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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1928-06-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 juin 1928

Description : 1928/06/17 (Numéro 169).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k295536s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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A BERLIN

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Le socialiste Hermann Muller formera-t-ii un cabinet I de grande coalition ? Berlin, 16 juin. Les délégués des cinq partis entrant en ligne de compte pour la constitution du gouvernement de grande coalition se sont de nouveau réunis ce matin. M. Hermann Muller a développé les grandes lignes de son programme gouvernemental, et les représentants des diverses fractions ont exposé les désirs de celles-ci. Les négociations ont duré jusqu'à 14 heures.

On assure dans les milieux parlementaires que ces négociations signifient un nouveau pas en .avant elles ont démontré qu'il est possible de se mettre d'accord sur la plupart des points du programme gouvernemental de M. Hermann Muller. Les conversations ont porté sur un grand nombre de questions, notamment celles concernant la politique extérieure, l'administration, la constitution, les finances et l'économie. Les socialistes ont demandé une modification des assurances sur les accidents et les maladies les populistes seraient prêts, dit-on, à accorder que le 11 août, jour anniversaire de la Constitution de Weimar, fût déclaré fête nationale, à condition que des concessions leur fussent faites en ce qui concerne le 18 janvier.

Quoique l'impression générale soit considérée comme favorable, les conversations de ce matin ont confirmé, dit-on, que le programme développé par M. Hermann Muller ne laisse guère espérer une conclusion rapide des négociations.

La Roumanie et l'intangibiïité des traités

ii-

BELGRADE, 16 juin. M. Titulesco, ministre des affaires étrangères de Roumanie, a fait, aux représentants de la presse, d'importantes déclarations il s'est prononcé Nettement contre la révision des traités « II ne peut pas y- avoir de paix, a-t-il dit, et on ne saurait entreprendre nulle -part un travail fécond et créateur destiné à réparer le mal causé par des années de destruction, si on n'a pas une confiance absolue dans la stabilité des conditions actuelles. Il n'existe pas de nation avec la. -quelle nous ne désirions établir de rapports amicaux.'Mais si le prix de cette amitié est la remise en discussion de notre statut territorial, nous répondons par deux mots catégoriques et définitifs Non possumus. »

Le problème national roumain

> Déclarations du docteur Lupu Le docteur Lupu, ministre du travail de Roumanie, qui vient de Genève où il a représenté son pays aux travaux du Bureau International du Travail, est arrivé à Paris, accompagné de M. Alexandre Romanesco, vice-consul de Roumanie. M. Lupu qui, dans le gouvernement actuel de Bucarest, représente le parti national-paysan, a fait à. la presse les déclarations suivantes

La ,France comité- dsr nombreux amis-'cFa'ns le mfende, mais, croyez-moi, elle n'en a pas de plus vdévoués que }<js Roumains qui, depuis deux siècles, absorbent toute la civilisation mondiale par cet instrument enchanteur qui est la langue française. Ce phénomène explique et les liens d'amitié de la Roumanie pour la,France et sa politique inspirée du commun désir de paix basé sur le respect des traités. Seulement, il me semble que, si la sympathie réciproque ne manque pas, une connaissance plus approfondie des événements de Roumanie vous fait assez souvent défaut peut-éVe c'est aussi notre faute car vous n'êtes pas suffisamment informés.

La Roumanie, pays ayant dans son immense majorité une population rurale et agraire, ayant à résoudre de grands problèmes intérieurs, est moins que n'importe quel autre, prédisposée à une situation révolutionnaire. Le principal problème' n'est pas de nature politique, mais économique. C'est un problème de production et de crédit.

Je regrette, a-t-il dit, de n'avoir pas été écouté de certains chefs politiques. Heureusement, les masses, populaires m'ont compris et elles apprécient les résultats de mes efforts et ceux du gouvernement. Une preuve, entre autres, a été l'échec de.la grande démonstration projetée à Alba Julia, après laquelle le pays est rentré dans le calme, classant définitivement dans la catégorie des tentatives manquant de sérieux et coupables, celles qui ont pour dessein, à l'intérieur du pays et au delà des frontières, de recommencer la lutte qui, dans le passé, a été fatale au peuple roumain. En terminant, M. Lupu a invité le peuple français à visiter la Roumanie le plus souvent possible.

L'OPINION DES AUTRES

«timimit

Ite discours de fll. Vineent auriol Assez juste dans sa partie critique, le discours lu hier à la Chambre par M. Vincent Auriol est, comme il fallait s'y attendre, infiniment plus faible dans sa partie cdnstructive. C'est ce que Curtius expose très clairement dans le GAULOIS: Toutes les inquiétudes que M. Vincent Auribl a exprimées à la tribune au sujet de la stabilisation légale non préparée, nous les avons nous-même formulées ici. Mais ce n'est pas- par un prélèvement sur la fortune des citoyens que nous aurions voulu voir l'opération garantie, c'est par une sage et profitable exploitation des richesses de l'Etat. Le prélèvement préconisé par M. Vincent Auriol, c'est un capital soustrait à l'industrie et, en général, à toutes les entreprises françaises, donc une gêne de plus imposée à l'activité et à la production nationales. Singulière façon d'assurer la santé du franc et la validité de notre monnaie 1. C'est sur le capital improductif de l'Etat, c'est sur une mise en valeur de son patrimoine, sur les économies réalisées par « l'amodiation des monopoles qu'un gouvernement soucieux du salut public eùt prélevé les ressources nécessaires pour opérer le redressement que nous souhaitons tous I C'est, remarque M. C.-J. Gignoux, dans la JOURNEE INDUSTRIELLE, la première vague d?assaùt d'une attaque contre les facteurs principaux de la production et du crédit.

