collègue ne causât quelque désastre à la République, si toute l'armée lui était confiée. Il ne souscrivit donc à aucune des propositions de Rufus, et partagea l'armée, de manière que le maître de la cavalerie et lui eurent chacun la sienne, comme c'était l'usage entre les consuls. Aussitôt ils campèrent séparément; afin qu'il fût bien évident que Rufus agissait par sa seule autorité et n'était pas subordonné au dictateur. CLXXXVII. La multitude se montre d'ordinaire facile, pour soutenir les hommes qui commencent à se distinguer; mais elle attaque sans ménagement ceux qui ont de la célébrité. Elle aime à favoriser l'accroissement d'une renommée naissante et à renverser les supériorités déjà établies. Celles-ci, en effet, ne peuvent être immédiatement égalées; tandis qu'une élévation imprévue laisse espérer à d'antres un semblable bonheur.
CLXXXVIII. Rufus, revêtu de la même autorité que le dictateur, revint à de meilleurs sentiments, après avoir été battu par les Carthaginois l'adversité rend
3. (Exc. Vat. LXXV. A. M. p. 194, éd. Rom.)
4. Au lieu de ÈxxaSaipeiv, donné par M. A. Mai.
5. (Exc. Vat. LXXV. A. M. p. 194, éd. Rom.)
0. Voici, d'après Zonaras, 1. 1. p. 415, Du C., le résumé des faits omis par le Compilateur *O ouv 'Awiëaç toûto aîcôônEvoç, êç (l>x>1v <*ùîôv ÛTtriYOYÉTO, <î>; Êiti xaraXïjiJ'Ei toû x<">piou 7rpo<reX8wv xai mpunmy[ia&\i£.\ot è£ èvéSpaî, de, xîv5uvov xaTÉ<JT»)<Tsv, (!>; meviTTpaTiqi éfeXetv, Et (jlt) ô ^àêioç xaxà vtôtou au™ irpocmeerwv jxuXuae. Cf. Plutarque, Fabius, XI-XII. 7. Zonaras, 1. 1. et p. 416, éd. Du C. FlaOwv oùv toûxo à 'PoOço; («.eteêâXeto, xai to aip6ne\j\ià TE m iiEpiXoutov i, tov 4>âëiov eù8ù; ^Yaïsj tï]v àpx^ TrapaSsSwxsv, oOS* àvE'p,EtvE tôv S^[/.ov àvad;Yioît(7aff6at, àXV èôsXov- •ri|; xiîv ^YE|*ovïav, fy jeap' aùroû (lôvoç Imcép/av ÉXaëev, à<pfjxE- xai œùrov iiti TouTip 7uâvrs; ÈTt^veuav. Cf. Tite-Live, XXII, 29.
Après avoir montré, 1. 1. XII, Fabius marchant au secours de Minucius