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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1918-04-06

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 06 avril 1918

Description : 1918/04/06 (Numéro 96).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k291734j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LE MENSDtlGE DE DE CZERNIN

ah:

La Risposte française

Une note. de Vienne

Une note officielle de Vienne a répondu hier en ces termes au démenti infligé par M. Clemenceau au comte Czernin

II est répondu ce qui suit à M. Clemenceau

Sur l'ordre du ministre autrichien des affaires étrangères, le conseiller de légation comte Nicolas Réverbéra a eu, en Suisse, plusieurs entrevues avec le commandant Armand, attaché au ministère de la guerre français, homme de confiance dé M. Clemenceau.

Au cours d'un entretien à Fribourg, en Suisse, le 2 février de l'année courante, ces deux messieurs ont discuté la1 question de savoir si et sur quelle base une discussion pouvant amener la paix générale serait possible entre les ministres, des affaires étrangères d'. Autriche-Hongrie et de France, ou entre des représentants officiels de ces ministres*

Le comte Revertera, suivant les instructions du ministre autrichien des affaires étrangères, et selon l'ordre de ce dernier, a déclaré alors au, commandant Armand, dans les derniers jours de février, en le chargeant d'eu informer M. Clemenceau, que le comte Czerniir était prêt à conférer avec un représentant de la France et qu'il considérait qu'une telle entrevue pourrait avoir du succès, dès l'instant où la France renoncerait à ses intentions sur l'Alsace-Lorraine.' Il fut alors répondu au comte Revertera, au nom de M. Clemenceau, que ce dernier n'était pas en état d'accepter la renonciation proposée il cette annexion de la part de là France, de sorte qu'une entrevue de délégués serait actuellement, suivant le point de vue des deux parties, sans utilité.

M. de Czernin a bien menti

A ce communiqué de Vienne, M. Clemenceau a répliqué par cette note

En arrivant au pouvoir, M. Clemenceau a trouvé dès conversations engagées, en Suisse, sur l'initiative de l'Autriche, entre le comte Revertera, ami personnel de l'Empereur, et le cômmandant Armand, du 2e bureau de l'étatmajor, désigné à cet effet par le ministre de l'époque.

M. Clemenceau ne érut pas devoir prendre la responsabilité d'interrompre des pourparlers qui n'avaient donné aucun résultat, mais qui pouvaient fournir d'utiles sources d'informations. Le commandant Armand put donc continuer de se rendre en Suisse sur la demande du comte Revertera. L'instruction qui lui fut donnée, en présence de son chef, par M. Clemenceau fut celle-ci « Ecouter et ne rien dire. » Lorsque le comte Revertera fut enfin convaincu que sa tentative d'amorçage pour une paix allemande demeurait sans succès, il prit la peine," afin de bien caractériser sa mission, de remettre, le 25 février dernier, au commandant Armand, une note de sa main, dont la première phrase est ainsi conçue « Au mois d'août 1917, des pourparlers avaient été engagés dans le but d'obtenir du gouvernement français, en vue de la paix future, des propositions faites à l'adresse de ^'Autriche-Hongrie qui seraient de nature à être appuyées par celle-ci auprès du gouvernement de Berlin. »

Le comte Revertèra, solliciteur et non sollicité, avoue donc en ces termes qu'il s'agissait D'OBTENIR DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS des propositions de paix sous le couvert de l'Autriche à destination de Berlin. Et voilà le fait, établi par un document authentique, que le comte Czernin ose transposer en ces termes

« M. Clemenceau, quelque temps avant le commencement de l'offensive sur le front occidental, me fit demander si j'étais prêt à entrer en négociation^ et sur quelles bases. »

Non seulement, en parlant ainsi, il n'a pas dit la vérité, mais encore il a dit le contraire de la vérité. En France, c'est ce que nous appelons mentir. 1 Il.est trop naturel que M. Clemenceau n'ait pu retenir son indignation quand il vit le comte Czernin, justement, inquiet des conséquences finales de l'offensive renverser si audacieusement les rôles et représenter le gouvernement français comme mendiant la paix à l'heure même où nous nous préparions, avec nos alliés, à infliger la suprême défaite aux empires centraux.

11 serait trop aisé de rappeler à quel point l'Autriche a fatigué Rome, Washington et Londres de ses sollicitations de prétendue paix séparée, qui n'avaient d'autre but que de nous faire glisser sous le joug dont elle fait profession de s'accommoder. Qui ne connaît l'histoire de la récente rencontre (en Suisse toujours) d'un ancien ambassadeur d'Autriche avec une haute personnalité de l'Entente ? La conférence ne dura pas plus de quelques minutes. Cette fois encore, ce n'était pas notre allié qui avait sollicité l'entrevue, c'était le gouvernement autrichien.

Le comte Czernin ne pourrait-il pas retrouver dans sa mémoire le souvenir d'une autre tentative du même ordre, faite à Paris et à Londres, deuxmois seulement avant l'entreprise Re-

vertera, par un personnage (Tun r&n g fort au-dessus du sien ? encore, il subsiste,- comme dans le cas présent, une preuve authentique, mais beaucoup plus significative,. v ̃̃

La BésoDSB J8 in. Cleion

^>> Jamais le bon droit, la raison, l'honneur ne se. sont exprimés en termes plus élevés que dans la réponse, qu'au nom du gouvernement français, M. Clemenceau vient de faire aux cyniques déclarations de M. le comte Czernin. On alu plus haut ce document, qui restera une des grandes dates de .l'histoire diplomatique de la guerre. Il est, dans sa franchise et son éloquence, d'une extrême habileté. Il nous montre l'Autriche affectant de chercher la paix à Londres, à Rome, à Washington, partout; et venant aujourd'hui, en pleine action militaire, et pour brouiller les cartes, insinuer que c'est la France qui a pris l'initiative de ces piteuses démarches M. Clemenceau. r.emet, de la plus hautaine façon, "M. le comte Czernin à sa place de vassal et d'exécuteur des basses œuvres allemandes. Car il n'y a pas l'ombre d'un doute à garder surl'intetition secrète du premier ministre autrichien quand il voulait nous engager dans des pourpalers de paix séparée. Il était certainement d'accord avec le Kaiser et ne songeait pas à trahir un maître plus fort et plus rusé que lui. Le gouvernement de Berlin cherchait probablement à jouer de l'Autriche, comme il l'avait essayé avec les révolutionnaires russes, pour amorcer des conversations et nous attirer dans le guet-apens d'une conférence.

On voit aujourd'hui ce que nous ris- quions à tomber dans ce piège. Pendant qu'elle nous le tendaitKl' Allemagne préparait la suprême attaque sur notre front et voulait la faire coïncider avec une sorte de capitulation morale qui eût enlevé à notre armée son élan et sa foi.

Jamais les provocations à la paix, du côté allemand, n'ont eu d'autre but ni d'autre sens. Elles ont toujours été des suggestions de défaite, et la paix n'aura de réalité et de valeur que lorsque nos ennemis, d'accord entre eux,- et sous la pression des circonstances, la demanderont. Elle n'est possible, séparément, ni avec l'Autriche, ni avec la Turquie, ni avec la Bulgarie, c'est désormais l'évidence. Elle sera totale, arrachée par la force, ou elle ne sera qu'une halte entre deux carnages.

Cette conception de la guerre est. celle de la France et de tous ses alliés, et elle se traduit en héroïsme sur les rives de la Somme,

Alfred Capus,

de l'Académie française.

Autour de la Bataille

La violente attaque que les Allemands ont déclenchée le 4 avril au matin semble terminée puisque le communiqué d'hier au soir nous fait savoir que la journée du 5 n'a été marquée par aucune tentative nouvelle de l'ennemi. Et nous constaterons avec satisfaction que ces vingt-quatre heures de combats ininterrompus et violents n'ont apporté à nos adversaires aucun avantage sérieux. Ni le front' anglais ni le front français n'ont été sensiblement modifiés. Ils demeurent intacts dans l'ensemble. C'est tout ce qu'il faut et personne ne se persuadera que les Allemands ont lancé quinze divisions dans la fournaise pour conquérir Morisel ou Mailly-Raineval. Que leur a coûté un effort aussi manifestement infructueux Nous n'essaierons pas de le déterminer. On est toujours suspect, en pareil cas, d'exagérer les pertes de l'ennemi. Cependant le fait que onze divisions ont été engagées dans la journée et quinze dont sept nouvelles au cours de la nuit laisse à penser que deux au moins des divisions de la preinière ont été assez, éprouvées pour ne pouvoir, plus être engagées. On évaluera, comme on le voudra, de combien une division doit être diminuée avant d'être retirée de l'action. De quelque façon que l'on établisse ce calcul, on est amené à cette conclusion que les pertes subies, ont être considérables. Ce qui tendrait à le prouver encore, c'est .que, pendant la journée d'hier, l'ennemi a été contraint de se tenir exclusivement sur la défensive. Non seulement il n'a pas tenté de rectifier certains points'de son front, là où il avait un peu avancé et où cette rectification eût été nécessaire, mais il n'a pu nous empêcher de prononcer sur de nombreux points de vigoureuses contre-attaques. Nous avons pu, en conséquence, améliorer nos positions aux abords de Moreuil, à Mailly-Raineval notamment et aussi à Cantigny, plus au sud dans la région sud de Grivesnes.

Si les armées allemandes opérant au sud de la Somme sont restées passives dans la journée d'hier, il n'en a pas été de même de celles qui opèrent au nord de la rivière. De la Somme aux environs de Bucquoy, c'est-àdire sur une vingtaine de kilomètres, l'ennemi a prononcé de fortes attaques d'infanterie, précédées d'une préparation d'artillerie assez sérieuse. Aucune de ces attaques,'menées cependant avec d'assez forts effectifs, n'a obtenu le moindre résultat. Le front britannique est demeuré inébranlable. En somme, l'admirable force de résistance et le ressort de nos troupes et des troupes britanniques doivent inspirer la plus inébranlablé confiance. On aura cru trop tôt, on Allemagne, à la reprise de la guerre de mouvement. Tout porte à croire que, devant J Amiens, c'est un nouveau Verdun qui se. prépare.

La Guerre 1,342* jour de guerre La Bataille pour Amiens (15e jour)

Communiqués officiels

Front français

5 AVRIL 2 HEURES APRÈS-MIDI Les Allemands ont continué leurs attaques, pendant la nuit, avec un acharnement qui ne s'est pas ralenti et en jetant dans la bataille des forces nouvelles. Nous avons identifié quinze divisions sur cette partie du front, dont sept divisions fraîches.

Malgré la supériorité. marquée de ses effectifs qu'il a dépensés sans compter, l'ennemi n'a pas atteint son objectif

qui était la voie ferrée d'Amiens à Clermont (1), comme en témoignent les ordres saisis sur les prisonniers. Nos régiments, par leur résistance pied a pied 'et leurs énergiques contreattaques, ont maintenu leur ligne dans l'ensemble et infligé à l'ennemi des pertes cruelles.

Tandis qu'au nord nous reportions nos positions aux abords ouest de Castel, nous rejetions l'ennemi du bois de l'Arrière-Cour, à l'ouest de MaillyRaineval.

Au sud-est de Grivesnes, une contreattaque brillamment menée nous donnait la ferme de Saint-Aignan que nous avons conservée contre tous les assauts.

Entre Montdidier et Noyon, la lutte d'artillerie a pris une grande intensité. Nos troupes ont attaqué les lignes allemandes et conquis la majeure partie du bois de l'Epinette à six cents mètres au nord d'OrvillérsSorel. Tous les efforts de l'ennemi pour nous en déloger ont été vains.

(i) Par Longueau, Ailly-sur-Noye et Breteuil. 1

5 AVRIL 11 HEURES SOIR

Les Allemands n'ont pas renouvelé leurs tentatives au cours de la journée sur le front au nord de Montdidier. Nos troupes ont vigoureusement contre-attaqué l'ennemi et ont réussi à améliorer leurs positions sur plusieurs points, notamment dans la région de Mailly-Raineval et de Cantigny dont nous tenons les lisières nord et ouest. Entre Lassigny et Noyon, l'activité des deux artilleries s'est maintenue violente. Nous avons encore gagné du terrain dans l'après-midi au nord du mont Renaud. N Journée assez calme sur le reste du front.

Front britannique

5 AVRIL., APRÈS MIDI

Entre la Luce et la Somme, la lutte a continué avec la même violence pendant l'après-midi d'hier et jusqu'à une heure tardive de la soirée. L'ennemi a employé des forces importantes et lancé des assauts répétés; ces attaques ont été repoussées et lui ont coûté des pertes sensibles; nos troupes ont été légèrement refoulées, elles occupent de nouvelles positions et l'est de Villers- Bretonneux.

Au nord de la Somme, l'artillerie

allemande a fait preuve d'activité pen- Gaùt; là nuit, dans le voisinage de Bucquoy et dans la vallée de la Scarpe.

De bonne heure, ce matin, des concentrations de troupes' ennemies près d'Albert ont été prises sous le- feu de nos canons.

5 AVRIL SOIR

Ce matin, l'activité de l'artillerie ennemie et des mortiers de tranchées a augmenté au nord de la Somme. Elle a été suivie par une série de fortes attaques d'infanterie sur toute la partie du front de bataille qui se trouve entre la Somme et les abords de Bucquoy.

Les derniers renseignements indiquent que les attaques de l'ennemi n'ont obtenu nulle part aucun succès et lui ont valu de nouvelles et lourdes pertès.

Sur le même front, nos troupes ont exécuté une attaque heureuse près d'Hèbutèçne et fait deux cents prisonniers et pris, quelque? mitrailleuses.

Au sud de lia Somme, aucùne nouvelle attaque n'a été faite aujourd'hui par l'ennemi sur le front anglais. Les rapports confirment que la lutte d'hier sur ce front a été du caractère le plus violent et le plus tenace, en raison des assauts répétés contre nos positions à l'est de Villers-Bretonneux.

Déclarations du général Foch

« Nous allons tâcher de faire mieux» >-•• Front français, 5 avril. Le général Foch a reçu hier, à son quartier général, les représentants accrédités de la presse anglaise, de la presse américaine et de la presse française. Brève entrevue, à l'heure même où se déclenchait la nouvelle offensive allemande.

De courtes présentations, et le général Foch, d'une voix posée, en de petites phrases, familières, dit Messieurs, je suis heureux de vous recevoir. Vous connaissez la situation nos affaires ne sont pas mauvaises. Le « Boche », puisqu'il faut l'appeler de ce nom le Boche est arrêté, endigué depuis le. 27. Vous pouvez le voir d'après cette carte.

Et à ce moment, le général se tourne vers la carte tendue derrière lui, sur la paroi nue et, du doigt, suit le dernier contour, du nord au sud, qui délimite le front actuel

Vous le voyez, le flot expire sur lagrève. C'est sans doute qu'il a rencontré un obstacle. maintenant nous allons tâcher de- faire mieux. Il n'y a rien autre chose à dire.Continuez votre tâche. Je vous souhaite un temps plus favorable (la pluie, en effet, a commencé à tomber dru depuis le matin), mais il faut le prendre comme il vient. Il est favorable aux uns, défavorable aux autres. Que cela ne nous empêche pas de travailler ferme. Travaillez de votre plume comme nous allons travailler avec nos bras. Messieurs, je vous salue.

De cette brève entrevue, nous emportons je ne sais quelle indéfinissable impression de confiance, de certitude.

Le second acte de rOffensive contre la voie ferrée

L'offensive contre Amiens; les Trois l'Allemand, l'Autrichien, le Bulgare, contre Amiens. Évidemment, cela sonne mieux; cela fait mieux, en gros caractèreSjjsur les bulletins allemands, et cela éveille .aussi l'idée d'une grande chose de beauté qui devait être une joie pour l'éternité, et qui n'est pas encore détruite par les Huns, par les Sur-Vandales, ni encore profanée, étant l'un des plus illustres sanctuaires du monde dans le même temps que l'un des plus nobles chefs-d'œuvre de l'art, par des bandes de rois et de princes, dont beaucoup ne sont pas luthériens et dont aucun n'est chrétien.

