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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1911-02-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 février 1911

Description : 1911/02/17 (Numéro 48).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289128t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SO:M:M:.AI:EŒ

.̃̃ ̃ ̃

La .loi delà femme Grosclaude.. La Vie de Paris A l'Académie Riebre

ou .1? agi. ̃ ̃

Ceux académiciens Henry Roujon! André Beawsier. M. Denys Cochin Julien DE Nahpon. Les scrutins ;.Cir. D.

'^̃'Constitution de l'Alsace-Lorraine G11. Bo^-

NKFOX.

vA l'Etranger La Russie el la Chine; une noie russe. '•> 'Dessin nOU'est-Etat ABEL FAIVRE.

'4.a catastrophe, de Courville Veille d'obsèques.-

A la Chambre; Au, Sénat- Auguste

Avril.

Dans la marine :.Ma"rg Landry,

France et Russie G. D.

'L'épée de "M. Branly Ch. Dauzats,

;Les responsabilités des chirurgiens: Régis!

Gtcxoûx.

la Chambre L'école Inique :Pas-Perdus. ̃Petite Chronique des lettres: Ph.-Em. Glaser.Gazette des tribunaux Le second procès dit docteur Brengues GEORGES Claretie. Courrier de la Bourse Armand Yveu ̃Nouvellesdiyerses: L'assainissement de Toùloli. La Loi de la Femme

îl faut que je. m'excuse auprès des lecteurs du Figaro voilà des éternités que je ne me suis rencontré avec eux; c'est que j'ai eu tout mon temps pris par toes essayages chez les couturiers; et puis il m'a fallu choisir des dessous appropriés et vous l'avouerai-je ? me faire prendre mesure d'un corset mystère, en vue d'atténuer l'apparition précoce d'un léger embonpoint, dont' une ingénieuse disposition va utiliser le surcroît au bénéfice d'une poitrine insuffisamment avantagée. Ah les exigences \delamode!

On imagine ce qu'il m'a fallu de stations dans les maisons en vogue pour constituer 'de toutes pièces un pareil trousseau. Au fait, vous croyez peutêtre que je me marie, et que la signature qui se trouve au bas de ces lignes cache lune de ces jolies.femmes" (Je, lettres, comme il en est tant anjourd'hutVqui ̃pïerth'tfnt'pTaïSîrïi se masquer d'un pseudonyme garçonnier?– Il n'en est rien, hélas !• et; c'est -justement-pour cela que je suis obligé de me pourvoir, à- la hâte d'un tas de jupes, de corsages, de corsets et de mille franfreluches, quand il me serait si commode de demeurer au sein des pantalons et des jaquettes qui, depuis tant d'années, m'abritent contre l'intempérie des saisons et l'indiscrétion des foules.

̃ Du moment que les jolies femmes décidaient d'envahir le vêtement d'homme et de porter nos culottes, il né nous restait plus,qu'à. prendre le parti de nous .réfugier dans les laissés-pour-compte de leurs grands couturiers, et c'est à quoi je viens de m'occuper..

̃ # ̃

Bien entendu, je n'avais littéralement lî-ien à me mettre. Ne voulant pour tout au monde être en retard sur la mode, je me suis précipité, dès la première nouvelle, chez un de ses législateurs pour m'informer de ce que nous porterions cette saison. Le maître ne me dissimula point qu'il trouvait, parfaitement justifié ̃l.Q.sêritiment dont, s'inspirait ma démarche, puisque évidemment l'adoption par ces 'dames. dp la jupe-culotte mettait le sexe dit fort dans l'obligation d'évar.uer en toute hâte ses positions vestimentaires.

.'Après bien des hésitations justifiées par la survivance de ces vagues préjugés dont l'ensemble constitue ce qu'on nomme le respect humain, j'ai fini par me laisser persuader que ce qui conviendrait le mieux à mon genre de beauté serait une robe Empire en mousseline « bleu de l'amour » voilée .de tulle lamé argent, avec ceinture japonaise en velours « bleu sur l'œil» et un amour de turban en gaze d'argent, surmonté d'une aigrette, «bleu de Suresnes dont vous nie direz des nouvelles.

Je nevous le cacherai pas, j'éprouvai unecertaine gêne les premières fois que je fus admis à me mirer en cet -accout,rement dans les glaces à pans de la grande maison; mais je m'y. habitue et, flans mon entourage, on a l'indulgence de m'assurer que ça ne me va pas mal du tout.̃.

Il n'y a que mon chien qui ne s'y fasse pas la première fois que je me suis montré à lui ainsi paré, le brave petit fox a été pris d'une indignation soudaine, et la mousseline de soie « bleu de l'amour » a passé un mauvais quart d'heure, malgré les lames d'argent dont elle s'était armée. On frémit en songeant à ce qviil s_erait;advenu tie cette jupe coûteuse si j'avais en l'imprudence d'amener à l'essayage mon chien de police, sans l'avoir préalablement mis au courant des nécessités de la situation.

> .k** ;̃̃•̃"̃•

Vous riez peut-être, aimable lectrice ? Moi je ne trouve pas ça drôle, et je songe ,mélancoliquement aux charges imprévues dont notre "budget masculin va se trouver alourdi par l'obligation d'incorporer des métaux précieux dans les tissus dont nous devrons nous draper à i'avenir, et d'enrichir notre coiffure d'ornements empruntés à des oiseaux dont le plumage t?st hors de prix.

̃ II va sans dire que cette colossale ag-

gravation des frais du vêtement mas-

culin ne sera compensée par aucune atténuation des dépenses de la femme.

La jupç-panlalôn', avec' son cprsagp,, coûtera' -le double' ou 1e triple" cl'un suit- An premier tailleur de Paris on de Londres, sans compter les dessous et tous les accessoires dans lesquels nous allons en être réduits à chercher refuge, s'il se'confirme que le beau sexe est irrévoôablement résolu à prendre position^ dans nos culottes.

Rien n'est encore définitif. Le monde de la couture est divisé en deux. camps et l'on milite vigoureusement, de part .et d'autre. C'est qu'aussi bien ce qu on débat n'est pas une simple question de mode d'un intérêt éphémère; c'est le féminisme même .qui est en marche, et l'agitation pour, la jupeculotte n'est rien' moins que, l'assaut donné. par ses troupes d'ayant-ga'rde à la place forte de l'autorité, masculine. Une telle entreprise dans notre.pays est plus menaçante et peut-être plus efficace que le mouvement des suffragettes qui passionne et bouleverse depuis;quelques années le Royaume-Uni..

̃

Le couturier auquel j'ai fait appel. pour m'habiller désormais -m'a paru merveilleusement placé pour formuler sur cette grave question des appréciations moti-.-vées; il a eu la bonne grâce de ne pas s se faire prier pour me les laisser connaître, et j'en'ai même reçu l'autorisation de les publier il cette place.

Ne vous dissimulez pas, monsieur, que l'événement qui se prépare serait un des plus graves qui se fussent accomplis dans l'histoire de l'humanité depuis l'abandon de la feuille de vigne qui, vous le savez, ne se porte plus qu'en bronze ou en marbre, et encore dans les musées de province. A partir du moment où la toge céda la place aux braies, puis au haut-de-chauèses, à la culotte et finalement au pantalon égalitaire, ces variantes plus ou moins décoratives d'un type fondamental, si j'ose m'exprimer ainsi, ont symbolisé chez tous les peuples européens à l'exception de l'Ecosse et des principautés balkaniques la domination de l'homme. Nous trouvons, en effet, dans tous les pays civilisés, des proA'erbes qui l'attestent.

Eh bien monsieur, n'êtes-vous pas épouvanté comme moi des progrès, d'une émancipation dont chaque jour, chaque instant marquent une nouvelle étape. Nous sommes entourés de femmes de lettres, de femmes médecins, d'avocates, sans compter les femmes cochères, les chauffeuses et les aviatrices. Nous avons. eu .revanche des hommes couturières.

D'accord, monsieur, mais c'est bien naturel puisque ces dames envahissent nos carrières, il est inévitable que nous nous rabattions sur les leurs. Moi qui vous parle, je suis docteur en droit; le jour même où j'ai vu une jeune personne, d'ailleurs fort séduisante, s'inscrire au barreau de Paris, j'ai acheté cette maison de couture. Et c'est moi qui lui fais ses robes de Palais. Nous avons déjà des femmes éîoetrices. au Tribunal de commerce bientôt elles y siégeront, en attendant qu'elles occupent les autres magistratures. 11 nefte passera pas longtemps avant que le Parlement anglais leur soit ouvert," et nous-mêmes nous ne tarderons pas à les voir au Conseil municipal, en attendant le Palais-Bourbon. Elles deviendront ministres, et peut-être pis encore. Le fait est que j'aimerais presque autant les voir conduire le char de l'Etat qu'un taxi sur la place de la Concorde. Il y a beau temps que nous 'n'en sommes plus aux femmes savantes, car voici les femmes savants, dont la place est marquée dans les académies, .le ne vous parle pas des sports où les vierges guerrières réalisent des progrès inouïs; en vérité, je vous le dis, le jour est proche où le. champion de boxe du monde blanc sera mis « knock-out » par une négresse à la fleur de l'âge. ,1e me suis même laissé dire qu'il y a quelque part, aux Etats-Unis ou en Australie, des villes où l'on voit des brigades d'agentes de police, et qui ne se- laissent pas brimer par les apaches. Eh bien monsieur, j'ai peine à croire que cette identification progressive de la femme avec l'homme soit conforme au vœu de la nature, qui s'est appliquée à les différencier dans1 le dessein de les rendre plus attrayants l'un pour l'autre, Dans la plupart des espèces. supérieures, le mâle et Ja femelle se distinguent pour le moins autant par leur plumage ou leur pelage que parleur ramage ou leur langage; avant dans un admirable instinct de coquetterie reconnu qu'il leur était avantageux de se dissimuler mutuellement ce pelage, les êtres civilisés y ont de bonne heure suppléé par d*s enveloppements dé tissus qui, jusqu'à présent, n'ont jamais été les mêmes pour l'un et pour l'autre sexe.

Hourra pour cette dissemblance 1 Oui, monsieur, criez-le bien fort! rapprocher la femme de l'homme par les lignes du vêtement ou par les formes de l'existence journalière, c'est les distancer au point de vue sentimental. Or, là femme ici-bas n'a qu'une raison d'être,- c'est de se maintenir attrayante pour l'homme.

Vous parlez pour les jolies femmes, mais. les autres?

Les autres, je ne m'en occupe pas; elles peuvent faire ce qu'elles veulent et s'habiller comme il leur plaît; elles peuvent aller au Palais de Justice, à l'Académie ou au Sénat, je ne.leur en voudrai pas. Quand je vous parle de la femme,moi, couturier, vousentendez bien que c'est de la jolie femme je veux dire de celle qui est par quelque point séduisante, par sa voix, par son allure, par sa grâoe, par son esprit ou par ce rayonnement indéfinissable qui embellit des traits médiocres, alanguit des tailles banales et parfois même enchante d'un invincible prestige l'irrégularité des

traits.et jusqiCirinfiiîmité. Âhî les-joiies laides, monsieur, ce -sont celles-là qu'il est plaisant d'envelopper dans la caresse des souples tissus: mais rios conseils leur son de .peu; c'est leur instinct qui nous guide et leur goût 1 qui nous rassure. Les femmes qui n'ont pas quelque chose de ça, ce ne- sont pas des femmes. appelez-les comme vous voudrez et ouvrez-leur toutes les carrières libérales; soutenez-les de votre sollicitude et honorez lés de vas égards, comme c'est un devoir social, une obligation morale pour tout ce qui est faible et douloureux. Elles reflètent une parcelle du mystère de Dieu; respectez leurs excentricités et ne les empêchez pas de s habiller en chasseurs d'Afrique ou en pompiers, si cela peut leur apporter un rien; do consolation ou d'espérance. Mais la femme, la vraie, ah-! que non pas Celle-là n'a qu'une industrie, l'homme; elle ne saurait entreprendre d'autre métier que celui de lui plaire, de l'attacher à elle chaque jour davantage et d'élever en lui les émulations qui le lui feront plus précieux dans l'agrément ou dans 1,'utilité.'C'est,– je ne parle ici que des classes dirigeantes,– l'homme seultjui doit peiner: pour la communauté, et tout l'effort de la femme doit se consacrer à rendre sa peine plus douce et plus facile. Elle doit orner sa maison, parer ses enfants, enchanter ses yeux et s'abstenir de murmurer à ses oreilles, lasses de l'occupation du jour, des termes professionnels. Et surtout qu'elle médite sur le péril d'offusquer sa tendresse d'époux ou son ardeur de soupirant par la'disgrâce de ces accoutrements dont la perversité côtoie le ridicule, cette poubelle de l'illusion! »

Ainsi prêcha le R. P. couturier, dans son sanctuaire tendu de somptueuses étoffes et me congédiant d'un geste de bénédiction « Allez en rue de la Paix, mon enfant! » conclut-il.

J'emportai l'impression que l'heure n'était pas venue où les Parisiennes oseraient, si tôt avant le Carnaval, s'affubler de hardes viriles, au risque de se voir traiter comme le furent hier deux lanceuses téméraires, contraintes par L'intolérance des foules à se réfugier dans des catacombes infiniment moins poétiques que celles où les premiers chrétiens trouvèrent un asile. ̃

Grosclaude.

P.-S. Réflexion faite, jusqu'à ce que la question soit tranchée, je m'habille

en Ecossais. G. ;̃•̃ ̃ -•-̃

'̃̃̃ '̃' ~s^ri*s*

LA VIE DE PARIS

LESQUARANTB 1G février.

Madame, ` IG février.

Seriez-vous capable, à présent que les quarante sièges de l'Académie française sont occupés, de dire qui les occupe?

Non. N'essayez même pas de chercher. N'ouvrez même pas un dictionnaire. Les dictionnaires, imprimés toujours 'un peu trop tôt ou un peu trop tard, ne nous renseignent jamais qu'imparfaitement sur la composition de l'Académie. Tristan Bernard, à qui l'on demandait son Age, répondait « Comment voulez-vous que je sache? ça change tous les ans. »

On en pourrait dire autant de l'Académie française. Alors, dites, pendant qu'il y â quelqu'un sur chacun de ces quarante fauteuils, dressons-en l'état alphabétique. Nos quarante immortels sont donc, à l'heure j'écris

MM. Jean Aicard, Maurice Barrés, René Bazin, Paul Bourg-et, Eugène Brieux, Francis Charmes, Jules Clarotie,.Denys Cochin, Paul DeschancljMaurice Donnay,Rcné Doumic,Mgr Duchesne MM. Emile Faguet, Anatole France, deFrcycinet, Gabriel Hanotaux, comte d'HaussonviIIe.PaulHervieu, Henri Houssaye, Etienne Lamy, général Langlois MM. Henri Lavedan, Ernest'Lavisse, Jules Lemaîtro, Pierre Loti, Frédéric Massoft, Alfred Mézréres, comte de Mun, Emile Ollivier, Henri Poincaré, Raymond Poincaré, Marcel Prévost, Henri de Régnier, Alexandre Ribot, Jean Richepin, Edmond Rostand,Henry Roujon, marquis de Ségur, M. Thureau-Dangïn, marquis de Vogué. Comme vous le voyez, les prénoms de Paul et d'Henri sont les plus portés, présentement, ù l'Académie elle compte quatre Paul et cinq Henri le reste. ad libitum, comme disent les musiciens.

Voulez-vous maintenant savoir leurs âges? Voici

M. Emile Ollivier est le doyen de ce corps illustre quatre-vingt-six ans M. Edmond Rostand en est le Benjamin, si j'ose dire; quarante-trois ans.

Et voici comment la destinée les a répartis sur l'échelle du temps

1825, Emile Ollivier 1S26, A. Mézières; 1828, Ch. de Freycinet; 1829, marquis de Vogiié 1837, Thureau-Dangin 1839, général Langlois 1840, Jules Claretie; 1841, comte de Mun; 1842, Ernest Lavisse et A. Ribot; 1843, comte d'Haussonville et Mgr Duchesne; 1844, Anatole France; 1845, Etienne Lamy; 1847, Emile Faguet et Frédéric Masson 1848, Jean Aicard, Henry Houssaye et Francis Charmes; 1849, Jean Richepin 1S50, Pierre Loti 1851, Denys Cochin; 1852, Paul Bourget; 1S53, Jules Lemaître, marquis de Ségur, René Bazin, Gabriel Hanotaux et Henry Roujon 1854, Henri Poincaré;, 1857, Paul Deschanel et Paul Hervieu 1858, E. Brieux; 1859, Henri Lavedan et Maurice Donnay 1860, René Doumic et Raymond Poincarô 1862, Maurice Barrés et Marcel Prévost 1864, Henri de Régnier; 1868, Edmond Rostand.

1 Ces quarante académiciens portent sur leurs têtes vénérables à eux tous 2,491 printemps. Une simple division, madame, vous permettra de constater qu'à la date du 17 fé- vrier 1911, l'âge académique moyen' est d'un j ,péu plus de soixante-deux ans.

Je n'ai pas fini.

Un des plus célèbres parmi nos Quarante

sMcrîâît hier, on sortant de l'Académie « Dieu soit loué nous voici enfin au grand complet !» » ̃̃ Repensant à cette phrase, je me suis aperçu, qu'elle était formée de quarante lettres, le ong desquelles rien n'était plus simple que de disposer en monôme l'Académie tout entière. Voyez comme cela s'arrange bien Paul Deschanel

Jean. Alcard

Francis CharmEs

Paul BoUrget

ïComte d'HausSonvillo

Henri HOussaye ,••'̃

PaulHérvIeu

Jules LeinaîTre

̃ .Général Langlois

Pierre LOti

Mgr DUchesne

PoincarÉ (Raymond) <

II. de RégNier .̃̃

f Fréd. MassOn

Comte de MUn :•

Marquis de Ségur

Henri LaVodan î

I, Emile Ollivier

René Boumlc

Jules Claretiei

p. Thuréau Dangln

Eugène BriEux

̃ PoiNcaré (Ilenti).

Anatole France

̃;•-̃̃ i,'3*r™ 'Ernest La visse

i Ch. de FreyciNet

Gabriel HAnotaux

Marquis de VogUé

Emile FaGuet

Henry Roujon/

Maurice BArrès

Rèné BaziN

Maurice Donnay

Denys Cochin

.Alexandre RibOt

Alfred Mézières

Marcel Prévost

Etienne Lamy

Jean RichEpin

Edmond RosTand

Et voilà.

Excusez-moi, madame. Mais, même autour de l'Académie, il faut bien que les statisticiens- s'occupent, et que les enfants s'amusent, ̃

Pierre ou Paul.

» ii..n. i.n^»-i

Échos

Lii Température •̃ ̃̃?

La journée 'd'hier a été très belle, malgré la légère pluie du matin. Le ciel avait de belles "ùclaircies, et le soleil, après nous avoir si longtemps privé de sa présence, semble prendre plaisir à s'acclimater parmi nous. Nous verrons bien.

La température est en hausse sensible sur la région parisienne. A sept heures du matin, le thermomètre marquait 40 au-dessus. de zéro et restait à ii° vers cinq heures du soir la pression barométrique, toujours élevée, accusait à midi 776mm. Une dépression persiste sur le nord de l'Europe où sont tombées des neiges et des pluies.

En France, il a plu à Dunkerque, à Cherbourg et à Nancy. Sur nos côtes, la mer est généralement agitée.

La température s'est relevée sur presque, toute l'Europe

Départements, le matin, au-dessus de \èro

o°.| à.Nantcs, o°8 à Biarritz, à Charlevillo et à Nancy, 20 a l'île d'Aix, au Mans et à. Marseille," à Dunkorque et à Cette, à Boulogne et à Lorient, 6" a Cherbourg, 7° à Ouessant, 8" à Cap-Béarn, à Perpignan et à Brest, 11" a Oran et 12" à Alger.

An-dsssous de \cro o°6 à Besançon, "i? à Rochefort, Toulouse, à Belfort et à Lyon, 2" à Limoges, à Clermont.

En France, un temps pluvieux et doux est probable dans le nord et l'ouest.

(La* température du 16 février 1910 était, a Paris j.° au-dessus de zéro le matin et l'après-midi. Baromètre 757mIn. Assez

belle journée).

Monte-Carlo. Température prise sur les terrasses du Casino de Monte-Carlo A dix heures du matin, 200 à midi, 22°. Temps radieux. ~Ô~

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses a Vincennes (trot).– Gagnants du Figaro r Prix Michèle t Héritier Ney.

Prix Mambrino Hélène Haute Lutte. Prix de Santeny Flambeau; Fégrana. Prix de Maisons-La .r: Guetteur; Héros. Prix de Bais lïersilie Habcmus.

Prix I.êda Généreuse Honduras.

Prix des Primevères Educh Halifax.

_e°c~

A Travers Paris

Le Président de la République inaugurera ce matin le Salon de peinture, sculpture et art précieux de l'Automobile-Club de France.

Il sera accompagné de MM. Maurice Faure, ministre de l'instruction publique, et Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts.

MM. Zviller et Lalique, présidents de ce Salon, Marqueste, membre de l'Institua et Bouilher, vice-pi'ésidents, Gueldry et Falize, secrétaires, et M. Rives, président de la commission des expositions de l'Automobile-Club de France, recevront 'le chef de l'Etat et les ministres, et les guideront dans leur visite. La fin du rlcemmenlo.. Jusqu'à présent un des privilèges des ambassadeurs nouvellement accrédités dans une capitale était de donner, après la remise de leurs lettres de créance au chef de l'Etat, une première réception officielle au corps diplomatique, aux personnages officiels et aux notabilités de cette capitale.

On appelait cette fête le ricevimento. Cette année il devait y avoir à Paris plusieurs ?icevimenti, les ambassades d'Italie, d'Espagne, d'Allemagne, de Russie et d Autriche Hongrie ayant changé de titulaires.

Mais, en raison des difficultés multi-

pîfts, on y a renoncé d'abord les liôtels de plusieurs ambassades se trouvent actuellement en réparation; il a semble ensuite que le ricevimento était devenu inutile, puisque les nouveaux chefs de missions se présentent à leurs collègues par des visites faites au lendemain de leur installation enfin on se heurtait parfois à des problèmes de préséance protocolaire insolubles, notamment quand on invitait en même temps des personnages officiels ayant un rang déterminé et des gens du monde qui ne pouvaient être hiérarchisés.

A la suite d'une.réunion tenue sous la présidence de S, Exc. sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre, doyen du corps diplomatique, les ambassadeurs viennent donc de décider la suppression des ricevimenti..

Le «! beau froid sec ».

Timidement, nous avons insinué l'autre jour que sa bonne réputation hygiénique, pourrait bien être usurpée. On meurt moins, consultez'les statistiques,' –en temps de pluie.

Nous réclamions une explication scientifique.

Elle" nous est venue. ta voici s Ii'explication est fort simple

Par temps sec, la circulation intense d'une grande ville (piétons, autos, voitures, etc.) soulevé des poussières pleines de microbes, lesquels pénètrent dans les organes par la respiration et se développent chez l'individu selon les différents terrains de culture favorables qu'ils rencontrent.

Par les temps'de pluie, au contraire, les microbes, fixés au sol par l'eau ou la boue gluante, sont moins nombreux dans.l'air respirable; et l'état sanitaire de la population s'en rossent nécessairement.

I UN VIEIL abonné DU Figaro. La -science a parlé tant pis pour la réputation du « beau froid !»

La « tessera ».

A l'annonce de l'ouverture prochaine des Expositions internationales de Turin et de Rome,, le grand.public français s'est préoccupé de savoir si la. visite de ces Expositions sera facilitée par dos concessions sur les prix de transports. II résulte des pourparlers, engagés depuis longtemps déjà entre les Chemins de fer italiens de l'Etat et la Compagnie des Chemins de fer P. L. M. en vue de la création de combinaisons de voyage à prix réduits, que les'Chemins de-fer italiens' d/Étl-yf-eraiènt, au' prix de 1 fr. 25 et 10" fr. "50 des cartes d'identité (tèssera) siir la présentation desquelles leur titulaire aurait droit, entre autres avantages, a l'application d'un tarif réduit pour son transport sur les lignes italiennes. La «tessera» de 1 fr. 25 donnerait droit L un parcours aller et retour de Modane à Turin, dont le prix comporterait une réduction de GO 0/0; le titulaire de la «tessera » de 10 fr. 50 pourrait effectuer,it des prix dont la réduction variera avec, le parcours, 8 trajets simples, étant entendu que le premier de ces trajets aurait son point terminus à Turin, Florence ou Rome. >' ̃

Ces «tessera» seraient émises dans les principales gares du résoau P. L. M.

avec des billets d aller et retour spéciaux pour Modane et Vihti mille.

Nous croyons savoir que les pourparlers sont sur le point d'aboutir et que les propositions utiles seront soumises très prochainement à l'homologation de M.* le ministre des travaux publics.

"̃̃:̃, LA FIÈVRE X

La nouvelle fiùvrvvdûmciiro

sans désignation, les diver-

̃ ses nationalités s'opposant à

-'̃ ce qu'on dénonce leurs terri-

toires comme son lieu d'ori-

g-ine.

Ah peignons cette pauvre fièvre

Qui ne peut pas trouver de nom 1

Chacun la renie et dit non

A tous les docteurs d'Abel Faivre.

Ceux-ci voulaient, sans plus d'émoi,

I/àppoler « "la fièvre.de Malte. »

Mais Malte s'insurge et crie « Halte !•̃ Otte 'fièvre n'est pas de moi »

Alors ? o méditerranéenne? »

•– « Kilo n'est pas de nous, c'est sûr » Ont hurlé les côtes d'Azur

Avec fureur; l'ancuno et haine 1

Pauvre fièvre! triste moutard! 1

Bile est l'orplujline suprême;

Kt le Fils 'twturel, lui-même,

Auprès d'elle était peu bâtard

Car nul ne veut la reconnaître;

Non origine est un secret.

Pour elle (et pour nous), elle aurait

Beaucoup mieux fait de ne pas naître f Louis MAE3OLLEAO,

Est-il un mal plus douloureux que la migraine? Ce mal est généralement l'apanage de ceux qui digèrent difficilement. En faisant appel au digestif puissant qu'est l'anisette de Marie Brizard et Roger, on se rendra vite compte que ce mal n'est pas incurable et que les vertus spécifiques de l'anis, déjà reconnu'es-au temps de Galion, gagnent à. être présentées sous la forme exquise de F aniselte Brizard et Roger, qui, comme fabrication, est la perfection même. Paris pittoresque.

Il n'y a plus d'esplanade des Invalides. Le vaste rectangle est aujourd'hui transformé en un parc de machines agricoles qui mugissent en battant des blés imaginaires, en fanant d'illusoires foins et en fauchant d'invisibles luzernes. Dés ponts décorés d'oriflammes flottant au vent traversent la rue SaintDominique qui coupe en deux ce parc, et des panaches de fumée s'élèvent des locomobiles qui égalisent le macadam et le gravier des allées le long desquelles sont rangées en batteries les charrues, les râtissoires aux peignes d'acier gigantesques et toutes les mécaniques

étranges dont l'industrie moderne a en»^.

richi l'antique agriculture. C'est l'.annexe du Concours agricole du Grand Palais, l'annexe 'aux machines, qui s'est installée là, devant les gueules des canons des Invalides. La Paix et la Guerre;! un curieux tableau d'histoire ou de, genre à peindre pour le prochain Salon.

o

Demain, à l'hôtel Drouot, s'ouvre l'es- position particulière des objets d'art et d'ameublement et des tableaux com- posant l'importante collection de feu Georges Martini. Les amateurs y vien-;dront nombreux pour admirer de.belles séries de porcelaines de la Chine et du Japon; de boîtes, montres et objets de vitrine du dix-huitième siècle, de sculp- turcs; de pendules, de sièges et meubles, de gravures anciennes, ainsi -que' des tableaux anciens et modernes, aquarelles, gouaches et pastels par Duplessis, Heinsius, Vetscher, Van der- Werff, Wille, Isabey, E. La'mi, Passini,. etc. Dimanche l'exposition sera publique. La vente, qui occupera. les vacations, des 20, 21 et 22' février, sera dirigée par M0'. Georges Ridel, assisté -'des ̃.experts DanloS; Mannhéim et Ferai. La jupe-culotte rétissira-t-elle ?

C'est une question à laquelle on pourra, répondre demain.

Au gala du SUating-Rink des Champs- Elysées, rue La Bèétie qui aura lieu ce soir, tous les grands couturiers "de paris soumettront les modèles de jupe- 'culotte, créés par eux, au jugement des arbitres de la mode et de l'élégance. Inutile de dire que tout Paris y sera.

·o~o:

Nouvelles à la Main Coquille d'actualité dans un ronian- feuilleton d'hier matin

.Grand-père, vous n'êtes. plus fâché? vous, souriez.. C'est vrai. J'ai Rip. me voilà. dé-; sarmé.

L'Ouest-Etat. V Espérons qu'à la suite de tous ces? accidents, les députés vont prendre une: décision. v ̃ ̃ » Certes celle de ne jamais voyager sur cette ligne. '•"•̃" ̃ Le Masque de Fer.

DEUX ACADÉMICIENS

v"i;

Henry Roujon

Une belle et bonne nouvelle est par- ̃' tie hier de Paris pour Cannes elle annonçait à notre éminent collaborateur et' très-cher ami Henry Roujon qu'il était* élu à l'Académie. Puisse ce grand suc-' ces et la joie qu'il apporte achever de le" guérir; et puisse-t-il ainsi nous revenir- v bientôt, vaillant comme naguère, amusant, gai, oublieux des mauvaises jour-' nées, rendu à la charmante allégresse de son esprit et de son activité I s> I1 faut qu'il oublie tout à fait et qu'on oublie qu'il a été malade. Cette maladie; soudaine et brutale qui, l'ahnée der-1 nière, l'avait frappé n'est pas dans la- caractère de sa destinée; nous la.rev fusons.. Il a, en effet, cette grâce jolie. et rare il est heureux et il sait l'être. C'est un art et c'est une sorte de vertu. Sa destinée le comble de faveurs: il n'en est pas encombré, iln'cn est pas orgueil-' leux, il n'en est pas effrayé. Il dit, avec une injuste modestie: ̃?̃' La vie m'a tellement gâté! '• II lui en est reconnaissant. Et, pour, qu'on n'ait point à penser '.que la vie est' partiale en sa faveur, il travaille beau-'coup il s'applique à mériter les prodigalités du sort il y parvient aisément, parce qu'il a une merveilleuse intelligence, toujours prête à la besogne, un talent subtil et ingénieux, une ardeur magnifique. Sa chance allait* vite mais- il Fa sans cesse rattrapée, avec un fie-p

entrain. ̃ ,••̃

Avant qu'il ne fût malade et q\tand il commençait à être las, ses amis ï'enga- geaient à se ménager il ne voulait pas de repos. Que n'allait-il, le matin, so promener un peu?. Non, non, répliquait-il; le. matin,' je travaille. Mais l'après-midi?. L'après-midi, je travaille encore. Il est un de ces bons servants des belles-lettres qui refusent d'interromprejamais leur culte fervent.

En même temps qu'un écrivain délicat et savant, Roujon'fut un gràrid administrateur.' Il est depuis sept ans secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts.' Ce n'est pas d'hier qu'on lui: conseillait de poser sa candidature à l'Académie française, mais il attendait. Je ne crois pas qu'en nulle occasion, il ait désiré de hâter les aubaines que lui réservait l'avenir. 11 mettait sa coquetterie élégante o à augmenter son œuvre. Il n'avait point de relâche; et les heures que d'autres passent en intrigues, il les a consacrées à n'avoir pas besoin de tels stratagèmes;

̃

Il est né à Paris. Mais il se rattache, par ses origines plus anciennes, à la Gascogne. Et il est extrêmement Pari,sien d'esprit, de manières mais,,il,garde au fond de lui la fougue dé sa ,bel.lç prorvince. ̃ V Il adore de. causer, de bavarder. Et comme il est content, si la conversation s'engage bien, sur quelque sujet d histoire, de politique, d'art, ou de littérature Il a des anecdotes et il les raconte joliment; il aune lecture abondante et précise; il a des idé.es neuves, originalf,st, et il excelle à les mettre en valeur, a


leur donner un éclat brillant, un éclat 'de lumière. Sa voix s'anime du feu de sa pensée. Et, si l'on discute, il a, mais avec la plus obligeante courtoisie, la repartie la plus adroite, la plus nette. Quand il triomphe évidemment de son interlocuteur, il rit avec gentillesse, il lui prend la main et l'on dirait qu'il s'excuse un peu cravoir eu raison.Jadis, au ministère, ses camarades rappelaient un d'Artagnan de Paris. :Son visage est- celui d'un capitaine d'aventures. sou visage très fin, très coloré, sous les cheveux ras, avec les moustaches en croc, la barbiche pointue. Et il est de haute taille; il a les épaules larges," l'allure preste. Mais ce capitaine d'aventures montre tout de suite sa douceurVs.oV aménité! Gc capitaine d'aventures #l érudition d'un bénédictin cela, il nfeife montre pas; seulement, on le voit bientôt.

Jl aime passionnément les livres. Môme.'iHes-'lit et il les reliertt. Il sait ,-aussî.les ranger, dans sa mémoire: il les 'trouvé sans diflic'ulté, les livres et le commentaire dont il les a, en imagina-tion, munis' pou:rson usage et son amusement. r •• Il aime les musées il aime tout, ce qui i compose la culture excellente de Tesprit, la civilisation des âmes. Il a ainsi une séduction véritable. Sa verve n'estpoint raUleus'e. On ne citerait pas une méchanceté qu'il eût dite. Il se plaît à batailler, mais pour quelque chose ou quelqu'.un, jamais contre. Cette générçsité lui donne beaucoup de charme et

u.në,ékq'uise '.singularité.

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Henry ftoujon a1' commencé, piv faire son droit: cela n'engage à rien. Puis, il', entra dans l'administration c'est-à-dire que la* littérature le tentait. Tout1 jeune encore, il écrivit dans les journaux et, bien avant d'être célèbre, il rendit célèbres deux pseudonymes, celui d'Henry Laujol, au Voltaire un pou 'plus -tard,celui d'Ursus, dansto Revue bleue. Il prit une part très active aux combats que les Parnassiens menaient dans la répûrblique des lettres,- pour la caûsp de la poésie pure. Il fut l'ami dé Catulle Mondes, qui lui accorde plus d'un éloge,

dans la Légende du Cornasse contem-

pnraïn. Et Laujol était un ami délicieux, mais un « ami juste ». Comme Mendès avait écrit le Gibet de Jo/~ ~'0~ Laujol y remarqua le cadavre d'un martyr qui tout à coup devient, au gré d'une phrase capricieuse, « une, porte ». Laujol nota qu'il ne souhaitait pas d'insister sur « l'inouïsme de cette image ». Il exigeait du poète le scrupule méticuleux. qui atteste le bon ouvrier. « Aimez, espérez, souffrez, disait-il ;̃ mais, pensez et rêvez, et sachez mettre en usage, du plus noble au plus huniblb, du rythme à la ponctuation, tous les moyens de votre art. » On trouverait, dans les chroniques d'Henry Laujol la théorie ta plus exacte, la plus précise des hautes ambitions que les Parnassiens voulaientréaliser. ̃ Mais, tandis qu'Henry Laujol songeait aux muses et les servait., avec. piété, Henry Roujon, à la rue de Grenelle, ne gaspillait pas ses journées. Il était attaché aux services de l'enseignement primaire. On le remarquait. Et Jules Ferry le choisit comme secrétaire particulier. Ce fut le commencement de sa fortune. Il devint très vite chef de bureau. En 1891, quand il n'avait encore que trentehuit ans,, il remplaça Gustave Larroumet à la direction des beaux-arts. Il y fut très habile, aimable et dévoué, créa la caisse des musées, réunit à la direction des beaux-arts la direction des bâtiments civils, et fit nombre de prudentes réformes ainsi encore, il servait les muses. L'Académie des beauxarts le récompensa en lui donnant le titre de membre libre et, quelques années après, celui de secrétaire perpétuel. Il abandonna la direction des beauxarts. Mais, comme président de la Société d'encouragement à l'art et à l'industrie, il continua de s'intéresser aux questions qui avaient occupé toute son activité d'administrateur il se multiplia, pour répandre le goût et la bonne pratique de l'art.

