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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-08-19

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 19 août 1912

Description : 1912/08/19 (Numéro 232).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289679g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Courrier de Paris Alfred CAPUS.

La Vie de Paris L' 4 /faire du Bois de Boulogne: Maurice Guillemot.

La Crise électorale JULES ROCHE.

La crise turque: La situation s'aggrave en Albanie.

Les Affaires marocaines Un nouveau combat 2 morts, 20 blessés.

La journée de Moulay Hafid T.

Le Monde religieux JuLiEN DE Najifon. Dessin Les, amateurs Forain.

Lettre d'Italie H. Mereu.

On agrandit le Collège de France: Ch.Datjzats; Les églises artistiques de France Péladan. La Vie littéraire Francis Chevassu. Feuilleton Les trois amies du jeune premier Lejkine. (Adapté par le comte STANISLAS Rzewuski.)

COURRIER DE PARIS

Trois petits faits nous, permettent d'observer les nuances nouvelles qui se sont introduites dans cette expression la libre pensée. Sur la question de la Grande-Chartreuse, M. Massé, en demandant qu'on ne laisse pas tomber le couvent en ruines, vient d'affirmer qu'il n'était pas un barbare, et il a ajouté que cela ne le forçait pas non plus à être un clérical.

Le nouveau sénateur du Rhône, le distingué M. Herriot, s'est déclaré prêt à la fois à protéger- la liberté de conscience et à combattre résolument l'hypocrisie, le fanatisme et la haine.

Enfin, un terrible instituteur de Loches, M. Vernochet, dans une distribution de prix, a vivement engagé les enfants,à se révolter contre leur famille.. :J[e dois dire, pour être juste, que j'ai passé quelques heures à Loches depuis 'ce discours et < qu'à, première vue la vie de famille n'y paraît pas sensiblement modifiée. Les enfants continuent d'o-béir mollement à leurs parents, à la mode de Touraine. Les parents se contentent de cette soumission légère et approximative. L'union et l'amour n'en sont pas moins profonds, et il en est ainsi de temps immémorial. A la suite de cette fameuse distribution dâ^jyxf-ilr n'y aura pas une calotte vde. plus distribuée par un père à un fils •irrespectueux. Que M. Vernochet ne se fasse aucune illusion à cet égard 1. Ces trois manifestations assez différentes nous prouvent que le type du libre penseur pur est en train de se briser, de se fragmenter. Il va les libres ;pènseurs sociables et cultives, comme étaient beaucoup de jeunes gens de notre génération, élevés dans la doc-. trine positiviste, à l'époque où le mot « libre pensée » ne s était pas encore imprégné de fanatisme. C'étaient des jeunes gens dépourvus de croyance re:ligieuse, qui n'en éprouvaient nulle fierté et chez qui le goût de la tolérance était devenu une sorte de passion. Ils eussent été scandalisés si on leur eût prédit 'qu'un jour, par le plus étrange paradoxe, 'le refus d'obéir à un dogme quelconque se transformerait lui-même en un dogme beaucoup plus étroit et surtout beaucoup plus pauvre de sens que les autres. On peut supposer que M. Massé et M. Herriot font de louables efforts pour rentrer dans cette catégorie de libres pen~seurs:

Puis il y'a ceux, au contraire, qui adorent dans la libre pensée une déesse agressive et farouche, qui aurait une égale répugnance pour la liberté et pour la pensée. L'instituteur de Loches appartient 4 ce-groupe de fidèles, et il en est très représentatif-

Tous ces feypes fragmentés, qui jouent t un si grand rôle dans la politique et occupent une place importante dans l'histoire de nos nuBurs dérivent d'un type ̃commun, l'ancien bourgeois voltairien. Les enquêtes qui se poursuivent çà et là- sur la bourgeoisie française contemporaine nous amènent à l'étude ce type qui l'ut longtemps celui du bourgeois moyen. Vous savez combien il était populaire et que d exemplaires définitifs notre littérature et surtout notre littérature dramatique en a créés. Le public les repohhaissait immédiatement et les ,approuvait. Des artistes célèbres avaient l habitude de les incarner: ils ne se trompaient pas, ils ne les manquaient jamais. C étaient des personnages familiers, et tout ce qui émanait d'eux, gestes •et paroles, se comprenait aussitôt.. Or, il est bien certain que ce type de Français est entrain de disparaître ou tout au moins qu'il subit une éclipse. Peut-être se reconstituera-t-il un jour sous une autre forme, mais on ne le rencontre plus actuellement dans la bourgeoisie par grandes masses, comme il y a vingt ans encore.

Quels étaient ses traits essentiels Il est facile de les rappeler le goût de l'opposition tempéré toutefois et limité par le respect des choses établies une tolérance religieuse qui tendait à se confondre avec 1 indifférence; un jugement fin et rapide, et l'ensemble de qualités et de dispositions d'esprit que l'on désigne communément sous le nom de bon sens.- Son importance était considérable: II. était le centre de la société provinciale et il était arrivé peu à peu à représenter le Français par excellence. Ce type, on peut presque affirmer que nos dernières luttes politiques et religieuses ont achevé de l'abolir. Par les discordes et les agacements qu'elles ont suscités, elles ont détruit ce qu'on pouvait appeler le souriant équilibre voltairien. Entre nos voltairiens, une scission s'est faite brusquement. Les uns sont devenus conservateurs et catholiques pratiquants, les autres franc-maçons;

Ceux qui nt sont pas allés. à ces deux pôles n'en ont pas moins été atteints dans leur bonne humeur. Ce n'est plus le scepticisme qui est leur fond, mais une sorte de mépris plus âpre et plus ironique, qui est de l'anarchie l'état latent.

Dans ces luttes, dans ces déplacements d'idées et de mœurs, ce qui sombre de jour en jour c'est la tolérance. Je ne parle pas seulement de la tolérance politique et religieuse, mais de cette simple tolérance de l'esprit qui permet de supporter sans douleur les opinions d'autrui quand elles diffèrent des nôtres. Nous ne l'avons plus beaucoup en art, eh littérature, en -philosophie.. -La concurrence met tellement à'vif les amourspropres et les vanités; on défend les intérêts avec une si farouche- ardeur que tout nous est occasion de dispute et d'intolérance, une statue, un livre, une pièce de théâtre, une réunion sportive. Il y- a des salons où l'on s'occupe uniquement de démolir la réputation des écrivains et des artistes qui n'appartiennent point à la même coterie que le maître de la maison. Les répétitions générales deviennent insensiblement des réunions publiques organisées pour ou contre l'auteur. Ses partisans l'acclament et ses adversaires le déchirent, indépendamment de la valeur de son œuvre, et c'est la seule différence entre le nombre des partisans et le nombre dès adversaires présents au spectacle qui décide le succès.

Ce sont là des phénomènes d'intolérance et presque de fanatisme fanatisme et intolérance qui se sont formés dans la zone politique et qui, de là, se sont étendus à la vie de société et à la vie littéraire. Car chez nous surtout, la politique finit toujours par se refléter plus ou moins dans les mœurs. Cette situation qui menace l'agrément de la vie française semble préoccuper les nouveaux venus, comme M. Herriot, comme M. René Besnard et ceux d'entre les anciens qui ne se sont pas complète'ment fanatisés. Mais seront-ils capables de l'abnégation et, rappelons sans cesse le mot, de la tolérance, dont tant de leurs amis manquent si naturellement? Alfred Capus.

LA VIE DE PARI S

L'AFFAIRE DU BOIS DE fûULO&ïŒ

'Ce n'est pas un drame qui appartienne à la rubrique des Tribunaux, mais une très lamentable histoire à laquelle tout le monde doit s'intéresser; un des plus beaux joyaux de notre ville; est sur le point de disparaître, et quand on analyse les -causes du désastre, la théorie de Jean-Jacques contre les avantages du progrès et de la civilisation hante la mémoire. ̃

La forêt du Rouvray, où nos rois couraient le cerf, est devenue, les distances supprimées par les actuels moyens de locomotion, l'unique jardin de la ville, celui vers lequel convergent les lignes du Métro, les tramways, le square immense dans lequel; le dimanche, se ruent quatre cent mille personnes.

Enfin l'automobilisme a sévi, on traverse le Bois au départ des randonnées du tourisme, et maintenant adieu la tranquillité des ombrages, adieu la fraîcheur des verdures, l'élé- gance du décor, le bel entretien du site. Tan- .dis que les foules dominicales ravagent les pelouses, le goudronnage et les échappements d'essence attentent à la 'santé des arbres.

On aurait tort de chercher, à notre détriment, une comparaison à l'étranger les parcs anglais sont nombreux et disséminés dans Londres; chaque quartier a le. sien, et, dans la périphérie, il en existe d'autres, plus grands encore. Chez nous, les squares sont peunombreux, d'espace restreint, et pour qu'ils restent une parure soignée, on ne peut en permettre la jouissance complète au public à calculer ce que coûte d'entretien le parc Monceau, qui contient huit hectares (50 centimes le mètre), on voit l'impossibilité de traiter de la même façon le bois de Boulogne, qui contient huit cents hectares, dont cent trente de routes, allées et sentiers. On a démocratisé cette délicieuse promenade léguée par le second Empire. Le peuple a droit à tout, c'est entendu, mais qu'il soit assez raisonnable pour sauvegarder lui-même ce :qui lui appartient.̃•

Les routes sont défoncées,. les vieux arbres agonisent, les jeunes se refusent à. pousser, le Bois est malade, très malade, et cependant il a un bon docteur avec qui .j'ai eu la semaine dernière, en organisant une exposition à Bagatelle, l'occasion de causer. NI. Forestier, « dont le nom est une épithète », comme Victor Hugo disait de Paul Parfait, est fort inquiet de l'état de son malade, et, certain de son diagnostic, il expérimente des remèdes d'abord, pour convaincre le Conseil municipal de la justesse de ses. observations, il a l'ait dans l'allée des Acacias une démonstration en goudronnant jusqu'à l'allée de la ReineMarguerite dans cette partie-lâ, la route est devenue relativement bonne, et les arbres de chaque côtéont souffert dans le bout jusqu'à la cascade, la route est mauvaise et les arbres se portent. bien au reste, le. goudron s'infiltradans la terre, et a infecté des ruisselets, où les poissons sont morts. On cherche alors pour l'entretien des routes un procédé qui soit durable, silencieux, et aucunement nocif à l'entourage peut-être le trouvera-ton en se servant, comme devant l'Institut, de ces petits pavés de six sur six, de différentes teintes, posés sur un mortier de bitume recouvrant un lit de béton. On ferait ainsi deux ou trois grandes artères où les chauffeurs pourraient aller à leur.allure:habituelle, tandis que leur seraient interdites les routes simplement macadamisées.:

Pour les déprédations de la foule, la médication est plus difficile il existe une commission de l'extension de Paris, cette extension qui se produit toujours on le constate sans l'expliquer ..vfcrk l'ouqst.; il.aurait fallu coa-

sacrer une séance importante à la question | de la sortie de Paris, ne pas 'autoriser ces deux gares de la porte Dauphine et de la porte Maillot, par où le Métro amène à l'ir-fa nique boisde Boulogne les promeneurs d'uneville qui a cinq millions d'habitants, prévoir; des routes ceinturant le Bois mais ne le traversant pas; enfin, demander une législation immédiate* '•̃̃ Et tout cela, il est bon que le grand- public- le sache pour se faite le collaborateur d'une administration qui s'efforce non de parer au danger, il existe, mais d'en prévenir l'accroissement, d'en arrêter la marche malheureusement progressive. Il faut que les routes du Bois ne soient plus des pistes d'essais pour chauffeurs, que, les pelouses ne soient plus des champs pelés pour kermesses populaires, que ,1e Bois lui-même', ne ..s'oit plus un asile et un refuge, qu'il redevienne le joli lieu de promenade qu'il fut jadis. Le contribuable a, d'ailleurs, tout bénéfice à protéger son domaine, car, pour, ne citer qu'un chiffre, la réfection complète des routes du Bois de Boulogne entraînerait une dépense de neuf ou dix millions.

.Les deux microbes dont on constate les ravages, c'est la foule et la vitesse des autos; quel est le Pasteur, à l'Hôtel de Ville ou k la Préfecture de la Seine, qui saura les.

combattre ? = Maurice

Maurice" Guillemot.. 1

Echos

La Température

« Une hirondelle ne fait pas le printemps », affirme la sagesse des nations. Une belle journée ne fait pas non plus le beau temps Et cet apophtegme apparut hier en toute évidence. Car le temps fut couvert et il plut': dans la matinée d'abord, vers cinq heures ensuite. Cependant la température fut plus normale que ces jours derniers 160 le matin, 20° à quatre heures. Baromètre, 7Ôomm. Comme une zone de basse pression persiste à couvrir le nord et l'ouest de l'Europe avec minimum barométrique au large de l'Irlande, les météorologistes s'appliquent à dissiper 4e1 leur mif-ux les espérances que nous aurioçs. pu concevoir. Au reste le vent souffle to^ jours sur nos côtes et l'a pluie, en divers lieux, ne se lasse point. Des averses, en France, sont à craindre, déclarent les savants. On les croira sans peine. D'ailleurs, pour nous consoler un peu, ils nous accordent une température assez douce.

Départements, le matin. Au-dessus de \èra\ i2° à Belfort 140 à Bordeaux 180 à Biarr-itjr; 190 y. Marseille 24.0 à Alger.

(La température du ̃ 18 août 1911 était, à Paris 150 le matin 25° à quatre heures. Baromètre 766inm. Beau temps, chaleur modérée.)

Du New York Herald

A N'ew-York: Couvert. Température max., 2"i"z min., 18^. Vent sud-ouest. A Londres Couvert. Température max.> 19°5; min., 1 j°g. Vent sud-ouest. ̃'

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Deauville. -Gagnants du Figaro: Prix de Blanville Juanito Oujda. Prix de Meautry Jarretière Pétulance. Prix de VEstacad? Tessin Aviation. Prix dit Mont Canisy Carlopolis Imrak. Handicap de la Manche Saint Ange III; Impérial II.

Prix de la Touques Norba; Kirsch.

--ocrr-

A Travers Paris

Redoublement de courtoisie.

Tandis qu'il vog-udit vers Cronstadt, ayant à son bord M. Raymond Poincaré, président du Conseil, le Condé rencontra une division de la flotte allemande, dont trois unités saluèrent par la salve protocolaire le pavillon du chef du gouvernement français.

La même rencontre qui s'était produite à l'aller vient de se produire au retour, ainsi qu'on le verra plus loin, et elle a provoqué de nouveau,de la part des autorités allemandes, une manifestation de courtoisie à laquelle tout le monde en France se montrera particulièrement sensible.

Il faut se féliciter que le pur hasard, en réunissant par doux fois surla' vaste mer les couleurs allemandes et. les couleurs françaises, ait permis aux marins des deux grands puys voisins de se donner l'un à l'autre un pareil témoignage de courtoise déférence.

MM. Raymond Poincaré, Léon Bourgeois, Ri bot, Liard, Emile Bputroux viennent d'accepter de faire partie d'un comité français qui se propose de prendre une part active au congrès international d'éducation morale.

Ce congrès «se réunira à La Haye, la semaine prochaine. Il siégera du 22 au 27 août, et son but est d'assurer les principes et tendances dont pourra s'inspirer en tous pays l'éducation morale.

Simple vœu.

Il est à Lille un lycée qui se nomme le lycéè Fénelon et ce lycée aurait besoin, parait-il, d'être laïcisé. Telle est du moins l'avis d'un des fidèles du congrès de libre pensée qui vient de se clore; ce citoyen émet le vœu qu'on procède sans tarder à cette opération.

Etablissement officiel, le lycée Fénelon de Lille, comme tous les autres, n'a assurément rien de congréganiste. Le congressiste qui en demande la laïcisation aurait-il, delà vie proprement laïque, une conception particulièrement délicate à quoi les maîtres de ce lycée ne satisfont pas tout à fait ? Ou est-ce que le nom. de Fénelon, qui n'était point laïc, en effet, semble à ce penseur,

affiché sur un mur, une perpétuelle atteinte à la liberté de conscience ? On' voudrait quelques éclaircissements ?

Il faut rendre justice à MM. les instituteurs, dont le congrès vient de prendre fin. Leur attitude avait été tout d'abord ridicule et scandaleuse mais, bientôt, ils. sont devenus bouffons.

Les instituteurs déclarent :.« Nous sommes des travailleurs syndiqués nous entendons, par conséquent, régler syndicalement nos affaires. » Et, cela dit, ils .discutent des tarifs de salaires, décidentquelle façon ils devront être payés par l'Etat, proposent l'affichage de discours parlementaires où. legaspillage de nos finances est dénoncé Mais voici qui est mieux comme le congrès demandait que fût porté jusqu'à quatre mille francs le traitement de certains instituteurs: « Prenez garde! clama un congressiste. Quatre mille francs, c'est «beaucoup. Nous allons faire de nous des bourgeois. »

N'est-ce pas là un délicieux mot de comédie? Il est à rapprocher de celui d'un autre instituteur qui s'écriait: «-Ne demandons pas trop de choses à la fois Carie jour où nous n'aurions plus rien à réclamer, nous cesserions d'être les combatifs que nous sommes. Evidemment, M. de La Palisse eût aimé cette phrase. Et, volontiers, Labiche l'eût signée. ••̃

_oac-o-- `~

L'Etat prévoyant.

Les promeneurs qui sont allés, depuis une trentaine d'années, flâner autour du fameux et charmant étang de Vilîed'Avray se souviennent certainement d'avoir aperçu çà et là, le long des sentiers qui bordent l'eau, des poteaux de fonte surmontés d'un cadre à 1 intérieur duquel est une affiche blanche. C'est l'arrêté, préfectoral relatif à la police de la promenade. Ils ne l'ont jamais lu, sans-doute. Ils ont eu tort. Car voici ce qu'ils auraient lu

Article premier. La promenade autour du grand'! étang de Ville-d'Avray est laissée à 'la jouissance du public, de cinq heures du matin .à minuit, pour la période d'été du ̃1"' avril au 15 octobre, et du lever au cou-,cher du>-sb'îeil pendant la période d'hiver, du 15 octobre au ter avril.

1 Cette.disposition s'applique également aux riverains autorisés à ouvrir, des portes donnant accès sur la promenade. Ces portes devront être fermées clef aux heures pendant lesquelles l'accès. de la firomenadc est interdit ait public.

Or, pour que l'accès d'une promenade soit interdit au public, il faut que cette promenade soit entourée d'un mur, d'une grille, d'une clôture, quelconque, et qu'on y entre par des portes. Il ..n'y a. ni clôture, ni portes autour de l'étang de Ville d'Avray

Y en avait-il, le 14 juin 1881, quand cet arrêté du préfet de Seine-et-Oise fut l'affiché? Pas le moins du monde. Un vieux fonctionnaire du département nous affirmait hier que jamais l'accès de l'étang n'a cessé d ètre libre. « D'ail- leurs, ajoutait-il, où voyez-vous ici trace de portes? » Et comme nous invitions ce fonctionnaire à lire l'affiche préfectorale, qu'il avouait n'avoir jamais regardée, depuis trente et un ans,- il parut embarrassé, le brave homme, et conclut:

Y a pas de portes. mais c'est pour le cas où on aurait voulu en mettre. M. le préfet de Seine-et-Oise ne pourrait-il faire modifier le texte de ces affiches bouffonnes? La dépense ne serait pas énorme. Il y en a sept.

Contre les barbarismes.

En voici un, et dont l'usage est.extrèmement fréquent inlassable.

Il n'est un politicien dont un camarade électoral n'ait vanté l' « activité in-!lassable» et l'« inlassable dévouement». Or, inlassable n'est pas un mot français. Inlassable n'existe pas; et voilà le premier point.

En outre, ce néologisme, déjà condamnable comme néologisme, a contre lui d'être mal fait. On ne dit pas un Mettre, mais un illettré; un amour inlégitime, mais illégitime on ne dit pas inlicite, mais illicile. Alors, il faudrait dire illassable.

Mais il ne faut pas le dire. Ce néologisme (ainsi que tous les néologîsmes) est secondement barbare et' premièrement inutile. Pourquoi ne voulez-vous pas queie dévouement de votre politicien soit infatigable, et infatigable son activité?. N'est-ce pas déjà, très-joli?.

Autre jargon.

L un d&nos lecteurs nous signale cette inscription qu'on peut lire, à Paris, sur tous les « avertisseurs » d'incendie En brisant la glace, la porte s'ouvre. Eh bien, non, cc n'est pas la porte qui brise la glace c'est vous qui brisez la glace; et alors la porte s'ouvre. Ne dites donc pas que la porte s'ouvre en brisant la glace

Dites, si vous voulez « Eu brisant la glace, on ouvre la porte ». Il faut que les deux verbes aient le même sujet. Ou bien, s'ils n'ont pas le même sujet, il faut donner un sujet à chacun d'eux. Par exemple, dites « Si l'on brise la glace, la porte s'ouvre ».

C'est la simplicité même./

Vacances.

Si les électeurs de province actuellement en promenade dans Paris pouvaient visiter la bibliothèque du PalaisBourbon, ils seraient ravis de l'assiduité de certains de leurs élus.

En ce temps de vacances, en effet, cette bibliothèque est l'une des plus fréquentées de Paris. Elle ne chôme jamais. On y rencontre de nombreux lecteursdéputés, et rien n'est plus édifiant que leur attention aux vieux bouquins qu'ils compulsent. >

Travaillent-ils ainsi à de nouvelles

lois? Préparent-ils notre parfait bonheur ? Quels sont, en somme, ces livres, qu'on les voit feuilleter avec tant d'intérêt? ̃ ̃• ̃̃,̃ .• Ce sont/nous a confie un dès employés de la bibliothèque de la Cham-r bre, les livres 'de la collection Camus, livres rares,' provenant des anciennes bibliothèques des émigrés. On en doit le choix au conventionnel Camus c'est lui qui, échangé par l'Autriche contre Madame Royale, forma, dès son retour en France; le premier noyau de la bibliothèqué'des Cinq-Cents, qui est devenue celle de la Chambre des députés. Le fonds Camus se compose surtout d'ouvrages contre les Jésuites et de petits livres galants.

Ces derniers sont très demandés.

i'; -1JB8 « POURQUOI H

Pourquoi Gertains plats de déjeuner ont-ils une gaieté particulière que les plats de dîner n'ont pas ?

Pourquoi dit-on indifféremment d'un' défunt qu'il a laissé parmi nous des regrets profonds, ou qu'il a emporté nos regrets ? (Il faut choisir. Ce qu'on laisse, on ne l'emporte pas.) ̃

Pourquoi y a-t-il des gestes d'illettrés ,par exemple, celui de mouiller son pouce, pour feuilleter un livre? ̃ •>>̃ Pourquoi, l'homme qui fume un cigare, ou une cigarette a-t-il l'air bien moins heureux de vivre que celui qui fume une pipe? ,*» Pourquoi, presque invariablement, la charcutière est-elle une femme encore jeune, potelée, pas laide, et qui sourit '?

Pourquoi y a-t-il des personnes qu'on .éprouve une joie sincère à rencontrer en province, et qu'on ne peut pas supporter cinq minutes à' Paris ? SONIA.

Une petite surprise attend à son retour à Paris M. Raymond Poincaré. Ce n'est qu'un roseau, mais un roseau 'historique le calame avec lequel le sultan Moulay Hafid et M. Regnault, notre ministre plénipotentiaire au Maroc, signèrent à Fez, le 30 mars dernier, -lès. deux expéditions du traité établis.sant le protectorat de la! France au ..Maroc.̃: Ce roseau a été rapporté de Fez par .'M. Charles Heriry, secrétaire d'ambas.sade, fils de M.: Arsène Henry, l'ancien directeurdes consulats aux affaires étrangères. ̃

En. attendant le retour de M. PoiQqaré on l'a confié à M. Pierre Bertrand, bibliothécaire des affaires étrangères, qui, là déposé au musée historique du quai d'Orsay, où il sera définitivement classé dans-nos collections, après présentation au président du Conseil.

Encore une attention charmante des services de la voirie: Paris vient d'être doté d'une usine à macadam qui salit de fumée et emplit de ronflements un de ses plus beaux quartiers.

l, On a choisi pour installer cette usine la place du Trocadéro

Tout l'hémicycle formé sur cette place par la terrasse du cimetière de Passy a été occupé par les agents de la voirie. 'Ils ont établi une énorme machine à va'peur qui du matin au. soir broie des cailloux et chauffe le bitume aux parfums suaves.

La mise en scène est complétée par le va-et-vient incessant de tombereaux qui viennent décharger les matériaux nécessaires à la confection du macadam. Cette usine, à proximité de leurs chantiers, est commode pour les terrassiers. Alors peu importe, n'est-ce, pas, qu'elle rende inhabitable un de nos plus charmants quartiers?

-~o-o

L'explorateur Amundsen, récemment arrivé à Christiania, vient de répondre à- l'invitation que lui avaient adressée S. A.. I. le prince Bonaparte, membre de l'Institut, président, et les membres du comité de la Société de géographie. Il sera reçu à Paris par cette Societé au mois de décembre, et c'est le 14 ou le 21. décembre qu'il fera en séance solennelle à la Sorbonne le récit de son voyage au pôle Sud.'

