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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1911-10-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 octobre 1911

Description : 1911/10/17 (Numéro 290).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289372w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOTs/LTUL A.IRB

Lettre ouverte': Hëntr\ RoraoN.

(a Vie de Paris: Pour, les bleus sans moustaches Marcel BOOLENGER.

La guerre italo-turque Les projets de médiation.

La Tripolitaine italienne R. DE RIVASSO. La révolution chinoise Le. situation. L'enquête municipale sur les vivres.

L'incapacité de l'Oùest-Etat A. A.

Figures d'Alsace et de Lorraine Blumenlhal GeorcJer DELAHACHE.

Les fonds de tiroirs CH. DAUZATS.

La Vie littéraire: Francis Chevasstj. La Vie artistique Arsène ALEXANDRE. Courrier de la Bourse ARMAND Yvel. Trente Ans de théâtre Adrien Bernheim. Dessin De Losques.

La Mode au théâtre Ghenya.

Feuilleton Un monsieur vient de trouver le secret.Edmond DESCHAUMES.

Lettre Ouverte

Pierre -Augustin Caron de Beaumarchais,

ancien homme d'affaires et auteur drama-

tique,

A Messieurs les magistrats du Tribunal civil de la Seine.

Très honorés seigneurs,

Vous n'admettriez point que mon âme, dans les lieux qu'elle habite désormais, demeurât indifférente aux choses de la terre. N'essayez pas de deviner où je suis qu'il vous suffise de connaître que c'est en un séjour de caractère incertain où l'on expie sans trop souffrir. Il est peuplé de gens d'esprit qui ont aimé la vertu sans l'usage constant de la pratiquer. J'y jouis du commerce quotidien ie mon maître M. de Voltaire, de Mirabeau qui fut mon ennemi et du brave militaire Choderlos de Laclos; j'ai eu beau chercher, je n'y ai point rencontré d'hommes de finances. Ayant l'infini devant nous, nous tuons l'heure éternelle en devisant des affaires de Paris. Vous trouverez séant que mon journal soit le Figaro il m'en est fait d'ailleurs le service.. Or ma gazette favorite m'apprenait hier que mes héritiers s'acharnent à plaider au sujet de mes biens. Chers enfants, doux fruits de mes amours, soyez récompensés par l'Être des Etres pour être restés si fidèles à mon sang Alors tu plaides, ô ma postérité Il est donc vrai qu'un homme sage et sensible ne saurait mourir tout entier. 11 va toujours au Palais une Affaire Beaumarchais? Les procès et le théâtre, ce lut le meilleur de mes distractions. Claretie père me joue à la Comédie, son fils analyse .en.expert les arguments dont se gourment mes héritiers. C'est de la'gloire ou je n'y entends rien, et Basile est enfin'vaincu.

Messieurs du Tribunal de Paris, je m'adresse, à vous en toute confiance; faites bonne mesure d'équité à mes hoirs. Ne vous laissez pas raconter que je fus un ennemi de la magistrature. C'est à la Justice qu'il m'est arrivé parfois de ne point croire; dans les juges, eux-mêmes j'ai toujours espéré. Auraisje,:sans cela, soutenu trente procès devant toutes les juridictions du royaume? Rappelez-vous que je suis mort en plaidant à la veille de mon trépas, j'assignais la République française et la République des Etats-Unis. Mes démêlés uvec-un conseiller du Parlement ne font que prouver une fois do plus mon zèle d'i'nlassable justiciable. Il n'est que trop vrai, j'ai bel et bien tenté de corrompre un juge et ce fut un grave tort; mais ce juge-là était déjà tout corrompu, vous en conviendrez. Le chancelier Maupeou, qui avait l'esprit prompt aux nouveautés, venait de supprimer, sans criergare,. la vénalité des offices de magistrature. Cette vénalité, si justement impopulaire, avait été remplacée aussitôt par celle des magistrats c'est ce que l'on s'accordait généralement, de mon temps déjà, à appeler une réforme. M. le conseiller Goëzman comprenait le progrès de cette manière; il était secondé dans.cette philosophie par sa femme que j'ai parfois regretté d'avoir tant houspillée, car elle était jolie brune et ne manquait point d'agrément. Ce prévaricateur et sa compagne avaient juré ma perte; vous savez quelle défense je fis, désespérée, qui divertit tout le monde et Voltaire, et qui me vaut aujourd'hui encore la réputation du plus roué des avocats.

Je risquais gros. Mon tout-puissant protecteur, S. A. R. le prince de Conti, me. disait joliment, quelques jours avant la sentence « Caron, mon garçon, que ce soit compris, si le bourreau vous touche, plus rien entre nous » Un déplacement de six voix et j'obtenais pour mon lot le carcan, la marque et les galères. La Grand'Chambre me fut bénigne; elle se borna à me citer devant elle « pour y être à genoux blâmé ». Et ce fut au demeurant pure manière de dire; je ne me hâtai point de m'agenouiller, mes brigues se démenèrent et tout se termina par ma réhabilitation. C'est vous dire, honorés seigneurs, que j'honore maintenant tous les juges et que j'attends avec sérénité le verdict équitable par lequel vous renverrez mes descendants, tous mécontents, mais selon les règles.

Ils ne doivent pas, les pauvres lières, avoir grande opulence à se disputer. Je fus, pourtant, riche à mon heure mes revenus atteignaient au chiffre de cent cinquante mille livres environ. Pour mon malheur j'étais bon enfant et, bien que je tinsse les hommes pour de nuisibles animaux, en~dépit d'eux-mêmes je leur voulais du bien. Dans mon 'inventaire, après décès, on trouva neuf cent mille francs de créances, sommes prêtées à divers. J'ai été exploité abondamment; ne dites-vous pas aujourd'hui « tapé » ? l'expression n'a rien qui me déplaise, j'ai toujours aimé les néologismes. Enfin la politique me fut fatale; la Révolution m'a ruiné aux trois quarts. Je ne lui en veux pas;'il est dans ma

nature d'être totalement dénué de rancune. D'ailleurs si j'ai pâti de la République française, je. l'avais appelée de tous mes vœux elle était si belle sous Louis XVI N'étais-je pas l'homme de toutes les curiosités? J'en remontrerais à vos aéronautes sur la navigation du ciel, à Messager sur le drame lyrique et la mise en scène, à Paul Ferrier sur le recouvrement des droits d'auteur, au citoyen préfet de la Seine sur la distribution des eaux, et à des personnes que je ne veux pas nommer sur l'art des spéculations audacieuses. Aussi n'ai-je point manqué d'applaudir à la réunion des Etats; je tins ensuite à honneur de présider le district de mon quartier. La fâcheuse idée que j'eus là, après avoir diverti et scandalisé mes concitoyens, de. vouloir m'aviser de leur bonheur civique J'avais acquis chèrement au faubourg une maison, entourée de jardins a la mode anglaise, et qui montrait sur la rue un pavillon en rotonde surmonté d'un'e sphère où virait une girouette, do; rée. Il prit fantaisie au peuple souverain vous dites plus heureusement « le prolétariat conscient » de rendre visite à mon domaine; il en résulta quelque dommage pour mes biens meubles et immeubles. Basile, en ce moment, coiffait un bonnet rouge en place du noir sombrero. J'étais bien alors, je le jure, la plus inoffensive créature du monde, un patriarche apaisé, rhumatisant, sourd comme une urne sépulcrale, ne songeant qu'à vieillir dans les délices de l'amour conjugal, de l'amitié et de la propriété foncière. En bon citoyen, je m'occupais de procurer contre remboursement des fusils à la patrie en danger, ayant contracté, depuis le temps de mon regretté protecteur, Paris-Duverney, le goût et le génie des fournitures d'Etat. La justice des multitudes, qui ne vaut guère mieux que celle du conseiller Goëzman, s'acharna sur le chétif et paisible vieillard que j'étais devenu, Je ne subis pas moins de quatorze accusations. J'ai des souvenirs à ne pas m'ennuyer une seule minute au cours de mon immortalité, il en estun toutefois que j'aime à bannir. Je me vois encore, à la fin du mois d'août 1792, assis sur un banc de pierre dans le préau de l'Abbaye. 11 était fortement question de m'égorger, en compagnie d'ecclésiastiques, de religieuses et de ci-devants, Autour de moi de. beaux yeux. pleuraient, des prêtres priaient, des philosophes, s'étonnaient, de fringants gentilshommes montraient le poing au ciel. Savez-vous ce que je faisais? Pouvez -vous le demander? un chiffon de papier sur mon genou, je rédigeais un Mémoire. J'ai toujours fait confiance à l'Opinion, ma vieille ennemie intime; nous nous sommés brouillés bien souvent, je lui ai pardonné toujours. N'empêche que j'allais être confondu dans le patriotique massacre. Une dame que j'avais aimée jadis et qui gratifiait de ses bontés un des potentats du jour obtint pour moi un ordre d'élargissement. J'en frissonne encore d'épouvante et de gratitude.

Sexe enchanteur, il, t'appartenait de sauver une tête que tes charmes avaient affolée tant de fois! Oui, sachez que je n'ai rien aimé à l'égal des dames. Eh! pourquoi rougirais-je de les avoir aimées? Je les chéris encore. Je les aimai jadis pour moi, pour leur délicieux commerce, je les aime aujourd'hui pour elles par une juste reconnaissance. Dans mon beau parc à. l'anglaise, j'avais pris soin d'édifier sur des gaines de marbre quelques-uns des bustes de mes belles rynies'. Sur ma table de travail, était posée une pantoufle d'or faite à la mesure d'un petit pied inoubliable. Je baisais cette relique mignonne chaque fois que je me mettais au travail, aussi bien pour écrire la Folle Journée que pour rédiger un mémoire au Comité de Salut public. On m'assure que ce geste a offensé par la suite la pudeur des membres de l'Académie française et j'en souffre, mais que ceux qui se souviennent de quelque, objet semblable obtiennent mon pardon! Moi que les Basiles appelaient un coquin, j'ai eu pour ami l'homme le plus honnête, encore qu'il fût auteur, qui ait peut-être vécu ici-bas. Mon cher Gudin de La Brenellerie, mortel enthousiaste et vertueux, m'a délivré ce certificat de bonne vie et mœurs « Il fut tendrement aimé de ses maîtresses et de ses trois épouses. » On ne saurait mieux dire. Amoureux par folles bouffées, j, ai connu aussi les blandices du mariage. A trois reprises, j'ai allumé les flambeaux de l'hymen. La première fois, je venais d'avoir vingt-trois ans. Ah messieurs lés magistrats du Tribunal civil de la Seine, que j'étais alors un joli garçon propret et hardi, avec des yeux qui ensorcelaient, un nez effronté, une bouche gourmande, des mains de harpiste et la jambe d'un danseur! Je n'étais pourtant encore qu'un horloger réputé pour son adresse. Mme Franquet, dont le mari était contrôleur de la bouche du Roi et de l'extraordinaire des guerres, s'en vint à ma boutique de la rue Saint-Denis me porter sa montre à réparer. Elle était belle, elle avait l'âge de Rosine au moment de Chérubin. Je pris de sa montre tous les soins imaginables cependant nos mains s6 rencontrèrent, et nos regards. M. Franquet eut la bonne grâce de trépasser. Presque aussitôt après, je lui succédais dans toutes ses situations.

Je fus heureux dans les bras de Madeleine-Catherine. Hélas! au bout de quelques mois, la mort m'enleva cette sensible épouse.

La seconde fois, je fixai les ardeurs d'une veuve généreuse qui joignait l'âme d'un philosophe aux grâces de son sexe. Geneviève Lévesque, mariée d'abord à un garde-magasin des Menus-Plaisirs, m'accorda sa main en me disant « Monsieur de Beaumarchais, je n'ignore pas combien là plupart des hommes sont peu retenus par le serment qu'ils font aux autels, je sens combien il est difficile de ne vous point aimer, je sais com-

bien, vous chérissez les femmes, mais vous êtes homme d'honneur promettezmoi, et je vous en croirai, que vous ne me délaisserez point, que vous ne me laisserez point pleurer solitaire, en proie à tous les soupçons de la jalousie. » Je lui jurai fidélité; mon biographe Gudin atteste que je tins parole. Au bout de trois ans, sa mort subite me délivra cruellement de mes serments. La troisième fois. Ah cette troisième fois c'était au lendemain de la sentence rendue par la Grand'Chambre au sujet de mes disputes avec le couple Goëzman. J'étais l'homme du jour; les bons mots de mon pamphletvoltigeaient t sur les plus jolies lèvres. Marie-ThérèseEmilie de Willer Mawlaz, aussi sage que belle, eut le caprice de voir de près la cause vivante du scandale. Elle feignit de me demander de lui prêter ma harpe; ruses du doux génie féminin, que vous excellez aux aimables mensonges! Je répondis sëibtilement que j'étais chez moi, à ses ordres. Elle y vint. N'ai-je pas dit déjà que j'étais charmant? Elle était ravissante, adorable, ainsi que dans Fragonard, avec sa coiffure à la ques aco, sous le panache de plumes que mes Mémoires avaient mis à la mode. Je connus la parfaite félicité. Notre union n'a été consacrée d'abord que devant l'invisible auteur de tout bien. Elle fut féconde, je devins père de la meilleure des filles. Après de longues années de bonheur, je donnai mon nom à la mère d'Eugénie. C'est elle qui m'a enseveli de ses mains fidèles et dont l'ombre intercède encore pour ma mémoire. Puisse son pur souvenir protéger ma postérité divisée. Ma femme a proclamé, jusqu'au dernier soupir, que je l'avais -rendue constamment heureuse! De quoi n'ai-je pas été capable? M. de Voltaire daignait dire de moi « Quel homme! il réunit tout! » A vrai dire, j'ai tout été, même un honnête homme," même un père de famille, même un bon mari

Plaise à votre respecté tribunal comme à celui de la postérité l

Henry Roujon,

de l'Académie française.

LA VIE DE PARIS

Pour les "Bleus" sans moustaches

Nous croyons assister à la scène. Le jeune conscrit, le « bleu », est là, fixe, les mains dans le rang, impeccable. Il porte son uniforme avec une grâce déjà militaire. Son képi est bien posé sur sa tête, sans hésitation, d'une oreille à l'autre. Le ceinturon, qu'on lui confia, l'autre semaine, reluit comme s'il. était verni, et sa fine baïonnette pend, discrète mais toute prête, à son côté. Il a ses gants, ses épaulettes, on peut l'envoyer en ville, il plaira. Son sergent le regarde avec sympathie.

Mais soudain, ce chef sévère a froncé le sourcil. Comment? Qu'est-ce que cela signifie, ce jeune soldat n'a pas de moustaches ?. Le sergent s'approche, examine mieux. Mais elles ne sont point seulement absentes, ces moustaches, elles sont rasées Pour le coup, c'est un peu fort demi-tour, jeune bleu, rentrez à la caserne, et si demain il n'y a pas de poil sous ce nez. deux jours, avec le motif! 1 Evidemment, telle est la discipline des camps. Et telle est aussi la jeune, l'allègre insouciance de nos pioupiotis, qu'ils acceptent en riant l'ordre qui leur impose cet ornement inévitable. Le règlement est le règlement il veut que la lèvre supérieure de l'armée française soit revêtue et non pas nue. Il ne sera de bonne soupe, si' des moustaches n'y ont touché Allons soit. L'important, n'est-ce pas, c'est de tirer juste et de marcher au pas, un coquelicot derrière l'oreille, etTun refrain entre les dents. Pour le reste.

Bien entendu. La moustache est une tradition, il n'y a qu'à s'incliner devant elle, et non sans respect. Il est d'ailleurs certain que le visage d'un homme y gagne on ne sait quel air guerrier. Les Francs, nos aïeux, terrifiaient le délicat Sidoine Apollinaire, évêque, par l'aspect effrayant de leurs moustaches rousses. Le Cyclope lui-même, qui était un esprit sans artifice, l'expliquait à la charmante Galatée, dont il s'était épris. « Il sied aux hommes d'être hirsutes », affirmait-il, à cette nymphe effarouchée, ainsi qu'Ovide nous l'a conté. En 1525, le Parlement de Paris avaitdéfendu au populaire de porter de grandes barbes qui, disait l'arrêt, « semblent cacher quelque dessein pernicieux contre le repos de l'Etat ». Toutefois, ces judicieux magistrats n'avaient touché mot des moustaches, preuve que celles-ci leur semblaient au contraire dignes d'un bon et ferme citoyen. Nos meilleurs généraux l'ont portée fièrement Condé, Turenne, Luxembourg. Ah pardon, le maréchal de Luxembourg en avait-il ? Nous n'en jurerions pas. Et, sauf Murat, les maréchaux illustres de l'Empire montraient, il est vrai, des lèvres rases. Est-il permis de songer sans trouble à la physionomie qu'eût présentée l'Empereur, si entre sa bouche si fine et son nez à courbe si nette, la ligne de son beau visage se fût trouvée rompue ?

Aussi bien, il n'importe, et l'on pourrait répondre que si les maréchaux" d'Empire se donnaient des profils de -médailles, les groI gnards, en revanche, exhibaient des masques velus, non sans caractère. Puis, que signifient les rapprochements ? Aujourd'hui n'est point hier. Il n'y a pas jusqu'à l'équipement qui n'ait changé tout conscrit, par exemple, ne porte plus un bâton, mais des étoiles dans sa giberne; c'est moins lourd, et joli tout de même.

Inutile également de parler raison, et de dire « Ce que l'on remarque de plus expressif dans une figure, après les yeux, c'est la bouche pourquoi donc la cacher ? Les beaux portraits d'hommes, si énergiques ou si spirituels, du dix-huitième siècle, que deviendraient-ils, si on leur collait des postiches audessous des narines ? Peine perdue. Et si l'on veut, comme John Bull, porter seule ment de courts favoris, ou, comme Jonathan, une barbiche méphistophélique au menton, proscrirez-vous cela à la caserne, sergent ? Cependant, vous y tolérez la barbe. '̃̃ Arguments logiques, et pourtant dérisoires

devant la règle et la coutume 1 Le sergent secouera- la tête, et ne répondra même pas. Au lieu que si on lui disait simplement A quoi bon contrarier ce « bleu pour si peu? Qu'est-ce que sa moustache? Dix poils blonds ou bruns, voilà bien de quoi faire les gros yeux Qu'il la porte ou qu'il la rase, les Prussiens n'y verront que :du feu qu'un coup de feu. A son foyer, sergent, votre « bleu » était peut-être un esprit romanesque en se coupant son rien de moustache, qui sait s'il n'avait point rêvé à Stendhal ou à M. de Vigny, deux bons soldats, ou au jeune Victor Hugo, chef admirable et conquérant, ou encore à George Bryan Brummel, esq., un amateur, celui-là, ou tout simplement à lord X, fameux dans Londres par son élégance ?. Voulez-vous empêcher ce conscrit de continuer son rêve, parce qu'il est au régiment ?. Au contraire, sergent! Ce sont de grands rêveurs qui ont triomphé à Valmy, non moins qu'à Marengo. Menez seulement votre bleu se battre et menez-l'y sans moustaches vous verrez bien mieux ainsi le beau sourire qu'il aura! » Cette exhortation, n'étant point raisonnable, mais chaleureuse, persuaderait sans doute le bon sergent.

Marcel Boulenger.

Echos

La Température

Hier, à Paris, temps superbe, très belle journée. Le thermomètre à huit heures du matin marquait 11° au-dessus de zéro, 140 à midi, 180 à deux heures et. restait à 16° à cinq heures du soir. La pression barométrique accusait à midi 764mm2. Elle devient très élevée sur le nord et le centre de l'Europe. Des pluies sont tombées sur le nord et l'ouest du continent; en France, on en signale en Bretagne et dans le Midi. Il neigeait hier matin au pic du Midi. Quant à la mer, elle est très grosse à la pointe du Cotentin, au pas de Calais et en Bretagne.

La température a baissé légèrement dans toutes nos régions ainsi que sur l'Europe centrale.

Départements, le matin. Au-dessus de \éro: 8° à Clermont, 10° à Dunkerque, à Charleville, à Nancy et à Belfort ii° à Boulogne, Limoges et à Lyon 120 à Lorient, à Nantes, au Mans et à Besançon 130 à Cherbourg, à Brest, à Rochefort et à Bordeaux 140 à l'ile d'Aix, à Ouessant et à Cette 1 6° à Perpignan, a Toulouse et à Cap-Béarn 170 à Biarritz et à Marseille 180 à Oran, 210 à Alger. En France, le temps va rester généralement nuageux et un peu frais; des pluies sont .probables dans l'ouest et le sud.

(La température du 16 octobre 1910 était à Paris io° au-dessus de zéro le matin et 170 l'après-midi. Baromètre -̃ 768mm pluie dans la matinée, beau temps le soir.) Du Neco York Herald

A New- York Temps assez beau. Température max., 21°; min., ii°. Vent calme. A Londres Temps couvert. Température max., 130'; min., il0. Baromètre: ;?66œm, stationnaire. Vent nord-est. A Berlin Temps beau. Température (à midi) io°.Tempsbeau.

.°v-

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Saint-Ouen. Gagnants du Figaro Prix du Bugey :.Magd Sea Fish.

Prix du Jura Banco III Penstemon. Prix duValromey Jealousy Tremolo. Prix de la Franche-Comté Le Tremblay; Lord Paul.

Prix Tancarville Rocroy Ténor. Prix du Maçonnais: Montagnard; Talmont.

-000--

A Travers Paris

Ironie. ,•'•<̃

Hier, à la rentrée de la Cour de cassation, M. l'avocat général Eon a prononcé l'èlogè des morts de l'année. Parlant des travaux juridiques, très nombreux, savants et divers de M. Dareste de la Chavanne, conseiller honoraire, il a dit M. Dareste a publié une étude sur le code du roi Hannurabi, le plus ancien monument législatif connu, inscrit sur une colonne découverte en 1902, dans le sous-sol du palais de Suse et actuellement en sûreté au musée du Louvre. ̃•'•̃̃̃.

On a souri. e

Les apaches dans l'armée.

Nous avons reproduit la lettre par laquelle M. Georges Berry protestait contre la présence de l'assassin de la Flèche dans un régiment. Ce gredin avait, avant son entrée au corps, son casier judiciare chargé d'un an de prison Comment ne l'a-t-on pas tout de suite mis à l'écart des conscrits honnêtes ?. Renseignements pris, l'apache Tisseau pouvait pas être envoyé aux bataillons d'Afrique ses travaux précédents ne suffisaient pas pour cela. On sera bien étonné de l'apprendre I Mais, si la loi n'est pas, sur ce point, assez sévère, il appartient au ministre de la guerre de mettre bon ordre à un état de choses intolérable. Qu'il s'adresse aux Chambres et qu'il obtienne d'elles et il l'obtiendra certainement une loi nouvelle qui garantisse nos soldats contre une compagnie de cet ordre et qui préserve l'honneur de nos régiments.

Les oies de la capitale.

Annonce d'unhiverprécoce. Partrois fois déjà en douze jours, le passage des grandes oies sauvages a été signalé dans les environs immédiats de la région parisienne. Une migration aussi précipitée dans un si court espace de temps, c'est un signe. Les chasseurs le savent, qui considèrent l'oie sauvage comme l'un des gibiers à qui il soit vraiment émotionnant d'envoyer du plomb, en raison des difficultés de sa chasse. Et ceux qui observent ont remarqué qu'elles étaient en petit nombre, dix, douze ou quinze au plus c'est pourquoi il leur est permis d'affirmer que l'hiver sera rude, parce que dans ce cas les oies se déban-

dent pour demeurer par petits groupes, souvent même pour s'isoler.

.c;:)o~

RÉSURRECTION.

Cameroun Onbanghi 1 Congo t

Ces noms sont dans l'air on en mange 1 Tout Paris a le prurigo

C'est l'Afrique qui le démange J

A tel vieux préjugé cornu

Vraiment bien fol est qui se fle t

Chaque Français est devenu

Un foudre de géographie 1

On voit sur les poudreux atlas

Pâlir des familles entières 1

Mais les poudreux atlas, hélas,

Bafouillent, touchant les frontières.

N'importe, on lit, on voit! c'est là

On pioche mont, cours d'eau, côte, isthme. Ne rions pas, c'est, tout cela,

Le réveil du Patriotisme 1

Louis MARSOLLEAU.

L'avenue, du Bois-de-Boulogne vient d'être goudronnée pour la dernière. fois cette année elle a reçu son vêtement. son revêtement d'hiver.

Mais rassurons-nous, nos arbres et nos fleurs sont sauvés. On peut goudronner désormais sans que leur beauté, leur éclat et leurs jours soient en danger. Pris de pitié, les ingénieurs ont exigé de la chimie industrielle des goudrons inoffensifs. Les plantes n'ont plus rien à craindre le goudron utilisé à Paris est, par un traitement spécial, débarrassé des substances nuisibles aux végétaux. Il faut d'autant plus nous réjouir de cette nouvelle que les bons effets du goudron ne sont pas bornés, à la suppression de la poussière ou de la boue le goudron a des avantages économiques considérables.

C'est ainsi que l'entretien de l'avenue du Bois qui coûtait à la Ville de Paris 50,000 francs par an ne revient plus qu'à 37,000 francs par an depuis qu'on la goudronne, d'où un bénéfice réel de 13,000 francs par an pour la Ville de Paris.

Hier, à la réouverture de la bibliothèque de l'Opéra, les habitués ont eu une douce surprise. Enfin l'abominable et dangereux escalier de bois qui accédait à la salle 'de lecture a disparu. Un superbe escalier de pierre s'étale maintenant aux yeux admiratifs et aux pieds rassurés des visiteurs. C'est à M. Paul Léon, le distingué chef de division du ministère des beaux-arts, que l'on doit cette amélioration; C'est lui, en effet, qui ̃< obtint de M. Dujardin-Beaumetz l'autorisation de mettre à la disposition de M. Cassien-Bernard, architecte de l'Opéra, les crédits nécessaires pour effectuer ces travaux..

Le régime cellulaire au Louvre. M. Pujalet a pensé à tout. Il accrochera les tableaux du Louvre à des barres de fer, de telle façon que les voleurs ne puissent plus les déplacer Mais les gardiens, à la moindre alerte, les enlèveront aussi facilement que le font maintenant les voleurs.

Le directeur du Louvre s'est souvenu qu'il a naguère inspecté les maisons pénitentiaires. Il y a vu des prisonniers en cellules vérouillées. Le soir, d'un seul geste, grâce à un mécanisme ingénieux, le surveillant fermait à double tour toutes les cellules qui lui étaient confiées. Le matin, il les rouvrait d'un geste inverse. M. Pujalet a chargé M. Rozier, serrurier de la Banque de France, de fabriquer un système d'accrochage des tableaux, analogue à ce système de fermeture des cellules. Et comme parmi ses pensionnaires M. Pujalet chérit plus particulièrement les Rembrandt, il va, dès cette semaine, les priver de la possibilité de s'évader. Si l'expérience réussit sur Rembrandt, Raphaël, Poussin, Fragonard et quelques autres prisonniers célèbres seront à leur tour chargés de chaînes.

BILLET

à l'aviateur Védrines

Une dépêche de Marseille nous annonce, monsieur, qu'au moment de partir pour Dunkerque, un joli vol, en vérité vous avez changé de projet.

Vous n'irez pas directement à Dunkerque. Vous irez à Lagoubran, près de Toulon, et de là, piquant .vers le large, vous passerez au-dessus de l'épave du cuirassé Liberté et laisserez tomber sur cette épave une couronne. Prenez garde, monsieur. Les meilleurs ti'reurs ne font pas mouche à tout coup; et supposez que votre couronne, mal lancée, tombât à côté de l'épave, au lieu de tomber dessus voilà un effet raté, et un geste très beau devenu presque ridicule.

Pourquoi ?

Parce qu'on l'avait annoncé; et parce que nos curiosités le guettaient.

Aussi, combien il eût été plus élégant, plus digne de votre généreux courage, et plus prudent aussi de ne pas communiquer aux agences une telle nouvelle De ne point télégraphier l'Europe « Attention Védrines va faire un beau geste, après-demain, à telle heure. »

Car ce télégramme n'est sûrement pas de vous. Il est de quelque ami zélé, qui a le souci de votre gloire. Ah! monsieur, méfionsnous de nos amis et de leur zèle. L'avertissement est de Voltaire mais qui se soucie de suivre un bon conseil, même si c'est Voltaire qui l'a donné? S.

M. Alfred Mézières, membre de l'Académie française, a été, ces jours-ci, reçu en audience particulière par la grandeduchesse régente de Luxembourg. Notre éminent compatriote fut, par la princesse, consulté sur l'orientation qu'il fallait donner aux études de la princesse héritière Marie-Adélaïde, qui vient de finir ses humanités sous la direction d'un professeur luxembourgeois. Le nou-v veau professeur sera désigné par M. Mézières, qui retourne ainsi aux premiers soins de sa carrière si brillante il a dé-

buté, jadis, comme universitaire, et plu-'sieurs de ses livres proviennent des cours très savants qu'il a faits. f

La grande préoccupation féminine est, à. l'heure actuelle, de savoir ce que sera. la mode cet hiver. Des magazines ont ouvert des enquêtes à ce sujet et publié les croquis et les dessins les plus divers. Lucile, a fait mieux. Elle a réalisé les conceptions artistiques de lady Dufï Gordon et c'est la mode même de cet hiver qui défilera cet après-midi, à l'heure du thé, dans l'hôtel de la rue de Penthièvre, où lady puff Gordon recevra, comme elle l'a fait au mois d'avril dernier, l'élite de la société parisienne élégante, artistique et mondaine.

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Les manifestations d'élégance, les fêtes et les premières que multiplie l'hiver parisien apportent un surcroît de triomphe à ce talisman de beauté la Poudre de Perles. Cette précieuse poudre, à laquelle la Parfumerie Bardin, boulevard des Capucines, doit sa renommée mondiale, n'a pas sa rivale/ en effet, pour aviver l'éclat lumineux du teint et pour mettre sur les blanches épaules des réflets éblouissants de nacre.

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--c::>o~

Nouvelles à la Main

Les, bons confrères.

Ce pauvre chose est d'une tristesse.

Dame, mon, cher, sa. pièce est tombée. Pas de bien haut, voyons t

w ~T-bCPO-

Au c&fé. On parle de l'élection muni'cipalé d'hier.

Les habitants du Grog-Caillou ont

Delavenne.

"^Tôurqïïôf? ̃'̃ .< ;̃•:•;̃ rr-v Dame. parce qu'il est éïû. Et tout, le monde rit.

Le Masque de Far.

Nous commencerons dansquelques jours la publication d'un roman nouveau ̃ Les Amants de V&ttise PAR

PÉLADAN 11

La Guerre IJalo -Turque Que disent les Turcs ?

(DE NOTRE CORRESPONDANT particulier) Constantinople, 13 octobre.

Les Turcs n'aiment pas à- traiter cette question de la Tripolitaine, ailgoissatrte et douloureuse. S'ils en parlent, c'est entre eux, dans le silence et derrière les grillages de leurs maisons. En public, ils se taisent. Et ce n'est pas le moindre étonnement du voyageur qui arrive en ce. moment à Constantinople.

Nous étions partis de Marseille an milieu de l'agitation provoquée par un conflit. Nous avions retrouvé la Grèce en proie aux mêmes discussions. Arrivés à Smyrne, nous avions trouvé des hommes étrangement taciturnes, comme indifférents. A Constantinople, même calme apparent, même silence. Rien n'y trahit l'état de guerre ni l'excitation. Un compatriote qui a voyage avec moi est tellement frappé de cette attitude, qu'il la prend pour de la résignation.

C'est la paix assurée, me dit-il., Car si c'était la guerre, on le verrait. La conclusion est trop hâtive. Il ne faut pas juger les Orientaux d'après les Français. Ici les colères peuvent prendre l'apparence de la résignation, sans rien perdre de leurs ardeurs. Elles ne deviennent même que plus redoutables pour avoir été longtemps contenues.

En réalité, les Turcs ne sont pas du tout résignés. Sans doute, il y a chez eux le parti des sages qui sont tout disposés à entrer en canversation afin de trouver le fameux « terrain d'entente », pour une paix avouable. Il y a les fatalistes, résignés déjà à l'inévitable, soumis au destin, si cruel qu'il soit. Mais ceux-là sont encore l'exception, dans les régions du pouvoir, c'est-à-dire dans les milieux parlementaires. Si le peuple turc se tait, il y a des Ottomans qui parlent, quand ils se savent avec des amis.

Et voici le résumé des conversations que j'ai pu recueillir, après une longue journée d'enquête ZD

Le parti du Comité ne peut se résigner à accepter immédiatement l'occupation d'une province ottomane. Et sa, résistance ne vient pas.seulement de ce nationalisme intransigeant qui a paru si souvent excessif aux Européens. Elle vient d'un sentiment très noble et très respectable du patriotisme bien entendu. La Tripolitaine ne saurait être assimilée à la Bosnie et à rHerzégovina,.provincps européennes, en grande partie chrétiennes, et déjà perdues pour la Turquie, depuis longtemps. Il s'agit d'nn pays turc, d'une- population màhométane, fl'une terre dlslam qui était le


dernier trait d'union entre le siège du Khalifat et l'Afrique musulmane, domment les Jeunes-Turcs peuvent-ils renoncer à Tripoli, qui était turc, quand les Vieùx:Tùrcs avaient Tèf usé de reconnaître la Souveraineté française à Tunis et même à Alger, quatre-vingts ans après la conquête? Plutôt une défaite qui sauvera l'honneur) plutôt un désastre qu'une immédiate résignation. Et cette façon de raisonner n'est pas seulement celle des membres du comité intéressés à garder le bénéfice du pouvpii\ elle est partagée par un certain nombre de bons Turcs, étrangers ou même hostiles au comité, qui jugent la question avec leur simple bon sens, sans aller plus loin que leur sentiment patriotique.

A la Chambre, tout permet de croire que les voix se partageront, demain, en trois parts: deux tiers du côté du comité, un tiers pour lés oppositions réuniés. Les oppositions seront pour1 la oaix. La majorité se partagera sans doute en deux fractions les uns, intransigeants, pour la résistance; les autres, opportunistes, pour une paix honorable. Saïd-Paeha, le grand vizir actuel, qui représente et absorbe à lui seul tout l'esprit du cabinet, penche évidemment pour ce parti. Il voudrait faire l'économie d'une défaite inévitable. Il voudrait la paix si on lui permet de sauver la face. Mais jusqu'ici aucune intervention n'a été assez puissante pour obtenir des conditions conformes à ce minimum des exigences turques.

Le baron Marshall a vainement fait les plus pressantes tentatives. Les représentants de la Triple-Entérite ont esquissé un mouvement qui n'a pas été plus décisif. D'où viendra l'effort suprême qui emportera les dernières résistances ? Il serait digne de la France de l'avoir réalisé.

Dès son arrivée à Constantinople, ontre ambassadeur, M. Bompard a vu Saïd-Pacha. Il l'a revu quelques jours après, en même temps que les autres ambassadeurs de la Triple Entente. II suit les événements avec attention et activité. Les Français seraient heureux de le voir réussir. Et. leur satisfaction serait partagée par les T unes et par les Italiens.

En attendant, nous nous bornons à poser ici le point d'interrogation « Que dira le Parlement? »

Le Parlement, qui se réunit demain, sera trèsembarrassé, mais tout permet de croire qu'une majorité se dégagera, prête à soutenir Saïd-Pacha. Car on se trouve en présence de trois cabinets possibles ̃ Cabinet HilmLpaclia, pour la résistance.

Cabinet Kiamil pacha, pour la paix.

Le cabinet Saïd est entre les deux. Si par hasard Saïd pacha était renversé et si le Sultan appelait Kiamil; celui-ci serait obligé de demander au préalable l'autorisation de dissoudre la Chambre. Cette autorisation lui sera-telle accordée? On peut en douter encore. ». Par conséquent, tout permet de prévoir le maintien, provisoire de Saïd. Un député jeune-turc me le disait, tout à l'heure '̃ C'est l'homjn^ qui ngus. divise; le moins.

,t. Viator.

tes projets de médiation

-̃-• Berlin, 10 octobre.

On dément l'information donnée hier au sujet d'une invitation que l'empereur Guillaume aurait adressée à l'ambassadeur d'Italie de se rendre à Hubertusstoek, et la Gazette de Cologne dit.aujourd'hui que la perspective d'une médiation allemande entre la Turquie et l'Italie est devenue plutôt mauvaise au cours de ces derniers jours, car le gouvernement italien, sous la pression de l'opinion publique, ne veut plus admettre la suzeraineté du Sultan, ainsi que l'Italie l'avait offert tout d'abord. D'autre part, la'Turquie ne voudrait plus consentir à une cession pure et simple, par crainte de complications intérieures.

Vienne,' 10 octobre.