II faut dès maintenant prendre, comme on dit; ses responsabilités politiques et techniques. M. f Vincent Auriol eut du moins, dans son interpellation, le mérite de le, faire. « Nous sommes aujourd'hui comme hier, a-t-il déclaré avec force, contre l'union nationale, Il n'a pas, en revanche, été plus convaincant que d'ordinaire, un peu moins peut-être, sur les motifs de cette opposition. L'expérience socialiste en France et ailleurs a 'désormais trop édifié les esprits calmes sur la vanité de systèmes qui recherchent paradoxalement le progrès économique, social et financier dans la désorganisation préalable de la production et. du crédit. Si les socialistes ont vigoureusement soutenu leur leader, une bonne partie de la nouvelle Chambre a supporté avec nervosité l'accaparement classique par l'extrême-gauche

EN CHINE

Le gouvernement de Nankin adresse une déclaration aux Puissances

LONDRES, 16 juin. On mande de Nankin:

Le gouvernement nationaliste a publié une importante déclaration, datée du 15 juin, faisant savoir « aux nations amies que. l'unification de la Chine étant maintenant achevée, le nouveau gouvernement cherche à assurer la liberté des Chinois et la paix internationale en Chine, sur la base de l'égalité ».

Le document déclare que tout gouvernement militaire sera écarté et que les communistes ne seront pas tolérés. Il propose, finalement, que soient conclus de nouveaux traités sur la base de l'égalité des droits et le respect mutuel du principe de souveraineté.

Déclaration du docteur Wang,

ministre des affaires étrangères

Nankin, 16 juin. Le Dr Wang, ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement nationaliste chinois a reçu aujourd'hui les journalistes il leur a déclaré que l'énergie de toute la nation chinoise qui, jusqu'ici, avait dû être dépensée pour combattre l'opposition, dans un esprit vraiment démocratique, allait maintenant être libérée de toute lutte intestine et dirigée dans la voie d'une égalité entre toutes les nations.

« En coopérant avec les autres puissances, dit M. Wang, la Chine travaillera à l'établissement de la paix mondiale, et j'espère que toutes les nations accueilleront avec sympathie les aspirations d'indépendance de la nouvelle Chine, non seulement e n lui donnant une aide matérielle, mais aussi en annulant les traités inégaux. La situation à Pékin et à Tien-Tsin LONDRES, 16, juin. On mande de Changhaï

La situation dans le Nord de la Chine s'éclaircit.- Le général Feng Yu Siang a donné ordre à ses troupes, qui se trouvent dans le voisinage de Pékin et de Tien-Tsin, de se retirer à Pao-Ting-Fou. Les nationalistes, actuellement au sud de Tieh-Tsïu, se retirent également, laissant le contrôle de Chihli entre les mains de Yenhaishan.

La nomination du général Nan Kuei Haing comme maire de Tien-Tsin, contribue à ramener la confiance; la situation devient plus normale. Les boutiques du quartier chinois de la ville ouvrent de nouveau. On accepte généralement que Tchang Tso, Lin a succombé à ses' blessures. Il y a également lieu de constater que les délégués chinois ont refusé de signer le compte rendu d'une enquête sino-japonaise au sujet des circonstances dans lesquelles a été commis l'atteritat contre le train du maréchal Tchang Tso Lin.

Le projet de pacte contre la guerre

Le gouvernement de Washington adresserait une nouvelle note

aux puissances

Washington, 16 juin. M. Kellogg a annoncé aux journalistes que, maintenant que l'Union sud-africaine avait répondu favorablement à la suggestion aïti'éricairie de conclusion d'un pacte de e renonciation a la guerre, le ''gouvernement de Washington allait, dès le début ce la semaine prochaine, adresser à toutes les puissances intéressées, une note traitant de, la question et mettant fln aux négociations préliminaires soulevées par la proposition américaine.

Bien que la France, la Grande-Bretagne, le Japon et l'Union sud-africaine aient fait des réserves' concernant les obligations contractées par ces pays à l'égard de la S. D. N., il semble bien que le département d'Etat soit toujours fermement opposé à l'inclusion, même dans le préambule du pacte envisagé, d'un paragraphe ayant trait à la Société des nations.

La candidature de M. Hoover à la présidence des Etats-Unis

LONDRES, 16 juin. Le choix de M. Hoover comme candidat républicain est probablement le meilleur qu'on pouvait faire. S'il est élu président, M. Hoover aura, en tout cas, un facteur en sa faveur aux yeux des Anglais. Il s'est'montré si bien disposé à l'égard de notre pays en, particulier et de l'Europe en général, qu'il est probable que ce sera là le principal reproche contre lui au cours de la campagne présidentielle.

