Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-12-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 décembre 1912

Description : 1912/12/24 (Numéro 359).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289806j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 73%.


SOMMAIRE

Choses de guerre Ernest Daudet. La Vie de Paris Christmas en France MarCEL BOULENGER.

La question d'Orient Les négociations commencées Les conditions des alliés.

Académie des sciences ALPHONSE BERGET. Une tempête chez les Artistes français Gh. D. La Chambre La Grande Comore: PAS-PERDUS. De l'ancien au nouveau budget de Paris: Janville. Le monde religieux La retraite de Mgr Déchelelle Julien DE Narfon.

Revue immobilière JEANVIER.

Gazette des tribunaux Le revolver de l'épouse: GEORGES CLARETIE.

La Mode au théâtre Ghenia.

Avant le rideau ,Au théâtre Michel R. G. Les Théâtres Ait théâtre de l'Œuvre; Aux Capucines ROBERT DE FLERS. Au théâtre de Monte-Carlo J. DARTHENAY. Feuilleton: L'Invincible force: GEORGES SAUVIN.

Choses de guerre

Durant l'année qui s'achève, on a beaucoup parlé de la campagne de Russie. Le siècle écoulé depuis que ses tragiques épisodes se' déroulèrent entre le Niémen et Moscou, n'en a pas affaibli le poignant intérêt. La bataille de la Moskowa, l'incendie de l'ancienne capitale moscovite, la retraite de la Grande Arinée, si vite transformée en déroute, durant laquelle périrent plus de deux cent mille hommes et enfin le désastre de la Bérésina. c'en était assez pour rendre iussi vivaces pour nous que pour les contemporains les souvenirs qu'ils en avaient gardés et que les écrits de plusieurs d'entre eux. nous ont transmis. » Ad moment où s'accomplissaient ces actions sanglantes, Joseph de Maistre, àlors ministre dé Sardaigne à SaintPétersbourg, écrivait « Je ne vois rien d'égal dans l'histoire. Il faut remonter jusqu'à Cambyse, dans les sables de Libye, pour trouver un pendant. » L'illustre écrivain avait raison, mais il ne disait pas assez, car cette fatale expédition ne coûtait pas à Napoléon des milliers et des milliers de soldats seulement elle allait précipiter sa chute et lui coûter sa couronne. C'est ainsi que la campagne de Russie a eu pour conséquence un double cataclysme, la destruction d'une immense armée, autrement dire une hécatombe sans exemple, etjle !renvers,ement d'une âyaastië.. C'est' 't' même par là que la guerre de 1812 a Repassé, quant à ses résultats aussi bien qu'en ses horreurs, toutes celles qui, depuis, ont ensanglanté le monde. Cent ans plus tard, c'est-à-dire en cette année i9l2, qui va disparaître, les adversaires d'alors, maintenant réconciliés et fidèlement alliés ont voulu, aux anniversaires de ces événements, les commémorer pour rendre hommage aux victimes. Réunis dans une même pensée généreuse, ils ont célébré l'héroïsme de tant de braves tombés pour la patrie, et scellé l'alliance sur les mânes des morts. Tandis qu'ils se livraient à ces manifestations, rien encore ne faisait prévoir qu'à quelques semaines de là allait éclater une autre guerre qui, par certains côtés, rappellerait celle d'il y a cent ans; que, comme celle-ci, elle aurait pour conséquence la chute d'un grand Empire, sa quasi-disparition de la carte d'Europe, qu'en Orient, comme en Russie, dans la seconde partie de la campagne, on verrait les armes tomber des mains des soldats turcs et ces malheureux victimes de l'imprévoyance et de l'incapacité de leurs chefs, se rendre le plus souvent sans combattre. Souvent aussi, trop souvent, des faits analogues se produisirent dans la Grande Armée, après qu'elle eut quitté Moscou. Elle sema de cadavres la route qu'elle suivait derrière elle, les Russes trouvaient sur ce chemin de mort des canons et des fusils abandonnés par res fuyards dont un hiver infernal paralysait les membres et glaçait la vieille vaillance. Le froid, la neige, les privations de toutes sortes furent les artisans de ce mémorable désastre dont Napoléon, en dépit de son génie, ne devait pas se relever.

Quand on évoque ces lointains souvenirs aussi bien que lorsqu'on regarde aux péripéties actuelles de l'invasion balkanique en Turquie, il faut bien reconnaître que ce sont là des guerres exceptionnellement tragiques et qui diffèrent de toutes celles que le dix-neuvième siècle a vu se livrer sur le vieux continent. Quoique vaincue et rançonnée, la France est restée debout après ses malheurs l'Autriche a survécu à la guerre d'Italie et à Sadowa la Russie, aux victoires du Japon, tandis que maintenant, la Turquie d'Europe reste définivement écrasée elle ne comptera plus parmi les nations continentales et de même, après les défaites de Napoléon en Russie, son empire était condamné. L'année 1813, les premières semaines de 1814, les Cent Jours furent pour lui un temps de grâce qu'ont immortalisé sa prodigieuse activité et la bravoure de ses soldats. Mais ni leur bravoure ni son activité ne pouvaient plus empêcher l'exécution de la sentence prononcée contre lui par le destin à Moscou et sur le pont de la Bérésina les dieux l'avaient abandonné. Il est d'ailleurs remarquable que le début et la fin de la période centenaire qui va de 1812 à 1912 aient vu se dérouler les péripéties d'une guerre qui a été pour le vaincu un cataclysme irréparable et qu'à ces deux époques le dénouement qui a étonné ait été le même, cataclysme d'autant plus cruel pour Napoléon qu'il fut le résultat de circonstances qu'il ne pouvait prévoir.

Lorsqu'il franchissait le Niémen, à la tête de laGrande Armée, il était convaincu que l'empereur Alexandre, effrayé par l'invasion française, s'empresserait de demander la paix; il n'avait pas prévu

qu'elle lui serait refusée, que les Russes feraient le vide devant lui, se déroberaient à une bataille et ne la lui offriraient que lorsque ses forces seraient épuisées; il n'avait pas prévu que la désertion se mettrait parmi les troupes de ses alliés, qui formaient la majorité de ses effectifs; il n'avait pas prévu qu'à son entrée dans Moscou, il serait salué par les terribles incendies qui firent de sa conquête un monceau de cendres. Ce n'est qu'en voyant brûler la ville qu'il comprit l'inutilité de son entreprise et en mesura les périls. Ce jourlà, il put entrevoir ceux qui l'attendaient sur la route du retour. Peut-être alors, s'avoua-t-il qu'il était perdu.

A propos de ce témoignage barbare du patriotisme russe, on a souvent discute, on discute encore sur le point de savoir si c'est au gouverneur de Moscou, le comte Théodore Vassilievitch de Rostopchine qu'il convient d'en imputer la responsabilité. Quelques personnes persistent à voir un mystère dans l'événement. A mon sens, ce mystère n'existe pas, et quand on regarde de près aux circonstances du drame et aux documents qui en ont perpétué le souvenir, il ne semble pas que la question soit douteuse. Le fait seul qu'avant de quitter Moscou Rostopchine fit sortir de la ville toutes les pompes à incendie, et qu'en même .j-emos, il do.nnait,,J',oria're -de mettre en liberté les forçats, constitue déjà une preuve de sa volonté de tout détruire.

En outre de celle-là, il existe des récits significatifs. En voici un trop longtemps négligé et d'une importance capitale. Il émane de l'abbé Surugue, prêtre catholique, qui résidait à Moscou en 1812 et y était curé de Saint-Louis-des-Français. Après avoirxaconté l'entrée de la Grande Armée dans la ville, il ajoute

« Mais déjà commençait h s'exécuter un projet enfanté dans l'enthousiasme du patriotisme, celui de sacrifier la ville de Moscou au salut de l'empire et de préparer un bûcher à l'armee française en incendiant cette immense cité. Depuis plusieurs semaines, on avait établi à Worontzow, maison de campagne de M. le prince Repnine, située à six verstes de la ville, une espèce d'arsenal où se fabriquaient des pièces de feux artificiels, des fusées à la Congrève et d'autres instruments destinés à l'exécution du grand projet. Pour dissiper ou prévenir les inquiétudes et soupçons du peuple, un bulletin du gouverneur général avait annoncé d'avance qu'on préparait un grand ballon aérostatique au moyen duquel on était assuré de détruire toute l'armée ennemie. Quelques jours .&y&j}t l'arrivée des Français, on avait fait l'essai de ces pièces d'artifice; on ne parlait que d'incendie, les uns avec un air de mystère, les autres plus ouvertement. L'empressement des habitants les plus distingués à s'éloigner de la ville annonçait quelque projet sinistre. »

Si la véracité de cette relation d'un témoin bien placé pour tout voir, tout entendre et tout savoir, ne peut être déniée, comment admettre, d'autre part, que. les préparatifs destructeurs dont il parle auraient pu être faits à l'insu du gouverneur général et sans son ordre? Veut-on d'autres preuves? En voici et celles-là je les emprunte à une conférence de mon éminent ami, l'historien marquis de Ségur, membre de l'Académie française, arrière-petit-fils du comte Rostopchine. Dans cette conférence prononcée à « l'Université des Annales » et où l'orateur avait utilisé des documents tirés de ses archives familiales, je lis ce qui suit

« Lé 14 septembre 1812, à onze heures de la matinée, tous les ordres donnés et toutes les mesures prises, Rostopchine montant à cheval avec son fils aîné Serge, âgé de. seize ans à peine, franchit les murs de la cité dont il venait au cours des journées précédentes de faire partir.trois cent mille habitants. Quand des hauteurs voisines, il vit dans la plaine les coupoles dorées du Kremlin étincelantes au soleil, il s'arrêta, se découvrit solennement, puis, d'une voix altérée

». Salue Moscou pour la dernière fois, dit-il à son fils, dans une demiheure, elle sera en flammes. »

La veille de ce jour, il avait écrit au comte de Woronzovy

« Je n'entrerai point dans le détail des moyens que j'ai employés; mais je puis vous assurer que Mahomet était. moins aimé et obéi que moi. Et tout cela avec des paroles, beaucoup de charlatanerie et point de sévérité. » Et peu de jours après la destruction de Moscou, Woronzow lui répondait « La. générosité, la fermeté et le patriotisme existaient dans l'âme de la nation russe comme le feu dans la matière qui compose le monde. Mais ce feu resterait éternellement^caché, s'il n'était obligé de paraître dans toute sa puissance éclatante par le con tact d'une étincelle. Vous avez été cette étincelle. »

Enfin, Rostopchine, en annonçant la catastrophe au tsar Alexandre, lui disait « De tout temps, je n'ai ambitionné que votre confiance. J'en ai été investi et j'ai sauvé l'Empire », aveu positif auquel le Tsar répondait « L'incendie de Moscou a illuminé mon âme. » A ce moment, personne ne doutait du rôle de Rostopchine dans l'affaire toute la Russie célébrait le farouche patriotisme dont il s'était inspiré en rendant inévitable la destruction de Moscou par l'enlèvement des pompes à feu, par l'ouverture des prisons, par l'accumulation des matières inflammables et en mettant ensuite de ses mains le feu à son luxueux château de Vorosnovo. Aussi, est-ce avec raison .que son arrière-petitfils, le marquis de Ségur; a pu dire dans la conférence à laquelle j'ai emprunté les citations qui précèdent': «Le fait certain, le fait capital, c'est qu'il est bien l'auteur conscient de la prodigieuse catastrophe qui a changé la. face de l'Europe. »

Ernest Daudet.

LA VIE DE PARIS

^firisfmas en jpfanee

Dans toute la France, on s'apprête à fêter la Noël. Mais en un coin du Valois, à Chantilly, l'on va célébrer Christmas et ce n'est point du tout la même chose.

Dites « Noël >, et vous songez au boudin joyeux, aux souliers dans la cheminée, à une petite cérémonie gentille, prélude aimable du jour de l'an. Au lieu qu'il vous suffit de prononcer « Christmas », pour évoquer le pudding émouvant, le baiser sous le gui pendu au lustre, cent mille cartes de Happy Christmas qui volent par le monde, un gala troublant, mi-souriant, mi-solennel, après lequel ce n'est plus rien du tout que ce fade premier jour de l'année, date insignifiante. Or, à Chantilly, Christmas prend l'importance d'une fête nationale. Plaignons les autres citoyens français, qui doivent se contenter, outre les jours fériés, de leur pauvre et unique 14 Juillet Le peuple chantillois, plus magnifique, compte pour sa part trois grandes fêtes nationales, à savoir: la Saint-Hubert, Christmas et le Derby. Ceci, sans préjudice des autres fastes du calendrier, des réjouissances foraines, et enfin des principales occasions officielles de jubilation britannique, telles que le couronnement du souverain et ami, son anniversaire, sa convalescence en cas de maladie, la naissance de ses neveux, petits-cousins, etc. Il n'y a pas souvent de grèves à Chantilly, mais cela se comprend: les grévistes ne sauraient quel jour chômer. Donc, c'est grande liesse et branle-bas de cuisine, sur l'ancien domaine de Condé, pour Christmas. La gare est encombrée d'envois comestibles et de paquets appétissants.. Les puddings arrivent d'Angleterre par douzaines, et. les bourriches ne se comptent plus. Pas une auberge qui n'illumine, et dans les moindres boutiques on met à l'étalage les marchandises de gala. Le gui national se balance au plafond chez MM. les entraîneurs, et le champagne y coule à flots pendant toute la semaine il taut dire que ces messieurs font tous partie de quatre ou cinq familles il y a vingt ou trente cousins dans chacune or, vider une coupe en l'honneur d'un parent, le jour de Christmas, c'est la moindre des politesses et l'on aurait mauvaise grâce à ne point la rendre, fut-ce trente fois de suite, et dùt la courtoisie. familiale vous faire voir finalement deux cousins où il n'en est qu'un. Le peuple innombrable des lads célèbre aussi Christmas. Il envoie des cartes postales aux parents de là-bas, tout d'abord. Seulement, n'-est-ce pas? en France, on prend ce qu'on- trouvè-t'iet Kate ou. Ma»y «reewroBt,, au delà de la Manche, quelque Vignette étonnante, achetée.chez llépicier,, et..sur laquelle on verra, par exemple, la tête d'un monsieur avantageux à là moustache en croc, avec cette légende aimable Bonjour, comment alle^-vous ? Kate ni Mary ne reconnaîtront la petite trogne rougeaude de Fred ou de Tom mais n'importe, le cœur y est, et un cœur de Christmas, bien plus tendre que celui des autres jours. Allons le cher enfant n'oublie pourtant pas le pays, malgré toutes ces grenouilles qu'il dévore à chaque repas chez les Français frivoles

Aussi bien, comment le pourrait-il? Malgré le souvenir des Montmorency, des Condé, malgré .la grande mémoire de La Bruyère, l'empreinte immortelle de Le Nôtre et le sourire toujours présent de Sylvie, Chantilly, pendant la semaine de Christmas au moins, se trouve en Angleterre. Pour peu qu'il y ait un peu de neige, ou beaucoup de brouillard, et qu'il fasse bien froid, nul ne se défendrait d'y évoquer les jolies scènes de Cecil Aldin; en passant parmi les arbres devant tous ces cottages, dont les rougeoyantes fenêtres illumiminent la nuit d'hiver, ne croyez-vous pas, au travers, apercevoir le pudding flambant que l'on apporte sur la table, aux acclamations de toute l'assemblée, cependant que deux jeunes fiancés, très 1840, se serrent à la dérobée la main derrière leurs chaises, et que l'ancêtre en habit bleu barbeau se prépare, le verre levé, à porter, le toast à Sa Majesté ? Et le lendemain matin, quand les gracieux chevaux de pur sang s'avancent de tous côtés par les avenues, en longues files, montés par tous ces lads expédiés à Chantilly de tous les comtés de la Grande-Bretagne. Il faut se méfier toutefois. Avant hier, nous rémarquâmes l'un de ces petits singes accroupis sur une ravissante jument à col de cygne sans nul doute, il avait débarqué de Douvres le matin même. La casquette enfoncée jusqu'aux yeux, les oreilles décollées, les genoux au menton. un vrai damné lad, réellement! Néanmoins, se tournant vers son camarade c Pécaïré s'écria-t-il avec le plus pur accent de la Cannebière, elle s'endort, cette jumeint. »

Il était de Marseille! On a bientôt fait d'aller en Angleterre quand on arrive à Chantilly mais on en revient aussi vite. Marcel Boulenger.

y 1, .1

Échos

La Température

Le ciel était obscurci hier matin par un épais brouillard qui, en certains points, ne permettait pas de voir à plus de cinquante mètres. Peu à peu, ce brouillard s'est dissipé et la journée, quoique humide, a été assez belle. Le matin, le thermomètre marquait au-dessus de zéro; à quatre heures, 70 1/2. Baromètre 763""° 8.

Le vent est très faible à Paris, modéré du sud sur la Manche, faible sur l'Océan; mais assez fort de l'est sur la Méditerranée où la mer est houleuse. En France, il a plu à Cette, Marseille, Nancy et à la pointe du Cotentin.

Départements, le matin. Au-dessus de zéro i° à Charleville et à Nancy; 2° à Nantes, à Rochefort, à Bordeaux, au Mans, à Besançon et à Belfort 3°à Clermont et à Lyon 50 à Toulouse; 6° à Dunkerque et à Limoges 7"à Lorient; 8° à Boulogne et à Cherbourg; 10" à Brest, à Biarritz, à Cette et à Marseille 14° à Alger.

En France, la température va rester -dans

le ^voisinage de la normale; quelques pluies sontprobables dans le nord-ouest.

(Là température du 23 décembre 1 911. était, à Paris le matin 4", le soir 90 baromètre 763°"° 3. Pluie diluvienne toute la journée.)

Monte-Carlo. Température prise sur la terrasse du Casino de Monte-Carlo à dix heures du matin, 12°; à midi, 14V Petite pluie fine.

Du New York Herald:

A New- York Beau. Température max., 2n7 min., o°. Vent nord. A Londres Pluie. Température max., ii°7-; min., 8 6. Vent sud-ouest. A Berlin Température (à midi) 40.

-o°c~

1 Les Courses

Aujourd'hui, à i heure 15, Courses à Vincennes (trot). Gagnants du Figaro Prix de Larré Jersey; Jonchée Fleurie. Prix de Cresserons Jacques Janville. Prix de Lille Isabelle; Impératrice. Prix de Sully Irma B; Calvados.

Prix de Soulac Isère Irlandaise. Prix du Semallè Gency; Isis.

A Travers Paris

Voici une heureuse initiative. Il est question d'installer dans les départements., partout où la demande tîn'sera faite par les municipalités, les observatoires, les stations météorologiques, les compagnies de chemins de fer, les Chambres de commerce- et, en général, les établissements assurant un service public, des postes radiotélégraphiques destinés à recevoir les signaux horaires émis par la Tour Eiffel. Les "postes horaires pourraient également recevoir les observations météorologiques. qui sont transmises chaque matin, à la suite de l'heure, par la Tour Eiffel.

L'installation de ces postes, faite par le personnel des Postes et Télégraphes, ne serait pas coûteuse. La dépense, naturellement supportée par les intéressés, ne s'élèverait pas à plus de 600 francs (soit 300 francs pour le poste de télégraphie sans fil, et 30U pour l'horloge de précision). La réception des signaux horaires et la mise à l'heure de l'horloge seraient assurées par le personnel de l'administration.

En principe, ce sont les bureaux des Postes et Télégraphes qui recevraient ces installations; mais les établissements concessionnaires pourraient être autorisés, par exception et moyennant un supplément léger de redevance, à installer

;c.<|s,.posief -dans ietrrs'ltjçauxv' ̃

"Remercions M. Ghâùmet, maître de l'Heure

Avez-vous envoyé des étrennes à la demoiselle du téléphone?

Non? Eh bien! apprenez que vous n'êtes pas généreux. Beaucoup de Parisiens envoient des étrennes à la téléphoniste qui, habituellement, leur « donne la communication ». Pas de fleurs. Elle ne saurait où les mettre, et puis cette petite personne pratique trouverait que ce n'est pas raisonnable. Mais les bonbons sont bien accueillis.

Regarde ce que le 555-36 m'a envoyé.

Naturellement, nous prenons ce numéro au hasard. Nous ne savons pas du tout si le 555-36 envoie des bonbons à la demoiselle dont il ne connaîtra jamais que la voix.

En tout cas, il est permis de croire quele galant abonné qui adresse à la téléphoniste un petit cadeau sans prétention sera bien servi toute l'année.' Mais ce n'est pas sûr.

En effet, les téléphonistes ne sont pas libres d'être aimables et obligeantes. Les téléphonistes sont soumises à une névrose spéciale, écrit un médecin. Le supplice du bruit la leur donne. Elle se traduit par « des vertiges, des bourdonnements, une irritabilité générale, de la tristesse, des crises de larmes, des cauchemars et de l'hypocondrie ».

Allons envoyons quelques chocolats à la petite fonctionnaire hypocondriaque.

La forêt de Fontainebleau.

A peine vient-elle d'échapper à un danger, qu'un autre la menace. Il y a quelques mois, les plus beaux, les plus vénérables arbres des « réserves de la Reine ), dans la forêt de Fontainebleau, allaient être abattus.

La protestation des amis de la magnifique forêt émut heureusement la direction des forêts au ministère de l'agriculture, et M. Labat, qui veille sur le domaine sylvestre de la France, sauva de la hache du bûcheron les vieux chênes que les mousses, les ans et le feu du ciel ont parés d'une si poignante beauté.

Or, voici que la forêt de Fontainebleau subit un autre assaut administratif. On a, en effet, décidé d'élever à l'entrée de la forêt, sur la lisière même de ses taillis, et à deux pas du palais. une caserne qui alignera la masse uniforme et banale de ses bâtiments. Est-ce possible vraiment?

Les exigences de la défense nationale rendent nécessaires des casernes, sans doute Mais est-il nécessaire que ces casernes soient élevées dans des sites artistiques ?

Le Jour de l'An est un peu comme le printemps, la saison des fleurs, et les gerbes que l'on voit en ce moment par les rues ou dans les salons ont suggéré l'idée charmante de créer deux concours de printemps ou d'été qui auront, on n'en saurait douter, le plus grand succès en 1913.

La Société des « Amis des Jardins » et l'Union centrale des Arts décoratifs organisent d'abord un concours de jardins et d'objets d'art destinés à la décoration des jardins, qui aura lieu en mai à l'occasion du tricentenaire de Le Nôtre.

D'autre part, la Société nationale d'hor-

ticulture prépare, pour son exposition florale de l'an prochain, un concours de gerbes et de bouquets qui aura lieu au Cours-la-Reine et auquel prendront part, à côté des fleuristes professionnelles, les maîtresses de maison,

-o-oc-o-

Les annuaires, comme les almanachs de jadis, sont parfois d'une lecture savoureuse, et c'est ainsi que le nouvel Annuaire de la magistrature donne, pour le personnel des îles Saint-Pierre et Miquelon, un tableau qui ne manque pas d'intérêt.

Il y a dans ces possessions françaises deux justices de paix. Quels en sont les titulaires ?

Saint-Pierre: le juge suppléant du tribunal.

Cela est rassurant, ou plutôt le serait si, hélas le juge suppléant du tribunal n'était une entité son poste est vacant et, par suite, le siège de la justice de paix demeure vide.

Mais que les justiciables reprennent espoir ils iront à Miquelon, où l'administration prévoyante ou découragée? a trouvé une solution. L'Annuaire porte ceci

Miquelon -un médecin remplit les fonctions.

C'est une très heureuse formule. Un médecin dispose de moyens persuasifs dont un juge est dépourvu, et quand il conseille la. paix on doit l'écouter, ne fût-ce que par souci d'hygiène.

L'HABITUDE

Il avait juré, l'année dernière, qu'il n'enenverrait plus cette année. Il déclarait « C'est une mode finie. Je répondrai à ceux qui m'en enverront. Et encore. Je ne,sais même pas si je répondrai ».

Il répondra. On l'a vu sortir tout à l'heure de chez son graveur. Il venait d'y faire sa commande annuelle deux cents cartes. Il était de très mauvaise humeur. Mais il les avait commandées tout de même.

Il avait également fait serment de réduire de moitié ses commandes de marrons, et de chocolat. Il n'a rien réduit. Il a même, en pestant contre l'absurdité d'une telle tradition, fait habiller ses marrons et ses chocolats de sacs un peu plus jolis' que ceux de l'année dernière.

Il s'était promis de fuir l'atmosphère d'étuve des magasins à la mode où l'on s'écrase « Je leur donnerai de l'argent. Ils choisiront leurs cadeaux eux-mêmes. Ces bousculades autour des comptoirs me rendent fou. » II -n'a pas eu lé courage de se tenir parole. En bougonnant, en s'injuriant lui-même, il est allé, comme chaque année, à la bousculade et à l'asphyxie et il s'est ruiné en cadeaux innombrables, charmants, et d'un prix fou. Du moins ne donnerait-il plus de fleurs l C'était réglé. Et sa fleuriste prépare depuis hier les « envois » délicieux sur l'exécution desquels il a, d'un ton rageur, appelé tous ses soins. Aussi est-il plus exaspéré que jamais contre lui-même. Et comme on lui parlait tout à l'heure du Réveillon, il a éclaté « Ça, c'est plus bête que tout le reste Il n'a pas osé ajouter que, depuis huit jours, il avait retenu sa table.

A l'occasion de l'adaptation du Faust qui vient d'être tentée à l'Odéon, il est intéressant de rappeler aux lettrés et aux admirateurs de Gœthe la remarquable traduction par Mlle Suzanne Paquelin du chef-d'œuvre gœthien (première et seconde partie).

Cette traduction est véritablement' la seule à la fois littérale et littéraire que nous possédions littérale, car elle suit le texte vers par vers (chaque ligne du texte français correspondant à un vers du texte allemand), elle respecte l'ordre des mots et des phrases littéraire, car tout en demeurant rigoureusement exacte, elle est écrite dans le français le plus pur et elle conserve la chaude et profonde poésie, l'allure et le rythme de l'original.

Une lumineuse préface et de nombreuses et savantes annotations dissipent les obscurités voulues de l'auteur.

Ce sont les rares et précieuses qualités de ce travail, sa profonde érudition et sa beauté littéraire qui lui ont valu d'être couronné par l'Académie française.

Un éclair passe dans la nuit nul ne songe à nier sa lueur.

Ainsi tous ceux qui ont eu le délicat plaisir de contempler ce petit objet d'art qu'est le coffret « Violette Fraîcheur » n'ont-ils qu'un mot pour le juger c'est une belle chose. Dans ce joyau de goût le plus pur est enclose la fleur même, avec l'adorable finesse de son parfum. Si vous n'avez encore donné cette fête à votre odorat et à vos yeux, appelez au téléphone le 595-75 à l'heure et au jour que vous fixerez, l'exquise petite chose vous sera présentée sans que vous soyez en rien engagé à l'acheter.

Ou bien encore, allez la voir dans la vitrine d'honneur de la parfumerie du Bon Marché.

-o-<:x>-o--

Panem et circenses.

Les Romains réclamaient du pain et des jeux. Les Parisiens, ce soir, veille de Noël, retournent la formule et disent Circenses et panem

En effet, avant d'aller souper, ils passeront joyeusement la soirée au spectacle le plus couru de la saison, ils iront aux Folies-Bergère applaudir la somptueuse Revue, dont le succès est unique dans les annales théâtrales. Le ToutParis élégant sera ce soir au Gala des. Folies-Bergère.

Le cheval parisien du schah de Perse est mort chargé d'ans et d'honneurs. Quand Mouzaffér-ed-Dine vint pour la dernière fois à Paris, il voulut que le sculpteur Alfred Boucher fît sa statue équestre.

Alfred Boucher accepta, et comme on ne saurait faire de statue équestre, fût-ce du Roi des rois, sans cheval, il offrit,

pour la pose, à Mouzaffer-ed-Dine le cheval de Rosa Bonheur, qu'il hébergeait depuis la mort de cette artiste. La statue équestre fut faite. Elle décore actuellement quelque salle du palais de Téhéran, et le cheval de Rosa Bonheur demeurera ainsi, grâce à l'art d'Alfred Boucher et à la fantaisie du schah de Perse, immortel au pays des roses.

--o-a~

La cueillette des oranges.

C'est à Blida, dans une orangerie. Sous l'œil d'un surveillant français, Arabes et Kabyles cueillent les beaux fruits dorés, qu'ils entassent en des paniers. Au premier plan, en sa grâce exotique, une jeune Mauresque sourit. Et c'est un exquis tableau du maître Rochegrosse, exposé boulevard Haussmann, dans les magasins bien connus où Picon vend son excellente confiture d'oranges.

̃ ̃ ̃ ?

Pour les fêtes de Noël.

Le succès des vertigineuses courses de vitesse et d'obstacles de la semaine dernière, à Saint-Didier, a été si énorme, que les élégants habitués du célèbre établissement sportif en ont réclamé le renouvellement. Ces courses, où le fameux Skinner, « le patineur volant », a déjà dépassé 30 kilomètres à l'heure, se poursuivront donc toute la semaine. Tout le Paris sportif et mondain, tous les jeunes sportsmen des lycées et collèges seront à Saint-Didier pendant les vacances de Noël. Dans quelques jours, les grands prix des brillants concours d'élégance. -o.¢:

De Saint-Sébastien

« Tous les attraits d'un, centre de plaisirs unique contribuent à faire de notre délicieuse station un séjour hivernal enchanteur. Avec son Casino ouvert toute l'année, avec la fête éternelle d'un soleil resplendissant, son climat exquis et la beauté de ses sites épars dans un pays admirable, Saint-Sébastien est en ce moment la villégiature attitrée de toutes les aristocraties mondiales. Aussi les étrangers affluent-iîs plus nombreux chaque jour dans les magnifiques hôtels si luxueusement aménagés pour offrir à' leurs hôtes tous les agréments d'une vie princière. » -oo- Nouvelles à la Main

Calino lit sur l'éphéméride « 24 décembre 1524, mort de Vasco de Gama, à Cochin. »

Quelle pitié! dit -il. Encore un homme célèbre qui est mort à Thôpital!

-a.

Sur le boulevard.

C'est curieux. Vous ne dites jamais du mal que de vos amis..

Ce sont, les seuls que je connaisse Le Masque de Fer.

La Question d'.Orient

-ht-

La Conférence de la Paix

LES NEGOCIATIONS COMMENCEES Les conditions des alliés

Londres, 23 décembre.

Comme je vous le faisais prévoir hier, l'action des grandes puissances à Constantinople a été efficace. Cet après-midi, les délégués turcs ont accepté le plus aimablement du monde de laisser les Grecs participer à la conférence, et de ne pas insister sur la question du ravitaillement d'Andrinople..

Après cet excellent début, la séance a marché à merveille. Les représentants de .la Porte se sont excusés auprès de leurs collègues d'avoir été bien involontairement la cause de tout le retard dont souffrent également les alliés et la Turquie puis, après cet échange d'aménités, les Turcs ont demandé aux Bulgares de bien vouloir leur soumettre les conditions de la paix. Les alliés leur ont alors remis par écrit la formule très simple que je vous ai signalée, il y a plusieurs jours et qui a trait uniquement à des questions territoriales.

Les délégués balkaniques ont prié les Turcs de noter qu'une fois l'accord fait sur la première proposition, les alliés auraient encore à leur soumettre d'autres propositions relatives à l'indemnité de guerre, à la Dette ottomane, bref à tout ce qui a trait au côté financier des négociations en cours.

Les Turcs, comme on le prévoyait, ont exprimé le désir d'avoir un peu de temps pour examiner le projet que leur soumettraient les Balkaniques et au besoin pour en référer à leur gouvernement, ce qu'ont immédiatement accepté les alliés. On a même demandé aux Turcs combien de jours il leur fallait pour être à même de discuter utilement le projet balkanique. Après une courte discussion, les Turcs et les alliés ont fixé à samedi matin onze heures, leur prochaine réunion, puis l'on s'est séparé d'excellente humeur de part et d'autre.

v Voici donc les négociations sérieusement engagées.

La conférence n'a pas voulu communiquer à la presse, et cela à la demande des Turcs, le texte de la proposition balkanique. Je suis à même pourtant de vous confirmer une de mes précédentes dépêches, dans laquelle je vous indiquais que les alliés proposeraient à la Turquie une formule simple tous les territoires placés à l'ouest d'une ligne partant de la mer Noire (Midia) et allant a l'embouchure de la Maritza en suivant le cours de l'Ergène doivent être abandonnés par la Turquie aux alliés, ainsi que toutes les îles de la mer Egée occupées par les forcés helléniques. Il me faut apporter une légère rectification à


ce projet, qui a été modifié ces jours-ci au cours d'entrevues qu'ont eues entre eux les délégués balkaniques. La frontière turco-bulgare partira d'un point situé sur la mer Noire et un peu à l'ouest de Midia, et aboutira à un autre point situé également un peu à l'est de l'embouchure de la Maritza.

Profitant des .jours de vacances que leur vaut le renvoi de la procha ne séance à samedi, les délégués balkaniques, qui resteront à Londres, vont se réunir en commissions qui siégeront presque tous les jours et qui seront chargées d'étudier les questions financières pour le cas possible où la Turquie accepterait les propositions territoriales des alliés.

M. Danef doit se rendre sut le* continent.

Dans les cercles bien informés on est convaincu que les délégués ottomans discuteront longuement les questions territoriales et on espère que les grandes puissances feront entendre à Constantinople des conseils de sagesse afin de décider la Porte' à traiter le plus vite possible et à ne pas faire traîner inutilement les négociations.

Un petit fait qui mérite attention m'est signalé pendant la séance de cet aprèsmidi, les Turcs ont dit aux alliés qu'ils se réservaient de traiter diplomatiquement la question du ravitaiJementd'Andrinople. Il est à prévoir que d'ici peu il y aura à ce sujet un échange de vues entre Constantinople et Sofia. -J. CouDURIER.

Autre frontière

D'autre part V Agence Havas nous transmet les renseignements suivants on remarquera que les conditions qui y sont énoncées sont beaucoup plus sévères pour la Turquie à qui on réclamerait un acc't',s à la mer de Marmara, et tout le territoire européen à l'ouest d'une ligne aboutissant à Rodosto, en lui laissant seulement, isolée, la presqu'île de Gallipoli qui commande l'entrée des Darda-

nelles.

Londrès, 23 décembre.

Voici les principales propositions balkaniques soumises a la conférence d'aujour-

d'hui

1° Cession de tous les territoires de l'ouest, d'une ligne partant d'un point situé à l'est de Rodosto, sur la mer de Marmara, jusqu'à un point de la baie de Malatra, sur la mer Noire, à l'exclusion de la péninsule de Ga.llipoli. L'Albanie est comprise dans la délimitation ci-dessus, mais la question de l'Albanie est réservée à la décision des grandes puissances.

La cession des îles de la mer Egée. 3° La Turquie abandonne tous ses droits en Crète.

I. I Y.* Il I ̃– I B-T1-

L'Autriche et la Serbie

Les armements autrichiens

Vienne, 23 décembre.

· On fait remarquer ici qu'on ne cesse de répandre, en dépit de démentis répétés, des bruits relatifs aux mesures militaires de l'Autriche-Hongrie. Ces bruits, qui ne concordent pas avec les faits, sont démesurément exagérés au point de vue des données numériques concernant les hommes que l'on prétend avoir été appelés sous les dra-peaux. On ajoute qu'il serait à désirer que la presse, étrangère, à un moment aussi sérieux, ne mette pas l'opinion publique en émoi en répandant des informations inexactes de cette nature. e

L'Empereur a reçu aujourd'hui M. Jovanovitch, le nouveau ministre de Serbie, qui a remis ses lettres de créance. L'affaire Prochaska

Belgrade, 23 décembre.

On communique la note officieuse suivante

Puisque, d'après le point de vue du gouvernement austn>hongrois, exprimé dans un communiqué officiel, la question de l'affaire des consuls a été considérée comme une petite infraction aux principes du droit international, le président du Conseil, ministre des affaires étrangères, afin d'aider au règlement définitif de l'affaire, a exprimé au ministre d'Autriche-Hongrie à Belgrade, au nom du gouvernement, ses regrets des infractions commises par des autorités mil · taires subalternes envers les consuls. Il adéclare être prêt il. donner satisfaction de la manière suivante au retour des consuls austro-hongrois à Prizrend et à Mitrovitza, après qu'ils auront hissé le drapeau austrohongrois, tes honneurs habituels seront rendus aux consuls.

Un projet de visite

Francfort, 23 décembre.

La Gazette de Francfort publie une dépêche de Belgrade disant que M. Pachitch se propose de rendre visite au comte Berchtold.

Le discours de M. Poincaré

h.

Rome, 23 décembre.

Le discours de M. Poincaré a produit dans les milieux politiques une bonne impression. Le président du Conseil français a su, dit-on, mettre parfaitement en relief l'œuvre de la diplomatie française. Plus que toute autre nation, d'ailleurs, l'Italie a contribué aux mêmes fins, c'est-à-dire à sauvegarder les droits légitimes des uns sans sacrifier les intérêts des autres et à assurer en même temps le maintien de la paix.

L'œuvre de la diplomatie italienne, accomplie dans des conditions particulièrement délicates, n'en a pas été moins féconde en résultats. Les premières solutions apportées par la Conférence de Londres, aux difficultés pendantes en sont la preuve manifeste.

Constantinople, 23 décembre.

Commentant le discours de M. Poincaré, la Yeni Gazetta exprime l'espoir que les puissances, en cas de rupture des négociations de la Conférence de la paix, proposeront un arrangement satisfaisant les deux parties.

La question du Liban

Constantinople, 23 décembre.

Les ambassadeurs des six puissances et Noradounghian, ministre des affaires étrangères, ont signé le protocole concernant le Liban,

Couyoumgian, sous-secrétaire aux affaires étrangères, aiménien catholique, est nommé gouverneur du Li^an pour cinq années.

Le protocole du Liban modifie le ré' gime. électoral du conseil jadministratif.

~rl~¥1~W:1tf~ft¡~9nJ ¡?èll&Jt}Hf.~i$~l~I)lel1f;'J

parles chefs des villages, mais par des délégués de chaque,. centaine de contribuables. La circonscription des deirelkamar aura un représentant. Le représentant druse élu' jusqu'à présent djezzin, sera à l'avenir élu chouf.

Le protocole arrête les dispositions pour assurer Fin îépendanee des membres du conseil administratif, qui ne pourront être suspendus que pour des fautes graves, après avis conforme du conseil.

Le'budget sera élaboré par le conseil et publié. Le nouveau gouverneur sera chargé d'élaborer le projet de réformes financières qui sera soumis à la Porte et aux ambassades six muis avant l'expiration de son mandat de gouverneur. Les affaires commerciales entre les Libanais seront jugées par des Tribunaux 1 banais et non par le Tribunal de Beyrouth.

Le nombre des gendarmes sera élevé de 800 à 1,200. On adjoindra à la gendarmerie un des officiers étrangers chargés le réorganiser la gendarmerie en Turquie.

En dehors du protocole, la Porte a notifié aux ambassades l'ouverture des ports de Djouni et de Nediyounons. La signature du protocole des négociations, que les procédés dilatoires de la Porte firent durer plus de six mois, constitue un réel succès pour l'ambassade de France il convient d'ajouter que les ambassades de Russie et d'Angleterre lui ont prêté constamment le plus cordial appui.

<*0

On nous communique la riote suivante v

Le comité libanais de Paris, réuni, aujourd'hui 23 décembre, boulevard de Strasbourg, vote par acclamation en son nom, en celui des comités de New-York, de Sao-Paulo et d'Egypte, et au nom de tous les Libanais qu'ils représentent, une adresse de reconnaissance à M. Raymond Poincaré, président du Conseil, ministre des affaires étrangères, pour la déclaration contenue dans son magnifique discours prononcé devant le Sénat, affirmant l'appui que donne la France au projet de réformes en faveur des Libanais. Le comité libanais assure M. le président du Conseil de son respectueux et profond dévouement et renouvelle à la France, séculaire amie et protectrice du Liban, l'assurance de son culte et de son inaltérable attachement.

Suivent une vingtaine de signatures.

1 mm

NOUVELLES DIVERSES

Salonique, 23 décembre.

Le 13e régiment bulgare a reçu ordre de partir pour Serrés et s'est déjà mis en marche. On dit que le reste des troupes bulgares quittera aussi, sous peu, Salonique. Athènes, 23 décembre.

Athènes, 23 décembre.

Le navire-hôpital Albanie, de la princesse Marie, est arrivé hier avec 301 blessés et malades. La princesse était à. bord.

*fl*M

HEURE

(tes hostilités turco-greçques

Athènes, 24 décembre.

'On: mande- -âe'dastoriarft la date du 23 décembre, que les Turcs ont abandonné Goritsa et se sont retranchés dans les défilés de Kori avec de l'artillerie- j 1 Une partie de l'armée grecque les a poursuivis et, après des combats devant et dans les défilés, les a forcés à prendre la fuite vers Liaskoviki, direction dans laquelle les Grecs continuent à les poursuivre.

On mande de Chio qu'une délégation de notables turcs se rend au camp turc du mont Pitios pour le décider à la reddition.