L'AUyemcine Zeitung dit que l'Italie veut non seulement l'annexion pure et simple de la Tripolitaine, mais on peut trolre, qu'en cas d'indemnité pécuniaire, elle déduirait ses frais do guerre du montant de cette indemnité.

La Turquie ne peut donc pas entrer en pourparlers sur cette base, et on doit prévoir que les puissances s'abstiendront pendant un certain temps de toute tentative d'intervention.

baron de Marschall, ambassadeur d'Allemagne, aurait dès à présent sursis à toute démarche à Constantinople. Le rtiôme journal, constatant le ton pacifique du discours du Trône du Sultan estime que l'Italie agirait sagement en profitant de la situation favorable pour terminer le conflit, car si elle est décidée ̃ à tenir ses promesses et à ne pas étendre c le conflit dans les Balkans, elle ne peut rien espérer de plus qu'actuellement. Constantinople, 1G octobre.

On dément l'information de Ylkdam disant que les pourparlers, engagés à la suite de la demande de médiation adressée aux puissances, sont interrompus. Rome, 1G octobre.

Le Popolo Romano déclare qu'on pourrait admettre une formule reconnaissant l'autorité religieuse du Sultan sur Tripoli parce qu cette concession ne lèserait pas les droits acquis par l'Italie, sauvegarderait le prestige de la Turquie, «t consoliderait le statu quo dans les Balkans.

Le ministère turc

Cônstantinople, 1C octobre.

C'est demain que Saïd pacha lira il la Chambre, siégeant à huis-clos, son discours-programme dont les termes ont été discutés aujourd'hui en conseil des ministres.

L'impression se confirme que le cabinet Saïd pacha est désireux de conclure la paix, tandis que les députés, tant de l'opposition que de la majorité, réclament la résistance à outrance.

On parle d'appeler Hilmi pacha au grand-viziriat si la Chambre renverse Saïd pacha sur la question tripolitaine. Le premier blessé italien à Tripoli Tripoli, 16 octobre.

Cette nuit, vers dix heures et demie, l'avant-poste de Bou Méliane a été tttaqué de front et à l'ouest par deux

groupes d'artillerie turque dont on ne peut préciser la force et qui firent une démonstration à grande distance.. Le tir, aux premiers coups trop court; fut bientôt rectifié, mais presque aussitôt le feu cessa, gêné par l'intervention des 40° et 60° régiments d'infanterie ita* liens.

Un soldat italien a été blessé légèrement. Dans la ville les troupes de renfort, prête à intervenir, ne furent pas nécessaires.

Les Turcs se sont retirés vers minuit. Nouvelles diverses

La dernière partie du premier échelon du corps expéditionnaire italien est arrivée à Tripoli.

Une dépêche de Rome dément, l'information d'un journal de Vienne annonçant la mobilisation du corps d'armée de l'Italie septentrionale et des déplacements de troupes vers la frontière orientale.

La Chambre turque a élu premier vice-président le député arabe Zerahoui effendi, membre de l'opposition, qui a refusé. Il a été remplacé par un autre député. ar*a'be, M. Hpuhy Khalidi. Le second vice-président est un grec, M. Immannelidis.

On est inquiet du sort du père Humbert, missionnaire à Benghasi. Le bruit a même couru à Rome qu'il avait été assassiné.

La Giornale d'Jtalia annonce que 150 officiers turcs sont rentrés à Tripoli et se sont rendus au commandement général où ils ont livré leurs armes. On annonce de Salonique que le boycottage contre les Italiens doit commencer aujourd'hui. Une commission, a été nommée à ce sujet. La presse locale publie un appel au peuple demandant que le. boycottage soit rigoureusement appliqué.

Le croiseur cuirassé Léon-Gambetta, portant pavillon du contre-amiral Dartige de Fournet, partira aujourd'hui de Toulon pour les eaux turques. D'après le Central News, les agents du comité « Union et Progrès.» arment secrètement la population mahométane de Smyrne. Les chrétiens redoutent un massacre, et les consuls des puissances, avertis de ce qui se passait, en ont immédiatement informé leurs gouvernements.

~.w.~

4

La Tripolitaine italienne

->̃̃- ri-, -•̃:̃.

L'Italie, depuis longtemps, rêvait de conquérir la Tripolitaine. Elle est à Tripoli Que le langage diplomatique baptise l'occupation protectorat pu annexion, elle y restera C'est un fait admis. Mais que peut être l'avenir de l'Italie en Tripolitaine? Quelles peuvent, être pour nous, Français, les conséquences de cet avenir ? Voici les deux questions qu'il est intéressant d'étudier. La Tripolitaine est un pays que nous connaissons fort mal. Le gouvernement turc s'est toujours opposé jalousement aux visites des Européens dans son unique colonie, et les documents sont rares qui nous initient-à, la politique intérieure ̃et à la richesse économique de cettecontrée. Aussi bien des idées fausses se sont-elles répandues, tant sur les indigènes des vilayets africains, que sur la valeur intrinsèque de leur sol et de leur commerce.

La population de la Tripolitaine se compose, comme celle de l'Algérie, des Berbères autochtones, et des Arabes qui' les soumirent. Il y a eu fusion complète des deux races, du moins dans le Nord, et si la différence d'origine se traduit encore par des dissemblances de caractères, la fraternité est complète entre les anciens conquérants et les premiers possesseurs du sol.

Les Turcs sont une infime minorité dans le pays. Ils ne sont représentés que par les fonctionnaires et par l'armée, celle-ci répartie entre Tripoli et quelques postes, comme Gariana, avec de faibles détachements dans l'Extrême-Sud 1 à Ghadamès et à Ghat. Aux yeux des Ara- bes, les Turcs sont toujours les oppresseurs, et malgré la longueur de leur règne, malgré la communauté de religion, ils n'ont, pas obtenu les sympathies de leurs administrés.

Quoi qu'il en soit, tous les indigènes se rangeront sous l'étendard du Croissant et combattront dans les rangs de l'arméo ottomane pour interdire aux Italiens l'accès de leur territoire. Plus puissante que tous les iradés, la haine du Roumi rapprochera le maître et les sujets dans le même élan, dans la même volonté belliqueuse.

Aussi les Italiens doivent-ils s'attendre à une longue et vigoureuse résistance. Gomme nous en Algérie, il leur faudra s'avancer pied à pied vers le Sud. Voudraient-ils limiter leur action, ils ne le pourraient pas. Leur tranquillité est au prix de la pacification complète du Fezzan. Et quand bien même la diplomatie déciderait le Sultan à une renonciation ou a une cession, quand bien même les troupes turques se réembarqueraient pour Constantinople, les indigènes refuseraient de déposer leurs armes.

De toutes façons, la conquête exigera plusieurs années de luttes coûteuses et meurtrières. Mais en définitive la Tripolitaine sera italienne.

La valeur de la conquête légitimera-,t-elle l'oirortconsidcrable accompli pour la conquérir? ̃ L'opinion générale se montre sceptique. Il est permis do se demander si elle ne juge pas à la légère d'un pays qui, je le répète, est mal connu.

Sans doute, le commerce transsaharien n'est plus, à Tripoli, ce qu'il fut autrefois. Sans doute, de nombreuses années de sécheresse ont ralenti le trafic des grains; sans doute aussi, la pauvreté actuelle du sol n'est pas engageante et explique les craintes émises sur son rendement. Mais il ne faut pas oublier que l'administration turquè n'a rien tenté pour mettre en valeur sa colonie africaine.

Comme dans une grande partie de l'Algérie, les nomades pasteurs ont détruit les forêts qui existaient jadis. L'arbre attire l'eau et la retient. La suppression des arbres entraîne la sécheresse. C'est ainsi que tant d'anciens greniçrs de Rome sont aujourd'hui des solitudes désertiques. Nous en avons bien des exemples dans notre Sud.constantinois- Je vois encore, au milieu d'une plaine dévastée, une misérable oasis,, nommée Thouda, qui n'abrite pas quinze familles. Pendant l'occupation romaine, une ville de 50,000 habitants prospérait 4

à celle même place, au milieu de fertiles

jardins.

Tek fut le sort des environs de Tripoli. Rien n'y rappelle, dans la campagne désolée, les riches cultures des anciens

âgés.-

Mais ce qjue noUâ faisons en Algérie, aménagements des points d'eau, sondâgeSartèsieriSj reboisements,les Italiens le feront eh Tripolitaine. Pourquoi ne rendraient-ils pas au sol son ancienne prospérité? `

Tous leurs efforts tendront aussi à rappeler vers la côte le commerce transsaharien, et si les caravanes trouvent à Tripoli les débouchés faciles et avantageux qu'elles tic connaissent plus, elles'; réapprendront vite le chemin des Syrtes. Quant au sous-sol montagneux,il est impossible maintenant, d'en prévoir les ressources.

En résume, la Tripolitaine n'est pas une colonie a dédaigner. Moins bien partagée que la Tunisie et que l'Algérie, dont elle n'a pas l'heureuse configuration géographique, elle peut, elle doit cependant renaître de sa longue torpeur.

Ce sont précisément ces chances d'aA'enir qui doivent, sinon nous inquiéter pour notre empire du Nord-Africain, du moins nous tenir en éveil.

Dans ses entreprises pour mettre sa colonie en valeur, l'Italie sera gênée par certaines tendances de notre politique saharienne et des conflits regrettables pourraient en résulter, d'autant plus qu'il n'y a pas de frontière nettement délimitée entre le Sud tunisien, le Sud algérien et la Tripolitaine.

Depuis quelques années, les bureaux arabes poursuiventune œuvre d'influence pacificatrice, au milieu des tribus, qui vivent entre nos possessions du Soudan et notre Sud algérien œuvre de sécurité et de tranquillité, mais aussi, quoi qu'en disent les adversaires de la conquête des sables, œuvre d'intérêt économique. Or, c'est précisément dans le Sud constantinois, dans cette région de-frotr; tement avec le Sud tripolitain, qu'il est urgent d'affirmer solidement notre influence. A 600 kilomètres du sud vde Touggourt s'élève un important massif montagneux, le Tassili des Adzguer, dont les vallées, tempérées par l'altitude, sont fertiles et surtout très fertilisables; dont le sous-sol permet d'envisager une active exploitation, le jour où se créerait le Transsaharien de l'Est. Enfin, du côté du Fezzan, le Tassili se termine sur l'oasis de Djanet (a 15 kilomètres à peine de Ghat, poste turc), dont la possessicn permet d'aiguiller les caravanes du Sahara vers Tripoli. ou vers.Biskra ou Gabès.. Au nord du Tassili, ce sont les terrains de parcours des Ghambàa, soumis à notre autorité et dont nous' avons éprouvé la fidélité dans plusieurs colonnes. ̃' ̃ ̃

Mais dans les montagnes et à Djanet, vivent les imrhad (serfs), cultivateurs sédentaires des Touareg Adggaer, et au sud les imohagh (nobles), guerriers nomades de ces tribus.

Eloignés des musulmans, tant par les mœurs que par la religion, les Touareg, même à Djanet, n'ont jamais été soumis à l'autorité du Sultan. Par contre, nous sommes arrivés', la faveur d'une habile diplomatie,, à apprivoiser un peu ces farouches indépendants, et, en 1904, le capitaine Touchard, chef du bureau arabe de Touggourt, réussit, dans une pointe hardie sur Djanet, à planter les' trois couleurs sur la palmeraie, où elles flottèrent durant tout son séjour, sans aucune protestation des indigènes. w Les Turcs étaient résignés à nous voir un jour maîtres incontestés du Tassili et de Djanet, par lesquels nous rejoindrons notre poste nord-soudanien de Bilma. En possession de la Tripolitaine et du Fezzan, les Italiens n'auront-ils pas de prétentions sur cette région, aussi importante pour eux que pour nous ? Caveant consules 1

1 C,aveant constiles 1 R. de Rivasso.

Les Négociations

Franco-Allemandes

Berlin, 16 octobre.

Dans les milieux officiels on reste toujours sur la réserve et la presse non plus ne dit plus rien.

Cependant, la Gazette de Francfort estime quo la fin odes négociations est proche et que l'accord sera soumis sous peu au Reichstag, car « on conçoit, ditelle, que le chancelier éprouve le besoin d'expliquer sa politique étrangère et d'en exposer les résultats ». L'Empereur est rentré à Potsdam aujourd'hui, après avoir accompagné en automobile le chancelier, qui avait passé la nuit à Hubertusstock, jusqu'à son palais de Berlin. Bonnefon;

REVOLUTION EN CHINE

La situation

Les nouvelles de Han-Kéou, où le télégraphe est entre les mains des révolutionnaires, se font rares. Est-ce un indice que la situation est moins bonne pour eux ?

Par contre les dépêches de Pékin se font plus abondantes, elles nous apprennent que le ministre de la guerre est en route avec son armée et qu'il compte arriver aujourd'hui devant Han-Kéou, ou tout tu moins aussi près de cette ville que le lui permettra l'état de la voie ferrée, et que Youan-Chi-Kaï à accepté les.hautes fonctions que le gouvernement lui a offertes.

A Pékin, la panique règne toujours; les déposants continuent à assiéger les banques indigènes et même quelques banques étrangères l'argent manque et le ministre des finances a décidé d'avancer un million de taëls aux banques- indigènes le gouvernement a établi le cours forcé du papier monnaie; les caisses de prêts sur gages n'acceptent plus que les objets d'or et les bijoux; le prix du riz augmente le gouverne-! ment ordonne d'en faire des distributions gratuites aux indigents et va ouvrir des greniers où le blé sera vendu à prix réduits; les fonctionnaires envoient leurs enfants a Tien-Tsin; le ministre des Etats-Unis a fait "venir de Manille 90 soldats d'infanterie de .marine pour aùgmenter.la garde.de la légation. A'Nankin et à Canton on a désarmé les. troupès..dont Falti'tude#aitedaufeuse

et la garde de la ville est assurée par la gendarmerie.

La division navale française de l'Es?:frôme-Orioiit est arrivée" à Shanghaï s d'où la canonnière Décidée a remonté jusqu'à Hàii-Kéou.

La colonie russe de Han-Kéou 'a demandé à M. Kokotzôff d'envoyer un na- vire de guerre et un vapeur de la flotte volontaire pour protéger les établisse ments et. recueillir les membres de la ciôlonie russe.

Le ministre du commerce a 4>rdonn4 aussitôt d'envoyer à Han-Kéou uq> vapeur de ligne d Orient de la flotte volontaire. Ce vapeur arrivera sans doute le

n.

Nouvelles anglaises

Londres, 16 octobre.

D'après une dépêche de Tokioaux Central News, le Hochi Hhimbun, journal influent, conseille au gouvernement japonais de profiter de la révolution chinoise pour établir solidement la politique économique du Japon. Le journal japonais s'exprime avec beaucoup de modérai ion et de prudence, mais son attitude n'en est pas moins très nette. La Société des missionnaires de Wegleyens a reçu ce matin, de lfan-Kéoii, la dépêche suivante « Le consul a ordonné à tous les missionnaires de quitter Wou-Chang, Ilan-Yang, Han-Kéou et Koang-Tsé. Les missionnaires sont dans les concessions. Les postes détachés sont sains et saufs, autant qu'il nous est possible de le savoir ». J. Gouduiuèr.

L'Opinion djm missionnaire

Une heureuse circonstance nous a fait rencontrer hier un prêtre, membre des missions catholiques françaises- en Extrême-Orient, qui fit un long séjour dans la Vallée du Yang-Tsé et se trouve ainsi autorisé particulièrement à donner son avis sur le soulèvement actuel du HouPé.

La rébellion, nous a-t-il déclaré, ne nous a pas surpris. Elle n'est que Je résultat du long mécontentement éprouvé par les populations de cette partie de la Chine, vis-à-vis de la dynastie actuelle qu'elle rend responsable de tous ses maux. Mais ce mécontentement, si profond, si étendu soit-il, aurait limité son effet à quelques troubles locaux, violents mais .courts, s'il n'avait été fort habilement exploité par les révolutionnaires, à l'affût du plus petit accident susceptible de favoriser leurs projets. ̃

» Précisément, dans cette vallée du Yang-Tsé, .si belle, si riche, si peuplée, des explosions de la colère populaire se sont produites récemment. La plus violente est celle du Se-Tchouen, ou la question purement locale et provinciale des chemins de fer, a provoqué les incidents que les journaux ont rapportés. » Cependant les événements du TséChouen ne pouvaient faire supposer l'explosion révolutionnaire actuelle qui n'a, à mon avis, aucun lien, direct ou concerté avec les événements que je viens de rappeler.

». Vous me demandez, d'autre part, si la révolte-de Wou-Oiang et;de Hah-Réou est purement antidynastique? A.cetaje vous réponds catégoriquement par l'affirmative.

» Le Mandchou n'est pas le Chinois, c'est le conquérant, qui n'a jamais voulu se rapprocher du peuple conquis, fusionner avec lui.

» Considérez le rôle que joue, en effet, l'élément mandchou en Chine? C'est celui, unique, de' former les milices chargées de défendre l'autorité centrale, celle de l'Empereur, dans les chefs-lieux des provinces.

» Voyez chaque ville chinoise. Au milieu de son enceinte fortifiée, elle a toujours •une seconde enceinte; c'est la citadelle mandchoue, prête à attaquer et il reconquérir la première ou à se défendre contre elle. Derrière ses tours, vivent les soldats mandchous, il qui défense formelle est faite de s'occuper d'autre chose que de leur métier de soldat. Cette défense est si stricte, qu'il n'y a guère que peu d'années qu'un édit de l'impératrice douairière a autorisé les Mandchous à épouser des Chinoises.

» Malgré la rigueur de cette séparation entre les deux races, les conquérants deviennent et deviendront les conquis. Les Chinois, qu'un long contact nous permet de juger avec justice, sont fiers de leur civilisation, du rôle qu'ils ont joué en Extrême-Orient et, que la dynastie actuelle a si brusquement arrêté. Ils ont été les Grecs et les Latins de l'est de l'Asie, et leur orgueil souffre de la barrière imposée par les Mandchous à leur 'mission civi- lisatrice. Aujourd'hui ils veulent reprendre leur rang et, sous l'influence des Jeunes Chinois, ils se soulèvent en masse contre le pouvoir central.

» Quant à la xénophobie, sans doute, les chefs du mouvement actuel la répudient avec énergie. Mais, au fond, peuton croire à la sincérité de leurs protestations, quand ils remuent les masses aux cris de « la Chine aux Chinois ? » C'est plus par crainte d'une intervention européenne, à mon avis, que par conviction qu'ils menacent de mort ceux qui maltraiteront les étrangers. Car ce sont de vrais chauvins. » Réussiront-ils dans leur mouvement insurrectionnel? Il y a de grandes chances pour cela, surtout dans les quatre ou cinq grandes provinces de la Chine méridionale. Les milices mandchoues sont impuissantes et l'armée chinoise celle qui est européanisée est avec les

révolutionnaires.

» Mais, une fois au pouvoir, que pourront-ils faire? Réaliser leur programme de rénovation, de modernisation de la Chine? Quelles difficultés ne rencontreront-ils pas? Ils n'ont ni ingénieurs, ni architectes, ni fonctionnaires suffisamment au courant des méthodes de gouvernement occidentales, et,. ainsi, ils se trouveront, par un ironique retour des choses, obligés de faire appel à ces Européens ou à ces Japonais dont ils voudraient tant se passer.

» Enfin on ne saurait parler d'une république chinoise; une confédération chinoise, peut-être, mais encore combien difficilement réalisable, avec cette décentralisation à outrance, qui est la base même de l'existence intérieure de la Chine, avec ces provinces dont l'autonomie jointe aux différences de races, de climat, de langage et aux séparations géographiques, fait presque autant de petits Etats différents. •"•' } » La rôvoïution.esfcnée. Mais elle- me? n;age,croyéz-moi/bien': des 'éôsillusio-rfs

à ses organisateurs, qui, presque tous très jeunes, n'ont pas suffisamment calculé la distance actuelle de leurs désirs ù la réalité; » '"̃̃

E. Dupuy.

A l'Etranger

i

1 LaTtfjpïice °

Berlin, 16 octobre.

Sous le titre « A la porte, l'Italie », le Rcichsbote écrit

L'Italie est devenue un inslmment contre l'Allemagne et a prouvé son manque de foi à l'égard de ses alliés.

Nous ne voulons avoir rien de commun avec la politique de trahison et de banditisme que pratique l'Italie.

La Correspondance nationale propose de mettre l'Italie à la porte de la Triplice et invite l'Autriche à reprendre la Vénétie et la Lombardie.

I,o Reichsbate ne va pas si loin, mais il conseille de s'opposer ù l'immigration italienne en Allemagne. Bonxepon. En Portugal

Lisbonne, 1G octobre.

La Chambre des députés s'est réunie au-

jourd'hui.

Le président a exposé les faits consécutifs à l'invasion des bandes monarchistes, et le ministre de la justice a dépose une demande de suspension des garanties constitutionnelles.

Les dépêches du Nord s'accordent à dire que les monarchistes regagnent la frontière, que beaucoup ont même déjà passée. L'affaire Thirion

Berlin, ÎG octobre.

Le Lohalanzeiger reproduit une note qu'il déclare lui avoir été adressée par Mlle Tliirion après sa condamnation

<< Je n'ai rien à objecter au traitement que m'ont fait subir les autorités allemandes depuis mon arrestation, aurait écrit Mlle Thirion; je suis heureuse de m'en tirer avec une condamnation si minime, car on m'avait fait entrevoir une toute autre peine, sans pouvoir d'ailleurs me dire ce que j'ai fait. » Les suites du pfrocès Metternich Berlin, 1G octobre.

Le lieutenant von Felter, accusé de faux serment par Mme Wolff-Wertheim, a prié le colonel de son régiment de faire ouvrir contre lui une instruction iudiciaire. Il a été laissé en liberté et a subi aujourd'hui son premier interrogatoire.

Mme Gertrude Wolff-Wertheim publie dans le JUeine. Journal une lettre de huit colonnes qui est intéressante au point de vue pathologique et oit elle rend coup pour coup à ses adversaires. Je renonce à vous donner tous les détails de cette lettre. Elle accuse, par exemple; de kleptomanie un des chefs du parti libéral et député au Reichstag qui, assure-l;-elle, fut arrêté dans son magasin. Quel drôle de monde, ce monde des parvenus berlinois, dont les grands-pères portaient, suivant l'expression pittoresque de Mme Werlheim, des bas de soie sur leur dos, comme colporteurs. Rien, à Paris, ne peut en donner une idée, parce que la montée vers la richesse y fut moins rapide et, par suite, moins grisante. Bonnefon. Tremblements de terre

Rome, 1(; octobre.

Les journaux sont remplis de détails sur le tremblement de terre.

Le Messaggerp raconte que l'avocat Romeo habitait avec sa famille une villa dans le village de RiondineTla, qui s'écroula ensevelissant tous les habitants.

Après plusieurs heures on retira l'avocat encore vivant, les cadavres de sa femme et de trois de ses enfants et finalement un autre fils de l'avocat ayant l'épine dorsale brisée.

L'avocat est devenu fou de douleur. La localité de Giarre a été endommagée par le tremblement de terre. On a retiré jusqu'ici, des décombres, quatorze morts et de nombreux blessés.

Breslau, 16 octobre.

L'observatoire sismologique de Krietem annonce qu'il a enregistré samedi, à 7 h. î!0 du matin, une secousse sismique éloignée; à 1 h. 38 de l'après-midi, une forte secousse à environ 8,800 kilomètres de distance à 5 h. 48 de l'après-midi, une secousse hier dimanche, à 12 h. fis du matin, une. forte secousse ù environ 5,300 kilomètres de distance à 1 h. 2 de l'après-midi, une secousse éloignée; et entin, aujourd'hui lundi, vers 1 heure du matin, une secousse éloignée. *+*

COURTES DÉPÊCHES

On dément de Berlin et de Madrid le voyage, annoncé par un journal allemand, de Guillaume II à Madrid.

Le correspondant delà Gazette de Francfort à Berne apprend de source sûre que l'empereur Guillaume fera l'année prochaine une visite au Conseil fédéral suisse. \l n'a pas encore été pris d'arrangement sur la date et le lieu delà visite.

Le prince régent de Bavière souffre d'un catarrhe des bronches qui l'oblige à garder lo lit. t.'

M. Ladislas Beœthy, député, est nommé ministre de l'intérieur en Hongrie.

Une violente tempf te règne dans la mer Noire et on signale plusieurs sinistres maritimes.

L'hôtel de ville de Segui (Italie), localité de 700 habitants, a été incendié" par la population, révoltée contre les mesures pri-

ses àpropos du choléra.

Figaro à Londres

PROJETS DE REMANIEMENT MINISTERIEL Londres, 10 octobre.

Selon le Daily Chronicle, le bruit court avec persistance dans les milieux politiques que M. Winston Churchill, ministre de l'intérieur, succédera bientôt à M. Birrell, comme secrétaire d'Etat pour l'Irlande. Il partagerait ainsi avec M. Asquilh la responsabilité de la discussion du projet de Rome Rule devant la Chambre des communes. M. Birrell deviendra probablement juge à la Cour d'appel.

On s'attend aussi au changement du ministre do la guerre.

Si lord Haldane accepte un haut poste judiciaire, il'sera remplacé par M. Seely, actuellement sous-secrétaire d'Etat.

LA COUR ET LA VILLE

D'après l'Exchange Télégraph Company, la visite du roi Haakon et de la reine Maud à Copenhague est remise en raison d'une sérieuse indisposition de la reine Maud. ,*» Le chalutier à vapeur Magdeleine, de Boulogne, a fait naufrage dans la matinée pendant une tempête, près de Hope Cowe, dans le sud du Devonsliire. Le naufrage fut si rapide que le chalutier ne put faire de signaux de détresse. Les -seize marins de l'équipage se sont sauvés en escaladant la falaise qui a 300 pieds de hauteur. »*, La représentation de gala donnée au moment des fêtes du couronnement à His Majesty's Théâtre a produit un bénéfice net de 116,500 francs. Le roi a daigné approuver la suggestion de sir Herbert Trce, qui proposait Sa Majesté de verser cette somme à un fonds de retraites destiné aux vieux acteurs ayant bien mérité. de l'art dramatique. Le nouveau fonds, prendra le nom do King Geçr'ge 's Piïrtsion Fttnd. On espère qiië dé notnbrëiis .:d'ôhs privés :s'âjôutéroht àcepre-

mier veijscfhêfifc et Jibi-mëttront de créer linë œuvre dont le hesoin se fait sentît1' depuis longtemps en Angleterre/ J.' Couduiueh.

Figaro en Belgique ;̃; ̃ Bruxelles, 16 octob)r«. LES RESULTATS D'ENSEMBLE

DES ELECTIONS COMMUNALES

II fallait attendre, au lieu des résultats partiels. annoncés à minuit, les résultats plus complets proclamés cet .apres-tniili pour apprécier sérieusement le dénouement de cette première lutte de la coalition libérosocialiste contre le puissant gouvernement cathplique.

Les résultats partiels tendraient à indï-* quer une complète déroute des cléricaux. Les chiffres complémentaires de «la journée réduisent la déroute a une défaite, mais à une défaite sensible, il est vrai, indiquant un ° véritable revirement de l'opinion contre la politique conservatrice en général et Ie"projet scolaire en particulier. Les catholiques conservent leurs positions dans un. pssez grand nombre de petites communes dans d'autres, ils ont même enlevé quelques sièges aux éléments de gauche mais ils suc-, combent dans toutes les villes importantes devant le courant libéro-socialiste, sur-^ tout où la lutte revêtait un caractère politique absolument net et tranché, et lent échec à Louvain, quartier général du cïéîi-» èa1isme; foyer d'action de M. Schollaert,au-' teur de l'impopulaire projet de réforme seb^ lairc, est à cet égard particulièremeut significatif.

En somme, il semble bien qiie les groivpes d'opposition aient accompli là la première' étape d'une victoire décisive'suf le parti qui occupe le pouvoir depuis vingt-neuf ans. Les élections législatives ne peuvent, étant donné le régime sous lequel elles se font, qu'âcçen-' tuer encore cette manifestation de courant nouveau et, par conséquent, entraîner le renversement du cléricalisme. Bien que les libéraux et socialistes réclament ces élections pour une date très prochaine, par le moven de la dissolution du Parlement, il est invrai- semblable, toutefois,, que le gouvernement; actuel restera aux affaires pendant quelques semaines ou quelques mois encore, la lution ne pouvant s'effectuer normalement avant la promulgation des chiffres du recert- sèment décennal, promulgation qui n'est ou ù peu près que dans les dernières semaines de cette année. G .H. '̃'̃

Amérique latine

DANS L'ARGENTINE

Buenos-Aircs, 16 octobre;

Le Président. A l'occasion du premte? anniversaire de son élévation au pouvoir, le président Saenz Pfiiïa a reçu quantité de féicitations et la visite de nombreuses per-

sonnalités. ̃ ••.

Relations arqentino-bolwiennen. Les gouvernements de la Bolivie et de l'Argentine ont approuvé le protocole de la démarcation do limites. Dans ce protocole, il est établi que cette démarcation sera confiée à des commissions d'experts, conformément aux .ac~cords dernièrement signés en vue de régler cette dernière affaire de limites, renouvelant ainsi la vieile amitié argentine-bolivienne. Congrès commercial. Un congrès national du commerce a été inauguré ù Rosariode-Santa-Fé. D'importants projets y seront présentés.

Réception officielle. Le nouveau ministre du Brésil en Argentine a été officielle-; ment reçu par le président Saenz Peila.' Des discours raffermissant l'amitié et la fraternité;, des deux pays ont été .échangés.

La récolte. Les nouvelles qu'on reçoit sur la récolte des régions agricoles sont "excellentes.

Bilan des banques. Le dernier "bilan des' banques s'est chiffré ainsi dépôts, 2,943 millions de francs escomptes, 3,092 millions existences, 1,059 millions capitaux* 979 millions.

Les chiffres des prêts sont supérieurs il ceux du mois précédent. L'encaisse en or etle fonds de conversion en papier-monnaie,, représentent 1,110 millions, -̃ i

(Ï)E NOTRE CORRESPONDA.OT) ̃ • •'̃ Toulon, 16 octobre. ̃

Visite. Les élèves de la corvette-école Préside» te-Sarmiento, de la marine argen- tine, qui mouillera quelque temps en rade de Toulon, se rendront dans quelques jours à Paris.

AU MEXIQUE

Mexico, 16 octobre.

Elections présidentielles. Les élections prfisidentielles définitives ont eu lieu dana une tranquillité parfaite, dans tout le pays. M. Francisco Madero a été élu président ,de la République presque à l'unanimité. Les résultats des élections à la vice-prési- dence, qui ne sont pas encore connus dans toute leur totalité, semblent indiquer qué' M. Pino Suarez a été élu. On attend le scru- tinde quelques districts. M. Madero prendra possession du poùvoi'r A le 20 novembre. ̃-> ,-•• ;••, DANS L'URUGUAY

Montevideo, 16 octohre,

Banque hypothécaire^ Le gouvernement vient d'autoriser la Banque hypothécaire de v l'Uruguay pour l'émission /l'une nouvelle se- rie de titres représentant une valeur dé 15 millions de francs, avec un intérêt annuel de 6 0/0..

Les céréales. On note une hausse extraordinaire dans le prix des céréales et notamment dans celui du maïs, qui a atteint le chiffre inconnu jusque-là de 31 francs les 100 kilos.̃

NOTES CHILIENNES

Travaux- publics. On sait que le gouvernement chilien s'intéresse tout spécialement au développement des travaux publics. D'après les dernières nouvelles, il serait prêt à accorder un crédit de 88 millions de francs pour la construction de chemins de fer, dont les plans sont déjà tracés. Ces chemins de fer apporteraient de considérables bénéfices au pays où ils faciliteraient l'exportation des produits nationaux. Outre les ligues projetées et déjà approuvées parle gouvernement, il s'agit de construire un nouveau chemin de fer unissant Valdivia et Los-Canelones. Le conseil des travaux publics s'est -déjà occupé de ce projet.

La direction des travaux hydrauliques a déjà àrrrtô, suivant les instructions du gouvernement, les travaux qu'elle entreprendra pendant la période de 1912-1916. Ces trava.ux comportent un budget de 157,911,000 francs. Les constructions hydrauliques à exécuter d'ici au commencement de la péïiode mentionnée comporteront 4,727,520 francs. La direction' des travaux hydrauliques a de mt*me approuvé le projet de provision d'eau potable à la ville de Rancagua, lequel projet comporte un budget de 389,988 francs et les travaux de canalisation du fleuve Temuco.

VIENT DE PARAITRE A la librairie Flammarion le premier fascicule du Mo [yen Age et la Féodalité, par Armand Dayot. Cette publication formera 15 fascicules à 60 centimes et contiendra 500 illustrations de l'origine de notre histoire nationale à la fin du. règne de Louis XI. Cet ouvrage complète l'admirable série de l'Histoire de France, dont tous les volumes ont obtenu un si grand succès;


Le n

SALONS -jmD'=*-

Ail château de Saint-Denys (Orne), le vicomte et la vicomtesse de Vanssay ont donné une charmante matinée de comédie. Les interprètes, la comtesse de Vazelle, Mlles de Sousy et MM. de Vanssay, jouèrent avec brio. et turent longuement applaudis. Reconnu ^larquise de Saint-Pierre, baronne do Vanssay,comtesse.de Somalie, Mme do Malvoué, baronne de Sousy, comtesse- de Charencey, Mme de La Maherie, Mlles do Courcy, 'de Saint-Pierre, de Fré ville, de La Maherie, de Vanssay, du Ponta-

vifce,#ètc.( ,•

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Les princes Gennaro ,et Gabriel de Bourbon, accompagnas du baron Huben de Hoben, sont arrivés ce matin à Cannes, venant de Montreux. La comtesse de Casërta, restée à Montreux, arrivera dans quelques jours.. S. A. S. la princessé""Atnoine Radziwill est -arrivée hier soir de Berlin pour rendre visite à lady Pirbright, dont elle sera l'hôte jusqu'à la fin du mois.

La marquise de Croix a donne le jour à un fils qui a reçu. le prénom de. Philippe., :-r Mme Paul Bézine, femme de l'ancien chef du bureau politique de 'Mgr le duc d'Orléans,, a heureusement mis au monde une fille qui a reçu les prénoms de Marie-BlanchePhilippe. ?

La baronne Cambon de Foville a heureusement mis au monde une fille, qui a reçu le!prénom d'Elisabelh.

De Fontainebleau

Par une radieuse journée d'automne, dimanche dernier, la présidente des «Amis de Fontainebleau », Mme 'la marquise de 'Ganay, triait. les honneurs de son .-château de Courance aux membres de la société.

La promenade dans le parc a été 'suivie d'une visite de cet admirable château, l'un des ;plus curieux de la France et l'un des plus admirablement aménagés. Mlle I.econte, de la Comédie-Française, personnifiant la Nymphe de Courance, a souhaité la bienvenue aux visiteurs, dans des vers' harmonieux du jeune et déjà célèbre poète, Jean-Louis Vau-

doyer. ̃ ̃•̃•̃̃• "̃̃ •-̃ ̃

Après un lunch servi dans' la grande salle à manger du château, les «Amis de Fontainebleau se sont séparés en ^e donnant rendezvous pour l'année prochaine.. CERCLES •- ..̃ Le général Leturc a été admis -fiier au Cercle militaire, ainsi que MM. Lafourcade, Van den Vaers, Cugniand Silz, Mallet, Rivière, Roulin, Siry, Gautrelet, Poux, Vollet.

CHASSES L'équipage de S. A. le prince Murât, chassera en forêt de Chantilly et de Carnelle; les lundis et jeudis, à partir du lundi 6 novembre (Saint-Hubert ) en déplacement ou en forêt de l'isle-Adam, les mercredis et samedisi Samedi, 4 novembre Saint-Hubert, à

Presles.

La dernière chasse de r.équipage de Chézelles présenta le plus grand intérêt. Attaqué vers une heure, un cerf à sa quatrième tête va tenir les abois au Four d'en Haut ». Etaient présents

Comte Richard de Cliézelles,; comte et comtesse de Villeneuve-Bargemont, comte de Chezelles, comtes Léopold et Thomas d'Orsetti, M. Pépin -Lehalleur, M. Henri Catoire, duc de Vicence,' général Rousseau, M. et Mme Gallard, M. Godillot, capitaine de Préval, M. André Moreau, M. 'des Marais, comte de Bourbon-Chalus, Mme

LémânV'M. Jënart..

'MARIAGES ""̃"

Hier, en l'église Notre-Dame d'Auteuil, l'abbé Protois, curé de l'Assomption, a béni le .mariage de M. 'François Grimaldi avec Mlle Marie-Louise Le Roy de Présalé, 'fille de M. Le Roy de Présalé, officier en retraite, et de Mme, née Maignien de Mersuay. Les témoins étaient pour le marié le comte Grimaldi, "son cousin, et M: Pessan de Rosario; pour la mariée M. Achille Fould et le commandant Vincent, son oncle.

