Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-10-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 octobre 1912

Description : 1912/10/24 (Numéro 298).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2897457

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68%.


SOMMAIRE

A f Eseuwa/ Eœmixa.

Lq Vie de Paris Jours électoraux André Nède.

guerre balkanique Les opérations d'hier DE Beyre.

A l'Institut Acadé~nie des ir~scrititiorrs Ca.. Dauzats.

L'erreur des conquérants de l'air Une formule nouvelle RAYMOND SAULNIER ET Léon MORANE..

Dessin: Sur le boulevard Abel Faivre. Les an"a<res maroca<nes Les négociations franco-espagnoles.

La boxe. Billy Papke vainqueur, de Carpentier Frantz-Reichël.

Là- Mode au théâtre GHENYA.

Gazette des tribunaux 'Mme Piérat contre ̃ M. Baret GEORGES Claretie.

Courrier de la Bourse.

LeB Théâtres A l'Ambigu ROBERT DE FLERS. Feuilleton: L'Ile Fantôme: Charles Esquier.

ArEscuriâl i

On se souvient de la haine qu'éprouva Gautier :pour les lignes trop droites, à son gré, et la haute mine sévère de l'Escurial. Il trouvait là un froid spécial, une ombre sinistre, un ennui mortel, enfin, me risquerai-je à le dire il n'y a rien compris.

Lorsque, voici bien des années, je suis venue dans cet endroit incomparable, j'ai su,bi sans doyté la suggestion de l'écrivain admiré; pourtant, il est probable que, sans son aide, je serais parvenue, seule, à ne pas comprendre. Peut-être le sens profond, la beauté nue d'une telle œuvre échappent-ils nécessairement à la grande jeunesse. Peut-être faut-il avoir fait une très longue route pour entendre ce que l'Escurial raconte, quand, attentif passionnément, on l'écoute. Selon la légende, est-il besoin de le rappeler les troupes espagnoles ayant, à Saint-Quentin, détruit un monastère placé sous l'invocation de saint.Laurent, Philippe II, sur le champ de bataille même,' fit le' vœu de dédommager le haut personnage en lui construisant une autre maison, et la plus merveilleuse qui se fût jamais vue. Je ne crois pas du tout à cette histoire. D'abord le Roi n'eut pas le chagrin de voir brûler le monastère, car il n'assistait aucunement à la prise de Saint-Quentin. Et, surtout, ce ne peut pas êîre un incident-particulier, un fait divers, qui détermînà TEscuriaL C'est –Qn le sent si bien! toute la race, toute la vie, toute l'âme do cet étrange homme dont, a mesure qu'on lit un' plus grand nombre des choses écrites à son sujet, on aperçoit moins la réalité intérieure. Et cependant ne semble-t-il pas qu'on s'en approche, qu'on devine presque, tandis que, seul, silencieux, on'vit quelques heures avec son souvenir dans ce palais, ce couvent, cette tombe. Comment nommer l'Escurial?.

;'̃'̃"̃ •••• ̃ ̃•̃

Sans doute, l'impérieuse bâtisse ne jaillit pas d'un mouvement de foi joyeuse et reposée, ni d'un esprit amoureùx de la vie. C'est que, dans cette famille, si violemment qu'on vécût, on n'aimait pas toujours la vie selon notre manière simple, innocente et brave. De même; si on redoutait la mort, ce n'était pas franchement, bonnement, comme nous faisons, mais d'une peur retorse, défigurée l'on découvre les allures-de la passion maniaque. Chez maint ancêtre et maint descendant de Philippe II, le goût obstiné dés images funèbres réapparaît à travers le temps. Et qui sait si cette curiosité, cet appétit de la mort ne' faisaient pas le fond de l'attirance irrésistible qui mena Charles-Quint à Yuste, ses.' filles' au couvent, son' fils parmi les moines de l'Escurial? On est bien, a.u fond des cloîtres, pour songer à la mort, en éprouver lentement et jusqu'en son extrémité l'horrible saveur, s'enivrer d'épouvanté, de courage et de réëignation- •• Les exemples certains légendaires, d'autres indiscutables sont rebattus de' la préoccupation si familière aux princes de cette maison. C'est Màximilien qui, dans ses incessantes courses, emportait toujours un grand coffre qu'à chaque étape on plaçait dans sa chambre. Aucuns, le croyant plein d'or, taraient l'empereur d'avarice. Mais d'autres, mieuxïnformés par l'habitude d'écouter aux portes, savaient la vérité c'était un cerçUeiL .Et souvent ils entendirent Maximilièn parler à son coffre, tendrement, comme à un ami ets'excusant 'de l'avoir oublié parmi les agitations du siècle, promettant de, ne plus retomber en une pareille faute. C'est Jeanne, la folle d'amour, ne voulant pas se séparer de son mari mort. Jalouse autant que lorsqu'il était vivant, acharnée à le revoir sans cesse pour être sûre qu'on ne lui avait, pas volé ce cher cadavre. –'C'est Charles-Quint, faisant céléWrer son service funèbre et assistant au simulacre de son propre enterrement. C'est Charles II,' achevant de détraquer sa pauvre tête dans le caveau où il était descendu pour regarder les. corps de sa mère et de sa femme. C'estPhilippeIV, curieux comme, les autres des morts de sa race, et faisant ouvrir le cercueil de Charles-Quint, où l'on trouva, gardant encore le vif arome des montagnes, les branchettes de thym que les bons moines y arvaient mises afïnque l'Empereur emportât avec lui l'âme humble et délicieuse de sa retraite. C'est la nouvelle épousée Marie-Thérèse Anne d'Autri-che lui demandant ce qu'elle pensait des pompes dont Paris entourait ses premiers pas de reine, elle répondit « Je pense à cette autre pompe qui doit un jour m'accompagner aux caveaux de Saint-Denis ». Et une Marie-Thérèse encore, la grande impératrice, cette ample dame, féconde, énergique et si yi-

vante, n'avait-elle pas fait de ses mains sa robe de morte?.

Que chez tous, cette sombre humeur résultât seulement d'une tare nerveuse, on a peine à se contenter d'une explication si simple et par trop facile, quant à Charles-Quint et à Philippe, surtout. D'ailleurs, tous les deux ont fini avec un héroïsme tranquille et lucide, non en malades de l'esprit. Sans doute ce goût de la retraite et des noires images marque plus d'inquiétude encore que de réel détachement. Mais est-ce bien de la mort qu'ils avaient peur au point de y vouloir vivre avec elle?. Derrière la mort il y avait Dieu Redoutable pensée pour ces solitaires tout-puissants, dressés si haut, par-dessus la foule hu- maine.

Devant eux les fronts et les esprits demeuraient courbés. Jusqu'à ces mauvaises langues, les ambassadeurs vénitiens, bons psychologues et payés pour tout dire, -quel accent d'involontaire respect dans leurs remarques les plus osées Quand Philippe va épouser Marie Tudor, les Anglais, de bonne foi, louent'sa beauté. Or, nous avons ses portraits, même celui du Titien qui, à l'ordinaire, ne calomniait pas les monarques. On ne voit pas le Roi! Autour de lui une lueur flotte qui éblouit les yeux; car on sait qu'il peut tout. Et lui aussi sait qu'il peut tout! Il est libre, seul, avec Dieu sur sa tête, pourtant. Dieu lui est ce qu'il est aux hommes. Ce trouble, cette épouvante qu'il inspire, il les ressent, bien plus vastes et pénétrants encore peut-être, que le trouble et l'épouvante des humbles qui à chaque pas rencontrent des juges et ont l'habitude d'être condamnés. Le roi,qui ne saurait trouver de juges ici-bas, ne connaît-il point des angoisses singulières à l'idée qu'un jour il faudra offrir à Dieu ses actes qu'aucune crainte de punition immédiate n'a limités? Il n'est pas clément, ni doux, ce Dieu qui attend les rois; ils connaissent son cœur terrible, c'est pour le servir selon sa volonté qu'ils ordonnent les autodafés, les pieux massacres, les persécutions. Ces rois tout-puissants avaient peur de Dieu.

**#

Nous nous représentons de tels personnages comme parfaitement tranquilles quant à leur droit d'aller en toute occasion jusqu'au bout de leur volonté, .quelle qu'elle fût. Etaient-ils ̃tellement,, assurés? Pouvait-il n'y avoir en eux aucune trace de ce sentiment du droit d'autrui, d'où sortit la notion du bien et du mal, qui n'est, en somme, que la codification des moyens de vivre en société ? Le prince qui se reconnaissait le droit de tuer, de voler, de mettre ses passions et la raison d'Etat sur le même plan de nécessité, n'avait-il pas, au fond de soi, sous la conscience, quelque mouvement imperceptible qui tentait de l'avertir que la cruauté, l'injustice sont de la cruauté et de l'injustice, d'où qu'on les commette ? La religion lui avait enseigné ces choses. Le confesseur absolvait tout; lui, le Roi, il savaitque, élu de Dieu, il ne pouvait guère se tromper. Cependant. cependant, s'il n'avait entrevu par éclairs un peu de la vérité, aurait-il connu cette inquiétude qui fait bâtir l'Escurial?

Les historiens s'occupent à refaire la réputation de Philippe II. II semble que sa mémoire ait été noircie par les haines religieuses. On l'absout d'une foule de choses. Il fit bien, dit-on, de condamner son fils à une mort secrète, car c'était, ce Don Carlos, un fou dangereux. Et quant à certaines gens qui, par son ordre, furent expédiés sans procès ou bien qu'il poursuivit de sa haine, la plupart ne méritaient pas mieux. S'il est vrai que l'Armada fut chargée d'instru-ments de torture, propres en cas de; succès à faire revenir l'Angleterre de> ses erreurs religieuses, cela correspondait aux manières de l'époque, pas davantage. On n'était plus au temps où saint Louis emportait des charrues à la croisade. Selon les historiens récents, Philippe II fut un grand roi. On l'admet volontiers en errant par l'Escurial. On l'admire, on l'aime presque, car éclairé par la beauté significative, la suprême noblesse de son œuvre de pierre, on devine et la force prodigieuse de sa foi et aussi qu'il fut tourmenté, humain au sens pitoyable et douloureux du mot.

:•̃ ̃&̃.̃.̃ :;V

On entre dans la petite chambre de moine d'où, écrivant dix heures par jour, il remuait le monde. Voici la simple tablé où s'entassaient les papiers, le tabouret où reposait sa pauvre jambe tenaillée par la goutte, son lit d'insomnies. Il semble que l'air soit tout vibrant des folles entreprises de sa vieillesse, de ses échecs, de ses veilles douloureuses, des remords, des haines, et de la pensée du Dieu implacable qu'il avait passionnément, anxieusement servi. A côté, c'est une très petite pièce pleine d'ombres, ouverte sur l'église. De là, il entendait la messe, là il se fit porter pour mourir en regardant l'autel.

Un jour, vers la fin, torturé dans son corps, rongé de vermine, il venait de laisser taillader sa jambe. Son fils, émii,. s'écria: « Comme vous devez souffrir » « Mes péchés me font souffrir bien davantage », répondit-il. Quels péchés? Péchés d'homme ou de roi? Qui peut dire ? N'importe, il savait qu'il était un pécheur Ce meurtrier, ce brûleur d'infidèles, ce persécuteur, avait tine,conscience plus blessante que la lame d'un chirurgien. Et elle ne s'éveillait pas parce qu'il allait mourir, elle avait veillé

toutesavie. ̃

On est sûr de cela quand on regarde bien son Escurial dont tous les plans,

jusqu'en leur moindre détail, furentcorrigés par lui. Il est le véritable architecte de cette demeure; H y a imprimé partout une même pensée. Pensée d'orgueil, on l'aperçoit d'abord à l'énormité du bloc, à l'inexprimable dignité des façades, au caractère royal des cours. Mais, non d'orgueil personnel. L'Escurial est si fier parce qu'il fait allusion à l'image formidable de Dieu qu'avait construite en son âme le détestable chrétien, le grand catholique si sincère que fut Philippe II.

i:o-V. -̃̃A/V ̃ \i

Quand on échappe à la cellule trop émouvante et qu'on poursuit la grave promenade à travers la bibliothèque pleine de silence et d'harmonie, puis qu'on entre dans l'église,X>n s'apaise. Lés voûtes ont le grand rythme grave de certaines musiques sacrées, très anciennes. Une étrange fraîcheur baigne l'esprit tandis qu'on regarde le monument de bronze et d'or, qui montre le roi agenouillé, à l'endroit même où, pendant. la messe, passaient son regard et sa prière. Les images violentes et -cruelles s'atténuent, l'agitation s'espace comme le. battement des artères à la fin d'un, accès de fièvre.

Et puis c'est le jardin 1. On entre par une;arcade resserrée, et tout à coup, le plus merveilleux paysage vous frappe le ïroht, les yeux, les lèvres à la manière d'un large vent pur. C'est si beau qu'on s'arrête, certain que, là où on est, se rencontre l'impression suprême que doit donner un tel aspect. On avance enfin et il semble que les lignes s'écartent pour vous accueillir, vous prendre, et se referment derrière vous pour vous garder à jamais. Tandis que l'on marche sur la terrasse, tout grandit comme afin de contenir l'immense sérénité qui emporte le cœur dans la lumière. La façade couleur de blé mûr se dresse, en une immobilité indicible, car nul ornement ne la fait tressaillir et respirer, elle est un visage silencieux. Le regard glisse sur elle sans que rien l'arrête jusqu'au point où la pierre dorée cesse, où c'est le ciel. Les tours vigilantes le gardent. Devant le palais, de très hauts buis touffus et strictement taillés font un puissant dessin continuel, un tapis de grave velours vert. En face, la montagne un somptueux bloc du Guadanama, bleu, brun et pourpre, clôt l'horizon. Le ciel est chargé de nuages, de grands rayons le crèvent qui enflamment le fond de la vallée. L'extraordinaire correspondance des flexions de cette montagne aux lignes austères du palais, leur accord mystique. composent une paix merveilleuse. Ce paysage et cette demeure, d'un sens tout spirituel, n'entrent pas en vous par les yeux; ils saisissent l'être moral avec une force despotique et incompréhensible. Le monde recule. A chacun des pas lents qui vous mèner.t le long de la terrasse, on sent se détacher de soi les petites, choses du désir, des ambitions on voit la vie, la sienne et toutes les vies, diminuer, n'être plus rien. Et, pourtant, le vouloir croît et monte.

Rien ne bouge qu'un moine qui passe et repasse au loin, entre les arcs d'une loggia, penché sur son livre, priant. La paix de cet endroit ne semble pas faite pour les hommes.

On arrive au bout de la terrasse, d'où l'on possède ensemble la montagne bleue, le palais couleur de blé mûr et d'ancien ivoire, le jardin de velours ouvragé, vide de fleurs frivoles, sombre, noble, persistant,comme une pensée fixe. On s'assied à cette place où bien des fois sans doute, au coucher du soleil, à cette heure libérée où l'on entend mieux le bruit de son cœur, vint s'asseoir le roi. Et on imagine que, parmi ce décor inouï créé par lui pour amortir son inquiétude, représenter son respect et sa peur du Juge, Philippe If, regardant le ciel suspendu au-dessus de la montagne,- et le palais, elle moine priant sans trêve, dut parfois, en la sérénité d'un soir tel que celui-ci, sentir, pour un moment, qu'il était pardonné.

'•̃ Fœmina.

LA VIE A PARIS

Jours électoraux

Il n'y a pas d'affiches dans les rues il n'y a pas de ces réunions éloquentes où des salles entières préparées avec soin, acclament avec entrain des candidatures. Non, la ville est calme. Nous vivons cependant en pleine période électorale. Seulement, cette fois, les électeurs sont peu nombreux et ont de bonnes manières les membres de l'Académie française et de l'Académie des beaux-arts. Samedi, le successeur de Massenet; jeudi prochain, les successeurs d'Henry Houssaye et du général Langlois.

Demain, bataille. Beaucoup de concurrents, des groupes de partisans résolus, enfin de l'incertitude, l'attente de belles péripéties. La musique est un art nerveux.

Mais jeudi prochain, si la chose ne devait se passer sous l'austère Coupole, on dirait que c'est, en somme, couru. Et cette double élection pèche aussi contre un des rites qui rendent les scrutins académiques si parisiens elle ne donne rien à la causerie des salons. Il n'y a point de paris à faire il n'y a point à dire que le bruit court, etc. Il n'y a rien à dire, si ce n'est que M. Boutroux et le général Lyautey seront élus, et tout de suite. On est un peu déçu et l'on se sent, en quelque sorte, volé d'un thème agréable et d'une exquise récqlte de potins.

;Après l'une des élections de l'année dernière, élection très disputée, très agitée, un membre de l'Institut déclarait

On serait plus indulgent pour le suffrage universel, qui d'ailleurs ne vaut rien du tout, si l'on savait ce qu'est le suffrage restreint. Mélancolique parole, et qui prouve d'abord que ce membre de l'Institut n'avait pas vu réussir son' candidat. Mais le public aime assez l'aventure électorale des académies,: les

anecdotes qui se répandent les dernières serà^Mlçs e t la surprise de la fin.

Les deux élections de M. Boutroux et du général Lyautey seront des élections sans histoire, Îles élections heureuses. Les autres candidats, plus ou moins vite, se retirèrent. Il est vrai que, tardivement, M. Maurice du Plessys écrivit à M. Thureau-Dangin qu'il se présentait. Seulement, il a balancé trop longtemps avant de se résoudre et il a laissé son rival gagner d'abord bien des suffrages. Sans doute le très distingué poète roman voulut-il poser des jalons pour l'avenir. C'est généralement ainsi qu'on interprète sa démarche un peu inopinée. Et, .si l'avenir n'est à personne, l'avenir est à lui mais, le présent, à son rival; ·

L'élection de M. Boutroux et du général Lyautey sera, pour l;A"cadémie, une journée magnifique, une journée illustre. Elle discute cet,après-midi le titres des candidats plutôt, elle; ne les discute pas elle les entend avec joie, et déjà môme avec coquetterie. Un général glorieux, à qui la France a remis l'une des tâches les plus difficiles et les plus grandes qu'un chef pût assumer; un philosophe glorieux, en qui la pensée contemporaine a trouve- son» véritable représentant.

Il est'assez rare que se réunissent le rêve et l'acti6n pour qu'on soit content de les voir un jour l'un et l'autre à l'honneur.

Et l'Académie française réalisera jeudi prochain le symbole excellent de cette réunion, ~~ui, est la meilleure image dé l'âme française, ;si bien équilibrée pourvu qu'elle n'écoute pas les sornettes des mauvais idéologues. Ce fut la mode, il y a quelques années, et une mode néfaste, de proclamer le divorce de la force et de la pensée. Divers penseurs ou soidisant tels affirmaient que le monde est gouverné par les idées et, la force, ils la disaient brutale, avec un détestable mépris. Alors, se multiplièrent, pour réagir, les professeurs d'énergie ceux-ci ne cachaient pas leur dédain de la vaine métaphysique ils la raillaient, avec des phrases de bout des lèvres.

Les uns avaient tort et les autres n'avaient pas raison. Les. uns et les autres étaient coupables de diminuer l'âme française de moitié. Aujourd'hui, l'harmonie s'est refaite. Cette harmonie, d'ailleurs, chacun des deux élus de jeudi prochain la possède le général Lyautey, homme de guerre, est aussi un homme d'étude et de méditation, les pénétrantes analyses de morale militaire qu'il a publiées dans la Revue des Deux Mondes le prouvent assez; et la métaphysique de M. Boutroux ne s'est pas cantonnée dans la spéculation de l'inconnaissable, elle est soucieuse de pratique elle est, à sa manière, un pragmatisme, une théorie de l'action.

Il me semble que l'Académie s'est promis <3e consacrer ces principes auxquels tout la jncinde applaudira. On la félicitera, en outre, d'avoir choisi' parfaitement, son général et son philosophe.

Et pour la remercier d'un tel choix, on lui pardonnera d'avoir omis le rite parisien des aventures académiques, d'avoir écarté les petites intrigues, les brigues attrayantes, les anecdotes succulentes. Elle offre une leçon profitable à ce pays qui l'entendra et qui l'approuve. André Nède.

Échos

La Température

Le ciel couvert hier matin faisait prévoir une vilaine journée. En effet, dans l'aprèsmidi, la pluie a commencé à tomber, une pluie glaciale, désagréable au possible. Et la température à Paris, comme dans une grande partie de la France, du reste, est de près de quatre degrés inférieure à la normale. Hier matin 5°; à midi 7"ù quatre heures 90. Ba-

romètre 750"

La pression atmosphérique reste basse sur le nord-ouest, le centre de l'Europe. En rẽyànche, elle est très élevée dans le nord-est du continent 77g™111 à Arkhangel.

Le vent est très fort du nord-ouest en Bre- tagne ej>en Provence. 11 est violent et la mer est grosse a Biarritz.

Il a plu eh France, à Biarritz,1 à Toulouse, à Bordeaux, au Havre, à Perpignan, à Lyon et à Paris.

Départements, le matin. Au-dessus de \êro i° à (jap à Dunkerque, à Belfortetà Lyon; 50 à Boulogne et à Besançon 6° à Limoges et à Nancy 70 à Cherbourg, à Clermont et à Toulouse 8° à Nantes, à Cette et à Marseille ,9° à Rochefort, à Bordeaux et à Perpignan ii° à Brest et à Lorient; 140 à Biarritz; 170 à Alger.

En France, la température va rester généralement inférieure à la normale'; des averses sont encore probables.

(La température du 23 octobre ton était, à Paris 140 au-dessus de zéro le matin et 17° l'après-midi baromètre 75Om°1; pluie le matin et le soir.) ~>oc~

Les Courses r

Aujourd'hui, à i heure 45, Courses au Bois-de-Boulogne. -Gagnants du Figaro Prix de Précy Mastuvu Merveilleuse. Prix dit Connétable Uriel.

Prix dic Petit-Couvert: Amadou; Jarretière. Prix Salverte La Française; Sarrasin. Prix de Condé Pirpiriol Le Cardeur. 'Prix d'Enghien Ormüzd; Adieu.

~oC:

A Travers Paris

lie bon jugement.

Il semblera détestable, assurément, aux vingt-cinq instituteurs qu'il a frappés, et aussi, aux quelques centaines de syndiqués qui composent, dans le monde de l'enseignement primaire, ce qu'on pourrait appeler l'extrême gauche du parti. Par contre, l'immense majorité des instituteurs de France estimera que les' condamnés de la -neuvième Chambre ne pouvaient pas être autrement traités qu'ils ne le furent.

Il était important que ce jugement fût rendu, et que l'opinion publique et aussi celle de tant d'honnêtes et modestes serviteurs de l'Etat fussent fixées sur la valeur de la «tolérance » dont les syndicats de fonctionnaires, depuis quelques années, ont été l'objet. Il était important que l'on comprit que cette tolérance n'impliquait aucun droit au syndicat; qu'elle n'engageait point,l;ave-

nir, qu'elle était une faveur Téyocable, et continuellement subordonnée à la conduite de ceux qui en bénéficiaient. Les syndiqués de la Seine ont fait de cette faveur le pire usage. Professeurs de discipline, ils ont donné l'exemple de la rébellion grossière et insultante on a brisé leur syndicat. L'exemple qu'ils donnaiènt était détestable; celui que viennent de donner les juges de la Chambre est excellent.

_o.a.

Le comte Jean de Castellane part demain pour Sofia, comme directeur de la mission envoyée auprès de l'armée bulgare par la Croix-Rouge de France. Il sera accompagné de quatre médecins et chirurgiens, et il emporte avec lui un important matériel de pansement. Son dessein est de rejoindre, par les voies les plus courtes, en traversant la Serbie ou la Roumanie, la capitale bulgare. Peut-être même poussera-t-il jusqu'au quartier général de l'armée du roi Ferdinand. Cette mission, dans tous les cas, est de nature à rendre les plus grands services, à tempérer, dans la mesure du possible, les souffrances des blessés qui vont se compter bientôt .par milliers. On ne peut que se féliciter de ce qu'elle soit envoyée sur le théâtre des opérations et aussi de ce qu'on en ait confié la direction à un homme qui, par son activité et son énergie, a tout ce qu'il faut pour la mener à bien.

-ooo-o-

Site classé.

Il était de quelque importance et les Parisiens sauront gré au sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts d'y avoir songé. C'est, en effet, tout simplement de l'avenue des Champs-Elysées qu'il s'agit. Comment avait-on pu oublier jusqu'ici de soustraire aux aventures éâilitaires et aux fantaisies de la voirie cette promenade unique au monde.

Nul règlement d'Etat n'interdisait la construction de pavillons ou l'invasion des kiosques qu'entre la place de la Concorde et le Rond-Point. Demain on pouvait édifier quelque bâtisse sur l'emplacement de l'ancien Cirque d'Eté ou ailleurs.

Mais enfin voici les Champs-Elysées classés et à l'abri désormais de. toute mutilation.

ANCENIS

Une petite ville française est dans la joie. M. le président du Conseil a décidé, allant à Nantes, de passer par Ancenis, et comble ainsi les vœux de cette petite ville, qui avait vivement^olliiEité l'honneur de cette visite, où elle voit l'occasion de remercier M' Poinçaré d'avoir gagné "pour elle un procès important. Et voilà brusquement mis au premier plan de l'actualité un chef-lieu d'arrondissement qui en avait depuis fort longtemps perdu l'habitude. Car bien que son nom euphonique et souriant soit présent à toutes les mémoires, Ancenis se maintient, avec bonheur, dans une modeste obscurité. A l'écart du tourisme, sans industrie sensationnelle, sans crimes ni scandales retentissants, c'est une des villes le plus en dehors du mouvement moderne. Que les soirées doivent y être paisibles et les jours uniformes

Voilà ce qu'a gagné'Ancenis à cesser d'être une ville frontière où Bretons et Angevins se battaient en toute occasion. Le duc de Bretagne y traita jadis avec Louis XI. Incendiée à maintes reprises, démantelée par Henri IV, Ancenis vit encore en 1793 une effroyable bataille entre les bleus et les Vendéens taillés en pièces par Westerman.

Mais toutes les querelles sont éteintes, les luttes de raées oubliées, les guerres civiles apaisées et pour mieux marquer qu'Ancenis n'est plus une ville frontière, la Société des pêcheurs à la ligne y a pris un nom qui scelle la réconciliation des adversaires d'autrefois. Elle s'appelle La Bruine bretonne-angevine.

-o-oo-o--

Encore une huitaine, et tous les passionnés d'art seront privés du régal que depuis le ler octobre M. J. Pierpont Morgan leur a ménagé à la nouvelle ,Galerie Jacques Seligmann, rue de Talleyrand, en permettant que fussent exposées, au profit de la Société des Amis du Louvre, les admirables tapisseries gothiques qui font partie de sa collection et qui, le mois prochain, doivent partir pour l'Amérique où une place définitive les attend au Metropolitan Museum de New-York.

On sait que ces tentures sont d'incomparables chefs-d'œuvre qui montrent à quelle perfection avait atteint l'art des tapisseries du quinzième siècle. Tout, dans les pièces exposées, sujet principal et bordure, est extraordinaire de naturel, de couleurs et d'expression décorative le succès qui fut fait à l'Exposition indique clairement que le public a compris au spectacle de quelles splendeurs il était convié, et il est certain que jusqu'à la fin du mois, l'élite des amateurs continuera de se' presser devant cette collection vraiment unique.

0

Sait-on que Jacques Offenbach et Hector Crémieux, le compositeur et l'auteur d'Orphée aux Enfers, eurent pour collaborateur masqué Ludovic Halévy? L'écrivain de la Belle Hélène occupait alors une haute situation politique qui lui interdisait de signer les calembours de Jupiter et de parodier irrévérencieusement les dieux.

A l'occasion de la centième de la Vie Parisienne et de la première d'Orphée aux Enfers, Mme Ludovic Halévy vient de faire don M. Fernand Samuel du buste de bronze de son mari, œuvre superbe de Bernstamm, qui fait maintenant pendant à celui de Jacques Offenbach au ciseau de Franceschi dans le bureau du directeur des Variétés. La Mode est infiniment seyante et précieuse cette année. Les riches pelleteries en vogue skungs renard argenté, astrakan dont Ruzé, le.fourreurdu boulevard Haussmahn, détient une collection unique à Paris, sont devenues les parures indispensables d'unefemme élégante. Avant les froids qui pourraient être •rigoureux, on fera donc bien de suivre

les indications sur la/Mode actuelle que Ruzé a consignées dans une élégante plaquette qu'on peut réclamer dès à présent. Encouragés par le succès de l'exposition de leurs appartements installés, les Trois Quartiers préparent aux Parisiennes une nouvelle su,rprise aujourd'hui jeudi, demain et après-demain, ils leur offriront le spectacle, si attrayant et si apprécié déjà la saison dernière, d'uno exposition de leurs derniers' modèles en robes et manteaux qu'on verra défiler sur des mannequins vivants. Ce sera, un charmant spectacle dont les Parisiennes auront l'agrément, en écoutant les mélodies d'un excellent orchestre et en dégustant un goûter, parfaitement servi.

-o-<X>-<>-

Méphistophélès chez Dehaynin. Cet été fut si froid que le diable ne parvint pas à maintenir dans les Enfers la température qui est nécessaire à sa santé et à la souffrance de ses pensionnaires. Il vint à Paris acheter du char' bon, et sans avoir besoin d'un Lesage pour lui indiquer un bon fournisseur, il se présenta aux établissements Deliay- nin.

Pour perpétuer le souvenir de ce client extraordinaire, les établissements Dehaynin' ont fait éditer, au Catalogue de leurs tarifs d'hiver, une superbe couverture représentant Lucifer en personne. On peut voir à notre cinquième page ce cliché sensationnel, en même temps qu'un aperçu de quelques prix des combustibles de la maison Dehaynin, le meilleur marché de tout Paris, afin que les Parisiens sachent comment ils pourront aisément se réchauffer cet hiver.

« La Femme et les Fourrures » (illustrations en couleurs de Jacques Nam), tel est le titre du 9e fascicule de la série de Carnets d'artistes, si justement appréciée par les amateurs, exemplaire de luxe à tirage limité, réservé uniquement à la bonne et fidèle clientèle des Magasins de Pygmalion et qui lui est adressé par la poste sous pli recommandé à l'occasion de la très intéressante exposition de fourrures et manteaux du lundi 28 octobre.

L'empressement des élégantes à se rendre a toutes les expositions organisées par les Magasins de Pygmalion est la meilleure preuve qu'elles savent apprécier les véritables occasions qui leur sont offertes;, la mise en vente'de lundi prochain ne pourra que consacrer la réputation qu'ils ont si légitimement ac-

quise, de vendre bon et bon marché.

qui vendre bon et bon marché.

Exceptionnellement, les Magasins seront ouverts toute la journée, le dimanche 27 octobre.

Nouvelles à la Main

Au ministère. A quelle heure le trouve-t-on? Ça dépend. Quelquefois il vient quelquefois il ne vient pas.

Je vois. C'est le Bureau des latitudes.

Le Masque de Fer.

La Guerre

LES BATAILLES CONTINUENT Les opérations de Ja journée d'hier» peuvent se résumer ainsi

En Thrace, la bataille engagée à KirkKilissé continue, sans qu'aucun résultat ait été obtenu de part ni d'autre. En Macédoine et dans le sandjak, les Serbes ont continué à progresser et ,ont occupé Prichtina. et Novi-Bazâr après un* combat sanglant.

Enfin, en Thessalie, les Grecs semblent avoir remporté un nouveau succès à une trentaine de kilomètres de -la frontière. ̃̃̃ -t THÉATRE PRINCIPAL La bataille de Kirk-Kilissé

Les dépêches relatives aux opérations qui se déroulent en Thrace sont extrêmement sobres de. détails. Elles se contentent de signaler que la grande bataille engagée dans la région d'Andrinople et de Kirk-Kilissé se poursuit avec un redoublement d'énergie de part et d'autre. Mais c'est le seul point sur lequel tous les télégrammes soient d'accord. Pour le reste, il y a discordance complète entre les renseignements provenant de Constantinople et ceux fournis par les alliés.

Suivant les premiers, les Bulgares auraient été repoussés après avoir subi de grandes' pertes et les Turcs auraient à leur tour pris l'offensive. A en croire les seconds, les Bulgares continueraient à progresser et auraient enlevé de nou-< veaux ouvrages.

Voici, à titre documentaire, les télégrainmes de sources turque, serbe et bulgare relatifs aux événements de Thrace Constantinople, 22 octobre, minuit.

Officiel. Les forces ottomanes de la Maritza, qui ont commencé l'offe isive, ont rencontré aujourd'hui, vers midi, à l'est de la Toundja, d'importantes forces bulgares qu'elles ont attaquées. Une violente bataille s'est engagée et se poursuit de façon satisfaisante pour l'armée ottomane.

Nos troupes de l'ouest, d'autre part, ont rencontré devant Kalimandja les forces bulgares avec lesquelles elles ont engagé un combat qui dure encore.

Des bandes venues de Bulgarie et auxquelles se sont joints des paysans bulgares de Kaza-Osmanié, opérant autour du défilé de Kresna, de Kaza et de ,-IJjounTaibala, ont attaqué les soldats ottomans de service dans ces localités.

Les Turcs ont riposté en prenant violemment l'offensive. Ils ont anéanti presque complètement les bandes bulgares dont quel-


ques membres seulement se sont échappés et se sont enfuis dans les montagnes.

Ces bandes avaient incendié tous les villages des environs.

Conslantinople, 23 octobre

On déclare à Constantinople que la victoire de Kirk-Kilissé était décisive. Les troupes bulgares formaient un contingent de 30,000 hommes elles ont battu en retraite vers Tchermeô.

Les Turcs ont fait de nombreux prisonniers et prjs quatre canons de campagne et sept canons à tir rapide.

Hier soir, toutes les troupes bulgares étaient répoussées du territoire turc, tandis que les Turcs ont pénétré sur le territoire bulgare, près de Malkoch.

Berlin, 23 octobre.

La Gazette de Francfort publie une dépêche de Stara-Zagora qui présente les faits cidessus sous un jour tout différent.

D'après ce télégramme de provenance biil^ gare, les engagements dans la région de 'l'oundja auraient tourné à l'avantage de l'armée bulgare, et cette version est confir- mée par les prisonniers de guerre arrivés à Stara-Zagora. t Sofia, 23 .octobre, 5 h.

Des combats acharnés se livrent sur toute la ligne. Partout les Turcs, sont chassés de leurs positions. Dans la région de Razlog, les troupes marchent dans la direction du sud. La région de Tamroch est définitivement coupée du territoire turc.

Devant Andrinople, l'armée bulgare a atteint l'Arda. Les Turcs se sont enfuis on désordre laissant 100 tués et 160 prisonniers. Les pertes bulgares ne sont pas importantes. Sur le,, côté nord-est'de la ligne fortifiée d'Andrinople,. quelques points avancés ont été- occupés. Après un' combat très vif, les Turcs,, battus et découragés, ont précipité leu'^ mite vers la forteresse, laissant sur le terrain beaucoup flê morts et de blessés, dont on n'a pu encore déterminer le nombre. Pendant le combat, les batteries de siège turques des forts du nord-est ont ouvert le feu, mais sans résultat. Le tir de l'artillerie turque est en effet irrégulier et inefficace. Une colonne turque a fait une sortie dans la direction est, mais elle a été détruite. Une colonne bulgare, après avoir occupé Vassîliko, siir le' littoral de la mer Noire, s'est avancée: vers Yisa.

La ville de Malko-Tirnovo a été prise. Les prisonniers tores racontent que la violente offensive bulgare a surpris l'armée turque, démoralisée, mal nourrie, et indisciplinée. Les Turcs continuent à brûler les villages situés sur les 'riVès de la Struma, ainsi que les villages de Gornasouchitza, Dolhasoù1chitza, Metchkoul, Vakanerokresna, et d'autres petits village» ».to la même région. La contradiction même, qui existé entre ces renseignements, d'ailleurs absolument imprécis, nous fait supposer que la bataille continue sans résultat. Les Bulgares n'avaient jusqu'ici rencontré qu'une assez faible résistance; ils viennent enfin de se heurter à une ligne de défense solidement organisée et occupée par des forces importantes. D'où cette lutte opiniâtre qui se poursuit avec des alternatives de succès et de revers. Mais il ne saurait, pour le moment, être quéstion de victoire ou de défaite, ni pour l'un ni pour l'autre des deux adversaires.

Cette appréciation est confirmée par la dépêche suivante que nous adresse, à la dernière heure, notre correspondant à Berlin, M. Ch. Bonnefon

Berlin, 23 octobre.

M. 'Von Grottberg, envoyé spécial du Berliner Lokalanzeiçicr, connu en France depuis la campagne du Maroc, a été reçu par le chof-eU4tat-major de l'armée bulgare qui lui a dil « L'enveloppement d'Andrinople a commencé aujourd'hui. L'aile droite bulgare a atteint. le cours d'eau de l'Arda l'aile gauchc, partant de Kirk-Kilissé, décrit une parabole beaucoup plus large avec même but convergent.

» Nous avons rencontré une insistance sérieuse sur le front nord; mais une contreattaqiie, des .Turcs a été vigoureusement répousséè.'

» Sur ce front nord, le tir des canons de la place a été peu efficace. »<

Cette dépèche du Lokalanzeitfer est très postérieure à celles envoyées de Constantinople à la Gazette » de Francfort et annonçant une grande victoire des Turcs. Ch. Bonxefox. ï. THEATRE SECONDAIRE

L'occupation de Novi-Bazar et de Pritchina Les Serbes ont continué leur mouvement en avant. Ils forment trois armées. La première, sous les ordres du prince héritier; qui, partie de Vranja, en remontant la vallée de la Màritza, a son avant-garde à Kumanovo. A sa gauche, la deuxième armée ou armée serbo-bulgare; venue de Kustehdil en Bulgarie, a gagné Égri-Palanka et est en marche sur Kumanovo où elle doit faire sa jonction aveft la première.'