Mais, encore une fois, l'objectif militaire, proprement stratégique, n'est pas la cathédrale d'Amiens c'est la voie ferrée Paris-Amiens-Boulogne -Calais. Ce n'est pas « la Bible d'Amiens qu'il faut relire, où se trouve la fameuse phrase « Je n'ai jamais été capable de décider quelle était vraiment la meilleure manière d'approcher la cathédrale. » 0 bon Ruskin! ceux-ci l'ont trouvée c'est par les airs d'où les avions font tomber les bombes, et, de préférence, sur le transept sud, puisque, « simple et sévère en bas, délicatement ajouré et dentelé au sommet, il parait d'un seul morceau, quoi qu'il ne le soit' pas », et puisque «4 chacun doit aimer l'élan et la ciselure transparente de la

flèche qui es au-dessus et qui semble se ¡ courber vers le vent d'ouest, bien que ce ne soit pas Mais il vous faut ouvrir l'horaire de la Compagnie des chemins de fer du Nord et y lire les noms des stations Saint-Just-en-Chaussée, Gannes, Chepois, Breteuil (embranchement), La Faloise, Ailly-sur-Noye, Dommartin, Boves, Longueau. Voilà les buts.

**#

La semaine dernière, le vendredi saint et le samedi saint, l'offensive allemande était par l'ouest et par le sud de Montdidier, en direction générale du secteur Gannes-Breteuil (embranchement). La nouvelle attaque, déclenchée le jeudi de Pâques, est par le nord et le nord-ouest de Montdidier, en direction du secteur La Faloise-Ailly.

Les quinze divisions (pour le moins) que Ludendorff a lancées dans la bataille se sont ruées sur notre front, sur une étendue d'environ quinze kilomètres, depuis Grivesnes jusqu'au nord de la route d'Amiens à Roye. Grivesnes est une petite commune, d'un peu moins de 500 habitants avant la bataille, du canton d'Ailly-sur-Noye, sur un plateau à 115 mètres, au-dessus d'une vallée sèche qui descend à la rive gauche de l'Avre, à kilomètres environ du Don, le ruisseau, .dé- Montdidier. On discerne très bien, même sur la carte à petite échelle, l'importance de la position, au confluent L dés routes qui vont vers Moreuil, au nord, et vers Ailly, au nord-ouest, et en avant de la crête boisée (bois de Coullemelle, de Mongival, dès Arrachis), dont la pente occidentale est vers le chemin de fer.

Nos admirables soldats ont tenu à Grivesnes comme le roc contre des assauts répétés, dix dans la journée du 4 contre-attaquant en fin de journée, ils ont même gagné du terrain vers la plaine, à la ferme de Saint-Aignan et aux environs du chemin qui descend sur Gratibus, à la route d'Amiens. Par contre, des hauteurs qu'il occupait au nord etau sud de Moreuil, l'ennemi a réussi à pousser sur Morisel et sur Mailly-Raineval et à occuper ces deuxvillages. Morisel, sur la rive gauche de l'Avre de Picardie qui la sépare de Moreuil, en est de fait un faubourg. MaillyRaineval, qu'il ne faut pas confondre avec l'ancien comté de Mailly dans la vallée de l'Ancre, se trouve également, avec quarante feux, sur la rive gauche de l'Avre.

1,1 est à craindre que la perte de ces deux points d'appui, surtout de Morisel, rende à nouveau précaire notre occupation de Moreuil. Cependant la solidité de nos lignes n'en serait pas compromise. Jamais le moral des'nôtres n'a été plus haut. C'est l'esprit de la Marne et de Verdun qui revit dans ces belles troupes. Du premier jour, la présence de Foch s'est'fait sentir. Officiers et poilus ont reconnu aux ordres, aux impulsions qu'ils reçoivent, qu'une forte volonté méthodique préside à la bataille. Une grande âme n'est pas maîtresse seulement du corps qu'elle anime. L'équilibre, quoi qu'il en soit, s'est à peu près maintenu dans cette première journée, pendant laquelle les Anglais n'ont pas été attaqués avec une moindre violence dans la région de Corbie.

Il semble que c'est le côté où les Allemands, depuis leur sanglante déconvenue d'Arras, cherchent de préférence les Britanniques.

Les dépêches allemandes ont été muettes sur cette grosse affaire d'Arras. Ludendorff, après sa victoire de SaintQuentin, a cherché à mettre à exécution une vaste manœuvre d'enveloppement par Arras etDoullens au nord, parNoyon et Montdidier au sud. Nous lui avons barré la route au-dessus de Montdidier les Anglais au-dessous d'Arras. Cette bataille du 28 mars, aux deux bords de la Scarpe, a été un terrible massacre d'Allemands. Enflés par leurs succès de la-veille et se figurant les Anglais en désarroi, comme ils seraient eux-mêmes après une lourde défaite, ils se pressaient en masses compactes sur les routes d'Arras, les fantassins chargés de six jours de vivres et'de munitions, ce qui est bien la marque d'une manœuvre à grande envergure. La réception qui leur fut faite mit fin à cet audacieux dessein. L'artillerie et les mitrailleuses anglaises les arrêtèrent sur les jarrets. Des régiments entiers, la seconde division de la Garde, qui devait prendre la tête de l'entrée triomphale à Arras, furent fauchés. Une seule batterie de mitrailleuses, dans une contreattaque, fit de quatre cents à cinq cents cadavres. Lés officiers tiraient avec les hommes Impossible de manquer le but. »

La bataille d'ailes ayant échoué, Ludendorff essaye maintenant d'une bataille par le centre, dont le second acte se déroule depuis avant-hier.

Le passage nocturne de la Somme entre Ghipilly et Cérisy a mis les Allemands sur la rive gauche du fleuve, avec Corbie et Villers-Bretonneux pour premiers objectifs. Les Anglais n'ont cédé que dans le voisinage de Hamel, gros village à deux kilomètres environ de la Somme canalisée. La position de Villers-Bretonneux, sur le plateau de Santerre, bordant la grande chaussée droite de Saint-Quentin à Amiens, est importante.

Le général Farre, en novembre 1870, s'était établi sur ces mêmes hauteurs, comprises entre la Somme et l'Avre, dont le point culminant est à cette petite ville et dont l'arête est occupée par les bois de Blangy et de Cachy. Il y faisait face aux Allemands, exactement comme les Anglais aujourd'hui, l'une de ses brigades à Corbie, l'autre à Boves. Faidherbe dit (1) que « cette position était certainement bonne », mais que « son

(1) Campagne du Nord, page 16.

étendue était certainement Irop grande pour nos forces » ce qui n'est point le cas des Anglais; et qu' «-en outre." l'ennemi ne nous laissa pas le temps d'y ajouter quelques retranchements en avant de Villers-Bretonneux, point capital à conserver, et au village de Boves qui couvrait la trouée de Longueau par où PAvre s'écoule vers la Somme >̃>. C'est ainsi que l'histoire se recommence aux mêmes lieux.

Farre, avec de plus gros effectifs et avec des munitions, aurait gagné sa bataille. Ce fut une bataille nulle. Ce ne sont ni les hommes ni les canons qui manquent aux Anglais, ni le courage, ni la ténacité, ni la volonté de vaincre. Polybe.

Nos Pompiers

Par Emile BERR

Ils étaient déjà les plus populaires dessoldats de Paris; ceux dont on guettait l'arrivée, aux heures de péril qu'on acolamuit, dès qu'apparaissaient dans la fumée et le tapage des trompes, leurs voitures rouges et leurs casques luisants, en boules d'or. Ils étaient ceux qui osent tout domptent l'incendie, coupent l'inondation, relèvent l'attelage tombé à l'eau, pour dégager un écrasé affrontent l'écrasement, vont cueillir dans sa chambre au risque de s'y casser les reins l'asphyxié qu'on oublie, ou, sur le toit, la folle qui se promène.

La guerre n'a rien supprimé de leurs responsabilités et de leurs risques ordinaires et elle leur a apporté un surcroît de labeur dont la dispersion d'une partie de leur effectif rendait l'accomplis- sement plus difficile.

Le régiment de nos pompiers de Pa-ris compte répartis en douze compagnies, dont chacune occupe une caserne et assure le service d'un grand poste annexe deux mille hommes.

Après la mobilisation, ils n'étaient plus que mille. Il fallut les remplacer par des réservistes, des « pères de familles nombreuses », des territoriaux ou des soldats des jeunes classes que le Front ne réclamait pas encore. Mèrac situation du côté des officiers. Le régiment avait vu par-tir pour la guerre vingt-cinq de ses officiers, surq.ua-' rante-huit!

C'était la moitié de ce corps d'élite" brusquement désorganisé et dont la sécurité de Paris commandait que la reconstitution et la rééducation se lissent sans rct'ard.>̃•̃,<̃

On a pu constater que pas une interruption de service, pas une défaillance n'ont marqué cette période d'activité tragique. Non seulement nos pompiers" ont été chez nous les serviteurs vaillants dont Paris se glorifie, mais partout où il y avait, hors Paris, un service périlleux à fournir, on les a vus accourir et prêter main-forte. Ces soldats d'arrière sont parmi les plus nomades de nos héros

Sait-on qu'il y a eu, ou qu'il y a encore des détachements de leur régiment à Dunkerque, à Soissons, à Chàlons-surMarne, à Bar-le-Duc? Qu'ils ont passé deux ans dans l'enfer de Verdun ? Qu'à l'heure qu'il est, quarante d'entre eux sont à Reims, occupés, sous la pluie des obus, à éteindre les incendies, ou* à desceller les précieux vitraux de la cathédrale, accrochés dans l'espace à des échafaudages de fortune, leur vie (que les artistes et les amis de la cathédrale n'oublient jamais cela!) aura été plus en danger encore que sous les bombes et sous le feu? '?

Ils vont à la besogne héroïque, fièrement. Ils ne vont pas avec moins de résolution à la besogne macabre. Je les ai rencontrés, le 13 septembre 1914, sur le champ de bataille de la Marne. Trempés par la pluie torrentielle, ils s'étaient réfugiés, près de Vareddes, sous les ruines d'une maison, atin de s'y reposer. Ils venaient de Paris pour enterrer les morts, et je crois bien que nous étions les premiers vivants qu'ils eussent aperçus depuis le matin. Avec quelle joie de grands enfants ils acceptèrent les paquets de cigarettes que leur distribuait d'Annunzio

Et nous voyons, à cette heure, ce qu'ils sont et ce qu'ils font dans Paris, sous le feu du canon et les bombardements de nuit. A la lumière du jour, nous les avons rencontrés partout où une besogne périlleuse s'offrait à leur courage; déblayant les décombres, étayant l'étage qui s'effondre, entrés les premiers, parmi les blessés et les morts, sous la voûte de l'église qui menace ruine; et dès la tombée de la nuit, prêts pour l'alerte.

Les Parisiens n'oublieront pas ce spectacle l'auto rouge, précédée de ses deux phares, et lancée à toute vitesse dans la rue noire; quatre casques qui brillent; la sonnerie d'alarme, avec ses deux notes chantantes, que suit le gémissement aigu de la' sirène. Le canon tonne au loin, les rues se vident; eux sont là, courant toujours. Il faut courir vite. Il faut qu'en un quart d'heure leurs quatre-vingts voitures aient fait quatre cents kilomètres de rue. Et l'on rentre à la caserne; à côté du téléphone qui, dans un instant peut-être, sonnera le point de chute » où les camarades, à leur tour, devront courir.

Berloque. c'est la minute où tout Paris les bénit. La berloque n'était jusqu'en ces derniers temps qu'une sonnerie militaire; elle est devenue, à l'oreille des moins musiciens, un allegretto incomparable. Et les voilà de nouveau dans la rue. Mais doit-on le dire? Même dans cet instant-là, la joie que nous


donnent leurs clairons, quelques-uns d'entre eux la payent assez rudement. On s'est plaint souvent du peu de bruit que produisent ces clairons « Vous avez entendu la berloque, ma chère? moi pas. » Pauvres gas Ce n'est pas toujours leur faute. Pour accompagner quatre-vingts voitures qui sonnent la berloque, il faut quatre-vingts clairons. Or le régiment de nos pompiers n'en a que vingt-quatre; deux par compagnie et par caserne. Il faut donc qu'à ce petit groupe de professionnels on adjoigne ̃cinquante-six clairons « de fortune », vieux- soldats dont la plupart ont perdu l'habitude de l'instrument. Il faut cependant sonner. sonner sur une voiture qui roule, s'accroche aux tournants, bondit sur un caniveau, heurte une crosse" pierre cahots. Un de leurs" officiers me dit « A chaque berloque, il y a des dents cassées. » Et voilà pourquoi, madame, v^us. n'entendez pas toujours la berloque. Il peut arriver que dans l'instant où vous ten^ dez l'oreille, le pauvre clairon soit obligé d'interrompre un instant sa sonnenft, pour cracher une ou deux dents dans sa

main.

Ce sont les petites misères, après les arands sacrifices-. Les uns et les autres sont peu payés. Il n'y a pas parmi eux de nouveaux riches; mais il y a de nouveaux pauvres et c'est la guerre qui les a faits. Il y a des veuves d'officiers morts au champ d'honneur, et dont la condition est fort précaire; il y a les femmes des sapeurs mariés, rengages, pères de famille, qui gagnaient à force d'indemnités et de petits « avantages » accumulés, un peu plus de deux cents francs par mois (les « arrivés » du régiment !) pour beaucoup de celles-là, le veuvage, ce sera la misère il y a les débutants qui voudraient bien secourir, aux rudes- temps où nous vivons, des parents malheureux' et ne le peuvent guère ils touchent six sous de prêt par jour.

Des amis généreux qui savent ces choses (ou les ont devinées) nous écri- vaient ces jours-ci « Nous devons beaucoup à nos pompiers. Et il nous est insupportable de penser qu'il y ait, parmi de tels hommes, de la misère possible- Peut-on leur venir en aide? Et comment? »

Oui. On peut leur venir en aide; et quelques-uns l'ont déjà fait.

Le colonel Cordier, en nous accusant réception de ces dons, nous informe qu'il en a prévenu ses « chers sapeurs, par voie de la Décision », et leur a fait savoir à qui ils étaient dus. Il nous charge d'en exprimer sa profonde gratitude à tous nos amis, « au nom des veuves, des orphelins; au nom du Régiment tout entier »:

Non, mon colonel. Il y a là un malentendu que votre désintéressement n'admet pas, mais contre lequel nos cœurs protestent. La gratitude profonde, c'est nous qui vous la devons et quoi que nous fassions pour vos sapeurs, c'est toujours nous qui vous dirons merci. Emile Berr.

M. Clemencoau à la Commission de l'armée M. Clemenceau, président du Conseil, et M. Loucheur, ministre de l'armement, ont été entendus hier par la commission de l'armée de la Chambre. Quelques membres de la commission des affaires extérieures assistaient à ces auditions.

M. Clemenceau a fait un exposé tout à fait rassurant de la situation militaire actuelle, et donné quelques indications précises sur l'état des opérations en cours.

La discrétion la plus stricte s'impose à cet égard.

M. Loucheur, après lui, a fourni, à la commission, des détails complets sur l'état de notre matériel de guerre, nos munitions, etc..

L'impression produite aété excellente.

l'ANNIVERSAIRE AMERICAIN A l'occasion de l'anniversaire de l'entrée de l'Amérique dans la guerre, le président Wilson a adressé le message suivant aux troupes de l'Union combattant en France `

Je vous prie d'adresser aux officiers et soldats de' notre corps expéditionnaire mes plus chaleureuses félicitations à l'occasion de l'anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans cette grande guerre pour la liberté et de. leur dire que non seulement, nous tous, nous les admirons et sommes fiers d'eux, mais encore que nous avons pleine confiance que, dans toutes les épreuves futures, ils montreront de quel métal d'hommes libres ils sont faits.

EN ROUMANIE

Négociations suspendues

Jassy, 5 avril.

M. Margliiloman, présidentdu Conseil, est revenu hier de Bucarest. La date du retour en Roumanie du comte Czernin et de M.. de Kuhlmann. n'étant pas fixée, on ignore quand pourront reprendre les négociations.

EN RUSSIE

LA FLOTTE RUSSE DE LA Baltique MENACÉE

Petrograd, 5 avril.

Deux bateaux de guerre allemands et plusieurs torpilleurs ont débarqué des troupes à Hangoo (Fitilaiide). Trois navires russes dans le port ont été coulés. La tlotte russe se trouvant dans les eaux finlandaises est en danger. -Les commandants de plusieurs bateaux de guerre russes, y compris quatre •sous^marinshivernantà Hangoë, n'ayant pas pu empêcher l'approche des Allemands et craignant d'être pris, ont fait sauter leurs navires.

