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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1910-07-09

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 09 juillet 1910

Description : 1910/07/09 (Numéro 190).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288894m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIEE

te "FIGARO d'aujourd'hui

Un match de symboles Miguel Zamàcois. La Vie de Paris' La place de l'Opéra JANVILLE.

Contre L'eau Rapport de M. Alfred Picard EMILE Bèhr.

Mort.de M. Georges Berger Em. B.

La Semaine étrangère du « Figaro ».

A l'Etranger Les Crétois et le serment RAYmond RECOULY. Démission du prince de Hoherilohe, vice-président du Reichstag allemand. Violents débats à la Chambre espagnole. L'accord russo-japonais.. « Figaro » en Belgique Visite de parlementaires G. H.

Le meeting de Champagne: Terrible chute d'une aviatrice Frantz-Reichel.

Autour de politique L'affaire Rochelle. Les gr~oripés': A. A.

Le Monde religieux Nominations J. DE N. Journaux et Revues André Beaunier. Gazette des tribunaux Faux départ Georges CLARETIE. La mutinerie du camp de Marsillan.

Concours du Conservatoire Piano ROBERT Brussel.

« Joconde » à Ma/sons-Laffitte SERGE BASSET. Feuilleton La Chaine des: dames Maurice MONTÉGUT.

Un Match de Symboles

Un match a eu lieu, en Amérique, entre un boxeur blanc et un boxeur nègre. Le boxeur nègre a tapé plus fort que le boxeur blanc, lequel est tombé par terre. Un monsieur a alors compté jusqu'à dix, et, lorsqu'il est arrivé à la dixième unité, le boxeur blanc ne s'était pas-relevé.

Et c'est pourquoi l'Amérique a été cette semaine le théâtre d'émeutes et d'attentats sanglants, c'est pourquoi elle a frôlé la guerre. civile.

Si cette disproportion entre la cause et l'effet vous surprend, c'est que vous avez mallu. Alors, je répète: l'un des boxeurs était blanc et l'autre boxeur était noir. J'espère que rien ne vous étonne plus maintenant, et que vous comprenez pourquoi, douze millions de nègres ayant opposé leurs hourras enthousiastes aux clameurs désappointées de quatre-vingts millions de blancs, il en est résulté un gran.d nombre de discussions virgulées de- éolips" de Revolver et ponctuées de pendaisons et de lynchages.

Beaucoup de personnes, mal renseignées sur la mentalité américaine, ont cru tout d'abord, naïvement, que l'on n'avait mis en présence deux combattante de couleurs différentes que pour mieux les reconnaître, comme l'on fait au jeu des échecs ou au jeu de dames. Certes ce n'était pas une idée si déraisonnable puisque, après quelques formidables coups de poing, les boxeurs, le visage réduit en bouillie, sont généralement, méconnaissables mais on doit à la vérité de dire que l'opposition de cet.homme, blanc et de cet homme noir avait une raison d'un ordre infiniment plus élevé ̃

Il ne s'agissait pas cette fois-ci de l'é- change de deux fantaisies pugilistes et du contact de deux échantillons d'épiderme c'était bel et bien le formidable symbole du corps à corps implacable de deux races ̃̃̃

Oui Il paraît que. le lutteur à la face pâle. provisoirement pâle, d'ailleurs, répondant au nom de Jeffries, était tout simplement le champion de la race blanche, tandis que Johnson, le lutteur de teinte foncée, était le champion de la race éternellement en deuil à laquelle Chocolat doit son père.

C'était donc, non plus un particulier blanc qui était censé se mesurer avec un individu noir, mais toute la race blanche qui affrontait la race noire-tout entière. Vous avouerez qu'il est difficile de généraliser davantage une question, et d'élargir plus' complètement un débat 1 La race blanche avait trente-cinq ans, un mètre quatre-vingt-trois de taille, et pesait cent kilos.

La race noire, elle, avait trente ans, le même nombre de centimètres de hauteur, et pesait cinq kilos de moins. C'est dans un petit espace de quelques pieds carrés que le représentant de tous les blancs d'Europe, d'Asie, d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie, sans compter les blancs d'Espagne, s'est trouvé en face. du délégué officiel de la moricauderie des cinq parties du monde. Alors un homine qui strictement aurait ûû être moitié blanc, moitié hoir a prononcé ce mot conventionnel « Time », qui est quelque chose comme le « lâchez tout'! Il des boxeurs. Et c'est à ce moment précis que l'honneur du pigment blanc et que l'honneur du pigment brun ont commencé à être en jeu.

Sans doute vous avez lu dans les journaux le récit détaillé de la conversation à coups de poing qu'ont eue ensemble les deux symboles, conversation qui fut un échange courtois d'arguments frappants ? Le représentant des fils de Japhet reçut dans la mâchoire et sur les yeux, quelques vigoureuses pressions sportives, et le nez, déjà très épalé naturellement, du commis en coups de tampon des descendants de Cham, le fut bientôt davantage au con- tact des poings dirigeables de son ad- versaire. Ce fut une charmante soirée. Au programme des figures boursouflées, des lèvres coupées, des dents ébranlées, des mâchoires déplacées, des yeux dispa- ràissant sous des chairs tuméfiées, des faces sanglantes, des halètements, des i demi-syncopes et des trois quarts d'éva- i nouissement! Et avec cela qu'est-ce < que vous prenez ? 7 Mais les meilleures choses ont une fin. A la quinzième reprise, le symbole blanc < ( fut jeté à terre par deux épouvantables ] coups de catapulte gantée qui Fatteigni- <

rent à une mâchoire, laquelle prouva bien, hélas! qu'elle était inférieure, ne put se relever avant le délai fatal; de ce fait la victoire échut au symbole noir, victoire pour laquelle vainqueur et vaincu illuminèrent avec trente-six chandelles 1

Examiné de Sirius, et même des .grands, boulevards parisiens, cet événement apparaît comme un fait divers d'une importance très relative, mais, si nous en croyons les renseignements qui nous sont parvenus d'outre-mer, les Américains seraient loins de considérer l'issue du match avec la même philosophie que les habitants de Sirius et que ceux de nos grands boulevards. L'effervescence qui règne dans les deux Amériques indique que tous les coups qui ont atteint Jeffries dans la figure ou dans l'estomac ont atteint en même temps les blancs de là-bas en plein amour-propre. C'est la race blanche tout entière qui a été vaincue et humiliée par la race noire, et cela crie vengeance

Alors on a pendu ou fusillé quelques malheureux nègres dans les contrées où 'les blancs ont l'avantage, cependant que, par représailles, onmalmenait quelques blancs dans les districts où les nègres sont en majorité.

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Lmu y uuua ia j~Cii&CC Uv VUUIUII- iiUU.3

ériger en empêcheurs de danser en rounds, et de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, mais puisque nous sommes des hommes et que rien de ce qui concerne les hommes ne doit nous être tout à fait étranger, il nous sera bien permis de nous étonner un peu de la fureur qu'a suscitée chez les blancs des Etats, momentanément désunis, la victoire d'un homme de couleur.

Nous ne ferons pas à nos chevaleresques amis d'Amérique l'injure de penser qu'ils escomptaient la supériorité, si j'ose dire, écrasante, de leur champion, et qu'ils supposaient que celui-ci allait écrabouiller un homme sans défense? Alors? Puisque le. combat devait être loyal, et livré, comme il convient pour toute belle épreuve sportive, avec des chances aussi équilibrées que possible, il fallait bien envisager l'éventualité d'une défaite de l'homme blanc! 1

Et je ne sache point qu'il y ait eu trahison ni surprise? Les deux combattants que l'on a mis en présence avaient les mêmes muscles, ces muscles avaient à un ou deux centimètres près la même épaisseur, l'avantage de. l'épaisseur étant en faveur du champion blanc. Ces combattants avaient chacun -deux poings, chaque poing comptant, cinq doigts repliés dans des gants semblables. Les avis de la foule étaient partagés, ainsi d'ailleurs que les enjeux. Les partisans fanatiques de Jeffries prétendaient que celui-ci allait régler son affaire à Johnson et que le nègre n'était pas blanc. Les partisans effrénés de Johnson, au contraire, voyaient en noir l'avenir du lutteur blanc.

Une fois en face l'un de l'autre, il se trouva que Johnson tapait plus fort et plus juste que Jeffries, et que le blanc s'affalait vaincu, alors que le nègre ne demandait qu'à continuer. Peut-on raisonnablement en vouloir à ce nègre d'avoirdéfendu sa peau ?D'avoir tapé comme un nègre sourd, et comme s'il avait été chargé de venger en une fois sur ce blanc les haines amassées à travers les âges au fond du cœur d'innombrables générations d'esclaves?

Est-ce que les sportsmen américains n'avaient jamais songé que cela pût arriver ? Si, évidemment! Alors, pourquoi ont-ils eu la légèreté, au lieu d'opposer l'un à l'autre deux hommes simplement un peu différents physiologiquement, de prétendre lancer l'un contre l'autre deux champions de races irréductiblement ennemies? Voilà ce que c'est aue de jouer avec des symboles! Au lieu de n'être qu'un assez banal événement sportif de plus, le match Jeffries-Johnson a pris la signification d'une lutte symbolique gigantesque, au point que chaque coup de poing reçu en pleine figure par l'homme blanc est considéré par la race tout entière comme autant de coups de pied reçus quelque part

Quant à nous, blancs de France, il nous est impossible d'épouser les rancunes et les colères furieuses de nos frères blancs d'Amérique, parce que nous n'avons pas l'entraînement séculaire de la haine du nègre. Ne nous en plaignons pas, nous avons bien assez, de nous dé- ] brouiller avec nos rouges et avec nos s jaunes, sans nous créer encore des com- '• pliçàtions avec des noirs r

Miguel Zamacoïs. <

LA VIE DE PARIS

La Place de V Opéra

Donnons quelques nouvelles de la pauvre place de l'Opéra. Elles sont mauvaises. La pauvre place de l'Opéra va. de plus en plus mal on commence à désespérer. De temps en temps, divers docteurs Tant-Mieux annoncent une guérison prochaine. 11 ne faut malheureusement pas les croire. Si la place de l'Cjpéra se guérit jamais du traitement que l'administration lui fait subir, la convalescence sera longue et il n'est pas encore question de convalescence, tant s'en faut. Après-demain, le Conseil municipal étudiera ce dur problème. M. Aucoc, qui' s'occupe de cette affaire avec un remarquable dévouement, demandera des promesses formelles on n'autoriserait la construction des passages souterrains que si cette construction devait être faite sous terre, réellement sous terre, de telle sorte que la circulation ne fût pas interrompue de ce fait.

Ce n'est pas tout. M. Froment-Meurice, qui est un bien utile et ingénieux ami de Paris, proposera qu'on établisse une manière de planehet les ouvriers trâvâifïetàîent dessous et

la circulation continuerait, ou, du moins, reprendrait alors car, à présent

Notons que ces travaux ont été concédés' à un entrepreneur d'une façon provisoire et conditionnelle et que'le Conseil municipal ne rendra sa concession définitive que si les plans sont approuvés. Or, justement, M. Aucoc réfuse d'approuver les plans qui ont été fournis il va en réclamer d'autres. Enfin, le Conseil municipal est parfaitement libre: qu'il en profite pour sauver d'une manière de vandalisme industriel ce beau coin de Paris Alors, tout va bien ?. Non Et, même si le Conseil municipal abandonnait l'idée de ces passages souterrains, la place de l'Opéra ne nous serait pas tout de suite rendue. Non, non l'affaire est compliquée, horriblement. On nous l'avait dit que, le Métropolitain terminé, les passages souterrains abandonnés, la place de l'Opéra redeviendrait une place. Mais pas du tout On nous avait leurrés d'un faux espoir maintenant, on l'avoue. Il y a un égout, un diable de grand égout, qu'on voudrait bien dériver. Il y a même, disons tout, plusieurs égouts qui ont cessé de plaire à l'Administration. Pour les refaire, les arranger à la mode nouvelle, il faut trois mois. Et l'on sait, par une triste expérience, ce que l'Administration entend par trois mois. Les exégôtes qui ne veulent pas que Dieu ait créé le monde en six jours prétendent que, dans» ce passage de l'Ecriture, les jours équivalent à de longues années il en est de même des « mois » que l'Administration demande pour. ses entreprises. Ce sont des mois qui n'en finissent pas.

Ce n'est pas tout encore. L'administration a une idée. Elle a trop d'idées. Elle a celle-ci, notamment. Elle se dit qu'il est joli de refaire les vieux égouts, mais qu'il est beaucoup plus tentant et aguichant d'en faire des neufs. L'Administration rêve de faire un égout neuf ce projet la tracasse. Et, sous la place de l'Opéra, bien entendu

M. Aucoc a protesté. On lui a répondu que cet égout neuf était indispensable. Evidemment Il est indispensable, en tout cas, au plaisir de l'Administration M. Aucoc observe qu'on s'en passait bien, jusqu'à ce jour il demande où va, présentement, l'eau usée des immeubles qui sont là. Eh bien, cette 'eau peut continuer à prendre le même chemin ou alors, qu'elle dise pourquoi

Les protestations de M. Aucoc ont été entendues. On ne fait pas le bel égout neuf. Et nous saurons, de cette façon, s'il était indispensable.

On ne le fait pas. Mais on le fera N'en doutons guère. On n'empêchera pas une Administration pleine d'entrain de suivre son idée.

•Ce- n'est pas tout! Ah! si c'était déjà tout, l'Administration se croirait nonchalante. Elle a-.découvert qu'il était bon d'établir, sous l'un des bas-côtés de la place de l'Opéra, une grande conduite d'eau, d'un, mètre de diamètre. Ce fut fait. Mais, à présent, si l'on met à exécution le projet des passages souterrains, il faudra enlever cette grande conduite d'eau ou, au moins, la dériver fortement.

On le voit, l'Administration pousse l'imprévoyance jusqu'au paradoxe, disons jusqu'à l'héroïsme.

Maintenant, c'est tout. C'est tout pour le moment Mais l'Administration a l'esprit fertile quand tout cela sera sur le point d'être terminé, elle trouvera bien autre chose. Quand le roi de Perse Xerxés vit sa forte armée réunie au bord de l'Hellespont, on raconte qu'il pleura, à l'idée que pas un de ces beaux soldats ne vivrait, un siècle plus tard. Sans être, Xerxès le moins du monde et en gardant toute la modestie possible, n'allonsnous pas pleurer, l'un do ces jours, en voyant passer sur le boulevard la foule nombreuse de nos contemporains et en songeant que pas un de ces hommes, pas une de ces jeunes et gentilles femmes ne vivra sans doute assez longtemps pour voir la place de l'Opéra restituée en son état de place.

Cette pensée est trop mélancolique écartons-la. Mais supplions l'Administration de bien vouloir atténuer sa fougue calamiteuse, son ardeur effarante, son zèle dévastateur. Janville.

Echos

la Température

De la pluie le matin. Ciel couvert apres midi'et plus pur vers le soir. La température a baissé encore le matin; 150 à midi. Baromètre 762mrn 5.

Une dépression assez importante couvre le centre et le sud du continent avec un minimum de 746inm vers Mœmel une autre persiste.sur la Méditerranée occidentale (Ajaccio 753")-, <

Le vent est faible ou modéré des régions nord sur nos côtes de la Manche et de l'Océan, il est fort du nord-ouest en Provence. La, mer reste très houleuse dans les parages de la Corse.

'Des pluies sont tombées sur le centre et l'ouest du continent.

Départements, le matin. Au-dessus de \éro 10° à Clermont et à Besançon, n"à Nantes, à Belfort et à Lyon; 120 à Lorient et à Limoges 130 à Brest, à Dunkerque et à Rochefort 14° à Bordeaux et à Toulouse; 150 à Cette; 160 à Biarritz, à Perpignan et à Marseille 190 à Nice; 220 à Alger.

En France, un temps frais est encore probable avec quelques ondées dans l'Est. (La température du 8 juillet 1909 était, à Paris le matin, 130 à midi, 15°. Baromètre, 760" Pluie torrentielle.)

Du New York Herald

A New-York Temps couvert. Température maxima, 3i°7; minima, 2i°7. Vent ouest.

A Londres Temps couvert. Température maxima, 170; minima, ii°. Baromètre: 764"™. Vent nord.

A Berlin Temps pluie. Température (à midi) 150.

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Enghien. Gagnants du Figaro: Prix de la Côte-d'Or: Japonica; Ypsilanti. Prix dit' Rhône Loulia; Duc d'Antin. Prix du Forei Amzer Le Flic.

Prix dit Charolais: Consolation; Ed.Wray. Prix Valois Ecurie H-enness3,; Le Joyeux. Prix di la Bourgogne Miïoh II àkâlïger.

"'̃̃A Travers Paris

Le départ des souverains bulgares. LL. MM. le roi et la reine des Bulgares, accompagnés de M. et de Mme Stancioff qui les ont conduits jusqu'à la frontière, du comte de Bourboulon. du comte de Clinchamp, de M. Dobrovitch, du général Markoff, de Mlles Véra Markoff et Véra Hakanoff et de toutes les personnes de leur suite qui n'avaient pas encore regagné Sofia, ont quitté hier soir Paris, se rendant en Belgique, par train spécial.

Ils ont été salués à là gare du Nord par le personnel de la légation et du consulat de Bulgarie et les hauts fonctionnaires de la Compagnie du Nord. MM. Piéron, ingénieur en chef à cette Compagnie, Mallet, commissaire spécial attaché à Leurs Majestés. pendant leur séjour en France, et Lemaire, inspecteur général des wagons-lits, sont montés dans le train pour accompagner les souverains jusqu'à la frontière.,

~o-00.0- i

Le maréchal Hermes da Fonseca, président de la République du Brésil, s'était rendu hier à l'aérodrome de Bouy, à l'école Farman, pour assister à des expériences d'aviation. Le lieutenant Cammermann exécuta devant lui plusieurs V9ls superbes; d'abord seul, puis effl-'menant avec lui successivement les généraux Goiran et Percin comme passagers.

Séduit par la sûreté de manœuvre des appareils et par l'habileté de nos pilotes militaires, le maréchal da Fonseca voulut à son tour goûter les joies d'un voyage aérien.

C'est au lieutenant Féquant, l'un des deux triomphateurs du raid ChâlonsVincennes, que revint l'honneur de prendre à bord de son biplan le chef d'Etat. Celui-ci, après avoir exécuté plusieurs beaux vols à une grande hauteur, s'est déclaré enchanté d'avoir vécu les sensations d'une promenade aérienne qui lui sembla malheureusement trop courte.

Les dons magnifiques.

En souvenir de ses. frères, MM. Maurice et Ignace Ephrussi, qui portaient aux questions artistiques un intérêt si vif et si éclairé, M. Jules Ephrussi vient de faire, à l'Ecole nationale des arts décoratifs, un don de cent mille francs, destiné à la fondation de' quatre prix annuels de mille francs en faveur des élèves les plus méritants.

On sait, combien cette école est de tous points excellente elle à eu déjà, sur l'art décoratif contemporain, la plus heureuse influence. La générosité de M. Jules Ephrussi lui permettra de faire plus encore. Et voilà une très belle idée, dont les résultats seront admirables.

Les travaux d'affouillement entrepris dans les jardins du Louvre, avoisinant le ministère des finances sur la rue de Rivoli, ont eu un résultat inattendu, et des plus heureux.

Il ne s'agissait que d'établir là les fondations du fameux calorifère général du musée du Louvre, dont on parlait toujours depuis un quart de siècle, et qu'on a fini, grâce aux efforts de M. DujardinBeaumetz, par entamer.

Mais, en creusant le sol, on a mis au jour tout un côté des soubassements du palais, et les passants peuvent juger maintenant de l'aspect que prendrait le Louvre, si on le dégageait de tous côtés. On n'imagine pas la majestueuse élégance de l'édifice s'élevant libre sur les bossages en plan incliné de sa base. Le contraste de la partie dégagée avec la partie encore enfouie du palais est saisissant. Ce n'est plus le même Louvre. II y aurait crime désormais à ne point continuer l'œuvre dont la nécessité esthétique vient d'être fortuitement révélée par ces simples travaux de fondations d'un calorifère.

Il en coûtera quelques milliers de francs de plus, peut-être, mais c'est un sacrifice devant lequel on ne saurait plus maintenant reculer.

A la suite de spéculations qu'il aurait faites à la Bourse, mais qui ne lèsent en aucune manière les intérêts de la clientèle de son étude, M0 Marcel Cocteau, un des plus jeunes notaires de Paris, vient sur l'intervention de la Chambre des notaires, d'être mis dans l'obligation de céder sa charge. Le suc- cesseur de M" Cocteau est Me Lejeune, dont la nomination a été dès hier soumise à l'agrément du ministre de la justice.

Voici, d'après les déclarations faites par M° Robin, président de la Chambre des notaires, dans quelles conditions a été provoquée la démission de M" Cocteau

Dès que nous avons su que Mc Cocteau jouait à la Bourse, nous l'avons convoqué. Il n'a' fait aucune difficulté pour reconnaître le fait. Dans ces conditions, notre devoir était tout tracé nous l'avons prié de céder son étude. Un officier ministériel en effet n'a pas, d'après nous, le droit de jouer à la Bourse.

M" Cocteau s'est exécuté, et son successeur, Mc Lejeune, a été présenté à la Chambre des notaires. Il sera nommé incessamment.

Mc Cocteau a spéculé, ajoute Me Robin. Il a eu tort, en tant que notaire. Son acte a eu la sanction que je vous indique. En tant qu'homme privé, c'est son affaire, et peu' importe le chiffre réel de ses pertesl"

Seulement je sais, moi, président de la' Chambre des notaires, et je l'affirme, que la gestion notariale de î,i° Cocteau est intacte et hors de tout reproche. Je sais, nour l'avoir contrôlé en personne, que toutes les affaires de son étude sont en règle et que les intérêts .de ses clients sont entièrement sauvegardés.

Le'petit musée Balzac, installé dans la maison du célèbre écrivain, rue ̃Raynouard, s'est enrichi depuis quelque temps d'un assez grand nombre de sou- I,

venirs, de portraits et d'objets divers on sait que c'est à M. Paul Bourget qu'est due la première pièce de cette intéressante collection pour mériter désormais ce titre de musée.

On a donc pensé qu'il était temps d'inaugurer officiellement ce musée Balzac. L'Etat et la Ville de Paris ont été conviés à cette cérémonie qui réunira dans le modeste pavillon et le charmant jardin de la rue Raynouard l'élite des amis de Balzac.

M. Dujardin-Beaumetz représentera le gouvernement, et M. Bellan, président du Conseil .municipal, la Ville de Paris, et c'est le samedi 16 juillet qu'aura lieu l'inauguration.

PETITES CURIOSITÉS

Voici un mot nouveau qui cherche une place dans le dictionnaire. Bien sûr, il y sera, pendant quelque temps, suivi des abréviations insultantes qu'emploient les grammairiens timides pop. ouhien fam. Et puis, peu à peu, ces abréviations disparaîtront, et nous lirons Browning Revolver de poche. Il ne se passe pas de jour où ce substantif ne se glisse dans les articles de journaux. Le citoyen Gustave Hervé lui a donné son parrainage. 'Et cela a suffi. Au vrai, le citoyen Gustave Hervé reste dans la logique de son personnage, lorsqu'il sabote la langue française. Mais faut-il qu'il trouve, parmi nous, tant de complaisance ? Browning Comment prononcer ce mot-là ? Et pourquoi nous embarrasser de ce terme difficile, lorsque nous avons déjà revolver.

Sans doute, revolver nous est venu d'Angleterre, tout comme browning. Mais l'Angleterre l'avait emprunté directement à Rome, et avait eu le bon goût de n'y point toucher. Aussi, nous ne nous fîmes pas trop prier pour renoncer au vieux pistolet eh faveur du jeune revolver. Mais là doivent s'arrêter nos concessions. Plus de browning A bas browning Déjà nous avons eu la mollesse d'admettre round, lawn-tennis, cross, swing et cent autres termes du même acabit. La marche est devenue le footing, et le jeu de ballon est devenu le football. Il est temps de parler français.

Marigny est en pleine forme. Cet agréable théâtre, coutumier de'tous les succès, voit encore son renom grandir, grâce à l'incomparable spectacle qu'il offre aux privilégiés qui forment son public.

« Privilégies » est bien le mot. C'est, en effet, une heureuse fortune que de trouver, passé neuf heures, une loge, voire un simpie. fauteuil, en ce Marigny qui, fcras"les soirst refuse, du monde. Compliments à la direction qui à sù s'âttacher Max Dearly, le génial interprète de la Valse chaloupée et de Zakouski chez Rostand, l'une des scènes les plus appréciées, sans conteste, de la spirituelle revue.

Hors Paris

La grande fête fleurie sur le lac qu'organise pour demain le Comité des fêtes de l'Etablissement thermal d'Enghien sera le digne prélude des concerts, représentations théâtrales et autres divertissements qui égayeront notre jolie voisine le 14 Juillet. Cette fête fleurie promet d'être en elî'etiun des gros succès de la saison. Soixante bateaux enguirlandés, dont douze représentant chacun une fleur, constitueront le cortège naval. De trois a quatre heures, ce sera un grand défilé;- de quatre a cinq heures, bataille de fleurs et distribution des récompenses. Des feux d'artifice japonais seront tirés, des ballons lancés, tandis qu'un grand concert symphonique attirera les amateurs de bonne musique dans le Jardin des Rosés.

La saison trouvillaise a des exigences auxquelles le Trouville-Palace a souscrit dans la plus large mesure possible. Et, comme le 14 Juillet marque l'exode habituel des Parisiens, dès le 13 le restaurant du nouveau et. superbe hôtel leur offrira le couvert et même, pour un certain nombre, le gîte en attendant que toutes les chambres soient parfaitement au point et dignes de leurs hôtes fort empressés déjà.

La facilité et le grand nombre des excursions ne sont pas le moindre charme de Saint-Moritz, la Perle de l'Engadine, la station d'été idéalement élégante. Entre autres excursions particulièrement curieuses, citons Muottas Muraigl d'où l'on a sur l'Engadine supérieure une vue générale féerique, le glacier Morteratsch, l'Alp Grûm et enfin la Bernina, cette région de montagnes fameuse, ce labyrinthe merveilleux qu'un chemin de fer électrique permet cependant d'atteindre en une demi-heure seulement et sans aucune fatigue.

De Cabourg

« Cabourg, cette reine de nos plages françaises qu'un trajet de trois heures sépare seulement de Paris, vient d'inaugurer sa saison, au milieu d'une affluence ûltra-élégante de baigneurs et de touristes. Les hôtes du Grand Hôtel-Restaurant, si heureusement sitqé surlaplage, trouveront, sous la nouvelle direction de M. Henry Ruhl, un surcroît de plaisir et de bien-être à un séjour dans ce merveilleux établissement. Le casino, le théâtre, les courses, le golf, le" tennis, une foule d'attractions splendides se partageront les loisirs des habitues de cette plage aristocratique. »

-c-c::x>o-

D'Ostende:

« La Reine des Plages en*fête présente son aspect animé des grande jours c'est demain, en effet, que se court sur l'hippodrome Wellington « le Grand Prix d'Ostende », et ce magnifique « event » sportif a attiré de tous les boints du

monde la foule des sportsmen et des touristes. La vaste et somptueuse Rotonde du Kursaal offre, ces jours-ci, penV dant les concerts du soir, un spectacle féerique au milieu des habits noirs se détachent les claires toilettes d!éte et, dans la lumière ruisselante des lustres' où scintillent les bijoux, la salle appa- raît un splendide et magnifique palais des Mille et une Nuits. »

« Le nombre des baigneurs et des iouristes descendus au Royal Palace aug-i mente de jour en jour et les nouvelles' arrivées se succèdent sans interruptions L'Union Palace Club est ouvert. Il sied à' ce propos, de rappeler aux Parisiens que tente un ravissant voyage àOstende que notre jolie plage est desservie par trois trains partant de Paris à huit heures du matin, à une heure et à cinq heures de.: l'après-midi; le trajet s'effectue en cinq heures avec wagon-restaurant et Wagon ` direct sur Ostende; la visite de la douane a lieu à l'arrivée. »

Nouvelles à la Main A la Bourse

C'est un lanceur d'affaires de premier ordre.

Oui, un homme d'action.

Et d'obligations. En sortant du Conservatoire

Eh bien pauvre ami, pas de récompense ?

Non Aussi, je renonce au théâtre; je vais entrer dans l'administration des finances.

Bravo! Vous êtes sûr que l'on vous distribuera un rôle.

Lequel.?' ̃ '̃̃̃> Celui des contributions. ;'̃̃'̃' A Reims. °~o<> ;•̃• ;̃'̃• Je voudrais bien voler, moi aussi! Vous êtes trop lourd. Hélas! oui. Je maudis ma gros. seur qui m'attache au rivage.

La commission des inondations. Les préviendra-t-on enfin?

On préviendra en tout cas quelque

chose.

Quoi?

On préviendra le public que l'inondation va se produire.

Incroyable Qu'ont pu penser hier les Parisiens en s'apercevant toatàcoapqu'un coin du ciel était bleu ?

Ils l'ont été eux-mêmes. Le Masque de Fer.-

CONTRE L'EAU

Le rapport de M. Alfred Picard C'est un document considérable, et du plus haut intérêt. Quinze cents exemplaires en vont être livrés par l'Imprimerie nationale aux membres du Parlement, des municipalités et des administrations intéressées. Mais, dès avanthier soir, une épreuve du rapport avait été remise au président du Conseil et il convient dajouter– ceci pour répondre à certaines critièlues que le 'gouvernement n'a pas cessé d'être tenu au courant, depuis cinq mois, des travaux de la commission dite « des inondations

La tâche fut lourde. Dans le rapport d'aujourd'hui se trouve condensée la matière des vingt rapports particuliers qui le précédèrent. Le premier fut rédigé dès le mois de mars. Tous, au fur et à mesure de leur achèvement, ont été communiqués par la commission aux ministres qu'ils concernaient.

La commission s'est donc acquittée avec toute la célérité et tout le zèle possible du labeur énorme que lui conflait au mois de février dernier le gouvernement et dont le rapport de M. Alfred Picard présente, en même temps que l'exposé, les conclusions définitives; et l'on ne saurait sans injustice accuser de nonchalance des gens qui ont, au contraire, si bien et si durement travaillé.

La commission était installée' par lè, président du Conseil le 18 février, et, dès cette première séance, M. Alfred Picard, chargé par décret de la présider, pressait ses collègues.» de ne point attendre que les tristes leçons de. l'expérience aient perdu de leur force, que le souvenir des récentes catastrophes se soit .affaibli; que l'insouciance et l'imprévoyance aient frayé leur chemin. » Aussi bien donnerions-nous, en nous montrant prévoyants, le bon exemple. que nos ancêtres n'ont pas donné. Car il ne semble pas que ni en 1640, ni en 1740, ni en 1802, ils se soient grandement préoccupés de préserver leurs descendants du désastre dont ils avaient souffert.

« Dès avant 1650, écrit M. Alfred Picard, on trouve esquissés des projets. tel celui dune dérivation de décharge faisant passer une partie des eaux en, dehors de Paris. Ces projets sont repris après chaque visite du fléau, péniblement franchissent certains défilés de l'instruction, reçoivent des approbatidus de principe; puis les années s'écoulent, et rien ne se fait, sauf l'amélioration progressive des quais, poursuivie autant t dans l'intérêt de leur embellissement que dans des vues de défense. »

Les derniers projets datent dé près d'un demi-siècle. Ils furent présentés à l'administration à la suite des inondations de 1866, par un ingénieur éminent, M. Mary, inspecteur général' des ponts et chaussées, et comportaient notamment l'établissement de réservoirs dans les vallées supérieures, et une dérivation de la Marne, entre Neuilly et Saint-lJê-


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nis. Le naémqire et les plans de M. Mary eurent le sort des précédents on lesdépçsa avec reconnaissance et .respect dans>des cartons où ils sont encore. -Sgyonè-nous plus heureux cette foisci2;y. `Alfréd Picard veut l'espérer. Il estime qu'en sept ou huit ans pourront être -réalisées, si on le veut, toutes les messes nécessaires à la préservation de Parjs et de sa banlieue.

Ç$s mesures sont pourtant nombreuses. On en jugera par la simple énuméràtion des matières dont s'est conyiQsé le programme des travaux de la commission.

Annonce des crues dans le bassin de la Seine. Les quais de Paris. Les égouts de Paris. L'évacuation et la destruction des gadoues de Paris. Les ponts de Paris. Le chemin de fer d'Austerlitz à la gare d'Orsay. Le chemin de fer des Invalides. Le Métropolitain. Le « Nofd-Sud ». Les tramways. Les grandes lignes de chemin de fer. Les^ communications télégraphiques et téléphoniques. La distribution de l'électricité, du gaz d'éclairaqe et de l'air comprimé, ;dans Paris. La question du reboiè'érneni et du gazonnement. Travaux ̃ susceptibles de réduire l'intensité des crues dans le bassin de la Seine, spécialement à Paris et dans la banlieue,

etc. î- etc.

L'étude approfondie de chacune de ces questions a été confiée soit à une sous-commission, soit à un rapporteur qui e^'f venu donner à la commission le résultât de son enquête. Un débat s'est engagé sûr chacune de ces enquêtes; et de ces débats sont sorties les conclusions .présentées aujourd'hui par M. Alfred Picard et dont voici les principales.

;A.

Vannon.ce. des crues. Des mesures devront être prises (le rapport les indique en détail) pour qu'un service central hydrottfétoque puisse à la fois recevoir instantanément tous les avis, toutes les demandés de secours des intéressés, et leur communiquer tous les avertissements propres à les renseigner sur la marc de l'inondation; à assurer la sécurité, des personnes et de leurs biens. Les quais. La commission réclame notamment l'élargissement du bras de la Monnaie,' la reconstruction du pont de l'Archevêché, du pont au Double, du Petit Pont; le déplacement du chemin de fer d'Orléans aux abords de la place Saint-Michel.

