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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1923-01-10

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 10 janvier 1923

Description : 1923/01/10 (Numéro 10).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2934557

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Les votes singuliers de sir Jota Mdte^

Nous sommes à la. veille d'événements graves chacun reconnaît le sérieux de l'heure. Soit qu'il s'agisse de sanctions qui peuvent être prises immédiatement, soit qu'il s'agisse de gages qui sont subordonnés à la. question encore pendante du moratoire pour 1923, la France se trouve au moment des résolutions qui engagent son avenir. Nous savons que 1 ''opinion anglaise se range ces vues. Nul Français ne devrait oublier que si les conservateurs ont remporté la, victoire aux élections britanniques c'est en partie parce qu'ils avaient mis sur leur programme l'alliance avec la France. Aucun de nous ne doute des sentiments loyaux de notre alliée. Nous n'en sommes que plus fâcheusement surpris de l'opposition systématique, concertée, volontaire de son représentant auprès de la Commission des répa'rations.

La Commission des réparations, par trois voix contre une, a constaté un manquement de l'Allemagne à ses obligâtions, en. ce qui concerne les livraisons de charbon. Les représentants de la, France, de; la Belgique et de l'Italie ont voté la constatation. La voix qui manque à' l'unanimité est celle de sir John Bradbury, représentant de .la Grande-Bretagne.

Le 12 juillet 1922, l'Allemagne demandait à la Commission des réparations un moratorium de deux ans. Le 31 août, la. Commission rendait sa réponse. Sir John Bradbury avait, conformément aux vœux; de l'Allemagne, proposé le moratorium pur et, simple sa proposition avait été repoussée par les voix de la France et de la, Belgique. Le représentant de l'Italie s'était abstenu, mais non sans savoir que les abstentions, aux termes du traité, équivalent à des votes négatifs.

Au mois d'octobre, le change allemand s'effondre le dollar, qui valait 2.000 marks au moins d'août, en vaut 3.000 le 10 octobre. Le gouvernement allemand n'adresse pas de nouvelle demande à la Commission des réparations. A quoi bon ? Il est déjà devancé. Il a trouvé à la Gommissionun avocat spontané, qui; de son propre mouvement, propose de décharger l'Allemagne de tous ses paiemjents .en.espèces les ..devises à fournir seront remplacées par des-bons du Trésor. allemand. L'auteur de cette intervention inattendue est sir John Bradbury.

Le 26 décembre, la Commission doit statuer sur un manquement' de l'Allemagne dans les livraisons de bois. La faute de l'Allemagne est flagrante. Les délégués de la Belgique, de l'Italie, de la France, Ja constatent. Sir John Bradbury, qui est bien obligé de reconnaître le fait, vote contre la. résolution de le communiquer aux gouvernements. Remarquez que, cette fois, il ne s'agit plus de préserver l'avenir de l'Allemagne par un moratorium, mais de la protéger dans le présent contre les conséquences de ses propres fautes. En quelque situation que se trouve la débitrice des Alliés, ce créancier extraordinaire la déclare intangible.

Le vote du 26 décembre a été renouv vêlé hier, au sujet du manquement dans les'Hvraisons de charbon. Le témoin américain lui-même, notoirement, désintéressé dans Taffaire, a. reconnu que l'Allemagne avait manqué volontairement à ses obligations. Sir John Bradbury a refusé de reconnaître ce manquement, de peur de déclencher le mécanisme des sanctions, qui ne le concerne pas.

Les .rédacteurs du traité de Versailles se faisaient une très haute idée de la Commission des réparations. « Elle ne sera liée, disaient-ils au paragraphe 11, par aucune législation, ni par aucun code particuliers, ni par aucune règle spéciale concernant l'instruction ou la procédure elle sera guidée par la justice, l'équité et la. bonne foi. » En instituant cette véritable Cour souveraine, ils ne pensaient pas que l'Empire britannique y serait représenté par une simple émanation de l'ambassadeur anglais à Berlin, par un délégué de délégué, par le porte-voix de lord Abernon. Et. certes, le traité a pris les précautions les plus précises pour donner à l'Allemagne l'équitable faculté de se faire entendre mais cette faculté ne va pas jusqu'à lui donner dans le sein même' de la. Commission un défenseur obstiné, un tuteur, qui, oubliant qu'il représente les victimes, soutient avec attendrissement les intérêts de ceux qui, nous l'oublions trop, ont été et demieurent les criminels.