de toute volonté réformatrice. Les « nouveaux marquèrent quelque surprise en entendant évoquer notamment « le paysan qui voit grandir sur son sillon l'ombre des citadelles dressées par les puissances capitalistes ». Car M. Vincent Auriol s'exprima de la sorte et avec continuité. L'effet était un peu gros il ne sera sans doute pas décisif. On a vu cependant depuis deux jours comment l'attaque se dessinera bientôt et quel effort sera nécessaire pour maintenir, contre beaucoup d'impatiences et davantage d'illusions, les droits du bon sens et de'la raison. Et, ne nous y trompons pas, la majorité des radicaux est prête à soutenir les socialistes dans leur offensive. Lisons plutôt ce qu'écrit Pierre Bertrand dans le QUOTIDIEN

L'éloquent député de la Haute-Garonne a défini dans ces quelques mots l'attitude de son parti « Notre bulletin bleu contre la réaction, notre bulletin blanc pour tout acte de progrès et de justice, notre action pour notre programme. »

Cette déclaration implique une promesse. Il appartiendra au gouvernement qu'elle puisse se réaliser, s'il est mieux inspiré dans les affaires qui intéressent la France que dans celles qui intéressent la seule Alsace. Voilà le gouvernement prévenu, qu'il défende les solutions socialistes, et, on le défendra

Emile Duzard, dans VERE NOUVELLE, n'est d'ailleurs pas moins sympathique aux promesses de M. Vincent Auriol. Très soutenu par l'extrême-gauche, M. Vincent Auriol a défini ce que serait l'opposition de ses amis au cours de la législature aujourd'hui comme, hier le parti socialiste se dresse contre l'Union -nationale. Mais son opposition ne sera pas démagogique et stérile. Il s'efforcera, dans l'intérêt du pays, d'accomplir une œuvre réalisatrice en approuvant et en votant toute mesure conforme à l'intérêt des travailleurs et de la paix.

Pusique nous venons de citer VERE NOUVELLE, rappelons à M. Vincent Auriol, et à M. Dizard, évidemment, ce que disait il y a quelques jours Georges Ponsot, à savoir que les surenchères sont faciles aux farceurs qui ne votent pas le budget.

LE SORT DE Ly« ITAL1A » m

Le commandant Guilbaud

est arrivé" à Bergen

Le commandant Guilbaud, qui a été désigné par le ministre de' la marine pour participer aux recherches de Yltalia, en compagnie de l'explorateur Amundsen, a quitté hier matin sa base de Caudebec-enCaux pour Bergen (Norvège).

L'hydravion, très lourdement chargé, eut de la peine à décoller. Après d'infructueux essais, il réussit à prendre son vol à 8 heures du matin/

Le passage de Guilbaud a été signalé au-dessus de Douvres à 10 h. 55, au large d'Ostende à 11 h. 45, en vue de Lowestoff à 12 h. 15 (Lowestoff est situé sur la côte du comté de Suffolk, en Angleterre). A 14 h. 30, le Latham-47 passait à 200 kilomèau nord-ouest de Nieuweciep, près du Helder, en Hollande. A 22 heures, un télégramme annonçait que Guilbaud était arrivé sans incident à Bergen couvrant les 1.300 kilomètres en 14 heures.

'Mauvais temps au Spitzberg

Les conditions atmosphériques au Spitzberg étaient redevenues défavorables hier. Une dépêche de King's-Bay annonçait, en effet, que le beau temps d'été qui régnait a été remplacé par une forte tempête du nord-ouest, avec de la neige tombant en abondance sur les montagnes. Dans ces conditions, les aviateurs qui se trouvent sur les lieux ont été réduits à ne rien faire. Du reste, leur rayon de croisière n'est guère que de 200 milles; avec 100 milles de réserve pour le cas de vents contraires. Le vapeur Hobby est encore pris dans les glaces le vapeur Braganza est arrivé à la baie de Brandy (Terre du Nord-Est). Le temps est beau.

L'expédition, partie de l'Hobby avec des chiens, a avancé de 15 kilomètres elle se trouve au fond de la baie de Wahlenberg (Terre du Nord-Est).

On espère qu'il sera possible pour les aviateurs norvégiens de partir prochainement pour un vol de recherche dans la direction Est, pour essayer de trouver les trois membres de l'expédition de l'Italia qui ont quitté le général Nobile pour gagner la côte nord de la Terre du Nord-Est. On déclare officiellement que le CittaDi-Milal1o a annoncé que les vapeurs Hobby et Branaitza, voguant de conserve avec un vent nord-est, qui ouvre quelque peu les glaces, sont en vue du cap Nord. Les aviateurs norvégiens ont tenté de s'envoler du Hobby, mais ils ont été contraints de rentrer par suite du brouillard épais.

Maddalena est contraint d'atterrir VADSOE, 16 juin. L'avion italien du commandant Maddelena, qui était parti cette nuit de Vadsoë pour le Spitzberg, a été contraint d'atterrir à' Varangerfjord. Il a été remorqué à Vadsoë.

Les hydravions de secours

STOCKHOLM, 16 juin. L'hydravion suédois Upland, qui se rend au Spitzberg au secours du général Nobile, est arrivé à 13 heures à Narvik, en Norvège, pour se ravitailler, en combustible.

AMSTERDAM, 16 juin. L'aviateur italien Penzo, qui se rend au Spitzberg à bord d'un hydravion, est parti ce matin pour Stockholm.