L'arrivée des transports allemands à Hangoë a été grandement facilitée par le brise-glace russe Volhynetz, qui, le jour précédent, avait quitté volontairement Heisingfors pour Revel, et s'était rendu aux Allemands.

Les effectifs allemands débarqués se montent à environ 15,000 hommes. La venue des navires allemands à Hangoë rend la situation des vaisseaux de guerre russes à Helsingfors très critique., puisque, ne disposant pas de

brise-glace, ils ne peuvent pas atteindre Cronstadt.

A Helsingfors, se trouvent deux cuirassés, une division de contre-torpilleurs, cinq sous-marins et de nombreux transports.

ENTRE ALLIÉS

TÉLEGRAMMES

l'arûs, 5 avril.

Le général baron Ouchara, chef d'étatmajor général de l'armée japonaise, a adresse .au général Foch le télégramme suivant J'ai l'honneur de vous exprimer, au nom de l'armée japonaise et en mon nom, l'admiration la plus profonde pour l'héroïsme, inouï de la vaillante armée française qui se bat' avec acharnement contre des envahisseurs ̃num<yriqu«ment supérieurs.

Je suis fermement convaincu de la victoire définitive des Alliés qu'obtiendront vos braves combattants avec leur courage et leur patience inébranlables.

Je vous prie, mon cher général, de vouloir bien transmettre dans ce sens à tous vos chers soldats les vœux bien ardents ot; la sympathie fraternelle de toute l'armée japonaise. Le général Foch a répondu au général baron Ouchara par le télégramme suivant Au nom de l'armée française, je vous remercie des félicitations et des vœux que lui adresse l'armée japonaise.

En étroite union avec tous nos alliés, nous saurons arrêtnr partout la ruée ennemie et remporter la victoire qui assurera délinitivement le triomphe de notre nde cause.

'.̃• ;•#

M. Clemenceau, président du Conseil, ministre do la guerre, a adressé à S. Exe. M. Koshima, ministre de la guerre japonais, le télégramme suivant

Les soldats français sont fiers des éloges que vous leur adressez. Ils continueront. à s'en montrer- dignes et repousseront victorieusement le suprême assaut de la coalition germanique.

L'ITALIE EN GUERRE Rome, 5 avril.

Commandement suprême

Sur le front montagneux, l'ennemi a exécuté des tirs de harcèlement insistants sur nos lignes du plateau d'Asiago.

De notre coté, nou*, avons, dispersé des groupes sur les pentes occidentales de l'Ortler et battu des troupes en marche sur les arrières et des charrois allant de Susegana à Conegliano.

Nos patrouilles en reconnaissance ont capturé quelques prisonniers dans la Vallarsa, mis en fuite un petit poste au sud de Ganove et repoussé par leur fusillade des patrouilles dans la region de Fener.

Le long de la Piave, l'activité des deux artilleries a été par intervalles plus intense. La nôtre. a provoqué quelques incendies dans les positions ennemies et détruit des passerelles devant Les Graves.

Des aviateurs anglais ont abattu trois avions ennemis sur Cismon et en ont obligé un quatrième à atterrir, près de Strigno.

ARMÉE D'ORIENT

•4 AVRIL

Plusieurs reonnaissances ennemies ont été dispersées sur le front britannique et sur le front serbe.

Au nord de Monastir, notre artillerie lourde a exécuté avec succès des tirs de destruction sur les batteries ennemies.. Les aviations alliées ont jeté quinze cents kilos d'explosifs sur les voies ferrées du Vàrdar et de Sérès-Drama. Un avion ennemi a été abattu. >

La guerre sous-marine La recrudescence des pertes des Vapeurs alliés constater durant la semaine finissant le 23 mars, ne s'est heureusement pas renouvelée dans la semaine1 qui a fini le 30 il n'y a eu, en effet, dans cette dernière semaine, que 16 vapeurs marchands coulés, dont 9 dépassant 1,600 tonnes, alors que la semaine précédente les'pertes avaient été de 37 vapeurs dont 20 au-dessus de 1,600 tonnes. '<

Voici, d'ailleurs, le relevé hebdomadaire, pour le premier trimestre 1918, des pertes des vapeurs appartenant aux marines commerciales de France, d'Italie et de Grande-Bretagne

4 semaines de janvier. 24, 16, 11, 20 4 février. 19, 25, 17, 19 5 mars. 20,25,24,37,16 Soit au total 273 vapeurs alliés coulés dans les trois premiers mois de 1918. Ce total avait été de 280 pour les trois derniers mois de 1917." 11 n'y a donc pas eu d'aggravation, mais, au contraire, une légère amélioration. Notons que l'activité dans les chariT,tiers navals va. toujours s'accentuant' pour récupérer le, tonnage perdu et que le Japon livre décidément à l'Amérique 250,000 tonnes qui seront mises sous peu au service transatlantique. M. L.

LA GUERRE AERIENNE Dans la journée du 3 avril, cinq avions ennemis ont été abattus, dont un. par le tir de nos mitrailleuses. En outre, un ballon captif allemand a été incendié par un de nos appareils.

Dans la nuit du .2 .au S avril et dans la journée du 3, notre aviation de bombardement a -fait de nombreuses sorties. Vingttrois mille kilos de projectiles ont été jetés sur les cantonnements, gares et établissements de l'ennemi. Des incendies (Mit été constatés, notamment dans les gares de Laon et de Saint-Quenlin.

Il se confirme que cinq nouveaux avions emiemis ont été détruits par nos pilotes les 27, 31 mars, 1er et 2 avril.

*•» ̃

Le 4 avril, le temps a encore été peu favo-. Table à l'aviation, mais n'a pas empêché nos appareils de faire plusieurs vols pour reconnaître le front de bataille et attaquer des objectifs terrestres avec des bombes et des

mitrailleuses.

Un engagement a eu lieu durant une éclaircie entre deux grandes formations de nos appareils et celles de l'enneflii. ` En outre, les avions ennemis n'ont pas été' actifs. Neuf appareils allemands ont été abattus et d'autres forcés d'atterrir. Une saucisse a été détruite. Cinq de nos avions manquent.

~JlI

Le Bombardement du vendredi saint Voici les noms des dernières victimes du bombardement de l'église dont l'identité a pu être définitivement établie: Marie-Louise Clément, 47 ans; Berthe Leclerc, 58 ans; Emog Mullen, 36 ans, américain Madeleine -Floch, 30 ans; Juliette Eschallier, 33 ans; Stéphanie Arvenc, 36 ans; Brisset de Mortour, 42 ans; Andrée Clou, 30 ans Henriette Thèvemn, 33 ans Léonie Michaud, 28 ans Eugène Bernardin, Marie Vachet, épouse Bavral; Irène Meiidelssohn, née Rubinstein; veuve Lemal-

re, née Guerin Alexandrin e 'Rativeau, Berthe Matné, veuve Lecocq, née Bourhy Mario Jussiant, Marcelle Labrouè, née Lambert Emmanuel Pélardy de La Penfeville, Cé'lina Martin, Madeleine Hêppert, Eugène Moreau, M. Peausse, M. Peigniez Fernande Rêichenbach, Gabrielle Pirot; • miss -Ruth, anglaise; M. Laudon, Gabrielle Chouanôllô, Edith Hoeller, Conception Salogado, Mlle Jeanne Baheille, Glaire-Marié Law de Lauriston.

ÉCHOS

Quclques-uns.de nos abonnés des "départements, nous Informent qu'ils reçoi- vent leur, journal très1 irrégulièrem^n-t depuis quelques jours.• Ce n'est point notre faute.

Notre service administratif continue à fonctionner avec la plus grande régularité. Malheureusement, un grand nombre de trains ont été retardés sur les grandes lignes et d'autres sont supprimés, si bien que les correspondances postales ne sont plus assurées et qu'il en résulte, presque partout, des retards forcés dans les distributions des courriers.

Nous prions nos amis de prendre patience en attendant la fin des difficultés actuelles.

~f~o-

Un président censuré.

M. Ambroise Rendu présidait, hier, le Conseil municipal, etdans une allocution vibrante, il flétrissait les bombardements mais l'orateur ayant, dans son discours, désigné un lieu de chute,, la censure militaire a impitoyablement.sa- bré le morceau.. Et nos lecteurs auront le regret de ne pas trouver l'allocution de M. Ambroise Rendu dans notre rubrique municipale.

La mort d'Apollon. =,

Sait-on que, tout récemment; s'est éteint, à Courbevoie, un brave homme, jusqu'à la fin droit et vert, malgré ses quatre-vingts ans, bien sonnés, le père Visât, ébéniste de son état la veille encore, il travaillait dans son atelier de la rue Lauriston qui avait été l'un des plus beaux jeunes hommes de son temps?

J.-B. Carpeaux le connaissait et c'est lui qui avait eu la gloire de poser dans l'atelier du Maître, l'Apollon., ou le «Génie de la Danse », autour duquel s'agitent les bacchantes se tenant par la main.

Apollon continue sa danse devant l'Opéra; mais un abri de planches, de ciment et de sacs, le recouvre, et nous jie le voyons plus danser.

Le chagrin de se voir ainsi muré vivant a-t-il hâté la fin du «'modèle »? Peut-être, En tout cas,-il est parti, laissant derrière lui quinze enfants. vivants il en avait eu vingt et toute une lignée de petits-enfants dont plu-' sieurs sont morts au.front, ou s'y battent encore..

Moratorium in œlernum. Ce n'est pas un cantique; c'est un. lamento dont les propriétaires feront bien !do reprendre les termes: (à- défaut -d'autres), depuis la récente communicationdu garde des sceaux.

Car ils avaient conçu l'espoir insensé, lorsque enfin le Parlement eut voté la loi, de frapper à l'huis des commissions arbitrales. Or, Paris est bombardé, beaucoup de locataires sont partis (avec quel argent?'?) et pour ne point paraître les persécuter, le garde des sceaux a déclaré que la formation des commis- sions arbitrales était remise à une date indéterminée. Comme, d'autre part, les Justices de paix et les Tribunaux en vue du fonctionnement de ces mêmes commissions n'admettent plus à leur audience les réclamations des propriétaires, ceux-ci complètement démunis se trouvent désormais dans une situation encore inférieure à celle .qui précédait le vote de la loi.

tî'est un comble

--<>-<X>-<>

Les pertes effroyables subies par les Allemands, pendant la bataille de dix jours, causent un grand émoi dans tout l'Empire. Aussi les critiques militaires ont-ils, sans aucun doute, reçu l'ordre de rassurer l'opinion publique.

Dans un récit de la prise d'Orvillers, le 2 avril, par la télégraphie sans fil, le docile Schuermann écrit «.

« La grande majorité de nos blessés » sont atteints de blessures légères, car » le feu des mitrailleuses anglaises s'est » égaré dans le brouillard,. » Donc, quand il fait du brouillard, les mitrailleuses ne blessènt quo légèrement. Encore une découverte allemande. De telles précautions de langage apparaissent un peu naïves; elles ne peuvent que mettre en évidence un fait établi. L'offensive a coûté à nos ennemis des sacrifices énormes. Il faut que les Allemands en prennent leur parti.

̃ t

h' Horizon, « journal des poilus s> (secteur 12), n'a pas seulement l'avantage d'être illustré par Naudin; il a des ré- dacteurs qui savent écrire et observer. L'un d'eux a noté, au cantonnement, ce dialogue qui à été sûrement entendu Dis donc, tu es de Paris? Tu ne pourrais pas m'indiquer quel chemin il faut prendre pour aller au plus vite de la gare de l'Est a la Bastille? Pourquoi me demandes-tu ça? Tu vas en permission? /̃̃ s Oui: ̃̃ ̃ v ̃: :,•

Tu pars bientôt? ..7

Dans trois mois.

Hier, au déjeuner de la Société d'Economie politique qu'il présidait, M. Yves Guyot, après avoir exprimé en termes excellents les regrets qu'avait fait éprouver à la Société la mort récente d'un de ses membres les plus éminents, CharlesRoux, rappelait un mot très amusant de ce grand Marseillais, qui était un homme de beaucoup d'esprit.

Charles-Roux avait .conduit chez un ministre un de ses compatriotes, très impatient d'obtenir de celui-ci une faveur depuis longtemps sollicitée. Le ministre, nettement, refuse. Le postulant s'évanouit, Alors, Charles-Roux se tournant vers le ministre Vous voyez. Il exagère:

Le Masque de Fer

DERNIÈRE HEURE

SUR LE FRONT FRAYAIS

La nouvelle attaque

Front Français, 5 avril.

A trois jours d'accalmie, misf à "profit par les Allemands pour leurs unités fortement décimées et amener encore de nouveaux renforts, l'ennemi a repris l'attaque hier matin 4 avril, avec une violence redoublée, lançant quinze divisions, dont sept fraîches sur le front de Cantigny à la route d'Amiens à Roye, c'est-à-dire au centre de leur avancée surAmiens. L'objectif que l'ennemi s'était proposé d'atteindre était la portion de ligne de Paris à Amiens, comprise entre les stations de Saint-Just-en-Chaussée et de Boves. Malgré la violence de l'attaque menée avec un acharnement inouï par des assauts sans cesse renouvelés, l'ennemi se heurtant une fois de plus à l'héroïque résistance de nos troupes, n'a pu gagner, sur deux points, que quelques centaines de mètres seulement.

Les pertes que nous avons infligées aux Allemands continuent à être des plus sanglantes. Elles ont surtout été occasionnées par nos merveilleuses batteries de 75, qui ont pu, comme aux plusbeaux jours de la bataille de la Marne, ouvrir un feu d'enfer sur les troupesqui s'avançaient en formations denses, en causant dans leurs rangs des ravages effroyables.

Les Allemands avaient monté leur offensive avec une puissance qu'ils estimaient irrésistible, et leur déception fut grande de voir qu'ils étaient encore arrêtés. Ils ont donné le maximum d'effort dont ils étaient capables, avec leurs meilleures divisions auxquelles ils avaient donné l'ordre d'avancer à tout prix.

Ils étaient, au dire de tous les prisonniers'faits dans la journée, absolument convaincus que l'armée française reculerait.

Ils ont, en outre, à l'ouest de Noyon, lancé un violent assaut sur le mont Renaud, dont leur communiqué avait précédemment annoncé la prise. Non seulement le mont Renaud est et reste à nous, mais nous avons même réussi, par nos vigoureuses contre-attaques, à élargir nos positions vers le nord. Les renforts allemands affluant sans cesse, on a identifié à ce jour sur tout le front 89 divisions, dont 21 ont déjà dû être relevées complètement épuisées. En quelques jours, les Allemands ont déjà subi des pertes plus élevées que celles qui leur avaient été infligées pendant plusieurs mois devant Verdun.

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SUR LE FRONT BRIT~N~IQII>i;

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La journée du 4 avril

,1 –< «, T (PAU DÉPÊCHE.)

Hier jeudi, 4 avril, la bataille pour Amiens reprenait au point même où elle avait été interrompue le 29 mars, c'est-à-dire dans la partie du champ de bataille la plus rapprochée de la capittaie picarde.

D'Amiens, en effet, aux lisières sud de Hangard-en-Santerre par exemple, d'où l'ennemi allait, une fois de plus, tenter de déboucher, il n'y a guère plus de 15 kilomètres en suivant la grande route d'Amiens à Roye; il y en avait dix-huit des positions allemandes à l'ouest de Warfusée-Abaucourt en suivant la route d'Amiens à Péronne; enfin, il y en avait seize du village d'Hamel occupé par L'ennemi en suivant la route d'Amiens à Corbie et à Bray, sur la rive gauche de la Somme.

L'ennemi attaquait donc franchement en direction d'Amiens, à cheval sur trois grandes routes en éventail, se reliant toutes trois au sommet de l'angle formé par les rivières de la Somme et deUAvre.

De Moreuil, aile gauche de l'attaque allemande à Hamel, aile droite appuyée sur la Somme, on compte une vingtaine de kilomètres. Il est permis de supposer que si l'attaque avait réussi au gré de l'annemi, elle se fût étendue peu après jusqu'à la route d'Albert à Amiens.' Il avait plu depuis vingt-quatre heures et les conditions atmosphériques, à l'aube du 4, étaient telles que l'ennemi les a toujours préférées pour ses coups de force. Un brouillard épais cachait les deux adversaires comme le 21 mars. Le bombardement fut court mais intense comme le 21, avec cette différence cependaat que l'assaillant ayrmt affaire à des lignes récentes et mouvantes, son tir ne pouvait pas avoir la même efficacité que le jour de la première at-

taque.

