Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1931-05-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 mai 1931

Description : 1931/05/24 (Numéro 144).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k296607q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82%.


SOMMAIRE DE FICàRO PAGE 2. Les Cours, les Ambassades, le Monde et la Ville. L'Italie aura une discipline de guerre. Les courses de lévriers à SainteGemme.

PAGE 3. La grève du textile du Nord. A l'Institut des Etudes américaines. Revue de la Presse. Dernière Heure.

PAGE 4. Yvonne Ostroga Les Indépendantes. Ch. Dauzats A l'Institut. Jean Gaument et Camille Cé Echec au roi. PAGE 5. James de Coquet Les Premières. Arsène Alexandre La Vie artistique. Boldini, par Sem.

PAGE 6. Figaro Film Richard PierreBodin Chronique des Cinémas de Paris. André Doderet Vu de la salle.

PAGE 7. Les Spectacles.

PAGE 8. La Vie sportive.

LA POLITIQUE

ta détffission

indispensable

La démission de M. Briand paraissait ^Çpjfp définitive. Il l'avait donnée, et, depuis Jlf^. dix jours, tout semblait confirmer cette décision nécessaire. Hier soir, le bruit courait qu'au moment de ne plus être ministre, M. Briand hésitait. M. Laval aurait retardé jusqu'à mercredi, pour lui laisser le temps de réfléchir, le conseil des ministres, où la rupture doit être officiellement enregistrée. .]

Il n'est pas possible de supposer que M. Briand veuille céder une fois de plus à son entourage, désolé de quitter le Quai d'Orsay. Il avait vu clair, au lendemain de Versailles, en annonçant sa retraite. Les adieux pathétiques de Genève, venant après ses propres commentaires, ne lui permettent plus un changement de front. Son attitude n'aurait donc été que bluff, coquetterie et mauvaise humeur ? Comment l'admettre ?

Le voulût-il, comment le candidat de M. Blum, devenu le Great Old Man du Cartel pourrait-il continuer à faire partie du cabinet Laval ? Les gauches se sont emparés de lui, il s'est laissé faire. Quels étaient les organisateurs de la manifestation «-« de: vendredi Exactement tes dirigeants de l*op- position au cabinet. A la gare, « le groupe socialiste au Parlement était, dit le Populaire, largement représenté ». Le journal constate la présence des principaux chefs du parti et les nomme. Auprès d'eux, on a vu MM. Malvy, Steeg, Loucheur, etc. Bref, une véritable délégation cartelliste. Quels journaux entonnent des hymnes à la louange du ministre ? La presse de gauche, dont M. Ernest Judet, dans la feuille de M. Dubarry, résumait hier l'opinion et les vœux. « La rue a refait le Cartel », dit un autre organe radical, qui envisage déjà tout le parti qu'on doit tirer de cette campagne.

Le Temps espère que M. Briand la désavouera. Le peut-il ? Le veut-il ? Il est trop tard pour se désolidariser d'un mouvement que l'adversaire de M. Doumer à Versailles n'a certes pas découragé. Il sait bien, pour avoir mené des cortèges de grèves, ce qu'est une démonstration sincère, qui a ses racines dans l'opinion. Il ne se trompe pas sur la fausse popularité que ses partisans lui créent. Mais, quand même, elle le console de ses déboires. Il se voit en face d'une manœuvre politique de qualité médiocre. S'il l'avait désapprouvée jamais, ne pouvait-il le faire savoir à ceux qui la conduisaient, aviser de sa réprobation les journaux qui lui sont tout acquis ? Mais cette manœuvre lui plaît. Elle sert ses rancunes et ses desseins. rr »

M. Briand, depuis longtemps, en veut en effet à la majorité. Il en veut à ses collaborateurs. Il boude. Il est absent de toutes les cérémonies. Il souffre avec peine le contrôle pourtant trop bénin exercé sur sa politique. Depuis le 13 mai, il s'est persuadé que vingt-deux de ses collègues sur trente ont voté pour M. Doumer. Il a donné sa démission par dépit. Il sait bien qu'on n'a pas, à Versailles, plébiscité la paix. Elle aurait eu toutes les voix. On y a voté contre le candidat qui n'a pas désavoué le patronage des révolutionnaires, pas plus qu'il n'a protesté contre la tentative de boulangisme à pied à laquelle se livrent sur son nom les pires adversaires de ce gouvernement Laval dont il a exprimé au dernier conseil la volonté de ne plus faire partie. Il avait accepté de présider le banquet de Gour̃ don. Cette acceptation, il ne l'a point retirée depuis que les organisateurs ont donné à cette réunion un caractère antigouvernemental, prélude d'une propagande de pacifisme électoral dont il sera le chef, « le pèlerin ».

Tout ce qui se passe, tout ce qui s'est passé, comment M. Briand l'effacerait-il ? Ni mardi, ni mercredi même on ne l'aura oublié dans la majorité. Celle-ci, qui a condamné l'Anschluss, n'éprouverait sans doute pas, en cas d'interpellation, pour notre premier délégué retour de Genève les mêmes senti- ments que M. Herriot. Le maire de Lyon a télégra- phié hier à M. Briand afin de lui exprimer sa reconnaissance « pour les magnifiques résultats obtenus à la S.D.N. » Qui aurait pensé en l'écoutant, il y a quinze jours, en lisant ses articles tous les jours, que le chef du groupe radical se contenterait ainsi d'un ajournement, et d'un ajournement si dangereux ? Mais à gauche quelles colères déchaînerait maintenant M. Briand si pour reprendre son portefeuille i1 formulait un désaveu si tardif de la nouvelle entreprise cartelliste toute montée Quelle déception il causerait aux internationalistes et aux radicaux qu'il a laissés compter sur lui et qui l'ont sacré prince des pacifistes.

Vraiment non, M. Briand ne peut demeurer au pouvoir. L'opposition l'attend pour organiser la Paix dans le désordre et la discorde.

''AU POLYGONE DE VINCENNES

Les Journées nationales de l'aviation

La traditionnelle fête des ailes françaises commencera aujourd'hui dimanche, pour prendre fin demain lundi. La première de ces deux réunions sera présidée par M. Gaston Doumergue, président de la République la seconde par son successeur, M. Paul Doumer. L'un et l'autre seront assistés de MM. J.-L. Dumesnil et Etienne Riche, ministre et sous-secrétaire d'Etat de l'air, et de M. P.-E. 'Flandin, ministre des finances et président de l'AéroClub de France, organisateur de la belle et abondante manifestation à 'laquelle le syndicat de la presse parisienne et le syndicat de la pressé sportive ont apporté leur patronage.

Ces journées nationales de l'aviation, dont le programme se déroulera essentiellement dans le ciel du polygone de Vincennes, connaissent chaque année un considérable succès. Elles attirent chaque fois dans les différentes enceintes et tribunes des foules immenses avides d'assister aux dénionstrations toujours impressionnantes. des «scadrillèâ militaires évaluant en masses ailées, et aux exercices, émouvants et admirables des intrépides virtuoses de la voltige aérienne.

Le programme est riche et varié. Pour son exécution, il emprunte chaque jour la matinée et L'après-midi. Il est une revue à peu près complète des applications de l'aviation dans l'ordre militaire et dans l'ordre civil des démonstrations en liaison avec l'artillerie, des combats aériens, un défilé de 140 avions, des concours de vitesse ascensionnelle, un carrousel aérien, une démonstration de planeur remorqué par une automobile, des concours de destructeurs de ballonnets, l'étourdissante série des exercices de voltige aérienne par l'étonnante phalange des virtuoses Marcel Doret, Lemoigne, Michel Détroyat, René Paulhan, Assollant, Vanlaere, et la présentation des plus récents prototypes d'avions civils et militaires.

Incertain jusqu'à jeudi, le temps s'est élégamment mis au beau, et c'est tout le laisse espérer dans une féerie d'azur et de soleil que se dérouleront les fêtes des ailes françaises, auxquelles nous souhaitons le plus complet, le plus brillant succès, et d'autant plus que les bénéfices qu'elles laissent s'en vont justement aux œuvres de bienfaisance et de solidarité de l'aéronautique. De telles fêtes organisées, quelque peu témérairement, dans cadre du polygone de Vincennes sont d'utile propagande, certes. Elles frappent l'opinion publique, l'accoutument à l'idée de la riayĩgation aérienne^ éh: propagent- le goût et la -|>riatigffé~ par les baptêmes dé Tair, et font comprendre aux foules, inexpertes mais émerveillées, -la nécessité d'une aviation puissante et solidement organisée. Mais il ne faut pas non plus que de telles manifestations nous laissent aller à de dangereuses illusions. Elles ne sont, en vérité, que de magnifiques parades, et non pas la preuve suffisante et décisive d'une aviation nous assurant la maîtrise de l'air dans l'ordre des liaisons intercontinentales, ou la sécurité dans l'ordre de la défense nationale. Ce que nous sommes en droit d'attendre de la science de nos ingénieurs, des capacités, de l'expérience de nos constructeurs, un récent et glorieux passé en a donné la preuve éclatante, puisqu'il a suffi de l'initiative patriotique de M. François Coty mettant à la disposition de Costes d'abord, de Le Brix ensuite, le Point-d'Interrogation et le Traitd'Union pour que l'aviation française, dans un nouvel élan d'émulation, reprenne la première place au palmarès des records du monde. Tout un monde. de réformes indispensables dont en tant d'articles si puissamment documentés Jacques Matteï a, dans l'Ami du Peuple, démontré la nécessité et que réclament et qu'attendent tous ceux qui connaissent l'aviation, l'aiment et en savent la valeur sont à réaliser.

Il est bien d'exalter l'opinion-, publique, mais que dans l'éclat, la joie et l'enthousiasme d'un spectacle merveilleux on n'oublie pas les tâches dont r-aççorxtpjlissement presse, impérieusement. Frantz-Reichel.

Les troublantes contradictions de M. Compère-Morel

L'Ami du Peuple vient de lever un fameux lièvre. Il a mis en pleine lumière les. contradictions de M. Compère-Morel.

En mars dernier, répondant à M. Flandin, qui avait reproché aux socialistes de dénoncer les tares du capitalisme tout en vivant de ce régime, M. Compère-Morel faisait dans le Populaire le procès du régime social actuel.

Mais M. Compère-Morel est aussi administrateur du Populaire. Et ses principes marxistes fléchissent quand il s'agit de remplir la caisse du parti et du journal avec de la publicité financière. C'est ainsi que l'on relève dans la collection du Populaire pour ne citer que quelques exemples les 27 juin et 3 juillet 1930, des communiqués sur l'Emprunt municipal 4 0/0 à lots 1930 le 16 octobre 1930, un avis aux actionnaires de la Compagnie parisienne de distribution d'électricité le 22 octobre 1930, un avis du Crédit Foncier de France

le 31 décembre 1930, un communiqué du groupement des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais le 7 mai 1931, c'est-à-dire la semaine dernière, le Populaire publiait un placard d'une demi-page du Crédit Lyonnais. t 4. En M. Compère-Morel le doctrinaire n'a pas;Atue le réaliste.

La défense aérienne de New-York Ne\v-York,»23 mai. Six cent soixante-douze avions de combat, constituant la plus formidable armée aérienne qui ait jamais été réunie dans la ville, se sont f épartis sur les divers champs d'aviations de Mitchel, Roosevelt, Fairchild et Curtis, venant de Dayton, où ils avaient fait une brève escale après le « bombardement de Chicago. Aujourd'hui, ces 672 avions, survolant les buildings de Manhattan dans un nuage de fumée artificielle, se livreront bataille, lançant des bombes sur Times Square et des gaz sur Wall Street, théoriquement s'entend.

L'Entretien ] TliaVal « Briand

M. Laval s'est rendu hier matin au Quai d'Orsay il a eu un entretien d'une heure avec M. Briand. Aucune communication officielle n'a été faite sur cette entrevue au cours de laquelle il ne fut pas uniquement question des travaux de Genève, comme l'on va voir.

Dans les milieux politiques on affirme que le chef du gouvernement s'est borné à demander à son collaborateur de réfléchir pendant la trêve des fêtes de la Pentecôte à la démission qu'il donna avec éclat le soir de l'élection présidentielle. 1 M. Briand fera connaître, vraisemblablement mardi, à M. Laval sa résolution, qui ne serait rendue publique que le lendemain mercredi, à l'issue du conseil des ministres. Cette. réunion gouvernementale, primitivement fixée à mardi, a d'ailleurs été retardée de vingt-quatre heures.

Les réticences sont-elles encore de mise ? Non sans doute puisque M. Briand ne s'est pas privé d'apprendre à ses intimes qui l'ont copieusement répété ce qui s'est passé entre lui et son président du conseil.' "Vtiici, en subsiânce^rgùmentation du ministre des affaires étrangères -e Certes, je suis sensible, mon cher Laval, au témoignage nouveau de votre amitié confiante et j'apprécie votre appui, mais votre aide seule ne saurait me suffire. Or je n'ai pas, ou plutôt je n'ai plus, la certitude de la solidarité gouvernementale au profit de ma politique. Plusieurs de vos collègues sont nettement contre moi, c'est un fait indéniable depuis Versailles. Quant à votre majorité! Elle m'accorde ses suffrages au scrutin public, mais dans la vie quotidienne des couloirs et dès que se présente l'occasion d'un scrutin secret, elle me combat et, quand elle le peut, m'exécute. » M. Briand ajouta même « C'est la presse de droite qui soutient votre gouvernement, ma dignité me commande donc de me retirer. »

Par l'emploi du possessif votre M. Briand a tenu à marquer qu'il se considérait déjà comme délié de cette « solidarité dont il parle avec tant d'amertume. Il s'apprête à rallier les forces révolutionnaires et à marcher à leur tête. Les ministres persisteront-ils à vouloir lui proposer un portefeuille d'Etat au titre de premier délégué à la S. D. N. ? M. Briand tire sa révérence. Qu'on, le laisse à ceux qui l'appellent.

BILLET DE MINUIT

~,ës côi~ie~s ~r~tt~s

S'agit-il de l'une de ces menuailles de la mode, dont, si les Parisiennes l'adoptent, mille et mille femmes, demain, vont, dans le monde entier, unanimèment s'engouer ? Ou n'est-ce que la rencontre non concertée, chez trois promeneuses distinctes, du même caprice de parure ? Toujours est-il que la jolie invention mérite d'être signalée.

Nous voulons parler-.de colliers, que nous vîmes attachés aux cous de deux blondes et d'une brune. Faits d'un mince fil diamanté, ils portaient suspendus, -aussi bien imités que possible, de petits fruits feints.

Aux devantures des boutiques qui tiennent « l'Article-de-Paris », des colliers de toutes espèces se tordent et scintillent les uns pareils à des madrépores, les autres $. des squelettes de libellules d'autres encore assez importants et ciselés, pour supporter au besoin l'Agneau de la Toison ou la Colombe du Saint-Esprit. Parmi ces colliers, beaucoup déjà faisaient penser à des fruits lès boules d'ambre étaient des mirabelles les boules de jais et de grenat des cassas. c et des groseilles égrenés. Mais ces colliers-là cherchaient moins l'illusion que l'allusion. L'ambition de supercherie des colliers de fruits exige, au contraire, le trompe-l'œil. Ces fausses fraises, ces fausses cerises, ces fausses framboises-veulent être prises pour des vraies. De quelle matière sont-elles faites ? Nous l'ignorons mais voici, à s'y méprendre, l'épiderme grenu et rubescent de la Ricard voici la .pulpe lisse et vernie de la Montmorency voici le velouté charnel de la plus fragile et de la plus parfumée de toutes les baies. A ce fil étincelant et léger, qui ressemble à ceux que tisse l'araignée quand la rosée de l'aube dans les jardins les emperle, ne vous imaginez pas une ribambelle de fruits se balançant. Sur la gorge nuancée de cette blonde, trois fraises seulement- faisaient semblant de mûrir et l'enfant brune, dont la peau avait la chaleureuse matité du grès rose, n'exposait, dans l'hiatus d'une blouse frivole, que deux cerises, liées l'une à l'autre par l'extrémité de leurs, queues. Cerises qui nous firent songer à celles que le jeune Jean-Jacques, au bord du Léman, jetait du haut des arbres à Mlle Galley et à Mlle de Graffenried, par un matin de printemps qui les rendit immortelles. « Que rie suis-je ces cerises se disait le petit Rousseau, avec moins de sentimentalité que d'appétit, en voyant les fruits se perdre dans les plis des fichus, autour des jolies épaules.

Hélas si la modd l'amuse a encourager et à multiplier ces alléchants colliers, cerises, framboises et fraises cesseront bientôt de pavoiser la seule Jeunesse, et trop souvent, au lieu de les envier un peu, il- faudra beaucoup les' plaindre.

Jean-Louis Vaudoyer.

En raison des Fêtes de la Pentecôte le prochain numéro de'

« L'AMI DES S PORTS ? paraîtra le MERCREDI 27 MAI

NOTES SOCIALES

Sur l'humanisme

Le terme d'humanisme est nouveau et ne figure qu'à titre de néologisme dans le supplément du dictionnaire de Littré. Et pourtant, ce mot plus que jamais, a droit de cité dans notre atmosphère intellectuelle et morale où ne circulent et ne tourbillonnent que des poussières de régression et de ruines. « L'homme civilisé, nous dit M. Jean Rivain dans son recours à l'humanisme, qui groupe, parmi son millier d'adhérents, l'élite artistique, littéraire et scientifique des pays latins, l'homme civilisé n'est digne de son nom que s'il connaît ses titres, s'il en éprouve la puissance d'élévation et sait faire de cette qualité personnelle, un bien public. »

Pour régner, l'humanisme postule un système d'éducation qui favorise cette ascension de l'esprit. Il consiste à pénétrer la nature profonde de l'homme, afin de fournir à celui qui en démonte le mécanisme le jeu des ressorts qui activent les décisions du jour et ouvrent jour sur les chances du lendemain. Les réactions de la sensibilité et les mouvements de la raison ne s'organisent point au hasard. Le tour des tendances héréditaires les commande, celles-ci plus ou moins éclairées, corrigées, relevées par les disciplines de l'éducation et les aspirations vers un idéal supérieur. La pensée latine faite de probité, le cœur latin où vibrent les résonances des accents généreux et chauds, composent la qualité de l'instrument qui, de Virgile à Mistral, verse l'allégresse dans les âmes et le courage dans les actes. Que ces notes légères, spirituelles, émues ou graves soient aujourd'hui altérées et faussées par la rouille des idées confuses et la morsure des sentiments bas, une telle diminution exige de la part de chacun une volonté de redressement et un véritable art d'accordeur. M. Jean Rivain a pris la tête de ce mouvement de restauration. Il s'est assigné pour tâche la glorification des valeurs spirituelles qui transmettent, à travers les siècles, la grandeur d'un pays. En louant Virgile, Dante, Pétrarque, Léonard, Mistral, il jalonne la voie à suivre de colonnes d'intelligence et de beauté qui rappellent à l'homme le devoir où il est, pour ne pas déchoir à ses propres yeux, de contempler et d'admirer la perfection de ces magnifiques modèles.

Le contraste avec ces exemples grandioses fera ensuite mieux ressortir l'état d'abaissement et de = pauvreté .se trainenti et -se réduisentrpar Feffe^ de la maladie politique, un trop grand nombre d'âmes contemporaines, pe les voir atteintes d'une si triste infirmité, caûtagieuse au surplus comme la peste d'autrefois, emplira l'esprit qui les croise, d'un mouvement de répulsion salutaire. Il se demandera de quelle manière combattre le fléau et si l'intérêt de la patrie ne lui commande pas d'intervenir à son tour. Par le dévouement, la ténacité, la parole, l'action, la vaillance d'âme, il combattra ces ennemis du bien public qui répandent sur le pays l'épidémie de leurs doctrines fausses. Si les intérêts matériels ne sont pas compromis sur l'heure, le tocsin sonne qui menace la hauteur des esprits, et les élans désintéressés du cœur. Les âmes qui jusqu'aujourd'hui ont résisté à l'envahissement du mal ce sont celles-là qu'il faut attendre, dans la mesure des possibilités qui permettra de s'approcher de chacune d'elles.

Le concours des religions, ces gardiennes de l'humanisme moral, offre son assistance à l'effort de l'humanisme intellectuel. La notion du bien qui refleurira de la sorte préparera le retour au bon sens, et l'humilité du cœur assurera l'essor vers l'ascension de l'esprit.

D' Ch. Fiessinger.

E;N MARGE

fi l'enseigne de l'enîanee

La ravissante résurrection du jeune âge que nous offrent, dans le cadre incomparable de la Bibliothèque de Versailles, le vicomte de Fontenay, M. Richard du Page, Mlle Agnès Joly et tous les collectionneurs qui les aidèrent 1

Voici un poupon, tout raide dans son maillot, aux bras de son éclatante nourrice. C'est Louis XIV qui nous accueille, déjà majestueux dans ses langes auprès de lui, non moins digne, un duc de Bourgogne de dix-huit mois sourit, en petite chemise courte et le grand cordon du Saint-Esprit passé autour du cou. La petite Lise de Houdon regarde avec ingénuité.

Dans la grande salle des Traités, deux Greuze une suave Innocence et une petite fille mutine. Puis un lumineux Fragonard, l'harmonie grise d'un Lancret la Poupée mécanique, d'adorables Houdon.

Et les autographes

Voici sous des vitrines un devoir du grand Dauphin, corrigé par Bossuet, écriture appliquée et maladroite, aux lettres inégales et qui se bousculent comme des agneaux apeurés.

Là, c'est une carte de géographie de l'Europe que le comte de Provence a dû remplir en tirant un bout de langue soucieux là, un devoir de Louis XVI et une lettre que Madame Royale, à sept ans, écrivait tendrenïent ë sa petite amie Laure. La' signature, innocent témoignage d'une naissance royale, fut effacée pendant la Terreur.

Oh le petit carrosse vert et amarante dans lequel le Dauphin se promenait dans les jardins de Versailles. Le siège du cocher est si menu que l'on imagineiait volontiers les lézards verts de Cendrillon r^our conduire la minuscule et précieuse ealèche.

Que de pensées assiègent, devant la layette endentellée du Roi de Rome, donnée à Maman Tiou (la marquise de Montesquiou). Il ne reste qu'un des deux petits chaussons le deuxième, ce fut Sarah Bernhardt qui le reçut de Robert de Montesquiou à la première de l'Aiglon. .Avant de partir, je passe sous la toise de cuivre où l'on a mesuré, de 1735 à 1749, Mgr le Dauphin, fils de Louis XV.

Les cloches sonneront pour Jeanne d'Arc Qu'elle est émouvante, poétique et noble cette idée de Mgr l'archevêque de Rouen, adoptée par tous les diocèses de France le samedi 30 mai prochain, à midi, heure approximative du martyre de la sainte de la Patrie, toutes les cloches de paroisse sonneront, d'un bout à l'autre du territoire.

Nul poème, nul chant, nul discours n'aurait pu interpréter cet instant pathétique de nos annales et en commémorer dignement l'atrocité inexpiable. Quelle voix, assez sûre de ses accents, aurait osé s'élever, cinq cents ans exactement après le supplice, pour rappeler au monde que, dans le bûcher normand, le miracle de notre race et de son destin avait trouvé son plus pur symbole ? `I Ni les salves du canon ni la majesté froide du silence ne se seraient accordées à ce legs spirituel de l'histoire. Aucune lecture retraçant la scène affreuse même pas celle des pages immortelles de Michelet pourtant parcourues d'un souffle inspiré ne sauraient satisfaire aux aspirations des esprits, en un semblable moment, et à l'attenté des âmes.

Alors 1

Alors les cloches s'ébranleront. Leur métal, d'un retentissement unique, reliera à l'infini du ciel ce que chaque être pensant porte en lui d'inexprimé. Une vibration chère aux plus anciennes sensations de notre enfance portera sur ses ondes, d'écho en écho, de village à village, de province à province, la complainte idéale, rythmée par les âges, de la bergère lorraine. L'épopée s'inscrira, mieux que dans les livres, parmi le tremblement des horizons, la douceur des coteaux et l'éclat des rivières. Les vieux clochers romans qui se blottissent au-dessous de la courbe de la Loire, les sanctuaires bâtis aux lieux où Jeanne naquit et entendit ses Voix, les flèches effilées de l'Ile-de-France, au reflet d'ardoise, les ogives neuves des églises reconstruites à travers les départements libérés, toute la floraison sacrée de pierre blanche et neuve et celle, innombrable, de pierre grise, brune, noire, patinée par les siècles, tressaillira soudain. Un hosanna s'échappera d'elle. D'instinct, nous réciterons, au bruit des cloches, une prière que nous n'avons jamais apprise mais qui nous semblera familière et qui sera, sans mots, sans invocation, à travers le réseau sonore planant sur notre sol, l'acte de foi de la nation.

Gaëtan Sanvoisin.

Richesse, et population aux Etats-Unis

Par BERNARD FAY

Depuis la guerre, les Etats-Unis surveillent avec grand soin et règlent fort strictement l'entrée des étrangers dans leur pays, « cette terre du bon Dieu », comme ils la nomment (God's own cornu tri) >). Ils sont tous d'accord sur ce point, les conservateurs et les riches, par crainte de l'afflux trouble que les révolutions de Russie, d'Allemagne, d'Italie et autres nations européennes risquaient de déverser sur l'Amérique, les ouvriers et les groupements syndicalistes, pour protéger les hauts salaires mis en danger par une trop abondante offre de main-d'œuvre. Aussi le Congrès, docile, a-t-il voté des lois pour réduire l'immigra* tion. Il ne s'est point trouvé d'opposition aux Etats-Unis, seuls quelques philosophes et théori* ciens de l'étranger ont protesté, mais nul n'y a' prêté attention.

La crise des affaires a amené une nouvelle revi-» sion des règlements sur l'immigration. Le prési* dent Hoover, soutenu par l'opinion publique, n'a point hésité à aller aux extrêmes. Les résultats ont été satisfaisants. En janvier 1931, il n'entra aux Etats-UrJis que 12.800 étrangers (comprenant seulement 4.000 émigrants, tous les autres étaient des voyageurs) et il en partit 21.500. C'est là une date dans l'histoire des Etats-Unis, cette terre promise, qui apparaissait jadis à tous les deshérités de l'Europe comme le seul espoir de bonheur humain •et le plus grand centre d'attraction.

En même temps qu'on empêche les nouveaux immigrants d'entrer, on encourage par tous les moyens les anciens immigrants à s'en aller. Le gouvernement américain renvoie chez eux, à ses frais, les étrangers installés aux Etats-Unis depuis moins de trois ans, s'ils sont dans la misère, sans travail et désirent partir. Il fait examiner minutieusement dans tous lès centres industriels tes papiers des ouvriers; ceux, fort nombreux, qui sont entrés sans passeport (par le Canada ou le Mexique) sont expédiés à New-York d'où on les réexpédie dans leur pays d'origine. En janvier 1931, on en a déporté ainsi 1.517; en février, mars et avril, on a continué la chasse, avec des résultats analogues. Il est même question d'une loi nouvelle sur l'immigration qui, pour deux ans; réduirait au dixième de ce qu'ils sont actuellement tous les « quotas d'admission ». -(On sait qu'à l'heure actuelle les étrangers sont admis aux Etats-Unis comme immigrants, proportionnelle-1 ment au nombre de leurs concitoyens déjà fixés en Amérique).

Quelque frappants que soient ces faits, ils le sont moins encore que le progrès considérable accompli par la propagande malthusienne. Depuis longtemps déjà outre-mer on rencontre autour des gares et dans les. lieux publics des dames sèches et excitées qui vous offrent des journaux et pamphlets malthusiens mais on n'avait pas encore vu une grande institution religieuse se prononcer hautement pour. cette pratique. Durant le courant de mars 1931, le « Conseil fédéral des Eglises du Christ en Amérique », représentant vingt-sept sectes protestantes (de 22 à 23 millions de fidèles), publia un manifeste qui reconnaissait le malthusianisme comme un procédé admis et admissible.

Il y eut, bien entendu, des protestations. L'Eglise catholique aux Etats-Unis, comme partout, est opposée à cette attitude, et les prélats 'américains le redirent. Les luthériens protestèrent également, ainsi que les méthodistes du Sud (les plus stricts de tous les méthodistes). Le document n'en fut pas moins remarqué, commenté et reproduit sur tout

T. S.


le territoire de l'Union. Suivant de près un recensement, qui a montré une chute rapide de la natalité aux Etats-Unis, il marque lui aussi une époque dans l'histoire sociale des Etats-Unis.

De 1920 à 1930, en même temps que l'immigrationu était limitée par les moyens légaux, la natalité tombait de 23,7 à 18,9, soit une diminution d'un cinquième dans les naissances annuelles. On est loin du temps où Washington écrivait avec ivresse que l'Amérique, ouverte à tous les déshérités de ce monde, leur offrait une terre généreuse où ils n'avaient qu'à travailler pour vivre heureux, et où Franklin calculait que la mère de famille américaine par sa seule activité mettrait tout ce continent à l'abri des armées menaçantes de l'Europe, l'établirait- au-dessus desNplus grands empires. L'idéal a bien changé. Il semble mainte, nant que le peuple et ses chefs songent surtout à sauvegarder l'héritage national. L'Amérique, nation riche et luxueuse, veut que ses enfants se trouvent riches et luxueux comme leurs pères et qu'ils ne risquent pas, progéniture trop nombreuse, de parents trop généreux* de connaître la pénurie leurs ancêtres vécurent dans l'abondance. C'est une, methodej conservatrice au premier chef, elle semble d'une prudence élémentaire et évidente en temps défrisé économique.••.̃•̃•.̃̃ i Sans même se' placer au point de vue moral, cette teildancë déjà s'est révélée comme dangereuse., Si la population américaine cesse d'augmenter, comjnent l'agriculture trouvera-t-elle jamais le moyen de vendre tous les aliments qu'elle produit Si les villes et les villages cessent de croître, comment. le bâtiment, habitué à des programmes hâtifs et gigantesques, échappera-t-il à la ruine '? Comment l'industrie elle-même et son formidable outillage trouveront-ils un revenu dans un pays déjà stationnante et comblé d'objets de toutes sortes ? Il ne suffit pas de fermer sa porte, de limiter son nombre d'enfants pour être riche. Un pays dont la psychologie et la vie économique ont toujours eu pour' règle instinctive et voulue l'accroissement rapide, la marche en avant, ne peut sans un danger grave arrêter brusquement l'essor de sa population. Le procédé, qui paraît simple, risque d'avoir des répercussions multiples et complexes. Il pourrait fort bien aggraver et prolonger la crise des affaires plutôt que de l'abréger. L'abandon des campagnes (de 1925 à 1929, 76.700 fermes furent abandonnées), l'afflux désordonné dans les plus grandes villes sont des symptômes peu rassurants. Le dernier recensemént, en montrant un mouvement de dépopulation dans la région Ouest moyenne, entre le Pacifique et le bassin du Mississipi, révèle un autre péril. Sans immigrants hardis et prêts à accepter une vie dure les Etats-Unis auront bien de la peine à peupler ces régions centrales par là même une partie de leur richesse nationale, restera stérile, et. se détériorera graduellement^ «-r.!» r;b ̃/̃“ mïj "(ïâ commence déjà à d'outeï'oufré-mçf 'Se l'ëffî'cacité absolue des tarifs douaniers comme' panacée. Quand donc paraîtra un homme d'Etat à vue large pour montrer le danger du malthusianisme natioual chez uni peuple jeune qui a devant lui un immense travail de colonisation et d'aménagement ? 2 Bernard Fay.

L'Italie aura une discipline ̃̃•̃ï >̃̃ de .guerre ;•

Le général Gazzera, ministre de la guerre d'Italie, a présenté à la Chambre un projet de loi sur la [€ discipline de guerre » dont les dispositions, particulièrement importantes, évidemment inspirées par les leçons de 1914-1918, montrent que le gouvernement fasciste, tout en restant profondément pacifique, entend être prêt à toute éventualité et pouvoir y faire face avec toutes les forces de la nation*

On retrouve dans ce projet l'art de galvaniser les masses propre à M. Mussolini. Il édicte d'abord qu'en cas de mobilisation tous les corps constitués de l'Etat, tous les citoyens non assujettis à des obligations militaires^ même les femmes et les, mineurs, seront tenus, avec le même esprit de dévouement et de sacrifice que les combattants, de concourir à la défense du pays. Ils devront aux pouvoirs, publics l'apport de leur activité intellectuelle, morale et matérielle, la réduction au minimum possible de leurs dépenses et de la consommation des objets de première nécessité, l'abstention de tout iacte tendant à affaiblir la résistance, enfin une obéissance prompte et absolue à toute décision des autorités compétentes.

D'autres dispositions prévoient les exonérations aux obligations précédentes et les obligations matérielles auxquelles seront astreints tous ceux qui tomberont sous le coup de la loi.

En réalité, et c'est là le plus intéressant, le projet en question crée une situation juridique nouvelle pour le «mobilisé civile. Celui-ci sera soumis en temps de guerre à une discipline spéciale. Il ressortira des tribunaux militaires et sera passible du code pénal militaire. Les peines prévues pour les infractions à la loi sont graves, comme le réclament les circonstances en vue desquelles elle a été conçue et proposée.

Dans sa conclusion, le rapport introductif conclut que le projet de loi « n'est qu'un ensemble de dispositions créatrices d'une discipline de guerre répondant à la nécessité de maintenir solide et inébranlable la cohésion morale des citoyens en temps de danger national».

L'exemple que donne ainsi l'Ialie est à méditer. Son gouvernement se préoccupe de l'union de tous quand ailleurs on ne verse que dans les discordes elles querelles de parti, et il veut mettre çn'pra-,tique Taxiome si sage du ;imarécial L'ya'utéy '< Montrer la force pour n6'p~ï~ àvoit> 9 en~serv-ir.»,

u;j.H;.c. j .̃.̃•

Le mouvement des impôts en avril Les- recouvrements opérés pendant le mois d'avril dernier au titre du budget général se sont élevés la somme globale de 3.323.965.300 francs. Dans ce total, les ressources exceptionnelles, les recettes d'ordre et produits divers entrent pour 20.534.700 fr., dont 5.500.000 fr. pour la contribution', extraordinaire sur les bénéfices de guerre. Les recettes normales et permanentes ont donc atteint 3.304.430.600 francs.

Les recouvrements effectués au titre des contributions directes ont atteint la somme de 326 millions 142.000 francs.