VADSOE, 16 juin. L'aviateur italien Maddelena est parti de Vadsoe à 18 h. 15. Le « Braganza » a atteint la baie de Branly LoxDHES, 16 juin. Les dernières nouvelles reçues de la baie du Roi confirment que le vapeur Braganza a réussi atteindre la baie de Branly, dans là terre du Nord-Est, et à débarquer un traîneau à chiens qui, sous la conduite d'un spécialiste, a commencé ses recherches' 'tout le long de la côte, avec l'espoir; dîy découvrir des membres de l'équipage du dirigeable

Italia.

Enfin, le radiotélégramme suivant a. été reçu du capitaine du vapeur Hobby « Nous avons maintenant réussi à sortir des glaces et nous filons dans ta direction du cap Nord, où nous espérons bien trouver le Braganza. Le capitaine Risler Larsen, a essayé hier d'effectuer un vol de reconnaissance, mais il a dû rebrousser chemin en raison d'un brouillard très épais. Le général Nobile ^vient de nous informer que la banquise sur laquelle il est réfugié a encore, au cours des dernières 24 heures, dérivé d'environ un kilomètre dans la direction du nord-ouest. »

IimfoiPiaGLaLtiom^

Avoir 40" an» et en paraître 50 C'est le sort des arthritiques. Soignez vos reins, chaque jour, et vous ne connaîtrez pas, ou ne connaîtrez plus cette misère. Passé un certain âge, les reins filtrent mal, et les déchets encrassent tout l'organisme. UEvian-Cachat, employée chaque jour, est le plus efficace diurétique qui soit. Sans contre-indication comme c'est le cas de tant de remèdes.

fi. Poineaf et les f adicatrt

Les radicaux, pour qui M. Poincaré eut tant d'indulgence, l'ont abandonné au premier tournant de la route. L'AMI DU PEUPLE tire la philosophie de cette aventure: Au moment où M. le président du Conseil était lâché avec tant de désinvolture par ses chers radicaux, l'un d'eux, M. Georges Ponsot, nous dédiait, dans L'Ere Nouvelle, un couplet fort bien tourné où il confirmait sa foi en M. Poincaré, sauveur du parlementarisme. « Je n'aperçois présentement, écrivait-il, que M. Raymond Poincaré doué d'assez d'autorité pour gouverner. Lui seul peut assagir les turbulents de ces coteries nommées groupes. Il est le Grand Parlementaire, peut-être le dernier. »

Et M. Ponsot persiste à soutenir que cette Chambre « joue la dernière carte du jeu parlementaire »,

Accordons-lui cela puisqu'il y tient. Mais cette carte dernière, il.ne peut pas la jouer tout seul. Il lui faut une majorité. C'est la, règle parlementaire. Or, nous avons vu hier qu'il ne pouvait pas la jouer avec les radicaux 'qui, à la première escarmouche, se sont empressés de le lâcher dans la proportion de neuf sur dix.

Le gouvernement ne l'a emporté que grâce à la majorité anticartelliste qui a pu enfin se dégager malgré les efforts tenaces de tant d'habiles stratèges résoins à l'étouffer dans

l'œuf.

Nous le demandons à M. Georges Ponsot Le grand parlementaire Poincare, comme, il désigne son héros, a-t-il fait preuve d'une grande perspicacité lorsqu'il s'est appliqué, avec quelques hommes de son entourage; à disloquer cette majorité celle de jeudi alors qu'il aurait <Jû comprendre que c'était la seule formation de combat avec laquelle il pouvait sauver la France en l'arrachant à la tourbe qui voudrait la mettre en vacances de légalité.

S'il n'avait dépendu que des Daladier et des Malvy, la France serait aujourd'hui sans gduvernement, à la veille de la stabilisation l Notre pauvre franc, déjà mis à mal 'par les Caillaux, les Painlevé et les Herriot, serait de nouveau en grand danger.

Est-ce parmi les tristes sires que nous venons de nommer que notre contradicteur irait chercher un autre sauveur ? Assurément pas. On devine qu'ils n'ont pas sa confiance. Ils n'ont pas davantage celle du pays.

Que M. Ponsot adresse ses remerciements à ces « maringouins » que Léon'Blum enveloppe son dédain transcendant: ce sont eux qui; honnis et vilipendés, ont sauvé M. Poincaré,

Une victoire ils l'aviatioo fraesaise

̃̃'̃̃.̃«!«.̃

La liaison Europe-France-Amérique du Sud La possession et le contrôle des lignes aériennes est pour l'avenir d'une nation d'importance capitale. ,11 est heureux et simplement glorieux pour la France, à ce sujet, que ce soit elle qui soit sortie victorieuse de la lutte engagée entre notre aviation nationale et l'aviation allemande pour avoir le privilège de la liaison aérienne Europe-Amérique du Sud. D'après le Berliner Tagblatt, la mission allemande s'apprête à quitter BuenosAires elle a échoué dans ses négocia^tions en dépit de l'intervention du chancelier Luther.

C'est donc à l'aviation française qu'appartînt de relier par la voie aérienne aéro-maritime, jusqu'à nouvel ordre l'Europe et l'Amérique du Sud. C'est un succès mérité, et il est particulièrement intéressant pour ceux qui doutent des possibilités de notre aviation d'être instruits de ce qui a été accompli par la Compagnie Générale Aéropostale autrefois Compagnie Latécoère.

C'est le 21 septembre 1919 que cette Compagnie organisait le premier tronçon de la' ligne France-Amérique du -Sud, en reliant Toulouse; à Casablanca, par des avions qui couvraient quotidiennement, et avec une admirable régularité, les 1.845 kilomètres séparant l'une de l'autre ces deux villes.