La quête a été faites par Mlles de Présalé, du Barret de Limay-Rouviére et Maignien de Mersuav, accompagnées de MM. de Casas, Bernard de Présalé; Henri Brégi et du Barret. de Limay.

Le mariage de M. Raymond Waxin, commissaire-priseur au département de la Seine, fils de M. et Mme Warin, avec Mlle Germaine Levril, fille de M. et Mme Edmond Levril, a été célébré hier à midi, en l'église Notre-Damc-de-Grâce de Passy.

Les témoins du marié étaient MM. Barthélémy et Warin, ses oncles; ceux de la mariée MM. Cottray et Georges Levril, jugé consulaire, ses oncles.

L'abbé de Saint-Trivier a béni, en Féglise de Vauxrenard (Rhône), le mariage de sa cousine, Mlle Batilde de Saint-Pol, fille du comte de Saint-Pol, décédé, et de la comtesse née Saint-Trivier, avec M. Paul Meilhan, capitaine breveté au 24e -bataillon de chasseurs. Les témoins du marié étaient Mme Rougftmont, sa tante, et M. Ducros, son cousin ceux de la mariée le vicomte de Salvador, son beau-frère, et le comte de Lacroix-Laval, son oncle.

La quête a été faite par Mlles Geneviève de Saint-Pol et de Bouzemont, qu'accompagnaient le lieutenant Bonnefond et M. Marc de Saint-Pol.

Après la cérémonie religieuse, la comtesse de Saint-Pol a donné un grand lunch en son château du Thil.

Le mariage du comte François de Quatrebarbes avec Mlle Simone Aubiaeau, fille de M. Aubineau, commandant d'artillerie en retraite, chevalier de la Légion d'honneur, et de madame née de Boucherville, sera célébré le t9 courant.

Jeudi prochain, en la chapelle de la Vierge de l'église Saint-Louis de Fontainebleau, sera célébré dans l'intimité le mariage de M. F. Desprez,lieutenant au 7e dragons, avec Mlle Germaine Vial, fille du capitaineinstructeur Vial, du 7e dragons, chevalier de la Légion d'honneur.

Mgr Marty, évèque de Montauban, a béni, en l'église' Saint-Jacques, à Pau, le mariage de M. Bernard dé Chanton, avec Mlle Yvonne Penaud Saint-Aulaye, fille de M. Penaud Saint-Aulaye, avoué à la Cour d'appel. Les témoins du marié étaient MM. Louis de Chanfôh, son oncle, et Gabriel de Chanton, son frère ceux de la mariée MM. Jean de Bodin de Saint-Laurent et Maurice Boursaut.

Aujourd'hui, à. midi, en l'église SaintSulpice, sera célébré le mariage de M. Jacques Môreàu, enseigne de vaisseau, fils. de l'amiral et de Mme Moreau, avec Mlle Henriette Thénard, fille de-la baronne Thénard, et de feu le baron Arnould Thénard, officier de la Légion d'honneur.

;Le 18 courant, en la chapelle du palais Odescalchi, le cardinal Vincenzo Vanutelli donnera la bénédiction nuptiale au marquis Patrizio-Patrizi et à donna Sofia Odescalchi. Les témoins seront le prince Rospigliosi et le duc de Mondragone.

jeudi prochain, à midi, en l'église Notre-Dame-de-Gràce de Passy, Mgr Marbeaux, évêque de Meaux, bénira le mariage de M. Joseph Charbonneaux, lieutenant de vaisseau, avec Mlle Henriette, Rabuteaux. .-̃.•• Le mariage du' vicomte Henry de La Tullaye avec Mlle Simone de Préaulx, sera béni le 14 novembre en l'église Saint -Pierre de Chaillot.

Le mariage de M. Etienne Guilbert de Bruet avec Mlle Isabelle de Fursac s été

béni en l'église Saint-Just par le R. P. de I Fursac.

Les témoins étaient, pour le marié M. de Cournua'ud et le vicomte de Luppé pour la mariée MM. Henri de Fursac et Gustave L'Huillier.

De Madrid, on annonce les fiançailles de Mlle Maria Barroso y Sanchez Guerra, fille du ministre de l'intérieur, avec M. Gonzalo de Losada y G. de Villadar, fils de la marquise veuve de Los Castellones.

L'abbé de Mendivil, curé de Saint-Ferdinand d'Arcachon, a béni en l'église cathédrale de Poitiers le mariage de M. Edouard Hélic, avec Mlle Elisabeth Dupont. Les témoins du marié, étaient MM. Paul Maurel, armateur vice-président de la chambre de commerce de Bordeaux, chevalier de la Légion d'honneur et Louis Buidni, sonbeau-frère ceux de la mariée MM. Pelleport, sous-intendant militaire en retraite, officier de la Légion d'honneur, son oncle et Henri Dupont, ingénieur civil des mines, son ̃frère.

Le 30 courant, sera célébré, en l'église Notre-Dame des Champs, le double mariage du vicomte Jacques Chalanqni-Beuret, avec Mlle Yvonne Raflenel et celui de M. Auguste La Combe de Villers, avec Mlle Jeanne Raffenel.

M. Georges Armand, attaché à la Banque de France, épousera prochainement Mlle Elisabeth Corn.udet, fille de M. Cornudet, inspecteur honoraire de la Banque de France et demadame, née Denormandie.

M. Jean Belle, docteur en médecine, est fiancé à Mlle Paule Runel, fille de M. Runel, ancien président du Tribunal de Mende, et de madame, née de Boisverd.

DEUIL

Hier, à dix heures et demie, en la paroisse de Sainte^Elisabeth du Temple, a été célébrée une messe anniversaire pour le repos de l'âme de la reine Marie-Antoinette. Un service de bout de l'an pour le repos de l'âme du très regretté Victor Masséna, prince d'Esling, duc de Rivoli, sera célébré' en- l'église Saint-Pierre de Chaillot, le samedi 28 courant, à dix heures et demie. M. André Legrand, qui a été cité comme représentant V Action française aux obsèques du général de Charette, nous prie de dire que c'est en qualité de membre des comités royalistes et comme ami personnel de la famille qu'il a pris la parole.

On annonce la mort de M. Emile Cellërier, décédé à Londres, à l'âge de quarantecinq ans, après une courte maladie. Le corps sera ramené à Genève où auront lieu les obsèques.

Le docteur Antoine Blatin, ancien maire de Clermont-Ferrand, ancien député du Puyde-Dôme, professeur à la Faculté de médecine de Clermont, est décédé, à l'âge de soixante-dix ans, à Paris, les obsèques auront lieu demain, à trois heures, au cimetière du Père-Lachaise.

Nous apprenons la mort: De la baronne de Bcynac, née Danseron, décédée en son domicile de l'avenue de Lamotte-Piquet de Mlle Le Saut, tante de M. Pottier, avocat, décédée à l'âge de. quatre-vingts ans de M. Gustave Fleig, père du docteur Georges Fleig et beau-père du capitaine d'artillerie Paul Gellier, décédé en son domicile de la rue de Tournon de M. Albert Biais, directeur politique an Journal de l'Ouest décédé à Poitiers, dans sa soixante-et-unième année; de Mme Emile Templier, née Hachette, décédée en sa propriété de Grand-Val à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise), à l'âge de quatre-vingt-un ans, ses obsèques .auront lieu demain à midi, en l'église Saint-Séverin de M. Joseph Gardair, professeur de, philosophie à l'école Saint-Edme à Arcachon, ancien professeur libre de philosophie à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris, décédé subitement à Arcachon de M. Fernand Blanchard, conservateur du musée de Soissons, décidé à l'âge de trente-sept ans; r– de M. Charles Begarite, l'un des fondateurs de la Société d'histoire et d'archéologie de Beaune, auteur de nombreux ouvrages sur la Bourgogne, décédé à Chorey (Côte-d'Or), dans sa quatre-vingt-sixiéme année. ̃* E. Delaroche.

^r+s^

fteadémie des Seienees

I/ÉCLAIRAGE AU NÉON. UN HOMME QUATERNAIRE. LA RÉSISTANCE DE L'AIR. NOUVEAUX RÉSULTATS IMPORTANTS DE LA MISSION CHARCOT.

Il est rare de voir une séance de rentrée aussi chargée de magnifiques communications. L'assistance, était, d'ailleurs, nombreuse et choisie, et c'est devant un auditoire d'élite qu'ont été exposés les travaux que je vais résumer

brièvement..

D'abord, le professeur Bouchard rend compte de ses nombreuses recherches expérimentales sur la résistance de l'air il a pu mettre en évidence l'importance du rapport entre le poids de l'appareil et la surface portante, toutes ses expériences ayant été faites sur des parachutés; le savant conclut à la substitution de l'exposant 3/2 à l'exposant dont est affectée la vitesse dans la formule dé résistance.

M. Simon, le distingué correspondant de l'Académie, présente un squelette d'homme quaternaire, découvert et étudié par le docteur Henri Martin. Ce squelette est de l'époque moustérienne; il est antérieur à « l'homme de la Chapelle-aux-Saints », si magistralement étudié par l'éminent paléontologiste Boule; de plu.», il a été trouvé accompagné des instruments de pierre les plus primitifs, et ses dents présentent de remarquables particularités. Alors? '? et nous?.

M. Deslandres signale les nouvelles analyses de M. le professeur Mouren. Avec la collaboration de M. Lepage, M. Moureu, grâce à une méthode spcctrophotoméi'rique, a pu doser des quantités infinitésimales de xénon et ont pu montrer le rapport à peu près constant qui existe dans les mélanges entre ce gaz et. le krvpton. Pendant que les « gaz rares » sont "sur la sellette, M. d'Arsonval présente des notes de M. Georges Claude, le père du brillant éclairage au néon. Les gaz étaient, dans les tubes à néon, fixés par les électrodes M. Claude en a trouvé la raison qui est d'ordre électrique, ainsi que le remède. Après quoi M. Bouty résume un joli travail de M. Villey sur l'électricité à quadrants. Et maintenant, voici le tour des explorateurs.

S. A. I. le prince Roland Bonaparte présente à l'Académie une note de M. Henry Hubert ayant pour titre Essai dune carte géologique de l'Afrique occidentale. M. Hubert, qui a fait de grands voyages en Afrique, est docteur ès sciences naturelles etadministrateurdes colonies. Sa note est accompagnée d'une grande carte au 1/5,000,000, sur laquelle les formations géologiques qu'il décrit sont représentées par des teintes conventionnelles. Sur cette carte, l'auteur a synthétisé les résultats de ses nombreux itinéraires géologiques au Dahomey et dans la boucle du Niger en les fondant avec ceux des. voyageurs

ayant parcouru les régions qu'il n'avait pu visiter. Cette belle carte donne ainsi l'état actuel de nos connaissances sur la géologie de l'Afrique occidentale. L'a surface des territoires représentés est considérable, car ceux-ci s'étendent de Dakar aux confins de l'Afrique équatoriale française, environ trente-trois degrés de longitude, et du Cameroun au Rio de Oro soit vingt et un degrés de latitude. `

Puis M. Perrier résume les résultats des travaux de M. Kôhler sur les échantillons rapportés de l'Antarctique par la mission Charcot nombre d'astéries, d'échinodermes recueillis par les savants de la mission ont été étudiés, et M. Kôhler* a pu ainsi établir l'existence d'un grand nombre d'espèces nouvelles. C'est une feuille de laurier de plus à décerner à l'expédition. M. Perrier présente encore trois notes, de MM. Roule, Gravier et Magnau. ̃*< Sur quoi, la séance étant levée à quatre heures et demie, l'assistance -se répandit dans les couloirs en potinant ferme (déjà!) sur les candidatures aux deux fauteuils vacants. Aucune d'elles n'est officiellement posée mais, pour le fauteuil de chimie, on prononce les noms de MM. Colson, Moureu, Urbain, Béhal, Le Bel, Matignon. et on dit tout bas qu'une candidature féminine pourrait surgir., "I":1

Alphonse Berget.

AUTOUR D'UNE ÉPÉE

Ce fut une véritable fête de famille que ce déjeuner d'hier donné par la 'Société d'Encouragement à l'art et à l'industrie, en l'honneur de son président, ̃̃– notre éminent collaborateur et ami Henry Houjon.

Après quatorze mois de séparati#n, le président et ses sociétaires éprouvaient une vive joie à se retrouver; et pour la Société, cette joie se doublait d'un juste orgueil: elle allait enfin pouvoir saluer en son président un des nouveaux élus de l'Académie.

Elle fit mieux que le saluer et l'applaudir. Elle se souvint qu'elle est une société d'art « appliqué à l'industrie », et pour nous montrer' de quels jolis chefs-d'œuvre de telles applications sont capables, elle a offert au nouvel académicien un bijou délicieux son ôpée.

Un fourreau exquisement ouvragé l'èrive- »- loppe. La poignée en'est fleurie d'allégories délicates, composées avec un art charmant, et ciselées de main de maître. L'œuvré fait le plus grand honneur au jeune artiste, M. Becker, qui l'a signée.

A M. Lucien Layus, vice-président de la Société, qui avait été chargé ̃ d'offrir à M. Henry Roujon ce très beau souvenir, et dont le discours plein de finesse et d'émo-. tion, fut justement acclamé M. Roujon répondit en termes exquis. Si ému d'abord qu'il pouvait parler à peine, notre éminent ami sut être aussi spirituel, aussi éloquent, aussi intéressant que si nulle émotion n'eût gêné la liberté et l'abondance joyeuse de sa pensée. Il donna à ceux qui l'écoutaient la vision d'un brave homme de haut talent, rajeuni soudain par le bonheur.

On lui fit fête! et l'on applaudit très'chaleureusement. après lui, les allocutions très fines, très noblement cordiales de M. Couyba ministre du commerce; de M. Gruppi, 'ministre de la justice; de M. Cooremans, président de la Chambre des Représentants de Belgique. Et de nouveau, M. Henry Roujon se leva pour boire à la « Belgique amie ». C'est sur ce toast acclamé qu'on se sépara. ̃ Em. B.

L'Enquête municipale sur les Vivres

,¡, ;(

Les réponses des syndicats

LE LAIT

Nous avons dit que le président du Conseil municipal, M. Félix Roussel, d'accord avec le bureau de l'assemblée, avait demandé aux principaux syndicats de l'alimentation, des rapports sur la question si grave de la cherté de la vie. Le Conseil municipal s'est ainsi livré à une enquête qui aatteint toutes les denrées de première nécessité. Et le président a réuni un volumineux dossier dont les documents seront publiés dans un rapport d'ensemble.

Pour l'instant, M. Félix. Roussel préfère ne pas émettre une opinion avant d'avoir convoqué a son cabinet les présidents des syndicats afin de faire naître, au cours de ces entrevues, des discussions qui peuvent faire apparaître. des solutions nouvelles.

Il nous parait intéressant de noterdès aujourd'hui tout ce qui a rapport au lait, aux difficultés qu'ou éprouve à assurer l'approvisionnement normal, de Paris et aux mesures indiquées comme pouvant apporter un remède à cette situation.

Voici ce qu'écrit M. Courtipl, président de l'Union syndicale des crémiersfruitiers .̃̃ Lait. Beaucoup de nos collègues seraient à même de faire venir de leur pays la quantité de lait nécessaire à la vente dans leurs établissements ils sont arrêtés dans leurs projets par les tarifs vraiment onéreux des compagnies de chemins de fer, et en particulier par le tarif G. V. détail, et par ce fait, ils continuent de se servir à la Laiterie en gros parisienne, qui ne peut établir des usines qu'aux endroits où la production en temps normal est assez forte pour arriver à récupérer les frais énormes que nécessitent ces intallations.

Leïait manquera en proportion de 25 .0/0, si l'hiver est rigoursux. Comme prix, nous pouvons indiquer de 0 fr. ;J5 à 0 fr. 40 le litre, et même, dans certains quartiers, eu égard aux frais impartants et aux difficultés de livraison, un prix plus élevé. Beurres. La production française, déjà déficitaire l'an dernier, est cette année tout à fait insuffisante. Les arrivages en août 1910 avaient été de 1,220,642 kilos, et nous n'avons reçu cette année que 908,515 kilos, c'est-à-dire 312, -127 kilos en moins, soit une diminution de 25 0/0 nous avons subi par ce fait une hausse de 0 fr. 70 par kilo. Depuis septembre, la situation n'a fait qu'empirer, et les cours, dépassent actuellement ceux de l'an dernier de plus d'un franc par kilo.

La rentrée des vacances a occasionné une demande beaucoup plus forte et verronsnous peut-être les beurres à 4 fr. 50 le kilo et plus. v Les beurres d'outre-mer (Australie, Nouvelle-Zélande et Canada) seraient tout indiqués pour parer au déficit de notre production, s'il n'v fallait renoncer en raison de l'élévation des droits de douane pour ces provenances via. Londres, on paye 33 fr. 60 les 100 kilos, plus 14 fr. 40 de droits d'entrée à Paris, plus 10 francs par 100 kilos de transport. Ces beurres revien nent à'Paris à 0 fr. 58 par kilo plus chers qu'à Londres.

Nous ferons également observer que le ré-

gime de l'octroi de Paris a, toujours avantagé les négociants de la banlieue parisienne, qui obtiennent des prix de faveur des laiteries de Normandie, Touraine. Charentes et au-.tres, à seule fin d'éxiter l'octroi de la capi tale d'abord et les frais divers réclamés par les mandataires aux Halles centrales de Paris..

Conclusion. Lés beurres de bonne qualité seront très cliers de 4 fr. 20 à A fr. 80', le kilo. ̃

Les beurres inférieurs se vendront de 3fr.80à4fr. 10 le kilo.

Œufs. La. Bresse et le Midi de la France (Sud-Ouest), pour les œufs, seront d'un prix très élevé, vu la demande toujours en progression. D'autre part, la Russie qui nous envoie habituellement beaucoup d'œufs, est, cette année, paraît-il, malheureuse aussi. Les prix, de ce côté, seront très élevés également. Berlin et Londres payant plus cher que nous seront parce fait mieux servis. En définitive, œufs très chers

Œufs ordinaires, i fr. SO la douzaine. Œufs frais, 0 fr. et fr. 25 pièce. Comme remède, VUnion syndicale des crémiers-fruitiers, préconise une entente avec les Compagnies de chemins dp fer, en abaissant les tarifs et en les égalisant au moins payant, les tarifs de certaines Compagnies étant le double des tarifs des autres Compagnies.

CHAMBRE SYNDICALE DES BEURRES ET OEUFS EN GROS

Ce syndicat demande l'abaissement momentané des barrières douanières sur les denrées de première nécessité. SYNDICAT DES CRÉMIERS

Dans ce rapport, il est parlé de l'abaissement des droits de douane et de l'abaissement temporaire des droits d'octroi.

M. Félix1 Roussel désire que toutes lés questions ressortissant de l'octroi soient t étudiées par le directeur dé ce service, dans le but de n'abaisser ou de ne supprimer des droits d'octroi sur certaines denrées que si ces mesures, préjudiciables aux finances de la Ville, devaient au 'moins avoir une répercussion' certaine sur le prix des denrées.

CHAMBRE SYNDICALE DES MARCHANDS DE BEURRE, ŒUFS ET FROMAGES ET DES CRÉMIERS DE PARIS ET DES DÉPARTEMENTS.

Abaissement des tarifs des compagnies du Nord et de l'Ouest-Etat. Abaissement temporaire des tarifs douaniers (beurre et œufs).

UNION GÉNÉRALE DES SYNDICATS DES MANDATAIRES AUX HALLES

Aucune diminution des tarifs des chemins de fer, mais bonne manutention des marchandises, service accéléré et, surtout, exactitude dans les livraisons. Accélération des opérations de douane et: d'octroi. Prorogation, pour les œufs, des tarifs saisonniers de l'OuestEtat.

CHAMBRE SYNDICALE DE LA LAITERIE EN GROS Ce syndicat réclame l'application du tarif spécial de petite vitesse du lait aux trains de grande vitesse pour les transports éloignés.

Cette mesure est peut-être celle qui donnerait, au regard du lait, les meilleurs résultats, puisque tout le monde est d'accord pour reconnaître qu'il convient d'étendre le périmètre des régions où l'on opérait,î»avant la crise, d'approvisionnement de Paris. Aller plus loin chercher les quantités de lait qui manquent actuellement et les amener rapidement à Paris, tout en payant en grande vitesse les tarifs de petite vitesse, c'est piobablement le moyen le plus sûr d'avoir tout le lait nécessaire, sans une augmentation trop grande des prix. Telles sont les conclusions de l'enquête municipale. Elles vont être étudiées de près.. Janville.

~fr.nr.

L'incapacité fle rouest-État

LmudpduUû uo lUuuoL LKlL

M. Augagneur, ministre des travaux publics, profite d'un voyage qu'il fait à Rouen en compagnie de M. Charguéraud, directeur des routes et de la navigation au ministère des travaux publics, pour se rendre compte de l'inutilité des efforts que l'on tente pour assurer une circulation normale et régulière sur le réseau de l'Ouest-Etat.

Pour le moment, il ne s'agit pas des voyageurs. Ceux-là, on le sait, restent en panne dans de vagues banlieues, leurs trains arrivent régulièrement avec deux ou trois heures de retard, donc tout va bien, ils n'intéressent plus personne. Le pli est pris, cela peut durer cinquante ans, le provisoire étant, sur le ^réseau modèle, généralement définitif. Il ne s'agit pas non plus des lettres et journaux qui n'arrivent plus du tout depuis qu'ils partent une heure plus tôt. Il s'agit aujourd'hui des marchandises. Les négociants les industriels exposent au ministre leurs doléances. Sept importantes maisons de concassage de charbon et de fabrication d'agglomérés viennent de fermer leurs chantiers, sont occupés plusieurs centaines d'ouvriers et d'ouvrières. Dans une lettre rendue publique, les directeurs de ces maisons expliquent que 'l'inconcevable traitement qui leur est fait par l'Ouest-Etat les a obligés à prendre cette mesure

Malgré nos demandes réitérées, nos plaintes journalières, nos démarches incessantes, disent-ils, il est impossible d'obtenir les wagons nécessaires à l'expédition des marchandises. L'inertie des dirigeants du réseau est telle qu'aucun effort n'est fait pour assurer une exploitation raisonnable de nos usines. Las de nous plaindre, de réclamer auprès d'une administration qui montre la pins parfaite indifférence en face d'une situation désastreuse, nous sommes résolus à fermer nos établissements chaque fois que le matériel mis à notre disposition ne nous permettra pas d'assurer une journée complète de travail.

Voilà donc maintenant l'Ouest-Etat qui provoque le chômage de centaines et de centaines d'ouvriers il le provoque et naturellement il se désintéresse de ses conséquences. Ce n'est pas tout.

Le syndicat des négociants en grains et pommes des départements d'Ille-etVilaine, des Côtes-du-Nord et du Morbihan se faisant l'interprète des négociants et fermiers qui éprouvent des pertesconsidérables par suitedu manque de wagons nécessaires pour le transport de leurs produits, s'est plaint au ministre. Dans un télégramme pressant qu'a reçu M. Augagneur les représentants du syndicat le conjurent d'exiger de l'administration du réseau qu'elle tienne ses promesses et leur permette

de conjurer la crise en mettant juamédiateniént-à la disposition des intéressés le nombre de wagons nécessaire. La direction de l'Ouest-Etat, qui est restée insensible aux doléances des industriels obligés de fermer leurs usines, s'est émue de la réclamation du syndicat des négociants en grains et pommes, Et elle donne des explications qui sont en même temps des aveux.

La direction de l'Ouest-Etat reconnaît qu'il y a pénurie de wagons. Mais elle ne peut y remédier immédiatement. Il y a actuellement 2,500 wagons en construction nous avons commandé également 300 machines. Mais tout ce matériel ne pourra nous être livré que.dans quelques semaines. En attendant, nous faisons de notre mieux pour parer à une situation qui s'est aggravée cette année en raison des faits suivants.

D'abord la récolte des pommes en Bretagne a été exceptionnellement abondante. Or il est à remarquer le la presque totalité de cette récolte a été cette année achetée par les Allemands. Les pommes bretonnes sont dirigées vers Stuttgart, où l'on fabrique, paraît-il, du champagne « délimité ». Qu'arrive-t-il ? En premier lieu, une partie de nos wagons de marchandises, une dizaine de mille environ, ne remplissent pas les conditions de solidité ou autres exigées par la convention de-Berne pour franchir les frontières. L'Ouest doit donc utiliser son meilleur matériel pour le transport des pommes en Allemagne et les wagons qu'il envoie ne lui reviennent qu'après trois ou quatre semaines. Je dois ajouter que c'est la première fois qu'il doit assurer ainsi un trafic avec

l'étranger.

C'est donc la faute des pommes, de l'Allemagne et de la convention, de Berne. L'Ouest-Etat n'y est pour rien, d'autant qu'il n'a pas l'habitude d'assurer un trafic avec l'étranger. On croit rêver en'lisant ces choses.

Mais comme tout de même l'OuestEtat doit bien être pour quelque chose dans cet incroyable désordre, voici l'explication que l'on fournit

A ces inconvénients vient s'ajouter l'insuffisance des voies de garage et de triage qui sont de beaucoup inférieures à celles des autres Compagnies. Ainsi les pommes achetées à destination de l'Allemagne sont d'abord drainées vers Le Mans 'où elles ne peuvent être triées que dans des conditions très difficiles elles sont ensuite dirigées vers Chartres, puis vers la gare Vorsailles-Matelots, où se produit, le même Encombrement qu'au Mans. Ainsi M. Claveilfe est allé samedi dernier dans cette dernière gare; il a passé toute la journée à essayer de réduire un peu l'encombrement qui y existe. De VersaillesMatelots, les trains de pommes sont dirigés vers Àrgenteuil, puis vers Noisy-le-Sec, ils sont livrés à. la Compagnie de "l'Est. Cette dernière Compagnie, nous le reconnaissons, fait tout son possible pour hâter les livraisons fit nous renvoyer les wagons. Malheureusement le passage des trains à la frontière d'Igney-Avricourt où, entre parenthèses, existe une sorte de Bourse des pommes, ne se fait qu'assez lentement. C'est ainsi que j'ai sous les yeux une note m'écrivant que quatorze de nos trains, comprenant 90Ô wagons, sont immobilisés dans les différentes gares de l'Est.

Voilà pour répondre aux doléances des négociants et fermiers bretons. Quant à celles des importateurs du Havre, j'y ai répondu indirectement car une bonne partie de notre matériel se trouvant ainsi immobilisée par le .traficentra. lai Bretagne et l'Allemagne, nous ne. pouvons assurer qu'avec la plus grande peine le service des ports. ̃.̃̃̃• En somme il n'y a pas de wagons, pas de voies de garage et de triage, pas de e locomotives.

Et le budget du chemin de fer de l'Etat s'accroît pour 1912 de plusieurs dizaines de millions, que les contribuables vont encore payer.

Incurie, désordre, anarchie ces mots résument, trois ans après le rachat, la situation de l'Ouest-Etat.

1 M. Augagneur aura fort à faire pour rétablir l'équilibre rompu. Il annonce, toutefois, son intention de s'y employer. Aa cours de son voyage, il a reconnu le mauvais fonctionnement du matériel et il a dit à M. Waddington, sénateur, qui lui demandait son sentiment

Je ne suis pas content, mais je suis décidé à remettre tout en état, et à faire du réseau un réseau modèle.

Tous les ministres ont dit cela, tous les directeurs aussi, et c'est avec des phrases de ce genre qu'on a arraché le rachat au Parlement. Quant au résultat, on le connaît.

Attendons tout de même M. Augagneur à l'œuvre.

FIGURES D'ALSACE ET DE LORRAINE

ffl.-

Blumenthal

Il y a deux ans, peu après avoir pris la présidence du ministère d'AlsaceLorraine, M. Zorn de Bulach fit à un interviewer de Berlin d'importantes déclarations « Avec le temps et du calme, exprima-t-il entre autres pensées, le vernis français qui recouvre le pays allemand disparaîtra de lui-même. » On parla beaucoup, en Alsace, de ce vernis, chacun trouvant en soi de bonnes raisons de croire que M. de Bulach jugeait superficiellement. Et, quelques semaines plus tard, M. Blumenthal, maire de Colmar et membre de la Délégation, homme qui aime les images frappantes et habile a en tirer des effets, M. Blumenthal, dit au Landesausschuss « M. de Bulach a parlé d'un « vernis français » dont les Alsaciens auraient recouvert leur nature primitivement germanique. Mais qu'est-ce au juste qu'un vernis ? Quand on apprit, à Colmar, la prochaine visite de Guillaume II, on donna une nouvelle couche de peinture à l'hôtel de ville. Sous le badigeon qu'il fallut gratter, on découvrit ces mots Liberté Egalité Fraternité. La vieille couleur française tenait bon, et il fallut beaucoup de vernis allemand pour la faire disparaître. » Cette « vieille couleur » et spécialement les trois mots par lesquels elle apparaissait t sur la mairie de Colmar, l'œil de M. Blumenthal était fait pour les voir il les aurait vus même s'ils eussent été moins visibles, tant il est vrai que le désir, comme la haine, crée son objet. M. Blumenthal est démocrate. Il est même républicain, puisque toutes ses préférences il- Ta dit plus d'une fois vont à « une solution simple, répondant à l'esprit démocratique, de la population, c'est-à-dire la forme républicaine qui, comme le prouve l'exemple de Hambourg, Brème et Lubeck, n'est pas in-

compatible avec la nature même del'Empire ». M. Blumenthal ajoute parfois, il est vrai, que les députés alsaciens sont de deux sortes les prudents, et les autres;- or, il ne se compte pas parmi les premiers. M. Blumenthal est démocrate. Il l'est non peut-être. de complexion, si j'ose dire, et. s'il y a,une complexion démocratique mais de toute sa simplicité cordiale. Il est bien de ceux pour qui un homme vaut.un autre homiiTC, comme M. Lavisse le disait d'eux-mêmes- aux Alsaciens, en mai dernier de ceux auxquels n'est point communicable «;le respect inconditionnel à l'égard des gens hautement et même très hautement nés ». Quand Guillaume II fut reçu officiellement à la mairie de Colmar, au mois de septembre 1908, la réception pour laquelle on débadigeonna et repeignit, M. Blumenthal enchanta les Colmariens par son attitude très digne, qui contrastait tant avec les révérences de l'entourage impérial, et la Gazette de Francfort fit même ressortir, le lendemain, combien l'allocution du maire avait été exempte de servilisme. Un homme vaut un autre homme.

M. Blumenthal est démocrate, et si je disais que dans sa conception démocratique il entre un soupçon d'anticléricalisme, cette formule apparaîtrait, sans aucun doute, comme une atténuation de la vérité. Assurément, M. Blumenthal n'a pas perdu le souvenir des pré.mières années qui suivirent la conquête, et, comme tous les hommes d'Alsace et de Lorraine, il a admiré, respecté, aimé les grands ecclésiastiques de la protestation. 11 n'étaient pourtant pas.toulela protestation. Combien y avait-il, en Alsace, d'Alsaciens indépendants du clergé et de son induence, qui ne se montraient pas moins fidèles, pas moins ardents du bon combat? Qu'à l'heure de 1874, et même pendant de longues années après, ils fussent allés au vote pour les curés » rien que de naturel. Mais, le jouroù on se mit à agir politiquement au lieu de s'enfermer dans la protestation, pourquoi ces hommes-là n'auraient-iïs pas, du même droit que les prêtres, représenté la tradition alsacienne,– qui n'est pas que d'Eglise.

Pourquoi les militants laïques" de la, démocratie ne représenteraient-ils pas aussi bien l'Alsace que les militants de l'Eglise?. Je ne prétends nullement que la politique de M. Blumenthal n'ait été pour lui qu'un moyen, un moyen élégamment combiné de resserrer encore le lien entre la démocratie alsacienne et la République mère, sa voisine. Toujours est-il que, ce lien, M. Blumenthal le voyait, d'une vue claire, et qu'il n'était pas seul à le voir. On l'appelait souvent le petit Waldeck, et les ouvriers le comprenaient fort bien, dans ses réunions électorales, lorsqu'il s'écriait, enrichissant le dialecte local d'un verbe inattendu « Oui, nous voulons faire commeWaldeck-Rousseau «Wrivël-* len Waldeckrousseaulen. »

r

Des temps plus pacifiques sont \enus. An reste, les trois alliés d'aujour- d'hui, Blumenthal, Preiss, Wetterlô, n'étaient pas des étrangers l'un pour l'autre. Blumenthal et Preiss ont suivi la même carrière avocat comme Preiss s (mais à Mulhouse d'abord, jusqu'en 1891, et, depuis, à la Cour de Colmar), Blumenthal fut, comme son confrère, impliqué jadis dans les accusations du procureur impérial lors de la dissolution de la Sundçjovia, qu'il avait présidée à la suite de Preiss; plus tard, aux élections pour le Reichstag en 1893, il combattit pour Preiss et contribua à lui assurer le succès; en 1895 enfin, Blumenthal, Preiss, et même l'abbé Wetterlépendant un temps, furent démocrates de compagnie. Ils sont peut-être restés démocrates, mais chacun à sa .manière, Blumenthal seul dans l'acception politique du mot. Et la compagnie s'est dispersée. Elle se reforme maintenant, non plus sur le terrain politique, où naissent si vite les méfiances réciproques, mais sur le terrain national, .où l'on pense et sent en commun et, depuis 1905, par, l'accord de ses vieux amis et de ses anciens adversaires, M. Blumenthal est maire de Colmar. Les cléricaux, les anticléricaux l'ont égarlement compris les uns disent volontiers des autres, et vice versa a Ils ont bien vu que c'était une chimère de vouloir marcher seuls. » La question essentielle, la première de toutes les questions, ce n'est pas celle da l'école laïque, ni la séparation des Eglises et de l'Etat..Conservons chacun, "s'il nous plaît, notre liberté sur, ce sujet .agissons d'abord pour conquérir notre autonomie, c'est-à-dire la liberté de discuter, de décider nous-mêmes à nous seuls, sur cette question-là. et sur r toutes les autres. Nous n'avons pas le choix nous ne pouvons pas nous donner le luxe de la lutte des partis comme s'il n'y avait pas dequestion nationale. Dans cette évolution, ne reconnaissezvous pas des évolutions déjà vues, ailleurs, chez des hommes que M. Blumenthal connaît bien ? ̃̃

Les luttes aveugles, tout l'effort tendu au seul succès d'un parti, plusieurs s'en lassèrent, n'est-ce pas ? inquiets de voir soudain compromis un intérêt supérieur. Du combat pour le triomphe peut-être illusoire de quelquesuns, à la conciliation pour la sauvegarde certaine de tous, c'est un chemin que d'autres ont parcouru, de ce côté-ci des Vosges, c'est le même qu'a-, suivi M. Blumenthal, de l'autre- côté, pourile plus grand bien de la cause alsacienne. Leur vie politique se rythme toujours sur la nôtre.

Fastidieux passe-temps, par 35° à l'ombre, que de parler politique, alliances, contre-alliances, -rhubarbe et séné! Mais non point d'en entendre parler, sous des arbres qu'on aime, et par M. Blumenthal. Tout est clair, facile, et s'anime, quand on l'écoute. Son regard est tranquille, mais ses yeux sont ardents. Son débit est lent, et comme parresseux, mais le ton est vivant et gai. Il n'a pas seulement une merveilleuse sonplesse d'éloquence, en français, en allemand, et dans ce savoureux dialecte du Haut-Rhin qu'il manie avec une rondeur toute populaire, en homme qui aime à le parler et à l'entendre. Il a aussi l'heureux don des formules. Quelques-unes sont devenues célèbres; c'est lui qui, peu de temps après l'abolition du paragraphe' de la dictature définit ainsi la situation du pays « La dictature n'est plus, mais l'esprit


dictatorial subsiste. » II les trouve surtout, ces formules, au moment où ses adversaires s'y attendent le moins l'Interruption, même violenté, semble lui faire plaisir, car, lui, conserve tout son sang-froid, toute, sa bonhomie facilement amusée et sa riposte n'en paraît que plus piquante. Il y a quelques semaines, dans une réunion organisée par l'Union nationale, à Gôlrrïar, un orateur ayant dit « Nous voulons être les màîties chez nous. », quelques exclamations l'Interrompirent; M. Blunienthal, qui présidait, répliqua aussitôt ̃« Que ceux qui veulent rester csclâveë, veuillent bien se faire inscrire comme orateurs », et tous les rieurs ils Sôrit nombreux au pays de Hansi se mirent de son côté. Un instant après, comme les socialistes manifestaient leur mécontentement des reproches qu'on ne leur épargnait guèxe du haut de la tribune, M.. Blumenthâl les arrêta encore d'un mot « On peut se sentir une mauvaise conscience sans tenir à l'aflioher. » A la fin de cette séance, un jeune médecin de Strasbourg apporta à la réunion le salut des Slrasbourgeois il parla en dialecte, mais tout à coup, du milieu de son discours, un beau mot français éclata « Citoyens! » s'écriait-il, et- n'expliqua qu'il employait ce vocable à dessein, que rien, en allemand, ne pouvait en rendre le sens, que « Meine Herren » ou « Mitbiïrger » (messieurs ou mes c-hers concitoyens), ce n'est pas tout à fait la même chose il y manque la nuance. Oui. «Citoyens!.». Dans l'air passait quelque chose de la grande époque, de l'Alsace héroïque et libre, et si M. Blumenthâl ne l'avait pas trouvé, ce « inot»-là, il se réjouissait du moins de l'avoir entendu, et que d'autres l'eussent compris comme lui.

