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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-07-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 juillet 1914

Description : 1914/07/17 (Numéro 198).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2903799

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Gaston CALMETTE

Directeur (1902-1914)

RÉDACTION - ADMINISTRATION

26, Bue Drouot, Paris (9° Arr 1)

.. A M. ALFRED CAPUS

Rédaction en Chef ;

I M. ROBERT DE FLERS

.

POUR LA PUBLICITÉ S'adresser : 26, Rue Drouot, à l'Hôtel du FIGARO Et pour les Annonces et Réclames Chez MM. Lagrange, Cerf et Cic, 8, Place de la Bourse

On s'abonne dans tous les Bureaux de Poste de France et d'Algérie

LE FIGARO

« Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse de rire de tout... de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS)

H. DE VILLEMESSANT

. Fondateur

RÉDACTION -- ADMINISTRATION

26, Ruo Drouot, Paris (9» Arr 1) TÉLÉPHONE, Trois lignes : 102-46 - 102-47 - 102-49

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SOMMAIRE

L'Art de Paris : ABEL BONNARD.

" Pour Hànsi -. Généreuse initiative.

Avant la Cour d'assises : L'assassinat de

Gaston. Calmetle ; Acte d'accusation. France et Russie : Un voyage : RAYMOND RECOULY.

J-a télégraphie sans fil en temps de guerre :

FRANÇOIS PONCETTON.

Dessin : Le nouveau drap tricolore : ABEL F AI VUE.

Les Idées des autres : ANDRÉ BEAUNIER. Un grand combat de boxe : Carpentier contre

Gunboat Smith : FRANTZ-REICHEL. Les Dessins de Fernand Desmoulin : MAURICE

GUILLEMOT.

Courrier de la Bourse : Louis AUBERT.

Figaro -Théâtre : A l'Opéra : M. G.

Feuilleton : « Ce dont je me souviens » .. POREL.

L'Art de Paris

L'exposition ouverte au début de ce mois des oeuvres de Toulouse-Lautrec, l'entrée récente de la collection Camondo au Lou- vre, avec ce qu'elle y apporte d'oeuvres aussi modernes pàr leur date que par leur caractère, tout cela nous présente un spectacle d'un goût particulier. Nous y voyons, déjà dégagés par des artistes d'une valeur éminente, les traits princi- paux de l'époque dont nous sommes, où, pour mieux dire, de celle dont nous venons à peine de sortir. C'est maintenant que nous pouvons la recon- naître, dans le miroir exact do l'art, qui éclaire ce qu'il reflète. Cet art moderne pourrait être désigné de beaucoup de noms, mais il en est un qu'on peut lui attribuer : c'est l'art de la ville. Qu'il s'agisse des notations où Toulouse- Lautrec se révèle comme l'observa- teur le plus sensitif, ou des tableaux où M. Degas, saisissant, les mêmes sujets avec la prise tranquille d'un maître, recouvre, dans la façon dont il les traite, une secrète puissance des prestiges d'une délicatesse infinie, ces oeuvres dégagent toutes une poésie spé- ciale, qui est la poésie même du Paris où nous vivons. Qu'on regarde un de ces tableaux où le peintre des danseuses s'est plu à représenter ses modèles favo- ris, avec leur grâce ambiguë et leurs dé- !-t formations expressîves,flans une atmos- phère sournoisement irisée et plus riche en nuances qu'un mystérieux aquarium, 011 senL qu'au dehors de.cette salle aux fenêtres ternes, l'air est chargé de brume et sali de charbon; on sent, tout autour, la pression des maisons sans nombre, jus- qu'aux faubourgs maladifs, et tout l'en- tassement et l'aride étendue do cette ville dont ces petites danseuses au corps . - déformé semblent être lame visible.

De telles oeuvres ont enrichi l'art d'un apport nouveau, elles ont exprimé cette poésie bizarre, subtile, compliquée, qui ? sort de l'existence d'une ville immense. Cette poésie, Baudelaire, avec l'origi- nalité et la curiosité de sa nature, l'avait sentie et traduite le premier. Depuis, le sentiment et la jouissance en sont deve- nus communs à tous ceux qui. ont aimé le Paris moderne. Car il s'agit bien, seulement, de ce que cette ville est de- venue depuis la seconde moitié du der- nier siècle. Le joyeux et vivant Paris du dix-huitième siècle, encore tout pénétré de jardins, celui même de l'Empire et de- là Restauration, ne pourraient pas s'y comparer. C'est vraiment la ville qui existe à elle seule comme un monde, qui n'a plus aucun contact, avec la campa- gne qu'elle a repoussée loin d'elle, qui garde et contient dans ses murs tout un peuple qu'elle transforme et qui ne saurait vivre ailleurs. Cette ville ainsi complète et fermée se crée tout à elle-même. Le soleil n'y est plus obéi ; la vie y devient plus nocturne que diurne, dans la lumière jaune du gaz ou les froides clartés électriques. Des lieux d'un caractère plus expressif concen- trent l'esprit de la cite ; ce sont ses théâtres, tels que M. Degas les a peints, monuments et temples de l'artifice, où, devant les tètes pâlies des spectateurs, daps de faux clairs de lune jaunes et verts, l'actrice ou la danseuse far- dée apparaît comme une idole. C'est le cirque, comme l'a vu Toulouse-Lau- trec, avec la maigre écuyère qui se re- pose sur le dos d'un cheval gras, et le café-concert, avec ses spectateurs de tous les pays et ses danses où le corps humain semble perdre et renier sa l'orme. Les oeuvres de ces artistes nous font sentir la pointe aiguë de tristesse qui donne son-caractère au plaisir mo- derne, elles nous montrent ce qu'est ce plaisir sans confiance, toujours allié à des breuvages et à des drogues, prêta finir dans le désespoir et dans la mort.

Cette séduction unique de la ville énorme, ceux qui la goûtent n'ont même pas besoin de la chercher dans des lieux particuliers : il leur suffit d'aller dans la rue, d'y remonter un fleuve de visages ; parfois le ciel est souillé de nuages et de fumées, mais ces vapeurs mêmes où la lu- mière se prend le rendent aussi chan- geant qu'une opale : un vieux monument, au front charge et noirci d'histoire, sem- ble se retirer, pour n'appartenir pas tout entier au présent; les maisons blanchâtres et fades sont effleurées par un petit vent. Les passants se hâtent vers un but loin- tain : presque tous portent l'empreinte d'un drame ignoré, et la fatigue même qui est descendue sur beaucoup d'entre eux n'a pas, avec elle, apporté de repos. Mais justement, par l'effet du combat perpétuel où ils sont engagés, et de la convoitise, fiévreuse qui les anime, les hommes ont pour ainsi dire réduit et résumé tout ce qui regarde leurs appa- rences : ils vont vêtus de couleurs sombres, rapides, poursuivants ou poursuivis ; ou bien ce sont Jes grossiers

vainqueurs dont M. Forain a marqué les traits d'une manière ineffaçable, ou bien les innombrables vaincus, avec leur misérables figures flétries et comme brûlées. Dans cette multitude, on ne dis- tingue que les femmes : elles s'avancent complaisamment, sachant que tout dans la ville est fait pour elles et concourt à les faire valoir et que, loin des cam- pagnes et des fleuves, loin des jar- dins et des beaux arbres, elles seu- les peuvent offrir aux hommes qui les entourent, dans le bref moment où ils se reposent, un peu de rêve et de plaisir. Elles-mêmes sont nées à Paris : elles sont de race vulgaire, mais fausse- ment affinées par l'existence urbaine et la délicatesse apparente que donne une santé moins solide. Leur grâce n'a plus rien à faire avec celle des fraîches et rondes friponnes de Fragonard : elles sont pâles, maigres, sinueuses, et sur ce peuple obscur des cités qui ne s'éclaire qu'en elles,elles ressemblent à des lotus d'un blanc rose, ouverts sur l'eau trou- ble des étangs.

***

Cependant, c'est au moment où sont consacrées les oeuvres d'art qui expri- ment ces caractères, que ceux-ci, autour de nous, paraissent sur le point de s'ef- facer. D'une part, le plaisir moderne, en se dépouillant, avoue enfin ce qu'il avait de pauvre et de. sinistre. En même temps, la précipitation toujours crois- sante de la vie, l'accélération du tra- vail font que les derniers lambeaux de ce plaisir sont comme arrachés de l'existence quotidienne. Il n'y reste plus que la hâte e t le bruit. La promenade de- vient impossible. Tout le monde est si pressé que les pauvres mêmes ne vont plus à pied. Mais à'mesure que la ville devient ainsi plus brutale et plus force- née,elle se simplifie en même temps; elle perd ce charme ambigu qui y retenait tant de rêveurs : elle n'est plus que le théâtre banal des affaires. Les hommes rêvent à nouveau d'une vie spacieuse et pure où d'autres plaisirs leur seraient rendus ; ils voudraient restaurer dans leurs corps chétifs l'antique force virile. On sait quels efforts se font de toutes parts dans ce sens. On connaît l'admi- rable fondation du marquis de Polignac à Reims, telle que rien, depuis longtemps, n'avait été tenté qui fût, pour la race tout entière, d'une aussi grande impor- tance- Partout l'homme cherche à s'é- chapper de la prison qu'il s'est bâtie, pour retrouver des fleurs, des sources, un ciel pur. Peut-être l'art contemporain tirera-t-il de ce retour à une vie,.plus franche de nouvelles inspirations,' et distraira-t-il par d'autres oeuvres notre esprit, qu'avaient séduit les féeries sub- tiles et louches des grandes villes.

Abel Bonnard.

POUR HANSI

Généreuse initiative

Dans la soirée d'hier on nous a communi- qué la note suivante :.

Quelques amis, artistes et hommes de lettres, s'étant réunis hier pour dîner autour de Forain, se rappelèrent le beau geste par lequel celui-ci avait mis son crayon au service de la cause incarnée par Hansi.

Les lecteurs du Figaro n'ont pas ou- blié, en effet, l'initiative prise par Fo- rain au lendemain de l'arrestation du héros alsacien. Ce fut, pour les convi- ves du dîner d'hier, le sujet d'une con- versation au cours de laquelle Forain et ses amis estimèrent que, devant les cir- constances nouvelles créées par le juge- ment de Leipzig, cette initiative devait être étendue.

En effet, la décision prise par Hansi de quitter son Alsace lui crée une situation douloureuse et délicate entre toutes. Moralement, elle l'expose à voir inter- préter son geste héroïque d'une façon trop sommaire et en ignorance des véri- tables devoirs, du soldat qu'il est plus que jamais. Matériellement, elle achève de ruiner l'artiste, appauvri déjà par les procès antérieurs qui lui avaient été intentés. Les 25,000 marks de caution qu'il a été obligé de fournir pour obtenir sa liberté provisoire ne lui apparte- naient en réalité qu'en partie, des amis ayant fait la différence ; nous voici loin des bénéfices «colossaux» que lui im- putaient les juges des tribunaux d'Em- pire !

Dans la lettre adressée au Figaro, Hansi a abordé toutes les questions, sauf celle-là qu'il jugeait secondaire, quelque importante qu'elle fût pour son avenir. C'est aux français reconnaissants d'y penser pour lui.

En conséquence de quoi, les soussi- gnés demandent au Figaro d'ouvrir dans ses colonnes une souscription pour la- quelle ils se sont inscrits comme suit :

M. Gabriel Boiivalot Fr. 100 »

M. Henri Galli 100 »

MM. Paul et Guy de Gassagnac... 100 »

M. Frédéric Régamey.. 10 »

M. Georges Grappe . ... 20 »

M. Floury 500 »

M. Jean de Traz 50 »

Gte Renauld de Cliaumont-Quitry. 50 »

M. Charles Staehling 100 »

M. Forain 50 »

Nous remercions ceux qui ont pris l'initiative de cette manifestation d'avoir confié au Figaro le soin de publier leur patriotique appel. Nous insérerons avec grand plaisir les noms des souscripteurs qui voudront bien y répondre.

LE FIGARO

commencera la semaine prochaine :

Le Fossé de Vincennes

feuilleton écrit spécialement pour le FIGARO .par M. Georges OHNET.

Échos

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Rambouillet. - Gagnants du Figaro :

Prix de Voisins : Vade Mecum ; Festival.

Poule de Hacks : Ecurie Fenwick; Paillette d'Argent.

Prix de Maintenon : Clephte ; Oxyure.

Prix de la Société des Steeple-Chases : Libérateur; Le .Scorpion.

Prix de Clairefontaine : Counterpass ; Espoir du Gers.

Steeple - Chase militaire : Westmeath ; Fionie II.

A Travers Paris

Au Palais.

Le barreau de Paris compte un nou- veau membre : M. Lucien Millevoye vient de s'y faire inscrire, sous le patro- nage de M" Henri-Robert^ l'éminent bâ- tonnier.

L'éloquent député du seizième arron- dissement possède une forte culture ju- ridique, et une profonde expérience du droit pratique. On se souvient qu'il fut magistrat ; et sa compétence dans les questions les plus hautes,, comme les plus techniques, s'est souvent affirmée a la tribune de la Chambre, où il a pris une part si-considérable à la discussion de tous les grands problèmes législatifs qui ont occupé ces dernières années.

C'est une belle recrue que fait en sa personne le barreau de Paris, où son fils,. M° Henri Millevoye, qui devient ainsi son confrère, compte- lui-même tant de sympathies méritées.

Leur gratitude.

Un ' incident qui servira peut-être à instruire les sénateurs et qui divertira certainement le public s'est passé le 14 juillet, au Luxembourg.

La séance , qui avait commencé. à deux heures, n'était pas terminée à huit heures et demie et le débat sur la dé- fense nationale battait son plein. Brus- quement, la présidence de la Républi- que, les ministères et les journaux ne purent plus obtenir aucune communi- cation téléphonique avec le Sénat.

Que se passait-il donc? Une chose bien simple : au bureau de poste du Sé- nat, les employés, jugeant inadmissible, la durée do la séance, étaient tranquil- lement partis, en déclarant qu'ils allaient dîner et;qu'ils reviendraient plus tard.

Notons que, dans la journée même, les sénateurs, avec une faiblesse pres- que paternelle, avaient comblé tous les voeux des postiers...

La Ville de Paris avait concédé à la Société nationale d'horticulture une par- tie du Cours-la-Reine pour y faire ses expositions florales de printemps et d'automne, et il était entendu qu'entre ces deux expositions leur emplacement serait un jardin contribuant à la parure de la promenade du bord de l'eau.

La Société d'horticulture a l'ait, il est vrai, un jardin sur le Cours-la-Reine, mais ce jardin ne fait honneur ni à cette Société ni à la Ville de Paris.

D'abord il est d'une décevante simpli- cité qui fait penser à certains squares dénudés de province. Ensuite les pla- ques d'émail à indications commerciales, les plaques-réclames y sont aussi nom- breuses que les fleurs.

Le Cours-la-Reine n'est pourtant pas un champ de publicité.

Paris aura le mois prochain une nou- velle visite de la reine Ranavalo, qui est arrivée hier à Marseille et va faire une saison à Vichy.

L'ancienne souveraine de Madagas- car, pour qui les premières années d'exil en sa villa de Mustapha, à Alger, furent si mélancoliques, a fini par s'acclimater loin de l'île où elle régna.

Ses voyages, annuels en France, ses visites à Paris où tant de choses l'inté- ressent, ont adouci sa peine, sinon tué en elle le souvenir. Elle a compris qu'il fallait vivre ainsi, elle s'est résignée.

Le petit musée de l'Opéra que si peu de personnes connaissent est bien inté- ressant.

On y trouve maints souvenirs des gloires de notre grande scène lyrique. Il y en a de jolis, il y en a d'émouvants, il y en a un aussi très drôle.

C'est une paire de bretelles, de jolies bretelles toutes neuves, en soie blanche, brodée de fleurettes, dans les guirlan- des- desquelles s'enlacent les initiales J. R. et lé chiffre J. N.

Une étiquette indique que ces bretelles poétiques sont les « bretelles de Rossini».

Et leur histoire est simple. Elles fu- rent faites à l'intention de l'illustre com- positeur par une jeune fille candide de son temps qui, après avoir entendu Guillaume Tell, s'était éprise de l'au- teur sans le connaître, et qui maria ses propres initiales avec celles du maître sur les bretelles qu'elle avait brodées en rêvant à lui.

La morale de cette histoire pourrait être celle de la Jarretière : « Honni soit qui mal y pense ».

-

Education de prince.

Suivant une information qui provient de Budapest, trois anciens présidents du Conseil auraient reçu la mission de di- riger les études politiques et économi- ques de l'archiduc Charles - François-j Joseph : le baron Beck se chargerait d'initier le prince aux difficultés du droit constitutionnel austro-hongrois; le ba- ron de Bienerth le guiderait dans l'ap- prentissage de la politique autrichienne, et M. Wekerlé, ancien président du Conseil de Hongrie, dans celui de la po- litique hongroise. On approu ve généra- lement à Vienne le choix de ces trois j

personnalités éminentes et également éloignées de tout esprit de parti.

Enfin, l'éducation diplomatique de l'archiduc héritier serait confiée au comte de Szoegeny-Marich, qui vient de quitter l'ambassade de Berlin, après une longue et brillante carrière. .

BILLET

au président du Club des Cent Vous avez entrepris, monsieur, d'améliorer la condition, si souvent précaire, du Voya- geur ; vous le conseillez ; vous le protégez ; vous avez fait ce rêve merveilleux de le libé- rer des petites servitudes et des petits abus dont il est victime un peu partout. Avez-vous pensé à la question du Pourboire ?

Je veux parler de l'usage qui consiste, une fois la note d'hôtel payée, à déposer, au mo- ment de monter en voiture, des pièces de monnaie dans les cinq, six, huit ou dix mains que l'on sent tendues autour de soi. Car cela peut très bien aller jusqu'à dix. Comptez : > Le portier. Le « liftier ». Le maître d'hôtel. Le sommelier. Le garçon du «petit déjeuner», Le valet de chambre. La femme de chambre. Le chauffeur ou cocher de l'omnibus. Le gar- çon des bagages.'Le chasseur. Et j'allais ou- blier le fonctionnaire galonné qui vous ac- compagne à la gare, ouvre ta portière pour s'emparer du petit sac et-de l'ombrelle, et vous entoure jusqu'à la salle d'attente d'une. assistance tout à fait inutile. J'avais compte dix. Cela fait onze.

Notez que je ne proteste pas contre l'incon- vénient de cette petite dépense supplémen- taire. Je trouve même bon que de braves gens qui nous ont bien servis en soient récompen- sés, et que la générosité du voyageur entre- tienne le zèle et la bonne humeur autour de lui. Ce qui m'est odieux, c'est d'avoir à dis- tribuer cet argent-là ; c'est d'avoir à recon- naître dix figures ; à chercher dans ma bourse, dix fois de suite, la pièce de monnaie que, souvent, je n'y trouve pas ; par suite de quoi il m'arrive de donner plus ou de donner moins- que je n'eusse voulu... Vraiment, serait-il si difficile de joindre à l'addition une feuille blanche où le voyageur inscrirait les sommes destinées à chacun de ceux qui l'ont servi, et dont le total serait remis par lui, au moment du départ, ou à l'hôtelier, ou au représentant du personnel? Je cherche, depuis des années, un patron qui ose tenter cette simple expé- rience. On vous bénirait, monsieur, si vous le trouviez ! - SONIA.

On lira, d'autre part, le mouvement administratif qui déplace une centaine de sous-préfets. Mais il y en a un qui avance sur place c'est celui de Mamers qui passe de la seconde classe à la pre- mière,.

C'est justice : n'a-t-il pas bien mérité de son chef, M. Malvy - c'est-à-dire de M. Caillaux? »

« Un coeur d'homme ».

Sous ce titre, M. Roger Lambelin pu- blie un pittoresque et pathétique roman, qui mérite un grand succès et qui l'ob- tiendra. C'est, dans le décor si composite et si étrangement captivant de l'Egypte moderne, l'histoire d'un Français au coeur scrupuleux et grave, sa rencontre avec l'amour, avec plusieurs sortes d'amour...

Comment Georges Fongrève - le hé- ros du beau livre de M. Roger Lambe- lin - est amené, par une haute crise do conscience, à se refuser un « bonheur permis », mais qu'il ne se reconnaît pas le droit de saisir, tel est le «cas » psycho- logique et moral que nous présente l'auteur d'un Coeur d'homme ; il l'a étu- dié avec une pénétration profonde et de bon aloi, qui fait honneur à sou talent d'écrivain.

On nous écrit :

Imaginez ceci, monsieur :

Vous n'êtes' pas tout à fait sûr du numéro do l'immeuble qu'habite la personne à laquelle vous envoyez un télégramme, - c'était hier mon cas, -r- et vous écrivez sur la feuille, après le nom de la rue, cette indication : 5 ou 7.

Votre télégramme sera surtaxé de cinquante centimes.

Pourquoi ?

"Parce que l'administration compte deux télégrammes au lieu d'un. Expédie-t-elle deux télégrammes en réalité au 5 et au 7? Pas le moins du monde.

Alors '?

Alors il eût mieux valu donner un des nu- méros au petit bonheur. Le télégraphiste s'en fût tout aussi bien tire et vous n'eussiez pas payé la surtaxe. '

Notez que cette surtaxe ne vise que les té- légrammes de Paris à province, ou récipro- quement. Le « petit bleu » parisien n'en est pas plus atteint qu'une lettre quelconque, sur laquelle vous pouvez indiquer le choix de numéros que vous voudrez, sans payer aucun timbre supplémentaire.

Chinoiserie pure !

M. de Mély, l'érudit déchiffreur de signatures des primitifs, poursuit au musée du Louvre ses découvertes si cu- rieuses.

En examinant le retable de la Présen- tation au temple que le Louvre acquit l'an dernier pour 125,000 francs et qui est attribué à un peintre de Cologne, M. de Mély a été frappé de deux détails.

D'abord le tableau n'a aucun aspect colonais; puis on aperçoit dans le de- vant, de l'autel un petit chevalier age- nouillé, avec son pennon planté enterre à côté de lui.

Le pennon porte un lion debout, ar- moiries de Flandre, souvent employé à Gand. On retrouve ce pennon sur la première page du Bréviaire Grimant, aujourd'hui à Venise et qui fut exécuté à Gand.

Mais ce qui est surtout curieux, c'est que sur le pavage du temple on voit semées des feuilles de houx avec leurs graines rouges.

Or, si nous savons qu'en flamand houx se dit hulst et si nous consultons les listes des peintres flamands, nous trouvons des artistes portant le nom d'Hulst, à Gand, à Anvers, à Tournai, à Bruges...

Après examen minutieux du fameux

tableau du Louvre et recherches dans ses archives, M. de Mély conclut que la Présentation au temple est, non d'un peintre colonais, mais bien de Jean ou Pierre Van Hulst, de Gand.

Nous disions hier que, sans chercher longtemps, il serait facile de trouver, en plus de MM. Ernest Lavisse, de Freyci- net, Denys Cochin et de Mun, d'autres immortels médaillés de 1870. M. le comte d'Haussonville, qui a été nommé cheva- lier de la Légion d'honneur comme offi- cier de mobiles, est naturellement titu- laire de la médaille de 1870.

***

Notre éminent collaborateur, M. le comte d'Haussonville, présidera di- manche la distribution des prix du col- lège libre de Juilly, et il y prononcera un discours.

Les nombreux touristes qui, cette an- née, profiteront de leur présence en Suisse pour descendre jusqu'à la Côte d'Azur par la magnifique route des Al- pes du P.-L.-M., peuvent se procurer tous les renseignements utiles à « l'Agence de la Côte d'Azur », Grande- Rue, à Montreux (Suisse).

C'est demain, samedi, à huit heures et demie du soir,, qu'aura lieu, au théâtre du Casino d'Enghien, la soirée tant atten- due des danseurs russes.

Après le triomphe remporté lors do leur première apparition par Mlle Na- dia Nicolayeva et M. Légat, maître de ballet de l'Opéra de Saint-Pétersbourg, l'on peut prédire à ces admirables ar- tistes l'accueil le plus enthousiaste.

Tout Paris tiendra à assister à cette soirée d'art, unique en son genre, somp- tueux couronnement de la grande Sai- son.

D'Ostende :

« Après le magnifique festival de mu- sique française, au Kursaal, qui s'est ter- miné par une vibrante Marseillaise chan- tée par Mlle Germaine Lubin, de l'Opéra- Comique, la direction annonce pour le mardi 21 le traditionnel festival d'au- teurs belges.

» On entendra la semaine prochaine les grandes vedettes : mercredi 22, le ténor Eduardo Ferrari-Fontano, une des gloires vocales de l'Italie, et, le lendemain, Mme Rita Matzenauer, la première « Isolde » de l'heure présente. Ceci, en attendant l'arrivée du célèbre baryton Titta Ruffo. »

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On parle politique chez les parents du jeune Toto.

- Notre pays meurt de nos divisions s'écrie son père...

TOTO, vivement. - Alors, pourquoi tiens-tu tant à ce que le professeur m'en fasse l'aire ?

Le Masqua de Fer.

Une vieille offense

Un décret présidentiel, rendu sur la proposition do M. Augagneur, ministre de l'instruction publique, pourvoit au remplacement de M. Bayet, directeur de l'enseignement supérieur au minis- tère. C'est M. Lucien Poincaré, direc- teur de l'enseignement secondaire, qui succède, dans ces fonctions, à M. Bayet. M. Bayet, nommé par compen- sation bibliothécaire de la bibliothèque Victor Cousin, poste vacant par la mort de M. Georges Perrot, est admis, comme on dit, à faire valoir ses droits à la re- traite.

Certes, voici de longues années que M. Bayet occupait au ministère la direc- tion de l'enseignement supérieur. Il en était titulaire depuis 1891. Cepen- dant la nouvelle de sa retraite aura surpris beaucoup de ceux qui con- naissaient cet éminent fonctionnaire. Et s'il faut tout dire, il est des gens bien informés qui s'en vont affirmant que son départ n'est pas précisément volon- taire. S'il les en faut croire, M. Auga- gneur, qui ne pratique point l'oubli des offenses, aurai t gardé le souvenir de cer- tains démêlés qu'il eut autrefois avec le directeur de l'enseignement supérieur. En ce temps-là, M. Augagneur n'était qu'un docte professeur de la faculté de médecine de Lyon. Mais déjà, un peu las de borner son activité,à soulager, en dé- tail, les maux de l'humanité, il brûlait du désir de faire, en gros, le bonheur de la France tout entière. Du haut de sa chaire professorale, il entrevoyait la tri- bune du Palais Bourbon. Il songeait à se lancer dans la carrière politique. Comme il est homme de décision, il avait commencé par briguer les hon- neurs municipaux.

Manqua-t-il de mesure dans la lutte ? On peut le penser sans lui faire injure. Toujours est-il que son attitude, qui scandalisa quelques-uns, lui valut, à di- verses reprises, des observations de la part du directeur de l'enseignement su- périeur, M. Bayet. 1

De ces observations, M. Augagneur, bien entendu, ne tint point compte. Il eut raison, puisque bien mieux que M. Bayet, il avait perçu les finesses de l'es- prit radical et discerné ce qu'il faut, en temps de démocratie montante, pour parvenir au pouvoir.

L'événement ne trompa point son at- tente.. Conseiller municipal, maire de Lyon, député, gouverneur général de Madagascar, encore député, M. Auga- gneur est aujourd'hui ministre. Ce nouveau grand maître de l'Université pouvait-il garder près de lui le haut fonctionnaire qui l'avait méconnu à ses débuts et n'avait pas su deviner ce que le radicalisme ménageait d'hon- neurs et de dignités au professeur rap- pelé jadis par lui au devoir profes-' sionnel?

G. Davenay.

AVANT LA COUR D'ASSISES

L'Assassinat

de Gaston Galmette

ACTE D'ACCUSATION

Enfin la partie civile a pu connaître hier soir l'acte d'accusation dressé par le procureur général dans l'affaire Cail- laux. Ce n'est pas, cependant, à l'obli- geance de ce haut magistrat qu'elle doit cette révélation. M. Herbaux a continué à maintenir sa jurisprudence sans pré- cédent. Les représentants des enfants de Gaston Calmette n'ont pu obtenir du chef du Parquet général copie de ce do- cument parce qu'ils n'ont pas voulu souscrire à cet engagement: «l'acte d'ac- cusation ne sera pas publié ».

Combien ils ont eu raison de 11c point' consentir à cette condition si exorbitante des habitudes judiciaires. : eux, n'ont pas ou communication de la pièce do procédure qu'ils réclamaient, mais le Temps, plus heureux, la publiait com- plètement, hier soir, en dernière heure.

Que notre confrère en soit remercié, car il répare ainsi ce qu'il y avait do choquant dans l'attitude du procureur général, risquant de mettre la partie civile en état d'infériorité vis-à-vis de la défense par son obstination à ne point lui montrer une pièce qui, dans toute autre affaire, eût été jointe au dossier depuis douze jours.

Nous reproduisons plus loin cet acte, d'accusation. Les faits matériels y sont ; relatés avec exactitude ; la prémédita- tion n'y est pas seulement retenue, ellei y est lumineusement démontrée. Mais ; on regrette de voir M. Herbaux s'arrê- ter court, après avoir exposé le système' de défense de Mme Caillaux - avec une rare complaisance, qu'on n'est vraiment pas habitué à rencontrer dans les actes d'accusation en matière d'assassinat.

On peut s'étonner d'une telle lacune : d'autant plus que l'acte d'accusation contient tous les documents nécessaires à réfuter cette défense.

Par exemple il reproduit complètement, les déclarations de Mme,Caillaux relati- ves à ses prétendues craintes de la pu- blication des lettres intimes. Mais il in- sère en son entier la lettre du 10 mars,, si décisive, et que nous publiions hier.! Dans cotte lettre, on s'en souvient, unei heure avant le crime, l'accusée annonce! qu'elle va l'accomplir, qu'elle en a pris son parti DEPUIS LE MATIN, et elle ne parle que de SE PROTÉGER CONTRE DESI CALOMNIES DE PRESSE, sans faire l'ombre: d'une allusion à des lettres dont elle eût 1 à ce moment redouté la mise au jour.

Autre exemple : M. Herbaux explique de son mieux la corrélation qui, labo- rieusement, se serait établie dans l'es- prit de Mme Caillaux, entre la publica- tion de la lettre Ton Jo adressée par M.: Caillaux à Mme Gueydan, en 1901, et, la divulgation de celles que l'ancien mi- nistre adressait à l'accusée en 1909.

Mais M. Herbaux ajoute : « 11 ne semble pas cependant que ces deux lettres aient jamais été en la pos- session du directeur du Figaro ni même qu'il ait tenté de se les procurer. Eussent- elles été entre ses mains, M. Calmette se fût interdit, de les reproduire, si. comme le déclare M. Caillaux, les considérations politiques y étaient tellement dispersées* dans les développements sentimentaux que toute sélection dans leur texte était impossible. »

Du reste, 011 va lire l'écrit de M. Her- baux.

Le relevé des faits et l'assemblage des documents nécessaires suffit à qui so sent fort de la vérité. Les débats qui s'ouvriront sur la lecture do cet acte d'accusation prouveront que Calmette n'a pas été assassiné parce qu'il voulait publier des. lettres intimes. T1 est en réalité mort victime d'une vengeance politique exécutée par une femme qui» dit l'acte d'accusation, s'est arrêtée à l'i- dée du crime « avec facilité », l'a « pré- paré par un enchaînement logique de 1 faits » et l'a exécuté « avec sang-froid ». Voici le texte du document :.

L'ASSASSINAT

Vers six heures du soir, le 16 mars dernier, six balles de revolver étaient tirées sur M. Calmette, directeur du Fi- garo, dans son cabinet de la rue Drouot. Deux projectiles avaient occasionné des blessures superficielles au thorax, un troisième avait traversé la cuisse gau- che; un autre enfin, pénétrant dans !a cavité abdominale, avait atteint l'artère iliaque et provoqué une hémorragie qui détermina la mort au cours d'une"inter- vention chirurgicale tentée vers minuit par les docteurs Hartmann, Cunéo elf Reymond.

M. Calmetle avait été frappé par Mme Caillaux, femme du ministre des finances.

On sait qu'au cours de l'instruction, l'accusée a soutenu qu'elle n'avait pas l'intention de donner la mort à M. Cal- mette, mais seulement de lui donner un avertissement brutal, provoqué par une violente campagne de presse et la crainte de voir publier une correspondance où serait étalé son passé le plus intime.

Mon intention, a-t-elle déclaré à M. Bou- card, juge d'instruction, était de me rendre: auprès du directeur du Figaro, d'obtenir do lui la remise de deux lettres photographiées, ' qu'il devait avoir, ou l'engagement formel de ne rien publier me concernant. L'idée m'est venue que dans le cas où M. Calmetto ne me donnerait pas satisfaction, il me fau- drait faire, du scandale au. Figaro. Et c'est ainsi que je songeai -Si nvy rendre avec un« arme.

Cependant, à peine Mme Caillaux. était-elle introduite dans le cabinet do


M. Calmette que, sans même exposer l'objet dç sa visite, elle déchargeait sur lui son arme et le frappait à bout por- tant.

Pour expliquer les minutes d'affole- ment dans lesquelles elle dit avoir agi, elle a déclaré que pendant l'attente de plus d'une heure qu'elle fit dans le salon du Figaro, il lui a semblé que les gar- çons de bureau se moquaient de son . mari et qu'elle avait entendu plusieurs personnes appartenant à la rédaction du journal poursuivre une conversation sur la campagne dont il était l'objet. Elle a ajouté qu'au moment de -pénétrer dans le cabinet directorial, elle avait entendu soudain l'appel répété à haute voix ds son nom.

Alors m'apparut, a-t-elle dit, la gravité de ma démarche en même temps que ce qu'il y avait en elle d'irréparable. - Enfin, a-t-elle dit encore, en entrant dans ce cabinet; où tout était si sombre que l'on distinguait à peine la silhouette de M. Calmette, j'ai res- senti une impression effroyable, à laquelle s'est mêlé un sentiment de peur irraisonnée, en me trouvant seule en présence de cet homme qui était notre ennemi et dans ce cabinet rendu encore plus mystérieux par une demi-obscurité.

Or les personnes qui étaient dans le salon, ; auxquelles fait, allusion .-Mme Caillaux, ont affirmé que dans leur con- versation il ne fut question à aucun moment de la campagne dirigée contre le ministre des finances. D'autre part, le nom de Mme Caillaux ne fut pro: noncé à haute voix iii par l'huissier, ni par M. Calmette, et c'est sur un simple signe qu'on' la fit entrer dâns le cabinet de ce dernier. Enfin, à ce moment, lé garçon de bureau Sirac venait de tour- ner" l'es commutateurs électriques et la pièce se. trouvait complètement éclairée.

Dans sa; matérialité, l'acte de Mme Caillaux ne peut que constituer un ho- micide volontaire, et elle-même paraît bien en avoir reconnu toute la portée lorsque, au moment où le garçon de bu- reau Nicet la désarmait, elle a déclaré : « Je viens de faire justice ! » et ensuite, devant M. Giraudeau, rédacteur au Fi- garo ; « C'était le seul moyen d'en fi- nir 1 »

La préméditation

Le drame ainsi rappelé, il faut poser cette question : « Mme Caillaux a-t-elle prémédité son acte? »

11 suffit, pour s'en convaincre et ache- ver par là même d'établir l'intention ho- micide, d'exposer l'emploi du temps de l'accusée à partir du moment où chacun do ses actes semble concourir à l'ac- complissement du geste final.

Entre trois heures, et trois heures et demie, Mme Caillaux se rend chez M. Gastinne-Renette, armurier, et demande û acheter un revolver. Elle en essaye un dont elle trouve la détente trop dure, et arrête son choix sur un browning du ca- libre t), dont elle se fait expliquer le ma- niement et qu'elle essaye sur une sil- houette placée à dix mètres. Elle charge alors l'arme de six balles, la glisse dans .une gaineet regagne son automobile.

Elle a déclaré elle-même au juge d'instruction que pendant que la voiture roulait, craignant d'oublier les indica- tions qui lui avaient été données chez l'armurier, elle avait fait mouvoir la glissière de façon à faire passer la pre- mière balle du chargeur dans le. canon, avait, misi ensuite le cran de sûreté et avait replacé l'arme dans son étui.