-o-<:>c->-

A la demande de M. Isvolsky, ambassadeur do Rhssie à Paris, M. Raymond Poincàré, ministre des affaires étrangères, vient d'inviter, de la part du gouvernement impérial, la Société du Souvenir français et la Société de la Sabretache à se faire représenter à l'inauguration du monument commémoratif élevé aux morts français et russes, tombés sur le champ de bataille de la Moscowa.

Cette cérémonie aura lieu à la fin d'août (vieux style).

Ajoutons que pour la souscription à ce monument, nous avons reçu de l'Amicale des anciens du 6e cuirassiers une somme de vingt francs.

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Nouvelles à la Main

•Depuis le commencement du mois on n'a pas déposé à la Préfecture de police, au bureau des objets perdus, moins de six mille parapluies.

Et. combien d'ombrelles?

.̃'« Le Masqae de Fer.

Nous publierons prochaine aient une nouvelle de CLAUDE Lemaitre

La Dame aux Mimosas | et, immédiatement après, un roman LES REVENANTS

écrit pour les lecteurs du Figaro par GEORGES OHNET

LE RETOUR DE M. POINCARÉ

Nouveau salut allemand

"••̃- Oland, 18 août'

(Par télégraphie sans fil.)

Le Condé est passé à Oland. à una heure quarante-cinq. A bord du Condé ( Par télégraphie sans fil, via Copenhague), 18 août.

A cinq heures, ce soir, à l'entrée du Grand-Belt, devant l'île de Langeland, à la hauteur du château Tranekoer, le Condé a rencontré par tribord, à deux milles de distance environ, un cuirassé allemand paraissant du type du Braunschiveig, qui a hissé le pavillon français et a salué de dix-neuf coups de canon la marque du ministre.

Le Condé a hisse le pavillon allemand et a répondu coup pour coup. ® Le Condé doublera demain matin; vers six heures, la pointe du Danemark. Saint-Pétersbourg, 18 août.

Les journaux ne font que peu de commentaires sur,le communiqué relatif au voyage de M. Poincàré.

Parlant de cette visite, la Gazette de Saint-Pétersbourg constate que toute la Russio l'a accueillie avec une joie sincère,

Le Retch met en relief la phrase du communiqué qui parle d'un accord pratique en vue d'une action franco-russe. Ce journal estime que le communiqué est, par conséquent, une obligation écrite, une lettre de change, dont In payement par la Russie pourra être exigé a tout moment.

Le Novoié Vrémia dit apprendre d'une source hautement autorisée que le voyage de M. Poincaré « a dissipé définitivement certains malentendus entre la France et la Russie ».

Pour ce journal, M. Poincaré a réussi « à apaiser le mécontentement .de la Russie, que la France, dit-il, ne soutint pas assez énergiquement lors des démarches de M. Sazonoff, qui concernaient une intervention pacifique dans la guerre italo-tùrque »..

Le Aovoié Vrémia ajoute « MM. Poin,caré et Sazonoff se sont, entendus définitivement sur les questions de l'emprunt chinois et des chemins de fer d'Ana-

tolie. » ̃-̃ 's-, •'•• •̃ ,-• ̃ H! ̃•

–s~

La Crise électorale par JULES ROCHE

̃' II •'•

De 1790 à 17Qé °

On a vu le n'ombre des votants diminuer rapidement à partir de 1700 et tomber dans les assemblées" primaires à un sur dix en moyenne, en 1791, pour l'élection de l'Assemblée Législative, si bien que les. députés représentant « légalement» la nation entière n'en représentèrent « en fait » que la dixième partie environ.

Sans entrer dans une étude de détails qui nous conduirait trop loin, il suffit de quelques indications pour montrer que les choses ne changèrent point pendant les années qui suivirent ni sous la Convention. '̃>

Ainsi

Le 17 novembre 1791, il s'agit de nommer le maire de Paris, élection importante entre toutes assurément. Et pourtant sur près de 80,000 électeurs,, 10,682 seulement prirent part au voté, et Pétion ne fut élu que par 6,600 voix contre Lafayette. Voici donclc maire de Paris représentant à peine le douzième des électeurs ̃̃-

Quel fut le nombre. dès électeurs primaires et des électeurs du deuxième degré pour la Convention? 1

Il est impossible d'en trouver le calcul dans les Archives parlementaires. J'en ai vainement consulté les,,cartons. C'est à peine si j'ai rencontré un paquet de feuilles volantes, couvertes de notes incohérentes, de griffonnages indéchiffra1bles dont l'aspect désordonné rappelle sans comparaison le manuscrit des Pensées de Pascal.• Ce qu'on peut tenir pour certain c'est que les" élections se firent moins régulièrement, moins normalement'encore que celles de la Législative. Les preuves, sur ce point, abondent dans les documents du temps, dans les archives locales, encore à peine fouillées, et dans les procès-verbaux des assemblées électorales, qu* se trouvent aux Archives nationales, au lieu d'être à leur vraie place aux Archives parlementaires. Ce qu'on sait suffit cependant, non pour préciser les chiffres, mais pour en apprécier justement la physionomie générale, ne serait-ce que par certaines élections de l'année 1792, antérieures à celles de la Convention.

Ainsi, en janvier de cette année, on voit dans la Lozère 1,000 citoyens seulement sur 25,000 prendre part aux assemblées, primaires.

« Le docteur Bollmann, qui passait à » Strasbourg (en 1792), raconte que sur » 8,000 citoyens actifs, il ne se présenta » que « 400 votants », dit Carnot dans » ses Mémoires. »

lin sur vingt! Des faits semblables sont cités dans l'Yonne, dans le Doubs, dans l'Isère, danc la Vienne, dans la Seine-Inférieure, dans les Bouches-du- Rhône, etc. etc. Certainement, dans son ensemble, la Convention fut élue par un nombre d'é.lecteurs sensiblement inférieur à celui qui avait *elu l'Assemblée législative, c'est-à-dire qu'elle fut loin de représen[i; Voir lo Figaro du 'ïi juillet 1M2,


ter même la dixième partie de la nation.

Si bien que, en définitive, lorsqu'on discuta la Constitution de l'an III et le nouveau régime électoral suffrage direct ou suffrage à deux degrés, Bordas, critiquant le système pratiqué jusqu'alors, put dire à la Convention, dans la séance du 27 messidor an III (20 juillet 1795)

« Je ne crains pas de le dire, parce » que chacun de vous en a été le té» moin, un canton de 2,000 citoyens ac» tifs N'OFFRE PAS une assemblée de 200 votants » »

Toutefois il faut observer impartialement les faits dans leur ensemble or, il suffirait presque de lire tous les débats de ces séances de messidor, entre autres les discours de Jean Debry, de Lanjuinais, etc., pour voir que la vraie cause de cette abstention générale et de cette domination extraordinaire de la minorité n'était pas dans le mécanisme légal du scrutin, mais dans la terreur que, de tout temps, les violents ont inspirée aux gens paisibles, lorsque l'Etat n'est pas gouverné.

La preuve en est dans le changement immédiat et considérable qui se produit après Brumaire, dès que l'autorité gouvernementale apparaît pour rétablir l'ordre, même aux dépens de la liberté. Pour comprendre ce changement, il faut se replacer dans le milieu où il se produisit, et que traduisent si bien, entre autres, le discours de Cabanis aux Cinq Cents, l'affiche de Regnault de Saint-Jean d'Angély, publiée au Monileur du 24 brumaire, et tant d'autres montrant dans quel esprit, sous quel jour l'opinion publique considérait alors ces événements, en attendant le vote qui devait les approuver.

Contentons-nous, ici, d'un court extrait du discours de Cabanis, qu'il faudrait citer tout entier

Le peuple français a-fc-il dans l'état présent une véritable République? Jouit-il d'une liberté réelle ? Goûle-t-il, enfin, le bonheur que l'une et l'autre doivent assurer ? `? Chacun de vous me prévient, vous répondez unanimement NonJ

Non, ce n'est pas une véritable République que celle où l'intérêt national et le cri de l'opinion sont incessamment foulés aux pieds par les factions dominatrices; où les intrigues peuvent agiter le peuple dans tous les sens, et tourner toute sa force contre lui-même où toutes les extravagances et tous les crimes qu'un gouvernement quelconque a toujours pour objet de réprimer se trouvent en quelque sorte organisés en armées redoutables, et sont continuellement à la veille de se ressaisir du pouvoir:

Non, le peuple n'est pas libre et heureux, là où dos milliers de lois, produites par le désordre- des événements, tiennent la hache toujours suspendue sur toutes les têtes, ébranlent ou menacent toutes les propriétés; où les talents, les vertus, lés richesses deviennent tôt ou tard des titres de proscription où l'industrie ne trouve presque plus d'aliment à cause- de la fuite des capitaux'presque plus d'encouragement à cause de l'effroi des consommateurs.; Enfin, où les lois et le gouvernement lui-même sont dans, un état continuel d'instabilité qui ne présente nulle garantie solide aux citoyens, et nour,rit l'inquiétude et les alarmes dans toutes les imaginations.

Si ces inconvénients tenaient à des circonstances indépendantes des hommes, il faudrait savoir les supporter avec résignation mais s'ils ne sont que la suite des cho-j ses qui peuvent être changées, il faut savoir y porter remède avec, courage Je me résume il est impossible que la Conslitution de l'an III telle qu'elle est ri entraine point très rapidement la ruine de la liberté, et, en notre état actuel, la dissolution de la nation française elle-même. Il est donc indispensable de faire de£ changements à cette Constitution. Ces changements ne peuvent être faits et la réorganisation exécutée qu'au moyen d'un gouvernement provisoire; celui que votre commission vous propose me paraît non seulement le meilleur, mais encore le seul possible dans les circonstances où nous nous trouvons.

J'appuie le projet.

La résolution est mise aux voix et adoptée à l'unanimité.

Telles sont les conditions dans lesquelles le pays fut appelé au vote sur la Constitution du 22 frimaire: an VIII (13 décembre 1700).

Pour que le caractère de ce vote apparaisse, plus clairement, il convient de rappeler d'abord ce qu'avaiont été auparavant les scrutins analogues, c'està-dire ceux où la Nation entière avait voté ensemble, sous forme plébiscitaire. CONSTITUTION du 24 juin 1793

POUR 1,801,918 voix

Le nombre total des électeurs primaires inscrits, qui devaient prendre part au vote, s'élevant à 4,300,000 en chiffres ronds, le nombre devoixobtonu était bien aio-dessous de la majorité l Constitution du 5 fructidor, an III (22!août 1795):

Pour 914,853 voix.

Cette fois, ce n'était plus moins de la moitié, c'était beaucoup moins du quart du pays qui s'était prononce en faveur de la proposition soumise à son jugement

Cependant la Convention enregistra avec enthousiasme cette insuffisante approbation.

Après ces infimes minorités ajoutées à celles de 1790, 1791, 1792, sic. on va voir les nombres s'élever tout à coup singulièrement. Les voici, d'après le rapport officiel du 18 pluviôse an VIII (18 février 1800)

CONSTITUTION de l'AN VIII,

Votants 3.012.569

Pour.: 3.011.007

Contre. 1,562

Le sénatus-consulte du 16 thermidor an X (4 août 1802) décernant à Bonaparte le consulat à vie fut adopté d'avance par 3 millions 568,835 signatures, apposées sur des registres ouverts dans toutes les communes, contre 8,374 signatures en sens inverse ot le séoatus-consuite du 28 floréal an XIII (13 mai 1804), proclamant Napoléon empereur et organisant, l'Empire, donna lieu à 3 millions 574,908 votes exprimés dans61',968 registres, par 3 millions 572,329 signatures favorables et 2,579 signatures contraires. (Voir le procèsverbal de recensement du Sénat, du 12 brumaire an XIII, (3 novembre

1804.)

e

Les diverses manifestations électo- rales qui se produisirent depuis lors,' sous la Restauration, sous la Monarchie

de Juillet, ne sont pas à retenir. On ne prétendait pas alors avoir organisé le gouvernement de la nation par la ?*alioîi tout entière. Il était bien entendu que c'était le gouvernement monarchique avec une oligarchie censitaire, et les faits étaient conformes au système légal. 11 n'y, avait là nulle hypocrisie, nul mensonge officiel, contrairement | ce qui se passe aujourd'hui.

C'est à l'avènement du suffrage xm\?versel qu'il faut reprendre l'examen. Jules Roche.

ELECTION LÉGISLATIVE

VAUCUUSE

Arrondissement d'Api

SCRUTIN DE BALLOTTAGE

Inscrits 14;32'4 Votants 9,74J

MM. Tistûer, ancien chef de ca-

binet du ministre de la

marine, rad. -soc. 4-255 ELU

Jossier, rép.'indép 3.731

Duc-Querèy, soc. unifié 1.701

îl s'agissait de remplacer M. Laguerre, décédé.

-SSS<J**m ̃

La Crise turque L$s Albanais

Constantinople, 18 août.

Le gouvernement paraît aujourd'hui vouloir résister aux exigences des Albanais qui se montrent d'autant plus impérieux qu'on leur témoigne plus de condescendance.

Un régiment a été envoyé d'Andrinople à Kœprulu qu'ils viennent d'occuper, où la quatrièmedivision serait également dirigée de Monastir.

Des troupes seraient en outre dirigées des Dardanellessur Salonique.

On dit qu'il y a maintenant vingt-cinq mille Albanais à Uskub, qu'ils y vont tenir un grand meeting pour protester contre les lenteurs du gouvernement, et qu'ils réclament la mise en accusation des membres du précédent cabinet et le remaniement du cabinet actuel. Avidi bey, un des chefs albanais du Sud, et Marco Djoni, un des chefs des Mirdites, qui étaient arrivés à Férizovitch, ont été appelés à Uskub par Birann Bairanzour; d'autres représentants des Albanais du Sud doivent encore se rendre à Uskub afin de conférer avec les Albanais du Nord.

Depuis l'occupation d'Uskub par les Albanais, les fonctionnaires gouvernementaux sont privés de toute autorité. Les chefs albanais assurent la tranquillité, ils font faire des patrouilles par leurs Albanais. Les troupes sont consignées dans les casernes et assistent impuissantes à cette prise de possession. Uskub, 18 août.

On annonce que les combats continuent sur la frontière du Montenegi'o. Les Monténégrins se sont avancés cette nuit.

Une note déclare que le gouvernement :prescrit,une enquête au sujet des rixes qui ont éclaté dans la région de Berane. A la suite des combats qui ont eu lieu près de la frontière, l'état de siège sera proclamé à Berane. Constantinople, 18 août.

Le Conseil des ministres a décidé d'at- taquer les Albanais, s'ils voulaient s avancer vers Salonique.

Dans les cercles officiels, on assure que la majorité des Albanais, ayant appris que le gouvernement avait donné satisfaction à leurs desiderata, rentrent dans leurs foyers.

Les partisans d'Issa. Bolatine et des autres chefs albanais veulent s'avancer sur Salonique. On pense que cette partie des Albanais agit seule sur les injonctions des Jeunes-Turcs.

Un iradé a paru sanctionnant la loi provisoire qui accorde l'amnistie aux civils et militaires impliqués dans les incidents des vilayets de Kossovo, do Monastir, de Scuta"ri et de Janina, de mai à la mi-juillet.

Le grand vizir a ordonné à Ibrahim pacha d inviter les Albanais à cesser leurs réunions et à reprendre leurs occupations. Les fugitifs devront rentrer., Salonique, 18 août.

Le gouvernement a donné télégraphiquement l'ordre au commandant du corps de concentrer sur Kœprulu des forces imposantes, puis de donner quarante-huit heures aux Albanais pour quitter Uskub.

En cas de refus, il devra marcher rapidement sur Uskub et dégager la ville.

On craint que cette mesure tardive n'amène de graves conséquences. Abdul Hamid

Saloniquo, 18 août.

Cent cinquante Albanais armés sont arrivés par petits groupes.

Le gouvernement a ordonné au commandant des troupes de Salonique'd'enlever Abdul Hamid de Saloilique et de le transporter dans un autre lieu tenu secret.

Les incidents monténégrins

Cettisné, 18 août.

Hier a ou lieu à Bëran, en territoire turc, un engagement assez vif entre chrétiens et musulmans. Les troupes ottomanes ont pris parti pour les musulmans tandis qu'un certain nombre de Monténégrins passaient la frontière pour soutenir les chrétiens. Une vingtaine de chrétiens furent tués, et plusieurs églises brûlées. Les Turcs subirent également quelques pertes. Plusieurs de leurs fortins furent détruits. Le gouvernement monténégrin s'efforce de prévenir le retour de ce genre d'incidents.

On annonce officiellement que l'information, d'après laquelle le chargé d'affaires monténégrin à Constantinople aurait remis à la Porte une note lui demandant de ratifier le protocole de la dernière commission* turco-monténégrine chargée de s occuper du règlement de la frontière, est inexacte. 11. n'a pas été et ne sera pas fait de démarche

de ce genre. Constantinople, i$ ao>1t.

de ce genre. Constantinople, 18 août.

On dit dans les sphères diplomatiques qu'au sujet de la question de frontières non seulement la Russie, mais aussi toutes les autres grandes puissances, conseillent le calme et la modération aux gouvernements de Constantinople et de Cettigné, sans cependant.que leurs conseils prennent le caractère d'une intervention. Les sphères- diplomatiques doutent

que les puissances soutiennent la Bulgarie dans sa demande d'une enquête au sujet de lajfaire de Koiçhana, Salonique, 18 août.

La situation à la frontière monténégrine est très embrouillée; en particulier ta région de Berane est soulevée. Quatre nouvelles batteries ont été envoyées à Berane et Kolachine. Les attaques des blockhaus turcs par les Monténégrins continuent. La plupart des blockhaus ont été détruits et évacués et une partie de la garnison a été faite prisonnière. Les officiers

Constantinople, 18 août.

On assure que la Ligue militaire a avisé le gouvernement qu'elle ne peut pas retenir les jeunes officiers qui, mal, gré leur serment, insisteraient pour obtenir la réalisation des dernières revendications de la Ligue, et notamment le remplacement des ministres de la justice, des fondations pieuses et de la marine. Les partisans de la Ligue et ceux de l'entente soupçonneraient HusseinHilmi de vouloir ménager et soutenir les JeunessTurcs.

Le ministère

Constantinople, 18 août.

Malgré des démentis officiels, on confirme la désunion qui' existe dans le; Conseil des ministres,' notamment entre Kiamil pacha et Hilmi pacha, au sujet de la politique intérieure.

LES AFFAIRES MAROCAINES

La colonne Mangin attaquée

DEUX MORTS, VINGT BLESSES

Tanger, 18 août.

La colonne Mangin, qui campait le 16 août à Soux-el-Arba, a dû repousser les attaques des rôdeurs. Une affaire plus sérieuse s'est déroulée près du camp où une compagnie sénégalaise, attaquée par quelques centaines de cavaliers, a livré un combat de plusieurs heures que l'arrivée de renforts termina à notre avantage.

Nous avons eu deux tués et une vingtaine de blessés. L'ennemi a subi des pertes sérieuses.

La situation, dans le Doukala, commencerait à devenir sérieuse à la suite de l'agitation créée par les émissaires d'El Hiba dans les tribus.

Autour de Fez

Tangor, 18 août.

La colonne Pein campe toujours à ElAïoun. L'ennemi, qu'elle a défait le 14 août, comptait 4,000 fusils; il a été durement éprouvé. La plupart des contingents ennemis appartenaient aux tribus de la rive droite de l'Ouerra.

Le roghi s'est dé nouveau enfui. Il est à Kelaa,. dans la région de Djaia. Des contingents Hiaina participaient à l'action. Un de leurs chefs, un cheik des Riale Hiaina, a été tué. ;?

Moulay Youssef proclamé à Fez Tanger, 18 août.

Des radiogrammes de Fez et de Mogadqr datés du 17, une correspondance de Larache de la même date font connaître que Moulay Youssef a été proclamé sultan dans ces trois villes.

A Fez, particulièrement, la population marqua sa vive satisfaction.

A l'Etranger

J

La guerre italo-turque

Constantinople, 18 aoùt.

La prince héritier partira mardi, accompagné du sénateur Ozurian, pour Vienne et pour la Suisse.

Le bruit court que ce voyage se rattacherait aux négociations officieuses actuellement ou cours et dont le siège serait en Suisse.

Le Levant Herald signale à nouveau un bruit d'après, lequel le gouvernement songerait à rapporter le décret d'expulsion des Italiens. "̃'

Rome, 18 août.

Une note ofticièuse déclare qu'il est inexact que le croiseur auxiliaire buc-des-Abruzzes ait, le 12 août, arrêté le vapeur roumain imperator-Trajan, dans les eaux territoriales égyptiennes. Cette opération, ainsi qu'il résulte des rapports détaillés parvenus au ministère de la marine, a été accomplie à une distance considérable de la côte et, en tout cas, hors d'eaux territoriales.

Constantinople, 18 août.

On signale des Dardanelles que la flotte italienne a évolué cette nuit devant l'lle de Tenedos, tout près des Dardanelles.

L'anniversaire de François-Joseph Vienne, 18 août.

L'empereur François-Joseph a célébré aujourd'hui dans l'intimité à Ischl le 82e anniversaire de sa naissance, anniversaire qu'un fou a failli marquer tragiquement. L'évèque coadjuteur, Mgr Pfluger, revêtu d'ornements pontificaux et accompagné d'un serviteur, quittait ce matin à 10 h. 1/2 le palais de l'archevêché pour aller à l'église de Saint-Etienne célébrer un service solennel à l'occasion de l'anniversaire impérial lorsqu'il reçut à l'épaule un coup de couteau d'un passant.

L'individu a été arrêté sur-le-champ; mais interrogé, il a refusé de répondre.

D'après les papiers trouvés sur lui, il se nommerait Hermann Prinz; il aurait été interné récemment à l'asile d'aliénés d'Ybbs. La blessure de l'évêque-coadjuteur est assez grave, mais ne met pas ses jours en danger.

Iz ̃Willielmshœhe, i8 août.

Chez l'Empereur et l'Impératrice, a eu lieu, à midi, en l'honneur de l'anniversaire de l'empereur François -Joseph, un déjeuner auquel étaient invités M. de Szœgyenyi, ambassadeur d'Autriche-Hongrio à Berlin, et le personnel do l'ambassade.

L'Empereur a porté le toast suivant': Je porte la santé do l'empereur d'Autriche, auquel nous tous, même en dehors des frontières de son empire, devons de tout cœur lo respect et .l'affection. Je porte la santé de mon fidèle ami, de mon ferme allié ot frère d'armes, du modèle qui personnifie le sentiment du devoir se manifestant par un travail incessant pour son peuple et pour son pays. L'initiative du comte Berchtold Saint-Pétersbourg, 18 août.

Les journaux rapportent que la proposition du comte Berchtold, relative aux Balkans, a été accueillie favorablement dans les milieux officiels russes, qui considèrent que cette proposition concorde avec les idées des diplomates russes.

Berlin, 18 août.

ha. Gazette de l'Allemagne du Nord, après avoir constaté que la situation du gouvernemeuL turo s'est coosolidee, et que celle des

différents Etats balkaniques est en voie d'amélioration, écrit Ofl croit que tes puissances après avoir échangé leurs vues, donneront aux parties intéressées des conseils amicaux et que les efforts du comte Berchtold aboutiront à un résultat, d'autant plus favorable; que toute idée de pression ou d'intervention européenne est exclue et qu^ l'on a uniquement en vue l'intérêt tant de ta. Turquie que des peuples balkaniques. Aux rrçprts de Navarin

Stampalia, 18 août.

On sait que les officiers de l'escadre italienne ont fait restaurer le monument du lieutenant de vaisseau francais Bisson, et des matelots français morts en 1827, peu après la bataille de Navarin. Ils ont fait apposer une plaque commémorative comme hommage à leurs camarades français. 0

Le voile qui recouvrait cette plaque a été enlevé en présence du commandant en chef, l'amiral Viale, des amiraux commandant les navires, de 100 officiers et de 500 matelots. L'amiral Viale a salué la mémoire des vaillants matelots français et notamment du lieutenant de vaisseau Bjsson, qui se fit sauter avec son navire et avec les ennemis qui l'attaquaient.

Au moment où le voile recouvrant la plaque était enlevé, la musique de la marine a joué la Marseillaise et l'Hymne italien, pendant que la compagnie d'honneur présentait les armes,

La plaque ainsi apposée sur le monument est en bronze elle a la forme d'un écu romain orné d'une êpée de légionnaire et portant l'inscription suivante Virtuli patriaeque fidei italica classis dicavit.

L'état de siège à Cronstadt Saint-Pétersbourg, 18 août,

Le décret déclarant Cronstadt en état de siège n'est pas encore publié.

On déclare officiellement que cette mesure n'est pas causée par une situation menaçante, mais qu'elle est prise afin d'unifier le commandement de la marine avec celui de larmée, comme c est le cas depuis 1905 à Sébastopol.

COURTES DÉPÊCHES

Le Lokalanzeiger annonce qu'un nouveau pont va être jeté sur le Rhin près de Carlsruhe.

Le roi d'Italie, sur la proposition du ministre de la marine, a conféré la médaille d'or de la valeur militaire aux drapeaux des cinq torpilleurs qui ont pris part à la reconnaissance faite dans les Dardanelles.

Figaro à Londres L'ENTENTE ANGLO-RUSSE 1

Londres, 18 août.