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Cependant, il écrivait a loisir, avec

une, attention raffinée, le seul roman 1 qu'on ait de lui, Miremonde, à peine un roman, plutôt une nouvelle on dirait que, comme Hassan, il l'a fait plus petit pour le faire avec soin.

C est un ouvrage précieux, l'histoire de don Juan, parée, illustrée d'ingrédients imprévus, de moralités et de significations toutes neuves. C'est une étude de psychologie très. pénétrante, si bien agencée qu'elle aboutit aux scènes ̃ les plus émouvantes, et qu'elle a tout l'attrait ;d'une comédie et d'un drame. Miremonde, m outre, est un peu écrite à la façon des récits du dix-septième siècie; le ton, le tour des phrases, l'élégance.choisie du vocabulaire, la combĩ naison des épisodes font penser aux admirables nouvelles de Mme do La Fayette, à la Comtesse de Tende ou à la Princesse'Montpcnsicr. Mais, sous cette forme si joliment ancienne, les sentiments sont d'aujourd'hui, très aigus, romantiques et modernes, tourmentés des- philosophies actuelles et de la poésie récente le contraste de ces deux arts, unis avec une extrême délicatesse, est une réussite ravissante. Roujon, depuis lors, accorde le meilleur de son temps à la chronique. Nos lecteurs le savent, et aussi les lecteurs du Temps.

Il renouvelle un genre 'exquis et qu'il ne faut pas laisser perdre, l'essai. Avec une infinie bonne avec une science adorablement dissimulée, il donne là des pages de critique savante, mesurée, spirituelle, critique des mœurs, critique de la littérature et critique des idées. L'apparence du badinago orne une méditation sérieuse, souvent grave; et l'on 'découvre le sagace observateur, î'impeccable lettré."

La qualité de ses chroniques, on l'apprécie à merveille quand on va les relire dans les volumes où elles sont entrées, En marge du temps, Aumilieu des hom'-̃ mes, la Galerie des bustes et les récentes Dames d'autrefois, qui ont un agrément •doux, mélancolique et' joli. Les feuillets de copie sont devenus des chapitres et ils ont la prestesse du journalisme le meilleur; ils ont aussi la tenue de l'histoire. Tous les sujets les plus divers y sont touchés, souvent traités, avec une étonnante maîtrise, avec un talent pres- tigieux, et sans trace d'effort,, très doc- tement et galamment, à la française. ̃•̃«, i-Aeadêmie a très bien fait d'appeler

à elle Henry Roujon, l'ami constant des muses de chez nous et l'un de leurs favoris les plus aimés.

André Beaunier.

M. Denys Coehiji Un homme aimable dans la plusjarge, dans la plus complète acception dumot, et avec qui il suffit d'avoir. causé cinq minutes pour être sûr que labienveillance une bienveillance supérieure à toutes les contradictions, d'où qu'elles viennent est le trait dominant de son caractère. Une carrure de doux géant, une physionomie 'très ouverte, l'intelligence rayonne à légal de la bonté. M. Denys Cochin est certainement une des figures parisiennes les plus hautement sympathiques. Ceux qui ont l'honneur d'être on relations avec lui savent, et les autres, qui n'ont fait que l'apercevoir, pressentent, j'imagine, la simplicité charmante et la cordialité de son accueil.

L'Université fut pour lui VAlma Mater, et c'est d.'elle, sans doute, qu'il apprit à se montrer tolérant pour ceux qui ne partagent, pas. ses idées. MM. Brunetière, Paul Bourget Gérard, SaintRené Taillandier furent ses condisciples à Louis-le-Grand. ̃; .'̃ Les deux premiers devaient .venir d'assez ;loin, plus: tard, à. la foi icatho- dique. Cette foi, a laquelle il demeure in- Ivinciblement attaché, M. Denys Oochin n'a pas eu a là" conquérir; Ses parents, profondément chrétiens,' la lui ont, transmise- avec la-vie, comme, un indivisible ^héritage, familial, et .c'est; 'un bpnhpur dont il sent tout le prix. ̃ II avait dix-huit arts quand éclata guerre franco-allemande." Il, venait de passer, son baccalauréat. Il s'engageaavec Robert de Bonnières au lanciers.. Il se trouvait à Tours quand Bourljaki" se disposait à partir de là pour Ta' campagne de l'Est. Dcnys Cochin fait ave.c lui cette campagne, comme porte-fanion. ̃Il trouvera le .moyen de traverser les lignes ennemies pour aller chercher des nouvelles de sa famille > en. Suisse, où il est fait prisonnier. Aussitôt libre, il court rejoindre "son poste. Gambetta lui décernora, après Héricourt, sur la proposition de Bourbaki, la. médaille militaire. Cette médaille, c'est encore aujourd'hui. la seule décoration qu'il arbore au revers idu veston familier qu'il porte habituèlilement, eteertos il ne, l'échangerait vo Ion tiers pour aucune autre.. Dcnys Cochin passe sa licence ès.rettres a la fin de la Commune. ïl paraîtj ,et lui-même l'avoue avec modestie, que son examen ne fut pas sur toutes les matières exceptionnellement brillant. .«'Vous avez fait un bien mauvais thème grec, lui dit M, Eggcr, le célèbre hellé-' ,nistc, mais quoi! Vous avez. la médaille militairci » Et il fut reçu.

Alors il rit son droit. Mais comme la science l'attirait plus que le corpus juris, il -fut à cette époque l'un des- hôtes, les plus assidus et les plus laborieux des laboratoires de Pasteur, et de Schutzemberger.

C'est vers 1878 qa';) .cOjmmgHçaà^ s'occuper des questions religieuses. L'œuvré de laïcisation sévissait déjà, et le cardinal Guibert, archevêque de Paris, venait de fonder un comité diocésain dont Son Eminence lui demanda de faire partie. M» Denys Cochin y collabora avec M. .Chesnelong, le grand orateur catholique; un ancien ambassadeur, M.. de Gontaut-Biron un ancien ministre, M. de la Bouillerie, etc. M. de la Bouillerie était très engagé dans l' « Union générale », et des la première séance du comité diocésain il s'efforça d'y intéresser le cardinal Guibert. « Monsieur le comte, répondit, l'archevêque, j'ai déjà disposé de mes fonds. Je les ai déposés à la banque Rothschild. M. de Rothschild est israélite, je le, déplore; mais comme finan-,cier il me donne desérieuses garanties». Evidemment ce trait n'a rien à voir avec l'élection académique d'hier, si ce n'est

peut-être qu'il ma été raconté par le nouvel académicien. Mais il ma semblé qu'il valait bien une parenthèse. Membre du comité diocésain de Paris, M. Denys Cochin ne tarda guère à affronter la tribune. Il prit la parole, notamment au cours d'une grande réunion qui eut lieu au Cirque d'été et dont les autres orateurs étaient MM. Chesnelong et de Broglie. Mais il ne déserLa pas pour autant les laboratoires, qui exerçaient toujours sur lui un vif attrait, et il travailla pendant cinq années encore sous la direction de Pasteur. Il a consigné dans deux ouvrages l'Evolution et la vie, celui-ci couronné par l'Académie française, et le Monde extérieur, ce que lui apprit, au double point de vue de la science et de la philosophie. cette longue collaboration quotidienne avec l'illustre savant. Il est aujourd'hui membre du conseil d'administration de l'Institut Pasteur, où ses sages avis sont toujours très écoutés.

M. Denys Cochin compte parmi ses ancêtres maints échevin% au conseillers au Parlement. A aucune époque, sa famille ne se désintéressa des affaires publiques. C'est donc à une tradition familiale qu'il obéit en se présentant au Conseil municipal, puis à la députation. Il s'occupa pendant douze ans des affaires de la Ville. C'est en 1893 qu'il fut élu député de Paris, et voilà donc dix-huit ans qu'il s'occupe, on sait avec quel talent, quelle compétence et quel dévouement, des affaires de l'Etat.

Je ne sais s'il y a actuellement à la Chambre ou au Sénat des hommes politiques plus qualifiés que lui pour représenter à l'Académie, avec M. de Mun, l'éloquence parlementaire. A la vérité je ne le crois pas. Les qualités qui se remarquent au plus haut degré dans cet orateur sont précisément celles qui conviennent le mieux au génie de la langue française. C'est la simplicité, c'est la clarté, c'est la précision et l'élégante sobriété du style. Ajoutez à cela l'urbanité et la bonne humeur, qui sont des qualités bien françaises aussi. On a dit de M. de Mun qu'il était académicien-né. Il me semble qu'on pourrait le dire également de l'élu d'hier. Celui-ci a par ailleurs une étonnante facilité qui lui permet d'improviser sans que ni la noblesse de sa pensée ni la correction et la dignité de sa parole aient à en souffrir. Avantage souverainement appréciable dans un milieu où il faut toujours être prêt à la riposte.

Il va de soi qu'à la Chambre M. Denys Cochin a joué un rôie important dans tous le» débats dont la. politique reli-

gieuse du gouvernement faisait les frais, et que son action s'ést souvent exercée, plus ou moins secrètement, hors de la salle des séances, auprès des pouvoirs .publics. Quand M. Spuller eut fait à la tribune la célèbre déclaration par laquelle il voulait inaugurer la politique de «l'esprit nouveau », • M. Denys Cochin fut le premier à féliciter le ministre. Hélas l'enfer ministériel n'est pas moins pavé que l'autre; n'en doutons pas de bonnes intentions. La politique de « l'esprit nouveau », dura ce que durent les roses.

Après le vote de la loi -dé" 1901, M. Waldeck-Rousseau s'expliqua avec M. Denys Cochin sur la manière dont il entendait qu'elle fût appliquée: «Dites a? vos'amis que la loi est rigoureuse,- m'aif,. qu il ne faut pas en exagérer la rigueur. Notamment, il était bien cou-:venu que cette loi n'aurait pas d effet rétroactif. Cette assurance fut donnée au Pape, comme l'atteste le Livre ^aune, par le président du Conseil, et renouve-;îée au cardinal Rampolla parle ministre dés affaires étrangères. M. Combes vint, qui ferma indistinctement, et rpnna pas oublié avec quelle brutalité, toutes les écoles congréganistes,' antérieures ou non à la loi de 1901, et qui osa répondre à M. Denys Cochin, lorsque ce ^ernier l'interpella à ce sujet: «Quand;un ministère change, la jurisprudence change avec lui. » On se souvient du voyage de M. Loubet à Rome. Le Président, de la République ne pouvant être reçu par le Pape M. Denys 'Cochin s'était efforcé d'obtenir {qu'une entrevue eût lieu entre le 'cardinal Merry del Val, secrétaire d-Etat du (Saint-Siège, et notre ministre de£ affaires étrangères, M. Delcâssé, qui accompagnait dans ce'' voyage M; Loubet. Le succès de cette qombinazioiie, qui' aurait t' peut-être empêché la rupture diplomatique, et à laquelle on s'était bien, gardé jd'initier M.r Combes, était assuré.isi une indiscrétion- regrettable1 ne, l'avait, pas prématurément jetée dans le public.1 Le •' président du Conseil s'empressa de démentir solennellement, brutalement. Ce, démenti valait ce que valent d'ordinaire les démentis. Mais dès lors Ja visite de M. Delcassé au cardinal Merry del Val n'était plus possible. Et l'on sait quels incidents suivirent le voyage à Rome de M. Loubet la protestation du Vat:can, le rappel de notre ambassadeur, puis le retrait de l'ambassade, et enfin la dénonciation unilatérale du Concordat. En dehors des questions religieuses, j\I. Denys Cochin s'est spécialisé à la Chambre dans les questions de politique étrangère, qu'il traite avec une bompétence remarquable et une incontestable autorité. La politique étrangère de M. Delcassé n'a point de partisan plus convaincu. Je crois bien qu'on ne pourrait citer, dans cet ordre d'idées, qu'une seule intervention de M. Denys Cocltin'qui ne fût pas en harmonie avec cette politique. C'est lorsqu la veille de la guerre russo-japonaise il demanda si l'on n'arrêterait pas les Russes et annonça que le Yalou serait franchi, leYalou qui sera, dit-il, le « Rubicon de l'Extrême-Orient. »

De ses multiples interventions à propos des massacres d'Arménie, que nul ne^ stigmatisa. -avec l"Jus<jIJ ,fOrtH), é9? l'entente franco-anglaise, des affaires marocaines,' de nos relations avec Rome 'et surtout du protectorat d'Orient le protectorat de la France en Orient lui paraissant postuler nécessairement l'entente avec le Pape M. Denys Cochin a fait un livre du plus haut intérêt: Ententes et ruptures.

A signaler encore, parmi ses ouvrages, Contre les barbares, où il s'attaque tour à tour aux barbares d'Orient et à ceux de Paris. Il en est un autre qu'il prépare avec amour depuis des années, et dans lequel il étudie, sans nulle complaisance pour la philosophie nébuleuse d'outre-Rhin, la philosophie de 'Descartes.

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Enfin, il me reste à dire un mot de M. Denys Cochin artiste. Le député du huitième arrondissement de Paris aime les beaux-arts. Il aime surtout la peinture et, collectionneur très averti, il s'est constitué dans son hôtel do la rue de Babylone une fort jolie et très éclectique galerie. Je citerai notamment un très beau portrait, par Goya, de la reine Marie-Louise, femme de Charles IV; un Christ et le Mirabeau de Delacroix; le Tasse, de Dalacroix également, oeuvre puissante qui nous montre le génie méconnu chez les fous; une copie, par Manet, d'un tableau du Titien; un portrait du père de M. Denys Cochin, par Mme André, plus connue comme peintre sous son nom de jeune fille, Mlle Jacquemart, qui portraitura naguère nombre d'hommes politiques célèbres, notamment MM.Thicrs etDufaurc; un délicatpastel de M. Henri Cochin, le grand'père, etc. Mais je crois bien que M. Denys Cochin sacrifierait s'il le fallait absolument une bonne partie de sa collection plutôt que de' se séparer d'une reproduction de la Madone de S. Luc, qui porte en exergue ces mots « En souvenir des luttes que nous avons soutenues en commun pour la liberté politique et religieuse ». Ces mots sont extraits du testament de Montalembert, lequel légua cotte Madone au père de M. Denys Cochin. Souvenir que son culte pour la mémoire de son père et son admiration reconnaissante de catholique et de libéral pour le grand homme qui aima si passionnément et servit si fidèlement l'Eglise et la liberté font doublement précieux au fils et au disciple.

Catholique( M. Denys Cochin t'est intégralement comme il faut l'être, et,il n'a jamais marchandé son obéissance' au chef de l'Eglise, même quand cette obéissance devait le plus lui coûter. Aussi le cardinal Richard, lorsqu il dut quitter sans esprit de retour le paluis des, archevêques de Paris, accepta-t-il avec une grande joie l'hospitalité généreuse que lui offrit le député de Paris. Libéral, M. Denys Cochin ne l'est pas moins sincèrement, dans toute la mesure où le libéralisme se peut concilier avec l'orthodoxie. A l'exemple de Lacordaire, il mourra on peut parler de l'inévitable mort à un. homme si plein de santé et de vie « en catholique pénitent et en libéral impénitent ». Julien de Narfon.

LES SCRUTINS

L'Académie s'est réunie a deux heures. Tous les académiciens, à l'exception de MM. Emile Ollivier, Henry Houssaye, Anatole France et le marquis de Vogué,

absents et de MM. le général Langlois et Henri de Régnier qui, non encore « reçus », ne peuvent pas voter ont pris part aux scrutins. Il y avait donc 32 électeurs et la majorité requise pour l'élection se composait de dix-sept suffrages.

M. Alfred Mézières, directeur, a ouvert le scrutin pour le remplacement de Henri Barboux. Le résultat a été le suivant

rrtçur 2' tour .y tour

MM.

Henry Roujon 13. la 18 A. Leroy-Boaulieu, 9 12 11 André Hallays. 10 7 3 32 32 32

M. Henry Roujon a été proclamé élu. On a procédé, immédiatement, après, à la seconde élection pour le remplacemont cl;u, comte Albert Vandal et les suffrages go sont ainsi répartis

̃̃'•̃ l"1 tour 2* 4°" Denys Cochin ̃ 12, 11 i 16 1S Alfred Capus.' "Ml" 15" 13 10 Uo La-Goi'cc. '0' y I) à l 3 Bulletin blanc. ». » ». :i- '̃'• .32 '32 32 32 32

i L'Académie par ces .deux- dernières élections a complété le nombre de ses, Jnembres. Elle1 est bien- redevenue, aujourd'hui ce qu'elle nétait plus depuis plusieurs années -l'Académie des qua-, rante. ,'̃• ̃ ̃̃ Les quatre nouveaux élus, MM. le général Langlois, Henri de Régnier, Henry. Roujon et Denys Cochin, ne seront reçus qu'à la'fin de 1911 et au commencement de 1912. Les dates des réceptions seront précisées ultérieurement. A ce propos signalons, une jolie innovation désormais, les: discours imprimés des récipiendaires contenant l'éloge de leuPS' prédécesseurs seront illustrés, des portraits de ces derniers. C'est ainsi qu'eu tète des discours de réception "de Mgr/Duchesne, remis avant-hier au Président.' do: la 'République, se trouve un admirable portrait a l'eau-forte du cardinal Mathieu par le maître Waltner, de l'Académie des. beaux-arts. Ch. Dauzats.

.r.M.

LA

Constitution de F Alsace-Lorraine

̃a o g-»

(Par dépêche de notre correspondant particulier) Borlin, 16 février.

Les votes successifs de la commission du Reichstag se prononçant sur tous les points essentiels contre le projet gouvernemental sur la Constitution de l'Alsace-Lorraine a eu pour résultat, non pas comme l'avaient fait pressentir les premières déclarations du secrétaire d'Etat a l'intérieur, le retrait pur et simple du projet et l'ajournement de la réforme aux calendes grecques, mais simplement l'ajournement des travaux de la commission, afin de permettre au Conseil fédéral d'en délibérer it nouveau.

Voici du reste la nouvelle déclaration qu'a faite aujourd'hui M. Delbrûck Les débats, à la commission, ont pris un cours que ne pouvaient attendre les jjouveripeipents confédérés. "r^nt r Après les débats en séanpe-pKiifere, les décisions prises par la commission ont abandonné dès l'abord les bases sur lesquelles les gouvernement confédérés voulaient acheminer la question vers sa solution. J'ai déjà dû déclarer inacceptable pour les gouvernements confédérés la résolution do'faire de l'AlsaceLoi'raine un Etat confédéré indépendant avec toutes les conséquences qu'elle entraîne. De même, les motions sur lesquelles la commission a enco/e à voter sortent des limites dans lesquelles, à mon avis personnel, une entente serait peut-être possible. Dans ces circonstances, il me semble nécessaire dans l'intérêt do l'heureuse continuation do. -ces débats, quo les gouvernements confédérés prennent position au sujet de la situation créée par les décisions de là commission.

J'ai en conséquence prié le chancelier de l'empire de provoquer une décision en ce sens de la part du Conseil fédéral, et le chancelier m'a chargé de vous prier d'ajourner vos débats jusqu'au moment les gouvernements confédérés auront pris une décision.

» J'espùre qu'il en sera bientôt ainsi. Ce procédé constitue une dérogation aux habitudes parlementaires allemandes.

Jusqu'ici, chaque fois que le gouvernement s'était rendu compte qu.un de ses projets de loi n'avait aucune chance d'être adopté par le Reichstag, il le retirait purement et simplement. C'est ce qui est arrivé notamment pour la loi sur les désordres publics, pour la loi sur les grèves et pour bien d'autres encore.

Aujourd'hui lé gouvernement a recouru à une procédure presque sans précédent il demande à la commission de s ajourner pour permettre au Conseil fédéral d'étudier de nouveau à fond la question de la constitution de l'Alsace-Lorraine..

C'est donc que le gouvernement considère qu'une solution nouvelle peut jaillir de ce nouvel examen du Conseil fédéral, et trois hypothèses restent possibles.

1° Ou bien le Conseil fédéral déclarera inacceptables l'autonomie, de l'AlsàceLorraine, sa proclamation comme Etat confédéré et l'admission de trois voix alsaciennes et lorraines au Conseil fédéral, et, dans ce cas, la déclaration d aujourd'hui n'aura été que le prélude d'un complet échec du projet gouvernemental. Et je dois ajouter que cette première hypothèse est considérée comme la plus vraisemblable par tous les journaux pangermanistes et ennemis de tout rapprochement franco-allemand;

2° Ou bien le Conseil fédéral cédera sur la question de l'admission des voix alsaciennes et lorraines au Conseil fédéral, tout en restant inébranlable sur celle de l'autonomie complète, et dans ce cas le gouvernement reviendra devant la commission avec un projet boiteux qui ne satisfera personne;

3° Ou bien enfin le Conseil fédéral cherchera une solution nouvelle en transformant l' Alsace-Lorraine en grandduché avec un souverain autonome. Cette dernière solution est la plus logique et semble devoir s'imposer tôt ou tard. C'est aussi celle que l'Empereur avait souhaitée à un moment.

Malheureusement les jalousies entre l'Allemagne du Nord et l'Allemagne du Sud la rendent infiniment difficile à réaliser. Je causais, hier, à ce sujet avec un diplomate qui connaît de près la question. Il rie croyait pas h la possi- bilité de la création d'une nouvelle dy-

nastie prussienne en Alsace-Lorraine et d'autre part, l'hypothèse dont on a parlé d'un mariage de la princesse VictoriaLouise, fille de l'Empereur, avec un prince allemand du sud qui deviendrait duc d'Alsacc-Lorraine, si séduisante qu'elle paraisse à quelques Allemands, n'est pas fondée sur des faits positifs. Vous voyez combien la question est complexe. Le gouvernement lui-même ignore qu'elle sera l'issue de la situation.

Ch. Bonnefon.

A l'Etranger

1 1 1

La Russie et la Chine

•' Saint-Pétersbourg, 1G février. Le Reich confirma la nouvelle publiée hier paria. Gazette de la Bourse et annonce que le gouvernement, a résolu d'occuper militairement ;la ville chinoise de Kouldja si le gou-, vernement de Pékin continue à enfreindre le

,trditè sino-russe'. "Londl'e~ févrll~r,

Londres, l'G février.

Suivant une note communiquée aux' journaux la Russie a informé la France, la Grande-Bretagne et ,1e Japon qu'elle avait l'intention de. l'aire une démonstration; contre. la Qhine qui n'obéit pas aux stipulations du, traité sino-russe signé à.SainMPéters'bourg le. février 1881.[''[ ̃' 1 La Russie n'a nullement l'intention de s'emparer de territoires1: elle 'désire unique-' nient; faire respecter ses droits. Elle-.dépêphera des troupes sur le territoire chinois •près de :la frontière. ;̃. L'importance de la démonstration dépendra' de l'attitude la Chine.

Le traite du 12 février 1881 rendait le pays d'Ili aux Chinois, lesquels s'engageaient à protéger des' habitants sans distinction do race ini de religion. La-Chine devait rembourser peuf -millions de roubles pour les frais d'occupation en pays d'Ili. Elle devait y laisser établir des consulats russes, notamment à Koh'dô. Elle devait laisser passer en frafa-. bhise les marchandises russes en attendant qu'un tarif douanier fût jugé nécessaire et approuvé par les deux-, gouvernements,. Ce traité conférait l'exterritorialité aux Russes/ .̃̃: La Russie espère que sa démonstration ne troublera pas l'ordre.

La santé du Pape

Rome, 10 février.

Les audiences pontificales n'ont pas eu lieu ce matin au Vatican. Le Pape est sans flèvre. Il a quitté le lit pour quelques heures, mais son médecin lui a conseillé de prendre encore des précautions.

Les audiences seront reprises la semaine

prochaine.

L'Osservalore romano écrit

« Depuis hier, une sensible amélioration s'est produite dans la légère indisposition du Pape, qui avait été causée, comme on l'a dit, par un léger rhume aussi le médecin qui a visité ce matin Pie X, l'a-t-il trouvé presque complètement rétabli toutefois, à cause de la saison froide, lo docteur Petacci a conseillé au Pape cle garder encore le repos pendant quolques jours, avant de reprendre ses audicnces quotidiennes. » ·

Le ministère turc

Constantinople, 16 février.

Ivlialil boy ayant pris le portefeuille de l'intérieur, les bruits selon lesquels il faudrait s'attendre à une crise ministérielle étendue ne semble pas fondés.

Au Maroc

Tanger, 1G février.

L'agitation continue chez les Zaers, 500 cavaliers sont venus chez les tribus soumises pour y prêcher la révolte.

Lo caïd Ben Bouazza a du fuir et implorer la protection française. Lo caïd Allai a été dépouillé parce qu'il s'était rendu une fois au camp du Bouclieron. Les relations, écono miques entre la Ghaouïa et les Zaers sont interrompues.

Les relations gréco-roumaines Athènes, 16 février.

M. Gi'5Tparis, ministre des affaires étrangères, répondant à une demande de l'ancien I président du Conseil, M. Dragôumis, relativement à la reprise des relations grôcoro«Hiaines, a déclaré qu'aucune proposition n'avait été faite par le gouvernement roumain ni par le gouvernement grec à co sujet. Le ministre a ajouté que les dispositions bienveillantes en vue de la reprise de ces relations, manifestées dès le lendemain de la rupture par les puissances amies, continuent à être manifestées.

COURTES DÉPÊCHES

La santé de l'empereur d'Allemagne s'est suffisamment' améliorée pour que les médecins lui aient permis de faire hier une promenade en automobile.

Les souverains belges ont quitté Lugano pour se rendre à Santa-Margherita de Ligur.

Les Cortès espagnoles vont être convoquées pour le 6 mars. `

Le mqdus vivendi commercial entre le Portugal et la France sera incessamment signé par les deux gouvernements intéressés. Pendant une visite du ministre de la guerre portugais à une caserne, un plancher s'est effondré. Les blessés sont nombreux, plus d'une centaine. Le ministre et sa suite sont indemnes.

De nouveaux troubles ont eu lieu hier à l'Université de Saint-Pétersbourg. Une ving- taine d'étudiants ont été conduits au poste.

Figaro à Londres

L'ORDRE DU JOUR DES COMMUNES

Londres, 16 février.

M. Asquith propose que, jusqu'à Pâques, la Chambre discute exclusivement les projets de loi soumis par le gouvernement. Il s'agit de liquider les débats financiers, d'étudier et de voter le « Parliament Bill » qui fit l'objet des dernières élections générales, enfin de permettre aux Lords de se prononcer sur ce Bill avant le couronnement du roi Georges.

M- Austen Chamberlain trouve que le gouvernement fait peu de cas du loyalisme de la Chambre et du pays et des convenances envers la Couronne en précipitant la crise avant le couronnement.

M. Macdonald, travailliste, déclare que les travaillistes, quoiqu'ils n'aient aucun accord avec le gouvernement, approuvent sa proposition, car ils désirent voire voter rapidement le « Parliament Bill ».

M. Bottomley, libéral indépendant, s'in? surge contre -la proposition du gouvernement de tyranniser les députés. Tout le système des partis politiques britanniques cons- titue une vaste hypocrisie. Les députés doi- vent résister.

LES FORTIFICATIONS DE FLESSINGUE

Sir E.Groy, répondant, à la Chambre des communes, à une question au sujet des fortifications de Plessingue, dit qu'une déclaration indiquant.les vues du gouvernement anglais sur les mesures prises par un gouvernement étranger pour fortifier sa propre frontière ne paraît pas nécessaire tant que do telles mesures sont simplement défensives.

IL ajoute « Si des droits résultant d'un traité ou si des obligations internationales étaient fortuitement atteints, la question devrait être amicalement discutée entre les

signataires avant que l'un ou l'autre puisse exprimer formellement une opinio». » LA COUR ET LA VILLE

•»*, M. Lloyd George est rentré hier soir à Londres et repartira pour Brighton vendredi après-midi ou samedi matin. Il a vu aujourd'hui la plupart des chefs de service de son ministère et M. Hobhouse, secrétaire financier parlementaire. Le chancelier de l'Echiquier ira lundi à la Chambre des communes. Son état de santé s'est beaucoup amélioré depuis quelques jours.

D'après le Daily Jclerjraph, l'empereur d'Allemagne viendrait à Londres pour assister le 15 mai prochain à l'inauguration du monument élevé en mémoire de la reine Victoria à l'extrémité du Mail, dans SaintJames Park, en face de Bucjcingham Palace. Stinie Morrison est définitivement renvpyé devant les assjses pour l'assassinat du Français Béron. En apprenant son renvoi, il s'est écrié « Je suis innocent »

On annonce la mort, à l'âge de soixantedix-huit ans, de lady Suffîeld, née Baring, femme du cinquième baron Suffiéld, sœur do lord Cromer et du baron Rovolstoke. Lady y Suffield était dame d'honneur de la rciae Alexandra. J.CouDutuEit.:

Amérique lâtÉàe AU CHILI ̃ ṽ .• SatttigQ, J6 'février. Chemins de fer. Deux nouvelles lignes ferrées ont été dernièrement ofû.cieil.e'ment inaugurées celle qui relie et celle allant de Melepilla a San-Antoh'ïo. Le gouvernement chilien a-.autoirisê'de représentant de la Compagnie do chemin de '1er Aguas IJlancas,, à construire ^deux' nouveaux, embranchements, furr partant du kilomètre 63 sur le réseau principarpour aboutir aux gisements nitratiers de Romion'.do, et J'autre allant d'Oficina, \falparaiso jusqu'à'. Pampa Loreto. ,i.r Une concession a été ctonnéo pour la Construction et l'exploitation pendant cinquante ans d'un chemin de fer allant do Caiela de Chucumata à Oficina-Alian?a, sv\r un? distance de 88 Idlométres.. '.̃•̃• ̃•

Découverte. On signale la'dûcôuverto d'un riche gisement do tungstène, do -calein ni ou schielitc dans le département -dé iValla,nar. Jusqu'ici les gisements de tungstène qu'on avait découverts an* Chili, étaient' si peu importants qu'on ne pouvait' lès1 exploiter d'une manière avantageuse.

AU MEXIQUE

Mexico, 1G février.

Benequen. L'exportation de la fibre do honequen pendant le mois dedécembre 1910, a atteint 55,595 balles, d'un poids total de 9,860,799 kilos, et d'une valeur de 3,G40,000 francs.

L'existence à la vue au 1er janvier était de 94,633 balles.

Le total de l'exportation de 1910 atteint 94,789,504 kilos.

Les quatre années précédentes donnentles chiffres suivants 1909, 567,427 balles, d'un poids de 95,752,937 kilos; 1908, 652,488 balles, d'un poids de 108,794,721 kilos; 1907, 611,845 balles, d'unpoids do 100,773,946 ki- los 1906, 599,568 balles, d'un poids do 97,198,252 kilos.

La propriété. Dans le courant de décembre 1910, 651 opérations ont été annotées sur le Registre public de la propriété.

Elles représentent une valeur totale de 81,543,000 francs, sur lesquels 71 opérations s commerciales et de chemins de fer, 259 transferts de propriétés par contrat notarié, 17 par contrat privé, 85 sentences judiciaires, 4 locations et 215 hypothèques- et saisies.

NOTES BRESILIENNES

Le bétail. Les résultais du recensement du bétail, qui s'effectue au Brésil, font ressortir un développement remarquable dans cette industrie, surtout dans les Etats de Rio-Grande-do-Sul Minas-Gcraes et SaoPaulo. L'Etat de Rio-Grande-do-Sul fournit actuellement aux débouchés nationaux enJ viron 15 millions do kilos de saindoux, et il a commence l'exportation de ce produit en. Allemagne, où il entrera en concurrence avec celui des Etats-Unis. Le», tanneries do RioGrande-do-Su! produisent des cuirs appelés de Maroc, et des cuirs vernis qui égalent l'article d'importation.

Les céréales. La production des céréales a augmenté considérablement dans l'Etat de Rio-Grande-do-Sul ;̃ elle s'élève annuellement à 260,000 sacs de blé et 4,00,000 sacs de riz. On estime à 33,780 mètres carrés la superficie de cet Etat consacrée à la culture du seigle, de l'avoine, de l'orge, de l'alfalfa, du lin et du houblon.

Travaux publics. Le gouvernement vient de passer un contrat pour la construction de la section du chemin de fer de l'Ouest do Minas comprise entre la station HenriqucGalvas et le kilomètre 45, sur le chemin de fer de Goyaz.

Les plans et devis ainsi que le cahier 'dos charges des travaux d'amélioration du port de Fortaleza, dans l'Etat de Ccara, viennent d'être publiés.

Une Compagnie française au capital" de quatre-vingt dix millions de francs}, vient d'être autorisée à fonctionner au Brésil pour faire des travaux do port, des travaux d irrigation, de drainage, d'éclairage et construire des chemins de fer, des tramways 'électriques et îles, routes carrossables avec le droit d'exploiter toutes ces entreprises: On a ouvert dernièrement à l'exploitation une nouvelle section du chemin dè fer Madeira-Mamorô allant de Jacy Pavana jusqu'au kilomètre 152, sur une longueur de 64 kilomètres. On fait en douze heures un voyage par jour sur cette section de la ligne do Porto-Vclho au kilomètre 152. Maintemuit le caoutchouc charge le matin sur, les wagons au kilomètre 152, qui est le terminus actUel de la ligne, peut être transbordé le soir même sur les vapeurs maritimes à. PôrtoVelho et de là transporté directement, sans autre manipulation, aux Etats-Unis ou en Europe.. ̃

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DE NOTRE

Supplément Ifittéftaifrç DE DEMAIN

Hcsat LAVEDA~ MesMa<'fonn6~es PAUL ÈT VICTOR MAR-

ÙUE1UTTE. MOS T'f'éteatf~ ANDR1~ BEAUNIER. t:pidauèe JEAN ~VIO~,VAL. Motière en ltalie.; DENYS COCHM L'Esprit public' IIExRr'RoQaoN.L'ItaÏiè A. B. À Tra~ers ies~Revoes PoiRiER DE NARÇAY. Pendant 1a gue~ne d'Espagne

~PELABAN. Hédert 4c li~-re,du jour.