Le produit des monopoles et des impôts recouvrés par les trois administrations de l'enregistrement, des douanes et des contributions indirectes s'est élevé au total de 3.051.162.000 fr. Ce total est supérieur de 30.545.000 fr. aux évaluations budgétaires et inférieur de 151.464.000 fr. aux recouvrements du mois d'avril 1930. m

Les produits des monopoles ont atteint en avril 1931,13.065.000 fr., somme inférieure de 2.800.000 francs au montant des évaluations, et de 2.834.000 francs au recouvrement du mois d'avril 1930. L'impôt sur le chiffre d'affaires a produit 693.1^0.000 francs, somme qui est inférieure de 65.591.000 fr. aux évaluations et de 148.754.000 fr. aux recouvrements enregistrés en avril 1930. Cette dernière diminution est en grande partie imputable la suppression de la taxe sur les engrais et aux dégrèvements édictés par la loi du 26 avril

ï9<30

:Llëk' produits recouvrés par l'administration des postés, qui ont été encaissés au titre de son budget annexe, ne figurent pas !d'âns les chiffres ci-dessus ils forment un total de 263.249.000 fr., supérieur de 245.000 fr. aux évaluations et de 13.569.000 francs aux recouvrements du mois correspondant de 1930.

En résumé, les recouvrement des impôts pendant le mois d'avril sont supérieurs de 33.937.600 francs aux évaluations, mais inférieurs de 190 millions 370.200- fr. aux encaissements opérés pendant le mois d'avril 1930.

Les Cours, les AmMssâlës, le Monde et la Villes

Xe 7{cillye paris-Jïmsterdctm est terminé La randonnée touristique s'était continuée par une excursion à Volendam, curieux hameau de pêcheurs où se retrouvent les plus anciens costumes et usages des Pays-Bas.

Mme André Schwob d'Héricourt offrit, au bord de la mer, un excellent lunch hollandais.

La visite des fermes hollandaises intéressa fort les membres, qui rentrèrent ensuite à Amsterdam pour visiter le musée. Le soir, une réception intime eut lieu au consulat de France. C'est par Utrecht, Arnem et Doorn que les visiteuses gagnèrent Spa et continuèrent à travers les Ardennes leur route vers le Luxembourg.

Le baron et Mlle Raugers se trouvaient à- la frontière pour saluer les membres de l'A.C.F.F. et leur offrir, par une délicate attention, des. fjeiu-aux '.couleurs- françaises. ̃̃•; ̃ ;î' S. Exc. le ministre de France et le bourgmestre assistèrent au déjeuner .d'arrivée. Le. bourgmestre voulut bien accompagner les visiteuses à travers la' ville, les reçut à l'hôtel de ville, où fut offert un vin d'honneur. Le ministre de France, entouré .des personnalités du Luxembourg, convia ses compatriotes à un thé et les reçut avec la plus aimable cordialité.

Le soir, toute la caravane se rendit à Mondorff, où une agréable soirée termina cette brillante randonnée, dont le succès revient pour une large part à l'aimable concours de l'Automobile-Club royal de Belgique et de l'Automobile-Club royal des Pays-Bas. Son organisation fut assumée par la dévouée secrétaire générale Mme Jean Brignoli.

Dans les Ambassades

S. Exe. l'ambassadeur des Etats-Unis et Mme Edge recevront, le jeudi 4 juin, de quatre à six heures, 2, avenue d'Iéna.

Cette réception sera la dernière avant celle du 4 juillet.

S. Exc. l'ambassadeur de France près le SaintSiège et la vicomtesse de Fontenay ont donné un dîner en l'honneur de S. Gr. Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, qui a passé quelques jours à Rome. Les autres convives étaient S. Exc. l'ambassadeur du Chili près le Saint-Siège et Mme Lyra, S. Exc. le ministre du Venezuela et Mme Grisanti, M. Le CourGrandmaison, député; donna Maria Lanceilotti Merode, marquis et marquise Jean Dragonetti de Torres, comte et comtesse de Villefranche, M. et Mme Antenor Patino, le R. P. Frey, l'abbé Elschinger, Mgr Juga, conseiller canoniste de la légation de,Roumanie; Mlle de Robien, M. et Mme Rournahac, M. Gentil, comte cls Sa,|nfMartin, M. et Mme de Saint-Felia.

À3ïi3iptëéF1& •̃̃•• ̃̃̃•̃̃» 5 --̃̃̃•t^ ;-is

Le président de la République recevra en audience spéciale, le jeudi 28 juin, à -seize heures, le nouveau ministre du Chili en France, S. Exc. M. Pablo Ramirez, qui lui présentera ses lettres de créance..

A l'occasion de son prochain départ pour le Chili, S. Exc. M. Arturo Alemparte, ancien ministre du Chili à Paris, a été nommé commandeur de la Légion d'honneur.

Dans le Monde

La marquise de Saint-Paul offrait, avant-hier, une matinée musicale dont le remarquable programme réunissait les noms d'artistes de grand talent tels MM. ̃ René Le Roy, le réputé flûtiste; Robert Soetens, le violoniste bien connu; un excellent quintette d'instruments à cordes et la maîtresse de maison, dont le jeu admirable est apprécié de tous.

Parmi les invités Mme et Mlles de Chlapowska, comtesse Manzoni, Mme la maréchale Foch, duchesse d'Uzès, née Mortemart; duchesse de Gramont, duchesse de La Rochefoucauld, duchesse de Bisaccia, princesse de La Tour d'Auvergne, née Pleumartin; duchesse de Crussol, princesse de Wagram, duchesse des Cars, duchesse de La Mothe-Houdancourt, princesse de Faucigny-Lucinge, duchesse et Mlle d'Audiffret-Pasquier, princesse Octave et princesse Marie de Broglie, Mme Philippe Roy, Mme et Mlle Barrère, marquise de Talleyrand-Périgord, vicomtesse de Noailles, Mme François-Poncet, princesse Robert de Broglie, marquis et marquise d'Aridigné, 'vicomt;eBsegçE| jpohan, Mme Pierre Marraud, comtesse de Viel-Castét, "mtnë P.-E; Flandin, vicomtesse Curial, comtesse'de Brigode, Mme Guernier, duc, de >M»ntebelk>>'<'Cotntess.,e1 .Gabriel de Gramont, M,rne :BpnîiefoijSjurnarq,uJS^ e,t, mà.r;q^ise d'Argenson, -'Mlle; de Bassano, conites'së"et Mlle^jPJlorie,' marquis et marquise de Barberitané, général "<cp,m^ .d'Ollone, comtesse Claude de Rosanbo, comte Loui§,L'd*Harcourt, comtesse B. de Montesquiou-Fezensac, vicomte et vicomtesse d'Ârjuzon, comte et comtesse Ed. et Mlle de Barante, comtesse Louis de Clermont-Tonnerre, comtesse de Fels, Mme Fortoul, M. et Mme Robert de Fay d'Athies, comtesse J. de Villoutreys, comte et comtesse de Plancy, vicomte et vicomtesse de Quénetain, comte et Mlle de Kergariou, M. et Mme René Lara, baronne de Senevas, comte et comtesse de Saussine, marquise de Dion, Mme Rachel Boyer, baronne A. de Senevas, Mme S. Devoyod, comte Max d'Ollone, Mlle Marie Leconte, M. Guillemin, colonel de Marigny, commandant Paul Chack, M. de Vatimesnil, baron de Ravignan, M. Ginoux de Fermon, baron A. de Neufville, M. Louis Brinquant, baron Sautereau, comte I. de Saint-Laurent, comte Olry de Saint-Sernin, etc.

Sir Kay, lady Muir et Mme Félix Guépin ont quitté l'Angleterre, se rendant à la villa des « Trois Sources », à Varna (Bulgarie).

Le goûter que la comtesse de Mauduit devait donner 'au. Ritz ces jours-ci est remis à une date ultérieure.

TEMPS PROBABLE

Région parisienne. Temps chaud,, beau ou assez beau. Ciel nuageux avec belles éclaircies. Averses

orageuses ou orages épars l'après-midi. Vent du secteur

S'2ç~~anp~a"ere ô,pa,ssez fort; Températzire en hditsse ~to-

$!(Sïmp'£çrçï oji'~ assez fort. Température eti hausse $0-

mëtïtanée. Maxunùm~ 30° "̃̃"̃̃'̃̃' Le 25 Même genre de temps, mais avec température moins élevée.

France. Régions Est, Centre et Sud-Est Beau et très chaud, devenant orageux le soir. Vent Sud-Est modéré à assez fort.

Autres régions Ciel nuageux à très nuageuse avec éclaircies et averses oit orages. Pluie sur les côtes du Languedoc, de l'Océan et en Bretagne. Vent Sud à SudOuest f ort.

Température en hausse générale.

Aviation. a) Région parisienne Ciel nuageux par nuages moyens doublés de nuages isolés assez bas, orageux l'après-midi. Vent du secteur Sud 40 à 50 kilomètres à l'heure. Visibilité bonne.

b) Vers Londres 1 En France, comme dans la région parisienne 2" Au delà, ciel très nuageux à couvert par tiuagcs bas pluies et orages. Vent Sud-Est à Sud 40 à 50 kilomètres à l'heure. Visibilité médiocre à moyenne,

c) VERS Bruxelles, Cologne, Strasbourg Comme dans la région parisienne.

d) Vers1 Lyon-Marseille 'Ciel très nuageux par nuages moyens doublés de- nuages assez bas, bas près du littoral. averses ou orages. Vent Sud 50. à 70 kilomètres à.Vheur.e. Visibilité moyenne. ]'.[ ri e) T6ul6use-Âlicàntë-Çasabi,ànca. Çiei '-nuageux', par nuages élevés, doublés de nuages orageux assez bas averses ou orages. Vent du secteur Sud-Ouést 50 à 60 kilomètres à l'heure. Visibilité assez bonne. Manche. Temps médiocre, très nuageux ou couvert. Pbties et- orages. Vent Sud-Est modéré à fort. Méditerranée. Ciel nuageux avec belles éclaircies, un peu orageux. Vent du secteur Sud-Est assez fort. ̃ Côte d'Azur. Beau le matin, orageux, faiblement ensuite. Vent Sud-Est assez fort.

Côte basque. Ciel couvert ou très nuageux; quelques plities faibles. Vent Sud-Est à Sud-Ouest assez fort.

Naissances :-i;?: «

M. Charles Emile Weil, et madame, née Anne de Gunzbourg, sont heureux d'annoncer la naissance de leur fille Sonia. 13 maL "v

Bienfaisance •̃

̃ La vente de charité au' profit de la Société de charité maternelle de Paris, dont la princesse de Poix est'présidente, aura lieu le vendredi 29 mai, de deux à sept heures, dans le bel hôtel-de Mme Henri Schneider, vice-présidente (137, faubourg Saint-Honoré). Les nombreux acheteurs qui viendront à cette vente pourront admirer les collections de chefs-d'œuvre qui emplissent cette belle résidence. Des goûters seront servis par petites tables dans'.le jardin, sous les ombrages des grands arbres. Tous ceux 'qui viendront à cette vente accompliront une bonne action en faveur du nouveau- qui doit être considéré .'tomme' -la plus grande des richesses sociales et doit- -êtr^ûprotégé.

Une vente de charité pour la construction d'un patronage à la chapelle du Sacré-Cœur de Malabry aura lieu les mercredi 27 et 'jeudi 28 mai, de quatorze à dix-huit heures trente, dans la salle des oeuvres diocésaines (76, rue des Saints-Pères).

Les offrandes seront reçues avec reconnaissance par l'abbé Bihain, curé de Chatenay-Malabry (Seine). L'Union des Jeunes Russes organise pour le mardi 2 juin, 3, rue de Liège, un souper de gala-suivi d'une fête de nuit au profit de ses œuvres de bienfaisance. Cette fête est placée sous le haut patronage de S. A. I, le Grand-Duc Dmitri de Russie et de la princesse Anna Ilyinsky.

Le comité de l'assistance aux enfants interalliés, dont la marquise de Solages est présidente, organise, sous le patronage de la vicomtesse Benoist d'Azy, une matinée pour le 12 juin, à quinze heures trente, au Cercle Interallié. On y applaudira Mlle Marie-Claire de Kersaint et Mlle Jeanne Gauthier, dont on connaît les talents de piano et de violon. La marquise de La Moussaye et quelques amateurs interpréteront Un Caprice d'Alfred de Musset. Enfin, Mlle de Monti de Rezé dansera avec toute la grâce dont elle est coutu-

mière. <•; ̃ ;•;« .•

Cercles

Au Polo de Bagatelle, aujourd'hui dimanche de la Pentecôte, vers cinq heures trente, sera jouée la finale du prix de Saint^Cloud entre l'équipe des Léopards (casaque jaune avec bande brune) comte Guy du Bourg de Bozas, capitaine de l'équipe, et MM. A. Taurel, prince O. Halim, J.-F. Macaire, qui rencontrera une équipe comprenant.: MM.'GépJ, Errer, major JVGraha.% H, Gouturié. ^l'\

La tribune, publique, qùî^à"subï une heiireùçe .trans,

formation, sera ouverte aujourd'hui dimanche et demain lundi pour les matches. ̃" Jj M. Arturo Gramajo junior 'Vient d'arriver d'Argentine avec ses chevaux sa participation aux matches ne tardera pas.

Deux réceptions ont été données dernièrement en l'honneur de l'Union des Etrangers catholiques la première par la comtesse da. Silva Ramos, dans ses beaux salons de l'avenue Malakoff, où le R. P. Dieux, de l'Oratoire, a fait une remarquable conférence sur le sujet de son plus récent livre L'abbé de Tourville. ,Le nombreux auditoire a été profondément impressionné par la. pensée et par l'éloquence de Téminent orateur, qui fut longuement applaudi. S. Gr. Mgr Chaptal, retenu par une confirmation, n'a pu assister à la réunion. Le chanoine Quénet, vicaire général des Etrangers, a remercié le Père Dieux au nom de l'assistance.

La seconde réunion s'est tenue chez la marquise de Chambrun, qui avait convié les membres de l'Union pour entendre la lecture faite par M. Henri Ghéon d'une pièce qu'il vient d'écrire, sur Bernadette. Mgr Chaptal a exprimé en quelques mots son émotion et .celle de l'auditoire en écoutant ces scènes saisissantes de vérité où le mystère se mêle à la vie familière de gens très simples, comme M. Ghéon excelle à les représenter.

Très jolie réunion de musique dans la salle de concert du Jockey-Club, pour les membres de la Société artistique des amateurs. Les. auditeurs étai-ent venus très nombreux et furent heureux d'entendre une heure de musique consacrée à Mozart et à Saint-Saëns. Le programme comportait un délicieux quatuor 'dV'Môzàft,' la sérénade de Saint-S.aëris,. Ja bourrée pour la main gauche seule, jouée avec un art parfait par Mlle Her,renschmidt; le célèbre schej-èo et des fragments du grand quatuor de Saint-Saëns.

Les artistes: MM. André Pascal, Desestre, Dangréanz et Mlle Herrensehinidt, furent longuement applaudis pour la manière magistrale dont furent joués les divers morceaux très beaux et d'une exécution parfois très difficile.

Au cours de ce concert, un des auditeurs,- bien documenté, lisait des commentaires avant chaque morceau afin de faire connaître dans quelles circonstances il avait été écrit, à quelle époque et quelle en était la caractéristique.

Mariages »

Nous .apprenons les fiançailles de Mlle Paule de Ripert D'Alauzier, fille du marquis et de la marquise de Ripert D'Alauzier, avec M. Jean de Vries, fils de M. et de Mme Albert de Vries.

Nous apprenons que le mariage du prince Alexis Mdivani, fils du général Zachari Mdivani, avec Mlle Louisse van Alen, fille de Mme James Laurens van Alen,' a été célébré à New-Port, dans la résidence de la famille van Aîên, le 15 mai dernier.

Les militaires belges et invalides de guerre à l'Hôtel^ Ville

–<ij0' ,~¡

Les membres du congrès de la Fédération nationale des militaires belges et invalides de guerre, ont été reçus -hier soir,;à:4'Hôtel de Ville. MM- Champetier <de Ribes, ministre des pensions, et S. Ëxc.M. de Gaiffier d'Hestroy, ambassadeur de Belgique à Paris, honoraient de leur présence cette cérémonie.

On remarquait, dans l'assistance très nombreuse, diverses personnalités, notamment MM. Le Clercq, président général de.la Fédération Kerkof, président de la section parisienne Rossignol, président de l'Union des anciens combattants Rivollet, secrétaire général de la Confédération nationale des anciens combattants Verlet, directeur des pensions, représentant M. Edouard Renard, préfet de la Seine, etc.

Des allocutions de bienvenue ont été prononcées par MM. Jean de Castellane, président du Conseil municipal, et Champetier de Ribes, ministre des pensions, que M. Le Clercq puis S. Exc. M. de Gaiffier d'Hestroy ont vivement remerciés. La cérémonie s'est terminée par un concert, auquel la musique de la garde républicaine donnait son concours, et un lunch offert aux hôtes de la Ville de Paris.

Le lancement du sous-marin « Persée »

Hier a été lancé, au bassin de Blainville, par les Chantiers navals français, le sous-marin Persée, destiné à la marine militaire française. L'opération a parfaitement-réussi.

Ce sous-marin, semblable à l'Archimède, déjà construit par les mêmes chantiers, et qui fait actuellement ses essais à l'arsè'naI de Cherbourg, présente les caractéristiques suivantes longueur- to-> tale, 92 m. 50 largeur maximum, 8 m. 20 déplacement, 1.550 tonnes en plongée, 2.075 tonnes.

MOUVEMENT ADMINISTRATIF. Sont nommés

Préfet de la Haute-Vienne, M. Stirn, préfet d'Eùreet-Loir.

Préfet d'Eur-et-Loir, M. Jouve, préfet des BassesAlpes.

Préfet des Basses-Alpes, M. Angeli, sous-préfet d'Aix.

Sous-préfet d'Aix, M, Valabrègue, sous-préfet d'Issoire.

Sous-préfet d'Issoire, M. Delannet, sous-préfet rattaché à la préfecture du Tarn.

Deuils

Les obsèques du général de brigade Robert-H. Dunlop, de l'armée américaine, qui «succomba accidentellement à Cinq-Mars-la-Pile, près de Tours, ont eu lieu hier, en l'église américaine de l'avenue George-V. Le service était présidé par le révérend Beekman, doyen de l'église. La bénédiction a été donnée par l'évêque Burleson, chargé des églises américaines en Europe.

Le deuil était représenté^ par Mme Dunlop, veuve du défunt.

Les honneurs militaires onf été rendus par quatre officiers de la place de Paris. Le ministre de la guerre était représenté par le général Bouy, chef adjoint du cabinet militaire du ministre de la guerre, et M. Aristide Briand, ministre des affaires étrangères, par M. de La Brède, consul de France.

Dans l'assistance S. Exe. l'ambassadeur des EtatsUnis et Mme Walter-E. Edga, le personnel de l'ambassade, S. Exe. M. Jusserand,, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis; le général Pershing, le jonkheer J. 'Loudon, ministre des Pays-Bas, et de nom- breuses personnalités de la colonie américaine. Le corps a été déposé dans le caveau de l'église, en attendant son transport aux Etats-Unis.

M. Salomon Joël est mort récemment à Newmarket, à l'âge de soixante-cinq ans.

Amateur passionné de courses, le défunt possédait une importante écurie ainsi qu'un fort beau yacht que l'on voyait souvent ancré à Cannes et à Deauville. Il était président de la Société Johannesburg Consolidated et de plusieurs autres sociétés de mines d'or et de diamants sud-africaines.

Nous apprenons la mort de la comtesse de Moucheron, née Charlotte des Courtils de Merlemont, décédée dans sa quatre-vingt-dixième année. Elle était la mère et la belle-mère du comte et de la comtesse de Moucheron, du comte et de là comtesse Jacques de Moucheron, du comte et de la comtesse René de Moucheron, de Mgr de Moucheron, prélat de Sa Sainteté, et la grand'mère du vicomte et de la vicomtesse de Moucheron, du comte Gilles de Moucheron, du comte Melchior de Moucheron, lieutenant au long cours de MM. Renaud et Alain de Moucheron, de Mlles Bernadette, Geneviève, Hélène et Louise-Renée de Moucheron.

Un service aura lieu en la chapelle du couvent de la Providence (77, rue des Martyrs), le, mardi 26 mai, à neuf heures.

On nous prie d'annoncer la mort d,jr. comte Georges de Aîon'tlhiïr. Ses obsèques auront liejr'le. jnardl '2.6. rrtal, a Jaligny (Allier). ̃ Mme J. Tenneson- et ses enfants nous -prient; d'annoncer la mort de M. Joseph Tenne'sony industriel, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre, décédé pieusement le 22 mai, en son domicile, à ChâteauRenault, des suites de la guerre.

Ses obsèques auront lieu à Château-Renault; le mardi 26 mai, à dix heures. Le présent avis tient lieu d'invi» tation.

Ni fleurs ni couronnes. Des messes sont demandées. On annonce la mort, après une longue et cruelle maladie, de Mme Paulette de Saint-Martin. Elle était la sœur de Mme Gaillard et de Mme Fichet de Clairfontaine. Selon la volonté formelle de la défunte, ses obsèques ont été célébrées dans la plus stricte intimité; en l'église de Rueil.

On nous prie d'annoncer la mort de M. Gaston Balfourier, lieutenant-colonel d'artillerie en retraite, officier de la Légion d'honneur, décédé en son domicile à Orléans, 3, rue Bretonnerie, le 23 mai 1931, muni des sacrements de l'Eglise. Ses obsèques auront lieu le mardi 26 mai, à dix heures quarante-cinq, en l'église cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, où l'on se réunira. Ni fleurs ni couronnes. Le présent avis tient lieu d'invitation.

Nous apprenons la mort de M. L.-A. Barbet, viceprésident du conseil d'administration de la Société du port de Rosario, commandeur de la Légion d'honneur. Ses obsèques auront lieu le mardi 26 courant, à dix heures précises, en la basilique Sainte-Clotilde, où l'on se réunira. De la part <fé-M. A. Stévenin, chevalier de,la Légion d'honneur, erf.'Mme A. Stévenin; de Mme A.' Barbet' et ses fils du' baron" etbar'dhne'' A. H-èT Serbux et leurs fils,-de Mj'ïP. de' Corlieu, chevalier- de la Légion d'honneur, et-Mmé P. de Corlieu et' leurs enfants; de M. et Mme de La Barre et leur fille, ses enfants et petits-enfants. Le présent avis tient lieu d'invitation et de faire-part.

Valfleury.

NOS HOTES

Parmi les personnalités arrivées récemment à Paris, nous notons

Au Meurice

Prince di Scalea, commissaire italien à l'Exposition coloniale M. Paul Mendelssohn-Bartholdy et Mme, baron Trèves de Bonfili.

Au Scribe

M. Royston St Noble,- comtesse de Puerto-Hermosa, M. Harris Lawrence Greig, M. et Mme Andrew H. Beatty.

LA JOURNEE

-A l'Arc de Triomphe, à 18 h. 30, la Flamme du Souvenir sera ranimée par les combattants italiens. A Vincennes, première des deux journées nationales de -l'aviation, le matin à 9 h. 30 et l'après-midi' a .14 h. A l'Exposition coloniale, à 11 heures, inauguration officielle du pavillon italien. ̃ Au Grand Palais, le Salon de 1931.

Place Saint-Sulpice, reconstitution de la Foire Saint-Germain.

A Nanterre, à 14 h. 30, couronnement de la rosière. Courses à Longchamp à 14 heures.

Les Courses de lévriers à Sainte-Gemme Victoires de Safety Boit et de Getter Favorisée par un temps splendide, la réunion de courses de lévriers, donnée hier samedi à SainteGemme par la Société d'encouragement aux courses de chiens en France et aux colonies, a obtenu le plus éclatant succès.

Une assistance nombreuse et très élégante assistait aux courses qui furent très intéressantes, notamment le Prix Sefton, prix handicap, dans lequel les handicaps avaient été si bien déterminés que chacune des épreuves a donné lieu à une course pleine d'indécision jusqu'à l'arrivée.

Prix Sefton

Puppies et chiens. International. Handicap. 50.000 francs. Distance 700 mètres.

Première éliminatoire 1. Tiree (1" 1/5), à M. Ortiz Linarès; 2. Sequin (13" 1/5), à M. Pierre David-Weill 3. Secret (1" 1/5), à l'Elevage, du Lévrier 4. Snowshoe (0" 4/5), à M. Charles. Temps 47" 1/5. Deuxième éliminatoire 1. Safety Boit (0" 2/5), à M. Pierre David-Weill 2. Spate (2"), à M. le baron Maurice de Waldner 3. Dauphin (0" 2/5), à M. David-Weill. Temps 48" 4/5. Troisième éliminatoire 1. Shoelace (2" 2/5), à Mme la comtesse de Montcabrier 2. Territorial (2" 2/5), à Mme 0. Jallu 3. Selim (0" 2/5), à M. le duc de là Rochefoucauld. Temps 40" 4/5. Quatrième éliminatoire 1. Séducteur, à Mo' le baron Maurice de Waldner 2. Sérail (1" 3/5), à Mme 0. Jallu 3. String (1" 1/5), à M. Octavio Guinlé. Temps 49" 2/5. Cinquième éliminatoire 1. Sirdar (2"), à Mme la comtesse Greffulhe 2. Parpaillot (1" 3/5), à Mlle Patino 3. Pavane, à Mme la marquise del Merito 4. Swilcan (0" 4/5), à Mme B. Emmet. Temps 48" 2/5.

Finale 1. Safety Boit, à M. Pierre David-Weill.

2. /Tirée, à M. Ortiz Linarès 3. Sirdar, à Mm^ïa" comtesse Greffulhe 4. Shoelace, à Mme là comteiâe de Montcabrier. Temps 48". .r.ô v;. Prix de Marly '̃̃̃. Saplin,is. Deuxième catégorie. 10.000 francs. Distance 500 mètres.

Première éliminatoire 1. Gallic, à M. Paul Lebaudy 2. Sympathie, à l'Elevage du Lévrier 3. Démetrius, à Mme la baronne H. de Bastard. Temps: 33" 2/5. Deuxième éliminatoire 1. Getter, à Mme Paul Lebaudy 2. Gift, à Mme la baronne Lazzaroni 3. Sirocco, à l'Elevage du Lévrier. Temps 32" 4/5.

Finale 1. Getter, à Mme Paul Lebaudy. 2. Gift, à Mme baronne Lazzaroni 3. Sirocco, à l'Elevage du Lévrier 4. Gallic, à M. Paul Lebaudy 5. Démétrius, à Mme la baronne de Bastard. Temps 33" 4/5.

Reconnu dans les tribunes et autour des tables du goûter

Comtesse Greffulhe, robe de crêpe Georgette noir, avec long paletot, grande capeline de dentelle de crin noire princesse Joseph de Broglie, ensemble noir Avec garniture ,de crêpe Georgette rosé, capeline de picot noir., ceinturée, de satin rosé baronne" Maurice de Waldner, robe-avec petit paletot en crêpe de Chine imprimé de fleurettes noires sur fond jaune, et bonnichon de laize de 'paille noire comtesse G. de Caraman-Chimay, ensemble beige, robe de crêpe Georgette beige et manteau de kasba naturel avec col d'astrakan marron, petite cloche de feutre beige Mme de Alcorta, robe de crêpe romain noir, avec le corsage et le petit paletot en marocain grège rosé, capeline de paille dentelle noire comtesse de Franquevillc, ensemble sport, jupe de crêpe de Chine marron avec paletot de tricot sur une blouse corail, canotier de paillasson pain brûlé marquise del Mérito, costume deux pièces en crêpe de Chine imprimé de fleurettes bleu foncé sur fond blanc, petit bonnichon de paille blanche tricotée Mme Emmct, tailleur de marocain blanc et noir chiné, petite forme de paillasson noir avec deux petites ailes de Mercure marquise Dadvisard, ensemble de crêpe de Chine noir à petits carreaux blancs, bonnet mi-parti blanc et mi-parti noir baronne de Brichambaut, toute en beige, robe de crêpe Georgette et manteau de kasha de même teinte, capeline de paille grège comtesse A. de Bertier de Sauvigny, ensemble de crêpe de Chine rose à fleurettes noires, petit paletot court, bonnet de tricot rose avec deux petits couteaux comtesse de Viel-Castel, robe de crêpe imprimé sur fond bleu et capeline de picot bleu Mme Edgard Stern, manteau de crêpe de laine noir à découpes, écharpe jaune et bleu, bicorne de paillasson bleu foncé baronne de Berckheim, tailleur de grain de poudre noir, grande capeline de picot noir avec guirlande de fleurs jaunes vicomtesse G. de Buysieulx, robe de crêpe de Chine noir à dessins blancs, grande capeline de paillasson noir. Comtesse de Laugier-Villars, ensemble noir avec capeline de picot noir çeinturée de ruban noir M. Joseph Humain, robe de georgette vert pré, forme de manille naturelle baronne Jacques de La Serve, en mousseline fleiiri,e rose et bleu,, formé dë paille bleue; comtesse dé' Bôivr'epcis- rbbp de getjrgette bleu foncé et mantfcatr da. marocain Meuycapeliijé'de'1 manille bleue Mlle J. de CanstsMj jaipe^de mar,.ocaî:n.. noir et casaque -de crêpe romain vert émeraude, petit! honnet de tricot noir avec un ornement vert Mme Edward Blount, toute en noir, capeline de paille noire avec le fond en paille blanche Mme de Beyser, ensemble noir et canotier de paillasson noir Mlle de l'Aigle, robe de crêpe Georgette noir et grande forme de crin noir Mlle de Nion, ensemble bleu Madone et panama ceinturé de bleu Mlle Cappiello, ensemble deux pièces en crêpe de Chine à fleurettes bleues sur fond blanc, bonnet de paille tricotée blanche Mme Ortiz Linarès, ensemble avec petit paletot de crêpe rouge incarnat et bonnichon de paille rouge Mrs Thomson Schultz, costume de crêpe de laine noire, bonnet drapé de dentelle de paille noire, renard argenté Mlle de Montbel, costume deux pièces en bure bleu drapeau, bonnichon tricoté du même ton Mrs Bambridge, ensemble brun, toquet marron drapé Mlle Steenbrugge, costume de tissu mélangé gris et noir et cloche de feutre noir Mme Manès, en crêpe de Chine imprimé bleu et capeline de paille bleue.

Citons encore princesse Raymond de Broglie, vicomtesse Ogier d'Ivry, comtesse Roger de Gontaut-Biron, princesse Metschersky, Mme Jean Fayard, marquise de Courtivron, marquise de Chaumont-Quitry, comtesse Eni. de Gontaut, vicomtesse de -Murât, comtesse Georges Lecointe, marquise de Beaumont, comtesse René de Nantois, Mlle de Layaucoupet, etc.

Baron M. de Waldner, marquis de Balleroy, comte de Viel-Castel, général baron de Berckheim, comte 'd'Heucqùeville, vicomte Jacques de Canson, comte More, M. Paul Lebaudy, M. Geoffroy-Château, marquis de Beaumont, comte de Guitaut, marquis Pagan, prince Raymond de Broglie, marquis de Bourbon-Busset, M. Drexel Biddle, comte de Bourbon-Busset, M. Ortiz Linarès, comte des Champs de Verneix, marquis de Chaumont-Quitry, baron, Maurice de Rothschild, prince Poutiatine, M. Joseph Human, capitaine Bambridge, ,vicomte Ogiern d'Iyry, prince Na.risçhlti.ne, comte de Premio-Real, comte d'Andigné, c'drnté d'Hardivilliers, ipi'ijiceCh. -de' Brpglie, comte de Laugier-Villars, marquis !de:Cp,ur,t,iyroijJ iaroB:de Raviguan, baron. de Montlivault, M. Crozier, comte G. Lecointre, M. Pierre Dupont, comte de Bertier de Sauvigny, prince Metschersky, M. de Luget, barons Guy et Yves de La Barre de Nanteuil, M; DuteyHarispe, M. du Pasquier, comte Raoul de Montferrand, comte de Nantois, M. Duchesse-Fournet, etc. La prochaine réunion, la neuvième, aura lieu le samedi 30 mai, à Sainte-Gemme. Les courses commenceront à 14 heures.

LA VISITE DES MAIRES AMERICAINS ROUEN, 23 mai. La délégation des maires américains, venant du Havre, est arrivée aujourd'hui à Rouen à 10 h. 40. Cette délégation, présidée par M. Baker, maire de Portland, comprend les maires des villes américaines ayant reçu Costes et Bellonte au cours de leur tournée d'amitié. Elle a été reçue par le maire de Rouen, qui lui a souhaité la bienvenue. Il a remis ensuite à chacun des maires américains un album relatant les fastes de la ville à travers les âges. Puis, l'après-midi, après un vin d'honneur, la délégation a visité la ville et ses principaux monuments. Le carillon de la cathédrale a joué, en l'honneur de la délégation, l'hymne national américain.

Les visiteurs ont quitté la ville-musée vers dixhuit heures pour se rendre en autocars à Deauville, où une réception était organisée au casino en leur honneur.

j, f' r,

Un espion devait cambrioler

le, ministère de la ̃ guerre

STRASBOURG, 23 mai. L'espion Emile Heinrich, récemment arrêté, a été interrogé hier et aujourd'hui par M. Matter, juge d'instruction. Il a déclaré qu'il avait reçu la mission de cambrioler le ministère de la guerre à Paris. Les outils devaient lui être fournis par un agent allemand, ainsi que l'argent nécessaire à son séjour à Paris. Heinrich devait ensuite s'habiller en touriste et prendre l'avion pour Prague, descendre à Strasbourg et retourner par le train à Vitry-le-François où un avion allemand devait le prendre en plein champ, pendant la nuit, pour le transporter à Dusseldorf ou Cologne. C'est là qu'il devait remettre les pièces dérobées et les documents à l'agent d'espionnage allemand.

Il était aussi chargé d'une autre mission qui consistait à se rendre dans la caserne de SaintAvold (Moselle) pour cambrioler le magasin d'armes et dérober un fusil-mitrailleur pour le livrer aux Allemands.

Heinrich avait touché environ 1.500 francs pour s'habiller convenablement; mais, le 14 avril, par suite de l'arrestation d'Uhring et de Schlack, sa mission fut rendue impossible. Il partit donc pour Kehl, d'oit il avertit l'agent d'espionnage allemand de l'arrestation des autres espions

Ce n'est que vers la fin du mois d'avril qu'il se décida à rentrer en Alsace mais, comme la police était au courant de ses accointances avec Uhring, et S.Chlack, il Iy£ recherché et appréhendé au moment où il cambriolait un bureau boulevard de. Nancy.

Çst et

M. Alfieri, aninistr-e des corporations d'Italie, a visité officiellement, hier matin, le Salon international du Livre d'art, au Petit-Palais.

Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de la somme de un franc einauante en timbres-poste, pour couvrir une nartie des frais de renouvellement C.n (nhanue.


u ]

A GENEVE

La doture h Conseil de la Société des Nations

Genève, 23 mai. Le conseil de la Société des nations a clos ses travaux ce matin. Au début de la séance, le conseil a mis fin au différend qui s'était élevé entre la délégation allemande et plusieurs Etats, touchant les informations qui doivent être fournies à la S. D. N. sur les armements, en vue de la conférence de 1932. On sait que la Grande-Bretagne proposait que ces informations soient fournies de façon uniforme, conformément aux indications du projet de convention sur les armements, tandis que l'Allemagne désirait que les informations fussent fournies également sur des questions étrangères, telles les réserves instruites, le matériel stocké, etc. C'est, en définitive, la proposition britanni- que qui,l'a emporté. Le docteur Curtius s'est abstenu au vote. Il est vrai que M. Henderson a cru devoir déclarer, à la fin du débat, que la conférence de 1932 aurait la faculté de reprendre la question.