On annonce que M. Sasonoff, ministre des affaires étrangères de Russie, arrivera le 10 septembre au château de Balmoral, où il sera pendant cinq jours l'hôte du Roi, L'Observer dit à ce propos

Non seulement la visite de M. Sasonoff indiquerait une harmonie complète entre les membres de la Triple Entente, mais elle fournirait l'occasion d'échanges confidentiels, de vues sur les questions délicates do la politique future qui ne sauraient être réalisées que dans une conférence entre ces personnalités.

LA COUR ET LA VILLE

Selon l'Observer, il y a des raisons de croire que la somme de 430,000 livres sterling recueillie en faveur des familles des victime du 7'itanic sera insuffisante pour ventren aide aux parents des passagers étrangers victimes de la catastrophe, après payement des secours aux familles des passagers /anglais et des' membres de Tcquipage. Figaro en Belgique

INAUGURATION DU MONUMENT MEYERBEERA SPA Bruxelles, 18 août. A Massenet, si profondément aimé en Belgique, à Massenet dont la Monnaie donna, la première, 1 Hérodiade, les mélomanes bruxellois songent à dédier quelque « mémorial » dont il y aura lieu de reparler, quand le projet aura pris une l'orme plus précise.

En attendant, la ville et la population de Spa témoignaient aujourd'hui do la fidélité de la mémoire des Belges envers ceux qui charmèrent leurs oreilles et leurs cœurs. Ils inauguraient un petit monument Meyerbeer, érigé entre les orangers du pittoresque jardin du Kursaal. C'est un beau buste en bronze, sur socle de granit, offert à la ville de Spa par son sympathique bourgmestre, le baron Joseph de Crawhez, et dù au ciseau d'un jeune et ardent sculpteur français, li. Gir. Les traits nets, anguleux de l'auteur du Prophète y revivent avec un relief de vie intense.

Vous savez que, durant un nombre considérable de « saisons », Meyerbeer fréquenta Spa, où il se rencontra avec d'autres célébrités contemporaines, telles que Jules Janin et Hetzel. Il y écrivit les premières pages de Robert le Diable, et c'est au chant do ses fontaines, au bruissement des feuillages de ses bois, qu'il composa quelques-unes de ses mélodies les mieux venues, la valse du Pardon de Ploërmel, entre autres.

Lui-môme le rappela dans une lettre de gratitude au Conseil communal de Spa qui venait de donner son nom la Promenade Meyerbeer à un des plus pittoresques sentiers verdoyants et fleuris que le célèbre musicien parcourait de préférence, assis en cacolet sur un âne devenu légendaire et qui joue un rôle dans l'Histoire d'un dne et d'un marchand de paniers, écrite autrefois pour le Supplément du Figaro par Hetzel et le marquis de Cherville.

Tous ces souvenirs à la fois « tendres et bonhommes » ont été évoqués aujourd'hui en prose et en vers à l'occasion de l'inauguration du buste, après l'apposition d'une plaque commémorative, au château de Barisart, l'auteur des Huguenots fit plus d'une de ses cures. Et le soir, au Kursaal, c'est l'âme même du musicien qui a on quelque sorte répondu, en s'exhalant dans un grand concert festival où ont été exécutés, sous la direction de M. Sylvain Dupuis, directeur du Conservatoire royal de Liége, quelques-unes de ses meilleures inspirations: le « Chœur des Matelots » de l'Africaine, chanté par l'admirable chorale «La Legia »; la légende d'Adamastor, et la scène et l'air du Mancenillier, interprétés par los voix chaudes de M. Noté et Mlle Claire Friche, l'ouverture du Pardon de Ploërmel et le grand air de Dinorah, chantés par Mlle Irma Castel; l'arioso et la scène de la prison, brillamment enlevés par Mme Delna; enfin le quatrième acte des Huguenots, interprété par MM. Delraza, Noté, Druino, Mlle Friché; les cœurs de la Légia au théâtre de la Monnaie. Tous ces fragments d'une œuvre surabondante ont été religieusement écoutés, frénétiquement applaudis par un public très éclectique et capable de prêter les formes les plus romantiques comme les plus sévères de l'art lyrique. Et c'est, des diverses solennités de la journée, celle que Meyerbeer eût préféré entre toutes, car, bien mieux que dans le bronze ou le marbre, le souvenir d'un grand compositeur se perpétue par l'écho de ses créations sur les lèvres des chanteurs, dans les voix de l'orchestre et le cœur des auditoires. Gérard Harhy. L'INCIDENT DE LA « MARSEILLAISE »

« Anvers, 18 août. L'incident des déserteurs de la Marseillaise a été très grossi. Les scènes de violence dont on a parlé ne se sont pas produites. Quelques marins, 18, et non 83 ou g comme on l'a dit, ont en vérité manqué à l'appel, au, moment du départ. Mais sur les 18,,

6, dès samedi soir, se sont rendus au consulat général et sont partis ce matin pour Paris. Les douze autres ne sont pas inscrits comme déserteurs, car ils ont cinq jours francs pour regagner leur bord. Plusieurs marins expliquent d'ailleurs qu'ils sont arrivés trop tard pour être embarqués et que le navire était déjà au milieu du fleuve quand ils sont arrivés au quai.

Quant au bruit suivant lequel les marins manquants se seraient plaints de la mauvaise nourriture et de la sévérité de la discipline, il est également controuvé.

Amérique latine

L'Agence Havas nous communi que la dépêche suivante •'

Rome, 18 août.

La convention sanitaire italo-argentine a été signée aujourd'hui par M. Santo Liquido, député, représentant le gouvernement italien, et M. Portela, ministre de la République Argentine à Rome. La convention s'inspire des principes qui ont présidé à la rédaction des conventions identiques en vigueur dans les pays où le progrès est le plus avancé. Elle est un pacte de solidarité internationale, dans la lutte contre les maladies infectieuses exotiques, tout en tenant compte des droits respectifs des Etats.

La Journée de Moulay Hafid ̃̃̃̃- Vichy, 18 août. Moulay Hafid s'est levé, ce matin, de fort bonne heure, et, après s'être intéressé pendant quelques instants au mouvement des baigneurs matinaux se rendant à l'établissement de bains, il a fait, dans les environs, une longue pr-çme-* nade en automobile.

Puis il est rentré à sa villa.

L'après-midi a été consacré, en grande partie, aune visite au préfet et au maire. En sortant de ta préfecture, Moulay Hafid se fit conduire en automobile sur la rive gauche de l'Allier jusqu'aux bois de Randan. Puis il revint à Vichy pour rendre visite à Mme la générale Lyautey. L'entretien a duré près d'une demiheure, et le Sultan, en prenant congé de Mme Lyautey, la pria d'être l'interprète de toute sa sympathie auprès du résident général de France au Maroc. Ensuite Moulay Hafid ne se reposa point. Une surprise lui avait été ménagée. Sachant combien le Sultan s'intéresse à l'aviation, M. Aletti, président t de l'Aéro-Club de Vichy, l'avait invité à se rendre au champ d'aviation,

Et Moulay Hafid, après avoir reçu de nombreuses explications sur les appareils qui se trouvaient dans les hangars, assista à une série d'évolutions remarquables exécutées par l'aviateur Gilbert sur un monoplan.

J'ai merais mieux, dit-il, voler sur un aéroplane que de traverser des tunnels. Décidément, Moulay Hafid a gardé un mauvais souvenir de 'ceux qu'il traversa durant le trajet de Marseille à Vichy. Lorsque l'aviateur Gilbert fut revenu à terre, Moulay Hafid le fit féliciter par Ben Ghabrit et lui remit une somme d'argent fort rondelette^

La générosité pécuniaire du Sultan est d'ailleurs en passe de "devenir proverbiale. Aujourd'hui l'aviateur Gilbert ne fut pas seul profiter de ses libéralités. Il y eut aussi un brave marchand de journaux qui offrit ce matin à Moulay Hafid une feuille ilfustrée. Il reçut en échange une bourse bien garnie et n'est pas encore revenu de son étonnement. En quittant le champ d'aviation, où il ne cessa de manifester le contentement qu'il éprouvait, Moulay Hafid se rendit à sa villa Majestic, puis à l'hôtel Majestic où il offrit un grand dîner, Parmi les invités Mme Lyautey, M. Regnault, SI. et Mme Linarès, M. de Billy, etc. Moulay Hafid alla ensuite au Casino municipal pour y assister à la représensentation de Roma.

Sa présence est incontestablement un élément de gaieté et de mouvement. A l'heure où je vous télégraphie, une foule énorme stationne devant le Casino, splendidement illuminé, attendant que quelque spectateur veuille bien comm uniquer les impressions de Moulay Hafid sur sa première soirée d'opéra.

'•̃ T.

LE MONDE RELIGIEUX

La France et le Saint-Siège

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Un cercle vicieux

La question d'une reprise éventuelle des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège continue d'intéresser vivement l'opinion, non seulement dans notre pays, mais aussi à l'étranger, et tout spécialement en Italie, où il semble, au surplus, que cette perspective cause quelque mauvaise humeur.

Une mauvaise humeur qui s'explique dans une certaine mesure par le souvenir de la politique française de Léon XIII et par la crainte que la réconciliation de la République et du Vatican n-'influe fâ- cheusement du point de vue italien' sur l'attitude de Pie X vis-à-vis de la Triplice.

Mais c'est mal connaître le Pape actuel, qui s'est fait, dès le début de son pontificat, une règle absolue de se tenir au dessus de toutes considérations politiques et de ne se déterminer que par des motifs tirés directement du bien religieux des âmes.

Et sans doute ce n'est pas à dire que les actes de Sa Sainteté n'aient jamais eu de répercussion dans le domaine des intérêts temporels. Ceux-ci ne sont pas séparés des intérêts spirituels à ce point qu'une telle répercussion puisse toujours être évitée. Mais on peut affirmer qu'elle est indépendantede la volonté du Souverain Puntife, qui se fait même une sorte de point d'honneur de ne pas môme la prévoir ou, du moins, d'agir comme s'il ne la prévoyait pas.. Gela, l'opinion italienne le sait fort bien, mais il est vrai qu'indirectement, et par la force des choses, la France trouverait, dans une entente avec le Saint-Siège, limitée à un objet purement religieux, des avantages dont nous pourrions nous féliciter dans notre pa-

triotisme.

Qui ne voit, notamment, que notre protectorat, dont la situation actuelle rend l'exercice, non pas impossible, mais difficile et souvent illusoire, gagnerait beaucoup à ce que ses multiples applications donnassent lieu à quelque préalable échange de vues entre les deux pouvoirs.' Qr, quoi hpmnie. jtYerti

t peut méconnaître que le développement de.l'influence française dépende, pour g une large part, précisément de notre g fidélité à faire valoir des droits et à remplir des obligations qui, même mainte3 nus en théorie, seraient de nul effet, ) pratiquement, sans la bonne volonté concordante du chef de l'Eglise? '?

De ce point de vue, la mauvaise humeur que l'éventualité de la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège inspire à une nation amie, mais rivale, devrait contribuer à ouvrir les yeux à nos hommes d Etat. Elle devrait donc aussi convaincre les catholiques français qu'ils doivent, en cette occurrence, faciliter au go"vernement la tâche que le patriotisme lui impose, bien loin de manifester ace propos des exigences préalables qui ne répondent d ailleurs pas je l'ai dit, mais il est nécessaire de le répéter à la véritable pensée de Pie X.

J'ai combattu certaines de ces exigences, non pas qu'elles ne fussent très raisonnables dans leur objet, mais en tant qu'on veut les lier à la question de la reprise de nos relations avec le SaintSiège.

Or, voici qu'elles viennent de s'affirmer de nouveau, sous une forme un peu différente, dans un article, par ailleurs excellent, de la Démocratie. Ni l'auteur de cet article, M. Anziani, ni ce journal ne sauraient, il va sans dire, être soupçonnés de vouloir empêcher, sous couleur de zèle, ce qui est chez nous dans les vœux de l'unanimité des bons catholiques et des hommes politiques les plus clairvoyants.

Comment donc M. Anziani, après avoir dit avec infiniment de raison qu'un pape n'acceptera jamais de voir le représentant de la France rentrer au Vatican par la petite porte, à la faveur de quelques politesses et de deux ou trois combinazioni équivoques, a-t-il pu ajouter « Le plus radical de nos radicaux n'est pas assez obtus, j'ose du moins le croire, pour se dissimuler qu'on ne renouera pas avec Rome tant qu'on n'aura pas réglé la situation de l'Eglise de France. C'est la seule condition, mais elle est inéluctable il faut donner à l'Eglise, à toute l'Eglise, un statut acceptable. Le gouvernement français no l'ignore pas. Voudra-t-il agir? »

Je ne suis ni radical ni, du moins j'ose le croire, particulièrement obtus. Et d'autre part, j'ai assez souvent réclamé le statut légal dont il s'agit pour qu'on ne puisse pas supposer un instant que j'aie cessé d en reconnaître la nécessité. Mais j'avoue que l'idée de présenter la constitution de ce statut légal comme la condition préalable et inéluctable de toute conversation avec Rom,e, ne m'entre pas dans l'esprit.

Le statut légal de l'Eglise de France doit résulter d'un accord avec le Saint-Siège, et comment donc le précéderait-il'1 Si l'on voulait qu'il le précédât, on reconnaîtrait donc, par le fait même, que le gouvernement a le droit de décider unilatéralement dans une matière où 1 Eglise tolère sans doute que l'Etat intervienne, mais où elle n'a certes jamais admis qu'il intervint seul, et où d'ailleurs ce que l'Etat décide n'a de valeur que dans la mesure même où il plaît au Saint-Siège de l'approuver et de le sanctionner.

Evidemment, dans la situation anormale que la rupture entre les deux pouvoirs a faite à l'Eglise de France, il est permis de souhaiter que l'Etat fasse des lois auxquelles il soit possible à cette Eglise de s'adapter, et l'on peut aussi, ces lois étant faites, discuter sur le plus ou le moins de possibilité d'adaptation, .pour ne s'y adapter d'ailleurs, en fin de compte, que dans la mesure où l'autorité ecclésiastique l'ordonne ou y consent. Mais on subit ce processus, on ne l'accepte pas pleinement comme tel, même si l'on peut s'accommoder de ses résultats. A plus forte raison ne doit-on pas le préférer, si l'on a le choix, au système du statut découlant d'un accord entre le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel, lequel système est seul conforme à la doctrine catholique.

Ce n'est donc pas agir conformément t à cette doctrine que d'exiger que le gouvernement donne à l'Eglise un statut légal préalablement à la reprise des relations officielles avec le Saint-Siège. En outre. l'expérience des premières années de la séparation prouve assez, me semble-t-il, qu'il y a peu de chance que Pio X accepte pour l'Eglise de France un statut légal, quel qu'il soit, à l'établissement duquel il n'aurait pas concouru, pour l'établissement duquel il n'aurait même pas été consulté. Et, au surplus, l'on no voit pas pourquoi les catholiques français souhaiteraient qu'à l'époque où nous sommes le gouvernement, d'une part, le SaintSiège, d'autre part, adoptassent, pour.arriver à un concordat de la séparation, une autre méthode que celle qui fut employée par le Premier Consul à des fins différentes mais analogues. Bonaparte, quand il sentit la nécessite de se rapprocher du Pape, ne commença point par donner mutu proprio à l'Eglise de France un statut légal.

Le cardinal Mathieu a publié, dans son beau livre le Concordat de JSOJ, une lettre que le cardinal Martiniaria, évèque de Verceil, écrivit au Pape à date du 26 juin 1800, et que l'on conserve précieusement dans les archives du Vatican. On y lit ceci « Bonaparte, le premier consul de la nation française, auquel on ne peut désormais refuser le titre de grand, à cause des vues vraiment salutaires, bienfaisanteset sagesqu'il manifeste, passant ici pour se rendre à la surprenante expédition qu'il vient d'accomplir en peu de temps, avait déjà montré beaucoup de bonté et de déférence pour ma faible personne. Mais hier, en retournant à Paris et en s'arrètant pendant quelques heures, il me prit à part, dans une conférence intime, et me communiqua son ardent désir d'arranger les choses ecclésiastiques de la France, et il me pria instamment dè me charger de la négociation entre Votre Sainteté et lui-même. Ses vCeux^ m'ont paru véritablement sincères, etc. » Le Pape répondit aussitôt « .Nous ne pouvions certainement pas recevoir une nouvelle plus agréable. Vous pour vez répondre au Premier Consul que nous nous prêterons volontiers à une négociation qui. a un objet si important. »

Pie VII ne songeait pas à imposer la condition préalable d'un statut légal. On peut croire que Pie X n'y songerait pas davantage. Tout ce que les catholiques peuvent souhaiter de. mieux à l'.heure actuelle, c'est quo Dieu. inspire à nos


gouvernants des sentiments analogues à l peux qui ont, dicté au Premier Consul ses ouvertures à Martiniana Pie X n ac- ] cueillerait pas avec moins de joie celles que la République lui ferait faire par un de nos évêques, même s'il ne-s'agissait que de reprendre, pour quelque objet particulier, la conversation interrompue il y a huit ans.

s Julien de Narfon.

fa Viffe

,».

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

De Saint-Sébastien.

S. M. le Roi a reçu en audience spéciale le comte de Wutenham, le nouveau colonel du iS? régiment de uhlans saxons dont le roi Alphonse XIII est colonel honoraire. Le maître Gabriel Ferrier et Mme Gabriel Ferrier, en villégiature sur le lac de Genève, ont été rappelés précipitamment à -Paris. Leur fille et belle fille, Mme Marcel Braun, vient de mettre très heureusement au monde un fils, qui a reçu le nom de Jacques. Mme Jean de Romeuf, née de La Mirette, a mis au monde une fille qui a reçu le prénom de Lucie..

Après les jours de froid dans toute la région des Alpes, le temps s'est remis et on iouit à Zermatt d'une nouvelle série de beaux jours, avec une température agréable. La saison se poursuit dans les meilleures conditions pour les établissements Seiler, où nous trouvons, parmi les dernières arrivées Prince Aldobrandini, Mr et Mrs Hersant Marcer docteur et Mrs Robert Thomson, prince Scipion Borghèse, M. G. Batta de Ferrari, comte de Beraevok, von Hurtaln, comte et comtesse de Nucheze, sir Frédéric et ladyCowes, M. Maurice de Vilmorin, Mgr H. Benson, M. A. de Geeffroy, M. et Mme Beresford Heaton, von Barths, Van Eienn, etc. iMii

VILLES D'EAUX

La saison mondaine est, en ce moment, extrêmement brillante, sur les bords du lac Léman. Les réceptions, les dîners se succèdent dans les ravissantes propriétés qui jalonnent les deux rives du lac. LL. AA. RR. le duc Jean de Mecklembourg, régent de Brunswick,et la duchesse viennent de faire un séjour chez M. et Mme Ernest Schelling, au château de Garengo à Celigny, où le célèbre pianiste et sa très gracieuse femme reçoivent leurs nombreux amis avec leur bonne grâce charmante..

CMAR/Tc

̃• •– La fête de'la Petite Fleur au profit des soldats du Maroc organisée par Mme S. Marest, déléguée du Conseil central de 1 Union des Femmes de France (Croix-Rouge française) a eu lieu dimanche dernier à Evianles-Bains. La vente a produit 2,650 francs. Une semblable fête a eu lieu hier à SaintGervais. MARIAGES

Le mariage du baron de Vaufrelandavec Mlle Foster-Barham a été béni, samedi, comme nous l'avons dit hier, en l'église de Brucour (Calvados), par l'abbé Leblanc, curé de Venon (Cher), qui a prononcé une éloquente allocution. TT )-

Les témoins de la mariée étaient M. Hugh Foster-Barham, son frère, et M. J.-C. HopeVerû, son beau-frère ceux du marie M.<

Louis Serbat, son beau-frère, et le comte co Alfred de La Rochefoucauld, son cousin-ger- le main. r La quête a été faite par Mlles Antoinette ~] du Bourg et Louise King, accompagnées de M MM. Elie de Beaumont et Philip Robinson. ra La jeune mariée portait à ravir une toilette M de satin chiffon blanc garnie de point d'An- R gleterre et grand voile de même dentelle. °' Après la cérémonie religieuse, Mme Lauis Serbat a donné un lunch très élégant. M Reconnu M Vicomte de Vaufreland, et Mme Louis Sor- gj bat, baronne de Noirmont, M. Maurice de Noir- M mont, Mr et Mrs Hopo Vere, M. Foster-Barham, Mlle do Bussière, comte Alfred de La Roclwiou- m cauld, colonel Reboul, Mme Philippe Lemaitre, Mrs Georges Munroë, comtesse et Mlle du Bourg de Bozas, baron de Waldner, comte Jean de La ir~ Rochefoucauld, princesse de Poix, comte et coin- S tesse Marius de Galliffet. baron et baronne Maurice de Waldner, princesse. Ghika, Mlle Pauline a da Saint-Sauveur. sir John et miss Nugent, M. t< et Mme Ternaux-Compans, Mme Conrad Jame- t( son, M. Mallet, marquis do Saint-Sauveur, prince v Michel Murât, baron et baronne La Caze, comte t< et comtesse de Pango, Mrs Robinson, Mrs Henry Ridgway, Mr et Mrs Thorn King, M. et Mme Georges de Pommereau, M. et Mme Lucien Cottreau, M. et Mme Jean Balsan, NI. et Mme Robert de Pourtalès, Ai. et Mme Elie de Beaumont, « comte et comtesse Robert d'Hautpoul, Mr Wright, c Mr Otis, M. James Hennessy, M. Pallandre, etc. u De nombreux cadeaux avaient été adressés !j aux jeunes mariés.

Parmi les donateurs q Vicomte do Vaufreland, baronno de Noirmont, 1, baron et baronne Fortuné do Vaufreland, M. et c Mme Louis Serhat, Mr et Mrs Hugh FosterBarham, AIr et Mrs Hopo Vere, baronne de Bussière.corotesso duLaud'Allomans, baronde Noirmont comte et comtesse de Suzannet, MretMrs c Henryson Caird, sir John et lady Nugent, lady t Stoele, M. Henry Martell, comte et comtesso r Alfred do La Rochefoucauld, M. Serbat, marquis et 'marquise de Forbin, comte et comtesse Jean do Suzannet, comte et comtesso de Marcellus, M. James Hennossy, vicomte t et vicomtesse du Jeu. M. et Mme Georges < de Vaufreland. M. et Mme Edmond Martell, ] vicomte de Suzannet, M. et Mme Jean Hennossy, marquis et marquise de Rochegude, comte et comtesse de Forbin, M. Jacques Hecnessy, comtesso -Edmond de Pourtalès, baron de Noirmont, M. Emmanuel de Noirmont, M. et Mme Ternaux-Compans, comte du Lau dAliemans, comtesse de Damrémont. M. Henri Martini, Mme Robert de Wendel, duchesse de Mouchy, duchesse de la Trémoïlle, douanere LL. AA. prince et princesse Murat, comtesse de Galliffet, comte et comtesse Aimery de La Rochefoucauld, comtesse Durand de Beauregard, M. et Mme Mure baron et baronne de Chabaud La Tour, il. et Mme Paul de Grétry, vicomte et vicomtesse de Gourcuff, M. et Mme de Bethmann, duc et duchesse de Maillé Mme Philippe Leujaitro duc et duchesse do La Tremoillo, M et Mme Paul Mure, marquis et marquise do Breteuil, M. et Mme Sabatier d'Espevran, baron et baronne Edmond de Rothschild, vicomte d'Elva, comte, et comtesse Arnaud de Gramont, Mme Trubert, M. et Mmo Henri Gindre, baron et baronne de Waldner, marquise de Chasseloup-Laubat, colonel Reboul, Mrs Burton, baron et baronne de Palaminy, comte et comtesse Gaspard de Miramon, comte et comtesse Adalbert de Vogiié, M. François de Villeneuve, comte et comtesse Orlowski, M. et Mme Lucien Cottreau, comte .et comtesse de La Panouse, vicomtesse de La Rochefoucauld; Comte et comtesse de Pange, baron et baronne de Renty, M. et Mme Robert Balsan, baron et baronne Hottinguer, marquis et Mlles de SaintSauveur. comte et comtesse du Bourg de Bozas, M. et Mme Georges Munroe, baron et baronne :Maurice de Waldner, comtesse Cornet, comtesse A de Liedekorke-Beaufort, M. et Mme Charles de Salverte, baron et baronne de Dieti-ien, Mrs Annesley, baronne Baude, major et Mrs Stule, 1 baronne F. Seillière. baron et baronne trançois •Gérard, M. et Mme Henri Hottinguer, Mr et .♦| Mrs Gordon Clarté, M. et Mm& de Labus^uette, i

comte et comtesse Marius de Galliffet, Mme Charles Balsan, M. et Mme René Cramail, marquise de La Roche, M. et Mme Jean Stern, Mrs Rogers, M. Henri Balsan, Mme Jules Porgès, prince Michel Murat, M. et Mme Allen, M. et Mme Jean Balsan, M. et Mme Henri Ridgway, marquise de Chabannes, Mr et Mrs Thorn King, Mlles de Galliffet, Mlles Orlowska, M. Meldrum Robinson, M. François de Juge Montespieu, M. Robert Sabatier d'Espeyran, M.- Armand d'Elva, M Ch. Mallet, baron et baronne Edouard do Rothschild, Mrs Edeë, M. Jacques et Mlle Yvonne Munroe, comte et comtesse Robert d'Hautpoul, Mme Conrad Jameson, M. Pallandre, miss Nugent, vicomte et vicomtesse de Meaux, Mr et Mrs J. II. Wright, etc. etc.