Après avoir fait son acquisition, elle se rendit au Crédit lyonnais, retira di- vers papiers d'un coffre-fort et rentra à son domicile où elle rédigea, à l'adresse de son mari, la lettre suivante, que M. Caillaux a fait parvenir au magistrat - instructeur :

Mon mari bien-aimé,

Quand ce matin je t'ai rendu compte de mon entretien avec le président Monier, qui m'avait appris que nous n'avions en France aucune loi pour nous protéger contre les calomnies de la presse, tu m'as dit que, ces jours-ci, tu casserais la g... à l'ignoble Calmette. J'ai compris que ta décision était irrévocable. Mon parti à moi fut alors pris. C'est moi qui ferai justice. La France et la République ont besoin de toi. C'est moi qui commettrai l'acte. Si cette lettre t'est remise, c'est que j'aurai fait ou tenté de faire justice. Pardonne-moi, mais ma patience est finie. Je t'aime et je t'embrasse du plus profond de mon coeur.

TON HENRIETTE.

Mme Caillaux pénétrait au Figaro vers cinq heures, et s'adressant au chef des huissiers, demandait à voir M. Cal- mette..On lui dit que celui-ci n'était pas encore arrivé ; elle répondit qu'elle l'at- tendait, ajoutant qu'elle 110 donnait pas son nom, mais que le directeur du Fi- garo la connaissait et la recevrait.

Elle fut aussitôt introduite dans le sa- lon du premier étage et elle y resta un peu plus d'une heure, assise dans un fauteuil, les deux mains enfouies dans un manchon où elle dissimulait son re- volver. A deux reprises cependant, elle se leva pour se rendre auprès du bureau des huissiers et s'enquérir de l'arrivée du directeur.

Celui-ci fit son entrée au journal à six heures et pénétra dans son cabihet en compagnie de M. Paul Bourget. Entre temps, Mme Caillaux avait déposé entre les mains de l'huissier une carte dans une enveloppe fermée. A six heures un quart, MM. Calmette et Bourget quit- tèrent le cabinet directorial en se diri- geant vers l'escalier pour sortir en- semble. C'est alors que l'huissier remit l'enveloppe fermée au directeur. Celui-ci l'ouvrit, montra la carte à M. Bourget et regagna son cabinet en disant : «-Je ne peux pas ne pas recevoir une femme. »

Quelques secondes plus lard, Mme Caillaux était introduite dans le cabinet. « Tout en me levant, a-t-elle déclaré, j'avais tiré mon revolver de l'étui. » A peine en présence de M. Calmette, elle lui dit : « Vous devez sans doute vous douter de l'objet de ma visite? - Mais non, répondit-il ; veuillez vous asseoir.'» « J'ai alors, avec ma main gauche, pré- cise Mme Caillaux, abaissé le cran de sûreté du pistolet. » Et immédiatement elle a tiré.

Les mobiles du crime

L'homicide volontaire et la prémédi- tation étant ainsi établis et résultant de l'exposé des faits, le ministère public recherche les mobiles qui ont pu pous- ser Mme Caillaux à commettre un tel crime.

Mme Caillaux, née Henriette Rai- nouard, après avoir contracté un pre- mier mariage en 1894, avait divorcé en

1908, tandis que M. Caillaux, marié en 1906 à Mme Gueydan, devait lui-même' divorcer en' 1911.

Dans le courant de l'année 1909, M. Caillaux, qui entretenait de très arnica^ les relations avec Mme Henriette Rai- nouard, adressa à celle-ci deux lettres renfermant, paraît-il, de nombreuses allusions à des questions d'ordre politi- que étroitement mêlées à des sujets d'ordre le plus intime.

Or, ces lettres, que M. Caillaux avait prié Mme Rainouard de lui retourner furent soustraites par Mme Gueydan, sa femme. C'était aux mains de celle-ci une arme redoutable tant contre son mari que contre Mme Rainouard, et M. Caillaux paraît en avoir éprouvé une appréhension telle qu'en dépit d'une profonde passion, il écrivait, le 25 sep- tembre 1909, à Mme Rainouard pour lui proposer une rupture qu'il envisageait comme le seul moyen de la préserver du scandale et de sauvegarder sa répu- tation de femme et de mère.

Cependant au bout de quelque temps, M. Caillaux et Mme Gueydan tombèrent ; d'accord pour détruire les lettres en i question, ce qui fut fait en présence d'un ami.

MhiS si les originaux avaient cessé d'exister, Mfne Gueydan, ainsi qu'elle l'a reconnu elle-même, en avait con- servé des épreuves photographiques, -et après le divorce, dès le début du ma- riage de M. Caillaux et de Mme Rai- nouard, sa femme actuelle, vers la fin dé l'année 1911",'M. Caillaux étant pré- sident du Conseil, des rumeurs inquié- tantes parvinrent aux époux au sujet de ces photographies dont la divulgation leur apparut dès lors comme une immi- nente et perpétuelle menace.

Ils apprirent que ces lettres avaient; été montrées à un journaliste, ainsi qu'une troisième, adressée eh 1901 à Mme Gueydan, celle-là même signée « Ton Jo relative à l'impôt sur le re- venu, qui fut publiée dans te numéro du Figaro du 13 mars 1914, et dont il sera parlé ci-après. . :

Cependant, après la retraite du mi- nistère Caillaux, une.accalmie relative se produisit, quand, au mois de décem- bre 1913, après la constitution du.minis- tère Doumergue <et l'attribution du por- tefeuille des- finances» à M. Caillaux, le Figaro entama contre ce dernier une campagne des plus vives.

Rien au début ne paraissait de nature à raviver des craintes au sujet de la pu- blication des lettres intimes dont il a été question,plus haut.

L'auteur des articles, M. Calmette, se maintenait dans le domaine des choses de la politique et de la finance; mais ja- mais depuis longtemps, polémique de presse n'avait revêtu un caractère aussi personnel et atteint un tel degré de vi- rulence.

Les allégations de M. Calmette ne ten- daient à rien de moins qu'à représenter M. Caillaux comme un homme d'argent coupable de forfaiture et de concussion, et presque chaque jour paraissaient, sous la rubrique qui lui était consacrée dans le Figaro, de nouvelles imputations et de nouvelles invectives.

Tout cela, certes, était de nature à surexciter au plus haut point, les per- sonnes visées, et l'on comprend que l'inculpée, qui aime son mari, ait été ulcérée par les attaques dont il était l'objet.

Jusque-là, cependant, rien dans cette série d'articles ne permettait de suppo- ser que leur auteur pût aller chercher des armes ailleurs que sur un terrain purement politique, parlementaire ou financier.

Tout d'ailleurs dans le caractère comme dans le talent de M. Calmette devait, semble-t-il, contribuer à rassurer sur ce point les intéressés, quand, le 13 mars 1914, fut publiée dans le Figaro la lettre signé « Ton Jo », dont en dépit de la suppression de certains passages d'ordre privé et eu égard au commentaire qui l'accompagne, le caractère intime de lettre écrite par un homme à une femme apparaît d'une façon indiscutable.

Du reste, M. Calmette, en toute fran- chise, précisait lui-même ce caractère dans les termes suivants : « C'est la pre- mière fois, depuis mes trente années de journalisme, que je publie une lettre privée, une lettre intime, malgré la vo- lonté de son détenteur, de son proprié- taire ou'de son auteur. »

? Dès lors, d'après les déclarations de Mme Caillaux, une corrélation très étroite s'établit, dans son esprit, entre la publication de cette lettre et l'immi- nence d'une autre divulgation qu'elle appréhendait par-dessus tout, celle des deux lettres à elle adressées en 1909 par M. Caillaux et soustraites par Mme Gueydan. Et voici quel aurait été son raisonnement : la lettre signée « Ton Jo » avait été en la possession de Mme Gueydan qui détenait également les photographies des deux autres ; lamême source qui avait permis au Figaro de se procurer la première avait dû procurer le reste, et puisque cette première lettre était publiée, la publication des autres allait suivre.

il_ ne semble pqs cependant que ces deux lettres aient jamais été en la pos- session du directeur du Figaro ni même qu'il ait tenté de se les procurer. Eus- sent-elles été entre ses mains, M. Cal- mette se fût interdit de les reproduire, si, comme le déclare M. Caillaux, les considérations politiques y étaient telle- ment dispersées dans les développements sentimentaux que toute sélection dans leur texte était impossible.

Quoi qu'il en soit, Mme Caillaux pa- raît avoir été hantée par la crainte de leur divulgation qui lui avait même été annoncée comme imminente et son mari ressentait le contre-coup de cette anxiété au point de faire dans la matinée du 16 mars une démarche auprès de M. le Président de la République en vue d'ar- rêter la pblication de ces lettres privées.

Il subissait lui-même les impulsions de la colère, et lorsque sa femme vint, dans la matinée du 16 mars, au minis- tère des finances lui rendre compte d'un entretien qu'elle venait d'avoir avec M. Monier, président du tribunal, au sujet des difficultés et des dangers d'un pro- cès en diffamation, il ne put retenir ces paroles : « Puisqu'il n'y a rien à faire, je me défendrai seul et j'irai casser la g... à Calmette. »

Enfin, dans celte même matinée du 16 mars, les inquiétudes de l'inculpée avaient puisé un nouvel aliment dans l'article même du Figaro consacré à son mari : «Intermèdecomique ». «Pour moi, a-t-elle déclaré, cet intermède était la transition entre la publication de la

lettre « Ton Jo » et ceBe des deux autres lettres. »

M. Delbos, qui l'a vue à midi, au mi- nistère des. finances, a déclaré qu'elle lui avait donné l'impression d'un « être traqué ».

Conclusions

Tel était l'état d'esprit de Mme Cail- laux dans la journée du 16 mars 1914, jusqu'à l'instant où elle a commis son acte criminel.

Mais quelle que soit l'agitation mo- rale sous l'empire de laquelle elle a' pu se trouver, on ne peut que constater la facilité avec laquelle elle s'est arrêtée à l'idée du crime, l'enchaînement logique des faits par lesquels elle l'a préparé et le sang-froid dont elle a fait preuve dans son exécution. \ V' 'ife

En conséquence, Rainouard, ^Gene- viève- Joséphine-Henriette, épouse Cail- laux, est accusée : -

D'avoir le 16 mars 1914, à Paris, commis un homicide volontaire sur la personne de Gaston Calmette, avec cette circonstance que Vhomicide dont s'agit a été commis avec préméditation, crime prévu par les articles 295, 296 et 302 du Code pénal.

LE JURY

Lè jury qui doit juger Mme Caillaux, lundi prochain, est entré , hier en fonc- tions. Pour débuter, il n'avait à exami- ner qu'une petite' affaire de faux - les procès importants, les meurtres et lés coups et blessures (la,' série rouge, comme l'on dit au Palais), ayant été réservés après l'affaire. Caillaux.

Parmi-les jurés dont nous avons: donné les noms, trois ne siégeront pas pendant la session, Cè-sont MM. Mollat et Delacroix, qui sont souffrants ; et M. Depert, ancien commissàire de police, qui n'a pas été touché par la citation.

En prenant possession de ses fonc- tions de président, M- Àlbanél a, comme d'ordinaire, adressé un petit « speech ». aux jurés. Très ,bref. Il a simplement dit aux jurés qu'il s'abstiendrait de tout com mentaire sur leur rôle, certain qu'ils jugeraient selon leur conscience d'hom- mes « probes et libres » comme dit TE code. Le président leur a rappelé qu'il était du reste tout à leur disposition pour leur donner,, soit au cours des dé- bats, soit pendant' leurs délibérations, tous les éclaircissements utiles.

^D'ailleurs, le,rôle et le devoir des ju- rés.. n'est-il pas écrit sur une pancarte dans la chambré de leurs délibérations? Là, la mission du juge est tracée en gros caractères et il doit la méditer.

Ce qu'il est bien essentiel de ne pas perdre de vue, c'est que toute la délibération du jury porte sur l'acte d'accusation. C'est aux faits qui lè constituent et qui en dépendent qu'ils doivent uniquement s'attacher ; et ils manquent à leur premier devoir, lorsque, pensant aux dispositions des lois pénales, ils considèrent les suites que pourra avoir, par rapport à l'accusé, la déclaration qu'ils ont à faire.

Témoins de la partie civile

A la requête de la partie civile, les témoins suivants ont été cités hier: M. Charles Fol, M. Grosclaude, rédacteur en chef du Journal ;M. Gustave Viterbo, édi- teur; M. Henri Bernstein, auteur drama- matique; M. Frantz-Reichel, rédacteur au Figaro ; M. Bonnamour, rédacteur à VE- cho de Paru ; M. Quintard, gérant du Fi- garo ; M. le docteur Albert Calmette, directeur de l'Institut Pasteur de Lille: M. le docteur Hartmann, M. le docteur Cunéo, M. le docteur Raymond.

Le Voyage en Russie

SA SIGNIFICATION

M. Raymond Poincaré, Président de la République, accompagné de M. René Viviani, président du Conseil, ministre des affaires étrangères, est en route pour la Russie, où il va être, durant quelques jours, l'hôte officiel du Tsar.

La France a les yeux fixés sur ce voyage, dont elle espère et dont elle at- tend les plus heureux résultats.

Voici que déjà les méprisables que- relles de politique intérieure, les mes- quines intrigues des parlementaires, toute cette agitation factice, par laquelle nous nous laissons beaucoup .trop ab- sorber, sont reléguées au second plan. Le pays s'aperçoit que ce qui doit pas- ser avant tout, c'est le souci de ses grands intérêts au dehors, de la place qu'il oc- cupe dans le monde. Cette place, en dé- pit de défaillances passagères ou d'er- reurs momentanées, demeure considé- rable.

La grandeur et le prestige de la France dépendent directement de sa puissance militaire et de la solidité de ses accords diplomatiques, par-dessus tout de son alliance avec la Russie. Depuis la con- clusion de cette alliance, qui répondait à une nécessité primordiale, chacune des deux nations en a retiré des avantages inappréciables. Les mêmes raisons qui présidèrent à sa formation expliquent sa durée déjà longue. Ces raisons n'ont rien perdu de leur force ; bien loin de là!

Pour que l'alliance produise tous ses résultats, pour qu'elle soit véritablement efficace, il est indispensable que les chefs suprêmes des deux gouvernements trouvent des occasions fréquentes de se connaître, de s'apprécier et d'échanger leurs vues. Au cours de la visite que M. Raymond Poincaré, alors ministre des affaires étrangères, fit dans la capi- tale russe, pendant l'été do 1912, il- eut avec Nicolas II et ses hommes d'Etat des entretiens répétés qui réglèrent l'action concordante des deux diplomaties. Peu de temps après survenait la grave crise balkanique et les difficultés ne man- quèrent pas qui mirent à l'épreuve cette collaboration franco-russe.

La paix a fini par se faire dans les Balkans. Mais c'est à certains égards une paix assez précaire, sur laquelle on a grand besoin de veiller. La question d'Albanie, les difficultés gréco-turques, la tension austro-serbe, tous ces pro- blèmes vont faire l'objet des entretiens de Péterhof et de Tsarskoïé-Selo.

Et comme l'alliance franco-russe se complète d'une entente de chacun des deux pays avec l'Angleterre, voici, de ce chef, de nouveaux problèmes qui se po- sent. C'est la France qui a rapproché l'une de l'autre la Russie et l'Angleterre dont les politiques furent si longtemps opposées. L'entente franco-anglaise de

1904 amena, trois ans plus tard, une en- tente anglo-russe.

En attendant le voyage du Tsar en France, projeté pour l'année prochaine, le voyage du Président de la République en Russie est'appelé à produire les plus' bienfaisants effets. C'est pourquoi l'opi- nion française te suit avec un très vif et très patriotique intérêt !

Raymond Recouly. '

L'EMBARQUEMENT ^ ;

DU PRÉSIDENT

Y De notre correspondant particulier)

V,'

Dunkerque, 16 juillet. ?

L'a population de Dunkerque, qui se préparait à recevoir, avec enthousiasme, M. Poincaré à son retour de Russie, ne i s'attendait pas à le voir au dépârt de ce voyage historique. Mais quoique dé- pourvu de tout apparat, et, si l'on peut dire, improvisé, rembarquement du Président de' la République ne manqua ni de grandeur ni d'enthousiasme.

A cinq.heures moins un quart le train présidentiel arrive en gare de Dunker- que. Tandis qu'on change-de locomotive - ce changement est rendu nécessaire par les courbes de la voie qui conduit au' port - M. Trépont, préfet du Nord, qu'accompagnent MM- Terquen, maire de Dunkerque; Vancauwènberghe, pré sident du conseil général.; Defosse, dé-

puté; de Lavenay, sous-préfet de Dun-

erque, etc., pénètre dans le wagon- [ salon réservé au Président. Brèves pré- sentations. ,Et le train repart. .

Il stoppé devant l'écluse Trystram, où . le général Ridon, gouverneur, et M. ,. Bourgeois, ingénieur en chef du port, (présentent à M. Poincaré leurs homma- : gesv .

En casquette russe, vêtu d'un pardes- sus gris foncé, et ganté de gris, suivi de MM. Viviani, Gauthier, ministre de la marine, de Margerie, directeur des affaires politiques au ministère des af- faires étrangères ; du général Beaude- i moulin et des officiers de sa maison ' militaire, de MM. Pierron, ingénieur en chef et Guillemain, inspecteur de la Compagnie du Nord, le Président fran- chit d'un pas alerte les cent mètres qui lé séparent du remorqueur 16 Calai sien, de la Société dunkerquoise, où un con- fortable salon rouge- et or est-installé à la hauteur de la passerelle.

Le ciel est nuageux, mais, au large, la i mer est belle.

A cinq heures quinze, le Calaisien ga- gne le chenal. Sur la jetée est, des cen- taine de curieux, accourus malgré l'heure matinale, crient chaleureusement « Vive Poincaré ! Vive la Russie ! » A ces ova- tions répétées, le Président répond en saluant et en souriant.

Voici la rade. Mouillés à deux cents mètres l'un de l'autre, les cuirassés France et Jean-Bart grandissent, magni- fiques citadelles grisâtres, dont la teinte discrète s'harmonise avec celle des flots. Le premier tire les vingt et un coups de canon réglementaires, et, du second, la brise apporte les sept vivats auxquels se marie la sonnerie aux champs. La rade est calme comme un lac, on ne ressent qu'une houle légère au moment de l'ac- costage. Celui-ci, dirigé par M. Merlin, ! directeur du remorquage, est parfait icomme manoeuvre.

Le Président, les ministres et leur suite sont reçus au bas de la coupée par le vice-amiral Le Bris, commandant la division navale. Les clairons sonnent aux champs et la musique des équipages de la flotte exécute la Marseillaise. Le chef de l'Etat garde l'attitude du salut militaire, et la main droite, qu'il a por- tée à sa visière, ne retombe qu'avec celles des officiers, aux dernières notes de l'hymne.

L'amiral présente l'état-major de la France et du Jean-Bart. A ce moment, le soleil émerge des nuages et inonde d'une clarté soudaine la rade et nos deux dreadnoughts.

Du remorqueur Calaisien, les autorités crient « Bon voyage 1 » et les deux pré- sidents, se tenant au garde-corps, sa- luent, visiblement émus.

M. Gauthier, ministre de la marine, leur fait ses adieux et redescend sur le remorqueur qui s'éloigne lentement.

Le Président passe l'équipage en re- vue et gagne ses appartements.

Vers sept heures, la division navale se met en marche vers le nord et se perd bientôt dansJa brume légère, où, seuls miroitent, sous le soleil, les cui- vres et les aciers.

A dix heures, après avoir déjeuné chez le maire, M. Gauthier montait dans le train présidentiel qui l'a ramené à Paris.

A Dunkerque, une réception superbe se prépare pour le retour de M. Poin- caré. Le conseil municipal a voté un crédit de 40,000 francs. Les cuirassés resteront en rade jusqu'au 3 août.

Francis Carlier.

AU MAROC

Les opérations contre les Zaïans

Les opérations contre les Zaïans conti- nuent. Dans la journée du 12 juillet, deux groupes comprenant plusieurs cen- taines de cavaliers et de fantassins ont tiré des coups de fusil sur le camp de Kenifra ; ils ont été dispersés par l'ar- tillerie.

De nombreux ennemis, venus de la direction d'Aït-Isbah, ont attaqué, le 13 juillet, les côtés sud et sud-ouest du camp. Le colonel Odry s'est porté à la rencontre de l'ennemi avêc de l'artille- rie, des mitrailleuses et deux bataillons ; l'ennemi a dû rétrograder.

Après une action assez vive, menée vigoureusement par nos troupes, les Zaïans ont été culbutés et rejetés vers l'ouest. Un certain nombre de Zaïans ayant essayé un mouvement débordant vers l'ouest, sur notre gauche, deux ba- taillons algériens et des indigènes sou- mis les ont arrêtés, et, à la dernière heure, l'ennemi était complètement en fuite, abandonnant sur le terrain cinq cadavres, deux fusils et deux fanions.

Le colonel Odry venait de regagner le camp sans être inquiété, lorsque d'au- tres cavaliers et fantassins, venant de la direction du sud-est, ont tenté une nou- velle attaque; l'artillerie et les mitrail- leuses en ont eu vite raison et ont re- foulé rapidement l'ennemi dans la mon- tagne. Nous avons eu au cours de ces engagements sept blessés, dont trois Européens.

Le colonel Claudel, qui escorte les

convois de ravitaillement, s'est rendu de Luis à Tendra, où se trouve son point d'eau, en traversant les moissons des Aït-Abdallah, des Aït-Zgougan, des Ag- bli et une partie des M'Rabtin. Les Aït- j* Abdallah, qui avaient accepté les condi- tions de' l'aman, ont fait connaître au colonel le point d'eau dé leur territoire, sur lequel ils avaient repris les travaux de la moisson. .

La télégraphie sans fil en temps de guerre

M. Messimy, ministre de la guerre, répondant aux révélations que M, Hum- bert avait apportées à la tribune du Sénat, disait, avant-hier : « II est exact que nos postes de télégraphie sans, fil de Toul et , de Verdun sont moins puissants que celui 'de Metz, et, par'conséquent, à, la merci ' de ce dernier. »' Et cet aveu est peut-être parmi ceux qui ont le plus vivement ému le public. Depuis longtemps déjà, on est habitué aux', merveilles .'dé la ! télégraphie -sans fil. On a pu, dç jour I en jour,, en mesurer les progrès. On I connaît ' la portée considérable d'ac- I tion dé notre poste de la tour Eiffel qui donne l'heure en mer aux navires, à travers l'Atlantique. On savait que nos forts de l'Est étaient en relation perma- nente avec le poste de la tour Eiffel. Oh trouvait à cela quelque réconfort. Il sem- blait que par la vertu magique de ces ondes électriques, nous devions, en cas d'attaque être instantanément prévenus à Paris, et de Paris lancer les ordres né-r cessaires à travers la France. Que si- gnifie donc ce terme « à la merci de Metz » quand on parle dé Toul et de Verdun?

L'aveu de M. Messimy, ministre de la guerre, est, hélas [ indiscutable. Nous payons là, si nous, avons quelque dé- ception, une confiance que les inven- teurs eux-même de la télégraphie sans fil n'ont jamais voulu nous donner. M. Branly, le grand -physicien français, à qui l'on doit tant de beaux travaux, et dont la découverte du cohéreur à limaille métallique a permis toutes les appli- cations industrielles de M. Marconi, écri- vait,' il y a huit ans : « Telle qu'elle est, la télégraphie-sans fil s'impose déjà en maintes circonstances, où la ' télégraphie ordinaire est impuissante ou difficile..? Il est prudent toutefois de ne pas s'engourdir dans des illusions dangereuses et de ne pas considérer comme assurés dans tous les cas les ser- vices de la télégraphie sans fil. En temps de guerre, comment se mettre à l'abri d'un puissant exploseur lançant des étincelles sans interruption? Ins- tallé en Alsace, par exemple, il brouil- lera les dépêches que Belfort, bloqué, recevra de Paris, quelle que soit la na- ture du révélateur. Alors même que l'accord de résonance entre Paris et Belfort serait rigoureux, l'appareil per- turbateur rendra indéchiffrable toute correspondance. »

Cet inconvénient de la télégraphie sans..fil vient de ses qualités mêmes.

Les ondes, qui passent à la vitesse

de 300,000 kilomètres à la seconde, qui ne connaissent aucun obstacle, trans- mettent les messages dans toutes les directions. Tout poste installé avec un appareil récepteur peut être influencé, intercepter les nouvelles. On ne peut diriger dans une direction choisie un faisceau d'ondes. La longueur de chacune des ondes employées en télégraphie sans fil est, en effet, d'au moins 600 mè- tres et peut atteindre 30 kilomètres. Il faudrait un réflecteur qui eût un dia- mètre de plusieurs centaines de kilo- mètres pour diriger les vibrations élec- triques !

Mais tout poste récepteur ne petit pas seulement être influencé par les ondes électriques venues de tous les postes transmetteurs. Il doit être influencé par toutes ces ondes électriques. Ses appa- reils, dès le moment qu'ils fonctionnent, sont sensibles à toutes les influences venues de toutes les directions. On com- prend aisément que si un poste ennemi -- Metz en l'occasion - veut brouil- ler les communications, il n'a qu'à émettre des ondes jaillissant conti- nuellement, sans régularité, sans or- dre, et qui venant impressionner les antennes des forts de Toulet de Verdun ou du poste de la tour Eiffel, rendront inintelligibles les dépêches reçues dans nos places de l'Est, et envoyées par elles. « En somme, écrit dans son livre sur la télégraphie sans fil, notre collaborateur A. Berget, on aura une image assez exacte de la télégraphie sans til en se figurant une salle où se trouve réunie une compagnie nombreuse, dont cha- que personne parle à haute voix. Evidemment, les interlocuteurs s'en- tendent bien les uns les autres, mais tous les assistants peuvent également entendre ce qu'ils disent. Encore ne peuvent-ils s'entendre qu'à la condition de n'être pas trop nombreux et de ne discourir ni tous à la fois m trop fort. De plus, comme en télégraphie sans fil, un personnage malintentionné peut empêcher toute conversation régulière : il n'a qu'à faire du bruit d'une façon continue ; personne ne pourra plus s'en- tendre et les conversations privées se- ront rendues impossibles. »

Cette confusion des ondes électriques, qui viennent impressionner, de tous les ! points de l'espace et en même temps, chaque récepteur, on a essayé de la ré- gler. On y est parvenu, d'abord par une réglementation internationale à laquelle chaque peuple obéit très bien en temps de paix : en fixant les longueurs d'onde pour chaque poste, les heures d'émis- sion, etc., on a réussi à mettre un peu d'ordre dans la télégraphie sans til. Cela vaut pour le temps de paix. Mais en temps de guerre?

On a donc chercher autre .chose : un remède d'ordre scientifique qui permît d'accorder chaque poste transmetteur avec un seul poste récepteur. Et dans une certaine mesure on a réussi. Dans une certaine mesure seulement. On a cherché, si l'on ose dire, la syntonisation des appareils transmetteurs et enregis- treurs.

Une comparaison fera mieux com- prendre cette tentative : si l'on fait vi- brer un diapason, une certaine corde tendue, dans un instrument musical, entrera en vibration, par sympathie, di- rons-nous. En utilisant cette résonance, on a perfectionné les appareils de télé- graphie sans fil. Au lieu d'inscrire par un mécanisme analogue au dispositif

Morse, les dépêches transmises, on a établi des appareils téléphoniques per- mettant de' les interpréter par la série des sons musicaux que donnent ies vi- brations d'une membrane dans un ap- pareil téléphonique. Les appareils trans- metteurs et récepteurs étaient donc ac- cordés pour vibrer ensemble, et seuls, à telles étincelles, donnant telle vibra- tion musicale.

C'était là un très beau progrès, - un peu théorique seulement. Il est vrai que la syntonisation des appareils de télé- graphie sans fil a permis de croiser plus facilement les messages, a rendu de pré- cieux services. Là aussi, par malheur, il faut préciser : ces précieux services ne valent qu'en temps de paix. Rien n'est plus facile que de connaître la qualité des ondés émises par un poste trans- metteur et de se mettre à son diapason, rien. n'est plus facile que de transmettre soi-même lés mêmes ondes qui viendront së confondre.avec les précédentes. Rien n'est plus facile surtout que de brouiller tout le jeu de ces vibrations en lançant des ondes quelconques. Ici, la mémo comparaison s'impose : quelques clai- rons suffisent, à^ Couvrir la voix d'un violon! ' '. ;

Est-ce à dire que la télégraphie, .sans fil, doit être abandonnée comme moyen de liaison en temps de guerre? Nous ne ' le croyons pas. 11 reste regrettable, ex- trêmement, que des places fortes comme Toul et Verdun soient inférieures à Metz en puissance d'émission pour des ondes électriques. Il est regrettable bien davantage que tous nos forts, que nos batteries de campagne, que chacun de nos régiments ne soient point' dotés de ces appareils simples et pratiques qui permettent, par la télégraphie sans fil, d'unir les unes aux autres les unités en campagne. Sur ce point d'abord, M. Humbert et le ministre de la guerre devaient insister. Ils auraient pu trou- ver en Allemagne un exemple de ce que peut créer une volonté patiente et longue.

Mais au point de vue de la liaison de nos grands forts de l'Est avec la capi- tale, nous devons nous résigner à ne demander à la télégraphie sans fil que ce qu'elle peut donner. Si nous devons être attaqués jamais par surprise, nous devons être assurés que la mobilisation allemande sera précédée d'une période de tempête électrique, où les ondes seront brouillées de telle sorte qu'aucune dé- pêche ne parviendra. Il restera la télé- graphie avec fil qui suffit. Inverse- ment et si faibles que soient nos forts transmetteurs de Toul et de Verdun, nous pourrions extrêmement gêner les com- munications allemandes. Soyons per- suadés que nos voisins n'emploieront jamais pour transmettre des -nouvelles importantes les ondes électriques, qui risqueraient, sans fil, de s'égarer jusque chez nous.

Le malheur est que la question de l'influence de Toul et de Verdun sur Metz ne nous touche que peu, puisque nous ne visons aucune attaque brus- quée, et que la question de l'influence de Metz sur Toul et Verdun peut nous in- quiéter. Là aussi, et comme toujours, la garde calme et vigilante des hommes vaut mieux que l'abstraite et merveil- leuse complication -des - machines- dfo science.

François Poncetton.

A L'INSTITUT

Académie française

LE FAUTEUIL D'HENRY ROUJON. - UNE DONA- TION ET UN NOUVEAU PRIX.

L'Académie française, présidée par M. Henri de Régnier, chancelier, rempla- çant M. Francis Charmes, directeur, et qu'assistait M. René Doumic, faisant fonctions de secrétaire perpétuel en l'ab- sence de M. Lamy, qui ne rentrera que dans quelques semaines, a tout d'abord déclaré la vacance du fauteuil de M. Henry Roujon.

Les lettres de candidature peuvent être adressées dès aujourd'hui au secré- tariat. On en donnera lecture jeudi pro- chain.

Au nom de la compagnie, M. Henri de Régnier a remercié MM. Paul lier- 1 vieu et Jean Richepin des très beaux dis- cours qu'ils ont prononcés à Guernesey, à l'inauguration du monument de Victor 1 Hugo.

Il a communiqué un décret autorisant" l'Académie à accepter une donation qui, vient de lui être faite par Mme Blanche- Louise-Félicie Gaillard-Gendronneau.

-Là somme mise à la disposition de l'Académie servira à la fondation d'un prix annuel de trois cents francs, qui prendra le nom de « prix Gaillard ».

Ce prix, selon le désir exprimé par la donatrice, sera décerné à un jeune homme ou à une jeune fille qui se seront signalés par leur piété filiale ou leu# dévouement envers un frère ou unè soeur plus jeunes.

Peu d'académiciens, une dizaine, as- sistaient à la séance, car la plupart de nos immortels sont déjà, partis en va- cances. Ils ont travaillé pendant près de deux heures au dictionnaire, sur les mots exclure, excommunier, et quelques autres qui ont donné lieu à de longues et intéressantes discussions.

Ch. Dauzats.

Notre Supplément littéraire

DE DEMAIN

MARIE-L. PAILLERON.. Moliant

EMILE MAGNE Les feux d'artificè

sous Louis XIV

ELLEN LASSEN Le Petit Presbytère

vert Conto norvégien

ALPHONSE BERGET Les Forces perdues

COMTESSE H. DE REI- " ! ?

NACH-FOUSSEMAGNE.. Souvenirs de l'em- pire du Mexique Lettres inédites .do l'impératrice Char- lotte

JACQUES DE COUSSANGES Le Slesvig

L. BLAIN M. de BUlow

et la France

ANDRÉ BEAUNIER A travers les Revues

EDMOND CLERAY Lesembel issements'

de Paris

LABADIE-LAGRAVE..... Lectures étrangères.

ERNEST DAUDET C L'Assass liât

de Gustave III t

Le livre du jour

page Jtfusicale

O. CONRADÏÎ. Hvmne Argentin


Le nouveau d

- Attention, voilà ton capitaine.

- Je m'en f..., je suis invisible.

par Abel FAIVRE

Ixeblonde §. la Wfe

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

- On communique de Naples, hier soir, le bulletin de santé du duc d'Aoste : Tempéra- turc : 39° ; pouls : ioo.

D'après les dernières observations faites à l'Institut clinique, on est en présence d'une infection intestinale de nature typhique de type irrégulier.

- Venant de Gijon, S. M. le roi Al- phonse XIII, accompagné de l'infant Rénier et de l'infant Fernando de Bourbon, est ar- rivé â Santander où l'attendaient la reine Vic- toria et les jeunes infants.

- M. Jules Lemaitre était assez souffrant quand il quitta Paris, à la fin du mois der- nier, pour aller s'installer à Tavers (Loiret). Nous sommes heureux de pouvoir donner au- jourd'hui aux nombreux amis de l'éminent écrivain des nouvelles tout à fait rassurantes. Sous l'influence de l'air du pays natal, la santé de M. Jules Lemaitre s'est rapidement améliorée, et quelques semaines de repos achèveront son rétablissement.

- On annonce de Bruxelles la nomination du marquis de Carignan comme ministre d'Italie en Belgique.

- S. A. I. le grand-duc Alexandre de Russie est arrive à Ostende, où il restera quelques semaines.

- Le duc et la duchesse de Doudeauville se sont installés en leur chateau de Bonné- table.

- La duchesse de Mouchy se rendra pro- chainement au château de Rocquencourt, chez S. A. la princesse Murât.

?-*- Le duc et la duchesse de Rohan viennent de Quitter Paris, se rendant au château de Josselin.

- Le comte et la comtesse F. de Bourbon- Busset se sont rendus au château du Saussay, chez leur grand'mère, la baronne de Berck- heim, née Jaucourt.

- Dans les nouvelles salles de humage de la jolie station pyrénéenne de Luchon, amé- nagées avec tout "le luxe désirable, se presse une clientèle d'élite.

Parmi les hôtes actuels, notons : S. Exc. le prince Ourousoff, ambassadeur de Russie, à Berlin; S. Em. le cardinal Amette, le prince Tatischeff, etc.

- Le succès de la grande soirée de gala, organisée pour ce soir au Pavillon Bleu de Saint-Cloud, s'annonce des plus brillants. L'élite de la société parisienne et étrangère, dont ce ravissant établissement est en ce mo- ment le rendez-vous attitré, s'y retrouvera plus nombreuse encore qu'à l'accoutumée. Et cette fête sera la consécration des thés-tango et des après-dîners mondains récemment ins- titués pour mettre l'agrément des gourmets que réunissent en foule les déjeuners et dî- ners célébrés du Pavillon Bleu.

Remarqué ces jours-ci parmi les hôtes :

Mme Delaunay-Belleville, Mme Andra de Ju- nior, M., Mme et Mlle Tony Pain, baron do La- garde, M. et Mme Teixeira, M. Azeredo Filhs, vicomte et vicomtesse Fernando Mendés, vi- comte de Alvarenga, vicomte de Bitencourt, M. et Mme Queiros, marquis de Pracomtal, baron et baronne de Lagrana, marquise de Castilho, M. et Mme Charlei, etc., etc.

