adressée à l'Administration pour M. le docteur ALPH. SANSOn, concernant les dangers que peut présenter, pour la sûreté publique, l'introduction des serpents venimeux, et particulièrement des serpents àc sonnettes, qui pourraient se reproduire et s'acclimater en France.
« Avant d'examiner, dit M. le Ministre, quelle suite pourrait être donnée à la proposition de faire prohiber l'importation de ces dangereux reptiles, sauf les exceptions qui seraient autorisées dans l'intérêt de la science, je crois devoir inviter l'Académie des Sciences à me faire connaître son avis sur la question de savoir si les serpents à sonnettes sont les seuls reptiles venimeux auxquels la prohibition devrait être appliquée; et, en supposant que d'autres serpents dussent être compris dans cette prohibition, quels sont leurs noms et leurs caractères distinctifs les plus apparents. » La Lettre de M. le Ministre est renvoyée à une Commission composée de MM. Duméril, Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire et Valenciennes. M. MOREL, ingénieur civil, a présenté du coton explosif. M. Morel donnera, landi prochain, connaissance du mode de préparation dont il fait usage.
Lettre de M. SCHOENBEIN à M. Dumas.
« Vous savez peut-être que j'ai découvert un moyen bien facile à appliquer pour transformer le coton ordinaire d'une manière telle, qu'il jouisse de toutes les propriétés de la poudre à tirer. A l'égard de la force explosive de cette curieuse substance, elle est encore bien supérieure à la poudre de la meilleure qualité, et les expériences que je viens de faire, dans les mines de Cornouailles, en présence d'un grand nombre de propriétaires de mines, de même que celles que j'ai faites à Bâle, avec des canons, des mortiers, ont démontré qu'une livre de coton explosible, dans des circonstances données, produit l'effet de deux et jusqu'à quatre livres de poudre ordinaire.
» Il faut ajouter que le coton, bien préparé, ne laisse pas la moindre trace de résidu, et qu'il ne produit point de fumée. La fabrication de ce coton n'expose pas au moindre danger d'explosion, et elle ne demande que des bâtiments peu coûteux.
» En vertu de ces propriétés, on ne peut guère douter que le coton explosible ne soit bientôt employé dans les arts pyrotechniques et, notamment, sur les vaisseaux de guerre. »
« M. DESPRETZ fait remarquer que la cessation de l'inflammabilité de la