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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-02-19

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 19 février 1914

Description : 1914/02/19 (Numéro 50).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k290231k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Gaston CALMETTE

Directeur-Gérant '

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9e Arr 1)

11 «|« ..

POUR LA PUBLICITÉ

S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT

A L'HOTEL DU « FIGARO >

ET POUR LES ANNONCES ET RÉCLAMES

Chez MM. LAGRANGE, CERF & Cta 8, place de la Bourse

.. . .. » . - i- » », f -'r- ». - * K* '! . . f.

On £abonne dans tous lés Bureaux de Poste de France et d'Algérie.

LE FIGARO

« Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte de rire de tout... de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS.)

H. DE VILLEMESSANT

Fondate.ur

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9° Arr 1) TÉLÉPHONÉ, Trais lignes : H 03 1.02.46 - 102.47 - 102.49

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SOMMAIRE

V'. '-

La loge à l'Opéra : ELIE DAUTRIN.

La Vie de Paris : La Monnaie de nickel : . CH. DAUZATS.

;Lçs Variations de M. Caillaux : G. D.

Bruits qui courent : L'impôt sûr le revenu : AUGUSTE AVRIL.

Affaires d'Orient : Nouvelle orientation de la politique turque. .' < '

Amériquelatine : GEORGES BOURDON.

La Chambre : L'agriculture ?: PAS-PERDUS.

Le Concours agricole L'arrivée des animaux gras : GUSTAVE FRAIPONT.

Le Five o'clock du « Figaro . : FABIEN.

Dessin : Le Monde : ABEL FAIVRE. .

Autour de la politique : La loi des cadres : AUGUSTE AVRIL.

Affaires militaires : L'état sanitaire dès troupes.

L'affaire Cadiou : Les revolvers.

Le Monde religieux : La question du « Parti catholique » et la réunion du 28 février : JULIEN DE NARFON.

Gazette des Tribunaux : Le dernier des serins : GEORGES CLARETIE.

Boxe : Les championnats de Paris : FRANTZ- REICHEL.

Courrier de la Bourse : Louis AUBERT.

Figaro-Théâtre : A l'Opéra-Comique : « Wer- ther » ; GABRIEL FAURÉ. - La soirée théâtrale : A l'Opéra. - Courrier des théâtres : RÉGIS GIGNOUX.

Feuilleton : « Plus penser que dire » : ANGEL FLORY.

La loge à t'Opéra

..... et correctement assis, mais la tête abandonnée au coussin du divan, dans le fond de sa loge, l'abonné s'endormit.

*

***

Il ne venait généralement pas à l'O- péra pour s'amuser, sachant qu'un pu- blic très comme il faut et un cadre somptueux ne font pas gai; non, il souhaitait simplement entendre de la musique. Et bien souvent, il se trouvait content.

Seulement ce soir... D'abord, plein de bonne volonté, facile à vivre, il avait essayé de comprendre. Et puis, rebuté, il avait cherche autour de lui quelques distractions et braqué sa lorgnette.

Alors ! il n'avait vu que gens arc-bou-

tés à leur force de résistance , que

visages désespérement attentifs à l'attén- tion.... Les-fiancés bâillaient ; les vieux beaux ne ramageaient plus ; les femmes examinaient les lambris du plafond, et les paillettes de leur éventail ; les hom- mes attendaient, courageux et polis, que le rideau, enfin, tombât.

La salle était sans âme, inerte, glacée, respectueuse et soumise : on donnait du Wagner.

Dans sa loge, parmi ses invités, l'abonné avait trouvé le môme entrain ; une jolie amie que les savantes sono- rités orchestrales, les transitions enhar- moniques, la subtilité d'un comma entre les demi-tons, les effets d'intensité, de successions de secondes, de dissonances justifiées et d'intervalles diminués lais- saient insensible, exprimait nettement son impression sur le musicien de Bayreuth : «.Cet homme-là'ne devait pas savoir embrasser ». Et au milieu d'un large maestoso-sostenuto , quelqu'un avait insinué : « Je vous assure que les huîtres étaient vieilles ».

Donc, il s'en était allé tout seul, dé- soeuvré, derrière la draperie, se mêlant aux pelisses pour songer à ses affaires personnelles.

Puis, ayant sorti son bloc-notes, bar- bouillé dessus deschiffres et pense-bêtes; considéré ses tempes... devant la glace et lissé sa chevelure d'un coup de paume léger; questionné sa montre, agité son claque en ventilateur, étiré et tortillé ses .gants ; regardé le bout de ses bottines et le pli de son pantalon, il avait fermé les yeux.

***

L'Ange du sommeil l'emportait dou- cement, doucement, dans un beau rêve; un vrai rêve d'abonné.

Une femme-fée, ennuagée dans ses tulles, se penchait sur lui et semblait attristée. C'était la Muse de la musique.

- Comme il dort f disait-elle à l'Ange du sommeil; j'en ai de l'humiliation. C'est un mécréant

- Non, c'est un Français, expliquait l'Ange avec un sourire d'une ineffable bienveillance. Seulement, tu les prends 'à'rebroiiss'e--poil,' tu les ennuies, alors... voilà. C'est ta faute.

- Je les croyais bien élevés.

- Ils le sont. La preuve, c'est qu'un autre te dormirait carrément au nez, tandis que lui, il a un petit dormir dis- cret, silencieux et retiré.

- Que lui faut-il? des airs de biniou et des valses? fit la Muse dédaigneuse.

- Ma chère, continua l'Ange avec un accent à la fois recueilli et détermine, tu as beaucoup de qualités, mais tu man- ques de psychologie.

Euterpe, fille des dieux, s'inclina frois- sée.

- Parfaitement. Sur le Pinde, où tu habites, tu ne vois pas les humains, c'est trop haut; alors tu les connais mal. Songe à ceci : chaque nation a son tempérament, et la musique qu'elle compose en est la plus éclatante mani- festation.

Crois-moi, à Paris, Wagner, c'est leur « Impôt sur le revenu... avec déclara- tion ». On y va, et même on y mange, pour montrer que l'on peut « se p iyer ça », et pour étaler les richesses d'un esprit moderne, solide à supporter les lourdes charges du snobisme.

Certes, il se trouve parfois des ama- teurs sincères et convaincus. Mais on rencontre aussi de la neige en avril, des femmes blondes dans le Midi et des

brunes dans le Nord.. Quant à la masse, ton Wagner lui donne l'onglée.

» Si tu savais, muse distraite, combien le Français déteste la lenteur !

» Tu peux imposer ton immobile et figé duo de Tristan et lsolde, qui dure un quart de partition, dans un pays où les amoureux restent fiancés pendant sept ans, se bornant, aux jours de fête et de' dimanche, à se promener les mains dans les mains et. à s'asseoir, distants, les yeux dans les yeux. Mais en France !

» En France, ma pauvre amie, les heu- res tendres ont l'impatience d'es enfants gâtés; les baisers se prennent, se dé- prennent, pirouettant, courent et jouent à cache-cache avec des bouts de ser- ments. Et tout se résume ainsi : Hier, je t'aimai ; aujourd'hui tu m'aimas ; qui de nous, deux s'en souviendra demain !

» Si tu savais encore combien le Fran- çais est frondeur ! Lorsque -tu t'écries, effarée, envahissante : «Enfin ! Parsifal est libre », il te répond (ét tu ne vois pas son air Allons, tant mieux pour lui.»

» Et'quand tu développes, à grand fra- cas de sonorités, ce charmant discours j entre Eva et Hans Sachs : - Mon sou- lier me blesse. - Sur l'escabelle mets ton pied.,- Voyez, trop grand. - Non, trop .juste. - Si. - Non. A gauche verS la semelle? - Là sous l'empeigne. - Non, c'est la couture», devant cette pe- tite bouffonnerie germanique, il pense que les Maîtres chanteurs étaient Vrai- ment bien à Nuremberg.

Et puis; si la bande des Valkùre, Eli- sabeth, Eisa, Brunnhilde et Sieglinde, le réfrigèrent; tous tes héros-purs, qui sont forts parce que sages et hardis, parce que vertueux..., tes Lohengrin, Tannhaeuser, Siegfried ét autres, lé font sourire. Un Français se bat, lui aussi, comme un lion pour sa patrie ou sa foi, mais il n'éprouve pas du tout le besoin d'être vierge pour ça.

» Encore : ces combats aux allures tita- niques, ces caracoles devant les mon- tagnes gigantesques qui se déplacent, les fleuves qui se détournent, les nains qui ricanent, les dryades qui sourient et les dragons hideux le laissent sans aucune émotion. Lui, voué au bon sens, à la pro- portion, à la tradition, indifférent au danger, le coeur haut, il se bat contre un homme ou contre cent, tue ou bien est tué. Voilà, c'est simple.

» Observe aussi, Muse, que le Français est' gai, vivant, d'esprit clair. Toutes ces histoires de surnaturel excessif, d'imma- térielle passion, de symbolés insaisissa- bles ; ce mysticisme de tous les mysti- cismes : religieux, poétique, nationaletc., qu'il faut suivre sans souffler,;.ces lé- gendes embrumées de mystère ces Wo' tan, Fricka, Hùndig, fèns renfrognes,, vengeurs,'éternels mécontents, l'en- nuient à périr.

» J'ajoute qu'il est d'une courtoisie ré- putée. Alors, les dissertations abstraites, les considérations doctrinales dont on l'excède pour lui prouver que. ton Wa- gner est le rédempteur musical, et;la façon injuste, coupante, prétentieuse et désobligeante dont on parle des autres compositeurs, croyant grandir celui-ci en diminuant ceux-là, lui déplaisent souverainement:

» Il se sent effrayé quand on lui expose que Wagner « représente le plus grand effort qu'un créateur ait réalisé pour sortir le th âtre lyrique du lit d'amour où il se couche depuis deux siècles », et il se cr mponne : « Eurydice ! Juliette ! Marguerite ! ne m'abandonnez pas; vous i m'êtes si douces à penser ! » C'est qu'il I est tendre, sensuel, sentimental, raffiné, et que tout l'entraîne à aimer et.à com- prendre la musique passionnément.

- Oh! comprendre..., sursauta la muse rancunière, en montrant l'abonné.

- Oui, certes, appuya l'Ange avec fer- meté. Mais il veut une musique qui caresse son âme.de Latin.

Et, désignant d'un large geste toute la salle de l'Opéra, il ajouta :

- Tiens, dans cet endroit, où les heures ce soir sont pesantes, qu'à l'instant, sans prévenir et sur un- seul coup de ba- guette, l'orchestre leur joue quelque chose de chez eux, bien à eux : la Mar- che héroïque de leur Saint-Saëns, ou les Impressions d'Italie de leur Charpentier; le Nil ou la Marche des Perses de leur Xavier Leroux ; la Bourrée ou l'Espana de leur Chabrier, enfin ce que tu vou- dras (pourvu que ce soit de la musique excellente, de la vraie, comme celle-là), et regarde. Ah ! comme tu verras l'ar- deur renaître et quelque chose de chaud, de vibrant, passer sur les têtes et les ra- nimer! . . , .

L'Ange s'arrêta; des formes impréci- ses et blanches, qui lentement s'étaient avancées, l'écoutaient. C'était le groupe des grands-martyrs-musiciens, Berliog, Bizet...

Il continua :

- Pour un Français, la musique doit être, tour à tour et tout ensem- ble, ardente, harmonieuse, irrégulière, légère, capricieuse, profonde et conso- latrice. Elle doit être humaine, bien à la portée de ses-sens,- de ses nerfs et de ses rêves. Elle doit l'accaparer, l'absorber et le dominer. Sainte ou perverse, grave ou rieuse, grandiose ou menue, elle doit, d'abord, lui entrer tout droit-dans l'âme. Elle doit l'étreindre, le secouer, le bercer, se glisser dans ses moelles et sous sa peau.

- Et pourtant ! nous étions tout cela, murmura Bizet à Berlioz.

- Pardonnez, dit l'Ange, puisque au- jourd'hui vous êtes ses dieux. Puisque c'est à vous qu'il vient confier, à la fin de quelque rude journée : « Tantôt je fus très malheureux, faites que j'ou- blie ! » Puisque c'est auprès de vous qu'il s'accoude; puisqu'à vous entendre, il. sent les minutes brèves et la vie bonne; puisque vous lui faites croire que tout est vrai : l'amitié, l'amour, le succès ; puisque

- Voici les derniers accords, inter- rompit vivement Bizet, en montrant le dormeur avec un petit sourire vengé ; réveille-le.

Elie Dautrin.

LA VIE DE PARIS

La Monnaie de nickel

Un artiste de grand talent, hier très peu connu, sera célèbre demain.

Cet artiste est M. Emile Lindauer, qui va signer la nouvelle monnaie de^ nickel. Le billon répandra partout son nom,'* comme l'or porte celui de Chaplain et l'argent celui de Roty.

Le jury spécial réuni hier quai Conti vient, en,effet, de choisir, parmi'les modèles qui lui avaient été présentés pour la fabrication des pièces'de 25, 10 ét!-5'centimes-'dé nickel pur, l'oeuvre de M. Emile Lindauer.

Elle se recommandait à lui autant par son style élégant et.sobre que par des qualités toutes techniques qui faciliteront beaucoup et simplifieront l'opération de la frappe.

Nos lecteurs la connaissent d'ailleurs par une photographie que nous avons publiée 1, ré- cemment à l'a-

vers, dans 1 en-

cadrementd.une

: ' , : i nef phrygien ;

au revers,le

i. . . .» ' t. ; C

? chiffre de la valeur entre la devise républi- caine et la date d'émission.

M. Emile Lindauer aurait pu, comme plu- sieurs de ses concurrents, décorer de figures allégoriques sa piécette, car il est médailliste et sculpteur. Mais- il s'en est gardé, parce qu'il sait qu'une monnaie ne doit pas être une médaille, une monnaie perforée surtout, et il a voulu s'en tenir à cette simplicité.

Le succès lui a donné raison. Pourtant il .ne l'avait pas escompté.

Modeste, il s'était étonné, il y a une dizaine de jours, de voir son oeuvre retenue pour le choix définitif avec neuf autres, dont les si- gnatures l'intimidaient. Et quand nous allâmes hier, au sortir de l'Institut, lui annoncer sa victoire, le grand honneur dont elle ornait son nom, la célébrité qu'elle apportait à son talent, il hésita d'abord ; puis se fiant enfin à nos assurances, très ému, il dit :

- Mais je ne suis qu'un artisan.

. M. Emile Lindauer ne voyait que sa blouse blanche. Dans le petit atelier où nous l'avions surpris, travaillant' anonymement 'pour des maisons de commerce, il ne voyait pas aux murs et sér ies chevalets le§ .oeuvres person- «elles, les oeuvres de loisir faites pourlui, pour , les siens, pour l'art, des portraits, dos 'bas-reliefs remarquables, et qiii lu} donnaiènt un démenti. Il oubliait que ' la Société des ar- tistes français l'a classé parmi ses lauréats.

Parisien de Paris, M. Lindauer est âgé'de quarante-cinq ans. Il descend d'une vieille fa- mille d'Alsace. Il a plutôt l'air, avec sa lon- gue moustache à la Vercingétorix, d'un guer- rier que d'un artiste, et il- aime à parier de son ancien régiment, le 370 de ligne. Il cache ses plaquettes, dont la plupart sont éditées sous diverses raisons Sociales et qu'il ne, con- sidère plus comme sa propriété, mais ils mon- tre volontiers une très belle médaille de.Tu- renne, le premier chef de son régiment, qu'il a offerte au général de Monard, son ancien colonel.

M. Emile Lindauer commença à étudier la gravure à l'âge de treize ans. Il suivait les cours du soir professés par le sculpteur- Per- rin (l'auteur du Condorcet qui se dresse entre la Monnaie et l'Institut). A force de travail et de talent, il est arrivé au premier rang des graveurs de ce temps, .et. le seul aveu de fierté que. nous ait fait hier le nouveau colla- borateur des Chaplain et des- Roty pour la monnaie de France tient .dans ce mot : ,

- Je suis fils de mes oeuvres. ;

M. Emile Lindauer recevra de l'Etat comme

prix de sa monnaie de nickel une somme de vingt mille francs. ' -' .'.

Les deux artistes classés après lui, le maître animalier Victor Peter et M. Beckèr, recevront des primes de deux mille et de mille francs.

Ch. Dauzats.

Échos

Xx Température

La journée d'hier à Paris"'a été fort peu agréable. Le matin, le ciel était couvert, et vers neuf heures il est tombé quelques gouttes d'eau. A midi, la pluie est venue tout à fait, et pendant toute la journée on a pataugé dans la boue. Le thermomètre a marqué le matin 50 et le soir 90. Le baromètre est tombé à 754°T et décroit encore, ce qui n'est pas signe de beau temps.

. Ne nous plaignons pas trop pourtant et son- geons qu'à New-York il y a vingt-deux cen- timètres de neige; que les rues sont devenues impraticables, que les trains n'arrivent qu'avec des retards énormes et que si un incendie écla- tait, on ne pourrait porter secours, les bou- ches d'eau étant à plusieurs pieds sous la glace.

Départements, le matin, au-dessus de \éro 40 à Dunkerque, 50 à Lyon, 6° à Brest, à Niâ- tes et à' Toulouse ; 70 à Cherbourg, à Bor- deaux et à Marseille ; 8° à'Cette, 90 à Roche- fort et à Biarritz ; 120 à Alger.

(La température du 18 février 1913 était, à Paris : le matin, 30 au-dessous de zéro ; le soir, 2°. Baromètre, 761°"". Gelée.)

Du New York Herald :

A New-York: Couvert. Température: mas., - o°3 ; min., - 3°&. Vent sud. - A Lon- dres : ' Nuageux. Température : max., 7°2 ; min., 5°5. Vent ouest. - A Berlin : Tempé- rature (à midi) : 6°.

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Auteuil. - Gagnants du Figaro :

1

Prix Rouble : Sir Peter; Mont Boran.

Prix de Vaucresson : Écurie Vëil-Picard ; Calendal.

Prix Boagie : Eric Veil-Picard; Halbronnette.

Prix Recruit-Il : Perdigail ; Napo.

Prix Silversmith : Beni Mered; Urbaine.

Prix Sauveteur : Eole Veil-Picard ; Conscrit,

t? VENT DE LA DEFAITE

Le vent, de la défaite souffle avec une violence chaque jour plus grande sur la politique de M. Caillaux : il ne reste même plus rien des fameux projets du ploutocrate démagogue après la cruelle dissection que M. Ribot a pra- tiquée avant-hier devant le Sénat.

C'est l'effondrement moral du ministre qui avait mis tant d'orgueil, à critiquer publiquement ses prédécesseurs, et qui, dépourvu de toute idée' raisonnable, de tout plan personnel acceptable, n'a rien troùvé de mieux pour prolonger son pouvoir éphémère que de se. dérober pour la solution de tous les problèmes et de tout ajourner sous la peur des bulle- tins de vote.

C'est la déroute.

Dans l'admirable, discours prononcé avec tant d'éloquence et tant de science, au milieu de l'émotion et des acclama- tions dé tous ses collègues, M. Ribot a donné la vraie formule, résumant toute l'attitude du gouvernement;: « Le pou- voir, a-t-il dit, n'est honorable -que quand on prend des responsabilités »..

M. Caillaux met,, au contraire, toutes les ressources de son esprit dans le' choix des moyens dilatoires qui lui per- mettront la fuite la plus habile.

? La cause est donc entendue. Le député de Mamers nè démeùre ministre .qu'en reniant son système fiscal comme il a renié déjà la réforme électorale, comme il a renié, dès son avènement, le pro- gramme militaire, le retour à la,loi de deux ans, et toutes les promesses qui l'avaient porté à la présidence du congrès de Pau !

Tout est ajourné à 1915. Et si l'argent, si la candidature officielle, la pression administrative, le tripotage des urnes permettent de réunir une majorité à son image, et de former dans la Chambre nouvelle un parti inféodé aux unifiés d'aujourd'hui, à çe moment M. Caillaux mettra bas son masque et pratiquera la véritable politique qu'il essaye dé dissi- muler jusqu'aux élections, c'est-à-dire la persécution de l'épargne, la spoliation, l inquisition et la confiscation.

Tel est le péril immense auquel nous expose le Parlement s'il laisse plus long- temps au ploutocrate démagogue le gouvernement de la France. - Gaston CALMETTE.

A Travers Paris

Nos hôtes souverains.

L.e roi d'Albanie, prince de Wied, est attendu aujourd'hui ou demain à Paris, venant de Londres, où il est allé rendre visite à S. M. George V.

Il vient ici faire une visite semblable au Président et au gouvernement fran- çais avant de rentrer à Neuwied, où il recevra la députation albanaise.

MM. Emile Loubet, Bétolaud, Vallery- Rauot, Bonnier directeur des services d'architecture et des promenades de la Ville de Paris, auxquels se joindront-les membres du comité du monument élevé à la mémoire de Mme Boucicaut et de la baronne de Hirsch, recevront cet après- midi, à deux heures, ce monument.

C'est, on le sait, le sculpteur Moreau- Vauthier qui, à la suite d'un concours ouvert par la Ville de Paris, avait été chargé de son exécution, et nous avons dit récemment, après avoir vu sur place son oeuvre, comment il avait pleine- ment réussi.

D'un sujet imposé par le donateur, M. Osiris, avec des conditions de détail dont l'artiste ne devait pas s'écarter, d'une composition définie par avance et qu'il s'agissait de rendre pourtant avec originalité, M. Moreau-Vauthier a su tirer un ensemble d'une grande noblesse de sentiment qui forme au milieu du square des Ménages, rue de Sèvres, un décor d'une grande beauté.

La lutte contre la mouche et le rat.

On sait combien la mouche et le rat, sanscompter d'autres animaux parasites, sont nuisibles à la santé publique puis- qu'ils véhiculent les maladies transmis- sibles et sont les plus sûrs agents de leur propagation.

Il y a quelques mois, sur l'initiative de l'Association internationale de per- fectionnement scientifique et médical, un comité s'est formé, ayant à sa tête, le professeur R. Blanchard, l'éminent pa- risotologue, dans le but.de fonder une ligue destinée à organiser sur des bases rationnelles et pratiques la lutte contre la mouche et les insectes, le rat et les rongeurs.

Ce comité, qui adressé un programme d'action/a décidé de constituer la future Ligue, dans une réunion'qui'aura lieu samedi prochain 21 février, daps l'après- midi, au ministère de l'intérieur. Le concours de M. Mirman, directeur gé- néral de l'hygiène publique, est, en effet, .'tout acquis à la Ligue. La com- mission d'hygiène de la-Chambre, pré- sidée par 'le docteur Lachaud,- n'a pas ménagé son appui au comité d'organi- sation.

Tout permet donc d'entrevoir le succès de cet oeuvré importante et urgente d'hygiène sociale.

On ne construisit jamais à Paris au- tant de belles maisons, qu'en 1913. Par la noblesse dçs lignes architecturales, la splendeur ou la grâce de la décoration, l'heureuse harmonie de la pierre, des briques roses; des grès, des ferronneries, plusieurs sont de véritablés palais.

Cet effort esthétique va recevoir sa ré- compense. Un concours de façades des maisons construites en 1913 s'ouvrira du 1er au 31 mars. Un. jury composé en grande partie d'architectes visitera les

maisons qu'on lui aura signalées, et six dé ces maisons seront primées.

Les propriétaires de ces six maisons seront exemptés de la moitié des droits de voirie ; leurs architectes recevront des médailles d'oret leurs entrepreneurs des médailles de bronze.

, ; -! ;

On ignore peut-être.qu'il y a au Radi- cal un députe qui, sous le pseudonyme homérique de Nestor, sauve tous les matins la République radicale-socialiste de M. Caillaux. ,

Hier Nestor disait son fait à M. Ribot qu'il prénommait- on ne sa.it pourquoi - Théodore. Nestor aurait-il confondu M. Alexandre Ribot avec' Théodule Ri- bot, le philosophe, auteur des Maladies de la mémoire, ou peut-être avec Théo- dule Ribot, peintre et aquafortiste, mort en 1891?: Ces hommes politiques sont capables de tout.

.Nestor, qui était un sage, se serait ren- seigné ; M. Ponsot n'a pas eu le temps.

Le « télégraphe ». de Saint-Sulpice.

Tous les amateurs d'estampes con- naissènt une gravure, fort curieuse, da- tant de l'an II de la République et re- présentait. l'église Saint-Sulpice dont l'une des tours porte le « télégraphe à bras » récemment découvert par Chappe.

Ce fut par lui que les Parisiens appri- rent la glorieuse victoire de Watti- gnies...

Or donc les amateurs qui ne possèdent pas, dans leurs collections, cette rare gravure, peuvent s'en donner l'illusion par le spectacle même que présente, en ce moment, la tour septentrionale de la belle église de Visconti.

On l'a - après deux ans ! - débar- rassée de la résille d'échafaudages qui l'énserrait, mais, pour réparer mainte- nant sa plàté-forme'supérieure et ses balcons, on a hissé à son sommet une « sapine » métallique dont les mouve- ments, cadencés rappellent absolument ceux du « télégraphe à bras » d'autan...

Notre protestation contre la préten- due autorisation qu'on aurait obtenue pour'la «furlana» trouvait hier un écho dans la conférence faite à Femina, sur « les Eglises et les danses », par M. Jean de Bonnefon :

« Le Pape, disait très justement l'élo- quent conférencier, n'a pas fait danser la l'urina aû Vatican. Il 11e s'y intéresse pas ; dé plus lourdes charges pèsent sur ses épaules vêtues de blanc, sur son àiné de pasteur'douloureux'.

» Il y a jè rie-sais quoi de pénible et de gênant dans les plaisanteries que les pe- tits journaux font autour d'une simple erreur : le Pape est si haut placé dans l'inaccessible de son exil surhumain, que nous .n'aimons pas à voir son nom mêlé aux fantaisies de la mode.

» La furlana est une belle et décente danse ; cela suffit. »

Le voyage des souverains anglais.

M. Gastrell, le distingué consul géné- ral de la Grande-Bretagne à Paris, a convoqué les membres de la colonie britannique en vue des mesures à pren- dre à l'occasion du prochain séjour à Paris de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre.

L'assemblée a décidé de rédiger une adresse de loyalisme qui sera présentée à Leurs Majestés soit au cours d'un gala offert en leur honneur si cette fête peut entrer dans le programme de leur séjour, soit au cours de l'audience qu'elles donneront, en l'hôtel de l'am- bassade d'Angleterre, à-la,colonie bri- tannique de .Paris.

D'autre part la colonie demandera aux souverains l'honneur de leur visite pour certains établissements britanniques de Paris.

? "

Une artiste d'un joli talent, élève de M. Baschet, membre de l'Institut, Mlle Henriette Boissy, dont les portraits eu- rent de brillants succès aux Salons des Artistes français,'notamment au Salon de l'année dernière, mourait dernière- ment.

Elle avait laissé un testament aux ter- mes duquel la Société des artistes fran- çais est désignée comme légataire d'une certaine somme.

Selon le voeu exprimé par Mlle Boissy, la Société créera grâce à son legs un nouveau prix annuel de trois cents francs, qui, après chaque Salon, devra être décerné dans une section différente suivant la décision du comité.

Les affections grippales, si nombreu- ses en ce moment, sont la « porte ou- verte » à des maux plus sérieux. Aux personnes délicates, le régime du vin Maria ni apporte régulièrement la dose de vigueur qui suffit à les . protéger. Pour celles plus solides, qui n'auraient pas cru devoir se défendre au moyen de deux verres quotidiens du précieux toni- que et qui se sentent menacées par le mal, quelques grogs chauds au vin Mariani (deux tiers de vin, un tiers d'eau sucrée, chauffér sans bouillir) auront prompte- ment raison des refroidissements préli- minaires et de la grippe à son début en déterminant une énergique et bienfai- sante réaction vitale.

Nouvelles à la Main

- On a expérimenté hier, du haut de la tour. Eiffel, des flèches incendiaires. C'est parfait. Mais où s'approvisionne- ront les aviateurs ?

- Sur les clochers.

*.- Quel nom donner à cette combi- naison qui permettra à des locataires de

devenir propriétaires de leur apparte- ment.

- Je ne trouve pas de termes...

Le Masque da Far.

BRUITS QUI COURENT

L'Impôt sur le revenu

Des informations assez singulières ont circulé hier dans les couloirs du Sénat.

Les membres de la commission de l'impôt sur le revenu, réunis en séance, ont été avisés que M. Perchot, se ren- dant compte de l'échec fatal et retentis- sant auquel était voué son amendement, se décidait à le retirer, et que le gouver- nement, pour éviter lui aussi une dé' faite peu honorable, songeait soit à se rallier a un texte transactionnel, soit- à apporter une déclaration au Sénat dans laquelle, tout en affirmant son attache- ment à'là réforme intégrale, il indique- rait qu'il était prêt à accepter les deux premiers articles du projet de la com- mission, et par le fait même' à procéder par étapes au vote de l'impôt cédulaire.

Ces bruits ont provoqué, dans les mi- lieux politiques, une vive émotion.

Mais ils ne sont pas confirmés.

11 paraît exact, toutefois, que dans les groupes les plus avancés du Sénat on cherche à rédiger une formule qui pour- rait mettre d'accord la commission et ses adversaires. Rien de précis n'est encore intervenu, et de part et d'autre on reste sur ses positions.

M. Perchot maintient son amende- ment.

Le gouvernement, sans songer un seul instant à poser la question de confiance, continue à le soul nir et la commission à eit demander le rejet.

Telle est, à la dernière minute, l'état de la question.

Ajoutons que - le gouvernement vou- lant, pour retarder tout débat- gênant, demander la mise à l'ordre du jour, vendredi, de l'emprunt marocain - il est probable que la bataille décisive entre les partisans et les adversaires de l'amendement Perchot ne s'engagera que mardi.

Auguste Avril.

P. S. - Dans la soirée XAgence Havas a publié cette information :

Les bruits qui ont couru ce soir dans les couloirs du Luxembourg et. du Palais-Bour- bon, au sujet d . l'attitude de M. Caillaux concernant .a réforme fiscale, n'ont aucun fondement. Le gouvernement ne se départit pas de l'attitude qu'il a eue jusqu'à présent.

Les Démentis

de M. Caillaux

Avant-hier,: au cours de son magistral discours, M. Ribot rappelait à M. Cail- laux ses opinions successives :

- Vous disiez, c'était, je crois, en 1901,

quand vous étiez aux côtés de M. Waldeck-

ousseau : « Jamais un ministre des finances ne consentira à toucher à tous les impôts à la fois, d'abord parce que, au point ae vue financier, ce serait une aventure... »

il. Caillaux, ministre des finances. - Je n'ai jamais (lit cela !

Le Temps a voulu vérifier la citation de M. Ribot : et il public cet extrait du Journal officiel (séance de la Chambre, 4 juillet l'JOl), i|ui indique ce qu'il faut penser des démentis du ministre des finances d'aujourd hui :

M. Caillaux, ministre des finances. - En supposant même que vous disposiez, dès à présent, d'un système d'impôt sur le revenu aussi parfait qu'on puisse l'imaginer, ad- mettez-vous, messieurs, que vous puissiez d'un seul coup bouleverser brusquement, de fond en comble, la fiscalité d'un grand pat/s ?...

Pouvez-vous,- sans témérité, sans crainte de mécomptes qui engageraient gravement vo- tre responsabilité devant le pays, toucher, par surcroît, à des impôts directs' qui, s'ils ont de grands défauts, je suis le premier à le re- connaître, ont aussi leurs qualités, et dont le produit ne s'élève pas à moins de 500 rail- lions ?...

Tout ministre des finances soucieux des intérêts du Trésor et de sa propre responsa- bilité eût tenu le même langage.

Il n'y a pas un ministre des finances, à quelque côté de la Chambre qu'il appartienne, qui ne vous dirait ce que je vous répète en ce moment : « Vous n'avez pas le droit d'ex- » poser le Trésor public, pour l'année qui va » venir, à de tels aléas, et je n'aurais, moi, » ni le sentiment de mes devoirs, ni le souci » de ma responsabilité si je m'associais de » près ou de loin à de telles imprudences... ».

Voilà ce que M. Caillaux affirme « n'avoir jamais dit » !

Ce discours remarquable du 4 juillet 1901 est d'ailleurs tout entier à relire utilement.

M. Caillaux, au nom du cabinet Wal- deck-Rousseau, 11e se bornait pas à re- pousser la suppression en bloc et le remplacement de toutes les contribu- tions directes. Il insistait encore sur les avantages de notre système d'impôts di- rects : le rendement en est certain, les contribuables y sont habitués ; ils sont aussi peu gênants que possible ; ils « comportent le minimum de collabora- tion du contribuable avec l'administra- tion ». Enfin, il-combattait l'impôt gé- néral sur le revenu, parce que, disait-il, « de quelque façon que vous opériez, vous serez conduits à la déclaration du contribuable »,'et parce que la question des centimes additionnels et celle du principal « doivent être résolues en même temps ». -

Le discours prononcé, en 1901 par M. Caillaux est la condamnation complète' du système fiscal dont, aujourd'hui, M.' Caillaux demande l'approbation au Sénat. 1

G. D.


LES AFFAIRES D'ORIENT

Nouvelle orientation

de la politique turque

Constantinoplè, 18 février.

On constate dans les milieux bien renseignés sur les directions de la poli- tique étrangère de la Porte, un change- ment d'opinion qui peut se résumer ainsi :

La politique qui laissait flotter la Tur- quie entre les deux groupements des grandes puissances est la cause de la si- tuation actuelle de ce pays ; le temps des tergiversations est fini ; le gouverne- ment doit se prononcer nettement, l'hé- sitation n'est pas possible, il doit s'o- rienter vers la Triple Entente.

Désirant se rendre compte si la même opinion existait dans les milieux gouver- nementaux, le correspondant de l'Agence Havas & demandé une interview à l'un' des principaux ministres; celui-ci. lui a déclaré que, depuis longtemps, cette idée se propageait .parmi ses collègues et ses amis. -

Je suis content des résultats obtenus, a-t-il dit. Je ne vous parlerai ni de l'Autriche ni de l'Italie toujours défavorables.

Quant à l'Allemagne, elle fait toujours des promesses, eile nous a soutenus dans les pe- tites questions, mais elle nous abandonne dans les questions primordiales, sous le pré- texte qu'elle doit se ranger à l'avis des autres puissances.

L'Allemagne a servi la Turquie dans la lutte économique' contre l'Angleterre et la France ; le temps ést fini d'une pareille poli- tique. Si.là Turquie veut vivre à nouveau, elle doit marcher loyalement avec la Tripla Entente. '?

Je suis comme Turc, 1 ennemi personnel de la Russie, mai?, comme ministre, je dois sacrifier mes idées personnelles à l'intérêt général de l'Empire ottoman ; il est absurde Se nous accuser de vouloir provoquer un mouvement panislamique dans l'Inde, l'E- gypte, la Tunisie, 1 Algérie et le Maroc ; nous avons déjà trop de préoccupations intérieures et extérieures sans cela.

