patiemment derrière une balustrade qu'on lui remette le livre dont il a indiqué le numéro. Les lecteurs sont résignés à faire la queue dans un corridor exigu et à se voir interdit l'accès libre aux rayons.
Les bibliothécaires sont généralement des instituteurs ou des secrétaires de mairie qui n'ont reçu aucun enseignement professionnel et qui sont si surchargés de travail et si occupés par leur carrière véritable, qu'ils ne peuvent apporter au service de la bibliothèque que peu de vitalité et d'intérêt. Le principal intérêt qu'ils y trouvent est la petite augmentation de salaire que ce travail supplémentaire leur rapporte. Naturellement, l'intérêt psychologique et social de la bibliothèque publique leur échappe puisqu'ils n'ont m le temps ni le moyen d'être en contact avec les lecteurs. »
Ces pauvres bibliothèques, qui ne sont guère que des dépôts plus ou moins obscurs, délaissés, de livres de livres morts ou demi-morts, en grande partie qu'estce qu'on s'efforce ici d'y substituer ? Que veulent être les maisons, dont celle de la rue Fessart est, à Paris, un premier échantillon ? Voici les principales des idées qui s'y appliquent
La maison doit être vivante, attirante par conséquent par son confort, son décor, sa tenue. Elle doit. être dirigée par une femme, bibliothécaire professionnelle, qui ne trouve pas là une tâche supplémentaire, un simple appoint à d'autres fonctions, mais sa tâche complète et véritable, à laquelle elle pourra, voudra donner son cœur et ses forces. Elle saura accueillir le lecteur, répondre à ses questions, le guider. Il y aura un catalogue complet auquel ce lecteur aura acccès. (Je ne saurais vous dire combien j'admire cette disposition je n'ai jamais tant appris, par. l'imprimé que dans certaine petite bibliothèque de livres anglais et allemands de la Sorbonne hélas elle n'est plus où les étudiants que nous étions pouvaient prendre les volumes euxmêmes, chercher, découvrir, feuilleter à leur gré les textes et les critiques, fouiller ainsi dans la littérature des deux pays. Et je n'ai jamais pu m'habituer, depuis, aux bibliothèques où l'on nç peut voir que les livres dont on sait d'avance le titre.) Enfin, autre principe en vigueur ici une attention particulière aux besoins de l'enfant il y a des rayons spéciaux pour lui deux fois par semaine,'une assistante conte aux petits de belles histoires de Perrault, de Grimm ou d'Andersen. On leur donne envie d'en lire. Plus tard, on leur apprend le maniement du catalogue. On forme ainsi des lecteurs qui sauront vraiment utiliser pour leur plaisir ou leur besoin la bibliothèque; et s'y sentiront chez eux.
J'ai causé avec quelques-unes des organisatrices et j'appréciais quelles fins vraiment humaines poursuit leur effort. Dans leurs paroles s'attestait cet idéalisme, ce sens pratique dont l'union est un caractère distinctif de l'âme américaine. On me disait « Une bibliothèque, ce doit être le centre littéraire d'une communauté. C'est là que les ouvriers doivent pouvoir trouver tout renseignement concernant leur profession, un étudiant,un conférencier chercher leurs textes, leurs documents. Et c'est là aussi qu'une mère de famille doit trouver (pour les emporter chez elle, s'il lui plaît) des ouvrages qui lui enseigneront à embellir son logis, à tailler et coudre pour ses enfants, même à faire la cuisine. Surtout elle pourra venir prendre des livres pour ses petits. Et c'est là que ceux-ci, avant, même l'âge de l'école, prendront à l'heure' dès contes the stonj hour le goût de la bonne littérature. »•
Et. encore ,̃̃̃̃.
