LE TRAITÉ
DE NON-AGRESSION FRANCO=SOVJÉTIQUE
Nous ne connaissons encore du traité de non-agression franco-soviétique dont on annonce la signature imminente que ce qu'en a dit un communiqué officiel. Mais il n'est pas besoin d'attendre l'apparition de son texte exact pour porter sur lui une appréciation le passé éclaire suffisamment le présent et l'avenir pour que notre méfiance reste complète. Le gouvernement soviétique s'engage à c s'abstenir de toute action tendant à susciter ou favoriser toute agitation ou propagande qui se proposerait. de transformer par la force le régime politique ou. social de nos territoires tels qu'ils sont définis au traité. > II ajoute que « tout appui donné directement ou indirectement par les autorités soviétiques à de la propagande faite en Russie ou" hors de Russie auprès d'Annamites, Tunisiens, Syriens ou Marocains, se trouve donc en principe interdit. » Signalons en passant combien cet en principe a de saveur.
Enfin le gouvernement soviétique « s'interdit de protéger, équiper, subventionner ou admettre sur son territoire des organisations s'arrogeant le rôle de gouvernement ou représentant de tout ou partie des territoires français, colonies, protectorat, territoires sous mandat compris. »
Il faut déclarer hautement que nous n'obtenons par là aucun engagement ayant une valeur quelconque. Nous allons nous trouver de nouveau en présence de la thèse dont il a déjà été usé et abusé si souvent l'indépendance de la III* Internationale par rapport au gouvernement soviétique. Si pénible qu'il soit de revenir sur un sujet aussi connu et rebattu, il le faut pourtant. 1~
Le gouvernement soviétique et la III* Internationale communiste ne font qu'un. Le programme général dé celleci déclare que « les éofûittunistes- jugent indigne de:~dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouverte*- ment que leur programme ne peut être réalisé que par le renversement violent de tout l'ordre social traditionnel. » Son siège est à Moscou ses dirigeants sont les mêmes que ceux du gouvernement soviétique c'est ce dernier qui fait les frais du lourd et coûteux organisme qu'est l'administration dé ta IT(* Internationale, et des multiples organisations secondaires qui sont ses agents d'exécution et qui tous, eux aussi, ont leur siège central à Moscou et y tiennent le plus souvent leurs congrès internationale des jeunesses communistes, internationale syndicale rouge, secours rouge international, internationale rouge des femmes, internationale rouge des sports, groupements internationaux de combattants rouges, internationale des travailleurs de l'enseignement, internationale des libre-penseurs prolétariens, internationale paysanne rouge, internationale des marins et débardeurs, internationale nègre. La liste n'est pas complète elle est déjà édifiante. Le seul fait de déclarer interdite toute propagande chez nos protégés et nos sujets coloniaux est un aveu que cette propagande existe actuellement. Quelles garanties aurons-nous qu'elle va cesser ? L'engagement de ne pas admettre sur son territoire des organisations s'occupant de cette propagande est impossible à contrôler. Au reste, ne savons-nous pas que depuis dix ans des cours spéciaux faits à Moscou ont préparé de nombreux propagandistes appartenant aux races d'Asie et d'Afrique ? Même si on supprimait ces cours, il y a là du travail fait et qui ne peut pas se supprimer. Ne savons-nous pas que la direction du mouvement antifrançais en Indochine, mouvement d'inspiration communiste, a son siège à Canton, que les comités syriens antifrançais résident au Caire où se rattachent également les inécontents de notre Afrique du Nord qui se réclament de Moscou et en ont reçu subventions et encouragements ?
Mais le danger le plus grave que nous découvrons dans la note relative à la conclusion d'un pacte franco-scviétique, c'est l'annonce de négociations en vue d'un accord économique.
Le gouvernement soviétique a exploité successivement le crédit de nombreux pays, sous forme de garanties assurées par les pouvoirs publics de ceux-ci pour livraisons faites par leurs industriels ailleurs ce sont ceux-ci qui ont consenti directement des délais de paiement plus ou moins longs. Le gouvernement soviétique est hors d'état de faire face à ses engagements. Ces sources de profits se tarissent. Jusqu'à présent, notre commerce avec l'U. R. S. S. a été très inférieur à celui de l'Allemagne, de l'Angleterre et des Etats-Unis, et la balance des importations et exportations a toujours été à notre détriment.
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On trouve à Moscou que cela ne suffit pas et qu'il y a plus encore à tirer de nous, car du moins jusqu'à présent le gouvernement français ne s'est jamais porté pécuniairement garant de ce commerce.
Il y a quelques mois, les Anglo-Russian News estimaient, à la suite d'une sérieuse enquête, les dettes soviétiques à l'étranger à 138 millions de livres (13.800 millions de francs), dont 32 millions de livres (3.200 millions de francs) garantis par divers gouvernements. On désire ardemment à Moscou nous voir pris dans un semblable engrenage. Ce serait tout bénéfice de l'argent et des ressources nouvelles, et chez nous à bref délai l'aggravation de la crise et du déficit budgétaire. Nous avons déjà 20 milliards de francs d'avant-guerre gelés en Russie bolchevique. Nous n'avons pas envie de voir notre pays recommencer l'expérience.
Au reste, comment d'aussi graves questions sont-elles mises sur le tapis sans l'assentiment des Chambres, à qui il appartiendra en définitive de les ratifier ou non ?
Général A. Niessel.
LA POLITIQUE
LE RAPPROCHEMENT FRANCO ALLEMAND DE 1924 A 1933
Quand, après le 11 mai 1924, M. Herriot devint président du Conseil, sa grande pensée était la réconciliation franco-
allemande sous le signe de la démocratie. Après avoir désarmé la rancune des vaincus par notre générosité, il fonderait l'avenir sur sa reconnaissance. L'hymen de ia République française et du Reich lu. promettait une postérité d'événements heureux et serait bientôt béni par la naissance d'une fille-, la Paix- perpétuelle. Dans la corbeille; il déposa l'évacuation de-la Ruhr, la. quittance d-'une grande partie^ des réparations, l'abandon du contrôle sur le désarmement. En échange, M. Herriot ne voulut rien accepter, sauf l'amour du Reich et sa profession de foi démocratique. C'est par uu raffinement de délicatesse qu'il affecta de considérer le plan Dawes comme un cadeau. C'en était un, en effet, mais de la France au Reich, puisqu'il consacrait une réduction considérable de notre créance et la dépouillait de toute garantie. Toujours généreux, M. Herriot ne profita même pas de l'occasion pour conclure un traité de commerce dont il était alors en mesure de dicter les conditions. De là le traité de 1927, ruineux pour nos industriels et commerçants, en vertu duquel la France paie à l'Allemagne un tribut de plusieurs milliards par an. Ce traité porte la signature de M. Briand, mais la marque de M. Herriot, car il appartient à la série des dons gratuits, inaugurée en 1924. M. Herriot s'est vanté récemment d'être le conti.nuateur de Briand il est trop modeste, car il a été le précurseur de Briand, et, aujourd'hui, il est le continuateur de lui-même. Le Reich n'ayant pas rendu les cadeaux, c'est sans doute qu'il a tenu ses promesses et comblé les vœux de M. Herriot ? Deux télégrammes de Berlin nous permettent de mesurer les progrès qu'il a accomplis depuis 1924 dans les voies de la démocratie ei de la paix.
D'après l'Agence Havas qui le qualifie de « vénérable », le maréchal Hindenburg « se préoccupe d'assurer, en cas de vacance de la présidence d'Empire, la continuité de la politique générale ». En clair, ceci signifie que le vieux maréchal songe à s'arroger le droit de désigner son successeur et que le processus démocratique encouragé par M. Herriot se développe par la dictature militaire vers le retour des Hohenzollern.
Après le progrès de la démocratie, celui de la paix. Un autre té.égramme de Berlin nous apprend qu'avant-hier, dimanche, de nombreuses associations nationalistes ont organisé à Cologne une manifestation pour réclamer le retour à l'Allemagne des territoires détachés du Reich par je Traité de Versailles. Cette manifestation s'est déroulée sous le patronage du baron von Gayl, ministre de l'Intérieur du Reich. Dans son discours, le grand industriel sarrois, M. Rœchling, a proclamé, aux applaudissements de la foule, « que ce retour ne s'effectuera pas sans douleur ». C'est-àdire qu'il s'accomplira selon la méthode bismarckienne, par le fer et par le feu. Le rapprochement de ces deux télégrammes juge, à ses résultats, la politique de rapprochement franco-allemand par la d« mocratie. Après lui avoir sacrifié les réoarations et les clauses militaires de Versailles, M. Herriot se dispose à lui sacrifier les clauses territoriales avec le concours de son ministre de la guerre qui, pendant que le Reich sur-arme, nous désarme matériellement par son plan et moralement en introduisant dans les casernes le journal de M. Blum.
CONTRE LA FRANCE ET SON EPARGNE
Une première fois, les prédécesseurs de M. Mac Donald avaient dû rompre tous rapports commerciaux avec la Russie soviétique, afin de mettre un terme à la turbulence dangereuse et à la malfaisance systématique des Soviets contre la Grande-Bretagne. M. Mac Donald, internationaliste notoire, les avait rétablis depuis son retour de New-York mais il est contraint de les rompre à nouveau, pour les mêmes raisons que ses prédécesseurs. tant la nécessité nationale s'impose à lui, en dépit de son inclination personnelle.
Et c'est à ce moment que M. H«£riot, introducteur officiel des Soviets en France en 1924, décide à l'improviste de signer, avec les ennemis de .toute civilisation, un pacte de nonagression pacte qui, sûrement, précède un accord commercial et financier.
Il faut évidemment, et tous les Français le comprendront, que le mécompte éprouvé par le gouvernement soviétique du côté de l'Angleterre soit compensé par un succès du côté de la France.
MM. Herriot et Mac Donald, sans doute, étaient « de mèche » sur ce point précis depuis longtemps. On n'a pas oublié que les crédits accordés aux Soviets par le pays de M. Mac Donald
EN MARGE
Avec l'abbé Mermet de la source au clocher
De nombreux Parisiens, réunis dans la salle de la Société de Géographie, ont fait connaissance, hier soir, avec trois rayons tout neufs, à savoir le fondamental, le solaire et le capital. C'est M. l'abbé Memet, doyen }fîes sourciers de France, qui les leur a révëjéi, non pas au cours d'une austère conférence, mais dans un exposé sans apprêts, fait, sous la présidence du colonel Moreau, sur le ton de la conversation, en évitant les termes techniques. Il n'employa pas plus de deux fois le mot « radiesthésie », autrement rassurant, pour les oreilles profanes, que celui de sourcellerie. M. l'abbé Mermet ne cherche pas les phrases, il cherche les eaux, les mines, les pétroles. Il les cherche depuis quarante ans et, le plus souvent, il les trouve.
Le regard fin derrière les lorgnons coupés, servi par une verve drue relevée d'accent savoyard, l'orateur a conté l'histoire de la baguette qu'il n'est nullement nécessaire de couper dans un coudrier, à minuit, par pleine lune et de ce pendule sans mystère rapporté d'Orient à Strasbourg, en 1799, par le Français Gerboin. Il a décrit avec minutie le domaine, encore étroit, défriché par « son art » et montré les horizons promis. L'argumentation de M. l'abbé Mermet fut à ce point convaincante que, à l'entr'acte, on vit, entre les murs tendus de planisphères, des messieurs très graves promener près du sol leurs montres pendues à sa chaîne, la recherche de quelque radiation. Nul ne rencontra « la spirale à six spires dirigée vers l'Est s>, mais beaucoup rencontrèrent les premiers symptômes d'une vocation.
Ce qu'il faut dire, enfin, c'est que M. l'abbé Mermet ne prêchait pas seulement pour ses sources, mais aussi pour sa paroisse. Ou plutôt pour la paroisse voisine de la sienne, celle de Saint-Cergue, dont la recette de la conférence devait servir à reconstruire l'église. Si bien que cet homme étonnant n'est pas seulement un philanthrope qui peut.sans effort déceler les maladies, les voleurs et jusqu'au degré des vins, mais encore un apôtre. et un poète qui demande aux claires eaux des champs de relever les clochers en ruine.
L'Apprenti Sourcier
Il Les cours à Paris
des monnaies étrangères
1
DEVISES Cours Cours
DEVISES 26nov. Cours
26 nov. 28 nov
1livre sterling. Ss 31 1 gi j3 3 100 dollars n356 ~,556 2 tOO belgas 353 75 354 100 pesetas. 20S 62 20S 87 Il 100 tires. 1;0.1° yo so 100 francs suisses .1,)1 25 491;;0 100 florins. 10:~0 1027 ',7; t0U couron. norvégiennes. 100 couronnes suédoises.. 443.. 447
Encaisse-or (monnaies et lingots) de la Banque Il de France
Au 18 novembre 83.308.286.859 fr. Proportion de l'encaisse or aux engagements à vue Au' 18 novembre 77 84
pour le développement du fameux plan quinquennal consistaient en capitaux français. La Grande-Bretagne les avait empruntés à la France à des taux dérisoires, et les avait prêtés aux Soviets au prix fort bonne affaire. Mais les crédits sont toujours « gelés » il s'agit de les dégeler on compte sur l'Epargne française pour faire les frais de l'opération.
Entendez notre avertissement, Edouard Herriot toute votre intelligence livresque, tous vos beaux discours qu'enflamme un patriotisme de façade, n'abuseront pas les Français, que vous trahissez avec l'inconscience des hommes qui n'ont rien appris ni de la guerre ni de la vie nouvelle issue de ce bouleversement.
L'expérience néfaste suggérée non imposée au chef de notre gouvernement est la dernière chance de salut pour les Soviets. Ils n'ont pas d'autre moyen de survivre. C'est pour eux une question de vie ou de mort. Acculés à la dernière extrémité, incapables de trouver ni médecin ni remède, ils font appel à Edouard Herriot comme à un « rebouteux dépourvu de science et de conscience qu'il nous permette de le lui dire avec tristesse ce n'est pas un rôle reluisant pour un homme de sa classe.
FRANÇOIS COTY.
LA CRISE ALLEMANDE ~~e'c-'iS. un retour ià von Papen
Les conversations politiques se sont poursuivies hier, à Berlin. Mais la situation n'en paraît guère éclaircie. Le général von Schleicher et le chancelier von Papen n'ont/ encore abouti à aucun résultat. L'iHtérêt s'est naturellement concentré sur les entretiens du général von Schleicher. Celui-ci a cherché à savoir s'il pourrait, au cas où il formerait un cabinet, bénéficier d'une certaine tolérance des partis. Le résultat de ces conversations ne p;raît pas avoir été favorable, puisque seuls le parti du centre allemand et le parti populiste bavarois envisagent avec faveur une combinaison von Schleicher, les nationaux allemands restant fidèles à M. von Papen et réclamant une politique d'energie menée sans considération pour les réactions des partis, et la social-démocratie ayant annoncé qu'elle combattrait tout gouvernement présidentiel quel que soit son chef.
Le général von Schleicher, si on s'en tenait aux informations officieuses, n'aurait eu aucun contact avec le parti national-socialiste. Le silence observé à cet égard ne constitue cependant pas une preuve que ces contacts n'ont pas existé. Un cabinet von Schleicher ne pourrait avoir une base plus large qu'un cabinet von Papen que s'il gagnait l'appui national-socialiste. Dans le parti hitlérien, un homme comme Gregor Strasser serait personnellement enclin à entrer dans une combinaison von Schleicher il serait donc logique que le ministre de la Reichswehr l'ait fait pressentir. Mais pour entrer dans un cabinet von Schleicher, M. Gregor Strasser devrait obtenir l'assentiment d'Adolph Hitler, et l'attitude prise par celui-ci ne permet guère de douter qu'il refuserait catégoriquement. On voit donc qu'il est de plus en plus improbable, dans ces conditions, que le général von Schleicher accepte la responsabilité du pouvoir.
Dans tous les cas, la décision finale du président du Reich doit intervenir demain soir et être rendue publique mercredi. On dit, en effet, que M. von Papen a démontré ce soir encore au maréchal les dangers que comporte la prolongation de la crise, et a insisté pour que tout soit terminé dans le délai le plus court.
LES ELECTIONS EN BELGIQUE
Lundi, 28 novembre (De notre correspondant particulier. Par téléphone). La Belgique reste le pays du bon sens. Le pays est petit, mais il a un cœur on s'en aperçoit dans les grandes occasions et ce cœur est bien placé. Les élections générales d'hier l'ont montré nue fois de plus.
Il s'agissait, comme je l'ai écrit il y a quelque temps, avant tout, de choisir entre les partis catholiques et libéraux qui forment ensemble le gouvernement depuis 1926, et les socialistes. Majoré la crise qui sévit de façon si intense dans toutes les classes et qui fait surtout souffrir les humbles, les socialistes n'aurons qu'une avance légère, alors qu'ils assuraient qu'ils balaieraient tout.
Rappelons que ce n'est que dans la
nuit de mardi à mercredi, peut-être même mercredi matin, qu'on aura les résultats complets des élections législatives. Les chiffres exacts ne sont obtenus que très lentement, à cause du calcul difficile des votes de préférence et de l'apparentement des listes. Ces deux chinoiseries retardent de beaucoup l'établissement exact de la répartition des sièges.
D'après ce qui l'on peut supposer aujourd'hui, les catholiques remportent un succès triomphal ils gagneront vraisembalblement 5 à 6 sièges à la Chambre. Rappelons qu'ils en avaient obtenu 76 en 1929, après en avoir eu 78 aux élections précédentes ils arriveront à 81 ou 82! Les libéraux, qui sont les perdants de la journée (avec les frontistes), auront environ 5 sièges de moins qu'en 1929, c'est-à-dire qu'ils retrourneront à leur position de 1925.
Les socialistes, qui prétendaient tout gagner, auront vraisemblablement moins d'élus qu'en 1925: à ce moment,' ils étaient 78. Peut-être atteindront-ils ce nombre. En quoi cela changera-t-il la situation ?
Les frontistes, qui sont les activistes flamingants malfaisants, sont en train de disparaître ils perdront 3 ou 4 sièges sur 8. Quant aux communistes, qui menacaient fortement les socialistes dans les régions industrielles, ils auront un député nouveau dans le Haînaut et dans la province de Liège. Au total, cela en fera 3 contre 2 en 1925 et un dans la Chambre qui vient d'être dissoute.
Au résumé, les partis d'ordre au total ont triomphé.
Quant au Sénat, on sait encore peu de chose, mais ce n'est pas là question im-
portante.
Charles Wolff-Fonson.
L'HEURE QUI PASSE 1. TIRCIS,
OU DE LA RETRAITE
Il est instituteur. Ai-je besoin de dire que Tircis n'est pas son véritable nom ? Je l'appelle ainsi en souvenir d'une pastorale de Racan que l'on apprenait par cœur au collège lorsque j'y achevais mes humanités
Tircis, il faut songer à faire la retraite. La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
i ̃ ̃̃̃̃.
Est-ce, que ce nom de berger ne va pas. comme un gant à- un instituteur-primaire ? H est sans, doute né aux champs mais, dès son plus jeune âge, ses appétits intellectuels l'en ont éloigné, et il s'est senti invinciblement attiré vers les villes par le cinéma tentaculaire. Il a fait un rude métier deux jours de congé par semaine, deux mois de vacances par an. On serait fatigué à moins bien avant le milieu du chemin de la vie, comme parle Dante et comme parlait à peu près Racan. Il est concevable que Tircis trouve que c'est bien long d'attendre la soixantaine pour tourner ses pouces, et qu'il prétende « faire valoir ses droits à la retraite » dans un temps que les hommes qui ne sont point usés avant l'âge appellent la force de l'âge.
Croyez, Tircis, que je ne méconnais pas la justice de votre revendication, et que vous m'inspirez, à défaut de sympathie, une pitié sincère. (Je ne vous cache pas que je suis disciple de Frédéric Nietzsche, et que ce mot « pitié » a sous ma plume un sens nettement péjoratif.) Quoi, pauvre éclopé, vous n'en pouvez plus dès la saison de la vie où ceux qui ont commencé par l'amour s'apprêtent à continuer par l'ambition ? Et ce n'est pas ce qui les empêchera d'écouter encore, dans les occasions, la voix du démon de midi 1
Mais. vous êtes instituteur je ne veux pas vous donner le mauvais exemple de l'à peu près et de l'impropriété d'expression. Tircis, je crains de vous avoir mal baptisé en vous appelant Tircis, et en vous faisant application de ces deux vers fameux. La retraite que prêche Racan n'a rien de commun avec celle dont vous réclamez le bénéfice. Elle est volontaire, elle n'est pas rétribuée. C'est, disent les lexiques dont vous avez sans doute ouï parler vous avez vos brevets, « l'action de se retirer du monde » et, pour les acteurs, de quitter le théâtre avant que le théâtre les quitte. Dieu fit la retraite pour les sages, a dit Voltaire que je ne vous présente pas.; Et Bossuet, que vous connaissez certainement de nom- vous êtes instituteur Bossuet a cru devoir nous avertir que « l'épreuve en est hasardeuse, car presque toujours elle a trompé ceux qu'elle flattait de l'espérance du repos ». Vous, Tircis, vous entendez « retraite » dans un sens pardonnez-moi ce blasphème comme je vous pardonne votre involontaire ironie dans un sens extrêmement bourgeois.
Non seulement, permettez-moi de vous le dire, vous êtes un affreux bourgeois, mais, permettezmoi de vous accabler, vous n'êtes pas du fout à la page. Sans être aussi vieux que le serpent de la jungle, j'ai connu, durant ma première enfance, de ces commerçants qui se retiraient après fortune faite, et de ces fonctionnaires qui devenaient petits rentiers après trente années de loyaux services. Ils se croyaient bien aises de n'aller plus, les uns à leur boutique, les autres à leur bureau mais ils ne tardaient pas à en mourir. Les temps sont changés. Je ne connais plus pour ma part, sauf vous, que des gens qui travaillent et dont le vœu le plus cher est de travailler jusqu'à leur dernier souffle. Il n'y a pas à notre époque tant de belles choses, que l'on ait le droit de laisser dans l'ombre celle-ci, qui est admirable.
Vous haussez les épaules, Tircis, et vous me demandez pourquoi je fais la bête. Ne sais-je pas que vous n° songez nullement à vous reposer, que vous chercherez une autre occupation I et que votre pension de retraite ne sera qu'un appoint ? Alors je vous dirai, à titre de contrij buable « Passez votre chemin, bonhomme, on
vous a déjà donné. »
I vous a déjà donné. » Abel Hermant,
de l'Académie française.
DEVANT
LE CRÉANCIER AMÉRICAIN
M. Herriot a examiné, hier, avec M. Germain-Martin, le double dossier des réparations et des dettes, réuni par les experts du ministère des finances et du ministère des affaires étrangères.
Il ne semble pas que le président du conseil ait pris position sur la réponse à faire à la communication du gouvernement américain, insistant pour que l'échéance du 15 décembre soit payée. Un examen plus attentif du texte brumeux de M. Stimson aurait révélé, paraît-il, des possibilités de négociation moins défavorables.
En tout état de cause, le gouvernement français attend que le gouvernement britannique qui prit l'initiative de la première démarche, à Washington prenne également l'initiative de la seconde. Il y aurait donc deux notes successives, l'une anglaise, l'autre française, et qui exposeraient parallèlement les raisons qui ont motivé les deux demandes d'ajournement de l'échéance du 15 décembre prochain.
Ce ne serait qu'en cas de refus réitéré de l'Amérique que l'on déc' lerait, à Londres et à Paris, s'il y a lieu d'effectuer ou non les versements prescrits.
Dans l'affirmative, il serait, sans doute, nécessaire de convoquer à nouveau !a Conférence de Lausanne, car aucun des gouvernements alliés ne pourrait faire comprendre à son Parlement et à son opinion publique qu'il doit payer les Etats-Unis sans rien recevoir de l'Allemagne
Ce ne serait pas seulement un déni de justice, ce serait aussi la plus grave des imprudences. L'Allemagne, libérée de toute dette intérieure et extérieure et qui, en sus, a englouti dans son équipement industriel d'énormes crédits angloaméricains pourrait concurrencer, impunément, toutes les puissances européennes, sur les marchés économiques et financiers. sans parler des armements Pour l'Amérique, ce serait la pire des duperies. Elle ruinerait ses clients européens, sans autre profit que d'enrichir une Allemagne toute prête à inonder de ses produits, aux prix de revient les plus bas, l'ancien et le nouveau monde.
Pour conjurer un tel péril, une entente franco-britannique serait fort utile. et peut-être, aussi, une entente anglo-francoaméricaine. Mais comment faire entendre raison aux politiciens, qui ont obnubilé, chez l'Oncle Sam, la plus élémentaire notion de son propre intérêt ?
CONTRE LA PROPAGANDE CALOMNIEUSE
Faiblesse
de notre sécurité
par LUCIEN SOUCHON
Divers lecteurs m'ont prié de préciser, dans l'intérêt général, en quoi les renseignements publiés sous le titre « La France en armes par la Kœlnische lllustrierte Zeitung sont inexacts, tendancieux ou mensongers, comme je l'avais indiqué dans l'article « Une offensive de la calomnie », paru dans Figaro de mercredi dernier.
Rien n'est plus facile, sans qu'il soit nécessaire de recourir à d'arides références techniques. En gros, la feuille allemande prétend que la France peut mobiliser 70 à 75 divisions d'infanteric, 6 de cavalerie, sans compter l'armée de l'air il y aurait sur ce total énorme un premier échelon de couverture comprenant 8 divisions d'infanterie et 5 de cavalerie prêtes en quelques heures plus 18 divisions actives prêtes en trois ou quatre jours. Un deuxième échelon de couverture comprendrait vingt divisions de réserve, et demanderait six à huit jours de préparation.
Malgré que, de nos jours, les mots perdent leur sens, nous ne pouvons reconnaître comme couverture que les unités immédiatement utilisables; pour couvrir, pour protéger, il faut d'abord exister, il faut ensuite être en place qualités dont sont privées les 18 divisions actives et les 20 divisions de réserve.
Restent les autres, dont l'effectif au complet approcherait 135.000 hommes. Mais il est absolument faux que ces unités soient en permanence sur le pied de guerre il s'en faut de beaucoup. Les trois divisions nord-africaines et sénégalaise que les Allemands y comprennent, ne sont pas toujours au complet et ne sauraient raisonnablement être comptées que comme un renfort éventuel, puisque leur séjour dans la métropole est subordonné à la situation de l'ordre dans l'Islam.
Les treize divisions recensées par la Kœlnische lllustrierte Zeitunq sont égaillées entre les Alpes-Maritimes et les Ardennes deux des divisions de cavalerie sont stationnées dans la région parisienne on ne saurait donc prétendre qu'il s'agit d'une armée massée à la frontière et disponible en quelques heures.
Quant aux dix-huit divisions de renfort, je ne sais pas où on les trouverait si nombreuses il faudrait en tout cas les mobiliser sur l'ensemble du ter-
ritoire, après avoir rappelé, les trois plus jeunes classes- de réserve» dites en disponibilité Si vraiment ces opérations et le transport à la frontière peuvent s'effectuer en trois ou quatre jours, c'est un tour de force.
Faisons la part belle a irx assertions de l'adversaire. Admettons que nous puissions en trois- jours improviser une armée dix huit divisions, que les trois divisions d"outre-mer soient en place, qu'on jie garde pas la frontière italienne, et tiue les treize divisions d'infanterie et de cavalerie normalement dispersées sur 700 kilomètres de largeur et 300 de profondeur se trouvent miraculeusement placées en quelques heures devant la frontière franco-
alieitisnde.
Quel est le problème pour l'envahisseur ? Bousculer cette mince couverture et lancer durant les trois premiers jours des effectifs suffisants pour empêcher la concentration des forces venues de l'intérieur.
Ce n'est pas très difficile à résoudre. Je n'ai pas la prétention de connaître le plan d'opérations allemand, mais il suflit d'avoir la carte sous les yeux pour définir une des solutions. la plus simple, ce qui ne veut pas dire la plus probable* niais qu'on peut retenir comme un minimum.
Il y a, de l'autre côté de la ligne du Hhin, trois divisions de la Reichswehr le commandement du groupe est à Cassel, ceux des divisions à Munster. Stuttgart et Munich.
On sait qu'au jour voulu, chaque division se transformerait au moinsen corps d'armée à trois divisions cela fait neuf. Quant à la cavalerie, on peut supposer qu'elle se dédouble seulement et que l'on n'en transporte sur nôtre front que deux sur trois cela fait tout de même quatre sur le pied de guerre.
Ainsi, dans les conditions les plus favorables pour nous et les plus modérées chez l'adversaire, nous avons au premier jour une infériorité numérique incontestable, sans parler de la qualité professionnelle. Dès lors le problème se réduit, pour l'état-major allemand, à masser une deuxième vague d'assaut de trois à quatre cent mille hommes, en moins de trois jours. Les concentrations du Slahlhelm montrent que c'est, pour nos voisins, chose facile. Reste à savoir s'ils auraient les moyens de déplacer rapidement cette masse et de la fournir de moyens de combat.
La liberté qu'ils réclament, et que le gouvernement de M. Macdonald veut leur accorder, le leur permettrait actuellement, cela leur serait encore difficile,
Dans cette inégalité seule réside encore notre sécurité on voit combien elle est fragile.
Et c'est pourquoi j'ai toujours professé cette opinion que l'organisation militaire française ne répond pas aux besoins réels elle a été conçue d'après une notion théorique du rapport de forces franco-allemandes, mais il m'a toujours paru évident que la Reichswehr ne risquera pas le grand coup tant qu'elle souiï'rira d'une infériorité technique quelconque.
̃En d'autres termes,, hotrë at-inée suf' lirait si nous n'étions menacé par aucun voisin. Maifc "elle est ̃insuffisante dés qu'une menace se dessine. Elle est particulièrement inapte à nous préserver de toute invasion, puisque, d'après les adversaires de nos armements, euxmêmes, elle présente un trou de trois jours, c'est-à-dire de cent cinquante kilomètres de profondeur.
Comment, dans ces conditions, préparer un plan défensif ? J'admire les hommes qui ont assumé cette tâche par esprit de discipline, mais je ne saurais condamner trop durement ceux qui songent à leur enlever les maigres avantages dans lesquels ils peuvent placer leurs espérances.
Licence accordée au Reich. diminution si faible soit-elle de nos moyens sont des mesures également criminelles. Que dire de ceux qui, au centre mème de notre vie militaire, songent à céder sur les deux points ? '?
