b) Cette aimantation persiste sans altération appréciable aussi longtemps que l'argile n'est soumise ni à une nouvelle cuisson ni à un champ magnétique plus intense-que celui qui lui a donné naissance. Nous aurons plus tard l'occasion de revenir dans la discussion sur ces deux points, pour l'instant nous les regarderons comme acquis.
Dans ces conditions une masse d'argile ainsi aimantée, reste un témoin infaillible de l'état du champ magnétique à l'époque de sa cuisson et peut servir ultérieurement à en teconnaître les grandeurs caractéristiques, direction, sens, voire même intensité. Il suffit pour cela que nous connaissions la fonction qui lie la distribution de l'aimantation rémanente au champ qui l'a produite.
Si ce champ est celui de la terre et si de l'examen magnétique d'un objet cuit dans ce champ, on a pu déduire sa direction par rapport à cet objet, la seule connaissance de la position géographique de cet objet lors de la cuisson, servira à déterminer complètement les éléments, inclinaison et déclinaison, du magnétisme terrestre, à l'instant et à l'endroit considérés. Hâtons-nous de remarquer que !a direction du champ agissant ne peut être déduite de la distribution magnétique résiduelle de l'objet, que dans des cas relativement rares. Il y faut à la fois une allure très régulière du champ (champ uniforme, tel que le champ terrestre, par exemple) et des formes d'objets géométriquement simples cube, cylindre, etc.
Dès que les formes se compliquent, même très peu (corps de révolution, vases, etc.), force est d'avoir recours à des formules, empiriquement établies pour