« II y a un téléphone ici. Si quelque question se pose dans un bureau, dans un atelier, à iaquelle personne ne sache répondre, il faut qu'on sache qu'on peut nous appeler
_t.l
LONDON • :w" é, Grafton Street
–PARIS- .̃V. ̃̃ ZO, Place Vendante v
NEW YORK
'̃;̃̃ ;V • 720, Fifth Avenue
Liaisons avec l'Amérique du Nord
LE HAVRE (Départs) CHERBOURG (Départs) ̃
Consulat des Etats-Unis, 23, place Gambetta. Berengaria, 52,000 tonnes, 11 novembre. Olympic, 46,439 tonnes, 22 novembre. -:̃ Consulat d'Angleterre, 8, place Jules-Ferry. Gunard Line, 37, boulevard des Capucines, Paris. -White Star Line, 9, rue Scribe, Paris. -:• ̃• Paris, 36.700 tonnes, ]t novembre. Zeeland, 11,92.4 tonnes, 10 novembre. Orbita, 15,486 tonnes, 10 novembre. -:• Savoie, 11,830 tonnes, 18 novembre. -• Red Star Line, 9, rue Scribe, Paris. "• Royal Mail C°, 12, Bd des Capucines, Paris Compagnie Générale Transatlantique, 6, rue Reliance, 20,000 tonnes, 15 novembre. George-Washington, 25,669 tonnes, 16 novembre AjJbeiv Paris. 89, Bd de Strasbourg, Le Havre. United American Lines, 11 bis, rue Scribe. United States Lines, 11 bis, rue Scribe. -> ̃ Y .̃;̃'̃ ILtieùsons avec l'Amérique du Sud
BORDEAUX (Départs) CHERBOURG (Départs) MARSEILLE (Départs) Consulat de l'Argentine, 7, rue La-Fayette. Avon, 11,073 tonnes, 17 novembre. • Consulat d'Argentine, 73, rue Sylvabelle. Consulat du Brésil, 15, Allées de Chartres. • Royal Mail Steam Packet C°, 12, boulevard Consulat du Brésil, S7, rue de Paradis. Formosa, 5,900 tonnes, 23 novembre. des Capucines. -:̃ -:̃ Pincio, 10,000'tonnes, 10 novembre. -:̃ Alba, 8,262 tonnes, 28 novembre. ̃̃ • 1 Mendoza, 12,500 tonnes, 20 novembre. -:• Cie Sud Atlantique. Chargeurs Réunis, 3 bou- Orania, 10,000 tonnes, 30 novembre. Société Transports Maritimes à Vapeur, 3, boulevard Malesherbes, Paris. • Lloyd Royal Hollandais, 5, rue Edouard-Vil, levard Malesherbes, à Paris. • -:• -:̃ Liaisons avec l'Extrême = Orient
̃ ̃ MARSEILLE (Départs)
Armand-Béhic, 6,397 tonnes, 17 novembre. Nadera, 16,000 tonnes, 10 novembre. Katori-Maru, 9,835 tonnes^ 19 novembre. -:̃ Cie des Messageries Maritimes, 8, rue Vignon, GaJedonia, 7,629 tonnes, 17 novembre. «, M 8,000 (,̃ o décembre. Aurigny, 6,058 tonnes, 11 novembre. °- -> Peninsular Oriental Steam Nav. C', 41, bou- Alsuta"Maru. »'000 tonnes< 3 décembre. -:̃ Chargeurs Réunis, 3, boulevard Malesherbes, levard des Capucines, Paris. Nippon Yusen Kaisha, 31, r. Cannebière,Marseille Liaisons avec l'Afrique, Madagascar, La Réunion ^-f- '̃"• MARSEILLE (Départs) t • BORDEAUX (Départs) KD\ibouti, Diego, Suarez, Tamatave, la Réunion Djibouti, Aden, Zanzibar,' Mayolle, Nossi-Bè Dakar, Conalcnj, Grand Bassam, Fort Gentil ̃ »e ,M(Wnae Tamatave, la Réunion, Ile Mauxice Borna, Maladl ''̃- VILLE-D'AHRAS, vers lé 10 novembre. Q Europe, 6,800 tonnes. 22 novembre. Cie Havraisc: Péninsulaire à Vapeur, 10, rue Cordillère, 0,021 tonnes, 23 novembre. Cie des Chargeurs Réunis, 3, boulevard Males-
de Chüteaudtm, ~lessageries Maritimes, ~8, rue Vignon. -:· herBes. Paris.