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Gustave S amazeoillo". 'Dans la brume ar~ gentine. ̃•

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VIENT D^PARAITàE

Fasquelle publie, de "N-M, Bernardin, VAbbc Friftlîis, curieuse étude dialoguée, dans le goût du dix-septième siècle,. sur le plus célèbre des abbés de cour, le frivole et charmant abbé de Chôisy.


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SALONS

S. Esc. Mohamed .'el Mokrî, ministre de .Sa Majesté chérifienne des -affaires étrangères, des finances et des travaux publics, a ïlonné hier un déjeuner intime.

Les invités étaient

MM. Eugène Etienne, vice-président de la 'Chambre des députés Eugène Regnault, mimistre de France à Tanger Joseph Thierry, député de Marseille Lucien Hubert, députe des U-rdennes François Deloncle, ministre plénipotentiaire Gaston Guiot, ministre plénipotentiaire, délégué de la Dette marocaine Ladreit de Lacharrière, secrétaire du Comité du Maroc docteur Georges Samne, directeur do la « Correspondance d'Orient»; Si Kaddour Ben Ghabrit, consul de France honoraire; Si Al.y /akv, président du Comité des travaux publics du

[Maroc.

M. et Mme Jean de Reszké ont donné Mercredi un dîner intime en l'honneur de Mme Adelina Patti, baronne de Ccderstrom. Quelques intimes sont venus dans la soirée pour applaudir la grande cantatrice, qui a chanté avec sa voix incomparable qui a toujours dixihuitans. Cette belle fête s'est terminée par 'xiesdanses dirigées par les, aussi bons proIfesseurs que danseurs M..Maurice et Mlle iLéona.

Parmi les privilégiés

Mme' Leishman, duc et duchesse de* Morny, Aille de Mornj', comtesse Louis de ̃ GontautËiron,Mme Pierre Barrachin, Mme Moore, comte tet comtesse de Rougemont, Mlle Leishman, M. (et Mme Graves, MM. le comte Pierre cl'Heursel, baron de Cedestrom, comte do 'Skrzynski, Jaciques Leishman, de Montgomery, Keller, Goddard, jetc, etc.

j De Berlin

'i La troisième des grandes réceptions de cet rbiver à l'ambassade de France, a eu lieu avant-hier. Elle a été précédée d'un dîner *:donné en.l'honneur du chancelier de l'Empire iet de Mme Bethmann-Hôllwcg.

Au cours de la soirée, où'avaient été invitées un grand nombre de personnalités du corps diplomatique et de la société berlinoise, un 'concert acte exécuté on a entendu plusieurs (musiciens, parmi lesquels le pianiste français (Edouard Risler, le violoniste .roumain Gcor-"̃ ses Enesco et la cantatrice allemande, Mme îlaria Freund.

Ces grands artistes ont eu un succès meÉrité.

La belle voix de Mme Maria Freund a été ifb'rt -.goûtée dans diverses œuvres- de nos (compositeurs modernes, Duparc, Georges iliue, etc.

« Dans, la nombreuse assistance qui a apJplaudi ces excellents interprètes, citons.: LL. AA. le prince Charles do Hohçnzollcrn et la princesse, née princesse de Belgique, la dũchesse d'Arenberg, lo prince et. la princosse 'Lichnowsky, le-duc do Ratibor, le prince de J>onnersmarck, le ministre de la marine amiral fTirpitz et Mme de Tirpitz, le ministre do la guerre et Mme de Heeringen, le prince et la princesse de Schonaich-Carolath, la comtesse t de Broçkdorff, grande maîtresse de S. M.. l'Impératrice, le comte Eulenburg, • gi'and ̃ mai-,tre de, cérémonies, les ambassadeurs ot les ambassadrices d' Autriche-Hongrie, du Japon, d'Italie, d'Espagne, do Turquie, le ministre » de Danemark. et madame Ilegermann-Linden«one,ie ministro de Bade, le ministre de Mecklembourg et la baronne de Brandenstein, la comtesse do Harrach. la comtesse Oppersdorfï, le comte de Neippcrg, le comte do Groeben, lo >̃' comte de Rantzau, le commandant Mutius, an'cien attaché militaire ù, Paris, 'M. Haguenin, etc., etc.

` Le 27 courant aura lieu une nouvelle soirée musicale dans les salons de notre ambassade. RENSEIGNEMENTS MONDAINS,

De Cannes

` S. À. R. le duc de Calabre,. fils ainédu comte de Caserte, %'enant de Madrid, est arrivé ce matin.

MM. Edouard Détaille et René de Saint^Marceaux, membres de l'Institut, étaient hier

à l'exposition des élèves de Mme Madeleine 1 Lemaire. Parmi les autres visiteurs MM. Jean Béraud, Clairin, Jean Cocteau, comte de Waru, Lucien Daudet, Arthur Mcyer, René Millet, Albert. Flanient, de Joncières, GastonDrevfus, Mraes la comtesse de La Rochocantin, comtesse d'Arnoux,Annenkotr, de fifadra~o,Thlers,

Fauchie'r-Magnan, Delavigne, Vord4-Delisle, com-

tesse de Chevigné, Ganderax, Girod, etc., etc. Clientèle plus -élégante que jamais à- Biarritz, .depuis que le .Carlton Hptel a ouvert ses portes à l'aristocratie internationale. Citons parmi les dernières arrivées

Prince Orloff, princesse LavoIT, comte, et- comtesse do ;La Gardie, comte Clavijo, lady- Ainsworth, lord Elcho, colonel Scudamore et. sa famille, M. et Mme do Chasserieau, sir Thomas et

lady Dixon, le conseiller privé AVçgeler, -colonel

et Mrs Macdonogh, M. L. Pearson, -lord Lurgan, MmeTcmplier, etc., etc,

CERCLES

--La. duchesse d'Uzès, douairière, a fait au Lycéum de France une conférence des plus documentées et' des plus spirituelles sur la vénerie et la chasse. La délicieuse conférencière a été chaleureusement applaudie par une nombreuse assistance. Les .trompes de l'équipage de la duchesse ont sonné à plusieurs reprises, et leur fanfare a eu beaucoup de succès.

̃ Reconnu

Le ministre de Bulgarie et Mme Stancîoff, marquise de Scgur, marquise de Vareilles-Sommières, M. et Mme Soulange-Bodin, comtesse de Loisne, comtesse do La Rochecantin, comtesse de Lostanges, comtesse de Turenne, baron et baronne do Planker-IClaps, comtesse d'Arlincoùrt, comtesse de Villarson, comtesse Dillon, comtesse de Tocqueville, baronne des Michels, Mme Maurice Faure, général et Mlle Lelong-, comte Bedel du Tertre, comte de Fontenay, comte de LapparentyMM.'de Sain't-Marceaux, Le P>oy-Libcrge, etc., etc.

Très intéressante réunion de la Société 1 littéraire italienne « Dante Alighieri », au IIt Cercle « la Française », sous la présidence du duc Melzid'Eril,:qui présenté un jeune 1 poète romain Gino Calza, de passage à Paris aprés une brillante tournée en Amérique. Gino Calza a dit avec un art pénétrant et fin des poèmes de Dante, de Carducci et de d'Annunzio, ainsi que les célèbres sonnets de Pateusclla sur la découverte de l'Amérique. L'élégante et nombreuse assistance, au premier rang de laquelle on remarquait S. Exc. l'ambassadeur d'Italie, Mme et Mlle ïittoni, MmeGuillaume Béer, Mme Mismc etles notabilités de la colonie italienne, ont chaleureusement applaudi "le" jeune poète et ont félicité le sympathique et dévoué président du « Dante Alighieri », dont l'intelligente activité s'emploie à nous initier à toutes les manifestã tions. intéressantes de la- littérature 'italienne. "•

MARIAGES

Hier, en l'église Notre-Dame d'Auteuil, l'abbé Malingoud, aumônier des Servantes du Saint-Sacrement, a béni le mariage de M. Jean Lcunc, fils de M. Leune, sous-directeur de l'enseignement primaire de la Seine, avec Mlle Hélène Vitivilia. M. Pierre Delyanni, consul de Gi'êce à Paris, était présent à la cérémonie.

Les témoins étaient, pqur le marié MM. Pierre Cuvillicr, son cousin, et Georges Simon pour la mariée le général Gaudelette et le docteur Ramond, médecin. des hôpitaux. M. Léon Seguin est fiancé à Mlle Sauvage de Saint-Marc, fille de M. Sauvage de Saint-Marc, inspecteur du Crédit l3'onnais.

i ii

DEUIL

Hier, à dix heures, en l'église NotreDame des Champs, ont été célébrées les obsèques de M. Pierre-Elie Gentil, conseiller d'Etat, ancien préfet de Seine-et-Oise, officier de la Légion d'honneur. Le deuil était conduit,par M. Pierre Gentil, son fils; MM. Joseph Pomiés et J.-A. François, ses oncles M. Théophile Ruffat, le docteur Philippe

Chaslin. et le capitaine Albert Tanant, ses cousins.

Le Conseil d'Etat avait envoyé .une délégation à la tête de laquelle se trouvait M. Marguerie, président de la section du contentieux, qui a prononcé un discours devant

l'église. .'̃̃̃•'

L'inhumation aura lieu à Saint-Elis (Haute- Garonne)..̃•̃ •̃̃' –Hier, à midi, en l'église Saint-Germain-1des-Prés, ont été célébrées les obsèques de M. Louis Duhousset, lieutenant-colonel en retraite, officier de la Légion d'honneur, officier de l'instruction publique. Le deuil était conduit par M. Oscar Rang, son beau-frère MM. Maurice Roguet et Faustin d'Autremont, ses neveux MM. Georges et Louis Roguet, Faustin et Pierre d'Autremont, ses petitsneveux, et le docteur Duprilot, son cousingermain. > ,̃'̃ L'inhumation a eu lieu au cimetière Montparnasse, La comtesse Bernard de MontesqitiouFezensac, née de Beaune,- est décédée en son. domicile de l'avenue du Bois de Boulogne. Nous rappelons que les obsèques' du comte Armand de ViUencuve-Guibcrt auront- lieu demain samedi à -midi en l'église SaintPhilippe du Roule., ̃̃̃,̃.

En l'église des Trois-Moutiers (Vienne), a été célébré un service de huitaine, pour le repos de l'âme de la baronne- Lejtune, née Taigny.

Les obsèques de M.'J.-B. Emile Philippe, ancien trésorier-général, payeur général aux armées,' chevalier de la Légiond'honneur, seront célébrées aujourd'hui, à midi,' en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy l'inhumation aura lieu au cimetière de Boulogne-sur-Seine.

Un service de bout de 1 an pour 1c repos de l'âme de M. Gustave Jcwicot, directeur de la Galette de France, sera célébré demain'-à onze heures, en l'église Saint-Charles de Monceau. La Vicomtesse Jacques1 des l'tissci;néé de Larminat, femme du vicomte des Fossez, ingénieur civil des mines, est decédée â-Alais (Gard), à l'âge de vingt-sept ans. Elle était la fille de M. de Larminat, ancien directeur de la Compagnie des chemins de fer' de l'Ouest, chevalier de la Légion d'honneur, et de madame née Dreuzy.

Les obsèques seront. célébrées aujourd'hui, à midi, en la chapelle du Père-Lachaisc. L'inhumation aura 'lieu dans le caveau de famille. ̃

M. Maurice Baudry, inspeetpur principal adjoint de l'exploitation du Chemin defer du Nord en retraite, ingénieur adjoint- à la direction des Chemins de fer de la province de Buenos-Aires, vient" de mourir à BuenosAircs. Il était .le fils de M. Charles Baudry, ingénieur en chef du matériel et de la traction des Chemins de fer du P. L. M., décédé, et ie gendre de M. Guillain, ancien ministre des colonies. Un service sera célébré demain samedi. à dix heures, en l'église, de Notre-Damê-de-Grâce de Passy. M. Mihran Oraghiniian, ancien président du Conseil laïque arménien, à Constantinople, chevalier de Saint-Stanislas de, Russie; est décédé à Paris, dans sa soixantecinquième année; ses obsèques auront" lieu demain, en l'église arménienne.

Nous apprenons la mort De Mme veuve Anty, née Hugot, décédée en son domicile, à Jersey-Farm, île La Loge, PortMarly (Seine-et-Oise), à l'âge -de soixantequinze ans, et dont les obsèques seront'célébrées aujourd'hui, à dix heures, en l'église Saint-Pierre de Port-Maïly De Mme Bernier, femme de M. iBernier, commissairepriseuf honoraire, dont les obsèques auront lieu demain à dix heures, en l'église ,NotreDame de Lorétte,

E. Delarocha.

L'Asthénie grippale

–a »<ir–

Encore mie .fois, la grippe, la terrible grippe est dans nos murs.

̃ A l'heure où j'écris ces lignes, elle est l'une, des principales préoccupations d'une population à qui les soucis de tous genres sont pourtant loin .de faire défaut. Par lefait, il y a de quoi s'émouvoir.

Si, en effet, la grippe qu'on, appelle aussi influenza, semble avoir perdu quelque neu de sa virulence, il ne faudrait pasVima.giner qu'elle est devenue une quantité négligeable. -Relativement bénigne en soi, peut-être, la grippe n'en exerce pas moins toujours une influence aggravante sur la morbidité et la mortalité générales, en raison surtout des troubles ̃ qu'elle provoque dans l'état physiologique et même dans l'état moral de ses Victimes.. '<. Morne sous ses formes les plus inoiïensives en apparence, elle traîne à sa suite tout un cortège hétéroclite de: misères accessoires.

Il n'est peut-être pas un seul grippe qui même après ia guérison complète, n'en garde encore longtemps la marque. Les uns restent sourds, les autres deviennent, sans aucune manifestation prémonitoire, asthmatiques ou cardiopathos. Je ne parle pas de la tuberculose, qui, souvent; n'a pas d'autre ori- gine. Ailleurs, la grippe laisse derrière elle des contractures, des ankyloses, j des paralysies 'locales, des éry thèmes rebelles, etc.

1 1: Í"I" 1 .f

Mais le pire, c estquu uuciiuiissuuicut

musculaire et nerveux s'accompagne fréquemment d'une sorte de dépression cérébrale. L'intelligence et la volonté sont elles-mêmes atteintes.

C'est surtout contre cet accablement qui rend les convalescences si pénibles qu'il importe de réagir.

Comment? Par quel moyen? That is

l/tc question! ̃'̃̃̃.

'• 1

̃ Du traitement ,de la grippe proprement dite, de la grippe « en soi.», je n'ai pour le moment rien a dire, si ce n'est que ce traitement semble devoir être, avant tout, désinfectant et « phago-

gèné ».

Mais après, que faire.? Une fois la grippe partie, comment reconstituer les forces dissoutes ? Comment en finir avec cette espèce d'effondrement qu'on nomme l'asthénie grippale.

Certes, ce ne sont pas les reconstituants qui manquent. On n'a, semble-t-il, que l'embarras du choix. Mais en outre que l'action de la plupart, sans même en excepter lès meilleurs, est inconstanteet passagère, elle peut parfois devenir dangereuse, cardans la grippe, le rein est toujours plus ou moins lésé. Il fallait trouver mieux.

Somme toute, l'asthénie grippale résulte de ce que l'intoxication a laquelle elle succède a considérablement appauvri le sang, privé jusqu'à nouvel ordre de ses éléments dynamogènes, et devenu ipso facto; suivant la pittoresque formule faubourienne de .«. la lavasse ». Ainsi s'expliquent la flacidité des muscles, la détente des nerfs, l'atonie géné-

raie 'des organes et des tissus baignés par un liquide-inerte et-sans flamme, partantréi'raclaire aux stimulations. extérieures, |ar ;on ne'galvanise pas

l'inexistant. '(• ̃

•̃#̃ ̃̃

II n'est • pourtant pas 'impossible de réveiller l'énergie vitale.. C'est même chose facile, grâce à ce nouveau médi"camcnt,;Ie Giob'éùl, qui fît l'objet en juin dernier, d'une communication retenlis.sanlo du docteur Joseph Noé, à l'Académic de médecine. ̃̃

Qu'est-ce donc ;quo le Globëolihes lecteurs; savent dé que son principe csscnlielest constitué par les ferments mêmes des globules rouges à l'état 1 vivant. C'est à ces. ferments que ce merveilleux produit doit son action tonique 1 infiniment supérieure à cette de la kola

elle-môme, et sans l'ombre d'un danger

pour aucun: organe, pas plus pour 1g rein que pour l'estomac.

'Le Globéol renferme, en, outre les oxydases de sang et les antitoxines apportant ainsi le plus précieux appui a l'organisme dans sa lutte contre les ger- mes et les virus de l'infection grippale. Une cure.de Globéol est donc tout à la fois une désintoxication et une rénovation lotius substantiœ du milieu vital. C'est n un temps très court, les forces restaurées avec le sommeil et l'appétit, le corps redevenu alerte,' l'esprit redevenu lucide. ̃

Je puis, en ce qui me concerne; m'en porter garant, ayant eu personnellement l'occasion de suivre de près, parfois même, dans les conditions -les plus défavorables une douzai ne de résurrections

dont le Ulobeol -a. lauious tes irais avec une certitude' et une rapidité confinant au miracle, ̃ ̃

J'en appelle, d'ailleurs,- à tous. les malades cl. à tous les médecins qui en ont égalementfait l'essai sur. eux-mêmes et sur autrui pas un ne me démentira si j'affirme, après expérience, qu'il n'est peut-être pas, dans toute 'la pharmaco- pée, un: seul médicament dont l'effet soit aussi constant et aussi sûr L'asthénie grippale n"a pas disparu sans doute, mais elle ne sera- plus désormais qu'un désagrément sans importance. 11 suffit de vouloir pour s'en 'débarrasser,

Emile Gautier.

P. -S. Le Globéol se trouve aux Laboratoires du Globéol, 207, boulevard Pereire, Paris (Métro Porte-Maillot), et dans toutes les bonnes nliarmacies. Le flacon franco 6fr*'5O; les 4 flacons pour la cure intégrale de l'infection grippale, franco, 24 fr. Union postale et colonies, et 26 francs.

IFIB^IF LEVITE Faire un choix est souvent bien embarrassant en matière d'auto, ̃ l'hésitation semble encore plus grande.

La décision sera-t-elle heureuse? Thaï is the question.

Ne soyez plus perplexes vous verrez décrits, dans le nouvel Album de luxe que l'Usine Clément-Bayard, à Levailois, envoie franco, les modèles tant ad mirés au Salon dernier, et qui sont encore bien plus remarqués sur la route.

La Caïastrophe de Courville

-?̃̃'̃̃••.•

Veille d'obsèques

On est maintenant assure que le nombre des voyageurs qui ont trouvé la mort dans la catastrophe de Courville s'élève à douze. Ce n'est point qu'on soit encore fixé sur l'identité de'toutes tes victimes. Mais les débris calcinés retrouvés dans les décombres ont permis de reconstituer quatre corps au lieu de trois, ainsi qu'on l'avait cru d'abord.' Les corps, mis en bière ont été transportés dans une salle spéciale transformée, par les soins.de la municipalité, en chapelle ardente. Les obsèques seront célébrées aujourd'hui à Courville. Uri premier service religieux sera célébré à dix heures pour! Mme Cordon, dont les restes seront ensuite dirigés sur Angers. A midi, un second service aura lieu pour les membres de la famille Lelièvre, dont les corps seront transportés a Sablé. Le cercueil de Mme Alice' Leliôvre, toutefois, sera ramené à Paris.

L'époux.' de." la 'malheureuse jeune femme, M. Victor Lelièvre, vient de succomber aux blessures qu'il avait reçues au cours'de la collision. La cérémonie funèbre'sera très solennelle. Le maire de Courville, M. Chaboche, a invité officiellement ses administrés à y assister. L'évèque de Chartres, Mgr Bouquet, donnera l'absoute. Le -préfet d'Eure-et-Loir, M. Bourdon, sera présent et prendra la parole au nom du gouvernement.

Un dernier .'service, pour les victimes non 'identifiées,' sera célébré dimanche, à deux heuresyà Courville.

L'état des blessés, soignés à l'hôpital le Courville, est assez satisfaisant. On compte que tous pourront être sauvés. Les obsèques de M. Marcel Boisseau seront célébrées aujourd'hui vendredi, à midi, oh l'église Sainte-Marguerite, à Paris. Celles de Mme Alice Lelièvre auront lieu dimanche, à deux heures, en l'église Sainte-Marie des Batignolles.

̃ ̃ .v;- '̃;̃

Sur la voie où la catastrophe s'est produite, les' trayaux- de déblaiement sont terminés: La locomotive de l'express a été relevée^ et- va être garée. Le trafic normal pourra reprendre aujourd'hui. L'un des blessés, M. Maurice Thomas, arbitre financier demeurant au Mans, avait jeté par la portière de son wagon une serviette contenant 26,000 francs en valeurs diverses.

Comme ̃ on le transportait à l'hôtel, il avait fait sa déclaration au juge de paix.

Des -recherches effectuées ont permis de découvrir la serviette lès valeurs étaient à demi-consumées, mais les numéros so-ntf efîcore assez visibles pour qu'on puisse les reconstituer.

L'enquûte judiciaire continue pour arriver à établir les responsabilités. Dès à présent il;gemble acquis que le chef de gare de Courville avait fait.prendre toutes les précautions réglementaires- pour couvrir la voie pendant que le train de


marchandises se dirigeait sur la voie de garage.

Au Sénat

"Le Sénat a tenu à avoir des explications immédiates sur la catastrophe. Par voie d'interpellation MM. Fessard, maire de Chartres, Le Provost de Launày, Brager de la Ville-Moysan, Gaudin de Villaine, voulaient donc demander au gouvernement pourquoi Ton tue tant de monde sur l'Ouest-Etat.

Mais M. Puech, ministre,des travaux publics, n'assiste pas à la séance et avant de fixer uh.e date, le président le fait prévenir.

Il y a une courte suspension de séance. Vers quatre heures, M. Puech arrive, et voici le dialogue qui s'engage entre le ministre et l'un des interpellateurs M. Puech, ministre des travaux publics. Je comprends l'émotion du Sénat comme du pays. L'événement tragique de Courville venant après d'autres, est déconcertant. Mais je demande que le Sénat ne délibère pas sous l'empire de cette émotion. Le Comité consultatif a délibéré sur l'accident de Bernay; une instruction est ouverte sur celui de Courville (exclamations à droite); je ne possède pas à l'heure actuelle des renseignements suffisants.

M. Le Provost de Launay. Les hommes

arrêtés sont innocents.

M. le ministre. Je suis saisi d'une demande d'interpellation à la Chambre la discussion doit être fixée à vendredi en huit. Il faut laisser au gouvernement le temps de prendre les mesures convenables. Je demande au Sénat de fixer la date des interpellations à mardi en huit. (Exclamations.) Voix diverses. Jeudi

M. le ministre. Le gouvernement a besoin d'un certain délai. Je ne crois pas que le Sénat le lui refuse.

M. le Provost de Launay. Nous ne voulons pas passionner le débat et accuser des personnes je veux dire que les locomotives ne peuvent pas faire le service qu'on leur demande et que les mécaniciens ne peuvent pas voir les signaux. Ce n'est pas le personnel, mais le matériel' qui est coupable.

M. le président, Ne discutez pas le fond.

M. Le Provost de Launay. Ce sont mes compatriotes qui sont en danger, peutêtre nia famille demain. Il faut que vos machines aient des pilotes. (Applaudissements adroite.) f

Bref, le Sénat décide de fixer à jeudi prochain la date de l'interpellation, et il s'ajourne à mardi.

A la Chambre

Là une interpellation était aussi annoncée. C'est M. Gioux, député de Maine-etLoire, qui s'est chargé de la porter à la tribune; on l'a renvoyée à mardi prochain. Les renseignements seront plus précis, et l'information plus complète. Mais, comme disait Joseph de Maistre après la Moskowa, on ne ressuscitera pas les morts, « ils vont pourrir, et la vérité avec eux ».

De son côté, M. Engerand demandait une enquête parlementaire. On l'a égament prié de repasser mardi. Voilà une séance terriblement chargée! Si l'on pouvait au moins en espérer un peu de lumière!

D'autre part, M. Patureau-Mirande, député de Undre, vient d'adresser à M. Puech, ministre des travaux publics, une' lettre dont le passage suivant est à retenir:

Je n'ai pas à rechercher pourauoi les signaux n'ont pas été aperçus, je n'ai pas a établir si c'est la' mauvaise construction du matériel ou un défaut d'attention du personnel qu'il faut incriminer, il suffit de constater, cette fois encere, quo c'est parce qu'on n'a pas vu ce qui se passait sur la voie que la catastrophe s'est produite.

Aujourd'hui, monsieur le ministre, je viens vous demander quelles mesures vous comptez prendre pour assurer à l'avenir, d'une façon efficace, la surveillance de la voie, et qu'on agisse promptement, car vraiment, depuis un au, trop de nos concitoyens trouvent une mort horrible dans les accidents de chemins de fer. `

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Enfin, M. d'Estournelles de Constant, sénateur, vient d'adresser au ministre une lettre où il dit

Au moment la ville de Sablé, encore une fois en deuil, trois fois, depuis six mois prépare les funérailles de cinq nouvelles victimes, j'obéis à l'émotion générale de nos populations en demandant à exposer devant vous, au Sénat, les causes évidentes de ces catastrophes, répétées, prévues, pour ne pas dire inévitables, dans l'état actuel des choses. Je compte me joindre à ceux de mes collègues qui doivent vous interpeller jeudi prochain.

Un nouvel accident

Deux trains se sont encore rencontrés hier matin, à Caen, à l'aiguillage du pont de Mondeville.

Le train de voyageurs 981, parti de Lisieux à cinq heures, a tamponné, à six heures trois quarts, un train de marchandises, qui, arrivé avec deux heures de retard en gare de Gaen, se rendait sur une voie de garage. Dans le choc, très violent, la locomotive du 981 a démoli les derniers wagons du train de marchandises. Elle a été elle-même fort endommagée avec les trois wagons qui la suivaient. Le chauffeur Désillé et le conducteur Louis ont été blessés à la tête. Heureusement leurs blessures ne sont pas graves. Le mécanicien Collin, du train 981, aurait, dit-on, brûlé le .signal annonçant la fermeture de la voie, qui, d'habitude, à cette heure matinale, se trouve toujours libre.

La circulation, après quelques heures d'interruption a été rétablie dans l'aprèsmidi.

Sur la ligne du Nord

Mercredi soir, vers six heures, le train de voyageurs 1906, allant dé Lille à Quiévrain par Douai et Valenciennes, a pris en écharpe, en gare de Raismes, un train de marchandises qui effectuait une manœuvre.

Le mécanicien et le chauffeur du train tamponneur furent projetés hors dé leur machine une rame de wagdns fut jetée contre le mur de la salle d'attente qui fut défoncé.

Trois gardiens de prison, qui se trouvaient dans le premier wagon, ont été lérement blessés; un agent de la gare de Raismes et quelques voyageurs ont été contusionnés.

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DANS LA MARINE Nouveau sous-marin

Le port de Cherbourg a reçu l'ordre de mettre en chantier un sous-marin de grand tonnage, qui recevra le nom de Gustave-Zédé, et dont les travaux devront être poussés avec la plus grande activité. Ainsi en a ordonné le ministre. Espérons que ses désirs seront réalisés et que le nouveau sous-marin ne restera pas trois ans pleins sur cale de construction,

comme il arriva au Mario t te, lancé dernièrement en ce même port de Cherbourg.

Encore un accident

Le cuirassé Suffren est rentré hier à Toulon signalant qu'au mouillage des Salins-d'Hyèrës, au même endroit que. la veille, et dans des circonstances identiques, la chaîne. de son ancre s'est brisée. L'ancre est perdue. Mais heureusement aucun accident de personne n'est à déplorer.

Le remorqueur Polyphème, spécialement installe pour le relevage des chaînes et des ancres a été envoyé aux Salins pour retrouver les ancres du cuirassé.

Mort d'un amiral

On annonce de Nantes, la mort du contre-amiral en retraite Béhic, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans.

Marc Landry.

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AFFAIRES MILITAIRES

Légion d'honneur. Par décret rendu sur la proposition du ministre de la guerre, est promu daus la Légion d'honneur Au grade d'officier, le chef d'escadrons GrandConseil, du 7e hussards.

NOTES d'un Parisien UN DISCOURS

UNE courte dépêche de Chartres « M.Victor Lelièvre vient de succomber à ses blessures ». Pourquoi ce télégramme, au lieu d'attrister, puisqu'il ajoute un nom encore à la liste déjà trop lugubre des victimes de Courville, oui, pourquoi produit-il sur nous comme une impression de soulagement et de délivrance? M. Vic tor Lelièvre est mort, à son tour, et nous respirons, comme si nous étions soudain libérés dé l'angoisse plus particulière que nous inspirait, entre tant de douleurs, le sort de ce malheureux.

Victor Lelièvre meurt à vingt-sept ans. C'était un ouvrier mécanicien du dépôt des Omnibus, avenue de Clichy. Un Parisien. Il s'était épris de la fille d'un camarade, originaire de Sablé, et, samedi dernier, il épousait cette jeune fille de dix-neuf ans. La mère, l'oncle, la tante les cousins, tout.un honnête et laborieux petit monde était venu à Paris pour le mariage et maintenant s'en retournait à Sablé, les deux jeunes gens, heureux du congé de huit jours accordé par la Compagnie des Omnibus, allaient faire leur voyage de noces. Qui de nous n'imagine l'insouciance joyeuse et naïve du compartiment de troisième classe où tous ces braves gens étaient réunis ? 2 Et voici qu'ils sont tous morts, à l'instant même dé la catastrophe, excepté Victor Lelièvre. Lui seul survivait. On allait le sauver, peut-être. On n'a pu le sauver,. par bonheur pour lui Il ne se verra pas seul, en deuil, ruiné dans ses affections et dans son amour, au seuil même de ses espérances.

Ce matin, à midi, M. le préfet d'Eureet-Loir prendra le premier la parole aux funérailles de cette famille il pourra dire qu'en n'épargnant point Victor Lelièvre, l'Ouest-Etat a été bon.

France et Russie On sait que M. Paul Doumer, au cours de son récent voyage à Saint-Pétersbourg, a eu l'idée excellente d'une organisatton dont se réjouissent déjà tous les amis des deux nations alliées. Il a fondé dans la capitale russe un institut français, foyer d'etudes et de recherches, centre de renseignements universitaires ou scientifiques, sorte d'école supérieure d'application qui profitera aux étudiants slaves aussi bien qu'aux nôtres et qui recevra des pensionnaires chargés pour un an de missions diverses dans le grand empire.

Un déjeuner a réuni hier chez Weber, rue Royale, les principaux adhérents de cette belle création.

Il y avait là, autour de M. Doumer, le président du Conseil, M. Briand; M. Pichon, ministre des affaires étrangères; M. Klotz, ministre des finances; M. Maurice Faure, ministre de linstruction publique M. Isvolsky, l'éminent ambassadeur de Russie en France; le baron Schilling, premier secrétaire de l'ambassade de Russie; MM. Liard, Lavisse, Groiset, représentant l'université de Paris; M. Charles Adam, recteur de l'académie de Nancy; M. Lyon, recteur de l'Académie de Lille; M. Boirac, recteur de l'Académie de Dijon MM. Levasseur et d'Arsonval, représentant le Collège de France; M. Edmond Perrier, directeur du Muséum M. Paul Boyer, administrateur de l'Ecole des langues orientales M. Paul Meyer, de l'Ecole des chartes; M. Kleine, directeur de l'Ecole des ponts et chaussées M. Gabriel Monod, représentant l'Ecole des hautes études; M. Anatole Leroy-Beaulieu, représentant l'Ecole des sciences politiques; M. Ribot, de l'Académie françaises sénateur, président de la commission de l'enseignement; M. Couyba, rapporteur du budget de l'instruction publique au Sénat; M. Steeg, rapporteur du budget de l'instruction publique à la Chambre des députés M. Paul Deschanel, président de la commission des affaires étrangères à. la Chambre puis M. de Verneuil, syndic des agents de change; M. Dorizon, directeur do la Société générale; M. Alexis Rostand, directeur du Comptoir d'escompte, et tous les chefs des grands établissements de crédit qui ont assuré par leurs généreuses souscriptions le fonctionnement de l'Institut français de Saint-Pétersbourg.

Cette liste indique combien sont importants les concours de toutes sortes que M. Doumer a obtenus pour cette création éminemment utile.

La presse était représentée par M. Adrien Hébrard, M. Bunau-VarillaetM. Gaston Galtnette.

M. Isvolsky, en termes fort émou^vants, a.dit tout l'intérêt que le gouvernement russe attachait à cette belle œuvre et il a fait remarquer avec beaucoup d'esprit quel tour de force avait accompli en deux mois M. Doumer puisqu'au milieu de décembre il n'était pas encore question de cette fondation et qu'à la

date du 15 février l'Institut est fonde, le local préparé et son budget assuré. On devine quels applaudissements ont obtenus de telles paroles.

A l'œuvre maintenant pour le grand profit des deux pays.

>• g. d.

L'Épéa de M. Branly L'Institut catholique avait organise en l'honneur de M. Branly une fête au cours de laquelle a été offerte hier soir à l'illustre savant son épée de membre de l'Académie des sciences.

Plus de mille personnes, professeurs et élèves de l'enseignement libre, étaient venues s'associer à cet hommage, Aux premiers rangs des assistants, entourant M. Branly et Mgr Baudrillard,. recteur de l'Institut catholique, avaient pris placp MM. Thureau-Dangin secrétaire perpétuel de l'Académie française; Etienne Lamy, membre de cette Académie; Mgr G raf fin; prélat do la maison de Sa Sainteté; MM. le comte de Franquevîllo, de l'Académie des sciences morales et politiques, le colonel Keller, Georges Lemoine, l'éminent professeur de l'Ecole polytechnique, ancien .professeur de l'Institut catholique, et plusieurs de ses collègues de l'Académie des sciences, etc., etc. M. l'abbi Puel, élève de M. Branly, à pris le

premier la parole, au nom ded étudiants des sciences, et il a nettement établi la part prépondérante qui revient à M. Branly dans l'invention et même dans l'application de la télégraphie sans fil, tout en laissant à M. Marconi le mérite de la mise en valeur de cette admirable découverte, bien française, On a entendu ensuite M. Flory, président des étudiants de l'Institut catholique» qui a évoqué le souvenir de l'enseignement donn dans cette maison par M. Claudio Janet, Mg- d'Hulst, M. de Lapparent, enseignement auquel la gloire de M. Branly ajoute un nouveau lustre; M. l'abbé Pirot qui.au nom des anciens élèves du maître, a rappelé sers premiers cours qui coïncidèrent en 1890 et 1891 avec ses premières découvertes, notamment celle du radioconducteur dont M. Branly trouvait afors le principe; et M. le chanoine Hamonet,- doyen des sciences, qui a présenté l'hommage des professeurs et exprimé leur joie de la première réparation accordée au grand savant par l'élection dont il vient d'être l'objet à l'Institut de France, en regrettant cependant que le prix Nobel, qui lui était dû en toute justice, lui eût échappé.