A l'Etranger

Le traité franco-espagnol

Madrid, 23 décembre.

Après un discours extrêmement applaudi du ministre d'Etat, le Sinat a voté à mains levées la ratification du traité franco-espagnol. GUILLEN.

Au Maroc

LA COLONNE MASSOUTIER

Mogador, 23 décembre.

La situation de la colonne Massoutier n'a pas changé.

Le croiseur Du-Chayla est arrivé avec une compagnie. Le général Brulard a réussi à débarquer. La mer s'est calmée et le débarquement a continué rapidement. La colonne de secours va se mettre en marche incessamment.

Le croiseur Friant s'est rendu à Casablanca pour prendre le général Franchet d'Esperey. Les dames françaises, réunies au consulat, ont décidé de prêter leur concours pour soigner les blesses dès le dégagement de la colonne.

La régence de Bavière

Munich, 23 décembre.

Le prince régent Louis a écrit au président du Conseil des ministres la lettre autographe suivante:

J'adresse mes remerciements chaleureux à tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont apporté leur concours dans ces temps d'épreuve; Considérant l'agitation qu'a soulevée dans le pays la question de la régence, je déclare que mon désir formel est que l'on s'abstienne pour le moment de n'importe quelles mesures tendant à mettre fin à la régence.

Bruits de crise ministérielle

en Espagne

Madrid, 23 décembre.

Le bruit persiste dans les couloirs de la Chambre et du Sénat qu'une crise de cabinet serait imminente.

Une longue audience de deux heures environ que le Roi aurait donnée ce matin au comte Romanonès et à M. Garcia Prieto, prête à de nombreux commentaires. Le comte Romanonès aurait, dit-on, l'intention de soumettre au Roi la question de confiance aujourd'hui ou demain, aussitôt que le traité franco-espagnol aura été adopté par le Sénat.

L'ambassadeur d'Espagne à Paris Madrid, 23 décembre.

Dans une interview, le comte Romanones à qui nous avons demandé qu'elle est exactement la situation de l'ambassadeur d'Espagne à Paris, a répondu

Je sais tout ce que l'on a prétendu à ce sujet. Je vous répondrai que M. Perez Cabalhro a toute la confiance du gouvernement. (Agence Fourmer.)

Les nouvelles militaires

interdites en Russie

Saint-Pétersbourg, 23 décembre.

Aujourd'hui a. été publiée.. uu.e ordonnance

~'tnc~l~'a`3~'c~9-h~ ~ll~Î. ~~I~~9IT9'S`~G~'rd~iü

formation relative aux questions militaires

suivantes

Préparation de l'armée et de marine à la guerre; travaux de réparation dos navires de guerre, armement et toutes autres caractéristiques des navires de guerre en Construction ou projetés quantité de matériel de guerre dont disposent les divers corps de troupes et les endroits fortiliés ou <nti se trouvent dans les ports ou à bord des navires de guerre munitions et approvisionnements de l'armée serbe et de la marine; aotivité plus grande des travaux dans les usines chargées de commandes des administrations de la guerre et de la marine condition actuelle ou destination de forteresses, de forts, de ports de guerre ou de bases navales et des travaux qui y mont actuellement en cours ¡ étendue des points ou des bases fortifiées, intention d'établir de nouvelles fortifications ou d'en supprimer d'actuellement existantes;' manœuvres d'armée exercices de tir de la flotte essais de mobilisation partielle' ile, l'armée et de la marine nomination, mise en congé, ou rappel de militaires et réservistes libérés les invitant à rejoindre leurs corps mouvements de troupes vers la frontière ma i œuvres près de la frontière affrètement ou concentration de navires dans les ports; toutes mesures intéressant l'armée et la marine russe en Russie on à l'étranger. Cette ordonnance entre en vigueur, pour une durée d'un an, à partir du jour de sa publication. Danemark, Suède et Norvège Stockholm, 23 décembre.

Le ministre des affaires étrangères de Suède et les ministres du Danemark et de Norvège à Stockholm ont signé la déclaration suivante

Les gouvernements danois, norvégien et suédois ont engagé entre eux des pourparlers en vue d'établir des règles de neutralité uniformes et en harmonie avec les dispositions contractuelles signées à La Haye. Les pourparlers ont abouti i. un accord sur toutes les questions de principe.

Appréciant alors pleinementl'importanoe qu'aurait le maintien, dans l'avenir, d'un accord si heureusement établi, ils ont convenu qu'aucun d'eux n'apporterait une modification aux règles approuvées par eux tous sans en avoir informé au préalable, assez longtemps à l'avance, les deux autres gouvernements, de sorte qu'il lut possible de procéder a un échange de vues à cet

égard. ̃̃

Le barrage d'Assouan

Le Caire, 23 décembre.

Le Khédive a inauguré les nouveaux ouvrages de surélévation du réservoir d'Assouan. Lord Kitchener, qui assistait à la cérémonie, a lu une lettre du roi Georges d'Angleterre au Khédive, le félicitant de l'importance de ces travaux pour la prospérité de l'Egypte..

top

OOURTES DÉPÊCHES

On mande de La Haye, que la Reinemère, devant garder la chambre en raison de son état de santé, n'assistera pas à la célébration de la fête de Noël à la Cour.

M. Weisskirehner, socialiste chrétien, ancien ministre du commerce, a été élu maire de Vienne.

On télégraphie de Vallorbe (Suisse) qu'au tunnel en construction de Montdor, une perforatrice a crevé une poche d'eau considérable. Le tunnel a été inondé par la rivière souterraine.

Figaro en Belgique

Le feu dans un cinématographe Menin, 23 décembre.

Un incendie a éclaté dans un cinématographe, au hameau des Barràques, près du bureau de la douane d'Halluin, à la frontière française. Sept eenfcs personnes :envj$oft~tse trouvaient dans la salle. Tout à. coup, une grande flamme jaillit elle put être éteinte aussitôt, mais les spectateurs furent pris d'une panique sans nom. Tout le monde se rua vers les deux portes donnant sur la cour. Les spectateurs de la tribune se précipitèrent vers l'escalier, d'autres se jetèrent dans la salle et tombèrent sur la tête des spectateurs qui se trouvaient audessous. Quand tout le monde fut sorti, quelques sauveteurs pénétrèrent dans la salle Us se trouvèrent en présence d'un spectacle terrifiant.

Au milieu d'un enchevêtrement de bancs et de chaises culbutées, un peu partout, des corps gisaient inanimés. On dégagea les cadavres et on les transporta dans une maison voisine.

Les secours arrivèrent bientôt de partout. Six médecins accoururent sur les lieux avec le commissaire de police de Meuin, qui organisa un service d'ordre.

On compte parmi les morts cinq enfants, quatre femmes et trois jeunes gens. Neuf des morts sont originaires de Halluin et trois de Menin. Il y a une cinquantaine de blessés.

Le Parquet de Lille a été avisé ainsi que le Parquet de Courtrai.

Figaro à Londres Un attentat "> contre le vice-roi des Indes Londres, 23 décembre.

Un attentat criminel a été commis contre le vice-roi des Indes, lord Hardinge, au moment où il faisait son entrée solennelle à Delhi, la nouvelle capitale de l'Empire. Une bombe a été lancée du toit d'une maison contre le howdah où il avait pris place avec lady Hardinge. L'explosion fut d'une violence extrême. L'un des serviteurs qui accompagnaient le vice-roi fut tué sur le coup.

Lord Hardinge fut atteint profondément à l'épaule, d'une blessure de quatre pouces de long, qui met l'omoplate à nu. Il a été blessé en outre, mais superficiellement, à la hanche et au cou. C'est miracle qu'il n'ait pas été tué. Il fut aussitôt transporté à l'hôpital de Delhi.

Lady Hardinge est indemne.

Le vice roi n'a pas perdu beaucoup de sang. Ses poumons n'ont pas été atteints, mais il a été fortement éprouvé par la violence de la commotion et il lui en reste un peu de surdité. Il s'est évanoui peu après l'attentat.

Le vice-roi ayant été chloroformé, on a retiré de son dos et de son épaule droite trois petits clous et des morceaux de fer. La femme du vice-roi est au chevet de son mari. Les blessures sont pansées et le blessé se trouve maintenant relativement bien. L'assassin a réussi à s'enfuir. Une prime de dix mille roupies a été promise à qui le dénoncerait.

L'attentat a produit à Londres une profonde émotion. Le vioe-roi des Indes est, en effet, l'une des personnalités les plus sympathiques du monde diplomatique. Cet abominable forfait cause d'autant plus de surprise et d'indignation que, depuis quelque temps, tout permettait de croire la situation très satisfaisante, aussi bien à Delhi que dans tout le reste des Indes anglaises.

On comprend maintenant le danger épouvantable que le Roi et la Reine coururent l'an passé lorsqu'à la même époque ils visitèrent les principales provinces de leur empire hindou.

Le Roi qui a connu ce matin, dès la première heure, tous les détails de l'attentat, a jté très ému et a immédiatement télégraphié à lord Hardinge pour lui exprimer ses sentiments de sympathie, ainsi que ceux de la Reine.

Leurs Majestés ont exprimé le désir d'être tenues au courant de tous les changements ̃|ui pourraient survenir dans l'état du vice-

ion '•" ,̃̃ ̃̃ ̃ ̃

l StJitisfèÂifs^épriëèsf lësHieèrrtfiB-ïtës-nidêa' '(

~1DT:¡x;j M~H.'ËS as 8IHI $;¡ B (J'J ,¡¡¡,.),¡¡¡

anglaises sont tombés ou ont failli tomber sous les coups des assassins; mais depuis.le meurtre de lord MaVo, en 1872, aucun complot n'a été si près de réussir.

Remarquons cependant en passant que les attentats se renouvellent fréquemment depuis quelques années,, un pr-u sur tous les points de l'empire des Indes. A maintes reprises les révolutionnaires ont jeté des bombes, soit ,sur des édifices publics, soit sur des lignes de chemins de fer.

Lord Hardinge est députa deux ans seulement dans l'Inde. C'est en novembre 1910 qu'il quitta Londres pour aller occuper les hautes fonctions cm'il a remplies depuis lors avec tant de tact, de dignité et de fermeté. LA COU** ET LA VILLE

Le Roi, la Reine, le prince de Galles, la princesse Mary, les princes Albert, Henry et Jean ont quitté Londres, cet après-midi, pour aller passer à Sandringham les vacances de Noël. J. Coudurikr.

1 ̃ "'̃̃ "tysy^»""1 .̃̃•̃.

Amérique Latine

Au Pérou

Lima, 23 décembre.

Emprunt. Le président a demandé au, Congrès l'autorisation de négocier un emprunt à l'étranger.

Cet emprunt serait employé à amortir la dette natio aie et à fournir des fouds aux chemins de fer.

Au Chili

Santiago, 23 novembre.

pécore. En présence du président de la République, des ministres et des hauts fcinctionnaires, le ministre d'Angleterre, M. Lowther a remis au vice-amiral Montt, directeur général de la flotte, la décoration de SaintMichel et de Saint-Georges que iui a conférée le roi Geores.

Le discours de M. Lowther démontre la cordialité des rapports existant entre l'Angleterre et le Chili.

Le président de la République a offert un lunch.

Le Chili et le Pérou

Notre correspondant de Lima nous écrit en date du 30 novembre

«Le président Billinghurst a lu au Congrès, en séance secrète, le message sur la question chilienne. Il a fait l'expose des rapports chilo-péruviens dans l'affaire de Tacna et Arica et des incidents du protocole Billînghurst-Latorre. Il a expliqué la reprise des. relations, les motifs qui ont décidé le Pérou et la portée que peut avoir cette reprise pour l'avenir du Pérou et de l'Amérique. Ensuite, il a exposé les avantages des accords projetés en déclarant qu'ils seront conclus en toute équité et en toute dignité, sans que l'honneur national en soit .nullement atteint.

» En terminant il a déclaré qu'en ajouxi nant de vingt et un ans le plébiscite de Taçna et Arica le gouvernement péruvien espère qu'il se produira pendant ce temps des liens commerciaux et économiques parallèlement à des courants d'amitié et de sympathie qui permettront au Pérou et au Chili de procéder tranquillement et sans aucune passion au plébiscite, car les intérêts économiques et sociaux nouvellement créés pendant cette période de paix seront de beaucoup supérieurs aux intérêts politiques des deux nations. » On nous communique de Santiago que la Chambre des députés chilienne a rejeté un vote de censure contre le gouvernement présenté par M. Rivera a propos de la nomination d intendants et de gouverneurs. M. Cox Mendez, au nom des conservateurs, s'est prononcé en faveur du gouvernement chilien vu que celui-ci a à résoudre un problème international de grande importance.. &' Le~ercM~iu étudIe les côhdrtIOnseSSé1'l;'tielles du plébiscité de Taena: et Arica. II dit que' dépuis que l'on a présenté au Sénat chilien le message autorisant le rétablissement de la légation a Lima et la proposition d'ajournement à vingt et un ans du plébiscite, l'on ne possède pas de renseig céments suffisants sur les autres exigences péruviennes pour savoir si elles seront admises par la chancellerie chilienne ou si la chancellerie péruvienne a renoncé à les présenter, » Inca.

Une fête franco-américaine en l'honneur de Ruben Dario Le banquet offert à Ruben Dario, le célèbre poète sud-américain, par ses amis et admirateurs des deux mondes résidant à Paris, vient d'avoir lieu. Cette fête qui fut son apothéose, était présidée par Paul Fort, prince des poètes français, et plus de deux cents convives y assistaient.

M. Paul Fort porta un toast où il rendit hommage au magnifique talent du poète fêté; il ajouta que c'est grâce à lui qu'ont été connus en Amérique du Sud les poètes français.

M. Paul Brulat fit aussi un brillant éloge de Ruben Dario, proclamant qu'il avait accompli à lui seul, dans la poésie espagnole, ce que trois générations de poètes avaient réalisé pour la poésie française.

De nombreux télégrammes et lettres de félicitations sont parvenus à Ruben Dario. M. Perez-Galdos, le plus grand des romanciers espagnols, lui écrit

« J'apprends tardivement, à cause de ma mauvaise santé, que l'on vous offre un banquet à Paris. Veuil.ez accepter mon adhésion enthousiaste; tous les hommages que l'on vous y rendra me paraissant justes. J'envoie mon salut au grand poète et l'accolade à l'ami.

'• » B. Perez-Galdos. » L'auteur de Cyrano de Bergerac envoya de Cambo cette dépêche

« Désolé de ne pouvoir m'associer que de loin à cette manifestation latine. Je suis de tout mon cceur avec ceux qui fêtent ce soir" mon cher et grand confrère Ruben Dario et je lui adresse mon salut d'admiration et de. sympathie. » Edmond RosTAND. » Cette dépêche qui s'inscrira en place d'honneur au Livre d'or du poète est sa plus précieuse et sa plus flatteuse consécration fran-

çaise.

çaiae. Eugenio Garzon.

L'échéance du 31 décembre étant la plus forte de l'année, nous prions nos Abonnés de province et de l'étranger dont le service finit à cette date de bien vouloir nous envoyer sans retard les ordres de renouvellement avec la dernière bande du journal, afin de faciliter à notre administration le travail de classement et d'éviter toute erreur.

LA JOURNÉE

Anniversaires S. M. la reine de Danemark. = S. M. le roi des Hellènes.

Obsèques M. Richard {église Saint-Geiv main des Prés, 10 h. 1/si inhumation au cimetière Montparnasse) = Mme Borgnis (église Saint-Lambert de Vaugirard, midi). = M. Georges Veyrat (maison mortuaire, rue Dupré, à Asnières, 1 h. 1/2). •= Mme Gustave Barbet-.Ylassin (église Saint-Charles de, Monceau, midi; inhumation au cimetière du Père-Lachaise). = M. J. Kont (cimetière Montparnasse, 10 heures). = M. Manuel Oriol église Saint-Eugène, midi inhumation au cimetière de La Chapelle). = Mme Benjamin Boit) (église de la Trinité inhumation au eimetii-re Montmartre).

Exposition A la Ga erie Georges Petit (8, rue de Sèze) 30e exposition de la Société inter-

n~~?~let~e:p~il~k~c~l~lua;e~r;

,.?,ù}--f->J.. J L, tti!j!u" ..iJ, "v:.t.\).P'8JJ..(' <t"f-l

4eAonae~ ~a\?ilfe

SALONS

La princesse E Irrtond de Polignac, a donné avant-hier une heure de musique dans l'intimité. M. de Amelungen, pianiste autrichien de grand talent, a eu beaucoup de succès dans des œuvres de Chopin et de Brahms. Parmi le» invités

La princesse de Brancovan, marquise de Modène, comtesse Jean de Castellane, princesse Guy de Lucinge, comtesse de Gontaut, comtesse de Noailles, comtesse Vitali, Mme Wharton, comte Armand de Gramont, comtesse de Gatinais, M. Rodier, comte d'Oilliamson, comte de Castellane,' etc.. < (

Le duc et la duchesse de La Trémoïlle ont donné dimanche un diner dans l'intimité. marquise de Vernou-Bonneuil a donné samedi un élégant dîner.

-r Mme Stanislas Lami reprend ses réceptions du dimanche, à quatre heures, excepté le quatrième dimanche de chaque mois. Dîner de vingt-deux couverts, suivi de musique, hier, chez lord Miohelham. On a entendu chanter Mlle Chenal et M. Jean Perier, qui ont eu un grand succès.

Tour de boston des plus réussis chez M. et Mme Albert Clemenceau, dans leur appartement de l'avenue de Villiers.

Reconnu parmi les bostonneuses

Mlles Clemenceau, Suzanne Boas, Madeleine Dayot, Violette Labori, Crémieux, Katz, Dreyfus, Kistemaekers, Lafont, Denis, etc.

Parmi les bostonneurs

̃ MM. Léon Parsoûs, Robert Trêves, Lépine, Maurice Boyer, Marcel Mirtil; Pournin, Maroni Robert Crémieux, Lopin, Pierre Séailles, René Boas, Halbroan, etc.

t*. Mme Ernest Ameline, pour sa première réception, en son hôtel rue Chaptal, avait réuni d'excellents artistes qui furent ovationnés Mlles Fernande Boymond et Maud Dagniau, l'archet maître d'Emile Mendels, M. Mario Varelly, et MM. A. Godart et Pipet. Mlle Ameline fit entendre la Fiancée du Timbalier, de Victor Hugo avec charme et passion, elle en fit, avec accompagnement de tambours et timbales, une nouvelle création.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Voici pour ce matin le bulletin de santé, de M. Jacques Delcassé

«Nuit bonne à partir de deux heures. Situation stationnaire, sans complications; tendance au calme, température 38". » La comtesse Henry de Baillet-Latour, fille du ministre d'Autriche-Hongrie à Bruxelles, ̃ et de la comtesse de Çlary et Aldringen, qui subit ces jours derniers, en Angleterre. une douloureuse opération, est aujourd'hui dans un état de santé satisfaisant.

M. et Mme Marcel Steinbrügge sont arrivés à Paris, venant de Biarritz. C'est M. Hubert de Pierredon et non le comte de Pierredon, qui s'est battu en duel la semaine dernière avec M. Jacques Bizet. Au restaurant de l'hôtel Meurice, M. et Mme Del Solar ont donné un grand dlner. Parmi les invités

LL. EE. M. et Mme Rafael Errazuriz Urme- neta, marquis et marquise de Salamanca, Mme Lyon de Consino, Mme Elia de Ortiz Basualdo,

M. et Mme de Olazabal, M. Carlos Concha, Mlle

Olivia et Carmen Concha, M. Eugenio Garzon Mlle Del Solar, MM. Alberto et Carlos Del

Solar,

A une autre table, M. et Mme Pedro Christopherson donnaient un diner en l'honneur de M. Amundsen, le célèbre explorateur. On notait encore dans le restaurant Comte Bonin-Longare, ambassadeur d'Italie en Espagne, et çpmtease Bonin-Longare, lord et 'laay UeràM-et baronne de Forest,, sir John Byer, princesse ?i jtf jle Buoacomp.agai," lord et lady Ghevlçsmqre.et Mrs A.. T; French,. lady James Douglas, coitlte de Leya, comtesse et Mlle Morosini, Mr Rupert et lady Dorothy d'Qyloy-Carte, etc., etc.

~j.

CHASSES

M. Raymond Bégé a donné de belles battues en son domaine d'Herbault.

Parmi les invités

Marquise de Malleissye, vicomte de La Bassetière, M. et Mme Lambert-Champy, M. Pierre Perrier, baron de Pierrebourg *M. Nicolas, comte de Cherisey, M. Heurault, M. de Bournonville, baron Halnguerlot, baron de Heeckeren, etc., etc.

Chasse très suivie, vendredi, en forêt d'Halatte, où découplait l'équipage du comte de Valon. Une quatrième tète attaquée au carrefour Pont-Point, se fait battre sur le mont Elta, et est portée bas par les chiens, après deux heures et demie de chasse.

Reconnu:

Comte deValon, maître d'équipage M. et Mme R. Soyer, comte et Mlle de Camondo, M. Charles Tassart, marquise de Chasseloup-Laubat, M. et Mme Baudrier, NI. et Mme Troncin, marquis et marquise de Plancy, M. et Mme Kulpp, Mlles J. et D. Kulpp, M. Des Marais, comte Abbatucci, M. Rivière, M. Driard et de nombreux officiers du 3e hussards.

MARIAGES

On nous annonce le mariage de Mlle Rœderer, fille du comte et de la comtesse Rœderer, née de Saint-Aiary, avec le vicomte Gérald de Rochefort, fils du comte et de la com,tesse de Rochefort, née de Lauriston. M. Evain, le très distingué conseiller municipal de Paris, épouse le mois prochain Mme Edmond Blanc.

Le mariage de M. G. P. Esbran avec Mlle Anna Waskiewicz a été béni hier, en l'église Saint-Fredinand des Ternes. Les témoins étaient pour le marié MM. Henry Chéron, rapporteur général du budget, Albert Martin pour la mariée MM. Marcel Gambier, directeur honoraire du ministère de la marine et Vrel.

DEUIL

Un nombreux cortège a conduit hier à sa dernière demeure notre ami Louis Pénicaut, le très regretté membre du conseil de surveillance du Figaro, qui a été enle^ é en si peu de jours à l'affection de tous ceux qui l'ont connu.

Derrière la famille, qui se composait de Mme Pénicaut, veuve du défunt, M. Marcel Pénicaut, son frère; M. Emile Célérier, son oncle; Jacques Boudin, M. Charlot, ses amis; il y avait M. Prestat, président du conseil de surveillance, MM. J. Silvain, Ley, François Froment-Meurice, le comte de la Mazelière, et tout le conseil de surveillance du Figaro, le directeur, la rédaction, l'administration, etc. Dans la foule on reconnaissait

Mme Ravaud, Mme Thomas, M. et Mme Prévost, commandant et Mme Lauth, M. et Mme Duboc, Mme Léonce Chabrier, Mme Gorand, Mme Pelletier, M. Linol, Mme Judet, M. Paul Olagnier, Mme Schmolz, M. et Mme Jourdier, Mme Doumic, Mme Boué, Mme Elise Perret, Mme Madeleine Levasseur, M. et Mme Jules Formigé, docteur Bouchard, MM. Alfred Bracquemond, Fourchault, le docteur Bouchaud, de Lage, H. Croissy, Christian Boudin, R. Lacarrière, Victor Thomas, Lucien Lebaigue, Ch. Dauzats, Jules Silvain, G. Bourcière, Pierre Soulaine, Henri Grégoire, Gaétan Desaché, de Beyre, Taillandier, Quintard, Barre, Ubald Lacaze, J. Pousse, Ph.-Emmanuel Glaser, Max Maurey, Jean Rolland, comte Martinet, de Fursac, M. Bonnin, G. Poucquet, A. Leroux, Gaston Célérier, Cadet, Bleynié, Boulier, Gay-Bellile, M. Ernest Judet, directeur de l'Eclair, et le conseil d'administration de ce journal dont faisait partie Louis Pénicaut, etc.

Quantité de couronnes étaient sur le char. Après la cérémonie religieuse SainteMarie des Batignolles, le cortège s'est rendu au cimetière des Batignolles où notre directeur, M. Gaston Calmette, a dit en ces termes lé dernier adieu

Nous voici tous aussi désolés que surpris de-

ya^,5ettg.4PmbJ8jM|i^u|4ÏWjUt;ou?e;i4_ej

~Pi~q~ .1or4j~n. .1 "i ~e' ~r ~s'~xn~

terïque ttenicauf >çst ven^ pour 3a derniers.,

fois, siéger au Conseil de surveillance du Figaro, il v a quinze jours à peine, notre ami n'avait jamais paru plus vaillant, plus ardent pour 'ce travail en commun qu'il avait en prédilection.' Jamais son intelligence n'avait été plus vive, son entrain plus alerte, sa voix. plus ferme et plus assurée, son sourire plus affectueux et plus tin et nul parmi nous tous que charmaient sa belle humeur primesautière, son esprit si pari- sien et si français, son dévouement toujours èn:éveil, son allure à la fois de militaire et d'artiste, aurait pu se douter que ce noble cœur qui battait si près du nôtre, ce cœur patriote qui s'inquiétait précisément des nouvelles du dehors et de leurs conséquences pour son pays bien aimé, allait cesser de battre si tôt.

Vers le soir, reprenant avec sérénité sa route accoutumée, pour regagner le foyer qui résumait si gracieusement tout son bonheur, Pénicaut serre les mains de ses collègues affectionnés et du directeur dont il avait été l'ami aux heures difficiles, puis le conseiller toujours écouté durant dix années d'heureuse collaboration il nous dit simplement ces deux mots, maintenant- rem»plis d'angoisses « Au revoir » et il s'en alla,' les yeux clairs et bons, la joie aux lèvres, avec le calme tranquille que lui donnait la conscience' du devoir accompli, et l'intime satisfaction dont sa vie était remplie par la droiture, la franchise «t la loyauté.

C'est ainsi qu'il nous a quittés pour mourir^ Nul ne soupçonnait l'imminente cruauté de la séparation qui commençait à cette heure décisive et nul d'entre nous ne l'a revu depuis. Il était comme l'arbre plein de force et de sève que le bûcheron, d'un trait invisible, a séparé de ses racines, et qu'au moindre choc la terre réclame tout entier.

La terre reprend, en effet, pour notre commune douleur, cet être cordial et fidèle qui nous laisse le plus beau des exemples, car il a marché droit devant lui, dans la vie, sans jamais se mettre en défaut vis-à-vis de lui-même ou des autres, et il s'est montré, devant la mort, aussi courageux que s'il se fut agi de défendre' un ami.

Nous garderons son image dans notre mé- moire reconnaissante et c'ost d'un coeur profon- ? ` dément désolé que nous offrons, au nom du Figaro tout entier, à sa veuve, son frère, à ses ̃ parents, à ses amis l'hommage.de notre un a- nime tristesse dans leur deuil qui est'aussi notre deuil. :.̃ h La foule s'est écoulée ensuite, laissant en f prière sur la tombe la veuve de notre ami. ..1 Hter à midi, en l'église de la Madeleine, ont été célébrées les obsèques du marquis de Broc. La levée du corps a été faite et l'absoute a été donnée par l'abbé Rivière, cha*noine honoraire, curé de Sainte-Madeleine. Dans la nombreuse assistance Vicomtesse de La Rochefoucauld, prince et princesse de Tonnay-Charente, S. A. le prince Murât, prince et princesse de La Tour d'Auver» gne, prince et princesse Jacques de Broglie, prince François de Broglie, prince Àmèdée de Broglie, marquise de Massa, comte et comtesse Gabriel de La Rochefoucauld, prince Rogatien

de Faucjgny-Luçingo, prince et princesse Guy ̃'

de Fau~i~nY-Luc.1nge, NI. et et, Acliili(.- se ŸI\,Y"

de Faucigny-rLueinge. M. et Mme Achille foulcf,

prince et princesse Capece Zurlo, baron et ba> V ronne de Beauvurger, comte et comtesse Pastre,comtesse de Gramedo, cpmte et Comtesse Jules. de JBouvouloir, baron de Neudize, dy.ç de Lft Force, comte et comtesse dé Mailly-CbaJon, marquis et marquise de Noailles, M. et Mme Fownier Sarlovèze marquis de VUlôfranche,- ̃ duc et duchesse de Lesparre, duc de jjrissac,

comte et comtesse H. de Castellane, M, Gavinj.

de Campile, M. et Mme Edgard Stern, comte et comtesse B. d'Aramon, comte et comtesse Jean Le Gonide<: baronne James de Rothschild, baron et baronne de Fonscolombe. 1, M. et Mme de Ryckman comtesse S'taijlsjal' de Oontaut-Biron, comte Guy de Chevigné, baron et baronne G. de Soubeyran, Mme Le Ohait,. Mme Georges Noailly, comte Roger de Goutaut^ Biron, baronne Charles Le Vavasseur comte et > comtesse de Berulle, marquis de Fontenilles, baron et baronne G. de Boutray, marquis et marquise de Raust de Saint-Brisson, baron et baronne de Pacquemont, comtesse de Palikao, M, Armand Brun, M. et Mme M. Pouyer, colonel marquis du Liseoùt, comte de Borda, marquis de Broc et marquise née Meyronnet, marquis et marquise de Meyronnet, comtesse de Chantérac, comtes Henri et Charles de Chantérac, vicomte et vicomtesse de Monchv, comtesse de Ohavagnac, baronne et Mlle de Cassin, marquis et marquise de Bonardi comte et gpmtesçe- de Lauris, M. et Mme F. Blumenthal, comte- de Lindemann, comte Hubert de MontesquipuPeiensao, vicomte Cliarles de Montreuil, M. Le Roux de Villers, comte' Jean Pastré, comte et comtesse J. d'Aubigny, baron du Teil,. comte Tristan de Gramodo, comte et 'comtesse LT de Mieulle, M. Maurice de Gheest, vicomte de Vcrneaux, marquis de Lauris, baron de Christiani, baronne Tossizza, Ni. Paul Fould, baron et barouno L. de Dorlodot, comte de Nicolay, vicomte et vicomtesse de Saint-Léon; baron Sabatié-Ga- rat, marquise de Saint-Gilles, comte Guy Le Oenideç, comte et comtesse Pierre de Montalivet baron et baronne de La Saloétte, M. et Mme Pau.i Le Roux, M. et Mme Georges du Mesnil, çpmté et comtesse Marquiset, Mme Henry Say, MM. Henry et Constant Sav, M. et Mme Vlasto, vicomte et vicomtesse de Nantois, baron et baronne Fould Springer, comte Fleury, baron et baronne E. Seilliere.Mme G. Noailly, vicomte et vicomtesse de Jessaint, Mme Gouttenoire de Toury, Mlle de Luçay vico mte et vicomtesse de Noailles, marquis et marquise de Sayve, comte R. de ÇlermontTonnerre, M. Paul Mertian, M. et Mme Ferdinand Outrey, M. Jean Joubert, M. TrouardRiolle, comte André d'Ormesson, M. et Mme Alfred Poisson, marquis et marquise de Ribains, etc,

Après la cérémonie religieuse le corps a été déposé dans les caveaux de l'église, l'inhumation devant avoir lieu Aux Perrais (Sarthe), vendredi prochain, à dix heures.

En l'église du Saint-Esprit, ont été célébrées, hier à dix heures, les obsèques de M.. Gustave Roy, ancien président de la Chambre de commerce de Paris, commandeur de la; Légion d'honneur. Le service funèbre a été présidé par le pasteur Diény.

Le deuil était conduit, en l'absence de l'un- des fils du défunt, par M. Ferdinand Roy, chevalier de la Légion d'honneur, son autre fils M. Emile Thurneyssen, son gendre, et par ses petits-fils, etc.

M. Ch. Lejrand, son président, était à la tête d'une délégation de la Chambre de cômi merce,

L'inhumation a eu lieu au Père-Lachaise. Hier, en l'église Saint-Philippe du Roule, ont été célébrées les obsèques de Mme Victor Bonnet. La levée du corps a été faite par l'abbé Fleuret, chanoine honoraire, curé de Saint-Philippe du Roule. La messe a été dite et l'absoute a été donnée par un vicaire' de Ja. paroisse.

Le deuil était^agg||it par MM. Henry Bonnet, Edgar Louis Homolle, ses fils et gendre Jacques, Raoul, Georges Bonnet, William Bonnet et Michel Homolle, ses petits-enfants.

Dans l'assistance reconnu

M. et Mme Henri Péreire, comte Pierre de Ronseray, prince Pierre d'Aremberg, baron et baronne de Lapointe, Mme Lemaire, Mmo Uonisson, M. et Mme Be.Uet, vicomte et vicomtesse de Sainte-Suzanne, M. Frédéric Allain, Mme benormandie, vicomtessed'Hérouville, M. et Mme Albert duPerron, M. et MmeCharles Armand, MK 1mond Hesse, M. Raoul Bloch-Laroque, M. René Oppenheim, M. et Mme Roger de Barbarin, M. et Mme Henri Cros, M. et Mme Rafln, M. Laçuionie, comtesse de Rancy, M. et Mme Robert Dubois, M. Charles Chabert, M. R. du Bousquet. M. et Mme A. Bonnet, vicomte et vicomtesse de Je*saint, baron Alfred de Watteville, Mme Edouard Mever, M. et Mme d'Ocagne, M. Georges Pallain, M. Gabriel Delamotte, M. Félix Bonnet, M. Charles Rabot, M. et Mme Nenot, MM. Albert et Auguste Thurneyssen, M. Bourdillon, M. Charles de Lesseps, le comte Fleury, M. et Mme Gaston Rageot, M. et Mme Marcel Trélat, Mmo Alpy, M. A. Soulange-Bodin, M. E. de Nalùche, M. etMme Daniel Ollivier, M. et Mme Léon Devin, M. A. Martini, etc., etc..

L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.

En de Biéville-sur-Orne ont eu lieu aujourd hui les obsèques du général Morel. Le deuil était conduit par le lieutenant Henri Morel, René Morel, vice-consul de France à Mannheim, ses fils le colonel Morel, Marquerie, ses frère et beau-frère, le général Boëlle, André Fleury, Dubourg, ses cousins. Les cordons du poêle étaient tenus par les généraux baron de Verdière et Lacoste, le marquis de Touchet, le comte de Blagny, Pierre Carel et Denis, maire de Biéville.

Dans l'assistance, reconnu

Marquise et Mile de Touchet, comte et comtesse Pierre d'Olliamson, marquise de Guercheville, comtesse de Waquy, comte et comtesse de Civille, marquis de Triqûerville, baronne et Mlle de Sainte-Marie, baron et baronne de Coutart comtesse de Saint-Vincent, comtesse de Bougy, générale, comtesse de Valéry, général d'HaudK


court de Tartigny, comte du Manoir de Juage et vicomte Fleury, M. et Mme de La Peschardière, M.. et Mme d'Escriennes, Mme Léon de Mons, M. et Mme Jacques Le Pargneux, M. et Mme de Formigny de La Londe, M. et Mme de La Thuilerie, etc., etc.

Mme Bélfond, née Aguttes, est décédéehier matin, en son domicile de la rue de Bondy, à l'âge de soixante-seize ans. La défunte ne laissera que des regrets par ses hautes qualités de cœur et d'esprit.

Les obsèques seront célébrées jeudi prochain, à onze heures du matin, en l'église Saint-Martin (rue des Marais), et l'inhumation aura lieu au cimetière de Chantilly. Le marquis Ambroise de La Porte de Saint-Gemme, est décédé dans sa quatrevingtième année à Versailles. Les obsèques se feront en l'église Saint-Thomas de la Flèche, aujourd'hui à dix heures et l'inhumation au cimetière de la Flèche (Sarthe).

Nous apprenons la mort de Mme veuve Benjamin Boin, née Louise-Victorine Caillot, mère, de M. Georges Boin-Taburet, officier de la Légion d'honneur, décédée, munie des sacrements de l'Eglise, en son domicile, i, rue de Berlin, dans sa quatre-vingt-cinquième année. Les obsèques ont lieu aujourd'hui mardi, en l'église de la Trinité; l'inhumation au cimetière Montmartre. w

De Marseille

Mardi auront lieu les obsèques du marquis Charles de Montgrand, décédé dimanche, en son château de Saint-Menet, près de Marseille, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Nous apprenons la mort de M. Bernard Francfort, ancien capitaine d'artillerie, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Trangis, près Evreux (Eure). Les obsèques auront lieu à Paris, le mercredi 25 décembre. Réunion à dix heures et demie, à la porte principale du cimetière du Père-Lachaise. Ni fleurs, ni couronnes. Suivant la volonté du défunt, il ne sera pas envoyé de lettres de faire part. On nous annonce le décès, à Saint-Martin-de-Lherm (Gironde), dans sa soixante-dixhuitième année, de M. Léon Laroze, ancien député, ancien conseiller général de la Gironde. Il était le père de M. Pierre Laroze, ancien député, maître des requêtes honoraire au Conseil d'Etat, secrétaire général du Crédit Foncier de France, de M. Hubert Laroze, de Mme Paul Boutan et le beau-père de M. Paul Boutan, directeur général de la Compagnie générale des eaux.

Nous apprenons la mort De Mme Borgnis, décédée dans sa quatre-vingt-sixième année, en son domicile de la rue de la Convention;, les obsèques seront célébrées aujourd'hui à midi, en l'église Saint-Lambert de Vaugirard De M. Valette, chef de bureau honoraire du ministère de l'intérieur, décédé à l'âge de soixante-cinq ans; il avait été secrétaire de M. Charles Dupuy, ancien président du Conseil Du lieutenantcolonel Lazare Vïneent, décédé à Vanves, dans sa quatre-vingt-cinquième année De M. Théodule-Auguste Bena\c, avoué honoraire près le tribunal de la S-ine, décédé dans sa quatre-vingt-cinquième année, dont les obsèques seront célébrées jeudi, à dix heures, en l'église Saint-Germain-des-Prés; De M. Georges Veyrat, inspecteur en chef honoraire des beaux-arts, décédé en son domicile à Asnières et dont les obsèques seront célébrées aujourd'hui; De Mme Gustave BarbetMassin, décédée en son domicile du boulevard de, Courcelles et dont les obsèques auront lieu aujourd'hui à midi, en l'église Saint-Charles de, Monceau l'inhumation aura lieu au cime- tière du Père-Lachaise De M. Raymond Bouffiac, conseiller général républicain du Tarn De M. Manuel Oriol, un des chefs du départ de la maison Lacaze, qui meurt à soixante-sept ans, après une vie toute de travail et de dévouement. Obsèques aujourd'hui à midi en l'église Saint-Eugène.

.r, E. Delarooha.

PETIT CARNET FotJRBtRES. ̃

A l'occasion des étrennes, une visite chez Bord'age, le fourreur bien connu du i, faubourg Saint-Honoré, s'impose.

Un choix considérable de merveilleuses fourrures, manteaux de zibeline, chinchilla, breitschwanze, hermine, etc. Etoles et manchons de renards argentés, renards bleu, renards blanc, taupe, se-ont offertes des prix exceptionnels de fin d'année. P. G.

leadémie des Sciences

LE SOLEIL ET LES PLANÈTES. LES RAYONS ULTRAVIOLETS. LE NOUVEAU VICE-PRÉSIDENT. ÉLECTION DE DEUX CORRESPONDANTS.

La séance de fin d'année est toujours une séance chargée; aujourd'hui, surtout, il y avait à élire le bureau de l'Académie pour l'année prochaine,' deux correspondants et la commission des comptes.

MM. Benoît et Guillaume, membres correspondants, assistent à la séance dans le public on remarque le comte Armand de Gramont, le docteur Marage, le professeur Jean Becquerel, le docteur Liouville, M. Gain, le professeur Daniel Berthelot, etc.

M. Deslandres expose le résultat de ses belles recherches sur l'atmosphère solaire et le champ magnétique genéral de l'astre; l'ionisation des couches supérieures de cette atmosphère entraîne comme conséquence des vitesses différentes à diverses altitudes. L'oeuvre de M. Deslandres sur le soleil est quelque chose de magnifique, et c'est l'un des plus beaux travaux d'ensemble faits sur l'astre à qui nous devons « le clair et le chaud ». M. Bigourdan présente ensuite une note de M. Emile Belot sur la matière satellitaire condensée autour de l'équateur d'une planète on peut en déduire la vitesse de rotation, et des coïncidences remarquables ont eu lieu; cela explique aussi le mouvement SudNord de nappes de charriage découvert par M. Termier.

MM. Berthelot et Gaudechon continuent leurs recherches sur le dédoublement des produits de la digestion, dédoublement qu'ils ont pu obtenir par l'action des rayons ultraviolets. M. Perrier présente deux notes une de M. Magnan sur l'appareil digestif des canards,.l'autre de M. Pellegrin sur les poissons du lac Victoria, et M. Moureu signale des études de M. Maille, de Toulouse, sur les dérivés nitrés des oxydes de métacrésyl.

A quatre heures, on procède à l'élection du vice-président pour 1913; c'est M. Appell, doyen de la Faculté des sciences, qui réunit les suffrages de l'Académie. 0

M. Appell est la science unie à la clarté, l'amabilité combinée à la précision è,'est un élément qui «rayonnera de la sympathie » autour du bureau. Ensuite MM. Emile Picard et Zeiller sont élus membres de la commission des comptes.