A sept heures, l'infanterie allemande s'élança. Il semble, d'après les premiers rapports, qu'elle fut accompagnée cette fois d'un nombre de mitrailleuses plus considérable que dans le passé les balles tombaient aussi serrées que la pluie. A midi, comme nous étions venu aux renseignements au quartier général de l'armée, nous apprîmes que l'ennemi n'avait pu briser à aucun point la résistance des Français dans la région de Moreuil. `

Il apparaissait, au surplus, que l'ennemi visait particulièrement la soudure. Aussi, ses vagues d'assaut déferlaientelles avec une violence accrue de- toute la résistance qui leur était opposée entre la Luce et la Somme, Villers-Bre.tonneux représentant à peu près le centre de l'action principale.

Ainsi s'inscrivait une fois de plus -sur le terrain le dessein avéré de l'ennemi enfoncer un coin entre les armées britannique et française, marquer, par la prise d'Amiens la séparation des deux armées.

Comme il nous fallait choisir sur un front d'attaque aussi étendu un point d'observation, nous allâmes à. l'aile gauche anglaise, près de la Somme, aux environs de Corbie. Il était trois heures après-midi. La pluie avait fait trêve des nuées d'avions anglais en profitèrent pour faire à moins de deux_cents mètres de hauteur du réglage de tir.

Villers-Bretonneux, au sommet du plateau dont les pentes s'abaissent au nord vers la Somme et au sud vers la Luce, malgré que l'ennemi fît voler ses maisons en poussière sous un bombar-

dément effroyable, tenait tête à l'ennemi. Cette résistance était d'ailleurs de première importance.

C'est pourquoi, l'ennemi, désespérant de faire tomber la place par une attaque frontale, tentait une manœuvre enveloppante en avant de Hamel, entre Villers-Bretonneux et la Somme.

Les résultats de l'opération sont sans proportion avec les sacrifices consentis par l'ennemi.

L'affaire du 4 avril se solde par une avance de quelques centaines de mètres aux deux ailes de l'attaque et par des milliers de morts. La route est longue, décidément, qui mène à Amiens. La situation

Londres, 5 avril..

Le ministère de la guerre publie le communiqué suivant

Les Allemands ont, depuis ce matin à l'aube, déclenché de fortes attaques au nord et au sud de Dernancourt, au sud-ouest d'Albert et dans la région de Moyenneville. L'ennemi a réussi i prendre pied dans nos défenses à Dernancourt et au sud-ouest d'Albert la situation en cet endroit a été rétablie à l'aide d'une contre-attaque.

Nos lignes, dans la région de Mesnil et de Beaumont-Hamel ont été violemment bombardées. Une action d'infanterie a eu lieu près de Mesnil, mais sans que l'ennemi ait pu en retirer un avantage quelconque. Les attaques de l'ennemi -sur Moyenneville ont été repoussées.

Nos troupes, faisant une attaque au sudest de Gomécourt, ont fait 120 prisonniers. La situation a été calmo sur le front anglais au sud de la Somme.

UN AN APRÈS

UNE DÉPÊCHE DU ROI

̃Londres, 5 avril.

Le télégramme suivant a été envoyé par le Roi au président des Etats-Unis

A l'occasion de l'anniversaire de la décision si importante des Etats-Unis de prendre part à la guerre pour la sauvegarde du droit des gens et de la justice, je désire vous adresser, Monsieur le Président, et par votre entremise, au peuple américain, les salutations amicales de la nation anglaise entière. En cette heure critique où nos ennemis n'épargnent aucun sacrifice pour obtenir la victoire coûte que coûte, les troupes françaises et anglaises se tiennent debout, unies comme elles ne le furent jamais auparavant, dans leur résistance héroïque contre ces tentatives.

Ces troupes sont soutenues par la pensée que la grande République de l'Ouest, avec le même esprit et le même but que le leur, fait tous ses efforts pour jeter au moment suprême toute sa force dans la lutte qui doit, une fois jour toutes, décider du sort des nations libres et du monde entier.

Les actions d'éclat des Américains sur terre et sur mer ont déjà démontré à l'ennemi son vain espoir, et chaque jour qui s'écoule au fur et à mesure que les troupes américaines débarquent en France en nombre toujours croissant, voit ses .chances de succès diminuer.

Le peuple américain peut être certain que l'Empire britannique, qui a subi liépreuvo pendant près de quatre années'de guerre, consentira joyeusement de nouveaux sacrifiées.

La pensée que les Etats-Unis guidé%» par vous, sont avec nous, corps et âmes, nous encourage dans notre résolution de déjouer complètement, Dieu aidant, les desseins de l'ennemi et de rétablir le règne du droit et de la justice sur terre.

-<>00--

LA NOUVELLE LOI MILITAIRE ANGLAISE /< Londres, 5 avril

Selon VEvening News, la nouvelle loi militaire anglaise sera présentée à la Chambre des communes mardi prochain, par M. Lloyd George. On pense que la discussion sera terminée vendredi. Le Roi approuvera le projet immédiatement après le vote, et la loi entrera en vigueur aussitôt après.

D'après les indications de la presse, la nouvelle loi s'appliquera à tous les hommes qui n'auraient pas dépassé 51 ans, le 15 mai, sans toutefois leur imposer, à partir d'un certain âge, la présence sous les drapeaux. Les tribunaux d'exemptions resteront en exercice comme auparavant.

oo--

Le piège austro-allemand Londres, 5 avril.

Le correspondant londonien de la Liverpool Daily Post dit

Si M. Clemenceau le désire il aura peu, de difficulté à justifier sa déclaration tranchante: « « Czernin a menti. » Non seulement la France n'a pas sondé l'Autriche en vue de la détacher de l'Allemagne, mais ce fut le contraire qui.se produisit.

C'est le secret de tout le monde que, pour la seconde fois pendant la guerre, les puissances centrales ont fait une offre séduisante à la France. Toutes les questions dans lesquelles la France est intéressée devaient pratiquement être résolues, en faveur de la France, mais l'Allemagne devait être libre d'en user avec les alliés de la France A part la considération de loyauté, les Français se rendirent compte que l'offre n'était pas si séduisante qu'elle le paraissait, car ils ne virent rien de nature à on garantir l'exécution si l'Allemagne parvenait à se défaire des autres puissances de l'Entente. Le discours du comte Czernitl en finit une bonne fois avec l'idée que, contrairement au comte Hertling, il désirait une paix sincère. Le comte Czernin a prouvé qu'ilest un simple écho de Berlin et le mépris avec lequel M. Balfour traita ses discours antérieurs est maintenant complément justifié.

--<:>0<>

Le discours de M. Wilson .̃̃'̃̃̃ New- York, 5 avril.

C'est demain que le Président Wilson ouvrira la troisième campagne de l'emprunt de la Liberté par un discours à Baltimore.

La Hollande fermée

Amsterdam, 5 avril.

Le correspondant du Handelsblad télégraphie d'Oddenzaal que l'Allemagne a arrêté tout trafic vers la Hollande à partir du 5 avril, probablement pour une période de huit jours.

=--oov.

LA NEUTRALISATION DE LA MER NOIRE Odessa, 31 mars.

L'Allemagne a demandé la réunion, à Odessa, d'une commission pour régler la neutralisation de la mer Noire. Les autorités ukraniennes et roumaines ont refusé. Elles ont imposé Focsani comme lieu de réunion.

Les Japonais à Vladivostok

•«•

̃ Washington, 5 avril. Le consul américain à 'Vladivostok fait connaître qu'une petite force navale japonaise a débarqué pour protéger les vies. et les propriétés..

La Presse de ce matin

UNE DÉCLARATION DE M. PAINLEVÉ

M. Painlevé a fait, au Petit Parisien, la déclaration suivante

Au cours de l'année 1917, l'Autriche a fait un certain nombre de tentatives pour engager des conversations officieuses avec des personnalités de l'Entente. En particulier, en juin '1917 je fus averti par le second bureau qu'un personnage autrichien, le comte Revertera, avait, à plusieurs reprises, fait demander' par un intermédiaire suisse un entretien àun officier du second .burcau, le commandant Armand, son parent .éloigné. M. Ribot, alors président du Conseil, ayant été consulté, le commandant Armand et le comte Revertera se rencontrèrent en août 1917. Les choses en restèrent et aucune entrevue-n'eut lieu après le mois d'août jusqu'au 13 novembre, date où j'ai quitte le ministère

Les événements qui se sont passés par la suite m'échappent naturellement, mais je présume, d'après la communication du président -du Conseil, quo le comte Revertera est revenu à, la charge. Le Gaulois (René d'Aral)

M. Clemenceau n'a donc accompli, en cette circonstance, que son devoir de chef du gouvernement, en écoutant la proposition de l'Autriche, qu'il était autorisé à considérer comme sincère jusqu'à ce qu'il fût prouvé qu'elle était perfide. Ce jour-là, il ne lui restait qu'à la repousser d'abord, qu'à la démasquer ensuite. C'est ce qu'il a fait. S'il convient au comte Czernin de poursuivre' la polémique qu'il a si imprudemment engagée, il aura, je crois, lieu de le regretter. Si nous avions un conseil à lui donner, ce serait celui de se taire. L'adversaira auquel il s'est attaqué est deux fois redoutable par l'intransigeance de son patriotisme et par ses dossiers.

LA BATAILLE

L'Echo de Paris (M. Maurice Barrès) Confiance Chaque jour précise l'accord autour de Foch, l'unité du commandement et l'unification des ressources.

En août-septembre 1914, le danger a fait de tous les Français des frères et créé l'inoubliable union sacrée (dont il restera, quoi qu'on dise,un bénéfice certain pour toujours). ). Aujourd'hui, l'extrême péril, la ruée des Boches sur le point de soudure franco-anglais nous resserre, ressoude l'Entente, la fait une et indivisible.

L'Allemagne vient de bousculer tous les particularismes et de faire l'union sacrée des peuples, qui ne cessera plus avant que la Bête soit domptée.

La Victoire (Gustave Hervé)

Certes, la situation d'Amiens reste crititique la ruée sur la grande cité picarde est plus forte que celle qui faillit emporter Verdun. Mais nous aussi nous sommes autrement forts que nous ne l'étions au temps du coup de massue sur Verdun nous sommes autrement montés en mitrailleuses, en •munitions et surtout en artillerie lourde. Ils n'ont pas pris Verdun.

A moins que ce ne soit dans les plans de notre haut commandement de le leur abandonner, ils n'auront pas Amiens.

La République française (.Si. Louis Latapie)

-Nous leur vendons le terrain à cent morts l'hectare, nous dit un officier blessé revenant de la bataille. A ce prix-là, nous pouvons bien leur céder encore quelques kilomètres.

» Mais ils no passeront pas I. »

Ces mots ont retenti, hier, jusque dans les couloirs de la Chambre où l'on ne fait pas d'ordinaire étalage d'enthousiasme.'A la sortie de la réunion de la commission de l'armée, dont nous ne voulons pas pénétrer les secrets, on pouvait remarquer 1 air rassuré des assistants. Ceux-ci venaient certainement d'apprendre des nouvelles réconfortantes ou tout au moins d'entendre des explications qui doivent ressembler beaucoup a celles que nous venons d'esquisser ici.

Lettre du Brésil

l'industhie DES TISSUS (1)

Rio-de-Janeiro, 1er mars.

Entre tous les articles do la production brésilienne, les tissus occupent actuellement la seconde place, après le café.. La production du café avait été évaluée, en 1916, d'après la statistique officielle, à 824,843,600 francs. Or, en 1915, la valeur de la production des tissus s'était déjàéleyéeà385,792,400 francs, rien que pour les tissus de coton, cette matière première se trouvant abondamment au Brésil, et à 465,477,200 francs si l'on y ajoute les tissus de lin, laine, pet et soie. Entre temps, la valeur de la production du caoutchouc, considéré comme le second article d'exportation brésilienne, atteignait à peine, en 1916, d'après les données officielles, 213,184,600 francs, et la valeur de la production du sucre, qui est assurément une des plus grosses industries brésiliennes, n'a pas été supérieure à 201,600,000 francs pendant cette année. ̃

L'industrie des tissus de laine est représentée au Brésil, d'après les statistiques du centre industriel, relatives à l'année 1915, par 35 fabriques ainsi réparties dans les Etats suivants 11, dans le district fédéral 1, Minas 7, Rio Grande du Sud; 4, Rio de Janeiro, et 12, Sâo Paulo, Quelques-unes de ces fabriques sont de petite importance. Ces fabriques emploient 1,364 métiers et 10,116 fuseaux, ainsi répartis District fédéral 497 métiers, 1,000 fuseaux; Minas 24 métiers et 750 fuseaux; Rio-Grande du Sud 322 métiers et 6,800 fuseaux 'Rio-deJaneiro 144 métiers Sâo Paulo 577 métiers et 1,566 fuseaux. La valeur de la production brésilienne des tissus de laine a toujours été supérieure à 26,600,000 francs. Cette industrie "emploie 2,751 ouvriers. En 1915, le Brésil importait pour une valeur de 8,733,200 francs de tissus de laine; cette importation n'était plus, en 1916, que de 3,931,200 francs. ̃ ̃

L'industrie des tissus de laine au Brésil est appelée au plus brillant avenir, et il est à peu près certain que d'ici peu de temps elle aura conquis tout le marché intérieur du pays ainsi que l'a fait l'industrie des tissus de coton.

Parmi les fabriques qui tissent le jute au Brésil, il faut détacher la Compagnie nationale de tissus de jute de Sâo-Pauto, qui possède, à elle seule, plus de 1,600 métiers, et environ 17,000 fuseaux.

Cette industrie est représentée au Brésil par 16 fabriques.

Toute l'énorme exportation de café brésilien est faite dans des sacs tissés dans ces fabriques. Ipiranga.

(Voir Figaro. 2G mars 1918.)


LA CHAMBRE

La Chambre a discuté hier matin le projet modifiant l'évaluation des immeubles dans les mutations à titre gratuit.

Le projet primitif ayant été, on le sait, modifié par le Sénat, il a fallu revenir devant la Chambre. La question est assez complexe. Pour déterminer la valeur d'un immeuble dans un acte de succession ou de partage, il fallait, aux termes de la loi de frimaire an VII multiplier le revenu brut par 20 ou 25' selon qu'il' s'agissait d'un immeuble urbain ou rural.

Le droit nouveau prend pour base de l'évaluation la valeur vénale de l'immeuble. Comment l'appliquer?

La Chambre, suivant sa commission de législation fiscale, avait voté un texte appliquant le bénéfice de cette nouvelle évaluation aux immeubles, bâtis ou non bâtis, ayant un caractère urbain (chantiers*, jardins). Le Sénat a repoussé cette distinction et étendu l'évaluation, d'après la valeur vénale, à tous les immeubles, quelle que soit leur nature. Il fallait donc arriver à une transaction pour mettre d:accord les deux assemblées. C'est à quoi M. Klotz s'est efïorcé.

Par sa suggestion on a fini par se mettre d'accord sur le texte suivant qui concilie les exigences du Sénat, et par une addition relative à la déclaration des parties, celles de la commission de législation fiscale:

Pour la liquidation et le payement des droits sur les mutations à titre gratuit, entre vifs ou par décès et sur les échanges, les immeubles, quelle que soit leur nature, sont estimés d'après leur valeur vénale réelle à la date de la transmission, d'après la déclara- tion estimative des parties.

La question primordiale étant tranchée par ce texte transactionnel, le reste des articles a été voté sans modification sensible et l'ensemble du projet adopté à l'unanimité de 439 voix.

Puis la Chambre s'est ajournée à jeudi.. r

LE SÉNAT

Le. Sénat adopte successivement le projet de loi tendant à la saisie des marchandises prohibées en vertu de la loi du 6 mai 1917 il est entendu que des mesures seront prises pour atteindre les spéculateurs seuls et non les importateurs honnêtes le projet de loi ouvrant 180 millions de crédits pour porter à 3 francs par jour le pécule du combattant, lequel pécule ne pourra jamais être inférieur à 1,000 francs; le projet de loi déclarant que seuls payeront la taxe de 10 0/0 sur les objets de luxe, les objets achetés avant le 1er janvier 1918. L'immunité parlementaire de M. Charles Humbert est levée sans discussion une nouvelle fois sur la requête du général Dubail.

M. K+otz dépose le budget sur le bureau du Sénat.

Séance jeudi 11 avril.