MARIAGES

- Hier, en l'église Saint-Ferdinand des Ternes, a été béni le mariage de Mlle Mar- guerite Verle't, fille du statuaire Raoul Ver- let, membre de l'Institut, officier de la Lé- gion d'honneur, et de madame née Hirel, avec M. Gustave Bonvoisin, avocat à la Cour d'appel, fils du regretté dessinateur Mars.

Les témoins étaient, pour la mariée : M. François Flameng, membre de l'Institut, et

M. René Fisier, son oncle ; pour le marié : M. Lechat, son oncle, et M. Paul Bonvoisin, son frère.

Le service d'honneur a été fait par Mlles L. Bonvoisin, H. Jouet, S. Bricou et Jeanne Marbeau, qu'accompagnaient MM. Paul Ver- let, Roques, Marbeau et René Jouet.

Durant la cérémonie religieuse, le maître Widor exécuta quelques-unes de ses oeuvres, et M. Marcel Dupré, le nouveau lauréat du Grand Prix de Rome, se fit également enten- dre.

- Hier, en l'église Saint-Pierre de Chaillot, a été célébré le mariage du lieutenant de Lassus Saint-Geniès et de Mlle Elisabeth Picot, fille du commandant Picot, ancien dé- puté des Vosges, et de madame née Simon.

Les témoins étaient, pour le marié : le chef d'escadron Larpent, commandant l'artillerie de la 8e division de cavalerie, et le baron de Lassus Saint-Geniés ; pour la mariée, le co- lonel de Saxcê et le capitaine Picot.

La quête a été faite par Mlles Elisabeth de Mas Latrie, Anne de Gantés, accompagnées de MM. de Lassus Saint-Geniés et François Pacot.

- Par suite d'un deuil récent, on vient de célébrer, dans là plus stricte intimité, en l'église Saint-Charles de Monceau, le mariage de notre confrère M. Edouard Julia avec Mme Elisabeth Buffet, petite-fille de la marquise douairière do Boisguilbert, et fille de Mme Buffet et de M. Jules Buffet, industriel, con- seiller général de la Loire-Inférieure.

Les témoins étaient, pour M. Edouard Julia : M. Paul Doumer, sénateur et M. Nou- ions, ministre des finances ; pour Mme Buffet: M. Paul Buffet, son oncle, et M. René Millet, ambassadeur de France.

- On vient de célébrer, en l'église parois- siale de Lourdes, le mariage de M. Joseph de Scoraille avec Mlle Marie de Godailh, fille aînée de M. Paul de Godailh et de madame née de Joly.

- Hier, a été célébré au temple de la rue de la Victoire, le mariage de M. Michel Propper, fils de M. Propper, chef de la grande maison de banque, et de Mme Prop- per, née Calmann-Lévy, avec Mlle Levylier, fille du commandant Levylier et de madame née Halphen.

DEUIL

- Les obsèques du comte Alard de la Ro- che-Aymon, ancien officier de cavalerie, che- valier de la Légion d'honneur, ont été célé- brées hier matin, à dix henres et demie, en la basilique Sainte-Clotilde.

La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par l'abbé Verdrie, curé de la pa- roisse.

Le deuil était conduit par le comte Jean de La Roche-Aymon, fils du défunt; et le comte de Pange, son gendre.

Dans l'assistance :

Duchesse de Rohan douairière, duc do La Ro- chefoucauld, duc de Mortemart, duc et duchesse de Noailles, M. de Goyon, duc de Feltre, due et duchesse de Blacas, due de Vicence, prince Louis do Broglie, prince de Tonnay-Charente, duc et duchesse de Rohan, princesse Lucien Murât, marquis et marquise de Chabrillan, com- tesse de Bryas née Gramont, colonel marquis et marquise de Nadaillac, comte et comtesse de Vesins, marquis et marquise de Lévis-Mirepoix, vicomte et vicomtesse de Chezelles, comte et comtesse de Messey, comte do Montferrand, marquis et marquise de Castellane, comte et comtesse Hubert do Montesquiou, baron et ba- ronne R. de Mandell d'Ecosse, comte Théodore de Gontaut-Biron, comte de Galard, baron Denys- Cochin ;

Général et Mme Hély d'Oissel, marquis de Vogué, général et vicomtesse de Kerdrel, comte Ed. d'Imécourt, comte et comtesse B. de Bouillé, marquis et marquise de Robien, comte d'Hinnis- dal, comte et comtesse do Chabrillan, marquis et marquise des Cars, marquis des Monstiers-Mé- rinville, marquise do Jaucourt, comte Greffulhe, marquis et marquise de Chaponay, marquise de Dreux-Brézé, marquis de Chaumont-Quîtry, com- tesse dAudiffret-Pasquier, marquis de Vibraye, comtesse René de Vibraye, comtesse Fr. de

Gontaut-Biron, comtesse do La Rochefoucauld, comtesse Fernand do Brissac, comtes Jean et Georges de La Rochefoucauld, comtesse Théo- dore de Gontaut-Biron, comte et comtesse S. de Moustier, comtesse de Montferrand, comte et comtesse H. do Choiseul;

Comte des Cars, comte et comtesse Et. de Beaumont, lieutenant-colonel vicomte du Hal- gouet, marquis et marquise do Pontoi-Pontcarré, comte et comtesse Odon do. Lubersac, comte de Vogué, comte de Triquorville, comte do Richo- mont, marquis et marquise d'Albufera, comte Louis de Vibraye, vicomte et vicomtesse d'Ar- maillé, comte et comtesse J. de Montebello, comte et comtesse René de Cherisey, comte et comtesse Fr. Pillet-Will, marquis do Galard, comto Ch. de Bryas, comte A. do Chabrillan, comte de Sainte-Aldegonde, M. et Mme Gérard Mallet, marquis et marquise do Fraguier, mar- quis et marquise do Pomerou, comte do Fraguier ;

Marquise do La Ferronnays douairière, mar- quis de Dreux-Brézé, marquis et marquise d'Es- tampes, comte et comtesse L. do Mieulle, Mlle d'Harcourt, comte et comtesse E. de Wignacourt, baron E. Le,jeune, M. et Mme de Witt-Guizot, marquis do Mun, comte et comtesse Arnaud do Gramont, comte et comtesse Odet do Jumilhac, comto Sanche do Gramont, comte et comtesse de Las Cases,comtesse de Guernenée Ségur, comte et comtesse de Ludre, comto Henri do Ségur, comto et comtesse do Damas, comtesse Stanislas de Castellane, marquis do Boisgelin, marquis do Pange, baron André de Kainlis, vicomte et vi- comtesse Louis d'Andigné, M. et Mme Standish, marquise do Quinemont.

Comte et comtesse Ch. de Caraman, vicomte et vicomtesse do Reversaux, comtesse do Tréve- neuc, comtesse do Francqueville, comte de Né- verlée, comto Walowski, comtesse M. de Cossé- Brissac, marquis d'Eyragues, vicomte et vicom- tesse Albert ao Curel, comtesse Lafond, comle et comtesse François do Pange, marquis et. mar- quise de Forbin, marquis do Saint-Seine, comte et comtesse do Kersaint, comtesse d'Oilliamson née Polignac,comte et comtesse Etienne de Dreux- Brézé, comtesse Louis do Bagneux, comte et comtesse René de Cossé-Brissac, comte et com- tesse de Saint-Léon, comtesse de Lubersac, mar- quise de La Moussaye, marquis de Wignacoort, comte et comtesse de Morlemont, etc., etc.

Hier, en l'église Saint-Honoré d'Eylau, ont été célébrées les obsèques du comte Henry Achard de Bonvouloir.

La levée du corps a été faite par l'abbé Soulange-Bodin, chanoine honoraire, curé de Saint-Honoré d'Eylau.

L'absoute a été donnée par l'abbé Cré- pin, chanoine honoraire, supérieur de l'église du Voeu national au Sacré-Coeur. La messe a été dite par un vicaire de la paroisse.

Le deuil était conduit par le comte Jules de Bonvouloir, le comte Guy de Bonvouloir, fils du défunt ; le comte ' de Vauguion, M. Alexis Revenaz et M. Christian de Catheu, ses gendres.

Au nombre des dames représentant la fa- mille, on notait: comtesse Jules de Bonvou- loir, comtesse de Vauguion, Mme J. Martin Le Roy, Mme Alexis Revenaz et Mme Chris- tian de Catheu.

Dans l'assistance, très nombreuse, reconnu :

Duchesse do Rohandouarière, duc et duchesse, de La Rochefoucauld, duc et duchesse de Maillé, duchesse de Trévise, duc et duchesse de Camàâ- tra, duc et duchesse d'Albufera, princesse do La Tour d'Auvergne douairière, marquis et marquise^ de Chaponay, marquis et marquise de Lévis-Mi- repoix, marquise de Sers, marquise de La Mous- saye, colonel marquis ot marquise do Nadaillac, princesse Gérard de Faucigny Lucinge, prince de Béarn-Chalais, marquis et marquise de Poléon- Saint-Georges, marquis de Kermer, marquise et Mlles de La Torre, marquise de Montesquiou ;

Le ministre de Roumanie, marquis et mar- quise des Cars, marquise do Vernon Bonneuil, marquis Le Gouëslier d'Argence, marquis do Pleumartin, prince Charles de La Tour d'Au- vergne, marquis et marquise d'Estampes, mar- quis de La Ferronnays, marquise de Quinemont, marquis et marquise de Montault, marquise do La Ferté-Meuu neo du Plaix, marquis de Juigné, marquis et marquise d'Arcicollar, marquis et marquise d'Albufera, marquis et marquise de Montferrier. comtesse A. de Chevigné, vicomte de Fontenailles, comtesse du Bourg de Bozas, comte G. Costa de Boauregard, comte Jacques de Fontenailles, comte et comtesse de La Roche- foucauld, baron et baronne de Lassus ;

Comte A. de Chabrillan. M. et Mme Claude Dutreil, M. et Mme Fournier-Sarlovèze, comte L. de Beauvoir, comte, comtesse et Mlle de Ville- hesme, M. et Mme Marghiloman, vicomte et vi-

comtesse do Fraguier, M. Noël Desjoyeaux, vi- comte et vicomtesse R. de Petiteville, vicomte et vicomtesse Louis d'Andigné, comte et comtesse Bruneel, comte et comtesse de Durfort, vicomte et vicomtesse de Lévis-Mirepoix, comtesse F. Le Gonidoc, comte et comtesse Henri de Montes- quiou, comte Odon do Chaumont-Quitry, vicomte de La Tour du Pin, comte, comtesse et Mlle do Ruillé, comte et comtesse J. Clary ;

Comte et comtesse de Ludre, baron et baronne de La Bouillerie, comte Martinet, vicomte et vi- comtesse Alain do Rougé, vicomte de Noue, comte et comtesse do Terves, colonel baron do Bellaing, baron C. Tossizza, vicomtesse'do Vau- logé, M. Jean Stern, comte et comtesse de Beauf- franchet, Mme Henry Say, comte et comtesse de Gramont, comtesse d'Oilliamson née Polignac, comto et comtesse de Las Cases,comte do Mont- ferrand, comtes H. et A. de Liedekerke Beau- fort, comte et comtesse Pierre de Durfort, baron et baronne de Contenson ;

Comte et comtesse de Saint-Priest, baron et baronne P. de Sancy, M. H. Deutsch de la Meurthe, comtesse Paul de Vibraye, comte d'Elva, M. ot Mmo Robert de Fay d'Athies, vi- comte et vicomtesse de Brossin de Méré, baronne Ch. Le Vavasseur, M. E. Roland-Gosselin, com- tesse de Rochefort, comte et comtesse Ch. de Germiny, général baron de Sancy, baron de Fou- caucourt, vicomtesse de Courtivron, comte et comtesse Marquiset, comte et comtesse do La Tour du Pin Verclause, comtesse du Petit- Thouars, baron Lejeune ;

Baron et baronne Robert de Rothschild, comte et comtesse R. de Pracomtal, comte Robert du Luart, baronne et Mlle de Soubeyran, M. et Mme Francis de Croisset, comte et comtesse de Gon- taut-Biron, comte et comtesse Edouard de War- ren, vicomte des Garets, vicomte Cornudet, comte et comtesse de Clermont-Tonnerre, M. A.-G. Ga- lais Pheasant, baronne do Charnacé, comte Ph. Vitali, comte Gabriel de La Rochefoucauld, comte et comtesse Ch. do Boisgolin, etc., etc.

A l'issue de la cérémonie religieuse, l'inhu- mation a eu lieu au cimetière Montparnasse.

- Les obsèques de M. Paul Galatti ont été célébrées hier matin, à onze heures, en l'église grecque de la rue Gcorges-Bizet.

Le service était présidé par l'archiprêtre Germanos Vassilakis.

Parmi l'assistance :

Mme Delyanni, baronne d'Itajuba, M. et Mme Nicolas Ralli, M. Sevastopulo, Mme John Balli, Mme Emmanuel Baltazzi, M. Georges Baltazzi, Mmo Pandia Ralli, comtesse Lunzi, M. Ulysse Negreponte, Mme Constantinidi, lieutenant-co- lonel, Mme et Mlle Garnot, Mme de Janasz, M. Auguste Rodocanachi, M. Stéphane Vlasto, Mme Panas, Mme do Zogheb, M. J. do Chefdebien, M. Henry Say, Mme Adrien Psichari, Mme Lejars, M. et Mme Froment-Meurice, Mlle Jenny Calo- joras, M. ot Mmo Ad. Pinto, MM. A. et S. Va- gliano, etc., etc.

Le corps a été déposé dans les caveaux de l'église en attendant d'être transporté à Lon- dres.

- Les obsèques de M. F. Desmoulin, décédé à Venise, auront lieu dimanche prochain, 19 cou- rant, à deux heures précises.

Réunion à la gare P.-L.-M. (cour de l'ar- rivée).

L'inhumation aura lieu au cimetière Mont- martre.

Il ne sera pas envoyé de lettres de faire part. Prière de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

- Les obsèques de M. Fêray Bugcaud d'Isly, chevalier de la Légion d'honneur, fils du général Féray et de Mme Féray Bugeaud d'Isly, ancienne dame d'honneur de S. M. l'im- pératrice Eugénie, et petit-fils du maréchal Bugcaud, ont été célébrées avant-hier en l'église Saint-Augustin.

Le deuil était conduit par MM. Léon, Geor- ges et Jacques Féray, Paul Festugière, Ca- mille Nismes et le lieutenant Albin de Salle- neuve, ses cousins.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père- Lachaise.

- On annonce de Londres que les funé- railles de lady Hardinge, femme du vice-roi des Indes, viennent d'être célébrées en l'église Fordcombe, de Turnbridge Wells. Lord An- naly représentait le roi d'Angleterre, et le colonel Streatfield, la reine Alexandra. Celle- ci avait envoyé une couronne avec l'inscrip- tion suivante : « A ma très chère lady Har-

dinge que je ne cesserai jamais de regretter. Repose en paix. - Alexandra. »

Le même jour, un service commémoratif avait lieu à la chapelle royale de Saint-James, auquel assistaient la reine Alexandra et l'im- pératrice Marie Féodorowna.

- Les obsèques de Mme de Parieu, décédée à Paris, ont été célébrées en l'église Saint- Géraud, à Aurillac.

L'absoute a été donnée par l'archiprêtre Chapsal.

Mgr Lecoeur, évêque de Saint-Flour, assis- tait à la cérémonie.

Le deuil était conduit par M. de Parieu, le baron d'Aligny, gendre de la défunte, et le lieutenant-colonel de Redon, entourés des membres de la famille.

- Mlle Marcelle Cornaille, âgée de trois ans, petite-fille de M. Paul Bersez, sénateur du Nord, est décédée à Villers-sur-Mer (Cal- vadds), mercredi dernier. Ses obsèques au- ront lieu à Cambrai demain samedi, à onze heures et demie du matin, en l'église Saint- Géry, d'où le corps sera transporté au cime- tière de la paroisse pour y être inhumé dans le caveau de famille. On se réunira rue des Capucines, i, à Cambrai. La famille se trou- vant dans l'impossibilité matérielle d'envoyer des lettres de faire part à tous les parents et à tous ses amis, les prie de considérer le pré- sent avis comme tenant lieu d'invitation.

.- On annonce la mort de M. Le grand, of- ficier d'administration principal du génie, en retraite, décédé à Paris, dans sa quatre-vingt- onzième année. Cet officier fit preuve d'un courage remarqué pendant l'investissement du fort d'Issy, en 1870. Le général Trochu l'avait proposé, alors, pour la croix d'officier de la Légion d'honneur.

- Mercredi dernier ont eu lieu, en l'église Saint-Jacques, à Compiègne, les obsèques de M. Louis-Alphonse Benaut, archiviste hono- raire des Sociétés historiques d'agriculture et d'horticulture. Le défunt était âgé do quatre- vingt-sept ans.

- On annonce la mort de M. Alfred de La Toulouche, maître de conférences honoraire à l'Ecole normale supérieure, officier de la Légion d'honneur, décédé à l'âge de quatre- vingt-sept ans, 6, rue Chambiges. Il fut un maître éminent, forma de nombreux élèves tel que M. Emile Faguet, qui lui voua en par- ticulier une grande reconnaissance. Ses obsè- ques seront célébrées samedi, à dix heures, à 1 église Saint-Pierre de Chaillot.

- La levée du corps du général inspecteur de l'artillerie Félix Silvestre, décédé le 15 juil- let, aura lieu demain samedi 18 courant, à deux heures, au domicile mortuaire, 22, rue de Ma- drid, où l'on se réunira. On est prié de consi- dérer le présent avis comme tenant lieu d'in- vitation. Ni fleurs ni couronnes. La cérémonie religieuse et l'inhumation auront lieu à Valence (Drôme).

- Un service pour M. Alfred Cibiel, dé- puté, décédé le mardi 14 juillet, sera célébré le lundi 20 juillet, à dix heures très précises, en la basilique Sainte-Clotilde. On se réunira à l'église. Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation, on est prié de considérer le pré- sent avis comme en tenant lieu. Ni fleurs ni couronnes.

- On annonce la mort de l'abbé Wintrehert, directeur du séminaire Saint-Sulpice, décédé à Hauteville (Ain) ; ses obsèques auront lieu samedi, à midi, en l'église Saint-Sulpice.

Sérigny.

LA JOURNÉE

Anniversaires : S. A. S. le princesse Louise- Adélaïde de Reuss.

In Memoriam : En la basilique Sainte-Clo- tilde, toutes les messes seront dites pour le repos de l'âme de notre confrère Louis Del- zons. La famille assistera à la messe de 10 heures, ,

Les Idées des Autres

BONAVENTURE DESPÉRIERS

Le charmant Bonaventure Despériers, dont La Fontaine fit ses délices, est à la mode ou bien sera, ces jours-ci, à la mode. On va le relire. La Société des Anciens Livres, qui s'est promis de ne pas laisser perdre les précieux trésors du passé, a chargé un excellent érudit, M. Pierre-Paul Plan, de donner, mieux qu'une réimpression du Cymbalum Mundi, la reproduction photographique de l'édition première. Et les Débats van- tent cette bonne idée.

Songez que, de cette édition première, il ne reste qu'un exemplair,e : un seul ; et conservé à la bibliothèque de Ver- sailles !... Un seul exemplaire, cela peut se perdre : c'est une Joconde. Et puis il ne faut pas que tout le monde aille le lire, à la bibliothèque de Versailles ; d'ailleurs, on n'irait pas.

Les autres exemplaires du Cymbalum original, qu'on ne les cherche pas. La Sorbonne les a brûlés sans retard, en 1537 : et le travail de la destruction fut exécuté à merveille. Ah !. la Sorbonne n'aimait pas ce Cymbalum où sont ridi- culisées les querelles des théologiens, où est célébrée la Nature, où est procla- mée la liberté de l'esprit, où est annon- cée l'émancipation des peuples. Autant d'idées tort dangereuses, je l'avoue : et je ne blâme point la Sorbonne, qui veil- lait bien sur l'opinion publique. Mais enfin, les idées, au bout de quatre siè- cles, sont éventées. Et puis l'atmosphère dans laquelle nous vivons est chargée d'idées plus dangereuses que celles de Bonaventure. Nous* n'avons plus à être préservés.

En 1537, Jehan Morin, qui avait eu l'imprudence de publier le Cymbalum, fut arrêté, mis en prison. 11 y demeura plusieurs' mois, tomba malade. On le jugea ; et il se vit condamné « à être mené dans un tombereau devant Notre- Dame, pour faire amende honorable, nu-tête et à genoux, tenan t une torche de cire ardente, et requérir pardon et merci à Dieu, au roi et à justice, puis à être battu, nu, de verges par les car- refours de Paris, . ayant la Gorde au col, enfin banni à toujours du royaume, ses biens étant confisqués au roi ». Le métier de libraire, en ce temps-là, n'é- tait pas une petite chose ; et, la fameuse crise du livre, on la sentait.

D'ailleurs, Jehan Morin fit appel au Parlement, lequel adoucit un peu la sen- tence.

Bonaventure, lui, n'était guère connu alors .que comme un gentil poète, un musicien très habile et un savant homme. La reine de Navarre l'avait choisi comme secrétaire. Mais il vit que le Cymbalum avait trop de succès. Et il s'en alla, ayant, à la manière des écri- vains, l'audace de la pensée plutôt que l'audace physique. C'est à Lyon qu'il se réfugia. Il dut se cacher. Seulement, un écrivain qui se cache est misérable. Que devenir? Bonaventure appuya contre un mur le pommeau de son épée et se, pré- cipita sur la pointe.

Il était à la fleur de l'âge. Rabelais


avait lu le. Cymbalum ; et il l'a imité, paraphrasé.

Bonaventure Despériers avait imaginé d'écrire ses vers tout d'une traite, comme de la prose et sans mettre chaque vers à la ligne. Cependant, il ne fut pas gra- tifié du renom de prince des poètes. M. Paul Fort est plus heureux et n'aura

point à se jeter sur la pointe d'une épée. a' mollesse de notre temps a quelque avantage.

André Beaunier.

AU MEXIQUE

LA DÉMISSION DU PRÉSIDENT HUERTA.

ACCEPTÉE PAR LE CONGRÈS

Ainsi que l'annonçait le télégramme de Mexico que nous avons publié hier, le président Huerta a présenté, mercredi soir, sa démission au Congrès mexicain.

Dans son message, le général Huerta a rappelé les efforts qu il a faits en vue de l'établissement de la paix.

11 a insisté sur les difficultés de gou- vernement provenant de la pénurie du trésor, ainsi que de la protection mani- feste et voulue qu'une grande puissance du continent américain a offert aux in- surgés, protection ayant abouti à l'acte de violence commis par la flotte améri- caine à Vera-Cruz, au moment où la révolution semblait brisée, ses chefs principaux ayant été et se trouvant tou- jours divisés.'

Le message a été lu par M. Carbajal, ministre des affaires étrangères.

Pendant la lecture, de nombreux cris de : « Vivé Huerta! » ont été poussés sur les bancs des députés et dans les tri- bunes publiques.

Les rues sont restées animées jusqu'à une heure tardive et la tranquillité a ré- gné dans la ville.

Le général Huerta a rendu visite à_M. Carbajal et, . accompagné du général Blanquet, a quitté Mexico dans la nuit. On pense qu'ils sont en route pour Puerto Mexico, où se trouve déjà leur famille.

Hier, le Congrès s'est réuni à nou- veau et, par 121 voix contre 17, a accepté la démission du président Huerta.

A la nouvelle de la démission, le croi- seur britannique Bristol et le croiseur allemand Dresden ont appareillé en toute hâte. On croit qu'ils se sont rendus à Puerto Mexico.

M. CARBAJAL, PRÉSIDENT DU MEXIQUE

Mercredi soir, à 7 h. 20, après la lec- lecture du message du général Huerta, M. Carbajal, devant tous les sénateurs et députés réunis, a prêté serment en qualité de Président. Puis, escorté par la garde présidentielle, il s'est rendu au palais national.

La population, sur son passage, lui a fait une ovation enthousiaste.

Le corps diplomatique a l'intention de demander aujourd'hui une audience of- cielle au nouveau Président.

L'OPINION A WASHINGTON ,

La démission du président Huerta est considérée, à Washington, comme le premier pas vers une solution immé- diate du problème mexicain.

On croit que le nouveau Président, M. Carbajal, ne restera au pouvoir que peu de temps, jusqu'à ce qu'on ait pris des dispositions pour l'entrée du général Carranza à Mexico.

Selon les diplomates qui connaissent à fond la question, M. Carbajal et ses collègues seraient favorables à une am- nistie générale sauvegardant la vie et les biens des partisans du général Huerta. Ce principe admis, on réglerait ensuite l'entrée pacifique des troupes constitutionnalistes à Mexico.

La chute de Huerta

,Le président Huerta a subi son destin. Vaincu, il avoue sa défaite. Il offre sa démission au Congrès mexicain, qui, aux cris de « Vive Huerta ! » l'accepte par 121 voix contre 17, et, accompagné de son fidèle lieutenant, le général Blan- quet, il quitte Mexico, que jamais, selon les apparences, il ne reverra. Depuis avant-hier soir, M. Carbajal, hier mi- nistre des affaires étrangères, acclamé par la foule, siège au palais national, désormais président des Etats-Unis du Mexique-

Ce n'est pas au moment où tombe le président Huerta que nous renierons au- cun des jugements que nous avons, au jour le jour, portés sur sa personne et sur sa politique. Il succombe moins sous la poussée de la révolution que sous le poids de la force étrangère violemment tournée centre lui. Il s'était constitué, il y a un peu plus d'un an, par un coup d'audace, le bénéficiaire du mouve- ment insurréctionnel qui, en février 1913, l'avait fait vainqueur, en com- pagnie de Félix Diaz et de Reyes, du gouvernement de Madero, lui-même profiteur d'un coup d'Etat. Dès le pre- mier jour, cet Indien intelligent, madré, obstiné, s'était posé comme le restaura- teur de la politique nationale et le conti- nuateur de Porfirio Diaz, et il est vrai- semblable que, maître du pouvoir, il eût tenu en respect le général Carranza, qui, ancien lieutenant de Madero, soulevait contre lui les provinces du Nord, si le président Wilson, en servant les des- seins constitutionnalistes, n'eût dirigé contre lui l'énorme puissance des Etats- Unis voisins. Huerta entreprit d'abord de résister. Privé d'argent, il lutta quand même, et il est permis de dire qu'il se battrait encore, si les Amé- ricains, par la prise de Vera-Cruz, ne lui avaient interdit tout moyen de se ra- vitailler.

Contre les constitutionnalistes, assu- rés à l'arrière et maîtres de Torreon, de Zacatecas, de Tampico, contre les Etats-Unis qui bloquent les côtes et coupent les communications avec Mexico, comment lutter ? Dès l'occu- pation de Vera-Cruz par les Améri- cains, et de Tampico par les constitution- nalistes, il fut certain que Huerta était perdu. Lui-même ne se le dissimula point, et l'on se souvient qu'aux négo- ciateurs de Niagara Falls, son premier soin fut de remettre le blanc-seing de sa démission. Sorti du désordre, il eut l'ambition de faire de l'ordre. Il a échoué. Constatons-le sans plus récri- miner. Ce n'est pas le moment de gémir sur le passé : c'est l'avenir qu'il faut considérer. Madero mort, Huerta tombé, le Mexique reste.

La présidence de M. Carbajal n'est pas une solution. Elle n'est qu'un expédient. M- Carbajal, personnage respectable et impartial, qui sut se tenir à l'écart de la lutte des factions, n'est là cependant que par la volonté du président Huerta, et

les constitutionnalistes vainqueurs nie sont pas près de s'accommoder d'une tutelle qui leur arracherait jusqu'au signe de la victoire. A l'heure présente, en effet, il dépend d'eux de se saisir de Mexico, et leur entrée dans la capitale de la République n'est qu'une question de jours. Comment se priveraient-ils d'un triomphe qu'ils ont acheté par une dure campagne de plus d'une année? Aussi annonce-t-on que M. Carbajal n'a d'autre programme que de né- gocier avec les constitutionnalistes la remise pacifique des pouvoirs. Bien- tôt, sans doute, le général Carranza sera proclamé Président à Mexico. Souhai- tons que son principat ne trouve point de rebelles parmi ses propres partisans, et que, sous sa direction, renaisse enfin l'ordre, seule garantie des nombreux in- térêts que l'Europe, et notamment la France, possède dans la république mexi- caine. - G. B.

A l'Etranger

LES AFFAIRES D'ORIENT

Roumanie et Bulgarie

Il serait temps que l'on prenne des mesures sérieuses et efficaces pour empêcher le renouvellement des inci- dents continuels qui se produisent de- puis quelques jours sur la frontière rou- maine.

Pour la troisième fois en moins de quinze jours, des soldats bulgares ont tiré sur des Roumains. Il n'y a heureu- sement pas eu cette fois de mort d'hommes, mais l'agression n'en sub- siste pas moins.

Selon les informations reçues à Bu- carest, les gardes-frontières du poste bulgare de Magura ont tiré plusieurs coups de fusil sur le lieutenant roumain Stefanesco, qui revenait d'inspecter le poste de gardes-frontières roumain de Plopi.

Les projectiles n'ont pas atteint la barque où se trouvait le lieutenant, qui a immédiatement rendu compte à ses supérieurs de ces faits, dont les milieux politiques se montrent, ici, vivement impressionnés.

Du côté bulgare on dit que la nuit der- nière une compagnie entière de soldats roumains a cerné un poste frontière bulgare sur la route de Varna à Do- britch. et a ouvert le feu sans aucune provocation.

Les soldats bulgares, voulant éviter la fusillade, quittèrent le poste et se re- tirèrent dans un champ voisin.

Les Roumains pénétrèrent dans le poste et y prirent un fusil de chasse ; ils repartirent vers quatre heures du matin.

A leur rentrée "dans le poste, les Bul- gares y trouvèrent des douilles et des cartouches roumaines. 11 n'y a eu ni tués ni blessés. Une enquête est ou- verte.

La Grèce et la Turquie

La presse grecque fait un accueil favo- rable au projet de rencontre entre M. Venizelos et le grand vizir, la question de l'occupation de Chio et de Mytilène ne devant pas être mise en question.

La Patris, exprimant à cet occasion la pensée gouvernementale, écrit :

A la suite des événements connus qui eu- rent pour conséquence la suspension des tra- vaux de la Chambre et un échange de com- muniqués entre Athènes et Constantinople, les deux gouvernements ont exprimé le désir d'une rencontre entre M. Venizelos et le grand vizir, en vue de rechercher les moyens de régler les différends. Les représentants des deux pays se rencontreront dans la sin- cère intention d'établir une paix stable. Si ce désir ne se réalise pas, aucun changement ou dommage n'en résulterait cependant.

Le journal conclut :

Nous pouvons pourtant déclarer que la Grèce identifie absolument son sort à celui des îles et ne so démettra de sa souverai- neté qu'à la suite d'une guerre malheu- reuse.

En Albanie

A Durazzo, rien de nouveau. On dit que si la-ville est attaquée, le gouver- nement du prince résistera jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à l'inévitable capitulation.

Vallona n'avait pas encore été atta- quée mercredi soir. Ismaïl Khemal, dont le loyalisme actuel est tout à fait digno d'éloges, a lancé à la population un appel aux armes tout vibrant qui se termine par ces cris « Vive l'Albanie ! Vive notre roi Guillaume Ior ! »

A la cour du prince de Wied, on est de plus en plus découragé. Le frère de la princesse est parti pour Bucarest, afin d'essayer d'obtenir l'appui du roi Carol.

Les officiers hollandais ont refusé d'accepter douze vieux canons autri- chiens, parce qu'ils n'ont pas d'hommes pour les faire manoeuvrer.

La Vita, de Rome, semble admettre la possibilité du débarquement de troupes à Vallona, seulement.

Le Giornale d'Italia et la Tribuna ex- priment l'avis que les prétendus mou- vements de troupes signalés un peu par- tout ne sauraient faire présager une ex- pédition en Albanie.

AUTRICHE-HONGRIE

Les relations austro-serbes

Le président du Conseil hongrois, ré- pondant au Parlement de Budapest à des questions sur les relations de la monar- chie avec la Serbie, a fait les déclara- tions suivantes :

Nos rapports avec la Serbie ont sûrement besoin d'être tirés au clair, mais étant donné qu'il s'agit d'une question en suspens, je lie puis dire ni de quelle manière ni dans quel sens s'effectuera cet éclaircissement, non plus que ce qu'il pourra impliquer.

Je répéterai encore, en insistant sur ce point, que le gouvernement a le sens profond de tous les importants intérêts liés au main- tient de la paix. Le gouvernement n'est pas d'avis que ce « tirage au clair » doive de toute nécessité conduire à des complications belliqueuses.

La guerre est un suprême moyen auquel on ne doit pas recourir tant que les autres possibilités de solution ne sont pas épuisées; mais tous les Etats, toutes les nations qui désirent continuer à exister doivent être en mesure de faire la guerre et sont tenus de la vouloir à titre d'ultima ratio..

Cette déclaration ne manque assuré- ment pas de panache, et le comte Tisza a évidemment tenu à donner une satis- faction au moins apparente à l'opinion publique toujours très excitée. Mais il est évident, pour qui veut lire ayee soin

et peser ses paroles, que l'ultima ratio ne lui semble ni désirable ni probable.

Notre correspondant nous télégraphie l'im- pression produite par ce discours :

M. Tisza a vraiment une bonne presse- Son discours satisfait à la fois les élé- ments belliqueux et les éléments pacifi- ques de l'opinion. Tandis que l'effort or- dinaire des diplomates consiste à dire à l'adversaire des choses désagréables dans une forme modérée, M. Tisza a eu l'habileté plus grande de prononcer un discours énergique dans la forme et mo- déré dans le fond. Au lieu de menacer les Serbes, il a fait appel à leur loyauté et en quelque sorte à leur collaboration, tout en gardant un ton assez ferme et digne pour ne pas froisser les patriotes autrichiens les plus exigeants. ,

Ceux qui ont entendu le discours as- surent que l'orateur a donné plus d'ac- cent aux passages conciliants qu'aux passages belliqueux ; il a évité, en outre, de parler de revendications autrichien- nes ou d'une satisfaction que la Serbie devrait accorder à i'Autriche-Hongrie. Il s'est borné à dire que la situation avait besoin d'être éclaircie d'une ma- nière ou d'une autre, ce qui revient à supposer comme certaine la bonne vo- lonté des deux parties.

La presse austro-hongroise est pres- que unanime à considérer ce discours comme un indice de détente probable, et le fait que le gouvernement serbe a rappelé spontanément son minisire à Constantinople, qui avait prononcé des paroles imprudentes, est également re- gardé comme un symptôme favorable.

11 convient. toutefois de suivre avec beaucoup d'attention les nouveaux aspects du problème balkanique, qui, du côté autrichien, peut réserver encore des surprises. - M. RAY.

BULGARIE

L'emprunt

Le Sobranié bulgare a voté l'emprunt. On le dit du moins, car la discussion s'est poursuivie au milieu d'un tel va,- carme et le vote a eu lieu dans un tql brouhaha que les députés de la majorité ont jugé nécessaire de confirmer par écrit les suffrages qu'ils ont émis.

C'est seulement après le dépouille- ment de ce scrutin parlementaire d'un nouveau genre que l'on saura exacte- ment par combien de voix a été adopté l'emprunt contracté avec des banques allemandes, et que l'opposition qualifie d'humiliant et de déshonorant.

D'autre part, à la suite de cette séance troublée, le président du Conseil a con- voqué les chefs des partis de l'opposi- tion pour examiner la situation.

Dans cette entrevue M. Radoslavoff a déclaré qu'il considère le vote de l'em- prunt comme définitif. Il ajoutaqu'il sa- vait que des attentats étaient projetés contre lui par quelques-uns de ses col- lègues, dont il connaissait les noms et qu'il tiendrait pour responsable en cas de complot.

Les interlocuteurs du ministre ont repoussé cette allégation et lui ont dé- claré ne pas accepter pour valable le vote du budget.

Enfin M. Radoslavoff a annoncé qu'il déposera aujourd'hui au Sobranié un projet concernant la suspension du pro- cès engagé contre certains anciens mi- nistres stambolovistes.

.- : .11 l .

TURQUIE

Crédits militaires

Le gouvernement a présenté à la Chambre un projet de loi demandant un crédit extraordinaire de cinq millions de livres pour les armements, en vue de se garantir contre toute éventualité.