Puis les urnes circulent pour l'élection de deux correspondants. Dans la section de chimie, c'est M. Güntz, de la Faculté de Nancy, qui est élu tout le monde connaît ses beaux travaux de thermochimie et ses recherches sur les càrMfeS ïnétàlliqiïes. Dans là section"

de minéralogie, c'est M. Lehmann, de Carlsruhe, qui réunit les suffrages on lui doit l'étonnante découverte des « cristaux fluides ».

La séance est levée à 4 h. 35.

Alphonse Berget.

AUX ÉCOLES

MORT DE M. J. KONT

M. Jules Kont, professeur de littérature hongroise à la Sorbonne, a succombé hier à une maladie cruelle qui l'avait obligé, voici plusieurs mois, à interrompre son enseignement.

M. Kont, qui. n'était âgé que de cinquantesix ans, était un esprit des plus distingués. Il a contribué dans une large mesure à la vulgarisation de la littérature et de l'art hongrois en France. Parallèlement, il prenait une part active, en Hongrie, à l'expansion française.

Ecrivain de talent, il collaborait à de nombreuses revues. A la Sorbonne, son enseignement était fort goûté.

Jacques-Pierre.

Une tempête

chez les Artistes français L'assemblée générale annuelle de la Société des Artistes français, s'est réunie hier rue d'Athènes, sous la présidence de M. Laloux, assisté de MM. Dawant et Boisseau, vice présidents, Jean Paul Laurens, Pascal, Cormon, Saubès, Focillon, Georges Lemaire, Jules Jacquet, Renard, Thoumy.

Elle a duré quatre h.eures. Elle a été houleuse.

Tout d'abord M. Laloux prononce le discours d'usage. Il rend hommage aux morts Jules Lefèvre, Vernon, Alma Tadema, Raoul Larche, Mathurin Moreau, Théodore Rivière, etc. ,etc. Cette année, hélas! la liste est bien longue. Le président, dont le mandat prend fin dans quelques jours, se plaît à constater le mouvement en avant, l'heureuse évolution de la Société, largement ouverte aux jeunes artistes, mais qui « sauvegarde l'art contre la formidable poussée de barbarie que l'on voit depuis trop longtemps menacer le goût français ». Et ces paroles sont très applaudies.

Il aborde ensuite une question délicate la sous-section des arts décoratifs avait demandé qu'on l'élevât au rang de section, absolument distincte des quatre grandes sections de peinture, de sculpture, d'architecture et de gravure. Le comité a ouvert une enquête sur l'opportunité de cette réforme. Une commission, présidée par M. Léon Bonnat, l'a étudiée. Quelles sont ses conclusions? M. Saubès, rapporteur des travaux du comité, les expose avec une netteté parfaite.

Il est à remarquer avant tout que la plupart des artistes de la sous-section des arts décoratifs appartiennent déjà à telle ou telle des quatre autres grandes sections, et que les œuvres qu'ils exposent se rattachent aux quatre arts que ces sections représentent par exemple, le vitrail à; la peinture, vase à 1% sculpture,; le bronze ou le cuir ciselé à la gravure, le meuble à l'architecture. D'autre part, du jour où la sous-section des arts décoratifs deviendrait une section indépendante, il serait à craindre qu'avec l'artiste n'entrât au Salon le fabricant et l'on sait que l'industriel occupant un artiste se croit de ce fait artiste lui-même, et qu'il n'admettra jamais qu'un de ses «employés» ait une personnalité en dehors de la sienne, et qu'il entend que les « produits » de sa maison portent son nom seul ou sa raison sociale.

Aussi M. Léon Bonnat a-t-il dit, non sans apparance de raison, que si les Artistes français ouvraient une section indépendante des arts décoratifs, on verrait quelque jour un marchand de meubles président de leur Société. A l'unanimité donc, la commission a repoussé le vœu de création d'une section indépendante d'arts décoratifs. Les auteurs du vœu sont désappointés. Mais ils ne trouvent rien à répondre à l'assemblée qui, à une forte majorité, approuve la décision de la commission. Ils se réservent pour une autre question.

M. Focillon, trésorier, ayant épuisé l'ordre du jour par la lecture du rapport financier et fait applaudir la proposition de partager le reliquat des bénéfices de l'année 1912 entre l'aviation militaire, les caisses de secours et de retraite, et l'Orphelinat des arts, plusieurs mécon- tents demandent la parole, et c'est alors qu'éclate l'orage.

L'un d'eux reproche au comité de ne point tenir compte des projets de ré- forme qui lui sont réclames par l'assemblée générale. Celle-ci est souveraine, et le comité ne cesse, en éludant ses volontés, de commettre des abus de pouvoir.

L'interpellateur a consulté M. Berthélemy, professeur à la Faculté de droit, sur la compétence du comité et sur celle de l'assemblée générale des Artistes français. De cette consultation il résulterait que le comité s'attribuerait un pouvoir discrétionnaire que les statuts ne lui donnent point, que par conséquent un seul des membres de la So-" ciété des Artistes français serait capable d'intenter un procès au comité et de lui réclamer des dommages-intérêts. Un autre interpellateur a consulté, lui, un conseiller d'Etat, qui lui a fait une réponse identique.

Me Constant, avocat-conseil de la So- ciété, présent à la séance, intervient alors Oh voudrait que le comité, élu par l'assemblée générale pour administrer la Société, pour prendre des décisions, ne fît rien sans consulter chaque fois l'as- semblée générale. Celle-ci lui a octroyé en quelque sorte la souveraineté que quelques-uns revendiquent pour elle au- jourd'hui.

Certes l'opinion de M. Berthélemy est intéressante. Mais c'est une opinion, une interprétation des statuts. Il peut y avoir des interprétations contraires.

Ce n'est ni au comité ni à l'assemblée générale, lies par des statuts qu'a approuvés le Conseil d'Etat en reconnaissant la Société des Artistes français d'utilité publique, à prendre une décision dans tel ou tel sens. En somme, on demande à l'assemblée générale de modifier les statuts de la Société que seul pourrait modifier le Conseil d'Etat. La juridiction compétente n'est pas ici. Les interpéUatears rif se -tiennent pas pour 'battus, tîis se ^uëcièH^nï1^ îâ^tr'i-

bune, présentent des propositions diverses. Mais de tous côtés, on crie « Assez » »

M. Laloux, au milieu du tumulte, parvient à se faire entendre. Il met aux voix l'ordre du jour pur et simple qui, à une très forte majorité, est adopté.

Ch. Dauzats.

1 ^VN^>– Les Livres d'Étrennes

A la librairie Blériot

Henri Gautier

Une maison dont il n'est pas besoin d'indiquer le chemin au petit monde espiègle et joli des fillettes; elles en connaissent les moindres détours et nul n'est plus attrayant pour elles, car il les mène vers les grandes et joyeuses récompenses promises à leur sagesse, vers le pays charmant des belles images et beaux livres.

C'est ici, en effet, que se prépare pour elles, cette mine inépuisable de rire et de gaieté la Semaine de Suzette, le ravissant journal hebdomadaire qui sait si bien fixer l'attention des plus étourdies, avec ses histoires délicieuses, ses romans, ses contes, ses comédies et ses monologues. Il leur enseigne les jeux de plein air et d'appartement, il les passionne avec ses concours aux prix nombreux et magnifiques, il les émerveille, avec les dernières créations des modes de poupées, dont elles tailleront sur un patron joint au journal les éblouissantes toilettes, les manteaux somptueux. Réuni en album, le dernier semestre de ce séduisant journal forme un superbe volume habillé d'une élégante couverture aquarelle. Son prix (3 fr. 50) est en outre des plus accessibles, comme d'ailleurs celui de l'abonnement: 6 francs par an pour la France, l'Algérie et la Belgique; 8 francs pour les autres pays. Et voilà bien sans doute le plus ten.tant des cadeaux, puisqu'il ménage jusqu'à la prodigalité de nos fillettes aux escarcelles gonflées d'or par la bienheureuse venue du Nouvel An

Leurs grandes sœurs qui ont atteint déjà seize à vingt ans ne sont pas moins favorisées, car c'est à elles que la merveilleuse « Bibliothèque de ma fille », déjà riche de cent quarante volumes, réserve ses trésors. Elles y ont puisé déjà et elles ont savouré les derniers parus de ces romans pleins de charme et de fraîcheur la Mystérieuse Aurore, de Buxy; Roman d'Automne, de M. Maryan; les Lointains s'éclairent, de B. de Puy busque. Et voici que deux nouveaux venus s'apprêtent à enchanter encore leur imagination le Miracle des Perles, d'abord, une belle histoire émouvante et poétique où l'excellent écrivain, Mathilde Alanic, si aimée du public féminin, a mis tous ses dons de délicieux conteur et de peintre vigoureux de la nature, et d'où se dégage une haute et précieuse lecon de vaillance et de bonté. Puis, l'Oncle Praline, par André de Maricourt, un touchant et dramatique roman d'histoire qu'enveloppe l'atmosphère tragique de la Révolution.

Tous ces romans exquis se vendent 3 francs brochés, 3 fr. 50 reliés de toile bleue. Pimpants et coquets, iïs méritent de figurer en place d'honneur dans toutes les bibliothèques de jeunes filles.

LA CHAMBRE Lundi 23 décembre.

LA GRANDE COMORE

(CLOTURE DE LA SESSION)

Personne n'ignore sans doute que la Grande Comore est une île, située au nord de Madagascar. Aussi ne s'étonnera-t-on pas que M. Augagneur s'y intéresse. Il interpelle aujourd'hui, en faveur des 45,000 indigènes qui l'habitent. S'il faut l'en croire, la Société Humblot détient et exploite à peu près toutes les terres cultivables du pays. Les Comoriens sont soumis à une sorte d'esclavage déguisé; et il s'agit d'une population qui s'est donnée volontairement à la France 1

En 1886, la France envoya dans l'île un résident; mais M. Humblot parvint à se faire nommer gouverneur et gouverna dans son seul intérêt. « De nombreuses expropriations ont été réalisées par la complicité consciente ou inconsciente du gouvernement français ». Le sultan Saïd-Ali,finit par prendre le parti de son peuple; mais qu'arriva-t-il? Le gouverneur de Mayotte vint le prendre, le déclara déchu et le déporta à la Réunion. Cependant il fut réhabilité depuis. De quoi? D'avoir dévalisé les Comoriens on l'accusait même d'une tentative d'assassinat contre M. Humblot. Quoi qu'il en soit, il n'a pas été replacé sur son trône. Enfin « tous les fonctionnaires coloniaux qui ont soutenu la cause de la justice ont été en butte à l'hostilité de l'administration ». Et M. Augagneur demande, en finissant, ce que va faire le gouvernement pour venir en aide aux indigènes expulsés.

Cet ardent réquisitoire ressemble un peu à une histoire de brigands. M. Lebrun, ministre des colonies, y a répondu par des explications très claires. Il est bien vrai qu'en 1885, M. Humblot obtint un traité par lequel le sultan Saïd Ali mettait à sa disposition presque toute l'île et que cette convention fut avalisée par le gouvernement en 1886 et 1892. Il en résulta des troubles. Les indigènes détrônèrent le Sultan qui les avait dépouillés et s'attaquèrent aussi à M. Humblot. C'est alors que le gouvernement « d'une façon un peu trop sommaire » prononça la déchéance de Saïd A i. La question fut soumise à une commission d'études.

Plusieurs délimitations successives fixèrent la part réservée aux indigènes. On les remit en possession des terrains qu'ils revendiquaient. Mais les difficultés se compliquèrent de nouveaux incidents. Le conseil d'Etat intervint. Le gouvernement estime qu'il ne lui appartient pas de trancher, par un arrêté administrâtif, une question de propriété au préjudice de tiers qui sont en possession. Il envisage l'éventualité d'un décret qui permettrait aux expropriés de faire valoir leurs droits. En tout cas, il ne faillira pas à son devoir.

M. le ministre. Dans les limites du droit, nous aiderons les indigènes à obtenir la pleine justice sans laquelle on ne pourrait pas dire que la France a mérité la confiance que, depuis vingt-cinq ans, ils ont mise en elle. (Applaudissements.)

M. Augagneur à réplîcjtië'f 11 Réplique

toujours. Cependant, il n'est pas trop mécontent des promesses du ministre. Il lui sait gré surtout d'avoir reconnu que le régime dont souffre l'île ne peut pas durer; un « acte de souveraineté y mettrait fin ». Il considère que.la procédure suggérée par le gouvernement est insuffisante.

L'amiral Bienaimé n'est pas loin de partager l'opinion de M. Augagneur. Il affirme que « des actes honteux pour notre pavillon ont été commis par certains gouverneurs ». Le sultan Saïd Ali n'aurait été, d'un bout à l'autre de l'affaire, qu'une innocente victime il ne comprenait pas le français 1

L'interpellation a fini sur un ordre du jour de confiance présenté par M. Augagneur. On l'a voté à mains levées. L'obscurité de cet inextricable conflit, bien que dissipée en partie par le ministre, avait un peu déconcerte la Chambre.

**#

On a eu ensuite le courage de reprendre ensuite le. budget des colonies. Plusieurs députés ont pris la parole; mais ne l'ont pas gardée longtemps. Un petit incident s'est produit sur le rappel de M. Foureau, gouverneur de la Martinique, et à six heures précises, M. Poincaré lisait, à la satisfaction générale, le bienheureux décret de clôture.

Pas-Perdus.

LE SENAT

Le Sénat attendait hier que la Chambre eût terminé sa séance pour ouvrir la sienne.

Vers six heures cette formalité s'est accomplie et M. Briand, garde des sceaux, a lu devant qnelques sénateurs attentifs et ravis le décret de clôture.

Au 14 janvier prochain.

PETITES COULISSES PARLEMENTAIRES

LA CAISSE

C'est tous les partis sont d'accord làdessus le meilleur coin du Palais, le seul où les querelles politiques s'effacent et où tout le monde vient communier c'est le cas de le dire sous les mêmes espèces. Petit d'ailleurs, de médiocre apparence, et très étroitement installé, si étroitement qu'aux heures d'affluence, on est obligé d'y faire antichambre.

Ce n'est point, cependant, qu'il y ait des dates fatidiques pour toucher, comme dans les vulgaires administrations de l'Etat. L'indemnité parlementaire, s'encaisse tous les jours. Ce qui ne veut pas dire que l'on puisse passer au guichet trente fois dans le mois, mais simplement que la Caisse du PalaisBourbon s'ouvre six fois la semaine, et qu'il est loisible à chaque député de préférer le lundi au mardi et le jeudi au vendredi pour s'en venir émarger.

Toutefois, il ne faut pas se montrer trop pressé on risquerait de se casser le nez. Ce n'est pas, bien entendu, l'argent qui manque mais un vieil usage veut que le président de la Chambre signe le premier sur les registres qui lui sont portés par le trésorier lui-même et -c'est âusëi le trésorier qui présente le reçu et remet l'argent.

Ce paiement est précédé de certaines formalités. Le député qui se présente à la caisse est tenu de donner sa signature sur un registre dont les pages sont divisées en plusieurs colonnes dans la première, nom du député; dans la seconde, l'indication de la circonscription dans la troisième, le chiffre de l'indemnité. La signature donnée, on remet à l'honorable un morceau de carton qui porte son nom, la somme à recevoir et qu'il présente au guichet. Le garçon de caisse prend le papier, y applique le timbre e payé et verse la somme convenue, en retenant dix centimes pour la quittance. D'aucuns prétendent que cette retenue provoque parfois d'acerbes protestations.

Si nombre de parlementaires montrent un excessif empressement à se présenter à la caisse, beaucoup d'entre eux, cependant, laissent passer plusieurs fois vingt-quatre heures avant de réclamer leur indemnité. Certains retardataires, toujours les mêmes, du reste, attendent jusqu'au IS ou au 20 du mois. Il en est qui aiment à laisser accumuler une somme importante. On en cite un dont le dû s'élevait ainsi à un chiffre équivalent à deux années de traitement.

Et puis, il y a aussi les retardataires malgré eux ce sont ceux qui connaissent la dure leçon des temps et les cruautés de la procédure. La légende veut qu'ils soient nombreux, très nombreux. Jetons un voile discret sur leur triste aventure.

Paul Hérem.

Autour de la Politique La présidence de la République A la Chambre on s'est encore un peu agité hier autour de la réunion plénière. L'exclusion des républicains modérés ne souriait nullement à de très nombreux membres du groupe de la gauche démocratique que préside M. Drelon.

Aussi avaient-ils résolu de faire réunir le groupe pour qu'il pût manifester son sentiment à cet égard et exprimer aux amis de M. Combes sa volonté de ne pas se laisser régenter par sa petite chapelle.

Le groupe s'est donc réuni et à l'unanimité il a chargé son bureau, sur la proposition de M. Joseph Reinacli, appuyé par M. Raynaud, de souteuir à la réunion des bureaux des groupes de gauche la résolution suivante

Une affiche ainsi conçue sera apposée le 14 janvier dans les couloirs de la Chambre « Le 15 janvier aura lieu au Luxembourg une réunion préparatoire pour l'élection du président de la République. Peuvent y prendre part tous les sénateurs et députés inscrits aux divers groupes républicains des deux Chambres ». En prenant cette décision, il spécifiait, en outre, que si les groupes radicaux ne la ratifiaient pas, les membres de la gauche démocratique s'abstiendraient en masse, et ne se rendraient pas à la réunion plénière. Pendant que cet événement d'importance se passait, les radicaux-socialistes réunis de leur côté décidaient d'exclure les progressistes, comme ils l'avaient fait une fois déjà, mais demandaient l'admission des socialistes unifiés.

Munis de ces décisions, les bureaux des quatre groupes de gauche de la Chambre gauche démocratique, gauche radicale, radicaux-socialistes, socialistes indépendants se réunissaient à leur tour sous la présidence de M. Clémentel.

Et, pendant une heure, on discuta avec véhémence. ·

M. Drelon, au nom de la gauche démocratique, déclara qu'il était inadmissible que le Président de la République fût l'élu d'un ou de plusieurs groupes de la Chambre. Il doit représenter la nation, tout au moins la nation ré.puhHçaine considérée- 4.an$ tfluft ,se^

partis, 'et,' à' 'ce tira '"on" ne èauràii, exclure

d'excellents républicains dont la seule tare est de ne pas partager les passions religieuses où sociales de certains autres républicains.

Ce discours, très sage, souleva des objections parmi les radicaux. La discussion fut vive. Et même dans la gauche démocratique, MM. Raynaud, Maginot, d'Iriart d'Etcheparre ne partagèrent point complètement l'avis de M. Drelon.

Ils voulaient bien admettre les républicains du groupe Thierry, mais se refusaient à aller jusqu'au groupe progressiste. Bref, après avoir longuement ergoté, on finit par adopter une formule transactionnelle admettant, le groupe de l'union républicaine groupe Thierry à la réunion plénière. Les progressistes restaient exclus. Et, comme compensation à l'admission du groupe Thierry, on concédait de part et d'autres aux radicaux-socialistes l'admission des unifiés.

Ajouterai-je que bien que cette transaction ait rallié les bureaux des groupes, elle ne satisfait pas l'ensemble des groupes. Il y a des mécontents.

Ces mécontentements se manifesteront le 15 janvier, à la réunion préparatoire, qui sera loin d'être plénière.

Et l'on continue à penser que si cette réunion plénière choisit un candidat, ce candidat a quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de n'être pas président de la République. La réforme électorale

La commission de la réforme électorale s'est réunie hier, à deux heures, sous la présidence de M. Decrais. M. Clemenceau s'était fait excuser.

Elle a commencé i'examen du statut électoral qui comprend les chapitres suivants établissement des listes électorales, secret et liberté du vote, répression de la corruption électorale et des abus de l'affichage, incompatibilité, inéligibilité et cumul.

Les membres de la commission, après une longue discussion, se sont mis d'accord sur les mesures qu'il conviendra de prendre pour assurer l'exactitude des listes électorales et empêcher les inscriptions multiples, tant par les formalités préventives de la fraude que par les pénalités qu'elle entraînera. La commission a commencé l'étude des mesures propres à assurer la liberté et le secret du vote.

La suite de cette discussion et celle des autres chapitres continuera aujourd'hui. Au ministère des travaux publics En raison des fêtes de Noël et du" Jour de l'an, M. Jean Dupuy, ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes, a suspendu jusqu'à nouvel avis ses audiences habituelles du mercredi matin. Il recevra, par contre, vendredi matin prochain, 27 décembre.

Auguste Avril.

AFFAIRES MILITAIRES Nominations dans le haut commandement Par décret du 21 décembre, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, sont nommés membres du conseil supérieur de la guerre pour l'année 1913. les généraux de division

M. Joffre, chef d'état-major général de l'armée, président du comité d'état-major et de la commission militaire supérieure des chemins de fer;

M. Galliéni, président du comité consultatif de défense des colonies;

M. Archinard, des troupes coloniales; M. Michel, gouverneur militaire de Paris, commandant supérieur de la défense, président de la commission d'études des armes portatives;

MM., Pau, Marion, £homeiy Ménestrel, Meunier;1 .̃•

M. Laffon de Ladebat, vice-prësident de la commission militaire supérieure des chemins de fer;

M. de Langle de Cary.

Par décision ministérielle de ce jour Ont été maintenus, pour l'année 1913, dans les fonctions de présidents des comités techniques

Comité d'état-major. Le général de division Joffre, chef d'état-major général de l'armée, membre du Conseil supérieur de la guerre, président de la commission militaire supérieure des chemins de fer.

Comité technique du génie. Le général de division Dupommier, inspecteur technique des services et troupes du génie de côtes, inspecteur général permanent des travaux du génie pour l'armement des côtes, membre de la commission d'études pour la défense du littoral.

Comité tecfinique de santé. Le médecin inspecteur général Vaillard.

Par décision du 11 décembre 1912, le ministre de la guerre a arrêté ainsi qu'il suit la liste des officiers généraux ou supérieurs chargés de procéder en 1913 à l'inspection générale de la gendarmerie, ainsi que la composition des divers arrondissements d'inspection

1" arrondissement. Général de division Vérand, adjoint au gouverneur militaire de Paris: garde républicaine, légion de Paris; 2e arrondissement. Général Bouchez, commandant la 20° brigade d'infanterie lre, 2e, 3e et lie légions

3° arrondissement. Colonel Battesti, chef de la 1re légion de gendarmerie, 5e, 6°, 7e, 7e légion bis, 8° et 20° légions:

4e arrondissement. Général Thétard, commandant la 18° brigade de cavalerie 9e, 10°, 11e et 12e légions.

5e arrondissement. Général de brigade Ordioni, 18e, 16e, 16e légion bis, 17e, 17e légion bis et 18° légion.

6e arrondissement. Général de brigade Jacquillat, 14e, 14e légion bis, 15e, 15e légion bis, 15e légion ter et 19e légion, Tunisie.

De l'ancien au nouveau budget de Paris

-c'

Les années précédentes, lorsque M. de Selves était préfet de la Seiner le projet de budget qu'il présentait et le projet déposé par M. Dausset, le rapporteur général du Conseil municipal, étaient établis dans la même forme de comptabilité. Le projet de budget que présente cette année le nouveau préfet M. Delanney « bouleverse complètement les documents budgétaires actuels ». C'est en somme un « nouveau budget ». Et le premier fascicule du rapport général de M. Dausset est consacré à l'étude de cette « forme nouvelle » du budget. M. Dausset nous apprend .d'abord qu'il n'a pas tenu compte des vues du préfet quoiqu'il se garde de les condamner de prime abord. Le Conseil municipal décidera de la méthode de travail à employer. Quant à lui, il a respecté jusqu'à nouvel ordre la forme habituelle.

Mais alors, dira-t-on, les deux projets de budget vont présenter des différences si notables que l'on ne s'y reconnaîtra pas et que toute étude approfondie des combinaisons financières va être rendue impossible?

Non, M. Dausset a pu, sans aucun inconvénient, préparer son budget dans la forme ancienne, parce que la forme nouvelle de comptabilité dont s'est servi M. Delanney n'intéresse en rien VégùilihveMS ijf peuteirë ëxaiflïnéëiîW Mïciri

de la discussion du budget dans laquelle M. Dausset n'entre pas encore.

Dès lors, il nous est impossible de dire, dès aujourd'hui, si le rapporteur général approuve ou désapprouve l'inscription des taxes nouvelles et' des impôts nouveaux jugés par le préfet indispensables en 1913 à un équilibre budgétaire sérieux.

Que les contribuables se rassurent pourtant. Le bruit court que M. Dausset les préservera de l'inscription dé taxes nouvelles, susceptibles d'avoir une répercussion sur les loyers ou sur la propriété.

Janville.

25,000 FRANCS POUR 20 SOUS I

C'est demain que le public trouvera dans l'Eclair le premier bon de la série des vingt bons qui permettront de participer au grand concours organisé par notre confrère Quelle sera la Présidente de la République?

Ce concours dont tous les prix seront payés en espèces comprendra 407 prix, le premier de 5,000 francs et un grand nombre de 2,000, 1,000 et 500 francs.

LE MONDE RELIGIEUX

La Retraite de Mgr Déchelette

Mgr Déchelette, évêque d'Hiéropolis, ancien auxiliaire du cardinal Coullié à Lyon, vient de quitter cette ville, pour se rendre à la Croix-de-Cavalaire, dans le Var, où on lui prête l'intention de vivre désormais dans une retraite que les circonstances lui imposent mais que ne justifient ni son âge il n'a que soixante-deux ans ni son état de santé, lequel est excellent.

Il faut espérer que le Souverain Pontife, qui a si souvent affirmé sa particulière bienveillance pour réminent prélat et la haute estime en laquelle il le tient, interrompra bientôt cette retraite en ouvrant'un nouveau champ à l'activité et au zèle de Sa Grandeur.

Né à Roanne en 1848, d'une des familles industrielles les plus considérables de la région, ancien élève du collège libre des Pères Maristes de SaintChamond (Loire), c'est à Saint-Sulpice de Paris que Mgr Déchelette a fait ses études théologiques. Il y avait pour camarades de cours deux futurs évêques, MM. Amette et Touchet, dont le premier surtout est demeuré lié avec lui d'étroite amitié.

Arrêté comme otage par la Commune le jeudi saint 6 avril 1871, enfermé au poste de la préfecture de police, puis incarcéré à Mazas, le jeune séminariste ne fut relâché que le jeudi 25 mai. Encore avait-il failli, dans l'intervalle, être, fusillé. Il ne dut en effet qu'à une cir-' constance toute fortuite de descendre de la voiture qui devait l'emmener à la Roquette et de là au mur d'exécution. Ordonné prêtre en 1873, l'abbé Déchelette fut tour à tour aumônier du patronage Saint-Michel, à Saint-Etienne, et du pensionnat des Lazaristes, à Lyon. En 1877, le nouvel archevêque, Mgr Caverot, le choisit comme secrétaire particulier. E^âbbéDéchielëtte fût rioinmé, en 1881, chanoine honoraire; en 1884, chanoine titulaire; en janvier 1887, quelques heures à peine avant la mort du cardinal Caverot, vicaire général. Les deux successeurs de Son Eminence, NN. SS. Foulon et Coullié, lui conservèrent ces fonctions. Il dirigea successivement les trois archidiaconés du diocèse Notre-Dame, Saint-Etienne et Saint-Jean. Trois fois, à la mort des cardinaux Caverot, Foulon, Coullié, il fut élu vicaire capitulaire. En somme, lorsque le Pape le donna comme auxiliaire au cardinal Coullié avec le titre d'évêque. d'Hiéropolis, il y avait trente ans qu'à des titres divers il gouvernait, d'une intelligence très avertie et d'une main très habile, l'archidiocèse de Lyon. Parmi les œuvres particulières qui ont été plus directement inspirées et, conduites par lui, on doit signaler la reconstruction du petit séminaire de Saint-Godard et la construction du séminaire de philosophie de Sainte-Foy. Aux Lyonnais, il parut moins épris de la culture des idées que du maniement des hommes, administrateur remarquable, doué d'un tempérament froid, d'une volonté ferme, avec un peu de raideur extérieure peut-être, mais corrigée par une politesse irréprochable. Et il a su se faire aimer du clergé comme des fidèles'.

Il n'a dépendu ni de l'Eglise de Lyon ni de l'épiscopat français qu'il succédât au cardinal Coullié. Hoc erat in votis. Tout le monde sait que le cardinal Coullié l'avait demandé' au Pape avec instance et à plusieurs reprises comme coadjuteur avec future succession, mais on ignore généralement que le chapitre avait, par une supplique au Saint-Père,. appuyé unanimement le désir de l'archevêque.

Ce n'est pas tout à la mort de ce dernier, le même chapitre adressa au chef de l'Eglise une pétition, également unanime, par laquelle il suppliait Sa Sainteté de nommer Mgr Déchelette archevêque de Lyon. Un peu tard, il délégua à Rome deux de ses membres pour le même objet. Ceux-ci furent admirablement reçus par Pie X, qui se répandit en éloges sur leur candidat, ajoutant toutefois qu'il ne pouvait pas faire à lui tout seul la nominâtion désirée, et les invitant à aller voir le cardinal de Laï, secrétaire général de la consistoriale, auprès duquel ils eurent d'ailleurs moins de succès.

Enfin, le jour même des obsèques du cardinal Coullié, tous les évêques qui venaient d'assister à la cérémonie signèrent une adresse au Pape dont l'objet était de demander la nomination de Mgr Déchelette comme archevêque de Lyon, et quelques jours après, les cardinaux français, moins un, faisaient auprès du Saint-Père une pareille démarche.

Malgré les suppliques capitulaire, épiscopale, cardinalice, c'est Mgr Sevm, non Mgr Déchelette, qui fut nommé. Personne n'a le droit de douter que le chef de l'Eglise n'ait eu de bonnes raisons pour, résister à tant de prières. Mais comme ces raisons certainement sont indépendantes des mérites de Mgr Déchelette, mérites hautement reconnus par Sa Sainteté, il est permis de croire que le Pape réserve à cet éminent prélat quelque compensation, qui lui permettra de consacrer pendant de longues années, au service de l'Eglise des forces rehou'WrèW, ni*atérlel'lemënt,pUr le repos


qu'il ne souhaita jamais et, surnaturellement, par une épreuve qui a du moins cet avantage de lui prouver le filial attachement des prêtres et des laïques de l'archidiocèse ainsi que la gratitude de l'épiscopat.

Julien de Narfon.

Revue Immobilière

Le percement du boulevard Hauss- mann, ainsi que le prolongement de la rue du Louvre et de la rue de Rennes ont été ces jours-ci définitivement décidés par le Conseil municipal- Ces trois entreprises importantes ont bien soulevé quelques critiques, car parmi nos édiles plusieurs voulaient les remplacer par des travaux et des transformations de détail à accomplir dans les divers quartiers de Paris. Enfin, après une discussion longue et animée, la première opinion a prévalu, et il faut sans doute s'en féliciter en ce qui concerne la rue du Louvre et le boulevard Haussmann surtout, dont la transformation aura l'immense avantage de faciliter la circulation dans le quartier le plus encombré de Paris.

Mais on ne verra pas disparaître sans regrets, éventrées par la rue de Rennes prolongée, les vieilles maisons de la rue Jacob, de la rue Visconti, les dernières belles demeures de la rue de Seine, et la mansarde historique où Bonaparte adolescent rêvait la conquête du monde, et le bel hôtel du libraire Pigoreau. Ce projet, en bouleversant l'aspect d'un des plus vieux quartiers de Paris, sacrifiera bien. des souvenirs. Souhaitons qu'il en épargne le plus possible. ̃ 1° Faubourg SaintrPenis-Petitef^ Ecuries. Immeuble 6 étages, bien situé, toujours loué. Revenu 12,600 francs. Pu 75,000 francs à 4 0/0, à débourser 100,000 francs laissant 6,450 francs nets, quart déduit, contrat en main.

2° Dans le qiûn^iùnie arrondissement, bel immeuble de 7 étages- Revenu 23,450 francs. Prix 325,000 francs. 3" Rue d'Hautflville, grand im-ineu^ ble loué à industriels. Revenu 50,500 francs. Prix 700,000 francg, moiUé eoraptant,

Dans le huitième arrondissement, magnifique immeuble, confort moderne. Revenu ^20,000 francs. Prix i, 800,000 francs.

Dans le dix-septième arrondissement, très bel immeuble, 7 étages. Revenu 76,500 francs. Prix 1,000,000 de francs.

Dans le douzième arrondissement, bel immeuble de 7 étages. Revenu 22,300 fr. Prix 300,000 francs.

7° Dans le seizième arrondissement, très belle maison de 7 étages. Revenu 44,000 fr. Prix: 600,000 francs.

8° Dans le dix-septième arrondissement, petit hôtel composé de 12 pièces, confort moderne. Prix 160,000 francs. 9° Boulevard Pereire, bel hôtel de 3 étages, très artistique, très bien situé, 18 pièces, confort moderne. Prix; 200,000 francs..

10° Dans le seizième arrondieseineni, très bel immeuble de 0 otages, confort moderne. Revenu 51,000 fr. prix, contrat en main 780,000 francs-

11° A Passv, très bel iinïneuble de 7 étages. Revenu 44,000 fr. Prix 560,000 francs.

12° Près de l'avenue de Glichy, bel immeuble, 2 corps de bâtiment, 6 étages chacun. Locations en totalité. Revenu 23,500 fr. Prix 423,000 francs. Facilités. 13° Dans le quinzième arrondissement, bel immeuble de 6 étages. Revenu. 15,110 francs. A vendre/ contrat en main, 286,000 francs.

14° Près du boulevard Malesherbes, bel immeuble, 6 étages. Revenu, 19,050 francs, susceptible d'augmentation. Prix,.275,000 francs, moitié comptant.

15° Rue Caulaincourt, bel immeuble de 7 étages. Revenu, 47,500 francs. Prix, 700,000 francs, moitié comptant. 16° Avenue de Neuilly, belle niaison de 5 étages, 2 boutiques. Revenu, 18,025 francs. Prix, 260,000 francs. On traite avec 100,000 francs comptant. 17° Dans le quinzième arrondissement, belle maison de 7 étages, 2 boutiques. Revenu, 20,000 francs. Prix, 265,000 francs, moitié comptant.

18° Chaussée de la Muette, belle maison moderne, 7 étages, 2 boutiques, locations de 4,000 à 8,000 francs. Prix, 900,000 francs. On traite ayee 300,000 francs.

-–19° A Pas.sy, très bel immeuble de 7 étages, confort moderne Revenu 43,000 francs. Prix, contrat en main 625,000 francs.

20° Dans le troisième arrondissement, immeuble loué en totalité à usage d'hôtel, toutes les charges et les impôts sont payés par le locataire. Revenu ab'- solument net 10,000 francs. Dû 59,000 francs au Foncier. A vendre, contrat en main 200,000 francs.

21° Rue de Clichy, maison d'angle louée par bail à un principal locataire, 11,800 francs. Prix 215,000 francs. 22° Dans le sixième arrondissement, bonne maison de 5 étages louée en totalité. Revenu absolument net, 9,500 francs. A vendre, 140,000 francs. 23° Dans le seizième arrondissement, bel immeuble de 6 étages. Revenu, 10,700 francs. Prix 240,000 francs- 24° Très bel hôtel particulier situé à Passy, 20 pièces, confort moderne, petit jardin, pavillon pour les domestiques. Prix, 500,000 francs.

25° Boulevard .Matesberbes, petit hôtel, 2 étages, 14 pièces, confort moderne. Prix, 130,000 francs.

-–26° Champs-Elysées, magnifique hôtel particulier d'une superficie de 3,650 mètres. Tout le confort moderne. 30 pièces diverses, jardin d'hiver. A ven-* dre, 3,500,000 francs. Dû, 900,000 francs

au Crédit foncier,

au Cré..<;lH, A j

Dans les environs de Paris, nous avons un grand choix de villas à ven-,dre depuis 10,000 francs jusqu'à 300,000 francs.

A Paris, nous avons de très belles occa- sions ep terrains et en maisons de rap- port. De très jolis hôtels particuliers à vendre à tous les prix.

«^̃*

Nous disposons de plusieurs millions à placer sur hypothèques. Pour extension de leur commerce, nous faisons des ouvertures ûe crédit aux commerçants et industriels par fraction minimum de 100,000 francs. Nous achetons les nues propriétés, ainsi que tous les immeubles à vendre en viager. ]

-&̃;• ~,h "î- ,î'vJeto»i«s. -a

A L'HOTEL DE VILLE DEUX SÉANCES.– LE CONSEIL GÉNÉRAL.– LE CONSEIL ..MUNICIPAL.

Les conseillers généraux ont tenu le matin une séance au cours de laquelle M. Poiry a annoncé que la dépense totale pour l'assistance obligatoire aux vieillards s'élevait dans le département de la Seine à 24,799,869 francs. M. Adrien Mithouard a adressé des éloges a l'administration de la Préfecture de police pour les soins dont sont entourés les hospitalisés de Villers-Cotterets et de Nanterre, et M. Deslandres a fait savoir que les vaccinations étaient en progrès constants. Il y avait eu 40,415 vaccinations en 1903, en ce qui concerne les enfants. On en a constaté 82,992 en l'année 1912.

L'après-midi, le Conseil municipal s'est réuni. Une longue discussion s'est engagée à propos d'un récent arrêté du Conseil d'Etat qui, accordant des dérogations à là loi sur le repos hebdomadaire, autorise des grands magasins à ouvrir le dimanche plusieurs rayons. Le préfet de police, M. Lêpine, a fait remarquer que le Conseil d'Etat était souverain et que son arrêté ne pouvait être changé, à moins d'un fait nouveau. Il a ajouté qu'il serait à souhaiter que la Chambre votât une proposition déposée par M. Aubriot, député, au sujet des classes des patentes.

M. Duval-Arnould s'est rangé à cette manière de voir.

Un autre vœu réclamant la modification de la loi sur le repos hebdomadaire, en vue d'empêcher toute extension dés dérogations et l'acceptation par la législation industrielle sur la durée du travail de l'instauration de la « semaine anglaise » dans les établissement assujettis, aété également adopté. ISnfin M. Dormoy, socialiste, posé une question au préfet de la Seine, au sujet de l'interdiction faite à l'Union corporative des ouvriers mécanioiens de tenir une assemblée générale extraordinaire à la Bourse du travail.

Le préfet, IL Delanney, a répondu que les questions à l'ordre du jour de, cette réunion n'étaient pas entièrement d'ordre corporatif. Or, le préfet ne tolérera pas qu'on tienne à la

Bourse du travail dos réunions n'ayant pas

)30111'¡;¡e dn exclusif de. S fél.nions tjé~G~sç çs

pour objet exclusif l'étude et la défense des

intérêts professionnels.

E]i bien les questions suivantes figuraient à l'ordre du jour de la réunion qui a été intordite « Achat d'actions de la Bataille syndicaliste rapport sur le congrès de Paris contre la guerre ».

Dans cet* conditions, on a immédiatement opposé à l'ordre du jour do M- Dormpy l'ordre du jour pur et simple, qui a été adopté par 47 voix contre 24 voix.

Jauville.

Infop(pation5

Comité français-italien

Le comité français-italien, réuni cet après-midi au Sénat, a constitué son bureau

Président, M. Stephen Piehon vice-présidents, MM. Louis Barthou, DervilJé, Lechaire, Lavisse secrétaire, M. Ernest Lçmonon trésorier, M. Camille Cerf trésorier adjoint, M. Bernheim.

Conseil de direction MM. Emile Loubet, Clémenceau, Aynard, Ribot, général de Lacroix, Liard, Gaston Menier, Hanoteaux, Maurice Faure, Antoine Périer, Rivet, Jules Claretie, Mézières, de Selves, Viviani, Adrien ïlébrard, Joseph Reinach, Jules Roche, Thierry, €ormont, marquis de Breteuil, Etienne Schneider, Eugène Lautier, etc. Le Comité a son siège à Paris. Il créera un office d'études sociales et juridiques et un office de relations économiques d'informations et d'échanges. Il publiera, une Revue et organisera des conférences en Italie.

Çbej les entre,pren$urs

r de travaux publics

Le Syndicat, des entrepreneurs de travaux publics donnait, à l'occasion de son assemblée générale annuelle, un banquet dont M. Jean Dupuy, ministre des travaux publics, des postes et télégraphes, avait accepté la présidence. Aux côtés du ministre avaient pris place MM- Ainiond, Doumer, sénateurs; Gocbery, Rabier, Simonet, députés Gay, syndic du Conseil municipal Charquéraud, Fontaneilles, directeurs des voies et de la navigation, et des chemins de fer; Claveillc, direct Mir du réseau d'Etat; Marlio, chef du cabinet du ministre; Leclerc, président 4b section au Tribunal de commerce; Legrand, président de la Chambre de commerce Prevet, président de l'Association pour le développement des travaux publics. M. Léon Chagnaud, président du Syndicat, prit la parole au dessert. Après avoir exprimé la confiance que tous les industriels ont mis dans le gouverne- ment, il. passa en revue les desiderata des entrepreneurs. Il demanda au ministre d'apporter au cahier des clauses et conditions générales des entreprises de travaux publics un certain nombre de modifications de nature à assurer une protection plus efficace des droits des entrepreneurs. Il montra les inconvénients des lois qui ont réduit la durée de la journée de travail, mais se plut à reconnaître que, depuis deux ans, les chantiers sont plus calmes et la liberté du travail mieux respectée,

M. Jean Dupuy lui répondit. Réservant la décision du gouvernement sur les revendications formulées par M. Chagnaud, il dit l'intérêt que le ministre des travaux publics porte à ceux qui ont la mission d exécuter nos grands travaux publics, Il annonça son intention d'inaugurer une nouvelle politique en cette matière, de faire tous ses efforts pour rendre plus rapide l'exécution de ces travaux.