Le comte Ernest Destrubet de Richmond, fils du comte Destrubet de Richmond, décédé, et de la comtesse Destrubet de Richmond, est fiancé à Mlle Lucienne-Aimée de Serval, fille de M. et Mme Louis de Serval. Le baron Olivier de Mesplès, secrétairearchiviste de la légation de France au Montenegro, épousera prochainement Mlle Geneyiève Sicard. La cérémonie aura lieu au château d'Aunes, dans l'Hérault.

DEUIL

Nous apprenons la mort de Mme Nadine de Radotait^, née de Ozeroff, veuve de l'ancien ambassadeur à Madrid, décédée après une courte maladie au château de Rossbach, en Bavière, auprès de sa fille, la baronne de Thuengen.

L'inhumation aura lieu à Tegernsee. Le cercueil sera déposé dans le caveau où reposent les restes de son mari, décédé en janvier dernier.

De Rome

L'un ne nos compatriotes, M. Clément uondrand, fondateur, avec son frère François, actuellement président de la Chambre de commerce française de Milan, de la plus grande entreprise de transports de la péninsule, vient de mourir à Varèse où il s'était fait transporter pour subir une opération chirurgicale. M. Clément Gondrand était une des personnalités les plus en vue du monde industriel de Gènes, et son autorité était considérable dans toute l'Italie qu'il considérait comme une seconde patrie.

Dernièrement il affirmait cette double atfection en offrant en même temps à la France un aéroplane auquel il donnait le nom d'Italie, et à l'Italie un aéroplane auquel il donnait le nom de France.

M. Emmanuel-Horace Cadiot est décédé subitement à Aubeterre (Charente). Il était le frère de MM. Claude Vignon-Rouvier et le beau-frère de M. Rouvicr, ancien président du Conseil des ministres.

Mme Jules Vieille, veuve de l'inspecteur général de l'instruction publique, vient de mourir dans sa quatre-vingt-sixième année à Toulon. Elle était la mère de M. Paul Vieille, membre de l'Institut, et de M. Charles Vieille, chef adjoint de l'exploitation de la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

D'Aix-les-Bains

Le corps de M. Le Provost de Launay, sénateur des Côtes-du-Nord, sera dirigé ce soir sur Paris. Les obsèques auront lieu jeudi matin, à dix heures, en l'église SainteClotilde.

L'inhumation aura lieu au cimetiére de Picpus.

j Nous apprenons la mort De Mme Bois, mère de notre confrère M. E.-J. Bois, décédée à Vichy De M. Guelfe deLailhacar, dont les obsèques auront lieu aujourJ d'hui à dix heures, en l'église Notre-Dame t I de Lorette. E. Delaroche.

) 11 1.1 E.DetMOch~.

DEAUVILLE-TROUVILLE 18 août.

Temps variable, mais dans l'après-midi, après quelques petites averses, le beàu temps triomphe. Beaucoup de monde partout, et sur la place, devant l'église de Deauville, je note après la messe de onze heures, où la quête a été faite par la comtesse Le Marois, la comtesse d'Hautpoul et la comtesse de VielCastel

LL. AA. le prince et la princesse Murat, prince Jérôme Murât, Mme et Mlle Ridgway, duchesse et Mlle de Basbano, comte do Viel-Castel, comte et comtesse Sampieri, comte et comtesse du Bourg, comte Jean de La Rochefoucauld, marquis de Beaumont, duc, duchesse et Mlle de Morny, marquis, marquise et Mlle de Pracomtal, M, Trouard-Riolle, prince et princesse Guy de Faucigny-Lucinge, duc de Doudeauville, comte Lo Marois comte Jean de Castellane, comte et comtesse de Montgomery, comte Gabriel do Montgomery, marquis de Sayve et son fils venant du château de Saint-Germain-la-Campagne et y repartant ce soir; comte et comtesse Bruno de Boisgelin, partant ce soir pour Paris vicomte François de Paris, partant aujourd'hui pour l'Ecosse comte de La Morinière, marquis de Ganay, M. et Mme Edouard Uhring, Mlle de Saint-Sauveur, MM. André de Fouquières, vicomte de Chézolles, comte de Kerganou, prince Charles de La Tour d'Auvergne, comte G. Costa de Béauregard, baron de "Waldner, M. Pierre Verdé-Deiislc etc., etc.

A la plage, à notre kiosque et à la rue Gontaut-Biron, on peut à peine circuler, tant il y a de monde venu des environs. Aux courses, foule des plus élégantes, dans une des tribunes, deux dames, dont une artiste très jolie, en rose, avec chapeau de velours noir et appartenant à un des grands théâtres de Paris, se disputent, se bousculent et pleurent bataille de dames 1

Dans la tribune réservée et au pesage, je reconnais

LL.AA.RR.lo prince Louis deBourbon-OrléansBragance et la princesse Marie Pia Son Altesse Rovale est en toiletie mastic rayé de blanc, chapeau de paille à rosés le prince Gabriel de Bourbon-Siciles, venu du Tréport et y repartant après les courses, les accompagne; vicomtesse de Lévis-Mirepoix, en noir 'et dentelle blanche, chapeau noir à roses, venant, avec le vicomte de Lévis-Mirepoix, de Mamers; marquis de Chaponay, venant de Bagnoles-de-l'Orne ou la marquise fait une cure; S. A. la princesse Murat, en gros bleu, chapeau bleu à aigrettes; marquise de Chabannes, en bleu et vert, chapeau à aigrettes vertes, venant du château d'Argoulais, dans la Nièvre, avec le marquis de Chabannes, et partant ce soir pour Paris et la Grèce comtesse Marc do Rostang, venant de Bagnoles et y repartant dans la soirée, est en bleu, chapeau de tulle blanc enguirlandé de rosés; comte et comtesse Xavier de La Rochefoucauld, venus du château de Hautot duchesse de Guiche, en blanc voilé de noir brodé blanc, chapeau do paille d'Italie garni do velours noir; comtesse Le Marois, en bleu, chapeau bleu à roses jaunes

et noires;

Vicomtesse René Vigier, en blanc, chapeau rosé à rosés comtesse du Bourg de Bozas, en bleu, chapeau à roses; comtesse Francis de Castéja, en blanc et noir, chapeau de velours noir; Mme Ridg-way, en noir et blanc, chapeau noir à aigrettes blanches; comtesse Bruno de Boisgelin, en bleu,- chapeau noir à aigrettes, marquise do Noailles, en blanc. chapeau blanc à aigrettes; princesse Guy de Faucigny-Lucinge, en noir h grand manteau, chapeau de tulle noir et blanc comtesse de Mottke. en violet, chapeau violet à plumes; comtesse de Montgomery, en noir, liseré rubis, chapeau noir à roses; comtesse Pierre de Pange, en bleu et vert, chapeau à rosés comtesse Guillaume de Bouillé, en héliotrope rave blanc, chapeau héliotrope a rosés ̃ princesse Henri de Ligne, en blanc, chapeau blanc à roses rosés duchesse de Morny, en bleu,

chapeaubleu àplumos; comtesse Ignatief eu blanc

chapeau de velours noir; comtesse de Saporta, on gris, chapeau à roses; comtesse Jean de Pango, en bleu, chapeau do tulle écru à roses marquise de Pracomtal, en blanc à veste rosé, chapeau de tulle rose; Mme Georges du Mesnil de Maigret, en noir, chapeau noir à plumes blanches baronne Henri de Rothschild, en noir, chapeau de velours noir; princesse Jean Ghika, en noir, manteau beige, chapeau de velours noir baronne Raoul de Précourt, en rose, chapeau de tulle rose baronne Maurice de Wood, en noir garni de turquoise, chapeau de tulle turquoise Baronne Edouard de Rothschild, en noir, chapeau noir à aigrettes comtesse d'Hautpoul, en noir, chapeau noir à plumes Mme Barrachin, en bleu, chapeau noir à plumes Mme Max Flury-Hérard, en rose, chapeau de velours noir; Mlle de Saint-Sauveur, en lingerie blanche, chapeau de peluche blanche Mme Henri de Sinçay, en gris, chapeau de velours noir à aigrette comtesse d'Yanville, en bleu, chapeau à rosés comtesse de Maquillé, en beige, chapeau à plumes tilleul MmeEdgard Stern, en beige garni de guipure blanche, chapeau noir à aigrettes; Mme la générale Zurlinden, en noir garni de bleu, chapeau noir à plumes bleues; Mme Jean Stern, en héliotrope, chapeau de velours assorti; comtesse Louis do Rohan-Chabot, en bleu à ceinture rose, chapeau do tulle rosc Mme Margliiioman, en blanc, chapeau de velours noir; vicomtesse R. de Petiteville, en gris, chapeau de tulle cerise; Mme André Prévost, en gris, chapeau de velours noir princesse Mourousy, en beige, chapeau beigo à plumes baronne Emile d'Erlanger, en blanc, manteau et chapeau violets Mme Bordeaux, en khaki, chapeau de velours noir; Mme Georges Menier, en bleu, chapeau bleu à plumes; comtesse Dauger, en mauve, chapeau violet à plumes; comtesse de Triquerville, en blanc, chapeau de tulle bleu Sèvres à roses

Baronne Maurice de Waldner, en taffetas beige, chapeau à plumes beige; Mme d'Amboix de Larbont, en blanc, chapeau beige à nœud baronne G. de Meyronnet Saint-Marc, en blanc, chapeau de velours noir vicomtesse R. do Ville neuve-Barge mont, en blanc, chapeau noir à aigrettes Mme Miguel de Yturbe, on blanc, chapeau violet à aigrettes assorties comtesse de Van*say, en blanc à ceinture rose, manteau beige, chapeau noir à roses comtesse Marius do Galliffet, en blanc, chapeau bleu à nœud; comtesse Robert de Pourtalès, en blanc, chapeau noir à plumes, manteau do liberty noir; marquise de Gasquet, en blanc brodé, chapeau noir à roses Mlle de Boulémont, en gris, chapeau gris rehaussé de velours bleu; Mme Gentien, en blanc, béret de velours noir Mlle d'Alton, en bleu, chapeau à plumes bleues Mme Mandrey, on guipure blanche,

chapeau de velours noir à paradis Mme Des-

jardin, en bleu et blanc, chapeau de velours violet comtesse de Toulgouët, en chantilly noir, toque de tulle noir à aigrette; Mme Jacques Bizet, en blanc, chapeau à roses; baronne de Hatvany, en guipure blanche, chapeau noir à plumes; Mme Legru, en noir, chapeau à roses; Mme Sabatier d'Espeyran, en gris, chapeau gris à plumes; Mlle Flora Guy, en blanc, toque d'ailes blanches; Comtesse Sampieri, en bleu, chapeau bleu à plumes S. A. la princesse Chivekiar Yousry, en bleu et blanc, chapeau de velours noir Mme Charles Carroll, en serge blanche, chapeau noir à roses Mme Emile Strauss, en blanc voilé de noir, chapeau noir à ptumes baronne Aimery de Pierrebourg, on gris clair, manteau et chapeau noirs marquise de Fiers, en gris brodé, chapeau sris à plumes; Mme de Caillavet, en blanc, chapeau bleu àplumes; Mme Maurice Ephrussuen blanc voilé de turquoise, chapeau noir à plumes turquoise; Mme P.Decourcelle.en blanc, chapeau blanc à nœud Mme Jacques Delapalme, en blanc voilé de bleu, chapeau bleu à rosés Mme Félix Delapalme, en noir et blanc, chapeau rose Mme Hamoir, en blanc, chapeau de velours noir; Mme Roxoroïz de Belford, enbleu sèvres, chapeau à roses Mme de Teffé von Hoonholtz, en mauve, chapeau mauve à plumes marquise de Castillo, en gris, chapeau de velours noir Mme Mersch, en blanc, chapeau à aigrettes blanches Mlle Mersch, en ciel, chapeau de tulle ciel Mme Gugenheim, en noir, chapeau de velours noir à paradis; Mme Ilunebelle, en blanc, chapeau de velours rubis Mme Esmond, eu blanc, chapeau violet à paradis Mmo Pierre Gaston-Meyer, en blanc et mauve, chapeau de teloui-s mauye.; Mme Louis

Dreyfus, en noir, chapeau noir à aigrettes; Mme Franklin, en gros bleu, chapeau assorti à aigrettes; Mme Broleman, en broderie blanche, chapeau à roses; baronne La Caze, en blanc, chapeau à plumes rubis; comtesse B. do Lesseps, en bleu, chapeau bleu à marabouts Mlle de Ln Boutetière, en blau, chapeau bleu à aigrettes; comtesse Robert d'Hautpoul, en liberty blanc, chapeau à plumes blanches; Mme Lucien Cottreau, on noir, chapeau noir à aigrettes blanches Mme Mahot de La Quérantonnais, en beige, chapeau de velours noir; comtesse du Corde Damrémont, en bleu-sèvres, chapeau bleu à roses comtesse de Reviers de Mauny, en dentelle blanche, chapeau blanc à roses Mme E. Rodocanachi, en gris, chapeau noir à plumes Mme Pierre Rodocanachi, en pompadour, chapeau de velours noir; Mme Pedro de Heeren, en blanc, manteau noir, chapeau noir à plumes; comtesse de Pioleac, en noir, chapeau d'aigrettes noires; comtesse de Verrie, en gris, chapeau bleu à paradis Mlle de Noüe, en bleu rayé blanc, chapeau bleu à plumes; Mme de Mazirolï, 1, en blanc, chapeau de velours violet; Mme Renaud, en gris, chapeau à roses; Mme Salve Mercadi, on noir, chapeau de velours violet; Mmo J. Lefèvre, en beige, chapeau à plumes beige; Mme Marcel Boulenger, en vert et bleu, chapeau de velours vert; Mme Charron, en noir, chapeau de tulle noir; Mme Georges Merzbach, en noir et blanc, chapeau à rosés Mme Gaston Calmann-Lévy, en bleu de Sèvres, chapeau à plumes Mme W.-K. Vanderbilt, en gris, chapeau noir à aigrette Mme Harry ta Montagne, en blanc, chapeau à rose Mme Cavendish Bentinck, en noir et violet, chapeau à plumes violettes Mme Mills douairière en violet, chapeau violet a aigrettes Mme Mills, en blanc, chapeau enguirlandé de roses; Mme Ford, en bleu et blanc, chapeau noir enguirlande d'ai"rettes blanches Mme Burnes, en ciel, chapeau de velours bleu; Mme de Osa, en bleu, chapeau blanc à aigrettes; MnioMortimer-Schilï, en noir, chapeau noir à plumes Mme Montaigu, en lingerie blanche, chapeau blanc; Mme Ilart, en blanc, chapeau de tulle rose; Mmo Haries, en blanc, chapeau de velours noir, Mme Léon Graves, en bleu, chapeau do velours bleu ̃ Mlle Fanny Reed, en blanc, chapeau à rosés Mme Philippe Vandenbrough, en blanc, chapeau à plumes blanches; Mme Charles Philipps, en beige, chapeau à roses; Mme William Ellis-Corey, en blanc, vosto aubergine, chapeau blanc à roses Mme Romain Sartiaux, en bleu, chapeau à plumes; Mme M. Sartiaux, en blanc, chapeau à plumes rubis Mme Bache, en noir, chapeau de velours noir; Mlle Bache, en blanc, chapeau blanc à ailes Mme Chauvin du Treuil, en ciel pompadour, chapeau de tulle ciel; Princesse Duleep-Singh, en bleu, chapeau bleu à paradis jaune Mme Panas, en violet, chapeau violet à plumes Mme Lucien Laveissière, en blanc,chapeau de velours rubis; Mme Théodore Mante, en bleu, chapeau de velours bleu Mme Albert Gillou, en gris, chapeau bleu à aigrettes; Mme Pierre Gillou, en rose, chapeau dé velours noir; Mme Pierre, en violet, chapeau violet à plumes; Mme Beaume, en gris, chapeau noir à roses blanches; Mme Jules Rueff,en noir, chapeau à plumes noires; MmeBertera, on blanc et Chantilly, chapeau à roso Mme Jules Boittel, en bleu, chapeau à plumes bleues comtesse de Tanlay, en gris, toque grise à roses comtesse Suzanne de Tanlay, en noir et blanc, chapeau à. rosés; Mme Deutsch de la Meurthe, en gris, chapeau à iris Mmo R. Lazard, en mauve, chapeau violet Mme Paul May, en blanc, chapeau de velours noir comtesse Charles Cahen d'Anvers, en blanc à ceinture rosé, chapeau de velours noir; comtesse de Bour* going, en beige, chapeau à roses; baronne Lo Lasseur, en noir, chapeau à paradis noirs; baronne du Bourdieu, en gris et bleu, chapeau gris; Mme Fischhof, en ciel, chapeau de tulle' ciel à roses; Mme Pinto, en gris et noir, cha. peau noir à plumes; Mme Thompson, en blanc, manteau beige, chapeau de velours mordoré Mme François Arago, en noir et blanc, chapeau noir à aigrettes blanches;

Mme Paul Dupuy, en blan, chapeau blanc à ailes Mme André de Gournay, on violet, chapeau noir à aigrettes Mme Watol-Dchaynin, en noir, chapeau noir à plumes Mme Louis Royer, en rose, chapeau noir à paradis Mme Adolpho Oppcnhoim, en blanc brodé, béret de velours


noir Mme Gentien, en blanc et dentelle, berret de velours noir; Mme Maneuvrier, en beige, chapeau beige à pljimes Mme Claude Garïn, en bleu et rubis, chapeau de velours rubis Mme Wildenstein, en noir, chapeau blanc à aigrettes noires; Mme Allouard-Carny, en gris, béret de velours gris comtesse de Lodière, en mordoré, chapeau à plumes Mme Raphaël Georges-Lévy, •on blanc, chapeau noir à plumes; Mme Jules .Perquel, en blanc, béret de velours noir; Mme Levylior, en vert, chapeau à aigrettes vertes; Mlle Levylier, en blanc, chapeau h roses Mme Laroche, en blanc, chapeau noir à plumes; Mme Couturier, en vert,- chapeeu de feutre beige à aigrette; Mme Edmond Dollfus, efl mauve, cha;peau à roses mauves Mme François Flameng, en blanc, chapeau noir à aigrettes; Mlle Fla;meng, en blanc, chapeau d'ailes blanches; Mme iDecugis, en blanc, chapeau de velours noir; 'Mlle Galitzine, en gris, chapeau bleu à nœud Mme Ravaud, en noir, chapeau noir à plumes 'Mme Thomas, en bleu, chapeau bleu à plumes; etc., etc.

Les parties au golf, au polo et au tir aux pigeons ont été très brillantes malgré une très 'forte pluie. °

Hier soir, plusieurs dîners dans les villas et au Casino de Deauville, dont un très élégant donné par M. Michel Marghiloman et sa très jolie femme.

Parmi les convives

LL. AA, le prince et la princesse Murât, princesse Guy de Faucigny-Lucinge, marquis et marquise de Noaillûs, comte et comtesse de Viel-Castel, marquis dé Ganay, M. Jacques de Brémond, M. Alexandre Marghiloman, etc. Au Cercle de Deauville, après le dîner, réunion des plus élégantes avec projections. En l'église d'Houlgate, affluence considérable, pour entendre le R. P. Pacifique, missionnaire, qui, à la messe de neuf heures, a fait un sermon très éloquent, en faveur de l'Œuvre du patronage et de l'ouvroir, fondée par M. le curé.

Le comte d'Alton, le très dévoué président du Golf-Club de Cabourg, l'un des plus jolis clubs de France, et les membres du Comité organisent une brillante fête, le 26 août, au Grand-Hôtel de Cabourg. Il y aura un cotillon à dix heures.

Begina.

LETTRE D'ITALIE

«Pignus ac monumentum amorls »

1 Rome, 16 août. C'est le titre d'un livre que le mécène de Gabriele d'Annunzio, M. del Guzzo, a publié pour expliquer sa prodigalité envers le poète et peut-être aussi pour se venger de l'ingratitude dont il prétend que ses bienfaits ont été payés. Il est bien vrai que les livres ont leur destinée. Celui-ci, en effet, qui contient tant d'éléments de scandale et qui répond si bien au goût du jour, a presque passé inaperçu. Peu de personnes l'ont lu et son titre n'a figuré que dans un petit nombre de bibliographies.

Il vaut cependant la peine d'être commenté, car il nous donne des clartés non seulement sur l'âme du poète, mais aussi sur la mentalité du mécène. M. del Guzzo est un-homme heureux, mais qui a mérité sa fortune, qui est considérable, et qu'il a acquise laborieusement dans l'Amérique du Sud, au pays des pampas, dont le sol fertile sue l'or. Le bruit della détresse financière de l'aède était parvenu jusqu'au colon italien, dont l'âme nostalgique nourrissaitdepuis longtemps un sentiment de vive admiration pour l'œuvre de l'auteur de la Ville morte, une de ces passions que seuls les grands vates savent inspirer à quelquesuns de ceux qui les lisent.

M. del Guzzo brûlait du désir de contribuer à ta délivrance, à l'émancipation économique du poète, et ne lui avait pas laissé ignorer ce désir auquel celui-ci ne pouvait manquer de faire bon accueil. Lettres et dépêches parvinrent ainsi à Gabriele d'Annunzio de la part de del Guzzo, qui, non content de manifester avec insistance ses généreuses intentions, repassa la mer pour mettre sa fortune aux pieds du demi-dieu qu'il adorait. La première rencontre eut lieu à Bologne, à l'hôtel Brun.

« Silencieux et pensif, dit M. del Guzzo en racontant cette entrevue, il suivait mon raisonnement mot à mot, fixant son regard dans le mien comme s'il avait voulu deviner ma pensée. Quand il eut compris qu'il avait devant lui un homme qui lui parlait le cœur sur là main et uniquement soucieux de .le délivrer des soucis qui le tourmentaient, il réfléchit un court instant, puis il parla

On peut dire que tout le monde connaît ce qu'on peut appeler mes mésaventures financières, et je ne veux ni ne puis les cacher à qui que ce soit et moins que jamais à celui qui, par noblesse d'âme et par amour pour mes œuvres et pour ma modeste personne, veut assumer spontanément la lourde mission de m'en délivrer. Je vous disais donc que je suis endetté pour plusieurs .1

Feuilleton du FIGARO du 19 Août

Les Trois Amies du Jeune Premier

SCÈNES DE LA VIE ARTISTIQUE EN RUSSIE

'̃̃̃̃̃ XXI ̃-

Suite

Hélas c'est bien vrai, ma pauvre enfant, et pourtant, vous ne connaissez rien de la vie quand vous la connaîtrez mieux, vous saurez que le monde de théâtre n'est ni meilleur ni pire que les autres; la nature humaine est faite d'égoïsme et de brutalité chacun pour soi, voilà la devise de notre race esclave. C'est bien possible, mon cher maître, mais cela me désespère. J'ai toujours eu une nature très aimante; j'ai fait autrefois de grands rêves, comme toutes les jeunes filles; je chérissais de grandes espérances, moi aussi, comme la noble Cordelia joie et bonheur pour tous, voilà ce que j'ai tant rêve, et autour de moi je n'aperçois que misère, souffrance ou ingratitude, et puis, a chaque pas, tant de méchanceté, tant de férocité gratuite, oui, c'est cela qui me désole surtout et je sens bien que je ne m'y ferai jamais, même lors-. que j'aurai vécu et souffert davantage rien ne me désole au tant que la méchanceté gratuite. Je suis peut-être très ridicule en vous parlant sans cesse de moi et de mes petites épreuves, mais vous êtes la première personne qui me témoigne un peu de sympathie au théâtre; eh! Traduction et reproduction interdites.

centaines de mille francs et rien ne me paraît aussi difficile que de pouvoir les payerdebuten blanc. Jeconsidere comme inutile et hors de propos de vous raconter de quelle façon je me suis peu à peu plongé dans cette situation, car le moment serait mal choisi pour évoquer un passé dont le souvenir me déchire l'âme et me fait considérer les hommes à travers un prisme détestable au delà de toute expression. Qu'il vous suffise de savoir, insistait le poète, que je me suis toujours efforcé de payer tout le monde et que, souvent, pour payer une dette, j'étais obligé d'en contracter une autre, et ainsi de suite. Ce qui m'a forcé à subir le plus inique système d'usure qu'on puisse imaginer et à payer chaque fois, de ma poche, sans préjudice de la déchéance morale. Maintenant que je ne peux plus avoir recours à ces déplorables expédients, qui ont été la cause principale de ma ruine, parce que le nombre.de mes créanciers s'est accru effroyablement et me presse sans pitié, je ne sais plus à quel saint me vouer pour satisfaire ces persécuteurs voraces qui ne me laissent pas une heure de répit. Après tout, je ne mériterais pas de leur part un si horrible traitement. Mais, que voulez-vous, cher ami? L'humanité inhumaine a toujours été et sera toujours ainsi faite. Elle n'a d'autre guide que l'intérêt; elle n'a d'autre mobile que l'égoïsme, mais qui sait? Les miracles ne sont plus de notre temps et la race des Mécènes est éteinte. Cependant, je ne perds pas tout espoir. J'ai le pressentiment que la Providence ne m'abandonnera pas. Je prévois au contraire que quelqu'un viendra me délivrer de ces pensées atroces et je serais heureux si ce quelqu'un c'était vous, dont la physionomie respire la bonté.