Le .Rehaussement des quais, de manière donner au couronnemen des murç'un relief de -50 centimètres sur les hautes, eàûx de 1910; l'étude d'un pro- gramrrie,de fermeture éventuelle des ouvertures' ménagées dans les parapets et la préparation, s'il y a lieu, de dispositifs appropries; enfin, l'application de toutespesurês propres à empêcher l'encombrement des quais dès que la crue se manifeste par les dépôts de marchandises, l'obstruction dès arches de rive/ët l'accumulation des bateaux en stationnement dans la traversée de Paris. Les égouts. Le rapport constate que la résistance 'des égouts, en janvier dernier,-a-été «irréprochable ». La commission -propose .ïa création de, vannes et de barrages1 nopûïivant être. manœuvres de la chaussée », et propres, à- protéger évenrtuellament les canalisations menacées. Du côï,é çTAuteuil, une inversion du collecteur permettra d'.emporter directement eaus'. en aval du fleuve hors

Paris.' i,

Les gadoues. II importe que l'évacuation et la destruction des ordures ménagères1 soient assurées, quoi qu'il arrive. Là-commission demande donc que des installations de pompage assurent les usinées actuelles contre tout risque de submersion; et qu'il ne soit plus créé dans l'avenir que des usines et des gares de transbordement insubmersibles. Les':lîgnes d'Orsay et des Invalides. Le programme de la commission comporte .divers travaux de réfection et de renfoncement, la création d'un barrage à l'entrée, de la ligne du quai d'Orsay (à Austérlitz), et la réduction du nombre des bâiès d'aération du souterrain. « Cel^s' qui subsisteront seront munis d'appareils mobiles permettant de les fermer' hermétiquement1 en temps de crue," et aussi de les ouvrir si le souterrain était accidentellement envahi par les eairx. ̃»

Aux/Invalldes des travaux analogues devrontètre entrepris exhaussement et renforcement du mur de garde de la tranchée, création de barrages; dispositif permettant, si la gare est inondée, de fermer les' baies qui mettent en communication le bâtiment des voyageurs avec les rues'avoisinantes.

Au -Métropolitain. Défense efficace des ouvertures, installations d'épuisement^aux points bas. Présence dans le ballast d'un drain longitudinal bien entretenu.

Organisation-de défense de l'usine génératrice de Bercy et de la sous-station du Louvre.-

La- commission propose un certain nombre- de mesures propres à protéger, de même façon, les travaux du « NordSud », exécutés parfois à de grandes profondeurs, contre les dangers auxquels 'les exposerait, en cas d'inonda- tions,' cette situation particulière. Ces moyens- de défense suffiraient d'ailleurs à assurer, de manière absolue, le cas échéarit; la protection des travaux. Lerapport de la commission aborde le détail des travaux que celle-ci a jugés nécessaires sur tous les points et dans toutes les directions où les inondations désorganisèrent, .en janvier dernier, la vie publique protection du réseau des tramways et des grandes lignes (sur l'Orlëan§ et le P.-L.-M. notamment, relèvecnejitf déviation et création de voies); défense jnieux assurée du réseau télégraphique et des téléphones et des services' de'distribution de l'électricité, de l'air corhprimë, du gaz;. Je n'insiste pas sur le détailde ces prescriptions d un caractère extrêmement technique. En ce .qui concerne la ,défense des communes, suburbaines, la commission, propose Inexécution de travaux à Ris, Drayeil, Villeneuve-Saint-Georges, Choisy-ie-Roi, Alfort et Alfortville, Juvisy, Vitry, Chelles et Gournay, Neuillysur-Màrrie et Neuilly-Plaisance, le Perreux,Hbgeht-sur-Marne, Joinville.Saint- Maur; Gréteïl, Bry-sur-Marne, Champign y, 'Boulogne, Courbevoie, Bezons, Houilles; Ar'genteuil, Croissy, GonflansFin-d"Oisë, Issy-les-Moulineaux, Sèvres, Surësties. Poteaux, Asnières, neuve-

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la-Garénne, Gennavilliers, Colombes, Rueil, Achères, Poissy. La commission n'a envisagé- ici que les moyens particuliers de défense propres à protéger les communes suburbaines récemment éprouvées par;le désastre, contre un retour possible, et probable, hélas fdes inondations. Il lui restait à formuler un programme général, c'est-à-dire à indiquer quel ensemble de travaux lui paraît devoir être exécuté dans le plus bref délai, en vue non de résister au choc des crues, mais d'en « réduire l'intensité » dans le bassin de la Seine, et notamment à Paris et dans la banlieue.

Et voici son programme, en trois articles Elargissement du b/as. gauche de la Seine, au droit dfi la Cité, à Paris (travail évalué provisoirement à 22 mil?

lions)

Approfondissement du lit de Ifl Seine entre Suresnes et Bougivfd (travail évalué provisoirement à 3 0' millions); Dérivation de la. Marne, dlAnnet à Epinay, parClaye {travail évalué provisoirement à 4 70 millions). ̃ Au total, une dépense de 2£2 millions dont les départements et communes intéressés devaient supporter en partie, la charge.

La commission est, paraît-il, unanime à voir dans les exécutions deces travaux « la solution complète du problème qui lui a été posé ».

En combien de temps ces travaux pourraient t-ils?être exécutés? -.̃• M. Alfred Picard, à qui nous posions hier la question, nous a répondu En sept ou huit ans, sans difficulté. M. Alfred Picard reconnaît cependant qu'il y a des précautions à prendre., dès demain. Et nçus trouvons, en effet, aux dernières pages de son rapport les lignes suivantes: Rien ne garantit que deux désastres ne se produiront pas à un court intervalle. Aujourd'hui même le débit des sources qui alimentent la capitale accuse un état de saturation du sous-sol jusqu'alors inconnue, et qui doit éveiller les plus vives préoccupations.

Que. faire?

Procéder de suite au désencombrement du fleuve et de ses quais, préparer sur les points qu'on sait les plus menacés l'exhaussement des parapets, et le bouchage des ouvertures par où les lignes d'Orsay et des Invalides furent submergées. En attendant les grands moyens qui nous permettront, plus tard,, de défier le fléau, il y a les petits, grâce auxquels on pourra demain, tant bien que mal, se défendre. •: Car nous sommes en danger, -de nouveau. Les ingénieurs le disent tout bas. Peut-être serait-il plus sage de le crier. Emile Bert.

La crue de la' Seine `:

La crue de la Seine s'accentue. L'établissement de bains établi près du Pont-Neuf a rompu ses amarres, hier, sous l'etfar.t des eaux. A Bercy, le fleuve a envahi une partie des berges, et le déchargement, des bateaux est malaisé) L'émotion est grande à, Ivry et

à Alfortville. u'^

àAlfortville. -!If 'u.

;w # !il' :V :.r ;?.̃ 'Ch&tons-sûr-Bdihê? :Hariie" rmohté" encore à Vitry-le-François. A Matôugn'eë,' elle atteint 3 m. 6 et est presque au niveau de la grande crue de cet hiver les prairies sont inondées et les récoltes sont.perdues. A Aulnay-s.ur-Ma.rne et à Salpiis-les.- Vignes, les eaux ont envahi les rues.

keJWae^la^ilfe

SALONS Le prince et la princesse.Charles d'Iseriburg-Birstein, ont donné, jeudi, un élégant déjeuner en l'honneur de S. A. R. le duc de Sparte et de LL. AA. RR. le- prince et la princesse André de Grèce.

Parmi les autres convives:

Marquise de Mun, comtesse Jean dè Berteux. comtesse Urbain Chevreau, Mme de Yturbe, vi-. comte et vicomtesse d'Origny, Mme Lawrence, Mme Post, Mme Frédéric Bell, M. Nicqlopulo, marquis Visconti Venosta, M. Georges Rodier, etc., etc..

M. del Carril a donné, jeudi, un bal suivi de cotillon, qui a été mené avec-entrain par M. André de .Fouquiéres et Mlle del, Carril. -y Reconnu dans l'assistance

Marquise de Mun, comte et Mlle de Montebello, comtesse d'Harcourt,. marquise de :Talleyrand-Périgord et Mlle Curtis, princesse Su|kowska, vicomte et vicomtesse de Lévis-Mirepoix, comte et comtesse de Lubersac, comtesse Jean de Berteux, baronne et Mlle Jean de L'Espée, comte et comtesse Etienne do'Beaumont, marquis et marquise d'Argenson, comte et comtesse Odon de Lubersac, marquis et niarqtùse de Modène, comtesse de Palikao, marquis et marquise d'Arcicollar comtesse et Mlle Arnaud de Gramont, marquis et -marquise- de Charette, baron et baronne Antoine de Brimont, Mme et Mlle Lepic-Gaillard, Mme Frédéric Bell, comte et comtesse de Durfort, comte et Mlle de Montesquiou-Fézensac, comte et comtesse des Isnards, comte et comtesse H. de Mun, vicomte et vicomtesse d'Origny, comte, comtesse et Mlle Marc de Rostang, comto -et MUe de Kergariou, baron do Ritter de Grunstèin,. comte de Sedano, M. Auguste de 'Radwan-, comtes de La Morinière, comte d'Etchfigoyen, comte Guy do Bonvouloir, .marquis de Lambertye, MM. Manacorda, Renault de La Templorie, Frank, comtes de Palikao, comte Raiberti, comté B. de Durfort, baron de Dorlodot, etc., etc.

Jeudi, chez M. Jacques Normand, matinée littéraire très restreinte, consacrée exclusivement à la poésie. On a vivement applaudi, dans leurs poémes Mme la duchesse de Rohàn, Jâ baronne de Baye, Mlle Hélène Séguin, là récente'lauréate du prix Archon-Despérouses, là l'Académie. Et aussi MM. Lucien Pâté; Cottihet, René Fauchois, André Delacour, Lionel Nastorg. La vicomtesse Molitor a. dit, avec son autorité habituelle, un poème de Richepin et un autre de Mme de Ferry. Enfin, M. Brémont a profondément ému l'auditoire avec des poésies du Sully Prud'homme, de Victor Hugo et de M. Jacques Normand. Mme Potter Palmer a donné, hier, une soirée très restreinte mais très élégante. Les salons étaient splendidement, fleuris et le jardin illuminé de lanternes vénitiennes. Au programme, très applaudi, le célèbre quatuor russe et Mme Felia Litvinne, plus en voix que jamais, qui a été acclamée et bissée.: Pour terminer, les charmantes Mlles 01ga Soutzo et,Germaine Brand, ont 4-aR?^ -k rftvir Menuet dit bœuf, de Haydn. Reconnu dans l'assistance r

La princesse de La Tour-d'Auvergne née PJeumartin, marquis et marquise de Lubersac, marquise de Talleyrand et Mlle Curtis, comtesse Jacques d'Aramon, lady Avery, marquis et mar*- quise de Charette, marquis et marquise d'Argenson, comtesse Jean de Berteux, Mnië Le Ghait, comtesse de Viel-Castel, Mme E. Blount, Mme Henri Letellier, général comte et comtesse Nostitz, princesse Ghika, Mlle- de Saint-Sauveur, M. et Mlle A. du Bos, baronne R. Seillière, vicomte et vicomtesse d'Andigné, M. et Mme -Perry Belmont, M. et Mme Graves, baron de Ritter, comte d'Haussonville, comte et comtesse 0. de Lubersac, Mme Thomspn, Mme

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Rochefoucauld, Munir-pacha, M. Boldini, comte de Castellane, M. André de Fouqui.ères, M. Henri Chabert, comte de Chabrol, M. de Vatimesnil, M. A. Flament, M. Jean Beraud, M. de Monbrison, comte Louis de Périgord, M. Horstman, comte Guy de Bonvouloir, etc., etc.

La baronne d'Ancenay donnait ces jours derniers une soirée musicale des plus intéressantes.

Au programme très applaudi: Mnj,e de Lanchâtre, Mme Courbattër, Mlle de Langsdorff, MM. Thibaud et Georges Foix,qui jouèrent et chantèrent admirablement.

Dans l'élégante asistance

Comte et comtesse de La Règle, marquise et Mlle de Bélabre, vicomtesse et Mlle d'Epinay, baronne et Mlle de Langsdorff, baron et baronne de Meyronnet Saint-Marc, Mme de Sansal, M. et Mme B. d'Antenay, etc., etc.

De Londres

Five o'clock d'une rare élégance, mardi, chez la marquise d'Anglesey et Mrs Richard Mac Creery. On a applaudi la belle voix. de Mme Vonalda et les imitations de miss Cissy Loftus, mais surtout, ce fut un triomphe pour l'exquise Mlle Devoyod, et M. Raymond Lauzerte, si populaire ici, qui, avec un rare sens artistique et un infini talent, interprétèrent, en costumes Watteau, un acte en vers de M. Jean Lailler, les Fantômes de Trianon. Cette pièce, qui eut un succès retentissant il y a huit jours à l'ambassade de France, est déjà retenue pour la saison prochaine par plusieurs maîtresses de maison.

Dans l'assistance

Le maharadjah de Kapurtalah, comtesse de Kimberley, lady Blanche Gonningham, baronne de Meyer, M. Priscilla, lady Annesley, lady Howe, Mrs Glasgow, Mrs Hope-Vere, lady Jardine, lady Wilson, comtesse Wedel, lady Katherine Morgan, Mme Vagliano, lord Stratheden, etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Vendôme repartent aujourd'hui pour le château de Belmont.

S. A. I. Monseigneur le grand-duc Pierre Nicolaiewitch de Russie, est parti à Wiesbaden.

'̃i M. Montes, le nouveau ministre de Bolivie à Paris, a été reçu jeudi, à quatre heures, par le Président de la République auquel il a remis ses lettres de créance.

Le grand concours hippique international qui commence demain, dimanche, à Lucerne, et s'y poursuivra les 12 et 14 juillet, s'annonce, plus encore qu'à son ordinaire, comme un très gros succès. Qu'il nous suffise de dire qu'il ne réunira pas moins de 148 engagés, contre ioi l'année dernière. Rendezvous habituel des cavaliers d'élite de la meilleure société internationale, il a ce double caractère sportif et mondain qui est bien l'un des charmes caractéristiques de Lucerne et qui en fait la villégiature attrayante par excellence, celle où l'on peut se distraire au milieu d'un cadre le plus attrayant qui soit. On pousse avec activité à Harfleur l'armement du yacht Apache, à M. H. Legru, auquel son propriétaire^ fait faire d'heureuses^transformations un deck avec salon et .salle à manger sur le pont. Ce yacht fait ses derniers préparatifs en vue d'une croisière sur les côtes sud de l'Angleterre.

La Su\on. Il, à Mme Legru,quitte d'ailleurs aujourd'hui le Bois de Boulogne 'pour se rendre à sa saison de mer à Trouville. Hier soir, malgré le mauvais temps, après un five o'clock des plus brillants, il y a eu grande réception et diner auxquels assistaient beaucoup d'hommes politiques des plus importants. ̃ De Bayonne:

Accompagnée de la duchesse de San Carlos et du duc de Santo Mauro, la reine Victoria est venue passer' la matinée à Biarritz où Sa Majesté à fait de nombreuses emplettes..

CHARITÉ ̃̃ ,:•̃

tïne1nomKireus¥'%tj'tîl'ès't(aégat>tè.-aësi^ tance setrouvait réunie hie^, à.quatre heures, au théâtre Marigny, où avait lieu le grand gala organisé au profit de 1' Aiguille française », vestiaire national, sous le patronage de la duchesse d'Uzès.née Mortemart. Le programme, artistiquement composé, valut un immense succès à tous les artistes qui se surpassèrent.

L'orchestre de l'Opéra prélude par une p^ige magistrale de Paul Vidal, qui conduit luimême, et auteur et exécutants ont un grand succès.

Le deuxième acte de la Fête che\ Thérése, dansé par Mlles Zambelli, Aida Boni, Johnson,, Piron, Meunier, de Morena, Soutzo, Urban; les Bergers de Théocrite, un acte en vers de M. Armand d'Artois, joué par Mlles Provost, Robinne et Maille un acte de Thaïs, de Massenet (celui de l'Oasis), joué et chanté par Mme Mancini et M. Cerdan Mlle Chenal eut une vraie, qvation et .fut bissée.

Dans l'assistance:

S. Exe. l'ambassadeur d'Italie et Mme T'ittoni, duchesse d'Uzès née Mortemart, princesse Anlédée de Broglie, duchesse de Rohan, duc et duchesse de Gramont, Mme Ernesto Bosçh, duc et duchesse de Livis-Miropois, comtesse de Berteux, princesse Louis Murât, LL. AA. le prince Alexis Karageorgevitch et la princesse Karageorgevitch, M. et Mme Marcel Prévost, comtesse et Mlle Jean de Berteux, Mme et Mlle Vesnitch, marquise de Castellane, comtesse de La Morinière de La Rochecantin, baron et baronne Maurice Fauqueux, M. et Mme de Teffé von Hoonholtz, la.1 générale Dandignac, comtesse de Maures de Malartic, baronne et Mlle de Baye, comte et comtesse de Rosbo, Mme de Malherbe, comtesse d'Aldin, baronne de Grand- maison, marquise de Cosnac, baronne de Cqral, comtesse du Dognon, comtesse de Monville, prince et princesse de Colloredo Mçinsfeld, niarquis et marquise de-Roval'seaux^omtesso de Sainte Aldegonde, marquise de Lubersac, comte et comtesse 0. de Lubersac, Mme et Mlle E. de Sinçay, baronne et Mlle de Sardent, baron et baronne de Planker-Klaps, marquise de Lentilhac. Mme Oppenheim, Mlle Galitzine, donna Maria d'Annunzio, Mme de Lesseux, baronne Roger, M. et Mme deSaultv, comte et comtesse L. de Mieulle, Mme Roger Hart, Mme Henri Cauvain, M, et Mlle du Bled, comte Fleury, comte de Gabriac, comtes de La Morinière, M. Auguste de Radwan, comte Bertrand de Durfort. baron de Cantalause, vicomte Charles de Montreuil, M. Mirtil, comte Bedel du Tertre, etc.

Noté les admirables programmes dus aux beaux talents de

Mme Madeleine Lemaire, MM. Dujardin-Beaumetz. G. Scott, F. de Madrazo, Moyano, J. Cayron, Jean Weber, Bac, etc., etc.

Et avec les autographes de':

Mme Rosemonde Gérard, MM. Marcel Prevost, Edmond Rostand, Gabriel d'Annunzio, Isidore de Lara, Auguste, de Radwan, comte de Fontenailles, Segurola, Jean Aiçard, Gérard d'Houville, marquis de Ségur, etc., etc.,

MARIAGES

-T- Jeudi a été célébré, à Saint-Pierre du Gros-Caillou, le mariage de Mlle M. A. Bedeau, connue dans le monde littéraire sous le nom de Gil May, avec M. Henry Le Savoureux, interne des asiles de la Seine.

Les témoins de la mariée étaient le colonel Ravary, son grand-oncle, et M. A. Dubief, ancien conseiller à la Cour des comptes- ceux du marié M. Gabriel Ferrand, consul de France, son beau-pér.e, et M. Courbet, receveur municipal de la Ville de Paris. Reconnu parmi l'assistance

Le comte Léonce de Larmandie, secrétaire de la Société des Gens de lettres le général, comte et la comtesse Robert de France, Mme Paul Gérente, le professeur G. de Beauvisage, Mme Ferdinand Périer, Mme Paul de Roger; marquis de Barral-Montferrat, M. et Mme Victor Bërard, l'intendant général Thoumazau, Mlle Barrère, le général et Mme Lavergne, baronne d'Huart, M-. et Mme Keller, comte de Simony, etc., etc. Jeudi a été célébré, en l'église SaintPierre du Gros-Caillou, au milieu d'une nombreuse et sympathique assistance, le mariage de Mlle Nina Agostini avec M. René Jousselin de Saint-Hilaire.

Les témoins étaient, pour le marié M. 'de Saint-Hilaire, son cousin, et M. Maurice Jousselin de Saint-Hilaire, son frère pour la maitiée :.M. François -Agastjtrf'r;soB -ftlétei"ëf -4ft

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vicomte Robert Hutteau d'Origny, son beaufrère.. ̃ ,̃ L'abbé Riaud a béni mercredi, en l'église Saint-Sauveur, à Redon, le mariage de M. Etienne Gascon, fils de M. Gascon, maire.de Redon, avec Mlle Jeanne Garnier, fille de M. J. Garnier, ingénieur-constructeur, conseiller d'arrondissement.

Lles témoins étaient, pour le marié MM; Paul Gascon, ingénieur, et Henri Gascon, avocat, ses frères pour la mariée le lieutenant-colonel du Halgouët, député, et M. Paul Garnier, ingénieur. DEUIL ̃̃ -• Madame la Comtesse de Paris a fait célébrer au château de Randan, pour le repos de l'âme de Mgr le duc d'Alençon, une messe à laquelle ont assisté, avec les personnes de sa maison, tous les gardes et serviteurs du château. •.̃̃'̃

1 Les obsèques du docteur Duchastele'ty dont nous avons annoncé la,fin tragique, ont été célébrées hier, à midi, en l'église SaintAugustin, au milieu d'une nombreuse assis-. tance. La levée du corps a été faite et l'absoute a été donnée par l'abbé Delfau, premier vicaire de la paroisse.

Le professeur Félix Guyon et le professeur Segond, amis du défunt, conduisaient le deuil' avec les membres de la famille.

Dans l'assistance, profondément affligée par la mort de cet homme excellent et charmant

Baronne de Livois, comte et comtesse' de Ruillé, comte de Béchevêt, M. Paul .Déroulèda, comte Primoli, M. Paul de Boulongne. comte A.. de Fleurieu, vicomte de La Brosse, M. Francis de Croisset, Mme Jean-Félix Guyon, M. Maurice Hottinguer, marquis de Malterre, M. et Mme Auguste Dorchain, baron du Teil, baron Thiry, baron Lucieu Sternberg, vicomte de Saint-Geniès, M. L. Le Lasseur, baronne Victor de Mo*" lembaixe, baron F. de Molembaixe, M. et Mme Cravoisier, M..Georges Fournier, comte Jean de Ruillé, Mme H. Lecomte du Noiiy, Mme P.. Le-' comte du Noüy, M. Georges lioents.chel, Léopold Stevens, comte Arnold de Contades, M. et Mme Ernest Daudet, commandant de Latouche, etc. L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre, où des discours ont été prononcés par les professeurs Félix Guyon et Segond. Les obsèques de M. Georges Berger, dont nous annonçons d'autre part la mort, aumnt lieu lundi. On se réunira à dix heures au domicile du défunt, 8, rue Legendre, où le cercueil sera amené demain.

La cérémonie religieuse aura lieu au temple ide la rue Chauchat.'L'inhumation aura lieu au Père-Lachaise.

Le docteur Toupet, qui vient de mourir à peine âgé de cinquante ans, était l'un des médecins les plus distingués des hôpitaux de Paris. On sait que, tout jeune, il avait donné ses soins au duc d'Aumale et qu'il l'avait accompagné au cours de-son dernier voyage. en., Sicile. Le docteur Toupet, doué d'une fort belle intelligence, dlun jugement très fin,. était un clinicien remarquable et un homme de grand cœur. Les ressources toujours ingénieuses de sa thérapeutique guérissaient ses malades, mais son affectueux dévouement ne leur était pas moins secourable, et il laisse, parmi ses élèves, ses confrères, ses amis et sa clientèle de durables regrets. Son fils, qui s'annonce comme qn très grand praticien, a été reçu le premier au concours d'internat de chirurgie.. Les obsèques de M. Louis Minart, de l'Agence Huguet, Minart et Cie, auront lieu dimanche 1.0 juillet, à Kes.le-la-Vallée, (train de dix heures, gare du Nord? descendre à a Valmondois.) '̃'̃ Les personnes n'ayant pas reçu de lettre de faire-part sont. priées de considérer le présent avis comme une invitation.

Nous apprenons la mort de M. Marius Dubonnet, décédé avant-hier, en sa propriété de, Champlâtreux, à Saintry,.prés de Cori>eil. .'Propriétaire de la marque célèbre dans.Jé.

.njonde entier, "M. 'Mé'jI)nb.Q,'nnet 1.n'è,t?iiti,p.*4g,

seulement un gran'd '-ïndqstriglj -chef 'fi'tfrie maison ancienne et puissante. Son activité ne se bornait point aux soucis de l'exploitation commerciale. Sportsman dans toute l'acception du mot, il s'intéressa toujours'vivement aux grandes manifestations sportives, non point seulement comme Mécène généreux, mais en pratiquant pour son compte. Fondateur de la Société nautique de la Basse-Seine, il se consacrait plus particulièrement, ces temps derniers, à l'étude de la' science aéronautique, et l'un de ses fils est un de nos aviateurs les plus connus. Trésorier de l'Académie des sports, membre de l'Aéro-. Club de France, du Cercle de l'Escrime, du Cercle national des Armées de terre et de mer, M. Dubonnet appartenait, on peut le dire, à toutes les sociétés qui, en France, sc sont donné la. mission d'encourager le goût du sport.

Ses obsèques auront lieu lundi, à onze heu-' res, en l'église de Saintry.

̃ Nous apprenons la mort Du docteur Edouard Bamberger, ancien député, bibliothécaire-adjoint au Muséum, décédé en son domicile de la rue de la Tour, dans sa quatrevingt-cinquième année, et dont les obsèques seront célébrées demain dimanche à dix heures De M. Edgar Baudouin, président du tribunal civil d'Orléans, ancien conseiller à la Cour de Rennes, décédé à Orléans il était le frère de M. Baudouin, procureur général à 1*1 Cour de cassation.

̃1 E. Delaroche.

~~X~~X~YXX~X~X~<W~M<

A L'HEURE DU THÉ

J FUMÉE

C'est avec la plus farouche intransigeance que les femmes ont, jusqu'ici, combattu « l'infâme tabac ». Avons-nous assez tourmenté, taquiné les malheureux fumeurs. Si l'un d'eux, en voyage, se fourvoyait dans notre wagon, avec quelle autorité nous savions l'obliger à jeter immédiatement son inoffensive cigarette

A force d'être malmenés ainsi, les hommes ont fini par se laisser convaincre. Non seulement, beaucoup ont renoncé à fumer, mais ils ont, de plus,, fondé de nombreuses ligues contre le tabac.

Certaines d'entre nous n'attendaient tout naturellement que cela pour renoncer à la haine séculaire et devenir à leur tour des fumeuses déclarées.

11 est à présent tout à fait de bon ton, pour une femme, de fumer. Pas de gros cigares encore, ni en public, mais ^a fine,.lodorante cigarette. Elle a été si bien adoptée qu'il a fallu, .pour celles .que le tabac incommode réellement, inventer des cigarettes de thé, et déjà il se donne des réunions de « teasmoking». Les gens graves ne sont pas très contents. Ils disent que l'action de fumer a mauvais air et ne sied pas aux femmes. Question de. mode.

N'est-il point très féminin de s'entourer, comme dans un nuage, de cette fumée bleuâtre qui rend la fumeuse comme plus distante et presque inaccessible? N'y a-t-il pas beaucoup de grâce dans la cigarette tenue coquettement en l'air par une belle main; dans le geste joli d'un petit doigt secouant le,s cendrés grises?

Seulement, gare 1

Les hommes, que nous avons rendus trop délicats pour supporter l'odeur du tabac, vont prendre leur revanche 1 Ils vont se montrer, pour les fumeuses, aussi impitoyables que nous l'avons été vis-à-vis des fumeurs.

j jju*laiii-junsiJ .̃̃ td3omimgk|ajftep'io

l esb siot jbI h 9uon.6fli 9n nsh eisy.

Mort de M, Georges Berger

M. Georges Berger a succombé hier à la longue maladie qui usait ses forces depuis plusieurs mois. Il était âgé de soixante-quinze "ans.

Peu d'existences furent plus remplies que celle-là, et consacrées à des objets plus-divers.

Parisien de Paris, Georges Berger s'était adonné de bonne heure à l'étude des arts et à leur histoire. Amateur d'une rare compétence et collection,neur du goût le plus raffiné, il était désigné en 1876 pour occuper à l'Ecole des beaux-arts, comme suppléant de Taine, la chaire d'esthétique et d'histoire de l'art. Il ne l'occupa qu'un an, et tout de suite revint à la spécialité où il allait illustrer son nom.

Cette, spécialité, c'était les expositions. Dès 1867 il avait manifesté pour ce genre d'études un vif penchant, et Le Play, .directeur de l'Exposition universelle du Champ-de-Mars, l'avait compté au, nombre de ses plus distingués collaborateurs. Aussi M. Georges Berger avait-il été invité, quelques années plus tard, à prêter •le concours de son expérience, de son goût artistique très sûr a l'organisation de l'Exposition de 1878. Il acceptait; et la direction des sections étrangères lui était confiée.

Il avait, de nouveau, brillamment réussi dans cette tâche difficile. La République française, en 1878, n'avait pas conquis encore la confiance des monarchies qui l'entouraient. L'humiliation de la défaite récente contraignait vis-à.vis de quelques-uns notre orgueil national à des attitudes qui n'étaient point propres à faciliter tous les rapprochements. Le directeur des sections étrangères devait être à la fois un artiste, un homme d'affaires et un diplomate. Georger Berger fut tout cela.

Il le fut même avec un tel succès, que trois ans plus tard on lui confiait les fonctions de commissaire général d'une nouvelle exposition internationale l'exposition d'électricité, qui fut un événement'dans le monde de la science et de l'industrie.

En même temps se préparait la plus grandiose des manifestations que la République eût organisées encore l'Exposition de 1889, où allait se célébrer le centenaire de la Révolution.

Alpliand en avait été nommé le ((grand architecte »' et le commissaire général. Georges Berger fut désigné pour y assumer la « direction générale, de l'exploita,

tion ».

Il avait alors passé la cinquantaine. D'une inlassable activité, leste et souple d'allures, la moustache retroussée sur un visage jeune brillaient la bonne humeur et la santé ;autour du col bas, la « lavallière artistement nouée;–tous ceux qui le virent à cette époque et le suivirent à travers les chantiers, entraînant son état-major dans la poussière et sous le soleil du Champ-de-Mars, se rappellent sa jolie énergie et l'étonnante juvénilité de cette physionomie qui fut pendant six mois la plus célèbre

de Pa,rjs.

• ̃ La,- popularité, que s'était acquise cet «jexposiMonrHat© »-ne p&wwa-it -pas, laisser .insensibles JesvéleÊteuiis-ipaFisieo s. Quelques-uns' d'entre eux un comité formé ,dans le neuvième arrondissement vinrent lui proposer un dès deux sièges de cet arrondissement. Il accepta la candidature, et fut élu.

C'était une carrière nouvelle qui commençait pour Georges Berger. Entré au Parlement avec le prestige que lui conférait un succès unique dans l'histoire le succès du spectacle où figura l'inauguration de la galerie des Machines et la tour Eiffel Georges Berger devait y voir, de législature en législature, son mandat renouvelé pendant vingt ans, par des électeurs restés fidèles à sa politique de sagesse et de modération. républicaines.

Les travaux parlementaires ne détournaient point Georges Berger des autres occupations dont il avait dès longtemps assumé la charge.

Président du conseil des établissements Bréguet, viticulteur et propriétaire d'un cru célèbre du Médoc, Georges Berger continuait, comme président de l'Union centrale des arts décoratifs, de travailler à l'enrichissement de ce musée merveilleux, pour lequel il obtenait .naguère du Parlement la concession du pavillpn de, Marsan.

Le pays n'aura rien perdu à gratifier d'un tel cadeau l'Union centrale, puisqu'en échange de l'honneur qu'on faisait à son musée en ,lui donnant le Louvre pour domicile, M. Georges Berger réservait, pour un prochain avenir la propriété de ce musée à l'Etat lui-même. M. Georges Berger avait aussi son musée particulier cet hôtel de la rue Legendre, où il a formé et entretenu depuis des années une collection restreinte mais précieuse d'objets d'art.

C'est dans sa villa de Versailles, qu'après un long et inutile séjour dans le Midi, l'ancien directeur de 1889 vient de s'éteindre.

Son état de. santé avait ;empêché .qu'il ne 'se représentât aux élections dernièresj- Membre de l'Institut, grand-officier de la. Légion d'honneur, président de la Société des Amis du Louvre, vice-présiderit.du .conseil de perfectionnement-dû Conservatoire des Arts-et-Métiers, il est mort après une vie bien remplie et sans .doute heureuse; car il n'était point insensible au succès, et il en avait, depuis près .de, quarante ans, connu de nombreux, de considérables; .BM'on doit ajouter qu'il les mérita. Emile Berr.

NOTRE

PAGE MUSICALE

II fut une époque très lointaine où les « heures d,'été » inspiraient les poètes et les musiciens.

Sous les frais, ombrages des parcs, ils composaient des poèmes et des mélodies, qu'ils pouvaient intituler" II pleut dès pétales de rosés. Ils ne.connaissaient, en .effet, que cette pluie bienfaisante et, parfumée.̃ C'était le bon temps!- Tandis qu'aujourd'hui hélas M. Paul Lacombe a néanmoins gardé .ses impressions d'antan il est vrai qu'il habite le Midi où, dit-on, l'on éprouve encore l'exquise sensation des heures d'été aussi bien l'on s'explique qu'il ait su si joliment, sous 1 inspiration du poème d'Albert S|m^y^

Ml | .aoîenaoS. ssliisdO

en exprimer musicalement la tendre poésie.