Comme ce dernier terminait son discours, un mouvement a eu lieu dans la salle Mgr Baudrillart s'est levé et, regardant vers la porte

Messieurs, a-t-il dit, voici que vient se joindre à nous M. Denys Cochin.

Une triple salve d'applaudissements a salué alors l'entrée du dernier élu de l'Académie française, et M. Denys Cochin est allé, au milieu d'une ovation qu'il partageait avec M. Branly, présenter aussi ses hommages au savant.

Après un intermède musical, exécuté par l'orchestre des élèves de l'Institut catholique, et une spirituelle ballade sur « la télégraphie sans fil et le fil do l'épée » qu'on allait remettre à M. Branly, ballade composée et fort bien dite par M. Forestier, le président de l'Alliance des maisons d'éducation chrétienne est venu offrir au maître un christ magnifiquement orfèvre.-

Enïin Mgr Baudrillart, en un discours très applaudi, a retracé à grands traits la belle vie de vertu, de travail et de modestie, et l'œuvre admirable de M. Branly. Avec une vibrante éloquence l'éminent recteur de l'Institut catholique a exprimé la reconnaissance de cette maison, et pour M. Denys Cochin qui la défendit si vaillamment en de périlleuses circonstances, et pour le savant illustre qui est son honneur.

En terminant, il a remis son épée d'académicien, chef-d'œuvre de ciselure, à M. Branly qui a remercié par une allocution très émue, très simple et très belle, ses collaborateurs, des sympathies qu'ils venaient de lui témoigner.

Ch. Dauzats.

–t–

Les tyepsaltés

des enirurgiens

i' i »

Le professeur Pierre Delbet a prononcé, hier soir, un magnifique plaidoyer pro domo sur cette question essentiellement vitale, et qu'un procès devant le Tribunal civil vient de replacer dans l'actualité. La conférence que 1 éminent chirurgien a faite dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne avait un accent énergique de profession de foi précise et rapide, en argumentations serrées et en affirmations nettes; avec des comparaisons récréatives et des citations irrésistibles, cette conférence persuasive a obtenu le plus grand succès auprès d'un public de médecins et d'anciennes malades, si élégantes, dont les heureux visages indiquaient qu'elles avaient déjà été persuadées par l'orateur. La responsabilité du chirurgien, qui en fixera les limites, alors que l'intervention du chirurgien dépend dé mille circonstances, toujours différentes et impossibles à prévoir? A science égale, à dextérité manuelle égalé, deux opérateurs ne prennent pas la même décision alors qu'ils ont conclu au même diagnostic. L'un opérera un caftcéreux, risquant la chance de le guérir contre les certitudes de plusieurs années de souffrance et de désespoir; l'autre estime que ces années de souffrance peuvent être adoucies par l'illusion ou la morphine et n'expose pas le malade incurable aux risques de l'opération. Les chirurgiens sont attirés par l'inter- vention difficile; d'autres la redoutent comme un public d'aérodrome comprend les spectateurs, hardis qui voudraient voler avec les aviateurs et les spectateurs prudents qui se contentent d'assister à leurs exploits. L'âge intervient aussi et l'expérience pour rendre les chirurgiens moins décidés aux promptes et radicales interventions. Mais, cette question de tempérament écartée, les qualités nécessaires restent les mêmes la lucidité, le sang-froid, l'indépendance morale. Un chirurgien qui est plus soucieux de briller que de guérir est très dangereux celui qui « soigne ses statistiques» et n'opère qu'à guérison certaine, pèche par défaut contraire et non moindre. Le chirurgien doit toujours tenter toutes les chances de sauver son malade, au risque de perdre sa réputation.

Une aussi noble profession met. celui qui l'exerce non pas au-dessus de la loi,

mais à l'abri de la loi, en'dehors des articles 1382, 1393 du Code civil, des articles 319 et 320 du Code pénal. Or, ces articles fixent la responsabilité civile et correctionnelle du chirurgien pour maladresse, imprudence, inattention, négligence, inobservation des règlements. La maladresse, aucun Tribunal ne peut se déclarer compétent pour l'apprécier. L'imprudence, mais toute opération nouvelle peut être considérée comme une imprudence L observation des lois ? Le chirurgien ne doit pas faire d'opération mutilante sans le consentement du malade, mais dans certains cas, peut-il attendre ce consentement ? Par exemple, un malade dans le coma, si on ne l'opère pas d'urgence, ne pourra jamais donner son consentement. Brouardel disait qu'on ne doit jamais opérer une femme sans le consentement de son mari aujourd'hui, on n'a plus besoin de demander ce consentement.

En dehors des poursuites intentées contre les chirurgiens pour des appareils mal placés, trop serrés, etc., il y a eu de nombreuses instances dirigées à la suite d'accidents de chloroformisalion. Appelé en témoig lage par un de ses confrères poursuivis, Velpeau' déclara au Tribunal « Vous tenez dans vos mains l'avenir de la chirurgie. Nous ne pouvons plus opérer si nous ne sommes pas libres, à vous de supprimer la douleur ou de 1 inventer! Le médecin fut acquitté. Ce ne fut pas le cas récent du docteur B. poursuivi pour imprudence, malgré qu il soit connu et estimé pour sa conscience, son mérite et son dévouement. Il a été condamné a 5,000 francs de dommages-intérêts pour avoir ce ne fut pas démontré oublié des compresses. Le jugement a établi en même temps qu il avait sauvé la vie de la malade.

Ainsi, un pompier, en sauvant une personne au milieu des flammes, lui

luxerait lepauie et serait condamne a des dommages-intérêts (article 1382). Quel sujet de comédie pour Gourteline .Ce qui est grave et prouve un esprit » peu sympathique », comme eût dit Renan, c'est que les malades opérés à l'hôpital obtiennent très aisément l'assistance judiciaire pour,poursuivre le chirurgien. Avec l'assistance judiciaire, l'opéré ingrat ne court aucun risque, tandis que lopérateur est toujours victime du bruit, de la calomnie. Avant d'accorder l'assistance judiciaire, avant le procès et le scandale, ne pourrait-on, comme le réclamait Pinard, ordonner une expertise?

Le cas du docteur B.a ému tous les chirurgiens. Il n y pas eu «faute lourde» a mais oubli » au dire des experts, et les effets de cet oubli n'ont pas été nocifs. Une compresse s'élimine parfaitement. Donc, te Tribunal n'a pas été sensible à 1 expertise. Il n'a pas envisagé les conditions de l'opération une compresse est placée pendant l'opération pour protéger les viscères voisins des parties septiques: en mille cas, et particulièrement dans une alertechloroformiquèqui exige l'im médiate respiration artificielle du patient, la compresse peut glisser, s'imbiber de sang, devenir invisible, malgré l'examen le plus attentif. Terrier, chirurgien impeccable,.qui n'opéraitpas pour le chroriographe ou la galerie, a laissé une éponge dans un ventre et s'est empressé de communiquer ce fait à. la Société de chirurgie. Le malade ne s'en portait pas plus mal. (Mieux, le professeur Delbet montre une pince qu'il trouva dans l'intestin d'une malade, laquelle avait été déjà opérée sept ans auparavant et n a jamais su qu'elle avait gardé en pareil dépôt l'instrument t d'acier).

Cependant, ajoute le conférencier, je ne suis pas venu réclamer le droit de laisser des compresses, mais la tolérance. Nous pourrions nous éviter tout danger en n'en employant pas ce se.rait au détriment du malade. Et nous sommes consciencieux. Les poursuites

se font contre nous de plus en plus nombreuses et les Tribunaux se montrent de plus en plus sévères à cause du discrédit qui tombe sur le corps médical. Aujourd'hui, on pratique trop la dicotomie il est plus rémunérateur d'avoir entre confrères la main large que d'avoir la main habile Par la faute de quelques médecins, la suspicion s'étend sur les meilleurs praticiens. C'est injuste. Un chirurgien d'hôpital, qui fait trois ou quatre opérations par jour, est obligé de surmonter des fatigues de sport (effort physique), des fatigues de joueur (incertitudes de su>cès et joies de la guérison), des fatigues de savant (tension continuelle de, toutes les facultés). Les services d'hôpitaux ne donnent plus de grands avantages matériels la seule récompense, c'est de vaincre la mort, de sauver un être, de perfectionner l'art de la chirurgie. Devronsnous, contraints à trop de prudence, pratiquer laméthodedu«laisser^mourir», ainsi nommée par notre défenseur M0 HenriRobert? Non. Mais, en revanche, nous n'acceptons pas d'être condamnés, lorsque nous n'avons pas commis une « faute lourde». La sauvegarde du malade n'est pas dans la loi el le est dans la science et la conscience du chirurgien laissé libre I »

Régis Gignoux.

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LA CHAMBRE

Jeudi 16 février.

L'ËCÔLE LAÏQUE

Elle a eu ce matin les honneurs de la séance. Il fallait s'y attendre, mais on en abuse. Chaque fois que j'entends parler de l'école laïque, et de la défense de l'école laïque, que personne n attaque, et des paladins qui s'arment pour son salut, il me vient aux lèvres un mot irrévérencieux « Farceurs » que je me garderai bien de prononcer.

'M. Maurice Faure qui, apparemment, croit l'école laïque en péril, lui a dédié tout un discours. Il, y voit, lui aussi, «la pierre angulaire de la. République ». Elle permettra à la démocratie, libérée de toute servitude, de vaincre définitivement ses adversaires ».I1 y a pourtant une servitude, celle du respect, dont il ne semble pas désirable qu'elle se li-

b.ère.

Lé ministre estime qu'elle n'est pas seule calomniée. On calomnie également, suivant lui, l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur, ce qui d ailleurs n'empêche pas M.Maurice

Faure de reconnaître la justesse de certaines critiques et la nécessité de certaines réformes.

Comme il est félibre, il recommande « la conservation de nos originalités provinciales » et un cri lui répond, poussé par M. Bouge « Vive la Provence » L'orateur conteste la crise du français et il affirme que notre culture gréco-latine n'est pas près de s'affaiblir, Que Jupiter l'entende

Mais son grand souci, c'est l'école pri- maire, l'école laïque, l'école neutre ou soi-disant telle. Il répète la phrase célèbre qu'on prête à Louis Veuillot « Les catholiques repoussent la neutralité, parce qu'elle n est pas dans leur programme, ils nous demandent la liberté parce quelle est dans le nôtre. » Mais alors il se heurte à une dénégation absolue de M. Charles Benoist « Jamais Veuillot n'a écrit cette phrase » On proteste, mais M. Charles Benoist défie qu'on cite le passage et le ministre se rabat sur le mandement des évêques. Il cite quelques faits d'intolérance, très exceptionnels, mais éminemment regrettables, et il déclara qu'en Vendée, en Bretagne, dans lArdèche, les manœuvres les plus antilibérales sont pratiquées par les adversaires de la République pour empêcher la fréquentation des écoles laïques. Enfin il invoque la mémoire de Duruy, qui se retourne contre sa thèse.

Dans la séance historique « des deux aunes de drap noir ou gris », Duruy a dit textuellement « Si l'on me forçait à envoyer mes enfants à une école qui ne me conviendrait pas, je protesterais contre la plus insupportable des tyrannies 1 » Et il ajoutait « De morale, je n'en connais qu'une, celle qui est descendue do la montagne que vous savez ». « De quelle montagne ? Ne pas confondre 1 » interrompit un député facétieux.

Lie ministre a rencontre, a la un ae son discours, des accents d'une éloquence sincère qui lui ont valu les'applaudissements de la gauche mais il n en reste pas moins que rien ne menace celle qui se prétend menacée, et que les refrains ne sont pas des raisons. M. Groussau a répondu à M. Maurice Faure. Celui-ci s'était félicitî du nombre toujours croissant des élèves qui fréquentent l'école communale. M. Groussau a naturellement attribué ce succès à la fermeture des établissements libres. N'est-il pas vrai qu'on pratique en faveur des autres le compelle intrare. M. Groussau. La question de l'école laïque est irritante. Sans doute il ne faut pas que la paix soit troublée à l'école quo l'élève soit en révolte contre l'instituteur, que des tiers conseillent cette révolte mais il importe que ces prétentions soient bien précisées. Les catholiques affirment avoir le droit de ne pas faire élever leurs enfants il l'école neutre, avoir le droit et le devoir do les faire élever à l'école avec Dieu. Là où il y a deux écoles, l'école communale, qui est laïque, et l'école libre, il faut admettre la pleine, et entière liberté. (Très bien 1 très bien 1 à droite.)

Est-ce donc si exorbitant?

Ce premier engagement nous en promet beaucoup d autres. Le discours de M. Groussau portait si juste qu'à un moment donné les Bouffandeau, les Dessoye, les Dumesnil ont soulevé de petites tempêtes qui ont dû faire tressaillir dans sa tombe l'apothicaire Homais. Ai-je tort? Ce qui me frappe sur- tout, c est une sorte de bluff qui dissimule assez mal la puérilité de certaines colères. On grossit à plaisir l'objet du débat. On s emballe dans le vide. En attendant, la discussion générale est close. Qu'a-t-elle produit?

Sur les chapitres, le petit travail quotidien recommence. Chaque député a en poche sa menue réforme insignifiante et la soumet à l'examen. de la Chambre. Voici cependant M. Sireyjol qui en demande une grosse la suppression des recteurs. Le ministre combat l'amendement et M. Sireyjol,le retire avec l'espérance qu'il fera son chemin tout seul. M. Molle voudrait que le ministre de l'instruction publique demandât au Parlement les crédits nécessaires à l'exécu*tion du décret de 1909, relatif à la réforme des études médicales; mais il fau. dra que le ministre des finances étudie la question.

M. Charles Benoist obtient 10,000 fr. de supplément pour les préparateurs des facultés des sciences. M. Chaulet réclame la création d'une chaire de climatologie et d'hydrologie minérale, en vue de faire connaître nos stations thermales et climatériques. Il est député de Dax* M. Théodore Reinach, député de la Savoie, appuie sa demande et leur projet de résolution est renvové à la commission du budget. Tous ces détails ne paraissent pas intéresser beaucoup la Chambre; niais empêchez donc. un, élu de songer à ses électeurs 1

II. est entendu, une fois pour toutes, que j'abrège, m'appliquant à choisir et, par conséquent, à éliminer. M. Léon Perrier développe des observations relatives à la nomination des professeurs dans les facultés des sciences. Elles semblent inspirées par l'affaire Bouasse. MM. Théodore Reinach et Pàinlevé se

prononcent pour la création d'un collège des spécialistes et des compétences. Une pareille réforme vaut la peine qu'on l'étudie; mais il y aura toujours des mécontentements, des compétitions, voire des intrigues, et prônez garde de mettre le feu à la maison.

Le président de la commission et le ministre des finances font vainement remarquer que la question est extra-budgétaire M. Léon Perrier est un homme opiniâtre qui ne lâche pas aisément le morceau. 11 craint que les facultés de province ne deviennent de petites mares stagnantes et, en fin de compte, il fait avaler à la Chambre son projet de résolution, sous les plus expresses réserves du ministre.

Dix autres députés prennent part à la discussion. Les petits employés, les préparateurs sont l'objet d'une faveur, spéciale c'est à qui s'occupera d'améliorer leur sort. M. Vaillant tient à l'installation dans les facultés de médecine de laboratoires spéciaux destinés à des « études physiologiques sur le travail professionnel ouvrier ». Le ministre lui offre quatre mille francs. Il les prend. M. Lefas appelle l'attention de M. Maurice Faure sur les déplacements d'office souvent arbitraires, etc., etc. Bref, on parvient à voter 60 chapitres.

Pââ-Ferdûs.

Petite Chronique des Lettres

M. J-H. Rosny aîné, qui a su évoquer avec tant de vérité'les mdsurs de notre temps, s'est évadé aujourd'hui de la vie contemporaine pour aller faire une exploration dans un passé lointain, lointain à vous donner le vertige dans les temps où l'homme ne traçait encore aucune figure sur la pierre ni sur la corne, il y a peut-être cent mille ans, et il nous en a rapporté ce « roman des âges farouches » paru chez F.asquelle sous le titre :'La guerre du feu.

Il est palpitant et formidable, ce livre, d'une puissance, d'une émotion extraordinaire l'auteur nous y raconte des histoires étranges d'une imagination délirante et qui sont poignantes de vérité; oui, on sent que les choses ont dû se passer ainsi, que des drames de ce genre ont dû se dérouler au temps où les Oulhamr aux.larges visages, aux crânes bas, aux mâchoires violentes, vivaient sur la terre, en lutte contre les fauves colossaux et les hommes pareils à eux, avec pour seules armes la hache de pierre et le pieu.

Ces hommes, M. J.-H. Rosny aîné les évoque en un instant singulièrement pathétique de leur histoire, alors que vient de leur être ravi le feu, le feu qui est toute leur vie, toute leur force, toute leur espérance, sans quoi ils sont débiles, désarmés, voués à la mort; il faut à tout prix le reconquérir, et Faouhm, leur chef, a promis à l'audacieux qui le rapporterait la récompense suprême Gammla, sa fille, « la mieux construite parmi les filles des hommes ». Tout de suite, trois farouches héros s'en sont allés, à travers le monde, pour reconquérir le feu, et M. J.-H. Rosny aîné nous raconte, avec un luxe admirable d'images et de verbe, leurs luttes, leurs exploits, leurs travaux, et la victoire finale de Naoh, rapportant à la tribu désespérée Je feu sauveur et recevant la récompense magnifique Gammla, sou-* mise et apeurée, qu il relève sans ru* desse, « cependant que les temps sans nombre s'étendaient devant eux ».

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M. Gaston Leroux a beau être devenu un prestigieux romancier il n'a point cesse d être un excellent journaliste; il a gardé le sens de l'actualité, et cependant que nos immortels procédaient, hier àleurdoubleélectioh.ilpubliaitchez Pierre Lafitte Un roman académique où se trouvent relatées toutes les péripéties d'une lutte épique autour d'un fauteuil. Seulement, vous entendez bien que l'élection académique dont M. Gaston Leroux consent à se faire l'historiogra- phe ne saurait être une élection ordinaire, et que les visites, "démarches et combinaisons habituelles s'y mêlent de r quèlque diablerie. Et d'abord le fauteuil de Mgr d Abbeville, auquel on « doit élire un successeur, est le Fauteuil hanté. Rien n'est sacré pour M. Gaston Leroux ni pour les sorciers auxquels commande son imagination sans ver- < gogne ils pénètrent jusque sous la cou- poie et s'y livrent aux pires fantaisies. Songez, en effet, que le fauteuil de Mgr d'Abbeville a été effroyablement envoûté i. il suffit de s'y asseoir pour être- immédiatement frappé à mort; que dis-je! ilsuffitdes'yprésenter.On accuse un certain Eliphas, candidat évincé, d'a, voir, à l'aide de mystérieuses pratiques- 'l jeté ce sort terrible sur le fauteuil dont' on ne le jugeait pas digne; en tout cas, après trois expériences aussi funestes l'une que l'autre, il réussit à dégoûter lès amateurs, et le fauteuil hanté risquerait fort de rester vide si, à la grande joie d Hippolyte Patard, secrétaire per- v pétuel,. un antiquaire de la rue Lafitte, Gaspard Lalouette, ne se décidait il le

briguer; malheureusement il manqua un peu d'instruction, et notamment a négligé d'apprendre à lire. ce qui, d'ailleurs, ne l'empêche pas d'être élu. Nous sommes, vous voyez, dans le domaine d'une charmante fantaisie, et je ne vous ai pas tout dit: je ne vous ai notamment pas expliqué le mystère de cet envoûtemqnt que le nouvel académicien découvre chez le savant Loustalot, et qui est une chose terrible; mais je m'y embrouillerais il n'y a que M. GasT ton Leroux pour savoir se diriger et nous conduire dans ce labyrinthe, promenade compliquée mais pleine d'agrément.

:!If

Dans le roman qu'il publié chez Calmann-Lévy sous le titre Hercule et le lion, M. Jacques Ser.vy nous raconte avec grâce et émotion une belle histoire de passion, d'amour et de symbole où nous voyons le duc Hercule Jean de Maugulin épris éperdûment d'une jolie dompteuse Mlle Violane, et qui embrasse, pour l'amour d'elle, et aussi par la faute d'un méchant notaire disparu avec ses écus, la carrière d'écuyer, puis de dompteur tout serait pour le mieux dans cette idylle de cirque, et le gentilhomme, en ̃ qui l'amour a réveillé des énergies assou- ̃. pies, serait tout â fait heureux s'il n y avait pas, entre son amie et lui, le ter- rible lion Némée qui déteste Hercule de toute la passion farouche et sauvage qu'il avouée à sa maîtresse c'est le lion amoureux, mais un vrai lion, avec de vraies eriffes. Le nauvre Hercule en fait

1 expérience le jour terrible où il a la té- mérité de pénétrer dans sa cage. Pour > dégager l'infortune dompteur on se pré-. ;̃cipite sur lo fauve, on l'abat. Devant les restes sanglants, Violane accourt, éper- ̃• due, désespérée,. « et comme les deux cadavres étaient confondus on ne Savait sij elle pleurait l'homme ou là bête ». C'est' un peu vif tout de même, cette conclu- sion, un peu dur pour notre amourpropre d'homme, mais l'auteur a su nou* n y préparer si ingénieusement que nous l'acceptons sans révolte.

̃ ;'̃

M. Pierre Sales, vous le savez, règne en prince incontesté sur le roman-feuilleton;, il suffit qu'une feuille populaire annonce la, publication d'un de ses romans pour qu'immédiatement son tirage monte dans des proportions fabuleuses, et je. comprends cela les lecteurs sa- vent, en effet, qu'ils auront un copieux régal d'illusion et d'émotion, que quel- 'x ques instants par jour ils s'évaderont de leur milieu, vivront une vie de luxe, et f de terreur, et d'aventures, qui les arra- chera à leurs préoccupations quotidien- nés. Ils verront, notamment, des gens très riches, des maisons très luxueuses J et des dames fort bien vêtues, compagnie tout à fait souhaitable et char. mante, d'autant plus agréable qu'il y a toujours quelque midinette miracu-


leusement enrichie et quelque honnête, travailleur devenu un puissant industriel. ̃̃̃̃̃̃̃

Et tout cela est très bien, d'autant mieux que M. Pierre Sales cultive presque toujours la petite fleur bleue, et que ses romanesques imaginations tournent souvent au bénéfice de la morale. Et voilà pourquoi la Conquête, que M. Pierre Sales a publiée chez Flammarion, est un roman louable il monte l'imagination en nous racontant avec une foule de péripéties la lutte ardente, do deux femmes pour la conquête du succès, de la fortune, et if nous moralise le mieux du monde en faisant triompher dans cette lutte, non pas «la fille indépendante, hardie et sans scrupule, mais la créature simple, faite d'amour, de cliarme et de dévouement. »,

En un livre luxueux orné de belles images par M. Benoît, MM. Henry, et Jean Sansterre ont réuni les Contes du Bled et du Fondouk, « fleurs grêles et nostalgiques du désert » qu'ils ont offertes à M. Emile Loubet. Ce sont de belles histoires, des contes dits par les chanteurs nomades dans les douars et les cafés arabes avec. intermèdes de derbouka et de flûte nasillarde avec beaucoup d'habileté, les auteurs ont réussi à nous restituer ces contes, à les rendre acceptables à nos sensibilités et à nos pudeurs occidentales, tout en leur gardant leur étrange et forte saveur.

̃ «̃*#

Parmi les autres romans de la semaine je vous signalerai Fantômes, de MM. Pierre Souvestre et Marcel Allain; l'Abbé Frifillis, scènes du dix-septième siècle, de M. Bernardin, et Ce qui demeure, un roman d'une très généreuse et noble inspiration, publié chez Plon, par M. Paul Renâudin.

Histoire, Littérature, Livres divers. Je vous ai signale naguère le « Journal d'un témoin » Vie et mort de l'armée du Rhin que M. Frédéric Dillaye a publié à la librairie Tallandier. Ce livre mérite de retenir notre attention, c'est un document formidable etpoignantsur l'année terrible. En ces cinq cents pages, il nous raconte un peu moins de cent jours de notre histoire, du 2G juillet au lor novembre 1870, mais quelles journées, hélas! et pendant ces trois mois quel chemin parcouru

Chaque étape de ce calvaire est notée dans le livre de M. Dillaye, précis comme un document, poignant comme le plus dramatique des romans. A chaque jour, tout un chapitre est consacré, et il n'est pas un de ces jours, pas un de ces chapitres qui ne nous apporte son souvenir, sa tristesse, son drame, depuis le vendredi 29 juillet, où, à travers Paris plein d'enthousiasme l'officier Frédéric Dillaye gagne la gare de Strasbourg, jusqu'au mardi 1" novembre où il fallut quitter par un temps froid, couvert, bas et triste, un vrai temps de Toussaint, Metz devenue prussienne, Nécropolis des Français, sur la cathédrale de laquelle flottait encore narquoisement le drapeau de la France.

Goutte h' goutte, pendant ces cent mortels joiii'sV le calice a étébu jusqu'à; la lie ce sont .des souvenirs qu'on ne saurait voir évoquer sans une tristesse profonde, mais que les hommes de notre génération ne connaîtront jamais assez.

En un volume paru chez Plon, M. Ernest Daudet nous raconte « une vie d'ambassadrice au siècle dernier » la Princesse de Lievcn une grande dame extrêmement célèbre et fort peu connue. Célèbre Tous ceux qui s'occupent de l'histoire contemporaine ont rencontré la princesse de Licven dans l'intimité de Metternich, de Grey, de Guizot, mêlée à toute l'histoire diplomatique européenne, racontée dans tous lés mémoires et souvenirs des hommes d'Etat. Elle est peu connue cependant, car les jugements portés sur elle sont tout à fait contradictoires, et on a pu être tenté, devant cette incertitude, de se fier au plus éloquent, au plus fameux et au plus cruel de ses juges,a Chateaubriand qui nous la présente « comme une dame pédante, prétentieuse, ennuyeuse, ennuyée, sans élan ni sensibilité. »

M. Ernest Daudet, grand redresseur de torts historiques, vient réformer ce jugement. Avec une foule de documents péremptoires, une admirable collection de lettres présentée avec beaucoup d'art et d'agrément, il se flatte, et je crois bien qu'il a raison, de nous restituer la véritable silhouette de Mme de Lieven, une âme ardente, passionnée, prompte à s'émouvoir dont tant d'hommes illustres ont subi le charme. Dans le domaine historique encore M. G, Latreille publie un intéressant volume "la Petite église de Lyon qui complète son excellent ouvrage sur « l'opposition religieuse au Concordat »; M. Charles Monternot nous raconte l'Eglise de Lyon pendant la Révolution «Yves Alexandre de Marbeuf, ministre de la

feuille des Bénéfices, archevêque de Lyon (1734-1799) » et M. Augustin Filon publie un fort bel ouvrage l Angleterre toire et d'art où M. Emile Bertaux nous conduit devant le tombeau d'une reine de France en Calabre, nous raconte Botticelli costumier, nous montre les saints Louis dans l'art italien, et les Borgia dans le royaume de Valence; un excellentettrès luxueuxouvrage deM.Jacques Rouché l'Art théâtral moderneoù l'auteur résume, en termes conçis et précis, les idées et lés principes nouveaux en matière de mise en scène artistique, avec de fort belles images à l'àppui; une intéressante consultation de M. Frédéric Loliée l'Académie française devant l'opinion où l'excellent écrivain soumettant l'Académie à un plébiscite original, a demandé à un grand nombre de littérateurs contemporains « si l'Académie perdrait de son prestige, de son autorité, si au lieu! dese recruter comme un cercle elle était élue au suffrage restreint comme au Sénat ». Il a obtenu des réponses curieuses, amusantes, spirituelles, et bien entendu fort contradictoires, d'où il résulte cependant qu'un nombre inattendu d'écrivains aimeraient à voir modifier.le mode de recrutement des académiciens. J'espère bien qu'on ne les écoutera jamais Une académie élue par l'extérieur, même au plus restreint des suffrages, mais ce serait le fin de tout f

̃̃ -̃̃̃

En un fort agréable volume M. Alfred Joubert a groupé sous le titre Choses de

Paris et d'ailleurs des chroniques écrites. par lui entre 1908 et 1910. J'ai eu l'occasion déjà de signaler divers volumes de M. Alfred Joubert et on n'a pas oublié notamment ses deux recueils de poésies « Peintres et sculpteurs et « la Maison des caresses », Poète très doué et souvent inspiré, M. Alfred Joubert est un chroniqueur tout à fait agréable, alerte, spirituel et ingénieux; les chapitres de son livre sont des articles écrits au hasard de l'actualité et leur agrément survit à l'occasion qui les fit naître; on y traite des questions futiles chapeaux, robes et manteaux, et des questions sérieuses instituts et syndicats, et ce sont aussi des tableaux de Paris, des histoires de chasse, des considérations sur les femmes de lettres, et tant d'autres choses si diverses, traitées légèrement, à fleur de peau, comme il convient à un bon journaliste qui doit savoir parler de tout sans trop s'apesantir sur rien.

Les poètes enfin la librairie Plamd Edouard VJI où il. a réuni ses études de la Revue des Deux Mondes sur le feu roi; ses ministres Balfour, Asquith, Lloyd George, la Chambre des Lords, études qu'il a fait précéder d'une introduction « un demj-sièclc à vol d'oiseau », où il raconte l'évolution politique, sociale, morale et intellectuelle des Anglais pendant la seconde moitié du dix-neuvième siècle et les premières années du vingtième siècle.

'A

L' « histoire d'une, cantatrice » que nous raconte M. Arthur Pougin dans- un volume paru chez Pion est palpitante comme le plus joli des romans. Bien qu'elle nous parle d'événements vieux de près de cent ans, elle réveille en notre cœur des souvenirs qui nous semblent d'hier; c'est qu'il s'agit de Marie Malibran et que cette illustre et char- mante chanteuse reste, grâce au prestige de Musset, de Lamartine, de Théophile Gautier, éternellement près de nous, dans toute sa gloire, dans toute la jeunesse triomphante de ses vingt-huit ans pendant lesquels elle enivra l'univers de sa divine chanson, après quoi, la mort vint l'enlever brusquement au monde désespéré, mort à jamais détestée et pourtant bienfaisante qui a paré d'une éternelle jeunesse cette héroïne de légende. M. Arthur Pougin nous la restitue tout entière, dans toute sa vérité, une, vérité plus séduisante, plus émouvante encore que la légende.

Et c'est encore littérature, arts et théâtre mêlés un charmait livre que M. A. Mézières intitule avec coquetterie Pages d'automne comme si les écrits1 do cet illustre et jeune vieillard pouvaient faire penser jamais à autre chose qu'à un éternel printemps; un savant travail de M. Guy Chardcmchamp'sur/«Fa/m7/eeJe Voltaire « les Arouet », avec un tableau généalogique et des blasons; le Journal d ltalïe, œuvres posthumes de Stendhal publiées par M. Paul Arbelet qui, en nous offrant cette œuvre inconnue croit faire connaître un peu mieux l'homme, et, à travers l'homme, quelques aspects intimes et quelques coins d'une Italie à qui le malheur et la, volupté avaient donné je ne sais quel charme tendre et exquis qu'elle n'a plus; les Etudes d'hisniarion publie le premier volume du Théâtre, de Jean Aicard; c'est le volume de l'entente cordiale, Il débute en effet par Molière à Shakespeare, un pro-

logue que le poète écrivit pour 1 inauguration des représentations de la Comédie-Française à Londres en 1879, prologue où ces deux gloires fraternisent le plus poétiquement du monde. C'est, ensuite William Davenant un drame écrit également pour Londres, et dans lequel M. Jean Aicard trouva l'idée de son triomphant Père Lebonnard, et c'est enfin; la belle traduction ù' Othello, en vers français précédée d'une très éloquente étude sur ce drame, « le plus beau, le plus psychologique, le plus violent, le plus réel, le plus pathétique, le plus moderne et le plus éternel des drames »; et d'un très ingénieux plaidoyer pour la traduction en vers d'une œuvre écrite en vers.

M. Jean-Marie Mestrallet nous offre un poème dramatique, André Çhénier, préfacé par M. Paul Margueritte; M. Jean de La Rocca a réuni des « poèmes à dire », harmonieux et inspirés -.Ausoleil de la vie; M. Michel Charles-Bernard nous dit l'Armada vaincue; et M. Maurice Brillant, dont on a pu lire récemment de bien jolis vers dans le Con'espondant, publie sous le titre les Malins d'argent, un recueil fle poèmes dont l'inspiration si fraîche et généreuse, la forme si harmonieusement classique m'ont ravi il y a des pièces tout à fait délicieuses dans « l'Amour qui pleure », dans « le Labour et la moisson », dans « Templa serena », et ces pièces 'offertes « à la fiancée » avec cette prière Laissez-moi me pencher sur votre âme en trémblant..

sont d'un poète gracieusement doué. Ph.-Emmanuel Glaser.

*^#S^N**»- ̃

LA PftESSEJDE CE MATIN Le Journal officiel publie ce matin Décret aux termes duquel M. Oustrie, néfociant, président du Tribunal de commerce de éziors, est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Décret aux termes duquel M. Legrand, président de la Chambre de commerce de Paris, est hommé membre de la commission supérieure dès caisses d'assurances en cas de décè3 et eh Cas d'accidents.

LA fOLÏTÎQPB

Le Petit Journal, de M. Georges Manchez

L'impôt sur le revenu.

Nous n'avons pas hésité à dire et nous répéterons aussi longtemps qu'il faudra que les pires ennemis des institutions républicaines sont ces législateurs jacobins que la folie de surenchère talonne, qui ne se plaisent que dans le paradoxe ou 'dans la malfaisance,, et vont jusqu'à proposer des mesures législotives que les prétondus bénéficiaires de ces lois sont les premiers à réprouver.

Les retraitas ouvrières obligatoires qui étoufferont la belle œuvre, de mutualité, l'opération do rachat de l'Ouest par l'Etat qui désorganisera le régime des chemins de fer en France, l'impôt sur le revenu global qui accentuera l'exode des capitaux, sont au nombre de ces mesures législatives..

ÉCHOS & NOUVELLES

Le Journal

Dé Madrid.

La première (tentative pour lancer en Espagne

la dernière nouveauté parisienne des robes-pantalons a essuyé un échec complet.

Hier soir deux jeunes filles de l'aristocratie madrilène venaient à peine .de faire leur apparition à la Puerta del Sol, revêtues de l'élégante robe-pantalon, qu'aussitôt une foule considérable s/amassait autour d'elles, .leur lançant des invectives de toutes sortes.

Les jeunes filles so réfugièrent dans une parfumerie de la calle del Carmen, poursuivies par la foule. Celle-ci loin de diminuer grossissait. De New- York.

A la suite du souper de fiançailles l'Hon. Seton Robert Beresford a triomphé dans le match de boxe annoncé contre M. Drexel, beau-frère de lady Decies.

Une coupe en argent a été offerte au vainqueur par M. Gould.

••+J*S^& ̃

SPORTS DHIVER EN AUVERGNE

Le Concours international de ski du Lioran vient de se terminer avec un plein succès qui témoigne à merveille combien la région se prête aux sports d'hiver.