Georges Delabache.

AFFAIRES MILITAIRES

LÉGION D'HONNEUR

Par décret rendu sur la proposition du ministre de la guerre, sont promus ou nommés dans la Légion dUionneur Ali grade dé commandeur, l'intendant militaire Pesch.

Au grade d'officier, le chef de bataillon d'infanterie Bremond, breveté, détaché à la mission militaire française au Maroc le médecin-major de 1" classe Sévère, du 24'

colonial.

Au grade de chevalier (titre civil), MM. Botissenot, publiciste militaire; Le François, agent commercial de la Compagnie des entrepôts et magasins généraux de Paris. OFFICIERS AVIATEURS DÉCORÉS Par même décret sept officiers aviateurs sont promus au grade de cheva-

lier.

Le capitaine Bellenger, capitaine d'artillerie, hors cadre le capitaine Elevé, capitaine du génie, hors cadre le capitaine de Chaunac-Lanzac, capitaine d'artillerie, hors cadre le capitaine Barés, breveté au 56e régiment d'infanterie le lieutenant de cavalerie hors catire, de Tricorot de'Rose; la lieutenant Lucca,. du lor régiment du génie, et le lieutenant Hennëquin, du môiiie régiment. Tous ces officiers ont à leur actif de remarquables états de service dans l'aviation ceiix de quelques-uns d'entre eux le sont plus particulièrement. Le capitaine Bellenger est un de nos meilleurs aviateurs; avant de s'adonner à l'aviation, il avait, par de nombreuses ascensions en bàllon sphérique, acquis une grande et précieuse expérience de l'atmosphère.

La plus belle de ses performances fut accomplie en 1908; à bord du ballon fion-Ron (600 mètres cubes), le capitaine Bp'llenger il était alors lieutenant sen fut de Saint-Cloud à Cordshagen dans la Pomêranie, à 950 kilomètres de son point de départ.

Le capitaine Bellenger a fait son apprentissage de pilote aviateur à Pau, à l'école Blériot; breveté en date du 5 avril l9ld, il a depuis formé un nombre consi-

Feuilleton du « Figaro du 17 Octobre '"•'•• I,

Vie littéraire

RAF FIN su SU, par Jean A.talbert. LE sortilège, par Mlle Hélène Vacaresco. PAGES CHOISIES DE CHATEAUBRIAND, par Victor (rtRAUD. LE SOURIRE DE LA JO^CONDE, par M. Jean MabeLine.

Du joui* où Bernardin de Saint-Pierre eut, pour l'agrément des âmes sensiblés, promené les chastes inquiétudes de ses adolescents dans une Ile de France qui ressuscitait l'antique Arcadie, le roman exotique ou colonial apparut comme une variété élégante de la bucolique, où le contraste d'un paysage rehaussé en couleur et de sentiments européens piquait délicieusement la curiosité. Il fallut que les Français eussent accompli quelques audacieuses explorations dans leurs propres colonies, pour que fût accueillie avec faveur la révolution que l'admirable écrivain du Mariage de Loti accomplit aux environs de 1880, en racontant ses amours avec une jeune Haïtienne. Les lecteurs durent s'aviser alors que dans les lointaines régions où leur rêve s'aventurait parfois, les personnages n'étaient pas moins intéressants peut-être que les paysages. Rarahu introdnisit dans la littérature le type mélancolique et charmant de la «" petite épouse de couleur qui sc complaît à embellir d'une brève idylle le séjour de l'étranger de passage, qu'elle redoute, qu'elle révère, qu'elle méprise un peu, au fond, parce qu'elle le comprend mal, et à qui elle prête, sans l'ouvrir tout à fait, un cœur qu'il ne veut pas se donner la peine de pénétrer. L'étranger qui passe est mélancolique, sensuel et dédaigneux ce n'est pas à lui seul que va l'intérêt dans le roman exotique conçu selon la formule poétique de M. Pierre Loti. Mais les nécessités de la colonisation ont obligé l'étranger à s'établir, pour des années parfois, dans le pays jaune, rouge ou noir des « petites épouses » et il y subit plus longtemps l'influence du climat, de la vie que l'habitude rend vite aussi monotone que dans les villes d'Europe, des traditions contre, quoi les règlements administratifs ne prévalent point. Officier ou fonctionnaire, il s'im-

dérable d'élevés et accompli de magnifiques randonnées aériennes dont les plus fameuses sont les 1er et 2. février 1911, son voyage de Paris à Pau, après escale à Bordeaux; et en mars et avril dernier, son voyage de Pau à Pari s. Aux manœuvres dernières, il commandait un peloton d'aviateurs. Le capitaine Bellenger q"ui a pratiqué les sports en honneur aujourd'hui possède les qualités nécessaires au parfait piloté un courage réfléchi, un sang-froid inaltérable et une adresse nlerveilleuse.

Le capitaine Et-evé est un de nos plus anciens aviateurs militaires; il partiparticipa, en 1909, au meeting de Reims, où il pilota un Wright.

Le capitaine Etevô a à son actif d'innombrables ascensions en aéroplane; mais, comme il s'est plus spécialement attaché à la technique de l'aviation, il n'a pas eu l'occasion d'accomplir de ces grands voyages qui frappent d'admiration l'opinion. Il est l'inventeur du premier stabilisateur qu'on ait pratiquement expérimenté à bord d'un aéroplane. Le lieutenant de Tricornqt de Rose fit partie de l'étincelant essaim d'aviateurs qui, sortis de l'école de Pau, multiplièrent les exploits en aéroplane, de Pau à Mont-de-Marsan, à Bayonne, à Biarritz, à Bordeaux, dans toutes les régions. Il. était du peloton d'aviateurs qui, en mai dernier, avec le lieutenant de Malherbe, l'infortuné lieutenant Princeteau et le capitaine Bellenger se rendit de Pau à Paris par les airs.

Les lieutenants Lucca et Hen'néquin comptaient également parmi nos meilleurs aviateurs militaires.

Le lieutenant Lucca alerte, décidé, intrépide était un pilote remarquable. Il avait été désigné poursuivre la course Paris-Rome organisée par le Petit Journal, et participer aux manœuvres aériennes que cette course avait provoquées. Parti de Paris avec le lieutenant lîennequin comme observateur, le lieutenant Lucca fit eh juin, au moment où il s'envolait d'Hyères, une chute dans la*quelle lui et son compagnon furent très grièvement blessés.

Les titres du capitaine de ChaunacLanzac et du capitaine Barès, pour être sportivement moins retentissants, sont aussi importants. Il a fallu la chance d'un. record de hauteur pour faire connaître de la foule le capitaine Félix, qui depuis des mois et des mois était parmi les plus étonnants de nos pilotes et rendait à l'aviation militaire d'incomparables services.

LA POUDRE B Notre collaborateur et ami M. Férnand Gregh, dont nos lecteurs se rappellent sans doute un fort bel article sur la rade de Toulon, a reçu une lettre d'un officier de l'escadre de la Méditerranée, le priant de plaider la cause des officiers accusés de négligence ou d'impéritie. Il ne croit pas pouvoir mieux, pour ce faire, que de publier d'importants fragments de la lettre même qui lui apporte cette requète, et qui défend fort éloqtiemment le personnel de la marine en reportant l'accusation contre le matériel,

Hélas on ne nous a pas laissé verser en paix dos larmes cruelles. Dès la première heure, les corps techniques nous ont rappelé qu'il faudrait lutter pour défendre les hommes que nous commandons, l'honneur de nos camarades tués et de tous ceux qui sont morts comme tant d'autres avant eux, victimes d'un matériel défectueux. Une heure après l'explosion qu'il n'avait pas vue, nous avons entendu un directeur de l'artillerie s'écrier « Cette fois, c'est un incendie ».

Nous avons lu les déclarations de M. Alfred Picard, blâmant en pleine Académie des sciences l'insouciance de nos marins.

Nous avons vu M. Berlin donner comme cause du désastre le trop grand amour des commandants pour la peinturc.

Il est douloureux de voir en de tels

plante; il se laisse modifier insensiblement par des coutumes séculaires Célibataire le plus souvent, il' cède la lente attirance des yeux bridés et des sourires étranges il se laisse envelopper par de petits bras grêles accablé par les bénédictions d'une famille indulgente, que la sympathie du « chef » étranger honore, il permet à la « congaye » d'apporter chez lui la natte de roseau, le service à bétel, un parapluie et la malle de bois de camphrier, qui est tout son ménage. Et c'est, dans la solitude des plaines indo-chinoises ou de l'fle australienne. la définitive revanche de Rarahu et de ses gentilles petites sœurs.

Quelques romans, parus ces dernières années, ont commencé d'étudier cette implacable absorption de l'homme blanc par les mœurs et par l'âme du pays exotique qu'il est chargé d'administrer. M. Jean Ajalbert vient d'y ajouter une suite de croquis incisifs, cruels et terriblement éloquents.

Ce n'est point, sans doute, l'irrésistible attrait du voyage ni tfn goût spontané des aventures qui ont conduit au Laos le jeune résident Raffin mais l'espoir d'économiser rapidement un pécule sur les libéralités de la solde coloniale l'a muni, au départ, d'insouciance et de jovialité. Les premiers mois, il ne gaspille pas ce trésor de résistance morale, dans le village isolé ou il exerce, avec quelques Français déjà envahis d'ennui, une sorte de souriante et monotone dictaturesurde multiples sujets de couleuret sur un seul colon français. Mais, parce ̃ qu'au profit de louches compatriotes hébergés un soir il perdit au jeu ses économies, parce que, du sol coupé de rizières et d'arroyos, séparé de la civilisation par des lieues de brousse, monte un ennui où les énergies les plus dures se dissolvent, Raffin mérite bientôt d'entendre accoler à son nom le deux syllables Su sx « qui, dans le langage laotien, répondent à tout et à un peu plus encore, sans vouloir rien dire » sinon peut-être quelque chose dans le genre de « va comme je te pousse » ou « ne nous frappons pas ». Il ne se frappe de rien, en effet, le brave Su Su, pas même d'amour pour les deux menues créatures aux hanches étroites, aux seins aigus, qu'il amène successivement chez lui et à qui il est presque reconnaissant de lui donner

une descendance.

En quelques traits nets et vifs comme les hachures des estampes japonaises. j M. Jean Ajalbert dessine et fait vivre

P. B.

moments des hommes se laisser aller a de tels propos.

Cette fois, il est de notre devoir de défendre ceux qui ne sont plus, l'honneur de nos marins et le nôtre. C'est pourquoi je viens vous demander l'appui de. votre- parole et de votre nom. Ce né sont ni les pipes des matelots qui ont causé la catastrophe, ni les couches trop épaisses de peinture, ni la négligence, ni un incendie à bord, c'est une décomposition clé la poudre B.

J'ai assisté à tout, étant de garde sur le Mon opinion et celle dé tous les témoins est Qu'il y a en inflammation spontanée dans 1er* soutes avant. Ces' soutes, vous les connaissez. .l'ai eu le plaisir de vous faire visiter les identiques à bord do Vous avez vu le soin avec: lequel elles étaient tenues et les précautions qu'on y observe. Vous savez qu'elles sont tenues fermées à clef* les clefs chez le commandant en second.

Telles èllesétaierit abord delà Liberté, fermées et, depuis la veille. Si donc il y a eu le feu, ce ne peut être qu'une combustion spontanée.

Admettons pourtant l'hypothèse, peu vraisemblable pour les spectateurs, d'un incendie préalable hors des soutes. 11 est inadmissible que le feu s'y soit communiqué, de par la construction du bâ+ timent et le peu de matériel combustible à bord.

Ne faut-il pas, d'ailleurs, qu'il en soit ainsi quand la guerre russo-japonaise nous a appris qu'au combat l'incendie à bord serait l'état normal? 2

Dans ces conditions, vous voyez comment la manœuvre des noyages n'a pu être faite au milieu des gaz de la combustion et avec des organes sans doute faussés par les explosions, et ce que devient l'accusation que l'officier de service aurait négligé cette précaution élémentaire.

Cependant nous n'accusons personne encore, nous attendons dans le deuil et la tristesse les conclusions de la commission d'enquête. Mais nous sommes justifiés en n'acceptant pas que les ingénieurs rejettent sur le commandement les responsabilités du désastre.

Le poète ajoute à cette lettre émouvante et intéressante ces quelques lignes

Je rends bien volontiers le témoignage auquel on fait appel en ce qui concerne les soutes. Le jour où nous visitâmes celles d'un dés cuirassés frères de la Liberté, sous la conduite de deux enseignes, nous dûmes attendre dans \ç. carré qu'on allât chercher les clefs chez le commandant en second. Ce fut assez long et c'aurait été plus long encore sans 1 hospitalité charmante que nous donnaient les officiers, avec cette bonne grâce, qui sur un bateau de guerre, est doublement; douce, comme un bouquet de fleurs qu'on trouverait dans un obus. Et je me souviens aussi, qu'avant de descendre dans les profondeurs du bateau, reposaient les terribles poudres, toutes les précautions furent prises avec un soin qui eût pu paraître excessif; nous allâmes jusqu'à vérifier si nous n'avions pas a nos semelles des clous qui, en frottant contre le fer, eussent pu allumer une étincelle.

11 me semble également que le fait que les soutes fussent fermées à clefs depuis la veille au soir écarte l'hypothèse qu'on tend soulever depuis quelques jours d'un attentat. Ou bien il faudrait admettre que les saboteurs auraient commencé par dérober les clefs chez le commandant en second. F. G.

Notre correspondant de Toulon nous télégraphie d'autre part

L' Ouest-Eclair se fit, il y a quelques jours l'écho d'une version suivant laquelle une marchande de bord, desservant la Liberté, aurait dit après l'explosion du navire que c'était le résultat du méfait de plusieurs matelots, qui avaient médité de venger un de leurs camarades envoyé aux compagnies de discipline.

On a. retrouvé cette marchande de bord, Mme Marchetti, veuve d'une victime d'un

l'agglomération aux toits coniques où son héros s'étiole seule, domine les paillottes, la Résidence, un palais de briques qu'on avait commencé d'élever avec ardeur, mais à qui, depuis des années, on n'a pas eu le cœur de mettre l'escalier. Alentour, il y a les « bureaux >>; les postes et télégraphes, à cent pas des bureaux; le poste de la milice à cent pas dit télégraphe; enfin le Cercle, pour le commissaire, la garde et le Colon. De l'un à l'autre, on se traîne paresseusement, ou plutôt on envoie lé « boy », porter de.4 communications qui ne son jamais urgentes. A quoi bon se lever du fauteuil en rotin l'on est si bien,allongé et rêvassant? On désapprend de marcher, de faire effort, et même d'écrire le télégraphe n'est-il pas là, qui seul traverse les déserts et vous relie aux villes de la côte, où il y a d'autres blancs?

A cette vie on ne vieillit pas, car, vieillir, c est avoir conscience du temps; et de la lente morsure des minutes, le résident laotien n'a pas conscience. Le temps, autour do lui, est « tout d'une pièce » il se confond avec l'espace. Il coule, épars, comme un fleuve sans rives; il n'a pas d'accrocs, pas de déchirures il s'use a la longue «jusqu'à la trame, doucement, jusqu'à la charpie». 11 est engageant, souriant, débilitant. Il va, lui aussi, su su on ne s'en défie point; on s'y enlise avec une volupté sourde et indéfinie; on y oublie la civilisation et les machines ingénieuses qu'elle inventa pour découper les heures en morceaux et l'activité en efforts définis. Ainsi l'on vit quatorze années sans se servir d'une montre, tant on a l'habitude de définir l'heure, « à une se- conde près, par le panache d'ombre des cocotiers. » Mais vienne une secousse qui vous tire de ce. nirvana, on sent, tout d'un coup, qu'on est usé jusqu'à la corde, qu'on effiloche sa vie.

Ces sensations originales et douloureuses, M. Jean Ajalbert les a exprimées avec une netteté vigoureuse qui en communique aux nerfs le long ébranlemont il a analysé le mal insidieux de Raffin Su Su au point de rendre cet humble héros à la fois redoutable et sympathique.

L'histoire d'amour contée par Mlle Hélène Vacaresco est d'une tristesse plus atténuée; les mains pieuses, de la 'poésie disposent des fleura sur latombe [ où; elle ensevelit son mélancolique et

accident survenu, il y a quelques, années, auj* le cuirassé Jaur'éguiher'ry. Elle a exprimé toute son indignation qu'on lui donne la paternité de cette version.

L'hypothèse de la malveillance est de moins en moins probabte.

Autour de politique

Le conséil supérieur dés prisons Le conseil supérieur des prisons, qui n'avait pas tenu de séance depuis le rattachement de raclmiuistraUon pénitentiaire au ministère de la justice, s'est réuni hier sous la présidence de M. Cruppi, garde des sceaux. Le ministre de la justice a prononcé un excellent discours dans lequel il a notamrhent exposé que la valeur d'une civilisation se mesure à la valeur des dispositions qui, tout en assurant'la recherche du délit, garantissent à la fois les citoyens contre le crime et les accusés contre les entreprises dont leur liberté et leur droit à la libre défense pourraient être l'objet.

Il a insisté aussi sur la nécessité de combattre la criminalité juvénile.

M. Ferdinand Dreyfus, sénateur, vice-président de ce conseil, a remercié le garde des sceaux de son accueil. Il a rappelé que, depuis longtemps déjà, le conseil supérieur s'était prononcé pour le rattachement, estimant qu'il y avait, un lien étroit entre la condamnation et l'exécution de la peine, qui sont deux éléments successifs de la double fonction sociale d'intimidation et de répression.

Les Fonds de tiroirs du Mobilier national

Bien que l'ancien mobilier de la Couronne ait été dépouillé, depuis une quarantaine d'années, de la plupart de ses richesses, l'amateur et le fureteur que passionnent les questions d'art y peuvent faire encore de belles découvertes.

Dans des fonds de tiroirs inexplorés, on trouve parfois des documents d'une importance indéniable et qui pourraient être d'une grande utilité pour nos décorateurs, un peu dépourvus de modèles authentiques, notamment de pur style Empire.

C'est ainsi que M. Ernest Dumonthier, administrateur du Mobilier national, vient de mettre la main sur un précieux album d'aquarelles de tous les tapis et tapisseries exécuté» pendant le Consulat et les règnes de. Napoléon Ier, Louis XVIli et Charles X. Lorsque Bonaparte, maître du pouvoir, eut décidé de s'installer aux Tuileries et à Saint-Cloud, Lecomte, Percier et Fontaine, nous disait hier M. Dnmonthier, eurent toutes les peines du monde à.tirer des réserves des manufactures de l'Etat les éléments indispensables à l'aménagement, même sommaire, de ces deux palais.

» A la Savonnerie, en 1800, après les perturbations de la période révolutionnaire, il ne restait plus dans les magasins que trois tapis « II y en aurait bien davantage, déclarait dans une note Duvivier, alors directeur de la manufacture, s'il n'en était pas sorti un grand nombre pour meubler le Directoire exécutif et d'autres administrations; ou pouf tUre envoyés, comme présents, "aux Etats barbaresqnes, ou bien encore pour être vendus aux enchères, ou iUre remis en paiement aux créanciers de. la République. » » Bien plus, ajoute M. Dumonlhier, les modèles, les dessins indispensables pour remettre en mouvement les métiers avaient presque tous disparu, les uns ayant été vendus ou volés, les autres détériorés ou mutilés comme présentant des emblèmes de la féodalité, Quant à ceux qui restaient, ils n'étaient plus au goût du jour, on ne pouvait les utiliser pour l'exécution de tapis ou de dessus do sièges qui auraient été peu en harmonie avec les bronzes et les meubles fabriqués sur' les données de David, par les Jacob, les Thomire et les Ravrio.

» JI fallait donc reconstituer un fonds de dessins et de modèles nouveaux.

» Le Premier Consul s'adressa à Percin qui, de 1800 à 1804, établit quelques projets,

robuste héros, dont le destin' sert de thème aux lamentations des chanteurs populaires qui parcourent les villages de la Roumanie. Mlle Hélène Vacaresco s'est attachée à traduire, sous toutes les formes gracieuses que lui suggérait un talent docile et charmant, les légendes et les paysages de cette originale contrée, où le m vsticisme la race slave aadouci, sans l'afTaiblir, l'ardeur violente et colorée d'une dme authentiquement latine. Elle a peint dans son œuvre les vastes champs de maïs où l'on disparaît jusqu'à la tête, les vergers pleins de fraisiers et de cerisiers, les jardins où, en quelques semaines le printemps déborde, et la naïve floraison des cœurs villageois que les souffles de la ville n'ont pas corrompus, et où, à travers les siècles, s'est conservée un peu de la poésie rustique qui ravissait les contemporains de Longus. Les Romains, grands amateurs de bucoliques et de magie, se fussent complus au Sortilège, mais peut-être eussent-ils souhaité sur les personnages la lumière de Sicile qui fait lire plus attentivement dans les âmes et qui ne laisse aucun geste dans une pénombre qu'elle ignore. Ce sont les icones qui président aux aventures d'Ileana, la fille du prêtre, avec Stan, le fils de l'assassin par un malentendu, celui-ci entre dans une bande de brigarîÔs pour la fuir, et il en meurt: peutêtre la Vénus antique aurait-elle ménage aux amants quelques heures lumineuses de furtif. bonheur que les saintes grecques ne leuraccor'dentpoint; mais, plus heureux, elle ne les aurait pas rendus plus touchants: surtout elle n'aurait pas inspiré à Mlle Hélène Vacaresco de peindre une figure plus séduisante que celle de la blonde et drue Profira qui aime, aussi, le beau Stan, mais qui aime, davantage, l'amour, et que le destin sacrifia. L'art de Mlle Hélène Vacaresco a délicieusement encadré l'histoire de ces héros campagnards.

M. Victor Giraud, qui publia jadis un livre magistral sur Chateaubriand, a conçu le généreux projet de gagner au Sachem du romantisme, comme l'appelait joliment Théophile Gautier, la clientèle des gens pressés. Tl publie un volume de pages choisies des Mémoires d Outre-tombe. Noble entreprise, qui témoigne d'une ingénieuse piété. Chateaubriand qui dépensait ses jours, son argent et son imagination avec une -.prodigalité seigneuriale, n'avait

entre autres celui d'un grand tapis destiné a la chambre à coucher -de Bonaparte à SaintClond.

» Mais c'est surtout vers 1806-1807, quand Napoléon I" ordonna la réfection complète de l'ameublement des palais, que naquit la véritable richesse documentaire des manufactures impériales.

» A cette épûcjuë le Mobilier impérial fut dhargé d'établir tous les projets relatifs aux tapis et aux tapisseries de sièges nécessaires aux aménagements projetés.

"Ces modèles et tes dessins, eôùser"vé3 avec*

le plus grand soin dans les &rchi\f<?S du Garde-Meuble, fournirent bientôt une intéressante série de documents de pur stylé Empire. Leur nombre pendant la Restauration, car alors les dessinateurs, attachés au mobilier de la Couronne, composèrent, dans le même esprit que précédemment, tous les projets de tapis, sièges, écrans, .etc., de- mandés pour les palais royaux.

>j C'est cette curieuse collection, longtemps ignorée et inutilisée, que je viens de retrouver, et qu'avec l'assentiment et flous le haut patronage M. le sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts, je vais faire connaître. Nos arlis- tes pourront, y puiser d'utiles éléments de décoration. »

Le Mobilier national, toujours si accueillant aux artistes décorateurs, ne pouvait pourtant songer .cette fois à prêter, cette col- lection unique, aux.pièces d'une inestimable valeur, qui fait partie de ses archives. M. Dujardin Beaumetz a très heureusement tourné la difficulté: il vient, en effet, de demander à M. Dumonthier de faire reproduire phototypiquement et en couleurs, et de réunir en albums, tous les dessins et modèles des tapis et tapisseries de la Couronne sous l'Empire et la Restauration.

Cette œuvre ne sera pas intéressante seulement au point de vue artistique. Elle offrira en outre une documentation précise sur l'ameublement des palais impériaux et royaux, de 1&0O à 1830.

D'autre part, les recherches de M. Dumonthier auront révélé deux artistes ignorés, Jacques-Louis de La Hamayde de SaintAnge et Jean-Démosthène Dugoure, auteurs des magnifiques aquarelles qu'il vient de découvrir, et d'après lesquelles furent exécittés notamment les tapis de la chambre à coucher de l'Empereur aux Tuileries, delà bibliothèque de Napoléon ÏM à Gompiègne, des appartements du roi de Rome, dé la chambre à coucher du Roi à Versailles, du cabinet de travail dii duc d'Ahgoiilême, du grand salon de la duchesse de Berry, de la salle du Trône aux Tuileries, etc., etc. L'impression d'art qui se dégage de ces compositions justifiera, eh l'épurant, le goût qui, depuis quelques années, s'est affirmé pour le style Empire.

Ch. Dauzats,

LES COLONIES

Afrique ôccidentale française

LA SITUATION DANS L'OUADAÏ

Le bruit a couru que des événements graves se préparaient dans l'Ouadaï, où le colonel Largeau serait dans l'impossibilité de faire face avec les troupes dont il dispose, à un soulèvement général qui serait fomenté à l'heure actuelle parmi les indigènes.

Les nouvelles officielles reçues jusqu'ici né confirment pas ce pessimisme. A la suite des opérations brillantes menées par le commandant Hilaire, au nord, et le capitaine Chauvelot, à l'est, opérations que le Figaro à relatées, les bandes armées rebelles ont été, au contraire, rejetées hors du territoire du Tchad. D ailleurs, le colonel Largeau n'à pas demandé de renforts, malgré l'attitude hostile d'Ali Dinar, sultan du Darl'our, qui essaye de s'installer dans l'Ouadaï..

Le seul point quelque peu inquiétant est la situation troublée qui a toujours régné dans le Tibesti et le Borkou, c'està-dire en dehors de l'Ouadaï, et qu'a encouragée l'occupation d'Aïn Galaka par un détachement de troupes ottomanes.

point prévu que les générations à venir dussent apprécier la valeur du temps au point de le mesurer avec parcimonie de le diviser en petites parcelles précieuses, à la façon dont les Jacobins morcelèrent la grande propriété. Il ne s'était pas avisé surtout qu'on pût lui marchander l'attention quand il racontait l'histoire de la vie. Aussi, ne se pressait-il pas d'arriver au terme de son oeuvre. Il s'attardait avec complaisance à des épisodes parfois inutiles, convaincu que rien ne saurait être négligeable dans les souvenirs d'un Chateaubriand. Il faut bien que les fidèles, qui s'intéressent à l'avenir de leur dieu, accommodent son culte aux habitudes de l'époque. D'où la pieuse amputation pratiquée par M. Victor Giraud dans l'ouvrage dont le prince de Talleyrand, pressentant la manière dont il y serait traité, disait avant dé l'avoir lu, avec un méchant sourire « Je le connais déjà; il commence par je et il finit par moi ».

M. Victor Giraud, qui n'est pas suspect de malveillance à l'endroit de Ghà^ teaubriand, estime, lui aussi, qu'il y a dans cette épopée « des longueurs, trop de digressions et d incidences ». Il est probable qu'il a raison on est porté à le croire quand on lit à la file les douze volumes in-octavo de l'édition originale. Cependant, le Chateaubriand portatif de M. Victor Giraud fait sentir uveç évidence la nécessité des pages un peu lentes le magicien paraît sommeiller. En effet, ces pages mettent de l'espace entre les beautés éclatantes de l'œuvre elles détachent celles-ci en les isolant. Elles sont comme des plaines mornes entre des arcs de triomphe. Et les haltes qu'elles préparent sont d'autant plus magnifiques qu'on les a gagnées avec un peu d'effort.

Ainsi le recueil de M. Victor Giraud est-il, en même temps qu'un utile hommage, une épreuve intéressante et instructive. M. Victor Giraud connaît, mieux que personne, le péril de ces recueils de morceaux choisis. Mais il préfère, pour l'auteur des Mémoires d'Oiitre-tombe le bénéfice d'une connaissance imparfaite à.l avantage chimérique d'une gloire sans notoriété. Chateaubriand est à la mode. On le célèbre de tous côtés. C'est le moment de le connaître. La. savante et consciencieuse sélection de M. Victor Giraud servira la carrière posthume du grand homme. On retrouve dans ce livre, pour lequel l'éminent critique a écrit une substantielle et brillante préface, tous

Mais, de ce côté, le gouvernement de l'Afrique occidentale paraît être décidé à occuper le Borkou, ce qui assurera, au nord du territoire du Tchad, une tranquillité définitive. Dans lé Sud-0ranai9

Alger, 16 octobre.

Un commerçant iéfâëlite,1 arrivant du Tafilalet, annonce que des gens Véntis du Sous" font une active propagande pôiit l'Organisation Djiehês qui se disposeraient à Venir attaquer nos côftVôis dans rËxtréme-Sud'Oranais.. ̃. Les autorités militaires auraient été prévenues de cette situation et ils organisent en ce moment des patrouilles destinées débarrasser les régions de l'Extrême*Sud des bandes de pillards, qui les encombrent.

Les Tapis Renard, Orient et Style en point noué sont merveilleux, inusables, les moins chers. Leur fabrication française donne toutes les garanties de propreté et d'hygiène.

9, rue de Castiglionô.

~rr ~err~

LA VIE ARTISTIQUE

"Exposition René Seyssaud Avec la superbe exposition qu'il ouvre en ce moment chez Bernheim Jeune, M. René Seyssaud prend définitivement rang parmi les plus brillants et les plus entraînants peintres de ce temps-ci, et t' il devient le chef incontesté de l'école provençale qui a compté et compte encore tant de beaux artistes. Les Monticelli, les Loubon, les Paul Guigou ont vraiment en lui un successeur digne

d'eux. `

J'ai trop souvent signalé l'effdft et le mérite de ce sincère et original poète de la nature pour qu'il soit un inconnu pbùfr les lecteurs du Figaro. Mais cette expbsition-ci marque une telle étape dans sa carrière, elle révèle une si belle maturité, un si riche aboutissement de tant de labeur que je ne saurais trop attirer sur lui l'attention de ceux qui ne l'avaient pas encore connu ou compris, ni trop me réjouir avec ceux qui l'ont sou* tenu dans sa lutte si vaillante et si

franche. `

Dans sa solitude de Saint- Chaînas, Seyssaud a pris' la nature comme une confidente qui encourage, console et exalte. Aussi chacun de ses paysages, même le plus emporté, exprime-t-il un sentiment vif ou profond. Vous verrez entre autres une grande échappée sur les étangs de Berre, avec des bestiaux qui pâturent parmi les marécages aux puissants reflets opalins, qui est une de ses belles choses. Je ne veux pas détail-1er Ta diversité de tout cela, fteursVTtriwr de nature riants ou mélancoliques. Toutefois je note toute une série dé vues de Bretagne d'un accent très particulier et d'une harmonie sévère, nouvelle dans l'œuvre.

Enfin, et ceci sera pour beaucoup une surprise, Seyssaud se révèle comme un magistral peintre de figures un blanc et hardi portrait de sa femme et de sa fille, de la grâce la plus tendre et la plus saine, un autre portrait de jeune femme, des études, de nus, montreront que ça remarquable paysagiste est dans toute la force du terme un noble et puissant peintre, et non pas un spécialiste heu* reux. Encore une fois, cette exposition classe R.ené Seyssaud comme un des artistes les plus probes, les plus élo« quents et les plus personnels de l'hêûrè présente. Arsène Alexandre,'

Arsène Alexandre,

les « morceaux» fameux Corhbôurg, l'Amérique, Londres, la Vallée aux aux loups, l'Abbaye aux bois, et ces portraits, enlevés avec une verve fougueuse et éclatante Washington e6 Bonaparte, Mirabeau, Talleyrand, R"h varol, La Fayette et, enfin, Louise-Phi* lippe « qui conduit dextremént sa Bar» que sur une boiie liquidé » et qui a eh sa personne « de quoi ralentir dçs*tinee et n'a pas de quoi l'arrêter)). Je mO permettrai d'adresser un seul reproche a M. Victor Giraud, c'est d'avoir mesuré parcimonieusement, dans son livre, la part de l'amour. Mlle de Chateaubriand y occupe presque autant de place que Mme de Beaumont et que Mme Récamier, un peu plus que Mme de Duras c'est trop.

A

tin 'hasard malicieux a voulu qti'a^i moment où la Joconde nous fut ravie, M. Jean Madeline nous en restituât, sûr la couverture d'un recueil de contés délicats et souvent poétiques, une effigie imprévue. Chapeautée d'un feutre qu'ornent, selon la dernière mode, des plumes frissonnantes, le col roulé dans une étole de fourrures, Monna Lisa y est dessinée dans l'attitude ironiquement énigmatique d'une Parisienne qui semble défier les passants de deviner vers quel rendez-vous elle se hâte gentiment; sous le costume moderne, elle garde les yeux et le sourire que' Vinci lui cprh-i posa.

Ni ce dessin audacieux ni le titre même du volume ne permettent dé mettre en doute les intentions symboliques de M. Jean Madeline. JI professe galam- ment que 'chacune de nos contemporaines recèle un peu de la décevante vagabonde que nous regrettons il s'emploie à le démontrer par des nouvelles d'une invention ingénieuse, flne et persuasive où il dégage, avec une subtilité redoutable, ce qui se mêle d'indulgence aux austérités les plus sereines ou ce qui se cache de pudeurs inavouées sduâ les facilités les plus complaisantes. M. Jean Madeline a-t-il voulu tenter d'éclaircir le mystère ou s'est-il complu, sous prétexte de révélations incomplètes, à l'épaissir? Jl semble qu'il n'ait réussi qu'à rendre plus impénétrable le secret de l'éternel sourire, en nous persuadant qu'il flotte, épars et multiple, dans tous les yeux féminins qui s'ouvrent autour de nous.

̃ Francis Chevassu.


Gazette es Tribunaux

NOUVELLES JUDICIAIRES

Napoléon montait la garde à la place d'une sentinelle endormie. M. Monier, président du Tribunal, ne craint pas de quitter son cabinet, de mettre sa robe et â/âllèr immédiatement remplacer un de ses juges, empêché de siéger. M. Mortier, on is? est très actif. Il a, pour «, déblayer, le rôle » et juger les affaires ëh retard, créé cinq sections supplémentaires de Ae Chambre Une des plus encombrées, celle qui juge les divorces et les accidents. Hier, pour la première fois, ces sections notivelles devaient siéger dans une toute petite salle, la salle des Ordres, obscure et mal aérée, aux senteurs poussiéreuses. Mais la, place manque au Palais, et M. Monier fait ce qu'il peut. Hierdonc, on inaugurait cette audience nouvelle que devait présider M. Scribe à midi. Mais M. Scribe avait djû aller à l'enterrement d'un parent, et avait averti qu'il ne pourrait arriver, qu'à une heure. Que faire9 Midi sonnait et pas de juges. L'inauguration allait être. ratée. Mais M. Monier sauva la situation. Il présida lui-même 1 audience et jugea quatre affaires avant l'arrivée de M. Scribe. M. Monier peut se consoler, son inauguration a été très réussie.-

;̃•̃ •̃' ̃•

La Cour de cassation a, hier seulement, terminé ses vacances, qui n'avaient commencé que le 15 août; la Cour suprême est en effet restée fidèle aux traditions anciennes. Elle a hier tenu une audience soleûiielle sous la présidenee de M. Ballot Beaupré. M. l'àvocat général Éon fit l'éloge des conseillers morts dans l'année. Puis, les conseillers se réunirent à huiê'Clos pour statuer sur une affaire disciplinaire concernant Un magl$trat.. Georges Olâretie.

,(DE NOTRE CORRESPONDANT)

̃ MârsP.Ult}. M.Tressand, conseillergénétâl des BqUches-du-Rhône, a été condamné par le Tribunal correctionnel à 500 francs d'amende pour tenue clandestine de paris aux courses.