Cette mélodie que" nous reproduisons^1 dans notre Supplément de ce joti<rest. encore inédite. Avant qu'elle parût chez l'éditeur Enoch, il nous a semblé que nos lecteurs en apprécieraient la primeur, car elle est comme le reflet fidèle d'une âme de musicien délicat et sensible et qu'elle atteste dans le choix de ses harmonies et l'élégance de^sa facture, un talent original et souple. Voici plus' de trente ans que M Louis Lacombe produit dès œuvres symphoniques ou vocales il n'est pas un musicien qui ne le tienne en haute estime. Mais comme il n'a jamais voulu quitter son pays de soleil, et qu'il est obstinément resté « dans son .coin a, le public ije le connaît pas. Son unique coquetterie consiste à prendre part à tous les concours et à y remporter, chaque fois, les premiers prix. C'est un original, dit-on c'est assuré* ment un modeste et un sage.

René Lara.

APPARTEMENTS ROYAUX

C'est au palais des affaires étrangères que seront logés, comme les souverains bulgarres, LL. MM. le roi et la reine des Belges, ainsi que les personnes de leur suite. ` Les souverains devant arriver dans trois jours, mardi dans l'après-midi, M. Çiclibn avait donné des ordres pour que tout, fût prêt dès hier dans les appartements royaux et tout a été disposé à l'heure dite. Les grands appartements de réception en façade sur le quai d'Orsay n'ont subi que des changements de détail. Ils ont gardé l'aspect •" général qu'ils avaient pendant le séjour des souverains bulgares. Au vestibule, décoré d'une verrière' repré- sentant Oxenstiern, ambassadeur de Suède', qui prend congé de Louis XIII et de Richelieu, de deux figures allégoriques de marbre, le Printemps et ta Beauté j et de deux gran- des tapisseries des Gobelins de la « série » de Marie de Médicis, d'après Rubens, font suite l'antichambre, le petit salon des offi- ciers, le salon des aides de camp, puis le grand salon rouge, assez vaste pour le défilé des cortèges, le salon vert aux « Portières » d'Audran et aux « Jeux » de Oozette, en ta- pisserie des Gobelins, le fumoir et la salle à manger de marbre, faisant pendant au vestibule, car ces deux pièces occupent les deux pavillons de droite et de gauche de la façade du palais. Les petits appartements ont conservé quel- ques souvenirs de famille évoquant le roi Louis-Philippe, la reine Marie-Amélie et leur descendance, notamment des vases de Sèvres au portrait de la princesse Louise d'Orléans, fille du roi des Français et grand'mère de S. M. -Albert -I?11, divers petits :meubles provenant des Tuileries et ayant appartenu à cette princesse avant qu'elle devint reine, des Belges, tout un mobilier enfin retrouvé dans les dépôts des anciens châteaux qu'ha- bitèrent les membres de la famille d'Or- léans.

La note moderne est donnée par' un choix- ̃, de peintures qu'a fait M. Léonce Bénédite, conservateur du musée du Luxembourg, dans 'ses collections non -ene.ore; exposées. ©A- i&iitÇ^ que le roi mIcs -;B.eljfës :'adOTe:; lè'iHè^lëiffèi}^ s les -tapisseries on a, donc décore lès j}eîits_ ;;• appartements, privés d'œuvres de liàgnan- Bonveret, Gustave Moreau, Guillemet, Claus,. Gustave Doré, Alfred Stevens, Walter Gay, Louise Breslau, et de quelques panneaux des Gobelins et de Beauvais. Sa chambre est séparée de celle de la Reine par un délicieux salon en beauvaià moderne que parent des petits groupes et des statuettes en biscuit de Sèvres, signés de nos maîtres.

•' '• ̃̃•-̃ ̃̃ v--

Mais c'est; surtout à Versailles que sera. flatté le goût de Leurs Majestés, pour les belles tapisseries.

Le lendemain de leur arrivée, mercredi prochain, le Président de la République et Mme Fallières offrent en leur honneur un déjeuner d'une soixantaine.de couverts dans la galerie des Batailles, et c'est là qu'ont été tendues, à distance des murs et des colonnades, selon un très ingénieux arrangement qui réduit aux proportions d'une grande salle à manger cette trop vaste galerie, les admira- bles tapisseries des Gobelins d'après Coypel etMignard, dont nous avons dit deux mots et qui méritent une mention plus détaillée. Leur installation était terminée hier et nous avons pu voir la galerie des Batailles entièrement transformée par les soins du Mobilier national. Cette galerie est divisée en deux pièces un grand salon Louis XIV, salon de passage que meublent seulement une cinquantaine de sièges, et la' Salle à man-, ger, une salle à manger qu'un amateur, qui la visitait avec nous, évaluait à cinq ou six millions au bas mot.

Il y a là six tapisseries d'après Mignard et huit d'après Coypel.

Pierre Mignard avait peint en 1677 xine se- ̃: rie de tableaux représentant les Saisons da l'Olympe, pour le plafond de la galerie d'Apollon du château de Saint-Cloud. Quelques années plus tard, Louvois faisait reproduire ces tableaux en tapisserie pour la manufac- ture des Gobelins, d'où'la dénomination 'de « Tenture de la galerie de Saint-Cloud donnée, aux six panneaux qui ornent actuellement la salle à manger aménagée à Versailles pour les souverains belges et qui ont pour sujets: Le Printemps: Flore et Zêphyre; VE(è: offrandes et sacrifices Gérés; l'Automne le triomphe de Bacchus {CHiper Gy- bèle implorant le retour du soleil,; Laipne les paysans métamorphosés en grenouilles .j enfin Le Parnasse rassemblée des 'Muses, Les huit tapisseries d'après Coypel, exécutées six fois par les Gobelins au cours du dix--huitième siècle, forment la « Tenture de l'Histoire de l'Ancien Testament »; Leurs ,sujets sont: EstheretAs$uérus,Athalie, Joseph se faisant reconnaître par ses frèrçs, Jéphté et sa fille, Suzanne devant ses juges, le Jugement de Salomon, le Fils de Tobie rendant la vue à son père, Laltan et Jacob. ̃ La première tenture, commencée/en tïii terminée en 1729 dans l'atelier de JeajnJTans, fut envoyée à Rome pour décorer notre ambassade, puis offerte au Pape. 'Cinq de ses pièces sont encore au Vatican. La seconde, commencée en 1715, ne fut achevée1 qu'en 1781, et c'est celle qui vient d'être placée û, Versailles. Les quatre autres firent exèçù- y tées de 1749 à 1778.

Ces merveilleuses tapisseries de. Mignard et de Coypel ,n'étaient, jamais sorties, pour une telle exposition d'ensemble, des magasins du Mobilier national.

Le décor de la salle à manger de Versailles, sera complété par cinq grandes console» Louis XIV et quelques tapis et paravents de. la Savonnerie, tissés au dix-septième' çièçi» pour la grande galerie du Louvre. ISI{ x Ú1;'q 9bj~'ZU&ïfJlI¡¡ & SE't:9r'~§)*!B~ ~.t

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La Semaine étrangère -1~ du "Figaro"

LETTRES D'ALLEMAGNE

La capitulation .de Metz <j ̃̃ •̃ j Berlin, 6 juillet. à Rïen;n"êsi; plus émouvant, n'est plus" poignatit'pour un cœur français que ces e notes du prince Frédéric-Charles de t( Prusse'sur le siège de Metz, publiées par (! M. Woïfgahg Fderster, capitaine du grand p état-major général allemand. On y revit p jour par jour la tragédie d'une grande c e armée. a Le 10 octobre, le prince Frédéric- c Charles écrivit

Urîelëtlré du maréchal Bazaine m'arrive, j. qui veut conclure avec Bismarck une convention militaire par l'intermédiaire du général > de brigade ̃'Boyer, son aide de camp. Je ne s me promets rien de pareilles négociations. c Les Français vont bien encore pour le mo- f ment, bien 'qu'ils puissent déjà calculer le i jour .où ils .n'auront pins rien pour vivre. ( Ils doivent bien nourrir leurs gens jusqu au c dernier moment, à -cause de la tendance à t l'indiscipline. Si je disais déjà maintenant qu'avant toute négociation, Saint-Quentin et t Plappevillë doivent m'être livrés, ce serait i de parti pris les pousser à l'extrême, et ce S serait maladroit. A,sept heures quinze, le prince Frédé- ] rie-Charles envoie donc à Versailles le télégramme suivant (

Maréchal Bazaine désire envoyer son aide ( de camp Boyer pour conclure avec Bismarck une cpnyention militaire. Le maréchal, in- quiet de absence de Bourbaki qui on n a- vait pas permis de rentrer à Metz), vit encore dans les idées impériales. Je réponds Non 'et j'attends vos instructions.

Le 11 (un jour de gagné), il fait ré- pondre à Bazaine qu'il n'autorise pas son aide de camp, M. Boyer, à sortir de

Metz/ ̃•̃ ̃

A neuf heures du soir arrive la ré- ponse du'roi de Prusse.

Je désire que Votre Altesse Royale accepte Bans hésitation l'offre du maréchal Bazaine. La conclusion de la tâche militaire qui oc- cupe Votre Altesse Royale restera entre les mains de. Votre Altesse Royale et la réception dé l'envoyé ne préjudiciera en rien à vos décisions. Mais cette indication n'est que pour Votre Altesse Royale et doit être tenue secrète avec grand soin.

Ils^agît donc simplement d'amuser Bazaine jusqu'à ce que l'armée soit affamée, et d'empêcher la trouée en feignant de discuter sesipropositions. Leprince Frédéric-Charles, lui, ne comprend pas grand'chose à cette diplomatie. Il a peur qu'on ne lui enlève « le fruit mûr à la veille de tomber. »

Le* 12 octobre, il écrit

Je pressens l'approche de la chute de Bazaine et de Metz si Bismarck et Boyer ne les font, pas échapper. Je ,1e pressens plutôt que je ne pourrais l'établir. Voici mes raisons le désir de Bazaine d'envoyer Boyer à Bismarck, la dépêche d'.hier de Bismarck me disant de faire savoir à Bazaine qu'il avait eu avecBoyer la première entrevue, l'attitude inquiète de la population affamée à Metz. Des déserteurs viennent chez nous chaque jour. Ils parlent du 16 et du 18 comme des jours où la paix sera conclue, à moins que l'armée ne cherche à faire sa trouée (du côté. de Thionville, Gravelotte't) Ils disent le mécontentement contre Bazaine chez le militaire et le civil, qu'il n'y a plus du tout de fourrage que la nourriture à la longue n'est plus suffisante que les soldats tombent malades. L'artillerie à cheval a deux canons attelés par batterie. Le nombre des chevaux semble réduit de moitié.

Pénétré de la conviction que Bazaine ne se rendra pas sans combattre, le prince adresse le 16 octobre un ordnikiu jour à l'armée-

Il semble que des journées décisives approchent pour l'armée de Metz. Le chef de farinée ennemie prendra sa résolution sans doute demain et, s'il choisit la sortie, il agira vite.

Je recommande de redoubler d'attention <lans les avant-postes. Il n'est pas impossible que l'armée ennemie soit divisée et que des chefs do corps isolés cherchent à se fravér un passage de différents côtés pour sauver l'honneur des armes, tandis qu une autre partie de l'armée resterait à Metz. Donc que chaque corps repousse l'attaque énergiquement sur son front, etc.

Le 17 octobre, le prince FrédéricCharles reçoit un rapport de Milson l'éclairant sur le plan machiavélique de Bismarck.

Son Excellence le comte de Bismarck m'a prié de faire savoir ceci à Son Altesse Royale. Son Excellence attache la plus grande importance à l'envoi du général Boyer qui est de nature politique. A Paris, on sait déjà que le maréchal Bazaine négocie pour lui seul. Bientôt cette nouvelle répandra dans le pays. Des divisions et des querelles en .résulteront nécessairement dans les différents partis. La dissension entre Paris et les provinces, voilà ce que Bismarck voudrait obtenir. Bazaine lui offre la meilleure des occasions, car le général Boyer lui a déclaré que le maréchal entend rester fidèle à l'Empereur avec l'armée de Metz, qu'il ne romprait pas comme les autres son serment et qu'if ne se battrait que pour l'Empire. Des proclamations dans ce sens seraient faites par Bazaine et répandues dans les provinces (probablemehts parties d'un sol neutre.) Le 1$ octobre, Bazaine demande à Frédéric-Charles de permettre au général Boyer de se. rendre à Luxembourg aussi vite que possible.

Le prince télégraphie ce désir àMoltke en ajoutant

Je vous transmets ce désir parce que chaque jour de retard diminue les provisions de la forteresse'.

Dans ses notes, le prince ajoute II s'agit sans doute officiellement de répanflre des proclamations impériales (pourquoi sur un terrain neutre ?) afin de semer la désunion en France. C'est un fétu de paille que Bazaine saisit dans sa situation désespérée. TMais non officiellement, sans que je puisse' le contrôler sur'terrain neutre, on peut aussi s'entendre avec bien des gens, par exemple avec le commandant de Verdun. C'est de nouveau; pour moi une situation extrêmement. fatale (1).. II .continue soupçonner des pièges, me pouvant admettre que son adver(1) Fa^f^ie'sens d'ennuyeux et.de périlleux en allemand.

sâirë a abandonné toute idée de livrer bataille. •:

Le 19 octobre (encore un jour de gagné), Bismarck télégraphie de laisser partir Boyer.

Il arriva à Corny, tandis que nous mangipns, écrit le prince. Il avait les yeux bandés. Un profil intéressant, énergique. Il va à Luxembourg et de là, en Angleterre, 'voir l'Impératrice, puis à Versailles.

Le 20 octobre, le prmce reçoit une lettre confidentielle de Bazaine contenant la copie faite de sa main d'une partie du protocole du Conseil de guerre (tenu à Metz)

Les propositions de Bismark qui m'étaient encore inconnues y sont exposées. Ce sont tout à fait les anciens désirs de Bazaine concernant la conservation de l'armée et la proposition de Régnier d'employer Bazaine a la protection 'de l'Empire. Cette prise de connaissance me met un peu en contradiction avec mon devoir de général. C'est peut-être ce que veut Bazaine.

Le 21 octobre, le prince FrédéricCharles juge enfin que la catastrophe est inévitable. Il ne croit plus que Bazaine veuille tenter une trouée. Il s'agit d'une simple capitulation. Dès lors le prince confère avec le général Stiehle sur la façon dont il va répondre au maréchal. Il lui dira qu'il est étranger, lui FrédéricCharles, à toute négociation politique, qu'il n'a à se préoccuper que de son devoir militaire et que l'armée de Metz une fois livrée c'est au prince de Bismarck qu'il appartiendra de décider de son sort. Lui seul jugera s'il doit faire faire demi-tour' aux colonnes prisonnières et si -l'armée doit être conservée pour des raisons politiques.

Bismarck lui épargne ce souci. Le 23 et le 24 octobre il télégraphie à Bazaine la rupture des négociations politiques qui ne sont autorisées ni par l'Impératrice indignée ni par l'Empereur qui les ingnore.

La comédie est jouée. Le drame va commencer.

25 octobre. Changarnier (soixante-dix- sept ans) est chez moi. Il ressemble encore un peu au tableau d'Horace Vernet qui est dans mon cabinet de travail de Berlin. Ses saluts furent trop dévotieux. Mais pour le reste son attitude resta digne. Nous étions assis de telle façon qu'il avait le visage en face la fenêtre et que moi je lui tournais le dos. Je n'avais guère confiance en montaient de diplomate et j'étais inquiet de savoir comment l'entretien finirait. J'avais oublié que le vainqueur en impose, même sans s'en douter, au vaincu et que j'étais jusqu'à un certain point moralement en avantage. Il priait. J'avais à décider, Suaviter in modo fortiter in re.

Bref, Changarnier ne put rien obtenir. Il était comme terrassé; des larmes rerrirplissaient les yeux de ce vieillard vénérable. Je lui tendis la main ot je lui dis que je ressentais profondément combien cet entretien devait être pénible pour lui.

Comme il parlait de la difficulté que nous aurions à conclure la paix, je lui répondis « Vous devez savoir général, comme vieux militaire, qu'en entrant dans l'action on trouve bien des facilités auxquelles on ne s'attendait pas. » Je lui appris la reddition de Soissons et de Schlettstadt. Il soupira. Je parlai de Garibaldi qui se disputait avec le général Gambriels. ̃Il dit que c'était une honte pour •la France d'avoir comme ehefs; des< hommes tels que Garibaldi,' Grémieux, ;etc;Je lui. fis part du bruit que Thiers serait ministre de la guerre. Il répondit qu'il était son ami, que Thiers n'était pas incompétent mais qu'il doutait qu'il acceptât. Il parut se promettre moins pour la France du duc d'Aumale que du comte de Paris, le duc recherchant trop là popularité.

Le même jour à six heures le général de Cissey a un entretien avec le général Stiehle. « Cissey était fort en colère et parla de honte après quarante ans d'uniforme. Il ne voulait rien savoir d'une capitulation de Metz et dit qu'il préférait faire sa trouée ».

Le prince Frédéric-Charles s'y attend encore et le 26 octobre il écrit

La pluie torrentielle de cette'nuit si souvent notre alliée dans cette guerre a empêché l'ennemi d'entreprendre quoi que ce soit, et aujourd'hui ce sera la fin. J'étais assis à la table commune, en train de dîner, et je disais Voici l'heure où le lieutenant von Block a coutume de nous apporter les missives de Bazaine », quand la porte s'ouvrit et une lettre me fut donnée par une or-

donnance. Bazaine.nous envoyait le gênerai Jarras, son chef d'état:majpr, plus malléable que Cissey.

On sait le reste. Le prince accorde aux troupes françaises le droit de défiler en armes devant l'ennemi. Bazaine le reluse par crainte des incidents.

Et puis c'est la stupéfaction sans bornes du général en chef allemand devant cette armée qu'il croyait minée par les ^privations, à bout de forces, et qui défile superbe et guerrière, la plus belle de toutes celles que la France ait jamais possédées.

Il énumère les carabiniers, les cuirassiers, les lanciers, les dragons, les chasseurs, les gardes, les voltigeurs, les zouaves, l'artillerie, le train, la réserve d'artillerie, et il ajoute, dans un élan d'enthousiasme et d'admiration Ces troupes paraissaient incomparablement bonnes et celui qui n'a pas su battre l'ennemi, ou du moins faire sa trouée avec elles doit en répondre. Ces troupes pouvaient tout accomplir.

Il s'approche 'alors du chef incapable qui le met en garde contre la « populace » de Metz.

Il parla des avocats qui voulaient encore se battre. « Que prétendent-ils ces gens-là quand l'armée ne peut plus rien ?. » Je lui demandai pourquoi il n'avait pas utilisé la nuit pour passer d'un bord de la Moselle sur l'autre. Il me répondit que l'armée comptait beaucoup de réserves, qu'une panique était possible et qu'il avait voulu l'éviter; qu'il était l'adversaire des marches de nuit. Et le prince ajoute aussitôt

Une conception vraiment baroque de cet homme d'ailleurs usé! (abgelebt). Il me dit encore que pendant toute sa carrière il n avait jamais eu de revers (missgeschick) a cause de son extrême prudence (souligné dans le texte). Il me représenta les difficultés d'une percée pendant laquelle les deux flancs de famée sont constamment menacés. Il avoua cependant qu'il aurait pu pendant des heures et sur n'importe quel point avoir sur nous la supériorité numérique. Mais un mauvais'moment c'eût été quand il aurait fallu passer de la formation de combat à la formation en marche.

En toute chose humaine réside une énigme que l'on ne peut déchiffrer qu'au bout d'un long avenir. La catastrophe de Metz est peut-être une inexplicable semence dont les moissons ne mûrissent

pas encore^ -iCu/* )J blfl'lOq iW imibUi^

ent&e.- Charles Bonnefon.

LETTRES D'ANGLETERRE

Les progrès de l'aviation en Angleterre. La « season » sportive et artistique.

Londres, juillet.

Secouant son engourdissement légendaire, l'Angleterre semble avoir enfin saisi toute l'importance que peut avoir pour elle l'empire de l'air.

La France, l'Allemagne et l'Italie étudient passionnément depuis des années les grands problèmes de l'aéronautique; l'Angleterre, pendant longtemps, aignoré le dirigeable et la machine volante, et j'ai entendu, à maintes reprises, des gens du monde, des clubmen, des littérateurs, des hommes d'affaires ou de simples ouvriers tourner en ridicule les efforts du comte Zeppelin, et souhaiter que l'Allemagne construisît des douzaines de dirigeables, afin d'y perdre les millions qu'elle pourrait consacrer autrement à des Dreadnoughts.

« Plus les -Allemands auront de gasbags (sacs à gaz), plus je serai content, me disait, l'hiver dernier, mon coiffeur, cockney jovial à l'accent nasillard, tout en me donnant un vigoureux schampoing. Voyez-vous, monsieur, ajoutait-il, un Anglais vaut deux Allemands qu'ils y viennent seulement et ils verront quant à leurs ballons, ils tomberont tous à la mer avant d'arriver jusqu'ici ». `

J'aime beaucoup à consulter mon coiffeur sur la marche des événements politiques c'est un homme simple, droit, qui est l'écho fidèle de l'état d'esprit moyen de la classe nombreuse des petits boutiquiers, gens relativement- aisés mais travaillant dur, amis de l'ordre, et dont l'opinion s'impose lentement; irrésistiblement à làmasse électorale des villes. J'ai revu hier mon artiste capillaire; il m'a parlé avec enthousiasme de Grahame White, le plus populaire des aviateurs anglais il a daigné prononcer quelques paroles flatteuses sur le Français Paulhan, il faut bien faire plaisir à son client, puis il à célébré avec orgueil le geste d'une dame anglaise, lady Abdy, qui, d'après les gazettes du soir, avait offert un million deux cent cinquante mille francs à M. Grahamé White et à ses amis pour la construction d'un dirigeable destiné à transporter des voyageurs de Londres à Paris.

En quelques mois, cet excellent cockney a complètement évolué il m'a parlé beaucoup de la semaine d'aviation de Bournemouth, et fort peu du match Jeffries-Johnson. Je n'oserai dire qu'un Sport chasse l'autre, mais certainement l'aéroplane et même le- ga.s-bag accaparent maintenant les pensées sportives dés Anglo- Saxons.

L'Angleterre profitera comme d'habitude de sa lenteur traditionnelle elle laisse ses rivaux du continent dépenser leur argent et risquer des vies humaines dans les expériences dangereuses qui marquent les débuts de toute science nouvelle lorsque l'ère des tâtonnements aura pris fin, l'Angleterre industrielle se mettra résolument à construire dirigeables de guerre, dirigeables de commerce, .aéroplanes de toutes dimensions et l'industrie continentale aura fort à faire de détendre sa suprématie. '• "Déjà, dans les hautes sphères gouvernementales, on envisage avec inquiétude l'effort admirable de l'Allemagne qui, après chaque désastre, reprend avec plus d ardeur sa course à la conquête de l'air. Personne n'ignore dans les milieux politiques que l'Amirauté construit, dans le plus grand secret, un dirigeable du type rigide. En même temps, le ministère de la guerre poursuit activement des expériences avec le type non-rigide.récemment terminé à Farnborough.

Mais les patriotes anglais ne s'en remettent pas aveuglément aux bons soins de l'administration, et la Ligue maritime impériale, profitant de la période d'apaisementqui a suivi la mort d'Edouard VII, a rédigé et envoyé à M. Asquith une lettre qu'ont signée une centaine d'amiraux et de généraux, naturellement pas en activité de service, priant le gouvernement de contracter un emprunt de deux milliards cinq cent millions de francs, destiné à consolider et à compléter la défense nationale.

Détail qui mérite tout particulièrement d'être noté cet emprunt énorme devra être consacré, non seulement à la marine et à l'armée, mais aussi à l'aviation.

Il est bien évident, qu'étant donnés l'état des finances natioilales et le budget sans cesse grossissant des réformes ouvrières et socialistes, le gouvernement ne peut pas alourdir la dette publique de plusieurs milliards. Mais ce qui est impossible à l'Etat est possible à l'initiative privée et l'on sait que, dans ce pays, la générosité des grands riches est presque sans bornes. L'appel de la Lifue maritime impériale ne sera peuttre pas suivi de résultats immédiats, mais il aura rendu à la cause de la défense' nationale le service inestimable d'attirer l'atténtion publique sur l'importance vitale de l'aviation en temps de guerre.

*v

En attendant que soit construite la flotte aérienne du gouvernement britannique, notre confrère le Daily Mail prépare le règlement du « Tour d'Angleterre » pour aéroplanes, qui aura lieu pendant la seconde semaine de juillet

1911.

Les concurrents partiront de Londres, se rendront à Stirling (Ecosse) en passant par Harrogate (Newcastle) et Edimbourg, et reviendront à Londres via Glasgow, Carlisle, Manchester, Bristol, Exeter, Newport (île de Wight), Brighton, Tunbridge Wells, et termineront leur millième mile à Londres.

Le vainqueur de cette épreuve gagnera un prix de 250,000 francs, offert par le Daily Mail.

Cette semaine, la ville de Bournemouth célèbre' son centième anniversaire, et le clou des fêtes qu'offre la municipalité aux innombrables admirateurs de cette charmante station balnéaire sera un meeting d'aviation auquel prendroni part tous les recordmen anglais et plusieurs aviateurs du continent. L'Angleterre, la dernière venue dans le royaume de l'air, s'apprête à y con- quérir la première place.

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Cette semaine est la semaine sportiyf par excellence régates de Henley, mat ches de cricket entre Eton et Harrow lûxifordafifeiSambridge, « Gentlemen an( Players », rien ne manaue à la joie de!

étudiants et des écoliers déjà en vacances.

Il faut constater, cependant, que la Tamise est relativement déserte jadis, les régates de Henley attiraient, dans ce village pittoresque, une foule joyeuse qui couvrait les bords du fleuve de toilettes claires et'de vêtements ti-été sur tout le parcours des concurrents se pressaient! innombrables, formant une véritable haie, des canots chargés d'admirateurs, des launches, des houseboats aux terrasses fleuries. Aujourd'hui, Henley est presque abandonné et les régates ont lieu au milieu d'une indifférence générale.

Il est certain que le mauvais temps est eh grande partie responsable de ce triste état de choses, mais il faut aussi constater l'influence grandissante de l'automobilisme qui depuis quelques années fait un tort enorme au canotage.

~r

Londres est plein de provinciaux venus sous le prétexte d'assister aux sports universitaires. Le soir, théâtres et musichalls regorgent de spectateurs.

Une seule nouveauté à signaler dans la vie théâtrale au Haymarket, Priscilla runs away, comédie légère et charmante de la comtesse von Arnin, dont le rôle principal, celui de la princesse Priscilla, est délicieusement tenu par une ravissante ingénue, miss Neilson Terry, débutante qui compte à peine dix-huit printemps,et a su conquérir comme par enchantement le public londonien. Au Covent Garden Opéra, il faut noter le succès triomphal de M. Dalmorès. Enfin nous avons un ténor français pouvant lutter de popularité avec les chanteurs italiens M. Dalmorès a été applaudi avec enthousiasme dans Louise, dans Samson et Dalila et dans Faust. A côté de lui, Mme Kousnietzoff, Marguerite idéale, a remporté un éclatant succès.

En terminant cette revue rapide de la semaine artistique, je m'en voudrais d'oublier la trop courte et infiniment gracieuse apparition que Mme Réjane a faite au Ritz Rotel. devant un public d'élite l'illustre comédienne a donné trois conférences pétillantes d'esprit, admirablement illustrées par des récitations et d'amusantes saynètes.

j J. Couduner,

LETTRES D'ESPAGNE

La question religieuse, le « Bloc » et l'affaire Ferrer. L'Intervention féminine.

Madrid, 6 juillet. La manifestation, de dimanche dernier, dont je vous ai signalé l'importance numérique, tout en vous mettant en garde contre l'exagération de certains journaux qui parlent de plus de 100,000, voire de 200,000 personnes comme si, dans une ville de moins de 000,000 âmes, il était possible de mobiliser ainsi la moitié ou la presque totalité de la population masculine adulte, même en sup'posant l'unanimité des opinions cette manifestation v généralisée- dans .toute l'Espagne à la manière d'un plébiscite, a confirmé ce que l'on savait déjà et ce que vous exposait ma lettre précédente sur l'existence d'une imposante masse anticléricale en face des éléments réactionnaires et au milieu d'une majorité de catholiques plus ou moins pratiquants, indifférents au côté politique de la question et demandant seulement qu'elle se déroule dans un esprit de conciliation réciproque et sans troubler la paix publique. `

Grâce à la correction et au calme des manifestants, les craintes à cet égard se sont dissipées. Mais, ainsi que je vous le disais, M. Canalejas a moins à redouter les menaces de guerre civile que les dissidences latentes au sein du parti libéral. De fait, au lendemain de cette grande revue des forces démocrates, les journaux partisans de, l'ancien cabinet Moret et de son programme du bloc des gauches, exploitant le succès personnel que valut à M. -Moret sa présence dans le cortège, cherchaient, à l'instar des combistes en France, à ressusciter sous son égide ledit bloc ce à quoi les canalejistes, dont une des raisons d'être au pouvoir fut justement de rompre l'alliance entre libéraux et républicains, jugée dangereuse pour la monarchie, ont répliqué qu'après cette réunion sur le terrain commun de l'anticléricalisme chacun devait rentrer et demeurer chez soi. et ils ont éventé le dessein des « blocards » d'éliminer les éléments modérés du ministère, entre autres le ministre d'Etat M. Garcia Priéto, pour y installer leurs candidats.

Là-dessus, les journaux en question attaquent M. Canalejas, lui reprochant de méconnaître la volonté populaire, clairement exprimée dimanche, de marcher de'l'avant, parce que dans ses derniers discours aux Cortès, à côté de déclarations très radicales, il a fait profession de tolérance 'et s'est dit ennemi de la réforme de la Constitution et du Sénat; de l'expulsion des communautés, qu'il veut seulement réduire, et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il n'en faut pas plus pour le taxer de rétrograde. En somme, sa situation vis-à-vis des « blocards » n'est pas sans analogie avec la politique française actuelle, comme son attitude rappelle celle de M. Briand. S'il persiste dans cette voie, M. Canalejas peut arriver à résoudre, maigre tant de difficultés, la question religieuse à la satisfaction de l'opinion impartiale et sans rompre avec Rome, car la modération des discours de l'archevêque de Saragosse et de lévêque de Madrid au Sénat, et la complaisance avec laquelle les prélats y ont écouté certaines phrases du président du Conseil constituent déjà d'heureux symptômes d'apaisement. La reprise par les républicains de l'affaire Ferrer au Parlement risque bien d'envenimer et d'embrouiller les choses et d'exciterdangereusement l'armée; mais cette tentative inopportune dans les circonstances présentes semble vouée à un échec après les déclarations du criminaliste Salillas qui, au grand mécontentement des radicaux ses correligionnaires, a plutôt desservi Ferrer, tout en blâmant son exécution, puisqu'il rapetisse la figure de ce « héros mystique » et paraît admettre sa' culpabilité dans le premier procès, celui de l'attentat Morral, où il fut acquitté et où M.' Salillas, directeur alors de la Prison Modèle de .Mac} §id^u,t l^ca^iqn de |# Miçr.. Les aridités et aspérités de la politi-

que sont agréablement mitigées par l'in- tervention féminine qui, vous disais-je l'autre jour, mérite quelque attention, non seulement à titre de curiosité, mais par son importance réelle comme fac- < teur social. Il est à remarquer tout d'abord qu'en Espagne le féminisme inT tégral, celui des « suffragettes », n'existe pas, car ses plus fervents apôtres n'y re- vendiquent que l'émancipation intellec- tuelle et économique de la femme et non ses droits électoraux. Au point de vue' civil, l'Espagnole jouit d'ailleurs d'une personnalité plus effective que ses sœurs de beaucoup d'autres pays, puisque, dans le mariage, par exemple, elle conserve son nom et le transmet à- ses enfants'(de là cette accumulation de noms patronymiques dont, à l'étranger, on plaisante parfois les Espagnols, à tort, comme d'un trait de vanité); les anciens « fueros », encore en vigueur dans certaines régions, con- fèrent même à la veuve la plénitude des facultés légales du chef de famille, y compris le droit de vote municipal. Mais d'ordinaire la femme espagnole se tient à l'écart de la vie publique, et sur- ] tout en Andalousie, demeure recluse dâns son foyer, moins par contrainte que par goût, et, sans doute, par atavisme orien- tal. Cela n'empêche qu'elle n'en sorte à l'occasion pour prendre une part pré- pondérante aux agitations de la rue. La police craint par-dessus tout les émeutes de cigarières, qui, naguère, à Madrid, ¡ obligèrent les autorités, en dételant les ¡ corbillards et s'emparant des cercueils, < à enterrer ensemble un jeune homme et une jeune fllle, suicidés par désespoir d'amour et que leurs familles voulaient continuer à séparer dans la mort. Lors des troubles suscités par l'effon- 1 dremént d'un réservoir en construction ( qui fit dé nombreuses victimes, j'ai vu r des ouvrières tenir tête aux sabres et aux chevaux de la garde civile devant lesquels « leurs hommes » fuyaient. Du- ] rant la guerre de Cuba, les femmes de j i Saragosse, descendantes des héroïnes 1 du siège de 1809, arrêtèrent les trains ( militaires pour empêcher les pauvres ] d'aller se battre à l'exclusion des riches. ] Enfin je vous ai signalé le rôle actif joué ( aux dernières élections par les « dames rouges »,.nom sentant unpeu l'opérette, que se donnent les propagandistes fémi- nines du radicalisme. De pareils traits de combativité ont même induit récemment un écrivain anglais, Havelock Ellies, à opiner que les femmes espa- gnoles incarnent aujourd'hui mieux que les hommes, les vieilles qualités d'éner- gie de la race.