M. del Guzzo avoue que ces paroles,' prononcées avec des signes évidents de tristesse et d'angoisse, l'ont profondément ému et qu'il n'a pas pu s'empêcher d'offrir catégoriquement son, appui à d'Annunzio, qui le remercia en ces termes

Je ne pouvais pas en douter je l'avais lu entre les lignes de votre dépêche dès le premier jour où je la reçus, et maintenant, dans l'expression de votre physionomie et dans votre regard, je relis l'espoir que m'avait apporté votre télégramme. Je sentais que l'auteur de cette dépêche devait être mon sauveur. Grâce à Dieu, je l'ai, maintenant, devant les yeux. Par conséquent, dès .ce moment, puisque nos âmes sont unies par le lien sacré de l'amitié, nous devons bannir les vaines formules de-politesse et les impostures sociales: nous allons commencer par nous tutoyer. C'est la le premier gage de mon affection.

« Le ,poète saisit alors un ^exemplaire de son nouveau roman « Forse che si forse che no » et me l'offre avec ce te dédicace « Au Messie invoqué et venu. à Giovanni del Guzzo avec hosanna Gabriele d'Annunzio. »

Sur ce, on va déjeuner et le messie est l'hôte du poète. Le lendemain; les deux nouveaux amis se retrouvent. -Je ne savais dire quel fut mon étonnement.raconteM.delGuzzo en trouvant d'Annunzio drapé dans un ample manteau monacal, couleur tabac, avec les manches à la japonaise, ouvert jusqu'à la poitrine. Cet étrange accoutrement lui donnait un aspect bizarre et original et je dus faire un gros effort pour m'empêcher d'éclater de rire. La figure ovale, la barbiche pointue, les yeux mobiles et scintillants, le crâne chauve et poli émergeant de ce grotesque costume monastique me rappelaient un saint dont l'image est peinte dans l'église de Fossa, près d'Aquila. » •.̃• Mais d'Annunzio ne lui donne pas le temps de trop s'appesantir sur cette impression et le rappela en peu de mots au sentiment de la réalité.

Je regrette de devoir t'avouer, ditil sans préambule, que je n'ai pas un sou par conséquent, je te prierais de me donner un peu d'argent pour payer l'hôtel. Avec toi, je ne fais pas de mystère, surtout depuis que je t'ai fait connaître ma situation; inutile par conséquent de te faire des excuses^ pour cette demande d'argent inopinée et intempestive.

Entre nous, trêve de compliments. Combien te faut-il ?

Donne-moi un millier de francs. Une fois le compte payé, on part pour Gênes, où d'Annunzio était attendu pour sa conférence sur la Conquête des cieux, qui eut lieu au théâtre d'Albaro mais le théâtre était presque vide. Le corifé-

bien, pourquoi tout le monde est-il si dur, si méchant pour moi? Je.m'efforce cependant d'être aimable avec tout le monde. Tenez, Mme Vera Mal ko f, votre amie, est particulièrement féroce à mon égard, elle nie dénigre, elle dit de moi tout le mal possible et elle me parle aux répétitions avec une insolence, un dédain qui me brisent le cœur, pourquoi ? `? que lui ai-je fait ? .'̃

Hélas ma chère enfant, Vera Malkof est jalouse, voilà la vérité, je le dis sans nulle fatuité, vous êtes au courant de nos relations, n'est-ce pas? et vous ne me prendrez pas pour un fat? Eh bien, ne faites pas attention aux méchancetés d'une femme jalouse, vous en verrez bien d'autres dans votre carrière théâtrale, d'autant plus que Vera est à la fois une femme, c'est-à-dire un être méchant et jaloux, et, de plus, une comédienne :que la moindre supériorité offense et inquiète. Or, malgré vos défauts, votre Inexpérience, vous avez de belles capacités de théâtre. Jolie, instruite, intelligente comme vous êtes, avec ce beau regard et cette âme si candide et si noble, vous pouvez y réussir avec éclat; ma charmante camarade le sait bien, car elle n'est ni sotte ni aveugle et cela l'exaspère contre vous. M.ais encore une fois, ne vous laissez pas troubler par cette rivalité et ces haines artistiques, faites semblant de ne pas vous en apercevoir, ce sera le meilleur moyen de désarmer vos adversaires.. Ayez du talent, du succès, et tant mieux "si vos rivales en deviennent folles de jalousie. Claudine Sourovska avait saisi la main de Lagorski et, dans un élan spontané de gratitude éperdue, elle la porta à ses lèvres.

Merci, cher maître, merci, murmura-t-elle d'une voix brisée par l'émotion.

Le comédien retira vivement sa main. Que faites-vous, ma chère petite, quel enfantillage! Allons, assez de racontars et de paroles inutiles, mettonsnous au travail, prenez la brochure et

rencier se fâcha, et le lendemain, il rompit son contrat avec l'impresario. Dès que celui-ci fut sorti, d'Annunzio dit à son mécène, avec une expression d'orgueil satisfait

As-tu vu, Giovanni, comment j'ai liquidé cet homme qui me traînait à travers l'Italie comme un vulgaire saltimbanque ?

Les deux amis quittent Gênes, touchent Florence et vont à la Marina de Pise où d'Annunzio présente à son sauveur son homme d'affaires qui, après dîner, porte la somme nécessaire au poète pour le tirer dos griffes de ses créanciers.

Autant que je puis le savoir, dit l'homme d'affaires, le total des dettes de d'Annurziu s'élève, en chiffres ronds, à 460,000 francs.

C'est un beau chiffre et les'poètes de l'antiquité abusaient moins du crédit de leurs contemporains.

On commence donc à apaiser la meute famélique des créanciers. Pendant que s'accomplit cette 'opération aussi onéreuse que délicate, d'Annunzio part pour Pescaradans l'intention d'embrasser sa mère avant de s'embarquer pour l'Amérique, où il doit faire une série de conférences.

« Avant de me quitter, il me demanda si je pouvais lui donner trois ou quatre mille francs dont il avait besoin pour quelques menues dépenses et pour laisser quelque chose à sa mère. En la même circonstance, il me pria de donner aussi deux mille francs à son domestique, Rocca Pesce, pour acquit de petits frais qu'il avait fait pour le compte de son maître, raconte le mécène. Je ne me le fis pas dire deux,fois, j'ouvris mon portefeuille et je remis à chacun des deux la somme demandée. » En échange de ce service, d'Annunzio promit à son bailleur de fonds de lui confier ses manuscrits.

Ce sera un document peut-être impérissable de latinité qui, en traversant la mer, va dans un pays latin. Et ce serait pour moi un sujet d'orgueil de penser que, là-bas, ce document sera conservé comme l'image de la mère-patrie, comme le symbole de la sainte langue d'Italie, que j'ai aimée et que j'aime d'un amour passionnément studieux ». Ainsi parla l'aède.

Mais une surprise plutôt douloureuse attendait le messie. Gabriele lui écrit à Gênes une lettre pour lui annoncer qu'il est dans l'impossibilité de faire le voyage au delà de l'Océan. Il doit, entre autres, se rendre à Paris pour soigner, ses dents qui le font souffrir. Cependant, d'Annunzio signe un traité, le fameux traité qui a été la cause du litige, par lequel il s'engage à aller faire six conférences dans l'Argentine et à composer une ode de circonstance. Il ne veut pas qu'on croie qu'il va dans le Nouveau Monde pour gagner de l'argent; il va là-bas comme un messager de la latinité, comme le chantre des exploits glorieux delà race. Mais quand?

Pour le moment, il prend le train de Paris et M. del Gozzo s'embarque pour Buenos-Aires, où. son protégé ira le rejoindre. Alors, les lettres, les dépêches, les radiotélsgrammes et surtout les mandats télégraphiques, se croisent à travers l'Atlantique des bordereaux, des notes de créances, des; paquets de banque-notes, des requêtes 'et des supplications, des invocations et des reproches passent par-dessus la ligne de l'Equateur, qui, cependant, ne voit passer ni l'ode promise, ni le poète, ni les conférences,- ni l'aviateur avec son appareil, qui, d'après le programme, devait aller de Paris à Buenos-Aires, pour corser l'intérêt de la tournée. Le charme est rompu, le désastre éclate, la rupture survient, à la lune de miel succède la fâcherie. Le poète est de nouveau gêné malgré son immense talent, la Capponcina est mise aux enchères, et même les chiens du poète subissent l'humiliation de l'encan. Cependant, le mécène n'est pas sorti de l'aventure les mains vides il a une automobile et dix-sept manuscrits, en sorte qu'on ne saurait dire lequel des deux partenaires qui ont joué cette singulière partie est le débiteur ou le créancier les tribunaux s'en mêlent, l'opinion prend fait et cause pour le poète génial qui est reretombé dans la détresse et c'est alors que, pour prendre une revanche dont la vertu consolatrice est problématique et qui, en tout cas, est dépourvue de magnanimité et de philosophie, le bailleur de fonds déçu publie ce Pignus ac monumentum amoris, qui a fait peu

allons-y. Je vais vous donner la réplique. Vous allez me réciter le rôle de Cordelia d'un bout à l'autre; puisque vous voulez bien accepter mes avis, je vous arrêterai à chaque intonation incertaine bref, nous allons travailler le rôle ensemble, vous connaissez suffisamment le théâtre pour savoir ce que cela veut dire, n'est-ce pas?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Lagorski n'était pas seulement un bon comédien, mais un excellent professeur et un metteur en scène de talent. Il donna, en effet, des indications fort utiles à Claudine Sourovska, lui signalant les grandes lignes du rôle, la reprenant presque à chaque réplique, car il lui indiqua aussi chaque mouvement, chaque attitude et fut ravi par l'intelligence et la bonne volonté de sa nouvelle élève, Lagorski constata, dès cette première séance de travail commun et désintéressé, que Claudine était parfaitement capable d'interpréter l'admirable héroïne du chefd'œuvre de Shakespeare, d'en exprimer la grâce, la poésie et le pathétique invincible.

La petite Sourovska obéissait à son maître avec une ardeur, une attention, un enthousiasme silencieux et fervent qui prêtaient à ce labeur artistique le charme un peu mystérieux d'un sentiment personnel, inavoué, et dont la présence invisible faisait ressentir au beau comédien^ayecplus de netteté que jamais, tout ce qu'il y a d'humanité profonde et de beauté impérissable dans le chef-d'œuvre qu ils étudiaient ensemble. Au bout de deux heures de travail vraiment laborieux, Lagorski se déclara satisfait et demanda lui-même un peu de répit.

Nous allons faire un entr'acte d'une demi-heure, si vous le voulez bien, ma chère enfant, il faut, nous reposer un peu, car vous le voyez, je me suis mis de tout mon cœur à cette besogne improvisée de professeur. Mon Dieu, que c'est loin le temps où je donnais des leçons 1 Vous savez que je n'en accorde

de bruit et qui fait peu d'honneur à son auteur; car, en effet, de quoi se plaint celui-ci? Ne savait-il pas que le poète ne pouvait lui donner que des poignées de main en échange des billets de mille et qu'en accordant son amitié au colon enrichi, en l'admettant dans son intimité, il pouvait croire qu'il était celui des deux qui donnait davantage ? Du reste, M. del Guzzo l'a reconnu, puisqu'il s'est réconcilié avec le «vates », ce qui nous permet de supposer que la tournée dans les pampas est redevenue possible.

H. Mereu.

On agrandit te Collège de France

Les bâtiments du Collège de France, construits au dix-huitième siècle par Chalgrin, étaient devenus depuis longtemps insuffisants.

Lorsque M. Berthelot fut ministre de l'instruction publique, le Parlement finit par voter pour leur agrandissement et pour la modernisation de leurs laboratoires un crédit de trois millions quatre cent mille francs. Mais, M. Berthelot parti, cette somme fut versée à la caisse spéciale des écoles et, il y a quelque dix ans, au moment de la suppression des budgets spéciaux, les trois millions quatre cent mille francs furent tout simplement absorbés par le budget général.

M. Guist'hau a visité récemment le Collège. Il y a vu des laboratoires, le laboratoire de phonétique expérimentale et le laboratoire de biologie générale, par exemple installés dans de misérables baraques de briques ou de bois, et des amphithéâtres étroits, meublés de banquettes d'écoliers et pouvant contenir à peine le quart des auditeurs inscrits pour les cours.

Le ministre a décidé immédiatement de donner au haut enseignement du Collège de France les locaux qui lui sont nécessaires. Les plans de dégagement et d'agrandissement du palais de la rue des Ecoles sont déjà tracés et M. Gerhardt, l'architecte auquel M. Guist'hau avait confié ce soin, est prêt à commencer les travaux.

La Ville, nous a dit M. Gerhardt, céde à l'Etat une partie des terrains de la voie publique, entre la rue Fromentel et la rue du Cimetièro-Saint-Benoît. Cette cession est ferme de la part de la Ville, sous la réserve que l'exécution des travaux soit amorcée d'ici à deux ans. D'autre part, nous avons acquis, dès 1885, une partie du pâté do maisons attenant à l'est au Collège do France. Il reste encore à acquérir six immeubles en très mauvais état, pour avoir tout l'ilot compris entre la rue des Ecoles, la rue Saint-Jacques, la ruo du Cimetière-Saint-Benoit et la rue Charretière.

Le palais actuel du Collège ne sera pas touché extérieurement, mais on le restaurera et on le remaniera à l'intérieur.

Derrière ce palais, dans la rue du CimetièreSaint-Benoit, qui le sépare du lycée Louis-leGrand, qui sera réduite de douze mètres à huit mètres de largeur et qui sera fermée le soir par des grilles, trois pavillons isolés seront construits. Le pavillon central, dans l'axe de la grande porte dû Collège, contiendra principalement un vaste amphithéâtre des lettres pouvant recevoir do six à huit cents auditeurs dans le pavillon en bordure de la rue Saint-Jacques seront installés le laboratoire de biologie générale et le laboratoire d'histoire naturelle des corps organisés le pavillon en bordure de la rue Charretière sera entièrement occupé parle laboratoire de chimie minérale.

Ultérieurement, après les expropriations des immeubles qui tlanquent le Collège de France à l'est, on édifiera sur l'emplacement de ces immeubles le laboratoire de physique et son amphithéâtre, le laboratoire de phonétique expérimentale et le laboratoire d'histologie.

Un détail donnera une idée de l'antiquité des installations du Collège de France alors que le traditionnel Institut lui-même connaît depuis plusieurs années les radiateurs, le chauffage est assuré, au palais de la rue des Ecoles, aujourd'hui comme il y a cent ans, par de simples poêles. Mais ce n'est là qu'un faible inconvénient. Ce qui ne pouvait plus être différé, c'est l'agrandissement des amphithéâtres, c'est surtout la modernisation des laboratoires, et le monde savant saura gré à M. Guist'hau du soin qu'il aura pris de donner enfin au Collège une maison digne de lui.

Ch. Dauzats.

AVIS DIVERS

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plus à personne, j'ai fait une exception en votre faveur.

Je le sais, maître, et ma reconnaissance.

Oh assez, ne me remerciez plus. Tenez, daignez prendre place ici, dans la salle à manger, et faites-moi le plaisir de partager notre modeste déjeuner j'espère que mon fidèle Talnikof y a songé.

Le factotum de Lagorski surgit aussitôt

N'en doutez pas, maître. Je devinais bien que vous vous remettriez à table avec un bel appétit, après une séance comme celle-ci; malheureusement, le menu est maigre, car nos finances ne sont pas brillantes, hélas! mais, c'est égal, vous ferez un bon petit déjeuner tout de mème.

Qu'as-tu à nous offrir, fidèle et intègre intendant? '?

Des œufs, du beurre frais, du jambon, du fromage, quelques gâteaux pour notre étoile en herbe, et puis, bien entendu, de l'eau-de-vie, de la bière. Oh mais c'est trop, beaucoup trop, s'écria Claudine un peu confuse, et puis je n'ai pas faim.

Allons donc ma chère enfant, pas de cérémonie avec moi, n'est-ce pas ? le maître disparaît, je redeviens votre camarade et votre hôte. Allons, à table, à table, ne perdons pas un instant, je meurs de.faim.

Les trois artistes se mirent à dévorer avec appétit le déjeuner frugal mais abondant que Talnikof venait de préparer les œufs brouillés et le jambon eurent un succès particulier. Claudine dévorait les victuailles avec un appétit attendrissant et qui permettait de supposer que la pauvre petite n'avait que bien sobrement dîné la veille, en admettant qu'elle eût dîné; elle refusa de boire de l'eau-de-vie et se contenta de savou- rer plusieurs tasses de l'excellent thé dont Lagorski était très fier et dont il ne pouvait pas se passer, même aux jours de détresse relative.

LA JOJJRNËE

Obsèques Mme Paul d'Etcheverry (église Saint-Ferdinand, 10 heures). = Service pour le repos de l'âme du général Leconte (église Saint-Augustin, 10 h. 1/2). = M. Guelfe de Lailhacar (église Notre-Dame-de-Lorette, 10 heures). = M. Emmanuel Cadiot (réunion au domicile, ruo Auguste-B.ailly, Asnières, 10 heures). ,<

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UN BRAVE

Ce portrait est celui de M. L. Rossignol. Pendant la guerre de 1870-71, M. Rossignol, sergent d'armes aux équipages de la flotte, prit une part active aux nombreux combats qui se livrèrent sous les murs de la capitale. Au Bourget, notamment, au sanglant combat du 21 novembre 1870, il fut cité pour sa belle conduite au feu. Après la guerre il servit dans le corps de la gendarmerie. Il a pris sa retraite comme maréchal des logis, se retirant à Sallaumines (Pas-de-Calais).

M. Rossignol, qui a soixante-quatre ans, n'avait pour ainsi dire jamais été malade mais depuis quelque temps, sous l'influence de l'âge^ il se plaignait de souffrir de faiblesse, d'anémie et surtout de maux d'estomac.

Fort bien inspiré, M. Rossignol a fait usage des Pilules Pinck pour réparer sa sante légèrement ébranlée. Il a obtenu plein succès et il nous a adressé le mot suivant « J'ai été très satisfait de vos Pilules Pink. Elles m'ont fait le plus grand bien. Un peu affaibli et souffrant beaucoup de l'estomac, ayant perdu l'appétit et digérant' mal, vos Pilules Pink ont fait disparaitre ces fâcheux symptômes et m'ont très bien rétabli. » On trouve les Pilules Pink dans tontes les pharmacies et au dépôt, Pharmacie Gablin, 23, rue Ballu, Paris 3 l'r. 50 la boite 17 fr. 50 les 6 boîtes, franco.

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Nouvelles Diverses

ARRESTATION D'UN EMPLOYE DES POSTES Un employé des postes, commis ambulant sur le P. L. M., M. Frédéric Petit, âgé de trente-deux ans, a été arrêté hier chez lui, 35, rue de la Prévoyance, à Montreuil. Petit emportait chaque jour de son bureau uno grande quantité do pièces d'or qu'il lavait chez lui dans des bains chimiques spéciaux et qu'il rapportait le lendemain. Il vendait ensuite les parcelles d'or prélevées de cette façon.

UNE AGRESSION PLACE DU TROCADÉRO Vers minuit, M. Rasselain, employé de commerce, demeurant rue d'Auteuil, regagnait son domieile lorsqu'en traversant la place du Trocadéro il fut assailli par deux rôdeurs.

Donne nous ton argent ou nous te tuons, lui dirent-ils, et ils appuyèrent sur sa poitrine le canon de leurs revolvers. M. Rasselain leur donna sa montre et cent francs. Mais, comme les malfaiteurs s'éloignaient, il aperçut deux agents cyclistes et rapidement les mit au courant de ce qui venait de se passer.

Les agents ont réussi à arrêter l'un des voleurs. Il se nomme Lucien Gaillard. C'est un repris dé justice déjà condamné trois fois.

-t.

UNE MÈRE INDIGNE

Mme Louise Laigu, veuve Pierre, demeurant 12, rue de la Roquette, se rendait hier

Je ne bois que du Champagne de France ou du thé chinois de première qualité, disait-il fièrement. Le jour où Lagorski, le grand premier rôle de tous les théâtres de Russie, Lagorski qui est aussi le meilleur de nos jeunes premiers, car j'excelle dans les deux emplois, le jour où Lagorsky devra se contenter de champagne de contrebande ou de thé de vingt-cinquième ordre à vingt-cinq kopeks la livre, il se suicidera, voilà tout.

Pour l'instant d'ailleurs, le beau comédien, rasséréné par le travail artistique qu'il venait,d'accomplir, et qui avait transporté son esprit et son âme volage dans les régions supérieures de la poésie et de la méditation créatrice, rajeuni et ragaillardi par la présence de l'être inoffensif et charmant dont il devinait l'admiration éperdue, la reconnaissance infinie et la tendresse prête à se manifester, Lagorski ne pensait plus à tous ses soucis et bavardait le plus gaiement du monde avec sa nouvelle petite camarade il ne songeait d'ailleurs nullement à lui faire la cour et ressentait simplement une vive et sincère sympathie pour cette gracieuse enfant.

Voyons, ma chère petite, racontezmoi votre histoire, vous n'êtes pas née dans le monde des théâtres, cela se voit tout de suite. Par quel hasard êtes-vous devenue une comédienne ? Et surtout, parlez-moi en toute franchise comme à un véritable ami, chère mademoiselle Claudine. Oh mais, au fait, pardon faut-il vous appeler mademoiselle ou madame?

La petite Sourovska rougit et se troubla de nouveau.

Je ne sais que répondre, cher maître je ne suis pas mariée, répondit-elle. Que signifie cette réponse?

Eh bien, vous devez la comprendre Je ne suis pas mariée, mais j'ai déjà eu un roman.

Avec un comédien ?.

Oui, murmura Claudine d'une voix imperceptible,

au commissariat de M. Poncet, portant un bébé dans ses bras.

Je me trouvais à la, gare de Lyon, ditelle au; magistrat, lorsqu'une dame, sous prétexte de s'occuper de ses' bagages, me confia son bébé. Durant une heure j'ai attendu la mère. Elle n'est pas revenue et je viens vous apporter l'enfant.

C'était un garçon âgé de six mois à peine. M. Poncet l'envoya aux Enfants assistes et ouvrit une enquête.

Ce n'est pas sans étonnemeirt que le commissaire apprit, au cours de ses recherches, que la mère indigne n'était autre que Mme Laigu elle-même. Mme Laigu s'était en effet fendue à la gare d'Orléans-Austerlitz dans la matinée. Là, Mme Dupré, demeurantruedes Fossés- Saint-Bernard, lui remit le petit Laigu qu'elle venait d'aller chercher à Pezon, en Loir-et-Cher, où il était en nourrice. La mère s'était ensuite fait conduireen fiacre à la gare de Lyon, où elle imagina l'histoire que l'on sait. 0

Mme Laigu, cuisinière chez M. Dclmas, 13, rue Daval, a été arrêtée hier et envoyée au Dépôt.

UN VOL DE BIJOUX

Un cocher de fiacre, Jules Bonnaterre, âgé de trente-cinq ans, trouvait en juillet 1914, dans sa voiture, une sacoche contenant un certain nombre de bijoux. Au lieu de les porter aux objets trouvés le cocher les garda, puis les vendit.

Une année s'écoula. Tout dernièrement Bonnaterre parla du vol à un de ses amis. Celui-ci le raconta à ses camarades, et de fil en aiguille ces bavardages arrivèrent aux oreilles des agents de la Sûreté.

Bonnaterre a été arrêté hier. Il a fait dea aveux complets, et l'enquête ouverte par M. Baurain, commissaire de police, se poursuit. Un fait pourtant demeure étrange dans cette affaire aucune plainte n'a été déposée lors du vol et l'on se demande si la sacoche n'avait pas été volée par le voyageur qui l'oublia dans le fiacre.

LES ACCIDENTS

En traversant hier matin la place du Château-Rouge, Mme Louise Dénicy, demeurant 21, rue du Roi-d'Alger, a été renversée par un auto-taxi et grièvement blessée aux jambes. e Elle a été transportée à l'hôpital -Lan- boisière. [ Le charretier Malognon a glisse, hier, sous son tombereau, boulevard Haussmann. Une des roues du véhicule lui à broyé la poitrine.

Il a été transporté mourant à l'hôpital Lariboisière.

Un tramway Bonneuil Concorde a écrasé, hier, dans l'après-midi, un passant, en face la gare du quai d'Orsay.

Les pompiers ont été appelés sur les lieux pour dégager le malheureux dont l'une des jambes était prise sous une roue.

Il a été conduit à l'hôpital Laennec, au l'on désespère de le sauver.

LE FEU "̃̃••

Un incendie s'est déclaré hier soir vers sept heures dans un magasin de modes j 37, rue du Faubourg-Montmartre.

Le magasin, qui se trouve au rez-do- chaussé, était ferme. Il fut tout à coup envahi par une épaisse fumée et par des flammes. Des promeneurs donnèrent aussitôt l'alarme.

Les pompiers se rendirent maîtres du feu après une demi-heure de travail, mais tout ce que contenait le magasin avait été détruit.

Par suite d'un court-circuit, le feu s'est déclaré, hier, à la partie supérieure d'un tramway Cours, de Vincennes-Louvre, boulevard Voltaire.