Henry Bidou.

Le cas de MM. Cachin et Monmousseau

Parmi leurs frères allemands

On s'est beaucoup entretenu hier, dans les .couloirs de la Chambre, de la présence de M. Cachin et de plusieurs com'niimistes notables en Allemagne occupée. On, a manifesté une vive indignation' îl'e" l'attitude du chef du parti communiste français qui, selon certaines dé'pêclies, aurait l'intention d'organiser outré-Rhin, d'accord avec les communistes allemands, la résistance aux mesures. prises .par le gouvernement français.

On se demandait aussi comment M. Cachin et ses acolytes avaient pu obtenir des passeports pour la Rhénanie et la Weslphàlie. Sans doute, pensait-on, n'avaient-ils, pas avoué aux autorités

françaises Le véritable; but 4e. leur, voyagé et avaient-ils obtenu des autorités allemandes un visa de complaisance, si'nôn de complicité.

Le bruit, a couru un instant jcjuçk M. '^̃riich, r'Cpufé" de la Seine, ~0, avàit Tïntentiori de 'déposer une demande d'interpellation nouvelle sur les menées antifrançaises des communistes dans la Ruhr.

Renseignements pris, M. Erlich se propose uniquement d'évoquer les agissements de M. Cachin lorsque viendra demain la discussion de la date de l'interpellation qu'il a déposée il y a quelques jours. On sait que celle interpellation vise les parole.s prononcées récemment par M. Cachin au cours d'un congrès de son parti, tenu à Paris en présence d'une déléguée allemande. M. Erlich a donc l'intention de réclamer l'urgence de la. discussion de. son interpellation en s'appuyant sur les nouveaux". .et. révoltants incidents dont M. Cachin est l'auteur.

II paraît probable que le président du Conseil n'acceptera pas plus cette discussion que celle des autres interpellations déposées et qui visent, on lésait, la Conférence de Paris,, ses résultats et ses conséquences.

D'ailleurs, plusieurs députés ont demandé. dans les -couloirs: de la Chambre, à divers membres du gouvernement et notamment au ministre de- l'intérieur, quelles mesures ils comptaient prendre à l'égard des communistes faisant de la propagande aiilifrançaise en Allemagne occupée. Il leur a été répondu que dès que ces faits avaient été connus du gouvernement, celui-ci avait ordonné une enquête et qu'il en attendait les résultats pour agi* eu conséquence.

ECHOS

Déchéance.

A cinq heures du matin, une automobile du gouverneur de Malte conduisait, hier, à l'embarquement pour. l'Ara.bie, son exil définitif, le dernier Sultan de Constaritinople, son fils et sa suite. Mahomet VI paraissait très abattu. Peut-on' s'en étonner ? Avoir été « le Padischah, le Commandeur des Croyants, le Suzerain des Puissants Empereurs, le Distributeur des Tiares aux Xhosroès qui sont sur les trônes », avoir incarné toute cette grandeur et se trouver réduit à de tels départs furtifs, sous l'humiliante

protection .de l'Infidèle c'est là, certes,

ttpi.auf.flë^iï"i;v;v'.i.> 'r ,"T*

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INSTANTANÉ

JVf. Raoul péret

On lit au compte rendu analytique Suffrages exprimés 384. A obtenu, M. RaoùlPéret 378 voix. (Vifs applaudissements sur tous les bancs.)