A droite, la troisième armée Vient

d'ocetoer- Prichtina ainsi qu'il résulte des.télegrammes officiels suivants reçus p^r'Ja -légation de .Serbie

Belgrade, 23 octobre, 10 h; ffistin*

On annonce de Vranjâ qu'après une réeigtaaee désespérée les Turcs battent en "retraite .sur toutes les lignes avec une précipitatjiôh incroyable, si bien que l'armée serbe troiyrç des camps entiers et des casernes pleins de munitions et de toutes choses nécessaires à l'armée.

I»a population fait à l'armée serbe un accueil -enthousiaste, lui offrant tout ce qu'elle possède, même ses provisions d'hiver et refusant l'argent; mais rarrnéevn'étant pas autorisée à accepter quoi que ce soit à titre gratuit, paye cependant.

b]aprrôs les dépêches privées arrivées â Vrânja, Prichtina a capitulé hier â quatre heures, mais la conflrmaî'îon officielle et les détails sont attendus.

.»- 2 h. de- l'après-midi.

La deuxième armée a occupé le croisement des-, routes entre Egri-Palanka et Kumanovo. Deé fractions de cette armée ont occupé à onze heures Kratovo; après une bataille très sanglante, la troisième armée a occupé toute la" région de la rivière Lab et est entrée à

"Kx>$s&f&"1'i ̃̃ ;1- ̃̃' ̃ ̃ •-

«eïftig«À t&'âgH&tftifës fui-c! en se

retirant ont démoli le pont sur la Moravitza, détruit en outre tous les canivaux et les remblais de la ligne de chemin de fer. Le génie serbe aidé par la population et les autorités civiles, après un travail acharné pendant toute la nuit, a pu rétablir la circulation de sorte que les trains peuvent maintenant s'avancer jusqu'à la ligne de combat.

Enfin, à l'extrême droite, une Quatrième colonne, qui a pénétré en Turquie par la vallée de l'Ibar, s'est emparée hier de Novi-Bazar et tend à rejoindre la fraction de l'armée monténégrine, qui se trouve -.actuellement aux environs de Bielopolie. Voici les dépêches relatives à

cet événement .;̃-

cet ~véner~ent: Londres, 23 octobre. ̃ ÎJhe dépêché de Belgrade annonce que la, ̃ville de Novi-Bazar a été capturée cet après'midi par l'armée serbe. >

D'autre part; on confirme officiellement la prise de Priclitina par les troupes serbes, après un combat sanglant.

L'armée du prince héritier se concentre devant Kumanovo.

Londres, 23 octobre.

Dans la région- d'Uskub, les alliés poursuivent leur marche eh avant..

Les Serbes et les Monténégrins essaient de faire leur jonction près de Novi-Bdzaf1'. Les Bulgares et les Serbes convergent vers Ktiumanovo. '̃̃ ̃ ̃:

Londres, 23 octobre.

:Le ministre de Serbie à Londres vient de recevoir confirmation officielle de la prise de Pristina, de Krakovo et de Kochale. C'est dans ce dernier endroit qu'eurent lieu les atroces massacres de Bulgares que l'on sait. On a également confirmation officielle de Ja prise do Novi-Bazar par les Serbes, après une lutte sanglante. Les Turcs battent en retraite sur toute leur ligne, mais comme cette partie du sandjak est habitée par une population serbe, les Turcs, dans leur fuite, prennent le temps de brûler tous les villages et de tuer tout ce qui vit, vieillards, femmes et enfants, Goudùrier. ·

Qtiant aux Monténégrins qui étaient restés à peu près immobiles ces joursci, ils ont recommencé leurs attaques hier contre les positions turques, mais sans succès. Il semble d'ailleurs que la ville de Scutari a reçu cette semaine des renforts importants et que les Monténégrins auront maintenant beaucoup de mal à s'en emparer. '̃<

<. Un succès des Grecs

Enfin, les Grecs qui, il y a quelques jours, avaient occupé Elaésôna, en terri-

toire turc, à mi-chemin entre ï&rîssa et Selfidjé, semblent avoir remporté hier un nouveau succès, dans le défilé de Sarandaporos, à 25 kilomètres au nord-ouest d'Elassona, sur la route de Selfidjé, ainsi qu'en témoignent les dépêches suivantes

Athènes, 2?. octobre.

Le chef de l'état-major de l'armée de Thesealie télégraphie que l'armée continua sa marche sans rencontrer de résistance sérieuse jusqu'aux défilés de Sarandaporos, où une bataille a commencé à dix heures du matin et a continué la journée tout entière. Les troupes helléniques ont combattu contre l'ennemi retranché dans des positions fortes. Après s'être approchées de l'ennemi, elles ont interrompu le combat ti -cause de la nuit, attendant le jour pour recommencer l'attaque. Cette dépêche de source officielle est Confirmée par cette autre de notre correspondant particulier

Athènes {via Malte),

23 octobre, 4 h. GO.

Déroute turque. Vingt-deux canons pris nombreux prisonniers.

Et par. ce télégramme de Berlin Berlin, octobre.

D'après le Èertiner Tageblatt, les Grecs marchent en deux colonnes sur itena-Porta

on dit que deux batteries turques sont prises.

il n'y a aucune dépêciiê turque rela-

tive à ce combat.

De Bejtfe.

SUR MER ,v

la flotte turque passe dâh& l'ûMnipel Constantinople, 23 octobre.

ïl se confirme qu'une grosse unité de la flbtte qu'on a fait revenir de la mer Noire s'est jointe, dans les Dardanelles, à deux vaisseaux cuirassés et à plusieurs contre-torpilleurs. Cette escadre est sortie dans l'archipel pour livrer bataille à la flotte grecque. Une reste dans la mer Noire que quelques contre-torpilleurs qui assurent le blocus de la côte bulgare. Bruit d'un débarquement grec

sur les côtes ottomanes

Constantinople, 23 octobre.

On craint que la flotte grecque ne bloque Salonique. Le bruit court que les Grecs ont débarqué à Katerina. -l'en-; |:irée du golfe 'de' Salonique. '̃' v" j j

L'Europe et le conflit L'entrevue de Spala

Londres, 23 octobre.

Lé Daily felegraph publie lés déclara* tions qu'a faites à son correspondant de Saint-Pétersbourg, M. Sasonoff à son retour de Spala, où il a rendu compte au Tsar de la situation politique.

Le Tsar a fait au ministre l'accueil le plus gracieux et l'a assuré de son entière confiance. Quant à la politique ex-* térieure russe, elle ne subira pas le moindre changement.

L'affection de Sa Majesté, dit le correspondant qui rapporte ces impressions, pour les Slaves de. l'Europe méridionale est connue on peut admettre que sa sympathie va aux peuples halkaniques dans "leurs revendications de réformes, mais ces réformes auraient pli être réalisées grâce aux mesures qui ont eu l'approbation du tsar; elles peuvent encore être réalisées sans qu'une guerre européenne soit nécessaire.

iLa présente guerre est regardée comme un malheur qui doit être terminé au premier moment favorable, plus tôt peut-être que le monde ne l'imagine.

Les réformes macédoniennes ne présupposent aucun changement territorial en Orient. Dans l'intérêt de la Russie, la guerre doit être à brève échéance non seulement localisée, mais même éteinte. Sous peu la Russie, de concert avec les autres puissances, attaquera le problème. Rien n'étant change dans la situation territoriale des. puissances, il n'y aura plus entre elles de '̃causes de désaccord.

L'Autriche a donné non seulement des assurances, mais encore, des preuves convaincantes de sa ferme résolution de sauvegarder la tranquillité de l'Europe, en ;dépit de difficultés manifestes.

La Russie apprécie cette attitude qui rè&semble de si près à la sienne, car à Vienne de même qu'à Saint-Pétersbourg le ministre responsable de la politique étrangère a à jtltter contre les éléments contraires qui sont généralement jugés puissants; mais ne s6nt certainement pas prépondérants. Ils no/ sont ipas non plus prépondérants en Russie, bien qu'ils soient en ce moment en plein exercice.

I Le correspondant du Daily Telegraph ajoute que ces déclarations seront corisidérées à Vienne comme très rassurantes; car le départ de M. Sasonoff y amtait été interprété comme un change-

ment radical de l'orientation de ltt poH-" tique russe.

La visite du comte Berûhtofd en Italie et le conflit balkanique

Vienne, 23 octobre,

On mande de Pise à la Neue Freie Presse que l'entente des ministres d'Italie et d'Autriche-Hongrie contribuera à assurer la paix. L'état de choses, suivant l'opinion italienne, n'est pas tel que la possibilité d'un travail commun réciproque de la Russie et de l'AutricheHongrie soit exclue.

Au sujet de la solution du problème macédonien et de la question des vilayets albanais de Scutari et de Janiha,l'Italie et l'Autriche-Hongrie sont pleinement d'accord. D'autre part, la Russie et l'Autriche-Hongrie désirent le maintien de l'état actuel des vilayets do Kossozzo, de Monastir et de Salonique. Si la Russie reconnaît ce principe directeur, il sera facile de s'entendre sur le moyen d'atteindre le but commun.

Les hommes d'Etat italiens pensent que quelque soit l'issue de la guerre, des réformes seront entreprises qui tranquilliseront les Etats balkaniques et la Turquie. Dans les cercles italiens compétents, on pense. que, le meilleur moyen serait de placer les trois vi-\ làyèts sous la direction d'un gouverneur chrétien responsable de son administration devant une commission des puis' sances.

La médiation

Saint-Pétersbourg,' 23 octobre.

On assure dans les milieux bien informés qu'aussitôt après le premier grand combat entre les belligérants dans les Balkans, la Russie, d'accord avec les puissances, fera une tentative de médiation et proposera aux combattants de faire connaître leurs conditions de paix. L'opinion autrichienne

Vienne, 23 octobre.

Les journaux jugent qu'au grand nombre des nouvelles venant des Balkans, dont plusieurs sont contradictoires, il est difficile de se faire uno idée exacte des chances respectives des adversaires, pourtant, on peut croire que la grande bataille turco-bulgare attendue d'abord autour d'Andrinople, aura Heu à la suite d'un mouvement tournant des Bulgares dans le voisinage de Kirk-Kilissé. Cela serait d'autant plus important que t'arrivée à Kirk-Kilissé est déjà un grand, pas en avant vers Constantinople. Le Fremdenblatt considère que la position de l'armée turque en Macédoine est devenue difficile par suite de l'avancement de l'armée serbe jusqu'à Kumanovo, qui est a un jour de marche d'Uskub.

On mande de Bucarest qu'interviewé par le journal roumain Seana, le ministre de Serbie, M. Pasilch, aurait déclaré que la Serbie abandonnerait le sandjak de Novi-Bazar au Monténégro et se contenterait de garder pour elle la Vieille-Serbie.

On mande de Berlin au Neues Wiener Tagblatt que les efforts de M. Poincaré en vue de l'intervention des puissances sont considérés dans les cercles autorisés de Berlin comme une preuve nou-

velle -de la/spolitique~paeifiqBf£"d© 'M..

;Po1neà¥&rf!F«t!&3 àé^Étff!èîie«e!flè¥ieri'é m

M. Poincaré ayant quelque chance de succès, trouvera à Berlin une pleine adhésion. L'idée de provoquer une conférence pendant la durée des hostiiités a dû être abandonnée comme impraticable en ce moment. Cependant, la situation actuelle permet d'assurer que les vues communes des puissances ne sont pas contrecarrées ni déviées par les événements militaires.

Secours aux blessés

A Athëïieë, it y & Uftë émulation à la CoUr aussi bien qu'à la ville, pour venir en aide aux blessés de la guerre. La princesse Marie de Grèce, qvîê Paris connaît bien puisqu'elle est la fille de S. A. î. le prince Bonaparte, est à la tête des œuvres de secours et reçoit chaque jour les offres de concours les plus utiles et les souscriptions les plus émouvantes. ai*~

Dés dons patriotiques affluent de toutes s parts la legation de Grèce à Paris. La. colonie grecque de Marseille a souscrit pour plus de 200,000 francs pour la Croix-Rouge hellénique et les familles ̃; des réservistes. M. C. Vagliano a offert à la légation, dans le même but, une somme de 30,000 francs.

̃̃'>•>̃"

Le comité de secours aux blessés, formé par les dames grecques de Paris, adresse un pressant appel à MM» les pharmaciens, fabricants de produits pharmaceutiques et articles de pansement et leur sera reconnaissant de tous les dons qu'ils voudront bien lui faire- parvenir, à la légation de Grèce.

Les Dames ottomanes de Paris»!. C'est sous ce titre qu'a été constituée, sous la présidence de Mme Rifaat pacha, ambassadrice de Turquie à Paris, une Société de secours-aux blessés militaires sans distinction de race ni de re:-

ligion.

Les dames qui font $trtiedë;ce comité, sont les suivantes

t

Mme Acchqte,, Mme, et Mlle Azzi, Mme (jatmona, Gherbetgian bey, Mlle Cousin, Mmes Djerriil bey, Fraiices, Mme et Mlle Hoss, Mines Itljadra Kàparnadjian, Markariàn,Min!=is!îian, Mûsurus bey, Nouridjian, Kubar •• pàjCha, Penso, ;Rékanës, Salihbey, Schak.i, Tllirigirét' Ventottra. ;t.. ̃ j Le comité demandé de faire parvenir à Xlme Rifaat pacha, ambassadrice de Turquie, 33, rué.-jie Villejust, à Paris, leursdons de toute nature argent, linge, étoffes, médicaments, marchandises, -en! un mot, tout. ce qui peut être de quelque; utilité aux blessés.. <

DERNIERE HEURE ;`

Les succès grèûè confirmés .& la dernière- heure, arrivent ces (télégram'mes de source officielle, qui aonfirmçnt les succès. des Grecs, annoncés par nos correspondants. 1 '•̃̃ 'Athènes, 24 octobre (minuit 15). 1 Le .génCïhlisôime et diâdôc{ue télégraphie de Khanï-Vigla, à 8 h..SU du soir

« Nos troupes poursuivent .l'ennemi de -tjQtites-pœrtswtle (aaaîibôTjfBta- Soïlldie-at dans

,l' pPâinë F"l"

'M' prâiiië^Aîiagfn'Ô'n. 'v

-» L'armée turque est dissoute. ~» Nous avons pris 23 canons de campagne avec leurs caissons, ainsi qu'une* grande ,quantité de munitions et un grand nombre de fourgons. »

Le général Danglis télégraphie à 9 h. 30 du soir

« <c Les Turcs ont eu de grandes pertes noiis avons fait un grand nombre de prisonniers parmi lesquels un lieutenant-colonel. » Un détachement composé de deux bataillons d'Evzones, commandés par le lieutenant-colonel du génie Constantopoulo, a attaqué près de Vlâkholivudon deux bataillons turcs qu'il a détruit en partie et dispersés. » Athènes, 24 octobre, 1 h. 40 matin.

Los- troupes grecques ont occupé Bellidje avec le pont (I'Aliilmoii coupant ainsi la retraite aux Turcs.

Les Turcs, avant d'abandonner Selfldje ont massacré 70 Grecs et un prêtre.

Le gouvernement, a adressé au généralissime et à l'armée victorieuse une dépôche de félicitations pour leur brillante victoire.

Une coïncidence

Il y a des coïncidences ourieuses: au moment paraît la traduction du livre de Hal Godfrey, Y Eau de Jouvence qui a tant de succès en Angleterre* notre savant hygiéniste, le docteur Dys, offre aux femmes ses nouvelles découvertes pour leur conserver -la jeunesse et la

beauté.

Il est vrai que le récit de Hal Godfrey est une fiction, et les découvertes du docteur Dys, des réalités. On sait, en effet, combien de femmes doivent aux merveilleux Sachets de toilette du docteur, le teint rayonnant qu'on admire. On sait que, grâce a ses bandelettes les rides disparaissent comme par magie. A l'avenir, ce sera mieux encore. C'est que le docteur Dys a tout prévu. Il à formulé polir la toilette des lotions possédant, des qualités toutes diverses. La Rosée de beauté velouté les tissus, empêche le hâle et détruit les taches de rousseur.

La Sève dermale est une macération de substances favorables au teint et qui, par son action sous-cutanée, a pour les, tissus des qualités raffermissantes. La Lotion supra convient aux épidermes gras dont les pores sont cônséquemment dilatés et ouverts. Elle affine le grain de la peau et donne au teint toute la finesse de la jeunesse.

Quant à V'Eaû merveilleuse, par son action toute spéciale sur les glandes et les vaisseaux qui composent l'épiderme, elle active le jeu naturel des tissus, enlève les rougeurs ou vaisseaux sanguins, appelés couperose, blanchit et éclaircit lés teints les plus ternis. Souveraine aussi pour les yeux, non seulement elle les fortifié, mais donne au regard un éclat d'une vivacité peu commune. La Lotion rosée du docteur Dys est une quintessence de plantes et de fleurs qui appelle le sang vers l'épiderme. Elle tonifie les visages pâles et leur donne un reflet frais et rose naturel..

Comme crèmes, le docteur Dys préconise la Crème prinlanicre, une de ses dernières découvertes qui, jointe à l'Eau printanière qu'il vient également de creer, donne, par l'effet direct sur le premier épidémie,- cette exquise diaphanéité que l'on admire chez la Parisienne. Le traitement est simple et facile. Tous les matins, commencer la toilette pff^ftalë^r^â^fiftg^u^tt.tJW^'ani

dtf dScteW^s-"?5 Pltft %mc?ê?sîft:r'genféifi#

le visage avec deux litres d'eau où l'on aura exprime un Sachet de toilette. Immédiatement après le passage de la serviette, tandis que la peau est encore humide, l'onctionner avec une petite quantité de Crème de beauté. Essuyer avec un linge fin et étendre un fort nuage de Poudre printanière.

Du reste, dfeftiànde* à Darsy, le préJjaratëuf des produits du docteur Dys, 54, faubourg Saint-Honorê, sa brochure Plus que belle, et lui bien décrire la nature du teint, l'état de la peau, etc. Il vous enverra exactement les sachets et les talismans de beauté qu'il vous faut. Carel dû Ham.

JOURNAUX ET REVUES

Frivole indignation

M. le députe Breton est indigné. Il crie au scandale, dans la Lanterne; et il annonce que c'en est trop.

Qu'y a-t-il donc? Quel est ce scandale nouveau qui émeut à ce point le sympathique, radical?:

-Tout, simplement, M. le député Breton, ùii. jour de loisir, est allé au Salon d'automne. 1} aime les arts. On ne le savait pas. Il est allé voir de la peinture: que n'est-U donc allé au Louvre?

Et le Salon d'automne l'a mis en colère, en terrible colère, en colère de père Duchêne» Il est furieux; il emploie des mots violents «grotesque. ridicule. fumistes. débauche d'horreurs etd'insanltcs. monstruosités, conceptions sauvages et-simiesques. asile d'aliénés. fous. », etc., etc.

Lecteur habituel. de M. le député Breton, je ne crois pas l'avoir trouvé jamais si véhément. ,'̃ <

(Notons, en passant, qu'il aime beaucoup les meubles de style, moderne et qu!il trouve ceux du Salon d'automne délicieux.)

Les cubistes et les futuristes l'ent exaspéré. N'allons certes pas les défendre ;dontre lui* Mais enfin, M. le député Breton ne se fâche-t-il point à l'excès? Et, après tout, que lui importent ces cubistes et) futuristes qu'il pouvait si bien né-

gliger? ̃

| Quelle ardeur ̃ ̃̃̃ Kit l'on: s'étonne de trouver airjQ telle fapuïté d'indignation chez un homme politique qui,, après tout, n'est pas l'un des plus jeunes garçons .de nos assemblées parlementaires. Comment il a été socialiste,, il est radical et il .a vu tout fje qu'on, voit dans le socialisme et, dans ljoradicalisme il a entendu tout ce qu'on entend ty la Chambre, des députés il a connu' lés Jaurès, les Combes, les André, Ips Pelletan, les autres. Et ^mauvaise peinture.le met. dans .un tel état ?* Go n'est pas raisonnable.

i II annonce le projet de demandée au s'ous- secrétaire" d'Etat des beaux-arts « lés mesures qu'il compte prendre pour Yivîtèr que nos palais nationaux soient de nouveau livrés à. des manifestations d'un caractère si antiartistique et antinational ».

Mais la Chambre? C'est un palais national, la Chambre? Et qu'est-ce .quepropose M. le député Breton pour lui épargner les manifestations « antiartistiques et antinationales» qu'on y fait? André Beaunier.

La Presse de ce matin

–«h

L'Eclair, de M. Judet

La guerre.

Il est clair quo si l'offensive bulgare n'enfonce pas toute résistance et ne va pas droit à Constantinople, la débandade sera pitettSe. C'est ppurquoi.il est sage de prévoir, cette fois, un peu plus ot. un peu mieux que lorsque les ordres de mobilisation précédèrent la crise. Il y n. une revanche de l'équité et de l'humanité à prendre sur les agiles ot les sanguinaires.

« Au premier sang », folio devrait ?tre \a, devise de l'Europe, juge des coups et maîtresse de la direction du combat. C'est maintenant qu'ayant tous les moyens de peser sur la continuation des hostilités, elle serait impardonnable de manquer à elle-mPmo et à son premier devoir. Si elle échouait encore, elle serait vraiment disqualifiée et ridicule. Nous espérons qu'elle ne retardera plus d'une seule minute pour saisir l'instant propice et. imposer sa loi. h' A et ion française

Quand le moment opportun lui paraîtra venu, oh doit penser que l'Allemagne agira avec l'énergie et la rapidité qui lui assurèrent l'avantage en

mars 1909.

Mais 1909, c'est la date de l'ultimatum allemand présenté h Pétei-'sbourg par le comte de Pouï'talés, lorsque l'Allemagne, étant venue se place1!- <» dans son armure éclatante », aux cGtés de l'allié autrichien, fit reculer la Russie. Voilà un fait. On ne l'a oublié ni a Vienne ni à Berlin. En tenir compte sera prudent pour apprécier, dans la crise actuelle, la marche et les oscillations de la politique européenne sans courir le risque de trop fortes erreurs*

Le Soleil r

La question balkaho-turqiie n'est pas locale, elle est européenne, et nous ne croirons à Uho intervention pacifique des Etats européens que le jour où ils auront renoncé leurs rivalités d'influence en Orient et ne chercheront plus, par intrigue ou violence, à ramasser les dépouilles et garder les profits.

Et ce jour n'est pas près de venir.

Notre Supplément illustré de demain

Nous rappelons à nos abonnés qu'ils trouveront encarté dans le numéro de demain vendredi le supplément Figures contemporaines que nous leur avons annoncé hier. Cette année-ci la haute silhouette de S. M. Pierre Ier, roi de Serbie, que les événements des Balkans ont mis en pleine vedette du jour, se détache en première page, suivie par un véritable défilé d'hommes les plus éminents de la pensée et de la vie contemporaines hommes politiques en vue, soldats renommés, aviateurs vaillants, savants respectés, médecins célèbres, écrivains connus et artistes réputés.

Mariani s'est trouvé le premier à réaliser ainsi cette Confédération Générale de l'esprit du talent, de l'intelligence à laquelle tant d'autres avaient, sans aucun succès, fait appel avant lui et que seules sa personnalité si sympathique et l'excellence de son vin pouvaient constituer. Chaque saison, un nouvel apport de « Figures vient s'ajouter au millier de portraits déjà consacrés et compléter cette attirante et incomparable galerie des célébrités de la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, Ajoutons que tous les lecteurs du Figaro pourront également recevoir ce beau Supplément, Figures contemporaines, moyennant l'envoi d'un timbre-poste de trois centimes, pour frais de poste, adressé, avec leur demande, 41, boulevard Haussmann, à la maison Mariani, où il sera remis gratuitement à tout acheteur au jniuwéPô- qui -viendra le,* ^demander. ̃ .ssasmsbstsD xrfc a-smfo

L'ERREUR DES CONQUÉRANTS DE L'AIR

-~4

UNE FORMULÉ NOUVELLE

A la veille dil Sâlôn de rAéronâutlqtié, les deux grands ingénieurs de l'aviation, MM. Saulnier et Moràne, nous adressent ççf important article qui annonce une révolution dans les principes directeurs de la construction des appareils

Après les essais d'Ader, Sântps Du-

fflôht fit le premier ¥ol officiel ëh FVâfiëê.

Voisin, Blériot, Rep, Antoinette, perfectionnèrent l'invention.

Puis vint Wright, qui avait déj à travaillé et réussi dans le mystère, et"<|iii. démontra en France le premier vol pratique en volant une heure et en einiihenant un passager.

A Blériot, revint la gloire de fisqUer et de réussir héroïquement le premier résultat utile en juillet 1909, il traversa la Manche par les airs, sur des ailes.- Saluons les précurseurs Ce sont des génies qu'il serait impie de discuter,Ils créèrent l'aviation. Alors on se£ré* cipita à leur suite!

A Fàrfriah revient l'honneur d'avoir (jréé le premier appareil qui volait bien lfe.Farman-Gnome que Paulhan conduisait à la coqquéte de. Londres-Manchester en 1910. L'aviation fit un nouveau progrès quand Blériot adapta à son léger monoplan le moteur Gnome, deuxloisplus puissant que son vieil Anzani. Le Blériot-Gnome s'imposa ̃ peu- h peu. Nul n'en connaissait la limite.La Circuit de l'Est était jugé folie j .̃>• Leblanc le risqua et réussit. '•' ̃ 'J Bellanger risqua Paris-Pau eiré.usâit; puis, Beaumont triompha à travers l'Europe. ̃ ̃• .̃̃• -̃-̃• :i Les concurrents allaient plus-vîtei mais Blériot continuait ses victoires^- >. Arrive le Circuit d'Anjou. Garros n'avait, croyait-ùn^ auctine chance; seul cependant, il réussissait.ii faire triompher son Blériot dans des cirdojistances épiques qui firent progresser lWiation d'un an en un seul jour. > Pourtant, nous tous, les concurrents, nous étions bien sûrs de le jbattre jVos appareils étaient mieux fuselés; ils avaient meilleur rendement ils çm^ menaient plus de poids; ib'aliaietit.filua

vite

Quelle vertu magique faisait donc gagner au Blériot des épreuves de vitesse? '? Cotte vertu magique, vous voulez le savoir, c'était le vol facile I

lï volait plus facile, il pouvait mohlpr plus haut que les autres 'et c'est à:son berceau qu'il reçut ce don inerveilleux. C'est en cela qu'était le secret de. ses victoires. Il avait triomphé parce qu'il était un appareil de 2~> chevaux, qui volait avec cinquante et qui constamment en a L'5 de renfort! 1

Alors nous avons vu quelle était notre erreur. Oui, nous avons tous fait une erreur, confessons-la

*•*

L aviation est dans l'erreur cherchons sa vraie voie, réffiettôïiS'-là dans sa Vraie voie

On croit qu'on tient la solution, qu'il n'y a plus qu'à perfectionner les détails, à reculer lentement les limites du rendement, de la charge, de la durée, de la', vitesse. On se préoccupe de la Visibilité., de la rapidité de montage, de la facilita' d'embarquement, de la solidité, de i'hà-\ bitabi lité; on ne se préoccupe pas de î'à' seule vraie qualité de l'aéroplane, qui' est simplement de voler.

On fait maintenant des appareils dôhï le rendement paraît merveilleux, qui vont vite et loin on se désintéresse de faire des appareils qui volent, c'està-dire qui volent towi les Jours, à toutes les heures et dans toutes les circonstances. On a des châssis renforcés, dès longe-: rons gros comme des poutres on charge les fuselages d'essence, d'huile, d'extincteurs, d'indicateurs de vitesse, do compte-tours, de pièces de rechange, de vêtements, de coffres de caisses et d'étuis-musette on gorge les réservoirs, on prend même un passager et, l'œil fixé sur le Compte-tôUrs, le pilote s'àpprête au départ. ̃ Mais il ne part pas, car ii.màrtC[tt# vingt tours au moteur.

On démonte, on rode les sbupapèé, èâïfl règle la distribution, on augmenté i'à? vance, on change l'hélice, on graissé, on; truque, on force. et alors On feeut voler Ce n'est pas vrai on ne vole pas I Après le Circuit d'Anjou, Garros vint essayer nos appareils nous lui donnons un 50-ehevâux qui avait battu dêârecords de vitesse; il part, monté, vlfë/fait deux tours et atterrit.

Quel poids pèse vôtre appareil 7 -tfe* mande-t-il.

Trois cent quarante kilogs à Vide, cinq cents kilogs en l'air? Quelle vitesse fait-il?

Centvingt-cinq kilomètresàrlietlrë,

répondorts-nous. Vous plaît-il VôulèzvoUs qu'on le fasse aller plus vite? Noua avons des ailes de onze mètres. Faites-le marcher plus lentement, dit-il alors; allégez-le de cent kilôgs. Et quand ceci sera fait, je reviendrai vole/ chez vous. Si dangereux que soient lés appareils fragiles, ils sont moins dangereux que les appareils tangents. » Quand mon moteur s'arrêtera, cha-* que kilog de mon appareil pèsera dans mon bras et diminuera le temps laissé d' ma réflexion pour choisir un atterris- sage. »

Ainsi, au moment où tout le mondé cherchait à construire lourd, Un homflié se dressait pour réclamer la légèreté. En effet, tout le travail dé l'aéroplane se fait contre la résistance de l'air et contrela pesanteur il faut gagner sur le poids comme il faut gagner sur les résistances.

« Voler » c'est faire voler facile un bon moteur.

Profitons de l'occasion pour rappeler que le rôle du moteur est plus important que celui de l'appareil et que l'aviation est avant tout une question de moteur.

Choisissons donc un bon moteur et faisons-lui un bon appareil. Le bon appareil c'est celui qui décolle avant la haie ou avant le fossé; qui passe audessus de la rangée d'arbres qui monte sans cabrer dangereusement, qui vole encore allègrement à i,500 mètres de haut, là où la pression barométrique est faible, et c'est avant tout celui qui n'est ipas renversé par le vent. :s_-a f";îie coup dcTent adeuxnïàWMii'^ffeTs:


il fait plonger l'appareil de l'avant ou le fait plonger sur une aile. Pour que l'appareil se redresse dans le premier cas, le. pilote tire sur la direction, ce qui augmente l'incidence des deux ailes. Dans le second cas, le pilote tire sur le gauchissement, ce qui augmente l'incidence d'une seule aile.

Pour que l'appareil obéisse à la commande; il faut et il suffit que lorsque l'on augmente l'incidence de la voilure, elle prenne rapidement des forces portantes supérieures à celles qui correspondent à l'incidence de route, et les commandes seront d'autant plus efficaces que ces forces portantes augmenteront plus rapidement.

Or, est-ce en passant de 1 à 2 degrés ou- de 2 à 3, ou de 3 à <i, ou de x à y, qu'on a le meilleur résultat?

Voilà ce qu'on, ne sait pas et, ce que l'on ne cherche pas. Toujours est-il qu'il y à intérêt à ce que derrière l'incidence de route la marge des incidences soit la plus grande possible, par opposition à l'appareil tangent, qui navigue précisé^ment avec la dernière des incidences qui puisse le porter et n'a, par conséquent, aucune marge. Tout mouvement, soit en avant, soit en arrière, le jette en bas.

̃ ̃.̃̃.A" '̃̃ ̃

Or toutes ces conditions, toutes ces qualités du bon appareil se résument en une seule l'excès de puissance.

C'est l'excès de puissance qui fait décoller vite, qui,fait monter vite, qui fait monter haut.

On a besoin d'excès de puissance pour lutter contre le vent, et voler, c'est lutter contre le vent.

Chaque coup de gauchissement est un coup de- frein pour l'appareil, coup de frein après lequel il a besoin d'excès de puissance pour revenir à son régime. On a besoin d'excès de puissance; il faut garder une marge, et non pas une marge de cinquante kilogs,.mais la plus grande marge possible, fût-elle de cinq cents kilogs.

Il faut que l'appareil. vole quand son moteur .sera vieilli, ses toiles détendues. Il •: faut qu'il vole quand le moteur tourne.et non pas seulement quand le moteur tourne exceptionnellement bien. L'excès de puissance est la première des qualités de vol et les qualités de vol sont les seules qui comptent. A quoi servira d'avoir un blindage, des mitrailleuses, des explosifs, des grenadiers et des observateurs si l'on ne peut pas sortir, à cause du temps.

En temps de guerre, l'appareil qui n'aura que la seule qualité de voler sera infiniment plus utile que celui qui aura toutes les autres. En course, l'appareil qui volera dix heures par jour ira plus loin.que. celui qui est plus vite mais qui ne peut voler qu'au coucher du soleil. Demandez aux Italiens, demandez au capitaine Piazza, qui a fait plus de cent vols sur l'ennemi, quels étaient les appareils qui donnaient des renseignements après un mois de campagne ? étaient les appareils lourds, les phénomènes qui devaient enlever dix heures d'essence et des projecteurs et des explosifs ? ?,

A la ferraille. avec les dirigeables î Dangereux et inutile, voilà la profession de foi de l'appareil tangant., py4>yja,tioarinnij^iir£i jféai&he; ,rnéthé-

diquement à l'appareil tangent. Sous les exigences militaires, le Blérjot s'est alourdi de cinquante kilogs et le Nieuport de soixante-dix. Les appareils du concours militaire sont pratiquement inutilisables à la charge de leurs essais de réception, et le Deperdussin, fringant et rapide avec 120 kilogs de. charge utile, perd le meilleur de ses qualités sous la charge de 1GO kilogs qu'on lui impose.Dans le concours militaire anglais, c'est un appareil tangentqui a été primé, et dans le concours italien, on donne plus de points aux appareils qui se démontent vite qu'aux appareils qui ont de l'excès de puissance

Sous l'influence des dirigeants de l'aviation militaire, des industriels sont nés qui n'ont cherché qu'à profiter des règlements et non à travailler le bon ,appareil.

Ouvrez leurs catalogues ils parleront de leur réservoir qui peut tenir tant d'essence, de leur coffre à outils, de leur dispositif de démontage ou de leur châs- sis renforcé qui empêche le capotage. Mais si votre appareil capote, ce n'est pas.le châssis qu'il faut modifier, c'est l'appareil

Quand un appareil casse à l'atterrissage, il faut l'alléger jusqu'à ce qu'il atterrisse bien et non l'alourdir jusqu'à ce qu'il ne casse plus.

Voyez-les fines pattes des oiseaux qui, savent voler et les gros membres des oiseaux de basse-cour. Quels sont ceux qui cassent?

Enfin, .puisque nous avons entrepris la tâche ingrate de nous ériger en professeur et de dire des choses désagréables à tout le monde, profitons de l'occasion pour vider notre sac et dire aux journalistes qu'ils sont eux aussi responsables de l'erreur publique.

Le record de la hauteur de Legagneux est le record d'aviation proprement: dit il mesure l'excès de puissance il. est la pierre de touche des qualités d'un appareil.̃. Or, au lieu de féliciter Legagneux de son héroïque expérience, la plupart des rédacteurs ont commencé leur article par « Une folie dangereuse » ou « Un meurtre inutile ».

Ce record n'est pas inutile puisque Garros, immédiatement intéressé- par l'appareil, l'a acquis et lui a découvert .des « possibilités que les autres n'ont

pas.

Avec cet appareil, dit-il, le Circuit d'Aujou est un jeu, un sport.

Travaillons. Cherchons d'abord dans quel sens il faut travailler. Quelles sont les qualités de vol? analysons-les et perfectionnons-les! ̃ T Ne croyons pas que l'aéroplane restera un engin de guerre meurtrier en temps de paix.

Faisons-en le plus rapide' et le plus sùr des moyens de transport. Ouvrons lui « la voie des airs ». Raymond Saulnier et Léon Morane. X B. MM. Morane et Saulnier ont omis dans cet article de noter la performance de Védrines dans Paris-Madrid, sur un monoplan de leur construction. Rendons hommage à leur modestie, mais rappelons la prodigieuse ^prouesse, ^accomplie par-dessus: les cixaes du Guadarrâma. F.-R..•ïç.fjaenigl

Le j^on(ïe$ Ta We SALONS

M. Robert Le Lubez donnera le mois prochain une matinée musicale.

De Madrid

Le ministre de la République Argentine et Mme Wilde ont offert dernièrement un déjeuner en l'honneur de l'ancien président et ambassadeur extraordinaire, M. Figueroa Alcorta, accompagné de sa fille, Mlle Clara Figueroa, du général Zeballos, colonel Urquiza, capitaine de navire Malbran, MM. Zêna et Lezica Alvear, secrétaires de la mission, et du personnel de la légation à Madrid.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

La santé de la reine de Hollande. Les médecins de la Cour, le professeur Kauwers et le docteur Rœssingh ont rédigé hier le bulletin suivant

'Une légère' indisposition de la Reine, qui a duré quelques jours, a fait s'évanouir les espérances que Sa Majesté nourrissait depuis peji. L'état de la Reine est satisfaisant.

LL. AA. RR. le duc et la duchesse d'Aoste, sont rentrés à Naples, venant de Livourne.

S. M. la reine Alexandra et la princesse Victoria avec S. M. la reine Maud de Norvège et le petit prince Olaf quitteront Copenhague pour Londres, lundi prochain.

De Rome

Contrairement à certains bruits, l'état de santé de M. Marconi va s'améliorant. La guérison, désormais certaine, est rapide. Le ministre de Mexique en Espagne et Mme J.-A. Beistegui sont arrivés à Paris. La princesse di Stigliano Colonna, venant de Santa-Margherita Ligure, en automobile, est arrivée à Venise, pour un séjour de trois semaines.

La princesse Pignatelli et sa fille, donna Ludovica Pignatelli, arriveront dans quelques jours à Paris, venant de Venise. M. Louis Prat et. ses invités, à bord de Y Ile-de-France, ont quitté Naples pour Malte d'où ils iront à Alexandrie.

Mme Marcel Labille a heureusement donné le jour à une fille, qui a reçu le prénom de Ghislaine.

Mme de Boisfleury, femme du capitaine Joseph de Boisfleury, du 14e dragons, a donné le jour à Sedan, à une fille qui a reçu le prénom de Jeanne.

Les courses d'automne du Mans, sur l'hippodrome des Hunaudières, avaient réuni une assistance des plus élégantes.