La question cléricale ne saurait les laisser indifférentes et, connaissant leur foi traditionnelle, on a pu présumer qu'elles s'érigeraient toutes en championnes de l'Eglise. Mais j'ai déjà marqué les distinctions qu'il faut faire dans la religiosité espagnole, féminine aussi bien que masculine, entre la ferveur des croyances et le respect des ministres du culte. A, cet égard, la dévotion de la dame aristocratique ou bourgeoise, dirigée par son confesseur, et la piété naïve de la paysanne soumise à son curé, diffèrent de l'état d'esprit de l'ouvrière ou ùg la boutiquière faubourienne qui, si elle aime et vénère la 'Vierge de son quartier,, pe.ya^guèrQ au ser.uiQ.u&t ljkJe. journal républicain et clérophobe de son mari.

Comme en 1903, où le salon de la duchesse de Baylen fut le centre de la résistance victorieuse à la loi anticongiy.5ganiste, les dames de la noblesse ont pris l'offensive contre l'anticléricalisme, réuni des signatures, envoyé des messages au Pape et porté leurs protestations à M. Canalejas en personne. On ne saurait douter des 200,000 adhésions dont elles se targuent, car le nombre des catholiques militantes en Espagne est sans doute bien supérieur; mais il est clair aussi que l'anticléricalisme a son personnel féminin et que cette initiative en devait provoquer la mobilisation l'abondance même des titres nobiliaires, qui donnait i l'adresse des dames protestataires une apparence d'armorial et en rehaussait l'importance, avait aussi l'inconvénient de trop paraître la restreindre aux classes aristocratiques à l'exclusion des autres, bien qu'on eût soin de dire que toutes y adhéraient. Les anticléricaux se sont donc empressés de recruter également leurs « amazones ». A vrai dire, sauf un très petit nombre d' « intellectuelles », la femme athée est introuvable en Espagne mais chez la plébéienne, l'hostilité au clergé et aux moines, que lui inculque son milieu, peut se concilier avec la persistance d'une foi instinctive, et des considérations spéciales entrent dans ce double sentiment contradictoire, notamment la concurrencé que les ouvroirs religieux feraient, prétend-on, grâce à la gratuité de la main-d'œuvre, au travail des lingères, modistes et autres métiers féminins. Cet argument, déjà invoqué à leur décharge par les incendiaires de couvents de Barcelone, a été développé au récent meeting féministe anticlérical du théâtre Barbiéri, avec plus de succès que toutes les citations de sentences des Pères de l'Eglise offensantes pour le beau sexe.

Mais les libéraux avaient à cœur de prouver qu'ils comptaient dans leurs rangs, non seulement des « femmes », mais des « dames » comme leurs adversaires, et surtout de détruire la maliciause légende suivant laquelle les plus fougueux ennemis de la réaction au Parlement sont vite ramenés dans l'intimité domestique, par l'influence de leurs épouses, à des sentiments plus chrétiens, sous peine' de compromettre la paix de leur ménage, comme en trace un tableau piquant, une pièce satirique très en vogue intitulée ibcido de Campanas (Bruit de cloches). On avait même avancé, faussement d'ailleurs, que plusieurs « ministres.ses »' avaient signé la protestation catholique contre leurs propres maris. Les organisateurs de la manifestation, avaient donc invité leurs coreligionnaires à répondre à ces insinuations en associant leurs compagnes cet acte de civisme. En effet, en dehors des corporations ouvrières féminines, on y remarquait de nombreux couples, beaucoup avec leurs enfants, et les dames en chapeau n'y manquaient pas. Mais la note générale était celle de la maritille ou du châle populaire, et la distribution des forces du sexe faible dans le conflit religieux cort respondbien, du moins pour les. grañ des villes, à cette démarcation- plutôt matérielle que morale (car l'esprit en

Espagne est plus démocratique et les

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très' pays, même républicains], 'cette démarcation qu'accuse la toilette, l'es classes riches ou aisées suivant les modes exotiques, tandis que les plébéiennes; et les petites bourgeoises restent fidèles; 11 à la mise nationale, qui leur sied du reste beaucoup mieux. II faut donc souhaiter que.cetje «.oft-, taille de dames autour du problème clérical ne prenne pas un" caractère fà- cheux de lutte sociale sous l'empire de1 certainesexcitations, et ne démente pas ce refrain d'une «jota» populaire: « Si les femmes commandaient à la place des hommes, toutes les nations seraient comme autant de mares d'huile. » •' Giulleiu-,

LETTRES DE MILAN

La prochaine saison à la Scala

Une Interview avec M. Sarafin

Milan, 6 juillet.*

Je vous disais dans ma dernière cor- respondance que La Scala avait confie v pour la saison prochaine ladirection.de ? son orchestre à M. Tullo Serafin. Depuis ( v lors le jeune et très intelligent maëstr.o ̃̃̃;$ n'a pas perdu son temps. Aidé par je duc Uberto Viscontf di Modrone, président et concessionnaire du théâtre, et par M. Mingardi, directeur artistique, il '=; sera sous peu de jours à même de pré- senter un programme tout à fait digne l des hautes traditions musicales du public j » milanais. ^? Dans l'espoir d'obtenir pour les lec> teurs du Figaro quelques renseigne- ments inédits, je suis allé lui demander une interview à laquelle M. Serafin, en- core que très occupé, se soumit avec une amabilité parfaite.

D'abord, je profite de l'occasion. pour vous prier de dire combien je suis lier, comme Italien et comme artiste de l'accueil qu'on a fait tout récemment' j dans la Ville-Lumière à mon illustre maître Arturo Toscanini et à la musique J italienne. C'est un orgueil qui se double d'une profonde reconnaissance person- nelle, car je garde à jamais le souvenir d'une merveilleuse soirée franco i ta- lienne pendant laquelle j'ai dirigé à '.} Paris une représentation de ~'</o7eMo, au bénéfice de la Société des auteurs. » Mais venons au programme de L'a Scala. Je connais parfaitement les diffi- cultés qui m'attendent: je n'osais pas: espérer arriver à cette place, mais main- tenant que j'y suis, je trouve que la ( bataille est belle et je vais à sa rencontre avec joie, fortifié surtout par le consen- tement du duc Visconti et de M. Min- '( gardi. Les Parisiens ont pu apprécier directement tous les mérites de M. Min- j' gardi lorsqu'il se rendit dans leur ville avec les artistes de la Scala pour y re- présenter la Vestale de Spontini "mais ils ne peuvent pas soupçonner peut-être ce que signifie pour l'art lyrique, en Ità- lie, un homme tel que le duc Visconti di Modrone. Je savais qu'il dépensait beaucoup d'argent pour son théâtre, je np .< savais pas qu'il y sacrifiait presque toute .ri ses journées. Quel exemple pour les, ar- ..h. tistes que cet admirable dévouement du ,i-,ù gentilhomme milanais » La concurrence des théâtres *'atrië-i' ricains est particulièrement redoutable pour notre scène lyrique, qui ne peut pas ̃ se passer des grands interprètes. Lors- .1 qu'on m'a appelé cette place, la plu- part avaient déjà signé des contrats.fort convenables avec les directeurs et les ̃ imprésarios de New-York, de Chicago et des autres villes de l'Amérique du Nord. i- Cependant, j'espère pouvoir soumettre au jugement du public un réper- toire et des exécutions tout à fait artis- tiques. Jugez-en vous même:, .m » La saison sera inaugurée peu avant la r; Noël par le Siegfried de Wagner protagoniste, M. Borgatti, qui s'est crééune si belle renommée dans l'interprétation de la musique du maître allemand. Après, nous mettrons en scène le Simone. lioccanegra, de Verdi, avec M. Battistini qui en fut le premier inter- prête à la Scala, et Saphode Pacini avec Mme Eugenia Burzio. L'opéra de Pacini est presque une nouveauté pour les Mi- lanais qui ne l'ont plus entendu depuis 1878. !J » Nous aurons enfin deux grandes p're- il mières. Une première italienne, Fleur de neige, du maëstro Filiasi, second prix, f> il y a six ans, avec un drame lyrique en 'j un acte, Manuel Menendez, dans ce \i même concours Sonzogno qui décerna. le premier prix à la Cabrera de M. Du- r pont. Je n'ai point l'habitude d'anticiper mon jugement, en matière d'art surtout, ̃ mais je ne sais pas vous cacher que Fleur de neige me paraît un des- meil- leurs livrets écrits par M. Arturo Co- -O lautti et que je trouve la musique de M. Filiasi charmante, caresseuse, passion- •* née. » Je crois qu'on France on sera agréa- blement surpris de savoirque, pour l'a'u- tre nouveauté, le choix est tombé sur Ariane et. Barbe-Bleue de M. Dukas. Les Italiens auront ainsi le moyen d'appré- cier dans une œuvre complète et per- .•> sonnelle la valeur' du célèbre composi- teur qui occupe une place de tout pre- mier ordre, à côté de Debussy et d'Indy, dans la moderne école française. Jo ,.j rêvais depuis longtemps de diriger Ariane et Barbe-Bleue mais la musique 'j de M. Dukas ne peut être exécutée que ,i dans des grands théâtres pourvus de toutes les ressources modernes, comme la Scala. •• r » Le public milanais, qui, dans ces' •- dernières années, a témoigné d'un si in- tellectuel éclectisme, en faisant place aux plus diverses créations étrangères, de v Pelléas et Mclisande, de Debussy, à Boris Godounow, de Moussorgski, et à Salomé j et Electre de Richard Strauss, me donne le droit de croire que M. Dukas aura les mêmes honneurs. Sa musique, inspirée par la profonde poésie de Maeterlink, parle au cœur un langage inoubliable. Je me souviens parfaitement du magni- ̃"• fique accueil qu'on a fait, il y a trois ans. la Scala, au poème symphonique u>. M. Dukas, V Apprenti sorcier, exécuta [~ par M. Toscanini dans un de ses concert s. » L'affiche de la Scala doit se complé- ter encore avec d'autres oeuvres italiennes et étrangères; mais jusqu'ici, 3 rien de définitif. Aux artistes déjà nom- mes, il faut ajouter MM. Sobinolï et. De Luca, Mmes Agostinelli et Bori, cetto !.» dernière bien connue par les, Parisien. qui lui ont fait un si gros suce?! -au Châtelet. Et je ne vous dis ricsi d(<£» chœurs et de l'orchestre, deux" fnervèîllès"


que le monde entier nous envie et avec lesquelles on peut faire bien des choses »

RenzoSacchetti.

(À. l'Etranger

Les Crétois' et le serment

Lors de la réunion prochaine de l'Assemblée nationale crétoise, les députés musulmans seront-ils astreints, oui ou non, à prêter le serment de fidélité au roi de Grèce?

Telle est la grave question qui préoccupe actuellement les chancelleries européennes. Cependant, le roi Georges lui-même, le principal intéressé en cette affaire, assez bon juge au demeurant pour tout ce qui touche au patriotisme et aux intérêts helléniques, conseille aux Crétois de se montrer raisonnables, de ne point s'entêter dans cette prestation du serment. Mais les Crétois refusent de l'écouter'; beaucoup d'entre eux sont en effet plus royalistes que le roi. Les chefs politiques prétendent que les montagnards de l'île ne toléreraient aucune défaillance, qu'ils s'insurgeraient si l'on n'obligeait point tous les députés à jurer fidélité au roi des Hellènes. Il faudrait, pour en être bien sûr, pouvoir interroger ces montagnards eux-mêmes. Les meneurs politiques sont très capables, pour ne pas perdre la face, de se retrancher derrière le patriotisme intransigeant des insulaires. Nous ne serions pas en pays grec si les rivalités personnelles, les luttes entre les chefs de clan ne prenaient pas une importance prépondérante. Ce sont ces rivalités de personnes, qui rendent avant tout la situation dangereuse. Quidquid delirant reges.

Seulement l'Europe, ou plutôt les quatre puissances protectrices de l'île, ne peuvent vraiment pas permettre que, pour sauver la popularité de M. Venizelos ou de M. Michelidakis, la paix risque d'être troublée en Orient. L'Angleterre, la Russie, l'Italie et la France se sont mises d'accord sur un programme minimum qui, nous l'espérons, ne manquera pas d'être immédiatement exécuté au cas où les Crétois rendraient nécessaire cette exécution. Sir Edward Grey, dans son discours récent à la Chambre des Communes, a adressé aux Crétois un avertissement des plus catégoriques. Les puissances, a-t-il dit en substance, ont formellement garanti l'autonomie de l'île sous la souveraineté du Sultan. Les Crétois n'ont pas le droit de jouir de cette autonomie tout en violant cette souveraineté. Or, le serment prêté au roi Georges et les avanies faites aux fonctionnaires musulmans constituent une violation flagrante des droits musulmans. Les quatre puissances qui ont reçu l'île en dépôt ont le devoir de s'opposer à cette violation et de protéger les Crétois contre leurs propres folies. Les dernières nouvelles semblent indiquer chez les descendants de Minos, qui ont l'esprit fort délié, le désir de trouver une combinaison ingénieuse pour esquiver les difficultés àctuelles. Ils-s'arrangeraient de manière à sauvegarder tout- ensemble la- volonté des puissances, les droits de la Turquie et les prescriptions sacrées de l'hellénisme. Cette ingéniosité-là n'est pas pour nous déplaire, pourvu qu'elle ne soit pas un moyen par trop commode de se moquer à la fois des Turcs et de nous. Il faut, en effet, que les Crétois se rendent compte que la plaisanterie a assez longtemps duré. La diplomatie européenne ne peut pas passer son temps à s'occuper d'eux. S'ils ont la ferme intention de se soumettre à la raison et d'éviter les incidents, c'est tant mieux et nul ne s'en réjouira plus que nous. Sinon nous demandons qu'on en finisse et qu'on débarque au plus tôt dans l'île les contingents qui n'auraient jamais dû la quitter. Raymond Recouly.

DERNIÈRES NOUVELLES Violents débats

la Chambre espagnole

Madrid, 8 juillet..

On discute depuis quelques jours à la Chambre l'expédition de Melilla et l'affaire Ferrer. Discussion inutile, purement platonique, qui ne pouvait avoir que des conséquences fâcheuses et qui a, en outre, provoqué hier un véritable scandale.

M; Pablo Iglesias, le leader socialiste, qui faisait ses débuts à la tribune, a prononcé un discours d'une violence inouïe, dans lequel il a déclaré qu'une grève générale répondrait à une nouvelle campagne en Afrique et que les socialistes ne reculeraient pas devant un attentat personnel pour empêcher M. Slaurà de revenir au pouvoir.

A'ces mots, un vacarme épouvantable a éclaté. Des protestations sont parties de nombreux bancs. Le président a déclaré que les paroles de M. Iglesias constituaient un délit. tous les ministres, tous les membres de la majorité, comme tous les conservateurs, sont debout, manifestant une vive indignation et appuyant les paroles du président. Cependant M. Maura calme ses amis et les invite à se rasseoir.

Le président de la Chambre prie M. Iglesias. de retirer ses paroles. L'orateur refusant, le président du Conseil proteste en termes énergiques contre les paroles du député socialiste, à qui il reproche d'avoir tenu hors du Parlement des propos semblables. Il promet que le gouvernement appliquera à ce sujet la loi avec sévérité, et declare que l'orateur s'est mis dans un cas exceptionnel qui mérite une sanction parlementaire. Cette déclaration est accueilie par des applaudissements nourris qui partent de tous les bancs de la majorité et de ceux des conservateurs.

M. Maura ne participe pas à cette manifestation. M. Iglesias fait alors cette déclaration ̃« Je suis prêt à comparaître devant les Tribunaux ou à me retirer de la Chambre ». On prévoyait une séance mouvementée aujourd'hui à la.Chambre où devait intervenir l'ex-ministre conservateur Lacierva, qui avait été violemment attaqué hier et des précautions de police avaient été prises au dehors. Maie, malgré son caractère combatif, M. Lacierva parla avec calme et les républicains l'écoutèrent sans l'interrompre. Son discours fut. un long exposé, entrecoupé par la lecture de nombreux documents tendant à prouver que Barcelone fut toujours un foyer d'anarchistes, que le mouvement révolutionnaire y fut préparé par les anarchistes- et les socialistes d'accord avec les éléments similaires étrangers et qu'il revêtit un caractère nettement antimilitariste. Il lut une lettre du chef socialiste Iglesias qualifiant les' chefs républicains de lâches 'et de traîtres à propos de l'échec de la révolution il s'est indigné de ce que le gouvernement, auteur de la répression, soit taxé de cruautés, celles des révolutionnaires étant oubliées ainsi que, l!œuvre antérieure du cabinet. Maura eiV

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excitations à des. attentats contre Mâura et lui-même, il déclare que si ces menaces se réalisaient, elles seraient le plus grand titre de gloire qu'il pourrait léguer à ses enfants. Cette déclaration finale a soulevé des applaudissements de la part des conservateurs et des ministériels. Les républicains gardèrent le silence. Guïllsn.

Les congrégations en Espagne Madrid, 8 juillet.

Le président du Conseil a déposé au Sénat le projet de loi dit du cadenas, interdisant l'installation en Espagne de nouvelles associations religieuses jusqu'à ce que soient terminées les négociations entre Madrid et le Vatican pour la réforme du Concordat. L'accord russo-japonais

Berlin, 8 juillet.

La Gazette de la Croix commente en termes dignes de remarque l'accord russo-japonais Par suite de cet accord, dit-elle, un poids nouveau a été ajouté dans l'un des plateaux de la balance du côté de la triple entente. La concentration et la répartition des forces dans le concert des puissances mondiales s'en trouvent modifiées. Nous ne pensons pas qu'il y ait là motif d'anxiété pour l'^lemagne. Pour la Chine, les Etats-Unis et la Turquio il en est autrement. Les intérêts anglais, eux aussi, s'en trouveront lésés en Orient et en Extrême-Orient, mais il est douteux qu'à Londres on en tire des conséquences. L'Allemagne, l'Autriche et les Etats-Unis se trouvent aujourd'hui en dehors de la nouvelle quadruple entente conclue de propos délibéré contre eux. Il serait naturel qu'entre ces trois puissances s'établissent des rapports plus étroits pour compenser les derniers déplacements de force et il faudrait battre le fer pendant qu'il est chaud. Le Tageblatt estime que l'Allemagne n'aura aucune objection à faire à l'accord si elle reçoit l'assurance que la libre concurrence des nations est sauvegardée en Mandchourie. La Post écrit

L'Allemagne n'aura rien à dire contre l'accord si le droit de la porte ouverte en Mandchourie ne reçoit aucune atteinte.

Le Reischbole voyait hier dans le traité une raison d'inquiétude pour la France au sujet de ses possessions d'Indo-Chineetun certain relâchement de l'alliance franco-russe, comme conséquence du traité. Bonnefos»

Une démission

Berlin, 8 juillet.

Le prince de Holienlohe-Langenburg a donné sa démission de vice-prèêident du Reichstag, en la motivant par l'antagonisme croissant entre la droite et la gauche, la déclaration de guerre de l'organe o;ficiel du parti national libéral à M. de BethmannHollweg, et enfin l'incident provoqué par la dernière encyclique.

Le prince avait été élu vice-président du Reichstag par 176 voix il y représente la circonscription de Gotha. Il a épousé la princesse Alexandra de Saxe-Cobourg et Gotha, et fut régent du duché de 1900 à 1905. Il était partisan du bloc Bülow et c'est dans l'espoir de rapprocher les conservateurs et les nationaux-libéraux qu'il avait accepté la vice-présidence.

Sa démission semble un coup droit porté à M. de Bethmann-Hollweg au moment précis où le chancelier cherchait, par des concessions importantes, à couper en deux le parti national libéral et semblait à la veille de réussir auprès de son aile droite. On annonçait hier encore que M. Bassermann, ami intime du prince de Bûlow et adversaire du chancelier actuel, renonçait à la vie publique. La décision brusque du prince de Hohenlohe et la façon éclatante dont il l'a annoncée est de nature à compliquer la situation. BONNEFON.

La question crétoise

La Canée, 8 juillet.

Les membres de l'opposition, réunis hier, ont déclaré qu'ils laissaient toute liberté au gouvernement pour notifier aux puissances protectrices l'admission des députés musulmans à l'Assemblée.

Celle-ci serà convoquée samedi.

Constantinople, 8 juillet.

Par décision de la commission dite commission de la guerre économique, la mise à l'index des marchandises grecques est étendue aux marchandises non grecques transportées par des navires grecs.

On s'étonne que le gouvernement, ayant le pouvoir de proclamer la loi martiale, tolèreune pareille infraction aux traités de commerce qui stipulent l'entrée libre des marchandises étrangères. On estime que cette indifférence n'est pas de nature à amener une solution paciGque de l'affaire crétoise et qu'il n'est pas juste de faire souffrir les seuls Grecs du ressentiment dû à une situation résultant autant de l'ancien régime turc et de l'attitude antérieure des puissances que des actes de la Grèce.

Suivant un journal grec de Constantinople, le comité Jeune-Turc de Salonique dirige la mise à l'index en vue d'amener des hostilités turco-grecques.

Salonique, 8 juillet.

Un poste de soldats turcs, chargé de la surveillance de la frontière, a surpris sur le territoire turc un convoi d'armes conduit par deux soldats grecs. Comme ces derniers refusaient de s arrêter sur la sommation des Turcs, ceux-ci firent feu, blessant les soldats grecs qui prirent la fuite.

Les chevaux avec leur chargement et les deux conducteurs sont tombés aux mains des Turcs.

On annonce la mort de deux chefs de bande arnautos, Adem et Ibrahim Kabush, tués dans un combat récent où nombre d'insurgés ont été faits prisonniers.

Au Vatican

Rome, 8 juillet

On parle au Vatican d'une réforme qui aurait lieu prochainement dans l'organisation des gardes nobles qui, jusqu'ici, n'étaient recrutés que dans les rangs de l'aristocratie romaine on ne faisait que de rares exceptions pour les nobles issus des familles appartenant aux anciens Etats pontificaux. A l'avenir, toute la noblesse italienne peut fournir des candidats à ce corps d'élite, et on ajoute même qu'avec le temps les membres de la noblesse étrangère seront admis. Après avoir repris le procès de la bienheureuse Sophie Barat, la Congrégation des Rites s'est occupée de la revision des écrits des vénérables Jean-Marie du Lad, archevêque d'Arles Pierre-Louis de La Rochefoucauld, évêque de Saintes; François-Joseph de La Rochefoucauld, évêque de Beauvais, et des autres ecclésiastiques qui ont souffert des persécutions sous la Révolution.– -H. Mereu. Politique hongroise

Budapest, 8 juillet.

Le comte Apponyi, au nom du parti Kossuth, et le comte Batthany, au nom du parti Justh, ont présenté aujourd'hui l'adresse en réponse au discours du trône. Les deux partis sont d'accord pour demander l'indépendance de l'armée et de la douane pour 1917 et la Banque sans terme fixé.

La question de la Banque est décidément passée au second plan quant à la question électorale, le parti Kossuth se range entièrement à l'opinion du roi le parti Justh seul veut le suffrage universel pur et simple. Cependant d'une façon générale on remarque une atténuation dans le ton des partis de l'opposition, ce qui permet de penser qu'aucun retard ne sera apporté aux travaux urgents du Parlement. André Duboscq. {.'agitation en Chine

New-York, 8 juillet.

On télégraphie de Pékin au Herald qu'un ̃^Td^mV^RèVol^pnaiEBjA^ftiiWJWia^. le Yùén-Kiang. t)n Tort dètabhement Se r<f-

belles portant des uniformes particuliers et prétendant, comme autrefois les Boxers, être a l'épreuve des balles,, a attaqué le yàmen d'un magistrat. Une bataille en règle a eu lieu. De nombreuses troupes ont été engagées. Les rebelles ont subi des pertes considérables.

L'Alpe homicide

Scheidegg, 8 juillet.

Douze touristes répartis en trois colonnes, allant à la mer,de glace, ont été surpris à la cabane de Bergli, par une avalanche. Sept personnes, dont quatre porteurs et des guides de Grindelwald, purent être retirées vivantes trois sont dangereusement blessées cinq autres, dont deux Allemands, sont encore ensevelies sans espoir d'être sauvées. Une grande colunne est partie pour la mer de glace. -• Les touristes ensevelis sont MM. Kuhn, de Strasbourg, et Barthold, de Sarrebruck; ils attendaient depuis quatre jours, à Grindelwald, le beau temps pour faire une course au Bergli.

COURTES DÉPÊCHË3 Le marquis di San Giuliano et le comte d'iErenthal doivent se rencontrer prochaine-. ment en Bohême.

L'ambassadeur de Prusse au Vatican doit prendre son congé d'été à partir de la semaine prochaine.

L'ex-sultan du Maroc, Abd-el-Aziz, s'est embarqué hier à Alexandrie. On dit qu'il sa rend à Jérusalem.

Des cas de peste ont été constatés à Tunis.

Le roi d'Espagne est retourné à SaintSébastien.

M. Streit, professeur de droit. international, est nommé ministre de Grèce à Vienne.

Figaro en Belgique

VISITE DE'PARLEMENTAIftES FRANQAIS Bruxelles, 8 juillet.

Les parlementaires français, conviés par le commissariat général de la section, française à l'Exposition, sont arrivés à onze heures, au nombre de cent vingt-huit.

Des tramways pavoisés de drapeaux tricolores ont conduit les parlementaires de la gare à l'Exposition où, sous les auspices de M. Chapsal, commissaire général, ils- ont visité d'abord l'imposante section des industries métallurgiques françaises, puis les lumineux salons de l'art décoratif et la triomphale section parisienne du vêtement, puis la galerie de l'alimentation, riche en produits vinicoles, et l'instructif pavillon de la Ville de Paris.

Un déjeuner lui fut ensuite offert au restaurant du Bois de la Cambre; M. Chapsal, en remerciant le groupe de l'économie politique et commerciale du Parlement de sa visite, défendit la France contre le reproche de décadence, et la section française contre le reproche de frivolité; il y a dix- mille deux cent quarante et un exposants français sur trente mille* et sur dix-huit cents wagons de marchandises, huit cents ont apporté de merveilleuses machines, des produits scientifiques, des œuvres de l'esprit.

Le baron Janssen, président du comité exécutif, remercia la France, qui aida les Belges à conquérir leur indépendance, de venir maintenant contribuer si puissamment à la manifestation de son essor économique. %ï. Janssen fit grand éloge de M. Chapsalet de ses collaborateurs. Le marquis dé Dion, parlant ensuite,' déclara que la visite des parlementaires à l'Exposition de Bruxelles est le point de départ de méthodiques visites similaires qui seront faites désormais par le Parlement français à toute grande exposition dans l'intérêt' du progrès.

Le duc d'Ursel, commissaire belge, déclara que la France contribua énormément au succès de l'Exposition de Bruxelles, non seulement par sa mag nifique participation,mais en y adhérant la première et en entraînant ainsi d'autres pays par son exemple; il termina en adoptant la parole fameuse « Tout homme a deux patries; la sienne et puis la France ». M. Peytral enfin remercia M. Chapsal de la superbe organisation de la section française au nom du Parlement et de la France entière.. Le groupe parlementaire, après ,avpir été photographié, retourna à l'Exposition et visita le Palais de l'automobile et de l'aviation. ceux de l'agriculture et des colonies où les honneurs leur furent rendus par les tirailleurs sénégalais, le hall des chemins de fer et des machines et celui de la télégraphie sans fil qui fut inauguré par l'échange de dépêches congratulatoires entre le roi Albert et M. Fallières.

Voici la dépêche de M. Fallières

Il m'est parculièrement agréable que le premier télégramme envoyé de Paris a Bruxelles par la télégraphie sans fil porte à Votre Majesté l'expression de mes sentiments de sincère amitié et 1 expression du plaisir que nous aurons à la recevoir dans quelques jours ainsi que Sa Majesté la Reine.

La lecture de cette dépêche provoqua l'enthousiasme.

Au cours de la promenade, le baron Descamps, ministre des sciences et des arts, se trouva sur le passage de la délégation française et la félicita.

La fête s'est terminée par un banquet et de chaleureux toasts nombreux. Les députés et sénateurs, émerveillés de l'Exposition, se promettent de revenir. Quelques-uns, dont M. Peytral, prolongent leur séjour de vingtquatre ou quarante-huit heures. La plupart rentrent cette nuit, harassés, mais enchantés.

EXTRADITiON REFUSÉE

Le gouvernement russe avait demandé au gouvernement belge l'extradition d'un ouvrier pour participation à un pillage en bande. Sur l'avis des jurisconsultes de tous les partis, l'extradition a été refusée. G. HARRY.

Figaro à Londres

LA COUR ET LA VILLE

Le Roi a tenu aujourd'hui à midi, au Palais de Saint-James, sa troisième « cour afin de recevoir les adresses de condoléances au sujet de la mort du roi Edouard VII et de' félicitations sur son accession au trône, ainsi que les assurances de loyauté et de fidélité à sa personne, à sa famille et au trône. M. Joseph Cliamberlain a célébré aujourd'hui son soixante-quatorzième anniversaire, et depuis ce matin lettres et télégrammes de félicitations n'ont cessé d'affluer à la résidence bien connue de Prince's Gardens, où le plus populaire des hommes d'Etat anglais passe une bonne partie de la saison. Sa santé va s'améliorant depuis quelque temps presque tous les jours il fait une promenade à pied dans Hyde Park; hier, accompagné de Mrs Chamberlain, il a visité le Royal Albert Muséum .de South Kensington. Ce soir, un grand dîner, que préside le duc de Marlborough, a réuni les tariff-reformistes en l'honneur de M. Chamberlain.

M. Balfour, encore obligé de garder la chambre, est en bonne voie de convalescence. Le Conseil de Vavmée a autorisé plusieurs sous-officiers à l'école de mousqueterie de Hyde à aller dimanche à Boulogne disputer ûontre dis tireurs français uii'iiïatcfa uf fusil de^ueAFâ^Wfflêbe^r^^bbpfeëK.-1--

Amérique latine

DANS L'ARGENTINE

Buenos-Aires, 8 juillet.

Exposition. L'Exposition française d'œuvres d'art a été inaugurée avec le plus grand succès. Les visiteurs ont fait des éloges unanimes.

Afflux de capitaux. On parle, dans les milieux financiers, de l'importation de nouveaux capitaux pour 125 millions de francs. Le Congrès panaméricainJ Le' Président Alcorta a visité le local où se réunira le Congrès panaméricain et s'est montré satisfait de son organisation. Les délégués témoignent de beaucoup d'enthousiasme. Tout lait supposer que ce Congrès aura une grande importance.

(De notre correspondant)

Berne, 8 juillet.

M. Saenz-Pena, président élu de la Repu-,blique Argentine, arrivé hier soir à Berne, assistera ce soir à un dîner que lui offre le Conseil fédéral.

Demain des fêtes helvético-argentines seront données au Casino. M. Saenz-Pena y assistera.

Le Meeting

de Champagne

̃ i ̃.

(Par dépêche de notre envoyé spécial) Terrible chute de Mme de Laroche Bétheny-Aviation, 8 juillet.

Elle aimait le, danger, le danger l'a prise. Pauvre petite baronne, si courageuse, si gentiment courageuse, dans quel état affreux l'a mise son effroyable chute Le bras gauche cassé, la cuisse gauche aussi, lajambe droite brisée avec une abominable plaie, l'os pointant à travers les chairs déchirées, la hanche droite luxée, un doigt cassé, et par tout le corps, et au menton, et à l'œil, et à la tête, des contusions multiples, des marques cruelles .et du sang. Supporterat-elle ce coup terrible ? On ne sait encore. Le docteur Roussel, l'éminent chirurgien rémois, vient de la faire transporter avec des précautions infinies à sa clinique, où elle est arrivée dans un état grave, mais non absolument désespéré, brave à la douleur et étonnante de résistance et de vouloir vivre.

On déjeunait gaiement pour la première fois depuis le commencement du meeting. C'était le, beau temps, et par suite la joie. Dix aéroplanes volaient dans l'air calme et presque ensoleillé. On les suivait dans leurs luttes, nets sur le ciel, au fond, au-dessus de la ligne des bois. Soudain, Mme de Laroche s'envola. Glissant tout près des barrières de la piste, elle passa sur son vaste biplan tout près du buffet et de la foule que son apparition enthousiasma. Quittant leurs tables et agitant frénétiquement et joyeusement leurs serviettes, les déjeuneurs, hommes et femmes, l'acclamèrent et ceux qui, avec des jumelles, la suivaient dans son gracieux départ, purent lire sur son visage la joie que lui causaient ces saluts et ces ovations. Elle y répondit en se montrant plus brave, et, hardiment, elle monta plus haut. C'est ainsi qu'elle passa pour la seconde fois devant nous, a cinquante ou soixante mètres de haut, saluée à nouveau par des ovations courtoises, mais sincères, de la foule, pleine d'admiration pour la bravoure de la charmante aviatrice. Elle ne devait plus repasser.

Elle allait maintenant loin, en face de nous, se profilant sur l'horizon, devant un vol de cinq ou six aéroplanes qui lui faisaient un cortège gracieux, et venait de doubler au large l'avant-dernier pylône quand, brusquement, son appareil se cabra, puis, piquant du nez, s abattit vertigineusement au sol, tout droit. On eut 1 impression d un écroulement. Un instant, on eut l'espérance d'un accident sans gravité, que, des débris qu'on fouillait du regard, elle allait se dégager et apparaître. Mais rien ne bougea. On comprit, et ce fut aussitôt une course affolée vers le biplan anéanti.