Le conseil a abordé ensuite la question des minorités allemandes en Silésie et en Posnanie. Le docteur Curtius qui, pour la circonstance, avait cru devoir céder la présidence à M. Henderson, s'est plaint de la distribution tardive du rapport polonais, a déclaré que ce rapport laisse subsister des doutes, sur le rétablissement de la confiance en Haute-Silésie et, finalement, a demandé l'ajournement du vote jusqu'à la session de septembre.

M. Sokal, remplaçant M. Zaleski, souffrant, s'est énergiquement opposé à un renvoi, qui retarderait l'apaisement commencé.

M. François-Poitcet, délégué de la France, a soutenu la thèse polonaise, ainsi que M. Marinkovitch, ministre des affaires étrangères de Yougoslavie, sans faire entendre raison au docteur Curtius. En riposte, M. Sokal s'est élevé contre l'ingérance allemande dans la procédure des tribunaux polonais et a déclaré que son gouvernement déclinerait toute responsabilité en cas de nouvelle tension consécutive à l'ajournement de la décision. ̃ .r-r. Ce n'est, pas l'Allemagne qui soufflera sur le feu, a dit le docteur Curtius.

Je prends acte de cette assurance, a répondu M. Sokal, et j'insiste pour le vote immédiat. M. Henderson, intervenant dans le débat, qui tournait à l'aigreur, s'est montré favorable à l'argumentation allemande et a déclaré vertement qu'il ne pouvait admettre que la Pologne décline toute responsabilité pour la suite de l'affaire. En tout cas, dit M. Henderson, l'opposition d'un membre du conseil suffit pour qu'il soit impossible de ne pas ajourner l'affaire.

Le conseil s'est rallié à cet avis et a accordé, par réciprocité, l'ajournement demandé par la délégation polonaise d'une autre question intéressant les minorités.

M. Henderson a prononcé la clôture, après un appel en faveur de l'Office international des réfugiés créé par le docteur Nansen.

M. André Francois-Poncet et les membres de la délégation française ont quitté Genève au début de l'après-midi.

M. Henderson se déclare satisfait

Genève, 23 mai. Avant de quitter Genève, M. Henderson s'est déclaré très satisfait des résultats de la session.

L'examen par le conseil, dit-il, des questions difficiles de droit et d'interprétation des traités soulevées par le projet d'union douanière entre l'Allemagne et l'Autriche a montré les services que la S. D. N. peut rendre en ce qui concerne les problèmes internationaux de caractère urgent. > La décision prise a démontré la valeur de'la Société des nations comme instrument pouvant maintenir des relations amicales entre nations qui se trouvent en désaccord. L'action de la commission européenne a démontré combien était juste l'idée de M. Briand lorsqu'il l'a créée.

» J'aime à penser que dans le travail accompli la semaine passée par la commission, nous pouvons voir la première démarche collective faite par les nations vers la solution de la crise économique mondiale. v

LIRE A LA QUATRIEME PAGE NOTRE NOUVE.AU FEUILLETON ECHEC AU ROI

PAR JEAN GAUMENT ET CAMILLE CE

IR, JE A7^ LJ jBj «LJ J& J– i «c^. Jsr^ x8^ ̃& g^ ° -a~J

La manifestation spontanée' spontanée ?- L'ERE NOUVELLE l'imprime Aucun mot d'ordre n'avait été donné. Rien n'était organisé. Les partis n'avaient point adressé de convocations ni donné de consignes. Et il a suffi de 1 annonce par les journaux du soir que notre ministre des affaires étrangères avait pris le train, à Genève vers une heure de l'après-midi pour qu'une masse de braves gens décidassent de rogner un peu de leur sommeil afin d'aller manifester leur gratitude au pionnier de 1 Union européenne.

On voit qu'il règne une belle fantaisie dans les informations du briandisme organisé. On la retrouve dans le dénombrement des manifestants « 15,000 pacifistes », déclare le Populaire « 20,000 », assure l'Œuvre « 10,000 », tel est le chiffre du Quotidien, et la République l'emporte sur tous par son zèle en imprimant « 50.000 ». C'est du rêve selon la méthode des enchères. Sans doute doit-on accueillir cette familiarité désinvolte avec la vérité, comme l'excuse officielle d'un échec. Les agents de Briand voulaient une levée plébiscitaire de la capitale ils n'ont eu qu'une manifestation banale, telle qu'il est possible à n'importe quel parti ou association d'en provoquer.

Pour le Cartel

La REPUBLIQUE, qui a un sens personnel de l'opportunité, ne voit dans « la formidable mani- festation du peuple de Paris » qu'un mouvement pour le Cartel. « La rue refait l'union des gauches », proclame M. Bayet.

La question est posée devant le pays avec une netteté brutale d'un côté, tous les partisans de la vieille politique de force, de l'autre tous les partisans de la politique de paix ici, tous les républicains, là toute la réaction. Avec le peuple de Paris, avec tous les pacifistes de tous les partis, les radicaux unanimes crient «Vive Briand! Vive là paix!» y

Dans la colonne voisine

La division des gauches, c'est le triomphe de tous les nationalismes et la porte ouverte à toutes les aven-

tures.

Je déplore, quant à moi, qu'il y ait des démocrates sincères qui ne le comprennent pas.

Voilà pour M. Herriot.

En marge de la polémique socialiste et radicale, L'AVENIR produit ce tableau plaisant Decrescendo

Première lettre

Mon cher Blum.

Deuxième lettre

Mon cher collègue.

Troisième lettre

Citoyen Blum.

Quatrième lettre

A BRUXELLES

La crise ministârieDe

n'est pas encore résolue

BRUXELLES, 23 mai. Le roi a repris ce matin ses consultations. Il a reçu MM. Hymans et Zegers. A sa sortie du palais, le ministre des affaires étrangères a déclaré aux journalistes qu'il avait appris la crise à Genève par l'intermédiaire du correspondant de, l'Agence Belga n'ayant pas connu les événements qui ont provoqué la démission du cabinet, le ministre ne peut émettre aucune appréciation.

De son côté, le ministre d'Etat Zegers a déclaré que tout le monde était d'accord pour estimer qu'il fallait éviter une dissolution et recourir encore à la formule gouvernementale actuelle. La crise, a-t-il dit, est dominée par la question flamande, à laquelle il faut trouver une solution d'apaisement. Elle est difficile à résoudre, mais avec une mutuelle compréhension on y arrivera. La question militaire et les impôts ne seront pas difficiles à régler parce que la majorité est d'accord sur la nécessité de défendre le territoire et d'accepter les nouveaux impôts.

» Il faut un gouvernement durable, affirma M. Zegers, édifié sur une base solide. » On annonce que le roi recevra mardi M. Janson, ministre de la justice.

Déclarations pessimistes de M. Schober au sujet du projet

d'union douanière austro-allemande

Vienne, 23 mai. M. Schober, ministre des affaires étrangères, qui est rentré à Vienne, a fait ce soir à un rédacteur de la Neue Fueie Presse des déclarations, dans lesquelles le vice-chancelier exprime tout d;abord tout le pessimisme que lui inspirent les résultats des discussions qui ont eu lieu à Genève au sujet du projet d'union douanière austro-allemande.

« Nous devons franchement admettre, a dit M. Schober, que le projet d'union douanière n'a été défendu à Genève que par les représentants de l'Allemagne et de l'Autriche. Nous n'avons trouvé un appui nulle part. Ceux-là mêmes que nous considérions comme des amis sincères de l'Autriche et de l'Allemagne se sont montrés hostiles à notre projet et ils l'ont combattu, les uns sur le terrain politique, les autres au point de vue économique. » Une consolation nous reste cependant c'est que les discussions qui viennent de prendre fin à Genève nous ont permis de montrer à tous les pays que l'Autriche se trouve dans une situation économique désespérée.

» Le fait que la cour de La Haye a été appelée à donner son avis sur la question peut être considéré chez nous comme un léger avantage dont nous devons nous hâ'ter de tirer parti en utilisant le temps que nous avons jusqu'à la réunion de la cour pour mettre tous les pays européens au courant de la situation réelle de l'Autriche. »

La reconstitution du crime d'Aix

MARSEILLE, 23 mai. Aujourd'hui s'est déroulée à la villa de l'Ermitage;, sur la route d'Aix à Vauvenargues, la reconstitution du double crime que commit, en août 1925, l'homme d'affaires Georges Sarjani,, dit Sarret. de -complicité avec les deux sœurs allemandes Catherine et Philomène Schmidt. :<b

Sans montrer aucune émotion de se trouver sur les lieux de son crime, Sarret a persisté à prétendre que Chambon le faisait chanter et que, menacé par lui au cours d'une discussion, alors qu'il essayait de lui enlever son revolver, le coup partit accidentellement, frappant à mort le-visiteur.

Ce drame se serait déroulé à 18 h. 30. Sarret serait retourné, à 19 heures, à Marseille et le sinistre assassin a protesté contre les accusations des deux sœurs.

Devant l'inutilité de cette reconstitution, le magistrat a décidé d'y mettre fin et, à 16 h. 50, Sarret et les deux sœurs rejoignaient l'autocar qui devait les ramener à Marseille dans leurs prisons respectives.

Mon cher Blum ? M. Daladier prend du moins à son compte la formule familière.

Les défenseurs de la République

M. J. Piot (ŒUVRE) continue à animer furieusement la « boulange pacifiste

Après cela, que fera Aristide Briand ?

Restera-t-il au gouvernement parmi ses « collègues » dont bien peu se sont joints aux parlementaires qui étaient allés l'accueillir à la gare de Lyon ? Maintiendra-t-il une démission déjà donnée ? Y Au cas où il consentirait à rester, M. Bailby pose cette question

Oui, mais les Chambres voudront-elles qu'il reste ? V Les Chambres feront ce qu'elles voudront. Le maintien ou le retour- d'Aristide Briand aux Affaires, ça regarde désormais le pays.

Les Chambres s'arrangeront avec lui.

Nous avons toujours du plaisir à le rappeler les feuilles qui impriment ces appels méprisants pour « les Chambres sont celles qui accusent quotidiennement M. Coty de mettre le régime en péril.

M. E. Lautier (HOMME LIBRE) garde son sangfroid dans ce branle-bas des gauches Personne, de nos jours, n'a rien inventé en politique. Il n'y a pas d'homme indispensable. C'est déjà très beau d'être, et de pouvoir demeurer, un citoyen utile à son pays. Non pas en demi-dieu ou en dictateur, mais sous le contrôle des Assemblées et de l'opinion, c'est-à-dire selon l'esprit républicain.

Et bien convaincu que M. Briand pense de même quand il doit choisir entre les conseils redoutables de ceux qui lui offrent de jouer les Coriolan ou les Catilina et ceux qui, comme moi, ne lui font pas cette injure, j'ai conclu «Il restera, »

Et- je maintiens.

« II restera pour faire un peu plus de mal au pays. et puis Il tombera.

Aux projets de manifestation à Gourdon, soutenus par VŒUVRE, M. Lautier réplique Si M. Briand n'est plus ministre le 14 juin, lui offrezvous le commandement d'une armée bigarrée, tout a fait une formation plébiscitaire ? Etrange.

Bref, je comprends mienx les hommes, plus autorisés que moi. qui demanderont à M. Briand de rester au Quai d'Orsay. Insisterez-vous pour qu'il passe le Rubicon î

Encore une fois, c'est vous qui vous croyez de vrais amis. Je ne doute pas de votre sincérité, mais je suis certain que vous ne voyez pas clair dans cette occasion. Ministre, rien n'empêche M. Briand d'aller à Gourdon. Mais, auparavant, il vous demandera d'être sages. Trop tard. A Gourdon, M. Briand ne pourra offrir que le spectacle savoureux d'un ministre porté au rôle de héros de l'opposition. Pronostics

Le JOURNAL DES DEBATS apprécie, en ces termes, l'efficacité de l'agitation briandiste La coterie de M. Briand qui est déçue et inquiète

LA POLITIQUE ALLEMANDE

M. Curtius est attendu aujourd'hui à Berlin

BERLIN, 23 mai. La délégation allemande à Genève est attendue demain après-midi à Berlin. Les journaux allemands, qui semblent ne pas vouloir suivre la Gazette Générale d'Allemagne, enregistrent comme un succès la décision prise par la S. D. N. d'ajourner à la session de septembre les affaires de Haute-Silésie.

M. Curtius, ministre des affaires étrangères, aura, mardi, un entretien avec le chancelier Bruning et remettra mercredi son rapport sur les débats de Genève au cabinet du Reich. Ce rapport fera l'objet d'une discussion au sein du gouvernement, discussion de laquelle dépendront les futures attitudes du cabinet en matière de politique étrangère., Il sera notamment question de la prochaine conférence des Chequers, où le chancelier Bruning et le Dr Curtius doivent rencontrer M. Macdonald, premier ministre de Grande-Bretagne.

Le Reich demandérà-t-il une réduction des réparations ?

LONDRES, 23 mai. Le Daily Telegraph apprend de son correspondant de Berlin que lorsque le chancelier Bruning et le docteur Curtius viendront aux Chequers, le 6 juin prochain, ils parleront à M. Macdonald d'une réduction éventuelle des paiements de l'Allemagne au titre des réparations. Le correspondant dit aussi que si la visite aux Chequers ne peut pas produire immédiatement des miracles, elle sera le prélude de mesures décisives, car le chancelier saisira cette occasion de discuter librement. et franchement avec ses collègues britanniques les soucis de l'Angleterre et de l'Allemagne qui, sur beaucoup de points, sont identiques. M. Ramsay Macdonald est parti en vacances hier et se trouve actuellement à Lossiemouth il n'est donc pas possible de savoir encore s'il est au courant des intentions des deux ministres allemands et s'il veut faire une déclaration à ce sujet.

La conférence du blé est terminée LONDRES, 23 mai. La dernière réunion plénière de la conférence du blé a eu lieu aujourd'hui à Londres. Les délégués ont décidé, à l'unanimité, de nommer un comité chargé, de poursuivre la discussion sur tous les problèmes soulevés devant la conférence.

Il a été également décidé d'établir à Londres un bureau centrai chargé de donner aux pays exportateurs de blé toutes les informations qui pourraient les intéresser. Ce comité s'occupera aussi dé rechercher quelles diminutions pourraient être apportées dans chaque pays, à la surface des terrains ensemencés et d'étudier les possibilités d'une plus grande consommation du blé.

Les délégués yougoslaves, roumains, polonais, hongrois et bulgares ont publié un communiqué séparé dans lequel ils déclarent que, bien qu'il n'ait pas été possible d'entreprendre immédiatement une action concertée dans le domaine d'une politique du blé, ils sont convaincus de la nécessité de nommer un comité permanent de la conférence qui s'occupera de l'exportation du blé entre les puissances européennes et non-européennes.

Levée de l'état de siège à Grenade GRENADE, 23 mai. A la suite d'une réunion des autorités au Palais du gouvernement militaire, la levée de l'état de siège a été décidée. Une compagnie d'infanterie a aussitôt commencé à parcourir les rues de la ville pour faire savoir à la population que l'état normal est rétabli.

BOURSE DE LONDRES

Londres, 23 mai. Changes Escompte hors banque, 2 1/32 Prêts, 1 1/2 Sur Paris, 124 39 New-York, 4 8G54 Belgique, 349 55 Berlin, 20 435 Rio, 3 9/32 Valparaiso, 40 01 Buenos-Aires, 34 Argent comptant, 12 5/16 Or, 84/9 3/4,t •.• *J ,s- ••̃• _vv -•̃̃.•̃• BOURSE DE NEW-YORK

New-York, 23 mai. Change sur Londres, 60 j., 48437 Cables transfers, 48653 Changes sur Paris à v., 391 3/16 U. S. Liberty 3 1/2 0/0, 102 9/16 Atchison Topeka, 151 Baltimore et Ohio, 56 5/8 Canadian Pacifie, 27 3/4 Chesapeake et Ohio Comm., 36 1/2 Chicago Milwaukee comm., 4 3/8 Chicago Rock Island, 36 Erie Railroad, 18 Great Northern Pref, 48 1/2 Illinois central, 53 1/2 Louisville et Nashville, 70 1/4; New-York Central, 85 1/4 Norfolk et Western, 171 Pensylvania, 47 3 '4 Reading, 63 Southern Railway, 32 1/2 Southern Pacifie, 78 Union Pacifie. 154 1-/2 Anaconda Copper, 23 3/4 Utah Copper, 100 American Telephone, 166 3/4 American Car et Foundry, 19 1/8 British American Tobacco, 17 3/4 U. S. Leather 6 • General Electrie, 39 3/4 Bethlehem Stell, 42 1/8 U. S Stell, 98 3/8 Royal Dutch, 28 1/2 Shell, 21 1/8. Affaires totales (titres) 600.000.

voudrait bien que son chef restât ministre, bien qu'il ait donné sa démission. Il se trouve en outre ici et là quelques opportunistes tout disposés à faire la politique de leurs adversaires et prêts à juger que la défaite de M. Briand à Versailles le désigne avec un éclat inattendu pour diriger les affaires extérieures de la France. Tout cela n'est pas sérieux. M. Briand a apprécié le sens et la portée de. l'événement de Versailles quand, le 14 mai, il a donné sa démission. Il sait très bien que, s'il est tenté de ne pas la maintenir, il pourra être amené à la donner de nouveau dans un avenir prochain. ̃

Ce n'est pas la manifestation si imprudente organisée hier par ses amis qui modifie la situation. Le cortège des zélés, exception faite de quelques personnes qui étaient là par destination, était composé en somme du parti défaitiste. Internationalistes de toutes sortes, socialistes de toutes écoles, radicaux extrémistes, tous les survivants du Cartel, tous les particinants de la liquidation de la guerre étaient là. Ils ont déjà pris la responsabilité de donner à la candidature de M. Briand, le 13 mai, son caractère, et contribué à son échec. Ils ont cru devoir de nouveau hier accorder à M. Briand une protection dont il a mesuré les inconvénients. M. Louis Marin, dont on doit toujours reconnaître la courageuse netteté, offre, dans la NATION, un avertissement aux « nationaux »

Ceux qui escomptent le départ de Briand ne songent pas à un « redressement pourtant nécessaire du pays 1 mais à de nouvelles combinaisons 1 et toujours, il y a des nationaux qui reprennent leAr rêve inouï faire la politique de leurs adversaires mieux, s'appuyer sur leurs hommes, leur rendre sans retard les leviers de commande. Peut-être de nouveaux événements vont-ils déranger cette activité imbécile et ramener les esprits aux conceptions sérieuses pour le bien du pays. Nous pourrions citer des journaux dits « nationaux » qui se livrent à cette « activité imbécile ». Un mot pour M. Hervé

L'éditorial de Y AMI DU PEUPLE du matin note, en passant, le retour de,,M. Gustave Hervé à l'état d'esprit qu'il a rendu, .célèbre -et qui a d'ailleurs reçu le nom d' « hervéisme ».

On a tort de dénommer pacifistes les gens qui professent cette doctrine de lâcheté. Ce ne sont rien de moins que des défaitistes.

Le boulet de la victoire leur parait trop lourd à traîner. Ils ont des âmes de vaincus. Ils sont murs pour le licol que l'Allemagne voudrait nous passer au cou. Va pour la paix germanique. Ils l'attendent, ils l'espèrent. Ils répéteraient volontiers le propos que tenait avant la guerre Gustave Hervé «Que nous importe de devenir Allemands » u

Ce Gustave Hervé assure que la guerre lui a appris quelque chose. Elle ne lui a rien appris. Sa mentalité défaitiste est demeurée la même, elle est celle des Armand Charpentier et des Victor Margueritte. Il fait chorus avec Léon Blum disant « La France doit donner l'exemple du désarmement.» C'est un risque à courir, car elle peut n'être pas suivie. Il faut le courir tout de même.

r La grève du textile du Nord Les incidents de Roubaix-

LILLE, 23 mai. Environ deux mille cinq cents grévistes assistaient, hier, à la manifestation organisée par les syndicats cégétistes de Roubaix. Rue de la Gare, au pied de la statue de Jules Guesde, les manifestants, renforcés par des communistes et chantant l'Internationale, rencontrèrent un camion de cinq tonnes, chargé de balles de laine. Cent d'entre eux se ruèrent sur le chauffeur, Albert Tiberghein, et le frappèrent à coups de barre de fer. Une boîte d'allumettes à la main, un individu s'approcha du réservoir d'essence de l'auto. Des femmes excitaient l'incendiaire. Un passant, qui donnait des conseils de modération, faillit être lynché.

Les gardes mobiles, accourus à la rescousse, furent accueillis à coups de pied et de poing.. Ils se défendirent en exécutant des moulinets avec leurs mousquetons. La bagarre fut sérieuse. Deux communistes furent arrêtés à ce moment Henri Deschevère, 16 ans, et Marcel Rys, 26 ans, tous deux de Roubaix. Leurs camarades essayèrent de les délivrer, mais une charge des gardes à cheval balaya les manifestants et force resta à la loi. Les deux individus ont été déférés au parquet de Lille. Ils passeront en correctionnelle.

Place de la Liberté, une nouvelle bagarre éclata, cette fois entre communistes et socialistes. Il y eut deux ou trois blessés. i f

Dans la soirée, le conseil municipal de Roubaix s'est réuni. Il n'a pas eu un mot de blâme pour les manifestants, mais il a voté un crédit de 500,000 francs pour soutenir les grévistes.

Aujourd'hui samedi, la grève du textile est restée stationnaire à Roubaix. Le chiffre des grévistes des transports a augmenté ce matin d'une quinzaine d'unités. Le syndicat de cette corporation a décidé d'entraver désormais le ravitaillement en combustible des usines textiles. On signale quelques incidents peu importants, les camions chargés de laine et de tissus étant maintenant convoyés par les gardes mobiles. Incidents à Wattrelos

La nuit dernière, à Wattrelos, alors que M. Camille Plateau, employé dans une filature, assistait à la répétition d'une société de musique, les grévistes sont allés enfoncer, au moyen d'un madrier, la porte de son habitation, terrorisant sa femme

et ses enfants.

M Plateau est parent de M. Désiré Ley, secrétaire général du consortium patronal. Les grévistes lui reprochent d'avoir, lors de la grève de*l automne dernier, recruté de la main-d'œuvre en Belgique polir remplac'êr des grévistes." `

Une décision des métallurgistes communistes de Tourcoing

On parlait hier d'une grève de solidarité chez lec métallurgistes. Il s'agit du syndicat unitaire des métaux de Tourcoing, qui comprend quarante membres et qui a voté aujourd'hui la grève de la corporation pour mardi. Les syndiques cégétistes de la ville n'ont pas l'intention de suivre ce mouvement.

Les négociations

On sait que les délégués des patrons et des ouvriers du textile auront une nouvelle entrevue mercredi au ministère du travail. Les bases de l'accord projeté sont les suivantes les patrons demandent aux ouvriers d'abandonner dès maintenant la prime de présence de 4 U/U, prime oui correspondait aux cotisations ouvrières des assurances sociales. En compensation, les patrons proposent de retarder l'abaissement de 10 0/0 qui avait été prévu jusqu'aux conclusions d'une enquête menée par les pouvoirs publics sur l'opportunité d'une réduction des salaires.

Les délégués des syndicats ouvriers ont réservé leur réponse pour porter la question devant leurs comités. Il est vraisemblable que la seconde proposition patronale sera momentanément acceptée, mais qu'il faudra longtemps discuter autour des 4 0/0 avant d'arriver à un résultat définitif.

NOUVEllEÇ DE PARTOUT

De Nainital. Les négociations entre le gouverneur des provinces unies et Gandhi afin d étudier les moyens de remédier à la détresse écoromique aiguë, ont échoué, le gouverneur ayant avisé Gandhi que ses propositions étaient inacceptables. Le mahatma est reparti aussitôt pour Bardoli. De Londres. Le général Gouraud est arrivé hier après-midi, à 17 h. 15. Il a été reçu à la gare Victoria par l'amiral Jellicoe, le colonel Braun et par le général Voruyz, attaché militaire à Londres, représentant l'ambassadeur de France absent. D'Essen. Au cours d'une rencontre entre des sans-travail qui avaient brisé les devantures de plusieurs magasins et la police, un manifests-nt a été tué et plusieurs autres blessés. La police, attaquée à coups de pavés, avait été obligée de faire usage de ses armes. Neuf personnes ont été arrêtées.

Une transposition ornée et polie à l'usage des bien-pensants du cri de ralliement fameux « Le drapeau dans le fumier ».

Les pouvoirs de missionnaires rtï. Martin-Mamy (AMI DU PEUPLE du soir) revient à la réunion de la Haute Cour et explique sa demande de « supplément d'information » Il faut constater que la peur des responsabilités a fait un joli bout de chemin depuis que feu Emile Faguet se voyait obligé déjà de lui consacrer un volume. Toute la politique de Briand a été basée sur le « supplément d'information », c'est-à-dire sur le renvoi de la difficulté à plus tard.

Si toutes les nations agissaient de même, ou plutôt si elles n'agissaient pas, le mal ne serait pas grand. Le malheur est que l'Allemagne pour ne citer qu'elle n'a cessé d'agir pendant que nous n'agissions pas. On peut mesurer aujourd'hui les conséquences des phénomènes politiques quand ils échappent aux règles du synchronisme.

L'agonie de l'Etat, ce mal qu'on reconnaît partout.

Le mensonge historique

Notre confrère M. Georges Champenois, dont le volume Le Sabotage officiel dé l'Histoire de France a eu un grand succès, poursuit son travail de salubrité intellectuelle et publie, aux éditions Bossard, une suite excellente La Chasse aux bobards. Excellent commentaire de M. Jean Valmont dans L'INDEPENDANT DE TOURS

Il est temps de mettre un terme à l'exploitation par le gouvernement et par le régime, d'une ignorance qu'ils créent d'erreurs et de mensonges dont ils sont les dispensateurs.

L'Histoire de France, aux mains des agents officiels, est devenue, comme le dit très bien G. Champenois, une «histoire de brigands ». Il raille ces manuels où l'on nous représente nos ancêtres paysans comme des « herbivores », où l'on exploite la légende des « la grande misère de Jacques Bonhomme ». La vérité est que Jacques Bonhomme est misérable lorsque toute la nation l'est devenue (demandez aux moujiks de la Russie Rouge !), qu'il est riche lorsque la nation est prospère et qu'il lui est arrivé plus d'une fois de s'enrichir de la ruine des hautes classes, par exemple, à la fin du xv' siècle et au début du xvi°, de la ruine de la noblesse. Champenois rectifie la grossière erreur qui consiste à parler de l'« assassinat et non de l'exécution, légitime, juste et nécessaire, du conspirateur et rebelle duc de Guise, par ordre du Souverain justicier, le roi Henri III.

On y lira, commentée avec force et avec esprit, la critique de combien d'autres « bobards » sur « l'infâme capital », le « progrès », le « Peuple-Souverain ». 1 Un livre à répandre, assurément.

A l'Institut des Etudes américaines < La première session de l'Institut des études américaines vient de se terminer. Elle a été consacrée aux « Questions constitutionnelles actuelles des nations américaines ».

Les trois réunions d'études ont porté sur « Les régimes constitutionnel, représentatif et parlementaire l'élection et la réélection du président de la République dans les nations américaines et le système fédéraliste et le système universitaire de gouvernement dans les nations américaines ». Elles ont été présidées par M. Millerand, ancien président de la République, membre de l'Institut l'amiral Lacaze, ancien ministre de la marine, et par M. H. Berthélemy, membre de l'Institut, doyen de la Faculté de droit.

Les rapports ont été présentés par M. B. Mirkine Guetzévitch, professeur à l'Institut des hautes études internationales de l'Université de Paris, secrétaire général de l'Institut international de droit public, et par M. J. Laferrière, professeur à la Faculté de droit de Paris.

Des communications ont été faites par le général Vasquez Cobo, ministre de Colombie à Paris, sur le régime constitutionnel de son pays par MM. André Siegfried, professeur à l'Ecole des sciences politiques Earle B. Babcock, directeur du Centre européen de la Dotation Carnegie Arturo Alessandri, ancien président du Chili, et Washington Luis, ancien président du Brésil par le colonel Sanchez Cerro, ancien président de la Junte militaire du Pérou, qui a tout spécialement défini la vie constitutionnelle de son pays M. Joseph Barthélemy, professeur à l'Institut et à la Faculté de droit, qui a exposé ses considérations sur le fonctionnement du régime présidentiel et sur les problèmes constitutionnels du nouveau monde M. le doyen H.' Berthélemy, qui fit un exposé magistral du problème du contrôle de la constitutionnalité des lois et donna l'essentiel de ce problème dans la vie constitutionnelle moderne M. Dominguez, qui examina la vie politique en Amérique latine.

Parmi les personnalités du monde diplomatique et scientifique qui prenaient part aux travaux de ce nouveau centre des Etudes constitutionnelles américaines, on remarquait, outre les personnalités ci-dessus M. José Matos, ancien ministre des affaires étrangères, délégué du Guatemala à la S. D. N.; M. Alejandro Huneeus, ancien ministre du Chili M. d'Eichtal, de l'Institut, directeur de l'Ecole libre des sciences politiques M. Roland, député, professeur à la Faculté de droit de Paris M. Constantin Mayard, ministre de Haïti M. Gilbert, ministre de France le baron d'Avril, ministre de France M. Xavier de Acevedo, ancien ministre de Cuba à Lisbonne M. Lardizabal, ancien chargé d'affaires du Guatémala M. Tejedor, ancien chargé d'affaires de Cuba à Paris l'historien vénézuélien Zerçga-jFombons. J. L,

J. La

UN ACCORD ITALO-TCHEQUE

ROME, 23 mai. M. Fani, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, et M. Mastny, ministre de Tchécoslovaquie, ont signé une convention italotchécoslovaque réglant l'échange des documents, actes et dossiers concernant les membres de l'ancienne armée austro-hongroise devenus citoyens d'un des deux Etats en vertu des traités de paix ou d'autre façon depuis 1914.

S TJ C C È S

Une qualité proverbiale des prix nouveaux une présentation élégante voilà pourquoi les buffets préparés par Boissier sont si appréciés. Pour demander un devis, s'adresser 7, boulevard des Capucines 104, Champs-Elysées 93, avenue Malakoff.

VILLARD-DE-LANS

Le Paradis des Enfants

TOUTE L'ANNEE

est favorable aux cures d'air, de soleil et d'exercice L'ADRET

Hôtel de tout premier ordre pour familles Le Petit Adret, home d'enfants non accompagnés. Prix réduits en mai et juin

Informations 61, boulevard Haussmann, Paris; Tél. Louvre 12-09 et 71-78.

INFORMATIONS Une inauguration

A l'occasion du cinquentenaire de sa Maison, M. Louis Poirier vient de transférer ses magasins dans le centre élégant du quartier Saint-Honoré. L'inauguration de ces nouveaux magasins réunissait, mercredi dernier, dans un cadre moderne, sobre et raffiné, une brillante assistance d'amis et de personnalités du théâtre rt de la presse parisienne.

La baisse des salaires et la vie chère Des thèses s'affrontent. Le PETIT BLEU parle d'égoïsme et écrit qu' « on ne peut diminuer les salaires quand la vie chère augmente > La baisse des salaires, qui s'imposera un jour, quand le coût de la vie aura baissé, est un moyen inadmissible au moment où elle est au contraire en hausse tous les jours. Cette baisse, d'ailleurs, ne frapperait pas actuellement les seuls ouvriers, mais tout le commerce du Nord, puisqu'en diminuant la puissance d'achat de plus de cente mille consommateurs, elle aurait pour effet de contribuer à la hausse des denrées pour toute la population.

L'USINE réfute, par des chiffres, de telles considérations

II faut insister sur un point que les dirigeants ouvriers négligent systématiquement dans leurs plaidoyers vraiment trop partiaux c'est la constatation de la marge considérable d'augmentation des indices salaires sur les indices du coût de la vie, correspondant au mouvement de ces dernières' années. Il est vraiment trop aisé de partir d'un état donné des taux de salaires pour le proclamer minimum et incompressible. Il faut tout de même examiner les éléments de l'évolution qui a conduit à cet état. Le graphique du groupe des industries métallurgiques, mécaniques et connexes de la région parisienne est particulièrement instructif à cet égard. Il fait ressortir que la période 1928-1931 se caractérise par cette constatation que l'écart entre les indices des salaires nominaux et les indices du coût de la vie a augmenté plus rapidement et a atteint une marge plats grande qu'à aucun moment de l'après-guerre. A partir du deuxième trimestre 1929, l'indice du salaire réel a dépassé, pour la première fois, 120, ce qui signifie que le salaire moyen a représenté plus de 20 0/0 d'augmentation sur 1914, par rapport au pouvoir d'achat existant il cette dernière date. Jusques et jj compris le premier trimestre 1931, il a oscillé entre 123

et 126.

Il y a lieu d'insister sur ces chiffres qui répondent éloquemment aux clichés qu'on ressasse du côté ouvrier sur une prétendue- politique des salaires qui réduirait l'exécutant à un état de pénurie de,ses ressources plus critiques que jamais. La vérité est que l'étiage actuel des salaires est plus élevé qu'il ne l'a été depuis longtemps dans l'industrie. Au cours de ces deux dernières années, le pouvoir d'achat dont dispose l'ouvrier des industries du métal de la région parisienne a été notablement plus élevé qu'à aucun autre moment de l'aprèsguerre l'indice moyen du salaire réel, de 1920 à 1931, ressort à environ 115 (exactement 114,7), alors que, pour la période 1929-1931, il s'établit, comme ci-dessus, entre 123 et 126 il est à 123 pour le premier trimestre 1931. Il s'agit ici de l'indice du salaire réel, tenant compte du coût de la vie. Cela signifie que le « standard of life » est actuellement amélioré, par rapport à 1914, en ce qu'il comporte un pouvoir d'achat d'environ 25 0/0 plus élevé.

