Comment une méthode si différente de la méthode écliptique, et dont l'équivalent n'apparait chez nous que dans les temps modernes, a-t-elle pu s'établir à une époque si recu)ée? L'examen astronomique des 28 sieou (étoi)es fondamentales) permet de répondre à cette question.
En reconstituant, sur un globe, l'état du ciel à l'époque du plus aRcien document astronomique (24" siècle, environ) J.-B. Biot a découvert que la plupart des sieou ont été choisis par correspondance avec la position horaire des principales étoiles circompolaires. )t a constaté, en effet (et il est facile de le vérifier, quoique aucun de ses détracteurs n'en ait pris la peine) qu'aux lacunes circompolaires correspondent des lacunes d'étoiles fondamentales et qu'aux groupements compactes de circompolaires correspondent de faibles intervalles dans les sieou.
Il a montré, en outre, que les étoiles fondamentales n'ont pas été choisies pour correspondre uniquement au passage des circompolaires au méridien supérieur, mais aussi pour repérer les passages au méridien inférieur'. Cela est établi avec certitude par le fait (ignoré avant Biot) que les étoiles fondamentales sontdiamètralement opposées l'une à l'autre, ce qui est inexplicable si elles n'ont été choisies par paires dans le prolongement équatorial de la direction AP et PA
Chose curieuse, ces importantes découvertes de Biot On appelle ctreompo!at<'e une étoile assez voisine du pôle pour rester toujours au-dessus de l'horizon (c'est-à-dire à moins de 36° à la latitude de la Chine primitive). Le passage au méridien d'une circompolaire peut donc s'observer au-dessus et au-dessous du pOle.
P étant le pôle et A une circompolaire.