Mme de Laroche gisait sous ses débris, à moitié sous le moteur, dans une confusion de bois, de toile et d'acier. Elle ne donnait plus signe de vie. Avec des précautions infinies, on la dégagea- de ce chaos et elle apparut, souillée de sang et de terre, la figure tuméfiée, les membres fracassés, pitoyable et brisée comme un pauvre, petit oiseau blessé. On allongea la malheureuse sur'un brancard. Mais, tandis qu'on la plaçait doucement dans une voiture, elle ouvrit les ye'ux, et, lentement, avec une expression d'indicible douleur, elle porta la main à sa tête ensanglantée. Elle vivait. On la conduisit alors à l'ambulance, où, appelé en toute hâte, le docteur Roussel lui prodigua ses soins. Elle avait retrouvé toute sa connaissance, demanda à boire, et, rancunière dans sa douleur, une amende pour un aviateur qu'elle supposait la cause imprudente de sa chute, s'évanouit, revint à elle, soutenue par des piqûres, et enfin assez vaillante pour supporter, sans qu'on l'endormît, la réduction de quelques-unes de ses fractures.

Très alarmant d'abord, très grave toujours, l'état de Mme de Laroche n'était pas aussi désespéré qu on 1 avait craint. A sept heures trente, elle avait vaillamment supporté, sous le chloroforme, la réduction de la luxation de la hanche, la suture d'une plaie, et le docteur Roussel disait qu'elle était alors dans un état 1 satisfaisant

Quelle fut la cause de l'accidént. L'aviateur Lindpaintner fut tout d'abord accusé d'une faute qui aurait provoqué l'effrayante chute de l'aviatrice et cette accusation avait déchaîné une telle exaspération, qu'on faillit lui faire un mauvais parti. Une enquête minutieuse des commissaires démontra que Lindpaintner n'était pour rien dans l'accident, qui reste à peu près inexplicable. Est-ce un remous d'air? Un arrêt brusque du moteur ? Le bris de l'équilibreur? On ne sait et on ne le saura peut-être jamais. Mais voici ce que vit un témoin, un reporter photographe, M. Boileau, qui se trouvait être, épouvanté, à quelques mètres de la chute.

« Mme de Laroche, me dit-il, arrivait toute seule devant un peloton d'aviateurs si groupés que je me disposais à les photographier. Je n'en eus pas le temps. Soudain l'appareil de la baronne

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cente en vol plané. Mais, brusquement, l'appareil plongea. Au même instant, le moteur s'arrêta. S'est-il arrêté ou l'a-telle arrêté? Je ne puis vous le dire. Mme de Laroche poussa un cri, un « ah » » de terrible effroi, que j'entendis nettement. Elle abandonna son siège, se dressa, cramponnée aux montants du biplan, dans l'intention de sauter. Elle sauta peut-être, mais c'est sûrement sa présence d'esprit qui lui sauva la vie. Si elle était demeurée à sa place, le moteur lui aurait rompu les reins. »

Mme de Laroche est la seule femme ayant obtenu le brevet de pilote. Le sien porte le numéro 36. Quoiqù'elle ait été déjà victime de plusieurs accidents, elle conduisait fort bien, avec adresse et un merveilleux sang-froid. Elle apprit à Mourrnelon, eut un accident dans lequel elle se brisa la clavicule, quelques jours avant de partir pour Héliopolis, en eut un à Héliopolis et, miraculeusement, se tira sans blessures du dernier qu'elle eut à Rouen, ces jours-ci, où elle tomba de huit mètres de haut.'

La chute de Mme de Laroche jeta tout d'abord une impression de tristesse et de gêne sur la réunion. Mais, au fur et à mesure que les nouvelles arrivaient plus rassurantes, la confiance et l'entrain revinrent. La réunion fut intéressante d'ailleurs, marquée de vols innombrables et d'exploits remarquables, accomplis par Leblanc et Olieslaegers, qui ont fait aujourd'hui encore triompher les monoplans. Leblanc a battu deux records du monde, celui des 5 kilomètres, en trois minutes dix-sept secondes quatre cinquièmes, et celui des2 kilomètres, eu six minutes trente-trois secondes trois cinquièmes, temps qui font, le premier, plus de. 93, et l'autre, près de 92 kilomètres à l'heure. Olieslaegers s'est surpassé avec un monoplan identique à celui de Leblanc; il a parcouru, en deux vols, 420 kilomètres et battu les records du monde des 150 kilomètres en une heure cinquante-quatre minutes cinquante-quatre secondes, et celui des 200 en deux heures trente-cinq minutes dixhuit secondes un cinquième. Des distances considérables ont été, du reste, couvertes par tous les aviateurs, ainsi qu'on le verra par le palmarès ci-dessous. Prix de vitesse, 40 kilomètres Leblanc (monoplan), 6' 33" 3/5; Morane (monoplan), 6' 3o" 2/5; Olieslaegers (monoplan), 7' 36 4/5; Ladougne (biplan), 7' 45".

Totalisation quotidienne: Olieslaegers (monoplan), 420 kilomètres; Legagneux (biplan), 300 kilomètres Weymann (biplan), 270 kilo- mètres Cattaneo (monoplan) 260 kilomètres; Fischer (biplan), 235 kilomètres Kinet (bi-

plan), 210 kilomètres Thomas (monoplan),

205 kilomètres Latham (monoplan), 200 kilomètres Labouchère (monoplan), 180 kilomètres Lindpaintner (biplan), 125 kilomètres Hanriot (monoplan), 125 kilomètres Wagner (monoplan), 120 kilomètres. Grand prix de Champagne et des Construcleurs: Olieslaegers (monoplan), 1,013 kilomètres Latham (monoplan), 726 kilomètres Weymann (biplan), 629 kilomètres Labouchère (monoplan), 619 kilomètres Kinet (biplan) 589 kilomètres Legagneux (biplan), 555 kilomètres Fischer (biplan), 480 kilomètres Efïmoff (biplan), 380 kilomètres Cattaneo (munoplan), 370 kilomètres Thomas (monoplan), 355 kilomètres.

Dans le prix des Constructeurs, les monoplans; avec.les Antoinette, viennent en tête, devançant- les biplans par 17 kilomètres. Nouveaux records du monde Leblanc, 5 kilomètres, en 3' 12" 4/5,10 kilomètres, 6' 33" 3/5; Olieslaegers, 150 kilomètres, 1 h. 54' 54" 2/5. 200 kilomètres, 2 h. 35' 18" 1/5. Deuxheures, 152 kilomètres 125 mètres.

Tous ces records ont été faits en monoplans. J'ai mentionné ci-dessus les héros du jour, mais voici encore ceux qui volèrent plus ou moins et plutôt plus que moins Labouchère, monoplan Nieuport, monoplan Péquet, biplan; Verstraeten, biplan; Colliex,'biplan Bregi, biplan; Kinet, biplan Thomas, monoplau; Van den Born, biplan; Pisclioff, monoplan; Bathiat, biplan; Bunau-Varilla, biplan; Aubrun, monoplan Bieloyucci, biplan; Fisher, biplan; Petrowski, biplan; Alfred Frey, biplan; Cattaneo, monoplan; Mamet, monoplan, etc.

Deux; autres accidents se sont produits au cours de la réunion. Dans l un, Petrowski s'est fracturé le poignet gauche dans l'autre, Bathiat et le voyageur qu'il emmenait ne se sont absolument rien -fait, mais quelle peur ils nous ont donnée

Il était venu, un monde qui eut son comptant d'émotions, Les trains de Paris étaient,arrivés bondés et avaient jeté sur l'aérodrome une assistance ultraélégante. Remarqué d'ailleurs dans les tribunes ou au buffet

Comte de Montebello, comtesse GrefFulhe, Jules Roche et Mlle Roche, Lintilhac, marquis de Lestrade, Henry Deutsch (de la Meurthe), Victor Margueritte, comte de Kar,vin, Hart O'Berg, Michailowsky, Ismaël de Lesseps, docteur Carnus, Schneider, notre confrère Barzini, tout frais émoulu de la chute du Zeppelin, dans la nacelle duquel il était, de Rynisdick, prince et princes?) de Polignac, comte Jean de Lubersac, comtesse de Gkmtaut-Biron, Mme Jean Hennessy, général et générale Gallet, Mme Morgan, prince et princesse d 'Yssembourg, marquis et marquise de Mun, prince Radzhvill, comte de Pâris, Mme Moore, Mme Jauness, Mme de Goyena, Mme Aisault, Mme de Carrassecosso, prince Jean de Caraman-Chimay, miss Allyen, général comte de Nostitz, comte et comtesse d'Alsace, Mme Fleury-Hérard, Mme Barraschin, Grosclaude, comte et comtesse Stanislas de Montebello, comte et comtesse Fernand de Montebello, marquise de. Polignac, comte et comtesse de Casteja, princesse d'Arenberg, comte Jean de Pourtalès, Mme de Loys, M. Coradjioni d'Orelle, prince et princesse Narischkine, Mme Lazare Weiller, comte et comtesse Gaston Chandon de Briailles, le chevalier Florio, M. Chéri-Halbronn, baron d'Aimery, baron Jean de Bethmann, comte Rècopé, M. Kinen, comte et comtesse de Beaufort, comte et comtesse de Pange, comte Jacques de Pange, baron de Lagrange, baronne Fleury, etc.

Sur les planches et sur le sable 'd'or, l'assistance était telle que bien 'des visages et des noms m'ont échappé.

Après la réunion il y eut de nombreuses envolées, Leblanc, Aubrun et Morane, à bord de leurs monoplans, et Bathiat, à bord de son biplan, ont emmené des invités et des invitées, parmi lesquels Mme Seguin, Mme Lejeune, le colonel Brottiaux, le sénateur Raymond, M. Painlevé, de l'Académie des sciences., et Mme Blériot, qui, pour la première fois, montait en aéroplane, et cet aéroplane fut un monoplan, naturellement un Blériot. Pour elle comme pour |es autres-, ce fut-assez brave après l'aceideat de Mme de Laroche. Mais est-ce

que les femmes ne sont pas aussi braves que les hommes 2

Tout est admirablement aménagé à Bétheny.

Les services télégraphique et téléphonique fonctionnent admirablement. On critique assez souvent notre administration pour la louer quand elle le mérite.- Son installation est vaste, confortable, pratique. Le public en est enchanté et la presse qui dispose d'une tribune admirable'en est ravie. L'installation et l'organisation de ces services font le plus grand honneur au comité qui les a demandés et à ceux qui les ont réalisés MM1. Husson, directeur départemental; Lannay, inspecteur départemental; Petit, contrôleur téléphonique,; Dubaux, le receveur de Reims; Lesaffre, inspecteur du service technique, et Caminade, son adjoint. Mais une mention spéciale est due à.la brigade télégraphique qui, composée de collaborateurs d'élite, sous la direction de son chef, M. Rouan, a imité. les aviateurs et battu tous les records.

̃ .;̃•

Dans deux jours, il nous faudra aban-, donner Bétheny et renoncer au pittoresque, charmant et délicieux buffet de Borgo, dont voici deux des derniers menus, ceux du déjeuner et du dîner de ce samedi 9 juillet DÉJEUNER

Hors-d'œuvres variés

Melon

Œufs farcis à l'aurore

Côtelettes de volaille à la Pajorskl'

Entrecôte double grillée sauce béarnaise1 pommes de terre soufflées

Gâteau Denise :•

Fruits

Dessert

DÎNER

̃ •"Consommé vermicelle '̃ A Filets de barbue Coppélia

Pommes nature

Poularde de Bresse poêlée aux céleris. Filet de bœuf piqué rôti à la broche'

Salade de saison ''̃̃̃

Petits à la française

Glace Cyrano-Olga

**# V

Aujourd'dhui,9juillet,septièmeetavantdernière journée du meeting. Au programme une épreuve à sensation, celle du prix de la hauteur, dans laquelle Latham et Morane reprendront leur passionnant match d'intrépidité.

Frantz-Reichel.

Dernière heure. A onze heures trente, le docteur Roussel communique le bulletin suivant:

L'état de la blessée est stationnaire elle a montré beaucoup d'énergie et de courage pendant les pansements nécessités par ses fractures. Elle repose sans trop de souffrances et avec calme. La malade est faible; on peut espérer une amélioration pour demain^ Docteur ROUSSEL.

Quand elle n'est pas assoupie, Mme de Laroche pense à son accident. Elle est convaincue qu'un concurrent l'a coupée. Elle se rappelle s'être levée et avoir sauté ou tenté de sauter pour éviter le choc du moteur et aussi, ce qu'elle redoutait, d'être broyée par le volant et la colonne du volant qui commande le gouvernail. Cette colonne a d'ailleurs défoncé, éventré les réservoirs. Le docteur Roussel a bon espoir, si la malade triomphe de l'ébranlement qu'elle a éprouvé et si aucune complication ne survient là où les os ont, à la jambe droite, déchiré les chairs.

LA CHAMBRE

Vendredi, 8 juillet.

QUESTIONS

ET INTERPELLATIONS

M. Simonet, député de la Creusé, adresse une question au ministre de l'insti#ction publique sur la retraite des instituteurs. Il paraît qu'on la leur: fait trop attendre, même quand ils en ont un extrême besoin. M. Simonet insiste pour qu'on hâte l'instruction des demandes et pour qu'on demande à la Chambre les crédits nécessaires aux liquida. tions. Il va même plus loin et présente des considérations sur la loi générale des retraites. Le ministre de l'instruction publique, M. Doumergue, n'a pas nié les retards qui donnent lieu à tant de plaintes. C'est l'insuffisance des crédits qui est en cause. Toutefois on s'occupe de remédier au mal et le ministre espère obtenir de son collègue des finances un supplément qui permettra de procéder à une compfète liquidation. Encore faut-il que les instituteurs, pour avoir droit à la retraite, remplissent les conditions exigées par la loi.

L'incident a été clos sur un remerciment de M. Simonet et la Chambre a encore validé deux élections, celle de M. Crolard à Annecy et celle de M. Joly à Sisteron. Elle a voté ensuite, sans discussion, une proposition de loi concernant l'ouverture d'un crédit supplémentaire applicable à l'indemnité des députés.

Jusque-là on se demandait si l'interpellation annoncée sur l'affaire Ro'ehette serait déposée aujourd'hui. Elle l'a été, ou plutôt on a déposé trois qui sont la même sous des formes diflérentes. MM. Jaurès, Leboucq et Ceccaldi en sont les auteurs, II s'y attache une grande curiosité. Le président du Conseil a donné rendez-vous aux interpellateurs pour lundi prochain.

Enfin on a abordé l'interpellation de M. Bouisson, député des Bouches-duRhône, sur l'embarquement illégal des indigènes à bord des paquebots français et sur l'interprétation du décret disciplinaire et pénal du 24 mars 1852, qui, est relatif à la marine marchande. C'est l'affaire des inscrits maritimes et de leur grève qui revenait sur l'eau. M. Bouisson en a raconté l'interminable histoire. A l'entendre, les inscrits maritimes étaient dans leur droit, les armateurs dans leur tort, et le gouvernement a commis un abus en autorisant 1 embarquement des indigènes africains et asiatiques,

Sont-ils Français? Il résulterait des observations échangées que c'est toute la question. Mais il y en a certainement une autre qui se pose ainsi peut-on laisser en souffrance tous les intérêts que représente un grand service postal, subventionné par l'Etat?

M. Bouisson aime, quand il les prononce, ces longs discours qui font peur

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ges/ faisaient-peur à LaFontainei Il aurait pu aisément abréger. C'est lapremière fois, dit-il, depuis le ministère WaldeckRousseau, qu'on poursuit un équipage lorsque, le bateau est au port. Il reproche à M. Chéron d'avoir appliqué inflexiblement le. décret de 1852. S'il faut en. croire l'orateur, tout Marseille l'en a blâmé tous les journaux, même favorables aux armateurs, ont protesté contre sa tyrannique intervention. Il s'est proclamé le second de l'Etat », ila mis sa.personne au-dessus des lois, etc. • G est un vrai réquisitoire où triomphe naturellement l'hyperbole marseillaise. M. Bouisson estime que c'est M. Chéron qu'on aurait dû arrêter et mettre en prison, comme ayant usurpé les pouvoirs des capitaines. Il invoque sur ce point l'autorité de M. Pelletan, ce qui lui vaut une salve à l'extrême gauche.

Le sous-secrétaire d'Etat à la marine a tout'd'abord promis que sa réponse serait brève, et il a dit immédiatement le vraiïnot: « L'embarquement des indigènes n'a été qu'un prétexte pour tenter un mouvement de grève générale. » Ce mouvement ayant échoué, ceux qui l'ont amorcé ont perdu un peu de leur prestige.. La Chambre voudrait-elle leur refaire, une virginité?

M. Cliéron ajoute, ce qui est vrai, qu'il s'est trouvé en face d'une attaque directe à la loi. II est allé à Marseille, il s'est rendu à bord, il a interrogé les inscrits qui lui ont répondu « Nous ne savons pas pourquoi nous faisons grève, nous obéissons au chef, à Rivelli », N est-ce pas toujours ainsi que les choses 'Se passent?

Le sous-secrétaire d'Etat explique à la Chambre qu'il a exhorté les inscrits à rester sur leurs navires. Ils y ont consenti, mais alors la colère du syndicat n'a plus connu de bornes. « On avait dit que Rivèlli-viendrait sur le port pour «empêcher le départ du Moïse j'y suis allé sans un gendarme pour faire respecter l'ordre et la loi. En luttant contre la grève générale et en rétablissant l'ordre, je crois avoir servi efficacement la cause des inscrits maritimes. »

On applaudit et on pourrait en rester là,- car îa;-cause- est entendue; mais une interpellation méridionale ne finit pas si vite.

Au reste, le nouveau député de Marseille, M. Chanot, dit d'excellentes choses. Il rappelle que, sous le plus futile prétexte, on a causé à Marseille, à l'Algérie et à la Corse un préjudice énorme. Quant M. Chéron, il faut le féliciter d'avoir rétabli l'ordre, mais il a eu des faiblesses qui pourraient bien le troubler encore.

Il est nécessaire que la question des armateurs et des inscrits revienne devant la commission de la marine marchande et ensuite devant la Chambre. « L'indiscipline ne saurait régner indéfiniment/dans- nos ports. » Elle y règne donc On s'en doutait.

Maintenant, c'est M. Guernier, député d'Ille-et-Vilaine, qui refait, avec la même sévérité, le discours de M. Bouisson; puis c'est M. Bouisson qui se répète et qui enchérit encore sur lui-même et sur M. Guernier. Son geste est violent, sa parole est ardente; mais la Chambre, visiblement-fatiguée, éprouve le besoin d'en fin ip. Elle repousse par 386 voix contre 150 l'ordre du jour pur et simple demandé par quelques mécontents timides et 367 voix contre 9p donnent à M. le sous-secrétaire d Etat Chéron un ordre du jour de confiance. Tout est assez bien qui ne finit pas mal.

Pas-Perdus.

Autour de la politique

L'affaire Rochette

On a vu dans le compte rendu de la séance que l'interpellation sur l'affaire e Rochette, que nous annonçions hier matin, a été renvoyée à- lundi.

Ce n'est, du reste, plus maintenant une seule demande d'interpellation, mais bien trois qui ont été déposées entre les mains du président de la Chambre. Là première interpellation est de M. Jaurès. Elle porte sur «le rôle de la préfecture de police dans l'affaire Rochette. » L'interpellation de M. Leboucq porte « sur les circonstances qui ont préparé, précédé, accompagné et suivi l'arrestation du financierRochette ».

Enfin M. Ceccaldi, qui avait déjà, au cours de la précédente législature, interpellé le gouvernement sur l'affaire Rochette, deman-' Sera au garde des sceaux quelles sont les raisons politiques qui l'ont « empêché d'intervenir quand on lui a signalé la collusion des magistrats de la Seine avec M. Gaudrion ».

On assure que M. Leboucq demandera à la Chambre de nommer une commission d'enquête. Cette demande, qui sera probablement repousséè par le gouvernement, 'a peu de' chances d'être accueillie par la Chambre.

7- **#

A l'Hôtel de Ville, M. Desvaux, conseiller municipal, le même jour, interpellera le préfet de police sur son attitude et celle de ses collaborateurs dans l'arrestation de Rochette. L'élection de Montbrison

Le cinquième bureau statuant sur l'élection de la deuxième circonscription de Montbrison a proclamé élu M. Ory, député sortant, progressiste.

La commission de recensement avait conclu à,un ballottage et au deuxième tour avait proclamé élu M. Drivet, radical. Le bureau a chargé du rapport M. de La Batut, de la gauche démocratique de la Chambre. Si les conclusions du bureau étaient adoptées par la Chambre, M. Drivet cesserait de siéger à la Chambre, et M. Ory de plein droit y viendrait prendre place.

La commission da suffrage universel La Chambre, nous le rappelons, doit élire lundi, au scrutin de liste, et avec application du principe de la représentation proportion nelle, la commission du suffrage universel. Cette élection est d'une importance primordiale pour" l'avenir de la réforme. La lutte sera vive, car les antiproportionalistes, conduits par MM. Camille Pelletan et Breton, vont s'efforcer, sinon de faire échouer la liste réformiste j ce qui serait impossible, du moins d'en atténuer le succès,

Les députés proportionalistes comprendront que leur devoir est de déjouer ces manœuvres et formeront le groupe compact des 318 qui assurera la victoire.

An ministère de l'intérieur

M. 13iand, président du Conseil, a reçu hier, an ministère de l'intérieur, une délégation de là Fédération des industriels et des commerçants français à laquelle s'étaient 'joints de nombreux représentants des Chambres de commerce. » Cette délégation a appelé l'attention de M. Bria.n.d,s_ur4;i.n$irêt qu^U ",X> $e, reprendre Je plûè tôt fdsgibîè dëvafltië'Sèliarlà' îfroposT-

tion Fessard- Touron sur la responsabilité- de l'Etat et des communes en cas d'émeute. Le président du Conseil s'est déclaré prêt à poursuivre cette étude d'accord avec la commission spéciale, niais il a ajouté qu'il n'était pas possible d'admettre une pareille responsabilité, lorsqu'on se trouve en présence d'événements d'une soudaineté telle qu'aucune prévoyance humaine ne pourrait, en empêcher la réalisation. Dans ce cas, ce serait uniquement dans l'organisation d'une assurance spéciale que les industriels doivent rechercher la réparation des dommages qu'ils peuvent éventuellement subir. Les partis politiques à la Chambre Voici la liste des membres des groupes de la Chambre dressée en vue de l'élection des grandes commissions permanentes et de la commission du budget.

̃ GROUPE DES DROITES

MM. de Baudry-d'Asson, le duc de Blacas, Cibiel, Delahaye, le baron Gérard, Le Gonidec de Traissan, du Halgouet, de Hercé, de Juigrié, Denys Cochin, de La Ferronnays, de Lanjuinais; de Lavrignais, de Montaigru, le duc de Rohan, Ferdinand Bougère, Ginoux-Defermon, de Ramel, de Villebois-Mareuil.

GROUPE DE L'ACTION LIBÉRALE

MM. Auriol, Cassadou, de Chappedelairie Henry Cochin, Danielou. Dansette, Delafosse. Desjardins, Driant, Dutreil; Dumond (Nord), de l'Estourbeillon, Forest, l'abbé. Gayraud, Groussau, Guichenné, Lamy, Legendre, Lerolle, Limon, de Ludre, de Mackau, Màssabuau, Joseph Ménard, de Mun, Pain, Jacques Pipu, Plichon, Poitou-Duplessy, de Pomereu, Porteu, Amédée Reille, Savary de Bèauregard, Villiers. GROUPE DE LA GAUCHE DÉMOCRATIQUE MM. Ajam, Babaud-Lacroze, Louis Baudet, Léon Bérard, Bignon, Blanc, Blanchard, Boissel, Boiçsel-Bombreval, .Bonnîard, Bory, Bouctot, Emmanuel Brousse, Brunet (Dordogne), Bureau, Carnot, Cazauvieilh, Chailley, Chastenet, Chaumet, Clément Clament, Cloarec, Coache, Collin, Constant, Coureau, Dariac, Robert David, Delelis-Fanien, Deschanel, Disleau, Drelon, Dulau, Paul Dupuy, Pierre Dupuy, Etienne Failliot, Fayssat, Fesq, de Folleville, Fournol, Gallois, Germain Périer, Gilbert Laurent, Guernier, Hagueitin, d'Iriàrt d'Etchepare, de La Batut, de La-" nessan, de La Trémoille, Lebrun, Le Cherpy, Modeste Leroy, George^ Leygues, Lhopiteau, Maginot, Mando, Muteau, Patureau-Mirand, Pierangeli, Plissonnier, Poullan, Raynaud, Joseph Reinach, Albin Rozet, Saumande, Sibile, Siegfried, Soussial, Théveny, Thomson, Villahlt-Duchssnois.

GROUPE DE LA GAUCHE RADICALE

MM. Abel, Adrianî, André Hesse, Alasseur, Armez, Borderie, Balitrand, Bar, Charles Baudet, Benazet, Berniolle, Barthou, Bollet,.Victor Bo-' ret, Bougues,. Bourguet;, Boutaud, Bouttié, Bouvier, Bozonet, Braibant, Henri Brisson, Bluysen, Caillaux, Eugène Chanal, Carpot, Cels, Edmond Chapuis, Gustave Chapuis, Chaulet, Alphonse Chautemps, Chavet, Henry Chéron, Chopinet, Clémentel, Cochery,- Crepel, Co'mbrouze, Cruppi, Cuny, Chaulin-Servinière, Daniel-Lacombe, Davaine, Fernand David, Delcassé, Delpierre, Demellier, Dessoye, Devins, Donadeï, Dron, Dubuisson, Dufau, Dujardin-Beaumetz, Dunaime, Paulin Dupuy, Abel Ferry, Ganault, Garât, Gasparin, Gioux, Girod, Grandjean, Grosdidier, Pierre Goujon, Honnorat, Hauet, Lucien Hubert, Jacquier, Jean Morel, Lachaud, Hippolyte Laro che, Larquier, Lauraine, Le Bail, Lefébure, Le Troadec, Loth, Mairat, Marc Sauzet, Marquet, Edmond Mathis, Marc Mathis, Maunoury, MéquiHet, Paul Morel, Victor Morel, Nicolle, Noël, Noulens, Raoul Péret, Camille. Picard, Pichery, Perreau-Pradier, Perchot, Plouzané, Potié, Pj'tthon, Ragally, Théodore Reinach, Renard, Réveillaud, Marc Réville,' Roch, Rougier, Ruau, Rodent Samalens, Sarrazin, Schmidt, Trouvé, Voyer, Y.erjot.

DÉPUTÉS INDÉPENDANTS

MK'Àndrieûx, Maurice Barrés,. Georges Berry, Bindp'r, Castelin. Dairiour, de Dion, d'Ellissagaray, Flayelle, Fouquet, Galpin, Robert Heuzé, Janin, Jousselin, Legrand, Lemire, Laurent Bougère, Millevoye,' Paul PUgliesi-Conti, Rauline. GROUPE DES RÉPUBLICAINS PROGRESSISTES MMi'Adigardj Arhe\y Archambeaud, d'Argen» son, Edouard" Aynard, Ballande, Bansard- des Bois, Paul Bflauregard, l'amiral Bienaimé, Bonnefous, Bonne'vay, Benjamin Borie, Boudoint/ Auguste Bouge, de Boury, -René Brice, Brindeau, le marquis de Chambruh, Amable Chiinot; Charles Benoist, Chialvot, le vicomte Çornudet, Crolard, Delachenal,Dior. Dubarle; Louis Divbois, DuclauxMonteil, Joseph Durand, Fernand Engerand; Rrnest Flandin, Fleury-Ravarin, Forg-emol de Bostquénard, Henri Fougère, Fournier-Sarlovèze, de France, pai'fler.Josep)) de Gontaut-Biron, Gourd, de. Grandmaison,Guesnier, Louis Hémon, James Hennessy, Jean Hennessy, Hucher, Auguste Lacour, Lairolle, Henri Laniel, Lannes de Montebello, Auguste Leblond, Lefas, LefebvreduPrev,Pierre Leroy-Beaulieu, le baron des Lyons de Feuchin, Loui:! Marin, Maurice Spronck, Joseph Monsservin de Montjou, le marquis de Moustier, Néron, Louis Passy, Paul Escudier, Pradet-Balade, Dominique Pugliesi-Conti, Quesnél, Quillebeuf, Raiberti, Jules Roche, Roulleaux-Dugage, Albert Seydoux, Thierry, Thierry-Delanoue, Tournade, Toy-Riont, Yandame.

GROUPE DES

RÉPUBLICAINS RADICAUX-SOCIALISTES MM. Amiard, Andrieu, Astier, Bachimont, Baduel, Balési, Beauquier, Becays, Emile Bender, Berlier, Berteaux, Lucien Bertrand, René Besnard, Binot,. Boutfandeau. Bourély, Bouyssou, Brard, Broussais, Brunet, Buisson, Bussat, Ceccaldi, Chamerlat, Chanoz, Pierre Charles, Charles Chabert, Chassaing, Chaussiez Félix Chautemps, Chenal, Cosnier, Couesnon, Cuttoli, Dalbiez, Dalimier, Debaune, Defontaine, Delaroche-Vernet, Deléglise, Delmas, Deloncle, Deryeloy, Desplas, Dreyt, Drivet, Dufrêche, Dumesnil, Charles Dumont, Durafoar, Jean Durand, Dusevel, Antoine Fabre, Fernand Brun, Fitte, Foucher, FranklinBouillon,' Gallot, Gillette-Arimondi, Justin Godart, Gheusi, Guichard, Guiraud Guislain, Guist'hau, Haudos, Hector Dépasse, Henry Paté, Henri Roy, Héritier, Jean Javal, Jouancoux, Judet, L.-L. Klotz, Lafferre, Lamoureux, Leboucq, Abel Lefèvre, Le Hérissé, Le Louédec, Le Rouzic, Le Roy, Long, Lorimy, Loup, Loustalot. Masniaudé, Magniez, Mahieu, Maison, Maître, Màlaville, Malvy, Manaut, Margaine, Marrou, Massé, Messimy, Métin, Milliaux, Monestier, Mons, de Monzie, J.-B- Morin, Nail, Noguès, Nouhaud, Paris, Pasqual, Paul-ileunier, Pechadre, Pédoya, Paul Pelisse, Pelletan, Amans Périer, Léon Perrier, Pérrissoud, Ponsot, Pour• query de Boisserjn, Puech, Pujade, Rabier, Ravisa, Razimbaud, René Renoult, Ribière, Roret, Sarraut, Sauzède, Schneider, Second, Sévère, Simon, Simonet (Creuse), Simonet (Saône-etLoire), Simyan, Sireyjol, Steeg, Robert Surcouf, Tarrade, Tavé, Thalamas, Thierry-Cazes, Treignier, Trouin, Turmel, Vazeille, Veillât, Vincent (Côte-d'Or)\ Vian, Daniel Vincent. GROUPE RÉPUBLICAIN SOCIALISTE

MM.' Augagrteur, Paul Boncour, Borrel, Camuzet, Colliard, Coreil, Coûtant, Delcluie, Devèze, Doussaud, Emile Favre, Even, Fournier, Frayssinet, de Kerguézec, Gérault-Richard, Grodet, Joly Laguerre, Landry, Lefol, Xégitimus, Lenoir, Mahieu, Mouchel, Painleve, Rivière, Tournan, Maurice Viollette, Viviani.

GROUPE DU PARTI SOCIALISTE

MM. Albert-Poulain, Albert-Thomas, Aldy, Paul Aubriot, Barthe, Basly, Bedouce, Betoulie, Bouhey-Allex, Bouisson (Bouches-du-Rhône), Bouveri, Brenier, Jules-Louis Breton, Briquet, Brizon (Allier), Cabrol, Cadenat, Camelle, Colly, Compère-Morel, Dejeante, Delory, Doizy, Dubled, Ducarouge, Dufour, Charles Dumas (Allie -), Emile Dumas (Cher), Emile Faure, Fourment, Ghesquière, Gonieux, Goude (Finistère), Groussier, Jules Guesde, HubertrRouger, Jaurès, Lagrosillière, Lamendin, Henri de La Porte, Lauche, Lavaud, Lecointe, Joseph Lhoste (Seine-etMarne), Lucien Voilin, Manus, Marietton, Mauger, Meslièr,.Mille (Allier), Mistral, Molle (Hérault), Myrens, Nectoux, Nicolas, G.-E. Prévôt, Raffln-Dugens, Reboul, Ringuier, Roblin, Roon, Rouanet, Roux-Costadau, Arthur Rozier, abin, Selle, Sembat, Sixte-Quenin, Tarbouriech, Thivrier, Vaillant. Adrien Veber, Octave Vigne, Walter, Albert Willm.

Dans la liste ci-dessus, M. Mahieu, député de Cherbourg, est inscrit à la fois au groupe radical-socialiste et au groupe républicain socialiste. Il devra donc opter; de sorte qu'il y a en fait six membres qui ne sont inscrits à aucun groupe et qui par suite n'ont pas participé à lélection des grandes commissions.

Ce sont M. Briand, président du conseil; M. Millerand, ministre des travaux publics; M. Jonnart, gouverneur général de l'Algérie, et MM. André Lefèvre (Bouches-du-Rhône), Ernest Roche (Seine),, §t.Patttret,lAmar!i 1 3o~is9 sioM ,3fk>cnisJ ab §ail£ tjfe ^cabi

AFFAIRES MILITAIRES

Les conscrits illettrés. Il résulte des statistiques établies par le ministère de la guerre concernant le degré d'instruction des recrues que le contingent de 1909 fournissait 9,539 jeunes gens ne sachant ni lire ni écrire, contre 9,853 fournis par le contingent do 1908.