Le projet a été renvoyé à la commis- sion du budget.

La Chambre a abordé ensuite la dis- cussion du budget de la guerre.

Le ministre Enver pacha a rappelé les infortunes après lesquelles il a pris la direction du ministère delà guerre,avec le devoir de réorganiser l'armée et de la mettre en état de réparer les malheurs subis.

J'ai dû mettre à la retraite d'abord quel- ques camarades qui, sortis il y a une qua- rantaine d'années des écoles, ne pouvaient apprendre les systèmes modernes, je les ai remplacés par des officiers jeunes, capable^ 1 de travailler.

Par suite des pertes de territoires l'armée d'auparavant, trop grande, a été réduite.

L'armée, au moment de la guerre, n'était pas bien commandée et n'a pas pu remplir son devoir. J'espère que, grâce à la nouvelle organisation, elle pourra l'aire ce qu'elle n'a pu accomplir dans le passé.

Avec les budgets ordinaire et extraor- dinaire, on arrivera à l'état désiré ; cer- tainement la Chambre aurait accepté, un budget plus grand, mais le déficit bud- gétaire aurait augmenté.

La Chambre a voté ensuite, sans dis- cussion, l'ensemble du budget s'élevant à 6 millions de livres.

Les écoles françaises

de Constantinople

Les examens de la première session de 1914 viennent de se terminer.

Ceux de l'enseignement primaire ont été jugés par une commission présidée par le vicomte de Dampierre, attaché à l'ambassade de France, et comprenant les professeurs français les plus distin- gués de Constantinople.

Quarante-neuf filles et 14 garçons ont été reçus au certificat d'études ; 32 aspi- rantes et 5 aspirants ont passé avec succès les épreuves du brevet élémen- taire.

Le jury du baccalauréat, présidé par M. Fougères, directeur de l'Ecole d'A- thènes, a reçu à la première partie du baccalauréat, 19 candidats; à la deuxième partie, 3 candidats pour les mathéma- tiques, dont une fille, et 7 pour la philo- sophie.

ALLEMAGNE

Atterrissage fortuit

d'aviateurs français

Deux aviateurs militaires français, le lieutenant Trétarre, pilote, et le capi- taine Moquet, passager, ont atterri hier malin, à neuf heures, à Hirzfelden, dans le duché de Bade.

Les aviateurs ont déclaré qu'ils s'é- taient rendus aujourd'hui de Belfort à Montbéliard, et qu'au retour, ils avaient pris la Forêt-Noire pour les Vosges. Ayant reconnu leur erreur, ils ont at- terri. Ils ont alors demandé où se trou- vaient la mairie et la gendarmerie.

Le directeur du district, le procureur et un officier de la section d'aviation de Fribourg sont immédiatement arrivés sur les lieux et. après une courte en-

quête, les deux officiers français ont été autorisés à repartir pour Belfort en che- min de fer.

Leur appareil a été démonté et trans- porté à Montreux-Vieux.

Les deux officiers, qui ont trouvé de la part des autorités allemandes un ac- cueil fort courtois, ont été invités à dé- jeuner par le procureur du district.

ALSACE-LORRAINE

Aviation interdite

Plusieurs journaux de Strasbourg avaient annoncé la prochaine vende d'Audemars à Strasbourg pour y exé- cuter différents exercices d'aviation.

Line note officieuse déclare que ces exercices n'auront pas lieu, attendu que l'autorité militaire n'a pas cru devoir accorder l'autorisation nécessaire.

COURTES DÉPÈCHES

- Des perquisitions ont été faites au Club des étudiants serbes à Berlin. Elles n'ont amené la découverte d'aucun document pou- vant donner lieu à des poursuites.

- Onze sous-marins ont été mis en chan- tier, solennellement, à Revel.

- Le gouvernement russe a annoncé offi- ciellement au gouvernement allemand le rappel de son attaché militaire le colonel Ba- zarow, qui fut compromis dans l'affaire d'es- pionnage Pohl.

Le timbre proportionnel

de quittance

Nous recevons de M. Th. Rudelle, ancien député, l'intéressante lettre que voici :

Monsieur le Directeur,

Je viens de lire avec grand intérêt, dans le Journal, l'article de M. Georges Maus, président de la Fédération des commerçants détaillants, qui, sous le titre : Comment le Trésor pourrait en- caisser 400 millions par an sans mécon- tenter personne, étudie la crise financière actuelle et pense en avoir trouvé la so- lution par la création du timbre propor- tionnel de quittance.

C'est en effet une solution heureuse et, dans son article fort bien fait et docu- menté, M. Maus ne pèche que par un excès de modestie dans les chiffres par lui cités.

Le 18 novembre 1902, j'ai soumis en ce sens un projet de résolution, devenu proposition de loi, le lor décembre 1902, où je demandais au Parlement de trans- former le timbre de quittance de dix cen- times en timbre proportionnel. Voici ce que je disais alors :

Notre budget d'Et at craque de toutes parts; les budgets départementaux ne peuvent suf- fire aux charges de police, d'assistance et de vicinalité qu'ils s'imposent, avec raison se- lon nous ; les budgets communaux ont des dépenses nouvelles, toutes incompressibles, dit-on ; et nous voici, partout, acculés à la nécessité des expédients financiers qui sont indispensables.

D'un autre côté, le manque de ressources nous empêche de semer pour récolter, de tenter telle ou telle réforme, de faire une plus exacte et plus juste, répartition des charges publiques et nous fait ajourner sans cesse l'élude et le vote des plus urgentes propositions qui ont pour but d'améliorer le sort du travailleur, de rendre plus actif no- tre commerce et notre industrie, de faciliter notre expansion agricole, commerciale, in- dustrielle et coloniale.

On nous dira : « Cette crise, que vous si- gnalez, sévit partout en Europe » ; mais aussi partout ailleurs qu'en France on se défend et on s'organise pour que cette crise produise ses moindres effets.

En 1871, nous avons surmonté des embar- ras financiers beaucoup plus grands ; nous l'avons fait en prenant d'urgence les me- sures les plus énergiques. Et ces mesures ont non seulement sauvé le pays, mais encore elles l'ont rendu prospère.

A cette époque, le législateur instituait, enr e autres, le timbre quittance de dix cen- times qui produit chaque année au Trésor une trentaine de millions sans coûter beau- coup do frais de perception. Malheureuse- ment, ce timbre à un défaut : il n'est pas proportionnel, il est fixe; et vous êtes tenu d'apposer un timbre de dix centimes aussi bien pour une somme de 10 fr. 50 que pour une somme de 10,000 francs.

Il en résulte que les 30 millions annuels provenant de ce timbre sont surtout payés par les classes besogneuses.

C'est une iniquité de plus -qui s'ajoute à tant d'autres, lesquelles rendent si difficiles, dans leur application, toutes réductions de droits ou toutes nouvelles taxes de rempla- cement, de substitution, de supplément ou de superposition qui nous sont proposées.

On parle toujours de mieux réglementer et de dégréver à la base, et, en dépit de cette formulo démocratique, on maintient les im- pôts qui frappent surtout le travailleur, le petit industriel, le petit agriculteur et le petit commerçant. Tel qu'il est établi, ce n'est pas le budget des dépenses qui est in- compressible, c est notre système d'impôts,

Le mouvement des échanges de toutes sortes, au titre onéreux, atteint on France la somme d'environ 400 milliards de francs par an.

C'est donc une somme de 400 milliards qui a été donnée et reçue au total sur notre ter- ritoire. Si donc le timbre-quittance cessait d'être fixe pour devenir proportionnel, il pro- duirait, à l'heure actuelle, en lui conservant son taux présent (10 centimes par 10 francs ou 1 0/0), exactement 4 milliards de recettes annuelles au Trésor, c'est-à-dire plus qu'il n'en faut pour pouvoir nous passer de tous les autres impôts : impôt foncier qui para- lyse notre agriculture, impôts des portes et fenêtres et tous les impôts do consomma- tion qui frappent si lourdement les travail- leurs.

M. Maus ne connaissait certainement pas ma proposition qui coïncide si bien avec la sienne. Toutes deux prouvent combien cette réforme si simple peut être utile pour le Trésor, sans entraîner aucun des inconvénients d'inquisition, de vexations et d'injustices si justement reprochés à d'autres procédés, et pour- rait faire disparaître l'impôt sur le re- venu si impopulaire en France.

Cette doctrine est celle de notre parti! Voilà longtemps déjà que nous cher- chons les moyens d'alléger les charges trop lourdes qui pèsent sur les travail- leurs et sur les modestes contribuables, en établissant une justice fiscale dont on parle toujours sans la réaliser ja- mais.

Notre ami, M. Lasies, député de Paris, vient de déposer une proposition de loi en ce sens. Espérons qu'elle aura une meilleure destinée que celle que j'ai pré- cédemment tentée.

Veuillez agréer, monsieur le direc- teur, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

Th. RUDELLE,

Ancien député.

UN GRAND COMBAT DE BOXE

Garpentier

eontre Gunboat Smith

VICTOIRE DE CARPENTIER

(De notre envoyé spécial)

Londres, 16 juillet.

Aux soixante victoires qu'il a rempor- tées en soixante combats, Georges Car- pentier a, ce soir, ajouté une victoire de plus, obtenue à la sixième reprise d'un combat émouvant au cours duquel le Français frappa d'admiration l'assis- tance" innombrable, par la beauté, l'in- telligence, la clarté, la supériorité de son style, la loyauté de son jeu.

Carpentier n'a gagné ni aux points, ni par knock-out, mais sur la disqualifica- tion de son adversaire, Gunboat Smith, qui, depuis le début du match, n'avait d'ailleurs cessé d'accumuler les irrégu- larités.

Certes, nous aurions voulu pour Car- pentier une autre victoire. Mais il est juste et de bon exemple que l'arbitre, M. Corri - que je ne saurais trop ap- prouver en la circonstance - lui ait donné le gain du match. Le sport a ses règles, et, dans les sports violents, le respect de la correction, de la loyauté s'impose, inflexible, plus que dans tout autre. Les jeux du poing ne peuvent être un art noble qu'à la condition qu'ils apprennent au boxeur à rester maître de soi dans toutes les circonstances de la bataille.

Rappelé à l'ordre plusieurs fois, pour avoir tenu, frappé bas et après le break, Gunboat Smith, à la sixième reprise, commit l'impardonnable faute de frap- per avec violence son adversaire qui, à genoux, et les deux poings au plancher où il était allé un peu sur un droit de l'Américain, mais aussi sur une bouscu- lade de son rival, attendait prudemment l'occasion de se relever sans se faire surprendre. CÎe fut de la stupéfaction et de l'indignation quand, et alors que deux ou trois secondes s'étaient écou- lées, on vit Gunboat Smith faire un pas en avant et abattre un vaste coup de poing sur la nuque de Carpentier. Sous le choc, Carpentier, heurtant de la tête le plancher du ring et flottant, donnait tout aussitôt des signes de détresse.

L'arbitre se précipitait, écartait Gun- boat Smith, le renvoyait dans son coin, le disqualifiait sans hésitation et procla- mait vainqueur Carpentier, que ses se- conds portaient étourdi sur sa chaise.

Il y eut d'abord un moment d'ahuris- sement et d'amère déception ; puis, fidè- les à leur éducation sportive, les Anglais joignirent leurs acclamations à "celles frénétiques que poussaient les Français ravis de la victoire de leur représentant. Il y eut bien quelque tumulte, et les ai- dés de Gunboat Smith crurent devoir protester, mais leurs protestations fu- rent couvertes par les huées lancées par la foule au boxeur fautif.

Au surplus, si, avant le match, nous avions redouté pour Carpentier l'épreuve de cette rencontre, après deux reprises l'espérance la plus ferme avait chez tous fait place à l'angoisse - qui tout d'a- bord' nous avait étreints. :i ;

On a dit que Gunboat Smith pesait de 83 à 84 kilos. Quelle plaisanterie ! Sur une bascule sérieuse, il ne doit pas être bien loin de 90 kilos. C'est l'impression qu'il donna quand, après la présenta- tion des boxeurs qui défiaient le vain- queur futur du match, - Tony Ross, Frank Moran, Young Ahearn, Bombar- dier Wells, - Gunboat Smith sauta sur le ring, acclamé en favori de la foule.

Blond comme Carpentier, mais d'un blond moins doux, il apparut plus grand, monté sur de vilaines et mau- vaises jambes, mais porteur de muscles imposants sur les bras, sur les épaules, le torse large et puissant. A côté de lui, Carpentier semblait réduit, magnifique- ment athlétique, d'une parfaite harmo- nie de lignes, grave et résolu.

La mise en présence des deux adver- saires eut quelque chose d'émouvant : pour la première fois, ils se voyaient ; ils allèrent l'un vers l'autre et, souriants, se serrèrent la main, regagnèrent leur coin, se bandèrent les mains; et, à 10 h. 10, le combat commença, dans un silence où l'on devinait l'émotion et l'appréhen- sion de la foule.

Les adversaires se cherchèrent peu et tout de suite s'attaquèrent. 11 apparut alors, au cours de la première reprise, que l'allonge formidable de Gunboat Smith déroulait Carpentier, qui sembla gêné par ces poings qui lui barraient le chemin de l'adversaire.

Mais, à la deuxième reprise, le com- bat changeait d'allure : Carpentier avait compris sa faute. Maintenant, il lire de loin, trompe Gunboat Smith, le bat dans le combat à distance ou rapproché, le trouble, le désunit, et enfin trouve l'oc- casion, feinte du gauche, décoche son crochet du droit et atteint Gunboat Smith à la mâchoire. L'Américain flotte, semble prêt à tomber, la tête en avant; il s'ac- croche à Carpentier, l'enlace, le paralyse, se remet et échappe ainsi à une défaite qui alors paraissait certaine.

A la troisième reprise, Gunboat Smith a perdu son sourire. Il est étonné, in- quiet et méfiant. Carpentier marche avec prudence : il redoute quelque gri- mace, il procède avec méthode, tra- vaille étroitement son adversaire qu'il taquine par des gauches et accumule des points. Par plusieurs fois, Gunboat Smith lance son formidable droit; mais le coup vient de trop loin et trop appa- rent : le Français l'ésquive aisément. Smith n'est plus à son affaire; il s'ac- croche de plus en plus, tient les bras de Carpentier, frappe bas, se fait rappeler à l'ordre. L'avantage de Carpentier se maintient; il s'affirmera considérable.

A la quatrième reprise, au cours de laquelle notre représentant boxera d'une façon merveilleuse, Smith est conges- tionné, en sueur, comme essoufflé. Car- pentier précipite l'action, se déplace au- tour de son adversaire qu'il fait tirer dans le vide ; il règle à sa guise la mar- che du combat, prépare son attaque fa- vorite, trouve et saisit l'occasion, feinte du gauche et décoche un fantastique crochet du droit.

Atteint pour la seconde fois à la mâ- choire, Gunboat Smith titube, fléchit sur les jambes et tombe assis, comme endormi.

Dans un silence immense d'anxiété et

d'admiration, le chronométreur M. Hulls compte les secondes :

- Six! .sept !

Nous ne vivons plus.

- Huit ! neuf !

Dieu, que c'est long !

- Dix !

Le chronométreur se redresse, les juges aussi. Pour tous, c'est la victoire. Mais, au moment même où dix était prononcé, arrivait la fin de la reprise ; et, bénéficiant de la coïncidence, Gun- boat Smith était providentiellement sauvé.

Il fallut rentrer nos ovations. Et le combat reprit, plus tragique, plus émou- vant,encore.

Smith avait retrouvé ses esprits. Il revient au combat, le masque dur. Tout en se mouvant, il recherche la bataille ; on voit qu'il veut profiter de son poids ; il bouscule Carpentier, lui saisit le poi- gnet droit, tire bas encore, provoque des protestations pour son jeu irrégu- lier, mais reste toujours et quand même dominé.

Et c'est alors la sixième reprise. Sur- la marche de Carpentier, Smith a lancé son droit en un swing enveloppant qui a mis Carpentier au sol. On connaît le reste.

Si regrettable que soit pour Carpen- tier de n'avoir pas eu la victoire comme il la méritait, elle n'est pas une victoire heureuse : il ne pouvait être battu, dans ce combat, que par le poids ou un coup de chance ou un coup irrégulier. Il s'est montré infiniment supérieur à Gunboat Smith comme boxeur et comme athlète, plus adroit, plus varié dans son jeu, autrement précis, autrement vif, autre- ment correct.

Ai-je besoin d'ajouter que cette vic- toire, après avoir causé au dedans et au dehors de l'Olympia une véritable stu- péfaction, a valu à Carpentier de folles ovations ?

L'émoi et l'intérêt soulevés par le match Gunboat Smith-Carpentier ont surpassé toutes les prévisions.

Ce serait presque inexplicable, si à l'importance considérable de la ren- contre n'était venue collaborer ,une pu- . blicité remarquablement - je dirais scientifiquement - réglée, et dont un des côtés les plus profitablement réus- sis a été la réception préparée à Car- pentier avec landau, cochers en livré - et drapeaux à la voiture.

, Le dernier coup porté à l'opinion pour la précipiter dans l'enthousiasme fréné- tique est le message que le secrétaire particulier de S. M. George V aurait envoyé aux organisateurs pour les féli- citer de leur initiative, leur souhaiter le succès et la victoire du meilleur homme, Mercredi soir, la location a été arrê- tée : il ne restait plus une place assise. Les promoteurs du combat avaient alors 14,000 livres sterling, soit 350,000 francs; mais ils avaient réservé 50,000 francs de places populaires, que la foule s'est ar- rachée bien avant l'heure du match, en des bousculades que la force et l'au- torité des policemen ne purent empê- cher. Il s'est fait sur les places un agio- tage considérable. Les marchands de tickets ont eu l'occasion de jouer, et ils ne s'en sont pas privés. Un chiffre : une place de cinq livres s'est couramment vendue quinze livres. Mais, sur le coup de neuf heures, pour une fortune, - on ??'n'aurait pas trouvé une-place .: l'Olym- pia était comble d'une foule trépidante, haletante d'émotion, de passion spor- tive. Douze ou quinze mille spectateurs avaient envahi le hall où allait se dé- rouler la bataille.

Enfin, les dames étaient admises, et ceci constitue une révolution dans la Grande-Bretagne, si rigoureusement fidèle à ses usages et à ses traditions. Est-il besoin d'ajouter que le fait a déjà soulevé de multiples et ardentes discus- sions? Mais les raisonnables font obser- ver qu'il n'y a aucun motif sérieux pour qu'une Anglaise puisse dignement as- sister à un combat en France et ne puisse le faire en Angleterre. Allons ! L'Entente cordiale comble peu à peu le détroit !

Avant et après le match, les alentours de l'Olympia présentèrent un spectacle prodigieux d'animation, de fièvre et d'en- thousiasme. Des milliers d'automobiles roulaient en files lentes, jetaient devant l'Olympia des spectateurs pressés. Sur les trottoirs, à perte de vue, un océan de curieux : le tumulte, le brouhaha des événements gigantesques et amplifiés par le tam-tam des journaux, qui, depuis mardi, ont mené autour de la rencontre un reportage effréné et volontiers fan- taisiste, si j'en juge par les propos prê- tés à Carpentier, et qu'il n'a jamais tenus. La presse - la presse américaine et la presse britannique - a d'ailleurs été ré- compensée de son concours. Les organi- sateurs on fait pour elle des installations remarquables. Ona disposé pour l'une et l'autre le télégraphe et le téléphone aux bords du ring, pour qu'elles puissent informer leurs journaux et les grands clubs de Londres minute par minute, reprise par reprise. On avait bien oublié la presse française, mais cette omission a été réparée sur l'intervention d'un de nos confrères, M. Léon Sée, providen- tiellement arrivé mardi.

Le droit au film de la rencontre a été vendu cent mille francs ; le droit de prendre des photographies du match a été acheté, avec exclusivité, vingt-cinq mille francs par le Daily Mirror. Encore quelques détails qui préciseront l'émo- tion créée par la rencontre : des cen- taines et des centaines de lettres et de télégrammes sont arrivées, heure par heure, à Georges Carpentier, de tous les coins do l'île amie, toutes et tous lui souhaitant la victoire ; un lord, dont j'ai oublié le nom, l'avait salué cham- pion de l'Entente cordiale ; des mi- neurs du pays de Galles avaient adressé leurs voeux à l'ancien galibot de Lens et accompagné leurs voeux d'un fétiche ; un anneau en or, dans lequel était encastré un morceau de charbon, qui devait lui porter bonheur ; et enfin les équipages de deux navires de guerre américains actuellement dans nos mers ont, aux frais du gouvernement des Etats-Unis, assisté à la rencontre, afin de soutenir de leurs acclamations Gun- boat Smith, ancien marin de la flotte américaine.

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Je viens de voir Georges Carpentier à son hôtel où ses amis fêtent avec lui sa victoire.

Du coup irrégulier qu'il a reçu sur la nuque, Carpentier souffre. 11 m'explique enfin la bataille :

« Conformément à la tactique que j'a- vais adoptée et pour que Smith ne se


méfiât pas de mon droit, je feintais du droit et j'attaquais du gauche, décidé à renverser l'attaque dès que mon adver- saire aurait été trompé par la première combinaison.

» J'avais ainsi préparé et trouvant l'instant propice, je portai une attaque décisive gauche et droit à toute volée. Trompé par !a distance, je manquai le but et, entraîné par mon élan, je m'en fus de moi-même au sol.

» Je m'apprêtais à me relever quand je reçus un coup. Quel coup? Je n'en sais "rien. Quand je revins à moi, je souffrais du cou et de mon nez, qui avait porté. »

M. Hulls, le chronométreur du match, ne s'explique pas que le combat ait con- tinué après la quatrième r prise. Il dé- clare qu i. avait compté dix et que pour lui le match était terminé et la victoire acquise à Carpentier. 11 n'a pas protesté contre la décision de faire continuer le match, l'arbitre, dans le ring, étant le maître de la bataille.

A la sortie de l'Olympia, la foule a fait à Carpentier des ovations frénétiques. Il a dû paraître dix fois au balcon de son hôtel où la foule l'acclamait.

Amérique Latine

Argentine

CONCOURS AGRICOLE

La ville de Rosario prépare un concours agricole où seront spécialement exposés des échantillons de maïs et de coton.

Le concours aura lieu dans un des grands pavillons réservés aux expositions dans le parc de l'Indépendance.

Le jury sera composé de trois agronomes.

r Brésil

STATION EXPÉRIMENTALE

C . DE CULTURE DU CAOUTCHOUC

Une station expérimentale de culture du caoutchouc seringa (hevea brasiliensis), a été inaugurée officiellement dans l'Etat de l'Ama- zone.

Les plantations effectuées consistent, d'a-

Srès le Brésil économique, en 20,000 pieds 'heveas, au milieu desquels ont été plantés 10,000 pieds d'ananas (abacaxis), de bana- niers-et de. cacaoyers. > ?

C'est.un acheminement-vers le programme préconisé de la polyculture.

A PARIS

A l'occasion de la fête nationale uru- guayenne, M. Francisco Milans, chargé d'af- faires de l'Uruguay, recevra ses compatrio- tes à l'hôtel de la légation, 50, avenue Klé- her, demain samedi, de trois à quatre heures de l'après-midi.

Le soir, ainsi que nous l'avons déjà an- noncé, la colonie uruguayenne se réunira dans un banquet, au chalet du Touring. On peut s'inscrire, pour ce banquet, jusqu à ce soir, au café Niel, avenues Niel et des Ter- nes.

Georges Bourdon.

LES COLONIES

COCHINCHINE

Les élections pour le renouvellement partiel du conseil colonial de la Cochin- chine se sont terminées sans incident par un scrutin de ballottage. Les trois £ élus sont, par ordre, MM. Ardin, impri- meur ; Mayer, planteur ; Maurel, avocat.

M. Caniac, ancien président du conseil, maire de Saïgon, n'a pas été réélu,

D'excavations en excavations

UN NOUVEAU TROU PLAGE SAINT-AUGUSTIN

Quatre excavations en deux jours dans les rues de Paris, au nord-ouest, à l'est et au centre de la Ville- Voilà le résultat obtenu par les ingénieurs de la voie publique qui, au lendemain de la catastrophe du 15 juin, engagèrent l'administration à s'indigner contre « les racontars » de la presse et les pronos- tics peu rassurants des journalistes.

Ceux qui osaient demander que les responsabilités fussent établies étaient, aux dires des ingénieurs, des ennemis de Paris dont ils voulaient la perte.

Seul, l'orage « exceptionnel » du 15 juin était coupable.

Or, il a suffi hier que la pluie tombât sur Paris pour qu'aussitôt la place Saint- Augustin s'effondrât à nouveau, quoique, cette fois, « le epup d'eau » n'ait pas eu un caractère « d'exceptionnelle » gra- vité.

Et ce qui est de moins en moins ras- surant, c'est qu'un fonctionnaire de la préfecture qui visitait hiér après-midi la nouvelle excavation de la place Saint- Augustin a laissé entendre que, chaque fois qu'il pleuvrait, il y aurait lieu de redouter que de nouveaux trous ne s'ou- vrissent dans les chaussées parisiennes.

La nouvelle excavation, qui se trouve à l'angle du boulevard Malesherbes, s'est produite au-dessus du grand collecteur d'Asnières.

La poche d'eau à quatre mètres de longueur sur trois mètres de largeur et environ deux mètres de profondeur. Le passage d'un taxi-auto détermina l'ef- fondrement de la chaussée.

Les passants prirent la fuite, apeurés. Cependant on parvint à retirer la voi- ture du trou et on s'empressa d'établir des barrages. L'inspecteur général de la circulation, M. Joltrain, a pu constater que, sur toute la partie de la place com- prise entre les voies des tramways et l'estacade du Métropolitain en construc- tion, la chaussée était comme suspen- due au-dessus d'un abîme, n'étant plus constituée que par une mince couche de béton et de pavage.

Cet accident n'a fait heureusement au- cune victime. Il aura, du moins, pour conséquence de permettre à la commis- sion d'enquête de revenir sur. les lieux et de se renseigner de plus en plus uti- lement.

Quand des trous se sont produits le long des artères parisiennes où des lignes métropolitaines sont en construc- tion, tout en déplorant « l'incurie admi- nistrative », selon les termes du rapport officiel que le Figaro a publié, l'on com- prenait pourquoi les chaussées s'étaient effondrées.

Mais le sol de Paris, où qu'on aille, à droite ou à gauche, loin ou près des tra- vaux du Métropolitain est devenu aussi dangereux qu'un banc de sables mou- vants. A quoi attribuer cette situation qui suffirait à rendre ridicule l'adminis- tration que l'Europe cessera bientôt de nous envier?

Sans nul doute, ces trous sont dus à des tassements qui s'effectuent mal, par suite de trop nombreux travaux, aux mêmes endroits, travaux que leur nom-

bre insolite rend si onéreux qu'on vise à l'économie.

Alors, sous l'influence de l'eau de pluie et du glissement des terres, des excavations se produisent.

On vit hier s'en ouvrir une, à Mont- martre, eh face le na53 de la rue Eugène- Carrière. Cette excavation, large de 1 mètre carré et profonde de 75 centi- mètres, est beaucoup .moins grave que celle qui vient de rendre à nouveau im- praticable la .place Saint-Augustin.

Janville.

liens pur les temps citais

Comme en l'année 191â, nous avons à subir l'assaut d<\ cruelles températures. Je cruis même que la chaleur est plus pénible en ce présent été.

Voici trois ans, régna, du 15 juillet au 20 septembre, un vent du nord d'une rare constance; il nous apportait bien d'Aubervilliers, de Saint-Denis ou de Pantin, de fâcheuses odeurs d'usines; mais il nous valait cependant une séche- resse atmosphérique dont s'accommo- dait le système derveux des pauvres arthritiques.

Cette fois-ci, les chaleurs sont plus orageuses, partant plus accablantes, plus nuisibles aussi.

Le temps d'orage, qui fait « tourner » le lait et se gâter les viandes, atteint aussi nos organismes ; il déprime nos nerfs, amollit nos vaillances, nous ôte l'appétit, cependant qu'il amoindrit cer- taines fonctions utiles. Je voudrais ex- pliquer cela, pour nos lecteurs, et leur dire, du môme coup, comment il est pos- sible de se garer de maladies, assez pé- nibles sur-le-champ, et qui peuvent lais- ser des traces.

Chacun sait à quel point les grandes chaleurs de l'été multiplient, chez les nourrissons, les cas de gastro-entérite, et qu'elles accroissent d'effroyable façon la mortalité infantile. Nos préfets ont fait afficher dans toutes les communes de France des instruction prophylacti- ques excellentes par leur simplicité et leur précision.' On n'y peut rien ajouter d'important.

Mais c'est aussi sur l'appareil digestif des enfants plus âgés et des adultes que se localisent le plus volontiers les mala- dies causées par la grande chaleur. Voici comment.

Les hautes températures, et principa- lement les plus orageuses, facilitent la fermentation et le faisandage des ali- ments d'origine animale, le lait, les oeufs, les poissons et les viandes; la con- servation dans la glace, en usage pres- que partout, est certes une fort bonne chose ; mais, par le temps qu'il fait, il suffit de bien peu de temps pour que commencent, dans nos garde-manger bu nos cuisines, les altérations nocives.

Du même coup, la chaleur atmosphé- rique agit sur la flore microbienne de notre appareil digestif et en accroît pro- bablement la virulence, cependant que notre système nerveux et nos appareils naturels de défense voient décroître leur énergie. Notre estomac et notre in- testin sont munis de glandes leur appar- tenant en propre ou de glandes, annexes dont la fonction est de détruire les toxines contenues dans nos aliments ; tout ce qui .nous accable amollit peu ou prou leur énérgiefoncionnelleet cela d'autant mieux que nous diluons davan- tage leurs produits de sécrétion grâce à des boissons abondantes et froides.

La même cause a encore cet inconvé- nient de diminuer de beaucoup la fonc- tion rénale, au profit de la sécrétion su- dorale.

Pour que se maintienne à 37 degrés notre température centrale qui doit res- ter la même en août et en janvier, la transpiration sudoral augmente dans des proportions énormes : nos excrcta par contre, deviennent rares. Or, nous éliminons, par le rein, beaucoup de poi- sons nuisibles ; et tout ce que nous sa- vons de la question nous porte à croire que la transpiration la plus abondante ne peut pas, à ce point de vue, rempla- cer l'autre mode d'élimination. Lasueur, quand elle n'est pas provoquée par d'énergiques mouvements, élimine peu de toxines ; or, quand il fait très chaud, nous évitons précisément de beaucoup remuer. Les physiologistes nous ap- prennent que la masse totale de l'appa- reil sudorifique humain n'égale guère que le quart de la partie filtrante de l'appareil rénal. On peut donc affirmer que la baisse du fonctionnement des reins, en dépit de l'accroissement de l'élimination par les glandes sudoripa- res, s'accompagne d'une élimination imparfaite des résidus toxiques de nos digestions.

Or, pour détruire ces toxines, le foie, redoublant d'activité, augmentant son volume - plus particulièrement en son lobe gauche - se fatigue, devient insuf- fisant, comme on a coutume de dire. La lassitude générale s'en accroît, cepen- dant qu'une partie de la bile, au lieu de s'écouler normalement dans l'intestin, passe dans le sang, et imprègne le blanc de l'oeil de sa teinte jaunâtre.

Phénomènes morbides transitoires sou- vent, et quelquefois tenaces. Après l'été particulièrement chaud de 1911, on put constater trop souvent de petites hyper- trophies du foie, de « cholémies » per- sistantes, des entérites qui s'attardaient, qu'il fallut soigner longuement, des ap- pendicites chroniques ou subaiguës qu'il fallut opérer.

Voilà ce qu'on peut éviter, grâce à quelques précautions hygiéniques, au total assez simples.

Le séjour à la ville n'est point recom- mandable. L'air vif des plages, et plus encore celui des hautes altitudes, accé- lère les fonctions nutritives, sollicite l'activité des glandes digestives, favorise l'élimination des toxines, rend les com- bustions organiques plus rapides et plus complètes. Il est sage de faire, aux heures torrides, la sieste, de se lever de grand matin, de ne point se coucher trop tard. Et l'on ne saurait trop recomman- der, aux momènts les moins chauds du jour, les exercices de plein air : golf, tennis, ou simplement la marche.

Quant au régime alimentaire, son im- portance est ici capitale.

Les accidents que je signalais tout à l'heure ne se produisent guère chez les personnes qui ont la sagesse de s'en tenir au régime presque exclusivement végétal. De laviande ou du poisson frais, une fois par jour, au repas de midi, de la viande très cuite et en quantité mo- dérée ; le soir, un potage maigre, un plat de farineux, un légume frais, un dessert.

Le lait et les oeufs paraissent parti- culièrement nocifs, en ces moments où la digestion s'accomplit imparfaitement, où l'élimination se l'ait malaisément.

il convient de boire très peu au mo- ment des repas, de ne pas boire au- cours de la digestion stomacale, de boire assez abondamment aux heures où l'es- tomac est vide. Les boissons chaudes et le thé léger, notamment, ont sur la fonction digestive et la fonction rénale une heureuse influence.

Si les appareils d'élimination ralen- tissent un peu trop leur activité natu- relle, il est sage de recourir à quelque breuvage diurétique : eaux de Vittel, de Contrexéville, de Martigny, d'Evian, do Thonon, additionnées d'un peu de lac- tose. Si le coeur faiblit, après le rein, après le foie, le médecin avisé que vous ne manquerez pas de consulter vous con- seil era, j'imagine, pour réveiller sa to- nicité nécessaire, un peu de caféine et de théobromine.

Quant aux fermentations intestinales déréglées, on parvient à les assagir, soit par l'emploi judicieux des ferments lac- tiques - bouillons, comprimés actifs, laits aigris, limonade lactique - soit au moyen des préparations biliaires, fort à la mode en ce moment, et qui rendent souvent de très réels services.

Voilà le régime d'été le plus sage, je pense.

Horace Bianchon.

Au Congrès socialiste

Le parti unifié s'est prononcé hier, Comme il était aisé de le prévoir, il a voté la motion de M. Jaurès, c'est-à-dire la grève générale à la véille de la décla- ration de guerre.

Voici le passage essentiel de cette mo- tion, élaborée, comme on le reconnaîtra par M. Jaurès :

Entre tous les moyens employés pour pré- venir et empêcher la guerre, et pour imposer aux gouvernements le recours à l'arbritage, le congrès considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière, simulta- nément et internationalement organisée dans les pays intéressés, ainsi que l'agitation et l'action populaires sous leurs formes les plus actives.

Combattue par les guesdistes, qui savent l'inanité des votes, cette motion rallie une forte majorité.

C'est celle que les socialistes français présenteront, au congrès de Vienne, à l'agrément des socialistes allemands.

M. G.

Les dessins de Fernand Desmoulin

Il y a dans l'oeuvre du graveur qui vient de mo.urir toute une partie peu connue du grand public, une suite de dessins exécutés sous une influence médianimique, crayon- nages étranges n'ayant aucun rapport avec sa facture ancienne ; il disait les avoir faits sous l'influence d'une force inconnue. Je me souviens de l'exposition qui en fut ouverte : les adeptes du spiritisme étaient tous là, se pressant dans la petite salle, des jeunes femmes très enthousiastes, très emballées, des vieilles dames convaincues, des princes polonais, des messieurs aux yeux glauques, au front génial, un troupeau de .fidèles béant, se pâmant et congratulant l'artiste, et parlant de l'au-delà avec le plus grand sé- rieux.

Signés tantôt Astarté (pour les paysages surtout), tantôt Ton vieux maître, ces dessins, qui semblaient de l'Aman Jean, qui étaient traités dans une tornade de hachures concen- triques, avec des volutes harmoniques de vagues, avec un rythme uniforme, animés de figures à l'Odilon Redon, apparaissaient bien le résultat d'un labeur inconscient, l'oeuvre de l'artiste ne l'ayant pas préparé à de telles conceptions.