Autour de la Politique La commission sénatoriale de l'armée La commission sénatoriale de l'armée a entendu, comme la commission de la Chambre, le président du Conseil, qui a manifesté la plus grande confiance dans les opérations en cours.

Puis, M. Strauss a fait une communidation, à la suite de sa visite des formations sanitaires dans l'armée d'opérations, sur le fonctionnement du service de santé. L'indemnité de combat

Le Sénat a adopté, hier, comme on l'a vu plus haut, le projet de loi déposé il y a quelques semaines par le gouvernement en vue de relever le taux de l'indemnité de combat et d'accroître le pécule des combattants.

On se rappelle que le gouvernement avait proposé de porter de 1 franc à 3 francs l'indemnité journalière de combat, en laissant à la disposition des intéressés une somme de 0 fr. 50 et en portant le surplus au pécule. Le gouvernement avait, en outre, demandé que le pécule fût élevé au' minimum de 1,000 francs pour les héritiers des combattants tués au cours de combats, depuis le 1er janvier 1918, que l'institution du pécule fût étendue à tous les officiers marchant au combat'avec leurs troupes. Enfin, le gouvernement avait accepté que le pécule fût majoré de 20 0/0 pour chaque enfant mineur à la charge des mobilisés et que l'armée navale bénéficiât d'avantages équivalents. La Chambre a modifié sur certains points les propositions du gouvernement. Elle a décidé notamment de prélever sur l'indemnité de combat, qui demeurait fixée à 3 francs une somme de 1 franc en numéraire au profit des combattants. Mais surtout la Chambre a voulu que le minimum de 1,000 francs fût assuré aux familles de tous ceux qui étaient morts en combattant depuis le premier jour de la mobilisation.

Ces modifications n'avaient pas été sans appeler quelques réserves de la part du gouvernement, notamment au point de vue budgétaire.

Mais s'inspirant des circonstances présentes, du désir très légitime des pouvoirs pub les d'améliorer le sort de ceux qui se sacrifient sans compter pour le Salut du pays, le gouvernement, laissant de côté toutes les objections possibles, a demandé à la commission des finances du Sénat et à la Haute Assemblée de bien vouloir ratifier sans modification le texte adopté par la Chambre.

A L'INSTRUCTION BOLO TÉMOIN

Le président du Tribunal militaire de Rome a envoyé à Paris une troisième commission rogatoire à l'effet d'entendre Bolo dans l'affaire Cavallini, et pour la troisième fois, le capitaine Bouchardon a reçu, à la Santé, le témoignage du condamné à mort.

•••

A propos de Bolo, on télégraphie de Washington

L'examen des papiers de Hugo Schmidt, l'agent de la Deutsche Bank, a fourni au gouvernement, outre la preuve certaine des rapports directs entretenus par Bernstorff avec Bolo, des renseignements de tout, premier ordre.

Ces papiers ont notamment permis à l'attorney général de connaître les noms de 40,000 personnes et firmes américaines qui souscrivirent, par l'entremise de la Deutsche Bank, à l'emprunt allemand, pour une somme totale de 100,000,000 de livres sterling. Au moment de l'émission de cet emprunt, FÂraérique était encore neutre et l'opération n'était pas illicite, mais l'information n'eu est pas moins utile, car elle a signalé à l'attention de la Sûreté générale certains hom-

mes qui, précisément, affirmaient lcur loyalisme envers l'Amérique.

Cet oxamcii, encore l'évélé le mécanisme des opérations auxquelles les Allemands se livraient pour acheter, par' l'entremise des neutres, à des maisons anglaises de l'Afrique du Sud, de l'Australie et des Judos, de la laine, du coton, de la résine el toutes tes matières premières dont ils ont besoin.

L'AFFAIRE Triîmblez-DepsY et autres. Le rapporteur du 3e Conseil do guerre a interrogé Maurice Tremblez sur l'inculpation de commerce avec l'ennemi. L'inculpé a protesté et a déclaré qu'il n'avait agi que par ordre.

L'AFFAIRE Farkouh. Le Turc Farkouh a été interrogé, hier, pour la dixième fois. L'AFFAIRE Cauxaux. Le capitaine Bouchardon a interrogé M. Joseph Caillaux de une heure à sept heures. Le rapporteur va accélérer sou instruction afin do pouvoir commencer sous peu son rapport.

L'AFFAIRE Humbert. L'attorney général de l'Etat de New-York, à la requête de l'ambassadeur de France, va enquêter sur les agissements aux Etats-Unis de M. Charles Humbert.

L'attorney général sera assisté de M. Becker, qui conduisit déjà l'enquête relative à Bolo pacha et qui va entendre des témoins.

LA DEMANDE EN REVISION BOLO

Il n'y a pas d'erreur judiciaire

Comme on s'y attendait assez, la demande en revision du procès Bolo, pour cause .d'erreur judiciaire, a été rejetée par la commission du ministère de la justice, réunie hier sous la présidence de M. Selignian.

La commission avait tout d'abord pris connaissance des deux lettres adressées au ministre par le frère du condamne, auteur de la demande eil revision; puis, le rapporteur, M. Paul Boulloche, lui avait soumis ses conclusions que la commission a adoptées.

Elle a jugé que dans les lettres du demandeur en revision ne se trouvait la révélation d'aucun fait nouveau (inconnu lors des débats) et de nature à établir l'innocence du condamné selon les termes de l'article 443 du Code d'instruction criminelle.

Lorsque le ministre aura contresigné cet avis, le dossier Bolo sera transmis à la commission des grâces dernière étape.

AUTOUR DE LA GUERRE

LA MAUVAISE FOI ALLEMANDE

Les Allemands s'obstinent à prétendre qu'un poste d'observation a été installé sur la cathédrale de Reims.

Le colonel Feyler, le critique militaire du Journal de Genève, a tenu à vérifier de ses propres yeux l'inanité de cette accusation. Il s est rendu à Reims dernièrement, il a visité la ville martyre et ses environs, examiné la cathédrale et, sa conviction établie, il vient de publier à son tour un démenti au mensonge allemand

J'ai constaté, dit-il notamment, le spectacle de la plus effroyable dévastation, mais rien qui de près ou do loin ressemblàt à un poste d'observation militaire, ni la moindre trace de 'quoi que c.e'fût qui pût déceler qu'aucun poste dé cegénre ait jamais existe. Pas un fil de téléphone; pas un débris de carte ou de registre, pas le moindre engin quelconque, pas même un passage ménagé n'importe où.

Bien plus, le colonel Feyler s'est rendu compte que les endroits abondent dans Reims et alentour des postes d'observations avantageux peuvent être installés sans qu'il soit besoin de recourir aux ruines de la cathédrale. Il a fait part do cette observation au général de division en lui demandant l'autorisation de la reproduire. Et le général lui a répondu

Je pourrais établir soixante observatoires et plus si je voulais et des plus avantageux. Cela n'empêchera pas, à la première occasion, les Boches de répéter encore « qu'il y a un poste d'observation sur la cathédrale. Mais ce n'est pas pour eux qu'on établit la vérité.

LES CORRESPONDANCES

Le public est informé que les correspondances postales et télégraphiques à destination des diverses localités de l'Oiso et de la Somme, récemment occupées par l'ennemi ou dont la population vient d'être évacuée, sont actuellement en instance dans les bureaux centralisateurs indiqués ci-dessous Oise Toutes correspondances et télégrammes centralisés à Beauvais.

Somme Correspondances ordinaires et télégrammes centralisés à Rouen.

Correspondances recommandées et chargées centralisées'à Paris XVe. Les habitants 'des localités envisagées' pourront, soit retirer sur place leurs correspondances, soit les faire réexpédier sur une autre destination en faisant parvenir à cet effet une demandé aux receveurs des bureaux ci-dessus désignés.

Les demandes de réexpédition devront rappeler l'adresse primitive et indiquer la résidence nouvelle et complète des destinataires.

LE RAVITAILLEMENT DE L'ESPAGNE Madrid, 5 avril.

Les difficultés de la navigation entre l'Espagne et l'Amérique, du fait de l'Allemagne, auraient été écartées. Une formule de transaction entre le gouvernement allemand et la Compagnie transatlantique espaguole serait intervenue, car on annonce de Cadix que le iWontetH'rfeopartiralel2 avril pour New^York, la Havane et la Vera-Cruz.

D'autres départs sont annoncés le 14 pour Barcelone.

LA RETRAITE DE LA 5e ARMÉE BRITANNIQUE Londres, 5 avril.

Le correspondant parlementaire des Daily News signale que le gouvernement britannique a résolu d'ouvrir une edquête sur les circonstances de la retraite de la 5e armée britannique devant §aint-Quentin.

LES POURSUITES CONTRE LICHNOWSKY Berne, 5 avril.

La Gazette de F1'a'l1cfOl'l du 5 annonce qu'à à la suite d'une question qui lui a été posée par un député national libéral à propos de l'affaire Lichnowsky, le chancelier d'Empire a fait la réponse suivante

A la suite de la publication du mémoire, et en raison des soupçons de haute trahison qui pèsent sur les personnes coupables de l'avoir divulg-ué, le nécessaire a été fait pour engager des poursuites.

Le ministère public. compétent examine également la question de savoir s'il est possible d'inculper le prince Lichnowsky en vertu du paragraphe Arnim du Code pénal L'EFFORT MILITAIRE DE L'ANGLETEIIRE Londres, 5 avril.

C'est mardi, dès la rentrée du Parlement, que le projet de loi sur les effectifs sera dé-

posé.

Le projet, dont l'objet principal est l'élévation de l'âge militaire à chiquante ans,, sera lu en première lecture mardi et en deuxième, mercredi. Il pourra ainsi être adopté à la fin de la semaine.

On calcule que ce recul de la limite d'âge fournira de cent cinquante à deux cent mille

hommes.

lie J$mfop h .Wfe

DANS LES AMBASSADES M. Brag'ôre, secrétaire a l'ambassade de France en Espagne, est arrivé à Paris. y' RENSEIGNEMENTS MONDAINS.

Demain dimanche 7 avril, jour de la fête nationale grecque,' un Te Deuui solennel sera chant' à onze heures et demie, àTéglise de la rue Georges-Bizet, pour célébrer l'anniversaire de l'affranchissement de la Grèce de la domination ottomane. La légation de Belgique annonce que S. M. le roi Albert a décoré le général Pershing de la grand'croixde l'ordre de Léopold et de la croix de guerre.

Notre è.miné'ut confrère et ami Henri Welschinger prend sa retraite de chef du service législatif du Sénat. Il fonda ce service en 1876 et le .dirigea comme chef pendant quarante-deux ans, après avoir été préalablement archiviste au Corps législatif et à l'Assemblée nationale pendant huit années.

Sa retraite lui permettra sans doute de terminer, pour le plus grand intérêt de ses lecteurs, les souvenirs recueillis au cours d'un demi siècle de vie active au Parlement.

BIENFAISANCE

On annonce de Londres que le major William Endicolt, haut commissaire de la Croix-Rouge américaine en Grande-Bretagne, est allé remettre à sir Robert Hudson, trésorier de la Croix-Rouge britannique, un chèque de six millions de francs. Ce chèque représente le montant du don du Comité de la Croix-Rouge à Washington destiné à soulager les misères causées par la grande bataille en cours.

Une de nos plus charmantes artistes, Mlle Barlette, actuellement en Amérique, où elle met sa grâce et son talent au service du bien, a fait parvenir à }a présidente des Petits lits blancs une lettre des plus touchantes, avec le montant des souscriptions qu'elle a déjà recueillies pour cette œuvre si utjlcï

M/LRMGE.S

MARIAGES

On annonce les fiançailles de Mlle MarieNicole Meffre, fille de M. Marcel-Meffrc et de madame née Dumas-Vence, avec M. Charles de Blic, lieutenant de vaisseau, décoré de la croix de guerre, commandant le sous-marin Aigrette, fils de M. Raymond de Blic et de madame née de Foucauld.

Jeudi ^u avril, sera célébré, à midi, en l'église: Saint-Honoré d'Eylau, le mariage de M.'Jean Richard, maréchal des logis pilote, décoré de la croix de guerre, fils de M. Louis Richard, ancien président de la Chambre des huissiers près le Tribunal civil de la Seine, chevalier de la Légion d'honneur et de Mme Louis Richard, avec Mlle Henriette Nérot. DEUIL

Les obsèques du vicomte de Chavagnac ont été célébrées, hier matin, à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule.

La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par le curé de la paroisse, le chanoine Lemond.

Le deuil a été conduit par le comte Gérard de Chavagnac, fils du défunt, en l'absence du comte Jean de Chavagnac, son autre fils, lieutenant d'état-major, retenu au front; le comte François de Chavagnac et le comte Pierre'de Chavagnac, ses neveux; le comte Foy, son oncle le vicomte Max Foy et le vicomte Henri Foy, ses cousins. Parmi les dames de la famille la vicomtesse de Chavagnac, sa veuve la comtesse Jean de Chavagnac, sa belle-fille; la comtesse Pierre de Chavagnac, Mlles Marie-Thérèse et GeneTi. viève de Chavagnac, ses, nièces la comtesse Pillet-Vill et la baronne de Lassus, ses cousines.

Parmi l'assistance, on notait

Général et Mme Pau, duchesse de Broglie, née Armaillè, princesse de La Tour d'Auvergne, duc et duchesse de Trévise, princesse de la Moskowa, comte et comtesse d'Eaussonville, comtesse Xavier de Chavagnac, marquis et marquise de Ganay, prince et princesse Capece Zurlo, marquise dAuditfret-Pa.squier, général et comtesse de Wignacourt, M. Paul Le Roux, marquis de Lauriston, marquise de Bonneval, baron Holtinguer, général de Berckheim, baron et baronne de NeufTize, baronne Davillier, marquis et marquise de Chaponay, princesse d'llénin, marquis et marquise de l'Aigle, baronne Robert de Rothschild, générale baronne de Gressat, marquis et marquise du Crozet, marquis et marquise de Saint-Gilles, comtesse R. de FitzJanies, marquise de Flers, née de Rozière; comte et comtesse de La Rochefoucauld, comtesse Vitali, comte Louis de l'Aigle, comtesse de DreuxBrézé 0

Général de Kerdrel, marquise de Bonneval, née Albufera; comtesse de Montebello, général et vicomtesse de Lastours, comte et comtesse de Kersaint, général de la Villestreux, baron Th. de Berckheim, baronne de Neïvo, comtesse de Guilhemanson, comte et comtesse Xavier de La Rochefoucauld, Mlle Solange de La Rochefoucauld, M. Emile Senart, baron Gérard, comte et comtesse d'Amilly, commandant d'ilarconrt, comtesse A. d'Harcourt, baron Manuel LéOnino, Mlles Léonine, comtesse de Sardelys comte A. de Chazelle, comtesse et Mlle d'Andlau, Mme Gaston de Lestapis, baron et baronne G. de Balorre, comte Henry de Portes, comte et comtesse de Sédaiçes, M. 0. Bemberg, comte d'.Archiac, comte et comtesse de Fels, colonel et Mme du CordeDuprat; r.

Comtesse Jean de La Rochefoucauld, M. G. Smith, baronne de Beauverger, général et marquise de Nadaillac, comtesse de Rougemont, MM. Pierre et Emile Deschamps, Mme de balverte, marquise de Casafuorte, comte et comtesse Th. de Gontaut-Biron, comtesse de Montgomery douairière, marquis et marquise de la Salle, M. et Mme Anisson du Perron, M. et Mme de Cernay, comte et comtesse du Cor de Damrémont, comtesse de Pleumartin, M. et Mme du Breuil de Saint-Germain, Mme d'Aillieres, M. Saisset-Schneider, comtesse P. d'Havrincourt, marquis et marquise de Montferrand, M. André Saint-Hilaire, comtesse Louis d'Harcourt, lieutenant et Mme N. Tuffler, comtesse Auguste de Montaigu, baronne du Bourget, M. Frédéric Mailet* marquis et marquise de Modène, comte de Vergennes, M. et Mme Luis Bemberg, M. et Mme Edgar Stern, M. et Mme André Fould, comtesse François de Gontaut-Biron, comtesse Bertrand d'Aramon, comtesse d'Oilliamson, baron et baronne Léon Seillière, etc.

