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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-12-13

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 13 décembre 1912

Description : 1912/12/13 (Numéro 348).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289795z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

Droite et gauche Fernand Vaxdèrem. La Vie de Paris' Vieilles adresses, vieilles f/loires L. ̃Roger-Miles; En vue du Congrès Auguste Avril. La question d'Orient Le malaise européen Raymond Recouly. Une note rassu-

rante. .'•

L'Albanie dans l'histoire EDOUARD DRIAULT. Mort du régent de Bavière.

La Chambre: Les chemins de fer de l'Etat il Pas-Perdus.

Le Sénat Le repos hebdomadaire A. A. Le 13" Salon de l'automobile Fhantz-Reichel. Petite Chronique des lettres Ph,-Em. Glaser. Courrier- de /a Bourse Armand Yvel. Avant le rideau A la, Cigale Régis Gxonoux. tes Théâtres Au Grand-Guignol Robert f de-Flers.

Feuilleton L'Invincible force Georges Sauvin.

Droite et Gauche

Ce .qu'il y a de plus curieux dans l'espèce de 1 scission qui vient de séparer rAcadémic Concourt, ce n'est pas cette scission même, c'est tout le bruit qu'on mène autour.

Parre qu'il semble que ce différend soit- dû à des motifs d'ordre politique, ̃voilà Tes gens qui lôventlés-ibras au ciel et s'indignent comme "d'une monstruositér C'est pourtant le contraire qui eût été surprenant. Quand,' depuis des années, la plupart des jugements littéraires sont à base de politique, quand de jour en jour s'accentue la division de la littérature en deux camps politiques tranchés, comment supposer que l'Académie Concourt échapperait à la contagion et planerait .éternellement, au-dessus des partis, dans une cohésion olympienne ? La scission qu'elle subit ne constitue donc pas une anomalie dans nos mœurs littéraires du jour. Elle n'en est que l'éclatant t reflet.

Littérature de droite, littérature de gauche, termes étranges pour le monde des lettres et qui, dans les premiers temps, rebutaient. Les militants de chaque côté furent d'abord seuls à les e.rn-plo'Ver les autres résistaient par goiit d'indépendance et respect de quelques vieux principes « L'art est audessus de la politique. Le talent ne tient pas aux opinions. Il n'y a que les œuvres qui comptent. » Mais il fallait lutter chaque jour contre la propagande des cama/ades, rentraînemeijt dps, r&\»tions; les reproches ..ïJeaucoup cedèt-eut, s'affilièrent à un.,parti. La colère fit aussi des. recrues: "Un .écrivain." .a'yait à ste, plaindre des attaques d'un certain groupe « Ah'! ils commencent à* Í m'embêter. ̃ »' Et il allait s inscrire au camp adverse. Le reste, on l'enrôla d'office .selon les présomptions. Si bien qu'aujourd'hui, bon gré mal gré, il n'est pas de littérateur qui ne soit classé, soit de droite ou de gauche. Si ce ne sont pas ses' opinions qui le désignent, ce sera les tendances, de ses œuvres; si ses œuvres ne marquent pas de tendances, on arguera de ses amitiés ou de ses origines. Trop heureux quand, suspect à gauche par les unes, suspect à droite par les autres, il ne demeure pas en butte aux feux croisés des deux partis, n'ayant pour,tout réconfort que de se comparer à- Montaigne, «Guelphe aux Gibelins, Gi-, belin aux Guelphes et pclaudé à toutes mains s.

Quant au théâtre de la guerre, naturel- lement, il est partout. Pas de province littéraire,' pas de point artistique en vue qui ne donne lieu aux engagements les plus brillants. Presse, roman, œuvres dramatiques, les deux armées ne s'abandonnent rien. Mais c'est surtout aux générales que les belligérants fournissent le maximum de leur effort, répondant aux shrapnells des applaudissements par les guérillas de couloirs, opposant aux rires complaisants la rigueur des visages de bronze, cernant les critiques, chambrant les soiristes et poursuivant la lutte dans les rédactions et les cabarets de nuit jusqu'aux premières blancheurs de l'aube.

Au demeurant, grâce à ce perfectionnement de la discipline et de- la stratégie, beaucoup moins de dégâts qu'on ne pourrait croire. Quoi qu'il fasse aujourd'hui, un.auteur peut se tenir pour assuré de l'indulgence effrénée de ses partisans, comme de. la malveillance implacable de ses adversaires. Et l'addition .de /ces injustices forme finalement un.bizarre mélange qui n'est pas loin de l'équité.

Voyez ce qui vient d'arriver pour le prix Goncourt. Le remarquable roman de M- Benda manque la couronne, mais obtient des plus sévères les éloges les plus flatteurs. M. Savignon, avec un livre dont la couleur, le relief et le pittoresque ne sont pas niables, ne recueille guère que des articles maussades, mais il décroche la timbale. En' faisant ici deux victimes,, la politique n'a peut-être ;pa.s fait deux malheureux. >

Reste, il est vrai, le cas du chefd'œuvre. Que demain nous naisse un Victor Hugo, un Lamartine, un Alfred de Vigny, avant de leur conférer la maitrise, va-t-on leur réclamer leur extrait de baptême ou leur diplôme de francmaçon ? Rien qu'à cette pensée on se révolte, et cependant l'histoire nous dit que c'est précisément parmi des luttes pareilles, aussi âpres, aussi frénétiques, q.ue grandirent ces hommes de génie. Ouvrez les Illusions perdues de Balzac, dont l'action se passe, il y a environ un siècle, vers 1821. Vous y trouverez un épisode qui pourrait être écrit d'hier. Le jeune poète arriviste Lucien de Rubempré vient lire un recueil de sonnets au célèbre. chroniqueur Lousteau. Mais comme le jeune homme déroule son ma-

nuscrit, le journaliste l'arrête:

Etes-vous classique ou romantique? Stupeur de Lucien.

–Mon cher, reprend Lousteau,. vous

arrivez au milieu d'une bataille acharnée. II faut vous décideç prprnptement. La .littérature est partagée en deux camps. Les écrivains royalistes sont romantiques, les libéraux sont classiques. La divergence des opinions littéraires se joint à la divergence des opinions politiques et il s'ensuit une guerre à toutes armes, encre à torrents, bons mots à fer émoulu, calomnies pointues, sobriquets a outrance. Si vous êtes éclectique, vous n'aurez personne pour vous. De quel côté vous rangez- vous ? '?

̃ Quels sont les plus forts? demande ingénument Rubempré. Les journaux libéraux ont beaucoup plus d'abonnés que les journaux royalistes et ministériels néanmoins Lamartine et Hugo percent, quoique monarchiques et religieux, protégés par la cour et par le clergé.

'Au point de vue littéraire et pour des raisons plausibles,'il y a eu depuis entre les deux camps un çhassé-croisé. Mais à cela près, similitude complète avec aujourd'hui. Lousteau demanderait" à/Lucien « Etes-voùs' de droite ou de gauche ? » Puis le reste du dialogue suivrait. Et cependant a présent qui se doute de ces choses? Quel est le lecteur qui, en parcourant Eloa, les Harmonies, les Orientales, soupçonne seulement'parmi quels conflits politiques et quelles injures •de parti fleurirent ces éternels ouvra-

ges?"* ̃̃̃"̃;̃- ̃ ̃̃̃"̃ '̃'[" ̃

Exemples qui ne sont pas isolés et dont l'histoire, pourrait nous offrir la plus magnifique procession Phidias accusé de tripotages et mis en prison parce qu'ami du dictateur; Euripide, comme libre penseur, traité en malfaiteur public Dante banni; Milton persécuté, tous puisant dans le ressentiment politique, un élan nouveau, une .inspiration plus ardente et plus forte.

.De bien. grands .noms, je le sais, de bien grands événements par rapport à la bagarre actuelle. Mais, en somme, un ensemble de traits qui aidera peutêtre à moins regretter le libéralisme d'antan et à mieux s'accommoder de l'heure présente.

Sans aller, comme Renan, jusqu'à prétendre qu'il faut à l'éclosion du génie le stimulant des luttes civiles et le choc des haines intestines, nous voyons par ces illustres exemples que -le virus politique n'a pas toujours de si pernicieux effets.

Souvent même il peut donner à la bataille littéraire plus d'envergure et de' grandeur qu'elle n'en trouve dans les rivalités de coteries. Comparez d'ail^ léurs la discorde de maintenant avec les mêlées d'il y a vingt ans, qu9.nd naturalistes, .sy.mbpjjs tes, psyçh'plpgupsj échangeaient pùbfiquojii eift .des.inj ur.es (jè'^ris- sotin. Vous reconnaîtrez que le combat entre littérateurs de droite et de gauche a une autre allure, un autre aspect, .une autre portée. Des'deux parts on défend plus que des programmes d'écoles des principes sociaux, des convictions profondes. Une lutte ainsi engagée pourra mener à des erreurs. Mais elle ne sombrera jamais ni dans les petitesses professionnelles, ni dans les vulgarités de métier.

Fernand Vandé rem.

LA VIE DE PARIS,

ela-

Vieilles adresses, .,0'

Vieilles gloires.

Aimez-vous les vieux papiers ? Aiméz-vous ces petits- riens, auxquels le destin a accordé la. faveur qu'ils ne fussent pas détruits, et qui, en nous tombant de hasard sous les yeux, suffisent à faire surgir, en notre esprit, tout un aspect de ville, tout un monde effacé, toute une. époque déjà lointaine.

Si vous aimez cela, adressez un couplet de reconnaissance à, la mémoire -de feu Henri Boucherez, de son vivant considéré comme un maniaque paisible, comme un entasseur' de choses hétéroclites, comme le sauveur d'une infinité de babioles qui, au regard de la foule, ne méritaient point d'être sauvées de feu Henri Boucherez qui, maintenant qu'on a défait ses milliers de petits paquets, maintenant v qu'on a mis de l'ordre dans son capharnaüm, nous apparaît comme un type prodigieusement intéressant de collectionneur, le type du collectionneur qui a le respect de toute chose, si infime soit-elle, mais témoignant d'un travail, ou à laquelle s'attachait un souvenir, une parcelle de vie, une date, une trace d'utile et fugitive manualité. Peut-être avait-il cette idée, qu'il ne faut rien jeter, que l'heure vient pour chacune de ces choses d'être tenue pour précieuse, si l'on songe à l'infinité de choses si- milaires que le temps a détruites. Certes, le r père Henri n'avait pas l'orgueil d'exposer en musée tout ce qu'il avait accumulé dans ses deux petites chambres et s'il montrait toujours la même ardeur à acheter, il sçmble bien qu'une fois l'achat fait, il lui venait une paresseuse lassitude à regarder: il- ne regardait plus; il empaquetait, il fice- = 'lait, il laissait la poussière accumuler sut des montagnes d'objets l'oubli et le silence; mais il possédait, etde cela il se tenait, pour satisfait. Singulier bonhomme que celui-là, et pas banal, si l'on en juge par tout ce que les opérations de sa succession ont déjà rendu et rendent encore à la lumière.

En ce moment, Me Georges Albinct va-, disperser son extraordinaire collection d'adresses anciennes, et cela nous promène dans les rues du Paris d'autrefois. Nous lisons les noms inscrits sur ces vignettes souvent ravissantes, que d'illustres graveurs ont signées au dix-huitième siècle, et nous nous imaginons errer, le nez en l'air et l'œil amusé, à travers les ruelles d'antan, pour déchiffrer les enseignes. C'est tout le passé qui ressuscite c'est l'écho d'une, activité, éteinte qui nous chante dans l'oreille sa fantaisie joviale; et peut-être ne serait-il pas'impossible de décoù- vrir dans les enseignes de nos pères une note iplus"pittoresque que celle qui nous est offerte

par nombre d'enseignes de notre temps. En voici quelques-unes,: .̃' '̃̃̃̃̃ Pour un armurier Aux Armes sans pareilles. Pour un marchand de bois à brûler A -la Renommée presque un? leçon de philosophie'. Pour un fabricant de bronzes Au Maistre de tout, et pour. un ferblantier-lampiste À la Belle Etoile.Martin,marchand de cachemires, se désigne A ux Indiens, et il demeure rue. de Richelieu Pillot, graveur et calligraphe, rue de la Huchette, veut paraître érudit -et il s'enseigne: A1 L'Y grec.

Parmi les carrossiers et loueurs de chevaux, on signale Au Cheval arabe et à-la Levrette, A1 la Course, A la Fleur des marchands, Au Cheval volant. Parmi les cartiers i A-la Syrène, A la Reyne de Hongrie, Au Grand Gustave de Paris, et celui-ci s'appelle Raisin, un nom dont on a baptisé un format de papier et ençore Au Roy de Siam, rue de Grerielle-Saint-Honoré. 1 :1 Pour les'chapeliers Au 'Temple du goût, Au Chapeau Royal, Au Grand Turenne et pour les cordonniers A là'Botte sans couture, -A fa Botte impériale.

Les confiseurs Au 'Monarque bienfaisant, firme de Mme Lamotte, marchàndc de bonbons de S. A., R. Mme la duchesse' d'AngoulÊrrie A la Fidèle Bergère, A la, Barbe d'or, Au Bras d'or lé, corsetiers-chemisiers. Au Corset d'or (ce n'est pas d'hier, on le voit, qu'on a mis de' l'or dans les enseignes); Au Prophète'. Les ferblantiers-fumistes A la Grenouillent c'est l'enseigne d'une veuve Vachey., marchahde-plombîère, an' XII; parmi les galonniers-brodeurs, tout un chapelet A l'Echarpe de général, Aux Trois Epaulettes, Au Comte d'Artois, A la Toison d'or (c'est la maison de Sallambier), >t la Pomme d'ar,'A l'Aigle d'or, Au Roy d'Espagne, etc.; les guétriers A la Culotte de peau de renne-; les fleuristes Au Printemps continuel les marchands d'étoffe A la Bala-veuse, A la Corbeille galaute, Au Page, A la Reine d'Espagne les messageries A la Garde de Dieu, A l'Ange gardien,, ce qui laisse entendre que les routes n'étaient pas sûres, et qu'un voyage ne s'accomplissait point heureusement sans le concours de la Providence,.

Les modes Au Nœud galant, A la Duchesse d'Orléans, A l'Orme Sainl-Gervais, A la Picarde, A l'Irlandaise; les papetiers: A l'Aigle couronné, Au Château de Chantilly, Au Chant de l'alouette, Ait Coq honoré, A la Flotte d'Hollande^ Au Cygne couronné, A la Vertu, qui avait baptisé certaine encre se débitant en « petites > fioles (encre de la Petite Vertu) les porcelainiers Au Roy David, A l'Epreuve du feu; les quincailliers Aux Trois Marcs, A la Réunion des arts, A la Flotte d'Angleterre les reheurs A la Chercheuse d'esprit, et c'est Fournier, relieur de la Reine. Et '«in passe. Chez, les distillateurs, point n'est besoin. d'enseigne, car le nom seul de leurs liqueurs ;sait- attirer > lésl 'ge>$rrn'ets '̃:̃ il 'y- ̃̃&llSlixiV<Fa-

rrrvrcr' Lc~ueu'r.ites bravès; l Lâut'dés rlbrtis

inoùri la Liqueur .'des'- braves', l'Eau1 des Ahnis

de la liberté, le' Ne,ctarde. la Chartre- de 1830, le Petit' lait d'Henri IV, la Crème à la girafe. pour se monter le coup; VElixïr, cochinçhinois, anticholéra morbus le Petit lait du duc de Bordeaux; l'Esprit de Napoléon, le, Nectar des dames la Crème dé Jeanne d'Arc, la Liqueur de la Pucelle, et quelques autres dont l'appellation toute gauloise devait égayer le dessert de nos ancêtres, mais que nous aurions quelque peine à reproduire ici. Ah ces vieilles adresses En leur décor souvent délicieux, spirituel toujours, elles sont les feuillets détachés de l'armorial du commerce'parisien d'il y a plus d'un siècle et, à ce titre, les collectionneurs n'ont pas tort de leur prêter une réelle valeur à y regarder de près, beaucoup d'entre elles sont comme un contrôle de la pensée publique en marge de l'histoire. L. Roger-MilBs.

.̃̃ L. Roger-Miles.

Échos'

Ma Température

Très mal commencée, la journée d'hier a encore plus mal fini. Le matin,,le ciel était brumeux, le temps très, sombre, mais de temps en temps le- soleil faisait de courtes apparitions lorsque, vers trois heures, la pluie s'est mise de,la partie et la nuit est venue qu'il pleuvait toujours.

La teinpérature s'est un peu relevée sur la région. A huit heures du matin, le thermomètre marquait à Paris, 8° au-dessus de zéro et restait à 10° le soir à cinq heures. La pression barométrique accusait 761'1 ;< elle n'est supérieure à 765" que dans le sud-ouest et le nord-est du. continent.

Des neiges et des pluies sont tombées dans l'est et l'ouest de l'Europe. En France, il a plu à Nantes, à Cherbourg, à Biarritz, à Boulogne, à Brest et à Nancy. Sur nos côtes de Bretagne, la mer est très grosse. Sur nos autres régions, la température a

monté..

Départements, le matin. Au-dessusde xéro 1? à Perpignan et à Toulouse; 20 à Lyon, 3° à Cette et à Marseille; à Limoges, à Clermont, à Besançon et à Oran 6° à Nantes et à Bordeaux 7° à Charleville; 8° à Dunkerque, à. Cherbourg, à Lorient, à Rochefort et au Mans o,°à Brest; to° à' Boulogne, à l'île d'Aix, à Biarritz et à, Alger 11° à Ouèssant. (La température du 13 décembre 1911 était, à Paris .6° au-dessus de zéro le matin 'et 8° l'après-midi baromètre 750'°" Agréable journée.)

Monte-Carlo. Température prise sur les terrasses de Monte-Carlo à dix heures du matin, 170 à midi, 200. Temps magnifique. Du New. York Herald:

A New-York: Beau. Température: mas., 4°4 min., o°5. Vent, 64 kilom., nord- ouest. A Londres: Beau. Température: max., 9-4; min., 6° Baromètre 7Ô7mm Vent ouest-nordouest. A Berlin à midi 6°. »

Les Courses

Aujourd'hui, à heure 15, Courses à Saint-Ouen. Gagnants du Figaro Prix de VEpte Belléphore Waldshùt. Prix de l'Andelle: Eleusis II Hydromel III. Prix du Lunain Chatenay II Alavikà. Prix du Grand-Morin Cham Ik Eerst. Prix de ry:x'<~ Mohticelio Stoure. Prix de l'Orge: Holly Bill; Canfranc.

̃ A 3raveï#Paris

t

S. A. 1. le prince Bonaparte, membre de l'Institut, président de la Société 4e géographie, donne, on le sait, une soirée < dimanche prochain, en l'honneur de J l'illustre explorateur du pôle Sud, le ca- 1 pitaine Rpàld Amundsen. j Le prince a pensé que dans une réu- c. iiion de géographes et d'hommes de 1 science, la nouvelle notation des heures devait être respectée aussi les invités sont-ils convoqués pour « 21 h. 30 ». C'est peut-être la première fois qu'ap- parait ce libelle sur une carte d'invita- g tion mondaine, ̃ o ̃ ;{ 1

Calme. -a;ë. .t i

Calme- ;j

Si, les historiens de l'avenir veulent 1 montrer quel sang-froid la France a su oonserveren dés heures lourdes, ils di- ront que M. Gaubert, commissaire de t police du quartier du Mail, se promena s-ur .'les boulevards, de dix heures à mjdi, j I le .12 décembre. T M. Gaubert, que les reporters de.tous les journaux ont accoutumé de nommer <: actif, allait, tenant'à à la main un; mètre 'c pliant. Son secrétaire portait une serviette bourrée de papiers/.Deux gardiens d'e la paix leur frayaient un passage.' Tous les six pas,. M. Gaubert s'arrêtait,- et mesurait une portion du trottoir. Apres quoi, il 'collait-une étiquette -sur l'arbre voisin.' Son secrétaire inscrivait des noms sur dés paperasses. Ce spectacle était monotone.1 Néanmoins des badauds nombreux se pressaient pour le voir.. Et, moins ils comprenaient, plus ils étaient satisfaits.

A iriidi, M. Gaubert s'en fut déjeuner, ayant divisé tout l'espace qui sépare la jnic'du Faubourg-Montmartre de la rue Saint-Fiacre, et collé une étiquette sur chaque arbre.

Ainsi les forains peuvent venir installer leurs baraques, les charmantes et détestables petites baraques du jour de l'an. Nous tenons absolument à nous amuser. m

L'Agence llavas communique cette note

« A propos des bruits répandus par quelques journaux sur le caractère soi-disant incurable de la maladie du Tsare- vitch et sur des dispositions spéciales qui seraient prises en vue d'assurer la succession au trône de Russie, on assure, de source autorisée russe, que ces bruits ;spnt dénués de tout fondement. » v X C$si ce 4ue nous. avons toujours dil," ° le que nous sommes heureux de répéter.

v '7. ,:i ,p'°^T

•̃Le'Réveillpri de '1912 yerra-t-il "lé. riâté d'éléphant? r- N'en doutons pas, et c'est x\gra qui en fera. les frais. Ce fantaisiste pachyderme a payé de la vie ses frasques chez les. marchands de vin de Paris, qu'il conti- nua à Angers où l'on vient de l'abattre, et sa chair va nous être servie en succulents godiveaux.

Le goût de filet d'éléphant, disait hier un professeur du Muséum, fut donné naguère aux gourmets par les explorateurs de l'Afrique occidentale. Ce mets est exquis, et lorsque nous perdîmes Sahib, il y a quelques annés, ses filets donnèrent à quelques privilégiés un régal dont ils se souviennent avec regret.

Quant au pâté d'éléphant, relevé de truffes et de raisins de Corinthe, c'est, parait-il, avec un flacon de vieux bourgogne, la merveille

.o.oo-o-

Depuis deux jours, les admirateurs et les amis de Madeleine Lemaire, tous les amateurs qui s'intéressent à l'œuvre • btiarmante et délicate, dq'la grande ari liste, ont, visité à la galerie; Devambèz la suite nouvelle des. dessins' qu'elle y expose cet hiver.

On connaît les peintures fraîches et (délicieuses où Madeleine Lemaire sait 'fixer, l'âme des flaurs. Mais on sera surpris et charmé de trouver, dans les mêmes salles, des dessins traités dans la manière délicate, du dix-huitième siècle, où son talent si gracieux apparaît sous un jour nouveau.

Autobus. Chacun sait, pour avoir risqué sa vie, qu'il y a danger de mort à traverser .1 avenue des Champs-Elysées. Le piéton assez audacieux. pour tenter cette aventure doit abandonner tout espoir d'abord. Il sait son destin. Et tout de même il arrive qu'il faille traverser les ChampsElysées. ̃

Des personnes craintives et prudentes avaient cru découvrir une méthode admirable pour passer ce pas diftlcile. C'était, à la hauteur où il traverse l'avenue, prendre l'autobus Trocadéro-Gare de l'Est. Pour la somme de trois sous quinze centimes, comme on dit on rachetait sa vie.

Mais l'administration ne le permet pas. L'autobus s'arrête bien, avant le passage et prend les voyageurs confiants, mais il ne s'arrête point après, à l'autre plaque verte qui porte en belles lettres blanches Arrêt facultatif. Il emporte sa proie jusqu'à la première stationMême, les voyageurs qui viennent de la gare de l'Est ou du Trocadéro n'ont pas la consolation d'être déposés en sûreté sur l'autre bord. Au terme de leur voyage, il leur faut courir un péril qui paraît fatal.

On demandé une petite réforme. Les belles manières.

Il semble que par nonchalance on. risque chaque jour de les abandonner .davantage, et c est fort. regrettable- La politesse française cessera-t-elle de régner à Paris, sa capitale? On pourrait le" craindre, à voir une salle de spectacle chaque soir. Les vieillards se souviennent d'un

temps où un homme ne se fût pas permis de garder son chapeau dans une salle se trouvaient des femmes en tenue de soirée. Aujourd'hui, le rideau tombe, chacun de nous remet en hâte son chapeau.'Qn parle à une dame le chapeau sur la tète, sans gène aucune. Mais. pourquoi? Est-ce parce qu'on est au spectacle? Et d'où vient ce mauvais privilège accordé au théâtre ?

Pour ceux qui sont pressés.

Nous signalions hier l'intérêt que présentait,'pour les philatélistes, le timbrage des lettres sur lesquelles l'indication de • la levée du midi et la date du 12 décembre auraient réuni quatre 12 ? Et nous ajoutions qu'il, leur faudrait attendre cent ans le retour de cette bonne aubaine.

N'exagérons rien. Il suffira de patienter quatre-vingt-dix ans- En l'an 2003, en effet, il y aura une levée à la suite de laquelle quatre 3 figureront sur les timbres des lettres la levée' de .3 heures du matin, faite, le 3 mars. Et ce sera déjà de quoi réjouir le cœur des philatélistes- •̃

SPECIALISTES .̃'

Tandis qu'effarant, runiv^rp, ̃ ̃

Un diable brutal et pervers

Prend plaisir à brouiller les cartes, D'aucuns, que si peu n'émeut pas, Mesurent avec un compas

Le crâne est-ce lui? de Descartes L'orage gronde sur les monts,

Une angoisse, étreint nos poumons Et nos cœurs battent moins au large Mais d'aucuns, sans rien écouter, Songent à réhabiliter

La belle madame Lafarge

Cela prouve en réalité

Qu'à chacun sa mentalité

Mesure des faits l'importance, `

Et qu'un savant, narguant le Styx, Dégagerait encore des x

Jusques au pied de la potence '• ̃ ̃ Louis MARSOLLEAU.

Une ravissante plaquette vient de paraître, les Joies élyséennes de Curnonsky et de Gus Bofq..

Editée avec art, la plaquette est reliée en cuir, fauve, repoussé d'or; elle est tirée sur japon et papier couché, les illustrations en couleurs sont parfaites de composition et d'exécution. Joli à souhait, l'ouvrage est pour ravir tes bibliophiles; ̃̃̃ -1 -̃• ̃̃̃̃^ "̃̃̃• Ce charmant ouvrage estle Livre d'or

de- ja plus ë.|é. gante de nos grandes mar-

ques' d automobiles, la Charron Limited qui' l'a dédié à sa clientèle en souvenir de dix ans de travail et de succès. Les Joies élyséennes C'est un conte charniant dont la voiture Charron est l'héroïne; amusante à lire, agréable à feuilleter, la plaquette est instructive.

Le Réveillon Mot « enchanteur », parce qu'il évoque la joyeuse série des fêtes et des réunions intimes mais aussi mot « troublant », puisqu'il ramène le souci du choix des étrennes. Que n'existet-il un cadeau qui convienne et soit agréable à tout le monde? Poser la question, c'est la résoudre. Pour ne pas vous tromper et être sûr du plaisir que fera votre cadeau, envoyez à vos meilleurs amis quelques bouteilles des produits de Marie Brizard et Roger.

Demain, à la Galerie Manzi-Joyant, s'ouvre l'exposition particulière des dessins et pastels anciens et modernes de la collection de feu Henri Rouart. La vente, qui occupera les vacations des 16, 17 et 18 décembre, sera dirigée par-Mos Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, assistés des experts Durand Ruel et fils et Hector Brame.

Dimanche, l'exposition sera publique.

La première soirée des abonnements de musique du théâtre des Arts a eu lieu hier soir toute la salle était louée, on a joué à bureaux fermés. L'assistance était des plus élégantes nous avons. remarqué S. Exc. l'ambassadeur de Perse, Samad-Khan; comtesse de Chàbrillan, comtesse de Pierredon, marquis de Créqui-Montfort, princesse de Polignac, baron Coche de la Ferlé, comte Gaston Chandon de Briailles, MM. Berly, Gonse, Klotz, Cahen, Henry Marcel,' G. Fauré, Vincent d'Indy, Claude Debussy, Mmes Bréval, Max Gallet, et tous les membres du Parlement passionnés de musique MM. Léon Bourgeois, ministre du travail Gaston Doumergue, Carnot, etc.

Le record de l'actualité, en fait d'art ;dramatique, vient d'être battu. et de loin, par Rip et Bousquet, les auteurs les plus parisiens qui soient N'ont-ils pas trouvé le moyen de corser leur Rev,ue de Vannée, qui triomphe en ce moment à l'Oly.mpia, d'une scène nouvelle où l'excellente Mérindol se montre irrésistible et qui s'intitule « le Coup du garde champêtre » Oui, ce fameux et joyeux « coup du garde champêtre », qui vient d'être jugé, il y a quatre jours, dont tout le monde a ri et rira encore bien davantage à l'Olympia.

Ainsi que le Figaro avait été le premier à l'annoncer, Alvare, le roman d'Aimée de Coigny, que l'on croyait à tout jamais perdu, a été retrouvé dans là bibliothèque poudreuse d'un vieux château normand.

Notre confrère- le Temps ayant pu acquérir un de ces exemplaires, vient d'en commencer la publication sous forme de feuilleton. De sorte que, grâce lui, voici « la jeune captive » s'impo-

sant à la curiosité et même à l'actualité,!

-C-'oc-

Nouvelles à la Main

Au Salon d'automne.

Tout était arrangé lorsque les2 cubistes survinrent.

Pour jeter de l'huile sur le feu.'

Ils sont navrés d'avoir été battus. La douleur des cubes.

La grève de Marseille.

Le courroux des ouvriers n'aura pas mis longtemps à s'éteindre. .1 Avec les allumettiers de l'Etat ̃ Le Masque de Fer;

DEMAIN i-t ̃ ̃̃̃̃ ̃ ̃̃ « PAR FIL SPÉCIAL» ;i i ̃"̃'̃̃̃'̃. d Albert GU1LLA UME

En vue du Congrès

Le 7 décembre dernier, le Figaro,' se; faisant l'écho de l'opinion publique,'1 s'étonnajl que cinq semaines à peine avant l'élection du Président de la République, aucune candidature ne se fût en-,core manifestée. ̃

« Un silence anormal, étrange, inexcu-. sable, disait notre directeur, plane sur les préliminaires de ce vote qui constitue le plus grand événement de la politique française. »

Presque tout entière la presse, repre-, nant la thèse du Figaro, s'associait à. sa protestation et demandait que le futur élu du congrès ne fût, comme le disait encore le Figaro, « ni désigné au dernier moment, ni choisi dans les ténèbres d'une assemblée de résignés^ de muets ou de sourds ».

Ces observations semblent avoir enfin été comprises du Parlement. Le mystère dont s'enveloppent les candidatures à la présidence de la République va'probablement se dissiper. Et cela grâce à un des plus petits groupes de la Chambre, qui n'admet pas que, l'opinion publique ne soit pas saisie d'une des plus hautes et des plus graves. questions que pose la politique actuelle. Ce groupe, dont nous avons annoncé naguère la constitution et qui porte le nom de « groupe d'action républicaine "«t sociale*» est actuellement présidé par, M- Pauï-Boncour. Il s'est réuni hier avec ki résolution avouée de s'occuper de 1'électipn du président de la République. Et dans un ordre du jour qui a fait sensation, il a posé la question presquebrutalement.

Voici, au surplus, le procès-verbal de cette toute petite réunion, grosse, sans doute, de conséquences

Le groupe'd'action républicaine et sociale s'est réuni hier sous la présidence de M. PaulBoncour. Il s'est spécialement occupé de l'élection à la présidence de la République qui doit avoir lieu le 17 janvier 1913.

Après avoir procédé à un échange de vues, le groupe a adopté l'ordre du jour suivant Le groupe d'action républicaine et sociale, con-, sidérant qu'il est du devoir du parti républicain' 'de se préoccuper, dès-maintenant, de l'élection à la présidence de la République, donne mandat à son bureau de se mettre en rapport avec les bureaux des autres groupes'de gaucho de la Chambre pour se concerter sur la conduite à tenir. t

Assistaient à la réunion

MM. Amiard, Andrieu (Tarn), Berthod. Brard, Ferd. Buisson, Charles, Chassaing, Félix Chautemps, Daniel Vincent, Drivet, Durafour, Abel

Ferry, Justin Godart, Guiraudj Gheuzy, Girard,

Java'l, de ̃ Kerguezec, Lenoir, Mëtin, Pasqual, Painleyé,' Paui-Bonoour, A. Rivière, Viollette, Viviani.

A ce procès-verbal nous pouvons ajouter quelques renseignements complémentaires sur les considérations présentées par les divers orateurs qui ont pris part à la réunion.

M. Augagneur aurait voulu que le bureau fît une démarche auprès des principaux membres des groupes de gauche, de façon à provoquer une réunion qui n'aurait pas été une réunion plénière, mais simplement une sorte de congrès de personnalités marquantes.,

Ce congrès aurait fait un choix et une démarche auprès du candidat éventuel. M. Augagneur estime, en effet, que l'exemple de ce qui s'est passé au mois de mai dernier pour la désignation du concurrent de M. Deschanel a la présidence de la Chambre ne doit pas être perdu.

Comme les réunions plénières,a-t-il dit, n'aboutissent jamais, il faut que des initiatives personnelles se substituent à l'action des groupes, et entraînent leur adhésion tacite.

Cette thèse de M". Augagneur n'est pas celle de M. Javal. Le député de l'Yonne estimé en effet qu'il faudrait dès maintenant discuter les candidatures posées ou non, de manière à provoquer l'action des autres groupes. w

M. Viollette a déclaré qu'il était plus simple de s'en tenir à l'ordre du jour proposé (c'est celui que nous publions ci-dessus) qui suffirait à provoquer un mouvement auquel peu à peu les autres groupes républicains de la Chambre adhéreraient.