Il a été- éteint presque aussitôt parles employés. ̃ Deux voyageurs ont été très légèrement brûlés. Ce sont MM. Georges Beaudoin, électricien, demeurant à Fontenay-sous-Bois, et Gaston Maurice, peintre, 50, rue ChâteauLandon.

Egalement à cause d'un court-circuit, un tramway Saint-Denis-Mairie de SaintOuen-Madeleine qui contenait une vingtaine de voyageurs, a pris feu à la barrière ds Saint-Ouen, vers neuf heures du matin. Par bonlicur les voyageurs ont eu le temps de quitter le véhicule avant qu'il ne soit la proie des flamnies. Deux d'entre eux seule.meet ont été légèrement contusionnés.

DEPARTEMENTS

M. RENÉ BESNARD A LAUTREC -V: Lautrec. M. René Besnard, sous-secrétaire d'Etat, a inauguré aujourd'hui un buste de la République à Lautrec.

Il a reçu les autorités à la mairie, entouré de MM. Savary ot Vieu, sénateurs Simond, Andrieux, G uiraud, députés.

La cérémonie a été suivie d'un grand ban- quet populaire où M. René Besnard a pris la parole pour préconiser l'union de tous les républicains.

,LE PORT DE BOULOGNE-SUR-MEIt Boulogne-sur-Mer. Aujourd'hui a eu lieu à Boulogne-sur-Mer, sous la présidence de

1 Ah elles sont toutes les mêmes, s'écria Lagorski. Ainsi, c'est un acteur qui vous a fait prendre'le théâtre? Oui.

Vous aviez déjà joué dans des spectacles d'amateurs ?

Oui, c'est ainsi que j'ai fait la connaissance de mon premier ami. II mettait notre pièce en scène, alors vous comprenez. C'était un jeune premier comme vous, beau, élégant, sympathique, un homme à bonnes fortunes; je n'étais qu'une enfant faible et ignorante de tout, il n'a pas eu de peine à m'affoler, à me séduire. Mais excusezmoi, je vous raconte cette histoire bien banale dans sa tristesse navrante. Ça ne peut pas vous intéresser, vous, un grand artiste vous, qui le premier m'avez tendu la main dans cette carrière si âpre, je crains d'abuser de votre bonté. Ces confidences grotesques.

Mais non, ma chère enfant, puisque je les ai provoquées moi-même, ça fait tant de bien de raconter ses peines, ses chagrins; d'ailleurs vous avez raison de le dire, c'est l'éternelle histoire, et vous ne m'apprenez rien de nouveau. Ce comédien vous a enlevée, n'est-ce pas? après vous avoir séduite. Vous avez quitté la maison paternelle pour le suivre ?

C'est cela même. Comment pouvezvous deviner? s'écria Claudine. Mes parents étaient des gens honorables, de braves gens, ils possédaient même une certaine fortune, de petits commerçants dans une ville de province et ils m aimaient tant La folie que j'ai commise en suivant ce misérable leur a fait tant de chagrin Mon père m'a maudite, il ne veut plus me connaître ni me recevoir. Si vous saviez tout ce que j'ai souf-.iert

Lejkine.

Adapté' par le comte Stanislas rzewuski. (A suivre./


MM. Rischmann, sous-préfet;- Adam, maire Faigon, président de la Chambre de commerce, la, pose de la première pierre de la jetée Nord-Est.

Un grand banquet a, eu lieu ensuite; des discours ont été prononcés, notamment par le maire de Folkstone.

CÉRÉMONIE ÇOMMÉMOBATIVE

Nancy. -Là cérémonie cbmmémorativo de'la bataille de Saint-Erivat a eu li'euauioui-d'hui à Batilly, sous ,1a présidence du doctenr Gramljean, député de' Meurthe-etMoselle. Le t-ortège s'est formé, à dix heures du matin sur .ta place de la Gare, où a eu lievrla remise' oflidielle- de la médaille de 1870 à' d'ârrcielis combattants. Puis, précède dés autorités militaires et civiles et de la musique' du régiment d'infanterie, le cortège s'est rélVdirà l'église "où' uo service funèbre a été célébré, et epguite au monument;élevé à la mémoire des soldats du 94°, morts au champ d honneur.

Plusieurs discours patriotiques furent prononcés. Dans l'assistance on remarquait une délégation des officiers, sous-officiers et soldats du 94e, les comités du Souvenir français et de nombreuses Sociétés de vétérans et de préparation militaire.

;̃•*̃• L'INCENDIE DE RONCHA.MP.

Ronchamp. Ce soir, à cinq heures, on a retrouvé les cadavres des quatre mineurs disparus dans l'incendie de' la mine de Ronchaitfp. Les, malheureux avaient pu parcourir'iôO mètres'' II leur 'restait 150 mètres a parcourir pour être' sauvés. Mais l'effort à accomplir était au-dessus de leurs forces. Ils sont certainement tombés asphyxies. Dans la mine. le feu" a pu être éteint à midi. Ml Paul Morel, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur^ a remis ce matin des secours aux familles des victimes.

A LA MÉMOIRE DE MASSENET

Saint-Etienne. La municipalité de SaintEtienne a retenu le principe d'une proposition de donner le nom de Jules Massenet au lycée do garçons il est possible toutefois que le nom du compositeur stéphanois soit plutôt attaché au théâtre actuellement en construction.

UNE CARAVANE DE CANADIENS EN FRANCE Marseille, -r- Un groupe de 150 professeurs des écoles du Co'nada, qui font un voyage d'instruction, est arrivé aujourd'hui à Marseille par le paquebot Moldavie.

Une réception a été donnée en leur honneur à l'hôtel de ville.

L'ATTENTAT de:dinàrd

Loxient. L'apteur supposé do. l'attentat, commis à Dihard'. contre la receveuse des postes,. M me. Lebon, née Touzô, est son frère, lo cauonnier Touze, du Cimeterre.

Touzé est le seul marin ayant eu le jour de l'attentat une permission pour Dinard. Il est rentré de per mission avec un jour de retard. ̃

Des charges accablantes pèsent sur lui. Il a été écroue ^la prison maritime. Touzé nie los faits qui lui sont reprochés, mais il refuse de donner l'emploi de .son temps au niQnient de la tentative de nieurtro. ̃̃.

accide.nts.de ROUTE

Nancy. Cet après-midi, M. André Breason, tisserand, âge de cinquante-huit ans, traversait la place de l'Eglise, à Plombières, lorsqu'il fut renversé par une automobile conduite 'par M. Champenois, maire de Cha-

mouillet.(H'aute-Marno). '•

En'dépi-tdes' soins qni" lui furent aussitôt Srodiguès, Cresson, qui ayait la' poitrine

royé'e'suït'emba°p:eu â*prês.

Cù,nipiègne. Cette nuit, lo lieutenant des Montm^rin. du §° dragons, a heurté, avec son auto.m.obile, la nuit derBière, la barrière du passage à niveau de Marysey, Ses blesaure's'ne mettent pas sa vie en danger.

T.+.-

-:̃̃. ̃ accident moruel La 'Ràc.1bell.e. -4 Au cours d'une fête, alors que l'on mettait en marche l'aéroplane de faviateur Denrou, Théliçe a tué net un spectateur, M. Lubèt, âgé de trente-huit ans, père de cinq enfants, qui se trouvait trop près de l'appareil; ̃

Un autre spectateur, M. Alexandre Faure, a eu le bras gauche et la jambe droite cassés, Argus.

Feuilleton. du « Figaro du 19 Août LaVïe littéraire REFLEXIONS SUR QUELQUES POÈTES, par Jean MOHÈAS. LA DANSE DE SOPHOCLE, par Jean Cocteau. LES JARDINS DE L'INTELLIGENCE, par Lucien Corpechot.

Les amis et héritiers littéraires de Jean Moréas viennent de publier sous ce titré RêàeMOiis sur quelques poètes « des études choisies, revues et mises en ordre d'après ses propres instructions ». C'est un livre qu'il est fort intéressant de feuilleter, comme il fut écrit, 'd une main légère, moins pour les renseignements qu'ilapporte touchant les « manieurs de lyres » entre lesquels l'auteur des Stances départit une sympathie un peu hautaine et qui ne va jamais jusqu'à l'enthousiasme, que pour les indications précieuses qu'il donne sur le caractère, les idées et les doctrines du poète disparu. Ce livre est, en effet, un livre de « bonne foi » et ce n'est pas le seul point par où il rappelle de temps en temps celui de Montaigne. Comme le gentilhomme gascon, Jean Moréas aU fec.te la haine de tout dogmatisme, et une indolence d allures qui est charmante;- on sait avec quelle ingénuité soigneusement étudiée, Montaigne enfile ses impressions de lectures, principalement sur les auteurs anciens; Jean Moréas ne met pas plus de façons et d'apprêts à nous faire confidence de ses sentiments sur une trentaine de poètes choisis, au hasard de son caprice apparent, dans toutes les. époques, de Pétrarque à Victor Hugo. \l évite les' dissertations et les démonstrations, "coud le plus do citations possibles à la trame.. 'de son propos, s ingénie à-, piquer ci et -là la fleur aune iiueedote -quelle soit notoire, ou familière seulement aux érudits, peu lui chaut ̃; parce qu'elle l'a diverti, il pense qu'elle nous divertira; il' n'y cherche point-d'ailleurs de conclusion, pas plus qu'aux opinions qu'il nous présente en se jouant; à nous de la tirer, si nous la désirons; et le fait est que nous la tirons presque toujours. Ainsi pour lacative et joliment gaillarde anecdote de la puce qui, en 1579, pendant la tenue des Grands Jours, à Poitiers, un soir que force gens graves, doctes et pourtant portiques, faisaient cercle et entretien autour des Dames des Roches, se vint hardiment parquer au beau milieu du gein de la demoiselle de ce nom d'où uaquit, les jours suivants, une grande

`. .IjTBS.

Églises artistiques

de.peaitoe!1)"

Finistère

Eglises classées s 36

Daoulas (2). Folgoët (2), Goulven, Guimiliau (2), Kerfeunteun, Lambader, Lamballe, Lanmeur, Locronan, Loctudy, Morlaix, Pennmarch, Pleyben, Pougouvelin, Rlovan, Pont-Croix, Pont1 Abbé, PlGuzévédé, Plqv-an, Quimper (3), Ouimperlé,-Roscoff, SaintTlierbot, SaintJean-du-Doigt, Saint-Jéan-Tmllmon., Saint-Po! -de-Léon (2), Saint-Tliegonnec, Saint-Tugén-en-Primelin, Sizun.

Eglises à classer s 1O1

Argol.1-; Eglise,, clocher de la Renaissance. ̃ ̃ Batz;(Ue de). Chapelle romane du Penety, ruines. ̃

Benodët. Eglise du treizième siècle. Beuzec-Sizun. Eglise, tour du:seizième sièetev Bodilis-T-^ Ea-lise du seizième siecile, flèche fort b'plle,, portail des apôtres de 1601, baldaquin de pierre sur les. fonts baptismaux,- ,̃•

Brks parts. Eglise, flech£ du -.quinzième siècle.̃•• Camaret. Chapelle de Raz-Madou du seizième siècle.

Carantec. Eglise, éroix processionnelle de vermeil à;persQnnages .earoude bosse. ̃ Carhaix. Collégiale de Samt-lre-, meur du seizième siècle, portail décoré, tour. Eglise de Plouguer du quinzième siècle. ̃• Cast. Eglise du quinzième siècle, clocher, croix à statuettes.

Chàteaulin. Notre-Dame, du seizième siècle. Croix à personnages. Châteauneuf du Faou. Notre-Damedes-Portes. Sculptures, porche de la Trinité. Eglise paroissiale du seizième siècle.

Cleden-Poher. Eglise, verrière et peinture. Calvaire monolithe de sept mètres.

Çlonars-Carnoët. -Restes de l'abbaye Saint-Maurice.

Coat-Méal. Eglise des treizième et quatorzième siècles au porche, les douze

apôtres..

Collorec. –Vieux meubles liturgiques. Dirinon. Eglise avec flèche du seizième siècle, statue de saint Goulven du quatorzièmcchapelle Sainle-Nonna, lombeau. Drennec (Le). Eglise du treizième siècle statue de saint Derrien.

Edern. Eglise du seizième siècle, vitraux, statue de saint Edern.

Eloi (Saint-). Eglise. Deux calices, gothiques. < Ergué-Gabéric– Sainte- Anne-de-Gueleu, chapelle templière.

Evarzec (Saint-). Commanderie du Moustoir, treizième siècle.

Faou (Le). Eglise des seizième et dix-septième siècles, chapelle et transept de la Renaissance. Peuillée (La).– Eglise gothique, chaire sculptée. •̃̃

Fouesnant. Eglise du douzième siè-

cle.

Gouesnou. Eglise des seizième et dix-septième siècles.

Guengat. Eglise des douzième et quinzième siècles, vitraux dits des ducs de Bourgogne.

Guipayas. Eglise, portail à statues du seizième siècle. Notre-Dame du Rieu, seizième siècle.

Hanvec. Eglise du seizième siècle. Hôpital Camfront. Eglise templière. Iiuelgoat. Notre-Dame- des-Cieux, (i) Voir le Fbjaro des 11, 13,;li, 16,. 2L, X'2, 26, 57 28, 29 août, -i, 0, U, 12 et 18 septembrc 1011 2, 7, 8, 12, et 16 août 1012.

contention de vers galants, en français, latin, espagnol, italien et grec, à la louange du puceron bienheureux; tant alors était vivace la passion poétique et tant était forte la culture qui permettait de satisfaire cette passion en une multitude de langages différents. La verve de Jean Moréas se plaît à ces traits savoureux ils sont plus nombreux dans son livre que les « réflexions » véritables, et jamais recueil d'articles ne donna plus délicieuse impression de nonchalance et de facilité.

Il faut prendre garde, cependant,- que cette nonchalance esttoute superficielle D'abord, elle risque souvent de prendre les airs du dédain c'est un sentiment auquel ne répugnait pas Jean Moréas qui, volontiers, avait les attitudes distantes et libres d'une sorte de palikare il se plaisait à proférer d'une voix brève et vibrante de ces jugements et de ces apophtegmes qui éblouissent par leur. forme paradoxale, et auxquels ses jeunes admirateurs s'employaient ensuite à faire une notoriété redoutable. 'On en retrouvera ici quelques échos. C est avec une orgueilleuse familiarité que Jean Moréas dit leur sentence à plusieurs des poètes au souvenir desquels il condescend à s'intéresser les plus grands, il traite de pair avec eux; ceux qui le sont moins, il leur accorde des circonstances atténuantes avec la hauteur un peu pincée d'un seigneur trop impeccable pour en avoir jamais besoin. Il gourmande Corneille sur le plan â'OEdipe, et taquine Lebrun, l'aède du Vengeur, sur son avidité de sublime; il déclare spirituellement que « s'il devient soudain torrent, p'est pour se perdre avec pompe dans -des trous peu profonds ». Il s'exprime avec la gravité d'un juge appliqué à sentencier, au nom de règles qu il pense infaillibles et, en efîel, ce critique à l'allure nonchalante croit en une esthétique qui transparaît à travers ses arrêts. On a souvent reproché à Jean Moréas de n'être arrivé à la pleine possession de la langue, et du style français que par une obstination de sa volonté, et à travers les longs détours d-'une culture purement « livresque ». Son érudition de notre littérature poétique était, en effet, abondante, et elle apparaît, suffisamment dans ce livre, où il est peu de nos poètes, depuis les débuts du quinzième siècle jusqu à à André Chénier, dont le nom au moins ne s'inscrive. Mais parmi tant de modèles, Jean Moréas choisit et ses préférences sont très nettes. 11 aime jusqu'aux menus ~> disciples de Ronsard, pour la pureLé de leur langage et la variété d« leurs rythmes il est injuste pour les petits

iu seizième siècle, vitrail, retable de la 1 J vie de la Vierge. ̃̃ ¡ Landébia. Ruines d'un couvent, Landeleàu. Eglise, .portail du ,sei-, U sième siècle. ̃- ;{ Landerneau. Saint-Thomas de Can-. j torbery, du seizième siècle, tour de 1607. Saint-Houardon, du seizième siècle, re-^ construite avec les enfeux des collaté- ̃'• raux. _̃;̃ Landévennec. Eglise du onzième,'1 siècle, crypte-; ruines. Paroissiale des seizième et dix-septième siècles. Landivisiau. Portail de 1534 et le y clocher de 1590; sculptures en kersenton, ossuaire à cariatides.

Landudec. ogivale. Landunvez. Collégiale de liersàitrt, quinzième siècle; poutres sculptées et vitraux.

Lanmeur Crypte classée mais non l'église'du onzième siècle avec sa fon- taine; statue de saint Mélar. Chapelle' de Kernetron, des douzième et quinzième siècles.

Locmaria. Plouzanné, croix en gra- nit..

Locquénolé. Eglise romane. Croix. Locquirec. Eglise du douzième' siè- clé; le clocher est de 1691. `

LoperheL Chapelle Sainte-Brigitte, du seizième siècle..

Loqueffret. Chapelle Saint-Herbot, jubé. Chapelle de li Grâce, de 1522. '̃•; Martin-des-Champs (S). Eglise .de Cubuiùeu, du quinzième siècle.

Martyre (La). Eglise des quinzième et seizième siècles, tour et flèche, sculptures du porche, vitraux, bouclier, reliquaire, calvaire surun arc de triomphe. Meilard. -r- Calvaire triangulaire, figures en granit.

Morlaix.– Sain t-Mélaine des quinzième et seizième siècles, baptistère à balda-

quin en chêne, scupltç, sablières or-

nées. Dans la bibliothèque, ancien e, couvent rosace dabside du quinzième siècle. ̃ ̃ Peméril. ̃j- Chapelle des Carmélites- du quinzième siècle, église, vitraux. Pencran. Eglise avec clocher, à jour. ̃ ̃' •̃'̃•̃̃̃ s Pennmarch. Une église, laquelle? classée sur six? Saint-Nohna du sefi. zième siècle, tour au centre, façade sculptée, vitraux, fQnts à botes fan tas- tiques.

KerUy, du treizième siècle, tour for-

tifiée.'

Saint -Pierre, du quinzième siècle, meurtrières et gargouilles.

Notre-Darne de la Joie.

Saint-Guenolé, du quinzième siècle*; tour carrée à contreforts et clochetons, portail historié de navires et écussons. Plcyber-Christ. Eglise, tour-flèche, portail des apôtres.

Ploaré. Eglise cruciforme. Fenêtres du style flamboyant, clocher du, quin-:zième siècle de 55 mètres, sculptures aux porches. ̃ Plobannalec. Eglise des douzième,- treizième et dix-septième siècles. Plogastel-Saint-Germain, Eglise da, seizième siècle, autrefois classée. Plogofï. Eglise du seizième siècle, chapiteaux romans. ••• Pologonnec. Eglise du seizième siècle, vitraux. ̃'•̃-̃̃ ̃ .̃'̃̃J;J

Plomeur. Eglise. Statue, dR^iftiG

Thamette, 'seizième siècle.. Plonéis. Eglise ogivale, clocher ele- gant, portail.

Plonevez-Parzay. Eglise ogivale, portail. Statue ancienne de Saint-Michel. Plougasnou. Eglise de la Renaissance, flèche en pierre, chapeUs du seizième siècle. ̃ ;̃̃̃•>J-- Plougonvelin* -–Calvaire à person-;

nages.

Plouguin. Eglise du quinzième cle. Tombeau de saint Jaoua.

Plouhinec. Eglise romano-ogivale, remonte au quinzième siècle, portail

sculpté.

Plou venez- Lochrist. Chapelle de

poètes du temps de Louis XIII, les Saint- Amand.les Théophile, qui excitaient le violent amour expiatoire des JeuneFrance et de leur chef; il ne concède du génie à Corneille qu'en déclarant hautement « son style incorrect », et qu'il y a « quelque absurdité au milieu de ses plus belles inventions ». Il salue dans Rotrou un reflet annonciateur de la clarté parfaite qu'il admire en Racine il laisse entendre qu'André Chénier même le déçoit et qu'il le trouve plus oriental, qu'hellène. Tout cela ne marque-t-il point que Jean Moréas .était sensible surtout aux qualités de lumière et de clarté d'une certaine poésie classique, qu'il ne rencontrait pleinement réalisée que dans Sophocle, Euripide, Racine, et. Jean Moréas?. C'est à cette forme de poésie, d'un éclat reposant et doux pour les yeux, d'une belle sobriété de lignes et de coloris qu'il a finalement abouti. D'ailleurs, au-dessus des doctrines, il mettait, dans son estime, un certain sens du beau « Théories; écrit-il, principes, méthodes, parti pris, l'Esthétique et la Poétique, tout «ela est excellent. Il y a toutefois, dans 1 art des vers et dans les autres arts; un côté moins subtil, disons plus grossier, et c'est le côté essentiel. Affaire d'instinct plutôt que de raisonnement, goût spécial à chaque art. Ce goût est rare. » C'est lui qu'en ses « Réflexions il s'attache à discerner chez un grand nombre de lyriques illustres ou méconnus; et ̃c'esf lui qui fit de Jean Moréas un poète. < C'était un charmant héros que ce Prince Frivole, qui dicta à M. Jean Cocteau un premier volume de vers, où éclataient, avec impétuosité, des dons poétiques indiscutables, et une fantaisie qui ne paraissait pas toujours empressée de se soumettre aux exigences du goût. Albert Samain avait vu son âme somptueusement mélancolique sous la figure d'une Infante; celle -de M. Jean Cocteau, agitée d'inquiétudes légères et d'enthousiasmes aussi ardents que transitoires s'enchantades'imaginersousrapparence ingénieuse d'un adolescent princier, exilé des l'enfance à Paris, qui n'y hait point son exil, et qui se méprise un peu de ne le point haïr. Malgré la pétulance qui .l'incilait à des gambades, virevoltes et cabrioles d'une grâce tour à tour sauvage et maniérée, M. Jean Cocteau montrait, dans ces premiers poèmes, qu il serait capable d'oeuvres plus solides, dès que sa fougue accepterait de se restreindre.

Mais, qui ne lui pardonnerait des indulgences peut-être excessives- pour le séduisant héros à qui une ressemblance

Lochrist, porche et tour du douzième I

siècle.

PlQurin. Eglise du douzième siècle. Nef du quatorzième siècle. Reliquaire de saint Budoe.

Plouvien. Chapelle gothique de saint Jaoûa.

Plouvorn. Chapelle de Lambader, magnifique jubé en bois sculpté. plozevet. Eglise ogivale, clocher élégant.

Poullan. Eglise du seizième siècle. Prime.Iiri. Saint-Tugean, des quin: zième et seizième siècles.

Quêménéven. Chapelle de Kergoal, vitraux.

Quimerch. Eglise du seizième sièclé

Quimper. Outre Saint-Corentin et Loe-Maria et la chapelle épiscopale, il y a Saint-Mathieu, quinzième et seizième

•siècles.

Quim perlé. Outre Sainte-Croix,SaintMichel des quatorzième et quinzième siècles; Saint-Colomban des douzième et quinzième siècles; Saint-David dès :quinziè,me et seizième siècles, avec un Saint-Sépulcre du treizième siècle. Roche-Maurice (La). Eglise, clocher jour, portail à statuettes, jubé en bois du dix-septième siècle, ossuaire corinthien avec dix figures des métiers, audessus la Mort, admirable ouvrage.

~Ro$porSeh. Eglise des quatorzième;

et quiazième siècles, flèche à jour.

Rumengor. Notre-P^mg ^usgizième

siècle. ̃' ̃̃•'̃ Scaër. Eglise romane.

Sizun. Eglise, portail Rena.iss.an.ce, 'flèche. ̃»̃̃•'̃ Spezet- Notre-Dame .du Grau,, du seizième siècle, vitraux. ;< Telgruc. -*• Eglise du seizième siècle. Urbain (Saint). Calvaire.

Vougay (Saint). Eglise du seizième siècle.

Yvi (Saint). Eglise; reliquaire de la Rcn-aissan.ee> calvaire.

I (A suiv~·e.j Péladan.

{A suivre.)

^f ^p- f

COURRIER DES THÉATRES Ce soir

À l'Opéra, à heures, Lohengrin (Mlles Jeanne Bourdon, Le Senne, MM. Altchevsky, Roselly, A. Gresse.Teissié). `

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, le Passant (Mmes Madeleine Roch et Suzanne Rè-

vonne) •̃̃

La Parisienne (Mmes Berthe Cerny, Ani drèe de Chauveron; MM. Henry Mayer, Ravet, Paul Nu ma);

Les Précieuses ridicules (Mmes Dussane, Andrée de Chauveron, Faylis, MM. André Brûlot, Joliet, Charles Granval, Garay,

fraternelle l'unissait ?. Il est certain que le Prince Frivole est responsable pour une part encore du second volume de M. Jean Cocteau, qui n'a pas eu le coeur de se refuser si vite les services d'un collaborateur si séduisant. Le Prince Frivole a renoncé à ses peuples qui le rappelaient

Qu'importe Ils m'ont chassé L'osil meplait je '̃'̃ [reste;

'J(ai trop pour do la mort pour vouloir être roi t Il accepte de n'être que l'un des jeunes 'qisifs qui promènent à travers Paris leur nonchalance inquiète' ou amusée Mes frères de Paris, votre divin royaume' Rayonne tout autour do la place Vendôme Que vous aimez peut-être avec des yeux ingrats, A l'heure où vous passez, silhouettes pareilles, Votre chapeau trop large entré dans lesweilles, Votre œillet rouge, et votre canne sous le bras. Au reste, ce jeune homme, a enrichi sa culture littéraire et il la montre avec empressement; il dicte à M.Jean Cocteau des dialogues entre les parfums et les choses du soir, dont la virtuosité ne le cède point à celle des Musardiaes; et les jours où son ennui est serein, il l'engage a le rythmer dans des stances à la grave harmonie desquelles on ne voit pas ce que Jean Moréas aurait pu ajouter c;à et là encore, il laisse entrevoir l'intérêt pathétique qu',il porte aux élégies de Mme de Noailles et de M. Henri de Régnier.