Le consul général de Belgique à Paris et Mme Bastin, dans l'impossibilité de répondre à tous les témoignages de sympathie qui leur ont été donnés à l'occasion de la mort de Mlle Elisabeth Bastin, leur fille, victime de la barbarie allemande, le vendredi saint, nous prient d'exprimer ici, en leur nom, leur reconnaissance très émue. Le sous-lieutenant Xavier de Courville, la comtesse Rodolphe de Braüer, le comte et la comtesse de Courville, ne pouvant remercier personnellement leurs amis des nombreux témoignages de sympathie qu'ils ont reçus, à l'occasion de leur grand malheur, nous prient de leur transmettre l'expression de leur profonde reconnaissance.

De Genève

Les obsèques de M. et Mme Henri Stroehlin qui Ont eu lieu cet après-midi, ont revêtu lé caractère d'une grande et digne manifestation de sympathie populaire.

Une foule considérable, où tous les pouvoirs publics étaient représentés, était massée sur le parcours du convoi funèbre. Les deux corbillards étaient surchargés de couronnes et de fleurs et sur les cercueils était déployé le drapeau fédéral. v

Parmi les couronnes on remarquait celles du Président de la République française, du Conseil fédéral, du gouvernement français, du ministère des affaires étrangères français, du ministre de Suisse à Paris, du conseiller d'Etat de Genève, des autorités de la ville de Genève, de la colonie suisse à Paris, du personnel de la légation suisse à Paris, de la Ville de Paris, du département de la Seine, etc. I Le'service funèbre a été célébré au temple

de Plain-Palais. Pendant la cérémonie religieuse, les deux cercueils étaient exposés sous le porche de. l'église, gardés par des gendarmes en grande tenue.

Le professeur Choisy, charge de célébrer 1. culte, a rappelé les circonstances tragiques · dans lesquelles M. et Mme Stroehlin ont .trouvé la mort. 11 a flétri les procédés consistant à massacrer les civils, innocent?, loin de la zone de guerre, et il a souligné tout le chagrin qu'a causé le tragique événement aux autorités et au peuple suisse.

Des chœurs et des morceaux d'orgue' ont complété la cérémonie imposante dans sa

̃ simplicité.

Un des doyens de la presse, un des plus anciens amis du Figaro, un des fondateurs du Petit Journal avec- son cousin Moïse Millaud" M. Alphonse Mtllaud, vient de succomber après quelques jours de maladie. Il était né en 1830,, à Mouriès (Bouches-du- Rhôn'eJ. Après avoir terminé ses études à Arles, il fut, jusqu'en 1S54 secrétaire de la mairie de Saint-Remi. A cette époque, son cousin l'appela à Paris et le fit entrer à la Presse et au Journal des actionnaires. En 1863, lors de la créationdu Petit-Journal, il se chargea de la direction. De concert avec Moïse Millaud.il contribua à la fondation du. Journal illustré, du Journal politique, où il publia de remarquables études sur les chemins de fer, au Journal littéraire, du Soleil, etc., etc. v

En 1868, il organisa à Saint-Remi, en Provence, une fête littéraire à laquelle assistèrent, sous la présidence de Mistral, de nombreux poètes français, provençaux et espagnols.

A la mort de son cousin, il conserva quelque temps la direction du Petit Journal. Quelques années après la guerre, il fonda un nouvel organe,le Nouveau Journal. Ce journal n'eut qu'une durée de deux ou trois ans, et M. Alphonse Millaud se retira après une laborieuse carrière.

Il vivait entouré d'affections dévouées, «gardant toute sa lucidité et sa mémoire. Il s'est éteint hier; en son domicile, 28, rue Milton. Il laisse deux filles, dont l'une, Mlle Hélène Millaud, fait partie de l'administration du Figaro qui leur adresse ses condoléances bien cordiales.

Les obsèques auront lieu lundi, à trois heures et demie après-midi. Inhumation au cimetière Montmartre.

On nous annonce la mort de M. Martin Le Roy, conseiller référendaire honoraire à ,1a Cour des comptes, chevalier de la Légion d'honneur, décédé, 9, rue Rembrandt. Il avait épousé Mlle Lebaudy, dont il eut deux enfants un fils M. Jacques Martin Le Roy et une fille, Mme Marquât de Vasselot. Membre du conseil d'administration de l'Union centrale des Arts décoratifs, fondateur de la Société des Amis du Louvre, dont il devint vice-président, c'était un collectionneur réputé. Il avait réuni une série d'objets de la Renaissance, tapisseries, sculptures, ivoires, orfèvrerie, miniatures, dont l'ensemble est le plus parfait qui soit. Il aimait à en faire les honneurs et en publia, sous la direction de M. J. Marquet de Vasselot, tout le détail en un catalogue des plus importants. Mécène libéral, il donna au Louvre, de son vivant même, les plus belles pièces de sa collection qui voisineront celle des rois de France dans la galerie d'Apollon.

Ses obsèques auront lieu lundi 8 courant, à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule où l'on se réunira. Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation, le présent avis en tenant lieu. Ni fleurs ni couronnes..

M. Louis Maçon, homme de lettres, chevalier de la Légion d'honneur, est décédé en son domicile de la rue Gounod, à l'àge de quatre-vingt-deux ans.

̃Né en Suisse, il y 'avait fondé la revue la Suisse, dont le succès fut marquant, et collabora à plusieurs grands journaux de la Confédération helvétique en même temps qu'à plusieurs journaux français importants. Venu en France après l'Empire, il.y avait fait- paraître le Courrier français et ensuite le Citoyen, puis la Question, et, en 1871, la Correspondance helvétique. Il fut l'un des fondateurs du Syndicat de la Presse étrangère, et créa, en 1915, la Ligue des pays neutres dont les protestations contre les crimes allemands eurent un grand retentissement.

On annonce la mort du docteur Charles Vibert, médecin légiste expert près le Tribunal de la Seine, qui vient d'être emporté, à l'âge de soixante-neuf ans, par une pneumonie contractée en service commandé. Il fut, avec Brouardel, Ogier et Thoinot, un des maîtres de l'expertise, et son souvenir restera associé à la création de l'Institut dé médecine légale. Le congrès de médecine légale de Paris et la Société de médecine légale de France l'avaient choisi pour leur président. Il avait repris du service à la mobilisation, et dirigea un hôpital important où il prodigua ses soins aux blessés jusqu'au jour où son concours, jugé nécessaire à la bonne marche des expertises médico-légales, rendues plus difficiles par les questions délicates soulevées par les réformes, les pensions, les incapacités de travail, l'obligea à quitter ce poste de dévouement. C'est un savant en même temps qn'un bon serviteur du pays qui disparait.

Nous apprenons le décès de Mme veuve Baillie, mère de M. F. Baillie et belle-mère de M. Papin, président de la Société sportive. L'inhumation aura lieu à Lagny-sur-Marne. Nous apprenons le décès, à Nice, de M. Paul Piccioni. Le défunt était le frère de M. Camille Piccioni, ministre plénipotentiaire, sous-directeur aux affaires étrangères, et le père de M. Christian Piccioni, pilote, décoré de la croix de guerre. Les obsèques auront lieu à Nice.

On annonce la mort de Mme Philippe Hardouin, née Cordoën, veuve de l'ancien magistrat, ancien bâtonnier des avocats d'Amiens, récemment décédé.

Elle était la fille de M. Cordoën, procureur général à la Cour d'appel de Paris dans les dernières années du second Empire.

Le sous-lieutenant Raphaël dit Parc, a été tué glorieusement à Dixmude, à l'âge de vingt-deux ans. Il était le neveu du comte René de hérisey.

Serigny.

"LE POUSSIN BLEU Salon thé de luxe, 4, rue Daunou. .Son chocolat vanillé.

VIENT DE PARAITRE • « LA TERRE NATALE »

Achetez et lisez, si vous ne l'avez déjà fait, la Terre natale, de Victor Margueritte. Ce magistral roman, où se débat dans l'actualité de la guerre le problème des patries, est d'un passionnant intérêt. (Fasquelle, éditeur.)

A L'HOTEL DE VILLE

Le Conseil municipal s'est réuni, hier, sous la présidence de M. Ambroise Rendu, vice-président.

M. Emile Desvaux dépose le projet da délibération suivant

Le Conseil Vu la hausse nouvelle de 1 franc par kilo de viande nette, le bureau est invité à faire d'ur"̃once toutes démarches utiles auprès des pouvoirs publics pour intervenir contre ces hausses injustifiées.

A ce projet de délibération, qui est renvoyé au bureau, M. Delavenne fait ajouter les mots

Et invite l'administration à organiser, dans le plus bref délai, les boucheries municipales dont la création a été décidée. Le président fait connaître qu'un témoignage de satisfaction a été décerné à son

collègue M. Barthélémy Robaglia, capitaine de frégate, chargé d'une mission dans le Le- vant,* en vue d'une meilleure organisation de nos transports maritimes.

Le président donne également lecture d'une dépêche de la « Ligue proalliée », de Rio-de-Janeiro, qui adresse ses vives condoléances au sujet du bombardement de la capitale.

Séance lundi prochain.

A L'INSTITUT Académie des inscriptions <

Les fouilles entreprises à* Bolonia, ] sous les auspices de l'Académie, par J M. Pierre; Paris, directeur de l'Institut franco-hispanique, donnent lieu à des -j découvertes de plus en plus nombreuses et intéressantes.' M. René Cagnat, secrétaire perpétuel, rappelle que récemment elles avaient amené la mise au jour de plusieurs maisons de pêcheurs, et même d'un grand établissement, d'une sorte d'usine antique pour la salaison et la conservation du pdisson.

Aujourd'hui il reçoit de M. Pierre Paris la nouvelle qu'on a trouvé, à quelque distance de ces bâtiments indus; ̃' triels et ouvriers, des vestiges architecturaux importants de demeures évidemment riches, notamment, des chapiteaux d'art ibéro-hellénique, et aussi quelques œuvres sculpturales, en particulier un groupe de deux danseurs, hommes et femmes, du mouvement le plus gracieux.

L'Académie est heureuse d'avoir pu contribuer par ses encouragements et ses subventions à l'exhumation d'une ville antique, qui paraît ménager encore de nouvelles surprises des plus intéressantes tant aux points de vue archéologique et artistique,qu'à celui de 'l'histoire industrielle en des temps fort reculés. M. René Cagnat lit ensuite un rapport du docteur Carton, correspondant de l'Institut, sur les fouilles de Bulla-Ftegia, en Tunisie, et, là encore, on ne peut que se féliciter des résultats acquis, sous la haute direction de M. Merlin, par le docteur Carton et ses collaborateurs. Enfin, M. Edmond Pottier, qui s'est empressé d'étudier l'album de dessins pour le Voyage en Grèce du comte de Choiseul-Goùffier, offert à la bibliothèque du Louvre par le comte de Laborde, entretient la Compagnie du très grand intérêt de ce recueil de documents sur des monuments de l'Orient au dix-huitième siècle. Depuis 1786, époque à laquelle Cassas, l'auteur des dessins, pour la plupart inédits, qu'avait commandés notre ambassadeur à Constantinople, parcourait la Grèce, beaucoup d'édifices antiques ont changé d'aspect, au moins dans les détails, et les révélations du crayon de Cassas sont précieuses. Ch. Dauzata.

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Journaux et Périadips L'aviation en Picardie

Le correspondant P. Robinson, du Times, donne, à la date du 4 avril, les renseignements suivants sur l'aviation Jamais auparavant ni nous, ni aucune autre armée, n'avons employé des aéroplanes en nombre aussi considérable que dans la récente bataille. Sur un. seul secteur du front, jusqu'à trois cents appareils britanniques ont tenu simultanément l'air. Les vols à faible hauteur et l'emploi des mitrailleuses et des bombes contre les troupes, les. canons et les transports ennemis, ne furent jamais mis en pratique sur une plus grande échelle. Sur la partie la plus importante du front, où la principale ligne de l'avance ennemie suivait une route unique, cette route fut, pendant des périodes de temps considérables, rendue absolument impraticable, en sorte que les Allemands furent obligés d'avancer par des chemins à travers champs.

En certains endroits, les routes furent littéralement bloquées par les fourgons empilés en tas, les chevaux et les conducteurs ayant été tués par les bombes et les mitrailleuses de nos aviateurs, qui firent également éclater des amas de munitions, incendièrent des camps, réduisirent des batteries au silence, dispersèrent des groupes d'infanterie qui se massaient pour une attaque, et détruisirent des hangars d'aérodromes. En plus de tout ceci, nos aviateurs continuèrent à descendre des aéroplanes allemands qui essayaient de gêner leur action. Le capitaine Trollope, de l'aviation britannique, actuellement porté manquant, a accompli cet exploit de descendre six aéroplanes ennemis au cours d'une seule journée. Autour de Corbie

Le Journal des Débats évoque ces souvenirs

Les terribles combats soutenus aujourd'hui par nos troupes dans les villages de Qemuin, Hangard, Hamel, etc., qui entourent la ville de Corbie, ramènent la pensée sur le rôle qu'a joué cette place en 163b dans la guerre contre les Impériaux et les Espagnols, et que racontent les lettres de Voiture ainsi que les Mémoires de Fontenay-Mareuil et du cardinal de Richelieu.

Lorsqu'on sut à Paris que l'ennemi avait passé la Somme, envahi la Picardie et pris Corbie sans résistance, des mesures énergiques furent ordonnées (comme aujourd'hui) pour barrer la route de la vallée de l'Oise et défendre Amiens. Une émotion patriotique régna dans Paris où cependant quelques voix discordantes de défaitisme se firent entendre, en particulier celle du Parlement « On eut avis en même temps de plusieurs succès glorieux (en Italie et en Alsace). Mais tous ces bons événements ne rassuraient pas les esprits dans la ville de Paris, dans laquelle beaucoup de personnages, et de condition, soit qu'ils fussent malintentionnés, intéressés ou abusés, prenant occasion des mauvais succès, sans les balancer avec les meilleurs que Dieu nous donnait, pestaient contre le Roi et le gouvernement et les principaux d'entre eux étaient dans le Parlement,lesquels, aulieu d'appuyer l'autorité royale que Sa Majesté leur avait confiée, l'affaiblissaient tant'qu'ils pouvaient, décriant la conduite des affaires publiques. »

Le chef de l'Etat et son premier ministre (comme aujourd'hui encore) se rendirent sur le front pour encourager les troupes par leur présence, le Roi au château de Demuin, et le cardinal dans une maison d'Amiens, où un complot dirigé contre vie échoua par l'hé-

sitation des conjurés. Les opération* de l'armée française préservèrent Amiens, nous rendirent tout le pays au sud de la Somme et amenèrent la capitulation de Corbie. Mélancolie d'ancien chancelier

M. Michaélis, ancien chancelier, actuellement président du gouvernement de Poméranie, a prononce sur la situation de l'Allemagne après la guerre ces paroles mélancoliques que reproduit lu. presse allemande

Ce serait une erreur, de croire que nos épreuves finiront avec la guerre. La misère et la pauvreté continueront de peser sur nous nous devrons les supporter sans murmure.

Il faut convenir que nous avons aussi notre part de responsabilité dans cette guerre, non pas une responsabilité politique, car le Kaiser a tout fait jusqu'à la dernière minute pour maintenir la paix. Mais les circonstances rendaient l'épreuve inévitable-: l'argent, en effet, menaçait de devenir le maître souverain. Nous voulons donc sauver, le pays du ̃matérialisme. •'

Si je devais de nouveau reprendre le gouvernement, je préférerais m'abstenir de demander une indemnité de guerre plutôt que de voir le peuple allemand tomber dans l'abîme du matérialisme, et c'est ce qui se' produirait si nos ennemis devaient payer les dépenses; de cette guerre.

Nous devons enseigner à ce peuple à devenir sobre et économe.

Que d'autres vertus, à lui enseigner, après guerre

Une interview de M. de Brocqueville Londres; 5 avril.

Le Times publie une interview de M. de Brocqueville, président du Conseil des ministres belge. Tout examen du problème belge, dit le Times, doit être j influencé par les paroles qui conclurent cet entretien. Le peuple belge, après trois années et de- mie de l'oppression la plus écrasante, a montré par son courageux défi porté aux baïonnettes ennemies qui provoqua l'écrou- lement du complot des activistes flamands, qu'il n'a rien perdu de sa tenace résolution, de rester libre et que l'esprit qui le décida à rejeter l'ultimatum allemand du 2 aoùt.1914 est aussi vivant que jamais. Rappelant le moment tragique de cet ultimatum, M. de Brocqueville'dit Malgré l'indignation qui brûlait dans tous les cœurs, jamais réunion n'a é1,é plus calme, plus froidement déterminée que celle qui rassemblait nos ministres, sous la présidence du roi Albert au palais royal, pendant la nuit du 2 août 1914.