M. Berthod a fait remarquer qu'il lui semblait que l'initiative proposée pouvait paraître hors -de proportion avec l'importance du groupe.

M. Bouffandeau a exprimé l'avis que la situation actuelle lui paraissait assez embrouillée et qu'il ne voyait pas bien les moyens d'aboutir.

Finalement, le député de l'Oise préconise l'attente.

Enfin, M. Guiraud, député radicalsocialiste du Tarn, auteur de l'ordre du jour, a insiste sur l'opportunité de la manifestation qu'il propose

Il ne faut pas, a-t-il dit, nous exposer encore à une aventure comme celle


du mois de mai. dernier. Notre groupe n'étant pas un groupe officiel peut prétendre plus facilement à provoquer une réunion préparatoire.

On s'est rangé à. sa manière de voir et son ordre du jour a été voté.

L'action parlementaire est maintenant déelanchée. Les autres groupes suivrontils? '?

Auguste Avril.

La Question d'Orient

r.

••♦–

̃ LE MALAISE EUROPÉEN

De quelque côté qu'on l'envisage, la situation résultant de la guerre balkanique apparaît incertaine, obscure, inquiétante.- Les délégués des belligérants sont en route pour Londres, où les négociations en vue de la paix vont s'ouvrir. Les,uns, les "Serbes, les Grecs, les Monténégrins, sont passés par Paris, où ils ont conféré avec M. Raymond Poincâré, président du Conseil, ministre des affaires étrangères; le délégué bulgare arrive en Angleterre après avoir fait un court séjour à Berlin.

/II est de la plus grande importance pour la tranquillité de l'Europe que le traité jd.e paixpuisse être signé le.plus.rapidement possible. Malheureusement, cette espérance-là ne nous1 est guère permise. Il s'est produit ces derniers temps, en faveur des Turcs, un revirement'de fortune dont ceux-ci -vont chercher, par tous les moyens, à profiter. Non seulement Jes. Bulgares ont été incapables d'entamer les lignes de Tchatalscha mais les-Tur-cs sont convaincus qu'ils pourraient, d'ici peu,. reprendre victorieusement l'offensive contreleurs ennemiS'déeimés par la bataille et la maladie. Ce n'est là vraisemblablement qu'une illusion de plus à l'actif des Turcs. Cependant, il suffit qu'elle existe pour les pousser à l'intransigeance.1

Ils ont d'autre part l'impression que les alliés ne sont plus d'accord, que la question du partage commence déjà à les diviser sérieusement: Ils ne seraient pas des Turcs s'ils ne s'efforçaient aussitôt dé tirer parti de ces divergences. Ainsi les négociations risquent de se prolonger. L'Autriche en attendra-t-elle la fin pour dissiper, d'une manière' ou d'une autre, le lourd cauchemar qui pèse sur l'Europe, par suite de la mobilisation presque totale de son armée? Les renseignements parvenus à Londres sur l'intensité de cette. mobilisation donnent le chiffre de 6.50 à 700,000 hommes que l'Autriche tient prêts à marcher au premier signal. Les renseignements que Pon possède à Paris indiqueraient un chiffre un peu plus gros.

Ce sont des -effectifs énormes entraînant d'énormes dépenses. Nul pays au monde ne voudrait ni ne pourrait, semble-t-H, supporter indéfiniment un état de choses ausspruineux. °

Si l'on s'en tient aux déclarations officielles du cabinet viennois, rien n'est changé dans la situation diplomatique et il n'y a aucune raison de se montrer

plus inquiet. ̃

•*M%is -a:lors*ippurqiioi-des -Srmem'e'nts aussi intenses, -aussi..exagérés ? .C'est? toujours à cette question qu'on est in- vinciblement ramené, et par là toutes les inquiétudes, ne s'expliquent que trop Raymond Recouly.

UNE NOTE RASSURANTE

• P. S.' A la dernière heure, cependant, Y Agence Havas nous communique 3e télégramme suivant de Londres, dont le sens est nettement rassurant. Il y est affirmé, une fois de plus, que l'Autriche ne prendra pour le moment aucune initiative de nature à provoquer lés hostilités. Enregistrons cette assurance et souhaitons ardemment que les événements ne viennent point les démentir. Voici cette dépêche

Londres, 12 décembre.

Suivant des informations de source sûre, l'Autriehe-Hongrie n'a fait.aucune réserve en acceptant la proposition que les ambassadeurs se réunissent à Londres.

Les bruits selon lesquels l'Auriche serait sur le point d'agir contre la Serbie sont fantaisistes; l'Autriche n'a pas la moindre intention de prendre une mesure quelconque relativement à la question serbe.

Les puissances connaissent les vues de l'Autriche à l'égard de certaines questions isouleyéesupar, la guerre balkanique. L'Autriche a fait bon accueil à Kidée de La réunion des ambassadeurs à Londres, telle qu'elle a été formulée, parce que cette réunion simplifiera les choses, épargnera du tempa,, maintiendra le contact entre les puissances et contribuera à /aire disparaître, la tension qu'il importe de voir cesser le plus tôt possible. >

Mais, en ce qui concerne l'Autriche, rien ne justifie un renouveau d'appréhension.

«*n

̃; Avant

les Conférences de Londres

Les impressions de M. Daneff

"Berlin, 12 décembre. M. Daneff, président du Sobranié bulgare, qui est arrivé aujourd'hui, a été invité par 1$. de Kiderlèn-Waechter, secrétaire d'Etat' à l'office' des affaires étrangères, a un déjeuner auquel ont aussi assisté M. Guéchoff, ministre de Bulgarie à Berlin, et îyl. Zimmermann, sous-secrétaire d'Etat à l'office. des affaires étrangères.

M. Daneff est reparti directement pour Londres à 1 h. 50.

Le président' du Sobranié s'était proposé de rendre visite à M. Poincaré avant d'aller à Londres. Un télégramme qui lui a "été remis à son passage à Berlin par les soins, du ministre de Bulgarie et qui annonçait l'arrivée imminente des délégués, turcs à Londres l'a empêché, pour le moment, de donner suite à ce projet, et M- Daneff est reparti directement pour ^Angleterre, ,w'a Fless.ingue..

M.* Daneff a eu pourtant le temps de recevoir, un rédacteur du Berliner Taqeblatt auquel il, a déclaré Je suis très satisfait de ma visite à Bucarest. On peut dire qu'il n'existe plus aucune .divergence d'opinions entre la Roumanie et la/Bulgarie. ~t

Et Salonique, et Aridrinople et Du-

razzo? demande lé reporter du Berliner Tageblatt.

Ne parlons pas de la peau de l'ours, répond en riant M. Daneff. Nous allons à Londres pour l'acquérir.

Et le danger de guerre entre l'Autriche et la Serbie ?

Le président du Sobranié redevient très grave, puis, après un silence J'attends beaucoup de la réunion des ambassadeurs..

Au sujet de la Turquie, M. Daneff a laissé entendre que la Bulgarie serait heureuse d'établir entre la Turquie et les Etats balkaniques des rapports politiques eféçonomiques-étroits et durables. La conférence de M. Daneff avec M. de Kiderlen- Waechter et lé sous-secrétaire d'Etat Zimmermann a duré trois heures. Ch. Bonnefon.. Échos de Londres

Londres, 12 décembre.

Par une coïncidence qui, souhaitonsle, sera peut-être de bon augure, le soir même de l'arrivée des délégués serbes, monténégrins et grecs, l'Association.de la presse étrangère à Londres donne un grand bal costumé au Covent Garden au profit des Croix-Rouges balkaniques et du Croissant-Rouge.

L'ambassadeur d'Allemagne qui devait y assister avec son conseiller, le baron,von Kulmann, et qui avait fort aimablement accepté, d'arborer le costume oriental de rigueur, n'a,pu prendre part à cette belle fête de charité, en raison de la mort du prince régent de Bavière. Au moment où. les, danses commencent, les délégués balkaniques- arrivent à Charing Cross, où les attendent les chefs des*différentes missions diplomatiques auprès de la Cour de Saint-James.

Sir Edward Grey recevra demain aprèsmidi, à trois heures, au Foreiga Office, les délégués des Etats balkaniques. Il se confirme que la conférence ne s'ouvrira pas avant lundi.

La presse anglaise, ou plus exactement le Times, se montrent fort surpris des déclarations faites hier à un de nos confrères parisiens par M. Novakovitch. Il n'y a pourtant rien de violent ou même de surprenant dans la déclaration de l'éminent homme d'Etat serbe. Il ne fait que répéter ce qu'a écrit, il y a quelques semaines, au Times, M. Paclutch. La Serbie, quoi qu'on en ait dit, n'a jamais changé sa manière de voir. Si elle n'obtient pas la bande de territoire serbe qui lamèneradirectementàl'Adriatiqueetlui permettra de communiquer sur territoire serbe avec un port serbe, elle se battra. C'est pour elle une affaire de vie ou de mort. Depuis quelques semaines, le gouvernement serbe s'est abstenu de répondre aux canards lancés par la presse viennoise, et une légende a fini par se créer d'après'laquelle là Serbie, s'en remettant complètement à l'Europe, serait prête à renoncer à un port sur l'Adriatique afin de faire plaisir à l'Autriche. Protester contre ces informations tendancieuses, ne pouvait qu'aigrir l'Autriche qui, du reste, sait très bien à quoi s'en tenir. Autrement comment expliquer la mobilisation autrichienne? D'autre part, il est certain, comme je l'attpujpuK5^iJ;.é.l^qu^,Jtes alliés balkà-

(àiifjWéS^o«*;aKsolùmfent?Bfiï&Lès pMrté's

difficultés inévitables, aussi bien dans; la vie des individus que dans celle des nations, et dont la presse continentale a fait grand état, n'ont aucune importance véritable. Le bloc balkanique demeure. Il n'y aurait rien de surprenant à ce que l'armistice prît fin très tôt si la Turquie refuse d'accepter certaines conditions sine qua non des Bulgares, des Serbes", des Monténégrins et des Grecs. Il faut donc toujours se garder d'un optimisme qui, dans les circonstances actuelles, serait dangereux. La situation reste très grave. Ce n'est pas la commission des ambassadeurs qui amènera la détente réelle, après quoi tout le monde soupire. Il est même à craindre que les conversations des représentants des grandes puissances soigneusement répétées comme cela est inévitable, à la Turquie et aux Etats balkaniques ne rendent plus intraitables les deux parties.

Nous approchons de semaines critiII va se jouer autour des tapis verts de Saint-James Palace et du Foreign Office une partie passionnante et angoissante d'où dépend le sort de l'Europe. J. COUDURIER.

Le palais des négociations

Londres, 12 décembre.

Toutes les^salles de cérémonie du palais de Saint-James seront, mises à la disposition des délégués de la paix. La galerie .des tableaux servira de salle principale des séances et les autres appartements -seront réservés pour les réunions ordinaires.

On servira auxdélégués des déjeuners au palais, aux frais du gouvernement britannique, dans le cas où les diplomates ne voudraient pas faire de longues interruptions au milieu de leurs travaux:

Le ministre de Grèce est allé, cet aprèsmidi, au palais, visiter les salles réservées aux délégués.

Il n'y aura aucune cérémonie officielle de la part des autorités britanniques tout se bornera à la présentation des délégués à sir Edward Grey, qui leur souhaitera la bienvenue au nom du gouvernement.

,Lundi, jour de l'ouverture, sera probablement consacré tout entier à des préliminaires.

Le conflit austro-serbe

Les préparatifs de l'Autriche

Belgrade, 12 décembre.

Les journaux continuent à signaler les mouvements militaires qui se réalisent en Autriche.

Une information de Prague à la Stampa annonce que le 73e régiment d'infanterie est parti pour la frontière russe. La concentration de sept corps d'armée serait déjà terminée.

On mande de Semlin à la Pravda que vingt wagons de matériel du génie sont arrivés. D'autre part,, suivant des nouvelles de source privée, la mobilisation aurait été étendue non seulement aux réservistes mais aussi aux territoriaux. M. Pachitch, président du Conseil, est rentré cetaprès-midi d'Uskub. La question des consuls

Belgrade, 12 décembre. .Le fonctionnaire consulaire autrichien M. Edl, a'ùi'a fait une enquête sur le cas

du consul à Prizrând, M. Prochaska, est arrivé à Belgrade aujourd'hui, de retour d'Uskub. Il repartira demain pour Vienne.

A travers l'Europe

-h.

La question albanaise

Berlin, 12 décembre.

Un télégramme de Vienne à la Gazette de Cologne expose que l'Autriche serait s revenue de son aversion première pour le règlement international de la question d'Albanie depuis que les puissances ont adhéré au principe de la neutralisation de l'Albanie. L'Autriche désirerait mêûiela colla;boration de l'Europe à cette question. Rome, 12 décembre,.

On croit savoir dans certains milieux que l'Italie envisagerait la question du port serbe dans l'Adriatique de la même façon que l'Autriche, dont le point de vue, on le sait, se traduit ainsi « Jouissance pour la Serbie, mais non possession territoriale d'un débouché commer- cial dans l'Adriatique ».

Par ailleurs, et suivant des renseignements qui doivent être accueillis sous toutes réserves, l'Italie aurait soutenu, sinon fait prévaloir, en faveur des Etats Balkaniques, l'idée d'une Albanie quelque peu restreinte; étant toujours- entendu que cette dernière trouverait son expression maritime dans Durazzo et Vallona.

On remarquera que les deux questions précédentes constituent, avec la question de l'autonomie albanaise, les trois termes principaux du problème balkanique au regard des intérêts particuliers de l'Autriche et de l'Italie.

La Russie et la Roumanie

Bucarest, 12 décembre.

En remettant au roi Charles le bâton de feld-maréchal de l'armée russe, le grand-duc Nicolas Michaïlpvitch a dit « Permettez-moi, auguste maître, de vous présenter le bâton de feld-maréchal, le jour inoubliable de l'anniversaire de la prise de Plevna, où nos troupes ont fraternellement marché au champ de la victoire. » ̃

Hier soir a eu lieu au palais royal un grand dîner de gala en l'honneur du grand-duc.

Indépendamment de la Cour royale et de la suite du prince, tous les ministres, les membres des légations russe et. bulgare, les généraux Agure et Draganoff y assistaient.

Le roi Charles a porté le toast suivant

Après les nombreuses délégations de l'armée et de la marine impériales russes que j'ai eu le plaisir de recevoir, dans le cours des dernières années, aucune mission ne pouvait me causer une joie plus vive que colle qui vient d'être confiée à Votre Altesse Impénale par Sa Majesté l'Empereur, votre auguste souverain, pour me remettre le bâton de feld-maréchal de sa vaillante armée. En choisissant le trente-cinquième anniversaire de la prise de Plevna pour me donner des marques si précieuses de son amitié, Sa Majesté évoque une date glorieuse pour mon armée et consacre des souvenirs inipérisstbÈC cê^xMe"noM\fte%%onïHÏXuies pour la Bulgarie.

Si j ai ét4,4e*<ie la-roonfiance que feu l'empereur Alexandre IL me témoignait à cette époque dans des circonstances difficiles, je ne le suis pas moins aujourd'hui de l'insigne distinction que me confère son auguste petit-fils, en la rehaussant encore par les flatteuses paroles par lesquelles il a bien voulu me l'annoncer.

Ces paroles ont eu alors un profond retentissement. Mon pays y a vu avec un légitime orgueil la précieuse confirmation de son concours dans cette guerre de 1877 qui a créé l'Etat bulgare et féGondé les efforts de ce pays pour atteindre la pleine réalisation de ses aspirations.

Le souvenir de ces temps glorieux, des luttes héroïques et des grands sacrifices que nous nous sommes imposés ensemble et que la victoire couronna de succès, restera à jamais une belle et généreuse page de notre histoire. Aujourd'hui, toutes mes pensées se tournent avec la plus tendre affection vers votre auguste, souverain pour lui exprimer ma profonde reconnaissance d'avoir choisi Votre Altesse Impériale pour me remettre les insignes de la haute dignité qu'il m'a conférée. Je ne saurais mieux témoigner ma gralitude qu'en formant les vœux les plus fervents pour le bonheur de Sa Majesté Impériale, pour la gloire de sa brave armée. Puisse la divine Providence lui accorder un règne long et paisible qui assure le développement et la prospérité de son grand Empire. C'est pénétré de ces sentiments que je lève mon verre à la santé de votre auguste souverain et de toute la famille impériale^ Vive Sa Majesté l'empereur Nicolas Le grand-duc a répondu; J ̃.

Sire, je lève mon verre à la santé de Votre Majesté, de Sa Majesté la Reine, de l'auguste famille royale de Roumanie et aussi à la' confraternité de nos glorieuses armées, l'armée roumaine et l'armée russe, conduites si brillamment sous les ordres de Votre Majesté, il y a'trente-cinq ans, le -28 novembre 1877, hurrah

Les hostilités

A Janina

Des télégrammes de Vallona à la Tribuna et au Giornale d'Italia annoncent que l'armée grecque a subi deux défaites importantes, l'une près de Janina, l'autre près de Drisko. Après la bataille, qui a duré six heures, les Grecs auraient dû battre en retraite et quitter l'Epire. La bataille de Drisko aurait duré trois heures et se serait également terminée par la défaite de l'armée hellénique qui, après avoir subi de grandes pertes se serait retirée vers Metzoro..

NOUVELLES DIVERSES

Salonique, 12 décembre..

Le service direct des chemins de fer orientaux entre Salonique et Monastir sera repris dès aujourd'hui mais les voyageurs à destination de Monastir devront demander préalablement l'autorisation des autorités serbes.

En ce qui concerne la reprise du service sur la ligne de Salonique à Zibeftsché, on espère que le gouvernement serbe consentira au rétablissement de cette importante ligne dans l'intérêt des communications postales avec l'étr an-

ger. 1 Belgrade, 12 décembre^

Belgrade, 12 décembre.

Les nouvelles qui ont "été répandues au sujet du Roi et du prince héritier sont absolument inexactes. Le Roi et le

prince Alexandre, chef.de là, première armée, sont en excellente santé. Le prince Georges, qui avait été quelque temps malade,va maintenant mieux; tout danger est écarté.

Vienne, 12 décembre. La Chambre des députés a adopté, en dernière lecture, le projet de loi présenté par le gouvernement concernant les secours aux familles des soldats mobilisés et a commencé la deuxième lecture du projet de. loi relatif au. contingent des recrues de 19Ï3.

Vienne, 12 décembre.

Le ministre démissionnaire de Serbie à Vienne, M. Simitch, qui a présenté aujourd'hui ses lettres de,rappel à l'Empereur, a reçu le grand cordon de l'ordre de Léopold. Cette haute distinction prouvant l'estime dont M. Simitch jouissait dans le monde politique de Vienne, M. Simitch continuera de vivre à Vienne. Constantinople, 12 décembre.

On enregistre à Constantinople depuis le 5 novembre dernier, 1,551 cas de choléra, avec 717 décès. Le 7 décembre, 101 cas de choléra ont été déclarés. Ces cas s'élevaient à 106, le 8, et à 94, le 9 courant. 'r

Mort du Régent de Bavière

Le prince Luitpold, régent de Bavière, est mort. hier..C'était un ancêtre. Il quitte la vie à l'âge de quatre-vingt-douze ans, et laisse comme successeur de la régence e un fils plus que sexagénaire.

Le prince Luitpold, qui n'a pas régné mais qui a gouverné la Bavière depuis 1866 -au nom de son neveu Othon, était le frère des rois Louis I"r et Maxîmilien. Il fut le militaire de cette royale lignée d'artistes et de dilettanti". Il a fait la guerre de 1866 contre la Prusse et celle de 187Q avec la Prusse. Sadowa l'avait converti au germanisme, prussien, et il est, depuis, resté fidèlement allemand. C'est lui qui, à Versailles, offrit au nom du roi de Bavière etdes autres souverains et princes allemands la couronne impériale au roi Guillaume. Et lorsqùela fin tragique de Louis II, qui, devenu fou, se noya en tuant son médecin, et la folie inguérissable de son autre neveu Othon, qui n'a jarîiais même su, très probablement, qu'il était devenu roi, fit du prince Luitpold le' régent du royaume de Bavière, dont la fiction monarchiste l'empêchait de devenir le souverain effectif, il continua à rester foncièrement et cordialement allemand. Les représentants de la Bavière au Conseil fédéral n'ont jamais cessé de soutenir les projets militaires et de favoriser l'accroissement de l'armée et de la marine allemandes. Son successeur, le prince Louis, qui a soixante-sept ans, sera peut-être un peu plus bavarois, un peu plus particulariste que lui. Il a plusieurs fois marqué, visà-vis de l'hégémonie prussienne, des velléités d'indépendance et des révoltes de fierté. L'avenir nous apprendra si ce n'étaient que simple attitude d'héritier. A. Fitz-Maurice.

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matin, à quatre heures cinquante, après avoir reçu- les sacrements des mains du chanoine von Hecher, en présence de sa fille la princesse Thérèse, de Bavière. L'archiduchesse Aldegonde, 'la princesse Louis de Bavière, le prince Rupprecht et les petits enfants du régent étaient réunis autour du lit de mort.

Le baron de Hertling, ministre-président le conseiller Ferdinand von Miller et le maître de cérémonies comte de Moy arrivèrent à six heures du matin au château et assistèrent à la messe.

Le nouveau régent, le prince Louis de Bavière, qui était en Hongrie, est arrivé ce soir à Munich. Il a été reçu à la gare par la famille royale et par les hauts fonctionnaires de l'Etat et de la Cour. Après avoir signé une proclamation, il s'est fait conduire à la résidence royale, où il s'est mis en prières auprès du lit de mort de son père.

La grande cloche Salve Regina, qui ne sonne que pour la mort des papes et des souverains, a annoncé aux habitants de Munich la mort du prince qu'ils chérissaient. Jusqu'au printemps dernier, c'est-à-dire à l'âge de quatre-vingt-onze ans, le prince régent, avec une énergie indomptable, bravant les prescriptions et les ordonnances des médecins, s'acquitta de tous les devoirs de sa charge. Il écoutait les rapports, signait les pièces, recevait les ministres et allait visiter les peintres dans leurs ateliers. Il y a trois ans, il partait encore à pied pour la chasse, et à Nymphenburg prenait un bain froid tous les jours. Cette robustesse, qui a paré la magnifique verdeur de sa vieillesse, se retrouva dans son gouvernement. Il succédait à un artiste royal, à un prince de contes de fées, d'autant plus ardemment aimé qu'il avait été plus malheureux. Sa-droiture, sa conscience et son impartialité, après avoir forcé l'estime des Bavarois, lui acquirent leur affection.

Son fils, le prince Louis de Bavière, qui est connu surtout par sa déclaration retentissante de Moscou « Nous ne sommes pas des vassaux nous sommes les alliés et les pairs de Sa Majesté l'empereur allemand », a hérité de cette même force calme dans l'accomplissement du devoir. Profondément catholique, mais sans intolérance, agriculteur par goût, mais ayant toujours cherché à favoriser l'industrie, le nouveau régent, qui est un père de famille accompli, entouré d'une nuée de fils et de petits-fils, est attendu par son peuple avec une profonde et amicale confiance.

Régnera-t-il? C'est douteux. Le malheureux roi Othon est de trois ans plus jeune que lui et sa folie incurable ne semble pas devoir abréger ses jours. Bonnefon.

A l'Etranger

Le traité franco-espagnol

Madrid, 12 décembre.

La Chambre a commencé la discussion du projet de ratification du traité franco-espa- gnol. M. Gabriel Maura, fils du chef du parti conservateur, a pris la parole.

M. Garcia Prieto lu un projet de loi donnant de l'avancement aux consuls de Larache et d'El Ksar.

M. Gabriel Maura s'attacha à montrer que l'Espagne, en consentant par le traité de 1902 à rompre virtuellement lé statu quo du Maroc, avait commis une.erreur diplomatique et politique, car elle n'était pas en état d'entreprendre des conquêtes. ̃ Elle devait éviter que la France intervînt seule dans • le Mogreb et ne la cernât par le Nord et par le Sud.

C'est cet encerclement territorial, ajouta l'orateur, que nous évitâmes par le traité de 1904 qui ne fut et ne pouvait être que la conséquence e celui de 1902 et qui nous imposait la nécessité de sauvegarder notre indépendance nationale. M. Gabriel Maura poursuivit son discours

en examinant la façon dont l'Espagne et la France ont rempli au Maroc la mission qui leur fut confiée à Algésiras.

Il déclara que lorsque la France occupa Fez, l'Espagne crut nécessaire d'appliquer l'article 3 du traité de 1904 et d'occuper Larache et El-Ksar.

Après avoir fait allusion à l'incident d'Agadir et aux pourparlers franco-allemands, l'orateur-en arriva aux négociations relatives au traité de 1912 que l'Espagne aborda sur un pied de parfaite égalité avec la France. Examinant lo texte de ce traité, M. Maura déclara qu'il était très clair relativement aux obligations politiques et économiques internationales imposées à l'Espagne, mais qu'il ne l'était pas du tout, quant aux droits de l'Espagne.

L'esprit du traité est évidemment, dit-il, d'attribuer à l'Espagne dans sa zone les droits cor-: respondant à ses obligations, et il faut par conséquenti'interpréter dans le sens suivant, à savoir qu'aucun de'ces droits n'appartient à la France dans la zone espagnole.

M. Maura parla ensuite de l'amitié de l'Espagne et de l'Angleterre qui ont conclu un pacte à Carthagène, en 1907, pour garantir le statu quo dans la Méditerranée et l'Atlantique et assurer par, conséquent la sécurité des Baléares et des Canaries.

L'orateur critiqua la délimitation des zones, surtout dons la partie sud. Il estime injuste la, part réduite attribuée à l'Espagne pour le chemin de fer de Tanger à Fez. Il termina en déclarant qu'il ne voyait aucun motif pour que le Parlement refusât son approbation au traité, et que s'il se produisait dans l'avenir des conflits bu,des froissements, entre la France et l'Espagne, cette dernière se, montrerait animée du désir de les résoudre; dans un esprit de paix.

L'orateur fut applaudi par tous les conservateurs et même par quelques libéraux. L'ancien ministre, M. Burell, président de la commission chargée d'examiner le traité, répondant àM. Gabriel Maura, dit qu'il fallait reconnaître le labeur réalisé par M, Canailejas, et louer en même temps M. Garcia: Prieto.de son persévérant et intelligent travail.

M. Burell' ajouté

Nos intérêts dans la zone nord sont assurés; nous y avons tout Dans la-'zono sud, nous n'avons pas tout perdu. Nous avons Cabo ̃del Agua nos négociateurs ont fait valoir nos droits et transforment ceux-ci en réalités. Le marquis Cortina répond à la partie financière du discoure de M. Maura, en expliquant. les clauses du traité, >

Au Maroc

'• ̃'̃̃ Mazagan, 12 décembre.

Taroudant, assiégée par les mehallas des Glaoua et d'El M'Tougui est prête à se rendre. Toutes les positions des environs de la ville sont occupées.

Le caïd Derdotri, ancien soutien d'El Heiba, a fait de nouveau défection après avoir offert sa soumission au Maghzen, il cherche à rallier des partisans à la cause de l'agitation.

Le Sultan continue sans incident son voyage dans le Rehamna, où il reçoit un accueil enthousiaste.

L'ambassade d'Espagne à Paris Madrid, 12 décembre.

La Epoca, relevant l'information d'un journal parisien suivant laquelle le1 ministre dîEtat Garcia Prieto deviendrait prochainement ambassadeur à Paris, ajoute ironiquement que le comte Romanès songerait aussi à nommer M. Moret ambassadeur à Londres pour écarter ses rivaux.

On donne ici peu de crédit à la nomination l'ambassade de Paris de M. Garcia Prieto, ,qui désire quitter momentanément la politique pour ses aires privées, s et on croit plu-

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L'arrivée attendue à Madrid du gouverneur déCëiita, M.'Gral Alfau, est considérée comme le prélude de sa nomination comma haut com- missaire de la zone espagnole qui paraît certaine. GUILLEN.

Le renouvellement de la Triplice Rome, 12 décembre..

A l'heure actuelle, les divers courants d'opinion relativement à la question du renouvellement de la Triple Alliance ont pu se manifester à travers les commentaires de. la presse. Il semble que l'impression générale qui se dégage de ces commentaires, ait été nettement indiquée par l'ambassadeur d'Autriche à Rome, qui a exprimé à un rédacteur de la Tribuna, organe triplicien, l'avis que ce journal aurait pu être plus chaleureux dans l'accueil fait à la nouvelle du renouvellement de la Triplice, et qu'il aurait pu chercher à se mettre mieux au diapason de la presse autrichienne et allemande.

Le nouveau président suisse Berne, 12 décembre.

Ce matin, les Chambres fédérales ont élu par 184 voix sur 196, M. Edouard Müller, président de la Confédération helvétique. 1 M. Mûller a déjà occupé ces fonctions en 1899 et en 1907.

Il représenté' le' canton de Berne au Conseil fédéral de 1895.

Colonel dans l'armée fédérale, il s'est toujours occupé spécialement des affaires militaires et a réalisé la grande réforme militaire de 1909.

Né en 1848, il est le plus ancien des membres du gouvernement.

M. Arthur Hoffmann, radical, chef du département militaire de Saint-Gall, a été élu vice-président du Conseil fédéral. Il est né en 1857; il est aussi colonel dans l'armée fédérale.

Chine et Russie

Pékin, 12 décembre.

Le ministre de Russie a prévenu la Chine qu'une rupture des négociations était imminente, à moins que la Chine ne cessât de retarder le règlement de la question de la Mongolie.

Le sentiment d'hostilité envers la Russie s'est accentué récemment en Mandchourie. Dans toutes les localités, il se forme des troupes de volontaires pour marcher contre la Mongolie. D'après des informations de source chinoise, on pourrait s'attendre pour le, printemps prochain à des actes de guerre contre la Russie.' Des délégués du parti nationaliste chinois sont arrives à Moukden afin d'organiser le boycottage des articles russes. Le Canada et ta marine anglaise Ottawa, 12 décembre.

A la Chambre des communes, sir Wilfrid Laurier s'élève contre la proposition du premier ministre, M. Borden, de fournir a la marine britannique une contribution directe. Cette politique n'est ni canadienne, ni britannique, ni conforme aux principes réels de

l'Empire.

En conséquence, sir Wilfrid Laurier propose que 30 millions de dollars soient consacrés à augmenter les forces navales de l'Empire en établissant au Canada une flotte sur le Pacifique et une sur l'Atlantique ayant chacune un superdreadnought comme unité principale.

Ces flottes seraient manœuvrées autant que possible par des Canadiens et entretenues par le Canada. Elles seraient, en cas d'éventualité grave, mises à la disposition de l'Angleterre. v

Sir Wilfrid Laurier recommande aussi la création de chantiers de constructions navales au Canada. Sir Wilfrid Laurier ne se borne pas à présenter ce contre-projet, il termine son discours en proposant un vote de censure pour la politique' de M.- Borden afin que le Parle-:

ment canadien témoigne de son-manque de confiance dans le gouvernement conservateur qui la préconise.

La défense du canal de Panama -̃̃̃• New- York, 12 décembre.

Devant le comité des affaires militaires, M. Stimson, secrétaire d'Etat à la guerre,r a exposé le projet du gouvernement .tendant' à défendre 1 archipel des îles Hawaï au moyen de -fortifications construites à Pearl-Harbour. Le chef d'état-major Wood. a complété ces dispositions par la réunion de 10,000 hommes à Pearl-Harbour.

Le département de la guerre se propose également d'assurer la protection du canal de Panama par terre en y plaçant des troupes tout le long de la voie maritime, jusqu'aux deux embouchures du canal.

Les Etats-Unis à Saint-Domingue New-York, 12 décembre.'

Le cuirassé New-Eampshire a reçu l'ordre, hier soir, de se rendre immédiatement à Saint-Domingue. Il est parti à minuit sans remplir ses soutes de charbon, des' le retour des matelots qui étaient à terre ou en congé.

A Washington, les départements d'Etat et de la marine se tiennent sur la réserve, mais on croit savoir qu'une nouvelle révolution aurait éclaté à 'Saint-Domingue.- •'̃

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COURTES DÉPÊCHES

Le Sénat roumain a élu président M. Georges Cantacnzène. La Chambre a procédé à la validation de ses pouvoirs.

L'impératrice douairière Mario Féodorowna est rentrée à Saint-Pétersbourg, venant de l'étranger.

On mande de New-York que des grévistes de la compagnie des chemins de fer de TErié ont tiré, à Edgewatçr (New-Jersey), sur un bateau qui transportait dés non-grévistes escortés par des agents de la sûreté, au service de la Compagnie. Il y a eu deux tués -et neufblessés, tous "agents de la sûreté. Le Lokalanzeigër, de Berlin, annonce que trois, officiers étrangers, déguisés, auraient été arrêtés pour espionnage pres~.de Boelsberg.. ••.̃•;>̃ ̃ ,y ï

Figaro à Londres

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Le home rule

Londres, 12 décembre.