Puis il remit un certain nombre de distinctions honorifiques.

Hygiène de la bouche et de l'estomac Après le repas, deux ou trois pastilles Vichy-Etat facilitent la digestion. Visites d'art

Do passage Paris, le maitre Carolus-Dur^n, directeur de l'Académie de France, à Rome, a ouvert ses ateliers aux Visites d'an organisées par M. Ch. Moreau-Vauthier.

Samedi cie deux heures à quatre heures, quelques privilégiés ont ainsi pu admirer. les dernières oeuvres du grand artiste, le beau portrait de madame X et la dramatique toile la Dernière heure du Christ*

Dans l'assistance

Mme la marquise d'Aramon, Mme la comtesse IJocquart de Turtot, Mme Hachette, Mme et Mlle Muïaton, Mme André Destailleur, Mme Ca'lé. Mme et Mlles Ch. MoreauVauthier, le baron A. Chassériau, le comte Jean Hocquart de Turtot, MM. Fuchet de la Calvinière, Leuba, H. Nouvion, le capitaine Vial, Schultz, Théodore Révillon, etc. Durant deux heures, dans le décor imposant que formaient ses œuvres an-

«ieim-es efc .récentes, te naMtreiai cliarpjé-:

ce public d'élite par sa conversation, ses récits, ses anecdotes, les souvenirs de sa glorieuse carrière.

La violette de Gabilla

C'est le nouveau chef-d'ceuvre de cette maison, le parfum magique si longtemps cherché qui reconstitue à s'y méprendre 'l'arôme si subtil et si suave de la fleur vivante et donne l'illusion absolue d'un bouquet odorant de violettes fraîchement cueillies.

Les confitures Picon

C'est au numéro 43 du boulevard Haussmann qu'est installée la maison des confitures Picon, dont il est question à nos Echos de première page.

Jean de Paris.

Gazette des Tribunaux

Cotm D'ASSISES DE LA Seine Le revolver de l'épouse.

C'est une bonne journée pour le revolver*; il a désormais conquis sa place au foyer, et on pourra décemment placer un browning' dans la corbeille de noces d'une jeune mariée; non pas parce qu'on a acquitté Mme Bloch cela était à prévoir, mais parce que M. l'avocat général Fournier, requérant contre l'accusée, parlant au nom de la loi, de la vindicte publique, de la justice et de la morale, n'a guère trouvé qu'un reproche à adresser à Mme Bloch, celui d'avoir tué la maîtresse au lieu d'avoir tué son mari. Il faut citer sa phrase « L'accusée n'est point indigne de pitié; mais ce qu'elle a fait est grave. Elle avait une victime désignée elle l'avait chez elle, c'était son mari. Si elle l'avait frappé, nous n'aurions qu'à nous incliner. »

On parlera beaucoup ce soir, dans les ménages, du réquisitoire' de M. l'avocat général. Il aura sans doute quelque succes auprès des femmes, infiniment moins auprès des maris. Mais il en aura certainement beaucoup dans lés futures plaidoiries des avocats. Entre son mari qu'ellç aimait, et Mme Bridgman, La maîtresse qu'elle haïssait, Mme Bloch a choisi comme victime la maîtresse. On n'a le droit de tuer personne, ou alors on doit avoir celui de choisir et cela varie suivant les tempéraments.

La salle des assises était comble pour voir juger cette cause si parisienne. Un public assez mêlé, du reste, depuis des jeunes filles venant apprendre la vie et les droits de l'épouse, jusqu'à d'autres personnes qui sans doute n'auront point à imiter Mme Bloch, parce qu'elles n'auront jamais de mari. Et toute cette foule, comme au théâtre, braque des lorgnettes sur l'accusée devenue l'héroïne d'un drame passionnel.

Elle n'est point très jolie, Mme Bloch, et dans ses vêtements noirs, sous son voile de crêpe (le deuil de Mme Bridgman peut-être) elle nous apparaît comme une personne lourde et grasse, mais avec de grands yeux noirs énergiques. Elle parlera peu, et lorsqu'elle prendra la parole, ce seront de petits cris et de grands gestes, des phrases entrecoupées, clamant sa douleur; un mot reviendra comme un refrain de souffrances « Mon foyer. l'honneur de mon foyer! » Des questions du président, des témoignages, du réquisitoire et des plaidoiries, elle n'entendra rien ou presque. Cette audience de Cour d'assises, malgré ses bruits de foule, se déroule pour elle dans le silence Mme Bloch est sourde. Devant elle, est placée une boîte noire assez semblable à un appareil photographique, d'où partent des récepteurs que l'accusée se met aux oreilles; c'est un microphone qui lui permet à peu près de saisir les sons qui passent à sa portée, bruits de voix ou questions du président, M. Bertulus.

Et l'on s'imagine ce .que pouvait être ce ménage, le foyer dont on nous parle'tant les querelles, les disputes conjugales devant le microphone. Un vaudeville assez triste, du reste au milieu du drame.

L'interrogatoire du président sera forcément, à cause de la surdité de Mme Bloch, un monologue, mais il sera très complet et très précis. M. Bertulus pose d'abord les personnages Mme Bloch, élevée a Marseille. « Très provinciale, elle est restée encore très province. Beaucoup d'imagination, faisant de la littérature. » Son mari « Commis voyageur en fers et acier, à la parole facile, et au mensonge aussi; trompant sa femme et leurrant sa maîtresse », et ayant dans ce drame une large responsabilité. Mme Bridgman « Américaine, mariée, aimable et bonne, mais assez indépendante ». M. Bloch ne fut pas sa première aventure.

Et M. Bertulus raconte les faits M. Bloch trompe sa femme l'épouse -devient jalouse

Croyezron ma vieille expérience. On guérit toujours de la jalousie avec le temps. Il n'en est pas moins vrai que vous avez souffert. J'admettrai avec vous que l'être qui souffre veuille extirper le mal en tuant la cause mais il faut que la victime soit bien la cause du mal dont souffre le malade. Ici, le vrai coupable était-ce votre mari ou Mme Bridgman ?

Mme Bloch a entendu

Elle était la cause première, peut-être. Mais quels sont les maris qui ne trompent pas leur femme?.Elle avait sapé mon foyer par la base. On lui avait révélé jusqu'à mes secrets d'alcôve.

Le ménage Bloch était certes un mauvais ménage. Les scènes y étaient continuelles. Le mari était grossier, violent; disant à sa femme que s'il n'avait pas rencontré Mme Bridgman, c'en eût été une autre.

L'épouse pardonna pourtant

Vous allez trouver Mme Bridgman et vous lui réclamez votre mari. Elle, un peu contaminée par la vie parisienne, vous dit « Mais quel mari ne trompe pas sa femme? » C'est exactement ce que vous nous disiez tout à l'heure. Mais moi, je proteste, ajoute avec un sourire M. Bertulus,

La démarche de Mme Bloch n'amena pas la rupture qu'elle souhaitait; alors l'épouse voulut frapper l'amante en son fils; elle révéla tout au jeune Bridgman. « C'est épouvantable », disait le président. Puis même démarche auprès du mari. Mme Bloch prie, supplie, voit de nouveau sa rivale. « Je 1 aime, s'écrie Mme Bcidgman. Seule une balle dans la .1 peau pourrait m'arrêter. »

Et ce fut le drame, le meurtre, dans le rez-de-chaussée de la rue Vignon. Avez- vous quelque chose à dire?

;.=Aaai©t« «tttooôùpfls,;1p,aiMphrftses )»* H

îs chées, d'une voix faible, mais sans une a larme

Je voulais garder mon foyer, mon mari, le père de mes enfants. Quand je me plaignais à mon père, il me disait de patienter, ,e et il ne savait pas encore tout. Je voyais 'S bien que mon mari me délaissait, à une foule 'e de détails dans la maison qui devenait mal ir tenue. Puis ce furent des scènes, des gros n mots. Il m'avoua tout enfin. Je vis Mme [^ Bridgman qui, hautaine, me répondit: « Prenez un amant! » Je vous jure sur mon père, je vous jure sur mes enfants, je vous jure sur ma vie passée que je ne. l'aurais point tuée si j'avais vu en elle une lueur de d pitié Des maîtresses importent peu, mais n elle m'avait pris mon mari et son cœur.

n

Etre trompée, passe encore; n'être plus aimée, cela ne se pardonne guère. La défense de Mme Bloch fait de l'impression ses souffrances émeuvent; mais l'accusée, tout à l'heure, paraîtra sous un autre jour et infiniment moins sympathique lorsque M" Paisant, qui se porte partie civile au nom du jeune Bridgman, donnera lecture de quelques r lettres de Mme Bloch.

Qui d'ailleurs est sympathique en cette douloureuse affaire parmi les personna3 ges entrevus à l'audience'? '?

p M. Bloch est venu et fort gêné. Petit, 3 solide, râblé, un peu chauve, il s'est avancé à la barre

Votre responsabilité est grande, lui dit ̃ M. Bertulus. Vous l'avez reconnu.

i Oui. Mon inconduite et mes bêtises ont 3 ariiené ma femme elle est. Je suis un peu ému et ne sais que dire. Questionnez-moi. Vous avez menti à votre femme. Vous L lui avez fait croire que tout était fini entre vous et Mme Bridgman et vous lui écrivez « Fais do Minnie (c'est Mme Bridgman) ce qu'il te plaira, tu me trouveras toujours là, 1 car j'ai à expier, » C'est dépasser les lois sacrées do la galanterie.

M. Bloch baisse la tête et s'écrie « J'ai été faible

Et en même temps qu'il écrivait cette lettre à sa femme, il montrait à Mme Bridgman les lettres de tendresse, les cris de douleur éplorée que lui adressait t Mme Bloch, afin de montrer iL la maî-tresse que l'épouse était délaissée. [ Quel rôle jouait-il donc entre ces deux femmes, traître à toutes deux?

Et l'on se demande, en vérité, s'écrie M. Bertulus, si vous n'étiez pas l'obligé de Mme Bridgman ?

Les meubles de l'appartement de la rue Vignon ce petit appartement de quatre pièces au loyer de 500 francs par an, c'était en effet Mme Bridgman qui les avait payés.

Mais jamais, s'écrie M. Bloch, elle ne m'a remis d'argent

Pourtant, vous avez dit le contraire à votre femme V

Oui, un jour. Ma femme m'ayant dit: !< Elle te coûte cher », j'ai répondu; « Non, au contraire, je lui dois de l'argent. Elle m'en a prêté » »

Et il n'a pas un mot de remords. Pas un mot de regret vis-à-vis de celle qui est en Cour d'assises entre deux gardes municipaux pas un mot de sympathie, même discrète pour la morte. Au contraire il avoue, d'un ton embarrassé, qu'il ne l'aimait plus « Ellese leurrait. Je voulais rompre, et la consoler, parce qu'elle pleurait. ».

Allons, dit M. Bertulus, allez vous assoir, vous êtes impardonnable

Mais, qui, en cette affaire, eut une attitude nette? M. Bridgman, peut-être; mais nous ne le verrons pas. On lut simplement sa déposition. Lorsque Mme Bloch vint un soir chez lui, lui clamer théâtralement devant son fils « Votre femme est la maîtresse de mon mari, et il lui doit 5,000 francs! », M. Bridgman dit à sa femme « Si vous l'aimez, lui, l'autre, suivez-le mais je ne vous chasse pas. » Mais il n'eut pas vis-à-vis de l'épouse jalouse le mot qui calme « Si cela continue, dit-il, à Mme Bloch, je les tuerai tous les deux comme des chiens » Et ce fut l'épouse qui tua. Qui n'a pas sa part de responsabilité? Et en ces sortes de drames, qui peut dire quel est le cri de colère, le mot prononcé ou la phrase écrite qui armera le bras meurtrier? Il y a de tout en un procès comme celui-là de la haine, de l'amour, beaucoup de littérature aussi, avec de ces indécisions successives sur la morale et les devoirs à suivre, de ces indécisions, de ces tergiversations avec la passion qui souvent mènent au crime. Beaucoup de littérature, car Mme Bloch se croit femme de lettres, et elle s'analyse; elle écrit beaucoup avec une orthographe parfois un peu trop personnelle. « Femme de théâtre et de mélodrame », dira, en parlant d'elle, Me Paisant, « qui a prémédité son crime, voulant d'abord faire chasser Mme Bridgman par son mari, avant de la tuer ». Plaidoirie éloquente et véhémente, et qui nous montre Mme Bloch sous un jour nouveau. Son premier geste, dit l'avocat de la partie civile, est de s'a- dresser non au mari, mais au fils. Et elle écrit

« Votre mère est une misérable elle est la maîtresse de mon mari depuis quatre ans. Serez-vous digne d'être le fils. (ici une in- jure orduriere) et d'une hystérique à moitié folle'?. Si vous l'aviez entendue proclamer son amour et son droit au souvenir de mon mari, vous seriez effrayé.» »

Le fils ne veut point juger sa mère. Alors elle s'en prend au mari; et quand 1 Mme Bridgman l'a quitté, c'est elle main- c tenant que Mme Bloch attaque dans ses affections les plus chères i « Vous êtes avec votre fils malade, écrit- s elle s'il est poitrinaire, comme on le dit, je souhaite que vous le mettiez bientôt dans un cercueil. Vous êtes chassée et déclassée à 't trente-neuf ans. Je n'ai plus rien à voir 1 avec votre mari qui a fait ce que je voulais { puisqu'il vous a fichue dehors. Mais ce petit É voyou, qui ne demande qu'une chose, c'est qu'on ne lui dise rien, c'est à lui que je vais c m'en prendre. Vous avez brouillé ma vie, sali mon ménage. Je n'envie pas votre sort.» » j 1 Sa haine pourtant s'atténuait parfois E et Mme Bloch se rendait compte qu'il â ne suffit pas de vouloir pour être aimée; r à certains jours, l'épouse s'inclinait de- ( vant l'amante, elle lui cédait la place, i et Mme Bloch écrivait à sa rivale « Gaston (c'est M. Bloch) va chercher à rom- £ pre avec vous. Je vous prie de n'y pas con- f sentir. Car si vous l'aimez, vous ferez son l malheur. Il va rester seul et a besoin de 1 vous. Je me retirerai. Vous êtes dévouée à t .Gaston. Vous êtes bonne prenez ma place £ au foyer les enfants vous aimeront. Votre mari ne demande qu'à divorcer. Vous êtes s d'origine juive; du côté de Gaston, tout se passera bien ma belle-mère est une bonne femme. Venez me voir, nous arrangerons J;out cela ensemble. J'ai deux beaux enfants;: vous les aimerez, j^en suis stee et ils. q

n'auront pas de peine à 'être plus heureux avec vous qu'avec moi. »

« Qu'elle ne vienne donc plus, s'écrie M* Faisant, nous parler de son foyer et de ses souffrances, nous dire qu'elle n'a pu endurer sa rivale. Non elle a tout prémédité, Elle l'a fait chasser d'abord, ce fut le premier acte; puis le dénouement, qui fut la mort. »

Il y avait déjà deux personnages qui n'attiraient pas particulièrement la sympathie Mme Bloch telle que nous la montre MI Paisant, son mari, dont M. l'avocat général disait « qu'on trouvait rarement, comme chez M. Bloch, un affaissement du sens moral ou une vilénie semblables »; il en manquait un troisième, que nous révéla Me HenriRobert.

M0 Paisantavait fait de Mme Bridgman une « pauvre femme qui s'était donnée dans la douleur,qui avait pleuré et qui, « aimante, avait remplacé dans le*cœur du mari une femme d'humeur difficile qui se croyait un génie littéraire et qui avait fait du ménage un enfer». Avec M0 Henri-Robert, elle nous apparut sous un autre aspect. Une femme impérieuse et hautaine voulant, c'est le mot à la mode, «vivre sa vie», quitte à briser celle des autres; n'ayant aucune pitié pour la malheureuse épouse délaissée dont on lui apportait à lire les lettres de souffrarfce, une femme ayant déjà connu des aventures qui lui permettaient de vivre largement.

Chère Minnie, lui écrit un sieur A. P., je regrette de ne pouvoir faire davantage; je suis très gêné en ce moment.

Et un correspondant, dont la signature est illisible, lui adresse ce billet Ma chérie,

Impossible de te donner de l'argent à la fin du mois.

« De tous ces personnages, mêlés au drame, s'écrie Mo Henri-Robert, le plus intéressant est Mme Bloch. Ce fut elle la victime ».

La plaidoirie fut éloquente, ardente et généreuso elle devait entraîner un acquittement. Les jurés le rapportèrent bientôt et la salle l'applaudit. On acclama Mme Bloch, depuis les toutes jeunes filles qui étaient venues à l'audicnco apprendre ce qu'est la vie, jusqu'aux femmes plus mûres qui la connaissent.

M. Bridgman fils obtint le franc de dommages-intérêts qu'il réclamait. Georges Claretie.

AVIS DIVERS

UN PEU de Duvet Ninon, suave poudre de la Parf. Ninon, 81, rue du 4-Septembre, sur vos traits fatigués, bistrés, les fait. resplendir aussitôt de fraîcheur et de jeunesse.

Au moment des Étrennes, les familles attentives consulteront utilement le Catalogue de la Collection lietzel, certaines d'y trouver les livres ou albums illustrés pouvant le mieux répondre au but qu'elles se proposent.

Ces ouvrages dont on trouvera la nomenclature aux annonces sont d'un prix très avantageux, et réunissent le mérite littéraire et le goût artistique.

1 i^ws. «. ̃ i.

Nouvelles^ JOiverses

~QQ;-

PARIS

La charité

Nous avons reçu pour le petit Gillet: Mme Boursin,*100 fr. Un petit Brésilien, 50 fr.; C. L., 10 fr.; Oletia, 20 francs. Total 180 francs.

Envois précédents 270 francs. Total 450 francs.

A ajouter à ces dons généreux un cadeau charmant une boite dr couleurs, envoyée « pour le Noël du petit Gillet, de la part d'Olivier de Laumois ».

La lumière qui s'éteint

Depuis quelque temps, à heure fixe, l'électricité s'éteint au Palais de Justice, à la Préfecture de police, au Tribunal de commerce et dans tous les grands établissements de la rive gauche. Le fait s'est encore produit hier à quatre heures.

En voici les causes il y a deux mois environ, un accident se produisit au secteur de la rive gauche, à l'usine d'Issy-les-Moulineaux. Le courant dut être branché sur l'Ouest-Lumière, mais ce surcroit de distribution de force fut cause que plusieurs machines restèrent en panne. La semaine dernière, l'on brancha de nouveau le courant sur le triphasé d'Asnières cette fois. Et une nouvelle panne s'en suivit.

Les machines avariées de l'usine d'Issyles-Moulineaux sont presque réparées, et l'on espère que d'ici peu l'éclairage redeviendra aussi régulier que par le passé.

La morphine

M. Cossin, commissaire de police, a interrogé hier matin M. Jean Bourguet, l'infortnné normalien, au sujet de l'horrible accident que nous avons raconté hier.

M. Bourgueft a déclaré que, s'étant servi de la morphine pour se soigner, suivant les conseils d'un de ses amis, un poète qu'il a connu au 74e de ligne, à Rouen, il en avait à son tour parlé à M. Bichet, qui se plaignait de cruelles souffrances lui aussi. C'est avec une seringue de Pravaz, empruntée au poète, dont il se servait journellement, qu'il lui fit sa première piqûre, avec une solution qu'il avait préparée. Bichet se fit lui. même les autres. Ils absorbèrent ainsi graduellement chacun 13 centigrammes de morphine et M. Bourguet, n'en ayant été nullement incommodé, a été horriblement affolé quand il a appris le malheur qui était arrivé. Dans ces conditions, il est permis d'émettre deux hypothèses. Ou M. Bichet, peu habitué, a trop précipité et peut-être mal dosé ses injections, auquel cas il aurait été victime de sa propre imprudence; ou bien, atteint à son insu d'une maladie de coeur, il aurait succombé à une embolie. Dans les deux cas, puisque ce n'est pas lui qui a fait les dernières piqûres, M. Bourguet ne serait coupable que d'avoir donné à son ami le conseil qu'il déplore si amèrement aujourd'hui.

L'autopsie, dont est chargé M. le docteur Paul, médecin-légiste, nous fera savoir quelle est la version à laquelle il faut se ranger. En attendant son résultat et en attendant aussi d'avoir interrogéle camarade de régiment qui a fourni la seringue de Pravaz, M. Chènebenoit, juge d'instruction, a remis M. Bourguet en liberté.

Les parents du défunt sont arrivés, hier matin, de Pithiviera, ils attendaient leur fils qui devait passer les vacances avec eux. A propos de.cette triste affaire, disons que la préfecture de police va redoubler de vigilance pour empêcher les livraisons de morphine sans ordonnance, ou avec une ordonnance falsifiée, livraisons qui, par, la coupable complaisance de certains pharmaciens, sont de plus en plus fréquentes dans Paris.

L'assassinat de Villeneuve-Triage Henri Marlat, le bijoutier italien qui, ainsi que 3iQus,4'av:Qns':î;a0anifl';MQi:, a coupe la

gorge au cheminot Boussard, est venu se constituer prisonnier à la Sûreté.

Il a dit à M. Xavier Guichard' que, menacé d'une serpe par son adversaire, il s'est armé d'un couteau et que Boussard, qui était ivre, est venu se jeter lui-même sur l'arme. Il a été mis à la disposition du Parquet'de Corbeil. v, J

~I-

Les étrennes

Il faut aller voir le choix colossal d'articles d'étronnes exposés aux Grands Magasins Dufayel, en bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, horlogerie, bronzes, marbres, objets d'art, petits meubles, vitrines, tableaux, sièges, tapis, tentures, cycles, voitures d'enfants,jouets mécaniques et scientifiques, phonographes et cinématographes, etc., etc.

Demain, jour de Noël, les Magasins seront ouverts toute la journée, avec concert et cinématographe de deux 'heures à six heures. Illuminations générales. Five o'clok tea.

Le feu

Un incendie a éclaté hier, vers trois heures, dans les ateliers de M. Lévy, chapelier, situés' au premier étage, 16, rue de Rambuteau. Après trois quarts d'heure de travail les pompiers se sont rendus maîtres des flammes. Un caporal de pompiers s'est cassé la jombe en, tombant dans un escalier. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu.

DÉPARTEMENTS

Cérémonie patriotique

Rodez. Dimanche, à Rodez, à l'occasion de la remise des médailles aux combattants de 1870-71, a eu lieu une touchante cérémonie..

Au défilé figuraient, derrière le préfet M. Reyss, le maire M. Lacombe, et le général Joubert, deux cents anciens combattants, les écoles, les sociétés, etc.

Parmi les médaillés se trouvaient Mgr de Ligonnes, évoque de Rodez, ancien capitaine de l'armée de Bourbaki le P. don Lorne, l'abbé Mitre, de la Trappe de Bonnecombe, et le P. Prieur de la Trappe, anciens officiers; le général Joubert, commandant la 6àe brigade le colonel Escudier, commandant le123» de ligne une femme, Mme Gombert, ancienne cantinière, qui combattit héroïquement à Rezonville; des paysans et des ouvriers.

A la messe, célébrée par l'abbé Mitre, Mgr de Ligonne a pris la parole pour marquer le caractère patriotique et fraternel de la fête. Au banquet, le préfet, le maire et le général ont retracé les tristes événements de la guerre, en dégageant la leçon d'énergie et de vaillance que cette commémoration doit offrir. aux jeunes générations.

Les obsèques des télégraphistes

de Saint-Chamond

Saint-Etienne. Les obsèques des quatre ouvriers télégraphistes qui jeudi soir' ont trouvé la mort dans l'accident de Saint-Chamond ont été célébrées ce matin à dix heures La cérémonie s'est déroulée au milieu d'une foule nombreuse.

Auprès de M. Chaumet, sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes, avaient pris place dans le cortège MM. Lallemand, préfet de la Loire, et Barrié, son chef de cabinet; Bouchacourt, secrétaire général de la préfecture et le Conseil de préfecture Bouchard, directeur général de l'exploitation télégraphique Durafour, député; le général Tavernat, commandant la 25e division d'infanterie; Tavernier, président de la Chambre de commerce Marchand, procureur de la République, de nombreux juges et des magistrats, les conseillers généraux; M. Hard, consul des Etats-Unis; les généraux; M. Clémencet, directeur des postes et télégraphes de la Loir.e, etc., etc. À la fin.. de cette émouvante cérémonie,», durant laquelle le 38e régiment de ligne à rendu les honneurs, de nombreux discours ont été prononcés.

Le chef d'équipe Fayolle, l'ancien commissienne Claude Epalle, les ouvriers de maind'œuvre exceptionnelle Montagnon et Fond méritent, messieurs, a dit M. Chaumet, cet hommage solennel. Ils étaient dignes d'une corporation qui joue dans la vie économique et sociale du pays, un rôle d'une importance évidente.

Meurtrier par pitié •̃'̃̃̃

Versailles M. Fredin, juge d'instruction, a entendu hier M. Béguery, l'ancien procureur de la République, qui, il y a quelque temps, tua sa femme pour l'empêcher de souffrir.

Me Dusart assistait l'inculpé.

En juin dernier, dit M. Béguery, je fin appeler un médecin. Ma femme, à cette époque, souffrait du ventre, et le docteur eut le tort de prononcer devant elle le nom de la maladie qu'il diagnostiqua.

» Dès lors, se croyant très gravement malade, ma femme fut hantée par l'idée du sui.cide. Elle tenta plusieurs fois de mettre fin à ses jours. Désolée plus que de coutume, un soir j'eus toutes les peines du monde à l'empêcher de se loger une balle dans la tête. Quelques semaines plus tard, j'arrivai juste à temps pour lui arracher des mains un couteau qu'elle cherchait à se plonger dans la poitrine.

» Enfin, son mal empira. Ses douleurs devinrent si épouvantables que j'eus' pitié d'elle. J'ai voulu la libérer sans la prévenir en me substituant à elle-même par pitié. » Le rapport du docteur Vilon, chargé d'examiner 1 inculpé au point de vue mental, sera remis au juge dans quelques jours.

1* ̃"

Commencement d'incendie

à bord d'un cuirassé

Lorient. Le feu s'est déclaré ce mâtin dans des étoupes et des matières grasses, à bord du cuirassé la Provence, en construction à l'arsenal de Lorient. Grâce à la promptitude des secours, le feu fut rapidement éteint et les dégâts sont sans importance.

Par une coïncidence curieuse, vendredi dernier, un commencement d'incendie s'est déclaré à bord d'un autre bâtiment dans, des circonstances identiques.

Une enquête est ouverte.

Epilogue du drame d'Igornay

Chalon-sur-Saône. L'évêque d'Autun, en présence de ses vicaires généraux et des prêtres du diocèse, a remis hier au curé d'Igornay, qui avait été faussement accusé de l'assassinat du marguillier, un calice d'honneur et une croix d'ivoire offerts par souscription publique.

Un cambriolage chez Mme Edgar Combes Auxerre. Mme Edgar Combes, veuve du fils de l'ancien président du Conseil, absente depuis deux mois de l'appartement, qu'elle occupe à Auxerre, rue du Uuatre-Septembre, a été victime d'un cambriolage.

C'est une personne chargée d'aérer l'appartement, qui, en y pénétrant ce matin, s'est aperçue qu'il avait été visité par des malfair teurs.

Mme Edgar Combes a été avertie et l'on attend son arrivée pour connaître l'importance des vols commis.

Attentat criminel

Troyes. Un d sque a été saboté, cette nuit, a Brevonnes, but la ligne de Brienne-leChâteau.

On a descendu la lanterne, brisé les carreaux et emporté la lampe.

Deux enfants brûlés

Epinal. La maison d'un bûcheron, nommé Bourlette, habitant le hameau de Jérusalem, commune de Gruey-lès-Surances, a été détruite par un incendie.

Los deux enfants du bûcheron, âgés de


quatre et deux ans, sont morts dans le flammes.

Argus.

Courrier DE LA BOURSE

•̃ Paris, 23 décembre.

La trêve des confiseurs est commencée. Il ne faut donc pas s'attendre à une grande activité cette semaine, mais les bonnes dispositions de ces jours derniers ne se démentent pas.

il en est dcmûine à Vienne, à Berlin et à Londres, et toutes ces places nous envoient des cours en reprise.

Ce n'est pas qu'on se fasse d'ailleurs beaucoup d'illusions au sujet de la rapidité avec laquelle les plénipotentiaires de la conférence de la paix se mettront d'accord. On ne serait même nullement surpris d'apprendre un de ces jours la rupture des négociations. Mais à ce moment, nous savons, ainsi que le disait M. Poincaré samedi, que les grandes puissances offriront de nouveau leur média-

tion.

Et cette offre admirez l'euphémisme sera, bien entendu, acceptée immédiatement avec reconnaissance.

Vou,s comprenez bien qu'il serait difficile de faire accepter par l'opinion publique en Turquie des sacrifices aussi pénibles que l'abandon d'Andrinople, sur la simple-mise en demeure des alliés balkaniques, ces petits vassaux d'hier. Tandis qu'on peut, sans trop d'humiliation, se résigner à un sacrifice d&màndè;rînipûsé oh peut- dire, par les grandes

puissances.

Aussi, maigre les télégrammes alarmistes quotidiens de certains correspondants, la Bourse refuse-t--elle de se laisser émouvoir, comme elle refuse également de s'étonner de ce que l'Autriche n'ait pas encore désarmé. •Comme l'a dit le bon fabuliste

Les gens sans bruit sont dangereux,

Il n'en est pas ainsi des autres.

Marché officiel. La Rente est calme à 89 15, 12 centimes de moins que samedi, mais le terrain perdu est regagné après la clôture.

Les emprunts russes sont fermes. -Consolidé, 91 65. Le 3 0/0 91 se tient à 75 95 et le 3 0/0 96 [h 73 40.

L'Italien est soutenu a 98 45.

L'Extérieure gagne 22 centimes u 91 40. Le Serbe s'avance de 17 centimes à 81 70 et le Turc rattrape 35 centimes a 85 85. Les Etablissements de crédit continuent à progresser. Banque de Paris, 1,728. Crédit foncier, 855. Crédit lyonnais, 1,587. Union parisienne, 1,135. Crédit mobilier, 667. Vienne recommence a s'intéressera ses valeurs. Le Foncier d'Autriche gagne 10 francs à 1,250, et le Foncier hongrois s'avance de 15 francs à 464.

Les valeurs de traction et d'électricité sont mieux. Métropolitain, 631 Omnibus, 772 Thomson, 754 Distribution, 663; Electricité de Paris, 780; Popp, 933.

Les' chemins sont fermes. Lyon, 1,245. Nord, 1,037.

Nord-Espagne passe à :461 et Saragosse à

h/Sa»

Les Tramways de Mexico gagnent 6 fr. à 564.

Le Rio s'avance à 1,860. La consommation européenne du cuivre reste très satifaisa -te, mais il faut attendre les statistiques américaines pour se faire une idée exacte de la situation de ce marché.

Le groupe russe est calme. Toujours pas de .transactions en Bakou. La Sosnawice passe à 1,395 et Briansk gagne 14 fr. à 481.

h'Àzote continue a bénéficier d'achats suivis et passe à 280. J'ai déjà parlé souvent de cette valeur et je suis certain qu'elle béné-' fioierâ largement du prochain mouvement de reprise, car les cours actuels sont encore loin d'escompter les progrès de ces derniers mois. Dos maintenant, les résultats industriels de l'Azote dépassent les prévisions les plus fa- vorables, et cependant nous sommes encore très loin du plein rendement.

La Carpet regagne le cours de 337.

La Central Mining s'avance de 4 fr. à 254. Marché en banque. Les mines d'or sont très fermes. Rand Mines, 165. Goldfields, 81 50. Croît'» Mines, 178. East Rand, 70 75. La De Beers est soutenue à 532.

La Lena recule de 3 fr. à 77,

La Balia reste à 420.

Les cuprifères sont calmes. btah, 310. Ray, 116 50. Chino, 23C.

Les 'industrielles russes sont hésitantes. Où est le temps où ce compartiment était le plus brillant de tout le marché Saint-Pé^ tersbourg, après nous avoir étonné par sa hardiesse, nous surprend aujourd'hui par son manque d'entrain. Alaltzoff, 1,185 Lianosoff, 719; Taganrog, 764; Toula, 896; Hartmann, 664.

Le Tobacco passe à 241.

Les caoutchoucs sont résistants. Malacca, 291 50.

La Mexican Eagle préférence se tient à à 56 75, et la Cali forma Petroleum passe à 480, en hausse de 2 francs.

Armand Yvel.

Neio-York, lumli (dernière heure). -Quand l'heure de midi eut sonné, et que l'on apprit, hier, au Stock Exchange, que la Cour suprême n'avait pas rendu son arrêt dans l'affaire du tarif de transport des marchandises dans l'Etat du Minnesota, les boursiers se mirent a faire leurs préparariïs pour aller passer la Noël à la campagne, et bon nombre d'entre eux arrêtèrent leurs comptes. Il en réf utta une réaction, et les valeurs

qui avaient monté d'un point ou deux durant la matinée s'inscrivirent un peu au-dessous des derniers cours de samedi. Quand le marché clôtura, lo volume des opérations, tant en actions qu'en obligations, était inférieur de moitié à celui de vendredi. La mise en accusation de M. Mellen et des fonctionnaires du Grand Trunk Railroad par le Grand Jury fédéral avait été escomptée et resta sans effet sur le marché.

L'arg nt atteignit le taux de G 0/0 en dernière heure, mais la majeure partie des affaires s'est traitée à 4 1/2 0/0, et l'escompte plus réduit sur la place de Londres amena une baisse, sur notre place, dé 20 points sur le change or, à 4,8540.

De bout en bout, le marché Wall Street fut purement professionnel, et terne par surcroît.

Avant le Rideau

Les Bonnes Relations, comédie en deux actes de]V«.M. Pierre Veber et Claude Roland, au théâtre Michel.

M. Michel Mortier, est un prodigue. Il se paye le luxe d'être malade au moment même où ses amis voudraient le féliciter en chœur pour cette médaille de la guerre qui lui fut apportée si délicatement par MM. Albert Carré, Georges Courteline et Pierre Mortier. Mais, si malade qu'il soit, nous comptons bientôt le revoir, fureteur, trépidant et plus parisiennement fataliste que le Hadjj do'Kismet, il n'a pas voulu passer les fêtes sans offrir une petite surprise à ses amis, les clients fidèles de son théâtre.

Comme on voit présentement, dans les magasins, de bons papas qui choisissent des étrennes, rapidement, avant la nuit, M. Michel Mortier s'est hâté de prendre à MM. Pierre Vebcr et Claude Roland leur nouvelle comédie, et cette nouvelle comédie sera jouée ce soir, et tous les soirs, avec l'admirable Cruche, de Georges Courteline et Pierre Wolff, dont le succès d'émotion et de gaieté grandit à chaque représentation;.

La preste et nerveuse comédie de M. Gabriel Trarieux, FEscapade, se trouvera momentanément retirée de l'affiche pour être reprise certainement dans les conditions les plus flatteuses. Elle formait avec la Cruche un spectacle trop important, qu'il fallait commencer de trop bonne heure, à huit heures et demie, c'est-à-dire que le rideau se levait à la minute même où les Parisiens déplient leur serviette et vérifient s'ils ont bien toutes les cuillers, fourchettes et couteaux nécessaires à leur dîner. Ces Parisiens qui sont les familiers dû théâtre Michel arrivaient à peine devant que les chandelles fussent éteintes ils n'avaient pas entendu les premiers actes de l'Escapade, et c'était un trop grand dommage pour eux et pour l'auteur. La nouvelle comédie, les Bonnes Relations, ne comprend que deux actes rapides et dont la légèreté contrastera parfaitement avec l'importance de la Cruche. Inutile de présenter M. Pierre Veber qui triomphe, chaque soir, sur quatre scènes de Paris; inutile de présenter M. Claude Roland que le succès de Francs-Maçons rendit célèbre.

Est-il besoin de présenter leurs interprètes '? Mme Madeîéinc DdlieyV si "belle le et si délicate, n'est-elle pas une des premières comédiennes de Paris, et M. Lucien Rozenberg n'est-il pas l'artiste le plus divers, le plus habile, le plus moderne ? Près de ces remarquables partenaires, Mlle Simone Hobson fera les plus gracieux débuts et M. SJéphen retrouvera l'accueil qui lui fut réservé à la reprise de Chonchette. Il faut ajouter encore les noms estimés de Mme Méryan et de M. Bélières, lequel est si heureux de jouer dans la Cruche auprès de Mme Margel, de MM. Félix Galipaux et Claude Garry.

Régis Gignoux.

LESTHÈÂTRES

Théâtre de l'Œuvre. L'Annonce faite à Marie, mystère en quatre actes et un prologue de M. Paul Claudel.

M. Paul Claudel jouit auprès des jeunes générations littéraires d'une réputation éminente. Son génie est chaque jour proclamé en termes ardents. Si telle de ses pièces, la l'ille, par exemplé, à part quelques belles phrases et quelques métaphores rares, m'a paru à peu près complètement inintelligible, j'ai admiré grandement la puissance évocatrice, le lyrisme concentré, la substance intellectuelle des fragments réunis sous le titre de Connaissance de l'Est, et j'ai été très vivement ému par le mystère, dont le théâtre de l'OEuvre, pour sa plus grande gloire, a donné avant-hier, à la salle Malakoff, la première représentation.

C'est un ouvrage d'une beauté profonde, d'une ingénuité délicieuse, et qui a le charme fervent et doux, la paisible harmonie, la pureté mélancolique et figée des grands primitifs. Sans doute, tout n'y est point d'une parfaite clarté. Mais dans une pièce de ce genre, je ne sais quoi de mystérieux et de voilé est un elfet de l'art, et il semble naturel qu'une œuvre qui se passe en plein ciel soit traversée par des nuages. Les plus beaux, les plus émouvants parmi les vieux vitraux sont ceux qui, par endroits effacés, laissent la lumière et la grâce divine éclairer d'une lueur ineffable un visage extasié, de joie ou de supplice, ou parfois tout simplement un rameau de l'arbre de Jephté, une rose des jardins de Béthanie. C'est comme un vitrail qu'il convient de regarderie spectacle de l'Annonce faite à Marie, mais un vitrail dont l'artiste eût été une sorte de saint.

,le ne sais rien de plus vraiment, de plus profondément chrétien que ce mystère, où n'apparaît à aucun moment le moindre procédé, la plus petite indication prouvant qu'il a été écrit de nos jours. M. Paul Claudel l'eût découvert dans un vieux manuscrit pieusement et naïvement enluminé,que nous n'y aurions point trouvé l'empreinte d'une foi plus absolue et plus doucement chrétienne d'une foi où la lettre ne gène point encore l'esprit.

Je ne vous raconterai pas l'Annonce f aile à Marie. Je gâterais cette chose pieuse et douce en voulant vous la décrire. La morale et le dogme s'y confondent dans l'exaltation du samfîee. Le ciel y rencontre la terre. Violaine est la plus huQible et la plus teœdreidos- petites

chrétiennes, et comme Jésus elle appelle son martyre et l'accepte pour la rédemption des âmes, Violaine c'est le rachat de sa méchante sœur Mara. Elle meurt pour que les hommes soient meilleurs, que les moissons soient bonnes, pour que l'enfant ressuscite sous son manteau de lépreuse à la veille de la Noël, pour que les cloches du vieux couvent abandonné se réveillent. Lisez ce mystère dans l'édition qu'en a donnée la Nouvelle Revue française. Pour peu que vous ayez su quelque jour une prière, même si vous l'avez oubliée, je réponds de votre émotion. Vous vous apercevrez que M. Paul Claudel est un poète d'une pure essence, .peut-être un grand poète. Ecoutez les paroles de Pierre de Craon, le faiseur de cathédrales: ̃•"̃̃•

Oh que la pierre est belle et qu'elle est douce aux mains de l'architecte et que le poids de son œuvre tout ensomble est, une chose juste etbelle!

Qu'elle est fidèle, et comme elle garde l'idée", et quelles ombres elle fait

Et qu'une vigne fait bien sur le moindre mur, et le rosier dessus quand il est en fleurs.

Qu'il est beau, et que c'est réel ensemble Avez-vous vu ma petite église de l'Epine qui est comme un brasier ardent et un buisson de roses épanouies ?

Et Saint Jean de Vertus comme un beau jeune homme au milieu de la Craie Champenoise' ? Et Mont-Saint-Martin qui sera mùr dans cinquante ans? *?