Reconnu

Comte et, comtesse René Bouriat, vicomtesse de Sainr-Simon, vicomte et vicomtesse de Follin, vicomte et vicomtesse de La Touanne, M. et Mme Singher, baron et baronne du Houlley, comte, comtesse et Mlle de Vautibault, M. et Mme A. de Vaublanc, lieutenant et Mme de Prémesnil, vicomte et vicomtesse de Follin, M., Mme et Mlle Le Faucheux; colonel, Mme et Mlle Nouton. comte de Nicolav. président; comte Jean de Nicolay, vicomte de La Touanne et M., Paul Jamin, commissaires des coursés marquis de Valanglart, commandant Mac Leod, baron de La Taille, comte J. d'Andlau, baron du Houlley, lieutenants de Saint-Vincent, de Montergon, de Mazenod, de La Biche, Perroux, Brugère, M. Mallarmé, etc., etc.

.r.

MARIAGES

Hier a été célébré en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet le mariage de M. Gustave Michaud, receveur des Domaines, fils de l'ingénieur principal des ponts et chaussées, avec Mlle Marie-Louise Tricheux, avocat à la Cour d'appel, fille de l'administrateur de Sociétés près le Tribunal de commerce de la Seine. -r^En la cathédrale de Nantes, le chanoine

Rpa,in,;jajçhipi:4trRvla:'J^nt le? pari^gft,

Etienne Dumas, capitaine au 93e d'infanterie, fils'de Mme Dumas, née Albert, avec Mlle Jeanne de Castel, fille de la comtesse de Castel, née Buisson.

Les témoins du marié étaient M. Robert du Botnau, son oncle, et le colonel de La Porte d'Hust, du 93e d'infanterie; ceux de la mariée le comte de Castel, lieutenant au 1185 d'infanterie, son frère, et M. de Kernisan, lieutenant au 10' d'artillerie, son beaufrère.

La quête a été faite par Mlles Magdeleine de Place et Anne de Maupeou, accompagnées du capitaine Bosaut et du lieutenant Blois. Après la cérémonie religieuse, la comtesse de Castel a donné une brillante réception. Mardi a été célébré en l'église cathédrale de Clermont-Ferrand, le mariage de M. Marcel Michelin, fils du grand industriel, avec Mlle Yvonne Bousquet, fille du docteur Bousquet, directeur de l'Ecole de médecine. Les témoins étaient pour le marié M. Edouard Michelin, son oncle, et Mlle Wolff, sa tante pour la mariée le lieutenant-colonel Bousquet, son oncle, et M. Millaux, député de l'Yonne, maire d'Auxerre, son oncle maternel. C'est Mgr Bardel, évêque de Seez, qui a donné aux jeunes époux la bénédiction nup.tiale.

-T- On annonce aussi les fiançailles de Mlle Pinaud d'Aulnay, fille du docteur. Pinaud d'Aulnay, décédé, avec M. Louis Oré, avocat, ancien bâtonnier du barreau de Rochefort, fils de M. Oré, commissaire principal de la marine en retraite, chevalier de la Légion d'honneur.

Prochainement sera célébré le mariage de M. Albert Boudousquié avec Mlle Geneviève Harlé d'Ophove.

Mlle Cécile Cros-Mayrevieille, fille de M. Gabriel Cros-Mayrevieille, chevalier de la Légion d'honneur, membre du Conseil supérieur de l'Assistance publique, et de madame née Mairie, épousera prochainement M. Henri Coll, avocat, docteur en droit.

Le 29 courant sera célébré au château de Lisse, en Armagnac, le mariage de M. Max Delas, maître de verreries, fils de M. François Delas et de madame, née Rutard, avec Mlle Jehanne Viton, fille de M. Louis Viton et de madame, née de Langlard, et petite-fille du baron de Langlard, ancien préfet, décédé. En la chapelle du palais des comtes Vorontzoff-Daschkoff, à Saint-Pétersbourg, a été célébré le mariage du prince Vladimir Viazemsky avec la comtesse Sophie Vorontzoff-Daschkoff.

Le 6 novembre sera célébré, à Moulins, le mariage de M. de Finance avec Mlle du Chambon.

Lundi prochain, à onze heures et demie, en la chapelle de la Vierge de l'église SaintPhilippe du Roule, et à midi et demi en l'église russe de la rue Daru, sera célébré le mariage de M. Léon Nissalovitch, fils de M. et Mme Alexandre Nissalovitch, avec Mlle Aurore Vermeulen, la brillante artiste de l'Opéra, plus connue sous le nom d'Aurore Marcia, fille de Mme Emile Vermeulen, née d'Hotman de Villiers, qui donnera un'lunch à- l'issue des cérémonies.

DEUIL

Les obsèques de M. Gustave Cuastalla, agent de change, chevalier de la Légion d'honneur, ont eu lieu hier, à dix heures, au domicile mortuaire, 2g, rue de Marignan. Les prières ont été dites en présence du grandrabbin de France, par le rabbin Israël Levy, qui a prononcé un discours un autre discours a été prononcé par M. Edward Masse, viceprésident du Consistoire israélite, dont le défunt était trésorier.

Le deuil était conduit par MM. Henri et Alfred Guastalla, ses fils; M. Georges Leven, son gendre; M. Jules Guastalla, son frère; M. Gabriel Thomas, son beau-frère et par ses neveux.

Le ministre des finances était représenté

paï M* Êhilipf on, Lat*at3^*â son .̃c'abjoei^ -,&çei

délégation de la Compagnie des agents de change avait à sa tête M. Lecomte, adjoint de M. de Verneuil, syndic.

Dans l'assistance

M. et Mme G. Bourdillon, M. et Mme Emile Leven, M. et Mme A. Halphen. M. et Mme Zébaume, M. et Mme Margaritis, M. et Mme Henri Pereire, M., et Mme Rodolphe Rousseau. M. et Mme Ernest Helbronn. M. et Mme Alfred Bechmann. MM. de Verneuil, G. Privat-Deschanel, Paul Sarcny. Gaston-Dreyfus, Christian et René Schefer, docteur Richelot, Emile Deutsch de la Meurthe. baron Pierre de Gunzburg-, le grand rabbin Lehmann, Bejot, Roland-Gosselin, Henry Deutsch de la Meurthe. Roquerbe, Deseilligny, André Offroy, Maurice Routs, Tony Dreyfus, Saint-Vel, Cli. Gadala, Maroni, A. Gilbert-Boucher, Paul Robineau, Lestiboudois. de Closmadeuc, baron de Beauverger, Auguste Chabert, A. Thierrée, Saglio, Sargenton, Haguenau. Alex. Israëli. Louis Le Guay, Blacque, E. Truelle, général Dennerv, Noël Bardac. A. Bertol-Graivil, Jules Burat, Hart, R. Roblot, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.

Nous apprenons avec regret la mort de Mme Zens née Gillard, femme du distingué président du conseil d'administration de la Compagnie de chemins de fer départementaux, décédée en sa propriété de Stavelot, vendredi dernier, à l'âge de soixante-dix ans. Le. statuaire Frédéric Berr vient de mourir à l'âge de soixante-six ans, dans une villa de Florence, où, depuis dix ans, il s'était retiré.

Il était d'origine autrichienne et parce qu'il habitait Paris depuis longtemps, il s'était fait naturaliser français, sans cesser d'avoir pour sa première patrie une affection pieuse c'est en effet à Vienne et à Buda-Pest, querécemment, il envoyait ses trois dernières œuvres. Talent robuste, conscience probe, Frédéric Berr fut un laborieux dont l'art se plaisait à exprimer la force plus que le sourire, et la grandeur par un large développement de volume et de lignes c'est ainsi que pour magnifier le Travail dans le monument que possède la ville de Mulhouse, il sculpta un homme nu plus grand que nature essuyant d'un revers de sa main son front ruisselant de sueur avec cette simple figure il avait traduit l'idée d'une façon vraiment puissante et décorative.

M. Mougin, ancien député des Vosges, chevalier de la Légion d'honneur,' vient de mourir, à Epinal, à l'âge de soixante-quinze ans.

M. Paulino Llamhi Campbell, père du premier secrétaire de la légation argentine en Belgique, est décédé à Bruxelles.

̃ M. José Lombardero, député de la Corogne (.Espagne), est décédé hier à Paris, à l'âge de quarante-huit ans. Le corps sera transporté en Espagne vendredi.

M. Marin Dubois, écrivain distingué, est décédé à Paris, à l'âge de soixante-six ans. Il avait publié d'intéressants ouvrages Après deux ans d'amour et Deux ans d'amour, sortes de <t confessions » Doris et Dora, Pensées d'un malchanceux, etc.

M. George Allan Magruder est décédé samedi dernier en son domicile du rond-point du Trocadéro. Ses obsèques ont été célébrées mardi en l'église américaine de la Sainte-Trinité, présidées par le Rev. H. W G. Mesny. Le comte Ludovic de Bouthéon, qui eut jadis son heure de célébrité, est décédé hier, à l'âge de quarante-quatre ans. Il fut le premier explorateur français qui visita, pour le compte du gouvernement, les Nouvelles-Hébrides et une partie du Congo.

Les obsèques de M. René Dudouit auront lieu vendredi 25, à 10 heures du matin, à l'église Saint-Sulpice. La famille prie les personnes qui n'auraient pas reçu de billet de faire part de vouloir bien considérer le présent avis comme une invitation.

Nous apprenons la mort De M. Bréard, ancien maire de La Remuée (SeineInférieure), décédé à Saint-Germain-en-Laye, à l'âge de'quatre-yingt-guijQzeJ'ansv,– .De J4-

Il9 "L

Martin, capitaine en,retraite, officier d'administration de ire classe, médaillé militaire, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à. Toulouse De l'abbé Robert du Poërier de Portbail, curé de Saint Julien de l'Escap* (Charente-Inférieure), décédé à l'âge de quarante-cinq ans E. Delaroohe.

LA JOURNÉE

Mariages M. Guy Lavaud avec Mlle Odette Vielé-Griffin (église Notre-Dame-de-Grâce de Passy, midi). = M. Adrien Delerue avec Mlle Gabrielle Razsovich (chapelle Sainte-Anne de Saint-Germain-en-Laye, midi).

Obsèques Baronne i Gustave de Rothschild (réunion 23. avenue Marigny, 1 heure). Mme Henri Wolff, réunion à la maison mortuaire, 4, rue. Léo-Delibes, 10 heures, et inhumation au cimetière Montparnasse). :• = Mme Favreau (église Saint-Louis d'Antin, midi).

A L'INSTITUT

1 1

Académie des inscriptions

LES FOUILLES DU MARQUIS DE GERRAJJBO. LE DAUPHIN HUMBER'T II. LA SOIRÉE DB DEMAIN. M. le marquis de Cerralbo, membre de l'Académie d'histoire de Madrid, vient présenter les résultats extraordinaires des dernières fouilles qu'il a pratiquées en Espagne.

L'éminent archéologue avait déjà exploré au centre de la Péninsule, en pleine Celtibérie, sur une étendue de plus de cent kilomètres, cinquante-deux stations de différents âges préhistoriques et protohistoriques.

Cette fois, à Torralba, province de Soria, il a découvert, à 1,112 mètres d'altitude, un gisement préhistorique d'une incomparable richesse amas considérable de têtes, de dents et de défenses d'éléphants appartenant aux races les plus anciennes du quaternaire pierres taillées de toutes formes et de tous usages, armes, outils, dont il communique de nombreuses photographies. A Aguilar d'Anguita, c'est une néecopole ibérique du quatrième siècle avant notre ère que M. le marquis deCerralbo a mise au jour. Cette nécropole est située dans la province de Guadajarro, à 25 kilomètres de Sagonte. Elle forme de longues allées de stèles ou pierres brutes atteignant jusqu'à trois mètres de hauteur, et il y a quarante-quatre rangées de soixante à cent de ces stèles.

En ce point, M. de Cerralbo a fouillé 2,264 sépultures de la troisième phase du premier âge de fer. Au pied de chaque stèle est une urne cinéraire; au-dessous, le « mobilier ».

Les sépultures des guerriers renferment parfois un équipement complet poignards, épées à antennes qu'on devait lancer plutôt que manier, comme on lance aujourd'hui la « navaja » espagnole, javelots de deux types que Strabon attribue aux Celtibères, 1 un pour combattre à cheval, l'autre pour le corps à corps, et encore mors, pièces de bride et fers à cheval attestant l'importance de l'élevage du cheval de^ guerre dans cette région, dès cette époque lointaine. ^Dana.Jes, sépultures de femmes» on


trouve des plaques de ceinture, des bracelets, des boucles d'oreilles, des épintgles et de très riches ornements de poitrine et de tête, de formes qu'on ne connaissait point' jusqu'ici. Parmi ces derniers, le marquis de Cerralbo signale une sorte de collier en fer surmonté d'une longue tige qui dépassant la tête se recourbait horizontalement en bec de corbeau. Cet appareil était sans doute destiné à recevoir un voile, une mantille, et le marquis de Cerralbo en croit retrouver la survivance dans le haut peigne de la coiffure actuelle des Espagnoles.

Fait curieux et nouveau presque toutes les urnes funéraires de guerriers ou de femmes contiennent une ou deux fusaïoles (armatures de fuseau) en ar- gile. Elles ont vraisemblablement une signification symbolique.

Enfin M. de Cerralbo présente un plan très net de la ville d'Arcobriga, des quatrième et troisième siècles avant notre ère, qu'il a pu entièrement dégager. On voit dans l'enceinte fortifiée de cette ville, qui devait compter près de vingt mille habitants, le dessin précis des rues, des places, du théâtre, des temples, etc.

Au nom de l'Académie, M. Valois, qui préside la séance, félicite vivement M. le marquis de Cerralbo pour ses admirables découvertes et pour son intéressante communication.

En comité secret, M. Fournier donne lecture du mémoire qu'il réserve à la séance publique annuelle du 15 novembre, et dont le sujet est Le Dauphin Humbert JI.

Le programme de la soirée qui sera donnée demain vendredi aux cinq académies, après le dîner annuel de l'Institut, a été arrêté hier ainsi

Orientale, de Maurice Donnay, et Compliments de comédien d'Hugues Delorme, par M. André Brunot, sociétaire de la ComédieFrançaise

L'Aigle du casque, de Victor Hugo, et Lucie, d'Alfred de Musset, par Mlle Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française

Le bonheur est chose légère et Aimons-nous,

de Saint-Saëns, Silence ineffable de l'heure et

A l'aube, de Widor, Après un rêve et les Roses d'Ispahan, de Gabriel Fauré, par Mlle Suzanne Volska, premier prix d'opéra-comique au Conservatoire.

Le dîner et là soirée suivront la grande séance publique annuelle des cinq académies qui aura lieu demain, à deux heures, sous la Coupole.

Ch. Dauzats.

A l'Etranger

k

La visite du comte Berchtold en Italie

Florence, 23 octobre.

Le comte et la comtesse Berchtold sont partis ce soir pour Vienne ils ont pris cordialement congé du marquis di San Giulano et de M. di Soalea, ainsi que des autres personnages et des autorités de Florence qui les ont accompagnés à la gare.

Florence, 23 octobre.

On nous communiqué la note suivante Au cours de la visite du comte Berchtold, les deux ministres, marquis di San Gitiliano et comte Berchtold, se sont entretenus longuement sur la situation internationale et sur différentes questions actuelles. Ainsi qu'il était naturel, la crise balkanique a été la partie la plus importante de leurs conversations.

Constatant avec satisfaction la parfaite identité de vue» entre les deux gouvernements italien et austro-hongrois à ce sujet, les deux hommes d'Etat se sont trouvés d'accord sur l'opportunité do se tenir en contact dans le but de contribuer, en se basant, sur les liens d'alliance unissant les deux gouvernements et celui de Berlin, et a.vec le concours des autres puissances, au rétablissement de la paix générale. L'harmonie qui n'a jamais cessé d'exister entre les gouvernements d'Italie et d'Autriche-Hongrie s'est manifestée une fois de plus au cours de ces entretiens, dont les résultats ne pourront que renforcer l'étroite amitié entre les deux puissances alliées.

•Rome, 23 octobre.

Ce matin» le Messaggefo a publié un article de M. Bissolati, qui a fait une grande impression dans les sphères politiques. Suivant toutes probabilités, dit l'article, la -visite du comte Berchtold, peut-être contre l'espérance de celui-ci, ne sera qu'une visite de pure cérémonie. Il n'est pas opportun, déclare en substance M. Bissolati, de parler du renouvellement de la Triplice au moment où nous sommes sur le point, malgré la Triplice en vigeur, de devoir déclarer irréductible l'antinomie entre l'orientation de la politique autrichienne et celle de la politique italienne, et où, sur les fonds mystérieux de la situation balkanique, commencent & se dessittèr de nouveaux groupements européens.

Vienne, 23 octobre.

Commentant le voyage du comte Berchtold en Italie, le N'eues Wiener Tagblatt considère qu'il raffermit l'idée de la Tripl ce, qui est une idée de,paix, d'ordre et de développement pacifique. Les relations entré l'Italie et l'AUtriche-Hongrie sont les meilleures et les plus amicales,, et le contact personnel des ministres ne peut que les rendre plus confiantes.

La santé du Tsarévitch

Saint-Pétersbourg, 23 octobre.

Le lûinistre dé la Cour a fait publier depuis hier des bulletins de santé du grande duc héritier, qui est alité à la suite d'Une hémorragie interne causée par une contusion à l'épigastre. Hier soir, la température était de 39°5, le pouls de 144. Un nouveau docteur de Saint-Pétersbourg a été appelé à Spala. La Cour fait dire des prières à Spala. A Moscou, le public se rend à la chapelle de la Vierge miraculeuse d'Iverskaïa pour prier également.

Berlin, 23 octobre.

Lêé jôwriattx de cô soir publient des dépêches de Saint'Péterscourg déclarant que la santé du Tsarevitch ne s'est pas améliorée aujourd'hui..

L'état du malade ne laisse pas que d'inspirer de vives inquiétudes à son entourage. (Agence Fournier.)

Berliil, 23 octobre.

L'erftperéur Guillaume et la protection contre les catastrophes minières.

Au cours de l'inauguration de l'Institut impérial de chimie, de phisico-chimie et d'électro-chimie de Dahlem, près de Berlin, l'Empereur a pris la parole en ces termes Comme la journée d'aujourd'hui est surtout une fête de la chimie, je voudrais, Messieurs, me permettre de vous faire uno communication qui, peut-être, vous intéressera, peut-être vous incitera à un travail intellectuel fécond. Par suite des terribles catastrophes qui se sont produites ces dernières années dans nos villes, je me suis, par l'organe du chef du cabinet civil d'Esseh, adressé à la chimie et, tout d'abord, aux universités polytechniques je les ai invitées à me présenter des travaux et à me faire des propositions sur les moyens dont disposerait éventuellement la chimie, d'organiser des mesures, prophylactiques de nature ;'v protéger les ouvriers tr/aVaillaat sous terre; En ïfnoi j'ai pensé à des préparations chimiques inoffensives qui,

par leurs modifications, avertiraient instantanément et clairement les ouvriers et le personnel surveillant de l'approche du danger.

L'Empereur a inspecté ensuite les principales installations de l'Institut. <1

La vie chère à Berlin

Berlin, 23 octobre.

La cherté de là viande a provoqué aujourd'hui à Berlin les premiers désordres. On sait que le gouvernement prussien a autorisé provisoirement l'importation en Allemagne de viandes russes et d'importants arrivages devaient en être débités ce matin aux halles de Wedilfhg, quartier du nord de Berlin. Mais au dernier moment, et trop tard pour qu'on pût en avertir le public, les bouchers, qui avaient accepté de détailler cette viande, s y refusèrent, prétextant que l'opération n'était pas suffisamment lucrative. Grande fut la déception de quelques centaines de ménagères qui, de grand matin, s'étaient rassemblées aux portes des halles, et leur colère ne tarda pas à se traduire par des actes. En quelques instants elles saccagèrent l'étalage des bouchers, jetèrent la viande à terre et la piétinèrent. Les bouchers ayant essayé de défendre par la force leurs étalages, il se prodtiisit une violente bagarre la police dut intervenir, faire évacuer les halles et procéder à leur fermeture. Des incidents analogues se sont produits dans plusieurs autres halles berlinoises.

Aux Cortès

Madrid, 23 octobre.

Le gouvernement n'a pu encore aujourd'hui faire approuver le budget par le Congrès. Le scrutin n'a, en effet, donné aucun résultat, le « quorum » n'ayant pas été atteint. La majorité se montre très apathique. La situation du gouvernement est considérée comme assez critique. (Agence Fournier).

COURTES DÉPÊCHES

La séance de la Chambre autrichienne a dû être levée, à la suite d'une violente manifestation des députés tchèques contre la fer»meture de l'école privée tchèque, de Vienne, par la municipalité.

A Madrid, quinze cents étudiants se sont livrés à une bruyante manifestation devant la Chambre des députés. Ils ont du être dispersés par la police*

Figaro en Belgique L'affaire Wilmart

Bruxelles, 23 octobre.

La Chambre du conseil du tribunal de Bruxelles a dû, conformément à la loi belge sur la détention préventive, se prononcer sur le mandat d'arrêt délivré à la charge d'Henri Wilmart, frère du financier en fuite. Malgré les efforts de ses défenseurs, M" Paul-Emile Janson et Bonnevie, niant toute complicité, le tribunal a maintenu la détention.

Dans un mois, une nouvelle décision devra Être prisé, si d'ici-là, le juge d'instruction Devos n'a as fait mettre en liberté le prisonnier.- Gérard HARRY.

Amérique Latine Dans l'Argentine

Buenos-Aires, 23 octobre.

Vente de terres. Je vous ai envoyé récemment le prix de vente d'une propriété foncière, connue sous le nom « d'El Dorado », située dans la province de Buenos-Aires, et appartenant au sénateur Benito Villanueva. Ce prix de vente a atteint la somme de quatorze millions de francs.

Une autre vente importante vient encore d'être réalisée. M. Manuel Cobo a cédé dans la même province de Buenos, dans la région de Chascomus, des terres de pâturages pour le prix de deux mille deux cents francs l'hectare.

Le développement que prend la vente de terres en Argentine commence à éveiller l'attention des capitalistes européens. Les revues financières qui paraissent à Buenos-Aires, en parlant de la securité que donnent aux capitaux les placements en terres, disent que dans ce genre de transactions, il n'existe pas les risques auxquels sont exposées les autres valeurs, toujours à. la merci d'un événement quelconque, comme cela se produit à l'heure actuelle en Europe.

Au Mexique

Mexico, 23 octobre.

Les révolutionnaires de Vera-Cruz sont entourés de tous côtés par les fédéraux. Le général Beltram, commandant en chef des troupes du gouvernement, a accordé à Diaz un dernier délai pour faire sa soumission. Ce délai expire samedi prochain, 36 courant. Si, à cette date, le général Diaz ne s'est pas rendu, l'attaque de la ville commencera.

Les non combattants ont pu être mis a. l'abri des conséquences de la lutte.

Les Affaires Marocaines

La lutte contre El HeM

Rabat, 22 octobre.

Le caïd Aïssa Ben Omar, des tribus Abda, a envoyé 500 cavaliers et 100 fantassins pour "renforcer la mehalla qui doit opérer contre El Heiba.

Le caïd Najem et le caïd Kira, le plus important des lieutenants d'El Heiba, sont partis vers le sud avec des contingents destinés à renforcer El Heiba. Autour de Fez

Rabat, 22 octobre.

On mande de Fez que le Rogui a déplacé son camp, le portant du côté de Taza, chez les Tsoul.

Des fractions des Haiana, voisines de son ancien camp, se sont rendues spontanément à Fez pour faire leur soumission qui avait été impossible jusque là, à cause de la présence du Rogui. On craindrait des représailles.

On mande de Mequinôz que la co^lonne d'observation d'El Hajeb est rentrée, sa mission terminée.

Les négociations franco-espagnoles Madrid, 23 octobre.

Le Conseil des ministres de ce matin a examiné les difficultés relatives à la délimitation de la région de laMoulouya sans donner de note officieuse au sujet du résultat de cet examen. Le ministre d'Etat s'est rendu ensuite au palais royal puis il a eu cet après-midi un long entretien avec M. Geoffray. Toutes ces demandes et la réserve des milieux officiels prouvent que la négociation retraverse une crise sérieuse.

Je crois savoir effectivement que la conférence d'aujourd'hui a été négative comme les précédentes, les milieux militaires espagnols persistant à revendiquer la possession du marabout de SidiMarouf, objet du litige, sans consentir que sa situation exacte par rapport à chaque zone soit repérée ultérieurement. Dans.ces conditions,, il n'y a plus qu'à attendre le dernier mot du cabinet de

Paris, -et ce qui semblait auparavant un simple accroc dans la négociation prend les proportions d'un différend analogue à celui de l'Ouergha. Cependant, je tiens de personnalités compétentes que le marabout disputé, quoiqu'ayant une certaine importance stratégique, n'offre pas un intérêt primordial.

De même qu'il fallait se garder de l'optimisme prématuré de la semaine dernière, il faut donc mettre en quarantaine les bruits pessimistes de rupture ou de démission du ministre de la guerre espagnol, et espérer un arrangement, dût-il être laborieux. Guillen.

LA BOXE

~r-! ft.lii~

Billy Papke

vainqueur de Carpentier

tu

Après une bataille acharnée, l'Américain Billy Papke a, hier soir, au Cirque de Paris,battu Georges Carpentier, champion de France des poids moyens. Georges Carpentier qui, par deux fois, eut sa chance de victoire, à la quatrième reprise, et de la treizième à la seizième reprises, a soudain faibli au cours de la dix-septième.

Carpentier avait, à cet instant du match, donné quelques signes de fatigue; ses coups du gauche arrivaient imprécis, glissaient, passaient et, sur son. élan, le champion de France fléchissait sur ses jambes, un peu lasses.

Papke réussissait alors, sur une large esquive plongeante de Carpentier de gauche à droite, à placer un formidable Crochet du poing gauche. Il atteignait le Français à l'oeil déjà meurtri si nettement et si violemment, que la peau claquait, et un sang abondant mondait le visage de Carpentier, qui, dès ce moment, parut désemparé.

L'Américain dont on avait entrevu la possible défaite au cours de la seizième reprise sentait aussitôt qu'une occasion magnifique se présentait à lui. Il rassembla toute son énergie'et, jusqu'à, la fin de l'engagement, se battit avec une fureur heureuse. Tant, que lorsque le signal de la 18° reprise retentit, Carpentier allait doucement, les poings baisssés, au devant de son adversaire et, les lui tendant, lui déclarait qu'il lui donnait victoire.

On trouvera, plus loin, un aperçu plus complet du combat qui fut d'une particulière âpreté mais comme il m'avait été confié la lourde tâche de le diriger, je voudrais auparavant donner quelques impressions.

Il m'a paru que Carpentier ne fut à aucun moment à son aise il m'a semblé qu'à vouloir, lui, phénomène athlétique, tirer à la limite des poids moyens, il avait dû fondre un peu trop et hypothéquait ainsi ses ressources d'énergie physique. Il n'y avait pas équilibre entre elles et son énergie morale; il dut le sentir dès les premières escarmouches de l'extraordinaire combat, car ce fut une bataille farouche.

Et pour vous en convaincre il me faut tout de suite noter un incident qu'on aurait dû -et je regrette qu'on ne l'ait pas fait communiquer à l'assistance merveilleuse qui remplissait le cirque. Le titre de champion du monde était en jeu; conformément aux règles établies par la Fédération française de boxe pour les matches qui décident d'un titre de champion, les deux combattants devaient hier, soit à deux heures de l'après-midi, heure de la première pesée, soit à six heures du soir, heure de la définitive pesée, faire rigoureusement, et au maximum, le poids de la catégorie des poids moyens; 72 kilos 570 grammes. En application de cette règle, le boxeur qui ne faisait pas le poids prévu, perdait le droit au titre.

Or, hier, tandis que Carpentier faisait moins que le poids et n'accusait à la balance que 72 kilogs 240 grammes, Papke ne parvenait, ni à 2 heures de l'aprèsmidi, ni à 6 heures du soir, à descendre au-dessous de la limite, et restait à 72 kilogs 700 grammes.

Donc à l'instant même où le signal de la première reprise était donné, Carpen* tier se trouvait régulièrement et est à l'heure actuelle champion du monde des poids moyens. Billy Papke n'igno* rait pas les conséquences de son excès de poids; d'où je conclus qu'il a préféré, la victoire à la perte de son titre et au payement de 1 indemnité prévue, pour l'excès de poids, par les conditions de la rencontre.

Je crois en effet que dans l'effort qu'il eut à donner, Papke s'est bien trouvé des 460 grammes qu'il avait sur Carpentier.

Il se trouvait à coup sûr dans une condition physique moins poussée. 11 en a tiré grand parti.

Papke a. d'ailleurs boxé mieux que nous ne l'avions vu faire jusqu'ici. Réputé redoutable dans le combat rapproché, il a prouvé qu'il méritait sa réputation. La. puissance efficace de -ses coups raccourcis est considérable; infatigable à la bataille, il a lassé, écœuré Carpentier qui avait, hier, comme renoncé à son jeu d'arrêts, de parades, de bloquages, et de coups multiples portés à grande distance, incertain dans la tactique à prendre. L'assistance, peu habituée à ce que le directeur du combat laisse les adversaires tirer leur chance dans les limites formelles du sport de la boxe, a tout d'abord protesté contre la durée des corps à corps. Mais la règle est formelle et je me suis efforcé de la respecter dans la mesure où je suis infaillible le boxeur tenu, qui ne tient pas, et a par suite la. liberté d'un poing ou de ses deux poings, a le droit de frapper; le boxeur qui tient n'a pas le droit de frapper, il doit sup:porter la peine de Son « accrochage », si je puis m'exprimer ainsi.

Je dois d'ailleurs convenir qu'après quelques reprises le publie comprit la règle et, à l'exception de quelques-uns, s'inclina devant ces rigueurs nécessaires d'un arbitrage conduit selon les principes de la boxe.

**#

La foule était considérable. Obligée à stationner devant le Cirque de Paris, elle avait cette impatience presque silencieuse qu'on ne constate que dans les grandes épreuves sportives. Le sport de la boxe a conquis de nouveaux partisans depuis l'été dernier, et les femmes ne sont pas les moins ardentes. Les loges du cirque brillaient de diamants et contenaient des fourrures admirables. Enor-? mément de sportsmen en habit aux places du rfrig^ét aux fauteuils de balcon.

Et jusqu'aux derniers gradins un public fanatique de son champion, Georges Carpentier.

A dix heures et demie, après les défis que Klauss et Bernard adressèrent au futur vainqueur, le match commença. Rien qûi rappela la rencontre de Marcel Moreau et Billy Papke sur le même ring. Carpentier, mince, glisse et se détend en ressort, tandis que Papke, ramassé en cylindre, fait tourner deux bielles courtes, lourdes et non moins rapides. La technique du combat surprend le public, malgré qu'une annonce très précise ait été faite des conditions acèep tées par les deux champions. Les partisans de Carpentier regrettent que leur homme ne profite pas de son allonge, aepepte le combat rapproché, s'expose aux coups multiples de l'Américain. En effet, Papke semble profiter de son adaptation personnelle au « corps à corps ». Mais Carpentier se dégage avec souplesse, porte des crochets effectifs qui secouent rudement son adversaire. A la quatrième reprise, il (semble le vaincre, l'éblouir. La salle éclate de joie. Mais dans les reprises qui suivent, Carpentier est dépassé en vitesse et en force par l'Américain. Il supporte avec courage, mais non sans difficulté, un assaut qui ne cesse pas une minute. Frappé durement à l'oreille gauche et à la bouche, il faiblit. L'espoir change de camp. Une gène pèse sur la foule. Cris, trépignements et salves d'applaudissements Carpentier s'est repris. Il a déblayé il prend du champ; il attaque. Son adversaire, étonné de cette résistance, doit supporter cette offensive imprévue. Encouragé par ses partisans, Carpentierse donne, mais ses coups n'ont pas leur précision ordinaire et Papke, bien que touché fortement à l'œil gauche, les évite assez aisément. De nouveau, la balance penche du côté de l'Américain et le combat tourne à son avantage. Vers les treizième et quatorzième reprises, Carpentier fournit un nouvel effort.C'est une escrime sans brio c'est une lutte acharnée, féroce. Carpentier semble avoir trouvé dans sa rage, une énergie nouvelle qu'il continue, et il sauve largement l'honneur s'il ne gagne la partie. Hélas Il s'est trop dépensé il n'a pas les ressources que nous lui connaissons. Et soudain, voici qu'un coup terrible, arrivé sur une esquive, le frappe à l'arcade sourcillière le couvre de sang, le déséquilibre. Il flotte, il s'accroche, il parvient a durer jusqu'à la fin de la reprise. Mais il est fini, quand le gong sonne, il ne se lève que pour avouer sa défaite.

Il est blême, il est triste, et son visage est cruellement tuméfié. Papke lève la main dans un triomphe modeste et disparaît. La foule ne l'applaudit pas à son mérite.

Elle demeure consternée par la défaite formelle de son favori. Elle hésite à s'éloigner. Elle se disperse lentement, dans un silence qui exprime toute son émotion.

Fr antz-Reichel.

LE MONDE RELIGIEUX

1.

< ta Question des Eglises

LE CAS DE MONTREDX-CHATEAU

La question des églises est de celles qui, sous le régime de la séparation, offrent le plus de gravité et qu'aussi bien les lois existantes n'ont pas résolue et ne permettent même pas de résoudre d'une manière définitive, selon l'équité. En fait, les catholiques ne témoignent pas toujours de beaucoup d'empressement à s'imposer les sacrifices nécessaires pour relever les sanctuaires qui tombent en ruines et cette attitude passive s'explique, si l'on ne peut dire tout à fait qu'elle se justifie, par certaines lacunes législatives sur lesquelles nous nous sommes plus d'une fois expliqué et que M. Maurice Barrès a dénoncées avec une si louable insistance au cours de sa patriotique campagne en faveur des églises menacées.

D'autre part, lorsque les catholiques renoncent à cette attitude passive et se montrent disposés à payer non seulement de leurs personnes, par une active propagande tendant à obtenir des pouvoirs publics quelque amélioration de la situation juridique actuelle des édifices consacrés au culte mais encore de leurs bourses, ils se heurtent parfois trop souvent au mauvais vouloir des municipalités.

Tout irait mieux et nous nous acheminerions vers l'équitable solution à la- quelle aspirent tous les esprits droits, si curés et maires, ceux-ci dédaignant les préjugés et les méthodes d'un anticléricalisme grossier, et ceux-là se consacrant exclusivement a l'exercice d'un ministère étranger de sa nature à la politique, savaient se mettre d'accord pour assurer la conservation de ces temples, qui sont le bien indivis de la commune et de la paroisse, et au besoin pour en édifier de nouveaux, quand il y va de l'intérêt évident de la paroisse et de la commune.

C'est ce que nous voyons présentement à Montreux-Château, commune et, paroisse du territoire de Belfort. Il y a là un exemple utile, et je le cite dans l'espoir que se •vérifiera à son sujet l'adage bien connu Exem,pla trahunt. Montreux-Château appartient à l'archidiocèse de Besançon. J'ai sous les yeux une circulaire où l'indispensable appel à la générosité des catholiques, en vue de la construction d'Une église, réunit les signatures de l'archevêque, Mgr Gauthey, du curé, M. Grôzel, et du maire, M. Helminger. Voilà l'exemple. Je le cite, par ailleurs, d'autant plus volontiers que le cas de Montreux-Château présente un intérêt patriotique qui ne paraîtra sans doute négligeable il aucun de ceux dont le patriotisme a gardé intacte sa fierté.

En effet, à 800 mètres environ de la petite église délabrée autant qu'insuffisante de Montreux-Château, mais, hélas! de l'autre côté de la frontière, sur un sol qui fut nôtre, s'érige une belle église la nouvelle église de MontreuxVieux– édifiée grâce aux subsides généreusement fournis par le gouvernement protestant de Berlin. Est-ce que 'le contraste n'est pas offensant pour notre dignité nationale?

Il l'est d'autant plus, que la pauvre église de Montreux-Château, qui date du moyen-âge, reste pour nous un témoin de l'histoire d'Alsace. Elle abrite la dépouille mortelle des comtes de Montf6-iîi,'qtii?6Btrett*.«ttoJs ta suzetainté

de la maison d'Autriche les maîtres du pays jusqu'au moment où Louis XIV le rattacha à la France.

Or, son clocher ne tient plus, son plafond s'effondre, son toit est ouvert à tous les vents. Et les 1,400 habitants de Montreux-Château n'ont pas d'autre lieu de culte. Malgré leur bonne volonté, ils ne peuvent à eux seuls ni réparer convenablement cette église, qui n'est guère réparable au surplus, ni en construire une nouvelle.

Ils ont pourtant cette ambition, de doter leur ville d'une église assez grande pour leurs besoins religieux et assez belle pour qu'ils n'aient plus à rougir en regardant l'autre, celle dont le clocher, bâti avec l'or allemand, a l'air, par-delà la frontière, de les narguer.

Julien de Narfon.

Une école primaire au Vatican. Pie X vient de faire construire dans l'enceinte du Vatican, sur l'emplacement occupé jadis par les grands réfectoires du Belvédère, une école où trouveront place seize cents enfants, huit cents garçons d'un côté, huit cents filletlettes de l'autre, celles-ci, bien entendu, complètement séparées de ceux-là.

Ces seize cents enfants se recruteront dans les quartiers du Borgo et des Prati qui sont les plus populeux et les plus pauvres de Rome.

C'est là un grand exemple que donne le Souverain Pontife. C'est par l'école qu'on a voulu anéantir la religion. C'est par l'école qiî'il faut la sauver. L'acte de Pie X n'est pas seulement un geste généreux. Il constitue pour les catholiques du monde entier le plus opportun des enseignements.

Nouvelle église eit Paris. Ce matin, 24 octobre, aura lieu la consécration du sanctuaire élevé sous le vocable de Sainte Anne dans le quartier de la Maison-Blanche, par M. le chanoine Miramont, curé de la paroisse. La cérémonie sera présidée par le cardinal Amette. Elle coïncidera avec la célébration du jubilé pastoral de M. le chanoine Miramont, qui jetait, il y a quinze ans, les fondements de cette église.