Si nous ne vivions pas dans une maison à l'envers, le ministre de la guerre devrait, après s'être entouré de' collaborateurs avouables, travailler au renforcement de notre système défensif, et non à sa destruction.
Et quant aux mensonges propagés par la propagande allemande, il profiterait de la retentissante tribune de Genève pour les réduire à néant.
Malheureusement, le ministre de la guerre est aux ordres de l'Internationale germanophile.
<;̃•̃• Lucien Souchon.
Mgr RODIE, EVEQUE D'AJACCIO ET LES CORSES DE PARIS
Le Comité général des fêtes corses de Paris, dont les nombreuses manifestations obtiennent le plus retentissant succès, poursuit avec assiduité le déroulement de son beau programme, minutieusement élaboré par le dévoué directeur artistique Gaston Micheletti, de l'Opéra-Comique. Afin de flonnet toute satisfaction aux nombreuses demandes qui parviennent au siège social, 54, rue Corn pans, le Comité générai des fêtes corses de Paris s'est entendu avec Mgr Rodié, évèque d'Ajaccio, de passage à Paris, afin de faire célébrer une messe solennelle en l'église Saint-Louis des Invalides, le dimanche 22 janvier, à 0 b. 45, pour le repos de l'âme des héros corses tombés pour que la France vive. Dans l'après-midi, à 14 heures, à la salle des Horticulteurs, 84, rue de Grenelle, une conférence sera faite sur la Corse, avec projections lumineuses, par Mgr Rodié. Une agréable surprise sera donnée, sa- inecli 24 décembre, de 21 heures à minuit, dans la même salle, où une pièce en trois actes et cinq tableaux, Pour Sapoléon. sera interprétée par des artistes de talent, et dont l'auteur, M. Edmond Bastide, sera le grand animaeur.
Lé lendemain, jour de Noël, aura lieu le goûter annuel des enfants corses, avec distribution gratuite de jouets, friandises, etc.: 01* annonce un merveilleux programme spécialement étudié pour nos enfants, où des fables de La Fontaine seront interprétées par des artistes de renom
Les détails complémentaires de ces diverses manifestations seront donnés à la": matinée dansante de dimanche prochain, 4 décembre, à 14 heures, présidée par j M' Campant avocat à la Cour, salle des j Horticulteurs. 84. rue de Grenelle, où les Corses de Paris et leurs amis viendront Certainement nombreux.
LES COURS, LES AMBASSADES, LE MONDE ET LA VILLE
Cours
S. M. le Roi des Belges. ayant à ses côtés S. A. R. le Duc de Brabant, a reçu. samedi matin, au palais de Bruxelles, à l'occasion du centenaire de la création de l'ordre de Léopold, une délégation de la Société d'en. tr'aide des membres de l'ordre.
La délégation était conduite par le comte de Broquevilfe, premier ministre, ministre d'Etat, doyen des grands cordons de l'ordre. accompagné de M. Hymans, ministre des affaires étrangères, et de nombreux membres de l'ordre. S. A. R. Mme la Duchesse de Parme, qui se trou*re au château de Berg (Luxembourg), aupnès de LL. AA. RR la GrandeDuchesse de Lnxembourg et le Prince Félix de Bourbon-Parme, Prince de Luxembourg, son fils et sa belle-fille, fête le soixante-dixième anniversaire de sa naissance, entourée de ses nombreux enfaSnts et petits-enfants. Fille de Dom Miguel Ier de Portugal et de la princesse Adélaïde de Lœwenstein, la Duchesse est la plus jeune des six Infantes de Portugal. L'aînée de ses soeurs épousa, à Rome, en 1871, l'Infant Don Alphonse d'Espagne; la seconde, l'Irrfainte Marie-Thérèse, est veuve du frère de l'Empereur François-Joseph, l'Ar.chidue Charles-Louis, père de l'Archiduc Fra-nçois-Ferdinand, ad;sassiné à Serajevo en 1914, et le grand-père de feu l'Empereur Charles I". La troisième Infante. Marie-José, veuve du Duc Charles-Théodore de Bavière, est la mère de la Reine des Befees. Enfin, l'Infante Aldego«de avait épousé le Prince Henri de Bourbon.-Parme. comte de Bardi, et l'Infante Marie.Anne le Grand-Duc Guillaume de Luxembourg, père de la Grande-Duchesse Charlotte. Le seul frère des six Infantes, Dom Miguel, Duc de Bragance, décédé en 1927, a laissé un fils, Dom Duarte, chef de la Maison de Bragance, et à ce titre prétendant à la couronne de Portugal.
Mariée en 1884 à S. A. R. Mgr le Prince Robert de Bourbon, Duc de Parme, veuf de la Princesse Marie-Pia de Bourbon-Siciles, la Duchesse eut douze enfants, six fils et six filles. dont la troisième est S. M. l'Impératrice Zita. Ses fils sont: le Prince Sixte, marié à Hedwige de La Rochefoucauld-Doudeauville le Prince Xavier, qui a épousé Madeleine de Bourbon-Busset le Prince Félix, marié à la Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg le Prince René, mari de la Princesse Marguerite de Danemark le Prince Louis et le Prince Çaëtan, qui épousa la princesse Marguerite de La Tour et Taxis.
Mme la Duchesse de Parme est la grand'mère de vingt-deux petits-enfants.
& A. R. la Duchesse d'Aoste a quitté Naples dimanche par le paquebot « Duchessad'Aosta ». à destination de l'Afrique. L'auguste Princesse a été saluée à son dé.
TEMPS PROBABLE
Région parisienne. Froid et assez beau. Ciel nuageux avec belles éclaircies. Vent Nord, puis Ouest faible à modéré. Température en baisse. Maximum 8°.
France. Régions Sud-Est, beau peu nuageux. Mistral assez fort.
Ailleurs, amélioration graduelle, ciel nuageux avec belles éclaircies, averses de neige ou de pluie le matin dans l'Est et le Centre. Vent du secteur Nord-Ouest fort à modéré le soir. Température en baisse générale forte. Manche. Amélioration passagère. Vent Ouest modéré.
Méditerranée. Ciel nuageux avec éclaircies et quelques averses. Vent Nord-Ouest, très fort. ̃̃•'̃ ̃̃ ̃ ( ̃ • Côte ?d'Â*«r* Beau temps pe»; nua- geux. Vent Nord-Ouest assez fort.
FACHEUX OUBLI
Le Salon de l'Aéronautique excite beaucoup d'intérêt.
Pour y attirer le public, on a distribué des milliers de cartes gratuites
Au public profane,
Au personnel des administrations, Dans tous les établissements d'instruction.
Seuls ont été exclus de cette distribution les étudiants qui paraissent bien y avoir le plus de droit et qui en tireraient évidemment le plus de profit les élèves de l'Ecole nationale d'aéronautique.
Ils devraient passer au Grand Palais leurs loisirs utilement.
Pas une carte ne leur a été attribuée.
LE MONUMENT
AUX TROIS LARGEAU
Un comité s'est constitué à Paris et à Niort pour faire élever un monument aux trois Largeau Victor, l'explorateur saharien, administrateur des colonies, et ses deux fils, le général Emmanuel Largeau, conquérant et organisateur du Tchad, tué à Verdun, et Fernand Largeau, qui fut colon durant trente ans aux NouvellesHébrides.
Le président du comité est le général Marchand, le chef illustre de la mission Congo-Nil, dont le général Emmanuel Largeau fut membre, comme l'on sait. Tous ceux qui s'intéressent aux colonies et à leur développement voudront participer à ce juste hommage rendu à trois pionniers de la plus grande France. Les souscriptions doivent être adressées au trésorier du comité, le commandant Cadiou, 16, avenue Victor-Hugo, à Vanves (Seine). Compte chèques postaux 619-26.
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PARIS NOCTURNE
VU D'UN AVION
Mme Louise Faure-Favier fera aujourd'hui, à 17 h. 20, à bord d'un avion survotant Paris, une conférence radiophonique organisée par le ministère de l'air et le ministère des P. T. T. Mme Louise FaureFavier parlera devant le micro qui est placé dans tous les avions de ligne. Cette manifestation de propagande aéronautique, placée sous le patronage de la sec.lion féminine de l'Aéro-Club de France, dont Mme Louise Faure-Favier est la secrétaire générale, prouvera l'élément de sécurité pour le voyage aérien apporté par la radiophonie à bord des avions.
A LA SORBONNE
En l'honneur de M. Legouis Samedi prochain, à quatre heures, dans les salons de la Sorbonne, sir Théodore Morison. ancien recteur de Armstrong College et délégué de toutes. les universités britanniques, remettra une adresse à M. Legouis. professeur de langue et de littérature anglaises à la Fa en Us des lettres de Ptiris.
part par LL. AA. RR. le Prince et la Princesse de Piémont.
Après un séjour de deux mois à Nice, les Princes et Princesses Azam et Muazzam Jah de Hyderabad sont partis pour Gènes, d'où Leurs Altesses rentreront aux Indes. Dans, les Ambassade.
A la brillante réception donnée, avanthier, par le ministre d'Alba-nie et Mme StavroStavri qui, tous les deux docteurs en droit et ès lettres de l'Université de Paris, comptent chez nous de nombreux amis M Herriot, président du conseil, ministre des affaires étrangères, qui s'était excusé. s'était fait représenter par M. Carré, sous-chef du Protocole les présidents du Sénat et de la Chambre s'étaient aussi excusés.
Reconnu Mme Justin Godart, S. Exc. le vicomte de Fontenay, ambassadeur de France; le ministre plénipotentiaire de France et Mme Jean Fabre. les ministres d'Uruguay, d'Haïti, de Lithuanie et de Lettonie, M. de Paolis, représentant l'ambassadeur d'Italie, et Mme de Paolis M. Bueno, consul général d'Italie le contre-amiral et Mme Thompsen, le professeur et Mme Capitant, M. et Mme MolletViéville, Mme et Mlle Turkhan pacha. M; Capsadbelis. ancien ministre de Grèce; M. et Mme Charles Ouimont, le haut personnel de la légation d'Albanie, etc.
Naissances
M. Ph. Gueneau de Mussy et madame, née de l'Epinois, nous prient de faire part de la naissance de leur fils Alain. Le vicomte J. de Baritault et la vicomtesse, née de l'Epinois, nous prient de faire part de la naissance de leur fille Anne-Marie. Le lieutenant Jean Colonna de Giovellina et madame, née Yvonne Amoretti, sont heureux de faire part de la naissance de leur fils Fabrice. 27 octobre.
Bienfaisance
C'est une très grande et très importante œuvre que la Protection des Nourrissons Fondée en 1921, reconnue d'utilité publique dès 1923, elle a pour but de lutter contre la mortalité excessive et évitable qui sévit en France sur les enfants du premier âge. En s'inspirant des directives les plus modernes, elle a créé en banlieue des dispensaires spécialement organisés pour y soigner les futures mamans, les mères nourrices et les jeunes enfants dès leur naissance. Les résultats acquis prouvent combien il est urgent, indispensable d'exercer une surveillance médicale sur la santé de l'enfant dès les premiers mois de sa conception. Dans les sept dispensaires de Romainville, Bagnolet, Montreuil, Dugny, Cachan, Gennevilliers, Issy-les-Moulineaux, la mortalité est tombée de 4 0/0 à 0.99 0/0, ce qui constitue un résultat magnifique et prouve combien sont urgents et indispensables les soins éclairés donnés aux tout-petits et à leurs mamans. Pour aider cette grande œuvre, des dons sont nécessaires. C'est dans ce but qu'une grande loterie est organisée, comportant des lots très beaux, très nombreux, dont le principal est une automobile neuve plombée, dernier modèle 1932, exposée, ainsi que tous les lots, 144, Champs-Elysées (magasins du rez-dechaussée), où l'on trouve des billets à trois francs, prix extrêmement modéré en comparaison de la valeur et de la quantité des lots. Nul n'hésitera à en prendre pour une si petite somme qui aidera à sauver tant de petits enfants de France. C'est une grande œuvre patriotique et bienfaisante, créée et présidée par Mme Emile Halphen, dont le dévouement et l'activité charitable sont sans limites. Il faut aider l'œuvre, ses dirigeants et aider ceux qui se dévouent à continuer leur tâche bienfaisante et humanitaire.
Aujourd'hui mardi 29 novembre, au thé de bienfaisance organisé au George- V, au profit de la pouponnière Nouvelle Etoile, des Enfants de France, les réputés chanteurs Charpini et Brocato, du Bosphore, se feront entendre dans leur répertoire, ainsi que l'orchestre Kasbeck. Demain mercredi 30 novembre, au programme Mlle Marie Leconte, ex-sociétaire de la Comédie-Française.
Le concert organisé paf M. Isidore de Lara au profit de l'hôpital anglais avait attiré à la salle Chopin une assistance des plus élégantes.
L'accueil fait aux mélodies de réminent compositeur, qu'il accompagnait lui-même, montra l'action qu'exerce toujours l'auteur de Messaline sur des auditeurs d'élite.
Des fragments de cet opéra et un air de la Lumière d'Asie valurent à leurs interprètes, Mlle Melchissédec et Mme Perelli, de chaleureux applaudissements. Le groupe des mélodies fut chanté avec un art exquis par Mme Delprat, qui dut recommencer la délicieuse romance Si vous vouliez. Enfin, le public eut la joie d'entendre M. Isidore de Lara lui-même dans le célèbre Jardin du Sommeil, interprété par lui de façon remarquable. La salle entière acclama le compositeur, qui dut recommencer. L'Association Les Bons Samaritains (26, rue Kilford, à Courbevoie), créée en 1924, reconnue d'utilité publique et dont le but est de chercher et de soulager les misères cachées, donnera, le mercredi 7 décembre, à la Garenne; une soirée de gala au bénéfice de cette association.
Dimanche prochain 4 décembre, à quatorze heures, aura lieu, 87, avenue Jean-Jaurès, une grande matinée de gala organisée par la dix-neuvième section de l'Association générale des Mutilés de la guerre au profit des œuvres d'entr'aide de la section.
Un programme de choix permettra aux auditeurs d'applaudir les nombreux artistes qui ont promis leur concours à cette œuvre de bienfaisance. Parmi les vedettes: MM. Lucien Dubosq, de la Comédie-Française; Luccioni, Andrée Marilliet, de l'Opéra; Micheletti, de l'Opéra-Comique; Tréki, Montels, le jazz de Fred Adysson et les danseurs May et Raoul, de l'Empire; le trio symphonique de Simone Barbare, les trompes du Débuché de Paris; les Marcoli, acrobates; les Julietti, perchistes; les sœurs Bassi; Mysisson, équilibriste jongleur Salva et ses chiens savants; la musique des gardiens de la paix; Coglin et Ploum, les clowns du Cirque royal de Bruxelles, en représentation actuellement au théâtre du Bon Petit Diable, etc.
Places: 5, 10, 15 et 20 francs, 87, avenue Jean-Jaurès, et place Armand-Carrel. Le nom du Thé Ric et Rac, que nous avions annoncé comme étant celui d'une 'formation de petits enfants, est attribué à une autre œuvre.
Cercles
La réunion annuelle de la quatrième section des c Colonial Dames of America » s'est tenue dans l'hôtel de Mrs Henry Symes Lehr. En l'absence de la marquise de Talleyrand, leur présidente, et par suite de la maladie d'une autre de ses dirigeantes, miss Margaret Johnstone. cette réunion a été présidée par Mrs Bates Batcheller, l'écrivain bien connu. qui a donné lecture d'une communication des plus intéressantes sur < George Washington comme ingénieur ».
Mariages
On nous prie d'annoncer que le mariage de Mlle Yolande de Beauregard avec M. Xaj vler de La Maisonneuve sera célébré le mercredi 7 décembre, à midi, en l'église Saint. Honoré d'Eylau. En raison d'un deuil récent, i i! ne sera pas envoyé de lettres d'invitation. Nous apprenons les fiançailles de Mlle Madeleine Breguet. fille de M. Jacques Bre-
i guet et de madame, née Devells, avec M, Ar-
mand de Lavedan de Casaubon, externe des hôpitaux, fils de M. Albert de Lavedan de Casaubon et de madame, née Lernoud. On nous prie d'annoncer les fiançailles de Mlle Simone Lambert, fille de M. Maurice Lambert, industriel, maire de Toury, et de madame, avec M. Léopold Gayme, ingénieur des arts et manufactures.
Nous apprenons les fiançailles de Mlle Chantal Lauras .avec le. lieutenant Pierre Gentien.
Deuils
Hier ont été célébrées, en l'église SaintFrançois-Xavier, les obsèques de la marquise de Chabannes La Palice, née de Cardivac d'Havrincourt.
La levée du corps a été faite par l'abbé Chevrot, curé de la paroisse, et l'absoute donnée par S. Exc. Mgr de Guébriant, supérieur de la Société du séminaire des Missions'étrangères, archevêque de Marcianopolis. Le deuil était représenté par le marquis de Chabannes La Palice, le comte Alfred de Chabannes La Palice, le comte Jacques de Chabannes La Palice, le marquis de Rougé, le marquis de Saint-Genys, le baron de Rochefort, ses neveux; le marquis d'Havrincourt, le comte Guy d'Havrincourt, le comte Bernard de Guitaut. le comte de Rougé, le comte de Chabannes La Palice, le comte Philippe de Chabannes-Tournory, le comte Amédée de Lur-Saluces, le duc de Lévis-Mirepoix, le comte de Saint-Genys, ses petits-neveux.
Du côté des dames par la comtesse Alfred de Chabannes La Palice, la comtesse Jacques de Chabannes La Palice, la comtesse Pierre de Saint-Phalle, la marquise de Rougé, ses nièces la marquise d'Havrincourt, la comtesse Guy d'Havrincourt, Mlle Hélène d'Havrincourt, comtesse Bernard de Guitaut, comtesse Etienne de Chabannes La Palice, la duchesse de Lévis-Mirepoix, la duchesse d'Audiffret-Pasquier, la comtesse Jean de Neufbourg, la comtesse Alexandre de Saint-Phalle, la comtesse André de Saint-Phalle, Mlle de Rougé, ses petites-nièces.
Dans l'assistance: duc et duchesse de Bisaccia, duc et duchesse de Mortemart, duc et duchesse de Dalmatie, duc et duchesse d'Ayen, duc et duchesse des Cars, princesse E. de Polignac, princesse Pauline de Croy, princesse de Clermont-Tonnerre, prince et princesse François de Croy, comte et comtesse Gabriel de La Rochefoucauld, marquis et marquise de Chaponay, marquis et marquise de Mortemart, marquis et marquise de Chabannes, marquis et marquise de Créqui Montfort Courtivron, comte et comtesse Antoine de Chabannes, comte et comtesse de Mortemart, comte et comtesse de Gramont, comte et comtesse Th. d'Oilliamson, marquis et marquise de Saint-Genys, comte et comtesse H. de Mortemart, comtesse Gaston de Pins, comtesse de Neufbourg, née Poli; comte et comtesse Georges de Chabannes, comtesse L. de Bagneux, baron et baronne Jean de Montgascon, marquis et marquise de Saint-Pierre, baronne E. de Labriffe, baronne Le Lasseur, née Janzé; comte et comtesse Humbert de Marcieu, comtesse X. de Villeneuve-Bargemont, comtesse Amelot, vicomte et vicomtesse J. de La Grandière, comtesse Louis de Béranger, marquis de Villefranche, comte et comtesse de Villefranche, marquise de Bouillé douairière, comte et comtesse Jean Armand, comtesse de Clermont-Tonnerre, comte et comtesse de Gontaut-Biron, comte et comtesse René de Cossé-Brissac, comte et comtesse B. de Durfort, baron et baronne R. de Foucaucourt, Mme Paul Dupuy, comte et comtesse de Lévis-Mirepoix, comte Jean de Rougé, marquise de Miramon-Pesteils, comtesse M. de Lévis-Mirepoix, baron et baronne Le Lasseur, comtesse Carl Costa de Beauregard, Mme Aubry-Vitet, comtesse de La Begassière, comtes R. et B. de Franequeville, comte et comtesse de Vesins, comté et comtesse de La Mazelière, comte et comtesse Brossaud de Juigné, baron et baronne1 Le Febvre, comtesse Le Hon d'Hautpoul, M. et Mme Renault de La Templerie, comte et comtesse de Porquier de Lagarrique, comte et comtesse du Pont de Gault de Saussine, comtesse Robert Costa de Beauregard, baron et baronne d'Aboville, vicomte et vicomtesse de Luppé, M. et Mme Maurice Darcy, marquis et marquise de Lescoët, comtesse de Lur-Saluces, comte et comtesse Raoul de Tristan, comte et comtesse de Bagneux, marquis et marquise de Rochechouart, comte et comtesse Th. de Grammont, baron et baronne de Croze, marquis et marquise de Ferrières, vicomtesse d'Orglandes, comtesse Guy Lavaur, comtesse A. de Cholet, comte et comtesse Louis Costa de Beauregard, comte et comtesse de Montrichard, comte et comtesse de Rolland-Dalon, comte et comtesse Durieu de Lacarelle, comte et comtesse Pierre de Chavagnac, comtesse de Nettancourt-Vaubecourt, comte et comtesse E. de Guitaut, Mlles de Luçay, baron et baronne de Chillaz, généra) et comtesse de Noue, lieutenant de vaisseau et Mme Bataille, etc.
Après la cérémonie, le corps a été transporté à la Palisse (Allier), où l'inhumation aura lieu dans le caveau de famille.
Nous apprenons la mort de M. Michel de Giers, ancien ambassadeur de Russie, dé.cédé le 27 novembre en son domicile, à Paris, avenue de Versailles, n° 130. Les obsèques auront lieu demain mercredi 30 novembre, à dix heures précises, en l'église russe (ruî Daru), où l'on se réunira. Le présent avis tient lieu d'invitation.
On annonce la mort de M. Paul Parent, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, décédé le 27 novembre, 17, avenue Sainte-Foy, à Neuilly. Les obsèques auront lieu à Givet.
Un service sera célébré à Paris ultérieurement.
Nous apprenons la mort de M. René Vercken de Vreuschmen, avocat, ancien président de l'Association des avocats-conseils et conseils juridiques (docteurs et licenciés en droit), décédé en son domicile à Boulognesur-Seine, 26, rue de la Tourelle, le 26 no.vembre 1932.
Les obsèques auront lieu en l'église NotreDame de Boulogne demain mercredi 30 novembre, à dix heures.
L'inhumation au cimetière Montparnasse, vers midi.
On nous prie d'annoncer la mort de M. Eugène Rey, directeur du Trianon Palace à Versailles, décédé le 27 novembre 1932. La cérémonie religieuse sera célébrée demain mercredi 30 novembre 1932, à onze heures très précises, en l'église Notre-Dame, 35, rue de la Paroisse, à Versailles, où l'on se réunira. L'inhumation aura lieu au cimetière Montparnasse, à Paris. De la part de Mme Rey et de toute la famille.
-Mme René Simon, M. et Mme Jacques Simon-Barboux, M. et Mme Félix Colmet-Daâge, Mme Albert Cauchoix et M. Roger SimonBarboux nous prient d'annoncer la mort de M. René Simon, avocat honoraire à la Cour d'appel. Les obsèques auront lieu le jeudi 1er décembre, à dix heures, en l'église SaintGermain-l'Auxerrois.
Nous apprenons la mort de M Jules Fayollet, ingénieur des arts et manufactures, pieusement décédé en son domicile à Paris, à l'âge de soixante-dix-sept ans. Les obsèqm-s auront lieu demain mercredi 30 novembre, à neuf heures, en réglise Saint-Augustin, où l'en se réunira.
L'inhumation du lieutenant de vaisseau Victor Point, dont le corps a été ramené de Saint-Raphaël, a eu lieu hier dans l'aprèsmidi, à trois heures, dans le petit cimetière de Bourron (Seine-et-Marne). La cérémonie a eu. lieu en présence de M. et Mme Philippe Berthelot et de nombreux amis
Nous apprenons la mort de Mlle Margaret B. Gould. survenue le 28 novembre, à son domicile, H, rue Masseran (7").
M. Se Ponn, ministre de la guerre dans le gouvernement cambodgien, vient de mourir. 11 débuta dans l'administration en 1889 et fut ministre sous le régime du roi Norodom. Le maréchal de Vivenot a succomhé avant-hier à Vienne à l'âge de soixante-treize ans. Il avait fait partie de la maison militaire de François-Joseph et pendant la guerre, était censeur des télégrammes.
De Buenos-Aires on annonce la mort du docteur Francisco Barrœtevena, l'homme politique bien connu.
On annonce la mort de Mme Jules Noël, femme de M. Jules Noël, conseiller d'Etat, décédée à Paris. Elle était la mère de M. Léon Noël, ministre de France à Prague. Valfleury.
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Général WLYGAND
de l'Académie française
Se 11 1 jVavembre
L'illustre chef de notre armée, l'homme qui ne cesse d'aborder, avec le plus viril courage, les problèmes le- plus importants de notr, présent et de notre avenir pouvait seul écrire Le 1 1 Novembre. De quel esprit, de quelle foi l'œuvre rayonne
A elle seule, elle est une grande action, (iuammarion).
LA JOURNEE
A l'Arc de Triomphe, la Flamme du Souvenir sera ranimée par la Ligue des chefs de section (comité des 111°. XI'. XII' et XXe arrondissements) et par l'entente des Associations d'A. C. du XI' arrondissement. A la Bibliothèque nationale Exposition Gœthe.
A l'Orangerie des Tuileries Exposition du centenaire du Roi de Rome.
t3 heures Courses à Enghien.
14 h. 45, au Musée du Louvre Conférence de M. Funck-Brentano sur Franz Hals. 15 heures, au théâtre des Capucines Inauguration des matinées-conférences organisées par Mme Berthez, directrice. « La mer et les marins », par M. Paul Chack.
16 heures, à la salle des Ingénieurs civils (19, rue Blanche) Séance plénière du Congrès de l'épargne française, sous la présidence de M. Georges Lecomte, de l'Académie française. Le soir, banquet de clôture, auquel assisteront les ministres des finances et du budget. 21 heures, au théâtre des Champs-Elysées Festival Debussy-Ravel. au bénéfice de la caisse de secours de l'Association des anciens élèves du Conservatoire.
La Succursale de Luxe de la Samaritaine, '27, boulevard des Capucines, terminera ses soldes d'hiver jeudi 1" décembre en vendant avec d'énormes différences ses derniers modèles de saison et quantité d'articles pour dames, pour enfants et pour hommes. Elle soidera à 100 francs des robes à 150 francs des manteaux et des ensembles de tricot à 75 francs des peignoirs à 45 francs des chemises crêpe de Chine à 50 francs des blouses et des gaines à 75 francs des chaussures à 14 francs des bas de soie à 20 francs des écharpes et des carrés de soie à 650 francs des paletots poulain marron ou petit-gris lustré a 295 francs des vestes ou des cols de fourrure. Elle soldera en soie garantie naturelle un crêpe Géorgie à 15 francs un crêpe marocain noir à 29 francs un velours noir à 45 francs. Pour hommes, elle soldera à 275 francs des pardessus doublés soie à 100 francs des robes de chambre à 35 francs des chemises; à 10 francs des cravates de soie et des chaussettes. Enfin, pour garçonnets, elle soldera à 150 francs des costumes et des pardessus à 25 francs des pyjamas et à 35 francs des pull-overs.
ACADEMIE DES SCIENCES
En comité secret, l'Académie des sciences a accueilli, hier, avec la plus grande faveur la proposition que lui a faite sa commission du prix Albert-I01 de Monaco, de 100.000 francs, d'attribuer cette haute récompense à M. Louis de Broglie pour ses beaux travaux sur la mécanique ondulatoire.
C'est lundi prochain que l'Académie attribuera ce prix par scrutin.
En séance ouverte, elle a élu membre titulaire au fauteuil du regretté Bigourdan M. le comte Aymard de La Baume-Pluvinel, président de la commission directrice de l'observatoire de la Société astronomique de France.
L'éminent astronome a passé au premier tour de scrutin, à l'imposante majorité de 42 suffrages sur 54.
On a ensuite décerné ces récompenses Prix Henri de Parville, de 2.500 francs, au capitaine do frégate Jules Rouch, pour ses nombreux ouvrages d'océanographie, de météorologie et ceux consacrés aux expéditions polaires.
Nos lecteurs n'ont certainement pas oublié les intéressants et si émouvants souvenirs de Rhénanie que publia ici ce brillant écrivain, ancien commandant de notre flottille du Rhin, puis de notre marine au Maroc.
Prix de 1.000 francs à M. Myard et à M. Malassis de 2.000 francs à M. G. Kimpflin de 2.500 francs à M. A. Buhl de 3.000 francs à M. Arnaud, à M. Galbrun, à M. Vandel de 3.500 francs à M. Orcal de 4.000 francs à M. Gavrav, à M. de Leirls, à M. Margoulis de 5.000 francs à M. Poli-
card de 6.000 francs à M. Pierre Malaval, ingénieur général de l'artillerie navale, pour ses travaux sur la résistance des matériaux et sur l'autofrettage. Prix des grandes écoles à MM. Jacques Desrousseaux, Georges Périneau, Jean Crussard, Jacques Aubriot.
M. Charles Fabry a présenté une note de MM. André Klifig, directeur du Laboratoire municipal, et A. Soulier, qui viennent de démontrer expérimentalement l'inexactitude d'une opinion trop répandue, à savoir que des étincelles telles que celles qui peuvent résulter de l'éleclrisation de matières isolantes (soie, tissu de caoutchouc, etc.), frottées avec des liquides tels que l'essence, seraient capables de déterminer l'inflammation des vapeurs de ces liquides.
Les auteurs prouvent que l'étincelle ne peut être déterminée qu'autant qu'elle émane d'une source possédant une capacité électrique suffisante, ce qui ne peut être le cas de bas de soie, de corsages de soie, de tissus caoutchoutés soumis au nettoyage par l'essence, ou encore de chevelures lissées avec un peigne, et encore moins de bottes de caoutchouc dont les semeiles s'électriseraient par frottement sur le sol au cours d'une marche M. Fabry a, d'autre part, signalé un travail de M. Janin sur le spectre d'étincelle du rubidium dans l'ultraviolet. M. Maurain et M. J. Devaux ont déposé un mémoire sur la radiation globale observée en juillet-aoùl au Groenland pendant l'expédition Charcot moyenne de 433 calories à cette époque estivale, se rapprochant de la moyenne 455 calories notée à Saint-Maur au printemps.
Communications techniques de MM. Cotton, Bertrand, Guillet, Mesnil, et classement, pour la chaire de culture du ti Muséum, de M. Guillaumin en première ligne et de M. Franquet en seconde ligne. Ch. Dauzats.