de Châteaudun. Messageries Maritimes, 8, rue Vignon. "•>' herbes. Paris. -̃•
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nous essayerons de trouver la réponse dans un de nos livres, et nous le téléphonerons. » « Nous voulons que tous les gens du quartier sachent que c'est ici leur salle de lecture, où ils peuvent venir passer une belle heure tranquille, même s'ils n'ont pas envie d'emporter de livres chez eux. » Mesdames et messieurs, en citant ces paroles, j'achève de m'écarter de ces questions techniques dont j'ai maintenant le droit d'avoir plus peur' que jamais. Aussi bien, ce qui nous apparaît, dans le simple énoncé de ce programme, c'est tout l'essentiel la foi, l'altruisme, la volonté de service social, et pour tout dire ce public spirit, si général et si actif aux Etats-Unis, et qui a tant fait, làbas, pour le développement et le succès de la ruche américaine. Et cet esprit se traduit de façon toute simple et admirable, dans cet enseignement que donnait la directrice du service des bibliothèques du Comité américain pour les régions dévastées, miss Carson à son' personnel. Elle venait de définir les qualités d'une bonne bibliothécaire, la précision, l'ordre, la ponctualité, le sens des responsabilités. Et elle ajoutait
« Tout ce que je viens d'énoncer là est de moindre importance. A un plus large point 'de vue, pour être une bonne bibliothécaire, il faut, avant tout, se bien pénétrer de l'idée qu'il faut servir les autres. Il faut se sentir privilégiée d'être appelée à rendre service à l'humanité. Ce très petit dévouement n'est guère plus que notre devoir. Il faut toujours s'oublier soi-même, ne pas être personnelle. Posez-vous continuellement des questions comme celles-ci Comment pourrais-je améliorer ma façon de faire telle ou telle chose? Comment pourrais-je aider cet homme, feljame ou enfant ? »
Mesdames et messieurs, ce haut idéal, si simplement défini en ces quelques mots, cette volonté de dévouement, ce besoin de servir les 'hommes, ne sont pas seulement américains. Ils se sont traduits, peut-être, en ce pays neuf, aux possibilités bien plus vastes, de façon plus pratique, en des efforts plus continus, plus efficaces parce que mieux servis par les circonstances. Que ce sens du devoir envers la communauté se rencontre également chez nous, les bonnes volontés qui se sont portées au-devant de l'idée américaine de la Bibliothèque moderne, tant de bonnes volontés qui la soutiennent, qui aident à la réaliser, en témoignent hautement. Je ne saurais nommer ici tous ceux qui ont donné à l'œuvre beaucoup de leur temps et de leur effort. Je voudrais, au moins, au nom du Comité français, remercier, avec nos inspiratrices américaines, avec MMr-Morel et Goyecqije, dont j'ai déjà dit la précieuse collaboration, M. Henry, architecte de la Ville de Paris, qui a prêté au Comité américain, avec une conviction profonde, le concours de ses talents M. Col. lombet, bibliothécaire de la Bibliothèque de l'école de la rue Fessart, qui s'est mis à la disposition des organisatrices, avec un empressement et une bonne grâce dont elles lui sont reconnaissantes. Et aussi les jeunes femmes françaises, formées à l'école du service des bibliothèques du Comité américain, qui ont choisi, catalogué les livres, collaboré à tout le délicat détail de décoration et d'ornement dans cette maison.
UNE DÉCORATION M. André Lafar e, de la Nôuvelle-Orléans, qui a apporté aux villes de Paris et d'Orléans 'le drapeau récemment adopté par la. ville de la Nouvelle-Orléans, a été fait officier de la Légion d'honneur-. '• Chevalier en 1917, il est venu plusieurs fois en France comme 'représentant- officiel de la grande cité luisianaise, et. il.. travaille à maintenir les liens séculaires qui unissent la Louisiane à la France.
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Les routes aux Etats Unis
Lorsque les Etats-Unis entrèrent dans la période industrielle de leur histoire et accomplirent les gigantesques progrès économiques qui ont étonné l'univers, les premiers besoins de communications à grande distance se firent sentir, et l'on construisit tout de suite cet immense réseau ferré qui couvre le territoire entier des Etats-Unis, de l'Atlantique au Pacifique. Les routes, sauf quelques chemins à travers les cultures et des pistes non entretenues, n'existaient pour ainsi dire pas. Mais, dès l'apparition de l'automobile, les pouvoirs publics américains se rendirent compte que, sans un important t réseau de bonnes routes, l'industrie -nou-j velle ne pourrait pas se développer et que l'absence de communications routières à travers le pays entravait le mouvement des affaires plus qu'il n'avait paru jusque-là.
