les rochers avoisinant le chemin de fer de Lima à Oroya à des altitudes variant de 2)50 à 3)00 mètres. A l'aide de ces matériaux, j'ai vite reconnu que la structure des feuilles de cette espèce est toute différente de ce que j'avais cru jusqu'alors. Ce qui m'avait semblé autrefois être un timbe ordinaire est en réalité une lame charnue à faces verticales dans te genre de celle des feuilles du P. dolabriformis, mais d'un développement plus compliqué. En effet, chez le P. nivalis le bord supérieur de la lame se trouve être scindé en deux lamelles qui se prolongent, en s'amincissant, tout le long du pétiole dont la face supérieure est concave (fig. 7-8). Ces lamelles sont si étroitement appliquées l'une contre l'autre qu'elles ne se distinguent absotument pas dans les échantillons d'herbier à l'état sec. Mais on constate aisément leur présence si l'on fait ramottir les feuilles dans t'eau.
Après qu'on l'a convenablement étalée, la coupe transversale de la feuille offre une ellipse très attungée. surmontée de deux branches qui correspondent aux lamelles (Hg. 9). Cette coupe se compose d'une couche de tissu spongieux chlorophyllien renfermant de nombreuses cellules sécrétrices sous-épidermiques et entourant une masse médullaire formée de très grandes cellules incolores, à parois minces. Les stomates, un peu moins rares que chez le P. dolabriformis sont également répartis des deux côtés de la lame et sur les faces externes des lamelles. C'est dans la couche chlorophyllienne, près de son bord interne, que se trouvent tous les faisceaux des deux faces de la feuille, lesquels sont les ramifications de trois faisceaux plus gros qui constituent tout le système libero-ligneux du pétiole.