Ces chiffres, ce singulier qui marque l'élection sans concurrent, ces bravos qui ont salué le résultat de l'élection du président de la Chambre suffisent à qualifier le succès qu'a remporté, hier, M. Raoul Péret. Ancien rapporteur et président de la Commission du budget, ancien sous-secrétaire d'Etat, ministre du commerce et puis garde des sceaux, le président de la Chambre semble merveilleusement à sa place au poste où ses collègues viennent de le réélire. Puisant l'autorité dans la courtoisie, sachant dominer le tumulte à force de sang-froid et de calme, ignorant l'impatience et ne paraissant pas connaître la fatigue, servi par une voix haute et qui s'entend dans la pire tempête, M. Raoul Péret paraît irremplaçable au fauteuil. Il sait y être impartial et énergique. IF s'y montre éloquent et plein de tact. Partisan convaincu de l'union nationale, c'est sur cette base qu'il tenta naguère de grouper un cabinet après la chute de M. Leygues. C'est sur cette base patriotique, on peut en être convaincu, qu'il réussira de former un ministère quand, de nouveau, le Président de la République lui en confiera la charge. Pour l'instant, M. Raoul Péret, plus que quiconque, désire que les événements éloignent ce jour-là.

Les Pastiches.

Nous avons parlé ici du conte intitulé les Œufs, qu'a écrit M. Marcel Boulerig'er et qu'on a fait paraître dans une édition des Contes de Perrault.

•Il est un pastiche de Béranger qui fait partie de ses œuvres complètes et qui a paru dans sa Correspondance, éditée chez Perrolin en 1860, trois ans après sa mort. C'est une lettre adressée par le chansonnier à Jules Claretie.

Béranger a soixante-treize ans passés et il vient de recevoir une pièce de vers que lui a envoyée Jules Claretie, et il répond en donnant des conseils au jeune débutant. Il l'engage à se défier de sa nature contemplative » et à se « guérir de ces rêveries qui ne mènent à rien qu'au dégoût de tout ce qui est action ou lutte ». Il parle dé la carrière de poète « qui offre si peu de joies pour tant de peines. C'est surtout à la jeunesse, ajoute-t-il, que je me suis adressé dans ce que j'appelle mes chansons et ce que vous nommez mes odes. Vous me permettrez bien pourtant de ne pas accep~te.r le titre d'Homère du peuple que vous m'adressez si facilement. Non, Monsieur, je né suis pas un Homère, et je n'ai certes jamais eu la prétention de l'être. »

La lettre est datée du 10 septembre 1853. Béranger, en 1853, avait bien alors soixante-treize ans mais Jules Claretie en avait treize exactement :̃• C'était lui qui, au collège, un peu plus tard, vers seize ou dix-huit ans, s'était amusé à faire la soi-disant réponse de Béranger à un soi-disant envoi, pour la montrer à ses camarades. Un petit journal qu'on faisait alors au lycée la publia et. elle fut plus tard recueillie comme" authentique dans la Correspondance complète du chansonnier. Plus que complète, pourrait-on dire Le Masque de Fer.

Les ypix de jadis ^x, Les allocutions des présidents d'âge semblent présenter plus d'agrément que d'utilité. Elles .ont, coup sûr, une saveur particulière. Ces orateurs octogénaires ne doivent, par définition, leur haute et éphémère fonction qu'au hasard d'être nés avant. leurs auditeurs. Ils apportent donc, à loisir, dans leurs paroles, avec la force des souvenirs, le sel de l'indépendance. Ils peuvent s'amuser à tout. dire leur âge le leur permet. Et l'assemblée se plaît à entendre ces voix de jadis parler des choses actuelles avec une vigueur dont elle s'éionne'et qu'elle applaudit. Certains doyens se bornent à des.conseils patriotiques ils envisagent l'état du pays et du monde et, brossant ce taftleau, montrent l'optimisme et le calme des hommes qui ont beaucoup vu. D'autres égaient d'anecdotes et de portraits ce prélude à r élection du bureau. M. Louis Andrieux, dont la verve narquoise fut, à. ,1a Chambre, fort% coûtée, a" provoqué hier quelques « mouvements divers » en prononçant contre la représentation proportionnelle'un réquisitoire ironique et vigoureux ilifl'a-qualifiée de «scrutin obscur, sans sincérité, sans moralité ». Applaudissements à gauche, note l'analytique.

