dant un affreux bout de temps, pour moi. Des ponts-levis, des fossés, des tourelles, des donjons C'est à se demander si les gens qui sont en villégiature ici ont réellement le droit d'expédier, sans visa, leurs lettres au dehors. Du reste, si je n'étais prête à tout plutôt que de me priver de vous écrire, je devrais renoncer à le faire. Songez que le facteur ne passe qu'une fois, à huit heure:: du matin, et qu'il me faudra descendre au petit jour dans une démarche bien suspecte, pour éviter de me confier, avant les derniers instants, à la boîte du vestibule. Aussi je vous supplie d'excuser, mon bon trésor, ce que cette difficulté et cette anxiété pourraient vous sembler avoir mis de froid et de réserve inaccoutumée dans ces lignes. Ah! tenez, pour être libre, pour écrire, pour tout faire au monde, pour qu'on puisse être un petit peu heureux, il n'y a que Paris. Dieu sait si j'aimerais vous avoir sous ce toit, vous sentir là, près de moi! Et, cependant, je devine sûrement que le séjour ici n'offrirait aucune circonstance favorable à vos moindres exigences de cher exigeant chéri. Vous seriez perdu dans un dédale de couloirs et d'escaliers tournants, à quelque étage d'une tour lointaine, d'une tour de la Faim. Il n'y a que Paris. Et quand j'entends dire à une fem"ne