UNE EVOCATION
DE
L'EXPOSITION COLONIALE A « FIGARO
Le mirage de l'Exposition Coloniale; de Vincennes ne s'est point encore dissipé ce fut un sourire dans une époque inquiétante et assombrie. La fou;e française n'y trouva point que ds fastueuses visions et d'attirants plaisirs elle y puisa des enseignements, y perdit ses derniers préjugés, y mesura la puissance de notre empire et le génie des grands serviteurs qui l'olfrirent à ;i patrie. Une année s'est écoulée depuis !a clôture unanimement regrettée. Comment ne point songer à commémorer un tel souvenir ? Comment ne point accueillir l'idée de replacer sous nos yeux un choix de ces images fantasques et ravissantes, alors qu'on ne peut les rechercher qu'une à une dans les magazines et les collections documentaires de 1931 ? Bien des peintres ont planté leurs chevalets dans les plus jolis coins de la Coloniale, mais leurs œuvres sont dispersées.
C'est pourquoi Figaro a offert biea volontiers un de ses salons à M. TYajanSaint-Inès, qui est un jeune jxplorateur, un savant ayant lutté au Cameroun contre la maladie du sommeil, et qui est aussi un enlumineur, un dessinateur et un peintre, pour présenter au public une considérable série de petites œuvres que les coloniaux présents à Paris ne seront pas les seuls à regarder avec intérêt et agrément. M. SaintInès a fixé dans ses aquarelles, ses miniatures, ses dessins rehaussés, avec une extrême variété d'aspects, le souvenir de tous les pavillons de Vincennes, les portraits de leurs grands organisateurs, du souverain et des hauïs dignitaires de l'Annam, les silhouettes ces danseuses tahitiennes, laotiennes, balinaises, hindoues, javanaises, tout ca petit monde étincelanl, apparu dans an conte de fées. L'artiste y a joint des études d'après les fauves du Zoo et les papillons tropicaux, et des dessins à la plume apportant de très curieux documents sur l'Afrique équatoriale française, les Pygmées, la faune et la floie exubérante de contrées où parfois il fut des premiers à pénétrer, échangeant, pour le début de conversations bientôt radoucies, des médicaments contre des flèches empoisonnées. Certaines de ces petites notations-représentent bien des dévouements et dss périls;
Ces visions précises sont donc Ws bienvenues. Elles rappellent fidèlement les heureuses journées où, défiant l'espace et le temps, nous flânions dai:s l'univers grâce à la bienfaisante magie du maréchal Lyautey, du gouverneur Ollivier, et de leurs éminents collaborateurs.
Le vernissage a été particulièrement brillant. L'exposition a été inaugurée par M. Paul Léon, membre de l'Institut directeur général des Beaux-Arts, M. A. Sarraut, ministre des Colonies, empêché au dernier moment, s'était fait représenter par M. Delmas, chef de son cabinet, et M. Jean Mistler, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, par M. René Huyghe, conservateur au musée du Louvre.
Le commissariat général de l'Exposition coloniale internationale et M. !e maréchal Lyautey étaient représentés par M. le gouverneur général Ollivier. délégué général de l'Exposition Coloniale, et M. Vatin-Perignon, secrétaire général de l'Exposition Coloniale. Le général Weygand s'était fait représenter par le lieutenant de Forsanz. Parmi les nombreuses personnalités présentes on remarquait M. Paul Reynaud, ancien ministre des Colonies; M. Martzloff, directeur des services d'architecture de l'Exposition Colonial: M. Horne, chef de cabinet du maréchal Lyautey; le comte de Laperouse, Mni" Camille Mauclair, M. Bouchet, directeur de l'hôpital de la Pitié; M. Hamon, directeur de l'hôpital La Roehcioucuu! i; M. Bauge, directeur de l'hôpital Hérolci; M. Fernand Rouvray, Mlle Fouqueraj-. Mme et Mlle Charveron, Mlle Montant. le peintre Mascré, l'éminent entomologiste Le Moult, Mlle Taunéré, etc.
M. NORMAN DAVIS CHEZ M. HERRIOT
M. Norman Davis, premier délégué américain à la Conférence du désarmement, a eu, hier matin, une seconde conversation avec M. Herriot, an Quai d'Orsay. Il se pourrait même qu'il en eût une troisième aujourd'hui ou demain, son intention étant, dit-on, de ne repartir pour Genève que mercredi soir et, si possible, avec le président du Conseil.
M. Herriot, très anxieux d'éclaircir le problème des dettes, ne semble pas partager la hâte de son collègue américain, qui souhaiterait que la Conférence des cinq grandes puissances pût résoudre le plus rapidement possible la question de la parité navale, revendiquée par l'Italie, et celle de l'égalité des droits, revendiquée par l'Allemagne.
De si importants problèmes requièrent mûres méditations, et des solutions improvisées risqueraient de conduire aux pires mécomptes.
M. Herriot fera de son mieux pour partir jeudi soir. Mais il se pourrait que les conversations en cours entre Paris et Londres et l'étude des réponses à faire à la note américaine, par l'Angleterre et la France, retardassent quelque peu son départ.
L'entrevue de M. Norman Davis avec le président du conseil entrevue à laquelle participèrent des experts navals a duré de 10 h. 30 à midi. Les deux principaux interlocuteurs se sont déclarés également satisfaits de leur entretien « confiant et cordial ».
M. Norman Davis, à sa sortie, a déclaré que les négociations pour le désarmement évoluaient favorablement et que les experts navals faisaient d'excellent travail. Interrogé sur les dettes, le délégué américain que l'on considère, aux EtatsUnis, comme le successeur probable de M. Stimson dans le nouveau gouvernement de M. Roosevelt, fit observer qu'il n'avait pas de mandat pour cette question. Tout le monde a besoin d'argent, en ces temps difficiles, dit-il. Mais j'ai la ferme conviction que la traditionnelle amitié franco-américaine ne s'en trouvera point affectée.
Herriot se répandit également en éloges sur son visiteur.
J'ai, dit-il, la plus grande amitié pour M. Norman Davis, avec qui l'on peut causer en toute confiance et loyauté des affaires européennes qu'il connaît à merveille. Nos échanges de vue seront des plus utiles pour la suite des négociations de Genève.
MANIFESTATION ALLEMANDE CONTRE
LE TRAITE DE VERSAILLES
Berlin, 28 novembre. Vingt-deux associations groupant des Allemands originaires des diverses provinces allemandes ont organisé hier, à Cologne, sous l'appellation de « les populations frontières allemandes en détresse », une manifestation pour réclamer le retour à l'Allemagne des territoires détachés du Reich conformément au traité de Versailles.
Une résolution, transmise au président von Hindenburg, déclare en particulier « Nous avons confiance que le retour au Reich des territoires qui en ont été détachés par la force, contrairement à l'idée de la réconciliation des peuples et de la communauté du sang, s'effectuera et qu'il doit s'effectuer. »
Le baron von Gayl, ministre de l'intérieur du Reich, devait prendre part à cette manifestation, mais il a été empêché d'y assister par la crise gouvernementale.
Le conseiller de gouvernement Hoffmann, de Berlin, a parlé de « la lutte pour l'Est de l'Allemagne
« La situation actuelle à l'est de l'Allemagne ne peut pas subsister. Il ne nous reste pas autre chose à faire que de lutter par tous les moyens contre le traité de Versailles.
» Un nouveau plébiscite n'est pas nécessaire pour provoquer le retour de ces territoires à l'Allemagne. La séparation brutale qui a été faite sans consultation populaire nous donne le droit d'en exiger la restitution sans condition. »
Le grand industriel sarrois 'Rœchling a parlé de la question sarroise du point de vue des relations franco-allemandes. « Dans le passé, a-t-il dit, le problème sarrois ne s'est posé, entre la France et l'Allemagne, que lorsque l'Allemagne a été faible et la France puissante. La France n'a pu résister à la tentation de mettre la main sur la Sarre que lorsqu'elle en fut empêchée par d'autres forces. » M. Rœchling a réclamé le retour pur et simple de la Sarre à l'Allemagne. « Mais nous savons, a-t-il ajouté, que ce retour à la patrie, comme la séparation, ne s'effectuera pas sans douleur, »
IR, eTV" UE DE iL A. ~F RESSE
Le pacte franco-soviétique
La signature du traité franco-soviétique a suscité nombre de satisfactions dont bîaucoup, d'ailleurs, préfèrent l'ombre. La VOLONTE, organe de M. Dubarry, écrit
Le pacte de non-agression franco-soviétique sera signé demain par MM. Herriot et Dovgaiewski. Il constitue un événement d'extrême importance. Il suffit de lire les commentaires de la presse allemande pour s'en convaincre. « C'est le premier acte de réconciliation véritable entre la France et la Russie depuis quinze ans », déclare le Vorwœrts. lequel a soin d'ajouter « La politique antibolcheviste du cabinet de Papen n'y aura pas peu contribué. » Le Tag, organe nationaliste, cherche à prouver que le nouveau pacte de Paris ne diminue pas la valeur des accords germano-soviétiques. Mais c'est sans la moindre conviction. Les autres feuilles d'outre-Rhin manifestent un vif intérêt et soulignent la portée politique de l'entente franco-russe.
Ce que la presse allemande a immédiatement saisi, la presse nationaliste française refuse de le comprendre.
Ce texte donne fort bien le ton à l'aventure qu'un journal comme la Volonté, qui a poussé et pousse si loin la germanophilie, fasse appel aux appréhensions d'outre-Rhin pour légitimer sa joie, c'est en vérité que le cynisme et les entreprises suspectes coulent à pleins bords.
M. Emile Buré (ORDRE) apprécie, en ces termes, la politique gouvernementale
La politique extérieure de leur président du conseil est encore, si possible, plus désas- treuse que sa politique intérieure. C'est une politique de démence, tout simplement. La Gazette de Cologne, dans le luxueux numéro de propagande qu'elle édita pour dénoncer « le militarisme » et « l'impérialisme » français, montrait le soldat français, le soldat belge, le soldat tchécoslovaque, le soldat yougoslo vaque, le soldat roumain, le soldat polonais faisant la chaîne. Il s'en fallait que cette l chaîne fût aussi solide que le journal alle- •Biiind prétendait qu'elle. aurait, dû être, effet- i
DERNIERE HEURE
A LA S. D. N.
Le conflit sino-japonais a été renvoyé hier
par le Conseil à F Assemblée
Genève, 28 novembre. Le Conseil de la Société des Nations, réuni ce matin sous la présidence de M. de Valera, a i'quidé provisoirement, du moins en ce qu le concerne, l'affaire de la Mandehourie pendante devant sa juridiction.
Dès le début de la séance, le président a donné lecture d'une lettre à lui adressée par le représentant du Japon. M. Matsuoka a fait savoir que son gouvernement maintenait sa réserve en ce qui concerne l'article 15, et qu'il serait obligé de s'abstenir sur la question du renvoi de l'affaire à l'assemblée extraordinaire.
Le renvoi a été prononcé par le consei! avec l'abstention japonaise. Le président ayant remercié la commission d'enquête de ses services et ayant déclaré que cette commission restait à la disposition du Conseil, M. Matsuoka a renouvelé à ce sujet la réserve de son gouvernement, qui considère la commission comme ayant achevé complètement sa tâche.
Le conseil, ayant clos cet incident, a passé à 'l'examen de son ordre du jour. Il a pris acte avec satisfaction de l'accord intervenu entre la ville libre de Dantzig et la Pologne sur l'introduction du zloty. En séance privée, il a décidé de prolonger jusqu'au 1" février le mandat de M. Rosting, en qualité de haut-commissaire à Dantzig.
Le conseil, qui tiendra encore une séance la semaine prochaine, a décidé de fixer au 23 janvier l'ouverture de sa prochaine session. Le choix de cette date tardive a éét dicté par le désir du conseil d'attendre les résultats de la deuxième session de la commission préparatoire de la conférence mondiale économique et monétaire qui aura lieu au début de janvier.
M. Hymans convoqv. l'Assemblée pour le 6 décembre
Genève, 28 novembre. M. Hymans, président de l'assemblée extraordinaire de la Société des Nations, a convoqué celle-ci pour le mardi 6 décembre, à 11 heures. L'ordre du jour de cette session comporte deux questions 1° appel du gouvernement chinois 2° résolution du Conseil soumettant à l'assemblée, pour approbation, la nomination de M. Avenol, comme secrétaire général de la S. D. N. M. Hymans a également convoqué le comité des dix-neuf pour le jeudi 1" décembre, à 11 heures.
Découverte d'une organisation communiste en Hongrie
BUDAPEST, 28 novembre. La police vient de découvrir à Budapest l'existence d'une importante organisation communiste.
Dix-sept personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles se trouvent sept fonctionnaires ou employés de banque. Les chefs de ce centre révolutionnaire, le docteur Furs-Î et l'ingénieur Erdos, sont également arrêtés.
Interrogés par la police, tous les indivi- dus arrêtés ont déclaré qu'étant des corn- j munistes militants, ils ont tenté d'organi- ser un grand parti communiste qui, de Budapest, devait s'étendre à toute la Hongrie.
Le but principal et immédiat des révolutionnaires arrêtés était d'instruire de nombreux agitateurs et de faire une active propagande parmi les chômeurs, afin d'organiser une ou plusieurs grandes manifestations dans la capitale au cours de l'hiver prochain.
NOUVELLES DE PARTOUT
De Londres. On annonce le mariage de Miss Diana Churchill, fille de M. Winston Churchill. avec M. John Milner Bailey, fils du magnat minier sud-africain sir Ade Bailey. De Berlin. Des communistes ont brisé il coups de pierres les vitres de plusieurs bureaux où sont vendus les journaux nationalistes allemands du consortium Hugenberg. Des attentats semblables ont été commis contre des bureaux du journal libéral Ullstein. De Copenhague. Le gouvernement norvégien a refusé à Trotzky, qui se trouve actuellement à Copenhague, l'autorisation de se rendre en Norvège pour y faire des conférences.
tivement pour aider au salut de la civilisation. Mais elle inquiétait néanmoins les fauteurs de désordre. Edouard Herriot vient de la rompre en signant le pacte de non-agression soviétique. Plus d'alliance polono-roumaine, plus d'alliance franco-roumaine, plus d'alliance franco-polonaise Nos « petits alliés » de l'Est européen n'ont plus qu'à demander l'aman aux Allemands. Nous les dédaignions ceux-ci sauront d'abord les utiliser sur le terrain diplomatique où se poursuit la guerre que déchaîna, en 1914, le Kaiser. Le gouvernement de Berlin vient de remporter une victoire, peut-être décisive.
M. Buré conclut
Une abjecte politique pacifiste a, depuis plus de dix ans, amené la France à favoriser ses ennemis au détriment de ses amis. Elle n'a pas gagné ceux-là, elle va perdre ceux-ci et elle sera complètement isolée. Les clients d'Edouard Herriot vont répétant qu'il fait de « la grande politique », que la Fédération européenne est, cette fois, en marche accélérée et il se trouve des imbéciles pour les croire, des profiteurs pour feindre de les croire. Je ne crains pas, moi, de leur crier que leur Richelieu relève de la Malmaison.
Une folie dont on ne voulait pas croire possible le renouveau la signature d'un traité avec les Soviets l'éclairé.
En marge des fraudes fiscales La publication de la liste des inculpés, avec noms et adresses, dans certains journaux, fait écrire à M. Pierre Lœwel, dans la REPUBLIQUE
Disons simplement une chose simple cette publication est un pur scandale. Il ne s'agit pas ici de défendre la cause des fraudeurs. Seraient-ils poursuivis pour outrage public à la pudeur, violation de sépulture, contravention à la police des chemins de fer ou assassinat que nous tiendrions le même langage. Mais que, dans une affaire où un autre communiqué du même Parquet déclare que le seul fait d'avoir son nom sur les carnets d'une banque entraîne ipso facto l'inculpation, on puisse jeter en pâture à l'opinion publique, avant toute condamnation, avant tout examen des cas particuliers, avant tout résultat de l'information, les noms des inculpés qui doivent être présumés innocents jusqu'à jugement régulier, c'est une maustruo&Hc. Et quaud. bien œciiiCj
A LONDRES
La question du paiement des dettes de guerre
et le gouvernement anglais
Londres, 28 novembre. M. Neville Chamberlain, chancelier de l'Echiquier, a été reçu en audience au palais de Buckingham, ce qui indique l'importance que l'Angleterre attache à la réponse qu'elle se prépare à envoyer aux Etats-Unis. Les départements ministériels intéressés à la question des dettes ont poursuivi tout le jour la rédaction du mémorandum anglais, qui sera transmis à Washington dès que le gouvernement en aura approuvé les termes.
Tandis que le chancelier de l'Echiquier, le ministre des Dominions et M. Baldwin rendaient successivement visite à M. Macdonald, M. Montagu Norman, gouverneur de la Banque d'Angleterre, conférait avec les dirigeants dé la Trésorerie. Il est notoire que la Cité et ses plus hauts représentants sont opposés à tout défaut de la part de la Grande-Bretagne. L'opinion parlementaire semble presque entièrement ralliée à cette manière de voir. On peut donc présumer que c'est sur l'aspect ultérieur du problème des dettes que se concentreront les efforts officiels et officieux. Il faut noter que dans les cercles politiques on parle davantage de l'échéance de juin que de celle de décembre.
Comme il n'est pas certain que le nouveau Congrès soit convoqué avant juin 1933, les Etats débiteurs peuvent craindre de se retrouver, à cette date, en présence d'une situation analogue à celle d'aujourd'hui. Si la majorité de l'opinion britannique paraît admettre que le paiement de décembre doit être effectué, elle est entièrement opposée à ce qu'il en soit de même six mois après.
En ce qui concerne le versement de décembre, on a accueilli avec satisfaction les informations suivant lesquelles le gouvernement américain ne réclamerait, pour le moment, aux débiteurs européens, que le montant des intérêts échus. Cela avantagerait évidemment la Grande-Bretagne. On recommence à parler de la possibilité de bloquer, au compte des Etats-Unis, Téquivalent des 95.500.000 dollars, devant être payés le 15 du mois prochain. Il convient de noter que cette somme, qui représentait 28.900.000 livres, le jour de l'élection de M. Roosevelt, atteint aujourd'hui, du fait de la hausse du dollar, près de 30 millions de livres, considération à laquelle le contribuable anglais est assez sensible.
L'on insiste sur le fait qu'un décaissement affectera profondément la possibilité d'achat britannique et que les industriels américains en supporteraient immanquablement les conséquences. On rappelle, à ce sujet que l'Angleterre a achete, l'an dernier, pour environ 59 millions de livres aux Etats-Unis, alors qu'elle leur vendait seulement pour 11 millions.
Quant à l'approbation par le Cabinet de la note britannique et son envoi, on considère qu'ils s'effectueront, avant mer- credi, étant donné que M. Baldwin doit partir, ce jour-là, pour l'Ecosse.
C'est, après plus de deux heures de discussion que les membres du Cabinet qui s'étaient réunis dans le bureau de M. 'Màfcdoriaid, à la Chambre des communes, pour arrêter les termes de la nouvelle note anglaise aux États-Unis se sont séparés.
Les ministres reprendront demain leurs consultations.
M. VON NEURATH
REVIENDRA-T-IL A GENEVE ?
Genève, 28 novembre. La journée d'aujourd'hui s'est écoulée, à Genève, sans qu'on ait eu connaissrnce d'une communication quelconque du baron von Neurath, nrnistre des affaires étrangères du Reich. On sait que celui-ci avait promis de confirmer sa venue éventuelle au cours de cette semaine, afin de participer aux conversations politiques en marge de la Conférence du désrrmement.
Mais dans les m;lieux allemands on incline à croire que le baron von Neurath continuera d'ignorer officiellement la Conférence du désarmement et son bureau, et qu'il aura pris soin d'informer de ses intentions directement sir John S'mon, lequel préviendra sans doute les autres interlocnteurs de Genève, c'est-à-dire les chancelleries de Rome, de Paris et M. Norman Davis.
sur le 1.098 poursuivis, il n'y aurait que dix innocents, elle le serait. Et quand bien même t il n'y en aurait qu'un, elle le serait. Et quand bien même il n'y en aurait pas, elle le demeurerait.
On n'a pas de peine a écrire cela on a seulement de la peine à avoir à l'écrire et à rappeler au respect élémentaire de la justice et de la loi ceux qui ont la charge de la faire appliquer.
Dans la désorganisation générale des caractères et des institutions, il est redoutable que de ce côté-là aussi, les faiblesses coupables s'accentuent. Des documents s'envolent des dossiers, arrivent dans les mains des parlementaires, sont publiés dans certains journaux, et la justice, loin de s'inquiéter de ces pratiques, ferme les yeux sur elles quand elle ne les favorise pas. On verra un jour où cela nous mènera.
« La dictature de la délation », écrivait M. Jacques Ditte avant-hier.
Les catholiques et la paix Un rédacteur du PETIT JOURNAL, manifestement nourri de soucis pacifistes, a eu la liberté de demander au cardinal Verdier sa pensée sur les efforts entrepris pour l'organisation de la paix. Voici le passage essentiel de la réponse de l'archevêque de Paris
J'ai dit plusieurs fois, soit dans des lettres que j'ai pu écrire, soit dans les conférences que j'ai pu faire tant en France qu'à l'étranger, qu'il fallait avoir de la sympathie pour les efiorts que font actuellement tous les gouvernements, soit isolément, soit réunis à Genève. » J'irai plus loin il y a, dans la question de la paix, des aspects que les gouvernements seuls, ne serait-ce, par exemple, que pour les armements militaires, peuvent connaitre. De sorte que j'ai toujours affirmé que la part prépondérante dans l'organisation de la paix appartenait aux gouvernements.
Eminence, vous avez parlé des armements militaires. Ces mots résonnent mal à côté de celui de la paix.
J'estime qu'il n'y a aucune contradiction dans ce que je viens de vous dire. Je vais m'expliquer
« La France n'a pas d'autre désir que d'assurer sa sécurité. Je n'ai constaté nulle part cette prétention d'hégémonie et d'impérialiste qu'on lui reproche. Dans mes divers voyages à l'étran- J ger. on m'a parlé du militarisme français. J'ai répondu « Nous avons des qualités de race qui i
EN ALLEMAGNE
Un recul des hitlériens aux élections municipales de la ville de Brême
Berlin, 28 novembre. Les élections municipales de la ville de Brême permettent d'enregistrer un nouveau recul des nationaux-socialistes.
La liste nazi, qui avait obtenu dans cette ville 1.843 voix aux élections au Reichstag du 31 juillet dernier, puis 1.191 voix seulement le 6 novembre, n'a obtenu aux élections municipales que 894 voix, soit une diminution de 50 0/0.
La prochaine réunion
du Reichstag
Berlin, 28 novembre. Les préparatifs nécessaires ont été entrepris en vue de la prochaine réunion du nouveau Reichstag, fixée au G décembre. La première séance sera présidée par le doyen d'âge de l'assemblée, le général Litzmann, national-socialiste.
C'est seulement le lendemain, 7 décembre, que le Reichstag procédera à l'élection de son président effectif. Celui-ci sera vraisemblablement, comme dans l'assemblée précédente, le national-socialiste Goehring.
D'après des informations autorisées, il serait procédé, dès maintenant, à des échanges de vue avec les chefs de partis pour ajourner le Reichstag au mois de janvier.
Revendications coloniales
BERLIN, 28 novembre. « C'est en Afrique que l'Allemagne doit et a le droit de donner à son peuple de nouvelles possibilités d'existence », a déclaré M. Erich Duems, secrétaire de la Ligue coloniale allemande, dans une conférence de propagande. Des projections montrant l'évolution de la colonisation allemande en Afrique ont illustré cet exposé.
DECLARATIONS
DE M. GOEMBOES
SUR LE DESARMEMENT
BUDAPEST, 28 novembre. M. Goemboes, président du Conseil des ministres, a fait, aujourd'hui, au représentant de l'Agence Sud-Est, les déclarations suivantes
« Tous mes efforts tendent à faire triompher la Hongrie des grandes difficultés économiques qui l'assaillent. » Ma récente visite à Rome et mes négociations avec les dirigeants autrichiens n'ont pas eu d'autre but. J'espère réussir à améliorer la situation de mon pays. » Parlant du désarmement, le chef du gouvernement a déclaré que si, après quatorze ans de désarmement, la Hongrie avait, maintenant, le droit de réarmer, cela ne lui serait pas possible, car il lui faudrait plus de dix ans pour remettre sur pied une organisation militaire dont elle a été privée pendant si longtemps. De plus, il faudrait à la Hongrie, pour atteindre ce résultat, d'énormes sommes d'argent et elle ne les a pas. ̃-
Manifestations nationalistes de Basques-Espagnols
BILBAO, 28 novembre. Des nationalistes basques ont fait irruption dans les locaux du cercle républicain de Derio. Après une violente bagarre, ils en ont été expulsés. Mais ils se sont regroupés dans la rue où les désordres ont repris. Plusieurs coups de feu ont été tirés et le cercle républicain a eu de nombreuses vitres cassées.
Six nationalistes ont été arrêtés. Le foyer des nationalistes basques de Derio à Batzoqui a été fermé par ordre du gouverneur de la province.
« fldieu au 48, rue Lafîitte > ainsi pourrait s'appeler la nouvelle et dernière collection (Robes et Manteaux du Soir) présentée par Heim à cette adresse en attendant son prochain transfert. Ensembles de Sport. Solde de fourrures et pelleteries.
M^MBIiMMBIWIMi^M«MM«^MiMWWlBWiM»»«B»W^^MMM»«»WM«BMMMM«MMiMMM
nous ont permis de faire belle figure au cours des guerres, notamment au cours de la dernière. Mais, dans la mentalité française actuelle, j'ose dire que le militarisme n'existe que dans la mesure où la sécurité le demande. Il est co-extensif à cette sécurité. Et si les circonstances le permettaient sagement, je suis sùr que le monde s'étonnerait de la facilité et de la joie avec lesquelles la France désarmerait. » Les Français sont pacifiques jusqu'au fond du cœur. M. Winston Churchill le déclarait il y a quelques jours encore. Le danger est qu'en faisant de la paix un bien prématuré ou ne dépendant que de nos sacrifices, on n'achemine les Français de l'état pacifique à l'état de la servitude.
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Une injure de l'Action française à Figaro qui revenait à cette Revue de Presse nous a donné l'occasion de distinguer entre deux méthodes d'action contre la propagande pacifiste dans les milieux catholiques.
Cette distinction a été fort mal accueillie par l'Action française, Malheureusement, les injures comme l'épithète « perfide » lancée à qui est clair et net les traits bouffons, les artifices de la polémique n'ont jamais rien changé aux vérités de fait ce n'est qu'une expression de plus de cette polémique personnelle qui selon le jugement très sûrement précis de M. Robert Vallerv-Radot « entretient seule une excitation factice énervée par vingt-cinq ans d'attente ». J'ajoute donc le mélange de faits vrais et de soupçons abusifs ou injurieux qui, chez le lecteur, aboutissent à des conclusions générales fausses porte grand tort aux efforts de défense morale qui, dans la question qui nous occupe demande, plus qu'ailleurs, un souci de mesure d'exactitude et de la sérénité spirituelle. Un lecteur, qui a fort bien compris le danger que nous évoquions samedi, nous écrit que la première responsabilité des malheurs qui pourraient atteindre l'Eglise de France I à l'heure d'une sanglante liquidation de
MORT DE M. DE GIERS ANCIEN
AMBASSADEUR DE RUSSIE
M. Michel de Giers, ancien ambassadeur de Russie, dont nous annonçons la mort d'autre part, était âgé de soixante-quinze ans.
Il était le fils de Nicolas de Giers, qui, comme ministre des affaires étrangères des empereurs Alexandre II et Alexandre III, laissa un nom dans l'histoire de la monarchie russe. Son frère, Nicolas, mort à Nice en 1924, avait été ambassadeur à Vienne. Quant à lui-même, après avoir pris part comme volontaire à la guerre russo-turque de 1877, il entra dans la diplomatie et, ayant passé par diverses légations et ambassades, se signala particulièrement à Pékin, en 1900, pendant la révolte des Boxers, où il joua un rôle de premier plan dans la défense du quartier des légations. A la déclaration de guerre, il était ambassadeur à Constantinople. Il ne put, malgré ses efforts, empêcher l'entrée de la Turquie dans le conflit aux côtés des empires centraux.
Depuis la révolution d'octobre 1917, M. de Giers habitait Paris et présidait de nombreuses associations d'émigrés russes, notamment le conseil des ambassadeurs russes, où il succéda, en 1920, à M. Sazonoff.
M. de Giers était grand-officier de la Légion d'honneur.
L'AMERIQUE ET LES DETTES
Une consultation à la Maison Blanche Washington, 28 novembre. Le président Hoover, M. Ogden Mills et M. Stimson ont eu ce matin un long entretien sur la question des dettes de guerre. A la suite de cette consultation, les deux secrétaires d'Etat ont répété que la position du gouvernement était celle qui avait été définie par le président Hoover dans sa déclaration.
« Aucun fait nouveau n'a été présenté qui fût de nature à justifier une suspension du paiement du 15 décembre et ce versement doit être effectué. »
II faudrait vraiment, ont-ils ajouté, que les « faits nouveaux qui nous seront présentés fussent d'une nature sensationnelle pour que notre attitude se modifiât. > L'Italie va payer
WASHINGTON, 28 novembre. M. Walter Edge, ambassadeur des Etats-Unis à Paris. et M. Garrett, ambassadeur à Rome, se sont rendus aujourd'hui à la Maison Blanche, où ils ont eu un long entretien avec le président Hoover.
A sa sortie, M. Garrett a déclaré qu'il pensait que l'Italie ferait face à l'échéance du 15 décembre au titre des dettes de guerre.
LES MARCHEURS DE LA FAIM EN ROUTE
VERS WASHINGTON
WASHINGTON, 28 novembre. Suivant des informations reçues par la police, 800 « marcheurs de la faim », venant de diverses régions, se dirigent actuellement vers Washington, où plusieurs milliers de manifestants comptent se réunir en vue de l'ouverture de la session du congrès, le 5 décembre.
Un grand nombre de fermiers mécontents feront partie de l'armée des « marcheurs de la faim » ils comptent demander un "moratoire sur toutes' leurs Jettes, loyer et impôts.
Les représentants de l'armée du « bonus », des travailleurs et des communistes seront également présents dans la capitale.