Mais M. Jean Cocteau, heureusement, sait se reprendre à l'influence de son royal et trop sensible ami. Il s'attache, en ce second volume, à traduire directemen ses propres émotions dont la, nuance ardente et harmonieuse est résumée par ce titre original auquel on ne saurait reprocher qu'une aimable présomption La Danse de Sophocle. = Notre éminente collaboratrice Pœmina exprimait, naguère, le sentiment d'admiratiï regret qu'avait ému en elle la lecture du poème posthume d un autre jeune homme La Danse devant l'arche. Entre cette œuvre inachevée de M. Henri Frank et celle de M. Jean Cocteau, il y a plus qu'une rencontre de titre; dans soir invocation à là poésie, M. Jean Cocteau, en effet, ne s'écrie-t-il pas ̃ Ivre de toi, je cours, je titube et je marche Sous l'invisiblo toit,

'Et veux, puisque David dansait autour de 1 arche, Danser autour de toi!

J'ignore si cette ressemblance des mots et de l'image a été voulue, mais 'elle ne fait que souligner une indéniable correspondance de sentiments.

H est arrivé, eu effet, aux derniersnés do nos poètes une aventure sans exemple; ils se -sont.aperçus, avecun étonnement, délicieux qu'ils étaient jeu-

Gerbault, Jean Worms, Gaudy et Marcet

Dufresne).

Au Vaudeville, à 9 heures, te Dindon', comédie eu Î5 actes, de M. Georges Feydeau (Mines Betty Daussmond, Lambell, Lagrange, Meyrald, Volangcs ?MM. Colombey, ciabiu, H-âsti, Diamand).

A la Renaissance, à 9 heures, Petite Peste! comédie en trois actes de M. Romain Coolus (Mmes Yvonne Daumo'nt, H. Cerda, Ohapel, MM. Duard, Darsay, Dùrthal, Cognet, Bartet). Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve j0yeM.se (miss Bernais'chantera le rôle de Missia, MM, Albert Beauval, Danilo; Blondel, Popoff; Sterny, Figg, et M. Georges Poix, de l'Opéra-Gomiqùe, la rôle de Camille de Ccratansem). ̃'

Hier •'•̃ ̃

Soirée magnifique, à la Comédie-Française. M. Mounet-SuUy jouait ÇEdipe roi. L'illustre doyen y fut superbe. Jamais son incomparable puissance,- son. génie dramatique ne s'étaient exprimés, semble-t-il, d'une manière plus grandiose..

Le public, transporté d'enthousiasme, lui fit par trois fois d'interminables ovations. Aille .Madeleine Roch, pour la première fois, jouait le rôle de Jocaste. Sa belle voix profonde, le tragique de ses attitudes firent une vive impression sur les spectateurs q ui ne lui ménagèrent pas les applaudissements, non plus qu'à MM. Paul Mounet, parfait J. Fenoux et à Mlle Suzanne Revenue. Mlles Gabcielle R.obinno et Berthe Bovy, M, Charles Guan val, jQuère,nt. forf. joliment II était une bergère. i

JiL ï?orei, directeur du Vaudeville, est rentré à Paris. ̃ -• '̃̃ Mlle Lyse Berty est partie dans la soirée par l'Orient-Express pour la Roumanie. La charmante artiste, engagée à do brillantes conditions, va donner une série de représentations à Sinaïa et a Constanza. Elle interprétera quelques-unes des amusantes fantaisies qui lui ont valu cet hiver tant de succès et qui vont donner au public roumain un échantillon du, meilleur esprit parisien. Au jour le jour :.̃̃ v L'Opéra donne ce soir Lohengrin, avec une interprétation tout à fait remarquable. En effet, c'est M. Altcliévsky qui chantera le rôle de Lohengrin, rôle dans lequel on sait que le brillant artiste, est admirable. Mlle Jeanne Bourdon prêtera à Elsa de Brabaut son magnifique et chaud lorgane Mlle Le Senne sera une Ortrude parfaite. MM. Roselly, Frédéric; A. Gresse, le Roi, et Teissié compléteroiît la distribution de façon

excellente.

Trois interprétations nouvelles co soir, à la Comédie-Française.

Dans le Passant, Mlle Suzanne Révonne tiendra, pour la première fbis, le rôle de Zanetto.

Mlle Andrée de Chauveron jouera, pour la première fois, le rôle d'Adèle de la Pari-

sienne.

Enfin, dans les Précieuses ridicules, M.

nés. On s'aperçoit plus généralement qu'on Ta été; et c'est de cette constata^ tioli, postérieure à l'événement, que les poètes de tous les temps ont tiré des accents de remords et de mélancolie. Les nôtres ont plus de perspicacité; à l'âge où, d'ordinaire, devançant par la pensée une maturité trop lente à venir, on sombre aux abîmes d'un pessimisme ingénu, ils célèbrent, dans l'extase d'une sorte de délire imprévu, le bonheur de n avoir pas vingt ans. Ils bondissent de joie devant la vie oomme de jeunes faons au bord d'une prairie grasse. Ils mettent de l'application à souligner leur vivacité spontanée. L'orgueil est leur passion mignonne, ils s'en targuent, et M. J. Cocteau invoque:

Orgueil royal orgueil dont nous nous embrasons Jusqu'à porter nos cœurs plus haut que les mai1 l [sons.

Orgueil de se savoir porteur d'un trésor tel Ou on on est à la fois et le prêtre et l'autel; Orgueil d'avoir sonàge, orgueil do vivre onFranoe, Comment vous posséder avec indifférence t.. Je m'arrêtais au soir, exténué, vaincu, Ivre de ce beau jour que j'avais, tant vécu, Pour la petite mort du sommeil et du rêve, Et pour, après la courte, et noire, et calme trêve, Repartir de nouveau, limpide et palpitant, Avec le lourd secret que tout un peuple attend Et il y a beaucoup de charme dans cet enivrement juvénile d'où la fatuité est absente; M- J- Cocteau le traduit très agréablement. Il ne doute pas que l'écho de ses chants ne lui asservisse tous ses frères inconnus en adolescence, qui sont éparpillés par l'univers

Mon livre, enchaîne^os par leurs faibles poignets, Attache à ton beau éhar cette émouvante escorte; Traine-les doucement, ô mon livre, et m'apporte Ces captifs éblouis sur lesquels je régnais. Alors, grave, debout, chef qui doute et recule J'écouterai leurs pas se rapprocher en chœur; Comme au jour où Jésus entendit dans son cœur Ceux dos Samaritains remplir le crépuscule. C'est ainsi que l'armée des plus graves images est mobilisée sans façon par les poètes. Parce qu'ils sont jeunes, ils se décrètent rois.- Ils s'appellent les uns les autres et nous convient au bord du fleuve où le reflet de leurs visages les tient captifs d'un enchantement plus fort que celui de Narcisse. Est-il besoin' de leur rappeler que le reflet, bientôt, s obscurcira, et que sur leurs visages d adolescents frivoles, la pensée et l'amour inscriront les traits d'une beauté plus sérieuse? Ces jeunes ne savent encore adorer qu'eux-mêmes; mais déjà, lorsque le jeune Sophocle fut choisi par les Athéniens pour combattre à Salamine, avant d'y danser,- il adressait, s'il en faut croire Victor Hugo, cette, cxclauiatioa à la déesse de la guerre fe-veux bien mourir, déesse, •• ̃̃•- Mais pas avant d'avoir aimé,

Gerbault, pour la première fois, iaterprétera le rôle de La Grange."

̃ i

M. Pierre Decourcalle, président de la Soj ciété des auteurs et compositeurs drainâU-1 ques, nous adresse la dépêche suivante l ̃ Deauville, 18 août;

La relation des obsèques de notre cher e^ illustre Massenet pourrait, laisser croire à niés, confrères que la Société des auteurs avait obV servé trop exactement la défense faite par là famille d'orner d'aucune, flour le cercueil de celui quo nous pleurons.

J'avais au contraire envoyé spécialement à la, cérémonie d'Egreville, à-côté de notre, agoni; directeur, un employé de la Société porteur J'q la plus belle couronne que nous puissions don-, ner à. nos grands morts.

C'était, à notre profond regret, le seul hom- mage qu'il nous fût permis de lui offrir en attendant celui que lui rendront le président de la Société, la première séance de la Commis-, oion, et notre rapporteur, à l'assemblée générale, Pierre Decoukcelle.

La splendide couronne de la Société des. auteurs a été portée à Egreville par deux employés. Le président, M. Pierre Decourcelle, avait en effet tenu, malgré l'avis indi quant qu'il ne fallait pas envoyer de fleurs,. à rendre cet hommage particulier à Mas.senet que la Société admirait et aimait au plus haut degré.

Notre enquête sur le cinématographe. Voici la réponse de M. Henry Kisteniaeckers

Mon cher ami,

II y a peu de temps encore, votre cordial interrogatoire m'eût trouvé fort embarrassé d'y répondre autrement que par des formules incertaines. C'est l'hiver dernier, à peine, que mon opinion sur ces choses prit un caractère résolu, à la suite d'une, expérience personnelle dont vous m'arrachez involontairement la confidence. Et voici. J'avais envoyé ma cuisinière voir ma pièce. Oui, tous les auteurs dramatiques envoient leur cuisinière entendre leurs pièces. Puérile manœuvre de gourmandise Non pas i Ils attendent de cette largesse autre chose qu'un apport attentif au régime des entremets le sentiment des « troisièmes galeries », comme s'esprime notre jargon. Or, le cordon-bleu s'en1 fut donc au théâtre, et, disposant de deux places, s'y fit accompagner par le brave gardien de la paix qui apprécie tant mes cigares. Je pouvais, dans ces conditions, escompter lo bénéfice d'une double sympathie, et cela enlevait même quelque sincérité a l'épreuve.

Eh bien, mon cher Basset, je ne puis vous céler plus longtemps que je fus déçu. Lâtimidei question que vous prévoyez « Alors?. Est-ce qu'on s'est amusé ?. Comment avez-vous trouvé me valut d'abord cette réplique contrainte: « C'est. c'est gentil. Oh 1. c est très gentil », puis, sans autre, ménagement, ce terrible cri (lu cœur « Mais ça ne vaut pas le cinéma » Ça ne vaut pas. le cinéma Je ne puis me flatter qu'un jugement aussi définitif soit réservera à mes seuls ouvrages. Je ne mérite spécialement ni cet honneur ni cette indignité. L'arrêt frappe- évidemment tout le théâtre. Et, porté par des cuisinières et des gardiens de la paix, jer crois qu'il implique le sentiment profond as toute une humble bourgeoisie qui, servie par les unes, défendue par les autres, n'est, intellec- tuellement, que l'égale do ces piliers sociaux. No mettons aucune coquetterie ce serait en vain à contester ce fait implacable quo les impressions conjuguées d'une domestique et d'un sergent do ville établissent le goût moyen de millions de contribuables, lesquels contribuent

i a DAcr rDAiurr parfum de l* fleur

LA ROSE r n ANCc. houbioant, ». fp.Hoao*

',DESALTEREZ~VOUS!=,

DESftiTEREI-VOUS! -7

les BONBONS acidulés ttrafratchUtanUd» JOHN TAVERNIEB qui apaisent la soif, excitent l'appétit et facilitent la digestion. Réfutez les Contrefaçons; bJM It ua OOHN TAVERNIER n toutes lettres iBrckMubula». ARTISTIC ^f5 FARFUI100DEÏ, SAVON F0U8ERE ROYAtE»^ MAUX ,DE GORGE SONTGUEMSpa.Tld G ARGARISME SEC du D' Williams, 1 '5Û PHARMACIE NORMALE, 19, r. Dromat, Paris.

Quoi qu'on puisse penser de cette « renaissance du classicisme», que d'aucuns saluèrent un peu bruyamment ces dernières années, il n'est point niableque notre goût se reporte avec complaisance vers toutes les formes d art où se" manifesta 1 idéal raisonnable et logique du dix-septième siècle. M. Lucien Coivpechot attire aujourd'hui notre attention vers l'une des plus curieuses « L'Art des jardins. »

On a beaucoup médit, depuis que Rousseau •̃ par- ]̃' entremise de Jûlié d'Etanges, imposa pour longtemps à la sensibilité française l'admiration des jardins anglais, de la discipline harmonieuse mais un peu étroite qui, au temps de Louis XIV, triompha dans l'ordonnance des parcs comme dans celle des tragédies ou des oraisons funèbres.-On accusa le Roi d'avoir entrepris sur les droitsjde la nature avec la même odieuse tyrannie qu il avait empiété' sur ceux de ses sujets. M. L. Corpechot fait justice de ces imputations. Il démontre excellemment que les jardins de Versailles, et tous ceux qui, sur leur modèle, disposèrent des bosquets, des terrasses et des miroirs d'eau dans un bel équilibre autour des grands châteaux, loin de faire violence à la nature, l'utilisent et la parent selon les lois supérieures de 1 esprit. Il affirme que ces jardins, « satisfaction pour la raison », sont de la nature intelligible, comme les tragédies de Corneille et de Racine sont de la vie intelligible », et qu'au reste, au dixseptième siècle, « nos jardiniers, comme e les architectes grecs, ont mené à une perfection tangible pour tous un art entièrement de qualite nationale. » 1 Son livre est moins une démonstration de forme mathématique qu'une méditation passionnée sur l'art des jardins français. M. L. Corpechot, fait sur là ter-, rasse de Versailles, des exercices spirituels analogues à ceux que M. Maurice' Barrés impose à son entendement sur la montagne Sainte-Odile avec moins d'intérieure et vive contention, toutefois. Et pour que notre esprit ne se fatigue point à les suivre, il organise ses fortes méditations autour de la figure agréable et point trop austère du plusgrand des jardiniers français André Le Nôtre. Ce bonhomme exquis, qui, plus qu'aucun artiste, pénétra dans l'a-.mitié de Louis. XlV.liyra contre les forêts, les collines et les vallées de véritables batailles, afin de les obliger à écrire sur le sol les poèmes intelligibles, qu'il rêvait M. L.. 'Corpechot, pour cùlc-, brer ces luttes et ces victoires, a su s'elever j usqu'au ton d'un grave et pathétique lyrisme. Francis Cheyassu.-


àassi aux trois centièmes, et aux centièmes, de nos pièces heureuses.

On n'en peut douter, le théâtre et le cinématographe1 sont donc, sinon des « frères ennemis », car cette fraternité, même hostile, a quelque chose de déso.bligeant pour le poète, mais des ennemis.tout court. Ou, pour mieux J3réciser,lo ̃cinématographe est l'ennemi du théâtre. On a pu croire que" le secret do sa vogue était son bon marché.- Erreur. Il -flatte davantage les esprits indigents que les bpurses 'modestes, et ccux-là'sônt plus nombreux encore que celles-ci. En revanche, j.e.ne crois pas à son influence sur le goût du public, de ce public. Il ne saurait déterminer ce goût, puisqu'il en est simplement né; Le besoin créo l'organe. Le cinéma, c'est le coefficient des aspirations de la foule. Il occupe, d.afts le spectacle, la place du fait-divers dans le '"journal. Est-ce la faute du journal si cette place est désormais si considérable? ~? Toute" uno: péi'iode de l'histoire de la presse française fut employée. à réagir contre une telle 'tendance. Ces efforts ont abouti à quoi? A l'archétype de la gazette d'information, exigée pju" 'le vœu populaire.

Mais de même qu'il faut des journaux pour l'élite, mon cher Figaro, il restera des théâtres ppur.les lecteurs de ces journaux-là On peut même augurer quo le théâtre, devenant un plaisir délicat et rare,' réservé à une clientèle moins plébéienne, évoluera doucement, mais fermement, vers plus.de finesse. et de beautés réelles. Ses écri vains nlauront plus l'obligation professionnelle.do* Conquérir la masse, toutes les masses, pour affirmer leur' succès. 'Dégagés de l'obsession du nombre, fatale à tant de beaux esprits, ils reviendront, pour l'enrichir, à une conception plus élevée do leur destin. Ils gagnoront moins d'arpent ce qui fera- passer au large de leur art, .bienfait inespéré, tant de gens qui le compromettent. mais Us 'épureront singulièrement notre commun- trésor de gloire. Ces-temps sont proches. Et, par là, vous le voyez, le cinématotiniphe'.n'aura tout do môme pas été inutile à a Tiohe expansion mentale. Admirable réactipn des choses d'icj-bas, et preuve nouvelle que tout est dans tout.

Cordiales amitiés -de votre

Henry Kistemaeckers.

Nous publierons demain la réponse de M. Paul Ferrior..

»!•–

Le -théâtre du Vaudeville donnera jeudi prochain la' 475e représentation du Dindon. L'a'musante comédie de M. G. Feydeau çbtient toujours le plus vif succès elle réalise, chaque soir, de magnifiques recettes. Cela tient tant au comique irrésistible des situations du Dindon qu'à l'excellence des interprètes, tous parfaits dans leurs rôles.

#

"A" l'occasion de la cinquantième représentation du Dindon au Vaudeville, on boira du .Champagne samedi, boulevard des Capucines.

L'accident de M. Michel Carré.

̃ ̃M. Michel Carré nous écrit

Cher ami,

Je reçois de: telles marques de sympathie, au sujet de mon accident d'auto-taxi, que j'ai recours a vous. pour rassurer tous ceux qui s'intéressent à ma, santé. J'ai tué un cheval et brisé Uiiô, voiture, mais je n'ai que quelques égratignutes. Il n'en reste même déjà plus traces, et j'en suis presque honteux Pourtant, je reKrercie la. providence, des auteurs dramatiques, car je l'ai echappélbelle 1

Merci et poignée de main toujours solide. Michel CARRÉ. Nous, sommes heureux de communiquer à 40s lecteurs ce bulletin de santé rassu-

rant.

Petite P.este continue à la Renaissance sa içillanle. carrière. Le public qui vient chaque' soir aussi nombreux l'applaudir éprouve toujours le même-plaisir à entendre la délicieuse comédie de M. Romain Coolus, tour, à tour amusante et triste, sentimentale, aussi parfois, toujours attrayante.

Jeudi, prochain,, matinée avec la même dis- tribution que le soir.

T: “• ̃ ̃ ̃

XtlUil&fàtèt,: l'excelleftt artiste^ nous écrit ̃ pour nous rappeler qu'il créa dans Patachon", au Vaudeville, le rôle que M. Tarride va re* prendre à la Renaissance et'dont la créations par erreur, avait été attribuée à celui-ci. L'Apbllo jouera cette semaine, tons les soirs, saur" jeudi, là Veuve joyeuse.

Jeudi» en spïrëa, et dimanche, en matinée, tes Cloches âè Corneville..

"HoK Paris: ..•• I^Aix-les-Bains

Le public a fait le plus chaleureux accueil à' une comédie lyrique en un acte, le Coeur, dormant, de M. "Jules Méry, musique de M. Philippe Bellenot.

Le poème, d'une jolie fantaisie, et la par.tition, très mélodique et de facture élégante, ont charmé et ému le public. On remarquait la présence de MM. Camille SaintSïiens, Carolus-Duran, M. de Joly, préfet des Alpes-Maritimes Mme et Mlle de Joly, MM. Maurice Faure, Charles Lefebvre, Fernand ppsmoulin et Mme Rierre Carolus-Duran et M. William Marie, etc.

Les interprètes, Mmes Tésorone et Yral, 'SIM. Ovido et Castrix, ont délicieusement •Joué cette œuvre.

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PETITES ANNONCES

DU MERCREDI

Cours, Emplois, Bons de maison taljghe. 1 fr. 50 La liane a trente-six lettres

V PLAISIRS' PARISIENS

Programme des' Théâtres

CLOTURE ANNUELLE Opéra-Comiqué, Odéon, li Variétés, Théâtre Sarah Bernhardt, Théâtre Réjane, Porte-Saint-Martin, Théâtre lynQué (Gaîté), Théâtre Antoine, Théâtre ̃ Mièhel, Palais-Royal, Théâtre Femina, Capucines, Bouffes -Parisiens, Comédie -Royale, Théâtre des Arts, Trianon lyrique, Théâtre de la Scala, Ambigu, Cluny, Chateau-d Eau. OPERA (Tél. 307.05). 8 h. 0/0. Lohengrin. V Demain Relâche. ̃ Mercredi Faust.

Vendredi Rigoletlo-

flOMEDIE-FRANÇAISE'Tél. 102.22). 8 h. 1/2. Il Le Passant; la Parisienne les Précieuses ridicules.

Mardi Le Dépit amoureux; le Cid.

Mercredi Le Mé&ecin malgré lui; le Barhier, de Séville. ~rer

Jeudi Une faut jutrer de rien; le Légataire universel.

Vendredi Denise.

'̃- Samedi Iphigènie a/n Aulide; le Jeu de Vainour et du hasard..

t' AUDEVILLE (Tel. 102.09). 9 h. 0/0. Le Dindon.

OYMNASE (Tél. 102.65). 8 h. 314. Ministre 1. Renaissance (Tél.- ms®. •– 9 h. 0/0. K Petite Peste ̃̃̃ ATHENEE (Tél. 282.23). 8 h. 1/4.' Chauffée; H ArSè,he Lupin.

IfHEATRE A_POLLO (tél. 272.21). 8 h. 3/4.

X :ji \5ëa n^i ôy" éuïe: r. ̃ z ̃ ̃;

'fWîAtâhET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. –La Coai^e

\i aux dollars/ 8 h. lle. -La

L'orchestre était dirigé magistralement par M. Rûhlmann.

̃ *̃*

D'Arcachon

La Revue de France et des pays français organise, en face d'Arcachon, au cap Ferret, un théâtre de verdure.

Dimanche prochain, inauguration du théâtre. Au programme: Sapho, de M. F. ViéléGriffin, et Comme le ciel,. de, .M,. Carlos Larronde.

ri.

D'Ostende Henrico Aresoni, le célèbre ténor du Théâtre dal Verme, de Milan, qui a ouvert triomphalement la saison d'Ostende au Kursaal, ne devait se produire qu'une fois nous apprenons qu'il chantera encore mercredi 21 août. Cette journée sera exceptionnellement brillante, puisqu'elle verra également, au Théâtre Royal, la Tosca avec la chanteuse incomparable qui s'appelle Edith de Lys, ayant comme partenaires Silvano Isalberti et Armand Crabbé.

De Bruxelles

Encore quelques indications sur la campagne prochaine du théâtre de la Monnaie la première du Chant de la Cloche, de Vincent d'Indy, sera précédée da celle des Enfants rois, la nouvelle œuvre d'Humperdinck, l'auteur à'Hœnsel et Gretel.

La direction de la Monnaie rendra un hommage spécial à la mémoire du si regretté Massenet, en reprenant avec solennité plusieurs des œuvres du délicieux musicien, à commencer par Thaïs, et en attendant la production (en décembre ou janvier) de Roma, si applaudie à Monte-Carlo,

Un hommage semblable sera rendu au souvenir_du..mafistro .belge. Jan Rlockx, .mort il y à quelques mois à Anvers, dont il dirigeait le Conservatoire. On représentera de lui le drame lyxique, la Fiancée de la Mer et le piquant ballet Milenka.

Le théâtre du Parc rouvrirases portes le 25 septembre avec la Manette Salomon de Edmond de Goncourt, suivie d'une série de représentations extraordinaires de M. Maurice de Féraudy, notamment dânsies Affaires sont les affaires, de M. 0. Mirbeau, et de Mlle Cécile Sorel dans Pôliche, de M. Bataille. L'Assaut, de M. Bernstein, doit être repris au cours de la saison, avec M. Henry Krauss dans le rôle principal. Serge Basset.

SPECTACLESJ_ CONCERTS Ce soir

AMarigny (télôph. 101.89), à 8 h. 1/2, Kussy et ses chiens, Wallno and Georgette, Gyp, les Niard's et la Revye de Marigny. Au Moulin-Rouge (télêph. 508-63), à 9 heures, Tais-toi! tu m'affoles! revue (Morton, Nina Myral, Alice Guerra, Jane Merville, Renée Carel, Urban, etc.).

A l'Olympia.

Rappelons que la réouverture de l'Olympia est annoncée irrévocablement pour demain mardi 20 courant, et que le bureau de location (244-68) est ouvert dés à présent. Aux Ambassadeurs.

Ce soir, à 9 heures, l'incomparable Mayol, retour de Deauville, fera sa rentrée aux Ambassadeurs. Continuation des représentations de la désopilante revue de Rip et Bousquet.

Au théâtre du Moulin-Rouge.