Le 1" juin 1925, le deuxième tronçon était réalisé et les avions de la ligne reliaient désormais Toulouse-Dakar par Casablanca, par un parcours de 4.694 kilomètres. ̃

Le 1" novembre 1927 enfin, la ligne Natal-Buenos-Airës, longue de 4. 050 kilomètres, était organisée à son tour, représentant un total, avec, les deux précédents tronçons, de 9.345 kilomètres.

La jonction entre les tronçons FranceAfrique et le tronçon de l'Amérique du Sud était établie le 1" mars 1928, par la collaboration mixte de l'hydravion et de l'aviso, couvrant les 3.450 kilomètres d'un projet conçu en 1918.

On voit que la ligne France-Amérique est au total d'une longueur de 12.795 kilomètres. Elle fonctionne aujourd'hui d'une façon régulière. Depuis le 1" mars 1928, chaque semaine sont régulièrement couverts, par les avions, hydravions et avisos de la Compagnie Générale Aéropostale, les 25.590 kilomètres de Toulouse-Dakar-Natal-Buenos-Aires et retour.

Pour réaliser une telle ligne, il a fallu vaincre d'innombrables difficultés. t II est facile sur le papier de tracer, un trait qui unit cités et continents en réalité, c'est une tâche extrêmement compliquée qui demande autant d'ingéniosité que de méthode et d'énergie. ·

Depuis le 1" mars 240.000 kilomètres ont été couverts sur le parcours NataI.Buenos-Aires, qui est équivalent au trajet Paris-Bagdad. Sur le parcours total de la ligne Toulouse-Buenos-Aires, la distance couverte depuis le 1" novembre est de l'ordre de 300.000 kilomètres. Que l'on tienne compte de ce que, chaque vendredi matin, de Toulouse, part un courrier qui est régulièrement rendu à Saint-Louis, le samedi, et qui, alors que le trajet. Rio-Buenos-Aires est effectué par les bateaux en 5 jours en moyenne, est couvert par les avions en 1 jour et demi, et souvent dans la même journée. La régularité a atteint ces derniers temps cent pour cent. ̃,̃.̃̃̃•

Le personnel affecté à ce service comprend outre les chefs de bases

72 pilotes, 200 mécaniciens, 50 radios, 400 ^îanfaeuvfes, 40 officiers de marine, 300 marins. ̃̃̃• <-

Le matériel se. compose -de $

200 avions, 10 hydravions, 500 moteurs, 6 avisos rapides, 4 dépanneurs, 6 vedettes, 3 citernes à mazout, 2 citernes à eau. Des milliers de lettres sont depuis deux mois échangées entre l'Amérique et l'Europe par ce nouveau moyen de transports. Le temps employé a été au cours des premiers voyages de 15 jours en moyenne, ensuite de 11 jours, et enfin de 10 jours. Avant l'expiration des G mois prévus pour la mise au point de la ligne totale, le service sera assuré en moins de huit jours. En effet, dès que le personnel se sera familiarisé avec ce matériel, que les vols de nuit seront rendus plus fréquents par la pratique, que les postes de T. S. F. particuliers seront autorisés sur tout le parcours, car actuellement il n'est possible d'utiliser que les postes officiels, et que la question de la traversée de l'Atlantique entièrement par les hydravions sera résolue, le gain de temps sera doublé. Dans son état actuel 'la ligne EuropeAmérique du Sud bat de loin le. temps des bateaux les plus rapides. Exemple Les lettres postées le 17 avril à BuenosAires, et parties sur un des bateaux rapides, n'ont été distribuées à Paris que le 7 -mai.

Le courrier posté par Jes airs à la même date à Santiago-du-Chili qui n'est

surnommé « la dernière carte du jeu parlementaire ».

De même, dans l'AVENIR, M. Emile Buré rappelle à M. Poincaré quels furent et quels seront toujours ses vrais soutiens. La constitution dans le moment présent d'un ministère radicalo socialiste cartelliste créerait une situation révolutionnaire. Les socialistes intelligents, peu sûrs de leur force, n'en veulent pas plus que nous. Ils ne chercheront pendant cette législature qu'à syndiquer les mécontents, toujours plus nombreux dans ce pays, et pour cela ils ne reculeront devant aucun moyen. Ils appelaient de tous leurs vœux la stabilisation. On va la leur donner. A l'avance, ils annoncent qu'elle ne sera pas telle qu'ils la désirent. « II y a, disent-ils, stabilisation et stabilisation. La vôtre sera une « stabilisation de classe » de classe bourgeoise, nous la repousserons », et les bons radicaux cartellistes désespérés en lèvent les bras au ciel. Ce perfide ponce pilatisme écoeure ces Georges Dandin de la politique. Spectacle du plus haut comique qui, par exemple, pourrait devenir tragique si M. Poincaré ne se résolvait point' à gouverner avec ceux qui partagent ses idées. Le président a eu jeudi 32 voix. Qu'il sache les conserver. Qu'il les « stabilise ». Ce sont des voix décidées, car elles se sont manifestées dans une bien désagréable circonstance 1

Et qui sait, M. Poincaré serait peut-être plus aimable avec les 342 s'il était moins sûr d'eux. Ce sont les petits dessous, les tout petits côtés de la politique.