Le prochain consistoire. Pie X tiendra un consistoire public le 2 décembre pour l'imposition du chapeau aux cardinaux récemment créés.

Ce consistoire public sera suivi, suivant l'usage, d'un consistoire privé, où le Paipe, après avoir ouvert et fermé la bouche aux nouveaux cardinaux, conformément au cérémonial, préconisera les évoques nommés. Il ne sera fait, à ce double consistoire, aucune création cardinalice. J. de N.

AFFAIRES MILITAIRES

-Etat-major général

PROMOTIONS

Par décrets du 23 octobre 1912, rendus sur le rapport du ministre de la guerre, sont promus ou nommés dans la lr" section du cadre de l'état-major général de l'armée

Au grade de général de division Le général de brigade Woirhaye, commandant (par intérim) la 32e division d'infanterie.

Au grade de général de brigade Les colonels Hollender, d'infanterie, breveté, commandant (par intérim) la 23e brigade d'infanterie ̃

Cassagnade, d'artillerie, commandant d'armes (par intérim) du camp de Châlons Levé, de cavalerie, breveté, commandant militaire (par intérim) du territoire d'AïnSefra

Cerdoulat, d'infanterie coloniale, directeur des troupes coloniales au ministère de la guerre.

Par décision ministérielle du même jour

Le général de division Woirhaye, nouvellement promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement de la 33' division d'infanterie à Perpignan

Le général de division Carbillet, commandant la 15e division d'infanterie, est nommé, à dater du 20 novembre 1912, au commandement de la 29e division de même arme, à Nice, en remplacement du général de division Beaudenom de Lamaze, qui sera à cette date placé dans la position de disponibilité 10 Le général de brigade Belin, membre du comité d'état-major, est nommé au commandement (par intérim) de la 15° division d'infanterie, a Dijon

Le général de brigade Claret de la Touche, commandant la 29e brigade d'infanterie (n'a pas rejoint), est nomme à dater du 10 novembre 191&, ait commandement de la 86' brigade d'infanterie* à Angers, en remplacement du général de brigade Estéve, <Jui sera, à cette date, placé dans la position de disponibilité

Le général de brigade Léscot, commandant la 8e brigade de dragons, est nommé au corn*mandement (par intérim) de la 2e division de cavalerie, à Lunéville

Le général dé brigade Hollêndfer, nouvelle" ment promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement de la 23e brigade d'infanterie à Mézières

Le général de brigade Cassagnade, nouvel^ lement promu, est maintenu à titre définitif dans les fonctions de commandant d'armes du camp de Châlons

Le général de brigade Levé, nouvellement promu, est maintenu dans les fonctions de commandant militaire du territoire d'AinSefra

L'intendant militaire Peltier, directeur de l'intendance des troupes du Maroc occidental, est nommé, â dater du 27 ortobre 1912, directeur de l'intendance du 16e corpes d'armée, à Montpellier, en remplacement de l'intendant militaire Double qui sera, à cette date, placé dans la section de réserve Le général de brigade Berdoulat, nouvellement promu, est maintenu dans ses fonctions de directeur des troupes coloniales au ministère de la guerre.

Au Cercle militaire

Le colonel Gràmat, sous-chef du cabinet du ministre de la guerre, nommé au 132e régiment d'infanterie à Reims, va prendre possession de son commande" ment. Tous les membres du cabinet civil et militaire avaient tenu hier à se grouper, en un déjeuner d'adieu au Cercle militaire, autour du colonel Gramat. M. Millerand avait chargé le général Bourdériat, chef de son cabinet mili* taire, de tous ses vœux pour ce collaborateur, dont il avait pu apprécier les mérites.

Déplacement de ministre

Le ministre de la guerre se rendra aujourd'hui Fontainebleau où, après avoir visité l'école d'artillerie, il passera en révue les garnisons de Melun et de Fontainebleau réunies sur le terrain de manœuvre de la Solle. `

Aviation militaire

Le général Bernard, commandant là place de Lyon, vient de visiter, au fort de Brou, la nouvelle installation du centre d'aviation militaire.

Le temp&R'a -I?~ fJ2e~tnis va.u~pilotes. de prendre^llsyfr #01|j3leige.tiriilW.rn^r(|

a pu néanmoins se rendre compte des détails d'organisation de notre quatrième groupe d'aviation et a vivement félicité son chef, le colonel Estienne.

Légion d'honneur. Le lieutenant Poutrin, du 28° d'artillerie, détaché au service de l'aviation et qui fut grièvement blessé au cours d'un atterrissage sur le champ de manœuvre de Laon, est inscrit d'office au tableau de concours pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur.

DANS LA MARINE

Tableaux d avancement

La commission dé classement des officiers de vaisseau a dressé hier les tableaux suivants

Sont inscrits au tableau d'avancement pour le grade de capitaine de vaisseau Les capitaines de frégate de Paris de Boisrouvray, Delahet, Lesquivit, Margollé, Lagrésille, Van Gaver, Darcy, Morache, de Marguerye, Tiercelin, MoulIé, Cusac, Le Gouz de Saint-Seine, Petit, Pérot, Varney, Fatou, Jehenne.

AUX ÉCOLES

LES CONGÉS DE LA TOUSSAINT

M. Liard, vice-recteur de l'académie de Paris, vient d'arrêter la durée du congé accordé aux élèves des lycées et collèges du ressort de l'académie, à l'occasion de la fête de la Toussaint.

Cette fête tombe cette année un vendredi. Les élèves auront congé du jeudi 31 octobre, à midi, au dimanche 3 novembre au soir. Les classes du jeudi matin auront lieu comme à l'ordinaire.

Les internes ne seront autorisés à quitter le collège ou le lycée que le jeudi après le, déjeuner.

Jacques Pietre.

InîopQnatioftS

Fin de l'incident Delanney^Bernafid Le Conseil de cabinet s'est occupé hier de l'incident qui s'était élevé, à l'Hôtel de Ville, entre M. Delanney, préfet de la Seine, et M. Armand Bernard, secrétaire général de la préfecture. Et il résulte des renseignements que nous avons recueillis à bonne source que cet incident a été exagéré. Ce n'est pas en l'absence de M. Delanney, comme on l'a dit, mais, au contraire, dans une séance il laquelle le préfet assistait en personne, celle du :>0 décembre 1911, que le Conseil municipal de Paris, sur la proposition de M. Dausset, rapporteur général du budget, éleva de 3,000 francs l'indemnité pour frais de voiture allouée àM. Armand Bernard.

La délibération figure au Bulletin municipal of ficiel. Ajoutons que le Conseil avait également augmenté, dans des séances antérieures, le crédit pour frais de voitures du secrétariat général de la. préfecture de police et de la direction des affaires départementales à la préfecture de la Seine. En soi, l'incident n'offre donc aucuft caractère de gravité.

La note suivante a été communiquée par Y Agence Havas à la suite des entrevues que le ministre de 1,'intérieuraeues avec M. Delanney et M. Armand Bef-r nard

Différents journaux ont rapports, a¥ê« les commentaires les plus divers et les plus «Xeh gérés, un incident survenu à la préfecture de la Seine, au sujet d'une délibération prise par le Conseil municipal, le 30 décembre 1911, et relative â l'indemnité de frais de voitures allouée, au secrétaire général de la préfecture.

Il est exact que le ministre de l'intérieur a été saisi de cette question. Elle est d'ordre purement administratif, et recevra à ce point de vue une solution ultérieure, mais elle ne saurait, en aucune manière, permettre de mettre en cause la parfaite honorabilité.. d.e M. Armand Bernard. `

La conférence de l'heure

et Henri POincârè

Les membres de la conférence inter* nationale de l'heure ont été reçus, hier, à l'Hôtel de Ville par M. Henri ûalli, président du Conseil municipal, et par M. Poirier de Narçay, président du Conseil général. ̃̃̃

M. Henri Galli, au cours de Son dis* cours, a été amené à annoncer qu'il demanderait au Conseil municipal de donner à une rue de Paris le nom de Henri Foincaré.

Un lynch a terminé la cérémonie* Chrysanthèmes M. Pams, ministre de l'agriçuHurév accompagné de M. Berthault, direeteui des services de l'enseignement agricole, est allé, hier matin, visiter au Grand Pa* lais, l'exposition de chrysanthèmes Or* ganisée par l'Association française des amateurs et jardiniers chrysan thomistes. Cette jolie préface de l'exposition florale d'automne du Gours-la-Rêine a, comme tous les ans, un grand succès. Le gtand asile pour tuberculeux La 58 commission municipale*. pfé"si* dée par M. Henri Rousselle, & visité, hier, en Seine^et«Oisê» un domaine légué à l'Assistance publique, il sera possible d'édifier le grand asile d# PàtiS pour tuberculeux adultes.

Le projet de construction de cet aéilâ. à VaucfésSûn serait abandonné- La grappe Girondine

Il vient de se constituer à Paris, sôiii lé nom de la Grappe Girondine, un© association des originaires du département de la Gironde. Secrétaire M. Ai Moine, 37, rue des Belles-Feuilles". Merveilles de goût

Les ravissants flacons s'enferment les parfums exquis de Gabilla sont leur digne parure, et c'est pourquoi « Vierge folle, la Rosé et le Rêve de Gabilla, Tout lé Printemps, Folle Passion »»Ontlapfé« dilection de toutes les élégantes. Royal apéritif

Le roi des apéritifs qui mériterait d'ê* tre l'apéritif des rois, c'est encore, c'est toujours le Quart-Cachat. Il est bi-quo*tidiennement demandé dans tous les grands cafés et cercles. Le QuâfWîa* chat désintoxique l'organisme et ouvre l'appétit. (."•:•̃; ̃ :• r,\ <s:: ?.. ̃: -̃.̃̃.̃ ̃

<0r t~,d.e,jtlfil.


Gazette des Tribunaux Tribunal civtt, (1™ Chambre). Mme Pié ra ̃ contre M. Baret.

Mrtié Piérat gagne le procès en 20,000 francs de. dommages-intérêts que lui intente l'impressario M. Baret, parce qu'elle n'a pu prendre part à la tournée qu'il avait organisée- A la ComédieFrançaise, le sociétaire se trouve lié par le décret de Moscou, dit le tribunal, et tout engagement qu'il pourra signer ne sera valable que s'il respecte le décret de 1812, la charte constitutionnelle de la Maison de Molière.

Voici les principaux passages du jugement rendu hier par la 1" chambre présidée par M.,Monier.

Attendu qu'il ressort des débats que, dès janvier 1911, c'est-à-dire dès qu'elle fut sollicitée par la dame Baret au nom de son mari, la dame Piérat, fidèle aux obligations de subordination imposées par le statut de la Comédie-Française, prit soin dé porter les propositions qui lui étaient faites à la connaissance de M. 'l'administrateur de la Comédie, ;en sollicitant de lui la permission do les agréer, ainsi que tous les congés nécessaires pendant le temps prévu pour la durée de la tournée projetée

Attendu que sur le vu du programme des travaux futurs de la Comédie et des représentations en cours ou en préparation, M. l'administrateur général ne fit aucune difficulté pour accorder la permission demandée, puisque pendant l'époque où s'exécuterait le contrat de Mme Pierat, devait se jouer au Théâtre-Français, sans le concours de celle-ci, une pièce de Bernstein Après moi, pour laquelle on augurait un nombre assez important de représentations à raison du succès escompté et de la notoriété de l'auteur

Attendu que c'est dans ces conditions de parfaite régularité en toute bonne foi et sans autre préoccupation de l'avenir que la dame Pierat a donné son adhésion à l'engagement avec Barét

Attendu, que fin février 1911 eut lieu la première représentation de la pièce de Bernstein, qui donna lieu à des manifestations bruyantes, suivies de tumulte aux représentations suivantes, puis,de polémiques passionnées dont la vivacité surexcita les esprits et donna lieu à des scènes de violence dont la nature créa un danger public et nécessita l'intervention du gouvernement qui jugea bon, pour rétablir 1 ordre gravement troublé, de fa re interdire la pièce;

Attendu que cet événement soudain vint jeter là perturbation dans les prévisions de tous et renversa totalement les programmes de la Gjffiédie-Française,

Attendu que M. l'administrateur, contraint par éêtté nécessité imprévue, dut, malgré les sollicitations de la sociétaire pour conserver le bénéfice de son congé, lui retirer l'autorisation qu'il lui avait accordée et que la dame Piérat se vit à son tour forcée, en présence des injonctions qui lui furent signifiées et que sa qualité de sociétaire lui interdisait .d'éluder, de faire connaître à Baret les circonstances imprévues qui l'empêchaient, malgré elle, de faire honneur a son engagement

Attendu que ces circonstances ainsi déduites sont de nature à exonérer la dame Piérat des conséquences de l'inexécution do son contrat;

Attendu, en effet, qu'aux termes mêmes des règles primordiales qui dominent l'interprétation et l'exécution des contrats, ceux-ci doivent toujours être exécutés de bonne foi, c'est-à'dire conformément à l'intention des parties.et.au but qu'elles se sont proposées en contractant, encore que ces intentions et, ce but ne 'se- dégagent' du contrat que sous forme de sous-entendu, les contractants- se référant tacitement aux principes admis par la loi, l'usage et l'équité

Or, attendu que de son côté Mme Piérat en s'engageant, ne pouvait ignorer les obligations qu'elle conservait envers la ComédieFrançaise et notamment celle de répondre à tout rappel que, malgré le congé accordé et dont elle connaissait le caractère essentiellement précaire et révocable, pourrait lui faire parvenir M. l'administrateur général dans l'intérêt du service ou pour toute autre cause; qu'elle ne pouvait davantage avoir la pensée de ne tenir aucun compté des injonctions de ce genre et s'engager d'une manière implicite à ne point y déférer si elle lui parvenait Que la connaissance par elle des sanctions encourues au cas d'infraction aux décrets qui régissent la Comédie, suffit à empêcher de lui prêter aucune intention de ce genre, qu'une semblable intention ne pouvait en tout cas, vu son caractère anormal et ses conséquences graves, s'induire que d'une man festation de volonté expresse et en termes précis;

Attendu que Baret de son côté n'a pu se méprendre sur le caractère de contingence des obligations que Mme Piérat contractait envers lui et sur la précarité de son congé qu'il connaissait parfaitement les règlements de la Comédie-Française à raison des précédents traités du même genre qu'il a déjà obtenus d'autres sociétaires à raison surtout des connaissances techniques que lui a fait acquérir sa longue carrière de spécialiste comme organisateur ou directeur de tournées théâtrales.

Et M. Baret est condamné aux dépens.

TRîBtîNAL correctiônnix (8e Châmbfe) M. Courteline plaideur malgré lui.

Quand on a commencé à plaider, il est parfois impossible de s'arrêter, même quand on le veut. Deux nations qui so battent, s'entr'égorgent peuvent faire la paix. Les plaideurs ne le peuvent pas. M. Courteline l'a su hier.

Le 14 juillet dernier, il se trouvait dans un taxi-auto avec Mme Courteline. Le wattmann était ivre, parait-il, en tout cas il était maladroit, il heurta un camion et M. et Mme Courteline furent blessés. Le Parquet poursuit le wattman Emile Farcy. M. Courteline qui, avec raison, voulait des dommages-intérêts, plaide et se porto partie civile à l'audience. Mais le chauffeur ne vient pas; il est, par défaut, condamné à des dommages-intérêts et à deux mois de prison. Puis il fait opposition, et dans intervalle, tout s'arrange, M. Courteline reçoit ses dommages-intérêts. L'affaire revenait hier sur l'opposition du chauffeur. M. Courteline s'avance à la barre pour témoigner, raconter l'accident dont il a été victime, comme il l'a fait du reste il y a quelques mois. Vous ne pourrez pas prêter serment, lui dit le président, car vous êtes partie civile. t

Mais je né le suis plus. J'ai touché une indemnité.

Oui, mais vous avez été jadis partie civile, vous l'êtes encore, vous l'êtes toujours.

Et, résigné, M. Courteline, qui n'a plus aucun intérêt en ce procès, s'assied au banc de la partie civile, ce qui l'exposera en cas de solvabilité douteuse de son adversaire à payer des frais. Quand on est pris dans l'engrenage judiciaire, c'est pour longtemps, sinon pour toujours.

.'•̃' NOUVELLES JUDICIAIRES

La ge chambre a condamné pour vol tun consëtoêV'mttfticipal un ancien

conseiller municipal, car socialiste unifié, il avait donne à son comité cela se fait chez les unifiés sa démission en blanc à tout hasard.

M. Léon Prestant était conseiller municipal de Saint-Denis, et en même temps parqueteur à l'école communale. Au mois de septembre des agents arrêtent deux individus, Comblet et Deville, qui volaient des tuyaux de plomb dans les démolitions de l'école.

Pourquoi faites*votls cela ? demandent les agents.

Parce que c'est notre conseiller municipal qui nous l'a dit. Il a vendu du plomb, hier, pour sept francs. A l'école, il emporte aussi le parquet

Et M. Prestant avoua que c'était exact. Après plaidoiries de M^3 Le Barazer, Vincède et Bellamy, ils ont été tous trois condamnés à un mois de prison avec sursis.

Georges Glaretie.

(De nos correspondants)

COUR D'ASSISES DU Cher Debord l'empoisonneur.

L'audience est ouverte à midi. Le public est plus nombreux encore que la veille. Il reste à entendre les derniers témoins à charge et des témoins à décharge. Une terrible partie, on le pressent, va se jouer aujourd'hui entre l'accusation et la défense.

Celle-ci va se placer, en effet, sur un terrain qui sera de nature à impressionner vivement le jury et le publie. Dans une réplique au ministère public, qui cherchait à connaître le système de défense de l'avocat de Debord, en prêtant peut-être imprudemment le flanc, celuici s'est exclamé « Et le suicide, monsieur l'avocat géhéral?» Et 'M. Kuntz s'est rassis, satisfait.

On va donc voir s'accuser ce système. Il ne faut rien moins qu'une pareille diversion pour battre en brèche des témoignages accablants comme celui de la femme Rivière, mère de la victime; comme ceux des frères et belles-sœurs de la victime.

« Ma fille, dit la femme Rivière, était d'une santé parfaite. Elle n'était malade qu'à Drevant. Elle se portait bien à SaintAmand ».

Quant aux frères, ils affirment que le docteur Foulatier leur a déclaré que, si leur sœur était sortie de son milieu, elle serait sauvée. Il est vrai que le docteur, rappelé, dira qu'il ne se souvient pas avoir tenu ce propos, mais l'effet est produit.

Le leit-motive qui reviendra maintenant sur les lèvres de tous les témoins à décharge ne semble pas devoir le détruire. Par sept ou huit personnes, on entend répéter maintenant ce qui n'avait jamais encore été dit à l'instruction « Mais Mme Debord était neurasthénique, mais elle ne parlait que de suicide et de sa mort! Plusieurs fois elle a même tenté de se noyer en se jetant dans le canal » » L'avocat général manifeste quelque étonnement qu'on ait réservé pour la fin cette série d'arguments qui tiennent du roman.

Après une suspension d'audience, le ministère public prend laparole. 11 écarté lesdiypothèsestteri^accident, du suicide.1 It soutient qu'il y à empoisonnement etr crime. Il affirme que le criminel c'est Debord, parce que lui seul devait profiter du crime.

Me Nouvion présente la défense de Debord très habilement. Il donne il entendre qu'il a pu y avoir accident. Pourquoi pas ? De même qu'il a pu y avoir suicide mais en fait il n'en sait rien, car il n'a pas de preuves. Pour lui, c'est le doute.

Les jurés peuvent donc douter eux aussi. En somme, il n'y a contre Debord que des hypothèses, pas de preuves. Le doute doit donc profiter à Debord. De- bord doit être acquitté.

Après répliques, Debord, reconnu coupable avec circonstances atténuantes, est condamné à vingt ans de travaux forcés. Martial.

Cour d'assises de LA Somme Pour ne pas payer son loyer

Amiens. J.-B. Millet, ouvrier agricole ;'i Êreheu, était le locataire de M. Médard Frigon, vieillard de soixante-quinze ans. C'était Un locataire qui ne payait pas son loyer. De là des discussions, des poursuites, un juge.ment d'expulsion. Pour en finir, Millet résolut de tuer son propriétaire.

Le 28 mai, Millet pénétra chez M. Frison, et aussitôt une violente discussion éclata entre les deux hommes. Millet se jeta sur le vieillard, le renversa à coups de poing, et ensuite lui brisa la poitrine à coups de pied, lui broyant entièrement la cage tho-

ïacique.

Après avoir fouillé la maison, Millet s'empara d'une somme de :i,100 francs dont il remit une partie à sa femme. Ce furent les dépenses de cette dernière qui amenèrent l'arrestation du couple.

Les époux Millet, qui ont avoué, sont défendus par M> Jourdaine, du barreau d'Armiens. A l'audience, Millet reconnaît le crime, mais nie l'avoir prémédité. Il déclare qu'il venait de faire des reproches à Frison pour avoir insulté sa femme. Pris de colère, il a frappé le vieillard, puis l'a tué involontairement. Le président fait remarquer à l'accusé que s'il avait agi sous l'influence de la colère, il n'aurait pas pensé au vol.

Millet dit n'avoir donné que trois coups de pied le médecin légiste affirme au contraire que la victime a été frappée de nombreux coups de pied avec une sauvagerie atroce. La femme Millet dit avoir ignoré les intentions criminelles de son mari, et avoir accepté par force de cacher l'argent volé. Dans son réquisitoire, l'avocat général a demandé au jury d'appliquer la peine capitale à Millet, le principal coupable. Sur le verdict affirmatif du jury, la cour condamne Millet aux travaux forcés â perpétuité et la femme Millet à huit ans de réclusion. -i L y

Cour d'assises de Saôné-et-Loîeë Un entrepreneur assassin

Chalon-sur-Saône. La Cour d'assises de Saône-et-Loire a condamné, ce soir, à vingt ans de travaux forcés, le nommé Aubeneau, âgé de trente-deux ans, entrepreneur de maconnerie à Ratenelle, qui avait assassiné et volé une vieille rentière. La somme volée était de 80,000 francs.

#AVÏSJDIVERS

TTN PEU do Duvet Ninon, suave poudre U de la Parf. Ninon, 81, rue du 4-Septembrc, sur vos traits fatigués, bistrés, les fait resplendir aussitôt de fraîcheur et de jeunesse. AU DESSERT

COUDER DE la BOURSE

Paris, 23 octobre.

Sauf dans le compartiment russe qui est lourd en raison dé la mauvaise tenue de Saint-Pétersbourg, le marché est calme. On marque le pas en attendant le résultat des combats engagés autour de Kirk-Kilissé. Si les Turcs parviennent à briser l'élan des Bulgares et à les immobiliser pendant quelque temps, il est certain que la Bourse interprétera l'événement favorablement. Le général Temps et le général Hiver sont du côté de l'armée ottomane, et leur intervention hâtera la réunion de la conférence européenne qui remettra tout en ordre.

En ce qui concerne le marché des valeurs russes, on ne se rend pas encore bien compte de ce qui se passe là-bas, mais tout ce qu on publie au sujet des opérations de Bourse du consortium des Banques russes, de l'intervention du gouvernement, des perquisitions et expertises de livres effectuées par la Chancellerie de Crédit fait assez mauvais effet. La confiance est de nature si impressionnable qu'il suffit de vouloir l'imposer par la force pour qu'elle se dérobe, aussi le régime de l'abstention est-il plus que jamais de rigueur dans ce compartiment.

Marché officiel. La Rente finit à 89 35 comme hier.

Les emprunts russes sont médiocrement disposés. Le Consolidé recule de 40 centimes il 88 60. Le 3 0/0 91 revient à 72 3§, et le 3 0/0 96 à 70 60.

Il Extérieure perd une fraction à 90 85. On parle de nouveaux retards dans les négociations franco-espagnoles.

L! Italien est ferme ;'i 96 65.

Le Turc regagne 65 centimes à 78 70. Le manque de nouvelles étant interprété comme une indication que l'armée turque aurait remporté un succès.

Les établissements de crédit sont fermes aux cours d'hier. Banque de Paris, 1,618 Union parisienne, 1,016 Crédit lyonnais, 1,521 Crédit mobilier, 627.

La Banque de l'Azofï Don recule de 30 fr. à 1,485. La Êanque privée de Saint-Pétersbourg revient à 715.

Les valeurs de traction et d'électricité sont calmes. Métropolitain, 608; Omnibus, 729; Thomson, 727; Popp, 870; Distribution, 617; Electricité de Paris, 735; Jeumont, 485. Les chemins sont soutenus. Lyon, 1,239; Nord, 1,612.

Nord-Espagne vaut 446 Saragosse, 422. Le Rio regagne une dizaine de francs à 1,830.

Le groupe russe est lourd. La Bakou recule de 71 francs à 1,941 le Naphte russe perd 24 francs à 476. La Sosnoivice revient à 1,290 et la Briansk à 422.

La Carpet est résistante à 299.

Marché en banque. Les mines sont fermes, et on est favorablement impressionné par la manière dont ce marché a supporté de grosses réalisations pendant ces dernières séances. Rond Mines, 154; Goldfields, 89 25; East Rand, 68; Crown Mines, 171 50. La De Bcnrs est un peu mieux il 491. La Lena se tient à 70.

La Bahia vaut 330.

Les cuprifères, et particulièrement les porphyriques américains sont en bonnes tendances. Utah, 330 50 Ray, 115. Chino gagne 10 francs à 238 et s'avance encore jusqu'à 250 après Bourse.

Le compartiment russe subit un recul de 30 à 50 francs. Toula à 1,062 et Taganrog à 690 perdent 48 francs chacun. La Maltzoff abandonne 56 francs à 1,021. Lianosoff recule de 34 francs à 585 et la Hartmann de 29 francs à 691. Wagons, 285.

Le Platine est calme à 661. ,z

̃̃Le Tobacco se tient à 207.

Les caoutchoucs. sont fermes, bjen; Qn$ les ventes aux enchères d'hier n'aient' pas1 apporté un relèvement de prix: La Financière vaut 123. La Malàcca passe à 258.

La Mexican Eagle préférence se tient à 50 75, l'ordinaire à 45.

New-York, mercredi (dernière heure).-Le chiffre des affaires a été plus important aujourd'hui au Stock Exchange; mais les cours ont été irréguliers et le marché faible par moments. En clôture, toute la cote a accusé des reculs. Les opérations ont porté sur 844,000 titres environ.

Les baissiers ont mis à profit les bruits fâcheux sur la situation en Orient, et sur les difficultés financières à Paris, Bruxelles et Vienne.

Le taux des emprunts a été en moyenne de 5 0/0.

INFORMATIONS FINANCIÈRES LA IBERO PLATENSE (CRÉDIT FONCIER ET HYPOTHÉCAIRE EN RÉPUBLIQUE ARGENTINE). Le 29 octobre courant, cette Société émettra S0,000 obligations hypothécaires 5 0/0 or de 300 francs. Ces obligations sont nettes de tous impôts présents et. à venir, tant en France qu'en Argentine, et les coupons de 12 fr. 50, sont payables le l"1 mai et le no-

vembre.

Le prospectus d'émission donne le texte intégral du contrat d'emprunt, ce qui permet au pulic de connaître l'affaire qui lui est proposée aussi complètement que les émetteurs eux-mê-

mes.

Il résulte de ce contrat, transcrit au Registre public du commerce de Buenos-Aires, que les obligations émises présentent les plus sérieuses garanties en effet, la Société délègue aux obligataires

1° Tous ses contrats hypothécaires de premier rang réalisés avec le produit du capital-actions et qui s'élèvent, au 31 décembre 1911, à environ 10 millions de francs

2° Tous les contrats hypothécaires réalisés avec le produit do l'emprunt;

Toutes les hypothèques de premier rang prises en remploi des amortissements ou remboursements des prêta ci-dessus.

Kn outre, les fonds seront remis à la Société dans des conditions de forme minutieusement prévues au contrat et qui assurent aux obligations des garanties effectives, préalables même ;V la remise des fonds.

Enfin, conformément à la nouvelle loi argentine votée en février dernier, les obligataires sont représentés par un fldéicommis investi de pouvoirs absolus pour le contrôle de la Société et des engagements plis par elle.

L'emprunt est amortissable- en 30 ans et dès la première année.

Le bénéfice net, au 31 décembre 1911, s'élevait à. 1,917,909 francs les réserves, au 30 juin 1912, s'élèvent à. 1,83(5,456 francs le capital actuellement émis est de 13,200,000 francs.

Sur le prix d'émission de 469 fr. 50 (payables 100 francs en souscrivant et le solde du 4 au 9 novembre), le placement ressort à 5,32 0/0 net de tous impôts présents et à venir.

Les souscriptions sont reçues à la Compagnie Parisienne de Crédit, de Banque et de Dépôts, 47, tue dé la Victoire, qui envole gratuitement le prospectus sur demande.

Nouvelles Diverses

Incident et vols au Salon d'automne On a eu bien des émotions hier au Salon d'automne.

D'abord un mauvais plaisant s'est attltisé à maculer de blanc de céruse et de craie une toile de Mme Isabelle Beaubois de Montoriol, représentant son mari-

La couche étant fraîche, le tableau a pu être nettoyé sur-le-champ par des artistes qui ont réussi à faire disparaître toute trace de maculature.

Mme de "Montoriol, étant secrétaire du comité du Salon d'Automne, on croit à une petite vengeance. «

Ensuite d'habiles filous ont volé, dans le premier stand du Grand Palais: les Nouvelles de Charles Nodier et les Jeux rustiques et divins de Henri de Régnier, dont les riches reliures étaient l'œuvre de M. Marc André, artiste peintre.

4 Deux staiusttÈB en -iamze, ;exp.craép'ï sians

un stand du premier étage, ont également disparu.

A l'instruction

M. Boucher, juge d'instruction, a mis en liberté provisoire M. Malot-Lefèvré, ce comptable de la Ligue maritime qui, en tentant de se suicider, a blessé son directeur qui cherchait à l'en empêcher.

M. Bourgueil a donné connaissance à Etchecobar, inculpé dans l'affaire de la rue Meslay, du témoignage fait en Suisse par son coaccusé Olivero. Tous deux prétendaient que le jour du vol ils étaient ensemble à Cologne. Des témoins interrogés par commission rogatoire disent en effet les avoir vus le 31 janvier au soir dans cette ville. Le juge objecte â l'inculpé qu'assiste Me Marcel Petit que, de onze heures du matin à dix heures du soir, il a pu fort bien se rendre de Paris à Cologne, soit par le rapide qui ne met pour faire le trajet que 7 h. 19, .soit avec une automobile. L'alibi invoqué serait donc sans valeur. Aussi est-il probable qu'Etchecobar passera en Cour d'assises.

Un suicide

Neurasthénique depuis plusieurs années, une ancienne artiste lyrique, Mlle Hélène Aernoudt, âgée de quarante-huit ans, s'est suicidée hier, chez elle, 20, rue Chalgrin. Après avoir ouvert le robinet à gaz de sa cuisine, la désespérée s'est logé une balle de revolver dans la tempe droite.

Une visite qui s'impose

11 ne faut pas manquer, au seuil de la saison nouvelle, d'aller visiter l'exposition de mobiliers complets par milliers organisée aux Grands Magasins Dufayel, où l'on trouve aussi à profusion sièges, tapis, tentures, articles de chauffage, éclairage, ménage, outillage, cycles, voitures d'enfants, machines à coudre. Les meubles sont garantis trois ans, ou livrés franco de port ou d'emballage pour toute la France. De nombreuses attractions sont offertes au public.

.i.

Le facteur dévalisé

.Nous avons raconté hier l'agression dont fut victime le facteur Sudereau, à Puteaux. Les trois cyclistes qui, rond-poyit des Bergères, lui volèrent son sac contenant 1,305 francs, .se sont rendus à Paris pendant la nuit.

se cachent les bandits? On l'ignore. Mais la trouvaille que fit hier matin M. Petit, concierge 110, rue de Charenton, facilitera vraisemblablement les recherches entreprises par les inspecteurs de la Sûreté. M. Petit, en passant boulevard Diderot, découvrit dans une vespasienne un sac en toile grise portant la mention « Poste France ». Il le porta à M. Boutineau, commissaire de police du quartier. Le magistrat, pensant que le sac pouvait bien être celui dérobé la veille au facteur Sudreau, l'envoya à son collègue de Puteaux, qui prévint M. Guichard. Constatation faite, le chef de la Sûreté reconnut que c'était bien le sac volé par les cyclistes. Puis, poursuivant son enquête, il apprit que Sudreaù ne faisait pas régulièrement chaque jour ses recouvrements. Comment ses agresseurs avaient-ils donc pu savoir que mardi le facteur serait porteur d'une assez forte somme ?

A cause de ce détail dont la valeur n'a pas échappé à M. Guichard, l'on recherche certains individus de l'entourage du facteur.

^.H

DÉPARTEMENTS

Les drames de Mâcon

Mdcon. Ainsi que nous l'avons dit, un second drame mystérieux est venu se joindre à celui qui préoccupait déjà l'opinion publique. Après la découverte de l'enfant nu r«t vitk-ioié; celle du voyageur trouvé sur la voie à quinze kilomètres de lu ville. Voici pour l'affaire de l'enfant assassiné, la note que communique la police de Mâcon: Le dimanche 13 octobre, de neuf heures à neuf heures un quart du soir, c'est-à-dire quelques heures avant la découverte du cadavre de l'enfant, un homme dont le signalement est parfaitement établi a été vu par plusieurs personnes sur le pont du chemin de fer, situé rue du Pavillon. On hésite lancer la police sur la piste de cet individu, car on pense qu'il pourra facilement expliquer sa présence en cet endroit.

Dans son intérêt, nous invitons ce passager à se faire connaître sans retard au juge d'instruction de Mâcon. A défaut, il serait sérieusement compromis dans une grave affaire. D'autre part, M. Combaud, chimiste expert, a remis son rapport au juge d'instruction. Il résulte de ses conclusions que c'est bien avec de l'acide sulfurique que le visage de la victime a été brûlé mais contrairement à, ce qui avait été dit, la poche stomacale no présentait aucune trace d'acide sulfurique. Enfin, il a été établi que les taches relevées à l'endroit où le cadavre a été découvert étaient des taches de sang. Ce qui prouve que le petit martyr vivait encore quand on l'a dépose sur la voie.

Quant à l'homme, on vient d'établir enfin son identité. C'est M. Evant, banquier à Pau, qui était parti en voyage depuis une semaine.

II. a été reconnu par M. Bainbridge, beaufrère de M. Evant et propriétaire d un hôtel

a PaU.

que lui est-il arrivé ? Comment est-il mort? On parle d'une bande de quatre apaches qui auraient été vus dans le train. Seulement sont-ce là les coupables et, si ce sont eux, sont-ils?

»h~:

Voleurs en automobiles

Pontoise. La bande qui, depuis quelque temps, exploite la contrée allant en automobile voler, tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, a pillé, l'avant-dernière nuit, le bureau de tabac de M. Morieaud, où ils ont volé 2,000 francs d'argent et de tabac. La voiture, cette fois, a été bien vue. C'est un double phaéton portant une capote rabattue.

-1"

Suicide d'un receveur de l'enregistrement Cherbourg. Un inspecteur des finances se présentait hier matin chez M. Lacombe, receveur de l'enregistrement de la Haye-duPuits, arrondissement de Cherbourg, et constatait un léger déficit dans la caisse. M. Lacombe s'excusa et demanda à monter dans son appartement pour chercher l'argent nécessaire. Deux coups de revolver retentirent. Le malheureux venait de se donner la mort.

Un gardien de sémaphore assassiné Toulon. Le matelot Paul Dragon, âgé de vingt-deux ans, or ginaire de Bormes (Var) qui était au poste sémaphorique du Titan, dans l'île de Porleros, an large d'Hyères, a été trouvé noyé, le corps mutilé.

Il a dû être attaqué pendant qu'il effectuait une tournée de surveillance.

Perdus en montagne

Êriançon. Un lieutenant du 4e génie et un sous-lieutenant du 11e d'artillerie, partis samedi soir pour se rendre au lac de l'Ascension, n'ont pas reparu. Ces deux officiers étaient nouvellement arrivés à Brialiçon et ne connaissaient pas la montagne.

Des détachements du 159e d'infanterie et du 4" génie ont exploré les environs depuis hier matin, mais sans résultat.

Le mauvais temps et la neige rendent les recherche» difficiles et périlleuses.

Çà et là

Un signal avancé de la ligne Tours-lcs Sables d'fOlonne, situé sur la commune de la Roche-Clermault, a été immobilisé avec des liens de fil de fer. Un grave déraillement a

pu être évité, ¿

pu ,,u. Ar!%

LES THÈA TRES

-dâf».

Ambigu Cœur de Française, pièce en huit tableaux, de MM. Arthur Bernède et Aristide Bruant.

Voici un drame fort bien fait, direct, varié et qui a tout ce qu'il faut pour occuper longtemps l'affiche du théâtre de l'Ambigu. MM. Arthur Bernède et Aristide Bruant connaissent à merveille leur métier et il faut reconnaître qu'ils le pratiquent avec discrétion et habileté. Ces huit tableaux ne contiennent qu'une évasion, un duel et le minimum de grandiloquence. Pas le plus petit meurtre, pas le plus léger coup de surin; de telle sorte que le plus souvent ce mélodrame est un drame. Sans doute, il ne serait pas impossible de découvrir au cours de ces cinq actes certaines naïvetés et quelques coïncidences un peu trop merveilleuses, mais ce sont là les défauts inhérents au genre lui-même. Cœur de Francaise a été très vivement applaudi dès la répétition générale, dont le public n'est pas, à l'ordinaire, aussi bienveillant à cette sorte de spectacle.