Bien qu'il se présente avec une légère décroissance, le nombre des illettrés est encore trop considérable pour que l'on ne cherche pas à remédier à cet état de choses. Aussi est-il question d'appliquer aux conscrits, qui, au 1er août de l'année du tirage au sort, ne fourniraient pas la preuve qu'ils savent au moins lire et écrire certaines mesures' de rigueur, notamment leur incorporation anticipée. Tous les illettrés de chaque corps seraient réunis dans un même régiment où des instituteurs leur apprendraient à lire et à écrire avant l'arrivée de leurs camarades.

Le relèvement du taux des retraites. On.sait que d'ici 1913 les soldes des lieutenants et capitaines se seront accrues d'une façon assez sensible.

Les soldes augmentant, les retenues effectuées sur ces • soldes croissaient proportionnellement or, ces retenues étant destinées à la constitution des retraites, il eût été tout à fait anormal que le taux de ces dernières ne subit aucune modification.

Inspirés par la nécessité, de l'élévation du taux des retraites, le comte Ferrite Ludre, député de Meurthe-et-Moselle, effM. Raiberti, député des Alpes-Maritimes, se proposent de'saisir la Chambre, à l'automne, de deux projets de loi qui donneront aux intéressés une satisfaction équitable.

Décès. Le général de brigade du cadre de réserve de Lammerville qui vient de mourir à Bourges était né en 1847. Il entra à Saint-Cyr en 1865.

Le 1" septembre 1870, le 3e escadron du 4e lanciers auquel appartenait le sous-lieutenant de Lammerville prit part aux fameuses charges de la division Margueritte sous Sedan. Au cours de ccftte journée le jeune officier fut très grièvement blessé et fait prisonnier dans le village de Floring où sa bravoure l'avait entraîné. Il fut promu colonel en 1893 et général de brigade en 1899. Le général de Lammerville était officier de la Légion d'honneur. ̃̃

Les obsèques auront lieu samedi.

MARINE

Nominations. Par décision présidentielle du 7 juillet

Lé contre-amiral Cros est nommé chef d'état-major du 1er arrondissement maritime; Le lieutenant de vaisseau O'Neil est nommé au commandement du contre-torpilleur Cavalier;

Le capitaine de frégate Tiercelin est nommé au commandement de l'aviso Ker saint de la division navale d'Extrême-Orient.

MRMUÏ ESVUSS Les retraites

Le citoyen Jaurès est mécontent de M. Cochery et il le lui indique, dans V Humanité

Voici le tort du ministre des finances. Dans le budget qu'il déposait l'autre jour, les retraites ouvrières n'étaient ni dotées, ni prévues. Le gouvernement ne savait pas combien coûterait cette entreprise électorale et il se réservait de compléter ses propositions « à une date telle qu'elles pussent figurer dans l'équilibre final du budget »."

Le citoyen Jaurès trouva ces mots un peu vagues; même il les déclara « énigmatiques à dessein ».

Puis, les produits de l'impôt sucessoral furent « détournés de leur objet » et appliqués à la construction de « cuirassés géants ».

On le sait, le citoyen Jaurès n'aime pas ces cuirassés-là. Il n'aime seulement pas les torpilleurs.

Alors, il fut indigné.

Maintenant, le gouvernement fait connaître qu'il a étudié la question des retraites ouvrières, que la loi fonctionnera dès le second semestre de l'année prochaine et, pour ce semestre-là, coûtera 45 millions, pas un sou de moins. Au mois d'octobre prochain, M. Cochery indiquera les moyens auxquels il faudra recourir pour se procurer cette petite somme.

De sorte que le ministre des finances fait exactement aujourd'hui ce qu'il annonçait, l'autre jour, qu'il ferait. Il le 'fait plus tôt que ne s'y attendait le citoyen Jaurès; et voilà tout.

Alors, le citoyen Jaurès est encore indigné.

Pourtant, on pourrait bien nous laisser un peu tranquilles, avec ces retraites ouvrières. Cette loi fut votée par les radicaux au moment où ils désiraient d acquérir la bonne grâce des socialistes. En outre, socialistes et radicaux, en votant ces retraites fameuses et onéreuses, n'avaient qu'une idée en tête, c'était de séduire la masse électorale. Or, à présent, les élections ne sont plus qu'un souvenir. Si nos politiciens étaient économes, ils garderaient les retraites ouvrières pour les élections qu'il y aura dans quatre ans aujourd'hui, quatre ans d'avance, ce ne sont là que de vaines prodigalités. Quatre ans avant les élections, si l'on est sage, on ne fait rien. Et, alors, le pays se repose.

André Beaunier.

La Presse de ce matin

Le Journal officiel publie ce matin Un arrêté aux termes 'duquel M. Tiffeneau est institué agrégé des facultés de médecine (section de njatière médicale et,pliarmaco-dynamie) pour une. période de neuf ans;

Un arrêté aux termes- duquel M. 'Tiffeneau, agrégé des facultés de médecine, est attaché à la F.aculté de médecine de l'Université de Paris Un arrêté aux termes duquel la seconde session d'examens pour le certificat d'études exigé des aspirants au diplôme de chirurgien-dentiste s'ouvrira en 19iO, au chef-lieu de chaque académie, le 12 octobre.

LA POLITIQUE

Le Matin

A propos de l'arrestation deRochette, notre confrère publie cette lettre

Paris, le 8 juillet 1910.

Monsieur le directeur,

L'arrestation de M. Rochette remonte à plus de deux années.

Pendant ces deux années, notre frère, Georges Clemenceau, ancien président du Conseil, fut présent à Paris. Nul ne prétendit qu'il eût joué un rôle quelconque dans cette affaire. · Tous les journaux ont annoncé, il y a huit jours, son départ pour l'Argentine. C'est au moment où on le sait en mer, alors qu'un télégramme ne peut pas le toucher avant le' 15 juillet, que dès accusations se manifestent et sont précisées notamment dans un article, non signé, paru en première page d'un journal du

matin.

̃ ff'cràtk's.tïoris''éié -préVënuà j^éi^*pat'cun»Jaini

^tfâiti® ciffi*à4heraKp«^s$fatl4itbatîd£éiitamis

pour rejeter sur notre frère absent la -responsabilité dés faits révélés à l'audience.

Ce matin, la campagne annoncée commence. Tous ceux qui ont approché, de près ou de loin, l'ancien président du Conseil, savent qu'à aucun moment-il n'est intervenu, si indirectement que ce fût, dans une affaire judiciaire quelconque.

Ses diffamateurs ne perdront rien pour attendre. Sa réponse démontrera leurs mensonges. Nous tenons à souligner leur lâcheté. Agréez, etc.

PAUL CLEMENCEAU, ALBERT CLEMENCEAU. Paris-Journal, de M. Gérault-Richard Ceux-là mêmes qui protestent aujourd'hui contre l'arrestation de M. Rochette insistaient à ce moment-là pour qu'il fut tenu de près et ils n'étaient pas éloignés d'accuser le gouvernement de complaisance envers lui.

Le Rappel

Que le débat qui sera soulevé après-demain soit large et complet, fasse 'connaître tous les coupables, définisse toutes les responsabilités et aboutisse à l'application des sactions énergiques, impitoyables, qu'exige l'opinion. L'Action, de M. Henry Bérenger Le gouvernement actuel n'a rien à craindre et ne peut même que gagner à laisser faire la lumière la plus complète sur de pareilles mœurs. Et M. le garde des sceaux sera sagement inspiré en ne distinguant pas trop longtemps entre Jes « auxiliaires de justice » et la justice elle-

même.

ÉCHOS & NOUVELLES

Le Journal

De Lyon.

Les cheminots des groupes de Lyon et de Saint-Etienne, réunis à la Bourse du travail, ont accepté et voté par acclamation un ordre du jour donnant mandat au comité de réseau de préparer la grève générale comme seul moyen pour secouer l'inertie des compagnies et des pouvoirs publics.

Le Petit Journal:

De San Francisco.

Un impresario australien, M. Hugh Macintosh, a annoncé pour l'hiver prochain un nouveau match de Johnson.

Le champion nègre aura comme adversaire Tommy Burns et le combat aura lieu à Londres. Il y aura vingt rounds avec des gants de six onces.

Cette rencontre constituera un concours de boxe destiné à démontrer Inhabileté et l'endurançe des boxeurs.

Le Petit Parisien

D'Aix-en Provence.

Le docteur Brengues est renvoyé devant la Cour d'assises des Alpes-Maritimes, sous l'inculpation de meurtre avec, préméditation et guetapens.

LA JOURNÉE

Anniversaires S. M. la reine de Suède, douairière. S. A. R. Frédéric II, grandduc de Bade. S. A. I. la grande-duchesse Constantin de Russie. S. A. R. la princesse Louise de Baviére. S. A. R. la princesse Lucia de Bourbon-Siciles. S. A. R. le duc Rob.ert.de Parme.

Mariages: M. Lucieji Cottreau avec Mlle Françoise Le Hon (église Saint-Pierre de Chaillot, midi).

Obsèques Messe anniversaire pour le repoa de l'âme du duc de Clermont-Tonnerre (église Saint-Pierre du.Gros-Caillou, 10 heures).

InîopQnations

La Fondation Carnegie

La commission, de la Fondation Carnegie vient de tenir, jeudi, une nouvelle séance, à la suite de laquelle elle a réparti diverses allocations. Voici l'énumération des bénéficiaires.

Allocation de 400 francs, plus 100 francs à chacun de ses quatre enfants jusqu'à l'âge de seize ans, à Mme Viguet veuve d'un caporal des sapeurs-pompiers d'Avignon, mort victime de son dévouement au cours d'un incendie. Allocation de 600 francs à Mme Adam, veuve d'un adjudant d'infanterie coloniale, décédé d'une congestion pulmonaire contractée en sauvant une jeune fille qui se, noyait en Marne.

Allocation de 1,500 francs à Mme Blot, veuve du sous-chef de la- Sûreté, tombé, le 17 juillet 1909, sous les balles du cambrioleur Delaunay..

Allocation de 500 francs à Mme Mugat, veuve de l'inspecteur de la Sûreté, qui trouva la mort dans les mêmes conditions que son chef.

Allocation de 300 francs à Mme Garcia, veuve d'un infirmier de l'hôpital de Bône, victime d'une épidémie de typhoïde après trente-deux ans de services.

Allocation de 250 francs à Mme Dereuil, veuve d'un cantonnier d'Alfortville, et 160 francs à chacun de ses cinq enfants. M. Dureuil fut noyé au cours des inondations en portant secours à des sinistrés dej'île Saint-Pierre.

Allocation de 600 francs à la veuve du cantonnier Peny, d'Alfortville, mort aux côtés de M. Dureuil.' ̃̃ Allocation de 200 francs à Mme Tri-' pier, mère du caporal Tripier, également victime de son courage au cours des inondations.

La Société des Amis de Versailles C'est lundi prochain, à trois heures, qu'aura lieu à Versailles la deuxième conférence de la série organisée par les Amis de Versailles.

M. Henri Roujon parlera dans la galerie des Batailles sur une « Visite de poètes à Versailles ».

Les Amis de Versailles seront ensuite admis à visiter les splendides tapisseries des Gobelins installées depuis hier dans la seconde partie de la galerie des Batailles.

A la Société des Gens de lettres La commission du prix de poésie créé par M. Jacques Normand s'est réunie hier, sous la présidence de M. Doumic, président de la Société, des Gens de lettres. Elle a décerné le prix à Mlle Gil May (qui avait eu, l'an dernier, une première mention), accordé à M. Louis Moreau une première mention, et à Mlle Léonie Maury une deuxième mention. Pari mutuel

La commission spéciale chargée de répartir les fonds du pari mutuel réservés aux travaux communaux d'adduction d'eau potable s'est réunre au ministère de l'agriculture et a réparti une somme totale de 4,841,000 francs entre 417 communes. Malgré l'importance de cette somme, la commission a dû, par suite d'insuffisance de fonds disponibles, ajourner à une réunion ultérieure les allocations de subsides à 200 communes. Une conférence de Paul Déroulède La Fédération des Jeunesses républicaines patriotes de la Seine organise pour le mardi soir, 12 juillet prochain, une grande réunion patriotique sous la présidence de M. Gauthier (de Clagny),

vice,-pré~idep.t.dp,la L~gue ~es..P.atriqte.s.

vie ~n r~Iis~ ppnt.cl, ~flb\ ,L, .IJ' A'qÿ J1P~P ,a,tr¡jQt!311/i's

grand discours « l'Alsace-Lorraine et la Fête Nationale ».

Les palissades des chantiers

M. Dherbécourt, conseiller municipal, propose de taxer les palissades et les constructions établies sur la voie publique pour entourer ou abriter un chantier, ainsi que les enseignes et objets posés en saillie des- bâtiments pour l'usage et l'intérêt d'autres personnes que les locataires riverains de ces bâtiments. La taxe serait proportionnelle à la durée du temps pendant lequel ces ouvrages resteraient en place et à la valeur de l'emplacement.

Au Jardin d'acclimatation

Le Jardin zoologique d'acclimatation a reçu, ces jours derniers, deux oiseaux d'une grande valeur et fort rares, qui excitent vivement la curiosité des visiteurs. Ce sont deux dichocères bicornes (Dichoccros bicornis) originaires des hautes forêts de l'Inde.

Les dichocères sont d'énormes oiseaux, caractérisés par la forme de l'appendice qui surmonte leur bec. Cet appendice, grand, haut, large, part du premier tiers du bec. recouvre une grande étendue de la partie antérieure de la tête, est tronqué en arrière, et présente en avant deux pointes.

Les nouveaux arrivants, qui sont dans le plus merveilleux état de santé et de plumage, ont été. installés dans la travée centrale de la galerie des oiseaux. A Trouville'

MM. Chauveau et Cornuché, propriétaires des Ambassadeurs, à Paris, ouvrent, aujourd'hui samedi, le restaurant du Casino de Trouville, dont on se rappelle le brillant succès l'an dernier. Automobilistes

Dans les magasins de la Société Parisienne Automobile, 10 avenue de la Grande-Armée, les automobilistes trouvent tous les accessoires courants ou nouveaux dont ils peuvent avoir besoin. Sur demande, on leur. envoie le catalogue, franco. Jean de Paris.

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LE MONDE RELIGIEUX

Nominations. Mgr Amette vient de donner pour successeur au regrette M. Porte, curé de Sainte-Marie des Batignolles, M. l'abbé Leblanc, curé de Saint-Jean-Baptiste de Belleville. M. l'abbé Leblano avait été nommé curé de Saint-Jean-Baptiste de Belleville en 1905. Précédemment, il était premier vicaire de la Trinité. D'autre part M. l'abbé Brossard, vicaire à Choisy-leRoi, est nommé vicaire à Saint-Eloi. M. l'abbé Colson, vicaire à Saint-Médard, est nommé vicaire à Saint-Laurent. M. l'abbé Kummer, vicaire au GrandMontrouge, est nommé vicaire à Saint-Joseph.

M. l'abbé Mancini, vicaire à Bois-Colombes, est nommé'vicaire à Saint-Mandé. M. l'abbé Mariette, vicaire à Arcueil, est nommé missionnaire diocésain.

M. l'abbé Nogier, vicaire à Ivry, est nommé vicaire à Saint-Lambert de Vaugirard.

Enfin, parmi les prêtres de la dernière ordination, sont nommés vicaires à Malakoiï, M. l'abbé Chaumont; à Saint-Hippolyte, M. l'abbé Griveau; à Notre-Dame de

Plaisance, M'/Tabbê1 Luvergittr; à* Pantin,

M. l'aTibè I.escîbl'e à Saint-Ouen-le-Vieux, M. l'abbé Louchambon M. l'abbé Mulard est nommé missionnaire diocésain. Mgr Amélie et les instituteurs libres. L'archevêque de Paris adresse aux curés de son diocèse une lettre par laquelle il les informe de la manière dont il a résolu la question du traitement affecté au personnel des écoles paroissiales, question délicate que l'on avait abordée au dernier congrès diocésain. Mgr Amette expose que les instituteurs laïques ayant des charges de famille que n'avaient pas les congréganistes auxquels ils ont succédé, il est nécessaire de leur attribuer un traitement plus élevé. De là une organisation nouvelle, sur la triple base d'un minimum, d'uu avancement progressif et d'un maximum. Un tableau, annexé à la lettre de Sa Grandeur, indique notamment que le traitement minimum devra être pour les stagiaires hommes de 1,500 francs, pour les stagiaires femmes de 1,000 francs, pour les adjoints de 1,800 francs, pour les adjointes de 1,500 francs, pour les directeurs et les directrices de 2,400 francs. Il indique aussi l'échelle de progression et prévoit des « suppléments « auxquels donneront droit les diplômes.

Cette solution sera certainement bien accueillie par le corps enseignant. Il va de soi et c'est le revers de la médaille que de nouvelles charges vont grever de ce fait les budgets paroissiaux. Mgr Amette se rend parfaitement compte qu'un certain nombre de paroisses ne pourront le supporter. Il prévoit donc qu'il sera indispensable de garantir au moyen d'une caisse centrale l'exécution des engagements que celles-ci devront -prendre comme les autres à l'égard des maîtres chrétiens. L'augmentation globale des dépenses peut être évaluée approximativement à 200,000 francs par an. Mgr Amette espère que l'inlassable charité de ses diocésains y pourvoira.

La nouvelle organisation entrera en vigueur le 1er octobre.

Le pourvoi de îlQr Lauran.t. La Cour de cassation vient de rejeter le pourvoi introduit par l'évoque de Cahors contre l'arrêt de la Cour d'appel d'Agen qui l'avait condamné à 25 francs d'amende pour interdiction de cinq manuels scolaires. -J. DE N.

'M'S-1~9~

Gazette des Tribunaux

TRIBUNAL civil (lrc Chambre) Faux départ. -M. Cestier aime les courses il y va et il y joue. Sans doute, il y perd. En .tout cas, il. joua le 14 octobre dernier et il perdit; Kasbeck, le cheval sur lequel il avait mis 300 francs, était resté au poteau avec d'autres. Cela arrive et arrivera sans doute plus d'une fois encore à M. Cestier s'il persiste aller aux courses. On appelait autrefois ces hasards « la glorieuse incertitude du turf ». Le Tribunal, plus sobrement, déclare que c'est là « une des nombreuses éventualités qui peuvent surgir et qui sont Inhérentes aux courses ». Les joueurs n'aiment point perdre et ils ont toujours une excellente explication à donner de la défaite du cheval qu'ils ont choisi. Il devait gagner, il aurait évidemment, certainement gagné, si la course, disentils, avait été régulière.

Pour expliquer sa perte, M. Cestier incriminait le starter. Kasbeck n'avait pas pris le départ; il était resté au poteau avec quelques autres chevaux. La starting gâte en relevant ses rubans avait arraché la casquette d un jockey, il y avait eu quelque hésitation et on avait cru à un faux départ? Cinq jockeys cependant avaient compris l'ordre du starter et avaient galopé, jusqu'au po-

~e~W;WtHWt ~1,Î.¡~EI~~fÍW~ '¡,~r"'a n~f1~

tier restait immobile devant la starting gate.

La foule avait protesté contre le starter, crié, hurlé, lancé des pierres sur les commissaires. Puis peu à peu, les trou- bles grandissant devinrent une petite émeute; on renversa les baraques du pari mutuel, on y mit le feu; et pour, faire rentrer les perturbateurs dans le calme, il fallut sur la pelouse de Longchamp faire intervenir la troupe, et amener les pompiers pour éteindre l'incendie. Nécessairement les courses furent interrompues.

A la suite de cette journée de trouble, M. Cestier fit un procès à la Société d'encouragement. Il réclamait d'abord 20 francs, le prix de son entrée au pesage puis 300 francs, montant de son pari sur le cheval Kasbeck, at enfin 500 francs de dommages-intérêts, parce que trois courses au lieu de six avaient été courues. Sans doute M. Cestier aurait gagné, puisqu'il voulait des dommagesintérêts.

Il a perdu son procès; mais il touchera le prix de son entrée au pesage dont la Société lui a fait l'offre. Le Tribunal pré- sidé par M. Ancelle, après plaidoiries de Mcs Menesson et de Moro-Giafferi, a décidé que l'action de M. Cestier n'était pas recevable.

La loi ne reconnaît pas les créances •• naissant du jeu ou du pari. Il est vrai qu'il y a une exception pour les jeux d'adresse et notamment, dit la loi dans l'article 1966, pour « les courses à cheval, les courses de chariot et le jeu de paume ».Mais le Tribunal a, dans un pittoresque attendu, apprécié le bien fondé de la demande du plaideur, et le rôle social de l'habitué des champs de courses Attendu que le législateur dans l'article 1966 n'a entendu favoriser que les joueurs eux-mêmes dont la force et l'adresse tournent au bien général et souvent à l'intérêt commun, mais non les parieurs qui, comme Ces*tier, sont simples spectateurs étrangers. aux exercices dont s'agit, ne servent en rien le' public et se bornent à s'enrichir ou à se ruiner les uns les autres bien que ce soit un spectacle de jeux que la loi autorise.

Lé Tribunal décide en outre que l.ë départ donné par le starter était régulier, nulle réclamation ne s'étant élevée conformément au code des courses.

De plus, rien ne permet de supposer que le cheval Kasbeck eût gagné, et que ` dans les trois courses restant à courir, M. Cestier eût touché des gagnants. Le Tribunal n'accorde donc nul dommageintérêt. Mais il y aura encore beaucoup de courses, et M. Cestier pourra «se refaire ».

TRIBUNAL CIVIL (1" Chambre) Lés cartons de Paul Baudry

Lorsqu'en 1886 mourut Paul Baudry, le grand artiste, qui avait consacré dix ans de sa vie à peindre le plafond du foyer de l'Opéra, il laissait deux enfants mineurs et un frère, M. Ambroise Baudry. A ce frère, il laissait les quinze. cartons qui étaient les préparations du plafond de l'Opéra. Mais le testament du grand artiste était assez peu clair ses testaments plutôt, car, le même jour, il en avait écrit trois, semblables en appa-. rence; mais dans le texte de chacun," d'eux existait une petite yni'iante qui -fut précisément, hier, i''objet "'d'un' débat'* devant la lro Chambre du Tribunal. Les héritiers de Paul Baudry revendi- quaient les cartons trouvés dans la succession d'Ambroise Baudry, et déclaraient que si ces cartons n'avaient point été vendus, comme le permettait le, testament, ils devaient revenir non aux héritiers d'Ambroise Baudry, mais à ceux de Paul Baudry. Le maître artiste en effet avait bien consenti 'à ce que son frère les œuvres léguées, mais, s'il n'en avait point disposé, à sa mort elles devaient revenir aux enfants du peintre.

Et le Tribunal en a ainsi décidé Attendu, dit le jugement, qu'ou ne peut imaginer que Paul Baudry, conscient de'la valeur de son œuvre, pas voulu réserver à ses enfants la possession de ses dessins; qu'il est impossible de méconnaître que, pour un artiste tel que lui,,les dessins ayaie,nt.une- valeur d'atfection toute spéciale que n'avait pas la somme d'argent provenue de leur vente. Qu'ils constituaient la genèse du travail auquel il avait consacré plus de 'dix ans ` de son existence et étaient les témoins de l'œuvre incomparable qu'il considérait à juste titre comme l'honneur de sa vie et la gloiro de son nom.

Le jugement oblige les héritiers d'Ambroise Baudry à restituer, aux deux enfants de Paul Baudry, les quinze « cartons », dans le mois qui suivra la signifi-, ` cation du jugement, sous peine d'avoir; ù payer deux cent mille francs de dom-i mages-intérêts.

Sait-on combien a été payé à Baudry le plafond de l'Opéra? Ce détail fut ré1- vélé au procès. Il fut payé 120,000 francs, et Baudry eut à payer 60,000 francs de frais de toutes sortes, à défalquer de cette somme. Pour gagner 60,000 fran.es six soirées de ténor il travailla dix ans, mourut, tué de travail et de fatiguai et mourut pauvre.

Or, ces « cartons »; ces dessins va-, lent, dit-on, aujourd'hui, 600,000 francs. M°Cnappe, du barreau de Reims, plaidait pour la suçcession Paul.Baudrv, et M°.Lavollée'pour les héritiers Âmbroisft Baudry. •̃ ̃ NOUVELLES JUDICIAIRES

La Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté hier les pourvois de deuxcondamnésàmort:Pei'el, condamné par la Cour d'assises des Vosges,. le 9 juin, pour avoir tué sa mère, et Corbin, · horloger à Solesmes, condamné le 19 juin par la Cour d'assises du Mans, pour avoir tué et violenté une petite fille de'sç'pi

ans. "̃"̃

ans. Georges (Harot!*

(DE notre CORRESPONDANT)

MARSEILLE (Conseil de guerre du 15e Corps) | Les mutins du camp de Marsillan. Hier ont comparu, devant le Conseil ~da guerre du 15° corps, au fort Saint-Nicolas, les réservistes, du 240° 'd'infanterie, en garnison à Nîmes, qui s'étaient mutinés le 23 mai dernier. ̃ Ils sont poursuivis pour s'être révolté? en armes et de concert », au nombre dé cinq, alors que leur régiment avait été envoyé au camp de Marsillan, où il devait coucher sous la tente. Ils sont rentrés à NîmeSi la crosse en l'air, en chantant l'Internationale. Ce sont le caporal de- réserve Milleret. et les soldats Leduc, Almès, Deylaud et Thérond. Ils sont défendus par Mes de Roux, Lapierre, Chastel et Bosc, du barreau de. Nîmes. Thérond est, en outre inculpé de voies de fait et d'outrages envers un supérieur.. Lo Conseil est présidé, par le colonel Sourd,

1 fa ci-ie, ~8'e-t ~s1~(^5 93'r~W, J 9i1 )

Irl !t, <,c@'JJfh g!rna~ <~i't~.fU£~¡;1;


Tous affirment avoir été entraînés -et expriment leurs regrets. Thérond, prétend avoir agi en étatd!ivresse.

Le colonel Castaing, entendu comme témoin, croit que la, mutinerie fut préparée par des menaces occultes, et que les principaux coupables sont étrangers au régiment. Les défenseurs' distribuent au Conseil une lettre dé la « Ligue populaire des pères et mères de famille (section du Gard) implorant la ^clémence des juges.

« Nous sommes, dit cette lettre, les premiers à blâmer ceux qui ont oublié que la discipline et l'obéissance aveugle aux ordres donnés', le respect des chefs, sont une condition de cohésion pour notre armée les malheureux ayant femme et enfants n'ont pas pesé les conséquences de leur acte. En notre qua,lité de représentants des familles nombreuses, nous venons solliciter votre clémence, et 'si vous ne restez pas sourds à notre prière, nous pourrons dire que l'armée est une vaste famille secourable, où leurs enfants trouvent des chefs dont la justice n'est pas inexorable: »

Le commandant Lassalla, commissaire du gouvernement, prononce un réquisitoire sévère demandant un châtiment exemplaire. Or, la peine peut être terrible, la mort pour quelques uns, s'il n'y a pas de circonstances atténuantes.

Les' avocats plaident l'égarement, l'entraînement.

Le Coseil condamne le caporal Milleret et le soldat Leduc à trois mois de prison Deylaud et Thérond, à six mois; Almès, à deux mois avec sursis.

C'est une sentence d'indulgence et les condamnes, lorsqu'on leur lit le jugement, paraissent plutôt satisfaits, ils craignaient, sans doute, une peine plus forte.

Le* public était très nombreux et très calme. Thomas.

Bordeaux. Un négociant en vins avait été condamné en première instance pour tromperie sur l'origine des vins qu'il vendait. Sur l'appel d'un des syndicats vinicoles qui s'étaient portés partie civile, la Cour de Bordeaux a élevé de 1,000 à 10,000 francs les dommages et intérêts alloués à ce syndicat et de 100 à 400 francs le taux des vingt insertions du jugement. Elle a confirmé au surplus le premier jugement dans ses autres parties.

Nouvelles Diverses

-ooo.

PARIS

LES AMIS DE LIABEUF

La série continue.

Jeudi soir, à huit heures, le sous-brigadier Joudot, du quatrième arrondissement, a été assailli' rue Aubry-le-Boucher par un jeune homme de vingt et un ans, Henri Bonnet, qui l'a frappé d'un coup de couteau en lui disant qu'il « vengeait Liabeuf ».

A peine effleuré par l'arme, le sous-brigadier s'empara de Bonnet. Mais alors survinrent deux autres individus, Charles Grenier et" André Busselier, qui tentèrent de délivrer le prisonnier. Frappé d'un coup de marteau, Joudot dut sortir son revolver pour tenir en respect ses agresseurs, auxquels s'étaient joints une vingtaine de souteneurs qui criaient « Vive Liabeuf » Un porteur aux Halles, M. Clément Justin, voulut intervenir. Il fut à son tour assailli par un nommé Georges Cosard, âgé de dix-sept t ans, qui se jeta sur lui, un couteau à la main. Enfin, grâce à l'arrivée de six agents, force resta à la loi et Bonnet, Grenier et Busselier furent conduits au poste. A dix Heures du soir, les gardiens de la paix ont. été attaqués, rue Saint-Martin, par un nommé Abraham Schlinskiy sujet russe,' âgé dedix-rhuit ans, qui a été trouvé porteur d un coup de poing américain et d'un couteau à cran d'arrêt.

L'indiyidu arrêté mercredi pour avoir tiré un coup de revolver sur une automobile et qui avait dit se nommer Maurice Bourbier, est en réalité un sieur Gustave Levasseur, garçon boulanger, condamné plusieurs fois pour rébellion aux agents. On a trouvé sur lui une. lettre à l'adresse de M. Lépine, « le bourreau des martyrs », qui se termine ainsi

« Ta place est à la guillotine; le sang des victimes retombera sur ta tête,! -Signé Un vengeur de Liabeuf. Gustave Levasseur ». Il a dit qu'il avait écrit cette lettre dans le bar même où Liabeuf avait préparé son attentat. Aux représentations qui lui ont été faites, il- a répliqué « « Vous crânez maintenant. Rira bien qui rira le dernier. »

DÉRAILLEMENT A SCEAUX-LES-CHARTREUX Le train n° 8, venant d'Arpajon à Paris, a déraillé hier matin à 11 h. 35, à trois cents mètres environ de la gare de Sceaux-lesChartreux.

Par suite d'un écartement des rails dû au mauvais temps, la locomotive s'est couchée sur le côté.. Le chef de train Bernaudin et le mécanieien Jean en ont été quittes pour une chute et n'ont eu aucune blessure.

Le train, composé de cinq voitures, transportait cinquante voyageurs. Six ont été lessés par des éclats de vitres. Un seul, M. Rousseau, de Longjumeau, a été assez griè-

Feuilleton du FIGARO du 9 Juillet

La Chaîne des Dames

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Suite

II soupira, étendit les mains î

Que veux-tu, tout le monde n'est pas né comme toi,. avec des rentes. J'ai mangé du pain sec, tu le sais; et quand je l'ai partagé avec Juana, elle s'arrangeait encore pour le rendre plus dur. Mais, baste! j'avais de bonnes dents, c'est digéré. N'importe, une table avec une nappe1 blanche, de l'argenterie dessus, et devant soi, une vraie femme, comme tu dis, sans gouffre dans l'âme, sans volcan-dans- la peau, j'avoue trouver la perspective plaisante et je m'y prélasse d'avance. Et puis, tu. sais, famille restreinte rien qu'un père,, pas vieux, un brave homme, qui, pourtant, au début me faisait grise mine, mais je l'ai vite apprivoisé.

les as-tu rencontrés ?

->- "Mais, à Paris. Ils y habitent, six mois de l'année, un pied-à-terre un entresol rue de Rome. le hasard. Tu vois, c'était écrit. Et tu vas me promettre de venir à Saint-Malo dans quinze jours, d'accepter notre hospitalité princière, d'assister à la cérémonie du mariage et d'être mon témoin. Tu ne réponds pas? Tu ne vas pas me refuser ça, peut-être ?

Noiï,'non, murmura Guillaume, je ne refuse pas. Je consens, au contraire. avec tous mes vœux pour ton bonheur. Alors, ces lettres?

Et il désignait la cassette.jaune. Ah 1 voilà k ces lettres, tu vas les-

̃• 6t pUittiruina » ». v m u

Reproduction interdite.

vement atteint pour qu'on dit été obligé de le conduire dans une pharmacie.

Le train 7, arrivant en sens inverse, a ramené à Longjumeau tous les voyageurs qui ont été reconduits chez eux en voiture..

LA. TERREUR SYNDICALISTE

Deux cimentiers grévistes s'introduisirent, hier, dans un chantier, rue Stendhal. Plusieurs ouvriers y travaillaient. Les grévistes se jetèrent sur eux et les frappèrent violemment. Heureusement des agents arrivèrent, et purent les arrêter.

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LE SCANDALE DUEZ

On annonce au Palais que l'affaire Ducz va être close.

Les experts ont terminé leurs travaux et achèvent actuellement la rédaction de leurs rapports. Ces documents seront remis à M. le juge d'instruction Albanel la semaine prochaine. Le juge fera alors subir un interrogatoire définitif aux inculpés et communiquera son dossier au Parquet.

LE PARRICIDE DE L'AVENUE HENRI-MARTIN M. Bouissou a interrogé hier M. Gaston Waché de Roo. Il avait devant lui un certain nombre de lettres qui avaient été saisies le lendemain du meurtre. Ces lettres constituaient une grande partie de la correspondance échangée entre Mme veuve Waché de Roo et M. Hajos.