L'Angleterre et la France peuvent, si elles le veulent, reprendre les premières places économiques dans l'Empire. Mes collègues et ? moi, nous sommes loyalement prêts à les se- conder de tout notre pouvoir: nous avons .déjà donné des preuves évidentes de bon vouloir et j'ai fait ime déclaration semblable aux ambassadeurs de France et d'Angleterre.

Le Tanine publie un leader article sur l'amitié anglo-turque ;et publiera pro- chainement un article analogue sur les avantagés des bonnes relations franco- turques.

L'accès de la Serbie à l'Adriatique

Vienne, 18 février.

La réponse de la Turquie à là note des puissances, malgré l'ambiguité de ses termes, est considérée à Vienne comme un pas décisif Vers le règlement défini- tif de la crise orientale. Lorsque la déci- sion des puissances relative aux îles de la mer Egée et à l'évacuation de l'Alba- nie aura été exécutée, la diplomatie des puissances sera saisie de la question de l'accès économique de la Serbie à l'A- driatique. . ' ,

Au moment où les puissances donnè- rent leur assentiment à la création de l'Albanie autonome, elles le firent à condition que la Serbie obtiendrait un libre débouché sur un port albanais par une ligne de chemin de fer internationa- lisée-

Le cabinet de Belgrade, dans un délai rapproché, demandera aux puissances de se prononcer sur le projet du chemin de fer du Danube à l'Adriatique élaboré à Belgrade : la ligne partant de Norade Bregovo sur le Danube croiserait la li- gne des chemins de fer orientaux à Nisch,

Eour aboutir à Durazzo; un pont sur

5 Danube relierait les rives serbe et roumaine, et un tronçon d'une qua- rantaine de kilomètres, à construire en Roumanie, relierait la nouvelle ligne aux chemins de fer roumains ; on sem- ble prévoir, dans les milieux diplomati- ques balkaniques de Vienne, une cer- taine opposition lorsque ce projet verra le jour en Albanie, où la population du sud demandera que la ligne aboutisse à Valona, qui est plus rapprochée de Brindisi.

Cette question, qui estd'un grand inté- rêt également pour la Russie, puisque la nouvelle ligne reliera directement Saint- Pétersbourg à l'Adriatique, a fait l'objet, avec d'autres questions de nature éco- nomique, des conférences de M. Pachitch à Saint-Pétersbourg.

Les négociations serbo-turques

Constantinoplè, 18 février.

Les pourparlers de paix turco-serbes ont fait aujourd lîui un grand pas vers une solution favorable.

La Porte et le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie, qui a été choisi comme arbitre par les deux puissances, sont tombés d'accord sur les points en- core en litige. L'accord intervenu a été envoyé au gouvernement serbe pour ap- probation.

Une alliance gréco-roumaine

Vienne, 18 février.

Le correspondant à Bucarest de Nettes Wiener Tagblatt dit qu'une alliance dé- fensive a été signée dimanche dernier entre MM. Venizelos et Bratiano ; elle promet l'aide de la Roumanie à la Grèce en cas d'attaque de la part de la Bulgarie et de. la Turquie. M, Venizelos, de son côté, a donné l'assurance qu'il ferait tout son possible pour que la popula- tion grecquè d'Albanie ne crée pas de difficultés au gouvernement du prince de Wied,

Le trône d'Albanie

Berlin, 18 février.

La réception solennelle de la députa- tion albanaise a été fixée à samedi pro- chain, comme vous le savez.

Les délégués albanais arriveront ven- dredi à Cologne ; ils offriront solennelle- ment la couronne au prince de Wied samedi matin. Un déjeuner de gala leur sera offert.

Les délégués iront, dans l'après-midi, présenter leurs hommages aux princes- ses de Wied, au château de Monrepos.

Le soir, ils repartiront pour Vienne et Trieste.

Le prince et la princesse de Wied partiront dimanche pour l'Albanie. -

Ch. BONNEfON.

Nouvelles diverses

Constantinoplè, 18 février.

On a promulgué aujourd'hui une loi provisoire extraordinaire créant des im- pôts spéciaux sous la forme, soit d'une

majoration d'impôt, soit de diverses taxes destinées à combler le déficit du budget de l'exercice commençant le 14 mars.

On assure que ces surtaxes serviraient à garantir l'emprunt.

Djavid bey, ancien ministre des fi- nances, a été élu député du Sandjak des Dardanelles.

Les élections ne sont pas encore ter- minées ; on donne actuellement les chiffres suivants : députés élus, 205 : comprenant 94 Turcs, 70 Arabes," 20 Grecs, 18 Arméniens et 3 Israélites.

La grande majorité de ces députés est favorable au comité Union et Progrès.

Rome, 18 février.

Suivant un bruit recueilli par le Resto del Carlino, Mgr Petit, archevêque ca- tholique romain à Athènes, aurait offert de servir d'intermédiaire pour les rela- tions entre le Vatican et le prince de Wied.

Bucarest, 18 février.

Aux élections du deuxième collège pour la Chambre dès députés, 52 libé- raux, 2 conservateurs-démocrates et 2 nationalistes ont été élus.

Il y a. 16 ballottages.

A l'Etranger

Guillaume II en Grèce

Athènes, 18 février. On annonce officiellement que l'empereur d'Allemagne arrivera à Corfou au printemps prochain il restera en Grèce dne quàran- taine de jours. Il est très probable que l'Em-

Pereur ira à Olympie voir l'Hermès, dé raxitèle, et les autres antiquités qui s'y trouvent,, Il sera accompagné de M- Doerp- feld, ancien directeur de 1 Ecole allemands d'Athènes.

On assuré que Guillaume II pense à visiter aussi Athènes. i;; .? ?> i k !

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Les fiançailles du Diadoque

Athènes, 48 février..; Le Diadoque retournèra à Bucarest en mars

prochain sur, l'invitation.de. la famille royale e Roumanie. Il est probable que ses fian- çailles avec la princesse Elisabeth de. Rou- manie seront annoncée^ à. cette époque, après la fin du deuil de la Cour'hellénique.' Ou as- sure que le Roi accompagnera le Diadoque ai Bucarest, o.ù il ferait une visite au- roi Charles.-

Les armements de la Russie

Saint-Pétersbourg, 18 février. D'après une information .du Vetcherne Vremia, le ministre de la. guerre déposera prochainement', sur le bureau de la Chambre,' un grand-programme militaire, dont l'exécu- tion nécessitera d'importants crédits.

Ce programme sera discuté en séance se- crète. 4

Une-lettre de M. Kokovtzoff

Saint-Pétersbourg, 18 février. Le ministre des finances reproduit* dans un ordre ministériel,-, une lettre que lui a adressée son prédécesseur. ,

Dans cette lettre, M. Kokovtzoff avise M.; Bark qu'au cours de son entretien avec lui,: le 13 février, le Tsar lui a déclaré qu'en lui conférant le titre de comte, il avait voulu non seulement récompenser les services qu'il a* rendus à l'administration des finances, mais surtout -donner un témoignage de sa bienveillance au ministre des finances et à tous ses collaborateurs qui, par leur labeur, plein d'abnégation et de loyalisme, par la conscience qu'ils montrent de leur devoir, ont toujours fait la force de cette adminis- tration.

M. Kokovtzoff ajoute que le Tsar l'a auto- risé à porter ses paroles à la connaissance des fonctionnaires du ministère des finances,

La lutte contre l'alcool en Russie

Saint-Pétersbourg, 18 février. Le Conseil d'Empire a continué -la discus- sion du projet de loi contre l'alcool.

La proposition du comte Witte et de qua- rante autres membres, tendant à limiter â une somme déterminée le produit pour l'Etat du monopole de l'alcool, a été repoussée par 102 voix contre 21.

Une proposition du comte Gurkos et de vingt-trois autres membres du conseil, ton- dant à attribuer des primes aux débits d'al- cool de monopole où la vente baisserait le plus, a été repoussée par 111 voix contre 13.

L'article 31 du projet de loi, qui affecte chaque année une somme de 20 millions de roubles au minimum a la lutte contre l'al- coolisme, a été «lisjoint sur la demande de la commission des finances et renvoyé à la commission chargée de discuter l'organisa- tion de sanatoria antialcooliques.

La crise suédoise

Stockholm, 18 février. Au commencement de la séance du Riksdag: où le nouveau ministère a paru pour, la pre- mière fois, le président du Conseil, à la se- conde Chambre, et le ministre des affaires étrangères à la première Chambre, ont donné lecture d'un compte rendu des circonstances dans lesquelles le ministère a été appelé au pouvoir.

En apprenant que le Roi voulait à tout prix éviter que le différend avec le ministère Staft ne devint une question de parti et qu'il ne désirait pas un ministère de. droite, M. Hammarsk Jold se trouva dans l'impossibi- lité de refuser son concours. Ses efforts pour la formation du cabinet ayant parfaitement réussi, il espère pouvoir être utile au pays.

Le but du ministère est de faire son possi- ble en vue d'une rapide et satisfaisante solu- tion de la question de la défense nationale. Le prestige de la Suè je.s'était fortement ac- cru par les récents sacrifices patriotiques ; il serait très regrettable que ce prestige et en même temps la sûreté qui en dépend dispa- russent. Il ne faut pas que l'étranger, qui connaît mal souvent la Suède, ait l'impres- sion d'un pays divisé par des querelles, au prix de sa sûreté.

Le conflit résultant de certains différends pntre le Roi et l'ancien ministère ne parait nullement au nouveau gouvernement de na- ture à retarder la solution de la question de la défense.

Le ministère compte proposer au Roi que le nouveau projet de défense soit présenté au Riksdag après la dissolution de la seconde Chambre et les nouvelles élections.

Le ministre supplie tous les partis de lais- ler de côté pour le moment les autres ques- tions, si importantes et si justifiées soient-

On aura recours pour assurer les nouvelles dépenses à un impôt spécial qui sera appli- qué là où il pèsera le moins.

Le ministère insiste expressément sur ce

point, que le but unique de l'augmentation es troupes vise la défense de la neutralité du pays.

La déclaration du ministère a été saluée par la majorité de la première Chambre par des applaudissements.

Elle a été sévèrement critiquée à la se- conde par M. Branting, au nom des socia- listes, et par le professeur Eden, remplaçant M. Staaft indisposé. M. Eden doute beau- coup que le ministère puisse résoudre la question de la défense.

Le ministre de la justice et le président du Conseil ont lu plus tard, dans les deux Chambres, une déclaration supplémentaire

disant que d'après l'avis du Conseil d'Etat, rien ne justifierait une lutte basée sur le dis- cours patriotique du Roi aux paysans.

Connaissant l'esprit consciencieusement constitutionnel du souverain, le gouverne- ment est convaincu que le Roi n'a nullement agi et n'agira jamais centre l'esprit de la constitution.

Le procès des Ruthènes

Marmaros-Sziget, 18 février.

Le ministère public a retiré, dans le procès de haute trahison intènté à des Ruthènes, l'accusation portée contre trente et un-incul- pés, parce que les débats judiciaires ont éta- bli leur innocence.

Le canal de Panama

Washington, 18 février.

Répondant à diverses personnalités venues l'entretenir en'faveur dû maintien de l'exemp- tion des droits de péage pour les caboteurs américains'traversant le canal de Panama, le président Wilson a dit. que le respect des engagements internationaux primait toute considération de politique intérieure.

COURTES DÉPÊCHES

- Une note officieuse dit que le ministre des affaires étrangères d'Italie, le marquis di San Giuliano, partira le 14 avril pour Abbazia, allant rendre sa visite au comte Berchtold ; il rentrera à Rome le 20 du même mois.

- La grève des typographes de Prague, qui durait depuis soixante-treize jours, est terminée. Patrons et ouvriers ont conclu un, arrangement pour cinq années.

- Ayant à faire valoir .leurs droits à une pension de retraite à' solde entière après, trente ans de service, les infirmiers romains ont invoqué un règlement pontifical datant de Pie IX.

- Le professeur oculiste Lantolt est arrivéi à Bucarest." ;

- Le professeur Ottolénghi,, directeur de l'Ecole scientifique de ' police ' de Rome, ; a, prononcé, à l'Université, l'éloge de ' M'. Ber- tillon. ? ? 5 '' ' .) 1

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Figaro en Allemagne

ku Reichstag " ;

. ...? Berlin, 18février. t i La commission chargée d'examiner les mo- . tions déposées à la suite .dés débats der: Sa-! Verne sur-,l'emploi de la force armée s'est réunie 'aujourd'hui'.. Après une longûe discUs-i sion, une motion a été adoptée- demandant au gouvernement: de présenter-les documents nécessaires à une discussion ultérieure et de' mettre à la disposition de la commission les prescriptions'en vigueur dans chacun des Etats particuliers et;qu'on lui dise quelles démarches ont été faites .ou sont projetées; par le gouvernement pour Unifier les près-' criptions'dès différents Etats. - ' v

A là commission pour'le budget des colo- nies, M. Soif, secrétaire d'Etat aux colonies, déclare projeter, des réformes inspirées du système anglais, où les budgets coloniaux ne, ? sont pas soumis au Parlement et où l'admi- nistration centrale se borne à contrôler l'ad- ministration locale.

Il déclare vouloir décharger l'administra-; tion centrale, diminuer les fonctionnaires et, par contré, augmenter les pouvoirs du gou- verneur., ? ?'

A une question qui,lui est .posée, M.-Soif répond que son gouvernement cherche, par des accords ayee ..les gouvernements inté- ressés, à améliorer les frontières des colonies allemandes et qu'il soumettra prochainement les accords Concernant la frontière anglo- allemande dans le nord-ouest de l'Afrique occidentale.

La contribution militaire

et les fausses déclarations

Depuis que l'amnistie a été accordée aux contribuables n'ayant pas déclaré le chiffre réel de leur fortune pour l'établissement de la contribution militaire extraordinaire, il ne se passe pas de jour que le fisc ne découvre des foi-tunes insoupçonnées. '.

On annonce aujourd hui que, dans l'arron- dissement d'Eschwege, il a été déclaré 11 millions de marks, et, dans la principauté de Birken eld, 19 millions de marks de capi- taux, qui avaient jusqu'ici échappé aux taxa- teurs.

LA COUR ET LA VILLE

L'Empereur est parti ce soir pour Carls- ruhe, où il prendra part aux obseques de la grande-duchesse Guillaume de Bade.

L'Empereur a fait aujourd'hui une longue visite au ministère des affaires étran- gères.

Le prince et la princesse Eitel-Frederic dé Prusse ont donné aujourd'hui un grand dîner au château de Bellevue.

Le kronprinz n'assistera pas, comme il , avait été décidé, au baptême du grand cui- rassé qui doit remplaeer, dans la flotte, le Brandebourg, le 21 février. II ne prononcera pas par conséquent le discours dont on l'avait chargé. C'est le prince Henri, de Prusse qui parlera à sa place. On croit jus- qu'à présent, dit le Berliner Tageblatt, que la princesse Cécile de Prusse sera la marraine on grand cuirassé.

Le prince Adalbert de Prusse, le troi- sième fils dé l'Empereur, qui est entré au -lazaret de la marine, à Kiel, s'est foulé un tendon du pied gauche.

Les journaux gouvernementaux assu- rent, ce soir, que ni M. de Bethmann-Holl- weg, ni l'ancien ministre de la, guerre, gé- néral von Einem, ne sont candidats au poste de statthalter en Alsace-Lorraine.

Dans l'armée allemande, on signale un grand nombre de malades dans les premier et second bataillons du régiment de génie . n° S, à Hanau. Il ne s'agit pas de fièvre typhoïde, mais plutôt de bronchite. La plu- part des malades sont en voie de guérison. - Ch. BONNEFON.

Figaro en Belgique

La santé du Roi

Bruxelles, 18 février.

Les docteurs Depage et Leboeuf ont constaté ce matin que l'état du Roi continue d'être des plus satisfaisants. Il n'y a pas de fièvre.

Le Roi, qui a le bras en écharpe, continue à vaquer vaillamment aux affaires, malgré les exhortations de ses médecins qui lui conseillent un repos absolu.

Sa Majesté a même fait ce soir une courte apparition au bal de la Cour, et s'est promenée à travers les salons fleuris avec la Reine et" le jeune prince Léopold. Sa Majesté avait très bonne mine.

Vote de l'instruction obligatoire

Par 98 voix catholiques, la Chambre a voté, en deuxième lecture, l'ensemble de la loi scolaire instaurant notamment l'instruc- tion obligatoire et mettant sur le même pied, pour les subsides, les écoles libres et les écoles officielles.

Deux démocrates chrétiens se sont abs- tenus.

Avant le vote, les libéraux et les socialistes ont quitté la salle après avoir donné lecture de protestations contre la loi.

Les ouvriers agricoles en France

Le gouvernement belge a chargé le minis- tre de .'Belgique à Paris de demander au gou- vernement français s'il ne peut intervenir, en vertu des lois sur l'hygiène, pour obtenir une amélioration des logements ouvriers souvent très insalubres réservés aux Fla- mands et Wallons qui vont périodiquement participer aux travaux agricoles en France. - Gérard HARRY.

I Figaro à Londres

Le cas de lord Murray

Londres, 18 février.

LPS déclarations très tranches et très cou- rageuses que lord Murray a laites hier à la Chambre îles lords, à propos du rôle qu'il a joué dans l'affaire des actions Marconi amé- ricaines, en tant qu'homme privé et quechief whip du parti libéral, n'ont pas trouvé grâce devant le parti unioniste. Les excuses que.le noble lord a offertes en tonte humilité à ses pairs font honneur au caractère loyal de ce galant homme, qui n'a jamais cessé un ins- tant de jouir de toute 1 affectueuse sympathie et de l'estime de ses amis.

Le chief whip a très certainement commis, ujie erreur de jugement : personne ne peut croire un instant qu'il ait été coupable d une faute contre l'honneur.

Quelques conservateurs, et non des .moin- dres, seraient heureux de pouvoir, épargner à lord Murray l'humiliation d'une sorte de mise en accusatiou devant une commission d'enquête ; muis quand il s'âgit de politique, les gens d'habitude les plus doux et les plus humains deviennent vite imptoyable es. Plu- sieurs leaders du parti unioniste estiment que les déclarations de lord Murray ont été t op vagues, et qu'il n'y est fait aucune allu- sion à un point très grave' soulevé contre lui, à savoir : sa prétendue spéculation, dans l'intérêt du parti libéral, sur des valeurs de chemins de fer au moment d'une grève des. cheminots. V< /

Bref, si l'on en croit les indiscrétions de: couloirs, il semble certain que les chefs du

Earti unioniste, réunis ce matin chez lord

ansdowne pour délibérer sur la situation, ont résolu de donner leur plein appui à la ' motion de lord Ampthill, demandant la no-' mination-d'une commission spéciale, chargée d'étudier à fond le cas Murray, ce qui néces- sitera une enquête nouvelle sur toute l'af- faire Marconi*

? Pas de manoeuvres navales

D'après le Manchester Guardian, il n'y aura pas de grandes manoeuvres navales cette année. L'an passé, les manoeuvres ont coûté, plus d'un demi-million de livres ster- ling," et l'on considère, en haut lieu,'qu'il est inutile de dépenser, cette année, une somme aussi considérable pour contrôler j; simplement les' 1 observations faites il y a /quelques mois.

Aucun changement important n'est sur- venu'dans la' tactique et- dans la technique. navales qui rende nécessaire cette. coûteuse : expérience: Le Manchester Gudrdian ajoute. que les leçons de l'an passé peuvent être en- core méditées utilement par qui dé droit du-; rant l'année.en cours. ? '

Ce ne sera vraisemblablement pas l'avis . de. l'opposition unioniste.

LA COUR ET LA VILLE

" "ï, Le prince de Wied, arrivé ce matin à .Londres, accompagné 'de' son secrétaire, le capitaine Heaton Armstrong, a été reçu à la gare de Victoria par l'Hon. sir A. Walsh, maître de cérémonies de la CoUr, .et-par le baron von Schubert, second se- . crétaire de l'ambassade d'Allemagne, l.e prince a pris immédiatement place dans un landeau royal qui l'a conduit au Ritz. Après avoir lunché avec le Roi et la Reine au palais de Buckingham. il s'est rendu au Fo- reign Office et a eu un entretien avec sir Edw. Grey. Le prince a eu également des entre- tiens avec les ambassadeurs d'Allemagne et d'Autriche Hongrie. .11 quitte Londres ce soir, se rendant à, Paris.

. Le nouveau sous-secrétaire de l'India Office, M- C.-H, Roberts, qui siiccède â M. Montagu, est un nouveau venu dans les mi- lieux gouvernementaux. Né en 1865, il n'est membre du Parlement que depuis 1906.

Pendant que deux cents notabilités étaient assemblées à la gare d'Euston, pour se r ndre à un mariage, une femme, qu'on suppose être une suffragette, s'approcha de lord Weardale, l'éminent pacifiste, et le frappa avec un fouet. Lord Weardale tomba sur le sol. Les employés de la gare s'empa- rèrent de la femme et la remirent aux agents de polie . On Croit que lord Weardale a été pris pour Un membre du gouvernement.

La suffragette a comparu cet après-midi devant le magistrat de Clerkenwell et a avoué s'être trompée et avoir pris lord Weardale pour M. Asquith. Fort heureu- sement, lord Weardale n'a pas été blessé grièvement. On sait qu'il a été l'un des champions les plus convaincus .de l'Entente Cordiale. 11 est fort connu dans les milieux politiques français, surtout sons le nom de Philip Stanhope qu'il portait avant son élé- vation à la pairie en 1905.

AMÉRIQUE LATINE

Au Brésil

Rio-de-Janeiro, 18 février.

Le maréchal' Hermès de Fonseca, président de la République, a reçu en audience spé- ciale les commandants de l'escadre alle- mande et le ministre d'Allemagne.

lies ministres de la marine et des affaires . étrangères assistaient à l'audience.

Le Journal officiel, à Rio-de-Janeiro, an- nonce que le général de brigade Roberto Trompovsky Leitâo de Almeida a été dési- gné pour étudier, en Europe, l'évolution de renseignement militaire particulièrement au point ae vue technique.

Au Pérou

Lima, 18 février.

L'ancien président Billinghurst, son fils Georges et son ministre de l'intérieur ont été transportés à' Callao, où ils ont été em- barqués à bord du croiseur Lima, qui est ensuite parti pour Panama.

En Argentine

Le Rivadaivia. - Le correspondant du Temps â Londres télégraphie que les pour- parlers engagés par la Grèce pour l'achat du cuirassé argentin Rivadavia, qui termine ses essais à New-York, continuent. Le Rivada- via, dans là marine grecque, s'opposerait au Rio-de-Janéiro, acheté au Brésil par la Tur- quie.

N'acceptons cependant cette nouvelle que sous bénéfice d'inventa re, et ajoutons que le gouvernement argentin n'a cèssé de la démentir depuis qu'elle a été mise en circu- lation.

L'industrie frigorifique. - Nous lisons dans la Nacion arrivée hier :

Les compagnies frigorifiques anglaises de l'Argentine ayant réussi à faire leur union, deQx sydicats rivaux sè trouvent actuelle- ment en présence : l'Anglais et le Nord-Amé- ricain.

La concurrence qu'ils seront naturellement portés à se faire développera rapidement cette industrie, la plus riche et la plus en progrès de la République.

Le gouvernement se tient sagement à l'écart de cette lutte et se refuse à favoriser aucun des deux camps rivaux. Les marchés anglais et américain: restent ainsi librement ouverts à cette industrie, qui. n'avait, jusqu'à pré- sent, que le marché anglais pour unique dé- bouché.

Le marché des Etats-Unis, en effet, prend rapidement une énorme extension. Le port de La Plata charge journellement trois , bà teaux à destination de l'Amérique du Nord. Le frigorifique de La Plata abat chaque jour 1,500 veaux et 13,000 moutons, et devient in- suffisant.

Au Mexique

Mexico, 18 février.

M. José Lopez Portillo y Rajas est nommé ministre des affaires étrangères. M. Moheno prend le portefeuille du commerce et des tra- | vaux publics.

La Fr. nce dans l'Amérique latins

Il y a quelque temps, M.' Abel Chevalley, sous-directeur pour l's Amériques au minis- tère des affaires étrangères, prononçait un discours à la fin d'un dîner organisé par le .Comité France-Amérique. De ce discours, ci- tons ce passage, où l'orateur in lique quel- ques-uns des grands travaux con luits, dans l'Amérique latine, par l'industrie française :

Il serait bien long d'énumérer tout ce nue les Français sont en tram de faire, de bâtir, de fon- der, de planter, de condu re dans les pays amé- ricains. Laissez-moi prendre un seul exemp e, le plus prochain, celui des ports, et faisons le tour de l'Amérique du Sud.

Au Pérou, Le Callao a été fait par des Fran- çais. Au Chili, les travaux de Valparaiso, en Argentine ceux de Buenos-Aires, sont échus à des compagnies anglaises; mais Talcahuano. Quequen, Mar del Plata, Bahia Blanca, Santa-' Fé, Montevideo, Rio-Grande du Sud,' Rio de Ja- neiro, Bahia, Pernambouc, voilà autant, d'entre- prises'à l'actif de nos constructeurs. Au total, en dix ans, 600 à 700 millions.

Il n'est plus un point de- cet immense conti- nent où l on puisse désormais aborder s^ns y marcher sur les quais de nos ingénieurs. Si je m'étonnais d'une chose, ce serait de trouver tant de beaux ports neufs en Amérique, et relative- , ment si peu en France.

Je n'ai parlé ni de nos écoles, ni de nos hôpi- taux, ni de nos musées, ni de nos expositions dans lo Nouveau-Monde, ni des échanges de professeurs et de techniciens, de renseignements et d'idées qui font tant de bien à nos patries respectives, tant d'honneur à ceux qui les orga- nisent.

v A PARIS

Le banquet franco-brésilien. - Nous avons omis de signaler qu'au banquet franco-brési- lien offert, lundi dernier, à Mme Julia Lopes de Almeida, le comité France-Amérique était, ainsi qu'il convient," représenté. C est .son distingue secrétaire-général, M. Gabriel Louis Jaray, .auditeur au Conseil d'Etat, qui, à la tablé d'honneur, attestait l'intérêt pris par le comité à cette fête brillante.

LA CHAMBRE

Mercredi 18 février.

L'AGRICULTURE

/Toujours elle! Les députés de la France oublient trop vite que l'ennui naquit un, jour de l'uniformité, Je gais bien que ce sont chaque année les mêmes chapitres ; m vis ce sont toujours aussi les mêmes observations.l On" s'est arrêté ce matin au numéro 65'et le pré- sident a fait observer qu'il y avait encore cinq orateurs inscrits. Il s'agit de la mé- téorologiè agricole. Mais suivons l'ordre du programme. '

D'abord la fièvre aphteuse. MM. Rô- blin et Simyan demandent que ies me- sures prises soient appliqueës avec des tempéraments. Le. ministre,' M. Ray- naud, moins accommodant que la plupart de ses collègues, ne paraît pas disposé à modifier le système. Il n'est pas dans le ton et l'on proteste.

Voici maintenant les haras. Le person- nel réclame diverses améliorations. M. Lalanne désire qu'on substitue le maïs à l'avoine pour la nourriture des chevaux.. C'est une expérience à faire, mais elle regarde le ministre de la guerre. M. Cloarec signalé.la nécessité d augmenter les effectifs, ce qui coûtera cher Le mi- nistre n'accueille ce voeu que pour étu- des ; cependant, tout le monde paraît d'accord sur l'insuffisance numérique des reproducteurs, et aussi des pouli- ches. On pense à encourager égale- ment l'induite'wui&ssifere. "M. 1; Mis- tral mêle à ces réclamations une requête en faveur d» la protection des sites et paysages. M. Borrel ajoute que, si l'on n'y prend garde, les beaulés naturelles de nos vallées des Alpes sont appelées à disparaître. Espère-t-on faire cesser cette lutte inévitable entre l'esthétique et l'in- dustrie ?

Nous passons à l'hydraulique, mais ici les inléressés se divisent; les uns sont pour une étude d'ensemble ; les au- tres préfèrent qu'on s'occupe d'abord de leur département. Ceux-ci ne voient pas que la concurrence s'établira, d'autant plus âpre entre les régions. Au lieu de s unir pour un effort commun, on se battra sur la priorité. Le ministre s'en lave les mains; la Chambre décidera... plus tard, ce qui n'empêche pas M. Lan- dry de plaider lai juste cause de la Corse.

Un nouvel amendement, sensiblement réduit, est voté sur l'article 64.

11 y a aussi les canaux. Naturellement, chacun recommande son canal, et M. Joly se plaint de 1 attitu le du ministère des finances qui, suivant lui, «s'applique à ruiner les travaux nécessaires à l'agri- culture ». Les paysans étant électeurs, qui le croira?

, Un débat s'engage sur le chapitre re- latif à la mutualité agricole. Ceux-ci de mandent que le contrôl!e soit à peu près .supprimé; ceux-là qu'il s 0' 1 fortifie. Le rapporteur général, M. Clémentel par- tage cette dernière opinion. Les inspec- teurs ont rendu d'utiles services.

Un amendement de M. Emilè Dumas, tendant à la réduction du crédit, donne lieu à pointage et est finalement re- poussé par 315 voix contre 243.

M. Barthe présente ensuite des obser- vations Sur la situation du Crédit agri- cole. Il affirme qu'il s'est produit des irrégularités constantes dans certaines caisses. D'autres caisses, dit-il, ne prê- tent qu'à un taux trop élevé et quelque- fois usuraire.

Nous, apprenons du ministre qu'une enquête a été ordonnée et que s'il y a des abus ils seront sévèrement répri- més. Plusieurs caisses régionales ont une compétence trop étendue.

. Il faut que cette question des mutua- listes agricoles ait une grande impor- tance, aux yeux de ceux qui la traitent, car la discussion se prolonge indéfini- ment. M. Dufrèche rappe lé que la Cham- bre s'est prononcée deux fois pour l'ins- titution d'une assurance régionale contre tous les sinistres. A quand la réalisa- tion? M- Berthold s'en prend à la mau- vaise volonté des Compagnies.

Une commission fonctionne, mais la délimitation exacte du risque agricole est chose difficile. M. Pradet-Balade, soutenu par M. de Grandmaison, repro- che à l'administration de distribuer, avec une partialité politique - en êtes- vous surpris ? - les indemnités allouées aux sociétés contre la mortalité du bé- tail. Le ministre le nie ; mettez-vous à sa place ! Ce qui ressort de . toutes ces pe- tites querelles, c'est qu'on ne peut jamais savoir la vérité.

M. Doussaud s'élève contré « cette poussière de secours » qu'on accorde aux cultivateurs victimes de calamités agricoles, et le rapporteur général s'as- socie à ses doléances. M. André Hesse invite l'administration à aider les com- munes dans leur guerre aux rats. On commence à rabâcher terriblement, mais les représentants des campagnes ont

intérêt â faire la chaîne, comme dans un incendie,

M. André Lefèvre pense qu'on pour- rait indemniser les cultivateurs sinis- trôs à l'aide d'un prélèvement obliga- toire .sur les bénéfices agricoles. L'idée est à l'étude. M. Lefebvre du Prey vou- drait qu'on étudiât aussi la maladie du chou-fleur. M. Deléglise signale le dan- ger des avalanches et des torrents dans les montagnes. Qne fera-t-on pour les victimes? La tendance est plutôt d'aug- menter-les crédits que de les diminuer.

11 y a dans tout cela un peu de men- dicité électorale, mais si naturelle! Le budget de l'agriculture n'est pas encore voté.

Pas-Perdus.

L'Agrandissement

du Palais Mazarin

' i ~ - . . - ; . ' . . . . . '«

L'Institut, toutes Académies réunies., a pris, hier, exactement les décisions que nous avions fait prévoir.

L'assemblée, qui ne comptait pas moins de cent huit membres des diffé- rentes classes, s'est réunie àdeux heures, sous la présidence de M. Appell, assisté de MM. Châtelain, vice-président, et Van Tieghem, secrétaire du bureau de l'Institut.

M. Emile Picard, au nom de la com- mission administrative centrale, a d'a- bord donné lecture du rapport de cette "commission, .concernant les différents projets de transformation du palais de l'Institut, rapport dont nous avons pu- blié hier matin les conclusions.

Il a insisté sur cè fait que le périmètre Haussmann, attribué à l'Institut par le décret de 1886 non abrogé et par consé- quent toujours en vigueur, donne une surface de 10,550 mètres carrés, alors que. le périmètre actuellement offert par la Ville de Paris ne donne qu'une sur- face de 8,687 mètres carrés, tout à fait insuffisante pour la réinstallation des services qu'on entend dép acer.

L'assemblée, consultée par M. Appell, son président, a confirmé par acclama- tion lés conclusions de la commission administrative centrale de l'Institut.

Les trois motions suivantes ont été tour à tour mises aux voix et adoptées à l'unanimité :

1° Le périmètre Haussmann attribué par le décret du 28 juillet-31 août 1866 est seul ac- ceptable, car il répond seul aux nécessités' de l'Institut ;

2° Les locaux, actuels ne devront être dé- molis que successivement et au fur et à me- sure des reconstructions ;

3° Les garanties financières seront observées ét le résultat dé la délibération de l'Institut 6era transmis au ministre de l'instruction publique.

L'ensemble remis aux voix a été voté à l'unanimité par l'assemblée,

Le bureau et la commission adminis- trative centrale de l'Institut se rendront auprès du ministre de l'Instruction pu- blique sans retard pour lui soumettre les résolutions ainsi adoptées à l'unani- mité.

Ch. Dauzats.

Limée des animaux p

Le Grand-Palais s'est transformé en une vaste étable ; ce coin parisien est devenu champêtre tout à coup. C'est à présent le « Salon des Bestiaux » et c'est aujourd'hui le « vernissage s>. Rien de récréatif comme le dé- barquement de toutes ces bûtes.

Les bovins entrent par la porte côté Champs- Elysées, les porcs et les moutons par celle du coté Seine.

Les uns et les autres semblent, du reste, fort peu flattés de l'honneur qu'on leur fait, et c'est de très mauvaise grâce qu'ils se laissent, emmener et subissent l'examen d'en- trée, car, pour entrer, il faut avant tout prou- ver qu'on est indemne de toute maladie.

Le cochon ne veut à aucun prix s'engager sur la passerelle qui communique à la voiture à bras où quatre hommes vont s'atteler pour l'entrer au Palais ; trop massif pour se dé- battre, l'animal résiste seulement par son poids, il proteste, son groin s'agite, frémit, accentue encore son air maussade et renfro- gné.

Enfin, le voilà descendu ; on l'arrose d'un l'quide aseptique, il proteste encore ; on le mène à la bascule, il proteste toujours ! « Ch "r ange !» a dit Monselet.

Certa ns, dont j'ignore la race, ont un sin- gulier minois, leur groin écrasé, plissé, leurs oreilles droites largement écartées, les font ressembler à d'invraisemblables chauve-sou- ris. Ça pèse plus de 400 kilos !... pour des anges, c est coquet!

Les chiffres annoncés sont inscrits d'une part par les propriétaires, d'autre part par le fisc, qui ne perd jamais ses droits, ei dont les délégués les notent soigneusement sur leurs feuilles de contrôle.

