d'hui les plus hautes arêtes des Alpes. La signification topographique de cette zone a donc été )ittéra)ement intervertie. Mais il y a encore d'autres faits à considérer. On a admis que ce géosynclinal devait correspondre à un bassin sédimentaire dans lequel les formations jurassiques se seraient déposées sous forme d'un faciès exclusivement marneux, d'où par suite de la compression, l'aspect uniformément schisteux attribué à cette formation mésozoïque, soit jurassique et triasique. Ce serait ce bassin central des Alpes qui séparerait !e faciès he!vétique du faciès méditerranéen de la région sud. II est certain que le faciès helvétique accuse une tendance vers un faciès vaseux dans les couches de l'Oxfordien et du Néocomien mais de là à conclure que toute la série mésozoïque doive prendre vers le sud ce même faciès schisteux, cela semble quelque peu illogique. L'observation montre d'ailleurs que tout ce qu'on désigne sous le nom de schiste lustré ne répond nullement à des sédiments ayant eu primitivement une composition argileuse. La coupe de la formation des schistes lustrés du Simplon est dans la partie sud bien pfntot calcaire, quoique d'aspect schisteux il en est de même d'une bonne partie des schistes grisons. Il semble donc que le caractère schisteux des terrains de cette dépression centrale des Alpes doit être envisagé avant tout comme un faciès « tectonique » et non nécessairement comme un faciès sédimentaire. I! en est de même quant à l'àge de ces terrains; il est hors de doute qu'il doit y avoir non seulement des terrains triasiques et jurassiques. mais aussi du crétacique et fort probablement aussi du tertiaire. L'énorme compression que'ces sédiments primitivement fort différents par leur nature et