La Chambre des communes a terminé ce matin la discussion du projet de home rule en adoptant les six derniers articles. La greve des cheminots

'On espère que la grève du Nortlï Eastem prendra lin avant lundi. Le syndicat des cheminots s'est prononcé énergiquement enfâveur de la reprise du travail et a refusé d'aider les grévistes. >

Les meneurs du mouvement syndicaliste comprennent que leur cause n'a rien à gagner d'une manifestation faite au nom du droit à l'ivresse. C'est à cela que se ramène cet épisode stupéfiant de la lutte des ouvriers contre' leurs patrons ou plus exactement contre l'intérêt général. Il faut en effet noter que le mécanicien Knox, cause de tout le :mal, n'a pas été congédié par la Compagnie, pour avoir été condamné par le. tribunal de simple police pour ivresse sur ia voie publique, mais qu'il a été simplement rétrogradé d'une classe avec promesse ̃d'avàncèhien.t'rsi dans l'avenir il se conduisait bien. L'intérêt du public est une fois de plus en contradiction avec les prétentions des syndiqués qui so déclarenten faveur de l'alcool, dangereux pour tout le monde, niais, ;erimi-

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Eastern, ayant promis à Knox dans un an la «lace qu'il vient de perdre, un bon bourgeois de Bedligton a offert de payer à Knox pendant douze mois les 9 shillings de salaire hebdomaire, que perdra ce trop- grand ami de la bière et du whisky. J. Coudurier. LA COUR ET LA VILLE

,Un canot portant les mots Derna Genova a été rejeté sur la côte do Brooke (île de Wright).

Dans ce canot, qui avait la proue défoncée, se trouvait le cadavre d'un homme. Le fanal trouvé sur le Centurion, après la collision que ce cuirassé eut le 10 décembre, avec un navire resté inconnu, avjiit été fourni par un armateur allemand, en 1903, au vapeur allemand Girgenti, devenu depuis italien sous le nom, de Derna,

CHEZ PIHAN

Elle a eu lieu hier cette exposition si impatiemment attendue, ou du moins hier a été le vernissage, car une journée ne suffirait pas à l'examen de toutes les jolies choses que présente l'artiste qu'est Pihan. Le défilé des Parisiens et des Parisiennes va maintenant se- continuer jusqu'à Noël, jusqu'au- 31 "décembre, plus tard même encore, car plus on va chez Pihan, plus,on -a envie d'y retourner.

Qu'avons-nous à -y voir cette année? Pour raconter tout, il faudrait un livret comme au: Salon. Contentons-nous donc d'un aperçu. Et d'abord, les bonbons nouveaux. Nous les avons nommés hier le Byzantin et -le Militza. Ce qu'ils sont ne peut pas se décrire, il faut les goûter, et les friandes Parisiennes ne s'en sont pas fait faute hier. C'était un :concert de ravissement et de louanges.. Les sacs ensuite. Ils sont, comme toujours, ravissants Un portrait charmant de la Sophie de Werther, par Georges Scott une mignonne Byzantine, par Serge Beaune, une marquise poudrée et une joyeuse Mimi Pinson, de A. Calbet.

Puis les riches sacs perlés, de différentes nuances, pouvant, une fois qu'on en a croqué le contenu savoureux, faire de jolis sacs à main pour la ville et le théâi tre.

Les cartonnages, cette année, sont remplacés par d'élégantes boîtes en bois qui ont l'avantage d'être plus solides tout en restant aussi légères. Si nous nous eh rapportons à l'effet qu'elles ont produit hier, nous pouvons leur prédire un .très grand succès. Et ce sera justice, car elles sont ravissantes. Une mention spéciale est due aux Coffrets en cuir de Cordoue et aux merveilleuses boîtes en laque rouge, importation chinoise qui a le double mérite de la richesse et de l'originalité. Enfin il 'ne faut pas oublier les belles terres cuites vernissées de Gandais, deCérulix, etc. Tout cela brille, chatoie, séduit. On ya ̃d'un objet à l'autre, on voudrait tout iprendre, tout acheter: On se demande par quel prodige, par quel don magique Pihan peut, chaque année, faire une exposition plus bel>e encore que celle qu'il avait réunie rannée-précédenteetranne s'étonne plus que, du milieu de décembre au commencement de janvier, ses magasins, du faubourg Saint-Honoré soient assiégéspar la foule 'des enthousiastes. Cafél SU Ham.


L'Albanie dans l'Histoire

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L'Albanie devra son existence à l'Autriche qui, dès lors, dévouée au principe des nationalités, va sans doute laisser la Bohême aux Tchèques, la Transylvanie aux Roumains, la Croatie aux Croates, la Bosnie aux Bosniaques qui sont Serbes et ce sera le plus admirable désintéressement territorial.

Pourtant l'Albanie n'est pas une invention de l'Autriche. Il y a bien une Albanie; il y a, à l'Ouest de la Macédoine, le long de la mer Adriatique, à l'endroit où, par le canal d'Otrante, elle s'ouvre sur la mer Ionienne ef la Méditerranée, une région de rudes montagnes, de 1,500 à. -2,000 et 2,500 mètres, vraie forteresse de rochers, une race vigoureuse, .l'on veut voir les descendants des Pélasges, ancêtres des Grecs, la plus vieille race de l'Europe, qui a déjà prouvé sa force et fait parler d'elle

au loxh.i

Pourquoi ces éléphants, ces armes, ce bagage, Et ces vaisseaux tout, prêts à quitter le rivage ? Disait au roi Pyrrhus un de ses confidents, Conseiller très sensé d'un roi très imprudent, Et Pyrrhus d'Epirc, malgré les sages conseils de Cinéas, entreprit là conquête de l'Italie, de la Sicile, et revint mourir en Argos d'une tuile qu'une vieille femme lui envoya sur la tète. Et bientôt l'Albanie et l'Epire tombèrent aux mains des Romains ils occupèrent Dyrrachium, l'ancienne Epidâmne, la moderne Durazzo ils en firent partir la via Egnatia sur Monastir et Salonique, une des grandes routes des pays méditerranéens, de .Romé à Constantinople, une vieille voie de pénétration de l'Occident vers l'Orient. Sous la longue paix romaine, les montagnards n'eurent pas d'histoire ils furent heureux sans doute. Quand un chemin de fer passera à travers l'Albanie aux populations guerrières, les armes leur tomberont des mains.

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Sous l'Empire d'Orient, héritier de l'Empire romain, le « despotat d'Epire » fut disputé entre Venise, Naples et les Comnènes de Byzance, comme de nos jours entre l'Autriche, l'Italie et les héritiers dés Turcs. Car c'est un point de rencontre qui a de la ressemblance avec Constantinople même, croisement .de la voie maritime qui vient de Trieste et de la voie continentale qu'ont toujours suivie les intérêts italiens vers la Macédoine.

Venise s'établit sur les côtes, à Alessio, Durazzo, Avlona ou Vallona, aux îles Ioniennes. Les Angevins de Naples voulurent l'en chasser. Robert Guiscard avec ses Normands s'installa un moment à, Durazzo. Des liens se nouèrent durablement entre Naples et l'Albanie, comme au temps de Pyrrhus, allié de Tarente, le « Royal-Albanais », au service des rois de Naples, se recruta fidèlement en Albanie pendant des siècles. La tradition italienne est très profonde ̃ en ces régions de l'Orient balkanique.

-«ftil'fy.-vint"iericope d'-aatres^famillestle:

France, les Bàux£ïle' Provence, qu'on appelle là-bas les Balza, et dont on retrouve des descendants chez les Mir-

dites, restés catholiques, autour de Scutàri les ducs de Duras ou de Durazzo, alliés à la maison d'Anjou; les Maramont, comme le redoutable guerrier Ivan le Noir, qui détacha le Monténégro de l'Albanie.

Il y aurait peut-être là des droits historiques à faire valoir les savants allemands n'y manqueraient pas. Sans doute, il ne faut pas compliquer les choses; mais dans l'histoire, comme .dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée.

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Les Turcs résolurent le problème de l'Albanie pour cinq siècles. Ils y arrivèrent en 1431. Ils ne s'y établirent pas aisément ils leur fallut plus de 200 ans. Là se -place le geste héroïque de Scanderbeg,, l'Alexandre des Albanais et pour la redire il faudrait la plume du poète épique.

Son père, Jean Castriot ne serait-il pas d'origine française? vaincu, dut livrer aux pachas turcs ses quatre fils qui furent emmenés à Constantinople et circoncis. Georges, un jour, s'empara d'un poignard, et le pointant sur là gorge du grand vizir, il se fit signer un ordre de lui livrer la forteresse de Croia, au-dessus de. Durazzo il gagna au galop ses montagnes, se fit proclamer chef de l'Albanie à Alessio.

Derrière lui, le grand vizir arriva avec (i) Voir le Figaro des 25 et 30 octobre; des 5, Il, 18, novembre et du 8 décembre 1912.

40,000 hommes, ils furent tous exterminés.

Le sultan Mourad II lui-même amena une armée de 100,000 hommes, ils furent terriblement décimés dans la gorge de Dibra et firent une retraite encore meurtrière.

Georges Castriot, dit dès lors Scanderbeg, fut trahi par son neveu Hamza, et 40,000 Turcs se présentèrent encore; ils furent anéantis dans la plaine d'Alessio.

Enfin le héros mourut en 1467, il avait soixante-sept ans. Il n'avait pas été Alexandre, il n'avait même pas été Pyrrhus, n'ayant pu sortir de ses montagnes mais il les avait arrosées abondamment du sang des infidèles.

Après lui, les Albanais n'eurent plus de chef digne de leur valeur; ils furent soumis, au dix-septième siècle, par les Turcs, qui exercèrent d'effroyables vengeances, offrant au Sultan de Constantinople des milliers de tètes d'Albanais bien parées, les joues et les yeux peints, les cheveux tressés de chaînes d'argent. Quelques tribus se soumirent à l'islam, notamment les Ghèghes, au nord du Skoumbi, mais non les Mirdites, de la région de Scutari, qui restèrent catholiques, ni les Toskes du sud, qui furent orthodoxes. Il y aurait peut-être lieu de distinguer plusieurs Albanies, car quand on fait des nationalités, on n'en saurait trop faire.

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L'Albanie eut encore un moment de gloire, en attendant ceux qui s'annoncent, grâce au redoutable pacha de Janiria, Ali de Tébéléni, dans la vallée de la Voïoutra, derrière Vallona. Encore une épopée merveilleuse, avec du sang, de la volupté, de la mort. Maître de Jàniha par violence, Ali se battit dix ans contre les Souliotes ses voisins, alors il demanda des fusils au général Bonaparte, conquérant de l'Italie. Bonaparte lui envoya un de ses officiers, Rosa. Le pacha donna au jeune homme une des plus jolies tilles de la. montagne, et le logea en son palais, puis, la fille étant trop jolie, dans une prison.

Cependant il arborait la cocarde tricolore et répondait congrûmeht aux lettres où Bonaparte l'appelait « Mon très respectable ami ».

Alors enfin, en 1803, il put massacrer les Souliotes, et leurs femmes se jetèrent dans les précipices pour ne pas tomber aux mains de ses rudes guerriers. Il fut le roi des montagnes il rêva de renverser le Sultan, de conquérir Constantinople, l'Asie peut-être, comme Alexandre. Il s'allia avec les Grecs comme Alexandre, donna le signal de leur indépendance, mais fut assassiné en 1822. Bourreau des Souliotes et libérateur de la Grèce il y a de ces violents contrastes dans les choses de l'Orient; Et depuis, lès Albanais toujours farouches est l'unité de leur carrière historique sont restés dévoués aux Sultans, à Abd-ul-Hàmid II notamment, qui prit parmi eux ses gardés du corps, ses « hamidiés », et leur assura beaucoup de petits privilèges. Il les occupa à faire des routes dans leur pays mais, comme il les payait à la journée, ils ne firent point de rptâe p,om:1ê.tre.nay1éa,plu§: )on#te$i$è. Il leur donna- à piller la Vieille-Serbie, les pays de Prizrend -et 'de Pristina, et! ils s'y organisèrent méthodiquement;

chaque année, à la Saint-Georges, les chefs albanais venaient voir l'état des récoltes, et à la Saint-Michel ils les faisaient enlever des oiseaux de proie audessus dès plaines.

L'habitude du pillage donne-t-elle des droits historiques? Alors l'Albanie a dés droits sur les vallées voisines elle y a en tout cas des intérêts économiques puisqu'elle y prend son pain quotidien. Il faut avouer que les Serbes n'ont jamais régné sur l'Albanie, et que l'Albanie n'est pas serbe, pas plus que la Bosnie n'est autrichienne. La bonne solution serait de laisser l'Albanie aux Albanais et la Bosnie, qui est serbe, aux Serbes. Ce serait la justice, mais elle n'est encore qu'immanente. Et puis il faudra peut-être compter avec Ismaïl-Kemal bey, héritier d'Ali de Tébéléni, de Scanderbeg, et de Pyrrhus d'Epire.

Edouard Driault.

LA JOURNÉE

Anniversaire: S. A.' R. la princesse Marina de Grèce.

Obsèques M. Albert Cocteau (basilique de Sàinte-Clotilde, 10 heures). = M. GastonLouis-Eugène Deshayes de Cambronne (église Sàint-Pierfè, à Neuilly-sur-Seinë, 10 heures). Exposition A la Galerie Georges Petit (8, rue de Sèzë) 30e exposition de la Société intérnationale de peinture et sculpture.

fa Vilfe SALONS

Le président du Conseil,'ministre des afé faires étrangères, et Mme Raymond Poincars ont offert hier un déjeuner en l'honneur demembres des missions étrangères de passage à Paris, et se rendant à la conférence de Londres.

Au nombre des convives

LL. Exe. MM. Venizelos, président. du Conseil de Grèce; Novakovitch et Miouchekovitch, anciens présidents du Conseil de Serbie et du Montenegro S. Exe. M. Nicolitch, président de la Chambre des députés de Serbie j MM. Athos Romanos, ministre de Grèce à Paris; Vesnitch, ministre de Serbie à Paris Streit, ministre do Grèce à Vienne; le comte Voinovitch, ancien ministre Popovitch, ancien ministre plénipotentiaire Nikyphoroff, chargé d'affaires de Bulgaj- j rie à Paris

MM. Briand, garde des sceaux, ministre de la justice Klotz, ministre dès finances Millerand, ministre de la guerre Delcassé, ministre de la marine; Ribot, Pichon, Barthou, Brunet, consul général du Monténégro à Paris; Paléologue, Daeschner, etc., etc.

̃– Mme G. Ingraham a donné hier nue heure de musique. Au programme, très applaudi, Mlle Ada Androwa.

La comtesse da Silva Ramos recevra le icr et le 15, à partir du 15 décembre jusqu'au 1" février.

Mlle Gurnee donnera un dîner suivi d'une heure de musique, le 25 courant.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le Président de la République a reçu hier en audience solennelle S. A. le prince Charoon, le nouveau ministre de Siam, qui lui a remis les lettres l'accréditant en cette qualité. Dans sa réponse au prince Charoon, M. Falliéres s'est félicité de ce que S. M. le roi de Siam ait choisi l'éminent diplomate qui, lors de son précédent séjour acquit Paris de si vives sympathies, pour le représenter auprès du gouvernement français. Les honneurs militaires ont été rendus à S. M. le prince Charoon à son arrivée et à son départ. S. A. R.. le prince Eugène de Suède, frère du roi de Suède, est arrivé à Paris, accompagné du baron de Leuhusen.

S. A. I. le prince Bonaparte, membre de l'Institut, ira dimanche recevoir à la gare du Nord, comme président de la Société de Gétf- j graphie, l'explorateur norvégien RoàldAmundsen. Le soir, comme nous l'avons dit, Son Altesse Impériale donnera en son hôtel de l'avenue d'Ièna, en l'honneur d'Amundsen, une grande réception.

Mgr le duc de Montpensier, depuis deux jours Marseille, y a reçu l'accueil le plus sympathique. Son Altesse Royale a été appelée par la Société de Géographie pour une conférence sur la colonisation en Indo-Chine. Le prince a parlé hier soir, au théâtre de l'Eldorado, devant une salle absolument comble et très enthousiaste. Des projections illustraient la relation d'exploration du duc de Montpensier.

Le prince s'est déclaré enchanté de son séjour à Marseille et de l'empressement mis par les autorités muncipales à agrémenter son trop court passage, pendant lequel le duc de Montpensier a reçu de nombreuses visites à bord de son steam-yacht le Mékong. A la réception donnée par le comité « France-Amérique en l'honneur du général R. Reyes, ancien Président de la république de Colombie;; de M. Albuquerque Lins, ancien président de l'Etat de Saô-Paulo (Brésil), et de M. Pedro Manini Rios, ministre de l'intérieur de l'Uruguay, nous avons reconnu Mme de Talenzuela, Mlle de Roquefeuil, MM. Olyntho de Magalhaes, ministre du Brésil Hema.ndp,Holguin .y Caw mimgte de,, Colprabje

Miguel Diaz MomSaVdo, ̃ fiiinîsftra du? MexrijUe

Gabriel Hanotaux, François Carnot, général Reynolds,, général ,.Am- Gormaz,. Miguel A, .Qtqro, F. Sôùhart, F. Quellenec, J. de toynes, Paul Baud, 0. Pacheco e Silva, Rafael de Miero, ministre de l'Uruguay Auguste Nemours, ministre d'Haïti; Azarola-Gil, baron d'Anthouard, L. de Lalande, comte de Labry, comte de Périgny, Alfredo de Puente Garcia, G. d'Argollo, Georges Scelle, L. Guilaine, Meynadier, A.. Kleczkowski, Coutaud-Delpech, Guernier, R.-G. Levy, Dorn y de Alsua, Louis Jaray, Leriche, Désiré Pector. La comtesse de. Seré du Boisberthelot, née Èspivent de la Prévalaye, a mis heureusement au monde, une fille appelée Marguerite.

Mme Guy de Barrau née Van den Brande, au château de Carcenac, a donné le jour à une fille qui a reçu le prénom de Solange. M. Louis Hourticq s'est embarqué hier à New-York, à destination du Havre, après avoir achevé sa tournée à travers les EtatsUnis,,le Canada et le Mexique, où ses conférences sur l'art français ont eu le plus vif succès.

M. le docteur Antonio José de Almeida, ancien ministre de l'intérieur de la République portugaise, directeur du grand quotidien de Lisbonne, A Republïca vient d'arriver à Paris.

Hier après-midi, à deux heures, a eu lieu, en l'église de Saint-Germain-lès-Corbeil, la cérémonie du baptême du fils de M. et Mme Robert Dârblày, qui a reçu le prénom de Stanislas. ̃ M. G. Argyroglo, de l'Association syndicale de la presse étrangère, qui devait suivre les négociations de paix à Londres comme envoyé spécial de plusieurs journaux, a été obligé de remettre son voyage pour raison de santé.

CERCLES

A la réception offerte au Cercle suédois à LL, AA. RR. le prince et la princesse Gustàve-Adolphe et le prince Eugène de Suède, nous avons reconnu dans l'assistance Comtesse Gyldenstolpe, baron Bonde, baron et baronne Pacquement, baron Beck Friis, M. Gustave Nordling, baronne Bennett, baron de Leuhusen,. etc.

CHARITÉ

̃ Le côricert de bienfaisance donné par M. Ernest Baumann, secrétaire de légation, a eu beaucoup de succès. Ontété vivement applaudies Mme Olga Peyer dans ses chansons italiennes ainsi' que la jeune et charmante Yvonne Lefébure. Quant à M. Baumann, violoniste amateur de talent remarquable, il a électrisé la brillante assistance dans là Ballade et la Polonaise de Vieuxtemps, qu'il a exécutées avec beaucoup de brio sur un superbe stradivarius. Cette ravissante soirée a été terminée par une très bonne exécution d'une symphonie burlesque jouée exclusivement par des enfants.

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CHASSES ̃ ̃•,?..̃- ̃̃

L"équîpage du Francport continue ses laisser-courre en forêt de Ourscamp. A là dernière châsse, rendez-vous à l'Ecloye. Un cerf à sa quatrième tête est servi par le comte de L'Aigle après deux heures un quart de chasse. '̃.

̃ Laisser-courre par La Brisée et Daguet. Étaient présents

Marquis et marquise de L'Aigle, comte de L'Aigle, comte Frédéric Pillet-Will, comte de Bourbon-Chalus, Mlle de Galard,- M. et Mme Wagner, marquis, marquise, et Mlles de Gabriac, comte Foy, baron et Mlle Henri de Sèroux, général de La Garenne, M. Prisse, comte et Mlle d'Orsetti, M. et Mme A. Martèl, lieutenant d'Aubérjoh, comte de Comminges, commandant des Fontaine?, M. Henry Catoire, Mme Léman, capitaine d'Alexandry, etc., etc. MARIAGES

Le mariage du lieutenant Roger Gleyse, du 51" d'ihfanterié,avêc Mlle Clémentine Mpnnier de Fombelle, a été béni en l'église SaintJustin,, à Levalïois-Perret. Les témoins pour le marié étaient le général Jôffre, viceprésident du Conseil supérieur de la guerre

et le, colonel Berteaux, du 51e d'infanterie; pour la mariée MM. Cadart efGhalipeau. En l'église de Tertu (Orne) a été béni, avant-hier, le mariage de M. Henri de Chermosse avec Mlle Odette de Maussion, fille de M. R. de Maussion, chef d'escadrons au 25e dragons.

Mlle Gina Labrunie, fille de madame, née de Perros-Mandis, et de M. A. Labrunie, s'est fiancée à Bordeaux avec ,M. Gérard Durigneau.

On annonce le prochain mariage de Mlle Nicolasa de Toro avec notre confrère, M. l'avocat Giuseppe Guerra Rosano, du Giornale d'Italia, de Rome.

Le mariage du comte Guillaume de Diesbach de Belleroche, fils du comte Charles de Diesbach de Belleroche, et de la comtesse née Vermeulen, de Mianoye, avec Mlle Marie%hérèse de Pierpont, fille de M. Albéric de Pœrpont, sénateur suppléant, et bourgmestre de Namèche, et de madame née Surmont de Volsberge, a été célébré en l'église de Namèche (Belgique).

DEUIL

Le baron Henry de Soucy est décédé mercredi en son domicile de la rue d'Artois, à l'âge de cinquante-neuf ans. Le service religieux aura lieu demain samedi,à dix heures et demie, en l'église Saint-Philippe-du-Roule. Après la cérémonie religieuse, le corps sera transporté à Blois (Loir-et-Cher) où aura lieu l'inhumation.

Les obsèques de M. Chessé. ancien gouverneur des' colonies, seront célébrées à Samois (Seine-et-Oise), en l'église Saint-PierreSaint-Paul, demain samedi, à onze heures. La comtesse Mathilde Spitaleri de Cessole est décédée à Nice. Elle était la fille du comte Eugène de Cessole, dont la femme était de la famille du maréchal de Castellane. Elle laisse deux neveux,. le comte de Cessole et le comte Lucernari, député italien.

̃ Le comte é'Alcantara est décédé à Gand dans' sa soixante-treizième année, Il était le frère du comte Adhémar d'Alcantara. Ecrivain distingué, le défunt s'était voué à l'étude des questions religieuses.

Les obsèques de Mme Cyprien de Monck d'Oser ont été célébrées en l'église Saint-Jeand'Août, à Mont-de-Marsan, au milieu d'une nombreuse affluence.

r f Nous apprenons la mort De M. Gastôn-touis-Eugène Deshayes de Cambronne, décédé en son domicile de la rue Montroisier, à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de soixante-six ans, et dont les obsèques seront célébrées ce matin, à dix heures, en l'église Saint-Pierre. Il était le fils de l'ancien gouverneur du château de Compiégne et aide de camp de Charles X Le docteur Brunet a eu la douleur de perdre son fils, Georges-Théodore Brunet, décédé à l'âge de sept ans les obsèques seront célébrée» samedi, en l'église Saint-Pierre de Neuilly, et l'inhumation aura lieu au cimetière du Père-Lachaise Du baron de La Roque, décédé au château des Prés, dans sa quatre-vingt-deuxième année. Il était le père du baron Adhémar de La Roque et le beau-père du commandant Duffaud de Saint-Etienne; -De Mme de Cassait de la Calsade, décédée. Lavaur, dont l'inhumation a eu lieu à Rodez Du docteur Guilbeau ancien maire de Saint- Jean-doLuz, décédé à l'àge de soixante-treize ans; De Mlle Le Doiiarani de Trévelec, décédée à Iffendic (Ille-et- Vilaine) Du colonel David BlocJt, officier de la Légion d'honneur, décédé à Elbeuf, rue Magenta, dont les obsèques seront célébrées vendredi, à deux heures et demie.

E. Delaroche.

.JLIINSXITUX

ï.pî ̃̃;> îV'fttfÉfu&nlé française "••̃

.M. Frédéric Masson, directeur, offre en hommage à ses confrères, un livre dont il est l'auteur: :L' Académie franc aise 1629-4 793.

Cet ouvrage donne sur l'institution académique des détails qui permettent de comprendre quantité d'usages, de règlements et de traditions essentiels à l'existence de la Compagnie.

Le château de Langeais, légué en 1904 à l'Institut par M. Jacques Siegfried, avec réserve d'usufruit, reçoit chaque année un grand nombre de visiteurs, environ quinze mille en 1910 et 1911. Le chiffre pour 1912 sera connu seulement dimanche, date de la fermeture annuelle du château. Les entrées sont payantes, et les usufruitiers en réservent genéreusement le produit à l'Académie pour constituer un fonds d'entretien, dont le montant, évalué à une centaine de mille francs, sera vraisemblablement atteint ainsi dans un avenir assez prochain. M. Paixhans, conseiller référendaire honoraire à la Cour des comptes, avait, par testament, disposé de ses biens en faveur de l'Académie française, et il lui avait légué un portrait de son père par Edouard Dubufe. L'Académie décline l'offre de ce legs.

L'assemblée trimestrielle est fixée au 8 janvier prochain. M. Alfred Mézières présentera aux cinq académies réunies son rapport sur le domaine de Chantilly et le musée Condé.

Ch. Dauzats.

JOURNAUX ET REVUES

Les cloches

M. le maire de Mérigon (dans l'Ariège) aime infiniment le son des cloches. Il n'est pas du tout clérical, ni seulement dévot mais il aime tant le son des cloches qu'il est malheureux s'il ne l'entend plusieurs fois chaque jour. Etant maire, il a de l'autorité. Donc, il décida qu'on sonnerait, à Mérigon, les cloches (dit la Lanterne) pour les fêtes locales, pour les heures de classes, pour la cessation et la reprise des travaux dans les champs, pour les repas (et à quelle heure déjeune M. le maire ? le dîner? le petit déjeuner du matin ?) pour l'ouverture des séances du Conseil municipal, pour le commencement et la fin des scrutins aux jours électoraux, et pour le 14 Juillet.

Ainsi les oreilles de M. le maire étaient contentes.

Mais le Conseil d'Etat vient d'annuler bel et bien l'arrêté qu'avait pris M. le maire de Mérigon.

La Lanterne est indignée. Aime-t-elle le son des cloches? Non et, souvent, elle a dit combien le vacarme si clérical des clochers l'importunait. Elle n'aime pas le son des cloches mais elle désire de taquiner les curés.

Et M. le maire de Mérigon n'avait un autre désir que de les taquiner aussi. La Lanterne, avec un petit air ingénu, demande si les intentions de son ami « impliquaient quelque malice de sectarisme », Elle plaisante de son mieux. Elle reproche au Conseil d'Etat d'avoir interprété « dans son sens le plus strict » la loi du 9 décembre 1905. Mais enfin, si l'arrêt du Conseil d'Etat lui était (selon

l'aveu de la Lanterné) dicté par la loi elle-même, c'est donc que l'arrêté de M. le maire était illégal?

La Lanterne, au bout du compte, ne le nie pas. Tout simplement, elle annonce le projet de modifier, l'un de ces jours, la loi de 1905 une loi. qu'elle a préconisée et qu'aujourd'hui elle commence à trouver un peu fade. Ainsi, M. le maire de Mérigon n'aura-t-il pas été une sorte de précurseur ?

Quelle pitié

André Beaunier.

N OTES don PARISIEN FIN D'ANNÉE

E mois de décembre n'est pas agréable. C L'inquiétude sévit, et les plus superstitieux affirment que, de mémoire d'homme, on n'a jamais vu une telle avalanche de vendredis i3 nous ne possédons pas de statistiques bien faites pour y contredire. Mais, aux approches de la Noël, cela paraît tout à fait injuste d'entendre ces grondements d'orage, qui menacent d'assombrir notre bienheureuse frivolité coutuniière. Bon sang cela n'est pas raisonnable. Ne peut-on pas même espérer qu'il y aura une « trêve des confiseurs » entre les nations ?

Vous souvient-il de cette fameuse caricature de Daumier, où deux bourgeois, réunis au café, interrompent leur partie de dominos pour agiter de graves problèmes et l'un d'eux dit à l'autre « Que faites-vous de l'Autriche ? »

Voilà une légende qui garde son actualité. Nous sommes pareils àces bourgeois, sauf qu'avec sagesse nous continuons, si l'on peut dire, notre « partie de dominos ». Les théâtres sont pleins, la foule se presse au Salon de l'Automobile et les amateurs de tableaux continuent à risquer les plus audacieuses enchères, comme si tout ce que nous aimons devait durer. Est-ce sérénité ou folie ? C'est bon signe, peut-être. Sauf après le a. coup d'Agadir > les trois ou quatre grandes crises, que'nous avons vues depuis dix ans, n'ont jamais ému le public parisien qu'à la surface et, jusqu'ici, c'est toujours lui qui a eu raison il a continué très paisiblement d'être aimable, et de se divertir. Qui sait? Nous nous souviendrons peut-être un jour de la douceur qu'il y avait à vivre en décembre 191 2. Goûtons-la.. D.

POUR 1913

Si flatteur qu'ait été pour ta. Société Hotchkiss le succès remporté par ses châssis au cours de la saison 1912 auprès des connaisseurs, elle n'en a pas moins continué à leur apporter de nouveaux perfectionnements. De nombreuses améliorations ont été introduites dans la construction et l'exécution des Hotchkiss destinées à qui se présentent impeccables à tons les points de vue. Le connaisseur et le profane s'en rendent compte au Salon, sont exposées la 12/16, la 18/22 et la 20/30 Hotchkiss de l'année nouvelle.

Notre Supplément littéraire ̃ r ̃̃̃ de" demain ̃

-».

JACQUES DE BiEz. Le secret de Balzac ALEXANDRE HEPP. Un monde sur un pont

Maurice LEVAILLANT.. Un voyage de noces A. Fouquier., Mme Lafarge Jules-Philippe Heusey Les chants de noces au pays bulgare

EMILE THOMAS. La grappe de raisin André BéatJnier. A travers les revues Didier GOLD. En lndo-Chine Labadie-Lagrave Lectures étrangères AUGUSTE DORCHAIN. Mme de Lafayette et La Rochefoucauld

LA CHAMBRE Jeudi 12 décembre.

LES CHEMINS DE FER DE L'ETAT (SÉANCE DU MATIN)

La plupart des orateurs qui ont parlé ce matin ont regardé vers les électeurs. C'est dire qu'ils ont réclamé de nouvelles lignes pour leurs circonscriptions et des avantages de toute sorte pour les agents.

Ainsi M. Emile Faure a plaidé à la fois la cause des tramways et de leur personnel M. Adigard a recommandé les lignes secondaires M. de La Porte s'est plaint du surmenage imposé à certains services, faute d'un personnel suffisant; M. Paul Bignon a présenté des observations sur les « marins » du réseau d'Etat et sur la nécessité de mettre immédiatement en usage les doubles voies du Pontoise-Paris enfin M. Lauche a demandé que tous les documents relatifs au réseau d'Etat fussent donnés à l'Imprimerie nationale. Cette préoccupation qu'on a de prêcher pour son saint, est un peu égoïste; mais elle est bien humaine. Le ministre et le rapporteur ont promis, suivant la coutume, toutes les réalisations possibles, au moins toutes les études désirables.

Cependant le socialiste normalien Albert Thomas, avec cet absolutisme de l'école, a soulevé une question'doctrinale dont plusieurs de ses collègues ont frémi. Jamais on n'a montré une telle passion, un enthousiasme aussi vif pour l'étatisme. Tout est bien sur le réseau racheté. « Il a maintenant cause gagnée ». Il coûte cher, c'est vrai, mais on ne saurait dépenser trop d'argent pour une aussi belle institution. Le contrôle même est inutile.

M. Albert Thomas. Le directeur s'applique à limiter les difficultés. Il faudrait qu'il se montrât plus entreprenant et donnât plus de confiance à tous ceux qui sont. partisans des entreprises d'Etat.

J'espère qu'en face du capitalisme privé toujours plus envahissant, on créera un capitalisme d'Etat, un socialisme d'Etat d'où la classe ouvrière pourra attendre son émancipation.

Peut-on faire une plus complète apologie de la servitude? Vous pensez bien que l'Etat-tyran cher a M. Albert Thomas a rencontré quelques contradicteurs. Sans méconnaître les améliorations que les intéressés s'empressent de saluer pour en obtenir d'autres, M. Thierry a protesté contre l'idéal offert à la Chambre par le socialisme d'Etat, il a soutenu que l'étatisme était une chose mauvaise puisque, avec un personnel supérieur, il arrive aux plus mauvais

résultats. Oublie-t-on le rachat des manufactures d'allumettes

M. Augàgneur a soutenu M. Thomas selon lui, il y a des services d'Etat qui ont prospéré. On lui a crie « Lesquels? -Pas un seul! » a ajouté 'M. Dior et M. Augagneur n'a pas pu appuyer d'un seul exemple sa téméraire assertion.

(SÉANCE DÉ L'APRÈS-MIDI)

La moitié de cette seconde séance a été prise par deux discours, l'un du rapporteur, M. Périssoud; l'autre de "M. Jean Dupuy, ministre de travaux publics. Il va sans dire que tous les deux ont félicité le directeur du réseau-modèle et des progrès dus à son intelligente acti-

vité

Seulement (il y a toujours un seulement) M. Périssoud ne conteste pas que les dépenses roulent en train express. Sont-elles utiles? Sont-elles nécessaires? Il le croit, et M. Charles Dumont est du même avis, à la condition que les augmentations accordées au personnel ne soient pas, à l'avenir, supérieures à la progression des recettes.