Jean Aubry est un inventeur modeste et méconnu, qui a imaginé un aéroplane de combat capable d'assurer à la France la maîtrise de l'air. Mais les bureaux du ministère de la guerre n'ont pas voulu reconnaître sa découverte, et il vit dans la gêne, avec sa fille Germaine, qui est professeur d'allemand. "Mais le fiancé de celle-ci, l'officier aviateur Evrard, réussit à faire agréer par le ministre l'aéro de Jean Aubry. Seulement, les espions allemands veillent; l'un d'eux, le lieutenant Ausbach, qui, en se faisant pas- ser pour un Alsacien du nom de Millier, a conquis la confiance des Aubry, vole les plans de l'aéro surpris par Germaine, il l'étrangle à moitié pour s'enfuir. Revenue à elle, Germaine jure de se venger et de surprendre à son tour les secrets de la défense allemande. Elle se rend à Berlin et, à l'aide de faux papiers, réussit à se faire engager comme institutrice chez le général von Talberg, chef d'état-major général. Bientôt, des documents importants disparaissent, sans qu'on soupçonne l'auteur des vols. Le colonel Hoffmann, chef du bureau des renseignements, soupçonne enfin Germaine et la surprend au moment elle ouvre le coffre-fort du général. Un hasard extrêmement providentiel fait entrer, au même instant, le lieutenant Ausbach; dans sa fuite, il a été victime d'un grave accident d'auto il est resté deux mois malade, et ne peut apporter que maintenant les plans de l'aéro. Germaine, qu'il n'a pas vu, les lui arrache et les jette au feu. Elle est traduite devant une Cour d'exception et jugée à huis clos. Elle refuse fièrement de livrer le nom de sep complices, car elle n'a pu soustraire à elle seule tous les documents disparus, et elle est condamnée à vingt ans de forteresse.

Le tableau suivant représente l'intérieur d'une grande brasserie allemande. De joyeux étudiants font un vacarme étourdissant et entonnent des chansons à boire. Dans Un coin, à l'écart, deux hommes sont assjs ce sont Jean- Aubry et le capitaine. Evrard ils se sont rendus secrètement en Allemagne, pour préparer l'évasion de Germaine. Mais des officiers font irruption dans la salle, après en avoir expulsé un peu brutalement les étudiants; ils en viennent bientôt à parler de la récente condamnation de la jeune Française. Parmi eux, se trouve le lieutenant Ausbach, dont ses camarades ne soupçonnent pas le rôle en l'affaire. Mais en sa présence, le capitaine Evrard ne peut se contenir longtemps, il se lève et le provoque le duel aura lieu le surlendemain, à la frontière.

En attendant, nous assistons à l'acte obligatoire de la prison, et nous voyons Germaine opposer à ses geôliers une fierté indomptable et un silence méprisant. Mais on introduit un jeune pasteur qui doit lui réciter des psaumes c'est son fiancé, qui a trouvé le moyen de venir jusqu'à elle sous ce déguisement. 11 lui remet l'échelle de corde libératrice, et elle a eu à peine le temps de la cacher que le général von Talberg entre il a démasqué le faux pasteur, et il va le faire arrêter, quand le capitaine Evrard lui apprend qu'il doit se battre avec le lieutenant Ausbach. Très chevaleresque, le général lui laisse sa liberté, à la condition qu'il reviendra se constituer prisonnier après le combat.

La nuit venue, le père de Germaine et son fiancé veillent sous les murs de la forteresse; l'échelle de corde est déroulée la jeune fille commence à descendre. Un coup de feu retentit, l'alarme est donnée mais le père a miné le pontlevis H le fait sauter, pour arrêter la poursuite. Tous les trois réussissent ù s'échapper.

Le dernier tableau se passe à la frontière. Le capitaine Evrard et le lieutenant Ausbach arrivent, accompagnés de leurs témoins. Le combat a lieu, et le Français blesse grièvement l'Allemand. Fidèle à. sa parole, le capitaine se constitue aussitôt prisonnier; mais le générat von Talberg est pris de scrupules et de pitié; il sait que Germaine et son fiancé n'ont agi qu'après y avoir été provoqués par la tentative de meurtre d'Ausbach sur la jeune Française. Aussi rend-il sa parole au capitaine Evrard, qui va se jeter dans les bras de Germaine, pendant que défile un régiment de petits pioupious français. ZD

Ce drame à été mis en scène avec un souci du pittoresque tout à fait remarquable. Décors et costumes m'ont semblé de la plus émouvante exactitude. MM. Hertz et Jean Coquelin ont fait là un effort dont un duraBle succès sera la récompense.

L'interprétation est fort bonne. M. Renoir est un général de noble allure et de belle distinction. Mlle Guyta Real (Germaine Aubry) ne manque ni de mouvement ni de "pathétique et M. Harment surtout a su donner un relief tout a fait remarquable à la silhouette du conseiller baron Ritchel. Il faut louer aussi pour leur zèle, MM. Damorès, Praxy, Reyval, Chabert, Blanchard, Adam, Basseuil et JVngely.

Robert de Flers.

Une première française à Londres Londres, 23 octobre.

Mme Sarah Bernhardt termine la série de ses représentations triomphales au Coliseum Théâtre, en donnant à son cher publuj indiens" H prornii're i l'une1 rpuvre_

inédite de MM. Henri Cain et Maurice Bernhardt Une nuit de Noël sous la Terreur.

Le succès de-cet épisode dramatique a été tel que je n'en ai jamais vu, de mémoire de vieux londonien, dans n'importe quelle pièce en un acte.

La presse anglaise de ce matin, aVêd une unanimité/are, déclare que la pièce de MM. Henri Cain et Maurice Bernhardt est un véritable petit chef-4'œuvre permettant à Mme Sarah Bernhardt d'exprimer en quelques instants, et de la façon la plus naturelle, toute la gamme des grands sentiments que peut éprouver l'âme humaine.

Du Times, toujours sévère et ami de la plus haute littérature, jusqu'aux feuilles populaires à un demi-penny, c'est 'un même concert de louanges.

Il est très difficile de vous donner ici, en quelques lignes, le scénario de cet épisode si dramatique, qui a fait couler tant de larmes de tant de beaux yeux car comme toujours, l'élite de la société anglaise remplissait les loges et les fauteuils du Coliseum.

Je me contenterai de vous indiquer, en quelques mots, les grandes lignes de cette touchante histoire de la Terreur vendéenne. Le soir de Noël, la cantinière Maribn, accompagnée de son fidèle sergent La Balafre et d'une escouade de bleus, arrive soudain dans une ferme vendéenne où sont réfugiées la comtesse de Kersant et sa petite fille Lucienne. Marion a vite, fait de découvrir dans l'une des deux paysannes qui la reçoivent avec effroi et lui font si maladroitement les honneurs de la ferme, une royaliste. La vivandière, bonne républicaine, est sur le point de livrer la comtesse et sa fillette au sergent La Balafre; mais elle a pitié de l'enfant, et les sauve toutes deux par un mensonge adroit. Quelques instants après, le comte de Kersant, le plus terrible des chouans, fait irruption dans la grange; il est poursuivi, il va être fusillé Marion, qui a bon cœur,/ cède aux supplications de la mère et de son enfant elle cache le comte de Kersant. Il n'était que temps. Le commandant Bernard arrive avec ses hommes il est certain que le comte de Kersant s'est réfugié dans la ferme. Marion proteste qu'elle n'a vu personne. « Eh bien! » dit le commandant Bernard, « le petit berger qui nous a trompés en nous disant qu'il avait conduit jusqu'ici ce maudit chouan, payera de sa tête la trahison qu'il a commise contre la République ». Le comte de Kersant, qui a tout entendu, sort de sa cachette. Sa tête répond de la. vie de l'enfant. Immédiatement le commandant Bernard forme un tribunal militaire; il va juger et condamner le comte de Kersant, sa femme et sa fille. Mais Marion, sublime de dévouement, indignée à la pensée que les soldats vont fusiller une femme et un enfant, prend leur défense elle mérite la mort, car c'est sciemment qu'elle a aidé à, se cacher ces trois royalistes puisqu'il faut des victimes à Carrier et aux misérables qui déshonorent la cause sainte de la République, elle mourra, elle aussi, sous les balles des prétendus républicains indignes des vainqueurs de la bataille de Valmy. Tous les soldats acclament Marion. Le commandant Bernard* qui vient de reconnaître dans le -.comte de Kersant le généreux ennemi auquel il a dû la vie, dans une affaire récente où les Républicains étaient deux contre quinze, rend la liberté a ses prisonniers, sa tète répondra des leurs

Le rideau tombe au moment où l'escorte acclame Marion et la porte en triomphe une fois de plus la Bonté à triomphé du Mal.

L'interprétation est parfaite. Que vous dirai-je de Mme Sarah Bernhardt qui ne soit devenu banal, à force d'avoir été répété. Elle a montré à nns amis Anglais qu'elle savait être aussi délicieuse comédienne qu'incomparable tragédienne. Le rôle de Marion met en pleine lumière les innombrables facettes de son génie. Tour à tour pleine d'entrain, de joie, puis, mélancolique au souvenir du grand amour qui détermina sa carrière de vivandière; enfin généreuse bonne, éprise d'idéal patriotique, cocardière dans le meilleur sens du mot; sublime de passion lorsqu'elle défend le faible et l'opprimé; sublime de force et de fierté quand elle confond ceux qui s'apprêtent -t à être des bourreaux, toujours vibrante, vivante., Mme Sarah Bernhardt vient d'ajouter ù l'immortelle galerie de ses créations, un nouveau chef-d'œuvre. A côté d'elle il faut citer M. Lou Tellegen, qui donne au comte,de Kersant le haut relief qu'exige ce rôle de mâle énergie et de profonde tendresse. M. Deneubourg dessine avec une bonne humeur la silhouette amusante de La Balafre. M. Pavières tient avec autorité le rôle du commandant Bernard. Enfin Mme Seylor est une comtesse touchante à souhait. Mme Boulanger et M. Terestri (la fermière et le fermier) sont excellents. ° J. Cdudurier.

LA SOIRÉE

CŒURFRANÇAISE

A L'ÀMËÎGU

Le théâtre de l'Ainbigu revient à ses pférnièreâ amours. Il revient au drame à effetâ' et à coups de théâtre.

Cœur de Française est tiré par MM. Arthur Bernède et Aristide Bruand d'un feuilleton portant le même titre dont ils ont égrené les innombrables et traditionnels t La suite au prochain numéro dans le Petit Parisien. Ét ceci me dispense.Le feuilleton de journal populaire, c'est de la merveilleuse graine à drame pour l'Ambigu. C'est de la pâte à pièce populaire toute pétrie, toute cuite de la galette toute dorée il n'y plus qVà la feuille- t£r et à la couper en tranches.

MM. Bernède et Bruant se sont acquittés de leur tâche en pâtissiers habiles et nous ont servi une pièce qui a tout ce qu'il faut pour intéresser la foule dès le premier acte, et pour la tenir en haleine et les yeux ccarquillés jusqu'à l'heure du vestiaire.

Cœur de Française, vous le devinez au seul énoncé du titre, c'est un, drame franco-allemand. Dans les couloirs, des gens, à la répétition générale, discutaient sur le point de savoir si c'était bien le moment'de surexciter les passions et les rancunes internationales et de caricaturer nos voisins d'outre-Rhiri. Ce sont là de trop graves controverses pour un soiriste. Le soiriste n'est pas une trompette, il n'est qu'un écho. j'enregistre donc par conscience professionnelle ce détail, et je passe.

La mise en scène est variée et pittoresque à souhait, et puisqu'il s'agit principalement de choses militaires, n'hésitons pas à passer en ̃revue les nombreux tableaux de ce. drame


héroï-patriotique aux rebondissements émouvants.

Au premier acte nous sommes chez un personnage dramatique tout nouveau un inventeur méconnu d'aéroplane militaire, Jean Aubry. Jean Aubry a un plan d'aéro admirable et une fille, Germaine. Il a aussi un élève, Mùller, qui se dit Alsacien mais qui n'est en réalité qu'un officier prussien en mal d'espionnage, et dont l'hypocrisie et la méchanceté sont largement compensés, comme dans tout bon drame qui nous respecte, par la bonté et le courage du capitaine Evrard, fiancé de Germaine.

Flàirez-vous l'aventure ? Mùller vole les plans de l'admirable aéro militaire, au grand désespoir de tous les braves gens de la pièce et de l'assistance. Fort heureusement le brave inventeur refuse de se précipiter chez le commissaire de police et chez l'autorité militaire Je ^is fort heureusement» parce que Mùller aurait évidemment été coffré incontinent et que Germaine n'étant pas forcée de courir en Allemagne pour rattraper les plans de l'aéro admirable et faire du contre-espionnage, il ij'y aurait pas eu de pièce.

Au second acte, nous sommes à Berlin chez tout ce qui se fait de plus gros bonnet en fait d'autorité militaire. Germaine y est gouvernante d'enfants, ce qui lui permet de soustraire tous les documents de la défense nationale et même, une fois démasquée, de pouvoir. encore détruire les fameux plans apportés de France par l'hypocrite Mùller.

Le quatrième tableau, c'est le jugement de' Germaine, condamnée à vingt ans de forteresse. Le suivant nous transporte dans la prison de da brave jeune fille au cœur de française où,; bien entendu, s'introduit le fiancé sous les espèces d'un pasteur. Il apporte subrepticement une échelle de corde avec, insérée dans une bible, la manière de s'en servir; tarit on a raison d'affirmer, que tout est dans la Bible.

Le tableau suivant, a trucs et sensationnel, c'est l'évasion de Germaine par la fenêtre de la forteresse, cependant que le pont-levis saute à la dynamite.

Ai-je besoin d'ajouter que le méchant Müller. est blessé ou tué en duel, à la frontière, par le bon Evrard, et que tout le monde sera heureux finalement, grâce un brave général allemand qui réhabilite à'lui tout seul toute l'armée de son pays ? Vous l'espériez bien ? Vous aviez raison, et c'est maintenant avec la certitude d'aller d'un début dramatique à un. dénouement de tout repos, en passant par les épisodes les plus tragiques, que vous pouvez passer au bureau de location.

v Un Monsieur de l'Orchestre. n| |I0DE flÛ TflÉflTflE

AU THÉÂTRE-IMPÉRIAL

Le second spectacle 'du coquet, théâtre de la rue du Colisée a été donné avanthier devant un public tout à fait élégant et choisi. La salle, avec son éclairage si ingénieux et si nouveau, versant une discrète lumière sur les plus jolies épaules de Paris, offrait vraiment un coup d'oeil charmant.

Sur la scène également, nous eûmes l'occasion d'admirer do fort jolies femmes, parmi lesquelles Mlle Léone Devimeur, très applaudie dans la comédie de M. Frappa: Comme on fait son lit. La charmante artiste nous exhiba trois toilettes très élégantes à qui la signature de Parry donnait un brevet de pur parisianisme.

La blondeur de la jolie artiste est mise en valeur au premier acte par une robe de salin "souple d'un très heureux vieux rouge.

Le croquis que vous trouverez ici vous en.indiquera la forme, sans malheureusement vous en révéler la teinte délicieuse qui, mariée au skungs, donne un effet d'ensemble infiniment réussi. Voilà, certes, une robe d'après-midi élégante à souhait, que nous retrouverons sur plus d'une jolie femme dans les thés élégants recouverte ou non d'un de ces longs manteaux de fourrure dont la vogue est si grande actuellement, elle est assurée d'un succès unanime. La seconde robe, arborée le matin, est d'une simplicité voulue, un mélange de blanc et de noir lui donne un air de sobriété élégante, et raffinée au suprême

degré.

On no saurait rien imaginer de plus gracieux ni de plus juvénile que la silhouette de Mlle Devimeur dans la robe tailleur du dernier acte. De cette robe tailleur, nous ne voyons que la jupe de velours des bretelles partent de cette jupe et viennent se reposer sur une blouse de lingerie jabotée de dentelles sur le devant. C'est exquis, et l'on regrette de ne pouvoir admirer la jaquette délicieuse déposée sur une chaise, et qui

Feuilleton du FIGARO du 24 Octobre

(3)

L'Ile Fantôme

PREMIÈRE PARTIE

'• i m ̃

Suite

Il suivrait la filière officielle le Conservatoire, le Prix de Rome. l'Italie les succès éclatants, le riche mariage, la vie aisée, luxueuse, brillante. C'était" là' ce que logiquement Claire Helmans était en droit d'espérer.

Hélas! ses appréhensions ne se trouvèrent que trop justifiées par les- événements Après de remarquables études musicales, à quelques mois du concours de Rome dont il était un des grands favoris, Césaire, dans un de ces coups de tête où Claire ne se reconnaissait que trop, renonçait à tenter la chance et quittait l'école pour épouser Françoise Derodes, la fille de son maître. Follement épris l'un de l'autre, les deux jeunes gens n'avaient pas eu le courage de s'attendre, durant les longues années que le lauréat présumé eût dû passer à la Villa Médicis.

Césaire n'avait pour tout bien que peu de. chose et Françoise presque rien. Peu leur importait

Du haut, lui de ses vingt-deux ans, elle de ses dix-huit, ils jetaient au destin cet audacieux défi un mariage d'amour pauvre

Violemment déçue, Claire avait conçu contre celle qu'elle considérait comme la cause de sa déception une sourde rancune. Dans quelle voie sans issue la jeune femme entraînait-elle ce fou de Jean? Claire n'avait pas ménagé ses avertissements. Mais le couple faisait la sourde oreille.

Pourvu de quelques billets de mille, •"TsaoiuQtiofi, et repïadu£lio0rin£e.r.4ite& I

complète heureusement cette dernière création de Parry.

Ce jeune couturier nous aura démontré une fois de plus combien il excelle

Création Parry

dans cet art difficile des tailleurs parisiens, et cette soirée donne un lustre nouveauvà sa signature si personnelle qui se reconnaît au premier coup d'oeil; il possède, en effet, ce je ne sais quoi qui distingue, entre toutes, ses créations si heureuses, si variées, et qui témoignent d'un respect tendre pour la ligne svelte et souple de la Parisienne. Ghenya.

Courrier DES Théâtres Aujourd'hui

A.la Comédie-Française (Quinzaines classiques, 2e quinzaine (billets rosés), à h. 1/3, Rome vaincue (Mmes S.-Weber, Piérat, Yvonne Lifraud, Lherbay, Jeanne Even Jeanne Rémy,

Malraison, MM! Albert Lambert fils, Paul

Mdunet, Louis Deiaunay,- Joliet, Falconnier, Garay, Alexandre, G-eorges Le Roy, Gerbàult, Jean Worms, Reynal).

A l'Opéra-Comique, À 1 11. 1/2, 2e représentation de l'abonnement du jeudi, (série rouge), Lakmé (Mmes Marchai, Tiphaine, Donvàl, etc., MM. Marcelin, Boulogne, Delvoye).

Au 2" acto divertissement hindou, réglé par Mme Mariquita et dansé par Mlle Yetta Rianza .et le corps de ballot.

A l'Odéon, à 2 heures, pour la première série des .matinées d-u jeudi, conférence par M. KmUo.Mas, Sainl-Ue'nest, tragédie en cinq actes.de .Rotrctu.: Distribution; ̃

Marcelle MmoDiorie""

Val(,-rie • Méthiyier Camille «uintini

Un page Michel

Une voix Mag. André Genest MM. Joubé Octave'- v Desfontaines Maximin ''̃ Grétillat

Lentule Coste

Dioclétien Ohambrenil Plancien ̃ Malavié

Le Décorateur .'̃̃ Jean d'Yd Albin Dervigny Sergestre Varny

Lo Geôlier Bogar

Nos lecteurs trouveront a sa place habituelle le tableau complet des matinées d'aujourd'hui. Ce soir ̃

A la Comédie-Française, 8 h. 3/4, 143e représentation de Primerose (Mmes Pierson, Lecontp, Bertlie Bovy, Suzanne Révonne, Jane Faber, Lherhay, Jeanne Even, Jeanne Rémy, la petite Germaine Lesseigne, MM. George Grand, Croué, Charles Granval, Paul Numa, Garay, Lafon, Georges Le Roy, Léon Bernard, Jean Worms, Chaize, Marcel Dufresne).

A l'Opéra-Comique, à S heures, les Contes d'Hoffmann (Mlles Geneviève Vix, NicotYauchelct, Tissier, MM. Léon Beyle et Du-

pré\

Al'Odéon, à 8 h. 1/4, la Reine Margot (Mmes Gilda Darthy, Grumbach, de France, Os-

qui composaient tout le patrimoine du musicien, et de beaucoup de foi (cette foi superbe des débutants et des amoureux heureux, à qui tout semble facile) le ménage s'installait. Césaire était résolu à rattraper vivement l'occasion perdue. En dépensant son capital il avait devant lui, à peu près, deux ans d'existence assurée. Il les emploierait uniquement à composer, dans le calme et le recueillement, le drame lyrique dont il rêvait depuis longtemps "déjà et qui, estimait-il, lui fournirait rapidement gloire et fortune. Il croyait sincèrement n'avoir qu'à étendre la main. Les faits se chargèrent de le détromper cruellement. Avant le terme présumé, ses ressources se trouvèrent épuisées que l'Ile Fantôme sortait il peine des limbes. Des lors, il lui fallut assurer le pain quotidien. nécessité d'autant plus urgente qu'un petit Césaire allait bientôt faire son apparition sur la scène du monde. Jean dut donc se résoudre à donner des leçons, courant le cachet; contraint à l'état besogneux et rude que Claire lui avait prédit le jour môme de son mariage en ces termes amers

Tu pars pour les étoiles. Prends garde d'échouer, en route, au Mont-de-

Piétc!

Bah avait riposte Jean vaillamment, je ne crains pas la pauvreté. Elle aiguillonne le talent.

A moins qu'elle ne l'étouffé Entendues par Françoise, ces prédictions lui avaient été droit au cœur. Aussi s'était-elle promis de tout tenter pour les faire mentir.

Afin que le futur grand,homme n'abandonnât pas le but visé et pût le poursuivre en paix, en dehors des besognes obligatoires, Françoise l'entoura de soins et d'attentions. Elle se fit son amie, son intendante, son guide, sa camarade, sa conseillère et au besoin sa collaboratrice. (il l'appelait son baromètre moral.) Rôle complexe et difficile de femme d'artiste pauvre et qu'elle avait endossé courageusement Pour le remplir, il lui fallut des trésors d'ingé_nio-_site," do, yolpntéJ,d',eiiclurafnce. et de' re~-

borne, Dione, Delmas, MM. Léon Noël, Desjardins, Desfontaines, Joubé, Grétillat, Denis d'Inès, Coste, Chambreuil, Hervé).

Aux Variétés, à 9 heures très précises Orphée aux enfers (MM. Brasseur, Guy, Prince, Bourrillon (de l'Opéra-Comique), Silvestre, André Simon, Mmes Méaly, J. Saulier, Arlette Dorgère, Marcelle Yrven, Th. Cernay, Mary Perret, Jeanne Ugalde, etc.).

A 10 h. 1/2. Le Cortège des Dieux. A 11 h. 1/2. Le Menuet de Jupiter. Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, la Prise de Bergop-Zoom (M. Sacha Guitry, Mme Charlotte Lysès, MM. Lérand, Joffre, Baron fils, etc.. Mmes Jane Sabrier, Marthe Debienne, EllenAndrée, etc. et M. Dieudonné).

A la PûrteSaint-Martin à 8 h. 3/4, la Robe rouge (MM. Huguenot, Jean Coquelin, Kemm, Armand Bour, Renoir, Collen, Angély, Mmes Véra Sergine, Dayiies-Grassot, Marie Samary, etc., etc.).

Au Théâtre Lyrique municipal de la Gafté,^ à 8 heures, la Flûte enchantée (Mmes Alice Verlet, Lamber-Willaumo, Moïna Doria, MM. Lucien Fugère, Gilly, H. Sylvain, Audoin). Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 heures, l'Aiglon (MM. Pierre Pradier, Laroche, Mme M.-L. Derval, MM. Chameroy, Maxudian). A la Renaissance, à 8 h. 3/4, Patachon (MM. Abel Tarride, Victor Boucher, Bullier; Mmes Marguerite Caron, Cécile Guyon, Marthe Lutzi, etc., etc.).

Au Palais-Royal, à 9 heures, le Petit Café (MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Mondos, Mmes Lavigne, Renouardt, Maëlec. et M. Lévesque).

A l'Athénée, à 9 heures, le Cœur dispose (MM. André Brulé, Harry Baur, Guyon fils, Gallet, Mmes Yvonne de Bray, Marie-Laure, Jeanne Loury, etc.). A 8 h. 1/2, le Journal, joué. Au théâtre Michel, à 8 h. 1/2, pour les représentations de M. Max Dearly et de Mlle Alice Bonheur Chonchette. Pour les représentations de MM. Polin et Lucien Rozenberg et de Mme Lucienne Guett la Bonne Maison; Son Innocence; la, Cloison.

Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Potins et Pantins, revue (Mlles Edmée Favart, Alice Guerra, Hilda May, Albany, MM. Ar- mand Berthez, Arnaudy, ïramont); Flirt pour deux la Mèche fatale.

A la Comédie-Royale, à 8 h. 3/4 précises, pour les représentations de Mme Réjane, Aglaïs (Mmes Réjane, Marthe Alex, MM. Dubosc, Chautard); Séance de nuit (Mmes A. Cavell, Lina Dorey, MM. Dubosc, Simon); le Baiser défendu (Mmes Lina Dorey, Hania Routchine, M. Ferréol).

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, le Comte de Luxembourg (Mme Brigitte Régent,MM. Henry Defreyn et Fernand Frey, Mlle Pépa Bonafé et M. Chambéry). --Au théâtre Femina, à 9 heures, l'Enjôleuse (Mme,s Monna Delza, Jane Danjou, Alice Walser, MM. Louis Gauthier, Arquillière, Henry-ltoussell, Louvigny).

Au théâtre des Arts, à 9 heures, Marie d'Août (Mme Marthe Barthe, MM. Janvier, Dayle, Dnllin) Une loge pour « Faust ».

AuxBouffes-Pansiens-Cora-Laparcerie, à9heures, l'Enfant du miracle (Mmes Marcelle Praince, Xavière de Léka, MM. Louis Lebas, Hasti, Juvenat, Landrin, Gallamand). Au Grand-Guignol, à 9 heures, la Bienfaitrice, Pendant l'armistice, le. Grand match, l'Esprit souterrain, le Sacrifice.

Au Théâtre-Impérial, à 8 h. 3/4, le. Voile d'amour (Mlles Gaby Boissy, Lucy Jousset, ̃IUVI. Victor-Henry, Cahuzac, Philippon) ;• Comme on fait son lit. (Mlles Leone Devimeur, Alice Clairville, Andrée Coquet, MM. Georges Coquet, Pierre Bressol).•;•

Au Théâtre-Concert du XX" Siècle (108, boulevard de Mr-nilmonta.nl), 8 h. 1/2, '286e gala populaire des Trente Ans de théâtre (2 fr. 50, 2 fr., 1 fr., 0 fr. 50) 1° Causerie de M. Paul Peltier, avocat à la Cour 2" Lakmé, de Léo Dolibes, fragmr-rits (Mlle,Mondi>s,,dn, l'Opéra; MM. Capitaine et Azéma, tlp rOpéTa-Comique); Chansons par Dranem Une date fatale, comédie en un acte, de Quatrelles (M. Georges Baillr-t, de la Comédie-Française; Mlle Alice Barton) l 'Aigle dit casque, de Victor Hugo (Mlle Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française) 6" ne faut jurer de rien, comédie en trois actes, en prose, d'Alfred de Musset, par la Comédie-Française (MM. Truffier, Dehejly, Siblot Falconnier, Granval, Mmes Renée du Minil, Yvonne Lifraud) 7° M. le professeur Dickson et son tableau du Diable.

Hier

Hier soir, l'Opéra donnait les Maîtres chanteurs, M. Maurice Renaud qui y chantait (en représentations) le rôle de Beckmesser eut un succès considérable. Mlle Yvonne (i ail, tout à fait exquise dans le rôle d'Eva M. Franz, qui prêtait' sa voix magnifique au personnage de "SVallher M. Delmas, d'une si belle- autorité et d'une ampleur si délicatement artistique dans le rôle deHans Sachs; Mlle Goulancourt, MM. Fabert, Journet, Roselli, ne furent pas moins acclamés et fêtés, non plus que In remarquable orchestre dirigé par M. André Messager.

La prochaine représentation des Maîtres chanteurs, avec la même interprétation, aura lieu le lundi 28 courant.

Le jury d'admission aux classes de du.clamation du Conservatoire s'est réuni hier pour

gnation. Sans les faire partager a son mari, elle connut, seule, les angoisses des nuits blanches, aux fins des mois noirs, les petites dettes criardes, les réclamations insolentes des créanciers impatients. Elle s'imposait, en secret, toutes sortes de privations personnelles, de petits sacrifices quotidiens qui, additionnés, équivalaient à une immolation totale. Largement, elle dispensa aux êtres chers sa sollicitude attentive, son temps, son activité intelligente et ses forces fragiles mais quadruplées de toute son énergie tendue vers des travaux ménagers exempts d'idéal et dont la vulgarité répugnait à sa nature délicate, à son imagination artiste et à sa sensibilité. Cependant, parmi les moins nobles besognes, elle avait su ne pas s'avilir jusqu'au laisser aller et conserver ce rien d'élégance subtile et de grâce particulière par quoi les Parisiennes demeurent toujours femmes.

Qu'importaient ses répugnances pourvu que la sérénité de son dieu ne fût point troublée

Elle avait puisé cet esprit de sacrifice dans une première éducation religieuse, donnée par sa mère et qui avait laissé en elle des traces profondes. A treize ans, elle avait eu, comme toutes les jeunes filles, sa crise de mysticisme.' Puis devenue femme, elle avait reporté sur son mari le besoin d'aimer et de se dévouer qu'elle avait, un instant, fixé en Dieu. Mais, de cette première empreinte, il lui était resté de solides principes et l'éducation n'avait fait que renforcer sa droiture morale naturelle d'honnête femme. Nature nue et ardente mais peu expansive, elle se repliait en elle-même, ne brûlant que d'une flamme intérieure, non par dissimulation, mais par une sorte de pudeur d'âme naturelle. Pleine de sentiments purs, elle les cachait en en rougissant presque, quand elle se sentait devinée; ne se livrant entièrement qu'à l'être auquel elle s'était donnée, corps et âme.

Elle l'aimait avant tout, faisant bon marché d'elle-même, soutenue par la

cerjseieilÇi dft. lti^|Ji^6;ittî41e.f.'a-assipar

achever le premier examen des candidates, au nombre de 210.

Etaient présents autour de M. Gabriel Fauré président-directeur Mme SegondWeber, MM. d'Estournelles de Constant, Pierre Wolff, Adolphe Brisson, Camille Le Senne, Adolphe Aderer, Camille de SainteCroix, Porel, Lugné-Poë, Brémont, Fernand Bourgeat, secrétaire.

Ont été admises à la seconde épreuve Mlles Abel, Bacri, Bauer, Berendt, Bertrande, Berzanne, Coccea, Colliney, de Heimann, de Kerbyroet, de Knop, de Praye, Dorny, Evêque, Falconette, Guesnier, Le Roy, Lesville, Marken, Marquet, Marquis, Monmartin, ïsizan, Parisis, Picard, Raimon, Reinback, Risse, Romney, Roussey, Servière, Smith, Sodiane, Soria, Tessier.

Demain auront lieu les épreuves définitives.

Avec son habituel empressement à être agréable aux amis du théâtre Michel et à nos amis, M. Michel Mortier a répondu favorablement, dès hier, au désir formulé dans nos colonnes par un de nos abonnés. Le théâtre Michel donnera, à partir de dimanche, des matinées de son attrayant spectacle du moment Chonchetle, la Bonne Maison, Son Innocence, etc. Et il ne nous reste plus qu'à remercier M. Michel Mortier d'avoir si vite et si gracieusement exaucé lé voeu d'un de nos

abonnés.

M. Michel Mortier nous écrit

Mon cher ami,

Pour répondre à l'aimable lettre d'un de vos lecteurs, dans le Figaro d'hier, voulez-vous annoncer que, contrairement à mon habitude de ne commencer les matinées qu'en novembre, je donnerai dimanche prochain la première matinée de Chonchette, avec Max Dearly et Alice Bonheur, ainsi que La bonne Maison, avec Polin, Rozenberg et Lucienne Guett?

Ces deux pièces seront précédées de Son Innocence et de La Cloison.

Permettez-moi d'ajouter que Ch-oncJiette ne pourra probablement être jouée qu'une fois en matinée, cette de dimanche prochain, Max Dearly pouvant 'être réclamé par ses répétitions aux Variétés. ̃

Tous mes remerciements et affectueusement

vôtre, ̃.•'••̃̃ Michel MORTŒR.:

v8tre; Michel Mortier.

Au jour le jour

La dernière représentation de Mme Kpusnezoff à l'Opéra,pour cette saison, aura lieu demain soir dans Roméo et Juliette. La brillante .cantatrice partira ensuite pour Londres et ne < reparaîtra sur la scène de l'Académie de mu- sique qu'au mois d'avril prochain. Elle aura, demain soir, comme principaux partenairesM. Altchewsky, dans le rôle de Roméo, Mmes Laute-Bnin et Goulancourt, MM. ."Grësée, Dangès, Maryini et Dubois.

.11

Malgré la fatigue qui résulte pour elle des répétitions de la Danseuse de Pompéï et de la création qu'elle prépare dans cet ouvrage,. Mme Marguerite Carré chantera Louise samedi, à l'Opéra-Comique, avec ses habituels partenaires MM. Léon Beyle, Vieuille et Mme Brohly.

Demain, Carmen, avec Mlle Marthe Chenal et M. Salignac.

La journée de dimanche à rOpéra-Comique :•••̃̃̃•'

En matinée, à 1 h. 1/2, Mignon (Mlle Mathieu-Lutz, Mlle Nicot-Vauchelet, MM. Marcelin, de Creus, Azéma).

Le soir, à 8 heures, Manon (Mlle Geneviève Vix, M. Vezzani, Delvoye, Azéma, Mlle Yetta Rianza).

M. Jean de Reszké va rentrer dans quelques jours à Paris et reprendra, à partir du 5 novembre, son école.de chant qui .rend tant de service à nos grands théâtres.

Ainsi tombe le bruit que l'on avait cherché à. répandre, et d'après lequel l'admirable professeur allait en Amérique. Paris le garde.

-.1,

Après les belles représentations de Mlle Polaire dans les Yeux ouverts, le théâtre Réjane est redevenu silencieux pour quelques jours. Il est infiniment probable qu'avant d'offrir à son élégant public la pièce nouvelle de MM. Georges Berr et Paul Gavault In Coup de téléphone, Mme Réjane, cédant aux prières de plusieurs familles, donnera quelques représentations de Rafles.

Il n'y aura plus que trois représentations de Patachon, à la Renaissance. M. Abel Tarride fixe définitivement au mercredi 30 icourant la répétition générale de l'Idée de Franroise.

La comédie nouvelle, en trois actes, de M. Paul Gavault, aura la distribution suivante

Françoise Mmes Marthe Régnier Madame Duvernet Marguerite Caron Lili Huguette Dastry Céleste Luce Colas Hélène Nicole de Montjoye

Madame Couture Dorah Selly Monsieur Duvernet MM. Noblet

Gérard Victor Boucher Chérance Colombey

La Perlière Bullier

Napoléon Couture Ch. Deschamps Joseph Cousin

Henri Alerme

Monsieur Couture Constant

Mme Andrée Mégard, extrêmement grippée, Mme Andrée Mégard, extrPemement grippfee,

l'espoir bien légitime de la conipensation, plus ou moins proche, du succès escompté,

Pourtant, de ce que la réalisation de cet espoir se faisait attendre, elle ne manifestait aucune impatience, ni ne formulait la plus légère plainte; ne se montrant pas, comme tant d'autres, l'âpre créancière intime qui met le talent de son compagnon en coupes réglées, quitte à l'épuiser en exigeant n'importe à quel prix le résultat pratique immédiat.

Elle avait pour Césaire tant de généreuse tendresse que, sa foi en lui eûtelle été ébranlée, jamais elle ne le lui eût laissé voir; respectueuse avant tout de son bonheur, ce bonheur eût-il reposé sur une illusion. 1

Quant à lui, bien que bon et aimant sa femme, il n'était conscient de ce dévouement actif mais silencieux que dans une certaine mesure, n'en soupçonnant pas très exactement l'étendue.

Comme sa femme ne se plaignait jamais, lui cachant tout ce qui eût été de nature à l'inquiéter, et comme il n'était rien moins que pratique, le mur d'ouate que Françoise avait élevé entre son mari et la réalité empêchait Jean d'apercevoir bien nettement celle-ci. Il se laissait donc faire et acceptait tout, les yeux fermés, non par égoïsme, mais parce que, en dehors de ses leçons et de son église, il vivait absorbé dans sa pensée, concentrée sur l'idée fixe son œuvre 1

Avant fait à la nécessité toutes les concessions dont il était capable, ses modestes gains déposés entre les mains de Françoise, il ne se souciait plus du. reste et s'en remettait entièrement à elle des questions matérielles; lointain, insoupçonneux des détails, des difficultés et des affres de sa femme.

Si parfois, il lui trouvait mauvaise mine, et s'apitoyait un instant, il se réconfortait rapidement en se disant que bientôt il la dédommagerait largement de ses peines.

Patience ce ne sera pas long, à présent Nous touchons au but Et Françoise patientait. Elle, patien-

n'a pu jouer hier J/he affaire d'or et. le théâtre Antoine a fait relâche, Il n'y aura pas de matinée aujourd'hui.

Ce soir, les représentations de.: Une affaire d'or recommenceront à l'heure habituelle.

4.

La meilleure société se donne rendez-vous à la Comédie-Royale pour y admirer chaque soir Mme Réjane Aglaïs inoubliable à qui les spectateurs font de véritables;ovations. Malheureusement, et comme nous l'avons annoncé lors de l'engagement de la grande artiste, Mme Réjane ne pourra consacrer que trente soirées au joli théâtre de la rue Caumartin. Il faut donc se hâter de venir l'applaudir, ainsi que les autres excellents interprètes d'Aglaïs et de Séance de nuit, puisque sont annoncées les quinze dernières représentations. t ̃̃

M. Maurice Gerval a repris ses cours et leçons d'art théâtral chez lui, 25, boulevard Pasteur.

Chaque soir Marie d'Août, la pièce si attachante de M. Léon Frapié, enchante les spectateurs. L'auteur est le peintre ordinaire des humbles, l'avocat des institutrices et des servantes. Il a conduit la pièce avec un sens très net et très artistique du théâtre, aussi son œuvre abonde-t-elle en scènes ingénieuses, comiques et attendrissantes, aussi émues que divertissantes. Une loge pour Faust accompagne Marie d'Août et fait rire aux larmes les spectateurs.

