et que, par conséquent, on ne possède aucun moyen de la séparer des autres matières (cires, phytostérine, composés jaunes) qui l'accompagnent dans les feuilles. Dès qu'on veut faire entrer la chlorophylle dans une combinaison (en préparant, par exemple, son sel de baryum, ainsi que l'a fait Gai-tley), elle se dédouble, et le sel que l'on obtient e»t un dérivé, non plus de la chlorophylle elle-même, mais de l'un de ses produits de scission. On doit donc se contenter, pour isoler plus ou moins complètement la chlorophylle, de suivre la méthode de Kraus, qui consiste à fractionner l'extrait alcoolique des feuilles par addition de divers dissolvants, tels que le benzène ou l'éther de pétrole.
C'est cette chlorophylle encore impure qui a servi aux nombreux travaux qu'ont entrepris successivement HoppeSeyler, Tschirch, Schunck et Marchlewski, etc. dans le but de déterminer sa nature et sa constitution chimiques. Ces travaux ont abouti à ce résultat important, de montrer qu'il existe une relation entre le colorant des feuilles.et celui du sang. En faisant agir tour à tour les acides et les alcalis sur la chlorophylle, on a pu obtenir la série des corps suivants
Phylloxanthine
Phyllocyanine
Phyllotaonine (C10H,006Xe)
Phylloporphyrine (C16H18OX2)\
Ce dernier corps s'est trouvé être très voisin, par sa composition et par son spectre d'absorption, d'un produit obtenu au moyen de réactions semblables à partir du colorant du sang, V hématoporphyrine (C,,HfgO,N,)x deHoppeSeyler et de Nenckt et Sieber.
Plus récemment (1901), Nencki a montré, en collaboration avec Zaleski et Marchlewski, que l'hémine et la phyllocyanine fournissent toutes deux par décomposition un même dérivé pyrrolique de la formule C8H,3\, l'hémopyiYol. Il est vrai que, d'après les dernières recherches de Ktister, celui-ci ne constituerait pas un composé défini.