**»

Voici la série des moutons. Ils apparaissent attifés comme dès chevaux de courte, .vêtus de houppelandes aux couleurs et aux chiffres de leurs propriétaires. Ces moutons en robes de chambre jaunes à larges galons bleus, mastic à rayures rouges, grises à carreaux orangés sont classiquement... moutonniers; dès qu'on a réussi à en faire démarrer un ou deux les autres se précipitent à leur suite vers l'en- clos où les attend le service sanitaire.

Dociles jusqu'ici, maintenant ils regimbent; on doit de force leur desserrer les mâchoires pour examiner les gencives et regarder la langue et le gosier. Ce « conseil de revision > passé, il leur faut traverser un petit canal où séjourne une eau désinfectante. Les voici qui deviennent nerveux et se débattent; le mou- ton a horreur du bain de pieds.

Maintenant, c'est la bascule où on les pèse en tas, où on les déshabille, et ils apparais- sent rosés, tout proprets, frais tondus, n'ayant gardé sur le côté qu'une petite touffe blanche, échantillon de leur toison, qui semble une hou- pette à poudre de riz.

Il s'agit à présent de parquer le troupeau dans le box qui lui est réservé. Autre comé- die !. Appeurés, ahuris par tout ce qui leur ar- rive, les bêtes se sauvent, s'éparpillent, cou- rent en tous sens ; il faut les poursuivre, les rassembler, puis, l'un d'eux, poussé dans Je petit parc, franchit la porte ; c'est à qui arri- vera le plus vite à se faufiler dans ce nouveau local où nul ne voulait pénétrer tout à l'heure...

Les boeufs et les vaches aux robes rousses, blanches, noires, unies ou tachetées, restent calmes, imposants, paternes. Mais ils oppo- sent leur force tranquille aux efforts que font les vétérinaires pour écarter leur mufle et voir ce qu'il y a dessous. La traversée du ca- nal se fait paisiblement, et c'est en patau- geant qu'ils vont, à la bascule, accuser leur mille, douze cents, treize cents kilos...

Cependant on installe les bêtes, des par- terres nouvellement dessinés, se garnissent de fleurs. Au centre du Palais c'est un admi- rable tapis de cinéraires aux tons riches et profonds, violets de toutes gammes, rouges de toutes valeurs, tons d'or et tons de cuivre émergeant en bouquets d'un feuillage large aux formes capricieuses.

Gustave Fraipont,


XE MONDE

. flfth si'

- ...Et j'ai fait un mariage

» éb y.-.mopidi -nn $6 ï*aiSOIl ! «» * «»> «fibiivtffi'O

L'unanimité est-elle possible?

Pour réunir l'unanimité des suffrages des sportsmen amoureux de vitesse et de grand luxe, il faut être robuste, élé- gant, rapide à la course, puissant à l'es- calade. Ce sont quelques-unes des qua- lités de la voiture 30 HP Clément- Bayard qui réunit tous les raffinements de la mécanique moderne et que le grand constructeur de Levallois livre après essai préalable ayant permis" de constater la vitesse' de 120 kilomètres à l'heure.

LA JOURNÉE

Anniversaires : S. A. I. et R. le prince Louis d'Orléans-Bragance. =S. A. I. et R. le prince Pierre d'OrléansrBragance.

Mariages : Comte Guy de Miribel et Mlle Marthe de Mac-Mahon (basilique de Sainte- Clotilde, midi). - Comte Cornet d'Elzius de Ways Ruart et Mlle Villiers Mac Millan (église de la Madeleine, midi). = M. Lucien Lacour et Mlle Baetz (église Saint-Médard, midi).

Obsèques : M.-John H. Harjes (église amé- ricaine de l'avenue de l'Aima, 2 heures).

Expositions : Galerie Georges Petit : Les Pas- tellistes français., première exposition. (Di- manches compris.)

LeMonde §.Ia Wfe

SALONS

- Mardi, soirée des plus élégantes chez la princesse ' Edmond de Polignac. Au pro- gramme très applaudi : MM. Gaston Lefeuve (violoniste) j Delange '(violoniste), Delobél (violoncelliste), dans le concerto grosso en ré mineur de Haen del M. Bineau (clarinette), dans le quintette en la majeur de Mozart; Mlle Vallin, dans des chansons de Duparc, Debussy, Alexandre Georges et Reynaldo Hahn ; Mlle Auckier (harpe), dans du De- bussy et du Ravel; M. Boisné (flûte) dans du' Bach. Le concert était dirigé par M. Henri Morin.

- Hier et avant-hier, soirées chez M. et Mme Louis Lorieux, où l'on a applaudi Mlles Stassia Napierkowska et Denyse Mussay, dans la Péri, de M. Paul Dukas.

- Mme Emile Herman vient d'être très applaudie dans une de ses belles matinées musicales de la rue Gounod.

Etaient présents :

Marquise d'Auray de Saint-Pois, comtesse de Lagrange, vicomtesse d'Arjuzon, comte de Coincy, Mme de Vilmorin, Mlle de Caillavet, Mme Eu-

fène Pouquet, M. et Mme Maurice Faure, Mme e Reimpré, docteur Morero, baronne Rabusson, Mme et Mlle Decauville, Mme Godillot, Mme et Mlles de Carnières, baronne de La Motte, Mme des Montis. Mme Beurdeley, Mme G. Roblot, ba- ron de Sailly, Mme Chaix, Mme Aumont, colonel Fickel, Mme' A. Dorival, Mme Savagne d'Arti-

rs, comtesse de Prunières, baronne de Sailly, ie Bailly, etc.

- Thé-bridge élégant chez M. Garcia-Man- silla; consul général de la République Argen- tine, et Mme Garcia-Mansilla, 'dans leur villa de Saint-Etienne, à Bayonne.

Remarqué :

Marquise d'Arcangues, Mlle d'Arcangues, M. et Mme Dufauie, comte et comtesse de Ségur, M. et Mme Detrovàt, M. et Mme de Bonnand, Mme Maurice Làbrouche, Mme A. Lasserre, MM. Lahovary, Maurice Trubert, I. Labrouche, Henri de Pesqùidoux, etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

- M. et Mme G. Argyroglo Callias bey fe- ront un séjour en Suisse et en Italie.

- De Madrid :

Le Journal officiel publie un décret aux

termes duquel le prince Auguste de Croy- Solre est nommé chevalier de la Toison d'Or.

MW» !

CERCLES

- Le Cercle de l'Union, en assemblée gé- nérale extraordinaire, a élu hier pour son président, en remplacement du regretté duc de Rohan, M. le duc de Broglie.

- Au Cercle de l'Union artistique ont été admis hier : M. Lucien Rousseau, administra- teur des chemins de fer du Midi, présenté par MM. le comte d'Ussel et George Bouillat ; M. Roger-Charles-Paul Petit, présenté par MM. Ferdinand Goldsmith et Charles Petit.

Ce cercle donne ce soir un concert avec le concours de Mme Kaschowska qui chantera la Mort d'Isolde, de Wagner, et divers mor- ceaux de Tschaikowsky, Schumann, Gretcha- ninow et Schubert ; de M. Ch. Dorson et du dixtuor de Paris qui exécuteront la romance en fa de Beethoven, un quatuor de Mozart, un septuor de Beethoven, un allegretto d'Em- manuel Moor et une tarentelle de Saint-Saëns.

En raison des préparatifs de l'exposition de peinture, il n'y aura pas de concert le jeudi 26 février.

CHARITE

- L'assemblée générale de l'OEuvre de la Bouchée de Pain aura lieu le samedi 21 cou- rant, à huit heures et demie du soir, dans la salle de la Société de Photographie, 51, rue de Clichy.

MARIAGES

- Le mariage du comte Bernard de Franc- queville, avocat à la Cour d'appel, fils du comte de Francqueville èt de la comtesse, née de Mun, avec Mlle Anne d'Armaillé, fille du vicomte d'Armaillé et de la vicomtesse, née de Marsay, a étébéni hier, en l'église de Saint- Pierre du Gros-Caillou par l'abbé de Mun, chanoine de Meaux, oncle du marié, qui a prononcé une touchante allocution. Les té- moins étaient pour le marié : le comte Albert de Mun, de l'Académie française, et le bâton- nier Me Henri-Robert ; pour la mariée : comte d'Armaillé et Mme de Lauriston-Boubers, sa tante.

La quête a été faite par Mlles Hélène d'Ur- sel et Aliette d'Armaillé, accompagnées de MM. Joseph d'Armaillé et G. de. Pomereu.

A l'entrée, à l'église, le cortège était ainsi composé :

Mlle d'Armaillé, la jeune et jolie fiancée, et vicomte d'Armaillé, son père ; comte Bernard de Francqueville, le fiancé, et comtesse de Franc- queville, sa mère ; comtesse Léo d'Ursel, soeur ?du marié, et comte de Francqueville, son père; ? vicomtesse dArmaillé, mère de la mariée, et comte d'Armaillé, son oncle; comte Albert de Mun et Mme de Lauriston, M" Henri-Robert et marquise de Robien, M. <ie Lauriston et baronne des Ko tours, comte Léo d'Ursel et. comtesse d'Ar- maillé, baron des Rotours et comtesse de Carné, M. Hervé d'Armaillé et Mlle do Franqueville, mar- quis de Robien et duchesse d'Ursel; marquis d'Armaillé et comtesse Pierre d'Harcourt, vi- . comte de Marsay et comtesse de Mun, comte de Warren et comtesse Albert de Mun, duc d'Or- sel et comtesse de Warren, comte Pierre d'Har- court et marquise d'Armaillé, marquis de Mun et comtesse Le Bault de .La Morinière, marquis de Frotté et comtesse Guillaume d'Harcourt, comte de Ludre etMlle de Mun, comte de Carné et marquise de Mun,comte Bertrand de Blacas et baronne de Ba- lorre,baron d'Yvoire et comtesse B.do Blacas,comte de Bault de la Morinière et marquise de Pome- reu, marquis de Pomereu et vicomtesse de Mar- say, comte B. de Mun et Mlle de Mallet, comte H. de Mun et Mlle Thérèse de Robien, M. Henri de Marsay et vicomtesse G. de Courcy, M. Jean Hennessy et marquise d'Argenson, baron de Ba- lorre et comtesse G. de Mun, vicomte , Jean de Courcy et Mlle Thérèse de Lauriston, comte Joseph d'Harcourt et comtesse F. de Mun, comte U. de Rougé et comtesse de Ludre, marquis d'Argenson et Mlle Yvonne dé Robien, .marquis de Malet et Mlle C. de Lauriston, comte R. du Luart et comtesse AV. d'Ursel' comte R- d'Harcourt et Mlle Anne de Robien, comte F. de Mun et Mlle G. de Marsay, M. Armand de Po- mereu et Mlle Aliette d'Armaillé, M. Joseph d'Armaillé et Mlle Hélène d'Ursel.

Pendant la cérémonie, la maîtrise de la paroisse a joué avec sa perfection habituelle divers morceaux de musique ancienne et mo-

derne de Bach, Mozart, Beethoven, Gounod et Franck.

- Le mariage du comte Tanneguy Le Ve- neur de Tillières, fils du comte Le Veneur de Tilliéres et de la comtesse, née de Préaulx, avec Mlle Perronne, fille de M. Perronne, ins- pecteur des finances, et de madame, née Bar- thélémy de Baltus, a été béni, hier, en l'église Saint-Honoré d'Eylau, par S. Gr. Mgr Bardel, évêque de Séez.

Les témoins étaient, pour le marié : le mar- quis de Préaulx et le vicomte Etienne Le Ve- neur de Tillières ; pour la mariée : le comte de Chabrol-Chaméane et M. de Johanto.

Le service d'honneur était assuré par Mlles Le Veneur des Tillières, Yolande de Razac et Marie-Louise de Clermont-Tonnerre, ac- compagnées du lieutenant de Préaulx, de M. Amaury de Préaulx et du marquis de Dresnay.

Après la cérémonie religieuse, brillante ré- ception chez Mme Perronne en ses salons de l'avenue Malakoff.

- Le mariage de M. Charles Millot, doc- teur en droit, avec Mlle Magdeleine Ligne- reux, fille de M. Albert Lignereux, ancien président des avocats agréés prés le Tribunal de commerce de la Seine, et de Mme Ligne- reux, sera célébré le 23 courant en la chapelle paroissiale de l'église Saint-François de Sales.

- Aujourd'hui, à midi, sera célébré, en, l'église Saint-Médard, le mariage de M. Lucien Lacour, vice-président des Camelots du Roi, avec Mlle Baetz, soeur de M. Gaston Baetz, du Comité directeur des Camelots du Roi.

La bénédiction nuptiale sera donnée par l'abbé Richard, curé de Saint-Pierre du Gros- Caillou.

- Le mariage de M. André Auscher, ingé- nieur des arts et manufactures, avec Mlle Si- mone Schiller, fille de M. Armand Schiller, secrétaire général honoraire du Temps, prési- dent de l'Association des secrétaires de rédac- tion, et de Mme, née de Ricqlès, sera célébré le 17 mars.

- Le mariage de M. Jacques de Laforcade avec Mlle Geneviève d Annoville a été célé- bré en l'église. Saint-André de Niort.

Les témoins étaient pour le marié ; le colo- nel de Laforcade, son oncle, et le vicomte Henry de Sars ; pour la mariée : MM. L. d'Annoville, son oncle, et Hilaire Gaignard, son cousin.

Le service d'honneur était fait par Mlles Thérèse Delacroix et Andrée Poinsignon, ac- compagnées de MM. Robert d'Annovile et Pierre de Féraudy.

- Mlle Suzanne Vever, fille de M. et Mme Paul Vever, est fiancée à M. Pierre Philbert.

La bénédiction nuptiale sera donnée le sa- medi 21 février, à midi très précis, en l'église de la Madeleine.

- Nous apprenons les doubles fiançailles ,< de Mlle Madeleine Perrigot avec le vicomte Carrelet, lieutenant au 4e chasseurs à cheval, et de Mlle Marie Perrigot avec le lieutenant Faîllot, ? du 40 régiment d'artillerie, le sport- sman bien connu.

- Le mariage de M. Charles Chaillous, avec Mlle Jullien, fille" du regretté praticien Jullien, a été célébré hier, en l'église Saint- Louis d'Antin dans la plus stricte intimité. Les témoins étaient, pour le marié : M. Ludo- vic Chaillous, son oncle, et le docteur Mau- rice Chailloust son frère ; pour la mariée : M. Louis Clair et le docteur Guilland.

DEUIL

- Les obsèques. de la duchesse de Mon- teagudo, baronne de Haber, ont été célébrées hier, à dix heures, en l'église Saint-Ferdinand des Ternes.

Le deuil était conduit par le duc d'Arcos, duc de Mandas, ses frère et beau-frère; ba- ron de Lin6ingen, son neveu.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père- Lachaise.

- On annonce du Japon la mort de l'ancien ambassadeur du Japon à Berlin, le vicomte Aoki. Il était -venu pour la première fois en

;

Allemagne en 1868. Il avait épousé une Alle- mande, la baronne de Rhaden. Il fut trois fois ministre des affaires étrangères.

- Rappelons que les obsèques de M. John H. Harjes auront lieu aujourd'hui, à deux heures, à l'église américaine de l'avenue de l'Aima.

- Le prince Kastrioti est décédé dans sa soixante-neuvième année en son domicile, 70, avenue Henri-Martin ; de son mariage avec la comtesse Verbrugge de Renesse, il ne laisse pas d'enfants. Selon la volonté for- melle du défunt, il ne sera pas envoyé d'invi- tations aux obsèques, ni de lettres de faire part.

- Les obsèques de M. Emile Morin, an- cien directeur des Magasins du Bon Marché, chevalier de la Légion d'honneur, ont été célébrées mardi à dix heures, en l'église Saint- Pierre de Chaillot.

La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par le chanoine Sicard, curé de la pa- roisse.

Le deuil était conduit par MM. Lucien et Ernest Morin, ses frères, et par les autres membres de la famille; MM. Fillot, Ricois et Lucet, anciens directeurs du Bon Marché et lès directeurs actuels,, MM. Caslot, Dru, Chambeau, étaient à la tête d'une délégation du personnel.

Dans l'assistance :

Baron et baronne de Kainlis, vicomte de Monti de Rézé, Mme Nélaton, M. et Mme R.:Colmet de Santerre, baron Cerise, M. et Mme Gravereaux, docteur Potherat, M. et Mme Henri Gautier, MM. David-Menuet, G. Habert, Pierre Laguionie, Trouillebert,, Georges Morel. d'Arieux, Dufayel, Emile et Joseph de Ruaz, Revillon, Gouin de Boisjolly, Paul Bessand, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont- parnasse, où M. Fillot a prononcé un dis- cours. *

- M. Marc de Brus vient de mourir. M. de Brus s'était spécialisé dans les questions cynégétiques ; en dernier lieu, il dirigeait la publication du Bulletin officiel de la Société des Chasseurs de France.

- M. Péraldi, ancien sénateur de la Corse, chevalier de la Légion d'honneur, est décédé dans sa soixante-quatorzième année. Le dé- funt avait été successivement maire d'Ajac- cio, conseiller général, président de l'assem- blée départementale, député et sénateur de la Corse.

- Les obsèques de Mme Honoré de Villard viennent d'être célébrées à Lons-le-Saunier, au milieu d'une nombreuse assistance.

Le deuil était conduit par M. H. de Villard, son mari ; le capitaine Paul Azan, son fils. ; le chef d'escadron d'artillerie coloniale Louis Teissier, son gendre, et l'abbé Edouard Rul, son cousin.

- Mme Jehenne, présidente du comité nan- tais de l'Union des Femmes de France, est décédée à Nantes.

- Mme Thouvenin, veuve. de M. Ludovic Thouvenin, inspecteur des finances honoraire, officier de la Légion d'honneur, est décédée, en son domicile, à Poitiers.

- Mardi, en l'église Saint-Vincent-Saint- Fiacre, à Nancy, ont été célébrées les obsè- ques de M. Léon Purnot, conseiller de pré- fecture honoraire de Meurthe-et-Moselle, che- valier de la Légion d'honneur, officier d'Aca- démie, commandeur du Nicham-Iftikar, dé- coré de la médaille commémorative de 1870.

Le deuil était conduit par MM.'Paul Pur- not, lieutenant Maurice Purnot, ses fils ; MM. Charles Furiet, officier de la Légion d'hon- neur, son gendre ; capitaine Léon Chonè ; Henri Bretagne, ingénieur-agronome ; capi- taine Daniel Boiteux; Pierre Puton, procu- reur Se la République à Lure, ses neveux.

L'inhumation a eu lieu au cimetière de Préville.

- Mme Brunet est décédée, à Toulon, à l'âge de quatre-vingts ans.

- Nous apprenons la mort : - De Mme Avalle, née Bassereau, décédée en son domi- cile du boulevard Montparnasse ; - De Mme Charles Martin, née Bailly, décédée dans sa

quatre-vingt-quatrième année en son domicile, de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève ;

- Du R. P. Joseph Le Bigot, religieux Salé- sien, décédé à Turin dans sa cinquante- qua- trième année, dont les obsèques ont été célé- brées hier en la cathédrale de Saint-Brieuc ;

- De la R. M. Louise Jouait . de Kervénoaël, religieuse de la Retraite, décédée à Eysden (Limbourg hollandais) ; - De Mme Alfred Marsaud, née Levayssière, présidente de la Ligue patriotique des Françaises de la Haute- Vienne, décédée à Saint-Sulpice-les-Feuilles.

E. Delarocha.

Les applications agricoles

de l'automobile

L'actuel Concours agricole, inauguré hier, a permis de constater la place de plus en plus considérable que l'auto- mobile prend dans la mécanique agri- cole.

Lorsque l'automobilisme agricole se manifesta pour la première fois, il y a plus de dix ans, au Salon de l'automo- bile, il fit sourire.

C'est le marquis de Dion qui avait eu l'initiative de ces applications qu'il avait toutes prévues.

L'avenir lui a, une fois de plus, donné raison..

Mais comme il sait combien est forte la résistance^de la routine, il continue à propager par l'exemple les idées qu'il a lancées.

U a donc saisi l'occasion du Concours agricole, qui prendra fin le 25 février, pour présenter aux visiteurs un en- semble extrêmement complet de la fa- brication des usines de Dion-Bouton, dans les moteurs spéciaux à marche lente.

L'exposition de Dion-Bouton com- prend, à cet effet, toute la série de ces, moteurs, du plus petit au plus grand.

Les usines de Dion-Bouton exposent, en outre, un groupe électrogène de 40 HP. marchant au pétrole lampant; plusieurs groupes moto-pompes sur cha- riot et sur brouette pour irrigations, assèchements, arrosage à la lance; plu- sieurs groupes moteurs agencés à toutes fins (eau, force, lumière); enfin, un treuil de labourage et une charrue polysocles d'un type nouveau.

La réputation des moteurs spéciaux à marche lente de Dion-Bouton n'a plus besoin d'être soulignée. La maison de Dion-Boulon est toujours, et par excel- lence, ce qu'elle fut de tous temps, en tous ordres d'applications : « la Maison du Moteur ». C'est une renommée uni- verselle, qui rend tout commentaire su- perflu. Sur demande à son agence géné- rale, 77. avenue de la Grande-Armée, à Paris, tous catalogués, notices, devis et' renseignements nécessaires sontenvoyés gracieusement.

F.-R.

Le Five o'clock

du "Figaro"

Brillante réunion, dont la musique et la danse firent presque uniquement l'at- trait, et où l'auteur des Musardises four- nissait à' notre programme son seul « numéro « littéraire - ce qui était pres- que encore un peu de musique.

Dans la salle :

M., et Mme et Mlle Denaut, marquis, mar- quise et Mlles d'Escayrac-Lauture, Mme la générale Lambort, marquis et marquise de Fiers, Mllo de Caillavet, Mme Hochon, gé- néral Rouvray, général et Mme Païva do Andrada, comte Bertrand de Valon, M. et Mme de Rouvre, Mme Pouquet, Mme H. Fouquier, Mme Wittgenstein, comtesse de Soltyk, marquis et marquised'Ornano, comte Allard du Chollet, Mme Edouard Nathan, Mme Sgouta, marquis et. marquise Mac Swiney de Mashanaglass, Mme la générale <le Baumgarth, M. et Mme A. délia Torre, marquise Misciatelli, Mlle Arnold, M. et Mme Georges Durand, M. et Mme Faùchier- Magnan, baronne de Sancken, Mme Eugène Fischhof, M. et Mme Marcel Ballot, Mlle Francine Neumanu, Mme Maurice de Fleury, M. Jean dé Fleurv, M. et Mme F. Dus- saud, M. Pierre Singer, docteur et Mme An- tonelli, M. Marcelin Singer, Mme de Clausade, Mme Claude Garin, comtesse Lagallarde, Mme Pinault, M. et Mme Cécile, M. Raoul Treuille, Mnae Emmanuel Propper, Mme An- dré Soulange-Bodin, comte de Tocqueville, comte et comtesse de Gerson, Mme Emile Fourton, M. et Mme Georges Bousquet, vi- comtesse de Sistello, Mme Henri Dumas des Combes, Mme Second, baron et baronne W. d'Engelhardt, Mme A.-G. Pair., baron et ba- ronne Emile de Planker-Klaps, baron A. de Vaux, comtesso des Nouhes, Mme Paul Heina, Mme Robinet-Favre, M. et Mme Er- nest Caron, Mmo Majoux ;

Mme Torres Caicedo, M. et Mme Baude de Maurceley, Mme Mestre de Urbizu, M. Jac- ques Ebstein, Mlle Hélène Ebstein, Mme Gan- téri, M. Jules de Supervielle, Mme des Gar- des,Mme Georges Meyer,M. Pierre Seligmann, capitaino et Mme Boussat, M. Emile Schle- singer, M. et Mme Lambert de Beaulieu, Mlle Sika de Marcoff, Mme Reyna Oustabachieff, M. Mme et Mlle de Fleurigny, M. et Mme E. May, Mme Victor Tamburini, Mme de Serres, M. J. Silvestre de Sacy Mme de Boschâtel,M.et Mme A. de Lloreda, Slme Robert de La Maho- ' tière, Mme de Knie, Mme Henry Thomas Fala- teuf, Mlle Genia Foresta, M. Masson, M. Tas- sard, docteur, Mme et Mlle H. Cuvillier, docteur et Mme Issaurat, docteur Petit, docteur et Mme Saint-Hilaire, docteur et Mme Apert, capi- taine. Bonnvialle, docteur et Mmo Léon Bi- zard, docteur et Mme Françon, docteur et Mme Gouaust, Mlle Gabrielle Pirotte, Mme . Bernain de Ravisi, M. et Mme Caratsch, Mme et Mlle de La Balze, M. et Mme Dettel- bach, Mme Légué, M. et Mme G. Sarti, Mme Michel, M. et Mme Blondel, M. Geor-

fes Saint-Paul, M. et Mme Marre, M. et Ime Guillemin, M. et Mme G. Bouché, M. et Mme H. Laurent, M. Silvain, docteur et Mme Soulignoux, M. Faulcon, M. M. Thal- mann, Mme B. Ulmann, marquis et mar- quise de Trabadello, M. Tony Reymond, commandant et Mme Blasselle, Mme Nan- teuil, M. Boudet, Mme Gustave Gold- srhmidt, M. Robert Schumann, M. Tournai Offénbach, docteur et Mme Emery, M. et Mme Frédéric Chernoviz, M. Ribot, M. et Mme Duglé, M. et Mme Duplan, Mme James de Guerle, docteur Quiserne, M. et Mme Gaston Spire, M. et Mme Frédéric Suhiff, M, et Mme H. Daydé, M. Davdé, Mme Mohr, Mme Manonvillier, M. et Mme Mou- quin, M. R. de, Bernales de la Cerda, Mme Lapeyre de Laprade, M! et Mmo Lemercier, M. Régoin, M. ' Georges Bonin, Mme Sou- chard, Mlle Denise La Carrière, Mme Michel Hirsch, M. et Mme Goy, M. Ch. Le Brun, BJ.


et Mme S. Léon, Mme Ferdinand Pictet, M. fit Mme Lafontan, M. Troplong, M. et Mlles Mathieu, M. Uzel, Mme E, Brunswick, Mme Strauss, M. et Mme A. Pradel, Mme Trouil- loud, Mme et Mlle Bassy, Mme A. Foissac, M- et Mme Fossé d'Arcosse, M., Mme et Mlle Langevin, Mme E. Pelletier ;

M. Charles,Leloup, Mme Juste Schoenfeld, Mme Bobiney Favrc, Mme Alfred Tilliard, Mme Etienne Throuzellièr, Mme Sayve, M., Mme et Ch. Eddy, M., Mme et Mile Glaçon, .M. et Mme Tourtille, Mme Bacquet, ijwe H. Hosemann, M. et Mme Charles Berger, Mlle Krafft, Mme Meier. et Mme Mus, Mme Paul Fischer, Mme Testu-Hermant, Mme Louise Desnoyers, M. et Mme Cadro, M. et Mme Trillat, Mme et Mlle Dubreuil, M., Mue et Mlle Alexandre Billion, M., Mme et Mlle Chà- brat, M. et Mme Càurier,. M. et Mme EX, Léon, Mlle Emily H art, M. Emilien Guilbert, Mme Bachimont, M- Marcel Tavernier, M. <?t Mme Edouard Spinosa Catella, M. et Mine Paul Diolez, Mme Billières, Mme Alexis Soudée, Mme et Mlle G. Schulmann, Mmes Melin, M. Jules Vian, Mme J.-L. Lamarre, Mme Edouard Girard, Ml!e Alice Rambour, Mlle Valentine Levasseur, Mme Mettetal, Mlle Mireille Sardoz, Mme Camille Ronsin, M. et Mme Isidore Marx, M. L. Tauber, Mme Jean Pardon, M. Ch.'Tautin, Mme et Mlle Gueneau, M. et Mme Chasiel, Mme et Mlle Coizeau, Mme Sam Alfassa, M. et Mme Cheré, Mme Marcel, Mme et Mlle Callé, Mme Theurey-Geoffroy, Mme E. Olivetti, Mme et Mlle Giletaud, Mme Abel Verdeau. Mme et Mlle A. Didier, M. et Mme Escoffier, Mme Edouard Serre, M. et Mme Beaugrand, M., Mme et Mlle Varin, Mme Marg. Andronesco, Mme et Mlle Cha- lou, M. Ricard, miss Morice, M- Tony Bar- dot, Mme Lenoble, Mme Michel Mars, Mme Tarbouriech, Mme Charles Abenheimer, Mme Adolphe Schloss, Mme Lambert, M. et Mme Henry Stresser Péan, M. et Mme L. Dos Af- Hictos, Mlle Warembourg, M. Youro Tkalt- chitch, M. Herbinet, M. et Mme Henri Mettre, Mme et Mlle Alfred Strauss, M., Mme et Mlle Philipp, M. L. Martin, M. Alexandre Thomas, M. et Mme Gaston David, M. A. Sussmann, M. G. Egrot, M. et Mme Pierre Lemunier, Mme Cristine Bénédit, M. J. L. Garnier Ballivian, Mme Coutot, M. Tas- sel, Mme Jules Kahn, Mlle Abraham, Mme F- Aron, Mme et Mlle Gustave Simon, M. et Mme Thiebaût, Mme et Mlle Masset, M. et Mme Edmond Michaud,M. Roudbine, M. et Mme F. Bellanger, M. et Mme P. Lacay, Mme René Tourneux, M. Alfred Laflèche, Mme Frédéric Pilté, M. Maurice Bezard, Mme et Mie Dougère, Mme Charles Torchon, M. et Mme Achille Colpin Taine, M. Eugène Levy, Mme Paul Schutzenberger, Mme Thiercé, Mme Wisner, M. W. Scherer, Mme Georges Aron, Mme Littré, M. et Mme Léon Gayda, Mme Jules Castelli, M. et Mme J. H. Lesca, Mme Fabars, Mme Blix, Mme Trian- taphyllide6, M. et Mme Théophile Lehmann, Mme Marie Thuillier, M. et Mme Genest, M. Ludovic Bernard, Mme Jeanne Raymond, M. Loys Moulin, M. et Mme Ribert, etc.

Mlle Henriette Nadal, qui ouvrait le concert, est une jeune fille de seize ans, qui a déjà un passé artistique ! Son édu- cation musicale a été commencée au Conservatoire de Bordeaux,où elle rem- portait, à l'âge de neuf ans, un premier prix de piano. Après quoi « l'enfant pro- dige », venait poursuivre à Paris ses études 'sous la direction de Marmontel, et entreprenait bientôt sa première tour- née à travers l'Europe. Mlle Henriette Nadal a déjà joué en Hollande, en Nor- vège, en Belgique, en Roumanie, en Russie, et, l'année dernière, elle don- nait avec grand succès son premier concert sâlle Gaveau. Hier, "au Figaro, elle a charmé nos invités par la façon '""très intelligente, très artiste, dont elle a interprété l Impromptu de Chopin et la 11° Rhapsodie de Liszt. Il y a dans le jeu de cette très jeune fille, de l'élé- gance, de la sensibilité, de l'autorité déjà. Elle a été fort applaudie.

Mme Herleroy, de l'Opéra-Comique, a été accueillie au Figaro avec une grati- tude toute naturelle, car nous n'avions . pas oublié le succès qu'elle y remporta en l'une de ces dernières «saisons». Son succès d'hier fut peut-être plus brillant encore. La ravissante mélodie Sonnez, matines! de Georges Hue, fut chantée par elle de façon exquise, et l'immor- telle page des Noces de Figaro : « Mon coeur soupire », valut à Mme Herleroy les applaudissements chaleureux de nos amis.

La délicieuse cantatrice part ces jours- ci pour Saint-Pétersbourg, où elle est appelée par un important engagement. Elle y doit jouer Manon, Faust, Thaïs, et, en italien, le Barbier de Séville. Elle a été invitée à chanter chez l'Empereur; et il est possible que dès son retour, dans quelques semaines, nous ayons la joie de retrouver à l'Opéra-Comique Mme Herleroy. Elle y serait la bienve- nue !

On ne se lasse pas plus d'entendre Galipaux, que Gai ipaux ne se lasse d'avoir vingt ans. Car il s'y obstine ! et ceux qui, depuis quelque trente ans, suivent ce diable d'homme à travers les spectacles les plus divers et le long de tous les plateaux où il s'ébat, ont, à chaque ren- contre, cette impression : « C'est in- croyable. Il rajeunit ».

Le succès de Galipaux fut hier, comme toujours, le gros, très gros succès ; et pourtant, celui-là, il avait ténu à le conquérir par les moyens nobles, si j'ose dire.

Il avait détaché des Musardises cette pièce délicieuse, le Vieux Pion, où Ed- mond Rostand a mis le mei leur de son esprit et de son coeur. Jamais Rosta'nd . n'a été plus joliment ému, plus tendre- ment espiègle que dans ces vers-là. Ga- lipaux les a dits supérieurement. Et comme l'auditoire ravi le rappelait, c'est , encore les Musardises qu'il a fait accla- ! mer, dans cette page si exquisement . jeune et folle - Au ciel - où saint Pierre accueille avec une si touchante indulgence un poète chargé de péchés... Galipaux, dans cette double récitation, nous a enchantés. Ce fantaisiste est, avant tout, un comédien de la meilleure .école, infiniment respectueux de son art et nourri des fortes traditions. Rap- pelez-vous le Merle de Chantecler !

Nous devons à un contre-temps tout à fait imprévu la grande joie d'avoir ac- clamé hier, au five o'olock du un fidèle ami de notre maison, celui que les habitués des grands concerts d'Albert Hall appellent, depuis vingt ans, le « roi du violoncelle » : Joseph Hollmaan. Holl- mann, qui revient d'Angleterre, où il a . remporté les triomphes auxquels il est accoutumé, allait partir pour Monte- Carlo. Son concert a dû être ajourné ; et il nous a donc permis d'en profiter, de nous emparer de lui pendant une heure.

Et ce fut le régal d'art dont nos invités aussi ont l'habitude. Accompagné au piano par M. José Vargas-Nunez, Holl- mann joua lElégie, de Gabriel Fauré, l'une des pages les plus parfaites qu'ait écrites le maître ; puis cette ravissante Chanson d'amour dont il est l'auteur, et où la voix de Mme Herleroy eut pour accompagnement la voix de son archet. V

Duo exquis qu'une double salve d'ap- plaudissements enthousiastes salua.

M. Richard Barthélémy est un compo- siteur de grand talent, dont nos amis ont eu plus d'une fois le plaisir de goû- ter, au Figaro, les délicats ouvrages : ces mélodies italiennes, ces canzones où le talent du compositeur excelle.

Mais c'est d'e l'actualité que M. Bar- thélémy nous, apportait hier ! Ilnous apportait une furlana écrite par lui, et dont deux des meillèurs artistes du corps de'ballet de l'Opéra allaient dessiner les pas charmants sous nqs yeux-

En discrètes toilettes de ville, robe de . dentelle noire et, smoking- ce qui ajoutait encore à l'attrait de cette pe- tite expérience chorégraphique - et accompagnés au piano par l'auteur, l'ex- quise Antonine Meunier et le tout jeune et élégant M. Aveline, dansèrent donc la célèbre danse vénitienne; mais pas tout de suite ! Ils dansèrent d'abord une adorable Gavotte de Gluck ; et puis, après la « danse d'autrefois», ce fut la « danse d'aujourd'hui ».

