n'ont jamais été prises en considération. Peu après sa mort, le linguiste américain Whitney a tourné en dérision' tes opinions de cet éminent astronome et il y a si bien réussi que, depuis lors, personne n'a osé les défendre ni même les mentionner'. De telle sorte que les ouvrages les plus récents (Ginzel et autres) reviennent paisiblement à l'ancienne théorie, soutenue par Ideler, d'après laquelle les 28 ~!COM constituaient, à l'origine, uu zodiaque lunaire.
Le lecteur trouvera dans mon article du Toung Pao toute l'histoire de ce singulier dévoiement de la critique, qui se perpétue, contre le bon sens, depuis un demi-siècle. It me suffira de dire ici que la dialectique de Whitney pourrait produire une impression fâcheuse si toute la carrière de ce célèbre indianiste n'établissait d'une mamère irrécusable sa droiture et sa sincérité. H laisse, en effet, ignorer à ses lecteurs toutes les preuves astronomiques sur lesquelles Biot a fondé sa théorie (notamment les deux découvertes ci-dessus) et toutes les confirmations historiques par lesquelles il l'a corroborée. Et il va jusqu'à nier l'existence de tout document chinois antérieur au Ille siècle, s'appuyant sur l'autorité de son ami l'indianiste Weber, qui déclare que rien n'a survécu à la destruction des livres ordonnée sous les Ts'm t Il est assez curieux que ses railleries et ses tranchantes conclusions aient pu influencer même tes sinologues qui savent parfaitement à quoi s'en tenir sur l'indiscutable authenticité des livres anciens'. Le but de Whitney était de démontrer que les 28 NteoM ne sont que les 28 nakchatras hindous importés en Chine! 1 Les textes astronomiques sont d'ailleurs authentifiés par la précession des équinoxes. Whitney était d'un caractère très droit ARCHtVES, t. XXIII. Juin 1907. 39