La neige s'y trouve toujours en abondance et, bien que le Concours soit terminé, l'hôtel de la Compagnie d'Orléans, à quelques pas de la gare, avec chauffage central, reste ouvert jusqu'au 28 février.

Les amateurs de ski peuvent donc en toute confiance continuer de s'y rendre. Ils trouveront- aux Fonts d'Alagnou t à la prairie des Sagnes de vastes champs de neige pour leurs exploits. Rien n'est plus beau que la vue du Plomb du Cantal sous son manteau de neige et les courses dans la forêt de sapins jusqu'au Col de Gère devant la fiére cime du Griou, le Cervin de la France centrale. Ajoutons que les fêtes et les concours variés do ski, luge et bobsleigh' se déroulent maintenant au Mont-Dore où s'est rendue une partie de la caravane du Club alpin. Pour faciliter le voyage des Parisiens, un train express direct de jour circulera de Paris au Mont-Dore, les 18, 22, 25 et 27 février

Départ de Paris-Quai-d'Orsay à 8 h. 20 matin Arrivée au,Mont-Dore. à 6 h. 40 soir En outre, une voiture directe de Parjs au Mont-Dore, lv° et classes, circulera de nuit au train express 115 les mêmes jours., Départ de Paris-Quai-d'Orsay, à 8 li. 52 soir *r Arrivée au Mont-Dore. à 8 h. 15 matin Les billets d'aller et retour pour le MontDoré auront leur validité prolongée.

^\>s/s»

LA JOURNÉE

'Obsèques M. J.-B. Emile Philippe (église Notre- Dame-de-Gràce de Passy, midi). Vicomtesse Jacques des Fossez (chapelle du Père-Lachaise, midi).

Exposition Palais des Modes, 15, rue de la Ville-l'Evèque Exposition complète des eaux-fortes originales, livres et cuirs graves de Louis Legrand.

Cours et conférences Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne M. Patouillet « le Théâtre russe moderne » M. Henri Prunièrcs « la Musique italienne en France sous Mazarin » (4 h. 1/2) M. Gaston Bor.ge « les Associations de tourisme « M. Cam. Bloch « le Prêt entre bibliothèques »-(5.h. 1/2). Institut catholique, 10, rue d'Àssàs M. Gabriel Aubray « Cours galantes du seizième siècle » (3 h. 1/2) M. le docteur van der Elst « Phénomènes naturels et phénomènes nerveux » M. Touzard « là Religion d'Israël l'homme » (5 h. 1/4). Collège libre des sciences sociales, 28, ruoSerponte M..Lait « l'Evolution do la démocratie en Allemagne» (4 h.1'2); M. Harnon,« le Théâtre de Bernard Shaw » (5..h. ii^î,rri Association pour -l'enseigner, ment des jeunes filles, amphithéâtre Richelieu, à la Sofbonno M. Louis Hourticq « Léonard de Vinci » (2 heures). Le Chantier, 199, rue de Bercy le R. P. Trilles ce Voyage au Congo » (8 h. 1/2).

Réunions Séance do la Société des Ingénieurs civils de Franco, 19, rue Blanche (8 h. 3/4).

<*N*s^i

Inîopçiations

En l'honneur de KirchhOffer

M. I3ondierlange, professeur d es-

crime Ci Alençon (2° versement) 35 » M. Mussoutior, professeur au

Cercle militaire 20 « Salle Emile Mérignac, 48, rue

Monsicur-le-Prince MM. Lar-

noude, 20 fr. Désiré André,

20 fr. Joanne, 10 fr. Mousset,

10 fr. Simon, 10 fr. Marland,

10.fr. ;.Sauton, 10 fr. Chave-

grin, 10 fr. Houssay, 10 fr.

Kiotz, lOfr. Mme Passion, 20fr.

Klotz, lOfr. Mme Passion, 20fr.

Ensemble 140 » Total.Fr. 195 »

.Listes précédentes. 55.295 45

Total Fr. "55.490 45

Le Mérite agricole

La promotion du Mérite agricole dite « du 1er janvier » paraît ce matin au Journal officiel.

Sont promus commandeurs

M. Abel, éleveur à Aurillac.

M. Rastide, propriétaire viticulteur à Aiguës- Vives (Gard).

M. Brocard, propriétaire viticulteur à Ménètru-lc-Vignoble (Jura).

M.ne Cadeau-Ramey, propriétaire éleveur à Làngon.

M. Dubreuil, directeur de l'Ecole nationale des eaux et forêts à Nancy.

M. Dupray-Breuzeville, cultivateur, maire de Vesly (Manche).

M. Durin, propriétaire à Noisy-le-Sec (Seine).

M.: Kaufmahn, professeur à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort.

M. Mahicu, agriculteur-éleveur à Enquinles-Mines (Pas-de-Calais).

M. Martin, conseiller d'Etat, directeur général des contributions indirectes.

M. Michenaud, agriculteur à Pellevoisin (Indre).

M. Simon, horticulteur à. Maîakoff (Seine). M. Tardit, conseiller d'Etat.

Au Photo-Club

Mercredi dernier, soirée des plus brillantes au Photo-Club de Paris.

M. Michau, membre du club, a d'abord projeté une superbe collection de pas'sagès et d'études en couleurs, puis M. Gimpel.collaborateurde Y Illustration, a fait une causerie sur le reportage photographique, accompagnée de projections en noir et en couleurs, reproduisant les événements politiques et sportifs qui se sont produits depuis 1900. Enfin, M. Wallon a présenté à l'auditoire émerveillé, une nouveauté sensationnelle les Photographies parlantes de M, Gaumont, /qui reproduisent d'une façon saisissante la vie et la parole, grâce à un synchronisme absolu du cinématographe et du phonographe.

« Le conférencier parlant au public M, «Une conversation téléphonique mouvementée », « Des scènes à plusieurs personnages »,•« Un Coq chantant » ont soulevé des applaudissements répétés, témoignant de tout l'intérêt' provoqué par cette réalisation parfaite d'un problème des plus délicats à résoudre, due

aux travaux de M. Gaumont couronnés d'un. si beau succès.

Réunions

.La Société nationale d'encouragement à l'agriculture donnera le jeudi 23 février un banquet en l'honneur du Congrès de mécanique agricole.

La réunion sera présidée par M. Emile Loubet.

Bal au neuvième

Le bal du neuvième" aura lieu demain soir samedi au Grand-Hôtel.

Deux rangs de perles pour un franc Pour les avoir, lavez vos dents chaque jour avec le savon dentifrice Gibbs vendu partout un franc en boîte aluminium. 'J Jean de Paris.

»*s»\yv^»- ̃ ̃ »̃

Gazette des Tribunaux (De notre envoyé. spécial)

Nice, 16 février.

CorjR d'assises des Alpès-Maritimes. Le second procès du docteur Brengues.

Nice est en fête. On attendait pour ce soir l'arrivée de Sa Majesté Carnaval XXXIX, et pour ce matin la comparution du docteur Brengues devant le jury.

A l'heure dite, Sa Majesté Carnaval a fait son (entrée dans sa bonne ville. Nous avons vu par les rues et par les boulevards illuminés, sa haute figure de carton-pâtq se promener au milieu des cris de la foule, des serpentins, des pétards, des farandoles et des girandoles.

Le docteur Brengues, lui, n'est point venu. Il devait être jugé à neuf heures du matin il ne s'est point levé, il a préféré rester couché.

C'est la seconde fois qu'on le juge ou plutôt qu'on essaie de le uger. Au mois de décembre, en effet, la Cour d'assises de Nice avait renvoyé à une autre session l'examen de l'affaire pour supplément d'information. Cette fois-ci jugerat-on le docteur nîmois?

il est poursuivi sous 1 inculpation d'assassinat le docteur Brengues, on s'en souvient, irrité d'avoir perdu un procès intenté à son beau-frère, M. Charlois, directeur de l'Observatoire de Nice, aurait un jour pris, dans l'après-midi, le train pour Nice; il aurait, vers onze heures du soir, tué, dans la rue, M. Charlois, puis, reprenant immédiatement le train, eût été de retour à Nîmes le lendemain, vers neuf heures du matin. Tel est le résumé de l'accusation. Depuis le mois de décembre on a interrogé des témoins nouveaux, et c'est après cette enquête que se réunissait hier la Cour d'assises.

Mais le docteur no semble pas vouloir être^jjgé à Nice. Il a introduit devant la Cour de cassation une requête en suspicion légitime, et pour empêcher la Cour d'assises de se constituer, il a cité comme témoins tous les magistrats de Nice. Cela promettait des discussions de droit intéressantes. Mais pour ne point venir à l'audience, le docteur Brengues a trouvé un moyen plus simple et d'ailleurs fort légitime il est malade.. La salle de la Cour d'assises, des huit heures du matin, était pleine de mondé, Ce procès passionne l'opinion. Les soldats du régiment de chasseurs alpins maintiennent l'ordre à grand'peine. On attendait l'entrée du docteur.

Neuf heures du matin un coup de cloche ou plutôt une sorte de gong annonce que l'audience est ouverte. M° Pourquery de Boisserin est au banc de la défense, à côté de M° Lairolle qui se porté partie civile. Derrière eux, le banc des accusés est vide. M. lé président Audibert entre, regarde ce banc où manque l'accusé. ̃ Je constata que l'accusé Brengues n'est pas là. Pourquoi ? Qui peut me renseigner 2 Il n'y a pas même de gendarmes. 0

Le président est le seul à être surpris, ou presque. Les journaux niçois du matin avaient, en effet, annoncé que le docteur ne viendrait pas. Il s'était habillé la veille pour recevoir son défenseur, il avait: fait une toilette soignée mais il s'était senti faible, si faible qu'il avait pris la décision de ne point venir à l'audience le matin. Tel était le récit de la presse niçoise.

Le président regarde d un œil un peu attriste ce banc où manque l'acteur indispensable.

M0 Pourquery de Boisserin se lève J'ai vu hier mon client. Il m'a dit qu'il serait lit aujourd'hui Je suis surpris comme vous, monsieur le président. II s'agit d'une absence momentanée, sans doute. a <1

Ah voici enfin un gendarme, dit le président. Gendarme, que se passe-t-il? Un peu essoufflé, debout au banc des accusés, le, gendarme chargé d'amener Brengues nous dit

J'ai vu le docteur Brengues ce matin à la prison. Le médeci i- l'a trouvé couché et n'a pu se prononcer sur sa maladie.

La Cour aurait bien être prévenue à l'avance. Qne va-t-on faire? Va-t-on amener l'accusé manu militari? On le peut. Ce serait barbare.

M0 Bourquery de Boisserin a des conclusions a déposer; mais son client n'étant pas là, il ne peut le représenter. Il faut attendre, dit le procureur de la République!

Oui, il faut attendre, répète le président. i Attendons, dit le défenseur.

Et l'on attend. 1

Mais il y a mieux à faire. L'attente ne servirait à rien.: Brengues resterait toujours couché.. Je vais aller le voir, dit Me Pourquery de Boisserin. Je prends une voiture et je vais au galop à la prison.

Alors on suspend l'audience pour avoir des nouvelles du docteur malade. C'est un entr'acte pour permettre à l'acteur d'entrer en scène, puisqu'on ne peut jouer la pièce sans lui.

Et la foule se répand dans les couloirs. On commente, on parle, on bavarde, on regarde une grande porte qui donne dans une petite courette c'est par là que doit entrer la voiture qui amènera le docteur Brengues. Il. y a du monde à toutes les fenêtres qui donnent sur cette cour. Les conversations se croisent dans une langue sonore. Soudain la porte s'ouvre une voiture entre, une sorte d'omnibus qui ressemble à ceux qui attendent aux gares les voyageurs des hôtels. Un gendarme, toujours le même, descend de la toiture « Lo voilà, tiens,

c'est lui Le voilà, le docteur », dit là foule.

«Mais non, c'est que le gendarme ». Le gendarme referme soigneusement la portière et mon te au Palais de justice. Il est seul et les conversations reprennent. L'accent du Midi leur donne de la côulçur

Non, il n'est pas venu le docteur Que c'est qu'il a? Demandons au gendarme Le gendarme est entouré, questionné Je. ne sais rien, sinon que Brengues est couché, qu'il ne veut pas se lever et qu'il restera couché.

Alors il ne viendra pas ? dit quelqu'un. Non.

Tout est préparé pour le juger; tout le monde est là, mais, comme on dit ici « Manque le docteur! »

On reprend l'audience, pourtant. J'ai vu mon client, dit M0 Pourquery de Boisserin, revenu. Je l'ai trouvé malade, en sueur. Il a des douleurs derrière la tête. Il ne tient pas sûr ses jambes. Vous savez, d'après un certificat que j'ai lu ici, il y a trois mois, qu'il a toutes sortes de maladies artériosclérose, tuberculose et d'autres encore. Il ne peut donc pas venir ce matin. Alors la Cour commet trois médecins pour aller examiner dans sa prison le docteur Brengues, et faire leur, rapport sur son état de santé.

« Les médecins viendront prêter serment à deux heures », dit le président. Le président donne congé à tout le monde jusqu'au lendemain matin, neuf heures, et chacun aussitôt s'en va de par les rues ensoleillées et pleines de monde regarder les préparatifs pour l'entrée de S. M. Carnaval XXXIX, ou prendre d'assaut les tramways de Saint-Jean et de Monte-Carlo. Tout le monde, sauf évidemment le docteur Brengues, qui, ne pouvant pas voir Carnaval," n'a pas voulu voir la Cour d'assises.

Le verrons-nous demain?

Georges Claretie.

̃ ̃ ̃ ̃' ̃

La requête en suspicion légitime du docteur Brengues a été, hier, rejeté par la Chambre criminelle de la Cour suprême, «le docteur Brengues n'exposant aucun motif de suspicion légitime ». NOUVELLES JUDICIAIRES

La 0" Chambre de la Cour de Paris, présidée par M. Cabat. vient, après plaidoirie dé Me Geffroy, de rendre un arrêt fort intéressant en matière d'injection, par un médecin, de sérum non autorisé Voici le texte de l'arrêt:

Considérant que la loi du 25 avril 1895 prohibe le débit, c'est-à-dire la vente et la livraison, c'est-à-dire la remise, à titre gra- tuit ou onéreux, de tout sérum injectable, qui n'a pas fait l'objet d'une autorisation du gouvernement

Considérant que l'injection par un docteur en médecine à des malades d'un produit, par lui préparé et composé, fût-il un sérum, ne saurait être considéré comme un débit ou une livraison.

Bref, un médecin a le droit d'injecter à ses malades un sérum non autorisé.

Courrier delà Bourse

t~ t ~'L\

Paris, 16 février.

La journée s'est passée dans le calme absolu qui succède presque toujours ù une liquidation très agitée. Car beaucoup de personnes ignorent que la liquidation d'hier a donné un travail matériel considérable. Il en sera toujours ainsi tant que les agents de change s'obstineront à faire une besogne de commis. Os ne sont pas assez nombreux pour s'occuper en même temps des reports et des ordres transmis par les clients. Il faut qu'ils abandonnent une partie de ce travail à leur personnel.

Ofï s'attendait déjà, la semaine dernière, à voir la. Banque d'Angleterre abaisser son escompte, de sorte que lo fait accompli aujourd'hui n'a pas produit grande impression. Cependant cette nouvelle, ajoutée à l'abondance d'argent que je signalais hier, a favorisé les fonds d'Etats qui avaient été laissés à l'écart depuis quelque temps. Tels le Brésilien' et le Portugais. Ce dernier ne gagne pas moins de 70 centimes. On commence à croire à la solidité du nouveau gouvernement. Les actions de chemins do fer continuent à reculer lamentablement. Le comptant en donne toujours, mettant ainsi les acheteurs à terme dans une mauvaise posture. Le groupe électricité montre toujours la même fermeté. Les Popp* après une course sans étapes, soufflent un peu avant de repartir. L'Industrie parisienne, l'Electricité de Paris sont aussi très recherchées. Surprise agréable l'Azote a monté de 10. francs.

jo ne pane plus de cette valeur sur. laquelle j'ai tout dit. Elle est de premier ordre. Elle a besoin d'une année ou deux de bouteille. Elle n'est pas faite pour la spéculation. Mais les porteurs connaîtront de beaux jours. La cote des mines d'or sur le marché en banque est toujours attristante.

J'apprends cependant que l'on a introduit aujourd'hui sans beaucoup d'éclat les actions do The Giant Mines of Rhodosia. Il y en a 262,500. Tout le monde en aura. Nous devons cette libéralité à la bienveillance de M. Albert Kahn auquel nous étions déjà redevables de l'introduction de laLoncly Reef. Cela nous fera toujours une mine de plus. Nous verrons prochainement sur le marché en banque d'autres affaires intéressantes. Elles sont attendues avec impatience. Marché officiel. La Rente s'est maintenue, comme hier, à 97 55.

La baisse s'est encore accentuée sur les actions des chemins d fer français. Lo Nord a perdu 13 francs à 1,505 et l'Orléans 20 francs à 1,245.

L'Extérieure espagnole reste à 96 20; le Turc est en léger progrès à 94 55.

.Les fonds russes sont plus lourds. Le ConsôLirté 0/0 perd 10 centimes, le 30/0 1896 baisse de 45 centimes à 83 15*

Vive reprise du Portugais à C5 90, soit une hausse de 70 centimes .pour la journée. L6 marché est très étroit, et les événements de ces temps derniers avaient certainement encouragé des ventes à découvert.

Le Brésil 4 0/0 a monte, de son côté, de 35 centimes à 91 80.

Les établissements do crédit sont irïéguliers. La Banque de Paris gagne 8 fr. à ̃1,8-45, tandis que le Crédit lyonnais fléchit de 2 fr. à 1,514. L'union parisienne se maintient à 1,172. Rappelons que c'est demain qu'aura lieu l'émission de l'emprunt d'Haïti. Le Crédit mobilier est calme à 705. La Banque "privée se tient à 450.

La Banque ottomane, fléchit légèrement à 706. La Banque nationale dit Mexique regagne 4 fr. à 1,133. 6

Le Sues s'est maintenu à 5,452.

Le Mûtroplilairi a encore monté de 2 fr. à- 657, tandis que le Nord-Sud restait calme à 338.

̃L'Industrie est très ferme à 329. L' Electricité de Paris est en reprise de 5 fr. à 547. L'action Popp reste bien tenue à 820. Les Tramways de Paris ont monté de 3fr. à 302 c'est encore une de ces valeurs qui se classent sans bruit,

Les Métaux ont monté de 11 fr. à 785à J'ai déjà insisté sur la situation rejaar-

quabloment forte dé cette affaire. La lecture du dernier bilan est convaincante. Les amortissements, réserves ctprovisions diverses y' figurent pour un total de 25 millions, soit l'équivalent du capital social. Quant aux immobilisations, elles sont portées au bilan pour 29 millions, chiffre fort modéré si l'on songe aux travaux neufs effectués en ces dernières années, aux usines de Givet, de, Sérifontaine, de Dévillc-les-Rouen et surtout de Saint-Denis.

Il semble que l'on puisse escompter pour un avenir prochain un accroissement des répartitions, tout en tenant compte de la^ parcimonie habituelle du conseil d administration. Mais, même en se basant sur le dividende actuel de 35 francs, l'action des Métaux apparaît comme uno des valeurs métallurgiqucs françaises les plus intéressantes- clic est capitalisée. en effet à 4 1/2 0/0, alors que pour les. affaires similaires le taux de capitalisation en vigueur varie de 3 à 3 1/2 0/0.

Le Ilio-Tinlo s'est maintenu ferme à 1*726. On parle d'une diminution de 384 tonnes dans les stocks de cuivre européens. Les Chemins de fer nationaux du Mexique (2° préférence) ont monté de 3 francs à 199. sous l'influence des meilleures nouvelles du

Mexique.

La Sosnowice a monté de 15 francs à 1,400; c'est aujourd'hui que se réunissait l'assemblée des actionnaires à Varsovie.

La Briansk reste ferme à 394.

L'Azote a regagné 10 fr. a 301.

Marché en banque. La .'faiblesse est générale sur le marché sud-africain. La Râml Mines perd 1 fr. 50 ù 206 50; la Goldfields 1 franc à 144.

La Chartered fléchit à 44 75. Le rapport du Conseil d'administration qui vient d être publié laisse une impression plutôt favorable; mais ces déclarations étaient déjà escomp* tées depuis un certain temps.

La Lena reste calme à 81 75.

La Spassky so. tasse légèrement à 97. Le Platine finit à 608.

Le Conseil d'administration a décidé -de TîronoSf'l* :i la ni'nplinmr» neo/iTvt'MA/i rfnr, «~

.J;r- --v aw wc uca iW

tionnaires la distribution d'un dividende dé 20 francs par action. Mais tes bénéfices du dernier exercice ont été bien supérieurs à cette répartition. Des amortissements très importants seront effectués sur divers chapitres du bilan. et il serait nifimo nrnn'i-m fnnAa

deprévoyancoextraordinaircde600,000francs. Finalement, je crois savoir que lo chiffra total des bénéfices aurait permis une répartition de 31 francs par action.

La Mnllzo/f est ferme à 1,750, la Hartmann gagne 6 francs à 708.

La jThomson Houston. hellénique est ferme à 101.

Les valeurs de caoutchouc sont calmes. La Société financière gagne 2 francs à 318 50, la Malacca reste à 199 50.

Armand Yvel.

hMm

INFORMATIONS, FINANCIÈRES

̃ *+-.

WAGIC CITY. Les actions, do cotlo Société ont ote introduites le 15 courant sur le marché en banque au comptant.

Los ostimations do recettes établies sont basées sur les résultats obtenus par des entreprises analogues.

Magic City, avec ses dimensions considérables et la variété do ses attractions petit compter au minimum, sur 15,000 entrées simples, par jour, pondant une période de 200 jours, ce qui repré^ senterait une somme de trois millions de francs Si l'on ajoute à ce total celui que produiraient les tickets supplémentaires, en ne tablant que sur la moitié des entrées simples, on arrive, pour ces deux sources de recettes/seulement, au total de six millions de francs.

A cette somme vio-inenf «'ninutûr tint* ?>»,«+* ^c

diverses, cafes, restaurants, location de patins leçons, etc., évaluées à GOO.000 frarir.s.

Une redevance de 25- 0/0 sur quatre attractions supplémentaires, installées par d<»s concession-^ naires.. serait susceptible' 8ê'prodnive;-350,000 fr.; les autres attractions concédées "donneraient («'alement des redevances qu'on évalue ù 500,000 francs. Knfln. on estime, que les personnes visitant plusieurs fois les attractions de la Société, donneraient un million de francs. Hn ajoutant a ces recettes principales des recettes accessoires intéressantes, et sans tenir compte des bénéfices importants quo produiraient les attractions spéciales de la saison d'piver, on arrive, pour la saison d'été seulement au chiffre total dé 8.500,000 francs.

Les publications léçales ont été faites au Bulletin Annexe .du 20 juin 1910.

COROCORO UNITED COPPER. A partir du mardi 21 février courant, les actions Corocoro United Copper Mines Ltd seront inscrites n la cote du Marché h terme dr-.s valeurs en banque.

Capital 700.000 livres sterling en 700,000 actions de 1 livre sterling chacune (coupures de 1, 5, 10 et 25 actions!. Service financier MM. de Neuflize et Cie. La demande d'inscription a |a cote a été faite par MM. Porgès et Cie.

CRÉDIT FONCIER DE FRANCE. La situation au :f!l décembre 1910 fait ressortir sur celle du mois précèdent îes variations suivantes

Actif

̃Espèces, ellets, va-

leurs diverses, ,s ̃ avances sur titres et

correspondants. '280.570:099 21.909 000 Prêts hypothécaires

et communaux 4.237.013.39S + 20.920.5GS Sem. dannuit. échus..27.536.854– 2 790.0°3 Oblig.retir.de la cire. 170.175.527 » Imm. acquis par la So-

ciétéùlasuit.d'exp. 0.935.700 1.095.692 Divers. 79.585.557- 358.397 Dépenses dadminist. 4.921.110+ l OG8.9O1 Passif Réserv. etprovisions. '278.179.097+ 3 911.905 Dépôts en compt.cour.. 70.120.222 -h 2.019 054 Correspondants.47.023.2GC 11.070.C10 Oblig-at. fône. of com-

munales en circulât. 3..855. 020. 209 + 11.995. 0G5 Divers 137.ai9.042 14.53G.322 Profils et pertes 17.757.656+ 2.228. SIC

Nouvelles Diverses

dc»~

PARIS

POUR LA. VEUVE DE L'AGF.KT P1ÎIUN

Mme E. Cognacq Fr, 100 » M. Alexis Picard. io » '•̃ Anonyme do Pau. 4,i.v 20 »,

C. AZ. 5 »

Les Galeries Lafayctte. 100 »•" A. E. Z 50 » MM. Berger frères ".é.V 5 » Total. Fr. 290 »

Listes précédentes* Fr. 1.603 75

Total général.Fr 1,893 75

Dans, notre liste d'hier lire M. et Mme Isidor Nathan et leurs enfants, au lieu de M. et Mme J. Nathan.

~+:

LA GUERRE AUX AGENTS

Rue François-Miron, vers dix heures du soir, deux camelots se disputaient, pour une question d'intérêt. L'un deux tira cinq coups de revolver sur son antagoniste, et ne l'ayant pas atteint, prit la fuite. Le gardien de. la paix Vandon voulut l'arrêté. Le camelot le. menaça de Son revolver et, d'un coup de poing en. pleine figure, retendit sur la chaussée. Grâce au soldat Jules Guénard, du 23e colonial et ù. un employé, M. Louis Pouillot, le forcené a été arrêté. C'est un nommé David Karsenty. Il a été envoyé au Dépôt.

L'agent Vandon avait pris part à l'arrestation de Liabeuf.

A L'INSTRUCTION

Ap/5s une enquêté officieuse ouverte sur-' les agissements dont s'étaient rendus coupables le capitaine Henri Marix et Ellina à l'égard du marchand de tableaux, M. Flavien, le Parquet vient d'ouvrir une instruction qu'il a confiée à M. Chênebenoit.

M. Boucârd a rendu hier une ordoiwr hance renvoyant devant le Tribunal corçeÇ*


Itionnel-Tinspccteiir de* l'Assistance publique 'Auyxay,; dont nous avons raconté les malversations, et deux concierges, ses complices. BRAME DE LA JALOUSIE

Armen'ag Bjeruioyian, sujet turc, marchand dé café, 4, rue Lamartine, était fiancé à une couturière, Sophie Lath, d'origine allemande. Il apprit qu'elle le trompait avec un de ses compatriotes, Henri Hôvaghinias, 22, rue de

la Tour-d 'Auvergne.

S'étant rendu chez ce dernier hier, à l'heure du dîner, il le tua d'une balle à la tête. Puis, rentrant rue Lamartine, il se fit justice.

.̃̃ > ••

̃̃ L'AFFAIRE DUKAXD

L'Uniom des syndicats do la Seine a décidé pour fêter la mise en liberté de 1)urand, d'organiser samedi soir, au manège Saintfiauf, un « meeting monstre n. Durand, diton, aurait accepté de' le présider en perscwine. •'

L'AFFAIRE DL'r.AXD

'Le' Havre. Un meeting par l'Union ides syndicats a été tenu ce soir a la Maison du peuple pour célébrer la libération

<iè 'Durand.

'-Durand présidait, entouré, de son père et de sa mère. Les citoyens, Gerooms, Fauny, Combes, du Havre, Savoye, délégué de la G. -G. T., ont tour à tour discouru.

t'h ordre du jour invitant « les iT)ilitants de la classe ouviûèro organisée » à redoubler d'énergie fut adopté par les deux mille assis-

tants, i •• -r ̃ ̃ ̃ ̃̃ s ̃ •.

ÎÏORTE DAXS5 LES FLAMMES

L'explosion d'une lampe à essencémit le ̃feu,' hier soir, aux vêtements do MmeHum!bert> rentière, 07, rue Riscornet; Les voisins açco.urureht aux appels de l'octogénaire, mais là malheureuse, affreusement brûlée, ne tarda pas à succomber à ses blessures.

LA.VEVGF.AXGE DE I/AnAKDON\ÉE Une jeune ouvrière de Vire, Mlle Elise Roch'el, avait été abandonnée, voici quelques 'jours, par un employé, M. Lucien Petit, 9, riie Lacroix. Le rencontrant,, hier, rue do la Michô'diôre, elle lui tira deux coups de revolver. ̃̃̃•̃̃

'Le malheureux, atteint à la tiHe, fut admis d'urgence à l'hôpital de la "Charité. Mlle, Ilochel a été dirigée sur le Dépôt.

.i»

DÉPARTEMENTS

l'assainissement DE TonLON1. Toulon. Une délégation du Conseil supérieur 'd'hygiène publique de France, dirigée par le; professeur Calmette, directeur del'Insti tut- Pasteur de Lille, et comptant parmi ses membres M. Bonjean, chef du laboratoire du Çonseilsupérieiir, et M. Dienert, inspecteur d U' service des eaux de la ville île Paris, est arrivée ù Toulon pour examiner .le fonctiopnement de l'usine épuratoire d'assainisseinèntdfi Toulon. "Elle BVst livrée à. de nombrousés considérations techniques et a enregistré les plaintes des habitants. Elle a invité la municipalité à faire certaines dépenses nécessaires- pour effectuer, dnrts l'écoulement des eaux ù Toulon, des améliorations •qui s'imposent.

1,ES FKTES DE JEANNE D'Ar.C A COirPIKGNE Çompiïgnc. Les fûtes de Jeanne d'Arc auront lieu le dimanche 28 mai et le lundi 5- juin (lundi de la Pentecôte).

.Klles comporteront un grand cortège historique; composé do sept, à huit cents figurants, revêtus de costumes rigoureusement, conformes à la vérité historique.

Des ateliers de confection sont créés a Çornpiègne pour établir ces^costumes. Le cortège sera suiyi d'un grand tournoi <1« chevalerie.

UX STEAMER I'ERDU EN MER.

Rouen. Le navire naufragé dont lo ca pitainexlu steamer Ollargon, arrivé ù Rouena entretenu hier le consul d'Espagne est non pas l'Abercon, mais VAbenlo. Ce navire avait quitté -Rotterdam, chargé de charbon, en même temps que YOilargon.

Utie dépêche de Sagonte du 2 février a signalé- le: naufrage de VAbenlo sur la côte d'Andalousie, et d'après cette dépêche le nombre des morts était de 11.

D'après les nouveaux renseignements ce nombre s'élève à 22.

L AFFAIRE LONG-SAVIGNY

Bayonne. L'instruction de l'affaire LongSavîghy vient de donner lieu à une nouvelle arrestation. C'est la onzième depuis le comjnëhcement de l'enquête.

Il s'agit, cette fois, d'un M. Meynard, épicier à Biarritz, 'dont la femme mourut, d'après ses propres aveux, d'une manière suspecte.

'̃̃-•.̃; Argus.

.>- -+-r>- ̃

i. AVIS D1VEES

l'

If Es Pahfumeries de Garilla, Gd" Magasins. Jj Vente en gros 25, b<* Poissonnière, Paris. SIROP à. l'Acide phénique'^n Docf Djîglat, 'contreGrippe,Toux,Rhumes,Influenza,etc. G-ONSTÏPATION. Le soir, avant dîner, U un ou deux GRAINS JJE VALS.

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? LA SOIRÉE

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\ZAZA ;.™*T'B^. ̃-̃

'i ̃̃̃̃ AU TRIANON-LYRIQUE iX.e_Trianon-Lyrique est par destination un théâtre, exceptionnellement discret vis-à-vis de la critique. Comme il se borne généralement à explorer jusquc;dans ses recoins les moins connus le fabuleux répertoire musical, il n'a pas le loisir de nous convoquer pour nous servir dos nouveauté*.

̃ "II se contente de une immense clicntclc de mélomanes qui ne cherchent pas midi à quatorze Heures qui prennent leur plaisir se promener dans les sentiers musi"caux battus battu» trois ou à quatre temps; qui ne s"accr«ohent pas aux joues des oreilles de snobs, et qui ne rougissent pas de se pâmer, en entendant 'les duos, les trios, les- chœurs et les romances qui faisaient pâmer leurs pères et leurs grands-pères. •"Le Trianon-Lyrique répond aujourd'hui à un besoin artistique populaire. 11 a conquis ses grades à la force du. poignet de M. Félix tagrange, son vaillant directeur, lequel en montant les pièces avec soin, avec conscience, en faisant, des efforts méritoires pour concilier les difficultés budgétaires et les exigences ^onéreuses d'une mise 'en scène satisfaisante, est arrivé à Offrir des spectacles dontles plus difficiles se déclarent ravis. ̃ Mais les jours difficiles sont passés depuis longtemps. M. Lagrange, aidé. et encouragé par l'appui moral et matériel d'une subvention officielle,- a conquis tout un public d'amateurs- qui sont ses- abonnés fidéles, et son théâtre connaît à la fois la prospérité si j'ose dire monétaire, et la- prospérité artistique de

bon sXou

:Et ce n'est pas fini. Le Trianon-Lyrique, à mi-hauteur de la Butte, et: planté un'peu audessoUs du fameux Moulin que vous savez, sera bientôt le théâtre de la Galette, de Moritiqartre. Voilà ce que c'est -que d'avoir un directeur qui a un sacré cœur

Mais voici que le Trianon-Lyrique fait de la coquetterie, ma chère II vient de convoquer le ban et rarriérc:pctit ban de la critique à l'audition de la y.d;a de M. Lçoncavallo, tirée, .quant au livret, ,cl<î la célèbre pièce dé MM. Pierre' Berton et Cli. Simon, que créa Mme Réjane âù Vaudeville." V

'La répétition générale a éfôtlonnée, l'apTèsnndi, -devant une* salle très parisienni?,

abondaient les jolies comédiennes en congé, une salle qui a manifesté à maintes reprises son contentement en réclamant énergiquement des bis.

La mise en scène de Za^a est ingénieuse quand elle doit être simple comme au premier acte où nous, voyons la loge de Gaza et le coin des coulisses précédant l'entrée de. la scène- et très luxueuse avec goût, comme au troisième acte nous sommes dans le salon de Marcel Dufresne.

Les mouvements des comparses et des figurants du premier acte sont bien réglés. Nous voyons des danseurs espagnols, des clowns, etc., tous les « numéros » du music-hall. Pour sacrifier à l'actualité, on nous a montré un artiste qui se' fait conspuer en récitant du Corneille. On sait que les grands tragiques, depuis la conférence de M. Fauchois .sur Racine, n'ont qu'à bien se tenir. On comprend, d'ailleurs, jusqu'à un certain point qu'un public de music-hall, venu pour écouter si ces. choses-là s'écoutent « Ah les p'tits pois les p'tits pois les p'tits pois », éprouve quelque déception en entendant le Cid ou'Horace

Mme Jane Morlet a été très applaudie dans le rôle de Zaza, et Mme Georgette Hilbert dans celui de Florianne.