Mais la furlana est-elle bien une danse d'aujourd'hui ? Il paraît que non ; qu'elle n'est qu'un recommencement de danse d'autrefois, et qu'au dix-huitième siècle Rameau écrivit des furlanas... On n'est point surpris, quand on voit Mlle Antonine Meunier et M. Aveline exé- cuter la furlana, que la nouvelle danse à la mode ait de si honorables antécé- dents. Il y a, en effet, je ne sais quoi de très joliment archaïque dans certains des mouvements dont elle se compose. C'est une danse aisée, spontanée, si l'on peut dire, où l'on voit les danseurs se sourire, s'abandonner au plaisir de gestes gracieux et de pas faciles ; et non pas, comme dans le tango, piocher - l'oeil fixé sur la pointe des bottines - les règles mystérieuses d'une arithmétique qui n'en finit pas.

Le musicien et ses danseurs ont eu un sùccès énorme ; et bien que l'heure fût avancée, on a bissé la furlana!

M. Francell est, à cette heure, une des plus jeunes et des plus brillantes ve- dettes de l'Opéra-Comique. Nos invités lui avaient fait fête, l'an dernier déjà, et l'on s'était réjoui de trouver son nom au programme d'hier ; mais nous n'étions pas, nous - on peut bien l'avouer à pré- sent- sans inquiétude... Car M.Francell doit créer dans deux jours, on le sait, l'un des principaux rôles du Marchand d'allumettes, l'oeuvre nouvelle de Mme Edmond Rostand dont M. Tiarko Riche- pin a écrit la musique. Une des dernières répétitions en avait lieu hier, et le plus léger incident pouvait rétenir au théâtre notre ténor. Mais M. Francell avait pro- mis d'être présent au rendez-vous, et il l'a été... à l'instant où nous allions dé- sespérer qu'il pût l'être.

Accompagne au piano par M. Emile Bourgeois, il a délicieusement chanté la Sérénade de Richard Strauss, et ne s'est pas montré moins grand artiste dans l'interprétation de deux airs d'un carac- tère tout différent : l'air de Céladon, l'opé- rette charmante d'Edouard Mathé, et le rondo célèbre de /a Fille de Madame An- j goty « :Certainement j'aime Clairette », où il a été acclamé par toute la salle

Car l'opérette fournissait à notre concert d'hier sa péroraison. M. Edouard Mathé, l'un des maîtres du genre, avait bien voulu venir accompagner lui-même au piano quelques-uns des excellents artistes à qui fut confiée l'interprétation de ses originaux ouvrages ; et c'est ainsi que nous eûmes le plaisir d'ap- plaudir hier, à côté de M. Francell, Mlle Reine Demedy, Mlle Mady Delson, M. Mtto de Meyer et M. Henriet, dans les airs les plus connus du Roi Cothon, des Contes de La fontaine et de Gilberte et Gontran. M

Ce fut charmant et d'une extrême gaieté ! Et ce fut la preuve aussi que I opérette n'a pas besoin de venir de Vienne pour être qualifiée de « bien pa- risienne » par les gens de goût.

Fabien.

Autour de la Politique

Loi des cadres

La commission do l'armée s'est réunie sous la présidence de M. de Monteb llo, pour e xaminer le projet de loi relatif à la consti- tution des cadres et effectifs des différentes armes.

La commission a décidé de demander au ministre de la guerre de lui donner des explications concernant les dispositions du projet et la répercussion financière.

M. Tréguier a été nommé rapporteur pro- visoire.

L'impôt sur le capital

Après u ie longue discussion, la commis- sion de législation ? fiscale a adopté les tarifs de l'impôt sur le capital proposes par le mi- nistre des finances en leur faisant subir quelques retouches favorables aux fortunes inférieures à 250,000 francs.

Eile a adopté l'exonération de 30,000 francs à la base pour toutes les fortunes ; mais en ce qui concerne les personne» mariées, elle a maintenu sa décision de séparer les patri- moines et, par conséquent, de porter à 60,000 francs, en moyenne, l'exonération à la base pour le ménage. Eu ce qui concerne les rér ductions d'impôt e i raison du nombre des enfants, la commission n'a pas adopté l'ar- ticle du projet qui conduisait à une réduction fixe de 2 fr. 50 par tête d'enfant..

Elle a substitué à ce système une réduc- tion de 5 0/0 de l'impôt pour un enfant, de 10 0/0 pour deux enfants, de 20 0/0pour trois enfants, avec réduction supplémentaire de 10 0/0 de l'impôt pour chacun des enfants au de>à du troisième. Ainsi les familles de onze enfants et plus seront entièrement exonérées. Ces réductions sont accordées pour, les en- fants vivants légitimes ou reconnus âgés de moins de 25 ans, âge qui correspond à peu près à la libération du service militaire.

D'après les statistiques de la population française, la commission a évalue à une trentaine de millions le coût de ces réduc- tions, ce qui.ramènerait de 190 à 160 millions le rendement à attendre de l'impôt sur' le | capital.

Dans sai prochaine séance, la commission examinera les moyens de faire face à ce dé- ficit.

La liberté et le secret du vote

La distribution d'aujourd'hui comprend le rapport fait, au nom de la commission du suffrage universel, par M. Jo eph Reinach, sur les projets et amendements portant mô-1 dification ae la . loi du 29 juillet 1943 sur le: secret et la. liberté du vote.

La commission, a, notamment, adopté, en outre des propositions du gouvernement qui ont surtout pour objet de simplifier les pro- cédures, l'amendement de M. Duclaux-Mon- teil sur le droit pour chaque candidat de se faire représenter au bureau de vote par un mandataire et l'amendement de M. Chalamel qui institue le bulletin administratif pour les élections législatives.

La commission a également décidé que les enveloppes devront être non fermées et que i'-

seront annulés les bulletins compris dans des enveloppes closes.

Le rapport ' de M. Joseph Reinach se ter- mine par les considérations suivantes :

En vous faisant ces diverses propositions, nous tenons à rappeler ce que nous avons écrit dans nos précédents rapports et répélé à la tri- bune de la Chambre : n Ni la fraude ni l'oppres- sion ne sont la règle de nos élections. Fut-ce pour conquérir à notre pays une liberté, nous nous refusons à le calomnier ». Si rares pour- tant que soient les fraudeurs et les corrupteurs, il est du devoir étroit du législateur de chercher à dVjouer leurs manoeuvres, de les réprimer et de mettre la sincérité et la liberté des élections au-dessus du soupçon.

... Toute atteinte, directe ou indirecte, à la liberté de l'électeur est détestable. Le jour du scrutin, quand il exerce sa part de souverai- neté, il faut quo l'électeur soit, et il faut qu'il se sente entièrement libre de son vote. Nous, rie distinguons pas entre les pressions qui tentent de s'exercer sur la conscience de l'électeur. Les puissances d'argent, patronales ou financières ou territoriales, quand elles inquiètent pour leur gagne-pain les ouvriers des villes ou ceux des cam- pagnes, les salariés de toutes conditions, les petits métayers ou les petits commerçants ; les puis- sances gouvernementales ou politiques quand, par la promesse de faveurs ou par la menace de disgrâces, elles cherchent à peser sur les fonctionnaires, qui sont citoyens avant d'être fonc- tionnaires, et sur tous ceux, plus nombreux en- core, que Gambetta appelait " les asservis et les assujettis de l'administration », nous les frap- pons de la même réprobation. Mais il ne suffit pas de fl 'trir, en théorie, la frau le, la corrup- tion ou la pression, ou de condamner, dans le passé, la candidature officielle. Il faut que la loi, par sa prévoyance et par sa vigueur, en écarte désormais jusqu'à la tentation.

C'est la loi que vous aurez donnée à la démo- cratie quand vous aurez corrigé et complété la loi du 29 juillet 1913 par les propositions que vous fait le gouvernement et par celles que nous vous soumettons.

L'alcoolisme aux colonies

Le groupe d'études des affaires indigènes s'est réuni sous la présidence de M. Georges Leygues.

Il a entendu une communication de'M. Carpot sur les anomalies du décret du 16 août 1912 sur la justice indigène en Afri- que occidentale française.

Il a entendu ensuite une communication de M. Leygues sur.les dangers de l alcoo- lisme aux colonies et sur l'urgence des me- sures à prendre pomr en enrayer le dévelop- pement. »' î; ;

Après une discussion, à laquelle ont pris part MM. Rozet, Candace, Carpot, Messimy, Laroche et Amiard, le groupe a décidé, avant d'arrêter ses résolutions, de se mettre en rapport avec la ligue antialcoolique et de lui demander communication des documents qu'elle a recueillis.

A. A* *

i. i , ,.

LA BOXE

Les Championnats de Paris (amateurs)

Une splendide soirée

Les Chàmpionnats de Paris (amateurs), organisés par la Fédération française de boxe, ont pris fin hier soir à la salle Wagram devant une affluence énorme.

Les huit combats ont été de toute beauté. Us ont acousé les considérables progrès réalisés par nos amateurs.

Résultats;

CHAMPIONNAT PES POIDS MOUCHE (50k.802) Rémy Synot (prof. Dubarry) bat Sarlabous {prof. Cuny).

Ardent combat ; Sarlabous indique une jo- lie connaissance de-la boxe il faiblit au cours de la troisième reprise, dominé fur ies . uppercuts de son. adversaire .qui,a.l'avantage de la taillé. Quatrième réprise violente, qui surexcite l'assistance. Synot a raison du cou- rage de 6on adversaire et est proclamé champion.

CHAMPIONNATS DES POIDS COQ (53 KIL. 524) Henri Mazoir (salle Mainguet) bat Louis Gaillard (sal e Guillier).

Combat acharné et bref ; Mazoir d'un cro- chet du droit à la mâchoire descend son ad- versaire pour 9 secondes ; à peine Gaillard est-il debout que, d'un second crochet au même endroit, Mazoir l'abat pour le compte, largement.

CHAMPIONNAT POIDS PLUME (57 kil. 152) Schoegel (prof. Moscatelli) bat Gaston To'upé (prof. Mille)'.

Splendide combat, bien et courageusement tiré entre deux adversaires également scien- tifiques et vaillants. Schoegel, plus puissant, plus agressif, gagne de reprise en reprise, et dans la dernière, domine par un jeu actif. Toupé se d. fend av^c coeur et succombe aux points, acclamé pour son énergie. CHAMPIONNAT DES POIDS LÉGERS (61 kil.235) Won Gillet (prof. Cuny) bat Fr. Willy (prof. Moscatelli).

Un combat superbe. Gillet, très scienti- fique, a, d'entrée, un énorme avantage sur- son adversaire qui se défend avec un courage prodigieux. Gillet gagne dans un style re- marquable.

CHAMPIONNAT DES POIDS MI -MOYENS (66 KIL. 678)

René Journet (prof. Cré) bat F. Campagne (prof. Descamps).

Combat furiéux, tumultueux, conduit avec une fougue inouie par Journet. Campagne, dont .le style est meilleur, ne peut se loger, débordé par l'impétuosité de son rude et vaillant adversaire. Journet gagne au milieu des acclamations de l'assistance.

CHAMPIONNAT DK& POIDS MOYENS (77 kil. 574) Charles de Runtz (prof. Brost) bat Henri Decoin (prof. Fellonneau).

De Runtz mène le combat de bout en bout; Decoin, arrête souvent du gauche, se fait surprendre par un direct de droit et descend pour 3 secondes. Dans la dernière reprise, de Runtz paraît fatigué, mais il a pris un tel avantage que la Victoire lui reste acquise aux points.

CHAMPIONNAT DES POIDS MI-LOURDS (79 kil. 378)

Boerentzen (prof. Cuny) bat R. Schnei- der (prof. Cuny). Combat serré, Boerentzen boxe fort bien, tire avec intelligence et cueille son adversaire par des attaques, bien, saisies. Il gagne aux points nettement, par une très belle boxe que le public n'apprécie pas comme elle le mérite.

CHAMPIONNAT DES POIDS LOURDS . Paoli (professeur Régit/.) bat Laville (profes-. seur Bayle). Combat émouvant. Les deux ad- versairess observent un instant. Paoli attaque, mais se fait contrer et prend à terre le compte de 9. IJ se relève, 'marche à nouveau au com- bat; se fait cm 11 ir une deuxième fois, et prend encore le compte de 9. Il semble battu, se; bat cependant dés spérément. A la seconde reprise, il surprend Laville et, d'un formi- dable crochet à la mâchoire, le descend si; rudement que Laville reste assoupi' pour plus d'une minute.

Cette fin fut très émouvante, très angois- sante. Les deux adversaires furent salués par des ovations chaleureuses pour Jp cou- rage qu'ils prodiguèrent.

Le challenge intersalle a été gagné par le Boxing-Club de Paris.,

Les Championnats de France, qui oppose- ront les champions de Paris aux champions de province, commenceront le 1" mars à la salle-Wagram.

Frantz-Reichel :

LE MONDE RELIGIEUX

La Question du « Parti catholique » et la réunion du 28 février

Il doit se tenir à Paris, le 28 février, une grande réunion sur l'objet de la- quelle on n'a encore publié que des in- formations assez vagues, ou même contradictoires, et dont nous ne savons très pertinemment qu'une chose - à savoir que les principaux initiateurs en sont MM. le colonel Kel er, de Paris; .de Bellomayre, de Toulouse, et Gui- raud, professeur à l'Université de Be- sançon. Mais ces trois noms suffisent pour accréditer le bruit, qui a aussitôt commencé de se répandre dans la presse et dans le public, qu'il ne s'agirait de rien de moins que de constituer un parti catholique, en vue des prochaines élec- tions. Or je ne crois pas qu'il puisse arriver à l'Eglise de France quoi que ce soit de plus fâcheux,

On avait dit que Mgr Sevin, arche- vêque de Lyon, était allé à Rome avec M. Keller dans le dessein de solliciter pour l'organisation projetée l'approba- tion papale, et que le Pape n'avait point refusé, mais seulement conditionné cette approbation par l'adhésion unanime de l'épiscopat français - ce qui serait d'ail- leurs, si la chose ne manquait absolu- ment de vraisemblance, plutôt rassu- rant. Mgr Sevin a démenti le tout, ce qui nous doit rassurer encore mieux.

D'autre part on nous avait laissé en- tendre que les évêques enverraient à la réunion du 28 février des délégués, ou du moins qu'ils*étaient priés de s'y faire représenter, ce qui semblait très naturel dans l'hypothèse d'un parti catholique à constituer et ce qui ne pouvait donc qu'ajouter à notre inquiétude. Sur ce point, c'est M, Rocafort qui a la bonté de nous rassurer, et j'avoue qu'il me plairait fort de le savoir dûment auto- risé à écrire ce qui suit :

Il ne 6'agit nullement d'assemblée épisco- pale, ni de délégués épiscopaux, mais d'une réunion de catholiques laïques des différents diocèses de France, en communion d'idées bien entendu avec leurs évêques, étrangers personnellement à la politique électorale, et qui veulent affirmer publiquement les re- vendications catholiques en les plaçant au premier r ing des conditions à imposer aux candidats qui solliciteront nos suffrages.

Voilà qui paraît fort acceptable. Que des catholiques laïques soient en com- munion d'idées avec leurs évêques sur les revendications catholiques, c'est normal ; qu'ils donnent à ces revendica- tions la p us large publicité, qu'y pour- rais-jè trouver à redire? Et qu'enfin on place lesdiles revendications au premier rang des conditions à imposer aux can- didats qui solliciteront nos suffrages, il n'y a là rien d'excessif si l'on veut bien admettre que l'intérêt spirituel prime l'intérêt temporel, et c'est là, pour tout catholique conscient et même pour qui- conque croit à la vie future, une evi- dence„ car*,ainsi .qu'aimait .à le répéter J . saint Ignace., « que sert à. l'homme de, gagner l'univers s'il vient à.perdre son âme'? »

Il me reste toutefois un peu de mé- fiance, parce que M. Rocafort, qui défend avec beaucoup de chaleur 1 idée à la- quelle est supposée devoir répondre la réunion du 28 février, écrivait il y a quelques jours : « Que demandons-nous?

Nous ne cessons de demander la for- mation d'une organisation catholique, cohérente et combative, qui nous per- mette de compter politiquement comme catholiques... »

Il semb e bien qu'il y ait là une sorte de confusion entre le domaine de la politique et celui de la religion. Ne se- rait-il pas mieux de dire que les catho- liques doivent compter politiquement comme citoyens, mais bien entendu comme des citoyens qui n'oublient pas sur le terrain électoral qu'ils sont des citoyens catholiques, et que leur catholi- cisme - car tous les actes humains re lèvent de la morale et parconséquent de la religion - leur impose, dans l'exer- cice même de leurs droits de citoyens, certains devoirs ?

Je vois bien, d'autre part, que M. Kel- ler, dans son discours du congrès dio- césain d<? Montpellier, dit aux fidèles, après avoir préconisé 1 union, la colla- boration entre les laïques et le clergé : « Sur le terrain électoral, vos prêtres ne veulent pas vous conduire... »

Mais au congrès diocésain d'Annecy, le même M. Keller s'était exprimé ainsi :

Un minimum de revendications catholi- ques unique pour la France, qui pourra être élargi là où le terrain sera plus favorable et les troupes mieux organisées... mais partout le môm . programme minimum ratifié par les chefs naturels, par ceux qui ont seuls qualité ?pour le ratifier, par les évêques...

Et nous retombons dans la.confusion que je signalais tout à l'heure, car s'il est incontestable que les évêques sont les chefs naturels des catholiques en tant qùe tels, il n'est pas vrai qu'ils soient les chefs naturels des citoyens mêmp catholiques et qu'il leur appar- tienne de régler, par voie d'autorité, l'exercice du droit électoral de ces der- niers. Ce ne serait vrai que si la ques- tion religieuse et la question politique étâîent une seule et même chose, ce qui n'est pas.

Et encore une fois, je n'ignore point que la politique générale comprend des questions qui touchent à l'intérêt reli- gieux et sur lesque les, par conséquent, les évêques ont qualité pour se pronon- cer. Mais elle comprend aussi maintes questions qui sont tout à fait étrangères, sinon à leur compétence, du moins à leur autorité.

Or, établir un programme minimum de revendications catholiques, à telles enseignes qu'il ne fût absolument pas permis à des électeurs catholiques de voter pour un candidat qui n'y sous- crirait point, et, telle est bien, je crois, la pensée de M. Keller, et s'il en était autrement l'expression de programme minimum n'aurait pas de sens, ce serait exiger des électeurs catholiques qu'ils ne considérassent, dans 1 exercice de leur droit électoral, et encore sous un angle bien étroit, que les ques- tions qui touchent à l'intérêt religieux, à ce point que. dans l'hypothèse où ils auraient à choisir entre un candidat qui accepterait intégralement le programme minimum, mais par ailleurs représen- terait les idées politiques les plus oppo- sées et le plus gravement aux leurst et un candidat qui accepterait, je supposa, toutes ces revendications moins aine,

I moins la plus insignifiante relativement, mais par ailleurs représenterait exacte- ment leurs opinions et leurs préféren- ces, c'est pour le premier qu'ils de- vraient voter.

Par ainsi, un catholique républicain pourrait êlre tenu" de voter pour le plus déterminé des adversaires du régime; et réciproquement. Convient-il d'impo- ser cela au nom de la religion? Et'en a-t-on même le droit? Je ne le pense pas. L'acte électoral est complexe, lit sans doute il doit être déterminé chez un croyant, pour une part assez consi- dérable, par des raisons religieuses, mais seulement pour une part. Et te dosage des raisons religieuses et des raisons po itiques ou autres doit êlre laissé à la liberté individuelle.

Au fond, ce qui contribue le plus à me rassurer, c'est la certitude que l'opinion publique - avec laquelle en pareille matière il faut bien compter- est en France trop nettement, trop radicale- ment hostie à l'intervention du clergé dans la politique, pour qu'un parti ca- tholique -c'est-à-dire une organisation politique sur laquelle l'autoritéreligieuse aurait ta haute main - ait la moindre chance de succès.

D'ailleurs nos évêques ont la sagesse de répugner au fâcheux présent que cer- tains leur voudraient faire. Timeo Da- naos et dona ferentes. Et, par exemple, il n'y a pas fort longtemps que Mgr Gautney, archevêque de Besançon, se défendait, par un communiqué à sa Se- maine religieuse, d'avoir jamais donné même son opinion (du moins publique- ment et officiellement) sur une question de tactique électorale, attendu qu'il a, dit-il, pour « règle de conduite, de ne pas intervenir dans les affaires politiques ».

Quant au Souverain Pontife, n'est-ce pas lui, n'est-ce pas Pie X, qui a écrit au cardinal Fischer, archevêque de Cologne, qu' « en tout ce qui ne concerne pas la religion, les catholiques jouissent d'une liberté illimitée, intacte »?.lit en joui- raient-ils vraiment si l'on prétendait par exemple les obliger à voter pour un ad- versaire de toutes les réformes' mili- taires réclamées par l'intérêt national, par la seule raison qu'il accepte et qu'au contraire son concurrent n'accepte pas le principe de la répartition proportion- nelle scolaire?

En somme, la constitution d'un parti catholique tendrait à soumettre les ca- tholiques politiquement à ceux qui ne sont que leurs chefs religieux. Il serait donc opposé à la liberté politique que l'autorité religieuse elle-même leur a toujours reconnue Donc, pas de parti catholique, dût-on le représenter sous l'étiquette de « parti de Dieu ».

Je me suis borné à étudier ici la ques- tion de principe. L'étude pratique du problème ne ferait que confirmer mes conclusions.

Julien de Narfon.

L'Affaire Cadiou

.-4 W REVOIRS . ..

"Le résult inattendu de l'autopsie prati- quée par le docteur Paul a donné à M. le juge d instruction Bidard de la Noë la convic- tion, sinon la certitude, qu'il avait été, dès le premier jour, dans la lionne voie en in- culpant l'ingénieur Pierre. En effet, ce double point que M. Louis Cadio i a été tué d'une balle de revolver et que cette balle a été tirée presque à bout portant, alors que l'industriel avait son capuchon rabattu sur la tète, sem- ble fournir une preuve indiscutable de la culpabilité de l'ingénieur.

M. Bidard de la Noë reconstitue ainsi le drame : le 30 décembre au matin « les deux patrons », comme on les appelait à l'usine, sortent ensemble pour aller au moulin. Comme il fait froid et humide, ils ont leurs manteaux de caoutchouc et le capuchon sur la tête. Une fois dans le bois, Pierre fait feu sur son compagnon, l'abat, lui coupe ensuite la gorge, on ne sait pourquoi, car cela ne cachait en rien le crime. Puis il l'enterre et rentre tranquillement chez lui.

Sans perdre une minute, on s'est donc rendu chez Pierre, et on a fait une perquisi- tion pour retrouver l'arme du crime, le re- volver de six millimètres d'où est sortie la balle découverte dans la gorge de la vic- time.

Justement, lors d'une perquisition pré- cédente, alors qu'on cherchait le couteau avec lequel avait été sectionnée la gorge, et qu'on avait saisi la fameuse bèche à laquelle adhéraient des poils de lapin, on avait remarqué un revolver placé sur un meuble et dont deux cartouches avaient été déchargées. C'était évidemment l'arme qui avait tué M. Cadiou.

On retrouva le revolver à la même place. Mais on reconnut qu'il était d'un calibre su- périeur: 8 millimètres, et que les quatre car- touches qui le garnissaient encore étaient munies de balles de plomb, grosses et courtes, alors que la balle meurtrière est en alliage de nickel, longue et mince.

On découvrit aussi une carabine de 6 mil- limètres. Mais elle aussi lançait des balles de plomb, et celle trouvée dans la gorge du ca- davre ne peut s'y adapter.

Mais il y a un deuxième revolver, et celui- là a disparu. C'est un revolver que l'ingénieur Pierre a acheté il y a quelques mois, chez M. Marie, armurier à Landerneau. Il est de 6 millimètres. L'armurier consulté a dit qu'il se chargeait avec des balles de cuivre et que c'est une boite de ces balles qu'il avait four- nie, en même temps. Cependant la balle do nickel trouvée par le docteur Paul aurait pu y servir.

Où est ce revolver ?. Voilà le point le plus grave. On croyait que M. Pierre l'avait re- mis au veilleur de nuit Bossard. Bossard a été interrogé. C'est un ancien soldat colonial qui n'a conservé que peu de temps ses fonc- tions à l'usine. D l'a quittée fin janvier, pour aller travailler sur les quais de Brest. Il de- meure à Saint-Divy, à cinq ou six kilo- mètres de Landerneau. C'est lui qui était venu révéler au juge la visite de « l'homme suspect », qui s'est trouvé être un honnête ouvrier menuisier venu pour réparer un meuble.

Bossard avait raconté que Pierre lui avait donné un revolver, puis l'avait repris, après le lui avoir fait décharger dans un tas de charbon. Mais, hier, il a reconnu que le revol- ver qui lui avait été confié est celui de 8 millimètres saisi dans la chambre de l'in- génieur.

L'autre, celui de 6 millimètres, acheté chez l'armurier Marie, où est-il ? C'est là ce qu'aura à expliquer M. Pierre. Ce revolver, en effet, « a pu servir au crime »,à la condi- tion toutefois d'avoir été chargé r avec des .cartouches. autres que celles .fournies par l'armurier le jour de la vente.

Cette substitution de cartouches serait un

Cdup très adroit, un acte de ruse qui con- corde bien mal avec cette naïveté d'al er en- terrer le cadavre dans un endroit où le pre- mier passant pouvait le découvrir, Un en- droit visible de la route, un endroit signalé à l'attention par un amas de branchages, si bien qu'on est stupéfait que, dès les premiè- res recherches, on ne l'ait pas remarqué;

Sans vouloir accuser personne, est-on bien certain de la sincérité de ce Bossard ?

***

Il est un point sur lequel on continue à garder le silence. Le docteur Paul a dû re- chercher la date exacte du décès... Quelle est- elle? Ceux qui ont assiste à la première exhumation trouvent que le cadavre était « bien frais » pour être là depuis fei long- temps.

C'est qu'on continue à affirmer que M. Ca- diou n'a pas ete, ne peut pas avoir été assas- siné le 30 décembre, comme, le croit l'accusa- tion qui fait de cette date son argument ca- pital. Nous avons cité hier les noms des dix témoins qui disent avoir vu M. Cadiou à Morlaix le 31 décembre et le 1". janvier. Voici maintenant M. Miorsec, instituteur à Plou- goulm, canton de Saint-Pol-de-Léon, qui, ayant demandé à être entendu par le juge, lui a raconté ceci :

Mme Claudine Cocaign, femme Jegot, âgée de cinquante-huit ans, demeurant au village de Gelvehini, se rendait le vendredi 2 jan- vier à Argentan, avec son beau-fils. Elle par- tit le soir par le train de 6 h. 8. Elle se trouva dans le même compartiment que M. Louis Cadiou. Ello lui par a, et en arrivant à Ren- nes, il lui serra la main avant de descendre.

Cette femme est très affirmative 6ur la date, elle connaît bien tous les Cadiou, étant née à Cleder, d'où est également originaire la famille Cadiou. Toutefois elle ne peut affir- mer si c'est Louis Cadiou ou son frère Jean- Marie, le tanneur. Cependant, elle croit que c'est Louis Cadiou, « l'avoué », puisque, à côté de cette femme, se trouvait un nommé Rannou, tanneur à Landivisiau, qui, connais- sait également les Cadiou, aurait parlé au tanneur si ç'avait été Jean-Marie.

La brigade mobile va se renseigner pour vérifier le récit de Mme Jegot et savoir si Jean-Marie Cadiou, le tanneur, est allé à Rennes, le 2 janvier au 6oir. Si c'est lui, l'in- cident n'a aucune importance. Mais si ce n'est pas lui

***

On télégraphié de Landerneau :

Les commissaires de la brigade mobile ont opéré ce matin une perquisition chez M. Le- grand, ancien maire de Landerneau et signalé comme ennemi personnel de M. Louis Ca- diou, et ont saisi un certain nombre de documents qui se rapporteraient à l'usine de la Grande-Palud.

Au domicile de M. Legrand, comme à celui de M. Cadiou, on a constaté que de nom- breux papiers ont été brûlés peu après la disparition de l'industriel.

M. Jean-Marie Cadiou a déclaré que tous les documents que possédait son frère contre les ennemis acharnés à sa ruine étaient en lieu de sûreté.

Un dernier mot. '

Nous avons dit que les magistrats étaient intrigués par un volume <^e Musset, marqué à la.'page de Rolia... Le commissaire dé' po- lice vient de declarer que c'ètait lui quï avait fait cette marque.

DERNIÈRE HEURE

Brest, 18 féi lier.

Le juge d'instruction a entendu cet après- midi un notaire de Brest qui lui a fourni des renseignements sur la situation de l'usine de la Grande-Palud.

Il a ensuite interrogé Mme Camille, la somnambule de Nancy, sur les indications de laquelle a été retrouvé le cadavre. Kl le a dit qu'étant dans le sommeil hypnotique elle ignore au réveil ce qu'elle a dit pendant ce sommeil.

L'ingénieur Pierre sera extrait demain ma- tin de la prison et comparaîtra devant le juge d'instruction qui doit lui poser la ques- tion suivante :

- M. Cadiou a été tué par une balle de re- volver de 6 millimètres. Où est l'arme de ce calibre que vous avez achetée en juin der- nier, et qui n'a pas été retrouvée à votre domicile?

M. Pierre a déclaré à son avocat qu'il four- nirait toutes les explications à ce sujet.

AFFAIRES MILITAIRES

L'état sanitaire de l'armée

Le ministre de. la guerre vient, d'a- dresser aux gouverneurs militaires de Paris et de Lyon et aux commandants de corps d'armée de nouvelles prescrip- tions destinées à préciser et a rendre plus énergiques les mesures prises pour l'amélioration de l'état sanitaire dans l'armée.

La circulaire ministérielle invite le commandement et le service de santé à user largement des réformes temporai- res ou définitives, des congés de conva- lescence ou même des permissions de longue durée à titre de convalescence.

Elle prescrit aux commandants de corps d'armée de proposer au ministre, en temps utile, 1 ajournement ou la suppression des appels de réservistes et de territoriaux.

La circulaire ministérielle attire de nouveau l'attention des généraux et des chefs de corps sur les prescriptions re- latives à la progression de l'instruction et la limitation au strict minimum des heures de service de garde, surtout pen- dant la nuit.

Après avoir accordé aux corps la fa- culté d'accroitre encore les moyens de chauffage, de logement, de literie d'ha- billement et de nourriture mis à leur disposition et de convoquér, en cas d'in- suffisance du personnel sanitaire, les médecins-majors de la réserve et de la territoriale, la circulaire fait appel à la liaison indispensable du commandement et du service de santé pour combattre l'évolution des maladies épidémiques.

La France militaire annonce que le ministre de la guerre vient de décider que, en présence du grand nombre d'é- pidémies qui existent actuellement sur les divers points du territoire, toutes les convocations des hommes des réserves seront suspendues jusqu'au 15 mars prochain dans les corps appartenant à des garnisons dans lesquelles sévissent des épidémies nettement caractérisées, ou occupant des casernements dans les- quels l'installation des hommes des ré- serves ne pourrait être assurée dans de bonnes conditions d'hygiène. La période


des hommes auxquels il sera fait appli- cation des prescriptions qui précèdent sera reportée à une date ultérieure, de préférence pendant l'été.

Gazette des Tribunaux

TRIBUNAL DES RÉFÉRÉS : Le dernier des serins.

Un homme s'était tué, et dans la mai- son mortuaire on avait apposé les scel- lés. Une cage était restée dans la salie à manger, contenant huit canaris. Les hommes de justice avaient,'sur toutes les portes, apposé leurs bandes de toile cachetées de cire rouge, oubliant dans la chambre, close les oiseaux en cage. Et nul, sans commettre, de délit, ne pou- vait rompre les cachets de cire, pénétrer dans l'appartement.

Cinq jours s'étaient passés, lorsque le vice-président de la Soci té protectrice des animaux apprit le petit drame qui se passait derrière les scellés. Lçs serins se entouraient évidemment; cinq jours .sans millet, sans chènevis! Combien de temps Ugolin resista-t-il à la faim dans sa tour, avant d'en arriver à des extré- mités pénibles ?

La Société protectrice des animaux ne voulut pas pour des oiseaux étudier la question, et elle demanda à M- le prési- dent Monier, jugeant en référé, d'être autorisée à lever momentanément les scellés pour sauver les oiseaux captifs. M. Monier autorisa. On leva les bandes de toile cachetées, on pénétra dans la salle à manger. Il était trop tard, sept serins étaient morts. On prodigua au huitième tous les soins que nécessitait son état. Plus malheureux encore qu'Ugo in, il n'avait rien mangé du tout. On le sauva. C'est un « rescapé ».

Georges Claretie.

(DE NOTRE CORRESPONDANT)

La Cour d'assises du Loir-et-Cher a con- damné hier pour assassinat et complicité et vol, deux journaliers. L'un, Gaston Mesneau, vingt ans, fut condamné à mort, et Henri Caillas, quarante ans, à cinq ans de réclu- sion.

Le 9 novembre dernier, ils s étaient rendus dans la soirée à Malakoff, commune d'Aver- don, et étaient entrés chez une vieille débi- tante, la veuve Arnoult, âgée de quatre-vingt- cinq ans. Pendant que Caillas faisait le guet Mesneau fouillait les meubles.

~ Survint Mme Arnoult. Mesneau la frappa violemment au visage; elle tomba; puis à coups de talon sur la tête, il l'acheva. Avant de quitter la maison, Mesneau plaça auprès du cadavre un bénitier, un chapelet et un chandelier ; puis il alla retrouver Caillas, avec equel if partagea le produit du vol, qui se montait à une centaine de francs.

Informations

A propos d'élect ori

Le Conseil d'Etat a mis en délibéré - l'affaire électorale intentée à M. Lagache, élu conseiller municipal, par M. Mar- rea:u, qui fut candidat à réfection muni- ;,j;jpa!e' du quartier Saint-Georges. Le commissaire du gouvernement a conclu au rejet de la demande.

Tapisser e

. .Les députés et les privilégiés invités aux soirées de la présidence de la Cham- bre connaissent les célèbres tapisseries de Beàuvais (d'après les cartons de Bou- cher) qui ornent les salons du Palais- Bourbon.

Une tapisserie de la même série, et qui app rtient à des particuliers, vient d'être mise en vente au prix de 500,000 francs, tille a été acquise par M. Jean de Mantacheff. »

Un garage modèle

Messine-Automobiles, le garage élé- gant installé 6 bis, rue Treilhard, vend des automobiles neuves à des prix excep- tionnels.Quant à son service de location d'autos de grand luxe, il eât justement réputé pour la perfection des voitures et la modération des prix.

