pour activer le peroxyde d'hydrogène dans l'oxydation de l'acide iodhydrique, un autre pour les amines aromatiques, un autre encore pour les phénols. Seulement, dans les nombreuses recherches que j'ai faites jusqu'à présent sur les matières végétales contenant de la peroxydase,' les trois phénomènes d'activation qui viennent d'être mentionnés, ne se sont jamais manifestés séparément. Les organes ou extraits qui activaient le peroxyde dans l'oxydation de l'acide iodhydrique, l'activaient aussi dans celle des amines aromatiques et dans celle des phénols. Mais cette observation ne peut encore être considérée comme une preuve probante de l'homogénéité de la peroxydase. Elle s'explique tout aussi bien en admettant que les trois peroxydases hypothétiques coexistent dans les plantes et se précipitent simultanément lorsqu'on traite les extraits végétaux par l'alcool absolu.
En partant de cette supposition, j'ai cherché à séparer ou au moins à différencier les trois peroxydases spécifiques contenues dans la peroxydase ordinaire. En premier lieu, j'ai recouru au moyen classique, à la précipitation fractionnée, soit par l'alcool absolu, soit par l'acétone. Mais les résultats obtenus ont été nettement négatifs. Les fractions, quelles qu'elles fussent, activaient le peroxyde d'hydrogène aussi bien dans l'oxydation de l'acide iodhydrique que dans celle des deux autres groupes de composés chimiques.
Une autre méthode pour différencier éventuellement les enzymes spécifiques, consistait à traiter la peroxydase par des agents chimiques. On pouvait espérer que les peroxydases hypothétiques montreraient une sensibilité inégale par rapport aux composés chimiques