Sélection américaine

Quelque soit le candidat élu à la présidence des Etats:Unis, il apparaît; à lire nos confrères les plus compétents, que bien peu de chose sera changée dans la politique extérieure américaine.

M. Jacques Chastenet aboutit, dans Ï'OPINION, à une conclusion de cet ordre. Les deux conventions républicaine et démocrate ne sont pas seulement chargées de choisir les candidats à la présidence. Elles ont aussi à rédiger le programme des partis. De plus, leurs membres s'occupent forcément des multiples élections qui vont avoir lieu en automne prochain et qui renouvelleront toute la Chambre des représentants, un tiers du Sénat fédéral, les législatures d'une trentaine des quarante-huit Etats de l'Union, presque partout les administrateurs et juges locaux, etc; Mais à vrai dire tout cela ne compte: guère L'Américain moyen ne tient ni aux idées ni aux noms trop nombreux. Ce qu'il lui faut, c'est la

pas encore relié par avion à l'Argentine, et 'met pour 'y 'parvenir p'ar-voie ordinaire 2 jours est arrivé par la voie des airs à Toulouse le 30 avril, et à Paris le 1" mai. Et ce gain de 6 à 7 jours sur les moyens de transport les plus rapides, est doublé lorsqu'on emploie les bateaux ordinaires cmi mettent en général de 26 à 28 jours.

Il nous a paru singulièrement intéressant, particulièrement instructif et réconfortant, d'insister sur l'oeuvre accomplie par une Compagnie française qui a si bien servi le prestige du pays et son expansion ,économique.

Frantz-Reichel.

LA VIE RELIGIEUSE

L'Association catholique

de la Jeunesse française en 1928 Au cours d'un déjeuner offert par le comité général de l'Association catholique de la Jeunesse française aux représentants de la Presse, M. de Menthon exposa les récents progrès de cette association qu'il préside depuis l'année dernière. Au cours de l'année qui vient de s'écouler, l'Association catholique de la Jeunesse française a poursuivi son développement avec régularité et 186 nouveaux groupes ont été affiliés. Ces résultats dénotent un effort très sérieux pour développer ses effectifs et accroître son influence sur les différents milieux de jeunesse.

C'est ainsi que vient de s'organiser au sein de l'A. C. J. F. la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (J.O.C.), mouvement de masse groupant tous les jeunes ouvriers qui veulent fonder sur les principes chrétiens leurs revendications pour l'amélioration "morale et matérielle des travailleurs.

Le Congrès national de 1928 aura lieu les 13, 14 et 15 juillet prochain, à Grenoble. On y discutera les méthodes dont disposent les catholiques groupés en tant que tels pour répandre autour d'eux les principes chrétiens, qui constituent les fondements de l'ordre social.

Le congrès de 1929 se tiendra à Orléans il aura pour sujet le patriotisme.

PETITES NOUVELLES

L'inauguration et la bénédiction par S. Em. le cardinal Dubois, de la nouvelle église N.-D. d'Espérance (51 bis, rue de la Roquette), aura lieu aujourd'hui, à 17 h. 30.

S. G. Mgr Fourcadier, évêque de Tananarive, célébrera, mardi 19 juin, à 8 1). 30, dans la chapelle des Etrangers (33,: rué de Sèvres).

L'assemblée générale de 1'Association Saint-Genest aura lieu le mard' 19 juin, chez Mme Camille Bellaigue, 19, rue Louis-David, à 16 heures.

A V « OFFICIEL »

Le Journal Officiel publie un avenant à la convention passée le 30 avril 1928 entre le président du conseil, ministre des Finances, et le gouverneur de la Banque de France, relative au remboursement des avances à l'Etat. Cet avenant porte la signature de MM. Poincaré, président du Conseil, et Moreau, gouverneur de la Banque de France.

-^OsA^

BOURSE DE LONDRES

.«..

Londres, 16 juin. Changes Escompte hors banque, 3 3/4 Prêts, 3 1/4-3 Sur Paris, 124 18 Sur New-York, 4 8818 Sur Belgique, 349 45 Sur Berlin, 20 428 Rio, S 29/32; Valparaiso, 39 51 Bucnos-Aires, 47 05 Argent comptant, 27 5/16 2 mois, 27 1/4 Or,

84/11.

BOURSE DE NEW-YORK

New-York;" Ifi juin.– "Change sur Londres, 60 jours, 4 8431 Câ'bles tïarisfe'rs, 4'88T2Î Change sur Paris a vue, 3 93 1/8 U. S. Liberty, 3 1/2 0/0, 100 9/32 Atchison Topeka, 187 Baltimore et Ohio, 10(! 3/4 Canadian Pacifie, 200 1/4 Chesapeake et Ohio Comm., 181 3/4 Chicago Rock Island, 111 Erie Railroàd, 51 7/8 'Illinois Central, 138 1/2 Louisville et Nashville, 147 New- York Central, 172 1/2 Pensylvania, 64 Reading, 99 1/4 Southern Pacifie, 120 1/2 Union Pacifie, 193; Anaconda Copper, 22 1/8 Utah Copper, 151 American Téléphone, 178 3/4 American Car et Fouiidry, 97 1/2 U. S. Leather, 139 General Electric, 145 1/2 Int. Mrc Marine C, 5 ̃ Bethlehem Stell, 54 3/4 U. S. Steel Coihmon, 137 5/8 Royal Dutch, 52 1/2 Shell, 45 3/8. Affaires totales (titres) 1.021.000.