Un goût parisien

Les Parisiens ont été de tout temps grands mangeurs de pain et particuliè- rement gourmets en la matière. Une de leurs plus cruelles douleurs, au temps de la Fronde, fut d'être privés du pain de Gonesse. La tradition ne s'en est pas perdue : le « Petit Pain Richelieu 92 » remplace aujourd'hui avantageusement le fameux pain de Gonesse et il est en- touré d'une faveur au moins égale.

Le Splendide Hôtel

Le « Splendide Hôtel » de Marseille, qui vient d'être ouvert, est un luxueux hôtel de 200 chambres. Il est situé tout près de la gare et à proximité du centre de la ville. Sa cuisine est parfaite.

Jean de Paris.

Nouvelles Diverses

PARIS Suicide manqué

Vers quatre heures de l'après-midi, place de la Bastille, une jeune fille se jetait sur les rails d'un tramway, mais par bonheur le wattman eut le temps de bloquer les freins et le lourd véhicule ne passa pa6 sur le corps de la désespérée.

Sérieusement blessée pourtant aux mains et à la tête, la je ne fille se releva, insulta les passants accourus à son secours, gifla un cocher, renversa une vieille dame très émue, prit enfin la fuite et disparut,

Le feu

Par suite de l'explosion d'un réchaud à al- cool, dans la chambre à coucher de Mlle Marthe Lamelude, artiste lyrique, 17, rue Vernet, un commencement d'incendie s'est déclaré dans l'appartement.

Les pompiers accourus se sont rendus maî- tres des flammes en une demi-heure de travail.

Accident ,

Les ouvriers qui travaillent dans un im- meuble qu'on achève de construire, 3, r ;e Taitbout, ont trouvé hier dans les sous-sols encombrés de matériaux, le cadavre du jeune Yves Besse, fils de la concierge.

Yves, qui avait quinze an6, était tombé du second étage dans la cave.

A l'instruction

M. Chevalier-Kurt, qui dernièrement blessa à coups de revolver M. Lartigue, place de l'Etoile, a été interrogé hier par M. Boucard, juge d'instruction.

Le meurtrier a recommencé ses doléances au sujet des empoisonnements dont il pré- tend avoir été victime. Il avait collectionné les bouteilles de poison dans son coffre-fort.

C'.est bien réellement pn fou. On va le faire examiner par les médecins aliénistes.

DÉPARTEMENTS

Au Conseil municipal du Havre

Le Havre. - Au cours de la réunion du Conseil municipal de ce soir, une interpella- tion a été adressée au maire sur les mesures d'ordre prises à propos de la conférence faite dimanche dernier par MM. Briand, Barthou et Chéron.

M. Allan, socialiste unifié, ayant traité son collègue M. Langlois, d" « pitre », celui-ci se précipita sur lui et le gifla.

M. Allan répondit par deux soufflets.

Un ordre du jour approuvant les mesures d'ordre prises dimanche dernier par la muni- cipalité, a été voté à une forte majorité.

Un jo1i chargement

Le Havre. - Le transatlantique La-Pro- vence. venant de New-York, est arrivé ce soir an Havre, portant dans ses sortes pour dix millions et demi de valeurs en or, et 235,000 barres d'argent. _

Mutinerie dans un« prison militaire

Toulouse - Une' grave mutinerie vient de se produire à la prison militaire de Tou- louse. Après avoir tenté en vin de s'évader en nerçant un mur et un. plafond, cinq déte- nus s" sont barricadés dans leur chambrée, ont brisé tout le matériel de casernement. Il n'a pas fallu moins de dix hommes armés de haches pour forcer leur retraite.

n,

Les orages

Saint-Etienne. - Un violent orage, avec grêle, neige'et tonnerre, a passé ce soir à six heures et demie sur la région, couvrant le sol d'une épaisse couche de grêlons.

Une pluie abondante a succédé à la neige et à la grêle.

Chambéry.- Un orage sévit en ce moment sur Chambéry. Le vent souffle avec vio- lence ; la ville est dans une obscurité com- plète.

Un incendie s'est déclaré dans un bois situé sur la hauteur dominant la ville.

, En wagon

Versailles. - Ce soir, à la gare des Chan- tiers, on a retrouvé dans un train venant de Paris le corns de M. Louis de Han. vinert- six ans, employé, la tête trouée d'une balle de revolver.

La première enquête menée par la police porte à croire qu'il 6'agit d'un suicide.

Une mire se tue avec ses enfants

Limoges. - La femme Marie Feuillardier, âgée de' vingt ans, demeurant au village de Lort, commune de Condat (Corrèze), a jeté dans un réservoir deux de ses enfants, âgés respetivement de deux ans et de neuf mois, puis s'est précipitée à l'eau à leur suite.

L'aîné des petites victimes, âgé de six ans, s'était enfui, effrayé, et avait averti des voi- sins. Ceux-ci accoururent, mais ne purent retirer que trois cadavres.

Argus.

AVIS DIVERS

ENGEUJRES, GERÇURES prévenues ou détrui- tes par la PATE DES PRELATS, Parf'. Exotique, 35, r. du 4-Septbrc. Eviter contrefaç».

COURRIER DELÀ BOURSE

Paris, 18 février. ,

L'aspect de la Bourse ne' change pas. La clientèle est.'toujours absente,.,et..les. cours s'effritent peu à Vpeu, sôus l'infliénce de quelques réalisations. Les marchés étran- gers ne sont d'ailleurs pas logés à meilléure enseigne que le nôtre. Partout on signale, en même temps que l'abondance des émissions nouvelles, le ralentissement des affaires de spéculation. C'est là, évidemment, le résultat des émotions et des pertes de ces temps der- niers. Cependant, que les intermédiaires se rassurent. Ce peut être, pour eux, un mau- vais moment à passer ; mais l'esprit de spé- culation ne saurait disparaître. Il n'est qu'en- dormi.

Au milieu de l'atonie générale, on a remar- qué aujourd'hui la fermeté do la Rente fran- çaise. La Bourse continue à marquer les coups dans le match oratoire qui se poursuit au Sénat et elle ne cache pas sa satisfaction chaque fois que le projet gouvernemental d'impôt sur le revenu est un peu malmené.

Marché officiel. - La Rente s'est avancée à 87 42 et finit à 87 30, en hausse de 7 centi- mes sur hier.

L'Extérieure espagnole est ferme à 90 55 au lieu de 90 40. ainsi que le Turc unifié à 86 67 au de lieu 86 55.

Les fond- russes sont un peu plus lourds. Le 3 0/0 1891 perd 30 centimes a 76 45 et le 3 0i0 1896 revient de 73 60 à 73 40. Le A 0/0 Consolidé se lient à 91 45.

Allure hésitante des sociétés de crédit. Le Crédit lyon <ais se tient à 1,703, mais la Man- que de Paris perd 8 francs à 1,680. Le Crédit mobilier revient à 604 et l'l'nion parisienne se tient à 1,005 ; le Crédit foncier s'avance à 909.

Le Métropolitain reste calme à 546, ainsi que les Omnibus à 595. Peu d'affaires sur les valeurs d'électricité. L'Electricité et Gaz du Nord, se maintient à 391; !a Distribution reste à 556 et l'Electricité de Paris à 704.

Les chemins de fer français sont calmes. Le Lyon cote 1,300 et l'Orléans 1,350.

Les chemins espagnols sont ùn peu plus fermes. Nord de l'Espagne, 450 ; Andalous, 327.

Le Rio Tinto avait d'abord été en reprise et le cours de 1,814 a été atteint. La clôture est moins bonne à 1,805, en perte de 2 francs sur la veillé.

La Sosnowice reste encore ferme à 1,537, la Briansk perd 2 francs à 483. Le Naphte russe reperd 4 francs à 708 sur sa hausse de la veille.

Marché en Banque.- Les mines d'or sud- africaines sont très calmes et se bornent à conserver leur niveau précédent. La Rand Mines reste à 153, la Goldfields à 63 25, l'East Rand à 51 75. On traite la Crown Mines à 160 50 au lieu de 161.

Bonne tenue des valeurs de diamants. La De Beers gagne encore 1 fr. 50 à 486 50.

Tassement général des valeurs minières : la Balia perd deux francs à 522 ; la Cape Cop- per, 1 franc à 106 ; la Chino, 1 franc à 224 ; l'Utah, 1 fr. 50 à 290 50.

Demain, sera introduite au marché à terme une grande valeur minière américaine, la Butte and Superior. Cette Compagnie exploite, dans le camp de Butte (Montana), la plus.im- portante mine de zinc existante : elle a pro- duit l'an dernier 50,000 tonnes de ce métal et ses bénéfices nets se sont élevés à 947,000 dollars. Ajoutons qu'elle se présente sous les mêmes patronages que l'Utah Copper, la Chino et la Ray Consolidated. Au comptant, les actions de la Butte and Superior se sont négociées aujourd'hui aux environs du cours 200 francs.

Le Platine est faible à 696. Il est confirmé officiellement que le dividende du dernier exercice ne dépassera pas 30 francs.

Les valeurs industrielles russes perdent un peu de terrain. La Maltzof finit en baisse de 13 francs à 783. La Hartmann revient de 643 à 638 et Toula de 1,063 à 1,055.

Le Naphte de Bakou est relativement ré- sistant à 1,913, en baisse de 5 francs seule- ment.

La Spies commence à attirer l'attention et ] gagne 25 centimes à 29 francs.

La North Caucasian est soutenue à 45. ,Oû 1 retrouve la Russian OU à 46.

Nouveau recul des caoutchoucs. La Finan- cière perd ;2 francs à 108 ert la Malacca un franc a 141 50.

Louis Aubert.

Fi g a ro "Thé

LES THÉÂTRES

Opéra-Comique : Mme Croiza dans Werther

Une artiste qui, entre toutes, mérite, véritablement 1 épithète de « grande ar- tiste » et que le public parisien n'a pu. applaudir jusqu'ici qu'au concert, Mme Croiza, paraissait pour la première fois, hier soir, à l'Opéra-Gomiqùe, et y obte- nait, dans le rôle de Charlotte, de Wer- ther, le succès le plus vif, le plus écla- tant, le plus sincère. Et ce succès consa- cre un talent qui réunit en leur totalité lés qualités les plus hautes.Douée d'une, voix belle, ample, d'un timbre profon- dément expressif par lui-même ; pos- sédant en même temps que l'art du chant poussé au point suprême, un style d'une noblesse et d'une pureté rares, Mme Croiza est aussi, par sa physionomie si vivante, par ses ac- cents si singulièrement pathétiques, par ses attitudes, par son geste ' pourtant sobre, par mille autres moyens pourtant simples, une interprète infiniment atta- chante, absolument émouvante. L'é- preuve est d'autant plus significative qu'il s'agissait, hier soir, d'un rôle où lant d artistes se sont succédé, où beau- coup d'entre elles firent preuve de grand talent, d'un rôle enfin qu'un long et d'ailleurs très légitime succès a un peu fatigué et que la si personnelle interpré- tation de Mme Croiza a semblé rajeunir.

Gabriel Fauré.

La Soirée Théâtrale

. V

PHILO TIS A L'OPÉRA

. Le ballet est un genre délicieux ! Il est le . reposoir de l'intelligence ; il est l'oasis de la réflexion ; il est la chaise longue de toutes les activités intellectuelles !

A une époque où l'on réfléchit beaucoup trop, où l'on ergote cérébr lement sans 'dis- continuer, où l'on ne pense enfin qu'à penser, le ballet est une trêve salutaire et indispen- sable. Il constitue, parmi tous les points d'ex- clamation, d'ironie et d'interrogation, dont est criblé le texte de ces temps tarabiscotés, de petites séries de points de suspension sur les- quels il fait bon reprendre haleine, étendre ses méninges éreintées de comprendre, et fer- mer ses yeux endoloris à force de vouloir saisir.

Après une journée fatigante, allez vous ins- taller dans un bon fauteuil ou dans une bonne loge à l'Opéra, et offrez-vous Philotis, ballet en deux actes de M. G. Bernard, musique de M: P. Gaubert, comme un calmant à votre surexcitation cérébrale quotidienne.

L'orchestre ayant créé l'atmosphère indis- pensable à une vision antique, vous Verrez le rideau se lever sur un premier beau décor qui -donne une crâne idée de la façon dont se. se geaient 1RS danseuses-courtisanes de Corinthe. La mîtresse de céans outarde pas.à*arri-_ ver sous les traits de Mlle Zambelli. Vous me croirez si vous voulez, on se met à dansera. Mais il apparaît bientôt aux plus inintelligents des spectateurs que la belle Philotis a quelque chose qui la préoccupe et qu'elle n'est pas, comme l'on dirait aujourd'hui, dans son as- siette...

Mais qu'a-t-elle ?... Cette interrogation constitue le maximum d'angoisse qui nous sera imposé. L'auteur, qui sait aussi qu'un ballet doit être un reposoir, une oasis et une chaise longue pour la pensée, se garde bien de nous faire languir : Philotis est amoureuse ! Elle l'est tellement qu'elle a 'des hallucina- tions, et voit apparaître le jeune berger Lycas - car c'est lui qu'elle aime ! - dans le fût de la colonne la plus rapprochée.

C'est dans cette même colonne qu'elle croira apercevoir plusieurs fois le jeune Lycas, et c'est là un cas pathologique d'idée fixe psy- cho-architecturale que je livre à la méditation des névropathes.

Rien ne distrait la danseuse neurasthénique et c'est en pure perte que ses adorateurs et ses parasites s'escriment des jambes avec une conviction méritoire.

Mais allez-vous me croire ? Le jeune et beau Lycas arrive !... C'est comme, je vous le dis ! Et tout s'arrangerait évidemment le mieux- du monde, si la belle Thétis, sa compagne, ne le suivait pas, tel un charmant petit crampon.

Naturellement, Philotis veut séduire Lycas. Maniant les jetés-battus, les ailes de pigeon,, et toutes les innombrables "combinaisons cho- régraphiques comme Paganini, elle s'en donne à coeur joie, et Lycas, qui jamais de sa vie n'a vu danser comme cela, va céder. Mais à la fa- veur de l'orgie déchaînée qui couche par terre tout le corps de ballet ivre-mort, Thétis en- traine son amant, et la musique paraphrase la légende un peu libre mais célèbre de Fo- rain sous un dessin de retour de noce :

- Viens, tu rendras à la maison !

M. Custine, maître de ballet, est entraîné, lui aussi, sur la scène par ses « sujets » re- connaissants. Il oppose une résistance qui ressemble comme un frère à un tnol abandon. C'est l'entr'acte. On se rue à ses visites. On lorgne la loge présidentielle. Et l'on se pro- mène dans les couloirs, tout guilleret de n'avoir à s'assurer auprès de personne du sens exact du scénario.

Le second acte commence. Nous voici de- vant le temple majestueux 'de Delphes. La Pythie, patronne des tireuses de cartes et des somnambules extra-lucides, dit la bonne aven- ture aux passants. Elle leur distribue des car- tons à numéros, comme cela se fait pour les loteries foraines, et semble s'attache* à ne prédire à la muette que des ennuis ét des catastrophes.

Comme par hasard, tout le monde a choisi ce jour-là pour consulter la devineresse. Le beau Lycas vient avec son petit crampon.

! Et aussi Philotis, que ses parasites et adora- teurs ne quittent pas d'une semelle - d'une semelle de chausson de danse.

Philotis, qui est décidément une effrontée, cherche encore e à att rer Lycas dans ses | fers », grâce à une imagination chorégra- I phique inépuisable. Thétis en a assez ! Elle accourt avec un couteau, et va percer l'infi- r dèle ! Mais les dieux, pour une fois, veillent : Lyças a l'intuition du danger,.et se retourne à-temps... Le poignard tombe,l'homme reste, et Philotis s'évanouit au piëd d'un moulage antique, célèbre dans tous les endroits où l'on apprend à dessiner.

On acclame tout le monde : Mmes Zam- belli, incomparable; Marthe Urban, qui marche à grands pas, et à petits, selon les rythmes, vers le premier grade des étoiles ; Barbier, Meunier, Laugier ; M. Aveline... et tant d'autres, servantes et serviteurs d'uni art charmant qui n'a rien à voir avec celu qui donne des névralgies, des migraines et des phobies !

Un Monsieur de l'Orchestre.

COURRIER DES THEATRES

Les matinées d'aujourd'hui

- A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, le Dépit amoureux, Gringoire, Andromaque.

- A l'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, le Ma- riage de Télémaque.

- A l'Odéon à 2 heures, Il ne faut jurer de rien. Conférences par M. Edmond Sée.

- A la Porte-Saint-Martin, à 2 heures, Madame.

- Au théâtre Réjane, à 2 heures; Mon Bébé.

- A la Renaissance, à 2 h. 1/2, Britannicus.

- Au Châtelet, à 2 heures, le Diable à quatre.

- A la Gaîté-Lyrique, à 2 heures, le Voyage en Chine.

- Au théâtre Antoine, à 2 h. 1/2, Un grand bourgeois, Grégoire.

- Au théâtre Femina, à 2 h. 1/2, Un jeune homme qui se tue.

- Au Trianon-Lyrique, à 2 heures, la Tra- viata.

- Au Théâtre-Impérial, à 2 h. 1/2, Cach'ta cann' cach, le Tzigane et la Houri, l'Ile dé- serte l le Bien d'autruy.

- A Cluny, à 2 heures, les Carabistouilles du fantassin Gaspard, Rosalie et Wagon ? d'amour.

- Au théâtre Déjazet, à 2 h. 1/4, les D& g ourdis de la H*.

- Au théâtre du Jardin d'acclimatation, à 2 heures, la Papillonne, de Victorien Sar- dou, et 1 out de même, de MM. Sébille et Bon- namy.

Ce «olr

- Au Théâtre Doré (Henri Léoni, directeur, 58, rue Pigalle, tél. Trud. 55-97), à 9 heures, répétition générale du nouveau spectacle, composé de Caille sur canapé, comédie en un acte de MM. Marc Sonal et Trébla, et de Vas-y, Léoni, revue en deux'actes de Valen- *t.in ' Taraillt, ^miée^ pair m-llès-;Mary' Max, *R«fiëe.-Marconi, Maud-Gipsy, Viviane Mar- inât; Loulou,Clay et Mlle Gaby Benda,.l(^s Doré's Girls, MM. Callamand, Barklett, Max André, Charles Véron, le danseur Donald Loren et M. Léoni, qui créera de nouvelles chansons et reprendra les plus grands suc- .cès de son répertoire : Je sais que vous êtes jolie, Itohama, Clavelitos.

- A I Opéra, relâche.

- A la Comédie-française, à 8 h. 1/4, VA- miral (Mmes Kolb, Lifraud, MM. André Bru- not, Croué);

Bérénice (Mmes Bartet, Jeanne Rémy, MM. Albert Lambert fils, Paul Mounet, Alexandre).

- A l'Onéra-Comique, à 8 heures, Carmen (Mlles Brohly, Vallin - Pardo, MM. Palier, Boulogne, Cazeneuve, Mlle Sonia Pavloff).

- A l'Odéon, à 8 h. 3/4, l'Artésienne, avec l'orchestre et les choeurs des Concerts-Co- lonne (Mlle Gilda Daj-thy et M. Vilbert).

- Aux Variétés, à 8 h. 3/4, les Merve lieuses

?ÏIM. Brasseur, Guy, Prince, Fabert, Simon,

abre, Mmes Marthe Régnier, Jeanne Saulier, Mary Perret, Mareil, etc. - Et Mlle Méaly, - et M. Galipaux).

- Au Vaudeville, à 9 heures, la Belle Aventure (Mmes Madeleine Lélv, Daynes-Grassot, Ca- therine Fonteney, Ellen-Andrée, Marguerite Carèze, Meunier, Favrel, Andrée Glady , Cécil-Mai, etc., etc., - et Mme Juliette Dar- court ; MM. Victor Boucher, Joffre, Leubas, Mondos, Laurent, etc., etc., - et M. Paul Capellani). - -

- A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, Madame (Mmes Jeanne Granier, M. Félix Huguenet, Mme Jeanne Provogt, Mlle Monna Delza, Mme Jane Sabrier, M. Pierre Juvenet - et M. Signoret).

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. -1/2, Jeanne Doré (Mme Sarah Bernhardt, MM. Raymond Bernard, Victor Henry et La- roche).

- Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaîté, à

8 h. 1/2, le Voyage en Chine (Mmes Charpan- tier, Mary Théry, Macchetti, MM. Galand, Bourgeois, Dousset, les Humpsti-Dumsti).

- Aux Bouffes-Parisiens (téleph. 145-58), &

9 h. 1/4. la Pèlerine écossaise (Mmes Char- lotte Lysès,, Jane Renouardt, MM. Sacha Guitry,"Noblet, P. de Guingand, Baron fils, Gildès).

- A r Athénée, à 8 h. S/4, Je ne trompe pas mon mari ! (Mlles Alice Nory, Betty Dauss- mond, Nobert, MM. Rozenberg, Paul Ardot, Cazalis).

- Au théâtre Antoine (tél. Nord 36-32, 36-33), à 8 h. 3/4, Un Grand Bourgeois (Mmes Sylvie et Emilienne Dux, MM. Toulout, Mos- nier et Paul Escoffier) ; Grégoire (Mme Ré- gina Badet).

- A la Renaissance, à 8 h. 3/4, le Minaret

S [mes Cora Laparcerie, Mariette Lelières,

'. Jean Worms, Jacquier).

- A la Comédie-Marigny, à 8 h. 3/4, le Man- nequin (Mlles Marcelle Lender, Marfa Dher- villy, Devimeur, - et Mlle Juliette Margel, MM. Jean Dax, Coeuille, Stephen, - et M. Marcel Levesque).

- Au théâtre Michel (tél. Gutenberg 63-30), à 9 h. 1/4, l'Ingénu (MM. Guyon fils, Georges Flateau, Mmes Marguerite Barety, Ger- maine Reuver, Régina Camier) ; à 11 heures, la Sans-Gêne (Mlles Louise Balthy, Germaine Charley .et Lyska Kostio, M. René Bussy).

- A la Comédie des Champs-Elysées, à 9 h. 1/4, l'Amour buissonnier (M. Dorville, Mlle Del- marès, M. Jacques de Féraudy); le Poulailler (MmesAlice Clairville, Blanche Guy, MM. Henri Beaulieu, Arvel).

- Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (MM. Henry Defreyri, Fernand Frey, Coulomb, Mlles Alice O'Brien et Pierriat).

- Au Palais-Royal, à 9 heures, les Deux Ca- nards (Mmes Armande Cassive, Debienne, MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Ed. Roze).

- Au théâtre Femina (tél..529-78), à 9 h. 10, Un Jeune homme qui se tue (MM. Polin, Clau- dius, Alerme, Puylagarde, Trévoux, Rou- vière, Mmes Jeanne Bertiny, Jane Danjou, Madeleine Guitty, Ritto, Annie Warley, Fos- cari).

- Au théâtre des Capucines, relâche pour ré- pétitions générales.

- Au Théâtre Impérial (5, rue du Colisêe, tél. 594-97),à 8 h. 3/4, ln grande revue : Cach' ta cann' cach! (Mme Albany et les danseuses Djemil-Anick, Esmvne, Lolita Beçruena); le Tzigane et la Houri, l'Ile déserte7 le Bien, d'autruy (Mlles Renée Corciade, Albany, MM. Joachim et Jean Pelisse).

- Au Grand-Guignol, à 9 heures, le Cock- tail , le Successeur, Au Coin joli, .Lâchez tout/ les Morts étranges d'Albury, l'Aventure.

AU TRIANON-LYRIQUE

Photo Marius

M. Félix Lagrange

Photo Maly-NoSl Mlle Ro*olia Lambrecht

M. Sainprey

Le directeur du Trianon-Lyrique et les deux principaux interprètes du

Roi des Montagnes.

Au jour le four

A l'Opéra.

Ainsi que nous l'avons annoncé, les bals de l'Opéra vont renaître au prochain carna- val. Les dates arrêtées définitivement sont lé jeudi 19 mars (mi-carème) et le jeudi 2 avril.

1.a résurrection de ces fêtes traditionnelles, qui manquaient depuis quelques années à la vie parisienne, a été accueillie par le public élégant avec une faveur marquée. Les attrac- tions d'ailleurs ne manqueront pas, puisque la présence des artistes et des corps de ballet des grandes scènes parisiennes est assurée à ces deux soirées de gala, grâce au concours de l'Association des directeurs de théâtre de Paris.

Los couleurs adoptées pour la première re- doute sont le rouge et le jaune. Les organi- sateurs étudient, pour les cavaliers, un in- signe facile à porter. Le costume et le mas- que seront obligatoires pour les dames.

Le prix d'entrée, uni orme, sera de 20 fr. Il ne sera délivré aucune entrée de faveur.

Nous donnerons bientôt de plus amples détails sur le programme chorégraphique qui sera des plus brillants.

La prochaine représentation do Parsifal aura lieu demain vendredi avec la superbe interprétation de Mlle ? Demougeot, MM. Franz, Delmas, Lestelly, Cerdan et Narcon.

Mme Andrée Vally, qui eut à l'Opéra un si grand succès dans le rôle de Juliette, chan- tera de nouveau ce rôle samedi et, ce soir-lâ, c'est M. Altchevsky, le brillant ténor si apprécié du public qui, faisant sa rentrée, chantera Roméo.

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A la Comédie-Française.

La représentation de retraite de M. Jules Truffier, que la Comédie-Française donnera le samedi 28 février, aura de nombreux at- traits. L'un d'eux sera la représentation d'un intermède-revue écrit par M. Georges Berr : Bobino chez Molière, joué par les artistes de la Comédie-Française, qui déploiront dans cette oeuvre- légère et spirituelle- toutes les qualités d'esprit et de fantaisie qu'ils possè- dent.

La distribution comprendra MM. de Fé- raudy, Truffier, Georges Berr, Louis Delau- nay, André Brunot, Croué, Ravet, Granval, Mmes Lara, Marie Leconte, Piérat et Yvonne Lifraud qui interpréteront tous les rôles de leur emploi.

A l'Opéra-Comique.

Mlle Madeleine Mathieu, dont la remar- quable interprétation, pathétique et vocale, de la Tosca, a été si admirée, chantera pour la seconde fois, demain, l'ouvrage de M. Puccini, avec MM. Marcelin et Boulogne. La Tosca sera précédée de la Légende du poin.

A L'ATHÉNÉE

Photo TaJbot Mlle Betty Dauismond

Photo Félix M. Rozenberg

Photo Félix- Mlle Alice Nory

Photo Manne!

M. Paul Ardot

Photo Félix Mme Lucile Nobert

Les principaux interprètes dé Je ne trompe pas mon mari, la nouvelle comédie de MM. Georges Feydeau et René Peter,

d'Argentan, jouée par Mlle Suzanne Thévç- net, M. Azéma, Mlle Tissier," M. Belhomme.

De nouveau, aujourd'hui, en matinée, le Mariage de Télémaque qui a été donné jeudi dernier avec un si éclatant succès. Mme Marguerite Carré, l'incomparable créatrice d'Hélène, MM. Francell, Jean Périer, Del- voye et Mlle Mathieu-Lutz interpréteront les principaux rôles du délicat et divertissant chef-d oeuvre de MM. Jules Lemaitre, Mau- rice Donnay et Claude Terrasse.

Au théâtre des Variétés.

Après une indisposition légère qui l'avait éloignée de la scène pendant quelques jours, la' charmante Méaly-Lodoïska des Merveil- leuses a fait hier soir une rentrée très applau- die au milieu de tous les excellents créateurs de la brillante opérette do M. Hugo Félix dont l'ensemble est incomparable avec Bras- seur, Guy, Prince, Fabert, A. Simon, Marthe Régnier, Mary-Perret, Ginette Danguy, etc... et Félix Galipaux.

Au Théâtre Sarah-Bernhardt.

La matinée de Phèdre que doit donner Mme Sarah Bernhardt,et qui était annoncée pour le jeudi 26 février sera reportée, au jeudi suivant 5 mars. Mme Sarah Bernhardt doit faire sa dernière conférence aux Annales, le mercredi 25, dans l après-midi, et une fête est organisée par les Poètes, en son honneur, le 28 février, en cette même Université des An- nales. Ceci ne modifie en- rien le cours des représentations de Jeanne Doré, que Mme Sarah Bernhardt joue chaque soir et le dimanche en matinée.

Au Nouvel-Ambigu.

Mme Simone, souffrante, devant, par ordre formel de ses médecins, prendre un repos complet, MM. Hertz et Coquelin, qui ne peu- vent songer à faire doubler une artiste de cette valeur, sont contraints d'arrêter les re- présentations de la Danse devant le miroir et no Leurs Filles, les deux belles oeuvres de MM. François de Curel et Pierre Wolff, qui, nous l'avons d t, restent au répertoire.

Le Nouvel-Ambigu fera donc relâche à partir de oe soir et l'on répétera deux fois par.jour la pièce nouvelle de ,M. Francis de Croisset, L'Epervier, qui passera à la date in- diquéy, aveç une distribution hors ligne, en tête de laquelle nous citerons M. André Brillé, engagé spécialement à la demande de l'auteur et dont ce sera la première création cette saison ; MM. Jean Coquelin, Armand Bour, Roger Monteaux, Mmes Bosa Bruck, Jane Sabrier et Mlle Gabrielle Dorziat, pour Inquelle M. Francis de Croisset a écrit un rôle digne de son talent.

A la Renaissance.

Dimanche prochain à 2 h. 1/2, Mme Cora Laparcerie et M. Trébor donneront une ma- tinée du Minaret, la jolie comédie de M. Jac- ques Richepin, qui continue chaque soir à divertir le public le plus élégant et le plus raffiné. Ajoutons qu'aux côtés de Mme Cora Laparcerie une nouvelle danseuse, Mlle Taia remporte, dans une danse des plus troublan- tes, le plus vif succès.

Mlle Rosalia LAMBRECHT

Toujours nouveau et cependant toujours égal à lui-même le talent de l'exquise divette vient de s'affirmer une fois de plus dans cet amusant Rot des montagnes, que Franz Le- har vient de donner au Trianon-Lyrique. Une profonde connaissance de la scène et du pu- blic, une voix délicieuse, tantôt sérieuse, tantôt espiègle, toujours assurée, un charme et un entrain incomparables, telles sont les qualités qui font de Mlle Rosalia Lambrecht une parfaite chanteuse d'operette, une de ces chanteuses d'opérette comme il en existait < au bon vieux temps ». Le public est passé, en l'entendant, du rire aux larmes, et à moitié attendri, à moitié joyeux, il n'a pas été à moitié satisfait. Il le fit bien voir à Mlle Lambrecht en l'applaudissant à tdut rompre. Et ces applaudissements-là se renouvelleront longtemps encore . car le Roi des montagnes a connu un trop bel avènement pour ne pas avoir un long règne.

Au théâtre Antoine.

M. Pau l Escoffie r souri t lorsqu'on lui rappelle qu'il hésitait à jouer dans Un Grand Bour- geois, le rôle grisonnant de Richebais dont il a fait une création si remarquable, parce qu'il craignait de ne pas paraître l'âge du personnage. On ne pouvait exprimer mieux sa volonté énergique, sa tendresse inquiète, sa résignation amère... M. Paul Escoffier trouvera à employer ses qualités juvéniles, ivec une chaleur et une émotion toute vi- brante, dans la Grande Famille, où il inter- prétera le rôle du sergent Bertrand.

Aujourd'hui, avant-dernière matinée d'Un. Grand Bourgeois, et de Grégoire, avec la môme distribution que le soir.

La location (sans augmentation de prix) est ouverte pour les trois matinées que le théâtre Antoine affiche S l'occasion des jours gras, avec les spectacles suivants : diman- che 22, Un Grand Bourgeois et Grégoire; mardi 24 et jeudi 26, la Grande Famille.

A l'Athénée.

La première matinée de Je ne trompe pas mon mari, la pièce de G. Feydeau et R. Peter, qui vient d'obtenir, hier, un si gros succès de rire, aura lieu dimanche, à 2 heures.

Ce soir, réception du service de seconde.

A la Comédie-Marigny.

Dans le Mamequin, non seulement les rô- les sont dessinés avec beaucoup d'habileté, chaque personnage ayant la physionomie qui lui convient, mais encore il y a dans la

pièce une dose égale de sentiment et de elle humeur. C'est l'une des caractéristi- ques du grand talent de M. Paul Gavault. Ét comme, d'autre part, l'action se-déroule dans les milieux les plus variés et les plus parisiens qui soient, le spectacle se trouve etre des plus gais, des plus amusants.

La Revue de Vingt scènes.

M. Fontanes, l'aimable directeur du théâ- tre du Châtelet, cette année encore, ayant offert sa superbe salle à l'Association dp se- cours mutuels des artistes dramatiques pour ' y organiser une représentation de gala, lie comité de cette Association a décide do re- donner le samedi 25 avril, en matinée, la.


Revue de Vingt scènes qui, l'an passé, ob- tint un si éclatant succès.

Mais ce sera une revue entièrement nou- velle !

Depuis quelques jours auteurs et artistes sont a l'oeuvre dans leurs théâtres respectifs ; chacun rêve des merveilles, et l'on peut dès à présent affirmer que la Revue de vingt scènes An 1914 réserve aux spectateurs qui y assisteront d'étourdissantes surprises !

Au théâtre Michel.

Nous rappelons que l'Ingénu doit finir sa brillante carrière samedi soir. Pour ces der- niers jours l'Ingénu passera à 9 h. 1/4, et la Sans-Gêne, avec Mlle Louise Balthy, à 11 heures. Avec ce nouvel horaire, la soirée sera terminée à minuit moins dix, soit, offi- ciellement, à vingt-trois heures cinquante.

La longueur du spectacle a contraint la direction à retirer de l'affiche la' délicieuse pièce en un acte, En Musique, de M. Ar- mand Charmain, ce qui lui a valu cette spi- rituelle lettre de l'auteur :

Mou cher directeur,

Lois de l'êntrëe en scène de votre amusante lu Sans-Gêne, j'ai immédiatement vu que ma pochade En musique était trop longue pour un spectacle aussi richement chargé. Je vous avais offert de la retirer puremént. et simplement. Vous avez voulu la mener ù. l'assaut de la centième, dont elle était si près, sous la triomphale ban- nière de l'Ingénu. Je vous en remercie bien cordialement. La victoire maintenant, remportée, ,;je crois qu'il est de notre intérêt à tous i\a En musique prenne sa retraite. Je no veux pas qu'à cause d'elle les éclats de rire se pro- longent à votre théâtre au delà de l'heure cano- nique et que je : puisse ' être. accusé de causer ainsi du tapage nocturne.

Croyer, mon cher directeur, à l'assurance de mes bien cordiaux sentiments.

Armand CHARMAIN.

4|.

A là Comédie des Champs-Elysées.

On. se souvient des éclats de rire qu'ap- porta VAmour Buissonnier à la Renaissance. La délicieuse comédie de M. Romain Coolus, que M. Beàulieu, toujours bien inspiré, vient de reprendre eh fin de spectacle, après lo dé- sopilant Poulailler, de M. Tristan Bernard, a retrouvé à. la Comédie des Champs-Elysées et son succès éclatant et ses remarquables créateurs : M. Dorviile, que cette création a .classé comme un grand comédien ; Mlle Del- marès, fine et. adroite, et M. Jacques de Féraudy, un de nos meilleurs jeunes pre- miers comiques.