Et Saint-Thomas de Fond-d'Ardenne, qu'on entend le soir appeler comme un taureau du milieu de ses marécages ?

Mais Justitia que j'ai faite la dernière, Justifia ma fille est plus belle

M. Lugné-Poe a donné à ce mystère la mise en scène simple et naïve qui était peut-être celle qui lui convenait le mieux.

Mme Lara a joué avec une ferveur délicieuse le rûle de Violaine, et Mme Marcelle Frappa a exprimé avec intensité les sentiments affreux de la méchante Mara. MM. Lugné-Poe, Karl, Magnat ont apporté le zèle le plus précieux à l'interprétation des trois personnages d'Anne Vercors, de Jacques Hury et de Pierre de Craon.

i .-̃̃. ̃ Robert de Flers.

Aux Capucines Répétition générale de Paris fin de règne, Tcvue en deux actes de MM. Rip et Bousquet.

MM. Rip et Bousquet, ont renouvelé le genre un peu fatigué de la revue. Ils lui ont donné un éclat, une grâce, une portée qu'il n'avait pas avant eux. Ils ne se contentent pas, en effet, de railler les gens, mais aussi les choses et ils se plaisent surtout à la critique de nos habitudes et de nos mœurs aristocratie, bourgeoisie, politiciens, gens de lettres, comédiens, chacun en prend pour son monde. Mais cette distribution, est si joliment, si allègrement donnée que nul ne songe à se plaindre. Jamais MM. Rip et Bousquet n'ont plus heureusement, plus joyeusement affirmé leur « manière » qu'hier soir, et leur Paris fin de règne a remporté un succès preste et fringant qui, lui, n'est pas près définir.

Il y a dans ces deux actes une verve comique et railleuse, une abondance satirique qui nous ont enchantés, et vous remarquerez avec quelle adresse les auteurs ont choisi leurs sujets. Certaines scènes, telles que celle où nous assistons au déménagement de M. Fallières, sont de véritables scènes de comédie, traitées tout à la fois avec une audace et un tact parfaits, allant aussi loin qu'il est convenable d'aller, mais jusque là seulement. Et toujours du fait ou du personnage visés, MM. Rip et Bousquet savent dégager la valeur comique, le ridicule évident et donner ainsi la petite leçon plaisante mais point méchante que méritent parfois nos plus notoires comtemporains.

La scène dans la salle où un fêtard, une demi-mondaine et un jeune rastaquouère viennent s'asseoir bruyamment à onze heures du soir dans une baignoire, interrompent le spectacle et ne cessent de répéter d'un ton supérieur: :« idiot idiot! nous a paru particulièrement vengeresse, et, hélas à peine exagérée. Les propos de M. Le Bargy ont également provoqué de longs fous rires, ainsi que ceux du général-académicien et que les bavardages de la baronne, soucieuse de porter tout ce qui se fait de plus nouveau et de plus excentrique en fait d'opinions littéraires, et artistiques. Je tiens à citer à part, pour sa rare et fine qualité, la scène où Ninon de Lenclos se moque si gentiment sous ses cheveux blancs des artifices de la beauté, des difficultés que font nos petites contemporaines pour vieillir d'une année, même tous les deux ans, de la lente et mélancolique disparition des grand'mères, et de mille petits travers dénoncés avec franchise et châtiés avec bonhomie. Mais il faut louer particulièrement dans ces deux actes la facture des couplets qui sont parmi les plus lestement et les plus joliment filés que nous ayons entendus, et où la pointe arrive à la rime avec une sûreté étourdissante. On a ri beaucoup; on a ri davantage. Et ce fut un Noël très pi- quant, cette petite revue que Paris trou- vera ce soir dans ses souliers vernis. Le grand succès de l'interprétation a été partagé par Mlle Jane Marnac et par M. Berthez. Mlle Marnac a été tout à 1 fait charmante d'entrain, de gaieté, de gracieuse bouffonnerie. Elle passe en se jouant du refrain sentimental au couplet mordant ou égrillard et elle embellit avec la même facilité la bosse de Polichinelle, la perruque de Ninon ou les bandeaux gris de la « dame qui déménage- ». Mlle Marnac a acquis une autorité et une bonne humeur qui lui vaudront toute une série de bien jolis succès qu'elle a brillamment inaugurée hier. Jusqu'à présent M. Berthez nous était surtout ap.paru comme un fin et rusé chanteur, comme un diseur de beaucoup d'adresse et d'esprit. Mais depuis hier il nous faut tenir M. Berthez pour un comédien d'une remarquable drôlerie. Le Président Fallières et le Le Bargy qu'il nous a donnés sont des compositions d'un comique achevé M. Berthez^ va pouvoir demander une belle augmentation au directeur des Capucines qui ne consentira jamais, j'en suis sûr, à se séparer de lui. Mlle Dantès a fait preuve de.beaucoup de. grâce et de gentillesse en Danseuse de Pompéi et en automobiliste et M. Arnaudv a été, une fois de plus, d'une grande variété dans la cocasserie. M. Luguet est un gentil compère, e,t jSflll'e- aàfëller* m^e .jcomanère".diin

sérieux imperturbable. Nous n'avons regretté, dans la revue de MM. Rip et Bousquet, qu'une seule chose c'est l'absence de la petite femme qui chante faux sans s'en apercevoir. Nous l'aimions cette petite femme. Elle représentait pour nous quelque chose de touchant, d'ingénu, de reposant. Encore une tradition qui s'en va, et il nous laudrait maudire notre époque si les auteurs de la revue d'hier ne nous avaient pas prouvé avec tant d'éclat qu'elle était la plus plaisante du monde.

Robert de Flers.

P. S. On me dit que la Part du Feu, la nouvelle pièce des Bouffes Parisiens dont la répétition générale a eu lieu également hier– oh! les terribles directeurs a fort bien réussi et que Mlle Arlette Dorgère, Marcelle Praince, Marguerite Templey et MM. Victor Boucher, Léfaur et Hurteaux y ont été vivement applaudis. Je tiens dès ce soir à signaler ce succès, bien que je n'en aie eu connaissance que par.ouï-dire. R. de P.

Théâtre de Monte-Carlo Lord Byron, de M. Albert DU Bois.

La comédie dramatique que le théâtre de Monte-Carlo vient de jouer, avec le plus grand succès, s'intitulait primitivement V Aristocrate et, selon l'auteur luimême, le titre de ce poème veut simplement dire « L'homme qui a la prétention d'être meilleur que ses semblables et la volonté d'étaler sa supériorité en toute circonstance ».

Fils de déséquilibrés, lord Byron présente toutes les tares du déséquilibré supérieur. Une foule de sentiments coptradictoires se disputent son âme et la dominent tour à tour, selon le caprice du pioment. Il est profondément égoïste et il est prêt à se dévouer avec la plus folle générosité. Il traite les femmes avec un souverain mépris, Mary Chaworth, lady liajinb,, la Giuci'ioli, sa sœur Augusta, et il souffre horriblement par les femmes dès qu'elles ne sont plus à ses pieds. Il prétend dédaigner la littérature, et il passe sa vie à écrire des monceaux d'ouvrages d'un style éblouissant. Il crible Southey, Wordsworth des traits les plus jnordants, et la moindre critique le met hors de lui. Il déclare improviser son œuvre,et une simple coquille lui donne la fièvre pendant huit jours. Enfin il est bien Anglais, froid, réservé, distant, Iiautain, plein de morgue, et en même temps il se complaît en des attitudes théâtrales, il courtise la renommée, il tient à ce que l'univers soit au courant de ses moindres gestes. Il n'a pas de meilleur ami que son éditeur. Il met ses amours en odes et en drames et ses voyages en épopée. Rempli de l'orgueil de sa noblesse, il a la plus haute idée de sa dignité de lord et il commet les pires excentricités il boit dans un crâne, il s'entoure d'animaux féroces, il vit en vagabond à l'étranger. Il adore son pays et il ne cesse de l'insulter, de le dénigrer.

Une femme a écrit « Byron eût donné la moitié de sa gloire pour pouvoir dire de ses pieds ce qu'il disait de ses mains. ».

Âu,raom'ent,:de sa.jnaissance, il. avait eu le pied disloqué sans qne l'on s'en aperçût. ïi resta boiteux. Cette infirmité eut sur toute sa vie la pire influence. « Le paon, l'oiseau de Junon, oubliant son riche plumage, écrit Alexandre Dumas dans ses Mémoires, jette, assuret-on, un cri de douleur chaque fois qu'il regarde ses pieds. Byron, qui avait bien quelque chose du paon, n'était pas plus philosophe, roi des- poètes, que ne l'est le roi des oiseaux. »

Il fallait inventer un drame qui présentât tous ces traits de caractère, les justifiât, les rendit plausibles et vraisemblables et enfin les exprimât avec une fougue, une passion, un lyrisme de nature à voiler les incohérences, à faire oublier- les contradictions, excuser les erreurs, pardonner les fautes; comprendre les crimes.

La tâche était redoutable M. Albert du Bois l'a accomplie sans défaillance.

̃' ̃ **#

Le premier acte se passe dans une salle gothique de l'ancienne abbaye de Newstead, résidence des barons Byron, où les châtelains du voisinage, selon la coutume, viennent festoyer le soir de l'ouverture de' la chasse au renard. Byron, que ses invités malmènent un peu, car il a négligé de venir présider à l'heure exacte le repas, paraît soudain et se livre à des excentricités, accumule sarcasmes sur sarcasmes; pourquoi? c'est qu'il a devant lui miss Molly Blackwell, qu'il aima peut-être, de qui il est encore aimé, et qui va épouser squire Everard, un homme de sport, fruste et rustre. Cela exaspère l'orgueil de Byron. Aimet-il Molly maintenant qu'elle va être à un autre? Il l'ignore lui-même il se résume tout entier dans ce cri

Je ne veux plus qu'on aime après m "avoir aimé Il jure de tirer vengeance de squire Everard. Et il le fait comme il le jura. Au cours d'une garden party, au se- cond acte, plus sarcastique que jamais, après avoir scandalisé les seigneurs et les'dames qui assistent à cette fête par la cruauté des ironies qu'il jette à tous, à tort et à travers, il se trouve seul avec Molly. L'aime-t-il? Il le lui dit, du moins, obtient d'elle qu'elle renonce à épouser Everard et:qu'elle soit sa femme, à lui Byron. Songe-t-il seulement à cette union? En tous cas, il parvient a rompre les fiançailles de Molly et il triomphe orgueilleusement de là douleur et de la colère d'Everard.

Mais Byron a une maîtresse, lady Lamb, qui ne voit pas sans une âpre jalousie son amant lui préférer Molly Blackwell. Avec une trop habile perfidie, elle cherche à épouvanter la jeune fille en lui montrant sous les plus noires couleurs l'avenir vécu auprès de Byron. Molly, dans sa pureté délicieuse, est une héroïne d'amour elle accepte même le malheur, même la mort, pourvu qu'elle aime et soit aimée. Byron, lui, ne veut qu'une chose se venger et surtout se venger avec éclat. C'est donc par devant tous, cette fois, avec plus de bravade que de bravoure, qu'il annonce son mariage avec miss Molly.

Nous retrouvons les fiancés, au quatrième acte, dans une salle du château de Newstead. L'approche du mariage, sa nécessité, sa certitude, ont fait réfléchir amèrement Byron il n'aime pas Molly. Du, nioins&iïMirarfeilidaUMni'aBtet éWm

heureux. Mais le cœur simple et droit de la jeune fille ne s'y trompe pas Je voudrais tant sentir que vous êtes heureux, Ht je ne le sens pas.

Le bonheur, on le sent, même lorsqu'on se tait. Elle dit son inquiétude qui agace le poète. Mais elle trouve des mots qui lui flattent l'orgueil et le ravissent Bien aimé, c'est à moi de conquérir ton finie, Unpoèto est plus rare et plus doux qu'une femme! Mais le malentendu ne peut se dissiper. Le ton moqueur que prend Byron, désespère Molly, l'affole, et, dans" une scène, cruelle fit tragique qui a produit un immense effet d'émotion et d'horreur, et de douleur aussi, elle s'empoisonne et meurt dans les bras de Byron qui sincère un moment, rugit de vrais cris et pleure de vrais larmes.

C'est presque trahir l'œuvre de M. Albert du Bois que de la raconter brièvement. L'action en est peu compliquée. L'auteur fut sobre de rouages et d'habiletés. Sa trame fut un prétexte son but fut do nous peindre Byron, ou tout au moins (car il ne pouvait dans un simple épisode d'amour condenser toute la vie non plus que toutes les aventures de son personnage) de nous en montrer, en les expliquant, les étrangetés maladives, les sursauts de névrose. Il y a pleinement réussi, avec une vigueur très puissante.

Nul mieux que M. Albert Lambert n'eût pu faire vivre avec autant d'intensité le rôle de Byron. Il en a merveilleusement traduit la complexité. Si l'auteur burina un portrait énergique et, sinon flatté, du moins fidèle et troublant, l'acteur a su ne laisser dans l'ombre aucun d s traits, aucune des grimaces, aucun des sourires; aucun des spasmes rageurs ou douloureux de cette ligure énigmatique et formidable. C'est d'un art admirable, d'une véhémence impressionnante, je dirais presque d'un réalisme saisissant.

Mme Piérat, par l'opposition la plus heureuse, fut une Molly pure et touchante comme une Ophélie. Elle fut d'une grâce exquise, d'une ingénuité adorable: et, dans la grande et belle scène de la mort, elle a arraché les larmes, sans vaine recherche, avec une simplicité grandiose.

Mlle Osborne, dans lerôle de lady Lamb, très nettement silhouetté par l'auteur, fut incomparablement grande dame, féline et félone, avec une rare justesse et avec le plus grand charme. Les autres rôles, nombreux, de Lord. Byron, furent tous interprétés fort remarquablement par l'excellente troupe du Théâtre-Royal du Pare il faut citer, hors de pair, MM. Gournac, Hébert, Marey, et Mmes Guerral, Le Roy et Russi.

Lord Byron nécessite une somptueuse mise en scène: ce fut pour M. Visconti l'occasion de faire admirer sa maîtrise; les quatre décors dans desquels il encadra la belle œuvre de M. Albert du Bois sont admirables et dignes du théâtre de Monte-Carlo oit, comme l'on sait, poètes et musiciens trouvent toujours l'hospitalité la.plus magnifique.

,̃;̃ J. Darthenay.

LU PDE fil) JHÉflTflE

AUX CAPUCINES

Nous voici à la veille du jour de l'an; c'est le moment pour les gens aimables de s'ingénier à découvrir le cadeau qui séduira leurs amis. M. Berthez est un homme aimable, et il a découvert pour son élégante clientèle, où il ne compte que des amis, de royales et très parisiennes étrennes. Il lui a offert, hier, la première d'une revue de Rip et Bousquet. Je ne vous en dis pas plus, d'abord parce que je n'ai pas le droit de parler de l'esprit répandu dans ces deux actes, ensuite parce que c'est tout à fait inutile, les deux noms des auteurs sont par euxmêmes assez éloquents.

J'ai d'ailleurs assez à faire avec la mission de dénombrer les élégances déployées par toutes les jolies femmes qui, comme toujours, fleurissent la scène des Capucines.

En tête d'un bataillon ravissant, nous retrouvons Mlle Jane Marnac à la verve endiablée, à l'élégance parfaite qu'elle doit cette fois à la collaboration de Beer. Nous admirons d'abord cette charmante artiste dans une robe Tallien du plus pur style Empire, modernisée cependant au goût du jour avec un art si heureux qu'on imagine très bien cette robe arborée dans une soirée par une Parisienne élégante; que dis-je, on l'imagine? Ne doutez point qu'on l'y verra.

Vous en avez dès aujourd'hui la pri-

ROBE PORTÉE PAR M1Ie JAÏTE MAESAC

Création Beer

meur, car j'ai pu en obtenir pour vous .le ccaipw:sujBHeife4iien .««assseline âcw.

tron sur transparent rose brodée de perlés et ornée d'un camée à l'échancré de la jambe.

Toute différente est là robe du second acte. Du plus pur dix-huitième, cette robe est en brocart vieux rouge et or rehaussée de pierreries et elle évoque de la plus gracieuse façon le souven.r de la belle Ninon de Lenclos réincarnée aveo quelle séduction par Mlle Marnac. Franchissant avec une aisance délicieuse les deux siècles qui nous sépa rent de l'immortelle Ninon, Mlle Marnac nous exhibe pour finir une toilette, la plus moderne, la plus actuelle qu'on puisse imaginer. C'est une robe du soir tout en or sur laquelle se jette un ravissant manteau de velours blanc souple et enveloppant, faisant contraste avec la sombre fourrure qui le garnit.

Je ne vais pas m'amuser à découvrir aujourd'hui le nom de Béer si répandu déjà et si célèbre dans l'élite élégante ses luxueux salons de la place Vendôme sont, Dieu merci, connus dans le monde entier.

Et pourtant la soirée d'hier marque pour ce couturier une étape nouvelle et singulièrement heureuse dans l'art d'habiller au théâtre. Il a eu l'occasion, et il l'a saisie avec autant d'empressement que de bonheur, de nous montrer son talent sous ses faces les plus variées et dans les styles les plus divers.

II passa, comme en se jouant, du dixhuitième dans lequel il excella, à l'Empire dont il nous otfrit la plus belle et la plus fastueuse reconstitution, pour arriver au vingtième siècle, à la robe ultra moderne, dont il réalisa la plus jolie, la plus gracieuse interprétation, l'expression la plus nouvelle, la plus audacieuse et la plus séduisante. Pour nous faire admirer tant de belles choses Beer eut d'ailleurs il faut bien

ROBE' PORTÉE PAR Mlle MONTHll.

Création Besr

l'avouer le concours inappréciable d'une foule merveilleuse de joies femmes, car ce n'est pas seulement Mlle Marnac qu'il para avec l'art que j'ai essayé de vous dire, mais aussi cette de femmes ravissantes que nous admirâmes hier et dont je voudrais vous citer toutes les étoiles Miles Moussy, Dantès, Dherblay, toutes plus jolies les unes que les autres, et pour chacune desquelles il créa quelque chef-d'œuvre. J'aurais trop de regret du moins de no point vous en montrer encore un, c'est la robe exquise composée par Béer pour la charmante Mlle Monthil. Elle est en étamine blanche brodée de petites fleurs rouges et vertes avec casaque en broché de taine vieux rouge.

Et le croquis que j'ai fait exécuter pour vous est bien fait pour vous donner une idée de cette véritable merveille d'art, d'ingéniosité, de goût.

On ne saurait, je crois, pousser plus loin l'art du chiffon, et le couturier qui sait, avec une si intense personnalité,. nous faire parcourir eh une soirée, tant' de siècles d'élégance et de beauté est un maître incontestable.

̃ 1 Ghenya.

Courrier bes^Théatres Aujourd'hui:

Au théâtre Michel, à 2 h. 3/4, répétition générale de tes Bonnes Relations, comédie en deux actes de MM. Pierre Veber et Claude

Roland. Distribution

Elvire Barbet-Mal-

tourné Mmes Madeleine Dolley Yvonne Trigaud Silnone Hobson La nounou Joliveau Meryan

Maria Volda

Pierre Triçaud MM. Rozenberg

Barbet-Maltourné Bélières Melchior de Godasse Pierre Stephen Ce soir

Au théâtre des Capucines, à 9 heures très précises, première représentation de Paris fin de règne, revue en deux actes, de MM. Rip et Bousquet, interprétée par Mlles Jane Marnac, Dantès, Renée Muller, Albahy, Marconi, Monthil, Murray, Rysor, Moussy MM. Armand Berthez, Arnaudy, Tramont. A. Luguet, Piérade, de Vloet, George et Làurac; Mondanités, comédie en un acte, de M. Jean Samois, jouée par Miles Monthil, Dherblay, Mil. Arnaudy, Tramont, A. Luguet, Piéradê Baccara, pièce en un acte de M. Louis Merry, jouée par Mlles Moussy, de Morlay"; MM. de Vloet et Georgé.

Aux Bouffes- Parisiens -Cora-Laparcerie, a. 8 h. 3/4, première représentation de la Part du feu, comédie en quatre, actes, de MM. Môuëzy-Eon et Nancey.

.V. H. Aucun service n'a été fait pour cette soirée et toutes les places seront mises à la disposition du public. En raison de l'annonce tardive de ce nouveau spectacle, il reste encore des places à louer pour cette comédie-bouffe qui par sa gaieté et sa bonne humeur est un des spectacles indiqués pour une soirée de Réveillon. A la Comédie-Française, à 8 h. 3/4 (abonnement), la Nuit d'août (Mile Madeleine Roch, M. Dessonnes};

Le Bon Roi Dagobert (Mmes Leconte, Piérat, Madeleine Roch. Lherbay, Andrée de Chauveron, Jeanne Rémy, Léo Malraison, Roussel, MM. Siblot, Andrée Brunot, Croué, Gaay, Lafon, Reynal, Chaize, Marcel Du-

it'resne).-

3!ï*-4. 4 l'O/mms&^ique, à 8, h. 1/2, 4e représen-


tation de l'abonnement du mardi (série B), ,la Sorcière (Mlle Chenal, MM. Léon Beyle et Jean Périer).

A /'Odeon. à 8 h. 1/2, représentation syj>] plémentaire de Vieil Heidelberg (M. Maupré, Mlle Sylvie). Orchestre et chœurs.

1. Le Postillon; 2. le Nain Perkéo: 3. Marche des Borusses ;4.Gaudeamus 5. Chanson du Printemps 6. 0 Heidelberg la belle! 7. Ergo bibamus! 8. Valse de Lauterbach; 9. 0 jours heureux du temps passé

Aux Variétés, à 8 h. 3/4 précises, l'Habit vert (Mmes Jeanne Granier, Eve Lavallière, Thérèse Cernay, Jeanne Ugalde, Mareil, Monteil, etc., MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Numès, Simon, Petit, Bernard, Fabre,

Lurville, etc.).

A 11 heures « l'Académie française ». Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, la Prise de Bergop-Zoom (M. Sacha. Guitry, Mme Charlotte Lysès, MM. Lérand, Joffre, Baron fils, etc., Mmes Jane Sabrier, Marthe Debienne, EllenAndrée, etc. et M. Dieudonné).

.4 la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/2, à l'occasion du Réveillon, représentation de gala de l'immense succès lés Flambeaux, pièce en trois actes, de M. Henry Bataille (MM. Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mmes SuzanneDesprés, Yvonne de Bray, Frévalles, et, pour ses débuts à la Porte-Saint-Martin, M. Le Bargy).

Au Théâtre Lyrique municipal de la Caîté, à 8 h. 1/4, l'Aigle (Mmes Jane Henriquez, Fiérens, d'Ajac, Leneveu, Dagneau, MM. Henri Albers, Durand, Alberti, Maxime-Léry, Dousset, Garrus, Lacombe, Raveau). Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/4, Kismet, conte arabe de M. Edward Knoblauch, texte français de M. Jules Lemaître. Représentations de Lucien Guitry). A 9 h. 10, « le Marché de Bagdad » à 10 h., « le Palais de Mansour » à 10 h. 1/2, « le Khalife » à 11 heures, «*le Harem ».

A F Athénée, à 9 heures, le Diable ermite (MmesG.Dorziat,A.Nory,A.Barelly,MM.Jean Dax, Guyonfils, Harry-Baur, Gallet, Stephen). A 8 h. Il h, le Journal de l'Athénée.

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, le Soldat de chocolat (M. Henry Defreyn, Mme Brigitte Régent, MM. Coulomb, Villot, Valdor, Mmes Sarah Morin et Pepa Bonafé).

Au Palais-Royal, à 9 heures, la Présidente, pièce en 3 actes de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber (Mme Cassive, MM. Germain, Lamy, Le Gallo, Mmes Delphine Renot, Lavigne, MM. Clément, Palau, Roze et Levesque).

Au théâtre Michel, à9heures, première représentation de les Bonnes Relations, comédie en deux actes de MM. Pierre Veber et Claude Roland, et continuation des représentations de la Cruche, avec M. Galipaux, Mlles J. Margel, Marie Marcilly etM. Claude Garry, et de la Réussite. Ordre du spectacle la Réussite, la Cruche, les Bonnes Relations. A la Comédie-Royale, à 8 h. 3/4, la Peau de l'ours (Berthe Roland, Marthe Meunier, Lurville) Dozulé (Marcelle Lender), les Phares Soùbigou (Jeanne Thomassin, Arquillière,Jean Guitry, Marthe Alex, Henriette Aridral, Carmen de Raisy, Villé).

-Au théâtre Femina, à 8 h. i/2, Tu vas un peu fort! (M. Piérade, Mlle Roch); le Valet de cœur (Mmes Louise Bignon, Marie-Laure, Emmy-Lynn, MM. Louis Gauthier, HenryRoussell) la Casquette blanche (MM. Rouvière, Louvigny, Mlle Darlay).

Au Grand-Guignol, à 9 heures, la Poire en deux, le Grand Oiseau, Une place de libre, le Baiser dans la nuit, le Rapide de 22 heures. Salle Gaveau, à 8 h. 1/2 précises, soirée du réveillon des Trente Ans de théâtre 1° Noëls russes (solo d'orgue par Mlle Nadia Boulanger) 2° Causerie de M. Robert de Flers et reprise de, Fil en aiguille, comédie en trois journées, de Léon Gandillot (MM. Georges Baillet, de la Comédie-Française Galipaux, Pierre Pradier, Mlles Nelly Béryl, Herland); 3° les Noëls et la Marche à l'étoile (Mme Bartet, sociétaire de la Comédie-Française, accompagnée au piano par M. Fragerolle, au violon par Mlle Lily Franconie) la Paix chez soi, comédie en un acte, de M. Georges Courteline (M. Dessonnes, Mlle Dussane, de la Comédie-Française) Hypnotisée, de M. Paul .Franck, joue par l'auteur et Mlle Marguerite Deval 6° la Belle Hélène (fragments), d'Offenbach (MM. Baron, Salignac, Mlle Davelli, de l'Opéra-Comique, orchestre de M. Paul Vidal), avec prologue de M. Adrien .Vély, dit par Mlle Royville) 7° Danses de Musard (Mlles Chasles, de l'Opéra; Géniat, sociétaire de la Comédie-Française).

Hier

Hier soir, à l'Opéra, M. Maurice Renaud, qui chantait Rigoletto, eut un très grand et très légitime succès. Sa force dramatique le fit acclamer, ainsi que Mlle Campredon, charmante et émouvante Gilda. M. Lassalle, excellent dans le duc Mlle Lapeyrette, remarquable Madeleine M. Gresse, Sparafucile accompli et M. Cerdan. La soirée se termina brillamment par les Bacchantes. Mlle Aida Boni, d'une grâce et d'une fougue très personnelles, y fut chaleureusement applaudie et fêtée, ainsi que MM. Aveline et Bourdet et dans la partie chantée, Mlles Daumas et Charny.

Après une séance réglementaire du comité d'administration, les sociétaires se sont réu-

Feuilleton du FIGARO du 24 Décembre (14)

L'INVINCIBLE FORCE

PREMIÈRE PARTIE

VII

Suite

Madeleine était libre de disposer de sa vie. Son amour n'était arrêté par aucune entrave, ne lui faisait courir aucun danger; elle pouvait écouter, sans rougir, les battements de son cœur affranchi, porter la tête haute et jouir, en toute sécurité, de cette période si douce et, en même temps, si pleine et si belle, de l'attente du bonheur certain.

Elle voyait l'avenir très facile, le chemin à parcourir couvert de fleurs sans épine. Si elle ne connaissait pas, par expérience, l'amour, elle avait sur lui beaucoup lu, beaucoup réfléchi, beaucoup philosophé et possédait ainsi le précieux avantage de débuter dans sa nouvelle carrière avec une bonne dose de principes utiles. Elle ne croyait pas, comme tant de très jeunes femmes, la passion capable de détruire la raison, ou tout ou moins de la diminueret ne se faisait pas l'illusion qu'un homme amoureux pût perdre à jamais la notion exacte des conr tingences, des réalités de ce monde. Elle savait que de jolies amoureuses détruisent, par leur innocence, la /tendresse du mari et connaissait les petits moyens propres à éviter ce péril l'attitude à prendre, le geste à faire. Elle savait aussi l'amour de l'homme une plante délicate et fragile, exigeant des soins minutieux, pour vivre, grandir et se développer. et la nécessité de la protéger contre tout choc, toutes variations de température de l'arroser régulièrement, d'en laver les feuilles du bout des doigts, enfin de veiller sur elle avec une Traduction et reproduction interdites.

nis en assemblée générale, à la ComédieFrançaise, hier à cinq heures.

Ils ont voté les divers articles du budget de 1913. Séance de travail, dans la plus entière cordialité. Les sociétaires ont appris avec joie que la part serait pour cette année de 22,000 francs, au minimum. Le chiffre définitif sera fixé en mars, lors de l'apurement des comptes de l'année 1912.

M. Jules Claretie a annoncé officiellement la fermeture de la Comédie pendant les mois de juillet, d'août et de septembre, afin de permettre les travaux de réparation et la mise en place du plafond du peintre Besnard. Les représentations de la Comédie auront lieu alors, comme nous l'avons annoncé, à l'OpéraComique.

Il n'a été parlé ni pendant le Comité ni pendant l'assemblée générale de l'incident Lavedan.

Au jour le jour

La Fleur merveilleuse, la pièce de notre collaborateur, M. Miguel Zamacoïs, qui est à la fois l'histoire la plus amusante et le plus délicieux spectacle,sera donnée à la ComédieFrançaise dimanche prochain, 29 décembre, en soirée et le vendredi, 3 janvier, en matinée. Nous avons publié hier les noms des artistes nouveaux dans la distribution. Les autres rôles seront joués comme à la création, par MM. Georges Berr (Gobelousse), Raphaël Duflos (chevalier de Blancourt), Siblot (Van Amstel), Dessonnes (Gilbert), Joliet (Médard), Falconnier (Biaise), Ravet (Ziska), Ûroué (Romain), Charles Grandval (Jacob Teylingen), Paul Numa (Francis Hofland), Garay (Thomas), Lafon (le tapissier), Alexandre (Franz Hals), Jacques Guilhène (de Lignerolle), Georges Le Roy (Pierre), Mmes Marie Leconte (Griet Amstel), Géniat (Spéranza), Berthe Bovy (l'apprenti), Suzanne Révonne (le gamin), Jeanne Faber, Lherbay, etc. Cette reprise, désirée depuis longtemps par les petits et les grands, amateurs d'oeuvres délicates, poétiques et pittoresques, est appelée à avoir le plus grand succès si l'on en juge par les demandes faites chaque jour depuis longtemps à la préposée du bureau de location.

.i,

Mme Marguerite Carré chantera Manon, demain soir mercredi, à l'Opéra-Comique, avec MM. Salignac, Delvoye, Azéma. »**

L'après-midi d'hier, l'Opéra-Comique, s'est passée à répéter Zampa, pour Mlle Lubin qui doit chanter le charmant ouvrage d'Hérold à un des prochains jeudis, et à revoir la Traviala, pour Mlle Geneviève Vix, qui chantera pour la première fois le rôle de Violetta, demain en matinée.

L'Œuvre des orphelines de l'Association des artistes dramatiques s'enorgueillit d'avoir trois présidentes d'honneur Mme Edmond Rostand, Mme Sarah Bernhardt et Mme Marguerite Carré.

Nous apprenons que M. Maurice Ordonneau vient de donner sa double démission de membre du syndicat et de membre de la commission des auteurs et compositeurs dramatiques. Le nombre des commissaires à élire le 9 janvier, par l'assemblée générale, sera donc de six.

Mlle Louise Grandjean, qui n'avait pas paru sur la scène depuis un an, a été littéralement acclamée dimanche à la matinée des Trente Ans de théâtre dans le lie acte des Huguenots. La grande cantatrice a chanté superbement le rôle de Valentine et le magnifique ténor Franz a partagé son triomphe, de même que M. Paul Vidal et son excellent orchestre. C'est également à cette matinée que M. Jean Richepin a parlé, avec l'art admirable que l'on sait, des Contes de fées et a procuré au public la joie d'en entendre dire un certain nombre.

De Camaret-sur-Mer, M; Saint-Pol iloux nous envoie, .xe télégramme de la plus piquante saveur

Taxé de plagiat envers le monodramaturge américain Daniel Harcoland, dont les théories furent répandues par divers journaux et revues voici vingt ans, je vous prie confraternellement de dire que cet écrivain n'est autre que moimême. SAINT-POL Roux.

Ont été désignés, hier, à l'élection, comme jurés du concours musical de la Ville de Paris pour 1910-1912 MM. Alfred Bruneau, Paul Vidal, Xavier Leroux et Alexandre Georges. Jurés supplémentaires MM. Georges Hue, Camille Erlanger et Paul Hillemacher.

L'élection a eu lieu à l'Hôtel de Ville, sous la présidence de M. R. Falcou, directeur des beaux-arts et des musées, délégué de M. le préfet de la Seine, assisté de MM. d'Andigné et Marcel Habert, membres de la 4e commission du Conseil municipal.

»H

Au Gymnase, Mlle Jeanne Provost, que la maladie avait privée de ses moyens à la répétition générale, s'est trouvée heureusement remise à la première représentation de la Femme seule. La charmante transfuge de la Comédie-Française a remporté devant le grand public un véritable triomphe qui lui a valu des rappels enthousiastes après chaque acte. Le reste de l'interprétation, en tout

attention très avertie. Si Madeleine se mariait une seconde fois, elle voulait être heureuse complètement, toujours, rester maîtresse incontestable du cœur de l'époux de son choix, au prix de tous les efforts, de tous les sacrifices. Elle voulait enfin, à force d'amour, mais aussi d'intelligente tendresse, ne pas perdre la moindre parcelle du bonheur d'aimer. Assise sur sa petite chaise, la lettre de Jean ouverte sur ses genoux, son regard vaguement fixé au dehors, elle percevait seulement les pensées tourbillonnantes dont la masse emplissait son cerveau. Tout à coup, elle tressaillit, un rayon de soleil, filtrant à travers le feuillage épais, venait de découvrir l'endroit précis où, certain soir, elle cherchait, par une froideur calculée, à enlever à Jean toute espérance. Il avait dû bien souffrir Elle le sentait maintenant. Comme elle eût été heureuse de s'humilier, de lui demander pardon. Sur la réflexion, elle eut cependant le courage de ne pas répondre immédiatement, d'attendre.

Après deux jours, afin d'abréger le tourment de son cher aimé, elle s'était décidée à promettre une courte réponse. En province, aujourd'hui encore, un enterrement est événement d'importance. Un enterrement fait date. Pour les Parisiens modernes, c'est chose beaucoup plus simple une agence se charge de tous les détails. Avec les parents, sont invités, comme un soir de bal, les relations mondaines une masse d'indifférents qui viennent entre une promenade au bois et un grand déjeuner, se forment par groupes sympathiques et causent de tout, excepté du défunt. Cela se résume pour les amis, en une heure de corvée et, pour la famille, en une grosse note à payer.

Feu Ristor eut les honneurs de la première classe, du char funèbre aux cinq plumets et du catafalque aux torchères. Malgré la saison, il y eut foule, à la sortie de l'église, pour serrer la main des Mailly. des gens riches ayant le bras long. Mais le public était particulièrement distrait, personne ne répétait cette phrase banale, généralement de rigueur: « Pauvre diable, c'était un bon garçon. » Ceux qui prononcèrent le nom de Ristor

point supérieure, a partagé largement avec elle ce grand succès.

-Pr-

MM. Hertz et Jean Coquelin nous demandent de dire que pour épargner à leurs artistes la fatigue de quatre matinées en deux jours, les Flambeaux ne seront pas représentés dans l'après-midi de jeudi.

Mais la belle œuvre de M. Henry Bataille sera représentée en matinée, demain mercredi, jour de Noël.

>H

Le bureau de location de l'Athénée est assiégé depuis hier, tant il y a de Parisiens qui pensent qu'écouter et applaudir le Diable ermite, c'est commencer, de la plus charmante façon, la soirée du Réveillon. Rappelons que le Diable ermite est toujours joué par Mlles Dorziat, Nory, Barelly, MM. Jean Dax, Guyon fils, Henry Baur, Gallet. La soirée du Réveillon à l'Ambigu s'annonce comme une des plus belles qu'ait vues ce théâtre. Cœur de Francaise n est-il pas, indépendamment de son patriotique et poignant intérêt, un des plus beaux spectacles qu'on puisse voir en famille ? La représentation sera triomphale.

r

Le secrétaire général de la Comédie-Royale nous écrit

A l'occasion du réveillon, le spectacle de la Comédie-Royale commencera, ce soir, à 8 h. 3/4 très précises, pour se terminer exactement à 11 h. 3/4, afin de permettre aux fidèles habitués de la rue Caumartin d'assister à la Messe de Minuit et de réveillonner ensuite gaiement, après avoir applaudi l'élégante et joyeuse comédie de M. Tristan Bernard, qui est bien le conte de Noël le plus délicat qu'on puisse imaginer.

lit

Pour les enfants.

«Le Gala de jeudi au théâtre Femina ». Quatre cents jouets qui seront distribués aux enfants, des attractions telles que miss Flora et ses douze» chiens dressés, le trio Loyal, Dorande la jongleuse d'une adresse déconcertante, etc., etc., tel est le programme de la matinée du 26 décembre à 3 heures. Fauteuils 1 fr, 50, 2 francs et 3 francs. Location sans augmentation de prix. 28, 30 et 31 décembre, matinées supplémentaires.

A l'Apollo, le Soldat de chocolat a réalisé plus de cinq mille francs à la matinée de dimanche malgré le beau temps peu favorable aux théâtres. Les matinées de 'demain mercredi et d'aprôs-demain jeudi, s'annoncent encore plus belles. Dimanche, on a refuse du monde à la Veuve joyeuse à prix réduits et il en sera de même demain soir.

Matinées de la Jeunesse.

Au théâtre Malakoff, 56 bis, avenue Malakoff (métro Victor-Hugo).

Le succès de la première de la, Revue, de Montignac, pour les enfants et les familles, a été considérable. Comment en serait-il autrement avec un luxe pareil de costumes et de décors et une troupe déjeunes artistes aussi complète, en tête de laquelle sont applaudies la petite Marcelle Lucas, étoile de la danse, et l'extraordinaire Mona Gondré qui, dans son numéro de vieilles Chansons, obtient un véritable triomphe.

A l'occasion des fêtes, la Revue sera jouée les 25 décembre (gala de Noël), 26, 27, 28, 29, 30, 31 décembre, 1" janvier (gala du jour de l'An) et 2 janvier. On peut louer dès à présent pour toutes ces représentations, de 10 h. à 6 h. Télép. 666-81.

.i.

Au Théâtre-Impérial (5, rue du Colisée). Ce soir, représentation de gala. Programme La Maison Poponard, avec MM. Hasti, Bouchez, Moriss Mlles Germaine Davismes, Pierrette Monfray et Lucy Wilson. Un mari modèle, avec Wilned, Maurice Poggi, Ed. Rosny et Mme Andrée Magda. Complet à l'Impérial la revue de Gus Bofa et Max Aghion avec Mlle Mado Mintry et M. Robert Hasti Mme la princesse -din Pajeacq, ©in^.Récamié, Yvonne Raynold, Pierrette Monfray, Feindel, Henriquita, les danseurs Bilitis et Rachel Thaïs. Intermède avec la chanteuse Fabiani, le dessinateur Moriss, l'incomparable imitateur Louis Baldy et le chansonnier Enthoven. Pendant l'entr'acte, distribution de bibelots et de parfums de Bichara. Farandole autour de l'arbre de Noël. Fauteuils d'orchestre 20 francs, même prix en location. (594.97).

Ni

Fallait pas. Kismet tel est le titre de la nouvelle revue de salon que Mme Magdeleine Depas et M. Fernand Depas répètent en ce moment, et dont l'auteur est M. Jean Bastia.

Le spectacle des fêtes seront ceux-ci, au Trianon-Lyrique

Ce soir mardi, Réveillon, Ordre de l'Empereur; mercredi, matinée, Amour tzigane, de Franz Lehar. Soirée, la Fauvette du Temple; jeudi, matinée, les Mousqicetaires aie Couvent. Soirée, Paul et Virginie; mardi 31 décembre, la Fauvette du Temple mercredi icr janvier, matinée, les Mousquetaires au Couvent. Soirée, Amour tzigane; jeudi, matinée, la Fauvette du Temple. Soirée, Paul et Virginie.

« Le Contrôle » (association amicale professioniielle des chefs de contrôle des théâtres et concerts de Paris) vient de donner avec un grand succès son banquet mensuel. Le banquet comprenait la plupart d*es

lui firent une fâcheuse oraison funèbre. Ils hochaient la tête, pinçaient les lèvres entre deux sourires significatifs. L'opinion publique a parfois de ces brusques retours vers la justice et la vérité. Le soir, les Mailly rentrèrent « aux Douves », en automobile, et, bien assis dans leur large limousine, père, mère et fils discutèrent la cérémonie, comptant les couronnes envoyées, énumérant les personnes présentes. Ils .étaient satisfaits, un bel enterrement est toujours honorable, pose une famille, plus qu'une fête mondaine, autant qu'un grand mariage. pe Ristor il ne fut pas question. Sa disparition était un fait acquis, appartenant au passé, n'offrant plus aucun intérêt. En revanche, ils parlèrent beaucoup de Madeleine. Mme Mailly s'apitoya sur son sort.

