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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-01-31

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 31 janvier 1914

Description : 1914/01/31 (Numéro 31).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2902128

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Gaston CALMETTE

Directeur-Gérant

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LE FIGARO

e Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, tnè moquant des sots, bravant, les méchants, je me hâte de rire de tout... de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS.)

H. DE VILLEMESSANT

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Supplément Littéraire ENCARTÉ dans la quatrième page du Figaro d'aujourd'hui.

SOMMAIRE

Charité et logique nécessaires t PIERRE BAUDIN.

La Vie de Paris : La revanche de Bombardier

Wells ; MARCEL BOULENGER.

Mort de Paul Déroulède : FRANCIS CHEVASSU. M. Caillaux travaille pour le roi de Prusse :

MARCEL RAY.

A l'Institut : Académie des inscriptions : CH.

DAUZATS.

Les Cônférences : La Vie du théâtre : FRAN-

, ' ÇOIS PONCETTON.

Au Sénat : L)aéronautique militaire : À. AVRIL. La Chambre : L'Ouenza : PAS-PERDUS. Le Monde religieux : L'Eglise et la Danse :

JULIÈN DE NARFON.

Cazette des Tribunaux : <La peau de. l'ours ; M. Or fila et le Syndicat des banquiers : ;GEORGES CLARETIE.

Figaro -Théâtre : RÉGIS GIGNOUX.

Courrier de la Bourse : Louis AUBERT. Feuilleton : « Le Roman de la Chambre . obscure » : JULES HOCHE.

Clarté et logique

nécessaires

Le déficit budgétaire, qui n'a pas cosse de s'accroître au cours des dernières années, s'élève, en 1914, à 800 millions aû moins. Pour parer à une telle insuf- fisance, le cabinet Barthou avait pro- posé un certain nombre de taxes très simplès dont, les résultats ne pouvaient être contestés.

Le cabinet Doumerguc n'a pas adopté ce programme. Il pense trouver les re- cettes nécessaires dans une série de me- sures-nouvelles : impôt sur le capital, impôt sur le revenu, calcul des recettes probables sur les recettes du dernier exercice, enfin certains artifices ayant pour effet d'ajourner ou de ralentir cer- taines dépenses.

Que faut-il penser de ces moyens? j Les seuls qui,, par définition, parais- sent efficaces, apportent dans notre fis- calité des changements profonds. Impôt j sur le capital et, impôt sur le revenu conjugués, ce sont là des, institutions qui ne s'improvisent, pas. Le temps qu'exigera leur discussion ne permet pas de penser qu'ils puissent être adoptés avant plusieurs mois. Nous voici a la fin de janvier, à six semaines de la pé- riode électorale.

Le dessein de M.' Caillaux semble ne tenir aucun compte de Ce délai, dans le- quel il faudra comprendre en même temps la discussion des chapitres du budget à la Chambre puis au Sénat.

Cette partie des solutions indiquées ne peut être envisagée sérieusement.

Quant aux artifices qui servent à ajour- ner certaines dépenses, ou à les dissi- muler, ils s'offrent fort à point à notre critique et nous nous proposons d'en faire l'examen dans la suite à propos du contrôle exercé par le ministère, des finances sur les dépenses des autres mi- nistères.

11 importe de considérer dès mainte- nant la situation du Trésor dans ses rap- ports avec la situation budgétaire.

Le budget de 1914 ne sera très proba- blement pas voté du tout. En tout cas, il lui manquera une somme de recettes qu'on peut évaluera 600 ou700 millions.

On parera à ce déficit par des obliga- tions à court terme. Mais ces obligations viendront sur le marché financier faire concurrence à une émission de bons du Trésor qui apparaît dès aujourd'hui comme absolument inévitable, et qui du reste rencontrera les plus grandes diffi- cultés. Les établissements de crédit n'ont accepté de prendre 200 millions récem- ment émis que sous la pression du mi- nistre lui-même et moyennant l'intérêt excessif de 31/2 0/0.

Le gouvernement de M. Barthou avait proposé un emprunt de 1,300 millions, qui aurait dégagé à la fois le Trésor et le budget. Le cabinet Doumerguc ayant retiré ce projet, lui en substitue un au- tre de 1,8OÔ millions qui sera réalisable par tranches et qui servira à alimenter à la fois le compte courant du Trésor et les budgets extraordinaires de-la guerre et de la marine.

Cette dernière combinaison serait par- faitement admissible. Nous avons tou- jours pensé et dit que les découverts du Trésor faisaient peser sur la situation un risque redoutable. En élargissant le rôle de l'emprunt, on procédera à une liquidation de l'arriéré qui assainira ra- pidement nos finances.

Mais le ministre des finances a subor- donné cette liquidation à l'adoption par les Chambres de' ses projets de réforme fiscale.

Son raisonnement peut se résumer ainsi : « J'ai besoin, pour payer les dettes-courantes de l'Etat, d'un emprunt de 1,800 millions. Si vous ne m'accor- diez pas ces ressources exceptionnelles, je devrais fermer mes guichets.

» Mais je préférerais les fermer tout de suite si vous ne votez pas auparavant l'impôt sur le capital et l'impôt sur le revenu que je vous propose. »

L'illogisme de cette méthode apparaît à tout le monde.

Si le ministre des finances a besoin d'un emprunt, c'est qu'il est Je gérant responsable du Trésor public:

C'est lui qui se présente au Parlement comme demandeur. 11 ne peut lui poser ses conditions. Autrement, que se passe-

rait-il si on lui répondait : « La crise dn Trésor est une défaillance de l'Etat à l'égard de ses créanciers. Elle a des conséquences incalculables pour le cré- dit. La renommée de l'Etat s'en trouvera compromise. C'est vous seul, gouver- nement, qui en répondez et non pas nous, Parlement, irresponsable, contrô- leur et non pas gérant. Faites comme il vous plaira, mais ce qui est certain c'est que vous n'avez pas de condition à nous imposer. Si vous avez réellement besoin de l'emprunt, proposez-le; si vous pouvez vous en passer pour vous acquitter de vos fonctions les plus jour- nalières et les plus simples,, eh bien:! ne parlez plus d'emprunt. »

Ce renversement des rôles, qui sied à M. Caillaux, ne s'accommode ni des convenances parlementaires, ni des défi- nitions des pouvoirs, ni de l'intérêt pu- blic.

La question est évidemment mal posée. Pourquoi ? Une seule explication est ad- missible. C'est que le'gouvernement agit' non plus en gérant du fonds commun, mais en directeur de parti. Pour assurer le. succès de son parti, il menace d'arrêter le fonctionnement le plus élémentaire de l'Etat. ? „ . . ?

C'est Un jeu dangereux. w

C'est, une manière. ,gûre d'exposer la nation à l'aventure. - : : ?' 1

C'est une prime aux banques qui au- ront quelques réserves pour faire dfls avances à un taux usuraire- aux créan- ciers de l'Etat. C'est une sorte de faillite. 11 ne resterait plus, pour parachever cette oeuvre de déconsidération finan- cière, qu'à reprendre les vieilles planchés gravées de la Révolution et à tirer des assignats.

Mais ce que la Révolution fut, amenée à faire dans l'immense péril, nul n'est autorisé à le faire sous un régime de paix intérieure.

Les difficultés actuelles ne peuvent être surmontées qu'à force de sang-froid, d'ordre, dè clarté et de logique.

La force seule d'un parti, même en supposant qu'il soit le maître incontesté du pouvoir, n'y suffira pas.

Pierre Baudin, sénateur.

LA VIE DE PARIS

La revanche de Bombardier Wells

Elle est arrivée récemment à la gare du Nord, sans tambour ni fracas -' dans trois niches. . i . . :: ,- . . . . j. i , ..

Mais quelles niches ! Hautes, et vastes tomme de petites maisons,' munies de lucar- hes grillagées, de portes cadenassées à triplés verrous, elles arrêtaient les voyageurs sur- pris, et formaient, réunies sur le quai, un hameau en miniature.

Des curieux s'attroupaient en foule, es- sayant de distinguer par lés minuscules fenê- tres ce qui se passait à l'intérieur de ces cha- lets portatifs.

- C'est des levrettes, faisait l'un, des gran- des levrettes. Ah ! ce qu'elles sont hautes !

- Des leuvriers, rectifiait un puriste avec une ferme douceur.

- Mais non, déclarait un troisième, c'est un village de nains, pour le cirque.

-.. Des chiens-loups, je vous dis! Je vois un oeil, un rude oeil! Il brille!...

-' Ça vient d'Angleterre, toujours, regar- dez sur les caisses*..

Oui, bonnes gens, ça venait en effet tout droit d'Angleterre : et avec quel respect n'éussiez-vous pas du parler des habitants émouvants de ces cottages de voyage ! car dans le premier, il n'y avait rien de moins que Short Therm, lévrier greyhound blanc et bringè, appartenant à lord Sefton en personne. Dans le second se trouvait Tolstoï, également blanc et bringé, venu des chenils illustres de lord Tweedmouth. Dans le troisième reposait le ravissant Lilimani, noir et blanc, à SI. le duc de Leeds. Tous trois, chiens dans la fleur de l'âge, jeunes greyhounds de deux ans, ar- dents, souples et forts ; et ces trois champions représentaient - peut-être - la revanche de Bombardier Wells, tout simplement;.

Vous savez, en effet, que nos amis anglais sont doués et rien ne fait mieux heur éloge - d'une extrême et légitime fierté: sportive. Ce fut un coup très sensible pour aux d'avoir vu leur Bombardier Wells si vite <ct si bien descendu par notre Carpentier. Niais après cet échec, pensez-vous qu'ils allaient aban- donner la lutte, aussi acharnée quia cordiale, du sport britannique contre le sport français ? Allons donc ! ce serait mal connaître la belle et indomptable énergie de la vieille Angle- terre. A la première occasion, nous devions les retrouver debout devant noua, résolus et courtois, le 'sourire aux lèvres. Or cette occa- sion fut la Coupe de Fontenoy : il ne pouvait J s'en trouver dè meilleure.

Chacun aujourd'hui connaît, dt attend, avec émotion cette épreuve annuelle ei: déjà célèbre, j qui est bien véritablement le so lennel Grand Prix du coursing en France. L'amnée dernière, deux grands propriétaires anglais, MM. Dennis, ont remporté avec leurs chiens Death Struggle et Dinornis, à la fois la Coupe et la Bourse de Fontenoy : car on çait qu'outre la Coupe - proprement dite, on dispute encore une Poule de Fontenoy, réservée aux chiens éliminés au premier jour, et une Bourse de Fontenoy, pour les chiens demeurant en course après le premier tour, à l'exclusion du premier et du second de la Coupe.

Or, cette- année, la Coupe la Poule et là Bourse de Fontenoy vont ètse courues aujour- d'hui et demain.

Il y avait trente et un concurrents inscrits depuis fin de décembre, lorsque au dernier moment, présque à la limite, fixée pour lés en- gagements supplémentaire!®, cette nouvelle surprenante est arrivée, à. savoir que lord Sefton, le duc de Leeds et- lôrd Tweedmouth engageaient chacun uçl chièn dâns l'épreuve.

Nul n'ignore que ces trois noms figurent, au delà de la Manche, panai les plus choyés et l'es plus populaires, tarait dans la société anglaise que dans le monde immense du cour- sing-. Lord Sefton et le «duc de Leeds sont l'un président, l'autre vice-président de l'Alt- car-Club, qui lui-même jxie à peu près, vis-

â-vis 'du coursing anglais, le rôle de la Société d'Encouragement vis-à-vis* de nos courges de chevaux. Lord Tweedmouth, membre égale- ment dé l'Altcar-Club, fait souvent applaudir avec un grand et juste succès ses chiens re- marquables. C'était un geste charmant autant que crâne, de s'en venir ainsi s'offrir à la lutte sans hésiter : nous aimons cette manière, en France, et avant même qu'ils aient couru, les chienis anglais auront. gagné toute notre sympathie.

D'âutaint que le risque ,est sérieux. Certes les méthodes anglaises d'entraînement sont excellentes, mais nous ayons fait de ce côté bien des> progrès aussi. Et les champions de Grande-»Bretâgne vont rencontrer do très re- doutables rivaux, préparés et affûtés dans les chenils du major Fontenoy, de Mme P. Lillaz, de Mme la princesse de Polignac, du duc De- cazes, de M. Geoffroy-Chateau, de Mmes C. Fabens, J. Hubin, etc.. et de M. de Sairtt-Lièvre enfin, pseudonyme sous le- quel se cache momentanément, en asso- ciation, le très sympathique propriétaire' et excellent sportsman Gabriele d'Annunzio. Dimanche auront lieu les derniers tours et les finales de ces courses si dures, terribles pour les ultimes concurrents. Samedi, on les pourra voir dans toute la fougue et l'ardeur folle de leurs premiers bonds : spectacle aussi poi- gnant que radieusement beau !

Cependant, tandis que se prépare cette grande; fête du sport,, les chien anglais,, Jnj, soucieux de l'Honneur qui leur incombe, se promènent paisiblement â Chantilly, où ils sont établis depuis deux ou trôis jours, et, Vêtus de bonnes couvertures, considèrent sans étonnement les charmilles et les bois, exquis sous, la brume hivernale, du pays de Sylvie... Ils se recueillent avant la bataille.

Marcel Boulenger.

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Échos

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£t Température

Le ciel était encore couvert hier matin, | mais il n'y avait presque pas de brouillard, et ! ùn peu après midi on a eu la joie d'apercevoir I quelques rayons de soleil. La température était légèrement en baisse: 2° au-dessus de zéro le matin et 6° à cinq heures. Le baromè- tre, stationnaire, accusait 768mm7.

Le vent est assez fort ou fort d'entre sud et ouest sur la Manche ; il'est faible des régions sud sur l'Océan, des régions est en Provence.

Des pluies sont tombées sur le nôrd-ouest de l'Europe.

i Départements le matin, au-dessus de \éro ; â Marseille et â Nantes ; 2° à Cette ; 30 â Biarritz ; j4 à Dunkerque ; 9"'» Brest ;n" à Alger. ..n ...

Aû-dessous ,dt zero 04-'Rôche.ort ;'Ï* à Toulouse ; 20 ? â Bordeaux ; ' 40 à Lyon }' 5°, à Nancy ; 6° à Clermont 70 à Besançon ; ïx° à Belfort. ' " '

. En France, un temps doux et pluvieux est I probable dans le Nord et l'Ouest ; dans l'Est et lo Sud, le temps va rester nuageux ou bru- meux et un peu froid,

(La température du 30 janvier-1913 était â Paris : le matin, 6° au-dessus de zéro ; le soir, 9°5. Baromètre, 758mm Forte pluie.)

Monte-Carlo. - Température prise sur la terrassé du Casino de Monte-Carlo : à dix heures du matin, 20°; à midi, 25°. Temps splendide.

I)y new York herald

A New-York : Brumeux, beau après midi. Température : max., 14°4; ' min., 7°7 Vent ouest. - A Londres : Couvert, pluie légère. Température : max., io°S; min., 50. Vent sud- ouest. - A Berlin î Beau. Température (à midi) : 6". ^

Les Courses

Aujourd'hui, à une heure, Coursing â Saint-Cloud - Gagnants du Figaro :

Coupe de Fontenoy : Agitatôr; Dunedin.

Critérium des Saplings : Chenil Major Fon- tenoy ; Chenil Lillaz.

A Travers Paris

C'est, nous l'avons dit, le jeudi 12 fé- vrier que l'Académie française doit élire les successeurs de MM. Henri Poincaré, Thureau-Dangin et Emile Ollivier.

Or, avant cette date, l'Académie ne doit siéger régulièrement qu'une fois, jeudi prochain, et il lui serait difficile d'examiner en cette seule séance les titres des huit candidats qui se présen- tent aux trois fauteuils vacants et qui sont : MM. Léon Bourgeois, Alfred Ca- pus et Naurois, pour celui do M. Henri Poincaré; MM. Camille Jullian, de La Gorce et le vicomte d'Avenel, pour celui de M-Thureau-Dangin; enfin MM. Berg- son et de Pomairols pour celui de M. Emile Ollivier.

Il est donc probable qu'une séance supplémentaire aura lieu le mardi 10 fé- vrier, deux jours avant la triple élection. La plupart des candidats ont au moins i deux parrains qui pourraient ainsi être i écoutés etnon pas seulement entendus, j

En tout cas, en prévision do nombreux j tours de scrutin, l'Académie se réunira, le jour de la triple élection, avant l'heure ordinaire de ses séances. Le rendez-vous sera pris jeudi prochain et notifié aux académiciens qui' ne viendraient pas ce jour-là au Palais Mazarin.

-0~*00-01 * .

Le très beau portrait de Jules Claretie, par Benjamin Constant, que Mme Jules Claretie vient d'offrir à l'Etat, ira-t-il à Versailles ou au Louvre?

La question se pose parce que ce por- trait, qui en raison de la personnalité de Jules Glaretie pourrait prendre place dans les côllections historiques de Ver- sailles, est un des plus remarquables chefs-d'oeuvre de Benjamin Constant, et que ce peintre, mort depuis plus de dix ans, peut entrer au Louvre. D'ailleurs, une salle, est, on 1e sait, réservée dans notre grand, musée national aux por- traits, et celui de Jules Claretie convien- drait aussi bien à cette galerie historique du Louvre qu'à celle, de Versailles.

A cé propos, il convient de noter que

le stage de dix ans, à dater du décès de leurs auteurs, imposé aux oeuvres des artistes contemporains avant leur entrée au Louvre, est aujourd'hui couvert aussi | bien pour les oeuvres de Meissonier, de j Gustave Moreau, de Vollon et de maints autres peintres, de Palguière et de plu- [ sieurs sculpteurs, que pour celles de Ben- jamin Constant.

D'ici à quelques mois, ce seront lès oeuvres do Gérôme, do Uenner, do Bôu- guereau et des sculpteurs Barrias et Paul Dubois qui pourront passer au .Louvre.

. *0-00-0 . ? - ?

Nous sommes heureux do publier la lettre suivante et nous serions très fiers de voir réalisée l'idée généreuse et noble qu'elle expose

Paris, 30 janvier. Mon, die,r monsieur Calmette,

. Déroulèdo. vient do mourir. Je n'ai jamais ?partagé, ses, vues politiques, mais j'ai tou- jôURS eu le plus profond et sincère respect pour sa haute conscience et' son admirable patriotisme.

f?i j'étais encore député, j'aurais proposé â la-Chambre de .voter des obsèques nationales à, ce grand Français,

Ne se trouverp.4-il.pas un député républi- cain* pour faire celte proposition ? Son vote honorerait la Chambre.

?Mais je .suis peut-être vieux jêu. Les repu- , blicains dont je flatté dè suivre les tra- auraient cerntainement - etr 16 beau

geste".-

, . Bien cordialement â vous.

1 G. CHAUDES-,

>. ancién député;

-^0000" "Il

"Précision utile.

Les titres du « Banco de la Répu- blica », banque privée, dont nous avons parlé comme étant la valeur du Chili admise à la cote avec l'autorisation du ministère Caillaux, sont tombes non pas à 125 francs Comme nous le disions, mais à 35 francs ! !

Pour lo bonheur du> Chili, c'est d'ail- leurs 10 soul exemple d'une pareille baisse : les autres valeurs do ce pays comme los valeurs sérieuses de l'Argen- tine» du Brésil et de l'Amérique du Sud n'ont fait que subir, ainsi que lès titres do tous les pays, los conséquences de la crise économique et financière qui sévit sur l'ensemble des marchés.

o-oo~o

La maison Paquin dont on sait la pro- digieuse activité pour l'expansion de la mode française dans le monde et qui a installé on Europe ét outre-mer plusieurs succursales, ne possède pas à Paris d'au- Ire maison que celle de la rue de la Paix.

Elle tient en conséquence à faire sa- voir an public qu'elle n a rien de commun avec aucune autre « raison sociale simi- laire y,

' 1 ? O-OO-ta II

Vaut-il mieux assister aux premières représentations d'un spectacle qu'aux dernières? Cette quêstion, si simple en apparence, diviso pourtant nombre d'amateurs de théâtre. Ils sont nom- breux ceux qui préfèrent les ultimes représentations, car ils savent qu'ils assisteront à de joyeuses plaisanteries imaginées par les artistes et qu'ils s'as- socieront do bon coeur à la gaieté géné- rale. Ces dilettanli suivent actuellement les dernières représentations do la Revue des Folies-Bergère qui par traité doit céder la place à un spectacle nouveau.

O-OO-O ' '

Une inauguration.

Hier, do 4 à 5 heures, a eu lieu l'inau- guration officielle de la splendide suc- cursale que la Société Daimler vient, d'ouvrir au coin do la rue Edouard-VII et des grands boulevards, pour la vente et la location do ses voitures de grand luxe.

:M. J.-J- Mann, l'aimable et distinguo sportsman qui préside désormais aux destinées des fameuses « sans soupapes » en France, a reçu les'amis do la grande èt célèbre maison.

Assistance nombreuse, élégante ; réu- 1 nion cordiale, et souhaits chaleureux.

Hors Paris

« Le vrai peut quelquefois... »

Quelques lecteurs nous demandent si les renseignements météorologiques que nous publions chaque jour concernant la température du littoral sont contrôlés : « Il est étrange, dit l'un de nos corres- pondants, que, dans le même temps où toute la France jusqu'à Marseille était sous la neige, il y ait eu une suite inin- terrompue de journées printanières sur la, Côte d'Azur, de Cannes à Menton. » Etrange', en effet, mais rigoureusement exact. Les chiffres publiés émanent des sources lés plus sûres.

Au reste, interrogez quelques Pari- siens retour de la Côte. d'Azur, ils vous diront que le temps y fut en janvier in- croyablement doux.

0-00-0 -

Ne point être arrêté dans ses affaires OU dans ses plaisirs, tel est le désir avoué du rhumatisant et du névralgique.

Pour arriver à ce résultat contre le- quel conspirent les revirements énormes do la température, que faire sinon s'ar- ranger de manière à combiner un séjour aux Grands Thermes do Dax, où tout est scientifiquement ordonné pour le bien- être do qui se confie à eux.

Nouvelles à la Main

- Depuis que l'on sait que l'affaire Poutiloff est réglée, les grandes usines étrangères démentent^ catégoriquement qu'elles s'y soient mêlées.

- Même pas pour un boulet de ca- non...'

.n . XXX3

- Les députés, hier, ont supprimé les prestations.

- S'ils supprimaient les sujets de protestations]

Le Masque de Fer.

EN VUE DES ELECTIONS

Les élections législatives sont proches et, il n'est pas besoin dè le dire, c'est tin devoir pressant pour tous les citoyens de prendre part à cette manifestation, de la volonté nationale.

Donc, it importe que, sans tarder, cha- cun d'eux s'assure, à la mairie de son arrondissement, qu'il est bien inscrit sur les listes électorales, puisqu'il suffit, après tout, d'avoir changé dé domicile pour courir le risque d être radié. Rappelons donc aux intéressés qu'il leur convient de se mettre en règle sans plus tarder.

Gai', PASSÉ LE 4 FÉVRIER PROCHAIN, LES LISTES ÉLECTORALES SERONT CLOSES et

nulle réclamation ne pourra plus être ad* mise. ' .

Au reste, pour que. nul n'en ignare, voici le tableau officiel des délais dam lesquels doivent être effectuées les di- verses opérations qui précèdent Fétablis- sement définitif des listes électorales.

.Délai ouvert aux réclamations, i6' janvier au 4 février<, . / . , . , i

Délai pour les décisions de la commission chargée du jugement des réclamations, du ?l au .9 février.

Délai pour la notification ,des dernières dé- cisions ne la commission, du 9 au 42 février. . Délai d'appel devant le juge de paix, du 1% au H février ', i Délai pour. les décisions dy juge de paix, du 17 ait) 2,1 février. ...

Délai pour la dénonciation des inscriptions multiples, 22 mars.

Délai pour les notifications des décisions du juge de paix, du 27 février au i" mars. Clôture définitive des listes, le 31 mars,

MORT

£>E

PAUL DÉROULÈDE

Depuis longtemps il était malade et on lo savait perdu ; sa mort cause néan- moins le genre d'émotion que provo- quent les catastrophes soudaines. Paul Déroulède âvâit conservé, jusqu'au delà de la soixantaine, une sorte d'allégresse héroïque qui effaçait presque, sur son masque et dans son allure, les signes de l'âgé.

Au commencement de juillet 1870, dramaturge déjà signalé a l'attention dès lettres, il lisait des vers, dans le jardin du Luxembourg, à Une muse complaisante lorsqu'il fut diverti de son ocoupation par,les cris,des, camelots qui annonçaient la guerre. Paul Déroulède était alors un poète,' éloquent et hardi, qui étonnait par ses airs de bravoure « l'école du bon sens » où il était appa- renté... Il délaissa les charmants fantô- mes'qui étaient les compagnons de son rêve, et s'engagea dans les zouaves.

Les circonstances ne lui permirent ja- mais de reprendre la lecture brutale- ment interrompue. Mais le jeune en- thousiasme que la catastrophe détour- nait vers de plus graves alarmes se ré- pandit dans sa vie entière. Le patrio- tisme recueillit les tendres émois que Musset avait suscités, et les élégies que le débutant promettait à Nirton furent dédiées désormais à l'Alsace-Lorraine.

Vingt-cinq ans plus tard, la même in- génuité sentimentale colorait encore sa généreuse ardeur civique. Je. me rappelle l'avoir rencontré, avec Edouard Détaillé, à un dîner intime où évo- I quant les visages de Henri Martin et de Michelet, il comparait brillamment, dans les personnes de ces historiens, deux ma- nières d'aimer son pays. A ses yeux, le vieux et sage druide, qui avait été son pré- décesseur à la présidence de la Ligue, réu- nissait en un culte sans défaillance les vertus d'un époux, tandis que Michelet, si vif, si frémissant, un peu fou même, montrait dans sa passion jamais apaisée j toute la fougue et les belles impru- j dences d'un amant. Avec une verve martiale, Paul Déroulède poussait le pa- rallèle; et, en l'écoutant, on songeait que le successeur officiel d'Henri Mar- tin était sans doute aussi l'héritier lé- gitimé de Michelet...

***

Il témoigna constamment, avec ai- sance, de toutes les qualités héroïques.; et il est, en effet, un héros, c'est-à- dire l'homme qui se donne à une idée, la sert, la proclame, y subordonne ses préoccupations, ses habitudes, ses intérêts, et la mêle à sa vie familière- ment. Un jésuite espagnol du dix-sep- tième siècle, le. père Gracian, a dit du héros qu'il doit avoir les vertus guerriè- res et politiques, la finesse, la sagacité, le goût de l'entreprise, l'affabilité et l'es- prit de repartie- Ce Vieux moine qui, sans doute, avait fréquenté les meneurs d'une autre Ligue et connaissait la,Satire Ménippée, esquissa ainsi, paravance, une spirituelle image de l'homme populaire. On aime que ce portrait anticipé de Paul Déroulède porte la signature d'un compa- triote de Don Rodrigue. L'auteur des Chants du soldat, qui est un ami poli- tique du Cid, s'arrêtait volontiers, en ses déplacements romantiques, chez Don Quichotte. Il avait le goût des beaux gestes et des aventures téméraires^ Sa bravoure était naturelle et spontanée, si galante, oserait-on dire, qu'on recon- naissait aussitôt en ce cornélien de belle humeur, le petit-fils d« Pigault-Lebrun $t le neveu d'Emile Augier.

Emile Augier ne s'était pas tout de- Suite aperçu de la ressemblance et je crains même qu'il ne l'ait jamais distin- guée tout à fait. L'héroïsme est une dis- position d'esprit singulière qui incline les poètes en action à mener les faits autoritairement et . inquiète ainsi les bourgeois ordonnés, que la prudence engage à économiser les révolutions. Les retentissantes algarades de Paul Déroulède devaient troubler dans sa

quiétude ombrageuse et un peu égoïste ^'auteur du Gendre de M. Poirier reli- sant Voltaire parmi les meubles sagés de sa villa, de Croissy. Emile Augier croyait bonnement* qu'il 'suffit à un homme de lettres, pour servir son pays, d'écrire^ de belles comédies et de lui offrir, éventuellement, ses conseils 'en

qualité de sénateur inamovible

Mais on était patriote à si peu de frais, au lendemain de la campagne d'Italie, quand il suffisait, d'être heureux pour être bon citoyen ! En examinant le théâtre du grand et honnête drama- turge, on est tout de même contraint de constater qu'avec les moyens d'ëx- pression que comportent la différence des époques et celle des tempéraments, l'oncle et le neveu, sur les points essen- tiels, sont d'accord. Emile Augier est Français, autant que Gaulois. Tout ce qui sent Romo et Coblentz est impitoyable- ment, et parfois injustement bafoué dans son théâtre ; le députéMaréchal, comme M. de Sainte-Agathe, éprouvent sa vèrvé virulente. L'auteur du Fils de ? Giboyer déteste les parlementaires au point que Saint- Victor put lui reprocher d'avoir poussé la satire jusqu'à l'injustice en n'accordant même pas au groupe un exemplaire ragoûtant d'humanité. Son j goût de la propreté publique est exi- j géant; il l'exprima dans une formule admirable : « Nos pères avaient perdu le respect ; nous avons, nous, perdu le mé- pris : le monde est aux effrontés. » Enfin, il est démocrate et militariste, en cc sens qu'il se réclame constamment de la Révolution et que tous les soldats do sùn répertoire, depuis le caporal duc de Montmeyran jusqu'au colonel Guériu et a"u mobile Jean de Thommeray, font toujours bonne figure dans les conflits de l'honneur et de l'argent.

On perçoit, dans les harangues de.Paul Déroulède, l'écho de ces vives ironies et de ces robustes boutades, que le tribun mettait au ton de la place publique. Il est probable qu'en vivant encore une dizaine d'années Emile Augier eût re- connu tout à fait les idées de son hé- ritier. Du reste, les hasards de la politi- que l'amenèrent à une collaboration ef- fective qu'il n'avait point prévue. L' « es- prit d'entreprise », dont le père Gra- Cian fait une vertu primordiale, est aussi un luxe coûteux. Le président de la Ligue des patriotes avait donné vo- lontairement, à la cause qu'il servait, la majeure partie de sa fortune; l'initia- tive des parlementaires Lui imposa do prendre, dans lés droits d'auteur lé- gués- par son oncle, les sommes né- cessaires ' à solder les frais' de procé- dure. dont l'huissier de la République lui présentait la note. Ainsi,dans une certaine mesure, les Effrontés, où Augier stigma- tise les trafiquants de la politique et de la presse, et Maître Guérin, où l'on voit un vieux notaire campagnard tourner la loi afin de fui témoigner son res- pect, apportèrent leurs oboles à l'agent du fisc pour acquitter là dette du pros- crit; Philiberte contribua modestement, avec sa dot de jeune fille laide, à équi- librer le budget de l'Etat, et il resta un peu de. l'argent des Lionnes pauvres dans les émoluments des sous-préfets.

Cotte association financière, conclue sous l'empire des circonstances, n'aurait certes pas séduit Emile Augier, grand bourgeois ennemi du gaspillage et qui n'avait rien d'un bohème. Cependant, si elle entraîna le Doète pacifique de Ga- brielle dans une intrigue qui n'était pas conforme à son esthétique, elle permet de rattacher étroitement à un groupe so- cial et de fixer dans le cadre qui est le sien la figure parfois mobile et aventu- reuse du président de la Ligue des pa- triotes. Pour devenir un grand citoyen, celui-ci n'eut qu'à prendre dans le ré- pertoire d'Emile Augier les idées que le vieux dramaturge lance en fusées ou les vertus dont le bonheur dè l'époque le dis- pensait d'avoir l'emploi. Paul Déroulède est un héros d'origine bourgeoise dont la gentille bravoure semble être l'hom- mage de la classe moyenne à la patrie qui la polit et l'orna de fins agréments ; elle atteste le ressort et les secrètes ressources de la belle humeur et de la bonhomie nationales; son exaltation dé- couvre un fonds solide de bon sens ou, comme disait le P. Gracian, de « saga- cité», qui mêle gaillardement la gouaille parisienne à la gaieté française

On distinguait tout cela dans la jolie désinvolture, dans la large cordialité du barde populaire qui défilait à travers les rues, parmi la foule des manifestants, la poitrine offerte aux coups etauxovations. Le peuple aimait en lui la prodigalité facile de l'homme qui ne marchande ni son coeur, ni sa fortune, ni sa vie. Avant d'exalter les âmes avec la magie de son verbe, Paul Déroulède les avait conquises par l'éloquence de son geste ; et sa personne, autant que ses dis- cours, était une propagande. Il était chez lui sur la place publique. Aussi bien sa figure évoque-t-elle plutôt l'image d'un tribun qùe celle d'un parlemen- taire ; à la Chambre même, il s'adressait communément, par delà l'assemblée, à la nation. Son mandat véritable, qu'au- cun caprice électoral 11'avait le crédit de révoquer, fut de demeurer, en l'ace du pays légal, l'interprète du pays réel. Tel est sans doute le sens profond de sa destinée ; la carrière de Paul Déroulède est l'histoire des désaccords douloureux qui parurent quelquefois séparer la Ré- publique de la France...

***

Depuis quelques années, d'éminents académiciens songeaient, dit-on, à lui ouvrir les portes de leur compagnie. Les plus subtils flûtistes de la maison faisaient cortège à son clairon ; Jules Lemaître écrivait son bulletin de vote sur le forum, Maurice Barrés por- tait le sien comme une cocarde, d'il- '


lustres parlementaires sentaient fléchir, en faveur de l'ancien proscrit, la rigueur de leur loyalisme constitutionnel. Paul Déroulède qui, si longtemps, n'avait vu dans le palais Mazarin qu'une étape entre le PaLais Bourbon et l'Hôtel de Ville, se fût peut-être reposé avec plai- sir dans un fauteuil d'Immortel, où l'au- rait accompagné la sympathie chaleu- reuse de deux cent mille ligueurs. Une mort prématurée ruina des espérances qui n'eussent, point, paru illégitimes ; ce grand orateur, dont le coeur et l'esprit collaboraient, si naturellement, et qui montre dans son oeuvre un commen- taire magnifique et strict de sa vie, eût représenté dignement, sous la Coupole, uh genre d'éloquence, inspirée et fami- lière, qui est à peu près oublié depuis Lamartine.

On ne dit pas adieu sans émotion à ce noble et charmant Français. Paul Déroulède laisse une place vide et qui ne : sera plus occupée. Certes, beaucoup dp patriotes excellents restent encore qui. n'oublient ni ne renoncent rien ; mais Paul Déroulède était peut-être le seul pour qui le déchirement de 1870 gar- dât.la.vivacité d'une blessure récente» Sa piété toujours jeune né consentit ja- mais à ensevelir dans le passé des sou- venirs qui avaient, conservé leur pou- voir non seulement sur son esprit, mais sur sa: sensibilité. Il était le. der- nier témoin qui continuât de revivre l'année terrible » ; et ? il semble qu'avec lui s'évanouissent et se disper- sent à jamais des images, qu'il défendait jalousement et qui composent un ins- tant tragique de notre existence na- tionale.

Francis Chevassu.

.Paul Déroulède est mort, après une agonie très courte, dans la nuit de jeudi à vendredi, à .deux heures quarante-cinq du matin.

La.'crise cardiaque qui l'a emporté et qui était attendue - depuis mardi. l'etat du ma- lade était désespéré - n'a pas duré beaucoup plus d'une heure.

.C'est.vers une',heure, et demie du matin qu'elle s'est déclarée. Une cruelle oppression semanifesta à ce moment, et de minute en minute la faiblesse augmenta. Paul Dérou- lède .avait conservé sa lucidité, mais il ne pouvait parler. A son chevet se trouvaient' le docteur d'Oelsnitz, son vieil ami le sculpteur Lùcien Pallez, son secrétaire, M. Rolland ;? Mlle Chevé et Mlle Jeanne Déroulède, sa soeur. C'est dans les bras de celle-ci qu'ayant perdu connaissance il expira..

Paul ' Déroulède était, venta s'installer, à Mont-Boron, près de Nice, le 17 janvier, ac- compagne de sa soeur et du docteur J. Ma- gnin; et le voyage's'était accompli dans des conditions meilleures qu'on ne l'avait espéré, te pèlerinage annuel de Champîgny, où il avait exigé, de se rendre et de parler, le 7 dé- cembre dernier (en dépit des conseils et dès prières émues de sa famille et de ses amis) Fayait extrêmement fatigué ; et le jour même de soii départ pour le Midi, il y. a quinze jours exactement, le grand patriote s'était, l'ait, conduire à Notre-Dame, par un temps brumeux et glacial, pour y entendre la messe appuyé sur ses béquilles, a sept heures du matin 1

la vigueur et la volonté de Déroulède avaient été plus fortes, que le mal dont il était atteint depuis, six mois, et qui, de s<v maine en semaine, usait ses forces; et di- manche dernier encore, il.avait tenu à profi- ter d'une légère amélioration que le soleil du Midi semblait avoir produit dans son état, pour assister àla. bénédiction de la statue de saint Pau*/redonné» < par l'évêque de." Nice Mgr Chapon. : ? - t<

Ce fut derniere sortie comme sa tique allocution de Cuampigny fut, il y à sept semaines, son dernier discours.

Aussi bien le désir de ce vaillant (qui se savait irrémédiablement atteint) était-il de mourir debout. Un des amis les plus intimes de Paul Déroulède, le sculpteur Pallez, l'affir- mait hier, à Nice. C'est avec cette tragique espérance au coeur qu'il était allé- à Champi- gny ; qu'il avait, voulu y prononcer un dis- cours ; et que dimanche dernier il avait tenu à. sortir, malgré l'avis des médecins, de sa villa du Roc Fleuri, pour se rendre n ia ca- thédrale.

NOTES BIOGRAPHIQUES >

Il avait soixante-huit, ans, étant né lé :i sep- tembre 1846, à Paris,. Après de bonnes études faites au lycée Bonaparte (aujourd'hui Con- dorcet) et" au lycée de Versailles, il avait commencé son droit. Mais la basoche, où on eût souhaité de le. pousser, n'avait aucune séduction pour lui, en dépit du très hono- rable exemple paternel : c'était plutôt l'exemple de l'oncle qui le tentait... Et à vingt-trois ans. il apportait à la. Comédie- Française un acte eu vers, Juan Strenncr, qui y était reçu, et joué.

.La guerre était déclarée l'année suivante. Paul Déroulède s'engage et part, sous-lieute- nant de mobiles, pour le camp de Châlons. Mais l'organisation de ces jeunes troupes tarde à s'achever : on parle de les renvoyer, à Paris, d'où elles viennent. Déroulède s'im- pâtiénte. Il veut servir, et; tout de. suite. Et il s'engage, comme simple soldat, dans les zouaves. Il est fait prisonnier peu de temps après, s'évade, et revient en France où, comme officier de chasseurs à pied, il sera cité ù l'ordre du jour de l'armée, à. Mont- béliard, blessé sous les murs de Paris et décoré.

C'est de cette époque que date l'oeuvre la plus célèbre de Paul Déroulède. et l'une des plue populaires qu'ait connues depuis un demi-siècle notre littérature .: les Chants du soldai, - une brochure de petit format, cou- verture gris-bleu, qui sera bientôt dans toutes le6 mains.C'est en 1872 qu'elle est pu- bliée.-A l'un des premiers Salons de peinture qui suivit Isj. guerre, Alphonse de. Neuville a exposé l'admirable petit portrait du jeune poète-soldat, dans sa tenue de guerre, appuyé star 'son bâton de marche, le nez saillant au-dessus de la courte moustache, le menu képi à visière plate crânement posé un peu de travers -/au sommet de ce long corps mai- gre.^ A partir de ce moment, Paul Dérou- lède est célèbre. Il est célèbre par l'image, et par' Te livre. ,11 s'est, affirme apôtre d'une idée : l'idée de'la Revanche à laquèlle il con- sacra sa -vie; Il a vingt-six ans.