Il les avait donc exécutés sous une influence extérieure, ce dont on aurait tort de sourire, car il faut se rappeler la dédicace qu'Eugène Nus a mise à son ouvrage intitulé : Choses de l'au-delà : « Aux mânes des savants, breve- tés, patentés, palmés, décorés et enterrés, qui ont repoussé la rotation de la terre, les météorites, le galvanisme, la circulation du sang, la vaccine, l'ondulation de la lumière, le paratonnerre, le daguerréotype, la vapeur, l'hélice, les paquebots, les chemins de fer, l'éclairage au gaz, le magnétisme et le reste ; à ceux, vivants et à naître, qui font de même dans le présent et feront de même dans l'avenir. » Ajoutons la tirade de Victorien Sardou, dans Spiritisme, la pièce qui fut jouée par Mme Sarah Bernhardt : « ...On raillait Harvey pour sa circulation du sang, Jenner pour sa vaccine, Franklin pour son paratonnerre; sir Humphry Davy était ba- foué pour admettre qu'on pût éclairer Lon- dres, et Thomas Gray, menacé de la prison des fous pour affirmer la possibilité des che- mins de fer; Lavoisier traitait de fable la chute des aérolithes, et le savant M. Bouillaud pinçait le nez de l'opérateur qui lui faisait entendre le phonographe en lui disant : « Mon ami, vous me prenez pour un imbécile, vous êtes ventriloque F » En somme, les savants ont nié le magnétisme, et il est avéré, le tri- bunal l'admet, qu'on peut suggestionner un homme au point de lui faire commettre un assassinat dont il ne conservera ni la cons- cience ni la mémoire. Gela, jadis, semblait de la supra-magie. Si l'on s'est trompe là-des- sus, peut-être y a-t-il même aventure pour lo spiritisme! »

Je me souviens au reste d'une conversa- tion avec l'auteur de Spiritisme dans son appartement do la rue de Madrid : «... Je suis un convaincu, moi, et depuis long- temps... Si je disais qu'au temps où j étais médium j'ai vu chez moi, quai Saint-Mi- chel, mon piano ouvert jouer tout seul ; les touches se levaient et s'abaissaient... J'ai vu des fleurs tomber de mon plafond... J'ai écrit sur des ardoises des choses extraordinaires, et je suis même très fier, aujourd'hui que les plus grands savants du monde, les géo- logues, les chimistes et les physiciens les plus renommés d'Angleterre commencent à croire à ces phénomènes inexplicables, à y croire parce qu'ils les ont vus, de pouvoir dire que je suis un précurseur... »

Il avait fait, lui aussi, des dessins spirites, non pas synthétisés comme ceux obtenus certain soir chez un grand peintre dans son atelier de la rue Guillaume-Tell, mais d'une fantaisie échevelée et minutieuse à la Callot ; le Figaro, dans son fameux album de l'Auto- graphe, au temps de notre fondateur, en a publié deux, le « Quartier des animaux chez Zoroastre », signé : V. Sardou médium, et une certaine « Maison de Mozart dans le ciel », qui était une étrange chose.

N'est-ce pas Camille Flammarion qui a écrit : « On appelle souvent surnaturel ce qui est merveilleux, extraordinaire, inexpli- qué. C'est INCONNU qui faut dire tout simple- ment », et il ajoutait cet axiome : « Il est

antiscientifique d'affirmer que les réalités s'arrêtent à la limite de nos connaissances et de nos observations. Les éclipses, les comètes, les étoiles temporaires étaient re- gardées comme surnaturelles, comme des signes de la colère divine, avant qu'on en connût les lois... »

Dans l'oeuvre du graveur Fernand Desmou- lin, à côté de son célèbre portrait d'Emile Zola, de ceux plus récents des enfants du romancier, à côté de ses vues de Venise, la ville où il vient de succomber, ses dessins médianimiques resteront une des curiosités de notre époque.

Maurice Guillemot.

Mouvement administratif

Par décret, rendu sur la proposition du ministre do l'intérieur:

M- Decharme, préfet des Landes, est nommé conseiller de préfecture de la Seine, par per- mutation avec M. Gervais, qui est nommé préfet des Landes ;

M. Fragnaud, sous-préfet d'Issoire, est nommé sous-préfet de Fontainebleau, en remplacement de M. Delfini ; M. Touzet, sous-préfet de Mauléon, est nommé sous- préfet d'Issoire; M. Sénac de Monsember- nard, sous-préfet do Saint-Sever, est nommé sous-préfet de Mauléon ; M. Lafond, sous-préfet de Ploërmel, est nommé sous- préfet de Saint-Sever ;

M. Cadiot, sous-préfet de La Réole, est nommé sous-préfet de Ploërmel ; M. Pascal, sous-préfet de Castelsarrasin, est nommé sous-préfet de La Réole ; M. Gaussorgues, sous-préfet de Baugé, est nommé sous-préfet de Castelsarrasin ; M. Vanney, sous-préfet de Motragne, est nommé sous-préfet de Baugé ; M. Boutroue, ancien sous-préfet, est nommé sous-préfet de Mortagne ; M. La Peyre, sous-préfet de Marmande, est nommé sous-prél'et de Meaux ; M. Sibra, sous-préfet de La Palisse, est nommé sous-préfet de Marmande ; M. Kuenze, secrétaire général de l'Yonne, est nommé sous-préfet de La Pa- lisse ;

M. Vie, secrétaire général de la Haute- Saône, est nommé secrétaire général de l'Yonne; M. Aussaresses, sous-préfet de Saint-Girons, est nommé secrétaire général de la Haute-Saône ; M. Castanet, sous-préfet de Châtillon-sur-Seine, est nommé sous- préfet de Saint-Girons ; M. Thirion, sous- Préfet de Châteaudun, est nommé sous-préfet de Châtillon-sur-Seine ; M. de Tomeï, sous- prél'et de Boussac, est nommé sous-préfet de Châteaudun ; M. Angeli, chef de cabinet de préfet, est nommé sous-préfet de Boussac ; M. Decosse, sous-prél'et de Mayenne, est nommé sous-préfet de Compiègne ;

M. Mireur, sous-préfet de Villefranche, est nommé sous-prél'et de Mayenne ; M. Moine, sous-préfet de Neufchâtel, est nommé souspréfet de Villefranche ; M. Hammond, sous- préfet d'Arles, est nommé sous-préfet de Neufchâtel ; M. Maisonobe, sous-préfet de Carpentras, est nommé sous-préfet d'Arles ; M. Blachon, sous-préfet d'Ussel, est nommé sous-préfet de Carpentras ; M. Bellecroix, ssus-préfet, en disponibilité, est nommé sous- préfet d'Ussel ;

M. Laban, chef-adjoint du cabinet du mi- nistre des finances, est nommé secrétaire général d'Indre-et-Loire; M. Baffrey, secré- taire général de l'Eure, est nommé sous- préfet de Rochefort; M. Kuhn, sous-préfet de Chinon, est nommé secrétaire général de l'Eure; M. Willm, sous-préfet de Saint-Jean- d'Angély, est nommé sous-préfet de Chinon ; M. Vacquier, sous-préfet de Milhau, est nommé sous-préfet de Saint-Jean-d'Angély ; M. Callard, secrétaire général de la Corse, est nommé sous-prél'et de Milhau ;

M. Fraisse, chef adjoint du cabinet du sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'inté- rieur, est nommé secrétaire général de la Corse ; M. Bilance, sous-préfet de Joigny, est nommé sous-prél'et de Pont-Audemer ; M. Desbrets, secrétaire général des Deux- Sèvres, est nommé sous-préfet de Joigny ; M. Hervieu, sous-préfet de Vitré, est nommé se- crétaire général des Deux-Sèvres; M. Cleif- tie, sous-préfet, en disponibilité, est nommé sous-préfet de Vitré ; M. Bègue, sous-préfet de La Flèche, est nommé sous-préfet de Tho- non; M. Seguin, sous-préfet de Bellac, est nommé sous-prél'et de La Flèche ; '

M. Fleury, sous-préfet do Condom, est nommé sous-préfet de Bellac; M. Dubois, sous-prél'et de Poligny, est nommé souspréfet de Condom; M. Baudet-Varennes, sous- préfet de Nantua, est nommé sous-préfet de Poligny; M. Ducruzel, sous-préfet de Valo- gnes, est nommé sous-préfet de Nantua; M. Vidal, sous-préfet de Vitry-le-François, est nommé sous-préfet de Valognes; M. Menne- cier, sous-préfet d'Issingeaux, est nommé sous-préfet de Vitry-le-François ; M. Signo- ret, sous-préfet de Sisteron, est nommé sous- préfet d'Yssingeaux; M.Julien, sous-préfet de Barcelonnette, est nommé sous-préfet de Sisteron ;

M. Sauvaire, conseiller général des Basses- Alpes, maire de Manosque, est nommé sous- prél'et de Barcelonnette ; M. de Veulle, sous- préfet de Saint-Dié, est nommé sous-préfet de Lisieux ; M. Marraud, sous-préfet de Bonne- ville, est nommé sous-préfet de Saint-Dié; M. Thuveny, sous-préfet de Brignoles, est nommé sous-préfet de Bonneville ; M. Vac- quier, sous-préfet de Castellane, est nommé sous-préfet de Brignoles ; M. Curmet, chef de cabinet de préfet, est nommé sous-préfet de Castellane ; M. Langeron, sous-préfet, en dis-

ponibilité, est nommé sous-préfet de Mont-

béliard.

M. Vatrin, sous-préfet de Sens, est nommé sous-préfet de Corbeil ; M. Constantin, sous- préfet de Lure, est nommé sous-préfet de Sens; M. Virenque, secrétaire général du Loiret, est nommé sous-préfet de Lure ; M. Thome, sous-préfet d'Avranches, est nommé secrétaire général du Loiret ; M. Tisseau, se- crétaire de la Mayenne, est nommé secrétaire général des Côtes-du-Nord, M. Pothuau, sous- préfet de Château-Gontier, est nommé secré- taire général de la Mayenne ; M. Varenne, docteur en médecine, est nommé sous-préfet de Château-Gontier ; M. Vettard, conseiller de préfecture des Hautes-Pyrénées, est nommé sous-préfet de Lombez ;

M. Gellie, chef de cabinet de préfet, est nommé secrétaire général d'Eure-et-Loir ; M. Brunette, sous-préfet de Murât, est nommé sous-prél'et de Moutiers ; M. Latour, conseil- ler de préfecture du Lot, est nommé sous- préfet do Murât ; M. Colonna d'Istria de Ci- narca, rédacteur principal au ministère de l'intérieur, est nommé sous-préfet de Baume- les-Dames, en remplacement de M. Martel et par permutation avec lui ; M. Vie, sous-pré- fet de Fougères, est nommé sous-préfet d'Avranches ;

M. Tainturier, sous-préfet de Saumur, est nommé sous-préfet de Fougères ; M. Senne- Désjardins, secrétaire général de Meurthe-et- Moselle, est nommé sous-préfet de Saumur ; M. Le Blond, ancien sous-préfet, secrétaire do la rédaction des journaux officiels, est nommé secrétaire général de Meurthe-et-Mo- selle ; M. Jaubert, ancien sous-préfet, est nommé sous-préfet de Thiers ;

M. Abeille, sous-préfet en, disponibilité, est nommé secrétaire général de Meurthe-et-Mo- selle.

M. Dubief, conseiller de gouvernement au gouvernement général de l'Algérie, est nommé conseiller du gouvernement chargé du con- trôle des services administratifs des terri- toires du Sud, en remplacement de M. de Saint-Germain, décédé ;

M. Monis, sous-préfet de Meaux, est nommé conseiller du gouvernement au gouverne- ment général de l'Algérie, en remplacement de M. Dubief ;

M. Marel, secrétaire général de la préfec- tuee de Constantine, est nommé secrétaire général de la préfecture d'Alger pour les af- faires indigènes, en remplacement de M. Renoux;

M. Guilhermet, sous-préfet de Pont-Aude-

mer, est nommé secrétaire général de la préfecture do Constantine, en remplacement de M. Marel ;

M. Paul-Bert, chef du cabinet du préfet du gouvernement de l'Algérie, est nommé sous-prél'et de Mascara (Oran), en remplace- ment de M. Nassaud.

DANS LA MARINE

Nominations

Sont nommés:

Le vice-amiral Amelot, commandant en chef, préfet du 4° arrondissement maritime ;

Le capitaine do vaisseau Salaun, au, commandement du croiseur - cuirassé Jcanne-d'Arc, vaisseau-école d'applica- tion des aspirants ;

Le capitaine de vaisseau Cuxac, au commandement du croiseur - cuirassé Jules-Ferry ;

Le capitaine de frégate Loyer, au commandement de l'aviso de Ire classe Kersaint.

LES ORAGES

L'orage de mercredi n'a pas sévi seulement sur Paris. Il a surtout ravagé la région de Versailles, Nous avons dit hier que la foudre était tombée sur une maison au Chesnay et y avait mis le feu. Le parc du château, les bois de Satory, les plateaux de Sarclay et de Guyancourt, ont souffert de la tempête. A l'aérodrome militaire de Chàteaufort, deux hangars démontables ont été détruits et les avions qu'ils abritaient ont été endommagés. A Saint-Nom-la-Bretèche, un hangar plein de fourrages a été incendié.

A Triel, le journalier Jean Verger, âgé de trente-sept ans, qui s'était abrité sous un peuplier, a été tué par la foudre.

Sur de nombreux points, les communica- tions télégraphiques et téléphoniques ont été interrompues.

A Coulommiers, la foudre est tombée sur une cheminée d'usine, haute de vingt-cinq mètres, qui s'est écroulée avec un fracas épouvantable, sans blesser personne heureu- sement.

Dans le Nord, à Douai, un charretier, Fran- çois Cannone, âgé de cinquante-sept ans, a été tué sur la route.

Dans le Sud-Ouest, il y a eu également de graves accidents. A Bessières (Haute-Ga- ronne), M. Etienne Bouisset, métayer au château de Castelrives, et son fils, travail- laient dans les champs, lorsqu'ils furent tous deux foudroyés. Le cadavre du fils Bouisset se maintint droit sur les jambes, dans l'atti- tude où il fut frappé par le fluide, et ne tomba que lorsque sa soeur, épouvantée par le bruit du tonnerre, vint se serrer contre lui.

A Montauban, la foudre est tombée sur l'usine élévatoire dos eaux de Planques, oc- casionnant de graves dommages. A Lectoure, une maison à trois étages, sise rue Natio- nale, a été incendiée et presque entièrement détruite.

Enfin, près de Bram, arrondissement de Castelnaudary, la foudre est tombée sur les disques automatiques du chemin de fer du Midi et a provoque ainsi l'arrêt de plusieurs trains.

LE MONDE RELIGIEUX

Un nouveau catéchisme

Le cardinal Amette, archevêque de Paris, vient d'adresser à son clergé une lettre relative à la publication - que nous avons déjà annoncée - d'un nou- veau catéchisme, qui va paraître le mois prochain sous ce titre : Catéchisme du diocèse et de la province de Paris.

Mes vénérés suffragants et moi, dit Mgr Amette, en avons arrêté le texte en plusieurs réunions et en nous aidant des observations de prêtres particulièrement compétents de chacun de nos diocèses.

L'archevêque de Paris continue ainsi :

A vrai dire, c'est moins un catéchisme nouveau qu'une édition amendée de ceux qui étaient en usage dans nos diocèses. Nous avons conservé les mêmes divisions, le même ordre des matières. Les réponses reprodui- sent toujours textuellement les questions. On s'est efforcé de rendre ces réponses plus brèves, plus simples, plus claires, plus déga- gées des termes abstraits que n exige pas absolument l'exposé de la doctrine, et "d'y renfermer un résumé complet de l'enseigne- ment catholique, qui soit tout à la fois ac- cessible aux enfants et suffisant à l'ins- truction des adultes. Quelques développe- ments moins importants ont été abrégés ou supprimés, pour donner plus de place aux preuves do la vérité de la religion et de la divinité de Jésus-Christ, à la constitution et à l'autorité de l'Eglise. Quelques questions nouvelles ont été introduites, relativement à l'éducation des enfants, au devoir électoral, à l'obligation du denier du culte, à la sainte communion, etc.

Afin de mieux adapter lo catéchisme aux aptitudes diverses des enfants, suivant leur âge et leur degré de culture, on a distingué typographiquement trois sortes de questions.. Les unes essentielles, sont marquées d'une croix ; elles devront être apprises par tous et leur ensemble composera le petit cathéchisme. Les autres, nécessaires, sont imprimées on caractères ordinaires : elles devront être ap- prises par les enfants qui se préparent à la première communion solennelle. D'autres enfin, moins rigoureusement nécessaires, sont imprimées en caractères plus petits : elles pourront, dans les paroisses où cela paraîtra opportun, être réservées pour le catéchisme de persévérance.

Ce catéchisme est déjà adopté pour les diocèses de Paris, Blois, Chartres, Meaux et Versailles, soit les évêchés suffra- geants de Paris (sauf Orléans). Plusieurs évêques (qui n'appartiennent pas à la province ecclésiastique de Paris) ont ma- nifesté l'intention de l'adopter.

La lettre du cardinal Amette se ter- mine ainsi :

En conséquence, nous ordonnons ce qui suit :

Le Catéchisme du diocèse et de la province de Paris, que M. de Gigor 1, notre éditeur, a été autorisé par nous à imprimer, sera dé- sormais le seul en usage dans notre dio- cèse.

Toutefois, pendant la prochaine année sco- laire 1914-1915, les enfants qui suivront la seconde année du catéchisme préparatoire à la première Communion solennelle pour- ront continuer à se servir de l'ancien caté- chisme.

Une édition illustrée dudit catéchisme paraîtra vers la fin de l'année.

Le bout de Van de Mgr Delamaire. - Une foule nombreuse et recueillie assistait avant- hier matin, mercredi, en la cathédrale de Cambrai, au service de bout de l'an de Mgr Delamaire, décédé à Cancale le 21 juillet 1913.

On avait dû avancer de quelques jours la célébration de ce douloureux anniversaire pour qu'elle ne coïncidât pas avec le congrès de Lourdes.

Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, a oflfcié pontificalement.

Dans le choeur avaient pris place : NN. SS.

Monnier, évêque de Lydda ; Lobbedey, évêquo d'Arras ; Charost, évêque de Lille ; Quilliet, évêque de Limoges, et un grand nombre de- dignitaires ecclésiastiques et de prêtres.

Aux premiers rangs de l'assistance : la fa- mille du regretté défunt, représentée par les deux frères de celui-ci, M. Mar.cel Delamaire et le commandant Emile. Delamaire; ses ne- veux et nièces M. et Mme Laville, Mme Le- mancel,. Mme Aliaire ; avec la famille, M. le chanoine Ponceaud, ancien vicaire général et secrétaire particulier du prélat à la mémoire duquel il a voué un culte si pieux, si atten- tif et si touchant ; puis des amis : M. Car- rière, M. l'abbé Bourceret, du clergé de Paris, etc., etc.

La tenue des assistants témoignait, autant que leur nombre, du filial attachement que Mgr Delamaire avait su inspirer à son clergé et à ses diocésains, et d'une fidélité qui n a pas subi l'injure du temps. - J. DE N.

Informations

Un livre

Des Brésiliennes et des Brésiliens, de leurs sentiments et de leurs moeurs, de leurs vies actives parmi les splendeurs de la nature tropicale et la beauté des villes anciennes construites durant les dix-septième et dix-huitième siècles, M. Paul Adam, avec tout son pouvoir d'évo- cation, nous déploie l'histoire ancienne et récente. Ces Visages du Brésil expri- ment l'essentiel de cette oeuvre latine créée là-bas par les conquistadores con- temporains de Camoëns et aussi la ma- gie nouvelle de toutes les inventions, scientifiques, industrielles qui transfor- mèrent l'Amérique du Sud après avoir transformé l'Amérique du Nord. Rien de plus captivant que les chapitres con- sacrés à la vie commerciale de Rio, à l'exode des populations saisies par la fièvre de l'or noir; et courant, au fond des forêts amazoniennes, saigner l'ar- bre à caoutchouc. L'auteur du Trustai des Vues d'Amérique a donné là de nom- breuses pages dignes de ces livres main- tenant célèbres.

Le dîner des dodineurs

Les dodineurs de France se sont réu- nis hier. C'était leur troisième dîner mensuel. Pour la troisième fois, ils s'as- semblaient pour goûter, comme il con- vient, la dodine de canard.

De nombreux convives avaient répondu j. à leur appel. Des magistrats, M. l'avocat général Granié; M. Mouton, directeur de la police judiciaire; le docteur Paul, médecin légiste ; MM. Canet et Diclot; M. Malavialle, député; MM. Roccas, Cros-Mayrevielle, Cormeray... et tous les' dodineurs.

Au dessert, des toasts furent portés par M. Mouton, M. Malavialle et M. l'avocat général Granié, qui louèrent à l'envi la dodine.

A la Ligue française

Le comité directeur de la Ligue fran- çaise s'est réuni, sous la présidence de M. Ernest Lavisse et du général Pau, à la salle du comité Dupleix.

Il a élu président de la commission chargée d'étudier les rapports avec les pays d'influence française, M. Louis Lépine, préfet de police honoraire; pré- sident du comité de rédaction, M. Mau- rice Croiset, administrateur du Collège de France.

Il a ensuite nommé 30 délégués en province et accepté le principe d'un in- signe de la Ligue.

Le comité a enfin admis 450 membres donateurs, fondateurs et sociétaires nou- veaux.

Citons parmi les nouvelles adhésions:

MM. général baron de Cointet, Henri Léauté, de l'Institut ; de Jancigny, secrétaire général honoraire de la Banque de France ; docteur Chauveau, de l'Institut ; général Henri Bidot, professeur Ch. Appleton, baron . G. Petiet, médecin principal Millet, comte de Galliffet, Henri Capitant, professeur à la Faculté de Paris ; Henri Bernard, général Sonnois, Léon ienouvrier, sénateur ; profes- seur Albert Calmette, Thonnard du Temple, Philippe Hatt, de l'Institut ; général Lacroi- sade, de Puymaigre, conseiller municipal de Paris ; Léon Lecornu, de l'Académie des sciences, etc.

Nos souscriptions

Nous avons reçu pour le monument Jeanne d'Arc, à Rouen :

M. A. Querioux Fr. 20 »

M. J. Deherque. 5 »

Total 25 »

Listes précédentes 496 »

Total général Fr. 521 »

Aux postes et télégraphes

En vue de remédier à l'encombrement qui se produit si fréquemment aux gui- chets des bureaux de poste, M. Thom- son, ministre du commerce, de l'indus- trie, des postes et des télégraphes, vient de décider que, désormais, toutes les agglomérations rurales et urbaines, sans exception, pourront bénéficier de la concession des recettes auxiliaires à gé- rance gratuite qui avait été autorisée jusqu'ici seulement dans les localités isolées ou éloignées de tout établisse- ment postal.

Des recettes auxiliaires à gérance gra- tuite pourront ainsi être concédées aux commerçants, industriels, banquiers, hôteliers ou particuliers qui en feront la demande auprès du directeur départe- mental des Postes, sous la seule réserve que les immeubles où les recettes seront installées, seront situés au moins à 350 mètres du bureau de plein exercice ou de la recette ordinaire la plus rappro- chée. Seuls les hôtels ne seront pas sou- mis à cette condition restrictive.

Cette réforme ne coûtera rien au bud- get puisqu'il s'agit de bureaux à gérance gratuite.

Préparatifs de chasse

Les vrais tireurs savent quelle impor- tance il convient d'attacher à la parfaite fabrication des cartouches de chasse et les soins multiples que nécessite leur chargement : pesage de la poudre py- roxylée et du plomb, bourrage appro- prié, sertissage modéré. Minutieusement appliquées aux cartouches de la Société Française des munitions (marques Gé- velot, Comète, Etoile et S. F.), ces pré- cautions nombreuses assurent leur in- contestable supériorité.

Un nouveau lycée

Le nouveau lycée de garçons dit « ly- ' cée Pasteur » dont la construction s'a- chève, 9, boulevard d'Inkermann, à Neuilly-sur-Seine, s'ouvrira pour la ren- trée d'octobre.

Ce lycée comprendra les classes enfan¬


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LE FIGARO - VENDREDI 17 JUILLET 1914

tines, primaires élémentaires et les classes des 1er et 2e cycles de renseigne- ment secondaire.

Vers l'Egypte

L'un des plus beaux paquebots des Messageries Maritimes,Je Lotus, qui réalise tous les perfectionnements du confort le plus moderne, quittera Mar- seille le 24 juillet, à destination de l'Egypte.

Dans le Dauphiné

Grande affluence à Allevard-les-Bains et cures bien faites pour confirmer l'effi- cacité de ses eaux sulfureuses contre .l'asthme, l'arthritisme et les affections de la gorge et du nez.

Jean de Paris.

COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 16 juillet.

Les valeurs de Banque ont encore été vio- lemment attaquées aujourd'hui, mais la bonne tenue du nouvel Amortissable a fini par faire impression et a raffermi toute la cote en clô- ture. La première séance du régime d'été n'a donc pas été trop mauvaise.

Voilà le Parlement en vacances, et pen- dant deux ou trois mois nous n'entendrons plus parler de nouveaux impôts.

Les chefs de l'armée austro-hongroise se préparent à prendre leur congé, et nous som- mes donc assurés qu'aucune action hostile ne .se prépare contre la Serbie.

La démission du général Huerta marque la fin de la période de crise aiguë au Mexi- que, car on sait de bonne source que l'accord est fait entre le président Wilson et le géné- ral Carranza.

Les événements do ces derniers mois ont démontré qu'aucun gouvernement ne* pourra tse maintenir à l'avenir au Mexique, sans d'appui bienveillant de l'oncle Sam. Mais j'imagine que les actionnaires d'entreprises mexicaines se consoleront de cette extension de la sphère d'influence yankee, car le réta- blissement de l'ordre ramènera assez vite la ^prospérité dans ce riche pays.

Tout cela est en somme encourageant et ?devrait contribuer à rassurer les capitaux. L'argent est si abondant que le taux des re- ports va continuer à être dérisoire. Et comme d'autre part, la période des grandes émis- sions est close pour plusieurs mois, c'est sur lé marché que le public devra chercher des placements pour ses disponibilités. Le mou- vement est déjà amorce ainsi que le démon- trent les achats quotidiens en nouveau :3 1/2 0/0. Nous voilà à 92 en attendant mieux. Je crois que le mouvement va se poursuivre et que nous verrons cet été une reprise sérieuse des fonds d'Etat et des va- leurs à revenu fixe.

. Marché officiel. - La Rente gagne cinq centimes à 82 95; le nouvel Amortissable, !12 à 92. Les ordres d'achat du public arri- vent de plus en pins nombreux sur ce der- mier fonds, et il n'est pas douteux mainte- nant que son classement dans les portefeuil- les va s'accélérer.

; Les fonds d'Etat étrangers sont plutôt mieux : le Serbe i 0/0 rattrape 90 centimes 'à 76 60 ; le Turc unifié, 15 à 80 90 ; mais le Turc nouveau en perd encore 25 à 89 05. Extérieure, 87 70 ; Russe consolidé, 86 90 ; Russe 4 1/2 1909, 98 55.

lies établissements de crédit sont plus ré- sistants : Banque de Paris, 1,368 ; Crédit lyon- nais, 1,549 ; Mobilier, 484 ; Union parisienne, 776 contre 784 ; Comptoir d'escompte, 1,011 ; Banque. privée, 359 ; Crédit foncier, 874.

Métropolitain, 492 ; Lyon, \ ,230.

Les valeurs d'électricité sont très calmes : Distribution, 517 ; Electricité de Paris, 517.

La Brazil railways privilégiée passe à 174, soit 19 francs mieux ; l'ordinaire à 118 contre 112 ; 'Tramways de Mexico, 379.

Le Rio gagne 13 francs à 1,725, malgré la faiblesse du cuivre. On escompte pour au- jourd'hui une séance ferme à Wall Street, en raison de la démission du président Huerta.

Les valeurs russes se bornent à défendre leurs cours d'hier : Briansk, 395 ; Sosnouvice, 1,310; Naphte russe, 456.

Tabacs ottomans, 410 contre 398.

Marché en Banque. - Le Mexicain intérieur !i 0/0 s'avance à 36 et le 3 0/0, à 25 80, ga- gnant chacun environ 3/4 de point.

Les mines d'or et de diamant sont fermes : Rand Mines, 153 50; Crown 'Mines, 154 50 ; East Rand, 45 75 ; Lena, 53 75 ; De Beers, 412 50.

Les mines américaines gagnent deux à trois francs chacune : Chino, 210 ; Ray, 109 ; Utah, 296 ; Butte, 198.

Les valeurs industrielles russes sont soute- nues, malgré les craintes que reflètent Bourse do Saint-Pétersbourg au sujet des ré- coltes : Bakou, 1,650 ; Maltzoff, 729 ; Tagan- rog, 519 ; Toula, 1,019; M'ayons, 256.

Phosphates-tunisiens, 386 ; Balia, 440.

Les valeurs-de caoutchoucs sont mieux disposées Malacca, 91 75; Kuala, 88.

Pétrolifères, stationnaires : Mexican Eagle

ordinaire, 49 50 ; Russian OU, 32 ; North Cau- casian, 52 50, ex-dividende de 118 net.

Louis Aubert.

INFORMATIONS FINANCIÈRES

BANCO ESPANOL DEL RIO DE LA PLATA. - Conformé- ment à l'article 31 des statuts du Banco Español del Rio do La Plata. le conseil d'administration convoque Messieurs les actionnaires à l'assemblée générale ordinaire, qui aura lieu à Buenos-Aires, le 17 août prochain, à 3 h. 30 de relevée, en vue de l'approbation du procès-verbal de rassemblée précédente, ainsi que du rapport et du bilan correspondant à l'exercice clôturé le 30 juin der- nier, et de la fixation du dividende.

En outre, il devra être procédé à l'élection de quatre membres sortants du conseil d'adminis- tration : MM. le docteur José Sola, Pedro Fer- nandez, José de Apellaniz et Carlos Dimet, dont le mandat de deux ans vient d'arriver à expira- tion, et d'un autre administrateur pour un an, en remplacement de M. Tomas R. Cullen, qui, ayant été nommé ministre de la justice et de l'instruction publique, a dû donner sa démis- sion. '. ' . >i .

Dans le cas où le quorum réglementaire ne serait pas atteint pour que l'Assemblée puisse délibérer valablement, le conseil d'administra- tion a fixé, dès maintenant, la date du 27 août prochain, à trois heures trente de relevée pour que l'Assemblée ait lieu, quelque soit le nombre d'actionnaires qui y assisteront ou y seront re- présentés. .

Buenos-Aires, 11 juillet 1914.

11 est rappelé à Messieurs les Actionnaires que, suivant l'article 27 des statuts, les action- naires résidant, à l'étranger pourront se faire représenter à l'assemblée, moyennant le dépôt de leurs actions ou des titres justificatifs de la propriété desdites actions, dans n'importe quelle succursale de la Banque établie hors de la Ré- publique Argentine. Ces dépôts pourront être faits en France à la succursale du. Banco Espa- nol del Rio de La Plata, 32, avenue de l'Opéra.

BILAN DE LA BANQUE DE FRANCE. - Du 9 juillet au 16 juillet 1914 :

Encaisse or 4.092.682.655 + 77.98i

- argent 635.159.225 - 2.289.268

Portefeuille 1.615.795.863 -1.443.482.924

Avances sur titres 730.394.917 - 202.377.588 Comptes courants

particuliers 929.037.699 -1.760.241.802

Compte courant du

Trésor 289.892.908 - 37.102.137

Billets en circula- tion 6.044.673.050 + 4.727.520

Nouvelles

La Température

Il a plu à verse toute la matinée et aussi à maintes reprises dans l'après-midi. A cinq heures, alors que rien ne l'avait fait prévoir et que le temps paraissait beau, un formi- dable coup de tonnerre a retenti, la foudre est tombée sur une cheminée, rue Le Pele- tier, 39, sur l'immeuble de la Compagnie « 1'Urbaine et la Seine » et aussi dans une resserre d'égoutier, derrière Notre-Dame de Lorette.

La température s'est abaissée encore, mais il fait toujours lourd. On a eu 15° le matin et 21° à cinq heures du soir. Le baromètre accusait à midi 765mm.

Départements, le matin, au-dessus de zéro : 14° au Mans; 15° à Dunkerque, à Brest et à Nantes ; 16° à Bordeaux et à Rochefort; 17° à Lyon ; 18° à Toulouse et à Cette ; 19° Biar- ritz ; 21° à Marseille ; 23° à Alger.

En France un temps nuageux et moyenne- ment chaud est probable.

(La température du 16 juillet 1913 était, à Paris : le matin 15°, le soir 20°. Baromètre 756mm. Pluie.)

Du New York Herald :

A New-York : Couvert. Température : max., 33°4 ; min., 22°8. Vent sud. - A Lon- dres : Nuageux. Température : max. 21°2; min., 12°8. Vent ouest. - A Berlin Tem- pérature midi) : 23°. .

A l'instruction

Deperdussin devait être interrogé hier par M. Hirsch, en présence de son avocat M0 Bi- zos.

Il a fait dire au juge qu'il se sentait souf- frant et nullement disposé à lui répondre. M. Hirsch partant en vacances, Deperdussin ne sera interrogé que le 3 septembre prochain.

- M. Pamard, juge d'instruction, renvoie devant les assises les nommés Dewleschou- ver (en fuite), Dubray, Nilou et Carzan pour cinq crimes commis dans les environs de Paris, de janvier au 5 avril.

1° Le cocher Delacroix, dévalisé à Saint- Ouen ; 2° M. Tupigny, assailli le 27 mars, rue de Bois-Colombes, à Gennavilliers,blessé d'une balle dans le dos et dévalisé ; 3° M. Louis Vanteclair et Mme veuve Aignan, 214, rue d'Argenteuil, à Gennevilliers, assassinés le 2 avril ; 4° l'agent Rouglan, assassiné le 5 avril suivant à Saint-Ouen ; 5° M. Subitte attaqué le même jour, à minuit, à Vanves.

Un faux cambriolage

Le 12 juillet, M. Erpstein, dit Nathali, tailleur russe, 30, rue de Maubeuge, venait déclarer que son magasin avait été cam- briolé.

Or, de l'enquête ouverte par M. Defert,

commissaire de police, il résulte que Erps- tein, qui-avait contracté, il' y a trois semai- nes, une assurance de 115,000 francs contre le vol, avait simulé le cambriolage pour tou- cher une indemnité. Il a été arrêté.

Bandits au bois de Boulogne

Les inspecteurs du dixième district ont arrêté au bois de Boulogne les nommés Alexandre Dumas, Paul Serrurier et Joseph Dubanchez, qui abordaient les promeneurs en criant : « Haut les mains. Nous sommes agents de la Sûreté ! » et qui, ensuite, les fouillaient et leur prenaient leur argent et leurs bijoux.

«!.

Petites nouvelles

A une heure et demie, Mlle Rose Ledoux, trente et un ans, dentelière, s'est jetée du haut de l'Arc de triomphe et est tombée sur une corniche. On l'a retirée, mais son état est désespéré. ""

- Par suite-d'un court-circuit, un tramway La Chapelle-Jardin dés Plantes a pris feu boulevard de Sébastopol. Il a été -en partie détruit. Pas d'accident.

- A cinq heures, le revêtement en maçon- nerie d'une cheminée, 42, rue Richer, " est tombé dans la rue et a blessé au pied une fillette, Emilienne Collin, âgée de treize ans, qui passait.

- Sur la dénonciation de trois individus soupçonnés d'avoir assassiné un nommé Van den Busch, à Saint-Ouen, on a arrêté l'auteur du crime, un sieur Jules Flesch, qui a avoué.

DEPARTEMENTS L'espionne de Toulon

Toulon. - La jeune femme arrêtée pour espionnage et qui disait s'appeler Sonia Po- pierski et être Polonaise, est en réalité une Allemande nommée Claire Popierch. Elle était institutrice et parie quatre langues, l'allemand, le russe, l'anglais et le français.

A plusieurs reprises, elle a reçu des man- dats postaux importants, sous prétextes de payement d'articles pour des revues étran- gères.

Claire Popierch cherchait particulièrement ses renseignements parmi les jeunes offi- ciers et les matelots ; elle expédiait ses cor- respondances par Marseille et par Monaco.