Le rapporteur analyse ensuite le projet de statut; il approuve, il blâme aussi, mais doucement. En ce qui concerne l'exploitation, il fait grief à l'administration des chemins de fer de l'Etat d'avoir, çà et là, vu trop grand. Il l'aurait voulue un peu plus modeste. Il explique pourquoi la commission repousse l'électrification de la ligne d'Auteuil, qui sera bientôt concurrencée par deux lignes nouvelles, et, dès lors, à quoi bon ?

Et la gare souterraine de Saint-Lazare ? Où en est-elle? Personne n'en sait rien. Le rapporteur regrette:que la commission ait- manqué de renseignements précis. Elle refuse de se prononcer avant de connaître le coût certain de l'opération. Et quant à l'attelage automatique, si généralement réclamée ? Un concours est annoncé. A quand le concours? '? Le ministre s'est attaché à répondre sur les diverses questions qui ont été posées au cours du débat. Le problème des retraites sera résolu par le projet de loi déposé à ce sujet. Une étude d'ensemble est faite en ce moment pour mettre des maisons ouvçières à la disposition des agents. Si l'unification des tarifs n'a pas encore été réalisée sur tout le réseau de l'Etat, cela tient à ce que la dépense serait de 40 millions, ce qui augmenterait d'autant l'insuffisance des recettes. «Il faudra procéder méthodiquement et progressivement à mesure qu'elles augmenteront. »

En Corse, la construction des chemins de fer se poursuit régulièrement. Enfin, l'outillage général a été très perfectionné. Si quelques trains sont onéreux et inutiles, on les supprimera. Reste la gare souterraine de Saint-Lazare. Eh bien l'avenir n'est pas engagé, et la Chambre garde sa liberté pleine et entière. Le ministre s'est donné carrière sur beaucoup d'autres détails. Je retiens une des meilleures paroles qu'il ait prononcées nous n'avons rien à craindre des inondations. Les ouvrages prévus prévus seulement leur offriraient une victorieuse résistance.

Quant à l'électrification des lignes de banlieue, tous "comptes faits, elle constituera un avantage pour le

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Sur le chapitre 79, M. Louis Dubois, après s'être associé à un concert d'éloges qui tourne un peu au rabâchage, a reconnu que l'administration par l'Etat laissait beaucoup à désirer. Il y voit une idée fausse et les crédits supplémentaires sont là pour en témoigner. Une industrie comme celle des chemins de fer ne peut être pour l'Etat qu'une source de difficultés et d'embarras. Oui ou non, la question de la gare souterraine est-elle définitivement résolue, ou reste-t-elle en l'air? On va d'ajournements en ajournements, et cela n'est pas fait pour concilier à la gestion de l'Etat l'affection du public.

Le seul tort des adversaires de l'Etatisme est d'avoir trop raison. Leur bon sens humilie les Albert Thomas, et ils enragent. A les entendre, on les traite de barbares, parce qu'on ne les comprend pas. Suivant moi, on les comprend trop. ,̃̃̃̃• •̃•'̃̃ Pas-Perdusr

LE SENAT

LE REPOS HEBDOMADAIRE' M. Touron a développé hier, devant le Sénat, une intéressante interpellation sur l'application de la loi sur le repos hebdomadaire au cours de la fête locale de Saint-Quentin. L'éminent sénateur de l'Aisne' n'a pas le goût des interpellations qui, ne visant que des faits locaux, n'ont pas un caractère général. Mais celle qu'il développe touche au fond même de la loi; et, en la développant, c'est tout le petit commerce français qu'il défend.

La loi de 1906 stipule que le repos hebdomadaire du dimanche peut être supprimé lorsqu'il y a une fête locale. On a ainsi voulu donner aux commerçants locaux la possibilité de vendre le dimanche au moment où les forains peuvent également vendre.

Or, à la fête locale de Saint-Quentin, qui équivaut en importance à celle de Neuilly, les administrations intéressées se sont disputées l'honneur de dresser des contraventions au commerce local pour infraction à la loi de 1906. On exige du maire qu'il décrète la fête locale pour que le droit aux dérogations subsiste. Le maire ne décrète pas cette fête qui a lieu automatiquement chaque année à la même date.

C'est donc, déclare M. Touron, forcer l'intention du législateur, qui n'a pas, dans le cas qui l'occupe, prévu d'autorisation spéciale. Il s'agit d'une dérogation automatique que les commerçants de Saint-Quentin n'avaient pas à solliciter.

M. Touron s'appuie sur des textes qui paraissent irréfutables pour établir le droit de ces commerçants. Le ministère du travail, cependant, dresse des contraventions et on affirme qu'il a l'intention de porter la question devant les tribunaux. Ces poursuites sont injustifiées, du moins jusqu'au jour où le Parlement aura voté un projet présenté par M.; Viviani lorsqu'il était ministre du travail et qui a pour but de faire dire à la loi le contraire de ce qu'elle dit. Jusque-là, les poursuites ne sauraient continuer. En conséquence, M. Touron demande


au ministre du travail de suspendre les contraventions.

M. Léon Bourgeois a répondu à M. Touron. C'est d'un point de droit qu'il s'agit. Il faut un arrêté du maire pour établir une fête locale, sans cela les dérogations au repos hebdomadaire ne jouent pas. Des circulaires recommandent aux maires de prendre des arrêtés annuels ou, si des fêtes supplémentaires ont lieu, des arrêtés spéciaux. C'est l'avis du ministère du travail. Là où aucun arrêté municipal n'intervient, la suspension du repos hebdomadaire ne peut être accordée. Il y a un point de droit à trancher. Les tribunaux le feront. Ce sera la seule manière, conclut M. le ministre du travail, de couper court à un désordre regrettable.

M. Touron a fait un nouvel appel au libéralisme et à l'équité du ministre. Mais M. Bourgeois est resté intransigeant. Il a repoussé l'ordre du jour de M. Touron qu'il considère comme un blâme et a demandé le vote de l'ordre du jour pur et simple.

M. Touron n'a pas insisté pour sa formule et l'ordre du jour pur et simple a été voté.

La fin de la séance a été consacrée aux habitations à bon marche. On a vote les derniers articles et l'ensemble de la loi.

Auguste Avril.

Autour de la Politique

Un incident

Une note parue hier dans le Bulletin officiel du comité exécutif du parti radical et radical-socialiste a soulevé une certaine émotion dans les couloirs de la Chambre.

Reprenant une citation apportée, 1 autre •jour, à la tribune au cours du débat sur les instituteurs par M. Lauche et attribuée à M. Briand, le Bulletin du comité exécutif l'a accompagnée de très vifs commentaires. M. Briand s'est expliqué dans des conversations particulières sur cette citation. Il n'a pas eu de peine à démontrer qu'elle était absolument tronquée et qu'on l'avait isolée d un article qu'il publiait, il y a quelques années, dans la Lanterne..

Devant les explications très convaincantes du garde des sceaux, plusieurs députés, membres du comité exécutif du parti radical ont manifesté l'intention de protester auprès du bureau contre de tels procédés de polémique et ont même été jusqu'à déclarer que si la note du Bulletin officiel n'était pas officiellement et formellement désavouée, ils se Croiraient obligés de donner leur démission. On ajoutait a la fin de la journée que M. Briand se proposait d'intervenir aujourd'hui au cours de la discussion de l'interpellation sur les instituteurs pour rectifier lui-même à la tribune les allégations de ses adversaires* Contre la tuberculose

Le groupe pour la défense contre la tuberculose s'est réuni hier matin, au PalaisBourbon, sous la présidence de M. Joseph Reinach.

Le président a rendu compte des démarches qu'il a faites au nom et par délégation du groupe..

Après ce compte rendu, gui' a été écouté avec un vif intérêt, M. Reinach a proposé au groupe dé réserver, jusqu'après la décision de l'Académie de médecine, toute discussion sur la déclaration obligatoire de la tuberculose. A. A,

Le 13e Salon 1 !'z 1 de l'Automobile

Avant de parler d'hier, parlons d'aujourd'hui.

Aujourd'hui premier vendredi du Salon, jour mondain et d'élégances. Et c'est un 13 Les exposants feront des grâces distribueront aux dames, ici des bouquets, là des boîtes de poudre de riz ailleurs des étuis à cigarettes d'autres bibelots, de ces petits rien qui plaisent.et quelquefois décident le mari ou l'ami.

Il y aura beaucoup de musique, du chant, beaucoup de lumière ce sera un gala et si je n'avais peur d'être trivial, j'écrirais volontiers que les exposants comptent bien grâce à lui, gagner beaucoup de. galette..

*t** ̃

On ne distribuera pas que des bibelots la plaquette de luxe a fait la conquête de l'industrie automobile. C'est elle, je crois bien, qui en a lancé le gout et la mode.

De ces plaquettes il y en a de magnifiques et charmantes telle, celle qu'a fait éditer la maison Mors.

Texte de Muller et Reboùx, illustrations de René Vincent, la plaquette Mors est une amusante série de pastiches écrits et dessinés.

Après l'agréable, l'utile. Une partie technique traitée avec élégance termine l'opuscule. Et c'est si joliment fait qu'on ne résiste pas au désir de lire et de se faire convaincre.

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Visiteurs et visiteuses vont aujourd'hui courir les stands des marques hors rang. Quels que soient les progrès faits par toutes, il y a' tout de même quelques maisons qui se classent loin devant les autres.. Telle la Daimler.

Que peut-ôn en effet trouver de mieux, de meilleur que sa fameuse 6-cylindres sans soupape, reine merveilleuse de la route ? Sa souplesse est telle que sans que son conducteur ait jamais besoin de toucher à ses « vitesses », la divine voiture passe d'une allure de 8 kilomètres à celle de 110 kilomètres à l'heure et son effort est si puissamment élastique qu'elle tient ces deux extrêmes allures avec la même aisance, dans le plus complet silence.

C'est à la vente de cette voiture incomparable que s'adonne tout particulièrement. M. Emile Stern, l'actif agent des Daimler sans soupapes à Paris.

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Et la Rolls-Royce

De quelle admiration ne sera-t-elle pas entourée., C'est la souveraine délicieuse dont la vogue n'est point discutée.

Je l'examinais l'autre jour, cette RollsRoyce, en compagnie d'un jeune, sincère et réputé, constructeur français. Et il me disait Cette voiture est unique. J'ai roulé avec toutes les voitures. J'ai roulé avec elle. Quelle merveille Elle est tellement autre chose Son effort échappe, et pour cela même sa puissance pimressionne. On le sept si aisé, si désinvolte! Pour moi, ce dont je rêve, c'est créer pour 1913 une. voiture semblable que je tirerai à 20 ou 25 exemplaires; pour quelques amis très chers, et je serai satisfait qu'elle fût baptisée la « Rolls-Royce française >.

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On courra aussi les stands de nos illustres marques; ceux des Delaunay-Bellevine, à la royale allure des Lorraine-Dietrich, athlétiques et aristocratiques; des Charron,si nettes, d'un style si français; des Hotchkiss, belles comme de la métallurgie guerrière des de Dion-Bouton, où l'on s.'enthousiasmera à la. précision impressionnante de la ë-cylindres

notre véritable Rolls-Royce des Brasiér, des-Berliet, des- Renault au stand des Peugeot, les grands triomphateurs de 1912 de l'Alda, la jeune marque qui est entrée, parée de tous les dons, dans la bataille industrielle; des Unie, Grégoire!

On courra ceux-ci on assaillira celui-là Celui-là, c'est le stand Fiat, où est exposé à côté de la 90-chx, que nulle autre voiture ne saurait suivre sur la route, le célèbre et merveilleux modèle de la 12/ 15-chx que M. Ernest Loste livre toute carossée et équipée pour 8,800 francs.

Une Fiat une 15-chx Fiat ce prodige de mécanique précisé, pour 8,800 francs Quel événement.

Le Figaro annonçait l'autre jour une révolution une n-chx toute carrossée pour 8,200 francs.

Mais une 15-chx Fiat, toute carrossée, pour 8,800. c'est la contre-révolution.

Il y a des voitures qui connaissent les côtes il y a des voitures qui les ignorent. Une automobile qui ignore la côte est celle qui, à l'appel de son conducteur le coup de cravache de l'accélérateur donne, rend un effort nouveau et triomphe de la pente sans ralentir l'allure.

Toute victoire est- une joie. La voiture qui procure cette joie est une athlétique et bonne voiture.

L'Hispano-Suiza procure cette victoire et cette joie sportive. de laisser derrière soi la rivale poussive.

Peut-être trouverez-vous que je parle bien souvent de l'Hispano-Suiza. Mais on ne parle jamais trop de ce qui est bien, beau et bon. Faites-moi d'ailleurs l'honneur d'abord de voir au stand de l'Hispano-Suiza, puis d'essayer la voiture et vous me comprendrez et me pardonnerez,

Je vous ai ces jours-ci conté dans quelles conditions naquit l'extraordinaire petite voiture Rolland-Pilain de 9 chx 6-cylindres. Un référendum, organisé par la maison Rolland-Pilain (de Tours), établit quelles particularités devait réunir une petite voiture pour être .la petite voiture idéale.

De ce concours original, qui décida des caractéristiques de la Rolland-Pilain 1913, le capitaine Gellée fut le vainqueur.

Le capitaine Gellée est venu hier voir la voiture dont il avait précisé toutes les caractéristiques que la majorité des participants au référendum avait indiquées, mais sans qu'aucun d'eux n'ait su les grouper dans une seule réponse.

Le capitaine a contemplé avec une attention et une admiration quasi-paternelles la nou- veau-née de la maison Rolland-Pilain.

Un stand qu'on doit visiter celui des Sizaire et Naudin.

La maison 'Sizaire et Naudin a créé pour 1913 un modèle nouveau et parfait, fort différent de son type habituel.

Tout en gardant quelques-uns des modéles avec lesquels elle a remporté tant de triomphes et connu la victoire industrielle, (les modèles à pont arrière à trois vitesses en prise directe), la maison Sizaire et Naudin iance cette année un type qui comporte la boite de vitesse à deux trains balladeurs. Ce type est d'une remarquable mécanique. L'apparition de ce châssis est un petit événement industriel. Je vous le signale.

J'ai bien d'autres nouveautés à signaler. Et notamment le pont-moteur de M. Subra, le remarquable moteur Cote à deux temps la Cottin-Desgoujtes 1913 et le nouveau carburateur Zenith Mais à chaque jour suffit sa

tàdie.1'11 ̃'̃ '•̃' 1-< "̃'̃'̃'̃ ̃̃y-1"1

A demain donct ̃" '̃̃̃.̃̃ >"̃'̃ Frantz-Reichel. ̃.

Petite Chronique des Lettres

Dans ces charmants et terribles Mémoires4>our servir à l'histoire de la société, que M. <Abel Hermant décoche à notre temps, il n'est sans doute pas de figure plus significative que celle du Cadet de Coutras; ce jeune homme nous enchante par je ne sais quel air d'ingénuité et ce sont, semble-t-il, les événements qui se chargent d'être cyniques pour lui; par exemple, ils s'en chargent bien, et Gosseline, le camarade précepteur, que vous vous êtes gardés d'oublier, est là pour les commenter. Donc, Coutras dont nous avons connu la savoureuse adolescence, et que nous avons vu ensuite, spus l'habit militaire, Contras voyage il entreprend, en compagnie de Gosseline, le tour du monde le tour du monde, c'est une façon de parler,- car les deux voyageurs ont trop d'esprit pour vouloir boucler la planète et couper les méridiens sans en excepter un seul, non Ils feront un tour du monde de philosophes, c'est-à-dire qu'ils feront le tour des choses en réduisant au minimum leur déplacement: les Balkans, la Grèce, Constantinople et l'Italie suffiront très bien à leur ambition, et au retour Maximilien de Coutras se souviendra d'avoir vu les plus beaux décors et les plus beaux spectacles du monde. Cet itinéraire suffit à merveille aussi à notre plaisir car, dans ces décors, les deux voyageurs vivent les plus divertissantes aventures ils enlèvent une princesse royale dans le jeune royaume d'Albanie, ils rêvent d'aventures amoureuses à Corinthe et à Constantinople, ils connaissent à Venise la fatale passion et, en fin de compte, le Cadet de Coutras, servi à souhait par les événements, remplit consciencieusement sa mission qui est, comme chacun sait, d'« exercer des reprises sur la branche aînée», en s'appropriant la femme de son cousin, la richissime et belle Lili Hodgson qu'il épousera lorsque l'Eglise aura rompu sa première union. Et je compte bien que nous verrons quelque jour « Coutras marié » dans le somptueux palais restauré sur les plans du mari répudié.

Ce récit de voyage est le plus divertissant du monde, il alïecte souvent les allures d'une opérette dont il a toute la folie cordiale et pimpante, mais d'une opérette qui serait pensée par un conteur philosophique, écrite par un virtuose merveilleux de la langue française.

Quand on élira le « prince du dialogue », je pense qu'il n'y aura pas de longues contestations et que la couronne sera tout de suite, et d'un consentement unanime, décernée à Michel Provins il excelle vraiment dans ces drames rapides, dans ces brèves comédies nouées et dénouées avec tant de bonne grâce et d'adresse, et ses dialogues sont des modèles du genre. L'Art de rompre, qu'il vient de publier chez Fasquelle, ne déparera pas la collection. Les dialogues groupés sous ce titre sont tout à fait divertissants, et ils ont du mérite à l'être, car M. Michel Provins a choisi un sujet qui pourrait être très, facilement pénible et déplai-

sant; il a joué la difficulté et. il a gagné 1 brillamment. t Le héros dont nous vivons les aventures, Maurice Du'rèze, est en effet un Don Juan qui tient essentiellement à ne point s'attarder dans les bonnes fortunes < et qui, par un malheureux hasard, excite { des passions d'une qualité éternelle. < Comme, d'autre part, il déteste les scè- i nés, les histoires, les rancunes, son art 1 consiste, lorsqu'il en a assez, à faire ( prendre par son amie la fatale détermi- ( nation elle s'en va désespérée et recon- ] naissante à l'homme qui a eu la grandeur d'âme de la laisser partir.

Pour arriver à un tel résultat, il t convient parfois de n'être pas très scru- puleux, et Maurice Durèze ne craint pas d'avoir recours à des moyens assez dé- plaisants qui vont de la police à I'l>y7 giène, en passant par Thypnotisnie'; tranchons le mot ce don Juan, ingé- nieux à garder le beau rôle, est un simple mufle; seulement, l'art de Michel Provins a réussi à le rendre bien amu- sant.

Dans l'histoire de Lina histoire d'a- mour sous le second Empire Claude Lemafbre évoque, sous, une forme nouvelle, le douloureux problème d'un amour et d'un mariage franco allemands traversé par le grand drame de 1870. Nous avons vu déjà, dans plusieurs romans, des Françaises mariées à des Allemands avant ou peu après la guerre; avec Lina nous connaissons l'aventurepathetique de l'Allemande épouse d'un Français.

i Lina Lherbey, veuve d'un ingénieur français et qui, en 1869, a épousé le lieutenant des guides Gaston Decamps n'est qu'une femme très simple, très douce, qui aime tendrement son mari et ses enfants; elle n'est pas, comme les héroïnes françaises des romans dont je parlais, troublée par des problèmes de nationalité, mais elle est tout de même leur victime. ̃

La douleur de la défaite a tué en Gaston tout amour pour sa femme, il ne voit plus en elle que l'Allemande, l'ennemie,1' et il lui fait endurer les pires tourments., jusqu'au jour où sa propre souffrance ayant égaré sa raison, il s'élance et se tue en une charge frénétique contre l'ennemi imaginaire. Alors, Lina, désemparée, retourne en Allemagne avec ses enfants et, ces fils du sang français, deviendront, par l'inéluctable force des choses, des Allemands. t Claude Lemaître a trouvé pour conter cette histoire des accents très émouvants et très sincères; elle n'a pas songé à discuter les problèmes soulevés, elle a voulu simplement, avec sa simplicité de femme, exprimer de l'amour et de la souffrance.

M. Pierre Custot nous conte en un volume paru chez Fasquelle les Traits galants et aventures du sieur Pierre Defleurville. Le sieur Pierre Defleurville est un jeune homme de dix-neuf ans que la bienveillance du ciel a fait naître en plein dix-huitième siècle, en un temps qui sut comme aucun autre être libertin et aventureux avec grâce le sieur Defleurville sut se rendre digne d'une telle faveur.' Entre ce<iirm'tin--dui lOT;imai 1767 où' sans sou' ni maille, riche seulement de ses dix-neuf "printempsv 4P s;élança dans Paris et dans le monde avec sa perruque à queue, son habit puce; sa tabatière et sa canne, entre cet humble départ et cette arrivée victorieuse dans le château du duc de Mbntcqrnet dont il épouse officiellement la jolie nièce Sylvie, que d'aventures, que d'histoires, que de traits galants, à Paris, à Londres, à Madrid

Au cours de ces histoires le sieur Defleurville ne fut pas toujours d'une parfaite délicatesse et même il risquerait en notre temps d'être parfois assez mal jugé; mais, par bonheur, tout cela se passe au dix-huitième siècle et nous avons des trésors d'indulgence pour des hommes qui surent être immoraux avec tant de grâce, de branche, et d'allure.

En nous contant l'histoire d'Un sabre, le capitaine Fabien Mougenot n'a pas eu le dessein d'écrire un roman; sans doute, l'aventure de Charles Franc, l'instituteur provençal devenu officier de cuirassiers,, est une fiction romanesque avec une foule d'incidents émouvants qui se succèdent et s!ençhaînent jusqu'au dénoue, ment dramatique, mais chacune de ces péripéties répond à une préoccupation de l'heure actuelle le capitaine Fabien Mougenot a voulu réfuter point par point les déclamations de l'Armée contre la Nation en nous montrant par une aventure particulière que l'armée, que le corps de ses officiers peuvent et doivent être en communion avec la nation. Il faut seulement dissiper le malentendu qui s'est élevé, c'est le devoir des officiers qui ont enfin le droit de parler et d'écrire. Le capitaine Mougenot remplit ce devoir pour sa part, et c'est d'une très bonne intention et d'un excellent esprit.

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Histoire. Notre excellent collaborateur Eugénio Garzon consacre à l'Amérique Latine « République Argentine » un remarquable ouvrage où les progrès admirables de ce pays sont exaltés avec éloquence, non pas par des paroles mais 1 par des chiffres, des documents, des tableaux, des graphiques. « Nous ne sommes pas partisans, dit l'auteur, de développements lyriques, nous avons tenu à remplacer les louanges purement ver̃ baies, par des données précises, en sorte que le lecteur puisse se faire une idée 1 exacte de la situation actuelle et de l'ayei nir de la République Argentine. »

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M. E. Pottet résume en un petit ouvrage complet et précis, orné d'une foule d'images, l'histoire à travers sept siècles, dè 1246 à 1912, d'une chapelle infiniment gracieuse et vénérable, la SainteChapelle de Paris M. G. Lenôtre publie sous le titre Bleus, blancs et rouges, une nouvelle série de « récits d'histoire révolutionnaire » dont je reparlerai; M. A. Dorlan nous offre une Histoire architecturale et anecdotique de Schlestadt « les transformations d'une place forte alsacienne des origines à nos jours »: OEuvre posthume M. Henri Malo évoque les Corsaires dunkerquois. et Jean-Bart, des origines à 1662; M. Eugène Defrance nous raconte la Conversion d'un sans-culotte, « Gabriel Bouquier, peintre, poète et conventionnel » et M. Antonin

Lugnier esquisse une Histoire de la Société lyrique les Enfants du Caveau.

ETUDES'ET PAGES littéraires. Les deux volumes d'études historiques et documentaires' que MM. René Descharmes et René Dumesnil viennent de publier, Autour de Flaubert, sont tout à fait remarquables. Les auteurs n'ont eu qu'un dessein modeste, celui de passer en revue les à-côtés de la vie et de l'œuvre de Gustave Flaubert; ils ont été amenés ainsi à laisser de côté presque entièrement l'Education sentimentale et la Tentation de Saint-Antoine pour s'attacher à Madame Bovary, Salammbô, le Cândidat, Bouvard et Pécuchet, autant de centres où convergent leurs divers chapitres.

Us se sont gardés de tout essài de critique ils n'ont point prétendu analyser les œuvres en elles-mêmes, en dégager les beautés ou les défauts ils se sont contentés, ainsi qu'ils le disent excellemment, de tourner, pour ainsi dire, autour de quelques-unes, pour en décrire l'origine, la genèse ou les conséquences ils ont partout rattaché l'œuvre à l'homme, vivifié l'œuvre en rappelant quelques aspects des temps où elle a été composée et ce dessein précis, ils l'ont rempli d'une façon si parfaite que leur étude apparaît comme la plus compréhensive et la plus'complète qui ait été publiée sur Flaubert, sur sa pensée et sur son œuvre.

M.Edouard Maynial, qui a publié sur Casanova un ouvrage si attrayant, nous offre aujourd'hui la traduction d'une série de documents bien remarquables et qui projettent sur la figure de l'illustre aventurier une vive lumière. Ce sont les Lettres de femmes à Casanova recueillies et publiées en Italie par Aldo Rava. Je voudrais vous raconter toutes ces lettres mais outre que je serais parfois un peu gêné, la place me manque ici pour une complète analyse je dois me contenter de vous signaler en bloc cette volumineuse correspondance où vingt belles dames du dix-huitième siècle viennent, sans l'avoir le moins du monde prémédité, prendre la défense de ce don Juan de détestable réputation et nous démontrer qu'il possédait quelque chose de plus et de mieux que la prestance et «l'habileté séductrice élevée à la hauteur d'une carrière ». Ah qu'en termes galants.

Voilà un homme qui comprenait les femmes Et je m'étonne qu aucun des innombrables correspondants qui répondirent cet été à notre confrère, M. Hugues Le Roux, à la recherche d'Un homme qui comprend les femmes. n'ait songé à le lui signaler. C'eût été sans doute une mauvaise plaisanterie, mais il y en a quelques-unes dans cette foule de réponses que M. Hugues Le Roux s'est amusé à ranger et à ordonner et qu'il nous offre en un livre d'un bien vif agrément. L'abondance et la diversité même des réponses ont risqué de dérouter M. Hugues Le Roux qui se demande, perdu dans ces flots de papier Quel est l'homme en question? Est-ce un maître? Est-ce un sportsman? Est-ce l'homme poli? Est-ce un roué ou un naïf? Est-ce l'amoureux platonique, un chérubin, l'homme qui a vécu, le confesseur, le tnedeem, le camarade™ Avec beaucoup de peine il arrive enfin à. conclure « L'homme qui comprend les femmes est un homme qui tout d'abord ne les désire pas, c'est un homme pour lequel les femmes éprouvent tantôt de l'amitié, tantôt de l'indifférence, jamais de l'amour ». Après cela, je connais quelques-uns de mes concitoyens qui se résigneront à ne pas comprendre les femmes.

M. Halpérine-Kaminsky traduit du russe l'œuvre de Léon Tolstoï, la Pensée de l'Humanité. Elle commande le respect et l'émotion par ce fait seul qu'elle est la dernière; que le grand penseur, l'écrivain surhumain s'est tu pour toujours après l'avoir écrite mais elle intéressera et passionnera pour d'autres causes encore elle résume en effet la pensée exprimée par les sages universellement reconnus et par les fondateurs des religionsles plus répandues de tous les temps et de tous les pays; ce résumé de tout ce qui avait été dit et écrit avant lui sur l'éternel problème, Tolstoï l'avait longuement médité pour sa propre éducation, pour celle des autres ensuite, et c'est bien « la pensée de l'humanité réfléchie par l'âme de Tolstoï ».

M M. Dugard publie à la librairie Armand Colin une excellente traduction des Essais politiques et sociaux deR. AV.. Emerson. Il y a là pour beaucoup une sorte de révélation, car Emerson, maître universellement célèbre de la vie intérieure,est beaucoup moins connu comme génie positif, il fut cependant pénétré au plus haut point du respect des réalités. Guerre, propriété, éducation, gouvernement, rôle de l'écrivain, lutte des partis et des classes, il n'est pas une question que son idéalisme pratique n'ait approfondie, en des pages souvent admirables, et ce sont ses écrits sur l'aristocratie, l'éducation, la guerre, la destinée de la République, etc. que M. Dugard a traduits pour notre plus grand profit.

M. Paul Claudel présente les Œuvres de Arthur Rinabaud, vers et prose, mises en ordre et annotées par Paterne Berrichon M. Henri de Régnier réunit en un volume de belles, poétiques et lumineuses Images vénitiennes.

MM. Jean Pélissier et Maxime-Emile Arnaud exposent en un volume tout à fait remarquable les origines et les progrès de la Morale internationale. La tendance de l'œuvre publiée sous les auspices de l'Institut international de la paix est excellente, ses conclusions sont infiniment louables « Peuple, tu ne tueras point un autre peuple. Peuple, tu respecteras le bien des autres peuples. Peuples, aidez-vous les uns les autres. Peuples, aimez-vous les uns les autres ». Tout cela est, en effet, très beau et c'est un idéal qu'il faut appeler de tous ses vœux; mais qu'il est loin! Ce n'est pas l'avis de MM. Jean Pélissier et Maxime-Emile Arnaud, aux yeux de qui « l'orgueilleux édifice des vieilles traditions immorales, injustes et guerrières, oscille déjà sur un sol incertain, cependant que grâce aux agitateurs populaires, aux philosophes, aux pacifistes, le nuage des aspirations morales s'élève de terre ». Si c'est cela que les écrivains ont vu en étudiant l'état actuel de l'Europe, ils ont vraiment de la chance!

M. Tliéo-Do.edalus, jalouxdes lauriers

de M. Edouard Drumont évoque l'Angleterre juive et dénonce Israël chez John Bull en des études sur l'histoire et la progressive influence des fils d'Israël dans la société, le négoce, la politique, l'armée, les lettres, les finances et les mœurs britanniques.

En voyage M. le docteur Ad. Cureau publie à la librairie Armand Colin un ouvrage d'une puissante originalité sur les Sociétés primitives de l'Afrique équatoriale. Ces peuples, il les a étudiés pendant plus de vingt ans au Congo français, sous tous leurs aspects et dans toutes les régions de ce vaste territoire; il les a examinés à tous les degrés de leur pi'ogrès, depuis l'homme de la simple nature jusqu'au citoyen des petits royaumes; il les a vus, comme en une série de tableaux vivants, incarner l'ébauche des civilisations il a parlé leurs idiomes, il a vécu leur vie, il a pu ainsi s'exercer à penser leur pensée, autant que le peut faire un esprit très dissemblable du leur.

Et c'est un tableau saisissant du milieu et des races, de l'individu et de la société représentée par la famille, le village, et les organisations sociales supérieures au village. Et l'on se prend à regretter la disparition progressive de ces peuples sauvages dont peu à peu les coutumes originelles s'altèrent, l'âme naïvement amorale se déprave, on le regrette avec l'auteur dont cette épigraphe de Montaigne exprime assez bien le sentiment « Ils sont sauvages, de mesme que nous appellons sauvages les fruicts que nature de soy, .-et de son progrez ordinaire a produicts ».

M. Eugène Brieux publie, dans la collection les Beaux Voyages, un très charmant et très solide ouvrage-^ur la Tunisie, cette Tunisie où il y a toujours de la terre à prendre, et qui « se donnera d'ellemême a celui qui l'aimera courageuse-

ment ».

MM. J. de Foville et A. Le Sourd dépombrent dans un ouvrage très complet et très documenté, les Châteaux de France. M. Paul Walle, chargé de mission du ministère du commerce; nous dit l'Argentine telle qu'elle est.; et le duc de Montpensier, en un beau livre dont je reparlerai, évoque Notre France d'Extrême-Orient. ̃ •. ̃ .••̃.̃

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Livre D'ART. M. Calvocoressi vient de faire paraître la traduction française du célèbre ouvrage de V. Svetlow sur le Ballet contemporain. C'est un travail définitif sur le ballet russe dont les représentations de ces dernières années ont apporté la magnifique révélation au public français et l'auteur, mieux qualifié que quiconque, a su en des pages lumineuses épuiser littéralement ce sujet. Ces pages, M. Calvocoressi les a traduites avec infiniment de soinetde compétence et le livre qu'il nous offre aujourd'hui a toute la valeur d'un précieux document.

Mais c'est autre chose encore, car un éditeur fastueux, M. de Brunoff; a fait de ce livre un splendide joyau de bibliophilie les images admirables du célèbre peintre et décorateur russe Bakst ont été interprétées par lui en des planches

î>o«)5laipl.upsKben:souleurjî qui.sqnt,ui>e

joie pour les yeux. Ce sont, entre les pages du texte, de-riches et belles pages d'album où revivent les prodigieux costumes de Cléopâtre, du Dieu Bleu, du Spectre de la Rose, de Shéhéradzade et de tant d'autres. A côté de ces prestigieuses évocations modernes, l'iconographie de ce beau livre fait .une place importante à de gracieux et émouvants 'documents sur L'art d'autrefois, Marie Taglibni dans sa vieillesse, et Fanny Essler, et la danseuse Sallé sourient en des portraits interprétés avec un art achevé. Et c'est un très beau livre dont le succès a de quoi réjouir les artistes et dont la perfection fait honneur à l'édition française.

Ph.-Emmanuel Glaser.

AFFAIRES MILITAIRES

"Légion d'honneur

Par décrets rendus sur la proposition du ministre de la guerre, sont promus ou nommés dans la Légion d'honneur AU GRADE DE COMMANDEUR

Le général de division Eydoux, chef de la mission militaire en Grèce.