Pauvre, petite, dit-elle, veuve si jeune, et sans un enfant. Quel avenir! Bah! dit M. Mailly d'une voix consolatrice, tant mieux si elle est jeune, si elle n'a pas d'enfant. Elle trouvera plus facilement un second mari. Entre nous, je dois vous l'avouer, ce pauvre Ristor m'avait un peu désappointé comme gendre. En affaires, il était très habile, c'est vrai, un maître, mais au point de vue social, au point de vue mondain, il manquait totalement de prestige. Aujourd'hui, Madeleine est fort riche; sielle veut suivre mon conseil, elle se donnera le luxe d'un nom. On a beau dire, malgré la République et les idées démocratiques, la race a toujours sa valeur et, même dans la noblesse, on peut trouver un esprit ouvert, ayant des idées libérales.

Mme Mailly approuva d'un signe de tête. Elle ne répugnerait pas à voir sa fille baronne. ou comtesse.

Il est inutile, mon père, dit François, de vouloir jouer ton Monsieur Poirier. Madeleine, cette fois, se mariera toute seule, si elle se marie. Elle ne pensera même pas à nous consulter.

Est-ce que. tu saurais quelque chose? demanda M. Mailly un peu inquiet.

Non, non, répondit François. Je suis même sûr qu'il n'y a rien. Mais ma soeur est urvjtype et, sous l'aspect calme, presque' indifférent de sa maman, elle

contrôleurs en chef, auxquels étaient venns se joindre des amis MM. P. Largy, J. L. Croze, Valéry Hermay, Delécraz, Marcel Simond, A. Noël, Mc A. Menus, MM. Hannaux, Serval, Gabert,Peschard, Oudot, Dam, Lefèvre, Dupont, Wagner, le courriériste du Figaro, etc.

M. Porel, directeur du Vaudeville, a organisé pour dimanche soir, au Trocadéro, au profit de l'Association de secours mutuels des artistes dramatiques et de l'Association des secrétaires de théâtres et concerts de Paris, une représentation extraordinaire de la Famille Benoîton, la charmante comédie de Victorien Sardou, avec les décors du Vaudeville et les costumes de l'époque.

C'est une belle soirée en perspective et nombreux seront les Parisiens qui voudront y assister, d'autant que les prix des places s'échelonnent de 0 fr. 50 à 3 francs.

On nous avise du théâtre Déjazet que, « afin d'éviter à ses habitués les désappointements de la dernière heure, M. Georges Rolle a réservé un certain nombre de places qui ne seront pas louées, mais vendues, ce soir, à ses guichets au moment de la représentation du Réveillon.»

Rarement fête parut plus réussie que le souper organisé vendredi, par la direction du -Musical' Hall illustré, pour fêter la première:: année d'existence de cet intéressant périodique. Le luxe et le goût des toilettes, la bonne chère, la cordialité et la gaîté des convives donnaient à la fête un éclat incomparable, et l'organisateur, notre excellent confrère Antoine Delécraz,reçut d'unanimes compliments, bien légitimes.

Parmi les convives, citons dans leur ordre d'arrivée

Mmes RéginaBadet, Jeanne Marnac,Arlette Dorgère, Pépa Bonafé, Jane Merville, Guerra, Mary Max, Delizia, Jane Dalma, Paule Darlet, Esmée, Nina Myral, Paule Norly, Mary Perret, Lucy Jousset, Baltha, Boska, Damia, Vatta, Myrtys, Renée Muller, Lucy Wilson, Carmelita Ferrer, Stuart Willefort, Gaby de Morlay, Jemmy, Georgette Luneau, Germaine Larbaudière, Aymos, Musidora, Georgette Dorlys, Madeleine Willy, miss Reynolds, Robert, MM. Pursy,' Green, Neumont, Marcel Hutin, Bosc, Henri Barde, Henri Falque, docteur Lesieur, docteur Schellinger, Rip, Bousquet, Pierre Custot, Jules Berny, Jean-José Frappa, Catusse, Dupuy-Mazuel, marquis de Saavedra, Davin de Champolos, Boinet, Trébor, Stilson, Willy, Warnod, Charles Kerdick, Saidreau, Védrines, Verneuil, Ameline, Carel, Bussy, Baraste, Paul Richard, Pinto, Coudray, Lérie, Lallemand, comte de Plailly, Gonzague, Gignoux, docteur Grumberg, Baratoux, Curnonsky, de Marsan, Movne, Marevéry, Romain de Jaive, de Rebel, Vibert, Sérano, Block, Mâché, Delamarre, Bignet, Blin, Capitaine, Morio, Couture, Deville, Doré, Weeks, Jules Deligni, Dizien, Chatin, Guyon, Rozenblith,

Enthoven, de Lavaudère, Ch. de Lagrille, Fran-

,cache les idées parfaitement arrêtées de son papa, et elle ne fera qu'à sa tête. Nous allons voir, conclut Mme Mailly, qui usait toujours et abusait souvent de cette expression vague n'engageant à rien.

Dès le lendemain, la vie reprit « aux Douves » un peu terne, un peu monotone, le père et le fils chassaient, le matin, seuls, et, dans la journée, s'ennuyaient ferme. On parla même de faire un voyage, mais Madeleine s'y opposa. Elle n'avait nulle envie, disait-elle, de promener son crêpe d'hôtel en hôtel; rien n'empêchait son père et son frère d'aller, de temps en temps, à Paris; elle serait parfaitement satisfaite de rester en tête à tête avec sa mère. Mme Mailly, toujours conciliante, aimant voir autour d'elle des figures satisfaites, fit observer qu'on pouvait bien recevoir quelques voisins dans l'intimité. Elle cita même l'exemple de la marquise d'Espeuil, chez laquelle, l'été précédent, on avait repris le tennis, quelques jours après la mort de la marquise douairière. Personne ne répondit, on ne prit aucune décision. Par un accord tacite, on ne prononça jamais le nom de Ristor et, très vite, l'existence « aux Douves » devint acceptable. Madeleine avait un sens très fin des délicatesses de pensée et de geste et ne protesta pas; rien ne 1 intéressait plus autour d'elle. Sous la douce influence de la tendresse absorbante, elle n'avait jamais été si heureuse et se sentait refleurir. Elle bâtissait des projets d'avenir, le plus intéressant et le plus joyeux des passe-temps, puisque l'imagination permet d'arranger toutes choses à son goût, de satisfaire tous ses désirs. A la date fixée, elle avait écrit à Jean la lettre promise et une correspondance régulière s'établit entre eux

Madeleine à Jean.

« Je tiens ma parole, croyant à votre affectueuse amitié et comptant sur elle. Vous me demandez des instructions. C'est difficile, j'ai besoin de réfléchir. Certainement, je serais heureuse de vous voir, mais notre porte est fermée à tous, et comment faire une exception? Pour dire la vérité, il me serait peu

çois, comte du Perrier, Bénisti, Royer, comte de Rolland, Luguet, Antoine Delécraz, et le courriériste du Figaro.

M. Maurice Neumorit avait dessiné, pour la fête, un menu du plus charmant esprit et que les collectionneurs déjà s'arrachent. A un souper des plus joyeux succédèrent des chants, des danses, des jeux de société d'une étonnante drôlerie. « L'aube hésitait au bord du ciel obscur », comme dit Chantecler, quand on se sépara.

Hors Paris

De Nice

Une première à sensation au théâtre du Casino municipal.

Non content de tous les attraits extraordinaires que nous avons énumérés déjà, le théâtre du Casino municipal vient d'inscrire à son programme une nouvelle œuvre à sensation. Il aura cette saison la primeur d'une comédie inédite de M. Pierre Wolff. La comédie nouvelle de l'éminent auteur du Secret de Polichinelle, du Ruisseau, des Marionneltes et de tant d'autres œuvres célèbres qui l'ont mis au premier rang du théâtre contemporain, est une comédie en deux actes, dont le titre est les Deux amants.

Cette première à sensation sera offerte aux habitués du théâtre du Casino de Nice dès la fin du mois de janvier et elle aura pour principaux interprètes masculins MM. Félix Galipaujt et Charles Burguet. L'interprétation féminine nous réserve" quelques jolies surprises dont on nous demande de garder le secret.

En même temps, le théâtre du Casino nous offrira une magnifique reprise de la Cruche, cette pièce désormais classique de MM. Georges Courteline et Pierre Wolff, qui sera interprétée par son inoubliable créateur Félix Galipaux et probablement Mlle Margel dont on sait le succès dans cette comédie.

De notre correspondant de Bruxelles: Depuis hier Bruxellos est doté d'un théâtre nouveau le Petit Thédtre, théâtre de marionnettes qui réalise le rêve d'un groupe d'esthètes délicats, MM. Louis Picard, James Ensor, Charles Bernard, Thomas Braun, Grégoire Le Roy, etc., etc. Rien des anciens théatres populaires de pupazzi consacrés à l'interprétion de gros romans de chevalerie ou de violents mélos. Des spectacles d'art naïvement raffiné où la gloire d'artistes en chair et en os ne viendra pas distraire l'attention de l'œuvre mise en scène.

Comme morceau de début, le Petit Théâtre nous a offert le petit opéra pastoral de Mozart, Bastien et Bastienne, dans la malicieuse et poétique version de Gauthier-Villars; la courte et spirituelle conférence, ponctuée de gestes amusants par un pantin bien stylé et des bergerettes de Pergolèse et Monsigny, mimées par les mannequins, corsaient le

agréable de me montrer àvous en grand deuil. Mon crêpe vous ferait parler triste. Vous voulez m'obéir? Eh bien! je vous impose la patience, elle est nécessaire. Si je vous parais une sentimentale, tant mieux, un peu de poésie dans la prose de la vie est bien bonne chose. Mon désir serait d'éloigner le dernier passé, de liquider mon établissement parisien,de rester chez mes parents, de revenir à ma vie de jeune fille. Le temps m'aidera à oublier et le monde m'imitera, je l'espère. Alors, je deviendrai libre et il vous sera possible de rentrer chez nous, en ami. Je vous autorise à m'écrire très souvent, vos lettres seront le seul plaisir de ma solitude. » Jean à Madeleine.

« Comme je vous l'écrivais hier, chère amie, je suis un débutant dans l'art d'exprimer mes sentiments, mais je sais dire la vérité. La vue de votre chère écriture fait bondir mon cœur de joie. J'ai relu vingt fois vos lettres et, chaque fois, j'y trouve autre chose. Il n'y a pas de doute, elles sont intentionnellement aimables, affectueuses, je n'ai aucun droit d'espérer plus, mais j'ai probablement trop cherché entre les lignes et j'y découvre des réticences qui me font de la peine. Pourquoi tant de précautions, tant de calculs? Pourquoi rester si longtemps loin l'un de l'autre? Des obstacles imprévus vont surgir, il me semble. Je voudrais être près de vous, prendre vos mains, regarder dans vos veux et dire. ce que je ne sais ni n'ose écrire. C'est brutal. Peut- être?. Chez moi, sous le civilisé, subsiste le sauvage, à la passion forte, aux désirs violents, ne pouvant s'accommoder d'aucune entrave. Certes, je n'ai pas envie de rire de votre sentimentalité, j'ai plutôt envie de verser des larmes de rage, les seules excusables à mon avis. J'étais prêt à tout, pour devenir votre maître, et aujourd'hui vous me refusez même le droit d'être, dès maintenant, votre esclave. Que m'importent le crêpe, la robe noire?. Je n'aurais rien vu. Je ne suis pas homme à chercher une jouissam'e plus raffinée dans une attente plus longue du bonheur. Cela jurerait avec mon caractère et ma vie. J'ai toujours voulu de toute nîafor"cë,"agi de toute ma

programme, avec des mélodies narquoises, dont l'une, intitulée Flirt de marionnettes, exécutées au clavecin, mélodies des plus rares, étant l'œuvre inattendue de James Ensor, le peintre audacieusement original; dont tous les artistes d'avant-garde ont savouré la production. 0

Tout cela a fait une soirée délicieusement piquante, digne d'un auditoire de dilettantes où se remarquaient beaucoup de poètes, d'artistes, et jusqu'à des sénateurs et à un représentant du gouvernement. Nodier ou Gérard de Nerval se fussent régalés infiniment du charme de ce guignol pour adultes qui nous fait espérer des réalisations non moins pit-.toresques de certaines œuvres de Boucher, de Maeterlinck. que sais-je encore?. Une mention plus qu'honorable pour M. Fourmoud, Mlle Nanteuil et M. Boutens qui prêtèrent leurs voix charmeuses aux automates élégants du « plateau » et pour Mlle Ewings qui tenait l'invisible clavecin.

La première représentation du Roi des Montagnes-, au théâtre Molière, s'est termidée au milieu d'une chaude ovation, faite aux auteurs et aux artistes. L'opérette ou plutôt l'opéra-comique de MM. Franz Lehar et Maurice Ordonneau a une grande importance musicale. On pourrait la comparer, comme genre, à Fra Diavolo, d'Auber.

L'orchestre avait été considérablement renforcé, et la troupe avait été augmentée de plusieurs vedettes parisiennes Mlle Alice Favier, de l'Apollo, a montré une voix solide et pure, qui a conquis le public bruxellois. Une jeune artiste, Mlle Eva Retty, que l'on a applaudie à la Scala de Paris et au Trianon-Lyrique, a fait apprécier un organe au timbre prenant et un grand charme personnel. Le succès des deux artistes parisiennes fut complet.

M. Naudès, un ancien ténor de la Monnaie, a été revu avec grand plaisir. Enfin, M. Guillot, qui avait assumé la responsabilité du rôle écrasant du bandit Hadjj-Stavros, dont Edmond About a tracé un type inoubliable, est sorti victorieusement de cette épreuve redoutable.

Au Théâtre royal d'Anvers, une reprêsen- tation-gala vient d'avoir lieu pour la crèche Elisabeth, patronnée par la reine des Belges. Lucie de Lammermoor fut chantée avec un brillant succès par Mlle Mignon Nevada, une Lucie ravissante à la voix souple, et le ténor Guido Ciccolini, l'artiste si apprécié qui chante avec autant de talent que d'émotion. La salle, archi-bondée, était merveilleusement élégante. Toute la société anversoise était 'réunie le bourgmestre, les présidents du Tribunal de commerce, de la Chambre de commerce, etc.

De Madrid ̃.

Au théâtre de la Princesa, à Valence, a eu lieu, avec un énorme succès, la'première re- présentation de la traduction espagnole du beau drame d'Henry Bataille la Vierge folle, déjà joué en catalan au théâtre principal' de Barcelone, l'an dernier. Dans ce même théâ- tre, la troupe Carmen Coberxa vient 'de donner avec un non moins grand succès, la « première » de la Course du flambeau, de Paul Hervieu, traduite par M. Carlos Batlle, Mme Carmen Cobena s'est distinguée dans le rôle de la protagoniste. r

Serge Basset. ,f

SPECTACLES # CONCERTS

Aujourd'hui De 4 h. 1/2 à 6 h. 1/2. « Five o'clock artistique », au 1er étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'es.calier de marbre. ̃̃<

Ce soir:

Aux, Folies-Bergère, (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, la Revue des Folies-Bergère, en 36 tableaux, (Mlles Mistinguett, Yane, Yv. Printemps, Mary Massart, Naudia, Olga fcaunal, Mary Mitchell, Elsie Dante, MM. Morton, Chevalier, Tramel, Vernaud, Brouett, Duval. La Commère, Mlle Djinn d'Irroy; le Compère, M. Mafer, Lewis Douglas et Antonett et Grock).

A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 3/4 (Maurel, Régine Flory), la Revue de l'année, (Dorville, Boucot, le danseur Clemons, Saidreau, Arbell, Mmes Mérindol, Reine Leblanc, Delysia, les Olympia's Girls et la danseuse Esmée). 40 tableaux. Orchestre de 40 musiciens sous la direction de M. Paul Letombe. A la Scala (direction Fursy), à 8 h. 1/4 pour les représentations de Fragson et de Mlle Marcelle Yrven Un Ménage à Troyes, vaudeville-fantaisie en deux actes (M. Fragson, Mlle Marcelle Yrven, MM. Girier, Ransard, Delamercie, Magnard, etc., Mlles Renée Baltha,'Marguerite Dufay, Reine Gabin). (Fragson chantera des chansons nouvelles). On commencera par le Café Concert (Sinoël, Damia).

A la Cigale (tél. 407-60), à 8 h. 1/2, Miss Alice des P. T. T., comédie musicale en 3 ac.

force pour arriver le plus vite possible au but.

» Pardon, je ne devrais pas vous envoyer cette lettre, elle risque de heurter vos idées, de me peindre à vos yeux, sous un jour fâcheux. je veux être sincère et telle est mon impression du moment. Excusez-moi; l'idée de ne pas vous voir m'exaspère, me fait perdre la tête. et me rend si malheureux! » Madeleine à Jean.

« Mon pauvre cher ami. Oui, de'grand cœur je vous pardonne, et, au fond, je vous préfère ainsi. Vous cédez, cela prouve que vous voulez avant tout me faire plaisir vous lancez quelques ruades, cela prouve que vous avez du sang. et de véritables regrets de ne pas me voir. Il ne faut pas vous fâcher, vous m'aviez, vous-même, offert votre patience, je vous ai pris au mot, parce que jft trouve notre séparation indispensable. Il ne faut pas chercher des réticences n'existant pas, je suis franche, sans la moindre arrière-pensée. Ne soyez pas malheureux. Je mène ici la vie la plus calme et la plus tranquille dans la seule société de mes parents. J'ai tout le temps de penser à mon cher ami absent. Vous avez l'humeur un peu batailleuse, je crois, aussi je vais vous attaquer. Que veut dire cette phrase « J'étais prêt à » tout pour devenir votre maître. »? Ce dernier mot sonne mal et demande des explications immédiates. Si on peut devenir le maître d'une femme, il ne faut jamais le lui dire, c'est l'humilier sans nécessité et la pousser à la révolte. Au surplus, franchement, notre cas est bizarre. Nous paraissons avoir pris des engagements l'un vis-à-vis de l'autre. Tout simplement, sans le moindre préambule, d'un commun accord, n^us acceptons l'existence entre nous d'un lien n'ayant jamais été attaché. Vous m'avez fait comprendre un matin, que vous aviez rêvé'à moi, autrefois je vous ai dit, un soir, être fermement décidée à ne jamais faire un faux pas et c'est tout. Nous parlons toujours d'amitié et nous nous disputons comme. des amoureux. Il serait bien d'éclaircir les choses, ne pensez-vous pas? ».

(A suivre.) Georges Sauvm.


tes (Miss Campton, Mmes Yvonne Maëlec, Bl. de Vinci, Made Andral, etc.,MM. Maxime Capoul, Claudius, Paul Mérin, Fred Pascal, G. Michel, etc'.).

A, la Boîte à Fursy (tél. 285-10), à 9- h, 1/2, Delmarès et R. Bussy, la Revue de la Boîte (Bosc, Jems, Mary Max. Clo Marra ot Ga-. bin). Les chansonniers Fursy, Hyspa, Lucien Boyer, Paul Marnier, Weil, André Dabi. Au Moulm-Rouga (téléph. 508-63), Les Jolies Filles de Gottenbel'g opérette anglaise à grand spectacle en 3 actes (Mlles Marise Fairy, Hedia, Myalis, MM. Duperré, Du Prez, Paul Clerc, etc.) et les Mirror Girls

Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84) à 8 h. 1/3 la Grande Chasse â courre, fantaisie comique et nautique à grand spectacle. A la « Lune Rousse n (téléph. 587-48) (direction Dominique Bonnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2, t'Babit vert. de Sacha Guitry, pi^ee d'ombres d'Hémard. L'auteur Jean Bastia. Cent boniments, revue (Marguerite Mag ly et Roger Ferréol, en. représentations). Le chansonnier D. Bonnaud,- dans ses oeuvres.

Au Concert Mayol (téléph. 168-07), à 9' heures, Berlingot, opérette en trois tableaux (MM. Mayol, Ferréal, Senga, Danvers, Fréjol, Mmes Alice Bonheur, Paule Morly, Henriette Leblond, S. Valroger, Colette d'Or, etc.).

Ce soir, suivant la tradition, les FoliesBergère donnent leur grand gala du réveillon de Noël. Il n'est pas douteux que le « Tout Paris ;> ira aux Folies-Bergère ce goir pour applaudir la fameuse Revue des FoliesBergère, dont le succès est colossal. C'est le « créât event » de ces jours de fête 1 Demain à l'occasion de Noël, à 2 h. 1/2, grande matinée. •

Le Réveillon et les matinées de gala à l'Olympia.

Tout Paris, à en juger par la location, réveillonnera ce soir a roiympia, en applaudissant la Revue de Rip et Bousquet; et il ne reste plus que très peu de places disponibles. Ajoutons que le prix du promenoir dernier refuge des retardataires est toujours fixé à 3 francs. De même il faut se hâter de louer pour les grandes matinées de gala de demain 25, des 26 et 29 décembre, de ce spectacle féerique et qui peut être vu par tout le monde. Les enfants seront reçus avec 50 0/6 de réduction, et à l'entr'acte les Polichinelles du « Guignol à travers les âges » distribueront de délicieuses surprises. en chocolat, offertes gracieusement à tout le petit monde enfantin.

La Cigale donnera, demain, jour de Noël, une matinée de gala, avec la délicieuse comédie musicale de Tristan Bernard, Maurice Vancaire et Claude Terrasse (Miss Caujpton, Claudius, Maxime Capoul et Mérin dans Jes principaux rôles).

Les Parisiens qui s'auront pas pu trouver de plaee au gala du Réveillon pourront se dédommager le lendemain. Mais, pour plus 4e eûreté;, qu'ils louent par téléphone.

~N-

A la .Boîte à Fursy.

Ce soir, à la Boite à. Fursy, à l'occasion de la soirée dé gala du Réveillon, Lucien Boyer et Paul Marinier joueront, dans la Revue de la Boîte, aux côtés. de Georgette Delmarès et R. Bussy, une scène nouvelle extrêmement comique.

Les chansonniers de la Boîte Fur,sy, Hyspa, Boyer, Marinier et Dahl, se feront entendre dans leurs pauvres nouvelles. Et pour finir la représentation Arbre de Noël et tirage de la Tombola, voilà une spirée gaie en perspective, mais il faut se hâter de louer ses places, car il ne reste plus que quelques fauteuils au bureau de location.

Au théàtre'du MouHn-Rouge;

Tout dans les Jolies filles de Gottenberg est, suivant la forte expression allemande, « kôlôssâl »! Il en est de même du talént'de Marise Fairy,' de la voix suave d'Hédia, de la gaieté de Jane Dyt, de la fantaisie de Du Prez, du comique de Paul Clerc, du chic de Duperré, de la grâce de la partition. Le succès du Moulin-Rouge enfin, et la location pour le Réveillon sont eux-mêmes colossaux.

-< r– «H

Noël à la « Lune Rousse ».

̃ La « Lune Rousse » annonce pour ce soir, 24 décembre 1912, les premières représentade l'Habit vert. de Sacha Guitry, pièce d'ombres de J. Hémard, présentée par l'auteur, Jean Bastia.

Cent Boniments. revue en un acte, jouée par Marguerite Magdy et Roger Ferréol (en reprôsontations), J. Crisafulli, E. Wolff, D. Bonnaud, G, Balta, WTourtal, etc. C'est ce soir, soir du Réveillon.

TéL587-48.

*f r^

Le Réveillon sera d'autant plus gai qu'on aura passé une meilleure journée or il n'est rien de plus intéressant, de plus joli et de plus amusant à voir en famille, en matinée ou en soirée, que les admirables scènes animées en couleurs naturelles du Kinémacolor (19, rue Le Peletier). Ce soir, de onze heures et demie à une heure et demie, séance supplémentaire de ce magnifique spectacle.

.il. 4« r-.

Le gala de ce soir au Nouveau-Cirque. Il y aura foule élégante ce soir dans le bel hippodrome de la rue Saint-Honoré pour assister au gala organisé par M. Charles Debray à l'occasion du Réveillon.»

Rappelons que l'on entendra exceptionnellement dans la Grande Chasse à courre, les célèbres trompes de chasse du Cercle Dampierre, directeur le maëstro Alexandre Passevant.

Cette soirée sera particulièrement brillante à en juger par les noms inscrits sur la feuille de location.

Mentionnons, à nouveau que le NouveauCirque donnera, pendant les jours de fête, des matinées tous les jours, à 2 h. 1/2, du mercredi 25 décembre 1912 au dimanche 5 janvier 1913 inclus. Téléphone, 241-48.

Le Cinématographe des Grands Magasins Dufayel, dont le succès va sans cesse grandissant, donne tous les jours, sauf le dimanche à deux, trois, quatre et cinq heures, un spectacle spécialement composé pour les vacances de Noël et du Jour de l'An. Au programme le Petit Poucet, Cendrjllon, l'Espalier de la Marquise, avec musique de scène, soli, choeurs, etc. les derniers événements d'Orient, les actualités au jour le jour et quantité d'autres vues documentaires, humoristiques, etc. Dans l'élégant jardin d'hiver, lieu de réunion de plus en plus à la mode, concert symphonique, buffet-glacier. Five o'clock tea. Demain, jour ds Noël, exposition dans tous les rayons. Illuminations générales.

'̃»̃» ̃

M. Marcel Legay, le chansonnier montmartrois bien connu, vient de recevoir la médaille de 1870, qu'il acquit vaillamment en prenant part, comme engagé volontaire, à la défense du Mont-Valérien.

CONFÉRENCES ^AUDITIONS

Les vendredis de Pemina.

Ce sera un événement bien parisien que le neuvième vendredi de Femina, le 27 décembre, à quatre heures et demie. Mlle Marcelle Génial, la brillante sociétaire de la ComédieFrançaise, et M. Victor Boucher, le jeune premier à la mode, parleront contradictoirement de la « Tradition et du Boulevard ». De re» marquables auditions suivront Mlle Lapeyrette, Mlle Marceline Rouvier et M. Paul Raymond (danses), de l'Opéra; Mmes Louise Silvain, Berthe Bovy, MM. Silvain et André

Brunot, de la Comédie-Française MM. Léon Beyle, Henri Alberst Mlle Jeanne Leelerc,; de l'Opéra-Comique Mlles Lyse Berty, Jane Danjou, Madeleine Lyrisse et le fantaisiste Sinoël.

Parmi les conférences d'aujourd'hui Société des conférences, 184, boulevard Saint-Germain, à 2 h. 1/2, M. Camille Bellaigue « Gounod ».

École des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, à 4 h. 1/4, M. Pawlowski « Le Syndicalisme patronal » à 5 h. 1/2, M. L. de la Laurencie « La Vie parisienne au dix-huitième siècle la Musique ». Université populaire, 157, faubourg Saint-Antoine, à 8 h. 1/2, M. le docteur Legrain « L'influence de la littérature du dixhuitième siècle sur les idées ».

COURRIER MUSICAL

Aux Concerts-Colonne.

Dimanche prochain, à 2 h. 1/2, au Châtelet; douzième concert avec le concours de l'éminent violoniste M. Lucien Capet, qui interprétera le Concerto en mi de Bach et le Poème pour violon et orchestre de Chausson. Au même programme

Septième Symphonie en-la de Beethoven Suite de concert, de Hsendel Scheherazade, de Rimsky-Korsakow, et une première audition A Jaarie endormie, de M. Guy-Ropartz.

Aux Concerts-Lamôureux. '*1

Dimanche prochain, M. Chevillard a inscrit à son programme trois fragments importants du Parsifal de \\ragner le « Prélude », les « Lamentations d'Amfortas », chantées pour la première fois par M. Vilmos-Beck, et « l'Enchantement du vendredi-saint ». Le concert commencera par la Symphonie héroïque, de Beethoven, et se terminera par Wallenstien (trilogie), de Vincent d'Indy.

L'Union des Femmes artistes musiciennes a donné son concert d'adhérentes salle Gaveau, le 21 décembre.

L'orchestre et les chœurs de l'Union, admirablement dirigés par le célèbre chef d'orchestre, M. Félix Raugel, ont été fort appréciés du public.

Plusieurs adhérentes, cantatrices et instrumentistes, ont été très coûtées dans ces soli. Mme Pablo Casais, MM. Fournets et Jacob qui ont gracieusement donné le concours de leur talent, ont été vivement acclamés. Les Pèlerins de la Mecque ont été interprétés d'une façon magistrale par les grands artistes Mmes J. Vaucaire, Jacquet-Marsan et Durozjez, et MM, Le Lubez, Morel et Fréville.

Après avoir triomphé avec le célèbre, quatuor vocal Battaille, à Abbeville, Mme RogerMjclos-Battaille a donné à Paris, avec un immense succès, une séance consacrée à la musique d'aujourd'hui et la musique d'autrefois.

L. de Crémone.

r- -.) .̃̃y>'W»w». V- ̃ LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot.

Ventes:

Salle 7. Collection Louis Valentin (4e partie) Estatnpès du dix-huitième siècle en noir et en couleurs. Me Lmr-Dubreuil,M. Loys Delteil.

Salle 10. Beaux bijoux Important collier de cinquante-neuf perles, diadème brillants et perles"volant en ancienne dentelle,

point, .d'Alençon,. M,* LÈ.ONÎiiDJlîQ^.Qjjï"}^

Falkenberg.

Salle 12. Succession de M. X Bon mobilier, porcelaine;, bronzes, livres, etc. Me" PAUL Bizouard et Henhi BAUgojs,

SUCCESSION DE Mme Z.

Hier, Me André Couturier, assisté de l'expert Boucheron, a vendu les bijoux, les fourrures, l'argenterie et le mobilier dépendant de la succession de Mme Z. La vacation a produit 157,708 francs avec les bijoux et les fourrures. Voici les prix les plus importants

Bijoux. t, Collier d'un rang de 57 perles, fermoir deux brillants, 68,000 fr.; n° 2, Boutons d'oreilles, perles solitaires, 16,150 fr.; n° 3, Boutons d'oreilles, brillants solitaires, 9,750 fr.; n° 4, Bracelet, composé d'un rubis cabochon entre deux brillants, 9,000 fr.; n° 5, Bracelet, composé d'une émeraude cabochon entre deux brïîiants, 11,900 fr.; n° 6, Bracelet, ornement joaillerie brillants, roses et perles, 3,620 fr.; n° 7, Broche-barrette, formée d'un brillant rectangulaire et de deux petits brillants, 10,500 fr.; n" 8, Bague, brillant solitaire, 6,200 fr.; n°9, Bague, saphir solitaire, 3,900 fr.; tj, Broche-barrette, brillants, avec une perle à chaque extrémité, 685 fr.; n° 12, Chaîne-sautoir, or, avec. douze perles, 1,80b fr.; h" 14, Bourse, cotte de mailles or, 500 francs.

Fourrure. Etole en jibeline, 1,950 francs.

&* ̃ •'•̃ ."̃

OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ

A la salle 6, Me Henri B udoin, assisté des experts Mannheim, a vendu des objets d'art et de curiosité pour un total de 19,539 francs.Nous avons retenu quelques enchères:

Portelaines de Chine. 36, Vase en ancienneporcelaine de Chine,époque Kang-shi, 500 fr. n° 39, Plat creux en ancienne porcelaine de Chine, époque Kang-shi, 1,405 fr. n° 77, Deux vases à compartiments de fleurs, ancienne porcelaine de Chine, 550 fr. n° 79, Vase-rouleau, en ancienne porcelaine de Chine, 400 fr. n° 81, Bouteille, décorée d'arbustes, ancienne porcelaine de Chine, 460 fr. n° 93, Deux vases-balustres, ancienne porcelaine de Chine, bases en bronze, 860 fr. n° 96, Trois vases-balustres en ancien céladon bleu turquoise de la Chine, montures à anses en bronze doré, 700 francs.

Objets variés. N9 113, Eventail en ivoire, décoré au vernis, dix-huitième siècle, 420 fr. n° 114, Eventail à monture d'écaillé sculptée et ajourée, avec rehauts de nacre gravée, époque Régence, 39o francs.

Bronzes, N" 155, Deux bras-appliques, époque Louis XVI, 630 fr. n° 159, Groupe en bronze patiné, cerf attaqué par des chiens, signe P.-J- Mène, 800 francs.

COLLECTION LOUIS VALENTIN (4e VENTE) M# Lgir-Dubreuil, assisté de l'expert Loys Delteil, a commencé, à la salle 7, la quatrième vente de l'intéressante collection Louis Valentin. On n'a pas oublié le succès fait par les amateurs aux précédentes dispersions de cet ensemble remarquable. La vacation, qui a produit 36,354 francs, nous a fourni les principales adjudications suivantes

N" 16, Baudouin (d'après P. A.) Marton par Ponce, épreuve avant la lettre, 400 fr.; n° 26, Boilly (d'après L.) la Jardinière, l'Attention, la Précaution, la Solitude, suite de 4 planches, par Tresca, épreuves coloriées, 400 fr.; n° 30, Bonnet (L. M.) la Peinture aimée des Grâces, d'après Lagrenée, épreuve tirée en 3 tons, 540 fr.; n° 42, le Départ du courrier, le Retour du Courrier, 480 fr.; n° 69, Çftajdi» {.d'après L. B. S.} JLe Bene-

dicité, par Lépicié i 020 fr. n° 70 les Bouteilles de savon, les Osselets, par Fillœul, 430 fr. 71, le Château de cartes, Dame prenant son thé, par Filloeul, 705 fr. n° 72, Etude du dessin, par Le Bas, 400 fr.; 77, La Pourvoïeuse, par Lépicié, 435 fr. n° 127, Fragonard (d'après H.), l'Armoire, le Verrou, par LeCampion, épreuves imp. en couleurs, 55o fr.; n° 130, la Bonne mère, épreuve imp. en couleurs, 720 fr. n° 134, la Fuite à dessein, par Macret et Couché, 600 fr.; n" 135, Ma chemise brûle par A. Legf and, épreuve imp. en couleurs, 900 fr.; n" 142, Freudeberg (d'après S.), l'Evénement au bal, par Duclos et Ingouf, 6,900 fr, n" 146, le Boudoir, par Maleuvre, 500 fr.; 148, la Visite inattendue, par Voyez l'aînée, 700 fr. n° 153, la Soirée d'hyver, par Ingoùf le jeune, 625 fr. n" 160, la Crainte enfantine, par Jariihet,' en couleurs, 450 francs.

BIJOUX

A la salle 10, M* Léon de Cagny, assisté de M. Falkenberg, expert, a commencé une vente importante de beaux bijoux. Les enchères de cette première journée, dont le produit s'élève a 394,000 francs, ont été particulièrement brillantes, avec les prix suivants

i, Collier composé de cinquante-neuf perles, 248,300 fr.; n° 2, Diadème formé de rinceaux et d'ornements en brillants, 20,000 francs n° 3, Pendentif en brillants et pendeloque formée d'un gros brillant blanc rosé entouré d'ornements, 20,000 fr.; 4, Broche barrette en brillants soutenant une coquille sertie de brillants et de roses au milieu de laquelle est suspendue une émeraude briolette, 25jOpp fr.; n°j;, Broche formée de trois ornements sertis de brillants et de roses, 5,025 fr.; n° -6, Broche brillant carré accompagné de brillants, 3,650 fr.; n° 7, Brocherbarrette saphir entre deux brillants, 14,300 francs n° 8, Broche saphir entouré de dix brillants, 6,150 fr.; n° 9, Broche rubis entouré de deux rangs de petits brillants, 5,050 francs n° 10, Deux broches semblables à la précédente, mais plus petites, 6,400 fr.; n° n, Broche en or gros brillant entre quatre rubis cabochons, 2,315 fr.; n° 12, Pendeloque chaton brillant et motif composé d'une turquoise entourée de brillants, 3,575 fr.; n° 13, Broche cœur saphir et brillants, 3,210 fr.; n" 26, Broche triangle brillants et trois perles, 1,400 fr.; n° 27, Barrette saphirs et brillants, séparée par une navette saphir, 700 fr. np 28, Broche croissant brillants et émeraudes, 910 fr.; 29, Broche-barrette en forme d'S, cinq brillants bruns et cinq blancs, avec un cabochon saphir, 515 fr.; n° 30, Broche triangle saphir entouré de brillants; 505 fr.; n° 31, Broche trèfle à quatre feuilles, turquoises entourées de brillants, 455 fr.; n° 32, Broche ronde nœuds en brillants, 65P fr.; n° 34, Deux motifs noeuds pavée de brillants, 670 fr.; n"35. Pendeloque saphirs et brillants terminée par une perle baroque, 535 fr.; n° 36, Sautoir en platine chatons brillants et turquoises alternés, 3,500 fr.; n° 37, Bracelet en or barrette brillants .et rubis, 860 francs.

•̃-̃ ::i'l-

Enfin, à la salle 12, M" Paul Bizouard et Henri Baudoin ont commencé la vente des meubles et des objets d'art dépendant de la succession de M. X. Cette première vacation a donné 13,487 francs.

Valemont.

Les amateurs, collectionneurs, antiquaires voudront posséder le numéro d'hiver de la Vie à la Campagne, consacré à l'art et à la curiosité, tout à fait remarquable avec ses cent quarante reproductions caractéristiques de Commodes, pendules, faïences, tapisseries, silhouettes, luminaire;, bibelots divers,, etc., d'un, ad?>mirable- boudoir' -de peintures '<ie*Pragonard. Prix de ce numéro tiré en plusieurs couleurs, i fr. 50. (Hachette et Cie.)

Lia Vie Sportive

UE CHENIL

Au Qreyhound Club

D'intéressantes importations ont été faites récemment par divers membres du Greyhound Club. C'est aux sources anglaises que ces sportsmen se sont une fois de plus adressés. Voici les plus importants achats qui ont été faits

Mme Paul Lillaz, propriétaire de White Haven, l'excellente chienne gagnante de la Coupe de Fontenoy en 1912, vient d'acheter White Annuity qui provient du même éle* vage que la précédente.

Mme de Golpubefif, dont le chenil débuta cette année en épreuves publiques, vient d'acheter White Orris, du même élevage égale-

lement.

Enfin à la dernière vente du Barbican, à Londres, il y a quelques jours, Audacious, le propre frère de Adversary, qui s'est classé second dans le Waterloo-Cup en 1912, a été adjugé pour 40 livres à M. André Lazard, un de nos plus distingués propriétaires. Audàcious est par Glenfield et Alternative. Dans quelques chenils l'élevage est en excellente voie. Chez Mme C. Fabens, une magnifique portée par Godolphin et Dutiful a donné des sujets d'avenir qui trop jeunes pour faire des saplings cette année feront de remarquables puppies i'an prochain. Chez Mme Jean Hubin, se trouve une très belle portée de saplings par Glenfield et Maid o' the Mist. Un jeune chien Archer promet beaucoup.

Enfin, le secrétaire du Greyhound Club de France a reçu d'un grand propriétaire anglais M. Wormald, l'engagement de trois de ses chiens dans la Coupe de Fontenoy. La plus importante épreuve de la saison deviendra donc internationale.

Jacques Lussigny.

TENNIS

Tournoi du Sporting victoires des Anglais Watt et Hope-Criap en simples

La deuxième journée du tournoi du Sporting-Club de Paris fut des plus intéressantes. Des matches de simples furent seuls disputés, mais ils donnèrent lieu à des résultats peu escomptés.

L'Anglais Watt débuta en battant 6-4, 6-2 Gault. Watt joua avec beaucoup de tête. Chaque fois qu'il se sentait débordé par les drives du Français, il faisait des lobes que Gault ne sut jamais terminer.

De son côté, Hope-Crisp, beaucoup plus adroit que puissant, l'emporta 8-6, 6-2 sur Poulin. Ce dernier, qui possède un jeu gracieux, ne sut pas enlever le premier set qu'il- mena à un moment 6 à 5 et 80 love. La seule victoire parisienne fut acquise par Max Decugis qui battit P. Guillemaut souvent brillant mais peu régulier 6-36-0. Le comte Salm et Ca et après une lutte des plus serrées s'arrêtèrent faute de lumière au troisième set au moment où Canet menait 4 à 2. Ce match sera recommencé aujourd'hui à 2 h. 30. A 1 heure, Louvet jouera dans le championnat contre Du Bouquet à 1 h. 45, Watt se mesurera contre Lamy, et à 2 h. 40, Mlle G. Bourgeois et Mlle Broquédis se rencontreront au premier tour.

Saillard.

TIR

Tir aux pigeons de Monte-Carlo `:

(Par dépêche)

Le prix d'Hiver, à 27 mètres a réuni 13 tireurs.

MM. Gagliardi, Nemo et Viganego, tuant t 11 sur 11, se partagent les trois premières places. ~:i ,.̃-•̃ •••̃ ̃ ..̃

.D;jc. ~mt.it.j].3vj:ii.i

Les autres poules ont été gagnées par MM. Morize, Viganego, Bolstre et Duccillo. Mardi 24 décembre, à une heure, prix de Noël (handicap).