LES DEMOCRATES
ET LA LOI DE PROHIBITION
WASHINGTON, 28 novembre. M. Garner, vice-président élu des Etats-Unis, et plusieurs autres leaders démocrates, ont déposé sur le bureau du comité judiciaire de la Chambre des Représentants, le texte d'un bref amendement à la Constitution, tendant à rapporter le 18° amendement, dit « loi Volstead », qui a établi la prohibition sur le territoire des Etats-Unis. Lé premier paragraphe de ce projet déclare que le 18' amendement est rapporté.
Le second précise que l'annulation de la loi Volstead ne pourra être effective que si elle est approuvée, dans une période maximum de sept ans, par les troisquarts des Etats américains.
l'illusion pacifiste reste aux catholiques coupables. Bien entendu.
Dans son interpellation initiale, l'Action française imprimait « le mot d'ordre a eté donné à la presse soumise », et ajoutait que l'archevêque et la nonciature essayaient de faire le silence sur l'article du général de Castelnau. Figaro était désigné dans les rangs de cette « presse soumise ». Etant, en l'occurrence, le seul intéressé et pouvant me faire un idée sûre de la valeur des informations de l'Action française, comment m'attarderai-je à ce débat ? Le papier est précieux.
Devant le refus de Washington Londres ne perd pas l'espoir d'amener les Etats-Unis à négocier.
Le TIMES écrit
II n'y a rien à gagner en laissant planer le moindre doute sur l'attitude que va prendre l'Angleterre. Il n'est pas dans la tradition de ce pays de faire défaut, et ce n'est pas, non plus, son intérêt. Même l'argument de « tactique indique qu'il n'est pas sage de laisser l'Amérique dans l'attente. Si, au bout du compte, il nous faut payer, nous paierons sans tergiverser. Mais les conséquences, telles que nous les voyons, seront, probablement, si importantes et si coûteuses pour le monde entier que la franchise la plus élémentaire invite à souhaiter que le Congrès décide sur la question les yeux bien ouverts.
Les représentants au Congrès des EtatsUnis ne sont pas meilleurs que les nôtres ils ouvrent les yeux de préférence sur les électeurs qui, eux, n'obéissent pas aux vues mondiales du problème.
Le DAILY MAIL met l'accent sur un argument
Les Etats-Unis sont désespérément anxieux de voir l'Angleterre revenir à l'étalon d'or. Les Américains traitent par un haussement d'épaules les rumeurs qui disent que les Anglais peuvent faire défaut, mais la suggestion faite par sir Robert Horne, proposant de les payer en or et ignorer ensuite le métal, créant ainsi une livre sterling nouvelle, les a remplis d'effroi. Il semble qu'un adroit usage de cette arme fera plus que n'importe quoi pour I amener l'Amérique à négocier. La menace
LA VIE RELIGIEUSE Pour l'Abri du Marin
Dans un de nos grands ports, à Bordeaux, on a fondé un Abri du Marin qui connaît un gros succès. Il correspondait un tel besoin social que, possédant, à l'heure actuelle, 207 lits, il est trop petit. Tous les soirs, il faut refuser du monde. Gros crève-cœur pour le prêtre qui est à la tête. Des locaux voisins peuvent être aménagés. Mais pour refaire les murs, aérer, acheter la literie, il est besoin de 25.000 francs.
Tous ceux qui aiment les marins, tous ceux qui veulent aider à la lutte vraiment efficace contre le communisme, se feront un devoir d'envoyer leur obole à l'abbé Mounier, 9, rue du Couvent, Bordeaux. Chèque postal n° 153-64, Bordeaux.
Les « pénitents noirs de Marseille célèbrent leur office annuel
Depuis 1913, à Marseille, les « pénitents noirs se réunissent tous les ans, au mois de novembre, sur l'invitation de Mgr Fabre, et célèbrent, dans la vieille chapelle de la rue du Bon-Jésus, un service funèbre solennel pour tous les condamnés à mort. Cette confrérie, qui fut fondée par les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, compta des membres illustres tels que Philippe de Villiers de l'Isle Adam et le duc de Retz.
La messe annuelle, dimanche dernier, avait attiré une foule de fidèles. Le fond de l'élise était recouvert de tentures noires. Au centre, un catafalque avait été dressé. sur le haut duquel avait été placée la bière qui servait autrefois à l'ensevelissement des suppliciés.
Le chanoine Arnaud évoqua l'œuvre d'assistance accomplie par les « pénitents auprès du peuple.
L'absoute fut donnée par le chanoine Arnaud d'Agnel. Et l'office s'acheva par la visite du musée de l'archiconfrérie, qui contient des collections précieuses d'objets mobiliers, de tableaux et de gravures se rapportant aux fastes des confréries de pénitents marseillais.
« LE SCANDALE
DE L'ECOLE UNIQUE
Un grand débat sur ce sujet avait lieu hier soir aux Sociétés Savantes, organisé par les Jeunesses Patriotes et les phalanges universitaires. Le président de la séance, M. Duval Arnould, député du VIe arrondissement, rappela que les plus vieilles traditions françaises concevaient un système de bourses qui aurait pu être amplifié et complété, deux principes étant respectés la liberté de l'enseignement et les droits de la famille. « Sous couleur de l'école unique, a-t-il conclu, nous courons au monopole de l'enseignement et à la destruction de la famille. »
M. Bergeron, professeur au Collège libre des sciences sociales, prit ensuite la parole.
« Les enfants, dit-il, instruits gratuitement dans les lycées trop encombrés, deviendront rapidement non plus les bénéliciaires, mais les victimes de cette mesure. L'orateur stigmatisa le système de la sélection où l'on voit côte à côte des délégués de l'enseignement technique et de l'enseignement primaire supérieur désignés par un inspecteur d'Académie et qui ne sont en réalité que les véritables représentants des Logés.
M. Parès, député d'Oran, a clos la série des discours et flétri à son tour avec une documentation abondante et serrée l'offensive maçonnique dont M. de Monzie n'est que le paravent.
LA CONFERENCE
DE LA TABLE RONDE
LONDHES, 28 novembre. La conférence de la Table Ronde a commencé l'examen de la question des futurs rapports administratifs entre le gouvernement central et celui de chacune des provinces.
11 a été reconnu qu'il serait désirable,, pour des raisons d'ordres pratique et financier, qu'une grande partie du travail du gouvernement central soit exécutée par les administrations provinciales, des compensations financières étant prévues pour ces dernières.
Les délégués ont ensuite commencé la discussion des pouvoirs spéciaux qui seront attribués au gouverneur général et aux gouverneurs de provinces.
faite par'l'Angleterre d'abandonner complètement l'étalon d'or peut non seulement amener un règlement satisfaisant des dettes, mais une politique financière appelée a élever les prix des marchandises et à sauver le monde. Il faut que la négociation soit possible. A Berlin
Le BERLINER BŒRSEN-COURRIER a un mot savoureux « L'Allemagne n'a pas lieu de se mêler de tout cela. » Mais. La France et même l'Angleterre déclarent que les accords de Lausanne se trouvent remis en question. Sur ce point, rien n'est obscur. Qu'il soit ratifié ou non, l'accord de Lausanne est maintenant un fait pratiquement immuable. Que les débiteurs de l'Amérique aient posé, ou no:i, comme condition présupposée, à Lausanne, des concessions de leur créancier, la fin des réparations n'a absolument rien à voir avec la question de savoir comment les débiteurs des Etats-Unis s'entendent entre eux sur les dettes de guerre. L'Allemagne ne saurait trop insister sur cette constatation.
Admirons l'assurance. encore un cas où la thèse du chiffon de papier prévaut L'accord de Lausanne spécifie assez nettement qu'il n'est pas un accord immuable. La GAZETTE DE FRANCFORT évoque ` l'impossibilité d'un retour au plan Young: Une pression immédiate d'ordre financier ne peut plus être dirigée contre l'Allemagne. Tout au plus, dans l'hypothèse improbable qu'on n'aboutisse point à cet « accord satisfaisant » qui est présupposé pour la ratification de Lausanne, pourrions-nous de nouveau être mêlés à ce débat. Mais seulement dans le cas où l'un des créanciers aurait fait savoir qu'il ne ratifiera pas Lausanne, seulement alors l'accord de Lausanne serait remis surâc tapis et il faudrait de nouveau entrer en pourparlers, sans que nos créanciers eussent une seule chance de nous voir leur promettre plus qu'à Lausanne, où l'Univers a dû reconnaître, au risque même de voir rompre la liaison entre réparations et dettes de guerre, que la mesure des réparations était pleine. Politiquement, par conséquent, la situation incertaine résultant de la non-ratification de Lausanne ne nous touche guère.
Telle est la grandeur du renversement de la situation.
Maurice Noël.
A L'HOTEL DE VILLE Un trio de questions
Vendredi dernier, sur l'intervention de M. François Latour, rapporteur général du budget, le Conseil municipal décidait de déblayer son ordre du jour pendant les séances prévues jusqu'au 0 décembre, de façon à consacrer, à partir de cette date, tout son temps à la discussion du budget. qui s'avère comme difficile.
Hier, c'est-à-dire trois jours après cette sage résolution, l'assemblée tenait une séance de quelques minutes seulement pour décider qu'elle discuterait vendredi prochain trois questions l'une de M. Chérioux, sur la suite donnée au projet d'amélioration des gares du réseau de i'Etat voté en -décembre 1930 de M. des Isnards, sur la présence, à un meeting donné à Bullier, d'un Allemand révolutionnaire et de M. Victor Constant, sur la concurrence faite aux commerçants établis par les nomades. On aurait pu gagner du temps en discutant immédiatement au moins l'une de ces interpellations.
A la recherche des économies M. Raymond-Laurent, qui représente, à l'Hôtel de Ville, le quartier Saint-Germaindes-Prés. vient de déposer une proposition tendant à créer, à la préfecture de la Seine, un comité supérieur des économies qui serait chargé de rechercher les réductions de dépenses, en même temps que les améliorations pouvant être réalisées dans l'administration municipale et départementale. Ce comité, présidé par le préfet de la Seine, serait composé des conseillers municipaux, de conseillers généraux et de représentants du personnel. En outre, dans chacun des services serait instituée une commission des économies, de composition et d'attributions analogues à celles du comité supérieur, et qui saisirait ce der.nier d'un rapport dans le plus bref délai possible.
A ta Confédération Nationale des anciens combattants
Le conseil national de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de la guerre (3.500.000 adhérents) s'est réuni les 20, et 27 novembre à la Maison de la Mutualité.
Après d'importants débats qui ont marqué l'union totale de la génération du feu, plusieurs ordres du jour ont été adoptés à l'unanimité.
Le conseil a marqué sa volonté très nette de ne voir porter aucune atteinte aux droits acquis des anciens combattants et victimes de la guerre, notamment dans une loi de finances. Il a donné mandat forme) à son bureau de s'y opposer par les moyens les plus énergiques.
Le conseil a pris également position sur la question de la paix, de la limitation des armements, de la vie chère et de la réforme de l'Etat, et a affirmé à nouveau sa doctrine sur la question du non-paiement des sommes réclamées, le 15 décembre, par les Etats-Unis.
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EN L'HONNEUR
DES VICTIMES DE LA GUERRE
Les plaques de marbre portant les noms des 9(»7 employés et agents de la préfec1ure de )n Seine tombés au champ d'bonneur pendant la Grande Guerre, sont platées dans la salle Saint-Jean.
M. Brunessaux, conseiller municipal du premier arrondissement, tout en appré- ciant cet hommage rendu aux. héros morts pour la patrie, estime qu'il a un caractère trop privé. Aussi vient-il de déposer une proposition tendant à l'apposition; d une autre plaque dans une cour de l'Hôtel de Ville, en vue du public.
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Un nouveau service
entre Londres et la France
Londres, 28 novembre. La Southern Railway Company annonce qu'elle établira prochainement un service de ferry-boats entre Douvres et un port français qui sera probablement Dunkerque.
On précise que ce service, qui sera inauguré en 1934, sera affecté principalement t au transport des marchandises, mais que les nouveaux navires, qui seront construits dans ce but, seront aménagés pour recevoir un nombre limité de voyageurs.
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Le corps de M. Victor Point "a été inhumé en Seine-et-Marne
Fontainebleau, 28 novembre, Le corps du lieutenant de vaisseau Victor Point, ramené par fourgon automobile de Saint-Raphaël, a été inhumé cet aprèsmidi à Bouron (Seine-et-Marne), d'où le défunt était originaire.
La cérémonie religieuse a eu lieu a 15 h. 30 à l'église de Bouron. L'office a été célébré par l'abbé Villemin, en présence d'une assistance considérable où l'on 'remarquait de nombreuses personnalités diplomatiques, des officiers de toutes armes, notamment de l'aviation et de la marine.
Durant la cérémonie, cinq avions ont survolé l'église de Bouron.
L'inhumation a eu lieu dans le caveau de famille, où repose déjà le corps du père du lieutenant de vaisseau, le peiutre Armand Point.
L,' A L B A N I E
La fête de l'indépendance tic l'Albanie, dont on célèbre actuellement le vingtième anniversaire, a été, dimanche dernier, 1 occasion d'une très brillante réception offerte par le ministre plénipotentiaire à Paris et Mme Stavro-Stavri, dans les luxueux salons de la légation, dont les fenêtres dominent la place de l'Etoile.
Quelques documents photographiques et des spécimens (trop rares à notre gré) de travaux de broderies précieuses, gracieusement exposés parmi les corbeilles de roses rouges, créaient à cette réception un décor évoquant le charme mystérieux de cette partie trop peu connue' des Balkans.
Née des premières convulsions européennes, génératrices de la grande guerre, la nation albanaise sait réserver à ses visiteurs un accueil particulièrement hospi. talier. Les beautés de son sol. dont certains sites pittoresques peuvent rivaliser avec les plus réputés de Suisse, commencent à attirer les touristes, dont il n'est pas téméraire de penser voir le flot s'augmenter considérablement dans un avenir rapproché.
Le principal ennemi contre lequel devait lutter l'Albanie a été jusqu'à ce jour l'absence de documentation précise à son sujet, hormis un petit nombre d'heureux privilégiés que leurs fonctions ou leurs affaires avaient appelés dans ce beau pays, C'est, d'ailleurs, ce qu'a compris le distingué diplomate chargé de représenter à Paris le jeune royaume, et qui, sachant utiliser les moyens de propagande les plus
ingénieux, fit convier, hier encore, lès auditeurs parisiens de la T.S.F. à entreprendre un voyage vers les rivages de Durazzo.
L'année 1924 marque le début d'une ère de véritable renaissance pour l'Albanie, qui, après avoir sommeillé longuement sous le joug étranger, s'éveille soudainement aux progrès les plus modernes et, ayant ignoré les chemins de fer, passe soudainement, par une curieuse fantaisie du sort, de l'époque des caravanes muletières celle du confortable tourisme en de luxueux auto-cars et en avion 1 Le règne du roi actuel Zogu I" marque l'essor de ce jeune peuple à qui huit années à peine ont suffi pour voir ses campagnes sillonnées par des milliers de kilomètres de belles routes, et ses villages dotés de centaines d'écoles.
La facilité du voyage est encore augmentée pour nous Français, dont la tangue est comprise partout en ce beau pays, qui s'affirme comme devant être un but de voyage particulièrement en faveur pour la saison prochaine. G.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
ta mort sous le casque
Une petite baraque en planches, dans les environs de Paris, à Fontenay-sousBois, et dans un terrain vague. Loyer infime.
Là, un jeune homme, Lucien Noël, vint, l'an dernier, s'installer. Métier vague, travail incertain sur des chantiers. Puis, il fait partager son misérable logis à un camarade sans domicile et sans métier. René Dagneaux. Ce jeune homme avait été élevé par une tante qui n'a pas laissé de nom dans les causes célèbres, mais qui fut mêlée à la plus sinistre affaire d'empoisonnement de ces dernières années. Elle était la femme d'un nommé Girard (mort en prison), qui assurait sur la vie, à son profit, différentes personnes et qui les empoisonnait avec un petit elixir de sa façon, extrait de ces champignons contre lesquels il n'y a nul remède, et qui contiennent de la muscarine et de la phalline. La femme et la maîtresse de cet obscur Girard, maitre empoisonneur, furent jugées et condamnées. Or, Noel et Dagneaux s'installèrent dans cette baraque. Ils y mirent un poste de T. S, F., poste modeste et économique exigeant pour écouter les auditions qu'on mit un casque sur la tète.
Et là, ils recevaient des voisins pour leur faire entendre la Tour Eiffel ou les P. T. T. Entre autres, un jardinier, travaillant à l'hospice voisin, nommé Gernigen. Ou écoutait les concerts et on bavardait. C'est ainsi qu'on apprit que Gernigen avait un peu d'argent de côté.
Aussi, un jour, lui demanda-t-on un prêt de quelques centaines de francs.
Il refusa. Le 7 septembre, il vint, le soir, pour écouter la T. S. F. Il s'assied, met le casque sur sa tête. Aussitôt, Noel le frappe à coups de hache. Trois coups sur la tête. Il tombe, râle. Noel appelle Dagneaux et les misérables l'achèvent en l'étranglant. Ils fouillent les poches. Cent cinquante cinq francs, qu'ils vont boire aux Halles. Puis, la fuite. Marseille. Là, ils veuic-nt s'engager à la légion étrangère, refuge des épaves, mais non des criminels. Noel seul est accepté, sous un faux nom. Dagneaux est jugé trop débile. Il revient à Paris. Et là, un jour rôdant autour de la maison du crime, on l'arrête.
Ce n'est pas seulement dans les romans que le criminel revient sur les lieux. Remords, attirance du lieu du crime, curiosHé ? Tout est possible.
Les voilà tous deux en cour d'assises. Noël, pâle et maigre Dagneaux, gras, joufflu, à la voix sonore. Ils avouent, rejetant l'un sur l'autre toute responsabilité. C'est Dagneaux qui m'a dominé, pourri, répond Noel.
Quoi rien d'autre à dire, réplique M. le président Pittié. Pas un mot pour votre victime
Ah si Je regrette 1
C'est un peu tard Et vous, Dagneaux ?
Ah moi, si, je regrette 1
C'est peu tout cela.
L'affaire durera plusieurs jours. Georges Claretie.
LES DANOIS REFUSENT
DE RADIODIFFUSER
LA CONFERENCE DE TROTZKY
La lettre courageuse du prince Aage de Danemark, que nous avons reproduite, semble avoir porté. La télégraphie sans fil, à Copenhague, a refusé de radiodiffuser en Amérique la conférence que Trotzky vient de taire, portes closes, dans cette ville. L'odieux personnage a été obligé d'avoir recours au téiépnone. Transmise à Londres, la conférence a été téléphonée de nouveau à New-York. Les Américains semblent avoir été déçus, d'autant plus que la traduction anglaise de Trotzky laisse beaucoup à désirer.
La conférence rut faite, en allemand, devant des étudiants socialistes. Aucun incident ne se produisit. Mais les secrétaires de Trotzky, qui pendant qu'il parlait faisaient la garde autour de son bureau, donnaient des signes manifestes de peur. La police avait établi un sérieux cordon de surveillance autour du Palais des Sports, où avait lieu la conférence. L'ancien dictateur, très prudent, fit une sorte de cours académique. Il revendiqua cependant avec une fatuité révoltante 1' « honneur » d'avoir prédit la révolution russe dès 1905, C'est sur sa prédiction que les révolutionnaires auraient commencé à échafauder le mouvement que, aidé par les circonstances, Lénine réussit, Trotzky s'est montré ainsi avantageux, jaloux et envieux. 11 semble complet.
PRISE DE COMMANDEMENT
Dijon, 28 novembre. Le général Hellé, nouveau commandant du 8e corps d'armée, a pris possession, ce matin, de son commandement. Après le défilé des troupes de la garnison, le général s'est rendu au monument aux morts, puis à la préfecture, Dans l'après-midi, il a fait des visites officielles.
LES SCANDALES DE L'AVIATION
De la confrontation entre M, Cbauroié et Luco qu'assistaient Mes Raymond Hubert et Roger Houchard, il résuLe que les deux voyages en Allemagne que l'on reprochait à M. Chauniié ont été effectués par son frère qui s'était rendu à Berlin pour le compte d'une société de produits chimiques il y a eu erreur de la police.
Quant à Luco, il s'excuse auprès de M.
Chaumié de s'être fait le complice d'une machination contre lui.
Le juge a ensuite entendu l'aviateur Mermoz qui a apporté son témoignage de sympathie à M. Bouilloux-Laffont.
Ce dernier, assisté de W Daumas, a été conduit chez l'expert Doyen.
Aujourd'hui confrontation entre Luco et M. Faux-Pas-Bidet.
LE SALON DE L'AÉRONAUTIQUE M. Lebrun préside le banquet
En présence de M. Albert Lebrun, président de la République, a eu lieu hier soir, au Palais d'Orsay, le banquet du XIIP Salon de l'aéronautique.
Aux côtés du chef de l'Etat on remarquait M. Henri Potez, président de la chambre syndicale de l'aéronautique M. André Granet, commissaire général du Salon M Jeanneney, président du Sénat le maréchal Franchet d'Esperey, M. Leygues, ministre de la marine M. Bernier. sous-secrétaire d'Etat à l'air, représentant M. Paul Painlevé le baron Peliet, M. P.-E. Flandin, président de l'Aéro Club de France MM. Julien Durand, ministre du commerce et de l'industrie; Queuille, ministre des P.T.T. Gourdeau, sous-secrétaire d'Etat aux travaux publics Candace, sous-secrétaire d'Etat aux colonies Renard, préfet de la Seine le baron de Fontenay, président du conseil municipal MM. Riche, Bréguel, Louis Renault, Lioré, Lacoste, Couhé, Wibault, Charles Pélabon, Blériot, G. Dreyfus, P. Delage, Gauchet, Brun, P.-L. Weiiler, VVaël, Gerbault, Blutel, Faure-Roux, Lesage, Griniault, Letourneur d'Yson, Soreau, etc.
Les représentants des nations étrangères, notamment l'ambassadeur de Pologne le comte de Chlapowsky, le général Piccio, représentant l'Italie le général Nedilch, de l'Aéronautique yougoslave les représentants des aéronàutiques des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, d Espagne, de Belgique, de Roumanie, etc.
A l'issue du diner, successivement, M. Henry Potez, au nom des constructeurs de l'aéronautique M. André Granet, au nom des organisateurs du Salon M. P.-I,. Flandin, au nom de l'Aéro Club de France; M. Bernier, au nom du ministre de l'air, prirent la parole.
M. Bernier dit notamment ceci « Si le tableau est pratiquement sans ombre en ce qui concerne votre effort technique, par contre votre situation industrielle n'est pas sans nous préoccuper. La crise actuelle impose à tous, et surtout à l'Etat, une attention vigilante.
» Le gouvernement considère que sa tâche, dans la période difficile que nous traversons, est de soutenir votre magnifique effort il n'y manquera pas. »
En terminant, M. Bernier a levé son verre à l'aéronautique, « ouvrière de la
LE PROBLÈME DES CHEMINS DE FER Le Plan des Compagnies
Le 19 juillet 1932, le ministre des tra- vaux publics a demandé aux réseaux d'étudier la fusion des réseaux en un seul. I, Le 3 août, les compagnies ont répondu au ministre en développant les objections techniques que soulèverait une telle fu- sion, qui, sans permettre de réaliser des économies importantes dans les services centraux, ne manquerait pas de conduire, en raison de la lourdeur de l'organisme unifié et de l'éloignement de la direction des services d'exécution, à une aggravation des dépenses. Elles lui ont fait remarquer en outre l'impossibilité de réaliser une opération de cette nature sans l'intervention du Parlement.
Le 11 septembre, le ministre, répondant à cette lettre, a prié les réseaux d'examiner de nouveau la question sans éliminer l'éventualité d'une intervention législative.
Répondant à cette nouvelle demande, les compagnies ont adressé au ministre, le 17 octobre, un plan d'ensemble de réorganisation des transports.
Voici l'analyse succinte de ces propositions.
Reposant sur cette constatation qu'en fait les réseaux ont perdu le monopole des transports dont ils jouissaient, et qu'il serait vain d'espérer remédier à leur déséquilibre, d'une façon définitive, sans une réorganisation de l'ensemble des transports qu'exige l'économie générale et que réclame l'opinion, le plan des réseaux comporte trois parties 1° la coordination rationnelle de l'ensemble des moyens de transport; 2° la réorganisation des réseaux 3" le rétablissement de l'équilibre financier du rail.
I. La coordination des moyens de transport
La concurrence que la route fait au rail apparaît dans toute son ampleur, si l'on note qu'elle s'attache à enlever au chemin de fer les trafics les plus faciles çt les plus rémunérateurs.
S'il n'était pas porté remède à une pareille situation, on serait acculé, un jourprochain, à relever notablement la tarification des marchandises pondéreuses et de faible valeur, ce qui risquerait de porter un coup mortel à notre industrie nationale et à notre commerce de transit. Il importe c
1° De réaliser l'égalité commerciale des différents modes de transport. (Jne grande liberté commerciale doit être laissée au chemin de fer, sous réserve d'un recours ouvert aux usagers et à l'administration devant un tribunal arbitral des tarifs qui serait créé à cet effet.
D'autre part, une plus grande liberté technique doit être conférée au chemin de fer, notamment en ce qui concerne la fixation du nombre des trains et leurs horaires.
Le chemin de fer doit également être autorisé à substituer l'autobus et l'autorail aux trains et à mettre en œuvre de nouvelles méthodes d'exploitation. Le cahier des charges des réseaux, actuellement centenaire, doit être adapté aux conditions techniques nouvelles de l'exploitation. Du côté de la route, un statut des transports publics s'impose de la manière la plus urgente. Il devra placer ces transports à égalité avec les transports par fer, puisque les uns et les autres utilisent le domaine public de l'Etat.
2" De réaliser l'égalité fiscale entre les divers modes de transport. Actuellement, le chemin de fer entretient sa voie et, en plus, l'iitat prélève sur lui environ 2 milliards à titre d'impôts.
3" De procéder à une répartition rationnelle du trafic entre les différents modes de transport autant que possible par voie d'entente entre leurs représentants. Pour rendre efficace cette coordination d<ns l'ordre commercial, les réseaux ont proposé la création d'une société nationale chargée du transport de porte à porte. Cette société resserrerait la cooné- ration des services commerciaux dos divers réseaux et permettrait de réaliser une collaboration désirable entre les chemins de fer, la poste et les transports automobiles qui, tous trois, constitueraient cette société. Pour l'exécution de ses serj vices routiers, la société recourrait, en I principe, à des transporteurs particuliers. I Les sociétés filiales automobiles des ré-
défense nationale et de la paix mondiale, de la prospérité économique et du rayonnement spirituel de la patrie, indispensable élément de la grandeur de la France et de la République. »
Le président de la République, dans l'attention générale, se leva alors et prononça un discours très applaudi.
Après avoir remercié les membres du comité d'organisation et souhaité un prompt rétablissement au président Pain- levé, ministre de l'air, actuellement souf- j frant, le président de la République dit toute la grande satisfaction que lui avait procuré sa visite du Salon de l'Aéronau- tique. Il retraça les débuts de l'aviation, rappela quelques noms attachés à l'histoire de ces débuts, puis sa participation, en 1909, comme officier d'artillerie, à bord d'un avion mil. taire pilote par l'èquant, à la première manœuvre en liaison avec d'autres armes. Il rappela également les grandes tentatives aériennes de ces dernières années. Celles de Lindbergh, de Costes et Le Brix, puis de Costes et Bellonte, celle de Zwirku, l'aviateur polonais vainqueur du Challenge international de tourisme, celle enfin, toute récente, de Mrs Mollison.
Ayant salué tous ceux qui sont morts pour assurer la maîtrise de l'air, le pré- sident de la République termina ainsi « Mais nous ne sommes pas au terme ̃_ de l'effort. Il faut travailler toujours et f sans cesse. Les voies du progrès sont en- core longues à parcourir. » Ainsi que l'a chanté Edmond Ros- tand s Rien n'est plus impossible à l'homme qui Son éternel complot, [machine
Puisqu'il vient de s'asseoir sur l'invisible D'un invisible flot. [échine
Aile, arrache la roue au baiser gras de l'herbe, Et monte au ciel d'été, Dans la gloire du risque et le dégoût superbe De la sécurité. » s> Assurément, vous qui n'êtes pas com- me le poète, des hommes de rêve, mais avant tout de réalité et d'action, vous nous la donnerez cette sécurité, toujours plus complète et mieux assurée. Là réside j le secret de l'avenir définitif de l'avia- tion.
» Je bois, Messieurs, à vos efforts futurs et à leurs triomphants succès. »
seaux, n'ayant plus d'objet, seraient reprises par la société en question.
Il. La réorganisation des réseaux A la coordination de l'ensemble des transports doit correspondre la coordination des réseaux.
La réorganisation proposée par les réseaux tend
1° A coordonner davantage leur gestion; 2° A adapter les rapports de l'Etat et des réseaux aux conditions nouvelles d'exploitation du chemin de fer.
La coordination se ferait
a) Par voie d'entente entre réseaux voi- sins pour la fusion de certains services 1 d'exploitation l'exploitation de ̃ certai- l nes lignes ou de groupes de lignes serait également confiée aux réseaux les mieux placés
b) par des fusions totales ou partielles de services, notamment de l'administra- tion centrale, des services commerciaux et de publicité commerciale, etc.
C'est le comité de direction des réseaux qui, sous le contrôle du commissaire du gouvernement, inspirerait, dirigerait et mènerait à bonne fin cette politique de coordination.
En outre, les pouvoirs du comité seraient notablement élargis dans le sens du contrôle de la gestion des réseaux. La coordination des réseaux doit comporter une coordination entre eux et l'Etat.
Le rôle du commissaire du gouvernement près du comité de direction se trouverait considérablement élargi par suite de l'extension des pouvoirs du comité de direction. Il serait appelé à participer à l'élaboration des programmes généraux des réseaux, à discuter leurs projets et leurs initiatives les plus importants, à l'occasion de l'examen de leurs budgets il aurait ainsi la possibilité de suivre de très près leur gestion financière et il serait à même de formuler ses observations sur les marchés communs qui seraient soumis à cette assemblée. Une commission des marchés, aux travaux de laquelle participerait le commissaire du gouvernement, examinerait les principaux marchés.
L'Etat pourrait désigner auprès de chaque réseau un commissaire du gouverne.ment qui assisterait aux séances de son conseil d'administration.
Actuellement, si le ministre des travaux publics est armé d'un pouvoir très étendu de contrôle et de décision a priori en matière technique, il ne possède qu'un droit de décision a posteriori sur les actes de la gestion des réseaux. Il serait en mesure d'exercer dorénavant un pouvoir de contrôle a priori même en cette matière par l'intermédiaire de ses commissaires du gouvernement.
