XXIX. Horatius, désigné par le sort, fit la dédicace du temple de Jupiter, quoique Valérius lui eût annoncé la mort de son fils, en prenant soin que cette nouvelle lui parvînt pendant la cérémonie. Il espérait qu'Horatius le chargerait de cette dédicace, à cause de sa douleur et parce que les lois interdisaient les fonctions religieuses à un magistrat en deuil. Horatius ne refusa pas de croire à un malheur attesté par des témoignages nombreux et dignes de foi; mais il n'interrompit point la cérémonie. Il ordonna comme s'il se fût agi d'un étranger, de laisser le corps de son fils sans sépulture, afin que rien ne parût avoir trait à ses funérailles et il remplit jusqu'au bout les devoirs de sa charge.
XXX. Les Romains se jetèrent dans les séditions firfibi le sujet de 86£ij. Cependant il a donné tieu à de nombreuses coujectures. H. de Valois propose izaauiy^.i.'i en prenant (iriôèv adverbialement et en faisant dépendre SôEr, de 'Optmo; sous-entendu Ut nequaquam filii sui obsequiis curam impendere videretur. Sturz voulait substituer îtrapî aùtèv à jtepe aùtoû, avec l'une de ces deux interprétations l° Ne videretur ad ea pertinere quce ipsi defunclo ex religione prœstanda erant; 2° Ne defuncti corpus aliquam habere videreturpropinqultaiem cum sanctimonia quœ lum penes Horatium, eral, seu cum viro sanctum munus exercente. Ni l'une ni l'autre n'est admissible. Reimar, sans rien changer au texte, le commente ainsi dans une note "O;:w; (to cjMfia) [j,y,Siv Tîj irepi aùxoû (scil vœoù vel ïpyou) écria TTpocrr.xEiv SôEr,. Cette explication n'est pas satisfaisante; de plus Smj signifie ici obsequiœ, et non pas res sacra, comme le porte la version qui accompagne son texte Ceterum quo minus curatio funerls rem sacram allingere viderelur. 7. Plutarque, 1. I. XIV 'O 8è 'Qpâtio; oùàèv SiaTcxpa^Gei; à).V $ toctoûtov [iovov ziitù'i, 'Pîiaxe Toivyv tov vexpàv, mo'. (SoûàectEie, èyw yàp où npoaîsjiai tô 7rÉv6oç, èrcépeuve tt|v Xorariv xa6'.Ép&>aiv.
8. (Exe. Vat. XI. A. M. p. 142-143, éd. Rom.). Il est question des troubles qui éclatèrent, à l'occasion des dettes. Cf. l>enys d'Haï. A. R. v, 63 Tite-Live, II, 23 et suiv. Zonaras 1. 1. 14, p. 338-339, où les faits sont résumés.
9. Dans le Ms. du Vatic, riaei;. Le a initial de yrà<T£i<; a été omis par le