Trois ans plus t ard paraissent, les nouveaux Chanta du soldat-, puis l'Hetman est joué â l'Odéon. Mais, au cours de son apostolat.,. Déroulède entendra ne jamais séparer l'ac- tion du rêve : en même temps qu'un poète il continue d'être un soldat. Et c'est ainsi que le 18 mai 1882, il fondera la « Ligue des Patriotes ». . .

La Ligue cherchait dans l'armée un homme cïv qui pussent, s'incarner des espérances. Elle crut l'avoir trouvé dans le général Bou- langer ; et Paul Déroulède devint - avec un enthousiasme et une loi qu'on put ne point partager, mais aussi avec 'in désintéresse- ment et un dévouement, auxquels on ne peut p4s rie pas rendre hommage - le plus pas- sionné des partisans du général. Entraînée dans toutes les manifestations auxquelles donna lieu cette propagande inoubliable, la Ligue était devenue un instrument d'agita- tion dont la turbulence inquiétait... Elle fut dissoute. Mais peu de temps après, en 1899, Paul Déroulède était élu députe de la Cha- rente. (Ses fréquents voyages à Langély, où il 1 avait une propriété de famille, l'avaient rendu très populaire dans ce département.)

Oh se rappelle quelle fut l'attitude de Dé- roulède à la Chambre où il s'était fait-avec urçe générosité émouvante et un excès de bonne foi dont il fut dupe - ravocat très éloquent du boulangisme vaincu. Démission- naire en'1892, réélu en 1898, Déroulède se

jette dans {-'opposition avec plus d'ardeur que jamais; et son rêve, à présent, est'de substi- tuer au régime existant une République plé- biscitaire. Pour cela, 11 faut Un coup de force, il n'hésitera, pas à le tenter.

Le 28 février 1899 ont lieu les funérailles de Félix Faure. A l'issue de la cérémonie, Déroulède, précédant un groupe important de manifestants, se dirige vers le général Roget, qui traversait la place de la Nation à la tète de sa brigade, et le conjure de mar- cher sur l'Elysée.

Le général Roget .fait arrêter Déroulède gui comparait, trois mois après, devant le jury de la Seine. Le jury l'acquitte. Mais au mois d'août suivant, il est impliqué par le ministère Waldeck-Rousseau dans les poursuites pour complot .contre la sûreté de l'Etat, et traduit devant la Haute-Cour. Condamné d'abord à deux ans de prison pour insultes à la magistrature, puis à dix ans de bannissement, il est déclare par, la Chambre déchu de son mandat et ; se relire à Saint- Sébastien.

Il y passa cinq ans. En 1905, il refusait le bénéfice de sa « grâce »,' mais acceptait, quelques mois plus tard, celui de l'amnistie, et rentrait en France.

Il échouait l'année suivante aux élections législatives, dans son ancienne circonscrip- tion et depuis huit ans - c'est-à-dire, depuis l'heure où avait sonné pour lui la soixantaine - il continuait par la plume et par la parole l'apostolat patriotique qui avait été le vrai but de sa vie. Mais il le . continuait loin des batailles politiques, avec une foi toujours in- tacte, et comme épurée par l'expérience do sa vie.

Il n'avait jamais cessé d'écrire. A ses Chants du soldat s'étaient ajoutés, durant les ?vingt années qui.suivirent la guerre, d'autres ouvrages poétiques : Marches et sonneries, Refrains militaires, les Chants du paysan. Au théâtre, il donna, après Juan Strenner.et .l'hètman, la, Moabite (que la censure avait interdite), Messire du Guesclin, In Plus Belle Fille du monde ; puis des préfaces et des bro- chures patriotiques.: un roman, Histoire d'amour ; enfin, en 1907, quand'il eut renoncé à la politique, il mit à profit ses loisirs eu publiant ses intéressantes Feuilles de route, où il avait réuni des souvenirs de la guerre de 1870.

LES OBSÈQUES

On télégraphie de Nice que le corps de Paul Déroulède sera déposé aujourd'hui dans Je salon de sa villa du Roc-Fleuri, trans- formé en chapelle ardente.

Un service aura lieu à l'église du Port, et le soir, à onze heures, le corps partira pour Paris.

U y arrivera lundi et sera transporté en l'église Saint-Augustin où mardi matin, à dix heures, aura lieu la cérémonie funèbre.

Les discours seront prononcés devant l'église et l'inhumation aura lieu à la Celle- Saint-Cloud.

CONDOLÉANCES.

Un très grand nombre de télégrammes de condoléances sont parvenus dans la journée à la villa mortuaire de Paul Déroulède. Celui que le Président de la République a envoyé aussitôt qu'il-a connu la triste nouvelle est arrivé un des premiers. En voici le texte:

« Lucien Pallez, Nice,

» Je vous prie de transmettre - à Mlle Dé- roulède et de recevoir vous-même l'assurance de ma profonde sympathie.

» Raymond POINCARÉ ».

Dans la soirée,, le Roi d'Espagne a adressé la dépêche suivante à Mlle Déroulède :

« Séville.

» Je prends une, très grande, part à votre douleur, car il m'avait été donné de ,con naî- itrê les bellès qualites de coeur que votre re- grotte frère avait vouées belle pâti je.

«r! h

La nouvelle de mort a causé en ville, où elle s'est 'aussitôt répandue, une profonde émotion. . ? -

Le registre déposée à l'entrée de la villa s'est couvert en quelques heures de nom- breuses signatures.

G. Davenay.

LES AFFAIRES D'ORIENT

M, Venizelos à Vienne

Vienne, 30 janvier.

M. Venizelos a passé la matinée à faire une série de visites, aux membres du corps diplomatique. La première de cés visites a été pour l'ambassade de France où M. Venteelos'est. resté une demi- heure. Après avoir déjeuné au palais du Ballplatz,'M. Venizelos.a eu une longue conversation avec le comte Berchtold. Il sera reçu en audience par l'Empereur demain seulement.

Comme à Paris et à Berlin, M. Veni- zelos s'est abstenu jusqu'ici de toutes communications à la presse. Quelques journaux du soir publient, des rensei- gnements qui reposent sur de simples conjectures.

A signaler dans le concert d'éloges décernes au ministre grec par la presse viennoise une note discordante. La Reichspost se fait écrire de Berlin que la politique de M. Venizelos a toujours eu pour objet de rattacher de plus.en plus étroitement.la Grèce àla France et qu'il ne faut pas espérer qu'il change de sys- tème même si les banques allemandes lui prêtent leur appui. - M. RAY.

Les négociations avec Essad pacha

Durazzo, 30 janvier.

Le délégué allemand, M. Nadolny, et le délégué anglais, M. Lamb, sont arrivés aujourd'hui à bord du stationnaire aus- tro-hongrois Panther, afin de continuer, au nom de la commission, les pourpar- lers avec Essad pacha engagés par Mu- fid bey.

Les emprunts de fa Turquie

Constantinople, 30 janvier.

Hier, une commission spéciale, prési- dée par Halil bey. président du Conseil d'Etat, et composée par les ministres des finances, de l'agriculture et du com- merce, par M- Crawford, conseiller fi- nancier, Chevket bey, directeur général dés mines, a examiné une proposition présentée parun syndical américain, qui consentirait, au Trésor . ottoman, une avance de 7 millions et demie de livres, contre l'octroi de certaines concessions économiques.

Les réformes arméniennes

Constantinople, 30-janvier.

L'entente entre la Turquie et la Russie, en ce qui concerne les reformes en Ana- lolie, est sur le point d'être réalisée.

Le Conseil des ministres a examiné les dernières instructions transmises par le gouvernement russe à son chargé d'affaires.

Une réponse définitive sera probable- ment donnée demain..

L'Emprunt russe

Saint-Pétersbourg, 30 janvier.

Le ministère des finances et les .délé- gués des groupes financiers-français ont signé la convention relative à un em- prunt 4 1/2 0/0 unifié, pour les chemins de fer privés avec garantie du gouver- nement.

Cet emprunt est d'une valeur nomi- nale de 665 millions de francs; il est amortissable-en quatre-vingt-un ans.

Le cours d'émission n'est pas.définiti- vement établi ; il sera fixé entre 93 et 94, probablement 93, cela dépendra du mar- ché financier.

La souscription sera ouverte le 15 fé- vrier. Le montant de la somme fournie par la souscription sera réparti entre' neuf compagnies de chemins de fer.

L'AFFAIRE POUTILOFF

, La commission des affaires extérieures, au cours delaséance qu'elle a tenue hier, s'est occupée de l'incident Poutiloff qui a si vivement ému le Parlement et l'opi- nion publique depuis quelques jours. M. Albin Rozet, président, a dit à là com- mission qu'il avait vu. dans la matinée M. Doumergue et qu'il résultait de ses déclarations que l'affaire était en voie d'arrangement.

Après un échange d'observations, la commission a ch irgé son président de faire une démarche auprès du président du Conseil pour lui demander de venir donner des explications dans un délai très rapproché.

***

A Saint-Pétersbourg, M, Delcassé a fait auprès du gouvernement russe la démarche dont il avait été chargé par le gouvernement français.

On estime dans les milieux officiels russes que l'incident n'a pas l'impor- tance qu'on lui a attribuée dans la presse. « Si la transformation sur les bases indiquées dans les journaux avait dû être faite, dit,une dépêche, elle au- rait dû être subordonnée à un certain nombre de formalités, l'assentiment préalable, par exemple, donné par l'as- semblée générale des actionnaires, et, surtout, l'autorisation du gouvernement impérial. Or, il paraît certain que le gouvernement russe n'aurait, pas con- senti à une participation financière de la nature de celle dont il a été' question. »

On s'attend à Saint-Pétersbourg à ce que des propositions soient faites à bref délai.par un groupe financier français.

Nous pouvons ajouter qu'une réunion de banquiers a été tenue hier matin, à Paris, que les concours nécessaires ont été immédiatement réunis pour le cas où les usines Poutiloff en auraient besoin.

On peut donc considérer l'incident comme terminé au mieux des intérêts français

***

Dans la soirée, on nous a communi- qué la note suivante :

« M. Arthur Raffalovich, agent du

suivant les renseignements 'eç tions,

opposé, lin démenti.càtégôriqûë et mer aux allégations publiées concernant la vente des usines Poutiloff à la maison Krupp, ainsi qu'à celles concernant la répartition des commandes navales rus- ses ».

A l'Etranger

Choses d'Espagne

Madrid, 30 janvier.

Le président du Conseil, M. Dato, a déclaré qu'il n'avait pas confirmation de la nouvelle d'un prochain voyage du roi Alphonse XIII dans le midi de la France, pendant-le-carna- val,. nouvelle, qu'avait publiée un journal de Paris et qu'avait-reproduite -laEpoca de Ma- drid.

Plusieurs journaux continuent à commen- ter le:récent décret du ministre dos travaux publies, relatif à un projet de nouveau che- min de fer direct,'à traction électrique, entre Madrid,et la frontière française, bien que le gouvernement ait déclaré qu'il avait surtout pour but", en.diminuant là longueur du trajet actuel, de faciliter les relations'commerciâles entre les deux pays. , .

A ce sujet, voici les renseignements qui m'ont été communiqués. Depuis longtemps, le gouvernement espagnol étudiait le moyen d'appareiller la voie ' espagnole à la voie française, la première ayant été construite avec un écartement, différent de la seconde. Mais les compagnies d'exploitation espa- gnole n'avaient, pu encore réaliser , cette amélioration. En conséquence, le gouverne- ment espagnol s'est décidé â construire cette ligne pour son compte.-Le Roi se serait, per- sonnellement intéressé à la question.

La nouvelle hgne aura donc le môme écar- tement que la ligne française et passera par Soria. et Pampelune. On ignore encore à quel

Soint de . la frontière elle aboutira. L'emploi e la traction électrique permettra de monter dç.s'pentes beaucoup plus fortes que la trac- tion à vapeur et de franchir plus aisément les Pyrénées,

L'obstruction tchèque de l'Autriche

Vienne, 30 janvier.

Au cours de la séance d'aujourd'hui à la Chambre, agrariens tchèques et radicaux tchèques ont.continué leur tactique d'obstruc- tion en vue d'empêcher le vote du budget provisoire.

Pendant une suspension de séance, les chefs des partis tchèques ont conféré avec le président du Conseil et lui ont demandé de fixer une date précise pour de nouvelles élec- tions à la Diète de Bohême.

. Le président du Conseil ayant répondu ne rien pouvoir promettre avant qu'une,entente- entre Tchèques et Allemands ne lui garan- tisse un travail parlementaire sérieux à la Diète de Bohême, les pourparlers ont, été rompus. , . . .

A la reprise de la séance, le président de la Chambre a déclaré que les désordres des obstructionnistes rendaient impossible toute activité féconde du Parlement, bien que la grande majorité de la Chambre fût désireuse de travailler et que le Reicbsrath était ajourné sine die.

Pour la prochaine séance il sera adressé des convocations écrites. ? ? .

Fin d'ambassade

Tsarskoïé-Selo, 30 janvier.

Un dîner de trente-trois couverts 9. eu lieu au Palais Alexandre en l'honneur de M. Del- cassé.

L'Empereur occupait, la place dû milieu ; il avait à sa: droite M. Delcassé, à sa gauche M. Sazonoff, et en face de lui le ministre de la cour.

Les membres de l'ambassade France, les

attachés militaire et naval et les personna- ges de la suite impériale étaient également présents.

Avant le dîner, M. Delcassé a présenté ses adieux â l'impératrice douairière Alexandra Feodorowna.

Les prix Nobel

Stockholm, 30 janvier.

.La direction centrale des associations sué- doises pour la paix et les tribunaux d'arbi- trage a proposé comme can 1 idats au pro- chain prix Nobef pour la paix, le pasteur umfrid, de Stuttgard, et la Société allemande pour la paix: . . . . .

Les suites d'une réception

Le.Caire, 30 janvier. . L "aviateur Védrines ayant été récu êeul par le Khédive, malgré l'engagement pris par'; le grand maître des.cérémonies que toùs les aviateurs français présents au Caire seraient, reçus ensemble, M. De. rince, agent diploma- tique français, a formulé une réclamation, qui aura pour conséquence le déplacement du grand maître des cérémonies.

Un coup de grisou

„ Dortmund, 30 janvier.

A la fosse Achenbach, il s'est produit, cet après-midi, peu de temps avant le change- ment d équipe, une explosion de grisou au troisième palier;

II y avait au fond de soixante à quatre- vingts mineurs. ht '

A minuit et demie, on avait retiré^morts et 17 blessés, dont. 10 grièvement, atteints.

L'explosion s'est produite à. 6 h. 20 du soir.

L'administration de la mine estime qu'il ne reste plus de morts au fond des puits.

Naufrage d'un vapeur américain

Norfolk (Virginie), 30 janvier.

Le bateau à vapeur Munroe est entré en collision, au large de Hogisland, avec le ba- teau à vapeur Nantucket et a sombré en l'es- pace de dix minutes. Il avait à son bord quarante-six passagers de première classe, huit passagers de: deuxième et soixante dix- neuf nommes d'équipage.

Le Nantucket, endommagé lui-même, put néanmoins recueillir trente et un des pàssa-

fers et cinquante-cinq hommes d'équipage t faire ensuite route à petite allure vers Norfolk.

Il manque donc vingt-trois passagers et vingt-quatre hommes d'équipage restés sur le Munroe. On craint qu'ils ne soient noyés.

COURTES DÉPÊCHES

'- M. Gryparis, ancien ministre des affaires étrangères dans le cabinet, Venizelos, est nommé ministre de Grèce à la cour de Vienne.

- Le marquis de Portage, gouverneur de Madrid, a donné sa démission ; il est rem- placé par M.Sainz Escartin, sénateur.

- M. Stançioff, ministre de Bulgarie en France, est parti de Sofia pour Paris.

- Le gouvernement chinois a fait, expri- mer ses regrets au ministre de France â Pé- kin, pour le meurtre d'un missionnaire fran- çais à Nganoueï. Les réparations nécessaires seront accordées, -

- Une somme de cent mille roubles a dis- paru péndan't .le transport du courrier de la gare de Rostof-sur-le-Don au bureau de poste de cette ville. On a arrêté l'employé qui ac- compagnait le courrier.

- Le nouveau sous-marin hollandais N° S a été coulé à Flessingue. Un monteur a été tué.

Figaro à Londres

M. Camhon à Oxford

Londres", 30 janvier. .''Mï'Piïttl cambon a ete hier l'invite d'hon- nou'r du club français de l'université. d'Ox- ford, qui célébrait son' second anniversaire

pàr.un grand banquet queprésidait M. Un-

derwood du collège de Christ Church, prési- dent du club.

M. Cambon, accueilli avec un enthousiasme indescriptible, fit l'éloge de cette ? entente in- tellectuelle qui a toujours existé entre l'An- gleterre et la France, longtemps avant l'En- tente cordiale..

Les penseurs ne dirigent pas toujours la, 'poli- tique du monde, et l'on ne suit pas toujours leurs.désirs; mais quand les politiciens et les diplomates se mirent, d'accord pour établir l'En- tente cordiale, ils eurent l'appui des intellectuels des. deux pays. ,

Maintenant;,.continua notre ambassadeur, tous les nuages sont: dispersés, tous les. malentendus se sont; évanouis, et il serait véritablement ab- surd qu'un malentendu quelconque pût troubler les bons rapports qui existent, entre les deux grandes nations libérales de l'Europè.

M. Cambon ajouta que l'entente est main- tenant parfaite et complète, que les relations entre les deux pays ne peuvent pas être meil- leures, et il exprima 1 espoir que ses audi- teurs, jeunes hommes devant qui s'ouvre l'avenir, fissent'tout leur possible pour con- solider.et maintenir l'entente.

M. Underwood exposa brièvement le but du club.

Nous désirons surtout, dit-il, amener plus do ; Français à Oxl'ord, car nous voulons créer à Paris' un milieu où' tes Anglais puissent rencon- trer leurs amis français. .

M. Underwood fit allusion â certaines lé- gendes qu'il est nécessaire de détruire :

Les Anglais croient trop souvent que Paris n'est qu'un endroit où l'on peut dépenser le plus d'argent possible dans le moins do temps possi- ble dans des plaisirs stupides.

De même, les Français considèrent; l'Angle- terre, et plus particulièrement; Oxford, comme un vaste terrain sportif où un jeu succède à un autre sans trêve ni repos.

C'est pour permettre aux étudiants anglais et aux-'étudiants français do se mieux connaître et de , s'apprécier davantage qu'a été fondé le club français de l'Université d'Oxford.

Notons que le club ne comptait, l'an passé, qu'une soixantaine de membres, et qu'il en a maintenant 250.

Toutes les semaines, les membres se livrent à des joutes oratoires on français et en'an- glais sur un thème français.

Des personnalités en vue des milieux litté- raires . français donnent, chaque trimestre, plusieurs conférences en français.

Un cercle dramatique joue'quelques-unes des oeuvres les plus connues classiques et modernes, et Tristan Bernard est aussi popu- laire à Oxford qu'Alfred de Musset.

Enfin, détail.qui intéressera les Parisiens, le prince de Galles est membre du club.

Parmi les personnalités qui assistaient au banquet : le professeur sir Walter Raleigh, le vicomte de Ribes, M. Paul Moran, le pro- fesseur Berthon, M. Hausell, précepteur du .prince de Galles; le vicomte Cranborne, l'Hon. W. G. Palmer, le baron Marschall von Bieberstein, le vicomte Obolensky, M. Blane, secrétaire du club,'et M. Davidson, trésorier.

L'énergie du général Botha

L'acte énergique du général Botha fait l'objet de toutes les conversations et nous vaut, dans la ? presse, d'interminables . com- mentaires. D'une façon générale, on attend, avant de se prononcer, d'avoir reçu du Cap dé plus amples informations.

On dément le retour de lord Gladstone qui, suivant plusieurs do nos confrères, devait rentrer en Angleterre immédiatement pour donner des explications au gouvernement sur les événements sud-africains. Le gouver- neur général a tenu son. gouvernement au courant de tous les incidents de la révolte syndicaliste, et l'on attend le rapport qu'il ne tardera guère à faire tenir au Colonial- Office sur la déportation des dix socialistes dont le général Botha ne veut plus dans l'Afrique du Sud.

Les socialistes anglais s'apprêtent à faire , une réception enthousiaste aux dix déportés

quand ifs débarqueront sur le sol dé la libre Angleterre ; non seulement le parti travail- liste se charge de leur entretien pendant leur séjour forcé dans les,villes britannique»- et l'on sait que les leaders socialistes 11e mépri- sent nulle nent. les douceurs do la vie - mais on organise aussi pour eux une série de meetings et de conférences dans tous les grands centres industriels et commerçants ail Royaume.

Il n'y aurait rien de surprenant â ce que cette affaire ait un grand retentissement au Parlement.

Fort heureusement, personne ne sait mieux que le gouvernement combien sont légers et fragiles les liens qui rattachent à l'Empire le Dominion sud-africain. Le général botha et son gouvernement ne sont responsables de leur conduite que vis-à-vis de leurs conci- toyens sud-africains : si la majorité de leurs .électeurs les blâme de s'être, mis au-dessus de la loi dans l'intérêt supérieur du pays, on saura bien le faire voir aux prochaines élec- tions ou môme avant.

L'intervention maladroite du gouverne- ment anglais pourrait avoir des conséquences désastreuses au point de vue impérial. Une fois de plus, il faut prendre patience et adopter l'attitude mentale favorite de M. Asquith : Wait and, see.

LA COUR ET LA VILLE

Le secrétaire privé du roi, lord Stam- fordham, confirme ce soir la nouvelle du voyage des souverains anglais à Paris au mois d'avril, que le Figaro a été le premier à annoncer.

Miss Ethetwyn Arthur Jones, fille du célèbre auteur dramatique, Henry Arthur Jones, aurait épousé secrètement, le 13 dé- cembre dernier, à Evansville (Illinois), où elle jouait eu tournée, le second fils de lord Antrun, l'Hon. Angus Mac Donnell, qui est actuellement l'hôte du duc et de la duchesse de Connaught-, à Ottava. Mrs Arthur Joues est une charmante actrice, fort connue sur les scènes de comédie de la métropole. Elle va renoncer, paraît-il, au théâtre et vivra désormais dans la grande exploitation agri- cole que possède sou mari dans la Colombie britannique. - J. COUDURIER.

Figaro en Allemagne

La crise en Alsace-Lorraine

Borlin, 30 janvier.

La Gazette de VAllemagne du Nord, annonce ce soir que le statthalter, comte de Wedel, s'est déclaré disposé à rester encore quelques mois en fonctions pour initier aux affaires 'les successeurs de M. Zorn de Bulach et des autres ministres.

C'est là une bonne nouvelle. Dans quelques mois, il est probable que l'affaire de Saverne ne sera plus aussi présente à tous les esprits; le choix du successéur du statthalter. sera donc peut-être plus favorable aux intérêts alsaciens qu'on ne pouvait l'ospérer à l'heure actuelle.

On télégraphie de Strasbourg, au Berliner Tageblatt, k ce sujet ;

La nouvelle que le comte do Wedel restera encore à son poste est accueillie ici avec une vive satisfaction. On espère que son influence e'exercera d'une façon heureuse sur la politique du nouveau gouvernement.

J'apprends de source sûre que le gouverne- ment actuel alsacien-lorrain va se retirer immédiatement et qu'il n'attendra pas lo vote du budget par le Landtag.

On assure en même temps que le gouver- nement alsacien-lorrain nouveau devra s'en- gager à agir d'une façon plus énergique, et qu'il faut s'attendre, pour les mois qui vont suivre; à des mesures sévères.

A Berlin, on dit que la démission du statt- halter a été refusée à la suite de l'entretien qu'eut le chancelier de l'Empire avec l'Em- pereur, ce matin. On'esperè "que si le comte de, "Wedel ,a, consenti à. .rester, c'est qu'il a obtenu satisfactionsur certains : points , comme par" exemple, sur le déplacement du général von Deimling qui prendrait le com- mandement du 14° corps d'arméè dans le grand-duché de Bade.

Le lieutenant von Forstner

On télégraphie de Strasbourg au Berliner Tageblatt :

Devant le tribunal de Saverne comparaîtra, le 17 février, l'ouvrier Koehler, pour soutenir la plainte qu'il a déposée contre le lieutenant baron von Forstner, qu'il accuso d'avoir séduit sa tille, une mineure de moins de seize ans. L'autorité militaire a ouvert une enquete à ce sujet.

Le Zaberner Anzeiger (l'Annoncier de Sa- verne) élève à ce propos de si graves accu- sations contre le lieutenant von Forstner que le Berliner Tageblatt déclare, ne pas pouvoir les reproduire.

.Un joli monsieur ! - et ceci, en dehors de toute querelle franco - allemande ou alsa- cienne - et qui fait honneur à l'armée dont il fait partie ;

Un incident à Strasbourg

Le Berliner Tageblatt reçoit la dépêche suivante :

Le jour de la.l'oie de l'Empereur, doux Lor- rains se trouvaient dans la salle des fêtes de Sablon, où jouait la musique militaire du génie.

Comme ils parlaient français, un lieutenant s'approcha d'eux et leur enjoignit de quitter la salle ou de parler allemand.

Les Lorrains sortirent et se rendirent dans la salle du restaurant qui précède la salle des fêtes. Ayant rencontré au restaurant deux autres Lor- rains, ils entamèrent la conversation en fran- çais, très discrètement.

Le lieutenant les suivit, dans le restaurant, et, sur le ton.le -plus énergique, leur ordonna de sortir « parce qu'ils.troublaient volontairement, en parlant français, la , fête de l'Empereur que l'on célébrait ce jour-la ».

Ce n'était pourtant pas le cas. '

Les.Lorrains répondirent de leur, mieux en al- lemand à cet officier qu'il troublait bien plus qu'eux la fête'par ses éclats do voix et qu'ils n'avaient aucune raison de no pas continuer leur conversation. ?

Lo lieutenant alla alors chercher son comman- dant, qui, sans autre explication, fit arrêter les quatre Lorrains par des sous-officiers et des sol- dats.

?Puis il dit;à l'un d'entre eux :

« Otez votre casquette? Vous êtes devant un jin major-royal prussien ! »

Et, profitant, de ce que deux sous-officiers maintenaient l'homme et le décoiffaient, il lui administra une gifle.

Un des Lorrains essaya d'intervenir.

- Permettez, monsieur le major...

Le commandant l'interrompit :

- Votre casquette, .dit-il. vous caractérise. Tous les bons Français ont émigré. Tout ce qui reste ici, c'est la. lie du peuple !

Les quatre Lorrains furent emmenés sous escorte, accompagnés d'officiers et de sous-offi- ciers, à la mairie prochaine et livrés à la police, qui les remit aussitôt en liberté. .

Il y a lieu d'ajoutér que ces Lorrains, termine le Berliner tageblatt n'avaient pas troublé la fête le moins du monde et n'avaient pas cherché à se moquer des, officiers.

A ce récit, les officiers opposent une autre version, dans laquelle ils nient que le com- mandant ait souffleté un . des Lorrains. Le reste du récit est identique au premier.

LA COUR ET LA VILLE

L'emprunt prussien de 350 millions de marks a été couvert plus de soixante fois. 25 milliards de marks ont été souscrits.

Aujourd'hui, a eu lieu un dîner par petites tables, suivi de réception et, de bal, chez le chancelier -de l'Empire. Etaient in- vités : ,

Le prince Frédéria-Guillaume de Prusse et la princesse Frédéric-guillaume, le prince et la

Êrincesse Albert de Holstein, le duc Gunther 4e olstein, le duc de Ratibor, le prince Max de Hohenlohe et sa fille, lo duc d Arenberg et la duchesse, l'ambassadeur de France et Mme Jules Cambon, le contre de Ptesse, la comtesse Anna de Bismarck, la comtesse Gutulie de Bis- marck-Warziti, le ministre de Roumanie M. Beldiman, etc., etc.

/.L'Empereur a assiste aujourd'hui à la parade au cours de laquelle le prince de B£-

lossèlsky a remis au .2" dragons les rubans de son drapeau de la part de l'inipératrice de Russie. v

La reine de Wurtemberg est partie pour Venise. *

Le prince héritier de Roumanie, Ferdi- nand, est reparti pour Bucarest. - Glr. Box- NEFON.

Amérique Latine

Dans l'Argentine

Buenos-Aires, 30 janvier. '

Le marché, - Le marché commercial et le marché des valeurs sont assez mouvementés. Leur activité est chaque jour plus grande. On remarque une forte demande de cédules hypothécaires argentines. Les titres et les actions se cotent à des taux fermes.

L'opinion générale sur le marché est très optimi te, à cause de l'amélioration de la situat ion financière à l'extérieur, cette amé- lioration étant appelée à avoir une grande influence sur la situation commerciale du pays tout entier.

Vente. - Dans le « partido» Lujan, pro- vince de Buenos-Aires, a été vendu hier uri champ de 1,060 hectares, au prix de 3,520 francs l'hectare, co. qui démontre la valeur qu'atteint la ? propriété-rurale en Argentine.

Immigration. - Les immigrants entrés au pays pendant le mois de janvier sont au nombre de 20,000.

La crise mexicaine

LA POLITIQUE DE L'AMÉRIQUE; DU. NORD

M. Paul Reynaud a donné dernièrement, au déjeuner mensuel de la Fédération des in- dustriels et commerçants, à l'hôtel Continen- tal, une conférence sur la crise mexicaine. Voici un petit résumé de quelques-unes des idées exprimées par M. Reynaud :

Jusqu à ces dernières années, le Mexique était considéré comme le paradis des affai- res. Il avait un des meilleurs crédits du monde. A ceux qui émettaient des craintes sur l'avenir du Mexique après la chute . de Porfirio Diaz, on répondait, : « Soyez sans crainte, il y a les Etats-Unis ». Or, c'est pré- cisément de là que devait'venir le péril:

La crise mexicaine sera considérée plus tard comme une péripétie de riutromission des Etats-Unis sur le Mexique. Au lieu , de faire la guerre aux républiques de l'Amérique latine, les Etats-Unis ont préféré inspirer et encourager leurs guerres civiles. Pour obtenir la zone de Panama, qui faisait partie dé la Colombie, ils ont fomenté et soudoyé une révolution dans le nord de la Colombie. Ils ont ensuite reconnu la république de Panama qu'ils «protègent» depuis.

Lorsque le gouvernement de Porfirio Diaz a repris aux capitalistes américains le contré e de ses chemins de fer nationaux, lorsqu'il a refusé de louer â nouveau aux Etats-Unis la baie de la Magdalena .sur le Pacifique, qui sera d'une utilité primordiale pour les navi- res de guerre américains allant de Panama à San-Francisco ; lorsqu'il a accorde des concessions de pétrole â la maison Pearson de Londres, de préférence à la « Standard Oil » de New-York, la révolution mexicaine fut décidée aux Etats-Unis.

Une campagne violente commença dans les journaux nord-américains et peu après éclata la révolution dont Madero était lé chef.

Il est établi aujourd'hui que la campagne de presse et la révolution étaient soudoyées par la « Standard Oil» à qui Madero avait pro- mis d'accorder des concessions de pétrole si la révolution le portait à la présidence. Des hommes, des armes et de l'argent passèrent la frontière sans difficulté pour renforcer la révolution. Porfirio Diaz partit et. le vieux dictateur, interviewe dans lo port de La Ha- vane, sur le chemin de l'exil, déclara aUx journalistes :Les puissances financières qui voulaient ma chute étaient plus fortes que moi. ». ;? : '. .... '

Madero fut nommé Président, mais, avant que le programme de la « Standard Oil » fût réalisé, il était lui-même renversé par Huerta. Les actions de la filiale mexicaine de la « Standard Oil » avaient néanmoins monté de 50 0/0 en moins d'un an.

Huerta, qui se réclamait de la politique de Porfirio Diaz, fut considéré comme le sau- veur par les colonies étrangères du Mexique y compris la colonie américaine, u'ayant pas d'intérêts dans l'affaire des pétroles.. L'am- bassadeur américain, M. Lahe Wilson. pré- conisa sa reconnaissance par les Etats- Unis.

Mais une violente campagne de presse .éclata contre lui dans les journaux améri- cains. Alors intervint le président Wilson, nouvellement élu. Il rappela son ambassa- deur et décréta qu'il ne reconnaîtrait jamais Huerta « parce qu'il a les mains tachées dp sang de Madero », accusation non prouvée, d'ailleurs. Il exigeait un Président nommé par- le « libre suffrage universel», négligeant qné le pourcentage des illettrés, au Mexique, est fort élevé.

Une menace de blocus des portes, mexi- caines échoua et fut abandonnée. Le résultat de l'intervention américaine, c'est d'avoir équilibré les forces de la révolution et celles du gouvernement. Les révolutionnaires reçoi- vent des armes et de l'argent des Etats-Unis, et le gouvernement est affaibli par la crise financière dont il souffre depuis que le prési- dent Wilson refuse de le reconnaître.

Tel est le résultat de la politique améri- caine au. Mexique qui nous apparaît comme une façade puritaine cachant un scandale financier. Lo correspondand du New York Herald lui télégraphiait récemment que la colonie américaine de Mexico déclare que c'est la « Standard Oil » qui « fait tourner les roues du gouvernement de Washington ». Puisque les avis des diplomates européens n'ont pas été écoutés à Washington, il faut que l'opinion publique du monde en- tier oblige les Etats-Unis à rétablir La paix au Mexique en appuyant soit le Président actuel, soit son successeur et en cessant do laisser subventionner une révolution qui ruiue ce pays et. compromet les intérêts étrangers au Mexique.

Nous sommes heureux de constater que les idées exprimées par M. Reynaud et qiie nous venons de résumer, viennent confirmer l'opinion que nous avons émise ici-même dans une courte série d'articles intitulés : « La première », « La deuxième » et « La troi- sième manière du Président Wilson ». L'une et l'autre peuvent servir à dévoiler les ? des- sous de la politique nord-américaine, et il faut espérer qu'elles contribueront à empê- cher l'Europe d'être dupe des intentions que certains impérialistes des Etats-Unis nour- rissent envers l'Amérique latine.

On s'expliquerait aisément qu'une telle poli-, tique fût encouragée parle président Roosevelt et ses acolytes, mais on ne conçoit pas qu'elle soit maintenue et même poussée plus loin encore par l'esprit presque apostolique qui semble animer le président Wilson. Ce der- nier n'est pas à vrai dire un Washington ni un Lincoln, et lui-même, sans doute, ne s'egt jamais imaginé qu'il pourrait un jour les égaler. Ce qui est acquis, c'est que la voie qu'il a tracée à sa politique internatio- nale a complètement désappointé ses parti- sans, qui se souviennent toujours de son apostolat et des discours enflammés de poé- sie, où il défendit' tant de foi6 les intérêts avouables que tous les grands penseurs nord- américains ont eux-mè.nes de;'endu chaqiie fois qu'il s'est agi de la dignité des peuples.

Donc, si le président Wilson n'est pas im- périaliste et a toujours été dans son pays un homme loyal et juste, quelle force l'a poussé à agir en désaccord avec les idées qu'il semait du haut de la tribune pobtique et de sa chaire d'Université"? Force sera de croire ce'que déjà tout le monde se répète et qu'a si bien précisé dans sa conférence notre très distingué confrère M. Paul Reynaud.

Eugenio Garzon.


Pl. caillaux

travaille jour le roi no Prusse

"(DE NOTEE CORRESPONDANT PARTICULIER)

-£. lî. Vienne, 28 janvier. '

L'arrivée au pouvoir du ministère Doumergue-Gaillaux et l'ajournement du projet d'emprunt français élaboré"( par le précédent ministère ont eu des' conséquences fort heureuses -pour nos; voisins d'Allemagne 'et,, d'Autriche'.'- Je ne crois jjas qu'on» ait encore signale à l'attention du public français les ser- vices vraiment « exceptionnels » que -M. Caillaux a rendus à la finance et à l'industrie allemandes en; général, et' en, particulier à son collègue, le ministre des finances du royaume de Prusse. " " Èn ajournant sine die le projet d'em- prunt au moment où tout était préparé pour en assurer la réalisation, M. Cail- laux a obtenu un -double résultat : il a soulagé instantanément le marché' fi- nancier de l'Allemagne, et, par voie indirecte,, celui de l'Autriche-Hongrie dé ;tk, tension : pénible et de l'extrême disette de numéraire dont ils.souffraient depuis environ dix-huit mois-; de plus, il a per- mis au gouvernement prussien de pré- parer, dans de^ conditions favorables, le lâncement d'un emprunt de 625 mil- lions, dont le placement, jusqu'alors, était des plus problématiques,

En Allemagne comme',en Autriche,on s'est bien gardé de se féliciter bruyam- ment de cette double aubaine, et. on a eu la. prudence ou la délicatesse d'épargner à;M. Caillaux des remerciements' Com- promettants. Obéissant soit à une con- signe donnée.en haut lieu, soit à l'inté- rêt'national bien entendu, les grands Organes de la presse ont observé, dans leurs articles politiques, une discrétion parfaite. Mais ils ne pouvaient se dis- penser d'accueillir, dans leurs informa- tions ou leur bulletin financier, des faits ët des chiffres dont la!" simple énuméra- 'tion est plus éloquente que tous les com- mentaires.' *

Immediatèment après la chute du mi- nistère Barthou. et l'avènement; de M. Caillaux, le marché de Berlin s'allège et | retrouve une aisance' qu'il n'avait plus j connue'depuis le-début de la guerre bal- kanique. Le 5 décembre, c'est-à-dire le lendemàin du jour où la Chambre avait râpousse le projet; d'emprunt du cabinet Barthou,' 1e'Neues Wiener Tagblatt re- çoit" de sôn correspondant de Berlin le télégramme suivant :

Onco'n state à Berlin un phénomène écono- mique intéressant : c'est l'affluence des capi- taux français devenu® disponibles par suite de; l'ajournement de l'emprunt d'un milliard.

Comme on l'a su depuis, le chiffre des dépôts dans les principales banques françaises avait atteint, dans les-der- niers jours du ministère Barthou, deux milliards sept cents millions. Que pou- vaient faire les banques de ces capitaux énormes, qui se trouvaient brusquement immobilises par la politique financière de M. Caillaux, et qui, pourtant, devaient rester disponibles pour le jour où il fau- drait bien qu'on «réalisât -'les prunts ajournés:? L'argent ést fluide et le marché international est un orga- nisme qui ne supporté pas la congestion. Toute cette richesse stagnante suivit la pente la plus facile, et fut employée, au moins en partie, à des avances à court terme que réclamaient les banques les plus nécessiteuses : celles d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie.

Le 12 décembre, la Banque impériale d'Allemagne abaissait son taux d'es- compte à 5 0/0. Pour la première fois dépuis bien longtemps, la Reichsbank atteignait le taux de la Banque d'Angle- terre, qu'elle, dépasse normalement de 1/2 à i 0/0. Mais ce qui est bien plus anormal, c'ést que, pendant tout le mois de décembre, le taux de l'intérêt privé à Berlin resta inférieur à celui de Londres. La crisé financière faisait place à une brusque période d'abondance ; indus- triels et commerçants trouvaient aux guichets des banques, pour des prêts à courte échéance, autant d'argent qu'ils en voulaient ; il arriva même,,comme le constata la Frankfurter Zeitung, que l'offre dépassa la demande, et le surplus de numéraire s'écoula à Vienne, où on peut, croire qu'il fut bien accueilli.