Les recherches du commissaire spécial de police, pour découvrir ses complices,, n'ont pas abouti jusqu'à présent. ' ' .- vi

Attaque contre une poudrière

Lille. - La nuit dernière, un malfaiteur a tenté de s'introduire dans la poudrière de la porte d'Arras. La sentinelle l'aperçut et fit feu sur lui. L'individu prit la fuite sans être rejoint. < .>; ? . ; :

Le nouveau maire de Rouen

Rouen. - Un réunion du conseil munici- pal a eu lieu ce soir pour procéder à l'élec- tion d'un maire, en remplacement de M. Le- blond, démissionnaire.

M. Lucien Valin, conseiller général, a été élu.

M. Valin étant progressiste, les socialistes ont accueilli sa nomination par le chant do l'Internationale.

La question sardinière

Nantes. - Une réunion des membres du syndicat des fabricants de conserve de sar- dines, a eu lieu, ce soir, à. Nantes. On a adopté un ordre du jour disant qu'en pré- sence dos agissements de dissidents et pour permettre aux pêcheurs finistériens de livrer leurs poissons aux mêmes conditions que celles adoptées par les pêcheurs du Sud, la réouverture des usines est décidée. Les adhé- rents sont autorisés à pratiquer le mode d'achat qui leur conviendra.

Avaries à deux sous-marins

Toulon. - En rejoignant son poste à la station de Missiessy, le sous-marin Monge, drossé par un violent mistral, s'est jeté sur le sous-marin Le-Verrier, qui était amarré à quai. Des'avaries assez importantes ont été occasionnées aux deux navires.

Mort en sauvant sa soeur

Marseille. - Un chimiste de la ville, M. Aubry, se baignait dans la mer avec son fils et sa fille, lorsqu'une vague emporta cette dernière.

Le père et le frère de la disparue se portè- rent alors à son secours et parvinrent à la sauver. Au moment où, tout heureux, ils allaient la ramener sur le rivage, une autre vague survint qui enleva le jeune homme.; Celui-ci, âgé de dix-huit ans, s'est noyé pour ainsi dire sous les yeux de son père.

Vol d'explosifs

Pontoise. - On a volé la nuit dernière dans la réserve des explosifs d'une carrière trente-sept cartouches de mélinite et autant de détonateurs et de cordons Bickfort.

Argus.

Figaro-Théâ

A l'Opéra

PAS DE CONFLIT

Plusieurs de nos confrères ont an- noncé - et nous avons enregistré ce bruit - que le nouveau directeur de l'Opéra se trouvait en désaccord avec les artistes de l'orchestre à propos de diffé- rents articles du cahier des charges.

M. Rouché est absent de Paris. 11 a accepté, comme on sait, de prendre dès le 1er septembre, la direction de l'Opéra. 11 est allé, auparavant, goûter quelque repos. Mais nous avons rencontré hier l'un de ses amis qui ne nous a pas caché combien il était surpris que la chambre syndicale des musiciens ait cru devoir saisir le public de ce qu'on a appelé, un peu hâtivement, « un conflit. »

- Il n'y a, nous a-t-il déclaré, entre M. Rouché et les musiciens aucune es- pèce de conflit. Il y a... des négociations. M. Rouché va diriger l'Opéra. Les musi- ciens, appelés à collaborer avec un nou- veau directeur, essaient d'obtenir de nouvelles conditions de travail. M. Rou- ché, de son côté, demande à l'orchestre ce qu'il estime nécessaire pour assurer une exécution parfaite des oeuvres qu'il se propose de monter.

» On discute. Actuellement l'entente définitive n'est pas encore faite. Et voilà tout.

» Le procédé, de la chambre syndicale est peu correct. Elle s'adresse au public. Elle fait défense à ses membres de signer un engagement avec le directeur de l'Opéra. Elle met notre Académie natio- nale de musique à l'index ! Tout cela, pourquoi ? Est-ce dans la pensée d'inti- mider M. Rouché, d'exercer une pression sur,lui?

» Les musiciens sont bien maladroits.

» M. Rouché, tous ceux qui le con- naissent le savent, est animé à l'é- gard de son personnel des disposi- tions les plus bienveillantes. Il exa- mine toutes les réclamations qui lui sont présentées dans un esprit très large de conciliation. Mais il tient à une autorité qui apparaît indispensable. Je crains que la manière d'agir des musi- ciens ne l'ait désagréablement surpris.

» Que demandent-ils donc?

» Une augmentation de salaire... Et aussi à moins travailler. Car non seule- ment ils se plaignent que M Rouché se réserve le droit de les employer dans la journée pour les répétitions, mais ils voudraient encore que le nombre des répétitions gratuites fût réduit de qua- rante à vingt par année.

» Vous savez qu'il y a des répétitions gratuites et des répétitions payées. Les premières ne rapportent rien aux musi- ciens. Le prix en est compris dans leur salaire mensuel. Les autres valent aux artistes de l'orchestre des indemnités supplémentaires.

«Ce n'est pas dans une pensée d'écono- mie que le directeur de l'Opéra voudrait obliger les musiciens à lui donner, comme par le passé, quarante répéti- tions gratuites. Mais vous n'imaginez pas combien il est difficile de réunir les musiciens pour une répétition payée. Gela vous-surprend. Mais que l'on affi- che une répétition payée : immédiate- ment, celui-ci vous avertit qu'il ne pourra pas venir parce qu'il a un cachet en province ; tel autre a une leçon, tel autre, un concert, etc.

» Or M. Rouché al'intention de monter beaucoup d'oeuvres nouvelles et de re- mettre au répertoire un certain nombre d'ouvrages un peu oubliés. Que voulez- vous qu'il fasse avec les vingt répéti- tions que les musiciens lui offrent? Avec ces vingt répétitions gratuites, les seules qui soient obligatoires pour les artistes, les seules par conséquent sur lesquelles le directeur puisse compter?

» Admettons qu'il faille huit répétitions pour une oeuvre nouvelle. Divisez vingt par huit et vous verrez.

» L'intérêt des musiciens est respec- table. Et M. Rouché n'a qu'un désir, c'est de concilier tous les intérêts. Mais il convient de songer un peu au public aussi, aux abonnés qui payent très cher, aux spectateurs qui ont le droit d'exiger que les oeuvres jouées à l'Opéra soient exécutées d'une façon parfaite...

» Quant aux choristes, il paraît qu'ils s'inquiètent des auditions passées par

M. Rouché. N'est-il pas naturel que, pre- nant la direction d'un théâtre, M. Rou- ché cherche à recruter le meilleur per- sonnel possible? Il n'est pas question de licencier les artistes des choeurs.

» Mais les artistes forment un milieu singulièrement impressionnable, ner- veux, prompt à la crédulité. Et lors- qu'on change de directeur, on peut évi- demment se demander quel sort le nou- veau directeur vous prépare. Les bruits qu'on a fait courir n'ont pas d'autre ori- gine.

» En résumé, il n'y a pas le moindre conflit. On discute les termes d'un con- trat où chacun défend son intérêt. La Chambre syndicale a commis une indis- crétion regrettable én mettant le public au courant de négociations dont il n'au- rait dû connaître que les résultats. »

Telles sont les déclarations que nous fit un des amis de M. Rouché, qui sait exactement ce qu'il faut entendre par le « conflit » de l'Opéra.

Maxime Girard.

P. S- - On nous communique la note suivante :

La délégation du personnel de l'Opéra a décidé de demander une audience à M. le ministre de l'instruction publique dans le but de définir la situation du personnel pen- dant la direction intérimaire qui doit régir l'Opéra du 1er septembre au 31 décembre 1914.

Au sujet de la grève à laquelle plusieurs journaux ont cru devoir faire allusion, la délégation du personnel de l'Opéra déclare que cette éventualité n'a été envisagée par aucun des groupes constituant ce personnel,.

COURRIER DES THÉÂTRES

Ce' soir

- A l'Opéra, à 8 heures, les Huguenots (Mmes Salvatini, Christian, MM. Granal, Journet, Roosen, Gresse, Mlles Urban, Piron);

Les Marionnettes (Mmes Piérat, Fayolle, Gabrielle Robinne, MM. George Grand, Si- blot, Léon Bernard).

- Aux Variétés, à 9 heures précises, Ma tante d'Ronfleur (MM. A. Simon, Dupuis, Dupray, Avelot, P. Valoy, Mlles Diéterle, Descorval, Chapelas, Mareil, Badin).

- Au Vaudeville, à9 heures, la Belle Aventure (Mmes Andrée Méry, Jeanne Dulac,)Favrel, Blangy, A. Leitner, Cécil Mai, MM. Emile Violet,Valbret, Leubas Mondos - etM.Fran- cen).

- Au théâtre Michel, à 9 heures, le Mouchard, A gorge déployée, revue (Mmes Linette Dol- met, Lily Scott, Sarah Rafale, Dhélia, Nys- sia, et Violante, la danseuse byzantine ; MM, Gérald, Monet, Labry, Rlal, Sarthès, etc.).

- A la Comédie des Champs-Elysées, à 9 h. 1/4, la Prétentaine (Mmes Blanche Guy, Suzanne Darligny, Jeanne Loury, MM. Séverin-Mars, Andreyor, Chevalier).

- A l'Apollo, à 8 h. 3/4, Rêve de valse (Mmes Reine Leblanc et Boriat, MM. Delaquerrière, Royol, Sterny).

- Au Grand-Guignot, à 9 heures, la Maté- rielle, l'Angoisse, la Bienfaitrice, S. O. S., l'Aventure.

Au jour le jour

À l'Opéra.

Ce soir, de nouveau, les Huguenots, avec, dans le rôle de Valentine, Mme Salvatini qui eut tant de succès lundi dernier. Mlle Chris- tian chantera le rôle de la Reine. C'est M. Granal, l'excellent ténor déjà remarqué dans plusieurs rôles du répertoire, qui chantera Raoul. On sait quel superbe Marcel est M. Journet, combien M. Roosen est excellent dans Nevers et quel Saint-Bris apprécié est M. Gresse. Dans le divertissement, Mlles Urban, Piron et M. Cléret.

A la Comédie-Française.

La première des représentations que les artistes de la Comédie-Française donneront de Rodogune et des Phéniciennes, sur la scène du Théâtre antique d'Orange, aura lieu le 1er août.

Rodogune sera interprétée par MM. Albert Lambert, Fenoux, Leitner, Delaunay, et par Mmes Segond-Weber, Louise Silvain et Ma- deleine Roch. Rodogune sera accompagnée sur l'affiche par la Marseillaise de Rouget de Lisle, avec la mise en scène de la Comédie- Française. Les interprètes seront M. Mounet- Sully et Mlle Yvonne Ducos.

Le 2 août, on donnera les Phéniciennes, dont on se rappelle le beau succès à la Co- médie-Française, et qui furent également représentées au théâtre d'Orange. L'oeuvre de

M. Rivallet sera interprétée par MM- Monnet- Sully, Paul" Monnet, Silvain.

Le 3 août aura lieu une représentation lyrique. Mmes Charbonnel, Heilbronner et Berge, accompagnées par les choeurs, l'or- chestre et les artistes du corps de ballet de l'Opéra do Lyon, chanteront Orphée, de Gluck.

***

On annonce une prochaine reprise de l'Abbé Constantin avec M. de Féraudy dans le rôle de l'abbé Constantin.

A l'Opéra-Comique.

On prête à M. Gheusi le projet de donner, au cours de la saison prochaine, un cycle Mozart, comme il a donné cette année un cycle Gluck. Les directeurs de l'Opéra-Comi- que monteraient Don Juan, les Noces de Fi- garo et la Flûte enchantée.

Les Maîtres chanteurs de Nurenberg, de Richard Wagner, entreront également au ré- pertoire de la salle Favart,et M. P.-B. Gheusi songe à remettre à la scène le Pré-aux-Clercs, d'Hérold, qui n'a pas encore paru sur l'affi- che de l'Opéra-Comique reconstruit. Les der- nières représentations en furent données au théâtre du Châtéau-d'Eau, où l'Opéra-Comi- que, qui avait définitivement quitté la salle de la place du Châtelet, attendait que l'im- meuble nouveau pùt le recevoir.

Une pièce de M. Alfred Capus à l'Odéon.

51. Paul Gavault, dont on connaît le ta- lent, l'énergie et l'activité, n'a jamais connu, comme auteur dramatique, que des succès. Il ne veut connaître que des succès comme directeur, et il travaille en conséquence. Nous avons déjà ici, à plusieurs reprises, parlé de ses démarches et noté ses efforts. . La saison 1914-1915 s'annonce comme devant être très brillante à l'Odéon. Le nouveau directeur s'est, en effet, assuré le concours des auteurs et des artistes les plus aimés du public.

Hier, M. Paul Gavault a vu M. Alfred Ca- pus dont il doit reprendre, la saison pro- chaine la Châtelaine et s'est mis d'accord avec lui sur une comédie nouvelle que l'émi- nent académicien lui avait promise pour l'Odéon. Cette pièce, dont le titre n'est pas encore arrêté, est en quatre actes. M. Paul Gavault on a déjà choisi les interprètes. Au- teur et directeur se sont facilement enten- dus sur tous les points, et voici de belles soirées en perspective à l'Odéon, qui va faire concurrence aux théâtres du boulevard et devenir la plus parisienne des scènes de Paris.

Ce ne sera d'ailleurs pas la première fois que M. Capus sera joué à l'Odéon où a eu lieu, il y a quelques années, une brillante reprise de Brignol et sa fille.

M. Paul Gavault a réclamé pour l'Odéon M. Yonnel, élève de M. Leitner, l'excellent sociétaire de la Comédie-Française. M. Yon- nel a passé un brillant concours et obtenu son premier prix de tragédie dans Andro-, maque. C'est par le rôle d'Oreste qu'il fera son début au second Théâtre-Français.

M. Gavault a également engagé deux pre- miers prix de comédie : Mlles Marken et Gué- reau, qui débuteront dès la réouverture de l'Odéon.

Au Vaudeville.

Tous ceux qui ont applaudi Capellani dans la Belle Aventure ont voulu ensuite applau- dir Monteaux, cet autre jeune premier que la Comédie-Française devait appeler également dans son sein. Tous ceux qui ont applaudi Monteaux veulent voir Francen, un artiste d'avenir, que beaucoup ont comparé à Guitry. Et la belle comédie de MM. A. de Caillavet, R. do Fiers et E. Rey continue à attirer la foule au théâtre du Vaudeville. 4

Au Gymnase.

On ne songe pas à fermier le théâtre, çar Mon Bébé résiste aux plus grosses" chaleurs. C'est d'ailleurs la pièce la plus amusante qu'on puisse voir, et c'est un véritable fou rire d'un bout à l'autre de la soirée. Mon Bébé a dépassé la deux centième représenta- tion, et ceci prouve mieux que des mots son irrésistible action sur le public.

Au théâtre Réjane.

Le film de l'expédition Scott est d'une beauté si rare, il donno au cinéma une si pleine et si haute raison d'être, qu'il ne s'a- git plus d'y chercher seulement un amuse- ment do tout premier ordre, mais aussi une émotion humaine entre les plus grandes.

Voilà la raison du gros succès de ce spec- tacle Unique et de sa vogue do jour en jour grandissante.

Les actionnaires de la Société nouvelle' du théâtre Antoine sont convoqués en assem- blée générale annuelle pour le 31 juillet cou- rant, à 11 heures précises, rue du Faubourg- Saint-Martin, 33.

Au théâtre Michel.

Dans la revue A gorge déployée, M. Gé- rald, entouré d'une troupe de gracieuses co- médiennes et ballerines, Mlles Linette Dol- met, Sarah Rafale, Nyssia, Lily Scott, et aidé par des comédiens de premier ordre

Feuilleton du FIGARO du 17 Juillet 1914

-

Ce dont je me souviens

PAR M. POREL

XX

- SUITE -

L'âge, malheureusement pour elles, ne modifie pas certaines natures ; elles restent les mêmes jusqu'à la catastro- phe finale. Tel Alexandre Dumas a com- mencé, tel il a fini. Ses Mémoires con- tiennent, enfouis dans leurs vingt vo- lumes, des renseignernents d'une vraie saveur à ce sujet, sur ses rapports avec les comédiennes, avec Ida Ferrier dont il fit sa femme, avec Mlle George, avec Mme Dorval surtout, qu'il partageait avec Alfred de Vigny. Il venait de lui lire, un soir, chez elle, Anton//. Elle trouvait le cinquième acte à récrire tout entier, demandait des changements. Mais écoutons-le parler lui-même :

« Je te le referai, cet acte, si tu le veux,

» - Je crois bien que je le veux . , » - Oh ! c'est facile.

» - Et quand le referas-tu ? Tout de

suite ? ^

- Demain, après-demain, un de ces jours enfin.

» Elle me regarda, fit tourner sa chaise sur un de ses pieds.

» _ Sais-tu ce que tu devrais faire, mon bon chien ? Tu devrais bien m'ar- ' ranger ce vilain acte, cette nuit.

- Je vais rentrer chez moi directe- ment et m'y mettre.

» - Sans rentrer chez toi... Merle est à la campagne (l'écrivain - journaliste

Reproduction interdite.

Merle, ancien directeur, auteur drama- tique aussi, avait l'honneur d'être le mari de Mme Dorval) : prends sa cham- bre, on te fera du thé ; de temps en temps je t'irai voir pendant que tu tra- vailleras.

» -. C'est très joli ! Mais si Merle re- vient ?

» -? Nous ne lui ouvrirons pas, voilà tout.

» Elle sonna : - Louise ! - Louise en- tra.

» -. Fais du feu dans la chambre de Merle.

» - Mais, monsieur a dit qu'il ne re- viendrait pas, madame.

» - Ce n'est pas pour monsieur, c'est pour Alexandre.

» - Oh! que c'est drôle ! s'exclama la bonne Louise.

» - Tu vois, dis-je à Dorval, c'est un vrai scandale.

« - Ça t'étonne. Louise, mais il a une lettre de change, il craint d'être arrêté chez lui demain et il couche ici, voilà tout... Seulement il ne faut pas le dire... surtout à M. le comte, tu comprends. (M. le comte, c'était Alfred de Vigny), d'autant plus qu'il n'y a-pas de mal, tu le sais bien.

Louise sourit :

» -Madame me prend pour une autre ».

Cette manière d'avoir un rôle sur mesure, Mlle George l'emploie aussi simplement, mais afin d'obtenir pour Harel, directeur de l'Odéon, avec qui elle vivait, le manuscrit de Napoléon Bo- naparte :

« Le souper fut un de ces bons et charmants soupers comme en donnait George, splendide reine de ces sortes de fêtes où, avec des mains de déesse, elle servait les plus beaux fruits de Chevet. Nous étions encore à table à trois heures du matin. Cependant une chose m'in- quiétait, il y avait dans l'atmosphère de ces signes qui indiquent une conspira- tion, des coups d'oeil se croisaient, des sourires se répondaient, des demi-mots s'échangeaient... Quand je demandais des explications, tout le monde se re-

gardait d'un air étonné. On riait à ma barbe, j'avais l'air dé quelqu'un qui ar- rive de Carpentras.

» On se leva de table. George m'en- mena dans sa chambre, sous je ne sais quel prétexte, salon. Quand je révins dans le salon, Lockroy et Janin avaient disparu, Harel seul restait; trois heures et demie sonnaient, je pensai qu'il était temps de regagner mon lointain domi- cile ; je pris mon chapeau et voulus sortir par où j'étais entré.

» - Non, non, mon cher ami, me dit Harel, tout le monde est couché. Suivez- moi par ici.

«Nous traversâmes de nouveau la cham- bre de George, puis un cabinet de toi- lette, puis enfin nous entrâmes dans une chambre que je ne connaissais pas.

» Deux bougies brûlaient sur une table chargée de livres de toutes les dimen- sions, de plumes de toutes sortes ; un excellent lit, dont la couverture était faite, resplendissait dans l'ombre, sous le contraste de ses draps blancs el de son édredon pourpre. Il y avait sur la descente de lit (une peau d'ours) des pantoufles toutes préparées: d'un côté de la cheminée était une causeuse de velours, de l'autre un grand fauteuil qn tapisserie.. : ' ?

» - Tiens, dis-je, voilà une bonne chambre, bien confortable ; on y doit bien dormir et bien travailler.

« - Ah ! dit Harel d'un air passable- ment énigmatique, ma foi, je suis vrai- ment enchanté qu'elle vous plaise.

» - Pourquoi cela ?

» - Parce que c'est la vôtre. Vous n'en sortirez pas que vous n'ayez fait mon Napoléon,

» - Il me faut des livres : Bourrienne, Victoires et conquêtes, le Mémorial de Sainte-Hélène.

» -- Les voici.

» - Mon fils...

» - Il viendra demain dîner avec nous. Je l'ai invité.

» - Ma maîtresse ?

»- Ah ! dit George en entrant, vous vous en passerez bien. »

... Trouver un beau rôle est chose dif-

ficile. Avoir le manuscrit d'une pièce exactement, à l'heure convenue, est chosp plus difficile encore. Vous con- naissez le moyen de Mme Dorval et de Mlle George : je le livre sans le recom- mander, ni sans en garantir l'efficacité aux comédiennes, on général, et à mes confrères de la Société des directeurs de théâtres de Paris, en particulier, et je reviens à Dumas..

Quelle vie amoureuse, mouvementée, presque autant que ses romans, pres- que autant que ses pièces ! Mlle Person, sur un mot de lui, se jette du haut du pont de Saint-Cloud dans la Seine. Il faut dire qu'elle nageait admirablement. Isabelle Constant meurt folle de lui, dit- on, en pleine jeunesse, après des débuts brillants. Et cette tragédienne de l'O- déon, chez qui je l'ai connu à Châtou en 1802, après une des représentations or- ganisées par Samary, au souper donné par elle! Il vécut là tout un mois, terré avec cette belle créature, enthousiaste et amoureuse, dans une de ces banales pe- tites, maisons des environs de Paris. 11 lui avait promis une pièce dont je vis le manuscrit commencé, qu'il n'acheva ja- mais; et il lui donna une belle petite fille. , , . v

. La toute petite femme avec qui il était paraissait une naine à ses côtés, au théâ- tre Cluny, où il dut reparaître sur la scène plusieurs fois avec les acteurs, Laferrière et Mlle Duverger, après An- tony, et à l'ouverture du Grand-Théâtre, qu'il fonda près de la gare de Lyon, et où il donna les Gardes forestiers. Ils por- taient ensemble les petits bancs et les programmes aux invités le soir de la première représentation.

Elle n'était pas du théâtre, celle qui l'accompagnait, habillée en matelot, le soir de la reprise dé Kean, à l'Odéon, avec Berton père et Sarah Bernhardt. Celle avec qui je le vis à la dernière ré- pétition des Idées de Mme Aùbray, miss Adda Menken, n'en était qu'accidentel- lement. Elle passait, attachée sur un cheval, au triple galop, dans les Pirates de la Savane.

Tous les passages pouvant donner ma-

tière à une interprétation amoureuse, dans le texte de la pièce qu'il écoutait, il se les appropriait en embrassant son écuyère sur les lèvres, simplement, comme s'ils avaient été seuls dans une chambre close ou dans la profondeur des bois, à la grande tristesse de son fils, qui voyait cette intelligence unique, cette llamme. les plus prodigieuses qualités quiaientété données à un être humain, ce que Michelet appelait : une des forcés de la nature ! s'éteindre dans des plaisirs auxquels il avait dû peut-être autrefois ses plus fiévreuses, ses plus chevaleres- ques inspirations, mais qui n'avaient plus alors la belle excuse de la jeu- nesse.

La dernière fois que je le vis, ce fut pour le remercier d'un article qu'il avait écrit sur moi dans l'Eclipse, où André Gill fit paraître ses caricatures célèbres. Il habitait, 161, boulevard Malesherbes, un appartement qui ne fut jamais meu- blé que de quelques chaises, d'une grande table de bois blanc et d'un lit de fer. Ce fut lui qui vint m'ouvrir, vêtu de sa grande chemisé de flanelle et de son large pantalon à sous-pieds. Les che- veux ébouriffés, bienveillant, la main tendue, il me fit entrer dans son cabinet de travail, où un amas de feuilles noir- cies de sa belle écriture gisait à terre. Il avait passé la nuit à écrire, non pour les journaux, qui n'accueillaient plus sa prose aussi facilement qu'autre- fois, mais pour un marchand d'au- tographes à qui il avait promis cinq cents lettres, billets, mots à la hâte, pour mille francs. Il voulait aider de cette somme le fils d'un de ses anciens comédiens du « Théâtre historique », tombé à la conscription. Cinq cents let- tres, cinq cents autographes divers, c'é- tait un passe-temps pour lui; il le croyait du moins. Il n'avait pas vu l'im- possibilité d'un pareil travail : il ne voyait aucune impossibilité... La moitié de sa besogne était finie, mais il n'en pouvait plus ; la plume lui tombait des mains; il était vraiment à bout de for- mules.

Le cher grand homme. Comme il était

fidèle aux gens de théâtre, comme il les comprenait, les aimait ! Il avait besoin de vivre dans leur atmosphère d'enthou- siasme.

Il rédigeait pour Alphonse Lemerre, l'éditeur, la préfacé de trois cents pages de son dernier ouvrage, Dictionnaire de cuisine, deux volumes grand in-8°. Un vieux comédien qui avait joué dans ses pièces, resté en panne à Scissons, lui écrivit pour lui demander un se- cours. Voici ce qu'il répondit : « Je ne puis rien vous envoyer, mais donnez une re- présentation à votre bénéfice, avec le spectacle que vous aurez sous la mam, et sur l'affiche annoncez qu'Alexandre Dumas viendra de Paris pour l'entendre dans une loge de face, que vous me ré- serverez. Prévenez-moi du jour, je serai là, »

Au jour fixé, «il était là», malgré le froid : il avait fait- quatre heures de che- min de fw, dîné à la hâte dans une mauvaise auberge et, en gilet blanc, souriant et cordial, il se montrait au pu- blic qui s'était empressé d'accourir en foule. On fit une très belle recette, qui permit au vieux comédien de passer une saison au repos avant de mourir-.Lui, il refit en pleine nuit ses quatre heures de chemin de fer et, sans prendre le temps de souffler, continua le volume culinaire où il s'amuse des raffinements de la gastronomie romaine, de la cuisine sommaire des Barbares, et de la glou- tonnerie du grand Louis XIV. Je trouve dans cette façon de faire le bien, quel- que chose de pareil aux exploits de son héros d'Artagnan.

Pardon, je perds ma route en suivant cet homme extraordinaire. J'ai le temps en ce moment de faire comme lui, de tirer à la ligne; je ne l'avais pas en 1885 : il fallait vite s'installer dans le « gui- gnol » et travailler.

Porel.

(A suivre.)


comme MM. Labey et Monet, continue de déi haîner un rire inextinguible avec ses scènes lyonnaises qui sont du plus fin co- mique.

Quant aux matinées de ballets, qui se don- nent à ce théâtre, chaque jour, à 4 h. 1/2, elles obtiennent un succès grandissant grâce au talent-ie Mlles Vyolinte, Lyonnelle et Pauie de Fell.

Au théâtre du Pré-Catelan.

La répétition générale de l'acte de M. Maurice Rostand, Septentrion, sera donnée demain soir, samedi, à 9 heures.

Le théâtre partout

DE VICHY : %

Après le triomphal succès de Parsifal, viennent ceux du Rêve, 2vec Albers, Lapel- letrie, .Mlle Willaume-Lambert, et de Roma, avec Lucy, Arbell; la vie thermale, la vie mondai np se partagent les milliers d'hôtes de. la Heine des villes d'eaux ; lé golf, le ten- nis, le turf, les sources bienfaisantes, le Casino des Fleurs, qui ne désemplit pas, et où Marcelle Lender, Jane Yvon fout applau- dir le Vieux Marcheur, sont autant de Cen- tres d'une activité qui a son principe dans le renom justifié de cette universelle dispensa- trice de santé : Vichy.

DE LUCHON :

La saison théâtrale bat son plein au théâ- tre du Casino, où une foule des plus élé- gantes-applaudit Mon ami Teddy, le Coup de fouet, Mademoiselle Josette, ma femme ; le Gi- yolo, de M- Miguel Zamacoïs. Troupe de co- in édie-de tout premier ovdre à la tète de la- quelle il faut citer M. Vouthier et Mlle Thési Borgos, MM. Jacques Romain, Robert Tour- neur, Mmes Clotilde Varennes, Léo Darly, etc., etg.

Quant aux grands concerts de chaque jour dans le parc du Casino et aux Concerts clas- siques hebdomadaires au théâtre, dirigés par M. Frigara, l'éminent premier chef d'orches- tre de Covent-Garden de Londres, ils obtien- nent le plus vif succès.

.

DE MILAN :

Aujourd'hui la célèbre artiste Emma Gram- matica donnera, avec sa compagnie, la pre- mière représentation de la Dame du Nord, l'oeuvre nouvelle et très attendue de M. Jean Carrère. .

ML Jean Carrère a écrit sa pièce en italien, langue qui lui était déjà familière comme journaliste.

Intérim.

SPECTACLES CONCERTS

Aujourd'hui :

- Au Jardin de Paris, dé 4 à 7 h. Thé- Tango. Les meilleurs professeurs. Soirée à 8 h. 1/2.

Ce soir :

- Aux Fohes-Bergère (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, Sans culottes, mesdames ! revue d'été (Lucette de Landy, Nelly Palmer, Pélissior, J. Nor- mand, Lucien Prad, Burham Eddine bey, etc., etc). « Les Fantômes du Nil », etc.

- A l'Olympia (téléph. 844-68), à 9 heures, l'Orgie à Babylonè, opérette à grand specta- cle (Mines Cebron-Norbens, Minnie Monnier, Myalis, MM. Urban, Martinelli, Marcel, Hem- dey, Mlle Maglianï, M. Louis Aveline,labelle d'Herlys, et Mile Germaine Webb). Orchestre sous la direction de M. Raphaël Beretta.

- Aux Folies-Marigny (téléph. Gut. 01-89), à

8 h. 1/2, miss Evelyn Nesbit et son danseur Jack Clifford; Willie Solar, le célèbre comi- que, et la Revue, avec Bordoni, Williams, etc.

-rJLM .Nord. ;35-S6)v .à .heures,.

la célôBFé* teVUô" belge : Viehs pràjitèïàtiëç. Tous "lès grands comiques belges : Léopold, Murio, l'inénarrable Fernande Dumont, la danseuse Esmyne et la commère Brésina).

- Au Moulin-Rouge (tél. Marc. 08-63), Cache ton nu ! revue en 40 tableaux, 700 costumes (Bach, Jane Perriat. Fernande Diamant, Ciasis, Tiramy, Deilys, Deschamps, Del- phin, Blanche de Vinci, Geneviève Dra- gha, Despaux et Mills, Ransard, Hemde.y, Marche, la belle d'Herlys, Paula de Alba). Au 1er acte : « les Rendez-vous galants ». Au 2e acte : « la Gardo veille ! »

- A ^la Cigale (Téléph. Nord 07-60), à

9 h. 1/4, Ça ira! revue à grand spectacle en 2 actes et 15 tableaux (Mlles Jàne Màrnac, Ma,dge Derny, Eva Reid, MM. Paul Ardot, Sérjius, Senga, etc.)

A la Scala.

La cé.èbre revue belge Viens profitéïavec...

va bientôt disparaître de l'affiche* En plein triomphe, les représentations du plus gros succès actuel devront être arrêtées, la direc- tion de la Scala pour la saison d'été ayant prévu dans son programme u série de re- présentations sensationnelles de nos meilleurs vaudevilles, dont l'échéance est proche.

La dernière matinée de la revue belge aura lieu dimanche prochain â 2 h. 30. Il est pru- dent de retenir ses places à la Scala.

Aux Folies-Marigny.

Miss Evelyn Nesbit, danseuse incompara- ble dans « Modem and up to date american dances », avec son partenaire Jack Clifford ; Willie Solar, le grand comique américain, le Dranem d'outre-mer ; Mlle Lyris et ses « Dé- lites d'harmonie » ; Irène Bordoni, Williams, Armelle, Pretty Myrtill, Piérade et Max Ber- ger dans la belle Revue de M. André Barde.

Toutes et tous sont aux Folies-Marigny et nulle part ailleurs. *(, .

Le restaurant d'été à la mode.

C'est évidemment, dans sa ceinture de fleurs et parmi les cascades et les multiples eaux vives du parc de Magic-City, le fashio- nable restaurant du Palais persan. Par les immenses baies, l'air pur et frais du parc entre à flots; l'orchestre accompagne douce- ment les conversations ; et dans les galeries, largement aérées, les petites tables fleuries accueillent les jolies dîneuses.

Ce soir, à Magic, le brillant « Bal de Tout- Paris », gala, premières au plus frais des ci- némas, attractions nouvelles, sports chic, bobsleigh, walz-ride, etc., etc.

Le désastre de San-Francisco, cette prodi- gieuse attraction qui est construite pour l'Ex- position de San-Francisco et dont Luna-Park a voulu donner la primeur à sa clientèle, ob- tient le plus colossal succès. A côté du Dan- cing Palace qui reste ouvert tout l'été, M. Gaston Akoun vient d'ouvrir, un. grand bal dont l'entrée est offerte gracieusement à tous les visiteurs du Park. Le restaurant installé sur la terrasse fleurie est un endroit exquis pour dîner pendant les grandes chaleurs.

Au Gaumont-Palace (Hippodrome).

Les dernières représentations de'la saison seront données avec Je spectacle actuel com- prenant: « Ces Demoiselles Perrotin t>, co- médie romanesque ; « l'Enfant et le Chien », cinémadrame ; « le Cirque à domicile », fan- taisie comique ; les filmparlants et phono- scènes Gaumont ; merveilleuses vues en « couleurs naturelles » par le « chronochrome Gaumont », attractions variées.

Dimanche soir 19 juillet, dernière repré- sentation de la saison et clôturé annuelle. Location de 11 heures à 17 heures. Télé- phone : Marcadet 16-73.

COURRIER MUSICAL

Les fêtes de Mozart à Salzbourg.

Le festival Mozart qui doit avoir lieu à Salzbourg du 12 au 20 août prochain s'an- nonce décidément comme un vrai pèlerinage

Eour les amateurs de bonne musique. Aussi ien pour les superbes représentations de Bon Juan, auxquelles participera Mme Lilli Lehmann, que pour l'Enlèvement au sérail, et pour les concerts symphoniques dirigés par M. Félix Weingartner, il ne reste plus que quelques places â louer. S'adresser chez Durand, éditeur, place de la Madeleine, et à l'Agencé Cook, place de l'Opéra.

, L. de Crémone.

Distributions 4e Prix

Lycée Buffon

Le Prix d'honneur offert par M- le maire du quinzième arrondissement a été attribué à l'élève Ogusc, de là classe de philosophie. . Le Prix d'honneur offert par 1 Association amicale des anciens élèves a été attribué à l'élève Perdreau, do la classe de mathémati- ques spéciales.

Lâ bourse de voyage offerte par l'Associa- tion amicale des anciens élèves a été attri- buée à l'élève Desbordes, de la classe de ma- thématiques spéciales.

Le Prix Jacques Walbaum a été attribué à l'élève Bonhomme, du Cours de Saint- Cyr.

Le prix Marcel Boulin a été attribué à l'é- lève Chavasse, de la classe de Mathémati- ques.

La Médaille Pierre de Coubertin a été at-

tribuée à l'élève Saulnier, du Cours de l'Ecole Centrale.

-Les élèves le plus souvent nommés ont été les suivants :

Mathématiques spéciales : Perdreau , Roy , Houssin, Michel, Roger, Pont, Mlle Bloch, Mar- tinot, Tardy, Ausseur, Muguet, Cayet.

Centrale : Pellerin, Camail, Juglar, Jeulin,Pa- touillet, Saulnier, Plessier.

Saint-Cyr : Bonhomme, Martinon, Henneton, Duminy, Boudin, Maurice, Monzel, La Plat, Pe- letin.

Philosophie : Og-use, Lebigot, Guilhou, Guil- lon.

Mathématiques : Chavasse, Evrard, Dewachez, .Bordelet, Vautour, Joerissen, Ozil, Daval, Coli- vet, Mouchon, Bernard.

Première A et B : Jobert, Lamy, Amiot, Jos- set, Gastinel, Le Dantec, Morin, Juglar, Lévy, de Nâs de Tourris, Leloir, Méquillet, Oebadier.

Première 0 : Drouin, Gâche, Bourdot, Selig- mann-Lui, Marguin,. Delezenoe, Bernard,, Mar- tin, Hamet,- Verhille, Delaroche-Vernet.

