mouvement, assez régulièrement d'ailleurs, par la main d'un homme, et sur toute la hauteur de l'eau dans le canal, les mouvements d'avance à la surfaceetde recul au fond de l'eau, très-forts près de l'origine, diminuaient de plus en plus à mesure que la distance augmentait, et finissaient par ne plus pouvoir être observés, à la surface au moyen de brins d'herbes, et au fond au moyen de grains de raisin. Les expériences dont il s'agit aujourd'hui sont d'ailleurs faites au moyen d'une méthode d'observation plus rigoureuse, sans doute, que l'emploi de la main exercée d'un observateur.
» Le canal n'est pas assez long pour qu'on puisse distinguer le mouvement préliminaire avant que les vagues commencent à briser sur le plan, incliné. Tout ce qu'on aperçoit un peu nettement dans cette première période est le passage d'une onde solitaire, qui prélude aux oscillations périodiques et qui imprime aux molécules un mouvement horizontal de plus grande amplitude près du fond.
» Les observations, objet de cette Note, ont principalement porté sur les mouvements d'avance et de recul. Au fond du canal il y avait une vitesse dans le sens des vagues de om, 004 par seconde. A 5 centimètres au-dessus, il n'y avait en définitive ni avance ni recul. A o^oo, au-dessus du fond, il y avait une vitesse de om,oo3 par seconde dans le sens du recul. A om, i5 au-dessus du fond, il y avait, dans le même sens, une vitesse de om, oo5 par seconde, vitesse de recul maximum. A om,a3 au-dessus du fond, il n'y avait en définitive ni avance ni recul. A om, 27 au-dessus du fond, il y avait une vitesse de om, 003 par seconde, dans le sens des vagues. A om, 36 audessus du fond, il y avait une vitesse de om,oo5 par seconde, dans le même sens c'était la vitesse en avant maximum, qui se trouvait ainsi à la surface supérieure de l'eau. Ces nombres satisfont assez bien à la condition de donner un débit total nul. Les vitesses variaient un peu d'un moment à l'autre, surtout celles de la-surface de l'eau. Les chiffres précédents donnent seulement des moyennes.
» Ces résultats peuvent avoir un intérêt pratique, le recul se produisant à une hauteur notable au-dessus du fond, tandis que je ne l'avais observé, notamment en i843 et 1 858, que sur des grains de raisin roulant sur le fond, dans des circonstances diverses, très-différentes d'ailleurs de celles dont il s'agit dans cette Note. Il y a lieu d'examiner si les navires à grand tirant d'eau subissent son influence et si elle pourrait neutraliser celle du courant de la surface. Il ne s'agit pas d'ailleurs, dans ces expériences, des phénomènes du flot courant sur une plage inclinée, qui n'est employée ici