Ce qui prouve que cette manne finan- cière. venait bien de l'étranger, c'est- à-dire de France, c'est qu'on ne peut constater, pendant la même période, aucun allégement du marché des capi- taux allemands. Il est encore impossible, à l'heure présente, de se procurer de ^argent en Allemagne ou en Autriche par voie d'hypothèque; il est impossible aux sociétés industrielles de placer de nouvelles actions ou de nouvelles obli- gations. La Frankfurter Zeitung, dans son numéro du 1er janvier, ne pouvait s'empêcher de signaler ce contraste inso- lite entre la gêne des capitalistes et ^opulence des banques : « Au terme de l'année, nous constatons une contradic- tion singulière entre l'abondance du marché de l'argent et la pénurie du mar- ché. des.capitaux ».

.Gn, pourrait-croire, jusqu'ici, que M. Caillaux n'a rendu à l'Allemagne qu'un demi-service," et qu'il n'a dispense ses bienfaits qu'aux particuliers, non à l'E- tat. On-pourra.it croire que sa politique, en rendant inévitable cet -afflux de l'or français en Allemagne, à libéré d'une crise, dangereuse, le commerce, et l'in- dustrie de nos concurrents, mais qu'elle n'a pas servi .directement les finances de l'Empire. Mêmd s'il en était ainsi, il pourrait sô trouver en France des es- prits chagrins qui penseraient qu'un ministre des finances a le devoir de contrôler, autant que possible, l'emploi dé .la richesse nationale, et d'empêcher qu'elle ne serve à favoriser la concur- rence étrangère. Mais M. Caillaux ne fait pas lés choses à demi, et s il n'a pas encore procuré au Trésor français les ressourcés les plus indispensables, on va voir que sa politique a largement services financés de l'Allemagne, ou tout au moins celles de l'État prussien.

.L'abondance de l'or français dans les banques commerciales allemandes a eu pour-effet de soulager' la Banqué Impé- riale ët les autres institùts financiers qui dépendent plus ou moins directément de fEmpire, et. de l'Etat prussien. Ces établissements, n'étant plus.obligés de faire.face à la.crise.commerciale, ont pu réserver leurs disponibilités pour l'usage du "gouvernement, qui ' s'est trduvé en mesure de" placer ou dé renouveler ses bons du -Trésor à bien "meilleur compte.

| Mais ce n'est pas tout. Les gouverne- I ments des Etats'allemands, et en parti-! .culier le gouvernement prussien, ont fait à plusieurs reprises, depuis un an,; dès, appels au crédit qui n'ont pas eu lei sucçès-_ qu'on attendait. Ils guettaient l'occasion de placer leurs emprunts dans: ; des, conditions plus favorables:.Cette oc-; casion, la politique du gouvernement; français vient de laleur fournir.

Laissons parler de nouveau la Frank-, furter Zeitung, toujours si bien infor- mée des choses de la finance : ;

-Etes besoins de l'industrie et du commerce, ayant été, dans ces dèrniérs temps, large-; -ment satisfaits par l'extraordinaire abon-j dance de-l'argent liquide disponible pour des ! "prêts'à court terme,- il est'permis d'espérer; que la détente monétaire- persistera encore pendant quelque temps. On croit que cette situation va rendre possible les placements à long terme et préparer le marché pour les nouveaux emprunts.

Pour quiconque sait lire un .bulletin financier, ces deux phrases de la Gazette de Francfort sont pleines de saveur. Elles disent clairement qu'avant le mois de décembre 1913, l'Etat prussien ne pou- vait placer ses titres, parce que les capi- talistes n'avaient qu'à déposer leurs fonds dans les caisses des banques pour en retirer un .intérêt de 5 1/2 ou 6 0/0. En décembre, des centaines de millions .d'or français arrivent en Allemagne : le taux des banques, redevient normal.

Aussi, en janvier, les gouvernements ;des Etats.d'Allemagne s'empressent de profiter de cette amélioration. et de lan- cer léurs titres sur le marché.

C'est la Bavière qui a commencé, avec jinë émission de 90 millions de marks à 4.0/0; mais elle a commencé trop tôt, à la fin de décembre 1913, et elle a gardé pour 25 millions de titres non placés. Elle ne les a pas gardés longtemps, car au début de janvier, le Consortium des banques se rendait compte que l'amé- lioration du marché allemand était du- rable, et il usait de- son droit d'option pour la fraction non souscrite de 1 em- prunt bavarois. La Prusse a attendu le bon moment elle procède maintenant à rémission de son emprunt de 500 mil- lions de marks. Elle profite des fautes de M. Caillaux et, pour comble d'ironie, elle prend à son compte la tactique du ministère Barthou !

Il a paru souhaitable, dit la Gazette de Francfort, que le gouvernement prussien fût lé premier à profiter de l'amélioration géné- rale du marché. En conséquence, le gouver- nement n'aùtorisera aucune émission de va- leurs étrangères-avant que ses propres be- soins ne soient satisfaits. La Prusse suit ainsi l'exemple du gouvernement français, qui avait également décidé de faire , passer 1 emprunt national avant les émissions étran- gères. ? -

. Le gouvernement qui avait pris cette décision était celui de M. Barthou., Le gouvernement qui a-soulagé l'Etat prus- sien de ses embarras d'argent est celui qui'a confié à M. Caillaux le portefeuille des finances. La- Prusse prend conseil de l'un et profite des fautes de l'autre,.

Marcel Ray.

La Presse de ce matin

. Le Journal o fficiel publie ee matin :

' Un;,déçret aux ternies duquel Si^ 'Picanon inspecteur général de 1re classe des colonies est' nomme controleur des depenses engagees au ministère des colonies.

VEclaireur de Nice :

M. Léon Garibaldi, directeur de ce journal, rappelle une conversation qu'il eut avec Paul Deroulède à Nice, à la fin de 1912, et dans laquelle celui-ci lui disait combien sa foi ré- publicaine et patriotique était demeurée en- tière au travers des événements et des avatars de la politique.

Si le boulangisme fut une erreur, ajoutait-il, c'est notre excuse de dire que nous y .étions allés avec notre sincérité et sans calcul. Aujour- d'hui où la nation s'est reprise,où elle ne veut plus courber la tête devant une menace étrangère, je peux dire avec orgueil que j'ai contribue à se- mer le bon grain. Aussi ai-je estimé qu'il était dé mon devoir de sonner le ralliement autour des patriotes qui défendent l'honneur ; de la France et qui s'appellent Poincaré et Delcassé.

J'ai toujours été républicain et je suis resté le grand admirateur de Gambetta, mais je peux dire que je me refuse aujourd'hui à entrer dans les querelles de parti. En fait de nuance politi- que, je n'en proclame qu'une : Français d'abord et Français par-dessus tout !

J'estime qu'à cette heure redoutable où l'Alle- magne nous a prouvé qu'elle était prête à jouer contre nous la grande partie, les querelles de groupes et de nuances sont criminelles. J'estime que c'est le devoir de tous les Français de don- ner tout leur, concours aux hommes qui ont la responsabilité du pouvoir et qui incarnent lé ré- veil-de l'énergie française.

Sous ce titre : « M. Thiers, notes et souve- nirs », la lie vue Politique et Littéraire publie une étude; de M. Joseph Reinach dont nous extrayons le passage suivant :

Au Seize-Mai, ayant fait publiquement alliance avec Gambetta, il l'exaltait et lui reprochait seu- lement d'être un peu trop modéré dans la ba- taille. Il avait fait la guerre ; il la fallait mener avec plus ne vigueur. Il était entendu pour tous les républicains que, sitôt les 3G3 réélus, la vic- toire remportée, le maréchal de Mac-Mahon se- rait sommé de donner sa démission, et que M. Thiers le remplacerait à la présidence de la République. M. Thiers appellerait alors Gam- betta à la présidence du Conseil. D'avance, ils avaient composé le ministère, réparti les portefeuilles, les grandes charges de l'Etat: Gambetta aux affaires étrangères, Jules Ferry à l'intérieur, Léon Say aux finances, le général Campenon à la guerre, l'amiral de Gueydon à la marine, M. Dufaure à la présidence du Sénat ; des ambassades à M. Mignet et, à M. Jules Simon, la grande chancellerie au maréchal Canrobert. On avait déjà connu, et nous avons vu des gouvernements d'un moindre lustre. Et M. Thiers disait à Gambetta : « Je vous pré- senterai à l'Europe ».. L'Europe était sa vieille amie. Maintenant, il traitait .Gambetta comme une manière de fils adoptif,,lui 'prodiguait avec une jolie 1 familiarité des conseils de toutes sor- tes, même de tenue. Certain jour qu'étant venu le; voir à la République, françaisé il le trouva en déshabillé, avec une calotte et des pantouffles brodées (je m'en souviens ; elles étaient affreu- ses) : « Ah! ah ! dit-il, monsieur Gambetta, on voit bien que vous êtes aimé "de la tête aux pieds 1 »

L'Action, de M. Henry Bérenger :

M.'Briand a'rappelé que M. Jaurès et ses amis n'avaient été ni les moins violents ni les moins intransigeants à tout subordonner à la réforme électorale jusqu'au jour où le concours mar- chandé du gouvernement leur a été consenti con- tre la loi de trois ans-pour soutenir les. candida- tures officielles de la démagogie dorée.

Qu'on lise le scrutin d'hier, à l'Officiel : c'est une belle revanche que le parti républicain de- vait à M. Aristi ie Briand et qu'il a pleinement donnée au courageux orateur des gauches.'

;La République française :

M. Aristide Briand est intervenu, non plus sur la question de forme, mais sur la question de fond, pour-montrer l'inutilité d'une consultation populaire spéciale à la ffc P., le pays s'étant déjà prononcé aux élections de 1910 en favéùr dé cette réforme par l'élection de plus de 300 députés' proportonnalistes. '

Rien de plus .juste. Mais, hélas! les votes répé- tés -.de -là^ majorité des députés en faveur de'là réforme électorale;' ont été se briser contre la- résistance aveugle et scandaleuse d'un Sénat, dont la majorité se moque du suffrage universel, avec lequel elle n'a pour, ainsi dire pas de point de contact.

Comment aboutir à'vaincre cette résistance?

Le monde &. îa Wfe

SALONS

- La comtesse de Lodière et Mme de Sar- ragga ont donné avant-hier une fête très élé- gante en l'honneur de LL. ÂA. RR. l'Infante Eulalie et l'Infant don Luis d'Orléans.

Ail programme : Mme Rita del Erido et le baron - Ricassoli aux deux merveilleuses voix, le professeur Duque, et Mlle Gaby dans une triomphale maxixe brésilienne et enfin M-. et Mme Depas dans leur revue pétillante d'es- prit "Je danse... donc je suis. On a dansé jusqu'à; une heûre très avancée de la nuit, au son d'un excellent orchestre.

Dans l'assistance : , ;

Duchesse de La Rochefoucauld, comte de Cler- mont-Tonnerre, princesse' Bibesco,; marquise d'Aste, baronne de Fougère, comtesse de Côet- logon, baronne et Mlles de Belabre, comtesse d'Etchegoyen, marquise et Mlle de Villehermose, Mme ét Mile de Woillemont, marquise de laizer, Mme Siesel, Mme <et Mile de roquefeud, M. et Mme de Rivadeneyra, Mlle de Langsdorff, comte de Jametel, MM. de Vasconsellos, Prin- gué, marquis de Campaigno d'Urga, d'invan- rey, de) Casa Mauri, comtes de Bellissen, de Bienville, de Sandol Roy, de Sienckievickz, de Baglion, comte de Brémont d'Ars, vicomie de Brimont, MM. Adolphe Aderer,-Camillê Oudinot Jacques Ebstein, Ryan, etc., etc. ? .'

- M. Enrique R. Larreta, ministre de la République Argentine, a offert hiér; en son hôtel de la rue de la Faisanderie, un déjeuner en l'honneur de son compatriote, l'éminent écrivain M. Leopbldo Lugonés'.

Assîstaient à'ce 'déjeuner:' * '

'MM.' Anglada," Araoz-Alfaro, Pierre Baudin, Jacques-Emile .Blanche, Vicente'Blasco Ibanez, Luis Bonafoux, Abel Bonnard, Ernesto de L'a Car- cova, Francis Chevassu, M. Chinchilla, d Avray< Francisco Garcia Calderon , Enge io, Garzon, Garchunoff, enrique gomez-Carillo, colonel Lu- gones, Levillier, Victor Margueritte, Ernest Mar- tinenche, .Eugène Montfort, Munoz ecamez. 0. Ojeda, général Reynolds, Henry Roujon, L. Saho- rés, Allred Valette, professeur Widal, Carlos E. Zavalia.

Au dessert, M. Leopoldo Lugones a lu une très belle poésie célébrant la ; t rance.

M. Larreta lui a répondu en termes^amicaux et notre éminent collaborateur, M. ,Hbnry Roujon, a pris la parole 1 au nom dés écri- vains français.

i- M. et Mme Henri Hottinguer, ont donné jeudi une soirée dansante des plus élégantes dans les beaux salons de leur hôtel de la rue de La Baume.

Parmi les invités :

Baron et baronne Hottinguer, duc et duchesse de Bisaccia, marquise de Ganay, duc et duchesse de Brissac, baron et baronne Robert de Roth- schild, Mine 'de Mumm, baron et' baronne de Waldner, comtesse de Miramon,:'M. et Mme de Seynes, barons et baronnes André et Henri Da- villier, comtesse de La Béraudière, comte et comtesse de Saint-Sauveur, M et Mme Corragioni d'Orelli, marquise de Mu'n, M. et Mme Toutain, M. et Mme Hersent,Mme Jaunez, M. et Mme Robbins, Mme de Mutius, M. et Mme Didier Verdé-Delisle, Mme Lawrance, baron et baronne André-d'Eich- thal,- M. et Mme- Puerari, Mme Barrachin, Mme Rutherfurd Stuyvesant, M. et Mme Marghilo- man, Mlle de Saint-Sauveur, comtesse de Rou-

gemont, barons et baronnes Bertrand et Paul

Aramon, MM. Maurice Hottinguer, prince de Beauvau, Pierre Verdé-Delisle, comte de Gabriac, Robert Goiiin, comte Gérard de Ganay,, Monlgo- rnery. Jacques Mtinroe, Rogadeo di Torrequadrâ, Jean Kinen, comte de La Villestreux, comte Maurice des Monstiers, Otis, comte-H. de Fels, comte de Gaigneron, etc. ..

-La seconde réception musicale chez Mme Marie Rôze a été dés plus brillantes.' On a fort applaudi :

Mlles Philippe, Mlle de Pardieu, Mme Jeanne Floria, M. Doné, Mme Busogni, Mlle Adam, Mlle Dumont', M. R. Torrent, Mlle G.' Jurand, Mme Doriss, M. de Coquereaumont, Mlle de Laforcade, Mlle Juliette Dantin, Mlle Brandus, Mlle Suzanne Lévy, MUes)SiSPÎÀn9>et,6l'ëïU

Dans l'assistance : ;

.M?G^jn,t?§seir4ej corbinais

Mlle Le Monnier du Camp, M. Alfred de vaula- bille, docteur de Valcourt, Mlles,d'espagné, Mme Louis Vossion, Mme et M. Armadd Salvy, Mlle Lily Laskine, M. Choppin, Mme Camescasse, Mme Duchesne, Mme Klein, comtesse de Frise, Mme Martin, Mlles Lavail,MmesTorrès, M.Tho- mas, M.Vaucel, Mme Romand. Mme Lacombe,M. et Mme de Chamiec, M. et Mme Hector, Mme Weyl Reyllack, Mme Monteux, M. et Mme Besagni, Mine et Mlles Maclou, M. Cachard, Mlle Schur- bich, M. Landais, Mme Van Kenchet, MmePrivat de Severac, Mme Talero-Simon, Mme et Mlle Lévy, Mme et Mlle Fleuron, Mlle Weill, Mme Ebrart, René, Mme et Mlle de , Pardieu, Mme Schmidt, Mme Renac, Mme Brandus, M. Henry Danvers, Mme Lévy, M. et Mme Masson, Mme Emond, etc.

- Belle soirée artistique, jeudi, chez Mlle Magdeleine Godard. Au programme : la com- tesse de Maupeou, plus admirable que jamais dans des oeuvres de Schubert, Gounod, Mous- sorgsky et B. Godard ; Mlle Marie Leconte, adorable comme toujours ; Mlles Chasles et Géniat, qui furent exquises dans les « Danses en crinoline », puis M. Lucien Fugère, qui fut le gTand artiste de toujours dans des oeuvres dg Massenet et de B. Godard; MM. Blan- quart, Nauny et Taine, dans des duos anciens pour contrebasse et viole d'amour. Au piano et quatuor, Mlles Th. Duroziez et Godard; MM. R- Pickaërt, Lamiral, Rousseau, F. Paul.

Succès enthousiaste pour tous ces admi- rables artistes.

Dans l'auditoire :

Prince et princesse de Tonnay-Charente, M. Léon Bérard, baron et baronne de Coubertin, marquise d'Almodovar, Mme Alphonse Salles, MM. P. Guillain", Saint-Hilaire, docteur Rochard, docteur et Mme Doyne. docteur Mardrus, H. Henry Lapauze, M. et Mme René d'Hubert, M. et Mme Reibel, M. et Mme Fernand Desmoulin, etc., etc. ,

- La comtesse A. Bruneel recevra les jeudis de février et de mars, après quatre heures.

- Chez Mme Adolphe Brisson, tasse de thé, de quatre à sept heures, les dimanches ier février et i" mars.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

- Le Président de la République a reçu, hier après-midi, M. Albert Sarraut, gouver- neur général de l'Indo-Chine.

- M. et Mme Gaston de Caillavet ont quitté Paris pour trois semaines.

-. Mme Eduardo Wilde, veuve de feu le mi-', nistre de la République Argentine, à Madrid est partie hier pour Buenos-Aires.

- La vicomtesse Raoul de Chaunàc-Lauzac, a heureusement mis au monde une fille du nom de Mathilde.

CHASSES

- L'équipage de Chézelles a chassé jeudi dernier en forêt de Compiègne. Renâez-vous aux Mares de Jaux et attaqué prés de la Muette.

Remarqué parmi les personnes présentes :

Vicomte Richard de Chézelles, comtesse de Bertier de Sauvigny, M. de Boutteyre, M. P.-A. Crépin, comte et comtesse du Passage, comte, comtesse et Mlle d'Orsetti, M. et Mme de Valro- ger, vicomte R. de Villeneuve-Bargemont, M. A. moreau, M.- de Pommereau, M. Jacques Allez, commandant et Mlles de Beauvoir, comte, et vicomie dé Bussy, capitaine Roger, lieutenant de Montmarin, H. Henri Catoire, etc.

MARIAGES

Le mariage de M. Philippe Caderiaule, externe des hôpitaux, lils du'docteur Edouard Cadenaule et de Mme . Càdenàule, avec Mlle: Violette Cazalët,: fille de M. Charles Cazalet, commandeur- de la Légion d'honneur, président de .l'Union des sociétés de gymnastique ? de France, et de Mme Cazalet, sera célébré le- 5 février, au temple des Chartrons,"à-Bor- deaux. ' .

- Le mariage de Mlle Isabelle de Beau- corps-Créquy,, fille du .comte et de ,1a com- tesse de Beaucorps-Créquy, ,'avec 'Ml Jean Mery de Bellegàrde, sera célébré le xi fé-

.vrier, à onze heures, en l'église de Saint- Denïs-sur-Loir'é. i -. '

- Ainsi que nous l'avions dit, avant-hier, c'est bien le baron Lé Lasséur, neveu de Mme veuve Raoul de Beaux, qui était témoin de son mariage avec le-comte" d,e Malroy.

.'- Mercredi a été » célébré i en : l'église de la Trinité de Vendôme, au milieu d'une nom- breuse et brillante assistance, le mariage de Mlle- R. de La Rochebrochard, fille du vi- comte de La Rochebrochard, chef de batail- lon en retraite, et de la vicomtesse née de Sàchy, avec M. Jacques de La Bastide comte d'Hulst. ; '

Après la cérémonie, une brillante réception a eu lieu chez la vicomtesse de La Roche- brochard. 1 , .

- Le. lieutenant. Edouard Lacroix, du 2ie chasseurs, s'est fiancé, à-Nantes, à Mlle Héd- wige sde- Bréchardi. fille du comte de.Bréchard et de la comtesse née de Monti,;

- On annonce les fiançailles de Mlle Ge- neviève Proche, fille de M. Emile Proche, ad- ministrateur en chef de première classe des colonies, chevalier de la Légion d'honneur, décédçe et de madame née Balançard About, avec .M. Victor Van den Bulcke, chevalier de "l'ordre de la Couronne, fils de feu M. Alfred Van den Bulcke, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des Belges, et de madame, née Van Hoegaerden. ; . La'fiancée est, par sa mère, petite-nièce d'Edmond About. . .

. ..- Le mariage de M.» Albert Béchaux, fils de M. Béchaux, correspondant de l'institutde .France-, professeur honoraire à'l'Université li- bre de Lille, avec Mlle Marie-Thérése Nys- sens,'fille de Mme Julien Nysséns, a été célé- bré en l'église 'Saintè-Gertrude, 'd"e Bruxelles. Les témoins étaient, pour le marié, : MM. Curffroy', avocat à' la Cour 'appel dé Paris ; commandant Bouchay ;. pour la mariée : lieu- ténant-genèral Muller, son-gran d-oncle ; M. Jules Van den .Heuvel, ministre d'Etat.

DFUIL. ,

- A l'occasion de l'anniversaire de la mort de S. M. le roi do m Carlos de Portugal et de son fils le prince-royal Louis-Philippe de Bra- gance,.une messe sera célébrée pour le' repos de leurs âmes lundi, prochain, 2 février, à onz heures et demie du-matin, en. l'église,de Saint-Philippe du Roule (chapelle de la Sainte Vierge].'

, -, Les. obséquesde M. Lazare de Poliakoff conseiller privé de S. M. l'empereur'de Rus- sie, chevalier de la Légion* d'honneur. ont été célébr es jeudi, à onze heures, au domicile mortuaire. Le deuil était conduit par les fils, K'S'gendres-et le frère du'défunt. Dans l'as- sistance: - * .'.«

M. Puga-Borne, ministre d,u Chili ; M.. Samàd- Khan, ministre dé Perse:; M.-Zarine,. consul gé- néral de Russie ; comte Wladimir Tatischeff, comte et comtesse de , Sesmaisons,-, M. et Mme Y. K- Nazare-Aga, baronne de Gunzburg, M. Albert Clemenceau, comtesse Ph. de Sesmai- sons, baron et baronne ^Albert de Gunzburg, M. et Mme Pierre de Fouquières,- baron et ba- rpnne Jules Morpurgo,'M., André de Fouquières, M. et Mme Gi' Saint-Paul, comte Moïse de Ca- mondo, M. et Mme Delaroche-Vernet, vicomte du Peloux,.commandant Roman, M. et Mme Eug. Crémieux, MM. Edmond Porgès, docteur Nach- tel, André Tardieu, docteur Hirtz, Noël Bar- dac, etc. . ' * ? ? j 1

Le cercueil a été conduit à la gare du Nord, pour' être transporté à Moscou, où aura lieu l'inhumation.

- Les obsèques de M. Auguste de Bèùeux, ancien conseiller général de l'Isère, officier de la Légion d'honneur, ont été célébrées jeudi, à dix heures, en l'église de la Made- leine.

Le.deu-l était conduit par MM. E. Roux de Biézieûx, J. Roux de Bézieux, A. de Pavin de Lafarge, ses neveux ; Jean-Henry, André et Jacques Roux de Bézietix, Georges, et Régis Roux dë bezieux henri Raphaël ,et' jacques de pavin aê. Lafarge, Louis' Mignot,. Màrcèl

d'ôm AntôiH§''TO^Fàvéig?Xartfé;iix!§<'lMM?. 4 Henri Félix-Faure, baron Cerise, baron S. Richerand, R. Félix-Faure, H. Félix-Faure, ses cousins.

Dans l'assistance :

Duchesse de Padoue, comte et comtesse J. Dil- lon, comte Pyrent de La Prade, comte et com- tesse H. de Gaillard, comte de Villoulrevs, M. et Mme Musnier de Pleignes, baron de Zuylen de Nyevelt, Mme de Veyrac, capitaine de Boissieu, M ."et Mine Glandaz, MM. de Gailhard-Bancel, Dareste de La Chàvanne, A. de Rollepot, Pierre Mellerio, Léopold de Gaillard, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimeetière du Pére-Lachaise.-

- Les obsèques 1 de Mme Brunat, née Lefé- bure-Wély, ont été célébrées, hier, à midi, en

; l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy.

Le deuil était conduit par MM. Léonard Kerr, son gendre ; Cyril Kerr, André Schlum- berger; ses petits-fils., - .

: L inhumation a eu lieu au cimetière du : Pére-Lachaise.

- Les obsèques de la baronne René d'Aley- rac, née de Colombel, ont été célébrées au château du Val-de-Mercy (Yonne). L'absoute a été donnée par l'abbé de Bontin, doyen, de de Coulange-la-Vineuse. Le deuil était con- duit par le baron René d'Aleyrac, son mari ; barén Robert d'Aleyrac, son fils; comte R. d'Erceville, lieutenant au qoe régiment d'in-- fanterie, son gendre ; comte Geoffroy de La Guère, M.* Hubert de Parseval, ses neveux.

- La comtesse d'ussel, femme du comte Prosper d'Ussel, maire de la Celle (Puy-de- Dôme), est décédée à Issoire, à l'âge de trente-sept ans.

- Jeudi, à onze heures, ont été célébrées, en l'église cathédrale de Moulins, les obsè- ques de .M. Joseph-Ernest Olivier, corres- pondant du Muséum d'histoire naturelle de Paris et de la Société nationale d'agriculture de France, maire de Chemilly. La messe a été dite et l'absoute donnée par le chanoine Douhet, curé de la cathédrale. Dans le choeur, on remarquait la présence de S. Gr. Mgr Penon, évêque de Moulins, et de la plu- part des membres du chapitre.

Les cordons du poêle étaient tenus par le comte de Bourbon-Busset, comte de. Chaban- nescomte de Chantemerle, MM. René Clayeux, de Froment, Guillaumet, adjoint de Çhemilly, comte de Buysson et Marc Féjard.

Au cimetière de Moulins, des discours ont été prononcés par M. Bouvier, professeur au Muséum ; par le comte du Buysson, de-Broût- Vernet (Allier) ; par M. Pic,' directeur du journal d'entomolgie l'Echange, et, par M. Cantat.

- Le peintre René Princeteau est décédé hier au château Pontus, par Fronsac (Gi- ronde),, à l'âgé de soixànte-dix ans.

' Nous apprenons la mort . de la baronne Empain, femme du baron Edouard Empain, qui s'est éteinte hier soir en son hôtel, 50, rue de Lisbonne, ï .

- De Toulon :

M; Adrien Càillibotte, aumônier de rre classe dé la marine, en retraite, chevalier de la Lé- gion d'honneur, vient de décéder à l'âge de quatre-vingt-trois ans. ,

,,- Nous apprenons la mort :De .M. Hip- polyte Petit, décédé-jeudi, en son domicile de la rue du Théâtre, à 1 âge de quatre-vingt- un ans ; dont . les obsèques seront célébrées lundi, à midi, eh l'église Saint-Jean-Baptiste- de,Grenelle, et l'inhumation aura lieu au ci- metière Montmartre : - De M. Félix Gén^- ancien adjoint au maire du dix-septième ar- rondissement, ancien professeur à l'école Monge, décédé à Paris,-à 1 âgé de quatre- vingts ans ; - De M. Mordant, artiste pein- tre et graveur, membre de la Société natio- nale des béaux-â.rts, décédé à Paris, à l'âge dé" soixante ans ; - De l'abbé Laiteux, chanoine titulaire de la cathédrale de Ver- sailles; '- De. M, Paul Duval, interne .des hopitaux.de Paris, décédé à l'âge,-de vingtr sept ans au Cannet (Alpés-Maritimes ; - Dé' M. Maurice Noblet, secrétaire général de' là Chambre de commerce de Rouen, ' décédé

jeudi; - Du docteur Georges Laroche, maire dé" Bassillac (Dordogne), décédé jeudi dans cette localité, à l'âge* dé soixante-dix-sept ans:: il était l'oncle du lièutenant-colonel Du- bujadoux ; - Du capitaine Joseph-André Constantin, chevalier de la Légion d'honneur, du 2? bataillon territorial de chasseurs à pied, décédé en son domicile place Carnot, à'Lyon, à l'âge de soixante ans ; les obsèques ont eu lieu vèhdredi, à Tarare (Rhône).

B. Delaroche.

LA JOURNÉE

' Anniversaires : S. A. R. la princesse Marie- Adélaïde de Bragance. = S..A. R. le prince :Boris de Bulgarie. = S. A. R. la princesse Nadëjda de Bulgarie.

Obsèques : Baron Ulrich de Kertanguy (église Saint-Philippe du Roulé, midi 1/2 ; service).

VISITES D'ART

C'est un jeu charmant de la mode. De diserts conférenciers dirigent, parmi les -plus artistiques demeures, parisiennes les théories de leurs élégantes audi- trices. Parmi ces musé,es d'art -privés, -citons, au. 55,.avenue : de Malak .fr, i l'ex- quis-' hôtel des « Pianos d'art » Gabriel Gaveau. Maison fondée en 1911.

LA CHAMBRE

. -Vendredi, 30 janvier.

ï: ' L'OUENZA ..

Après une séance matinale consacrée I aqx prestations, la Chambre est reve- nue aux interpellations sur l'Ouenza. Mï- Houbé a déve oppé la sienne: qui sëmble dirigée contre le gouverneur de l'Algérie, M. Lutaud. L'orateur assure que celui-ci a sou-tenu, lors de la pre- mière convention, les prétentions de M. Carbonnel, contraires aux intérêts de l'Algérie ; à quoi Mv Raoul Péret répond que ÎVL Lutaud a toute la confiance du gouvernement.

Alors M. Houbé, sans renoncer à ses critiques contre le gouverneur, com-, paré les deux conventions, attaque M. Péchadre, qui préfère la première à la seconde, et déclare fièrement qu'il ac- cepté toute "la responsabilité de son in- tervention. , .

Naturellement, M. ,Péchadre va se dé- fendre. Il énumère les avantages qui ré- sultaient de l'ancienne Convention et affirme qu'on a conspiré contre la mariée parce qu'elle était trop belle. C'est, pa- raît-il, l'avis de M. Bedouce, car il af- firme qu'on a trompé la commission en lui présentant, à propos de certains rap- ports, un résumé qui ne résumait rien.

M. Péchadre estime que ces rapports étaient sans importance et que la com- mission elle-meme-l'a reconnu.

Toute cette, controverse n'aurait pas grand intérêt'si M. Péchadre lui-même et, après lui, le ministre des travaux pu- blics, M.- Férnand David,: ne . mettaient en pleine lumière le point capital, à sa- voir, qu'il faut prendre les plus grandes précautions contre les accaparements, ; les groupements d'actions, les: fédéra- trons de soïjïé s*'" et en generia ! contre' j toutes , lès formes dé' trusts qiïi tën-

I draint a mettre l'exploitation de l'Ouenza et de toutes les mines algériennes entre les mains de capitalistes étrangers. C'est évidemment la grosse affaire sur laquelle le Figaro appuyait ce matin, avec tant d'à-propos, par l'organe de son direc- teur.

M. Péchadre craint que, dans cette convention, les négociateurs n'aient pas assez ménagé nos intérêts et que l'Algérie ne se réveille un beau matin devant une germanisation complète de ses mines.

Le ministre voit là des insinuations,' des sous-entendus; il déclare qu'il ne :les accepte pas, et s'efforce d'atténuer l'effet produit parles patriotiques appré- hensions de son interlocuteur; il fournit -j même une série d'explications qui pa- raissent assez rassurantes, mais qui ne suffisent pas à la vigilance de M. Pécha- dre, car celui-ci s'élève énergiquement contre presque tous les articles de la convention, malgré les protestations que lui opposent le ministre d'hier, M. Thierry, et le ministre d'aujourd'hui, M. Fernand David.

Enfin, l'orateur conclut que la conven- tion nouvelle peut être modifiée et il in- dique dans quel sens elle doit l'être. On en reste là pour aujourd'hui et on ren- voie la conversation à ce qu'on appelle une prochaine séance - probablement dans huit jours.

LA R. P.

La fin de l'après-midi a été donnée tout entière à une motion déposée, avec demande d'urgence, par M. Pugliesi- Conti, et relative à un référendum sur la' représentation proportionnelle.

M. Andre Hesse, jugeant que cette' motion n'était pas recevable, a demandé que la question préalable y coupât court immédiatement. L'auteur lui a' objecté que le referen lum n'était considéré dans aucun pays du monde comme inconsti- tutionnel; et, lorsque les parlementaires sont partagés, n'est-il pas naturel de prendre le peuple comme arbitre?

M. André Hesse a répliqué que la Constitution donnait aux Chambres seules un pouvoir qu'elles n'ont pas le droit de déléguer. M. Jaurès est alors' venu au secours de M Pugliesi-Conti, et M. Thalamas a développe une opinion contraire à M. Jaurès.

En réalité, la Constitution servait de prétexte ; on était pour ou contre la pro- position suivant qu'on était pour ou contre la R. P.

Qu'allait dire le président du Conseil?

II a dit - on l'avait prévu - que la mo- tion était inconstitutionnelle; que c'était un plébiscite pour acheminer les esprits vers un au Ire plébiscite, et il a presque pose la question >le confiance... presque !

M. Vaillant s'est plaint que l'on confon- dît deux consultations absolument diffé- rentes : le plébiscite et le référendum. Mais il a rencontré en face de lui un redoutable adversaire, M. Briand.

M. Aristide Briand.- Je voterai la ques- tion préalable, non seulement pour un cer- tain nombre des raisons qui ont été déve- loppées tout à 1 heure, mais pour une autre encore sur laquelle' j'appelle l'attention de la Chambre.

Il y a quatre ans, presque â pareille épo- que, quelques mois avant les élections,- la question de la réforme électorale était posée. La? Chambre avait marqué- son sentiment dans le sens de l'affirmative. J'avais la-charge du pouvoir. J'ai cru devoir monter â cette tribune pour la prier de revenir sur le vote qu'elle venait d'exprimer et de s'en rapporter

au pays pour connaître son sentiment,sur une .réforme aussi importante.

Les élections ont eu lieu et vous êtes reve- nus ici ' les . interprètes de vos électeur^. Qu'àvéz-vous l'ait Y ( Applaudissements au centre, sur divers bancs a gauche et à l'ex- trême gauche.),

A de nombreuses reprises, vous avez af- firmé que la volonté de vos électeurs s'était nettement exprimée , dans . le sens d'une ré- forme électorale. (Applaudissemenis stir les mêmes bancs.) A de nombreuses reprise^, vous avez voté le scrutin de liste avec repré- sentation des minorités, et, commé chef dû gouvernement, je suis allé devant le Sénat soutenir ces votes, comme étant l'expres- sion du. suffrage universel. .(Très, bien ! très bien !)

Le Sénat a repoussé votre, oeuvre. Est-ce que vous allez doutèr de vous '.' Est-ce que vous pouvez avoir la plus; légère hésitation sur les sentiments du pays? (Applaudisse- ments.)

Quoi ? A la veillle des élections, vous éprouvez le besoin, sur cette question qui a - pesé si lourdement .sur toute la légis- lature, vous tournant, vers le pays, de lui dire : « Qui sait ? Peut-être est-ce le Sénat qui a raison ; nous avons desdoutes? » (Vifs applaudissements.)

Et, sur cette affaire spéciale à propos de laquelle vous avez remué, si profondément le pays, sur cette question que vous avez,re- présentée comme la plus grave et la pre- mière de toutes, vous diriez maintenant, découragés : « Je ne sais pas ? » Cela, c'est impossible! (Nouveaux applaudissements.)'

Cette réforme, pour, laquelle je me suis battu avec la conviction qu'elle correspon- dait au sentiment du pays, ce n'est pas par une-consultation à part que vous devez de- mander au peuple sa réponse. C'est vous, re- présentants du suffrage universel, qui devez vous dresser...;

M. Albert Thomas. - ... contre le Sénat; (Applaudissements à l'extrême gauche.)

M. Aristide Briand, - ... pour dire que nous ne nous sommes pas trompés, sur les sentiments réels 1 du pays, certains qu'ils n'ont pas changé. Comment? si votre vote était encore repoussé par le Sénat, vous pourriez demander une nouvelle consultation pour ne pus gêner des combinaisons électorales? Al- lons donc I (Très bien !. très bien 1),.

A la veille des dernières élections, je vous ai dit : C'est un problème délicat à poser de- vant le suffrage universel ; il doit être résolu devant lui, à la condition qu'il n'y ait pas de coalitions. ; - i

Des coalitions ont été formées,; aujour- d'hui, il s'agit de savoir si une oeuvre essen- tielle de la législature sera abandonnée ; il s'agit de savoir si ceux qui sont allés, aux réunions publiques dire : « Il n'-y a rien de' clair dans ce pays en matière politique si une réforme électorale n'est pas d'abord accom- plie», si ceux-là, pour des combinaisons nou- velles, pour des convenances électorales (Vifs applaudissements),abandonneront leurs idées de réforme. S'il en est ainsi, ceux-là, le pays les jugera. . , , . -

.Voilà pourquoi je ne votèrai pas un réfé- rendum qui serait humiliant pour les repré- sentants du suffrage universel. (Vifs applau- dissements répétés.)

M.'Briand ayant parlé, M. Jaurès ne, pouvait se taire, mais il avait singuliè- rement affaibli d'avance son argumen- tation en mettant la R. P. hors cadre au congrès d'Amiens. Il s!en est pris sur- tout au Sénat, qui se flatte de briser la. volonté nationale. Et M. Briand ajoute que ce ne sera pas sa faute, ni celle de sés amis, si,au moyen d'un malentendu, on a faussé et compliqué le problème.

La question préalable a été votée par 385 voix contre ? 164. Ainsi, la.R. Pl de-, meure .exclusivement soumise au juge- m©M dùî suffrage universel mâis il <y:a^ gros à parier qu'elle ne jouera qu'un pç-' tit' rôle dans lès élections. ''-''"

. Pas-Perdus.

LE SÉNAT

L'AÉRONAUTIQUE MILITAIRE

M. Noulens, ministre de la guerre, a répondu hier à l'interpellation de'. M. Reymond.

Il a déclaré qu'il ne s'efforcerait pas de justifier les erreurs commises, mais de les réparer.

L'aéronautique n'a,pas échappé aux doutes, aux tâtonnements qui accompa- gnent toute oeuvre, nouvelle. Nous de- vons rendre hommage aux hommes qui ont accompli leur devoir et à qui l'on doit ce qui a été fait jusqu'à présent.

L'inspection permanente de l'aéro- nautique, dépourvue de moyens d'ac- tion propres, n'a jamais eu de responsa- bilité effective. Aujourd'hui, un directeur icentralise tous les efforts et est respon- sable devant le ministre. En ce qui 'concerne la confusion des services des dirigeables et des avions, l'erreur est répar e, Les deux branches de Taéro- 'nautique seront séparées.

Un cadre permanent d'officiers de l'aviation doit être organisé. .

On copiera pour cela l'état de choses existant dans les établissements de l'ar- tillerie. L'avancement se fera dans' l'arme pour les .officiers appartenant d'une manière permanente à l'aviation. ; Pour les autres critiques de M. Rey- mond, le mi nistre saura prendre les me- sures nécessaires. . '

On décongestionnera l'établissement de Chalàis-Meud'oA. Oh créera une sec- tion techniqué pour contrôler et' perfec- tionner les constructions ,due^ aux éta- blissements privés.

On instituera un système de primes, pour mi ux assurer le recrutement des aviateurs.

Lés écoles civiles seront complétées par des écoles militaires. '

On essaiera d'assurer aux construc- teurs des commandes annuelles.

Bref, on tiendra compte des avis pré- cieux de l'interpellaleur.