JOURNÉE

-~ma–

Màr/a£es -• M. Jacques Moreau avec Mlle Henriette Thénard (église Saint -Sulpice, niidi). = M. Marcel Brâuh avec Mlle Odette Gàbriel-Ferrier/ (égliëe Saint-Honoré djlylâtti ïnidii. Comte de Salaberry avec Mlle Ari'uéde Paul (église Saint-Philippe du Roue, niidi). ̃«= M. Léo Gerville-Réache avec Mlle >tarceliè- Bourdonnay duGlésio (église SaintPierre de Chaillot, midi).

Obsèques Colonel de Lagrené (enlise Saiht- PiiUippe du Roule, 9 h. 3/4).. ̃= Mme Alfred Mëttetal (église réformée dn Saint-Esprit, 10 heures) == M- Joaehim Démange (église Saint-Pierre de Montrougo; 11 heures). = M. Antoine de Cagnv (église de Chantilly, 1P h. 1/4). = M. René Bloch (réunion au cinieîière Montmartre, 11 heures)., Comte Alovs de Ràyiieval (église Saint-Philippe du Roule,9 h. 1/4).

ïnlopgiatîons

àour tes victimes de la « Liberté » isiniià hvnns rfirMi hier

mv .v 1

H. Emile Morin Fr- 100 » La Fédération française du

.Billard. ̃> 100 » L'amiral Péphau 100 Souvenir d'un mariage. Total. Fr. 307 »

Listes précédentes. 91.24.» 20

Total. Fr. 91.5T.0 20

Nous envoyons ces sommes au byndicat de la Presse parisienne.

Uri incident

M. Bôriih, Syndic dés Nouvellistes parisiens,, avait demandé réparation ou explication d'une phrase du réquisitoire prononcé par l'honorable -M; Trouard- Biolle et jugée offensante par M. Bonin pour ses confrères. M. Trouard-Riolle a reçu hier les témoins du journaliste et leur à remis cette lettre où, sans invoquer aucun motif juridique, il a expliqué loyalement pourquoi il ne constituait pas

d9 témoins.

Messieurs,

'Je hé vous ai pas mis en rapport avec deux de mes amis pour une double raison la tirëmïère, c'est que la pensée ne m'est jamais Venue d'injurier les journalistes ni les l'éporters. Au moment où, à l'audience, j'ai été interrompu par les murmures qui m'ont surpris, j'allais justement démontrer que Bled* qm avait pris dans la procédure la double qualité de journaliste et de reporter, était à la fois indigne et incapable d'exercer une pareille profession. u

La seconde raison, c'est qua supposer même que l'interprétation qui a été donnée à mes paroles soit exacte, certains journalistes, reporters, dont j'exclus M. Bonin, vôtre client, m'auraient rendu au centuple l'injure en m'insultant à leur tour de la façon la plus grave, dans une série d'articles parus depuis les débats. J'estim$j en conséquence, que je ne dois aucune réparation,

Agréez, messieurs, l'assurance de ma par-

faite considération.

fnite. çonsi<lé~âtron. Trouârd-Riou-e.

̃Éh conséquence, MM. Jacques Dhur et Dubois, témoins de M. Bonin, ayant obtenu entière satisfaction en ce qui concerne' leur élîent, ^affaire n'aura pas de suite.

Parlement

L'Annuaire du Parlement, par MM. R Samuel et Bonet-Maury (1910-1911) vient de paraître à la librairie G. Roustan, sous forme d'un magnifique volume de 1,032 pages. Il contient: une étude extrêmement intéressante de M. Joseph ijubois sur le fonctionnement de l'Office dé législation étrangère et.de droit international la synthèse de l'année parlementaire et politique qui vient de s'écouler la très utile chronologie des faits importants qui se sont produits dans les pays étrangers en 1909 et 1910, un millier de notices biographiques. Pour les chenaux blessés

Le'eomité de là Ligue pour la protection du cheval s'est réuni en séance extraordinaire sous la présidence de M. le comte de Grammont..

Etaient présents MM. Georges Montorgueil, André Falize. Pierre TourguenëiT, docteur E.-G. Sée, Fernand Morin, Paquet et Trézel.

Le comité a décidé de faire immedia-

femént appel à M. le garde des sceaux pour obtenir l'infirmàtiou dit jugement rendu le il octobre par le tribunal de simple police de Paris contre les chevaux blessés sousle harnais. LaloiGrammont, déjà si anodine, est formelle .sur ce point.

Les blessures en contact avec une partie quelconque dii harnais, loin de se guérir, s'aggravent et s'éternisent. Les conséquences d'un tel acquitte* ment seraient graves.

Noces d'argent

Les mathématiciens de l'Académie des sci"nces ont le dessein de fêter, dans quelques mois, les noces d'argent académiques de M. Henri Poincaré, membre de l'Académie française, qui fut élu par leur compagnie, en 1887, au siège de Laguerre,

Cinq autres membres de lInstitut auront, en même temps que M. Henri Poincaré, leur jubilé MM. le professeur Bouchard et Ranvier, ses confrères de l'Académie des sciences Paul Viollet et Edouard Saglio, de l'Académie des inscriptions, et Xavier Charmes, de l'Académie des sciences morales.

A l'École spéciale d'architecture Le président du Conseil municipal, M. Félix Roussel, a présidé hier la réouverture des cours de l'Ecole spéciale d architecture du boulevard Raspail.il a prononcé un éloquent discours dont voici un extrait

Savoir son métier qu'on soit architecte, administrateur ou, même, homme politique, n'est-ce pas chose -si commune qu'on peut se l'imaginer le bien savoir est chose rare. C'est cependant, et avant tout, une affaire de probité professionnelle. Cela ne consiste pas feulement à entasser dans son esprit et à retenir par la mémoire une foule de notions théoriques et pratiques. Le bon technicien est celui qui ait et qui met ses connaissances au service d'un jugement sain, clair et droit.

Conférences

Du Sud marocain à la Tripolitaine. Tel est lé sujet de la première conférence qui sera faite cette année à la Société de géographie.

Le conférencier est le capitaine Niéger. Cet explorateur vient de passer plusieurs années dans les régions africaines sur la carte desquelles est aujourd'hui fixée l'attention des chancelleries. Il nous dira certainement des choses intéressantes. Il connaît si bien ces régions. il les a parcourues, il. les a étudiés si minutieusement, que ses travaux et ses levés de place vont permettre d'établir définitivement, pour'le Sahara algérieri et principalement pour les oasis, la carte précise et scientifique de cette portion du globe terrestre au 'millionième.

Un grand nombre de savants et aussi de hautes personnalités politiques de l'étranger se sont fait inscrire pour la conférence du capitaine Nieger, qui aura lieu le 3 novembre prochain.

Les zibelines

Les plus jolies zibelines viennent de Sibérie. Bordugc, fourreui\ 1, faubourg Siint-Honoré, qui reçoit directement ces précieuses fourrures, offre à sa clientèle son dernier arrivage dés prix excep-

tionnels.

̃ Jean de Paris.

Courrier DE la Bourse

Paris, 10. octobre.

La liquidation de quinzaine a surgris tout le monde.

Samedi on s'attendait encore à. subir les exigences des reporteurs qui estimaient pouvoir maintenir le taux de l'argent à 4 1/2 pour d/0. Il s'est trouvé que les agents de change étaient suffisamment pourvus et qu'un parti de vendeurs que l'on ne soupçonnait pas a facilité leur tâche en soulàgeant les acheteurs.

Oh verra plus loin que le prix des réports à varié entre S et 2 3/4 0/0.

Dans ces conditions, je vous làiésë à péri* sçr si la politique a été reléguée au second

plari.

Du reste, oïi veut croire les nouvelles meilleures; On expliquerait difficilement ppùfquoi, mais cela concorde mieux avec, l'état d'âme des boursiers qui est plein de bonne humeur aujourd'hui. J'espère que cette confiance eh l'avenir hé sera pas trompée, et je suis bien près do la partager. Mais je nié reprocherais trop, en ce moment, un encouragement à l'imprudence pour la manifester. .Ie crois, tout de même, que l'on peut chercher dans la cote les valeurs dépréciées qui seraient le moins atteintes par les événements s'ils devenaient fâcheux J'essaierai, à l'occasion, de les signaler en faisant abs* traction des incidents politiques. Nous né retrouverons pas facilement des Coucht?s successives d'acheteurs. Il faudra peut-être attendre un peu. Toutes les valeurs n'ont pas, comme les valeurs russes, le secours d'un miri-lié indigène hardi, qui les remorque facilement.

un tout cas, un marché est toujours dans une bonne posture pour supporter un danger quelconque quand il n'est plus encombré par des positions spéculatives.

Marché officiel. Les bonnes dispositions du marché se traduisent par une reprise gé.nérale des fonds d'Etat. Notre Rente s'avance à 94 20, en hausse de 7 centimes. Les caisses publiques ont acheté 87,000 francs de rente. La vente de samedi n'avait donc .aucune signification ainsi que nous le faisions pressentir.

Les Russes sont aggrossivement pousses. Le Consolidé gagne 55'. centimes a 95 80 le 3 0/0 -1891 passe à 82 15, en reprise de 95 centimes pour la journée.

̃ Le Turc se fait toujours remarquer Par ses importantes variations et la valeur finit à 87 70, en hausse, de, 85 centimes.

La Bourse qui envisageait, avec une certaine méfiance la médiation isolée de l'411<?magne, accueille avec faveur la probabilité d'un effort concerté de toutes les grandes puissances pour mettre fin au conflit italoturque. Le Serbe est également en progrès marqué et gagne 90 centimes à 88.

L'Extérieure reprend un peu vite â 91 25. L'effort considérable que fait l'Espagne au Maroc pourrait bien compromettre l'équirlibre budgétaire de l'exercice en cours. Notons en passant le taux auquel se sont faits les reports de certains fonds d'Etat. Le report sur le Turc unifié a été de 1 centime, c'est-à-dire 0,27 0/0. Ce simple fait permet de se faire une idée du découvert qui doit exister sur la valeur. On se pourquoi les acheteurs de Consolidés a7iglais ont dû paver 3,80 O-'O pour se faire reporter quand 'tous les autres fonds d'Etat ont reportés entre et 2 8/4 0/0 ? '?

Le compartiment des établissements de crédit est particulièrement bien disposé. La Banque de Paris gagne 7 fr. à 1,703 l'Union parisienne s'avance de 44 fr. à 1,'1B5 le Crédit mobilier passe à C40. Le Crédit lyonnais finit à 1,478, en hausse de 9 fr. La spéculation, qui avait escompté des augmentations de^iividenne, doit être Osée à l'heure

actuelle. ̃ ̃:

Les valeurs de traction et d'èlestncite sont

très fermes. Le Métropolitain marque un pas en avant à G42. Nord-Sud finit à 268. La Popp gagne 8 fr. à 760. La Thomson passe à 741, en hausse de 5 fr. Le tableau des re-. cettes des filiales de cette Compagnie permet de constater une progression générale. Les chemins de fer nogentais, seuls, ont vu leurs recettes augmenter de 350,000 fr. par rapport à l'an dernier.

L'Amérique est mieux disposée. Le marché des obligations 'est excellent, le président Taft va bientôt terminer la série de ses discours, et le congrès'ne se réunira pas avant le commencement de décembre. Pendant quelques semaines, la politique va donc chômer, e.t on en profite pour pousser les cours. D'ailleurs, le président Taft reconnaît lui-même que les chemins de fer sont, pour le moment, à l'abri de toute législation nouvelle.

VAtchison bénéficie de la bonne tendance générale et l'action gagne 9 fr. à 557. Le Rio poursuit sa reprise à 1,509, en hausse de 20 francs. Les différents groupes producteurs américains manifestent des sentiments si peu cenciliants qu'ils pourraient bien contrarier une amélioration rapide du marché de cuivre.

Les valeurs industrielles russes sont assez bien tenues. Sosnoivice gagne 15 fr. à 1,430, Briansk se tasse légèrement à 458. Les valeurs de pétrole russe ont été vivement poussées. Bakou gagne 24 fr. à 982 et le Naphte russe passe à 394. Sur ces deux titres les acheteurs ont bénéficié d'un déport "de 0 25 centimes, ce qui indique un certain déeouver. On sait d'ailleurs que la spéculation russe a procédé à des escomptes sur ces deux titres pendant la dernière quinzaine. L'action ordinaire Buen Tono toujours recherchée par le comptant- ne gagne pas moins de 8 fr. à 518.

Marché en banque. A l'exception de l'East tiand qui perd 2 fr. 50 à 83 75 les valeurs sud-africaines sont mieux tenues. la Rand Mines vaut 177, la Gold~elds. ~1~ 60. Les diamantifères sont poussées de nouveau. La De Beers gagne 5 francs à 464 50, la Jo.ge.ru font". in s'avance de 1 fr. 50 à 189 50. Le Platine se tasse à 713.

Les industrielles russes sont à peu près aux mêmes cours que samedi. La Maltiàff vaut 2,355- La Hartmann fait 625. La Toula- qui vient de terminer un exercice particule rement prospère gagne 25 francs à &15. La Carpet se tient à 371 et le Tobacco gagne de nouveau 7 francs à 289.

Les caoutchoucs sont fermes. La Société des caoutchoucs gagne 5 francs à 144 50. La Malacca finit à 187 50.

Le marché des valeurs de pétrole est iiiactif, bie.i que la situation dé la matière première soit toujours favorable à la hausse. Armand Yvel.

-New- Yorki lundi (dernière tieùrç). =- Là séance d'ouverture de la semaine a été bonne àû Stoek-Exchangé léa opérations ont porté sur environ 490,000 titres, comprenant 134,000 Steel, 84,000 Unibti, autant de Readihg, 17,000 Lehih, 13,000 Àmâlgamàtëd et 11,000 Alchison. ̃

Le ton du marché, à l'ouverture, a été bon; les cours marquaient, en général, une avance de 1/4, par suite dé l exécution d'ordres d'achat qui s'étaient accumulés depuis dimanche. Les avis; de Londres étaient- également encourageants et accompagnés d'ordres d'achat portant sur des valeurs diverses et estimés à 10,000 titres environ. Des achats directs ont également -été effectués pour le compte de là Hollande et de l'Allemagne. Les valeurs des chemins du Sud jouissaient d'une faveur particulière par. suite du gros chiffre de transports auquel on s'attend, en raison de la récolte exceptionnelle du coton, Le titre a été bien absorbé, mais il était abondant, les baissiers ont été encouragés à de nouvelles attaques, ce qui a; amené un recul. La présentation du plan de réorganisation de Tobacco devant la Cour Fédérale avait été notée avec faveur, mais, aussi, largement escomptée, et il y a eu encore, de ce côté, de la pression de la part des spéculateurs à la baisse.

Les-affaircs ont été calmes durant la plus grande partie de l'après-midi sur le tard, le march est devenu lourd et, les opérations se sont restreintes à des seuls professionnels on a clôturé calme.

marché des obligations a été assez actif on a t aité un chiffre d'affaires évalué à environ .3,703,000' dollars. Les cours accusaient généralement une hausse en clôtureLe marché monétaire a été calme mais terme. Le taux dominant et celui du dernier emprunt ont été de 2 3/8 0/0; au cours de la séance, n a traité à 2 1/4 et 2 1/2 0/0. En clôture, le cuivre 11 80 demandé, il 90 offert.

La Pressé de ôê matin

LA PÔLiTiQÙB

République française

Les hégociations franco-àllé mandes. Nous n'avons guère besoin de dire qù'ufie prompte et heureuse conclusion deg négociations franco-allemandes aurait pour résultat d'éclaircir sensiblement l'horizon international plulôt sombre en Orient comme en Extrême-Orient, de permettre aux. grandes puissances d'agir de façon plus concordante que par le passe en vue de préserver le repos de l'Europe et peut-être même de préparer, sans pour cela que les grands systèmes d'alliances subissent la plus pettte modltication, une ère pendant laquelle les nerfs des peuples ne seraient plus soumis à d'aussi nombreuses et fâcheuses secousses.

Attendons àoaC, et espérons, mais en nous gardant, encore plus qu'auparavant, si possible, de prendre des impressions pour des faits et des espérances, si louables, qu'elles soient, pour des réalités.

Le Jourhû't

MaîçT,? le secret absolu observé dans les sphO1r<?s ofÈeieUes, je puis affirmer que l'on est très décidé, à Paris", à tenter la chance d'une combinaison nouvelle. L'opinion française s'est riiontrée très sensible aux inconvénients de toute solution portant atteinte h la continuité de nos possessions équatoriales. Certes, nul méconnaît la nécessité de payer l'accord marocain ce qu'il vaut.

Le principe du marché a été accepté des le début de', l'affaire, qui remonte beaucoup plus loin que le coup d'Agadir. L'engagement pris sera tenu. Toute la question est de éâvoir si nous ne pouvons nous acquitter sans disloquer notre empire africain. La chose est jugée parfaitement possible, disons plus, nécessaire.

ÉgHOS ET NOUVELLES

Le Journal

Un personnage jeune, un ptince, habitant, â Paris, un hôtel dans le seizième arrondissement, aurait disparu depuis deux jours.

Le jour de sa. disparition, le commissaire du quartier recevait une lettre dans laquelle le prince lui annonçait, qu'il avait perdu toute sa fortune au jeu et qu'il quittait Paris. Il terminait en disant qu'il allait peut-être ie tiier. D'après les derniers bruits le prince se serait t suicidé dans une petite ville des environs de Paris.

De Toulon.

M. 1* capitaine de fr-.îgaie Boiàsière* comman-

dant. le croiseur Lavoisier, actuellement détaché au Maroc faisait effectuer avec des poudras datant de ,1898 et 1895, des tirs au cours desquels de graves incidents se sont produits. Des douilles ont été fonduo5* et des gaz enflammés ont été projetés en arrière de la pièce. avec un liquide innommable, provenant de la décomposition de l'explosif, qui était en, bouil-

lie. Il y eut une' surpression formidable.

Si ces munitions fassent demeurées en soute, une catastrophe n'eût pas manqué de se produire. Le ministre a donné l'ordre, de jeter h Ici raer toutes les poudres antérieures à 1902.

Nouvelles Diverses

PARIS

LA CHARITÉ

Nous avons reçu pour Mme veuve P. âgée de quatre-vingts ans, dont nous avons raconté la situation douloureuse

M. Isidore Bloch, 50 fr. Rosé, 10 fr.; J.V., 10 fr. M. J. del Valle, 20 fr. Total, 90 fr.

DHAME DE LA RUE MONSIEUR-LE-PRINCE Ainsi que nous le disions hier, le drame de la rUe Monsieur-le-Prince a été causé par une rivalité. Benjamin Machetto et Guilhou étaient jaloux de «Georgette la Brime », une femme connue au quartier Latin et qui d'aillours demandait à un protecteur plus fortuné qu'eux les moyens de subvenir à son existence. A diverses reprises, Machetto avait menacé et même frappé Guilhou. C'est pourquoi celui-ci dit avoir agi en état de légitime di-fense.

L'intérêt de cotte affaire réside dans la personnalité du meurtrier. Emile Guilhou est le fils d'un ancien procureur de la République. Venu ou Quartier pour faire son droit, il abandonna les études pour se faire chansonnier. Il avait même fondé rue Monsieurle-Prince un cabaret artistique, le <•; Caveau latin ». n a été mêlé à toutes les histoires du quartier arrêté en 1905 comme membre de la fameuse bande des faux monnayeurs du Luxembourg et acquitté; puis, soupçonné d'avoir pris part à l'affaire Steinheil, parce qu'il portait une canne à bout ferré et qu'on s'imaginait que l'alpenstock trouvé près du cadavre avait pu lui appartenir.

De son côté, Machetto, qui avait abandonné son métier d'électricien, professait des théories anarchistes et se vantait d'être journaliste, prétendant collaborer à un journal révolutionnaire.

i.

ACTEPROBITÉ

Le chauffeur Spingeus a trouvé, le 13 octobre, dans,sa voiture, six chaînes sautoir en platine et perles fines valant dix mille francs. Il lés a portées à la préfecture de police, où le propriétaire est venu les réclamer.

~:».

Jl' "ÙN ÀtîPACÎEJX CAMBRIOLAGE Le concierge de l'immeuble situé 118, rue du Temple, constatait avec étonnement, hier matin, que de longues cordes descendaient du toit de la maison sur le trottoir. Il se demandait ce que cela voulait dire, quand MM. Desenne et Duvert, joailliers, qui habitent le deuxième et le troisième étage, rentrant de la campagne où ils avaient passé le dimanche, s'aperçurent qu'ils avaient été cambriolée.

En grimpant le long des cordes, comme font les peintres en bâtiment, les voleurs avaient forcé une persienne en fer, au troisième étage, brisé les vitres et étaient entrés dans là maison où ils n'avaient plus eu qu'à piller les magasins,

Ils ont pris 250 francs en numéraire, plus des lingots d'or et d'argent, des objets ouvrés, en tout pour une valeur d'environ 9,000 francs.

UN GUÉÏiÀPENS

M. Jules Moussard, garçon de café, rentrant chez lui rue de Jessaint, à deux heures du matin, aperçut deux individus qui se querellaient rue"Philippé-de-Girard. Comme il s'approchait, l'un d eux tira sur lui cinq coups de revolver. Puis tous deux se sauvèrent.

Moussard, blessé à la tête et aux reins, a été transporté à l'hôpital Lariboisière. L'enquête a établi qu'il avait été victime d'une vengeance. Il y a deux mois, il avait été témoin dans une aiïnire de meurtre contre un individu qui a été condamné. On suppose que ce sont des amis de cet individu qui l'ont attiré dans un guet-ap.ens.

UTILE AVIS

Les personnes qui ont à écrire aux Grands Magasins Dufayel sont instamment priées d'avoir soin, afin d'éviter tout retaid, de bien préciser à quel service est adressée leur correspondance. S'il s'agit d'ouverture de comptes « Administration Dufayel » dé commandes ou de marchandises « Grands Magasins Dufayel » de publicité « Affichage national Dufayel ». LE COUP DU BILLET

En passant devant la boutique d'un marchand de vins, rue de Passy, un monsieur de bonne apparence, fit un faux pas et en tombant, brisa une glace de la devanture. Fureur du marchand de vins, qui sort et prend le maladroit au collet. Dispute. Attroupement.

Fouillez-lë donc crie une voix dans foule.

C'était ùné idée; On fouillâ le monsieur. On trouva dans sa poche un billet de cinq cents francs.

Ma glace valait cinquante francs, dit le marchand de vins, voilà quatre cent cinquante. AlleÊ-vous en

Le monsieur s'esquive tout penaud. Quand il est parti, le marchand de vins veut faire èhanger lé billet pour ravoir de la monnaie. Il est faux

C'était un coup monté entre le «maladroit et la personne obligeante qui avait ait de le fouiller 1

LE PEO"

Un incendie s'est déclaré hier soir, à onze heures, boulevard de la Gare. dans un dépôt de charbons.

Il a été éteint au bout d'une demi-heure, mais le déblaiement sera fort long.

POUR S'ÉTARMR

Mme Rèot, rue de Colombes à Asnières, recevait, il y à quatre jours, la visite de son fils qui, s'occupant des affaires de sa mère, constata la disparition de 11,000 francs de valeurs au porteur.

On interrogea la domestique, Henriette Rd jon. Elle parut fort surprise et jura qu'elle n'avait vu personne entrer dans la maison. Mais, le soir m^nie, elle disparaissait. On l'a retrouvée hier à la gare du Nord, en compagnie d'un nommé Armand Tuast. Ils avaient vendu les valeurs pour acheter une petite maison de commerce aux environs d6 Bruxelles. Ils allaient partir pour la gérer. Il leur restait encore 4,000 francs. Tous'deux ont été envoyés au Dépôt.

DÉPARTEMENTS

SUICIDE b'ON COLONEL

Bourges. On officier supérieur de notre garnison vient de mettre tragiquement fin a ses jours. Le colonel Feldhaus, directeur du génie à Bourges, officier de la, Légion d'honneur, était rdepuis quelques mois très souffrant, à la suite d'un accident banal causé par une porte fermée violemment sur la main et lui écrasant les doigts. Le colonel avait dû subir plusieurs opérations du majeur pour éviter la gangrène. Vers le milieu de cette ann 'e, il en résultait un commencement de paralysie. Fréquemment le malade était en proie a des douleurs terribles.

Ce matin, cinq heures, au cours d'une crise plus violente, le colonel gagna son bureau avec son revolver d'ordonnance et il se tira une balle dans la tête. La mort fut foudrovante.

Le colonel Feldhaus, officier distingué, aime de tous, laisse une veuve dont le deuil cruel est partagé par le monde militaire. APRÈS IA CATASTROPHE

Èereux. Aujourd'hui, en la cathédrale, que remplissait une nombreuse assistance, Mgr Meunier, évoque d'Evreux, a. célébré un service solennel pour les victimes de la

catastrophe de Toulon, Les parents du marin Basset,'qui périt à bord de la Liberté, et dont cadavre ne put être identifié se tenaient à côté du catafalque.

V ̃ I ̃

"ON PSÈCDO-ADMÏNISTRA.TEUR COLONIAL Caen. Le fameux capitaine de Kaepeniek.i. Vient de faire un émule en Norman* die eh la personne d'un prétendu M.,de Bon'nefonds aux exploits duquel la brigade mobile de Caen vient de mettre fin en,l'incarcéraut à la prison de Caen.

Ce M. de Bonnel'onds se protendit administrateur colonial. Il en prit le costume qu'il.orna de la croix d'officier de la Légion d'honneur et parvint ainsi à commettre une série d'escroqueries qui lui ont valu plus de cinquante plaintes.

Il réussit notamment à obtenir de M. Mahieu, député de Cherbourg, la location d'une villa à Brévillé, oit il prétendaitinstallerune école de préparation à la carrière coloniale. On le vit même à cheval, en uniforme,' aux côtés du général de Lauréjac, qui, se fiant à la validité de ses hautes fonctions, l'avait autorisé à suivre auprès de lui les manœuvres de la 39° brigade. On raconte même qu'il obtint un piquet, d'infanterie pour garder un wagon de poudre, qu'il obtint on ne sait comment, et dont le contenu a disparu pour une destination inconnue.

VIOLENTS ORAGES

Perpignan. Un violent orage de pluie et de vent a interrompu à Perpignan, pendant plusieurs heures, la circulation, et obligé les tramways à suspendre leur service. Dans la ville, de nombreuses caves ont été inondées. Quatre personnes qui s'étaient réfugiées dans le parloir du collège ont été surprises par l'eau. Celle-ci a atteint 70 centimètres de hauteur dans la pièce. On a dû se porter à leur secours.

Cette, Un violent orage s'est abattu sur Cette et y a causé des dégâts matériels importants. Plusieurs rues et les immeubles qui les bordent ont été inondés.

Montpellier. Par suite d'un gros orage, l'Hérault, le Mosson et l'Orb ont grossi fortement.

A Montpellier, la foudre est tombée sur le bureau central de la police.

Toulouse. Un violent orage a occasionné des dégâts sur la ligne de Cette à Toulouse, près de Florcande.

Le pont sur la Merdaou a été emporté par les eaux et la voie a été rendue impraticable sur un parcours de trois cents mètres. Le transbordement des voyageurs a dû être opéré., La circulation sera sans doute reprise

demain.

m-.

'grave agctdent de route

Rennes. M. Hammont, vétérinaire à QUintin (Côtes-du-Nord), était allé faire une promenade en automobile avec sa femme et M. Rabaste, son beau-frère, sur routéTraniairi. Alors que la voiture allait à une allure modérée, elle heurta un attelage et fit

panache..

M. Hammont été relevé avec les reins brisés, sa femme a eu un oeil arraché; quant à M. Rabaste, il a été tué sur le coup. M. et Mme Hammont ont été transportés à l'hôpital de Lamballe.

UN VOL DANS UN BUREAU DE POSTE Toulouse. Le vol de deux sacs de valeurs commis avant-hier au bureau de posté central de Toulouse semble être plus important que l'on ne pensait, à cause de l'échéance du 15 octobre. L'enquête a établi que ce vol avait eu lieu pendant la nuit de samedi à dimanche et dans un caveau blindé où sont enfermées les valeurs. On croit que le malfaiteur a pu se procurer une clef de ce caveau et choisir a son aise les sacs qui lui convenaient. La disparition du bordereau des valeurs empêche de déterminer le montant des sommés volées.

Çà et

A Versailles, près de l'oetrol, Uti tramway de la ligne Louvre-Versailles a déraillé. Quatre personnes ont été contusionnées.

Le transport de l'état; le Vinh-Long, récemment revenu du Maroc, effectuait des essais de machins, lorsqu'il s'échoua hier soir, poussé par un vent violent contre le littoral vaseux de Missiessy, Il a pu être renfloué dans la nuit.

Argus.

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Réponse

Plusieurs de mes confrères m'invitent aimablement h donner mon opinion sur une question toute d actualité celle du pourcentage de 5 0/0 que nos directeurs se proposent de prélever, au profit de la caisse de secours de leur Société, sur les recettes des représentations organisées en dehors de leurs théâtres avec le concours d'artistes de leurs troupes. Dirai-je que je n'entends nullement plaider ici la cause de l'OEuvre que j'ai le grand honneur dé présider? Notre Société des Trente Ans de théâtre englobe indistinctement, on le sait, tous les pauvres du théâtre notre Dispensaire acoueille tous lesmaladost à la condition que ces pauvres et ces malades aient trente ans de carrière ainsi l'exigent les statuts qui nous sont imposés par le Conseil d Etat. Nous nous soucions du présent et non de l'a venir, et c'est immédiatement et sur l'heure que nous venons en aide aux artistes malheureux, de même qu'aux auteurs, aux musiciens, aux régisseurs, aux machinistes, aux choristes, aux souffleurs, et aussi aux directeurs qui n'ont pas en de chance bref, le mot pension est exclu de nos statuts, et nous n'avons qu'un budget de secours. Il est donc parfaitement logique que. dès 1 instant où les directeurs nous demandent de participer à leur caisse de secours en échange des services qu'ils nous rendent lorsqu'ils autorisent leurs artistes à prendre part à nos spectacles, nous soyons prêts, nous Trente Ans de théâtre, à payer notre écot. J'ajoute que cela ne nous etripèchera pas de continuer à indemniser indemnités, feux ou cachets, le nom ne fait rien à l'affaire î les artistes et les employés qui, par leur. constante collaboration, assurent la réussite de nos spectacles. Nous augmenterons ainsi nos frais, mais peu im-

pot-té nous ne nous départissons pas de notre rôle "en grossissant les cais* ses de secours des Sociétés théâtrales, et nous sommes, en cette occasion, trop' heureux de remercier ceux qui, comme les directeurs, nous ont aidée' féaliser notre tâche. Ils nous permettront pourtant bien d'adresser un tout particulier hommage de gratitude &, l'administrateur général de la Comédie* Française* à ses artistes et à tout sort personnel: depuis M. Mounet-Sulîy et Mme Bartet jusqu'à l'humble accessQiJ riste, tous ont été fidèles à notre QÉu^ vre dès la première heure M. Adolphe Aderer a excellemment indiqué aux lecteurs du Temps que ce furent ces ad* mirables artistes qui, sous la.généreuse impulsion de M. Jules Claretie, nous permirent, dès 1902, de faire dans les faubourgs, de Paris, une tentative, aujourd'hui décisive, mais que beaucoup jugeaient à cette époque singulièrement périlleuse.

Cela dit, je réponds à une autre question que me posent nos interviewers.

Il va de soi que nos directeurs s'émeuvent de la multiplicité grandissante ties conférences, des five o'clock, des repré-» sentations en plein air et des spectacles organisés, le jour et le soir, en dehors de leurs théâtres, Ceux-ci considèrent qu'il y a là une concurrence dangereuse ceux-là, se plaçant à un autre point de vue, trouvent que trop souvent la marche du service de leur théâtre est troublée par des artistes qui, sous pré-texte de prêter leur concours à une mai tinée, ne viennent pas à la répétition et retardent ainsi le travail d'une pièce nouvelle.

Il est hors de doute que ces arguments ont leur valeur.

Vous connaissez la formule des im» presarii, qui s'intitulent pompeusement directeurs de théâtre et arrivent on ne sait d'où, proclament qu'ils ont une infortune à soulager par discrétion ils ne nomment pas leur malheureux imaginaire, mais ils lui ont promis d'aller vite en besogne. Les voici alors qui, après avoir confié leur secret au concierge du théâtre, franchissent, malgré la consigne, la porte des coulisses ils débarquent chez l'étoile « Vous êtes bonne, madame, nous connaissons tous votre grand cœur; nous savons que jamais vous ne refusez ni votre argent ni le concours de votre superbe talent aux camarades malheureux 1 » Et séance tenante, l'étoile' donne quelques louis au quémandeur et lui promet qu'elle participera à la représentation projetée. Bien vite, notre homme passe dans la loge voisine il reprend lés mêmes discours et étale sa liste de souscription en tête de laquelle il a soigneusement inscrit le nom dé l'étoile du théâtre. Chacun donne son obole, et, suivant l'exemple de l'étoile, chacun s'engage à prendre part à la représentation. Quel est le comédien, quelle est la comédienne, quel est le chanteur ou la chanteuse qui n'a pas été l'objet de ces sollicitations et rie s'y est pas laissé prëji* dre? Eh bien! c'est aux artistes queje m'adresse c'est à eux qu'il appartient de se montrer plus circonspects ils n'ont pas l'air de se douter, nos charmants et toujours trop généreux artistes, qu'en accordant bénévolem entau premier venu leur double appui matériel et artistique, ils créent une regrettable confusion entre celui qui s'abrite avec un tel cynisme derrière la bienfaisance pour gagner quelques, sous et celui qui organise une conférence en l'honneur de Massenet ou de Paul Hervieu. Le directeur, lui, ne voit que le résultat il se plaint de la fréquence des absences de ses artistes aux répétitions, et il est bien obligé .de se garer. L'important, à mon sens, c'est de créer des distinctions entre toutes ces représentations; or, des classifications ne pourront être établies qu'à la condition que nos artistes, au lieu d'âc-i cepter, les yeux fermés, les propositions de ces impresarii sans scrupule, sachent à qui ils donnent naïvement leur argent et pour qui ils jouent gracieusement la comédie.

Une fois que nos artistes auront pris la bonne habitude de s entourer de ren- seignements précis, il deviendra très facile aux directeurs d'enrayer le courait. Seulement, distinguons tout d'abord Il est évident, par exemple, que les directeurs n'exigeront pas un prélèvement sur les recettes des représentations qu'organisent chaque année l'Association "des artistes, la Société des auteurs* celles des professeurs du Conservatoire et des artistes musiciens, l'Orphelinat des Arts, les caisses des retraites de l'Opéra et l'Opéra- Comique, et d'autres sociétés encore.

••̃ ̃

Un directeur* qui n'appartient pas à l'Association de ses confrères, me disait ̃

-J'approuve pleinement mes ,,collègues. On abuse vraiment de nos artistes ils sont partout, sauf chez nous. On parle des conférences, des spectacles. de bienfaisance, dés five o'clock fit dès heures de musique ou de .comédie. Et le théâtre de salon Savez-vous que nos artistes répètent, durant des semaines entières, une comédie qu'ils vont interpréter dans le monde ? Ceux et celles qui chez nous jouent la pièce du soir nous demandent, à trois heures de l'après-midi, de quitter notre répétition pour aller à celle de la pièce de salon 1 Si nous refusons, nous sommes- ` des bourreaux! Mon interlocuteur raisonnait en homme pratique il exagérait pourtant un peu. Tout s'arrangera, j'en suis certain. Je connais la plupart des directeurs j'en compte même quelques-uns comme amis, à commencer par le président de l'Association, M. Albert Carré quoi qu'en dise mon interlocuteur, ce. ne sont pas des bourreaux et ils sont infiniment moins terribles qu'ils ne veulent le paraître. Seulement, que voulez-vous? Ils se défendent et sont bien contraints de constater que le fonctionnement de nos théâtres s'est singulièrement modifié. Songez que des season, qui durent deux mois, s'organisent maintenant chaque année avec des œuvres étrangères, et que ces season ont lieu en mai et en juin, c'est-à-dire à l'époque de l'année où nos théâtres avaient coutume de réaliser leurs plus belles recettes en offrant au public des ouvrages d'auteurs et de compositeurs français Et cette autre question pourrait bien, elle aussi, avoirson importance.

Adrien Bernheim.


P |«0DE M TgÉÏTHE

A la Cigale,

Les <iéliuîs;,de Mlle Polaire, hier,. S. la Cigale, ontrdonné un nouvel attrait à la revue.» La salle, des :plus brillantes, fit un accuéij. chaleureux à la si- originale et si captivante artiste. Il ne, m'appartient pas ià.vous parler.de la, scène/qu'elle interprète, mais j'ai plaisir îuvous dire que jamais .elle no nous a paru plus svelte, plus souple que dans la toilette créée pour elle<par Béchoiï-David. Ces maîtres couturiers, qui cependant sont habitués aux succès, n'en ont guère connu de plus éclatant que celui d'hier, et ils peuvent être fîer-s et à juste titre de la création qu'ils viennent de faire pour Mlle Polaire. Je vous donne du

BOBE PORTÉE A LA CIGALE PAR M110 POLAIRE Création Béchoff-David

reste ici le croquis de cette robe qui est en tissu souple blanc lamé argent. La jupe formant tunique se termine par une frange .dans le bas.