GOLF

Au golf de Fontainebleau

Dimanche, en présence d'une assistance nombreuse, a été disputé le prix de Samoveau,'offert par le baron Allard de Gaillon. Gagnants Mlle Reuss et M. Louis Cabarrus.

Ont également joué

Mme L. Cabarrus-Mlle Reuss, Miles BarrePaulette Lozouet, iiaron de Lamotte-major Beau*mont, L. Cabarrus-H. Barre.

Le prix des Hêtres offert par M. Tavernier qui devait être disputé aujourd'hui mardi 24 décembre, est renvoyé au jeudi 26 'décembre.

` AUTOMOBILISME

La Foire des automobiles

Le succès .de la Foire aux automobiles s'affirme chaque jour.

Hier encore un nombreux public s'y est rendu.

Rappelons que cette manifestation se tient sur 1 emplacement de l'ancienne galerie des Machines.

La Charron Ltd

Si vous désirez faire l'achat d'une voiture, n'hésitez pas à prendre une Charron. Vous serez satisfait des services qu'elle vous rendra.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la location des automobiles au « ChampsElysées-Garage », appartenant à M F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées. Une heureuse Initiative

Aujourd'hui, on peut acheter une voiture de Ville Renault neuve chez MM. Bondis et Cie, qui assurent son entretien forfaitaire pour trois ans. Ils se chargent de tout mécanicien, assurances, pneus, essence, huile, garage, réparations générales. Ecrire 45, avenue de la Grande-Armée.

Pour les sportswomen

Les paletots en soie tricotée lancés par Stroni Sont seyants. Ils n'alourdissent pas le buste. Les nuances sont variées et franches. Très chauds, lavables ils constituent les vêtements rêvés pour les femmes élégantes qui se livrent aux sports.

Les voir l(i, Chaussée d'Ântiij £ Pari£, et 33, avenue de la Gare à Nice.

Dynamo «Phi». Nouveaux prix

On ne peut que conseiller de demander à la Société des Etablissements Blériot le prospectus provisoire qui vient de paraître sur les nouveaux prix des dynamos et des installations électriques, ainsi que sur les nouveaux modèles qui furent exposés au Salon.

AVIATION

A l'Aéro-Club de France

Le Comité de direction de l'Aéro-Club de France s'est réuni sous la présidence du comte de La Vaulx, vice-président.

Des condoléances sont adressées au baron de Zuylen de Nievelt de Haar, président d'honneur de l'Aéro-Club, à l'occasion de la mort de son fils.

Des vœux de prompt rétablissement sont adressés à M. Cailletet, président.

Le Comité de direction décide de fêter le 9 janvier, la croix de commandeur de la Légion d'honneur décernée à M. Henry Deutsch (de la Meurth^), vice-président.

Des félicitations sont votées à Roland Garros, pour son magnifique voyage au-dessus de la Méditerranée,' de nis en Sicile. -• Il à? été' procédé a l'admission dô.VMM- 1$ colonel Ramazzott Jardin, Gaston Poimbœuf, Alexandre Natanson.

Sur proposition de la commission d'aviation, le comité ratifie les demandes de brevets de pilote aviateur transmises aux fins' d'homologation, aux noms de MM. Benoist, Munier, Poulain, Bidot, Gautier, Delanney, David, Lefranc, de Moronha, Morel, Perret, Bordeaux, Castagneris, Simoni, Bider, DeJ Moretto et Péçhuan.

Sur proposition de la commission des ballons sphériques, le comité décerne le brevet de pilote d'aérostat à M. Charles Marcadé (n° 2$>), et Gabriel Dian (n° 296).

Emile Brodin vole vers Salonique

Pour la première fois hier, la vieille ville de Salpnique et le mont Kortiach ont été dominés du haut des airs par un aviateur fran-

çais..

Le temps était brumeux, hier matin, lorsqu'on vit l'aviateur Emile Brodin, engagé au service de la Serbie, prendre son vol du camp bulgare.

A grande vitesse, l'oiseau contourna les remparts, puis, gagnant de la hauteur, il vint évoluer au-dessus du palais du roi de Grèce. Prenant ensuite la direction sud, le brave Brodin, avec une adresse remarquable, exécuta un virage à pic au-dessus du golfe avant de revenir planer vers le mont dominant la ville, où les, troupes sont disposées. A son retour au centre de l'état-major bulgare., Br.odin fit un rapport détaillé de son exploration et un croquis exact de tous les ouvrages de défense dont la plupart sont actuellement hors d'état de service.

Un bel exploit

Dimanche, l'aviateur Heleu, pilotant un monoplan, a atteint, dans un essai de vitesse en circuit fermé, la vitesse de 163 kil. 666 à l'heure.

Cette performance, accomplie avec un moteur Gnome de 80 chevaux, a été chronométrée par M. Gaudichard, chronométreur officiel de l'Aéro-Club de France.

L'aviation militaire dans l'armée bulgare L'organisation de l'aviation militaire dans l'armée bulgare était plus que sommaire et l'inexpérience des dirigeants a empêché l'obtention de tout résultat sérieux.

Le matériel dépareillé était composé surtout de vieux appareils de construction allemande qui furent inutilisables.

Seuls deux monoplans Blériot purent voler et c'est avec eux que les pilotes militaires et les aviateurs civils français Fred. Paillard et Louis Ollivier purent effectuer des vols de reconnaissance au-dessus de Mustapha-Pacha et d'Andrinople.

VÉLOCIPÉDIE

Au Vélodrome d'Hiver

Demain mercredi, jour de Noël, réunion au Vélodrome d'Hiver.

Cette journée comprendra six matches comptant pour la grande poule d'hiver, auxquels participeront Serès, Wilev, Darragon, Lavâlade, Parent, Scheuerman, Van Nek. Au programme également Course de demifond, qui mettra aux prises Bière, Larrue, Germain de La Flèche, Kjeldsen et Sabatier. Et une épreuve de course-poursuite dénommée Prix de Noël, à disputer par deux équipes de trois hommes.

Les six Jours de Bruxelles

Dans la course de six jours de Bruxelles, les coureurs avaient couvert à la 69e heure 2,196 kilomètres 750 mètres.

TOURISME

Col du Gallbier

Sur la demande du Touring-Club, M. Wilhelm, ingénieur en chef des Hautes-Alpes, a fait récemment procéder au décapage de la chaussée sous te tunnel du Col du Galibier, situé à la limite de la Savoie et des HautesAlpes, et qui donne passage à la grande route des Alpes.

Le travail <me vient d'effectuer l'adminis^;^mffm m 50 3nm.timhni sopggic

tration supprime les inconvénients résultants jusqu'ici, du bombement, excessif de la Chaussée dérapage, sur le sol très glissant, desvoitures automobiles dont les roues de drôite/s'erigageai nt dans le caniveau aménagé entre la chaussée et les pieds-droits du tunnel bris des garde-boue contre ces derniers et détérioration de la capote contre la voûte.

SPORTS D'HIVER

Grande semaine d'hiver d'Auvergne

La grande semaine d'hiver du TouringClub se déroulera du 18 au 25 janvier prochain, au Lioran et au Mont-Dore.

Cette manifestation, organisée par des comités régionaux avec le concours du Touring-Club, obtiendra sans nul doute le succès le plus complet grâce à la variété de son programme celle-ci comporte en effet, outre es journées de sports d'hiver particulièrement attrayantes, des excursions en traîneaux à Font-de-Cère, à Murât, aux roches Tuilière et Sanadoire, à la Bourboule et à

Besse.

Une délégation du Touring-Club visitera le Lioran et le Mont-Dore pour assister au Concours et aux fêtes qui s'y donneront et prendre part aux excursions.

Les touristes qui voudront accompagner ce groupe devront en faire la demande au siège social du Î.'C. F., 65, avenue de la Grande-Armée, dans le plus bref délai, le nombre des inscriptions étant limité. Frantz-ReicheL

CRÉDIT FONCIE» DE FIUINCE ÉHISSIQI DE 1. 000.000 0 OBLIGATIONS FONCIÈRES de 600 fr. 3 1/8 • avec LOTS

rapportant 17 Ir. 60 d'intérêt par an.

PRIX D'ÉMISSION 495 Francs Les souscriptions seront reçues en titres libérés ou en titres non libérés, moyennant le versement de Pour les titres non libérés: 20 (r. en souscrivant; 20 fr. à la répartition et le surplus en 10 versements;

Pour les titres, libérés 60 fr, en souscrivant et 442 fr. du 8 au 22 févria,rl913. Titres Jouissance l"mai 1913. 6 tlragmm par année pour 1.5*0,000 fr. de lots dont 3 lots de 2 RO.OOO fr.

et 3 lots de 1.QO.OOQ tr.

Pour le surplus, voir ie prospectus ou l'ai fiche. Souscription publique le 9 JANVIER 1913 a PARIS AU CRÉDIT FONQIER DE FRANCE et dans le» principales Sociétés de crédit

©ANS T,E8 i Ctti U.ii TRESORIE S-?»YEURS GCNÉRAUI; tiiill.imiï I UtiMX. Ui RECEVEURS PARTICULIERS «s FINANCES OU DANS LES AGENOES ET SUCCURSALES DES SOCIÉTÉS Les souscriptions par correspondance sont admises 6is à présent pour 5 obligations et au-dessus. Les souscriptions supérieures à 60 obligations ne seront reçues que pour des nombres multiples de i 0 celles supérieures a 1,000 obligations, pour des multiples. de 10 Ittilt îsiiitt u tmileti* uteit da Journal Officiel à U Jteti* 1!1J.

A

V',l 1 l 1 s

PARFUM INCONNU t9 .gSXEtiŒS** Petites Annonces TARIF GÉNÉRAL

La ligne 6 francs Par Dix insertions ou Cinquante lignes $ francs TARIF REDUIT

Potir les annonces concernant d'Industrie et les Fonds de Commerce, les Occasions, Ventes, Achats, Echanges, les Locations et les Pensions bourgeoises, la ligne. 3 francs

I~L L

PETITES ANNONCES

PU MERCREDI

Cours, Emplois, Genv de Mateon LaLigne. 1 fr, 50 La ligne a trente-six lettres

PLAISIRS PARISIENS Programme des Théâtres

MATINEE

rrHEATRE MICHEL (Tél. 163.30)- 2 h. 3/4. '̃^̃1 Répétition générale de :les Bonnes Relations. SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). Relâche. I

V Mercredi Faust.

Vendredi Tannhœuser.

Samedi Les Maîtres-chanteurs.

nOMEDIE-FRAÎs'ÇAlSK (Tél. 102.22). 8 h. 3/4. \X Ea Nuit, d'août; le Bon Roi Dàgfobert. Mercredi, vendredi, samedi Bagatelle. Jeudi Rome vaincue.

OPERA'-ÇÔMIQUK (Tél. 105.Ï6). 8 b, 1/2. 0 La Sorcière.

Mercredi Manon.

Jeudi, samedi La Sorcière.

Vendredi La llpsca OavaUeria rustiçana. 0DEON (Tél. 811.42.). 8 h. 1/2. Vieil Heidelberg. ̃ Mercredi, jeudi, vendredi, samedi Faust. T7AR1ETES lTéi. i09.92). 8 h. 3/4. L'Habit vert.

irAUDKVILLK (Tél. 102,09). 9 h. 1/4. La V Prise de Berg-op-Zoom.

THKATRE SARAH-BER.NHARDT (TéL 1000.70). T h, 1/4, Kisinet- rpHEATRE RKJANE (Tél. 238.78). 9 h. Q'O. X Monsieur l'adjoint; Un Coup de téléphone. ORTi :-SAlNT-MARTlN (Tél. 437.53). 8 h. 1/2. Les Flambeaux.

n YMNASE (Tél. 102.65). 8 h. 3/4. La Femme \J seule.

p ENA1SSANCK (Tél. 437.03Î. 8 h. 3/4. Le Bon Moyen l'Idée de Françoise.

THENEK (Tél. 282.23\ 8 h. 1,4. Le Journal de l'Athén 'e à 9 heures, le Diable ermite, ITIHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GA1TE) 1 (Tél. 1029.20. 8 h. 1/4. L'Aigle. mHEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 1/4. Les Singes l'Homme qui assassina. mHliATRE MICHEL (Tél. l(i3.30). 8 h. 1/2. T La Réussite; la Cruche; les Bonnes Relatibns.

ÇT1HEATRK APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4. 1 Le Soldat de chocolat,

PALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 9 h. 0/0. P La Présidente.

nHATKLET (TéL 102.87). 8h. 1/2. Le Roi de \j l'or.

pAPUCINES (Tél. 156.401. 8 h. 3/4. Paris \j fin de règne Mondanités Baccara. mHEATRK PEMINA tTél. 528.68\ 8 h. 1/2. 1 Le Valet de cœur, la Casquette blanche. Tu vas un peu fort.

pRAND-GUlGNOL Tél. 228.341. 9 h. 0/0. La Poire en deux: le Grand Oiseau; Une place de libre, le Baiser dans la nuit; le Rapide de 22 heures.

pOUFFKS-PARlSlENS-CORA-LAPARCERIE.D 8 h. 3/4. La l'art du feu.

(tOIQ1:D11: ROYALE (Tél. 3'J'ï.36, 8 h. 314.

pOME-DllO-ROYALE (Tél. 307.36. 8 h. 3/4.

\j La Peau de l'ours; Dozulé; les Phares Soubigou.

rpHEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 9 h. 0/0. Le Grand Nom.

mRlANOX-LYRiyUE (Tél. 433.62). –8 h. 1,3. 1 Ordre de l'Empereur.

i-MWUU Tél. 436.31). -8 h." 1/2. Cœur de il. Française

rjiHEATRi-lMPERIAL;TéL 594.97). 8 h. 3 4. La Maison Poponard; Un Mari modèle Complet à l'Impérial.

r\EJ.AZET (Tél. l.OKi.80). 8 h. 1/2. -On opère

~??~0~ 3it'1 r

LUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/4. Le Crabe; \j le Loustic.

mHKATRlÏDU CHATEAU-D'EAU (Tél. 439.05).-»

1'UEATRI;;DU La Veuve joyeuse. (Tél. 439.(5).

1 8 h.- 1/2. La Veuve joyeuse.

Spectacles, Plaisirs du jour

FOLIES-BERGERE »&•£» des FoUes-Bergère,36 taM.de M. P-L. Fiers. Mistinguett, Morton, Yane, Chevalier, Tramel, Yvonne ^0rSrrôg) FOLIES-BERGERE

0, ) Maurel; Régine Flory.-8b3/4.

OLYMPIA zr«iV^lSs%3/tt TiHÂnh 9ii rb ^e f-IP et Bousquet (Dorvi le, Téléph. 244.68 Boueot.ledans.wClemons.Sai-

HT VM PT dreau;M»"M.'Tindol1R.Loblane

OL YUPIA dreau;Mm,oM,\rindol, R.L<Jbla1Íe

V/Ij I lui 1/1 Delysiaet la danseuse Ksrnée).

Qp A T A 8»'l/4 Fragson, Yrveri, Girier. Renée OlJ/iLi/s. Baltha, Reine Gabin, Ransard, etc., dans Un Ménage à trois" Smoët, Darnia, etc.

fir AT 17 à8. h- 1/2: Miss Alice dos P.T.T., de

CIGALE à 8, h. Bern&rd et ~Vaucaire. mus. de

\ÀlVJ}\.Lilli Trist. Bernard et Vaucaire, mus. de

(Tél. 407.00). C.Terragse(missCampton,Claudius)

tjOlTE 58,r.Pigalle{T.2S^ia\ 9»l/2. Delmàrès.R.

A Bussy dans la Revue de la Boite, avec

A 1 Gabiu,Bosc,hiaryhlas;lesahansoo~

PrTTiQV Gabin, Bosc, Mary Max; tes chanson"

J, U HO I FUR3Y, Hyspa, Boyer.Marinier.Dahl.

ÂrATTT T1VT P ATTf 1? A 8 h. 1/2 les Jolies

MU U L 11\ I\U U txlîi Filles de Goltenberg

Filles de Golte»berp

HEATRE (Telép. 508.63). {Marise Fairy,Duperré.

ÎVATT"17 A TT-PTR ATT1? (Téiêph.34i.84).

IM/U V£jAU l(lliyUJ]j8M/2:Att.div. 9hl/2: Gie chasse à courre: cerfs, sangliers, cheVaux,,etc.Mercr .jeudis, dim. fêtes, matin. à2h.l/2.

M A P TP ITY Poni Aima (T. 707.65). Ouvert

~'lAC Ill C p Y' Pont Alma (T.707:65), Otiveei

,111 AIT lU \j part'lestempsdemidiàmin.Entr.

Skating:3séancesp'jour/ fr.'donn'droitàlattract A « LUNK ROUSSE », 36, bd Clichy (Tél. 587.48). (D°n D. Bonnaud et Noma Blbs). 9»l/8 L'Habit i;ert.deSachaGuitry,p.d'omb.Ccn<ôow»»e»<s,rev.

PALAISDE Cir LACE Patinage sur vraie

lALÂluDEdLAtdll Patinage sur vrai»

(Té1.659.26) | glace.T>l»j"de2hà711etde9llà minuit. CoNCERTMAYOLM^^T^iia

.J MA Y OL A. BONHIWR..

29, rue'I,e Peletier.

KINEMAC0L0R?t. S?.« S'K Rivaux. Les Vandales. Le Million du général T A QTt) 'frlVFlï1 /^7-r- Montmartre. Leoni. Jj/1 01 II Jul> IL Descends-tu, chéri! rev.on 2 a. p ÂITE-ROCHKCHOUART (T. 406.23). Madame est Serbie! rev. :DolceyrDix, Pierly, Perier, etc.

AT ITA'MDD A 50.deMaUe\,T.900.lO).&lâ

AL' HA\IBRA5~,r.d. eMalte\T.900.W)..I:!b1f1.

ALtïlIYMDtxALwely Lucerne, ballet an-

glais à g* spect. de John Tiller. Attractions variées.

GRANDS riTTTM V1?T Conchrt ET CiW

MAGASINS JJ U r A I Jlilj matoqraphb. ts les jours, de 2b à, 6b, sauf lo dim.Buil. Nornb. att0M. C^»MEDRANOî^sriSS»

Matinées b, 2 h. 1/2 Attractions nouv~~°°,

Matinées è, 2 h. i/2 les jeudis, dimanches et fétea,

f A TTMn\TrT-PALACE (HIPPODROME). llA U jVlyiN r £dCfe/i«(T.516.73), à»"l/2,

Sous la griffe. Filmparlants, phonosc. Gaumont,

QKATING RING S«-DIDIER(Societé immobilier» O et sporti,ve).3séances pr i* Mat. 10hl/2 (entr.l'; patinsl'SO); apr.-midi,de3ha6hl/2; soiréo,9llàmin, (entr.1'50; pat.2H.Qrch. 50 music. 6 bowlings AUovs. tr\H.KATREQK&VlN, 10M Montmartre. Tousles L jours, à 3 h. et à 9 h. Le (rritlon à 5 h. le Jmr de l'an, de Pierrot. Faut. 2'. entr. musée comp. mABARIN BAL. _(T. 267.92), –Samedi prochain î J, Fôte de nuit, tous les soirs troupe tyrolienne.

M.T<~f Y) I~UTM La. France a~ Maroc. Le Pa-

Mr,*i,<,P T) T? JJ AT L* France au. Maroc Le Pa-

U3feljrilji lais des Mirages. Cinéma.

TATTD t?TÏ?tni7T Ascenseurs de lOheuros

TOUR EIF' .F'EL Ascense~rsdel0he~res

lUUll JCilrr liJj du matin à la nuit,

jusqu'au 2' étage. BAR- RESTAURANT» COUSE U M. ^.8h 30. -t Blanche da Paunac, Joanofc, JARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert t' les jours. LUNA-PARK. Mus c-H ail-Cinéma.

T7INGHIEN. Sources sulfureuses. Etablisse-* JCj ment thermal. 1 AVIS BiOHbAIMS Dèplaoements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

S. Ex. M. Auguste Matte, à Valescure.. Mme Broussois, à Blbeuf.

Mme Emmanuel des Etangs, à Qillonscourt. Mme Fournier à Arcachon.

M, 'le comte Alain d^ Ooulaiae, au château de Grenade.

Mme la comtesse Arthur de Gabriac, à Sa»»*» Raphaël.

Mme des Isles, à Saint-Pourcain-s.-Séoale". M. Johnston, au château de Ségur.

M. A. Lionel, à Monte-Carlo.

M. B. de La Tour, au château de Brie. Mme la comtesse de La Vinaza, à Biarritz. Mme J.-B. Malon, à Marseille.

Mme Léonce Marchand, au ch&teau de SWftO, M. C. Porgès, à Cannes. Mlle Roman, à l'abbaye de Poissy»

M. P. Reynaud, à Chamonix. » M. C.-N. Stegmann, à Nice, ̃'

M. le comte Henri de Ségur, à Saint-CIoud. Mme Tézenas, à Menton.

A L'ÉTRANGER

S A. S- Mgr le duc Cari de Croy, à Dulaiea, Mme la marquise d'Adda, à Arcore.

Mme la comtesse Eisa Albrizzi, à Venise. Mme Léon Grunbaum, à Saint-Moritz-Dorf. M. Georg. Kluge, à Hermannseifen-bei-AraaSB M. Knfyin E. Kugelmann, à Hambourg. Mme Guillaume Ottensooser, à Auderaiatt, M-Oblat, à Engelberg. Mme Rabier, à Grindélw&ld.

M. Maurice Raphaël, à. Caas. «. M. Reifenberg, à Berlin. ̃̃ ̃ "> <-j\ Mme Sigismond Seidler, à Engelberg, M. H. Trémouroux, à San-Remo.

M. Georges Thurkow, à La Haye.

M. le comte Giuseppe Visconti di Modrone, fc Milan.

ARRIVÉES A PARIS

M. Bateau, M. de la Bassetière, M. E. de Billy, Mme G. Dumont, M. le prince Gérard de Faa^

cigny-Lucinge. Mme Mariette Ghika, M.

comte de Montcalm, M. Mimbela, Mme Uar-» tell, Mme H. Puerari, Mme Sassoon.

Correspondance personnelle

Pour simplifie/- renvoi des

insertions de CoBRESPONDANcas

AVIS persqnnei.lk, nous délivrons des BONS DE 6 Francs. Chaçuç

BON représente une ligne.

Totqte. Jrs fête sis st tristes surtt qd st si pins tndrs svnirs. Ns pnsées srnï prtnt oien unies ts es jrs. Toto.

On reste djxjours. T<Mlp, vienç vite.Tendresses.Â.ff. OFFICIERS WiWjSTgRiJtS

A ces annonces, est appliqué

A VIS un Tarit dégressif, dont les prix diminuent e?i raison dis

rim ortance des ortires.

ADJUDWAIIUXS

Paris

TfENTE au Palais de justice à Paris, le samedi V 18 janvier 1913, à 2 h., d'un HOTEL à PARI3.t RUE^LUBECK,NOS17-19 Contenance superficielle W2 m. 65 cent. Revenu brut 20,000 fr. environ. MISE A PRrs 200,000*. CJ'adresser à M" Leqrand et Courot, avoués, et Lavoignat, notaire à Paris. Colonies

VENTE au Palais de justice à Paris, le samedi 18 janvier 1913, à 2 heures, en deux lots, de FkAM Ml? d'Exploitation agricole, à UN L/UiVlAli\ri L'ALLELIOK, près Bône (Algérie), dit FERME des QUATRE-CHEM :N$, Conten" environ 89 hect. Mise a prix 60,000%

HAM A T1VT17 d'Exploitation agricoije, sis

2. DOMAINE O'EXPLOITATION AG!1I.ICOLE, de

IJUiVliiin Ci au KENDKCK, canton de

Jemmapes, arrondissement de Phiuppbvilui (Algérie), PDDllf l? continue, dite FERME et UNK T £jflMri de SIDI-NASSA fi. Contenance environ 8,ouu hect. Misa A pbix 200,000*. n'adresser à Mes Legranb, 171, rue Saint-Honoré} ^j Courot, avoués à Paris; M* Lavoignat, no. –taire 4- P«fis-et-ât*– &wgV«K>taiFe-i.àûn«.

I ..esîjbisjat KC/i^-uii'_ ,», r.. ̃•'


AVIS FMÂHC1EBS

Tirages d'Obligations 'CEÉDIT FONCIER DE FRANCE Tirage du 23 décembre 1912

OBLIGATION COMMUNALE no 147,738 JL de l'emprunt 2 60 0/0 1892 est remboursée par CENT MILLE francs.

OBLIGATION FONCIÈRE 433,032 JU de l'emprunt 2 80 0/0 1895 est remboursée par CENT MILLE francs.

L'OBLIGATION COMMUNALE n° 26,926 Jbl de l'emprunt 3 0/0 1906 est remboursée par DEUX CENT MILLE francs. OBLIGATION COMMUNALE n° 612,095 JLj de l'emprunt 3 0/0 1912 est remboursée par CENT MILLE francs.

La liste complète, sera publiée dans le BULLETIN OFFICIEL

des Tirages du Crédit Foncier

qui paraît le 6 et le 16 de chaque mois et donne les. numéros de tous les titres sortis aux 78 tirages annuels, qui attribuent des lots à 5,730 obligations, dont 6 sont remboursables par 200,000 francs, 5 par 150 000 francs et 67 par 100,000 francs.

puix de > l'Abonnement PAR an FRANc

France. 1 Feanc

/Etranger. 2 Fbancs

On S'ABONNE au. CRÉDIT FONCIER, à Paris, lJ et dans tous les bureaux de poste. OFFRES ET DEMANDES DE [QCATIOHS Paris LOCATIONS

Paris

Av.Bois,16,r.Lalo.Rez-ch.,sal.,b.ohauf.,él.tél.Lib. «AISOKS BECOHIIIIÂHDÉES

Médecine, Pharmacie

LE MEILLEUR TONIQUE est le VIN COCA MARIANI

L'HUILE DE FOIE DE MORUE DE LA PHARMACIE NORMALE

est recommandée par le corps médical. 17 et 19, rue Drouot, 15 et 17, rue de Provence. CARDE-mEUBLES & DÉfflÉNÂGEmEHTS Paris

MAPLE & C°, LTD

r RUE BOUDREAU, près de l'Opéra DEMENAGEMENTS

ET GARDE-MEUBLES

Emballage fait par des ouvriers expérimentés. EXPÉDITION DE 'MOBILIERS

DANS TOUS LES PAYS DU J^onde Vastes Garde-Meubles,

Réception et livraison de bagages.

DEVIS FRANCO SUR DEMANDE

OCCASIONS

Ventes, Achats, Échanges

A T À MTÏ il I7T FT J°lie carrosserie OudiVENDREJiAINJJAULM not-Delaunay 28 HP, modèle 1910. Etat neuf. 8,000 fr. S'adresser de 3 à o h., garage La Fresnaye, rue du Débarcadère. HOTELS & PEHSIOHS DE FAMILLE

RECOBIMAHDÉS

FRANCE

NIGE-G^ndHOTELd'ANGLETERRE 165 chambres, 50 appartements avec salle de bain, lavabos à eau courante partout, 70 balcons avec vue sur mer et jardin public. Grand garage. Plusieurs voitures de luxe en location. Pria; réduits. Commencement saison NICE. SPLENDID HOTEL, 100 ch. spac»", plein Midi, av.bains,w.-c.priv.Cuisine et cave renom. EN FRANCE, les Annonces de

Villes d'eaux, Hôtels et Casi-

A VIS nos jouissent d'une très grande réduction pour un minimum

de 15 insertions par mois.

Industrie, Fonds de Commerce

Dansla-nrvTTT i ATGERIE- Pâtisserie exisi Marne DU UJuiilM dep.l5ans.Loyerl,000fr, 3 qtx par jour. Affaires 05,000 fr. laissant net 6 7,000 fr. Matériel en bon état. Px 22,000 fr. 1661 PETITJEAN, 9, Rue des Halk Belle PENSIONNAT de jncs gens, existe dep banlieue Xi5 ans, 75 élèves, 28 pensionnaires. Loy 2,200 fr. Aff.16 à 18,000 fr., bénéfices nets 4,000 fr Prix 15,000 fr. Double emploi. 1048 PETITJEAN, 9, Rue des Halles tfflïÂ&ES ET EXCURSIONS

Paquebots

NORDDEUTSCHER LLOYD BRÉSIL ET LA PLAT A

Nouveau service de luxe par les paquebots 1 Sierra-n'evada, Sierra-Yentana; Sierra-Cordoba, Sierra-Salvâda

PAQUEBOTS ]j£ BOULOONE

Sierra-Nevada 9 janvier. Sierra- Ventana 23 Coburg 6 février. Sierra-Cordoba.. 20-

1 --i--

EGYPTE (•

Service rapide hebdomadaire entre Marseille et Alexandrie, via Naples

PAQUEBOTS DE MARSEILLE

Prinz-Regent-Luitpold l»r janvier. Prinz-Heinrich 8 Prinz-Regent-Luitpold 15 Prinz-Heinrich 22

1

1-UUK TUUM RENSEIGNEMENTS S ADRESSER AU NORDDEUTSCHER LLOYD-PARIS OFFICE 2, rue Scribe

3_ L'Imprimeur-Gérant QUINTARD.

3 Paris. Imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot. BROCHARD, maltra imprimeur

>_ o W l»_r_>-l H-11-llHlil. t>, KUO Ca__)O_. S. PARI* ^̃^̃̃_V7_>^

_PI_r w __r F __T _^jy jIbBiItiI r tf <B p^- ^^SSS^éBtl0 O <*J^r^l^^l-lnÉi^™fTllfiBfl I ® ®

En Vente dans leMondeEnÏÏerTFlvŒtERTrFaî^^ ÊSÊÊ ^m£ BS __fcV^L _r ^_F ^f__r _f _tr _r _F _r

G nmiiininiM ̃ii_iiiii_iiiiiii_éi i'"

BOURSE DU LUNDI 23 DECEMBRE 1Q12

1 <~ TLJI=t<3 I=S DTLT L1LJTSri3I 33 I~JEG ESIMEEtFtLE: 1 & 12_

) MARCHÉ A TERME & AU COMPTANT (PARQUET) W~ MARCHÉ A Truiuir ,r, DAM^77_^

COMPTANT TERME COMPTANT TERME

l DÉSIGNATION DES VALEURS COMPTANT 1 TERME REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS COMPTANT TERME

REVENU, DÉSIGNATION DES VALEURS ~I A ~IPREMIERI OERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS ~I AUJ UR, ~IPREMIERI DERNIE~

|p CLOTURE UJ0UR' CLOTURE COUR9 COURS fl AUJOUR. PRÉCÉD. PREMIER DERNIEP

B ̃^m_m_»_m>«_m_ i i m i M CLOTURE] CLOTURE | COURS | COURS

I FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER I 3^ r. 3 î i^nlTicl^mV •̃"̃• 89 40 89 20 89 27 89 25 89 15 35 50 EST 898 908 89. i so JSGfAM°RiT2SlABLE t]\ 93 15 9320 "25 56» e PARI8-LYOH-MÉDITERRANÉE .g? iSS ,g? :i«:: t » ANGLAIS 2 112 74 75 7q 72 75 17 50 M MfD). 113D 113g 1129

4 ARGENTIN 4 1896. 91 85 89 42 92 75 72 NORD ))3u..)tju.)t~

îsî 1 ;f. <|°°- w» 93 75 91 50 g: ORLEANS $••$"!$ ••IM5-37 •• 4 Vp'oi* OR 1911 98 •• 982° W« 97 95 98.. 3850 OUEST 897 895 sgn 22 68 BUENO4 A vtfrs ?? 84 9D 83 15 83 8295 95 83 15 7 p.96 ANDALOUS i. 307 '̃' 309 50 309 311 iii" · ^68 BUENOS-AYRES (PRovmcE de) 1909.. 463 50 459 ̃̃ 481 27 97 ATCHISON «I 553 50 l?9," lU'- !1J-' 4 » CHINF I « oon~ 1910.. 460 •• 462 • 483 35 AUTRICHIENS. 722 740 4 ColKw^f^S^TS-ïèëB lo25 7957- ^95 2V> BRAZIL RAILWAY PB,v,léo,ÉE 563 i! 557 560 M V. 560"

» »CONGO (É«rAr nu) L 1888. 76 -75 77 -»Il- OROINAIRE. 482.. 487.. 489 492.. 491 ·.

3 5Ô fœNV,f2TÉR^ 9' 9'2» 91 17 "'» 91 40 Il lombards"0"'™1.?. Ta- îg- ÎS" toi' 491 4 » ÉGVPTeLp« 9830 98 l5 98 37 98 57 98 45 29L- MÉRIDIONAUX «2 587" 574 575" 574 4 -E ï ô^ ™05 100 20 100 100 10 2jp: ?22?ug|"8PAONE •• «f.. «o:: 5»:: Sî:: ·. 4 » JAPnu /l c 1 o«E 92 05 VZ ̃ 92 30 » » PORTUGAIS \-)Q zon a-?*: mc

? JA-ON^I,Vo°75 :••• 93 50 ,?|80 ,?»60 21 P. SARAGOSSE ""•̃ «" 320:: ?§:: 432::

5 5~1907. 103 90 103 80 !03 SARAGOSSE. 426. 428.. 432.. 432..

25 MAROC 5 1904 533.. 530.. 535.. ACTIONS INDUSTRIELLES

24 S||^u!ii9??oï: 89 530:: 53?:: i; :^J actions industrielles

RussE^oTouotï^ ·· *jg ^4« ̃:•̃ \i » CIE GLE TRANSATLANTIQUE Ord.n.. 2o4. 2035 202

4RUSSE CONSOLIDÉ 4 %,· 94 -94 40 91 50 91 55 91 65 12»- PRIOR. 210 208.. 210.. ·'

z mm ho 76 05 75 90 76 ••«8AOER,E8MrR.T.ME8..™.0: îiS:: 2J?:: i3i

350 ii/àVVsiï: 73 60 73 65 73 45 MIS 640 21^ ° METROPOLITAIN <*̃̃ »>•̃ «»•• «°:: «

̃| z *fl9°i 9160 82 60 I970 70 8250 èjl SSus0 i^25 226- m- m- 228-

4 4 4 1901 91 60 90 60 89. 12 50 OMNIBUS 772 770 773 772..

5 5 1906. 103 10340 103 10340 10340 8" OMNIUM LYONNAIS. Iq3 14'4 14~ ·· 43

J ̃ B-e;e; fi |i js il « |ip§:=E I: lii f j I: l!i

4 Il ERBE 4 82 90 82 50 81 52 81 80 81 70 10»TRAMWAYS SUD. 176.. 180 180 181 180..

25 5 MONOPOLES. 491 50 492, 462. EST PARISIEN ORDINAIRE 68 SO 68 SO 67 ·· ·

4»TURC 4 unlFl€ 85 50 85 75 85 50 85 85 85 85 4" n PRIORITÉ. 69 50 70.

| » ^e i? î» ÏH » i SS3S=, |? | i;:

20 »-DOUANES 4 1902. 470.. 470 970 472 10» VOITURES A PARIS 187 187.

W ;TitIot8ombao4* 438 US- SS- -•̃' '25° *°soa"iANPAMTNS.ÈRË: S:: 2« âîï:: »* »!••:

4 1908 387.. 389 364»ATELIERS DU NORD (JEUMONT) 485 486.. 481 485.. 487

20 • 4 1909. |g:: |g » g ^^ERS Du N0RD °EUM0NT) 1- «y- |- 4«-

» » MALFIDANO ACTION OE' JOUISSANOE 350 352 345 3qb

sociétés DE crédit 35 » ^iïNO.?:–l: %̃̃ ̃̃ '̃̃

55 » PENARROYA. 1305 1320 1300 1310.

143 83 BANQUE DE FRANCE |4550 4500 4560 13 50 SELS ^àéë Y.Y.Z:ZZV.V. 'I?0 'loS 'l§7 '|i? 306 l\ 74 g| L'ALGERIE '3085 3065 3095 3065 179 55 SUEZ 6030 6010 6020 6055 A l ?L«AcRJI,* °ES PAVS"BAS- l729 •̃ "725 1721 1730 •̃ 1728 37 50 DYNAMITE 804 809 803 805 "m

II comPagnTanSa^qu.e:2945% 290 22 43 PRINTEMPS r,ZEE l50 S"

50»COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1575. 1570.. 1598 1841 -PRIVILÉGIÉE 325 50 330 330

M cRÉMDpiT0rloNNrATn-.1D^!co0cMPT^ 999 •• 999 •• '«" ̃• «» 31 25 thomboh-houston. 'IS 752 754

26 CRÉDIT FONC. D'ALGÉRIE 707 ·. 7g0 705 707 ~705 ·· 7 U9 RAFFINERIES SA ORDINAIRE 338 ·· 339 340 340

32 ° ^^SsS^^1^ «°5?:: -̃̃ "S 87 ^F1NE-RIE8SA%=f. g:: 1 1 1 ̃ « mnFTiSM,ISM1"c 710 •• 705 720 40 Il AIR COMPRIMÉ Cpopp) 942.. 934 943 933

45 SOCIÉTÉ MARSE1LLAISE. 862.. 867 860 10" DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ. 659.. 664 660 665 663..

60 ISSS .585 ,587 j? 55 ffiïS^ftJÏÏÎ?.1^ 783.. 1S7S soMfTt *?AtB?, ̃ 66550 668 •̃ 662 663.. 667.. •• l5 TÉLÉPHONES 286 50 286 50 285 18 25 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 816 ̃• 817 817 •• 816 '817 al"u £a

13 75 75 BANQUE FRANÇAISE 305.. 305.. 303.. 305 14 «h. NITRATES RAILWAYS 332 337 330 390 301 U M CéTramp L'UNION PARISIENNE.. 1140 •• "30 •• "42 "39 ̃ "35 ̃• 38 RAILWAYS & ÉLECTRICITÉ 834 834 830 833 83 24 ï RENT#ï?TMrilo?qUES4[)Ely"NES- î66 475 474 · 7 » TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES. 128 50 129 50 128 129 130

25 RENTE FONCIÈRE .1. 799 806 ·· 797 801 808 36 12 MEXICO TRAMWAYS 565 569 528 566 564

,2m Wu/S^i-wDuïMb: 307 »:: S:: »:: 808:: 19 SKS; S" 1 »̃• «•• '«::

750 -D'ATHÈNES 102 104 98 97 -99 19", -PRIVILÉGIÉE 434 437 428.

31 lan=d eJS^ « "? •" '•' AM"-N ™Wtaiï: « ii i

10 40 LAND BANK OF EGYPT. 180 178 179. 5" e HELLENIQUE D'ELECTRICITÉ. 87 88.. 87 50 90 89 50

B ^Sg™: 1 S | 2,4 ( »: a"T^ «g «g g » 1

20 p. 25 HYPOTHÉC, D'ESPAGNE.. 775 778 6 R, PRIVILÉGIÉE 417 430.. 415 421 430

le- = sŒâ^œ I S;; »;; »̃•̃ sâs5a=;EE:F 1859 ig » 1863 il

43 49-NATIONALE DU MEXIQUE. 935.. 908.. 908 904 50 SOSNOVICE ..i 1425 1395 1411 14.10 1395

3080 DE LONDRE$. &.OE MEXICO 585.. 584 50 581 580. 16 sh. CENTRAL MINING 250 252"250" ~50' 254

| = In^VeSe!0.0 385 3 $ 385 J!S AZOTE NORVÉGIENNE 279 278 278 7M" 22 5S i œr' S S 641 639 3 6? LE NAPHTE. 666 669 673 671 669.

7 D'ORIENT. 122 121 120 60 BAKOU.5 )820")M2"

SSaS = Rut^s^QUE*1:^ ?SS:: 789.. ]\l\: 789 m~. ·· 25 ?^DA^MPET 50 ::1:: ?3?::

4480 RUSSO-A'SIATIQUE. 759.. 760 755 761 31 90 PROVODNIK .1. 537.. i39 535. 536.. S37

26 CRÉD.T FONCIER EGYPTIEN. m/. Z 7 76^ 'i 50 RAFFINERIES bïbYëTË"™ ^6 50 5 50 50 "? ?540 =.OfiEASNACN°TCAAFNÉADE.N i! 400 1 SSÎ" ™. V. Yl l TAB-A°$ ^S^^pVlNES liS" î"|" 3" 3i°:'

15 40 0E SANTA FÉ. 402 400 401. e ° DES PHILIPPINES 355 355

̃ » SOCIÉTÉ FONCIÈRE DU MEXIQUE- 113.. 118 3600r. r: PORTUOAIB 573 590 p"

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET)

revenu | DESIGNATION DES VALEURS l^^l DERNIER bevEnu ^ÉSIGNAT.ON DES VALEURS DERNIER «venu | DÉSIGNATION DES VALEURS ]C'£«M »™««

AEvenu DESIGNATION~ DES VALEUR~AEVenu DÉSIGNATIOd DES YALEURS COURS REYEND DESIGNATION DES YALEURS CLCTUAE COURS

CLOTURE COUA8 CLCTUAE COUAB CLOTURE COURS

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER

15 OBLIGATIONS TUNIS 432.. 430.. 30» u BONE A GUELMA" 635.. 625.. 15" BCNE A GUELMA. 395 397..

2 50 ANNAM TONKIN 2 112 75 55 75 50 22 50 DEPARTEMENTAUX, 618 621.. 15» DÉPARTEMENT AUX 3 394 397 75

2 50 =^llli; II i'ï Sê«= B;; S;: 1 i=-s tf;: i*

3 » 3.t' 19.03..05.. 86 80 86 30 15 » 3 408 408 50

15 » AFRIQUE OCCIDENT. 3% 1903 425 ̃• 428 •• 15 50 EST ACTION DE JOUISSANCE.. jn? ant i NOUVELLES. 408 • • 408 50 15 » ALGÉRIE 3 1 902 428-. 428-. 44 EbT. action oejouhsaj.ce.. 405 406.. 5 » 3 nouvelle» 408 50 411.. 17 50 INDO-CHINE «2~)899. 443 50 440.. 2! OUEST 475 47950 15. EST-ALGÉRIEN 400.. 3gg

15 » 3 1902. 397 50 398.. 25»MIDI 565 566 15» u MIDI 3 412.. 412.. ·.