A leur côté, on a applaudi Mlle Gaby de Morlay, aussi jolie que charmante dans Jac- queline.; MM. Marcel André, Hermann et Gorieux.

Avec le Poulailler et VAmour Buissonnier, M. Beaulieu donne le spectacle le plus gai et le plus spirituel de Paris.

Au théâtre du Vieux-Colombier.

Tandis qu'alternent sur l'affiche l'Avare, Barberine, te Pain de ménage, la Navette, le Testament du père Leléu, de M. Roger Mar- tin du Gard, et l'Echange, de M. Paul Claudel, et que chaque samedi des matinées sont consacrées aux poètes anciens et modernes, tous les après-midis on répète les Frères Ka- ramazov, qui passeront dans une quinzaine de jours. De plus, M. Jacques Copeau vient de distribuer l'Eau de \ie, tragédie rustique de M. Henri Ghéon, dont les rôles principaux seront joués par M.,Charles Dullin et Mme Suzanne Bing. Enfin on prépare déjà, pour la Nuit des Rois, de Shakespeare, décors et costumes, dont les maquettes ont été exécu- tées par un jeune artiste anglais du plus grand talent : M. Duncan Grant,

, Au « Théâtre Idéaliste ». -

Le spectacle du Théâtre Idéaliste a obtenu un plein succès. On a acclamé Sainte Mar- guerite de Çortone, de Francis Viélê-Griffin, et c'était justice. Les poèmes dramatiques de «e maître,plus significatifs encore que ceux de Musset, sont un apport absolument neuf et très beau à ce théâtre. Mlle Alice Tissot, très émouvante Marghetta, partagea son succès avec Mme Frénkel, MM. Carlos Larronde et René Stem-

Verlaine a été plus haut que dans les Fêtes galantes. Il n'a jamais été plus parfait, ni plus exquis. En tirant un drame lyrique de ce chef-d'oeuvre, M. Adrien Remacle avait la tâche rude. Il a triomphé grâce à son talent de théâtre' et à son inspiration de composi- teur. Les interprètes : MM. René de Labarie, Fraticelli, Planus, Cossoni, Mlles Alice Tis- sot, Halbronn, Gatineau, Mme Quentin Ber- nardy, Mme Carlos Larronde, furent dignes de l'ouvrage. Les danses de Mlle Ronsay et le décor de Cominetti en complétèrent la parfaite réalisation.

Réunions

Le Comité de l'Association des courriéris- tes de- théâtres se réunira aujourd'hui, à 2 h. 1/2, au siège social, 30, rue Louis-le- Grand. Les membres du comité sont instam- ment priés d'assister à cette réunion.

Sous la présidence de M. Porel, directeur da Vaudeville, les Escholiers viennent de donner une soirée fort brillante, comme

d'habitude. Au programme : d'abord, une

i'eune cantatrice de talent de la Gaîté, de Bruxelles, Mlle Marcelle Farmanne, qui vient d'être engagée à l'Olympia; ensuite Mlle Anna Thibaud, qui a charmé l'audi- toire dans des chansons de son répertoire ; enfin, Mlle Teresina Negri, première dan- seuse de l'Opéra-Comique, qui s'est fait ac- clamer dans des numéros de danse exécutés avec infiniment de grâce.

Reconnu dans l'assistance, parmi les ar- tistes invitées :

Mlles Marcelle Géniat, Laurence Duluc, Alice Nory, Polaire, Yvonne Garrick, Edmée Favart, Séphora Mossé, Marie Marcilly, Stasia Napier- kowka, Jane Fabert, Bertile Leblanc, Andrée Barelly, Terka-Lyon, Yvette Andreyor, Marken, Germaine Essler, Guyta-Dauzon, Marie Laure, Blanche Kerval, Françoise Rosay, Daniele Dar- mody, Jeanne Ugalde, Marcelle Gaydon, Ellen Therval, Jeanne Marie-Laurent, Marcelle Dor- nac, Mati. Isabelle et Berthe Fusier, Madeleine Deréval, Benyse Mussay, Emilienne Franville, Ces bron-Norbens, Michèle Berzanne, Eva Les- ville, Valentine Tessier, Cécile Barré, Gabrielle Géraldi, etc., etc.

Et parmi les membres de la Société :

MM. Rondel, président des Escholiers; Henry Bidou, Henri Cain, Berardi, Baugnies, Auvard, comte de Moussac, marquis de Montferrier, comte de Monchy, Marcel Gerbidon, Jean Ma- noussi, Edmond Halphen, Paul Philipon, Ch. de La Porte, Maurice Simon, P.-E. Chevalier, comte de Bouthellier-Chavigny, Marc Lepetit, C.-Innam Barnard, comte de Jessé, J.-B. Jouet-Pastré, Y.-K. Nazare-Aga, André Jager-Schmidt, Alfred Rougeot,-Georges Menier, Léon Bessand, Bep- pino Monteflore, etc. ' ? . .

Nécrologie

M. Pierre Juvenet, le sympathique artiste du théâtre de la Porte-Saint-Martin, vient d'avoir la douleur de perdre son grand-père maternel, M. Eugène Bonnette, ancien prési-. dent du Tribunal de commerce de Nancy. Toutes nos condoléances.

Il n'a pas été envoyé de faire-part.

Le théâtre partout

La tournée de Mme Réjane.

D'une lettre de M. R. Warsenty, le jeune et actif imprésario, pour l'Orient, de Mme Réjane :

La tournée se poursuit absolument triomphale dans toute l'acception du mot. Le succès de la grande artiste est inouï ! A Berne, Genève et Lausanne - c'est très simple - nous avons re- fusé de quoi remplir encore une salle et demie !

A Lausanne, M. Paul de Cassagnac n'ayant pas pu trouver de place, Mme Réjane me pria . ae lui faire placer deux chaises dans l'orches- tre... mais on en avait déjà mis cinquante

A Milan, nous eûmes à faire face a la concur- rence redoutabte do Parsifal, à la grève des tramways et à l'élection de Cipriani. C'était beaucoup pour 1e même soir ; mais, malgré cela, la « recette » a été très belle.

A Venise, on éprouve une grande joie à ap- plaudir et fêter Réjane !

A Trieste, magnifique représentation de l'Ai- grette.

A Agram, on refuse environ 500 personnes.

A Vienne, gros triomphe ! Salle comble le soir et les matinées !

A Bucarest, je ne sais plus quel terme em- ployer : succès, triomphe ne suffit pas ! En sept représentations, moyenne de 7,200 francs ! 1 Et quelles ovations!

A Constantinople, même succès ! C'est prodi- gieux !

Et maintenant, en route pour Le Caire !

DE NANTES :

M. Rachet, directeur du Grand-Théâtre, vient de donner la première représentation des Maîtres chanteurs de Nuremberg. ' '

L'immortel chèf-d'oeûvre dé' Richard Wa-

§ner a obtenu le plus noble succès. Dans des' écors èvocateurs, M. Louis, Perron, régis- seur général du Casino de Vichy, qui vient d'être nommé directeur du Grand-Théâtre de Bordeaux, régla une mise en scène mer- veilleusement animée.

. Le public a salué de justes et légitimes ovations les interprètes, notamment Mmes Nordi et Luart, MM. Antony Bouxman et Grimaud.

DE PAU S

Mlle Marguerite Sylva vient d'obtenir un succès triomphal dans Carmen, qu'elle avait chanté d'une manière si personnelle à l'O- péra-Comique.

DE MILAN :

M. Henry Kistemaeckers est en ce moment à Milan où il s'est rendu pour assister à la première représentation, en langue italienne, de l'Occident, par la troupe d'une des plus grandes artistes de la Péninsule, Mme Emma Gramatica.

Cette première fut donnée hier en soirée ; de gala, au [théâtre Olympia, devant toutes les notabilités milanaises. Et ce fiit un suc- cès éclatant qu'enregistre ce matin la presse unanime. La pièce, son admirable interprète et l'auteur furent, à la fin de chaque acte, fêtés par d'enthousiastes ovations.

Pendant la semaine qui. précéda cette so- lennité ; M. Henry Kistemaeckers avait été l'objet do chaleureuses manifestations de sympathie. La plupart des théâtres avaient, eu son honneur, donné l'affiche à ses oeuvres. Représentations brillantes qui attirèrent un pnblic nombreux, notamment au Lirico, où

I le célèbre acteur Ermete Zacconi joua la Flambée, et au Diana où l'Embuscade fut in- terprêtée par la Compagnie Virgilio Talli, en tête de laquelle brille une de nos comédien- nes les plus admirées, la charmante Maria Melato.

Enfin, nos principaux écrivains de théâtre, parmi lesquels M. Marco Praja, président de la Société des Auteurs italiens, Lopez, G. Antono Traversi, Sem Benelli, le grand poète lyrique de la Beffa, venu tout exprès de Flo- rence pour saluer l'auteur de l'Instinct., C. Zunini, etc., offrirent à M. Henry Kistemaec- kers un déjeuner où fraternisèrent le plus chaleureusement du monde la dramaturgie j italienne et l'art dramatique français.

DE BERLIN : . ;i\ sï;j

Mme Yvette Guilbert a donné à" Berlin trois ; superbes auditions devant des salles combles. A Vienne, l'ambassade de France assistait avec l'ambassadeur et Mme l'ambassadrice aux récitals de nos vieilles chansons fran- çaises. Et hier, le prince Henri de Bavière et sa suite applaudissaient à Munich notre chan- teuse, attendue en Suisse et en Italie.

Régis Gignoux.

SPECTACLES $ CONCERTS

Aujourd'hui.

Matinées avec les spectacles du soir : Au Concert Mayol (2 h.), à l'Hippodrome-Gau- mont-Palace (2h. 1/2), à l'Alhambra (2 h. 1/2), à Magic City (2 h.), au cirque Médrano (2 h. 4/2}.

- Hall du théâtre Réjane, de 5 à 7, Thé dan- sant servi par Rizzi. La « Furlana ».

-Au Palais de la Panse (Olympia), de 4 à 7 heu- res, Thé-Tango-Elégances.

Ce «oh 1

Aux Folies-Bergère (téléph. 102-59), à 8 h. 1/2, la Revue de l'Amour (Mmes Nina. Myral, ? Bert-Angère, Sympson, Musidora, Darlys, Monor, Terka, Volgré, miss Queenie et Pier- rette Monfray, la Commère, MM. Raimu, Magnard, Duval, Paul Clerc, Cari Star, Nà- zel, Bossis, Rheims, Bara, P. Thomas et Car- lus, le Compère). Trio. Gomez de la Feria, duo Solty, les 24 Sydney Russell girls. Le Pont Lumineux dans la salle.

- 4 l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la Revue légère (Polaire, Delysia, Mar- tens, Saint-Thelme, Derny, Boucot, Cha- bert Faivre, Mauville, les Aberdare, les Tommy Texas dancers). Le Bouge argen- tin, la Morphinomane, la Kama Soutra, le Cocher poète, New-York qui danse, les Figurants de Deauville, les Robes transpa- rentes, la Forêt de rêve, etc... Orchestre Le- tombe. Après minuit, « Souper-Tango-Spec- tacles.».

- A ta Scula (téléph. Nord 85-98), à 8 h. 1/2, The Toréador, opérette en deux cates et cinq tableaux (Morton, Marcelle Devriès, Serjius, Mary Massart, Clarel, Cornilla, Fortugé, la Senora Arnalda, G. Webb, Randell, Bré- ville, Pierrette Mad, de Sergy, The 8 Gor- don's Girls).

- A la Cigale (téléph. Nord 07-60), â 9 heures,

Première représentation, à bureaux ouverts,

e : Pourquoi pas y revue en 2 actes et 21 ta- bleaux de MM. André Barde et Michel Carré, musique de Henri José, mise en scène de j Léo Massart, chorégraphie de Eugénio, dé- cors de Ronsin, Marc-Henry et Laverdet, de Fleury et Saint-Auhin et de Maréchal, cos- : wtumes de Pascaudi Principaux interprètes : j

MmesMistingnett, Mary Massard!, Pretty Myr-1 -tilt, Howe, Maud AvrilyRaehel'Lysfea/fcily Scott,' » Germaine Kini, Mirni Cëaly, Mady Berjal, Su- zanne Gray, Blanche Morel, Rose Baron ; MM. Milton, Fred Pascal, Senga, Varnier, Léo Hawe, George, Yreth, Loche, ' Larsay et Mlle Lucette . Darbelle.

The 8 Russels' Girls.

Nomenclature dés tableaux :

Lingère pour hommes ; les Garnis de la rue Royale; le Centenaire du Cachemire; Publicité ambulante ; les Mystères d'Isis ; Changeons de sexe ! Dédoublée ! ; le Menu présidentiel ; la Crème Dubarry; le Homard à l'Américaine ; le Lièvre à la Saint-Hubert ; le Poulet Cocotte ; la Salade russe ; le Riz à l'impératrice ; le Champa- gne Grand-Cordon; les Fruits rafraîchis; On rend la'Mona! le Papillon de Nuit; Parsifal chez Rouché ; Tangottons ; la Maison d'Horaee à Tibur.

- Au Moulin-Rouge (téléph. Marc. 08-63), à 8 h. 1/2 : Fais voir... dis! revue en 46 ta- bleaux, 250 artistes, 600 costumes (Mlles Lu- cette de Landy, do Brémonval, Pelucci, Lecomte, MM. Rivers, Ransard, Hemdey, Darcy, etc.), les Moulin-Rouge Girls, Tom et Niel. Au deuxième acte : « Revanche de fauves », sketch de Georges Marck (Georges Marck, Mlle Yvonne Marck, etc., et les lions).

- A la Lune Rousse (direction Bonnaud-Blès, téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2 : Tout nou- veau 1 Tout Tango ! revue en un acte (Reine Derns, A. Chazy et les sociétaires) ; Venise... ou lagune de miel, d'Abel Truchet.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Balfehâ, Toùrtal.Weil, Héliot.

- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40), 43, boulevard de Clichy, Roger Ferréol et Emile Wolff, directeurs; à 9 h. 1/2 ; les

chansonniers Enthoven, Marinier, Martini, Dominus, André Dahl, Vânino et le dessi- nateur Gir. Au piano, le compositeur Heintz, - Marguerite Magdy, S. Feindel et R. Fer- réol, dans la revue A ga-ga l A da-da ! Prutk! Tu-duth

- Au Concert Mayol (téléph. Gut. 68-07), â 8 h. 1/2, J'te vas griffer l revue en deux actes et huit tableaux, de MM, Léo Lelièvre et Paul Marinier (Mlles Paule Morly, G. Lina,,Co- lette d'Or, Dorival, Guethary, MM. Danvers, Fréjol, Cambardi, Mystral, Max Guy, Le- noir, etc.).

Où sont les plus jolies femmes de Paris ? Elles sont toutes aux Folies-Bergère, soit que leur élégance et leur beauté étincellent dans les loges et les avant-scènes, car chacun sait que les Folies-Bergère sont le rendez- . vous de toutes les élégances, soit qu'elles in- terprètent la Revue de l'Amour.Et quand ces . interprètes passent sur le fameux « Pont lu- . mineux » jeté dans la salle, l'aspect est fée- rique, et ie spectacle inoubliable constitue un véritable concours de beauté entre les jolies mondaines et les jolies artistes,

A l'Olympia.

Aujourd'hui, à 4 h. 1/2, thé-tango de gala avec le concours, de Friant, le délicieux dan- seur de l'Opéra, avec sa jolie partenaire Mlle Esmyne. Citons encore au programme la ra- vissante Samya avec le professeur Albort, Parker, Pagan, les extraordinaires Tommy Texas dancers, les soeurs Aberdare et les Solti, vertigineux valseurs.

Ce soir, au Moulin-Rouge, dans la revue Fais voir... dis l première représentation de scènes nouvelles ; début de Mlle Timmy, dans « la Furlana », et continuation des représen- tations de Georges Marck, ses artistes et ses lions, dans le sketek, Revanche de Fauves.

Le Kino-Plastikon à American Biograph, 19, rue Le Peletier.

Le Caricaturiste, le Constat, les Danseuses, Chanteuses, etc., etc., laissent les spectateurs étonnés de l'illusion de vie qui se dégage de ces diverses scènes rendues vivantes par la projection sans écran.

CONFERENCES 4 AUDITIONS

Q ifrr .

Aujourd'hui:

A l'Université des Annales, 51, rue Saint- Georges, à 5 heures : «Un voyage au Brésil», conférence par M. Léopold Mabilleau (Audi- tions).

Les « Conférences illustrées » (Salle Ga- veau).

La conférence inédite que M. Georges Cain fera aujourd'hui jeudi, en matinée (3heures), sera une promenade toute nouvelle et d'un pittoresque amusant dans ce « Vieux Paris » qui, pour tous, est solidaire du nom de l'é- . minent conférencier. On ne saurait concevoir l'un sans l'autre. Et le régal sera complété par d'admirables projections en couleurs iné- dites, exécutées spécialement.

- Rappelons que demain, vendredi, â 4 h. 30, le quinzième « Vendredi de Femina » aura pour sujet « l'Esprit des enfants ». Cau- serie de Mme Jane Catulle-Mendès.. Audi- tions de toutes les étoiles enfantines et de « la petite Réjane ».

M. Bernard de la Comedie-Française dira une page d§s Cent, Gosses, de M- Alfred i Maschard. - - .*.

« Quand j'étais au Conservatoire », par 1 Galipaux, â la Renaissance.

« Quand j'étais au Conservatoire », la cau- serie que Galipaux fait samedi prochain, à 4 h. 1/2, s'annonce comme le plus grand succès des conférences de la saison. Tout le monde veut entendre le spirituel comédien narrer les joyeux souvenirs de sa jeunesse. Sa causerie sera illustrée par les premiers prix du Conservatoire de l'an dernier, Mlles Bugg, Briey, MM. Fontaine et Palier. Un in- termède réunira les noms de Mlle Lucy Pe- zet, MM. Jacques de Féraudy, Baldy, Roger Ferréol, Hamilton, Vernaud et Violet, qui imiteront nos gloires d'hier et d'aujourd'hui. On terminera par Duo Lacrymatoire, une désopilante saynète par Galipaux, qui sera « pleuré » par l'irrésistible Claudius et Gali- paux lui-même.

Prix des places : 0 fr. 50 à 4 francs.

Parmi les conférences d'aujourd'hui :

- Institut catholique, 74, rue de Vaugi- rard, à 2 h. 1/4, M. Prunel : « la Grâce, le Péché originel » ; à 5 h. 1/4, M. Pressoir : « l'Evangile de l'enfance : en quoi il consiste ».

- Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, à 4 h. 1/4, M. V. Augagneur: « Des relations commerciales entre les mé-, tropoles et les colonies, navigation, postes et télégraphes »'; M. La Flize : « l'Armature et l'étoffe du discours : Lamartine ; la Mission de 1848 ; Discours sur le droit au travail (14 septembre 1848) » ; à 5 h. 1/2, M. Caus- tier : « l'Histoire naturelle, discussion.»;

M. I. Tchernoff : « La Publicité financière ] devant la loi civile et pénale » ; à 8 h. 3/4, 5e Concert Beethoven.

- Conférences du Foyer, 34, rue Vaneau, à 5 heures ; M. Francis Jammes : «l'Ame poé- tique de la France, - la Poésie religieuse ».

- « Foi et Vie », 44, rue de Rennes, à 5 heures ; M. V. Delbos, de l'Institut : « l'Obli- gation morale. - Histoire de l'Idée ».

- Conférences Chateaubriand, 17, rue Cha- teaubriand, à 5 heures : M. Camille Jullian,

t de l'Institut : « L'Orient et l'Occident, les routes anciennes de la Méditerranée » (Pro- jections).

- Institut maritime, 8, rue La Boétie, â 5 heures, M. Lumet : « les Moteurs à mé- lange détonant et à combustion ».

- Université populaire, 157, Faubourg- Saint-Antoine, à 8 h. 1/2, Mme Jenny The- nard, de la Comédie-Française : « les Fem- mes dans les arts » (avec le concours de la violoniste Magdeleine Godard).

COURRIER MUSICAL

Ce soir ;

A la salle Erard, 6m" concert d'Edouard Risler. Au programme ; Six Préludes et Fugues, de Bach ; la Sonate op. 109, de, Beethoven, et la curieuse Suite de Granados, Goyescas. Billets : à la 6alle, chez les édi- teurs et M. Dandolot.

Parmi les grands concerts de dimanche prochain :

Palais du Trocadéro (Grande salle des Fètes à 2 h. 1/2, 6" concert populaire donné par 1 Association artistique des Concerts- Colonne, avec le concours de Mme Margue- rite Long et do M. Gabriel Paulet, du Chant, choral (président : M. J. d'Estournelles de Constant) et des choeurs des Concerts-Co- lonne :

Rédemption, prélude (César Franck). - Varia- tions symphoniques, pour piano et orchestre (César Franck) : Mme Marguerite Long. - Audi- tion intégrale du Requiem ÎH. Berlioz) : Première partie: i, Requiem et Kyrie-, 2, Dies irx et Tuba mirum ; 3,.Quid sum miser-, 4, Rex tre- mendae;5, Quaerens me; 6, Lacrymosa.Deuxième partie : 7, Offertoire ; 8, Hostias et preces ; 9, Sanctus Deus Sabaoth : M. Gabriel Paulet ; 10, Agnus Dei. '

Orchestre et choeurs : 550 exécutants, sous la direction de M. Gabriel Pierné.

Concerts - Lamoureux (salle Gaveau), à 3 heures, dix-neuvième concert (série A), avee le concours de Mme Spéranza Calo :

Coriolan, ouverture (Beethoven). - Symphonie en la, n° 7 (Beethoven) : a) Poco sostenuto ; Vi- vace : b) Allegretto ; a) Presto ; d) Allegro con brio. - Ah perfido, scène et air (Beethoven) : Mme Spéranza Calo, - Sadko, tableau musical (Rimsky-Korsakoff). - Cléopâtre, première au- dition, prélude du quatrième acte (Le Borne). - Penthésilée, poème symphonique avec chant. (Bruneàu) : Mme Spéranza Calo. - Rédemption, morceau symphonique (C. Franck).

Chef d'orchestre ; M. Camille Chevillard.

Concerts P. Monteux.

En raison des fêtes des jours gras, le troi- sième concert aura lieu le 1er mars, avec le concours de Mlle Alice Raveau. Au pro- gramme : Symphonie, la Surprise (Haydn) ; les Eolides, poèmes symphoniques (C. Franck); les Troyens (H. Berlioz), Mlle Raveau ; Pe- trouchka (Straswinsky); deux marches (Schu- bert). OHM n

L'orchestre sera dirigé par A." Casella.

On nous écrit de Berlin :

Mlle Germaine Lefort, la fille de l'éminent professeur au Conservatoire, vient de rem- porter un très grand succès dans le récital qu'elle vient de donner. Elle a fait admirer sa remarquable technique, son charme exquis et 6a grande personnalité, en interprétant Schu- mann, Fauré, Chopin, Liszt. La salle enti ère lui a fait une véritable ovation après la so- nate Appassionata, de Beethoven.

L. de Crémone.

AUX ÉCOLES

DANS LES HOPITAUX

Lundi prochain 23 février, 6'ouvrira devant la Faculté de médecine de Paris un concours pour la nomination à cinq emplois de méde- cin des hôpitaux. Cent dix-neuf candidats sont inscrits dès maintenant.

Un concours s'ouvrira, le 25 février, pour la nomination à quatre places d'agrégé des Ecoles supérieures de pharmacie (section de physique, chimie et toxicologie). Six candi- dats ont été admis à prendre part à ce concours : MM. Andral, Damsens, Louris, Leroux, Sommielet, de l'académie de Paris, j

et M. Faucon, de l'académie de Montpel- lier.

AUX BEAUX-ARTS

Un concours d'admission dans les sections de peinture et de sculpture aura lieu le 30 mars prochain.

Les inscriptions sont reçues au secrétariat de l'Ecole à partir du 25 février courant jus- qu'au 25 mars suivant, à quatre heures du soir - dernier délai.

Jacques-Pierre.

AVIATION MILITAIRE

L'avancement

dans l'aéronautique militaire

Le ministre de la guerre vient de prendre, en ce qui concerne le recrute- ment des cadres de l'aéronautique, une décision susceptible d'avoir, pour l'avenir de la nouvelle arme, les conséquences les plus importantes.

Jusqu'à ce jour, l'avancement du per- sonnel de l'aéronautique n'était soumis à aucune règle spéciale. Les propositions concernant ce personnel étaient exami- nées au titre de l'arme ou servi de d'origine des candidats.

Afin de pouvoir comparer entre eux les titres des candidats de l'aéronautique, le ministre prescrit que les propositions pour l'avancement, la Légion d'honneur et la médaille militaire concernant ces candidats seront désormais centralisées par la direction de l'aéronautique.

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LES GRANDES VENTES

' 1 Aujourd'hui" :

A l'Hôtel Drouot :

Ventes :

Salles 7 et 8. - Collection do feu M. Fitz- henry : Objets d'art et de curiosité, faïences,

porcèlaines. M" LAIR-DUBREUIL ; MM.Mann- eim et Léman.

Salle H. - Beaux livres anciens et mo- dernes, éditions de grand luxe, exemplaires enrichis d'aquarelles originales, provenant de la bibliothèque de M. G... M® ANDRÉ DES- VOUGES ; M. Aug. Blaizot.

Exposition :

Salle 6. - Tableaux anciens, objets d'art, meubles, provenant du château de R... (3' vente). M6 HENRI BAUDOIN ; MM. Georges Sortais et Edouard Pape.

TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES

Hier, à l'Hôtel Drouot, salle 6, M® Henri Baudoin, assisté de l'expert Jules Féral, a procédé à la vente d'une série de tableaux anciens et modernes, d'aquarelles, des- sins et pastels, et de quelques gravures. La vacation, qui fut très suivie, produisit un total de 50,510 francs avec les adjudi- cations principales suivantes :

Gravures. - 1, Boilly (d'après) : «Nous étions deux, nous voilà trois »., gravure impri- mée en couleurs, par G. Vidal, 360 fr. ; n° 3, Hoppner (d'après John) : the Show, gravure en couleurs,' par Young, 2,600 fr. ; n°' 7 et 8,

Feuilleton du FIGARO du 19 FÉVRIER1914

1 _ t3) '

PLUS PENSER QUE DIRE

II

r- EDITE -1

Puis, elle voila la lampe du wagon, remonta à moitié la vitre de la portière, et, se blottissant dans l'angle opposé du coupé, ainsi dérobée au regard dont elle sentait la tristesse infinie, elle se mit à songer. Comme Bertrand lui semblait malheureux et accablé, ce soir ! Etait-il donc repris par cet état de mélancolie et de découragement qu'elle avait es- sayé de combattre autrefois, de toute sa vaillance?

L'étrange voyage ! C'était donc là sa première nuit de noces, cette fuite rapide dans les ténèbres, emportée vers un pays qu'elle ne connaissait pas. Seule avec cet enfant, ce malade, dont la respon- sabilité entière lui incombait désormais ; c'était sa vie de femme qui commençait! Certes, nul regret n'entrait dans son coeur, aucune idée de se reprendre!... Le dévouement h ce cher et malheureux ami qui, depuis des années, était toute sa pensée, lui devenait une chose abso- lument naturelle.

On l'aurait étonnéè en lui disant que, jeune et belle comme elle était, donner son existence à ce pauvre être était une folie sublime ! Non, elle ne se sacrifiait pas, elle réalisait un désir de son âme,; et cependant, ce soir, bercée par le souvenir de la cérémonie touchante du

Copyright by Angel Flory 1914. 1 Reproduction, traduction et adaptation réser-

Téeg; s'adresser à la Société desQens de lettres.

matin, se rappelant qu'elle était la mariée, l'héroïne de ce jour, une tris- tesse était en elle, des larmes montaient à ses yeux, un vague désir de bonheur et de tendresse gonflait son-sein, elle souhaitait être l'aimée, celle qu'on pro- tège, et sur le repos de qui un amour viril et fort eût dû veiller.

Les différentes circonstances de la Journée lui revenaient à la mémoire, elle revoyait leur départ furtif du grand salon tumultueux, l'achèvement hâtif des malles.

Pendant qu'elle revêtait son costume de voyage, Mme Leteslier était entrée très émue dans sa chambre.

- Diane, lui avait-elle dit, je vous confie Bertrand ! Ce n'est pas sans in- quiétude que je vous vois tous deux en- treprendre cette course lointaine aux bords du Rhin, mon fils a été/très sur- mené par les émotions de ces jours passés; je le trouve plus fatigué que de coutume, promettez-moi qu'au premier symptôme de maladie vous rentrerez immédiatement.

- Mais... Madame... » Diane hésita, ayant souhaité dire : « Ma mère, » et at- tendant un encouragement qui ne venait pas.

- Madame,reprit-elle, je vous le pro- mets ! vous savez quelle expérience j'ai de la santé de votre fils ; je veux croire qu'à tous égards nous commençons une ère nouvelle; c'est pour lui que je me suis décidée à faire ce voyage ; j'estime qu'il a besoin de changer tout à fait de vie, et qu'un déplacement un peu long lui fera oublier ses souffrances passées. Vous n'ignorez pas que mon père attribue une large part de sa maladie à un état ner- veux, trop cultivé par la sollicitude de son entourage : je vais vous le ramener guéri !

- Dieu vous entende, mon enfant ! ;

Et d'un ton glacial, Mme Leteslier

avait continué : ?

- Je veux me persuader avec vous de la souveraineté de votre influence, mais j'ai peine à espérer qu'il se , trouvera ailleurs mieux qu'il ne l'était près de nous.

Devant la sécheresse de cette asser- tion, Diane avait eu un regard d'étonne- ment, et aussitôt, grave et tendre, elle avait répondu :

- Madame, Bertrand est tout ce que j'ai de plus précieux au monde, c'est mon bonheur et mon bien que je vais désormais défendre, je vous supplie d'a- voir confiance en moi !

Maintenant, elle, s'étonnait d'avoir ainsi parlé: Comme elle avait répondu avec optimisme et sûreté à des craintes si naturelles, pourtant ! Où donc avait- elle pris cette autorité pour apaiser une mère inquiète, et lui affirmer qu'elle lui ramènerait son.fils guéri?

Dans la force de sa tendresse et de son abnégation, sans doute!... Oui, en dépit du< mouvement de faiblesse que la jeune femme éprouvait, elle se sentait bien trempée pour, l'avenir, pleine d'énergie et de volonté ; elle savait que, dans son coeur débordant d'affection, elle pourr rait puiser à une source intarissable.

Mais suffit-il d'aimer et de se dévouer pour garder ceux que nous. chérissons ; de tout danger?

L'amour veille !... Hélas ! le malheur aussi !

Soudain, comme pour donner raison au sentiment de vague angoisse qui de- puis un moment l'envahissait, Bertrand s'agita sur sa couchette et un gémisse- ment s'échappa de ses lèvres.

Tout de suite, Diane fut près de lui. Le jeune homme sèmblait dormir, mais sa respiration était brève et son front brûlait. i

Diane porta la main à son propre vi- ! sage : il était inondé d'une sueur froide.

Elle ouvrit la fenêtre, puis, avec des gestes doux et silencieux, elle descendit un peu la couverture dont elle avait en- veloppé son mari, caressa son front, le j contempla quelques instants avec pitié et tendresse,,et, encore tremblante, se laissa choir dans le com qu'elle occupait tout à l'heure.

Apaisée bientôt par la tranquillité du jeune homme, bercée par le rythme mo- notone du train, calmée, par la brise de.

nuit qui, maintenant entrait à pleine ] fenêtre, elle céda à la fatigue et s'en- ! dormit.

Une plainte déchirante la réveilla en sursaut. Assis sur la banquette, le vi- sage défait, la poitrine haletante, Ber- trand la regardait avec. unô expression de douleur et de détresse intense.

- Bertrand qu'avez-vous? cria-t-elle, en l'entourant de ses bras.

- Oh ! Diane ! je meurs de douleur, bégaya-t-il. Les deux mains crispées sur le côté droit, il se contractait en proie à des souffrances atroces.

. Un éclair traversa la pensée de Diane, elle prit la main brûlante de son mari ; le pouls était faible et rapide.

- L'appendicite, murmura-t-elle. La péritonite, peut-être ! - et un souvenir la térrifia.

Un soir de grave rechute, son père avait passé la nuit à Arlac, près du ma- lade; il l'avait apaisé sous la glace, avec une potion à l'opium, et, la crise conju- j rée, il lui semblait bien se rappeler que ke docteur avait laissé échapper ces mots :

- C'est l'appendicite qui sera toujours à craindre et, dans l'état ou il est, ce sera d'une effroyable rapidité. Gare, alors, si l'intervention chirurgicale n'est pas pra- tiquée rapidement et par des mains

| habiles !

En quelle nuit la sinistre prédiction allait-elle se réaliser?

L'âme éperdue, mais l'apparence ! calme, Diane s'était agenouillée près de son mari ; avec des paroles de ten- dresse, elle l'encourageait, le suppliait de reprendre des forces, lui affirmait que le mal allait cesser ; elle tampon- nait de son mouchoir imbibé d'eau de Cologne le front refroidi du malheureux. Tout à coup, elle le vit pâlir davan- tage, les plaintes s'arrêtèrent brusque- ment, les yeux se révulsèrent : tombant comme une masse, terrassé par la dou- leur, Bertrand Leteslier était en syn- cope.

Le rapide, ralentissant sa marche, en- trait sur la voie d'arrivée du quai d'Aus- terlitz.

»

III

Il était deux heures du matin lorsque l'automobile de la Croix-Rouge franchit le seuil de la clinique où Diane, anéan- tie, se laissait conduire.

Pendant les pourparlers d'introduc- tion, elle était demeurée dans la voiture, penchée sur son mari qui n'avait pas repris connaissance.

Toujours prostré, le malade était tout semblable à un mort; cependant une respiration faible et irrégulière soule- vait par moments sa poitrine; ses mains, que Diane pressait à chaque instant, ses pauvres mains étaient humides et froides.

La nécessité de se ressaisir s'im- posa à la jeune femme, lorsque des in- firmiers vinrent enfin prendre Ber- trand, pour le déposer avec des gestes précis et adroits sur un brancard desan- gle ; derrière eux, elle suivait, brisée, tremblant sous le froid de la nuit, dans le dédale interminable des longs corri- dors; elle n'avait de regard que pour celui qu'on emportait comme une chose inerte! El le se demandait quel cauchemar elle vivait, comment le cortège radieux du matin se trouvait continué par cet | autre, tragique et plein d'angoisses!... La mariée, c'était elle, cette ombre vacil- lante suivant le malheureux qui ne la voyait et ne l'entendait plus!

Le pas rythmé des porteurs lui rappela la sortie de l'église ; un fragment de la marche nuptiale l'obséda quelques ins- tants, et l'ironie de cette réminiscence la tortura tellement qu'elle eut peine à retenir un gémissement.