Quant à Anaïs, la mère de Zaza, elle a été incarnée par Mme Jvhem qui est précisément au naturel la mère de Mme Morlet. D'ailleurs, pour peu que l'on pratique un peu les rébus, la parenté est facile à deviner Jyhem, n'est-ce pas la prononciation de J. M. réalisée ? et J. M., ne sont-ce pas les initiales de Jane Morlet? Qu'en pense le Sphinx du café du Théâtre ?

Mais ne quittons, pas le Trianon-Lyrique sans jeter quelques lauriers-rosos à Mmes J. Fcrny, Perroni, Cordelle, Marthony, à la petite Odette Girot, à MM. Vincent, Dutilloy, Bellet, José Théry, Dumontier, Jacquemin, Bourgucil, Gerbert, Lauriére et Gazel. tous tous

Les unes prendront les roses et les autres les lauriers!

Un Monsieur de l'Orchestre.

^S^^S^S^

Célimène devant l'Empereur (De notre correspondant particulier)

̃•̃̃<- Saint-Pélcrsljourg, février. La représentation de la Rencontre, hier, fut un véritable événement. L'Empereur et l'Impératrice, des membres de la famille impériale, des' officiers, les dames d'honneur y assistaient. Après le troisième acte, l'Empereur fit appeler Mlle.Sorel. Il lui dit l'admiratioa.quelui avait inspirée son talent et lui demanda si elle avait remarqué combien il l'avait 'applaudie. A cette question charmante, Mlle Rorel répondit en exprimant sa profonde reconnaissance. «J'ai ou, dit-1 elle, la grande joie de faire partie du peuple immense qui acclamait Votre Majesté, il y a dix ans, lors de son voyage à Paris, et il me semble que c'est hier ». L'Empereur parut très snnsihïe" à ce 'souvenir. A son tour S. M. l'impératrice Marie félicita chaleureusement Mlle Cécile Sorel.

Elle dit à la belle sociétaire

On ne peut montrer, mademoiselle, plus de noblesse dans votre art. Votre interprétation m'a profondément émue.

Il faudrait remonter assez loin pour trouver dans les annales du théâtre Michel une soirée comme celle d'hier qui par l'élégance de la salle égalait les plus beaux galas de l'Opéra impérial. L'enthousiasme provoqué par Mlle Sorel était tel que non seulement la présence de Leurs Majestés n'eut pas pour effet d'atténuer les bravos, mais que la belle comédienne se vit à plusieurs reprises saluée d'applaudissements dont le signaI, à chaque rappel, parlait de la loge impériale.

Le ministère de la Cour a fait demander à Mlle Sorel de donner une représentation supplémentaire de la Rencontre lundi.

René Marchand.

COURRIER DES THÉÂTRES Aujourd'hui ̃•

A .la Renaissance, à h h. 1/3, 11e « Vendredi de la Parisienne » Les théâtres d'ombres au Chat Noir'et à la Lune Rousse », causerie mêlée de chants par M. Dominique Bonnaud, et auditions des célèbres chansonniers Dominique Bonnaud, Lucien Boyer, Gaston Perducet, ISÎuma Blés et de Mlle Lucy Pezet.

Représentation exceptionnelle des trois pièces d'ombre suivantes la Marche « l'Etoile, ombres de Rivière, paroles et musique de Fragerolle la Chanson de Malborough, ombres de Courboin, paroles et musique de Fragerolle; l'Eléphant, ombres de Henry Somm.

Au piano de la maison Gaveau, le compositeurAdolf Stanislas.

Au théâtre Femina (Vendredi de Femina), à h h. 1/2, « Toutes les Marionnettes », causerie de Mlle Polaire. Auditions de Mlles Mariette Sully, Guionie, Henriette Marignan, Marie-Louise Dorval, Clara Faurens, Géraldi, MM. Georges Foix, Espinasse et le chansonnier Victor Tourtal; le Guignol parisien (pièces et décors de Dôpaquit), avec Mme Irma Perrot et M. Robert Lagrango le Monde l'on. s'ennuie, avec Mlle Jane Mèa, M. Edgar Becman et Mlle Polaire. Entrée 2 fr. Fauteuils 3 francs.

Ce soir -•

A l'Opéra, à 7 h. "i, lr0 reprise de les Aiaitres chanteurs de Nuremberg. Distribution

Eva Mlles Y. Gall

Mugdalena Daumas

Walther MM. Franz

Hans Sachs Delmas

Beclcmesser Rigaux

David Campagiiola Pog-ner ̃ ..louanot

Kotluicr ïcissic ·

Les'autres roics par mm. ucipougct, enappelon, Triadou, VaroÛy, Gouguct, Révol, Ezanno, Nansëii, Cerdan.

Danse Mlles Soiituo, Charrié, B. Mante, S. Mante, Kublcr, franck, B. Lequicn.

L'orchestre sera dirige par M. André Messager..

Au théâtre Apoilo, à 8 h. 3/4 précises, répétition générale de la. Divorcée, opérette en 3 actes de M. Victor Léon, musique de M. Léo Fall.

Les portes seront fermées des le lever du rideau. Au Grand-Guignol, à 9 heures, répétition générale du. nouveau spectacle Roméo, les Mines de Ganeffontcin la Fugue de Mme Caramon, Alcide'Pépet, Dichotomie. A « l'Œuvre » (salle Femina), à 8 h. 1/2, répétition générale de Malazarte, tragédie symbolique en 8 actes de M. Graça Aranha. la Comédie-Française, à S h. 3/4, les Marionnettes (Mmes Fayolle, Dussane, Robinne, Provost,. Rôvonne, Jane Faber, MM. George Grand,, Sibiot, Granval, Numa, Jacques d'e'Féraudy, Laf on, Alexandre, G. Le Roy, Léon Bernard, Chaize).

A l'Opéra-Comique, S h. 3/4, Werther (Mlle Alice Raveau, Nelly Martyl, MM. Salignac, Dupre).

A l'Odéon, à 8 h. 3/4, .4«/ar, "pièce en

quatre actes, de M. Chékri-Ganem, musique de M. Riiusky-Korsakoff exécutée par l'orchestre Colonne (avec le concours de Mlle Napierkowska, tic l'Opéra-Comiquc, dans la Danse du Feu, réglée par Mme Mariquita). Aux Variétés, à. 9 heures, les Midinettes, comédie en 4 actes de M. Louis Artus (Mmes Amélie Diéterlc, Mistinguett (débuts), Reuver, Miller, Marcelle Prince, etc., MM. Guy, Max Dearly, Prince, Emile Petit, Diamand).

On commencera à S h. 1/2 par la Partie

d'échecs.

Au Théâtre Lyrique (Gaîté), à 8 h. 1/2, les Huguenots .( Mmes Comès Berthe Lowclly, Moïna Doria, Doccin, MM. Affre, Boulogne, Kardec, Alberti, Sardet, Matyer, Barreau, Guillot, Delyy). L'orchestre sera dirigé par M. Àrehainbaud. A la Porte-Saint-Harlin, relâche pour lqs répétitions générales de l'Enfant de L'amour. A la Renaissance, à. 8 h. 1/2, le .Vieil Homme, pièce nouvelle en cinq actes de M. Georges de Porto-Riche (Mmes Simone, Lantelme, Margel, Liceney, Vermell, MM. Tarride, A. Dubosc).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 3/4, la Dame aux camélias (Mlle Marie-Louise Dorval, M. Damorès).

Au théâtre Michel, û 8 h. très précises le Veilleur de nuit (Mlle Madeleine Dollcy, M. Harry Baur) et représentations de M. Sacha Guitry et Mlle Charlotte Lysès la Femme et les Pantins. (Mlles Ronéo Corciade, Clairville, MM. Cooper, Rozenberg) le Complice (Miss Bennett, MM. Prad, Cornêly).. Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Avec le sourire! revue (Mlles Delmarès, Gaby Boissy, Mado Minty, Mérindol, Saint-Bonnet, Yane, Flory, Ariette, Rossi, G..Ilekl, MM. Berthez, Arnaudy, Ghoof, Maujan, etc.); La Combinaison Tivrquin (Mlles Mario Calvill, Ritto, Yane, MM. Arnaudy, Tramont, Hervil, etc.); le Jupon, (Mlle Fraix, MM. Ch. Bernard, Làurac).

A l'Athénée, à S h. 1/2, Y avait un arrêt à Dijon; à 9 heures, les Bleus de -l'Amour (Mmes Augustino Leriche, Alice Nory, Andrée Bareïly, Maud Gauthier. MM. Victor Boucher, Cazalis, Félix Gandéra, Gallet, Térof, Rolley, Borderie);,

Aux Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerle, à 9 heures, le Mariage de Mlle Beydetnans (Mlle Dioudonné, MM. Jacque, Berry, f^ancis Bernard, etc.).

Hier: T™

Charman te reprise du Caid, hier, à l'OpéraComique. Les grâces délicates de cet ouvrage ont été admirablement mises en valeur par une interprétation de choix Mlle MathieuLulz a pliante et joué à ravir le rôle de Virginie. Sa voix fraîche, habilement conduite et nuancée avec infiniment d'art, son jeu plein d'entrain, de charme, de finesse ont fait chaleureusement applaudir la délicieuse cantatrice pendant toute, la représentation et notamment après l'air du deuxième acte: « Plaignez la pauvre demoiselle », qu'elle a détaillé d'exquise façon. Mlle Nelly Martyl interprétait le rôle de Eatlima. Elle y a été parfaite, et lepublic lui a fait fête également pour sa voix, son jeu, et sa beauté. Son costume a vivement piqué la curiosité, car il rappelait, dans son pittoresque orientalisme, la jupe-culotte que certains couturiers essaient de lancer en ce moment. Du côté des hommes, l'interprétation n'était pas moins remarquable, et MM. Gazeneuve, Vieuille, Azéma, Mcsmaeckcr ont contribué, de tout leur effort et de tout leur talent, à faire revivre l'œuvre d'Ambroise Thomas.

La îYavarraise accompagnait le Caid. Mlle Marie Lafargue, excellente à son habitude, a eu sa bonne part de bravos.

̃ «i» ̃ •' '̃•

Le comité du monument Catulle Mendès' s'est réuni à l'Odéon, sous la présidence de M. Léon Dio'rx. Il a lïxé au 25 avril la date de la représentation qui sera donnée au bénéfice du monument et commencé à élaborer le programme.

Papa a réalisé hier, au Gymnase, une recette qui approchait de 8,000 francs. C'est assez dire.

Pour répondre à la question de plusieurs de nos lecteurs, disons que cette œuvre charmante et fine peut être vue par les jeunes filles. ̃ ̃̃̃_̃̃

Au jour- le jour

Lo concert donné par Mme Litvinne et M. Victor Gille, le jeune maître, aux « Soirées d'Art», détéun triomphe sans précédent. La salle était comble et les places prises d'assaut. L'exécution des mélodies de Schubert par Mme Litvinne et M. Victor Gille et le Roi des Aulnes ont littéralement soulevé l'auditoire. Mme Litvinne a donné cette impression que personne, après elle, ne peut chanter. Quanta n Victor Gille, il a exécuté la fugue en la mineur, transcrite par Liszt et le Concerto italien de Baclravcc un style et une technique incomparables. On lui a fait une véritable ovation.

Son succès n'a pas été moindre dans, les Amours du poète et les cinq Poèmes de "Stagner. Des larmes coulaient des yeux de plu-* sieurs spectateurs. A Versailles, où les deux grands artistes ont donné un concert-festival Chopin, à l'hôtel des Réservoirs, le succès n'a pas été moindre. L'ôminent pianiste a joué, comme lui seul sait le faire, des Etudes, un Nocturne, la Fantaisie qui souleva des tonnerres de bravos, une Polonaise et la Sonate funèbre qui a ému tout l'auditoire. Mme Litvinne, dans les «Chants polonais », a été poétique, dramatique, sublime. C'est une soirée qu'on n'oubliera pas.

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INSTANTANÉ

Yvonne GALL

Sera ce soir, à l'Opéra, Eva des Maîtres chanteurs, après avoir chanté avec un succès sans cesse grandissant Marguerite et Juliette, les héroïnes de Gounod; Elsa, de Lo'hengrin Woglinde, de l'Or dit Rhin et du Crépuscule des dieux, et tant d'autres rOles du répertoire dans lesquels elle montre une voix délicieusement timbrée. Fille d'un musicien lillois, Victor Gall, chef d'orchestre distingué et compositeur apprécié, Mlle Yvonne Gall, après avoir remporté brillamment à vingt-deux ans un premier prix de chant au Conservatoire, dans la classe de M, Dubulle, fut signalée aux directeurs de l'Opéra par le maître Gabriel Fauré, qui lui prédisait le plus bel avenir.

Yvonne Gall est un des meilleurs espoirs de la jeune troupe de l'Opéra,

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Demain, le Concert historique de la musique, Li l'Opéra-Comique, aura pour programme « les Derniers Classiques de France et d'Italie. »

Après une causerie de M. Henry Expert, auditions d'œuvres de Doménico Cimaiosa Giovanni Paesiello, Etienne Méhul, Nicoio Isouard, Luigi Cherubini, François-Adrien Boïeldieu, Gasparo Spontini. Ces ceuvjes seront interprétées par Mmes Jane Hattb, Mathieu-Lutz, Nicot-Vauchelet, Nelly Martyl, Charbonnel, Espinasse et MM. Vaurs, Tirmont, Dupré, Gilles et- Jean Laurc-

Lundi, à huit heures trois quarts, la Vie de bohème sera donnée on représentation populaire prix réduits (avec location) à 10péra-Comique. Interprètes Mlle Lucy Vauthrin, M. Mario, Mlle Tiphaine, MM. Delvoyo, Belhomme et Dupré. ••'•̃< < Indépendamment des représentations déjà annoncées d'Anlar, M. André Antoine, à la prière de nombreuçes'personneç, a fait affi-

cher l'œuvre émouvante et poétique de M. Chékri-Ganem pour lundi soir, à l'Odéon. Jeudi prochain, VÂrlésiennc.

̃'̃

Lundi prochain, à 3 heures de l'aprùs-ujidi, aura, lieu, sur la scène du second Théâtre Français, la première des lectures publiques organisées par le « Comité d'initiative'théâtrale », dont nos lecteurs connaissentle but. La première couvre, choisie pour ces lectures est une pièce de M. Van Ryner Vive le Roy! ,̃̃

On peut demander des invitations au siège du « Comité d'initiative théâtrale chez M. E. Figuière, 7, rue Corneille. ̃ y M. Paul Ferrier présidera aujourd'hui la séance de commission des Auteurs il est rentré hier de Nice avec M. Adrien Bernheini qui, en sa qualité de commissaire du gouvernement, avait été délégué par M. Dujardin-Beàumêtz; sous-seerôtaire d'Etat aux beaux-arts, pour assister à la troisième représentation de la Danseuse de Tanagra dont le président de la Société- des Auteurs a écrit le livret, d'après le roman de Félicien Champsaur, et M.-Henri Hirchmann la musique. Au nom du soùs-secrétaire d'Etat, le commissaire du gouvernement a félicité M. Villefranck, directeur de l'Opéra de Nice, de cette heureuse tentative de décentralisation et il a remis les,palmes d'officier d'académie à Mme Villefranck,. artiste lvrique, et à M. Dobbelaer, chef d'orchestre du théâtre,

,|.

Rappelons que la. matinée des Noces de Patiurge, affichée pour après-demain dimanche authéntre Sarah-Bernhardt, sera irrévocablement la dernière de cette pièce charmante. ̃

Il va sans dire que M. Galipaux jouera le rôle de Panurge, une de ses plus joyeuses créations.

Le Cadet de Coutras, la piquante comédie, si parisienne, de MM. Abel Hermant et Yves Mirande, représentée en ce moment an Vaudoyille, paraît aujourd'hui dans le Monde illustré, avec des illustrations de Mahut. Ajoutpns que le même grand hebdomadaire publiera très prochainement les Midinettes de M. Louis Artus (théâtre des Variétés) et les Bleus de l'amour de M. Romain Coolus (thôâtre-de l'Athénée)..

lie numéro 0 fr. 75; Le Vieil Homme atteindra sa B0e représentation, à la Renaissance, dans les tout premiers joursde la semaine prochaine. La belle œuvre de M. de Porto-Riche est toujours interprétée supérieurement par Mmes Simone, Lantelme, Margel, MM. 'larride et A. Dubosc. ̃••

M. David créera le personnage de Ducos dans les Girondins, à la Gaîté, aux cAtés de Mme Iàna Cavalieri, qui MM. Isola frères ont confié le principal rôle.

La représentation du Barbier de Sévillc, lundi, au théâtre de la Gaîté-Lyriqùe, a valu à Mlle Jeanne Guionie de chaleureux bravos. Après chaque acte, le rideau a dit être relevé trois et quatre fois pour permettre aux spectateurs d'applaudir à nouveau la charmante cantatrice. A la lecon de chant, elle a dit bisser un fragment de Manon Lescatit. L'horaire du triomphal spectacle du théâtre Michel est celui-ci

A 5 heures, le Complice, l'amusante pièce de M. Daniel Riche à 9 h. 1/2, la Femme et les pantins à 10 h. 20, le Veilleur de nuit. La Divorcée au théâtre Apoilo. M. Franck nous écrit

Mon cher Basset, '>̃•

'je m'incline devant l'usa^o û ta liiï et jo, vous

doûutî, avant quo' de lever le rideau, Quelques détails sur la JJivorcée, la nouvelle opérette que lothc'àtre Apollo offrira ce soir con pûturo il la critique. J'espère qu'elle) sortira' triomphante de cette redoutablo épreuve qui ne fut que médiocrement favorable à la Veuve joyeuse, dont cinq cents -représentations n'ont pourtant pas épuisa le succès, co qui prouve qu il est bien difficile de présager du goût du public. -,̃ La Divorcée a pour compositeur Loo Fall, un bon et gros garçon qui ne prenU jamais rien au tragique. Il débuta dans la carrière par deux opéras des plus sérieux et sa première opérette fut le plus beau four qu'on puisse imaginer. Il .faut'lui entendre raconter cette soirée mémorable qu'il passa tout entière sur le plateau sans percevoir jamais le moindre applaudissement. Rien ne l'amuse comme le souvenir de ce début dans un genre qui lui a valu depuis une série ininterrompue de triomphes.

Son premier succès fut le Fidèle Paysan. Puis vint la Princesse Dollar et ensuite la Divorcée qui le rendirent populaire. 11 a tenu l'affiche, cet hiver, dans trois, théâtres de, Vienne, en dernier lieu avec une opérette la Fille à la poupée, dont le livret n'est autre que. Miquclle et sa 'tucre, la comédie de MM. G. do Caillavet et Rqbert do -Fiers, jouée plusieurs centaines do fois ù Paris;

Comme la Vcitvc joyeuse, la Divorcée a déjà, fait le tour du monde, 'en Allemagne et en Autriche, sous le titre do Die Geschieàcnc Frau; en Amérique -et en An?leteri-o,- sous celui de The Girl'in the train. Elle tient l'affiche à Londres depuis le mois de mai dernier.

La Divorcée* est en trois actes,' qui "se passent tous les trois à. Amsterdam. Le premier au tribunal, chambre dos divorces; le second dans un petit salon attenant ù, un grand salon, où l'on danse, le troisième à la kermesse de-Makôum." Makoum est un petit village des environs d'Amsterdam s'est perpétué une curieuse coutume. Chaque année, le jour de la kermesse, dans la petite église du village, le prêtre marie en bloc tous.les flancés de l'année. Jounos gens et jeunes filles revêtent le pittoresque costnme national et se livrent, en plein air, des divertissements. Ceci m'a permis d'introduire, au troisième acte, le « ballet des Epousailles » pour lequel Landolff, ce merveilleux artiste, a exécuté des costumes qui feront, 'j'en suis sûr, l'admiration du public.

No croyez pas que la curieuse coutume de Makoum soit particulière à ce village de lallol-' lande. Elle existe en- France, aux environs de Brest, dans un bourg de 8,000 habitants, où. par une survivance rare s'est perpétué ce curieux usage. Ces fameux « mariages .do Plougjistel ». ont eu lieu, il y a environ six semaines, et- il n'y avait pas moins de trente-sept çtsiplesj mii ont reçu du même coup la bénédiction nuptiale. Les trois décors de la Divorcée son\ dus lo premier, a Amable et Cioccai-i le S(jcond,à Cliàmbouleron et Mignard, et le troisième h Paquc-

roau. ̃ i t.

Je me dispense du. palmarès cônlmuior et je ne vous parlerai pas de mes interpi êtes. A quoi bon les accabler d'éloges? On pense, bien que si je les ai choisis c'est que je les a* trouvés par-

faits. Le public, d'ailleurs, les connaît* ,,ct a.pu

apprécier leur talent. Sachez seulement que ma nouvelle étoile s'appello Jauo Marnac <d qu'à côté d'elle, dans un rôle fort iinprt-tant,ï(lélmi-ei'a au théâtre Apoilo Mlle Jano Alba. Un troisièiflo rôle de femme, trop mince pour .sqn mérite, sera tenu par Alice Milet, qui ma tliainé ainsi une

preuve da dévouement si rare que jc'uio plais à

la signaler..

Du' masculin, on. trouvera MSf: Ilciu'.v .Defreyn, Paul Ardot, Tî-ovillc, Colonibey, Clarel, Miller, pour ne citer que les principaux. J'oublie de vous parler de MlleWalser, une jeune pensionnaire du Gymnase, qui jouera un .très joli petit rôle au acte. ̃" j La, mise en scène «ssl parfaite, je le dfe sans fausse modestie, car elle est toute, à riidniicur de- mon précieux collaborateur < Paul -Edmond. L'orchestre a pour chef M. Célanslty,, les1 ballets ont été réglés par Mme Stichel, et ces. noms me dispensent de commentaires.

Les auteurs m'ont déclaré hier que- dans" aucun pays du monde la-Divorcée n'a été si bien' montée ni si bien jouée. Dans ces conditions un directeur ayant le devoir de ne jamais se tromper si le succès ne couronne pas mes efforts, il mo faudra m'en prendre aux critiques; d'autant plus .que .'Léo Fall,' ignorant le français, ne pourrait pas les invectiver mi-mênic;

Si messieurs' les critiques me poussaient à cette déplorable extrémité, j'en éprouverais un

ciolent'chagrin. Qn'ils aient pitié de tno9, jo ne

violent chagrin. Qu'ils aient pitié 'do moi, jo ne

sais, pas souffrir ̃ Bien i\ vous. ̃

,̃' Al pïio'tisc Franck,

N t.:w

Pendant que Au télépltone et le Train, de 8 h. 47 poursuivent, à l'Ambigu', leur heureuse carrière» donnons quelques- nouveaux

détails sur le spectacle qui leur succédera: le Roi-Soleil un drame remarquable de M.Arthur Bernède. On a dit inexactement que cette pièce rappelait, par son sujet, la Carmélite, le drame musical de Catulle Mondès et de M. Reynaldo Hahn, représenté, il .y a quelques années, à l'Opôra-Comique. Il n'y a, entre les deux ouvrages, aucune ressemblance, ni même aucun point de contact.

I La Carmélite, en effet, met à la scène les. amours du Grand Roi et de La Valliére, tandis que le Roi-Soleil dont l'action, ainsi que nous l'avons déjà dit, se passe en 1714, c'est-à-dire tout à. la fin du règne, montre Louis XIV à ses derniers jours et tel qu'on ne l'avait pas encore fait voir au théâtre. Ajoutons que Duquesne, qui fora de ce per- sonnage, paraît-il, une création superbe, s'est rendu à Versailles, afin de copier sa tête sur l'extraordinaire cire de Benoît qui, dans la chambre royale, est suspendue à la gauche du grand lit d'apparat.

Quant à M. Dorival, à Mmes Delphine Renot et Jeanne Brindeau, pour réaliser leurs personnages, ils n'ont eu qu'à s'inspirer des admirables toiles de Rigaud, représentant le duc d'Orléans, la princesse Palatine et Mme de Maintenon.

A propos de Malazarle, la tragédie symbolique de M. Graça Aranha qu'elle offre, ce soir, en répétition générale, aux lettrés, aux artistes, à ses amis, la direction du théâtre do «l'Œuvre nous communique cette note Le théâtre de l'Œuvre s'est efforcé de réunir pour cette pièce des éléments pittoresques qui ne laisseront pas d'intéresser ceux qui connaissent le Brésil; l'on retrouvera au troisième acte le décor de la baie de Rio-de-Janeiro avec la célèbre montagne, du Pain de Sucre, de mémo, les chansons sont d'anciennes mélodies brésiliennes.

Dimanche, à 8 h. 1/2 du soir, première représentation.

La direction dos Concerts Hasselmans convie le public à assister, demain samedi, à la première représentation de Héliogabale, tragédie lyrique' de MM. Emile Sicard et Dôodat de Séverac.

M. de Max tiendra le rôle d'Héliogabalo qu'il a créé à Béziers. Les soli seront chantés par Mlle Le Senne et MM. Engel, de l'0péra, Georges Petit, de la Gaîté. Mlle Lucie Brille et M. Jean Hervé, de l'Odéon, Mlle Marcelle Schmitt tiendront les autres rôles parlés.'La chorale « les Enfants des Lutèce» » constituera les chœurs hommes M.H.Libert tiendra l'orgue, et l'on a fait venir pour exé-, cuter, certains passages de la partition, la Cobla catalane, groupe d'instruments locaux encore inconnus à Paris.

̃ii

Au théâtre Molière, on applaudit fort, en ce moment, un jeune artiste, dans Cowboy ou Les Aventures d'un Français daus l'Ouest américain. Le jeune artiste a nom Georges Nyms, et il est remarquable d*ms le rôle d'Andy, le « French cowboy ».

Précisons.

La revuette intitulée la Femme et. les.potins, jouée au Palais des Beaux-Arts de Monté-Carlo, est duo :V la collaboration de MM. Jacques Monis et J. Brindjont-Ofïenbach.

LïEitnuque a été écrit par MM. Louis Roya et Olivier Maugars.

Hors Paris

Mlle Hcrleroy fait, en ce moment, dans ]e midi de la France, une tournée couronnée du le plus éclatant succès. Appelée ù Alger, elle y a chanté la Phnjné do M. Camille SaintSai;ns, devant une salle comble qui a applaudi avec enthousiasme la belle cantatrice. La presse locale consacre à l'interprétation de Mlle Herleroy des articles enthousiastes, et elle.a reçu de M. Saint-S;H-na cette lettre particulièrement flatteuse Chère madame, ̃

Je ne vous louerai pas de la grâce, do. la. séduction, de la voix enchanteresse au moyen desquelles vous personnifiez si parfaitement l'ensorceleuse Plu-yné co sont lu dons de nature dont vous n'êtes pas responsable mais le style, la vocalisation impeccable, la diction parfaite grâce à laquelle on ne perd pas un mot, ce sont là des dons acquis et malheureusement trop rares que vous possédez au plus haut degré. C est grâce ù ces dons précieux que vous avez fait, éclater, à la fin du récit de « Vénus sortant de l'onde des applaudissements qui d'ordinaire n'éclatent qu'après le trio qui suit.

En un mot, vous avez été parfaite, divine, et je souhaite de tout mon cœur que vous soyez souvent l'interprète, de ce rôle qui semble avoir été créé pour vous.

Votre admirateur et ami.

Camille Saint-Saens.

Mine Charlotte Wyns s'est fait chaleureusement applaudir, dans Carmen, à Montpellier, au cours d'un gala donné au bénéfice des pauvres de la ville. De Montpellier, la brillante artiste s'est rendue à Nice pour s'y faire entendre au Cercle artistique, dans une une série de lieclscle M. Gabriel Fauré, accompagnée par l'auteur Mme Charlotte Wyns chante, en ce moment, à Menton elle s'y est fait acclamer dans la Favorite et dans Carmen, et les dilettanti de la région se réjouissent à l'idée de l'entendre encore dans d'autres ouvrages.

f Serge Basset.

SPECTACLES^ CONCERTS A L'OLYMPIA. –La création de Nitokris; le Mystérieux Bellini le Trust des attractions. MM. Victor de Cottens et Marinelli viennent de nous offrir une w première » vraiment sensationnelle, qui réunit les aventures les plus extraordinaires.

Nitokris est une légende de l'antique Egypte, tirée d'un poème de F.-p-Louis Mcrlet Les quatre tableaux qui réalisent cette pièce, tout à fait neuve, avaient besoin d'un compositeur hardi et sincère aussi les directeurs de l'Olympia chargèrent-ils M. G. Jouanncau de la partie musicale, tandis qu'ils commandaient des décors somptueux ;'i MM. Dcmoget et Mouvcau, les décorateurs des ballets russes de l'Opéra, et, après de nombreuses recherches au Louvre, au British Muséum et à la Pinacothèque de Munich, faisaient établir des costumes, des bijoux, des accessoires copiés sur les collections égyptiennes les plus rares.

Cet effort d'art que MM. de Cottens et Marinelli ont voulu faire, comme pour nous faire regretter leur, départ voulu, en juillet prochain, de l'Olympia, a été couronné du, plus éclatant succès.

On a applaudi tout rompre poème, partition, décors, orchestre du maestro Poncin, chorégraphie do. Mme Cernusco, costumes de Pascaud et à cette idée si gracieusement réalisée des danseuses aériennes dont l'une traverse-dans les airs la salle entière de l'Olympia on applaudit à l'envol des oiseaux 'sacrés, des colombes lâchées du haut du cintre. Et des bravos enthousiastes allèrent à la principale interprète de Nitokris, à la Sylphe, une danseuse prodigieuse, bellement entourée par Mlles Delyannc, Myrtis et une phalange de jolies ballerines.

Et. comment vous parler après tout cela du programme d'attractions ? D abord, le mystérieux Bellini. Cet Italien est une énigme déconcertante. Par un phénomène d'hypnose resté jusqu'ici inexpliqué il accomplit ce que pense, sans mot dire, n'importe quel spectateur. Bellini plongea la salle dans la plus grande stupéfaction. Autour de lui, des « numéros » les plus variés. D'abord un comique extraordinaire, Herbert Lloyd, qui nous apporte le dernier mot de l'extravagance yankee dans le bouffon, un cycliste comme jamais on n'en vit, Franck Wilson, des tireurs en vitesse, roi et reine de la carabine, les Vivian's, qui surpassent Buffalo, des pKoques-écuyers qui dépassent en adresse tout ce qu'on peut imaginer, des illusionnistes japonais, des vio-

lonistes, des athlètes, des jongleurs, des barristes, des xilophonistes, des clowns, des danseuses brésiliennes, des excentriques! Il y en a tant vraiment qu'on est ébloui,. charmé, que le rire succède à l'étonnemcnt dans ce feu d'artifice perpétuel qui emplit la soirée. En vérité, MM, de Cottens et ^larinelli, avec un tel spectacle, doivent tenir et tiendront (car la voluptueuse Nitokris, Bellini et leurs attractions sont de puissants éléments. de suc.cès} le record des recettes de la,« season » parisienne. J Aujourd'hui

A rrjniversité.deg Annales, 51, rueSa,intGeorges, à 2 heures (conférence répétée) «La Satire », conférence par M. Jean Richepin, de l'Académie française. Lectures par M. Jean Richcpin. A 5 heures « Le rapiu selon Murger », conférence par M. Paul Ginisty. Danses 1830 et pantomimes par Mlles Chasles et Pelucchi, de l'Opcra-Comique, et Mlle Meunier et M. Raymond, de l'Opéra. A 9.h. 1/2 du soir (à bureaux fermés) Une heure de poésie », d'Edmond Rostand, de l'Académie française. Poèmes inédits lus par l'autour. A l'Olympia (de 3 à G h.), Matinée-cinéma. Première de Excelsior par les « Pupazzi ». Nouveau programme; Five o'clok tea.1 Entrée, 1 franc.

Ce soir:

Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42), à 8 h. 1/2, là Revue des Folies-Bergère, de MM. P.-L. Fiers et Eugène Héros, 46 tableaux. A 9 h. 1/2, les Jaxons dans « les Polichinelles n à 10 li., Paris en 1910; à 10 h. 1/4, Mme Récamier; à 10 h. 1/2, la Distribution des Aigles à 11 h.10, la Femme et le Pantin; à 11 h. 15, le petit prodige Willy Ferreros; à 11 h. 20, les Régates d'Honley ;"à 11 h. 30, l'Allumeuse automatique; à 11 h. àb, l'Entrevue du camp du Drap d'Or (miss Haney, Claudius",Maurel,Chcvalier, Inès,Reba Kaufîman et Marie Marville).

A l'Olympia (tôléph. 244-G8), à 8 h. 1/2, les expériences du professeur Bellini, phénomène télépathique Nitokris, légende de l'ancienne Egypte en 4 tableaux, d'après le poème de Louis Merlet, musique de G. Jouanneau, avec danses et accompagnement des chojurs (La Sylphe dans sa danse de la Folie; les Oiseaux sacrés; les Grigolatis, Jeanne Delyanne, Myrtis, etc.). Herbert Lloyd, le fameux comique américain. Les Vivian's. Ko-ten-Tchi. Les Phoques écuyers, etc., etc.

A la Scala, la Revue de la Scala, en 2 actes et 22 tableaux, de MM. Michel Carré et André Barde (Morton, Edmén Favart, Mary Perret, Pauie Morly, Pbmponette, I. Bordoni, Sinofil, R. Casa, Eugémo, Rlvers, etc.). Décors d'Amable.

A la Boîte ù Fursy, 9 h. 1/2 Mlle Spinelly dans i914 revue en 2 actes, de MM. Robert Dieudonné et C.-A.' Carpentier (Yvonne Maëlee, Made Siamé, Bauterne, d'Horfcuil, Michel, etc.).

Les chansonniers Enthoven,VincentHyspa, Mévisto aîné, Emile Wolff.

An Monlin-P.ouge, à 9 heures, la revue C'est très excitant! (Marcelle Yrven, Fernand Frey, Yvonne Yma, Madeleine Guitty, RertAngèrc, Gibard, Menotti, etc.).

-Au Nouveau-Cirque, à, 8 Il. 1/2, attractions diverses; à 10 h. 1/2, Dans les Landes. A la Lune Rousse. 36, boulevard de Clichy, tél. 587-48 (direction Bonnaud-Blès), à 9 h. 1/2 les chansonniers Bonnaud, Numa Blés, L. Boyer, G. Baltha, Tourtal, Weil, dans leurs œuvres. Ulysse- à Montmartre, ombres humoristiques. Chants de mano'uvre, revue en un acte avec Mlle Lucy Pezet. Décor de Giffey.

Ce soir, dans la Revue des Folies-Benf/t-re, pmnièj'e représentation de, l,u « Soycz.bons pour les animaux:'» Le Détective M. Claudius « Le Chef d'orchestre prodige. » ̃ Messager I.e petit Willy1'

Forrei-os (débuts)

Le décorateur MM. Combes

L'accessoiriste Drunet

M. Clément Bannel, qui entreprit la tâche difficile il y a d'ailleurs magnifiquement, réussi de donner aux spectacles de musichall une haute tenue artistique, nous a accoutumés à découvrir et ù révéler au public des Folies-Bergère des attractions exceptionnellement séduisantes et particulièrement originales.