?Première I> : Soliva. Chalumeau, Lacial, Fort,: Martin, Charron, Rumilly, Masson, Barrier, Ber- ger, de Blaeseré, Ruellan.

Seconde A- et B : Ilallynck, Dex, Danion, De- mouy, Donné,Thélémaque, Haumant, Daudenarde, Heurat, Langue, Plessier, Jacquot, Bocher, Guil- lemin. .

Seconde C : Forgeron, Lalande* Leccia, Steeg, Guyon, Duran, Bourg, Busy, Lamore.

Seconde D : Boutier, Bremond, Picliot, Bijard, Beaulieu, Baudet, Deloraine, Jeancard, Goute- reau, Gouriou, Bouet, Bayle, Fallachon, Saint- Martin, Dujoux.

Institut commercial de Paris

PREMIER CYCLE. - Première année : Robert Pérard, Georges Martineaud, Armand Eisenhut, André Trémeau, Georges Bizet, André Gâté, Henri Cléret, Louis Pétrissan's, André Germain, Charles Grandjean, Marcel Mayette, Pierre Beaume, Jean Langneux, Gabriel Massip, Robert Savin.

Deuxième année : René Hof, Marcel Gretle, Louis Burgniard, Jacques Mézier, André Théne- veau, Pierre Charrier, Roger Mionnet, Jean Bé- nédit, Alexandre Trivier, André Armery, Ro- ger Truchot André Pichaud, Pierre Renou.

Troisième année '? Jacques Labadie, André Taris, Marcel Petit, Lucien Gay, Ferdinand Ra- melet, Georges Michel, Maurice Daladoire, Ray- mond Châtelain, André Maresquier, Théodore Marsenac. ? . . T

DEUXIÈME CYCLE, -T- Diplômes supérieurs : Fize, Millet, Schmidt, Dolivet, Le Marc, Blau- wart, Mâyer, Savary, Férez, Colinet,. Du Rùs- quec, Mariinet, Bernard, Boudier, Durand, Trar- bach, Crossa, Schéhadé.

Certificat : Meunier Colin,

Médaille Siegfried : Fize.

Médaille de bonne càniaraderie : Schéhadé.

Ecole Saint-Dominique et Lacordaire

Elèves le plus fréquemment nommés :

M. L. Régnier, J. Simorinet, G. de la Noue, P. de Werbrouck, M. d'Hauterive, R. et M. Semi- nario, R. Fournier, G. et R. Fourcade, M. Ma- reuse, P. Olivier, J. et F. Aubé, J. Demogé, J. de Montaugé, H. Ouizille, R. Nègre, R. de Lestrange, P. de Gournjiy, A. et II. Raiol, P. Rudaux, E. Dheilly, P. Ayulo, P. Delacoste. P. Fabiani, II. Fabre, M. Pordo, M. Ducout, C. de Poher, B. de CaUdolle.

Chez les Grands : C. Fèvre, J.-J. Barré, H. So- lente, R. Monnot, L. Gallois, J. Rouart, L. Ay- nard, C. Rocherand, C. et J. d'Ophove.

Le prix du Père Didon a été décerné à M. J.-J. Barré, et celui des Anciens Elèves à M. M. Fèvre.

Lia Vie Sportive

LES COURSES

Courses à Maisons-Laffitte

Cette réunion aurait été comme le ciel un peu triste sans les deux ans. Ceux-ci ont suffi à donner de l'animation, et nous avons >U probablement Une bonne pouliche, Mayflo- Wer, qui n'a gagné que d'une tête mais assez sûrement. Le poulain Cimarosa, qui a rem- porte l'épreuve-similaire, a surtout prii un excellent départ. Cette petite revanche lui était bien due, car pour ses débuts il n'avait pas été au nombre des favorisés. Parmi les autres vainqueurs, Sandby a remporté très nettement un handicap, et Carandor a sem- blé faire walk-over dans un prix â réclamer où il était, il est vrai, légèrement déclassé.

Prix de Morainvilliers (3,000 fr., 2,000 m.). - 1, Monmouth, à M. Thibault-Cahn (Dou- men) ; 2, Maïs III, à M. A. Veil-Picard (Marsh) ; 3, Pourquoi Pas, à M. W. Botten (M. Barat) (1 long. 1/2, courte encolure)

Non placés : Too Red, Miss Poulett, Per- sévérance, Pampa, Kamtchatka, NiComède II, Iskander, Captai de Buch, Cicéron.

Pari nmtUel â 10 fr. : Gagnant, 68 fr. 50. Placés :, Monmouth, 15 fr. 50 ; Maïs III, 44 fr. ; Pourquoi Pas, 14 fr. 50.

Prix de Reux (6,000 fr., 2,400 m.). - 1, Frileux III, à M. D. Kélèkian (Marsh) ; 2,

liyovava,à M. L.de Paula-Machado (O'Neill); 3; Sagette, à M. H. Ternynck (Grant) (3 lon- gueurs., 10 longueurs).

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 13 fr.

Prix Kasbah, (5,000 fr., 800 m.). - 1, May- flower, à M. II.-B. Duryea (Mao Gee) ; 2, Everglades, à M. W.-K. Vanderbilt , (O'Neill) ; 3, Néologie,. à M. J. Delapalme (Doumen) (tête, 2 long. 1/2).

Non placés : Gradine, Dolce Mia, Bellème, CoUs Cous, Weird, Innovation, Olympiade, Rosy Dawn, Virginie, Grisélidis, MissMousy, Guyane, Regina Coeli, La Cascarine, LaRoca, l'Infante.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 31 fr. Pla- cés : Mayflower, 21.fr: ; Everglades, 17fr.50; Néologie, 122 fr. 50. i

Prix Moulins-La-Marche (10,000 fr., 2,000 .piètres). - 1, Carandor, à M. F. Dubois,(Mil-: 'ton-Henry) ; 2, Mastuvu, â M. J. LieUx (Sharpe) ; 3, Le Beau Désir, à M. H. Lowe (Marsh) {6 "long., 1 long. 1/2),

Non placés : Garde à Vous, Holly Hill, La Mi Carême, Narda Handia, Francisca, Land- waster, Hongrie II.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 84 fr. 50. Placés : Carandor, 23 fr. 50 ; Mastuvu, 14 fr. ; Le Beau Désir, 23 fr.

Prix de Saint-Lucien (6,000 fr., 1,600 m.). - 1, Sandby, â M. W.-K. Vanderbilt (O'Neill); 2, Dame Noire, à M. Fauquet-Lemaître (Gau- thier) ; 3, Fruorotio, à M. Ch. Liénart (Lem- mel) (1 long. 1/2, encolure).

Non placés : Grignouse, Le Receleur, Au- réolette, Charuex, Galbeuse II, Liolia, Fleur du Val, Chiendent, Clamis.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 35 fr. Pla- cés ; Sandby, 18 fr. 50 ; Dame Noire, 27 fr. 50 ; Fruorotio, 55 fr.

Prix. Le Sagittaire (5,000 fr., 800 m.). - 1, Cimarosa, au vicomte d'Harcourt (Sharpe) ; 2, Fort-Jackson, à M. W.-K. Vanderbilt (O'Néill) ; 3, Qu'il est Beau, à M. Besnard (Rovella) (l/2 longueur, 1 Gourte encolure).

Non placés : Quinconce IV, Ever Ready, J'en Donne, Long Bail, Daring Fox, Savigny, Villeneuve, Les Marines, Corax, Nar Bou- zaou. ïv. --

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 137 fr. 50. Placés : Cimarosa, 19 fr. ; Fort Jackson, 12 fr. 50 ; Qu'il est Beau, 17 fr.

Ajax.

LAWN-TENNIS

A l'île de Poteaux

Le comité de l'île de Puteaux a fait dispu- ter un championnat simple et un double ré- servé aux juniors. LeB jeunes membres de l'Ile ont fait preuve d'Un grand empresse- ment à disputer les deux épreuves dont voici les résultats :

Championnat simple. - 1er tour : M. Ed. Mi- chel bat M. Merlin (6-2, 6-4) ; M. de Salages bat M. de Bretonne (5-7, 6-0, 6-4) ; M. J. Fortin-Bel- lefond bat M. Benoist d'Asy (4-6, 6-0, 6-2).

2l> tour ; M. Pépin-Lehalleur bat M. A. de Ro- chechouart (w.-o.) ; M. J. Fortin-Belleïond bat M. R. Fortin-Bellefond (w.-o.) ; M. d'Esclaibes bat M. S. de La Rochefoucauld (6-2, 6-0).

Demi-finales : M. de Solages bat M. Pepin- Lehalléur (10-0); M. J. Fortin-Bellefond bat M. d'Esclaibes (10-0).

Finale : M. de Solages (6-7), M. Fortin-Belle- fond (7-5, 4-6, 6-3).

Championnat double : demi-finales ! de Bre- tonne-Merlin battent J. et Jacques Fortin-Belle- fond (w.-o.) ; Betioist d'Asy-d'Esclaibes battent Michel Pepin-Lehalleur (w.-o.).

Finale : Benoist d'Asy-d'Esclaibes battent do Bretonne-Merlin (2-6, ë-4, 6-3).

Les prochains tournois

Voici là liste des prochains tournois dont les-datés peuvent 'être intéressantes à con- naître : nrV.

Auxerre : 16 juillet et jours suivants.- Diep pe : du 25 juillet au 2 août. - Etretat : du 2 août au 7 août. - Vernet-les-Bains : les 6, 7 et 8 août. - Aix-les-Bains : du 10 au 17 août. - Royan : du 12 au 17 août. - Houlgate : du 17 ^u 23 août. - Wimereux : du 23 au 30 août. - Deauville : du 23 au 30 août. - Biarritz : ' du 10 au 21 septem- bre.

GOLF

A Dieppe

Ainsi què cela était à prévoir, il y eut foule au cours de ce « pont », sur les remarquables et verdoyants links de la route de Pourville, et non seulement on y remarqua .quantité de notabilités du Tout-Londres et du Tout-Pa- ris, mais aussi de très nombreux joueurs appartenant aux meilleurs clubs d'outre- Manche et des environs de Paris.

Fut d'abord disputée la finale de la mé-

daille mensuelle réservée aux concurrents qui, pendant le courant de l'année, se sont classés premiers ou seconds. Les résultats en furent les suivants :?

; MM. 1, F.-A Leaf (Limpsfield Chart) 94 - 8 4= 86 ;? 2, K.-R. Henderson (Banstead Downs) 92 - 5 = 87.

Celle pour dames fut gagnée par Mme W. Taylor (Dieppe) 105 - 24 = 81, suivie pour la seconde place par miss J. Hughes (St-An- drews) 106 -- 21 = 85, et pour la troisième par Mme Kurz (La Boulie) 116 - 30 = 86.

Le « Prix de la Fête nationale » contre Normale, 36 trous, fut très disputé, et se termina comme suit :

1, Lennox Burgogne (Sunningdale), 3 up ; 2, Roger Bérard (La Boulie), 2 up ; 3, A. N. Other (Troon), 2 up.; 4, K. R. Henderson (Baus- tead Downs), 6 d^wn ; 5, A. H. Ramsey (Chan- tilly), 7 down ; 6, J. Y. Galvez (Buenos-Ayres), 9 down ; 7, Field Robinson (La Boulie),10 dawn.

Venaient ensuite : . . , ' ''

J. H. Spaulding, R. C. G. Dale, Mlle Suzanne Luc, Mlle Asta von Pustau, E. Delarue, Phi- lippe Bérard, W. S. Taylor.

Remarqué sur les links et aux abords des courts :

Comte et comtesse de Séguier, comte du Bourg de Bozas, comte Serge de Morny, comte et com- tesse de Pange, comte de Méré, vicomtesse de Maistre, baron et baronne J. de Gunzburg, ba- ron et baronne de Lapisse, chevalier R. de Knyff, captain H. R. Sandilands, H. de Ayala, M.,Mme et Mlle Luc, Mme Armitage, M. et Mme Jac- ques Sorel, MM. O. de Gunzburg, A. Kohn, M. et Mme Bowring, M. et Mme Colombier, M. et Mme Atherton-Smith, MM. Cézanne, Verdé-De- lisle, Edouard Bourdet, P. Mallet, André Mer- tzanoff, W. E. Kugemann, M et Mme Woolley, M., Mme et Mlle Lange, docteur Hipwell, MM. C. Burburg, Tinardon, Richard Owen, Mme Owen, MM. Lewis Owen, Girard-Pellier, docteur et Mme Aumont, H. G. Jeaffreson, M. et Mme Desplan- MM. ques, P. Sourdis, Georges Fay, R. Bricard, A. et J. Faroux, M. et Mme Weill, Mme N. B. Clark, MM. P. Mirabaud, W. Rey, M. et Mme Rolént, Mme R. Pottier.

TIR

Le tir aux pigeons de Martin-Eglise

Ce tir, installé à trois kilomètres, dans ce joli site de Martin-Eglise, au pied de la forêt d'Arqués et â quelques centaines de mètres de ce lieu si justement réputé du « Clos normand », a fait ses débuts hier jeudi. De nouvelles" améliorations ont été, cette année, apportées au stand, qui est de plus en plus fréquenté par les hôtes de la plage de Dieppe et les meilleurs fusils des environs.

Voici le programme de. la saison :

Lundi 20, prix de Palcheul; vendredi 24, prix de Martin-Eglise; mardi 28, de La Ballastiere ; dimanche 2 août, prix du Clos normand; ven- dredi 7, prix de la Forêt; mercredi 12, prix d'An- courtmardi 19, prix du Casino de Dieppe.

AUTOMOBILISME

Le Grand Prix des voitures légères

Le Grand Prix des voitures légères, orga- nisé par Y Auto, sera couru le 23 août pro- chain, sur le circuit des Dômes.

Cette épreuve a réuni, à l'heure actuelle, neuf engagements, dont trois Peugeot qui se- ront pilotées par Boillot, Goùx et Rigal, et trois Mors

Au Mans

Les usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois; c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, etc. S'adresser, pour la location des automobiles;-au « Champs-Elysées-Garage >J, ?appartenant à M. F. Charron, 84, avenue des Champs-Elysées.

AÉRONAUTIQUE

Le Grand Prix de l'Aéro-Club de France

Dimanche prochain sera disputé le Grand Prix de l'Aéro-Club de France.

Vingt-quatre ballons prendront le départ, des jardins des Tuileries.

Les départs seront précédés d'un lâcher de 5,000 pigeons voyageurs en plein Paris.

Guillaux en Australie

L'aviateur Guillaux est parti de Melbourne pour Sydney, emportant un courrier. La dis- tance à couvrir est de 580 milles.

Le record de la hauteur

D'après les constatations do la Faculté de physique de l'Université de Leipzig, l'avia-

teur OElerich a atteint, dans son vol pour] le record . de la hauteur, plus de huit mille : mètres.

L'aviation au Japon

L'ancien chef pilote de l'école Morane- Saulnier, l'aviateur Liger, est actuellement' au Japon où il organise l'aviation.

Il donna sa première exhibition le 13 juin et remporta le plus grand succès.

Un de ses élèves, le Japonais Ojita, battit sur monoplan Morane-Saulnier-Gnome, le record de la hauteur au Japon qui est de 2,300 mètres.

Une collission d'aéroplanes

Une collision d'aéroplanes s'est produite hier sur l'aérodrome Gorries (Allemagne).

Les pilotes sont très grièvement blessés.

Chez « Nieuport « à Villacouhlay

A l'école Nieuport l'entraînement est tou- jours très actif sous la direction d'Espanet et du chef pilote. Gobé. Deux brevets mit été contrôlés cette semaine par M. Dauthier, ' commissaire de l'Aéro-Club do France : M. ' Sava Popoff, malgré une longue interruption d'entraînement, a enlevé brillamment les i trois épreuves, montant à 500 mètres pour la hauteur. Le lieutenant de vaisseau de Sai- zieu, après un apprentissage rapide", effectué . sans la moindre casse, a termine également ' dans la mêmô séance.

Les quartiers-maîtres Trouillet, Grall et > Le Gall sortent chaque jour sur la campagne et tenteront sous peu le brevet supérieur. L'enseigne de vaisseau Lorfèvre, le quartier- maître Poggi et M. Chaput répètent les épreu- ves du brevet.

Le lieutenant suédois Winbladh et M.; Lefrand volent en ligne droite.

Deux nouveaux élèves de la marine ont | commencé leur apprentissage.

VÉLOCIPÉDIE

Le Tour de France cycliste

La dixième étape du Tour de France a été' courue hier sur le parcours Nice-Grenoble.

Les concurrents avaient à franchir 333 ki- lomètres.

. Cette étape a été gagnée par Pélissier, en 13 h. 22, suivi de Alavoine, Lambot et! . Thys.

Lapize, qui avait pris le départ, informé, à une vingtaine de kilomètres de Nice, du décès de sa mère, a abandonné la course.

Aujourd'hui, repos.

Demain, onzième étape : Grenoble-Ge- nève, 325 kilomètres.

NATATION

La traversée de la Manche ,

Le nageur Jabez Wolff a tenté mercredi la traversée de la Manche. Il prit le départ au Gris-Nez.

. A 14 milles do son point de départ, près des bancs de Varne, le pilote du bateau con- voyeur refusa de continuer en raison du mauvais temps.

Jabez Wolff dut remonter à bord.

.BOXE

Deux boxeurs français

partent pour l'Australie

Marcel Denis et Louis dé Ponthieu parti- ront incessamment pour l'Australie.

Marcel Denis est engagé par Snowy Baker ; il disputera cinq combats contre les meil- leurs poids légers australiens.

Au Premier/and

Ce soir, an Premierland, réunion de boxe.

Voici les combats qui seront disputés :

Bouvier contre Gonzalo., en 8 reprises.

MichaUd contre Huin, en 8 reprises. . v...

André Dumas contre Christian, en 10 re- prises.

Eugène Stuber contre Baizac, en 45 re- prises.

Intérim.

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Lenormand (Charlos), marchand de meubles à Paris, 33, rue do Douai.

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CLOTURE ANNUELLE: Opéra-Comique, Odéon, théâtre Sarah-Bernhardt, Porte-Saint-Martin, Palais-Royal,, théâtre des Champs-Elysées, Capucines,Chàtelet, Nouvel-Ambigu, Bouffes- Pgjisiehs, théâtre Fémina, th 'âire du Vieux- Çolômbier, Tiianon-Lyrique, Cluny, Ghàteau- d'Iiau, Athénée.

FTC,* iftinma e'es, Tbeàtras.

| r- --y-",: .-r.---...?

SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). - 8 h.0/0. - Los Huguenots.

Demain : Relâche.

pOMEDIK-FRANÇAlSE (Tél. 102.22). - 8 h. 3/4.

VJ Les Marionnettes.

Samedi : L'Essayeuse; le Prince Charmant.

ÂRIETKS Tel. 109.92). -9 h. 0/0.- Ma tante d'Hoûfleur.

AUDEVILLE (Tél. 102,09). - 9 h. 0/0. - La belle 'Aventuré. . ? ,

GYMNAS ? tTél-.iyg.û5). -.9 h. 1/4. - Moa-Bébé;- les Priines dé la baronne.

RENAISSANCE.Relâche.

HEATRK REJANE (Tél. 238.78). - Tous les .jours à 3 h. et à 9 h. - L'Expédition Scott, fllih cinématographique.

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITJE) (Tel 1029 22V. - Relâche.

'nOMi.DIE DES CHAMPS-ELYSEES(Tél.627.49). 9 h. 1/4. - La Prétentaine.

HEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). (Direction intérimaire: saison d'été.) - 8 h. 3/4. - Ernest ou Ernestine? Une Nuit de noces.

THEATRE MICHEL iTél. Gut. 63.30).- 9 h. 0/0. Le Mouchard ; A gorge déployée, revue. A 4 h. 1/2 : Matinées de danses.

HEATRE APOLLO (Tél. 272.21). - 8 h. 3//i.- Rêve de valse.

GRAND-guignol (Tél. cent. 28.34). -9 h. o/o. La Maiérielle; l'Angoisse; la Bienfaitrice; S. O. S.; l'Aventure.

FOLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). - 8 h. 1/2

Un satyre au couvent; Celle qui assassina.

THEATRE IMPERIAL (T. Wag.94.97). - 9 h. 0/0. Comme on fait son lit... Un Bûcheur; C'est pas chic ! la Jalousie du Barbouillé.

EJAZKT (Tél. 1.016.80). - 8 h. 3/4. - Les Dé- gourdis de la 11e; Monomanie.

Spectacles, Plaisirs du jour

FOLIES-BERGERE

culottes, mesdames, revue (Lucette de Landy, Pélissier, J. Normand, Nelly Palmer, Buccham

E;e-.e folies-bergere

OLYMPIA (Tél. Cent. 44-68). L'Orgie à Habylone, ppér;^gdspect.(JvlUeCebron-Norbans,jVI.yrban)^

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château de Bourbilly.

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M. le comte Gérard de Ganay, au pavillon de

Fougerettes. .

Mme E. Godin, à Cauterets.

Mme la comtesse André de Ganay, au château de

Pèpinvast. .

Mme Pierre Girod, à Evian.

M. le baron Charles de Hatvany, à Deauville. Mme Hertz, à-Morgat.

Mmé Jorge-Péro, à Vittel.

M. F. Kleinbergér, à Vittel.

M. René Lemarchand, au château do la Grange. Mme Urbain Le Verrier, à Ainay-le-Cliâteau. M. André Lindet, au château de Monthéard. M. Lefort, à la Ferté-Bernard. .

M. et Mme François Lassailly, à Maubourguet. Mme la baronne Robert do La Bouillerie, au châ- teau du Breuil-Saint-Paterné.

M. Henry Labrin, à Lure.

M. C. F. de La Garde, à Vichy.

M. Léon Lévy, à Royat.

Mme la princesse de La Tour d'Auvergne, au

château de Clos-Roy.

M. le marquis de Montgon, au château de Mon- tagne.

M. le comte de Maupeou, à Trestraou.

Mlle Renée du Minil, à Champagne-sur-Seine.

M. le comte G. Meunier du Houssoy, au château

de la Blanchardière.

M. Missak efféndi, à Néris-les-Bains. Mme Ménard-Dorian, à Aixrles-Bains. M. Gustave Mirabaud, à Deauville.

M. Jacques Morëau, au château d'Anet; Mme Marquet, à Ménars.

Mme Fanny Mavrogordato, à Royat. M. de Maisonneave, à Vichy.

M. F. Perquer, au Havre.

Mmo Péan, à Evian.

M. le docteur Petit, au Mont-Dore.

Mme M. Quentin-Baucliart', à Saint-Lunaire. M. Rozenberg, à Cabourg.

M. Maurice Raphaël, à Vichy.

Mme Rèmaury, au Mont-Dore.

Mme Férnaiid Ratisbonne;-T au pavillon de La Fresnayc.

M. F. Sourdel, à Saint-Gervais-les-Bains. Mme la comtesse Subervielle, à Fontainebleau. M. Subé, à Divonne.

JiL.J, ^jlvestre de Sacy, à Labergement-les-

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M. Pierre Séligmann, au Touquet.

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M. le prince Georges B. Stirbey, à Pontaillac. M. Albert-Emile Sorel, â Ilonfleur- Mme la baronne do Seiuiiet, au chàteàu d'Othis. M. Charles Stem, au château de Cuts.

M. André Thome, au château de Pinceloup, Mme Victor Thiébaut, à Deauville.

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M. Maxime Velay, au château de la Poupeliére. M. William-Marie, à Aix-les-Bains.

Mme E- "Warthiadi, à Contrexé'ville. M. Wildenstein, à Vittel.

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De Marseille, par Ville-d'Alger (C. G. .T.')*, pour

Alger- (rapide), ;.

Do Lisbonne (dép. 20), par Eisenach (N. D. L.),

pour Bahia, Rio-de-Janeiro et Santos; De Lisbonno (dép. 20), par Hollandia (L. R. II.), pour Rio-de-Janeiro, Santos, Montevideo' et Buenos-Aires ;

Do Gènes (départ 20),, par Seelandia (B. A. L.), v., pour Port-Saïd, Colombo, Penang, Singapore, Sengora et Bangkok.

(Navigazette).

MOUVEMENT MARITIME

LIGNES D'AFRIQUE

Addah (B. A. L.), do Liverpool pour Afrique. 16 juillet.

LIGNES D'ASIE

Polynésien (M. M.), de Port-Saïd, h Marseille,

*14. juillet, 18 heures.

Oxus (M. M.), Mombasa-Maurice, à Zanzibar, 15 juillet, 3 heures. f

Paul Lecat (M. M.), Djibouti-Yokohama, à Co- lombo, 14 juillet, 22 heures.

Melbourne (M. M.), Marseille-Maurice, à Port-

Saïd, 14 juillet, 11 heures.

P.-Alice (N. D. L.), Brème-Japon, à Suez, 15 juil- let, 3 heures.

Kleist (S. D. L.), Japon-Hambourg, à Shanghaï,

1(5 juillet, 3 heures.

Goeben (N. , D. L.),. Japon-Hambourg, d'Aden,

15 juillet, 18 heures.

Yorck .(N. U. L.), Blême-Japon, à Penang, 15 juil- let, 10 heures.

LIGNES D'OCÉANIE

Neva (M. M.), Adélaïde-Marseille, de Fremantle,

14 juillet, 4 heures. ,

Yarra (M. M.),' Tamatave-Marseille, à Mahé,

12 juillet, 21 heures.,

Sydney' (M. M.), Bombay-Nouméa, à Colombo,

13 juillet, 2 heures.

Scharnhorst (X. D. L.), Sydney-Brème, do Port-Saïd, 15 juillet, 10 heures.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

Ballic (W. S. L.), do Liverpool pour New-York,

16 juillet.

Amerika (Hamb. Amer. Li.), de Cherbourg .pour New-York, 10 juillet.

K. Wilhelm-D.-G. (N. D. L.), ven. Brème, à New-York, 15 juillet, 17 heures.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

Asian (L. L.), de Liverpool pour Antilles, 17 juillet.

LIGNES DU SUD-AMÉRIQUE

Cap-Trafalgar (Hamb.-Amer.-Li.), de Boulogne

pour La Plata; 16 juillet.

Hollandia (L. R. IL), de Boulogne pour La Plata, 16 juillet.

Highland Warrior (N.L.), de Boulogne pour La

Plata, 16 juillet.

S.-Cordoba (N. D. L.), Brème-La Plata, de Vigo,

16 juillet, 15 heures.

Eisenach (N. D. L.). Brème-Brésil, à Anvers, 16 juillet, 16.heures.

LIGNES DU LEVANT

Saghalien (M. M.), Naples-Beyroth, au Pirée,

13 juillet, 14 heures.

Armand-Béhic (M. M.), de Port-Saïd, à Bey- routh, 11 juillet, 5 heures.

Portugal (M. M.), Smyrne-Marseille, de Naples,

14 juillet, 21 heures.

Mossoul (M. M.), de Patras, à Marseille, 13 juil- let, S heures.

Sinaï (M. M.), Smyrne-Batoum, à Constanti-

nople, 13 juillet, 11 heures.

Karnak (M. M.), Marseille-Beyrouth, à Alexan-.

drio, 14 juillet, 15 heures.

P.-R.-Luitpold (N- D. L.), d'Alexandrie pour Marseille, 15 juillet, 15 heures.

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POUR tous renseignements, s'adresser à l'admi- nistration centrale do la Compagnie, place Valhubert, à Paris (bureau du trafic-voya- geurs), ou dans ses gares et bureaux de ville. Consulter également le Livret-Guide officiel do la Compagnie.

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CES trains spéciaux reçoivent les voyageurs à destination des stations intermédiaires ou situées sur les embranchements pourvu nue le parcours taxé atteigno au moins 200 kilo- mètres.

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RETOUR. - Validité des billets jusqu'au 1er no- vembre, à 24 heures (nuit du- 1er au 2 no- vembre) ; faculté d'emprunter les trains or- dinaires comportant des voitures do 3° classe aux mêmes conditions que les voyageurs à plein tarif.

ENFANTS. - Les enfants de 3 à 7 ans paient, pour l'aller comme pour le retour, la moitié du prix des billets simples à plein tarif. Billets d'aller à demander en mémo temps que les billets spéciaux pour adultes.

BAGAGES. - Franchise do 30 kilos par adulte et de 20 kilos par enfant transporté à demi- place. Enregistrement des bagages depuis la veille du départ do chaque train jusqu'à 12 heures (midi) le jour du départ.

Pour tous autres renseignements, consulter le bulletin mis gratuitement à la disposition du public, à Paris, à la gare de l'Est et dans les bureaux succursales de la Compagnie.

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Hôtel d'Angleterre . . 120 lits Hôtel Nuss 54 lits

Hôtel du Lac 105 lits Hoiel Comte 50 lits

Parc-Hotel Mooser.. 100 lits :: :: i: , ::

Agenco do Voyage : E. DE LA HARPE

645 MÈTRES ALBISBRUNN PRÈS ZURICH

Ancienne renommée, Cuisine française et Table diététique. Hydrothérapie. - Radiumthérapie. - Spécialité. - Bains antirhumatismaux. Direction : HARY ISSLER, Médecin : Dr BAUHOFER.

BOURSE 13 TU JEUDI 16 JUILLET 1914

MARCHÉ A TERME & AU COMPTANT (PARQUET) MARCHÉ A TERME (EN BANQUE)

COMPTANT TERME COMPTANT 15" ' HE«r " DÉSIGNATION DES VALEURS D"*!AR DÉSIGNATION DES VALEURS .P,R„ÉT^„D; """I" R"!.NU DÉSIGNATION DES VALEURS . PRÉCÉO. DERNIER

REVENU DESIGNATION DES VALEURS -7^1 ~ «VENU DESIGNATION DES VAuEURS | CL0TURE COUR 3 NET _.. _C1-_0TURE.. KET CL0TURE C0«R>

PRÉCÉD.r UR* CLOTURE | COURS | COURS 'V CLOTURE | CLOTURE 1 COURS | COURS

lu ne niÉTATC APTIOIUQ riF PHPIVIIIU^ DP prD 27 » PLATINE 583 . 585 .. 4 74 GOLDEN HORSE SHOE 55 .. 56 ..

FONDS D'ETATS AL/IIUWS L»fc ut rt« 50^ ARGENTIN INTÉRIEUR 5% 1905- 81. .. . 9 31 RAISIN DE CORINTHE 146 50 152 .. 2 52 GOLDFIELDS 56 56 ..

, _ „ », « „ on „ 0, on qrEST ,07 „05 ,02 5 % BRÉSIL 5% 1 895 84 30 86 25 1 86 RUSSIAN GENERAL OIL CORP. 32 - - 32 . » » GOLD MINES INVESTIRENT... 16 50 . ..

3 ,r' ^ ol II 90 82 95 H 5? PARIS-LYON-MÉDVTÈRRANÉÉ 1230 " 12°! 1233 " 1230 " 5% ~ 5* 1903 93 10 . . ? » SHANSY 24 75 24 25 » » GOLD TRUST 26

3 » O S amort,ssaPlJ?,-v"'VÔ:«V; 2? In O? 2? S? ;; ?! on ôi en PARIS LYON MEDITERRANEE 230 .. 2-3 .. 2ii l^3U 14% - RESCICION 71 90 72 35 5 90 SPASSKY COPPER 68 75 68 75 » » GREAT COBAR 6 25

3 50 3 1/2 S AMORTISSABLE 31 .. PAYES 91 80 91 95 9187 91 90 92 .. 50 » MIDI 100 . 100 .102 BUENOS-AYRES 6% (PROV. DE).. 82 50 ... 2 81 SPIES PETROLEUM 22.. 22 50 11 85 JAGIRSFONTEIN 102 50 102 ..

2 50 1? ,%aë* li » ORLEANS 299 " 290 300 " ' _ 3 1 12 % (PROV. DE) 62 75 .... » » TANGANYIKA 47 25 47 75 1 77 JOH'NNESBURG INVESTMENT. 23 75 ...

4 » ARGENTIN 4 % 1896 83 95 .. .. 59 » ORLEANS 1 99 .. 1290 .. 1300 CHILI 4 112 % OR 89 10 .... 10 » THARSIS 160 50 161 50 1 76 KLEINFONTEIN 31

1 » I 1, 9? OP VïiV So!n «soS Min lin sn ANDALOUS îll" 310 " 310 " % ESPAGNE EXTÉRIEURE 4S 79 20 .. 1OBACCO (ORIENTAL) 229 - 22S - 10 08 KNIGHTS GOLD 89

1 450 no&cîi §?« 1-, n? ' M 03 ATCHISON 508 50 504 ' 50 " " 5% MEXICAIN 35 15 36. 55 44 TOULA.., 1014.. 1019 .. 4 38 LAN3LAAGTE ESTATE 24 75 ...

22 68 ISl^R^RÔv^'V^.. .4 II". 4i9 if ^ li 37°» T ^ ^ . .. \% TRAf7sVAAL^EN *3% Il ^ 25 8° ]\ W UT AH COPPER 296 '" 5 °5 LENA G0LD^LDS « 25 53 75

22 50 - " 1910.. 417.. 415 483 ..... 23 25 BRAZIL RAILWAY PRIVILÉGIÉE 158 .. 175 . 155.. 164.. 174.. .|« BAKOU IM? UIN ' 936 MAIN REEF 23

4 » CHINE 4% OR 1895 96 60 96 15 94 » » -. K - ORDINAIRE 110 . . 123.. 112.. 113 . 118.. '.* 12? " Un"" Mlfurc 2 36 MAY CONSOLIDATED 1 sn "h 7:

» .. CONGO (ÉTAT OU) LOTS 1 888 72.. 72.. 71 50 - » » LOMBARDS 80 .. 76 . 81 .. ... ;.. " BANCO"PEROO LONDRES 440 ' MINES 2 36 MAY CO^NSOUDATED 6 50 6 73

A " rnTuFN^ 4* «EXTÉRIEURE 87 50 87 50 87 85 87 75 87 70 29 L. MÉRJDION -5-0" 517.. 513.. 6 16 BANQUE INDUSTRIELLE ou JAPON |52 .... » » ARRAS 3125 .. . » » MOSSAMÉDÉS CIE 10 975

3 50 ïï&ilï 3 112% 94 50 94 60 94 75 94 70 94 70 24 P. NORD DE L ESPAGNE 432 .- 430.. 434 .. 433 .. 430 .. , . _ PENINSUL. MEXICAINE |ll . H2 50 7 70 BRAKPAN 68 25 » - MOZAMBIQUE CIE 1725 1750

4 „ ÉGYPTE UNIFIÉE.... 100 40 100 70 100 45 100 45 100 60 » SARAGOSSE : I30 " 428 *' 430 " 431 " 4 ^ CAPE COPPER 7750 77 25 4 13 CITY DEEP ?.... 83 83 75 14 15 PRIMROSE 2S 26 .

3 50 2] OC 70 24 S>ARAùObSE 430. 4.8.. 430 .. 431 .. , , LOTS TURCS ,94.. 195.. „ . CHARTERED 21 23 21 25 1 87 RANDFONTE1N 25 75 26 25

4 » JAP0NΣ'®°® ;. ,°Î 4° Il ArTiniuc iiumiQTDiPi ? PC 81 20 HARPENER 1272 -- 1297 -- 13 02 CROWN MINES 15450 154 50 1301 RAND MINES 15250 153 .

5 » -5% 190J '?? 85 19; 60 1°' 40 ACTIONS INDUSTRIELLES j6 02 HARTMANN 467 .. 469 " 32 55 DE BEERS PREF 404 50 .. .. 6 53 ROBINSON DEEP 38 25 38 75

25 * "A^OC 5% J 904 5b.. 519.. 528.. TRANSATLANTIQUE ORD 114 . 112 115 113 112 * * HAUT-VOLGA 43 25 44-. 23 70 DE BEERS ORD 410 50 412 50 18 80 ROBINSON GOLD 72 25 72 50

4 " * « en SS « À 1S Âi sn "" o l ClE ®LE TRANSATiANTIt?u£ PRI0^ iï i " !" f " » » HUANCHACA 26 25 26 75 2 36 DURBAN ROODEPOORT 23 50

3 " ouoJc 87 In 87 «7 87 8^ on ! » MFq<5AFERIE<5 MARITIMES 76 76 *' 76" 76 ' * * LAUR1UMGREC 37.. 37 25 5 90 EAST RAND 44 25 45 75 10 04 ROSE DEEP 54 50 . .