Les hommes s'étaient vaguement re- tournés ; mais blasés sur toutes ces ma- nifestations de la douleur, ils avaient repris leur allure tranquille; maintenant ils montaient quelques marches et ra- lentissaient le pas pour pénétrer dans une grande salle, qui apparut toute blanche sous la puissante nappe de lu mière tombant du plafond ; un jour cru éclairait des murs aux angles arrondis vernis au ripolin, des instruments ran- gés en bel ordre dans des vitrines, de

de grands cristallisoirs remplis d'eau stérilisée ; une table de nickel occupait le centre de cette pièce ; tandis que, près de l'entrée, une sorte de lit de camp était dressé. Diane eut un tressaillement en entendant une voix douce qui ordon- nait :

- Posez-le là ! doucement ! la tête plus basse.

Et dans un élan de joie elle reconnut près d'elle une Soeur de charité... Courant vers la religieuse comme vers l'espé- rance, elle lui prit les mains et implora.

- Oh ! ma Soeur, par pitié, qu'on se hâte de lui donner les soins nécessaires, un médecin ! un interne: il faut l'opérer tout de suite, il y va de sa vie! Nous n'avons que trop perdu de temps, une intervention rapide peut encore ,le sau- ver ! Je vous en supplie, je suis si mal- heureuse!

La religieuse eut un sourire de pitié; elle serra les petites mains tremblantes qui étreignaient les siennes et répondit en s'éloignant :

- Oui, oui ! courage ! Je vais m'assu- rer que le médecin résidant est prévenu; ce ne sera plus long, ne vous affolez pas, mon enfant!

Diane cependant s'approchait de la couche où, toujours inanimé, Bertrand gisait; penchée sur le cher visage, elle le trouva défiguré, les dents serrées, le nez pincé. Et elle, qui n'avait jamais vu de mourant, eut la vision du fatal dénouement. Un cri d'appel et d'an- goisse s'échappa de ses lèvres, mais elle était seule ! Alors le sentiment de sa détresse fut si grand que, malgré sa vaillance habituelle, elle ne put pas le contenir. Un sanglot déchira sa poi- trine, elle tomba a genoux, la tète ap^ puyée contre la main qui demeurait inerte; elle appela Bertrand, supplia Dieu, et se lamenta à voix basse, lais- sant enfin un libre cours au désespoir qui la torturait.

Un verbe assez rude lui fit tourner la tête, elle se releva brusquement.

Angel Flory.

(A suivre.)


Williams (d'après W.), deux pendants, Curt- ;chip, Matrimony, gravures en noir,- 8oo: .ancs.

Dessins,, pastel. - N" 21, Greuze 0ean- Baptiste) : la Prière, pastel, 620 fr. ; n° 26, Leprince (Jean-Baptiste) : Paysans russes, essin au lavis d encre de Chine, 465 fr. ; 28, Pillement (Jean) ; Pêcheurs au bord un cours d'eau, dessin au crayon noir, 575 rancs.

. Tableaux anciens et modernes. - N° 36» bachelier (jean-Jacques) : Amours chasseurs, ;50 fr. ; n° 37, Bar (Bonaventure de) : Fête champêtre, 1,650 fr. ; n° 39, Berghem (Claes f Pietersz) : le Pâturage, 750 fr. ; n° 41, Bou- ger (d'après François) : Paysage des envi- ons de Be auvais, 2,200 fr. ; n« 44, Cosway attribué à Richard) : Portrait d'homme, 600 rancs ; n° 45, Coypel (Charles) : la Lettre iurprise, 1,400 fr. ; n° 48, Diaz de la Pena Narcisse) : Cavaliers orientaux traversant in gué, 600 fr. ; n° 49, Ducreux (Joseph) : Portrait d'homme assis, 1,300 fr. ; n°* 53 et 54, école allemande,' seizième siècle : le Christ portant la croix, le Christ descendu le la croix, volets de triptyques, 1,535 fr.; 55, école allemande, seizième siècle : l'Ado- ation des Mages,, 1,800 fr.; n° 61, école fla- mande, dix-huitième siècle : Une Kermesse, '(6o fr.; n" 62, école française, dix-huitième siècle : Amours jouant avec des fleurs, 510 fr.; 66, Ecole hollandaise, dix-septième siècle : Portrait d'une famille hollandaise, 835 fr.; n6 71, Everdingen (Allart Van) ; Paysage de Norvège, 150 fr.; n° 72, Filleul (Mme), dix-huitième siècle: Portrait de Madame Royale, 510 fr.; n°73. Flinck 'attribué à Govert), Portrait de femme, 800 fr.; 1° 76, Héinsius (Jean-Jules) : Portrait d'un gentilhomme, 8,210 fr.; n° 80, Leprince (Jean- Baptiste) : Jeune Femme en buste, 870 fr. ; a" 85, Neuville (Alphonse de) : Un artilleur, 5oo fr. ; n° 91, Rembrandt (École de) : Por- trait de jeune homme, 600 fr, ; n° 93, Rigaud (Hyacinthe) : Portrait d'un cardinal,.1,560 fr.; n" 94, Rigaud (école de) : Portrait d'homme en armure; 500 f.n°95, Portrait de Jean-Bap- tiste Colbert, marquis de Seignelay, 800 fr.; n° 97, Roqueplan (Camille) : la Partie de car- tes, 500-Jr. ;. n° 99, Savoy (G.-V.) : Portrait de jeune femme tenant un ? éventail, 600 fr. ; 10a, Subleyras (Pierre) : la Vertu triom- phant des vices, 750 fr. ; n° 102, Teniers (at- tribué à David) : }a Boucherie, 570 fr, ;. n" 105, Troyon (Constant) : Un berger et son chien, -400 fr. ; n° 106, Vernet (Antoine- Ignace) :. Vue de la baie de Naples, 800 fr. ; n° 107, Vois (Arie de) ; Un jeune gentilhomme, 555 francs.

COLLECTION DE M. FITZHENRY

C'est devant un public nombreux de Curieux et d'amateurs que M® Lair-Du- breuil, assisté des experts Mannheim et Henri Léman, a commencé hier, aux salles 7 et 8, et par le chapitre des faïen- ces et partie des porcelaines, la dispersion des objets d'art et de curiosité, laissés par feu Fitzbenry. La première vacation pro- duisit un total, de 38,067 francs. Nous avons relevé les enchères intéressantes ci-dessous :

Faïences. - N* 18, Deux bouté de table, ancienne faïence blanche, arbustes et sta- tuettes de personnages chinois, 820 fr.; n* 40, Deux cache-pots côtelés, décorés.de branches, fond jaune, ancienne, faïence de Montpellier, 620 fr. ; n" 49, Statuette de magot chinois accroupi, faïence de Lille (?), 700 fr. ; n" 51, Vase sur piédouché, avec couvercle ajouré, décoré d'oiseaux dans des paysages, ancienne faïence de Sceaux, 2,225 n° 52, Vase à gorge ajourée, placé sur un tertre sur lequel se tient un personnage, ancienne faïence de Bourg- la-Reine, 650 fr. ; n° 55, Groupe en an- cienne faïence blanche de Lorrain^ Jeune ( femme, galant et amour, 1,300 fr. ; n° 56, Deux statuettes, ancienne fâïence, blanche de Lorraine, marchande de fleurs et mar- chande de fruits, 480 fr. ; n° 57, Deux flam- beaux en ancienne faïence blanche de Lor- raine, composés d'un enfant tenant un dau- phin, à sa base un autre enfant, 800 fr.; n° 59, Vase oblong avec couvercle àjouré, en ancienne faïence de Lorraine, décor de fleurs, 500 fr. ; n° 6o, Motif d'architecture à colon- nettes, animé de deux personnages et d'un dragon, ancienne faïence blanche de Lor- raine, 965 fr.; n° 62, Jardinière-applique dé- corée d'oiseaux et de hachures bleues et roses, ancienne faïence de Lorraine, 500 fr. ; n° 63, Plaque rectangulaire, décorée de fleurs,- ancienne faïence d'Aprey, 780 fr. ; n° 64, Jar- 1 dinière oblongue, décorée d'oiseaux dans un paysage, ancienne faïence d'Aprey, 950 fr.; n° 68, Grand groupe ; adolescent et jeune femme enlacés, ancienne faïence de Nieder- wïller, 560 fr. ; n° 72, Assiette, décor de réserves fond jaune, ancienne faïence de Delft, 465 fr.; n° 74, Plaque, personnages sur fond de paysage, ancienne faïence de Delft, 465 fr.; n° 78, Deux vases de pharmacie avec couvercle, décor de rinceaux et guirlandes de laurier, ancienne faïence de l'Italie du Nord, 450 francs.

Porcelaines. - N° 114, Petit groupe, an- cienne porcelaine tendre de Capo di Monte, deux personnages de la comédie italienne, 600 fr. ; n" 115, Deux cache-pots décorés de guirlandes et attributs, ancienne porcelaine tendre de Buen-Retiro, ». i.OQ; n" uo, Bol, dé- cor de "sujets galants, ancienne porcelaine tendre de Buen-Retiro, 760 fr. ; n? 124, Ai- guière et bassin, décor de fleurs, fond poin- tillé doré, ancienne porcelaine à la Reine, 400 fr. ; n" 130, Aiguière et bassin décorés de roses, ancienne porcelaine à la Reine* 430 frv

OBJETS D'ART ANCIENS ET MODERNES

Cest sur un total de 26,900 francs envi- ron que Me* Ch. Dubourg et Lair-Dir- breuil, assistés des experts Paulme et Las-

quin, ont achevé, à la salle 11, la vente es objets d'art, anciens et modernes, cemtnencée lundi dernier. Nous n'avons pas trouvé d'enchères à noter. ,

Valemont.

Lia Vie Sportive

LES COURSES Courses à Vincennes

Prix de Ponl-l'Abbé (2,500 fr., 2,500 m.). - 1. Kita, à M. G. Derossy (Pain) ; 2, Kaboul (E. Picard) 8. « holot Verzee e).

Non placés : Kniaz, Katharina (L.), Klibbe, Krie, Kambronne, Kyd, Kabylie, Kokor.ko.

Pari mutuel à 10 fr. ; Gagnant, 39 fr. 50. Placés : Kita, 16 fr. 50 ; Kaboul, 20 fr.; Cholot, 26 fr. 50.

Prix de Fonlenay (3,000 fr., 2,800 m.). -

1, Kiew, à 11. Thiéry de Cabanes (Simonard) ;

2, Kndichali (Monsieur) ; 3, Ketleen (M. L. Forcinal).

Non placés : Krupp, Kyrielle, Kimris.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 25 fr. Pla- cés : Kiew, 18 fr. 50 ; Kadidiah, 36 fr.

Prix des Acacias (3,000 fr., 3,100 met.). >- 1, Kentucky, à. M. Ë. Mcnard (Pain); 2, Idylle (A, Sourroubille) ; 3, Jettaiura (M. M. Capelle).

Non placés ! " Imitation, Joubert, Iroquois,

Kéen F, y.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 34 fr. 50. Placés : K ht'K ky, 20 fr,; idylle, 66 fr, ; J.et- tatura, 66 fr. 50.

Prie la Marne (3,000 fr., "3,000 m.). - 1, Instantanée, à Jvl. A. Sourrcm; ille (A. Sour- roubiile) ; 2, Institutrice ( \ andenbulcke) ;

3, Japon (Guéioult)..

Non p;acés : Jachère, Judith, Ierka, In- diana, Jungle, Jé/abel, Jacqueline., Jockey, Javolte, Invincible, Ivresse.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 36 fr. Pla- cés : Instantanée, 16fr.; Institutrice, 13fr,50; Japon, 41 fr.

Prix de Joinville-le-Pont (5,000 fr., 2,400 mètres). - 1, King of Hunaudiéres, à M. Th. Lallouet (Guéroult) ; 2, Kentucky (Verzeele) ; 3, Koenigsberg (Eugène).

Non placés : Klein, King.

Pari mutuel à 10 fr. ; Gagnant, 32 fr. 50. Placés : King of Hunaudiéres, 13 fr. 50 ; Kentucky, 13 fr.

Prix de Marolles (3,000 fr., 2,800 m.). -

1, Iris, à M. Lamborot (J. Poirier) ; 2, Jacasse (Lintanf) ; 3, Jalap (A. Méquignon).

Non placés : lndiana, Iholdy, Kirghiz, Kélat, Ivraie.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 22 fr. Placés : Iris, 14 fr. ; Jacasse, 15 fr. ; Jalap, 21 fr.

Prix de Coubert (3,000 fr., 2,800 m.). - 1, Hip Hip Hourrah, "à M. Ch. Jacob (Bernard) ;

2, Imberbe (Sainmartin) ; 3, Jour d'Espoir (M. P. Viel).

Non placés : Janville, Iana, Jabès, Havre Sac, Iva C, Intrépide.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 35 fr. Pla- cés : Hip Hip Hourrah, 14 fr. 50 ; Imberbe, 17 fr. ; Jour d'Espoir, 14 fr.

Ajax.

CONCOURS HIPPIQUE Concours hippique du Cap Martin

Les hivernants de la Riviera seront, cette année, tout particulièrement favorisés sous le rapport de l'hippisme. Nous apprenons, en effet, que les réunions du concours hip- pique du Cap Martin (qui auront lieu du 1er au 8 mars 1914), s'annoncent pleines de grillantes promesses.

Le ministre de la guerre a autorisé les offi- ciers de sept corps d'armée (du 12° au 18e) à prendre part à ce concours, pour lequel la liste est longue, très longue déjà, des che- vaux engagés au nom des meilleures cra- vaches connues.

D'heureuses innovations, dues à l'initia- tive de M. de Ristori, le très averti secrétaire général du Concours hippique du Cap Mar- tin, vont ajouter à l'attrait des épreuves et en assurer le succès : Suppression du chro- nomètre, qui sera remplacé par un judicieux pourcentage ; handicap appliqué aux chevaux militaires ; affichage des résultats de chaque parcours, dès le parcours achevé. Voilà pour le règlement intérieur. Quant au côté pure- ment sportif, disons que, cette année, le co- quet hippodrome du Cap Martin verra, pour la première fois, des épreuves de tandem.

La qualité des cravaches, l'élasticité de la piste, la classe de certains obstacles, assu- rent d'avance le grand intérêt sportif de ces réunions ; de même que l'aristocratique élé- gance du public, fidèle habitué de la Riviera, est un sûr garant du succès mondain qui semble être, au plus haut point, l'apanage du Concours hippique du Cap Martin.

TENNIS Le Tournoi du Club de Cannes

La seconde journée du Tournoi du Club de Cannes s'est poursuivie par un beau temps.

Wilding et F. C. Loudé se sont classés dans la finale du simple.

Aujourd'hui jeudi, aura lieu au Cannes- Club un tournoi de doubles par invitations qui a réuni les paires suivantes : Wilding- Craigg Biddle (Cannes) ; les frères Allen (Bordighera) ; Lowe-Wallis Myers (Cannes) ; Risdey-C. M. Simond (Monte-Carlo).

Saillard.

LES ARMES

>4* i Salle Berges -n>

, Les membres de l'a salle* Berges, réunis en assemblée générale , ont fixe au samedi 28 mars la date de l'assaut qui inaugurera leur nouveau local, 15, rue Saussier-Leroy.

Le maître Bergès tirera à cette occasion contre l'adjudant Anchetti.

Le comité a été constitué de la manière suivânte pour 1914 :

Président : colonel Derué.

Vice-présidents : MM. A. Truchy et Sa- pietra.

Secrétaire: M. H. Parion.

Trésorier : M. G. Jacquet.

Membres ; MM. Poret, docteur Haas, Bré- mant, Bloch, Joly, Labhardt, commandant Fleury.

MM. Ad. Lion et le docteur Noguès ont été nommés membres d'honneur.

Jean Septime.

?'

TIR

Tir aux pigeons de Honte-Carlo

Quatre-vingt-dix-huit tireurs ont pris part au prix du Rhin (Série). MM. Riva, a 22 mè- tres; baron M. de Woot, à 24 mètres; de Lucke, à 22 mètres, et Fazer, à 22 mètres, tuant 13 sur 13, premiers, se partagent 1,450 francs.

Aujourd'hui 19 février, à midi, Prix Upson (série) ; entrée : 100 francs.

Demain 20, Prix de la Loire (27 mètres), 3,000 francs. ,r . , . ..... .... .

AUTOMOBILISME Au Mans

Les usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

Un document

Nous avons annoncé dernièrement que la Société des cycles et automobiles Peugeot venait d'éditer un fort joli catalogue consti- tuant non seulement un précieux renseigne- ment commercial, mais aussi un véritable historique de l'automobile depuis vingt-cinq années,

Cette ravissante plaquette 6era adressée gracieusement à tous ceux qui en feront la demande à la Société des cycles et automo- biles Peugeot, 71, avenue de la Grande- Armée.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser, pour la location d' S automobiles, au « Champs-Ely- sées-Garage », appartenant à M, F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Ils y viennent tous à la « Charron »

M. Bonnière, l'actif agent de la marque à Béthune, a eu le plaisir de commander aux usines de Putea x une voiture 10 HP, car- rossée en torpédo, voiture vite et souple, tout en étant économique.

Les u Bel langer » en Belgique

M. Donny, directeur au ministère des affaires étrangères de Belgique, vient de passer commande à la Société anonyme des automobiles Bellanger Frères, d'un châssis 20 chx extra-long. Ce modèle est destiné à recevoir une carrosserie limousine.

La marq 1e dont.« le capot est d'argent et le silence est d'or » obtient en Belgique le même succès qu'en Fi ance.

Les automobiles à la frontière espagnole

Après de multiples démarches, le Touring- Club de France vient d'obtenir de la direction des douanes espagnoles que de nouv lies .fa- cilités soi nt accordées à ses sociétaires fai- sant usage de triptyques lorsqu'ils sé ren- dent en automobile chez nos voîsins d'outre- Pyrénées. ? . 1

"En effet le délai de. validité des triptyques pour l'Espagne a été porté de quatre mois à un an, ce-délai-commençant à courir du jour de l'entrée dans le pays.

AVIATION

Les monoplans Morane-Saulnier

A Sébastopol, M. Léon Morane vient de ter- miner la réception d'un lot d'hydroplanes vendu à la marine russe de Sébastppol.

Les épreuves de vitesse ascensionnelle ont été particulièrement bien réalisées, l'altitude exigée avec une charge utile de 300 kilos ayant été atteinte en 7 minutes au lieu de 18 minutes prévues au contrat.

Ces hydroplanes sont du type biplan de 15 mètres d'envergure et sont munis de moteurs 100 HP. Gnome 9 cylindres.

Les flèches incendiaires

- . \ . . .

Hier matin, vers neuf heures, M. Guerre a procédé à un essai de lancement de flèches incendiaires du haut de la première plate- l'orme de la tour Eiffel.

L'engin,'nommé flèche incendiaire, pèse un kilo net et mesure 40 centimètres de longueur sur 8 centimètres de diamètre. Il se compose d'un réservoir d'essence contenant environ un quart de litre, et d une tige d'acier à ai- lettes hélicoïdales. En frappant un corps dur, la tige d'acier, par un détonant, fait enflam- mer l'essence.

Deux flèches ont été lancées sur des bottes de paille étendues sur la pelouse du Champ- de-Mars. Elles ont toutes deux provoqué l'in- flammation de la paille.

Be Tetouan à Sévit le

Nous avons relaté le voyage accompli de Tetouan à Séville par deux officiers espa- gnols, porteurs d'un message pour le Roi ; nous devons ajouter que l'un de ces officiers, le capitaine Herrera, pilotait un appareil Nieuport, de l'escadrille actuellement en ser- vice dans le Riff.

BOXE

Aff Langford contre Joe Jeanette

Samedi prochain, au Wonderland, le nègre Alf Langford combattra, ainsi que nous l'avons annoncé, Joe Jeanette.

Nous connaissons la puissance et la valeur de boxe de Joe Jeanette. ' Il est tout à fait remarquable dans le combat à distance, et le montra bien le jour où il combattit, pour le titre de champion du monde des poids lourds, Sam Langford, dont le jeu puissant paralysa cependant le sien.

Alf Langford n'a été vu qu'uné fois à Paris, je crois.

C'est un athlète élancé, qui n'a pas la silhouette impressionnante de Joe Jeanette; mais l'homme est bien en muscles, il frappe vite et il frappe fort.

Il a une carrière assez curieuse.

Il a battu tous les poids lourds qui lui ont été opposés, et parmi ses victoires en figure une contre Jim Johnson ; cette victoire ne vaut d'ailleurs que par, la rapidité avec la- quelle elle a été obtenue par un swing du gauche à la mâchoire, â la quatrième reprise.

La particularité du jeu de Alf- Langford est que ce boxeur est en garde à droite, ce qui est à peu près exceptionnel.

Le jeu d'Alf Langford n'a rien d'extrême- ment compliqué; il procède par larges swings mais décochés avec une rare puissance. Son style lui a jusqu'ici réussi"; je doute qu'il réussisse sur Joe Jeanette; mais il 6era in- téressant de voir la tactique qu'adoptera Jeanette pour paralyser cette attaque dé- concertante, parce qu'on n'y est pas ha- bitué.

A la Fédération française de boxe

LE CHAMPIONNAT DU MONDE

DES POIDS MI-LOURDS

Le conseil de la Fédération, conformément aux décisions de 1?I. B. U., a accepté le défi lancé par le boxeur américain Kid Mac Coy aij boxeur Sam Langford, pouf le titre de champion du monde poids- mi-lourds. : - championnat d'Europe. - Le conseil de la Fédération française de boxe a ëté saisi par M. Guillier, manager du boxeur de Pon- thieux, d'une demande d'autorisation pour délier le boxeur Kid Lewis pour le titre de champion d'Europe poids plume.

Conformément aux décisions de l'Interna- tional Boxing Union, le conseil a déclaré que ce défi était recevable-et qu'en conséquence M, de Ponthieux était qualifié pour défier le boxeur Kid Lewis.

Au sujet du titre de champion d'Europe, le conseil a chargé une sous-commission composée de MM. Frantz-Reichel, secrétaire général, et Schiff, membre honoraire, d'éta- blir un projet de liste des champions d'Eu- rope. Cette liste sera ensuite, par l'intermé- diaire de l'I. B. U., soumise à l'Angleterre, à la Suisse et à la Belgique.

Le conseil de la Fédération française de boxe a considéré qu'il était dans l'intérêt supérieur du sport de la boxe de prendre l'initiative d'une réglementation des cham- pionnats «l'Europe, comme il l'a fait pour les titres de champions du monde.

Ln challenge militaire. - M. Bourdariat, membre du conseil, a offert, à l'occasion du challenge militaire autorisé parle ministre de la guerre, un superbe challenge qui sera attribué, chaque année, au régiment qui comptera le plus de vainqueurs dans les championnats militaires.

Cette année, le challenge a été attribué au 39® régiment d'infantérie de ligne, à Rouen, à la-suite des victoires de-) boxeurs militai- res Lavergne, catégorie poids plume juniors, et Lefèvre, catégorie poids mi-lourds juniors.

Lès championnats de boxe française et de canne. ?- Le conseil a, décidé que les cham- pionnats de bove française et de canne ama- teurs seraient disputés le 1er avril, à la salle Wagram.

Au cours de cette séance seront également disputés les championnats de canne ama- teurs et 'professionnels de la Fédération française de boxe.

La commission des professeurs de la Fédé- ration que préside M. Charlemont est char- gée de l'organisation de ces championnats.

Les engagements sont reçus au siège de la Fédération française de boxe, 24, boulevard Poissonnière, à Paris.

Challenge de canne. - Pour les prochains championnats de canne amateurs, M. Bou- langer, membre du conseil de . la Fédération, qui l'an dernier avait déjà offert un chah lenge | our les championnats de boxe fran- çaise, vient de faire un nouveau don : il a offert un challenge de canne qui sera attri- bué, dans les mêmes conditions que les au- tres challenges de la Fédération, à la salle qui comptera les meilleures victoires dans les prochains championnats de canne.

Nomination d'arbitre. - M. F. Cuny a été nommé arbitre officiel de la Fédération fran- çaise de boxe.

Match Vittel-Papin. - A la suite d'un communiqué interdisant le match Vittet- Papin qui devait se disputer à N ce, M. Lul- lier, organisateur de cette rencontre, fait connaître que la nouvelle de l'organisation de ce combat était prématurée. En outre, M. Lullier fait connaître qu'étant déjà affi- lié à* la Fédération par son établissement du Premierland marseillais et organisant lui- même pour la Fédération française de boxe les championnats amateurs â Marseille, il n'avait jamais songé à organiser une ren- contre sans en référer à la Fédération,

Pénalités. - A la suite d'une réclamation qui lui a été adressée par plusieurs boxeurs belges, ayant pris part à un tournoi de boxe amateurs organisé en 1913 par le Boxing- Club montmartrois, tournoi dont les prix n'ont pas. été distribués, le conseil a décidé que le Boxing-Club montmartrois serait sus- pendu jusqu'à «nouvel ordre ét qu'il ne pour- rait organiser désormais aucune rencontre. Le président de cette S ociété est également' frappé de la même pénalité.

Cette sanction sera transmise à toutes les Fédératione françaises sportives par le Co- mité national des sports.

Frantz-Reichel. j

Petites Annonces

TARIF REDUIT Pour les annonces concernant /"Industrie et les Fonds de Cojnmerce, les Occasions, Ven- tes, Achats, Echanges, les .Locations et les Pensions bourgeoises, la ligne.. .. 3 francs

PLMSIRS PARISIENS

Frcpwmma «Jes Théâtre»

MATINÉE

nOMKDlK-FRANÇAlSli Tél. 102.22t. - 1 h, 1/2. Le Dépit amoureux ;-Gringoire; Andromaque.

OPKitA-OO.dlyU (rit. lJi.7j). - 1 h. 1/2. -

Le Mariage de Télémaque.

0D..ON 1T0I. bll.42 . -2 h. 0.0. - Il ne faut jjirer de rien. Conférence de M. Edmond See.

Renaissance iTëu 437.03). - 2 h. 1/a. - Britadnieus. .

TRlANON-LYRtyUE (TéL 433.62). - 2 h. 0/0. - La Traviata.

JARDIN D'ACCLIMATATION. - 2 h. 0/0. - La Papillonne; Tout de même.

rpHÉATRE RÉJANE (2 h. 0/0), PORTE-SAINT-MARÏIN 1 (2 h. 0/0), CHATBUET (2 h. 0/0), GAITÉ-LYRIQUK (2 h. 0,0), THÉÂTRE ANTOINE (2 h. i/2), THEATRE FBMINA (2 h. 1/2), THÉÂTRE-IMPÉRIAL (2 h, 1/2), DÉJAZBT (2 h. 1/4), CLUNY [2 heuresi.

(Même spectacle que le soir.)

(10NCERT MAYOL 1,2' h. 0 0), HiPPODKOME-GAÛ- i MONT-PALACE (2 h. 1/2), ALHAMBRA [2 h. 1/2), MAOIC-CITY (2 h.), CIRQUE MKDRANO (2 h. 1/2).

(Même spectacle que le soir.)

S 11,EU

A FERA iTa. aoi.dJj. - Relâcha. U Vendredi : Parslfal.

Samedi : Roméo et Juliette.

pO.\Li^.-1iwKA.svAi3.. l'JL'iiL 102.22). - 8 h. 1/4. U L'Amiral; Bérénice. , ,

Vendredi : En visite; le Goul du vice. Samedi : La Marche nuptiale.

APl'.KA-GOAWU^ u'él. 105. Ziij. - s h. 0/Q. - 1/ Carmen.

Vendredi : La Tosca ; la Légende du point

d'Aryen tan.

Samedi : Louise.

G DEON (Tél. 811.42). - 8 h. 3/4. - L'Arlésiènne. Vendredi, samedi : le Bourgeois aux Champs; le Seul rêve.

I "AlUETES /l'el. 11W.92). - 8h-1/2. - Les Mer-

V veineuses.

\ AUuiAiuUi I'WL - 8 h. 3/4. -

t La. Belle Aventure.

rrai-ATRc. SAK.AH-liERNHAR.UT (TéL 1000.70.) 1 8 h. 1/2. - Jeanne Doré.

rjiliEATitii R..JANE vTei. 238.78). - 8 h. 3/4. -.

1 l'Enquête; Mon Bébé.

| jOiCl'E-.SAINT-MART1N iTéL 437.53). - 8h.3/4. 1 MaJame. -

Gymnase (TéL 102.051. - 9 h. 1/4. - Les cinq

Messieurs de Francfort.

E.nAISSANOE (Tél. 437.03). - 8 h. 3/4. - Le Minaret. ' .

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) (Tel. 1029.20. - S h. 1/2. - Le Voyage en . Chine; Jeux çt ris printaniers.

ÂTliLNiUS (Tél. 282.23i_ - 8 h. 3/4. - Je ne

trompe pas mon ntari. "

THEATRE DES CHAMPS- l-.LYSEES. - RelàcheT

GOMEDIB DES CHAMPS-ELYSEES Tél.027-49/. .9 h. 1/4. - Le Poulailler ; l'Amour buisson-

nier. '

'l-HEATRE ANTOINE (Tél. 43«.33). - 8 h. 3,4.

1 Un Grand Bourgeois; Grégoire.

rpHEATRE MICHEL (Tél. 103.30). - 9 h 0/0. -

1 La Sans gêne; l'ingénn.

ri^H.-ATRE APOLLO (Tél. 272.21). - 8 h. 3/.4 - 1 La Veuve joyeuse.

IjAl^AlS-RUVAL (Tél. 102.50). - 9 h. 0/a -

I Les Peu? Canards. .

OU.Vr.L AMBIGU TéL 436.311. - 8 h. 1/2. - Lqurs FlItgE v-lft?Danse, lg .mimir.- .

BiWJ Fl^i^PARtSl EN S. li.<VO--r-LaPéle- ' 'rinq^qossàis^: jladians/jign^mentr

CHAï Ei.ET (Tél. 102.87).' - 8 h. 1/2. - Le

Diable à quatre. .

/lAPUGlNris Tél. 156.40). - Relâche pour ré-

II pétitions générales.

COMi.DtE MARIGNY. - 8 h. 3/4. - Le Man-

nequin.

riUlEATRIi FEMINA (Tél. 529.78). - 8 h. 3/4. 1 Un jeune homme qui se tue .

riRAND-liUlliNOL T d. Cent. 2434»;- 9 h. - U Le Cocktail; le Successeur; Au Coin Joli; Lâchez tout!; les Morts étranges d'Albury.;. l'Aventure.

HEATRE DU VlEUX-COLUMUlERiS/, rue du Viefar-Colombier\. -8 h; 3 4. - L'Echange;

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De Marseille, par Manouba (C.N.M.), pour Tunis (rapide) ; ;

De Marseille, par Anteo (M M.), pour Bône, Salonique, Constantinople, . Constanza et Odessa;

De La Pallice, par Elisabethville (C. B. M. C.), pour Dakar, Konakry, Grand-Bassani, Boma ? et Matadi . ,

De Southampton, par Kildonan-Castle (U. C. L.),

pour Madère, Capetown, Algoa-Bay, Port- Elisabeth, East London et Natal ;

De Liverpool, par Akassa (A. S. C.), pour Côte Occidentale d'Afrique ;

Du Havre, par La-Pravence (C. G. T.), pour New-York, Etats-Unis, Canada ,Saint-Pierre- et-Miquelon ;

De Cherbourg, par New-York (A. L.), pour New-York, Etats-Unis, Canada et Saint- Pierre-et-Miquelon ;

De Boulogne, par Ryndam (Hld A. L.), pour New-York, Etats-Unis, Canada, Saint-Pierre- et-Miquelon; .. - ^ ' f .

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Prolongation de la durée de validité des billets d'aller et retour

A l'occasion des Fêtes du Carnaval, la durée de validité des billets ordinaires d'aller et retour sera prolongée comme il est indiqué ci-après :

1° - Billets délivrés par les gares du réseau de l'Etat (lignes du Sud-Ouest), à destination

des - gares de ce réseau; de la ligne de u gré-Rivière à Richelieu de la ligne d . Pallet à Vallet ; des lignes de Chemins d fer departementauE (réseaux d'Indre-et-Loir des Charentes et des Deux-Sèvres)*, de 11 ligne de Mamers à-Saint-Calais ; des ligné de ; l'Anjou ; des Tramways de la Vendée des Chemins de fer économiques des Chr rentes et de la ligne du Blayais.

Les coupons de .retour des billets délivré à partir du 17 février, dont la validité nor maie expirerait avant le 26 février, seron exceptionnellement valables jusqu'au der nier train du 26 février.

2<> - A.) Billets délivrés par les gares du réséau de l'Etat (lignes du Sud-Ouest) à destination des gares du réseau d'Orléans, du réseau di Midi et des gares des' lignes de Normandie et de Bretagne du réseau de l'Etat ;

S.) Billets délivrés par toutes les gare; des lignes de Normandie et d.e Bretagne di réseau de l'Etat. ; : :

T ES coupons de retour des- billets {A. et B.) dé 11 livrés à partir du 19 février, dont la validité normale expirerait avant le 25 février, serons ' exceptionnellement valables jusqu'au der- nier train du 25 février.

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Liquidations judiciaires

Pieri (Xavier), associé en nom collectif de 1? Société G. Doucet et Cie, antiquités, à Paris, 107, faubourg Saint-Honoré.

Faillites

Hutt (Arthur-Lionel-Vincent), maison de santé, à Paris, 10 et 12, rue du Commandant-Marchand

Schneider, thé, 10, rue Saulnier.

Tournier, agent de fabriques, à Paris, 145, rué de Rome, actuellement 10,' rue Jean-Baptiste- Dumas.

La Banque Centrale do Paris, Société anonyme au capital de un million de francs, toutes opé- rations de banque et de bourse, à Paris, 4, avec' niie de l'Opéra.

1° Société Georges Doucet et Cic, Société on nom collectif, antiquités, objets d'art et ameu- blement, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Ho- noré, 107 ; 2° Georges Doucet, à Paris, 41, avec. nue Montaigne.

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3 FT. Q * PERPÉTUEL «7 25 87 35 87 22 87 25 87 30 35 50 EST 922-. 927.. 927 \°é BR1S'L Jfol !Q ô6 Â5 ! ^|SIAN GENERAL OIL CORP. 46 75 46^ » » GOLD MINESI INVESTIRENT... 19 25 19..

3, O % AMORTISSABLE 90 25 91. 90 20 58 » PARIS-LVON-MÉDITERRANÉE 1300 -.1300 . 1300 -. 1297 .. 1300 .. \ 1} _ ' 9°®:" ^5? F! 5 Sp^siCY COPPER n à 7R 7S I I GRE?T COBAR M K !R n

I 5? ARGENTIN 4 S21896"'': 88 55 " 6° 88 15 74 ' NORD 1705 " 1695 " 1704 - 6 % BUENOS-AYRES 6% (PROV. DE).. 89 10 89-. 2 81 SPIES PETROLEUM 28 75 29- 11 85 JAGERSFONTEIN::":::::::::'.: 136 .. 136 58

4, ARGENTIN 189 6..... 88 55 ... 88 15 74 NORD 705 . . 695 . 704 . . .... ... y/%. _ 3 , ,2 X (PROv. DE) 69 ». » TANGAYIKA 54 25 34 50 1 77 JOHANNESBURG INVESTMENT. 27

î _ 4 1/2 ° 0R"I9ÏÏ 92 « «7 65 97 75 92 75 92 50 3S 50 OUEST 894 895 875 - CHILI 4 1/2 % OR 92.. 93 25 10 04 THARSIS 177.. J77 50 1 76 KLEINFONTEIN 30 75 31

2? BRÉSIL 4X 1889 76 50 74 90 75 70 75 20 17050 ANDALOUS "" 317 373 " 319 ' ' 323 327 4 % ESPAGNE EXTÉR,EURE 4X 75 20 » TOBACCO (ORIENTAL) 240 - - 239 - 10 08 KNIGTS GOLD 95 25 . .