Rencontre d'idées.

Nous avons reçu la lettre suivante »

Mercredi, 23 octobre 1912.

Mon cher ami,

En lisant ce matin les « bulletins de la victoire » remportée par mes amis Bernède et Bruant, je vois qu'au tableau le décor représente n la ligne bleue des Vosges au milieu le Poteau frontière ». Or, en collaboration avec Georges Villard, je viens de terminer un drame en 5 actes et 7 tableaux: le Poteau sacré, et, curieuse coïncidence, le 6e tableau de notre pièce se passe également à la frontière, avec « au milieu de la scène » le poteau frontière, le Poteau sacré qui donne le titre à notre drame. Au lendemain de la triomphale soirée d'hier, il m'a paru utile de signaler cette rencontre non pour les auteurs de Ccuvr de Française, confrères charmants, mais pour ceux qui pourraient nous accuser de plagiat, quand nous serons joués. Avec mes remerciements, veuillez croire, mon cher ami, à mes sympathies dévouées.

Henry Moreau.

Le service- de-seconde-pour Cœur de Fran-çaise sera reçu, ce soir, à l'Ambigu.

H,

Matinées' annoncées pour dimanche prochain

Comédie-Française, 1 h. 1/2, le Médecin malgré lui, le Barbier de Séville.

Opéra-Comique, 1 h. 1/2, Mignon.

Odéon, 2 heures, le Malade imaginaire. Porte-Saint-Martin, 2 heures, laRobe rouge. Variétés, 2 heures, Orphée aux enfers. Vaudeville, 2 h. 1/2, la Prise de Berg-opZoom.

Théâtre Sarah-Bernhardt, 2 heures, l'Aiglon.

Gymnase, 2 heures, le Détour.

Renaissance, 2 h. 1/2, Patachon.

Athénée, 1 h. 3/4, le Cœur dispose.

Apollo, 2 heures, le Comte de Luxembourg. Théâtre Antoine, 2 h. 1/2, Une-Affaire d'or. Palais-Royal, 2 h. 1/4, le Petit Café. Capucines (tarif spécial dés matinées), 2 h. 1/2, Potins et Pantins, Flirt pour deux, la Mèche fatale.

Bouffes-Parisiens, 2 heures, l'Enfant du miracle.

Ambigu, 2 heures, Cœur de Française. Théâtre Impérial, 2 heures, le Voile d'atWM, Commeron fait son lit. ̃̃ ̃̃ Trianon-Lyrique, 2 heures, les, Mousquet taires au couvent. ̃̃ Déjazet, 3 heures, Tire-au,-Flanc.

Théâtre Cluny, 2 heures, le Crabe, le Loustic.

m

Le mariage de Mlle Madel Esquier, fille de M. et de Mme Charles Esquier, avec M. Ro- bert Altermann, ingénieur des arts et manufactures, sera célébré, dans la plus stricte intimité, lundi prochain, 28 octobre, à midi précis, en l'église de la Trinité.

«**

Les matinées de famille recommenceront d'aujourd'hui en huit au théâtre Déjazet. Pour la dernière fois, cet après-midi, Tireau-Flanc sera représenté le jeudi en matinée. Tous les soirs et le dimanche et les jours de fête, en matinée, cette pièce poursuivra sa carrière triomphale.

m

Une grande matinée, organisée par l'Association amicale des régisseurs de théâtres français au profit de sa. caisse de secours, aura lieu le samedi 23 novembre, au théâtre municipal de la Gaîté. En témoignage de sympathie, MM. Isola ont mis spontanément leur salle à la disposition du comité. `

Le théâtre du Jardin d'acclimatation affiche pour cet après-midi et pour l'après-midi de dimanche les Idées de Mme Aubray, une

tait depuis neuf ans, quand elle reçut la lettre de Moorsborne.

IV ̃ ̃̃

Bravo 1 ̃̃

Remarquable!

Quelle polyphonie 1 v:

Quelle puissance!

Quelle vie!

Voilà une œuvre 1

Tu es le Shakespeare de la niusique. Tu brises tous les vieux moules. Alors, vrai? Vous aimez ça, Beltramus ?

Je ne sais pas si je l'aime ou non, mais ça m'a frappé, empoigné, ému comme devant une grande force de la Nature. C'est sublime

Eh bien, mon vieux, je suis content. bien content.

Césaire, ému, serra les mains tendues. Comme tu as chaud, dit Françoise à son mari. Ne te mets pas dans les courants d'air.

Elle alla fermer la fenêtre derrière lui. Cet après-midi-là, Jean avait réuni six de ses amis, dont le père Beltramus, un vieux contrebassiste.

Avec sa barbe d'ouate, ses longs cheveux jaunes, débordant de la ganse d'un béret de velours noir, son nez enluminé, son foulard blanc, ses lunettes, sa petite taille cassée en deux, et ses poches bourrées de bouts de colophane, le père Baltramus,qui ressemblait à un nain échappé des Contes d'Hoffmann, ne payait pas de mine, mais c'était un musicien de premier ordre.

Trente ans d'orchestre et un goût affiné en avaient fait un arbitre musical sûr. En relations avec Claire Helmans, ayant connu Jean enfant, il lui portait une réelle affection et celui-ci, sur les instances de Françoise, qui avait 'besoin d'étayer sa foi chancelante, avait prié le bonhomme d'entendre l'Ile Fantôme au piano et de lui dire son impression. Cette audition venait d'avoir lieu avec le concours de trois chanteurs un contralto, un ténor, un mezzo-soprano.

Le contralto était incarné par une

dame^d'un^ clngyantaine ,d'a fjnfef, $&'

comédie en quatre actes, de M. Alexandre Dumas J^^JXJWVVWW^VWfwwwv. Hors Paris

De. Londres

L'anniversaire de la naissance de Mme Sarah Bernhardt a donné lieu hier à un e manifestation enthousiaste.

Une centaine d'étudiants en médecine français, attelés à l'automobile'de l'illustre tragédienne, l'ont conduite triomphalement à la lueur des torches, depuis le music-hall du Coliseum, où elle est en représentation; jus•qu'àrh.ôteloùrattendait.lecomitéde'seft admirateurs britanniques, assisté de M. Gambon, ambassadeur de France. On lui a lu une.adresse de félicitations revêtue de plus de 100,000 signatures, reliée en trois volumes. Aux discours qui lui étaient adressés, Mme Sarah Bernhardt a répondu par les paroles suivantes, en anglais.

Mes chers amis,

Je ne puis trouver de. mots pour vous exprir mer tout ce qui est dans mon cœur. Je vis actuellement l'un des moments les plus doux de ma vie. Ma joie est parfaite.

Plus de trente ans se sont écoulés depuis que mon cher public anglais m'a reçue pour la première fois. Je suis non seulement heureuse, mais flèro que l'art ait contribué à resserrer l'entente cordiale, et, notre ambassadeur, M. Paul Cambon, me pardonnera si je crois que j'ai ajouté ma petite pierre au merveilleux édifice dont il est le grand architecte.

Laissez-moi vous remercier encore une fois pour la sympathie que vous me témoignez, et 'espère que nos cœurs vibreront toujours pour les plus nobles passions l'art et la patrie. Mme Sarah Bernhardt a été longuement acclamée.

Serge Basset.

SPECTACLES # CONCERTS Aujourd'hui

Matinées avec les spectacles du soir À l'Olympia (2 h. 1/2), au Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), au Concert Mayol (2 h.), au théâtre Kmémacolor (2 h. 1/2), à Magic-City (2 h.), au Skating-Saint-Didier (2 h.), à l'Hipppdrome-Gaumont-Palace (2 h. 1/2), à l'Alhambra (2 heures), au cirque Medrano (2 h. 1/2), au Coliseum (2 h. 1/2).

Au théâtre Femina, à 3 heures, Cinéma-AH tractions de la Jeunesse. Ce soir; V;

Aux Folies-Bergère, (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, l'Eternelle Valse (P. Ardot); Violon diabolique par Léo Nino; Rouge et noire avec Alice Eis et Bert French; Willy Pantzer, sketch acrobatique Morris Cronin; le Chairman M. Jules Moy.

AfOlympia, (tél. 244-68), à 8 h. 1/2, Tté Quaker Girl, opérette à grand spectacle (Alice O'Brien, Mary Théry, Rosni-Derys, Kerville, Lawler, Delysia; Dorville, Harry Mass, Arbell, Mauville, Pré fils et Henri Léoni). Orchestre de 40 musiciens sous la direction de M. Paul Letombe.

A la Scala (direction Fursy),. à 8 h. 1/2 Mmes Esther Lekain, Nine Pinson, Armelle, Vinci, Lida Belmonte, etc. Nouvelles chansons par MM. Dufleuve, Lejal, Ransard, Constantin, Carl Star et la Ribouldingue (Mlle M. Dufay et M. Girier).

A la Cigale (tél. 407-60), à 8 h. 1/2, Midi à quatorze heures, revue à grand spectacle, en vingt tableaux (Régina Badet dans les principaux rôles).

A la Boîte à Fursy (tél. 285-10), à 9 h. 1/2, Spinelly dans A vos souhaits revue (MM. Blanche, Gabin, Mmes Mary Max, Clo-Marra, Maud Harry et M. R. Bussy). Les chansonniers Fursy, Hyspa, Lucien Boyer, Weil,,

André Dahl.

Au Moulin-Rouge "("teïéph. 508-63), Les Jolies -Filles, de ̃&oltenberg;<'spëïëtter~v.ïxglaise a grand spectacle en 3 actes (Mlles Jane Marnac, Marise Fairy, Jane Dyt, MM.. Sinoël, Luguet, Du Prez, Paul Clerc, etc. et les Mirror Girls

Au Nouveau-Cirque (télêph. 241-84), à 8 h. 1/2 Les Marno, Telrna, les Boston, Aravia, Eve de Rick, les Jée, les frères Albano, etc.

A la « Lune Rousse » 36, boulevard deClichy ( téléph. 587-48) (direction Dominique- Bonnaud et Numa Blès), à 9 h. 1/2,' Ah!* c' t' été sur la glace! revue (Mlle J. Crisafulli et M. Emile Wolff). L'Œil du maître, pièce d'ombres en 5 tableaux, ,de A.: Barrère. Les chansonniers 1). Bonnaud, ,1. Bastia, G. Baltha, V. Tourtal. M. Héliot, A. Stanislas. Au Concert Mayol (téléph. 168-07), à 8 heures: le Mariage d'Hakoum-a. Mayol, dans" son répertoire au 2e acte. i'Mrues Flory, Perriat,Loblond,MM. Trame! et Fréjol, Concert Van Dock,Rollin,Valroger, etc. ̃ La dernière représentation du brillant spectacle actuel des Folies-Borgèr.e aura lieu dimanche prochain. 11 faut donc profiter de, ces derniers jours pour applaudir lés grandes étoiles mondiales du programme Wilîy; Pantzer, Morris Cronin, miss Alice .'Eis.'et- M. Bert French dans Rouge et Noire, Clyde' Cook, etc. etc. •'

i

Les .étoiles de te Revue des Folies-Bergère, de M. P.-L. Fiers (suite)

Outre Morton et Chevalier déjà nommés,

posante et de fort grand air dans sa robe violet sombre garnie de jais. Surses-bañdeaux jadis foncés, le temps avait ré-"pandu une cendre jégère qui accentuait l'éclat de ses yeux noirs expressifs, illuminant, un masque romain. labouré, meurtri et mélancoliquement beau de la beauté des ruines. ̃'̃

C'était Claire Helmans, la tante et tutrice de Césaire, venue apporter 'à- son neveu l'appoint de son concours et de celui de deux de ses élèves. Le premier était un jeune ténor, long, blond, rosé, tout rasé, parfumé, cravaté de. soie orange, redingote de gris mauve, constellé de pierreries et. de bagues aveuglantes et qui répondait au nom exotique de Martinowich. Encore inconnu, MartinoA'ich qui ne parlait en faisant rouler les r que des grands succès qu'il ne pouvait manquer d'avoir; Martinowich, Russed'origine; portait évidemment en lui tous les espoirs 'de- l'Art lyrique français et en avait amplement conscience. L'autre élève de Claire, Germaine Laclos, réalisait physiquement le type de la femme fatale. Grande, brune, au teint safrané, élégante, onduleuse et sculptu- ralement belle, elle semblait mise au monde pour incarner les héroïnes d'opéras des Salammbôs aux Dalilas, des Salomés aux Brunehildes.

Premier accessit d'opéra au Conserva-toire, Germaine Laclos, secouant bien loin derrière elle les poussières de plébéiennes origines, s'était déjà élevée dans l'échelle sociale, grâce à ses dons d'assimilation artistique, à sa volonté souple et habile, à son ambition que n'entravait nul vain scrupule, et aussi à une évaluation personnelle très exacte de sa. beauté et du parti qu'elle en pourrait tirer dans une carrière où elle estimait qu'un peu de talent et assez d'inconduite sous beaucoup de tenue n\ènent à tout. Sous des enthousiasmes, faussement spontanés, elle masquait un sens pratique de caissière.

Charles Esquier.

~i ~n~ F~ pl "i

+'d,l'To'"B'}f.: ,'1' ¡¡T'il, -R. ~'L-~


Trame}, Brouett, Duval, Lerner et l'excellent imitateur Vernau'd, etc., etc. (A suivre.)

rtiii^j

A l'Olympia. l A 2 h*. 1/2, matinée pour les familles de l'immense succès de la saison, Tlie- Quaker Girl (orchestre Letombe), '100 artistes en scène.; Les Olympia's girls avec tou^e la distribution du soir, et, en tête Alice O'Brien, Mary Théry, Rosni-Dërys, Kerville, Lâsrler, Oe)ys,ia ft-SL Dorville", Harry Màss, Mauvjlle, Pré Fils, Arbell et Henri Léoni.

->.̃,̃̃ .|W -,r

A la Scala.

Les amateurs de çafé-çoacert goUteat eï* ce.niOtaerit au Ntf ai régal qu'est te ëj?e<Jtsiël# actuel de la Scala, où Esthèr têkain, Nin« Pinëon, Armelle, Oufleuvej Lëjal, 'tes Vat lente, etc., etc., interprètent un répertoire npjiyeau des plus intéressants. é 1. la

Là soirée est heureusement coupée _par Ut Riboiildingue, l'acte follement gai de Robert Pran cheville, Girier en tête provoque sans interruption des accès de fou rire. La Scala refuse du monde:

Dialogues parisiens.

On ne vous a pis vii, Mëf soir, à la Cigale? 'J"" al, 'd' d,

̃ Taisez-Toiis. J'étais malade d'y avoir trop ri avant-hier. Ah! cette Régina Bàdet, ce Chevalier, cette Nina Myral, ce Raimu, ce Frèd Pasdàl! Rien qu'en les évoquant, je sens que le fou rire me reprend

Les matinées pour la jeunesse au théâtre-

Femina,

Aujourd'hui, à trois heures, première matinée', le « Cinéma-attractions de la jeunesse ». Le professeur Dickson, les Lorettos, acrobates'" excentriques. Fauteuils depuis 1 franc.

1'1

On abeàucbilp applaudi, à la soirée Cinquantenaire des Anciens élèves de l'Ecole centrale, le bon chansonnier Chepfer, si aimé du public pour sa finesse, son comique et son talent, délicat.

.1. ,-̃

Un nouveau music-hall.

Cî'ést demain, nous l'avons dit, que seront ouvertes, par un brillant gala, avec, yn féerique feu d'artifice, les «Magie-Folies », le nouveau mùsic^hâlï parisien de! la «City» » du quai d'Orsay, dont on dit merveille une salle splendide,2,000 fauteuils en gradins. Et pour la première, une ravissante opérette militaire, une étourdissante ^re.Vue, vingt numéros, avec des artistes comme Germaine de Nixô, Micheline, Andrée Dorsv, Ltsdia Chatel, Vorelli, Costa, etc., etc. Tout Paris s'y retrouvera. Le ticket de Maigre donne droit à l'entrée au music-liaU, Aujourd'hui, à Magic, grande matinée pour les enfants.

""0" ~_H~

C'est un très gros succès d'intérêt et de rire que. Remportent chaque jour l'Espionne deà BaÏHaris et le Hasafd, les deux comédies avec lesquelles le Kinémacolor (19, rue Le Peletier) vient d'inâûgUrer la série de ses scènes théâtrales. Avec le relief que donnent les couleurs naturelles, on croit assister à \ihe pantomime jouée par des artistes vivants. Les deux scénarios sont de premier ordre, attachants au possible, avec une partie comique irrésistible. Il y a de quoi rire et s'amuser pendant deux heures. Location de 10 heures à 20-heures. (Téléph. 159-79.)

4, ̃ ;•'

ABa-Ta-Clan. «

Ce soir, a 8 heures 1/3, première représentation de la Revue de Ba-Ta-Clan, 2 actes et 30 tableaux de MM. Celval et Charley. En raison de l'importance de la mise en scène, on commencera à. 8 h. 1/2 très précises. ̃ ̃̃̃•

*•*•* ••

f'Parrni'îefï'Çonfôrenees U'atijôWrdiUôf': -i«

̃•'Salle deè IrigénicurH civils, 19, nie Blanche, à 4 h. 1/2, M. Umbdenstock • « L'Indo-Chine française; Voyage au pays des rois kmers les ruines d'Àngkor tombeaux des empereurs d'Annam » (Projections). A l'Université populaire, 157, faubourg Saint-Antoine, à 8 h. i/:i « La Représentation proportionnelle », entre M. Ferdinand Buisson, député, et-le Comité de défense du suffrage universel.

COURRIER MUSICAL

Parmi îes grands concerts de dimanche prochain:

Concerts-Colonne (théâtre du Châtelet), à 2 h. 1/2, 3e concert de l'abonnement, avec le concours de MUe Marcella Pregi et de M. Schidenhelm

Symplwnie pastorale [&') (Beethoven) I. impression agréable à l'aspect de la pâture II. Scène. à bord du ruisseau III. Réunion joyeuse de villageois, orage, tempête IV. Chant des bergers, Hymne de joie et de reconnaissance après l'ôrage. Ballade pour piano et orchestre (Oabriel Fauré) M. Schidenhelm. Vers la Princesse^ lointaine (Canteloube), poème symphonique daT près la pièce de M. Rostand (lre audition).. a) Marguerite au rouet (Schubert) b) La Procestfpn (César. Franck) Mlle Marcella Pregi. Le Chasseur matulit (César Frafick), poème symphQBique d'après la Ballade de Burger. L'prchestre sera dirigé..par.. M. Qaitfiel,

Pièfiiéï- ̃

.• ,*•• ̃ ̃̃•• r

La.ptàcesoul-dî>ef. 4'op.cîiésife étant va* cante à. l'Association ài'ti.âtîijue des ConcertsCôlonne, lès candidatures devront être adressée^

à: M. le président dé l'Association, 13, rue de

1, PrésidentfASSOCil1tiÓÍI,' 13, rue de

Toccpieville; avant le 1" noyetoore,

v.Çoncerts^LamoUreux* salle ©aveati, à Û heures, deuxième concert (séries È), avec le concours de Mme Jeanne Jôftiëlli

Ouverture tragiâue (Brams) première atidi* tion aux Concerts-'Lamoureus. teymph&nit ̃pastorale. (Beethoven). L'Enfant prodigué (Debussy) prélude et air de Lia s Mme Jornelli. Salomé (A. Mariette), prélude et danse première audition aux Concerts-Lamoure'iiJS. •*• La Mer, fantaisie (Glazounow) première audition. Pallas Atllèfiè (Sain1>-Saons) Mtne Jomélli. L'Invitation à la valse (Weber-Weingârtnêr). Chef d'orchestre M. Camille Chevillard.

Tritz Kî*êislér inaugurera le 5 novembre, â 9 heures du soif, sâlte GaVCâti, 45, file La Boétie, le premier-concôtt de la Société Philharmonique. Au prograïftjîie.

Çonàte de Hasëndel, Tâtobourid de Leclaif, Fugue de Tartini, Suite d& Bach, Romance dé Schumann, Larghetto de Weber, Cavatiùe de Beethoven, Rondo de Mozart, Ghasëe de Câflier, et:deux vieilles danses viennoise?;

Billets salle ôavêaîi, Cufand, 4, place de ̃ la Madeleine tJftis, place SainUAultsâtift Eschig, 13, tué Laffitté.

̃ ̃- ->i,v.-» v ̃ ̃

De Brtiselles Le premier coficeft çoplvlairfi dti théâtre royal de la Monnaie a été un triomphé pour M. Pierre Sechiari qui nous a donné une interprétation éblouissante de la Symphonie dé Franck, de la Schehcrû&ade de Korsakôff et de l'Apprenti Sorcier, de Dukas.-A la fin dû concert, tre entier s'és^joint au public pour acclamer réminent'' chef ^-d'ârchestre Irança-is. L. de' Crémone.

^i “̃ ,>̃>-• s-

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drotiof.

Exposition ~>

Salle iO. Collection de feu M. Louis Mohl (2e vente) Objets d'art, bois sculptés, cuivres, tableaux, manuscrits, livres, meu* bles et sièges anciens (guinz.ièDie» «tjsei^ième siècles) .M'Lair-Dcbrecil; M. Henri Léman.

CONFÉRENCES tf AUDITIONS

Odolisez-vops!

Si ?voUs saviez l'impression de fraîcheur que laisse dans la bouche l'eau dentifrice, Odol, vous n'hésiteriez pas, à l'adopter. La bouche semble rajeunie comme le corps après un bàiti.

lia Vie Spo#th/e

LËS COURSES

COURSES AU TREMBLAY

On disputait, hier, au Tremblay, une des principales épreuves du programme annuel de la Société de Spon de France, le prix Edgard Gillois. Le temps n'a malheureusement pas été favorable à la Société, et c'est sous la pluie que le prix Edgard Gillois a été disputé.

Réduit, en réalité, à un match; entre Wagram II et Oui Dà la rencontre s'est terminée à l'avantage de Oui Dà Le cheval de M. Caillault l'a emporté très facilement après aVoir fait tout son jeu, par conséquent à la suite d'une lutte qui. ne comporte pas d'excusé poi\r la jument "du comte Le Marois.

La qualité de Oui Dà est connue, et sa place récente entre Agenda et The Irishman en donne la mesure. Le résultat d'hier n'est donc pas à l'honnèur de Wagram II. On a beaucoup épilogue sur la défaite dé là fille de Phœnix. Moins bonne qu'on ne le pensait, selon les uns passée de l'orme selon les autres. Les uns et les autres doivent avoir raison.

Prix Spec (2,000 fr., 1,000 m,). 1, Fùêée Volante, au comté de Rolland (.1. Reiff ) 2, Benha (Ed. Haës) 3, Ascetyline (Mac Gee) (3/4 long., 1 long. 1/2.). Non placés File Partout, Ma Poupée, Lidi, Géniale, Esbrouife II, Biana, Ambillou, Venezia, Kelle, Gouailleur, Louisianné.. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 2G fr. M Placés Fusée Volante, 15 fr.; Benha, 52 fr.; Ascetyline, 29 fr. 50.

Prix Proleclor (4,000 fr., 1,000 m.). 1, Prude, à M. Gaston-Dreyfus (G. Stern) 2, Moonshine (Bellhouse) 3, Liolia (Milton Henry) (courte «ncolure, encolure). Non placés Ninive IV, Onzain, Panix, Plaisir d'Amour, Fairy Dale, Saint Pern, Lécanore.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 63 fr. 50. Placés Prude,. 21 fr.; Moonshine, 41 fr. 50 Liolia, 29 fr. 50. Prix Whnky (4,000 fr.lv400 m^, 1, Na--

;dè'jë'Hv îi M.'Edmôhr Blanc (Mârsh) ;2,"Sot$1:

(Milton Henry); 3,Faënza (J.Childs) (i long:ï/2.

courte encolure).

Non placés: Geneva. Handicraft, Nom de Delà, Urbanité, Eve II, Dangeau, Icemine, Rémonville, Ravaude, Huelva n, La Glorita, Milk Girl.

Pari' mutuel à 10 fr. Gagnant 21 fr. Pla-' ces Nadèje II, 13 fr. 50 Souk, fr. 50 Faënza, 25 fr.

Prix Edgard Gilloii (20,000 fr., 2,600 m.). 1, Oui Dà à M. M. Caillault (O'Neill) Wagram II (J. Reiff); 4, Qui (.1. Jennings) (2 longueurs, loin).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant,1 24 frâiics. Prix Trespas (5,000 fr., 1,600 m.), l,Andiamo, à M. Frank .Tay-Gould (G. Bartholomew) 2, Le Cerbère "(Sharpe) 3, Gâlédon (Ch. Childs) (1 long. 1/3, 1 long.' 1/2). Non placés: Ishkoodah. Cassis, Les Beaux Arts, Gavroche III, Le Monétier, Vermet. Fài-i mutuel a 10 fr. Gagnant, 219 fr. Placée Andiamo, 58 l'r. 50 Le Cerbère, 21 fr. 50 Calédon, 3G fr. 50.

Prix Baron (4,000 fr., 2,300 m.). –̃̃ 1, Bise,

v AI. ~lolland f ~harpe1; 2, ~ottg Bird, (Marsh),

à M. Rolland (Sharpe); 2, Song Bird (Marsh);

8, Makkach (W. Hoves) (Une Courte tête, 2 longueivs).

Non placés Antonello, .African King, La Moukère, Durante.

Pari mutuel à 10 fr.: Gagnant, 41 ftv Pla-* ces Bise, 24 fr. W Song Bird, 28 fr.

'̃' ̃̃̃̃••' Aja*

̃ ̃. ;• ïèknîs

Lès fchampionnâts d'Europe (Dulwich)

Pendant les deux premières journées du tournoi de Dulwich, près Londres, on assista à de belles parties.

Le jeune champion allemand Heydeiï, âgé de dix-huit ans, battit, G-2, 7-5, l'Anglais Davâon qui fit une si belle résistance contre Ritchie au Queen's Club.

De son côté, le joueur australien Pockley l'emporta; 12-10, ll-9> centre Wallis-My ers. Les deux joueurs usèrent de nombreuses volées au filet, mais Pocklpy se montra plus sûr aux moments critiques.

En doubles, l'équipe la plus forte paraît être celle de Pockley-E. Crawlèy.

Les handicaps sont joués à la' lumière élec* trique cet usage paraît se répandre car on annonce qu'un nouveau club parisien le Sporting-Club de Paris fera jouer en décembre prochain un tournoi où l'on jouera à l'aidé de la lumière nrtificielle.

ÀÛTOMOBILISME

La Charron Ltd vient de livrer à M. Gulilermo Biedma, de Séville un très élégant torpédo 12 HP, le modèle si justement réptlté des Usines1 de Puteaux.

"*iI<

Louer ttôe voittu'é âutônïôbilé au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la location des automobiles au « ChampsElyséès-Gàragé », appartenant à M. F. Chafron, 34, avenue des Champs-Elysées.

-w

'•• Leâ usinés Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles. Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

̃

M. Âllaïre vient de faire poser une installation électrique complète alimentée par une dynamo « Pni» sur sa voiture 20 HP sans soupapes.

Ces dynamos, brevetées s. g. d. g., sont munies des tout derniers perfectionnements l'auto-régulation du voltage est réalisée électriquement sans l'intermédiaire d'aucun or-

ga#B mécanigup. r;•

) Nôtitre" F"éjpèéîalë"sW les dynamos « Phi »,

à la Société des Etablissements Blériot, 14 et 16, rue Duret, à Paris.

La livaison des voitures Renault, Delage et Charron est facilitée à la maison Bondis et C°, par les difiërents ateliers mécaniques et de carrosserie permettant de compléter et modifier rapidement et à peu de frais, tout modèle, au gré de l'acheteur, 45, avenue de la Grande-Armée;

AVIATION

A l'Ecole Blerlot

A l'Ecole militaire Blériot, le lieutenant Minch,.le' sergent Caron et le sapeur Blaignan s'entraînent journellement sur la campagne.

Ghâvez a évolué longuement sur son 80 HP, se perfectionnant dans les virages et les planés en spirale qu'il exécute avec une maëstria remarquable.

.Domenjoz a fait un vol d'essai sur un 80 HP, type record de la hauteur* Cet appareil fut ensuite piloté par le comte de Lareinty-l'holozan qui est enthousiasmé de sa maniabilité.

Saint- Agnès et Figueroa poursuivent toujours leur entraînement.

Un nouvel élève, M. Giovanni del Moretto s'est inscrit à l'école.

AÉROSTATION

La Coupe Gordon-Bennett

Aujourd'hui aura lieu, à Stuttgart, la première journée du meeting organisé à l'occasion de la Coupe Gordon-Bennett, gagnée par l'Allemagne l'an dernier.

Le départ de la Coupe sera donné dimanche, à 4 heures de l'après-midi. Voici l'ordre dans lequel les concurrents prendront l'espace

NOUiLLETTES LUCULLUS TSSSfir

Petites Annonces TARIF GÉNÉRAL

La ligne i > 6 francs Par Dix insertions ou Cinquante lignes 5 francs TARIF REDUIT

Pour les annonces concernant ^'Industrie et les Fonds de Commerce, les Occasions, Ventes, Achats, Echanges, les Locations et lès Pensions bourgeoises, la ligne. !i francs PETITES ANNONCES

DU MERCREDI

Coups, Emplois, Gens de Maison La Ligne. 1 fr.50 ligne, a trente-six lettres

PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

MATINÉE

̃ i, j-Wi' i >r--y- it ̃ i ̃ i "'̃̃nf .m m ̃̃- r •'̃ ':f:

nOMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 1 h. 1/2. \ji Rome vaincue..

0~ PERA-COMlQUE (Tél. 105.7G). 1 h. 1/2.

OPERA-COMIQUE ('l'él. 195.76)., 1 h..1/2"

Lakmé Cavallefut rusticana.

0DEON'(Tél. «11.42).– 2 h: O/0. <- Sàint-Oenest;

O\D~(:)N'('1:él, 811.42)"2 h, 0(,°: "8, aint"Oenest.;

Gaaserie de M. Emile Mas.

MATINEES POUR LA .ÎBtÎNÉSSE (Théâtre Frmika). 3 h. 0/0. Cinéma-Attractions pour la jeunesse.

rpIÏEATRE MALAKOFF (Tél. 66G-81). 3 h. 0/0.

TIÍ,E,ATRE MAL"AKOFF (Té.l. 666-S, '1).. -3, h"

1 l-e Tefrible Boby.

ARDIN D'ACCLIMATATION. 2 heures.Les Idées de Madame Aubrày.

T) enaisbAxcb (2 h. 1/4). Chàtelet (2 h. 0/0), Déja-

R zcT (2 li. (2 llLt:vx CIIA'l'ELET, (2 h. °/°), DÉJA-

J\ zet (2 h. 0/0)..Clvny (2 heures).

(Àïffme spectacle giie le soir.).:

0ltmpia.(2 1i..1/21, Nouveau-Cirque (2 h..1/2), Concert MaïoL (2 h.), Kinkjwcolor (2 h. 1/2), Magic City (2 h.), Skatino .Saint Didier (2 h.), lltfPOOBOSIE-GAtlMONT^PALA.CE (2 h. 1/2), Aliiàmbra (S h,), Cirque Medraso (2 h. 1/2),

Coliseum (2 h* 1/2).

[Même speciatle que le soir.)

SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). Relâche.

ll Vendredi Roméo et Juliette.

Samedi Salomè les Deucc Pigeons.

riOMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 8 h. 3/4; Primerose.

Vendredi Les Romanesques; Tartuffe. Samedi Primerose.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 0/0. Les Contes d'Hoffmann.

Vendredi Carmen.

Samedi Louise.

0DEON (Tél. 811.42). 8 h. 1/4. La Reine

Margot. spectacle.

iJ Demain.: même spectacle.

•TTARIETES (Toi. 109.92). 9 h. 0/0. Orphée V aux enfer?j.

-ÏTAUDEVILLE (Tél. 102.09). 9 h. 1/4. La V Prise de Berg-op-2oom.

mHEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70). 1 8 h. 0,0. L'Aiglon.

THEATRE REJANE. Relâche.

POP/fE-SAINT-MARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 3/4. "La.Robe roupe.

fcYMNASE (Tél. 102.65). 9 h. 9/0. Le Détour. •QENAISSANCE (tél. 43Î.03). 8 h. 3/4. H Patachon.

THENEE (Tél. 282.23). –8 h. 1/2. Le Journal ]\_ de l' Athénée à 9 h. le Cœur dispose. nnHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) I (Tél. 1029.20). 8 h. 0/0. La Flûte enchantée.

rpPEATRE .ANTOINE (TélV436^ej.rT-8;k.-3/4,

JL Airaoleirî'Unè affairé d'Or.

1. France Picardie, M. Bienaimé.

2. Belgique Utopie, de Brouckere.

.'i. Angleterre Iioneymoon, Jean de Francia. A. Autriche Busley,' F. Manusbarth.

5. Suisse Asurea, R.-O. Mueller.

(i. Allemagne llarburq III, P. -Riermacher.' 7. Italie Andromeda, R. Usuelli.

8. Amérique Kansas City II, John Wàtts. 9. Danemark Graf-Zeppelin, capitaine Seidelin.

10. France Ile-de-France, A. Leblanc. 11. Belgique Belgiça II, Demuyter.

12. Autriche Frankfurt, F.-fl. Lehnert. 13. Suisse. Zurich, V. de Beauclair.

14. Allemagne Berlin II, Q. Korn.

15. Italie Lipia, Nino Piccoli.

16. Atnériqué Million Population, John Berry.

17. France Béarn, G. Blanchit.

1$. Belgique Minckelers, F. Gérard.

19. Autriche Astarte C. v. Sieginundt. 20. Suisse Helvétia, lieutenant 0. S6rg. 21. Allemagne Reichugrerein, Dr Broeckelmann.

j 22. Amérique Oncle-Sam, 0. Honnywell. Les fonctions de commissaire français seront remplies à Stuttgart par M. Emile Dubonnet.

Les vainqueurs des précédentes coupes ont été en 1906, M. Franck-P. Lahn (Américain) en 1907, M. Erbsloh (Allemand) en 1908fle colonel Schaeck (Suisse); en 1909, M. Edgard Mix (Américain); en 1910, M. Hawley (Amérifeain) en 1911, M. Gericke

(Allemand).

BOXE

Pour Je titre de champion d'Angleterre (poids coq)

Un match pour le titre de champion d'Angleterre (poids coq) vient d'être disputé à Londres entre les boxeurs Digger Stanley, tenant du titre, et Alec Lafferty. Stanley a triomphé aux points de son adversaire.

~7'l'.A,BLISISiEMI~NT~ j

i»i^:fA'j:n:

:Jïv, ̃- PÈRE St FILS

ov J 188, Faubourg Saint-Martin, 188

MAISON DE CONFIANCE FONDÉE EN 1814 Téléphone 403.t3 les 1,009 kil. «•- Téléphone 403.14 kit. I

Les 1,001 kil, Les 1,000 kil.

Gailleterie Charleroi pour Cuisine 66 fr. Boulets Oehaynin (gros ou petits) 51 fr. Galletin 67 « Bois de Bourgogne, très sec (lei 2 traits). 50 » Tête de Moineau 68 » Gailleterie 1r quai. pr calorif. à air chaud. 53 » Bralsette 61 » extra 58 » Anthracite Belge pour Salamandre 65 » Gailletin d'anthracite belge (basse pression) 59 » Anglais ^77» D anglais.68» p DEMANDER LE CATALOGUE GÉNÉRAL

IIEATRE MICHEL (Tél. 1G3.30). S h. 1/2. il La Cloison Ghonchetie la Bonne Maison Sont Innocence.

mHEATvRE APOLLO (Tél. 272.21). h. 3/4. T Le Comte dé Luxembourg.

ALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 9 h. 0/0. 1 Le Petit Café.

CHATELET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. La Course aux dollars.

CAPUCINES (Tél. 156.40). 9 h. 0/0. Potins et Pantins, revue Flirt pour deux la Mèche ̃ fatale.

mHEATRE FEMINA (Tél. 528.68). 9 h. 0/0. 1 L'En.jôléùse.

̃pOUFFES-PAklSIENS-CORA-LAPARCERIE.–B 9 h. 0/0. L' Amour-propre l'Enfant du miracle.

riOMEDIE-.ROYALE (Tél. 307.30. 8 h. 3/4. \j Le Mari honoraire le Baiser défendu Aglaïs; Séance de nuit.

mHEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 9 h. 0/0. Une loge pour Faust Marie d'Août. rpRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h. 1/2. Le Voyagw de Suzette.

AMBIGU (Tél. 436.31). 8 h. 1/2. Cœur de Française

GRAND-GUIGNOL (Tél. 228.34). 9 h. 0/0. <La Bienfaitrice; Pendant l'armistice le Grand Match; l'Esprit souterrain le Sacrifice. ftlHÈATRE-IMPERIAL (Tél. 594.97). 8 h. 3/4. 1 Le Voile d'amomr; Comme oii fait son lit.

DEJAZEt (Tél. 1.016.80). g h. 1/2. On opère

D' EJAZ~r (Tél;016.80).S h.,112. On oPère

sans douleur Tirë-au-Flanc.

GLUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/4. Le Crabe le Loustic.

HEATRE DU CHATEAU'0'EAB (TéL 439.1S).

T 9h~O/Q.–Boëcace.