Le doyen de la Chambre avait,, il le savait bien, touché là la question qui, dans l'ordre législatif, intéresse au plus haut point, en ce moment, le monde parlementaire. Il savait que les partisans de la R. P. ont fait récemment une démarche auprès du président du Conseil pour obtenir qu'on les aidât à hâter la réforme de notre sytème électoral. La. 'loi actuelle, qui date de 1919 et qui résulte de transactions entre divers projets, est mâtinée d'une certaine prime à la majorité qui contriste grandement les Erpéistes. Ils veulent la R. P. integralé. A la faveur de la discussion, les partisans du scrutin d'arrondissement espèrent reprendre courage et ressusciter leur vieux système. NLa 'lutte sera, chaude'. Aux applaudissements des uns, aux frémissements irrités des autres, hier, on l'a senti, tandis que M. Andrieux traitait le procédé électoral auquel tous doivent d'être députés de « jeu de qui perd. gagne

raêl:é."dë"co'Ji»V'fliàiliard.,». 'Ceti$ querelle,-1

là, la Chambre la videra, avant de s'occuper des lois d'assurances sociales ou des projets relatifs à la natalité. Et du discours d'hier, tout rempli de silhouettes et de croquis du passé, nos législateurs ne retiendront que ces passages qui, touchent à leur propre avenir. "i Henri Vonoven.

Les décimes additionnels Un nouveau sacrifice

demandé au contribuable

Le Figaro a annoncé, hier matin, que le.gouvernement avait l'intention de proposer au Parlement d'équilibrer le budget par la création de décimes additionnels.

La. nouvelle est aujourd'hui officielle. M. de Lasleyrie déposera très prochainement sur le bureau de la Chambre un projet, de deux décimes additionnels, ce qui correspond à une majoration de 2Q pour cent sur les impôts directs actuellement existants à l'exception de l'impôt- sur les traitements et. salaires. Sur l'intérêt capital qu'il y..a à combler le: déficit, budgétaire-, tous les Français seront d'accord et nous n'aurons pas la cruauté de rappeler les promesses qui avaient, été faites encore si récemment aux contribuables « ?as> d'impôts nouveaux, disait-on. La limite des forces contributives du pays est atteinte. On vous laissera souffler au moins celte année. »

Les circonstances sont changées, hélas el nul ne saurait douter que l'intérêt du pays exige_de nous un nouveau

sacrifice."

Après. ia crise terrible que:viëinieiit traverser nos industriels et au moment où une reprise d'activité commence à peine à se dessiner, souhaitons que la- formidable surcharge qu'on leur demande de subir puisse être supportée par notre économie nationale sans dommages irréparables

Notre crédit à l'étranger, notre monnaie seront singulièrement améliorés, c'est- certain, si nous réussissons à rétablir notre équilibre budgétaire par nos propres moyens, au lieu d'attendre lesversements allemands sur lesquels nous étions en droit de compter. Mais, sans vouloir mettre aucun obstacle au projet gouvernemental, combien il y aurait à dire au sujet de la méthode choisie pour augmenter les recettes du Trésor 1 Les décimes additionnels C'est la solution du moindre effort. Au lieu de dénicher des économies à réaliser, au lieu de s'ingénier à faire rentrer implacablement les impôts existants, 'c'est' si .commode de surcharger, jusqu'à ce que se brise leur échine, ceux qui paient déjà trop, parce qu'on' n'a pas le courage de faire payer les autres ̃! Au Maroc, l'impôt'sur les bénéfices •agricoles, le tertib, produit à peu près autant que l'impôt sur les mêmes bénéfices pour toute la France. N'y a-t-il pas •quelque chose à faire pour réparer une aussi flagrante injustice ?