L'Amérique est le pays où les décisions importantes sont rapidement prises et mises à exécution. On décida donc, il y a dix ans, d'améliorer les routes existantes, les élargissant, les prolongeant, construisant de' nouvelles routes partout où il était nécessaire d'assurer des communications entre les grands centres ou les centres secondaires. Le magnifique réseau de routes qui couvre aujourd'hui les Etats-Unis témoigne de la puissance de l'effort accompli, bien que le programme ne soit pas encore achevé et que de nouvelles routes soient toujours en cours de construction. Avant que ce programme ne fût établi, il n'y avait que quelques bonnes routes dans les Etats de l'Est. Elles étaient totalement inconnues dans l'Ouest et dans le Centre, et la population ne songeait pas à réclamer de bonnes routes, pas plus qu'il n'existait une conception bien définie' de leur .valeur économique.
Aujourd'hui, le sentiment de l'importance de la route s'est si bien implanté dans les esprits que l'on va dépenser, rien que pour l'année 1922, un milliatd de dollars à la construction de routes nouvelles. D'autres crédits seront certainement prévus pour les années suivantes, car cet effort ne s'arrêtera pas tant que le but définitif ne sera pas atteint dans tout le territoire des Etats-Unis, pas de localités, si petites soient-elles, distantes ou rapprochées, qui ne doivent être reliées par une bonne et large route. L'établissement des routes est devenu la plus grande industrie de construction des Etats-Unis. L'effort est général dans toutes les divisions administratives de l'Union. Plus d'un demi-million d'hommes travaillent en ce moment sur les chantiers des Etats-Unis. Et les routes construites et à construire aux frais desquelles le gouvernement contribue sont si nombreuses que, placées bout à bout, elles feraient plus que le tour de la terre. L'aide fédérale s'applique à la construc- tion de routes en coopération avec les Etats. Plusieurs de ces Etats ont émis dans ce but des emprunts d'un montant de 50 à 60 millions de dollars. A leur tour, les Comtés entre lesquels chaque Etat est divisé, ont un budget de routes, et il serait difficile d'en trouver un seul qui n'ait pas encore émis d'obligations pour des voies nouvelles. Quelques îles qui ne dépendent d'aucun comté, prévoient des dépenses sur leur propre budget pour établir des chemins de communication- locaux.
Les routes construites par les Etats avec l'aide du gouvernement sont appelées Federal-Aid roads. Chaque Etat doit dépenser une somme égale à celle accordée par le gouvernement et doit s'engager à maintenir un Service des routes pour leur entretien.
Les Federal-4id roads sont limitées à un certain pourcentage de la longueur totale des routes de l'Etat ce sont principalement celles qui peuvent assurer les grandes communications entre des points éloignés dans le territoire des Etats-Unis. Les Etats ont donc encore à établir à eux
seuls des routes pour les communications entre leurs villes et centres importants Les' comtés construisent un certain nombre de voies d'importance secondaire, et 't dans certains Etats les districts également établissent des voies partout où le besoin s'en fait sentir.
C'est donc du système de routes établi en France que le gouvernement américain s'est inspiré en établissant des classifications) correspondantes aux routes françaises nationales, départementales, voies de grandes communications, chemins vicinaux, etc., avec cette différence que le gouvernement américain ne prend aucune classe de routés entièrement à sa charge, mais accorde seulement son aide pour la construction des routes nationales. L'entretien des routes est assure également selon la méthode employée en France, où elle a donné de si bons résultats, c'est-à-dire par une organisation d'ouvriers cantonniers chargés d'entretenir une portion déterminée de/ route. Une section de route de huit à seize kilomètres, selon la largeur, est dévolue à chaque cantonnier qui doit veiller constamment à réparer les détériorations au fur' et à mesure qu'elles se produisent. L'ancienne méthode américaine consistait à laisser la route se défoncer morceau par morceau, et à la refaire entièrement ensuite, mais on s'est rendu compte de l'absurdité de cette méthode.