LE FIGARO

Fondé le 14 Janvier 1826

Anciens Directeurs H. DE Villemessant, F. MAGNARD, G. Calmette, A. Capds, ̃ R. DE FLERS.

ADMINISTRATION RÉDACTION PUBLICITÉ ANNONCES 14, ROND-POINT DES CHAMPS-ELYSÉES. PARIS Téléphone Elysées 12-58, 12-61, 02-65, 98-31 K 98-34. ABONNEMENTS 3 mois 6 mois 1 an Paris,Dcpartements & Colonies. 30 » 54 » 1 OO ï ETRANGER

Pays à tarif postal réduit 52 » 100 9 190 J Pays à tarif postal augmenté» 72» 140» 260» n On s'abonne dans tous les Bureaux de Poste de France Chèque postal 242-53 Paris

grande figure, « l'homme représentatif ». Seule, l'élection du président l'intéresse vraiment. Elle le passionne.

Il paraît actuellement vraisemblable que lorsque, après la convention républicaine, la convention démocrate aura clos ses travaux, les deux candidats en présence seront pour les républicains, Herbert Hoover pour les démocrates, Alfred Smith.

Le 6 novembre, lequel l'emportera ? Cela apparaît encore bien incertain. La grande prospérité qui n'a cessé de régner aux Etats-Unis sous le gouvernement républicain semblerait actuellement devoir faire pencher'la balance en faveur d'Hoover.

Mais certains signes donnent'à penser que cette prospérité pourrait bien, avant longtemps, subir une éclipse. Les chances de Smith s'en trouveraient augmentées. Attendons. Et souhaitons que l'Europe évite de .bâtir une politique sur une base aussi fragile que les courants probables d'opinion au sein de la démocratie américaine.

M. Jean-L. Damien, dans V HOMME LIBRE, est plus affirmatif encore dans le même sens.

Nous n'avions pas tort de prévoir que les élections présidentielles ne changeraient pas la politique extérieure des Etats-Unis. Déjà la convention républicaine de Kansas City vient de faire connaître le programme que M. Hoover sera appelé à réaliser si les suffrages de ses concitoyens l'envoient à la Maison Blanche. Ce document constitue une approbation chaleureuse de la politique suivie jusqu'à ce jour par M. Coolidge et par ses collaborateurs. Evidemment, M. Hoover ne pouvait pas se désolidariser d'une administration dont il a été un des principaux chefs. Cependant il, lui était loisible d'inviter ses collègues à plus de souplesse d'esprit et à une compréhension moins exclusivement américaine de la situation internationale. Le passage consacré aux négociations diplomatiques pour la mise de la guerre « hors la loi », de même que le passage relatif aux dettes interalliées consacre la cristallisation complète de l'attitude adoptée jusqu'ici, vis-à-vis de l'Europe, par le gouvernement de Washington.

Dans le GAULOIS, enfin, M. René Lara ne dit pas autre chose.

Il suffit de parcourir le programme du parti républicain, approuvé par la Convention de Kansas-City programme où se devine la largeur de vues et la tranchante précision de doctrines de M. Hoover pour se rendre compte qu'il n'y aura pas grand'chose de changé dans ]a politique extérieure des Etats-Unis. L'opposition à l'annulation des dettes de guerre reste irréductible. Les armements amé- ricains demeurent intangibles. Il en est de mê-

LES GRANDES EPREUVES

DE L'AUTOMOBILE

Les 24 heures du Mans

̃

Hier, à 16 heures précises, devant une foule considérable, a été donnée le départ aux concurrent du VIe Grand Prix d'Endurance, épreuve de 24 heures organisée par l'Automobile Club de l'Ouest, sur le circuit de la Sarthe.

Nous avons donné hier la liste des concurrents. Rappelons que parmi les conducteurs se trouvent les maîtres, dn volant que voici Robert Benoist, champion du monde Benjafield, Clément, Hawkes, Eyston, deux princes Ghica, Chiron, Dauvergne, M. Doré, Casse, Laly, Duray, Gabriel, l'amateur Brisson et Bloch, vainqueur des Américains à Indianapolis et recordman des 24 heures. `

Les premières heures de course LE Mans, 16 juin. (De notre envoyé spécial). Malgré la pluie qui, par averses brutales a gâché la matinée, le public ne houde pas la grande course d'automobiles des 24 heures du Mans. Bien avant l'heure du départ, les tribunes et les enceintes qui font face aux stands de ravitaillement sont abondamment pourvues de spectateurs et, sur la route qui mène au circuit, les voitures se pressent en file serrée. Trente-quatre voitures, dont nous avons donné la liste, devaient prendre le départ de la fameuse épreuve d'endurance, maïs, une demi-heure environ avant le départ, on apprit que l'une d'elles, et non secondes, l'Alfa Roméo d'Ivanousky, refusée par les commissaires, ne prendrait pas part à la course. Il n'y aura donc que 33 partants.