4 ». AUTRICHIEN OR 4 9140 91-. NORD"" -1211.. 15 » -3* nouvelles 410.. 409 50

4 » AUTRICHIEN 1896. 91 40 91 7R75 OUEST Mo<n AM 15» NORD 3 416 5p 418

25» u BULQARESX1896 513-. 5.0 50 28 75 OUEST ALGÉRIEN 629 50 630 \îl "°™ l*"£Zi£i • î!f

25 » esp,r,to4a°nto02. |gî IS 5250 6 » ««"«la franc* m- .3.250 ..1.* i::

25 ESP'lRITO-'SANTO 501 50 502 15" » ORLÉANS 3 415 415..

30 » HAm.jj^ 516 50 5,8.. ACT|ONS INDUSTRIELLES \\l u «^YxZiiZZ.V- 44cJ5o ^i^

25 5% 1910 OR. 29750 299.. 12 50 St;2~(REMe.A500Fj 370 370..

12 50 HELL,ÉNIQUE 1881 297 50 zw ·· 3() ( ACIÉRIES FRANCE 1030- 1048.. 15 » OUEST 3 | 4|4.. 415.. 25 » MIN.AS-GETRAES 1907 503.. 500 50 60 » DE LONGWY 1710.. 1680.. 2 f ,"™VEL1-ES ̃• 411 41150

25» MIIIt:r.S GE:RAES 5;¡; 1907 503 500 50 60» DE MICHEVILLE. 1900.. 1915.. 1250 2 112 375 50 375

3 50 NORVÉGIEN 3 1 12 1 904-05 90 50 60 » DE M1CHEVILLE 1900 1915 ? 50 ?,1 '2 375 50 375..

4 » HONGROIS A% OR 91 50 92 50 » de PARIS id'OUTREAU 1025 1080 9VF,ST"A^GERIEN 404 50 404 50

4 » ROUMAIN 4 1 898 89 25 89 75 75 » ATEL. CHANT. DE LA LOIRE 1858 1857 ? » DAUPHINE 3 408 75 409 50 5% RUSSIE 5 # 1822 122 40 122 90 50 » Chant.* At.de SAINT-NAZAIRE 1285 I299-. 5 «; P--L--M. FUSION ancienne 3% 409 75 413 50

15 » jg fusion nouvelle 3% 409 75 410

25 » SAO-PAJOLO 5 1 905 510 509 75 7 L. BANCO Dl ROMA 110 ̃• 110.. 25 » Méditerranée 3# Cb.625fJ F.) 627.. 624..

25 » 5 1907. 509.. 509 50 » BANQUE DE L'INDO-CHINE. 1570 I570 15 V ,3/ 407 409..

25» SAO PAOLC 5 19.05. 510.. 509 7, 50' BANQUE DE L'INDO-CHINE. 1570 1570 15', 3% 407 50 409..

25 12 » h% 1908 BONS. 515 75 515 25 40 » Banque COMMERC. INDUSTR. 900 !> t SARIS;.LY°.N,3Î 1855"" 407 ̃ • 406..

25 12 5 1908 BONS. 515 75 515 25 40» BANQUECCMMERC.IN U R. 900.. 12 50 IL P.-L.'M.21/2% 372 50 372 50

3 50 SUISSE 3 1/2 1899-1902.. 90 30 90 50 20 » Banoue Pbiv. LYON-MARSEILLE 424 ? 50 P.-L.M. 2 1 /2 372 50 372 50

25 » TUCUMAN (province) 1909. 485.. 490 •• 30 » SUISSE 4 FRANÇAISE 669-. 669.- ?. S^niî nha » A1CElV 366- 367-'

5% URUCJUAY 5 1 909 99 90 99 80 30 » CRÉDIT.FONCIER ARGENTIN 787-- 787.. 15 ANDALOUS 3 1 re série 316.. 316..

5 1. 5 X 1909. 99 90 V 23 08 MEXICAIN.. 350.. 350.. ? 3 2me 6EniE 303 50 303 50

2308 08 MEX)CA)N.. 350.. 350.. S .<.T. M3M 30350

15 e ASTURIES 1 RE HYPOTHÉQUE. 345 5D 345

EMPRUNTS OE 1/ILLÉ<5 60 AGENCE HAVAS 1 1250 ̃• 1241 ̃̃ ^!LUARJE1?.LRfuHVP0THàQUE V5 50 345

11 flKr*riijri I o DE VILLES 60 AGENCE HAVAS. 1250 1241 ·· 15 » DAMAS-HAMAH revenu variable 256 255

17 u BATEAUX PARISIENS.298.. 296.. 2S u GOYAZ (13RÉSIL) 5 9 463.. 463

20 «ai. DE PAR.S 1865 4f » 75 525 75 g ggJH^aMïËAÙx: Ht V. 2^ Y. » ^£1^ g g i

2. n VIL:tE DE PARIS 1 B65 4 523 75 525 75 go u COMP. GÉNÉRALE DES EAUX. 2080 2~ 15 260 260 50

12" » 1871 3 39675397, 25 HAVRAISE PÉNINSULAIRE -508 510.. 15 NOUV, 256.. 255 50

I » = !l: 517. i ̃• = c^eurI^u8^ 615.. 15 ° «*DR5^»–«ii,M"Sï!i g^ 15D

20 » 1876 4 517 315.. 105" CCNTINENTALE EDISON 865.. 615 115 3% 2MEHYP· 347 50 348

10 » 18922 1/2* i?" IM CONTINENTALE EDISON 865.- 895.. .Jr?"E"m 347 50 348

10 » 18922 1/2,? 312 37 50 UNION DES GAZ 750 749 15 SARAGOSSE-CUENÇA. 3us hyp. 349 351 0 l » ̃̃̃̃̃'̃ ̃̃%f2ïi'2* lit ̃̃ VA- » HAVRAISEDTMiRiVÉLÉcTR. 5»" 590." « NORD oeuESPAGNE^ 1 rehvp. 35? 50 355 il 8." » îtti 2J«oY. ÎÎÎY.20 » DOCKS DE MARSEILLE 400 406 ,1 PORTUQM8 8* p^^LX lîî iii 50

10 » 1899 MÉTRO.. 339 342 25 15 » PORTUGA1S 3 PAIY. 1 EA RANO, 310 312 50

1250 Z ïîttil'iï S?-' S3, « » COMPagn.e FERMIÈRE de VICHY 2025 ·~ '5" ^^i;CQ°S!TANoIlNOI1LE 31625 31^ Il » ̃ I^OS^tf 341 lllk* 35 ÉTABLISSEMENTS CUSEMIER. 595.. 595.. f. 8MYRNE-CASSABA 1894 445 u » i»i"«i.p. 370 369 50 c DECAUVILLE ls^ 117 20 » ( 1895. 418 414 en » » 1912 S* 274 75 274- 5?, DWAL W0 870 25" VICTORIA A MINAS 43Ï.. 433 ?S » J ViLiFOF KIOTOfjABn»i<isr lono C7M M 30 » FIG ARO EX-c 21, lo F., jouib. Nov. 1912 502 ̃̃ 503 ̃•

25 V– I–0^ 3g» «J:: ·. 45 ° •;•••̃•;̃ MA-RJNÏ j-g OBLIGATIONS INDUSTRIELLES

25 » 5% 19121 4!) 490,. 65» FORGES" ACIÉRIES OE LA RI 00 900

90 » ou NORD m OE L'EST 2450 2275 u n PANAMA SONS A LOTS 124 25 124

EMPRUNTS DU CRÉDIT FONCIER 40 *$Êtëîl^Y.1fà' i îmîTkT.^YYYYY Ht Y.

15 GRAND-HOTEL 270 271 15 » 3% 429 428

13 » COMMUNALES 2.60 1879.. 441-- 440.. 8 75 GRANDS MOULINSd'e CORbËil 155]! 159 if » PORT DU ROSARlb" ^n? S" 15 3#1880 482.. 482.. 80 SCHNEIDER Cie (CREUSOT). 2080 2090 20 » METAUX «n à™" 13 II leoT^ÏY. 367 60 GAZCENTRA1-- »•». 15» Oo-P.TRAN8ATt_AHTiQ0Ë8* 349 Y T. V.

13 » 2.60 1892.. 411 414 20' u .4~' 433,r: 431

13 » 2.60 1899!: 408:: 408:: 27 50 MAGASINS GÉNÉRAUX de PARIS 5|| 515.. ·: ?} » GÉNÉRALE DES EAUX 415 41!" 15 » lï]l°,i 473 472.- 60 » MOKTA-EL-HADID T. p. 2400.-2400.. » FIVES-LILLE 4* 3 493 4« 3% 3% 19Î2..T.P. 240-. 239 50 40 » LE NIGKEL 1180 1184 •• 25 » PETIT JOURNAL 450 50 452 ?n » GAZ & EAUX ati- a™. 15 » FONCIÈRES 3 | 1879 488-. 486-. ·. 32 » PETIT PARISIEN PART bénéf. 504 500 50 22 » FRANçÂis ÏÉTRANQËli" 475" 4" 13 3* 1883. 403 405 •• on >. CENTRAL iat Yn'o |3 » 2.60 1885. 411.. 410.. ·. 13 75 GAZ DE PARIS 290 ̃• 288.. 20 » HAVRaL dÈNERgiVÈleCt 'i'% 286 50 2m" » li°,in1,895 *lî--îl5" ·. 154 55 8UEZACT.ON0EJOU.8SANCE.: 5375 17 50 MESsaoer.es MARm«E. 31 )tl 377 50 375 50 •5 l 1 3 1903. 475 474 87 07 PART DE FONDATEUR 2750 2705 12 50 TABACS PORTUGAIS.· q96 4 750 3 1909. Z45 •• 244 •̃ 154 55 • S0CIÉTÉ C!V'LE '• 4165 ̃• 4170 1750 VOITURES 3 1 12 3». 374" » »• BONS a LOTS de 100 fr. 1 887 57 25 58 30 91 5mEs 835.. 837.. 17 50 LAND BANK of EGYPT 3 i /2 ï «» 50 iit 15 BANQUE HYPOTHÉC.1 OOO fr. 543 ̃̃ 541 ̃̃ 45» TÉLÉGRAPHES DU NORD. 777.. 776.. 20 » WAGONS-LITS 4 f/.J..}. 500 500 'Y

'̃inKmamfJÊÉÊ^H^mmm^^m^mmmmmmamk'Mmnw ̃̃̃̃̃ w- ̃- ̃

AVIS CCIfJKERClAuX

J VE~N~ V ea E.-J. FAIX 1813 ~&t<ORELAUR!E.Za~o</eCo//e<ye</aM~oM/e~

oyages extraordinaires r' of AU DELA DES MERS L'Oncle de

Le Secret de Wilhelm Stol1l:, Hier et Demain.- ILL trave'rs Chicago, Le Tour du Globe d'un Bachelier, Autour

= La Chasse an Alétéore. Le Pilote du Dauube. c a~ À& ,d'un Lycée japonais (en volume),

= Le Phire 4lu bout du monde. L'Iiivasioà de des .V1 l' E ,Romans et Contes de tous les Pays, la Mer, = Mailre du Moude. Un Drame eu Livonie. Travauxmanuets! .m,A~ E-M~Ope TH, BENTZON, En Frauce et en Amérique (i 1'01.),

= Le Villa!'e aérien. Les Hisloires de J,-M, Cabi- Travaux manue s P,-J- STABL. Œuvres choisies (i vol.l.

<loulin, = Face au IJrapc.1u, Clovis Dardentor, = Guro La Vie de COllège ERCKMAN,N -CHATRIAN. Histoire d'un Parsau

Claudius Bomharnac. Lé Château des Carpalhcs. GUIDE La Vie de Collège ANDRÉ LAOHIE. VHéritier de Robinson, Les

= Sans dessus dessous.Chemiu de France. A L'efiA6a nea AIfATetlaa l'tièmolres d'un Chercheurs, d'Or de l'Afrique australe (3 vel.).

=n.bur-te-C.nq.~t.-U.Bi)ietd~ loterie. Menuiserie t LSF'V'F't i~ 8coeer 6anovrlan. E. LEGOU1¡E. La Lecture en Famille, Nos Filles et nos

Cinq Semaines eu hallon. Voyage au Centre Découpure H E TZ E L Axel Ebersen Fils, Une Glère de seize ans, H, DE NOUSSANNE.

de la Terre, = De la Terre à la Lune, Autour de Sculpture, .lire milmETZEL (Le Grauue d'Upsala), Le Joyeux Rajah de Rhamador. P. PERRAUI,T, ~N~S°~ Modelage Un Semestre ea eniaea. Fiére Derise, Autour d'nn Secret. J. SANDEAU.

Vert. Millions Indes-Noires: Le Chancellor. = Les T' J 107 illustrations La Roche aux Mouettes. VERNE et LAURIE.

d'un Millicns de la Bégum.-Les Trilnlations d ouretSerrurcrle t1`'l L.R.d..a.xM.u~_VEHNE..LAURIE. Citinois.=L'Etoiledu Sud. -L'Archipelenfeu. =, 411 Ogures et dessins. de l'HabitatiOn humaine.-Chaque volume in-8-. Le Docmur et Le Tour du Monde ft.tS -ChM~T~S~Ennnvotun,. -~andr..sin.7fr.-C.rt totle 10 fr. Rel..l1lr,

3 Russes et 3 Anglais, Une Ville flottante, --Chaqua volume grand J r A 0 S E ALPH. DAUDET HECTOR MALOT ¡ L.-R. STEVENSON

In-8 iUu.tre.brocM.4tr. 50.-Cartonne toile 6~1~u~t~ ~.HAOSE)t ALPH. DAUDET HECTOR MALOT L-R. STEVENSON

réunis en un seul, broch., 9 <r. cartcnn. tone.r. ~u. Ir. H' t mstoée d'un Enfant Romain Nalbris L'lie an Trésor Aventures du Capitaine Haltera', = Le Volcan d'Or. = Bourses de Voyage 1 SOI re TROIS ROMANS POUR TOUS en un volume grand in-8 illustré. Les Fréres Kip, = Seconde Patrie. = Le Testament d'un E\ccntri(]ue'= t) f F. Broché, 9 Ir. Cartonné toile, 12 fr. Relié, 14 fr. A~ un Foyer PETITE BIBLIOTHEQUE BLANCHE (40 votumes)

A'entures de maHre Anhfer, = P hl Bonhomme, = Mrs, B~lI1can, = Cesar P. PERRAULT. Les Quatre Sous de Frédy. De8sins de G, ROUX.

CMeaM.==Famii)esansnom.=Den!ansdeVaMnces.=NordcontreSud Adaptation par M. GAY Votume graad Les Quatre SOUS 60. Cartonné toile, 3 sr.25. Keraban-Je-Tetu. =La Maison a vapeur. =HectorServadac. = L'Agence L)5 illustrations par George ROUX Vo~me grand m M. brnché. t h-. 60. Cartonné toi)e. 2 tr. 25.

Thompso' "C'. = La Jangada, = Un, Capitaine de 15 ans. ='20,000 Ueues Tolumetn-Braisin,5fr.60.Tolte,efr. ALBUMS STAHL. Bradel, a 'fr. Cartonnés toile, 4 fr.

sous ie3 mers. = Le Pays das Fourrdres. Micbel StrogolP. = les Naufragés Même série L. FR~LICO J. G80FFROY

sous Jonalhan Chaque~voluma, 6roché,~9lr.Cartoané tolle Même série MHe Ht) à Campagne 1 Les Animaux célèbres

I:¡ 1r. Relié, 14 fr. G. BO.'iNeFONT, Dsuzer et Louoeuea. Texte par P.-J. J. SrARL Racontés par~E. MULLCR

L Dssnorsas, F. Dunois, Gennevn~rs,

JULES VERNE. L'lie Mystérieuse. = Mathias Sandor!. = Les Enfants dn ~£~ l:E.I:i: J. Leaaonr, B.DORE:1eaContesdePerrnult.PréfacedeP.-J. STAIIL.ln-folio, 40 plancb~,

Capitaine Grant. HECTOR MALOT. Sans leamille (couronné). Chaque P. Penaecrvr" J, SAN PEAU, P: J. STAUL. Cartonnage riche, 26 Ir, Rellnre d'amateur, 30 Ir.

volume, broché, 10 fr. -,Cartonné toile, 1 fr. Relié, 15 Ir ENVOI rNANr,O DIT CATAf.00"E ILTPÇTPF tr nE T«~'T". ^rMANDE ICCOMEApN6E DE rON 790';TANT.

B~e.~e~L

ocolats d6iloieux ~O~TÏS LA O-

Chooolats déUoieux '5 0 :N 1"1 1 S SEU 1. Lr

2 Fondants exquls 1 U s II8i80n 0-

LOUIS MARQUIS

.Q"" D4.0&~ ..Jo- E 1J po "1 SU, fondée en 1806 C-

s'adresser 1'11 1"1 1 S 1" 1 P l .1." est fusionnée avec la lalson S IRA UDIN

sadresser Ij est ÉTRENNES x

s'aresser C .D L 0 U SI Ji},. U 17,19. Boni' au ENNES

C!tt)OBe: et :3. Rre ft )t Pi)!, ptrtt.

~tfiRtTtlfit~t~taY~?.91gY9fif$tifl

JOLIES*$F. PARFUM PB LOTA, PARIS

B Id 0 U X 67, Parisc-RED ITI

Du

J"^ Étendu d'eau le le ^V

JLAIT ANTÉPHÉLIQUE|

i ou Lait Candès E3 I

tt«. O'J0'»»". Tonlqn». Détenir, dlMio» B

Hffle, Bouqoors, Rides precooé», Rugosités, M

rv\Boutpns, EtHoresconces, «ic, coJierv? u glu Jv

V^ ta ib>;> cJ.irs et un. a rtui par, Â^V

WJ^ U «"1««. on la sait. Masque et et jW

«^J^j^ Taches de rouaiaur. ^grj&%

~~t~gî~~

LA COTE VIDAL do «! (Cote de la Bourse et de la Banque) 2 et 3, Place de la Bourse. et 3

Cours complels, études, valeurs du jour, Informations FORMAT CommOùE.

Quotidien; 8, 10 12 pages SbLON L'ACTUALITÉ Abonnement 3 mois S.SO B mois fS.SO un an 19 tr. Essai gratuit & jours.

BDETfi DE CAPITAUX

laSr iOK HP m *V& comptant, a taux légal

M ̃Bib M U sur IMMEUBLES ̃̃ ̃̃̃ ̃̃ -•̃»̃ (SU de leur valeur)MUES-PROPRIETES (Titres dont unautre a lajouiliance, k l'Issu de l'usufruitier et jueiru'à aon décès; sur TITRES NOMINATIFS sana les produire, à l'insu de la personne gui les garde; sur SUCCESSIONS, sans le concours des co-heritiers et sans partage; sur TITRES INCESSIBLES. Usufruits, Rentes, Créances, etc. Aucun frais d'avance Lettres sans en-tête. Avances immédiates.

BANQUE GENERALE g^Siîa^îaa.

~r~rsmameG !i 1 IG111WIG (C11 CMtmjmh) J

-1 DÉSIGNATION DES VALEURS RAÉ°Éo. DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS' DERNIER 1 REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS 1 PRÉCÉO,! DERNIER

N CLOTUAE COURS CLOTUREI COURS1 DÉSIGNATION DES VALEURS CLOTURE COURS

VALEURS DIVERSES 20 PHOSPHATES TUNISIENS. 466 50 466 50 »» » GOERZ. 19 18 75

22 81 PLATINE. 736 737 »» GOLDEN HORSE SHOE 53.. 53

5 ARGENTIN INTÉRIEUR 5% 1905 9260 ,,» a RAISIN DE CORINTHE. 135 136 50 4 41 80 75 81 50

5 °% BRÉSIL 5 1095" 98 go a a SHANSY. 35 50 35 25 379 GOLD MINES INVESTMENT 21 50 a

5 5~903 .oo 50. 2 37 SPASSKY COPPER 103 -103 50 4 41 GOLD TRUST. 46 46 75 4 °/ 4% RESCICION 83 80 2 50 5PIES PETROLEUM. 28 75 29 »» a GREAT COBAR 112 I10

6 BUENOS-AYRES 6 X (PROV, DE). 94 60 14 21 JAGERSFONTEIN 168 169

3'/t 3112%(AROy.oE) 69., a a T~~A. 6375 6450 177 JOHANNESBURG INVESTMENT 2625 27 75

4 9/, CHILI 4 112 OR 93 25 6 25 THARSIS 161 161.. 354 KLEINFONTEIN 27 26

4% ESPAGNE INTÉRIEURE 4 78 70 20 TOBACCO (ORIENTAL). 238.. 241 8 31 KNIGT'S GOLD. 77 25 7J 50

5 MEXICAIN 5. 48 85 46 57 TOULA 895.. 896.. 2 50 LANGLAAGTE ESTATE 37 75

3 3 31 65 7 55 URIKANY 360 372 3 78 LENA GOLDFIELDS. 80 50 77

3% TRANSVAALIEN 3 89 50 14 17 UTAH COPPER, 310 ·. 310 ·· LENAGOLDUELDS. ~50 77..

)250 BAL!A 4!o ,nn 2 07 MAIN REEF. 25 25

12 50 BANCO PEROU'LONDRES~ M2~ 583" MINES 948 MAY COt4SOLIDATED 9 25 9 50

35 14 BANCO PEROU LONDRES 582 583 » » MODDERFONTEIN B 91 50 92

932 BANQUE INDUSTRIELLE DU JAPON 198 200 AREAS 25 25 50 »Il K~°~°" Il 50 Il 75

Il PENINSUL. MEXICAINE 145 140 » 13RAKPAN 106 10650 120 MOZAMBIQUE CIE. 21 25 21 50

3 12 CAPE COPPER 165 50 165 » CITY DEEP. 7g ·75 79 16 59 p'

Il » LOTS TURCS 185 50 185 25 »» a CHARTERED 33 25 33 50 RANDFONTEIN. 39 25 40

58 75 HARPENER 1368 -1370 13 02 CROWN MINES 177 178 13 03 RAND MINES 163 50 165

16 45 HARTMANN. 664 664 23 72 DE BEERS PRÉF 435 433 7 72 ROBINSON DEEP 57 75 56 25

» HAUT-VOLGA 110.. 108 50 23 72 ORO 531 50 532 34 45 GOLD. 88 25 88

» » HUANCHACA 62 50 '62 25 118 18 DURBAN ROODEPOORT. 27 50

» LAURIUM GREC. 49.. 4950 7 10 EASTRAND. 70 25 70 75 9 47 ROSE DEEP H. 76 75 76 75 25)2 MALACCARUBBERPLANT.<292..29)50 10,24 ~~RADEEP. 84 25 84 50 355 SIMMER AND JACK 2450 2450

25 12 MALACCARUBBERPLANT,ono, 292 291 50 » » NEW STEYN 25 25 25 25

68 89 ~~EA<E-50 1135 n e G~H.S.EEP: 2g 2725 »» a TRANSVAAL CONSOL. LAND. 36 36..

MEXICAN EAGLE ORO, 51 50 50 75 7 10 GElDEI\IHUIS DEEP" · 31 75 31 2S 11 2$ VAN RYN 101.. 101

8% ÉF. 57 56 73 356 G~ 24 75 25,. 17M VILLAGE MAIN REEF. 64 64 25

» » MOTOR CAB (NEW) PPEF 113 50 3 57 GOCH (NEW) 1825 18 75 a ZAMBÈZE Ci£ 13 50

MARCHÉ AU C®NIPTANT (EN BANQUE)

REVENU 1 DÉSIGNATION DES VALEUAS PPÉCEo, DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS PPÉc€o. DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS

CLOTURE COURS U CL°TURE COURS CLOTURE COURS

16 BANQUE NATIONALE o'EGYPTE 434., 22 r. RUSSO.BELGE. 2044 2070 2$ 12 12 OUASTA & MESLOULA jouis. 671 675..

15 P. BANQUENATION.ouMEXIQUEpARTS 695 20 R. USINES FRANCO-RUSSES 830 825 54 hh SILÉSIE (ZINC). 143 430

18 03 5. 350 9 R. OE SAINT.PÉTERSBoURG 850 36» a VIEILLE-MONTAGNE 972.. 975

7 U. S. WORSTED PREF. 7 400. 14» a ALBI (MINES D') 428 425 320»MONACO 5240 5265

18 » BLANZY (HOUILLES) 788.. 790.. 64p a 5MES. 1057 1060

30 R. DNIÉPROVIENNE 2974 2990 4S BRUAY 1690 1695 12" ~5~

» DONETZ (FORGES.. ACIÉRIES OU). /350 1350 100 a CZELADZ 2090 2096

90 » JOHN COCKERILL 2100 6D ht, GELSENKIRCHEN .1465. 90» v GROSNYI (RUSSIE) .70.475..

38 54 KAMA (FORGES) PARTB. 1285 1300.. 22 50 LA LUCETTE 243 234.. 65» n oao. 1 i69 1171

75 » OUGRÉE-MARIHAYE 1720 87 50 O~B'BALKA 22~0: 7 SO TAv. POUSSET & ROYAL'I «~il" 50 56

MARCHÉS ÉTRANGERS

YALEURS CLOTUAE AUJOURD.I ALONDRE9 YALEURS I CLOTUAE AUJCURD.I ALONDpES YALEURS CLOTURE~ AUJOUPD. ~LONDAEB

VALEURS | 1– »H^^ 1 VALEURS l:^t|«»°H°^^|| vale»*8 |.p^|"»°"H^ss-

NEW-YORK, 23 Décembre e S;=: W ^]' \?0H2 1/2 Zb°anshpa01FI0pref- 921{4 1/4 V?

23 Décembre ILLINOIS CENTRAL 126 ·J· 126 Il2 130, WABASH. 4. 4, 4.

INTERBOROUGH METF\O. 18. 18 PREF 13 3/8 13 1/8 13 3 4

^=Lo^s:vûÈ 4 m 4 •/• ssKîr^ .a 3I8 ,a t ̃«> ï LEHIGH s; I73 é ,j1 i!i 3!4

CHANGE SUR LONDRES. VUE 4 85 55485 55

CABLE TRANSFERS.1! Ho 25 4 86 320° ̃̃••̃ MISSOURI, ^^S & TEXAS 261/4 263/4 277/8 AMALGAMATED COPPER 76 3/8 75- 783/8 AT0^°N 106 ̃/ Î056l/2 Wm m,Ssour, PAO,nc~ RfF- 4M2 t 8 AMERICAN œTT^oT"- S M ^i8 ̃

ATCHISON 106 lOS IJ2 109 3 MISSOURI PACIFIC. 41 1/2 41 1/8 COTTON OIL "·" 56 1/4 5$ ·!· ·.· ·Jr

PREF 1017/8 102, 105 1/4 4 NATIONAL MEXICO 2ME PAEF." 273/4 27 1 4 LOCOMOTIVE. 42 1/2 42 1/4 .J.

SïïiiEE 106 "f i 'î- "s T ::™™F 63 É 1 1 iii f = Sk.= 72 i g <

ATLANTIC COAST LINE" 132 · 131. NEW-YORK CENTRAL. 108 1 2108 113. SUGAR R, 118. 1171/2 IJ2 ···

BALTIMORE&OHIO. I04 iI8 104 lf2 107 314 N.-Y. ONTARIO & WESTERN 31 313/8323/4 4 TELEGR,&TELEPH, 140139 3/4

CANADIAN PACIFIC ilî ? É ï –ï'Sse: M|| il .^s=™ K ÏHI

CHESAPEAKE & OHIO. 78 3/4 78 3/4 81 1/4 CONV. 97. 96 5/8 91 wwww 39 318 38 7J8 8 )f8

.CHI^O^AUTON ,6,2 1/2 16 7 8 8'!4 NORTHERN PACnC.rr: 58 CALUMET & HECA 535/525/ T PRk V 31 '/2 if '2 •• penn^van1a ,215/8 1215/8 62 621/2 consol. qas new^or^ ciTV. flo i>2 140^

PREF, 31 31 ;J, GÉNÉRAL ELECTRIC. 182 1/2 183 .J: .J.

ch,caQom,l,&sa,ni-paol.: ,,2. ,7/8 ,i,3 4 READING Ig ,j4 ·J. 86 1/4 IJ4 SSS^tSÏÏJTS- '^l 1843ife il:

PREF. 139 1/2 139 2ME PREF. 93. 93 ,J. PRRF.. 19 19 1

S:SSoo*o"°*R121il^iii- 136 '£-• 89 ·I· l: nat^Illead. pref- St ·J· M i ,J. colv^ado&-s&out^r"n.s: 31 j: ^̃:{: t ROCK ISLAND 24 23J/4 24)/2 PACIFIC MAIL · 30 1/2 30. ~¡.

COLORADO~& 90UTHERN. 31 32 .J. PREF, 44. 43 1/2 .J. PEOPLE'S GAS 113. 113.

DELAWARE&HUDlaN.rf.F:: ,11 ± lit ï'/S YY. t ^V^ÏF^ Ç ?A',l -"ï "<^ '•̃"• «^ 67 3^8. M 1^2 LACKAWANNA. 576- 576. SlsV"" 82 1(4 S? "*f 't°- '°9 5/8 113-

LACKAWANNA. 576. 576 .J. J. -GÉNÉRAL 5,$ 82 l 482

DENV«*R.O 201/4 19 3/4 2114 SOUTHERN PACinC ,g2 lî .g. iOj 3 4 UTAH CONSOLIDATED Il ,/4 I

383/4 3 381/4 40 lla RAILWAY. 27718 7/8 277J8 283f4 3/4 COPPER. 581/2 58 .J.

»? .=: 331 31 3/8 Si« = RA1-WAÏ^ llty g?rg^ w^^on: 73 314 -f

1REPREF. 39. 387/8 8 TEXAS & PACIFIC 221/2 221/2 ARGENT EN BARRES. 627/8 623/8 28 3/4

IU S^ i. SSa: &as^ ,g ,g !j» ia c^R^ I7«J 71/14 « :28é

2ME PAEF.·.·. 49 1/4 48 3/4 503/4 UNION PACIFIC. 159 7J8 159 165 CUIVRE I7. 12 I7 I$%

VALEURS l/^l^ VALEURS Jff^ au.ouro. VALEURS | c^°- AU.ouao. VALEURS J^ aujourd,

1 li CL07URE CLOTURE CLOTURE

LONDRES 23 Décembre THARSIS. 6 ,J, 61/4 GELDENHUISDEEP. 13/8 '1 5/16 VILLAGE MAIN REEF 2 1/2 2 1/2

LONDRES, J 23 Décembre SS^™ j^" 11% 4 '^SSrUSSi^a: \'f.T ^?lZ^u»- ,f '(2 ?5^9

PEKIN SYNDICATE NEW.. 18/9 GOERZ 1511 15/7X WITWATERSRAND DEEP.. 2 5/8 2 11/16 9

CONSOLIDÉS. TERME 75 1/8 75 1/16 DEF. 155 160. GOLDFIELDS 3 3/16 3 7/32 WOLHUTER. 18/IX 1/~ 18/9

ARGENTIN 1886 104 104 104. SHANSI I 5116 1 3J8 JAGERSFONTEIN 6 3/4 6 4 Prochaine Réponse des Primes 23 Décembre b

1889 80, ,J. 80 ,J, GOLDEN HORSE SHOE", 2 1/16 2 16 JOHANNESBURGINVEST. 2IJ· 21 3 oc aine eponse es Primes: 23Décembre

^t4A– ::gi2 gi4 S^^SSSr- 52^6 f^6 SSE^ 6 2é ÏS^VS^ Décembre

5,`6' 1907 J.J.. KLEINFONTEIN 1 1/8 13/32

oH^r/sT2 !§? ir ARGENT métal 29. 28 3/4 SSES-eSa™ !3M-^ CHINOIS 5^ m. ,01- ESCOMPTEHORSBANQUE 4 7/8% 4 13/16 MAY 8/J MÉTAUX

4112 ·········· 94 94 MEYER AND CHARLTON., S SI16 5' S/i6 CUIVRE. COMPTANT 75 1/2.75 3/4

SSa'^S: S ^2 ^o9 !^2 SUD-AFRICAINES, 23 Décembre 2ïï£^™ ,yjg .,| j| cul-™ 7^ |/| 7' $

ESPAGNE EXTÉ~IEURE. 90 .f. 90 B. 321/32 3 21/32 ÉTAIN DÉTROITS.. COMPT. 227 1/8 228 1/2

=,s3:'Jiv: gjfe g^4 j™ -,i 3^16 Sa 4 3/4 ÉTA1N-ÉTR0ITS::=lié il

JAPONAIS 4 $' 1899" 83 1/2 83 3/4 ANGLO FRENCH j5~, J, ISJ NEW STEYN, 1 1/1611/16 PLOMBANciLAIS. ~TEA 85/8 185/8

+^1910 82 1/4 82 1/2 AURORA WEST. 15/32 5/32 nourse mines 7/s \Ji\l PL0MB ANQLAIS-ff 18 5/8 18 5/8 PERUV,AN_CORPO, PRE. 53 1/4 53,^8 CENTRA. ,0 9 |f PREM ^ZM^ -C. 26 J,l

a oRD~·· 10 1/2 10 3/8 CHART.ERED 26/9 26/1. PREF.. 81/2 8 2 CHÉQ>3EYSUR'LONDRES

PORTUGAIS 3 £ 64. 64.). CINDERELLA CONSOll l|/8 1 'ïg RAND COLLIERIES 81 m $ CHÈQUE SUR 'LONDRES

PORTUGAIS3" 64 3JQ 64 IJ2 CINDERELLACONSOL. 11/8 _2 5JI6 RANDCOLLIERIE! 1 15132 3/8 A PARIS" 25 1J '2520

^^y^±: IVÏ i~4. IW 1/2 SÏÏSSrr. 6 | SF i i 6 1/2

TURC UNIFIÉ .86 .J. '86. CITY mines 7 1/8 7 116 ROBIN80N SeËp ilfâ i l'lît. CHANGE SUR LONDRES

CROWN MINES 71/871/16 ROBINSON DEEP. .2 25/16' 25/16 l' 5/16

BANQUE OTTOMANE 15 |/| 15 1/2 *^o°<«>= 21 32 21 J RCOO^OrTu/m/r. 2, :2, BUENOS-AYRES 21 5/16 NAT. DÈGYPTE. 17 1/2 17 5/8 DURBAN DEEP 114 I 3/16 ROSE DEEP 3,/8 3 1/6 VALPARAISO |0 9/32 ORAND^NKORD i,'|i6 9" 6 EAS-TRAnTp^Pr! z'i^ ?'r7nESRa1NLDCO4NOS<-L- Jji RIO DE *"«^

GRANDTRUNK ORO 29 5/8 29 1/2 EAST. PROPR y i3J16 2 2if32 TRANSVAAL CONS. L. 3/8 13/8 LISBONNEY 28 Décembre

mex^rai.wayord. 571/4 1J4 56 7/8 7J8 gTdRE,RACeEp V 3 3J8 2 1 rr--M: ? *?' USBONNE, 23 Décerne

MEXICAN RAILWAY ORO. 57 1/4 567/8 FERREIRADEEP. 33/8 3 5/161 GOLO M. 25/8 2 9/16

RIO TINTO. 72 1/<1 73 5/8 J| 1 1/8 IJS VAN RYN 4. ·J· 4 PRIME SUR L'OR 13. VALEURS .[-^Iav^. VALEURS c^auJouBD. VALEURS £%&™ VALEURS [ [aUjouRo. BERLIN, 23 Décembre %££^ »»%» ™#* v.enne, 23 Décembre p«ovodn,k. ,98. 202

ALLEMAND 3' 77 70 77 1/2 ESCOMPTE HORS BANQUE 6 6% 07 RENTE AUTRICHIENNE OR 107 35 107 45 CHANGE SUR PARIS. 37 76 37 76

P^pTe3" S7" EU2 °HANGE SUB PAR'S 8''2 8>»7 RENTE AUTRICHIENNE OR 107 35 107 45 «UR PARIS. 37 76 37 76

RUSSE 4% 7902" 89.. · 89 1 8 HONGROISE OR. 103 90 104 25 MADRID, 23 Décembre

= 1: I !i22 I I BRUXELLES, 23 Décemb- = -COUR. 'S 5 84 40 MflDRID' 23 Décemb-

UKtbL>Nt.H BANK I3U [ j Z |3(J J/2 MOBILIER AUTRICHIEN £ia «* /.É rn INTÉRIEURE 4% 8435 ~~w~

OI.SCONTO GESELL 183 7/8 184 3 8 LOTS DU CONGO 77,/2 77, I J2 AUTRICHIENS «O « îilll SD '"TÉRIEURE 4 84 35 çQ. f

BERLIN HANOELSBANK. 163 1/2 162 12 LOTS TURCS 189 1/2 186 LOMBARof tu! 20 102 AMORTISSABLE 5 ,00 90 w S

BERLIN HANDELSBANK. 163 1/2 162 1/2 LOTS TURCS 1891/2 186 LOMBARDS 101 20 102 4' · 93 50 a

BANQUE RUSSE P. LE COM. 150 3/4 152 1/4 MÉTROPOLITAIN DE PARIS 629. 639- umos"ua 101 ^0 102.- ·· ÇJ Jo |.g g

BANQUE RUSSE P,LECOM. 1503/4 1521/4 PARISIENNEÉLECTRIQUE, 328 3)) TABACS OTTOMANS Ton -m) BANQUE C'ESPAENE. 453 !5

PARISIENNE ÉLECTRIQUE. 328 311 TABACS OTTOMANS Oon ^fln BANQUE D'ESPAGNE 458 3 l.

CHEMINS AUTRICHIENS. 146 1/8 ~.J·~ RAILWAYS ÉLECTRIQUES. 839. 836 ALPInÏ imn ,229 CHANGE SUR PARIS 7,5 § pr,n"ce heLn°rTARDS .51? & NITRATES RA'LWAY 328. 333 1?4 CHANGE SUR PARIS A VUE '°95 05 95 90 DaD«, nuc n, fc schacntunqR1. m & \'à «™ « *»*< .«* v « escomptehors ^«^ 5 15/.6 5 b/w BARCELONE, 23 Décembre

SCHANTUNG 1265/8 126 3/4 NORD DE L'ESPA G NE .45~ 463

HARPENER 1817/8 183 3/4 SARAGOSSE 429. 463- isAINT-PÉTERSBOURG 2?niSf.fimhPA INTÉRIEURE 4- 84 20 84 42

HARPENER 181 7/8 183 3/4 SARAGOSSE '429.¡, 463 SAINT-PÉTERSBOURG, 23 Décembre INTÉRIEURE 4" 84,20 1 &442

GELSENKirohen 1911/8 192 3/8 RIO tinto 1850 ̃ 1865 PETERSBOURG, 23 Décembre NORD espAGN^. °| g « LAURA 1613/8 1617/8 tanganyika 623/4 64 3/4 RUSSE 1906. 103 103 < saragosse.. 92 10 92 45 BOOHUMER 2117/8 2137/8 TRAMWAYS DE MEXICO.. 557 1/4 565 1/2 BANQUE RUSSO-CHINOISE 286" 286 CHANGE SUR PARIS. 7 25 7 30 PBPMX: 257. 258 3/8 ROME, 23 Décembre RUSSE P. LE com. 387.. 387- ··

DEUTSCH LUXEMBOURG 179 1/2 162. BRiiMsir 171 ,70

ALLG. ELECTR. GES, 2385/8 23$ If $ RENTE' 3112 "1 99.951 95 95 HARTMANN.. 171 178 · L'ASTERISQUE ~(',) SIGNIFIEQU~UN COUPON

Sas^!& -Sï$ M ̃3S2&* "•̃ 5l4995- Z95 mS?: f:: ·· -T^«f-^«–

HAMI3. ~TMERIKA PACr- II7~.114 1531/2 /8 ~ÇHANGE~SURPARIS, 101,52~~1,10135 35 'MALTZOI'F. 424.. 726

NORDDEUTSCHER LLOYO. ,117 1/4 119 7/8, ÇHANy 8UB PA^ 101,52 .101 35 j BAKOU .YYYYYYYY 715." 726" VIENT D'ÊTRE DÉTACHÉ