4 , RUSSE «WSOLIDE 4* 77 on 5rsn MÉTIOPOLITAIN 493" 490 " 492 ' 493" 492" Il 81 FERREIRADEEP 59 50 58 75 3 57 S1MMER & JACK 13 50 13 25

3 " ~ \vWal 7ft 7 »? Il 7? " " 2i « NOHD^UD 130 '5 128 " 130 127" L'i" * . MALACCA RUBBER PLANT, ORD. 89 75 91 75 " » NEW STEYN i2 50 12 50

3 " _ ? . IO « 1 MA Il ii 77 7» î? ;< «n * SRUS 529 525 " 57R " 529 " 530 " 6889 MALTZOFF 724.; 729 . » » GEDULD 31 » » TRANSVAAL CONSOL. LAND.. 24 75 25 :.

3 50 - 3 }'J* 1894 H 40 lll« Il 22 l nuunui vnuàik'iê' « 25 " |1| " 529 ' ' 530 " » .» MEXICAIN EAGLE ORD 48 75 49 50 4 13 GELDENHUIS DEEP 32 11 24 VAN RYN 7} . 7S v

4 " ~ £5 ÎSSfi""' inîiii IA7 « ln\l\ liiêo "" â " PARISIENNE^INDUSTRIE"'" 262 265 " 262 " "' " -'H" ~ PRÉt- - 48 75 49 75 » » GENERAL MINING FINAN. CORP. 11 50 11 50 17 58 VILLAGE MAIN REEF 4950 4950

55S 4I/25I ÏISI::::::::::::::::::::: «S «70 §82 65? «S; \l . MI!: î«;: S:: i«:. .. motorcab°r°' 5350 5250 » » GOCHCNEW) „25 19.. ..» ZAMBIZEC. 8 50 ...

4 \ SERBE 4% 76 90 76 50 75 70 76 87 76 60 4 » EST PARISIEN ORDINAIRE 62 75 61 * 61 .

2? » -5% MONOPOLES 475 50 478 . 483 4 » - PRIORITÉ 63 .. 62 ? 62 50 61 50 .. .. - - -

4 ». TURC 4 % UNIFIÉ 81 25 81 80 75 80 8 5 80 90 28 75 CIE G LE FRANÇAISE DE TRAMWAYS 489 .. 485*-489 .. _ _ _ MIS nii n Kl mwl g ?? NG m NI ? ? [? v

20 » OTTOMAN CONSOLIDÉ 4% 1 89 0 434 50 434 . 435 11 > VOITURES A PARIS.... 185 .. 187 50 186 .. 187 .. 186 MARCHE AU COMPTANT (EN BANQUE,

?n - DOUANES 4% 1902 433 50 431 35 442 12 50 ASSOCIATION MINIÈRE 225 228.. mniiwiii. "w " X"""" '

20 >. - PRIORITÉ TOMBAC 4% 420 400 17 » ATELIERS DU NORD ULUMONT) 386 .. 386 50 389 ? . - -. . JI . . : , ,

20 » - 4% 1908 3.66 .. 366 .. 368 35 » BOLÉO.. 672 .. ? .. 670 REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS précé 0" DE|1,,IER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS PRÉCÉO. DERNIER

on y, rr 4% 1909 359 .. 360 .. 357 » » MALFIDANO ACTION DE JOUISSANCE 195 .. 199 .. 200 ... .. |CLOTURE COURS |CLOTURE COURS | CLÔTURE COURS

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 60 * P|N*RROJa -- 1384 .. 1383 50 '| 8! .. .. I5sh- BANQUE NATIONALE D'ÉGYPTE 356 50 359 .. 30 R. RUSSO-BELGE 1830 .. 1805 .. 55 » OUASTA & MESLOULA JOUIS3.. 789 .. 784 ..

'1 „! |ELI GEMMEB lu* .. J05 .. JOî .. 306 .. 306 .. ÇP(>3 BANÛUE NATION.DU MEXIQUE PARTS 340 35 » USINES FRANCO-RUSSES 699 .. 698 .. 51 M. SILES1E (ZINC) 1286

.208 33 BANQUE DE FRANCE 4s74 4570 . 4610 .. 4580 180 95 SUEZ 4830 .. 4790 .. 4850 2, 69 CRÉDIT MOBILIER FRANÇAIS PARTS 338 .. 330 -- 12 R. - DE SAINT-PÉTERSBOURO 870 .. .. 40 » VIEILLE-MONTAGNE 881 .. 885 ..

116 62 - DE L'ALGÉRIE 28H 2815 2800 .. .. 37 50 DYNAMITE.... 750 .. 742 .. 756 .. ? .. .. . ,/ CRÉDIT FONCIER DU BRESIL PARTS 69 .. .. .. 16 » ALBI (MINES D') 454 .. 449 .. 350 '» MONACO 5400 .. 5392 ..

7S » - DE PARIS 4 DES PAYS-BAS. 1380 .. 1370 1375 1390 .. 1368 .. 12 » OROSDI-BAQK J 205 .. 203 .. 204 .. 201 .. 203 .. 4 16 TruT,tn ont u 69 16 _ BLANZY (HOUILLES)!..!! ! 672 !. 674 -. 70 » - 5MES !..!!.. 1085 . 1086 !!

15 » - TRANSATLANTIQUE 266 264 28 * EO CES MOTRICES DU RHONE 59J .. 590 624 62R.50 DNIÉPROVtENNE 3205 .. 3195 .. 45 » BRUAY 1302 12 » - OBLIGATIONS 431 289

57 W COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1246 1250 12 50 ÉLECTRICITÉ & GAZ DU NORD 348 50 346 .. 348 .. . . .. ... .. ig j, DON TZ (FORCES i ACIÉRIES DU). 1155 .. ||30 .. PO » CZELADZ 2300 2300 ..

40 » COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE 1013 .. 1012 .. 1015 .. Ipi2 .. 1011 .. 35 » ' f?? " bJ?, " .. " 100 » JOHN COCKERILL 1724 66 M. GELSENKIRCHEN 1360 150 » GROSNYI (RUSSIE) PRIV. 3000 .. 30?0 .

28 » CREDIT FONCIER D'ALGERIE UTI 612 .. 612 .. 615 .. 612 .. .. .. 29 89 RAFFINERIES SAY ORDINAIRE 346 .. 332 .. 34 .. 33o .. 336 .. 3J KAMA (FORCES' PARTS 1280 .. 1294 .. 6 » KINTA (PARTS) 342 .. 334 125 » - - ORD 2905 .. 2900 ..

37 M ^ DE FRANCE ...... 870.. 870.. 874 ? ? 872 .. 874 .. 20 04 __JL_LLULE , RlR't!"!TE F50 50 246.. 251.. 250 .. 250 .. 85 , OUGRÉE-MARIHAYE 1340 20 >. DOUBOVAIA-BALKA 250 9 » TAV. POUSSET A ROYALE RÉUN. 163.. 161 -

16 25 CRÉDIT INDUSTRIEL 712 .. 713 .. 720 45 » AIR COMPrIME(POPP) 845 .. 850 .. 860 ....

« ; SOCIÉTÉ MARSEILLAISE 699 705 10 » DISTRIBUTION D'ELECTRICITÉ 512 . 515.. 517.. 517.. ..... 1

65 » ^CREDIT LYONNAIS 1550 .. 1550 ?? 1546 1550 .. 1549 .. 37 ». PHOSPHATES Ut UAl-bA ACT «68 .. 874 . 870 - ? -

35 » - MOBILIER 490 . 488 .. 486 . . 490 .. 484 -. 34 28 ~ ~ MRT 768 .. 760 .. 775 .. ... ... .. F F__ _

20 » SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 750 .. 740 .. 749 -. 746 -. 740 .. 20 » ÉLECTRICITÉ DE PARIS 600.. 601 .. 596 . 596 .. 597 .. MARCHÉS ETRANGERS

15 » BANQUE FRANÇAISE... 265.. 260 50 267 16 » TELEPHONES 272 50 273.. 271 .. 275.. Iwl nnurto Ci 1 LLHU t IlO

12 50' - NATIONALE DE CRÉDIT.. 621 .. 621 . 621 I5SU. NITRATES RAILWAYS 357 50 357 50 355 .. 358 .. .356..-.. . .

g : = ïïV^ilSSESE 7« :: :: Z :: 3S :: 4°» ?OEÎ?S'iS-^SS^YRËÉ:::: FÔ;: ïî? :: ïîi ii6 ;? :: VALEURS ? VALEURS -. SRÏS VALEURS îïïiS

58 >. RENTE FONCIÈRE 538 .. 545 .. 537 -. 548 36 09 MEXICO TRAMWAYS 368 .. 378 .. 368 . 381 .. 379 . - - -

26 40 BANCO ESPAGNOL DEL RIO DE LA PLATA 340.. 336 .. 334-. 334 20 » WAGONS-LITS ORDINAIRE 398 .397 .. 398 .. ...; . „ „ n,rlr,r . ... .« ...

i?sk BANQUE DE L'AFRIQUE DU SUD.... 315 313 20 . " ~ PRIVILEOIEE..... 410 417.. ... - ..... K\C\kl VrtDI/ -1C luillat GREAT NORTHERN 121 3 4 122 /. 125 ./. UNION PACIFIC PREF. 82 3/4 82 3/4 85 1/2

î , - D'ATHÈNES 45 .. 45.. 46 ? ? 45 .. 46 .. 5 » HELLÉNIQUE D'ELECTRICITE....... 79 50 78 .. 79 .. .. .... NtW-YUKKj 16 Juillet ILLINOIS CENTRAL III-/. III .'. 114 1/2 WABASH 1/2 5/8 10/

.>?40 - DES PAYS AUTRICHIENS.. 499 .. 504 ? . 505 8 R- BR1ANSK ORDINAIRE 390.. 397 . 390 .. 394 '.! 395 .. INTERBOROUQH METRO 133/4 13 7/8 ... /. - PREF 2 5/8 2 5/8 2 1/2

in 04 LAND BANK OF EGYPT 160 .. 157 50 159 8 R- - PRIVILÉGIÉE. 1 377 380 .. 375 .. 381 . , 379 .. CALL MONEY , 3 ./. 2 3/4 LOUISVILLE Se NASH 137 ./- 137 1/2 141 -/ LEHIQH VALLEY 136 ./- 136 1/2 .. ./.

17n 50 DANQUE ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 256 253 .. 250 75 si»- RIO-TINTO 1715 .. 1730 .. 1712 .. 1725 .. 1725 .. CHANGE SUR LONDRES. ... VUE 4 87 15 4 87 10

9n!! 75 - HYPOTHÉCAIRE D'ESPAGNE. 721 710 60 » SOSNOVICE 1315 .. 1312 .. 1312 .. 1318 |3Îo .. - - ..SMOIS 4 85 25 4 83 15 ..... MISSOURI, KANSAS I TEXAS... 13 7/8 13 3 4 13 7/8 AMALGAMATED COPPER 69 3/8 69 1/2 70 3/4

1 - COMMERCIALE ITALIENNE 745 .. ' 747 » » CENTRAL MINING 207 . . 213 . - 208 ..1 210 .. 208 .. CABLE TRANSFERS 4 87 55 4 87 50 - - PREF. 32 / 32 /. .. ./. AMERICAN CAR & FOUND 5| 1/2 50 1/2 ... ./?

. ?» -7 _ NATIONALE DU MEXIQUE. 513 .. 513.. 483 . ? 502 .. 495 .. 15 » AZOTE NORVÉGIENNE 276.. . . 275.. 276 .. ATCHISON V 97 1/2 97 1 2 100 1/4 MISSOURI PACIFIC 11 î/2 10 7/8 .. ./. ~ COTTON OÏL , 39./. 38 1/2 ... ./.

30 - DE LONDRES I OE MEXICO 264 ? . 272? 261 269.. 265 . 42 22 LE NAPHTE.-r. 455.. 455 .. 456 458 " 456.. - FREF 97 3 4 99 3 4 102 / NATIONAL MEXICO 2ME PREF... II./ IL ./. ... ./. - LOCOMOTIVE ...... 29 ./. 29 1/4 ...,./.

17 50 - OTTOMANE 581 .. 578 576 .. 576 .. 5."8 .. 25 .. ORIENTAL CARPET 227 . 225 .. 225 .. 224 223 .. - CONVERT 97 1/2 97 1/2 .. ./ - IREPREF.... 27 / 27 ./ /. - SMEL & R 65 ./. 65 1/2 ... ./.

5 T - D'ORIENT 83 .. 80 25 83 ... -80.. 37 .' PROVODNIK,...'.,..,» 488 . 488 50 486 .. 487 ., ATLANTIC COAST LINE 118 /. 117 1,2 ... /. NEW-YORK CENTRAL 85 1/8 8J 3/4 87 ./. - -VT iL-'" '(

„ - FRANÇ. DE RIO DE LA PLATA 443.. 447.. 449... 445.. ..A& » RAFFINERIES D'ÉGYPTE PRIVILÉGIÉE . 39 25 38 50 39 .. 39 50 38 .. BALTIMORE & OHIO 89 ./. 85 1/4 88 1/2 N.-y. ONTARIO & WESTERN ... 20 3/8 20 ./. 20 1/2 - TELEGR. it TELEPH. 118 1/2 118 1/2 ..../

S „ - RUSSO-ASIATIQUE 642.. 652,.. 642-. 658 .. 654 -. 20 » TABACS OTTOMANS . 399 410 .. 398 .. 401 . 410.. CANADIAN PACIFIC 184 1/2 186 3/8 190 5/8 «ORFOLK & WMTERN........ 103 3/4 104 / 107./. ANACONOA 30 3/4 30 7/8 6-5/16

26 » CRÉDIT FONCIER ÉGYPTIEN 730 73(1 J*. . 15P- - 5E|i>,tî?;'PpmES tt'i 279 .. 279 .. 279 ., CHESAPEAKE & OHIO 47 1/8 46 ?/. 46 1/2 - CONV.... 95./. 95 7/8 88 -/. _

, - - FRANCO-CANADIEN 715 .. 727'. 730 ' 50 li- -PORTUGAIS 570 .. 585 .. 5S5 CHICAGO & ALTON 912 9 1/2 .. ./- NORTHERN PACIFIC.... 109 1/8 109-/. 112 1/2 CALUMET & HECLA 400 ./. 400 ./ /

26 " '- 3 "" _ CREAT WESTERN.... |3 3/8 13 1/4 .. ./. PENNSYLVANIA 110 3/4 1 10 5/8 56 1/4 CONSOL. GAS NEW-YORK CITY. 128 /- 127 1/2 ..../.

- ---- - PREF. 15 1/7 35 3/4 .. ./. GENERAL ELECTRIC 146 ./. 147 1/2 ... ./

? ' | CHICAGO MIL. Se SAINT-PAUL .. 98 1/2 98 3 8 100 1/2 READING 162 18 162 /. 82 3/4 INTERNATIONAL MARINE 2 1/4 214 ... ./

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) ^ * NORTH ^ST:r \ll !» \ll V ~ lï'i il t :f: «A^LEA». 4S!f ::: :j

CLEVEL. C. C. Se. SAINT-LOUIS., 22./ 22 ./ /. ROCK ISLAND | 1, 8 7/8 1 ./ PACIFIC MAIL 22 /. 22 1/2 /

1 ? . 1 1 COLORADO Se SOUTHERN 22 1/2 22 ./ /. - PREF 2 ./? 2 ./ /. PEOPLE'S GAS 119 1/2 119 1/2 ..- -/.

KTC«-Ki«Tinn NRO val fiips 1 F"ECTT JEKNIL, DCUCN„ DÉSIGNATION DES VALEURS PRÉCÉ 0' VEHU DÉSIGNATION DES VALEURS PRÉCÉD- - - PREF.. 40 ./. 40 -/ /. SAINT-LOUIS I SAN FRAN. 2ME PR. 4 /. 4 / /. STEEL CORPORATION 601/2 60 1/4 611/4

REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS |CA)TURE CQUB3 REVENU DESIGNATION utb AL CLÔTURE COURS | CLÔTURE COURS DELAWARE Se HUDSON 146 1/2 146 I '4 ... ./. - HEFUND *% 69 3,4 69 3'8 ... ./. - PREF 109 1/2 109 1/2 112 1/4

OENVER Se R. G 6 1'2 5 / 6-/. SOUTHERN PACIFIC 96 ./. 96 1/8 98 1/4 UTAH CONSOLIDATED 10./. 10-/ /.

FONDS D'ETATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER - PREF 12 3/4 9 3/4 13 -/. - RAILWAY 22 7/8 22 1/4 22 1/2 - COPPER 56 3/4 56 5 8 ... ./.

27 5,8 27 1 2 27 5/8 - - PREF 78 1/4 78 1 4 80 1 2 WESTERN UNION 58 1,8 58 1/2 ????/?

20 » OBL.CH.DE FER ÉTAT 4S 1912 500 500 - - 30 » BONE A GUELMA 660 . 652 .. .3 * BONE A GUELMA 406 .. 407 -. - 2ME PREF » 35 / 34 ./. ???/ TEXAS Se PACIFIC 1438 14 3/8 ..../. ARGENT EN BARRES 5D 7/8 56 ./ 25 3/8

15 » OBLIGATIONS TUNIS 3% 404 .. 4C7 25 24 » DÉPARTEMENTAUX 632 15 » DÉPARTEMENT AUX. 3 % 381 - IRE PREF. 413/4 41 1/2 42 3/4 UNION PACIFIC 155 5 8 156-/. 159 3/8 CUIVRE 13 1/2 13 45 . ?/

2 50 ANNAM TONKIN 2 112 S 73 95 73 25 30 » EST ALGERIEN 1 637 . 636-. 25 » EST, 52-54-56,5 % (REMB. 650 F.) 640 . 640 .

2 50 MADAGASCAR 2 1 12 % 1697 . 75 50 75 15 1750 EST ACTION DE JOUISSANCE.. 411 .. 411 .. 20 » - 4-% REMB. A 500 FR. (OCT.)... 497 496 75

3 » - 3% 1903-05.. 85 40 85 50 37 » LYON.... - .. 765 . 760 ? . 15 » - 3% 426 50 426 75 pnÉCÉtl PRêoÉO PRÉCÉ0

15 » AFRIQUE OCCIDENT. 3% 1903 431 . . 431 -- : 44 » ORLEANS - .. 890 . 885 .- 15 » - 3% NOUVELLES 417. 418 . VALEURS """j AUJOURD. VALEURS CLÔTURE AUJ0URD- VALEURS CLÔTURE AUJ0URD' VALEURS AUJOURD.

1? - *I«&IF a* ion» '. 41? . 434 50 » OIIFST... - .. «0 . 450. 19 50 - 5 112 ! 377 5n 377 75 CT#TURE °L

17 50 INDO-CHINE 3 1/23 1899- 431 429 -. 25 » MIDI - .. 550 .. 550 ?? 15 . EST-ALGERIEN - 402 50 401 ..

15 » - 3% 1 902.... 377 50 378 .' 58 » NORD.... - .. 1290 .. 1290 .. 15 . MIDI 3S ; 416 50 417.. | AMNDCC * C 1 -M I THARSIS 6 1/4 6 1/4 GELDENHUIS DEEP 1 1/4 1 1/4 VILLAGE MAIN REEF 2 J- 2 ./.

15 » - 3% NOUVELLES 417 25 418 ... LUIM UnL.Oi lb Juillet CAPE COPPER 2 15/16 2 15/16 GÉNÉRAL MINING FINAN 15/32 15/32 WEST RAND CONSOLID... 7 »t- 6 7»h 6

4 > AUTRICHIEN OR 4K 85 10 85 25 ' 28 75 OUEST ALGÉRIEN 623 .. 623 50 20 » NORD 4SS (JANV. JUIL.) 498.. 493 .- PEKIN SYNDICATE NEW. . 8/9 8'9 GOERZ '., 10/ 10/7/L'Â WITWATERSRAND DEEP.. 2 3/8 2 3/8

25 » BULGARE 5% 1896 488 .488 -. » » SUD DE LA FRANCE 136 -- 134 -- 15 » - 3% 423 75 424.. CONSOLIDÉS TERME 75 9/16 75 11/16 - OEF. ... 90-/. 90 ?/. GOLDFIELDS 2 17.32 2 7/32 WOLHUTER 15/ 15/

! 25 » - 5 S 1902 487-489 - 15 « - 3X NOUVELLES 425 75 427 . ARGENTIN 1SS6 I02 ./. . I02 ./. - SHANS 1 1 1/16 1 1/16 JAGERSFONTEIN 4 1/16 4 1/16 Prochaine Rénonse des Primas . 23 Juillut

25 » ESPIRITO SANTO 445 .„T,nlu<. iNniieTPIFI I 12 50 - 2-1 12 % .: 378 . 380.. - 1889 '.... 80 ./. 80./. GOLDEN HORSE SHOE ... 2 3/16 2 1/4 JOHANNESBURG INVEST.. 19/3 19/3 rTnaino IWPONSE oes WW, ii Juillet

30 » HAÏTI 6 s: 1895 495 -. 497 -- ? sunio iliuus I HIKLLUO (5 , ORLÉANS 417 . 416.- BRÉSIL ? S 1889 72 ./. 72 ./. SHELL TRANSPORT 4 11/16 4 3/4 JUMPERS A 3/9 3/9 Reports : 24 Juillet

95 .. - 5% 1910 OR 422 .. ? ecr. 15 * - 3% NOUVELLES.... 416 . 415 50 - 5% 1307 .... /. .. ./. KLEINFONTEIN 1 7/32 1 1/4

12 50 HÉLLÉNIQUE 1881 284 3" * ACIERIES DE FRANCE MU " «U ]2 5Q _ 2 1/2« (REMB.A 500 F.) 367 . 366 75 BULGARE 1892 100 /. 100 /. ARGENT MÉTAL .25 1/4 25 3/8 LANGLAAGTE ESTATE.... 1/ 1/ . " " -

25 » MiMAS-GERAES 5% 1907 458 50 458 50 °0 » - DE LONGWY ........ j«ia . |5 , OUEST 3^ 417 50 416 .. CHINOIS 5% .1011/2 1011/2 ESCOMPTE HORS BANQUE 2 1/4 2 3/16 MAY 5/ 5/ MÉTAUX

3 50 NORVEGIEN 3 1 12 % 1904-05 84 35 84 35 J» - MCHEVILLE ...., T .. ,5 , - 3« NOUVELLES 418 50 418.. - «. 1/2 S 93 /. 93 1 4 MEYER Se CHARLTON.... 6 livres 6 livres

4 .. HONGROIS 4S: OR 8140 ?. .. .» ? ,__7 «1PARISADOu;TREAU W .. v«... ,2 5„ _ 2 1/2» 369 .. 366- EGYPTE 3 1/2 % 88 1/2 88 1/2 SUD-AFRICAINES, 16 Juillet MODDERFONTEIN 13 7/1613 1/2 CUJVRE COMTANT 61 1/16 611/8

4 » ROUMAIN 4S 1B98 87 25 87 75 * ATEL. A CHANT. DE LA LO RE IÏ/8 .. ? . )5 „ OUEST-ALGERIEN 401 75 400 75 ESPAGNE EXTÉRIEURE... 87 ./. 86 ./. MODDERFONTEIN B 4 17/32 4 17/32 - TERME 619/16 615/8

5% RUSSIE 5% 1822..; 120 50 *5 «1 OL'si) ? 15 * DAUPHINE 3% 406 ... 406 ?. ITALIEN 3 3/4 % 94./. 94./. APEX 16/10X16/10/^ NEW GOCH 13/16 13/16 ÉTAIN DÉTROITS., COMPT. 142 I 2 143 5 8

« in D^MNIIC NMN'N WhVWF"" 1475 ' 1490 15 " ./.P.-L.-M., FUSION ANCIENNE 3* 404 75 404 75 JAPONAIS 4% 1899 75 / 75 -/ ANGLO FRENCH 15/ 15/' NEW STEYN 1/2 1/2 - .. TERME 144 3/8 145 1/8

25 » SAO-PAOLO 5% 1905 457.. 457-. 52 50 BANQUE DE L INDO-CHINE ... IY/3 .. )5 , GI _ FUSION NOUVELLE3% 407 75 407 . - 4S 1910 76 I'4 76 1/4 AURORA WEST 7 16- 7/16 NOURSE MINES 1 3/8 1 3/8 PLOMB ANGLAIS...COMPT. 19 5 8 19 1/2

25 » - 5% 1 907 442 .- 447.. ~ °E ?RE,D!7A^»*.« AÏS" " 25 » '. ) MEDITERRANÉE 5*(R. 625 F.) 625.. 623 -. PERUVIAN CORPOR. PREF. 38 1/4 38 1/4 CENTRAL MINING 8 1 4 8 3 8 ! PREMIER DIAMOND ORO... 7 7 8 7 7/8 ZINC COMPTANT 215 8 21 1/2

25 12 - 52 1913 BONS . 480 -- 475 -. 50 - SUISSE & FRANÇAISE 68.. O.3.. |5 . < _ 3%...». 404.. 407 ..' - ORD.. 6 1/2 6 5 8 CHARTERED 16/9 16/9 PREMIER DIAMOND PREF.. 8 12 8 1/2 CHÈOUE SUR LONDRES

3 50 SUISSE 3 112 % 1899-1902.. 91 40 91 35 3® " CREDIT FONCIER ARGENTIN.. 730 . )5 , i PARIS-LYON 3% 1855 420.. 417 . PORTUGAIS 3 % 64-/ 64 - / CINDERELLA CONSOL n/32 11/32 RAND COLLIERIES 3/32 3 32 Q SUR LONDRES

25 » TUCUM AN (PROVINCE) 1909.... 421 417 - - Ji 0EfA1li„"F ,i„." fin" 12 50 \ P.-L.-M. 2 112 %... 369 50 367 50 RUSSE 4- ^CONSOLIDÉ... 86 1/2 86 1/2 CITY SUBURBAND.. 2 5 8 2 11 .'161 RANDFONTEIN 1 ./. 1 1/32 A PARIS .. 2> 16 ./. A 25 19 ./.

5% URUGUAY 5% 1909 89 75 89 60 " 34 ~ MEXICAIN., OU., IJU.. |5 » SUD DE-LA FRANCE -«-369-50 ,370,50 TURO UNIFIÉ 81 ./- 81 - / - ' CITY DEEP 3 3 16 3 5161 RAND MINES 6 1/32 6 1 32 CHANGE SUR LONDRES

,A I9AA I9AN 15 » ANDALOUS 3% 1 RE SERIE 315. 311 .. I CROWN MINES 6 116 6 1 16 ROBINSON DEEP | 9/I6 1 9/16 -«ivvrrtr

EMPRUNTS DE VILLES AVEN S 815 " Ï?5 " 15 * - 3K 2ME SÉRIE 306.. 305 .. BANQUE OTTOMANE 13 I'2 13 1/2 ' DE BEERS ORD 16 14 16 5 16 ROODEPOORT U. M. R.... 3; 8 3/8 SALPARA^? 0 f/1

EMPRUNTS. DE »VILLFC5> 3750 D1DOT-BOT TIN 8J5 . . 815 .. )5 , -ASTURI^S 1 RF HYPOTHÉQUÉ 353 - NAT. D'ÉGYPTE. 14./. 14'" /. NDURBANDEEP 18 9 18 9] ROSE DEEP 2 3/16 2 316 nfo DE JANEIRO tl t,î

un 1F r>F PARIS 1 HFIF; 54? 5n 549 75 . BATEAUX PARISIENS ..... 271 . 273. ]5 , DAMAS-HAMAH KE\/ENUVARIABLE 260' :. 260 .. - AGR. - . 4 15/16 4 15/16 1 DURBAN ROODEP. GOLD.. 18 9 1 ./ SIMMER Se JACK 13 9 11/6 RIO DE JANEIRO |J 7/3

! » : VIUE iE PARIS îl" ts"" 3« 5§ 393 7' ?4 * COMP. GENERALE DES EAUX 2121 - 21» .. ^ , GOYAZ? («RÉBIL) 5». .321 .. ,325-/. GRAND TRUNK ORD 14 3-4 14 5/8 EAST RAND PROPR ,3,4 { |jj,6 TRANSVAAL CONS. L 18/9 18/9 LISBONNE, 16 Juillet

20 , - 1875 45,-:::: LÎL 50 5I9 50 « , 55'" 5JI" 15 * LOMBARDS 3^, (SUD-AUTRJ-ANC.. - 242 . 245.;.. MEXICAN RAILWAY ORD... 35 1/2 35 1/2 FERREIRA DEEP 2 7/16 2 7/16 TRANSVAAL GOLD M .... 2 1/16 2 1/8 '

: z iffif&ï 1 «J 1 CSMA?^KIRON :: g:: g : liUi RIOT,NTO 68 - 68 3/ 8 CEDULD ; 1 1/ 4 1 1/ 41 VANRYN 3 3/ 8 3 3/ 8 PR,MESURL'0R

!o . - r*-:%V'2% l k " 27 5" ^A^A.SI^NEROV.'ELECT'R, 600 :: 600 :: \l : sARAGOME-CUENCA^r " . .

; ig : - IIIIS fg:. \n NORDMïespAGNE'Ii^r a':; i VALEURS SSÎS A~ VALEURS T T VALEURS T VALEURS

J2 50 _ 382 50 382 2, 37 50 ETABLISSEMENTS CUSEN.ER ... 588 - 588.. 3 „ * PORTUGAIS 3% PR1V. VER RANG.. ^87 §86 "

: I HVo"S11éo IS 12 1 = - !" s?:: ^ %:: 2,3:: BERLIN, 16 juillet VIENNE,I6jui.,e, s-SS^-wsk:::::: ?»« Tt

'J l - 1912 3% 256 25 256 50 21 FIGARO EX-C.2«,I5F., JOU>SS.MAI I»I4 52J .. 52o . 20 ». - 1895 374 ALLEMAND 3% 76.. 73 90 CHANGE SUR PARIS 81 35 81 37 RENTE AUTRICHIENNE OR 100 05 100 25

25 ^ VILLE DE KIOTO (JAPON) 909 5U 50 511 ^ 50 ' F.vËs-ULLÊ 936 .. 934 " 23 * VICTORIA A M.NAS 288 .. 294. 89 1/8 89 WS LLVCLIEE,C , ~ h°noRo,SE OR 95- 95 50 MADRID, 16 Juillet

25» - TOKIO - 5. 19 1 2 474 - 473 50 70 ; FOROCS. AC.ÉV,T MARINE I7»0 .. 1790 .. OBLIGATIONS INDUSTRIELLES DRE60NER BANK i" -i- H5 il M5 3/8 BRUXELLES, 16 Juillet MOB,LIER AUTRICHIEN...' 582 - 586 0 INTÉRIEURE 4% 80 45 80 55

EMPRUNTS DU CRÉDIT FONCER 35 - 266 ? 750. : » : B?^. ^ .^T? : : : : : : : : : : : Ill II 593". MM/8 U63 8 LOTS?URCSNGO.:::::::: ,973/ 4 -' :/'. CSSSi»"..:::::::::::: -1!» AM0R^ABLE II "Si . )\

| 13 . COMMUNALES 2.60* 1879... 446 75 446 75 7 50 GRANDS MOULINS ;; ;; 25 » PORT ^)U ROSARiÔ 494 5° 491 " BANQUE RUSSE P.LE COM. 149 1,8 146 3,8 pAERT°^N£YLECTRrQAuÉ! 26? -/. 265 î/2 TABACS OTTOMANS 360 50 374 ! CHANGE SURPRIS.i;".! 45| 5° 4°

3 * - \\ " Ht ? , GAZ CENTRAL 535 527 20 » METAUX -- . . 480 - 475 .. CHEMINS AUTRICHIENS .. 140 7/8 142 1/4 RAILWAYS ELECTRIQUES. 731./. 731./. ALPINE 730 . 745- j

2* - 3% 1891 -.-. 351 350 - 60 GAZ CENTRAL m _ - LOMBARDS .... 15 3/4 16 3 8 NITRATES RAILWAYS .... 358 1/2 358 1/2 CHANGE SUR PARIS A VUE 9596 95 98 BARCELONE, 16 Juillet

3 » _ 2I0X 1899 " 3S8 -' 388 -'. 10 . IYAGASINS GENERAUX DE PARIS 365 50 365 .. 15 » COMP. GÉNÉRALE DES EAUX 3 X 419 75 PRINCE HENRI 143 _/ 140 1/2 NORD DE L'ESPAGNE «A / / ESCOMPTE HORS BANQUE 3 7,16% 3 7/16/O

5 » - 3*190o 454. 454 - 65 » MOKTA-EL-HADID T. P. 2205 - 2191 - 20 » FIVES-LILLE 4* 482 25 .-. SCHANTUNG 24 75 24 3 4 s°R°oLE il-' 1! ciiBT PFTFfiSBOURr 1 fi h.ill«t 'NTÉRIEURE 4* g0 45 80 52

7 50 - Si 1912 t p 241- 241 -. 45 ' » LE NICKEL 1130 - 11 19 - 20 » GAZ & EAUX 469 50 469 - HARPENER 711/4 71/4 ®ARA°°!®E <...'. SAINT-PETERSBOURG, 16 Juillet NORD ESPAGNE 89 95 89 95

25 » PETIT JOURNAL... 415.- 416- 20 » - FRANCE & ÉTRANGER... 462 462 - GELSENKIRCHEN 76 3/8 76 1/2 ",0"NT°- 17?2 wi mj / /I SARAG0SSE 89 40 89 55

15 » FONCIÈRES 3" 1879 492 - 491 - 33 » PETIT PARISI.N PART BÉNÉF. ... 4S0 - 480 - 12 » HAVRAISE D-ENERGIE ELECT. 4* 291- 295 - LAURA , MO 8 140 1 8 VI/I- ' ' Al i Aie31,* RUSSE 1906 103-/. 105 ./. CHANGE SUR PARIS 3 85 3 85

5 » FONCIERES 3^, 1879 ^ wi « GAZ DE PARIS 274 - 275 - 17 50 MESSAGERIES MAR,TIMES 3 1 /2* 340 25 340 - BOCHUMER 216 1/8 216 7/8 TRAMWAYS DE MEXICO.. 305./. 375./ BANQUE RUSSO-CHINOISE 246 - 246 - ;

13» - 2.6OX 1885"::::: 386 - Is9 50 15 5 95 SUEZACTIONDE.OUISSAUCE 4329 25 » - - 5 ^ ... 471 - 474 .. ROME 1 fi I». ~ RUSSEP.LECOM. 360_-- 362 -

14 » - 280% 1 b95 403 403 .. 87 86 - PART OE FONDATEUR 2145 .. 2105 .., 20. » OMNIBUS 427 -. 427 -. PHOENIX 227 »/. 22.1/8 ROMEj 16 Juillet

a , _ 1903 452 50 451 - - 155 95 - SOCIÉTÉ CIVILE 3490 - 3461 - 22 50 TABACS PORTUGAIS 500 - 500 - DEUTSCH LUXEMBOURG.. 122 1/4 123 -/ BRIANSK. 47 - 47 - L'ASTERISQUE (») SIGNIFIE EX-COUPON

7 50 _ 3% 190) 250 - 248 50 31 19 - 5MES 700 - 698 - 17 50 VOITURES 3 1/2% 369 75 372 - ALLGEM. ELECT. GES 238 3/8 238 3/3 RENTE 31/2 * 9^ 17 95 2A HARTMANN) 178 - 176 -

» » BONS A LOTS'DE 1 OO'FR.* 1*887 56 . 59 - 8 % AMERICAN TÉLEPH.iTELEGR. 628 17 50 LAND BANK OF EGYPT 3 112 % 390 ? 390 - HAMBURG AMERIKA PACK. 124 1/8 123 3/4 MÉRIDIONAUX 516- 516.. MALTZOFF 275 - 273- OU EX-DROITa

15 » BANOUE HYPOTHËC I OOOFR 552 - ? ? ?? 50 » TELEGRAPHES DU NORD - .,. 847 - 845 - 20 » WAGONS-LITS 4* 497 50 500 - NORDDEUTSCHER LLOYD. 106 1 '2 105 1/2 CHANGE SUR PARIS 100 32 100 35 BAKOU 629 - 628 -