AU GRADE DE'CHEVALIER

Le chef de bataillon d'infanterie Charpy, à la mission' militaire française en Grèce. Sont promus ou nommés dans la Légion d'honneur, au titre du Maroc AU GRADE DE COMMANDEUR

Le général de division Alix; Le colonel de cavalerie hors cadre Henrys.' AU GRADE D'OFFICIER

Les chefs de bataillon De Lamote,, du 52e régiment d'infanterie

Philipot, du 4e tirailleurs algériens; Houssement, du 1er étranger

Les capitaines Didier, du 3° bataillon d'infanterie légère d'Afrique

De Richard d'Ivry, des troupes chérifiennes

Le médecin major de lrc classe Barbot; Le capitaina d'infanterie coloniale Corbel. AU GRADE DE CHEVALIER

Le capitaine Mounier, de l'état-major de la 1" brigade d'infanterie métropolitaine, au Maroc

Le lieutenant Renaud, du 101 d'infanterie, au Maroc;

Le capitaine Beaugrand, du 2e tirailleurs algériens

Les lieutenants Squivet et Féraud, du 4e tirailleurs

Les capitaines Lehagre et Tramuset, du 1er étranger

Le lieutenant Naegelin, du 2e étranger Le capitaine Babie, du 1" bataillon d'in- fanterie légère d'Afrique

Le lieutenant Fernandez, du 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique

Le capitaine Justinard, des troupes chérifiennes

Le lieutenant de cavalerie Compain Le capitaine Dugué Mac-Carthy; du 2e spahis

Le capitaine d'artillerie Richomme Le sous-intendant de 2e classe Guillain L'officier d'administration de 2e classe des subsistances Crolet

Les. médecins-majors de 2e classe Tranchant et Grenier

Les capitaines d'infanterie coloniale Fosses et Battesti

Les lieutenants d'infanterie coloniale Perraud, Asquier et Mugnier-Pellet `

Le capitaine d'artillerie coloniale Trocmé. Un nouveau canon de cavalerie

L'adoption d'un nouveau canon de cavalerie a été décidée à la suite des expé-

riences récentes faites à Bourges, en, présence d,u ministre de la guerre. Le poids de la nouvelle pièce est de 965 kilos elle est sans abatage le poids de la pièce et de l'avant-train réunis, n'est que de 1,350 kilos, alors que celui de 75 actuel est de plus de 1,800 kilos. Ce nouveau canon pourra donc suivre facilement la division de cavalerie à toutes les allures et par tous les terrains. L'administration de la guerre a commandé quatre-vingts pièces du modèle adopté c'est-à-dire 20 batteries de 4 pièces, qui pourront armer 10 groupes d'artillerie à cheval, (le groupe est de 2 batteries). On espère que les premières batteries pourront être mises en service en juillet prochain.

LE MONDE RELIGIEUX, La messe des beaux-arts. La messe dû, Souvenir pour le repos de l'âme des artistes défunts a eu lieu hier en l'église abbatiale Saint-Germain-des-Prés devant une très nombreuse assistance.

Le cardinal Amette présidait la cérémonie, assisté de son secrétaire particulier, M. le chanoine Clément.

L'officiant était M. l'abbé Virion, ancien élève de l'atelier André, architecte diplômé du gouvernement.

M. l'abbé Fubre-Gély, du diocèse de Gre-r noble, a prononcé, après l'Evangile, une émouvante oraison funèbre.

L'église, par les soins de M. Tournon, ar7chitecte, prix de Rome, avait été décorée' avec un goût parfait. Un cartouche portan^ le bouclier de la foi avec la devise Fides,' et les attributs des arts, rehaussait la draperie ornant le grand portail. Un baldaquin, descendant de la clef de voûte, surmontait le catafalque si douloureusement érigé dans le transept.

Les grandes orgues étaient tenues par MM,' Widor, de l'Institut, professeur au Conservatoire.

La maîtrise, dirigée par M. l'abbé Renault, maître de chapelle, a exécuté un très beau programme musical avec le concours des petits chanteurs à la Croix de bois.

L'absoute a été donnée par Son Eminence.

J. de N..

Infopçiations

Légion d'honneur

Le Journal officiel publie un décret aux termes duquel M. Labarthe, publir ciste à Paris, est nommé au grade de chevalier de la Légion d'honneur, Arts décoratifs <t

M. Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat des beaux -arts, s'est rendu hier rue Jean-Goujon, où, sur un terrain libre, M. René Lalique vient d'édifier un remarquable ensemble décoratif, revêtements de marbre, plafond de verre, dallages et appareils d'éclairage d'un art infiniment délicat. » Il y a été reçu par M. François Carnot, président de l'Union centrale des Arts décoratifs, et par l'auteur, qu'il a vive- ment félicité.

Une Ecole de maîtres

M. Fernand David, ministre du commerce et de l'industrie, a inauguré hier l'école professionnelle des maîtres d'hô-

tel'Que la Eé.dération nationale ••dee-eW"!1

ployés d'hôtel et de-restaurant vient de ï fonder sous le patronage 'de- la chambre* syndicale patronale des limonadiersrestaurateurs.

M. Couët, président de la Fédération, a souhaité la bienvenue au ministre, auquel il a exposé quelle concurrence les maîtres d'hôtel étrangers font aux maî- ̃' tres d'hôtel français.

M. Fernand David a répondu en promettant de hâter le vote de la loi qui limite à 10 0/0 la proportion du personnel étranger dans les casinos et établissements thermaux dépendant de l'Etat, des départements et des communes. Le caniveau de Notre-Dame

On recommence à s'occuper de la place du Parvis-Notre-Dame. On a abandonné ce grand trou entouré de balustrades et de plates-bandes gazonnées et aussi le refuge central éclairé par-dessous Comme on continue à se plaindre du danger que fait courir aux piétons la traversée de la grande place, un nouveau projet a vu le jour.

Cette fois, le refuge de trente mètres -ne s'élèverait pas au-dessus de la chaussée.

Aucun trottoir ne le limiterait. Il se- rait entouré d'un caniveau creux qu'on peindrait en. rouge, dans le but de ren- dre l'obstacle plus visible. Quatre réverbères, aux angles, laissant entre eux une large coulée pour le regard jusqu'au portail .de Notre-Dame, serviraient, à éclairer, l'ouvrage, la nuit. Ainsi le public aurait la possibilité de se garer des voitures, et les jours où des cortègesde deuil ou autres traverseraient le parvis, se rendant à la basilique, il suffirait de- combler le caniveau pour qu'ils puissent se dérouler par le milieu de la place. Photo-Club

C'est devant une assistance nombreuse et choisie qu'a eu lieu, avant-hier soir, mercredi, la séance de rentrée du PhotoClub de Paris.

M. H. Bourée, aide de camp de S. A. S. ( le prince de Monaco, a fait une causerie; des plus instructives sur les croisières scientifiques du yacht Hirondelle pendant la saison dernière, en l'accompa-' gnant de vues fixes en noir alternant avec des vues animées de scènes de la vie à bord, d'opérations de sondages des, profondeurs de la mer, de chasses aux cétacés, etc.

C'est M. Gaumont qui, avec sa bonne grâce habituelle, s'était chargé de' la partie cinématographique de la soirée. Pour terminer sa conférence, M. Bourée a présenté aux yeux émerveillés des ̃̃ membres du Photo-Club de Paris et de leurs invités, une splendide collection de vues en couleurs de Madère et'des Açores, d'une réelle valeur artistique et d'une rare perfection technique.

Foire aux vins

La Foire aux vins de Touraine aura lieu, cette année, les 28, 29 et 30 décembre, place de la Gare, à Tours. Congrès des stations thermales

Le Congrès des stations thermales s'ouvrira aujourd'hui, à 2 heures, en l'hôtel des Arts et Métiers, 6, rue Chauchat.

Ce congrès qui a pour but l'étude du nouveau projet de loi sur la réglementa- tion des jeux, ainsi que de plusieurs propositions, notamment la question da la cure taxe, réunit les délégués de près-.


que toutes les grandes villes d'eaux de France.

Belle à voir, bonne à boire

Telle est l' « Evian-Cachat », l'eau de table absolument parfaite, inaltérable et si agréable à boire! (Commandes Paris et banlieue 4, place de l'Opéra). Dans toutes pharmacies, maisons d'eaux minérales et d'alimentation bouteilles, 1/2. et 1/4 (Quarts-Cachat).

Jean de Paris.

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Gazette des Tribunaux

NOUVELLES JUDICIAIRES

M- .Fursy, directeur de la. Scala, avait dànsiûi '.Bévue de MM. Michel Carré et André Barde, distribué deux rôles Mlle Marfa Dhervilly, celui de la « Directrice de l'Institut de Beauté Cavalieri » l'autre, celui d'une « Femme qui gagne un mari à la loterie ».

Aux répétitions,- Mlle Dhervilly se montra mécontente de ses rôles; et les auteurs mirent M. Fursy en demeure de leur choisir une autre interprète. M. Fursy distribua a Mlle Emilienne d'Alençon le rôle de la Directrice de l'Institut Cayalieri, et l'autre à Mlle Reine Gabin. Mlle Dhervilly s'adressa alors au Tribunal, prétendant que les auteurs n'avaient point le droit de lui retirer son rôle, et qu!il avait, lui, le devoir de leur résister, et elle demandait des dommages-intérêts.

Après plaidoirie de Mes Signorino, Lévy Oulmann et Schmoll, la 5e Chambre du Tribunal a débouté Mlle Dhervilly de sa demande, en décidant que le directeur et les auteurs étaient absolument maîtres de la distribution des rôles.

Maître, vous n'avez pas le droit de parler de la peine Les jurés doivent seulement savoir si l'accusé est coupable ou non! disaient jadis les présidents d'Assises aux avocats qui indiquaient aux jurés 1& portée de leur verdict. Et l'àutôrité* du président cf Assises était alors si grande que pas un avocat n'osait répliquer. N'avait-il pas raison d'ailleurs ce président, puisque le Code conseille aux jurés de ne pas se préoccuper de la peine ? Eh bien, il avait complètement tort, un vieil arrêt de 1845 le disait déjà, et hier la Cour de Cassation l'a répété encore.

Lorsqu'on jugea, il y a quelques mois, un accusé du nom de Noël, son avocat MI Viven prit des conclusions pour faire constater qu'au cours de son réquisitoire l'avocat général avait parlé de la peine inscrite dans le Gode. Il se souvenait des paroles autoritaires des présidents de jadis ne laissant pas même aux bâtonniers parler de la durée possible du châtiment. Noël fit un pourvoi, la, Cour de cassation, hier, l'a rejeté. On a la possibilité et même le devoir d'indiquer aux jurés quelle peine comporte leur sentence.

Georges Claretie.

;•;• (de notbjs CORRESPONDANT)

Lyon. Hier comparaissaient, devant le

Trflîùnal1 ^correctionnel de= Ky art •̃̃-MM S>p,Vi i-,

laTd, secrétaire; et; Fontaine, trésorier du Syndicat* ̃ des1 instituteurs' 'du Rhône-, pour-* suivis pour infraction à la loi de 1884 sur les syndicats.

M. Devillard, au cours de son interrogatoire, fit une véritable déclaration de principe, affirmant ses opinions syndicalistes et sa confiance dans la Confédération générale du Travail.

'Quant à M. Fontaine, comme le président s'étonnait qu'il n'eût point obéi aux ordres du ministre, il répondit qu'il avait l'habitude de discuter les ordres de ses supérieurs. Après le réquisitoire et les plaidoiries, le jugement a été renvoyé à huitaine.

Nouvelles Diverses

v PARIS

La charité

Nous avons reçu pour Mlle M. la sexagénaire, qui, bien que très souffrante, soutient, par son travail, deux autres personnes et un enfant de Mme B. 25 francs; C.D.L., 10 francs M. G., 5 francs.– Total 40 francs. Avec les souscriptions précédentes 125 francs.

Mort subite

Le commandant en retraite Diéras, s'est ̃affaissé subitement hier en traversant la rue Royale.

Transporté en fiacre chez lui, 277, rue Saint-Honoré, il est mort quelques instants plus tard.

P

Découverte d'une statue

• Une singulière trouvaille a été faite hier, rue Botzaris, dans le terrain vague où, il y a deux ans, on découvrit la tête d'Elisa Vandame.

Le fils d'un agent du dix-neuvième arrondissement, qui jouait avec des camarades dans ce terrain, aperçut sur un tas de grayats une statuette de saint en bois sculpté, haute de soixante-dix centimètres environ. Taillée en plein cœur de chêne, dorée en partie, la statue qui, croit-on, été volée dans une église, a été envoyée par M. Fagard, commissaire de police, au greffe des objets trouvés.

Une tête à prix

Lacombe', condamné mercredi à la peine de mort par contumace par la Cour d'assises de l'Ayeyron, l'auteur de maints méfaits, qui, tout dernièrement encore, prenait part au cambriolage tragique du bureau de poste de Bezons et tentait ensuite d'assassiner l'anar-

chiste Ducret, Lacombe, malgré toutes les recherches jusqu'à ce jour, est resté introuvable.

Anarchiste, encore que très peu connu dans* les milieux libertaires, le bandit s'.est réfugié, croit-on, chez un « CQmpagnon ». ? On l'ignore. Du moins ceux qui le savent, terrorisés craignant quelque vengeance, ne parlent pas.

Dans ces circonstances, le chef de la Sûreté promet une prime de 10,000 francs à la personne qui, par ses renseignements précis, i amènera l'arrestation de l'assassin Lacombe.

Les distributeurs truqués

A la suite de nombreuses plaintes, M. Soullières, commissaire divisionnaire, chef de la brigade des jeux, a fait saisir ,un certain nombre de ces appareils distributeurs placés chez les débitants de boisson et qui, lorsqu'on y place une pièce de dix centimes, donnent, selon la chance et le hasard, un jeton de ` consommation, le droit de recommencer ou. rien.

Cos appareils ont été examinés par un expert. On a reconnu que, dans un certain nombre, provenant d'une compagnie étrangère, la roue intérieure à crémaillère ne correspondait pas par sa position aux promesses inscrites sur le cadran. Il y a donc truquage t, par conséquent, escroquerie.

On va saisir et examiner tous les appareils en usage.

A l'instruction r

M. Saumande, juge d'instruction, a procédé à l'interrogatoire définitif de l'étudiant Villejos, du Paraguay, qui tua accidentellement un de ses amis, en jouant avec un revolver. ̃̃- ̃̃

Le juge n'a pas cru devoir acquiescer à la demande de mise en liberté provisoire formulée par les défenseurs de l'étudiant, M" Claretie et Castillon, l'inculpé n'ayant pas de famille à Paris.

M. Villejos sera envoyé devant le Tribunal correctionnel pour homicide par imprudence.

Accidents

L'auto-tàxi 153.G.7 est entré en collision avec l'auto-taxi 254.G.7, hier soir, avenue des Champs-Elysées.

M. Eugène Decrocq, maire des Lilas, qui se trouvait dans le premier véhicule, et la comtesse de Tinguy, dans le second, ont été légèrement contusionnés.

Par suite d'une embardée, un taxi-auto,passant hier- matin avenue de la République, est allé tomber dans une tranchée creusée en face du numéro 5. Un ouvrier terrassier, Jean Daniel, âgé de trente ans, a été renversé et a eu le bras gauche fracturé. Il a été conduit à l'hôpital Saint-Louis.

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DÉPARTEMENTS `

Le crime de Sèvres ·

Versailles. M. Rosenfeld, juge d'instruction, a confronté hier Mme Clerc et Rosine Lalisse.

Il s'agissait de préciser un détail qui, une fois déjà, au cours de l'instruction, avait fait l'objet d'une longue discussion. Rosine, le soir du drame, avait-elle éteint le réverbère au moyen d'une petite gaule dont on se servait chaque jour à cet effet ? '?

Non, répond Rosine.

Pourtant, d'après l'enquête, ce réverbère était éteint.

Est-ce vous, madame, qui, en rentrant, l'avez éteint ? demande le juge.

Mme Clerc réfléchit un instant.

J'avais été toute la soirée au théâtre, répond-elle. Que s'est-il passé par la suite ? Je ne m'en souviens plus. Les mille détails de toute cette nuit m'échappent, et cela est bien compréhensible. De quelle gaule parlezvous ?. On s'en servait pour éteindre le réverbère ? Je n'en sais rien, je vous le jure

Mliie'X!lû'rd'>ésî"lr"èi('paiéViEllfe"â,"eoJS'rd'ôN>-

niers jours, visiblement maigri, vieilli. r ̃ Marin tenant1 elle se "lamente .Elle no veut plus qu'on lui parle de la nuit tragique, et quand on l'interroge à ce sujet, elle répond en parlant d'elle-même

Je suis une martyre, dit-elle, mon état d'âme personne nel'a compris, ni le juge, ni les journalistes, ni mes amis. On s'est moqué de ma dignité de femme. On a sciemment oublié que mon mari me brutalisait et qu'il n'aimait pas mes enfants. Ma vie est finie, je le sais et je n'aspire plus qu'à un grand calme, je ne demande qu'à terminer mes jours auprès de mes pauvres enfants. Le docteur Blin a déposé ses rapports médicaux concernant Mme Clerc et Paratt. Il déclare Mme Clerc complètement responsable de ses actes. Quant à Paratt, sa responsabilité doit être considérée comme légèrement atténuée.

Les deux officiers disparus

Briançon. Une jeune fille du village de Laroche', qui gardait un troupeau de chèvres non loin du village de Gero, a trouvé au fond d'un précipice d'une vingtaine de mètres les cadavres des deux malheureux officiers, Rozat de Mandres et Burguay, disparus lors d'une expédition faite dans les environs du lac de l'A'scension dans les premiers jours de novembre.

Le mystère du château du Plessis-Macé Angers. Une automobile s'arrêtait la nuit dernière, non loin du château du Plessis-Macé, à douze kilomètres d'Angers. Trois hommes et trois femmes en descendaient et, passant par une douve desséchée, pénétraient dans le château. Quelque temps après ils ressortaient aussi mystérieusement qu'ils étaient entrés.

En l'absence du propriétaire, M. Langlois, professeur à la Sorbonne, on ignore ce qu'ils ont volé. Le château renferme de belles tapisseries et de nombreux objets d'art. Les ont-ils pris ?

Attentat sur la voie ferrée

Chalon-sur-Saône. Un acte de sabotage a été constaté sur la ligne de Chalon à Bourg. Le fil téléphonique reliant les gares de Siinard et de Saint^Germain-du-Bois a été

coupé.

On s'est aperçu de cet acte à temps pour éviter une collision de trains qui, le brouillard étant très épais, était imminente.

Un fermier et sa domestique assassinés Bernay. M. Guéret, âgé de soixante-cinq ans, fermier à Càpellc-les-Grands, et sa. servante, Louise Berthier, âgée de cinquantedeux ans, ont été trouvés assassinés dans la ferme. Les cadavres avaient été recouverts de paille à laquelle on avait mis le feu et qui, se rallumant quand on a ouvert la porte, a en partie incendié la maison. Le vol est le mobile du crime.

Un directeur d'imprimerie disparu Avignon. Un industriel de Besançon, M. Delagrange, directeur de la grande imprimerie phototypique Delagrange et Cie, flui, au cours d'un voyage d'affaires, était arrivé à Avignon le 4 décembre dernier et avait retenu une chambre dans un hôtel où il avait déposé ses bagages, a cessé de donner de ses nouvelles aux siens depuis ce moment. On ne l'a plus revu.

Un employé de sa maison, envoyé à sa recherche, est arrivé hier à Avignon. Il ne croit ni à un suicide ni à une fugue. La police informée a ouvert une enquête. On craint que M. Delagrange n'ait été attiré dans un guet-apens. il

Les viandes avariées

Çhambéry. Le Parquet a fait faire des fouilles dans le charnier des abattoirs où l'employé Mithieux enfouissait les animaux tuberculeux. On en a retiré cinq, à qui H manquait les cuisses et la poitrine, qui ont été livrées la consommation.

Mithieux a été arrêté. Les bouchers qu'il

désigne comme ses complices continuent à nier.

La vendetta

Marseille. II y a quelque temps un journalier, Bosco Salvator, était assassiné dans le vieux quartier de la ville. L'assassin, Arca- pidane Collagero, arrêté hier, a fait le récit suivant

11 y quinze ans, Bosco Salvator tua mon frère en Italie. Je résolus de le venger. J'ai attendu que le criminel ait purgé la peine de six ans de réclusion à laquelle il avait été condamné, pour mettre mon dessein à exécution. Lorsqu'il fut libéré, Bosco partit pour l'Amérique. Je l'y suivis Ayant eu connaissance de ma présence, il s'en- fuit à Marseille. Je le rejoignis dans cette ville, et, l'ayant rencontré, je lui fis subir le châtiment qu'il méritait.

La police a également mis en état d'arrestation un individu qui avait donné asile à Arcapidane, et dont la moralité est des plus douteuses. •̃̃̃,< Argus.

Voulez-vous connaître LE CADEAU RÊVÉ à l'occasion de NOEL et du JOUR de l'AN? No seriez-vous pas très heureux de pouvoir jouer au piano, à votre gré et à votre heure, la Sonate pathétique de Beethoven, Souhaits de jeune fille de Chopin, la Campanella de Paganini-Liszt, l'Ouverture de Carmen, une Valse de Strauss, le Tango à la mode ou le plus endiablé des cake-walks, d'une manière parfaite et sans aucune étude préalable Quelles que soient vos aptitudes musicales, il est en votre pouvoir d'égaler sans aucun effort les plus fameux virtuoses et de. procurer également ce prodigieux talent à vos parents et à vos amis, L'acquisition d'un PIANOLA réalisera cette merveille. Pourrait-on rêver un plus agréable cadeau à faire à l'occasion de Noël et du jour de l'An? Si vous ne pouvez venir entendre le Pianola dans nos magasins, afin de vous convaincre des résultats stupéfiants qu'il permet d'obtenir, demandez le Catalogue descriptif « R », envoyé franco sur demande.

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Facilités de paiement

Courrier delà BOURSE

Paris, le 12 décembre.

On s'attendait à voir la Banque d'Angleterre élever de nouveau aujourd'hui le taux de l'escompte officiel, ce qui aurait provoqué un relèvement parallèle du taux de la Banque de France. Ni l'une ni l'autre de ces mesures n'ont été prises, d'où on peut conclure que la situation monétaire n'a pas empiré. Rassurée pour le moment sur ce point, la Bourse se remet à parler politique. Ce sujet continue, malheureusement, à lui causer de sérieuses préoccupations. Le silence de l'Autriche agit de plus en plus sur les nerfs de la spéculation. On ne sait rien encore des intentions de la Ballplatz, le programme qu'on lui prête devient plus ambitieux chaque jour. On soupçonne le gouvernement austro-hongrois de vouloir frustrer les alliés du prix de leurs victoires. On parle de la- rupture de l'équilibre européen, Triple Alliance contre Triple Entente, diminution de prestige, isolement, que sais-je encore.

Et comme le discours de sir Edward Grey n'est pas très encourageant, comme NewYork était de nouveau démoralisé hier, les baissiers, que la fermeté de ces dernières semaines avait un peu, déroutés, reprennent

courage. '•,«'̃'̃ ·

La séance a été mauvaise, et la clôture se fait au plus bas, dans une atmosphère de grande nervosité.

Marché officiel. Le comptant de la Rente reste excellent et le découvert continue à grossir, car notre fonds national recule de 42 centimes à 89 70.

Les emprunts russes perdent près d'un franc en moyenne. Consolidé, 90 10. Le 3 0/0 91 revient à 74 45 et le 3 0/0 96 à 72 05. L'Italien, très soutenu, se retrouve à 98 30 à peu près comme hier.

L'Extérieure recule d'un point à 90 55. Le Turc abandonne 40 centimes à 85 20, mais le Serbe, très secoué, perd 1 fr. 40 à 79 50.

Les Etablissements de crédit se replient en bon ordre. Banque de Paris, 1,686; Crédit lyonnais, 1,553; Unionparisienne, 1,115; Comptoir d'escompte, 991; Crédit mobilier, 657. Le Crédit foncier d'Autriche se distingue par sa fermeté en gagnant une dizaine de francs à 1,209.

Les valeurs d'électricité et de traction sont assez éprouvées. Le Métropolitain recule de 16 fr. à 6i6; Omnibus, 760 Popp, 930. Distribution, 654 Electricité de Paris, 777. La Railways et Electricité revient à 829 Jeumont, 475.

Les chemins sont calmes. Nord, 1,631; Lyon, 1,243.

Nord-Espagne, 456, Saragosse, 426.

Les Tramways de Mexico reviennent à 560. Le Suez abandonne 120 fr. à 5,920. c

La Dynamite perd 11 fr. à 787.

Le Rio recule de 20 fr. à 1,819. New-York a eu encore hier une séance très agitée, et les variations de cours ont été assez importantes. Comme la veille cependant, les gros intérêts sont intervenus pour soutenir le Steel, le Reading, l'Amalgamated, etc. et enTs rayer la baisse. L'Union Pacifie un peu abandonné à lui-même. a été le plus éprouvé.. Le Boleo recule de 15 fr. à 800. 1

Le «roupe russe est plutôt mieux qu'hier sans être du reste bien brillant. La Bakou regagne le cours de 1,926. Sosnowice, 1,402. Briansk, 443. Provodnik, 516. Sels gemmes, 295.

La Darpet perd 17 fr. à 311.

Marché en banque. Les mines sont calmes. Rand Mines, 160 50 Goldfield$sc tient à 79 50 ex-coupon East Rand, 70 50 Crown Mines, 175. °

La De Beers abandonne 8 fr. 50 à 512 50. La Lena est mieux à 74.

La Balia revient à 402.

Les cuprifères mal impressionnées par la faiblesse de New-York perdent un peu de terrain. Utah, 298 50; Ray, 106 50 Chino, 21050.

Les valeurs industrielles russes sont irrégulières. La Maltzo/f à 1,103 et Tàganrog à 752 regagnent une douzaine de francs. Toula à 860 et la Hartmann à 645 en perdent à peu près autant. Lianasoff, 657.

Le Tobacco est ferme à 230.

Les caoutchoucs sont hésitants. Financière, 139 50. Malacca. 283 50.

La Mcxican Eagle préférence est calme à. 53 75 et l'ordinaire vaut 48 50.

Armand Yvel.

New-York, jeudi (dernière heure). Les titres, sur toute la cote, accusent des gains sur les derniers cours de la veille, et c'est là le résultat net d'une séance, qui fut très agitée en ce qui concerne les quelques valeurs de premier rang.

La Steel, la Union et la Reading entrent pour 60 0/0 dans le total des opérations inférieures d'un cinquième à celles de la veille. Une attaque énergique fit baisser la Reading de 2 points sur, les derniers cours de mercredi, tandis que la Stell fléchissait de moins d'un point.

Une reprise, qui commença avant midi, fit monter l'Union de près de six points sur le cours le plus bas, et la reprise se généralisa. L'argent au jour le jour était abondant au taux de 4 3/4 0/0, malgré une hausse nette de 35 points sur le change or.

Cette hausse phénoménale doit être attri-

buée à l'élévation du taux d'escompte à Londres et au fait que l'on recherche sur notre place les billets à. présenter avant la fin de l'année.

Il y eut baisse sur le coton à la suite du rapport fait par le bureau de l'Agriculture et annonçant une récolte de 13,800,000 ballots. On estime que la liquidation imposée a touché à sa fin et qu'il y a toujours de forts intéressés sur le découvert.

AVIS DIVERS

RUMPELMAYER «^fW, COFFRETS DE BONBONS,

MARRONS GLACÉS, BIBELOTS D'ÉTRENNES Petits Akbres DE Noël garnis (Spécialité de la Maison) BOURRELETS LAGUIONIE Le Brise- Vent, 192, b* S'-Germain, Paris (T. 706.73). "PlANCHEUR LUMINEUSE, FRAÎCHEUR, ÉCLAT DU TEINT par la poudre Fleur de Pêche. Parfumerie Exotique, 35, r. du 4-Septembre.

Avant le Rideau Miss Alice des P. T. T., comédie avec musique et à grand spectacle de MM. Tristan Bernard, Maurice Vaucaire et Claude Terrasse à LA Cigale.

Dans l'ombre, 'au fond du fumoir de La Cigale, contre le vitrage qui s'ouvre sur une petite cour où de beaux jardins peinturlurés furent abandonnés contre un vrai arbre, les trois auteurs étaient assis. Une grande barbe pointue et l'éclat d'un lorgnon, puis une fanfare dans la voix on découvrait M. Claude Terrasse replié sur une chaise de f er,retpurné comme un saxophone. Tout argenté, discret et fin, M. Maurice Vaucaire se faisait reconnaître, à 1» manière de Sherlock Holmès, par le point rouge de sa cigarette. Près de lui, négligeant les Phares Soubigou,eï doublant l'ombre avec sa barbe, M- Tristan Bernard se balançait avec indolence. Vi

À côté du fumoir,derrière des rideaux, la scène de la Cigale bourdonnait comme une ruche pleine, avec des crépitements de pas, des bruits de jupes, des éclats de voix, des rires, des chansons. Mais les trois auteurs restaient assis sur leurs chaises, pareils à ces mécaniciens satisfaits de la marche de l'usine et qui attendent d'être relevés de leur poste par l'équipe de nuit.

Comment interroger des auteurs si tranquilles avant le lever du rideau? Il suffisait de les voirpouroublier les questions spirituellement préparées dans l'escalier, et notamment la question du prochain trust des auteurs par le musichall Tristan Bernard à la Cigale, Sacha Guitry aux Folies-Bergère, dès le printemps Il était plus prudent de prendre une chaise, silencieusement, de s'asseoir,' d'allumer une cigarette et d'attendre. Les interviews de théâtre se font automatiquemènt. Des jeunes gens curieux s'imaginent qu'ils doivent imposer un interrogatoire, stylographe en main et en sténographiant. Qu'ils se détrompent, ferment les yeux et se tiennent cois. Leur article sera terminé.

̃. ,-rtr •• Oflt, -est, bien, jonquille. (Y,aucaij,Q

et moi, dH Tristan Bernard, parce, que.

jamais Terrasse, ji'a,,oqmpps,ç. une parti-

tion aussi abondante, aussi originale, aussi gaie et fraîche et simple.

Voilà un bon collaborateur, interrompt Claude Terrasse en roulant des yeux à la fois terribles et rieurs. Et il ajoute c'est que nous nous connaissons depuis les Filles de Loth.

Ah la musique, reprend Tristan Bernard, la musique. comme c'est commode On est toujours « embêté au théâtre par les transitions: quand on a terminé, quand on croit avoir terminé tout ce qu'on avait à faire, on nous dit que ce n'est pas encore fini. que faire ? Prenez un musicien il se charge de tout, il développe, il complète et il relie. Ah! c'est très bon. Si Miss Alice des P. T. T. a du succès.jeme consacre au théâtre avec musique. Ça va tout seul, l'action avance en chantant! Il n'y a qu'à écrire des couplets, ajoute M. Maurice Vaucaire. Et c'est très agréable et il n'y a pas besoin de recourir à l'élision. La seule difficulté est de définir le genre que l'on obtient comédie musicale, ce serait prétentieux: il faut laisser cela aux théâtres subventionnés opéra-bouffe, c'est trop ou trop peu. comédie avec musique et à grand spectacle. Notre action est une action de comédie.

Avec les rôles les plus épisodiques, d'un épisodisme aigu, continue Tristan Bernard. Jamais on n'aura vu tant de personnages épisodiques gardien de la paix chantant sa sérénade, apaches prévoyants. tous d'un épisodisme aigu. On veut que le théâtre soit la vie. Une action de la vie n'est-elle pas toujours traversée -par des personnages épisodiques, qui n'ont aucun rapport avec elle? Sans ces personnages, nous ne résisterions pas.

Voilà l'agrément de la Cigale, conclut Claude Terrasse nous y sommes en liberté. Et nous avons les artistes que nous souhaitions, et un orchestre parfait et un chef d'orchestre comme José et jusqu'à l'accompagnateur qui se nomme Virgile et qui, pendant que nous reposons à l'ombre.

Et miss Crampton, vous pensiez que c'était une danseuse extraordinaire, une chanteuse charmante ? Vous ne saviez pas qu'elle est la plus vive, spirituelle et sensible comédienne.

Et Claudius, quel comique subtil et large, discret, irrésistible! Et Maxime Capoul, ténor si léger, si charmant et le plus gentil comédien -i Et Yvonne Maelec, à la voix dorée, à la bonne humeur communicative! Et Raimu, si farce, et Pascal si fin, et Paul Mérin, qui a le plus charmant naturel et un sens si rare de la fantaisie dans l'observation

r- Et toute la Cigale, l'on travaille comme dans une fourmillière, où Raphaël Flateau a monté, fastueusement, nos trois actes (rue du Rocher, un bureau des P. T. T., un grand restaurant), avec quelle mise en scène et quelle figuration. Notez, nos sous-titres Premier acte le Serment du Breton.

Deuxième acte la Tribu des P.T.T. Troisième acte le Krack des mines d'Oqaora..

"~1! « .'c. III ·

Ainsi, trois auteurs heureux parlent à la fois, avant le lever du rideau, et déjà on s'amuse à les entendre et on a envie de les applaudir. riigno-ux.

Régis JGrignoux..

LES THEATRES Grand-Guignol La Poire en deux, un acte de M. Alfred Edwards le Grand Oiseau, un acte de MM. Pierre Jeanniot et André Müller; Une Place de libre, un acte de M. Léon Michel, d'après la nouvelle de M. Henri Duvernois le Baiser dans la nuit, drame en deux actes, de M. Maurice Level; le Rapide de 22 heures, comédie de MM. Paul Giafferi et Raymond Duez.