Spectacles, Plaisirs du jour

ÙAT TTi'Q-BF'R f1 T7R 17 <T- 102.59). 8*1/2

FOLIE~-BERGERE (T.'G2 59). Valse

JD ULllLO ijriJturilUJ V Eternelle-Valse

opérette de Léo Fall P. Ardot, Willy Pantzer; le Chàifmàn M. Jules. Moy, etc. Matinées

dimanches IDf~T TT7C 'DtPDf'tPtMi~

dimanc^sféte. FQLIES-BERGERE

r\j VMDT A a 8h 1/2 27(C Quaker Girl. op»« à

OL" V1\tPIA hdhiJ2~eQ94akerC,irl,optieù

UlJ I lUr lil g4 spect. Alice O'Brien, Mary

m^ix«i n-i ro Théry, Rosni Derys, Kerville,

Téléph. 2i4.CS Lavi&,Delysià,Dorville, Harry

AT VAfDT A Mass, Arbeîl. Mauville, Pré Fils

ÔLYMPIA Mass'Ar'bell,Mauvillé,PréFils

UJL I iVlJr IA etHenriLéoni.24Olympia'sGirl.

On »T i A 8hl/2 Mmes Esther Lekain, Nine OUiV-LiiTL Pinson; MM. Dufleuve, Lejal, Ransai'd. La Riboul'dingtie (Mlle Dufay et M. Girier). /Trri itti Midi à 14 heures, rev. de Barde et L Carré R. Badet, Nina Myral, Cheva(Tél. 407.60). lier, Raimu, Mmes St-Bonnet, C. Rex. OITE 58,r.Pigalle (T.285.10).9hl/2.M1IeSPiNELLY y A dansX vos souhaits.' rev.Mrs Blanche, Tj1TT1DQV Oabin M11" Mary Max et et M. R. J. UXiOl Bussy;leschansohrsFLrRSY,L.BoTÊR MO L LIN R0 U UEl 'Filles'de Gottenberg.

lU," 111 1tV U lT ~'iLles de GoLteiiberg.

THEATRE (Téléph. 508.03). | J. Marnac, Sinoël.

AtATTI/? A TT PlU ATTT? (Téiéph.241.84).

o. UV E1 AU-CI' RQUE (Téléph.241.S1).

IMHJ VJiAU"tllAUUriA8»l/2:lesBos-

ton's, le Trio Ara via, les .Tée, Chulot, Christiane de

Rick, etc. Mercr Jeudis, dim. fêtes, matin. à2h. 1/2.

Hfi plO riITYj Pont Aima (T. 707.65). Ouvert

lllAC IC-UIP Y' Pont .4Lpza (T. ~o~ s5). onvéct

JYl.i\ATl\j VJ par ts les temps de midi à min. Entr.

skaling 3 séances prjourZ/'r.donnt droit àlattract, LA « LUNE ROUSSE », 36, bd Clichy (Tél. 5S7.48). (D»"> D.Boknaud et Noma Blés). 9hl/2 :Ah> c'fêté sur la glace.' rev.; l'Œil du maître: Bonnaud.Bastia.

TJATATC HT A PT? (Champs-Elysées).

PALAIS CLAC~(Cx~4iPS ÉLys~ES).

1 AJuAlio DE UJU AUJJ Patinage sur vraie

(Tél.659.26) glac6.Tsls)'~de2''à7''etde9''à minuit. GoncertMAYOL^To^1^

,[ (~(~ (~ 19 ruc Le Pedetiev·.

KlNEMCOLQR?T9:i5T™ftSS® (2 séanc. ), 8h 1/4 à min. (2 seanc. ).Durbar. Le Hasard. BA-TA-CLAN (T. 930.12).– 8*1/2 la Revue, 30 tah^, 500cost. N'uibo, Gorska.Féraud,Dutard,Auge.

A T TT A MDt) A 50,r.deMalle(T.m.l0).SH/2

,1 b~ el2aLte(T.9f~010).8a912

AJbMAlVLDilaFragson)leMiroirl.wsé,,See-

̃ ley et West, O'Hana San, Mlle Lûcillè, Aldrich. etc.

YACHTING AUTOMOBILE

Une conférence a eu lieu la semaine dernière à l'hôtel de ville de Cherbourg, au sujet de l'organisation, en 1913, d'un meeting mixte de cahots automobiles et d'hydroaéroplanes. MM. A. Mahieu, député-maire de Cherbourg, président du comité d'organisation, et R. Lestpnnâtj membre du conseil supérieur de la navigation maritime, commissaire général du meeting, ont décidé, en principe, que cette réunion aura lieu à la Iln de juillet ou au commencement d'août 19-13. L'avant-programme sera soumis à l'examen du comité, dès que le règlement du prochain meeting de Monaco (canots et hydroaèroplanes), qui sënira basé, nécessairement, à celui de Cherbourg, sera définitivement ar-

rêté, ,̃̃

MM. A. Mahîeiî et R. Lestohftat, déférant au désir de personnalités sportives qui voudraient qu'une course annuelle ait lieu entre Cherbourg et Sotrthampton, sous le nom de « Coupe de la Manche «, se rendront le mois prochain à Southampton, pour examiner, avec la municipalité de cette ville, dans quelles conditionscette sensationnelle épreuve pourrait être organisée.

La « Coupe de la Manche aurait lieu tous les ans, les départs seraient donnés alternativement de Cherbourg et de Southampton. Le trophée (challenge) serait un objet d'art offert par les villes de, Cherbourg et de Southampton, mais le vainqueur recevrait, chaque année, un prix en toute propriété.

VÉLOOIPÉDIE

Au Vélodrome d'Hiver

Le coureur australien Goullet débutera en France dimanche.

Au cours de la première réunion du Vélô-

GRANDS TkTTT^ A VT?T Concert ET Cin&-

MGARGAANS IDrsN',31)UFAYEL CoNCERT E'l'C¡NÉ.

MAGASINS JJUr A. iJdjJj JVtAfOGBAPHE.

les jours,de 2* à 6h, sauf le dim.Buff. Noinb. atton». GiRQUEMEDRANO^fSrnS^

111 Attractions nouvll.

Matinées à 2 h. 1/2 les jeudis, dimanches et fêtes.

n » TTMAIVTT ALACE (HIPPODROME).

ljAUMUi\ 1"T B* Clichy (TM6.7Z), km/2.

La /fantfsp. Filmparlants et phonoscènesGaumont. SKATING RING S'-DIDIER(Societé immobilière et sportive). 3séancesprjr: Mat. 10hl/2(entr.l'; patins 1*00); apr.-midi,de3h à6hl/2 soirée, 9U àmin. (entr. ltSOipat^H-Orch.SOmusic. 6 bowlings Alleys. THEATRE GREVIN 10, bd Montmartre. Tous les jours, à 3h et a 911 M'amovr; à 5'1 Déjà une revue! Faut. 2 fr., entrée du musée compr. mABARIN BAL. (T.267.92). Samedi prochain 1 Fête de nuit. Tous les soirs Troupe espagnole. M^nvw.P T> T?"Ï7"TTVT La France au Maroc. Le Pa0SÉEijlu!j V ll\ lais des Mirages. Cinéma.

rTATTT> tnT1?T?T?T Ouv*« 10» mat. à la nuit.

TOUR EIFFEL °u~`°'°" mat. a'a n°it.

I U U II JCilr I1 £J JJ leréi., Rest'-Brasserie

Déjenn.4'etàlacarte.Matin.aathéat.dim.fêt.,à311. COLISEUM, 65,r.RochecJwuart (T.282.13). Att.div. JARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert t* les jours ENGHIEN. –Sources sulfureuses. Etablissent1 thermal. Spectacle de music-hall. JUMELLES FLAMMARION

LA 2™ MARQIE DU MONDE ( >

M°tt FISCHER 12, Boulevard Vil

Mon FISCHER 12, BOULEVARD S

Paris (G^-Hôtel) DES 1 »ftLvc<î {Catalogxœ franco) Capucines HVIS WdMDAHS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

y _0. ~M..

M. Auguste Barroussel, à Bordeaux.

Mme Bartholoni, au manoir de JouVërnex, par Margencèl.

Mme Bresson. à Issoudun.

Mme Andrée Castelnau-Màzé, à Montpellier. Mme ICrau, à Dax.

Mme la vicomtesse de Louvel-Lûpel, au château de Warvillers, par Rosières-de-Picardio M. Missak-Effendi, au château de Moléans, par Chateaudun.

M. Edouard Mazères. à Versailles.

Mme la baronne H. de Navailles, au château de Montbel, par Sevsses.

M, le marquis de Piolenc, au château de Tullins. Mme Posno-BoSsô, au Vésinet.

Mme Alfred Schumann, au Chesnay.

ri L'ÉTRANGER

M. Francis de Crue, à la Belotte, près Genève. Mme Capitanovici, à Gara Crivina.

Mme de Friedlander-Fuld, a Gross-Gorsehutz. Mme Frédéric Mayor, à Genève.

Mme la comtesse Paul de Pourtalès, à Glumbowitz.

M. et Mme Fernand Rooman-BHcourt, à Bruxelles. ARRIVÉES A PARIS

Mme la vicomtesse Robert d'Adhémar, Mme Allain-Targé, M. F.-E. Bertier, M. de Basire, M. Champenois, if. le comte Louis Cahend'Anvers, M. Ed. Gharvet, M. le comte Jean de Cast llane, M. Ernest Dubois, M. H.-R. Dias de Oliveira, M. Auguste Dorchain, M. P. Gallegra, Mme Hériot, Mme Alphonse Lange, M. Lechat, Mme Limbourg, Mme Paul Lmcelle, Mme Paul Leblond-Lombard, Mme Monteil, M. Mure, Mme Ménard-Dorian, Mme Etienne Mallet, Mme Daniel Màver, M. le comte Maurice des Monstiers-Mérinville, M. le baron Alexandre dé Neufville, M., lé comte Jacques de Pourtalès, Mme Eugène Puerari, Mme Rosslyn-Wemyss, Mme Rutherfurd-Stuyyesant, M. Ernest Royer, Mme Ruyneau-Fontaine, Mme Stryienska, M. le prince de T'serclaès, M. Varagnac, Mme Paul Vatterkeyn.

Correspondance personnelle

Pour simplifier l'envoi des

insertions de CORRESPONDANCE

AVIS personnelle, nous délivrons des BONS DE 6 Francs. Chaque

BoN représente une ligne.

Liu. Pens. contî. vs. Esc. bi. v. rev.' Ami1."

drome d'Hiver il disputera un match contre Dupré. Un autre match sera disputé entre l'Amer ricain Iver Lawson et le Français Dupuis. Frantz-Reichel.

QUELQUES FLEURS ^SSÏÏiïgUT

obtenues par l'emploi du | VINdeVIAL Son heureuse composition I

Quina, Viande I Lacîo-Phosphaîe de Chaux | En fait le plus puissant des fortipanl». 1 11 convient aux Convalescents. Vieillards. I Femmes, Enfants, et toutes personnes I débfles et délicates. g

iVIAL Frères, Pharmadeni, LYONJ

LE SAVON MARINT SANS régime FAIT DISPARAITRE L'OBÉSITÉ 6 fr. Lêuj.229, r. st-Xonoré, Paris, et bonnes parfumeries, France et Etranger.

Yj,

1 e,

,e e

A14MA~

s

PATE DEliTIFRlCEoE B0T0T'uplrERHVTEÉPR^Tus PARFUM INCONNU 19. FaubournSt-Honôrà

1 Faubourg ̃ '1

i

1:' v 5 r. v SP0RTS

Automobiles

UIS ACHETEUR AUTO 14/16 HP torpédo bonne >J marque 1911-1912. Ecr. CoNVAED,ll,r.Monsigny. OFFICIERS IBIHISTÉBIELS

A ces annonces est appliqué

.–TO un Tarif dégressif, dont les A prix diminuent en raison de l'importance des ordres.

ADJUDICATIONS

Paris

VENTE au Palais, le 6 novembre 1912, à 2 heures: t 1" TERRAIN A PARIS

Rue ANATOLE-DELAFORGE, 5 Mise à prix 160,000 fr.; 2" TEZIRAIN à PARIS RUEDEL0NGGHAMP,148BIS présumé. Mi,se à prix 180,000 francs. Çf'adresser a Me, Boudin, Plaignaud et Bertrand, IO avoués Cottin et Rafln, notaires à Paris. VENTE au Palais, le 6 novembre 1912, à 2 heures.

1^ i<'ROPRTÉT~ Bd A,~ (1 t1

16 ^f^'Bd MAGENTA, 156 Rev, net 41,635 fr. 75 c. Mise à prix 600,000 fr. 20 w??22P*Bd MAGENTA, 117 Rev. net 9,715 fr.96 c. Mise à prix 120,000 fr.

P#I~PRTÉT~ Bd MAG ENT A l24

?fi PRrPRJiTÉ Bd MAGENTA, 124

Rev. net 48,399 fr. 31 c. Mise à prix 650,000 fr, n'adresser à Mes Boudin, Plaignaud et BerO trand, avoués, èt à Mto Gottin et Bafinj'-iM^ taires a Paris.aj .tA..aa.aa«rTÎ lr,.r;^T^,i Province

ii i

VENTE au Palais de justice, à Parîs,le 16 novembre 1912, à 2 heures, en trois lots

ioDOMadÏeVILLEMOUTIERS Communes de Villemootiei^S et Ladon (Loiret), grevé d'usufruit pour partie. -Cont" 114 hect. env. MISE A prix «00,000 Francs MAISON a EPERNâœLn-tf^! Contenance 1,375m environ. Mise A PRIX: 40,000'; 3»2TERRAINSaATHIS-M0NS (Seine-et-Oise), lieudit les Parreux et les Avas. Contenances 13 ares 30 cent. et 2 ares 76 cent. MISE A PRIX 20,000 francs. S'adresser à M'" Beaogé, avoué à Paris, 6, rue de Trévise Plocjaue et, Martin, avoués, et à M0 Videcoq, notaire à Paris. VENTES DE PROPRIÉTÉS

Paris

BdTT A TTSSMANN(pr.garéSt-Lazare).TERRAiM JtlixU de l,000m env., 2 faç. de 16m chacune, S'ad. J. Sée et Gentil, 63, r. La Boétie. Tél. 580:64. Environs de Paris

TVT A TVTTITjIT) T> "O fais, face à lagare. AVENdre.

~Tr~IERRr,lfags.,faceâla~are.AtBV'n~;

i\Ai\lrjIlll£i Agréable VILLA bourg* e

1,400 m. jardin. Construction de 1er ordre. 5 chambres, salons, salle à manger, billard, salle de bains. S'adresser avenue Henri-Martin, 36, à Nanterre.

AVIS COMMERCIAUX

industrie, Fonds de Commerce

OCCASION. Commanditaire ou Associé avec apport est demandé pr prendre suite de maison article de luxe en pleine prospérité par contrem'™1 de ladite mais. PTend.-vsécr.DEFQRSTER,2,r.Gros. COMMERCE ARTIclItd^u^xl!té désirerait connaître et intéresserait dame pouvant par ses relations lui favoriser, extension clientèle. Promet discrétion absolue.

E. F., 43, bureau restant, rue. Montaigne.

Seine-et- llf AATTTM 17 ATTQ funérair.,çour««

Marne. iVlUiN U I>l£ii\ 1 Omort.xheminées taille de pierre, entretien, maison en totalit Affaires 28 à 30'OOOf laissant net8,0Û0'.Prixl6,OOOE. 16529 PETITJEAN, 9, Rue des Halles

A céder TrTlVTC et SPIRITUEUX tenu dep. 40a,

A céder j~ hT(~ et SPlRI.TUEU~ten~ dep: 40a.; t

Manche' V llNolch.,2voit..An*.13.000fr.,laissant net 3,000 fr.de bén. Vastes locaux bien aménagés. Prix 10,000 francs. Se retire. 165Ï7 PETITJEANi 9. Rue des MM


̃HISOIIS RECOiHKDÉES

Médecine, Pharmacie

LE Meilleur tonique est le VIN COCA MARIANI CAPITAUX

Offres et Demandes

ALLEZ PAS AU CASINO sans avoir le carnet de la METHODE CHARLES gagnant toujours aux chances simples. Recevrez franco par la poste 1 carnet, 3 fr. 50; 2 carnets, 6 fr. 50; 5 carnets, 14 francs. Contre mandat adressé Rayon CHARLES, Maison Nouvelle, 20, r. de Chabrol, Paris. TinTTft Qti1 Opérât3 sér. chez agents change et iJ\J LJ JL\CjJ_ coulisr3.Conseilssurveil.etdirectn. Constit. sociét GusTAvE, remis.,iO,bllClichy, Paris. OCCASIONS

Ventes, Achats, Échanges

qiRÊS T) TTTT rp LOUIS XIII parfait état. 1 BEAUDAllU 1 l,500fr.82,r.duRanelagh. HOTELS & PENSIONS DE FAMILLE

RECOMMANDÉS

FRANCE

NICE -G^ndHOTELdANGLETERRE. 165 chambres, 50 appartements avec salle de bain, lavabos à eau courante partout, 70 balcons avec vue sur mer et jardin public. Grand garage. Plusieurs voitures de luxe en location. Prix réduits. Commencement saison TYTP17 TERMÏNUS HOTEL, premier ordre. i\ 1\JJ_ LE PLUS MODERNE. En face la gare. Transport de bagages gratuit NICE HOTEL DU LUXEMBOURG OUVERT I'komenade DES ANGLAIS. Tout le con fort moderne EN I^ranck, les' Annonces de

Villes d'eaux, Hôtels et Casi-

̃ A VIS ̃ nos jouissent d'une très grande réduction pour un minimum

de 15 insertions par mois.

VOYAGES ET EXCURSIONS

Chemins de fer

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT JPÊTK DE LA /JOUSSAINT y

l'rntotsgntio~~ de 1de ~aLi.ditE âes-bïltets

Prolongation de la durée de validité des billets à prix pêduits

l'occasion de la Fête de la Toussaint, la durée do validité des billets à prix réduits, désignés ci-après, sera prolongeo comme suit A. Réseau de l'Etat (Lignes du Sud-Ouest). Billets d'aller et retour ordinaires délivrés par toutes les gares du réseau de l'Etat (lignes du Sud-Ouest) à destination de ce réseau Les coupons de retour des billets délivrés à partir du 24 octobre et dont la validité normale expirerait avant le 6 novembre, seront exceptionnellement valables jusqu'au dernier tram du 6 novembre.

li. --xR^ssau de l'Etat (Lignes de Normandie et de Bretagne).

BILLETS DE Bains DE MER (valables normalement 3 et, 4 jours) et billets d'Excursion au Mont-Saint-Michel, délivrés du 24 au 31 octobre billets d'aller et retour ordinaires (grandes lignes), délivrés à partir du 24 octobre par Tés gares du résean de l'Etat (lignes de Normandie et de Bretagne) à desti• nation de ce réseau

Les coupons de retour de ces billets seront exceptionnellement valables jusqu'au dernier train du 4 novembre.

En outre, les billets d'aller'et retour ordinaires délivrés à partir du 24 octobre par les gares du réseau de l'Etat (lignes du Sud-, Ouest) pour les garés du réseau de l'Etat (lignes de Normandie et de Bretagne) ou réciproquement, seront,valables, au retour, jus-. qu'au dernier train du 4 novembre.

OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOIS

Gens de Maison

ON demande une flné'cuisinièrë;proprë7écon6me, bons certificats. Se présenter de 9 h. à midi, jeudi, chez Mme Jumel, .93, rue Jouffroy.

Emplois divers

EX-RÉDACTEUR EN CHEF, rompu au journaE lisme de province, cherche situation de secrétairc ou rédacteur en province. Ferait au besoin des corrections ou s'occuperait de traductions d'ouvrages de langue allemande. Ecrire Renahd, ruo Tiphaine, 2 bis, Paris. RENSEIGNEMENTS UTILES

Le SA»(T DE Demain.: Saint Crépin. ̃ L'Imprimeur-Gérant QUINT ARD.

Paris. Imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot. BROCHARD, maître imprimeur

CORSET v I

La Coupe admirable f>PDC t? TOI A1T1? I de ce Nouveau F LKSEPiIONL

Broché

'rosé ou ciel 39.»

Batiste ( crème

ou blanc

29. »

̃M

donne I

la taille j

ô ta taille

et fait que la robe la plus I simple devient élégante. I Dans Votre propre intérêt I I". EXIGEZ LA MARQUE I sur chaque Corset, I

Vous trouverez le PERSÉPHONE I à PARIS, chez I

BATBY, 187, rue S t- Honoré I

à ̃ 1

ROUEN: 21, Rue de la République I LE HAVRE: 75, Rue de Paria I LILLE 23, Boulevard Carnet f MARSEILLE: 51, Rue Sain t=Ferréol I NANTES 24, Rue du Calvaire I St-ETIENNE: 18, Rue de la République 1 TOULON 3, Rue Emile.Zola I TOURS 33, Rue Nationale I RENNES 1, Rue de Brilhac I

~o~arqae. ~~M/a~~diMM7/M,w.f~-oM~. t

**a C marque à la PERSÉPHONE ef dans la flufiaçt des villes en. Province. I I est une garantie que les matières Si vous, ne le trouvez pas dans votre ville i employées sont de qualité irrê- écrivez à BATBY, 187, rue St-Honoré, I prochable. 1. qui vous enverra tous renseignements. B

| DletriGh 16/20 Ch. I Superbe torpédo avec strapontins face a 1 | la route, phares et lanternes Blériot, | éclairage élt-ctrique, pneus et chambres I de rechange, gonfleurs spârklett, outillage, 1 etc.,etc. Phix 5.000 fr.– S'adresser Mad°tUYE, | (Ecole Berlitz). 31, Boni» des Italiens. Paris. 1

La Vogues dont Jouit 1

"lyeMfF~'Fce

ie Coaltar Saponiné Le Beuf\ est due ses propriétés antiseptiques 1 et à ses qualités détersives qu'il doit i à la Saponino, savon végétal qui a complète, d'une façon si heureuse, les H vertus de cette préparation. g

Un essai de quelques jours suffit B pour démontrer l'efficacité de ce produit e pour nettoyer et assainir la bouche, a raffermir tes dents déchaussées et g calmer les gencives douloureuses, a preuve de la persistance de son action H bienfaisante. B

I DANS LES PHARMACIES. Jj

DU

7xv fondu d'eau le le V> V LAIT ANTÉPHÊLIQUeV I ou Lait Gandès I

Wirarttlf, Tonlqm, Dét– lit dlillp» M

Hâle, nonganra, RidM précoce», RuaolitéC M

fv^ Bouton», Efflorescence», oie, cumirvt u Peau _r

V^^ au »i«»ï« cliire ot unie. A l'eut ma. ^fV

M»]V U «DU»., os 1, iai», Muque et >*

%J>t^ Taelwi de raauiur. _^fft

e de 19 ~<~p"

«*/»^»B_«_W5k«>- <

I MAUX D'ESTOMAC INDIGESTIONS I I G-uéria instantanément par les I

<t~)!t!~

ri» IHiMJHUiKI

PARIS, 20, rue de Châteaudun et toutes Pharmacies StiQTtrainei contre Maux de Cœur, Choltrlne et Dysenterie

TRIBUNAL DE COMMERCE

Faillites

Loncle, marchand de modes en gros, 84, boulevard Sébastopol, à Paris.

DUe Dupont (Jeanne), modiste, à Paris,: 33, rue Godot-de-Mauroi.

Fonreau (Marcel), ingénieur-mécanicien, à Paris, 54, rue de Chabrol, actuellement au Perreux, 12, rue de la Marne.

Bergeon, fabricant de bijouterie or et argent pour cannes, parapluies et ombrelles, 5, rue de Palestro, à 'Paris, actuellement à- Paris, 27, rue Quincampoix.

SAVON DENTIFRICE AU LAURENOL

LA BOITE 2 FR. 5O Pharmacie Normale, 19, rue Drouot, Paris.

-1

BOURSE X>TJ IMCJBR.OJEl.JEilDX 3 OCTOBRE 1912 V v MARCHÉ A "TER ME ET AU COMPTANT MARCHÉIÎU COMPTANT

1 COMPTANT 1 TERME COMPTANT TERME V '1 M I 1 É' '1 rr6e6G 1 Oll'llllr

.r 6EIE16 D.SIGNATION t DES VALEURS I limât Prddd. Da'oisr Prddd. Dsnirr

tm DÊS1ONATKM DES VALEURS ^^j. j ,1^ ««pSIGNATION DBS VAmmS ^–j- ri^TS^]^ «01 DÉSIGBATICHi DES VALEURS <£ *m OfelOTATO» DES VALEURS JEB DÉSIGNATION DES VALEURS 'J*

..u Prie.ClOI. AuiOIIId. Pric.clOI.llerCIIIII 1tr,I8tII, mie. O. Ujolll1l. Prie.'lUl. ~rcoun. 1- 1- .111.~ 'cours

Fonds d'États 11 g £SSi?aSw"h'" ?i "I ̃ 5k ̃̃ iii Fonds d'États Obligations de Chemins de fer » ̃̃wmwa»ai ai..

~25 Rente,Yonçière. 1 a Ja 1701.. ï15 1~30 Suisse et Française. 670.. 6~0..

ï-^SfSrE il; If. 35 ::̃ 35 sSi^isSCr^" i ? sS:: ̃ !saassîïS&i: U II f-^S^&m SS:: "I:: 8-»». S:: S::

3 3 Oamortissable. a^ ,·, 70 95 90 7 50 cI'Athènes. 88.. S8 85.. 801.. 8, 2 50 Annam-Tonkm 2 If¡ 'b ~~5 1 -1 1;> Departementaux 3% 39" 401. 1308 >Ueaicain. ~i.. 330..

3 "aOJOamortissable. q" 75 6U ~~ro 2U 3135'- des Pays Autrichiens. 5M}:. 517..522. :2 50 Madagascar 2 #,5 18,)075 .845 .9. ~5 o-a 15 Est 52-54-56, 5% (remb.65OC.) 636. ~g~

2 50 Anglais 2% 7~ 60 1004 Land'BankofEgypt. 17~1.8., 172 3. 3% 1903-05 90;> 15" 3% 417.. 417.: 17 Il Agence Havas. 29û.. 295..

4 u Ar g entin b o,i, 89 40 90 7G .3 3 » 9 °6 1903-(n, 85 g0 85 9U 1a u 3 ·l!7 4:7 11 u g ateaux Parisiens .Jb cc 2g5

4 »Argentin 496 1896. 8~ 40 ~56 ~50 !5 Banque Espagnole de Crédit .3W '80; 3O?.. 306.. 310. 1~" -c~Xl903: j i~1 4~ ~5 3% noUvelles. 411.. ~75 :s"Eau.~ 2~8~. 2071

4 50 -4 96 900 9! 10 9. 7\ r 91 50 9i 50 94 40 204 -Hypothécaire d'Espagne .89. 78; 1;> u AlgerJe3% 19U2. 4: ¡'S 12 f¡() 3 378.. 318.. 25 -Havraise Péninsulaire des Eaux 540

~~B~4~F- 9U 94 7L' 9U 8: 50 8' 05 ·~a L Commerciale ttalienne.. 85a° B5U'. 833 ''S3i' 835 !7 50 Indo-Chine3",b m 1899 45G · i53 ~25~50 = Char eurs Réunia 5G0 ·. G51

4'50 4% ori911. 9.~ 70 .) l S" ÓO 8" 0;; '¡;> L Commerciale Italienne.. 85~' '8;)0' '833 'S3i:. 83~. 17 50 lndo-Chine3~% 1899. Í;>b; 40" 15" E~t-A1gérien. 40325 .04 50 ~ÕI_" Chargeurs Réunis, ô60.. 6;>1..

4 "BrésIl4% 1889 S'2W82 90 50 8'2 05 ~3 49, Nationaie clu'Mexique. ?2a.. 9!1.. 900.. !JO! 90~ la" u 3% lg02. 40.'1 25 0.. 15 u Midi3 3% 4H" 412.. l0a Continentale Edison.. 80~. 810..

gg– JU,»». «.. a:: g:: .S. gaSKta | | | f:: ? :^?lhf. «* p ^l|-«uv. iiiii S!ï:: fm£Sn?.!ÏZ: S:. S?::

22 50 1910.6i.. jb4 r 98 gr, 23 Gg CentraleMeX1caine, 3(1).. 3.,5 e '381 399 25 » Bul are 5~ iS9G 472 474 15 i, Nord Bo~, uvellés. 4C9 au a0 4.1 422 25 u Havrai on dos Gaz. 62:

4 »Chine 4 or i89z-, 9530 ga., 9B95 .·, i* )* 22 50 exicaine, t3f t, ti4t fi28 b.8 · 630 -25 >, g 5% 2 475 4î5 ;> ro. i,.50 4!t sed°EnérgieElectrique 62à..

î SX'Slïiw: SIS 50 S:: S95 »«̃̃ i!: z' S-– I> ïi:: M:: 1 S:: s "ï"™S. "i". | :^8», %iM '?:: » 2D :^Sr.'£S'«r. SS:: m:.

i Es a g (Etat Ex Lots 1888. 76 50 9050 91 9097 90 8: 7. cI'Orient. 91.. 9;).. 101.. 97.25 "Espirito-Santo. :oU7.. 56; 12 50 2!Í! 381 75 3_ a^ 8;> "Compagnie Fermière de Vichy 2(!~5 2025

4 "EsP!1gne4% Ext~ieur. 91. 30 5~ 9655 \'û f)5 6~' 50,. Française:RiÓdeLaPlata !8~ 2~0.. '~79 '1fj~)" 2305 u Haïti6~ 1896. 505 25 505~ I~ J) Orléans3% 414~. 4t4 "». 3~ Etablis~mentsCuseni~ Y 60U 605

& »Usvocb%19oCV.Y. 52t.. 522.. 518 95 10210 t^r.*l n t ^OnSI°1St? ?^" In 89 50 î?50^2»* nouvelles. 3Ô0 378.. 65 » Forges et Aciéries de la Marine IS90 i » Mexique 4% 1904 S8 55 '91 ActtOttS JndUStHelleS 75· 7aa 4 » Roumain 4 1898 90 89 50 ? Ouest-Algérien 3 401.. iO2 &> » du Nord et de l'Est 2400 2370 3 ..Portugais^ Il 03 75 8 63 80 64 05 21 ̃ wn _i5 ̃ $% RnssieS^ 1822 m j 0 122 oO 1? Dauphiné S* 410 411.. 40 Forges&Chan^delaMéditerMOW 1040

14..Japon b~ 19U5. 5 8" u SociétB Foucière du )gexi 9 ue. 1!5 1 1 3 115 3 50 Norvé ifn 31; 89 9 15 g n a r 40 u Fivea- g ZUf. J mai 12. 5 0 r

15 »Japon4% 1907. 103 lfj2 50 fU3 Soclet6 Foucleredu MeX1que. 1.;> 113.. Ua.. 3 50 Norvégien3~% 1904-05. 8.)?,9 90 '.0 15 396 nouvelles. 414 75 41250 0" ¡¡'ives-LIlle. Il:3;> ..112;>

~5 u 6taroc.5~ l904: 123.. 5 50 Hongrois 4% 01' 9.) -a 9U 50 7C f2 50 7- 2yf,~ 380.. '3i8.. 6~ Forges et Acieries de la Marine 1890

:15 .Jllar?C5%190L.5.1;. Ji Actions' Industri e I les 4 "Roumain4%1898. 9?~. 89 5() 1~ .Ouest-:Al,gérien396. ,iOi.. i02,. 85. dUNordetd!Est2400.. 2370..

3)' "Jllt!X1qne4?<1\104 G3 -j5 63 BO 64 05 ` 5% Russie 5% 1922. 12~;)0 501 a0 fa Dauphine3% 41U 41.~ 4~ "Forges&Chantr'delaMeditere I~ t?~O

1»Russe g Consolîdé 496. 9! 10 90 90 8, u R9 10 BS f ,U !2 e Ct~GO Transatlantique ord 200 1~E 199 2 5 8ao-Paolo 5 9b 1905, 50i · 501 f5 L.410.411.00,, u Grand.Hn tel EG~i 2ï0

i .>RnsseConso0dé4% '9170 90 00 81» 89 10 88 Ç0 12 d«O>« Transatlantique ord 200 198.. 199 25 Sao-Paolo V* 190o W* Ml.. ? J/P-L.-IL Fusion ano. 3* «4.. 413 50 » Grand-Hôtel «SS 270..

3 3%igiM 73.. 72 80 72 45 72 50 72 25 12 » pnor. 204 20b 2o » 5% 1907 4M.- W la gl Fusion nouv.3% 409 ̃ 409 25 7 50 Grands Moulins de Corbeil 170.. 174..

3 » u 3% i891. n 70 S0 70 70 70 90 70 GO •• lfessageries Maritimes. 123.. 13?.. 1S0 125 129.. 25 12 v 5% 1908 Bons. 50. 507. ^Méditerranée 5?0'(r. 025 f.) 621.. 624 50 & » SchneiderA Ci» Creusdt 1940 1925

3 3%1896.. 71.. 7090 7070 7090 'OCO .tteMagerleBMaritImea. 1S3.. 13' 606 125.. 129 ..2512 5%1908Bons. 50. 507~ 25 .dtterranëe5%(r.G25~ f. 621.. 62450 GO "Schneider&C'e(CreMot).1940 .t9~

3 50 354*1894 79 15 78 75 78 50 21 ..Métropolitain CIO.. 609.. 606.. COS.. 008.. 3 50 Suisse 3 ft 1899-1902^ 91.. 90 jO 15 >jj ''40975 410.. «0 Gaz Central !67O 1075

3 1896. 79 15 10 v'Û 1' 21 »Métro olitaln. 610 6U9.. 606 GOS.. li08.. 3 50 SUlsse3\{¡% 1~.9.1902. 9,1. rlo 15 >7 1 3% 4t')9 75 410 GO ,> Gaz Central !6io ..16~).

3 50 1894. I~ 1;> 7" 78 50 6 25 Nord.~ud. 230.. 22\).. 228.. 227.. 228.. 25 u Tucuman (province) 1909 45S 493.. 15 n Pari 3%1855 ,,08.. 408.. 27 5U Magasms Gen~raux de Paris. 510.. ~(I~

4 » 4^1901.. 88.. 8760 88 6 25 Nord-Sud 830.. 229.. 228.. 227.. 22S 25 » Tucuman (province) 1909 4SS 49J 15 '•[Paris-Ly<m3aî 1855 ".[l'" 408.. 408.. 27 50 Magasins Généraux de Paris 510.. 500..

5 ̃» 5^1906 103 20 103 50 103 35 103 35 1C3 05 12 50 Omnibus (45 735.. 725.. 73S.. 729.. 5% Uruguay b% 1909 98 7o •• 12 50 w [P.-L.-U. 2 378.. 377 50 60 » Mokta-el-Hadid t. p 2497. 2«5..

4 50 4>4%1909' 97 80 97 90 97 80 97 55 37 50 8 » Omnium Lyonnais 1511.. 149 14.8.. 147 15 » Sud de la France.. 375 40 "LeNicfcel..1100..1125..

;i 60 4 1909.· 97 80 9-é 90 80 80.1 97 bl~ 50 8 Parisieane Industrie.g9 29'J .98 .J6 29ti 2' Petit ft J 1 t i35 ..1

A » Serbe H% 7160 71.. 70 95 70 00 70 95 15 » Parisienne Industrie 299.. 299.. 298.. 296.. 296. cmn«,n^ rfp Vr'/fe? ih ̃ îi » Petit Journal 4:1,5.. 435..

2~ Serbe 5 mono oles. 7i 60 95 1..70 4G0 4G2 10 ramNa Y eSûd. 130 1,. 18S Em h fs de Villes i5 u Andelon s3~ i, re série, 320 3., f P.eti t Parisien r P art.bénéf' a0a 507

25 » 5|mo"nopoïes i: W7 50 461.. 50».. «0.. 402.. 1O ..TramwaysSud 1S0 179.. 18S y., tUTlprUtltS QC V lllCH •-•, .& Aadalous3^ lr.esérieM. 320 316.. 32 _J mit Parisien, Part bénéf. 505 507

~,Serbe4~ Unifié .78 85 ~O 79 5Ó' 05 4'0 30 4'2 .'O4~' TraiiiwaysSud 180. Ij9.. 18S. mprun se,. 5-)i 15 AndalouS3%fr,esçrje, 320.. 3~r, 32 75 Société du Gaz de P'aris "O? ,.)07

4 «Turc 4% Unifié: 78 85 79.. -78 05 78 30 78 70 4 Est Parisien ord 08. 08 08 gg vUlede Parisl865 4%. 528 524 o 3% W séi-ië 300:. 298.. 13 75 Société du Gaz de Paris. 292.. 292 25 20 » Ottoman Consolidé i% 1890. 426 417 450 .s. i » -.priorité 70 70 6850 50 0950 50 12 12 1871396 'M •• s?4 2o J? AsturieSl^h^poih^que. 350.. 300 13450 Suez action de jouissance.. 5110 497S

20»Ottoman Con~olidd 4456 i ft orité. 70 7U 83 5U ti9 50 · J 94 8 g 1 u As t(riod i e h ,~pôl;h~,q u,3.. 3bo 3rU 15456 Saezactian (In ouissanca.' S1 D 4. n 1.

20 » Douanea^% 1902 430 '400. 2750 CW Française Tramways. a4i &Î0 ». i8754?i .518. ̃̃ lo i. Damas^Haman a rev. var. 231 87 0a part do fondateur 2090

D ,°61902. .'10 "Y'ôitnrèaâParle 186 196 `>:0 18754,04 a. ~518 b JO r 51J aO r .5 v Go lv4~a Société i

20 ;̃- Priorité Tombac i%. 435. 436 10 » Voitures a Paris 18b 180. 20 18764% 516-50 5b oO 25 » Goya2(BrésU)5%' 45350 15455 Société Ci vile 4000 4000

20 » 4^1908 ?.. 358.. 356.. 304 If 50 Association Mxniere 211 212.. 211.. 213.. 10 18922%% 320.. 319.. la 15 » Lombards3^(Sud-Autr.)anc. 250.. 254 50 30 91 5m« 850 ,OUO

20. 49~ 1908. 3~ 3~6.. ?~4 15 AtelierscluNord(Jeumont). 500. 496.82.. 485.. 10 1894-962\4, 320. I:?" nouv. 252.. 250.. 4;, "TelégraphesduNord. 7Cg ¡¡O 76.