III. Le rétablissement
de l'équilibre financier
Les mesures proposées par les réseaux consistent dans l'application du coefficient 5 aux tarifs voyageurs, mais avec une réduction corrélative de l'impôt à 12 0/0 la réduction de l'impôt sur les marchandises le payement au tarif commercial des transports effectués pour le compte des services publics, ainsi que le remboursement des charges d'ordre social imposées au chemin de fer et qui ne pèsent pas sur les autres industries une réduction de dépenses de personnel par un assouplissement plus large des conditions de commissionnement et une revision des éléments de rémunération dont le principe est déjà envisagé pour les fonctionnaires. Enfin, une diminution des autres dépenses est à attendre des nouvelles méthodes d'exploitation rendues possibles par la revision du cahier des charges et l'application du plan d'organisation des réseaux.
Ce programme financier fait état, bien entendu, des économies déjà réalisées par les réseaux et qui s'élèvent à 1 milliard net en 1932 par rapport à 1930, et seront supérieures de près de moitié en 1933. L'ensemble des mesures proposées par les réseaux serait de nature à procurer près de 4 milliards de ressources nouvelles, c'est-à-dire presque intégralement le montant de leur déficit.
En formulant leurs propositions relati. vos au rétablissement de l'équilibre, les compagnies se sont proposé d'ajuster
exactement leurs recettes et leurs char- j t, ges dès 1933. I Mais on peut établir sur d'autres bases i un programme de rétablissement de l'équilibre. On peut ne faire état que des causes permanentes du déficit et s'abstenir de couvrir le déficit provenant de la crise économique.
Rien n'empêche l'Etat de prendre ce déficit à sa charge. Cela permettrait de réduire les sacrifices à demander au personnel et aux usagers.
Les compagnies font observer que le régime institué en 1921 avait prévu que l'équilibre financier des réseaux serait toujours maintenu. Il n'a rien été fait à cet égard depuis les augmentations de traitements de 1929 et de 1930. Depuis quatre ans les réseaux ont demandé vai- nement l'exécution de cette obligation contractuelle. « Si l'impôt sur les trans- ports, dont les taux avaient été notablement relevés en 1926, avait été réduit, comme le gouvernement s'y était engagé si les mesures utiles avaient été prises (tans l'ordre tarifaire, le déficit des réseaux n'existerait pas. »
A LA PRISON DE BROOKLYN
hes graves incidents d'hier
New- York, 28 novembre. On sait que de graves incidents se sont produits hier au pénitencier de Brooklyn. Quelques détails sont parvenus sur les circonstances dans lesquelles ils ont pris naissance. f- Un détenu, âgé de 25 ans, Andrew McCormick, était depuis peu dans la prison où il devait purger une peine de trente ans pour vol à main armée au préjudice d'une banque. Sa femme, Lucille, âgée de I 20 ans, obtint, à force de supplications, l'autorisation de voir son mari après l'heure de la visite régulière. Bien qu'elle ait été fouillée soigneusement, aucune arme lie fut trouvée en sa possession. Toutefois, au j moment où elle embrassait une dernière j I fois son mari, après trois quarts d'ueure e d'entretien, elle réussit à lui passer un rei volver.
McCormick mit alors en demeure un gardien de lui donner les clefs de la prison. Le gardien répondit qu'elles étaient entre les mains d'un des administrateurs de la | prison, M. McConnell. McCormick se rendit aussitôt dans le bureau de celui-ci et, revolver au poing, réitéra sa demande. M. McConnell saisit à son tour une arme et s'apprêtait à faire feu sur le bandit quand ce dernier, plus rapide, tira. L'administrateur s'écroula, tué sur le coup.
Le détenu, suivi de sa femme, se dirigea alors vers la cour de la prison où il trouva réunis les gardiens de l'établissement, que rejoignaient le directeur et son fils, prêtre de l'église catholique et aumônier du pénitencier. McCormick fit feu au hasard, à plusieurs reprises, blessant grièvement le prêtre. Mais l'alerte avait été donnée et des renforts de police arrivaient sur les lieux. Quand il se vit cerné, et dans l'impossibilité de s'enfuir, le criminel retourna l'arme contre lui-même et se logea dans la tête la dernière balle du barillet.
Sa jeune femme a eté arrêtée. Elle a tout d'abord déclaré à la police qu'elle avait apporté le revolver parce que son mari et elle avaient décidé de se tuer ensemble. Mais, pressée de questions, elle finit par avouer que son mari espérait bien reprendre sa liberté et, en même temps, délivrer les 150 détenus du pénitentier.
UNE RECRUDESCENCE
DE LA
PROPAGANDE COMMUNISTE EN EXTREME-ORIENT
On mande de Marseille
Selon les passagers venant d'Indochine et arrivés par le paquebot André-Lebon, des Messageries Maritimes, courrier d'Extrême-Orient, il faudrait s'attendre à un redoublement de la propagande soviétique dans les colonies françaises d'ExtrêmeOrient.
Les organisations moscoutaires ont, en effet, désigné un nouveau chef de la propagande en Asie, l'Annamite Le Hang Phong, qui, sorti de l'Ecole de Wing-Poa, remplacera Nguyen Ai Quoc.
C'est de Changhaï que le nouveau chef de la section inuochinoise communiste dirigera la propagande révolutionnaire et antifrançaise.
INFORMATIONS POLITIQUES
Paul Marcl ~.i~Jau à Strasbourg M. Paul Marchandeau, sous-seorétaire d'Etat à la présidence du conseil, chargé des affaires d'Alsace et de Lorraine, vient de se rendre à, Strasbourg pour étudier sur place les questions de construction et d'aménagement des établissements scolaires ainsi que différents problèmes touchant à l'activité économique de Strasbourg et du département du Bas-Rhin. Le ~iz:3t d'outillage
devant la Commission des finances Poursuivant l'étude des chapitres du plan d'outillage, qu'elle avait réservés après sa première lecture, la commission des finances de la Chambre a entendu, hier, M. Margainc, sous-secrétaire d'Etat aux travaux publics. M. Margaine a expliqué que les crédits prévus pour le barrage de Kembs concernent des paiements dus, mais qu'ils ne sont aucunement relatifs à l'engagement de travaux nouveaux. Il a exposé ensuite les grandes lignes du programme d'ensemble du gouvernement en matière d'éleetrification et de transport d'énergie à grande distance par l'emploi de tensiens de 220.000 volts.
Le sous-secrétaire d'Etat a répondu encore à quelques questions, puis la commission a recueilli les explications des représentants du ministre de l'air sur les crédits destinés à l'Aéronautique.
Au budget d'outillage de l'éducation nationale, la commission a voté un crédit de 27 millions pour la reconstruction de la Faculté de médecine de Paris.
La commission a adopté les budgets d'outillage de l'éducation physique et des beauxarts. Par contre, elle a disjoint le chapitre du budget de la guerre, concernant la construction d'une usine d'acide nitrique, et le chapitre du budget du travail relatif à l'immeuble des assurances sociales.
A la Présidence du Conseil
M. Edouard Herriot s'est longuement entretenu, hier, avec son ministre des finances, M. Germain-Martin.
UN MEDECIN POURSUIVI
A la suite d'une plainte du professeur Balthazard, doyen de la Faculté de médecine, M. Bru, juge d'instruction, a fait arrêter le docteur de Madevlelle, chevalier de la Légion d'honneur, trésorier de 1 la « Société mutuelle de retraite des médecins du front », accusé d'avoir détourné des fonds qui lui avaient été confiés. En effet, l'expert a établi que, sur 2 mil- lions 814.500 francs que le trésorier avait encaissés, il avait détourné 500.000 francs. Les docteurs Rogues de Fursac, Truelle et Claude l'ont examiné au point de vue mental et l'ont déclaré responsable. Le juge l'a renvoyé devant le tribunal correctionnel.
NOUVELLES DIVERSES Un avocat russe s'empoisonne Un drame pénible vient d'attrister la colonie russe de Paris. Un avocat russe bien connu, M. Goldstein, célèbre autrefois en Russie par ses plaidoiries dans de nombreux procès politiques, a perdu, vendredi dernier, sa femme, morte après une courte maladie. Ne pouvant pas survivre à ce chagrin, M. Goldstein s'est empoisonné en avalant vingt cachets de véronal. Hier matin, on a enterré les deux époux.
Des cambrioleurs opèrent deux fois Des malfaiteurs se sont introduits, au cours de la nuit de samedi à dimanche, dans les bureaux de la maison Clarac et Chauvin, aux entrepôts de Bercy, 62, rue du Petit-Bercy. Ils ont forcé un coffrefort, mais n'ont rien pu dérober. Les mêmes voleurs sont allés la nuit suivante dans les bureaux des Etablissements Cassagne frères, 138, rue du Cours Saint-Emiliun ils ont dérobé une somme de 25.OUÛ francs.
A la suite d'une réprimande
un enfant tente
de mettre fin à ses jours
Sa mère l'ayant réprimandé parce qu'il avait fait l'école buissonnière, le jeune Pierre Schmitz, douze ans, dont les parents sont concierges 28, avenue Gambetta, a tenté de mettre fin à ses jours par pendaison.
Découvert par son père, alors qu'il avait déjà perdu connaissance, le petit malheureux a été transporté à l'hôpital Tenon où, grâce à des soins diligents, il put être ramené à la vie.
Vol dans un bijouterie
Des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans le magasin de M. Lefort, bijoutier, 32, boulevard du Port-Royal, qui était en promenade avec sa femme et ses enfants. Ils ont dérobé 80.000 francs de bijoux divers. Le service de l'identité judij ciaire a ouvert une enquête.
Un général grièvement blessé en auto
Besançon, 28 novembre. Une collision s'est produite près de Bollwiller (Haut-Rhin), au lieudit carrefour de Neuwent, entre une automobile occupée par le général Hering, commandant la 7e région, et conduite par un chauffeur militaire, et un autocar occupé par M. Hcitz, de Bollwiller. Le choc a été violent. Les occupants de la première voiture ont été tous blessés le général Hering a été grièvement blessé à la tête.
Assassinat d'un garçonnet
STRASBOURG, 28 novembre. Le cadavre d'un garçonnet de 11 ans, Paul Heckel, domicilié chez ses parents, rue des Lentilles, à Strasbourg, a été découvert ce matin, à 6 heures, dans un pré à la Meinau, en bordure de la route nationale de Colmar. Paul Heckel, après avoir passé la soirée à vendre des marrons pour le compte d'un ami, était rentré chez lui à 20 heures 30. Il en ressortit peu après et rendit visite à un voisin paralytique, qu'il quitta à 23 heures.
Les premiers éléments de l'enquête permettent de croire qu'il s'agit du crime d'un sadique.
La contrebande à la frontière espagnole
PERPIGNAN, 28 novembre. Au Boulou, jeux douaniers ont donné l'ordre de stopper à une automobile conduite par deux hommes. Ceux-ci, après avoir jeté la voiture dans un fossé, ont pris la fuite. Le véhicule a été saisi ainsi que quinze gros récipients en zinc, contenant de l'alcool, qui s'y trouvaient et que les contre bandiers avaient amenés d'Espagne. Oh pense que l'on se trouve encore une fois en présence des agissements d'un bande de fraudeurs dont fait partie un certain Azais, de Béziers son nom figurait sur l'automobile confisquée il a déjà été mêlé à des affaires analogues.
Grave accident de la circulation METZ, 28 novembre. La nuit dernière, vers 23 heures, une automobile dans laquelle avaient pris place MM. Maujean, industriel à Metz, Lam-Marion et Robert Ewert, s'est jetée contre un arbre, près de Grigny. L'automobile a pris feu et les trois occupants ont été grièvement brûlés. M. Maujan, qui avait les deux jambes carbonisées, a succombé trois heures après l'accident, à l'hôpital. M. Lam-Marion a succombé également dans le courant de la nuit. L'état de M. Robert Ewert est désespéré.
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NOTRE PENETRATION
AU MAROC
RABAT, 28 novembre. Une nouvelle liaison entre la région de Marrakech et celle des confins vient d'être établie sur le versant méridional du Djebel Sagno. Deux groupements de forces de police partis, l'un du Draa, l'autre de la vailée du Regg, au sud-ouest de Mecissi, ont occupé sans incident, dans la journée d'hier, les palmeraies du Tazari et de l'Oued Ha.sia. Tous les ksours de ces oasis ont fait leur soumission.
D'autre part, les éléments de sécurité des confins algéro-marocains viennent de parcourir la région comprise entre le couloir du Ferklai et la haute vallée du Reg^ à l'est du Djebel Saghoce. Ce massif, d'un accès difficile, se trouve ainsi complète- ment investi.
LA SAISON
De MONTE-CARLO. Programme sportif. On sait l'importance qu'ont prise depuis quelques années, à Monte-Carlo, les sports et plus spécialement le sport automobile. La saison sportive, cet hiver, parait devoir être aussi brillante que J'an passé, si l'on en juge par le programme qui nous est communiqué et que nous nous plaisons à transcrire ci-dessous
Rallye automobile. 25 janvier.
Tournoi de tennis. Du 16 au 22 janvier. Championnats du Club. Du 27 février au 5 mars, Grand Tournoi international de la saison Coupe de S. A. S. le prince de Monaco, Coupe. de S. M. le roi de Suède. S. A. R. le duc de Connaught Challenge « Gold Vase ». Butler Trophy. Beaumont Cup. Rowe Thornett Cups. Coupes colonel Balzan. La Festa Bowls. Tournoi de Squash Racquets. Trophée de sir Walter de Frece. Du 17 au 23 avril Grand Tournoi de Pâques. Championnat de Saint-Roman. Macomber Gold Cup. Erskine Bolts Cup. Prix de Famille. Coupe sir Ernest Wills. Coupes Challenges. Du 3 au 10 septembre Championnats de Monaco. Coupe du Sud de la France. Grand Prix tir aux pigeons, les 15, 16 et 17 février. Tir aux pigeons du 30 janvier au n mars.
Concours d'élégance automobile, deuxième quinzaine de mars.
Exposition canine, les 8 et 9 avril.
Grand Prix automobile, en principe le 23 avril.
LETTRES, THÉÂTRE, SCIENCES ET ARTS
EXPOSITIONS
Un public nombreux examine avec intérêt et curiosité, à l'Ecole des beaux-arts, les envois des sculpteurs, peintres et graveurs qui sont en ce moment les pensionnaires de la Villa Médicis. Ces envois de « prix de Rome m'ont bien semblé confirmer les réflexions sur la Villa et son .avenir que j'ai faites en toute franchise devant les lecteurs de Figaro. On sent que ces jeunes hommes, dont plusieurs ont du talent, sont tiraillés entre deux tendances, la « traditionnelle avec ses risques de poncivité figée, et la < moderne», avec ses risques de fausse audace et de mauvais goùt.
Pour les bien juger, n'oublions pas que c'étaient naguère encore des élèves, et que les dimensions de leurs envois leur sont imposées, comme parfois leurs sujets. On les prie moins d'être géniaux que de bien apprendre leur métier et, en général, ils l'apprennent bien. Parmi les sculpteurs. M. Lagriffoul montre du sentiment, de l'élan, dans une figure de paysan recueillant la tête d'Orphée. C'est un thème rebattu mais il vaut bien les quatre pommes, les guitares et les gotons adipeuses, thèmes non moins rebattus de l'académisme montparnassien. M. Bizette-Lindet est assez plat quand il tente de styliser des Porteuses (on n'ose plus dire: canéphores !) dans un bas-relief d'un mol archaïsme mais deux ou trois petits bronzes indiquent qu'il pourra être un excellent « bustier ». C'est aussi le cas de M. Joffre. dont la Pénélope est informe et ridicule, mais dont les bustes sont d'un sculpteur intéressant. La composition de M. Muller. qui est, je crois, un Adieu au Héros, ne manque pas de style.
Parmi les peintres, M. Cheyssial et Collin ont traité fort honorablement, avec des qualités picturales solides et un certain sens de l'expression et de l'intimité, une Enfance de Jésus, et Mlle de Jaegher expose une tête de négresse largement peinte 'e et d'un bon ton. Mais l'intérêt se concentre sur l'abondante série d'envois de M. Bazé et Yves Brayer, pour des raisons différentes. Ce sont de véritables expositions particulières. M. Bazé peint beaucoup, et de tout il se cherche sans se trouver. Il est résolument irrésolu. Tantôt une évocation de Bûcherons, d'un arrangement assez curieux, et une Place de village, animée et claire, donnent de l'espoir tantôt on y doit renoncer devant des paysages secs. des figures banales, et une scène vénitienne aussi regrettable que grande. Où M. Bazé va-t-il, que veut-il, de quoi sera-t-il capable ? Quant à M. Brayer, c'est l'enfant terrible, et gâté, de la Villa. Je n'ai pas i été le seul à rendre justice à ses dons, à son humour, à son amusante pétulance, à son faire large et hardi, à ce quelque chose de vraiment jeune qui emporte la sympathie et a valu à M. Brayer une prompte réputation. Je crains qu'il ne se répète par trop, et ne s'en tienne à un àpeu-près brillant et caricatural qui tourne au procédé. Il serait injuste et méchant de l'appeler un Van Dongen de la Villa cela 1' peinerait et je m'en veux garder; mais j'indique la nuance cependant. Un portrait de jeune fasciste, des monotypes d'une technique très sûre, certains morceaux, montrent que M. Brayer peut aller beaucoup plus loin, et vraiment mainte- 1 nnnt il a assez jeté sa gourme. Sa faculté d'observation, de notation incisive, peut se tourner vers la vie intérieure, sa facture étourdissante peut. s'approfondir, son 1 ivresse de peindre peut se discipliner sans < se refréner. <
Il semble qu'entre MM. Bazé et Brayer, qui traduisent bien les troubles et les antinomies de l'actuelle Villa, un artiste cnlme, réfléchi, peu perméable aux influences, se place, ni « pompier », ni « avant-gardiste ». C'est M. Giess, qui, auprès d'une délicate copie d'après une Nativité de Pinturicchio, présente des figures dp femmes et d'enfants et un intérieur d'atelier où une science précoce est mise au service d'un sentiment concentré, raffiné, avec un recueillement et, si je puis dire, une sourdine harmonieuse qui retiennent et qui attachent. M. Giess est vraiment un jeune homme à qui le séjour de Rome a profité. Tout ce qu'il a montré jusqu'ici est imbu du charme grave, de la douce n'oblesse de ce ciel et de ce paysage. Le souci du style se mêle à la tendresse et à la méditation chez cet artiste dont il faut attendre beaucoup, qui sera peut-être un « intimiste » de pure tradition française.
A la galerie Allard, une jeune Italienne. Mlle Gemma Vercelli, déjà fort appréciée en son pays. a présenté quelques portraits et natures mortes et quelques figures et scènes allégoriques et fantastiques. On en peut contester les tendances, mais le coloris ci, est chaleureux, la matière précieusement ouvragée, l'arrangement original, et il s'agit certainement d'une artiste pleine d'avenir, prouvant dès ses débuts qu'il y a place pour autre chose que le «' novecentisme » dans le modernisme italien. A la galerie Ecalle, M. Bernard Harrison a réuni une suite de variations ensoleillées sur des thèmes vénitiens où il suffit de la justesse et du tact des valeurs et de quelques fins rapports de tonalités pour réaliser de séduisantes évocations.
Camille Mauclair.
LE DEJEUNER DES ECRIVAINS ARDENNAIS
C'est dimanche qu'a eu lieu, comme nous l'avions annoncé, le déjeuner des écrivains ardennais, qui clôturait le congrès tenu par eux la veille.
Manifestation régionaliste et intellectuelle très réussie, sous la présidence de M. Lucien Hubert, ancien garde des Sceaux, qu'assistaient le préfet des Ardennes, M. Scamaroni. et M. Ernest Raynaud
Citons, parmi les quatre-vingts convives, quelques invités MM. Marius Ary Leblond, Marcel Batllliat, André Thérive, Jean-Paul Vaillant, Je très actif directeur de la Grive, Pascal Bonetti, Gaëtan Sanvoisin, José Germain, Albert Acremant, L.R. Dauven, etc.
A la fin du banquet, des discours furent prononcés et l'on récita des vers.
LA VIE LITTERAIRE Anna, par André Thérive, 1 vol. (Grasset). Le Pouvoir absolu, par Robert Bourget-Pailleron, 1 vol. (Gallimard).
1 Nous ne rencontrons plus guère dans le roman ou au théâtre, ce « personnage sympathique » qui, jadis, y représentait la vertu, l'innocence, la générosité, l'honneur ou même tout simplement l'esprit. Il a renoncé au rôle qu'il tenait et qui satisfaisait chez le lecteur et le spectateur un certain besoin d'affection, d'estime et de respect. De la scène, comme du livre, le « personnage sympathique » a disparu. Il avait sans doute « fait son temps et le nôtre ne réclame plus sa présence. C'est en vain que nous le chercherions dans la production romanesque et théâtrale actuelle, où il risquerait de paraître ridicule, fade et démodé à côté des héros à la mode qui, pour la plupart, nous proposent le plus souvent le spectacle de certaines déviations psychiques, de certaines tares morales, de diverses monstruosités mentales et, à tout le moins, d'un parfait cynisme dans la conduite de leurs intérêts ou de leurs passions. Quelle mine ferait donc parmi eux le « personnage sympathique de jadis ? Aussi a-t-il garde de s'y aventurer. Ne le cherchons donc pas dans le très curieux et singulier roman que vient de publier M. André Thérive sous le titre de Anna. M. André Thérive n'est pas cependant au nombre des romanciers que l'on pourrait qualifier de « romanciers tératologues » et qui s'attachent particulièrement à l'étude de cas anormaux relevant des plus récentes données de la psychiatrie et du freudisme. Il ne s'est pas mis à la mode de ces dernières années et a pris au
contraire, dans le roman, une position en quelque sorte rétrospective. Après différents essais, fort intéressants d'ailleurs, que lui permettait sa large et fine érudition critique au fait de toutes les voies et de tous les carrefours littéraires, il a suivi, pour sortir du labyrinthe, un chemin de traverse qui l'a mené dans les régions quelque peu délaissées, à l'heure présente, du naturalisme. Avec les romanciers de cette école, il s'est reconnu des affinités et il a cons- taté qu'il partageait quelques-unes de leurs tendances. Elles ne le rattachaient ni au gros naturalisme lyrique d'un Zola, ni au naturalisme artiste d'un Goncourt. C'était plutôt à celui d'un Huysmans, d'un Maupassant, d'un Céard qu'il se sentait apparenté. Il goûtait en eux des peintres précis et sincères de la vie moyenne, et il trouvait chez les uns comme chez les autres une curiosité, attentive aux mœurs du commun dans ,les milieux rustiques, bourgeois ou' populaires, dans le Paris des quartiers modestes ou des centres faubouriens. Et ce fut là que M. André Thérive acquit un terrain où établir le roman « populiste ». Il nous y a conduits dans les très émouvants et très substantiels récits qu'il a intitulés Sans âme et Le Charbon ardent et qui furent les premières armes du « Populisme ». Aujourd'hui, cependant, dans son
INGRANDES, FRONTIÈRE DE PEUPLES
Le récent attentat des autonomistes 5 bretons a remis en lumière le caractère symbolique, le rôle historique de la petite ville d'Ingrandes. Et le haut s fonctionnaire ou l'homme politique qui, i par ce nom seul, a deviné la signification de l'attentat, était à coup sûr un historien, doublé peut-être d'un philologue.
Le nom d'Ingrandes marque en effet une des plus anciennes limites de la Gaule. Bien avant qu'il y eût des Bretons en Armorique et même des Romains en Gaule, un village se trouvait là, dont le nom, Ivuranda ou Igoranda (on n'est pas sûr qu'il soit d'origine celtique) signifie confins ou frontière. Il y avait par la Gaule d'autres Ivuranda, également situées à la limite de peuplades gauloises et qui, suivant l'aimable diversité linguistique de notre pays, ont donné toute une variété de noms Aigurande et Eygurande dans le Limousin et le Périgord Iguerande et Ygrande en Bourgogne et en Bourbonnais Ingrannes dans l'Orléa- nais Yvrande ou Yvrandes en Normandie. Signalons en passant un curieux phénomène d'interprétation populaire l'une de ces Yvrande norman- des, dont le nom se rencontrait encore sous cette forme au quatorzième siècle, porte aujourd'hui le nom sonore et glorieux de La Délivrande.
La forme Ingrande ou Ingrandes n'est pas représentée par moins de six ou sept localités sises en Anjou ou en Poitou, à la limite de l'ancien territoire des Andes ou des Pictons. Celle dont le nom vient de surgir au premier plan de l'actualité, est la plus considérable et, chose remarquable, elle a conservé jusqu'à nos jours son rôle de frontière.
Elle marquait, à l'origine, la limite des Andes et des Najnnetes au Lord de la Loire et par suite, sous les Romains, elle séparait le territoire de la cité des Andegavi de celle des Namnetes. Au temps de Charlemagne, elle indiquait le point où l'on passait du comté d'Angers à celui de Nantes et quand le comté de Nantes fut réuni à la
Anna, M. André Thérive nous dépayse, car c'est à Tulle qu'il nous invite à faire la connaissance du ménage Chantiran, d'Edouard Chantiran, sergent au 80e de ligne, et de sa jeune femme Anna. C'est leur histoire qu'il va nous raconter, « une simple histoire, nous dit-il, dont la vraisemblance, l'authenticité et la simplicité humaine devraient faire toute la valeur », car M. Thérive entend bien ne donner à cette histoire aucun sens philosophique ou symbolique. Sur ce point, M. André Thérive est d'accord avec l'esthétique naturaliste. J'ajoute qu'il en a adopté assez les procédés narratifs en les allégeant de l'appareil descriptif qui furent chers au naturalisme. M. Thérive nous contera donc l'histoire des Chantiran en toute sa pauvre et misérable vérité, en son réalisme brutal et cru, sans aucune parure artificielle de style ou de pittoresque. Il s'attachera à rester, pour ainsi dire, de niveau et coude à coude avec les héros de l'aventure dont il nous
exposera le bas tragique et la vulgaire singularité. Qu'il s'en dégage un humble pathétique et une sorte de poésie pitoyable, il ne fera rien pour les accentuer et n'en tirera pas parti à son profit. Il nous rendra témoins de la suite des événements et ne s'attachera qu'à nous donner une bonne peinture de mœurs. A ce propos, M. André Thérive n'a pas manqué parce qu'il a beaucoup de talent aussi a-t-il su nous intéresser au couple Chantiran, qui n'est certes pas intéressant par lui-même. Ces Chantiran doivent tout à M. André Thérive. Ni l'un ni l'autre ne sont, en effet, certes des « personnages sympathiques ». Anna Chantiran est une petite femme quelconque, bonne ménagère, sérieuse et un peu sotte. Quant au sergent Chantiran, c'est un imbécile, brutal, suffisant et borné. M. Thérive nous les montre en leur médiocre vie quotidienne. Ils semblent faits pour que rien ne leur arrive, mais le destin a des ca- prices et les Chantiran sont deux victimes des jeux mystérieux du sort. Comment Anna Chantiran finit-elle par se persuader qu'elle a trompé son mari et lui avoue-t-elle une faute imaginaire ? Comment le sergent Chantiran créet-il, en son obtuse cervelle, la conviction qu'il a assassiné sa femme ? C'est ce que M. André Thérive sait nous rendre vraisemblable par le simple fait des circonstances qui s'enchaînent les unes aux autres pour produire une double mort qui, je l'avoue, nous laisserait assez indifférents, si M. André Thérive n'avait su rendre très fortement vivants les deux victimes de cette « double méprise tragique. J'ajoute que M. André Thérive a inséré ce drame imaginatif, quelque peu singulier chez des êtres aussi bornés et aussi terre à terre que ses deux Chantiran, en de curieux et sobres tableaux de mœurs provinciales et militaires, très rigoureusement et très sobrement observées. Partout M. André Thérive reste maître de son sujet et le traite sans qu'il lui échappe un seul instant.
Bretagne, elle servit de frontière entre l'Anjou et la Bretagne. Elle demeura ainsi durant neuf siècles, dernière petite ville angevine, sur la rive droite de la Loire, avant d'entrer dans le duché de Bretagne. La Révolution même ne changea rien à cet état de choses la Bretagne ayant obtenu que l'Assemblée constituante respectât ses limites lors de la formation des départements, Ingrandes se trouve aujourd'hui marquer, au nord de la Loire, la fin du département de Maine-et-Loire et le commencement de celui de la Loire-Inférieure. Ainsi des peuplades gauloises aux cités romaines, des pagi carolingiens aux grands fiefs, des provinces aux départements, Ingrandes a maintenu à travers les siècles son antique raison d'être et continué à justifier son nom originel, dont le sens s'était perdu pour le vulgaire.
Précisons ici que la limite que marque Ingrandes se trouve au delà de la petite ville, entre celle-ci et le village contigu du Fresne, et que Ingrandes est sise en Anjou et non en Bretagne les autonomistes ont triché, sans doute pour la commodité de leur coup, quand ils ont coupé la voie en deçà, entre Ingrandes et Champtocé.
C tt f t" A t t t
Cette frontière si persistante à travers l'histoire ne correspond d'ailleurs à aucune nécessité physique. Elle n'est i marquée ni par une crête, ni par une rivière et le village du Fresne, qui est situé au delà, ne fait qu'un avec Ingrandes. La transition naturelle de l'Anjou au pays nantais ou à la Bretagne n'est pas sensible ici. Et le rôle d'Ingrandes semble être celui d'une borne plantée en un lieu où la limite aurait pu se perdre le nom éHit là pour rappeler la fin du territoire.