L'Etat a dans l'affaire le devoir du premier pas « La baisse du coût de la vie ne se fera pas sans un recul important de la fiscalité ». Maurice Noël»


LES INDÉPENDANTES" "VJX. Xj©. journaliste reporter,

L'interview qui va suivie date de trois ou quatre 'ans déjà, mais j'ai tenu à *a produire ici, tellement elle est caractéristique de cette ardente et forte génération de jeunes filles dont nous parlons dans cette enquête. Mlle Y. en fait partie, et nous ne pouvions négliger de lui donner sa place. Elle nous dira ses débuts, la î.tçon dont elle s'est « lancée » et la chose vaut la peine qu'on la conte. Depuis que je l'ai vue, Mlle Y. a continué à faire son chemin elle a même entrepris, par goût, d'accomplir le tour du monde en cargo, et elle y a réussi, malgré quelques accrocs de santé, non seulement à sa satisfaction propre, mais encore à celle de ses lecteurs, qui ont connu, grâce à ses articles, toutes les étapes de son intéressant voyage. C'est ainsi que je l'ai suivie, moi aussi, de loin en loin, dans son travail et dans ses actes, ne lui ayant parlé qu'une fois (elle s'en souvient peut-être), au moment ofi elle apprenait à piloter un avion comme « moyen de journalisme ». Ce qu'elle aurait pu me raconter de nouveau, si j'avais sollicité un récent entretien, n'eût été que la continuation logique des premiers essais et des premiers efforts les plus difficiles, les plus méritoires et, par conséquent, les plus intéressants. C'est à eux que nous bornerons notre exposé d'aujourd'hui.

Vous qui vous intéressez aux jeunes filles débrouillardes, m'avait dit un ami, allez donc voir Mlle Y. elle vous racontera comment débute une journaliste qui n'a pas froid aux yeux. Mlle Y. c'est vrai, dont les reportages en avion ont fait sensation bien des fois. Jo lui demande un rendez-vous, qu'elle m'accorde très aimablement, pour la fin de la journée et. j'arrive chez elle un peu en avance. Elle est sortie. A l'heure tapante, elle rentre, vive, alerte, sans précipitation inutile. C'est une femme à la démarche gracieuse, aux mains fines et soignées, au joli visage. Elle semble faite pour la vie calme et superficielle des salons. Mais à son masque énergique et calme, à son front presque farouchement volontaire, à ses yeux sombres où flambe un regard aigu, je devine la vraie Y. Veut-elle devancer une question ? 7 « Je ne suis pas moderne », me dit-elle presque aussitôt, prenant évidemment ce mot de « moderne » dans le sens péjoratif qu'on lui donne souvent. Elle n'est pas féministe non plus, s'empresse-t-elle do m'avouer, car, dit-elle, « le féminisme est l'arme des femmes faibles. Les autres savent conquérir leur place sans congrès et sans discours. C'est l'acrtion qui est leur arme et, tout en ayant besoin de quelques modifications en leur faveur, la législation actuelle ne les empêche pas d'agir ». Et Dieu sait si, pour sa part, Mlle Y. agit 1 Voyez plutôt et commençons par le commencement.

Il faut avouer que j'ai été très mal élevée, me dit-elle sérieusement, en personne qui n'a pas de temps à perdre en plaisanteries. Je suis entrée au couvent a huit ans à quinze ans, j'y étais encore et l'on me défendait de lire Cyrano de Bergerac comme étant trop osé pour une jeune fille de mon âge 1 Et voici qu'à dix-huit ans, tout change. Par suite de diverses circonstances, je me trouve seule à paris, avec les domestiques et la maison à diriger. Par lettres, on ne me demande aucun compte de mes actes et j'ai librement la bride sur le cou. Croyez-vous qu'avec l'éducation que j'avais reçue, j'étais préparée pour ;a vie, pour celle, surtout, qui s'ouvrait devant moi ? Non, n'est-ce pas c'est pourquoi je vous disais avoir été si mal élevée. Si Mlle Y. se rend compte qu'elle n'a pas été préparée pour la vie, elle est bien décidée à s'y préparer toute seule. Sans but précis, mais en n'admettant pas do ne rien savoir et de rester sans rien faire, elle travaille, elle se cultive. Seule, elle étudie l'espagnol et l'anglais. Puis elle entre comme stagiaire dans une maison de commerce, dont le directeur est un ami de sa famille, pour apprendre les questions de comptabilité et d'exportation, «qui peuvent être utiles un jour ou l'autre », se dit-elle. En attendant l'occasion de mettre ces nouvelles connaissances à profit, elle écrit un livre qui est accepté d'emblée et publié chez un grand éditeur parisien. On le lit un peu partout et de Bucarest elle reçoit des lettres enthousiastes. « Il faut venir en Roumanie, lui dit-on nous vous y organisons une tournée de conférences. » Bravement, t, elle part. A l'arrivée, une auto et des fleurs l'attendent, mais de conférences. il n'en e;;t plus question 1 Une jeune fille d'aujourd'hui ne s'embarrasse pas de si peu. Elle va voir les uns et les autres, annonce ses conférences elle-même et les organise à ses frais. La recette est superbe une fois la dépense payée, il reste un joli bénéfice. L'intrépide en profite pour revenir en avion. Peu de temps après mon retour à Paris, me dit-elle, non sans s'être recueillie un instant pour rassembler ses souvenirs, je partis en Corse avec des amis. Là, j'eus la chance de voir un bandit, fameux à cette époque. Et c'est alors que je me révélai journaliste Je l'interviewai et j'envoyai mon article, aussi pittoresque que possible, à un quotidien parisien du soir. On le prit. Il est dit que seul le premier pas coûte le mien était fait. Mlle Y. a donc trouvé sa voie. Elle s'y engage hardiment. Au moment de la signature du traité d'Angora, elle va trouver le directeur d'un grand journal et lui propose un reportage avec photographies. Son offre est acceptée on publiera quinze articles et ses frais lui seront remboursés. Elle emprunte de nouveau le service d'avion, mais elle joue de malheur « L'appareil prend feu, me raconte-t-elle avec simplicité, et nous. c'est un bain dans la mer Noire que nous prenons » Ils peuvent être sauvés, heureusement, mais elle atteint Angora avec cinq jours de retard. Cela ne l'empêche pas de faire son travail, puis e-lle revient par Constantinople, interviewe Mustapha Kemal par la même occasion et rejoint gaiement Paris et $on grand quotidien, enchantée d'avoir fait quatre mille kilomètres en avion pour ses débuts. Elle est moins enchantée lorsqu'elle sort de la rédaction. On lui "a pris trois articles sur quinze et ses frais ne lui ont pas été payés 1

Inutile de vous confier que j'ai perdu beaucoup d'argent cette fois-là me dit Mlle Y. et son regard sombre se lève vers moi, droit, net, tandis (1) Voir Figaro des 26, 27, 30 avril et des 10 et 14 mai 1931.

Feuilleton de FIGARO du 24 Mai 1931

Echec au Roi ̃ Mais je t'ai retrouvée n'est-ce pas pour que tu m'appartiennes à jamais ? 7

Alors une sotte figure aux jambes d'araignée, avec des yeux de crapaud à fleur de tête, passa en chancelant et, riant bêtement, se mit à glapir Où diantre s'est donc fourrée ma femme ? Julia se leva et dit d'une voix que je ne reconnus plus «Mon mari me cherche».

Dans une apparition, Julia se dressa et me tendit une coupe de cristal, d'où s'échappaient en voltigeant de petites flammes bleues. A ce moment je me sentis tirer par le bras. Je me retournai et vis derrière moi le petit avec sa vieille figure qui me dit à voix basse « Ne bois pas Hegarde-la bien. Ne l'as-tu pas déjà vue sur les panneaux peints par Breughel ? » (Contes d'Hoffmann.)

J'exige que ces notes, si elles venaient Ii tomber aux mains de mon avocat, ne soient pas utilisées par lui pour ma défense. Si j'entreprends de les rédiger, ce n'est que pour tenter le suprême effort de comprendre le pourquoi de ce que j'ai fait. Il est possible d'ailleurs que je n'aie point la force d'aller jusqu'au bout de cette confession. La longue solitude de la prison et l'usure de la pensée contrainte à revenir sans cesse sur la même route ont lieu de me faire redouter que je ne sombre dans la folie. Mais à cette heure où je suis en-

cg££. ê& glçlM. possession, ^e m& caison, je genour

qu'elle ajoute en frappant la table d'un petit coup sec Mais je me suis bien juré que ce serait la dernière 1

Désormais, lorsque Mlle Y. s'en va, elle prend ses précautions. Si ses reportages ne lui paraissent pas devoir être assez lucratifs, elle s'assure quelques affaires de représentation de mode ou de publicité. Voilà ce qui s'appelle savoir se débrouiller 1

Que nos lecteurs m'excusent si je ne puis leur citer tous les exploits car ce sont des exploits de Mlle Y. Je m'y perds. Au hasard des notes hâtive; crayonnées tandis que nous dégustions du thé et des toasts, en bavardant, je la retrouve tantôt au Maroc, tantôt en Algérie, en Tunisie chez des chefs arabes, tantôt auprès de Primo de Rivera, tantôt en plein désert marocain à la poursuite de Lyautey, qu'elle veut interviewer, ou accomplissant en vingt-quatre heures le trajet Paris-Tunis grâce à une performance d'hydravions partis d'Antibes. Elle est partout où l'on peut glaner quelques reportages intéressants, partout où l'on risque de se rompre le cou.

Une fois, en Pologne, elle fait vingt et un articles politiques en dix-huit jours, en travaillant seize heures sur vingt-quatre. Elle rentre à Paris à bout de forces, croit-elle -un mardi, à onze heures, A trois heures, elle est à son journal, où on lui apprend que les journalistes parisiens sont partis pour Sofia. Du coup, ses forces reviennent. Elle part elle-même le lendemain matin et, grâce à une combinaison savante d'express et d'avions, elle arrive à Sofia avant les autres 1

La vie de Mlle Y. tient du prodige. Petite, mince, souple, bronzée, musclée, ardente, intelligente, on la sent à toute épreuve. « Mais, avoue-t-elle, je ne recommande mon métier à aucune jeune fille. Il faut une santé de fer, il faut être « incassable comme moi pour y résister »

Le temps est précieux. Mlle Y. se lève. Un autre rendez-vous d'affaires l'attend après le mien. Cependant, je l'arrête une seconde encore « Rapidement, demandai-je, dites-moi quel est le principal obstacle que vous ayez à vaincre. La peur ? l.a distance ? Le vertige ?. »

La méfiance des hommes à l'égard de celles d'entre nous qui travaillent, répond-elle, et souvent même leur hostilité. Il y a, Dieu merci, des exceptions. Mais je parle des hommes, dit-elle encore, songeuse, les femmes sont bien pires. les autres. celles qui ne font rien. Celles-là, leur malveillance grandit en raison directe du travail que nous fournissons 1

Alors, alors. je me demande de quelle épaisseur d'indifférence Mlle Y. a dû se cuirasser pour être encore là, plus active que jamais 1

Yvonne Ostroga.

MINISTRESSE ESPAGNOLE

La République espagnole, à peine installée, a voulu se mettre à la mode du jour. Comme le gouvernement travailliste en Angleterre et comme d'autres gouvernements en des pays divers du monde et d'outre-Atlantique, elle a voulu avoir parmi ses dirigeants du pouvoir administratif une femme. Et, détail imprévu, c'est à la direction générale des prisons qu'elle a songé. S'est-elle dit que, en plaçant les voleurs, assassins et autres malandrins sous une surveillance féminine, la paix de l'Espagne allait être mieux assurée ? C'est possible. Il y a en ce moment une telle perturbation dans les esprits que le contraire des idées reçues ce que les novateurs appellent la routine semble être le chemin du progrès.

Toujours est-il que le nouveau cabinet espagnol compte, aux affaires, une ministresse.

C'est la senorita Victoria Kent.

Grande, les cheveux bruns; les- yeux brillants, les traits réguliers, le teint mat, elle offre le type de l'Espagnole, bien qu'elle porte un nom de conspnnance anglaise. Elle est, en effet, la petite-fille d'un officier britannique qui épousa une Basque à Bilbao. La senorita Victoria Kent n'est pas moins Espagnole de cœur, d'esprit et de tempérament. Elle est énergique, elle n'a point froid aux yeux. Comme la Dona Sol d'Hernani, elle est femme à saisir un poignard dans les moments difficiles, en rappelant qu'elle aussi elle est de la « famille », c'est-à-dire qu'elle a du sang dans les veines. Les malandrins n'ont qu'à se bien tenir. D'ailleurs, elle connaît à fond les lois du pays. Elle est inscrite au bureau de Madrid, où elle exerçait la profession d'avocr,t. Elle fut même la première femme à plaider dans les causes criminelles, où eile fit preuve de talent, gagnant ses procès. La senorita Victoria Kent a ainsi visité des accusés dans les prisons de l'Etat, et c'est là qu'elle s'est aperçue que ces prisons laissaient à désirer. Elle projette des réformes au point de vue de l'hygiène des détenus, lesquels avant d'être condamnés à perdre la vie demandent à respirer. Et c'est cela, entre nous, qui appelle là réflexion. La nouvelle ministresse semble sollicitée par des idées ultra-humanitaires, Le confort de notre prison de Fresne la fait rêver. On lui en a parlé. Elle va venir la visiter et se dispose à poursuivre son inspection en Angleterre et en Allemagne, La senorita Victoria Kent inspire d'ailleurs aux autorités locales d'autant plus de sympathies que certains, parmi les nouveaux dirigeants, ont connu la prison.

Ludovic Fert.

M. Mussolini fait une chute ds cheval

Rome, 23 mai. Les journaux annoncent qu'au cours d'une promenade à cheval dans les dépendances de la villa Torlonia, M. Mussolini, en sautant un obstacle, a été désarçonné, .son cheval ayant fléchi sur ses membres antérieurs. Après s'être fait soigner les légères égratignures qu'il s'était faite au visage, M. Mussolini s'est rendu au Palais de Venise, où il a repris son travail habituel.

velle le vœu que personne ne tente de chercher dans ce que je vais dire une atténuation ou une excuse à l'horreur de mon crime. J'entends subir mon sort sans rien tenter pour le modifier. C'est une des ironies de mon existence que d'avoir été lancé dans une histoire qui tient de l'irréel, moi qui avais si peu le goût de l'aventure et du mystère.

Bien que ma vie aboutisse à la plus affreuse défaite, je ne me réfugierai point dans le fatalisme, cette fatalité qu'invoquent commodément les lâches. J'entends encore la voix cruelle d'Alice quand elle soutenait que chacun de nous porte en soi la fêlure invisible qui nous perd mais je crois encore de toute ma conscience entêtée del magistrat, que les hommes sont maîtres de leur

destin., ̃̃̃

I

Autant qu'il est permis à un homme de savoir ce que les autres pensent de lui, je crois avoir jusqu'à ces derniers temps passé aux yeux de mes amis pour un esprit bien équilibré. Quelques-uns me reprochaient même un excès de sa-ng-froid qu'ils prenaient pour de l'insensibilité. C'est qu'à moi, comme à beaucoup de cette génération de guerre, il est né subitement une sorte de courage et de froide clairvoyance.

Il est impossible d'avoir passé l'épreuve sans en être sorti moins désarmé devant la vie. Je ne me donnerai pas le ridicule de poser au héros, mais cette guerre que j'ai tant maudite, je l'ai bénie parfois depnis, pour m'avoir psrmis de moins douter de moi et de tremper une âme que je croyais plus faible.

Le 13 juillet 1917, j'étais dans la tranchée devant Berry-au-Bac. Le jour c l'endroit étaient rudes. Sous le bombardement, nous n'avions rien de mieux à faire qu'à patienter. L'heure ch la riposte n'était pas venue..

(1)

L'EXPOSITION COLONIALE Les réceptions de M, Paul Reynaud M. Paul Rynaud, ministre des colonies, et Mme Paul Reynaud ont donné vendredi, dans la grande salle du musée dos colonies, une brillante soirée, à laquelle assistaient S. M. l'empereur d'Annam, M. le maréchal Lyautey, commissaire général M. le gouverneur général Olivier, délégué général M. Diagne, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, etc. Le programme de la visite comprenait d'abord une partie de musique ancienne, Le reste du spectacle était entièrement colonial.

Le ministre a reçu hier matin les délégués de l'Indochine. Le doyen de ceux-ci, M. Vo Huu Dé, président du syndicat agricole de Cantho, en Cochinchine, a pris la parole et a déclaré « Les populations de l'Indochine savent qu'elles peuvent attendre de la France généreuse les mesures qui assureront leur évolution vers un mieuxêtre matériel et moral. Mais rien ne se crée par le désordre et par la violence aussi l'immense majorité de notre population est-elle fermement décidée à poursuivre cette évolution dans l'ordre et dans le calme, sous l'égide de la paix française. » Le commissariat général de l'Exposition coloniale a offert hier, au musée des colonies, un déjeuner de cinq cents couverts aux membres des chambres de commerce étrangères en visite à Paris.

M. Paul Reynaud, ministre des colonies, leur a souhaité la bienvenue et leur a dit notamment « Pour notre part, nous avons conscience qu'en étant de grands colonisateurs nous avons été de bons Européens nous sommes prêts aujourd'hui aux solutions concertées rendues plus nécessaires par une crise qui fait sentir plus fortement aux peuples d'Europe la solidarité qui les lie. » Une journée à l'Ecole coloniale

C'est le mercredi 27 mai qu'aura lieu la journée de l'Ecole coloniale à l'Exposition. Elle comportera principalement une visite des pavillons français et étrangers. Le jeudi 28, une fête de nuit aura lieu au palais de l'A. 0. F.

La salle de la marine marchande

On nous communique

« Les vitrines de la salle de la marine marchande ont été affectées à une exposition évoquant, par la présentation de pièces typiques, l'histoire, encore bien méconnue, de notre flotte de commerce.

» La vitalité de notre marine marchande, sous Louis XV, fut extraordinaire, C'est elle qui releva l'honneur du pavillon pendant la guerre de' Sept Ans. Elle contribua, sous la règne suivant, au suer cès de la guerre d'Indépendance, » Par son œuvre coloniale, ses efforts pour l'amélioration de notre économie' maritime, la troisième République, surtout depuis le début du vingtième siècle, a rendu à notre flotte de commerce un rang honorable. C'est à l'opinion publique, consciente de la grandeur de cette œuvre, qu'il appartient d'en assurer la continuation. »

L'entrée des voitures

Le préfet de police a signé hier l'ordonnance réglementant l'entrée des voitures à l'Exposition coloniale.

L'affluence du public ne permet pas de les admettre les dimanches et jours fériés, mais elles pourront entrer, en acquittant le droit fixé par le commissariat général de l'Exposition, tous les autres jours, de dix heures à quatorze heures trente, et tous les jours, sauf le samedi, de dixneuf heures trente à minuit.

Le vendredi, elles seront admises toute la journée.

Les Alsaciens de Suisse

Sous le toit de chaume d'un restaurant de l'Exposition coloniale, 300 membres de l'Alliance française des Alsaciens de Bâle, répondant à l'invitation de l'Union pour les Français de l'étranger, se sont réunis hier dans un banquet amical. M. Wernlé, secrétaire général de l'Union, dans une vibrante allocution, a rendu hommage à l'inaltérable fidélité de ces hommes, fils d'émigrés de 1871 pour la plupart, qui, en dépit des avantages matériels que leur procurerait la naturalisation, conservent obstinément leur qualité de Français. M. Spira a exprimé, en termes émouvants, l'amour des Alsaciens pour leur patrie retrouvée, même lorsqu'ils sont contraints à vivre loin d'elle. Enfin M. Julien Durand, ancien ministre, a demandé à tous les convives de montrer à l'étranger, lorsqu'ils seront de retour, le vrai visage de la France et de le faire aimer.

Les Alsaciens visiteront aujourd'hui le port du Havre. Un champagne d'honneur leur sera offert sur l'Ile-de-France.

Un traité de commerce franco-hellénique ATHÈNES, 23 mai. La France et la Grèce ont signé ce matin un nouvel arrangement commercial qui met fln à l'interruption des relations économiques entre les deux pays.

Cet arrangement prévoit le rétablissement des tarifs douaniers les plus réduits sur les importations de chacun des deux pays les réductions de droits de douane accordées à la France en 1929 pour une liste importante de produits français, et que la Grèce nous avait retirées après le vote de la loi française du 1" janvier 1930 sur le coupage des vins,' nous sont rendues.

Le gouvernement français s'engage à soumettre très prochainement à l'approbation du Parlement diverses mesures destinées à faciliter l'importation d'un contingent de vins grfccs.

Les journaux d'Athènes 'commentent favorablement la signature de l'accord et s'accordent à dire que cet événement met fin à une situation difficile entre les deux pays. La presse ajoute en général que la Grèce ne peut que se féliciter de voir ses propositions définitivement acceptées, étant donné que les contingents de vins et de tabacs greGs qui seront désormais assurés d'être admis en France, aideront dans une grande mesure à lutter contre la crise économique actuelle.

Nous nous regardions avec un calme résigné, Bernard et moi, comme deux voyageurs qui, sous un toit crevé, attendent la fin de l'averse. Bernard, brave gars, mon seul ami. Une de ces rudes amitiés d'homme à homme, ioudées dans l'épreuve, qui ont fait croire un temps aux forces du cœur. Elle ne venait ni de la communauté de nos origines, ni de celle de notre culture crânement elle avait enjambé tout. Elle était née en marge du monde, et depuis trois ans que nous étions dans la danse, on avait eu le temps de se regarder jusqu'au fond. Une certaine philosophie tranquille de la vie et de la mort, un dévouement silencieux de tous les jours, une volonté que nous avons, nous autres Normands, d'accepter le destin sans nous en laisser écraser.

Je revois sa face carrée, où s'enfonçaient des yeux songeurs il y passait des lueurs alternées de mélancolie et d'humour.

Il était parti sans broncher, mais sans vain enthousiasme. Je me le rappelle dans la cour de la caserne, à Rouen, les mains dans les poches, la pipe aux dents, et ce mot qu'il laissait tomber'sous sa moustache pendante,' le mot des résignations normandes qui ne sont pas sans courage « Faut bien ».

Il détestait comme moi les plaintes bêtes qui ne changent rien au malheur,

Au milieu du bombardement, je dis à Bernard Puisqu'on ne fait rien, si nous faisions une partie d'échecs

Il ne trouva point cette proposition déraisonnable. Joueurs endiablés, ce n'était pas la première fois qu'il nous arrivait, à une heure grave, de tirer de notre musette les pièces d'un échiquier de poche. Il n'y avait là de notre part nulle forfanterie et, à tout bien considérer, cette distraction ne nous faisait courir aucun risque do plus. L'endroit nous nous tenions accroupis formait une sorte d'angle assez bien protégé contre le tir des mitrailleuses et les éclats d'obus. Pourvu qu'on fût

A L'INSTITUT

Une élection prévue. Un rêve de Napoléon ïlî. Les lauriers dédaignés L'Académie des sciences morales et politiques, devant élire prochainement un correspondant national dans sa section d'économie politique, a très favorablement accueilli hier la candidature, proposée par plusieurs de ses membres, de M. Reboud, doyen de la Faculté de droit de Grenoble, professeur d'économie politique de cette faculté. M. LyoivCaen, secrétaire perpétuel, l'a avisée que la famille du regretté Eugenio Rignano, qui fut correspondant de l'Institut et directeur de la revue italienne Scientia, de Milan, venait de fonder, en mémoire de ce savant, un prix de 10,000 lire. Ce prix sera décerné à l'auteur d'une étude sur « l'évolution de la notion de temps », mise au concours entre les écrivains de toutes nationalités.

Le prix Leroy-Beaulieu, de 1,000 francs, destiné à l'auteur d'un ouvrage de propagande en faveur du relèvement de la natalité en France, a été attribué au docteur Cauchois, de Rouen, pour son livre La démographie de li Seine-Inférieure. L'Académie a entendu, après des présentations de divers ouvrages, une lecture de M. Albert Pingaud, ministre plénipotentiaire, sur la diplomatie secrète de Napoléon III de 1856 à 1863. Celui-ci avait notamment formé le projet d'agrandir pacifiquement le territoire français dans la direction du Rhin. II espérait gagner le roi de Prusse par la promesse du Hanovre et l'invita à une entrevue à Bade. Mais le roi de Prusse, pressentant les ouver- tures dont il serait l'objet, se déroba nettement. i

L'Académie des beaux-arts, invitée par la Société coloniale des artistes français à désigner trois de ses membres pour faire partie des jurys de cette société, a nommé les peintres Paul Chabas et Friant et le sculpteur Landowski. Elle devait décerner l'an dernier le prix Duc, de 3.700 francs, « destiné à encourager les hautes études architectoniques j> mais aucun candidat ne s'étant présenté, elle avait prorogé ce prix de 1930 à 1931, et c'était hier qu'elle en devait faire l'attribution.

Or, cette fois encore, elle a dû constater une nouvelle carence de candidatures.

Elle aura donc à décerner l'an prochain non plus un, mais bien deux prix Duc de 3.700 francs. Cette perspective réveillera-t-elle enfin les ambitions architectoniques ? 2

Ch. Dauzats.

NOUVELLES MILITAIRES

Etat-major général de l'armée

Lo général do brigade Maurel, à la disposition de M. le commissaire résident général de France au Maroc, a été placé dans la section de réserve. Service d'état-major. Le colonel Paquet, chef d'état-major comm. la place de Lyon, nommé souschef d'état-major du gouv. milit. de Lyon et de la 14° région.

Le lieut. Le Joindre, 402" d'art., aff. à l'état-major du gén. Hergault, membre du conseil supér. de la guerre.

Les chefs de bat. Desre, 67° inf., nommé prof. adj, au cours d'inf. de l'école de guerre (service) Verneau, 3e génie, aff. à l'état-major de l'armée.

Services spéciaux de l'Afrique du Nord. Les chefs de bat. Fil 'io, serv. des aff. indig., nommé chef du serv. central des aff. ind, à la résidence générale. Infanterie, Le colonel Gérard, 173° rég., mis prov. à la disp. gén. comm. l'école de guerre.

Le lieut.-col. Toussaint, C. M. I. A. 8, à Bizerte, au 11° tir. alg.

Les chefs de bat. Duparant, com. d'expér. de l'inf., au 80° rég. Leconte, du 5e au 39' rég. Mermet, étatmajor région de Paris, au 67" Morel, 99° rég., au 35° Tauzin, du 159°, comm. Je centre de mob. 144 à Embrun de Branges de Bourcia, du 67", serv. de prép. milit. sup. 2° rég.

Service du recrutement. Les chefs de bât. Gehin, bureau de recrut. d'Auxerre, au bureau de Mende Bru, bureau central de recrut. de la Seine, au bureau de recrut. d'Auxerre.

Cavalerie. Les colonels Flavigny, com. les unités mot. 1™ div. de cav., nommé adjoint au gén. dir. de la cav. Mordacq, du 12«chass., com. les unités mot. lro div. de cav.

Vétérinaires militaires. Le vétérjn. comm. Ducrotoy, école milit. du génie, à l'emploi de direct. du serv. vétrin. de la première région.

Train. Les chefs d'escadrons Clerc, centre de mobil. du train n° 8, au centre de mobil. train d'Afrique n" 4. Artillerie. Les lieuten.-colon. Ganier, Ecole polytechn., au 32» régim. Pognon, inspect. gén. fabricat. de guerre à la mobil., inspect. gén. des munitions. Les chefs d'escadr. Bastien, du 402° rég., au cours pratique de défense contre aéronefs Debellemanière, du 72e rég., au minist. de la guerre, direct. de l'artill. de Lobit, état-maj-, armée, au 72e rég. Maillard, du 15e rég., an 46e rég. Martignon, inspect. des Forges de Paris (district du Havre), à l'inspect. des Forges de Paris; Renard, cours part, déf. contre aéron., 402° rég. Génie. Piotet, lieut.-colon. 6° rég., nommé direct. du génie à Rouen Montigny, chef de bat., ét.-maj. insp. gén. du génie, au 8e rég., au Mont-Valérien. Intendance. Les intend, milit. Perrignon, de Troyes, sous-intend. de l'habill. à Dijon, à la sous-intend. des subsist. à Nancy Vergé, sous-intend. des corps de tr. à Dijon, à la sous-intend. de l'habill. à Dijon Thé/yenot, à Paris, affecté à Foix.

Service de santé. Le médecin colonel Rablon, hosp. mixte d'Amiens, aff. comme sous-dir. du serv. de santé 20e région.

Les médecins comm. Duband, centre de réf. de Metz, au centre de réf. d'Alger Simonot, 30" d'art., au 19e corps d'armée Leguay, territ. Sud-Algérien, au 168° d'inf. Guérinet, hôp. milit. Versailles, au 30° art. Infanterie coloniale. Sont désignés pour servir En Indochine les chefs de bat. Laffisse, 2° rég. Bouquet, état-maj. part. Sécbet, 41° rég. Martin, 41° rég. Sart, 4° rég. Garbit, 52° rég.

En Afrique Equatoriale française le lieut.-col. Barfety, du 52° rég.

Au Levant le chef de bat. André, de l'état-major particulier.

Au Maroc le chef de bat. Rouge, du 21° rég. En Tunisie, le chef de bat, Elie, du 23e rég. Au 23° rég, le chef de bit. André, de l'état-major particulier.

Au 24° sénég. le chef de bat, Bouquet, de l'étatmaj. part.

A la disp. du gén. comm. sup. des troupes de Tunisie le chef de bat. Seguela-Bangarcon, de l'état-maj. particulier.

Artillerie coloniale. Sont désignés pour servir En Indochine le lieut.-col. Aliotti, 12» rég. En Afrique Occidentale Française le chef d'esc. Charnoz, du 2° rég.

Au 11° rég. le lieut.-col. Viant, rentré do l'Indo-

avare de gestes, on n'était véritablement exposé qu'à quelque ricochet malencontreux. C'était là un accident assez improbable, contre lequel d'ailleurs toute précaution toute crainte surtout eût été superflue. Nous étions, en ce tenips-là, sensiblement de môme force au noble jeu. Chacun do nous, sans être rien de plus qu'un honnête amateur, aurait pu faire figure en face d'un joueur de première classe et sinon le vaincre, du moins lui donner du fil à retordre. La tactique de Bernard était plus lente, plus serrée que la mienne mais j'avais une façon hardie d'attaquer qui me donnait souvent l'avantage. Bien des événements se sont déroulés depuis ce mois de juillet 1917, et pourtant je me souviens avec une netteté singulière de la façon dont, à un moment donné, les pièces étaient disposées. J'avais les noirs et le coup que j'avais préparé de longue main me paraissait certain. J'ai souvent, depuis, refait en esprit cette fin de partie et je n'ai jamais pu découvrir de raisons pour que In victoire m'échappât. La reine de Bernard ne pou- vait bouger, sans que j'eusse immédiatement de quoi parer. Je tenais son roi menacé par trois côtés. Une feinte de mon cavilier devait contraindre le fou blanc à lâcher sa ligne de défense, et il ne me fallait ensuite que trois coups pour déclencher l'échec et inat. Je n'ignorais point cependant qu'il fallait compter sur la lenteur et l'entêtement de Bernard. Il était un joueur de l'espèce des pas-pressés. Quand il flairait quelque ruse, 'il réfléchissait, calculait et s'enfonçait dans des silences d'où le bruit du canon (c'était le cas de le dire) ne l'aurait pas tiré. Mais je ne manquais pas moi-même de patience, et j'aimais à placer ce mauvais jeu de mots qu'à la guerre, l'ennemi qu'il faut tuer d'abord, c'est le temps. Au reste, j'étais parfaitement sûr que Bernard n'échapperait pas a sa défaite, et le spectacle de son embarras avivait le plaisir que déM j'escomptais. v

/o\

\7'" AU ."1,

I C@iP |

I de) j

PATTE.

[. AtE:~C\

AUGUSTIN MARTINI

DIRECTEUR

JEHAN SENNEP

POULBOT BIB

GUERIN

Charles OMESSA JABON ALAIN SAINT-OGAN

et

L'IDIOT DU VILLAGE

1 franc le numéro

ABONNEMENTS

1 an 6 mois

France 45 fr. 25 fr. Etranger, plein tarif.. 65 » 45 » Etranger, tarif réduit.. 55 » 85 » REDACTION ADMINISTRATION 51, rue Saint-Georges PARIS (IX») Téléphone Trudaine 93-13

chine le chef d'esc. Bougnennec, att. de la Martinique, Au ministère des colonies le lieut.-col. Langlais, da l'école d'appl. d'art., à l'état-maj. du comm, de l'art, du comm. sup. des troupes col. dans la métropole le lieut.-col. Rogier, du 10° rég.

Intepdance militaire des troupes coloniales. Sont désignés pour servir

A la 2° sous-intendance col. de Paris Tint, milit. de 2° cl. Lejcune, en congé.

A la sous-int. col. de Bordeaux Tint, milit. de 2e classe Chaumel, en congé.

Service de santé des troupes coloniales. Sont désignés pour servir

En Indochine le médecin lieut.-col. Trividic, du 88 sénégalais.

Au Maroc les médecins comm. Peyronnet de Lafonvielle du 23e inf. col. Authier, du 8" sénég. En Tunisie le méd. comm. Laigret, du 23° inf. col. Au 4° sénég. le médecin comm. Deneufbourg, en congé.

Au 52e ïndochinois: le méd. comm. Allègre, en congé. Au dépôt des isolés des troupes col. de Marseille le médecin comm. Le Coz, en congé.

A l'hôpital milit. de Fréjus le médecin comm. Cascougnolle, en congé.

LA VIE RELIGIEUSE

L'encyclique « Quadpaginta Annis »

L'Osservatore Eomano a publié hier soir le texte officiel de l'encyclique « Quadraginta Annis », do S. S. Pie XI, sur la question sociale et ouvrière, dont un résumé avait déjà paru il y a quelques jours et que notre éminent collaborateur M. Georges Goyau a commenté ici-même le 16 mai. Ce document pontifical comprend 51 pages grand in-octavo.

S. Exc. Mgr Wlaglione est en Corse

AJACCio, 23 mai. S. Exc. Mgr Maglione, nonce apostolique, a débarqué hier à Ajaccio. Il a été reçu par l'évêque, le clergé et les autorités, et acclamé par une foule nombreuse. Le nonce présidera lundi le congrès diocésain tenu dans l'ancienne église épiscopale, classée monument historique et récemment restaurée.

Faites un merveilleux voyage « DANS LE SILLAGE D'ULYSSE » en participant à la

CROISIERE HOMERIQUE en GRECE et en ITALIE organisée sous le patronage de

l'Automobile Club de France avec l'appui de

.FIGARO

M. VICTOR BERARD

vous conduira

chez Nausicaa, Pénélope, Nestor, Clytemnestre, Minos, Charybde et Skylla, Eole, les Sirènes, ïea Cyclopes, aux Enfers, chez Circé et chez les Lestrygons. 24 JOURS DANS LES EAUX DE L'ODYSSEE Corfou, Ithaque, Pylos, Nauplie (Tirynthe et Mycè- nes), Le Pirée (Athènes), Knossos (Candie), Taormina, Stromboli, Naples, Détroit de Sardaigne, Ajaccio. à bord du paquebot « Angers »

DES MESSAGERIES MARITIMES

affrété spécialement par

La Compagnie Française du Tourisme Une seule classe de passagers

limités h 120.

