1 1 2 centimètres la longueur de nerf qui sépare ce quatrième excitateur du premier. Or, la contraction apparaît ^jfû de seconde après la première excitation, j^ de seconde après la deuxième, ^nr de seconde après la troisième, et -^j-de seconde après la quatrième excitation. » On voit, d'après ces chiffres, que, si l'on augmente la distance qui sépare du muscle le point excité, le temps employé pour le transport de l'excitation croit moins vite que la longueur du chemin parcouru.
» Ce n'est pas le résultat d'une modification que l'excitation subirait dans son parcours, et en vertu de laquelle la vitesse de transmission s'accélérèrait graduellement. Au contraire, les excitations cheminent d'autant moins vite qu'elles se rapprochent davantage de la terminaison du nerf. L'apparente accélération tient exclusivement à ce que la conductibilité est moindre dans la partie terminale du nerf. En effet, dans l'expérience citée, 25°,5 du récurrent étaient franchis par l'excitation en -^fa de seconde, soit une vitesse de propagation de 5i mètres par seconde. La même distance (25e, 5), prise sur le pneumogastrique, était parcourue en de seconde, soit une vitesse de propagation de 68 mètres par seconde. Enfin, la section intermédiaire, longue de 6 centimètres, était franchie par l'excitation en-âf^de seconde, soit une vitesse de propagation de 66m,5 par seconde.
» Une autre expérience, sur le cheval, prise au hasard parmi beaucoup d'autres, donne, pour fa vitesse de propagation, 37m,56 dans le récurrent, 64m,6i-dans le pneumogastrique, 6im,5o dans la partie intermédiaire.