Une note, aussi inattendue qu'heureuse de velours noir au bas de la jupe et au corsage, fait de cette toilette une rob'e du soir riche et simple à la fois, qui certainement tentera plus d'une Parisienne.

Et c'est jeune à .miracle! Mais'est-il utile de le dire puisque c'est l'œuvre de Béchoff-David c'est un pléonasme, comme ausside constater l'effort qu'il y a dans cette robe vers le nouveau et l'inédit. Les" célèbres couturiers de la place Vendôme dont la vogue va chaque jour grandissante et qui triomphent à la ville ont démontré une fois de plus hier que!js..p;récieux collaborateurs ils sont au théâtre* pour les auteurs et les artistes.

';̃ Ghenya.

COURRIER DES THÉÂTRES

Renaissance Un beau mariage. La répétition générale de la Renaissance se termine à une heure trop tardive pour qu'il me soit possible, dès ce soir, d?en.rendre compte à nos lecteurs. M. Sacha Guitry nous a donné hier une nouvelle preuve de, son talent si séduisant et si personnel où la gaminerie voisine avec la réflexion. Le premier acte est éblouissant de verve, d'esprit; de fantaisie et aussi d'observation. Les personnages y prennent, en dépit de la grande gaieté dii dialogue, un relief étonnant. Le second acte est fort joli, et se termine par une scène adroitementfilée-et-parun coup de théâtre d'une irrésistible drôlerie..Le troisième acte,' d'un ton fort différent, nous conduit, à travers des événements que l'auteur ne nous avait peut-être pas assez fait prévoir, à un dénouement que nous attendions peut-être un peu trop. On a beaucoup applaudi, on a beaucoup ri, et le triomphe du premier acte n'a pas du tout empêché le succès des deux autres.

La pièce se passe dans un milieu un, peu spécial celui des bookmakers. L'un d'eux, Herbelin, a une fille, Simone, et un locataire, le comte Maurice de Yareocey. Comment Varencey en vien-

Feuilleton du FIGARO du 17 Octobre

(22)

Un Monsieur

Vient de trouver le Secret.

xxi ̃ -.••

LA CALOMNIE

Le pape Adrien condamna

i les calomniateurs à être

fouettés.

(Dictionnaire.)

Six semaines après le petit événement mondain dont les conséquences avaient été déjà si profitables au lancement de la lotion du « Monsieur », Roger de Saint-Lorand avait retrouvé tous ses cheveux.~et perdu les mille louis engagés que le prince de Bithynie empocha sans aucun doplaisir.

Hercule de La Verdinière prescrivit d'urgence à ses agents de publicité de ne pas perdre un instant pour. faire connaître le résultat du fameux pari dans les gazettes de la mode et dans les chroniques mondaines.

Les agences parisiennes télégraphièrent ou câblèrent partout le résultat de cette cure sensationnelle sur laquelle des sommes colossales avaient été engagées. Si M. de La Verdinière avait parié sur l'efficacité de son invention, il eût réalisé du coup une fortune féerique; Hercule n'était pas homme à user de semblables moyens.

M. de Saint-Lorand étant un personnage archi-connu, puisque son nom avait été imprimé des milliers de fois à pro(Traduction et reproduction interdites.!

dra-t-il à épouser Simone, tel est le sujet essentiel d'tin beau mariage, un titre dont Emile Augier s'était déjà servi pour un ouvrage infiniment moins agréable. M. Arquillière, M. Sacha Guitry, M. Bullier et Mme Charlotte Lysès méritent beaucoup d'éloges. Je suis sûr qu'ils les mériteront encore demain. R. DE P.

Ce soir

A la Renaissance, à 8 h. 50 très précises, première représentation de Un beau rnariaye, pièce en trois actes de M. Sacha Guitry.

On commencera par M. Malézieux.

Au théâtre Michel, à 8 h. 3/4 précises, pour les roprésentatipns de Mme Jeanne Granier, la Bonne Intention, comédie en deux actes de M. Francis de Croisset. Distribution

Maud Gerfeuil Mmes Jeanne Granier Mlle Thureau-Merville J. Ugalde Julie Yalmy

Miss Herlington Desroziers Jacques Therland MM, Rozenberg Alphonse Bélières t>

Et première représentation de Article de Paris, revue en un acte de MM. Claude Génal et Emile ijrzog. Distribution

Mme de Louxor Mlle Lyse Bérty y Hippolyte M. Cornély

Etde Voyage à deux, comédie en un acte, de M. Jean-Jacques Bernard. Distribution Adrienne Mlle Juliette Clarens Albert •• MM. Bélières

Julien Cornély

la Comédie-Française, à 8 heures, Prĩnierose (Mmes Blanche Pierson, Marie Leconte, Suzanne Devoyod, Provost, Berthe Bovy, Jane Faber, de Chauveron, MM. de Féraudy, Grand, Ravet, Bernard, Guilhène, Granval, Croué, etc., etc.).

A l'OpérarComique, à 8 heures, le Vaisseau fantôme (M. Maurice Renaud, en représentation,. Mlle Chenal, M. Dubois, Mlle Charbonnel, M. Azéma).

a l'Odéon, à 8 h. 1/2, le Bourgeois gentilhomme, avec la musique de Lulli (représentations de M. Vilbert). ̃ ̃ Aux Variétés* à 8 h. 3/4 très précises, la Vie parisienne, opéra-bouffe en 4 actes, de Meilhac et Halévy, musique de Jacques Oiïenbach, reconstitué dans le style du second Empire (1866-1867) Miles Méaly, Jeanne Saulier, Mistinguett, Diéterle, MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Moricey. (A 10 h. 1/2, le Quadrille à la mode.)

Au Vaudeville, à 9 heures, Sa fille, comédie en 4 actes, de MM. Félix Duquesnel et André Barde (Mlles Marcelle Lender, Monna Delza, M. Duquesne, Mlles Terka-Lyon, Ellen-Andrée, MM. Joffrc, Jean Dax, Baron fils, Edgar Becman, Maurice Luguet, Cousin, Mlles Farna, Georgette Armand).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, àS h.- 8/4, le Typhon (M. de Max, Mlles Jeanne Clador et Andrée Pascal, MM. Chameroy, Maxudian, Guidé, Terrestri, Maxime -Léry, Darsay, Dieck, Cintract, etc., etc.).

Au Théâtre lyrique municipal (Gaité), à 8 heures précises, le Chalet (Mlle Maïna Doria, MM. Alberti, Gilly); Paillasse (Mme Guionie, MM. Carasa, Audoin, Maguenat, Gilly); le Cœur de Floria (Mlles Lucy Relly,' Charbonnel, MM. Volbert et Quinault). L'orchestre sera dirigé par M. A. Amalou. A la Porte-Saint-Marjin, ù-8 h'. 1/2, la Femme nue, comédie en quatre actes ide M. Henry Bataille (Mme Jane Hading, MM. Jean Coquclin, Pierre Magnior, Armand Bour et Mlle Berthe Badj'}.

Au théâtre Réjane, a 8 ÏÏ. 1/2, V Oiseau bleu (Mmes J. Rousseau, Gina Barbieri, la petite Malherbe, la danseuse Isis, MM. Séverin-Mars, Delphin, Maillard, Nicolaï, Fugère, etc.). A l'Athénée (tél. 282-23), à 8 h. 1/4, la Bonne chimie (i acte); Monsieur Pickwick, comédie burlesque en 5 actes, tirée du" roman de Dickens par MM. Georges Duval et Robert Charvay (Mlles Jeanne Loury, Germaine Ety, Lanzy, Lezay, MM. Gorby, Victor Henry, Gallet, Cueille, etc.).

Au théâtre Apollo, à 8 h, 3/4, les Transatlantiques (MM. Henry Defreyn, Paul Ardot, Henry Houry, Georges Foix, Mmes Alice O'Brien, Marquet, Angèle Gril.)

Aux Bouffas-Parisiens, ùSii. 3/4, le Baron de Batz, pièce en 4 actes et 6 tableaux, de M.Jean-José Frappa (Mme Marcelle Frapoa, MM. Henry Burguet, Leubas, Gandéra, Damorès).

Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Et voilà l. revue (Miss Camp ton, Mlles' Bordoni, Dplçey, Andràl, Deberry, Dhorfeuil, Lélia, Nicolle, MM. Berthez, Arnaudy, Tramont, Hervil, A. Luguet); Une heure après, je le jure (Mlle A.'Clairvjlle, MM. Arnaudy, Ch. Bernard) Entre deux feux (Mlle Debèrry, MM. Tramont, Hervil).

Au théâtre de la Scala, à 9 heures, Mik /er, opérette en 3 actes, de M. C.-A. Carpentier, musique de M. Willy Redstone (M. Jacques de Fèraudy, Mlles Edmée Favart, Lucy Jousset, Marfa Dhervilly, Reine Gabin, Marjac, M. Dufleuve, Gabin, Rivers, Paul Lack, Géo Flandre, Lenoir, etc., etc.). Air théâtre des Arts, à 8 h. 1/2, les Frères Karamazov (Mmes Rosni-Derys, Léo Misley, MM. Henry Krauss, Roger Karl, Dullin, et M. A. Durec.)

Au Grand-Guignol, à 9 heures. Sabotage,

pos de toutes les manifestations de la haute vie parisienne, il s'agissait bel et bien d'une cure évidente, d'une cure authentique sur l'un des crânes les plus notables de cette élite de la « fête » que l'on a appelée, pendant de longues années, de ce joli nom la « gentry ». En notre pays de République, tout le monde, à propos de n'importe quoi, a le mot d'égalité à la bouche, sans paraître se douter de ce qu'il exprime de chimérique, de faux et de dangereux. De nombreux bourgeois industriels qui s'affirment résolument démocrates, riches commerçants qui jugent l'aristocratie, ou, pour mieux dire, toutes les aristocraties pauvres du haut de leurs mirifiques inventaires, gens habitués et résignés depuis longtemps (pour la plupart) à la parfaite nudité de leur chef, s'empressèrent d'employer la lotion inventée naguère parle tant oublié médecin Claude Martinot, moins pour reconquérir (ces Jasons!) l'opulente toison de leur plus ou moins belle jeunesse que pour se vanter dans leur famille, devant leurs clients ou leurs fournisseurs, de suivre le traitement incomparable qui avait si bien réussi à M. de Saint-Lorand. Le nom du baron voltigeait à tout propos sur leurs lèvres heureuses, et l'on eût cru, à entendre ces chauves si glorieux, qu'ils étaient de ses intimes et qu'il leur avait conseillé, parlant à leur personne, d'user du fameux produit du « Monsieur qui vient de trouver le secret ».

Roturiers, petits propriétaires (soientils radicaux ou socialistes) ne s'estiment-ils pas supérieurs à eux-mêmes de compter un baron dans leurs relations ou d'avoir un ami millionnaire qui vient les voir ou qui les promèpe dans une limousine de quarante mille francs? Par ce concours de circonstances pro-

AU THÉÂTRE SARAH-BERNHARDT Le Typhon

la Fugue de Madame Cararnon, Appassionnato, Tics.

Hier:

Hier soir, à l'Opéra, Mlle Gall et M, Campagnola ont fait une rentrée très brillante, l'une dans le rôle de Gilda, l'autre d'ans celui de Due, de Rigoletto. Tous deux furent chaleureusement applaudis par la salle entière ainsi que M. Teissié, excellent Rigoletto, Mlle Lapeyrette, remarquableMadeleine. MM. Paty Y et Lequien, Mlles Goulancourt et Marie Hubert, MM. Nansen, Triadou, Delpouget et Mme Notiek.

Dans Coppélia, qui terminait le spectacle, Mlle Aida Boni, délicieuse Swanilda, fut unaniment fêtée et acclamée, et Mlle Piron, très applaudie dans le rôle de Franz.

Un accident qui eût pu être grave a troublé la représentation de L'Oiseau bleu, au théâtre Réjane. Pendant le premier tableau, M. Delphin, l'excellent petit comédien chargé du rôle de Tyltyl, tomba dans une trappe. Il y eut une minute de réelle émotion sur la scène. Le petit comédien était-il précipité dans les dessous? Pendant qu'on baissait le rideau, on se précipita à son secours. M. Delphin, dans sa chute, avait été heureusement rattrapé par un machiniste et ses blessures se réduisaient à une assez forte écorchure à la tête et à des contusions dans les reins.

Aussitôt le rideau baissé, M. Séverin Mars ,s'était avancé sur le proscenium et, en excellents termes, il faisait une annonce; il prévenait le public de l'accident et lui demandait de vouloir bien attendre quelques minutes, afin qu'on pût savoir exactement quelle en était la gravité et si la représentation continuerait.

Notre éminent collaborateur le docteur Maurice de Fleury, se trouvait.. dans la salle; il- prodigua ses soins à M. Delphin qui, après un premier pansement, put regag ner son domicile dans une voiture. Quelques instants après, le rideau se relevait Mlle Andrée Suterre remplaçait M. Delphin dans le rôle de Tyltyl et la représentation continuait fort brillante.

Au jour le jour

Mlle Bréval vient d'avoir la douleur de perdre son père, décédé dans la nuit d'avanthier, à l'âge de soixante-treize ans.

Les obsèques auront lieu dans une intimité stricte. Ii ne sera pas envoyé de fairepart.

**#

Le deuil cruel qui frappe Mlle Bréval oblige la direction de l'Opéra à remettre de quelques jours la reprise du Cid, dans le-

pices, M. de Saint-Lorand touchait à cette popularité qui est le billon de la gloire, sans avoir levé le petit doigt pour l'obtenir, tandis'que le marquis Hercule réalisait chaque jour, à Courbevoie, des bénéfices de plus en plus phénoménaux.

Ces péripéties accumulées avaient jeté dans un complet désarroi la bonne comtesse de Croix-Reigny.

Débarquez à Paris une brave septuagénaire bretonne, qui ne connaît d'autres magnificences que celles de son chef-lieu de canton ou que la monotonie quasiment déserte de sa route départementale faites-lui traverser, pour ses débuts sur notre asphalte, le boulevard, à la sortie des théâtres, ou le. carrefour Drouot, à n'importe quelle heure, elle ne serait pas plus effarée, plus affolée,, que n'était tante Elise, au spectacle de ces nouveautés.

La belle Lilian, qui connaissait à fond les dessous de cette ingénieuse combinaison commerciale, était émerveillée. Lequel était le plus fort des deux acolytes ? Le marquis, avec ses façons bourrues de grand diable, ou le gentil Roger, avec ses airs de n'y pas toucher Grand eût été son embarras avant que de se prononcer. Tout de même, son esprit et (pourquoi pas aussi ?) son cœur penchaient en faveur du baron.

Il y avait, d'autre part, un personnage que ce. branle-bas avait fortement intrigué. Ce personnage, l'un des témoins du pari conclu entre le prince de Bithynie et M. de Saint-Lorand, était le comte de La Sparterie, homme avide, ambitieux, qui occupait à trente-cinq ans une haute situation dans un grand établissement de crédit et qui cherchait par tous les moyens à s'élever au premier rang dans le monde financier.

M. de Max

quel, comme on sait, l'éminente cantatrice devait chanter le rôle de Chimène. Cette reprise est reportée au mercredi 25 courant, et demain 18 on donnera, à la place de l'œuvre de M. Massenet, une représentation de Faust, avec une très belle distribution, puisque les rôles principaux seront interprétés par Mlle Gall, MM. Muratore et Delmas.

M. Jules Claretie a fixé à dimanche les débuts, à la Comédie-Française, de Mlles Yvonne Ducos, Andrée de Chauveron et Jeanne Rémy.

Mlle Yvonne Ducos débutera dans Iphigénie en Aulide elle jouera le rôle d'Iphigénie Mlle Andrée de Chauveron jouera Toinette, dans le Malade imaginaire, et Mlle Jeanne Rémy, Angélique, dans la même pièce.

La distribution des deux ouvrages sera la suivante

Iphigeme

Eriphile Mmes Delvair

Cl.ytemnestre Madeleine Roch /Egine Lherbay

Doris '̃; Jeanne Even Iphigénie Yvonne Ducos. Achille MM. Alb. Lambert fils Agamemnon Paul-Mounet Ulysse Ravet

Eurybate Garay

Arcas Gerbault

Le Malade imaginaire

Béline Mmes Renée du Mjnil Toinette And. de Chauveron. Angélique Jeanne Rémy Louison La petite Decréquy Purgon MM. J. Truffler Thomas Diafoirus Georges Berr Cléante Dehelly

Argan Siblot

Diafoirus Joliet

Monsieur Fleurant Falconnier Bonnefoy Garay

Béralde Gerbault

i'

Npus recevons la lettre suivante "'• Monsieur le courriériste,

Voulez-vous permettre a un groupe dJabonnés de vous prier d'être leur intermédiaire auprès de M. Jules Claretie pour lui exposer une 'requête qu'il ne peut manquer d'accueillir favorajbfeme.nt? Depuis' la mort du regretté Leloir, c'est-à-dire depuis vingt-trois mois, la ComédieFrançaise n'a plus rejoué le Gendre de M. Poirier. Cette œuvre aujourd'hui classique ne mé'rito pas un tel ostracisme. Nous avons des enfants qui, en recommençant l'année scolaire nous demandent d'aller au théâtre. Une des meilleures pièces (tant par son agrément que par les fortes leçons qui y sont contenues) à leur faire voir est certainement le chef-d'œuvre d'Emile Augier. Demandez donc à M. Jules Claretie d'afficher bientôt une représentation du Gendre.

Les millions et la beauté de Mistress Stawett l'avaient rendu profondément rêveur. De la beauté, des millions Tout un poème pour un ambitieux Depuis longtemps, ce financier aux vues et aux dents longues manœuvrait, lentement, prudemment autour de Liliân, espérant lui inspirer confiance par sa gravité, par sa réputation d'économiste et d'administrateur émérite, sans que ses affaires en avançassent d'un pas. L'unique résultat qu'il obtint fut de ne pas offrir à la jeune veuve un motif de réconduire, comme tant d'autres, plus impatients et un peu trop aventureux.

Ce ténébreux tacticien se livrait avec persévérance à ce savant et inutile manège, quand l'entrée en scène de Roger vint lui causer sa première inquiétude sérieuse. Le comte marqua jtristement les rapides progrès, de ce jeune homme très sympathique à oncle Woodney et si chaudement patronné par tante Elise.

Une amitié aussi vivement nouée entre une belle Américaine et un très séduisant Parisien ne pouvait être que le chemin le plus direct vers l'amour. La disparition soudaine de Roger prouva bientôt au comte combien ses craintes étaient légitimes. La délicatesse de sentiments du baron permettait à un rival clairvoyant de discerner le réel motif de ce brusque départ; mais cette absence, ce désintéressement joints aux bonnes dispositions .non voilées de Lilian, à la protection de Mme de CroixReigny et du banquier Woodney,apportaient de magnifiques atouts au jeu de cet heureux Roger, plus'redoutable que jamais malgré toute la peine qu'il se donnait pour se faire.oublier.

Lorsque le baron avait reparu dans le m onde, aussi « argenté que chauve, M. de La Sparterie opta pour l'interpré-

>4e M. Poirier. Cela lui vaudra la reconnaissance de nombreuses familles.

Avec nos remerciements, veuillez "agréer, etc. UN GROUPE DF DIX ABONNÉS.

"Nous nous empressons de faire parvenir cette trop légitime requête à M. Jules Cla-

retie. ̃

̃ X'.

II est exact que M. Le Bargy doive, si la Comédie-Française. n'y met point d'obstacles, entrer au début de la saison 1912 à la Porte-Saint-Martin comme grand premier rôle. MM. Hertz et, Jean Coquelin lui ont assurôdes appointements magniflques,125,000 francs par an en moyenne.

Depuis le mois d'août, c'est-à-dire quelques jours après que des accords furent intervenus entre M. Le Bargy et Ja direction de la PorteSâint-Martin nous savions tout cela. Pour éviter à l'éminent sociétaire lé moindre ennui, nous gardions la chose encore secrète, mais puisque certains de ses amis jugent à propos de parler, nous nous en voudrions de ne~point informer complètement nos lecteurs.

M. Le Bargy quittera la Comédie-Française comme le Veulent les dispositions du décret de Moscou, le l«r janvier prochain. En attendant d'entrer à la Porte-Saint-Martin, il fera dans les départements une tournée de, Cyranu de Bergerac.

Tels sont du. moins les projets de M. Le Bargy. Qn nous informe, en effet, que la Comédie-Française, représentée par. son Comité d'administration, est résolue à agir vigoureusement pour empêcher M. Le Bargy de jouer à Paris, et même en province.

Attendons.

Signalons le très vif succès personnel remporté par Mlle Eliane Pelletier qui, avanthier soir, a remplacé Mllé Geneviève Vix dans Cavalleria rusticana, il l'Opéra-Comique. La charmante artiste a chanté et joué le rôle avec un véritable talent et le public l'a fort applaudie..

L'affiche de VOdéon.

Jeudi en matinée, à deux heures, pour la série nxoderne de l'abonnement du jeudi Musolte, pièce en trois actes de Guy de Maupassant et de M. Jacques Normand (pour les représentations de Mlle Sylvie). Conférence par M. Jacques Normand.

Samedi prochain, en soirée, V Artésienne (avec Mlle Gilda Darthy et M. Vilbert et le concours de l'orchestre et des chœurs Colonne). Dimanche prochain en 'matinée, à deux heures, le Bourgeois gentilhomme, avec la musique de Lulli, pour les représentations de M. Vilbert, dont le succès est considérable. ̃

II»-;

M. Lucien Guitry partira demain matin pour la Gabelle, dans le Var, où il va prendre quelques semaines d'un repos bien gagné. Comme nous l'avons annoncé, il ne reparaîtra devant le public parisien que dans la pièce nouvelle de M. Henry Bernstein la Montée, qu'il jouera au Gymnase, après la carrière fqui promet d'être brillante) de la comédie de M. Pierre Wolff.

Dans la pièce de M. Henry Bernstein, M. Lucien Guitry sera entouré par MM. Signoret, Claude Garry, Mosnier, Mlles Madeleine Lély et Jeanne Desclos qui interpréteront les principaux rôles.

Mme Réjane n'aura fait que toucher barres à Paris. Arrivée d'avant-hier soir de Londres, elle est repartie hier pour Lyon,afin d'y donner trois représentations du Refuge et de la. Souris, au théâtre des Célestins. Mme Réjane a été ravie du gros succès de l'Oiseau bleu, et elle s'est associée aux compliments que tous les artistes ont adressés à M. Maurice Maeterlinck et à Mme Georgette Leblanc à l'occasion de l'attribution probable du prix Nobel au grand écrivain de l'Oiseau bleu et de tant d'autres ouvrages -de premier ordre.

La grande artiste a définitivement arrêté sa saison d'hiver à l'Oiseau bleu succédera au théâtre Réjane une comédie de M. Paul- Gavault. La revue de MM. Rip et Bousquet ne viendra qu'ensuite.

»

D'un autre côté, M. Richemond, rencontré hier à la Renaissance, pendant la répétition générale de lin beau mariage, nous disait Nous répéterons la revue de Rip et Bousquet samedi prochain et nous passerons s du 15 au 30 novembre. Mme Réjane me l'a confirmé tout à l'heure, avant son départ.

Dans la soirée, M. C.-A. Traversi, secrétaire général du théâtre Réjane, nous a fait ̃parvenir la note suivante

Mme Réjane, désireuse de garder à son répertoire les deux chefs-d'œuvre les plus retentissànts de sa carrière l'incomparable Course du flambeau, de M.< P. Hervieu et l'admirable Madame Sans-Gêne, de MM. Sardou et Moreau, nous prie d'annoncer que YOiseau bleu n'aura plus que dixreprésentatious.

̃̃̃

Au théâtre Apollo, les feuilles de location pour Madame Favart se couvrent déjà, pendant que les Transatlantiques poursuivent leur heureuse carrière. La matinée de dimanche u prochain, avec Madame Favart, sera

particulièrement belle. On sait que l'opérette

d'Offenbach est un spectacle charmant pour les jeunes filles.

̃ ••̃. ̃ *f*

Mlle Marcelle Devriès débutera à l'Apollo, demain, dans la reprise de Madame Favart. Cette charmante artiste fut pendant deux jours une célébrité parisienne, lorsque le jury du Conservatoire lui accorda sur la scène un premier prix d'opéra-comique, auquel elle renonça bientôt après. Engagée par M. Franck, elle va témoigner, dans le joli Opéra-comique d'Offenbach, des plus pré-

tation la plus agréable à son intérêt personnel.

Radicalement guéri (à moins qu'il n'eût jamais sérieusement aimé), Roger avait réalisé sans doute un héritage et s'apprêtait à le dévorer comme il avait dévoré précédemment son patrimoine. Les hommes sérieux, ou qui s'appliquent à être pris pour tels, manquent d'indulgence à l'égard des oisifs. M. de La Sparterie pensa que le jeune baron ne valait pas l'estime qu'il lui avait prématurément accordée, et que ce jeune viveur, attaché à l'existence de plaisir par une longue habitude, avait reculé devant l'obligation de sacrifier ses goûts et sa liberté à l'amour d'une femme aussi volontaire et aussi positive que Mistress Stawett.

L'affaire du pari fortifia M. de La Sparterie dans sa malveillance.Il essaya en toute hâte d'en tirer le parti le plus perfide auprès de Lilian et de lui ouvrir brusquement les yeux sur la conduite plus qu'étrange de son cher « Rodger ». Animé de pette charitable intention, -le comte courut conter tout de go à Mistress Stawett la scène à laquelle il avait assisté au club des «Bonnes Truffes », employant sa science dans l'art de médire à assaisonner son récit des commentaires les plus venimeux.

Selon sa version, la comédie avait été montée de connivence par les deux compères. Roger, dans sa situation précaire, pariant mille louis, quelle invraisemblance D'où lui serait tombé cet argent? Et, de la part du prince de Bithynie, riche de dettes, ne possédant pour toute ressource que la pension assurée par sa femme dont il était séparé, ne soldant ses fournisseurs que par l'honneur qu'il leur octroyait en les a?doptant et en les chaperonnant publiquement, ne pouvait-on tout suoposer,

cieuses qualités, et ce sera pour elle une victoire.

De M. Robert Catteau, le nouveau secrétaire général du théâtre Antoine

Devant le succès considérable que remporte la reprise de la Femme et le Pantin, M. Gemïec a décidé de prolonger la série des représenta-' lions qu'il avait annoncées. A l'exception des H), 20, 21 et 22, dates, auxquelles seront continuées les, représentations du Vagabond et de' Perdreau, la pièce? de MM. Pierre Louys -et Pierre Frondaie sera jouée tous les jours cpnsc-:cutivement jusqu'au dimanche 29, matinée et soirée.

M. Gémior retient, dès à présent, les dates du 30 et du 31 pour la répétition générale et la pre-'mière représentation du Bonheur, As. pièce nouvelle de M. Albert Guinon.

M. Fontanes nous prie d'annoncer qu'il re*tient pour la répétition générale et pour la première représentation de la Course aux dollars, au Chàtelet, les dates des 26 et 27' octobre.

1..

Mlle Arlette Dorgère est rentrée hier matin, à. Paris, venant de Rio-de-Janeiro. Dans l'après-midi, la charmante divette répétait déjà la Revue des X, aux Bouffes-Parisiens; les auteurs lui ont confié un rôle où, nous dit-on, elle sera exquise. Il va sans dire que la Revue des X ne passera que lorsque le très amusant Baron de Batz aura épuisé son succès. Ce ne sera pas de sitôt.

La Petite Roque, si applaudie, en ce mo-' •" ment, à l'Ambigu, est, en même temps qu'un drame poignant, une pièce de mœurs paysannes très observée et très vraie. Au pre- mier acte, ce caractère est tout à fait sensible, et MM. Jean Kemm, Monteux, Renoir, Harment, Mmes Lemercier, Blémont, Déréval, Ritto, Cirène le mettent remarquable-1 ment en valeur.

Et, pour finir, les Rond-de-cuir provoquent un fou rire irrésistible. ̃ Conclusion spectacle excellent et soiréefort agréable..

Donnons l'horaire du nouveau spectacle des Capucines si goûté du.public, si légitimement loué par la critique.

Entre deux feux, la pièce de M. Théveriet, commence à neuf heures précises; Une heure après, je lejurel l'amusante comédie de MM. Maurice Hennequin et Georges Mitchell, avec Mlle Alice Clairville, MM. Arnaudy et Bernard, toujours très applaudis, passe à 9 h. 35, et à 10 heures, le rideau se lève sur le premier acte de Et voilà la mordante revue de M. Robert Dieudonné, dans laquelle, à la tête d'une brillante interprétation, miss Campton, Mlle Bordoni et M. Berthez rivalisent' de fantaisie et de talent et sont acclamés, chaque soir, par l'élégant public des Capucines. M. Félix Lagrange a arrêté comme il suit pour cette semaine la liste des spectacles du Trianon-Lyrique

Ce soir, à 8 h. 1/2. les Saltimbanques (Mmes Mary Théry, S. Gaïraa, MM. José Théry; Bellet, Tillet, Brimais) mercredi, a 8 h. 1/2, ~ïe Domino noir (Mmes Jane Morlét, S. Gaïma, Jyhem, MM. Vincent,. Jouvin, José Tliér.y) jeudi, à 8 h. 1/2, Rip (MM. Saimprey, José Théry, Tillet, Brunais, Mmes H. Coulon, Ferroni, Jane Ferny) vendredi, à 8 h. 1/2, les Saltimbanques (même distribution); samedi, ;iS h. 1/2, les Mousquetaires de la Reine (Mmes Wanda Leone, CouIon, MM. Vincent, Tarquini d'Or, Jouvin); di-' manche 22 octobre, matinée à 2 heures, le Trouvère (Mlle Jane Morlet, M. Saimprey et même distribution); soirée, à S h. 1/2, le Domino noir (même distribution).

Le théâtre François-Coppée annonce pour samedi prochain l'ouverture de sa saison avec les Oberlé.

Il n'y aura plus que trois représentations du spectacle actuel (saison d'été) au GrandGuignol.

Hors Paris •• '̃' Mlle Thési Borgo donnera, à partir de la semaine prochaine, une série de représenta- tions de Mon ami Teddy, au théâtre de la Comédie, à Genève. La charmante artiste partira ensuite pour Nice où, pendant un mois, elle doit jouer Papa, les Marionnettes, la Retraite, le Ruisseau et plusieurs autres ouvrages où la -diversité et la souplesse de son talent ne manqueront pas d'être très appréciées.

De Londres, on nous apprend que la direction de la saison d'automne à GoventGarden à engagé M. Pierre Monteux pour diriger les représentations du ballet russe.

De Bruxelles ••̃̃'•.̃̃. M. Victor Réding, l'habile directeur du Parc, publie le programme de sa saison. Nous en détachons ce fragment: Vous voulez donc savoir ce qu'on représentera au Parc, cet hiver? Voici. J'ouvrirai parle Vieux Marcheur, parce que j'ai été frappé, lors de la récente reprise de la pièce d'Henri Lavedan à Paris, de l'action qu'a conservée sur le public cette fantaisie brillante dont l'esprit et la bonne humeur n'ont pas été dépassés par des œuvres plus récentes. La pièce n'a plus été jouée Bruxelles depuis la création, il y a douze ans. Combien ne la connaissent pas, et tous voudront la revoir; les deux rôles féminins, mêlés à toute l'action, seront tenus par Mlles Suzanne Demay et Marguerite Labady.

Après?. J'attendrai que Mme Berthe Bady, qui triomphe en ce moment dans la Femme nue- à la Porte-Saint-Martin, soit libre pour venir me jouer le Scandale, l'œuvre fa plus émouvante de Henry Bataille. J'attendrai aussi Henry Krauss, le triomphateur de la saison dernière, pour une série de rôles, entre autres le personnage principal des Liens, la dernière œuvre de

tout soupçonner ? Les mille louis versés par Roger représentaient indubitablement le prix de la gratitude de l'inventeurde lacélèbre lotion. Et certes, si M. de La Sparterie avait su (ce que savait fort bien Lilian) que cet inventeur n'était autre que le marquis de La Verdinière, associé de M. de Saint-Lorand, il eût été fermement convaincu que sa calomnie s'était muée en vérité toute pure. Contre l'attente de son interlocuteur, Mistress Stawett n'apprécia que médiocrement la qualité des 'scrupules que l'on s'efforçait traîtreusement de lui suggérer. Toute la question de probité et d'honneur se résumait, d'après son jugement, dans l'efficacité du remède. Tenait-il ses promesses? Rien de plus licite que de mettre en œuvre les moyens les plus utiles à le répandre et à divulguer ses vertus! Quand même ce fameux pari n'aurait été qu'une comédie machinée secrètement, en quoi cela nuirait-il à quiconque ? Le prince avait peutêtre joué le rôle qu'on lui prêtait; ce n'était pas lui, assurément, qui avait proposé l'affaire. Alors, du moment que le marquis Hercule avait estimé la valeur de ce noble concours à mille louis, c'est que ce concours les valait et les représentait. Autrement, M. de'La Verdinière n'aurait pas donné son argent. C'était là un marché d'une nature toute spéciale, évidemment, mais un marché licite et parfaitement régulier. Rien de ce pacte, en admettant le pacte, ne pouvait choquer le réalisme d'une femme élevée dans un monde où l'on cotait les hommes et les choses à leur valeur négociable. En se flattant de ruiner Roger dans l'esprit de la belle Lilian, M. de La Sparterie allait précisément ainsi à l'opposé du but qu'il poursuivait. Edmond Deschaumes.

(La suite à demain.)


mon ami Vanzype, dont il sera l'iniorpivle en-

thousiaste. Avec lui, je donnerai. !Vl})<î(«!, de.

PaUl-Hyaeiritho Loyson, l'œuvre, rivale du Tri-

bun, de Bourgot, mais du moins le héros î-este fidèle à. "son apostolat jusqu'au dénoue-

ment, "et le Mpsléric'u.c Jinïïny, qui réjouira les

familles, car il dépasse en astuce et en injréniosite tous les Sherlock Holmes qui l'ont précédé. Kntre temps ?. Eh bien, il y a un peu de pain sur le? 'planches. Le Goût au vire, d'Henri Lavedàh 'la femme libre, d'Eugène Brieux les Favorite! d'Alfred Capns Vhe'r Mmlre, do Fepnand Vahdérerh, avec le créateur de Féràtidy le Ménage de Molière, de Maurice Donnay les Pa-roles restent, d'Hervieu, qui ne furent jamais représentées à Bruxelles puis deux œuvres inédites là Faillite. de l'orgueil, d'un auteur, très parisien, et les. Filles de Loris, de Jean Carol, qui après avoir affronté deux fois les juges da. Comité de lecture de la Comédie-Française, où eiles avaient été acclamées, feront décidément leur entrée dans le monde au théâtre du Parc. Je reprendrai aussi le Nouveau jeu, de Lavedan, H .A niants, de Maurice Donnay.

Si je n'ai pas encore parlé de l'Elève, là nouvelle pièce que M. de Porto-Riche a bie.n voulu me promettre", qu'elle fera partie d'un cycle que j'org-anise en l'honneur du superbe auteur du Vieil Homme et qui .se déroulera, avec Mme Juliette Marcel, dans Amoureuse, le Passé, l'Infidèle, la Chance de Françoise', les Mûlefdâ-

tre..t

Croyez-vous qu'il y a de quoi nous occuperl 1

M. Victot Pièding organise en outre nne série de matinées classiques, sur lesquelles nouai reviendrons prochainement.

De Madrid s

Au théâtre Apolo vient d'être jouée* avec 'an vif succès une pièce intitulée Lirio entre espihàs (Lis entre les épines), dont le curieux sujet offre l'intérêt particulier d'être tiré d'un épisode authentique d'histoire contemporaine. Durant la « Semaine sanglante » de Barcelone, c'est-à-dire la révolution de juillet 1909 et la destruction des couvents par les émeutiers, une religieuse, poursuivie, dut se réfugier au hasard dans une maison mal famée. D'abord en butte aux sarcasmes des habitantes et des habitués du lieu, elle finit par leur en imposer, grâce à la dignité, de son maintien au point qu'ils se laissèrent catéchiser par elle. C'est ce sujet épineux, comme le titre l'indique, que le distingué dramaturge, M. Martinez Sierra, qui, dans une autre pièce, Cancion de Cuna, avait déjà tracé .un tableau magistral de la vie intérieure d'un couvent, a su mettre à la scène avec tant de tact et d'habileté que le public très bourgeois du théâtre Apolo en a été plus édifié que scandalisé et que certains critiqués reprochent même a 1 auteur de n'avoir paé donné milieu spécial où se déroule l'action une impression plus réaliste.