L'aide du gouvernement fédéral s'est encore manifestée sous une autre forme! Des quantités considérables de matériel et de fournitures de guerre ont été données aux Etats qui les utilisent pour la construction et l'entretien des routes, Sur le milliard de dollars qui sera dépensé cette année, (jo o/.o, soit 600.000 dollars, seront consacrés à la construction de routes à surface résistante, c'est-à-dire empierrées, macadamisées, en ciment, ou en briques posées sur champ et juxtaposées. Le coût de la construction varie selon la largeur de la route, mais le prix moyen est d'environ 20.000 dollars par mille (1.600 mètres).: Les 600.000 dollars permettront donc de construire 30,000 milles ou 48.000 kilomètres de routes nouvelles à surface résistante.
L'effort est immense.^ Les 2.200 mètres cubes de matériaux nécessaires à chaque mille de route devront être transportés de la station du chemin de fer ou du quai de débarquement à l'endroit où ils seront cruployés, en moyenne sur une longueur de, 2 milles. La moitié sera transportée par chemins de fer, nécessitant un -million cinq cent mille wagons, qui, mis bout à bout, formeraient un train de 18.000 kilomètres de longueur.
Le type de route le plus perfectionné est constitué par un fond de pierres ou de pavés, renforcés par endroits par des cadres d'acier, et recouverts de macadam, de ciment ou de briques.
Ce programme de routes a nécessairement créé une grande prospérité dans l'industrie des matériaux. Il existe aux Etats-Unis 206 usines occupées à fabriquer le ciment employé pour les routes. Leur production annuelle est d'environ 125.000.000 de barils. Il existe encore 127 usines fabriquant des pavés de pierre, 46 fabriqùafrt' dësrpavés de bois, 23 les blocs de granit. En outre, il y a 42 fabricants- d'asphalte, et 340 entreprises- vendent chaque année 23.000.000 de tonnes de sable et de gravier. Le chiffre d'affaires annuel de ces maisons est d'environ 450 millions de dollars. Indépendamment des ingénieurs, entrepreneurs, usiniers et de leur personnel, 80.000 employés divers du gouvernement, des Etats, des Comtés et des villes ont à s'occuper directement de la construction et de l'entretien des routes.
Les premiers effets du formidable effort routier accompli depuis dix ans aux EtatsUnis ont été, est-il besoin de le dire, des plus heureux pour toutes les industries ûv pays. Les routes constituent aujourd'hui' aux Etats-Unis le mode de transport le plus employé pour tous les produits agri» coles, et pour la plus grande partie de la production des mines, usines et forêts.
Amérique Latine
En Arqentine
(De noire corresponda.nl particulier)
•' 4%&k M-£éli* Ç^checp M
v? -,» ministre qçs affaires étrangères ftri* Kl. Félix Faohc'co, sénateur, rédacteur en chef du Jeu nul do Commercio et membre de l'Académie brésilienne, a accepté le ,poste de ministre des affaires étrangères dans'le gouvernement de M. Bemardès. ̃• Le choix du nouveau président de la République a cau$é dans les cercles sud-américains, une excellente impression, particulièrement à Buenos-Aires, où le futur ministre. possède de nombreuses, relations .et où il jouit d'un grand. prestige. • Le journal La Nacïon, de Buenos-Aires, consacre un élogieux, article à -M. Felix~JPacheco et lui adresse de chaleureux liomrnai ges. "̃ ̃̃.<
Le futur ministre des affaires étrangères est un •' vieil arni'de la et il a'joué pendant' la. guerre un rôle prépondérant en faveur des 'Alliés. ;̃ M. ̃ Félix • Pach'ec'o1, qui collabore degiuis vingt-deux ans. nu iornal do Gomnierpi,p, s'est livré à de longs et patients travaux d'érudition. Il a publié, notamment, un.yolume intitulé lin Français-Brésilien, dans lequel il révèle que le grand organe dont il est actuellement le rédacteur en chef, fut fondé, en 1827, par François-Rierre Plancher, exilé de France pour délit de presse à l'époque de la Restauration.