A Z BUENOS-AYRES (P^«CÊ'M)'V909" 435 435 466 10 28 03 ATCHISON ! 55 " 509" 5!" 514 " 510 .. 5% MEXICAIN 5% 34.. 33 50 46 57 TOULA 1063.. 1055 .. 4 38 LANGLAAGTE ESTATE 28 75 ...

^68 „ {PROVINCE DE) ^1^09.. 433 .. 43>.. 466 10 28 03 J" ?; 509 516 .. 514.. 5(0 ... }% _ 3% M J() 22 „ ,g URIKANY 412 5 05 LENA GOLDFIELDS 54 75 55 25

4 » CHINE 4 % OR 1895 97.. 96 40 94 23 25 BRAZIL RAILWAY PRIVILÉGIÉE 217.. 210 -- 210 205 \ IAK2IJV EN 1918 6° 1913 ' '4 " UTAH C0PPEB 292 . ' 29050 .

„ » CONGO (ÉTAT DU> LOTS 1888 74 25 75 25 73 50 » » - - ORDINAIRE. |60 .. 151 .. 155 -. 154 . 156 -- ° ' I9'^ " «BIMP«Ï 7 36 MAYCONSÔLÏDATËD \ Il "

4 , ESPAGNE 4% EXTÉRIEURE 90 45 90 65 90 40 90 52 90 55 » ». LOMBARDS 113 50 111 .. 113 " RANCO PEROU LONDRÉS 5nn " 497" MINES . 2 36 MAY CONSOLIDATED 4 50 ..

3 50 ITALIEN 3 1/2 S 96 65 96 80 96 8 2 96 77 96 85 29 L. MERIDIONAUX 536 531 35 « BAKOUF IND^TR^LeouJAPON iS? 5n 1*4 " . » ARFA«5 77 7? S , MO?SAMÉSÈS '°R , 0? 5-

Uo -TE 'S S 18 =,S2 S - P§RR?U°Ge^'espagne :r % - 449 -- 45i :: 452 :: »'» B-,£SKSIM!:: Î7; SAN".:::::::::::::::::::;: 1 II 7A 25 . :: ^i!^8^!::::::::::::: , 25 , \U .

1 » JAPON 4 % 1905 " ' 87 75 «8 86 95 24 P* SARAGOSSE 449 " «8 450 ^ 450 45 4 95 CAPE COPPER 107 .. 106 -- 4 13 CITY DEEP 1. 78 50 78 . 14 15 PRIMROSE 42 25 35 50 1

4 » JAPON 4X1VOS ................ 87 75 88 _. 86 95 24 F- SAKAbO!>!,t 449.. 448 -. 450 450.- 4SI , , LOTS TURCS 203 50 203 .. ... CHARTERED 26 .. 25 75 1 87 RANDFONTEIN 32 50 32 25

* ; 572S6„ ^7085 : ACTIONS INDUSTRIELLES «g S^S'::::::::::::;::::::: '«:: 'g!:: 11% oeS::::::::::::: S:: il? 13 ^MEI^::::::::::::::: 'S» nàh

\ : % Il "2S ii« ! : CiE_GLETRANSATiANT,QUEoPr.:: !^:: 156 . jg .. ' : 'g» 2\ll DURBAN ROODÊPORV: :::::::: 25 486 50 18 80 G0LD 63 75 63-

3 , - 3% 1891 76 55 76 70 76 75 76 55 76 45 » » MESSAGERIES MARITIMES 120.. iis -- 119 .. 115 -- iÔ8 .. " * LAURIUM eREC « 50 43 50 5 90 JEA!JERAAN°^P .>' . ? 51 75 10 63 R®,SEe°EEPJÀCK V " 5°

3 » - 3X 1896 73 25 73 15 73 60 73 50 73 4P 2150 MÉTROPOLITAIN ,.A 545 -. 546 -. 544 .. 546 - , , MALACCA RUBBER PLANT onn M7 5(1 m 5(1 FERREIRA DEEP 6275 62 75 3 57 SIMMER & JACIC 4 _ 375

Q ° Z- Î|« : ,5? 41 ?O |S« ,mih "" ^ » OMN UN? LYONNAIS " 137" m" MR " Y ' ' MEXICAIN EAGLE oiwx.5150 5125 4 13 GELDENHUIS DEEP 32 1124 VAN RYN ....; 89 25 89 îï

\I^O 41/2% 190997» 9775 9780 9775 15 » MWW^wDusTwË.'.'.':.'::::.':::: m :: m :. f MOTORCAB'#*......».. && ]\i\ . 1 §lcHBfNEW)6UNSj:iNAN'C0RP' i* 50 i*^ zambezemc^nreef îî 4525

4 . SERBE 4.X 82.. 82.. 81 75 81 75 8170 18 . TRAMWAY SUD 163 161.. 159 MOTOR CAB ORO 77 25 75 75 » » GOCH (NEW) 16 .. 16 25 » » ZAMBEZE CIE ||

.>e - SX MONOPOLES IOR çnn aoo JN i . FST P&RISIFN n...... ** .. *7 SU ** w .. .

4 » TURC 4% UNIFIÉ 86 80 86 80 86 55 86 62 86 67 4 » - PRIORITÉ 69 .. 70 .. 69 .. 68 50 .. .. ? 1 ? ?? R

20 « OTTOMAN CONSOLIDÉ 4X 1890 450.. 448 . 441 27 50 CIE GLE FRANÇAISE DE TRAMWAYS 519 -- 513 -. 518 __ _ ._£ _ . , __ _ !

20 » ........ «UANES-M.1902 436 .. 438 . 448 10 « VOITURES A PARIS.. 192 ?? 190.. 189 -- 192 MARCHE AU COMPTANT /EN BANQUE)

M » .-. M<WTÉ TPUPAC 4S 433 .. 438.. 400 15 » ASSOCIATION MINIÈRE 260 .. 258 .. 763.. 262 WVL " «»-»»* « /

20 » - 4X 1908...t 368 25 370 -- 368 16 » ATELIERS DU NORD CJEUMONT) 429 -. 429 .. 425 -. 425 .. 427 .. ? ? ? , ' .

20 * ~ ; 372 . 37, 50 373 37 5; MA^LF^DANO* ACTION' oc'JOU'IOSANCE' : : Ig.: Itl:: 307 :: ::: :: "EVTKU DÉSIGNATION DES VALEURS T «"ELU DÉSIGNATION DES VALEURS ^ ~ REVENU) DÉSIGNATION DES VALEURS T

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 35 » MÉTAUX 762 50 769.. 765 -. ?

ms « BANOUE t>É FRANCE ' 4395 4380 439(1 14 SELS GAMMES - 1450 - '462 - 1457 - .... - |ésh BANQUE NATIONALE D>ÉGYPTE 401.. 30 R. RUSSO-BELGE 1908 .. 1895 .. 40 62 OUASTA «, MESLOULA JOUISS.. 680

M! S VA?-. * BE L>A'LGÉR1Ë! 7975 ' innn ' ' M75 "' 99R0 '' ilinn '' I70 94 SUEZ GEMMES - 320 - 118 .. 317 .. 317 .. ,P 63 BANQUENATION.OUMEXIQUE PARTS 300 35 » USINES FRANCO-RUSSES 771.. 772 -. 60 M. SILESIÏ (ZINC).... 1427

Ul 6 DPP4(HS^TPIVS.BAS lis " ISS " fT " i!« " SS " S ?n nVNiMiTF 5021 .. 5075 .. 5085 .. 5080 .. 5090 .. . 2, 6, CRÉDIT MOBILIER FRANÇAIS PARTS 400 12 R. - DE SAINT-PETERSBouno 870 50 » VIEILLE-MONTAGNE I. »7|.. 970 ?

ÏI ; - 'S :: 1685 :: « :: 1687 :: T :: %?!.. oX^I^:::::::::::::::::::::::: ?«:: 208:: ÎLL :: m): »R: 2 74 CRéD,TFONC.ERDUBRES.LPARTS ,06.. .05.. .6 » «8.. 454.. 335 . MONACO «70

54: igf:: \%:: !gl :: 18? :: :::: :: II». Ml :: g:: % :: ^::39!:: «***> T.. T.. |.. -AV -ÎL. - "âl :: ^ ::

1 i 11§:: 900 909 :: 1 °4 125 -l«:: ::: :: 'S« 1 :: il:: V. '50 : ^«^.r::::::::gg :. gg::

15 62 CRÉDIT INDUSTRIEL 715 .. 717 .. 720 45 * AIR COMPRIMÉ (POPP) 894 886 OE , OUGRÉE-MARIHAYE 1438 7J1 » DOUBOVAIA-BALKA O . TAV POUSSET A ROYALF RP... IÇ7

45 » SOCIÉTÉ MARSEILLAISE 760.. ..... 780 10 » DISTRIBUTION D'ELECTRICITÉ 559 - - 555- 558 ,- 555 .. 556 .. 8S m«Kin«rt H38 . 2" UOUBUVAIA BALUA 310 -- ...... 9 « TAV. POUSSET 4 ROYALE REUN. 157

65 » CREDIT LYONNAIS 1702 . 1705 .. 1700 .. ;I699 ... 1702 .. 35 » PHOSPHATES DE GAFSA ACT. 918-. 910 .. 918

35 » - MOBILIER....... 608 .. 605 606 .. 604 .. 604 .. 32 14 - ^ - PART 835 - 829 ? ? 850 ? .. 1 .....

19 25 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 815 - ? 815 - - 813 20 » ÉLECTRICITÉ DE PARIS 704 .. 704 .. 703 r r

15 . BANQUE FRANÇAISE 280 50 280 - - 280 . ? 281 16 » TÉLÉPHONES : 282 .. 277 .. 281 M A POUrC iTTD A lUPCDC

.70 » - .PRIVÉE LYON-MARSEILLE 405 .- 405 ? . 405 - - 402 I5st>- NITRATES RAILWAYIS- 353 -- 357.. 352 .- 353 .. IIIHnUnCiO K. 1 ILMI«uCriO

ai » -T- DE L'UNION PARISIENNE.. 1003 .. 1005 -. 1006 -- 1003 .. 1005 .. 39 » RAILWAYS & ÉLECTRICITÉ 756 .. 765 .. 759 .. 762 .. ___________-. - _______________________________________________

V? » RENTE FONCIÈRE 675 . . 666 . . 672 . 671.. 666.. 7 » TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES.... 124 .. 124 . 123 - - 123.. 1 PRÉCÉO. CLOT OFF ... .. PHÉCÉO CLOT 01-F

26 40 BANCO ESPAGNOL DEL RIO DE LA PLATA 393-. 396 - . 397-. 396 36 09 MEXICO TRAMWAYS 370 . 355-. 360 - 356 .. 361 .. VALEURS CLÔTURE AUJOUND' A LONOJB VALEURS PRÉCÉD AUJ0UR 0' "SNDRES VALEURS OLOT„°E °LT^0REÀ

BAHMIF NF 1 .1FPIOIIF nu «un UNI «Ï ION 70» » uu(!T)iis.LITS ATA « AIA ,,O ' A LONDRES

» V. - D'ATHÈNES 63 .. 64 .. 65 64 50 65-. 20 » - PRIVILÉGIÉE....; 427.. 428 - - 427

3135 - DES PAYS AUTRICHIENS.. 576 .. 580 - - 587 8 D. AMERICAN TELEPH. & TELEGR..... 630 .. 629 MC\KI Vr\QU 10 CA.,»I«« QREAT NORTHERN 129 1/8 129 3/4 132 ?/? UNION PACIFIC PREF. 84 3/4 85 -/- 87 3/4

10 04 LAND BANK OF EGYPT 172 .. 170 .. 170 - - 170 .. 169.. 5 » HELLÉNIQUE D'ÉLECTRICITÉ 87 50 85 50 86 50 ?... RtVV-lUnfV. 10 reVPieP ILLINOJS CENTRAL 110 1/2 110 1,2 114 1/2 WABASH 2 5/8 2 3/8 2 3/4

!7p-50l BANQUE ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 270 264 8 R- BRIANSK ORDINAIRE 43350 482 .. 485 - - 485 .. 483 .. INTERBOROUGH MÉTRO 15 18 15 1/4 ... ?/. .- PREF....: 7 3/8 8 1/8 9./.

20 P. 25 - HYPOTHÉCAIRE D'ESPAGNE. 720 730 8 R- - PRIVILÉGIÉE 438 . 432.. 436 .. 435 .. 432 .. CALLMONEY..; 1 3'4 1 3/4 . ./? LOUISVILLE & NASH 135 7/8 135 7/8 140 1/2 LEHIQH VALLEY 150 ./. 151 ./ /.

45 L. - COMMERCIALE ITALIENNE 845 .. 841 .. 844 90sh. RiO-TINTO 1812 .. 1805 1807 .. 1806 .. 1805 .. CHANGE SUR LONDRES....VUE 4 85 85 4 85 85 . ; ; .

38 07 ~ NATIOKIALE DU MEXIQUE. 512 -- 530 .. 500 . ? 496 .. 500 .. 60 » SOSNOVICE 1531 1535 .. 1536 1537 .. - - ..JMOIS 4 83 95 4 83 75 MISSOURI, KANSAS & TEXAS... 21 1/8 21 3/4 21 7/8 AMALGAMATED COPPER 75 1/2 75 7/8 77 7/8

30 30 - DE LONDRES 4 DE MEXICO 265.. 274 - - 260 ?- 266 .. 265.. I26h- CENTRAL MINING 215-. 215 . . 214 ?? 213.. ...... CABLE TRANSFERS 4 86 05 4 86 05 - . . - PIÎEF. .58./. 57'./ '??../. AMERICAN CAR & FOUND „... 51./ 513/8 /.

* . - CENTRALE MEXICAINE.... 83 .. 83 -. 84 84 I5 » AZOTE NORVÉGIENNE 291 291 .. 290.. 290 ATCHISON 97 1/4 97 7/8 100 1/8 MISSOURI PA.CIFIC 25 5/8 26 1/4 ... ./. ' - COTTON OIU.44 ./. 45 / /.

17 50 - OTTOMANE 644-. 644 .. 644 645 .. ,644 .. 37 10 LE NAPHTE 714 50 713.. 712 711 . 708 .. - PREF 100 1/2 100 5/8 104-/. NATIONAL MEXICO 2ME PREF... IL 3/4 115/8 ... ./. - LOCOMOTIVE 34 1/2 34 1/2 ... ?/.

5,» - t D'ORIENT 108.. 109 25 110-? 111 25 » ORIENTAL CARPET 323.. 321 - - 322-- 321 321 .. - CONVERT 98 1/2 98 1/2 94 1/2 ., - IRE-PREF.... 30 ./ 30 ./ ..../. -; SMEL.& R 168 ./ 68 U2 ... ../.

40 »' - FRANÇ. DE RIO DE LA PLATA 595-. 6C5 ?- 595 .. 598 '.. 34 » PROVODNIK...... 582.. 578.. 580 -. 579 ,. 580 ATLANTIC COAST LINE 125./. 123 1/2 ...../.. 1 NEW-YORK CENTRAL .......... 89 1/8 89 5/8 91 3'4 - . SUGARR...... 106 1/2 1061/2 ... ./.

ja » - ' RUSSO-ASIATIQUE. 760 .. 753 .. 760 .. 760 .. 757 .. 5 » RAFFINERIESiD'ÉGYPTE PRIVILÉGIÉE . 56 50 56-. 56 ?? 56.'. BALTIMORE 4 OHIO,.. 92 1/2 92 1/4 /. N.-Y. ONTARIO & WESTERN... 22 1/8 28.1/2 29 3/4 - TELEGR. & TELEPH. 121 1/8 1213/8 ... ./.

26 » CBÉDIT FONCIER ÉGYPTIEN...;.... 764 i- 762 - 762 -. 762 .. 764 .. 20 » TABACS OTTOMANS' 468 .. 468.. 469 .. 470 .. 469 CANADIAN PACIFIC 213 3'8 214 7/8 220 3/4 j NORFOLK I WESTERN 103 3/4 104 1/8 107 1/2 ANACONDA ...... .. ./. 36 3/4 '7 9/16

23 75 V . . - FRANCO-CANADIEN 754 .. 754 750' 15p. ~ DES PHILIPPINES'. 2«5-.. 283 .. 284-. 285 .. 284 .. ' CHESAPEAKE & OHIO 63 3/4 63 5/8 65 -/? , - .OON*.... 94 3/4 94 3/4 83 ./. ' : > :

17 60 , - DE SANTA-FÉ 343.. 349-- 368- 4E.05 r- PORTUGAIS 575 540 CHICAGO & ALTON 9 5/8 9 5/8 -. ?/. NORTHERN PACIFIO 1143/4 116 1/4 118 1/2 CALUMET Se HECLA 455 ./ 445

, Î - GREAT WESTERN.... |3 |/8 13 1/4 '.. ./? PENNSYLVANIA ||0 1/2 111 3/4 57 1/4 CONSOL. GAS NEW-YORK CITY. .. ./. *134 .'/. ... ./.

_ CHICAGO MIL. & SAINT-PAUL.. 1017/8 103 1/4 105 -/- READING 166 3/4 167 1'8 85 3/4 INTERNATIONAL MARINE 2 3/4 2 3/4 ... ./.

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) *HOR^^ {gikM -. R,T'.:::::::::::: g:j*- ^..Z.U& Vf.

-?????? ? . 1 ;-: . . 1 .' . .. . . COLORADO te SOUTHERN..;... 26-/. 26-/ /. - . PREF...: ..: 101/2 101/4 ... ./. PEOPLE'S GAS 122 /. 121 1/2 ... ./.

REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS I^VENU DÉSIGNATION DES VALEURS P"^RD" VENU DESIGNATION DES VALEURS ~ ~ PREF" 60 M4 59 H2 .SAINT-LOUIS A SANFRAN. 2MEPR. 7./ 7 ./ /. STEEL CORPORATION 65 3/8 65 5/8 67 1/2

RE | CLOTURE J COURS CLOTURE COURS | CLOTURE COURS DELAWARE & HUDSON 1^4 1/5 155 / /. - REFUND 4% 77 */* 77 U? --- -/- - PREF MQ 1/4 109 3/4 M?-/-

FONDS D'ÉTATS . ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER 0ENVE-*R'A PREV.:: ::::::: MI/ 8 26 5/ 8 il I/! SOUT_^ERN RSAY".'.:::::::: 26 ?/l 261/2 27 ^ CSPP°R "T" 551/4 553/8

2J » OBL-CH. OEFER ÉTAT 4X 1912 493 .. 494 .. 30 » BONE A GUELMA 628 .. 629 .. 15 ». BONE A GUELMA 405 25 405 .. É-E2KE PREF."::::"" 37 1^4 38 .'/. Î/F TEXAS Se PACIFIC 14 LJ 2 14 1^4 ^ ARGENT'EN''BARRÊS":I::::":: 58 3/8 58 3/8 26 1/2

U » OBLIGATIONS TUNIS 3X 426 .. 427 22 50 DÉP^TEMENTAUX 637 637 .. -15 » DÉPARTEMENTAUX 3 X 385 .. 384 ?? - IRE PREF. 46 ./. 47 3/8 47 1/2 UNION PACIFIO 161 3/8 162 / 166 5/8 CUIVRE 14 1/4 14 1/4 ... ./.

2 50 ANNAMTONKIN 2,1 /2 X 74 30 74 20 30 » EST ALGERIEN 642 645.. 25 » EST. 52-54-56,5 X (REMS. 650 F.) 631 -? 635-. ,/S 6/ ' L6<) 5/ 8 -

3 » - 3 X 1903-05.. 86 40 86 50 38 » LYON.... - .. 812 -- 814 50 15 » - 3X 412 25 412 50 """ ' "" ~ ~ 1 ' . "

,5 » AFRIQUE OCOIDENT.3X 190 3 436-. 435 .. 44 » ORLÉANS - ...'935-. 932-. 15 » - 3X NOUVELLES 412 50 41150 VALEURS AUJOURO. VALEURS «*»«*» VALEURS "ÉCÉDJ AUJOURD. VALEURS AUJOURD.

ïi » ALGÉRIE 3X 1902 440 .. 439.. 71 » OUEST... - .. 473 . 473 .. 12 50 - 2 1/2X..: 370 75 374 .. CLÔTURE CLÔTURE CLÔTURE CLÔTURE

15 » 3X 1902 387.. 390 - 58 » NORD.... .. 1282 -. 1290 15 ». MIDI 3X 405 406 o0 LONDRFÇ 1R Péurini» THARSIS 6 7/8 7 ./. GELDENHUIS DEEP..A.. I 1/4 I 1/4 VILUGE MAIN REEF 1 23/32 1 23/32

_ . _ . __ 15 » - 3* NOUVELLES.. 410.. 411 50 l_VllL/rt£Oj IO revrior CAPE COPPER 4 1/8 4 ./. GENERAL MINING FINAN 21/37 21/32 WEST RAND OONSOUD... 9 sh. 6 9 sh.

4 » AU'JRICHIEN OR 4X 93 70 93 90 28 75 OUEST ALGERIEN 622 .. 620 .. 20 » NORD 4 X CJANV. JUIU) 494 .. 494 .. PEKIN SYNDICATE NEW... 12/6 I2'6 GOERZ I6/I0'l II/IO'Â WITWATERSRAND OEEP.. 211/16 211/16

25 » BUt.CARE 5 % 1896............ 489 t. 486 -. » » SUD DE LA FRANCE 145 - 140 .. 15 » - ' .3%, 411 41.175 CONSOLIDÉS TERME 76 11/16 76 9/16 - DEF. ... |20 ./. .120 ../. GOLDFIELDS I!! 2 1/2 2 15/32 WOLHUTER 13/1H 13/1^

25 » - 5% 1902 500 .. 498 MI 15 « 3% NOUVELLES 413 25 415 .. ARGENTIN 1886 f03 ./. 103 ./. - SHANSI I 1/4 1 1/4 JAGERSFONTEIN 5 tl/l? 5 11/?? « U . « ' . ^ - .

G: :::::::::::::: ACTIONS INDUSTRIELS |I» 0^^.::::::::::::::::: U SffHSRKT.::: ? 4 i % f W

f25ô HÉTLÉNFQÙE9,.°AA,R:::..::::::: Itl :: 290 :: 30 » ACERIES DE FRANCE Zùiïâv. ? SI » 1 -_»«Stî:: Slii «^*«2!?.::::::::: m m f ARGENT MÉTAL 2S ./2 £5SÏÏÏÏ?Uw::- ! f i f.

2F5; 'H 80 87 :: 0 ; - SE MICHEVU.^ J720 - 1735 .. . \\ \ II ^ G ~ ^ ""I:.-.' 'SI \',l '94 Î/2 ESC0MPTEH0RSBAN9UE 2 3/ 16 2 1/ 4 MEYER 'si CHARLTON " " 5 3/8 MÉTAUX

oeSVxsi°§é:::::::::::: SIS II 25, g; " i"i-v OU^T^IÊCFC::: 21 :'i\ V>ï sud-africaines, I8 FÉVRIER MODPER_FONTE,N « ^ «2 1^ CU~RE T « 3/.6 64 m

5% BU88oe",82a 123 20 , 23 20 J iz^zr Z: Z: FFLs ÎS : %ii ni S=:::::::::: '&* !JG KSSi:::::::E:: 2f ïi |||

25 , SAO-PAOLO SX 1905 «5^ 475 SI 52 50 BANQUE DE L .INDO-CHINE ... 1523 . 1525.. * ? VMÉDITERWNÉTS'X'C" 625V) 634 75 ill " 7 M ÎOBMB 7! 78 '( 4 AURORA WEST 17/32 17/32 NOURSE MINES 111/16 111/16 PLOMB ANGLAIS...COMPT. 19 7/8 197/8

25 » _ 5% 1913'BONS" 492 493 50 32 50 - SUISSE 8< FRANÇAISE 677 .. 678.. 25 » _. 1 MÉDITERFIANEE 5« CR. 625 FJ 634.. 629-. PERUYIAN^CORPOR. PREF. 45 1/4 45 1/4 CENTRAL MINING. 8 3/8 8 1/2 PREMIER DIAMOND ORO... 9 1/2 9 5/8 ZINC COMPTANT 21 7/16 217/16

*3 50 SUISSE 3 1/2 X 1899-1902.: 90 70 91.. |0 » CRÉDITJFONCIER ARGENTIN.. 783 .. 790 .. |5 „ .-.j PARIS-LYON 3 S\ \'mà.409 50 409 50 PORTUGATS 3 X.'. 63 -1 63 / CINBERELLA CÔNSÔC : : : : u)i2 2°/?6 RAND COLLIERIES TF" 8 3/I6 & 3/16 CHÈQUE SUR LONDRES

25 » VUCUMAN (PROVINCE) 1909.... 465 .. 469 - 22 34 M A.. 12 50 EBl[ÎLÏ 365 50 368,.. RUSSE *% CONSOLIDÉ... 89./. 89-/. CITY SUBURBAND 2 3/16 2 3/16 RANDFONTEIN | 7/32 Ml/16 A PARIS... 25 19 ./. A 25 2 ./

5% URUGUAY 5X 1909.... 92 25 .... .15 » G, ^ TURC UN,F,É 87 ,. 87 i F | ]' CHANGE SUR LONDRES

EMPRUNTS DE VILLES 5S ^?J|î L«' W* l'I . JI \{l T 1 \>l 2 ^ al«S % %%

20 » VILLE DE PARIS 1865 4X.... 548 .. 550 .. 35 . ^ H A VRAISE PÉNINSULAIRE 650.. 650 . 15 " GOYAZ'SRÉMOBX^"" VAB'"le |H" 'JK " AGR' ~ -5 1/8 5 1/8 - ROODEP. GOLD.. 17/6 17/6 SIMMER Se JACK H/3 11/3 RIO DE JANEIRO............. 16 7/64

S: ÎI^ 8-::: iS:: IS 75 1; - iESSSHri 81 - .S' " '» u SESS^w?^:::. Ul'iï Vl'* 1 à ! t"^£S-£.T «.../. « «/. UNOM«LI«IMR

8: - 1=1-. <Si -G :. S? »» «W ?- UlUlll :::: î '& 1m

10 » - 1S&3Ï&S VA ;; 27 » HAVRAISE D'ENEROIE ÉLECTR. 584 50 584 50 j? , _ 3X2HEHYP. 359-.. 357 «1 -

10 * - Î nan OL lin II 20 * DOCKS DE MARSEILLE 421 . 420 .. )5 , SARAGOSSE.CUENÇA 3ME HYP. 355 .. 354 75 . . " -

LS . ~ !!«. RÉTRO ^ 355 V 353 .; 90 » COMPAGNIE FERMIÈRE OE VICHY L?50 .. 1950 .. 15 ; NORDPE^ESPAGNE 3| 1 RE„YP; 368.. 366 50 VALEURS VALEURS,", T AUJOURD. VALEURS ££&«»»»* VALEURS ^

11 » ~ 1910 2 3/4X T.P. 338-. 337 75 60 » _ DUVAL 896 . 905 .. Il " SMYRN^-CASSABA 1894 m " " BERLIN, 18 FÉVR 6P CANADA PACIFIC 215 5/8 216 3/8 VIENNE, 18 Février PROVODNIK 217- 216-

2 » - 1910 3X T.P. 358 25 358 25 30 » P|GARO EX-c.a, 10F. JOUIBS.NOV.IV.; 485.. 484.. 'Il * MR_ IIOÎ S , ESCOMPTE HORS BANQUE 3% )% CHANGE SUR PARIS 37 58 37 59

» » - 1912 3X.... 257 25 258 .. 6 25 AGUILAS 132 -- 134 50 '« " VICTORIA A MINAS Ifi " «i " ALLEMAND 3% 78 3/8 78 20 CHANGE SUR PARIS 8115 8112 RENTE AUTRICHIENNE OR 106 50 106 40

25 » VILLE0EKIOTOOAPON)5X 190 9 502 50 504 - 55 » FIVES-ULLË «92 - 996 .. 25 VICTORIA A MIMAS............ 354., 354.. RUS3E 4% ,902 917/8 91 5/8 - HONGROISE OR... 100 50 100 25 MADRID. 18 Février

25 » - TOKIO - 5X 19 1 2 475 25 478 50 70 » FORGES . ACIÉRIES DE LA MARINE 1797 50 1785 .. OBLIGATIONS INDUSTRIELLES DEUTSCHE BANK 260 1/2 260 1/8 BRUXELLES, 18 Février - - COUR. 83 35 83 10

90 » - DU NORD. OE L'EST 2120 .. 2130 .. DRESPNER BANK 158 3/4 I5S 5/8 MOBILIER AUTRICHIEN... 640 70 640 20 INTÉRIEURE *X 79 40 79 55

EMPRUNTS DU CRÉDIT ' FONCIER 40 » FORGES * CHANT, DE LA MÉDITÉR. 863 - 861 .. ?» * PANAMA BONS A LOTS 112 ". - 111- DISCONTO GESELL 98 3/4 '98 5/8 LOTS DU CONGO 74 ./ 74 1/4 AUTRICHIENS 717 20 717 50 AMORTISSABLE SX 99.. 9920

tmrKVBio .«f» . ,6 » GRAND-HOTEL. 28S.. 288 .. 25 » SUEZ 5 X 592 - 594 - BERLIN HANDELSBANK... 163 5/8 163 1/2 LOTS TURCS 205./. ... /. LOMBARDS 106 20 106 - _ +% 9225 9275

N » COMMUNALES 2 60X 187 9 449 75 449 50 7 50 GRANDS MOULINS DE CORBEIL 137.. .. 15 » - 3X 434 - 434 - BANQUE RUSSE P.LECOM. 172 / 1715/8 MÉTROPOLITAIN DE PARIS 549 ./. 54g ./ BANQUE D'ESPAGNE 446 44,;

3 » COMMUNALES.|.|OX1B79-. 75 „ SCHNEIDER 4 CIE (CREUSOT). 2075 .. 2070 .. '25 » PORT DU ROSARIO 495 - 496 - 289 '( 289 '' TABACS OTTOMANS 437 - 438 - CHANGE SUR PARIS 6 25 6 io

? „ _ 3§ 1S91 363 363 - 60 » GAZ CENTRAL 1615 .. 1620 .. 20 » METAUX...... 478 50 477 - CHEMINS AUTRICHIENS.. 161 3/4 155 5/8 RAILWAYS ELECTRIQUES. 762 1/2 764 / ALPINE 834 - 844 50

?» _ 2 60X 1892'" 390 50 390 50 15 » Co«p. TRANSATLANTIQUE 3 X 33.' 50 334 - - LOMBARDS.... 22 3/4 ???/. NITRATES RAILWAYS .... 345./. 355./. CHANGE SUR PARIS A VUE 9526 95 22 BARCELONE M Ffarlar

f ; _ 2I0I 899?;: 390 50 390 » » MAGASINS GENERAUX OE PARIS 385 - 388 .. 20 » - - 4 X 425 - 427 50 PRINCE HENRI 1615 8 64 3 8 ' , , ESCOMPTE HORS BANQUE 3l/2% 3 1/2% BARCELONE, 18 Février

? » 3X 1906' - 460 - 463 50 65 » MOKTA-EL-HADID T. P 2181 .. 2170 .. 15 » - GÉNÉRALE DES EAUX 3 X 408 - 409 - SCHANTUNG 140 1/2 140 5,8 NORD DE L'ESPAGNE 451 -/. 461 ./. . INTÉRIEURE 4 X 79 45

7 en Z 3X 1912TV" 249 249 - 40 » LE NICKEL. 1160 - 1158 .. 20 » FIVES-LILLE 4X.... 494 75 494 75 HARPENER 188 3/4 188 1 8 SARAGESSE 451./. 45,./. SAINT-PETERSBOURG, 18 Février NORD ESPAGNE Il il

7 50 3* 1912T.P... M w "JOURNAL 432 .. 433 ;.. 20 » GAZ & EAUX... 487 GELSENKIRCHEN..195 1/8 195 V8 Rio TINTO 1816 -/- 1823 -/- SARAGOSSE 95 «

IC . rnfjrif-pF<; iz 1R7Q 494 75 490 25 32 » PETIT PARISIEN PART BÉNÉF.... 510 - 505 .. 20 » - FRANCE & ÉTRANGER... 475 . 475 - LAURA 164 7/8 165 1/4 TANGAYIKA 553/4 551/4 RUSSE 1906 102 3/8 102 3/8 CHANGE SUR PARIS A an

5 » FONCIERES 3| 1879 494.» 4W 0 H j} m fa . . ,2 » HAVRAISE D-ÉNERSIE ÉLECT. 4X 290 BOCHUMER.............. 226 3/4 226 7/8 TRAMWAYS DE MEXICO.. 36! ,/2 3W ./. BANQUE RUSSO-CHINOISE 288 - 286 - . srtw-p*,u 8 630

14 „ _ 2.QOZ 1B95405 - 405 ? ? 154 94 SUEZ ACTION oe'JOUISSANCE 4150 20 » OMNIBUS 4% 43Ï - 432 - PHCENIX 244 5/8 244 3/8 ROME, 18 Février ....

15 » _ 3» J903 450 25 450 - 87 29 - PART OE FONDATEUR........ 2230 .. 2247 .. 22 50 TABACS PORTUGAIS 492 .. 500 - DEUTSCH LUXEMBOURG.. 145 /.. 144 3/4 R BRIANSK 181 181 - L'ASTÉRISQUE C 9) SIGNIFIE EX-COUPON

, en ? îqnj 248 . 249 50 154 94 à - SOCIÉTÉ CIVILE 3630 -. 3649 - 17 50 VOITURES 3 112 % 382 - 383 - ALLGEM. ELECT. CES 250 1/2 250 1/8 RENTE 3 1/2 X 97 22 97 22 HARTMANN' 239 - 239- ,5HaNirlt ex COUPON

. » nnwe . 1 rrrl/ir im'M'VMÏ 58 - 58 - 30 98 ilr - 5«ES.. 725 » 725 . 17 50 LAND BANK OF EGYPT 3 1 /2 X 369 - 368 - HAMBURG AMERIKA PACK. .143 1/2 144 1/8 MÉRIDIONAUX 532 - 532 . MALTZOFF 297 - 296 - OU EX-DROITS

15 » BANQUE HYPOTHÉC 1 OOOFR. 551 50 » TP||£RAPHES DU NORD--^°5^ 880^^^2^^WAGQNS-U^^^^--^^^^9^^^NORDDEUT^CRTE^LOYO^2^/^2^^^CHANG^U^ARIS^^^00 35 100 33^^B^ .. 717 | |