Dès avant les environs d'Angers, à Trélazé, la Loire a quitté le tuffeau blanc à travers lequel elle a frayé son lit et qui fait la qualité des vins légers et souriants de Tournine et du Saumurois, pour s'enfoncer dans la masse
Je me sens plus à l'aise avec la Juliette Decroix de M. Robert BourgetPailleron qu'avec les Chantiran de M. André Thérive, encore qu'elle ne soit pas un de ces « personnages sympathiques » dont je rappelais tout à l'heure le souvenir, mais elle nous présente un caractère de femme d'une rare consistance psychologique. En lisant le premier roman de M. Robert BourgetPailleron, ce Champsecret par lequel il débuta brillamment dans la littérature romanesque après avoir fait ses preuves de talent critique par ses substantielles chroniques de l'Opinion, j'avais déjà constaté sa remarquable aptitude à définir et à établir des caractères et après les avoir solidement et fortement constitués à les mettre en contact avec des événements qui leur donnaient l'occasion de se manifester en leur particularité et en leur vérité. Cette aptitude, si nécessaire au romancier, je la retrouve plus visible et plus notable encore dans le nouvel ouvrage de M. Robert Bourget-Pailleron Le Pouvoir absolu. M. Robert BourgetPailleron s'y montre plus nettement et plus heureusement encore « peintre de caractères » et sa Juliette Decroix en est un. M. Bourget-Pailleron a créé en elle un personnage qui anime tout le récit, en est l'intérêt puissant et profond et qui ajoute une présence intensément vivante aux qualités narratives que l'on doit reconnaître à M. Robert BourgetPailleron. Ces qualités sont la sobriété et la vigueur. M. Bourget-Pailleron sait être détaillé sans prolixité et expressif sans maniérisme. Il ne force jamais le trait, mais le trace avec certitude, sans lenteur, et sans hâte. Son récit est d'une contexture serrée et continue. La langue qu'écrit M. Bourget-Pailleron est ferme et saine. Pas d'ornements inutiles, pas d'élégances recherchées. M. Bourget-Pailleron a mieux à faire que de s'amuser et nous amuser à des fioritures et à des virtuosités. Il a quelque chose à nous dire et il nous le dit de façon à être écouté. Il le mérite. Son Pouvoir absolu est un beau livre, un livre de fond et de durée.
On n'oubliera plus cette Juliette Decroix. Elle a dépassé la jeunesse, mais elle est encore jeune, car elle a gardé le goût de la vie. Elle est belle, intelligente, cultivée. Elle a en elle une force d'esprit qu'elle a besoin de répandre au dehors sur les êtres qui l'entourent. Elle se sent faite pour les conseiller, les guider, les aider, les servir, mais aussi pour les dominer. D'eux, elle exige plutôt dé l'obéissance que de la reconnaissance. Ce qu'elle veut ce n'est pas seulement de l'influence, c'est ce pouvoir auquel lui donne droit sa supériorité, un pouvoir incontesté, un pouvoir absolu, et c'est à ce pouvoir qu'elle tend, malgré elJe et du fait même de sa nature. Telle est sommairement Juliette Decroix, mais c'est à M. Robert Bourget-Pailleron qu'il faut s'adresser pour la mieux connaître. Le portrait qu'il fait d'elle est admirable.
sombre des schistes angevins elle a déjà pénétré ainsi dans le massif primaire de l'Armorique. L'ardoise lui a fourni une industrie florissante qui couronne ses petites maisons de toits bleus où semble se refléter le ciel et surtout elle a offert à ses coteaux un sous-sol stable qui emmagasine l'ardeur du soleil pour donner chaleur et corps aux vins d'Anjou. De chaque côté de la vallée, qu'élargissent des îles et des bras morts, de belles croupes s'arrondissent, où s'échauffent lentement les vignobles. A gauche, Rochefort-surLoire et Chalonnes, avec les célèbres coteaux du Layon. A droite, Epiré, Savennières et ses crus fameux de la Roche-au-Moine et de la Coulée-de-Serrant Champtocé, que dominent les ruines du château de Gilles de Rais, prototype de Barbe-Bleue et encore Ingrandes, dont les vignobles sont réputés. Et les vignes ne s'arrêtent pas là et continuent en territoire breton.
u auteurs, si la. Bretagne commence sur la rive droite après Ingrandes, l'Anjou continue sur la rive gauche durant encore huit ou neuf lieues, où s'espacent Saint-Florent-le-Vieil, sanctuaire des Vendéens, qui y tentèrent la traversée de la Loire Liré, le « petit Liré » de du Bellay, et le château de la Turmelière où il naquit et le charmant bourg de Champtoceaux, étage en terrasses au-dessus de la rivière.
Ainsi Liré, à propos duquel du Bellay a chanté la « douceur angevine », se trouve en face de la ville bretonne d'Ancenis, séparé tout juste d'elle par le lit et les prés de la Loire. Chose non moins curieuse la petite patrie du poète qui a chanté « l'ardoise fine a a ses maisons couverte non d'ardoises comme tous les villages de la Loire jusque-là, mais de tuiles rondes ainsi que dans le Midi la transition du Poitou vers le Midi se fait sentir en ce point et désormais, sur les deux rives de la Loire jusqu'à son embouchure, on peut voir des maisons basses couvertes de tuiles rondes, du type des maisons poitevines.
Vers Champtoceaux, la Loire se res-
Ce pouvoir d'animatrice, de dominatrice, Juliette Decroix a tenté plus d'une fois de l'exercer, en vain. Veuve, riche, libre, elle à vécu librement. Elle a été la maîtresse du jeune Daniel Trahard, mais, trop jeune, il n'était capable ni de la comprendre, ni de la supporter. Avec Juliette Decroix l'amour devient une sorte de servitude dont ne peut s'accommoder le goût d'indépendance d'un jeune garçon qui veut vivre par luimême. Un Dolignac, financier heureux et charmant homme, sentira-t-il mieux quelle auxiliaire merveilleuse peut être une .Juliette Decroix Souffrira-t-il qu'elle intervienne dans ses affaires, se mêle de sa vie intime ? Leur liaison semble durable et cesse cependant. C'est alors que Juliette Decroix rencontre Raymond Prandiolle. Il est jeune aussi, mais il est au plus bas de lui-même. Pressé par le besoin, il va commettre un acte indélicat, (J est intéressant, et puis il est beau, et Juliette Decroix .s'intéresse à Raymond Prandiolle. C'est sur lui, qu'ayaut rompu avec Dolignac, Juliette Decroix essaiera d'atteindre ce « pouvoir absolu », qui est son aspiration inconsciente profonde. Celui-là qu'elle a sauvé des pires déchéances se dérobera-t-il aussi à la pesante et merveilleuse domination ? Il semble fait, lui, pour la subir et il commence par l'accepter, joyeusement. D'abord, il a pour Juliette Decroix de l'admiration, puis il sent peu à peu qu'elle envahit son existence, qu'il y a dans les services qu'elle lui rend une secrète humiliation, qu'il est aimé comme une chose, comme « sa chose », et il fuira, lui aussi, comme Daniel Trahard, comme Dolignac. Il fuira, mais en laissant Juliette Decroix enceinte.
Cet enfant ne saura jamais que Raymond Prandiolle est son père il se croira le fils d'Albert Rheims, un ami de toujours qui, en épousant Juliette Decroix, acceptera cette paternité, et Juliette Decroix ne sera plus soudain celle qui a été ou plutôt qu'elle a paru être. « C'est le privilège des femmes, écrit-elle à Raymond Prandiolle, de naître une seconde fois quand naît leur enfant. Tout ce que je gardais en moi, cette source de dévouement et de soumission qui attendait de voir le jour, je sais maintenant pour quel dessein futur elle demeurait en réserve. Cet être va m'apporter la grande, la seule forme de passion que j'ai toujours cherchée. » C'est ce que n'avaient compris ni Daniel Trahard, ni Dolignac, ni Raymond Prandiolle, et c'est la clé du caractère vrai de l'héroïne méconnue, du beau et puissant roman de M. Robert Bourget-Pailleron, de cette Juliette Decroix dont l'esprit de domination n'était que l'expression faussée de l'esprit de maternité. Que de force et de finesse analytique dans ce livre si plein et si intense, si vivant et si original, qui met son auteur au rang des meilleurs 'omanciers d'aujourd'hui
Henri de Régnier,
de l'Académie française. i
serre entre des rives plus hautes. Le pays devient plus bocager. Par cet aspect nouveau s'annonce le pays nantais. Une ou deux lieues plus loin, en effet, après la Varenne, la rive gauche devient bretonne ainsi que la rive droite. La Loire a fait solennellement son entrée en Bretagne.
Jean Longnon.
Carnet du Lecteur
La Maison du docteur Clifton, par Jean Mistler (Ed. Emile-Paul).
On aura attendu longtemps la conclusion de l'abondant débat que suscita, il y a près d'un siècle, l'idée de l'extinction dit paupérisme. M. Jean Mistler, qui est présentement ministre de la République, l'apporte dans un coute attachant. Simple comme l'œuf de Colomb, l'extinction dit paupérisme supprimons les panvres. Et cela au sens exact du mot il s'agit de les tuer avec élégance
Un ancien lauréat dit Concours général, devenu clochard dans sa cinquantaine, reçoit l'hospitalité d'un Ami des Pauvres, le Dr Clifton, qui a organisé un asile assez étrange quelque part dans la Lozère. Quatre cents malheureux y sont abrités, en quatre sections. Notre clochard, resté esprit fin, ne tarde pas à s'apercevoir que, à la faveur des changements de section à section, des vides se produisent eu trop grand nombre et un savant calcul de la durée moyenne de la vie humaine le persuade que la mort vient souvent dans la maison du D' Clifton. De fait, l'Ami des Pauvres soumet, après un tentps de vie douce, ses protégés à l'euthanasie.
La morale de Jean Mistler d plus de saveur encore le clochard alerté s'évade. La misère de la ronte le ramène à l'asile, donc à la mort. Le savant docteur lui explique « Le pauvre, le vrai pauvre, restera pauvre jusqu'à sa mort.» Caractère incurable qui serait supportable s'il y avait plus de quatre cents places M. Jean Mistler mène bon train son récit écrit avec une élégance précise et dépouillée. Trois contes terminent le volume, quatre fantaisies, l'une «scientifique* (L'Inquiet) et une autre également attrayante, sur la fin du monde (Le Dernier Jour).
Jean Fréteval.
LIVRES NOUVEAUX
Histoire. Sapho de Lesbos, par Arthur VVeigall (Payot),
Essais. Sainl-Evremont ou l'humaniste impur, par Albert-Marie Schmidt (Ed. du Cavalier)
COURRIER
DES LETTRES Un socialisme idyllique
Ce socialisme idyllique, ce fut très précisément celui des portes qui organisèrent ce congrès ouvrier d'octobre 1879, à Marseille, d'où devait sortir le socialisme comme instrument de la lutte de classes et comme parti. M. Paul Lombard (nous le disions l'autre jour, à propos d'un article de M. Jean Lefranc) nient de consacrer à cette époque et ri ce mouvement un volume, Au berceau du socialisme français, où se référeront désormais, nous n'en dout(ins point, tous que passionne l'histoire des idées. C'est, en effet, que M. Paul Lombard ne s'est pas contenté de nous apporter une masse de les renseignements les plus abondants et les plus précis, mais qu'il a voulu surtout faire revivre pour noirs ces orateurs à la fougueuse crinière, ces poètes et ces ouvriers, ces socialistes peu soucieux de pureté ductrinnle, ces relieurs violents et ingénus. M. Paul Lombard avait de bonnes raisons de composer cet ouvrage autour du congrès de 1879. Il' est que ce congrès fut, pour une grande pari, l'œuvre de cet étonnant personnage que fut son père, l'auteur de ces romans étranges et souvent puissants que sorti Byzance et L'Agonie Jean Lombard. Quelle singulière destinée que celle de cet écrivain qui devait mourir à trente-sept ans, en laissant plusieurs manuscrits inachevés et un grand nombre de poèmes qu'il avait dédaigné d'écrire et qu'une tradition orale a permis à son fils de recueillir en partie I
Jean Lombard fut, comme le remarquait fort justement M. Lefranc. un autodidacte, avec les inévitables faiblesses et la gran- deur qui s'attachent ri celle condition. Et il est bien certain que nous ne pouvons qu'admirer les prodigieux efforts de ce jeune ouvrier tout enivré de littérature et de poésie, pour qui la lecture était déjà une raison de vivre, et qui voulait mener de front la culture de son esprit et la réforme de la société. Aussi le livre de M. Pau! Lombard est-il tout ennobli de piété filiale et de juste ferveur.
Je pense que Jean Lombard, socialiste de la première heure, n'aurait pas eu une extrême amitié pour ce marxisme dont Jules Guesde devait imposer la dure discipline et qui a fini par se confondre à l'idée même que nous nous faisons aujourd'hui du socialisme. Le socialisme de Jean Lombard et de ses amis, de Jean-Baptiste Clément et de Clouis Hugues, de Jean Grave et de Louis-Xavier de Ricard, fut d'abord une protestation. Les doctrines les plus diverses s'g affrontaient, et parfois s'y mêlaient, des saint-simoniens aux fourièristes, et des proudhoniens aux premiers disciples de Marx. En un moi, ce socialisme avait deux pôles, pour ainsi parler, la démocratie bourgeoise et i anarchie, et les militants finissaient par être entraînés vers l'un ou vers l'autre tandis que Jean Grave devenait l'apôtre des libertaires, Louis Moullèf gouvernait la Martinique. L'un et l'autre, L'énine les eût détestés cordialement. Car il pensait, et sans doute avec raison, que ce n'est pas avec ces gens-lù qu'on peut établir le règne des soviets. Je prie qu'on me pardonne ces réflexions politiques c'est de Jean Lombard que j'avais dessein de parler. Mais nous aurons l'occasion d'y revenir. M. Paul Lombard, en effet, veut que l'on traite assez révolutionnairement la langue française, et il nous donne ses raisons je pense qu'elles sont mauvaises et j'essaierai de vous dire pourquoi.
Gilbert Charles.
Le cas Shakespeare »
M. Pierre Lagarde a signalé l'autre jour, dans Comadia, que le British Muséum venait d'acquérir un ouvrage publié en 1848, à New-York, dont l'auteur, Hart, écrivait à peu près que l'acteur Shakespeare n'était pas l'auteur de son Ihéâtre. A la suite de cette information, M. Lagarde vient de recevoir de M. Alfred Mortier une lettre qui mérite de retenir l'attention. « Je vous signale, écrit M. Mortier, qu'il existe un ouvrage, bien antérieur à 1848, d'Auguste de Brunswick-Lunebourg, publié à Lunebourg en 1624. C'est l'année notons bien ceci qui suit la publication du premier in-folio des oeuvres complètes de Shakespeare, publié en 1(523. > « Le duc Auguste de Brunswick a résidé en Angleterre, auprès du roi Jacques Ier ·, il y a certainement connu Bacon, alors chancelier' du royaume et probablement aussi Shakespeare.
» Or, dans l'ouvrage dont je parle (un traité de cryptographie) se trouve, en frontispice, une très curieuse gravure, divisée en quatre cartouches, qui semble vouloir (suivant la méthode allusive en honneur chez les cryptographes) nous révéler le secret Bacon-Shakespeare. Le cartouche de gauche représente un gentilhomme (Bacon) remettant un écrit à un personnage porteur d'une lance (shake-spear = qui agite la lance). Le second cartouche représente ledit lancier galopant à cheval et emportant l'écrit le cartouche du haut représente un port éclairé par des fanaux (beacon) et encadré des trois masques de la comédie, de la tragédie et de la farce enfin, le cartouche inférieur, très significatif, représente le gentilhomme du premier cartouche (Bacon) tenant par une laisse (lien secret qui les lie) un homme assis à une table devant un in-folio, et dont les traits ressemblent à ceux de Shakespeare. De plus, de la main gauche, Bacon a été son bonnet et s'apprête à en coiffer Shakespeare, comme s'il voulait lui conférer sa propre gloire, » Qu'on y réfléchisse bien, les dates ont ici une extrême importance 1623 et 1624. On a donc supposé tout de suite que Shakespeare pouvait être un prête-nom. C'est un bel argument contre les tenants du dogme. Nous pouvons ajouter toutefois qu'après' les magnifiques travaux de M. Abel Lefranc (que les lecteurs de Figaro ont connus à l'époque de leur publication) il semble que Bacon doive laisser la place au sixième comte de Df.-rby. Comme on dirait dans le langage de la publicité les raisons des stanleyiens sont les meilleures.
COURRIER DE LA BOURSE
28 novembre.
Tendance générale plus lourde. Affaires inactives. Recul des banques. Résistance du Suez. Fléchissement des chemins français. Baisse du Métropolitain et des valeurs d'électricité. Faiblesse des produits chimiques.
Comme un marché n'est jamais parfaitement en équilibre, l'immobilité constatée samedi dernier s'est changée aujourd'hui en faiblesse. L'on ajoutera aussitôt que les mouvements sont plus superficiels que jamais et, si importunes que puissent paraître des observations toujours semblables à elles-mêmes, l'on doit répéter qu'en l'absence de transactions nombreuses les cours n'ont plus aucune signification réelle.
Aussi trois points seulement méritent-ils aujourd'hui de retenir l'attention.
L'on notera, d'abord, que, malgré l'imminence de la liquidation, les rachats des vendeurs ont cessé. Inversement, les rares achats à la hausse, qui avaient été constatés, à deux ou trois reprises, la semaine dernière, ont été liquidés, et ce sont, sans doute, ces ventes qui, pour faible que soit leur montant, ont déprimé le marché.
Le second fait à relever est également défavorable c'est la baisse de la livre. Le cours de 82 francs a été perdu en Bourse, et, après la clôture du marché officiel, la chute a continué. Parmi ses causes, l'échéance américaine joue visiblement un rôle immédiat et pressant. Mais il en est d'autres dont l'action pourrait être plus durable et, par conséquent, plus dangereuse. Une fois de plus, l'empirisme cher aux Anglais se manifeste de la manière la plus inopportune. Le discours de sir Robert Horne et les diverses manifestations qui lui ont servi de commentaires donnent de nouveau à craindre que l'on ne se laisse tenter, à Londres, par les chimères ruineuses de la monnaie dirigée et des manipulations arbitraires des changes. Depuis six semaines, cette fâcheuse hypothèse ne fait malheureusement que se préciser. Or, toute perturbation du change britannique, qu'elle soit imposée à la Banque d'Angleterre ou acceptée avec complaisance, ne peut être qu'un facteur supplémentaire de troubles dans l'économie mondiale on reconnaîtra que le besoin n'en était pas pressant.
Enfin, l'on ne saurait oublier que les affaires budgétaires de la France vont très mal et que personne, appnremment, ne parait vouloir s'en occuper. C'est ce que rappelle un fléchissement caractéristique des Rentes nationales. Par contraste, la fermeté relative du 4 0/0 1925 est d'autant plus frappante. Ce fonds, comme on sait, présente deux particularités. Une garantie de change lui a été d'abord accordée mais, pour le moment, elle est négative. Une exemption fiscale lui est, d'autre part, attachée. C'est d'elle que l'on apprécie la valeur. En considérant ses cours, on peut déterminer facilement l'opinion de l'épargne sur les projets d'inquisition fiscale du gouvernement et sur les étranges méthodes, de la plus regrettable démagogie, qui sont appliquées à la répression de fautes présumées. F.-F. L.
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22 50 Electricité de la Seine » •• ##•• 6% uin'i923. 521.. 521.. 0 Fn.ra.. 1970 1955.. 220 Bénédictine 6165 6290 Johannesburg 143.. 140 Baltimore et Oh io 10 3/b 10 1/4 37 50 Electricité et Gàz du Nord. bb|, |$9'24* 540.. 540.. u Corn. 1879 2 60 520 515.. 42 5O|Ener9.e du Maroc 319 20 Brasserie Quilmès ,890 ^880 Kua.a-Lumpur £.. 93 Cansd,an Pac,f,c 11 I H 127/8- 90 Electricité CC Générale d ). 956 » O Fonc. 1879 3 \î? ̃ ̃ ̃ ̃ » ̃• »™ MM. «go I MJ Distillerie Cusenier 2145 .2145 Langlaate 97.. /3 Chesapeake & Ohio 241,b 237/8 55 Energie Littoral Méd.terran. 9» •̃ ,o- 1QOR 534 533 Z Corn. 1880 3% Us 32S 40 I duRe^raTn 876 Wi Distillerie de rlndo-Chine. 599 575 Chicago Rock Island 43/4 43/4
36 Energie Electr Nord France., "u Départ d» l'Aisne 7 926.. 534.. «3.. < Fonc ,883 3 o/o » • ̃̃ 60 Forces MTtncts du Rhône 1629 16U0 16 25 Grands Moul. de Corbeil. ord. 245.. 245..Liévin 260 255 50 Missouri paciflc 4. 41/4
!° N/hotsoT^ston.J9| g = Vk^ | «| ï ïllfs^/f0. 3'3,_ & zK?£^%5ZZx>™ '»»̃• «» ^.Bé 7,2 685 x»^ £ K ,s g^v^ » «s ig .1. 32 50uniond-Electric,é •• -^arne- g. « p^ J8|| a «0% g» | Mot. Va_,|è9 ,30.. BO 250 Ciments ^s. 3525.. 350. Malacca^ « « £ N^h^P^ ». U 3,4 1/4
Union d'Elect~icité 294 281,. -de la Meurt.et-,M.6X, 522 522 52~ 522 ¡FonCIB952BO% 378.. 38.350 .ForcesMot,Valleed'Aspe, 130.. 130.. 250"ClmentsFrança,s,¡3525..¡35oo..Malaeca,ord. 1 1 135 5(j Norf~lk & VVestsrn 131/123'4 l14
294 52). de Meuse6 ~1923. 2 530" 0: Com, ,395280% 357.. 357. (pa,'j..4!0.4O¡j. du Boulonnais. Malopolska 9Z ~t) 42~p. )3)/t!~);8
.D.ves. Est deMeus.6~%)923. 529.. ~Ccm.)899260% 357.. 357.. "556 556 530.. 20.. der!ndc.Ch,ne. 3)6.. 3)3 ..Me~.can-Eag'eOhord. 34~ ~() 34 ..Read,nq. 30. 30.
-30 £;?* A^nVs-du m;ë;; 533 --= ^«» -a.» | '̃'̃ i Sïï: !SSS llo% | | g » ̃̃ •••••i,^ ât $ •• yoS.1.1" \& $ KSXEi%?. » fi « ^S; §i; 1 \h
100 Schneider <CreusoO ̃•"• -J" 6%1923. 530.. 5iU OCom.19O63% *?•̃ • • « b5 CparO' %£ •̃ onflny^ 7175 17175 Moteurs Gnome «' 16/, Southern PacfiC. i/'l.'i 17 1/4
Tréfilenes et Lam. du Havre *JJ.. •• 7% 1927. > g. • glFonc. 19O9 3 '• J7. ̃ m rf.p, ̃ -ti 89J 885.. 576 (part) 7175 717j Mozambique -».. U> Union Pacifie bl 3/4 wil/4
20 Cournères ^0.. 34o pa8.de.Calais 7 1926. 535.. 535.. Ol^ ]9]2 3 200 200 80 WoçM o c E «t^c'te 1S40 1030 80 Poliet 4V Chausson 1075 ..1010.. Alhed Chemical 74 1/4 73 1/2 13 Lens ,05 •• 591 7 %1927. 54ft "u lFonc. 1913 3 1/2% *'•• lïf • Marocaine Distribution 4j 66666 p.ii~t 9250 ..19000 Navig" de l'Afrique du Nord t 36 ?i> 13a •̃ American Car, 511/C 5112 2
40 V.coigne et Nœux 5°>" 5^" 5%1929.l009 .'«».• H ,9,34% 475 25 Nantaise d ecla.rage l|ï" 1 17> 66 925() ~90W Padang (Caoutchoucs) *♦ 244 •• American Smelting .i: U HD HVl
40 V'c?igne et Neeux. 22,! ,»,;5'1929.1009524' 520" 19134% 4]; 475.. 25 ..¡Nantaise d'éclairage 4jU .I17;U 666 661 9250 ..1',9000 Padang (Caoutchoucs) Nord, Z44 Amerocan Ca" 51 lit'II il ilz
Boléo ,37" 722" Somme 6 !i io 1923. SZ1.. "u.- Q jEmpr. ,926 7 {"' • • • • P j.. 36 Bon Marché 421.. 421 Pens Copper °> 01 American Téléphone 104 5-t 104 7/t) 850Nickel iii ̃• 2BI '"J ICom. 1927 7 Jn, bm" 75 o •“̃ jt, pi. 1561 1590.. 125..Chapal Il 15 J1I15 Phosphates de Constantine 251.. iil Amencsn Tobacco B M J. idl/4
Penarroya 84" 6Z Ville d'Albert 6 5o 'Ó3O" Com. 1930 4ÓIo'" 9()Z 900.. 75 ..¡pyrénéenned'Energle Electr., 1561 15W 12,5 Chapal .11\5 .1115 Phosphates de Constantine 2il Z51 ;;V Ameroc-n robe. B"o ~r34
Penarroya ^6- %[ Ville d'Albert 6 %•••••̃• ,Ô3i"lÔ3Ô" g Com. 193O 4% *£•• 900- « Py™» ™B El.otr.. »^ |()J__ Coty (Société anonyme)! 180 50: 173 Phosphates Tums.ens "̃ U » Anaconda Gopper « 5/o «1/2
Crédit Gén. des Pétrole °]-- 2,4 Ville de Reims 6 1927 1031.. I" °/Com. 19314% 9Al ̃ • y35 3 Rad o- Electrique ,|u ^j3_, 7 50^ Galeries Lafayettef 95 I 94 Plakaln.iza 32.. i\ 7s Baldwmg Locomotive 5 1/2 51/2
20 Bozel-Malétra ji, •• 444 Églises dévastées 928 ,,5 ono m r!h M?rif™«" •- <Part) 47500.. 147800.. Randfonte.n 2ulii 19o Bethlehem Steel l&l/i 16 1/4
20..Kuhlmann 355 •• 343 Églises dévastées 6 1928. 514 A|sace.Lorraine S% 609.. 80B M g™1^™ ;• 3iJ#. 3X1.. 37 01 Printemps, ord j 410 Rand Mmes »O 5oj i5o Consolidated Gaz 56 1/, 50 1/2
20.. Kuhlmann .oo. 355" 340" Eglises dévastées 6%192B.. 514.. 1006" Alsace.Lorraine 5% 809.. 808.. 20.. Radio-Marit,me. (parn"1"47500.47800.. Randlonte,n. 2ul,5 190'u Bethlehem Steel' 've 1 Il'' lb 1'4 '4
5 Gafsa 17fïl 1171 /0 1928' • 3^ ift.. 18 3O¡SUd i«;,i.l".l 565U..3OW.. 37 (¡1¡Prlntemps. Rand Mones. j)b 5u1' Dupont de Nemours fal/i m.l. z
45 Chargeurs Réunis d Ala,s. Froge. ZOI3" Z14 industrie Sucrière Fr. 6%1927 515 513 Est 6 '41'5 ;1\1 21j jouissaMe '35> 'diu )ow 45 Dupont de N hl' J6 .1.
45 -Produits ch.m.d'Alais. Frogesl^ •̃ 5,3 Est 6 45 féléqraoh.e sans FH 353.. «V.. 45 Agences Hav« 871 ..I 870 Shell 201 50 196 50 Cotv 3 \u 31/2
-Chargeurs Réunis ""° • • Industrie Suenêre Fr. 6% 927 515.. ^-Est6% 480.. 475- 43 le egraph.e sans F,l 95 -JDidot-Bottin 1917 ..1945 S,!va Plana 23 3J- Electric Bond and Share 21. 20 1/2
Transatlantique ord ̃̃ ^5 Industriels Alsaciens 1921 508.. '«> 4 o/o 46S 462.. 4U I eleohenes ..LeFigaro .Springs • 1)2 General Electno 14 7/o lil/7
Vo.tures à Paris QI ,q2 3 ancienne S! vl 370 nollf,,= u; 6440.. 643U 223-Chaix |49IO 14900 Steaua Française «x> tbL General Motors \i 7/c| |3.
30.. Air Liquide 164 56' 162.. Indo.Chine lB99-1905. 328.. 31l" 1526 110 .Librairie Hachette ,1915 ..d91) Sub Nlgkel J'l' )-Iz) intemationa' Harvester.1 ¿I I¡ol II I!¡j
30 Air Liquide ̃ ,?, Indo-Chine 1899-190S >&̃̃ 3" ̃̃ 3 Il~ 1855 en Industrie «..«il. 526 .J 526 Tanganyika /:> U /3 Kennecott Copper | V 7/c y 7/8 .Ford x- "ojso^ltœf. à»:: z Il:||- ».«, *E1BCtro.M.t.l.|59o..j «a.. 35 .ou^ ••; b95 ^r^rs1; 'S::| '"h^rSuS:?^ .S&J$
Pathé-Cinéma ~J~U'~s.). 114" 114:: 3% Fusion anc.1361 356.. 70 .Aciéries de Longwy .400 ..1 1: Tubes et F, de Sosnow,ce.¡ )6..1 51 Z, Royal Dutch .tI8 5/01113 3/13
Pathé-Cinéma Cjouiss.) «2.. 91.. 3 Fusion anc |361..| 356.. 70 -Acenes de Longwy |«o.; 45 ..iCirages Français 716 j 716 Tubize pnv 171 7,1 163 M Sheh 14>/c!|4.