Le juge a demandé ensuite au jeune homme s'il ne recevait pas des subsides de sa mère et si ce n'était point la crainte d'en être privé qui l'avait poussé à tuer sa mère. M. Gaston Waché de Roo a-protesté, disant qu'il avait agi dans un moment de folie. Sans doute, a-t-il ajouté, ma mère me donnait de l'argent, mais je n'en. ai point reçu plus qu'elle n'en avait donné à mon frère et à mes sœurs.

LES VACANCES.

Il est intéressant de rappeler aux nombreux Parisiens sur le point de partir en vacances que les Grands Magasins Dufayel se chargent des installations complètes d'appartements, villas, châteaux, hôtels, etc., dont ils fournissent les plans, dessins et devis gratuits. Les meubles sont garantis trois ans ou bien livrés franco de port ou d'emballage pour toute la France. Les visiteurs peuvent en outre assister de 2 h. 1/2 à 6 heures, au concert, au cinématographe avec les vues d'actualités les plus récentes et prendre part au five o'clock tea.

DANS LES PHARMACIES

S'il faut en croire le syndicat des préparateurs en pharmacie, ceux-ci seraient près d'avoir obtenu satisfaction dans la campagne qu'ils avaient engagée pour déterminer les pharmaciens à fermer à neuf heures.

Les pharmaciens de quatorze arrondissements auraient d'ores et déjà promis de fermer à neuf heures ce sont ceux des 3e, 4°, 5°, 7e, 8e, 10», 11», 12°, 13°, 14e, 15=, 16e, 190 et 20e. Les pharmaciens des ler, 9e, 17e et 18° seraient résolus à fermer à neuf heures à partir du 31 juillet. Les 2e et 6° arrondissements seraient à moitié conquis par les préparateurs.

Observons que la fermeture à neuf heures a pour condition l'établissement dans chaque arrondissement d'un service de nuit que les pharmaciens assureraient par roulement.

-».-

COLLISION DE TRAMWAYS

Deux tramways de la ligne Cours de Vincennes-Saint-Augustin se sont tamponnés, hier, rue des Pyrénées. Trois voyageurs ont été légèrement blessés.

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L'AGITATION OUVRIÈRE CHEZ les cheminots Versailles. Le Syndicat national des chemins de fer avait convoqué, ce soir tous les cheminots de l'Etat et de.la grande ceinture de la région de Versailles à une réunion corporative à l'hôtel de ville de Versailles. Les cheminots ont décidé de faire grève dès que le mot d'ordre leur en sera donné par le comité de grève.

UNE DIVISION AMÉRICAINE

Marseille. Une division américaine composée des cuirassés Indiana, Massachusetts et Iowa formant, sous les ordres du capitaine de vaisseau Clark, la « Naval Academy Practice Squadron », est arrivée hier matin à Marseille, venant directement de Plymouth.

Après avoir échangé les saluts d'usage avec les batteries de la côte, cette division navale est venue s'amarrer aux coffres du bassin national où elle séjournera jusqu'au 15 juillet.

Les trois cuirassés que comporte cette division-école ne sont pas parmi les plus modernes des Etats-Unis. Ils datent, les deux premiers de 1893, le troisième de 1896. Ce sont des bâtiments de 11,000 à 12,000 tonnes.

TERRIBLE EXPLOSION

Meaux. L'appareil régulateur plà'cé près des gazomètres à l'usine à gaz de Meaux a fait explosion cet après-midi,

Sept personnes ont été très grièvement blessées, et cinq d'entre elles, dont le directeur

garder au fond de ta bibliothèque. Elles ne peuvent rester chez moi; tu: comprends ?

Oui, mais pourquoi ne pas les détruire, les brûler?

Roland baissa la tête

Je l'ai voulu, je n'ai pas pu.

GuillaumePortal se leva toutdroit,marcha vers son ami, le saisit par les deux épaules et plongeant son regard honnête et droit dans ses yeux troubles, il prononça

Ecoute, mon petit, soyons francs, s'il te plaît! Si tu ne brûles pas ça, c'est que tu y tiens encore?

C'est le passé balbutia Roland. C'est que tu y tiens encore répéta violemment Portal. Et si tu tiens encore à ces pages anciennes, c'est que tout n'est pas dit entre toi et celle qui les a écrites.

Tu te trompes; c'est complexe,.bizarre. ça fait partie de ma vie, de moimême. Je ne peux pas, je n'ose pas i Ame peu sûre, cœur incertain, prends garde! Tu vas peut-être gâter l'existence d'une pauvre fille ignorante qui n'aura qu'un tort celui de t'aimer, de croire en toi! Songes-y bien, il y a de ces infamies cachées qui sont pires que des crimes au grand jour. Prends garde! Guillaume, répondit le jeune homme, eh bien, après? quand je ne serais pas aussi sûr de moi que je l'affirme, quand j'aurais encore au fond de la poitrine quelque plaie mal fermée, ne crois-tu pas que la meilleure guérison, le meilleur moyen de retrouver la certitude, le plain-pied sur la route, n'est pas encore celui que je choisis? Ma jeune femme me sera doublement chère, car elle m'aimera et m'aura sauvé.

Subtilités jugeait Portal. Oh pardieu je le sais bien, tu ne seras jamais à court de belles phrases ni d'arguments spécieux. c'est ton métier; mais c'est aussi le mien, et c'est pour cela que tu ne nv'abuses guère. Tiens, tes lettres, .vex-tu que je les brûle, iijq^? ,llU ;,w,(1 Non, pas encore.

de l'usine, M. Maillot, sont en danger de mort.

Çà, et

Deux personnes, signalées comme disparues dans la catastrophe de Villepreux, ont été retrouvées par le service, de la Sûreté de Versailles, l'une, M. Hardy, à Paris; l'autre, M. Lucas, à Fertilly, près de La Rochelle. Des expériences de rogue artificielle, fabriquée avec les détritus de poissons et coûtant trois fois moins cher que la rogue actuelle, ont été effectuées à Lorient avec d'excellents résultats.

A Lacour (Ariège), des malfaiteurs restés inconnus ont essayé de faire sauter, avec un explosif, une usine à plâtre.

COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 8 juillet

La Bourse d'aujourd'hui peut se passer de commentaires. Elle est ce qu'elle devait être, encore endolorie. Les docteurs prétendent que la maladie suit son cours et que la convalescence sera rapide. Je ne suis pas docteur, mais j'épouse volontiers leur opinion.

On m'a demandé des renseignements sur la Providence russe qui avait eu jadis la faveur du public sur des espérances qui ne se sont pas réalisées. Cette Société a même traversé des épreuves difficiles et les actionnaires n'ont pas eu lieu de se réjouir. Je puis leur verser un peu de baume dans le cœur. J'apprends de source officielle que les bénéfices de l'exercice 19Ô81909 et ceux de celui qui sera clos le 13 juillet prochain permettront d'amortir complètement les pertes antérieures en laissant encore un excédent disponible. Il serait donc possible, et même probable, qu'une partie de cet excédent permît de distribuer un dividende aux actions privilégiées de la Série A. On sait que ces actions ont droit à un dividende cumulatif de 6 0/0, qui s'élèvera au 30 juin 1910 à 44 francs.

Il pourrait très bien se faire qu'il fût amorti en partie, surtout si une combinaison de réorganisation à l'étude arrive à bonne fin. Marché dfficiel. La Rente a été plus résistante à 9740. Le comptant s'est'lègërement raffermi à 97 35.

V Extérieure espagnole a regagné une vingtaine de centimes à 94 65, effaçant ainsi une partie de sa réaction d'hier.

Le Turc se maintient à 94 30, et le Serbe 4 0/0 87.

Les Fonds russes sont calmes et soutenus. Le 5 0/0 1906 finit à 104 35, le 4 1/8 0/0 à 10185.

Le Portugais reste sans changement à 66 80. Le .B!'<Mt< 0/0 est lourd à 90 30.

Le Mexique 4 0/0 4904 faiblit .à 98. Il est assez naturel que l'émission du nouvel emprunt mexicain 4 0/0 de 1910 provoque des opérations d'arbitrage.

Les établissements de crédit sont mieux tenus. La Banque de Paris regagné 2 fr. à 1,778; le Crédit lyonnais reste à 1,404. L'Union parisienne se maintient à 1,009. Le Crédit mobilier est soutenu à 694. La Banque française a regagné à 314 les 6 francs qu'elle avait perdus hier. La Banque privée reste à 429.

Les banques russes font preuve de beaucoup de fermeté. La Banque russo-chinoise monte de 2 fr. à 611. La Banque de l'Union à Moscou progresse à 778. La Banque de commerce privée de Saint-Pétersbourg se tient à 585.

Le Suez est calme aux environs de 5,425. ̃ On constate un peu de lourdeur sur les valeurs de, transport., La Thomson Houston reste ̃a 788. Les Omnibus (jouissance) se tassent à 335.

Le Métropolitain perd 4 frans à 569 et le Noi'd-Sud fléchit à 305.

L'action Popp s'alourdit à 765.

Les Chemins de l'er nationaux du Mexique se sont maintenus aux environs de 143. Les Tramways de Mexico sont calmes à 640. On dit qu'on aurait procédé ces jours-ci à la liquidation d'une position sur cette valeur. Cela expliquerait pourquoi l'augmentation du dividende trimestriel n'a pas eu d'influence sur les cours.

Les actions privilégiées du Brazil Railway se tiennent à 508.

Le Rio-Tinto, qui avait débuté plus faible, s'est relevé en clôture à 1,640, soit en reprise de 7 francs sur hier.

Les valeurs russes sont assez irrégulières et les charbonnages- subissent, notamment, une réaction assez sensible. La Sosnowice a baissé de 16 francs à 1,490, et la Makeewka de 12 francs à 248. Par contre, la Briansk reste très ferme à 318.

Marché en banque. Le marché sud-africain est resté lourd et les cours ont subi un nouveau fléchissement.

D'après lés nouvelles publiées; le nombre d'indigènes employés dans les mines aurait diminué de 800 environ pendant le mois de juin. C'est en somme un chiffre très modéré pour cette époque de l'année où les nègres préfèrent rester chez eux. Cet arrêt dans les recrutements de main-d'œuvre, au moment où de nouvelles mines comme la City Deep procèdent à de vastes installations, explique jusqu'à un certain point le fléchissement

Quand tu seras parti?

Non' de grâce! Un jour. plus tard, quand je te le dirai. Ça viendra vite, va

Il essayait de sourire et souriait faussement de façon lamentable. Son ami eut pitié de lui.

Après tout, conclut-il, c'est à toi qu'appartient ta vie! Pour moi, j'ai fait mon devoir en t'avertissant. à dieu vat

C'est cela. ayons confiance.Voistu, mon vieux, ici-bas, il n'y a jamais eu de sentiments sans mélange, et je ne suis qu'un homme, un pauvre homme. Pas même; un enfant, un pauvre enfant!

Alors Roland Desmoulins, acceptant le qualificatif, tendit d'un geste câlin ses deux mains à son ami grondeur, qui, haussant les épaules, ne put qu'en accepter l'étreinte en réservant sa pensée.

Entre ces deux hommes, il y avait des souvenirs nombreux, difficiles à oublier.

Guillaume avait rencontré Roland jadis, huit ans plus tôt, dans l'antichambre de l'éditeur Bonjean.

Ce gamin de vingt ans, imberbe, avec l'air d'une fille, se présentait gauchement, rougissait en parlant, saluait les grooms, en serrant dans ses mains crispées un gros eahier de papier blanc qui, à ne pouvoir s'y méprendre, fleurait le manuscrit. De plus, il était mal habillé, sentait le pauvre, et manquait de cette suffisance aisée qui attire la considération. des sots? Oui, et des autres. Le monde est ainsi fait.

Assis sur une chaise, il attendait depuis longtemps sans doute quand Portai apparut. Aussitôt un employé s'empressait à faire entrer de suite cet auteur opulent dans le cabinet éditorial. ̃-r- Mais, dit-il, en désignant dans son coin d'ombre Roland, muet et résigné, monsieur n'est-il pas arrivé avant moi? '«:• Oh ^Pf/Çit^Wflfè?1 rf 8M&, ̃ T£t comme la porte s ouvrait Guiî-

constaté dans les rendements de certaines -s Compagnies. Mais, encore une fois, ce ne sont là que des embarras périodiques dont il faut se garder d'exagérer l'importance.

La Rand Mines a fléchi à 220 et la Gold'fields à 155.

La General Mining reste à 52.

La Crown Mines est revenue à 215 et l'East Rand à 131 50.

'Les valeurs territoriales sont plus résistantes. La Chartered se maintient à 39 75, la Mossamédès à 18 et la Zambèze à 21 75. Les valeurs de diamant ont peu varié. La De Beers finit à 434 50 et la Jagersfonteïn à 217 50.

La Lena a fléchi à 86 25, sous l'influence de la lourdeur générale.

On a remarqué la faiblesse de la Mexico Mines of el Oro, qui a baissé de 14 fr. à 233. Cette réaction a été provoquée par la publication d'un rapport du directeur de la mine au sujet des résultats des derniers travaiïx de développement. Cependant, ce rapport n'est pas aussi défavorable qu'on semble l'avoir pensé à la Bourse. Sa conclusion est, en effet, qu'en augmentant légèrement l'outillage et en broyant une plus grande quantité de minerai pauvre, on doit arriver à élever les bénéfices mensuels à. 15,000 liv. st. La Spassky reste lourde à 89.

La Thomson Houston hellénique s'est légèrement raffermie à 100 50. Les recettes du mois d'avril sont en augmentation de 17,567 francs par rapport à celles d'avril 1909. Pour les quatre premiers mois de l'année, la plusvalue s'élève à 90,902*fr., soit plus de 10 0/0 par rapporUà l'année dernière.

Les valeurs de caoutchouc sont restées calmes et plutôt lourdes. La Société financière finit à 401, la Malacca a baissé de 11 fr. à 309.

Les valeurs de pétrole sont résistantes. La Spies reste à 30 50, la Maikop à 18. Armand YveL

Argus.

New-York, vendredi (dernière heure). Les affaires ont été aujourd'hui modérément actives les transactions ont porté sur 686,000 titres, dont 142,000 Steel (Common), 133,000 Reading, 97,000 Unien, 42,000 Atchison, .42,000 Southern Pacifie, 27,000 Amalgamated et 24,000 Milwaukee. Au début on a été ferme avec avance générale. Londres envoya des avis favorables, mais les bonnes dispositions du marché furent arrêtées par la publication des statistiques du cuivre. En clôture le marché était faible, la cote était en baisse, avec des pertes assez sensibles. Dans la première partie de la séance, les Union, Milwaukee et Reading étaient en faveur et en hausse de trois à quatre ipoints. On faisait circuler le bruit que la Interstate Commerce Commission était disposée à autoriser l'augmentation des tarifs récemment proposés par les divers chemins.

Pendant l'après-midi la tenue des Steel donna à réfléchir c'était le point noir; le mouvement de recul s'étendit et, en clôture, la cote fléchit vivement sur la nouvelle que la condition des récoltes des blés était de 30 points au-dessous de l'évaluation d'il y a un mois. On vendit ferme les Amalgamated, Steel et surtout le papier du groupe Granger. On clôtura aux plus bas cours. Le compartiment des obligations a été modérement actif les affaires dans cette section ont porté sur 1,880,000 dollars.

Le marché monétaire ouvrit ferme l'argent était en demande pour les emprunts jusqu'à lundi. Le taux dominant était de 2 5/8 l'argent devint plus abondant en fin de séance et le taux tomba à 2 0/0.

INFORMATIONS FINANCIÈRES

BANQUE FRANÇAISE DU RIO DE LA PLATA. Ainsi qu'il était aisé de le prévoir, le placement des actions nouvelles de la Banque Française du Tlio'de la Plata! à laquelle1 la1 Banque de l'Union Parisienne procède en ce moment, obtient le plus favorable accueil. Depuis l'année 1900, la Banque Française du Rio de la Plata a vu du reste ses opérations sociales progresser d'une façon remarquable ses dividendes ont, eux aussi, augmenté constamment, et depuis 1904 ils se sont établis régulièrement a 9 0/0 par an. Tout permet d'envisager pour l'avenir des résultats au moins aussi satisfaisants. Cette institution, en effet, grâce à la prudence et à. la diligence de son Conseil d'administration, se trouve dans les meilleures conditions pour profiter du développement économique de la République Argentine où elle a su prendre une place si remarquable.

CHEMIN DE FER MEXICAIN DU CENTRE. Lundi prochain 11 juillet sera close l'émission des 27,000 obligations 5 0/0 de 100 piastres (258 francs), créées par la Compagnie du Chemin de fer mexicain du centre, en vertu do l'autorisation que lui a donnée le gouvernement de l'Etat de Zacatecas avec sa garantie d'intérêt de 5 0/0. Nous avons déjà dit que cet emprunt jouissait en outre d'une hypothèque de premier rang sur tous les biens de la Compagnie et que chaque obligation rapportait annuellement 12 fr. 90 nets de tous impôts mexicains ou français. Dans la liste des membres du conseil, nous relevons les noms de MM. Francisco Madero et R. Hernandez, tous deux administrateurs de la Banque centrale mexicaine, fort honorablement connue do M. J. Garcia, directeur de la Banque de Nuevo Leon, laquelle donne 15 0/0 de dividende, et de plusieurs notables industriels.

Après la répartition, les souscripteurs servis devront, du 18 au 25 courant, verser aux gui). chets de la Compagnie, 20, rue Saint-Georges, le solde de 132 fr. 50 par titre attribué et recevront un certificat provisoire, jouissance mai 1910, muni de coupons. La cote du marché^ de Paris aseraussitôt demandée.

laume pénétra. A cette époque, il naissait seulement à la réputation. Cependant déjà de tous côtés on s'accordait à lui prédire un grand avenir. Il ne recueillait que sourires et félicitations. Dame, qu'on y songe un romancier qui dépensait vingt mille francs de publicité à chacun de ses livres, forçait la mode, violait la gloire! Des écrivains de ce genre sont rares sur la place et d'autant mieux venus.

Quand il eut terminé d'entretenir l'éditeur attentif et complaisant de ses divers projets, le jeune auteur se retira sur des « au revoir, à bientôt », pleins de grâce. Et, de nouveau, il'avait revu, toujours immobile sur sa chais"e, cet inconnu aux traits tordus par l'attente, l'espoir et la peur. En voyant la porte s'ouvrir, il s'était levé dans un élan de courage, abordait l'homme puissant qui tenait son sort dans ses mains: Pardon, monsieur, voici huit jours que je reviens sans être jamais reçu; et, aujourd'hui, il y a trois heures que j'attends. Voulez-vous m'accorder une seconde ?

Entrez! fit Bonjean, mais d'une voix changée, agacée et maussade. Guillaume, en descendant l'escalier, avait pu saisir au vol ce fragment de dialogue. Mais il ne s'en émut pas outre mesure, sachant à quelles incessantes et le plus souvent à quelles baroques sollicitations les libraires sont exposés par définition.

Il s'en fut. La maison d'édition était située à deux pas du Palais-Royal.'déjà désert en ce temps-là: 11 faisait beau un jour d'automne mélancolique dans les gris et les roses; un vent mou, qui n'arrachait pas les feuilles rousses, mais les cueillait dans une caresse.

L'auteur heureux, un peu grisé de sa fortune, arpenta les allées du jardin solitaire. Dans la douceur du jour, il s'at-,tendrit, reconnut que sa vie était faite de privilèges qu'il détenait à lui seul

plu^cm&.sji par^^bQpfee^ivtal/ftttf, é&.

sorte, dans social, V devait

la sorte, dans l'équilibre social, il devait

LES

Concours du Conservatoire

Neuvième séance Piano (femmes) Comme celui de violon, le, concours de piano (femmes) a été d'une rare supériorité et ce que je. disais hier du niveau de l'enseignement dans les classes instrumentales trouve.une nouvelle affirmation dans le résultat de la brillante épreuve d'aujourd'hui.

Trente et une concurrentes s'y,, présentaient, desquelles vingt-deux ont été récompensées jugement généreux mais pleinement justifié parles qualités techniques de la plus grande partie des élèves, du sty-le et du sentiment'musical de plusieurs d'entre elles.

Le morceau imposé étàitf le Thème et variations de M. Gabriel Eaur,é, œuvre* dont la musicalité si rare et-srprofdnde, l'expression subtile etipoétique, le raffinement d'écriture étaient bien faits pour juger de la nature et en même temps que de la culture professionnelle des concurrentes.

Le jury était composé deJVIM. Gabriel Fauré, président; Raoul Pugrib, Maurice Moszkowski, Césare Galéotti, Alfred Bruneau, Léon Moreau, Véronge de la Nux, Lucien Wurmser, Edouard Risler, Ernesto Console, Ricardo 'Vines, Santiago Riera, Camille Decreus et Fernand Bourgeat, secrétaire.

Cinq premiers prix ont été décernés A Mlles Fouxgeaud (classe Philipp), Bompard (classe Delaborde), Haskil (classe Cortot), Duchesne (classe Cortot), Boynet (classe Philipp).

Sept seconds prix

A Mlles Coffer (classe Philipp), Parody (class'e Cortot), Me'erovitch (classe' Cortot), Herr-Japy (classa Delaborde), Hubert (classe Cortot),, Petit, (classe Delaborde), Michel (classe Philipp).

Quatre, premiers accessits':

A Mlles Gelly (classe Philipp J?,Hecking (classe Delaborde) ,*Steff (classe Philipp), Bàrret (classe Delaborde).

Six seconds accessits

A Mlles Arnoult (classe Delaborde), Ruffin (classe Philipp), Endrès' (classe Delaborde), Blanquer (classe. Delaborde), Illingworth (classe Delaborde) et'Baillot (classe Cortot).

Parmi ces lauréats, je citerai plus particulièrement Mlle Fourgeaud qui a de l'autorité, une nature musicale très personnelle et a fort bien lu; Mlle Bompard, qui possède une belle qualité de son, un tempérament très intéressant, des dons de fantaisie et un réel sentiment artistique; Mlle Coffer (premier concours), qui a un son ravissant, de la légèreté, de bons doigts et lit d'une manière très musicale; Mlle Meerovitch, une enfant de quatorze ans, très douée, qui a le sentiment des effets de sonorité Mlle Herr-Japy, dont le jeu est très vivant et ''plein d'intelligentes indications.

Enfin, parmi les oubliées que nous retrouverons l'an prochain, je nommerai Mlle Dienne, une intéressante nature d'artiste, dont le sentiment musical est plein d'expression.

Robert Brussel»

LE THÉÂTRE AU CHATEAU

< Joconde» 1> à Maisons-Laffitte

C'était hier la journée du comte de Clermont-Tonnerre ou du moins la répétition générale car la première n'a lieu qu'aujourd'hui. On sait que ce délicat protecteur des arts offre chaque année à des privilégiés le régal d'un spectacle inédit qu'il monte magnifiquement, renouvelant ainsi la tradition des grands seigneurs du dix-huitième siècle qui aimaient à avoir un théâtre chez eux, dans leurs châteaux ou dans leurs « folies », pour y donner des spectacles d'un goût raffiné à leurs amis.

Cette année encore, le comte Robert de Clermont-Tonnerre avait confié à M. Nozière le soin d'imaginer et de préparer le spectacle qui convenait. Comme précédemment M. Nozière a écrit deux actes où la fantaisie, la féerie, la satire s'allient à d'ingénieux divertissements. Après la Belle et la Bête, après les Sabots de Vénus, il nous a offert Joconde « d'après le conte de La Fontaine ». Qu'est-ce que Joconde? Il y a cent à parier que plus d'un parisien pris à

nécessairement frustrer quelques autres. Mais il n'y pouvait rien. Certes, s'il trouvait sur son chemin des misères à secourir, il ne hâterait pas l'allure et ne passerait pas sans voir. Il acceptait d'avance, toutes les solidarités. sans distinguer que pourtant il n'allait pas au-devant d'elles.

Après un quart d'heure d'errance sous les platanes, il remontait une allée latérale, bâtissant dans son imagination de grands plans d'avenir, imaginant des gloires nouvelles, des triomphes retentissants.

Brusquement, sur un banc, il aperçut quelqu'un qu'il reconnut aussitôt le petit jeune hommeaumanuscrit entrevu dans l'antichambre, tout à l'heure, chez Bonjean.

Oui, c'était lui, bien lui.

Or, le petit jeune homme, tenant toujours dans ses mains crispées son cahier de papier blanc, encore assis tout droit, comme là-bas, sur sa chaise, renversait la tête en arrière dans une pose écrasée. Il fermait les yeux et, de ses yeux clos, des larmes lentes coulaient sur ses joues de fille, pâles d'habitude sans doute, plus pâles encore à ce moment t sous le coup d'une déception trop douloureuse.

Portal s'arrèta, contempla de loin ce désespoir muet dans ce jardin solitaire; et son âme s'émut de compassion fraternelle pour ce pauvre être désemparé. Cette fois,- l'occasion s'offrait, d'ellemême, et il s'agissait, à coup sûr, d'un écrivain éconduit, repoussé. Dans ce domaine, il avait, lui, Portal, une puissance réelle, pouvait changer cette tristesse en joie, n'avait qu'un mot à dire pour que le banni devînt l'élu.

A constater sa force, son orgueil chanta; tout ne fut pas limpide dans sa bonne intention; mais qu'importe, s'il repêchait une agonie? Il s'approcha. L'autre, les paupières toujours closes, continuait son rêve de misère. Lente®\M\, iP&jtohs'aasi i;.à cô|é de lui. Rien, pas un geste; toute extériorité paraissait

Timproviste, répondrait en se- souver-»1 nant de la célèbre toile de Vinci « C'est une femme. » Vous n'y êtes point. Joconde est un*homme. C'es'femème un si bel homme qu' «'aux plus charmants, il n'en doit guère ». -Le roi Astolphe-le fait venir à sa Cour. Pourquoi ? Pour détourner sur cet Adonis les1 hommages dont'Jesl>diaines de'la Cour ac- •• câblent un roi trop aimé. Joconde l'aidera à porter le poids de tant de tendresses. ` Hélas! En même temps que* Joconde arrive à la Cour, on y apprend^ses infortunes conjugales. On en fait des gorges chaudes, le roi tout le premier. Astolphe t- rit beaucoup moins, un instant après, quand il apprend qu'ils est couvert .du même ridicule que Joconde. Ses pre^miers transports de fureur exhalés, il embrasse fraternellement Joconde qu'il raillait tout à l'heure et il décide de partir, avec lui, à. la recherche d'une .femme vertueuse. Il en»fëra la reine de ses Etats.

Astolphe et Joconde voyagent longtemps sans trouver l'oiseau rare. Ils croient l'avoir rencontré un jour dans une villageoise charmante et naïve d'appa- e rence. Ils s'enflamment pour elle ils en viendraient aux pires extravagances s'ils ne découvraient bientôt qpue l'objetdeleur culte est indigne de tant dtenthousiasme, et de tant de respect. A vrai dire, ils sont tombés dans un piège qa' a tendu la reine au roi Astolphe et son épouse Béatrice au bon seigneur Joconde. Il est décidément impossible de lutter contre les femmes. Et le roi .elle .seigneur oubliant l'affront par lequel ils s!étaient crus déshonorés décident, chacun « s'attachant à sa moitié », de vivre, «, en grand soûlas, en paix,, en amitié ». Parbleu 1 Font-ils-pas mieux que de se plaindre

Sur cette trame légère, »M. Nozière.ài brodé des variations spirituelles et par- fois poétiques qui ont plu infiniment. Mmes- Dorziat, Dnluc, Ventura, Devimeur, Lucienne Roger, Colonna, Rosny, Pascal, Armand et Mlle Mellot, aidées de leur camarade Beaulieu excellent .met- teur en scène, interprétaient les rôles decette piquante fantaisie elles y ont été charmantes de grâce, de malice et de beauté. Au deuxième acte, un* divertissement' fort artistiquement réglé par M. Georges Saracco, sur une fort jolie musique de' v M. J. Szulcr pleine de^rythmes heureux,! a soulevé des bravos enthousiastes*! Mmes Pernot, Tesseyre, Bugny, Lampo! ont dansé délicieusement, et un finale1 d'une grâce parfaite nous a montré sous; de nouveaux et plus poétiques costu-«; mes encore, Mmes Mellot, Armand, Rosny, Devimeur, Andrée Pascal. Une surprise était réservée au public: M11& Dorziat transformée en ballerine an* •̃ tique. La brillante comédienne a exécuté, sur la musique de M. Richard Strauss, la célèbre danse de Salomé. Et ç'a été1 un des plus beaux moments de la repré-f' 'v seritation. On a longuement et chaleu?' reusemenfc applaudi Mlle Dorziat.

M. Bailly avait brossé deux décoré très beaux. Il n'y eut.qu'une voix pour, les louer dans, l'assistance où l'on marquait*:

Mmes Pierson, Jeianne Grainiër, Cécile Sojel,' Mérentié, Burty, îfarthe Urban,, les soeurs' | Kubeler, Sandrini, Cernusco, Marie Leconte., Géniat, Nelly Cormon, Rachel Boyer, Alica Desplanches, Mlles Fàber, Alice Clairville, Mario Calvill, Marie-Louise Welson,Magda, Corbys, Maria, Madeleine Morlay, Mlle Mireille Corbé, Mme Henriot, Mlles Léo Renn^v Fonteney, Gladys-Maxhance, etc., etc. M. Gaston-Dreyfus, M. et Mme Adolphe Brisson, M. et Mme Léon Blum, MM. Stoullig, Henri Mayer, Mme Philippi, Mme de Guestre, M. Paul Reboux, M. Charles Muller, M. Jules Bois, M. Athis, M. François de Nion, M. Louis Schneider, M. Pedro Gailr hard, M. Fasquelle, M. Willy, M. Trébor, M. Paul Largy, M. Abeniakar, M. An-t dré Picard, M. Léon Parsan, M. Huguenet, M. Marcel Boulenger, M. Robert Dieudonné, M. Fonson, M. Ribot, M. et Mme Alfred "3a-1 voir, M. et Mme Lucien Mayrargues, M., Arvel, etc., etc.

Un buffet luxueusement servi avait été installé dans un pavillon voisin; entre le premier et le second acte, de nombreux invités y allèrent goûter, et* 'v en attendant le second lever du rideau,,r ils se promenaient sous de beaux .ar-* bres, au milieu de plates-bandes fleu- ries. Et, en rentrant dans le théâtre si ingénieusement aménagé, en regardant' les deux belles toiles qui en ornent les' murs: le Décaméron, de Winterhalter, et le Combat de taureaux, de Braccassa;1 en voyant la suite du spectacle, la grâce1 des costumes et leur élégant assemblage,.

abolie pour cet aveugle et ce sourd volontaire qui défendait ses prunelles et ses oreilles de l'horreur des réalités. Alors, le romancier déjà célèbre hasarda quelques mots

Monsieur. pardon, jevous ai vu, tout à l'heure, à la librairie, n'est-ce pas? Enfin, le misérable reprenait contact avec la vie. Il regarda d'un œil vague qui lui parlait et sourit amèrement. •> Oui, monsieur, monsieur Portal, car je vous connais, moi! Vous m'avez vu. mais vous ne m'y verrez plus: Ni dans cette librairie' ni dans une autre. C'était la dernière; j'ai déjà essayé ail-' leurs, partout. Le résultat est toujours le même refusé sans examen. Les vers ne se vendent pas.

Peut-on voir? demanda doucement 't Portai, en désignant le manuscrit du. doigt. .̃. Pourquoi pas? répondit l'enfant,. puisque c'est fait pour le public. ̃̃ Guillaume prit le cahier, et lut à la première page Cires perdues, poésies, par Roland Desmoulins..

Joli titre, déjà! niurmura-t-il,' en approuvant de la tête.. Roland rougit; le moindre éloge, comme un coup de fouet, relevait sa tristesse. Il contempla, de ses deux grands yeux fixes, cet étranger tombé du ciel, qui, peut-être, lui serait.un sauveur. Le noyé se raccrochait au brin de paille, soufflait et reprenait espoir. .Portai lisait. Une page, deux pages, trois, il continuait. A la dixième, il s'arrêta, se tourna vers son lamentable confrère et lui dit brutalement C'est très beau; vous êtes un vrai poète. des idées, et le mot juste, l'épithète rare, la rime imprévue. Bravo! I Maintenant, soyez franc, pour que je n'aie pas à vous causer une fausse joie :̃; tout le manuscrit est-il d'un souffle égal?, ou bien avez-vous, à dessein, placé,. en tête, les plus parfaits poèmes, pour' allumer l'éditeur; ce ne serait que de' bonne guerre,v4^ajileur$ ?, ,i# ,jv î-4 suivre.) Maurice Montégut.


en voyant le comte Robert de ClermontTonnerre empressé et attentif à ce que tout fût élégant, harmonieux, exquis dans cette fête, les invités admiraient avec quelle perfection, avec quelle charmante simplicité aussi un grand seigneur peut être un Mécène.

Serge Basset.

COURRIER DES THÉATRES

A l'Opéra Mlle Demougeot dans la Damnation de Faust. Mlle Demougeot a chanté hier pour la première fois et d'une façon tout à fait remarquable la Marguerite de Berlioz à 1 Opéra; elle en avait déjà chanté des fragments au concert, et nous avions eu alors l'occasion de relater, avec son succès, les rares et précieuses qualités vocales dont elle avait déjà donné le témoignage. Son interprétation d'hier n'a pas moins heureuse. Vous savez avec quel art précis du chant Téminente cantatrice traduit les personnages qui lui sont confiés. Elle a prêté à Marguerite un même talent, une même sûreté dans la phrase, une même délicatesse dans l'expression; et la manière chaleureuse et sobre dont elle a dit' l'aîr fameux D'amour l'ardente flamme »; lui a; entre autres, assuré le plus vibrant succès, qu'elle a partagé avec ses; partenaires le remarquable Méphistophélès qu'est M. Gresse, le vibrant Faust qu'est M. Franz, le généreux Brander qu'est M. Cerdan. R. B.