En ce qui'concerne les dirigeables, le ministre espère pouvoir bientôt deman- der les'crédits nécessaires pour aug-? menter la flotte.' ' ? ? > <

Et M. Noulens conclut ainsi :

M. le ministre de la guerre. - Si la

flotte allemande est supérieure à la nôtre, la différence n'est peut-être pas aussi sm-sHile que l'a dit M. Reymond. 11 y ,a ,14. ballons . allemands d'ùnë' valeur différente, d'un cU-; bage. de 170,001) mètres cubes, lés nôtres re- présentent un cubage dfSiO,000 mètres cubes; Certains d'entre eux ont accompli des raids à retenir et sont en mesure de nous rendre de réels s rviees.

l'oiy le ravitaillement d'hydrogène, chaque port d'atta he est dcité d'une, usiu de pro- duction ; une seconde sera installée d'icï.peiL A'Saint-Cyr, doit èire établie pri> haiii nient ' urte labri'que d'hydrogène. Nôussoniinès'ata- . pfement pourvus de tuiles.-'- ' '.

M. Keymoud a'sigilalé".l' infériorité do nos hangars. Elle est incontestable. La fa^on dont lés crédits ont été dépensés'doiine lie.il à de sérieuses critiques et ,e saurai prendre, le cas échéant, les sanctions nécessaires.

Pour terminer, je reconnais que beaucoup d'atnéliôrations sont à réaliser dans le do- maine' de l'aérona'utique. La juste préoccu- pation du Sénat me trace mon devoir, et je ?


vous donne l'assurance que je l'accomplirai ; si dans quelques mois je devais encore être interpelle, je vous apporterais non seulement des déclarations, mais des actes. (Applaudis- sements.)

Après quelques observations de M.' Plaissières et une courte réplique de M. Reymond qui enregistré avec plaisir les promesses gouvernementales, la discus- sion est close. «

Le/Sénat vote ensuite l'ordre du jour suivant:

Le Sénat, regrettant le? vices d'organisa-. Kôh'de l'aéronaUtique' militaire et 'confiant' dans le ministre de la guerre pour réaliser par - l'autonomie les réformes nécessaires, passe à l'ordre du jour.

Séance mardi prochain.

Auguste

Autour de la Politique

Une scission

. ^ diez les socialistes unifiés

Reconstitution du « Parti ouvrier »

Le récent congrès d'Amiens, où la ques- tion fut posée d'une alliance possible en vue des él étions prochaines entre le parti socia- liste unifié et le parti radical et. radical-so- cialiste, a eu - pour premier résultat une grande scission parmi les troupes socialistes. ' Un nouveau groupement, le « Parti ouvrier», ? vient de se fonder sur l'initiative de M. Alle- mane et.ses amis. .

M. Allemane a réuni quelques-uns de ses amis en comité organisateur dans les bu- reaux du journal la Lutte de classe, et ce comité a immédiatement rédigé un manifeste dont voici le principal passage :

Sous la néfaste Influence des fils do bourgeois, qui ont fait du' socialisme une carrière et ont occupé toutes les places, le parti est devenu un ?vaste syndicat ' d'appétits . électoraux et parle; mentaïres, une oligarchie odieuse qui, pour dé- fendre ses privilèges,' emploie à l'égard de ses propres adhérents les « pires procédés des gou- vernements bourgeois qu'elle . prétend combat' lté C'est la dictature d'un état-major qûi ré- gente les militants. Le parti est une organisa- tion régressive basée sur le suffrage à plusieurs degrés. v ,

OêÛ pourquoi le parti socialiste a abouti à une collaboration sournoise et inavouée aveC une fraction politique de la bourgeoisie. L al- liance qu'on prépare pôur les élections prochai- nes constitue une violation flagrante de la réso- lution d'Amsterdam, du parti d'unité et des sta-

Nous ne saurions nous associer à cette ban- queroute morale. C'est pourquoi nous relevons le drapeau rouge de l'Internationale. C'est à une véritable liquidation du parti qu'il nous faut procéder et sur ses ruines nous nous proposons de reconstituer le véritable parti socialiste :1e parti, ouvrier.

. Le congrès de l'Action libérale

Le huitième congrès de l'Action libérale populaire a été ouvert hier matin à la salle des Agriculteurs de France, rue d'Athènes, sous la présidence de M. Jacques Piou, dé- puté de la Lozère» assisté de MM. de Gail- hard-Bancel et Joseph Denais, députés, etc.

Dans 6on discours d'ouverture, M. Piou insiste stir l'importance des travaux du con- grès â la veille des élections générales légis- - latives. Passant en revue les questions-ins- crites â l'ordre du jour, il parle de la situa- tion financière. Les nécessités de la défense nationale ont entraîné des dépenses que l'Action libérale a contribué à faire voter ; maïs, les dépenses militaires exceptionnelles seront couvertes par l'emprunt qui sera de trèize cènts ou de quinze cents millions; peut-être même dépassera-t-il deux milliards.

Et cependant, ajoute, en .substancè.J'oratçuf, les prodigalités de toutes sortes, le' gàchîs finan- Cièr dans lequel: le pays se débat viennent aug. menter tous les ans le - déficit. pendant les cinq dernières années, grâce à cet admirable sys- tème''financier que. l'on veut briser, les recettes ont donné des plus-values dont l'ensemble s'é- lève à plus d'un milliard. Or, malgré ces plus- values, nous nous trouvons aujourd'hui en face d'un déficit de près de neuf cents millions.

M. Piou parle ensuite du programme élec- toral et de la tactique à adopter en vue des prochaines élections. Il ne veut pas anticiper sur cette question qui est inscrite à l'Ordre du jour de la séance de samedi après-midi ; il se' borne â en signaler l'importance, car, dit-il l'avenir financier de la France dépend des résultats des prochaines élections ».

Au moment ou le président de l'Action libérale terminait son discours, on est venu lui annoncer la mort de M. Paul Déroulède. Cette nouvelle, c'est en termes émus que M. Piou l'a transmise aUX congressistes.

Dans sa seconde seance, le congrès a adopté un voeu rejetant tous lès systèmes d'Impôts qui' reposent sur la déclaration contrôlée et réclamant le dégrèvement fon- cier, promis depuis si longtemps aux culti- vateurs. Ge dégrèvement peut être réalisé, déclare Je congrès, par une taxe sur les va- leurs étrangères.

A la commission

des affaires extérieures

La commission des affaires étrangères a protesté contre les graves dangers que font courir aux services diplomatiques et consu- laires les décrets du 32 septembre. 1918, qui suppriment dés postes de consuls très impor- tants, et a charge son bureau de faire auprès du gouVernement les démarches nécessaires pour obtenir la modification de ces décrets.

A. A.

A L'INSTITUT

Académie des inscriptions

IA. PLUS VIEILLE ÉGLISE bie FRANCE. - UNE ASIE CHRÉTIENNE

Deuxcommunicationsseulement, mais tout à fait remarquables: l'une de M. Dieulafoy' sur la basilique de Saint- Bertrand de Comminges ; l'autre de M. Paul Pelliot sur le christianisme en Asie centrale et en Extrême-Orient au moyen âge, d'après des documents inédits et infiniment précieux pour l'histoire de ces pays,: .

?M. Dieulafoy. rend compte des recher- ches' entreprises, à Saint- Bertrand de Comminges (Haute-Garonne),--antique Lugdunum Convemmm, - par la So- ciété des fouilles archéologiques et de la découverte en ce lieu d une basilique chrétienne remontant à l'époque de Constantin.

La première trouvaille fut celle de trois sarcophages en marbre des Pyré- nées, qui par leur forme semblaient re- monter au cinquième ou au sixième siècle. Le déblaiement entrepris à la suite permit de dégager onze nouveaux sarcophages, et de reconnaître qu'ils avaient tous été placés dans l'enceinte d'une basilique chrétienne. L'un des sar- cophages portait, sur le couvercle, un magnifique chrisme, de style oriental, et une inscription. Le chrisme ne fournit pas de renseignements précis, mais' Finscription permet d'établir que les sar- cophages sont du début du sixième sièclei "* *

M. Dieulafoy. rappelle que Saint-Ber- trand de Comminges fut une première fois saccagé par les Vandales vers 409 et détruit de fond en comble par les Bur- gondes sous les ordres de leur roi, Con- tran, en 584 ou 585.

Il y a lieu de supposer que la basi-

lique primitive fut en partie détruite par linvasion de 409, restaurée quelques années plus tard, et que c'est dans la basilique nouvelle que furent déposés les sarcophages.

M. Dieulafoy établit par diverses ob: servations 1a restitution complète et cer- taine de l'édifice. Il conclut.. que s'il n'était pas.luxueux, du moins- il était 5 vaste, bien aménagé, et ne manquait pas d'agrément avec ses colonnes et son dallage de marbre blanc, ses charpentes polychromes et ses murs enduits d'un crépi*rose. 7" " " !

L'intérêt tout à fait exceptionnel de la découverte tient à-ce que la basilique de Saint-Bertrand de Comminges est de beaucoup le plus âncien monument chrétien en Gaule.

M. Paul Pelliot, à l'aide de documents nouveaux qu'il traduit et commente avec une admirable clarté,, montre comment l'histoir-e du christianisme en Asie cen- trale et en Extrême-Oriént jusqu'à L'arri- vée des Jésuites dans la deuxième moitié du seizième siècle, est avant tout cèlle de l'expansion orientale de l'Eglise na- tionale de Perse, devenue essentielle- ment l'église nestorienne ;> l'apostolat romain de la fin du treizième et du début du quatorzième siècle n'aura qu'une existence éphémère.

A propos de- la fameuse légende du prêtre Jean qui se cristallisa au treizième siècle autour d'un prince des Kiraït, M. Pelliot établit que le grand-père".et le père de ce prince portaient les noms chrétiens de Marc et de Cyriacus.

Puis il s'attache à retrouver dans les textes chinois la trace des chrétiens que les voyageurs du moyen âge et les his- toriens persans ont 'Signalés- dans l'en- tourage des souverains mongols.

M. Pelliot signale encore-que les textes chinois confirment l'existence< à Yang-Tchéou, sur le fleuve Bleu, d'une église, nestorienne qu'on ne connaissait que par un passage d'Orderic de Porde- none.

Sous les empereurs mongols, des Russes et des Alains chrétiens servaient da^ la garde. impériale. Marco polo avait mentionné le massacre d'un dé ces corps alains dans un guet-apens en 1275; or, M. Pelliot a retrouvé des textes chinois qui confirment et préci- sent sur ce point les indications du grand voyageur vénitien.

Le Souverain Pontife envoya en Chine un légat, Jean de Marignolli, qui fut reçu en audience par l'empereur mongol, en 1342. M. Pelliot a découvert de nouveaux textes relatifs à cette audience : Mari- gnolli avait offert à l'Empereur un grand cheval d'Occident, dont le P. gaubil, au dix-huitième siècle, vit encore un portrait dans le palais de Pékin. M. Pel- liot a réuni une demi-douzaine de mor- ceaux littéraires concernant ce cheval^ et il suit jusqu'en 1815 l'histoire du ta- bleau, qu'il serait peut-être encore pos- sible de retrouver.

M. Châtelain, président, félicite, .au nom de l'Académie, M. Pelliot, qui est invité à continuer ses intéressantes ré- vélations à la prochaine séance..

? : ; Ch. Dauzats.

La Vie du Théâtre

C'est une conférence enjouée, où les vérités les plus fines et lès observa- tions les plus profondes étaient dissimu- lées sous une ironie légère, où chaque phrase, débitée avec une bonhomie narquoise et émue, était une surprise pour l'esprit, que notre éminent colla- borateur et ami Alfréd Capus donnait hier, à la.Société des conférences, sur « la Vie du Théâtre à Paris ». Je m'excuse d'en rapporter bien imparfaitement la saveur singulière, mais la fantaisie du conférencier est si prompte et légère, qu'on réussit mal à la capturer et pré- senter.

Cette vie du théâtre, qu'est-ce donc, sinon et tout bonnement l'histoire de la vie dés artistes, leurs rapports avec les auteurs ét les directeurs, les intrigues des coulisses, les potins sur les comé- diens? C'était cela il y a vingt ans. Mais aujourd'hui? Vous imaginez bien que Capus ne va point s'aventurer à cri- tiquer le temps présent, à la faveur d'une comparaison avec le passé. Ce serait, je pense, contraire à sa philoso- phie. Tout de même, it lui fàut bien avouer qu'il y a entre la Vie de théâtre d'hier et celle d'à présent de grandes différences et dont les conséquences sont capitales pour l'ârt dramatique. Qu'on n'aille point imaginer après cela que les moeurs se sont corrompues, et que. les pièces ne sont pas meilleures qu'au- trefois.

Une première observation qui s'im- pose^ c'est l'extraordinaire importance qu'a prise dans nos habitudes tout ce qui touche au théâtre - une importance excessive. Nous étouffons dans le cabo- tinage. La vie du théâtre est si impor- tante qu'il est question enfin de créer un ministère des théâtres. Avec celui des sports, cela fera deux nouveaux porte- feuilles pour lesquels se dévoueront deux parlementaires. Mais voilà l'art drama- tique rattaché à la politique.

Il se rattache à tout aujourd'hui et il envahit tout. Le nombre des petites scènes a presque double dans Pans. Les genres, ei l'on peut dire, se pénètrent étrangement. La danse et la musique sont en vogue à la scène; on en man- que. On en fait venir de l'étranger. Nous avons des représentations arrangées au goût du jour. On peut espérer pour de- main une saison persane et sans doute après une saison nègre. Il y faut des salles nouvelles, un personnel, une pu- blicité. Le théâtre devient une gigan- tesque entreprise financière qui a pour but de séduire et d'amuser un jour la foule immense de ses admirateurs.

Ce culte passionné n'exige aucun mys- tère, au contraire. On n'ignore rien, on ne veut rien ignorer de ce qui se passe derrière le rideau. Le cachet de l'artiste, le prix des robes, la vie intime de la comé- dienne, il faut tout exposer. Il en résulte assez naturellement un changement dans Içs moéurs du théâtre. Là comme ailleurs, notre société a eu l'horreur des transitions elle a le goût extrême des changements, des sauts brusqués dans toutes les voies. Il y a plus de différence entre la vie de théâtre actuelle et celle d'il y a vingt ans, qu entre celte der- nière et la vie de théâtre au temps de Scribe et d'Alexandre Dumas père.

Aux alentours de 1890, quand Capus s'avisa d'être auteur dramatique, les

directeurs de théâtre étaient des hom- mes d.e . carrière, pleins de fantaisie, non pas des. banquiers ou des admi- nistrateurs comme aujourd'hui. C'était, par exemple, Victor; Koning, qui do- " mina dix ans le boulevard théâtral : un homme court et trapu, très myopé, avec l'accent d'autorité des gens qUi ont -toujours "'réussi. Les consomma- teurs, aux terrasses du boulevard, se levaient quand il passait. Il entre- tenait avec iet* auteurs des relations courtoises et. honnêtes. « Quand.il pro- mettait de jouer Unè pièce; ; il-arrivait' très rarement qu'il ne la jouât pas, et. quand il donnait sa parole d'honneur il. était fréquent qu'il la jouât s. Les moeurs étaient patriarcales comme oh voit. jÇJn ; autré directeur disait Un jour à un jeune auteur : «Je yous donne ma parole d'hon- neur! ». - « J'aimerais mieux Une pro-, messe vague », répondait l'auteur. Le! même Koning, protégeait lès jeunes pa- ternellement et les encourageait avec cette maxime excellente: «On ne peut pas faire de pièce de théâtre si on n'en a pas déjà fait. »

Enfin, l'art dramatique vivait dans un air.de bohème. rien -ne saurait mieux donner l'impression de' cette noncha- lance avisée que la ? petite histoire sui- vante. .? . r

Comme le héros de l'histoire n'-est probablement pas dans la salle, et que s'il'y était, il serait heureux de s'en trouver rajeuni, Capus se laisse aller à conter l'aventure. Il est bien entendu qu'elle est d'autant plus typique qu'elle est.visiblement.inventée de toute pièce. Donc ce directeur, qui n'était pas encore directeur et, par. malheur, était démuni d'argent,, se promenant sur le boulevard avec un. ami, rencontre un grand-duc, qyi l'avait récemment, recu en Russie* i

-r Monseigneur, dit le.directeur, vous m'avez accueilli avec tant de bienveil- lance, acceptez aujourd'hui d'être mon hôte et de dîner avec nous.

"Le grand-duc accepte àvec bonhomie et l'on dîne. Vient l'addition-. Lé grand-, duc se "préparé à payer; mais le direc- teur proteste- et, par accommodement; propose'de jouerle; dîner.

- A quel jeu? dit lé grand-duc.

- A pair ou impair, si vous voulez bien.

- Soit!

- Eh bien ! dit le directeur, choisis*

sez. ? . . '. : .

- Impair, dit le grand-duc.

- Mon seigneur, vous avez perdu !

- Quel drôle de jeu ! dit le grand-duc.

On décide alors de jouer le Champa- gne, ët toujours au même jeu,

r- Pair! dit le grand-duc.'

- Monseigneur, vous avez perdu, dit le directeur.

-'Mais enfin, expliquez-moi,, dit :le grand-dû^, quel est pe jeu,.? , .

Voici monseigneur. ' Je ,pense un chiffre, et alors, suivant que vous tom- bez juste, ou non, vous gagnez.ou,vous perdez. , -

- Ah ! -dit le grand-duc.

Et il ajouta, au bout d'un instant : Mais c'est un jeu qu'on ne peut pas jouer avec tout lé monde.

Voilà, l'air de bohème de cette vié théâtrale. Et les temps sont changés! ; Aujourd'hui, lune génération-nouvelle monte a l'assaut et qui a d'autres moeurs; ; Acteurs, auteurs directeurs ont ' renou vele leur maniere Dës le conservatoire ce changement apparaît pour les acteurs, évident. Les cours, les concours ont gardé le même caractère. Mais lés élèves ne sont plus les mêmes. On ne voit plus arriver a la scène ces charmantes filles des faubourgs qui apportaient un mer- veilleux instinct populaire discipliné par la culture. C'est de la bourgeoisie que sortent les interprètes et ils apportent tou- tes les vertus avec tous les defauts.de leUr classe.'Par malheur, ces vertus ne ser- vent guère aux artistes et leurs défauts ne les entraînent point à l'originalité. Même la bourgeoisie de province ét les paysans des campagnes pensent au théà-. ire ! Capus se souvient d'une jeune et forte paysanne qui vint un jour, en Tou- raine, lui demander comment il fallait s'y prendre' pour devenir artiste. Notrè. ami lui refusa incontinent toute lettre de présentation pour aucun directeur « car l'agriculture manque de bras et le théâ- tre des Variétés en a beaucoup trop », et; lui conseilla de se marier dans le plus' bref délai. Il la retrouva l'année sui- vante, figurante, revêtue d'un vêtement, jriche à la fois et sommaire, sur la scène des Variétés!

! Les auteurs, à leur tour, sont de jeunes bourgeois qui ont prudemment préparé leur carrière. De là l'encombrement du théâtre, cette atmosphère de lutte, si dif- férente d'autrefois. De là, la dispro- portion d'intérêt que nous accordons aux choses de théâtre, et par rapport à de plus graves soucis. Par exem- ple, la Comédie-Française a pour nous une extraordinaire importance. Tel qui .ignore le mécanisme des douzièmes provisoires, connaît parfaitement le sys- tèine des demi-douzièmes. Ne voit-on pas que cette curiosité qui anime, non seulement Paris, mais la province, n'est qu'un goût pour la distraction. Ce que le public recherche au théâtre, ce nest point une satisfaction de l'intelligénce, mais plutôt une secousse des nerfs.

L'art dramatique n'est, pas intéressé à cette fièvre-là, Par malheur, le public impose ses goûts, indirectement, à l'au- teur. Et ce public, il est en quelque sorte plus sportif que littéraire. Disons qu'il est aussi plus étranger. . '

C'est Un fait facile à constater "aux entr'actes, dans un^ salle de spectàclè. Autour de soi, on enténd parler anj, glais, russe, a lemand. Seule, la pièce- est en français et pas toujours en assez' bon français pour qu'on ait la certitude absolue d'être à Paris. 11 faut dire que- les étrangers vont généralement au théâtre en payant, cè que les Parisiens ne font qu'à la dernière extrémité et les

provinciaux avec beaucoup de mauvaise humeur. Le résultat est médiocre. On s'adresse à ce public qui paye et le ton s'épaissit. Les roots deviennent un peu gros, et d'un root gros ff un gros mot, il n'y a qu'un pas,

Ge cosmopolitisme de la salle, il en- vahit enfin la scène le cabinet du direc- teur- On reprépente de moins en moins des oeuvres françaises au théâtre, et l'or- ganisation même du théâtre a été modi- fiée-La prépondérance appartient' 'à.la question d'argent,. On dit maintenant: les. affaires de théâtres. Cela est nou- veau. Le directeur est à la téte ; d'une Société dont les actionnaires ne plaisan- tent pas. Ils veulent gagner de l'argent;. Ils n'ont plus l'ancienne cordialité; ce; sont des capitalistes simplement. Tout est calculé dans le but de, les enrichir :

I il s'agit d'attirer les meilleurs auteurs, les meilleurs acteurs. La loi de l'offre-et de la demande régit la vie de théâtre et' l'oeuvre de L'écrivain, nécessairement, s'y subordonne. ? |

Est-ce à dire que l'art dramatique 1 français consentira à se soumettre com- plètement à des entreprises financières?! C'est" 5e que M. Alfred Capus hê"' croit pas. Déjà des signes de contre-effort ap- paraissent, et par exemple la décision réactionnaire prise par le "ministère ra- dical actuel qui confirme la tradition du. .décretde:Moscou. Reviendrons-nous cé-! pendant aux moeurs anciennes? Assu- rément non. Mais, conclut Capus, au milieu d'applaudissements très chaleu- reux, nous pouvons espérer une série'-de réformes une heureUse évolution desi moeurs qui permettront à l'art drama- tique français de s'adapter aux temps nouveaux en conservant sa tradition,- - ce qui est proprement la forme du pro- grès. v' "

François Poncetton.

Nôtre page musicale

C'est à la fois le privilège et l'honneur du Fugaro de présenter de temps à au- tre à sfes lecteurs un musicien de râce qui se recommande aulant par les qua- lités propres de son talent que par ,1a probité de son art.

Le Sonnet d'Etienne Pasquier lui fournit aujourd'hui celte occasion. Le célèbre jurisconsulte du seizième siècle, qui fut.à ses heures un poète charmant, eût été sans doute bien surpris si on lui eût prédit qu il inspireraitau vingtième siècle à un compositeur une mélodie qui lui ouvrirait le,.chemin du succès l

On' est surpris en Lsant cette page d'une si fine' inspiration, d'une si souple et: délicate écriture, que -M. Reymond Charpentier n'ait point encore auprès du « grand public » la notoriété que justi- fieraient ses dons et, son expérience. Sansïdoute convient-il de le reprocher à sa.aeule modestie..., ...

Elève de Gédalge, auteur de plusieurs oeuvres symphoniques d'intéressantes mélodies, et d'un ouvrage lyrique- qui sera prochainement représenté à 1 Opéra- Comique, il. termine en ce moment un recueil de quinze lieder, sur des sonnets typiques, depuis le seizième siècle jusqu'à nos jours.

On connaît désormais l'un d'eux; il incile à connaître les autres...

René Lara.

LES REVUES

Sommaire de la Revue des Deux Mondes du 1er février 1914

« La Grande Pillé des églises de France », V, par M. Maurice Barrés, de l'Académie française ; « la Vocation », première partie, .VI. Âvêsnes ; « Rochambeau en Amérique, d'après. des documents inédits, II. York- town.», pur M. J.-J. jussefand ;'<< Chât ies (te Sévigné », par Mme Mary Duclâux ; « Joseph' de Maistre et Napoléon », par-M. Henri Wel- schinger, de l'Académie des sciences mora- leç.;.« L'Homme de 1848 ; II. Le commut nisme, l'organisation du travail, la réformen,

uie'dé. I'ânl6ùr-))V pai:'-M.- nixdjrè 'Bètiùrliéi'

sieteïM 1 dif

l'Institut Pasteur », par Ml Cliarlès Nord.- mann; « Revue musicale : Par si fal au théâ- tre de l'Opéra », par M. Camille Bellaigue ; « Chronique de la quinzaine, Histoire politi- que », par M. Francis Charmes, de l'Acàdé- mie française ; « Bulletin bibliographique ».

LE MONDE RELIGIEUX

L'Eglise et la Danse

La cardinal Amette

assigné par un professeur de tango

L'Eglise ne condamne pas la danse en elle-même. On sait d'ailleurs que le saint roi David a dansé devant l'arche et que l'auteur sacré nous donne comme digne d'élogev cette manifestation dé" l'allégresse royale, dont il .est vrai que se scandalisa la charmante fille de Saul, Michol, qui eut d'ailleurs, ainsi que le même auteur nous le fait entendre clai- rement, si grand tort de se scandaliser :

David et toute la maison d'Israël,. est-il écrit au deuxième livre de Samuel, dansaient 'devant Jehovâh au son de toutes sortes d'ins- truments de bois dé cyprès, de harpes, de luths, de tambourins, ae sistres et de cym- baies... Quand les porteurs de l'arche de' Jehovah eurent fait six pas, on offrit en sa,- crifice un boeuf et un veau gras. David dan- sait dé toute sa foi-ce devant Jehovah, et il était ceint d'un éphod de lin... Lorsque: l'arche du Seigneur entra dàns la cité de David, Michol, .fille de Saul," regarda par la fenêtre, et voyant le roi David sauter et dan- ser devant Jehovah, elle le méprisa dans son coeur...

Comme David s'en retournait pour bénir sa maison, Michol, fille de Saul, sortit à sa rencontre, et elle dit : « Quelle gloire aujour- d'hui pour le roi d'Israë. de s'être découvert devant les servantes de ses serviteurs, comme se.découvrirait un homme de rien! » David répondit à Michol : « C'est devant Jehovah, jqui m'a choisi de préférence â tou père et à toute sa maison pour m'établir prince sur pon peuple, sur Israël, c'est devant Jehovah l|uo j'ai dansé. Je veux paraître encore plus vil que cela et m'abaisser â mes propres yeux et je serai en honneur auprès des ser- vantes dont tu parles. » Et Michol,, fille de Saul,.n'eut point d'enfant jusqu'au jour de. sa mort;' ' . ,

Evidemment, la danse n'est.pas. re- commandée là à toutes fins. Mais par ailleurs-il n'est pas..moins : évident .flue l'on ne peut.pas honorer le Seignour par un acte intrinsèquement mauvais. Il faut dône qtre la danse ne soit pas condam- nablè en ëlle-même. Ce que l'Eglise con- dainne, ce ne peut être, par conséquent, la.dànse en elle-même, mais c'est cèr- taines manières de danser. Je crois que l'on peut dire pareillement que ce qu'un grand nombre de nos évêques ont con- damné, en proscrivant le tango, ce n'est sans doute pas le. tango absolument.par- lanternais certaines manières de danser le tango.

Cette observation ne tend point, qu'on veuille bien le croira, à suggérer aux intéressés quoique moyen de tourner l ordonnance par 1 laquelle léi cardinal Amette a cru devoir interdire » la danse d'importation étrangère connue sous nom de tango, qui est de sa nature las- cive et offensante pour la morale ». Il ne s'agit pas de la tourner, mais de la com- prendre. Or, il me. parait clair que puis- que ie cardinal Amette sé donne la peine de nous avertir qu'il condamne le tango parce que cette danse « est de sâ nature

lascive et offensante pour la morale », .telle forme-de tango - s'il en existé - qui ne présenterait pas ce caractère ne tomberait pas sous le coup de l'interdic- tion.

C'est peut-être ce que n'a pas bien vu -ce professeUr rie tango, M. StilsOn, qui vient d'avoir la bizarre idée de traduire "en justice "le cardinal Amette pour y répondre de l'ordonnance du 10 janvier dernier, et de lui réclamer 20,000 francs de dommages-intérêts en raison du pré- judice que ..ladite ordonnance, lui a causé-, "Cïr 'enfii''dé" deux chosés l'une ': ôtf te' tango, tel que l'enseigne M. Stilson, n'est réellemen t ni lascif ni offensant pour ta morale, et en ce cas, il n'est pas visé par l'ordonnance du 10 janvier, le: mot ne faisant rién à l'affairé puisque . par hypothèse il ne désignerait plus la chose'que son Eminence a interdite ; qu bien il est lascif et offensant'pour la morale, et dès-lôrs nulle « faute », dont ?M. Slilson, d'après les lois françaises, soit fondé :à demander réparation aux tribunaux, n'est « imputable au cardi- nal».' ' . r ' ' -- -

;Ces mots «-faute imputable au cardi- nal » ëè'trOuvent pourtant dafts le texte de la requête, âux fins d'assignation de l'archevêque de Paris» que M" André liesse a présentée, au nom du demàn-, de'ur, à M- le président-Monier. « At- tendu, V est-il dit, que ce préjudicé est là conséquence directe d'une faute im- putable au cardinal Amette. » Et celte prétendue faute, on la précise ainsi :

Attendu qu'il ne saurait, en effet-, apparte- nir à un citoyen français quel-qu'il soit,, et à plus forte raison à,une personne d'une haute âutorité morale et disposant d'un pouvoir de direction spirituelle, de'jeter le discréditer un commercé, une industrie ou une profes- sion. saris s'entourer auparavant de tous les éléments de connaissance susceptibles dô justifier-sa critique ; que ce, fait constitue unç imprudence engageant la responsabilité de son a .leur ; a

Attendu que dans l'espèce .le .cardinal Amette,''en condamnant le.,tàngo ëo'us prêr texte qu'il serait las. if et offensant 'pour la morale^ et en défendant « en conscience ' d'y prendre pnrt » a commis une grave impru- dence en méconnaissant le véritable carac- tère d'une danse qui ne lui est vraisembla- blement' connu? que par les renseignements inexacts qui ont pu' lui en être apportés.

M. Stilson suppose, comme on le voit, que le .cardinal Amette a négligé de « s'entourer des éléments de connais-: sance », etc. Cela lui plaît à dire, mais après tout qu'en sait-il ? Assurément, le cardinal ne s'est pas transporté dans les établissements publics où l'on danse le tango. Mais d'abord n'a-t-il pu le voir danser ailleurs? On m'a raconté préci- sément qu'il en avait exprimé le désir, auquel se serait empressé de répondre une.;grande dame, très désireuse elle- même de contribuer à la documentation de son archevêque. Celui-ci, fut: exact au rendez-vous, mais il advint qu'à son: entrée dans le salon où tout était prêt pour -.la démonstration :sou- haitée, danseurs et danseuses eurent soudain, si j'ose dire, les pieds nickelés.: David avait.bien dansé devant Jehovah. Je ne sais si-quelqu'un de ceux et de celles qui étaient là s'en souvint à cette minute précise, mais personne .n'osâ , danser, devant, le cardinal.- Il :se .peut. d'ailleurs:: que .l'archevêque ait tiré, de cette-.expéxiencé. .^..»negative des conclu ? sions assez peu favorables au tango: Il est-possible aussi que quelque autre expérience ait positivement réussi. Prin- cipalement il est vraisemblable que Son Eminence a dû se renseigner, d'une ma- nière suffisanle, par intermédiaire.

M. Jean Carrère nous a raconté ces jours-ci une délicieuse anecdote dont il va de soi que je ne. garantis pas l'authenticité et d'où il résulte que le Souverain Pontife aurait été, du premier coup à tout , le moins, plus, heureux que le cardinal-archevêque de Paris. Pie X voulait, lui aussi, se rendre compte de ce que c'est que ce tango dont on parle tant. Donc, il reçut en au- dience très privée v doux jeunes gens appartenant à la plus vieille aristocratie romaine,le prince A. M...et sa cousine». Et à sa prière ceux-ci, « émus et surpris, murmurant à voix basse les notes mé- lancoliques de la populaire musique argentine, esquissèrent devant le Saint- Père attentif les va-et-vient compliqués de la danse à la mode... »

Or, le Pape regardait « avec stupéfac- tion les deux infortunés jeunes princes dont le front se plissait, dont les lèvres étaient pincées et dont tous les gestes at-. testaient l'application la plus rigoureu- sement tendue ! M t -4 C'est cela, lô tango? demanda Pie X.

'Oui, Sainteté,;fut-il répôndu. - Eh bien! mes çhérs enfants, vous ne devez pas beaucoup vous amuser ! » Revenons à l'assignation lancée par i M. Stilson contré le cardinal Amette.. Elle contient, en effet, un attendu dont je n'ai pas éncore parié et qui mérite pour- tant d'être mis en pleine lumière ;

Attendu qu'à la suite du mandement épis- copal là plupart des élèves appartenant aux milieux mondains ont déserté brusquement les cours de tango, leurs sentiments reli- gieux leur interdisant désormais de conti- nuer leurs leçons ;

Qu'un grand nombre d'artistes eux-mêmes Ressent d'apprendre la danse nouvelle, les directeurs de certaines scènes ne voulant pas blesser les susceptibilités de leur clientèle, etc., etc. ......

Qu'en pensent ceux qui s'imaginaient IUHI Suffirait de séparer l'Eglise dë Etat pour ruiner le prestige, le crédit, 'autorité du clergé ?

Snobisme, dira-t-on.

I Peut-être y a-t-il un peu de cela. Et après ? 'fous' les théologiens lie nous avertissent-ils pas que les voies de Dieu sont impénétrables et encore qu'il sait à merveille tirer le bien du mal ?

Julien de Narfon.

Les obsèques de Mgr Gardey. - Les obsè- ques solennelles de Mgr Gardey ont été célé^ brées ce matin, à 10 heures, en l'église de Maubourguet, près de Tarbes.

La messe a été dite par l'abbé Lauga et l'oraison funèbre a été prononcée par Mgr Odelin, représentant le cardinal Amette.

Mgr Schoepfer, évêque de Tarbes, a donné l'absoute et a également prononcé une courte allocution.

Au cimetière, plusieurs discours ont été

prononcés par MM. Berges, maire de Mau- ourguet ; Latapie, -président de la section locale dofe Vetérans,'et de Lanzac de laborie,

president dti comité paroissial de Sainte- clotilde

Parmi l'affluence considérable, on remar- quait le Conseil municipal, qui assistait en corps aux obsèques, toutes les sociétés cho- rales et musicales" de ld ville, une délégation du clergé de Sainte-Clotilde, le chapitre de la cathédrale de Tarbes, de nombreux prêtres du département, ainsi que plusieurs person-

nalités parisiennes, parmi lesquelles M. De- nys C.ochin, député. , .

Reconnu dans l'assistance :

Comto de Moustiers, duc des Cars, vicomte de Villebois-Mareuil, député ; M. Gustave„.L'Huil- lier, comté de PuyseRur, comte TreTlhàrt, M. Bonnet, avocat, au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation: baron d'Antin, M. Dufour-Clarac, Mlle UumeU, comtesse d'Astanièréfe, Mlle Tran- chant, vicomtesse de Curel, Mlle de Saint-Seine, Mlle DUrieu, Mme Pernet, Mme de Grandrue, Mme Richardièfe,. Mme de Franclieu, etc. .

DANS LA MARINE

La grève des capitaines au cabotage

Marseille, 30 janvier.

La grève des capitaines au cabotage s'est ^continuée sans incident et; aucune solution n'est intervenue pour mettre lin à ce conflit.

Le syndicat des capitaines au cabotage ayant refusé, la proposition du syndi- cat des armateurs de .constituer' "une commission d'arbitrage, composée de deux maitres caboteurs, deux armateurs et un administrateur de la marine, au- cun départ n'a eu lieu aujourd'hui.

Fin d'un différend

Toulon, 30 janvier.

A la suite des incidents qui se produi- sirent il y a deux ans, toutes relations entre, le syndicat des ouvriers et.em- ployés de la marine de l'Etat à Toulon et le préfet maritime avaient été rom- pues.

,Le syndicat a tenu aujourd'hui une assemblée, à la. suite de laquelle une lettre a été adressée au vice-amiral Cho- çheprat, préfet maritime. Dans cette lettre, rappelant les incidents, les man- dataires du syndicat reconnaissent que l'affiche apposée par eux contenait des expressions « hors de toute mesure » résultant de la fièvre du moment et qui ont hvotivé dé la part de l'amiral Marin- Darbel, alors préfet maritime, la rupture qui s'est produite. Ils demandent la re- prise des relations, déclarant qu à l'ave- nir ils donneront à leurs rapports avec les divers servies des formes qu'ils ju-r gent eux-mêmes indispensables; :

En réponse, l'amiral Chocheprat, considérant que les termes de cette let- tre, surtout le dernier alinéa, consti- tuent un désaveu, sérieux de ceux de l'affiche qui causa le désaccord, pre- nant en considération la promesse qu'à l'avenir le syndicat apportera dans ses relations avec l'autorité maritime la dé- férence due aux représentants du ministre, et après en avoir référé aU mi- nistre, a décidé que les relations rom( pues seraient reprises à partir de ce jour. En conséquence, ajoute-t-il : « MM. les directeurs de tous ies services pour- ront donc reprendre leurs relations di* rectes avec le syndicat pour toutes es- questions purement professionnelles, qui sont seules de la compétencé du syndicat, mais ils devront opposer une fin de non recevoir absolue à toutes lés communications qui pourraient leur être adressées par le syndicat sur des faits de discipline^ dans lesquels il n'a aucune qualité pour s'immiscer. » Accident à un sous-marin

Cherbourg, 30 janvier. . l - 3ae «sous-marin ^Benthelot faisante par- tie de ,1a première escàdrille de la 'deuxièmeescadre légère, revènait d'exéri- cices au large et rentrait dans l'avant»- poste militaire, lorsque le moteur,élec- trique des gouvernais de direction se cala.

Dans l'impossibilité absolue de gou- verner, le commandant du Berthelot fit, faire machine arrière. Mais, en raison de la vitesse acquise, le sous-marin vint donner violemment contre le quai Sané,- L'avant du Berthelot fat enfoncé sur une. longueur d'un mètre cinquante et loi tube lance-torpille sérieusement avarié..! Le navire va se trouver immobilisé .pen- dant plusieurs semaines.

Informations

Les progrès de la Russie -

M. Edmond Théry, l'éminent direct teur dé VEconomiste européen, fera mardi prochain 3 févriér, au Musée so-, çial, à 8 h.-3/4 du soir, une conférence- sur P « Evolution économique de* la' Russie ». '

Dans cette conférence,-qui sera pré- sidée 'par M. Arthur RalTalovich; mém-; bre corrésportdant de l'Institut, eorts Vîl- ler financier du gouvernement russe à; Paris, M. Théry établirai à l'aidé dé dti- - cUments officièlsf les progrès économi-^ ques vraiment rèmarquables que la; Russie a réalisés pendant les dix der-; nières années. '

Hygiène de la bouche et de l'estomac

Après le repas, deux ou trois pastilles Vichy-Etat facilitent la digestion.

Pour un deu l pressé

Los grandes familles s'adressent ohez Aine-Montaillé, 27, Faubourg-Saint-Ho- noré, où elles, savent trouver le plus grand choix d'articles tout faits.

Bonnes conserves

La marque de conserves « L.. Fon-, taine » est connue et appréciée des .gour- mets du monde entier. Ses petits .pois à l'étuvée de la qualité la plus fine sont, vendus 2 francs la boite dun kilog. au dépôt principal, maisoh Jorét, 14-20, rué. du Marché-Sàint-Honoré,. Us sontJabri-: qués exclusivemi-nt avec des petits pois d ; la région de Paris qui, chacun le sâit, sont supérieurs à tous. ,

Demander le prix-courant A.

En souvenir d'Alfred de Foville

Un comité s'est formé pour réunir- dans un même sentiment d'hommage, d'affection et de reconnaissance tous Tes confrères, collègues et amis d'Alfred de Foville.