Le gouvernement belge n'avait pas d'illusion sur ce qui allait se passer, ainsi qu'il l'a prouvé par la lettre qu'il 'adressa à M.i Asquith; le 6 août, et dans laquelle le gouvernement belge déclarait que, lorsqu'il rè-: pondit à l'ultimatum, il savait qu'il devait: s'attendre au choc des troupes de l'Empire allemand, qu'il faudrait longtemps ayant, qu'une aide effective puisse lui être prêtée par les Alliés, et il comprenait .que la guerre ferait périr les meilleurs de ses citoyens et toutes les richesses belges. ̃

M. de Brocqueville ajoute Aucune de ces considérations n'influença notre détermination de lutter notre honneur était en jeu, cela suffisait.

M. de Brocqueville rappelle que,, depuis son avènement le roi Albert a incarné toutes les aspirations du peuple belge; aussi, son inébranlable confiance! l ,da,os.la,Be:JgLqj~6c¡et dans son..avenir est due dans une large mesure aux reia-(tions intimes qui 'existent entre le Roi et la nation. «Comme disait une vieille paysanne

Aussi longtemps que nous aurons le Roi avec nous, nous ne devrons pas nous tra-; casser.

Cela résume le sentiment de tout un peuple.

L'avenir après la guerre ne nous terrorise. pas, dit M. de Brocqueville. Nous savons que, nous travaillons tous en commun nous nous relèverons avec une énergie nouvelle. Notre' espoir dans une restauration réelle de la Belgique ne peut pas être décu. Les promesses qui nous ont été données par nos deux, grands garants et fidèles amis nous ont ré- confortés et nous les en remercions. Partout on répète que nous avons la promesse de l'Angleterre et de la France. Nous pouvons compter sur l'amitié si souvent témoignée des Etats-Unis. Nous ressusciterons plus' forts, plus vigoureux que jamais.

A propos du prétendu mouvement activiste flamand en Belgique, M. de Brocqueville dit que la crainte des Belges en territoire occupé, est que l'on puisse s'imaginer qu'il existe réellement un mouvement activiste en Belgique. Ce mouvement n'existe pas. 11 y a seulement quelques misérables, payés par les Allemands, qui intriguent, qui complotent, et le seul résultat obtenu a été de provoquer le dégoût de toute la nation. Ce serait faire insulte aux Belges, que de prendre ces agitateurs au sérieux et que de vouloir voir une agitation dans ce qui n'est que l'œuvre de quelques traîtres, à la solde de l'ennemi.

Le choc en retour

C'est un effet moral que les Allemands attendent du bombardement de Paris. Ils comptent sur leur 220 pour abréger la fin de la guerre

Il semble-bien, dit le Temps, que ce soit surtout à l'égard des Austro-Allemands euxmêmes que s'exerce la manœuvre morale. Le canon à longue portée, c'est encore un moyen de maintenir, coûte que coûte, l'esprit de guerre chez des populations excédées de souffrance et de misère.

On ne peut leur offrir la paix à laquello elles aspirent ardemment; on veut réagir absolument contre le doute qui les obsède quant à la toute-puissance des armes à laquelle elles ont tout sacrifié et qui devait leur assurer la domination du monde. Alors, on leur offre ce grog effet de théâtre un bombardement de Paris. Cela fait partie de la mise en scène minutieusement réglée par Ludendorff. Il faut que les dupes du militarisme prussien s'obstinent dans la suprême illusion que, puisqu'on tient Paris sous les obus, la paix pleine d'honneur » si longtemps attendue est proche.

La misérable tactique consistant à exagérer follement les effets du crime commis contre Paris n'a pas d'autre but par toute cette fantaisie éclievelée, à la fois macabre et comique, on cherche surtout à raffermir, vaille que vaille, la confiance des gens de. Vienne et de Berlin. De se dire que Paris saigne et souffre, cela les console, paraît-il, de leur deuil et de leur misère,

Attendons le choc en retour de cette manœuvre morale. Quand les populations des empires centraux se rendront compte que Paris est digne de la vaillance de nos soldats et que la terreur n'a aucune prise sur son âme, elles comprendront peut-être qu'elles ont été jouées, une fois de -plus, et le doute les reprendra, plus fort que toutes les illusions. f Le Liseur.

I EfkflUC PAR CORRESPONDANCE piftirp

LEÇONS Roe de Rivoli, 53, PARIS rlUlEIt Comniieroe.- Comptabilité. Sténo-Dactylo, Langues/eto.


Inîopgîation5

La rentrée des classes

La rentrée des élèves des, lycées et collèges de. garçons" et de jeunes filles reste fixée au 8 avril au soir pour les internes et au 9 avril au matin pour les externes.

Nouvelles Financières BOURSE DE PARIS

“• Paris, le 5 avril 1918.' .Comme hier, ce "sont les demandés, en 3 0/Ô et 0/0 qui constituent le fait'.intéressant de la séance. En 3 0/0 notamment, on n'a pas pu servir tous-les ordres. Dans les au-' tres compartiments, les- affaires._SQnt assez rares, mais la fermeté est plus-que jamais à l'ordre du jour.

MARCHE OFFICIEL

Comptant

So/O Défehso nls Act. métropolitain.. 390 '3 tibere. 88 35 Nord-Sud. 120 25 4 O/O libers 68 95 –Omnibus cl8t> 3 0/0. '57 50 –Voitures

3 1/2 0/0. 89 50 Distributibn. 356..

Ch. de fer de l'État. 375.. Suoz. 4620..

Nfaroe 1914 4U6.5ü I fxterieure Espd 4ô20

»aroc 1914 41)6-50 Extérieure Esp» Ville de Paris 1865 5i3 Argentin 1807 505.. 1871 .380. 1911. 91 -r 1876 491' ..I Egypte unifiée. 94 25 1904 320.. Japonais 4.0/0. 80.. '̃_ 1912 224.. 1913. 522 50 Banque de France. Serbe 5 0/0 400 Crédit Foncier Russs 1 867-1 869 Banque de Paris. 970.. 1891-94. 31.. Comptoir nat. d'Esc. 7tl5 1909 39 50 Crédit Lyonnais. 1010 Undalous Communales 1899.. 338 Nord-Espagne-. 400 1906.. 367 Obi. Nord-Ëspag. lr° 455.. .-̃–̃̃ 1912.. ,203. Sarai,osse 450 Foncière^ 1 909 204 50 Rio-Tihto. 1810 4 0/01913 439.. Briânsk ord Act. Est. 750 Naphte Obi. Est 3 0/Q 355 Prowpdnik 172 nouv. 336 j Acieries Marine 1415 lot. Nord. 1185 UtiBriis Paris-Oatresu 1049 ObI. Nord 5 0/0. 445 Commentry-Fourcb 3 0/0. 332 i Rafiinerie Say ord. Aot. Orléans Iil8 ̃ HursiiifEnirili étoe; 500 Obi. Orléans 3 0/0. 373 Penarroya 1130 nouv.. 338. 1-BojJo. 787 Obi. Ouest 3 0/0. 3i|2* ̃ Bergougnan.• |4.4Q. ..n.buv. 300 50': ijiontbard. 420" Act. P.-L.-HI 940 Trèfiieries du Havre 225 •Qbl. Lyon fusion 338 75,' Tabacs Philippines.. 1085 nouv. 341 50 Sucreries Egypte. 620 Action Midi. ̃ 892 ChicajO. 500 Obi. Midi 30/0- 354 50 Est-asiat. Danois 5600 nouv. 352 .50 Ouest Oucal, ..•̃̃̃ 165 Syndicat des banquiers en valeurs Comptant

CapeCopper. 93 75 Mqdderf. B 200. Caoutchouc 194 j Wount Elliott 98 Chartered 20 Mozambique. 22 »alUoff(un.) 330 iRand Mines. 74 50 CrownMines. 44 Robinson Gold 20 DeBears. 358 50 j Bakou 1015 ÉastRand- I Spassky 29 25 Ferreira'Deep. I Tharsis. ̃•• 148 Boldfields. ..1 Toula. 445.. Halacca(ord.). 123 Monaco (5"») 481.. MARCHE DES CHANGES

tondres,27 13 à 18 Norvège. 185 89 Danemark. à.• 'Portugal à Espagne 7 36 à 7 42 Petrograd à Hollande 2 72 à 76 i Suède. 195 à 99 Italie. 62 3/4 à. 6i 3/4 Suisse. 135 à 37 Bew-York5 671/2 à 72 1/2 Canada à

-ysyK^y>

Gazette des Tribunaux

Sans voiles.

Quarante-sept affaires de lumières non voilées ont été jugées, hier, par le triburial de simple police, que présidait M.^Pernand Lecomte. '-•••̃ ̃-̃• ̃̃̃ Après le premier jugement, prononçant, selon, l'usage, sur réquisitoire du commissaire de police t)altroff-, une condamnation à cinq francs d'amende, le président a dit au contrevenant. «- Le tribunal vous a condamné au maximum de la peine, et je vous avertis •qu'en cas de'récidive une condamnation a- trois jours d'emprisonnement vous sera infligée. »

Cet avertissement constitue-t-il une atténuation ,ou une aggravation de peine ?

On a souvent honte de montrer un visage Touge et couperosé. L'application de pom- mades et d'onguents n'est certainementpas pour faire disparaître cette disgrâce. Chacun sait que toute atteinte portée à la pureté du teint, que les rougeurs, les boutons, les furoncles, proviennent uniquement de 't'état d'impureté du sang! Un traitement dépuratif est donc nécessaire pour purifier ce sang. C'est dqnc un traitement interne qu'il faut et celui des Pilules Pink est tout indiqué. Les Pilules Pink donnent du sang nouveau riche et pur avec chaque dose. D'autre part, leur action tonique, stimulant le fonctionnement des organes éliminateurs, reins, foie, in* testins, ceux-ci s'acquittent mieux de leur ouvrage qui consiste à chasser du corps toutes les impuretés qui y sont accumulées. Ce traitement dépuratif est très recommandé au' printemps où chacun a à se plaindre peu ou prou d'éruptions, de poussées d'herpès, d'eczéma. Pilules Pink 3 fr. 50 ja botte. 17 fr. r. 50 les 6 boites. plus 0 fr. 40 de taxe par boîte. Toutes pharmacies et au dépôt 23, rue Ballu. Paris.

PILULES PINK lavent le sang

COMMUNIQUES

Chemins de fer de P. L: M. Par suite de nécessités militaires, la. marche de tous .lès" trains poste et directs do la ligne de Bourgogne se dirigeant vers Paris a dû subir, àdater du 31 mars, un ralentissement important entre. Dijûn et Paris.

Jusqu'à nouvel ordeçj, les heures d'arrivée de ces trains à Paris seront les suivantes Train -direct 120G2 {provenance Marseille-Lyon, toutes classes), arrivée 13 h. 38;

Train poste 12010 (provenance Menton-Nice, 1" classe,, arrivée 14 h. 58;'

Train poste 12002 (provenance Marseille, lre classe), arrivée 15 h. i8;

Train poste 12588 (provenance Modane-Chambéry-Bellegarde, 1™ et 2" classe), arrivée 15 h. 58; Train direct 12058 (provenance Marseille-Lyon, toutes classes), arrivée 0 h. 18.

D'autre $art, et pour les mêmes raisons, le

CHAUFFAGE CENTRAL sULZER

CHAUFFAGE CENTRAL SULZER

train poste du Bourbonnais 13930,' en prove- nance de Clermont-Saint-Etienne (toutes classes) est détourné par Malesherbes et n'ar^ rive plus qu'à 10 heures du matin.

Plus rien d'Allemand! Lo Comité.Michelet va publier une belle gravure de; propagande. Cette gravure représente une tête ..(je femme d'une énergie extr'aordinàirey criant au monde « Plus rien d'Allemand » Elle est l'œuvre du sculpteur François Cogne, auteur du buste du maréchal Joffre, acquis par l'Etat. On la vend à la permanence du Comité, 6, Cbaussée-d'Antin.

Nouvelles Diverses

̃; Mise au, point

Nous avons' atinoiicé- ces jours derniers qu'un sieur Breban; ancien" secrétaire dés concerts du Trocàdéro, pétait, poursuivi pour avoir: vendu de prétendus stocks de charbon qui n'existaient que dans son. ̃ imaginition et dont il avaiti touché d'avance le prix. On nous prie de rectifier l'orthographe du nom l'iuculpé se nomme Pierre Brèbari, sans t. Cela pour éviter toute confusion possible. ̃

Les perles

Contrairement à ce que l'on, a' annoncé, aucune poursuite n'est encore décidée dans l'affaire des perles. Une instruction est ouverte contre X. et il faut attendre le rapport do l'expert Vanier- pour savoir s'il y a des coupables.. ̃ ̃ Pour tes gardes

Les gardes républicains protestent, non contre les'exigences du service, mais contre une injustice dont un grand-nombre est victime et qu'il suffira de signaler au ministre pour qu'il y mette bon ordre.. Pendant que dans certains arrondissements les femmes des gardes mobilisés reçoivent uno allocation, dans d'autres on la leur, refuse obstinément.

Pourquoi cette inégalité ? ̃'̃•

Argus.

S'aSlo-PauIotRio-GraniIe

Ch.: de Fa Qu 4 tilr

Jusqu'au 20 Avril, ACHAT des COUPONS échus. CREDIT BELGE-FRANÇAIS, 50, Rue N.-D.-dei-Victolret, Paria,

COURRIER DES THÉATRES

Aujourd'hui

A la Gaîté-Lyrique, à 2 heures, les Cloches de Corneville ( Miles Jane Tiphaine Maguy Warna MM. Clarel, Massard, Nandès). A l'Athénée (2 h. 30), au théâtre Caumartin (3 heures), matinées avec le même spectacle qu'en, 6oirée. •̃

Ce soir •'̃ s j'- 4 /'Opéra,à 7 h. 1/2," Thaïs (Mlles Yvonne Gall, Laute-Brun MM. Pelmas, 'Dubois, Ernst Mlle Zambelli). v

A la fiomédie-Française, à 7 h. 3/4, ÇAuenturière (MM. Albert Larnbert, Mayer Mmes Cécile Sorel. Nizan); le Joueur d'.illusion (MM. G. Berr, Fenoux Mme Piérat), v OpérarComiqavi à -7 >h/<i"t2, Saphov ̃• A l'Odéon, à 8 heures, ta Station Champbaudet (M- Bertin Mme Cheirel) la Brebis (MM. Vargas, Escande Mmes Michel, Denise Hébert).

A la Porta -Saint- Martin (Nord 37 ^53), à 8 h. 1/4, les Oberlé (MM. Jean Coquelin, Coyseau, Gouget,. Monteux Mmes Andrée Pascal, Jeanne Dulac).

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, la Dame de cham- bre (Mme Charlotte Lysès, M. Lucien Rozenberg M. Georges Mauloy Mlle Jane Danjou). Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), à 8 h.1/4, le Maître de forges. (MM. Duquesne, Joffre, Cazalis Mme Jeanne Lion).

Au thédtre Michel (Tél. Gut. 63-30). Relâche.

Au théâtre Edouard-Vil (tél. Louvre 33-60), tous les soirs, à 8 h. 3/4, la Petits Bonne d'Abraham (Marg. Deval, A. Dubosc, L. Maurel, G. Morlay et Puylagarde).

Aux Capucines, à 8 h., 1/2, Paris au Bleu! revue (Nina Myral, Debrennes etHildaMay; MM. A.. Luguet, George, etc.) Une petite fois Pour dire quelque chose V. ̃ Au Grand-Guignol (Cent. 28-34), à 8 h. 1/2, Direct au cœur; la Chute.de la Maison Usher; les Inséparables le Crime ̃ II faut toujours fermer les persiennes.

Au théâtre Paumartin, à 8 h. 3/4, Ramasséles donc! revue (MmesClaraPaurens.J.Lyska, S. Florian et M. Victor Henry, The7Spades).

A l'Op'êrà. '>̃

M.. Renaud, indisposé, ne pourra' chanter ce spir.le rôle d'Athanâël qui sera interprété par'M. Delmas. .•

r .*̃• '-̃

A la Comédie-Française.