M. Félix Pacheco est un des plus brillants s esprits littéraires de la nouvelle génération brésilienne élevée dans l'amour des lettres françaises et" sa nomination est saluée, au Brésil, comme un triomphe pour cette jeune génération.
Situation financière
Buenos-Aires, 8 novembre..
Le gouvernement continue à prendre de très importantes mesures pour normaliser la situation financière.
Le budget
Le président de Alvear vient de désigner une commission composée de hauts fonctionnaires des finances dans le but d'équilibrer le budget de 1923.. Depuis l'arrivée du nouveau président, du reste, c'est cette af:' faire qui a eu la prépondérance. Dé.cès i
L'ex-interidant Juan B. Barnetohe, le contre-amiral Diogenes Aguirre et l'éminent chimiste Pedro Arata, sont décédés. L'ambassadeur Estrada '<
Le bruit a couru que le docteur Carlos Estrada, le nouvel ambassadeur de la République Argentine en Espagne, aurait eu l'intention de renoncer à prendre possession de sa charge. » Cette information est dénuée de toui fon-
On estime que plus de .350.000.000 de tonnes de marchandises sont transportées par route chaque année. Ë'essor de l'industrie automobile américaine est trop connu pour qu'il soit besoin d'insister. Mais il est évident que jamais, indépendamment de la généralisation de l'emploi des voitures de tourisme, l'usage par le commerce des camions automobiles n'aurait pu se vulgariser à ce point sans cet admirable réseau routier, sans cesse amélioré et aggrandi.
Les Etats-Unis attendent, pour les dix années à venir, des conséquences plus heureuses encore de leur œuvre routière, au point de vue du tourisme, p sans parler de ce que ce magnifique système de routes permettrait de faire, en cas de besoin, pour la protection militaire du pays. Les Américains n'ont pas oublié l'enseignement de l'armée des camions sur la « Voie Sacrée » de Verdun et pendant le reste de la guerre.
Les Etats-Unis étaient peut-être le pays le plus mal desservi du monde au point de vue des routes les Américains ont compris, et, suivant leur coutume, ils ont immédiatement agi,- empruntant, créant des impôts, enfin trouvant l'argent nécessaire, et offrant à leur. pays un réseau routier splendide qui fera, demain, des Etats-Unis, l'un des grands pays de tourisme du monde. La leçon est facile à méditer. ̃ • •̃
Louis Thomas.
Une traduction du tarif Fordney-Mac Cumber L'Office national du commerce extérieur a entrepris, avec le concours technique de' quelques grands groupements' d'industriels et de professeurs à l'Ecole des hautes éludes commerciales, agrégés d'anglais, la traduction du tarif douanier américain, dit tarif Fordney-Mac Cumber, et des dispositions législatives qui l'accompagnent'. Ce travail, qui a été terminé le f novembre, fera' immédiatement l'objet d'une publication dont le;prix né!dépassera pas dix francs.
Le tirage devant être très limité, les personnes qui désireraient se faire réserver des exemplaires devront re faire connaître d'urgence à l'Office national du commerce extérieur, service des publications.
LES DETTES INTERALLIEES AUX ETATS-UNIS
Continuant courageusement la campagne qu'il a amorcée devant le Congrès des banquiers américains, au sujet de la revision des dettes interalliées, M. Thomas W. Lamont a bien voulu donner aux éditeurs du Harvard Alumni Bulletin un article intitulé « La Responsabilité de l'Américain aujourd'hui». Cet article a une importance d'autant plus grande que la revue est reçue par les cinquante mille et plus des élèves de l'Université de Harvard, ce qui étend considérablement le rayonnement des idées de ce célèbre financier.
DEMOTTE
QRfRTS n'ART
"v- ÉDITIONS D'ART PARIS NEW YORK 2T, Rue de £err) s Scst, 5,7th. Street
dement et on confirme que le nouvel ambassadeur argentin embarquera pour l'Es.pagne le 17 décembre prochain.