Le nouveau spectacle que vient de nous offrir M. Max Maurey est, selon la formule habituelle au Grand-Guignol, mêlé de farce et d'horreur.

La Poire en deux met en scène, avec beaucoup de bonne humeur et d'ingéniosité, l'aventure d'un médecin qui s'entend avec un de ses confrères pour pratiquer, sur une cliente très riche, une petite opération et toucher la forte somme. Mais ce confrère, qui n'est qu'un escroc, disparaît une fois la commission touchée, car c'est avec la patiente qu'il était d'accord pour berner le praticien indélicat. Excellente leçon pour les chirurgiens peu scrupuleux.

Le Grand Oiseau a été vivement applaudi. Aussi bien l'un des auteurs M. Pierre Jeanniot nous a-t-il déjà donné une preuve évidente de ses dons-dramatiques dans la Fugue de Madame Caraman, représentée avec succès au même théâtre. Cette seconde épreuve n'a pas été moins «heureuse que la première. Nous sommes dans le baraquement de garage qui avoisine le champ,d'aviation, Le pilote Préville doit tenter d'effectuer le parcours Marseille-Alger. Mais au dernier moment on lui préfère son camarade jChamplain. Préville, furieux, n'hésite pas à saboter l'appareil. Mais Çhamplain, qui s'est aperçu de la tentative criminelle de son. rival, feint d'avoir le bras foulé. Or, c'est Préville qui est désigné pour le remplacer. Il hésite puis prend son parti et préfère mourir plutôt que d'avouer son forfait. Ce qui prouve que l'on peut-être à la fois un bandit et un héros.

Une Place de libre ne saurait se raconter. C'est, une peinture rapide et amusante du monde et du demi-monde des joueurs et des joueuses. Vous y suivrez avec beaucoup de joyeux agrément un certain collier qui passe de mains en mains. Il y a là des mots et des types croqués sur le vif autour des tables de baccara et M. Léon Michel ne regrettera pas d'avoir emprunté à l'un des contes si pleins d'invention et d'observation de M. Henri Duvernois la trame légère de. cette petite anecdote. Le Baiser dans la Nuit est un drame rapide, adroit, saisissant et qui finit par un coup de théâtre d'une atroce violence. Un homme a été vitriolé par sa maîtresse. Il est aveugle. La criminelle vient de passer devant les assises et a été acquittée. La victime s'est d'ailleurs abstenu d'accabler Jeanne, c'est le nom de la coupable..Mais le vitriolé médite une plus cruelle vengeancé. Il feint de pardonner à Jeanne. 11 la fait venir auprès de lui et finit par la saisir et par la vitrioler à son tour. Sans doute ces deux actes sont d'une horreur singulière et peut-être excessive. Mais ils sont traité avec talent en un dialogue rapide et vrai par M. Maurice.. LeA'el qui est homme de théâtre.rT7,rei de

levtres-i" .•̃-̃

Le Rapide de 22 heures est une bouffonnerie le plus souvent fort drôle, et qui a consolé les spectateurs brisés par les émotions précédentes. `

Cette farce serait assez difficile et assez délicate à raconter. Le dialogue de MM. Giafferi et Duez, qui a du brio efr de la fantaisie, fait excuser ce que cette anecdote peut avoir de risqué.

Ces diverses pièces ont été jouées et fort bien jouées par une troupe où nul comédien n'est supérieur, mais où chacun tient son emploi avec conviction et autorité. Il convient donc de prier MM. Brizard, Guérard, Defresne, Grehan, Viguier, Lagrange, Maisonriière, Nicole, Desmoulins et Mmes Suzanne Vallier, Suzanne Gallet, Vatta, Barry et Daurand de partager cet éloge collectif.

Robert de Fiers.

LA SOIRÉE

-w--

̃ LES. DERNIÈRES CARTOUCHES Voici la fin de l'année, et dans l'espoir des fructueuses escarmouches avec le public pendant les batailles fériées, les théâtres aux programmes défaillants se hâtent de tirer leurs dernières cartouches.

Aussi, après une courte trêve, les critiques reçoivent-ils tout à coup ce que j'appellerai une « dégelée » théâtrale de premier ordre. En attendant la journée de demain, qui s'annonce assez remplie, avec la Sorcière à l'OpéraComique l'après-midi et Kisinet au théâtre Sarah-Bernhardt le soir, nous avons eu avanthier une petite séance d'entraînement. L'après-midi, nous étions convoqués au théâtre des Arts. Le théâtre des Arts, à qui son titre ne semble plus suffire,' paraît désirer le modifier et en faire « le Théâtre de tous les Arts ». Après avoir tour à tour exploité le genre tragique, terrifiant, comique, bouffe, revuesque, pantomimesque, social, profond, badin, philosophique et terpsychorien, le théâtre des Arts vient de faire une incursion caractérisée dans le domaine exclusivement musical.

Tout de suite, vous tressaillez, et vous vous dites que, étant donnés ses idéees hardies et son besoin de nouveauté, n'en fût-il plus au monde, le Théâtre des Arts a dû nous emmener dans des sphères harmonico-symphonique à faire dresser les oreilles sur la tête ? Erreur. Le théâtre des Arts nous a servi un programme qui détient le record de l'éclectisme et de la modération. Jugez-en.

Nous avons écouté d'abord les Deux Vieilles Gardes] une petite vieille garde d'opérette de Léo Delibes, délicieusement poussiéreuse et rococo, et tout à fait amusante par la naïveté de son livret et par les amusements rythmiques et mélodiques de sa partition sautillante. MM. Guyon fils, Désiré et Berthod l'ont enlevée avec une conviction dans le comique et un comique dans la conviction, très réjouissants.

Et puis ça été la Source lointaine, musique de Mme Armande de Polignac, qui représentait dans le spectacle la branche d'art moderne, la pensée forte, persane, symbolique et mystique, indispensable dans tout programme intellectuel qui se respecte.

Un brave derviche enturbanné est venu d'abord expliquer les intentions de la pantomime que nous allions voir, et nous nous sommes sentis un peu atteints dans notre amourpropre de devineurs de rébus. Mais quoi personne n'est meilleur juge qu'un auteur de l'opportunité qu'il peut y avoir à expliquer d'avance les intentions d'une pantomime et l'on ne saurait lui en vouloir de convenir luimême aussi loyalement qu'il y aurait sans cela matière à obscurités et à fausses interprétations.

Armés de notre scénario préalable, nous avons feuilleté avec beauepup d'agrément cette jolie série de miniatures persanes ani-

mées, dont Mlle Napierkowska fut, avec sa- grâce accoutumée, la principale et presque unique figurine.

Le gros morceau, c'était le troisième acte del'Idoménêe, du toujours regretté Mozart. La mélodie enchanteresse a coulé dans un beau et simple décor antique de M. René Piot, et au milieu d'une figuration aux attitu-, des soigneusement étudiées. Mlle LucyVauthrin, charmante échappée de l'Opéra-Comique, et' qui va pouvoir enfin donner la mesure de son talent, a remporté un vif succès grâce à sa jolie voix, à son style et à son art délicat de chanteuse. A ses côtés on a applaudi Mmes Bériza, Willkowsky, MM. Ghasne, Sens, Moisson et Istratti et il serait injuste d'oublier les chœurs ainsi que l'orchestre et son chef, M. Grovlez.

La salle du théâtre des Arts était fort curieusement garnie d'un public de mélomanes, de critiques et de musicographes. Il y avait M. Debussy, il y avait M. Bruneau,, et bien d'autres de ces oreilles fines, pour qui les tapages artistiques n'ont pas de secrets

»*»

Le soir de ce même jour, la foule se pressait rue Chaptal, dans ce Grand-Guignol dont M. Max Maurey dirige les marionnettes avec intelligence ce qui est bien et avec bonheur ce qui est mieux.

Cette foule était composée des éléments.les plus disparates, et, d'ailleurs les plus conciliables. On y remarquait entre tant d'autres, des gens de 'théâtre, des artistes, des gens du monde, tous avides du petit frisson traditionnel qui est de rigueur au Grand-Guignol comme autre part une tenue de soirée. Successivement nous nous sommes divertis à la Poire en deux, de M. Alfred Edwards nous avons frémi au Grand oiseau de MM, P. Jeanniot et André Muller re-div,ertis à Une place libre, de M. Léon Michel, d'après' un conte de M. Henri Duvernois.

Ici, quelques points de suspension pour indiquer que nous arrivons aux vingt minutes de terreur intensive, condensée sous ce titre le Baiser dani la nuit par M. Maurice Level. Non non rassurez-vous, je ne racontera pas Il faut que vous ayez 1 horrible surprise, et, si vous vous évanouissez que vous sachiez pourquoi! Pour tâcher de diminuer le nombre des cauchemars, on a terminé la soirée, traditionnellement aussi, par une joyeuse folie, le Rapide de 22 heures, due à la collaboration de MM. Paul Giafféri et Raymond Duez. Hum! Les spectateurs ont perdu ici ce nom correct pour prendre celui un peu scabreux, mais plus approprié de « Voyeurs > Mais ils ont ri, prenant simplement entre eux l'engagement de conduire leur fille ailleurs qu'au Grand-Guignol pendant les vacances du jour de l'an. Un Monsieur de l'Orchestre.

Courrier des Théâtres Ce soir

A l'Opéra, à 7 h. 3/4, les Maîtres chanteurs. A la Comédie-Française, à 8 h. 3/4, 27e représentation de Bagatelle (Mmes Bartet, Pieison, Leconte, Berthe Cerny, Géniat, Maille, MM. Albert Lambert fils, George Grand, Paul Numa, Georges Le Roy, Léon Bernard, Jean Worms. Chaize).

A l' Opéra-Comique, à 8 h. 3/4, Madame Butterfly.

A l'Odéon, à 8 h.1/2, Vieil Heidelberg (M. Mau^é, Mlle Sylvie). Orchestre et chœurs. 1. Le Postillon; 2. le Nain Perkéo;'3. Marche des Bonis; 4. Gaudeamus! 5. Chanson du Printemps; 6. 0 Heidelberg la belle! 7. Ergo bibaraus 8. Valse de Lauterbach; 9. 0 jours heureux du temps passé

Aux Variétés, à 8 h. 3/4 précises, l'Habit vert (Mmes Jeanne Granier, Eve Lavallière, Thérèse Cernay, Jeanne Ugalde, Mareil, Monteil, etc., MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, PrijiouJiiiunè^iSiBiari, Petit, Bernard.Eabre, Lurville, etc.).

A 11 heures « l' Académie frj,nçaige.». ^C~f Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, laPrise de Bergop-Zoom (M. Sacha Guitry, Mme Charlotte Lysès, MM. Lérand, Joffre, Baron fils, etc., Mmes Jane Sabrier, Marthe Debienne, EllenAndrée, etc. et M. Dieudonné).

A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/2, les Flambeaux, pièce en trois actes, de M. Henry Bataille (MM. Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mmes Suzanne-Després, Yvonne de Bray,Frévalles, et, pour ses débuts à la Porte-SaintMartin, M. Le Bargy).

Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaîté, à 8 h. 5, l'Aigle (Mmes Jane Henriquez, Fiérens, d'Ajac, Leneveu, Dagneau, MM. Henri Albers, Durand,Alberti, Maxime-Léry, Dousset, Garrus, Lacombe, Raveau).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, relâche. A la Renaissance, 8 h. 3/4, le Bon Moyen; l'Idée de Françoise (pour les représentations de Mme Marthe Régnier et de M. Noblet) (Mmes Marthe Régnier, Marguerite Caron, Huguette Dastry, MM. Noblet, Boucher, Colombey, etc., etc.).

A l'Athénée. à 9 heures, le Diable ermite (Mmes G. Dorziat, A.Nory,A.Barelly, MM. Jean Dax, Guyon fils, Harry-Baur, Gallet, Stephen). A 8 h. 1/4, le Journal de l'Athénée.

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, le Soldat de chocolat (M. Henry Defreyn, Mme Brigitte Régent, MM. Coulomb, Villot, Valdor, Mmes Sarah Morin et Pepa Bonafé).

Au Palais-Royal, à 9 heures, la Présidente, pièce en 3 actes de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber (Cassive, Germain, Lamy, Le Gallo, Delphine Renot, Lavigne, Clément, Palau, Roze et Levesque).

Au théâtre Michel, à 8 h. 1/2, la Réussite (Mmes Warley, Sylvère, Rousseau, MM. Bélières, Marcel Vibert, G. Buarini) pour les représentations de M. Galipaux, de Mlle Juliette Margel et de M. Claude Garry, la Cruche (Mme Marie Marcilly, MM. Bélières et Rheims); pour les représentations de Mlle Madeleine Dolley et de M. Lucien Rozenberg, l'Escapade (Mmes Lucienne Roger, Bouchetal, Valmy, Jocelyne, MM. Bélières, Decaye, "Varny,Raucourt).

Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Potins et Pantins, revue (Mlles Edmée Favart, Alice Guerra, Hilda May, Albany, Dherblay, de Morlay, Maud Germy, Feindel, Moussy, MM. Armand Berthez, Arnaudy, Tramont, de Garcin); Flirt pour deux (Mlles Monthil, Dherblay, Moussy, MM. Arnaudy, de Garcin, Tramont, Sovières); la Mèche fatale (Mlle Moussy). `-

•– A la Comédie-Royale, à 8 h. 3/4, la Peau de l'ours (Berthe Roland, Marthe Meunier, Lurville) Dozulé (Marcelle Lender, Lugné-Poe) les Phares Soubigou (Jeanne Thomassin. Arquillière, Jean Guitry, Mafthe Alex, Henriette Andral, de Raisy, Villé).'

-Au théâtre Femina, à 8 h. 1/2, Tu vas un peu fort (M. Piérade, Mlle Roch); le Valet de cœur (Mmes Louise Bignon, Marie-Laure, Emmy-Lynn, MM. Louis Gauthier, HenryRoussell) la Casquette blanche (MM. Rouvière, Louvigny, Mlle Darlay).

Au Grand-Guignol, à 9 heures, la Poire en deux, le Grand Oiseau; Une place de libre, le Baiser dans la nuit, le Rapide de 22 heures. Au Théâtre-Impérial, 5, rue du Colisée (tél. 594.97), à 8 h. 1/2, l'Ecole des chastes, opérette (Mlle Renée Doriane, M. Ch. Castin) 9 h., Fin de mois, comédie (MM. George Coquet, Léon Bari, Mlle Andrée Coquet); 9 h. 40, Pousse-V Amour, sketch (le dessinateur Moriss, MM. Jack Bill, Maurice Poggi Mlles Lucy Jousset, Pierrette Monfray) 10 h. 1/4, Comme on fait son lit. vaudeville en trojs actes (MM. George Coquet, Victor Henry, Moriss, Mlles Léone Devtmeur, Alice Clairville et Andrée Coquet). Dernières représentations. Pour Noël, changement de spectacle.

Hier

A la Comédie-Française.

Mlle Cécile Sorel 'reprenait, en .matinée, dans le bslsantlarope,<le rôle de Célimëne. Elle: y apporte les dons les plus précieux, la beauté, l'allure, l'esprit, la plus séduisante autorité. Son succès a été très vif neuf rap-


pels, au baisser final du rideau, ont exprimé la satisfaction du public.

Mlle Renée du Minil était une Eliante douce et charmante à souhait; M. Mayer avait dessiné un Philinte plein d'agrément M. Leitne'r était excellent dans « l'homme aux rubans verts » et M. Jules Truffier avait composé un Oronte le plus plaisant du

mondé.:

–<t<

Du Vaudeville

Hier soi ç, au moment1 d'entrer en scène, M. Sacha Guitry a- reçu de M. Re Riccardi une dépêche lui annonçant que, la veille, avait été donnée au théâtre, Manzoni de Milan la première, en italien, de la Prise de Bergp-Zoom, que le succès avait été éclatant et que la recette avait atteint un chiffre énorme. Au jour le jour

A l'Opéra, ce soir, continuation des représentations des Maîtres chanteurs, avec M. Maurice Renaud dans le rôle de Beckmesser, et tous les excellents interprètes qui ont contribué au grand 'succès de cette belle reprisé Mlles Gall et Goulancourt, MM. Franz, Dëlm as, Fabert, Journet et Roselly.

A la prière de nombreuses personnes, M André Antoine a décidé de donner \ieil Heidelbérg, à l'Odéon, pour la soirée du Réveillon. On peut louer dès maintenant. Dimanche, en matinée, dernière représentation du Malade imaginaire, avec M. Vilbert et Mlle Jane Marnac

Notre brillant collaborateur et ami M. Robert de Fiers a prononcé, avant-liier, aux obsèques de Louis de Gramont, un beau discours dont'rious- déta'choïis*c*et, admirable élogedu regretté écrivain

Il 'n'est point aisé, disait Gustave Flaubert/ d'être un honnête homme, mais il est plus difficile encore d'être un honnête homme de lettres. » Louis de Gramont fut un parfait honnête homme de lettrés et- son existence tout -entière a la' noblesse d'un exemple et d'un exemple assez (simple et assez indulgent pour ne pas ressembler à.ûn reproche. :̃'

M. Robert de Flers, retrace l'oeuvre de

Louis de Gramont. Il-rappelle ses; traductions'

de Shakespeare

,On ne saurait trop, dit-il, en admirer la bonne foi. Mais tout de même, en dépit de tant de scrupuleuse conscience, à une épithèto plus colorée, plus tendre, à une phrase plus chaleureuse, on devinait que, malgré sa modestie, le traducteur avait pour son propre compte rêve sous le balcon do Vérone et quo Marc-Antoine, lui avait fait des confidences personnelles.

Et après avoir énuméré les œuvres de L< de Gramont, M. de Flers a dit en terminant Nous perdons en vous, mon cher Louis de Gramont, un écrivain précieux," un confrère rare et bienveillant. Je ne voudrais-, point me laisser aller à prononcer ces grands mots quo l'usage a peu a peu vidés de leur sens. Je préfère me souvenir.

Je vous révois avec votre visage fin et narquois, qui évoquait celui de Théodore de Banville et qui faisait aussi songer, à celui d'un ami Pierrot mélancolique et philosoplie. Je vous revois sobre de paroles, et tandis que l'on parle si volontiers sans réfléchir, ne parlant que lorsque vous aviez réfléchi. Vous aviez si ̃bien >le. mot exact, .le, mot juste,, parfois .mordant, mais. votre bonté n'était jamais bien loin de votre ironie. Elle accourait au premier appel. Elle arrivait même souvent sans qu'on la demandât. Il y avait dans votre regard juste autant de malice que d'indulgence. Vous aviez tant lu, tant compris, vous aviez été l'ami de tant d'hommes illustres, de tant de livres immortels, que vous saviez qu'il n'y a dans la vie d'un homme de lettres que.deux choses l'une très grande, l'autre très douce admirer et sourire. Et vous avez admiré passionnément et vous avez souri délicieusement. Rien n'a pu vous départir de cette sagesse avertie, ni la médiocrité. de 1 existence ni la cruauté de la maladie. Vous •n'aimiez la richesse-que dans>les rimes, le luxe que dans les mots, la vie que dans le rêve. Vous avez,noblement servi le théâtre que vous n'ayez, jamais,

consenti»» séparer de lq, littér-aYijve. Vousj.avex ̃

Bien rornpli Yotw* rude journée. <ï\iQ;U»-içoaftei'.Vj& lions pieusement; votre îftém.o^vfiu-kd'PJ^i '< i

Gabriele d'Annunzio assistait hier, dans une ayant-scène, à la représentation des Flambeaux, la Porte-Saint-Martin. Dans une autre avant-scène, M. Guist'hau, ministre de l'instruction publique, avait pris place avec sa famille.

Tous deux étaient très regardés, moins cependant que ne le furent, un instant, trois messieurs en habit noir, qui, en bavardant, traversèrent la scène, ̃ au cours de la fête donnée, dans les jardins de son laboratoire, en l'honneur du grand savant Laurent Bouguet. Les Parisiens qui regardaient le spectacle purent reconnaître, non sans surprise, dans ces trois figurants, M. Henry Bataille, l'aiiteiir des Flambeaux M.-Pierre Mortier, directeur du Git Blas, et M. Henry Hertz,- directeur de la Porte-Saint-Martin.

1 Peste fit'un spectateur, de pareils figurants Ou se met bien dans ce théâtre.

~p--

En même temps qu'ils réengageaient M. Lucien Fugère, le triomphateur de la Flûte enchantée, à la Gaîté, MM.' Isola frères décidaient de donner en janvier et en février deux nouveautés qui seront, croyons-nous, fort "attachantes Carmosine, de M. Henry Février, et Tanagra, de M. Hirchmann. Ce soir et dimanche, l'Aigle, dont la vogue grandit à chaque représentation.

1'1

Nous avons dit, naguère, comment M. Fontanes avait introduit dans son théâtre le

Feuilleton du FIGARO du 13 Décembre ,;i7). L'INVINCIBLE FORCE

PREMIÈRE PARTIE

.jv.

.«– Suite ̃; .̃. 'La première semaine fut exquise, ils en savourèrent le charme avec bonheur. Puis, il arriva ce qui devait logiquement arriver; Madeleine et Jean, vivant côte à côte, pour ainsi dire isolés, tant était grande leur indifférence égoïste pour leur entourage, se laissèrent aller à cultiver le tendre sentiment qu'ils nourrissaient inconsciemment, l'un pour l'autre. Ils ne pouvaient pas en parler, ils l'ignoraient encore, mais il était toujours là, grandissant, envahissant, faisant peu à peu disparaître toute autre pensée. Pour voir au fond de leur cœur et y découvrir la vérité, il suffisait du moindre incident. d'une minute d'abandon.

Un matin, au moment où Jean et Madeleine se retrouvaient dans le hall, pour une promenade projetée la veille, on vint les prévenir que le cheval de la jeune femme boitait.

̃ C'est bien ennuyeux, murmura-telle coritrariée, le temps est superbe, je voulais aller jusqu'à la ferme « des Aulnes ». J'ai promis à l'ingénieur d'assister à la mise en marche d'une nouvelle machine de son invention.

Prenons une auto, dit Jean. `

Non, répondit Madeleine, à cette fyeure-ei, dans les petits chemins, une auto n'est pas dans son cadre, elle me gâte la campagne.

Traduction et reproduction interdites.

principe de la répartition des bénéfices et avec quelle gratitude cette innovation avait été accueillie par les employés du Châtelet. Hier matin, ceux-ci se sont vu distribuer leur part pour cette année. Cette part atteint 40,507 fr. 90. La répartition de cette somme considérable entre les employés du théâtre a eu lieu suivant les règles, fixées par les statuts de « l'Amicale du Châtelet ». Elle a donné les résultats suivants qui, on le comprendra, ont enchanté les bénéficiaires. Ceux qui avaient plus de trois ans de présence ont reçu 793 fr. 50; ceux qui avaient deux ans, 396 francs; ceux qui appartiennent au Châtelet aepuis un an seulement n'ont pas touché moins de 198 fr. 35.

Inutile de dire la joie avec laquelle ces étrennes ont été reçues.

Mlle Camille' Preyles a signé avec M. Abel Deval pour créer un rôle important dans les Eclaireuses, la pièce nouvelle de M. Maurice Donnay, qui servira d'ouverture à la Comédie-Marigny.

Il semble que la vogue du brillant spectacle de l'Athénée le Diable ermite, grandisse chaque jour. Rien de plus légitime. Rien n'a été négligé pour donner à la fine, spirituelle et amusante comédie de M.. Lucien Besnard le luxe qui convient au cadre mondain dans lequel elle se déroule. La fête de charité, le Concours hippique, le boudoir de Madeleine de Cérisé, l'hôtel du Réservoir, à Versailles, autant de décors pittoresques, vivants animés, élégants. Mlles D.orziat, Alice Nory, Andrée Barelly, MM. Jean Dax, Guyon Fils, Harry Baur," Gallet., Stephen mènent allègrement le Diable ermite vers la cinquantième.

̃̃

Ce soir avant -dernière et demain dernière représentation' de la -Bonne Vieille Coutume, aux Bouffes-Parisiens. J

Demain samedi, à 1 h. :3/4 très précises; répétition, pour la presse, du Noël de Pierrot, dont la première reste lîxô&à dimanche soir. Dimanche, en matinée, le Cycle de danses, avec miss Loïe Fùller et ses danseuses, Arnold Dolmetsch et son orchestre d'instruments anciens.

̃ Cette répétition va coïncider avec celle de la Sorcière à l'Opéra-Comique annoncée également pour demain après-midi.

Dimanche, première matinée du nouveau spectacle du Grand-Guignol, si bien accuelli; à ,1a répétition générale et à la première. Au programme le Grand. Oiseau, un drame puissamment tragique de MM. Pierre Jeanniot et André Muller le Baiser dans la nuit, un autre drame de M. Maurice Level, ainsi que la Poire en deux, l'acte chaleureusement applaudi de M. Alfred Edwards Une place de libre, de M. Léon Michel d'après M. Henri Duvernois, et le Rapide des heures, de MM. Raymond Duez et P. Giafféri, trois comédies extrêmement gaies. Même excellente interprétation que le soir.

A l'Apollo, où des salles superbes applaudissent tous les soirs le Soldat de chocolat, un gros mouvement de location s'est déjà produit non seulement pour les matinées de Noël et du jour de l'an, mais aussi pour les trois matinées supplémentaires des jeudis 19 et 26 courant et du 2 janvier. Comme on voit que ce. spectacle ravit les grands et fait 'la joie des petits!

-f.

La direction du théâtre des Arts nous demande de rappeler à nos lecteurs que la soùscription aux abonnements pour les. spectacles bi-hebddmadaires sera close le 21 décembre. Cet abonnement (un jour par mois) permet de voir les six spectacles. Il présente une réduction considérable sur le prix des places et donne droit à une place gratuite pour chacun des spectacles ordinaires du théâtre pendant l'année 1913.

•;̃•̃ -• :r~ rT?;t-.aM*<wfti.*wi aaessasaj n <J-î

Au:Thëâtre-Impêrial. •>->'1- -•̃̃' ̃ m "̃' Noù¥ avons dit que la jôKfeibinïBoîfflrèMdg^ la rue du Coliséo préparait' un nouveau spectacle pour les fêtes de Noël. Voici quel en sera le programme complet

Un mari modèle, la Maison Poponard et Complet à l'Impérial, revue en deux actes et seize tableaux.

Voici quels seront les principaux interprètes de la revue Mlles Mado-Minty, Bilitis, princesse din Bajesco,Récamié, Yvonne Reynolds, Pierrette Monfray. Henriquita, Feindel MM. Hasti, Moriss, Bouchez, Maurice Poggi, Ch. Castin, Rosny. Au deuxième acte, un gala au second ThéâtreFrançais Mlle Yetta Rianza Fabiani MM. Knthô ven, le dessinateur Moriss et l'imitateur Baldy.

On peut louer dès aujourd'hui pour le Ré-

veillon." ̃̃'̃

Une « authoress » américaine écrit un drame en français.

MM. Clot et Dublay, directeurs du théâtre Molière, viennent de recevoir Une Aventure du capitaine. Lebrun, pièce en cinq actes de Mrs Irène Ôsgood; l'authoress bien connue, dans les pays anglo-saxons, de" Servitude, To a nun confessed, Bloocl Moon, etc., etc. Cette pièce, qui met en scène l'Algérie au moment de la chute du premier empire, sera représentée en février prochain.

•••

La tournée Baret vient de fêter sa 200e représentation de Primerose. Uès recettes sont

j Alors, le petit tonneau, avec le poney. Madeleine fit la grimace.

Vous ne craignez pas -la marche ? demanda-t-elle, allons à pied.

Comme vous voudrez, mais avec le retour, cela représente sept kilomètres, il fait chaud, vous serez fatiguée. Ça ne fait rien, dit la jeune femme joyeusement; attendez-moi cinq minutes, je vais changer mon amazone contre une jupe courte.

Jean monta aussi dans sa chambre, pour modifier son costume, et le quart d'heure après huit heures sonnait lorsqu'ils passèrent devant l'horloge des écuries. Ils suivirent une large allée de grands arbres conduisant à une des grilles du parc et prirent un sentier à travers prés et champs.

Au début d'une course matinale en pleine campagne, on est généralement peu bavard; ils suivaient silencieusement d'un bon pas l'ombre d'une très haute haie. Déjà, autour d'eux, sous la montée du soleil, tout resplendissait. Là où les arbres ne protégeaient pas le sol, une lumière vive et crue plaquait ses taches d'or, craquait la terre sèche, tlétrissait les brindilles d'herbes verdies par l'humidité du grand matin, et cependant on avait l'impression que sous l'action de la chaleur tout poussait et germait; l'air, agité par une brise encore fraîche, répandait des senteurs de fruits et de plantes mûres.

• Jean et Madeleine avaient déjà fait, en tête à tète, plusieurs promenades à cheval. Après un premier temps de galop, on cause. forcément par petites phrases courtes, à voix haute; la monture réclamant, toujours, une part d'attention et obligeant à se tenir à une certaine distance. On n'est pas complètement libre de ses mouvements, on ne se sent pas seul et les sujets intimés sont exclus, comme ces discussions amicales qui, si souvent, éveillent les tendres propos. Une promenade à pied, dans d'étroits et mauvais chemins, implique, au contraire, un rapprochement, un frôle-

toujours, magnifiques. En ce moment, elle visite pour 'la seconde fois toutes les villes de l'Ouest. Lors de son premier passage, on avait fait le maximum, et cette fois les recettes sont encore plus élevées M. Charles Baret joue toujours le rôle du cardinal de Mérance et il y est acclamé.

Au 166e dîner des « Mille Regrets », présidé par M. A. Willm, assistaient MM. Banès, Caen, docteur Daulnoy, Gabert, Ondet, Ménessier, Paraf, Tréfeu, membres honoraires Audier, Boyer, Brasseur, Bréban, Bridge, Desachy, Dujardin, P. François, Gros, Hannaux, Madroux, Poujol,. Dalbray, Traut, Trebla, Viterbo, Wolff, membres actifs de l'Association des secrétaires de théâtres et concerts.

Hors Paris

A l'occasion de. l'ouverture du théâtre, ,de Béthune, la troupe de M. Charles Baret donnait mercredi soir sur la nouvelle scène une soirée de gala avec le concours de M. Paul Mounet et de Mme Zorelli. Ces excellents artistes ont admirablement interprété le Chemineau, la pièce célèbre de M. Jean Richepin. M. Henri Guillaume, frère de notre collaborateur M. Albert Guillaume, est l'architecte de ce charmant théâtre. En quelques mots d'une spirituelle éloquence, il a remis le monument.a a M. Rinquin, maire de la ville, qui a ensuite remercié avec beaucoup de talent et d'équité tous ceux qui ont contribué à la création de cette charmante salle de spectacle.

Ce soir aura lieu, à Saint-Pétersbourg, au théâtre Linn, la, première représentation, de la Présidënle qui passera également dans quelques jours à Moscou, au théâtre Zon. Nul doute que l'amusante et spirituelle pièce de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber ne remporte chez nos amis 'et alliés -lesmême triomphe qu'au Palais-Royal.

M. de Max est, on ce moment, à New-York. Il y créera, en' anglais, une pièce nouvelle, Judith, de miss Constant Lownsber'y, l'auteur deDàlila. À 'M. de Max à été confié le rôle de Ilolopherne Mlle- Yorska (comtesse Venturini, à la ville), créera le rôlede Judith. M-: de Max prêtera également son concours à miss Constant Lownsbery dans dés conférences que fera cet écrivain sur la poésie française.

-̃̃̃̃• •̃•̃ Serge Basset.

SPECTACLES tf CONCERTS

Aujourd'hui

De 4 h. 1/2 à 6 h. 1/2. « Five o'clock artistique », au 1er étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'escalier de marbre. Ce soir:

Aux Folies-Bergère, (tél. 103-59), à 8 h. 1/2, la Revue des Folies-Bergère, en 36 tableaux* (Mllés Mistinguett, Yane, Yv. Printemps, Mary Massart, Naudia, Olga Daunal, Mary Mitchell, Eleie Dante, MM. Morton, Chevalier, Tramel, Vernaud, Brouett, Duval. La Commère, Mlle Djinn d'Irroy le Compère, M. Mafer, Lewis Douglas et Antonett et Gi-ock). ̃̃••

A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8li. 8/4 (Maurel, Régine Flory), la Repue de l'année, (Dorville, Boucot, le danseur Clemons, Saidreau, Arbell, Mmes Mérindol, Reine Leblanc, Delysia, les Olympia's Girls et la danseuse Esmée). 40 tableaux. Orchestre de 40 musiciens sous la direction de M. Paul Letombe.

& -A, la Scala, {d.irpc^iQaiEurs^ A§>\41%i.

Pi-qm, pa^Decar^MgCXetlC ûç

̃Main noire' [Renée Baltha et Sandrinf); tii "Cliaûbre à "ffllé (Mlle Mài^Hett et M. Girier), A la Cigale (tél. 407-60), à 8 h. 1/2-, répétition générale de Miss Alice des P. T. T,, comédie musicale en 3 actes de MM. Tristan Bernard et Maurice Vaucaire, musique de M. Claude Terrasse.