Ce comité, dont M. Alexandre Ribot a bien voulu accepter la présidence, com- prend, parmi ses membres :

MM. Bodio, Paul Delombre, Paul Leroy* , Beaulieu, Payelle, Jules Sie^friad, Arnauué, Paul Beauregard, René Bérenger, Bergson, le général Uassot, Xavier Charmes, Colsoa, , Darboux, Delà tour, d Eiclithal, Fernand Faure, le comte de Franquevi.le, Garitil, La- chelier, Eiieime Lamy, André liesse,, u- cien March, Georges Ferrot, Félix Rocquain, Henry Rou.on, René Stourm, Georges i'eis- sier, Van Tiegliem, etc... - .

Une médaille commémorative repro* duisant les traits d'Alfred de Foville sera gravée et. frappée au moyen du produit de la souscription-

Les cotisations peuvent être envoyées


à Mr Eugène Montet, trésorier, 5, rue dô Las Cases.

Fausse économie

, C'est souvent une économie mal cote- prise d'acheter un produit quelconque parce qu'il coûte un.peu moins cher. C'est ainsi que toutes les imitations në sauraient atteindre la renom mée du «Pain gril é Jacquet »,. rue Richelieu, 92, dési- gné,comme le sauveur de tous les esto- macs.délicats.

Au Jardin d'acclimatation

Le Jardin d'acclimatation vient dé faire l'acquisition d'un sUperbé couple d'Otâ- ries nu lions de mer (Otario Stélleri).

L'établissement possédait déjà deux otaries qui faisaient l'admiration dès visiteurs par leur agilité et leurs bonds prodigieux^

Les nouveaux, arrivants ont été très bien accueillis par les anciens qui pa- raissent disposes à faire bon ménage avec eux.

D'ans le même bassin vivent égale- ment des phoques. Il est facile de dis- tinguer ces derniers dos otaries, et il est intéressant de comparer la différence de leurs allures

Ajoutons que le repas de tous ces ani- maux, qui constitue le plus curieux spectacle, a lieu, tous les jours, à trois heures.

Jean de Paris.

COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 30 janvier.,

C'est la journée dès fonds d'Etat. Les ra- chats des vendeurs et Ja réduction dutaux de l'escompte produisent leur effet et determir nenl une vive reprise de tout ce comparti- ment, .

Comme d'autre part la réponse s effectue a ?l'avantage- des acheteurs, presque toutes les primes sont-levées en Rente, Rio, De Beers, mines d'or, etc. Cen'est évidemment pas en- core l'animation des grands jours et on ne travaille que par à-coups, mais 1 améliora- tion est,déjà très sensible. L.

Le temps fera le reste. Notre marché ne peut,'en effet, se -tenir indéfiniment sur la réserve lorsque Londres est en pleine acti- vité. L'optimisme est contagiéux, et nous avons trop -de rapports quotidiens avec le marché"anglais pour ne pas nous laisser in- fluencer peu à peu par lui. Or les Consolidés anglais viennent de regagner quatre points en un mois,.tandis que la Rente française né rattrapait guère cju'un point.

Je 1 sais bien que nos Voisins ne sont paç' sous lé coup de là menace des projets finan- ciers de M: Caillaux. Mais enfin, ce gouver- nement n'est pas éternel. Traqué' de toutes, parts, il est déjà hors d'état de nuire. Ce. n'est qu'en ne touchant à rien - sauf à la circulaire du vendredi saint - qu'il a vécu jusqu'ici, et il mourra 6ans avoir rien pu "faire de plus important. Faut-il vraiment- attendre sa disparition imminente pour se remettre au travail?

Marché officiel. - La Rente regagne 50 cen- times à 86 45,.malgré les ventes du comptant qui atteignent près de 130,000 francs de «ente. . .

\ .'Extérieure. s'avance de ,80, centimes a

gj) ÔQ- " " ' " " r '

Le emprunts russes sont en Vive hausse. Le Consolidé progresse de 65 centimes à 9135 et les deux 3 0/0 en gagnent autant. Le 3 0/0 91 finit à 7595 et le 96 à '<3 80.

Le Serbe s'avance de 85 centimes à 80 65. . Le Turc gagne 25 centimes à 85 75. ' Le Brésil 4 0/0 regagne 40 centimes à 76 60.

\:Argentin 4 1/2 0/0 progresse de 45 cen- times à 93.

Les établissements de crédit sont bien dis» posés. Banque de Paris, 1,670. Le Crédit lyonnais regagne 11 fr. à 1,705. Comptoir d'Escompte, 1,058 ; Banque privée, 403 5 Cré- dit mobilier, 610. ,

La . Banque de l'Azoff-Don s'avance de 26 fr. à 1,619.

La Banque privée de Saint-Petersbourg progresse 18-fr. à 674. . - ...

Les'valeurs de traction et d'électricité sont fèrmes. Métropolitain, 545; Thomson, 718;. distribution, bi6; Electricité de Paris, 716:

Le Nord se tient â 1,694. Est, 920.

Nord-Espagne, 458 ; Saragosse, 453.

Les Brazil Railways bénéficient de rachats suivis., La privilégiée passe à 288 et l'ordi- naire à 184.

Le Chemin de fer de Santa-Fé pilait inté- ressant à 561.

Lo Rio est ferme à 1,811.

Le-troupe des valeurs industrielles russes est «aime. sosnowice 1518 Naphte russe Briansk, 492.

L'Azote est bien disposée à 287.

La Carpét se raffermit à. 316.

La Central Mining gagne 4 francs,

Marché én Banque. - Les mines d'or conti- nuent à-être activement traitées. La Rand Mines poursuit- sa reprise à 163 ; Crown Mi- nés, lt» ; Èast Rand, bl 75.

La De Beers regagne 8 fr; 50 à 481 et la Ja- gersfontein passe à 138.50.

La Bàlia est férme à 515.

Les cuprifères sont bien disposées. Là Spassky est recherchée à 74 75. La. réduction des-frais d'exploitation pendapt le dernier exercice va 6e traduire par une importante augmentatiôn des bénéfices qui rend là Va- leur intéressante à.ces cours-ci. Utah, 286 50; Cape, 113.

Le groupe des industrielles russês estT ferme. La Maltzoff gagne 23 fr. à 804. Bakou, 1,902-; Lianosoff, 663. La Toula s'avance de 31 fr~à 1,032.. c : „ ,. ? . . .

Je remarque de bons achats en Phosphates tunisiens, qui passent à 419.

La Malacca gagne 4 fr. a 130, et la Finan- cière passe à 97. '

russian OU, 47 25. North Caucasian, 42.

Louis Aubert.

INFORMATIONS FINANCIÈRES

Robinson GOLD mining C« l«. - Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de cette Compagnie aura lieu à Johannesburg le 16 mars 1914, pour examiner et, . éventuellement, ratifier un errangement avec la "Crown: Mines-; ;v..

Les ^i tenteurs d'actions -au-porteur, en raison, de l'importance de cette assemblée, ont le plus grand intérêt de s'y faire représenter et sont priés de déposer leurs titres aux domiciles indi- qués dans l avis de convocation qui a étS publié et d»nt-on-trouvera la copie dans .tous les éta- bli ssements dé credit ' ; -

COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE DE PARIS. - Situa- tion au 31 décembre 1913 :.

Aotit t

Caisse et'Banque.... ;...... Fr. 123.984-870 55

Port<tf«àillo..;u.

Reports;i» - 57.412.001 39

Correspondants « Effets à l'Ep- ,

cais$emeot » vj.fM.jaî* $ks

Comptes courants débiteurs.... 167.494.757 42

Rei>lé£, obligations et valeurs : . . .

diverses 7.510.175 01

Participations financières U7l-wa 70

Avances garanties 200.933.954 49

Comptes débiteurs par acoep-

t»tl9ns, ...... 175-070-827 91;

Acences. hors,d'Kuropa-.f...r-'. J7 ?74.d57 Ai

ComMes d'ordre et mvers.'.... 4|.«1J-W 41

Immeubles.. ^5.84t.544 »

ÎJassif t -

t'Sgg.S. '..»»» g.

Comptas courants créditeurs. ~ $08v(W4-.b02 45:

Bo&ôit éohéâiîcfe* Û&f.ï.-. . . . . '--M

ggBSfflSet divers::::: fS:S:g I?

Fr.~T.5l2.351.508 62

Figaro-Théâtre

COURRIER DES THÉÂTRES

C«Mlr

- A ta Comédie-Parisienne, â 9 hêures, pre- mière représentation de : On inauguré, Utt acte de MM. Jean iGiiti et G. Cuillère; les Briquets de ces messieurs, un acte de Mi Fer- nand Higny, aVêc Mlle Germaine de BrVsse ; C'est pas chic, de MM. Georges Casella et André de Fouq iôres, jOUé pàr MM. Tréville, Castiii et Mlle Linska, ët Tu las le Zigo- Zago, revue de MM. J.-A. Porodi et Pâùl GrégoHo. Prologue dit par Mlle Geràldi.

- A l'Opéra, à 7 h. 1/â, Parsifal (Mlle Bré- val, MM. Franz, Delmas, Lesteîly, Cerda,n, Narçon).

- A la Comédie-Françem. à 8 h. 1/2, la Marche nuptiale, (Mines Lara, Piérat, MM. Gèorgès Bèrr, George Grand).

4 l'Opéra-Comique, k 8 heures, Manon (Mme Marguerite Carré, .MM. Francell, Vieuiiie, Vigneau, Mlle Sonia Pavlotf, M. Jean Périer,)

- A l'Odéon, à 8 h. S/4, l*Artésienne (Mihe Aimée TtissàtidAr, M. vilbert).

- Aux Variétés, à 8 h. 3/4, les Merveilleuses (MM. Brasseur, Guy, Prince, Fabert, Simon, rabre,Mmes Marthe Régnier, Jeanne Saulier, Mary Perret, Mareil, etc. - -Et Mlle Méaly, - et M. Galipaux).

- Au Vaudeville, à9 heures, la Belle Aventure (Mmes Madeleine Lély, Daynes-Grassot, Ca- therine Fonteney, Ellen-Andrèe, Marguerite Garèze, Meunier, Favret, Andrée Glady , t.écil-Mai,>étc., etc., - et Mme Juliette Uar- court ; MM. Victor Bouéher, Joffre, Leubas, Mondosi Laurént, etc., etc., - et M. Paul Gapellâni).

- A la Porta-Saint-Martin, à .8 h. 1/4, Cyrano de Bejyerac (M. Charles Le Bargy, Mme Guyta-Réal, MM. Pierre Renoir, Jean Kemm, Damorès, Pierre Juvenet, Lorrain, Mmes L6-, .uercier, Lorsy).

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, Jeanne Doré (Mine Sarah Bernhardt, MM. Raymond Bernard, Victor Henry et La- roche).

- Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaîté, à

8 h. 1/4, ta Vie de bohème (Mmes Charpan- tier, Tiphaine, MM. Taveilo, Ghasne).

Aux Bouffes-Parisiens, à 9 h. 1/4, la Pète-; rine écossaise (Mines Charlotte Lysès, Jane Renouardt, MM. Sacha Guitry, Noblet, P. de Guingand, Baron fils, Gildès).

- A ta lienaissmce, à 9 heures. Un Fils d'A- mérique (MM. Tarride, Lérand, Allies Hu- guette Dastrv, Exiane, Rosine Maurel) ; Un coup de tampon (Mmes Lacroix, Dermen- villç, MM. Diilon et Bonnet).

- ,A l'Athénée, à 8 h. 3/4, Triplepatte (Mmes Marguerite Peuget, Marie LaUre, MM. LoU- vigny, Gallet, Gousih/.

- A la Comédie des Champs-Elysées, à 9 h. 1/4, ta Prétentaine (Mmes Jeanne Rosny, Jeafine J-ion, Blanche Guy, MM. Harry Baur, Beau- lieu, Bertbier, Robert Got).

- Au théâtre Antoine (tél. Nord 86-82, 8&-33), à 8 h.: 3/4, Un Grand Bourgeois (Mmes Sylvie et Emilienne Dux, MM. Gémier, Mos- nier et Paul Escoffler) Grégoire (Mme Ré- ginaBadet).

- Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (MM. Henry Defreyn, Fernand Frey, Goulomb, Mlles Alice O'Brien et Pierriat).

V. là Cdmë4lt»mfrigw,fi$ là^^s^Cmr.Ms Moineau (M. André Brûlé, -Mlles Diéterle, Paule Andral, Marcelle Praince, M. Bullier).

- Au Palais-Royal, à 9 heures, les Deux Ca- nards (Mmes Armande Cassive, Debienne, MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Ed. Roze).

- Au théâtre Michel (tél. Gutenberè 63-30), à

9 heures, l'Ingénu (MM.- Guyon fils, Georges Flateau, Mmes Marguerite B^rety, Ger- maine Reuver, Rcgina Camier, - et M. Mar- c I Lévesque); En musique (Mlle. Jeanne- Raymond).

- Au théâtre Ftmina (tél. 529-78); à 9 h. 10, Un Jeune homme qui se tue (MM. Pplin, Clàfi- dius, Alerme, Puylagarde, Trévoux, Rou- vière, Mmes Jeanne Bertiny, Jane Danjou, Madeleine Guitty, Ritto, Annie Warley, Fos- cari).

- Au théâtre des Capucines, à 9 heures, les Petits Crevés, folie-opérette (Mlles Jane Mar- nac, Raynes, Rysor, Laure Barry, Colibri, EHol, Denyà, E)6rlys, Yoldi, MM. Berthéz, Arnaudy, Aimé Simort, Tramont, Piérâdè, Fr. Matiris, Bervil, Lusshien);

L'Etat second (Mlle Monthil, MM. Arnaudy, Tramont).

- Au Théâtre Impérial (5, rue-du Colisée, tél. 594-97), à 8 h. 3/4, la grande revue ; Çach'ta cann' cach! (Pjemil-Aniçk, Esmvne,. Lolita Requena} ; le Tzigane et la Houri, Vite déserte / le Bien d'autruy ( Mlles Renée Gûrciade, Al- bany, MM. Joachim et Jean Pelisse).

- Au théâtre Oorè (Henri Léoni, directeur, 58, rue Pigalle, tél. Trud. 55-97), relâche pour répétitions., - v ;

- Au" Grand Ouignol, & 9 heures, le CécE- tail, le Successeur, A m Coin joli, Lâchez touil les Mprtf étranges d'Albttry, l'Aventure.

Hier

A l'Opéra.

Par suite, de l'indisposition tardivement annoncée de M. Ch. Fontaine, on donna, à la place dé Roméo et Juliette, une excellenté re- présentation de Samson et Dalila. Mlle La- peyrette, admirable Dalila, y fut justement acclamée, ainsi que' M. Granal, parfait Sam- son; M. Noté, si valeureux à son ordinaire dans lè rôle du Grand Prêtre ; MM. Ezanno et Grosse. Dans Suite de danses, qui ter-* minait le spectacle, oh applaudit Mlle Ui ban, M. Aveline, Mlles G. couat,. Barbier, H. Làugier.

. Au jour le jour

A l'Operà.

Au sujet du ballet-opéra de MM. Dobussy et Ch. Morice reçu par M. Rouçhé, les direc-, fours actuels de l'Opéra, MM. Messager et Broussan, " sans s'éxâerer -l'importance de cet incident, nous prient de publier un der- nier renseignement. Si MM. Debussy et Ch. Morioe ont désiré que l'oeuvre promise fût annoncée sous l,e nom de Crimen amoris, le manuscrit laissé par èu.x à l'Opéra porte le titré de Fête galante. Les deux oeuvres « dis- I tinctes'» de MM. Debussy, et jCh. Morice ont donc de commun entre elles : l'inspirateur Paul Verlainè les auteurs et aussi le titre.

La reprise «Je Roméo et Juliette, avec Mme Andrée Vally dans le rôle de Juliette pour là première fois, aura lieu lundi prochain;...

Ce-soir, l'Opéra donne-de nouveau Pars'fal aVec Mlle L. Bféval, M-d. Franz; Delmas, Lestelly. Cerdan, . Narçon. L'orchestre >erâ dirigé par M. André -Messager.

A la Comédie-Française.

Nos lecteurs se Rappellent qu'une plàquette Commémorative devait être offerte pàr sous- cription à M. Jules Claretie, le 1" Janvier

dernier mort dé l'êminent administra- teur général tt'à pâe permis, hélas ! à ëés Col- 1 laborateurs de lui offrir ce témoignage de reconnaissancé et d'affection.

Cette plaquette est due &U ciseau habile dë l'excellent sculptéur Henri Vërnhes. Aù mi 4 liéU des deux effigies de Molière et dë Jules Claretiè on y voit le masque de la Comédie âVéc ses attributs. Au-dessous de ce haut- relief sont gravés lès noms des sociétaires, des pensionnaires et des chefs de service de la Comédie-Françaisè.

Lès souscripteurs-tous les artistes et tout le personnel de la Maison de Molière - ont' décidé dë remettre prochainemént à Mme Jules Claretie le souvenir destiné à son màri Une délégation composée de deux sociétaires; sera prochainement chargée de porter ce pieux, hommage. Par une attention infiniment déli- cate, M. PrUd'hon a demandé qù on voulût bien laisser s'écoUler quelques jours pour në pas trôublér Mme Jules Claretie dans un deuil qui fut aUssi celui de toute la Comé- die-Française^

A l'Opéra-Comiqùe.

Rappelons que c'est ce soir que Mme Mar- guerite Carré, qui revient de la Gôte d'Azur, fera sa rentrée dans le rô!e de Manon où elle est incomparable. MM. Francell, Jean Périer, Vieuille, Vignaud et Mlle Pavloff compléte- ront la distribution du chef-d'oeuvre de Mas- senet. .

A l'Odéon. ' -

Lès deux représentations de l'Artésienne affichées pour ce soir samedi et demain di- manche offriront une distribution particu- lièrement brillante. Mme Aimée Tessandier se trouvant libre ces jours-ci, M. Antoine lui a demandé de bien vouloir reparaître dàns sa belle création de Rosé Mamaï, et Vilbert, qui répète actuellement le rôle principal dô la comédie nouvelle de M- Brieux : le Bour- geois aux champs, tiehdra dans le chef-d'oeuvre ae Daudet et de Bizet le personnage du patrôn Marc il est inimitable.

Aux Variétés. siïf .

. Parmi les morceaux bissés chaque soir dans les Merveilleuses, le grand succes des' Variétés, Voici es couplets si brillamment .enlevés, au finale du deuxième acte, par Mlle Méàly, entourée de son bataillon de « merveil- leuses » :

1er COUPLET

. Du général Bonaparte Que les hussards, les lanciers, . Lee grenadiers, les cuirassiers,

DU monde, brouillant là carte Notre pretstige est égal.

Comme lui victorieuses,

Nous suivons d'un pas martial Et dans un élan triomphal Le drapeau des Merveilleuses. /

REFRAIN

En avant et au pas Défilez l'arme au bras;

Notre éventail ep main pour mousqueton Visez et feu de peloton 1 Est-il vraiment iin régiment Plus Sémillant et plus brillant Que le régiment des Merveilleuses?

2e COUPLET

Intrépides amazones,,

Mieux que nos plus vieux troupiers Nous jetons les rois à nos pieds,

Faisant ou brisant leurs trônes ;

Nous n'avons pas vos canons Dont nous sommes dédaigneuses,

Mais au feu, quand nous dégainons A,l'arme blanche, noUs menons Le drapeau des Merveilleuses.

A la Porte-Saint-Martin.

Demain dimanche, à 2 heures, dernière matinée de Cyrano de Bergerac, avec M. Charles Le Bargy. A 8 h. 1/2, dernière repré- sentation, avec M. Jean Duval.

Lundi, mardi et mercredi, relâche pour dernière répétition générale de Madame, co- médie èn trois actes de MM. Abel Hermant et Alfred Savoir, dont la répétition générale reste irrévocablement fixée a jeudi 5 février, en soirée, et la première représentation à vendredi 6. . f

Au Nouvel-Ambigu.

En montant la Et mse devant lè miroir, qui est publiée aujourd'hui même dans 1 Mus* tratton, en même temps que l'Amour brode (réunion qui pérmet une étude littéraire et dramatique des plus intéressantes^, et en montant Leurs filles, la première pièce de M. Pierre Wolff, dont le succès est éclatant, MM. Hertz et Coquelin ont prouvé qu'un spectacle de haute tenue littéraire pouvait réussir brillamment dévànt le grand public aussi bien qtiè devant les lettrés.

Demain, troisième matinée de la Danse devant le miroir et-de Leurs filles, âvëc la magnifique distribution acclamée tous* les soirs : Mmes Andrée Mégard, Véra Sergine, Eugénie Nau, Alice Leitner, Lorsy, MM. Claude Garry et Jean Ayme, - et Mme simoné.- '. J

Un Opéra de Tristan Bernard.

Bien qu'il ressemble à moïse descendant du, mont Sinaî, après avoir parlé à Dieu, Tristan Bernard ne songe, pas encore â or- chestrer un opéra : c'est un poème, Un livret qu'il écrit. Le sujet en est biblique : Judith et holopherne, sujet traité par Hebbel avêc un lyrismé infatigable - et plus frivole- mènt par Un àutéur moins notoire mais bien connu dë nous - et Autrement pàr d'autres.

G est pour M. Camille Erlanger que M. Tristan Bernard travaille en . paix. L'auteur de Jeanne Doré, des deux Canards, de 'rTri- plepatte (pour ne citer que ses succès visibles chaque soir), allié à l'auteur d'Aphrodite et de la Sorcière si divers égàlement, voilà qui nous promet un opéra, un bel opéra !

Et n'oublions pas que déjà, avec claude Terrasse, Tristan Bernard nous a fàit con- naître la Petite Femme de Loth.

! Au Théâtre Antoine.

Mi Gémier avait engagé Mlle Régina Badet poUr Une série de représentations de la Grande Fàmille, mais le succès retentissant dé Ùii grand bourgeois' s'annonce si durable qu-il-ne peut être " question avant longtemps de faire passer la pièce de M. Arqûillière. Pour permettre à sa brillante pensionnaire de remplir son engagement, M. Gémier rô- . met à 1 affiche une spirituelle comédie, en un acte de M. Henri Falk, Grégoire, dont .le rôle principal est interprété pàr Mlle Hégina Ba- det, et qui sera jouée en fin de spectacle, à partir de ce soir, après Un grand bourgeois. Le public pourra donc applaudir dans la même soirée Mmes Sylvie, Emilienne Dux, MM,'Gémier, Môsnier, Paul Ëscoffier et Mlle Régina Badet.

Un grand bourgeois et Grégoire sont affi- chés pour la matinée dé demain avec la même distribution que Je soir.

***

La pièce que M- Bourny donne aujourd'hui au théâtre Antoine apfès ses récitations poé- tiques, l'Eclaircie, est une oeuvre d'une for- mule toute particulière.

elle présente cette nouveauté d'être la pre- mière pièce musicalè sé passant parmi les fous, st il y a là quelque hardi «se sans que les auteurs, MM- Henry de Forge et Eugène BJ rte aux aient le moins du -monde cherché des effets de terreur. , ,

La partie musicale est de M. Jean Nouguès ; elle procède, elle aussi, de quelque hardiesse. Il y a dans cette pièce dés interprétés unique- ment parlant et d'aUtres uniquement chan- tant. Les principaux interprètes seront Mme

Lamber-WillaÙme et M. Tirmoht, en même teînbs qu'un petit orchestre composé de qua- tre instrumentistes prix du Conservatoire.

An Théâtre-Impérial.

,. Ce joli* premier samedi de gala en l'honneur d'un déscendant direct du roi Louis XI qui as- sistera à la représentation du bine d'autruy, ll'oèuvre gaillarde-qtie iioa confreres Henry de "Forge et rené Kèrdyk ont si spïrituellemènt adaptée et dans laquelle Mlles Albany et Corciade ont obtenu un succès triomphal.

A l'Université Populaire.

Ce soir, à 8 h". 1/2, répétition générale de la- Plus belle victoire, pièce inédite en trois actes de MM. Paul BrUlat et Désiré Homsy.

Lo docteur Brinot, le capitaine Leclerc, le doc- teur Lavenon,. Jacques Alban, Chébrlant, maître Dives, l'ordonnance ; Mme Léclerc, Jeanne Le- clerc, Germaine Vignon, Mme Chébriant, la mère Gignoux, Joseph.

Ces rôles seront joués par les artistes du Théâtre Populaire.

Petit concours difficile et autorisé.

La réponse à la question posée hier dans ce Courrier, au sujet des deux spectacles les plus en vogue, est Celle-ci : Les deux pras gros succès âctùéls sont : à l'Athénéé, Tri- plepâttè, qui atteint sa 5065 représentation, et à la Comédie-Marigny, Coeur ae Moineau, qui a dépassé la 400e.

Gomme, nous le. disions hier, toute per- sonné qui aUra donné là réponse èxacte et l'aura adressée à 0. P. 14, place du Havre, recevra un coupon de fauteuil gratuit - pour l'Athénée sans doute, car la reprise de Coeur de Moineau à Marigny sera terminée demain soir.

A la Comédie des Champs-Elysées. ; Doit-on dire « Prétentaine » avëc Un accent àigù ou « Pretentaine » ?

A la première du grand succès de la Co- médie des Champs-Elysées on entendait les spectateurs se poser cette question.

Qui a raison ?

C'est déjà devenu Un jeu auquel s'amuse l'élégant public qui applaudit chaque soir la délicieuse Jeanne Rosny, Harry Baur, BeN thier ët Jeanne Lion dans l'amusante pièce de René Peter,

Au théâtre Michel.

Hiér soir, eh savourant un bon dîner, quel- ques'amis se demandaient dans quel théâtre ils pourraient bien passer leur soirée ?

L'Un d'eux crut avoir tout à coup trouvé une idée, il proposa d'aller au théâtre Mi- chel ! Tous sourirent, car il ne s'en trouvait pas un éèul qui n'eût déjà applaudi l'Ingénu, la pièce satirique, grivoise ét spirituelle doht tout le monde parle et qui fait courir tout Paris. Ses amis le morigénèrent d'être si peu averti des succès de la saison. Et comme, tout confus, il voulait réparer le soir même, afin de pouvoir parler, en Parisien, de l'Ingénu, il pria ses amis d'accepter sa pto- position et de l'accompagner.

Ils manifestèrent une telle joie aux théo- ries du joyeux Huron (G. Flateau) ; ils ap- plaudirent si vigoureusement le bon prieur Guyon fils), le galant Ai. de Saint-Pouange (Scheiller), la coquette Mme de Kerkabon (G. Reuver), la candide Mlle de Saint-Yves ("Régina Camier), la complaisante Mme Le- blois (Mme Baréty), ét le Père Tout à Tous, (M. Lévesque) qu ils durent avoir pris encore plus de plaisir, si possible, à cette deuxième fois qu'à la première.

Aujourd'hui samedi, 90e représentation.

Au théâtre Femina.

Demain dimanche, en matinée, à 2 h. 1/4, Un jeune homme qui se tue, dont toute la presse a constaté l'éclatant succès,

A celte matinée, tous les rôies seront tenus par les créateurs de l'amusante comédie de M. Georges Berr.

Au Grand-Guignol.

L'affluence est chaque soir considérable. Rien d'étonnant si l'on songe que les deux drames: Auco n joli,de M. Frédéric Boutét, et les Morts étranges d Albury, de M. Albert-Jean, sont les plus angoissants, les plus terrifiants et. les plus étranges qu'ait représentés ce théâtre. Lé Successeur, de M. André Beury ; l'Aventure, de M. Max Maurey, et Lâchez tout ! de MM. Armand Massard et Alfred Vercourt, trois cômédies d'une impayable drôlerie, complè- tent ce spectacle d'une étonnante originalité.

Au « Théâtre d'Arlequin. »

Le prochain spectacle du « Théâtre d'Arle- quin » (samedi 7 février) se. terminera par une revuette due à M. Georges Quelliën. Le Clou de l'annèe sera interprété par des tragédiens comme chez Antoine. La commère sera Mlle d'Elvé, premier prix du Conservatoire. Du Conservatoire également les,autres interprè- tes, Mlles Falconetti et Bretty et les tragé- diens Jean Yortnel et Armand Bernard. Enfin ie dessinateur Henri Debain, un de nos tout meilleurs comiques amateurs créera avec, eux cette revuette intéressante. Félicitons-en l'actif directeur du théâtre d'Arlequin, notre confrère M. Henri Diamant Berger.

Le theatre partout

DE BRUXELLES :

C'est aujourd'hui que sera donnée, au théâtre de là Monnàie, la répétition générale de Càchaprès, drame lyrique inédit en trois actes et cinq tableaux, de M. Camille Le- monnier et M. Henri Gain, d'après le Mâle, de M. Camille Lemônnier, musique de M. Francis Casadesus.

Les rôles principaux seront joués par Mmes Heldy" (Germain ),. Symiane (Gadel tté) et Charney (la Cougnole), MM. Bouilliez (Ca- chaprès), Grommen (Bastagne), Dufraune (Hubert Hayot), Demarcy (un.paysan).

Mlle Marguerite Deval et M. Blanche vien- nent d'importer, au théâtre de l'Olympia, le Petit Sac, de MM. Darcourt et Maurice Lupin, avec le plus grand succès.

DE NEW-YORK :

L« Herald prédit une carrière accidentée à la pii'ce àlleniande de M. T. Schumacher, in- titulée Zàbern, dont la première eut lieu hier soir au théâtre Adolf Philip.

Cette pièce, qui évoque, en un tableau émouvant,Thôstilité actuelle,' en Alsace-Lor- raine, entre la population civile et les mili- taires, s'occupe en partie des récents incidents arrivés là. Elle dépeint la brutalité du lieu- tenant von Forstner, en récapitulant la con- duite outrageante qu'ôn lui attribue envers ses recrues alsaciennes et l'injustice qui sui- vit ses actes. Elle représente le oolonel vop Reiiter, approuvant cette conduite et le fait déclarer qu'il se servira d'une mitrailleuse, s'il le faut, pour montrer aux citoyens que l'autorité militaire est suprême.

L'auteur, un socialiste-démocrate, con- damne l'état de choses en Alsace-Lorraine d'une façon à la fois vigoureuse et sévère. Le herald déclare que, sans aucun doute, beaucoup d'Allemands patriotes espére- ront que la pièce est exagérée. La Sleate- Zeilung et d'autres journaux al emands de New*Yor|t se montrent du même avis que le, Herald.

DE MELBOCRNE :

On signale une légère amélioration dans l'état de Mçaë Nôrdica, la célèbre cantatrice àméricainè, actuellement atteinte de -pneu- monie.

Cette artiste, qui a remporté de retentis- sants succès daps tous les pays du monde, mais plus particulièrement sur la scène de

Cbvent Garden, à Londres, s'est, depuis plu- sieurs années, retirée du théâtre.

Régis Gignoux.

! SPECTACLES $ CONCERTS

Aujourd'hui

~s- Au Palais do la Danse (Olympia), de 4 à 7 heu- res, Thé-Tango-Elégances.

Ce wlr

Aux Folios-Bergère (téléph. 102-59), à 8 h. 1/2, la ReVuè des Folies-Bergère, 2 actes (Mmes NinaMyràl, Davrigny, Hilda May, Reynolds, Monor, Terka, Savary, Volgré, etc. MM. Raimu, Brouett, Duval, Carlus Rheims, Bos- eis, etc., et Robert Quinault, La Commère, Mlie Marie Max ; le Compère, M. Magnard).

- A TOlympa (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, ta Revue légère (Mistinguett, Delysia, Mar- tens, Saint-Thélme, Derny, Dorville, Boucpt, Faivre. L. Aveline, Y. André, -les Aberdare. les Tommy Texas dancers). Le Bouge argen- tin, la Morphinoniane, la Kama Soutra, le Cocher poète, New-York qui danse, les Figurants ae Deauville, les Robes transpa- rentes, la Forêt de rêve, etc... Orchestre Le- torribe. Après minuit, « Souper-Tango-Spec- tacies ».

- A la Scala (téléph. Nord 35-86), â8 h. 1/2, The Toréador, opérette en deux actes et cinq tableaux (Morton, Marcelle Devriès, Serjius, Mary Massart, Clarel, Gornilla, Fortugé, Los Gomez de la Féria, G. Wébb, Randeii, Bré- ville, Pierrette Mad, de Sergy, The 8 Gor- don's girls).

- Ah Cigale (téléph. 407-60), â 8 h. 1/2 : Merci pour la langouste l revue en deux actes et dix-huit tableaux (Mmes Jane Pierly, La- vigne, la danseuse Esmée, Maud Avril, Ra- chel Lyska, Lily Scott, MM. LUcien Boyer, Milton, Fred Pascal, Saidreau, Pierre Tho- mas, Sanga, George, Yreth et Mlle Renée Baltha. - Thé 8 Russel's Girls).

-y Au Moulin-Rouge (téléph. Marc. 08-63), à 8 h. 1/2 : Fais voir... dis! revue en 46 ta- bleaux, 250 artistes, 600 costumes (Mlles Lu- cette de Landy, de Brémonval, Pelucci, Ber- the Lecomte, Timmy, MM. Ri vers, Collen, Ransard, Hemdey, Darcy, Marche, etc.), Geor- ges Marck et Ses lions, les Moulin-Rouge Girls, et les boxeurs comiques Tom et Niel.

- A la Lune Rousse (direction Bonnaud-filès, téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2 : Tout nou- veau l Tout Tango ! revue en un acte (Reine Derns, A. Chazy et les sociétaires) ; Venise... ou lagune de miel, d'Abel Truchet.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha, Tourtal.Weil, Héliot.

- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40), 43, boulevard de Clichy, Roger Ferréol et Emile Wolff, directeurs ; à 9 h. 1/2 ; les chansonniers Enthoven, Marinier, Martini, Dominus, André Dahl, Vanino et le dessi, nateur Gir. Au piano, le compositeur Heintz, - Marguerite Magdy, S. Feindel et R. Fer- réol, dans la revue A ga-gal A da-da ! Prulhl Tu-duth!!!

- Au Concert Mayol (téléph. Gut. 68-07), à 8 h. 1/2, J'te va griffer ! revue en deux actes et huit tableaux, de MM. Léo Lelièvre et Paul Marinier (Mlles Paule Morly, G. Lina, Co- lette d'Or, Dorival, Guethary, MM. Danvers, Fréjol, Cambardi, Mystral, Max Guy, Le- noir, etc.).

Les Folies-Bergère donneront demain di- manche à deux heures et demie la dernière ma- tinée de la Revue des Folies-Bergère, dont le succès est aussi vif aux dernières représenta- tions qu'il le fut aux premières. Par suite de traités, cette revue, dont le triomphe a.été le grand événement de la saison d'hiver, cédera dans quelques jours la place à un spectacle nouveau. Que ceux qui ne l'ont pas encore îàppteu.die-^r'oïltent .aans-larder.deti dernièiss représentations. v" ' ' ' -~v 11

La Revue de l'amour, tel est le titro d'une revue à grand spectacle, signée Quinel et Moreau, les auteurs en vogue, qui sera don- née en février dané un grand music-hall.

« -

Au Palais de la Danse (Olympia) : la fête de nuit de ce soir. ...

Les fêtes <Je nuit du samedi aù Palais de la Danse sont devenues le rendez-vous du Tûut-Paris mondain. En effet, on y applaudit un programme merveilleux auquel viendront s'ajouter ce soir la jolie Paulette Duval et son danseur Harry Mass, dans dés danses inédites. Enfin, la troupe des adorables Olym- pia girls nous dansera «' Horn Pipe Number », qui est bissé et trissé chaque soir dans la Revue légère.

»** - .

A l'Olympia.

" Demain, à deux heures précises, matinée pour les familles : la Revue légère, en. deux actes, avec toute la brillante distribution du soir : Mistinguett, Delysia, Martens, Saint-, Thelme, Derny, les Olympia Girls, etc... MM. Dorville, Boucot, Faivre, Ballestern,. Mauyille, Pré fils, et... .Les Tomipy Texas, dàncers, les soeurs Aberdare et L. Aveline et Y. André, de l'Opéra. À quatre heures et demie, Thé-Tango avec Samya ét le profes- seur Albert.

' ' -- »n--

Un duël d'àrtfstes. :

Morton et Serjius, ces deux comiques qu'une rivalité divisait depuis longtemps, viennent de se rencontrer sur la scène de la Scàla-dans The Torçà,dor. Les , conditions du duel étaiëfit très dures : on se battait à l'éc,lat de rire à volonté. Les témoins de Morton étàient Devriès et Fortugé ; ceux de Serjius, Mansart et Gornilla, le docteur Ràndall assis- tait les combattants. Le combat a duré trois heures, au bout desquelles le public commen- çant à donner des signes de folie hilarante, on dut l'arrêter (le oombatpas le public). Les adversaires ne se sont pas réconciliés et re- commenceront ce sojr. (Tél. Nord 35.86.)

Le sketch Revanche de fauves, qui vaut chaque soir un sUcçès triomphal â Georges Marck. à la petite Yvonne Marck, à leurs excellents partenaires, et aux trois lions qui y jouent utt rôle, sera joué, pour la première fols, en matinée, demain dimanche, dans la revue Fais voir... dis l au Moulin-Rouge.

La Cigale n'est pas seulement le temple du rire, c'est aussi celui de la danse.

Dans la revue Merci pour la langouste ! on applaudit particulièrement le Très moutarde d Esmée et de Fred Pascal et la danse de l'Éventail dë Renée Baltha et dé Pièrrë Tho- mas.

Demain dimanche, matinée.

. L'Avenir, société de secours mutuels et de prévoyance des Datnes et Demoiselles du commerce et de l'industrie, donnera son concert-bal le samedi 7 février prochain, au Palais de la Mutualité, 325, rUe Saint-Martin. Ouverture des portes à 8 h. 3/4.

Au Cirque Médrano.

Ce sôih débuts d'Alfredo et Nando, violo- nistes acrobates ; de la farmUe'Klain, cyclistes musicaux. Très acclamé pour ses étonnants exercices, Déry, le roi de 1 équilibre, ainsi que les écuyers Lorche, Cooke, les clown6 Rico et Alex, Dario et Ceratto et les augustes du Cirque Médrano.

Demain dimanche, à 2 b. 1/2, matinée (lo- cation. Tél. Cent. 40-65).

Toujours du nouveau.

C'est ce Hoir que les Midinettes parisien- nes donnent leur grande fête de nuit au Bal Tabarin. On y applaudira ie brillant défilé

qui aura lieu à minuit et demi, le char de# Arpettes, des Trottins et le triomphe dè la Midinette. Malgré le succès de la troupé es- pagnole, ce joyeux établissement nous an- nonce pour demain dimanche,, lfeé débuts d'une troupe de danseuses anglaises dont oft dit merveille.

Demain à 2 h. 30, grande matinée popu- laire suivie de son habituel apéritif-tango.

Au Musée Grévin.

Par ces temps brumeux et froids, il est agréable pour les familles dé trouver Un en* droit à la fois distrayant et peu coûteux. Musée Grévin est tout indiqué pour passer une agréable journée, avec ses nombreux tableaux artistiques, parmi lesquels le niai

fnifique « Sacre de Charles VII à Reims », lé

alais des Mirages, féerique vision, et Cinématographe, toujours très intéressant.

CONFERENCES » AUDITIONS

Aujourd'hui:

- Au théâtre Antoine, à 4 h. 3/4, huitième samedi du théâtre Antoine. Au programme M lre partie : poésies ; 2e partie : première re- présentation de l'Eclaircie, conte lyrique de . MM. Henry de Forge et Eugène Berteaux, ; musique de Jean Nouguès.

- A l'Université des « Annales », 51, rué Saint-Georges, à 5 heures : « Pourquoi j'aime les héroïnes de Racine ». Conférence par Mme Sarah Bernhardt. Une scène de Phèdre.