IfelSaïnt'Pétersbourg, on nous télégraphie 1 d

« Les artistes du ballet. russe qui doivent participer aux représentations d'Ivan le l'errible, au théâtre lyrique de la Gaîté, sont partis hier pour Paris par le Nord-Express. ».'

Ifë Saint-Pétersbourg encore

Au .théâtre Michel a débuté avec le plus grand succès Mlle Fergaudy qui a fait applaudir ses précieuses qualités d'émotion et sa grâce. -La. charmante comédienne va jouer prochainement la Gamine.

Serge Basset.

CONCERTS

S?E ~='>~ LES'&

Cesoiri

Aux Folies-Bergère, à 8 h. 1/2, Stella, ballet en 3 tableaux, de Mme Mariquita et M. René Louis, musique de M. Claude Terrasse (MUes Maria Bordin, Gorriillia, MM. Robert Quinault, Bert Clair, Ferembach, Tito, Jacquînet). Représentations de Signoret dans Asile de nuit. Les- Alvaretas; -les Flying Banvards^.toh-nrët Luis 'Boller, etc., etc. Mlle dé Lilô dans son répertoire.

A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la revue de MM. Rip et Jacques Bousquet, en 2 actes et 26 tableaux (Mmes Jânè Marnac, Mérindol, Myral, Meg Villars, Mary Melsa, Kervillo, Guy, Naudia, les Olympia Tilièr's girls,.MM. Maurel, Morton, Dorville, Boiathors, Geo White, miss Grâce West et Poîigaud)..

Vu la longueur de la revue, le rideau se lève exactement à. 8 h. 40.

̃i-j A la Cigale, à 8 Tu. 1/2, Polaire dans la revue Elle la, Vsourire! avec Mmes.Dolitiarèà, Davrigny, Merville, MM. Raimu, Fred Pascal, Paul Clerc et Mlle Marthe Derminy. Au Moulin-Rouge (tél. 508-63), à 8 h. 3/4, répétition générale à bureaux ouverts de l'Adur libre, opérette de M. Edouard Adenis, musique de M. Rodolphe Berger (Mmes Cébrôn-Norbens, Pepa Bpnafé, les danseuses Esmée et Delyane, MM. Polin, F. Frey, Strit, Lacerpilte). Quatre décors d'Amable. •350 costumes de Landolff.

Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84), à 8 fi. 1/2, Elvira Guerra, Zora-Truzzi, SamYork, les Pissnitti, etc., etc.

A la « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy, téléph. 587t48 (direction Dominique Bohnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2 les Huit Merveilles, ombres (Marcel Legay). C'est le Boukay! revue en un acte (Mlle Reine Denis). Les' chansonniers D. Bonnaud, L. Boyer, G. Baltha, P. Weil, BattailleHéhry, Stanislas, 'étc;

À'Oly]m't»ia."

Pluà de loges I. £l\iè' de' fauteuils d'orchestre I PlUs de places assises Full house! Tels sont les avis qu'on pe.iit voir affichés toàsles soirs, dès 9 h. moins 1/4, à la porte de l'Olympia. Tous les jours, un service d'ordre spécial est nécessaire pour empêcher le public qui assiège les guichets d'envahir le promenoir. Plus de 200 personnes, hier encore, ont dû remettre au lendemain leur plaisir. Cette. revue. de.Rip et Jacques Bousquet remporte un succès sans précédent, iin véritable triomphe, et cet enthousiasme est justifié par la çlus admirable interprétation qui ait jamais été réunie sur une scene pari-

Bienne.

L'annonce des conférenoes de l'Université Mondaine a suscité un vif mouvement de curiosité et les demandes d'abonnement affluent. Rappelons que les souscripteurs à un carnet d'abonnement de 20 conférences (au pris de 100, 80, ou. G0 francs, suivant les places) ont droit d'utiliser leurs coupons les jours qui leur plairont, môme lorsque, en raisoh de l'intérêt spécial d'une conférence, le prix des places an bureau serait augmenté. La première conférence de l'Université Mondaine aura lieu le lundi 23 octobre prochain. Nous publierons incessamment le programme de la prcmif\rn semaine qui promet d'être exceptionnellement brillante. Pour tous renseignements, écrire ou s'adresser à l'Administration, 8, rue Catimairtin, tous les jourBj de 3 à 4 heures.

Questionnaire du parfait boulëvardier ̃ Quel est lo spectacle le plus nouveau ? '? Celui de la Cigale où l'étonnante Polaire provoque le délire de la salle entière. Quelle est la comédie la plus fine et la plus amusante à la fois ? '?

.C'est celle que joué lïriiniitahlo Polaire dans la revue de Wilned à la Cigale. Qiiël est l'établissement le plus parisien ? ?, .11

C'est la Cigale où joue Polaire, la plus parisienne des étoiles.

-r-i--

Au Concert MayoL

Pour couper court ù certains bruits tendancieux, rappelons que Mayol chante à toutes les représentations sans exception, matinées et soirées.,

Le nouveau programme a obtenu tous les suffrages. -La délicieuse opérette de Chantrier, Arsène, l'enfant de l'amour, est l'ocea-

«ion d'un triomphe pour l'exquise divette

Lucetle de Yerly, pour I''réjnlet Rollin.

Jeudi prochain, doux heures, en matinée à prix réduits, il sera offert à chaque spectateur un supcrbei recueil de dix chansons créées par Mayol.

'.i. > ̃̃̃

Maintenant qu'ont été repris les quartiers d'hiver, les mamans vont ramener leurs enfants au Cinématographe des Grands Magasins Dufaycl, véritable théâtre où petits et grands prennent un égal plaisir. Cette se» maine, de deux heures à six heures, tous les joûts, satif le dimanché, programme sensa-' tiorinel avec des. vues choisies p6ùr les familles parmi les meilleures nouveautés artistiques, documentaires, comiques, sportives, dramatiques,, militaires, avec reproduction des bruits, coloris, musique de scène, chœurs. et dialogues. Dans l'élégant jardin d'hiver, concert symphonique et buffet-glacier.

COURRÏËRjnSICAL Aux Concerts-Colonne.

1 Hmancho prochain, à l'occasion du 100e anniversaire do la naissance de Liszt (22 octobre 1811), une partie importante du programme sera consacrée aux œuvres de l'illustre compositeur

Dante-Stjmphowj, pour orchestre et chœurs {lr<: audition aux Concerts-Colonne); Danse, macabre,, pour piano et orchestre, exécutée par M. Paul Ooldsehinidt (l'« audition aux ConcertsColonne); deux Mélodies, interprétées par Mme Kélia Litvinno, et 2* Rapsodie hongroise, pour

orchestre. ̃'• ̃

La première partie du programme sera réservée aux amis de Franz Liszt: Camille Saint-Saëns, Hector Berlioz et Richard Wagner.

Aux Concerts Lamoureux.

Le Comité de l'Association des Concerts Lamoureux, devant le grand succès obtenu par les fragments de Don Juan a, décidé d'en redonner une deuxième audition dimanche prochain 22 octobre.

L'êminent baryton Maurice Renaud se fera entendre également dans les « Adieux de "VVotan » de là Walkyrie.

Mme G. de Lausnay interprétera le Concerto en ul mineur pour piano et orchestre de Beethoven.

Le programme sera complété par la 2e Symphonie de Schumann et par une œuvre d'Albèric Magnard, Chant funèbre, dont ce sera la première audition aux concerts Lamoureux.

̃i..

La Société Philharmonique, dont les concerts ont lieu salle Gaveau, .45, rue La Boétie1, le mardi soir, à 9 heures, à partir du 7 novembre, annonce l'incomparable liste d'illustres virtuoses qui prendront part à sa lie série dë concerts

Kreisler, Ysaye-Pugno,.Klana Gerhardt, André

Hekking, Quatuor Capet, Trio Cortot, ̃ ïhibaud, Casals Kreisler avec orchestre, Rosenthal, Juliâ Hostater, le Quatuor JU>sé. Ilona Durigo, Emil Frey, Pablo Casais avec. orchestre, etc. Abonnements 100 "fï .75 fi- 60 fr., 50 fr., 45 fr. et 35 fi*. pour les" 12 concerts. On s'abonne à la Société, 9, rue de Tlsly, et- à la salle Gaveau.

-N.

Un.concours peur- une place de violon aux Concerts-Colonne aura lieu le mercredi 25 octobre, à neuf heures et demie du matin, au foyer du Châtelet.

Morceau imposé le premier mouvement du 2e Concerto de Vieux Temps. Les inscriptions seront reçues, dès à présent, au siège de l'Association artistique des Concerts-Colonne, 13, rue de Tocqueville, de neuf à onze heures et de deux à cinq heures.

N.

Nous apprenons avec plaisir que M. Fen-f, dall Pegram, réminerit professeur de* citant, vient d être nommé; hier, officier de l'instruction publique. C'est la juste récompense de son travail assidu et de son enseignement, qui a produit de si bons résultats. CI L. de Crémone.

LES GRANDES VENTES Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot: Exposition

Salle 1. Bijoux, colliers, bagues, broches et pendentifs, dépendant de la, succession de M. Clasens Lunardi. M" P. Albineu et G. Aitboykr MM. A. Aucoc et G. Falkenberg.

*sr-

lia Vie Sportive

LES COURSES

COURSES A SAINT-CLOUD

Prix TheHevr-Of-Line (3,000 fr., ̃ 3,300 m.).

1, Iris, à TVf. A. Roussel (Hugues) 2, Idéal (M. C. Thériat) 3, Glaçon (A. Sourroubille).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 14 fr. Prix de Douai (2,000 fr: 2,800 m.)– 1, Impalpable, à M. Costenobol (J. Méquignon) 2, lanitza, (M. R. Ballière) 3, Ita Est (M. L. Forcinal).

Non placés Irma B;, Inès, II Marche, Isopode.

Pari mutuel à 10.fr. Gagnant, 25 fr. Placés Impalpable, la Xr. lanitza, 19 fr,

Prix de l'Elevage (ïQfiOOfr., 4,000 m.)

1, Ibérienne, à Mme veuve A. Forcinal (M. P. Forcinal. i 2, Inès de Castro' (L. Dufour) 3, Ildegonde, (Ern. James).'

Non placées Incertaine, Indiana, Irlande, Impératrice, Iroquoise, Indienne.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 195 fr. 50. Placés Ibérienne, 32 fr. 50 Inès de Castro, 14 fr: 50 Ildegondo,' 22 fr. 50.

Prix du ministère de l'agriculture (30,000 fr.,

4,000 m.). 1, Icare, à M.Olry-Rœderer

(Lintanf); 2, Imbleville (M. II, Nepveu); 3, Ibex (L. Dufotir) 4, Indiscret (Vitet). Non placés Irun, Index. Inverti, Inédit. Pari mutuel à 10-fr. ̃:• Gagnant, 19 fr. 50. Placés Icare, 27 fr. 50; Imbleville, 19 fr>50; Ibox, 44 fr. 50.

Prix du Bois (5,000 fr., 3,500 m.). 1, In Salah, à M. A. Viol- (G.- Lomoine) 2, Ivan le Cosaque (A. Tambéri) 3, lues (Eugène Laudior).

Non placés Ingénue, Iroquois, Ivan. Pari mutuel 10 fr. Gagnant, 20 fr. 50. Placés lir Salah, 13 fr. 50 Ivan le Cosaque, '14 fr. 50.

Prix Ephrem //o«c{; {8,000 fr., 3,r>00'm.). i, lléloïse, à M. L. Tacquet (A.. Méquignon) 2, Hoche (fi. Urier); 3,- Hors d'Œuvre

(O'Brehin).

Non placés Hurgente, Hippolyle, Hermione.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 49 fr. 50. Placés Héloïse, 14 fr. 50 Hoche, 12 fr. 50. Prix des Rives (2,000 fr., 2,900 m.). 1, Fabienne d'Ocqueville, à M. F. d'Issoncourt (Prospor); 2, Gervaise (A. Tambéri); 3, .Enocli (Boiiffard). L

Non placés Educn, Guyenne.

Pari mutuel ù 10 fr. Gagnant, 26 francs. Placés Fabienne d'Ocqueville, 13, fr. 50 Gervaise, 19 fr.

'AJa*-

LES'ARMES

Pour les victimes de la « Liberté »

Les pourparlers engagés par le marquis de Chasseloup-Laubat, président de la Fédé-

ration de, l'escrime, en vne cl'àssofier la

Ligue maritime française à l'assaut d'armes. qui sera donné cot automnes an bénéfice des- iviftimës deHa> ̃Libëïtr-, sont -di» T présent

dans la voie la pins satisfaisante, et la manifestation projetée paraît devoir prendre une ampleur considérable. Disons, au sujet de la Fédération, qu'une assemblée générale sera convoquée très prochainement, afin d'établir sur des bases définitives sa nouvelle organisation.

Eoole d'escrime pratique

L'Ecole d'escrime pratique vient de faire disputer sa première poule de la saison. Elle a été gagnée, après barrage, pat M. le docteur Brouard. Viennent ensuite, dans l'ordre ou- je las nomme, MM. H. Marmottan et Lafontan.

Jean Septime.

AVIATION

Le concours militaire. A la mémoire de Chavez et de Poillot. Marseille-Dunkerque. Un centre militaire au Havre. La gracieuse attention. Experts. La Justice et les accidents d'aviation. Le nouveau planeur Wright

Aucune tentative n'a été faite, hier matin, à Reims, pour le concours militaire d'aviation.

L'après-midi, Barra et Rénaux sont partis avec deux passagers chacun, :pour l'épreuve de vitesse.

Le dimanche 22 octobre. sera inauguré, dans la cour de l'Kcole d'électricité ei, de mécànique industrielle, un buste la mémoire de Geo Châvez, qui tomba et se tua à Domodbssola, l'an dernier, en achevant la traversée du Simplon en aéroplane.

Dimanche matin a eu lieu, 'près de l'aérodrome de Chartres, l'inauguration d'une pyramide en grès, de forme circulaire, élevée par souscription publique à la mémoire dé l'aviateur Poillot, victime, le A3 octobre 1910, d'un accident mortel. Le père de l'aviateur assistait à la cérémonie, ainsi que sa tante, plusieurs amis de la famille, le sénateur Fessard, diverses personnalités et la plupart des aviateurs chartrains, parmi lesquels Partiot, qui fut grièvement blessé aux côtés de Poillot..

«

Védrines tentera, prochainement, à bord d'un Doperdussin, le raid Marseille-Dunkerque. '•̃• De Pau

Samedi, après-midi, à sixheures, l'aviateur de Ridder, qui avait annoncé son intention d'atterrir sur la place Haute-Plante, devant la caserne du 18e d'infanterie, a mis son projet à exécution.

Parti de l'aérodrome de la Compagnie aérienne sur son biplan, Ridder atterrit ù. la place désignée, en vol plané.

Le généi-al Isnard, commandant la 72" brigade d'infanterie, présent à "cette arrivée, a vivement félicité 1 aviateur.

II est question de créer un centre militaire d'aviation au Havre.

Ce centre militaire d'aviation présentera cet avantage de servir à la fois à la guerre et à la marine. II. sera situé sur la fala,ise, ,près des phares dé La Hève. L'état-major de la défense de la place du Havre songe u faire intervenir les aéroplanes dans les manœuvres combinées qui ont lieu, deux fois par an, entre les divisions cuirassées de Cherbourg, la flottille'des torpilleurs de la défense mobile du Havre et les troupes de la garnison du Havre.

En Algérie, le centre de Biskra, installé sur les indications du, colonel Hirschauer, va, •fonction/ier.'squs i peu. f^

La grande-duchesse de Mecklembqurg a été l'objet, jeudi dernier, d'une manifestation gracieuse. Les deux aviateurs belges Lamblotte et Lanser, ont voulu apporter à Son Altesse l'hommage de l' Aéro-Club de Luxembourg par la voie des airs. Une foule immense s'était massée sur le plateau qui domine le château de Colmar-Berg, résidence de là grande-duchesse. Les deux aviateurs firent plusieurs fois le tour du vaste cirque de montagne et de bois salués par de longues acclamations. La grande-duenesse, suivie des six princesses, se rendit an-devant des, aviateurs lorsqu'ils eurent atterri et les remercia chaleureusement de leur attention..•̃;

On a revisé hier le tableau des exports près e tribunal de la Seine.

NOUIL~IIES LUC11LLUS 't¡,.

D 11 I LLETTES LU b ULLU a *carret

Petites Annonces TARIF GENERAL

La ligne 6 francs Par Dis insertions ou Cinquante lignes 5 francs TARIF REDUIT

Pour ?es Annonces concernant rindustrie et les Fonds de Commerce, les Occasions, Ventes, Achats, ^changes; les locations et les Pensions bourgeoises, la ligne. 3 francs

ar A

PETITES ANNONCES

DU MERCREDI

Cours, Emplois, Gens de maison La ligne 1 f r. 50 La ligne a trente-six lettres

PUISIRS PARISIEHS

Programme des Théâtres

SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). Relâche.-

Mercredi Le Oid.

Vendredi Samson et Dalila la Maladetta. -Samedi A'iûa. ̃ fiOMRDIK-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 8 h. 3/4. li Priraeroso.

Mercredi Cher maître. .Jeudi, samedi Primerose.

Vendredi les Tenailles; le Député de ftOhibiquar..

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76}. 8 h, 0/0. l.e Viiissi'au lantôme.

Mercredi Louise.

Jeudi La 2'osca.

Vendredi Manon.

Samedi l'Ancêtre. Tliêrèse. ODEON (Tél. "iïLli). 8 h 1/2. Le Bourgeois gentil homme.

Mercredi, vendredi Mitsolle Monsieur de Pourccaugnac.

Jeudi Le Bourgeois gentilhomme..

Samedi l'Artésienne.

VARIETES (Tél. 109,92). .8 h. 3/4. La Vie pai-ifionne.

VAt;i)EVILl.E (Tél. 102.09). 9 h. 0/0. SaFille. THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70). i 8 h. 3/4, ],e. Typhon. THEATRE REJANE (Tél. 238.78). 8 h. 1/2. L'Oiseau bleu.

PORTE SAINT-MAHTIN (Tél. 437.53). 8 h. 1/2. La Femme .nue.

GYMNASE (Ti-'l. 102.65); 9 h. 0/0. Papa: R' EN'AÏSSANCÉ (Tél. 437,03). 8 h. à). Un beau' mariage1. ̃•̃ ̃

A citer parmi les nouveaux experts en

aviation :̃, ̃̃ ̃ ̃

M. Mengin, ingénieur, ancien secrétaire du capitaine Faber M. Henri Lemaire, ingénieur M. Marçhis, professeur agrégé, donteur es sciences physiques, professeur de la chaire d'aviation à la Faculté des sciences.

̃̃

On télégraphie de Pteims.

Le Pàtquet de Reims vient d'ouvrir une é information contre 10 l'aviateur comte d'Hespel, pour homicide par imprudence du mécanicien Germain Gardes 2° contre l'aviateur Prévost pour homicide par imprudence du soldat Eugène Potin.

Sur la plainte de M. Level, une enquête a été également ouverte par le Parquet de Reims sur les causes du décès de son frère. û,e moteur du biplan à été mis sous scellés.

Par cible de Manteo (Caroline du Nord) i Un essai du nouveau planeur Wright a eu lieu aujourd'hui du haut de la colline cotée n° 13. MM. Alexander Ogilvio et Lorin Wright lancèrent l'appareil que pilotait M. Orville Wright. 11 a été eiîeclué quatre vols, dont le plus long, fait sur 180 mètres environ, a duré vingt secondes. (New York Herald.)

AEROSTATION'

Le prix du Conseil municipal. Dans le Bleu. Le concours de l'Aéro-Club

Le Conseil municipal de Paris a confié à l'Aéro-Club de France, pour la deuxième fois,, un prix de 2,000 francs, qui sera attribué au pilote aéronaute ayant effectué le voyage de plus longue distance, en ballon sphériquej avant le îîi décembre 4911.

Le premier prix de la Ville de Paris fut gagné par M. Maurice Bienaimé.

Les neufs ballons du concours d'atterrissage de l'Aéro-Club de France sont descendus sur la route qui relie Mantes à Arpajon par Houdan et Le Perray, route que les commissaires avaient désignée.

Le Volta, à M. Aumont-Thiéville, est descendu à 60 centimètres de l'axe de la route. Don-QUichotte, à M. Mautin, est descendu à 1 m. 10; Quo-Vadis, à M. Schelcher, à ,«Lm.8O, ainsi que les ballons de MM. Bouche; et Pierre Gasnier, descendus sur la route. Les autres ballons sont descendus au bord de la route.

Le ballon spérique Le Conté, pilote par M. Cruciére et ayant comme passagers MM. Dupré, .Tovignot et Vignat, parti dii parc d'Issyles-Moulineaux, dimanche à midi, a atte rri à i kilomètres de Dreux.

Le sphérique Coutelle, piloté, par M. Bmgler accompagné de MM. Brouillard, Dutillenl et Forinat, parti également d'Issy, a atterri.aux Minières, près Danville (Eure)i

AÉRONAUTIQUE

Le dirigeable allemand Schueita

Un nouveau- « Zeppelin «

Un nouveau ballon dirigeable, le S.-L.-l, du type rigide, va prochainement faire à Danbïig ses essais. Il est do l'ingénieur Sclinette. Sa longueur est de 130 mètres, sa largeur de 18 m. 40. 11 a trois nacelles, dont l'une, celle du milieu, peut prendre dix-huit

passagers.

Cette nacelle centrale peut être transformée en plate-forme, au cas le ballon serait utilisé dans un but militaire, et des mitrailleuses peuvent y être placées.

Lé dirigeable Schuetté un fâcheux nom pour un dirigeable a trois moteurs de huit 't cylindres, donnant une force do 550 chevaux. L'enveloppe renferme quatorze ballonnets. '̃̃ ̃̃̃̃̃-

Le coût de -ce dirigeable' est de l.GOOiOOO marks, soit 4,850,000 francs; pour ce prix on aurait 150 aéroplanes.

̃' '• ̃•

Un nouveau Zeppelin va être mis en construction pour remplacer le Deutschlandj détruit à Dusseldorff.

C'est le onzième du type Zeppelin. Sur ces onze unités, huit ont été détruites.

̃-••* AUTOMOBILISME

Suppression de la Coupe du Prince Henri La Coupe du prince Henri de Prusse, la coupe fondée par le frère de Guillaume 11, n'aura pas lieu l'année prochaine. Cette coupe devait se courir trois années de suite. L'épremve anglo-allemande qui s'est disputée

rrHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) 1 (Tél. 1029.20). 8 h. 0/0. Paillasse le Cœur de Floria le Chalet.

ATMENEB' (Tél. 282.23). -r- 8 h. 1/4. La Bonne A Chimie; à 9 heures Monsieur Pickwick. 11HEATRE ANTOINE (Tél. 436.33) –S h. 3/4.–La Femme et le Pantin.

nr.HE.ATRE MICHEL rTéi. 163.30).– 8 h. 3/4. 1 Miche a des principes; la Bonne intention; Voyage. à deux; Article de Paris.

fpîlÂTRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4. Les Transatlantiques.

PALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 9 1. 0/0. j Le Petit Café.. TÎIEATRE DE LA SCALA (Téléph. 435.86). 9 h. 0/0. Mik I" CHÂTËLÏ3T (Tél. Ï02.87). 8 h. 1/2. Le Tour du Monde en 80 jours.

BOUFFES-PARISIENS. CORA LAPARCERIE (Tél. 145.58). S h. a/4. Le Baron de Batz. ÏTÂPUCÏNES (Tél. 156.40). 9 iTÔjO^-kt voïlà tj Une heure après Je le jure Entre deux feux. AMBIGU (TéT~436.3l). sliTl/2. I^âTPetTte Roque Messieurs les ronds-de-cuir. 1UIEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 8 h. i/2. I.es Frères Karamazow. GRAND-GUIGNOL. Tél. 228.3S. 9 h. 0/0. Sabotage la Fugue de Mme Caramon Apjiassionnato Tics.

T" RIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h. 1/2. Les Saltimbanques. D~~ÊJÂZET (Tél. l,01ô.80). 8 h. 1/2. Au pays de Manneken-Pis.

jnLUNY"(Té!rsÔ7?76"). S h. 1/2. Le Neveu \j de Martin le Canard jaune..

NOUVEAU THEATRE DU CHATEAU D'EAU.–TV fTêl. 439.05). 9 h. 0/0. Véronique. Spectacles, Plaisirs du jour.

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Boller,-M"« de Lilo. TjiAr TPQ.DUppPBP

Matinées dim.ot fêtes rULilEjlJ DËltiuikltlli AT VlilDT A A 8 h. ÏÎ2, la Revue de MM. Rip UL 1 Mi 1 A et J Bousquet

rr-i- i o" no Jane Marnac, Mérindol, Mvral,

Q&leph. 2u. OS Meg villars, Melsa, Kervillo, ATV1ÏDTA Naudia, Maurel, Morton, DorULlJM.rlA ville, Geo White et Po.ugaud. 1IATTT Tlïï Ti(\T[nV' L' Amonrlibre,ùn^ àe IlIUUljliN flUUlJCjH.Adenis: Polin.CebronTIIEATREi.Tél.riO8.63! | Narbens, F.. Frey, etc..

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Le national des sports groupe à l'heure actuelle l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, l'Union vélocipédique de France, l'Aéro-Club de France, le Yacht-Club de France, la Fédération des courses à la voile et le Tourisme nautique ces trois groupes n'en faisant qu'un la Fédération française des sociétés de boxe la Fédération nationale d'escrime la Fédération française des sociétés d'aviron. BOXE.

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M. Paul-Emile Carré; à Nantes.

Mme Camille Cousin, au château de là Missandière, par Lorris. '•

M. Albert Dervaux, à Coye. M. Deveau,. à Mantes.

M. Flandrin. à. Lyon. M- Gamard-Clairin, à Toulouse,

M. Paul Jamoi, ù. la Croix.

Mme Marc Monod. au château de Touteville, à Asnières-sur-Oise.

Mme André Moussous, à Versailles. M. Maurice. Masson, àAix-en-Provence. M. Paul Maviéton, à Villeneuve-les-Avignon. M. Eugène Méaulle, à Rennes. ̃

Mmn Marius Omer-Decugis, à.' Sairit-Aygulf,1 par' Fréjus.

Mme Pommery, au château de Kerbastic, par Gestel.

Mme la vicomtesse de Sainte-Suzanne, nëe Noailles, au château de Buzet.

M. J. Silvestre da Sacy, A'ersailles.

M. le docteur Sirieys, à Figeac.

M. le docteur Ttubonneau, ii Cannes.

A L'ÉTRANGER S. Exe. le comte de Malladas, i Madrid. S. Exe. 'J'. G. Djuvara, à Bruxelles.

Mme la duchesse d'Angelo, à Genève.. M. Louis Brettaner, h Krouzlingen.

M. Robert-AU'red Chasseaud, au Caire. M. et Mme Capitanovici, h Bucarest.

M. le comte de Casa Saavedra, à Bruxelles. M. Charles Johnstone, it Luxembourg.

Mme. Roland P. Nnoedler, -i New -York, M. Jules de Lhoneux, A ^'e^viers.

Mina Lacroze, h Londres.

Mme d<- MnnUacsy, au Lnxernbourg.

Mme Thérèse. Maglione, :Y Gênes. •-̃ M. Eug. Nahtn.inn, à Alexandrie.

Mine lî. i.Nic,lopulo, :t Constantinople. M. Oduvaldo l'Aclieco e Silva, ù S.io-1'aulo. •' Mme L. liée, à Wtesbaden.

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Mile Tirani.v, h Pitsehen.

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Tchad (C. R.), Havre-Congo, de Libreville, 14 oc-

tobre. lIa~,re-Congo, de Lilireville, 14 oc-

A.-Exelmans (& R.), Ifavre.-Congp, de Dakar, octobre.

Cararellas (C. R.), Congo-Havre, de Conakry, 15 octobre.

Baliiioral-Caslle {U. CL.), ven. Capetown, à, Souihampton, 15 octobre, 3 h. matin.

LIGNES D'ASIB

A.S'ielly (C. R. Dunkerque-Haïphong-, de Marseille, 15 octobre.

A. -L. -Tri ville (C. R.), -Haïphong-Dunkerque, à Saïgoii, 16 octobre.

A.-llagon, (C. R.), ven. Haïphong, a Dunkerque, lf> octobre.

eM<'<fM<t)t (N. D. L.), .ï~pon-Ha.mbourg, a Colombo, 15 octobre, 0 h. soir.

P.-Alicc (N. D. L.), Brème-Japon, à Aden, 15 octobre, midi.

P.-Ludwig (X. D. L.), Japon-Hambourg, à An-

vers, ÎG octobre, B b. matin.

lioon (N. D. L.), Brème-Japon, de Gibraltar, 14 octobre, 11 h. matin.

P. -E. -Friedrich (NT. D. L.), Brème-Japon, à Yokohama, 15 octobre, 4 h. soir.

Derfpinger (N. D. L.), Japon-Brûme, de Shanghaï, x 14 octobre, 5 h. soir.

LIGNES n'OCÉANlE

Bremen (N. D. L.), BrPme-Sydney, de Port-Saïd, 14 octobre, 5 h. soir.

Borkum (N. D. L.), Brème-Sydney, de Port-Saïd, i .15 octobre, 0 h. matin.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

La-Provence (C. G.j.), du Havre pour New-York,

1 h. soir. ̃

Rocliambeau (C. G. T.), du Havre pour New-York, 14 octobre, 1 h. soir.

Virginie (C. 0- T.), de New-York pour Le Havre, 14 octobre, minuit.

Chicago (C. G. T.), de New- York pour Le Havre, 14 octobre, 5 Il. soir.

Mont-Venloux (C. G. T.), Havre-New-York, de Bordeaux, 14 octobre, 8 h. soir.

La-Bretagne (C. G. T.), ven. Havre, à New-York, 15 octobre, 6 h. soir.

Lahc-Erie (A. R. M.), von. Havre, à Québec, 16 octobre.

Majestic (Y,r. S. L.), ven. New-York, à Cherbourg, 15 octobre, 6 h. matin.

Saint-Louis (A. L.), ven. New-York, à Cherbourg, 15 octobre, 5 h. soir.

K.-WWiehn (N. I)., L.), Now-York-.Brème,V-d«v Cherbourg, IG octobre, midi.

G.-Kurfunrsl'ÇS. D. L.). Brème-New-York, passé East-Bourne, 15 octobre, G h. soir.

Necliar (N. D. L.), Baltimore-Brême, passé Douvres, 15 octobre, 8 h. soir.

P.-Irène (N. D. L.), yen. New- York, à Gènes, 14 octobre, 1 h, soir.

Frankrurt (X. D. L. ven. Brème, à Galveston, 11 octobre, 8 h. matin.

Main (N. D. L.), Brème-Baltimore, passé Lizard, 14 octobre, 9 h. matin.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

Espagne (C. G. T, de Véra-Cruz, pour Saint-

Nazaire, 14 octobre. Véra-Cruz,'pour Stint-

Pérou. (C. G.' T.), ven. Havre, à Colon, 14 oc- tobre.

Cacique (C. G. T.), ven. Cayenne, à Havre, 15 oc-

tobre, 2 h. soir.

Witlenbert [*i. D. ]..), de Brême pour Cuba, 14 r octobre, h. soir.

LIGNES DU SUD-AMKRIQUB

Parana (T. M.), yen. Plata, à Marseille, 14 octobre, 4 h. soir.

A.-Rl-àe-Ge-novilhj (C. R.), de Londres pourHull,

IG octobre. (C. R.), de Londres pour liull, Malle (C. R.), Plata-Dunkerque, au Havre, 14 octobre.

A.-S.-de-Lamoranix (C. R.), Plata-Dunkerque, de

Buenos-Aires, 14 octobre.

A-Ponry (C. R.), Dunkerque-Plata, de Vigo, 15

octobre.

Ouessant (C. R.), Dunkerque-Plata, de Santos,' 14 octobre.

K.-Wilhelm-II (Hamb.-Amer-Li.), ven. Plata, à Boulogne, 15 octobre.

Erlangen (N. D: L.), Brésil-Brème, de Funchel, 14 octobre, midi.

Aachcn (N. D. L.), ven. Brésil, à Brême, 15 octobre, midi.

̃ ̃ LIGNES DU LEVANT

Therapia (N. D. L.), Marseillo-Batoum, de Constantinople, 14 octobre, 4 h: matin.

P.-ffeinrich (N. D. L.),ven. Alexandrie, à Gênes, 15 octobre, 2 h. soir.

P.-R.-Luitpohl (N. D. L.), ven. Alexandrie, à

Marseille, midi. D. L.), ven. à

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Courriers à mettre h la poste demain mercredi 18 octobre, pour les départs qui auront lien le 19 (pour Marseille, mettre les lettres le matin}:

De Marseille, par Saint-Augustin (C. G. T.), pour Tunis.

De Marseille, par Moïse (C. G. T.), pour Oran De Marseille, par Djurjura (C. N. M.), pour Philippe ville (rapide) et Bône;

De Marseille, par Mustapha (C. N. M.), pour Alger (rapide)

De Marseille, par Orenoque (M. M.), pour Alexandrie, Port-Saïd et Beyrouth

̃De Marseille, par Niger (M. M.), pour Le l'irôe, Smyrne, Dardanelles, Constantinople, Rhodes, Beyrouth, Lattaquié, Alexan-, di-ette, Mersina, Larnaca, Tripoli, Jaffa et Oaïffa

De Marseille, par Wilis (R. L.), pour Batavia, Sumatra, Colombo, Sabang, Singapore, Padang, Samarang, Surabaya, Cheribon, 'l'égal, Pekalbngan. Java, Macassar, Palembang, Muntok, Adjeh,- Pontianah, Bandermassing, Tjilatjap et îles Molu'ques

De Marseille, par Otranto (0. L.), pour Port-Saïd Suez, Colombo, Fremantle, Adelaide, Melbourne, Sydney et Brisbane

De Londres, par Arzila (R. M. S.P.), pour Larache, Rabat, Gibraltar, Tanger, Casablanca, Mazagan, Saffi, Mogador, Las Palmas, Ténériffe et Madère;

De Liverpool,pari?afen;?£i (B. A. L.), pour SierraLeone, Sherbro, Sassandra, Quitta, Lomé, Fernando Po, Rio del Rey, Victoria, Douala, Kribi, Batanga, Gabon, Saint-Thomas, CapeLopez, Loangoa, Quilo, Landana, Cabanda, Banane, No'qui, Borna et Matadi

De- Liverpool, par Tunisian (A. R. M.), pour Québec et Montréal-?

De Liverpool, par Adriatic (W.S.L.), pour NewYork, Etats-Unis, Canada et Samt-PierreMiquelon

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4 50 g_ ki9oo 97 97 50 9? 50 H 98 LandBankofEgypt. ÏO!> 205.. 200. 199.. 198.. ,3 » ̃ 3% 1903-05. 89 50 89 2o :\ï ̃ \"o- ^27. <i?6 88 » Compi» Générale des Eaux. 2070 Î070

4 "Argentm4% 1896. ,7;¡' "7 _(a) .15 1;)>> 3% nouvelles 417 50 4.17 7;) 25" Havraise Péninsulaire -i60.. 458..

