diminue de beaucoup la conductibilité du liquide; dans la catalase de plus de trois fois, dans la peroxydase de deux fois, dans le pepsine de 1 fois.
Maintenant il faut se souvenir que la catalase dont on s'est servi n'abandonne à l'eau presque pas de substances colloïdales et qu'une minime partie seulement se dissout. Dans la peroxydase la majeure partie est formée par des sels tandis qu'il y en a peu dans la pepsine. Ainsi s'expliquerait que la diminution soit moins grande dans la peroxydase bouillie. D'autre part il faut admettre que certain colloïdes pourraient diminuer la conductibilité à la façon de corpuscules suspendus dans le liquide qui s'opposeraient au transport électrique. L'énorme surface développée par le colloïde expliquerait que les chiffres obtenus ne seraient que la résultante de l'action du ferment et des substances salines qui l'accompagnent diminué de celle exercée en sens contraire par certains colloides.
Que d'autre part l'accélération observée entre le ferment non bouilli et bouilli ne dépend pas des sels, c'est que l'ébullition fait diminuer cette conductibilité alors qu'elle ne peut que favoriser la dissolution des matières salines et leur dissociation.
On pourrait cependant faire à l'interprétation de ces résultats l'objection que les matières colloïdales plus ou moins coagulées pourraient, en vertu de leur pouvoir englobant, soutirer au liquide une partie de ses électrolytes. Cependant, dans nos expériences, les solutions de catalase et de peroxydase bouillies ne montraient pas le plus léger trouble. A l'appui de cette manière (le voir que les ferments accélèrent la dissociation électrolytique de l'eau, nous