Non. Des décimes additionnels Le Conseil municipal de Paris avait jusqu'ici le monopole de cette înéthôde (!) financière. C'est avec une réelle appré-

Ihension qu'on voit l'Etat s'engager dans .çitle voie dangereuse. Gtfflrnient mettre' un frein au gaspillage, comment arrêter les surenchères s'il suffit, pour boucler le budget in-. extremis, de donner un tour de vis ou deux au pressoir fiscal?./ Je sais bien que le temps presse, qu'oïl'- n'improvise pas des ressources sérieuseiment étudiées lorsque le budget est déjà en retard de deux mois.

Et le Parlement se résignera sans doute on le blàmierait s'il hésitait à voter les propositions du gouvernement. La France est sur la sellette. Les étrangers, qui refusent, lorsqu'ils étudient. notre fiscalité, de tenir compte des impôts indirects qui nous frappent si lourdement et qu'Us 'ignorent, les étran- gers, dis-je, nous accusent de manquer de courage fiscal. Si injustes que soient leurs critiques, nous devons en tenir compte. Il faut tenter l'impossible. Mais si on adopte l'expédient détestable des décimes additionnels pour le budget de 1923, qu'il soit bien entendu que le pays n'adaniettrait pas la. récidive. Ce sacrifice,. il le consentira une fois, pas deux. L. H. A.

Les autos-chenilles sont arrivées à Tombouctou

̃; epmme-nous le faisions pressentir, les voitures automobiles de la mission Haardt-Audouin-Dubreuil sont arrivées sans encombre le 7 janvier, à 10 heures du matin, à Tombouctou, terme de leur raid.

La chenille Kégresse-Hutchinson a. véritablement forcé le désert et cette tentative, exécutée avec une régularité vraiment extraordinaire, se termine par le plus concluant des succès.

Les voyageurs ne resteront pas, du reste, sur cette probante démonstration et. se proposent de reprendre d'ici une huitaine de jours le chemin du retour en employant le même itinéraire.

ix'à Musique ef fa *Danse L'Assemblée au Concert

Comme elle promet d'être brillante, cette « Assemblée au Concert » qui se tiendra le quatorzième jour de janvier, en soirée dominicale, dans le somptueux hôtel de M. Jean Charpentier, 76, faubourg Saint-Honoré, mis gracieusement 'à la disposition des organisatrices, deux fées de l'activité mondaine, deux 1 niéjgiuieiines, de la charité, Mme la duchesse d'Uzès, née TVlortemart, présidente de l'CEuvre des Bons Enfants, et Mlle Rachel Boyer, de la Comédie-Française, présidente de l'Union des Arts.

Trois cents privilégiés assisteront ce soirlà à un spectacle unique auquel concourront les premiers artistes de Paris et les plus grands noms de France.

L'Opéra, la Comédie-Française, l'OpéraComique seront représentés brillamment au programme.

Dans un acte en vers écrit spécialement pour la circonstance par M. Guillot de Saix l'Assemblée au concert, gravure animée d'après la gouache de Lavreinee popularisée par le, burin et d'après les documents fournis par M. de Nolhac, le grand historien de Versailon ressuscitera une heure de lîintimité de la reine Marie-Antoinette. I,a Reine, ce sera Mlle Cécile Sorel, véritable reine de l'élégance et du bel. esprit de France et qui vient d'être fêtée triomphalement en Amérique. Auprès d'elle, Marie Lecoute, c'est-àdire le charme et la gaieté de Paris, sera la princesse de Lamballe, surintendante des Menus-Plaisirs de Sa Majesté; Deux fringants jeunes premiers de la Comédie-FraUçaise, MM. Roger Gaillard et René Rocher, éjvoquerout les enjouements galants de la Cour. M. Bauge, de l'Opéra-Comique, Méridional bien chantant, personnifiera son compatriote. le jeune Pierre-Jean Garât, présenté, à la Reine par son père, juge au tribunal de Bordeaux. M. Henry Duval, du Gymnase, sera ce digne magistrat. Edmée Favart, la délicieuse créatrice de tant d'oeuvres de choix, chantera un duo de Mozart avec M. Bauge.