Au théâtre Femina.

« L'Inde éblouissante !... ». Ses merveilles* ses splendeurs, ses richesses...Tel est le sujet * de la conférence que fera M. Gervais-Gour- tellemont, lundi prochain, à 4 h. 1/2, au théâtre Femina.

Cette causerie sera illUstréé par les nom- breuses projections en couleurs rapportées du pays des Maharadjahs par le célèbre explorateur.

Rappelons que c'est la seule conférence que aonnera M. Gervais-CoUrtellëmont à Fe- mina.

Fauteuils : 6, 4 et 3 francs.

Parmi les conférences d'àujoUrd'hUl :

- Ecole des hautes études sociales, 16, tue de la Sorbonne, à 2 h. 3/4, M. Salaiin : « la République administrative; le Corporatisme »; à 4 h. 1/4, M. Edmond dé Bruyn : « l'Art belge, la Sculpture »; M. A. Pawlowski : « les Syndicats producteurs en France, en Belgique et en Italie » ; à 5 h. 1/2, M. André Lebey : « le Congrès socialiste d'Amiens ».

- Conférences Chateaubriand, 17, rue de Chateaubriand, à 3 heures, M. Charles Diehl : « les Grandes villes d'art : Venise » (projec- tions).

- Ecole de Psychologie, 49, rue Saint-An- dré-des-Arts, à 5 heures, M. le docteur Paul Farez : « les Entretiens psychologiques dans la cure des psychonévroses ».-

- Conférences du Foyer, 34, rue Vaneau, à 5 heures,: «l'Aurore de la Révolution », par M. Lacour-Gayet.

- Institut catholique, 74, rue de Vaugi- rard, à 5 h. 1/4, M. Gautherot : « l'Agôûie de Marie-Antoinette : vers la guillotine' ».

- Salle de Géographie, 184, boulevard: Saint-Germain, à 9 heures, M. Brinëeau i « le Port du Havre ». (Institut maritime.)

COURRIER MUSICAL

Le très beau concert donné hier soir, â la sallé Pleyel, par le remarquable violoncél- liste M. André Levy, avec le concours de Mme Bureau-Berthelotet de MM. Paul Vidal, Marc Delmas et René Bruck, a obtenu le-plus brillant succès. Le talent magistral déployé par M. André Levy dans l'interprétation du Concerto pour violoncelle de Dvorak et de la Sonate, pour violoncelle de F. B. Bréval a soulevé, en particulier, l'enthousiasme dé l'auditoire qui fit à l'admirable artiste un véritable triomphe: -

Le grand pianiste Victor Gille, l'émment interprète des Classiques et des Romanti- ques, donnera un concert mercredi prochain 4 février, à la salle des Agriculteurs. Lo pro- gramme de cette soirée, qui s'annonce comme une très belle manifestation artistique, sera consacré à Bach, Schumann et Chopin, et comprendra notamment : le Concerto italien et la Fantaisie chromatique et Fugue (J.-S. Bach), les Papillons (Schumann), et plusieurs études, nocturnes, valses et le Scherzo en H mineur de Chopin. Les demandes de pla- ces sont reçues chez MM. Durand et à la salle des Agriculteurs.

M. Léon Delafosse vient de terminer une nouvelle oeuvre pour piano fort importante, intitulée : Fantaisies.

Cette suite ne comprend pas moins de douze morceaux, tour à tour sensibles et profonds, parfois éblouissants.

C'est l'oeuvre d'un virtuose merveilleux qui est en même temps un grand musicien*

h. de Crémone.

Gazette des Tribunaux

TRIRUNAL CIVIL (5° Chambre)

La peau de l'ours.

Depuis quelque temps, les salles d'au- dience du tribunal sont devenues un cabinet d'histoire naturelle, on y ren- contre toutes sortes de dépouilles d'ani- maux; l'autre jour un avocat brandissait à la barre les cornes d'un chevreuil, qui « dans un accès de fureur » avait blessé son client, et Hier, à la 5" Chambre du tribunal, devant M. le président Eugène Dreyfus, M" de Goëne et de Moissac avaient, comme un tapis, déplié une énorme peau d'ours blanc. Cette peau faisait en effet l'objet d'un procès entre M. Luchsinger, explorateur des mers polaires, et M. Boubée, naturaliste.

En août, septembre 1912, M. Luchsiri- ger avait fait une croisière dans les méra arctiques. Il y avait tué des phoques, des blue-backs, ces phoques d'une es- pèce rare, et neuf oùrs blajiçs, ,11, avetît, sur la ^ànquise, entendu cette Vpix de l'ours qui, dit Buffon, « est un gronde- ment, un gros murmure souvent mêlé d'un frémissement de dents qu'il fait entendre lorsqu'on l'irrite, car l'ours est très susceptible de colère, èt sa colère tient toujours de la fureur ët souvent du caprice ». M. Luchsinger avait aperçu sur les glaces ces animaux énormes de plus de deux mètres de long, au museàu effilé, à la démarche silencieuse, à la fourrure épaisse faite pour résister aux terribles froids des longues nuits, po- laires, et qui, sur dés icebergs, vont à là dérive, flottant de par les mers glacées pendant des centaines de kilomètres, « La manière, dit-on, la moins dange-. reuse de les prendre, écrit Buffon, est de les enivrer en jétant de l'eau-de-Vie sut 4 le miel qu'ils aiment beaucoup ». M. Luchsinger préférait les abattre à coups de fusil, et il ramenait, à bord leufs corpgi gigantesques, suspendus à. des cordes ; on photographiait à côté des matelots les grands ours blancs, la mâchoire ou- verte' et montrant des dents féroces v


" photographies que lés avocats font pas- ser au Tribunal. 1 '

A'son retour,* M.;.Luchsingèr donna Te's péaux à un naturaliste, Mu Boubée, ,pour en faire dés descentes de.'lit,; il lui .confia aussi les crânes pour lés > pré- parer afin de lés garderoomme trophées . dé son expédition polaire/C'es peaux au- raient une valeur totale de 18,000-francsI Mais lorsque le' naturaliste les eut pré- parées,. M. Luçhsinger les trouva dété- - rioréés ; les ours:.blancs, lui paraissaient jaunâtres;,; et il assigna.le. naturaliste; en .18,000 francs.de dommages-intérêts. . «Quelle'.egt la couleur du cheval blanc d'Henri; IV?-». disait-on jadis. Quelle est la .couleur de l'ours blanc? disait-on h'ier, à la barre. Ouvrons encore Buffon, et- nous lirons :.« L'ours blanc a le pelage d'un; blanc jaunâtre. » Et, ajoutait, M0 de Moissac, lorsqu'il, a, beaucoup mangé de cadavres de cétacés, il devient, tout'a. fait jaune. Jaune aussi en vieillissant, comme les. moustaches des fumeurs de cigares. Qu'avaient bien pu manger sur la ban- quise lës'Victimes de M. Luçhsinger ? Quel âge avaient-elles ? Nous ne le sau- rbhs'sans'doute jamais. .

\ .'Le Tribunal, vraisemblablement, à hui- taine, commettra un' expert pour savoir si, lès peaux ont 'été oui non détériorées. En tout cas, l'ours, blanc, ou semi-blanc, . étendu. devant les magistrats, donnait à cette, audience une: note pittoresque çt gaie. Tel-qu'il est, - il ornerait cette en- ceinte de justice et ferait un joli'ta£is sur lequel.On plaiderait.

Georges Claretie.

J ; i '.û i- ' 'i, .. . ""'i',

bRUBUNAL,, CIVIL DE LA SEINE' (1" Chambre) :

M» Orfila contre le Syndicat des banquiers.

1 La lr 0 Chambre du Tribunal civil de la Seine vient de rendre son jugemént dans l'instance introduite par M. Orfila contre M.~ Gaston-Dreyfus et les membres du' .bureau du Syndicat des- banquiers en valeurs.

En .voici le texte,, qui pose d'intéres- sants.:principes:

Le Tribunal,

Attendu qu'Orfila, ancien membre. du Syn- dicat des banquiers en valeurs à terme près la Bourse de. Paris, a. assigné lës membres' du-bureau de «e Syndicat et leur conseil, aux fins de s'entèndre condamnés conjointement, et .solidairement-entre eux à lui-payer une . somme de 800,000 francs à titre de domma- ges-intérêts, et qu'il . leur . impute à-faute, d'être intervenus dans l'administration de ses affaires alors que, malade.il venait d'être transporté dans une maison de; santé, dans le seul but, prétend-il, d'imposer à ses repré-' sentants la liquidation de la Société 1 dont il était le gérant et de provoquer ainsi la ruine de sa maison ; .

? Attendu qu'il est constant que, dès avant la date du 26 novembre 1909, des rumeurs alarmantes étaient, parvenues à la Chambre syndicale relativement à la situation d'Orfila, Membre'adhérent du Syndicat ; que la situa- tion'de ce dernier 1 était en effet dés plus cri- tiques"; que lui-même a reconnu que, pour reporter sa position de novembre, il lui avait fallu chercher, prêteur pour une somme de 500,000 francs ;

Que de graves difficultés avaient 6urgi entre lui et sa commanditaire, la dame Clarke, laquelle avait déposé contre son associé une plainte'en abus de confiance à raison d'un détournement de titres qu'elle lui aurait confiés; que do fait, près de la moitié .du capital social dé sa maison était perdue, çé qui» aqx ;termes des conventions intervenues," devait entràîner">àe {

la dissolution de la societe orfila v , -j

Attendu que, justement ému de cette si-; tuation, le président de la Chambre syndicale l'avait mandé auprès de lui-pour provoquer ses explications, et .que deux membres du bureau avaient reçu mission d'enquêter sur son compte ; qu'ils apprireut qu'Orfila ve- nait, le 26 novembre, d entrer dans une mai- son de santé ;?

Attendu .qu'on ne saurait méconnaître qu'un, tel événement, survenant à la veille d'une liquidation qui s'annonçait difficile, fut de nature à.aviver les inquiétudes de la Chambre syndicale et à légitimer toutes ses craintes

, Attendu toutefois que, pour apprécier la valeur d"s griefs formulés par Offila, il im- porte d'examiner si Gaston-Dreyfus et ses col- lègues de la Chambre ne sont pas en cette circonstance sortis du rôle que leur attri- buaient les. statuts et les règlements, aux- quéls le demandeur avait adhéré lorsqu'il fut admis, le 1er décembre.1908, ;comme membre du Syndicat;

Attendu qu'en dehors de la mission géné- rale de surveillance et de contrôle que la Chambre syndicale doit exercer sur les mai- sons syndiquée- au double point de vue. des garanties d'honorabilité et ae solvabilité qui sont exigées, d'elles, elle peut, dans certains cas, être appelée à remp.ir à l'égard de ses adhérents un véritable devoir dé tutelle et de direction ;

Que c'est ainsi qu'aux termes de l'article 89

du règlement, en cas de défaillance d'un adhérent, elle peut désigner deux "membres du marché pour l'aider; et l'assister dans la liquidation de sa maison ;

Que, de même, aux termes de l'article 41, en cas de décès d'un membre du Syndicat, la Chambre doit s'efforcer. de sauvegarder les intérêts de sa maison et petit même, sous certaines conditions,-pourvoir provisoirement

leur gestion ; -

Attendu que dans les conjonctures diffici- les.que traversait la maison Orfila, soudaine- ment privée de son- chef, que ses mandatai- res ne pouvaient même plus approcher. il était du devoir de la Chambre syndicale d'intervenir, de se mettre en relations avec les représentants autorisés d'Orfila, de se renseigner auprès d'eux sur sa véritable si- tuation, sur le montant de ses engagements, d'aviser, de concert avec eux, aux moyens d'y faire face ou d'en limiter l'étendue ;

Que si donc, à l'instigation de Gaston-Drey- fus et de ses collègues ou :sur leurs conseils, les fondés de pouvoirs d'Orfila ont prévenu la daine Clarke, sa commanditaire, et les clients de sa maison de la maladie de leur patron et de la nécessité pour ceux-ci de'sur- veiller eux-mêmes la liquidation dé leur po- sition, il n'apparaît pas qu'aucune critique doive être de ce chef adressée aux défen- deurs, qui auraient, au contraire, pu voir leur responsabilité gravement engages si cet avis n'avait pas été epvoyé aux clients d'Or- fila;

Que, de. même si, avant de. prendre une dé- cision touchant les mesures que comm dait la situation, les membres de la Chambre syn- dicale ont voulu être renseignés par un certi- ficat médical sur l'état d'Orfila, s'ils ont en- gagé les fondés de pouvoirs de celui-ci à aller consulter Moyne, son notaire, toutes ces mesures de précaution étaient parfaite- ment légitimées par les circonstances ;.

Attendu qu'Orfila n'est pas même fondé à se plaindre de ce que, le 4 décembre 1909, la Chambre syndicale aurait retardé le paie- ment d'un solde lui restant dû sur son fonds mensuel de garantie ; qu'en effet, eu égard à l'embarras de ses affaires, le Syndicat était eu droit de s'assurer avantde, le payer .qu'au- cune opppsition-n'avait été faite sur lui au siège central, rue Laffitte ;

'. Attendu, d'ailleurs que le retard dont se plaint Orfila n'a pas dépassé deux heures ;

Attendu que de tout ce . 'qui précède,, il ré- sulte. que les faits articulés par le demandeur ne présentent aucun caractère de pertinence ; qu'au surplus, il ne justifie d'aucun préju- dice, puisque la dissolution de la Société Or- flla n'a été prononcée par justice qu'à la fin de l'année 1913 et que, dans ces conditions, 1 la demande introduite contre Gaston-Dreyfus et les autres membres du Syndicat, ne sau- rait, être accueillie ;

Attendu que'de M... a été mis, en cause comme ayant pris directement part à l'exé- çution des mesures qu'il aurait conseillées comme avocat; qu'Orfila précise sous les numéros 10, 11, 12 et 13 de son articulation le rôle que de M... aurait joué et qu'il lui impute-à faux ; ' ,

Attendu que cette articulation , est dès à présent démentie en ce qui concerne les faits compris sous; les numéros 10,11 et 13, qui seraient antérieurs à la date .du 29 novembre. et par les documents de, la cause, lesquels démontrent' qqe de,M... a été absent de Paris du 26 au,28 novembre'inclus ;,

' Que," pour le surplus, elle est dénuée de pertinence ; que de M... ne saurait en effet etre- recherché à raison des conseils profes- sionnèls qu'il a pu donner â sés clients, non plus qu'à raison de ce qu'il aurait' fourni le modèle ' d'un télégramme à adresser à la clientèle d'Orfila et le projet d'une lettre des- tinée à la dame Clarke ; que c'était là un avis rentrant dane l'exercice normal de sa pro- fession d'avocat ; que d'ailleurs le télégramme dont il s'agit n'était que la- confirmation d'une lettre envoyée par les prépobés d'Or- fila, r le-27, novembre 1909. à sa clientèle, et à la edaction de laquelle -^e M ETAIT RESTE tout a fait étranger ;. ,

Attendu que pour le fait coté sous le. n® 12, il est également sans pert nencë, comme se plaçant à une-époque où Orflla avait repris la, direction de ses affaires ;

Le Tribunal a déclaré M. Orfila mal fondé en ses' demandés 1 et l'a débouté.

Au CONSEIL D'ETAT : la liberté de la circulation

Le maire de Saint-Geniez (Aveyron)a, par. arrêté, interdit à toute machine rou- tière ou camion automobile,' de traverser la rue de la Rivière, de six heures du soir à six heures du matin. ' 11

M. Paillies, habitant d'une commune environnante, a demandé au Conseil d'Etat l'annulation dé cette décision,' at- tendu que, concernant la circulation sur la voie publique, cet arrêté devait avoir un caractère général et disposer pour toutes sortes de véhicules.

Le Conseil d'etat, considérant.que s'il appartient au maire de réglementer la circulation des véhicules au point de vue de la sécurité et de la ! tranquillité publiques, et si, en conséquence, il peut notamment interdire dans certaines rues et à certaines heurés, de, nature à varier

suivant la saison, la circulation des ca- mions àutômobilés et des machines rou- tières,-en décidant, dans l'espèce, que la rue de la Rivière serait interdite aux véhicules dont s'agit dès six heures du soir jusqu'à six heures du matin, le maire de Saint-Geniez a excédé la limite dq» pouvoirs qu'il tient de la loi pour assurer dans des conditions normales le repos de ses habitants, a décidé d'annu- ler l'arrêté du maire.

COUR D'ASSISES DE L'HÉRAULT : L'affaire des Romanichels.

Montpellier. - L'audience commence à neuf heures. Un public nombreux se presse dans: la salle. Après que le président Corbava a lu l'arrêt de la Cour, repoussant les conclu- sions des défenseurs qui demandaient un- j'transport sur les lieux, l'avocat général com- mence son réquisitoire. i

Il fait le procès des romanichels « qui' vivent- en marge de la société » et l'historié que du drame. Il abandonne l'accusation: contre Salvi Gimenez., dit Joseph, mais il réclame la peine de mort contre Quilino La- vanti, et une peine sévère contre Philippine Gimenez, qui passa un revolver au meur- trier.

M* Bressot, défenseur de Quilino Lavanti, dit qu'il est impossible de déterminer la res- ponsabilité de chai-un des accusés. On ne peut donc condamner si sévèrement son client. M" Loubers discute les charges qui pèsent sur Philippine Gimenez. Les autres défenseurs plaident la non-culpabilité de leurs clients.

. Après lecture des soixante questions, le jury entre à 4 h. 20 dans la chambre des dé- libérations.

A six heures trois quarts, le jury rapporte un verdict, aux termes duquel la Cour d'as- sises condamne Quilino l.a vaut i aux travaux forcés à perpétuité ; Philippine Gimenez, à douze ans de travaux forçes ; Cortes Juan, Jeanne Munoz, Manuéla Moreno, Maria San- chez et Consolation Gimenez, chacun à trois ans de prison et 16 francs d'amende.

Joséphine ' Moreno sera placèe dans une maison de correction jusqu'à l'âge de dix- huit ans. . . "v

Joseph Gimenez est acquitté.

Tours. - L'affairé Guillotin a été évoquée j hier après-midi devant la Cour d'appel d Or- ] léans.

Dans le but d'obtenir contre Mme Guillotin la déchéance de .la puissance maternelle et l'annulation du testament qui avait été fait en sa faveur par son mari, victime de Hous- sard, M. Guillotin père avait demande com- munication du dossier criminel du drame du quai Paul-Bert. Le tribunal civil de Tours, statuant! sur cette requête, avait ordonné la communication. . . -

Sur appel de Mme Guillotin, l'affaire est revenue à une précédente audience devant la Cour d'appel d'Orléans.

Après plaidoiries de Me Poultier, avocat du requérant, et de M" Maurice Bernard, l'éminent défenseur" de Mme Guillotin, la Cour a confirmé le jugement de Tours et au- torisé M. Guillotin père,, non seulement à prendre communication du dossier criminel, mais encore à faire copier les pièces qui lui seront nécessaires pour soutenir son ins- tance devant le Tribunal civil de Tours.

I'J N I -? ?

Nouvelles

PARIS

L'attentat contre Chérif pacha

jvM, drioux a interrogé hier en..pyèseneejde Andre berthon et gelma ' Cheick Iskân- der, inculpé de compticite dans la tentative

d'assassinat contre Chérif pacha.

- D'après les pièces du dossier, lui a dit le juge, vous êtes à Paris en mission secrète de police, concernait Chérif pacha.

- Si j'ai cherché à me mettre en rapport avec lui, cela tient aux agissements de cet homme politique. Il a à sa solde un certain nombre d'individus qui ont pour mission de tuer Talaat bey, Djavid bey, Azmi bey, etc. Ce sont ses amis qui ont assassiné Mahmoud pacha. Il a été condamné à mort par la Cour martiale. C'est à Athènes et au Caire que se recrutent les exécuteurs. L'argent est à Paris. Dans ces conditions il faut user de ruse pour faire avorter les projets criminels de Chérif pacha. C'est pour cela, je le déclare très net- tement, que je suis venu à Paris. Mon rôle consistait à surveiller les agents de Chérif pacha et à les signaler par télégraphe lors- qu'ils quittaient Paris.

. - Est-ce Talaat bey qui vous a chargé 4e cette mission'?

- Non. J'ai causé politique avec Talaat

bey et c'est tout.

- Qui donc est-ce?

- C'est Ismaïl.

- Avez-vous reçu des fonds du comité Union et Progrès ?

- Aucun... Je n'ai rien de commun avec ce comité.

- Qui vous a remis 5,707 francs à Cons- tantinople ?

- C'est le produit de la vente d'un terrain en Bessarabie. _.

- Au dos d'une note d'hôtel, saisie chez vous, nous lisons « Union ».

- C'est un mot russe mal traduit.

- Vous remplissiez donc gratuitement votre mission ?

- Absolument.

- De qui teniez-vous les renseignements; que vqus télégraphiez à Constantinople ?

- De Pertif bey qui, naïvement, me ren- seignait. C'est lui qui m'a appris l'arrivée d'Azmi bey à Paris.

. -Quel est le sens des deux premiers mots que ; vous avez \ reçus,, le ; 31 décembre, de Stamboul ?

- Ces mots sont mal orthographiés. On a voulu me dire de me borner à in'occuper du colonel Shadick et d'Ismail. -

. - Vous étiez en rapport avec Ali Djevad?

- C'est la première fois que j'entends ce SOm* , . , . ; ... > .

Comment expliquez-vous la coïncidence de votre départ avant l'attentat?

- Mon départ était projeté depuis ' dix .jours,,.et si j'avais reçu à temps l'argent, je serais parti plus tôt, car je devais rencontrer au Piree le colonel Shadick. En ce qui con- cerne Sadik-pacha. je n'ai su l'attentat que par les policiers qui sont venus m'arrêter.

Iskander sera interrogé à nouveau .la se- maine prochaine.

Noradounghian effendi, sénateur, ancien ministre des affaires étrangères, actuellement en congé en France, vient d'adresser à la Sublime-Porte sa démission de sénateur, en protestant contre l'accusation portée par Asmi bey, ancien préfet de police, contre Diran bey Noradounghian, son fils, premier secrétaire à l'ambassade de Turquie a Paris, qui a été révoqué et a reçu l'ordre de rentrer immédiatement à Constantinople, pour jus-, tifier de sa conduite dans l'affaire Chérif pa- cha.

Le drame de la rue de Rivoli

Mme Lise Laurent, qui tenta de tuer rue dé Rivoli, son ami, l'acteur Guidé, aété inter- rogée hier par M. Bourdeaux, juge d'instruc- tion, en présence' de son avocat, M0 Albert Dusart.

Elle a raconté au juge toute sa vie, son divorce,"comment elle avait été successive- ment modèle, puis mannequin chez un cou- turier de la rue de la Paix. En 1911, elle fut ( présentée à Mme Sarah B rnhardt, qui lui confia le 1 rôle d'Arabella, dans -Elisabeth , ^Angleterre. Elle jeta là zizanie entre les acteurs qui, tous, la courtisèrent. Ce fut Guidé, qui . eut la préférence. Mais Mme Saràh Bernhardt la congédia.

Elle voulut alors jouer dans une. revue. Guidé l'en empêcha, disant qu'il ne voulait pas d'une « cabotine.» pour amie. Elie lui obéit, car elle l'adorait, et, pour lui, négli- geait son protecteur.

- Au commencement de janvier, dit-elle, il y eut entre nous une scène violente. Il me jeta au visage une bague que je lui avais donnée. Je restai plusieurs jours sans le voir. J'étais si malheureuse que j'allais au cinéma pour voir sa silhouette dans la Dame de Monsoreauoù il avait « tourné » pour le rôle d'Henri III.

» Tout à coup j'appris qu'il était allé à Nice'avec une femme. C'était la fin... »

A ce moment est entré le docteur Socquet. Lise Laurent lui a demandé des nouvelles du blessé.

- 11 va mieux. On va extraire le pro- jectile.

- Ah!-j'en suis bien heurèuse. Dites-lui que je fais des voeux pour son prompt réta- blissement et que je 1 aime toujours!

Où est la danseuse à la flûte ?

Mme Mestchersky, la danseuse - joueuse de flûte a disparu depuis trois jours»

guersant un luxieux "appàrtement sa vie y etait reguliere èt calme Elle' ' ftëKrecèvait d'autres visites que celles des professeurs de danse et de flûte qui lui donnaient des leçons. De nombreuses lettres lui arrivaient de Rus- sie à l'adresse de la « princesse » Mestchersky. Elle était en effet, à ce qu'on raconte, la emme divorcée d'un prince russe qu'elle avait quitté pour se consacrer tout entière à l'art. Elle était venue à Paris pour y faire 6es débuts.

Lundi dernier, elle donna au théâtre Fe- mina, sa première représentation. Elle dansa en s'accompagnant elle-même de la flûte et obtint beaucoup de succès. Elle y retourna mardi afin de regler sa seconde matinée, an- noncée pour aujourd'hui samedi.

Mercredi matin,elle sortit vers neuf heures disant qu'elle allait toucher un chèque à la Société.générale, avenue de Neuilly, qu'elle irait au Printemps, et qu'elle passerait en- suite chez Mme-Chairier, son professeur de danse, 6, boulevard Pereire. Depuis on ne l'a pas revue.

Au moment de son départ elle semblait très gaie. Elle était vêtue d'un costume tail- leur gris et portait un toquet à aigrette, une fourrure d'hermine et des bottines noires à tiges de drap gris.;Elle avait sous le bras son cahier de musique et sa flûte.

Au théâtre Femina, on n'a d'elle aucune nouvelle. Elle avait loué la salle pour la ma- tinée. C'est tout ce qu'on sait, et on se de- mande si, après ces trois jours d'absence dont elle n'a à rendre compte a personne, elle

ne va pas venir très tranquillement donner sa représentation.

A la dernière heure on nous'annonce qu'une

Serquisition a eu 'lieu rue Gùersant, et- que es lettrés -trouvées chez Mme Mestchersky il semble ressortir qu'elle est partie avec une autre jeune femme pour une destination in- connue.

Arrestation du meurtrier d'Orly

L'auteur de la tentative d'assassinat dont M. Ginard, boucher à Orly, fut victime mer- credi dernier, a été arrêté hier par les ins- pecteurs du commissariat de Vincennes. ? ? .11 se.nomme Ernest Aubin, âgé de dix-sept ans, garçon boucher. -. . . . . ,

Le jeune malfaiteur avait, oublié son par- dessus dans la boutique de M. Ginard. Or, Aubin aVait volé, ce pardessus. ,Le proprié- taire du vêtement avait, par ,1a suite, porté plainte contre le garçon bouchér, et dès lors les inspecteurs purent orienter leurs recher- ches avec précision. . .

Aubin a été arrêté en sortant de: la cave de son ancien patron, M. Colin, où il . venait de passer la nuit, il a fait des aveux complets.

Une affai re arrangée

Nous avons raconté hier à la. suite de quelles circonstances M. François-Joseph Conquet, demeurant 18, rue Demours, fut arrêté par des inspecteurs du cinquième dis- trict.

Un oncle du courtier en bijouterie ayant par la suite désintéressé le» plaignants, M. Conquet a été remis en liberté.

Accidents

. Au cours de. l'avant-dernière nuit, M. Ar- mand Guesquin , âgé de soixante-quinze ans, demeurant à Paris, 6, rue de Jarente, a été renversé rue de Paris, à Charenton, par Un tramway de la Compagnie générale. Il a succombé quelques instants plus tard. Le wattman du tramway, Félix Burdin, a été maintenu à. la disposition du commissaire de police de Charenton.

- Une femme de mise correcte et.parais- sant âgée d'une cinquantaine d'années, a été, hier après-midi, à une heure, en face du numéro 99, rue d'Alésia, renversée par une automobile appartènant au docteur Jean Laborde. .

Relevée par des passants, la malheureuse a été transportée au . poste de la Santé, ou elle a succombé après" une courte agonie.

DÉPARTEMENTS Fusillade dans la rue. - Un agent blessé

Lens. - Cette nuit, vers une .heure du ma- tin, trois cambrioleurs venaient de pénétrer par effraction dans l'entrepôt du magasin de gros des Coopératives de France, quand ils furent surpris par une ronde de police. Som- més de se rendre, ils répondirent par des coups de feu, puis voulurent se frayer un passage revolver au poing. L'agent Renard en ayant saisi un' à bras-le-corps, le bandit fit feu par trois fois sur lui, l'atteignant à la tête, au poignet et à la poitrine.

Quoique grièvement blessé, l'agent tira à son tour sur le bandit qui tomba, mais se releva et put s'enfuir.

Grâce aux tracés de sang sur le pavé, la police a pu arrêter cet homme dans un jar- din ou il s'était caché. C'est un nommé Louis Lequénné, originaire de Roubaix.

M.-Autier, chef de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, s'est rendu à l'hôpital, au'che- vet de l'agent Renard, pour lui annoncer que le préfët demandait pour lui la croix de la Légion d'honnéur.

Un tremblement de terre. Où ?

" marseille le sismographe de l'observa- î toire de Marseille a enregistré aujourd'hui 'tïn \ trèmblement dë' terre?>Tointain le commën- 1 cernent , s'est produit à 4 h. 4 du matin ; le maximum à 4 h. 36 et la fin à 5 h. 32 ; il semble que la distance du foyer soit d'envi- ron 9,000 kilomètres, probablement en Asie centrale.

Conférence patriotique

Nancy. ^ Le « Couarail », avait organisé jeudi soir, à Nancy, une conférence qui fut donnée par notre disting ié confrère M. Sté- phane Lauzanne, sur « La plus grande France, la plus grande Russie », devant toute l'élite littéraire et mondaine de la capitale lor- raine.

Confrontation

Versailles. - M. Warrain, juge suppléant à Versailles, commis par M. Albanel, prési- dent de l'a Cour d'assises de Seine-et-Oise, a confronté ce matin- M. Charpentier, hôtelier à. Etampes, avec le condamné à mort par contumace, Louis Louis, arrêté à Caen dans les premiers jours de janvier 1914, qui, le .21 juillet. 1901, assassina le rentier Bertault, à Boissy-la-Rivière, en compagnie des nom- més Blazy, actuellement au bagne à pérpé- tuité, et Guillossou, évadé de la Guyane. . M. Charpentier a formellement reconnu l'identité de Louis Louis dit « le Petit Comé- dien », lequel, ne s'attendant pas à cette con- frontation, parut atterré de cette déclaration,

ajoutant qu'il était innocent et par consé- quent étranger au crime dont on 1 accusé.

Meurtre et suicide

Grenoble..- Maries depuis trois mois, 'les époux Cormod, demeurant à Fures, commune de Tullins, 'étaient en désaccord constant.'. I .e mari, ouvrier papetier, a tué sa femme à coups' de hache et s'est ensuite pendu aux barreaux d'une échelle devant son domicile.

Tragique accident

d'un directeur de cinéma

Tours. - M. Cullerier, directeur d'un ci- néma à Langeais, se tenait près de son mo- teur en marche lorsque son cache-nez fut pris dans un engrenage. M. Cullerier fut pro- jeté à terre sous la bielle qui, à chaque.tour de volant, lui fracassait la figure. Il est grièvement blessé. - ' " ' - : : .

Attentat contre les voies ferrées

, Le Mans. - Le Parquet du Mans vient d'être informé qu'un acte de sabotage a;été commis, ce mâtin,'sur la ligne de paris au Mans, entre la gare de Champagne et le pas- sage à niveau de la Fourche. ;

Un signal avancé' a été trouvé attaché avec du,fil de fer, qui. en empêchait le fonction- nement et'maintenait-la voie ouverte.

La question des. sardines

Quimper. - En présence dés dissentiments graves, existant entre, les. usiniers et les pê- cheurs, une entrevue aura lieu à Paris, le 5 février, entre les délégués des pêcheurs sardiniers et. les délégués, des fabricants de conserves; cette entrevue a pour but de re- chercher un terrain d'entente pour la pro- chaine campagne de pêche.

,, Les stupéfiants

, Reims. - Une jeune artiste, Mlle Thérèse Boulanger, arrivait à Reims au début du mois de décembre dèrnier : elle "avait été engagée dans un music-hall de la ville pour remplir un rôlé dans une revue.

Hier soir, elle a été trouvée morte aux côtés de son ami, un jeune sportsman, M.: B.i. :

Les jeunes gens faisaient un usage immo- déré de cooaïne et d'éther. Il y a tout lieu de supposer qu'ils avaient absorbé la nuit der- nière une dose plus forte encore que de cou- tume-Le corps de la victime a été transporté à la Morgue aux fins d'autopsie.

Très malade, M. B... est soigné à l'hôpital.

COLONIES t Assassinat d*un colon

Soukahras. - M. Xavier Subiger, colon des plus connus ot des plus'estimés de la région, a été assassiné cette nuit dans sa ferme si- tqép non lQin de la ville.

On croit à une vengénce, M. Subiger ayant tué, voici quelques années, un indigène qiii pillait ses vignes.

Argus.

CROQUIS PARISIENS

EFFETS D'HIVER

paris vient de changer de figure.

L'hiver est fantaisiste : il vient quand cela lui 'plait et s'en va quand cela lui chante." Il se fait doux ou piquant, humide ou. seé, s'enveloppe de brouillard ou fait souffler la bise. . .

Il varie ses effets suivant son bon plaisir, mns s'inquiéter du . nôtrese fait, acçom- 'pager de pluie glacèé, verglas frànsforme : l'aspect des choses .et l'allure des. gens. . " -

Sous le brouillard, non point opaque, épais, d'un jaune sale, mais ce brouillard bleuté qui estompe sans effacer, c'est là ville mys- térieuse;' une cité où se meuvent, des om- bres, silhouettes indécises qui se dessinent peu à peu, s'accusent en se rapprochant, puis, poursuivant leur chemin, s'atténuent de nou- veau et bientôt vont s'évanouir dans la brume. C'est un Paris « flou », vaporeux, énigmatique.

Si' la pluie tombe, tout se métamorphose. Paris mouillé a tout autre -apparence. On est pressé de se mettre à l'abri, on trotte^ on se bouscule. C'est un grouillement indéchiffra- ble de. choses qui remuent et s'entre-mèlent. Une myriade de parapluies, dont, les dessus miroitent, ondulent en tous sens, ,se pen- chent, s8 redressent masquant aux, trois quarts ceux qui les portent et dont on ue voit plus que les bases : des pieds et des jam- bes qui s'agitent,, s'élèvent, s'abaissent en projetant par terre l'image renversée de leurs formes et de leurs mouvements.-Le soir, c'est un fouillis se découpant en foncé sur l'éclat lumineux d s enseignes, dont les feux rouges, verts, jaunes ou blancs festonnent et serpentent ou se tordent en spirales, s'étei- gnent, se rallument, puis vont en longs

Feuilleton du FIGARO,du 31 JANVIER 1914

(25)

le irai le la Mirc in:

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- SUITE -

-c'est une folie! murmura;Chantai devenu songeur,'et quelques minutes durant, nous nous tûmes pour'regarder Mériter la. brousse et se ruer vers nous la route très ;rétrécie et d'un rouge do pastèque. :Puis', ' tout à' coup, mon ami dît':; . . '

- Je. pense en ce moment à l'excel- lent effet qu'avait produit le bruit de nos" revolvers dans l'attentat de Ko-Si- Chang, et je me demande s'il .l'y aurait pas moyen de nous faire les instruments d'une intervention plus efficace encore, parce quelle serait plus terrifiante.

- Oui, oui,dans l'hypothèse d'une at- taque sérieuse, les agresseurs, soudoyés comme .tu.viens de le dire par des ban- dits européens, et peut-être même com- mandés par eux, auraient des fusils, et toutes les salves que nous pourrions tirer à. la cantonade ne seraient que du bruit supplémentaire, sans effet au cours d'une mêlée. Mais supposons un instant que naus'.imitions cri.d'une bête par- ticulièrement redoutée des naturels du pays. Il doit y en avoir...

- Parbleu, le tigre !

* - Le tigre, soit...Eh! bien,.il ne nous reste plus qu'à... v , ' .

Copyright by Jules Hoche 1913. . Reproduction, traduction et adaptation réser- vées : s'adresser à la Société des Gens de lettres. Mise àu cinêma interdite . pour tous pays.

- Imiter la voix du tigre, me hâtai-je inconsidérément comme toujours, c'est impossible, l'oreille indigène ne pren- drait pas le changé.

- Non pas , à l'imiter ' nous-même, homme simple, mais à confectionner un instrument susceptible de l'imiter, ce qui.est toujours facile, car avec des mé- caniques appropriées, on reproduit à la perfection tous les bruits de l'univers... Et pas besoin qu'elle soit bien compli- quée, la mécanique... J'ai un embryon d'idée... Tandis que tu vas continuer à suivre le convoi, je vais m'isoler quelques heures pour dormir, et comme mes idées mûrissent presque toujours durant mon sommeil, je te parie qu'au réveil j'aurai conçu -l'instrument qu'il faut.

Chantai disparu, j'essaie dë m'inté- resser encore a la sarabande du paysage siamois, c'est-à-dire cambodgien main- tenant, car il y a beau temps" que les poids lourds ont dû passer la frontière, la route la coupant à environ cinquante kilomètres au-dessous de KlongPaï. Mais un muet orage éclate là-bas, et les cillements recommencent comme dans un cinématographe mal réglé. Je ferme les yeux de fatigue, je m'assoupis,

Êuis enfin je. m'endors profondément, ercé au rythme des moteurs élec- triques. , ...

Quand je me réveille, j'ai la sensation d'être couché dans un rapide qui vient de s'arrêter. Le tumulte rythmique qui me berçait a cessé brusquement, et l'é- cran est vide. Un rais .brûlant .filtre aux rideaux mal j.oints d'une des baies. Dieu ! que j'ai dû dormir !

Je tire ma montre; il est près de midi, et je songe que le crépuscule approche pour, ceux de l'Extrême-Asie. J'ai à peine le-temps de faire cette ré- flexion que l'écran s'anime de nouveau. Une étrange citadelle aux remparts dé- serts. se, dress§ ç,u dèrnier plan, tandis que sur le devant de la scène les coo- lies, noirs de poussière ët de boue, s'a- gitent avec des gestes lourds et las. Le paysage d'ailleurs est immobile. - AH ! le bruit d'un moteur aérien, puis le vol oblique du biplan déjà familier, la

descente, l'atterrissage en plein foyer optique, au milieu d'un peuple d'indi- gènes déguenillés. Chose bizarre I tout ce monde doit faire du bruit, et pourtant je n'entends rien, absolument plus rien.

Vite, je me précipite à l'orgue pour modifier la position des registres de I'écoutoir et du parleur, dont Chantai m'a enseigné le maniement, peu com- pliqué. Les bruits reviennent. Il était temps, car voici que Mlle de Septimer elle-même s'avance dans le champ opti- que et me jette un «. Allô ! » anxieux.

- Je suis là, mademoiselle, et trop heureux de vous voir, car vous nous avez causé bien des inquiétudes à tous deux.

- Il est là aussi, votre ami?

- Non, il est allé prendre un peu de repos.

- Alors profitons de ce court, instant pour nous . entendre à son sujet. Vous devriez essayer de le guérir... morale- ment, car un homme tel que lui ne mérite pas la déception au-devant de laquelle il court. Madeleine est décidé- ment trop éprise, vous savez de qui,, et elle aussi se prépare des déceptions, mais il n'y a aucun remède. Excusez- moi, je parle très vite, parce que Jean et Dervule vont survenir d'un moment à l'autre, et j'ai encore ceci à vous dire. La dernière fois que nous avons eu le loisir d'échanger quelques pensées en tête à tête, j'ai exprimé un doute au sujet du cas si douloureux de votre ami. Je me demandais si la seule vue d'un être, en image ou en nature, pouvait en- gendrer cette qualité d'émotion pro- fonde et durable que nous exigeons d'une passion sincère, et vous avez ré- solu ce point d'interrogation par l'affir- mative. Eh l bien, je crois .aujourd'hui que vous aviez raison. Ne me répondez pas, je ne veux pas que vous me répori- diez pour l'instant; nous n'aurions pas le temps... ... . .*» - . ;.