A la Boîte à Fursy (tél. 285-10), à 9 h. 1/2, Delmarès et R. Bussy, la Revue de la Boite (Bosc, Jems, Mary Max, Clo Marra et Gabin). Les chansonniers Fursy, Hyspa, Lucien Boyer, Paul Marnier, Weil, André Dàhl. Au Moulin-Rouge (téléph. 508-63), Les Jolies Filles de Gottenberg opérette anglaise à grand spectacle en 3 actes (Mlles Marise Fairy; Hedia, Myalis, MM. Luguet, Du Prez, Paul Clerc, etc.) et les Mirror Girls

Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84), à 8 h. 1/2 la Grande Chasse à courre, fantaisie comique et nautique à grand spectacle.

A la « Lune Rousse » (téléph. 587-48) (direction Dominique Bonnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2, 'Ah! c't'étésurla glace! revue (Mlle J. Crisafulli et M. Emile "VVolff): L'Œil du maître, pièce d'ombres de A. Barrère. Les chansonniers D. Bonnaud, J. Bastia, G. Baltha, V. Tourtal, M. Héliot, A. Stanislas et Georges Chepfer en représentations. Au Concert Mayol (téléph. 168-07), à ̃8 h. 1/2, Mayol, Senga, Lucy Dereyînon et Jean Bataille dans les Jolies chansons de

ment de tous les instants, on jouit d'une i entière latitude d'expressions et de gestes, on peut souligner une phrase, s'arrêter quelques secondes pour la ponc- tuer, baisser la voix et, grâce au plein air, aborder même des questions de sentiment beaucoup mieux que dans un salon, jamais fermé aux importuns. Aussi Jean et Madeleine, ce matin-là, se sentaient-ils plus isolés, plus près l'un de l'autre.

J'adore la campagne, dit-elle, en respirant fort, à pleins poumons. Il faut ajouter, répondit Jean avec un sourire, pendant quelques mois de belle saison, avec une maison pleine dé monde, un téléphone qui me permet de causer avec ma couturière et'tous les journaux, du matin et du soir, me portant les parfums des boulevards. Mais non, protesta vivement Made- leine, en regardant son compagnon d'un air de reproche, j'adore la campagne, pour la campagne, pour ses beautés, pour son soleil, pour sa fraîcheur. Je vous assure. Ça ne remplacerait peutêtre pas tout mais ici je me sens autre et en somme beaucoup plus moi-même. ` Je ne suis pas aussi enthousiaste "de la ville, ni aussi artificielle que vous pouvez le croire. Puis, il y a, peut-être, un peu d'atavisme. mes ancêtres étaient de bons paysans.

Sur ce point encore, dit Jean, après un silence, nos goûts seraient donc en parfait accord,

Ah par exemple, exclama la jeune femme. Avant hier, mon frère vous proclamait le plus pratique des ingénieurs et des hommes d'affaires, le plus Parisien des Parisiens.

Oui, répondit' Jean lentement, comme suivant ses pensées, j'ai voulu être jugé Parisien, exagéré même. Je suis un admirateur passionné de la science et des- temps nouveaux, parce que, grâce à eux, j'ai lutté et triomphé de la civilisation la plus raffinée, parce qu'elle était mon but, et je me suis cru, un moment, un moderne, parce que j'ai beaucoup agi, beaucoup travaille, sans

France (Mlle Leblond, Danvers, Valroger, Gambardi, Ouvrard fils, Max Puy, etc.); Emile" a mis dans le mille.

A la Scala.

'•̃ Girier

Un autre roi du rire. C'est un remarquable comique de composition. Sa verve originale et si personnelle est intarissable. On ne peut être plus étonnamment drôle que lui dans ce chef-d'œuvre des vaudevilles qu'est la Chambre à côté. Aussi y triomphe -t- il tous les soirs.

Decaruso

Découvert par Fursy en Roumanie. Ses débuts à la Scala sont d'une actualité brûlante. Acrobate des gestes et de la voix, il est bien le fantaisiste le plus extraordinaire qu'on ait vu de longtemps à'Paris. Il est impossible de ne pas éclater de rire à l'imprévu de sa prestidigitation. Decaruso et son ténor sont l'attraction du jour. s

A la Cigale.

Ainsi que nous l'annonçons plus haut, ce soir aura lieu la répétition génerale de Miss Alice des P. T. 7., comédie musicale à grand spectacle, en trois actes, de MM. Tristan Bernard et Maurice Vaucaire, musique de M. Claude Terrasse. Demain, première à bureaux ouverts. Parmi les artistes miss Campton, Claudius, Yvonne Maëlec.

A la Boîte à Fursy.

C'est demain samedi, à 3 heures, que la Boîte donnera l'unique matinée de son spectacle actuel. Bien entendu, pour cette matinée le programme sera exactement le même que le soir les chansonniers Fursy, Boyer, Hyspa, 'Marinier et Dâb.1, puis Delmarès et R. Bussy dans la Revue de la Boîte avec Mlles Mary Max, Clo Marra et MM. Gabin et Bosc.1 On'peut louer ses places sans augmentation de prix. Téléphone 285-10.

Rappelons qu'une représentation sera donnée lundi prochain en matinée à Ba-Ta-Clan, au bénéfice d'Odette Valéry, dont nous avons dit le triste dénuement. A cette matinée sera représentée la Revue- des Revues, en 2 actes, composée des meilleures scènes des Revues des Folies-Bergère, de l'Olympia, la Cigale, )aGaité Rochechouart, Mayol, la Boîte à. Fursy; Ba-Ta-Glan, interprétée par -nos vedettes les plus en renom Auge, Anna Thibaud, Bussy, Chevalier, Odette Carlia, DelImarès, Delysia, Dellys, Arlette Dorgère, Dorville, Douglas, Dupré, Dutard, Régine Flory, Fortune, Fréjol, Marguerite Herleroy, Howe, Kotbrune, Mauville, Max Dearly, Morice, •Mistinguett, Morton, Nina Myral, Nuibo, >Jane Pierly, Prince, Pré, Portal, Robert Quinault, Raimu, Saidreau, Serrana, Carmen 'Vildez, Vezzani, Williams, etc., etc., et toute la troupe de Ba-Ta-Clan.

Au final du 2e acte, Mlles Négri, Dugué, ̃ Bugny, Pernot et le corps de ballet de l'OpéraComique danseront le ballet du Roy de Manon, réglé par Mme Mariquita.

L'orchestre sera dirigé par M. Picheran, chef d'orchestre de l'Opéra-Comique, et par M. Gutlinger,chef d'orchestre de Ba-Ta-Clan. On peut louer au tarif habituel les places de Ba-Ta-Clan. (Tél. 930-12.)

A propos du concours d'élégance..

Le vendredi est, on le sait, le jour chic par excellence au fashionable Rink Saint-Didier, dont les grands concours actuels d'élégance et de sport sont « l'event » de la saison mondaine. Aussi est-ce un vrai peuple de fourrures rares qui se presse, pendant l'après-midi, autour des tables fleuries, où l'on. sert à nos ravissantes Parisiennes les plus exquis goûters. Pendant la soirée, les somptueuses fourrures semblent plus nombreuses encore, et d'autant plus artistiques que beaucoup d'entre elles concourent pour les fameux prix ri «seront <4écernés à» -la un du mais, .».»,

t. ?r lof )-! i 4 iii| .:>̃:

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*i «^Ea'Coaïfee' aux1 milMoné » atï GaumontPalace.

Grande scène aux- péripéties angoissantes, ce film sensationnel est entouré, d'une série de scénarios hors de pair « le Regard », grand drame moderne « la Leçon d'amour », une comédie coloriée « du bon vieux temps-»; « Onésime et l'Etudiante», scène hilarante sans égale. Les filin parlants et phonoscènos Gaumont, des attractions inédites parmi lésquelles la. Troupe Impériale Chinoise, complètent ce programme merveilleux. Location de lLh. à 5 h. Tél. 516-73.

Rappelons que la location est ouverte pour les soirées des 24 et 31 décembre.

CONFÉRENCES AUDITIONS

Aujourd'hui

A l'Université des Annales, 51, rue Saint-Georges, à 2 heures, « Macbeth », conférence par M. Jean Richepin, de l'Académie française; auditions de Mme Bartet, de la Comédie-Française.

A 5 heures :*« le Château de Blois "Conférence par M. Edouard Herriot, projections cinématographiques du film d'art l'Assassinat du duc de Guise.

Au théâtre Femina (suite des vendredis de Femina), à 4 h. 1/2, septième vendredi': <t les Superstitions », conférence de Mme de

avoir eu le temps de penser. Je me trompais et trompais les autres, je forçais ma nature, .continua Jean, d'une voix plus âpre. Eh, réalité, mes ancêtres à moi devaient être des sauvages, voulant la lutte pour satisfaire leurs violentes passions. La nature la plus primitive a toujours été l'élément dans lequel je me suis senti le plus à l'aise. Là-bas, lorsque j'étais aux mines, j'aimais prendre le pic, creuser moi-même le. rocher, de toutes mes forces, à grands coups, étonner de ma vigueur les brutes qui m'entouraient.

Vous exagérez, murmura Madeleine un peu surprise de cette bizarre confession, c'est presque vous calomnier, J'en suis sûre, parfois même, làbas, aux mines, vous aviez des pensées plus.

Oui, interrompit Jean, le soir, quand tous rentraient se reposer à la façon des bêtes harassées par un rude labeur, je cultivais aussi mes fleurs bleues; encore à la façon d'un sauvage, avec une immense exagération et une immense naïveté. Je ne rentrais pas sous la tente, j'allais dans un coin de verdure écarté, dans Tin bouquet de fougères arborescentes, afin d'y jouir d'une solitude qui m'était chère.

Tout cela était dit rudement, avec une grande sincérité, et ce langage, si différent de celui des hommes qui l'entouraient généralement, était bien fait pour étonner Madeleine. Elle eut soin de n'en rien laisser A'oir. Le sentier plus étroit les obligea à marcher l'un devant l'autre et la conversation s'arrêta brusquement.

Connaissez-vous bien le chemin? demanda Jean, après un moment. Voici devant nous la forêt et je ne crois pas la ferme de ce côté.

Ne, vous tourmentez pas, dit la jeune femme, sans retourner la tête. Je pourrais vous servir de guide les yeux fermés. J'ai pris par ici, pour avoir de l'ombre, nous n'entrerons pas sous bois, nous suivrons la lisière' jusqu'au chemin «dès Aulnes ».

Thèbes; auditions de Mme Jane Hugard, de l'Opéra Mlles Madeleine Roch et Dussane, de la Comédie-Française, Mlles Véra Sergine, Vorska, Marcelle Devriès, JaneThomsen, Mérindol, MM. Cerdan, de l'Opéra, le chansonnier Gabriel Montoya, Morton et Mme Suzanne-Després.

Parmi les autres conférences d'aujourd'hui

Société des conférences, 184, boulevard Saint-Germain, à 2 h. 1/2, M. René Doumic, de l'Académie française « Portraits de femmes du dix-huitième siècle La marquise de Condorcet ».

Sorbonne, escalier Ë., à 3 heures, Mgr Lacroix « Le Clergé constitutionnel de Paris »..

Cercle du Luxembourg, 18, rue du Luxembourg, à 3 heures, M. le chanoine Couget « L'Immigration des provinciaux à Paris ».

Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, à 3 henres, M.^Andrô Perro « La Musique allemande du dix-huitième siècle (musique de théâtre) » à 4 h. 1/4 M. de la Tourrasse: « L'Evolution des idées morales, esthétiques et sociales dans le théâtre espagnol du dix-neuvième siècle, 1™> série les Romantiques »; à 5 h. 1/2, M. J. Ernest-Charles « Le Théâtre libre et les pièces à thèse.»;- M. Verrier: « La Vie politique dans l'Empire.allemand La Vie politique au Slesvig ».

Collège libre des sciences sociales, 28, rue Serpentera 4 h. 1/2, M. le docteur Marie « Les centres cérébraux » à- 5 h. 1/2, M. Coupan « Géographie agricole de la France ». Salle des conférences de la « Démocratie », 38, boulevard Raspail, à 8 h. 1/2, M. Albert Malet « La Guerre des Balkans, » (projections).

Réunion dès étudiants, 104, rue de Vaugirard, à 8 h. 1/2, M. l'abbé Bainvel « La Vie surnaturelle avant la chute » (conférence ,Saint-Thomas).

Le Chantier 199, rue de Bercy, à 8 h." 1/2, le R. P. Bat/. « Au pays de Behanzin voyage à travers le Dahomey » (projections), Université du faubourg Saint-Antoine, 157, faubourg Saint-Antoine, à" 8 h. 1/2, M. C. Bougie T\< Le Socialisme saint-simonien ».

Au Salon de l'Automobile

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Ils arrivèrent à une- prairie et purent se rapprocher.

Merveilleux terrain de chasse, dit Jean. en regardant autour de. lui.Oui, répondit Madeleine, c'est ici que vous ferez l'ouverture car nous comptons sur vous le 14 août. On s'amuse à ce moment-là aux Douves, il y a beaucoup de monde. même mon mari. Je ne sais pas s'il me sera possible de revenir, dit Jean en. hésitant. Comment? insista la jeune femme, c'est chose décidée depuis longtemps. On vous garde votre chambre. vous ne pouvez pas manquer. Puis, entre nous, ces messieurs sont très curieux de connaître votre coup de fusil. Mon père disait l'autre soir on peut très bien chasser la grosse bête dans les pays exotiques et n'être qu'une mazette dans une battue de faisans.

Ils étaient arrivés aux grands arbres, sentinelles dispersées autour des forêts. Dans ce rayon, la végétation est plus rare; de place en place, le sol couvert de feuillages épais est stérile, conserve l'humidité où la mousse seule peut pousser. L'atmosphère était devenue calme, on n'entendait pas un bruit. Le soleil, plus haut, dardait des rayons plus droits et plus violents, et la chaleur, devenue lourde, rendait la marche pénible.

Si on se reposait un moment, dit Madeleine, rompant un de ces silences de la nature qui, parfois, à la campagne, font impression. Voici, au pied de cet arbre, des racines formant un canapé. Ça ne vaut peut-être pas les coins ombreux et frais du Brésil, aux fougères arborescentes, ajouta-t-elle en plaisantant, mais nous n'avons rien de mieux à vous offrir, ici, dans nos campagnes cultivées et Danales.

Ils s'assirent très près l'un de l'autre. Vous n'êtes pas gai ce matin, dit. Madeleine rieuse. Faut-il vous amuser? Voyons, supposez que vous êtes encore là-bas, au pays .dont vous me" parliez' tout à l'heure. Je ne vous demande pas de creuser un trou de mine répondit-

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elle à une interrogation muette noix, rêvez tout haut vos souvenirs, ça vous intéressera et moi aussi. Jean très sérieux, courbé, un genou appuyé dans ses mains croisées, regar.dait bien loin. dans le vide, et ne répondit pas.

.r- Faut-il vous aider? demanda Madeleine, aussi calme, aussi à son aise que dans son salon, vous deviez rêver, comme tous les mineurs, à la découverte du filon d'or pur; les yeux fermés, vous pouviez le voir brillant, sous un coup de pioche heureux.

Jean ne put s'empêcher de sourire. Permettez-moi de vous dire que vos connaissances minières laissent,un peu à désirer. le filon d'or pur se trouve seulement dans les romans d'aventures. C'est possible. alors? insista Madeleine curieuse, je ne crois pas être indiscrète ce doit être très innocent, la culture des fleurs bleues, faite avec naïveté. ̃••' Jean regarda Madeleine. Il paraissait hésiter.

Non. non, dit-il brusquement; parlons d'autre chose, c'est mieux. Ils se turent un long moment. Tous les deux absorbés, un peu préoccupés, écoutaient leurs pensées et, par un de ces phénomènes psychiques, inexplicables, mais certains, déjà elles s'exprimaient et s'entendaient. Avec cet instinct subtil, que la femme possède à un si haut degré dans les questions de sentiment, Madeleine eut l'intuition, de la réalité et comprit, à n'en point douter, car, sous la fine mousseline de sa chemisette blanche, sa poitrine palpita plus fort. Ce n'était pas la révélation brusque d'une situation ignorée, mais, pour ainsi dire, la matérialisation d'idées éparses et vagues, flottant en son âme, depuis- un certain temps et, tout à coup, prenant forme.

Georges Sauvin.

(A suivre.)


COURRIER MUSICAL

Ce soir:

A la Société J. S. Bach (salle Gaveau), à 9 heures Eole apaisé, Grande Cantate de la ]]é formation, etc. Soli, chœur et orchestre sous la direction de M. G. Bret. Places de 3 à|10 francs.

j; -4.

Pacnni les grands concerts de dimanche prochain (suite)

Au Conservatoire (2. rue du Conservatoire), 86e année, 4e concert, à 2 h. 1 4.

Programme

Symphonie en ut mineur (Beethoven). Paraphrasedu Psaume 84 (Castillon) pour soli, orchestre et choeurs {lTt audition) soprano^M110 Alice Daumas, de l'Opéra ténor, M. Gabriel Paulet basse, M. Cerdan, de l'Opéra. Concerto en la mineur, pour piano (R. Schumann) M. Harold Bauer. Rédemption, morceau symphonique (César Franck); •̃̃̃ •• -,••̃ Le concert sera dirigé ;par M. André Mes-

sager. ̃ ̃

De Grenoble

La* Société, des Concerts symphoniques vient de donner au Théâtre municipal son premier concert de la saison, auquel prêtait son concours l'éminent maître Louis Dièmer, et rarement manifestation musicale obtint dans notre ville pareil succès. Devant une salle archi-cqmble, lé célèbre virtuose du piano interpréta le Concerto de Massenet, dont les œuvres composaient la première

Elsen (attribué à), l'Espiègle, peinture, 960 francs.

Faïences, porcelaines. 46, Deux vases obconiques en ancienne porcelaine tendre de Sèvres, montures en bronze, 835 fr. n" 49, Deux brûle-parfums, en ancienne porcelaine dure, montures en bronze doré et ajouré, 665 francs n° 50, Deux coupes, en ancienne porcelaine de Louisbourg, 42o fr. n° 66, Buste de jeune femme en terre cuite, 750 francs. Bronzes, pendules N° 67, Deux petits cache-pots en bronze argenté, aux armes des de Maillé, époque Régence, 600 fr.; n° 68, Pendule, en bronze doré et marbre blanc, époque Louis XVI, 2,000 fr.r n° 70, Pendule en bronze doré et marbre blanc, fin du dix-huitième siècle, 2,800 fr.; .73, Deux candélabres en bronze doré et marbre blanc, 760 fr.; n° 75, Pendule en bronze doré, simulant le Char de Bacchus, 1,700 francs.

•" Meubles. 78, -Ecran 'en bois sculpté, et repeint gris, époque Louis XV, 950 fr. n" 79, Ecran en bois sculpté, feuille en tapisserie le Singe et le Chat, époque Louis XV, 4,210 fr. n°85, Chiffonnier en marqueterie de bois de.rose et amarante, époque Louis XVI, 1,000 fr. n° 86, Bureau bonheur-du-jour, en acajou mouluré, époque Louis XVI, 960 fr. n° 87, Commode, forme demi-lune, en acajou orné de cuivre, époque Louis XVI, 1,035 fr. n° 88, Armoire en acajou, à colonnes d angle cannelées, époque Louis XVI, 1,750 fr.; 89, Petit paravent à trois feuilles en bois doré et canné, orné de trois petits panneaux en tapisserie d'Aubusson, du temps de Louis XVI, 1,700 fr.;90, Canapé, deux bergères et deux fauteuils en bois sculpté, peint gris et vert, cou-

verts en tapisserie au point, en partie dur temps de Louis XVI, 14,000 fr. n" 92, Coinmode en marqueterie, garniture en bronze, en partie du temps de Louis XVI, 1,200 fr.; n° 93, Petit bureau à étagère, en acajou, baguettes et incrustations de cuivre, lin de l'époque Louis XVI, 975 fr. n° 97, Table-toilette rectangulaire en acajou avec filets de citronnier, baguettes et incrustations en cuivre, fin du dix-huitième siècle, 705 fr. n° 102, Deux meubles d'entre-deux en acajou, garniture de bronzes,. genre Louis XVI, 1,400 fr. n° 105, Horloge dans une gaine en marqueterie de bois de couleurs; genre Louis. XVI, 505 francs; n° 108, Meuble d entre-deux, de forme rectangulaire, en marqueterie de bois de rose et citronnier, décoré de bronzes ciselés, style Louis XVI, 1,500 fr. n° in, Vitrine en marqueterie de bois de placage, ornée de bronzes, 500 francs.

Tapisseries. 115, Cantonnière en tapisserie de Beauvais, de la fin du jèghe dé Louis XV, 10,600 fr.; n° 116, Deux petites cantonniéres incomplètes de même époque, 2,060 francs.

̃ ̃ *t* .-• .'̃ ̃ _̃̃

COLLECTION DE M. X.

Enfin, à la salle 8, Mes Dubourg et LairDubreuil, assistés de l'expert Georges Guillaume, ont vendu les boites, étuis, tabatières et objets- de vitrine, appartenant à M. X. La vacation a donné 6,500 francs environ.

̃ ̃' Valemont..

partie du programme, et les plus chaleureuses ovations saluèrent son admirable talent. M. Louis Diemer se fit entendre ensuite dans des œuvres de Hsendel, de Rameau, de Cho-. pin et de Liszt, et il termina, après deux rappels, sur un véritable triomphe. L'orchestre était excellemment dirigé par M. Armand Ferté, ancien élève distingué de M. Diémer, qui partagea avec lui le succès de cette belle soirée.

L. de Crémone.

baron Regnaùlt. ]VI° Lajr-Dubreuil M. Georges Sortais.

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TABLEAUX ANCIENS

Hier, à la salle Drouot, salle i,M° Henri Baudoin, assisté de l'expert Jules Ferai, a vendu pour 26,623 francs, une série de tableaux anciens et modernes. Nous avons retenu .̃.̃.•̃̃̃

Dessins et aquarelles. 8, Daumier (H.) Don Quichotte et Sancho Pança, dessin, 1,200 francs; n° 9, Delacroix Une, jeune Espagnole en costume de Manola, aquarelle, 650'fr.; n°* 10 à 17, Etudes.de figures '-et de paysages, dessins et aqùarelles, 530 francs. Tableaux., 83, Harpignies Paysage accidenté, 825 francs n° 96, Belle attribué à Simon) Portrait de femme en 'robe de brocart rouge, 510 fr.; n° 104, Cranach (Lucas) ̃' le jeune la Charité, 550 fr.; n° 110, Grimoux (J.-A.) Portrait de jeune femme en pèlerine, 600 fr.; n° 122, Lély (sir Peter) Portrait de femme en robe bleue, 410 fr.; n° 148, Ecole française (dix-huitième siècle) Réunion dans un parc, 3,300 fr.; n"" 149 et 150, Ecole française (dix-huitième siècle) l'Embarcadère et bergers et animaux, 1,520 fr.; n° 151, Ecole française (dix-huitième siècle) Portrait d'homme en habit brun, 550 fr.; n° 153, Ecole française (commencement du dix-neuvième siècle) la Jeune mère, 1,250 francs.

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OBJETS D'ART ET D'AMEUBLEMENT

A la salle 7, Mcs Lair-Dubreuil et Henri

Baudoin, assistés des experts Mannhèim, Paulme et Lasquin, vendaient la collection de Mme R. composée d'objets d'art et d'ameublement, de gravures, dessins et tableaux, etc. La vacation a produit 85,390 francs. Retenons les enchères suivantes

Gravures. Borel (d'après), 3, la Bascule, 1450 fr. -et 1, le Charlatan, gravu-' res anciennes en. couleurs, par L'Eveillé, 1 ,450 francs >î0 8, Dagoty (Gauthier), Dites donc s'il vous plaît gravure ancienne en couleurs, d'après Fragônard, 1,700 francs; n° 14, Htfbert-Robert (d'apïès) Colonnade et jardins du Palais Médicis et n° 15, Restes du Palais du Pape Jules, gravures anciennes en couleurs, par Jàninet, 550 fr. Huet (d'après J.-B.) n° 17, la Bergère récompensée et 18, le P.épart de campagne, gravures anciennes en couleurs, par'Jubier, i,dio fr. 19, le Départ d'une foire et n° 20, le Goûter champêtre, gravures anciennes en couleurs, par Jubier, r,66o francs

Janinet, n° 22, la Noce de village et n°'23, le Repas des moissonneurs, gravures anciennes jen couleurs, d'après P.-A. Wille, 700 fr. n° 25, l'Ecolier, l'officier, petites gravures anciennes en couleurs, 420 fr. n° 28, Vangorp (d'après) la Ruse, la Surprise, gravures anciennes en couleurs, par Honoré, 1,250 francs.

Dessins, tableaux.31, Ecole française (dix-huitième siècle), Bustes, de femmes, au crayon et à la sanguine; 755 fr. n° 34, Portrait d'une jeune fille, pastel, 1,160 fr. n° 35,

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot.

Ventes:

Salle 6. Objets d'art et d'ameublement du dix-huitième siècle tableaux, tapisseries appartenant à divers amateurs il" Lair-Du^ breuil MM. Paulme et Lasquin.

Salle 7. Collection Henri Boucherez (2e partie) Adresses anciennes, cartes de visite illustrées, menus, programmes, documents sur la Révolution et l'Empire, estampes, etc. Georges AlbineT MM. Léo Delteil et A. Le Corbeiller.̃'

Exposition i

Salle I. Tableaux anciens, aquarelles, dessins, gouaches, œuvres importantes du

SANS RIVALE | pour la SOUPLESSE

le SILENCE •̃

1- le CONFORT j

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MARCHÉ A TERME ET AU COMPTANT

MARCHÉ AU COMPTANT

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50 .Midi.1130 1126 1134 1129 i?955Suez.6050 5950 60îû b 5 920 M 19123%

72 ..Nord. 1650 ..1640 ..1645.. 1640..t631.. 37 ..Dynamite. 800 788 i98 791.. 787.. 12 ,viUedtmoto(Japon)5~1909 a'6BO 516 25

72 » No~ 1650 16.0 ..16~5 1640.. 1631.. if7 » Dynamite 8~ ?8~ 798.. 191 767.. 23 VWe de Kl.oto(Japon)5%1909 ~16 50 51625

59 Orléana. 1320 1318 1318 21 33 printemps o.rd.l 43a.3a.. 435 439. Tokio 5%1912 ~1.. 490.. 38500nest. 900 895 890. 17 77 77 32750 325.. 34S 320. 'C~f Tp96Andalons 316 310.. 309.. 308 ·303 31 25 753 750.. 756.. 754.. 751.. O,~ligations dll Crédit Foncier

6'd.AtcMson. 540.. 545.. 545. 709RafanehM8ayord. 341.. 342.. 345.. 338.. 340.obLconun'<.MO%1879. 445.. 445..

6: d. Atchison. a iO 5'£5.. M5.o. 7 09 Raffinenes Say ord .)41.342.. 345 338 340.. t3 Obli C .101 n 60 1879 445 445

S5.. A 1 hi 722.. 703 722 701 709.. 1187 prier. 253 255 252 250. ..ObUg.~omm ~°"°' ~g 445

28 49 Brazil cens. ~64 5G4 55S 40 » Air Comprimé P PP)· 939 9.1~5 945 930 15 8% 1880 40"

28 49 BrazilRaUwayprivil. 495 50 490 564.. 5G4.. 558.. 40 »Alr Comp,nm.6,g opp.). 939 935.. 662 930 ..930.. 3~1891" 372 373

-'ord. 495 50 490.. 494.. 490. 10 .Distribatip.d~lectnctM. 662.. 655.. 602.. 651.. 654.. 3 a60~1892" .44.. 414

» .Lombards. 100.. 10t.. 100 101 100.. 17 50 ElectricitédePeris. 796.. 775.. 784 779.. ~7.. i»b 2.60 1g99. 410 413..

.29 (..Méridionaux. 583. 579.. 575 578.. 15 »T~lephones. 284. 287. 3% 1906 480 4~9"

21, Norddei'Es a ne. iGD 456 459 458 45c, f4eh Nitratea-Aailwa o o o 32-~ t5 S% i906. 49D 419

21 p. Norddet'EspagM. 460 4M 459.. 458 456, l4shNitrates-Ra~wayB. 332 3~2 ..329" 328.. 327 1~» 3% 1912'i.'p:: 241 50 2h

855 Portugais ~350 1 o Aailwe s et·Etectricit8. e S33 o 838 c R gI 9% i912 t. p.. 141 50 a.

8,5;) Portugais. '35C. 325. 38 Il RailwaysetEl ctrlcit6. 8d s33.. 8.2. S38.. 829.. ,1~3X1879" 493. 493

21' p. 9atagoaso. 430.. 425.. 428.. 427.. 426.. 6 70 TramwayadeBuenos:Ayres, tgo75 129.. 15 .ONlt.FMOt~M~ 50 40550

36 16 MexicoT~ways. 570 510 568 585 560.. 15 ° 260%1885 415 5(1 -i16

!9~X: 438 \35.. 430. 415 50 416

'Socir3té~ de Crédit is.. » prnü··· a4s 433 4~s 14 3 2.80% 1895.. 419 419

8 Amarloaa rakep1y et Tal r. 744 433:: 724 775 15 S% ~3 ¡¡.. 480" 480

8 d.. American ~ph. e, egr. 7~4.. dO" 724.. 775. 3 1909't: 248:: 250::

·13583 Banqne da Frahce. 4500 4090 4500 ;4~ 5 w Eellend Qa e d'Blectricit8~ 7g4 92 91 7_4 91 775 91 50 750 S% l903. 48U 480

J4583 Banque de France. 3040: 3046: 6r: Briensk ord: 450 4!8:: 4ir 4!~ 443:: 75i) l00~ 1887 P -9 "5 5825

166 94 de l'Algérie. 3040 3035 3060.. 30.6 3045.. 6r.' Briansk ord.. 450 448 Hi Ut> '~43 BonI Lots do 100 fi-. 1887.l 59 0 54 i

;75 deParisetdesPays-Bas 1712 ..K92..)7tC.. 1703 ..16S6.. Gr. privil. 4tO 40G 401 410 403.. 15 »Obl.Banq.neRypoth-1000fr-.l Mu.. 15 Transatlantique. 292 293 290 50 » Bosnowice 1843 1326 t838 1S36 1K19 Actions de Chemins de ter

~60 Compag,DleAlgerleD;De.15'02.. 1550 1602 15CO 50 .Sosnowice. 1.130.. 1410..1420..1435.. !40:

'35, Comptoir National d'Escompte,. 997.. 995 995 995 991.. l6shCentraminiBt; 257.. 250 248.. 246 243.. 30 'BôneaGuelma. 632.. 625 .26 "Crëd.Fonc.d'Algërie(tib.). 701.. 707 700.. 705.. 701.. 12 5UAzoteNorvegienne. 265.. 265.. 262 261 250 22 50 Départementanz.··.· 623. 32 Credit Foncier de France 850.. 848 844.. S41.. Si2 26 60 Le Naphte 62B 622 62\ 637. 631.. 30 A get-Algbrien. 666.. 66S

1\),62 »Société Indust~iel: 712. 120. 25 n oriental 965 19W 1931 1926.. i5 50 Eat1 tion de jouissance. 408 4Ù~"

45 »Socleté Marsei.l.l8lse. S70.. 86S.. S70. 25 '.OrientalCarpet. 334.. 318.. 328.. 320 3tl.. 44 » Orlèalll 905 '60 » CréditLyo,8IS. 1565 1557 1565 1559 1553 31 90Provodnlk 530 520 525 521 516 2 1Ouest 480 ùo 476 ?. Mobilier. 667.. 660 667.. 663.. 657.. l&ORa'nneriesd'Egypteprivil. 79.. 79.. 80.. ?950 -79" :r·liWi 556.. 566

18-25 Société Générale. 8t8.. S16.. 818 .81?.. 816.. 2D. » Tabacs Ottomans. 302.. 298 79 80 297.. 296.. 86 Nord 1230 12?2

18-25 Banque Generale"1' .Sl~ $11: 81~ ,8J7 '~t6' 20-» TabacSO\ 302.. 29S ~97 .9?o 86»Nord J230.. 12_

15 75 Française 30- 50 30050 302 301 ..300.. dès Philippines 358 3i1 352.. 347.. 345 52 75 OU!l8\rieJ1. 639 63.)..

30 » dePOnioaParisionae., 1i30 !!20 f it2B lif5. 3600r. Fortngais, 573 ,585`. u~; 8uddalS~raqoo, 140. 140

30 del'UntolL Paria1elUle.. U30 1128 1115, H 3600r 573. ~85. ~oSaddthFMnce. 40 40

MARCHÉS ÉTRANGERS

VALEURS S |pSeen. | *ujourd- 1 VALEURS ™£^ tajfmf. VALEURS Clôt préc. I UfrH. 4"^ VALEURS Clotprto. Anjourd. j f^ VALEURS | dot Me. ««Jourd.