Tous. les soirs, dans une scène, hilarante, l'immense Morton pourfend le malheureux Urban et de tous côtés fusent lès rires de la salle en délire. Du reste, tout dans cette merveilleuse revue: Tais-toi! tu m'affoles! n'est-il pas sujet à la plus franche gaîté et ou "trouver des artistas jouant avec autant d'entrain que Nina Myral, Alice Puarra, Jane Mer ville et les mignonnes Renée Carrell et Marcelle Arly qui mènent si brillamment le deuxième acte de la revue? `? L. de Crémone.

~~<

lia Vie Spo_*th/e LES COURSES

COURSES A DEAUVILLE

Le Grand Prix de Deauville Tout le monde aurait désiré pour cette superbe fête qu'a été le meeting de'Deauville une apothéose plus brillante, un ciel plus bleu, un après-midi dans le genre de la soirée de vendredi. J'y reviens d'autant plus volontiers qu'elle fut vraiment féerique. Au lieu de cela, nous avons eu de vilains nuages gris non soulement tristes, mais inquiétants à tel point que nos élégantes en général ont laissé leur toilette du Grand Prix dans la malle. Elles sont venues quand même, et malgré la note

GRAND-GUIGNOL. Tél. 228.34. 9 h. 0/0. La Fiole; l'Eclaboussuro l'Ami dés deux Sol Hyams Alcide Pépie

DEdAZET (Tél. 1,016.80). 8 h. 1/2. On opère sans douleur.; Tire au flanc ̃

Spectacles, Plaisirs du jour

CLOTURE ANNUELLE.- Folies-Bergère, Olym%j pia, Cigale, Boite a Fursy, Palais de Glace, la Lune Rousse, Concert Mayol, Nouveau-Cirque, Cirque Médrano, Gaumont-Palace (Hippodrome^, Skating Rink Saint-Didier, Ba-taClan, Le Carillon, .Gaîté-Rochechouart.

OLYMPIA Téléph. 214.68 OLYMPIA

Demain mardi 20 août

RÉOUVERTURE

avec un.

PROGRAMME 'SENSATIONNEL

IIAPTPXrV krssv

lAKlljiM et ses chiens THEATRE WALLNO and Georgette GYP

,r.un pi Les NIARD'S

(ChP-Elysees). LA REVUE DE MARIGNY Tél. 101.89.. Miss Prëtty Myktill

4M D A QQ 'ni7TTRQ(T-244"84)- En aoion>

AUB' DEURS,)I'arcizè!, rev.: Mérin-

AaiDmS^AVmjiiOniarche rev. Mérin-

dol, Pougaud, Dorvillc-, Bach, les Cubes de Seul.

un l T7i p 8h.l/2. Cequejepeuxrirdïev.

ALCAZAR dep.-L.Flors:DRA,Eàl,-Priiitenips.

iluljA/ji\.ti deP.-L.Flers:DRANEM, Printemps.

(Té2. 132.47.) Williams, Tramel, Brouett, etc,

MnnT TM T)nTTr'p9''=~M-<ot-'<M~ro~

MUUIjIIN liUUvJEl Morton, Nina Myral, THEATRE (Téi.508.63)A.Guerra,J.Merville.Urban

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I WAT h D ,1 DT/(I5ois uE,BooLOGNE"i.D'Akoun.

LliN k"l kaj\lî% ^4- «)• li Attract. uouv.

| discrèto en rapport avec le ciel, il y avait une foule très select qui donnait au pesagd le plus fleuri de la plage la plus fleurie l'aspect qu'il. doit avoir.

Si le coup d'oeil a été gâte, le bouquet qui, du reste, n'a pas été mouillé, a été très réussi. Le Grand Prix, avec ses dix-sept partants, a été très intéressant. Il ne s'est produit aucune bousculade, aucun heurt, même léger, ce qui est à noter dans un peloton si nombreux. Le résultat peut donc. être accepté sans réserve. Gorgôrito, en gagnant très nettement, a confirmé sou brillant succès d'Ostende. Quand il est venu dans la ligne droite 'sur les chevaux de tôto,' Shannon, Foxling, Gayoffe, il les a réglés en quelques foulées, montrant sur eux une supériorité indiscutable. PcutLêtre ferai-je cependant une réserve pour Gayoffe, enfermé le long de la corde c'est le seul qui ait une excuse. En dehors de ces chevaux, Sightl y, Novelty, Amoureux et même Nerestan ont figuré pendant le parcours. Quant à Basse Pointe et à Prédicateur, leur rôle a été insignifiant. Donc le meilleur actuellement est bien Gorgorito. Qui l'aurait pronostiqué, ce printemps? ;?

Des autres courses, peu de chose à dire Wagram II a battu facilement un Lilium qui n'était pas dans un de ses bons jours. Panix a pris sa revanche sur Ponciana de leur rencontre caennaise, dans le prix du PremierPas, et je passe aux chilfres. ̃Le record de. là recette a été battu, qui l'eût, cru? 83..000 francs, au lieu de 77,000 francs. Le Mutuel accuse également de la hausse 520,305 francs dans le Grand Prix contre 397,305 francs, et sur les six épreuves 1,301,640 francs co.ntre 1,100,630 francs l'an dernier. Et, douce ironie, après la victoire très aisée de Sea Maid, la pluie s'est mise à tomber à torrents. Oii s'est empilé- les tribunes, on a envahi le télégraphe; Lo feu d'artifice était tiré. Prix de Fervacques (3,000 fr., 2,000 m.). 1, Pampa, à M. H. Letellier (Garner) 2, Shillelah (Rovella) 3, Muscadin IV (J. Reiff) (encolure, 3/4 de longueur).

Non placés Série, Inor, Lande Fleurie, Alaric, Desdemona, Ferragus.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 65 fr. 50. Placés: Pampa, 16fr.50; Sillelah, 15 fr.; Muscadin IV, 15 fr.

Prix de la Plage (5,000 fr., 2,400 m.). 1, Wagram II, au comte Le Marois (O'Neill); 2, Lilium (J. Roiff); 3, Relique (A.Woodland) (3/4 de longueur, 3 longueurs).

Non placé Star II.̃•- Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 2&fr. 50. Placés Wagram II, 15 fr.; Lilium, 15 fr. Prix de Saint-Arnoult (3,000 fr., 1,200 ni.). 1, Pierrot IV, à M. G.-P. Esbran (O'Neill); 2, Au Revoir (J. Réiff); 3, Rabba (Sharpe) (2 longueurs, 1 longueur).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 37 fr. Grand Prix de Deauville (100,000 fr. (en outre, 2,000 fr. à l'éleveur), 2,600 ni.).. 1, Gorgorito, à M. San Miguel (Sharpe) 2, Gayoffe (Ch. Childs) 3, Shannon (Mac Gee) (1/2 longueur, courte tête). ;•̃- Non placés Amoureux III, Tripolette; Basse Pointe, Prédicateur, Corton II, Sightly, Cavallo, Novelty, La Bohême II, Made in England, Nerestan, Foxling, Castagnette V, Rêveuse.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 157 fr. 50. Placés Gorgorito, 71 fr. Gayoffe, 48 fr. Shannon, 104 fr. 50..

Prix de Benervillc (4,000 fr., 1;000 fr.). 1, Panix, à M. James Hennessy (J. Reiff); 2, Cendre de Chêne (T. Robinson) 3, Ponciana (O'Neill) (1/2 longueur, 1/2 longueur). Non placés Saint-Denis III, Frénétique, Le Futur, Le Chardon, Ishkoodah.

Paris mutuel âlO fr. Gagnant, 45 fr> 50. Placés Panix, 13 fr., Cendre de Chêne, 14 fr., Pouçiana, 12 fr.

Prix du Calvados (6,000 "fr., 2,000 m.), 1, Sea Maid, à M. James Hennessy (J. Jennings) 2, La Mi Carême (A. Woodland); 3, Ribaude (J. Robinson) (1 long. 1/2, 1/2 longueur). .'••̃'̃ ̃ Non placés Cromarty, Padoue 11, Cyrinus, Abélard, Hamia, Quand, Le Gennitory. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 150 fr. Placés Sea Maid, 57 fr. La Mi Carême, 36 fr. 50 Ribaude, 29 fr. n Ajàs:-

̃•: •; -• •̃̃ ̃̃;̃̃ a&x.

v LES ARMES

Dieppe

Le tournoi annuel de Dieppe a commencé par un match intersalles, dont la salle Baudat est sortie victorieuse.

Le Lloyd' Rouennais s'est classé second l'équipe de Fontainebleau, troisième celles de Dieppe et de Mers, quatrièmes exsequo ;la sixième place a(,été prise par une équipe de Londres, devant les salles Gravé et Fardet et le Cercle des Artistes, septièmes ex œquo. La poule des capitaines d'équipe a été gagnée par MM. Baudat et Bourdon, ex xquo

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Avis de Mariage

PUBLICATIONS du dimanche 18 août r M. Alexandre-Joseph-Marie. prince de T'SeRt claés, fils du baron de T'Serclaes et dc la baronne née d'Hanins de Moerkerke, tous deux décédés, et. Mlle Jeanne-Marie- Augustino de GAUDARTr d'Allaines, fille de- M. de ̃ Gaudar-t d'AUaines et d^-madami?, tous deux décédas; ,M. Jean-Augtiste-Valcntin Costa,' lieutenant d'infanterie détaché, à1 l'Ecole de guerre, et Mlle Lucie- Paul e-Alida- Marie Vergé, ffllu de M; Vergé, préfet de la Corrèze, chevalier de ta "Le/- gion d honneur et de madame née Auguy; M. Marie-François-Xavier-René Geenell, attache au contentieux du chemin de fer de l'Est, flls"do-M..Gr-ent?ll, docteur en médecine et de madame née Schueffer, et Mlle Caro'linc-AliceXoémie Adelus, fille de M. Adelus, commissaire on chef do la marine, chevalier de la'Légion d'honneur, et de madame née Biard..

M. Eraile-Gabriel-Jacques Chacchat, ingénieur, et Mlle Thércse-Marie-Pauline Gabon, fille de M. Curon, conseiller référendaire à la Cour des comptes, et de madame née Trubert;

M. Jacques Liouville, docteur en médecine, et.Mmo Pauline-Ag-nès-Rosamondc Edwards; M. Auguste Parïsoï, banquier, et Mlle Eugé- nic-Camillo Geokkroy n

M. JoBoph-Hippolyto" Grappin, homme de let-tres, et Mlle Covely-Jeuny-Nelly Christen M. Yalentin-Maurice Clkrkt, docteur en médecine, interne des hôpitaux, chef du laboratoire central de l'hôpital Héi-old, et Mlle GencvièveMariorEugénio Albesnard M. Hippolyte-Louis-Marie Revbbpy, avocat à la Cour d'appel, et Mlle Jeanne-Charlotto-Eugénie Thuillier M. Louis-Edmond de Sainte-Marie, industriel, et Mlle Luce-Marie-Paule Aknould, fille do M. Arnould, chirurgien à l'hôpital Saint-François, et de madame née Soubarry;

M. Léon-Gabriel-Françôis Bodevin, agrégé à l'Université, et Mlle Marguerite-Emilie Carraz; M. Eugène-Léon Castanet, ingénieur, fils de M. Castanet, banquier, et de madame née Robert, et Mlle Liane-Louise- Noëlie Pongy..

Correspondance personnelle

Pour simplifier renvoi des

insertions de Correspond axcr A VIS PERSONNELLE, nous délivrons des Bons DE 6 FRANCS: Chaque

BON représente une Ligne.

K^?5IôïcT:iA.hïéï-Je.r.-Sî cônto&le y.f ovjyîm'-ôt baJC Lau. Vous envoie tondre pensée.

avec une touche chacun. Viennent ensuite MM. Delevoye, 3 t.; Buchard, 4 t.; Mayer, 5 t.; Prost et Gravé, 6 t.; Fardet et Hollyer, 7 t.; Cougoule, 9 touches.

La Rochelle v

Un championnat d'épée a été disputé ces jours-ci à La Rochelle sous la présidence du maître Mérignac MM. Thounens, de La Rochelle lieutenant La Salmoine, du 123° de ligne Caillé, de Nantes Marius Ollivier, de Rochefort; sergent Bodit, Dufour, Jean Ollivier; Noirot, M. Poindessous et lieutenant Janet s'y'sont classés dans l'ordre où je les nomme, après une lutte fort intéressante. Jean Septime.

LES'SPORTS A DEAUVILLE

POLO

Le Prix du Casino qui fit déjà l'objet d'une rencontre, dernièrement au Polo de Deauville, fut encore disputé par six autres équipes. Cela prouve le' nombre des joueurs réunis actuellement ici. La composition des équipes était la suivante

« Red Dovils » (casaque noire) MM. le comte ,J. Pastré, F. Egan, J. Jaubert, prince Radziwill. «-Jaucourts (casaque blanche) MM. le comte Louis-René do Gramont, marquis, de Jaucourt, Fauquet-Lemaîtroy Merlin.

«Quidnunes (casque rouge et vert) MM. lord Ashby Saint-Ledgers, captain Tomkinson., duc do Penareda, captain Wilson.

« Madrid « (casaque rouge et jaune) MM. J. Santos-Suarez, Miguel de Yturbe, captain Brown, comte San' Miguel.

«' Tigers » (casaque jaune ornée d'un tigre)

MM. IÎ.-H. Karjès, K. ïtarshom, Yousry pacha,

comte J.-do Madré. « Burleys» (casaque bleu foncé rayée jaune) MM; Phipps, J. -Phipps,- D- Milburn, captain

Ouest.

Les « Red Devils » restèrent aisément victorieux de l'équipe « Jaucourts «, bian que M. Merlin se soit dépensé de façon remarquable, durant toute la partie.

Lo match entre les « Quidnunes » et l'équi de Madrid fut, sans contredit, le plus intéressant de toute la série. Des deux côtés, les joueurs étaient merveilleusement moutés. La. balle, une fois prise, était poursuivie avec frénésie. Aussi peut-on dire, sans exagération, que la lutte de ces deux adversaires fut suivie avec un intérêt passionné. Après las cinq périodes de huit minutes que devait durer le match, les deux équipes se trouvèrent avoir chacune sept buts. Il fallut donc faire- une période supplémentaire celle-ci ayant été faite tout entière sans qu'aucun nouveau résultat fût enregistré, il fallut en accorder une seconde.

L'assistance distinguée qui était présente ne quittait plus des yeux les joueurs, dont la moindre faute assurerait le gain de la partie à l'équipe adverse. Enfin les « Quidnunes firent un but et demeurèrent victorieux. Le match entre les « Burleys » et les « Tigres» amena la défaite de ces derniers, après une vive résistance de leur part.

La demi-finale du Prix du Casino se jouera- lundi et la finale de cette même épreuve mardi, après le gymkhana, qui aura lieu à trois heures.

On peut dire d'avance, et sans crainte de se tromper, que ces matches seront du plus haut intérêt, étant donnée la qualité des équipes en présence.

GOLF

Hier 17 août, au golf de Deauville, par très beau temps et sur excellent terrain a été disputé le prix Captain's Cup.

Ce prix a été gagné par M. Fontaine, et le deuxième prix est revenu au due de Guiche. ̃* Comme toujours, très nombreuse et très élégante assistance.

;.s TENNIS '"c. :;̃

Un grand tournoi de lawn-tennis ou lieu pendant' trois jours; "a. Vichy, en présence d'une.assistance nombreuse et des plus élégantes. Lés parties' ont mis en présence une élite de joueurs et de joueuses.

Voici les résultats des demi-finales de ce grand match

Handicap simple (dames). Demi-finale Baronne de Lamothe bat Mlle Gcntz Mlle Pérez bat Mlle Trcsf ont. ̃ Finale Mlle Pé.rez:batla baronnede:Lamothe: premier prix, Mlle Pérez second prixïtbaronno de.'Lamothe. ̃̃••̃.

•Handicap simple (messieurs). Demi-finale M: Bhabba bat M. Desmaroux M. Aranayi bat M.' G. Gault.

Finale M. Aranayi bat M. Bhabba premier prix, M. Aranayi; second prix, M. Bhabba. Handicap double mixte. Demi-finale Mlle et'M. Perez battent Mme et .M. Veiller: baron et baronne' de Lamothe battent Mlle Ebstein et

M. Aranayi.

Finale barqnjie et baron de Lamothe battent Mlle et M. Perez premier prix, baronne et baron de Lamothe second prix, Mlle et M. Pérez. Handicap double (messieurs). Demi-finale MM. Mallat et Douercho battent MM. Perez et Desmaroux; baron de Lamotho et M. Roubeau battent MM. Bhabba et Binau..

Finale MM. Mallat et Douerche battent baron de Lamotho et M. Roubeau premier prix, MM. Mallat et Douerche second prix, baron de Lamothe et M. Roubeau.

OFFICIERS MINISTÉRIELS COURRIERS POSTAUX

ces annonces est appliqué Courriers à mettre à ta poste demain mardi AVIS un Tarif dégressif, dont les 20 août, pour' lès départs qui' auront lieu- le prix diminuent en raison de mercredi 21 août (pour Marseille, mettre les l'importance des ordres. lettres le matin)

De Marseille, par Charles-Roux (C. G. T.), pour ADJUDICATIONS, Alger (rapide);

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TIR P

Tir aux pigeons de Martin-Eglise

Résultats de la séance du 16 août favorisée par le beau temps; pigeons vifs

̃l" -poule partagée entre le prince Pierre de Caraman-Chimay et le comte de Villobois-Mareuil, 3 sur 3. ̃̃

sur 3. poule prince P. de Caraman-Chimay, 3 3° poule M. Dumaine, sur 5.

4" poule M. Dumairi«, 5 sur 6.

pbula partagée entre M. Dumaine et.le prince P. de Caraiuàri'-Chimay, 4 sur:4. ? 6e poule'; Wl. le comte do Villebois-Mareuil, 2 sur/2,

6* poule (au doublé) M. Dumaine, 6 sur 6. Séance supplémentaire mardi 20 août. A Royan

Résultats du tir aux pigeons « l'Océan » 'Poules d'essai MM. Antier, "Willy, Lawton, comte du Pavillon, Gassachin, Poinsignon, de Gérnon, Vigneric, comte de La Chevrohère. Grand prix de l'Océan, 2 pigeons, handicap MM. Antier, Daniel Lawton.

A Dieppe

Le tir aux pigeons, qui a lieu chaque année, avenue de Bréauté, commencera par le Prix d'Ouverture, le mercredi 21 août, à 3 heures.

Les autres séances auront lieu comme suit

Le 22, Prix des Fleurs, à 10 h. 1/2;

Le;23, Prix du Golf, à 3 heures

Lo 24, Prix de l'Hippodrome, à 10 h. 1/2; Le 25, Prix dos Peupliers, à 10 h. 1/2; Le 26, Prix de lâ: Ville de Dieppe, à 3 heures; Le 27, Prix des Flots, à lu h. 1/2

Le 28, Grand Prix du Casino, à 3 heures: Le 20; Prix du Tennis, à 10 h. 1/2

Le 30, Prix de Clôture, à 3 heures.

AVIATION

A Villàcoublay, Rolland Garros et Charles Nieuport ont obtenu, hier, leur brevet d'aviateur militaire.

Garros, parti d'Issy-les-Moulineaux, est allé rejoindre Charles Nieuport à Villacoublay,

Puis les deux aviateurs sont partis ensemble.

Garros pilotait un monoplan et Nieuport un biplan. ̃ ̃

Le temps était peu favorable; il y avait des remous néanmoins, les deux aviateurs, partis à quatre heures, ont eiïectué le parcours de 200 kilomètres en 2 h. 1/2, en passant par Orléans et Chartres.

Le colonel Hirscha.uer, venu à Douai, a visité, avant-hier après midi, le centre militaire d'aviation de la Brayelle. Il s'est rendu ensuite à Lille et il doit visiter aujourd'hui le terrain du « Camp français » où il est question d'installer,un port d'aviation militaire.

'•

A Reims, le lieutenant Roeckel, pilotant un monoplan, a, malgré le mauvais temps, réussi à grande hauteur le voyage BucRcims en 1 h. 17.

'.•̃:̃'̃

A Versailles, le sapeur Pecquet, qui s'était rendu avant-hier par la voie des airs sur monoplan, de Bue à Reims, est revenu hier à Bue, accomplissant ainsi avec succès les épreuves de son brevet supérieur.

̃

L'aviatrice Marvingt a fait des conférences en faveur de l'avion-ambulance du capitaine Eclieman, à Vittel, Luxeuil-les-Bains, et Sairit-Dié, sous la présidence du commandant d'OUone.

'•' ̃ -"̃'

On annonce que l'aviateur Védrihes viendra prochainement à Canet-Plage essayer un parachute inventé par un Perpignanais, M. Fons Godail.

Cet appareil a été déjà avantageusement expérimenté.

En Angleterre '>:

Par suite du mauvais temps, les épreuves d'aéroplanes de la plaine de Salisbury, organisée par le ministère de la guerre, ont peu de succès.

Jusqu'ici quatre appareils français ont accompli toutes les épreuves requises pour le concours d'aéroplanes du ministère de la guerre..

Le seul appareil anglais qui ait encore approché d'eux est le biplan piloté par Cody, ont la vitesse constituerait le record du monde.

En Espagne

L'aviateur Juzerot et le colonel Vives, venant de Madrid sur monoplan, ont eu une paune dans la région d'Illescas ils ont tenté d'atterrir eh vol plané et ont pu échapper à l'électrocution en évitant des fils à haute tension, mais au moment d'atterrir l'appareil capota dans un -fossé. L'appareil a été détruit. Le colonel Vives est blessé à la tête,

t, l\1aur!ce

le pilote aux jambes. Leur -état n'inspira aucune inquiétude. `

AÉRONAUTIQUE

En Allemagne

Le général von Mpltke, chef d'état-major, et plusieurs ofliciers généraux ont fait avant-hier une ascension à bord du nouveau dirigeable Hansa. Le chef d'état-major s'est déclaré satisfait de la marche du dirigeable qui couvrit 200 kilomètres en trois heures et demie.

AUTOMOBILISME

Le Meeting de Boulogne

Les organisateurs ont reçu l'engagement de M. Mendès'Campo, de Lausanne. D'autre part, la section boulonnaise de l'Automobile Club du Nord de la France, a reçu de M. Antony, de Douai, rengagement de trois voitures de tourisme. 0

Rappelons quo les courses du meeting da Boulogne sont ouvertes aux voitures do course, de tourisme et aux' motocycles. Les voitures de tourisme sont reparties. en onze catégories, suivant les cylindres, et elles devront, suivant leur catégorie, transporter une charge utile variant entre 120 et 520 kilos.

Les voitures de course comprennent neuf catégories et ne comportent aucune prescription quant au poids utile ou à la carrosserie.

Les motocycles sont divisés en motocyclettes (3 catégories 250, 350, 500 cmc); tricars, side-cars, etc. (3 catégories :.35O, 500; 1,000 cmc). Signalons que dans cette dernière catégorie seront admis-les véhicules tels que La Violette », « Berd«lia », etc. Enfin, il y aura pour chaque catégorie deux classements un d'après le temps, l'autre au rendement.

.̃'

Il faut bien l'avouer. Toutes les 6-cylindres ont une fâcheuse tendance à chauffer; seule la Charron, par une habile disposition de sa circulation d'eau, a fait de ce type ia reine des voitures de ville.

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis du l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la location des automobiles au « Champs-Elysées-Garage appartenant à M. F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Le bon pneu est celui qui dure longtemps; le bon pneu est celui qui est à la fois ferme et souple; le bon pneu est celui qui absorbe tous les chocs et par suite les détruit j le bon pneu est donc le Dunlop.

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CYCLISME

Malgré le temps incertain, un public très nombreux se pressait, hier après midi, autour des balustrades de la coquette ciste de Neuilly pour assister à la belle réunioi} dont voici les résultats

Course d'amalcurs, 1,000 métrés 1, Beyor,on 4 m. 34 sec. 2, Polleron 3, Caslani.

Course scratch, 7,000 nictres Finale, 1, Védrine, Germain, 3, Costet, -i, Hodsphath, Course de demi-fond: 2) kilomètres 1^ Sérès, en 16 m. 24 s. 2, Lavalade, on 16 m. 3i s. 3, Parent, 16 m. 46 s. .4, Darragon, 17 .m. 4;s.. 30 kilomètres arrêté au 25 ktl. 800 :1, Sérès, en 20 m. 33 s.; 2, Darragon, 20 ni. 3i s.; 3, Lavalade, à 3 tours 4, Parent. La suite de la réunion est reportée à demain neuf heures, à causo de la pluie.

NATATION

Aux bains Deligny a été nagé hier le Championnat de Paris, nage libre, de 1,500 mètres. C'est Harfort, le courageux athlète de la Sarcelle de la Seine, qui a superbement triomphé, battant Violledent, du Sporting-Club Universitaire, et Collet, qui a abondonné.

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Société. anonyme Société des Etablissements Pile Silipia, au capital de 1 million de francs, à Bruxelles, 15, rue du Gouvernement-Provisoire, ayant exercé lo commerce à Paris, 8. rue do Chàteau-Landqn, où se trouvaient ses ateliers et son siège administratif.

Derivaz, teinturerie, 31, rue do Maubeuge, à Paris, puis boulevard des Batignolles.

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Paris. Imprimerie -du Figaro,. ;2(j,. rue Drouot. EBOCHARD; maitre imprimeur.