•'lie marquis de Breteuil, rendant la vie à 1-Hin de ses ancêtres, accompagnera lui-même au clavecin un air qu'il composa d'après Ronsard et que chantera Mlle Baudry. On verra, eu magnifiques atours, Mlle Germaine Gallois représentant Mme de Polignac. La prestigieuse Carlotta Zambelli, « que chacun de ses pas embellit », comme dit le poète, dansera avec M. Aveline un menuet de Lulli et un pas d'Armide. Ces deux célèbres danseurs paraîtront sous les noms de deux illustres devanciers la Guimard et Vestris l'incomparable!

Le menuet d'Exaudet, une chanson de Fabre d'Eglantine, des airs de Dalayrac joués en-costumes par les virtuoses réunis par M. Casadesus pour ses concerts d'instruments anciens quinton, viole d'amour, viole de gambe, basse de viole, luth et clavecin, illustreront ce divertissement unique. ̃̃ ̃j.JEt ce n'est pas tout!

̃ JÙu divertissement Renaissance, une carole du xv° siècle, de Charles Lévadé, réglée par Mlle Chasles, sera dansée par elle et M. Pierre Margueritte, accompagnés par des harpistes où l'on., distinguera Mlle Lily Laskine, :de l'Opéra.

Et ce n'est pas tout ̃̃̃••̃̃

Mme Félia Litvinne, en costume russe, chantera Hopac, de Moussorgsky, en même temps que Mme Natacha Trouhanowa et M. -Moyseenko danseront sur cette musique fameuse. Mme Mara Christoff chantera de sa voix merveilleuse Core'ngrato de Cardillo et Caneton Madrilhut de Vives. Enfin, Mlle Thamara Jimskaya dansera les danses sacrées des Indes.

Et ce n'est pas tout encore

Mlle Rachel Boyer nous' prié d'être discrets. Des surprises seront réservées aux trois cents personnes avisées qui les premières souscriront à cette fête d'art et de charité.

îa location, pour ce gala du dimanche soir 14 janvier,, est ouverte à l'Opéra; 76, faubourg Saiut-Honoré, et à l'Union des Arts. André Nède.

LA DÉCISION DE LA Ç.D.R.EJ] SES CONSEQUENCES ••̃̃̃usa

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La Belgique se tient fidèlement à nos côtés r L'ALLEMAGNE PROTESTE VERBALEMENT ̃'̃' miiiiniiii ̃

La situation, hier soir, .était la suivan- te. La Commission des réparations a constaté le manquement allemand en ce qui concerne la livraison des charbons, comme elle avait constaté, le 26 décembre, le manquement en ce qui concerne la livraison des bois. Seul, sir John Bradbury, tout en reconnaissant le fait, a refusé la constatation officielle, et la communication de ce constat au gouvernement, pour ne pas déclencher les sanctions. ·

Le témoin américain a reconnu le manquement, et §ans nier la légitimité des sanctions, il a"; douté de leur opportunité. Il a suggéré qu'à la veille d'une discussion- sur •l'ensemble, des réparations, le déclenchement :d-'une action sur un point relativement secondaire paraîtrait prématuré.

Il ne faut pas oublier, en effet, que la question de paiement des réparations en 1923 doit être discutée par la, Commission, le moratorium de 1922 étant à sorf terme. La discussion aura lieu vendredi.

Du côté allemand, la tactique adoptée est de dire que le gouvernement français rompt le traité de Versailles. La. manœuvre est puérile. Le gouvernement français a adopté comme ligne de conduite l'exécution du traité de Versailles, et on le lui a assez reproché pour que l'heure venue on ne puisse pas nier la légimité de son action.

