815. Courrier (le) burlesque, envoyé à monseigneur le prince de Condé, pour divertir Son Altesse durant sa prison, lui racontant tout ce qui se passa à Paris en l'année 1648, au sujet de l'arrêt d'union. Seconde partie. Jouxte la copie imprimée à Paris, 1650, 36 p. En même temps que cette édition in-4°, paraissait une autre édition in-1 2 qui est assez recherchée aujourd'hui. Dans le petit volume qu'elle forme, on a l'habitude de placer les deux pièces, non dans l'ordre régulier des temps, mais dans l'ordre inversé de la composition; c'est-à-dire que le Courrier burlesque de la guerre de Paris est le second, quoiqu'il ait été publié le premier. L'auteur des deux Courriers se nommait de Saint-Julien. Il était né à Paris, sur la paroisse de Saint-Paul. Il avait obtenu, en 1650, pour la publication de ses pamphlets, un privilége qu'il céda ensuite à Antoine de Sommaville qui s'associa Augustin Courbé, Pierre Lami, Toussaint Quinet, etc. Un extrait de ce privilége se lit en tète de l'édition in-12. Cependant, par des raisons que je ne m'explique pas, Saint-Julien a toujours signé l'épître dédicatoire au marquis d'Alluye des lettres A. B. C. D. E.; et jamais aucun imprimeur n'a mis son nom sur l'un ou l'autre des Courriers. Charles Nodier a dit quelque part que « le Courrier burlesque de la guerre de Paris est imprimé, depuis 1719, à la suite des Mémoires du cardinal de Retz; mais que le Courrier burlesque envoyé à Monseigneur leprince de Condé a échappé, par sa rareté, aux recherches des éditeurs et du P. Lelong. » Il se peut que les éditeurs des Mémoires n'aient pas voulu imprimer cette seconde partie du pamphlet de Saint-Julien; et je le comprendrais sans peine. Il se peut que le P. Lelong ne l'ait pas connue. Toutefois il ne faudrait pas en conclure qu'elle est bien rare. J'en ai rencontré, pour ma part, plusieurs exemplaires in-4 et l'édition in-12 n'est pas trèsdifficile à trouver.
Je conviens que le Courrier burlesque de la guerre de Paris est beaucoup plus commun; car, outre l'édition in-12 de 1650 il y en a une autre de Paris, 16S7 et de plus, il n'est lui-même qu'une seconde édition, revue et corrigée du Courrier francois en vers burlesques
Revue en 1 630, pendant la prison du prince de Condé, et dédiée 1 Voir le Premier Courrier francois etc.