Départ de Marseille le 27 août 1031, à midi. Retour à Marseille le 19 septembre, ds la journée. Prix comprenant tous les frais, y compris les excursions à terre, suivant les cabines, à partir de 12.000 francs.

Pour renseignements et inscriptions, s'adresser à la Compagnie Française du Tourisme, 30, Bd des Capucines. Téléphone Central 44-44, ou au Bureau de Voyages de Figaro, 14, Rond-Point des ChampsElysées, Paris (8e). Téléphone Elysées 98-31 à M.

Pendant qu'il se creusait la tête à chercher, je fis ce que chaque soldat faisait toujours dans la tranchée quand la consigne était d'attendre j'allumai une cigarette avec mon briquet d'amadou, pour ne pas faire de flamme, et je procédai, pour la centième fois depuis que j'était au front, à l'inventaire de mon portefeuille.

La plupart d'entre nous croyaient à l'efficacité de cette céaémonie en quelque sorte religieuse. Il circulait une douzaine d'histoires de soldats miraculeusement sauvés de la mort par un matelassage de lettres et de photos. Les esprits forts soutenaient qu'une certaine épaisseur de n'importe quels papiers aurait suffi tout aussi bien à former devant le cœur une cuirasse impénétrable. Les esprits faibles trouvaient plus simple de faire intervenir la vertu secrète des lettres d'amour. Mais sceptiques et croyants professaient la même foi aveugle à l'égard de ce portefeuille qui contenait à la fois les chers souvenirs du passé et les promesses d'un avenir auquel les plus déespérés euxmêmes ne cessaient de rêver.

Pendant donc que Bernard épuisait sans hâte l'examen de toutes les combinaisons dont chacune aboutissait pour lui à la perte de la partie, je tirai mon portefeuille et j'étalai mon trésor sur mes genoux. II y avait quelques coupures de papiermonnaie, les dernières lettres de ma mère et une assez mauvaise photographie d'Alice Dubreuil, que j'avais eue comme camarade au lycée de Mortemer, alors que j'y faisais, huit ans auparavant, ma classe de philosophie.

On m'aurait singulièrement embarrassé en me demandant pourquoi je conservais cette photo. Alice avait été pour moi, pendant cette année 1909, une camarade d'étude et rien de plus. (A suivre.)

Jean Gaument et Camille Cé,

Copyright by édition Bernard Grasset, 1931.


LETTRES, THÉÂTRE; SCIENCES ET ARTS

L,ES PREMIERES

!AU THEATRE DES MATHURINS « Le Secret de Williams Shelby t>, comédie en 3 actes de M. BdgBrd Wallace, adaptée par M. G. Delsnçe. Avoir peur, c'est attendre. Si la réciproque est fvraie, la pièce du Théâtre des Mathurins doit faire ifrissonner l'auditoire puisqu'on attend pendant trois actes que l'honorable M. Shelby veuille bien révéler son secret. Il n'est pas interdit d'essayer de le de|viner avant le terme fixé par les auteurs. Il n'est pas défendu non plus d'y parvenir. Mais il est recommandé, quand on a trouvé le fin mot de l'affaire, de n'en rien dire à personne.

Pour ma part, j'ai été prié de ne rien vous révéler. Or la critique consiste soit en des considérations d'ordre esthétique, soit en une controverse sur le fond même du sujet. Ne pouvant discuter les clioises au fond sous peine de trahir vos intérêts et ceux ides auteurs, et comme la pièce n'appelle aucune considération d'ordre esthétique, il ne me reste qu'à ` homologuer l'intérêt qu'y prenait l'auditoire et à noter qu'elle était jouée pour le mieux par Mme Chrisjtiane Jean, MM. Henry Houry, Roger Tréville et Da-

îio,

̃' W.

;AU THEATRE ANTOINE « Bourrachon », comédie en 3 actes de Laurent Doillet.

L'histoire de cette pièce est pathétique. Tandis que son rêve prenait corps sous les feux de la rampe, l'auteur s'éteignait dans une clinique. Les trois coups du machiniste laissaient lever pour lui le rideau de jl'autre monde.

Par une cruelle, ironie, c'est une naissance qui fait des frais de Bourrachon. Ce nom est celui d'un pharmacien. Il est marié et sa femme le quitte pour aller jvivre avec son associé. Son entourage s'efforce à lui faire oublier son abandon. On lui trouve une fiancée qui est jeune, charmante et qui a en outre plein de goût pour les spécialités pharmaceutiques. Bourachon épouse la jeune fille et fait son cousin son principal collaborateur. Cinq mois après la noce, la nouvelle Mme Bourachon lui donne un héritier. Le cousin était passé par là. Mais personne ne, s'en doute. Chacun est persuadé que le pharmacien a régularisé une liaison clandestine. Bourrachcn a bon coeur il pardonne. Ce beau geste sauve son amourpropre. Fit-il pas mieux que de se plaindre ? î Cette histoire d'enfant illégitime, que l'on entend inaître à la cantonnade, manque un peu de légèreté. On pourrait lui reprocher aussi d'appartenir au (vieux répertoire. Mais peut-on faire ce grief a une œuvre posthume ? H est plus équitable de penser que si l'auteur avait pu voir son œuvre il en aurait corrigé lui-même les imperfections. Telle qu'elle est, cependant, c'est un robuste vaudeville qui ne manquera pas de divertir le publie qui n'attache pas trop d'importance à ces événements si près l'un de l'autre, que sont la vie et la mort.

M. Signoret, Mlles Marguerite Pierny et Linyris, !MM. Berthier, Géo Leclerc et Henri Crémieux font [valoir de leur mieux l'héritage de l'auteur. James de Coquet.

LA VIE ARTISTIQUE

Beltran Masses. Divers

Ce beau maître espagnol, qui tout en étant un jies représentants les plus francs de la. race a pu apporter des ressources et une vision nouvelles, fait en ce moment une très importante exposition d'œuyres les plus diverses à la galerie Trotti. On trouvera là non seulement des pages définitives, mais aussi des intimités de son talent qui expliquent pourquoi celles-là le sont devenues. J'entends par là ces. dessins si suaves où l'artiste cherche les caractères du charme. Puis des caprices d'un genre tout particulier, des sortes de « goyesças qui se jouent avec la couleur et la matière de façon à donner, en pleine clarté, les plus curieux effets. Ce sont ses délassements, ses scherzi, entre les grandes peintures symphoniques où sa poésie se fait plus grave et plus pénétrante. On sait que la Nuit est une de ses plus constantes inspiratrices. L'exposition de la place Vendôme contient plus d'un de ces tableaux tragiques, ou voluptueux, ou rêveurs, dans lesquels la forme, malgré l'atmosphère profonde qui les enveloppe, apparaît et ondule dans toute sa plénitude. Mais ce n'est point de sa'part un de ces partis une fois adoptés dans lesquels les peintres cèdent à la tentation d'immobiliser leur succès, témoin une page exquise où de beaux nus se jouent parmi des ruissellements de perles. Naturellement, cela se complète par plusieurs de ces grands portraits, où, comme nous le disions naguère, Beltran Masses a eu « le courage d'exagérer la beauté p. II y a de curieux rapprochements à faire entre ces portraits et ceux de Boldini qui ne cessent jusqu'au dernier moment d'être très visités, et ceux de Laszlp qui vont bientôt l'gtre chez Jean Charpentier. 7.^ :<X-l:

[

Chez Bernheim-Jeune, outre l'importance explopition Cézanne que nous signalions ces jours-ci, un des plus remarquables parmi les nouveaux sculpteurs de cette heure, M. Saupique. Déjà très appré- cié pour ses décorations sur le thème de l'animal, M. Saupique déploie ici en diverses œuvres le tarent le plus varié, souple et robuste à la fois. Une exposition trop brève avait eu lieu ces jours-ci à l'Orangerie, celle des grands panneaux commandés à M. Girieud par la Faculté de Poitiers pour commémorer sa fondation vénérable,

Cet artiste « indépendant », et de fait et d'époque, a donné là un ensemble plein de mérite, et n'a pas craint de sacrifier aux dieux. Exemple de courage qui fera peut-être des prosélytes ? ? Arsène Alexandre,

Pour ressusciter le Parlhénon Le dernier congrès de la « Presse latine », tenu à Athènes en décembre dernier, a émis ce vœu « Les représentants de la presse des différents pays de culture latine prennent l'engagement de faire appel aux savants de leurs nations repectives pour qu'ils donnent leur adhésion à une pétition collective adressée aux Etats qui détiennent les marbres du Parthénon, afin qu'ils les rendent à la Grèce, permettant à celle-ci d'offrir désormais à l'admiration de l'univers ce chef-d'œuvre dans son intégrité, autant qu'il est possible aujourd'hui. » Le bureau do la « Presse latine », p,n exécution de ce vœu, a rédigé une pétition, dont voici le texte, et qu'il demande à tous les fervents de l'art grec de signer

« Les soussignés, tout en rendant hommage au haut sentiment artistique qui amena de* nations Indiennes de la civilisation à recueillir les marbres È3u Parthénon, à une époque oit Athènes avnii perdu c9 liberté, expriment le vœu, maintenant que la Wrèce est libre et prospère, de voir ces marbres restnuès nu temple qui reste le patrimoine eoramun do Phn infinité afin de lui rendre, dans la mesure du possible, sa bcnulé intégrale.

BOLDINI, par SEM

Le célèbre dessinateur Sem a fait il y a trois jours, à l'exposition des œuvres de Boldini, une conférence dont'il a bien voulu réserver le, texte aux lecteurs de Figaro. Voici ces pages qui se recommandent d'elles-mêmes.

Mesdames, Messieurs,

Mes premiers mots seront des mots d'excuse et d'embarras. Je n'ai pas qualité pour venir parler du Maître dont nous fêtons ici l'oeuvre et le souvenir. Le Comité d'organisation de cette Exposition compte de grands artistes, les critiques les plus qualifiés, les amateurs les plus éclairés. Je suis extrêmement flatté du rôle que ces Messieurs m'ont confié; j'en suis accablé et confu,s.

J'ai été pendant trente ans le compagnon fidèle, le confident de Boldini, le spectateur assidu de sa vie et de ses travaux. C'est à cette qualité, je suppose, que je dois cet honneur c'est à ce titre que je viens vous parler de lui. Mais, entre nous, ne ferais-je pas mieux de céder la parole à mon portrait qui est là, tout près, exposé sur ce mur et qui m'écoute. Il m'intimide et il me juge. Place aux jeunes Car ce portrait est plus jeune que moi de trente ans. Je n'en suis qu'un pâle reflet, vieilli et décoloré. Ce portrait est plus vivant que moi et il ne lui manque que la parole et. l'accent. J'ai bien envie de lui céder l'un et l'autre. Il vous raconterait mieux que je ne puis le faire, d'une voix mieux timbr.ee, avec une mémoire plus fraîche, le génie du grand artiste qui l'a peint un jour brûlant de juillet de l'année 1900. 1900 Année historique où le jeune Popaul Morand, enfant prodige, assis sur les genoux de sa maman, découpait déjà les belles images des journaux, avec les ciseaux de sa nourrice. '-̃ *# y ̃̃|W •̃-̃

Pendant vingt-cinq ans, nous ne nous sommes pour ainsi dire pas quittés avenue du Bois, à Longchamp, à Auteuil, chez Maxim's, à Deauville, sur le yacht d'Helleu, on ne voyait que nous. Jean Lorrain, dans ses chroniques mondaines, nous citait toujours ensemble Boldini, Helleu et Sem. C'était une rengaine années dorées, où Paris était Paris, le Paris des équipages et des cocottes. Comme je regrette ce beau temps passé Les uns après les autres, tous mes amis s'en vont. Mes anciens albums ne sont que des cimetières. Aussi, quand je parle de Boldini, je me sens tout attendri c'est comme si j'entendais jouer par quelque orgue de Barbarie, ,au coin d'une rue, une valse oubliée.

Cet hôtel du boulevard Berthier, cet atelier du Maître, quels souvenirs évoqués Que de fantômes souriants, charmants se lèvent autour de moi.

Je ne m'ennuyais jamais avec Boldini. Il était si drôle avec son accent On aurait dit qu'il avait entre les dents une pratique de Polichinelle italien. Je pourrais raconter cent histoires amusantes sur lui, tant de mots fins, imprévus et cocasses, mais« je suis pris de scrupules, hésitant entre une tentation celle de vous amuser, de vous scandaliser même un peu, et un devoir supérieur .celui de respecter l'assistance qui m'entoure et de vénérer, en même temps, la mémoire du Maître disparu. Il y a là une question de décence mais, quand on parle de Jean Boldini, il est bien difficile d'être strictement décent. Boldini, en effet, très grand artiste, avait un côté un peu monstrueux, physiquement et moralement. Il y avait en lui du Falstaff et du Rigoletto. Il était aussi un peu enfantin, mais c'était un enfant gâté, à qui on passait ses incartades à cause de son immense talent. En vérité, il était terrible « Jé souis oune ragazzo, molto volubile disait-il avec son accent de PuJcinella. Je dois dire qu'entre nous, qui étions pourtant ses amis et ses admirateurs fervents, nous l'appelions familièrement « le monstre ». Ce surnom ne lui déplaisait pas trop il était hoffmannesque et aimait à faire peur. Ses anecdotes, ses mots, je croyais de bonne foi pouvoir vous les raconter, vous les répéter mais, là, en public, devant toutes ces dames et demoiselles charmantes, je n'ose pas. Certes, il passait pour être méchant. Mais, à cette époque, c'était la mode d'être rosse. Forain était en pleine forme. Maintenant on est vache et triste. Est-ce mieux ? Au fond, Boldini était très sensible, sentimental à l'italienne. Une fois, après une déception d'amour, je l'ai vu pleurer avec de gros sanglots d'enfant, vidant son énorme tête pleine de larmes sur mon épaule, ramollissant mon col empesé. Il gémissait « Pauvre Boldini Pauvre petit peintre » et il ajoutait, entre deux sanglots, parlant de la Perfida « Elle dormait avec les doigts de pieds écartés, comme ça, et il écarquillait les doigts de sa grosse main, « La nuit, ça me faisait peur. » Il riait aux éclats, d'un rire diabolique à ce souvenir burlesque, et secouant la tête, il m'aspergeait de ses larmes encore ruisselantes. Ça, voyez-vous, c'est tout Boldini. Cette histoire saugrenue le dépeint parfaitement Triboulet a deux expressions grimaçante et pathétique,

W ̃ ̃'̃̃'̃

En Vérité, ce pauvre vieux Boldo souffrait d'être petit et laid. Quand il se regardait dans une glace, il se tirait la langue. Voyez dans son portrait par lui-même, exposé ici, comme il a su interpréter sa tête puissante, escamoter son corps trapu en se donnant tout de même une certaine allure. C'était un enchanteur. Il aurait voulu être aimé des femmes les femmes qu'il peignait avec ivresse. Dans sa jeunesse, tel qu'il était, il avait fait beaucoup de conquêtes très flatteuses. Il aurait voulu être un beau dragon, mince et grand, avec un fin casque doré. Or, il était petit et ventru. Il avait de gros doigts gonflés comme des boudins blancs, ùe grosses mains pareilles à des gants d'escrime. Et Dieu sait ce qu'il savait faire avec ces gros doigts boudinés Quelle finesse, quelle délicatesse de touche C'est certainement de ces disgrâces physiques que lui venait ce besoin de dessiner et de peindre des femmes longues, étirées. Il

trouvait, sans doute, dans ces excès d'élégance allongée une revanche à sa propre difformité Cette rage d'avoir des mains longues, une taille élancée passait dans ses tableaux, s'échappait sur sa palette en pressant ses tubes de couleur. Tel qu'il était, il avait un très grand souci d'élégance il voulait être chic, très chic, du dernier chic anglais. Car il a habité Londres plusieurs années et il y a peint de nombreux portraits. Il avait pour tailleur le tailleur même du roi Edouard VII, à, çe^e époque prince de Galles. Chaque saison, il commandait à MM. Meyer et Mortimer, par un correspondant de Paris, une provision de complets, smokings et jaquettes, Il les recevait de Londres dans des caisses d'acajou, couvertes de gros cachets rouges armoriés. Tous les dimanches, après les courses d'Auteuil ou de Longchamp, nous allions en groupe prendre le thé à son atelier, boulevard Berthier. C'était une tradition. Un certain dimanche, il nous attendait, très ému la caisse de Mortimer était arrivée la veille gros événement Tout le monde de crier en chœur « Vite vite Boldo,.il faut nous montrer ces merveilles. » Ah il ne se fait pas prier. Tout est déjà déballé et étalé sur son lit, dans sa chambre, au rez-de-chaussée. Il dégringole quatre à quatre son petit escalier et se hâte de remonter tout habillé de neuf, exquisement beige de la tête aux pieds. Il y a là, groupé dans son atelier, un aréopage de jolies femmes et d'amis Mlle Marie-Louise Herouët, Yvonne de Bray, Lucie Gérard, Lantelme, Helleu, Forain, Sert, le marquis de Biron, Georges Hugo, Mon- tesquiou. A chaque exhibition, on le fête c'est comme le défilé de la collection chez Chanel. Ces demoiselles crient, enthousiasmées « Epatant, Boldo verij smart I/ffs l'air d'un lord » Ivre de joie, il se pavane, radieux, faisant le mannequin. Puis, vite; il' replonge dans l'esçalier. Au bout d'un instant, il remonte cahincaha, vêtu d'une superbe jaquette bleue. Après, c'est le smoking et un complet de bicyclette vert réséda. Il ne nous fait grâce de rien. Chaque fois, il est salué par une salve d'applaudissements c'est une claque bien réglée. Mais, pendant qu'en bas, dans Ja chambre, sa bonne lui passe une redingote mauve pareille à celle du comte de Montesquiou, un mauvais plaisant (Maurice Bertrand, je crois) propose de lui faire une blague « Quand il va remonter, proposet-il, on ne va plus faire attention à lui. Entendu. » Le pauvre Boldini, essoufflé, remonte une dixième fois, sûr de son effet, guettant l'ovation. Mais, plus rien. Froid glacial. Inattention générale. On parle posément de Bourse, de courses, comme si de rien n'était. Interloqué, décomposé, sa joie coupée net, il replonge, s'écroule sans mot dire dans son sous-sol. Au bout d'un moment, ne le voyant pas paraître, ces demoiselles, à grands cris, réclament le thé. Mais la bonne seule remonte et dit d'une voix glacée « M. Boldini a dit comme ça que, ce soir, il n'y aura ni thé, ni gâteaux. » Pauvre vieux Boldo, le cœur gros, près de son lit couvert de ses complets épars, il pleure sur ses babas, sur sa courte illusion. Nous lui avions fait, sans le vouloir, beaucoup de peine.

r*a;

M~

Boldini était de 1845 il avait appris le métier tout enfant, chez son père, établi peintre de tableaux religieux, Pittore de quadri fini, à Ferrare. A l'âge de quinze ou seize ans, il pouvait exécuter au crayon ces deux dessins de maître, de grand maître, les portraits de son père et de sa mère qui sont exposés ici, prêtés par Mme Boldini. Ils sont aussi beaux que des dessins d'Ingres. Il promettait, il a tenu. Il suivit les cours de l'Académie de Florence, puis ce fut Paris, le Paris de l'Empire qui l'éblouit. Après, il alla à Londres, où il connut les splendides portraits de l'école anglaise qu'il a presque égalés, qu'il a égalés quelquefois, avec d'autres moyens, une autre esthétique. Il revient à Paris qui le charme, le captive définitivement et où il se fixe. Il fréquente Manet, Degas, Stevens, Meissonier, Fortuny, Whisler, dont il fera, beaucoup plus tard, le plus beau portrait de sa carrière, avec celui de Verdi, et, si j'ose dire, le mien. Comme Fortuny, comme Meissonier, alors en grande vogue, jl peint des petits tableaux de chevalet, des .tableaux anecdotiques, vrais prodiges d'habileté dt% métier, précieux documents qui se placent auprès des Saint-Aubin, des Moreau le Jeune, des Fragonard. Vous en voyez ici de charmants exemples.

C'est en 1890, je crois, qu'il vit au Salon du Champ-de-Mars les tableaux du peintre norvégien Zorn, brossés à bout de bras dans une manière large et hardie, qui lui dessillèrent les yeux et lui révélèrent son véritable tempérament. L'année suivante, il exposait au même Champ-de-Mars une grande toile où il avait représenté le peintre anglais John Lewis Brown et sa famille, L'effet fut foudroyant. Libéré de toutes ces vaines minuties, le vrai Boldini se montra d'un coup. Cette peinture était enlevée avec un brio, une verve impétueuse, débridée qui, depuis, devait être sa manière. Et ce fut la série de tous les grands portraits qui ont fait sa réputation universelle.

C'était l'époque des femmes calamistrées, aux bustes cambrés, aux croupes saillantes hors de l'étranglement du corset. Assises au bord des sièges, elles offrent, avec un sourire un peu douloureux de danseuse en plein effort, l'appât noir et soyeux d'une jambe chaussée d'un soulier aigu comme un poignard, jaillissant du froufrou des jupes longues. Les bras retournés dans un paroxysme de coquettërie'^de leurs doigts émerveillés, scintillants de bagu'çs, aux ongles roses, elles caressent ou griffent, »le vide, faute de

mieux. ̃̃

•̃•̃̃̃:̃ ;*«;• a. .:i>

Ce fut la grande époque de Boldini, de 1900 à 1910. Il délirait, faisait la roue ce fut son style flamboyant. un peu trop. Voyez autour de ces figures de femmes ce jaillissement dans le vide, ce foisonnement, cet embrouillamini de coups de pinceau. Il les aiguisait, semble-t-il, les déchargeant de leur trop-plein de pâte, Il se faisait la main. Etant de petite taille, il avait de très longues brosses et il les maniait comme un chef d'orchestre son bâton. C'était comme

des mesures pour rien, avec des ébouriffements de couleurs giclées. Par ses fonds embrouillés et vibrants, il créait une atmosphère fiévreuse, mouvementée et donnait ainsi l'illusion de la bougeotte et du tourbillon mondains. Il vous en fichait, si j'ose dire, plein la vue, Dans ce buis- son ardent s'allument, comme une ilamme claire, la figure, le corsage fleuri, les mains baguées, les jambes luisantes de ses femmes élégantes et tortillées comme, une flamme. En regardant tous ces portraits, modèles, actrices, femmes du monde, on a la même impression de séduction et de malaise. Il y a de la poudre de cantharide dans l'air. Jaillissant hors du cadre, penchées, semble-t-il, à des fenêtres dorées, elles se tiennent cambrées, offertes comme à une parade d'élégance et de chichis. De leurs yeux luisants, véritables joyaux, de leurs bouches pimentées où les dents éclatent mordantes, de leurs mains étineelantes et inquiètes, elles vous invitent ou vous lancent des maléfices. Elles bougent, elles vont bouger. C'est une panique de coquetterie qui ne se contient plus. La seule parmi ces dames qui soit à peu près au repos avec des mains tranquilles, est assise sur un lion amoureux qui montre ses crocs.

r*"I

Vous ne trouvez pas que, dès qu'on pénètre dans ces salles hérissées de désirs inassouvis, saturées de fluides nerveux et mondains, on a l'impression de se risquer dans une serre surchauffée où gesticulent, si j'ose dire, des plantes rares, griffantes et grimpantes, des orchidées vénéneuses et capiteuses ? Ah 1 Boldini n'est certes pas un peintre des familles f On se faufile troublé sous une charmille de sourires, dans un fouillis, un entrelac de bras nus terminés par des mains agacées qui font des signes mystérieux comme un alphabet de sourds-muets. On entre dans de la coquetterie énervée, dans la mondanité gazouillante au paroxysme. On ne sait comment répondre à toutes ces bouches carminées, entr'ouvertes sur des dents avides, au milieu de ces dos frissonnants où les omoplates battent telles des ailes impatientes, frôlant des épaules chatouillées, des bras tordus comme des lianes, des mains agrippantes en vrilles de liserons, des mains contournées de danseuses cambodgiennes, des mains prestes et menteuses qui se croisent, s'entre-croisent, s'embrouillent, ont l'air de jouer avec vous un mystérieux bonneteau. Tout vibre, tout trépigne, tout se tend, se tortille, tout chatouille. Les ongles et les dents brillent. Les pieds aussi. Les longs cils de tous ces yeux vous blaireantent la figure au passage. Ce sacré Boldini est un peintre tout en soie et en satin, satin électrique qui recouvre ces canapés, qui, eux-mêmes, ont un air fripon et galant.

Et comme il savait rendre les reflets, les courbes de ces coiffures savantes en copeaux d'or et d'acajou, ces échafaudages de cheveux ondulés où luisaient doucement les perles et l'écaille blonde Et ces chapeaux juchés sur ces hauts cache-peignes, chapeaux en paille craquant comme des gaufrettes, contournés comme des coquilles, percés de longues épingles comme des papillons, chapeaux de feutre énormes, accablants, chargés de fleurs, ornés de plumes d'autruche, de paradis, d'aigrettes, d'oiseaux entiers, ailes ouvertes, prêts à s'envoler, comme des lâchers de pigeons Et ces ombrelles à grands manches enrubannés et ces gants mousquetaire (on y revient) Comme il se débrouillait au milieu de ces fouillis gracieux et compliqués avec une facilité juste et hardie Et ses nus Là il n'y a plus d'articles de mode, il y a la chair et les nerfs. Ses femmes crispées, arquées, retournées sur des sophas de satin blanc, nacrés comme des ventres de poisson, ont des torsions de truites au bleu au sortir de l'eau bouillante.

••̃•̃' &

M

Vous avez admiré ces nus de Boldini, il y en a ici quelques échantillons très suggestifs. Trop peu Il savait peindre ces chairs pâles et frissonnantes, conservées, confites dans l'ombre odorante des dessous, des jupons de batiste* et de soie, sous la cloche des jupes longues. Vous avez goûté ces ventres blancs, un peu verdis, d'un blanc livide d'asperge, ces cuisses d'un ambre fin, d'une délicate pâleur, tendres comme du poulet, plus blêmes, plus ivoirines et nacrées à côté de la note noire des bas, des nuances vives des jarretières. C'est de la chair dévêtue, de la chair déshabillée, encore pudique et secrète. Ce ne sont pas ces nus impudents de Montparnasse, ces nus hâlés, couleur de pieds déchaussés. On ne voyait pas du temps de Boldini, de mon temps, ces aisselles rasées, bleues comme du roquefort, piquantes comme des mentons de cabot ou de garçons de café. On ne connaissait pas encore l'Huile de Cade, les grillades sur les plages du Midi, la teinture d'iode, les dos reliés en parchemin marron ou en plein veau rôti. Et les jambes parlons des jambes de 1900. Elles avaient gardé leur mystère. Leur secret n'était pas encore éventé. Au temps de Boldini, elles étaient encore féminines, sournoises et friponnes elles avaient conservé leur attrait mystérieux. Elles étaient cachottières elles savaient rougir, rosir sous la voilettes transparente des bas de soie noire, comme un pudique visage de vierge troublée. Depuis la guerre, elles s'étaient libérées de l'ombre des harems, comme les Désenchantées de Loti. Elles étaient tombées dans le domaine public et la circulation, fanées au grand jour cru des étalages. Les mollets de femmes, cela ne faisait pas plus d'effet que les mollets du suisse de la paroisse. Oui, les jambes de femmes avaient perdu leur charme, leur fluide, elles étaient désaimantées. Maintenant, on essaie de réparer cette erreur en revenant aux robes longues mais j'ai bien peur que les jambes soient dépréciées, pour cette génération, au moins.

Et puis, une chose que je veux noter. Dans cette galerie, parmi tous ces portraits de femmes élégantes, dans toutes ces mains oisives, entre tous ces doigts agacés, pas une cigarette 1 Ça, c'est inouï II fut donc un temps si proche où les femmes, quand on les embrassait, ne sentaient pas le caporal Même cette charmeuse de lions, Bébé Hohenlohé (on l'appelait ainsi), qui, en 1900, devançait la mode et avait des cheveux courts de garçonnet, ne fume pas A cette époque bénie, les femmes étaient encore très femmes. Elles avaient aux doigts des éventails, des colifichets, elles égrenaient les perles de leurs colliers, comme les Orientaux amusent leurs doigts avec des grains d'ambre: La femme était encore l'éternelle blessée de Vigny. Elle souffrait pour être belle et désirable. Elle supportait ces colliers de chien en diamants, les hauts cols baleinés, l'étreinte d'acier des corsets, la serrée des jarretières élastiques. Tous ces supplices héroïquement subis faisaient passer un frisson de sadisme assez piquant. Les élégantes étaient les martyres, portant avec un sourire un peu douloureux le cilice du chic.

uv .;̃/

Boldini a été le vrai peintre de son époque il peignait les femmes à bout de nerfs, surmenées, de ce siècle épuisant. Ces mondaines en coup de foudre, -tortillées dans des gaines de satin aux cassures phosphorescentes, avec au corsage des éclatements de fleurs, des jambes folles, épileptiques, des bras étirés se terminant par des mains effilochées comme des racines ces visions fulgurantes en zigzag tels des éclairs de chaleur, tous ces frissons, ces trémoussements, ces crispations sont bien dans la note de ces temps de névrose.

Quand il peignait une très jolie femme (c'était fréquent), Boldini entrait en transes, il ne se possédait plus. Il se précipitait sur elle, brandissant un long et gros pinceau provocant perlait une goutte de couleur. Tirant la langue, une langue qui dépassait la bouche comme sur la face camuse des pékinois, il bégayait, baragouinait des appellations confuses et balbutiait en bas argot de Ferrare des moumounas, des foufounas, cajoleries d'amant échauffé ou de nounou italienne dévorant à gros bécots son bambino. Alors, il prenait une figure de gargouille, il était enrayant. Il bouillonnait, il moussait, « un crapaud qui va aux fraises », disait cette « vache de Jean Lorrain ». Le modèle fuyait, éperdu et riant, car il était petit et peu dangereux. Puis, subitement, il se mettait à danser en rond, comme un derviche tourneur, en chantant une sorte de tarentelle sautillante. On ne pouvait plus l'arrêter. Ou bien, encore, il lâchait sa vapeur au piano, plaquant des accords à toute volée, chantant d'un air inspiré, avec des roucoulades et des vocalises à toute gorge, des gondoli, des gondola, des funiculi, des funicula, des boldini, des boldina. Ah c'était bien un Rigoletto dans ces moments-là 1

Il se grisait de sa virtuosité. Il poussait parfois le brio jusqu'au paroxysme, jusqu'à ln parodie de sa propre manière. Alors, emballé, il « boldinisait » épérdument, abusant du «vibrato » et des « pizzicati ». Ces excès lui ont valu la réputation d'un tzigane, d'une sorte de Boldi de la peinture. Mais il valait mieux, et c'est dommage qu'un si grand artiste ait trop souvent manqué de tact et de mesure. C'était comme l'éclatement du génie. Même dans ces oeuvres extravagantes et jubilantes, il y a des qualités de premier ordre. Au milieu de ces véhémences, il reste un maître incomparable. Ce sont probablement ces chefs-d'œuvre fous, hors des gonds, si je puis dire, que les collectionneurs rechercheront avec le plus d'avidité, comme certains tableaux du Greco et do Goya à la période d'égarement de ces deux illustres maîtres.

r+i ̃ ̃̃'

Boldini est, par excellence, par goût et par destination, le peintre de la femme mais c'est dans ses portraits d'hommes qu'il faut l'admirer sans réserve. Là, il n'était pas entraîné par le « sex appeal », il ne divaguait pas il n'était ni dopé, ni drogué son génie s'affirme pur, digne de sa grande culture classique, de son métier parfait, appris à l'école des grands maîtres de son pays. Il y a ici même des portraits d'hommes, celui de Verdi, de Mentzel, de M. Kahn, du comte de Montesquiou, de Janniot, d'Helleu, le mien, si j'ose dire, qui sont dignes de figurer à la place d'honneur dans les grands musées d'Europe ou d'Amérique, où déjà brille celui de Whistler.

Mais, quelquefois, le peintre modiste réapparaît. Son sens de la féminité déborde Dans certains tableaux, des jeunes gens maniérés, assis galamment, dardent au bout de pantalons trop repassés des escarpins trop pointus. S'il avait peint un conseiller à la cour, il lui aurait sûrement troussé une robe carminée, bordée d'hermine, sur des bas rouges à coin d'or chaussés de fines mules cerise à boucles de diamants. C'était plus fort que lui. Dans ses portraits, même les pieds trop brillants font de l'œil. Même les chevaux, les dadas, comme il disait, qu'il dessinait à merveille, sous son pinceau prenaient des airs et des allures de cocottes

C'est qu'il était possédé par le démon de l'élégance. D'un basset, il aurait fait un lévrier, d'une barque un yacht, d'un fiacre une calèche. Certes, j'admire ses grands tableaux, mais ma dévotion va à ses petites études, à ses pochades sur nature, à ses aquarelles merveilleuses dans ses petites pages, son génie condensé éclate comme dans un détonateur. Dans les vastes.toiles, il se disperse, il se gonfle. Dans les croquis, les petits tableaux, il y a prise directe, pas de courroies de transmission, pas d'engrenages c'est le passage bref de l'œil de l'artiste à la soie flexible et frémissante du pinceau. D'ailleurs, ce sorcier, ce démon de Boldini savait tout faire, et merveilleusement les fleurs, les tombereaux, les architectures, les vitraux, les paysages, les chevaux, les cathédrales. tout. C'est un génie complet. Saluons-le bien bas. C'est un grand Italien et un grand Parisien. Les deux sœurs latines peuvent s'unir pour le glorifier et le porter aux nues.

̃̃ ̃•̃ '• ̃ SEM.


CHRONIQUE DES CINÉMAS DE PARIS

':r '̃"̃̃̃̃- umsenm

A L'OLYMPIA SUZANNE DANTES ET RAIMU

OLYMPIA Le Blanc et le Noir (P).

Tristan Bernard, qui n'eut point l'heur d'assister aux prises de vues du Petit Café, ni le moyen d'en limiter l'intrigue au seul Petit Café de Tristan Bernard, se réjouira comme moi que, plus heureux, ses confrères Sacha Guitry et Marcel Achard aient eu faculté de contrôler en personne la transposition cinématographique de leurs pièces. Cela nous vaut, à l'Olympia avec Le Blanc et le Noir, au Colisée avec Jean de la Lune, des films qui ne sont peut-être que du théâtre, mais à coup sûr du très bon théâtre mon Dieu, c'est déjà cela, c'est même déjà beaucoup, et je préfère ces œuvres au Petit Café de Paramount, tiré tiré dans le dos de Tristan Bernard, dont le petit café f. le camp, et que tous les dons de Maurice, Chevalier dune mauvaise cause, n'arrivent pas à sauver.