Sur le programme d'action de la France, rien n'est connu avec certitude. On peut raisonnablement penser que le programme qui n'a pas varié depuis six mois, et qui a été formulé en dernier lieu à la Conférence de Paris, sera suivi. Toutefois, il n'est pas impossible d'envisager, en dernier lieu, des mesures plus radicales. Le mouvement du 20e corps de la région de Nancy vers le Nord est confirmé. Il s'agit d'ailleurs, de pures mesures de précaution. Aucune difficulté matérielle n'est probable mais toutes ont été prévues. H. B.

La séance de la C. B. R. Hier, à midi et demi, les délégués de la Commission sortaient de leur salle de délibérations, graves comme il convient à des hommes qui viennent de prendre une grave décision. On apprenait aussitôt que « par trois voix contre une, celle du délégué britannique, la Commission avait décidé qu'il y avait, dans les livraisons de charbon faites à la, France, en 1922, un manquement de V Allemagne au sens.du paragraphe 17 de V annexe II à la partie VIII du traité de Versailles ». Ce manquement, la Commission l'a constaté en pleine connaissance de cause, après un examen minutieux des rapports alliés et allemands. En décembre, elle a entendu les experts du Reich pendant trois longues séances. Vendredi dernier, elle a consenti à les entendre à nouveau. Ce qu'elle fit, d'ailleurs, avant-hier et hier matin. En pure perte d'ailleurs, car les représentants allemands n'ont pu fournir l'ombre d'une justification nouvelle. M. Wallmichralh a' rejeté la faute sur M. Lubsen, directeur du syndicat rhénari-westphalien, chargé de la partie technique des livraisons' de charbon. Et hier matin, à son tour, M. Lubsen s'est efforcé de se disculper en reprochant à M. Wallmichrath ses négligences et ses retards. En résumé, audition inutile, et qui n'a eu d'autre résultat que de faire perdre du temps à la Commission et de. rallier en partie à la thèse française ceux qui éprouvaient comme le besoin de renforcer leur conviction. Un juriste allemand, M. Richter, a bien essayé, in extremis, de démontrer que la seule sanction possible était celle prévue par la lettre du 21 mars dernier, dans laquelle la Commission rappelait aux Alliés que le paragraphe 17 disait que « des paiements supplémentaires équivalents, en espèces^ pouvaient; être exigés en remplacement des livraisons en nature non effectuées ».

Mais comme la Commission avait déjà délibéré antérieurement sur cette lettre du 21 mars, les efforts de M. Richter étaient par avance inutiles. Un peu plus tard, M. Delacroix, délégué belge, reveftffit sur ce point, fit remarquer que ia r.rVmmission n'avait nullement entendu porter atteinte au droit général de, sanction inscrit au traité.

Les explications de M. Lubsen et le plaidoyer de M. Richter demandèrent uae heure. Et, à 10 h. 30, les Allemands, M. Fischer' en tête, quittaient l'hôtel Astoria en déclarant « qu'ils avaient, fait impression sur la Commission » Comme ils se trompaient, du moins commue ils se trompaient sur la nature de cette impression

On conçoit aisément ce qui se passa. ensuite. M. Barthou développa les arguments connus du mémoire remis par le gouvernement français, que soutinrent le marquis Salvago Raggi, au nom) de l'Italie, et M. Delacroix, au nom de la Belgique.

M. Boyden, délégué officieux des Etats-Unis, tint à déclarer qu'il y avait. manquement. volontaire de l'Allemagne, mais il conseilla de consigner dans le procès-verbal de manquement les raisons îr voquées par l'Allemagne. C'était rouvrir toute la discussion et. donner

une valeur à des arguments qui n'en ont aucune. Et. la Commission, sagement, refusa de faire siennes les suggestions de M. Boyden.

L'intervention de sir. John Bradbury était, impatiemment attendue. Elle fut plus intéressante encore qu'on ne le. prévoyait.

Tout d'abord le délégué britannique reconnut que l'Allemagne, n'avait pas rempli ses engagemenls^pour les livraisons de charbon et de coke en 1922. A ce moment, et il importede le souligner, tous les délégués ont exprimé leur opinion et il y a en unanimité sur la constatation de Vinexécution par. V Allemagne de' ses obligations.