C'est ainsi qu'au cours d'un récent voyage sur la Côte d'Azur il fit une trouvaille un chef d'orchestre incomparable, le plus jeune sans nul doute, de tous ceux qui soient jamais montés au pupitre, et aussi le plus fantaisiste qui se puisse imaginer.

Ce petit prodige, Willy Ferreros, débutera ce soir dans la Revue des Folies-Bergère. Au théâtre du Moulin-Rouge. Il faut voir Marcelle Yrven et Gibard dans la revue C'est très excitant! Leur danse do la Mineure repentie est un clou qui suffirait à lui seul pour faire courir tout Paris'au Moulin.

Fernand Frey, Menotti, Madeleine Guitty, Portal forment une pléiade qui assure aux nombreuses scènes comiques de la revue une interprétation hors pair.

•̃•

A la Boîte a Fursy.

C'est un succès de chaque soir pour Spinelly, la ravissante artiste dont la grâce sémillante et l'entrain endiablé ajoutent encore à la triomphante gaieté de la revue » 1911 Applaudie, ftttêe, Spinelly, dispense la joie aux plus moroses et, petite muse trépidante de l'allégresse, fait éclater le rire à tous les échos de la salle. Heureuse la spirituelle Boîte qui la possède, heureux les Parisiens qui l'acclament!

̃n

Au cours de la revue en vogue de la Cigale, Tu peux l'dirc! les spirituels auteurs Paul Ardot et Albert Laroche ont intercalé un « drame » sur la « Recherche de la paternité » et un vaudeville à. propos de la grève des cheminots qui tous deux provoquent de fous rires, et ce d'autant qu'ils sont interprétés de façon supérieure par Mariette Sully, Vilber,t, Dorvillc, Charlotte Martens et Carlus qui y font assaut de fantaisie et de talent et mettent en joie le public, émerveillé d'autre part par la luxueuse mise en scène de cette amusante revue.•̃

A la Gaîté-Rocheehouart.

Les différends apaisés, nos rcvuîstes, dont la bonne humeur n'a point cessé d'ailleurs de s'épanouir, s'adonnent tout entiers à la joie. Ils suivent en cela l'exemple de deux d'entre eux que l'on vit souriants au milieu de l'orage, de MAL Battaillc et Tarault, que le succès tranquille bien qu'éclatant de Tu viens avec? comble d'aise, et qui triomphent en paix dans le fracas flatteur des applaudissements.

De Bruxelles

Bruxelles héberge à tour de rôle toutes les vedettes parisiennes. La grande étoile du moment, celle qui fait courir toute la capitale belge au coquet théâtre de la Scala, c'est la délicieuse Ellen Baxone, des Capucines, qui vient de triompher dans la création de Franzi, de Rêve de valse. Cette exquise artiste unit un talent sûr de comédienne à une voix charmante, qu'elle nuance avec autant de virtuosité que de pureté. Et comme elle est jolie parmi les plus jolies, son triomphe n'en est que plus complet.

Au bal Tabarin.

Ce joyeux établissement annonce pour demain samedi son « Grand Concours international de jambes », qui obtient chaque année un succès colossal. Toutes nos gracieuses Montmartroises et plus jolis modèles de


icapitale se sont fait inscrire pour ce galant tournoi auquel le Tout-Paris qui "s'amuse assistera.

fin ~I1SIC~~

COURRIERJinSICAL

'lui concert dirigé par >!• Fernand Le 'Borne, nier, en matinée, au Théâtre Lyrique do la Gàîté, a été un très grand succès pour le talentueux chef d'orchestre. Mme Litvinne a remporté un triomphe en interprétant une très curieuse et très artistique composition de Mme Labori, les Elfes, qu'elle a chantée accompagnée par l'orchestre et par un chœur de .coryphées de la classe de Mme Edouard Colonne. L'éminente cantatrice a interprété f-icomme elle seule sait le faire-l'admirable V|lort"d'Isûlde», ainsi quête Cavalier de M. Louis Diémer, accompagné par l'auteur.La salle entière lui a fait une ovation unanime. Grands applaudissements également pour le ^naître -Louis Diémer qui, après une exécution parfaite du Concerto en sol, de Beetho'vèn,,a joué avec une grâce et un charme infinis différentes pièces pour clavecin de Ra'meau, Dandrieu et Mozart.

~,Eipi(Simer, qu'un publie enthousiasmé ac'CÎainait hier soir, ne se lassant pas de réclamer de nombreux « bis », donnera son deuxième et dernier Récital le mercredi soir .22 février, à la salle Erard. Cette fois, le pro-gramme sera plus brillant encore avec le déiicïeux Carnaval, op. 9, do Schumann; Bal• l'ade, Berceuse, Valse de Chopin, et des œuvres de Schubert, Mehdelssohn, Liszt, Henselt, Debussy, Sauer. Billets à la salle, chez MM.- Durand, Grus, Eschig, éditeurs, et A. 'Dandelot, 83,, rue d'Amsterdam. (Tél. 113-25.)

':> 11"

Très intéressante réunion musicale l'autre loir chez Mme Cordier, avec le concours de la maîtresse de maison et de: MM. Mas, viõ loncelliste, et Borrel, violon solo de la Société Hœndel. Grand succès pour ces excellents. artistes qui ont exécuté deux trios, de Schumann et de Couperin, et pour ,M. Borrel dont on a vivement goûté le talent délicat dans des jpièces anciennes.

Le grand pianiste Edouard Risler donnera, jeudi .prochain 23 février à neuf heures, à la salle Erard, le second des quatre concerts ;:quenous avons annoncés. Le programme, Jiartiêuliôremont attrayant, comprendra notamment plusieurs œuvres pour deux pianos, avec le concours de M. Louis Diômer; la Sonate la bémol de Beethoven, et surtout la, furieuse transcription ;ppu,r, piaïi'o, faite par Edouai-d Risler. deTune.des principales œuvres de Richard Sti-auss les Exploits cowiqùes de Till Èulenspiegel. La location pour les concerts Risler est ouverte exclusivement chez MM. Durand, 4, place de la Ma•déleiné.

:;Pou d'artistes ont fait, leur chemin aussi •tàpidement que le pianiste Lazare Lévy. Ce virtuose remarquable vient de faire en France, une tournée extrêmement brillante avec Mme Mellot-Joubert, l'excellente canta•.trice. Les doux artistes ont été acclamés partout, notamment à Brest, Rennes, Bordeaux, .Toulouse, Grenoble et Bourges.

M-. Lazare Lévy, la suite de ces triomphes, vient d'être engagé à Berlin, où il doit 6K3 faire entendre le ~2't février, mais il reviendra à Paris donner, le 27 mars, salle Erard, un récital dont le programme sera des plus intéressants..

L. de Crémone.

lES GRANDES VENTES

-zk*,P-

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot c

1 't^eisftës: î ̃̃ "̃'̃• ̃̃ :V ̃ Salle 4, rr-. Succession." fc|lïûurb(3 if OÏÏJèts"1 d'art et d'ameublement; porcelaines1 et faïences, tapisseries et tableaux, etc. Mcs TnouiLixs et André Coutueier MM. G. Guillaume, Ferai, Durel.

Salle 2. Succession de Mme veuve V. Beaux bijoux, argenterie, mobilier. Mos LairDUBREUIL et Bondu M. Falkenberg. Salle 7. Objets d'art et de curiosité, faïences, porcelaines, appartenant à M. R. D. M" Lair-Dobreuil M. H. Leman.

Exposition s

Salle iO.– Objets d'art et d'ameublement, porcelaines et faïences, bronzes, tableaux, sièges et meubles. M? Henri BAUDOIN. SUCCESSION LE COURBE

'Hier,sous la présidence deMM.Trouil^et et André Couturier, troisième journée de la vente de la succession Le Courbe. -.Résultat 40,690 francs. Citons encore ces quelques enchères

Argenterie. -r N? 309 Paire de compotiers monture argent, époque Restauration, 295 fr.; n? 3^6, Deux légumiers en argent ciselé, 525 fr.; -n° 3i6, Deux plats longs en argent, 400 fr.; h? 338, Trois plats ronds en argent, 380 francs. Meubles. 455, Commode en marqueterie de T>oi$', ornée de bronzes ciselés et doTes, -époque Louis XVI-, 390 fr.;n° 463, Ancien, bureau: plat en chêne noirci, fileté de cuivre, 280 fr. n° 464, bureau à cylindre en marqueterie de bois, époque Louis XVI, 505 fr. n° 478, Deux meubles-encoignures en noyer sculpté, époque Louis XVI, 420 fr. n°495,Deuxpieds-supportsen bois doré et peint, •- 345 fr.; n° 529, Buft'età deux corps, en ronce de noyer sculpté, époque Louis XV, 340 fr. ̃ 530J Buffet-vaisselier en ronce de noyer sculpté, époque Louis XV, 365 francs.

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C BIJOUX A la salle 2, M" Lair-Dubreuil et H. Bondu vendaient les bijoux de la succession' de Mme veuve, V. La première journée donné 55,845 francs, avec les enchères suivantes

'Bijoux. N° 1, Collier de quatre-vingtonze perles fines, 27,005 fr.; n" 2, Bague marquise pavée de brillants, 3,215 fr.; n° 3, Bague formée de cinq brillants' en croix, 699 fr.; 4, .Bague rivière enrichie de cinq brillants, 6§i fr.; 5, Bague brillant jaune entre deux .brillants blancs, 700 fr.; n° 6, Bague émeraude, carrée et quatre brillants, 3,101 fr.; ̃ 7, Bague fleur de lys ornée d'un rubis et de brillants, 610 fr.; n" 8,"Baçue saphir entouré de brillants, 1,144 fr.; nd 9, Bague turquoise entourée de brillants, 585 fr.; 10, Bague topaze rosé entourée de brillants, 400 fr.; n° 14, Sautoir en or, perles et émail, 1,560 fr.; n° 15, Paire de boutons d'oreilles, brillants solitaires, i,66q fr.; n° 16, Paires de boutons d'oreilles, saphirs et brillants, 1,300 fr.; n" 18, Broche" brillants, 5,22ofr.; n° ig, Broche, brillants, 5,200 francs.

̃̃ ̃

COLLECTION DE M. R D.

A la salle 7, Me Lair-Dubreuil dlsper-sait la collection d'objets d'art et de curiosité de M. R. D. La première journée ` à produit 12,718 trancs. Nous avons noté quelques prix

̃' Porcelaines. 48, Grosse potiche en /ancienne porcelaine de Chine, 350 fr.; n° 50, Paire de grosses bouteilles de pharmacie à panse ovoïde, ancienne porcelaine de Chine, 420 francs.

Objets variés européens. N° 85, Pendule en. cuivre doré et. gravé, seizième siècle, 400tr.; n» 88, Vitrail en hauteur, le Christ en. croix, grisaille sur fond damassé rouge, quinzième siècle,. 520 fr.; .89, Vitrail en couleurs, saint Jean, avec banderoles et inscriptions la-

.tines, art anglais, en partie du seizième siècle, 300 fr.; n° 124, Paire de grands chenets en bronze, travail italien de style Renaissance, 1,000 fr.; n° 137, Grand trumeau Louis XVI envois Sculpté et doré, 315 francs.

̃̃

OBJETS D'ART

Enfin à la salle 10, Me Henri Baudoin a vendu des objets d'art pour 19,835 francs. Relevons les enchères suivantes 1 Faïences et porcelaines. 10, Trois jardinières octogones en porcelaine du Japon, montures en bronze, 985 fr.; n° 12, Deux plats creux en ancienne porcelaine du Japon, 300 fr.; n° 13, Deux vases-rouleaux en ancienne porcelaine de Chine, 420 fr.; n° 27,. Trois plats en ancienne porcelaine de Chine, époque Kien-Iung-, 275 fr.; n° 39, Grand vase cylindrique avec couvercle, ancienne porcelaine de Paris, 385 francs. •"

Objets divers. 53, Haut relief en terreY cuite, 340 fr.; n° 73, Grande cafetière en argent, époque Empire, 250 fr.: n° 91, Rondachc, casque et brassard en fer damasquiné, travail persan, 300 fr.; n° 112, Bande de tapisserie du seizième siècle, 600 francs. Bronzes, pendules., 116, Cheval en bronze à. patine brune, fin du' dix-huitième siècle, 465 fr.; n° 117, Pendule en bronze doré, commencement du dix-neuvième siècle, 330 fr. no 123, Deux statuettes en bronze à patine brune, 380 fr.; n° 125, Pendule â crémaillère .en marqueterie de bois de couleur et cuivre, Italie, fin du dix-huitième siècle, 450 fr. n° 127, Pendule en marbre blanc, ornée de bronzes dorés, fin du dix-huitième siècle, 1,055 francs. Meubles' fit sièges. N° 129, Huit fauteuils en bois sculpté, dix-huitième siècle, et n°'i3O, Quatre chaises des mêmes travail et époque que les fauteuils précédents, 3,400 fr.; n° 131, Six chaises en bois sculpté, peint gris et doré, fin du dix-huitième siècle, 330 francs. n° 135, Encoignure en marqueterie de bois de couleur, époque Louis XVI, 34a fr.; n° 137, lit d'alcôve en bois sculpté, de la fin du régne' de Louis XV, signé F. Gény, 420 fr.; n° 138, Meuble en bois sculpté, en partie du dixseptième-siécle, 465 fr.; n° 141, Guéridon rond en acajou, commencement du dix-neuvième siècle, 435 francs. `

Valemont.

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lia Vie Sportive

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LES COURSES

COURSES A AUTEUIL

Auteuil a fait sa réouverture de. façon fort agréable. Tout le monde était à son poste: le soleil, les spôrtsmen, les élégantes (il y avait même une jupe-culotte, très entourée naturellement) et les cracks steeple-chasers. Une première donc très brillante.

Au point de vue sportif, j'ai remarqué que les Niçois et les Palois ont fait bonne figure. Sans adeident, ils se seraient taillé la meilleure part. Je crois que Saint Potin n'aurait pas' été suffisamment prêt pour battre La Jacquerie heureusement pour lui, la jument a pris de trop près le talus à revers. Romarin II a gagne l'épreuve importante de la journée, tout en finissant sur trois pattes 'Lollipop s'est très bien défendue. Akbar II n'est pas encore le bon cheval de l'arrièresaison. De même Langue de Chat, avec plus de travail, aurait eu raison du marseillais Dynamo III. Les .méridionaux se sont bien comportés.

Prix d'Ouverture (3,000 fr., 3,100 met.). 1, M. Boniface, à M. Çarmignni (A; Benson) ;2, Titingotjia, à M. Gaston-Dreyfus (J};. Sauvai); Glycine II, à M. Berg.(Heàd)

,(aiongUcm-3,-8;iQU.g,peur>). '• •.

"Non plvés: Bravwe lI, 3l;té'iuie,14T~1â-

"Non n placés: Branne II,. Jéroiûïe; Mala-"

chite II, Searroïi, Accoi'déev •̃̃•'•̃̃• Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 52 fr. 40. Placés: M. Boniface, 17 fr.; Titingotha, 16 fr.; Glycine II, 27 fr.

Prix de Vaucresson (5,000 fr., 3,500 m.). 1, Saint Potin, à M. Champion (A. Chapman) 2, Chester, à M. Barbier (Newey) 3, Le Matifan, à M. Vcil-Pieard (Pai'frement) (1 longueur, 15 longueurs).

Non placés Coup de Mer, La Jacquerie, tombée.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 19 fr. Placés Saint Potin, 18 fr. 50; Chester, 151 fr. 50. Prix Bougie (10,000 fr., 3,800 m.). 1, Romarin II, à M. Veil-Picard (Parfrement) 2, Lollipop, à M. Licnart (Heath) 3, Nivolotta, à 1\1. James Hennessy (Hawkins) ^longueurs, li longueurs.

Non placés Akbar II, Thésée, Lutteur III, Milo;

Pari mutuel n 10 fr. Gagnant, 71 fr. 50. Placés: Romarin II, 30 fr. 50; Lollipop, 22 fr.

Prix de Bellevue (4,000 fr., 3,500 m.). 1, Dynamo 111, à M. Thiébaux (R. Sauvai); 2, Langue de Chat, à M. Widener (Parfrement); 3, Chartres, à M. Goudchaux (Salmon) (2 longueurs, 6 longueurs).

Non placés Herkimef, Qui, Gil d'Or, Cher

Tatoué (tombé).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 25 fr. 50. Placés Dynamo III, 15 fr.; Langue de Chat, 16 fr. 50.

Prix Silversmilh (4,000 francs, 3,500 m.).–1, Gaspard, à Mtoe Procureur (J-.B. Moreau) 2, Segré, à M. Say (Wicks) 3, Roi du Médoc, à M. Guestier (A. Kalley) (tête, courte tête). Non placés Free Drink, Bitok, Taupin, Val d'Ajol, Gilda II Baron II, tombe. Pari mutuel à 10.fr. Gagnant, 39 francs. Placéf Gaspard, 15.fr. 50; Segrô, 18 fr.; Roi du Medoc, la fr.

Prix de Passy (4,000 fr., 3,100 m.). 1, Univers II, à M. J. Hennessy (Hawkins) 2, Fair Duchess, à M. Fred Burlew (F. Taylor); 3, Romarin V, à Mme Ricotti (Barré) (4 long. 10 long.)

Non placés Talmont Montmeina, Val d'Amour (distancé). '[

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 40 fr. 50. Placés Univers II, 18 fr. 50; Fair Duchess, 25 fr.

Ajax"

LES ARMES

Mort de Jules Large

Une dépêche de Fontaine-sur-Saône, près Lyon, nons annonce la mort de Jules Large. Les escrimeurs n'ont pas oublié ce nom. Ils se souviennent encore d'avoir, au tournoi international de 1900, vu monter sur la planche, avec un air crâne. un tout jeune homme,

un gamin plutôt, qui étonna tout le monde

par son autorité précoce. C'était le second tils du maître Pierre Large, son orgueil et son espoir.

Le jeune champion tint ce qu'il promettait. Souvent, depuis, il parut en assaut public. Grand, mince, et gaucher comme Lucien Mérignac, il eut le grand honneur d'être déjà comparé à ce maître. En 1905, il participa au tournoi- international du Cercle de l'Escrime, et se classa en bon rang.

Sans doute Jules Large s'était-il trop dépensé. Il ne put soutenir l'effort d'un entraînement sévère, et dut abandonner l'escrime pour aller vivre dans la petite propriété de son père, à Fontaine-sur-Saône.

Mais le mal fut le plus fort, et c'est là-bas que vient de mourir, à vingt-six ans, celui qui eût été, un jour, le champion des armes francaises.

,• A. N ̃̃ POLO >•̃

Le polo à Cannes

Hier soir s'est disputé le handicap aniéricain, prix de Mrs Saportas, ei.tre les teams suivants. Blanc Maun Thomson, H. Çayzerf

L. Merlin, baron de Saint-Marc; jaune prince d'Orléans, E. Balsan, W.-S. Brindle, capitaine Brassey; rouge A.-L. Furber, comte Pastré, capitaine Miller, G.-A. Saportas.

Premier blanc contre jaune blanc, 3; jaune, 2; blanc,- 1.

Deuxième rouge contre jaune rouge, 0 jaune,1; jaune,1.

Troisième blanc contre rouge blanc 5, ,rouge 2, blanc 2. Donc le team blanc gagne par 3 buts. Les prix ont été décernés par Mrs G.-A. Saportas aux vainqueurs, qui ont offert à la donatrice une superbe médaille en souvenir de leur victoire.

Dans l'assistance:

Baronne de Wardenes, M. et Mme Barbey, M. et Mlle Oscar Palinsky, Mlle Butles, Mme Pierre Lamontagne, Mlle Pattcrson, M. Singer', M. Edward Gevyell.. ï Les nouvelles sur l'état de santé. du capi- taine Jaubci't sont bonnes. Pallies.. AUTOMQBILISME

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul couplés ennuis'de l'automobile, pneumatiques, accidents aux 'tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la location des automobiles de luxe à GÏiarronExportation, 34, Champs-Elysées.

̃ •;

M. Ivan Morosoff a signé ces jours. derniers, au magasin de la Compagnie Charron Limited, rue de la Paix, la commande d'une limousine de grand tourisme sur châssis 25 HP 6 cylindres, dont oh se rappelle le grand succès au dernier Salon.

a**

M. le baron de Marçay vient de faire poser une installation électrique complète alimentée par une dynamo « Phi », type E. I. 12 volts, sur sa voiture 28 HP de Dion. L'éclairage électrique' complet des automobiles 'ne peut être pratiquement réalisé qu'avec une dynamo qui, comme la dynamo « Phi » recharge les accumulateurs au fur et à mesure des besoins.

Notice F spéciale sur les dynamos « Phi » à la société Blériot, 16, rue Duret,:Pâris.

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Femmes du monde, reines de la mode, riches étrangères ou Parisiennes raffinées font aujourd'hui leurs délices des merveilleuses voitures DeJahaye.

Partout où fleure un parfum d'élégance, partout où s'affirme un luxe de bon aloi; on' peut être certain que ces incomparables véhicules, achetés chez. Gustave Baehr,'75, avenue des Champs-Elysées, mettent une incomparable note de confort et de grâce.

Les nouvelles Léon-Bollée sont d'un rendement incomparable, particulièrement en côte; elles sont légères,' économiques et propres.

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PETITES ANNONCES

DU MERCREDI

Cours, Emplois, Gens de maison La ligne. 1 fr. 50 ̃La ligne a trente-six lettres

PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

MATINEES

RENAISSANCE (Tél. 437.03). 4 11. 1/2. M 11" « Vendredi de la Parisienne » « Les Théâtres d'ombres an Chat-Noir et à la Lune Roussq », causerie mêlée de chants par M. Dominique Bonnaud. ̃

VENDREDIS DE FEMINA (Théâtre Pemina) f (Tél. 528.G8). A 4 h. 1/2, « Toutes les marionnettes causerie de Mlle Polaire.

SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). 7 h. 3/4. Les Maîtres chanteurs de Nuremberg.

Samedi Aûla.

COMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22), 8hi,;3/4, Les Marionnettes.

Samedi. Les Marionnettes.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 3/4. Werther.

Samedi Pelléas et Mplisande.

ODÉON (Tél. 811.42). S h. 3/4. Antar. U Samedi Antar.

THEATRE SARAH-BERNIIARDT (Tél.. 1000.70). 8 h. 3/4. La Dame aux camélias.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09). >- 9 h. 0/0. Le Cadet de Coutras. ̃

VARIETES (Tél. 109.92). 8 h. 1/2. La Partie d'échecs à 9 heures Les Midinettes. THEATRE REJANE. Relâche.

PORTE SAINT-MARTIN. Relâche.

RENAISSANCE (Tél. 437.03). S h. 1/2. Le Vieil homme.

\OUVEAUTES (Tel. 10^.51). 8 h. 3/4. il La Diva en tournée; Monsieur chasse. THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) 1 (Tël. 1029.20). 8 h. 0/0. Les Huguenots.

GYMNASE (Tél. 1Q2.C5). 8 h. 3/4. Papa. ATHEMiE (Tél. 2S2.23;. 8, h. 1/2. Y avait un arrêt à Dijon; à 9 heures, les Bleus de l'amour.

THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8' li.' 3/4. 1 Répétition générale de La Divorcée. THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). -i 8 h; 3/4. La Femme et le Pantin.

THEATRE MICHEL (Tél. 163,30). 8 h. 3/4. Le Veilleur de nuit; la Femme et les pantins; le Complice.

HALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 8 h. 1/2. t La Balance le Million. fiHATELET (Tél.. 10287). -r 8 h. i/2.– Arsène \i Lupin contre Hepiock Solmes.

BOUFFES-PARISIENS. CORA LAPARCERIE (Tél. 145.58). 9 h. 0/0. Un prétexte; le Mariage de Mlle Beulenians. •' .• CAPUCINES (Tél. 156.40). 0 h. 0/0. Avec \j le sourire! la Combinaison Turquin;. le Jupon. COMEDIE ROYALE {Tél. 307.36). 9 h. 0/0. Le Vrai chemin; Un tout petit voyage.

MBIGU (Té!. 43G.31). S h. 1/3. Le Tràitt

AMBIGU (Tél. 43G.31). -SU. 1/2. /9- Le Train

do 8 h. 47; Au. téléphone.

THEATRE DES ARTS (Tél. 580.03). 9 h. 0/0. Le Marchand de passions Nabuchodonosor. fiRAND-GUIGNOL. Tél. 228.34. 9 h. O/O. ̃II ̃ liépétftion- générale du nouveau spectacle..

n'est pas besoin d'être mécanicien pour devenir un conducteur ômérite lorsqu'on mène jdes Rolls-Royce, car il n'y a ni levier ni manette à toucher, et l'on peut en toute tranquillité jouir du panorama qui se déroule au cours de la route. C'est ce qui explique du reste qu'un grand nombre de 40/50 HP, 6-cylindres sont conduites par des dames. Bureaux à Paris, 56, avenue Hoche, AVIATION

L'aviation à l'Aéro-Club de France. Wynmâlen reçoit son prix. A 130 kit. à l'heure. Le Circuit international d'aviation.

Le conseil d'administration de l'Aéro-Club de France a soumis hier, 'jeudi, à, la séance du comité do direction, deux projets de création de nouvelles épreuves réservées aux

aviateurs: <

4«- Paris-Bordéaux-Paris, concours ouvert aux- pilotes-aviateurs membres de l'Aéroilïnb de France, et des Sociétés affiliées -2° Prix d'Aviation, ouvert aux pilote~s-aviateurs membres du Club. Sera gagnant' de ce prix pour 1911, le pilote de l'appareil d'aviation qui, à la fin de l'année, aura parcouru la plus grande distance en circuit fermé, sans contact avec le sol. Cette distance devra être supérieure à 600 kilomètres.

M. le baron de Zuylen de Nyevelt, président de l'Automobile-Club de France, a remis- hier après-midi, à M. Wynmâlen, les cent mille francs représentant le montant du Grand' Prix d'aviation de l'Automobile-Club, qui a été remporté par le célèbre aviateur, sur lqparcours Paris-Bruxelles-Paris, les 16 et 17 octobre 1910.

L'aviateur Bréguet, accompagné d'un passager,, est allé hier reconnaître aux environs de Douai des batteries d'artillerie exécutant ̃ des tirs réels..

Au retour, par vent arrière de 12 mètres à

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THÉÂTRE DE MONSIEUR. Relâclie. TRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h. 1/2. La Mascotte.

DEJAZET (Tél. 1,016.80). 8 h. 1/2. Les Cã melots du 20I1»; 28 degrés à l'ombre.

rtUNY (Tél. 807.7G). S h. 1/2. Le Voleur \j malgré lui; le Père la Frousse.

COMEDIE MONDAINE (TëL 524.70). "1/2.

COMEDIE MONDAINE .{Tél. 524.70). W8 h: 1/2. J

Patachon. ̃ "• J1 ̃̃̃•̃̃ ̃;

iPO~,l&ScDR~I\I.rrQ~ E~,(~é;.437 .Ot)~8 'h;'1/2.1

fOUBS-DftAMATIQUES.tTél'.437.ai^-8h."l/2.–

Fruit d'amour.

riillEATRE DE L'ŒUVRE (Théâtre Feminà).

I (Tel. 528.68). 8 h. 1/2. Répétition géné-

rale de Malazarto.

Spectacles, Plaisirs du jour.

lïïï TT7Q PTfDPFPl? lTél- 102.59). 8M/2.

iUJjlliij JDJJjIlUliJlirj La Revue des Folics-

Bcrgcrc, de Flers et Héros miss Haney, Claudius.

Maurol, Chevalier, nni Trin T>j7pftEiT)Tji

Marvnte,W.Ferrerasf(JLiiitb'BrjKuuKEj

Marville, W.;Ferrerasf ULilMiSO DDIlU LJILEi

~~j Ce soir

OLYMPIA. Bellini, NITOllnis', La Sylphe, Téléph. 244.GS Ilerbert Lloyd

AT VSIDÏ A Les Phoques écuters

ULiMrlA LES etc., etc. ÉCUYERS

Cf T { (TOI. 435.86). La Revue Mo'rton, kJvAlJil Kdmèe Favart, Mary Perret, P.aule WRKCTiON ) Morly, Pomponette,Bordonij Sinocl, FURSY Robert Casa, Kugenio, Rivets, etc. SuLIN-ROUGE^y^ïlûiS^: F.

'i' r 1, Frey, Yma, Guitly, Bert-

THEATRE (Tél.508.63) | Angèrè,Gibard,Menotti. Cwn 11 Tji.(Tél. 407.60). ^-0 h.– .Tu peux l'Aire!

lvjALjlli grande. revue.Mar.Sully,Vilbert,Dor-

ville.DaussjnondjGuerra.Williams.Pascal.Martens

BOITE SS.rnçPiffaJZe (Tél. 2S5.1_0). 9h.l/2.–

A Spinolly lietua 1911 Yvonne Maiilec,

PTiDOV Alado Sinmé. Chansonniers Enthovcn.

fUliul Hyspa, Mévisto aine,. E. WollI'. ̃'̃il U \MDD A 50,r.de Malte. Tél. 900. 10.8hl/2.

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la seconde, Breguct a volé à une vitesse de' 130 kilomètres à l'heure.

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II est utile de faire remarquer que le biplan avec lequel Louis Bréguet détenait 1« record- de la vitesse sur 100 kilomètres en circuit fermé, avec passager, n'était muni que d'un moteur de 50/60 HP alors que le nfiJhoplan détenteur actuel porte un moteur 'de 100 HP et n'a battu le précédent record que de 8 minutes.

Le Circuit international d'aviation, organisé' par notre confrère le Journal et qui aura lieu en juin 1911, comprend l'itinéraire suivant Paris, Berlin, Bruxelles, Londres et Paris. Le Circuit international d'aviation est, à l'heure actuelle, doté de 412,500 francs de prix, dont 200,000 francs par. le Journal, ,125,000 francs par la Bcrliner ̃Ze.itung am

Millag, d.c Berlin, 03,000. francs .par lé Stan-

dard, de Londres, et 25,000 francs par le Petit Bleu, de Bruxelles,.

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L'Aérodrome le mieux installé à l'heure actuelle est celui que la Compagnie Aérienne a créé aux portes de Pau; c'est d'ailleurs l'avis des aviateurs qui ont loué des hangars. Nous croyons devoir rappeler que la presque totalité des hangars est actuellement louée, et que les personnes désireuses de trouver une place pour garer leur appareil doivent s'adresser sans retard à la Compagnie Aérienne, 63, Champs-Elysées, à Paris, ou à M'. Belin, place du Palais,.Pau.

AÉRONAUTIQUE

La traversée de l'Atlantique en dirigeable Mardi à Kiel a eu lieu le baptême du dirigeable destiné à la traversée de l'Atlantique. La princesse Henri a assisté à ce baptême. Le bourgmestre de Kiel, M. Lindeman, a pris la parole pour vanter les dispositifs du dirigeable.

AVIS MONDAINS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

M. le baron Maurice d'Astier, à Nice.

M. J. Belleiix, à Cergy.

M.' 0. Boucllart, à Arcaclion.

M. du Jonchay, au château du Ghûne, par.Son-

ijcceV-le-Graiid,

'fSf. Te cmo'h'ôl' dè'-Wïiflesïrou^):. Chratcauduh. M. Artûro Lyon Pena; à Mbnfe-Oarlo. M. le comte do Lauris, à Borines-les-Mimosas. Mme Georges Mosenthal, à Cannes.

Mme la comtesse Méniconi Bracceschi, à Saint

Jeàn-Cap-Ferrat.

M. le marquis de Nédonchol, à Monte-Carlo. Mme A. d'OustinoiT, à Menton-Garavah. M. Jules Paulet-Cal, au château de la Devèse, par la Bastide-Murat.

Mme Albert Samuel, à Nice.

A L'ÉTRANGER

M. J.-J. Bonnique, à Amsterdam.

M. Pierre Destombes, à Rome.

M. P. Gallogra, à Schwyz.

M. Lacroix Descours, à Buenos-Aires.

Mme M. Noyt, à Gènes.

M. André AVeiss, à La Haye.

ARRIVÉES A PARIS

S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, M. Aubry Vitet, M. Boeswill\vald. M. Georges Cohl, M." le duo de-Gadagne, M. le docteur Jouaust, Mme Meyer, M. ,]e baron de Neuflizo, Mme Alice Pépin, Mme Schlumborger-Gaudiot. OFFICIERS ffllHISTERIELS

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4 "Brésil4% 1889. '91 40 91 90 !.I12::> 91 45 9180 18) 11 othecaired'Es a ~e ~lÕ"1 Q28" 1;) "Algerie3°0 1902. 44i 50 Hi 50 ";) '>"ô,: 1.. 393 î5 20" Chargeurs Réunis. ['3050 [,23..

22 GS Buenos-Ayres (prov, de) 19O\J. liq3 49i 496. = ~~e~ 9.2:: 9!o:: 50 470.. 470.. 1~ "E~t7Algerlen. »' 4~421~ 1:30" CÍfntlnentale Edison.. !li')0 1069

22 50 '910 488 ") 488 5( "89 liss 45 il ommerçme Italienne.. 940 942 l 1" ~39~ IW2 9 '08 1;)" Mld13~ "~« 42150 li2~> 3- "0 Union d G 8"O 8~0

4 "Chine 490 or 1895, ~20 ~n~'d~ ~Boma~i86r ~~d~ 4~850 4~ ~d~ ~33 430::

'Congo (Etat du) Lots 1888, 97 96 -310-310 I~" ord ~9o' 428 5u '12~ 20 "Docks de Marseille. 43:1 (30

4 "Espagne4°"ExtérlCur. 9590 9595 9610 9625 9620 ~-1 Céntrale idex-icaine. 4~5.. ~473.. ~75 477. ;ed~ch.i866~ 90 nou,elles. ~32" 43 80 ..c.mpagnief.rnueredeVi.hy2145..2~

l ̃lBn~ lP*}™-® 07*0 "90 70 96 DO Russo-Asiatique., 7S0 785.. 785.. 785.. 785.. f} 2-7) gl^j 9(^75 12 50 2K'% (remb.àSOOf.). 391 39i Figaro ox-c. 17, 10f.j« nov.10 539.. 538..

ü 7' ). en Su 03 25 163 45 103 3o .12~a 1< 59" l~)02 517 7" 517 1,' 0 l, ¡J,o. v .) a ssemen s usemer, .).¡!).,

j~A~ .)7~0 96 7C 9650 50" FrançaiseRiodeLaPlata 838.. 837.. 839.. 83:s.. g,W ps~ ~5 75 1;>" 2M-%(remb.~500f.). 39).. 392.. :M ,.Figarocx-c.l7,10f.jccnov.lO ,-1.