Sacha Guitry voit la vie dans ces miroirs à fond d'or que Paul Iribe inspira à Saint-Gobin: elle y apparaît charmante, pas tres ressemblante peut-être, mais si précieuse et si rose elle ressemble à ce qu'on voudrait qu'elle soit. On voudrait vivre dans une pièce de Sacha Guitry, une pièce dont les quatre actes et les quatre murs seraient garnis de glaces à fond d'or, s'y voir tels que nos mères nous ont rêvés, et, puisqu'ils rendent tout vermeil, s'en reposer sur eux du soin de réfléchir. Est-ce étonnant, désormais, que Raimu, qui a tant de talent déjà, ait ici l'air d'en- avoir autant qu'il le croit 2

Mirage, mirage à fond d'or.

Raimu, vous vous savez si indispensable au succès du film que vous ne quittez pas l'écran, et que, ne pouvant tout de même vous passer de Suzanne Dantès, vous la réduisez, trop souvent, à sa seule voix, qu'on entend comme Jehanne, celles de Domrémy, le « reste de Suzanne Dantès étant, par vos soins galants, relégué hors du champ.

Mais, Raimu, il nous plaît, à nous, le reste » de Suzanne Dantès Nous n'avons pas assez vu cette robe noire composée essentiellement du plus joli dos nu qui soit, et qui fait que la robe la plus noire est'la plus rose du monde, que le noir devient, paradoxalement, la couleur même du désir Nous n'avons pas assez vu cette belle et rare comédienne et votre omniprésence insistante nous réduit à évoquer' les gestes qu'elle avait sur la scène, dans ces moments-là. Notre souvenir est admiratif et f idèle, mais c'est trop souvent nous forcer d'y faire appel.

Vous jouez bien, Raimu, même de dos, Mais, pour expressif que soit monsieur votre derrière, penser que nous le préférerions au visage d'une jolie femme est fâcheusement préjuger de nos goûts. COLISÉE: Jean de la Lune (P), >'̃̃̃̃̃̃

Curieux de coin parer deux techniques, je suis, après avoir applaudi le Blanc et le Noir, retourné voir Jean de la Lune.

Quelle délicate et fine transposition et comme, là aussi, Marcel Achard sait nous emporter, dès le seuil, sur les ailes d'une chanson d'enfance

Comme, au-dessus des hortensias d'aluminium dont ta direction du Colisée a délicatement -parfumé sa scène, Achard et Jean Choux savent faire éclore une floraison rare aux racines profondes, comme tous ces mots vont,. loin dans notre tuf le plus riche, chercher leur suc, comme on a su creuser pour f aire jaillir l'eau fraîche,!

René Lefebvre a ce coinique humain, ce comique émouvant, ému, qui ne fait pas rire, car l'émotion- serre la gorge dans le même temps que les lèvres se détendent..

De temps en temps, Lefebvre regarde le bout de son nez, de son nez un petit peu presque trop long, drôlement pointu. Il sourit et semble penser « II était temps, j'allais me prendre au sérieux, j'allais me croire,-grand, j'allais me

FIGARO FILM

OLYMPIA: Le Blanc et le Noir (P). COLISÉE Jean de ta Lune (P). MADELEINE: Big House (P).

croire fort, j'allais me croire beau. b A ce moment, il le devient, parce que ses yeux regardent plus loin, beaucoup plus loin que le nez de René Le febvre, en nous, en lui, au fond du pauvre cœur des hommes.

Michel Simon est certainement l'un des meilleurs comiques de notre époque. Comique au tragique visage: mon émotion en recevant, inattendue, bouleversante, la révélation de ce qui donne à Simon, à ses cinglantes caricatures, cette acuité presque insupportable Simon, ce rigolo, a le visage même d'Oscar Wilde à sa sortie de prison, le Wilde.de Naples, le u'c'lde de la déchéance, à la bouche'* épaisse comme un caillot et un sanglot mêlés ».

Michel Simon, m'affirme-t-on, vit avec quatre ou cinq singes qu*u ne, quitte guère je ne m'étonne plus qu'il noiï$ donne une si vivante image des hommes.

Madeleine Renaud est vraie et charmante dans le rôle créé par Valentine Tessier. Comme elle fait allusion, à un moment, à une maille qui a filé, nous avons redouté, une seconde, quelque indiscrétion au sujet de son ex-collègue de la Comédie-Française, et notre sollicitude bien connue pour M. Jean Hennessy, ex-candidat à la présidence de la République, s'en alarma comme l'on pense.

Nous vîmes bien, par la suite, qu'il s'agissait de bas.

MADELEINE: Big House (P).

Un de mes confrères ayant écrit, après la présentation de Big House, que des films de cette sorte « ne pourraient paraître en version française, parce qu'ils. mettent en scène des histoires subversives de prisons américaines », je m'adressai à lui en ces fermes, dans ma chronique du 26 'octobre dernier

» » M'expliquèrez-vous pourquoi des- films américains que le;, gouvernement américain n'a pas jugés dangereux pour ses citoyens deviennent sûbifeinènt « subversifs » pour les citoyens français ?

»Que 'voulez-vous que le public trouve, dans des scènes de révolte de prisonniers américains, d'autre que la constatation rassurante que, chez nous, ils se révoltent moins ?

» Par quoi justifiez-vous, enfin, la grave responsabilité que vous assumez en, demandant qu'on prive d'un chef-d'œuvre le public français ? »

Le public français n'en sera pas privé, et la censure, nous l'en remercions, a permis que vous applaudissiez cette semaine la version française d'une ceuure admirable.

La qualité d'un metteur en scène se révèle toujours dans sa façon de partir, de nous faire partir plutôt dans la direction qu'il a choisie, de nous imposer l'état d'esprit nécessaire à la compréhension de l'œuvre et, parmi les milH âmes que nous lui tendons, d'entr'ouvrir en quelques signes celle qui sera fécondée. J'ai été ces jours-ci on ne juge totalement un film que par les réactions qu'il provoque en des publics très différents revoir à Rouen Le,Chemin de Paradis. Sur trois notes de claxson, un air gai se brode, on voit claxson, puis. la voiture et trois jeunes gen® déroulent une chanson au long d'une route bordée de printemps jeunesse, vitesse, gaieté, on est déjà parti, notre plaisir s'installe dans le spider, le rythme est créé, trois notes de claxson dont on a joué avec maîtrise ont créé le miracle. Le miracle est aussi rapide avec Eig House dès les premiers mètres, on est envoûté, envoûté au sens le plus strict du mot, enfermé, avec trois mille prisonniers, sous les voûtes d'une prison de fer et de ciment d'un ciment terriblement,armé entre des murailles dressées comme des codes, sous des serrures aux claquements secs de verdicts.

Et dès avant les visages, empruntés a ces

Goya de cauchemar que recèlent les sous-sols du Prado, dès avant les pénibles visages, le martèlement de trois mille pas sur les dalles, le martèlement de ces pas qui, af freusement, ne vont nulle part, de ces trois mille haines qui paraissent- scander les strophes de Reading Jail (1), a déjà créé' le rythme de l'œuvre, le rythme qui s'impose d'emblée aux battements de nos cœurs, lent, lourd, tic-tac d'un mécanisme inexorable.

Et quand trois mille mains portent vers trois mille bouches, d'un geste unique, le pain amer de la captivité, nous sentons à en crier ce que couve de révolte cet automatisme, nous appréhendons le jour où les hommes renaîtront de ces matricules.

Ce jour arrive, et des scènes d'une sauvage puissance passent sur l'écran, et il semble que l'écran ne soit plus qu'un drapeau ensanglanté claquant au vent de la révolte.

Les hommes, troués, tombent comme des camisoles vides, et les tanks vaincront ce fer et ce ciment qui n'ont pas su vaincre des hommes. Peu désireux de me livrer au vain jeu qui comparerait aux artistes américains de la version originale ceux de la version francaise, je me borne^ heureux d^e Je pù,uv#ir, une sans, restrictions, à constater^ leur perfection, à les louer de tout mon cçeÛr.

Des artistes, estimés à l'Opéra, me donnaient, il y a quelques jours encore, la pénible occasion de constater à quel point leur jeu factice est loin de la vérité, de l'humanité qu'exige le film. Tant qu'ils viendront a la camera et au micro, avec cette condescendance d'un qui se commet, avec ce dédain des techniques cinématographiques, tant qu'ils voudront, à l'écran, rester de l'Opéra, tant qu'ils n'auront pas compris qu'ils ont, avant que de tout apprendre, tout à oublier, ils resteront ce qu'hélas nous avons bien dû écrire qu'ils étaient.

.ti~11t..¡, v "f"

GROCK; Â MARIVAUX

Par contre, réjouissons-nous de voir les grands artistes de comédie que sont Morlay, Dantès, Boucher ef, ici, Charles Boyer, passer de la scène à l'écran sonore avec, intact, leur (1) La Ballade de la geôle de Reading, d'Oscar O'Flahertje Wilde.

CHEZ NO US

•£ "J. de Barcncelli a commencé la réalisation de Je serai seule après minuit, comédie tirée de la pièce d'Albert Jean. Pierre Bertin et Mireille Perrey en sont les principaux interprètes et les prises de vues ont débuté par des scènes très animées, presque tumultueuses, tournées devant un commissariat de police.

̃£ Mme Marguerite Viel termine le montage de la version française de Passions.

•£ Mme Suzanne Hianchetti interprétera la figure de la femme française dans le nouveau Verdun sonore de M. Léon Poirier, et M. Paul Amiot vient d'être engagé pour tenir un des rôles de ce film. Dans le film AuiBays du Scalp, on verra les Indiens de l'Amazone-J pratiquer la chasse à la sarbacane. On sera stupéfait de voir avec quels moyens rudimentaires ils arrivent à fabriquer le tube de bois, parfaitement rectiligne et long de quatre mètres environ, avec lequel ils lancent à plus de cinquante mètres des flèches légères dont la pointe est empoisonnée avec du curare. Ce poison est assez particulier, car, bien qu'il tue rapidement les animaux atteints, la chair de ces derniers peut être consommée sans aucun danger. •£ Le film de René Clair, Le Million, est sorti le 21 à New-York au Little Carnegie Play House. Il est intéressant de rappeler qne le même établissement a projeté avec succès pendant dix semaines Sous les Toits de Paris, le précédent film du jeune réalisateur.

Dans la nuit de lundi, au Lido des ChampsElysées, de nombreuses scènes ont été tournées pour le film Le Monsieur de Minuit, parmi lesquelles la Fête Vénitienne.

humain bagage, qu'ils n'eurent chemineaux des routes du succès, qu'à changer d'épaule. Quiconque est vrai, l'est partout, dût-il revêtir la personnalité d'un voleur yankee dans les prisons de Sing-Sing.

Charles Boyer a bien maigri, j'entends qu'il a maigri bien, en s'affinant il est à son meilieur point de photogénie.

Il joue un jeu volontairement sobre, décanté, avec ce mépris de l'ef fet, ce « dédain des formes brillantes » que louait si justement hier, chez le violoniste Kreisler, mon confrère Georges Mussy.

Un talent, c'est une colonne de foi dressée par l'artiste vers les dieux la colonne est plus pure dont on émonda les acanthes.

Pour arriver, pour revenir à la colonne ionienne ou au chapiteau dorique, il faut à l'artiste du courage il en est récompensé par cet orgueil qu'est en droit d'éprouver celui qui, dédaigneux du fleuve ou tant de gens ont bu, abreuve aux sources mêmes sa soif impolluée. André Berley on ne saurait le dissimuler plus longtemps André Berley est gros. Gros ? N'exagérons rien il est énorme. Un acteur énorme est presque toujours comique, même s'il n'en a pas l'intention. Aussi se spécialise-t-il presque toujours dans les rôles comiques ou, s'il reste çomique, il a au moins l'air de l'avoir fait exprès.

Dans le tragique, l'acteur obèse n'a qu'une chance d'émouvoir c'est d'imposer par sa masse, de se faire un thorax d'autant plus bombé qu'il y a logé son ventre, de nous faire prendre son adiposité pour une musculature, de donner enfin une impression de puissance. Ce fut le cas d'Alcover dans l'Argent de Marcel L'Herbier.

C'est le cas, ici, d'André Berley dans le rôle de Butch, ce nom qu'on reçoit déjà comme un swing. 1

J'ai dit qu'il fallait à cela beaucoup de talent. Berley en est plein ras bords. Cela doit représenter, en mètres cubes, un chiffre de talent considérable.

André Burgère joue bien le personnage irémolisant du faible Kent, que les « moutons » (1) de la prison tâchent à enrôler dans leur sinistre troupeau. Un peu trop pleurnichard tout de même

Il pleut, il pleut, Burgère,

Rentrez vos noirs « moutons 1

Georges Mauloy ne nous fait pas oublier Lewis Stone. Il ne nous laisse pas davantage oublier Georges. Mauloy.

Mona Goya ne sait pas encore pleurer on apprend toujours assez tôt, petite fille Elle est parfaite dans un rôle secondaire, au point qu'on se demande si les rôles secondaires ne sont pas sa spécialité. Nous n'avons pas assez de spécialistes des rôles secondaires qu'en pensent ceriaines' vedettes que seule maintient à une place imméritée une publicité puissamment alimentée par un consortium de « vieux messieurs très bien » ? `1

Le spectacle du Madeleine comporte encore un film de Laurel et Hardy, ces « irrésistibles comiques »: (qu'il dit, le programme). Un rhumé de cerveau de Hardy est le point de départ de cette fantaisie dont l'invraisemblance éclate

Hardy n'eut jamais assez de cerveau pour s'enrhumer.

Richard Pierre-Bodin:

P.-S. En remerciant les lecteurs qui m'écrivent toujours plus nombreux, je suis au regret de devoir rappeler à certains que c'est la signature que je lis dès l'abord. Je ne lis jamais les lettres non signées, et ne puis répondre, la place en ces colonnes étant limitée, à celles qui ne comportent pas d'adresse. R. P.-B.

(1) Les « moutons » sont, dans les prisons, ceux qui, dans l'espoir d'une remise de peine, espionnent et trahissent leurs frères auprès de la direction.

AU MADELEINE CHARLES BOYER ET MONNA GOYA

VU DE LA SALLE Un spectateur original

En dépit d'une presse juste mais sévère, j'étais allé voir et entendre Nuits de Venise je suis trop Vénitien de cœur pour ne pas céder aux attraits d'une enseigne aussi lumineuse. N'ayant pas un goût immodéré pour le myosotis et la carte postale pailletée, j'éprouvai, je l'avoue, quelque déception. Plus d'une fois, cependant, m'amusa la sympathique gaieté de M. Roger Tréville et je fus loin de perdre ma soirée, car je retrouvai, à la sortie, un homme que je ne m'attendais guère à rencontrer, à cette heure et en ce lieu un original dont la race s'éteint, qui passe son temps à s'instruire, préférant même les» anciens auteurs à manchettes de dentelle blanche, aux nouveaux livres à manchette de papier rose.

n-

Quel plaisir venait-il demander au cinéma, surtout à ces nuits si peu vénitiennes ? Il avait d'abord eu l'intention d'entrer dans le théâtre voisin, mais il aurait dû sacrifier la moitié d'un excellent cigare. Et puis, me confia-t-il, j'aime trop les ̃ anciens pour ne pas être séduit par le film parlant.

J'exprimai discrètement ma surprise. La voix de l'interprète, déformée par un appareil qui en augmente la sonorité, que voulez-vous de plus antique ? Aviez-vous oublié que le masque porté sur la scène par Ajax était muni d'un amplificateur qui lançait avec force la parole de Sophocle jusqu'aux plus hauts gradins du théâtre ? Les esclaves avaient alors le droit d'entendre aussi bien que leurs maîtres, Plutarque rapporte qu'Alcibiade tua une abeille dont le bourdonnement faux lui avait paru indigne des lèvres de Platon. Or, ce même Alcibiade à l'oreille sagace, tolérait fort bien la voix sifflante et métallique des deux filles folles de Créon. Devons-nous être plus sévères, encore, que la parole de nos tragiques modernes n'égale que rarement celle du tragique ancien ? ? » Cette voix tonitruante et inhumaine était d'ailleurs celle des dieux quand ils daignaient répondre à l'inquiétude des mortels, et le chant prophétique d'Apollon, montant du puits de Claros, n'était pas sans rapports avec les cou* plets que vient de nous détailler M. Tréville tout en se faisant la barbe. Car il faut bien admettre, avec les auteurs sacrés, si incrédules à la parole qu'ils ne veulent entendre, que les prêtres de Claros, en l'absence du dieu retenu ailleurs, s'exprimaient pour lui à travers, une trompe. C'est en. vibrant que la voix humaine a ému les foules, de tout temps et dans toutes les' enceintes elle ne dira jamais son dernier, mot. Et c'est peut-être à travers le métal que passa également le cri si émouvant, entendu sous Tibère par des marins, et qui annonçait la fin d'un monde « Le grand Pan » est mort Mais tant de choses furent annoncées sous Tibère ̃

..̃ r*-

» Comprenez-vous à présent ce que vient d'être, ce soir, la qualité de mon plaisir ? Venise, je l'espère, ne m'en voudra pas.

N'en doutez point. Venise n'a jamais eu de rancune contre personne. Elle est trop belle, trop aimée malgré son âge pour être méchante. Et je suis sûr qu'elle a déjà pardonné à ceux qui viennent de' nous'la montrer ou qui ont cru nous la montrer.

André Dusleret.


ZIGZAG GOURMANDS 1

LE PLÂTjD^RGENT

̃•'

Danslla-iliàUe et sympathique xM. des Saint-Pères, là ou un brave homme d'épi- cier, débitait sa cassonade, voilà que s'est ouvert, la semaine dernière, un pimpant restaurant Le Plat d'Argent », pour vous servir.

10, rue des Saints-Pères, au cœur du Paris des antiquaires et des anciennes demeures, la façade du « Plat d'Argent brille chaque soir de tous' ses feux,

Que d'élégance et de bon goût 1 Dans un décor de velours et "de soie'roùges, sous une lumière habile Qui dispense à tous les visages, de.- fraîches- couleurs, j'ai fait l'au~. tre soir un fin dîner dont je ne veux pas vous cacher plus longtemps le menu Consommé à la royale, truite Alexandra, blanc petit poisson .mollement couché sur une crème de champignons; poulet poêlé, bestiole dorée au milieu d'un jardin de carottes, de haricots verts et de tendres laitues, fraises Romanoff et autres mignardises. Le tout parfaitement à point,' servi avec art, et dignement arrosé d'un chablis 10.21 et d'un juliénas 1925.

La rue des Saints-Pères et tout ce coin du quai Voltaire qui, chaque jour, se modernisent ont désormais un restaurant où l'on est sûr d'être à la fois confortablement assis et honnêtement traité.

Bienvenue donc au « Plat d'Argent » en toute sympathie gastronomique.

Gorenftot.

Chez Itetessier

Fameux restaurant où le bon traiteur Letessier, 15, avenue Victor-Hugo, vous réserve un accueil cordial et empressé. On va chez Letessier pour y bien manger dans un décor aimable et pimpant. Retenez les noms de ces spécialités sole tante Marie, gratin de langouste, rognons flambés, volaille à l'alsacienne, crêpes de la maison.

Voilà une maison où vous serez sûr d'être toujours bien traité, suivait .lesmeilleures règles de rhospitalité~êT'~de* la gastronpjnie,^ j-^iSiiOr- .<.<

's, ,?-.

> > ftg y^y

C'est le reudez-vous du Tout-Paris aux Champs-Elysées. Au bar, à l'heure apéritive, au thé dans les somptueux salons, au déjeuner comme aux dîners, après le théâtre pour le souper, on rétrouve chaque, jour au Berry ses amis. Excellente et fine cuisine dans un cadre élégant et confortable, service impeccable, toutes les traditions du grand restaurant parisien dans une atmosphère moderne, telles sont les raisons du succès du Berry que les gens du monde, les artistes, les Parisiens de Paris et les étrangers ont élu et où ils aiment à se rencontrer.

hes ~iklo~s

Il fallait s'y attendre, les Vilsings des Champs-Elysées, rue de Marignan, connaissent le succès des Vikings de Montparnasse. Cette excursion dans les pays nordiques a séduit les Parisiens, et les cinquante-neuf variétés de hors-d'œuvre, chauds et froids, servis au bar et aux petites tables, connaissent une foule d'amateurs. Un décor pittoresque fait revivre l'atmosphère norvégienne puissamment évoquée par les artistes qui ont réalisé cette nouvelle maison des Vikings.

Rue Vavin et rue de Hàrignàn, les

Vikings, avec^-leurs.. aiep^ls. du.j.îs'offli,,

leurs plats de rennes et-de poules de neige, leurs sandwiches ̃ innombrables,' attendent votre visite.

̃ Paris-Est Le nouveau buffet de la Gare de l'Est, d'une élégance si raffinée, avec sa vaste salle confortable et sa parfaite cuisine, ses repas à prix fixe et son service de grande maison est devenu en quelques semaines un rendez-vous très parisien. Point n'est besoin de prendre le train pour aller dîner à Paris-Est où un cadre moderne du meilleur goût et la modicité des prix ne sont pas les moindres surprises qui vous y attendent.

Paris-Est a renové huereusement et avec un juste succès la tradition des grands et bons buffets de gare.

Chicago Inn

16, rue Duphot, le Chicago Inn vous offre, à prix fixe, un déjeuner pour 25 francs et un dîner pour 30 francs. Morgan lui-même, le patron, fait la cuisine et n'a pas son pareil pour présenter un homard grillé à la New-York, le jambon rôti à la Chicago, le poulet frit maryland et le sirloin steak à la San Francisco. Hâtons-nous de préciser que, pour être américain, l'établissement n'est pas sec, Bien au contraire. ,y;

pas ̃£ r-- chatûatri-Volti^

Le grill-room du Chatham, tout comme la rue Daunou, est le rendezvous et le passage des vrais Parisiens. On ne saurait imaginer restaurant plus fidèle à.s^J traditions d'élégance et de bon goût. C'est je secret de son succès. A côté, la luxueuse salle du Volney bien propre aux grands dîners connaît chaque soir de belles chambrées. C'est l'un des derniers souvenirs du -boule» vard et- du Paris d'autrefois, y ̃; t > ̃̃ Chez Jarraud

T-

Le restaurant' Jarraud, 47, boulevard du Montparnasse, a su réaliser l'atmosphère élégante des plus 'fameuses maisons de Paris et une table raffinée que les vr'als- gourmets ont tout aussitôt adoptée- 1

Dans un cadre luxueux et confortable, M. Jajpraud a voulu offrir à ses clients de là g.'&nde cuisine. Il y a merveilleusement réussi. Dans ce coin ds Montparnasse, où 'la gaîté et le bruit sont de rigueur; Jarraud est le relaie indispensable pour ceux qui aiment,la bonne chère et l'harmonie de la table

':̃ iteMncoln

La nouvelle direction du Douro a, cru bon:pour le mieux; situer de lui donuei dorénavant le nom de la rue où il si trouve. Le joli et. lumineux Dourc est donc devenu le- joli et lumineux Lincoln.. Soins attentifs, cuisine toujours soignée et prix extrêmement mo.dérés. Ce -restaurant va devenir célèbre et il refusera du monde parce qu'il sera la sente maison chic des ChampsElysées où l'on pourra manger à parti) de vingt francs.

14. rué Lincoln. T.: Elysées 03-81.

r.

cnez ^arguer;

C'est le triomphe de la tradition. Margucnj, maison célèbre, et connue dans le monde entier, est restée égali à elle-même. Sa spécialité, l'excellenti sole Marguery, continue de faire lei délices des gourmets, et sa cave san: cesse entretenue avec un soin jalou: rivalise avec les meilleures de Paris Marauerv, qui accueille à ses déjeuner

d'affaires à des prix très raisonnables et à ses dîners une clientèle fidèle et un tant soit peu gourmande; livre aussi en ville, Le fameux restaurant du boulevard Bonne Nouvelle connaît un succès qui ne s'est jamais démenti il reste fidèle à ses traditions.

be Père BoMa

A l'Ouest rien de nouveau.

En effet, parmi tontes les auberges et les restaurants qui environnent l'Etoile il est une vieille maison l'on a gardé les traditions, c'est le Père Boivin, 18, rue Bayen, aux Ternes.

Malgré la modicité de ses prix dé.jeuners à 20 francs et dîners à 25 francs, vin compris, l'en y mange d'une façon honnête comme on savait le faire autrefois à Paris.

Franco-Italien Avenue Matignon, au cœur des Champs-Elysées, le restaurant FrancoItalien continue la tradition de cette cuisine italienne, dont les Parisiens se sont toujours montrés très friands. M. Longchamp, qui dirige désormais cette ancienne et renommée maison, a su en conserver toutes les bonnes habitudes. Les spécialités italiennes figurent chaque jour sur la carte à côté des plats français. Cave fameuse où les Chianti et les Astis tiennent une place d'honneur, cadre idéal dans le plus agréable quartier de Paris telles sont les raisons du succès du Franco-Italien de l'avenue Matignon. t

Delaborde

M. Lafont, qui préside aux destinées du restaurant Delaborde, 23, quai Malaquais, n'a pas son pareil pour préparer un canard au sang. Sous les yeux de ses clients il opère lui-même et c'est aussitôt un délicieux fumet qui se répand jusqu'aux bords de la Seine. On traversera les ponts pour venir déguster chez Delaborde le foie gras des Landes et cette cuisine bourgeoise qui fait le charme de cette bonne et vieille maison.

|vi,iu^b.w;in;,bs

~a~ ~'é~ ô~â

SUR LES BORDS DE LA SEINE On y déjeune. On y dîne. On y danse. Prix modères

Chambres tt conf. pour le week-end. Endroit le plus exquis

des environs de Paria

Téléphone 21

aa» <<aim^

UN DON DE 120.000 FR&NCS POUR LES ÉCOLIERS PARISIENS M. Gabriel Cognacq, directeur des magasins de la Samaritaine, renouvelle sa généreuse initiative des années précédentes en mettant à la disposition de l'Œuvre des petits savoyards et parisiens à la montagne une somme de 120.000 francs pour offrir un séjour gratuit de cinquante-cinq jours en Savoie pendant les prochaines vacances, il deux cent cinquante jeunes écoliers parfsiens, enfants de familles nombreuses désignés par le maire de chacun des arrondissements. Les intéressés doivent adresser les demandes à leur mairie respective.

1P n .Lf'1J, TI n. 1 }:

®

cï~ul a

ci Fr Il um

es ^adre/ze/ cfé {Va dame,.

Salons de Coiffure

A. ALBERT, 31, rue Tronchet (entresol). Remet en état les cheveux abimés par de mauvaises teintures ou produits.

A. ALBERT & HENRI, 8, rue des Capucines, (entresol) Confort moderqe. Tous procédé. de permanentes, Modes nouvelles. 'Ceintures. CASIMIR 24, rue "Pasquler. Tél. Louvre 53-17 Coiffure indéfrisable et leiniure.

DESFOSSE. Spécialité d'Indéfrisables et de Postiches, 265, rue Saini-Honori. EMILE, (Paris-Londres), 400, r. St-Honoré FOURRIER, 22, boulevard Malesherbes. I" étage ascenseur. Permanente sans électricité par la vapeur d'eau. Nouveau système. JULES & ETIENNE, 23, Av. Malakoff, f Passy 92-31 rr Les" plu*' telles ondulaient! permanentes des: prix raisonnables.

Posticheurs

FOURRIER, 22, bd. Malesherbes. I" étage, ascenseur. Spécialité de cheveux blancs naturels. Toupets pour hommes, éhignons pour le soir. Madame MARAIS, III, rue de Rome, Wagr. 38-14. Spécialitéde postiches pour dames. Instituts Beauté

BONNIË. Rajeunissement; Lumières. Amaigrissement. Tous Soins de Beauté.

76, Soûl. Malesherbes. L$3bo.rde 74-76. CYCLAX dans les Salons EMILE 400, rue Saint-Honoré.

Docteur N. G. PAYOT,

Culture Physique du Visage

12. rue Richepanse, Central 04-54 Soins d'Esthétique

BAINS SVELTESSE LEICHNER 1 001 donnera la silhouette à la mode En vente partout

Demander prospectus gratuit

LEICHNER; 6, rue Atexis-Boupier Colopibes.Seine DéD. VI

̃ ̃ ̃•̃ ̃}̃̃ ̃ -v. ̃ Teintures

A. ALBERT, 31, rue Tronchet (entresol) A. ALBERT et HENRI, 8, r. des Capuche! Soins et traitements

Mme .M~PT, 6.S, rue-de P~ôuérce, enirèaol droite, de 10 hia 19 h. Massages.

ÉPUISÉS, neurasthéniques, guérison par déoeloppement des facultés psychiques: 'P' rend:vs, ter. RIVIERE, 5, Av.Alphomi-XIll(16e). PARALYTIQUE j'ai pu marcher. J'indique dans quelles, conditions. Ecrire L. B.-26, rue Raphaël, VANVES, Seine. Soins aux animaux familiers Chiens de luxe,

Clinique vétérinaire

Docteur A. DERVILLEZ

/5, rue RéaumurTél.Arch. 26-86. RauonsX

Spectatcles iimnumi'iinin

LÀ SEMAINE DANS LES SUBVENTIONNES

OPERA: lundi, à « heures: Le Chevalier à la Rosé; mardi, relâche; mercredi, 8 h.. 30: Padmâvati, Bacohus et Ariane; jeudi, 8 heures représentation pour la Caisse des, retraites; vendredi, 8 h. 30 Padmâvati, Bacchus et Ariane; samedi, 8 heures: La Vatkyrïe.V dimanche, 8 heures Faust. CO1VIEL-ÏE-FRAKÇAISE lundi, à 8 11. 45 La Rafale; mardi, a 8 h. 30 (abonnement B) Le Joueur d'illusion, Le Duel; mercredi, à- 8 h. 30 JI faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Le Monde où l'on s'ennuie; jeudi, à 1 11. 45. (abonnement billets roses) Antiromaque, Les Folies amoureuses à 8 h. 30 (abonnement B) Le Joueur d'illusion, Le Duel; vendredi, à 1 11. 30, répétition générale de Lo Sang de Danton à 8 h. 30 La Belle Aventure; samedi, à 8 h. -15 Le Maître de son cœur dimanche, à 1 n..45 La Chienne -du Roi; La Brouille; à 8 h. 45 Les Marionnettes. OPERA-COMIQUE lundi, à 1 h. 45 Le Barbier de Séville, La Navarraise; a 8 h.: Carmen;, mardi, il 8 h. 15 (abonnement B): Les Contes d'Hoffmann; mercredi, à 8 heures Madame Butterfly, La Botte à Joujoux jeudi, ai 1 h. 45 (abonnement série bleue) Manon; a 8 heures (abonnement B) La Vie de Bohème, Paillasse; vendredi, à 8 heures: Louise; samedi, à 8 heures (abonnement B) Lakmé, Le Sicilien ou l'Amour peintre; dimanche, à 1 h. 45 Mireille; à 8 heures'; Carmen.

ODEON lundi, a 2 h. 45 Madame SansGêne à S h. 30: La Double Passion, Le Chevalier Canepin; mardi, à 8 h. 4 5 Une femme de mon pays; mercredi, à 8 h. 30: La Sonnette d'alarme; jeudi, a 2 h. 1 r, (abonnement classique, série verte) Les Fausses Confidences, Le Malade imaginaire;

En matinée

COMEDIE-FRANÇAISE (Gut. 02-22), à i h. 45: La Belle -Aventure, comédie en trois actes, en prose, de G.-A. de Caillavet, Robert de Fiers et M. Etienne Rey (MM. Yonne], Ledoux, Pierre Bertin, Chambreuil, Lucien Dubosq, M.. Le Marchand, Le Goff, Pierre Diix, Jean Martlnelli, Marcel Dufresne Mmes Berthe Bovy, Jane Faner,. Madeleine Barjac, Madeleine Samary, Tonia Jeanne Sully, Marcelle Romée, Hélène Perdrière, Irène Brillant, Henriette ,Barreau, Lherbay,, Roussel).. ,4.̃̃ > Le Baiser, comédie en un acte, en vers; TModoi>e de Banville (James- BerttaT Bpvvy Nizan)..̃ .vy lI-' OPERA-COMIQUE (Gut 05-76), à 1 "i. 45-: La Tosoà (MmeS Marguerite Soyer; ̃MM. Sydney-Rayner, Lafont, Payen, Azéma, Derroja). Orch. M. Fourestier.

On commencera par Cavalleria rusticana (Mmes Hélène Duvernay, Laffitte; MM. Raoul Girard, José Bectanan). Orch.: M. Cohen.

ODEON (Littré 08-31), à 2 h. 45 Une femme de mon pays, de M. Edmond Gulraud (M. Roger Gaillard; MM. Paul OEttly, Guy Parzy, José Squinquel; Mmes L. Bouchctal, Madeleine Brévillo, Colette Adam, Jeanne Briey, Glnéva).

GAITE-LYRIQUE (Arch. 29-20), à 2 h. Sapho (Mlles Mary Viard, Laplace, Magne;

t ̃̃̃̃̃a En soirée

OPERA (Louvre 07-05), à 8 ,heures: Faust (Mlle Mariso Beaujon; MM. Villa- bella, André Pernet, Cambon, Mlle Simone Rouard, Montfort, M. Nègre. Danse Mlle Camille Bos; Mlles Lamballe, Simoni). Or- chestre M. Gabriel Grovlez.

COMElHE-FRAMÇA!SE (Gut. 02-22). à z 8 h. 45 Le Mattre de son cœur, comédie en trois actes, de M. Paul Raynal (MM. Yonnel, .Maurice Ddnneaud Mmes'. Mary ̃ Marquot,' Henriette Barreau).

OPERA-COIMÏQUE (Gut. 05-76), a 8 h. Manon (Mmes Emma Luart, Andrée Comte; MM. CharSeM°WfàB%, Lanzone, Baldous, Roussel, d^sÇre.us, Morturier) Orch. M. Maurice F.r_!gar.fl»s. -14 ODEON- (Bmr'ë1 08-31), a 8 h. '45 Le ,Bo()h41ur',f!u; Jour, de M. Edmbnd GUiraud' .(l'àutëur .et" MM. R,qger Ctairval, cailloux, CharpentieP, Boniraè'; Mmes Janine Press, Jeanne Brizy, '"Ltocy -Laugler, Germaine Duard, P. Marinier).

AMDASSADEURS (Elysêes '43-73), II 8 h, 45 Comtesse Maritza, opérette a grand spectacle, de Kalman (Mary Lewis, Roger Iiourdln, Juuie Mareze, Robert Allard, Mar̃̃ the Derminy et Rognonl).

ANTOINE (Botzaris 21-00), à 8 h. 45 Bourraohon, de L. Doillet (Signoret, Marg. Pierry, Leclerq, Crémieux, Llnirys, Dock,. a Berthier).

APOLLO (Trin. 97-30), relâche pour les répétitions de Brummel.

ATHENEE (Cent. 82-23), a 8 h. 45: Pierre ou Jack ? de M. F. de Croisset (Jane Renouardt, Blanche Montel, Gravcy, Marconi, Henry-Richard, et P. Etchepare).