VA UR précéden, AUJour, l précéden, Au,¡vu. VALEURS Clôtpréc. Aujourd. Hondres :ALEURS CIOtpr6c. âtandres ALEU lotprec, BLondrot

1 nnrirœ 10 ^,™*ffP GeduW 1 1/8 1 3/32 NeW'ÏOrk, 13 décembre Great Northern 1323/4 1333/4 135 Union Pfciflo pref.. 901/4 91./ 931/2 Londres, 12 décembre Geldenhuis j 7/)ti t Jfi6 -«««m Illinois Central 125. 125 129 1/2 Wabash 4. 4. 4. _t o., General WininaFinan 31/32 31/32 Call Roney 4 3/4 4 3/4 Interborouuh Idotro.. 16 3/4 16 7/8 pref 12-3/4 -13. · 13 1/2 I. consolidés. Ternie ,i 7/8 ,i 3,4 Goehl 15'7'a 15/7M ChanbesrUndres»ua 4 84 70 4 85 20 LouisvilleiHash. 139 1/4 141. 144 Uehigh Valley Ib6 1/4 Ib8. Argentin 1886 104. 104 GoWfiaWte 3 5/16*3 a/32 2n"»s 4 80 50 4 80 35

..1889. 80. 80 jaersrontoln. 6 7/3! 6 7/16 Câble Tranwer» 4 85 25 4 85 80 Bissouri, Kansas»T. 25 3/4 26 1/2 Î6 5/8 AmalgamatedCoppar. 74 7/8 74 7/8 76 1/4 Brésil 4% 1889. b3 1/4 83 1/3 jo(iannesbura Invest 20/9 20,714 Atchison 105. 105 3,4 108 1 '8 pref. 60.). 60-1/2 ̃ American Car SFound 53 1/2 54 1/8 I b% 1907. •• ̃/• jumpers. 8/9 8/a pref. .1013/8 1013,4 105 1/4 Missouri Pacific 40 7/8 411/4 CottonOil.. 55. 56 1/4 I Buluare 1892 103. 103. couvert. 105 1/4 104 1,2 National Hwico 2 pr. 261/2 271/2 Locomotiva. 41. 411,4 Chinois 5 9J" 101. loi Kleinfontoin; 1 1/4 1 Atlantio Ccast Une. 13ti 1/4 136 1,8 national Mexiool» pr. 63. 63. Smel&R. 69. 69 3/4 4X*1 g* "$ •/̃ UnulaagteErtate.. 113 32 1 13/32 baitimore & Ohio. 103 1/2 104. 106 3/4 New-York Central. 108 3/4 108 1/4 112. SugarR. 113 5/8 115. Eaypte3%% 90. 90 Kjy-1 7/6 7)6 unaoïan Pacitic 258 3/4 258. 265 1/4 «.-Y.Ontario& West. 30 3,4 311/2 32. Tèlègr.&Teleph 137.3/4 138 3/4 Espace Ex.erieure. 90 1/4 90 t/4 Meyer andCharlton. 5 18 5 1/8 thesapeake & Ohio 77 1/4 77 3/4 *»0 Norfolk & Western 110 1/2 112. 114. Anaconda 37 3/4 38 1/2 7 13/16 Ualien3%% 97. 97 Bodder.ontein 12 1/iti il 15.-16 »J»icaso & Al.oh 16 7 8 16 1,2 conv 97. 96. 91. Calumet & Hecia 5J0 515./ Japonais 4% 1899. S4 84. B 3 13*0 3 11/32 Greâ'-Western 16 5/8 16 3/4 Northern Paoiflo. 118 1/2 119 1 '2 122 1/2 Consol. Gas N.-Y. CitJ 136 1/4 138 1/2 4% 1910 83. 83./ HewGoch 34 3/4 prel- -3i 31. Pennsylvania 120. 120 1/2 62 General Electric 180. 1811/2 PeruvianCorp.pref ai.i 51 5/8 NewSteyn 1 1 Chicagoiil.&S<-Paul 110 1/4 1113/4 114. Reading 164 1/4 164 1/4 Si i/i international Marine. 4 1/2 4 1/2 ord. 10 1,8 10 NourSB Slines 1 7 é 17/8 pref. 139. 140. 2°pref. 911/2 92./ pref. 18. 18 1/8 Portugais 3% 64 1/2 64 1/2 ̃' Chicaso&North West. 134 172 135 1/4 l»pref. 87 3/4 90., National Lead 54 3/4 56. Russe A% Consolide 90 1/4 90./ ppem. Oiam. ord. 12 i/8 12 1/8 Ule»el.C.C.&S'-Louis 47 1/2 46 Rock Island 22 3/4 23 1/4 23 3, 4 Pacifie Mail 29, 29 1/2 Turc-dmfie.- 86. 86. pref. 8 7/8 *8 5/8 toloraao&SoUihern. 34. 32 1/2 pref. 43 1/4 44 1/4 Peopte'sGas 109 1/4 110. /• Rand ColUeries 3/8 3/8 pref. 70. 70./ S'Louis&S*'F«'2»p. 29. 30 1/4 Steel Corporation 657/8 657/8 673/8 Banque Ottomane 15 1/2 15 1/2 Randfontein i 9/16 1 17/32 Delaware&Hudson. 162 3/4 162./ Re.und4% 74 3/4 75./ Steel Corporat.pref. 107 5,8 108 3/8 110 3/4 Hatd'Eyïpte 17 5/8 17 9/16 Rand «mes 6 13/32 ô 11/32 Uckawanna 550. 555 General5» 83. 83./ /• Utah Consolidated. 10. 10 1/2 At,r. 6. 5 15/16 Robinson Deep 2 5/16 2 U/32 Denver & R. 6 -2^ 19 3/4 20 3/4 Southern Pacific 1081/4 109. 113 Copper 555/8 50 GrandTrunk ord. 29 3/8 28 3;4 Roodepoort U:H1.R.. 3/4 3/4 pref. 37. 37 1/2 39. Railway. 27 1/4 27 3/4 26 Western Union 72 1/2 72 1/2 UaxieanRailwaï ord 57 3y4 57 Rffie |$eep (3 3 Eric 31.1/4 311/2 32 t/. –pref. 79 1/4 79 5/8 82 «raent en barres. 64,1/8 64 29 9/16 m bimmer and Jack. 19/4/, Ys 19/4 54 –2° pref 38 1/2 39./ TexasS Pacific 21.3,4 22 -V- fimvra. ̃ 17 00 16 75 RioTintQ 73. 72 fransïaal Cons. L.. i 3/8 1 5<16 1" pref 48. 48 1/4 4 49 3/4 Union Pacific 155. 155. 156 |

Tharsis 6 3,8 6 3/S GoldKI. ï 1/2 2 i/o

Copper. G 1/2 6 3/8 Van Ayn.· 3 13(16 3 13/i6 1 ClOture l I adtare t l,ClOture VALEURS 1 Chltare 1

S^atNew: lii lit ïaWnReef:: f %< î %'& VALEURS I JS. I I VALEURS j^Au^d.r VALEURS VALEURS | |

def: ~70~ 165.. west Rand Consohd, 15 sh. 15 sh..

def. i70R. 16a w?st Rand Consolid. 15 sh. 15 sh.

^olone'ISr | 1/8 2 ils S™"06611 î lT ïilîS Berlin, 12 décembre Escompte ho«Banque| 6 | g6 Sagesse 4p. 430. BABCEMM, 12 décembre

6oldénHorseShoe.. 2 1/8 2 i/8 Wolhutar. 1 *18/1 Berlin, 12 décembre Escomptehors8?nqUe¡. 6 9~ 6 6 S~raç~ '14~ .1<i39 B~~ 12 décembre

ShettTransMrt. a 19/32 519,32 *°< ChanhesurParis. SO 97 81.. Rio-Tinto 1850..1830.

tMMtHeta)295829~Î6 t))emand3% 77 1/: 77 60 Tansanyi!N. 641/2 63 1/4'"t~ 8431 84 22

WntpteHorsBanq, 4 R3 i6 4 3/4 4 Froch. rép.desprimes,23 déco Russe 4% 1902. 881/2 2 88 i J 8 VIENNE, 12 décembrë Tra.m. W.aYSd.e lIIexico, 571 J, I 5G6 J. fiord-Es pa.gne.¡ 98451 g7 75

£S^ î 1 "S f «. » « S^:v. | $ |5 r'. R< *-«,; aS-ÏK JFîî- & | S 75 .g S 75

Sud- Africaines <t ~< Repcrts, 24 dec. oresonerBank 150 3,8 150. Renie Honcroise or.. 104 lu .104 5Q S'-PETERSBOURG, 12 décembre Clause sur Pari». 6 80 7 10

Sud-Africaines Re~Qris, ~'1 dec! Dresaner Bank. laO 3/8 150 Reme Hon~roi&e or.. 104 lu .104 50 SI-PETERSBOURG, 12 décembre C!Ianj¡e sur Pa~ 680 710

«Tvk DiscontoGesell 183 1/8 182 1/8 Rente Hongr^ cour°« 82 75 82 75 ™tm, 12 décembre Berlin Hanoelsijank.. 152 1/8 162 1/2 Mobilier Autrichien 598 50 598 5"®f J 1°^ %s *l? dëcembre

Apex. 1 3/16 1 3/16 METAUX Banq.Russep'ieC~ 1503'8150 1/4 Autrichiens. 661.. 681.°' ~ri" Rente3' 99 -CI 99 6~

S-f- MJ16 Mi16^1. n »,» SUSZSJSSi S? î;S iS^IS Lombards. .*Ss 15 s ^K^ «" §̃̃ as '£* 5?,K I ̃iBSBi- ."W ."îî ii»-*tS.W 3.ÎS «.««.Sr1:: Jt$&y. itS.TT: S^SF= «•" «" SSTsa; £*%&

Centrallining: 9 7/8 9 1,2 EtainDétroits.C.225 225: 4 Prince Henri. 1521/2153. Alpine. 95250 955.. Hartmann. 241.. ~o. Chang8&UrPaM$1" 101~;) 1012;)

fChartered. 26/ ï5,7'/2 •̃- Terme 224 3 4 225 1,2 Schantung 126 i/4 124 7/8 Chance surParisâ vue 95 90 95 87 ™a'™tt *™ •• *•• ̃ Cinderella Consol. i 1 plomb Anglais. C. 18 1.2 18 1,2 Harpener 182 3/8 181. Escompte hors banque 5 15/16 5 15/16 SÎÎJÏA-i .•••• j£( iSg

>M g" S 3//8 I À '32 Iin° COmPtant 1/2 -6 1/2 Sa io5 11 161 1JI BRUXELLES, «.décembre SS^w Paris ,37 7ï| 37 70 «*̃»̃• sur Lon^»

City,Doep. 3 .j. Lî<32~ '5~8~3~ BRUXELLES, l2:décem6re CHan~r Paris: 37 72 3770. A' 2151

-Crown («"nés: 7 7 V/. Chique sur Londres Bochumer 212 3,8 -'U 1/8 Lots du Congo. 77 1,2 77 1/2 MADMDj 12 décembre fStà£* 10 1/R6 OeBeersord 20 9/16 20 3/16 « Parig 25 214 25 24 phœnlx ïâ'J 3/S 2a7 1/8 Lots Turcs 169 1/2 189 1,2 2 J, HinSS»™ \& J'/L burtanOeep. 1 1/8 1 1/8 *?"'?. ~'<:ia~24 Deuisch Luxenib. 162 3/4 1611 '4 KctrqpolitainaeParls C40 625 intérieure 4% 84 30 84 10 «««wanmro. *o 9/32

Rood.Gold. i 1-/8 1 *tla. tleçtr. des 244 8,8 244 5,6 Parisienne Electrique 313. 306 Amortissable 5% 10105 10105 USBOHHE. 12 décpmhpa

EastRandPropr. 2 3/4 2 3/4 ̃ Hami). Amerika Pack. 152 152 1/8 Railways Electriques. 849 840 A% 94 60 94. "SBUHHls, 14 décembre FerreiraDeep 3 3/8 8 3 3/8 8 Signifie ex-coupo-n hordaeutscher Uoyd. 119 5 8 U'J i/8 Nitrates Railway. 333 .328 1/4 Banque d'Espagne. 454 454 50 50 Prime sur for 14% Canada Pao 205 1/2 260 7/8 Nord de l'Espagne, 463 459 Ghanga sur-Paris^ 6 75 ,.1} 7 05

BEfOU DÉSIGNATION DES VALEURS '• DEKW DÉSIGNATION DES VALEURS '• tu*r

cinun tour» oinra nm

Obligations de Chemins de fer *2 B«n<meconunerc'«&indnst»-' oso 900.. 0 M » PriTéeLyon-MarseiUe «24

15 "BôneàGuelma 401. 404 50 M » Suisse et Française. 074.. 670., 15 » Départementaux 3 398. 'M » Crédit Foncier Argentin. 786.. 790.. 25 « Est 52-54-56, 5% (remb.650f.) 632. Ô3S.. 23 08 Mexicain. 353.. 350.. 15 » 3% 415. 414 50 60 » Agence Havas .1265. 15 »– 3% nouvelles 412. 4!3 17 » Bateaux Parisiens 300.. 300.. 12 50 iYi% 376 50 376 25 *> » Comp<« Générale des Eaux. 2080 2080 15 » Est-Algérien 404. 40150 2j -> Havraise Péninsulaire 524.. 526.. 15 »Midi3% 415. 414. » Chargeurs Réunis. 612 50 «25. 15 » 3% nouvelles. .412 412 » Continentale Edison.. 845 854 15 »Kord3% 42t 419. 37 50 UniondesGaz. 740. 730.. 15 ̃ » 3% nouvelles: 417 75 416. 25 Havraise d'Energie Electrique 608. 12 50 9%% 373.. 374. » Docks de Marseille 40S 402. 15 » 0rléans3% 416 75 415 85 » Compagnie Fermière de Vichy 2021 2022 15 » 3 nouvelles 41125 410 50 35 » Etablissements Cusenier. 601 601 12 50 2*4% (remb.à50Of.) 37150*368.. » » Decauville. 155 75 155 â

15 » 0uest3% 416 50 415 75 •£ » Duval. 930. 900..

15 Il OuesU% ""oo. 41650 41575 5305 Il Figaroea-c.21,10f.jaanovi2. 503 50:

15 » 3% nouvelles 412.. 411. 30 » Figaroex-c.21,10f.j«enovl2. 503. 50î

12 50 i%% 377. 376. » Fives-Lille 1185.1133.

15 » Ouest- Algérien 3% 406. 405. 65 » ForgesetAciérlesdelaMarinè I9Î0 1906 15 » Dauphiné3% 41 1 50 410. *> du Mord et de l"Kst 2368 2330 15 » P.-L.-M. Fusion anc, 3% 414 75 .114 40 » ForgeB&Chant™delaMéditer» 1050 1046 15 »S Fusionnouv.3% 410 50 410. 15 » Grand-Hôtel 267 50 25 Méditerranée 5% (r 625 f ) 627. 630. 7 50 Grands Moulins de CorbeU 157 160 15 » h) 30' v 41350 411 80 » Schneider & C«« (Creusot). 2121 2129 15 »'• Paria-Lyon 3 ^1855" 409 25 410 75 60 » Gaz Central 1635.. 12 50 « V.-L.-U.2% 372 50 372 50 27 50 Magasins Généraux de Paris 519. 510.. 15 Sud de la France 370. 366. 60 » Mokta-el-Hadid t. p 2350.2315. i5 u 40 » LeMiokel. 1175 1175

15 » Andalous 3% série 322. 321 50 25 » Petit Journal 458.. 457.. i5 » 3«2a« série" 307 75 307 75 32 » Petit Parisien, Part bénéf. 504. 505. '15 Astwieslthypotllèrfaâ: 350 350. 13 75 Société du GàzdS Paris. 292' 293 15 >> Damas-Hamah a rev var 25850 264 15455 Suez action de jouissance.. 5380 5320 25 » Goyaz (Brésil) & ̃ "471. 456.. 87 05 part de fondateur. 2765 .• 15 » Lombards3%(Sud-Autr.iano 254 25 254 154 55 Société Civile. 4220 4185 15 ». nouv. 250 250.. 30 91 5«*« 850.. 838.. 15 MadriU-Saragosse3<U"'hyp 359-- 35t •• 45 » Télégraphes du Mord 770. 770.. 15 3%2«hyp. 349 50 347. 15 SBRSSSSRÏÎBSSi- I! 75 lli Obligations industrielles

15 "Norddel'Espagne3% 1.ehyp, 356 75 354

15 u ,3% !ehyp. 350 25 350 Panama,Bons!l.lots. 127 75 127 50

15 :portu-gais3ipriv3^ahnygp: l?i* 11 do û \JSS^ f^\ g 18 15 » Salonique-Constantinople?.. 316 50 319 15 » 3% 43' rax 20 Smyrne-Cassabai894 445 25 "VoTtàuHos^iô:V:. 505 505 « iJT 1895 418 413 -50 20 >' Compagnie des Métaux 492.. 490 25 » Victoria à Minai 436 434 15 = Transatlantique 3% 351. 351 E •̃̃* » 4% 437 436 50

15 » Gén'«desKaux3*ï 41950 Actions industrielles m » R»es-uiie 484. 4so 20 «GaietEaux 486. 487

30 » Aciéries de France. 1085 1ÛS4 22 » Français et Etranger. 48250 483 60 » deLongwy 1701.1718. 20 » –Central 495. 49165 50 » deMicheville 1911 1900 20 » Havraise d'Energie Eleotr. 4% 289 50 287 50 » de Paris etd'Outreau 1121 .1103.. 17 50 Messageries Maritimes 3ftft. 390 389 50 75 » Atel. et Chantiers de la Loire. 18*54 1836 12 50 Tabacs Portugais 496 25 496 5C » Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1301 13C0 17 50 Voitures 3 378 377 7 L. BancodiRoma 110. 109 17 50 Land Bank of Egypt 3 fA% 390. 388.! 50 » Banque de 1 Indo-Chine 1595 1605 20 » Wagons-Lits 4 501 501

1

MARCHE EN BANQUE A TERME

151EIU I VALEURS I *) I VALEURS t~t~~

IOElU 1 VALEURS 1 1 =r au 1 VALEURS } J .1

Valeurs diverses Mines

5% At~entinlnt.5%1905. 9270 27.. 27.. 5% Bresil5%1895. 98 90 u Brakpaa 103 103 5% 5% 1903. 101 25 Il ..OttyDeep. 76 50 76 '49o'4% Resctcibn. --e8O ''¡ ..Chartered.t. '32 M 32,50 6% Buenos-Ayres6% (prov. de). 946') ig 02 CrownttiBM. 176. H5.. 3%% 3%%(prov.de) 69 75 23 7SBeBeerspref. 4N:. t2SM 4H%CMli4~~er. 9375 3372 –-ord. 52:i. 51:50

1 18 Durban Boodepoort 27

4% EspagMlmtënenre< '90a 7 10 East Rand ~i. 7025 5% M:exicain 5% 48 85 K)66FerretNDMp. ~i 86.. 3% 3~ 3i7a 317ú 10 66 FerrairaDeep. 86 8ti

@3% Transvaa1ien3% 89 50 .<Mntd. 28 2750 15 u Halia i01 40_ c 7 10 Geldenhuis Deep 35~

15 Il Balia 407.. 402 356GeneraHfimngFtnanceCotp. 24:5 24

3514 Banco Perou Londres 585 578 3 57 Goch (New) 18 25 18 2;)

3514BancoPeronLondres. 585.. 578.. 3 57 Goch(New). i8Z5 18 25

9 32 Hen uelndnatriellednda on 195 » "GoeM. 19 ? i975

9 32 Banque Industrielle du Japon 195. Il ..GotdenHoMeShoe. 53.. 53 Il Il l'eninsui. Mexicaine. i47.. 'it4b 7 55 Geldaelda. 8375 *7950 379GotdMinMlnveatment. 21.. 2125

5 it CapeCopper. 164.. 159, 41 GoldTraet. 48 Il u Lote 2nrce 187M 186 50 .GreatCobar. 109 106.. 51 70Harpener. 1367..1363.. 14 21 Jagersfontein. 164 164 16 45 Hartmann 656.. 6i5.. :37Johannetbarg!nvestment. 26X5 2550 "Hant-Volga. 100.. ?.. 354Kleinfontetn. 31 25 30 50 "Hnanchaca. 63 62 25 8 31 Xnigt's Gold. 77 50 "LanriMnGrec. 49 46 250LanglaagteEstate. 3S 25 ·. 3 78 LenaGoldSelda. 72 25 74

25 12 Malacca Rubber Plantons ord. 286 28350 2 07 Main Reef 25 688i)ttaltz<'er.1087..1103.. 948MayConsoHdated. 925 925 Il "MexicanEagleord. 49 75 48 50 Il)) ..ModderfonteinB. 8625 85.. 8% prêt. 55 5375 M.t.MossamëdetC" 1175 1175 » "ttetorCab(New)prëf. 11i 50 113 50 1 20 Mozambique Cie S350 2275 20 » Phosphates Tunisiens. 467 ,59' 16 59 Primrose. 50 2E Sf Platine. 731 717. Il RIU1dfontein. 41 25 M » 11 Raiein de CoriDtha" 140 50 i35.. 1303RandMines. 162.. 16050 Il » Shansy. 36 32.. 7.72 Robinson Deep. 58.. 58.. 2958paMkyCopper. 100 50 103 3i 45 Gold 8875 88.. 250SpieBPetroteam. 2975 29 25 9 47 Rose Doop 76 50 76 50

9 47 RoMDeep. 7650 7650

Tanganyika 6350 63.. 3 50 Simmer and dack 25 25 25 25

6:5Tharsis. 160.. 15550 Il KNewSteyn. 2550 .2450

25 22 Tobacco (Orienta!). 230.. 230.. Transvaal Con30lidated Land. 35 75 3425

Il ~Tonla. 875.. 860 11 18 VanRyn. 96 96 75

735 35 Urikany. 365 360.. 17 61 VillagettainReef. 6375 7~ 6325 1417UtahCopper. 312.. 298 50 .ZambeMC" 1425

MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT

BEIEIU VALEURS «10» VALEURS

"'1 mon «arj ~I-r «Mm an

168hBanqwNaMoMted'Egypte.. 465. 45 '-BrMy. i730..nM..

16 sh Banque Hationale d'Egypte.. 465 45 « Bruay 1730 1724

15 p. Hat>« Mexique Parts. 695. 100 » Czeladz 2148.2148. 18 U3 Crédit Mobilier Franc. Parts. 355 60m. Gelsenkirchen 1465 7% U. S. Worsted Prefer. 1% 400. 22 50 La Lucette 264.. 259. 30 r. Dniéprovienne 3090 3027 87 50 Doubovaia-Balka 2230 » Donetz (Forges et Aciéries du) 1308 1295 28 12 Ouasta et Mesloula jouis 675 665 90 >• John Cockerill 2100 54m. Silésie (Zinc) 1461 38 54 Kâma (Forges) Parts. 1348.. 1350 36 » Vieille-Montagne 988. 988.. 75 Ougrée-Marihaye. 1720. 320 » Monaco 5325.5300. 22r.5O Russo-Belge. 1990.1976. 64 » 5»*«» 1077.1070. 20 » Usines Franco-Russes 829 832 12 » oblig.4%. 298 299 9 r. r, de Saint-Pétersbourg, 850 90 » Grosnyi (Russie) priv 1468 1445 14 » Albi (Mines d') 430.. 429 65 » ord ̃ 1159 1145 18 ̃> Blanzy (Houilles) 800.. 795. 7 50 Tav*-«Pousset&Royll!réun« 137. 142..


I*a Vie Spoptfoté LES COURSES

COURSES A AUTEUIL

On ne peut pas se plaindre de la rigueur de la température cependant, on voit arriver lafin de la campagne sportive.sans un réel déplaisir le temps est forcément maussade, les averses sont toujours menaçantes; les spectateurs seraient heureux de changer de cadre, les acteurs de céder la place à d'autres troupes plus fraîches. On aspire auMidi De cette avant-dernière réunion, il y a à retenir que NôVelty est décidément un che- val plus brillant que résistant, qu'Infortuné à besoin de se confirmer dans son métier de ..] stéêple-bhaser, et que Sauveur, en gagnant très nettement 'le prix de dix mille francs, l'a été do beaucoup de preneurs.

Prie rie la Porte-fiauphine (3,000- fr., 2,700 m.). 1. Masiriissa, à M. H. Letellier (Põwers) 2; Farandole V, à M. Gillou (R. Sauvai);; $, Vacuiim Cleaner, à M.L.-N. André (Berteaux)"(4 long., 2 long.).

Non placés Pitlochry, Monoplan, tombé; Vie de Luxe, Milk Girï, Venice, Magic Lantern. •̃̃•

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 31. fr. Placés Masinissa, 15 fr. 50; Farandole V, 23 fr. 50; "Vâcùurh Gleanër, 20 fr.

Prix de Saint-Georges (4,000 fr., 3,500 m.). 1,' Joli Garçon, à M. Camille Blanc (Feenan) 2, SybU'la, à M. Courveille (Scaton) 3,i Princesse des Ursins, à M. E. Muller (Riolfo) (2 long., 10 long.).

Non placés Riposata, Napo (tombé), Médicis, Cambrcmer (tombé), Chester.

Pari mutuel à 10 îr. Gagnant, 41 fr. 50. Placés:' Joli Garçon, 14 fr. Sybilla, 18 fr. Princesse des Ursins, 19 fr.

Pria: Dplatrc (10,000 fr., 5,000 m.). –1, Sauveur, M. A. Foacier (Parfrement) 2, Le Miracle, à M. H. Junk (R. Riese) 3, Le Balafré II, à M. du Verdier (Powers) (1/2 longueur, 10 longueurs).

Non placés Or du Rhin lit, Vingt Hanaps, Mon Cauchois, Hindou II, tombé.

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c' 1"

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APÉPA {Tél.; 307.05). Th". àTU^n^iTKItrês?

~(~r ) M2.~tres:

Ç S^d?: Stwisonct Dalila; les Deux Pi-

,S¡I¡'Qe<ij: StLnssbn:ct Dadila; des De~sm Pi-

geons.

COMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 8 h. 3/4. Bagatelle.

Samedi Bagatelle.

OPERA-COMIQUE \Tél. 105.76). 8 h. 3/4.

Madame Butterfly.

"Samedi": Werther.

DEON (Tél. 811.42). 8 h. 1/2. Vieil Heidélborg.

¥ARlËTES.(Tél. 109.92). .8 h. 3/4. L'Habit

vert. ̃

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TOEATRE^SARAH-BERNHARDT. Relâche.

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Amour; Comme on, fait son lit.

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Non placés Miche Dorée, Lord William, Africari King, Ramsès, Pompée II.

Pari mutuel à 10 fr.' Gagnant, 29 fr. Placés Minotaure, 13 fr. 50 Le Scorpion, 14 fr. 50 Voyageur, 32 fr.

Prix Trocadéro (5,000 fr.* 3,100 m.). 1, Oiselette, à M. F. Gouttenoire de Toury (J.-B. Moreau) 2, Infortuné, au vicomte d'Harcourt (Hawkins); 3, Clbtilde II, à M. Déscazeaux (W. Head) (1 long. 1/2, 5 longueurs).

Non placés Yquem, Gold Blàde, Soulard, tombé; Menuet III. ̃̃••, Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 73 fr. Placés Oiselette, 24 fr. 50; Infortuné, 25 fr. 50. Prix Cap (4,000 fr., 3,500 m.). 1, Bryoriy, à M. 1.-A. de Rothschild (Dale) 2, Novelty, à M. Kohler (Powers).; 3, Bercy, à M. E. Pantall (G. Mitchell) (encolure, 5 longueurs). Non placés: Isinboy, Loup, Folletto, Better (tombé), Galabra, Fontenoy.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 1,157 fr. 50. Placés Bryony, 81 fr. 50; Novelty, 16 fr. 50; Bercy, 22 fr.

« LE CHENIL

Les éleveurs et le fisc

Un différend d'une importance extrême s'est élevé entre les éleveurs et amateurs de chiens et l'administration des contributions. Voici les faits. Ils sont excessivement simples. Un contrôleur des contributions a imaginé d'imposer d'une patente de marchands de chiens un honorable éleveur du Limousin et cela sous le prétexte qu'il a déjà vendu quelques chiens depuis qu'il se livre à l'élevage. Ce sportsman a protesté, très naturellement, et son cas, ayant été livré à la publicité, fait actuellement du bruit dans le monde canin. Divers groupements se sont emparés de l'incident et ont protesté ouvertement.

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MOIJLIN ROUGE" 8 h.1;2 les ~al~es

MOULIN ROUGE 'îtâtëtâiïg THEATRE (Teléph. 508.63). 1 MariseFairy.Luguet.

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Même la Société centrale de Paris, organisme dirigeant, est dans l'intention d'intervenir auprès des pouvoirs publics.

Jacques Lussigny.

LES SPORTS D'HIVER

DANS LES PYRÉNÉES

En vue de favoriser le développement des sports d'hiver dans les Pyrénées, la Compagnie des Chemins de fer du Midi organise, du §1 décembre à fin février, des services de trains spéciaux sur les lignes de Bordeaux, de Toulouse et de Pau à Luchon. D'autre part, le chemin de fer à crémaillère de Luchon à Superbagnères permettra désormais d'accéder dans les' conditions les plus faciles aux immenses champs de neige qui recouvrent depuis la mi-novembre le plateau de Superbagnères.'

Situé à une altitude de 1,800 mètres Vjui garantit une neige durable, le plateau do Superbagnères offre l'agrément d'être inonde de soleil de la première à la dernière heure de la journée dans le cadre merveilleux qui l'entoure, sur ses pistes aux pentes les plus s variées, les amateurs de ski, de luge et de e bobsleigh y trouvent tous les avantages qu'ils sont allés jusqu'ici chercher dans l'Engadine. Un restaurant est installé sur le plateau de Superbagnères, afin de permettre aux sportsmen d'y passer toute la journée.

Des hôtels, ouverts à Luchon pendant toute la saison, sont pourvus du chauffage central et offrent toutes' les conditions de confort désirables.

Du 21 décembre à fin février, tous les dimanches fêtes et concours de sports d'hiver. Du 26 au 31 janvier 1913, Grande Semaine internationale Tournoi international de hockey sur glace, courses internationales de patinage, de skis, de bobsleighs et de luges.

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AUTOMOBILISME

La Foire automobile

Le succès de la Foire automobile. s'affirme tous les jours. C'est que cette manifestation répond à un besoin et que les automobilistes ont reconnu qu'il n'y a pas mieux pour éta-. blir le marché libre des machines d'occasion. Les propriétaires amènent leurs voitures sans aucun risque et les acheteurs trouvent; d'un seul coup, autour d'eux, l'ensemble des

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Un vol dans le vent

L'aviateur Pierre Verrier, voulant se rendre avant-hier.de Hendon à Farnborough (près de Londres), pour livrer un aéroplane militaire, a dû atterrir à Brooklands, c'est-àdire à 35 kilomètres seulerhent de Hendon. Il lui avait fallu lutter pendant 2 heures 10 pour parcourir cette distance contre un vent

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Un monument à Hubert Latham

Le comité du monument Latham, réuni le 7 décembre, à l'Aéro-Club de France, a décidé, avec l'agrément de la famille du regretté aviateur et le concours du Comité local de Sangatte, d'ériger un monument sur la falaise d'où eut lieu la'première envolée au-dessus de la mer..

La première liste de souscription se monte à un total de plus de 4,000 francs.

A l'Aérodrome Blériot de Pau

M. le lieutenant Cazes continue ses vols journaliers et Deneau est allé, selon son habitude, évoluer à plusieurs reprises sur la ville.

Domenjoz a reçu l'appareil tandem de M. Oscar Bider qui a fait aussitôt des vols et des atterrissages parfaits.

M. Péchouan a passé très heureusement la première épreuve de son'brevet de la F. A. I. A l'Ecole Blériot de Bue

Le lieutenant Porteau a continué son entraînement pour les 'vols planés, M. del' Moretto, le jeune sportsmar^ du Brésil, a. passé très brillamment la dernière épreuve de « huit de son brevet.

MM. Foucher et Leclerc, les premiers élèves de Bue, se sont préparés en moins d'un mois malgré la mauvaise saison, pour le brevet qu'ils passeront demain.

Une chute

L'aviateur Reibaud, qui s'était rendu par la voie des airs à Miramas avec un passager, s'apprêtait à effectuer son voyage de retour, lorsque l'appareil capota, alors qu'il se trouvait à quelques mètres de hauteur. Il retomba complètement brisé, mais l'aviateur et son •passager étaient indemnes.

RUGBY

Les Possibles et les Probables

Voici la composition dernière des équipes «appelées à disputer le match de sélection. Probables. Arrière Laguarrigue f RacingClub de France); trois-quarts Failliot (RacingClub de France) Burgun (Racing-Club de France), Sentilles (Stadoceste Tardais), <.Dùfaai (Stade Bordelais) demis: la mêlée Larribau (Biarritz Stade) à l'ouverture Lane (Racing Club de France); avants de Beyssac

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VÉLOCIPÉDIE

Les six jours de New-York

Les deux dernières heures de la troisième journée ont présenté un gros intérêt et au coup de pistolet, annonçant la fin de la soixante-douzième heure (mi-course, 5 h. 1, hier matin à Paris), la position des teams était la suivante Rutt-Fogler avec 1,451 milles et 4'tours (2,3135 kil. 299), Brocco-Berthet à une demi-roue, Clarke-Hill i. une longueur, Kramer-Moran à deux longueurs, Hehir-Root à dix longueurs puisColli.ns-Drobrack, Wàîthour-Cameron Wells-Walker, PerchicotEgg, Bedell-Mitten, Ryan-Thomas et GrendaPye. puis Carman-Loftus à un tour et Suter frères à deux tours.

La prime de la lin de la journée portée à 400 dollars a été gagnée par Rutt-Fogler; ̃ BOXE

Au Premierland français

Ce soir, au Premierland français, le boxeur poids plume Dumas rencontrera le Suisse Christian.

Un autre combat aura lieu, auparavant, entre Prié et Olive.

{-

A Sydney (Australie), dans un match en vingt reprises, le boxeur australien Tim Land a battu le Français Jean' Audoùy. Les jugés n'ayant pas réussi à se mettre d'accord, l'arbitre a donné la victoire à Tim Land. yf

A Philadelphie, un match entre Charles Ledoux et Kid'Williams a été remis, après six reprises d'un combat furieux.

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