la coquille, sur les différences de sexe, sur les œufs de chaque espèce, points encore fort peu avancés dans l'histoire des animaux mollusques, et qui devront avoir une grande influence sur les progrès ultérieurs de la science. »
Les conclusions de ce rapport sont adoptées.
PHYSIQUE. Rapport sur un Mémoire intitulé Phénomènes de la caléfaction; par M. BOUTIGNY.
( Commissaires MM. Arago, Pelouze, Robiquet rapporteur. ) « Il n'est personne qui n'ait eu occasion de remarquer le singulier effet qu'éprouve l'eau, lorsqu'on la projette par gouttes sur une plaque métallique très chaude; et cependant ce phénomène, pour ainsi dire si banal, n'a encore reçu aucune explication bien satisfaisante. On peut même ajouter que jusqu'à ces derniers temps, il n'avait fixé l'attention que d'un très petit nombre de physiciens. Eller paraît être le premier qui s'en soit occupé (i) mais il s'est borné à observer et décrire ce phénomène. Leindenfrost, dans un traité intitulé De aquœ communis qualitatibus imprimé à Duisburg, en 1756, dit avoir vu qu'une goutte d'eau projetée dans une cuillère de fer chauffée jusqu'au rouge-blanc, est long-temps à s'évaporer et qu'elle forme un globule qui tourne sur lui-même ou qui reste immobile et transparent, comme une petite sphère de cristal. En 1802 (2) cette expérience fut répétée par Klaproth il la fit comparativement dans des capsules de fer, de platine et d'argent, et il reconnut qu'au rouge-blanc, la durée de l'évaporation n'était pas la même dans ces différents métaux. Rumfort, pour tâcher de reconnaître la cause de ce phénomène, exposa l'intérieur d'une cuillère d'argent au-dessus de la flamme d'une bougie pour l'enduire de noir de fumée, puis il y versa une goutte d'eau qui, à la température ordinaire, s'arrondit en globule, ne pouvant mouiller la surface noircie; il put ensuite chauffer la cuillère jusqu'au point de ne plus pouvoir la tenir par son extrémité, sans que la goutte d'eau fût sensiblement échauffée. Rumfort crut pouvoir conclure de ce résultat que la goutte d'eau réfléchissait la chaleur et l'empêchait de pénétrer dans son intérieur. On trouve dans un Mémoire lu à l'Académie en 1825 par notre savant confrère, M. Pouillet (3), le récit (1) Histoire de l' Académie de Berlin, 174^1 P- 42.
(a) Journal de Physique, 1802, p. 62; et Nicholson, t. IV, p. 2«a. (3) Annales de Chimie et de Physique, t. XXXVI, p. 5.