4 Brésil 4% 1889 "l S6 35 87 35 SG 15 86 10 80 30 p Banque Espagnole de Crédit »60 2C9 260.. 265 » Afrique Occidentale 3% 1903. 44550 445.. M ^nouvelles 41750 417 7o |o Havraise Péninsulaire 460.. if 68 Bnenos-lvres orov de 1909. 492 4S4 ls P Hypothécaire d'Espagne V.i 828 15 Algérie 3% 1902 44150 «38 50 15 1" "?*•• j°- ̃̃ fft ̃• 20 » Chargeurs Réunis. 586.. aP2 |-b8BnenoS.Ayres(prov.de)190y.. w /j5 L Co^erciale Italie^e R,o 8M ,98 ïflj 795 17 50 Indo-Chine 3 1899 469 75 70 50 g Midïto?6"611 À30 î\Uh J25 Continentale Edison.. 875.. 875. 4 »CWn«AQ'nri9<W 1910.. 4 "5 98 'H c«ii 51 Nationale du Mexique.. lOvO 1010 994.. 994 » 3% 1902 4M 25 25 415.. |H 1 _l5^ •-••••• 4 3 j »° 37 50 Union des Gaz 805.. 79o. « "to/o (Etat du' Lots 18SS' S3 4 W H S5 3- « de Londres et de Mexico 590 591 587 5S9 590 4 » Autrichien or U% 98 «0 93 45 Ï5 N~d33* nouvelles «^0 41? M 22 50 Havraise d'Energie Electrique 350 545 4 l Esnfene 4* Extérieur 'U ^i n" 90 ?5 9 '5 2^ 24 Centrale Mexicaine 432.. «7 4:.<2 432.. 433.. 15 » Domaniales d'Autriche 1866. 304.. 304.. £ _4i^Vn">ii' f?r *• II? a) ̃̃ Docks de Marseille 425.. 420 50

1 75 FlffisV^f.!™: i: ÎÔO™ I*û IOÔk IN» IÔÔsS .S2W Ottomane 631.. 670 6«4.. 663.. 664.. 2? » Bulgares». 1896 506.. 506.. I 3,Vnouyenes 415.. 415.. 80 Compagnie fermière de Vichy 2079 Î079

â75~e?3~ 10070 tWG~ C,b 100 i~5 j ou 6~) 100 M ~50 Ottomane. 631 €79 664. 663. 664.. ? n gare" 1896 M6.. i2 50 2" °' ')80 4~5.. "0 Et bli t C' Vichy 2079 591

4 » Egypte unVfiëe 102 40 102 80 102.. 102 45 102 55 9 » d'Orient 140. 14C 50 HO. 140 » 5 1902 508 i>09 15 ,,Orléans3l; «7 ̃ «s" EtabUssements Cusenier 620.. o91

8 50 PririlIffiVV 9? 40 ;)8 CO 98 a0 Française Rio de La Plata S!5 310.. 8)0 S07 "> Espinto-Santo aûl 502.. *™ s5n"ii -ÎJ zîn DecauvOle. 1^5.. 143 ̃4 » JaMn4^1WSS «'4 ?)5 05 4 04 'iô /i0 R"ss6-Asiatique Cf»O 642. «35 635., .>HaïU6%1896 51* 510..5^S0,UvelleSvVm;V q^1' ^i? 7? 70 Duval 1335 1340 5 £! I^IW lf'i 10520 107 50 26 >- Crédit Foncier Egyptien 702 755. 76i 7G3 25 5% 1910 or «S.. 453.. }g 0 (remb.àSOOr.). 37a.. «a 7u » Figaro ex-c. 18, Mf.j» mal 11 525 525 25 MaTocS^ 1904 5»i 5'4 '& 522 » Franco-Canadien 757.. 759 760 fil 50 Hellénique 1S81 Ï63 26' }^ 8t| •••••- «î 421 :;5 pives-Lille 1024 1015 4 MSe49^904 ôî 70 Ôï 3 pDO Société Foncière du Mexique. 510.. «15 1.) 210.. 213.. 215.. & » Minas-Geraes5% 1907 503.. 507.. gj noavelles. 421.. «0 50 e«} Forges* Aciéries de la Marine 1634 1630 A Pn5,?iSol°o- rk' in «i «n tB «Î ai SO -0n ana len Jo) 3 50 Norvégien 3 < 1904-05 95 40 95 65 \? On»=t ai °- -382.. 383.. s, » du Nord et de l'Est 2125 2120 d » Portugais 6% C5 10 6^80 M yO 80 Action* Indlisfrielfas 4 « Hongrlis4% or. 97. 40 96 55 g Sâ^Mn glo'en3% fî) S5 flî 45 •' Forges&Chant»de la Méditera 1095

i »n™rmwi«J« 05 10 On-0 05^5 05 o0 «m ACUOnS MClUStneUeS 4 ,)Roumain4Sl898 94 25 93 80 *.$"?* l%+- •: VA !K4 15 "Grand-Hôtel. 263 264 50

4 » Russe Consol 4% Oo j0 9o ,0 95 2d |5 0 95 0 ^Transatlantique ord. !J6 214.. 214.. Ï15 5% Russleôfti 1822 126 15 g g 'P-L.-M. Fusion anc. 3% 413.. 413.. 7 50 Grands MouUns de Corbeil. 158.. 157..

3 *> i^îwfi 80 45 Si il «0 5n 80 60 81 # 12 » Pri»'- ̃̃ MO- 220.. 25 » Sao-Paolo5?ô 1905. 50S 509.. g MédTterrfU?To",°U^-3^ 512 **g •- *5 » Schneider &Compi'(Creusot). 1855 1860

3 50 Z 3vo'8i894 5fi '10 S6 50 85 80 85 60 8630 » Messageries Karitimes. 145.. 142.. 113.. 141.. 25 » 5% 1907 508 507.. Tj 'a Méditerranée 5% (r.Otof.) 620 629. G0 .,» Gaz Central 1678 1685 lK. fig" || || S |^ » 5S5ST1: 8S «:: ?§:: S:: Si:: h»^«x"i!Kr: 5S!S SSS êJ.VT^vr^– g s S^KfiSSS1^?^

4 ~5% 1901 105 ?5 ,1 III ,1 IJ .¡¡ 55 N Nord-Sud d "7' "6~ 268 50 Suisse 3 V2 1899-19()2 1" 50 ""IIP-L M 2"0/ 37r') 3'7 3. L N' k 1 89" 890

̃U. = &«"& »iS SS ISSfe !S!S !ï5S s is-g-iwat; ÎS:: S! S:: g:: ?S:: fhsSSSSK^ «S» 'SS s1aa»S?r: I » I ^5 i SKSr»i: 12! H::

~-a».A,ndalous 3 1re 1 série. 313.. 312.. 31 "Petit Parisien Part bénéfic.. 5'20.. 524..

4»Serbe 4% SI laO R'" 26 7 10 87 40 88 ..»~>15»"3% 2me série 303.. 305 1375 Société du Gaz de Paris 30. 304

i r^ £S |1 1!» S^= l«-: »;i li! <•* 1 :&$&£̃ lii SH àsSSftwSÊ; lii

e5 Turc 5%,m~)Dopoles. 5Q609 SS ,;) 8,3 ~5 87 'Q~ Il'' Est Parisien ord. 63.. 63., 62.. 62 ~1,

4 "Turc4%1:Jmfié. 1:;7;) Sti.. :,) c .4~rité 6~J 69.. 6850 61: l') 1 e arls 18~13~ '00'" 400: 2;)>> Goyaz@3résil)59ô. .3t 50 435 1463ff 80ciétéCiviJe. 4.080.. 4100..

20 Il ÕttomanConsOlidé4%'1890. '!¡'5~ 457.. 4J~ 30 Cid Gle P11, "detramways. 560 50 561 557, ~Õ" 18L4~ 400 ~5 531': 1~ »Lombards396(Snd-Autr.janc. 279.. 27850 2926 Socliété fÎmes. 815.. 818..

20»-Priorité Tombac4%. 4$" 11:'5 1~ 11 Il Voitures à Paris. 203.. 203.. '?O:J.. 21)0. i:;O" 187~4% 5~iî-nouv. 276 bo 15 Il TélegraphesduNord. 839.. 8n..

1 I E gH- ffla ti:- f a:: ?MiîSSÏîSS^ï: Si: I;: g:! »:: Sl: 8 = SS1«: 11 B; |«ji-™£t g S »« » -«r*1 839- e"-

20» .9.. 1909. 423 421.. m.. 419. 25 "Boléo.(. ..). 690 ~!JO.. 68~ 6~6.. 6\11.. 1() ~>1894-96 21/, 5: 50 3b5 2~ 15»Saragosse-Cuença 3e ,hypot~, ,~?5 50 Obligations industrielles

7"a ""]" ̃ ;Er' Iî:: 5iS:: i:: i:: '•- i = ilS: I" :9: 1 :aaB8âsr^ S^S" o^

1.Actions de Chemins de ie,r~155 Metaux. 1 1:l 'o." 12 50 1904 2!1, 435 25 ~~3 ~5 15» ~r 20 hyp. 350 351 ,5 ,)~Panamà Bons lots.. f 38.. ;)..

Actl0ns de Chemms de ier â. Srsa&i. ̃«« .:i lS 'S -fe il S" S8ÎK: Si SSS saâ'&r*^ P. » :Batï^ '<%̃̃̃ '£̃̃

S^»i«KaaiBHa;ÏS:a:S-™ ^fci.liyîiyS::5!?ï ::•̃ » -.«.ïp-r»: |8 w. | :ISSâsS«; !̃• B :«8ïïïs: S:: S;:

56 Est IIF5 tIS5 liS5 '5 D mit .0" i ~,3 73" ~29 "31 7,,0 12»Ville de Xarseille 407 25 407 ?b 20 "Smyrne~Cassaba 189' L50 '25 )~ Port du Rosario 503 502

5 "é" toio 118- 1037 ..toio IIJ 20 yna e. 4",).. 4'.0 ..467 .68 <> LYQn18803% il5' 20 Smyrne-cassaba 1 "0 »Compagniedeslllétaux,

S :J5:SriSI:§S::i5s:: pr"p';& S;: Sï:: S:: 470:: » = SSÏ- 511 « »" 1 î^L^sL^ «jj si « ^^SSiï. iï:: ISIiô

-) »Mldi I-~O 1-"9' 1500 159' 15"5 1652 lm'IL. 3.0 301 3a'.?. -i) i) »VlctorlaàMmas. 4.5815 ]5 U61. 15 15" GénéledesEaux3% (u2.. 4.3150

59 ..Orléans. 1222 50 1219 1220 1220 Thomson-douston 740.. 741.. 736.. 733-. 741.. f\hi:~a*:nr.<? A,* /"«£,?» tinriniaf "aaminas «8 75 446 7o 15 Géné"desEaux3% 4^ 437 50 38 50 Ouest ÔÔÔ 900 805 » Raffineries Say ord 349.. 357.. 348.. 359.. 355. Obligations dU Crédit tOttCier 20 » Fives-LiUe i% 49i

38 ¡¡O Ouest. 900.. UOO ..5. JlI ~rior. ~7! 211.. '2~g" 27i 13 » Oblig.Commles2,60% 18'~9 ~75.. 4H 25 ctIons ln trielles 20 »GazetEaux. 4.9i:;O .vO..

7P7=>Andaious o43 o30 935 o33 4S te^^$$ï. %{\\ 1:: Vàv. ieô" | .ouig.o«nm»«|eo^i879. 475.. 47425 jetions industrielles 20 nGazetEanx. 494M -4M..

CdMchison »'" ^8" BiS W 557" i0 ̃' Distribution d'Electricité 355.. 394.. 39' 395.. ft 11 îsq? -oV ^n SQi 75 R » Aciéries de France 824.. SIC.. 20 » Français et Etranger 4W.. 496., 34 » AutricWens" 7«r' 777 5~7 557" lu Electricité de Paris 573.. 578.. 577.. 577- 5 9 r ieo»^189é"" 442 413 -n deLongwy 1370 1366 20 » CentraU 8 49150 497 50

» Lombards *ïï': 11, iiv 15 "Téléphones. 3n6.. 305.. 305. H »^ïiw'" I-*7 r-S 2? «le MichevUle 1601 1605 12 » Havraise d'Energie Electr. 4% 296.. 195 50

«9 L Méridionaux Vil via" 5«o «q éqn'" 15 sh Nitrates-Railways 324. 319 317.. 3tf> 3t6 }- ivicÀ 1892. t'r n Atel"et Chantiers de la Loire. 1800 ..1803 17 50 Messageries Maritimes 388.. 39150

<). "Lo.m;bards, :(3" 5\!2" 509" "'<8" 59Õ" 15 sh Nitrates-Railways. 32!1.. 31!)" :\11.. 31~ S16.. 15» 3% 1906. 4~5.. 500.. 45 Chant, et Atel. de 8!-Nazaire. iO~O 1090.. 20 "Omnibus4~ 506.. 506:.

19 p' Nord^e^Espàsnè 393 39»" 30? 39' 7 50 Railways et Electricité 15! 152 50 '51 151 •• « ohlie Foncières IViSto' 50v" 507 ^T » Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1090 1090 20 Omnibus 4 506.. 506.

» l Porturais o,= h,i *• oj3 qoû 39"" 6 20 Tramways de Buenos-Ayres. 142 75 U2.. 142.. H2 }- OWig.Foncières 3^18^9 o0d 50^ ,L BancodiRoma 11150 112.. 22 50 TabacsPortugais. 502.. 502..

20 o Saraelsse 303 *92 3^9 390 390 33 56 Mexico Tramways f 605 -04 MO 599 }o 26n»'?ftRV" ÀV tel" » Banque de l'Indo-Chine 1590 17 50 Voitures 3 383 336

<!0 p. Saragosse 393.. o92 3*9.. SjQ oJ0.. Wagons-Lits ord 464 460 4fi 458.. \l 280"' îHs'" 464 465 îa Commercé & lndust»« Il 850 17 50 Land Bank of Egypt 3 403.. 404.. ~).. 19 » privil 471 470 468. \\t S*W(T ~895. toc ° Privée Lyon-MarseiUe 430.. 431.. 20 » Wagons-Lits 4<§ 509 50 497.. .Il Sociétés de Crédit -si. American Téiéph. et Téiégr. 710 7oo.. foi.. 705" \u. Z \%im »ï S53 Lyon-Marse!Ue491

~Sociétés de Crédit _8 d Amé~i~anTé~éph.e~~é~égr. 710. 700 iùl; ,Ob ». S% 1909 251.. 253 ~111.

ad.7a Hellénique d Electricite. 100 100.. ~'5.. 96;)0 96 50 »» Bons à Lots de 100 fr, 1887 61 50 C,2 .~1

?8^aî»:aS::«::S ::««: S-^fe^ÈE; II' l:: £̃̃ &* & i ^IS^X^: û\™ iSÏ: marché en BANQUE A TERME 7j. » de Parisetdes Pays-Bas 17(0 1710 1G95 1699 17f«2 » Makeewka privil 239 43, ".37 -y, "5 A^-nnc. A* rhaminc ria ta* !VA/l.rkV>n Ci EiV% DrtlW^QCi t\ lEl.n,mE< 15' Transatlantique 293.. ï9i 591- 289 50 sh Rio-Tinto 1502 15«2 iiS9 1Ï93 1509 ACtlOnS Ûe L>neminS Cle ter ===== ''̃{•̃ *=== 47 50 Compagnie Algérienne 1256 •• 12?5 35 » Sosnowice 14lT 143» 141") 14^0 l/iTO in .RSnojrnpta fifi» 6fi' ŒK|I' VALEURS friM' °!rai'r KKf"1 VALEtmq PrtcWl

35 -Comptoir National d'Escompte. 009.. 90S 907 Central Mining *& KS ^9 w 50 DéSSrtZentîw 64Ï" clilOT Kl VALEURS fc

13,50 Créd.Fonc. d'Algérie (non lib.). Oii 640.. 637 Azote Norvégienne 252 24S 249 »n 30 » Kl-érien 668 6Ti ̃"

0Créd. Fonc. d'Algérie (non lib.).i -3-' t N "'0 Q'" 2'9 30 E t Al 668 6/'1

Ë m frf'f^31106 S4l~ ~f- ^,>;Bak0UH--4 S6°- 9S0- 9bs:: ««̃•: ^2; i5Ô^U^ondëyouïsSancè: 409:: Î08.: ̃̃ 4j 60 Industriel -22. r2u 735 32 10 Provodnik. 538.. 5*4. 540. 540 549. u » Oripnn» 8S0 Vaî^iit-c rf»V/>fC/>c ̃ ̃ M.'noo 12 45 ̃•». Société Marseillaise 923.. 928 50 920.. 920 2 Raffineries d'Egypte ord, 78- 77 77 76 50 lof » onest I 479 470 VUieUrS ÛlVerSeS MMeS ;i,V

60 » Crédit Lyonnais 1475 1480 1469 ..1469 1478 r. privil. 80 50 80 80 79 50 "a 79 50 ~o lis «Midi ô\8 Y.\ $% Argentin Int. ̃$% 1905.. ̃ 95'30 *94 «0' » » Brakpan 74.. 74 25

•T? >J\ « ~in 2eri -c! Sw l ° 20 » Tabacs Ottomans 337.. 333.. 335.. 335 ï 56 ..Nord 1170 1170 5* Brlsil 5?5 1S95 ̃ 102 37 » City Deep.. 82.. 8150

l'^l^t^nn™ èîï" 4o? il- oôi •• oqi" gestplu^PPines- •̃••••• .307 305 301 301 28 75 Ouest-Algérien 625.. 625.. 5% 1903 102 25 Chartered 38 75 39 2p lu ,5 Banque Française 29S 29-f 29< 294 292.. 2700r -Portugais 550 563 6 » Sud de la France. 172.. 171.. 4?o <>% rescision 87 35 14 21 Crown Mines 179.. 1,79 ..•

29 2qi ~-97 -294 9 ..2700r Portugais .0 4%

i3 i5 Banque ̃' ̃ I de la France. 11_ 171.. 6°o. Buenos-Ayres 6 ?i (prov.de). t 97 50 23 72 DeBeerspréf 433.. 433.. ,'J &sbêB!SB!slZZZZZZZZ ï 3>i% 3%o(provde) 74 50 74 50 23 71 ord 459 50 464 50 13 7.5 Banque Française :s: «««nnuno rtrrm ̃ ,n^o i'i 96 CbiUi'AX 01 93 50 i 78 Durban Roodepoort 44 VA~UBS marches étrangers ..t~. .*« £««.«* je 50 ^S;P: iïïï &?.

1, 4°.> Espagne Intérieure 4% 7650 1:1 0:?, FerreiraDeep. lOi 50 102

1-5% Mexicain 5°6. 50 12 50 15 71 il) Gold. 118.. 118..

™™ \S: ^^JpS, v^drs [««.^̃^•lî'ffi valeurs | ciotpréo. w. gog, VAUDBS m^ «g. | ^5::«:: j;»: 11 'KhSu^D^ ls

I ̃ 3 56 General Mining Knance Corp. 31 î>0 32.

~Ferreira Gold.. 3,'4 New-York, 16 octob. Great Northern 0- nion Pacific pref.. -9~ l 91 .95 1" 12~o Balia. 322 322 50 4 13 Goch (New). 3:3 >50 33..

nndre* 16 octob re7?Ira G°ld '^o^i 4iq'?ît- NeW-York, 1C octob. Great Northern. 126 7/8 126 127 1/2 Union Pacific pref. 93 1/4 91. 95 1/2 .*? Balia. 322.. 322 50 4 13 Goch(New) 33 50 33

UVIlUrCis, lu OUOD. Gedu(d 19/4% 19/4'/8 Illinois Central. 139 1/4 138 l'9 143 *ahn<sh 1' 3;4 I9 VR 13 3o 14 Banco Pérou Londres 584.. 5b.i » Goerz 22 75 22 75- Geldenhuis Deep. 2 3/4 2 3/4 OallMoney 2 3/S 2 3/S Interborouah Métro 14 14 TwS'nVeï 4 '4 :i 27 1" 89 60 Banque de PAzoff-Don 1505 1500 ». Golden Horse Shoe 58 25 58 25 Consolidés Terme. 77 7/8 78 1/4 General KliningFuian 1 1/4 1 9/32 Change s'Londres vue 4 86 50 4 86 65 louisville I Nash 147 147 Y 151/ \M hVallav 161 i'' à 163 Ï'H I 9 2l Industrielle du Japon 208 S 83 Goldfields 110 50 11150

ftrgentinl886 103 1/2 103 1/2 Goerz 17/6 17/0 2 mois 4 83 40 4 83 50 luuimhh, «ndbii. iii. i»< ui Leni^n vaimy loi i,s îod 1,4 u 54 peninsnl. Hexicaine. i61 50 163.. 3 79 GoldMines Investment. 28 hC 28 50

1S89 84. 84 Goldftelds 4.3/8 4 13/32 Câble transfers 4 8C S5 4 87 05 Missouri KansasSc T. 311/° 3112 V8 JmiImmatcHrnnnar 5=> i '8 â« W f "> ̃ 7 5G GoldTrust 63.. 63..

1889. 84 '1' 8'> i ~1-1~;) Cape Copper. 13450 1:J;¡ 50 n n Gre;¡tCobar, la.. 4'l /;)

̃Brésil 4% 1889. 86 12 80 1/2 Jagersfontein 7 9/16 7 17/32 Atchison 100 3/4 107 3/8 110 !l prèf 68 60 «meScar&Œ' 49 ¥'4 50 1/4 5 Cape Copper 134 50 135 50 Great Cobar. 75.. 74 75

5ffi 1907. Jofiannesburg Invest 22/6 22/7. pref 103 1/S 103 105 1/4 Hissouri Pacific. 39 3/8 38 7/8 CottonOil 50 3/4 50 1* '25 » Garpet Oriental 37150 371.. 14 20 Jagersfontein 188.. 189 50

Bulgare 1892. lûî 102 Jubilee C/3 6/3 convert. 100 3 4 107./ '• Nationa Mexico 2 pr. 33 33 Y Locomotive' 3" l'« To >' Lots Turcs 196 50 197.. 2 37 Johannesburg Investment. 2875 2825

Bulgare1892. 102 i~i IW Jumpers .1l1st .i.-convert Lino 1~ "4 1~! .¡;, !l,pref .6f, 33 '1,' 65 .> 'i659 Locomotive. 3.) 7',18 65 5~8. 659 GenerallIIotorCabpref.ord.. 3;) 2a 35 75 4 ,4 4Kleinfontein 47.. 46,,0

Chinois5% 1C0 1/2 100 Jumpere 1 1/S 1 1/8 UlanticCoastLine. 127. 126 1/2 i«pref 66 Y 65 Smel&R 65 7 'S 65 5'S '"Y 6 59 General Motor Cabpréf. ord.. 35 25 35 75 4 74 Kleinfontein 47.. 46 50

4'°â 98 1,2 98. Baltimore & Ohio 97 5: S 97-1/4 100 1/2 New-York Central. io5 :V'4 10r)i/i 109, Sucar R 118 118 Y » » def 15 50 IG 8 31 Knigt's Gold. 68 50 68 25 "Egypte 3 95 1/2 *93 1/2 Kleinfontein 1 7/8 1 27,. 32 Canadian Pacific 22;/ 5, S 229 3/4 236 5/8 N .y Ontario & West. 38 3/. i 387 8 40 .11. -Telear STeléon 1% i'i 133 i'i Y 6 28 Langlaagte Estate 43.. 40-50

'Egypte3':o' 115 1 /> *9311"Klein'ontein 1 7/'8 121.32CanadlanPaClfic. 2.82:29"1 2365¡8N,-Y,OntarlO&West. :38.1 'JI 40. -Telegr.&Teleph 1.,¡¡1/4 1,1:,> ;S90Harpene" .1325..1315.. 37sLenaGoldfields. 107. 10850

Espagne Extérieure.. 89 89 Lan^laagte Estate.. 111/16 1 17/32 chesapeakeS Ohio. 74. 73 3 4 70 Norfolk & Western. 105 ;i 4 105 V 8 108 i;1^ Aniconda V, 3' ft ht 'q/ fi 5S 90 Harpenev 1325 1315 3 7s Lena Goldfields 107. 108 50 ̃Italien3?i?i 99. 99 «lay 17/6 17/6 Chicabo& Alton 10. Ki 1/2 _• pref 98 3'' 4 98 3-4 91 Calumet & Haèla 385 3^5 15 "Hartmann 622.. 626.. 1 77 MainReef. 25. Japonais 4% 1899.. 90 1/4 90 1/4 MeyerandCharlton. 4 4- Great Western 18 18 1. '2 Northern Pacific. 117 3' S lie. ï'- l">0 Ï!:> Corso GasN -T Citv' '130 l'S 13S Vs "Haut-Volga SI 9 48 May Consolidated 21.

4« 1910. 90 7/8 91 7/8 Modderfontein tl 9/16 11 1/2 prff 36 H7 1 -2 Pennsv »ania 12' 3'S l'9 1 S ô' Vi Sal Electric 150 l'9 151^1 Huanchaca 65 75 -j 65 50 » Modderfontein B 64 50 G6 75

PeruvianCorp.pref 41. 42 Modderfontein B. 2 1/2 2 11/1G Chicago Wîii.&S'-Paul îno 3:4 10S 1/2 112 1,2 Readinq 139 s's 138 7$ 71 i'i Internationa I Mariné' 'm» i Ïw –'̃• » Lanrium Grec. 40 25 40 25 » Mossamédès 13 50 13 25

II ord. 9 7/8 10 1/2 HewGoch 1 5/16-1 5/16 prof 146. 147. oMjref go •>' .4 'eS 94 1.i nT'(it i\ ̃> 1> <r, TV Y f. ,,» Laurium Grec. 40 25 40 25 » » Mozambique C'= 30 50 f1Û 30 25

PeruvianCorp.pref 41 42 .1. ,-5~16 ~hicagoMI\.&St-P~ul, 111~ :3:4 11:~ ;-> ~,8 711, InternatlOnalMarlOe. -1~ ,Mozambique Cie 3050 30 25

ordo 91/3 10 1'2 New Goch. 1 ¡¡,'Hi 1 ;),16 pl! Hh l,l, 2epref. 9.<! ,1,4 94 ii- -1" pref 113,,) I*i »" Ka.laccaRubberPlantonsord. 188 18,0 12., Oceana. 13

Portugais3?i 65 1/2 66 1/2 New Steyn 1 1/4 i.1'4 Chicago &North West. 14-i 12 144 ;-i' 4 i«'Pref' noî'4 flO j'/ô Ni(;nnil Lead 47 l*. ••••»,• » Malacca Rubber Plant"" ord. 188 187 50 1 25 Oceana 13.

Russe4%Conso!Me 94. ~l 933/4 Xoursemines. 2 1/8 2 1/8 C!e<eLe.C.&S'-Louis Cil 60.Rocktstat)d ~"8 25 26/'f'aoHcN)~ ~-o 68 89 MaItzoB' 2355 ..2355.. 14 19 Primrose. 5825

Russe 4% Consolidé 9i 93 3/4 Nourse Mines 2 1/8 2 1/S Clevel.C.C.&S'-Louis fil. 60 Rock Island ;'r, T-8 25 "26 Y Pacific Bail Tors "'0 s's 6S 89 Maltzoff 2355 2355 14 19 Primrose 58 25

TurcUniflè 87 1/2 87 1/2 Prem. Diam.ord.. S 1/4 S 11/32 Colorado & Southern.. 49. 4S.). pref' 48 1*4 47 i ''4 Pponle-stos' 10S i''i 107 1' 20 » Phosphates Tunisiens 431.. 431.. Randfontein 04 75 57.. préf. 8 1/4 S 1/4 pref 7-i 73 .1. s«-Uuis83»-F'=«2=p: 43 41 i* "'̃ steel Corooration" 61 1 S 59 5 <8 'fiô 18 07 PlaUne 716.. 713.. 13 03 Rand Mines 176 50 177..

BanqueOttomane. 16 1/2 16 1/2 RandCollieries 15/32 15/32 Oelawane SHudson.. 162. 162 1? 2 Refund 4 78 79 •' '<' nrê'f 109 -/s 100 vs if- » Raisin de Corinthe 162 50 162.. G 54 RobinsonDeep 73 75 74.

Sat.d'Egypte 18 1,2 18 9/16 Randfontein 2 5/32 2 3/16 Lackawanna 497 1/2 500. General5% 87 Y 86 7-A Utah Consolidated 16 1/4 1(> i' '> ,,» Shansy 3625 3625 37 50 Gold 101 .162 50 Agr. 6 1.8 6 i -8 Rand Mines 0 31/32 7 Denver&R. G 23 5/8 '24 1/S 25 Southern Pacific 109 7 's 1OT î'^ ii;î i'/S CoSner â's '"Y Shansy- 36 25 36 25 94iRoseDeep. y

Grand Trunk ord. 2C. 15/10 27 7/16 RobinsonDeep 'i 15/16 2 15/16 R. pref 48. 48 1/S ~;S 50. Railway 99 2q o\ 10 i''4 WestornUnion 79 ï' 4 79 ''•' 2 95 Spassky Copper 78 25 25 80 25 25 9 47 Rosé Deep.. 82 50

MexicanRailwayord 50. 51 1/2 Roodepoort U. M. R. 1.11/32 1 11/32 Erie 31. 30 7'8 313/4 –pref Z0 1 8 70 i;o l''9 Argent en barrés"" 5' VS ~l V> V-'î "oi \'ù 2 SI Spies Petroleum 42 25 42 50 4 75 Simmer and Jack. 35. 34-75

Rosé Deep 3 1/4 3 1/4 2= pref 41 1/2 41 1/2 Texas and Pacific.. 24 34 04 -5 cûnire Y[ W ùa£ ̃, » » Tanganyika 76.. 77 25 New Steyn 31.. 31..

Rose Deep. 3 1/1 3 i;!1 2epl'ef. 50/24 3'4 24 '), !i CUIvre. li 80 il 85 625 Thalsis. 132.. 13:2 50 TransvaalConsolidatedLand. 4.37;J 4315

RioTinto. 59-1 '8. 59 3/4 Simmer and Jack. 1/9 1/9 19 l"pref 50 1.8 50 1/2 ~2, 52 Union Pacific iô-'Ti .,i 16" 1 h ieP i'4 t '-°" ••••/• 6 25 Tharsis 132.. 132 50 » » Transvaai Consolidated Land. 43 75 43 75'

Thàrsis 5 1/8 5 1/S Transvaal Cons. L.. 1 11/16 121/32 lerpref. u"ulr' '°"J'i v' ™i,* _| 25 22 Tobacco (Oriental) 282.. 289.. » VanDyfc 375 375

CapeCopper 5 1/8 5 1/8 Gold M.2 19/32 ï 19/32 clôture | Ci6tura liiû, ri». "Toula 490.. 515.. 11 26 Van Ryn 94 50-

PeWn Syndicat New.. 22 6 22 6 Van Dyk 3/6 3/(5 VALEURS npécéd Aujourd. VALEURS ^f.8 Aujourd. VALEURS GI8tT,e Aujourd. VALEURS m^e Aujourd T 35 Drikany 177.. 175 50 17 61 Village Main Reef 76 50 76 25

def..200 195 Van Ryn 3 U/16 ,3 11/10 pr8Cea- 1 preced- Pr««"- précéd. JUUIU- 14 12 Utah Copper 2*2 224.. » » ZambèzeC» 17 75 50 17 75 Shansi 29/. 2S/6 Village MainReef. 3 3 r ri p 9o, q.jîoioq'i .̃̃•> Golden Horse Shoe. ,2 1/4 2 1,4 West RandConsolid. 14/ 14/. Berlin, IG octobre Escomote hnrâBknnûp I \i%- ï Zii'o SârajoSM ••• 393 391 1/2 -J- S%-«'. f-îfi 6Village ^Sï=> Ï.ÎS. ? KSîSSfe: ^W^ï- MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT eud.^rs ^vx- ~) 1 b~16 ss.||||agp p l! "f ̃ «l«

Escompte Hors Banq, 3.13.'16 331'1 Wolhuter. :>, ij Russc4?ô 1902. ,I- ,O 'f; Vienne, 16 octohre Tramways de Mexico. 6033/4 G05 ~o~~i~grÍ~1 90 9Ô¡"J(} 70

des primes, 2 3oct. Oeuischo Bank Bank .58 155 'j;S 2-)9 i-- 1; Rente Autrichienne or 115 10 11;; 25 ~-) 1 lE octobre Sarabosse. 90 20 90 15 RMIO VALEURS Pn!c6d. DeI'iU8J' IŒYElU VALEURS Pr6cdd. 1 DOM71 "Il r

Apex 2 7/16 2 7/16 MÉTAUS aSte' {1 {?î? SS^'r. ft 70 723 50 ^S^; ési" 384 ° 18 sb Banale Nationale d'Egypte.. 507.. 60m Gelsenkirchen 1380 1380

b Reports, 2.oct. DiscçntoCom. i~ ~¡k~ Ren!~Hongr'?C?urne !ICi ,0 9065 Russe 1906. 102 i:S 1027/8

16 octo re BerllO Handelsbank..I16J :I16;¡, il MobIlier AutrIChIen 6''18 636 D. R Ch' ,Rome, 16 octobre O. 1380 1380

AngloFrcnch 17/6 17/6, rnmn+_t 7,s .r, vif K ? -M,! lffllMs 1U 75 110 20 Briansk P 174 171 Rente5% 10177 101 SC 15 P Hat>« Mexique Parts 705.. 705.. 45 LaLucette 90t. 901..

Apex. 2 7/16 2 7;16 MÉTAUX 3j, Che~'ins AutriC/¡iens. 1:1" 1'41¡'1j 1'4 LU~3ns. lil ~5 110 ~(¡ Russep.Commce 38! 3~'l.. Rente5% 10177\ 1018(; 1:ïp Crédit NatleMexiqueParts, 70a.. i05 "1 '1:> 12 Ouasta et de Mesloula joiiis.. 9?1. 901..

AuroraWest 7/10 7/16 Cuivre Comptant. 0-. 7.6 00 3/lt, Lombards.. 20 .1 20 i~ Tabacs Ottomans COS.. 307 Hartmann '33 Méridionaux 59S.. 599.. 13 20 Crédit Foncier de Santa-Fé.. 304.«8.. 28 12 Ouastaet deBesloula jouis.. 421. Central Hining 10 9 16 10 9/16 T Jfe™1. f, ï?, ¥ ^nô;; *T±T r ï t f ^'4 ftlPine » 811 Kff 865 3~6 cha"Se sur Paris. lui 07 10107 15 65 Crédit Mobilier Franc. Parts. 360.. 3S0.. 12 50 parts.. 19.6 197 .J Chartered 30/3 30/7-s Etain Détroits Com «184 Il. 189 i.-t Schantung }-l» f.; J.'4 »/& Change sur Parisâvue 96 97 97 95 95 Pakm ^4" rX T?» D.S.Worsted Prefer. 1% 519 51m. Silésie (Zinc) prior. 1549 1549

Chartcred ",O,J ",0/. 1'" 14 1"9 1 17') 1 1"9 1 'S b. 1 8 Ba ou 35i 3~,q 30 "Hutchinson (Etabhss,) prl\ïl. ;,38. 51 m, ane 1. ;)1

CindepellaConsol. i 3/16-1 3/16 ̃ n t l-° ï-î iU Ha,rP8"?rv HH^li? V.1 Escompte hors banque 4 15/10 4 ~!S?i provodnik iW w" Hutchinson(Etabliss.) privil. 53S 51m. –anc 1549 1549 ̃̃SWSS: i îjï î îjsasafiffSK S î;ï Çl^1. ï) ^«n», .c.^» BSti»: Sa-0» s .«“ s^îi^™ S::S:: i igïSSs^ S" fcS: ,1 $ .1 ,1^ Etain »*»- « «- ^?-r: f ? i f i| S». S =r -=̃"«. » •«*« SUST; !i iji » 52ï^ïiv,&ïï, S 18K K gS.1" S S::

CltyDeep. a 114 7 9/32 P Bochumer ')93 l')"" 1/" Lots du Congo 83 3i'4 833:" dr'd lG t b Buenos-Aires. 21 1/S 20 l'!DDleprovlenne. 1b"G 183h.. 6, .iO Chalets Necesslt Ll¡t) .t30;)'"

8 7 Chèque sur Londres l' ¡ua 1 OC 0 re 10 l 't d) 800 "") M 52"0 ;J"

Burban Deep 1 3/4 1 3/4 A Paris 2o 15 a 2a 18 Dtoch. Luxemb ISi 1/2 18* 0/8 métropolitain de Pans 643 o-il 1/2 Intérieure 'i% S3 45 Rio-de-Janeiro 16 1/4 60 » Huta-Bankowa 2046. °0t0. 64 »̃ 6»« ̃ i0">0 1050"

l~)~'2 l ,¡¡, 4 1 U\) O" 1.. Q" 0) me~ -)1 1 v

Bood.Gold.. 2 1 1 7/8 Allg. Electr. Ges. 200 ̃̃ 20a ̃/̃ Parisienne Electrique. 286 287 Amortissable 5% 10115 Rio 35 » action jouiss. 1430 1430 12 » oblig-Vi^.Y" 296.50 297.. EastRandPropr. 3 7/16 3 5/16 Harob.Amerika Pack. 122 1,4 13 11 h Railways Electriques. Ia2 ÎK k% 95 50 Lisbonne 40 Blanzy (HonUle) 2420 2410 » » Maikop Spies (coup, de 25). 13 50 50 13 50 -erreiraOeep. 4 4 1/32 Signifie ex-coupon Norddeutscher Lloyd. 9a .9-1 l/-i Nitrates Railway 319 1/2 31S 1/2 tenque d'Espagne. 451.. Prima sur l'or 90^ 95 > Bruay 1215 1215 » » Ouest Africain français. 120. 50 J.. 1J3- Signifie ex-coupon Pennsylvama US A:* Kord oe l'Espagne.s9a c94 1/2 Change sur Paris. 9 10 ÎTO i Czeladz, 2040 2040 7 » Tav°"Pousset&Roy'«réun« 133 50 135 50