Dimanche soir, à la, représentation de l'Abbé Constantin, M. Léon Bernard jouera pour la première fois le, rôle de Tal>bé Constantin. ̃'•'̃' ̃ •̃ ̃̃̃' L'O.péra-Comitjue, dont les représentations n'ont jamais été interrompues depuis quarante mois, modifie, à partir.de demain dï-r manche, le tableau de ses spectacles:, il continuera à donner des matinées le jeudi et le dimanche; des soirées les mardi; mercredi, jeudi, samedi et dimanche compléteront le chiffre, de ses sept représentations parsemaine.

Les diverses commissions officielles. -vien-- lient 'de reconnaître que TOpéra-Comiçjuey dont le personnel a été assuré par la- direc- tion contre les risques de guerre, offre, au public le 'maximum possible^ de sécurités matérielles contre tout bombardement.

A la Porte-Saint-Martin:

Aujourd'hui samedi, à 8 h. 15, reprise des Oberlé, la pièce si patriotique de M. Edmond Haraucourt, tirée de l'oauvre de M. René' Bazin, de l'Académie française.

Les ayants droit seront reçus sur la- présentation de leur carte.. v- i Demain, à 2 i.. 1/2, matinée;

'i m^ _• -4' -̃̃̃̃

La Gaîté-Lyrique reprend 'aujourd'hui sésL matinées qui n'avaient été interrompues que par une décision' officielle aussitôt annulée. Au programme, les' Cloches de^Coriiçville avec Mlles Jane Tiphaine, MaguylWarnà, MM. Clarel, Massart, Nandès.

Demain dimanche, la Gaîté.-Lyziqilfi don-, nera deux matinées à 1 h. 1/2, l''ra Diavolo, et à 5 h. 1 j'2, Paul et Virginie.

Les matinées étant rétablies, le Théâtre de l'Athénée annonce qu'aujourd'hui samedi et demain dimanche, il y aura quatre réprésentations, en matinée et en soirée, de la Dame de Chambre, qui marche allègrement vers la 15Cms et qui est toujours jouée parles créateurs Charlotte Lysès, incomparable dans

(Télépliones z H.oca.xx©tt© 34,63 et 64)

son rôle de Mme* DarboizeJ Lucien- Rozënberg, Jane Danjou et Georges Mauloy.

Au .Nouvel-Ambigu.

Aujourd'hui samedi, à 8. h', 15, l'éprise .du Maître de Forges, 5 actes, ;de Georges Ol>nei. ^Les ayants droit. seront -reçus sur la pïéseiïHàtionide leur cafte. ̃ '-̃ ̃' ̃ ̃" r Demain, a 2 h. i/2, matinée.

Le théâtre dti Châtelet donnera cinq re- présentations par semaine de la Course au .bonheur quatre soirées, les lundis, mercredis, samedis et dimanches, et une matinée le dimanche.

̃ ̃. -»« ̃

Au théâtre Michel. .< M. Etchepare, qui à remporté dans l'Ecole des Cocottes un si vif ..succès, vient d'être ^victime d!un déployable accident. Transporté [au ̃ Grand-Palais,, lit. y_.a été retenu en .traite:iïleiHt jpoùr luxation de l'épaule et fracturé, du ̃bras; La nouvelle série. de représentations de \llEcoie: des Cocollçs qui; devait .commencer [aujourd'hui- samedi sera 'doue ̃reportée à:uhe

;dàté ultérieure. .•̃

Le théâtre des Capucines donnera demain dimanche, à 2 h. 1/2, une nouvelle matinée de Paris au bleu! t'amusante revue de. M. Hugues Délorine, et dé Une petite fois, la délicieuse comédie de M. Maurice Hennequin, avec Mlles Nina Myral, Debren içs et HildâMay; MM. A. Luguet, George, Des Mazès, Favières, en tète de la très brillante distribution.

̃ •̃̃

Au théâtre'dè lâScala.

Ce soir, samedi, à 8 h. 1/4 précisés, reprise du triomphal succès de rire Une, Nuit de noces; le célébra vaudeville en 3 actes, de MM. Kérôul et Barré, avec Mlles Made Siamé, A. Prieur, Nél.ly .d'Orlys, Arnbux, Carie, Marguerite Avril Leynat .Meiyill. ilM. Mars Bise; L. Profonds, Géo Levante, Charpentier. ̃Dorléac, Roger M'arx, Fèïtàl, etc. et Jean Prévost. `

Prix des places 1, 3 et 5 francs.

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Au théâtre des Arts. Lét Gosses dans les Ruines, V œuvre de~j?aUl Gsèll et Pôuïbot, que notre confrère Rb'dolphe Darzeris,. directeur de la ravissante .salie du boulevârddes Batignôlles, vie.nj' de mettre en répétition, est un épisode "'de. guerre d'jine intense et émouvante ôriginafité. Reçue:par la Gômédié^Fratiçaise, cette- pièce fut interdite l'aimée dernière pah-la censure 'dë.VI. Malvy. La censure de M. Clemenceau a .infirmé cette décision et le 23 niars donnait à M.' Rodolphe'Darzéns' le visa qui va lui permettre de la jouer dans un 'décor, véritable œuvre d'art, quia été exécuté et peint paT Poulbot lui-même.

SPECTACLES 6t CONCERTS Les matinées d'aujourd'hui

'̃Aux Folies-Bergère (2 h. 1/2), à l'Olympia (2hi 1/2), au Casino de Paris (2 h. 1/2J.; r

Ce soft-

Auxfo(ias-Bergèra (Tél. G.ut. 02-59), à 8 h. 1/2, la Revue nouvelle avec Grock and Partner, Napierkowska.-Brémonval, etc. 200 artistes. ̃•' Â l'Otympia (Tél. Centr. 44-68), à 8 h. 30, Fr-esnay, Bruei, Fabris; Magdy Senn, Morgan et-iBurg,.vThe Storch's, Thé Dormonde, etc. Au Casino de Paris (Tél. Cent. 86-35), j; à 8ÎH-1/2, version- de la revue Laisse-les tomber (Mistinguett, Chevalier, Boucot, Rose Atny, Magnard et Pretty Myi-till)..Au Concert Mayol (Gut.. 68:07) à 8 h. l/2;, la grande revue d'hiver C'est fantastique 100;artistes, 300 costurnes.

̃ Au Perchoir, 43, Montmartre (Berg.37-82), à9héUf6s;;JéàriBastia, Pierre Min, Maùricet, Marie-Thérèse Berka, Marie Dubas et Lôrner.

•*+ AfrChmmlèMi'<&, b,1» Glichy(Marc*"07-48),

à 8h- 3/4, Martini, Paul Weil, Paco, Folrey, GiBenda, Pierry revue et pièce d'ombres. --Au Ciné-Opéra, 8,Bd des Capucines, spectacle perrnanent. 1er épisode de Nana, d'Emile Zola Alerte /etc. Orch. Paul Fauchey. ? Aux "Folies-Bergère.

Aujourd'hui, en mâtinée populaire a prix réduits (fauteuils,- 1, 2 et 3 francs), la Revue notivetle, avec Grock and Partner, Napierkowska.et deux cents artistes. 'Ce merveilleux, spectacle, qui atteindra sous peu de Mursla 200e- représentation, tient toujours la tète des plus grands Buôcès du moment. Tous les soirs, à 8 h. 30, et demain dimanche, en- matinée, à 2 h. 1/2.- (Gut. 02-59.)

L'Olympiadonnera aujourd'hui, en matinée et 'en* soirée, .deux représentations -de' son nouveau et brillant spectacle qui comprend à côté des meilleures vedettes du concert, les attractions les plus-attrayantes et les plus abusantes., Tous les soirs, à 8 h. 30, et tous lés jours en matinée à 2 h. 30 (Cent. 44-68).'

Matinée au .Casino de Paris.

Aujourd'hui ian .Casino de Parifij- première grande matinée, avec la revue et 'to1,ltelrses vedettes IVlistinguetti Chevalier, Rose Ainy,' Magnard, Pretty Myrtill et Boucot; les 48

Bsautiés.Girls, les 100 plus jolies femmes de

Paris, et son fàhiôux orchestre afnêricaiïi. La' direction du Casino de Paris ne. voulant paë' réduire son personnel au chômage a décidé de jouer tous lès soirs à 81i. \J2, et lès mercredi, samedi et dimanche, â 2 n..l/2,

eh'maiïriée.' '̃:

Ce spectacle sans précédent dans lèsaiïnàles du-Music-Hall peut être vu par tout le monde.

Pro'irienoir, 3 francs.

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te soir, débuts:dè Mlle Carabine, tireuse américaine; de l'« Arizoiias Wild WestjûggïërV'»;dé Buffàlo, cycliste expert du .fouet et'!durlasso. G-rand ^uccés des clowns, écuyers et gymnastes. Demain dimanche, matinée p. 2 E- l/2.; libcatiôn. Tél. Centr. /i0-65.

Courrier Musica!

"AïijdtîrdTiui.̃]-, Âu'ilieâtre Edouard-VII, à 4 heures, vingtsèptièmfi-éaiice..inusiçale., avec le .concours 'de .M. Ricardo Vines (piano) Mlle Mathilde. Saïman, 'le l'Opéra-Gomique (chant) ;Mlle Suzanne Sapin '(violon).. Jeudi ll.Wril, à 4 heures, aura lieu, à la Salle djes agricùitf tirs, la sixième et dernière séance de 1> Couvre de Chopin .'»,. par, rincomparabie pianiste Victor Giile, qûil â, avec cette série éblouissante, soulevé ..un grand enthousiasme. Au programme, Quati'ô^ Nôcïùrhës, tareàtelié, Etude,. Quatrième bal- lade. peux mazurkas.. Valsé en bémol. Préïude': la « Course a^l'ablme'», et çélë- ,brèr preiniér'' Scherzo. ̃̃-••• ̃ Lja.locatroii est ouverte à lâ'Salle des ;:âgri-" culteurs et chez Gaveau.

-l'JI

Héuûions, Cours et Goûîereûeés^

Aujourd'hui

Comité, central "technique des Arts appliqués. A dix heures du m itin, visite au Musée des Arts décoratifs, section du Fer. A 2 h. 1/2, « Cônsid.ér rations sur l'Art .appliqué,. l'Artisan et l'Ensei-

gnènient » (M. Prouvé). Ecole supérieure des

Beaux-Arts. Salle de l'Hémicycle.

LES REVUES

La Nature. Revue des Sciences et de leurs applications l'Art et à l'Industrie, 120j, boulevard Saint-Germain, Paris. r Le Labourage, électrique LcLNalure, nLâ323,.xonsacré au labourage électrique un article que liront ceux qui s'in-téressent -aux- travaux- des champs, soit par ^-obligation professionnelle, soit par intérêt général et inquiétude de voir .s'accroître^ nos ^importations à mesure que baisse notre production; '̃̃

Quels moyens employer pour résoudre cette, crise? Quels systèmes choisir parmi les .pîiîs'rêcents pour labourage'? La Nature décrit ceux qui ont donné des résultats certains ef. "en 'montre" Ta' technique .d'exploi-

que.. oi-

Souhaitons que les petits propriétaires, abdiquant "tout esprit routine, s'unissent .•pour se procurer les machines électriques qui' permettront au, sol de France 'de., nous donner notre pain 'quotidien. ̃ Lire dans le même numéro La question d.u gaz pour le chauffage, domestique Les îles d'Aland; Le transbordeur de Bordeaux Une nouvelle pile à dépolarisant par l'air; Nouveau mode d'indication de larpression barométrique, etc.

Petites Annonces

PROGRAMME DES SPECTACLES

MATIXEE

Troues-Bergère (2 h. 1/2), OUmpia (2 h. 1/2), r; Casino de -Paris (2 h..1/2).. (Même spectacle que le soir). ).

̃ ̃ SOIRKE

'T~ï~c. nt~D~)~OfS''l/2.~cutfeMOMMHe

I'i^t tt,« nu b n ÏjI O ii8hi/2-Renuenouvelle

l,OLIES-DlJjL'l(j-lJiilhGrock,XaPierkows^

OLrYMPIA C-1' 44.68 ̃ 8''30. Spectacle de mus.-h1

:i.LiT!\T< TYt 8h.i./<<t:'Me-i'M~om-

~A~ii\ 0°~ P'Á' 'IJ,I~ bor; I \Iisünguett. tom-

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de la A"» Mission de Judex. Locat. 4,r. Forest.

jjiLEGTRlC-PALACli, 5, bd Italiens.- L'Alerte, Ji.et le 12e et dernier épisode de Judex. PROGRAMME DES EXPOSITIONS

MUSÉE GALLJERA: 10, rue Pierre-Charron m Exposition 'd'art appliqué. (Tous les jours, sauf le lundi entrée gratuite.) n ALKRIES GEORGES PETIT, 8, rue de Sèie. 'j Fleurs etfruits, œuvres de Mlle Mathilde Sée. (Tous les jours de 10 heures à midi et de 2 à 6 heures.)

GALERIES CH. BRUNNER, 11; rue Royale \J 36e Salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs. (Prix d'entrée 1 franc, au bénéfice de la Fraternité artistique. Tous les jours, dimanches et fêtes compris, de 10 h. à 5 heures.) ̃ ̃'

AVIS MONDAINS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du Figaro »

» ̃̃ ENFRAXGE

Mm«*Arlbar-t»Lakô,-au-eà4taau-- de- Cancaval.;

M. Médéric Allaire, au Grand-Logis. `

Mme la marquise de Beauchamp, au château de Verrières M. A. Blanc, à Manosque Mme Philippe Bunau-Varilla, à Biarritz Mme Henri Baroche, kBlûis Mme la comtesse de Boishue, âù château de La Guerche Mme Brice, à La Birochère Mme Burot, à Aire-sur-l'Adour; Mme la marquise de Breteuil, au château de Breteuil Mme Béhier, au château de Souffas.

Mme E. Catelain, au château de Bellecour; Mme André Couturier, à Bois-Méhon Mme Cassag'nade, à Brive; Mlle Cathala, 'à Saint-Jeande-Luz Mme Henri Claude, à Cosne.

M. David Diamantberger, à Vichy; Mme Paul Delgrange, à Vichy Mme Dubois, à Paramé. Mme Errington-Josse, à Vichy.

Mme Emile Fourton, à Salies-de-Béarn M. Jules Féral-Cussac, à Grogneul Mme Jacques Fouchet,à à Nonant-le-Pin.

Mme Albert Gros, à Oullins; M. Gracieux, au Dorat; M. Gullat. à Laval; M. le baron Gouràud, à La Grange; M. et Mme G. Godet, à Arbus; M. Gompers, à Nice. w

M. Emile Hély, à Pontmain; Mme Joseph Homberg, au château,de Theix.

Mme Journeault, à Angers; Mme Georges Jonasj à Vichy.

̃ Mme la comtesse Charles-Louis de Kergorlay, au château d'Avauges.

Mme la .vicomtesse P. de La Grandière, à Angers; Mme Jacques Lacour-Gayet, au Mans, MM." Loret -de Mqia, à Biarritz; Mme Léon Labàrthe,. à Alonçon Mme Jacques Legrand, à Vichy Mme la comtesse Lepic, à La Baule. •Mme Men veux, à Dieppe; M. Marius- Martin, au château" de Mondinet Mme Raoul Me'ynier. à Nev.ers.; Mme la marquise de Montevnard, à Bordeaux 1\1, ,le, comte Gaston de Massa, au chàt«au de La Houllière; Mme Myarka, à Biarritz Mme Maûpoussin, à Clermont-Ferrand; Mme Moiiteoro, £ Nice..

Mme -Jean Nadaud à Saint-Rëmy-les-Chevreuso- Mme Neilson Brown, à Aix-les-Bains. Mme Përez Martinez, à Biarritz Mlle .Julie P"ortet,"|î" Fontainebleau; MmeY. Pradal; à Marseille M. Krnest Planker, à La Chartre-sur-leLciir.

M., Rilhac, à Chàtel-Guyon Mme Louis Rivière, au Château Moderne; Mme: Ratisbonne, au Pavillon de la Fresnaye Mme Ragon, à. Cannes;; Mme Pierre Rob'ineau, à Chartres; Mme Louis Rocherand, au château de Villefargeau.

Mme Georges Soarez, à Bordeaux; Mme L. Schriéeberger, à Rottersac;Moie Saur, àSt-Cast. Mme P. Verhoeyen, à Biarritz.

Mine Léon Wëil, au Mans. `

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