La pluie a fait trêve et le soleil préside au départ, qui est bien, dans une course d'automobiles, l'instant le plus amusant, Ici, les voitures devant être mises en marche au démarreur, les conducteurs' sont rangés face à leur voiture, de l'autre côté de la route. Au signal, ils s'élanceront préludant ainsi par un 10 mètres de course à pied à la ronde automobile de 24' heures. Plus que quarante secondes, quinze, dix, cinq; ça y est. Dans un tumulte d'explovsions (qui donc disait que les voitures de tourisme doivent être silencieuses?) 32 voitures sont parties, 32 seulement, car la voiture (16) Lagonda reste au départ, contraignant son conducteur à plonger dans le capot et à batailler avec sa mécanique récalcitrante. C'est la lientley numéro 3, pilotée par Chassagne. qui passe en tête au premier tour, suivie, dans l'ordre, de Bentley (2), Bentley (4), Stutz (1), Ariès (9), Chrysler (8), etc.

Robert Benoist, sur Itala, est en onzième position. Au deuxième tour, l'ordre des quatre premier n'est pas changé. La Bentley (4), a battu le record du tour en 8. m. 41 s., moyenne 119 kil. 276. Mais l'Ariès (9), qui est la seule voiture française dans les grosses cylindrées, ne reparaît que plusieurs minutes après, s'arrête au ravitaillement et abandonne. Avec une belle franchise, qui nous change des explications fantaisistes qu'on a coutume de donner en pareil cas, le baron Petiet, directeur de la maison Ariès, déclare que sa voiture abandonne pour bielle fondue.

La voiture Alfa Roméo avait été présentée jeudi aux commissaires de là course qui l'avaient acceptée en formulant quelques réserves concernant les dimensions de la capote, qui fut aussitôt rectifiée d'après ces observations. Mais, vendredi soir, les commissaires étaient saisis d'une réclamation portée par deux concurrents, Stutz et Hala, sur l'insuffisance de confort des trois places de la carrosserie de l'Alfa Roméo, places dont les côtes avaient cependant été reconnues

conformes, au règleiuent delà course lors

confo"rm,}U J~g,l.('Il!,q~t de" III cour,s"e Après

de la. vérification: èt;du 'pesage. Après

discussion des commissaires, qui se trouvaient d'avis partagé, la réclamation fut admise et l'autorisation de prendre le départ retirée à Alfa Roméo, qui fait appel devant l'Automobile-Club de France. On se rappelle que Alfa Roméo, vainqueur du grand prix de l'A. C. F. en 1924, avait abandonné la course depuis 1925. Pour sa rentrée dans les compétitions sportives, Alfa Roméo s'annonçait comme un des plus redoutables concurrents des 24 heures du Mans, épreuve à laquelle son élimination avant la course a 'enlevé un gros attrait. Reichel. ̃< Le record du tour battu

Au second tour, Laly et Rigal, sur Ariès; abandonnent, tandis qu'au troisième tour, Brisson et Bloch, sur la voiture américaine Stutz, battent le record du tour, couvrant les 17 km. 262 en 8' 35", à la moyenne de 120 km. 668 à l'heure. L'ancien record était de 119 kilomètres.

Fin de la grève de Trignac

Les ouvriers de l'usine de Trignac ont accepté les propositions que le ministre, du travail avait élaborées pour le règlement du conflit.

Ces propositions ont été acceptées également par la direction des usines. Le conflit est donc terminé.

me du principe de la prohibition et du système douanier, résolument protectionniste. Enfin, la politique américaine, en Amérique latiiie et en Chine, sera maintenue et le projet de pacte multilatéral contre la guerre poursuivi jusqu'à son heureuse conclusion, sans qu'il puisse être question d'amener les Etats-Unis à des engagements dans la ligne du pacte de la S. D. N.

Nous ferions donc sagement de ne compter que sur nous-mêmes. C'est chose, d'ailleurs, à quoi, depuis la fin de la guerre, nous commençons à nous habituer.

fra presse étfjauflère

h'OSSERVATORE ROM AN O dû 9 juin publie; en tête de son numéro, sous le titre « Les aberrations de la pédagogie bolcheviste », les lignes suivantes La tragédie spirituelle du peuple russe est moins connue du grand publie que les. horribles massacres révolutionnaires, mais, .pour l'observateur attentif, combien elle apparaît plus grave encore, et plus funeste dans ses immédiates et lointaines conséquences J Les chefs du peuple russe partent en guerre contre le dernier boulevard de moralité et de justice qui subsiste au fond des âmes la foi. Foi tenace, que le paysan et l'ouvrier russe gardent au fond de leur cœur et qui est l'unique réconfort, l'unique espérance de leur vie. Ile cette lutte qu'ont engagée les démagogues et pédagogues de la Russie nouvelle contre les âmes simples du peuple, on peut avoir une idée en examinant les expressions les plus typiques de cette'nouvelle littérature.

En 1926 parurent en Russie 25.000 publications sur ce chiffre, cent cinquante seulement traitaient de matières religieuses, et quatrevingt-quatre étaient d'inspiration antireligieuse. A la lumière de ces publications, le professeur Georges Goyau, de l'Académie Française, dans une série d'intéressants articles du Figaro, a tracé le tableau des conditions spirituelles de la Russie soviétique.. Dans Le Figaro du 16 mai, l'illustre historien écrivait (et L'Osservatore traduit tout l'article du 16 mai).

D'autre part, l'OSSERVATORE du 10-11 ` juin, en tete de son numéro, reproduit, sous le titre « Les sottises de l'impiété, un procès contre Dieu », l'article publié par notre collaborateur dans le Figaro du 27_mai. Notre confrère italien, dans son numéro du 14 juin, reproduit également le. troisième article de M. Georges Goyau. E. Gascoia,