BOUFFES-PAPiSIENS (Clut. 45-58), d $ B 30 Les Aventures du Roi Pausole (Dor'• ville, Jacqueline Francell, Pasaiall, Germaine 7 DucIoï, Viviane Gosset, Claude de Sivry. Régine Paris et K'oval).

COMEDIE DES CHAMPS.-ELYSEES (Elysées 72-42), à 8 h. 45 L'Eau fralche, trois actes de M. Drieu La Rochelle (Vaientine Tessier, L. Bogaert, J. Cazeneuve, P. Renoir, Louis Jouvet, R. Bouquet). COMEQIE-CAUMARTIN (Louvre 07-36). â j. 9 heures Enlevez-moi, musique de Gabalé roche (Gabaroche, Eliane de Creus, Gabriel Marrot. J. Delss. Mary Richard. Prevllle). EDOUARD-vil, clôture annuelle.,

f FOLSES-WAGRAm, relâche.

i,\ GftSTE-LYRIQUE (ArciL 29-20), à 8 h.: Werther (Lapelletrie, de ci'Opéra<Cqmiquo, Hirlgaray, Vales; Mmes Dubost, de l'OpéraComique, Laplace, etc.). Vieux Garçons S (Mlle Germaine Corney, de l'Opéra-Comique, M. Bourdeaux).

s, GRAND-GUIGNOL (Trin. 28-3.4), à 9 h.: s. La Disparue, L'Opération, Hantise, Hautot, père et fils.

GYMNASE (Prov. 16-15), a 8 h. 45 r. Richard, de M. A. Fnbre-Luee (Mlles Alice Cocéa, Maria Fromet MAI. Paul Bernard,

T TH. SÂRAH-BERNHARDT 1 Tous les soirs à S h.

Spectacle éblouissant LES

TRIBULATIONS D'UN CHINOIS EN CHINE «le MSI. CI, Farrêre et Ch. Mf-ré d'après le rc-màn de Jules Verne Musique de M. Ciaude Guillon-Veriie Maurice ESCANDE

Renée DEVILLERS

MONTÈUX DECŒTJR.

MAIBET José DTJPUIS

Lucien BRULE

BEVER

Aujourd'hui et demain matinée (2 h.)

giâÏHlië^ Présents enaijua soir i

Kffi Aùjonrcï'hnt' et demain matinée jjjffl m kTUEUEE m

P'l"E'RCR~E?'

ou JACK

S 90èD!,e H

MATINEES N

H Aujourd'hui et demain lundi Q

à 8 n. 45 La Conversion de Figaro; ven- [ dredi, à 8 h. 45 Une femme de mon psy»; ( samedi, à 2 heures gala dé la Costière; à 8 h. 45: Madame Sans-Gêne; dimanche, à 2 h. 30 La Sonnette d'alarme; à 8 Il. J 45 Une femme de mon pays.

r~ ,j««=a-a-oi'

Créations et Reprises cette semaine j

c

MARDI: · ̃̃̃'̃ u 1 APOLLO, en soirée Brummtf (première v à ce théâtre). -MERCREDI .• A =" J^.) ŒIL-DE-PARIS, en matinée La Femme ( ,e* l'Idole .(générale)^ ,si,ç -r, .JEUDI ,v y> VARIETES, matinée au; profit du De- nier'des Veuves de la Société des'Gens de 1 lettres. 1

RENAISSANCE, en soirée Sex Appeal (générale).

THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES, en soirée. Notre-Dame de la Mouise (Bientai- sance). VENDREDI: COMEDIE-FRANÇAISE, en maitnée Le Sang de Danton (générale).

SAMEDI

ODEON, en matinée gala de la Costière. DIMANCHE:

PETITE-SCENE, on s'oiréè Souvenir, que me veux-tu?, Ariane (générale).

Jl ̃ B « H

nn

MM. Legrand, Hlrigaray, Vales, Saint Press).

NOUVEAU-THEATRE (VaUg. 47-63), à 2 h. 30 Les 28 Jours de Clairette, TRIANON-LYRIQÙE (Nord 33-62), à 2 h. 30 Les 28 Jours de Clairette.

̃-̃ !*v

Même spectacle qu'en soirée

Ambassadeurs, 2 h. 45; Antoine, 2 h. 45; Athénée, 3 h.; Bouffes-Parisiens, 2 h. 30; Comédie des Champs-Elysées, 2 h. 45 Comédie-Caumartin, 3 hi; Grand-Guignol, 3. ,h.;t ,Gymnas«, 2 h. iô; Madeleine, 2 h.;45; Mathurins, 3 h.; Miohelr2,h. 45; Michodrire/ 2' li. ^sViWogàdorj -2 ri 30; Montpar-' n^sse,U3, hewes; BloiIveaoUsV'B' h. 45; Palais-Royal, "2 h. 30; Pigalle,f2 h. 45; SaintGeorges, 3 heures'; Saran-Bernhardt, 2 h.; Théâtre de Paris, 2 h. 3ft; iVaViétés, 2 h. 30. Ambigu, 2 h. 30; Atelier, 3 heures; Châtelet, 2 h. 30; Cluny, 3 heures; Comcodia, 3 heures; Déjazet, 2 h. 30;, Eldorado, 3 heures Théâtre Fontaine, 3 ,hV; CSil-de-Paris, 3 h.; Œuvre, 3 h.; Porte-St-Martin, 2 h. 30; Potinière, 3 heures; Renaissance, 3 heures; Studio des Champs-Elysées* 2 2 h. 45; Théâtre des Arts, 2 )). 30; Théâtre des DeuxAnes, 3 heures Théâtre de Dix-Heures, 3 h. 30; Théâtre Moncsy; 2 h. 30; Théâtre de Montrouge, 2 h. 45; Théâtre des Ternes, 2 h. 45; Théâtre 1932, à 2 h. 30; Théâtre en plein air de la Foire Saint-Germain, 3 h. 30, ̃ ̃̃ ̃ j' ̃̃̃£•.• ̃̃[

̃ »̃<

Michel Simon, Dorléac, Jacquelln, Ceste. Iain, Georges Nicol, Dorval -et Louvigny). MADELEINE (Anjou 07-00), à 9 heures: Frans Hals, et Sa dernière volonté (Sacha Guitry, Yvonne Printemps, avec Pierre Fresaay et Romuald Joubé).

KtATHUBINS (Louvre 49-06), il 9 heures Le Secret de William Selby, comédie de Georges Delance, d'après Edgar Wallace.

MICHEL (Gut. 63-30), à heures: Cette Vieille Canaille, comédie de Fernand Kozière (M. Maurice de Féraudy et Jean Marchat).

tïHCHODIERE (Richelieu 95-23), à 8 h. 45 Le Sexe faible, de M. Bourdet (Cheircl, Boucher, Grumbach, Brasseur, Christiane Delyna et Suzanne Pantès). lilO&ADOR (Trin. 43-09), a 8 h. 30 La Vie parisienne, de Mellnacj Hilévy et Of/enpach (Max Dearly, Oudart, I|rban;J. Marîl'ac, B régis, Corday, J. Saint-Bonnet}. MONTPARNASSE (Danton 89-90), Compagnie Gaston-Baty, à 9 heures Beau Danube rouge, trois actes, dix tableaux, de Bernard Zimmer. Mise en scène de Gaston Baty.

NOMVEAUTES (Prov. 52*76), à 9 henres Les Nouveautés en revue, de M. H. Jeanson (Elvire Popesco, Dallo, Suz. Dehelly, Carette, P. Lluls, Yo Maurel, Ros'anes et Edith Mera).

PALAIS-ROYAL (Gut. 02^-50), à 8 h. 45 La Viscosa, de Rip (MM. Tramel et Duvallès, Georgé, P. Falvre; Mmes Loulou Hégoburu, Arletty, Laurent et Franconnay). PIGALLE (Trin. B4-50), a 9 heures: Les plus beaux yeux du monde, de M. Jean Sarment (MM. Jean Sarment, Lagrenée, A. Morins; Mmes M. Valmond, Nita-Malber). SAINT-GEORGES (Trud, 63-47) reprise de Tout va bien, de M. Henri Jeanson (Mmes Huguette ex-Duflo?, Germaine Delbo, Lily Sand; MM. Debucourt, Lucien Baronx, etc.)

SARAH-BERHNARDT (Arch. 00-70) première représentation, à 8 heures Les Tribu!ations d'un Chinois en Chine (Maurice Eïcande, Renée Devillers, Georges Bever) THEATRE DE PARIS (Trlnlte ?0-44>. a 8 h. 30: Ces Messieurs de la Santé, trois actes de M. p. Armont (M. Raimu, Mite Th. Dorny, Alerme, Diana, Guy Derlan. Charpmi, etc., et Mlle LIl!an Greuze). TRISTAN-BERNARD (Lab. 2dt-5 9) clûture annuelle. >

VARIETES (Gut, 00-98), 8 b. 45 Le Roi, de G. A. de Caillavet, BoSert de Fiers et Emmanuel -Arène (Jeanne Provost, André Lefaur, Paûley, Marcel Vallée, Larquey, Simone Héiiacd,. etc.; avec Marie Dubas et Boucot). *̃-

ALBERT-I" (Lab. Si-ïg'), & • heures Silont Witneas.

AMBIGU (Mord 36-31),, 9 9 heures: Le Danseur inconnu, de Tristan Bernard (André Flrulé).

ATELIER (Nord 49-24), à 9 heuresAtlas-Hôtel.

CHATELET (Gut. 02-87). 6 8 h. 30, Sidonie Panache (Ed. Favart, Bach, etc). CLUNY (Odéon 07-76), à 8 h. 45 Les Dégourdis de la .lie.

COMCEDIA (Trinité 10-12), à 8 h. 45 La Dame de chambre.

OAUNOU (Louvre 36-74). a 9 h. 15 Ruth Draper. (Nouveaux portraits 'dramatiques).

DE4AZET (Arch. 16-80), à 8 h. 30 Tire au flanc, et Le Triangle.

ELDORADO (Bot7.. 18-76), à 8 h. 45 Le Contrôleur des wagons-lits.

THEATRE FONTAINE (Trin. 10-34), i 8 h. 45 Griserie; Mon ami Philippe. NOUVEAU-THEATRE (Vaug. 47-63), ê 8 h. 30 Les 28 Jours de Clairette, ŒIL-DE-PARIS (Carnot 36-82), a 5 û. Le Qu'en-dira-t-on?, L'Heure du Gigolo. CEUVBE (Trin. 42-52), à «Heures: La Folie du- logis.

PORTE-SAINT-MARTIN (Nord 37-53) à 8 h. 30: La Femme nue (Yvonne de Bray), POTINIERE (Cent, 86-21). à 9 heures Qui?, opérette.

RENAISSANCE (Nord S7-03) s 9 heures: Maître Bolbeo et son mari.

STUDIO DES CHAMPS-ELYSEES (Elys 78-42), a fl heures Le Chent.du berceau Lendemains.. ̃*

THEATRE DES AHT8 jC'vyaffram 86.-03) -i S S 11. 30 La Charrette de pommes THEATRE DES DEUX -AriES (Marcade 10-26), a. 9 heures: revuè:de JeaaRleus et Georges Merty. THEATRE DE DIX-HEUPES (Marc. 07 48) Martini, Marguerite Moreno, Mauri- cet.

THEATRE MONCEY (Marc. 16-32). à 8 h 30: Louis XIV.

THEATRE DE IYIONTHOUGE (Ség. 20-70)

clôture àrinuelie.

THEATRE DES TERNES (Wagram 02-10) à 8 h. 45 Mauricet, Douniel, Paulett» Darty.

THEATRE 1032 (Danton 86-37), à 9 h. Marchands de Bobards.

TRIANON-LYRIQUE (Nord 33-62), a i h. 15: Manon.

THEATRE EN PLEIN AI DE LA FOIRE SAINT-GERMAIN '(place St-Sulpice) (Dlrec lion artistique de M, JeanHNougnès). i

F ii. ôv yuana le uiaaie s en inesie. ui^c'ette en un acte, livret de Serge Veber et .éon Uhl, Musique de Jean Nouguès. Le spectacle commencera par Sur le iont d'Avignon, farce en un acte, de MM. Sulllot de Salx et Jacques Renaux.

.«>

Les derniers rappels

de M. Raphaël Dullos

La carrière dramatique de M. Raphaël Duflos, si magnifiquement remplie, a eu sa conclusion avant-hier soir, sur' ce même jlateau de la Comédie-Française qui l'avait ru, pendant trente-cinq ans, dans tous les grands rôles du répertoire.

Cette représentation d'adieux fut, extraor- Jihairement brillante. Les plus célèBres veiettes de Paris, d'Europe, d'Amérique nême, se succédèrent et alternèrent avec différentes scènes de Molière, de Marivaux :t de Hugo. Le public, exceptionnellement mllant, qui peuplait la salle, fut ainsi tenu :n haleine jusqu'àprès trois heures du ma-

in.

M. Raphaël Duflos provoqua une dernière fois l'enthousiasme de ses fidèles admirateurs. Il fut superbe, dans Bernani, -h. à l'instant où, en Don Carlos, il remet son :ollier à celui qui voulait le tuer. Dans Le Demi-Monde, il fut plein d'une désinvolte élégance. Le public ne se lassait point de le rappeler, ne voulant sans doute pas admettre que son dernier rappel fût, pour ce grand artiste, réellement le dernier. Et t dans l'enthousiasme de cette foule battant des mains, il était facile de discerner la nuance de mélancolie. R. D.

Notes et Imî ©rmallons Théâtre DES Ambassadeurs. Aujourd'hui (fête de la Pentecôte), en matinée Comtesse Maritza, avec la même interprétation qu'en soirée (Mary Lewis, Roger Bourdin, Tanie Mareze, Robert Allart, Marthe Derminy et Rognoni). Tél.: Elys.'43-73- Théâtre Antoine. Aujourd'hui dimanche et demain lundi (Pentecôte), deux matinées de Boiirrachori, le "plus grand 'svecès de rire avec Signoret et Marguerite Pierry en tête d'U%: éclatante interprétation.

Gymnase. Aujourd'hui, à 2 h. 45, matinée de Richard, comédie en 3 actes,, de M. Alfred Fabre-Luce.

Richard est interprété par Mlles Alice Cocéa, Maria Fromet, MM. Paul Bernard, Michel Simon, -Dorléac, Jacquelin, Castelain, Georges Nicol, Dorval et Louvigny. Michodière. Aujourd'hui et demain lundi, à 2 h. 45, matinée de Le Sexe Faible, la magnifique comédie de M. Edouard Bourdet, avec toute sa brillante interprétation du soir.

La Vie Parisienne, qui remporte toujours un formidable triomphe au Théâtre Mogador, sera donnée en matinée, à 2 h. 30, aujourd'hui dimanche et demain lundi (Pentecôte), avec les grandes vedettes qui sont acclamées tous les soirs, et en tête desquelles figurent Max Dearly, Jane Marnac, Félix Oudart, Urban, Danielle Brégis, Dréan, Henry-Laverne, Jeanne Saint-Bonnet, Rose Carday, G. Nelson.

Au Théâtre Saraii-Bërnhardt. Aujourd'hui et demain lundi de Pentecôte, Les Tribulations d'un Chinois en Chine seront données en matinée, à 2 heures, avec l'interprétation de chaque soir. Le service de seconde sera, reçu mardi soir.

Variétés. Aujourd'hui et demain lundi de Pentecôte, à 2 h. 30 très exactement, Le Roi, avec toute l'interprétation du soir. (Gut. 09-02.)

Le « Théâtre Français pour la\ jem nesse vient d'organiser, au Théâtre Pir galle, un bien joli spectacle. De tout petits garçons et de toutes petites filles, dont les premiers pas sur la scène furent guidés par M. de Driesen et Mme Starck, ont pris, à jouer une piécette en trois actes, Moustiquot et les Géants, et un lever de rideau, Le Trésor de Mélisande, un plaisir qu'ils nous ont fait partager. Un rôle de cantatrice était exceptionnellement tenu par Mlle Vera Fauré, dont l'enjouement et la voix délicieuse ont fait merveille.

M. Pizani va partir incessamment pour Berlin, il est engagé par une firme de cinéma. »

Paraît chez Fasquelle Monsieur de Létorière, de Maurice Rostand, que la critique est unanime à considérer comme représentant seul, aujourd'hui, notre granc art du théâtre en vers.

R. D.

Héritière grand compositeur italier possédant opéras inédits recherche éditeur s'occupant représentations théâtrales, production disques et radio. Ecrire Comtant, N° 402.161, rut Vivienne, 17, Paris.

Music-Halls

Cabarets et Cirques

"'i -:(1"\):~

En matinée

Même spectacle qu'en s'olrée

FOLIES-BERGERE, à 2 h. 30.

CASINO DE PARIS, a 2 h, 30.

PALACE, a 2 h. 30.

CONCERT MAYOL, a 3 heures.

EMPIRE-MUSiC-HALL-CIRQUE, Ii h. 3( LUNE-ROUSSE, à 3 heures.

THEATRE DE L'HUMOUR, à 3 heures. LA FOURMI, a 3 heures.

MOULIN DE LA CHANSON, à 3 heures CARICATURE, a 3 heures.

CIRQUE MEDRANO, à 2 h. 30.

ZOO-CERCUS (Porte des Ternes), 2 h. 3C ( LUNA-PARK, à 2 h. 30.

JOURS El SOIRS L tjm A fOLIES le plüs grand süce~s de Paris FONCTiONNERA

SANS INTERRUPTION

matin. à 2 h. 35, soir. à 8 h. 35 Aujourd'huI Cimaüehe Pentecôte et demain lundi de la Pentecôte aux

f8L!ES~E!!8EHE A l'usine, on arrive ù l'heure

PORTE DES TERNES ̃

'Oz ÕT(} i

CIRCUSi

LE BAKÏVTJM FRANÇAIS Aujourd'hui

MATINEE à 14 h. 30

SOIREE DE GALA à 20 h. 30 avec

RICO et ALEX clowns espagnols LES 12 TIGRES DU BENGALE et un formidable spectacle ̃

Loc. fie 10 à 18 h. Tél. Etoile 03-87 j ¡

En soirée

CASINO DE PARIS, à 8 ù., 30, la nouvelle revue: Paris qui remue, proauetion 1930- r 1931 de MM. Henri Varna et Earl Leslie, avec JosépWne Baker. 90 supsr-vglons. CONCERT MAYOL, à 8 n. 30 Vive rie I

Nu!

EMPIRE-IBUSIC-HALL-CIRQUE, à 9 heu- res les 17 Peaux-Rouges de The United j States Indian Band. Marika, Rokk. Mat. et soir. lundi, jeudi, samedi et dimanche. ( FOLIES-BERGERE, a 8 h. 30: L'Usine à folies, revue nouvelle, 80 tableaux, de -ï. Louis Lemarch,nd. -̃̃̃

PALACE, ii 8 h. 30, la nouvelle revue parade de. Femmes, 2 actes,, 45 tableaux, avec Carlos Gardel et le célèbre clown Frank richell.

LUNE-ROUSSE (58. rue Pigatle (Trin. 61-92). A 9 neures :.les chansonniers Léon Michel, Pierre Dac. Secrétan, Souplex, Henri Cor, Monelly, René Paul, Renê.Sarvll, Raymond Bour. La revue Exposons!, avec Mlles Laurette Mad, J: Ford et G. Loiret. MOULIN DE LA CHANSON, à 9 h. 30 music-hall lyrique. -• NOCTAMBULES, Ti- -9 heures": "ftprétf ? du nouveau.

THEATRE DE LA CARICATURE à 9 heures Le Coup du lion. -̃•-

THEATRE DE L'HUMOUR, 42, rue Fontaine, à 10 heures le tour de-chant, avec les 'chansonniers René Dorln et Paul Colline, Yvonne Guillet; le compositeur André Renaud. Rivedoux et la, revue Coups de Minuit.

CIRQUE MEDRAMO (Trudaine 23-7S), à 8 h. 30: Les' 8 Rainât-; Coatchen, Cmirtault, jockey chinois; Antonet et .Beby Bill de La Bergenne; M. Cuyer; la troupe japonaise Wong; Iles et Loyal etc. CIRQUE D'HIVER, clôture annuelle. ZOO-CIRCUS (Porto des Ternes), â 8 h. 30, formidable spectacle.

LUNA-PARK, samedis et .dimanenes: attractions et dancing. Tous les jours, à 9 n., dancing.

Courrier Meslcal ËOTO WfiuTEi

Salle Pleyel, samedi 30, dlmanclie 31 Aucune invitation ne sera délivrée par r Féilx Delgrange, pour la double manifestation en l'honneur du cent cinquantenaire du plus ancien orchestre du monde ̃ le Gewandhaus de Leipzig, au cours de laquelle on verra, au piano, Bruno Walter, le prestigieux chef d'orchestre, jouer, tout en dirigeant, le Concc/lo de Mozart en la inajev, qui eut tant de succès au festival de Salzbourg 1930. (Delgrange.)

Er> soh'ëfe

On nous prie d'annoncet que le concert donné par M. R. de Maréi au Théâtre des Champs-Elysées, le ï" juin, à 9, heures, en hommage aux compositeurs des Ballets Suédois est gratuit. Pour éviter un encombrement au contrôle, tous ceux qui désirent assister à ce festival sont instamment priés de retenir leurs places en adressant une demande écrite à M. de Maré, 2, rue* SaintSimon, avant le 30 mai.

Au programma Albeniz, Casella, Inghêlbrecht, Milhaud, Tailleferre, etc. Orchestre Pasdeloup, conduit par MM. D. Inghelbrecht et E. Bigot.

L. Çrfimone.

.ip-o-aa»»' -1

Cinémas: «'

AGRICULTEURS (8, rue d'Athènes), à 3 heures et 9 heures Sept an3 de malheur (Max Linder) Le dernier avertissement (Laura La Plante).

ARTISTIC-CINEMA (01, rue de Douai) Klarions-nous.

AUBERT-PALACE, Les Anges de l'enfer. LES CAPUCiNES, Princesse, à vos ordres

CAMEO, David Golder.

CHfilïlPS ELYSEES (118. avenue des -Champs Elysées) Le Lieutenant sans iQ&ie.

..ponSEE, ,Joati de. -te ,Lune, comCdle de M. Aehard..

ELECTRIÇ7AUBERT-PALACE, 'LB Tampon du" çapistoh. ·

'ELYSEE -GAUMONT (rue Quentln-BauiChart) Scandai Ship.

ERMITAGE (Ctiamps-Elysées), matinée et soirée Aocusée, levez-vous!

FOUIES-DRAMATIQUES, Princesse, à vos ordres!

GAUMOPiT-THEATRE, Chérie.

IMPERIAL-PATHE, Soyons gais!

LUTETIA-PATHE (avenue de Wagram) Le Masque d'Hollywood.

MADEE.EIIVE-CINEMA, de midi à 2 h. 30 du matin Big House.

MAFiSGNY (permanent) Charlle Chaplin dans Les Lumières de la ville.

l'I1ARIVAUX-PATHE, matinée et soirée Grock.

LES MIRACLES (100, rue Réaumur) 14 h., 16 h. 45, 21 h. L'Afrique vous parle.

~a~ff'~ ~8 ®E

DE S BS~i&'

I- Ne a~e ~°^N oUx

scd PIeQtPZ~4.

I e aN pIEçB~~ MARCE

$jf&^P>'Z*°r ACHAR.O MADELEINE e||SS£L

RENAU El' Si

MAX-LINDER, Le Chanteur de Séville. MOULIN-ROUGE-CINEMA, Le Rol de» esquilleurs.

MOZART PATHE (51, rue d'AuteuU) H fla Cousine de Varsovie.

OLYMPIA-CINEMA, Le Blanc et le Noir. OMNIA-PATHE, A la hauteur (Harold ..loyd).

PAGODE (57 bis, rue de Babylone) Will Rogers, dans un film parlant anglais 5o this is London. Matinée à 15 heures. (sam. et dlm, à 15 h. et 17 h.); soirée 1 21 heures.

PALAIS-ROCHECHOUART (56-, bOUiev^a Rochechouart) Marions-nous. CINEMA DU PANTHEON (13, rue Victor-* Cousin). The four Marx Brothers. dans The ;ocoanuts (Version^ originale en anglais).. Mat. përm. de 13 heures à 19 heures; soirée 21 h. 15.

PARAMOUNT, Le Petit Café.

PARNASSE-STUDIO, Dolly macht Karrière (allemand).

RANELAGH, 5, rue des Vignes (16e) (Aut. 6~4-44), à 9 heures: actualités sonores; Sportif par amour (Buster Keaton) Les Deux Timides, de Labiche, par R. Clair. ROXY (65 bis, rue Rochechouart), à 14 h. 30 et 20 h. 30 La Ronde des heures (André Baug-ê). Attractions filmées. ROYAL PATHE (avenue.de Wagram) Feu mon oncle (Laurel et Hardy). STUDIO DES URSULINES, L'Ange bleu (trois versions française, anglaise et allemande). Matinées jeudis, samedis et dimanches.

VICTOR-HUGO, Le Masque d'Hollywood. WASHinGTON-PALACE (1{, rue Magellan) Nancy Caroll dans The Dovil's Holi-. day.

̃uro-o-CT».

LE Studio DES Ursumnes donne aujourd'hui la 550° représentation de son grand film L'Ange Bleu, avec Marlène Dietrich et Emil Jannings. Le succès de cette belle œuvre ne se ralentit pas et pajraît, au contraire, s'affirmer de plus en plus malgré six mois d'exclusivité, aux « Ursulines ».

LES COURSES

Courses au Bois de Boulope Aujourd'hui, à 2 heures, courses au Bohr de Boulogne. Gagnants de Figaro Prix de Courcelles. Triberg, Àllamanda.

Prix de Bagatelle. t– Nantua, Thom.vris. Prix Noailles. Darneveldt, Pulcherri-Î

mus.

Prix du Prince-de-Calles. Rat*s Tail,

Blason.

Prix Rainbow. Monsieur le Maréchal,

Saint-Arifuiiic.

Prix des rerires, -r Nopal II, Réséda. ;< COURSES A enghien;: Le Grand Steeple-Chase Très beau temps. Très belle réunion. Très bon Grand Steeple-Chase. Aussi tout le monde était-il dans d'excelleutes dispositions, y compris les chevau_x_ Sunny II et Aiglon, aussi animés, cette fois, du désir de vaincre qu'ils l'avalent été, la fois précédente, du désir d'être battus.

Œil de Bœuf, qui est nn crack sur l'obstacle, ne pouvait évidemment avoir contre lui dans le Grand Stecple-Chase que d'avoir donné l'impression de s'accommoder mal du parcours d'Enghien, la seule fois où, à l'automne, il s'y était essayé. Il faut croire que, depuis lors, il avait pris, de ce parcours, des leçons privées car nous l'avons vu, hier, admirablement à son aise, pre-, nant la tête dès le départ, malgré ses 66 kilos, et, en fait, maître du train d'un bout à l'autre, bien que dépassé un court instant par Kerjean et Arbuste, dans la ligne d'en face au dernier tour, à la suite d'une légère faute. On allait alors aborder le dernier tournant, et Rerjean lui-même était peu. après réglé par Alfonso, un peu pressé de faire son effort final. C'est, en effet, Alfowso "qui sautait lé premier l'avantdernière haie. Mais Œil de Bœuf était r déjà revenu à l'attaque, et l'indécision était de courte durée. Ce remarquable cheval de quatre ans avait course ga« '• gnée à la dernière haie, son avantage ne faisant que s'accentuer sur le plat. Alfonso, de son côté, gardait facilement la seconde place, devant Kerjean, qui, un moment pris de vitesse au démarrage, finissait fort, et auquel eût évidemment mieux convenu une course où il y aurait eu plus de train. L'éloge du vainqueur n'est plus à faire. Œil de Bœuf, magnifiquement bûti et sérieux, est certainement un des meilleurs chevaux que nous ayons vus, aussi bien en haies qu'en steeple, depuis longtemps. J. Trarieux.

Prix de la Charente (haies, à vendre, 7.ÛU0 francs, 2.800 mètres). 1. Sunny II, à M. S. Cenraud (R. Feger) 2. Nyo, à M. E. Antoine (G. Cervo); 3. Réparsac, à M. P. Nautou (C. Dominici) (3 long., 1/2 long., 1 long.)

Pari mutuel à 5 francs (uniflé). Gagnant i 20 fr. 50. Placés Sunny II, 8 fr.; Nyo, 10 fr. 50; Réparsac, 7 fr. 50.

Prix Tancarvtlle (steeple-chase, handicap, 15.000 francs, 3.400 mètres). 1. Amenemhat, à M. P. Halbronn (R. George); 2. Wakefui, à Mme L. Doucet (S. Rochet); 3. Espoir V, à M. Le Baron (G. Warren) (4 long., tête, loin).

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 30 fr. 50. Placés Amenemhat, 13 fr.; Wlr. UefuI, 12 francs.

Prix de La Cornouaille (course de haies, 10.000 francs, 2.900 mètres). 1. Korchula; à M. Jean Stern (Fruhinsholtz); 2. Ener-/gic, à M. A. Veil-Picard (J. Eedeloup) 3. .'Moatïéal, à -M. Ed. Henriquet (J. Luc) (courte ,l!tfii,.$1-Jong.)

Pari irnituéi à 5 francs (unifié). Gagnant 19 fraqcs. 4,

Grand Steeple-Chase d'Enghien (200.000 francs. 5.000 mètres). 1. Œil de Bœuf, à M. de Anchorena (H. Howes); 2. Alfonso, à M. J, Van Stalle (C. Maubert) 3. Ker, jean.à M. A. Schwob (A. Kalley) (2 long., 2 long., 3 long.)

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 13 francs. Placés Œil de Bœuf. 8 francs; Alfonso, 13 fr.; Kerjean, 9 francs. Prix Chi-Lo-Sa (course de haies, handicap, 15.000 francs, 3.000 mètres). 1. Aiglon, à M. L. Olry-Rœderer (R. Petit); 2. Pif l'ero, à M. J. Blarrotte (J. Costadont); 3. Irritative, à M. L. Chauler (A. Chauffour) (1/2 long., 6 long., 1/2 long.) Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 24 francs. Placés Aiglon, 15 fr; Plferro, 15 fr. 50.

Prix de la Vendée (steepïe-chase, 12.000 francs, 3.500 mètres). 1. Irillis, à M. le comte C. de Briailles (M. Bianco); 2. Xbuire, à M. P. Visa (R. George) 3. Falko, à M. L. Bara (M. Davy) (2 long. 1/2, 4 long., loin).

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 29 francs. Placés Irillls, 14 fr. 50; Xbulre. 12 francs.

Prix d'Europe (au trot attelé, international, 60.000 francs, 2.800 mètres). 1. Amazone B, à Mme M. Vanlandehem (Vanlandeghem) 2. Caspio, a Mme la baronne J. Issaverdens (M. Capovilla); 3. Dakota, à M. G. Giffey (Carré).

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 8 fr. 50. Placés Amazone B, 7 fr.; Casplo, 17 fr.; Dakota, 53 fr. 50.


ETABT_S LOUIS VAN MALDEREN 8.RUE FROCHOT-PARIS FOIRE DE PARIS

Section du Bâtiment, Terrass e F, Quartier 69, Stand 6.903

L'ART ET LA CURIOSITÉ

La collection Stroganoff de Leningrad

Cette gigantesque collection vient d'être dispersée à Berlin elle comprenait principalement des tableaux de l'école française et de beaux meubles signés des maîtres ébénistes français du dix-huitième siècle.

La principale adjudication fut prononcée en faveur de deux portraits par Van Dyck Portrait de Nicolas Rockox et Portraits de Balthazarine van Linck et de son fils. Ces deux toiles exceptionnelles furent poussées à 660.000 marks, soit environ 4 millions de francs. Citons encore parmi les plus importantes enchères Le Christ et la Samaritaine au puits, par Rembrandt, 210.000 marks, soit 1.260.000 francs; i Six peintures décoratives, par HubertRobert, 151.000 marks deux toiles par Boucher Les Amours aux oiseaux et les Amours musiciens, 50.000 marks. Parmi les objets d'art et d'ameuble,nfênt un marbre par Falconet, ayant appartenu à la marquise de Pompadour Amour à la rose, fit 64:000 marks, soit environ .374.000 francs; une table en ébène et bronze, ornée de panneaux en laque à sujets japonais, signés de Carlin, 30.000 marks. Citons encore' Le Portrait du comte Alexandrovitch Stroganoff enfant, par Greuze, 28.000 mark» deux panneaux par Cranach Adam et Eve, 47.000 marks Portrait de la comtesse Woronzoff, par Romney, 50.000 marks La Couronne de rosés, par Rubens, 26.000 marks Vue de Haarlem, par Ruysdael, 60..Q00 marks Sur la berge' pârs Ruysdaél,' 2&Û0O marks Jeune $oriimisl-tn'biïkWÏ paf'Van Dyck, 42.000 Siafts >PortraW d'Antoine Twist, par VSin Dyck, 60.000 marks Portrait de Jean Malderus, par1 Van Dyck, 60.000 marks Portrait d'Eudoxa Iwanouma Galitzine, par Vigée-Lebrun, 24.000 marks Portraits de la comtesse Stroganoff et de son fils, par Vigée-Lebrun, 37.000 marks Intérieur d'église, par de Witte, 20.000 marks Cavaliers au bord d'un fleuve, par Wouwermann, 11.000 marks Le repos des cavaliers, par Van de Velde, 20.000 marks. Puis ces meubles, tapisseries, etc.. Bureau de dame, signé Rœntgen, 14.500 marks Bureau secrétaire en laque, signé Boudin, 19.000 m.; Bureau à cylindre, signé Saunier, 12.000 marks deux consoles, signées Dubois, 10.000 marks un secrétaire Louis XV, signé Dubut, 29.000' marks Buste de Voltaire, par Houdon, 26.000 marks Busts de Diderot. par Houdon, 45.000 marks Buste de jeune femme, par Foucou, 19.000 marks deux statuettes, par Clodion, 9.500 marks une tapisserie des Gobelins, d'après de Troy Scène de la vie de Jason, 10.000 marks, et deux tapisseries des Gobelins de la même suite, 17.500 marks.

A l'Hôtel Drouot

Mentionnons ces quelques prix obtenus au cours des différentes vacations d'avant-hier et que le manque de place nous a contraint de ne point citer. Dans la vente que dirigeait Mcs Hémard et Lair-Dubreuil un dessin par Van Ostade Le jeu' de boules, 3.100 fr. deux dessins par' Tiepolo, 2.700 et 1.400 francs une gouache par:P,eriiet Personnages etanimaux devant un lac, 4.000 francs, et une gouache par Mougin Lavandières et pêcheur auprès d'une cascade, 3.450 francs.