,1' ~.J ,A
Au Brésip `
Le futur gouvernement t
*s*H*i? *f*f*Rio-de-Janeiro, 8, novembre. te député; Félix Pachecq, rédacteur en chef .âu.Jomal do Comnr0Tci&^ lent d'accepter les pprt.efeuille-des affaires étrangè-
res, dans le, nouveau i;nnnistère. ̃
Rien d'officier n"ést"véneôre">,dëci<ïé;,enV.c,e qui concerne l'attribution des autres portéfeuilles. On croit cependant que l'amiral Alexandrino et le général Setembrino Carvalho prendront respectivement la marine et la guerre, comme on le faisait déjà pressentir. De même, le docteur Joào, Luis Alves prendrait le portefeuille de la justice et le sénateur Francisco Sa celui' des travaux publics.
Pour l'agriculture, on parle toujours du député Miguel Calmon ou du député Octavio Mangabeira le portefeuille des finances sera vraisemblablement attribué soit à M. Cincinato Braga, soit à M. Sampaïo ..Vital. (Americana.)
Lettre du Mexique
(De notre correspondant particulier) Buenos-Aires, 18 octobre.
L'immigration
Monsieur Eugenio Garzon,
Dans le but d'améliorer la valeur de l'immigration, les bureaux de l'immigration ont reçu l'ordre de ne permettre l'entrée en territoire mexicain qu'aux émigrants disposant d'un pécule d'au moins cinquante piastres, plus l'argent pour leur passage en chemin de fer. Seront seuls exemptés de cette condition les ouvriers" qui rempliraient certaines conditions spéciales que déterminera le ministre de Foméntô.
Il vient d'arriver au M*xique.-un',groï(pè de 600 Italiens venant, des Etats-Unis, se rendant dans TEtat • de Jaiïs'co, • eu ils vont coloniser, lés terres'récupérée® sur le lac Chapala. '•, Statistique du pétrole
Le ministre du' commerce et de l'industrie, M. Alession Robles, a déclaré à des re- ,7 présentants de ta presse que', la production pétrolièreKast en augmentation constante' au courrs-des deux dernières- semaines, en particulier^ les agents du département 'du pétrole ont informé leur administration que de nouveaux puits venaient de jaillir, dont un tiers d'une très grande production potentielle. Le ministre a, de plus, ajouté qu'avant un mois d'autres puits seront mis en exploitation par de puissantes compagnies auxquelles le permis nécessaire a été accordé.
On vient de publier une intéressante statistique relative à la production du Détrole
Jugements sages et étranges Les juges anglo-saxons ont l'habitude de juger d'après leur opinion personnelle, d'après les circonstances. de. la cause, d'après peut-êtœ aussi leur humeur du moment, et non d'après la jurisprudence, surtout lorsqu'il s'agit de délits. Aussi voiton assez souvent dans les journaux anglais des jugements inattendus, pleins dé bon sens ou baroques, qui ne laissent pas de surprendre et d'étonner quelque peu nos cervelles latines.
On se rappelle, par exemple, la décision. si commentée à l'époque, d'un juge de Londres, qui avait acquitté un mendigôt coupable d'avoir traité un policeman de ce vache», 'sous prétexte que la vache est tin animal domestique et laitier, dont le nom ne lui semblait pas pouvoir être pris pour une insulte. De même, les juges américains s'offrent parfois lc plaisir et le luxe de jugements déconcertants, les uns fort sages, d'autres un peu baroques, mais toujours fondés sur une vision réaliste des choses qui se soucie peu des Pandectes de Justinien et de toute loi écrite, mais veut, au' contraire, se mettre en accord avec la réalité. Nous'donnerons ici, par occasion, quelques-uns de ces jugements, qui éclaireront nos lecteurs sur les mœurs des'EtatsUnis d'aujourd'hui.
••»." ̃ ,'̃, ̃"̃ ̃
Une jeune femme mariée, de Brooklyn, nommée Edna Heych, avait été. arrêtée pour « mauvaise conduite » parce qu'elle avait été vue hors,de sa demeure, en culotte et fumant une cigarette.