Pathé-Cinéma (cap.) "J • Uï A,maQne 1924CDawes) 1O0L |65OO 3 ïo Fusion nouv iî?Z"l,«" i oe micneviiie .ICitroSn tparts) i 7150 71 Union Corporation | 281 50. 273 50 Standard OH New-Jersey 30 3/i! 30 1/4 Peugeot -«T"" 1842 1830 Anoîetlrr- 2 ii S &0' A1 2 H2 'i^hS"" 40 Utel S Chantiers d- la Loire j 505. 491 Colomes iGénérale des) 330 .J 320.. Un,on 27j U.S. Rubber 4 1/4; 41/8
100., Raff,neroes et Sucrertes ay. '°-Ar~n5~)'907 11101 "1110 6"0' 1921 ,4&5 4b8 40 "Atel.&Chantiers de la Loire.,¡ 937 ".coion'es (Generale 3. Haut 2)3~ 2036 U. Stee!Common.32 3'4: 33 i/8
'U' E 388.. ~j~ .20 .3)5.. 3')92).306..3b9.. 80 -Const.Nordde!aFrance. 9"7 Haut cap.2d..22tM..UmonCarbide.227.8 2~4
1100 Raffineries et Sucreries Say. '?S Araentln S i"9O7 1 1 101 -|1 1 10 6 1921 «? • • *» W -,AW. & ^Chantiers d ;a Lo^re. ̃ Continent. Compteurs ̃ 420 Haut Katanga priv .2133 .2036 U. S. Steel Common '< 32 34; 33 1/8 '4
o C,déret2'~r.es 410 425~3~,s9s.,9og,s. Midi 6% 30"rh"n~rsdeSain''Naza:rc"235 485 ?5 .¡Dragages pt Trav. Publ. i655 806..Ur.kany. i2~ !3..West.n3houseEiectr.c.j 6j 51
10 83"" :erb,e 4 "/0 amortissable lB95, 31 ..1 30.. 6 (i 1923 511 510 5°[, 1 4.38 436.. 30. Chant,ers de Sa Int-Nazaor. -35 7).I:!ec Aucr. 8(¡4 806 Urtkany, lj!3 West,n;;hous' Electr'c ¿j il 2 26 3'4
Turc Unifié 26 (J), 26 75 Bré~ 4"oÚis9 4%> 38b. 388 50 100 Chàt,lion-Commentry ~2UUJ 1971 5U .Maroc ,C" Générale du).i 430 ..1 43¿ Vieille Montagne 1 -J9() .1367 ;housa "1 23 ii2 26 3,4
u v J.iu 1C>.A 23 30 23 15 c"«Fundina i /ou I jtnn i J5 ZJ> 45U du i ..1699U Viscose ^.nationale) JW /3j 330 Titres traités. -BaTqueNatTonaJedu'M^ique- J" "» 50 19'09 (RTnlmbuio. 372 372 Nord 6% série F m..«O. JFlve3.L,s II».» Land Bank Egypt [ West Rand 78.. 76 50 -J=-==L==._
3,b Ottomane 415.. 412 Bul ,e 5 1896 190- S ,o série E W- «» • |2 50 Forg. S, Acier. Huta-Bankowa. 210.. « 340 Crédit Foncer Franco-Canad. 5305 5300 CHANGES (COMPTANT)
en 1973 1900 4^=% 1907 212 4 .-o série D « • • • • • • 25 _s Manne et Homéc 483.. 4/O 2d p. 50 Nord-Espagne Londres 82 34; 8153
1 £ E. Crédit Foncier Egyptien «? 344 M o, 2 12 série C 4IU- 1W ,0 Jeumont "1 518.. 510 Suc. Raf. d'Egypte Cparts) Allemagne
Canad.an-Pacific 352.. «4 5U Cn,n. s 9O3 ,,in"l225" 6 1921 tran. A .;••• ̃̃̃̃̃ 87 70 Coarts) 1433 !I423.. COMPTANT Belgique UOO belges) 353 7; «4
Wagons-L,ts ord. 1020" 1015" 4%%1!90B. 1240.. 1225.. 3~0 1921. 31; 314.. 55 (parts).143J 49Z i q9u COMPTANT Belgique ~100 bel~ 3537;1154"
6-.h- Ss^r: $ ̃̃ c^J?S5i: '1 ;ô'f 3% 1921 ;"• S •• ^».ï *< i –T– =_. I^r. m 37i 2Oâ 87
6th Centra'M.n.ng. .,g Con90oM.4./o)90). 61 96 Bons 7%. 521 525 CHANGES <TERME) CessoustCharbon).Grèce.
[2L.. SSM -| >1 E9^te ^î^ SJS 75 tSo^Bç.™ |^|a s..|p -1;SS -jï3S _R!P!rt_R_±éport^^ g:ï;S:a::rJ! 75
.R.T.nto. Privi!.gi. 5475 5375 6% 48)~48)50 50.F.r9.sL.va.Au.noye. Report.. R-Déport: B_ Hutchns.n.460..1420 .tatie.U3040')3020
Azote (Norvégienne) &" 655- Provoleg,ee. &% 446 ..(450.. 1 10 F. Belges Mat. Ch. de fer Steaua Romane i 43. 42 25 Norvège Lautaro Nitrate T?" .7? • Fanan_. ,,tBriaur 4% Kl lïi?" 110 ̃?* "J'"« \ï:"»"^KA" < ̃ DEVISES 1 mois 3 mois Monaco '28* ..2785 Pologne <1OO zloty) I
Oriental Carpet 'g-- U? Ha?ti 5%Ï9iô ""«!. 496- 496.. 3 ane 381 .382. .Lorraine Mm & Métal 3SOp •• 3 mois Viscose française 5600 .5725 Praque 75 60:
..45 b- Pétrof.na • ,1% •̃'1450 ̃|^i.l^ ̃• ,Q7 Loa V. 105 "m-* Fr' « IW 1875 Londres 0. 13 B à 0.07 R. 0.27 B à 0. 13 R 1 part 6750 6850 Roumanie i
.6 h IRoyal Dutch (d,x,èmes 138 136 Japon 5Ôi, 1'9'0"7" 37 iúi 3775 O..sst 3 "Ioanc .1397..1393 5() lm .Mètaux ,C" Française). 188') "1875., Londres 0.13 B à 0.07 R. 0.27 B à 0.13 R. part .1175U 68jO Rou'man',e"
6 ,) e (clixièrnes~ Japon 5 1907 .3i ouest 3397 393 561 105 .Métaux (C" Française) Londres 0. 13 E3 0.07 R. 0.27 E3 à O~13 R. part ~~7iQ 6850 Rou.marie
!̃ ^.b. !2Xur-.dïrS: « "§ lî^V^ m » o,T w. 397 393 .<>> -u^ « o22 0.04 B è 0.0, B. 0. B à 0.03 B ™«» «90 s; ̃ :s
i ;uc.rer'" et Raffinerie gyp e- v. i .t '¡ j ';1 491
[ ïO.î.r lucrer^et Raffinerie d'Egypte' 4o- 4-O. # .0 i»iu Su,sse 4912'1 491 ~o
Les Cours caractéristiques
rmiB. Comparaison | NOKBRt
TITRES ™, a« tours île titres
TITRES ta Joui précédent traités
3 0/0. 78 30J 0 IO| 100.344' 4 1/S U3S à 93 60– 0 35 ,24621| 4 1/2 1933 D. 93 55 0 40 '-324-621! B. France 11240 90 t43j Foncier. 4580 .20.. 426 Lyonnais. 1995 .35.. 1380: Suez 15560 65 280. C. P. D. E 2080 45 273 Péchliiey 1171 .29.. 1358 Azote ISorv. 655 20 °98| RioTinto. 1350 66.. 4885 r. Duteh. 1450 46 4371
Nos fonds nationaux ont été influencés par la tenue maussade de l'ensemble du marché 4 1/2 A, 93 60 (- 0 35). Toutefois, le 4 0/0 change gagne 0 fr. 85. à 104 85.
Fonds ottomans soutenus. Serbes faibles.
Recul des établissements de crédit Banque de France, 11.240 (- 90) Banque de Paris, 1.485 (- 51) Lyonnais, 1.995 Union Parisiennc, 395 Comptoir d'Escompte, ferme, à 1.138. La baisse de la livre sterling entraine le Foncier Egyptien à 1.900 (- 73). Le Suez est bien tenu à 15.560. La plupart des valeurs d'électricité ont perdu du terrain Distribution, 2.080 (- 45) Générale, 2.075 (- 55) Littoral, 956 Electricité de Paris, 1.171 (+ 13).
Lourdeur des mines métalliques Rio, 1.350 (- 66) Katanga C., 2.920 (- 55) Nickel, introduite à terme aujourd'hui, 222 contre 230. Métal Exchange irrégulier.
Un peu de recul aux métallurgiques Aciéries de la Marine, 476 Forges du Nord et de l'Est, 525.
Charbonnages résistants.
Produits chimiques lourds, en partie influencés par la faiblesse de l'action Saint-Gobain, qui se traite seulement au comptant Kuhlmann. 484 Péchiney, 1.171 (- 29) Azote, 655. Sucrières fermes Say, 1.830 Egypte, 458.
L'ambiance générale du marché se répercute sur les pétrolifères Royal Dutch, 1.450 (- 46) Shell, 196. Sud-africaines lourdes Rand Mines, 356 Goldfields, 174 De Beers, 375. Les caoutchoutières montrent une certaine fermeté Indochine, 162 Terres Rouges, 122. Les stocks anglais de caoutchouc ont diminué de 1.017 tonnes la semaine dernière.
Au comptant, le Consortium du Nord accentue son redressement à 400 (+ 20). Bénédictine, 6.290 (+ 125) part Vieille Cure, 3.375 (+ 170).
Saint-Gobain abandonne 95 fr., à 1.180.
INFORMATIONS FINANCIERES The Consolidated Gold Fields of South Africa Limited Avis aux détenteurs de titres au porteur
Les détenteurs de titres au porteur dédésireux et ayant droit d'assister et de voter à l'assemblée générale annuelle de la Compagnie qui sera tenue à River Plate House, Fiiubury Circus, E. C. 2. le jeudi 8 décembre 1932, à midi, doivent déposer leurs titres au porteur ou les certificats de dépôt en tenant lieu, mentionnés ci-dessous, et (s'ils désirent être represfcntës par procuration) le document représentant le pouvoir dûment signé, témoîs.ié et: timbré. soit aux bureaux de la Lloyds et National Provincial Fore:gn Bank Limited, 43, boulevard des Capucines, Paris, avant 4 heures le 2 décembre, accompagnés d'une déclaration dont on
1 1138 Ob¡'g. Ch,ferEtat4,¡y 1912'14., 445 445 445" Tribut d'Egypte.¡ 40 501 d'Orient 193.. 30 .Grand'Combe. "1503 50, Caoutchoucs(S"Financièrede), ~8 751 85 75 57 573.;4\ 58
are. 7R2 Algérie 3%19O2 • *fî ̃̃ 2 l'2 366- 366 «u Uolltus-Mieg 1 10 Librairie Hachette 1915 i 1913 Sub N.gkel "O >3o Internationa' Harvester ii l.'oj 2l I /«
a.iaioi., 2 V» 36 35 tO I ^p 40 ',Bnnr,.viM,. I 485 65 ..iDragages et Trav. Publ 6M ..i b33 div /3/j ;22oj Utah Copper 65 51.
1Q71 1900 3% ancienne iii, inq" Martne et Homec Sosnowice 390- 385- New-York 25 56 25 56
peut se procurer des formules à chacun des susdits bureaux. Les titres au porteur ou les certificats de dépôt seront conservés jusqu'après l'assemblée. Les administrateurs au lieu du depôt des 1 titres au porteur accepteront le dépôt d'un certificat de banquier ou d'une autre personne agréée par eux constatant que les titres lu porteur ont été déposes chez lui et contenau1 un engagement de ce banquier (ou autre personne) de ne se dessaisir des titres qu'après que son certificat de dépôt lui aura été retourné. Chaque certificat de dé- pôt spécifiera les numéros des titres au porteur déposés, le nom c' l'adresse de la personne qui les a déj- jsés et la quantité d'actions représentée par les titres au porteur. Par ordre du (,onseil,
Par ordre du conseil,
J. Bradshaw, secrétaire.
49, Moorgate, London E. C. 2.
28 novembre 1932.
Paris-France
Les comptes de l'exercice clos le 31 août dernier, qui seront soumis le 14 décembre prochain aux actionnaires, font ressortir un bénéfice net de 19.544.845 francs, contre 30.833.566 francs l'année précédente.
Le dividende proposé sera de 70 francs par action A ancienne entièrement libérée, les actions A nouvelles, libérées d'un quart, recevront 17 fr. 50 et les actions B, libérées d'un quart, 3 fr. 50. Aciéries du Saut du Tarn L'exercice clos le 31 juillet 1932 fait ressortir un bénéfice net de 594.912 fr., contre 2.607.678 fr. l'an lernier. Il ne sera pas proposé de dividende à la prochaine assemblée.
Le Métal Déployé
C'est par un bénéfice de 1.650.225 fr. que s'est traduit l'exercice clos le 30 septembre dernier.
Compte tenu du report de l'exercice précédent, le solde disponible ressort à 1.751.953 francs.
Le dividende proposé sera de 45 fr. par action, égal au précédent.
Française radio-électrique Tenue le 28 novembre, l'assemblée annuelle de la Société Française RadioElectrique a approuvé les comptes de l'exercice qui a pris fin le 30 iUin dernier et accusant un bénéfice net de 3.427.502 francs contre 3.613.788 francs l'année précédente.
Le dividende a été fixé à i5 francs brut par action et sera payaole à partir du 15 décembre prochair sur présentation des certificats poui les actions nominatives et contre remise du coupon n° 20, pour les actions au por teur.
L'assemblée a réélu administrateurs MM. Henri Bousquet, André Dupont et le baron Jacques de la Chcvreuere.
Marchés commerciaux
BOURSE DE COMMERCE. Paris, 28 novembre.
BLES. Cour.. 114 50; déc, 115 75; |anv., 117 à 117 25; 3 de déc, 116 75 et 116 50; 3 de janv., 117 50; 3 de févr.. 118 50 et 119.
Cote officielle 112.
AVOINES. Cour., 88 50 à 89 50; déc., 87 50 et 87; 3 de déc, 87 75; 3 de janv.. 88; 3 de févr., 88 25 à 89 25.
FARINES. Cour.. 153 50 V: déc., 153 50
FARINES DE CONSOMMATION. Cote officieuse 173.
CAOUTCHOUCS. Cour., 2 45 à 2 50; déc., 2 50 à 2 55; 4 de janv., 2 55 à 2 65; févr., 2 55 à 2 65; 3 d'avril, 2 65 à 2 75; mai, 2 65 à 2 75.
SUCRES. Cour.. 211 et 211 50; déc. 212 50; janv., 213 50 à 214; 3 de janv., 214 50 à 215; 3 de févr., 215 50 à 216. Cote officielle 211 à 211 50.
ALCOOLS LIBRES. Cour., 895; déc., 895; 3 de déc, 895 à 915; janv., 910 et 905; 3 de janv., 915; 3 de févr., 930. ``
COTONS. Déc.-janv., 207, févr., .206; mars-avril, 207; juin, 209; juillet, 211. Ventes 3.850 balles.
CAFES. Nov., 225; déc, 218; janv., 215: mars, 208; juin, 204. Ventes: 500 sacs.
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L'ART Tî LA CURIOSITÉ j ( i
LES GRANDES VENTES PARISIENNES
A LA GALERIE PETIT
Le premier gala de la Galerie Georges Petit eut lieu hier en présence d'une assemblée aussi nombreuse qu'élégante. Les deux expositions qui précédèrent cette réunion, de tous points réussie, laissaient prévoir ce très beau succès. Nous reconnûmes parmi les fidèles de ces manifestations M. et Mme Paul Petit, Mme Pommeyrac de Toulladosa, MM. le comte Lepic, André Gromard, Sibilat, Jacques Stern, Gruel, Michel Bivort, Zambaux, etc., etc. M0 Maurice Ader dirigeait les enchères avec la maîtrise qu'il acquit si rapidement MM les experts Maurice Rousseau et Edouard Pape prêtaient le concours de leur science et de leur érudition. Quant au sympathique crieur Heibel, plus en voix que jamais, il fut chaudement félicité pour la distinction dont il vient d'être l'objet cet excellent garçon, j « l'as des crieurs ». comme chacun se plaît à le reconnaître, vient en effet d'obtenir la médaille des bons serviteurs pour ses trente années de loyaux services le ruban tricolore fleurit donc aujourd'hui la boutonnière d'Heibel et chacun s'en réjouit.
Citons parmi les adjudications les plus brillantes obtenues au cours de cette superbe vacation, parmi les gravures Tête de femme, par Bonnet. d'après Boucher, 13.000 francs Tête de Flore, par Bonnet, d'après Boucher, 18.000 francs Tête de femme, par Demarteau, d'après Boucher, 3.550 francs Tétes de femmes, deux pendants par Demarteau, d'après Boucher, 8.100 fr. Les Amours aux raisins, par Demar- j teau, d'après Boucher, 6.000 francs | Jeune femme à la colombe et Jeune femme à la grappe de raisin, par Durnisseau, d'après Huet, 3.800 francs, et Innocent Mischief par Josse, d'après Westall 4.000 francs.
Parmi les objets d'art et d'ameublement une lanterne pantagonale en bronze doré, en partie d'époque Louis XIV, 4.000 francs · deux appliques, d'époque Louis XV, 4.600 francs deux petits candélabres, époque Louis XV, 8.100 francs deux appliques, xvmV 10.000. francs une garniture de cheminée, époque Louis XVI, 15.800 francs une pain: d'appliques, époque Louis'XVI,' 10.000 francs un 'buste eh terre cuite du géographe Edme Montelle, par Hou-, don, 27.000 francs, et deux statuettes La Paix et La Guerre, époque Régence, 5.800 francs.
Parmi les sièges et les meubles un petit canapé-corbeille, époque Louis XV,
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7.100 francs deux bergères, époque 1 Louis XV, 5.900 francs quatre fauteuils, époque Louis XV, 6.300 francs un canapé-corbeille, époque Louis XV, <) 100 francs dix chaises en bois na- ulrel, époque Louis XV 13.200 francs un fauteuil-bureau par Nadal, 6.800 fr.; deux chaises estampillées M. C., b.4oO tr., un grand canapé corbeille, estampille de Burgat, 22.500 francs deux grandes bergères, estampille M. D. L. I., 32.000 francs quatre fauteuils garnis de la- pisserie estampille de Tilliard, 70.000 francs un bureau à cylindre, époque Louis XVI, 8.000 francs une commode, époque Louis XV, 7.600 francs un chiffonnier, époque fin Louis XV, 8-bUU I francs une grande bibliothèque, xvm' siècle, 7.000 francs nu petit secrétaire, par Durand, 8.000 francs une petite table, par Schlichtig, 9.000 francs un bureau dos d'âne, époque Louis XV, 11.200 francs une commode, estampille de Leleu, 8.200 francs une console, estampille de Gaspar Schneider, 8.600 francs une commode, estampille de Malle 8.200 francs une commode, estampille de Reizell, 10.000 francs une petite table, estampille de Joubert, 11.000 francs une petit secrétaire, estampille de Migeon, 14.000 francs une petite table, estampille de Péridiez, 18.500 francs une commode, estampille de Birckle, 16.500 francs un menble de peintre, estampille de Wolff, 50.100 francs une poudreuse, époque | Louis XV, 10.000 francs un bureau plat, époque Louis XV, 47.000 francs 1 un meuble à rideaux, estampille de Roussel, 40.200 francs une commode, époque fin Louis XV, estampille de Saunier, 23.500 francs un meuble d'entredeux en acajou, estampille de Schey, 11.500 francs un grand bureau plat, époque Louis XV, 35.000 francs une commode demi-lune, estampille de Dubois, 22.000 francs, et un secrétaire de forme mouvementée, époque Louis XV, 18.500 francs.
La vente se termina sur un total de plus de 960.000 francs. Nous parlerons demain des ventes qui ont eu lieu à l'Hôtel Drouot.
Maurice Monda.
Expositions
Vente d'aujourd'hui
EXPOSITIONS
HOTEL DROUOT. Salle n° 1. Exposition publique. Tableaux, aquarelles de G.-E. Opiz, gouaches, dessins, estampes. Me RENE BOISNARD, commissaire-priseur MM. J. Féral, Catroux, Cailac et P. Foury, experts. GALERIE GEORGES PETIT. Exposition particulière. Collection de M. George Blumenthal. Objets d'art i et d'ameublement du xvm" siècle. Tableaux anciens. Dessins. Gravures. M6 Robert BIGNON et M0 MAURICE ADER, successeur de M" Lair-Dubreuil MM. Féral, Catroux, Rousseau, Mannheim et Pape. VENTE VENTE:
i HOTEL DROUOT. Salle n° 11.
Vente. Armes et objets militaires des xvm0 et xix8 siècles. Tableaux. Gravures. M' Dernis et M" Maurice Adeh, successeur de M" Lair-Dubreuil M. Foury.
CHEMIN DE FER DE P.-L.-M.
Les fleurs de la Côte d'Azur
Quand on a vu la Côte d'Azur, on a le désir d'y revenir. Mais en attendant que vous puissiez réaliser ce rêve, ne savezvous pas que vous pouvez en respirer les parfums même aux plus longues distances? Ses fleurs s'épanouissent dans toute leur fraîcheur aux éventaires des fleuristes des grandes villes, car elles voyagent, tout comme îe touriste de grande classe, dans les trains !f<s plus rapides. Elles sont à Lyon, Grenoble. Genève, Paris, Berne, le lendemain du jour de la cueillette, le surlendemain à Londres, Bruxelles et Berlin. »*«
La Cote d'Azur a été dénommée la « bouquetière de l'Europe », car de ce pays de rêve partent, chaque jour, des paniers de fleurs vers toutes les directions. Au«si n'est-il pas sans intérêt de rappeler comment on peut se faire adresser les envois de cette nature
Pour la France, les colis de fleurs du littoral peuvent être expédiés, soit, par trains de messageries, soit par trains express. soit même par trains rapides s'ils tant expédiés comme « colis express ». Pour l'étranger, ils peuvent être expédiés soit en grande vitesse, soit en colis postaux internationaux s'ils ne pèsent pas plus de 10 kilos, pour la Grande-Bretagne et les Pays-Bas 20 kilos pour la Belgique et l'Allemagne.
Spectacles
Théâtres |;
En soirée
OPERA (Louvre 07-05). Relâche.
COMEDIE FRANÇAISE (Gut. 02-22), a 8 li 45 (abonnement A) Le Tombeau sous l'Arc 'de Triomphe, de M. Paul Raynal (MM. André Bacqué, Maurice Donneaud, Mlle Vera Korène ) OPERA-COMIQUE (Gut. 05-76), à 8 h. » a (abonnement B du mardi) Carmen (Mlle Conchita Supervia, M. Michelettt, Mlle Marcelle Denya; MM. Lanzone, Jean Vieullle, Le Prln, Balbon, Rousseau, Payen, Mlles I.ebard, Fenoyer). Au deuxième acte, danse nouvelle par Carina Ari. Orch. M. D.-E. j fnghelhrecht.
ODEON (Danton 5S-13), abonnement moderne, série violette Education de Prince, de M. Maurice Donnay.
Demain, en matinée répétition générale de « Favori » en soirée Madame SansGêne ». AMBASSADEURS (Anjou 97-60), a 9 h.: Edition spéciale, d'Henry Torrès, d'après Louis Weitzenkorn (avec Paul Amiot, Ger- maine Dennoz, Marcel-André, Jacques Va- rennes).
ANTOINE (Botzarls 21-00), à 9 heures Périphérie, de Knmtlsek- Langer adapta-!lion de MM Benjamin Cremleux et Henri leanson (Mmes Sylvie, Camille Caivat; MM Pierre Blancnar, Palau, etc.)
ATHENEE (Central 82-23), a 9 heures: L'Affaire de la rue Royale, de MM. Max Maurpy et Jean Guttton (MM. Lucien Ro- j zenberg, Marcel Simon, Etchepare, Juvenet, I Jean d'Yd: Mines t'ariset, Sarbel, etc.). BOUFFES-PARISIENS (Gut 45-58), Û j h 4 5 Azor. opérette de G. Gabaroche. CAPUCINES (Gut. 56-38). â'8 8 h. 45:1 Le Progrès s'amuse, revue de Rip (Tra- jmol, Dalio et Edmond Roze, Goupil, Barencey et George; Mlles Thérèse Dorny, Edith Méra, Regine Paris et Davla, etc.)
COMEDIE DES CHAIVIPS-fiLYSEES (E1V72-42), à 9 heures: La Margrave, de M. Alfred Savoir (Mme Vera Serg-tne; Mlles! Lucienne Bogaert, VVendllng MM. Louis Jouvet, Renoir, etc.)
FOLIES-WAGRAM (Etoile 27-02) à 8 h. 30: Bonsoir, Paris! (MM. Roger Dann, l,yne Clevers, Pierre Pradier, Mlle Paulette Dubo.st, M. Jean Sorbier).
GAITE-LYRIQUE (Archives 29-20). â 8 h. 30 Le Pays du Sourire, de M. Franz Lehar (MM. Willy Thunis, Pau! Darnols Mmes Georg-ette Simon, CœctUa Navarre et M. Duvalelx).
GYMNASE (Prov. 16-15), a 8 h. 45 145, Wall Street, de MM. Brooks et Lister. Adaptation de Mlle Eve Curie (Jane Chevrel, Michel Simon, Alcover, AImé Clarlond, etc.).
MADELEINE (Anjou 07-09), a 9 h. 15: Mozart, de MM. Sacha Guitry et Raynaldo 1 Hahn (Yvonne Printemps, Mauloy, Jeanne Provost, etc.)
MATHURINS (Anjou 90-00). & 9 heures Prenez garde à la peinture, de M. René Faurhols.
MICHEL (Anjou 35-02), à 9 heures Valentin le Désossé, de M. Claude-André Pu ̃ get (Jeanne Cnelrel, Alice Cocea, Pierre Fresnny, et Polaire).
MICHODIERE (Rico. 95-23), a 8 h 45 La Fleur des Pois, de M. Ed Bourdet (MM. Victor Boucher. Alerme et Saturnin Kabre; Mme*. Marguerite Deval et Yolande Larron) MOGADOR (Trin 43-09). à 8 heures 20 i L'Auberge du Cheval blanc, de Hans Muller. Adaptation de Lucien liesnard, lyrlcs de René 1 Dorln, musique de Ralph Benatzky (Georges Milton. Gabrlelle Rlstori. été ).
MONTPARNASSE (Gaston Baty (Danton 89-901, à 9 heures: Café-Tabac, un acte de Denys Amlel; Comme tu me veux, trois actes d" Pirandello, traduits par Benjamin Crémieux. Mises en scène de Gaston Baty. NOUVEAUTES (Prov. 52-76), â 9 heurer Jeanne. de M. Henri Duvernols (Régrlna Camler, Jacques Gré.tillat, Charlotte 1 Barbler-Krauss, Glldès, Robert Vattier, Chrlstiane Rlbes et Germaine Auger). i PALAIS-ROYAL (<>ut. o-AO). a 9 Oeules La Maison d'en face. de M Paul NI- 1 voix ;.( Muies Jane Renouardi, .Mireille.- Renée Varville, A. Champeaux. MM. Lbuvlgny, avec 5 Duvnllès. Pnul Faivre)
PQTINIERE (Central 86-21). a 9 heures: s Cinq à Sept, de Mme Andrée Méry (Mme 1 Madeleine Lêly, M. Fernand l-'abre. Mlle • Jacqueline Erly et Philippe Janvier, avec ? Argentin et Louis Scott).
t SAINT-GEORGES (Trud. 63-47), â 9 tl.
̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃ ̃
Idademoiselle, de M. î. Deval (Marcelle 06niat, Betty Daussmond, Georges Clarlns, Chri-iliiin Ùei-iii-d et Kenée Devillers). SARAH-BERiMHARDT (Arcn UO-70), a S D :;o La Dame aux Camélias (Mlle Falconctti, MM. Rolla Norman, H. Monteux, A. Decn'iir Mmes UNêne Petit, Violaine, etc). THEATRE FIGARO, «, FauDOurgr- Montmartre (Prov. 37-82). Roiaclio pour répé-
titions.
THEATRE DE PARIS (Trtn. 20-44), â « n. 30 Une femme ravie, de M I.outs Verneull (Mme Elvire Popesco, MM. Louis Veriieuil..Iran Parler).
VARIETES (Gut. 09-02), a 9 heures: Aurélie, de Mme Germaine Lerrancq (Mmes Marguerite Pierry; MM. Pauley, Marcel Vallée Mme Marjy Herry, M. Larquet, Mlle Suzct Maïs).
ALBERT-I" (I.aDorde 21-40), à S h. 30: Le Doyen des Enfants de chœur.
AMBIGU UNord 36-31). à 8 n. 45: Topaze
ATELIER (Nord -19-2.1), à 9 heures La Mauvaise Conduite.
AVENUE (lilysces 40-34), à 9 heures: La Ronde < Uidmilia Pltoëff)
CHATELET ((iul 02-87). â 8 O. 30: Nina-Rosa (André Baug-é. Bach et Sim Vtva). CLUNY (Odeon 07-70), a S h. 30: L'Amour à l'américaine (Spinelly).
COIY1ŒCIA (Trin. 10-12), â 9 heures. Un joli monsieur.
DENFERT-ROCHEREAU, à 0 heures: Etc.Etc.
DEJAZET (Arcû. 10-80), a 8 h. 30: Joseph est un cocnon.
FONTAINE (Trin 10-34), relâche.
GRAND-GUIGNOL (Trln. 28-34), à 9 h. S | Hystérie, Incognito.
MOULIN DE LA CHANSON (Trtn. 69-67), a 9 lien irs Au Pays du Soleil.
ŒIL-DE-PARIS (Etoile 36-32), à 8 h. 45: La Femme d'une heure; Mouche et Pluche. ŒUVRE (Trin. 4 'i • ) a 9 n. 15 Cabrioles (Herry et Prim).
PORTE-SfllPJT-MARfllM (Nord 37-53), â 8 h 30 Le Scandale.
RENA'SSAIMCE (Noid 37-03), â 8 b. 45 Douze nuits d'amour.
SCALA (Prov. 08-32), a 8 h. 45 Théatre cliii ii tant de Georprlus.
STUDIO DES CHAMPS ELYSEES (E!ỹsées 72-44), à 9 heures: Les plus beaux yeux du monde.
STUDIO DE PARIS (Trtn. 26-22), à 8 h. i 30 Ces messieurs dames.
THEATRE DES ARTS I WagT 86-03). Si 8 h 3i) La Leçon d'amour dans un parc. THEATRE DES DEUX-ANES (Mure. 1026), A 9 b. La Conférence de Nos. Anes. THEATRE DE DIX-HEURES (Mare. 1)748). >. n io heures Dix heures sonnent. THEATRE DES GOBELINS (Gob. 60-74), a S h. 30 La Fille du Tambour-Major. TRIANON-LVFilQUE (Nord 33-62). a 8 0. 30 Passionnément.
THEATRE NATIONAL POPULAIRE (Trocadero). Relâche.
Notes et informations
A i,'Opéra. Demain, dou» !a dernière représentation de M. Lauritz Mclchior. le 1 célèbre ténor danois, ssra emourc. dans la Valkvrie, d'une interprétation jarticulièrement brillante qui réunit Mme LarseaTodsen, M. Marcel lournet. Mlles Marise Ferrer, Maria Ranzov et M Otommen, dans les autres principaux rôles, sous la direction de M. Fr. Ruhlmann.
A LA Comédie-Française. Demain, à 8 8 h..10 Christine.
Mercredi, à 3 heures, des mises en scène de la Comédie-Française seront présentées au Salon d'Automne.
On donnera La Nuit d'octobre, d'Alfred de Musset; une scène d'.4 aiwi lèvent les j jeunes filles, dans le décor de Mme Marie Laurencin; deux scènes des Fouiberies de Scapin. décor de M. Charles Granval. A l'Opéra-Comique. M. Georges Génin vient d'être eneacé et déb'Jiera prochainement dans le rôle du ct.evalier des Grieux de Manon. Ce ieune téncr français rappelle la belle école d'Edmond Clement. A i/Odéon. Jeudi, en matinée, spectable d'abonnement classique. séiie verte Tartuffe, La Gageure imprévue.