Puis, en termes très élevés, le délégué britannique fait l'éloge de la France; le pays qui a le plus souffert et qui- a droit au maximum de considération et- de soutien.

L'émotion a gagné tous les délégués, et elle augmente encore quand M. Barthou remercie sir John Bradbury pour les sentiments qu'il a exprimés. Et pourtant, poursuivit sir John, je ne puis me résoudre à voter le manquement. Il existe, je le sais, il est établi sans discussion possible, mais une constatation entraine de si graves sanctions que je ne puis m'y associer à propos d'une question dont l'importance m'apparait comme secondaire si on la compare à l'ensemble du problème des réparations.

Après cette déclaration, on passa au vote le manquement volontaire était constaté par trois voix contre une. Notification de cette décision a été adressée aux gouvernements alliés hier soir. Et M. Raymond Poincaré en a été informé officiellement à 7 heures du soir.

Quant à la réponse que la. Commission doit faire à la demande de moratoire général remise par l'Allemagne le 14 novembre dernier, la Commission commencera l'examen à sa, séance de vendredi ̃ prochain-; -̃̃• = > ̃-•La délégation française soumettra une série de suggestions contenues dans un plan établi, il y a déjà un certain temps, par M. Aron et que ce dernier revoit, modifie et complète avec la collaboration de M. Seydoux. Tous les délégués rendent un juste hommage à l'autorité, à la modération, à la courtoisie et aussi à l'intelligence avec lesquelles M. Barthou a conduit ces délibérations qui furent souvent délicates.

Le président de la Commission tint à montrer aussi qu'il était avant tout. le délégué de la France, témoin cet incident de la séance d'avant-hier A un certain moment, un expert allemand, développant sa thèse, dit Le gouvernement allernand reproche à la. France.

Vous dites ? interrompt aussitôt M. Barthou. Répétez votre phrase, je vous prie.

Le gouvernement allemand reproche à la France. répète le Teuton, ahuri.

Assez coupe M. Barthou. Saclrez que le gouvernement allemand doit accueillir nos observations, mais qu'il n'a pas à adresser des reproches à aucun des Alliés, et, surtout pas à la. France

Louis Chevreuse.

AVANT L'ACTION La presse de Londres a publié hierune série de nouvelles concernant notre action dans la Ruhr et ses répercussions à l'étranger, qu'il convient de ramener à leur valeur exacte.

Nous ne reviendrons pas sur l'article 18 qui continue de faire les frais de maintes discussions. Nous nous, sommes efforcés ici même, a plusieurs reprises, de mettre en relief sa clarté chaque gouvernement allié peut agir isolément, et c'est même l'Angleterre qui, la première des puissances, usa de ce droit. Mais, dans le dessein de précipiter les événements et de contrarier l'ordre dans lequel nous les voulons grouper, les nouvelles télégraphiées de Londres ont laissé entendre que, dès cette nuit, « notre mouvementserait impitoyablement déclenché ».

Il est vrai que nous tenons à faire vite. Cependant, le gouvernemfent français ne donnera ses ordres qu'en temps opperlun, aujourd'hui sans doute. Un fait est certain, c'est que, dans la. nuit du 9 au 10, aucun télégramme du Quai d'Orsay n'a été expédié à Berlin pour annoncer officiellement la prise des sanctions et des gages, notification qui précède de peu le début des opérations. D'autre part, l'attitude des Etats-Unis a paru intéresser singulièrement les milieux politiques anglais, M. Boyden, bien qu'observateur, émis à la Commission des réparations un avis identique à celui de sir John Bradbury. Il n'en fallut pas davantage- pour faire courir le bruit que non seulement les .Américains allaient retirer leurs troupes du Rhin, mais que M. Myron T. Herrick avait protesté contre les sanctions envisagées par la France.

Il se peut que, quelque jour, après le vote du Sénat et par ordre, de, M. Harding, les troupes des Etats-Unis quittént la Rhénanie et la. France. Toutefois, on peut affirmer que l'ambassadeur amé-