La recommandation est inutile, je suis trop bouleversé par ce que je crois pou- voir considérer comme un tendre aveu, à moins que -doute cruel !- la con- fession ne se rapporte uniquement au cas

de Chantai. L'extraordinaire visage de Gilberte exprime tellement de choses en ce moment, et, par-dessus toutes, la conviction de se sentir ardemment épie par moi, - et je ne'puis même lire dans son regard qui fuit, qui fuit!...

D'ailleurs, encore un coup, convien- dràit-il à un homme de mon humble condition de parler d'amour à cette fille de ploutocrate, même.si les mots ne lui parviennent qu'à travers des milliers de lieues géographiques? Et je songe, en dernière analyse, que l'étendue serait presque négligeable en regard des dis- tances sociales qui nous séparent.

Mais voici Jean de Sèplimer accom- pagné de Dprville, qu'il me présente selon la formule habituelle. Puis, nous passons au rapport, comme dit l'avia- teur.

- Nous sommes à Battambâng, d'où le convoi va repartir au milieu de la nuit,, câr il. faut mettre les étapes doubles. L'automobile de M. dé Septimer a dû at- teindre Kampong-Chuang et continuera de filer seule et sans arrêt désormais jus- qu'à Song-Hoa, le Cambodge étant très

. sûr. Les deux automobiles, où des poli- ciers cambodgiens vont remplacer les ; Siamois, sont restées ici, à cause d'une légère courbature qui aforcéMlle Texier à prendre un repos de vingt-quatre heures, mais elles repartiront cette nuit pour éviter la forte chaleur. Gilberte qui n'a pas voulu se séparer de son amie, et qu'obsède aussi (un sourire malicieux à l'adresse de sa soeur qui se détourne vivement en haussant les épaules) le besoin de rie pas se sentir trop loin du prodigieux appareil de M. Chantai, Gil- berte, disije, terminera le voyage en compagnie de Madeleine et du docteur, dans une auto neuve commandée à Saigon et qui nous attendait ici, à tout événement.

- Vous savez, fais-je pour créer une diversion, qu'il y a ëu tantôt un arrêt de transmission?

- Oui, les conducteurs, ; stoppant au I relais,'avaient par inadvertàncp débrayé ; aussi ceux des moteurs qui actionnent

les dynamos... Mais nous y avons mis

bon ordre, comme vous voyez. Et main- tenant nous vous souhaitons bonsoir'; la nuit tombe, et nous n'avons que juste temps de;dîner et siester, car ia remise en route est fixée à dix heures.. Moi, vous me reverrez . d'ailleurs à chaque étape. .

Echange de salutations. Gilberte agite son mouchoir avec une grâce divine, à deux pas de la face glabre et lardacée d'un coolie qui. écarquille en vain ses yeux bridés, ahuri de ne voir personne à qui puisse s'adresser le joli signe.

Le ciel s'enténèbre vite ; la vieille ci- tadelle cambodgienne prend, dans la vapeur cendrée qui envahit le décor, un aspect presque imposant.

XIV . ;

10 septembre, - minuit. -Trois mor- telles journées ont coulé sans incident autre que les bonnes nouvelles que nous apporta à chaque étape Jean de Sep- timer. L'infatigable et admirable sais aérien a entrepris spontanément d'éta- blir une liaison permanente entre les trois tronçons de îa colonne, et comme leurs distances respectives augmentent rapidement, c'èst çle six à sept cents kilo- . mètres au moins qu'il abat dans sa journée.

D'après le rapport qu'il m.e commu- nique à l'instant, l'automobile de tête - celle de M. de Septimer - est près d'at- teindre. Song-Hoa; les deux autres qui naviguént de conserve viennent d'arri- :veràPpom-Penhoù les deux jeunes filles ont décrété une halte sérieuse, moins pour se reposer, car elles se portent à merveille, que pour visiter l'antique ca- pitale du Cambodge.

Quant au convoi dont la ronde allègré du paysage décèle la marche rapide, il a dépassé Pursat et compte arriver dans une couple d'heures à" Kampong- Chuang, à l'es.tuaire sud du Grand Lac.

Le Grand Lac !... Et des bribes du dernier livre de Loti me reviennent à la ? mémoire : - .

« Sur le lac,grand commeunemer, voïfci ,1e lever du soleil. Et, en quelques minu-.

tes, tout se colore. A l'horizon de l'est, l'air limpide devient tout rose, et une: li-

. gne d'un beau vert chinois indique la continuation sans fin de la forêt noyée. »

Je ne sais si c'est une hallucination; mais bientôt, alors que Jean de Septimer a repris la route du ciel, je crois recon- naître à la jumelle le moutonnement vert des forêts qui bordent le lac et la luisance détain poli de son estuaire.

Non, non, ce n'est pas une hallucina- tion. Des océans de roseaux moutonnent à gauche, au îond du cadre, se rap- prochent, s'écoulent en tourbillonnant.; puis.l'extrémité morne du lac surgit dans une brume lointaine ; puis enfin, ce sont les berges rouges du Mé-Kong, presque invisibles sous un fouillis de joncs et de palétuviers.

Et, une heure plus tard encore,-voici accourue et qui passe trop vite, une ex- ! tràordinaire flèche de pnom ---les priom sont lës watt du Cambodge -qui s ëffilé dans un décor de palmiers et ressuscité pour moi un autre souvenir du Pèlerin (TAngkor:

« C'est donc là-haut que dorment, au milieu de cette jungle à tigres et à sin- : ges, le plus près possible du ciel plein d'orages, les vieux rois cam bodgiens ! » i Le mausolée est loin déjà, mais comme :1a route contourne un étang, la flèche pointue continua.un certain temps de dominer le passage, puis la brousse re-

. commence, et cette fois je me sens silas et si triste que'je laisse tomber sur île lit de camp, et je ferme les yeux pour ; rêver à. mon aise. "

j Triste, oui, car toute l'infinie tristesse de Chantai pèse sur moi. Depuis avant-, ; hier, son mal d'âme - je ne trouve pas. i d autre expression -semble revénir.,:. | Et cela s'annonce P.OP.me.a.ssez gràve,, encore que cette fois le môràl pa- sràisse affecté plus que le physique. Il lest moins fatigué, moins déprimé qu'au |début, mais avec une tendance funeste' l'idée fixe et aux êréthismes nerveux.; i Et une absence d'expansivrté gui serait" (blessante chez tout Autre que lui./

(A suivre.) Jules. Hocha.


zigzag refléter leurs couleurs délayées sur le terrain.luisant où tout danse et frétille.

Si d'aventure le sol se glace, si l'eau tombée se, transforme en verglas, Paris devient étrange et quelque peu déconcertant,. On se croirait dans un monde où les bêtes et les gens sont pris d'ivresse subite ou atteints de la danse de Saint-Guy. Ils glissent, titubent, sautillent, se heurtent, tombent,-s'agrippent à ce qu'ils trouvent, se relèvent comme ils peuvent, grotesques marionnettes jouant une scène qui serait tout à fait comique, si elle n'était aussi dangereuse.

***

. Un matin, au réveil, Paris s'habille' de blanc. C'est un Paris nouveau, ouaté, silen- cieux, la neige qui le recouvre en assourdit les bruits. Autant sont odieuses cette neige fon- due, qui transperce et qui glace, et cette'' neige en poudre, qui adhère, qui pique et que le vent vous chasse dans les yeux, le nez et les oreilles, autant ' est jolie à Re- garder tomber cette neige légère dont les( flocons .flottent doucement' ; on oublie les ennuis qu'elle cause- en faveur des effets qu'elle produit et l'on, s'amuse a voir voleter ces papillons d'hiver qui tournoient, se pour- suivent, avant de se-poser. En s'entassânt,, ils vont matelasser-les- rues, tapisser les toits mouler les sculptures des monuments et les arbres des avenues.

Mais la chaussée, hélas ! sera bientôt un marécage affreux. « Grâce au sel » dont on va la saupoudrer, la neige blanche deviendra la "boue sale où nous pataugerons, enfoncés jusqu'aux chevilles, éclaboussés jusqu'au menton et transis jusqu'aux os.

" «**

Seuls, les squares et les jardins garderont leur neige immaculée. Et, là, que de coins dé- licieux! Les arbres accusent des formes dont on ne se doutait pas ; les statues ont des pe- lisses, des capuchons et des boas d'hermine, dans les vases ont poussé , des fleurs de mousseline et; de tulle.

..Une nuée,d'oiseaux, passereaux et ramiers, arrivent à tire-d'aile de partout,, en tous sens, puis s'arrêtent, volent, sautillent au- tour d'un vieux bonhomme, un bon ami à. eux qui vient par tous les temps leur appor- ter du pain. Le tableau est joli, bien que semblant tout noir en ce milieu'tout blanc. ; Le sol est strié d'étoiles gravées par les pattes des oiseaux, traces légères entourant,' celles profondément creusées par les pieds de: leur charmeur. Dans un sentier s'im- priment,' allant se perdre au loin, dos - se- melles de gros brodequins poursuivant de mignonnes bottines à fins talons..."La neige garde toutes les empreintes, même compro- mettantes. '

**#

Enfarinés de neige, les parcs sont superbes, mais deviennent féeriques lorsque apparaît le 1 givre. La neige alourdit - les détails, le - givre les affine; l'une ébauche, l'autre cisèle. Pas un atome lie lui échappe, il lame tout, d'argent. S'il - survient un rayon de soleil, tout s se dore, tout s'irise, tout se rosit et chatoie comme de la nacre.

Ici est un sentier d'un aspect surprenant. Entre les buissons qui; le bordent,, il est fili- grane en tous sens par do larges étoiles d'ar- gent 'suspendues ou retenues par des fils ténus ou brilient dés perles et des diamants ; fine guipure tissée par quelque fée, ou transpa- rente étoffe brochée, due à l'imagination in- tense de quelque merveilleux artiste ! .Non, tout simplement'l'oeuvré de pauvres insectes dont cette dentelle fié fhtf point la ; parure mains le gagne pain ces etoiles , d'un dessin- exquis sont dès toiles d'arai- gnées recouvertes de givre. Il y en a des cen- taines se croisant, s'emmêlant, formant un délicieux ensemble. L'hiver se fait artiste quand il veut.

Gustave Fraipont.

AVIATION MILITAIRE

a clôture de la souscription nationale , pour l'aviation

Le Comité national pour l'aviation mi- litaire donnera demain dimanche, a la Sorbonne, une grande séance pour la clôture de ses opérations.. Cette solen- nelle séance sera présidée par le Prési- dent.de la République, assisté des minis- tres de la guerre et de la marine. Un concert la terminera au cours duquel on entendra Mme Sarah Bernhardt, M. Moudèt-Sully, Mlle Vix, Mme Bernard, M. Fontaine "et M. chambon, de l'Opéra, et M. Boulogne, de l'Opéra-Comique. La musique de la garde républicaine prê- tera son concours à cette solennité.

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui:

A l'Hôtel Drouot :

Vente :

Salle I. - Objets-d'art et d'ameublement-, bronzes, ob jets de vitrine, meubles et sièges. HENRI BAUDOIN ; M. Georges Guillaume.

MEUBLES DE STYLE ET OBJETS, D ART

C'était une suite importante de beaux meubles modernes et de style, d'objets d'art, marbres, parmi lesquels une Flore de ! Car peaux, sièges, tapis, etc., que M® Lair-Dubreuil dispersait hier, à 1.Hôtel D; ouot, salle 6.Cette vente, qui produisit un total de 54,628 francs, nous a permis de rélever au hasard les quelques enchères principales suivantes :

Sculptures, marbres. - La déesse Flore, par J.-B. Carpèaux, marbre blanc,"grandeur nature, 8,099 î Buste de Diane, marbre blanc sur socle de marbre polychrome, 530 francs ; Buste de femme, d'époque Louis XVI", un-peu plus petit que nature, 480 fr. ; G oupe en. marbre blanc .représentant les trois Grâces, portant un amour en .marbre blanc sur une corbeille de bronze doré, gaine en marbre polychrome à ornements de bronze, de style Louis XIV; 4,005 fr. ; Deux gaines en marbre vert et'bronze doré, 700 fr. ; Deux: vases en marbre polychrome veiné, sur fûts cannelés, en marbre, 1 ,'455 fr. ; Deux grands vases en marbres vert veiné, sur > piédouche,: motifs bronze doré, avec fûts cannelés en marbre vert, style Louis XV, 4,500 francs. ,

Meubles* et sièges: - Vitrine, acajou et bronze doré, style Louis XV, 1,005 fr. ; Bu- reau Louis XV, à deux corps, ornements de Bronze doré, i,6oo fr. ; Quatre fauteuils, bois sculpté et doré, de style Louis XVI, recou- verts de tapisserie à motifs de fleurs, 900 fr. ; Grand meuble desserte, chêne sculpté et pan- neaux d'écaillé incrustée de cuivre, motifs d'attributs guerriers et bas-relief à sujet my- thologique, dessus de. marbre, 4,710 fr. ; Lit de. repos, style Louis XVI,bois doré, recouvert' de, soie brochée crème à motifs de .fleurs et rubans, 545 fr.; Commode en marqueterie de bois de couleurs, forme bombée, motifs de bronze doré, dessus de. marbre, 1.3oo fr.; Lit de milieu en acajou,-fond canné; 605 fr.; Meu- blé-de salon, composé de : un canapé, quatre, fauteils, quatre chaises, bois doré sculpté, style Louis XVI, couvert ea tapisserie an-

cienne à, motifs de fleurs sûr fond rouge, 1,710 fr.; Vitrine, chêne ciré sculpté, orne- ments de bronze doré,. 795 fr.

valemont.

R. Pégoud et Jean Boum

LAURÉATS DE L'ACADÉMIE DES SPORTS

L'Académie des sports dont le président est M. Hébrard de Villeneuve, président dé section au Conseil d'Etat, s'est prononcée dans une réunion qu'elle a tenue jeudi sur l'attribution dé son Grand Prix, fondé sur l'initiative de M. Henri Deutsch de la Meurthe, qui l'a doté d'une allocation annuelle de 10,000 francs. ( Ce prix a été créé pour récompenser,_ selon les intentions de son donateur, L'auteur ou les auteurs d'un fait sportif, accompli soit en .France par un Français ou par un étran- ger, soit à-l'étranger par des Français seule- ment, et pouvant entraîner un progrès ma- tériel, scientifique ou moralisateur pour l'humanité. Ce prix, à moins de circonstan- ces tout à fait exceptionnelles, ne doit jamais être-fractionné.

. Ainsi s'exprime le règlement.

Le Grand Prix de l'Académie des sports a été attribué :

En 1911, à l'aviateur André Beaumont pour ses exploits dans Paris-Rome, le Circuit eu- ropéen et le Tour de l'Angleterre. .

En 1912, à l'aviateur Roland Garros qui par deux fois battit le record du monde de la hauteur, triompha, par un jour de tempête, dans.le Grand Prix de l'Aéro-Club (Circuit d'Anjou) et fit' la traversée Tunis-Rome par les airs.

Il a.été, pour 1913, attribué à l'aviateur.Ro- dolphe Pégoud, choisi parmi les auteurs des exploits quç voici, et après que le secrétaire général de l'Académie- des sports eut lu le rapport fait par lui, au nom de la commission chargée d'examiner les titres des candidats et de classer ces derniers.

Dans les sports hippiques

et cynégétiques

? PÊCHE ACTIVE : M. -Decantelle, professionnel, rec'ordmah du monde du lancer au moulinet, 107 mètres,'avec un poids de 70 grammes.-

Dans les sports mécaniques

AUTOMOBILE : M. Boillot, vainqueur en 1912 et 1913 du Grand Prix de l'A. C. F.

AEROSTATION : M. Rumpelmayer, qui battit avec Mme Goldschmidt le record du monde de distance en. sphérique, détenu par MM. de La Vaulx et Castillon de Saint-Victor.

DANS LES DIRIGEABLES : M. Roussel, .pilote de I'Astra-Torrès qui, on circuit fermé en Angle- terre, a réalisé la vitesse moyenne de 83 kilo- mètres à l'heure.

DANS LA NAVIGATION SUE L'EAU : -M. Paul 7is- sandier qui, énr un', hydro-glisseur. à propulsion aérienne, a réalisé la vitesse de plus de 90 kilo- mètres -à l'heure.

DANS L'AVIATION : Gilbert, pour son exploit do Villàcoublay à Pultnitz(970 kil. en 5 b. 11) ; Ilé- len, vainqueur de' la Coupe Michelin (16,096 kil. ,600); Octave.Séguin, détenteur du critérium de l'Aéro-Club de France,par son voyago de Paris à Bordeaux et retour sans escale ; Prévost, vainqueur'de'la Coupe Gordon-Bennett-, 202 kilo- mètres à l'heure ; Legagneux, recordman de l'al- titude par 6-.150 métrés ; Brindejonc des Mouli- nais, vainqueur do la.Coupe Pommery (Paris-Var- sovie, entre le lever et le coucher du soleil),, et Roland. Garros, qui" fit la traversée de la Médi- terranée par les airs.

Dans les sports athlétiques

c- et

DANS LA BBoxe -M Georges garpentier vain- queur de tous les Champions d'Angleterre contre lesquels il s'est mesuré : Young Josephs, Jim Sul- livan, et de Bombardier Wells par deux fois.

DANS L'ATHLÉTISME PUR : M. Jean Bovin, vain- queur pour la troisième fois du cross-country des cinq, nations et recordman du monde de l'heure par 19 kilomètres 21 mètres.

T.'Académie des sports a retenu comme s'imposant

Les noms de Jean Boum et do Rodolphe Pégoud.

Elle a considéré que les exploits de Pé- goud, ses vols renversés, plongeants et bou- cles, réalisaient d'une façon exceptionnelle- ment précise les conditions du prix et, par suite, elle-a décidé de lui attribuer pour 1913 le Grand Prix de l'Académie des Sports.

Mais, désireuse aussi de consacrer Ta " per- formance unique, l'exploit incomparable ac- compli par Jean Bouin qui par sa prouesse a honoré l'athlétisme national et rénové les espoirs de la jeunesse sportive française, elle décida de créer, pour reconnaître Un tel exemple de qualité et d'énergie physique et morale, le Grand Prix d'athlétisme de l'Aca- démie des sports qui, pour la première fois, est attribué à Jean Bouin.

Au cours de cette réunion à laquelle assis- taient MM. Hébrard de Villeneuve, D. Mé- rillon,.comte Clary. marquis de Chasseloup- Laubat, comte de l'Aigle, colonel Paul'Ré-" nard, A. Glandaz, Paul Rousseau, Pierre Des- champs; H. Brasier, Ernest Archdeacon, L. Wallet,Henry Deutsch (delà Meurthe),comte Potocki, Alfred Loreau, commandant Ferrus, Bruneau de Laborie, Hugues Le Roux, prince Pierre d'Arenberg et Frantz-Reichel, l'Acadé- mie des sports a procédé à l'élection de son bureau pour 1914, qui a été ainsi formé :

Président M. - Hébrard do Villeneuve ; vice- présidents : MM. Pierre Deschamps, comte de l'Aigle, E. Archdea con ; conseillers : MM. Bru- neau de Laborie, baron du Teil et commandant Ferrus ; secrétaire général : M. Frantz-Reichel ; secrétaire adjoint : M. le marquis de Polignac ; trésorier : M. A. Glandaz.

Au cours de cette même séance, M. Léon Barthou, vice-président de l'Aéro-Club de France, présenté par M. Mérillon, président de l'Union des sociétés de tir de France, et le comte de La Vaulx, a été élu membre de l'Académie des sports, en remplacement de Léon Bollée, décédé..

G. Davenay.

Lia Vie Sportive

LES COURSES

Courses à Vincennes "

Prix ilc. Lithaire (2,500 fr., 3,000 m.). 1, Kep, :VM. G. Derossy (Pain) ; 2, Ketleen (M. A. Forcinal) ; 3, Kino (Crezé).

Non placés : Karlette, Kiébert, Kandjar.

Pari mutuel â-10 fr. : Gagnant, 25 fr. Pla- cés : Kep, 14 fr.; Ketleen,16 fr. 50.

Prix d'Octeville .(2,500 fr., 2.500-m.). - 1, Job, à M- Cassessus (Sainmartin) ; 2, Ja- nina (J. Sourroubille) ; 3, Guignol (Th. Mon- sieur). . i/

Non placés : Javie, .Jardinier, Parisienne, Ji anny, Jean Bart, Kathleen, Kernevel, Jerez, Javotte, Jungle, Jamaïca.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 66, fr. 50. Placés : Job, 29 fr. 50 ; Janina, 81 fr. 50 ; Gui- gnol, 29 fr.

Prix de Crécy (2,500 fr., 2,800 m.). -.1, Karr, à M. Th. Lallouet (Géroult) ; 2, Kydia CM." de-Wazières) ; 3, Kornino (M: A. Forci- nal ..

Non placés : Keepsake, Khiva, Kanak,

Kouma, Korrigan, Keen Fly, Keepsake (Sturdza), Kaboul.

Pari mutuel à 10 fr..: Gagnant, 44 fr. Pla- cés, Karr, 19 fr. ; Kydia, 22 fr. 50 ; Kornino, 44 fr. 50.

Prix de la Pommeraie (5,000 fr., 2,900 m.). 1, Junon, à M. C. Rousseau (Tamberi) ; 2, Intrépide (Vivet); 3, Iva (J. Sourroubille).

Non placés : Jahel, Instantanée, Jean des Bois, Impérieuse, Inca, Janvilliers, Im- berbe.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant : 14 fr. Pla- cés : Junon, 12 fr. 50; Intrépide. 19 fr. 50; Iva, 37 fr, 50.

Prix de Vains (3,000 fr., 2,800 m.). - 1, Indiana, à M. E. Moulin (L. Boudet) ; 2, Jus- tesse (Moncel) ; 3, Kasbah (M.' de Wazières). Non placés : Isabelle, Juif, Iowa.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 21 fr. Wé-i cés : Indiana, 17 fr, 50 ; Justesse, 41 fr. 50.

Prix de Nouvion (2,500 fr., 2,900 mèt..). -, 1, Kadichah, à M. C. de Wazières (Th.- Mon-i sieur) ; 2, Kiew (Simonard) ; 3,-Jersey (J.Mé- quignon).

Non placés : Kilmaine, Kilda Princeton, Ky- rielle. II,-Kyrielle.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 93 francs. Placés : Kadichah, 36 fr. 50 ; Kiew, ,16 fr. 50.

Prix de Barenton (2,500 fr., 2,'800 m.).- 1, Jasmin, à M. C. de Wazières (Th. Mon- sieur) 2, Calvados (Dacier) ; 3, Hautain (A. Sourroubille}.

Non placés : Ney, Gaulois, Hégire, Juanita, Hidalgo, Good Boy,"Hic,"Janville arrêté, Gra- cieux arrêté.

"Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 64 francs. Placés : Jasmin, 32 fr. 50 ; CàlVados, 77 fr. ; Hautain, 237 fr. 50.

Ajax.

LES GRANDES EPREUVES

DE COURSING

La Coupe de Fontenoy

Après trois semaines de repos forcé, le Grey - Hound-Club reprend son activité et, comme le dit 1 a Figaro en sa « Vie de Paris » d'aujourd'hui, rouvre les portes de son-ter- rain de Saint-Cloud- pour y donner la Coupe de Fontenoy. La grande .épreuve annuelle retient, aujourd'hui l'attention au même titre que toutes les manifestations classiques .qui, ; dans les autres sports, se sont imposées par le seul intérêt de leurs concurrents. Fon- tenoy 1914 ne sera pas moins sensation- nelle que les -précédentes, au contraire. Le lot qui se présentera aujourd'hui à M. Ho- race Ledge, et qui comprend le total énorme de trente-quatre grey-hounds,. offre' ceci de particulier qu'aucune non-valeur n'est venue faire nombre. .

N'est-ce pas la preuve de la qualité excep- tionnelle que possèdent celte année les che- nils français ? Afin de soutenir, l'honneur du Club et le renom de l'épreuve, les proprié- taires ne se sont pas contentés d'inscrire sur la liste des engagements un nombre suffisant de chiens, ils y ont encore envoyé les meil- leurs, voulant montrer en cela et qu'ils eh possédaient de bons, et qu'il était nécessaire de posséder ceux-là pour avoir une chance de vaincre. .

L'étranger lui-même a voulu, cette fois en- core, participer à la lutte. Vous l'avez lu plus haut : le comte de Sefton, le duc de Leods, lord Twedmouth ont inscrit chacun un chien. Réussiront-ils? Qui, pourrait le dire, en voyant la liste ci-dessous, qui indique l'ordre de passage des concurrents ?

Eastern Suffragette contre White Orris ; White Haven contre Delavan; Pratt's Favou- rite contre Death Slruggle ; Dinoruis contre Brisbane ; Tolstoï contré Heather ; Baronet contre Agitator, ; White Annùity. contre Joy: fi^l ; happy

Conquér contre Desçéndant White Optic contrê'- Héathorn ;' "Coursing ? -Cala.%- contre Chip II : Archer contre Yquem ; Short Term contre Scarlet Letter ; Silimani contre Duti- ful ; Great Man contre Plotinus ; Dunedin contre White Octoroon ; Fortune's Wheel contre White Havana.

Qui-gagnera? Par un malicieux caprice* le sort a voulu que le tirage mit en présence des chiens justement considérés comme .di- gnes l'un de l'autre, ou bien des inconnus en France.

Pronostiquer semble donc impossible, et,ce l'est en effet,. Comment décider par avance entre tous ces lauréats des grandes épreuves passées ? L'issue de chacune de ces,luttes ne peut être qu'un x dans le problème qui se présentera cet après-midi. Une chose est cer- taine, c'est que dans chacune d'elles le ga- gnant sera le meilleur : on ne pourra pas une seule fois dire que la chance l'aura favo- risé. Et c'est déjà un attrait suffisant. ? Un autre s'y ajoutera : celui de là pré- sence sur le terrain dé tous ces nouveaux venus qui .nous arrivent précédés d'une ré- putation méritée, ou bien qui font naître en nous cette opiniôn que le seul fait d'avoir été engagés dans la Coupe de Fontenoy est une preuve qu'ils sont capables de bien faire. Autant de raisons pour que. la lutte soit, vive, autant pour que les spectateurs soient inté- ressés.

. Mieux que ne le pourraient faire les com- paraisons les plus exactes et l'examen le plus détaillé; le mystère'qui entoure les chances de chacun des concurrents' suffit à rendre' captivant le programme de la réuuion d'au- jourd'hui. Il comprend, en outre, ce crité- rium ! des Saplings, où les débutants s'essaient derrière les lièvres. Avec une habileté qui nous étonne chaque jour davantage, le cô- mité du. Greyhound-Club de France a voulu que fussent présentés, immédiatement les uns après les autres, la fleur de la production nationale, les espoirs des années à venir et les chevronnés de la carrière. Quel spectacle

Pourrait être à la fois plus amusant, plus délicieux, plus émotionnant?

. Jacques Lussigny..

LA WN-TENNIS

Le tournoi de Saint-Moritz

Voici les derniers résultats du tournoi -do Saint-Moritz joué sur court-couvert .

H. Kleinschroth bat Vcrmont, (7-5, 6-2) ; H. Kleinschroth bat, Poulin (7-5, 6-1) ; Dccu- gis bat Canot (6-3,7-5).

En doubles M. Decugis-Vcrmonf. ne, pu- rent terminer leur partie contre. AI. Canetr R. Kleinschroth. Voici le score de la partie : 6-3, 7-5, 5-7, 4-6, - 8 partout.

Le tournoi de Bordighera

Voici les premiers résultats du tournoi Bordighera auquel , To . champion Wilding a pris part. : ? i

A. F. Wilding bat Wallace {6-0,6^3}; Craigg^' Biddle bat Crossley (6-1, 6-1).

Demi-finale: T. G. Lowo bat E..R. Allen (6-2, 6-3).

En mixte : Wilding-miss Elliott battent Mur- ray-miss M. Tripp (3-6,6-1, 6-4) ; F. G.Lowe- miss J. tripp battent M. et Mrs Barker-Mill (6-2, 6-1).

Saillard.

TIR

Au Cercle artistique et littéraire'

Résultats des poules disputées au Cercle artistique et littéraire :

1« Poule : 1, M. H- Sangnier ; . 2, M. Reynier.

2e Poule : 1, M. Kabars ; 2, M. Berryer.

3e Poule : 1, M. H. Sangnier ; 2, M. Berryer.

4e Poule (handicap) : 1, M. Sarasin (1 1/4) ; 2, M. P. Breittmayer (1 1/4).

Poule par équipes, au pistolet, commandement. L'équipe composée de MM. Sangnier, Chauvet, Reynier, Menget ba,t l'équipe composée de MM. Berryer. Fabàrs, Sarasin et P. Breittmayer.

6? Poule (revolver) : fi, M. H. Sangnier; 2, M. Berryer. -

7" Poule (revolver),: 1, M. Chauvet; 2, M. Ber- ryer.

Tir aux pigeons de Honte-Carlo

Le Prix LaU, à 27 mètres, a réuni cin- j quante tireurs. MM. Asti et Lurati, tuant j 13 sur 13, partagent les deux premières pla- ces. :Le comte de Lareinty-Tholozan, tuant 12 sur 13, troisième.

Les poules au doublé out, été gagnées par MM. Comte, Kalm,' Podoski, Watson et Van Vlack.

Aujourd'hui 31 janvier, à midi, Pmjournu handicap.

BOXE

Au Wonderfand. - Ce soir. : Willie Lewis contre Balzac.

Ce soir samedi, sera disputé, au Wonder- land, un match de. boxe qui mettra en pré- sence Willie' lewi's et Balzac.

La rencontré aura lieu' en Vingt reprises de trois minutés.

Ce match sera précédé dé plusieurs rencon- tres, dont un combat de dix reprises décrois minutes entre Legrànd et Vittet, deux des meilleurs poids légers français.

AUTOMOBILISME Le Grand Prix de l'A. C. F. 1914 :

Circuit de Lyon

Six nouveaux engagements pour le Grand Prix" de" l'A. C. F. sont, parvenus à" Ta com- mission sportive, de l'Automobile-Club de France,; . '

Ce sont ceux de trois voitures Aquila-Ita- liana, d'une Aida et de deux Nagant.

La clôture des engagements et des inscrip- tions aux emplaceménts de ravitaillement à droits simples, aura lieu ce soir samedi à 6 heures.

Les engagements ou inscriptions, accom- pagnés di's droits d'entrée, qui parviendraiént k la commission sportive par lettre mise à la poste aujourd'hui avant six heures du soir, seront valablement reçus.

Une distinction honorifique

M. Birkigt, l'ingénieur bien connu des voitures Hispàno-Suiza, vient, d'être nommé commandeur dans l'ordre d'Isabelle la (Ca- tholique. Nous adressons nos félicitations bien sincères à M. Birkigt, ingénieur émérite à qui l'automobile doit de si remarquables perfectionnements mécaniques.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer - une voiture automobile au mois, c'èst supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser, pour la locàtion des automobiles, au « Champs-Ely- sées-Garage », appartenant à M. F. Charron, 34, -avenue des Champs-Elysées.

Ils y viennent tous à la * Charron »

MM. Sergy frères, les nouveaux agents de ia marque à Lille, viennentde télégraphier la Commande d'une voiture 12 HP carrossée en . torpédo, destinée à leur service de démons- tration.-

Au Mans

Les usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

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AVIATION

Chute de l'aviateur Olivier

L'aviateur Olivier, ayant avec lui un pas- sager, a fait hier une chute aux environs du Caire.

L'aviateur et son passager sont indemnes. L'appareil est brisé.

Au-dessus des tombeaux des rois

à une hauteur de trois cents mètres.

Pour franchir le mont Blanc

L'aviateur suisse Parmelin est arrivé à Genève pour tenter la traversée du mont Blanc. Il se propose d'atterrir à. Turin, après avoir volé au-dessus du mont Blanc.

Sa tentative aura lieu sous le contrôle offi- ciel du Club suisse de l'aviation et dé la sec- tion suisse de l'Aéro-Club.

L'aviateur, qui pilotera un monoplan, par- tira de Côllex-Bossy.

11 se propose de battre auparavant le re-

cord suisse de la hauteur, détenu par l'avia- teur Bider avec 3,600 mètres.

NATATION

Une société de préparation militaire maritime

La Fédération nationale des sociétés de natation et de sauvetage a pris l'initiative de fonder à Paris une Société de préparation militaire maritime. Une réunion sera tenue dans ce but ce soir, samedi, à neuf heures, 34, rue de Lille, sous la présidence de M. Massenet, inspecteur général au ministère de la marine, assisté de M. Pétat, inspecteur de l'éducation physique.

RUGBY Le Championnat de Paris

Demain dimanche, à 2 h. 1/2, sur le ter- rain d'honneur de Colombes, se rencontre- ront le Racing-Club de France et le Stade Français en un match comptant pour le Championnat de Paris (match et retour de première série).

Frantz-Reichel

LIQUIDATIONS

> Au cours de la dernière année, cent soixante liquidations judiciaires ont été prononcées par jugements du Tribunal de commerce de

la Seine. < > ?

Parmi ces liquidations, figurent pour la plus grande partie : le commerce des boissons, 11; alimentation, 16; produits chimiques, 11; commerce du vêtement, 28; terrasse- ment, maçonnerie, etc., 10, et 35 sociétés di- verses. . r

La durée des liquidations a été, en moyenne, de" six mois dix jours .

Le montant, des répartitions a atteint le chiffre de 4,701,868 fr. 36, en diminution de près do deux millions sur l'année 1912.

1,562 faillites ont été déclarées soit, pour le commerce des boissons, -203; restaurants, hôtels, 77; alimentation, 202; produits chi- miques, 53; imprimeurs, éditeurs, 33; com- merce du vêtement, 181; métaux, 114; ter- rassement, maçonnerie, entreprises, 134; ?brocanteurs, antiquaires, 10 ; bains, coiffure, 33; sociétés diverses- 209.

La durée dés faillites a été en moyenne de 7 mois et'25 jours.

Le montant, des répartitions s'est élevé à 6,462,957 fr. 56, soit, en plus sur l'année 1912, 1,303,826 fr. 02,

Le crédit des liquidations en dépôt à la Caisse des dépôts et consignations au 31 dé- cembre dernier était de 3,689,730 64, celui des faillites, 13,064,541 93 cent.

2,856 sociétés diverses ont'été constituées. 1,566 ont été dissoutes.

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Avis de Mariage

PUBLICATIONS du 30 janvier 1914,': *. On annonce le prochain mariage de' :

M. le comte Raoul de LA ROCHE-AYMON, tlls dn comme Guillaume de La Roche-Aymon et; de. la

.comtesse née de Mérode, avec Mlle la princesse . Madeleine de BROGLIE, fllle du prince Louis do; Broglic et de la princesse née de Mongermont

M. le comte Roger de ROBIN DE BARBENTAIS-E. fils du comte Louis de Robin de Barbéntane-et de la comtesse nie de Bongois, tous deux déeé- dés, avec Mlle Adèle TALUEN DE CABAHRPS, llllor do M. Adolphe Tallinn de Cabarrus et de ma-; dame, née Sibour, tous deux décédés ;

M. le comte Pierre DE BÉARX VIANA DE RES- SAC DE MARSAN DE-LA ROCHEBEAUCOURT, fils du comte Henri de Béarn et de la comtesse lïéc-dc. Périgord, tous deux décédés,' avec Mlle Dolorès DE CARABASSA, fllle de M. José-Alberto de Càra- bassa et de. madame née de Carril ; j

M.' Emile CHEVALIER, ingénieur, fils de M. Henri Chevalier, ingénieur,.chevalier , de ! la Lé-, gion d'honneur; et do madamo née Bujon, aVdc; Mlle Sujsanine A'RBEL,: ftllo:de M, Pierre] Ai'bel, ihai'tre de .forgeà, officier de là'Légion d'hon- neur, et de madame née Forquenot'; ' ^-1 ;

M. lè comte Paul CORNET DE WÀYSTBUART. lils du comte Arthur Cornet de Ways-rBuart. et de la comtesse née de Jacquier de Rosée,-avec Mlle Gladys ME MILLAN, fille de M. James Me Millau, décédé, et do madamo née Villiers-Lowis ;

M. Albert BOTER, fils de M. Paul Boycr, admi- nistrateur-directeur du Comptoir national d'es- compte; chevalier de la Légion d'honneur, et de madame néo Piollet, avec Aille Colette DEV<LI.E, fille du baron Raymond Deville,-lieutenani-colo- nel'd'artillerie en retraite, et do la baronne néo BoUlenger ;

M. -Eugène CERTAIN, ingénieur, fils de, M. Er-. nert Certain, décédé, et de madame, née Ducouv-" neau, avec Mlle Madeloino SAVEUSE I>K BÏ.AU.TEU,. fille de M. Georges Saveuse de Bcaii.jeu. et de madame, née'Lamothe, tous deux décèdes";

M. René PICOT DE VAULOGÉ, fils du 1 vicomte Jean Picot de Vaulogé, décédé, et de la vicom- tesse, née Achard de Bonvouloir, avec Mlle, Si- mone SAILLARD DU BOISBERTRE, fille du baron Pierre Saillard du Boisbertre, -décédé, et de'la: baronne, née Lopel-Cointet ;

M. Jacques LEBAS, fils de M. Paul Lebasi -dé- cédé, et, de madame, née Bellier, avec Mlle Edith- FINALY, fille de.M. Hugo Finaly, et de madame, née Ellenberger.

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FR.4.XCB ;

Mlle Marguerite Bourget, à la Garenne-des- Mès.

M. Adolphe Haendler, à Cannes.

Mme,Georges Kenedi,,à.Monte-Carlo.

M. Jacques Normand, à la Malle-Cabriès.

M. le comte P. Normand, à Nice-Cimiez.

M. Alfred R. Pick, à Beaulieu-s-Mer.

M. Jean Rivain, à La Calvinière.

A L'ÉTRANGER

M. le comte François do Beauchamp, à Folkes- tone.

M. Ch. Frcund Deschamps, à Saint-Joachims- thal.

M. et Mme Adolphe do Hirsch de Gereuth, à Moscou.

M. Joseph Mondolfo, au Caire.

Mme Edouard de Traz,.à Montreux.

ARRIVÉES A PARIS

Mme Blagé, M- Georges Boeswilhvald, Mme la baronne de Diotrich, Mme Lillaï, M. et Mme Ch. Morhange, M. Arnold Séligmann, M. Emilo Segard, Mme la princesse Nina Zizianoff.

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LIGNES D'ASIE

P.-Ludwig (N. D. L.), Japon-Hambourg, do Shanghaï, 29 janvier, 13 heures.

Buelow (N. D. L.), Japon-Hambourg, à Suez, 28 janvier; 17 heures.

LIGNES D'OCEANIE

Médina (P. O.), do Marseille pour Calcutta, 30 janvier.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

K.-A.-Victoria (Hamb.-Amer.-Li.}, de Cherbourg pour NewYork, 30 janvier.

P.-ïrène (N*. D. L.), génes-New-York, de Naples, 28 janvier, 19 heures.

Parana (T. M.), de Marseille pour La. Plata, 30 janvier.

Andes (R. M. S. P.;, de Cherbourg pour La Plata, 30 janvier.

K.-F.-August (Hamb.-Amer.-Li.), de Boulogne pour La Plata, 30 janvier, 13 heures.

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Pampa (T. M.), veh. La Plata, à Marseille, 29 jan- vier, 15 heures..