Le juge devant lequel elle comparut l'acquitta en disant
« Je ne trouve rien de mal dans le port d'un tel costume. Des vêtements semblables sont souvent portés par des femmes hors de chez elles et ils sont généralement considérés aujourd'hui, non seulement comme convenables, mais aussi comme .consacrés par, l'usage. ̃
» D'autre part, le fait de fumer la cigarette n'est pas l'indice d'une dépravation morale. Les femmes se dresseraient, indignées, contre une telle atteinte à leurs droits il faut bien reconnaître que, de jour en jour, les femmes qui fument deviennent de plus en plus nombreuses, et elles y sont actuellement encouragées par la bonne société. »
• ̃"•̃
Un charretier de Wakefield, dans le Massachussetts, arrêté pour brutalité et mauvais traitements envers son cheval, a été condamné par le juge du. district à passer deux nuits dans l'écurie à la place du cheval, pendant que celui-ci serait mis en repos pour le même temps dans un pâturage.
Si le brutal charretier récidive, sera-t-il condamné à prendre la place du cheval entre les brancards ?
|lllilllllll!llllllllllllll!lll!lllll!llll!IIIIIIIIIIIIIIHI llliiiiiiiiiiiiiiiii = LIBRAIRIE FRANCO-ESPAGNOLE = iZABALA & MAURIN1 = 5 West 47th. Street = = NEW YORK = S ROMANS-LIVRES D'ART' = = Catalogue sur demande .3 :^lllll*Si!lWffl'!|llllllllll«ll|iii»iUHWii««uiui|iiiiiHii.uil;
suivant laquelle, et laissant de côté les quantités variables que les compagnies extraient de leurs puits, la production po-
JentieiJe. journalière- du ̃pélrôle:'des.46&puit-s.
actuellement en exploitation dans te pays serait de 1.276.625 barils, "soit une pr'oaurtmn .potentielle na- puits de 2.731 barils .chiffre très supérieur à la moyenne des p'uits;des autres régions pètrolifcrcs .du monde, D'autres indications .démontrent .que- la. production potentielle mexicaine' se maintient pliaquq.inois au -moins au niveau de .çolle'/dés "mois précédents. L'a' produclicin.lu- plus abondante -est: fournie par les régions de Pariuco.-Tèpeta,' Chinampa.ZãcamixtleU ̃•̃'̃: ̃ '̃ ..} ̃:̃ Association des Banquiers américains américains
M. Lamont, président du .Comité- des bah-' quiers, dans le discours qu'il a prononcé -à; la convention de l'Associa tioni'r des baiXi quiers' des Etats-Unis,, a- dit cpie'ïe gouvernement du général Obregoh fait toufles efforts possibles pour que les dispositions de la Constitution de 1917 soient interpré- tées dans un sens qui assure-au pays une base solide de travail et une'sëcurité absolue aux intérêts étrangers. Il a, de plus, recommandé à ses auditeurs d'être en gar- de contre des opinions pessimistes auxquelles pourraient les induire des rumeurs" N sans fondement. S'ils se donnent la peine d'étudier ia question, ils se rendront comp- te que la période révolutionnaire a été, en somme, un grand effort pour l'amélioration et l'élévation de la grande masse du- public mexicain. r Lettre du ministre des finances
La presse d'aujourd'hui publie une lettre du ministre des finances à M: Lamont, le président 'du Comité -international des; bail- v quiers, lui recommandant, dans l'intérêt' du gouvernement, de la Compagnie et des porteurs d'obligations de chemins cle.fei-, que les arrangements pour le transfert des lignes à la direction de la Compagnie des chemins de fer soient faits déjà manière. la. plus efficace il soumet, de plus, à M. Là-< mont, la liste des membres qui représente-. ront le gouvernement mexicain dans le cotiseil d'administration une fois le transfert opéré..
Compagnies de chemins de fer du Mexique et américaines
Les conférences qui 'ont eu lieu.: "u Houston '.(Texas)" .entre les: Tepcésenteats. €e:.laf: 1 Compagnie des chemins de fer nationaux du Mexique et des compagnie?! américaines ont abouti à l'établissement d'un tarif réduisant de 40 0/0 le fret pour lés marchand}-, ses du centre du pays. Cette 'réduction a, pour objet de concurrencer la baisse que les compagnies maritimes ont fait subir, à leur tarif. .̃. • ;̃ Recevez, monsieur, etc.
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