4 Japon4?»190o. -ïï -0 -iQ J6 X ,5 CréditFoncier Egyptien. 797.. 797.. 796.. 790 k « Minas GeraesS" i* Mi 514 75 [',« 0nest3»/0 4.^250 438.. 35 Files-LUle 98C 992.. f:»^ f | m.°* %?^été?-^xm^ *i- 2i1:: aés- |T^ifc:ï 40 ^= sgs^1!?! SSa ^1: 1 :Pors^AC=^»ii:

,*6'),25 ,65:'i5 65, 10 65 6.-) 65 's /~=~~ 96 96 /93 5/~2? 50 ~:=~- l~t-~l, 118()

4»HU88ec,nsoMé4% g |o gr |o 0710 97^0 9720 :12 » Transa^ue ord. 23G W.; 2,5.. 235 f SK^gm: | |& |g sf-II Iho 11:: ^SS^^»:

1~1.1. 1,1111 1", » Grand-Hôtel. 1 270.. 2,0..

tî6 Îm,1- ̃'̃•OT-qn 60 8^15 50 m% 10 8355 8315 » prier. 240. 237 *> » $mv™" Hn^ '5 '-Méditerranée 5 ?j (r. 625 f.! 642.. 6il.. 00 » Gaz Central 1070 1680

:] 'b~ 3% 1891. 8385 83 90 8105 8420 8410 1; "C G Transatlanbqueord. .J i.? 50' tiIU'¡: 50250 501 2~. "~¡ FuslOnnom,_3Qo 4~7:;0 428.. j;¡ "Schneider&Comp,c(Creusot), 1925 1\\24

%rX |^0*S?«ôi qn 90 l»75 89 50 89 00 '̃ Messageries Maritimes. 18450 190.. 184.. 188.. 190.. i 1/ f^ .J^s. -07 5 j 3 __• m 4M 27 50 Magasins Généraux de Paris.. C04.. 601.. d.50 -3Ki« 1894. -SS-^À g? ig q? vX §7 A ;30 ..Métropolitain 6.V7 G59.. 654.. 658.. 057.. ,i <>'J Smsse3 y, 1899- 902 Jo -G Jo lr, /Paris.Lyon 3 ?v 1835-_ 425 50 42G.. ry) Mofaa.el.Hadid t. p. 1648 1C.17, 'i$lw ̃ Im.ffi 10A 105 80 3?" Hord-Sud Ïi9 3li8.. 333.. 339.. 3SS. 2."î rn n™^3^ ° iwî' 77 W r 95 la ^0 M,P.-L.-M. 2%% 388 50 3SS ai 50 Le Nickel 8i5 845..

5 ̃» 5^.1900. în'l ?o iniiO îm-iô loi « lui 55 » "Omnibus 6-.il- -633' 630.. 033.. 6.iS M Uruguay 3 1891..7 o0 u Ja Sud de la. France 41150 24 Petit Journal 496.. 495..

4 50 4% 96 1909. 101 40 IQI 40 101 50 loi /~ri lOI 55 Omn!bus.. 169 6~O.. G3.'3,. 6 ~8 Y ,0 1,) "Sud de la France. '1 411 50 2 i "Petit Journal. ~/l~)6 /l~~a

•4.50 -,̃.«#8.1909. 101 40 101 40 101. o0 101 40 101 00 g 0mniumLyonnais 169 50 17-1.. 170.. 171.. 170. ̃ 15 » Andalous3.?6-l™sér;o' 325 75 324.. ;;o Petit Parisien l'art bénéfle.. 54S.

o ..•'< 07 'ori ̃ :««« «fi R7 ôfi RSffi 8S 97 27 15 Parisienne. Industrie. 3ï9 331. 327.. 329.. 3?9 bmprUtttS de Villes 15 » 3% 2»« série. 315.. 31525 13 12 Société du Gaz de Paris 310.. 310..

4»Serbe 49Ó. 8820 8790 8805 8827 Io "ParIsIenne Sud 152 5t) 151 ,,3~ 152 3_?" .9~ 2mr se~lC" 315 3152: 25 1312 12 Société du Gaz de Paris, 310 310"

4 Serbe 4%p87-90 88-20 61 .90 8S Oo 8b-/ 10 » tramways Sud. 15250 151.. 153.. 152.. 149.. n ̃ ̃ f 1or" 40/ la Asturies 1™ hypothèque. 364.. 304.. 137 B8 Suez action de jouissance. 1750 ? »_ ;,sî5;«>on<>poles. :5ofw "à; Jïï if. '*>'ik ̃£& 55 » » Est Parisien ord 58 59.. 59 50 58.. 20 » Ville de Paris 186a 4 54a.. fuo 15 » Damas-Hamah àrov.var 284 50 280. 77 48 part do fondateurs. 2415

4 Tnro-fa.Unifto .• 94 32 94 2o « 30 9* 4a J* o5 3 ]3I.iorité. 70,. 75.. 75. 75.. 74 50 12 » 18713^. 404 7o 404 50 25 Goyaz (Brésil) 5 460. 46150 137 53 Société Civile 4003 4007

20»OttÔmàn ftft C 1 40- 1890 477 1. î-~ 4e3 30 Cie p.JJOI" l. ¡;), ,;).. a;) '0' '1 ;) 1 ;)" oyaz resll) ij% 460.. 461 50 137 "OCll'tO\ CI' ¡le 1 l(klâ ..4007

20 » Ottoman Consolidé 4% 1890. 477.. 4/ 46u Cie Gi» Française de Tramways. 600. 600 j20 lS7a4% 549. la » Lombards 3?0(Sud-Autr.)anc. 283., 2si 2750 5>"« si>2 800..

20 )~ i;- 1Il Française de ramways, 6(J,) l ~> ,;) 1/0' I)flg '15 ;)" Lombards3°0(Sud-Autr.)anc, 283, 2ti'¡.. "7 "-0 5me. 8(~2 S(IO

20 »̃̃̃̃̃–̃ Douanes 4?^ 1902. 486– 487 499 12 50 Voitures à Paris ÏG7. 50 26750 2o5 267.267.. |20 18704% 5-17.. 5'iS 15 » nouv. 284.. 28550 45 » Télégraphes du Nord 859.. 846..

20 Priorité Tombao4% 47~_ 4~a0 4a0 10 1892 2~ 368.. 36~50 15 .Madrid-Saragosse3~1rchvp. 384.. 384.. ~g~pu~

20 »• Priorité Tombac k% 47u 4<1 oO 4a0 01 ures 0;) 1 10 1892254% 30S.. 30750 15 » Madrid-Saragosse3% l«hvp. 384.. 384.. '15 "egrap^s du Nord 859., 84.6.,

20. A% 1908 -433 50 437.. 438 18 Association Minière. 3Ô6 305 305 Ô02 303.. 10 » '1894-90 254% 369.. E68 15 » 3%2<=liyp. 377.. 378.. Ohlicatinns industrielle*

20 4% 1(\{\( ~3' 50 43'1 18 "AsaoclatlOn ?dimère" 006" "O. .:JO, JO» 1R91-,H,' 2h /0" 3ô9" u61:5" 1"" 3% 2e hvp 377 378 ObI. t.. d t. l'l

20. » ««1909 434 434 oO 433 12 50 Ateliers du Nord (Jçumont). 482' 485.. 484.. 48C> 484,. 10 » 1898 2 426 50 42g.. 15 >, Saragosse-Cuença 3= hypot! 373.. 374.. UDUgaiWllS maUSirieueS

̃̃•'̃ 30 » Boléo.. 790.. 794.. 790.. 790. 10 » 1899 Métro. 410.. 410.. 15 » Nord de l'Espagne 3^1'™ hyp. 37250 373.. p.-™. > ,r,n r,,

30 "Boleo. Boléo., 790 10" 1S9ni\fetIo. HO.. 410.. 15 "Norddel'Espagne3°ot'rehyp 37250 50 373

̃̃ ̃̃̃ JA-.#' ̃. Cuivres et Pyrites. 179 180 178 179.. 179 1. 12 50 .1904 2' 450.. 457-. 15 » l~& 3%2«hyp. 365.. 367.. |^??,Bon8 h]°U èo2'i-6ûi" Actions de Chemins de fer » Maiadano action de.Jouis 3â-J.. 355.. SOS- > U » 190523iXi 39o.. m. 15 ..Portugais 3% priv.l" rang.. 335.. 337. & » Suez|,< bO4.bO4, “̃.• ̃- ̃ r.-iX0 '̃̃̃̃'̃'̃<̃̃: ̃ «~r 35 ..Métaux. 774- 784.. 775.. 780.. 785.. » 1910 3% 392.. || 20 » Russes «Sj i9C& 474.. 474.. t p~t |QV0Vari(; £ ffi? K Kl Bst; [8.2 •• -8jO 8.o •̃ g- llPcnarrOya. 12tl 12»1.. !221 12 » Ville de Marseille 1877. 413.. 4 3.. 15 » Salonique-Constantinople. 340.. 340.. on Comnaenie de! Métin^ $$"'ài«

r) par:s"L~ Méd:ïrr~i~ t141 i,Ù Ù5.1 11¿0 i~6* 1221 ..l~t, !~2i 12 "Ville de Marseille 1877.1'1.. -4~3 15 "Salonique-Constantinople 340 'HO ~o" ~o!'t clu ~osarlO 50£! 9, 5OU..

50 Parjs-Lyon-Méditerranée llou 1U7 aOU^ 11^0 1150 sels Gemmes 29-i.. 292.. 291.. 294.. 292 |:3 »' Lyon-18808% 113.. 114.. 20 Smyrne-Cassabal89i..J. 463.. 460.. « CompagmedesMe ta 4.9.. 503.. 5g "Mxd! 021 02j| JOto 10.» 1C253suez;v.V. 5.448 544H ..5450 5452 j25 » Kioto(Japon)5%1909 509 509.. 20 » 1895 452 £ Z Genres Eaux3°; 135 &> ro "nD,rf" ̃' m? \$% 9fis I& 1^45 35 » Dynamite 725.. 727.. 722 .• 25 » Victoria àMinas.. 469.. 471.. '"> Fives-Lille 4*" 50« •" 50^ Iso'Snesr1- ̃̃•Ho- 940 940 940 .Y 10 « Kfablissements Orosdi-Back 235 234 234 Obligations dtl Crédit Foncier Pives LlUe 4- M~" •̃ *Xr?r" 'Z"1^ "69 -i 270 Prm^ps& 5îî:: ^i SI 4d4:: :̃: «. ,.oi.-comm,sWi879. 49275 49350 Actions industrielles m «&$£̃'̃•̃̃ ^50iSi-

ËS iu^rfcMens" –.l^Y.'mY. mY Y' Y. 2!°:: 30 Thomson-^uston 822.. 826.. 823.. |ï| 824. j,5 » Z% 1880; 508 75 SOS- 25 Aciéries de FranCe 802.. 809.. 18 I -Bt *^YYY. 508 ï 508]:

ù Se^Siwavs' ̃̃̃̃̃̃ 38-56 380!: ."l ''« Comp^liné <^opP;. 825.. 824.. S18.. 8,5 8.0 113 W1899. 475. 475 75 R Atdl et C^iKtota iitei! 8 0 8?0 | H 50 Mess^Saritimes: 416 73 4tâ

7,sh Nltrates-,Rallways. ,38'2 50 .3-,8 3z~o ~'« 10 "DlStrlbut!on d'Electricité, ',Oi.. HO iOS 40'J.. 1; 3 40 1 9(.)C, 1899 ;>10.. 50ô '5 7 '5 ~-) At"l. et Chantiers de la Loire. 11;.9 lS~O.. 1-i 50 Messlgerles M:mtunes. 416 7;) Il t

lin Nordd^î'EsiS ""40r -4Ô'i'" 4ÏI' -1 404.. 402.. 10 Distribution d'Electricité 407.. 41 «.07.. 406.. 49.. 1;> ̃» 3?;lfll, MO. 56.. 45 Chant, et Atel, de S'-Nazaire. 10S4 1062 i 20 Omnibus 4 9i 504.. 50250 o

»P, Portntais ̃•.«--•• ,"V* J6 Electricité de Paris. odO.. ;49 5^ 549 .537.. 15 0bhg.Foncières3« 18,9 50/ oO 508.. 7L BancodiRoma IIS.. 11? 75 i 22 50 Tabacs Portugais 505.. 50G..

7 50R^iTOetklectricité 175 50 177 175 170 .176.. *u » Téléphones 31. dlfe 320. -i; 3;^ lbb. -42, 42. 50 Banque de. l'Indo-Chine 1539 ..1540.. 17 50 Voitures 3 y,% 411' 18n ^Se 4'» 4 8 419 421.. 4!9 0 20 Tramways do Buenos-Ayres. 1.U l<j4uO13i.. 134. tdi ~-) 2.60?, 18&). *b0 46 ao comraerc" & Indust'io 725.. 17 50 Land Bank.efEgy.pt 3ya;y 415 50 415 50-

18p" T* -•̃ S*5SSS5S^ 500 lis = ifU^» 00Ï5Q ^véeLyon.Marseme 448 «0 so wagons-uts4^yp «*̃ 5U7a.

~1,11..1.d8 I.!R "Wagons-Lits OJ'li 4:IG.. il9o 50,i 5QI 50c) 15 ,3 3% 1~¡0, ~')02 25 ;)01 jQ .0 Prlveo Lyon-Marseille 4~S.. 1uO. ,i agons-Llts 4 qo 50"

̃' -'̃ ̃ CnriMAc df Crédit 18 ». privil. 509.. EOG 50 1,0 5;« 3?,; 1909, 25S 257 25 ̃̃ Tnai.iiBnafiaBBSiriniBiîiniHa»-irggaaB ̃ ;• dOVlelCii UC treuil 2 65 Brianskord.. o91.. 394.. 393.. 394.. 394. Bons à Lots de 100 fr. 1887. 09 50 5(' 69. ̃ n.j-au jLLXJaggfflHg–r^MM. -^sîMLaimia-s ggg 143R3 BanqnedeFrance. 3850.. 3875 39X) 3900 18 25 privil 39V.. 395.. 392.. 395.. 394.. 15 » Obi. Banque Hypoth. 1000 fr.. 566 75 566.. ÎWARPHP PM RfiMAïTP A TPRMÏ7 66 39 de l'Aleérié 1924 1893 ..1.930 » » Makeewka privil. 236. 238.. -37 iVl/\tl<UriEj Et IM BftW^UEi J\ 1 ûnlVlû

75 de Paris et dés Pays-Bas 1839 1845 1837 1845 1845 60 sh Kio-Tinto 1720 1725 1720 1730 172»; Actions de Chemins de fer

7a» deparisetdespays-Bas 11:139 1837 ..11845 !34~ 60sh Rio-'rinto. l,lU.. 1725 1:~S2 1730 ..1!10(~ .1 de fer

12.50- –'Transatlantique. 583.: 584- 582,. 584.. 584., 35 » Sosnowice,. 1374 1400 i:«2 1387 1400 I, rn A-o rJ R£VEKU VALEURS ttéciL tm]" «EVEfU VYLEUftS -Wtftl.- -Darniar 45 » Compagnie T^gérienue 1307 1280 1* Central Mining. 385 375., 378.. 377.. 375.. 30 » Bône a.Guelma 6.9 50 6.0 50 «"»u VALEURS mm Kt«l..u E %ALELR5 im> mn 32 50 ComptoFwaufnal d'Escompte. 940.. 943.. 941.. 942. 8 sh Lautaro 248.. 249.. 550.. 251.. 22 50 Départementaux 638. _i_- i 13 nneréd-Fonc. d'Algérie (non Hh). 04:5.. 648.. 652.. 045 » Azote Norvégienne. c'85.. 300.. 290.. 297, SOI., j 30 » Est- Algérien 090.. bfc».

HO –Foncier de France 839 84f» 840' Si i 53 25 Bakou .V. 720.. 715.. 707.. 710.. 710 lia 50 Est, action d.; jouissance. 3S6 ̃•_• .̃.̃

1.1 ~~1 1.,

•* >> -Industriel ̃' -tIs 738 740/ .v :ft Oi Provodnik. 597.. 599.. 595.. 598.. 590 ..I 44 ..Orléans 860.. S61 Valeurs diverses MltteS 45 Soc^Marseillaise: ^i: 9C8.?™ 1^-i,ir- » >mn™S<™^<ir. <»>*> «^ 90 9250 .f-: B ™* :>% ^gmunm:im: 9720-0712 ..Brakpan 72 75 "Vira" W ..CrWitXyonnais iriO., 151. 1?« ioiO ïoU pmH.. 8 o0 g97 oO o0 53;).. ?jj BresU 5^ 1.895. 100 60 100 70 » City Deep -103-50 102., llpétéfSe: | g. «̃̃ ,;0- ,-œ; z ^»ines- 4*- §?•̃ 3PB.- a% i^astUfôS; :• i:: 1:: Sffiion: œ« u^œt; iÊ:? ^:= 13 .5 Banque Française 339 50 340.. 339.. 338.. oiO.. 2.00r Portugais loi, jj» u ouaue m r route io. i.u.. r,oo Buenos-Ayres6?ô (prov. de). 99 £0 23 08 DeBeerspréf 465.. 46150 ̃ _j I 1.. '̃̃ ̃ -r– jni j^ïijB?-OIllMiiZirzri îiljnjjMiJHjîI |3ii% •3yi.?ô(proVde) 74 90 74 65 23 11 ord '480.. 479' bhhb^hhbh™ B?-«wPBmHMBBSHa9-aHHSBH^ ̃ 14 o; Chili 4 </̃> ov 07 60 1 78 Durban Roodepoort 44.

̃ ̃̃••- ̃ MARCHÉS ÉTRANGERS 9 46EastRand.. m 123

•̃̃̃ lYi/\rkVOI^x> DinAi\UDnj A% Espagne-Intérieure «<« Eàpagne'Intérieure 4 78 l:i 03 FerreiraDeep 120 50 126 50

̃ i ̃ ̃̃̃ j'riaTTiT TE^Bin ̃ i i Ciaûffir 5 V Mexicain5o; 52 10 7110 0.'l Gold. 219.* 217.

VAI Fîmes •Clôture JlLiourd VÀIÉURS mm Auiourd. VÀJ.tX'nS Clôt prie. Aujourd. f,:°!lt VALEURS Clôtprèc. tujourd. v, nn°™°: VALEURS Clôt préc. lujourd T" '™ ?,% Z% 34.. 33,95 » Geduld 33.25 33.

VAI.EURS préceden Aujourd VATH'RS VALEURS Cliitprec AUJourd 1 Londres VALEURS AUJourd :J" 3% 3!i.13 :139:'> Geduld. 3,~ 2: 33..

VAI£URS Lrécé(len. «ujoum.. vaj,ujus précédeii. *ujgluu •; a Londres. A Lo"dre5 I 1Aujourd â on res 3.^ Transvaalien 3«o 94.15 95.. S 28 GeWenhuis Deep S4.. 83 50 •i' m~T' ̃ ̃ 1 20 General Mining Finance Corp. 50 .49 2.% FoprèirarnW f 8 °,/4 SI-0 Nf*w Vnrk -ltî 'fôVri'.T Grcat Northern 120 1/2 127 3-4 13' Union Pacific pref. 93 3/4 93 3/-1 95 1 2 12 50 BaUa 406.. 401.. 4 13Goch(New) 42 75 ~1) 42 50 ^ondres, ^^y l | ^s^ ,.?S^YY'ïïâ 8i& ÏÏ^^Jyyy SS-Sfl U^ ^yyy §y.yy.y i|fcorseshoe:: IM |i,

ConsÓlidés Térml1, 1':i-2 Chaiige s-'Londf~es %,tic.1 -Manhittan Elevat~"I 1,, -Lohitii Villey .î-~ '3.18 1--i ~'S 9 1,5 Industrielle du Japon *22.0 21S 8 83 Goldfields. 145. 144

^S^S^^I-à' \i^i^YY±S^^Y "Y: :(:^Va,,ey. 77 ,,174 7,8 *«. Z .&>3£ *»!>. Y. IJ^X^YYYYY. fY^ ^fw" 100 'f' Snesbuninvesi 3 :'« P «f 102 :i 4 102 78 106 t'ï Missouri Pasidc. 5',»r,\s 571/8 GottonOil.. MM;? r,D 1/8 13 M Carpet Oriental i«71 50 37i 1 20 Jagersfontein 213 ..212,- BulwrelW 10' '103 ̃/̃-«" so '1(V -onvort. 1081'2 :109 National «exico 2 pr.- >3S 37 1 2 Locomotive. 41:5/4 40 1/4 'l î :8 » >> Lots Turcs 219 219 2 ̃ Johannesburg Investment. ̃ 38 & "SS^-cn- 1907.. 2/î'- A Y?:' '> ,UD'ee <, ?'.«̃ o i's itiantirrnaqtlinp ̃ |»> i « l'i 1 » Lmh'p!' 71 7(> A Smol & R 71) 1 'i Tt 1 "> 5 2 Hellénique d'Electricité 100.. 101 5 90 Klcmiontein 50 5n Chin0li^h: ̃̃ J&Vi oïvl P6rS' ̃•- "̃' Sor^TÔhlS: -iœiïS \àh îiW i/4 «.«-York Central, f. 112 5^8 lîô 3/4 -iiti S*Y. 11» iM ils :?: fi5nfleneMl«otopCabp.ord.. Cl- 61 S5 8 28 Knigt-sGold 76.. 121 74 EovnlB3vôr- y,; 'i/o 97 V Kleinfontein ° 1 '8 2 1 -'3° Canadian Pacific 212 1/4 210 :>S 217 7 'S N. -Y. Ontario» West. 421/2 42 3/4 44:1/4 -ToIegr.&Teleph 145 1/4 144 7,'S » «• «lel 3050 <!0 .5.1 Langlaagte Estate 71 75 7175. Iwane ExteriVurr 94 V 94 -4 SS festatè" 2 a/4 S 3!l4 Choîapoake&Ohio. 85 1 4 Si i 4 S,S. 1.2 Norfolk ^Western. 100 1/2 lof. l' 4 109 :i Anacoiida." !».» 3, 4 :a 1/.4 8 1/8 1 ~)11 3050 .30.. 2 37 LenaGoldf.elds 82 25 M 75

Egypte 3~; 06. 'ji.S21 !3,-) Canadian Pacific 212 1 ~~4 ~lît~ :>S1-~S N.-Y. Ontario & West. 4'24. :~i. "44 :t, i-Tclegr,.&Telepti 1 !à,~) 1 i'.1 ,ii ~l' lit;! 30 50,.t) ..i 7 ~,1 Langlaagte Estate. 71 71'¡¿

ESeMe'ri'eure' 94" 94i4SaM~tate"2~ 23'4ChKapcake&Ohio. 1.4. ~14 M 1 2 K.rtb~&Westorn. 106 1.2 105 1''4 109 :i~aco~3,4 :!J1/4 .818 237LenaGot<meMs. 8225 SI

S" it^'V- io* S ï ï/16 Tl Vl6Chioalio& Alton ^> 25./ prof 99. -S9. Calumet &Hecla 5i-5. 505. 58 9o Harpener. 14..2 UuO 1 8 MamReef. :2.7- •JanSiais'i»»'1- '»ï i^> i>» ErândCharltôn' 4 3 l.V'16 Oreat Western « i; 4 22 l/i> Northern. Pacific.̃ 127 1/2 -126 1/4 131 1/2 Gonsol.GasK.-Y.City. 142 4 140 l.a «Hartmann 70. ,08.. 9 48 May Consolidated 2750 SV.U) Japohais^o. ;jll.- ;H l/. ̃ffidfn«™arlton. 4 o i.io 4(. ̃ j. p |ïania 127 12 12G 7 s 05 r, 8 General Electric 1537/815:Haut-Volga.. 114. MO » Modderfontein B 7025 2~. 'OS 75 PeruvianCoro mot u'i'-i 37 5'8 Soddorfonte inB Z 3/4 2 23>:i2 Chicago »il.& S^Paul 127 3/4 125 1/i ̃ i:Ji Reading 1511 5/S 157 .| ~S 82 ii i International Marine.. r, 4 5.8 » •' Huanchaca ̃ 7o 50 <o .a » MossamedèsC- 17 75 17.. PeruvianCorp.piU ̃̃ •>' ^,° 9^ floitontein B. > .-a ̃ _a i4,s i/o m “? v. J ««m-ef. 9f>l'2 97 12 ;?. pivf 17 10. » •̃ Laurium Grec 46 50 40 2u ..̃ Mozambique C" 29 25 28 ̃« PorluDaisS"' 65 l~> i* flew Stevn i~7'/s" i 27-'32 Chicago SHorth West. 147 1/2 U7 ̃ l«'pref. 89 3 '4 Ou .• National Lead 57. 5Ù1/S Màlacca Rubber Plant-»» otd. 199 50 190 50 1 25 Oceana .1725,1750 Ee4» Consoiide 95 1 À 95 '1 No"rso Mines" «7 16 2 9 '?6 ClBïef.C.C.&S<-Louis 61. <W ̃ ̃ Rock Island.. 325/8 31 5 S 33 1/2 Pacific Mail.̃ 20 1/4 2C .V, 57 Baltzoff 174S 17a<) 12 Pnmrcse 7325 25 TurcUnifiè 94 «4 l'4 P?ëm S ord" 7 7 i/10 Colorado & Southern.. 571-5 !j 50 3 4 yn-o(. 6:3'S 01 1?2 Pcopie'sGas 106 7/8 ~S 100./ 17 Phosphates Tunisiens 402.. 398. » Randfontein .51125,58 25 Turc Unifié.a* M 1, Prem.^am.ora.. /i,ab 70:1/2,76. S'-Loms&s4-2'p. 42 3/1 42 1/4 Steel Corporation. 80 3 4 791.8 82 7/8 «Platine 671.. 00S 15 X, Rand Mines 20S 20(5 50 (i BanmiBOHomane 18 18 1/4 RandCollieries 31/32 29/32 DelawareS Hudson.. 170. 168. Refund4% /~) 82 •• 813/4 prof 118 7/8 118.1/2 122 3/4 » Raisin de Corinthe. 2!55 23* aO 0 54 RobmsonDeèp. 79 75 78.75 Banque Ottomane is. îs l i RandWI leries. (,,d^2'-W- Lackawanna 510 .?. 510.V: Gcnnral5% 8712 8712 Utah Consolidated 12. 111/2 3750 ,,0 Gold .232 M 230.. RjoTinto; 1/4 68 1/8 Sfa.erL-JacK" -1 17/32 1 17/32 1-pref. 50 7/8 49 3/4| 52 l/8 Union Paoific. 179 1/4 177 1/4 1S3 1/2 ̃ 0^ (oriental) 33? |g ÎSS^. "TyT" 1-5Ô &

('~T~nT~ ~4 ~6'!4Sson~M" 3 ~163 18 pref 7214 7tl'2 75.. Raitway. 28.\ 271/2 29..WesternUnion. 7.418 7312 2 96 SpasskyCopper. 97 7j 97.. 9.47 RoseDeep. 100.. 9975

~Sa~a~d ~3''4 5~~ Rmdefoort U.'M.R. l~29i32 321.4 3112 321,2 1 ~,fi SpiesPetroleMn. 4050 ào 40 4 1:) Simmer and Jack. :,() 7:. 3\1 75

MeocmRa~ayo~ ~3,4 5-d6~rtU.m.R. g~ TexasandPac!Hc. 291,4 2818~Cu~-e. 1207'~ 141, 1215 .Tanganyika. 143.. 143.,0 :J ;¡;:¡ New Steyn. 47.. 4() ,¡()

Çapeçopper 6-1/2 6^2 Gold M. 3 1/4 -3 1/4 ") r VALEURS ^ur.e J^rd. VALEURS Aujort VALEURS Aujcrd. VALEURS Clâtu^ 2:; Aujourd. X, m£nyYYYYYYYYYY m Y W> Y. 17 Cl vStaSfteki Rêêf Y [ W 00 50 PeknSynd«catNew. o3_34, ^2/6 JanOyk. 5^ o/;g= preced. j Prece"- préced. ] J preced. J- | .u 12 ut.ih Cononr 247 215 30 » » ZambèzeC- 18 75 -p 75 SUansi 37/ .36/6 Village MafnReeV. 4. 3 15/16 Berlin, 16 février. Sirinnsse' J91 ̃' I ii'l ̃ ̃ 445 ̃ SSffl:e:; 233ilSf 233il^ KS£p 421$ ï% ^••••| i >f | m«»»e> 1C Wwiw ̃ îîS: iî? r iîSu B-cel0»e-16f^- marche en" banoue au comptant EipteHorsfcn, 3 15/ic 3.15/16, wo,hute,. 5 5 | 27 fa g S<g^ ^ïï^ ^^t.YY U% flU MAKOHfc, bN BAW^Uh AU COMPTANT Sud-Afrieaines.. •̃ Proch.ré, desprJneSl20 «vrier, gg^ 1 i^2 l| i| «aST! C?i S «S «v.. SW; » » H" ̃ V-^88 ̃̃ » tT V™S tt.. g ̃ 16- février •• Reports, 21 icu-ier ter^ ^n HamJ ^fâ bm k.. i/- .• | Autriohiens,. 743 70 745 50 Russe 1906. 101 103 3/4 = *= ̃ <̃̃, ^1– V,, 'o OMfi '^a^' 'BnsMrichto. 157 5?8 15? ï/2 113 50 113 50 Banq^Russo-Chin. '290 -289 Borne, 16 février B Nationale d.Egypte.. 545 Mm Gelsenkirchen Y. 1644 1625 Apex. 3 5. 3 9/16 MÉTATJX Lombards.. -20 3/8 20 1/4 ]fb.&f Ottomans. ob ,0 36u Russe p. Comm» 432.. 432 R t 5<>r |i0i07 103 9? 15 p ̃ Nat" Mexique Parts. S5D 850.. 45 » La Lucette 1030 .=. 'ÏSfrfiSïS" ra'/l-r ̃ 2%V3« «re Comptant. 54 15/10 34 7/8 Schantung 138:1 13S'' c&iiVpiïi™ 'II v> '94%§Sann 115 Il Nationale Ï58; Méridionaux. UsO 078.. 13 W) Crédit Foncier de Santa-Fé.. 344. 37 50 Ouastaet de Mesloulajotiis.. 691.; 693.. ?f»nflEV" uîvifilt 7'8 Terme. 55 13/16 55 Ji/16 Harpener 191 7/8 192 &S fo?° fo- «aS?" lis" 55s Change w Paris. -100 42 100 45 15 65 Crédit Mobilier Franc. Parts. 342.. 340.. 20 .parts.. 390.. 390.. Central Mining 14 J6 u MZ Etain Détroits Com' 197 189 1/2 Gelsenkirchen 213 :1./2 2lo 7 /g Escompte hors banque 4.% .if, *™*f •' £& a 1 42 10045 7% B.S.Worsted Prcfer. 7?ô-4.. 527 48 m. (Silésie (Zinc) prior. 1555. Cjiartered •̃••••-• [f ̃ 33/J Tcrm« 193 187 Laura .i .1743/4174. S"v- $b '̃̃ ~fe- i ̃ 30 » Hutchinson'(Etabliss.) privil. 560 48m. anc. 1555 fftï -'1 1 fi Plomb AnglaisCom' 13 5 16 13 5 16 Boohumer 235 3 4 235.1/8 Bruxelles, 16 février H" rP^ *A S- }b change sur Londres i0 ord.. 749 749.. 30 Vieille Montagne. 864. 863. CitySuburban f_32 2 3.10 ZjncGolnMptant. ^3 14 23 1/4 phœnix 247 7/8 247 7/8 Change sur Pans. u, «2 42 *Rente Change sur Londres 30 u Société Lorraine-Bietrich. 186 50* 187.. 25 Plaques Lumière, capital. 445.. 434 •• CrtyDeep. pi~ 4 ̃ » 93 .1.4 ~l Wlq. Electr.Ges. 272 272 .). Lolsdu Congo. 88. 88.Mad,M 1fi r,vrl(, Buenos-Aires 21 a/16 20 r Dniéprovienne 1645 1647 62 50 Chalets Nécessité, 1200 Crown Mines. -t o/.a ^,g0 Chèque sur Londres Hamb.Amerika Pack. 144 1/4 14'i 3/8 Lots Turcs 219 1/2 219 1/2 «wqna, ît» kuiu Valparaiso 10 7/8 » » Donetz (Forgés et Acier, du) 7SS.. 778.. 315 » Monaco. 5330 5340 DeBeerSord lb -<i- lî> *0y>~ ̃̃ ̃ 25 25 â 25 'S il" i «lorddeutscherlloyd. 107 7/8 107 7/8 Métropolitain de Paris C'a 657 Intérieure 4»; 1 84 351 81 50 Rio-de-Janeiro. 16 1,32 C0 » Euta-Barikowa 2198..2140.. 03 >. 5"<-«. 1074 1074 Durban Deep, 1 .^4 l.jU ̃ A Pans .o.od^.o p^ s|vania.?.. 128 127 3'/4 parisienne Electri queJ327 1,4 320 Amortissable à»; 9280 9285 35 » action jouifs. 1579 12 » obliff. 4?é 297.. 297. -Kooa.uoid.. 1.» _£/ô ̃ Canada Pac 214 212 3/4 Railvvays Electriques. 175 3 -'4 175 1<2 5% 102 30 10150 Lisbonne go Blanzy (Houille) 2270. Maikop Spies'coup. de2ô). 20. 49 75.. ëSSnî/f ̃i-ïvifi'Aivïf *i<mii\« PX -ronnon Escompte horsBsnqiie 2 7/8?ô 2 7/8?ô Nitrates Railway 382. 382 -.)'. Banque d'Espagne. 449 419.. Prime sur l'or $% 45 » Bruay: 1243* 1245.. » » Ouest Africain français. 378.V farreiraDeep. 4 lj/16 4(l?/10 Signilie ex-coitpon gi^^parig, go'gs 80;97 Nord de l'Espagne. 403 .1/2 403 Change sur Paris. | 7 Sa 7 90, prime Llsbonne 100 » Czeladz. 2246 7 » Tav««PoHsset&Roy'"réun«. 134

FarfetraOeep. 41~1641~16 .~Stgnilioe\-coupon chansesurParis. 8095 80'97 XordderEspagne.4031/2403.Chan9esurParis. sur 7S5 790 8?Ó 100 Bruay. 12't3 ¡INa »" Ouest Africain f~ançais 378.,

i2q~!32 -4 7;8 'S~1Camda 1* pac, 21-i 212 ~-1 Ill~l-.say,, El~-t'iq 1,; >82 r,~162 4 i~)' 30, lfil 50 100" Czeladz. 22i{; .1 7 Maiko S,plee,elouli.de2,), 134 "1 ïa.

Eut Rand Propr. 11 _Escompte hors l~anq~e 2 -4,18% 2 '4 "-4~'19 /15 @. i. 1'li3 .-i*. 1 i,~ Ouest Afrie'~378

L' U N I O M

Entreprise privée assujettis au Contrôle de. l'Etat, fondée en 1829. Une des deux plus anciennes Compagnies Françaises d'Assurances sur Vie hur^aine^ ASSURANCES sur la^lE RÉMUNÉRATRICES. DOTATIONS (Combinaisons nouvelle^ w RENTES VEAGÈRES à S, 1O9 12f 14f 16 DU capiML constitutif Sçs;pwntje5 4eï93 Millions et son Excédent libre supplémentaire de 3F7 IMCillioxiS font/de 1UNION incontest^jlçnwntin1'. jes p]us riches Compagnies. ̃' Envoi gratuit de Tarifs et Renseignements, s'adresser au Siège Social 9, Place Ve ngêïas, ̃ PARIS1. p t