Aachen {N. D. L.}, ven. Brésil, à Brème, 29 jan- vier, 14 heures.

Cfefetd (N. D. L.% Brésil-Brème, de Santos, . 22 janvier, soir.

S.-Cordoba,{N. D. L.), Bl'éme-La Plata, de Vigo, 28 -janvier, 17 heure®;

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De Marseille, par paquebot de la C. N. M., pour Alger (rapide);

Do Marseille, par Aquitaine (T. M.l, pour Dakar, Rio-de-Janeiro, Santos, Montevideo et Buo- nos-Aires ;

De Lisbonne (départ 3), par Ërlang».n (X. D. L.), pour Bahia, Rio-de-Janeiro et Santos.

De Gènes (départ 3), par Siena (L V.V pour Santa-Cruz-de-Téneriffe Trinidad, Puerto- Cabello. La Guayra,Curaçao,Savanille, Cartha-

gène, Port-Limon, Colon, Saint-Domingue, a Barbade, Grenade, Si-Vincent, Tobago, Carupano, Guanta, Paramaribo, CiUdad-Bo- vidar, Demerara, Maracaibo, Les Cayes, Jac- quemel et Port-au-Prince.

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Auguste Monteverde et C», Société en com- mandite simple, peaux, pelleteries et fourrures à Paris, 48, rue de Buzenval, et magasin 6&, rue d'Avron.

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De Courval (Prosper-Paul), imprimeur à Al- fortville (Seine), 43, rue Véron, demeurant à Lancieux (Côtes-du-Nord).

L'Imprimeur-Gérant : QUINTARD.

Paris. - Imprimerie du Figaro, 26, ruo Drouot.

BROCHARD, maître imprimeur.

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- - -Û2S C°UR 8 1 C°"BB VALEURS DIVERSES 20 » PHOSPHATES TUNISIENS..... 408 419 - . . GOERZ 14 75 .4 23

. ' __ __ ___ 27 » PLATINE 641 .. 662.. » " GOLDEN HORSE SHOE 69 25 70 50

FONDS D'ETATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER 5 % ARGENTIN INTÉMIUR 5% 1905. 85 25 85 10 » RAISIN DE CORINTHE I60 . 15750 441 GOLDFIELDS 67 . 67 -.

<«' BRÉSIL 5% 1895 94 10 95 -. » »' RUSSIAN GENERAL OIL CORP. 47 .. 47 75 » « GOLD MINES INVESTMÎNT... 20 25 2175

3 fr. S PERPÉTUEL 85 95 86 40 85 95 86 10 86 45 35 50 EST 924 ? 922 920.. 922.. _ 1903... 96 75 .... » » SHANSV 32 -. 3175 2 52 GOLD TRUST 32 50 35 50

3 O % AMORTISSABLE 88 50 88 60 38 75 88 70 .... 58 » PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE 1280 50 1280 50 1285 Ï g) - 4% RESCICIOU 75 20 .... 5 90 SPASKY COPPER 75.. 74 75 » >. GRE*TC034R 13 75 14 75

.2 50 AMGLAI8 2 1/2% 75 75 76 15 75 80 76 20 .... 50 » MIDI 1095 . ! 104 .. M00 ..;..... ;... . . 1 6? BUENOS^AYRES 6% (PHOV. OÇ).. 90 50 2 81 SPIES PcTROLEUM 27 25 27 75 11 85 JAGÏRSFONTÎIN 134 50 138 50

4 V ARGENTIN 4X 1896 87 05 87 50 74 ». NORD 1692 .. 1688 .. 1693 .. 1690 .. 1694 .. J,® - 3 112 % (CROV. OE) 67 25 69 -. » » TANGAYIKA 57 25 57 25 1 77 JOH VNNES3URG INVESTMENT. 77 25 27 75

. 4 " - 42 1900 88 30 88 15 91 59 » ORLÉANS 1332 - - 1340 - - 1340 CHILI 4 1/2% OR 92 10 04 THARSIS 174- 174 50 3 54 KLEINFONTEIN 30 25 30 75

4 50 ~ 4 1/2% OR '191 1 92 10 92 75 92 55 92 90 93 ?? 38 50 OUEST 895-. 895 -. 875 .. ... ... .. ESPAGNE EXTÉRIEURE 4%.. 75 20 .. TOBACCO (ORIENTAL) 239 50 238 50 10 08 KNIGT'S GOLD 94. 94 75

4 ' BRÉSIL 4% 1689 76 60 7b 70 76 20 76 50 76 60 I2P-50 ANDALOUS 316.. 317 .. 316 .. 318.. 318.. MEXICAIN 5% 35 45 35 20 46 57 TOULA 1011 -- 1032 .. 2 50 LAN3LAAGTE ESTATE 29

22 68 BUENOS-AYRES (PROVIRCB DE) 1909., 432 466 10 ...,.. 28 03 ATCHISON 512 50 515 - - 512 3% 24 25 24 25 18 80 URIKANY 412 5 05 LENA GOLDFIELDS 60 75 60..

22 50 - - 19 1 0.. 421.. 425-. 483 36 » *"TR|C!WEli8.... 762.. ..... 755-. ... .. .?... }% TRANSVAALIEN 3% 92 60 . 14 17 UTAH COPPER 286 .. 286 50

4 » CHINE 4% OR 189B 96 75 97 .. 94 28 99 BRAZIL RAILWAY PRIVILÉGIÉE 234.- 240 228 .. 240.. 238 .. S « BAKOU 1903 -.1902 .. 2 36 MAIN REEF 24 25 26 50

» » CONGO (ÉTAT ou) LOTS 1888 74 .. 74 .. 73 ». - - ORDINAIRE 167 168 -. 179 . 184 „ BAL|A 513 .. 515 -- MINES 5 92 MAY CONSOLIDATED 5 75

4 r. ESPAGNE 4S EXTÉRIEURS 89 60 90 -. 89 60 89 75 89 90 » » LOMBARDS 108 .. . .. 106.. 108 - - ... ?. 35 )4 BANCO PEROU LONDRES S14 .. .. 4 73 MODDERFONT&IN B 112 50 112 50

3 50 ITALIEN 3 1/2% 96 55 96 75 96 80 96 82 96 92 2? I- MÉRIDIONAUX^. 534.- 535 .- 530 531 . 535 .. , BANUUE INDUSTRIELLE ou JAPON 170 » » AREAS 25 25 25 75 « » MOSSAMEDÈS Cig 9 .. 875

* i. ÉGYPTE UNIHÉE 102.. 102 45 101 75 .. ... .. 24 P. NORD DE L ESPAGNE 452 50 458 - - 455 -. 458 .. 458 .. „ „ - pgNINSUL. MEXICAINE 114.. 113 ?? 9 45 BRAKPAN 73 . 74 75 1 20 MOZAMBIQUE CIE 19 50 19 25

350 - 93., 93 40 92 65 92 90 93-. » » P°R7"°^I®- 232 .. . 270 *. ... .. .;. .. 4 3g CAPE COPPER 112.. 113 .. 2 95 CITY DEEP 77 50 72 75 13 '. PRIVIROS-. . 43 75

4 ». JAPON 4% 19 06 86 35 86 45 85 24 P- SARAGOSSE 450 -. 451 - 448 452 .. 4î3 .. „ LOTS TURCS 202 50 204.. " » CHARTERED ,.... 27 50 27 75 1 25 RANOFONTEIN 34 .- 34 ..

5 » - 51 1907 102 60 102 90 102 . . ÀUM.emiiP. . ee 8120 HARPENER 1379 -- 1378 .. 13 02 CROWN MINES 167 -- 165 -- 13 01 RAND MINES 160 50 162 - -

25 » MAROC 5% 1904 520 .- 520 . 522 40 ACTIONS INDUSTRIELLES 16 45 HARTMANN 588.. 604.. 26 74 DE BEERS PREF 422 - 423 -. 6 53 ROBINSON DEEP 41 50 42 .

4 » MEXIQUE 5% 1904 . 69 50 .. . 68 30 _ „ » » HAUT-VOLGA .. 105 50 103 -- 23 70 - °»° 472 50 481.. 28 20 - GOLD 7175 71 50

3 » PORTUGAIS 3%... I 62 25 62 40 62 10 62 25 62 35 8 « CIE GLE TRANSATLANTIQUE OROIK... 160 ?? 160 - 158 „ „ HUANCHACA 35 50 34 50 2 36 DURBAN ROODEPORT 24 . . 23 50

4 » RUSSE CON60LIOÉ 4% 90 35 9115 90 70 91 .. 91 35 8 » ~ ~ PRIOU... 168 .- 165 .. 168 .. .. .. ... .. „ b LAURIUM GREC 42 .. 4150 5 90 EAST RAND 56 .. 57 75 10 63 ROSE DEEP 62 . 62 . .

3 » - 3% 1891 75 -. 75 75 75 30 75 50 75 95 " » MESSAGERIES MARITIMES 129 .. 128. 12$ .. 128 -- 126.. |( g) FERREIRA DEEP 64 .. 62 . 3 55 6IMMER & JACK 15 75 15 75

3 , - 3% 1896 73 .. 73 50 73 15 73 25 73 80 2150 MÉTROPOLITAIN 544 .. 545 - 545 .. 547 .. 545.. , „ MALACCA RUBBER PLANT. ORa 126 50 130 .. " » NEW STïYN 18- 18 .

3 50 - 3 1/2 % 1894 79 95 80 50 80 35 80 10 80 75 6 25 NORD-SUD 162 .. 162- 160 - 162 -- 161- ^ g, MALTZOFF 782 -. 804. » » GEDULD 31 50 31 25 >. » TRANSVAAL CONSOL. LAND.. 30 30 75

4-" .4M IfO.J «*35 «g 55 >8 10 88 50 .. . 20 » OMNIBUS,........-- 593 .- 597 .. 593 .. 595-. 594 - MEXICAIN EAGLE QRO 51 50 51 75 3 55 GELDENH.UIS DEEP 32 - - 11 24 VAN RYN - 8825 90 ,

5 .. - 5% 1606 102 65 I0B 162 8» 102 8fi |03 .. 8 » OMNIUM LYONNAIS 1J8 - 137 - 137 . lîjj - - g ^ -- PRÉF 52 - S2 25 v « GENERAL MlNING FII^AN. CORP. 17.. 18 . 17 58 VILLAGE MAIN REEF 51 50 52 50

4 50 4 1/2 % 1909 96 45 96 75 96 72 96 75 96 90 15 » PARISIENNE INDUSTRIE 286 50 286 .. 287 - 288 - . ,J MOTOR CAB (NEW) PREF » « GOCH CNEW) 14 - 13 75 - » ZAMDEZE Cie 10 75 II-

4 > SERBE 4& 80 - 80 65 80 30 80 50 80 65 10 » TRAMWAY SUD.. -j... - 15»- 159- KO - 16» - - 0 "

4 » TURC 4% UNIFIÉ 85 10 85 35 85 50 85 70 85 75 4 » - PRIORITÉ 66 75 67 - 66 50 - - - .. 1 - .

20 » OTTOMAN CONSOLIDÉ 4% 1890 438 50 439 50 430 27 50 CIE GLE FRANÇAISE DE TRAMWAYS 512- 513- 512 - 513- 514- MADPUC AIL ^R\IUlDTft NT /17IV] DAIUAI 1 C\

20 » - DOUANES 4% 1902 438 - 438 - 448 10 » VOITURES A PARIS,. 196 - 194 50 197 - 197 - 195 - IVIAFLLSNE AU OUIVIRL AL*L (KL* ISAnllJUfc;

20 » ~ PRIORITÉ TOMBAC 4%....... 430 400 - 15 " ASSOCIATION MINIERE 242 - 244 - 244 - 244 - .- - , , . I 'IN . . I

20 ï; - A* «loi:;:::;::::;:::::: 370- 1%'- Ils'.: :: 37 50 : : . là': !!:: S:: II:: L:: «"E,u| DÉSIGNATION DE? VALEURS 0* T «vE„u DÉSIGNATION DES VALEURS « ~ Tm>\DÉSIGNATION DES VALEURS

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 35 » MÉTAUX 760 - 764 - 764

*" 60 » PENARROYA 1385 - 1380 - 1385 - 1388 >. 1386 - ,68H- BANQUE NATIONALE IRÉGYPTE 414 30 R- RUSSO-BELGE 1829 -1860 - 37 87 OUASTA 8.- MSSLOULA jouma.. 924 - 905 ..

166 « BANQUE DE fRANCE 4560 i 4545 - 4580 14 » SELS GEMMES 317 - 320 - 319 - 317 - 320 - «P ,. BANQUENATION.OUMEXIQUE PARTS 300 - 25 » USINES FRANCO-RUSSES 737 - 741 - - 60 M. SILÉSI ? (ZINC) 1385 - 1405 -

116 6? - L'ALGÉRIE 2930 - 2920 2949 179 94 SUEZ 4890 - 4933 - 4895 - 4900 .. 4950 - g, CRÉDIT MOBILIER FRANÇAIS PARTS 396 12 R. - DE SAINT-PETERSBOURO 870 50 » VIEILLE-MONTAGNE 962 .. 964

75 » J- DE PARIS i DES PAYS-BAS. 1665 - 1671 1668 - 1669 - 1670 - 37 50 DYNAMITE... 731 - 731 - 734 .. 2 74 CRÉDIT FONCIER ou BRESIL PARTS 102 6 » ALBI (MINES D') 436 335 » MONACO..., 5490 - 5495 .

15 >, - TRANSATLANTIQUE 284 - 283 ?? 284 - 284 12 50 ÉLECTRICITÉ 8. GAZ DU NORD 394 - 394 - 393 - 395 - 395 - $2 » BLANZY (HOUILLES) 681- 681 - 67 » - 5MES 1100 - 1101 -

55 COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1380 - 1380 -- 1379 - 1388 - 1387 - 35 » THOMSON-HOUSTON 71?- 710- 710- 713- 713- 62R-50 DN1ÉPROVIENNE 3090 - 3145 - 45 » BRUAY 1434 - 1434 - 12 » - OBLIGATIONS 4% 288

40 .. | COMPTBIR NATIONAL D'ESCOMPTE 1050 - 1052 - 1052 - I05L - 1053 - 3 88 RAFFINERIES SAY ORDINAIRE 382 . 384 - 381 -. 382 - 383 - „ „ DONETZ (FOROEB i. ACIÉRIES ou). 1199 - 1195 .. 110 » CZELADZ 2320 - 2350 -

26 » CRÉDIT FONCIER D'ALGÉRIE Lis.... 647 - 648 - 642 - 642 - 644 - 1102 - PRIORITÉ 260 - 260 50 261 - 260 - 262 - ,00 „ JOHN COCKERILL 1815 60 M. GELSENKIRCHEN 1450 125 » GROSNYI (RUSSIE) PRIV. 3040 -- 3000 -

35 ^ - DE FRANCE 875 - 884 - 882 - 882 - 883 - 45 » AIR COMPRIMÉ (POPP) 880 - 889 - 886 7133 KAMA (FORGES) PARTS 1390 - 1388 - 6 » KINTA (PARTS) ;... 335 - 342 - 150 » - - ORD 2920 - - 2890 - -

15 62 CRÉDIT INDUSTRIEL 709 50 709 - 720 10 » DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ 566 - 569 - 564 - 565 - 570 - „ OUGRÉE-MARIHAYE 1400 100 » DOUBOVAIA-BALKA 307 - 318 - 9 » TAV. POUSSET 4 ROYALE RÉUN. 159 50 ..-

45 .. SOCIÉTÉ MARSEILLAISE I 740 - 740 - 740 35 » PHOSPHATES DE GAFSA ACT 935 - 925 - 930

65 » CRÉDIT LYONNAIS 1693 - 1699 -1694 - 1698 -1705 - 32 14 _ - - ""T 845 . 844 - 835 - -. .. -. - . ' 1 . ' ' ' " ' ' =

35 » - MOBILIER 610 - 612 - 607 - 608 - 610 - 18 50 ÉLECTRICITÉ DE PARIS 7C8 - 712- 713 . 718.. 716-

19 25 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 815- 815 - 813- 815 15 » TÉLÉPHONES... 269 - 269 - 262 __ _ -

15 » BANQUE FRANÇAISE 279 - 280 - 278 - 278 MARCHES ETRANGERS

20 >. - PRIVÉE LYON-MARSEILLE 400 - 402 - 404 - 403 - 15«H- NITRATES RAILWAYS - 345 -. 357 - 350 - 351 - 351 - IflMnyilBW

50 » - DE L'UNION PARISIENNE.. 1010 - 1012 - 1010 .. 1009 - 1010 - 39 » RAILWAYS Se ÉLECTRICITÉ 758 - 763 - 757 - 757 - 739 - I, 1 ' ' 1 ' ? 1 1^1 ~T^T-

27 » RENTE FONCIÈRE 684 - 680 - 675 - 678 - 678 - 8 » TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES.... 124 50 124 25 124 - VALEURS PFIÉOÉO- AUJOURO CIOT'OFF- VALEURS CLÔTURE *UJOURD. °LOT. °FF- VALEURS AUJOURO.

40" BANCO ESPAONOL DEL RIO DE LA PLATA 396 - 397 - 395 - 396 - 396 - 36 09 MEXICO TRAMWAYS 389 - 389 . 386 - 384 VALEURS CLÔTURE AUJOUBD- A LONDRES «UT NO pRÉOfiD UJ URD 4 L0NDRE3 Y^LLUKO CLÔTURE ALONDREB

88 S:: ïl:: si" 1D; .SSSSSB^SïE ii 1:; NEW-YORK, 30 Janvier IHij; tSSZt~-=zz. VA

SS"SvSBSSaSSSS: S:: S:: 1». ""fil-- S" S!:: ---m 1 T tSS8S*USCrz «W MΫ Kii» ui»«ES::::::::::::::: <8îfî . /

- SATIONSLÈAOÙ MTXIQOE® 5»" t.rî ' 507 BOSMOÏÏCE" IVtt" ! !" !fào 1520 M Slfo TI îlîfc L' ÎLLB - ' """"««S 4 8, 7S 4 W TI MIMOURI, MMM & TÏXAS... 2,./. 21 7/8 24 l.'S AMAIO*MATEO COPPER 75-/. 74 î/4 78 ./.

1 ! - SSSil" 61 » 1 - IS« -* fH 1 -1 ? 1 .. I .. I asarr^nT va m mm -s- -c ~ s n s sa ::: $ mr saracr: s s " z t

!3 - OTTOMANE JÎ" 5 Jl" 638 37IO ^NAPS?E. . . I»:: 1':: Ht:: 725': HO : - 100m mu M?» 121/2 ..... - LOCCMOTIVE » 1/2 36 5 8 .....

's 5? I D'ORIENT ni" m" M?" î?7 " ' M S ORIENTAL cÂRPÉt 3Ï3 317 ? 3H 315 . 316- - CONVERT 98 3/4 99 1/4 97 3/8 - IRÊPBEF.... 30 /, 311/4 ????/? ~ SMtL Se R 68 3/8 69 1/4 /.

- SSstewss I:: I;: I:: S- «i- S" !8-:' SKS«aC;::=:: «à «K SrSSSTSï«s= I!1)* f,i - IS&Zïxsi. ISSg ::: t

->i * CRÉDIT FONCIER ÉGYPTIEN 760 " 756 " 757 '* 755 " 20 » TABACS OTTOMANS 466 - 467 - 467 - 469 - 466 ^ CANAPIAN PACIFIO 213-/. 218 3/4 221 1/4 NORFOLK 1 WESTERN 104 1/2 104 3/4 107 1/2 ANACONDA 36 3/4 37 3/8 7 5/8

« '71 _ - FRANCO-CANA6iFN Vfi " 747 " 7ÏI " 7« F,„ - DES PHILIPPINES" ni 286 284 . 285 . -... 'CHISAPEAKE 4- OHIO... 66 -/- 67 ./. 68 1/4 - CONV.... 94 1/2 94 3/4 84./. , „N ,

?? In _ _ DE SANTA^FÉ «J" «II' ÎAR" 4«F"R - PORTUGAIS.... * "!v.. 575 . . 579 - T . .. ..... CHICAGO Se ALTON 93/4 9 3/4 .. ./. NORTHERN PACIFIO., 114 1/2 116 1/8 118.1/2 CALUMET 4 HECLA 42> ./? 430 -/ /.

'17 60 " DE SANTA FE. ..., 368 .. 355 368 405Or- «« w 5/3 M _ CREAT WESTERN.... 13 3/4 14 1/4 .. ./. PENNSYLVANIA ||4 ./. 115 |.'4 58 1/4 CONSOU. GAS NEW-YORK CITY. 135 /. 136 1,2 -. ./.

--- - - PREF. 37 1/3 32./. ...t. GENERAL ELECTRIC 145 1/2 147-/ ..../.

- 11 : CHICAGO MIL. Se SAINT-PAUL.. 104 ./. 106 1/4 107 1/2 REAOINQ 168./. 170./. 86 7/8 INTERNATIONAL MARINE 3 1/2 3 1/2 -. ?/.

M MI 1» nrw ri ? ? Jm mua II /1% ? | L |H Ml - ftRBF. Î 40 ./. Î41 1/2 .. ./. 2ME PREF. 90 ./. 90 «/. ./. PREF,. 14 1/4 15 1/8 ./.

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) CHICAGO* NORTHWEST.... 132./. 135 L/4 ..../. , - IRE PREF 87./. 87./ -../. NATIONAL LEAD 49 5/8 :50 /? -- ./.

IIIHnwllb «w \ > CLEVEL. c. c. Se SAINT-LOUIS.. 38./. 38./ /. ROCK I8LANO 13 1/2 15 1/8 15./. PACIFIC MAIL 25 1/2 27 3/4 ... ./.

' _. 'L - j PRECÉD 1 DERNIEH K»»IAUIVMU HÉ>E I»A< EIICVE PRÉCÉD.| DERNIER .UPNI, 1 npQiftNATIÛN OFR VAL PURS 1 PRÉCÉD* DERR'ER ~ - PREF.. 61 ./ . 61 ./. ... .'/. SAINT-UOUI9 & SANFRAN. 2MEPR. 8 ./. 8 / ./. StEEL CORPORATION ......... 64 3/8 66 1/2 67 '/4

REVÉNU DESIGNATION DES VALEURS REVEHU DÉSIGNATION DES VALEURS OLOTURJ OOURe ^ | DESIGNATION DES VALEURS |CL0TURE C0US8 DELAWARE Se HUDSON ; 155-/. 156 1/4 ... ./. - REFUND 76 1/8 76 1/8 - ./? ~ 111 5/8 111 7/8 113 1/4

' . OENVER&R. G 18 3/4 18 1/2 20 1/4 SOUTHERN PACIFIC 96 7/8 98 5/8 100 7/8 UTAH CONSOLIDATED 10./. 9 5,8 -,./.

FONDS D?ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER - PREF. 30 /- 30./. 32 /. - RAILWAY 26 ./. 26 7/8 27 1/8 - COPPER 53 3/4 54 7 8 ..../?

V T ÉRIE i 30 5/8 31 7/8 32 1/4 - - PREF 82 1/2 83-3/4 85 1/2 WESTERN UNION 63 1/4 63 7/8 -. ./.

20 » OBL. CH. DE FER ÉTAT 4X 1912 50175 50175 30 » BONE A GUELMA 624 - 624 50 15 » BONE A GUELMA 408 50 2MEPREF..- 38 3/8 39 1/2 --/. TEXAS & PACIFIC 14 1/2 15 1/2 ????!? ARGENT EN BARRES 58 3/4 58 1/4 26 7/6

15 » OBLIGATIONS TUNIS 32...... 421 - 421 - 22 50 DÉPARTEMENTAUX 629 - 631- 15 » DÉPARTEMENTAUX 3 3, 386 .. 383 - -IRE PREF. 48 1/8 49 1/4 49 3/4 UNION PACIFIC 160 7/8 163 3/8 167 1/8 CUIVRE 14 5/8 14 62!4 ..../.

7.51) ANNAM TONKIN 2 112 %. 75 60 30 » EST ALGERIEN 639 - 640 - 25 » EST, 52-54-66, S % (REKB. 660 F.) 630 - 628 -

2 50 MADAGASCAR 2 1/2 S 1697 . 75 40 74 90 1550 EST ACTION DÉ JOUISSANCE.. 425 - 425 - 20 » - 4% REMB. A 500 FR. (OOTJ. .. 495 - 494 75 ?

15 * AFRIQUE OCCIDENT!3° 31 90 3 424 25 42?:: 44 » ORLÉANS . - - 917 . 922 - 15 _» - 3% VOUVÉLLÊB".'. 407 75 407- VALEURS CWTORE AUJOU'A * VALEURS CLOTUM AUJ0UR0- VALEURS OUTURE AUJ0URA VALEURS CLÔTURE

17 50 INDO-CHINE 3 112 % 1899.... 437 - 438 - 25 » MIDI - .. 558 - 553 - 15 » EST-ALGÉRIEN 397 50 396 - ^

5 , *- 3S 190» 387.- 387 - 56 » NORD.... - .. 1283 - 1285 - 15 » MIDI 32. 404 50 404 25 1 AMHDCQ on i..,,;.. THARSIS 6 3/4 6 3/4 GELDENHUIS DEEP | 3/8 111/32 vl^"Gf 1 '' ?, '/* ?. A' 16

13 v (5 u 3% NOUVELLES 411 50 410 50 LUIMUnuO] 30 Janvier CAPECOPPER 4 1/2 4 1/2 GENERAL MINING FINAN 23/32 23/32 WEST RAND CONSOLID... 11 sh. 6 11 SH-

4 «. AUTRICHIEN OR 4S........... 92 25 91 95 28 75 OUEST ALGÉRIEN 622 - 624 - 20 v NORD 4% (JANV. JUILD- 494 - 494 - PEKIN SYNDICATE NEW... 12/6 13/9 COERZ I|J3 IL/I0(i W^WATERSRAND DEEP.. 2 7/8 3 1/16

¥, » BULGARE 5 % 1896 476 - 476 -- » » SUD DE LA FRANCE 125 - 125 - 15 » - 3% 409 75 409 - CONSOLIDÉS TERME 75 15/16 75 15/16 - . OEF. ... ||5 ./? 120 -/- GOLDFIELDS 2 IIJI6 2 5/8 WOLHUTER 13/9 14/4,4

« „ - 5% 1902 480 - 483 - 15 « - 3X NOUVELLES 413 - 412 75 ARGENTIN IBS6 103 ./. 103 -/- - SHANSI | 3/16 1 3/16 JAGERSFONTEIN 5 5/16 5 1/2 Prochains Rfinnnsp dpç Primpç * Q Fàvripp

25 » É&PlRlTOSANfO.:.::..: 493 - 495 - .rTlftlK INDUSTRIELLES 12 50 -21/2 2 377 75 375 75 - 18S9.......... 79 .). 79 ./. GOLDEN HORSE SHOE ... 2 5/8 2 11/16 JOHANNESBURG INVEST.. 21/9, 22/ Procliaine Réponse des Primes. 9 Fevnop

S W HAÏTI 6% 1896 492 - 480 - ACTIONS INDU:>TKIEL.L.ES» ,S U ORLÉANS 3% 415 - 415 50 BRÉSIL «S las»... 77 ./. 77 ./ SHELL TRANSPORT 5 21/32 5 7*16 JUMPERS 4/4*4 S/ Reports : 10 Février

12 50 HÉLLÉNIQUE 188:1. 292 - 292.- * ACIER^S DE FRANCE......... 799 - 799 - )2 5„ _ 2112% (REMS.A 500F.) 365 25 365 - BULGARE 1892 97 1/2 98 1/8 ARGENT MÉTAL 26 9/16 26 7/16 LANGLAAGTE ESTATE.... 1 1/8 I 1/8,

25 MINAS-GERAES 5 5i 1907..... 485 - 4*9 - £0 « - DE LONOWV: 449 .. 450 .., ,5 „ OUEST 3% 406 - 407 50 CHINOIS S % 1011/4 1011/2 ESCOMPTE HORS BANQUE 2 1/4 2 ./. MAY 4/4/, 4/4K MÉTAUX

3 50 NORVÉGIEN 3 112 S 1904-05 86 25 86 25 5? " ~ £ «.VtlïA.i " 1 ni " 15 * ~ 3» NOUVELLES 408 - 409 50 *? 1/2 S 93 1/2 94 -/. MEYER Se CHARLTON.... 5 5/8 3 11/16

4 " HONGROIS OR 87 55 87 1Q " * ~ ii? " ÏJi| " 12 50 - 2 112 369 - 368 50 EGYPTE 3 m % 90 .f. 90 / SUD-AFRICAINES, 30 Janvier MODDERFONTEIN 12 11/16 12 13/16 CUIVRE COMTANT 65 7/8 65 7/8

4 » ROUMAIN 4% 1898- - .. 89 - 88 50 " » ATÇL. A CHANT. DE LA LO RE 665 - 665 - ,5 „ OUEST-ALGÉRIEN 400 75 401 . ESPAGNE EXTÉRIEURE... 89-/. 89 ./. - B. 4 13/32 4 7/16 . - - TER^E 66 1/8 66 1/8

CK RUSSIE 5% 1822...... 12» 60 122 60 55 " CHANT.* AT. DE SAINT-NAZAIRE 1216 - 1211 - j5 „ DAUPHINÉ 3% 401 - 400 50 ITALIEN 3 s/4 X 96 ./. 97 / apex 19/4)4 19/4% NEW GOCH 9/16 11/32 ÉTAIN DÉTROITS., COMPT. 180 3/4 182 1/4

' . , 15 V ./ P.-L.-M. FUSION ANCIENNE 3% 400 - 400 - JAPONAIS 4% 1899 77 1/2 77 1/2 -.NGLOFRENCH ' |J/9 18/9 NEW STEYN 23/32 23/32 - - TERME 182-/. 183 1/2

25 » 8AO-PAOLO 5% 1905... 484 50 483 - .J h BAWÇO_OI .Jg » , 0' 50, 15 » SI FUSION NOUVELLE3% 403 75 403 - - 1910....... 773/4 773/4 AURORA WEST.... 15/32 1/2 NOURSE MINES 1 3/4 1 3/4 PLOMB ANGLAIS...COMPT. 20 1/4 20 3/8

£ » - 5 % 1907 470 25 477 50 52 50 .BANQUE DE L INDO-CHINE ... 1>48 - - - - 25 „ .) MÉOITERRANÉE 3% CR. 625 F.) 624 - 625 - PERUVIAN CORPOR. PREF. 44 3/8 45 1/4 CENTRAL MINING... 8 5/8 8 5/8 PREMIER DIAMOND ORO... 10 1/2 10 3/8 ZINC...- COMPTANT 219/16 21 1/2

§12 - sî 1913 BONS. 484 - 487 - \\ 50 . 77n " 770 " '5 » i) ~ l*tïV£ «« ?« ^"125 - o«a. 8 5/8 8 5/8 CHARTERED 21/4/, 21/6 - - PREF.. 8 5/8 8 5/8 CHÈQUE SUR LONDRES

3 50 SUI8SE 3 1/2 X 1899-1902.. 89 25 89 20 30 >? CREDIT FONCIER ARGENTIN- 770 - 770 - )5 „ PARIS-LYON 3% 1855 405 25 407 - PORTUGAIS 3 S 62./. 62 ./ ' CINDERELLA CONSOI 11,32 11/32 RAND COLLIERIES 3/16 3 16 V ,

t TUCUMAN (PROVINCE) 19O9..„ 457 - 462 - 22 34 - MEXICAIN.. 150 .. 150- 50 °-\p.-L.-M. 2 1/2 % 365 - 366 75 RUSSE 4 2, CONSOLIDÉ... 88 ./. 88 1/2 CITY SUBURBAND *2 3/16 2 3/16 RANDFONTEIN 1 11/32 1 11/32 A PARIS.. 25 17 ./. A 2D 20 ./.

. 5 96 URUGUAY SS 1909.... 92 25 92 75" .,,n 15 » SUD DE LA FRANCE 377 - 374- TURC UNIFIÉ 85-/. 85 1/2 CITY DEEP.............. 3 1/8 3 9/32 RAND MINES 6 11/32 6 13,32 CHANGE SUR LONDRES

60 » AGENCE HAVAS 1223- 1|20 .. |5 , ANDALOUS 3* 1 RE SERIE 317.. 317.. CROWN MINES..... 6 5/8 6 5/8 ROBINSON DEEP 1 1/2 1 9/16 BUENOS AYRES 11 i/o

CMOBIINTK HE VILLES ?? 50 DIDOT"BOTIL'?=W.V= 90J " " 15 " - 3X 2ME SÉRIE 302.. 301 - BANQUE OTTOMANE 15 1/2 15 1/2 DE BEERS ORO ..18 7/8 19 ./. ROODEPORT U. M. R 5/16 5/16 VALPARAISO O I/L?

EMPRUNTS DE VILLES 17 » BATEAUX PARISIENS.......... 294 - 294 - ,5 „ ASTURIES 1 BE HYPOTHÉQUÉ 34950 349 50 - NAT. D'EGYPTE. 16 /. 16-/. DURBAN DEEP | ./. | ./. ROSE DEEP...... 2 1/2 2 1/2 MO DE jANEIRo' 1?

VIL 1F fiF PARIS 1 NE* 41' SJA SN S4A ,2 " C0MP- GÉf!ÉRA!-Ll?,f?JEAUX " 15 » DAMAS-HAMAH REVENU VARIABLE 265 50 269 - - AGR. - . 4 15/16 5 ./. - ROODEP. GOLD.. 18/9 1 ?/? SIMMER Se JACK 12/6 12/6 Rio DE JANEIR |& 7/M

20 » VILLE DE PARIS 1865 4^.... 546 50 546 73 35 „ _ HAVRAISEPENINSULAIRE 614 - 6 4 . 25 - GOYAZ (ORÉSIL) SX 380 - 376 - GRAND TRUNK ORD 23 15/16 24 /. EAST RAND PROPR 2 5/32 2 7/32 TRANSYAAL CONS. 1 | 3/16 115/16 LISBONNE, 30 Janvier

.12 » îfZ' c?o ein 55 » - CHARGEURS RÉUNIS.. 620 - 615 .. )5 . LOMBARDS 3% (SUO-AUTR.) ANC.. 258 - 259 - MEXICAN RAILWAY ORO... 38 ./. 38 ?/. FERREIRA DEEP.., 2 1/2 2 1/2 - GOLD M 2 9/16 2 9/16

.20 » - ' !!!« hn " 100 » - CONTINENTALEÉDISON 700 - |5 . _ _ KOUV. 261 50 262 50 Rio TINTO 72,./. 72 ./- GEDULD 1 7/32 1 7/32 VAN RYN 3 9/16 3 9/16 PRIME SUR L'OR 18 ?/. %

20 » - ÎSee.iXV SI??? ÎT? IN 37 50 UNION DES GAZ , 703 - . - - |5 , MADRID-SARAOOSSE 3 S 1 RE HVP. 35650 356 75 .

10 " - ,«^ A i 27 " HAVRAISE D'ÉNERQIE ELECTR. 3?9 50 579 50 ,5 „ _ 3%2MCHYP. 352 ; 350 25 1 1 '

10 - T ÎRMO» fl§ IÀ? ik 20 " DOCKS DE MARSEILLE 408 50 412 - |5 „ SARAGOSSE-CUENÇA 3ME HVP. 350 - 350 - , PKECEO 1 PRÉCÉD. i PRÉCÉD p„ÉCÉ0

:\i: z &*&;:: ^SÔ -„,vTv,930. » Ï VALEURS lTl-? VALE0RS VALEURS ~~ i VALEURS ~AUJ0UBt

12 50 - 390 - 392 .. 3750 ÉTABLISSEMENTS CUSENIER... 598 . 597 50 ,5 » PORTUGAIS 3X PRIV. 1 ER RANG.. 30I - 299 -

11 » ~ " - 7 » - DECAUVILLE 158 - 155>50 ,5 „ SALONIQUE-CONSTANTINOPLE 299 50 299 75 RFRI IN InnvÎPP CANADA PACIFIC 215 5/8 217 7/8 VIENNE. 30 Janvier PROVOONIK 212 - 209 -

11 » ~ ÎÏP.y&Ilt -M-'' ilA " 60 » - DUVAL ...... 900 - 886- ^ » SMYRNE-CASSABA 1894 420 -. - DCRLIll» OU ESCOMPTE HORS BANQUE 3 % 3 1/8% ' CHANGE SUR PARIS 37 68 1 .. ..

12 » _ 10 23? " 40 J FIGAROEx-c.23,n>F..JOuiss.Nqv.i«is 483 - 489 - 20 » ~ .„ 1895 400 ALLEMAND 3% 78 40 78 3/4 CHANGE SUR PARIS 81 35 81 27 RENTE AUTRICHIENNE OR 104 80 105 ..

" VIVVE DE KIOTO (JAPON) 5X Ï90 9 501 50 501 45 ^ f,VE^LLE'.'.*.'.'.".*.'.'. 990 - 994 - 25 * V1CT0RIA AMINAS 360 - 360 .. RUSSE4X 1902 ..".... 90 3/4 92 /. BRUXELLES 30 Janvier - H0NÏ°1SE 80 101- MADRID, 30 Janvier

25 »? " TOICIO 5-O 19 1 2 467 50 47Ô - 70 >. FORÛCÔ A AOIÉRIE® OE CA MARINE 1777 .. 1810 .. OBLIGATIONS INDUSTRIELLES DRESDNER BANK 155 1/2 157 5/8 1 MOBIUER AUTRICHIEN... 638 . 638 -. INTÉRIEURE 4-2 79^0 79 70

EMPRUNTS DU CRÉDIT FONCER J | lii « 'H * l STES!! W- » S S g

13 » COMMUNALES S,60S 1679... 450 - 446 - 7 50 2030 " 2025 ^ 25 » PORT Ml ROSARÎo""" 495 - 495 50 9AN0UERUSSE P.LECOM. 165 7/8 168 1 2 - 289-/ 293 i/j TABACS OTTOMANS...;. 436 - 436 50 CHANGE SUR 3 PARS.:"" ^6 35 ^6 25

. 15 « - 3* 1880 492 - 492 - 80 » ÇCHNEIDERj CN (CREUSOT). 2030 - 2025 .. ^ » PORT DU ROSARIO 4»- W3U CHEMINS AUTRICHIENS.. 154 1/2 155 3/4 RAILWAYS ELECTRIQUES. 758 -/- 767 -/T ALPINE : ,.... 810 70 816 .

if: - MOHK.": »? SI 3I0 :: ?>'' I :?. « mit *** 355 ./2 =Tr„r^ U ÎIA BAMEWNE, 30 Ja„v.er

E i;^T=i" 479 ;: SsEEpp SSSj^U J?

ii » POIRES31187,;;;;;::;;; «6-|- u 84 te:::::::::::::: m\',\ l&lîî T-^ïïî*a«s:: ëm &SÇfeS I::' S::# CHAN6E80RMR 18 6 30 6 25

i: E S:! H '8S" #îr^=!:::::::S8::2200:: H SS^::::::: «f:; S=:: « .*T30JM7„ ,7-ft - -. oe:; g;-'.

7 50 - 3% i909.'.'.'.Z." 250 - 250 - 154 94 - eociÊTÉ CIVILE ..., 3445 ;; 3450 .; 17 50 .vmTURCT-3,1|8I - 376 25 153 1/2 136 1/2 SSÏSlâaSc*:':""^;: 532 - 538 50 MAÎTZO?F 290 » 295 - OU EX-DROITS

15 : BANOUELHVPOTHÉC°fo01OFR 7 348 - - -- 50 - TELEGRAPHES DU NORD--." 854 - 854 . 20 » WAGONS-LITS 4% 495 - 497 50 I NORDDEUTSCHER LLOYD. 114 3/4 117 1/8 CHANGE SUR PARIS...... 100 41 100 40 BAKOU 712 - 764 -