Dans la vente de la collection de M. J. G. que présentait M" Baudoin un bronze par Barge, 2.600 francs nn buffet à deux corps (en partie du dixhuitième), 4.250 francs trois meubles à hauteur d'appui (en partie du dixhuitième), 10.700 francs un bureau à cylindre, époque Louis XVI, 2.785 fr., et douze chaises de salle à manger, de style Régence, 4.900 francs.

Dans la vente des dessins et estampes provenant de l'atelier Steinlen, vente que dirigeaient Mos Bivort et Bataille, un dessin au lavis Don Quichotte, 1.420 francs; deux dessins pour la Chanson des Gueux, 2.000 francs J

monnagnau

Les Pauvres Gens, 1.650 francs. Les deux vacations ont produit 140.000 fr. Excellent résultat, des plus intéressant pour le classement définitif des œuvres du grand artiste. 1,

Dans la vente que terminait M9 Dfft; une tapisserie du début du dix-septième; 19.500 francs une paire de candélabres en argent, 5.600 francs un service thé en argent, 9.200 francs un surtout en argent massif. 10.000 francs, et un coffret d'argenterie moderne, 10.700 francs.

Dans la vente après décès de M. M. que dirigeait M" Debauve, à la salle 2, nous avons noté1 un lot de tasses, soucoupes, etc. en porcelaine de Chine, 10.400 francs quatre assiettes en porcelaine de Chine, 3.650 francs une assiette en faïence de Delft polychrome, 6.900 francs trois assiettes en Delft, 3.400 francs ûh 'cabinet de'travail, style Louis XVI, 7.220 francs une commode en marqueterie, Louis XV, 7.000--francs ;deux fauteuils cannes, style Régence, 3.100 francs un salon garni d'Aubusson, 3.150 francs trois bouteilles de fine Champagne, 145, 175 et 185 francs; 24 bouteilles de ChâteauYquem, 1.080 francs 38 bouteilles de Château-Margault,, 1.100 francs, et 39 bouteilles du même cru, 1.020 francs. Maurice Monda.

LES GRANDES VENTES ETRANGERES

Les 9 et 10 juin, Hermann Bail et Paul Graûpë, T-iergartensîr.- 4, à Berlfti >W -40;' 'disperseront les.; collections Max Ermiei; et willy H. Streit, de Hambourg. Deux très beaux catalogues ont été édités nous signalerons les principales pièces qui y figurent dans un prochain article.

CHERCHONS TABLEAUX

par A. Anker et autres peintres suisses. G. M. Bollag, 89, Freiestrasse, Zurich.

«•

Marchés ~o~~er~~a~~ CEREALES. Chicago, 22 mai. En cents, par bushel. Blés cour., 82 1/4 à 82 3/8; avoines cour., 28 1/4; maïs, disp., Î3G; cour.. 56 1/4.

SUCRES. New-York, 22 mai.' En cents, par 100 Ibs. Juill., 113; sept., 112; oct., 127; déc, 130; janv., 132; mars, 137. Centrifuge Cuba, prompte livraison. 315.

CAFES. New-York, 22 mai. En cents, par lb. Disp., 6; juill., 5 80; sept., 5 94; oct., 5 97; déc., 6 02; janv" 6 03; mars, G 05.

COTONS. New-York, 22 mai. En cents, par lb. Disp., 9 25; juin,.9 10; juill.. 9 22 à 9 24.

CAOUTCHOUCS. Londres, 22 mai. En pence, par lb. Plantation, 3 1/8: Para, 4 1/8; fumé feuilles, 3 1/8.

LA VI E SPORTIVE 1

neuuu

CONCOURS HIPPIQUE Les tournois d'Italie

A peine, terminé le concours hippique de Rome, les concurrents se sont divisés en trois équipes, les uns faisant le déplacement de Bruxelles, les autres celui de Florence, les troisièmes celui du meeting, de Venaria Reale, près Turin.

Voici quelques détails sur les tournois de Florence et de Venaria Reale, qui ne sont pas encore terminés. A Florence, l'élément étranger était représenté par quelques officiers allemands et amazones de différentes nationalités. Au eours des cinq premières journées l'Italie, sauf une fois, s'assura partout les premières places: le commandant Bettoni, sur Aladino ou Scolattolo, enleva la Coupe Mussolini et le prix Giglio le capitaine Pinna, sur ̃Gagliardo, gagna le Grand Prix de Flo-, rence, devant quatre-vingt-six concurrents le capitaine prince Ruspoli, sur Yalla, enleva le prix de Livourne. Les Allemands mirent à leur actif une victoire le lieutenant Sahla, sur Wotan; gagna en effet le prix Delle Cascine, épreuve de puissance.

Le tournoi de Venaria Reale comprenait trois journées. La dernière journée a été renvoyée aux calendes grecques à cause de la pluie. Ce meeting a été un gros succès pour le comte Calvi

di Bergolo, gendre du roi, qui gagna

après barrage et deux fautes, en 2'1/5, le prix Venaria Reale, sur un parcours difficile de 800 mètres avec 14 obstacles. Gros succès aussi pour S. A. R. la comtesse Calvi di Bergolo qui, dans cette même épreuve, se classa sixième avec une faute, en 2'5"2/5, sur quarante-trois concurrents.

Le lendemain, dans le prix Mandria, épreuve de puissance, le lieutenant-colonel Amalfi, sur Tibërtus, se plaça premier, et le comte Calvi di Bergolo, sur Baladera, se classa second, ex-œquo avec le lieutenant Cirillo, sur Melton. Dans le prix couplé, le comte et la comtesse de Calvi di Bergolo prirent la troisième place, Mlle E. Gallina et le capitaine Stasio se plaçant premiers. Tournoi international de Bruxelles Pendant les deux dernières soirées du tournoi de Bruxelles ont été disputés simultanément le Grand Prix de Bruxelles'et le prix des Nations. Ils ont été gagnés l'un et .l'autre par l'Italie, dont la bonne forme s'est maintenue pendant tout le meeting Dahs'ïle Grand Prix unconcurrent français, 'Se sous-lieutenant de La Ch'àu vêlais, montant Volant III," a remporté le second prix, battu de très peu par le crack italien Suello, piloté par le commandant Formigli.

Grand Prix de Bruxelles. 1. Suello, au comte Formigli (Italie) 2. Volant III au sous-lieutenant de La Chauvêlais (France) 3. Ardruth, au cap. Lequio (Italie) 4. Musaphiki, au cap. de Meuten de Horn (Belgique) 5. Ramona, au cap. van der Geynst (Belgique) 6. Norgil, au cap. Lequio (Italie) 7. Crispa, au colonel Barsarelli (Italie) 8. Fanfan la Tulipe, au comte de Castries (France) 9. Bufalina, au cap. Lombardo (Italie) 10. Sprinter, au cap. Rodriguet de La Bastaie (France) 11. Farnel, au cap. de La Macorra (Espagne) 12. Abeguela, au même (Espagne). Prix des Nations

Premier prix, équipe italienne .(col. Barsarella, sur Crispa cap. Lombardo, sur Bufalina commandant Formigli, sur Suelo cap. Bacca, sur Lettera Amore).

Deuxième prix, équipe irlandaise (cap. O'Dwjer et Harty, lieut. Sherme et Leonard).

Troisième prix, équipe espagnole (cap. de La Macorra, Cabouillas, Martinez Hombre et Garcia Fernandez).

Le prix attribué au meilleur parcours a été remis au cap. Garcia Fernandez, montant Revistada.

'ito&(présentations de chevaux de selle suscitant toujours à Bruxelles un grand

intérêt.

Le championnat des hacks a' été gagné par Trouvaille, un demi-sang franÇ8is.j|tfl baron Empain, présenté par le viqW-e.de Jonghe le championnat des h.ujnters par Red Cherry, au capitaine Van Derton. Reyor.

Le Bol d'Or motocycliste et automobile

Rappelons que depuis hier aprèsmidi, sur le circuit de Saint-Germain, tournent les concurrents prenant part au Bol d'Or motocycliste.

Le départ leur ayant' été donné à 16 heures, leur randonnée prendra fin aujourd'hui à la même heure, puisqu'il s'agit en l'occurrence, tout à la fois d'une épreuve d'endurance et de vitesse, dont la durée est 'de vingt-quatre heures et qui doit être disputée par le même conducteur, tous changements étant formellement interdits.

Avec la persistance du beau temps et en raison du -cadre unique dans lequel cette manifestation se déroule, il y a lieu de prévoir son succès habituel. Le record des motocycles, sur ce circuit, est détenu par Debaisieux, sur Monet-Goyon 500 cmc., qui couvrit, l'an dernier, 1.826 km. 600 après avoir marché à la moyenne horaire de 76 km. 110 mètres.

Les concurrents prenant part au Bol d'Or automobile prendront le départ cet après-midi, à 18 heures. Pour eux, comme pour les motocyclistes; interdic- tion absolue de changer de conducteur. Les concurrents sdgn^' assez nombreux

et:l.{l.. lutte ser~" v~:ve;. p¡n'ticulièrement

et la., lutte sera y^ye, particulièrement

dans la catégorie' course 1.000 eme, dans laquelle figure Giraud Cabantous, vainqueur l'an dernier, avec 1.864 km. 280 mètres.

Dans les voitures sport on s'attend à une belle performance de Chauvière, sur Rosengart, en catégorie 750 crac, et de Vallon, sur la Licorne, en catégorie 1.10,0 cmc.

Le record voiture appartient à Robert Sénéchal, avec 1.940 km., soit à la moyenne horaire de 80 km. 877. Le 43e match Rowing-Marne La Marne victorieuse

Le quarante-troisième match à huit rameurs entre équipes du Rowing Club.de Paris et de la Société Nautique de la Marne a été disputé hier, sur le parcours de 5.500 mètres, entre la pointe amont dz l'ile Seguin, à Billancourt, et le pont de Suresnes. Le courant était assez fort environ quatre kilomètres à l'heure et la course fut effectuée avec un vif vent arrière. > Le départ fut assez laborieux. Dès le signal, l'équipe de la Marne, enlevée par son chef de nage, Emile Lecuirot, prit immédiatement la tête après 50 mètres parcourus, son avance était déjà d'une longueur et demie. Les bleu et rouge sentirent sans doute que la partie était irrémédiablement perdue, car ils ne réagirent pas. La Marne continua de ramer à 36 coups, sans paraître en être gênée et termina la course avec huit longueurs d'avance sur le Rowing Club, dans le temps record de 15 minutes 21 secondes et 1/5.

Après le match, le lunch traditionnel réunit, dans un établissement du Bois de Boulogne, les membres du comité, les autorités, les rameurs du match et les invités des deux sociétés, sous la présidence de M. Bardel» chef de cabinet de M. Morinaud. sous-secrétaire d'Etat de l'éducation physique. Après que le juge arbitre eut proclamé la victoire de l'équipe de la Marne et que le président du comité du match, M. Lecuirot, eut remercié toutes les personnes qui ont accordé leur appui à l'organisation du match, entre autres M. Doumergue, donateur du trophée M. Morinaud, MM. le commandant Monier, le colonel Arnoult, le commandant de l'Ecole de Joinville, le capitaine Fon-

blanc, représentant le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris M. Baudel félicita rameurs et dirigeants, non sans réserves cependant, quant à la course à laquelle il venait d'assister, et fit une distribution de récompenses, de médailles et de plaquettes promettant d'être présent au 44° match, en 1932. Albert Decaux.

Le Grand Prix d'Italie Le Grand Prix Automobile d'Italie se court aujourd'hui sur l'autodrome de Monza, près de. Milan.

La durée de la course est de 10 heures, suivant la formule internationale adoptée cette année. Le départ sera donné ce matin, S heures.

La liste des partants s'établit ainsi 2. Maserati I 4. Maserati II 6. Masèrâti III •' '8; Klinger 10; Pedrazzini 12. Vàrzî^Cliiron 14. Divo-Bouriat 16. Lehet'fix- ̃; 18.' Journy-Vimille 20. Delage (Séhëchal) 22. IvariowskyStoffel-1; 24. Marino-Strazza 26. Alfa Romeo I; 28. Alfa Romeo II; 30. Alfa Romeo III 32. Piroia-Lurani 34. Lettieri' 36. Castelbarco 38. Ruggero 40: Di Secchis 42. X. 44. Facchetti 46. X. 48. X. 50. X.

Les véhicules*; pour être classés, devront avoir accompli au moins les 3/5. des tours entiers effectués par la voiture première classée. Des classements spéciaux seront faits à la fin de la troisième, sixième et huitième heure.

Le montant des prix pour cette épreuve est dé 170.000 lires, dont 40.000 lires au premier, la Coupe. du R.A.C.I. et la médaille d'or de la Commission sportive.

Les' constructeurs 'ayant participé au Grand Prix d'Italie seront qualifiés pour participer au classement générai des trois Grands Prix de France, de Belgique et d'Italie, qui se courront sous la même formule.

AUTOMOBILE

Les carburants à l'Exposition coloniale A l'occasion l'Exposition coloniale, un important programme de conférences et manifestations, intéressant les carburants et lubrifiants se déroulera à Vincennes. En 'voici le détail

Congrès des carburants et lubrifiants nationaux et coloniaux, 17 et 24 septembre, plusieurs" séances ayant été tenues entre le 14 et Je:-<3'9 mai. '̃"̃>̃̃'̃

Alcool 2?'.ma1.

Aviation sanitaire 27 mai.

Carburants liquides 4 juin.

Pétrole 23 juin.

Gazogènes et'appareils de carburation des bois en forêt 28, 29 et 30 juin. Carbone carburant 8 juillet.

Automobilisme 25 et 26 juillet. Tourisme 31 juillet et 4 septembre. Carburation militaire et ferroviaire 14 et 1 5 septembre.

Carburants nautiques 16 septembre. Motoculture 25, 26 et 27 septembre. Carburants d'aviation 5 et 10 octobre. Aéronautique 4, 5 et 6 octobre. Journées scientifiques 9 et 10 octobre.

NOUVELLES DU VOLANT

La Société des Automobiles Delage nous a adressé la lettre suivante « Dans votre numéro du 16 mai il a été publié l'engagement de voitures Delage au Grand Prix de l'A. C. F., qui doit avoir lieu le 21 juin prochain à Montlhéry. Pour éviter toute confusion, nous vous prions de vouloir bien faire état dans vos colonnes qu'il ne peut être question que d'engagements particuliers et nous jugeons utile d'ajouter que les voitures engagées sont sorties en 1927, année notre maison a remporté le championnat du monde. n Dont acte

Une caravane italienne va venir à Paris. Elle pat-tira de Milan le 11 juin. Le trajet total;est de 1.600 kilomètres, divisé en quatre étapes de 400 kilomèires ce qui donne quatre jours de voyage et .troïS; 'jours à Paris, le retour à Milan s'effdctuant le 18 juin. La marche Milan-Paris est libre, aucune moyenne n'étant imposée, mais des contrôles ^détermineront la régularité: de marché.-

Les étapes prévues sont à l'aller, Besançon et Paris au retour, Lyon et Milan.

Les concurrents prenant part à cette caravane participeront au Rallye de Printemps organisé par le TouringClub de France, le 14 juin.

Une caravane composée de Port, Zanelli, Anzado (motocycliste), Lelireld, a quitté Barcelone pour se rendre à Prague où elle participera à la course de côte de Zbralaw-Jilwist comptant pour le Championnat d'Europe de la montagne.

Dans le Bulletin officiel de l'A.C.O., le secrétaire général de ce groupement, M. Georges Durand, proteste énergiquement contre les apaches de la route et demande qu'un texte de loi puisse armer les magistrats contre leurs coupables agissements.

A V t AT I O h-

NOUVELLES AERIENNES

Le ministre anglais de l'aviation est arrivé à- Cologne en avion. Après une courte halte il poursuivra son voyage vers Zagreb, également par la voie des airs. "̃;>

L'escadpiUe d'hydravions français ,qui s'est envolée de Gdynia ce matin pour Copenhague, a léte} obligée par le brouillard d'amérir près de Bornholm. •••' M.- Etienne1' Riche, 'sôus-secrétâîrè d'Etat au ministère de l'air, a procédé le mardi 19 mai à l'inauguration de la section spéciale créée à l'Ecole Bréguet pour l'instruction des militaires élèves, candidats au brevet supérieur de mécanicien électricien des forces aériennes. Reçu par le Conseil d'administration de l'Ecolej le ministre, accompagné du général Féquant, a passé en revue la section militaire en armes, dans la cour de l'Ecole, devant tous les élèves civils assemblés.

M. Gontran Faust, directeur de l'Ecole, a souhaité la bienvenue au ministre et lui a présenté toute la collectivité scolaire. Remarqué dans l'assistance MM. de Tastes,; député du 15° arrondissement Lionel Nastorg, conseiller municipal de l'arrondissement Gaston Bazile, député du Gard Elion, Jomain et Jocelyn-Robert, maires adjoints da 15e arrondissement le colonel Berger, directeur de l'Ecole aéronautique de Versailles le colonel Blaise, commandant le 1er G. O. A., le commandant Dave, atc.

L'Aéro Club de France organise, pour le mardi 26 mai, à 17 h. 30, dans son hôtel, 6 et 8, rue Galilée, une réception en l'honneur du capitaine Hawks, à l'occasion de son séjour en France, et des aviateurs Paillard et Mermoz, qui détiennent le record de la distance en circuit fermé.

Demain aura lieu, Zagreb, à l'occasion du Salon'dé l'aéronautique, un grand meeting international d'aviation, avec le concours d'équipes de l'aviation civile anglais, àlltSriîirtîle, autrichienne, italienne, roumaine, .̃polonaise, tchécoslovaque. l,.

Le nombre de lettres transportées par la C. G.' 'Â. aéropostale dans la semaine du 11 au 17 mai 1931, est le suivant

France-Maroc, 121.977 France-Algérie, 23.105 ;,France-A. 0. F., 1?^563 France-Espagne, 2.883 France-Amérique du Sud, 19:272 Amérique du SudFrance, 30.008. Total 214.808 lettres. Dix avions de tourisme du Club londotiién Hestôn Air Park, partis de Hest_.n hier matin à 9 h. 55 pour Douai-La Brayelle, pour se rendre à l'invitation du Club aéronautique du Nord de la France, sont arrivés à La Brayelle, à 11 h. 15. Ces touristes repartiront après déjeuner pour Reims où ils seront, îa soir, les hôtes de l'Aérô Club de Champagne. Ils poursuivront leur voyage aujourd'hui sur Beaune, Lyon et la Côte d'Azur.

L'administration postale française a décidé que les surtaxes appliquées aux objets de correspondance à transmettre par voie aérienne vers les pays d'Amérique du Sud desservis par la Compagnie aéropostale seraient unifiées et fixées, à partir du 1" juin prochain, aux taux ci-après (taxes ordinaires non comprises)

De France en République Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay, Uruguay

Lettres et cartes postales 8 fr. 50 par 5-gr. ou fraction de 5 grammes. Imprimés, papiers d'affaires, échantillons, petits paquets 17 francs par 50 grammes ou fraction de 50 grammes. Cette unification simplifie l'utilisation de la ligne aérienne France-Amérique du Sud dont le fonctionnement normal n'a jamais cessé d'être assuré et dont :1a régularité s'est encore sensiblement améliorée c'est ainsi que, pour les voyages Toulouse-Buenos-Aires effectués depuis le 1er janvier 1931, le temps moyen de parcours ressort à huit jours le courrier ayant quitté Toulouse le 1" février 1931 est même arrivé à Buenos-Aires en 6 jours 19 heures.. .• On annonce que deiix grandes com-1 pagnies maritimes hollandaises viennent de se mettre d'accord pour assurer un service mixte, par paquebots et; dirigeables, entre l'Europe et l'ExtrêmeTOrient. A cet effet, des « zeppelins. encore plus grands que le « Graf Zeppelin » seront immédiatement construits. Le voyage Paris-Tokio pourrait être accompli en quatre jours et demi.

Le capitaine Charles, revenant de son voyage en Afrique, a quitté Tanger hier matin à destination du Bourget où il est arrivé sans incident après avoir couvert la distance Tanger-Le Bourget en 7 h. 50 de vol, soit à la moyenne de 230 kilomètres. Le capitaine Chasles, qui pilotait un Farman 190, moteur,Lorraine 240 CV, a ainsi accompli une très belle performance après avoir effectué une randonnée à travers l'Afrique qui s'est déroulée avec une régularité remarquable.

TENNIS <

LES CHAMPIONNATS DE FRANCE INTERNATIONAUX

Défaites françaises dans les doubles On a dû se réjouir, hier, dans les chaumières anglaises les joueurs et joueuses d'outre-Manche ont remporté, au stade Roland Garros, de grandes victoires dans toutes les épreuves de double.

.On a dû être triste dans les chau;mières de France, nos représentants ont :été battus. ''̃" ''̃ ̃' "̃'̃'

'E'^Uné^finale 'étîalt. iier- affichée auivpro!gramme, celle du double dames, qui mettait en présence Mrs Whittingstall:Miss Betty Nuthall et Miss Ryan-Mlle Aussem. Ce match paraissait bien équilibré et si l'on faisait confiance aux championnes anglaises, on attendait aussi beaucoup de l'alliance germanoaméricaine. Certes, pour que cette dernière pût l'emporter, il fallait que Miss Ryan soit en pleine forme et que Mlle Cilly Aussem ne commette pas une faute, car on avait pu juger de la tactique d'ensemble véritablement merveilleuse des deux Anglaises.

Le premier set débuta à l'avantage de Miss Ryan-Mlle Aussem. Avantage peu accentué d'ailleurs, puisque bientôt leurs adversaires se mirent à égalité. Et chacune des équipes de perdre puis de gagner un jeu pour finalement acquérir 7 jeux partout. Les Anglaises prirent le quinzième, et profitant de deux maladresses de Miss Ryan s'accrochèrent et emportèrent le set.

Les deux perdantes avaient dû, par suite de leur cohésion imparfaite, se dépenser beaucoup plus que leurs concurrentes. Ces dernières le comprirent et menèrent la manche suivante à vive allure. Elles harcelèrent Miss Ryan et Mlle Aussem par des coups variés, des drives puissants, des lobs, des balles amorties, toute une gamme magnifique qui laissa l'Américaine et l'Allemande sans défense.

.Et ainsi fut acqrçije, -la^çemière victoire anglaise.•" jnc de

Ce îut.le to.ur, un peu #yi?..tard, de Jean .Borotra et C. Boussus ^d'affronter l'équipe, britannique Hugnes-Perry. Combien nos représentants,, furent dé- cevants Jean Borotra ne fut pas aussi brillant que ces jours, derniers, mais il eut, il faut l'avouer, la lourde tâche de tenir sa place d'abord et de réparer, autant que possible, les erreurs de son partenaire. Christian Boussus, qui peut cependant faire le mieux fit hier le pire ses balles croisées furent trop longues, ses smashes trop courts, ses revers irréguliers et ses volées basses sans «astuce ». Lui et son partenaire ne surent pas s'organiser, ils commirent entre autres la grande faute de vouloir faire, comme pour un simple, des exploits individuels et jouer avec fantaisie. Ceci est parfois très joli à voir, mais c'est nuisible au résultat.

Surtout contre des adversaires tels que Hughes et Perry, qui possèdent très frofondément la science du jeu de double. Chez eux, peu ou prou d'actions personnelles chacun à sa place, renvoyant inlassablement les balles jusqu'à ce que l'occasion de faire le point se présente. Ajoutez à cette façon de voir une réalisation peut-être peu variée, mais en tout cas d'une régularité et d'une sûreté parfaites. On conçoit que pour arriver à de tels résultats il )a fallu chercher et trouver une méthode et surtout habituer les joueurs à jouer en équipe. Il n'est point besoin d'être grand clerc en matière de tennis pour comprendre que ces résultats sont le fruit d'un entraînement intensif et d'une

--<V\mII'1d:RBa.~JIE«IAi1""

SALONS GEORGE- V 45, RUE PIERRE-CHARRON

cohésion de valeurs judicieusement appréciées.

Certes, on pourra objecter que la partie fut acharnée, si l'on s'en tient au score 6-3, 7-5, 10-8. Mais le fait est patent, en trois sets une équipe anglaise a triomphé de l'association de deux des meilleurs joueurs français. Que l'on compare à ce résultat ceux acquis par Austin-Kingsley contre Raymond-Spence par exemple là nous avons vu un tres beau match de double, mené avec méthode par des joueurs connaissant leur métier. Et mêmepourqoui ne (pas citer la performance de Martin Legeay et Gallepe devant les champions sud-africains ? Nos représentants ont été battus par 'des adversaires nettement-supérieurs, mais grâce à leur habitude de jouer ensemble ils ont pris un 'set et n'ont jamais fait de grosses fautes de tactique.

Notons encore la:jolie partie de Mlle Metaxa-Gentien contre Miss NuthallSpence. Mlle Metaxa et Gentien ont été jusqu'ici nos meilleurs représentants ils se sont inclinés hier devant meilleurs qu'eux, mais sans jamais avoir été surclassés. Et nous eûmes le. plaisir' de voir, pour la première fois depuis le début des championnats, une joueuse française être la meilleure sur le court. Mlle Metaxa a gagné hier' définitivement ses galons de joueuses internationale, elle a été merveilleuse de précision et de déci-sion. On peut dire qu'hier elle a battu Miss Nuthall. Quant à Gentien, il a marqué un beau retour en forme le fait d'être parvenu aux demifinales d'une épreuve est pour lui et sa charmante partenaire un beau titre de gloire c'est d'ailleurs un fait sans précédent jusqu'à cette journée des pionnats. Maurice Capelle.

Voici les résultats

Double messieurs. Quarts de finale: Kirby-Farqharsoh b. Martin Legeay-Gallèpe, 6-3, 2-6, 6-2, 6-3 Austin-Kingsley b. Raymond-Spence, 6-2, 6-8, 2-6, 6-3, 13-11 Lottt-Van Ryn h. Olliff-Collins, 6-0, 6-4, 6-2 Hughes-Perry b. Borotra-Boussus, 6-3, 7-5, 10-8.

Simple dames. Premier tour Mme Riholi b. Mme Danet, 6-1, 6-0 miss Horn b. Mlle Claude Anet, 7-5, 7-5, 8-6 Mlle Payot b. Mlle Amaury, 6-2, 6-0 Mme Le Besnerais b. Mme Berger-Wallach, 6-1, 6-4 Mlle Goldschmidt b. Mrs Van Ryn, 1-6, 6-3, 6-0- Mme Nicolopoulo b. Mrs Mac Ready, 6-1, 6-3 miss Jacobs b. Mme Meunier, 6-2, 6-0 miss Heeley b. Mlle Peyré, 6-4, 6-2 Mlle Rost b. Mlle Barbier, 6-1, 6-3 Mlle de Alvarez b. Mlle Marre, 6-3, 6-3.

Simple messieurs. Von Kehrling b. Albarran, w.-o. de Stefani b. Terrier, 7-5, 6-3. 7-5 Gentien b. Low, 6-3, 6-3, 6-0 Kavrachi b. Landry, 6-3, 4-6, 6-1, 6-0 Bernard ̃ b. Wahid,- -7r5,' 6-4, :6-4 de-Martino .b. Thurneyssen, 6-3,- 6-4,: -6 Rodel B.~Hylliard, 6-4, 6-^2, 6-0 Gabrowitz b. Siguier, 6-1, 6-0, 6-4 Bernard b. Shukry, 6-1, 6-1, 6-1 A. Gerhault b. Leven; 6-3, 6-1, 4-6, 2-6, 1-1 ab. Menzél b. de Macedo, 9-7, 6-4, 6-3 de Minerbi -h.- AslanguJ, 6-2, 2-6, 6-0, 7-5 Féret b. Ellmer, 6-0, 8-6,. 6-2.

Double dames. Finale Mrs Whittingthall-miss 'Nuthall b. miss RyanMlle Aussem; 9-7, 6-2.

Championnat vétérans. Salm b. Renard père, -H'.ê-o. Loebs Van Groenin b. Eath, 7-5, 6-4.

Double mixte. Demi-finales Mrs Sheperd Baron-Austin b. miss HeeleyFarquharson. 9-7, 6-4 miss NuthallSpence b. Mlle Metaxa-Gentien, 6-1, 4-6,

Principaux matches d'aujourd'hui 11 heures Mlle Goldschmidt c. miss Heeley Mlle Rosambert c. Mme Sheperd-Baron.

13 h. Von Kehrling c. Olliff. 14 h. 30 Berthet c. Del Bono. 16 h. Borotra c. Collins.

17 h. 30 Mrs Whittingthal c. Mlle Charnelet.

Court central. 13 h. 15 de Buzelet c. Satoh 15' h., finale double mixte Mrs Sheperd-Baron-Austin c. miss Nuthal-Spence 16 h., demi-finale double messieurs Lott-Van Ryn c. HughesPerry 17 h. 30, demi-finale double messieurs Austin-Kingsley c. KirbyFarquharson.

LA COUPE DAVIS

Le Danemark élimine la Pologne Les derniers matches de simple de la rencontre Pologne-Danemark ont été joués à Copenhague. Ils ont donné' les résultats suivants

Ulrich (Danemark) a battu Hebda (Pologne), par 6-2, 6-4, 6-3.

Tloczynski (Pologne) a battu Henriksen (Danemark), par 6-2, 4-6, 6-3, 6-2. Le Danemark a ainsi battu la Pologne par trois victoires contre deux.

Le Tournoi de Genève

Le Tournoi classique genevois de printemps, par sa coïncidence avec la « grande semaine »-de Paris, est passé au second rang. On n'y trouva, en effet, aucun joueur de la première classe internationale..

Le clan masculin a été dominé par Wuarin, Raisin, de Blonay, Mercier, de Czetwertynski, tandis que l'Anglaise miss O'Neill semblait dominer chez les dames.

ESCRIME

Le gala de la Salle Georges Lefèvre C'est au cours de ce gala que se disputaient l'épreuve finale des Coupes de

I )&^ tma Sk B irai B^ ̃ J0% JOUEURS DE GOLF, c'est l'endroit pour M

9 mm ^y reC-a HskM t&âi Sfwi M vous. Prix de pension h part, de Fr. fr. 70 t

1;. ',VouRANlttiÕŸËià E~FMNBN~F M

f $^ ,#a JËs xi IT lÊsiaid' Gniylu HOTEL ET PJsLME S

SUR BRU1VNEX (LAC de LUCERNE) °rdre- Grande t'g^11" IÉimié-

à l'angle de la rue Pierre-Charron et de l'avenue George-V

M TÉLÉPHONE ÉLYSÉES 69-03 M

fleuret et d'épée de la salle. André Tierd s'adjugea la première devant Pierre Thomasi, 10 t. à 6. Quant à la seconde elle revint à Yves Ollivier devant le même Pierre Thomasi, 10 à 8, qui se classe ainsi aux deux armes.

Yves Ollivier gagne cette épreuve pour la quatrième lois.

Au cours de la soirée, on assista à différents assauts et matches auxquels prirent part Woitier, Gros, Boinet, Legoux, Jacques Thomasi, Bastidon, Pierson et Mahoudeau, ainsi que Mlles Colette David et Primmer et les deux viceprésidents Sanglier et Colani.

Frantz-Reichel.

Les lots croisés-Eeipes

LcS H'a~b b!u!bëb E!ch

Problème du 24 Mai

lZ»4i67g910ll 0 i

ai

v

,ui

Horizontalement. I. Elles poursuivent les malheureux. II. Se dit d'une lame de bonne qualité Son oncle mourut, en 840, dans une ile du Rhin. III. Evoque une passion presque éteinte Phonétiquement, victime d'un enlèvement. IV. Nom d'une plaine qui vit la victoire d'un général romain sur une tribu l'ranque, en l'an 16. V. Fit comme un patriote pendant la grande "uerre Supporte un chômeur. VI. Promise à la fin d'un discours Seizième d'une liste. VII. Handicape un boxeur Suit un chasseur britannique. VIII. Elles mettent en mouvement Bretons et Bretonnes les jour de Pardons. IX. Ecume, en parlant d'un brasseur Initiales d'une romancière aimée de la jeunesse (1831-1885) Initiales d'une section de l'Exposition coloniale. X. Reçoit, au bord de la Seine, des convalescents. XI. Qualifie des candidats doublement heureux; Article.

Verticalement. 1. Perçue à regret par un médecin pendant une auscultation II avait une étrange conception des devoirs d'un beau-père. 2. Qualité des substançesv nuU -font changer', de .couleur certains 'teinture' 3. Elle permettait a.des Italien» économes de réparer eux-mêmes leurs chaùs-» sures Reçoit un locataire expulsé. 4. Célèbre précurseur des criminels qui rêvent de voir leur portrait dans les, journaux. 5. Enrichit fort peu un Américain Précède le dispositif d'une sentence. 6. Exclamation Sur un manteau impérial. 7. Recueillies par un triomphateur. 8. Au début d'une biographie de femme Pronom. 9. Calligraphié par un comptable .Représente le pays, ou voulait vivre une bohémienne d'occasion Elle réveille les soldats. 10. Désignent deux extrêmes Se dit des voix qui ne vacillent pas. 11. Coupé en deux à la suite d'un terrible conflit.

Solution du problème du 17 Mai

2 3 4 5 6 7 8 \S le ir- ̃iriNITIRIIIGIAINlTIËls] "M I W@£p| I £ \N\Â\ E. A. 1 JK.mNEfôm EJÉ

'~j_~E~iHEEB3

U 5,,AlS E 1 m

Vl D £ SiKBfBA Fjhf] l

y £ R SÔIWF I ËMElT N^HUBÔB £ 1 WÎÂ 'xTBLp[jj3 1 K5I6- *ET ÂÎTHT PAS T\E ^|5lL/ic|£|5BM[l|All

ECLAIRCISSEMENTS

Horizontalement. VII. E. R. = Ernest Renan.- VIII. A'a est le symbole chimique du sodium, partie dû. chlorure de sodium ou sel.

Ilerticalement 3. « Le- Lac » est le sujet d'une des plus célèbres méditations de Lamartine, enfant de la Bourgogne. 5. I. G. = 7Iang-Ilanj;. 9. (Bissa) « bis repetita placent ». 10. La famme d'Eriée disparut dans le sac de Troie; Ti est le symbole chimique du Titane. 11. « Sa Majesté. »

J'achète bijoux, brûlants jusqu'à' 8.000 fr. le carat. Or, argenterie, vx dentiers très eher. Daniel, 55, rue >iv:61i. M" Châ'telet. SÂCE-FEWHIF il|fl.FaniittdBÏ'ariï

OnUL I LbïïsIJî. coi:si!iuTioNS de i à s a

U'"fhridin)) Famod~ co!one!-Moi!.ps!)s~M)t

!(neCh[~~fln~ F~p~d3,r,du Colonel-l,9oILPas(s(flolll

LiiriillUK 1 Blldliû Rei-dP-chauncée à droits

Paris. Imprimerie de fita.ro

14. Rond-Point des Champs-Elysées L'Imprimeur-Qêrant t Detot.

Papier des Papeteries Navarre.

Tennis. Gar:~ge.