L'Auberge du Cheval Blanc, le formidable spectacle d'Erik Charell. sera donné en matinée après-demain jeudi, au théâtre Mosador, avec toute la même brillante interpré-
tation du soir qui ne comprend Que des grandes vedettes en tête desquelles figure Georges Milton.
La Compagnie des Quinze annonce les dernières représentations des Lanceurs de Graines, les i" et 2 décembre, et l'Atelier. du Château des Papes, les et dimanche 4 décembre (matinée et soirée).
A partir du 5 décembre. (jour onze représentations consécutives, reprise du Vioi de Lucrèce, et création de Vénus et Adonis. d'André Obev. par la Compagnie des Quinze. et Germaine Dermoz en représentation dans le rôle de Vénus.
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Music Halls, Cabarets et Cirques
En soirëe
CASINO DE PARIS, relâche pour répétition». Bientôt, Joséphine Baker.
FOLIES-BERGERE, a 8 h. 30: La Revue d'Amour, 50 tableaux, de NM. Maurice Hermite et Jean Le Seyeux, avec Florelle et Dréan.
EMPIRE. a 8 h. 30: Edmonde Guy et Spadaro, etc. Mat. jeudi, samedi, dlmanche et lunrtl.
ALHAMBRA, à 8 h. 30, spectacle de music-hall, sinon Vallln, t2 attractions. PAVILLON, Music-hall Georges Flateau. De h. à 7 n. et de 9 h. à minuit. I 13 nttrnctions.
GAUMONT-PALACE, sur scène, les 12 Grafton Hny g-Irls, les Rio brothers. et 3 autres numéros.
LUNE ROUSSE, Dorln. Léon-Michel. P. Dac i.n revue de La Fouchardlère. « CHEZ-ELLE o, à t heures Lucienne Boyer (GUt. 02-81).
LE ROBINSON, 16, rue Volney, à 10 h. soirée dansnntc et attractions.
CIRQUE MEDRANO, a 8 h. 45 Le Cirque sous l'eau et les fauves de Hag-enbeck. etc. Mat. jeudi, samedi, dimanche.
CIRQUE D'HIVER, à 8 h. 45 Le Cirque Busch ballet d'éléphants, Ilons, tigres, ours, etc. Mat. jeudi, samedi et dimanche. LUNA-PARK, matinée: 9 h. Dancing (semalne, entrée libre).
-me~s
Le prochain gala de la Chanson. organisé par c La Chanson de Paris », aura lieu le jeudi 1" décembre, à 21 heures, à la grande salte des Ingénieurs Civils, ig, rue Blanche. Un sketch de M. Balder, La Voyante, sera interprété par Mlle Gette Welding et M. Léon Berton.
Courrier Musical
En soirée
A la Salle Pleyel, à heures, orchestre symphonique de Paris. Chef d'orchestre M. Roger Desormière.
Théâtre des Champs-Elysées à o heures, festival Debussy-Ravel, sous la direction de M. Ph. Gaubert
A la Salle Gaveau Jacqueline Salomons, Albert Roussel.
M. K Jacques-Dalcroze présentera personnellement sa méthode de rythmique, avec le concours de ses élèves, aujourd'hui 2g et demain 30 novembre, à 9 heures. à l'Ecole normale de musique, rue Cardinet.
-Concerts du Montparnasse (6 bis, rue Campagne-Première), à 9 heures, concert de musique belge.
Gala Conchita Supervia. ce ieudi. à Si hf.'res, au théâtre des Champs-Elysées tous les chants d'Espagne. (Delgunge). A l'église de l'Etoile. le 2 décembre, à o heures: La Passion selon saint Matthieu (dojxième partie), par la Société (.-S. Bach sous la direction de M. Gustave Bret. Répétition publique jeudi 1", à t6 h. 4S. Emma Boynet prêtera son concours à la Société des concerts du Conservatoire. le 4 déesmbre. Elle interprétera la Symphonie sur un chant montagnard, de Vincent dindy, à l'occasion de l'anniversaire de la mort du grand compositeur français. L de Crémone.
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Ce soir à SI h.. Salle Chopin
COMMENT
ir.S ONT INTERPRETE LES POEMES. Magnifique programme présenté d'une façon absolument inédite par Madeleine CHAKDOS la cantatrice au talent si I rare et l'éminent conférencier Charles Ol'LHONT, Billets à la Salle. (0. I. A.)
MARCHE IMMOBILIER
Dernières va,ca,tion.s
Notaires. Deux lots furent, en tout et pour tout, adjugés mardi dernier un à Paris, l'autre en banlieue. Nous avions meilleure opinion de l'immeuble 16, rue Lagrange, belle voie dans un quartier en transformation il n'a réalisé que 976.000 francs, capitalisant pour l'acquéreur à près de 8 0/0 le prix au mètre carré ressort à 2.850 sans les frais. Bon placement pour l'adjudicataire. Selon notre attente, la maison de Levallois, 75, rue Chaptal, s'est bien vendue à 413.000 francs, soit 2.400 francs le mètre carré au taux de 7,30 0/0. Une comparaison s'impose entre cette vente et la précédente, bien faite pour faire ressortir l'appréciation que nous formulons à l'égard de la première.
Palais. Ce fut la semaine des hôtels particuliers. L'hôtel 26, rue Murillo n'a a pas dépassé le million, bien qu'il présentât une belle superficie de 456 mètres carrés sa mise à prix n'était guère de nature, d'ailleurs, à susciter un élan quelconque. Un second hôtel particulier, 41 avenue d'Iéna, s'est incomparablement mieux vendu à 1.630.000 francs, soit 3.800 francs le mètre carré mais l'acquéreur ne semble pas avoir été enchanté de son acquisition et il semble bien qu'il ait eu la main forcée par les circonstances le prix d'adjudication ne saurait être ici l'expression de la valeur réelle de la propriété. Rue Albéric-Magnard, la grande surface en cours de construction est demeurée à son prix de mise en vente 1.500.000 francs, soit 1.345 francs le mètre carré, valeur purement nominale. Un troisième hôtel particulier, 1, rue Sédillot, offert pour sa nu-propriété, n'a, cette fois encore, tenté personne. L'immeuble
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Samedi 3 décembre à 17 h. Concert avec le concours de Mlle M. GREY M. FRANCE8CATTI, CHORALE AMICITIA.- Œuvres de Debussy. Rondes de Printemps. Chansons de Bllltis. Nocturnes. Œuvres de Ravel, Tzigane. Chansons IMnileonuxes, Rhapsodie Espagnole. Dimanche 4 décembre, à 17 h. lfi Œuvres de V. d'Indy. Fervmil (Prélude 1. acte). L'Etranjçe Serment de Vltu Sauge fleurie. Œuvres de Wagner. Parslfnl Prél. Sle(rtrlc<l-l<lyll.
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CONCERTS PASDELOUPf Thétttre des Champs-Elysées = Samedi 3 décembre 1033, 17 h. z Société des Instruments Anciens i Dimanche 4 décembre, 1G Il. 30 r BRAILOWSKY 1
(Unique concert avec orchestre cette saison) =
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ARGENTINA Pour éviter toute confusion, ARNOLD MËCKEL, représentant de Madame ARGENTIJîA, annonce nue ln grande artiste ne dansera plus cette année n parîs QU'UNE SEULE FOIS au cours du GALA de BIENFAISANCE qui aura lieu lundi 5 Décembre à 21 h. au Théutre des Champs-Elysées avec YVES NAT
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Cinémas
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AUBERT-PALACE, de 0 n. 30 a 2 heures: Un rêve blond (Lillan Harvey et Henry Garât).
CAMEO, Embrassez-moi. De 10 heures à 0 h. 30.
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CINESTUDIO MONTCALM (134. r. Ordener). T. 1. j., 3 u. et 9 h. Sam.. dtm., 2 mat. D'une nuit à l'autre.
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COURCELLES-PALACE (118. r. de Cournellesl. en exefusivit! Danton (Permanent de 14 h. 30 à 19 b. Soirée, 21 h. 15 Embrassez-moi.
EDOUARD VU (10. rue Edouard- Vil) (Permanent de 2 h. 30 à 7 h. Soirée 9 h. 15 Rackety Rax (Victor Me Laglen). ELYSEE OAUMONT (rue Quentin- BaUchart) Clôture annuelle.
ERMITAGE (Th. Pathé Natan), ChampsElysées) Courtisane (Greta Garbo). FALCUiERE, il', rue Armand -Unissant Queen Kelly.
GAUMONT PALACE (place Clichy. Marc. 56-02) Cinq attractions. Perm. de 14 h. a 10 li. 30; soir., 21 b.: Chouchou poids plume.
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MARIVAUX-PATHE. permanent de U b. à 20 h soirée. 21 h. Mélo.
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MOZART-PATHË (51. rue d'AUleull). Ma tinée, 14 h. 30; soirée, 20 b. Monsieur Albert.
OLYMPIA-CINEMA Permanent de 9 b. 30 a 1 h 30 La merveilleuse Journée. OMNIA-PATHË (l'eruiiimmi de 14 b. S 1 h. 30) Un homme tans nom.
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sonneauce
378, rue de Vaugirard a atteint 350.000 francs, qui ne représentent pas le prix du terrain. On a bien du mal à vendre la propriété 48, rue Pernety, qui se présenta pour la seconde fois sans succès. De même est resté pour compte l'immeuble du 12, rue d'Armaillé. Enfin, un quatrième hôtel particulier, 37, rue HenriHeine, a été adjugé 312.000 francs, avec 223 mètres carrés de superficie, au taux de placement d'un ordre 3,10 0/0 qu'on croyait à jamais révolu. M" Baugas, vendeur, a décidément la main heureuse. Rien de spécialement intéressant en banlieue.
PROCHAINES VACATIONS
Palais. (30 nov.) Petite superficie de 173 mètres carrés rue du Borrégo, dans le vingtième, d'intérêt industriel; mise à prix 125.000 francs. (7 déc.) 562 mètres carrés à usage également industriel dans le cinquième arrondissement, 11, rue Pascal, valeur du terrain. (3 déc.) 17, rue de Douai, cet immeuble serait intéressant s'il n'était affligé de telles charges qui rétrécissent beaucoup sa marge de hausse il est à prévoir que son prix d'adjudication dépassera d'environ 40% la mise à prix fixée à 400.000 francs. (8 déc.) Grosse illusion, semble-t-il, de la part des vendeurs sur l'immeuble 15, rue Martel, mis à prix 2 millions 500.000 francs à moins, bien entendu, qu'il ne s'agisse de l'homologation d'une entente préalable. (14 déc.) Aucun jugement à formuler sur le lot de caractère très spécial offert 11 bis et 13, rue Lable, à l'angle de la rue Brunel
PAGODE (57 bis, rue Babytone) Les Vignes du Seigneur (Victor Bonctaer). permanent des 2 U. 30 â 7 beures. Soirée. à 9 heures.
PALACE, Faub. Montmartre (Permanent) s Une affaire de mœurs.
PALAIS-ROCHECHOUART (86, boulevard Rocbecbounrt) Mat.. 14 b. 30; soir., 21 b. deunes filles en uniforme.
CINEMA DU PANTHEON (13, rue Victor» cousin), a h. 30, 4 b. 30, 8 h. 30, 10 h. 30: House Davided.
PARAMOUNT (Permanent de 9 D. s S D.)i 1 Le Fils improvise.
LE PASSY, 95, rue de Passy t Alraune (Brigitte Helm).
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Chronique T. S. F. Ecoutons, à Langenberg, la Finta Giar(Imiera, ou, à Leipzig, Le Porteur d'eau. Quand les directeurs des stations françaises auront-ils le soin de confier au micro les œuvres lyriques de Chérubin!, ou les opéras. Jamais Joués, de Mozarl? Paris-P,T.T. préfère les faibles Pêcheurs de perles, et Radio-Paris choisit la pièce de piano la moins radiogénlque Feux d'artifice, de Claude Debussy. P.-D. TEMPLIER. Mardi 29 novembre
MUSIQUE. Varsovie, 16 h. Rozyckl, Perkowski, Karlowisz. Prague, 17 h. 30 Chambre d'enfant, de Moussorgski. Sirasbourg, 19 h. 45 Musique ancienne (Telemann, Couperin). Poste Parisien, 20 heu- res 30 Musique russe. Radio-Paris, 20 h. 45 Mus. que de chambre de Fauré, Rameau, Daquin, Couperin, Arenskl, Debussy, Corelli, Brown, Chausson. prague, 21 h. 25 Rossini, Gounod, Glinka, Prochaska.
'MUSIQUE LEGERE. Riga. 19 h. 20 Chansons lettonnes. Radio-Paris, 20 b.: Chœurs hongrois et orchestre tzigane. Leipzig, 21 h. 15 Concert récréatif. OPERA. Langenberg, 19 h. 15 La Finta Giardlniera, de Mozart. Leipzig, 19 h. Le Porteur d'eau, de Cherub:n Paris-P. T. T., 20 h. 30 Les Pêcheurs de Perles, de Bizet.
DANCING. Londres régional, 20 h. H. Hall. • Copenhague, 21 h. 50. Varsovie, 22 h. Londres régional, 22 h. 35.
les opérations de cette envergure échappent à l'action directe du marché en ventes publiques et ne peuvent se réaliser qu'en dehors de lui. Mise à prix, nominale 1.000.000 de francs.
Notaires. (29 nov.) Maison 13, rue Myrrha, de 254 mètres carrés, qui, à en juger par l'adjudication récente d'un immeuble proche, doit, toutes corrections faites, se tenir aux environs de 260.000 francs mise à prix 125.000 francs. Lucien Lagrave,
expert immobilier.
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Mercredl 30 novembre
MUSIQUE LEGERE. Leipzig, 18 h. 30: Œuvres d'Auber. Radio-Suisse romande, 10 h. 25 Mélodies. Slultgart-Muhlacker, 19 h. Le Brave Soldat, d'O. Strauss. OPERA. Rome, 19 h. 45 Tournoi nocturne (Malipière).La Fable d'Orphée (CaEClla).
DISQUES. Radio-Parts, 20 o. i Le Trouvère (Verdi).
Cours et Conférences Aujourd'hui
A l'Université des Annales, salle Gaveau 45, rue La Boétie, à 15 h. Sons Nouveaux 1900. Quinze étapes de la pensée française. Troisième leçon. g Les Nourritures Terrestres » André Gide, par M. André Maurois.
Les conférences sur le Second Empire, données à l'Université des Annales, avec un si éclatant succès, curent pour succéder à l'éminent bâtonnier M» Henri-Robert, l'avocat M" Campinchi, qui plaida avec une chaleur et une vie admirables la cause du beau Morny. Il conta la jeunesse de ce frère naturel de Napoléon III, et Morny tenant de Talleyrand et de Flahaut son double goût du travail et du plaisir. En tableaux vifs, M* Campinchi évoqua l'homme politique et le parlement du Second Empire, le lion du jour et l'élégance des femmes, l'homme d'esprit et l'homme d'Etat qui, en somme, était un passionné. Cette pittoresque leçon, très applaudie, sera répétée vendredi à 5 heures. Conferencia la publiera.
A la demande générale, pour la seconde et dernière fois, le célèbre écrivain Emil Ludwig répétera sa conférence en français sur les « Leaders et Idées de notre Temps », le 5 décembre, à la salle Pleyel. A l'intérêt exceptionnel des sujets traités s'ajoutera un autre élément également d'un puissant attrait M. Emil Ludwig a en effet accepté de répondre verbalement aux questions qui lui seront posées, à condition que celles-ci soient adressées le 4 décembre au plus tard au Bureau de Concerts M. do Valmalète, 45, rue La Boétie.
Aujourd'hui
21 h., à la Ligue de l'Evangile (252, rue Saint-Jacques) Causerie sur « la Cène », par le R. P. Boulay, 0. P. Institut Catholique de Paris
Jeudi 1" décembre, 15 h. 15 L'éducation et les rites de puberté et de mariage en Afrique, par le R. P. Tastevin. 16 h. 30 L'archéologie palestinienne et l'exégèse biblique, par M. Robert. 17 h. 30 Centenaire de M. de Solages. La réalisation des rêves de M. de Solages l'apostolat actuel du Pacifique par M. G. Goyau.
20 h. 30 La littérature russe à la veille de la Révolution. Les paysans russes, par M. Maklakoff.
Vendredi 2 décembre, 21 h.. Cercle thomiste masculin Les degrés de la connaissance humaine dans la doctrine 'de S. Thomas d'Aquin. L'idée origine des connaissances intellectuelles, par M. Peillaubc.
Samedi 3 décembre, 17 h. Le parlementarisme à l'époque révolutionnaire. La nuit du 4 août, par M. Gautherot. 14 h. 15 Liturgie, iconographie et chant de l'Eglise russe. Aperçu général < du culte religieux usité en Russie, par le R. P. Tzebricow.
17 h. 15 (1" étage, bâtiment neuf) La doctrine de l'Eglise dans le « Pasteur », par M. Léon Froidevaux. 17 h. 30 salle E Métaphysique, par M. Y. Simon. Cours réservés aux jeunes filles. Vendredi 2 décembre, 14 h. 30 Salons et cénacles littéraires au xix" siècle. Des milieux où se forment les courants littéraires, par M. Berthault. 15 h. 45 Histoire contemporaine. L'ère des Révolutions. Etats et Sociétés, par M. H. Bidou.
i US UTTBtS D' -MOUR Ofc BALZAC 1 Grande conférence de = René BENJAMIN | Samedi 3 décembre 3 h. 30 = | TH. des AMBASSADEURS f Loe. ouv. Anj. 07-00. Pnut. 10 à 20 fr. =
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Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 29 francs. Placés Ciboulette V, 3 0 ïr. 50; Djolof, 2G fr. Dragon, 11 fr. 30.
Prix de Joncha y (au trot ottelé, 10.000 francs, 2.250 mètres). 1. Héroïne B, ait Haras de Mondevllln (Bottoni) 2. Héro II, à M. P. Caries (R. Petitpas); X Herminette, au Haras du Vieux-Château (R. Cérau-Maillard).
Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 27 francs. Placés Héroïne B, 15 fr. 50; Héro II, 37 fr. 50; Herminette, 45 francs. Prix de Bordeaux (au trot monte, 40.000 francs, 2.250 mètres). 1. Hellenvilliers, à Mme Olrv-Hœderer (Rtaud); 2. Héléna II, à M. H. de Mondeville (E. Visa); 3. Horus II, à M. V. Cavey (A. Morel).
Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 6 franc?. Placés: Hellenvilliers, 5 fr. 50; Héléna II, 12 francs.
Prix de Roumare (steeple, chevaux de selle, 10.000 francs, 3.600 mètres). 1. Haroun Harleck, ù M. le marquis de Bejarry ()I. Bridoux); 2. Grandsecours H, à M. L. Patin (J. Luc) 3. Graziella II, à M, R. Hyde (A. Fabry) (encolure. loin, loin). Pari mutuel il 5 francs (unifié). Gaanant Ecurie marquis de Béjarry, 12 f. 50. Placés: Haroun Harleck, 37 fr. 50; Grandsecours II, fr. 50.
Prix Arisle-Hémard (au trot attelé, 40.000 francs, 3.350 mètres). 1. Epaminondas. à Mme A. Berfho (Bertlio) 1. Dumbea, à M. C. Thérlat (Verzèle); 3. Fourlre, à M. P. Chamon (H. Picard).
Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnants: Epaminondas, 10 fr.; Dumbéa, G fr. 50. Placés Epaminondas, 8 fr. 50; Dumbéa. 7 fr. 50; Fourire, 22 fr. 50.
Prix de la Nièvre (au trot monté, 15.000 francs, 2.250 métres). 1. Gosse du Vaumirel. à Mme la comtesse de Bitghus. (E. Marie) 2. Géan, à M. A. Col '(Pcrlbarg) 3. Givry III, à M. Th. de Cabanes (Il.-C. Simonard).
Pari mutuel à 5 francs (uulflé). Gagnant 295 fr. 50. Placés Gosse du Vaumleel, 18 fr.; Géan, 5 fr. 50; Givry III, 9 francs. TENNIS
Le Tournoi de Monaco
Un tournoi d'automne vient d'avoir lieu au T. C. de Monaco dont les courts se trouvent à la Condamine, sur l'empiacement même où, avant la guerre, se disputèrent les tournois internationaux de MonLc-Carlo.
De nombreux joueurs et joueuses ont pris part au récent tournoi, dont voici les résultats
Simple. Dami-finales Mateille b. Pastor, 8-6, 6-2 Latil b. Roux, 6-4, 0-6, 5-2, ab.
Finale Latil b. Mateille, 6-4, 7-5. Simple dames. Demi-finales Mlle de La Plane b. Mlle Noghès, 6-2, 6-1 Mlle Bulgheroni b. Mlle Deleau, 6-4, 1-6,
Finale Mlle de La Plane b. Mlle Bulghcl-oni, 6-4, 6-3.
Double. Finale Pastor et Lati1 b. Aquacia'i et Clair, 6-4, 6-1.
Double mixte. Finale Mlle de La Plane et Pastor b. Mlle Deleau et Mateille, 6-3, 7-5. Double dames. Finale Mlle de La Plane et Mlle Dsleau b. Mlle Bulgheroni et Mlle Tligottï. 6-4, 6-1, "•
Le match interclubs Nice contre Menton Le match retour entre les premières équipes féminines du Nice L. T. C. et le Menton L. T. C. s'est joué au Parc Impériaî Nice a de nouveau facilement triomphé en battant Menton par 10 |>oints à 2.
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Voici quelle fut la composition des ¡ deux équipes •
Nice Mme de Saint-Ferréol, Mme Borghini, Mlle Poncelet, Mlle Thévenin, Mlle Lombard, Mme du Besset, Mme Tcherniawski, Mme Landru.
Menton Mlle Leblanc, miss King, Mrs PKman, Mrs Irvin, miss Biddnlph, miss Pelle, Mrs Brodie, miss Crothwaite, Mrs Williams.
GOLF
Au Golf Club de Nice Les compétitions de la saison hivernale sur la Côte d'Azur viennent de débuter au Golf Club de Nice, oit l'on a joué les premières médailles mensuelles. 23 joueurs et joueuses ont pris part a ce tournoi, les hommes étant divisés en deux classes par le handicap de 12. La compétition s'est jouée centre bo- j gcy, en 18 trous.
Voici quels furent les résultats Messieurs. Premiers classe 1, co- lonel Dannis Milncr (5), 1 au-dessus j 2. P. Gannon (2), 1 au-dessous. Deuxième classe 1. M. Chovel (24), 8 au-dessus 2. M. W. Carter (21), 7 au-
dessous,
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Coupe Robert Lacroix. Quart de finale Gueuguier bat G. Kollstède j 2-1 P. Hoppenot bat H. Coste 2 up.; Mlle M. Weil w.-o.; Mme A. P. Dedeyn bat Mlle M. Fay 4-3.
Deml-finalo Hoppenot bat Gueugnier 6-5 Mlle Weil bat Mme A. P. Dedeyn 2-1.
Finale Mlle Monique Weil bat P. Hoppenot 4-3. j Coupe Pasteur. 1" tour Mme J. Salmson bat Mme P. Decour 4-3 Mme Simon bat Mine ,T. Noue] 4-2 Mlle M. Labourdelte bat Mme Pol Neveux 4-3. 2° tour Mme G. Gund (scratched) Mme Waddcl, w.-o Mme R. Barbier bat Mme .T. Salmson 4-2 Mlle M. Labour- j dette bat Mme Simon 6-5 Mlle E. Du- < rand bat Mme E. Gagnenu 4-3. i J Demi-finale Mme II. Barbier bat 1 Mme Waddcl 3-2 Mlle M. Labour- 1 1 dette bat Aille E. Durand 1 up. t Finale sur 36 trous Mme R. Barbier bat Mlle M. Labourdette 4-. ( Médaille d'or. Messieurs. Fi- t nale Félix Goudard bat J. Nouel 3-2. ï Médaille d'argent. Finale G. de 1 Maret bat H. Coste 4-3. ( Médaille de bronze. Finale An- £ dré Roulier bat J. Franck 5-4. r Médaille, d'or. Dames. Finale d Mine R. Barbier bat Mme Decour c 1 up. c Médaille d'argent. Finale Mlle d France Combemale bat Mme R. Glandaz 7-4. e
ESCRIME
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE DES PROFESSEURS
René Haussy est champion de France pour la treizième fois
Devant une très nombreuse et très brillante assistance, le Championnat de France de fleuret des professeurs a pris fin dimanche soir à la Salle des Ihgénieurs civils par la victoire prévue de René Haussy. Çelnj-qi ,ê*t ainsi cham- pion de pour a treizième, fois. 1 apparut dans une forme éblouissante l't fort capable* de conserver longtemps encore son titre de champion.
Ce fut Jules Noël, l'athlète stadiste réputé, qui professe au Stade Français comme René Haussy d'ailleurs, qui fut son adversaire en final:. Le match, très J amical entre les deux adversaires, fut toutefois très serré et Kené Haussy l'emporta par 5-3, 5-2.
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A noter qu? René Haussy s'est montré de très loin supérieur à tous ses adversaires. Il fut successivement opposés à des hommes de styles différents et sut en toutes circonstances les prendre en défaut et les battre sans avoir eu à s'employer à fond.
Cependant il est à signaler que la force moyenne des professeurs est sensiblement meilleure à celle des années précédentes.
La finale, qui opposait huit tireurs, a confirmé à ce propos ce qu'un avait enregistré la veille.
Les premiers adversaires sur la piste furent Anchelfi et Leprêti'c. On crut d'abord à une victoire de ce dernier, mais, Anchetti joua mieux sur la distance vers In fin et réussit à l'emporter par 1-5, 5-4, 5-3.
Le jeune Prost, en face de Jules Noël, fut trop confiant. Il eut le tort d'offrir le fer à son adversaire. Noël profita largemcnt de ses avantages physique en attaquant.
Noël bat Prost, 5-1, 5-4.
Gêné par le jeu de gaucher de Battesli, Omer dut s'incliner.
René Haussy n'eut pas de mal à se défaire de Marty. Haussv sasiio par
lin demi-finales, la lutte est 1res serrée entre Noël et Anchetti. Noël, qui a fait de très grands progrès, prit résolument la direction du match et gagna par
2-5, 5-3, 5-1.
Contre René Haussy, Battesti fit un match asssz heurté en voulant résister; do toutes ses forces. René Haussy, après une éitide de quelques instants, perça cette opposition et gagna par 5-1, 5-2. Tels furent les résultats de cette soirée qnc. présidait M. François Piétri. Dans l'assistance, on notait la présence de M. D. Ccslanu, ministre de Roumanie, Armand Mussnrd, Lucien Mérignac, etc., etc.
AVIATION
NOUVELLES AERIENNES
Une présentation chez Farman. Valot atterrit sur le puy de Dôme et en repart. La liaison EuropeAmérique du Sud
Les frères Farman, Henri, Maurice et Dick, présentaient, hier, à ToussusIc-Noble, a leurs invités leurs différents modèles militaires, civils, s, de e Favionnclle de tourisme de 40 GV au quadrimoteur de bombardement- de 2.400 CV. Présentation impressionnante, qui, mieux que dans un Salon (le l'Aéronautique, a fait voir l'effort, remarquable de cette firme. Le gros quadrimoteur F. 220, notamment, aussi bien par ses dimensions que par la. façon dont il décolla et atterrit, retint l'iutérèt des visiteurs, fort nombreux. et parmi lesquels nous avons noté la présence! du général Pujo, du général de Yergiiettes, du général de Goys, du général Moudeniont, du général Niessel, du commandant Lartigue, du colonel Etévé de MM. Bréguet, Wibault, Gcauchet, de la Cie Air-Union de MM. Brun et de Villeneuve, des lignes Farnan du capitaine Challe, du commanlant Lehr, du colonel Duseigncur, du capitaine WauUiier de MM. Duhamel, i'Estailleui'-Chanteraine, Codos, Uajac le Mlle Maryse Hiltz, etc.
Les avions suivants ont été présentés ?n vol
F. 220 (militaire), piloté par Coupet F..212 (militaire), pilote pjr Saie) F. 270 (.militaire), piloté par Burtin F. 301, piloté par Dufour F. 281, piloté par Marcel Farman F. 390, piloté par Géniii F. 352, piloté par Girault F. 23(i, piloté par Dssalcux.
Cette visite, au cours de laquelle M. Brun retraça en quelques mots l'activité des frères Farman depuis vingtcinq ans. se termina par un thé-cocktail servi dans un des hangars de l'aérodrome.
Le pilote Freton, emmenant un passager à bord d'un Farman 351 Renault 95 CV il 'compresseur, s'est envolé, hier1, à 14 .heures S), pour faire les essais de ce nouvel appareil. Il a atterri à 16 h. 20, après avoir atteint l'altitude de 7.000 mètres avec une riii'c facilité. Après quclques vols semblables, Freton s'attaquera au record tlu monde pour avions de cette catégorie. otre confrère l'Air a édité pour le Salon un numéro de luxe de plus de 160 pages, avec la collaboration des
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Parti d'Aulnat quelques instants auparavant, Henri Valot piqua droit sur Je sommet du géant des dômes qu'une brume légère recouvrait par instants. C'est à la deuxième tentative que Valot aborda, avec une grande précision, la plate-forme réservée aux autos et se posa dans les meilleures conditions, réussissant à atterrir sur une longueur âe cinquante mètres. Vers midi, profitant d'une éclaircie, Valot effectua un départ impeccable. Ce double exploit mérite d'être signalé. 11 démontre les brillantes qualités du pilote, si sympathiquement connu dans les milieux de l'Aéronautique.
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A l'information que nous donnions dimanche concernant les escales du Zeppelin, notre confrère Peyronnet de Torrès ajoutait hier une aulre information. Celle-ci précise que les Allemands assureraient, tous les quinze jours alternant avec le service des Zeppelins, un courrier par avions, bateaux et hydravions catapultables. Ainsi, ils réaliseraient une liaison plus régulière et amèneraient à eux une grande parlie du trafic.
Laissera-t-on s'installer cette concurrence à notre ligne de l'Amérique du Sud sans réagir ? La seule réaction qui s'impose, d'ailleurs, est de chercher a faire mieux. Ceci n'est pas impossible ainsi que nous l'avons signalé il y a quelques mois, puisque l'hydravion Latécoère 380 est capable d'assurer la traversée de l'Atlantique-Sud sans escale. La nouvelle ligue aérienne MilanZurich mettra en relation rapide l'Italie avec Paris et Londres. Les essais effectués ayant donné toute satisfac-
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