20 » 4<k 1909 303. 357.. 375.. 353. 15 » Ateliers du Nord (Jeumont). 500 496.. 482.. 48a.. 10 1894-962' 320 la » n'ouv 252.. 250.. to Télégraphes du Hord 7C8 50 762..

2Q. 4% 1909. 3fjU.. 3;7.. 315.. ,)3. 25 «Boléo 790.. 795.. 7S5 786.. 770.. «q 18982% 37S 50 379.. 15 » Madrid-Saragosse3?xl«hvp' 354 352..

ActîOH'i de Chemins de fer » «alfidano, action de jouiss. 3i6 340.. 330.. 337. {0 i899Métro. 356 50 358 50 50 15 3%2«hvp 345.. 343..

1~Actioiis de Chemins de fe,rnMétaux M806 810. 8~O.. 807., ..«.. Ó. 1250 19042~ 40j 50 403 50 15-SaragOLse-Cuença 3a hy p6t.. ~~5.. 343.. Obligiatioils industrielles

35 W Est "WIOnS °e *"n^n"ns ue Ier 35 » Métaux 810.. 810.. 800.. 807. & £ 1904254». 40550 SU 40350 5U 15 » SaragOLse-Cuença 3= hypot 345.. 343.. Obligations industrie IfeS

35 60Est 90S 903.. 905.. 905 55 » Penarroya 1290 1250 .1242 1240 1Î4? \{ 19052% 351.. a^3 15 Norddel'Espagne3ÇK l'«Wn 356 wuguuuns inUUStneiiei,

5S » Paris-Itfon-Méditerranée 1240 1239 1230 1233 13 50 1 Sels Gemmes 258.. 260.. 255.. 258.. 254.. 19103% t. p. 375.. 370 50 15 3% 2" nyp! 352 .349.. ,,j Panama. Bons à W <?1 1<M

56 Parie·Iyan.>ëéditerranbe 12*0 39 ..1230 u ,,i 50 Sels °6!5 5' 2~o frt 5r 258.254 12 u. °. 19l03!b t. p. v W '?SO 15 ,> 3,0 2 uyp.a.. 349 v- » Panama, BaüA àlots. r, 2 i 1:1

50 «Midi..7. 1085 50 1097 1085 1090 179 55 Suez 5615 5600 50 40 5590 » Z 19123% 280 50 ÏSO.. 15 Portugais 3 priv. l"ral£p- 307.. 309 25 25 •> SueS B' "1 t 60Î 6ùn'

72 ,i Nord.··· lb_U 1611, i6.3 r 1611 l612 ·. 3 '7 u 56W J3UU ,r3a.. 78U ~8U 'ï79 v- » -glotoJa on 5~1909 5 it 509 5J 15 u Salomque-Canatantino le.0 vv u 6 t,

S ::S2fâ^ ii!S îl^ îfél î!^ î6!2 2~3~ord 470;: -?S5 @- 4?0;: 780.. 778.. VUledeKioto(Japon)5%1909 ~1~ 509 50 15 :r~9~ 3~Q.. 1~ ,,1- 39Ó 438.. 4 t.

38 50 Oneat. l'l~IÛ.. 1299 1295 1300.. 2133Printempsord. 4!o¡ 35! -25p- ,Tokio ,5%1912 lhS5 183 2U "Smyrne Cassabab9~ 4,~LJ;. 2;> "IPortduRosario. 492 49,

38 50 ouest 9 885 885 17 77 prlvll 34a. 3;). ~o .1 189" 398;¡0 50 400 20 "Compagnie des Metaux. il~~i.481

KSôus- 309 ffs:: fi:: 299:: & S II T^on-f^: ?g:: 1:: »::obligations du crédit Fonder 1 rvic^a^.1.8.!6. i§50 g?» r i :Gom^

8 d: Atchison: a60 r 5G0 aGU r 560 583 7 09 RateneriesSayord:330 33i .385 335 3'fi g le i'' ïr 452 11120 ,y Transatlantiqae 3 ~41 345 ·

"«S*: ffiSSSiir: !S?:: 5!0:: !S:: m.v. M3:: J^^r98^ ^11:: 1:: 3^ » »obi «–«.««». «P ïï~ ̃ S ZÏZ | iéô l3:"

£5 49 Brazil Raîlway privil 579 583 1187. .prJOr. 877 8 ~~8 ;13;).. 2~3.1;>" S% It!80.02, ~91; 1;> esEaua3~ ~l;> "1

2B49Bra?ilHaUwaypr,il 579. 583. -40 --pnm^ 877.. «. 870.. 870.. | = .^ggj; «fc 376 50 50 Ad*»* .tadestrieB* § ^t^" 1 · »uî£SS5^ S8:: «::§§:: H8:: 585:: iH^^re.p^ 2§S i: Ii:: 7?5:: = gl?-- «?•'• g}-: i :AC-^S- ••{!•̃ 1 icdi- 1::

n "Lomba~ 1.0 tg,y.. 1!0 11 50 ec de PariS ~;>O. 7 ,?.. 13;> 13. u 2,60% 189~1.2Y" 4_0.. go "A~lerles de France. 1030 1~~9" 22 Français et Etrmger. ~83.. 4'9

29 L. 96éridionana: 600 r 590.. 5:>;> 58b.. 583.. So T~léphones.9\1. 275 o "'0" 15 3% 1906. 431 4 0 fi0 » deL~ngwy. 1760 1, "r 20 u C~ntr~l. i9t 494

^5SS^taawi8 $•• 445" 3-o7- 448- 446" ^^RS^frcfeté-- lî|| |?2-IS"- z Ixifep:: s!.1» 2i5. i .SSîsrai: i960:: 194Î 20 H.^ïïî&itaiù;ix ^i

8 55 Portugais. :35G 340 8 u Railw setElcctricité: S~a g,t 81`? 8 !i 810 o. p 3 .r *J8 a ia u et Chantiers de la Loire. 1775. i7.

4^aï™™2S •" 2r a?S i'i iôi ̃• i7ÔTrWavsdeBSs-Âyrès' 13^5 ?̃«" ?i> ?w ° 15 » ObUg. Foncière» 3% 1879. 49S .7& 498. 75 » Atel. et Chantiers de la Loire. 1775 1775 17 50 Messageries Maritimes 3 !4 379. 21 p. Saragossa «5 :422.. 422.. 422.. J ]9 i^?1 °^Ayre8' îp b?" E; v •• \l 3% 1883. 40' 404.. 50 Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1245 1215 12 50 Tabacs Portugais f 494 75 405..

?9 » Waïons-Uta^rd $1 'O| io- ?^ .V- 13 ° 2.60% 1883.. 422 41S 7 L. Banco dl Roma 112.. 111.. 17 50 Voitures 3 %[ 370. -379..

1g » Wagons-Lite ord 4.0 v- *.1 a 4.a o- 420 424 13 2.80 ro 1335.. 4.: 7 4 50-Chant. di Roma: l I i i t 17 r 50 Voiturea 3 y4 .Iu ~i r 9

C 'A*A J n AJ'4- Il -I^tsorti 42o 421.. 42a.. ,20.. 42* « » 2.80%1895.. 43.1.. -428.. 50 Banque de 1 Indo-Chine 1550 17 50 Land Bank of Egypt 3 Y, 37150 372.

Socrd~tés de l i!rls(tlt 19 u priwl t,3, 432 4SU 425 432 1 4S0 478 40 ,u Banque Commerd~ &Indasttie 1550 2U u Wa ons-Lits 4 371 50 2..

sociétés de crédit ^^̃t^i'ki^ i4:: ^o râ: *̃*••̃ « » l^fe io- II'" 40 c~<=1-*1»" 20 »wagoas-Lits4% 503.

gd: Âmer<canToleph.etTelegr. 8 American T~eph. Ia3 ~e~egr. ¡;)1.. 7;>0.. 15 7 50' 3~ 190.3. ,1 92U g 3i 503

̃IB 83 Banque de France 4300 4300 4320 5 « Hellénique d'Electricité · 77. 77.. 73 50 80 'ih 7 50 A .râVVssT1^' fin 60

B6.9h do lAlgérie. 2915 2g20 ,JUti m' .930 n~' 292p Gr. Brianek ôtd. 436 425 i3i 439 412 u Bona Lots Lote de l00 fr.1887.. 60 60

66 94 del'Algérie 2915 2920 2UÛ6 2930 2920 6r. Briansk ord.436.. 425.. 434.. 439 422*" ° » Bons a Lots de 100 fr. 1M7. w °u ̃

75 » de Parisetdes Pays-Bas H.25 1635 1615 1638 1618 6r. privil 393.. 385 ?,<)% 392 385^ 15 » Obi. Banque Hypoth. luuorr.. a*u •• lWfflt>r'MT7 17 M TfcAMrVÏTC A TUDllM? 15 » Transatlantique 284.. 280.. 279.. 278 52 sh Bio-Tinto I-S3λ ^850 1S21 1S30" 1830.. AriinrKi de Chemins de ter MArkVvriCi Ex k\ DA1\^UE/ A 1 tiKMti 50 » Compagnie Algérienne.. 1475 1520 1475 1501 1506 50 » Sosnowice 1307 »300 {302 1305 !29O ACtlOnS ae ^nCIIUUS> UC ici

35 » Comptoir Hational d'Escompte.. 977.. 975.. 970.. 973.. 970.. 16 s h Central Mining ^53 231 235 236.. 30 Bône à Guelma 635 625 50 ftitii «. h^ p.~

5P »Compagnie Èrue lili: P G8U' ti79 672 fil5 678 50 SosnoW1c~ 24b 300.. 13, 1.99 63~ '<)~ 50 VALEURS 1 1. VALEURS Pr9odd: Drmiat

35 680.. 679.; 672.. 675.. 678.. )25u Azote norvégienne. 24s.. 239. 23' 238 ~5. 22 60 Départementaux. 630 t..o> BEVElul VALEURS Pn1c1d. 081'11111 nll' VALEURS Pn!œd. DermOl'

2G Creû.Fonc. d'Algérie vlib.) C80 079.: 672.. 675.. 678.. 12 5u Azote Norvégienne 24s 239. 233.. 233 235.. 22 50 Départementaux 630 667:: B™" VALEURS Jr «"" VALEURS r.™™- U1™f

32 « Crédit Foncier de France. 820 820 819' 815 26 60 Le Napnte. 505.. 480.. 500.. 507 '-470.. 30 ̃» Est-Algerien 608.. 667.. ̃•̃̃.̃ «"»" _W www ttm

32 Credit Foncier de France 820 820.. 8rU.. 81;> 26 60 Le Naphte. ;XI;> iSO.. 500.. ;)0.Hti.. 30 »Est Algerien. ~(I"

15 62 Industriel.. 715.. 713.. 720. 60 «Bakou Ï035 ly50 ->012 2ol7 1941 15 60 Est» action de jouissance. 403 25 .1.

1562 u Industriel. 71i> 713.. 720. 60 BakÓu '?035," 1\150, 2012 ..2017 19<i1.. 15 [M) Est~actlOndeJoU1¡¡Sance. 88S~;> 8~8

45 Société Marseillaise. 865;.8«0.. 8(30. 25 » Oriental Carpet 3o2 307 ~302 301. 2y9 44 » Oriéan» 88S -898 ̃' 1/o/mfw W/vofc/ie m/

45 "SoçlétéM:arseillaiae. 865' .8tï{).. aGO, 25 (OOriental,Carpet. 3l'2.. 131)7.. 302.. 301 2\19 .,4. ,~Or1éanS 414 470 Valerrrs diverses Mines

60 » Crédit Lyonnais 1530. 1521 t525; 1530 1521 31 -90 Provodnik 510.. 500.. 505.. 510 â09 21 «Ouest 474.. 470.. valeurs OlVcriieit Mines 35 » Mobilier.. 631.. ,629.. 626.. 625 627.. 1 50 Raffineries d'Egypte pri vil. 70 50 :5 75 50 75." 75 50 «Midi •̃•'̃_• 503.. 555.. r.•_ Int eQ, <Q(v; ̃* ̃ 9,ffl' ao o0 ».. 0(. rn

18 .25 Société. Générale. 814.. 8*4 .815 814 817 20 » .Tabacs Ottomans. 300.. 305.. 297 299 303" 56 ». Nord .1210, êSSî^ 90 99 75 5 ^T

13 t5 Banque Française. 290.. 288.. 289.. ?88 des Philippines 326 -297.>̃ 2S 75 Ouest-Algérien 625.. 625.. 5^ BresU^}|9,^ \f,ïl ^g™ -t ji ir i

13' '5" "F' "90' '>~8 'N" 088 8 cl40pllili'pp'nes 326 305 '97, 303- 28 '750uea\-Al' en. ,> v" "0, "Ó, 19U" 10') 7" C't D -1~" 72 7",1

50» de 1-Unlo» Parisienne,. 1020,. 1020 ,1012. 1035.. 1016. 3600r -Portugais.575 588 V. V. 6 i « SuddetaWce. 115 143 || = |K ^J^ ^4 | ]. l l^^i: 32 25 1 i I I. 1 –1 '0% Buenos- Ayres6% (prov.de). 96 50 13 02 Crown Mines :Y. 172.. 171" 50 j

6>b~ Buenos.Ayres6% (prov, de). 96 13 02 Crown Mines. H' 172.. nl 50

r t– 7–^r. r z%% 3x%(prov.de) 70 85 93 72 DeBeers pref 418 50 417..

4 Chil14, · 96 40 23 7~ ord.t>8" V,

̃̃̃̃•«••. •̃•̃• «unnTfno V=»– ¥-» n mnnrvo 454* C__i4.54Xor 9640. 23 72 ord 48850 491..

` ~P~ Ml~ R CHÉS E~`R~NGERS iR DnrLanRoode P oort: ig

<1 ~~l, 1»~1- MARCHES ETRANGERS 4, Espace m^e^ so 90 Unr^T161: .g'k ;à\

1~ l 4 o~ Espagne Intérleure4/ 80 90 7 10 East Rand. `GR 25 68

̃ ̃ ̃ ̃̃ ifi^.B.' 5%: Mexicain5% 49 90 ̃ 40.70 10 60 Ferreira Deep 9075 90:.

VALEURS G6tunJ Au'onM. VALEURS Clôt~re Au ourd. g Cl6t roc. An clôt ohc. VA~URS .Clbt r' A 'ouN; Cl6t oNc. cia.1 Clôt offle. 3~11

VALE«RS S. VALEDRS pS.| VALEURS Ctftpréo. J^N. g* VALEURS \m^ ^our, j ^Zl VALEURS | ^d" | «gj' *£J& WZ ±"± SUS V. V. Geduld 28.. 27 75

VALEURS 1 Précé&n. ,Aujovrd. VALEURS précêden. Aujourd. VALEURS ClÕtprec; AUJourd, àLondres VA1J!:URS, ",Clôtpree. Aujourd. 11à Londres ,0 pr.. UJ 1 àlondres 3% Transvaalien3% 8950 n" Gedll,Id. 2~ Iô)

7 10 Geldènhuis Deep 36 75 35 j

.1 Geduld. 8 1 iJ9~ octobr GrestHorthern. 137.! .136 1/2 141 .1. UnionPacifla ref.. 89 g J. 8q' 91 1 J 2 15 B~ 328 330.. 3 5(j Generai 1'11htingFinance Corp. 25 25 2û..

̃ ">«-, _«- sae_-v_i i^ l iùSà' '.w^»!*»-»- SS5SS: 113 !)S -g ÎS SB^.î*: "U^ .r 8-»BS.-«si-u_™ i:: JSgS5S-rrr:^ |i 25 |||

Londres, 23 octobre, GeldenhuisDeep. i 3/8i13/32.1~Illinois Central 129 1/4 1281,2 1,3 Wabash .4ll'là 4 el/44i,~ 35-4 "Goerz. 20.. 21)7;>

GeldenhuisDeep, 3J8 1 i3J3: IIIinoisCentral. 12g 1J4 1281,. 1~3 .J, Wa6ash. i ilj 4'1J4 4 1,P u v i

GeneralélininyFman 1 32 1 i r 32 C811,dorw Y · 4 7 J 8 5 I .1- Interharou hMotro:. 20 !J4 2U .J.J. p rel. 13 i 9 1'; 1 J 2 14 1 J 4 ^n Goerz,0 r 2, 1a

»_«». vtîS- tll ;^a5^M.i-s? ils ̃:̃̃?: ssb«& _ift _*«*«:.̃ -.sis .g» .ïw -•-•ssssMs» 201 ;iiSi5r^

Argentin'1886. -4 .J. !03 .J. GenerallRiriingfinan 16-13 6*3 sr 2mois 4 S1.lnl 4 '1 Interborou¡;hMotro. r 158 /4a1!2 Lehigh pre! 'l-5f¡- '3 314 'i l '9 32 Banque Industrielle du Japon 201.» GoldHelda. 52.. f>l..

Argentin'1886. 81 · J 81 I Goldfields. ~17,32 3 1¡/3~ 2mols 4 8G !r ra 4 t)~~) Niasouri Kansas&T.. ^R o .S n 1 r .3 v n8 Amal amatedCo r. 89 J: 8, f ü '4 90 .J. r 3 79 Gold btinea Inveatment. 2/~ 24

«=*̃: .8:fc 8:j:a__È'i_i <$f 'S^aarfr. i îf!l 4z-) WJ8 _r Ji ^-h.– JS_ S:{: liil .?T£S__SB S:{: Sî» .!?:(: =«aïïa-- ̃•- ffiis ISiS a0 ^Eri- JI ES

Brésil 5gU 1907.J.J. Johannesburg tnvest20J 8r9 r, pref. f02 1,6 10! ïf8 1115:8 -pref. 62. 62 1/8 Amerlcancar&fo~n 57 a,t. rl., ~71(;~ Il »Lota'Tures 18150 18251) GreàtCobar. 10350 101..

5%1907 /• Jumpers. 8/9 8/9 pref. 102 1,8 101 7/8 105 Missouri Pacific 433/4 43./ CottonOïl.. 575/8 571/2 » Lots Turcs 1S1 M lbi oJ » «GreitCqbar 1Q3 50 101,.

Butaare 1892 96 96 couvert.. 108 1/4 107 1/2 National Mexicoâpr. 26 1/2 26 Looomoàva. 43 42 ,,on ..«. «.E-

Bulgare1892. 96 .J. 96.1. COl1vert.. 4;J;, 5170Harpener. 1415.. 142?.. 1.21 Jagersfontein. 155 5~ 15,3.,

Chifioia 556 101. 100 1/2 weinfontoin 15/16 1 5/16 Atlantic Ccast Lino.. 139 3 4 139 12 4, 60.. 60 ̃̃- Smel&R. 84 5 8 83-1/2 51-Oflarpener 141a 1420 l4 21 Jagersfontem 15a 50 15.3..

W% 933/4 »» 1/8 uSSÏÏo_"& 1 13 le 1 13 16 Baltimore & Ohio 105 7 8 105 3 4 109.?. New-York Central" 114 12 113 12 117 12 Su^arR. 125 12 124 7y 16 4o Hartmann £0 W. 2 3/ Jotannesbarg Investment. 24 2p 24 50.

4 9 J baitimore & Ohiû IL'5,13 117 l s i~ Haui-Vol a. 1ï0 t68 3 54 Eleinfontein. 33

Egypte-354* 88 88 Hayb..s 8/9 8/9 Canaaian. Pacifie 203 1/2 201 3/4 270 7 8 N.-Y. Ontario&West. 3531 4 3558 37.. -Tèle^&Telepn 143 3 g 143 1/4 » "au*"™f l?S «5 s 3? Kni J=rni? U i:

Çspagne Ex.èrieure. 89. 89 MeyerandCharlton. 5 5 15 16 Chesapeake Ohio 81 5/8 81 5.8 84 1/4 Norfolk Se Western 116 14 lit. 12 119 Anaoonda. 44 1/8^43 3/8-8 15/16 » ?"?« L" fe t 2o | ^"| 's^dp v; ̃• •• 2o

~spagneExlerieure. 89 89 /.Mand Charlton.5.5l5il6~1 l1f. !~2 H9 Anaconda. 5!: Ij8 56~ '~18 8,15/1/6 »» LauriumGrec. 40.. 39.. 2 5U langlaagteEstate 38.. 36 50

Italie» 3 .95.1/2 »» Kioàder.ontein 11 1/4 11 5 10 Chicago &*l.on 18 1/2 18 1/2 conv 40 3/4 3/4 91 Calumet & Heoia 575. 565. .(, » LaunumGrec *0 39.. 0 Langlaagte Estate 38.. 3050 50

ltalier,3}.% ~15,l12 82~9-1 181/ conv 4!,> (3 31'4 ~~6 ari ~i 91 .(. Calumet&Heela. --i 5.1 ,:) 378 LtnaGold1ields.1 ..70.

Japonais 4 ?5 1899. 88. 82. B. 3 1/8 3 5 32 n Ërea; Western 20/. 18. Northern Paoiflo. 125 3 8 124 129 Consol. Gas N.-Y. City .144 3,4 143.3/ 1 p..0M 235 ,5g ^aSf ii -n 10

Japonais 4% 1899. 83 82. 8' 3. SJS 35,32 Grea¡Western 20 ~8.f. NorthernPaclfic. 12;8'12~). .J. 1~9. 'I'. Consoi. Gas N.-Y. City Y .144 4-i4:~i 3, t.. 251%MalaccaRubberPlantolllord. 255.. 258.. 207MainReef. 2250 50

«U10. 83. 83 New6och ,3.16 13/iç -pref..35 1,2 35 1/4 Pennsylvama ..124 14 123 7 S 04 Ëeneral Electric 181,3/4 180 1/2 2a 12 Ma^accaRubber Plant-»» ord. 2o5 -58 2 07 Um .n Reei · 22 oO j

PoruvianCorp.pref d: 51 i c 50 3;4 New Stepn. 1 1/16 1 i r i6 chir-ago Bil. Paul 110 1 r :1 109 a r, 8 413 i. A eaUin 9,>e !73 5 i 8 171 r r 1'2 `' 89 1 a Intarna:ionallRarinè. 5' l ",JR 'J' u lfeûcaa Eagta ord. 46 45 u u ptodderiontein B, 7g 75 î9 25~ ·

P.^Corp.pref 51.. oO 3/4 = } ^6l Ch^U. S;-Pa, 110 14 109 5,8 113 1,2 Re*g 173 5/8 171 1/2 89 1/4 .nterna^ J J 7/8 j 6 10^ 10 9 4, May^U^ 10 2,

ordo 101/-Í 10 1!4 Nourse Mines 1 #i81418 preC. 1~1 .J. '1?1 .f. 2epref. 9,j. 911,8 -,pre. f,4 12 89Ó pref. 4975 507;> MossamedesCle. 11.11..

Pcrtugais3?i t!3 !/2 2 63 1 2 N0Ure8 "meS "8 "8 Chicago&Hortl. West. 140 139 1/4 .f. î«Pppe( 88 «S National Lead P. 0434 6412- 8* _f P,»* .IV 1OQ '3 ï m î'Tîïïît* J z1-1-*

Ru» U% Consolidé 87 1/5 87 1/2 Pr8m. Diam. ord.. a 3/4 U 11/1(- Cle«eTc.C&S'-Lou,s 55 54 Rock Uland.F 20 1/2 25 7 -'8 27 Pacifie «ail 33 1/4 32 1/2 PWnhats^ siens 440 437 16 59 PriïïST G · · · le *v

Russe 496 Consolide 78. ~8. pré '858 SaSCotorad.&Sou~ern. 38.. 40. pref. 5338 521/8 ° ..Peopte'sGas. 11912 H9,l,4. 20 Phosphates Tunisiens.40.. 437.. ~°~

TurcUmtie 78. 78. pre{. 8 58 $ 5/8 Colorado & Southern. 38. 40. pref. 53 3/8 52 1/8 People's Gas 119 1/2 119,1/4 20 » Phosphates Tunisiens *4O Ail lb o9 Prmrose 46.

turcUnitie. 78. AandCollienos. p 5%iG arib r · Pfef. ^o r- .J. ^a, r,J.J. ·J' Sclouis&S u F aooc p. 3;, !). o 35 1,2 r .J. ·r Sleel Corporation. 77 aJ8 r 7G 1%8 79 l 2 2281 Platine Õ69.. fi61 "Randfontein. 36 75 3.

RandColUeriel. 5/16 5 16 pref. 72. 72. S«Louis&S^«2=p. 35 1/2 35 1/2 Steel Corporation. 77 5/8 70 1/8 79 1/2 '2 81 S^V.r^ii^Vh» $1 5n î?l «ibSÏK" «^ 7 i-?

tenque Ottomane.. 15. 15 Sandfontein. 1 3/8 1 11 32 Delaware&Huoson.. 108 168 .).). Re;und4?é 77.. 77.}. pref. 114. 113 1/2 11712 Raisin de Connthe 1.2 50 111 13 03 Rand IMines 153.. 1?4

Nat.d'Esypte 17 1/4 4 17 £Jd «net 6 1/16 <i 3 32 Lackawânna 520 520 .). _General5% 84.. 84 Utah Consolidated. 12 3 4 12 1,4. »«W ̃̃̃̃̃̃•̃ -J 50 50 Robmson Deep. 57 25 25 08

Agr. 51a,1~ r 17 7,9 insonDeé. 2 I '1; 14 l Lackawânna 21,J. 21. 213; · · i · Gen~raI5% 84); 8-4 -Coper. 'R 63.J. ·J, 295SpasskyCopper. 9025 9., 344a Gold. 85 ëG

T*8PV \ï*:Mi Vi8 RobinsonDeep 2 1 2 1 <4 Denver&R.G 21 21.. 21 3/4 Southern Pacific 10934 10914 1123/4 Copper 63.5;8 63./ SgfpÛI" 27 50 27 25 85

and'frunk ord: 26 1 8 25 3 9 Aob p 1J8 j ret. 3S !'v r r^ I u l r P Umon R0 ~9 1 r2 o 50 SpiesPetroloum. 27 50 27 25

Grand Trunk ord. 26 1/8 25 3,4 RoodepoortU B.R.. 7/8 7/8 pref. 38 1/2 38. 40 1/2 Railway. 29 1/8 '28 3/4 29 5/8 Western Union 80. 79 1/2. 50 Spies Petroleum .27 50,27 25 ̃ 72.

«exicanRaiIwayord 54 1/4 54 1/4 Sose Ueep 2 15/16 2 15/16 Erie 35 118 34 3/8 Ï5 1 S pref. 81 3/4 '80 1 2 83 1 '2 Araent en barres. 63 1/8 63 "3/4 29 3/16 TanffanvikS W7, «, •' ? S S^Lpp ™À V^t £1- H

MexicanRailwayol'd 5.1/4 M f J4 Rose Uro p 2 i 5 J 1 6 2 fa J IG Erie 3:> 1/8 a 3,i c 1351;8 p ref. Si 3 J 80 f/Z 2 83 !`'2 àr2ent en barres 63 lj8 ri 3/li 29 16 Tanganyika.59 75 61 25350 Simmer and Jack «. 25 25 25 501

tr 1ÎS V^=% 4-1.4 2eprcf. «W .«:<: a j: iBSgi: .ÎSfeS -iS ».^M-̃̃ :"°° igBSSS:r: IS ̃»" -£»_i I!! SS!

Rio tinio. 72 i 8 72,3/. Transvaal Cons. L. 7 7J32 1 9 /;¡~ i 1re ref.. 52 5 J 8 f¡2.. r ,54. Union n Pacific. 17° O.uJ 169 3J 1,;> o, 1 J 2 25 22 Tobacco (Oriental) 209 2~¡. Transvaal Gonaolidated Land. 35;, ~4 25

tharsis. 6 1/i 6`1J4 GaIdH. itJiG 2 ü/fu T il'IO v Il 28 Van Ryn .91 tiô q2 25

Thal'SI'S. 6 0 4 6 2 Goldll. 2,lIJI6 211Jft, 1 u "Toula. i110 10(j- iB VanRyn. 91 50 92 25

Capetopper. 63,4 6 6i/2YanRyn. 3 11Ji6 3 i1J16 VALEURS ICI6tUreIAU'OUrd VALEURS Clbture Aujaurd. VALEURS Cl6ture I iujaur0 VALÉÙRS Cibtura Aujourd. 735Urikany. 385. 1761Villa¡¡eM~'Reef. 60; 59 75

Coldenliorse US!8* 2 ï/f 2 1/1 w!Srrand °e^ f 3(4 f3^4 Berlin, 33 octobre J Escompte horsBanque |4 1/8» .4 1/8* Sara osse 425 421 1/2 EARCBM»^ 23 octobre 1.17 UtahCopper. 32950 33050 ZambezeC' 14701 1.. 25

def. 2(15 .J· West Rand Consolid. 15 sh. 6i6 sh. ia

11-1 Shansi 1 7J~G 3;8 WitwaiorerandDeep 2. 3/4 2 3J4 o r ,v v .1111

Mde~e~2~ i î~ Berlin, 3.3 octobre Esccmpteh.rs8anque!41/8?.)41,8<Saraosse. 425 401 1/2 BARCBMm, 23 octobre ==========================================~~

ShhanSi :5 iJ32 5 .j, J' p, ChangasurParis.l .1si, 81 sara'osse"1425 1830 18f0

«=! 2I \%à fa 1 l »««%•&•••• %f:k\*ys "ilZl"" ?Sfe: Ti/i If i;i «««« «»•« marche en banque au comptant

S'29 lJlti29,3J16 '~L Allemand 3% ï830 18lJi Tenlanyka GiiJ2 611;2Inférhuro4~ ~~95. MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT

Sh liT t 1/39 5 Proch: des primes, 2'a ocl. Russe 4 06 l9U2. 8G.3,'4 86 Change sur Paris. 8132 8130 RlD-Tmt?. 1830 1~40 ,tA' 40/ 95 55 95 80 MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT

tZ.npteHor.Banq. 4 11/16 4.3/4 Prcch. réMeSprimes, oct. 1^ Âïtl Mt mtJtS^^ IOS r ° 20 8~-PÉTERSH 2:3 octobre 8aragosse. Chan 90 4o" S 05° prf^ p^

Bud-Afr>;caines f~'1S, Drosdner Ban r fo! Ren,e Hongroisear,. !Oa w !0~ r0 OURGv y Parrs.l 6 45I 6 40 VALEURS I adtwe a~s VAI:EURS a~ure nrn

Sud- Africaines Reports, 2b oct. Drestlner Bank 151 1/4 lui Renie Hon&roise or.. 104 75 30 104 70 3U St-PETERSBOURG, 23 octobre Change sur Paris 6 45 6 40 BHBU VALEURS frT" "™" BEIEIU VALEURS FJ*™ "îra"r

s, d f' ai Reports, 280ct. Dresdner Bank.151 1/4 151 Rente Hon~roise or.. 10.. 75 104 70 St-PETERSBOURG, 2.3 octobre Change sur Paris .16 6 4J 6 40 MM l VALEURS Pfkfflu. 1 ClUII DIU 1 VALEURS 1 Clttura 1 Ç8III

.octobre oiscontoGeseU. 181 1/2 18C 1-2 Rente HongV-cour" 84 30 84 30 B J_ »«“ OT u I Htaft «*»

23 23 octobre Berlin Hanuelsbank.. 102 3 4103 Mobilier Autrichien 598.. 599 50 "usse 1f6--Vu" 104 2«q 7 ROME, E0ME, octobre octobre

ftpex 1 1/4 1 1/4 MÉTAUX Banq, Russes le 150 5/8 149 1,4 Autrichiens. 066.. 068 ^«usse^C-mm" 380 3'9 Rente 3 V4 23 97 50 97 "O 16 ah Banque SaUonale d'Egypte.. 455.. 4C0 45 Bruay 1630 Î620

An 1 IJ4 1 lJ4' MEl'AUX Banq. Russe prte Cee 150 51, 149 1,'4 Autrichiens. 6li5.. 668.. BanqR sso-~ m. 380 ..3~9 ..Rente 3 V2 97 50 97 -0 16 sh Banque Nationale cI'Egypte.. ~> 4,60 ..1 '.1;> Bruay 1630 .6~O

AÎ.bloFrench 16 3 16 3 Cuivre. Comptant 75 3/4 75 7/8 Chem.ns Autncl«ens. 142 1.2 Lombards. 103 70 «* Br7ansk 103 161 «erdionaux 599 5" 5 15 P- Nat'» Mexique Parte. 730. 100 » Czeladz 2070 2052 AuiWaWest 7/16 15/38 Terme 76 5/8 76 7 1/2 v Lombards., la 1/2 18 3/4 Tabacs Ottomans 285 281 Sann 268 -60 Soesur ^Paris' 100 83 100 8 18 >J3 Crédit MobUier Franc. Parts. 351 351.. 60m. Gelseukirchen 162S Central Hiining.r 9 5/10 9 5 16 Etain Détroits. C. 229 lU 229 1,2 Prince Henn 152 3/4 1d3 Alpine 929.. 938 50 ™*y "•. |«° g^ •• cnanSe sur pans. îyp bd 100 8. 1% u. S. Worsted Preler. 7% 400.. 22 50 LaLucette 280.. 273. Chartered. 25/4 1/2 25/1% Terme 228 l}4 it<î 14 Schantung 25 Iï4 1/2 ChançjesurParisâ»ue 9o 77 95 82"™™» •• ™>. •̃ 30 r. Dniéprovienne 2900 2860 87 50 Doubovaia-Ballça 2120 2010

en l'a I Y~ 7ermé ~9 RI,. Schantun 1' 1'!4 li2 Escompte hors banque 9;; 77 1511 Bakou 652 G40 3Or. Dniéprovienne. 2900 2860. 3759 Doubovala-BaIJ¡;a. 2~29 2010

UinderellaConsol. 1 1/16 i 1/ 16 plomb Anqlais.. C. 20 3 4 19 5,8 Harpener 18b 1/2 Ib6 1/2 Escompte hors banque 4 15/10 4 15/16 S^Lnik 1 w 192" ̃ » » Donetz(Forges et Aciéries du) 1248 1190 28 Vi Ouasta et Mesloula jouis 035.. 630..

City Suburian 2 3/10 2 1/4 Zinc. Comptant 27 5/8 27 5,8 Gelsenkirchen 189 5/8 188 1/2 RRnYELlK<? w n,tnl,™ Change sur PaVK' 87 70 3fi Change sur Londres 90 » John Cockerill 2100 54 m. SUésie (Zinc) 1486 1499 City Deep. 2 7/8 2 29/32 Laura. 106 5,8 166 1/4 BRUXELLES, 23 octobre Change sur Paris 37 ,0 °6 '3 9. 38 54 Eama (Forges) Parts 1220 1215 36 » Vieille-Montagne 995.. 998 Crown «lires. 6 25/32 G 13/10 Chèque sur Londres Bochumer K2o 5/8 227 Lotsdu Congo 76 76 MADRID, «3 octobre 5«iS™ten^ u Î/I 8 '5 Ougrée-Marihaye 1760 320 » Monaco 5230 5220

ues 6 .aJi. 1) 3riG 7 9 sur Phaniz. "')\1 1'6 "6:! 1'9 Lotsrurcs 17:, 11S0 .3 octobra YalparalSo. 9 3 J 4 100. ProVlclence(Forgescle). 2140.. 64 u 5mcs. 30 1041

DeBeersord (19 l<2.!ty 15,32 D=n-c K onii i a «.- Phœnix. 229 1/6 26i' 1/2 Lots Turcs 175 180 r J}??\ ? ta Î'Â 100 » Providence (Forges de) 2140 04 » 5««» 1055 1047

OurbanDeep i 1~8 1 18 *P~s. ~20~ a ~23~ DeutschLuMmh.l691/21697,8Metropo)itaindeParis6071;2620 /.)nterieure4%) M 05 84 ..R' ~3 zar.MRnsso-BeIge. 1925 .1910.. 12 oMig4X "<'0 :90

CurbanDeep 1 1/8 1 1/8 Paris. ~> ^•Â a & a* oeutsch Luxemb. 109 1/2 169 7,8 BetropolitaindeParis 007 1/ï 020 Intérieure 4% 1 84 05 84 «KHie-Janeiro .16 9/3 22r.5O Russo-Belge. 1925 1910 12 » oblig i% "90 290

Rood Go'ld.. 1 i Alla. Electr. Ges. 252 3,4 252 1,8 Parisienne Electrique- 208 .I294 Amortissable 5^ ,101 75 101 75 iierjnKiïo 00 *u 20 » Usines Franco-Russes 755.. 730%. 90 Grosnyi (Russie) priv 1375 1390

EastRandPropr t 23/32 2 3/4 Hamb. Amertka Pack. 148 1,4 14« 3,8 RailwaysEl3ctriques.[813 .ISli A% tfioO '95.. JJfc-UHBlS, 2a octobre 9 r.. de Saint-Pétersbourg. 850.. 870 V. 65 » ord 1055 1085

ferreirâûeep a 5/8 3. 3 5/8 I .i Signifie es-coupon Horddeutscher Lloyd. 110 7/8 117 1/2 Nitra;es Railway. ;307 1/2 303 Banque d'Espagne. 45o.. 450.. Primesurror 13% 1S » Blanzy (HouiUes) 750.. 758.. 7 50 Tav>« Pousset & Roy10 réna" 135- 139o' • CanadaPao ..263.1/2 202 3/4 Nord de l'Espayne. {448 .|4i(j Change sur Paris. 0 35 «35 ues

ferroirâl)éop. 3 5iS 3 5/8 Srgar 'fl e .P ,aco n po a Nord deutsche r L lo Y d. i 1 7 8 1 i 1 i r `Z N itra es a wa Y O r ·r 2 3U3 r Banque d'Es Pa9. nè: 45u 450 PrimmasurPOr. l3,o !S Blan z5'( Honillea l · · 750.. 7 58 7 50 T av Ponsset&Roy ie renn SJ,i.

CanadaPac. 2ti3 ü? `?62 3;4 Nord do i Espa-;ne, ~448 .(.14,f, ,j: Change;sur Paris.. G 35 fi:35 il 'l ~-1<~

» SaragOLSi