Aujourd'hui:

A l'Opéra-Comique, à 'midi précis, suite des concours publics du Conservatoire. Concours d'opéra

M. Iriarte, 26 ans 2 mois, Lucie de Lammertnoor, 1= acte(Donizetti), rôle d'Edgar. Mlle Hemmler, 23 ans 4 mois, Faust, trio (Gounod). rôle de Marguerite répliques MM. Jourde et Tirmont.

M. Toraille, 28 ans 3 mois, l Africaine., 4e acte (Moyorbeer), rôle de Vasco de Gama réplique Mlle paumas.

M. Tirmont, 25 ans 10 mois, Roméo et Juliette, 5' acte'(Gounod), rôle de Roméo réplique Mlle Hemmler.

M. Godard, 26 ans 5 mois, le Bal masqué, 4* acte' (Verdi), rôle de Reusto; réplique Mme

Wiltz.

Mlle Caivet, 24 ans 2 mois, a concouru en 1909, Samson et Rallia, 2e acte (M. Saint-Saëns), rôle de Dalila; réplique M. Jean AHchevsky. M. Clauzure, 25 ans. 1er accessit en W09, Me- fislofele, 1". acte. (M. Boïto),,rôle de Menstofele réplique.: M. ChahrMouradian.

M. Jourde, 28 ans 6 mois, les Huguenots, trio (Meyerbeer), rôle de Marcel; répliques Mlle Daumas et M. Jean Altchevsky.

Mlle Lubin, 20 ans 5 mois, Iphigénie en Axilide, 1" acte (Gluck), rôle d'Iphigénie répliques Mlles Kirsch, et Guillemot.

Mlle -Lalotte (Jeanne), 23 ans, a concouru en i909, Boris Godounoxc, 3e acte (Moussorgsky), rôle de Marina; réplique MM. Chah-Mouradian et Clauzure.

M. Népote, 28 ans 2 mois, 1«' accessit en 1909, le lioùd'Ys, fragments,(Lalo), rôle, de Karnac; réplique Mlle Guiblin.

Mlle 'Guillemot, 22 ans 5 mois, 1" accessit en 1D09, Thaïs, 4e acte (M. Massenet), rôle de Thaïs; réplique M. Clauzure.

M. Fontaine (Hugo), 27 ans 1 mois, a concouru en 1909, Jtérodiade (M. Massenet), rôle de Jean réplique Mme Wiltz.

M. Carrié, 23 ans 1 mois, 1" accessit en 1909, GwendoUne, l" acte (Em. Chabrier), rôle d'Haralci réplique Mlle Bonnard.

Mlle Kirsch, 22 ans, le Tribut de Zamora, 3' acte(Gouiiod), rôle d'Hermosa; réplique Mlle Guillemot.1

Mlle Charrieras, 24 ans 6 mois, Faust, 3' acte (Gounod),EÔlO'de Marguerite; réplique M. de

Larointgu'iÈro. '̃̃

M. Chah-Mouradian,- 28 ans 9 mois, 2' prix en 1909, ,A^US,ia- acte (Verdi), ̃ rôle de Radamès réplique Mlles Lubin et Lalotte.

Mme-, Wiltz, 26 ans, prix en 1909, Mefislofele, la Prison (M. Boïto), rôle de Marguerite; répliques :.MM. Fontaine et Godard.

Mme \yillamne-Lambert, 23 ans 5 mois, 1er ac-

cessit Cn 1909, Gwendoline, \'r acte (Em. Chabrier), rôle de Gwendoline réplique M. Godard. '• ̃̃

Mlle' Guiblin, 23 ans, a concouru en 1909, le Trouvère, acte (Verdi), rôle d'Azucema réplique: M. Toraille.

M. de Laromiguière, 27 ans 4 mois, l'haïs, 4facte (M. Massenet), rôle d'Athanaël réplique: Mlle Charrières.

Mlle" Coui'so, 25 ans 10 mois, accessit en 1909, Aûla, 3' acte (Verdil, rôle d'Amnéris réplique M. Jean Altchevsky.

Ce so/r

A l'Ambigu, à 8 h. 1/2, première représentation de le Reportage de Al. Plouf, comédie en un acte de MM. Henry de Brisay et Henry yernot. Distribution

Jonquille- MM. Delafosse Portébuis Oougot pio«f André Barcet Boudart-Boudin Court De La Carbinette Dhartigay Stephenson Chevillât Mac Mach Pogg-i

Les critiques, soiristes et courriéristes seront reçus ce soir au contrôle sur présentation do leur carte.

A t'opéra, à 9 heures, Ballets russes; Cléopdtre, Shéhérazade et les Sylphides. Ala Comédie-Française. û 8 li. 1/2, la' Fleur merveilleuse (Mmes Marie Leconte, Géniat, Louise Silvain, Franeino Clary, Berge, Berthe Bovy, Y. Lifraud, Provost, MM. Silvaiu, Georges Berr, Raphaël DuJlos* Sibiot, etc.). Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, le Secret de Polichinelle l'Mmes Marie-Laure, Catherine Fontoney, Mil. Arvel, Lucien Prad.la petite Jentès, etc.).

-Au Gymnase, à heures précises, Miquette et sa mèr-c (Mmes Monna Delza, Fériel, Claudia, Devimem1, MM. Félix Galipaux, Armand Numès, Dieudonné, Ch. Dechamps). A la Renaissance (saison belge), à 9 heures, le Mariage de Mlle Beulemans (Mlle Lucienne Roger, MM. Jacque, Berry, etc.). A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Un enlèvement; à 9 heures, le Danseur inconnu, comédie en 3 actes de M. Tristan Bernard (Mlles Suz. Goldsteih, Ael, Annie Perrey, de Sivry, Loury, Bussy, MM. Henry Krauss, Bertic, Garat, Gallet, etc.).

au théâtre Apollo, à 9 heures, la Veuve joyeuse (Mmes Suzy Pelsart, Deliane, Landon, MM. Soudieux, Maury, Vitry, Barklett). Au théâtre Femlna, à 9 heures, Bigre 1 revue dô-Rip (Mlle Spinelly, MM. Le Gallo, Hasti, etc.). Plafond mobile. ïéléph. 588-68. Métro Aima.

Hier "̃̃' ̃̃"•'̃'

M. André Antoine est parti hier pour Carlsbad. ynnjv^n_n_ ^r.

1'1

Au jour' le jour

Mlle B. Mendès chantera, mercredi prochain; à. l'Opéra, dans Roméo et Juliette, le rôle -de Juliette, où elje eut un si grand succès. C'est M. Altchevsky qui interprétera le rôle de Roméo.

C'est le-propre des pièces à succès de susciter des idées dans des genres différents. La Fleur ̃merveilleuse, dont nous avons dit le succès croissant à la Comédie-Française, a remis à la mode le goût des tulipes qui fit fureur au dix-septième siècle. Le Figaro a donné lé croquis et la description d'un très élégant chapeau orné de tulipes, et qui fut très remarqué. Enfin une verrerie artistique a créé un porte-bouquet constitué par une tulipe en- verre dont la couleur est variable. Enfin nous savons que des bijoutiers s'apprêtent 'à prendre prétexte de la fleur merveilleuse pour créer des bijoux nouveaux. Ce soir, vingt-cinquième représentation de la Fleur merveilleuse, qui s'annonce comme .SugèJaoM soi'; sM (.y/tï;

levant être fort brillante si l'on en juge par ia location déjà acquise hier soir.

**#

M. Jules Claretie a décidé de donner cette innée, au public de la représentation gratuite du 14 Juillet, le Mariage de Figaro, à la Comédie-Française. Après le dernier acte, Mme S.-Weber dira la Marseillaise.

M. Félix Galipaux jouera demain dimanche, en matinée comme le soir, au Gymnase," le rôle de Miquette et sa mère qu'il tient avec une si étourdissante fantaisie.

Laissant le Secret de Polichinelle continuer sa brillante carrière au Vaudeville, M. Pierre Wolff quittera Paris, ce matin, pour la Bretagne. Il y passera ses vacances jusqu'à la fin d'août, époque à laquelle il reviendra afin de lire aux artistes désignés pour l'interpréter une comédie en quatre actes qui entrera aussitôt en répétitions, à la Comédiefrancaise.

Les principaux rôles seront tenus par MM. de Féraudy, George Grand, etc., etc.

Les conséquences du succès.

La direction de la Renaissance (saison belge) nous communique l'avis suivant « Pour éviter l'encombrement qui s'est produit en matinée dimanche dernier, à l'ouverture des bureaux, nous croyons devoir rappeler que la location se fait sans augmentation de prix et que l'on peut retenir ses places par téléphone, de 11 heures du matin à 7 heures du soir. »

A l'Athénée, le Danseur inconnu peut être vu par tous. Et, indépendamment du charme de la pièce, c'est certainement une des raisons de son gros succès.

•̃_ ̃̃

Comme on a pu le voir plus haut, à partir de ce soir le Reportage de M. Plouf accompagnera sur l'affiche Bagnes d'enfants, l'œuvre émouvante de MM. André de Lorde et Pierre Chaine, dont le vif succès, à la veille de la cinquantième représentation, grandit de jour en jour.

A propos du Reportage de M. Plouf, nous avons reçu le billet suivante

Mon cher Basset,

Vraiment? Ça vous intéresse, le Reportage de M. Plouff! 2

C'est d'une enfantine simplicité un gardien de musée laisse cambrioler son musée par des rats de nursée, tandis que le ministre des. musées vient inspecter le musée.

Par bonheur, et comme par hasard, un journaliste, « à l'affût des défaillances de l'administration des musées », fait arrêter les rats de musée, et pour la plus grande joie du ministre des musées ramène au musée les précieux objets disparus du. musée.

C'est limpide.

Bien cordialement à vous.

Henry DE BRISAY, Henry VERNOT.

Detaain dimanche, à 2 heures 1/4, en matinée, le Reportage de M. Plouf' et Bagnes d'enfants. ̃

TT.

M. Charles Bert, notre excellent confrère de VAction et du Mémorial diplomatique, vient d'être chargé de la critique dramatique et musicale à Paris-Nouvelles.

La direction du Théâtre antique de la Nature, à Champigny-la-Bataille, affiche pour demain dimanche une représentation de Lakmé, chantée par Mlle Mathieu-Lutz, M. Fournets, Mlle Gonzalez, MM. Galand et Bouteloup.

A propos de la matinée de Pônt-aux-Dames, rappelons à nos lecteurs que pour s'y rendre il y a un train direct de Paris à Esbly, à midi 42. Arrivée à Esbly, à 1 h. 16. Ils trouveront là un train spécial qui, partant d'Esbly à h. 21, arrivera ù Couilly-Saint-Çrormain à h. 31.

Des voitures seront à largare pour conduire à la Maison de retraite de Pont-aux-Dames.

m*

De Provins, on nous adresse le programme de la belle représentation qui inaugurera demain; dans un cadre unique de verdure et de ruines, le « Théâtre antique de verdure », fondé par. le comité d'initiative de cette ville Prologue d'ouverture, dit par l'auteur, M. Olivier de Gourcuff, vice-président du comité du Souvenir littéraire. t La Fille de Roland, drame en quatre actes et en vers de M. Henri de Bornier, avec le concours de M. Georges Voisin, du Vaudeville; M. Vast; Mlle Camille Dumoulin, de l'Odéon, etc., etc. Intermèdes

a) Les Sapins, b) les Bœufs, de Pierre Dupont, chantés par M. Rivière, de l'Opéra; La Voulzie, d'Hégésippe Moreau, dite par Mlle -Marguerite Guirnaid; A. Médor, d'Hégésippe Moreau, dite par M. Maurice Eudcl Chansons angevines, secrétaire l'auteur M. Marc Lêclerc, de Provins,

secrétaire de )' Angevin de Paris; Couronnement

du buste d'Hégf-sippe Moreau; Ode de .Clo.vis Hugues a llé!»ésippe Morcau, dito par Mme Nancy- Vernet. de lOdéon; poésie do circons- tance dite par l'auteur, M. Georges Rimet.

Si vivement sollicitée qu'elle ait été, Mlle Juliette Clarens n'a pas pu accepter de donner à Paris-Plage autant de représentations qu'on lui en demandait la brillante artiste jouera deux fois seulement, au Casino de la Plage, en a«ût, Mademoiselle Joselle, ma femme, où elle apporte une interprétation supérieure. De Nîmes

La tradition des spectacles d'art dans les Arènes de Nîmes n'a pas été interrompue cette année, gràce à l'initiative d'un homme de gofil,. M. Pierre Béranger,. qui .mérite, le beau titre de Mécène nîmoin. Deux belles représentations dramatiques ont été données, les 2 et 3 juillet, dans où cadre incomparable, sur une scène do verdure aménagée avec infiniment d'iuloiligence par "M. Joël Fabre, le metteur en scène bien connu. Le premier soir, Mlle Madeleine Roeh et M. Jacques Fnnoux, de la Coinedio-Franvaise, brillaient eu tête d'une excellente interprétation A'Androtnaquc. A côtés de ces partenaires si appréciés, Mme Myriei-Garay "(Andromaquo;, M.Roger Kurl (Pyrrhus) et d'excellents acteurs do second plan contribuèrent au succès triomphai du chef-d'œuvre racinien. Au début de la soirée, la Nuit de viai, d'Alfred de Musset, interprétée d'ailleurs par Mlle Roeh et M. JTenoux avait apporté au très nombreux auditoire l'occasioiv d un plaisir entre tous rare et délicat.

Le dimanche soir était consacré à un art plus moderne, puisque après la Nuit d'octobre, avec;MHe Lucie Brille et M. Fenoux, nous entendîmes le Polyphème d'Albert Sa~ main, avec M. Karl dans le rôle écrasant du Cyclope, Mme Myriel-Oaray, fort goûtée dans Galatec et M. Lyon dans le rôks du berger Acis, dont il sut relever la fadeur par une sincérité émouvante. Enfin la poétique fantaisie de Coppée, te Passant, un peu grêle peut-être dans ce cadre gigantesque, triompha pourtant, grâce au talent admirable de Mlle Lucie Brille, Syïvi?. merveilleusement belle et pathétique, et do Mlle Dussane, un Zanetto que la foule acclama pour sa jeunesse, sa verve charmante et, sa facon de dire le vers. Mlles Brille et Dussane obtinrent un succès

considérable.

Serge Basset.

SPECTACLES & CONCERTS

Ce soir

A Marigny-Théàtre, à 8 h, 1/2, la Revue de Marigny, deux actes, vingt tableaux avec Max Dearly, Mmes Mistinguett la Valse chaloupée «; Fairy, Davrigny A. Guerra, Myral et MM. Morton, Milo, Treville, Paul 'Clerc, Charpentier.

-AlaScala, concert d'été (direction Fursy), tél.. 435-86, plafond mobile Quelle averse t revpe (Mmes Made Siamô, Jane Delorme, Gavrochinette, Lucette de Liévin, MM. Robert Casa, Ri vers, Constantin, Flandre, etc.). Chansons nouvelles -gar tousdes ârtîslWjSt.

I ïiÉHSisiÊq èihôhbixë 9Jooi iol89-§nu

continuation des représentations de la Nuit de Chipette.

Au Moulin-Rouge, Tout en bleu, revueféerie en vingt-cinq tableaux, de M.Henry •Moreau (Frey, Dhomas, Reine Leblanc, Eza Berre).

Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attractions nouvelles En vacances, bouffonnerie nautique avec chants et danses.

Le roi des Belges, nous dit-on, assistera à la revue du 14 Juillet. Il est une autre revue que le Roi, si le protocole le lui permettait, verrait avec un infini plaisir, c'est la Revue cle Marigny où Max Dearly, dans la « Valse chaloupée », triomphe chaque soir, en même temps qu'il fait applaudir sa scène « Zakouski chez Rostand », qui est bien le dernier mot de la fantaisie joyeuse et spirituelle. Nn

Ce soir samedi, au Moulin-Rouge, grande soirée de gala. Illuminations, feu d'artifice, embrasement des jardins. Au programme Tout en bleu, la merveilleuse revue d'Henry Moreau, avec son magnifique, tableau de' « l'Entrevue de Charles-Quint avec François 1er et sa fameuse valse «Passionnata », cette danse si captivante, exécutée par le Coq des barrières et la Faisane des fortifs, les excellents artistes M. Strit et Mlle Bert-Angère.

Demain dimanche, à 2 h. 1/3, matinée. En dépit des variations du temps, le Jardin de Paris est toujours l'endroit préféré des Parisiens comme des étranges dont aucun ne passe par la capitale sans revoir le bel établissement des Champs-Elysées, si justement réputé par son cachet d'élégance et la diversité amusante de son spectacle. Au concert, on applaudit Mlles Helena, Blanche Daurelly, les Caracolito, la Tostiana, Francis Marty, Daras, Sterzelly, etc., et dans le cirque constatons le succès de M. Renoldi, un habile écuyer; de la troupe Léonard et de Mlle Eve de Clerc, montant un superbe cheval de haute école. Et dans le Cinéma-Eclipse, on voit toutes les épreuves d'aviation de Reimsn

Au Musée Grévin, le cinématographe continue à présenter un très vif intérêt. Le programme, toujours maintenu au courant de l'actualité, comporte en effet une série de bandes sur la grande semaine d'aviation en Champagne toutes les vues impressionnent beaucoup le public par leur netteté, et leur pittoresque. ̃̃

-N

Bal Tabarin. Ce soir, grande fête sportive, «Bal des Aviatrices >̃. A minuit et demi, cortège et défilé de l'Aviation.

COURRIER MUSICAL Mlle White, jeune et charmante cantatrice, avoir obtenu un grand sucées au SanC:arlo de Naples, vient de réussir également de façon très brillante, en Belgique, en chantant l'air d'Hérodvade et celui de ~?anon. Alfred Delilia.

lia. Vie Sportive COURSES A SAINT-CLOUD

Les courses d'hier méritaient mieux que le public assez restreint devant lequel elles ont eu lieu.

Le handicap a été une épreuve très réussie qu'Holbein'a enlevée d'une tête. Ossian avait fait le vide dans le prix du Bois-d'Arcy et son succès ne pouvait faire aucun doute. La victoire de Saint Just dans le prix de la Cerisaie n'était qu'une, question de bon.you-^ loir'dé -part cet àaii'nal capricieux-. Une nouvelle venue, La Campanilla, ju-> ment importante par Ajax, ne devait pas rencontrer grand'ohose dans le lot d'inédits du prix de Gif, car elle n'a pas eu à galoper pour triompher.

Prix de Bures (3,000 fr., 2,400 m.). 1, Akbar II, à M. de Gheest (Barat) 2, Marc Aurèle, à M. W.-K. Vanderbilt (O'Neil) 3, Montry, à M. J. Lieux (Colin) (tête, encolure). Non placés Albcrgeot, Gueule Bée, Max Darguin, Urdos, Astruc.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 67 fr. 50. Placés Akbar, 19 fr. Marc Aurôle, 12 fr. Montry, 14 fr. 50.

Prix de Gîf (4,000 fr., 900 mètres). 1, La Campanilla, à M. Edmond Blanc (G. Stern) Légende, il M. Veil-Picard (Rovella). Non placés Pacha II, Noric, Fleur d'Irlande, Mahuria (3 longueurs, 1 longueur 1/2). Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 14 francs. Placés La Campanile 12 fr: Légende, 29 fr. 50.

Prix de Bois-d'Arcy (8,000 fr., 2,400 m.). 1, Ossian, au baron M. de Rothschild (Barat); 2, Hilda II, à M. Gaston-Dreyfus (Rovella) Valentin, à M. E. Guilhou (Ryan) (3 longueurs, longueurs).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 13 francs. Prix dit Belvédère (2,000 fr., 900 m.). 1, Méduse III, au vicomte G. de Fontarce (0' Neil) 2, Grelot V, à M. Frank Jay Gould (J. Reiff) 3, La Perle II, à M. A. Aumont (Ch. Childs (encolure, 3/4 de longueur).

Non placés Helore, Tadorne II, Emilien, Firman II, Clotilde.

Part mutuel à 10 fr. Gagnant, 101 francs. Placés Méduse III, 20 fr. 50; Grelot V, 14 francs 50; La Perle If, 24 fr.

Handicap d'Eté (8,000 fr., 2,800 m.). 1, Holbein, au vicomte d'Harcourt (0' Connor); 2, Joyeux Drille, au vicomte G. de Fontarce (Rovella) 8, Lollipop, à M. J. de Brémond (Sharpe) (tête, encolure).

Non placés Maurienne, Schuyler, Margarite. Parisia, Fia.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 34 fr. 50. Placés: Holbein, 15 fr. 50; Joyeux Drille, 43 fr.; Lollipop, 19 fr.

Prix de la Cerisaie (5,000 fr., 1,500 m.). J, Saint-Jiist, au baron Ed. de Rothschild (M. Henry) 2, Azarias, au vicomte G. de Fontarce (Ryah'l; 3, Kurwenal, à M. A. Salomon (Stern) (4 longueurs, 3/4 de longueur). Non placés Thésée, Jim Cana, Danceny, Charmoil, Cantaloup.

Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 23 francs 50. Placés Saint-Just, 12 fr. 5U; Azanae, 27 fr.; Kurwenal, 14 fr. 50.

Ajax,

AUTOMOBILISME

La Coupe du Tsar

A l'Automobile-Club de France

La septième étape de la Coupe du Tsar a été la plus longue; la distance était de 3S4 kilomètres. Malgré cela, toutes les voitures concurrentes sont bien arrivées. Vendredi, samedi et dimanche, jours de, repos, pendant lesquels seront données des fêtes et des courses de vitesse.

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YACHTING

(Par dépêche)

Aujourd'htii ont commencé les épreuves do la Société des régates du Havre. Voici les résultats de la première journée lre course internationale (yachts de 10 mètres, parcours 10 milles) GaUia-11, cotre français, à M. Lhoste, du Havre, seul partant, accomplit le parcours en 1 h. 37 2e course (yachts de 8 mètres, parcours 10 milles, 4 partants) 1, Anémone-UI, à M. de Vilmorin, du Havre, en 1 h. 31 2, Vesania, à M. Dupasquier, du Havre; 3, Collette, au docteur Gibert, du Havre 3° course (yachts de 6 mètres, parcours 6 milles 1/2, 5 partants) 1, Arc-enCiel, sloop, à M. Lebret, de Trouville; 2, Trilby, à M. Bassuet, de Meulan 3, Farfalla, de Rouen.

AÉRONAUTIQUE

Des bruits inexacts ont été mis en circulation à l'égard du ballon que construisent en ce moment MM. Lebaudy dans leurs ateliers de Moisson. Ce dirigeable a été mis en construction à la suite d'une souscription nationale organisée en Angleterre par le Morning Post. Cet aérostat cube 9,000 mètres il a 103 mètres de longueur et 11 mètres 45 de diamètre il est muni de 2 moteurs Panhard-Levassor de 120 chevaux, et de deux helices de 5 mètres de diamètre. Il sera terminé dans un mois ou six semaines.

AVIATION

Essai manqué de Grahame White. Grande semaine d'aviation de Caen, Un vol remarquable de Glen Curtiss.

Grahame White a essayé de mettre son projet à exécution en allant, par la voie des airs, de Crystal Palace à Bournemouth où il doit prendre part à la semaine d'aviation, mais à peine avait-il parcouru 3 kilomètres qu'il s'est vu contraint d'atterrir pour mettre son moteur au point.

En prenant contact avec le sol, son hélice s'est brisée..

̃ ̃ L ̃ > "•'

Dans la seule journée d'avant-hier, à Reims, Latham, sur son monoplan Antoinette, a battu le record du monde de l'altitude,, atteignant -la hauteur fantastique de 1,384 mètres, battu le record "du monde des 200 kilomètres et a gagné le premier prix de hauteur quotidien et le second prix de la vitesse.

Le même jour, Labouchère, qui participe pour la première fois à un meeting, a volé plus de h. 30 sans arrêts lui aussi pilote un appareil Antoinette.

Le meeting de Reims est donc un véritable triomphe des Antoinette dont la Compagnie Aérienne a le monopole de vente, 63, avenue des Champs-Elysées.

..̃"̃

Sont engagés pour la grande semaine de Caen, qui doit avoir lieu du 25 juillet au

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Cluny.

Programme des Théâtres

OPERA (Tél. 231.33). 9 h. 0/0. Ballets russes. Demain Relâche.

rRANÇAIS (Tél. 102.23). 8 h. 1/2. La Fleur

t merveilleuse.

Dimanche la Rencontre.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09). 9 h. 1/4. Le Secret de Polichinelle.

PORTE SAINT-MARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 1/2. t Chantecler.

RENAISSANCE (Tél. 437.03). 9 h. 0/0. Le ft Mariag-e de Mlle Beulemans.

rrHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) 1 8 h. 3/4. La Loi de pardon.

GYMNASE (Tél. 102.65). h. 0/0. Miquette U .et sa mère. » Â' THENEB (Tel. 2S2.23). 8 h. 1/2: Un Enlèvement 9 heures, le Danseur inconnu. (THEATRE APOI.LO (Tél. 272:21). 9 h. 0/0. La Veuve joyeuse.

BOUFFES-PARISIENS. CORA LAPARCERIE (Tél. 145.58). 8 h. 1/2. La Dame de chez

Maxim's.

rrHEATRE FEMINA. Plafond mobile. J, Tél. 528.68. (Métro Alma). li. 0/0. Bigre!

AMBIGU (Tél. 436.31). S h. 1/2. Bagnes d'enfants.

riOMEDIE ROYALE (Tél. 307.36). 9 h, li Le Doute Un petit trou pas cher.

DEJAZET. 8 h. 3/4. La main de ma fille; à 9 h. 1/4, le Papa du régiment.

Spectacles, Plaisirs du jour.

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cision, etc.; etc.

Glen H. Curtiss, actuellement à New- York, où il fait des expériences d'aviation, a effectué, jeudi, un nouveau et remarquable vol au-dessus de la baie d'Atlantic City. Il aurait fait, parait-il, du 128 kilomètres environ à l'heure.

CYCLISME

Le Grand Prix cycliste de Parls.-Tour de France. La réunion de jeudi au meeting du Grand Prix cycliste a donné '-tout l'intérêt prévu et l'arrivée du match France-Etranger fut l'occasion d'une superbe victoire pour Friol, champion de France.

Rutt, en gagnant le prix de l'Espérance s'est qualifié pour disputer les demi-finales demain en compagnie de EUegaard.Fournous, L. Didier, Bader, Friol, Pouchois, Cornés, Schilling, gagnants' des séries dimanche dernier. "̃̃' ̃ •'

C'était jour de repos hier à Belfort pour les concurrents du Tour de France. Aujourd'hui, départ à 3 heures du matin pour effectuer la quatrième étape BelfortLyon, soit 309 kilomètres.

NATATION

Championnats amateurs La traversée de la Manche à la nage.

Les championnats de France (U.S.F.S.A.) auront lieu demain dimanche à Amiens. Voici le programme

Championnat de France (100 mètres).. Championnat sur le dos (100 mètres). Course de.'25O mètres par relais (équipe de 5 nageurs).

Championnat de. Picardie (1609 mètres). Match de water-polo Paris-Picardie-Nord.

Le nageur Wolffe s'est installé avec son entraîneur à. Sangatte. Sa première tentative de traversée du détroit aura lieu vers le 14 juillet.

Intérim.

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M.'Willy Blumenthal. à Marly-le-Roi. ̃

M. Maurice Bucquet, à Aix-les-Bains. M. Bertin-Mention, à Houlgate. i. M. J. Bartholoni, au château de Coudrée, par '̃̃ '< Sciez. • i M. Bérard, à Saint-lyaul-de-Fenouillet. :•• M. le colonel Bellanger, au château de Lascamp, près Brivo. { M. Barbé, à Saint-Nom-la-Bretêche. M. Pierre Champion, à Nogent-sur-Marne.. M. R.-A. Gtirran*, à Aix-lea-Bains. ..« Mme Chévrier,-à Saint-Loup, par Saint-Jean*de* Braye.

M. J. Charpentier, à Saint-Eusèbe, par Gennest ̃? M. Manuel Chavez, à Houlgate. •• ? Mme Courgey, à la Talmouse, par Crépy-en- Valois. M. A. Cochin, .à Etretat. M. Fernand Doyen, à Bagnères-de-Luchon, M. Ducasse, à Morlanne. 'r M. Guillaume Desouches, au château de Lovti » vois, par Avenay. ̃ > Mme Droux, à Vittel.

M. Emile Delafon, à Compiègne, .» Mme la comtesse Foy, au château de Barbeville, ,s

par Bayeux.

Mme Edmond Foy, à Néris-les-Bains. ̃ M. Fibre, au Chesnay, par Versailles. '̃̃ M. le prince de Fauclgny-Lncinge, a Dinard. '̃"• M. Roger Gahchon, à Trouville.

Mme André Hesse, à La Rochelle. •̃• »": M. Christian R. Klug, à Pornio. ». ̃ -1 Mme Kapferer, à Etretat. 1" M. Lucien Liénard, à. La Baule-sur-Mer, » M. A. Léon, à Deauville. '̃. Mme A, Legrand, au château des Qourtils, par À Barrou. M. Lippmann, à Châtel-Guyon. •1 M. Mallet, à MaispnsrLaffltte, ̃ ̃•

Mme Maugruin, à Versailles. ̃.̃;̃ '̃'̃ M. le comte Stanislas de Montebello, au. château. de Mareuil-sur-Ay. Mme de Navay de Foldeak, à Plombiéres. M. Alexandre Natanson,'au château de Ran« ville.

M. Cyrille Narischkine, à Biarritz, M. Gustave Paraf, au château de Sully, axrPepq. '.̃, > M. A. Piat, à Belleu, près Soissons. •> M. A.-P. Pettis, à Royan.

M. Henri Patenôtre, au château de Rachiny, par

Piney.

M. Alexis Pégoff, à DeauvUle-sur-Mer.

M. C. Rossel, Lyon.

M. André Sabatier, La Roche, par Autry-leChàtel. Mme de Saint-Jean, à Houlgate. M. Charles Stern, à Ppnt-Ayen,' iMme Etienne Tr\ibert, au château de Païlly, g«r ;? Chalindrey. ̃̃ '{ M. Uitric, à Privas.. ̃ ,>> M. Marcel Vacher, à Montmarault. ̃ ,•'̃ Mme Watel, au château de Menars.

A L'ÉTRANGER ̃]

,li .|i ̃ ) 'il- mi .n" l •»

S. A. I. Mgr le grand-duc Pierre Nicolaïewitçh, à Wiesbaden. ». M. et Mme Adam, à. Çarlsba.d» i M. I. Boris, à Worishofen. -,• •̃ i M. Emile Barrois, à Ostende. >f '̃̃ -? M. Georges Boussard, à Ragaz. Mme Capamagian, à Lavey-les-Bains. f Mme' la comtesse de La Vinaya, à Ba5os->de-> j Pantieosa.

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» ..Cuivres et Pyrites 100.. 137.. 100.. 159. i0 1899 Métro. 41?. 411.. 15 » Nord de l'Espagne 3% hyp. 339.. 371.. p B L f ,r Actions de chemins de fer 3^ «s fSSF^Y. $ y. io7 | 3!! z ^^yyyyy. & y H g p^s* Priv3^ 50 « -|Bons.^?! te

1Actioils de Chemins de » » Malfidano Métaux de JOUIS.4' J03 .1 Yi :151 45l -j 1:> » Portugais 20 priv. ter 3G4 50 » Panama Bons à Lots. 13¡¡.

35 50iEst Actions de 89« 895 900.. 55 Penarr°ya 11.0 il.O 110/ 1104 12 ville de Marseille 1877 412:5 411.. 20 Russes i% 1903 ?.. 457.. 4i5 g I Port du Bosario 50L 50 50i iS^K^E SB :r;.iS::ïï »;»– &»JR"£"1SI~ « «fe» 4i? «" g :a5aaSÇS^ | :a3W»jffi^ «^ »:: l^fc:»: | ils^Ei^ 1 i ^fflii "ii 'Si OM^Jf 2J) :v^ JS- 3* | -g | »:: » &0 Ouest 937 9*0 dO PrintemnQ nrH 4~"» 4^2 ili 5'10 5'0" ̃ Fives-Lllle &% 497 4y5

59 » Orléa: 1 "6U' 136u lj'55 33 » Dynamite. ,12.. 712.. -ObI!gatioiis du Ci-édit Po~r'cier 25" Victoria à Minas. -i03.. 463 j5 2¡¡0" Genledes Eaux 34% l' ~2g 129

=" nrivii"" *£" *43 \iî 13 » 0blig.Comm'«2.G0%lS79. 4S4 50 4S3 Actions industrielles 20 "GazetEaux 490 50 407.. 6p.il Anffalous 236.. 235.. 237.. 286.. 235.. J7 50 Thomlon-Hous'on "̃' 784 739" 7SS 783 15 » 3% lSiO 50150 50 502.. o SUsllVIlï, MUUSirieiWi, ,2J _( Frdnçais et Etranger. m.. 4S8 50

1 6P.11 An~a,lo~s. :6.. 23:>3. 23G.35.. 27 50 Thomson-Rouston '78.j, 7Sg.. 7d~ ¡80S.. 783.. 1.. JI -12J de France 665 C)r)O 20 JI Français et Etranger. 4S8'4SS 50

33 » Autrichiens 787 50 81t. Raftoeries Sav orrl 22f "4" 2% ôoa 12 » 3% 1891 307 25 39S.. 25 »» Aciéries de France 063.. CGO ;20 » Central k% ?.. 190. 499 75 » » Lombards U? 50 •̃••• U4.. 113 nainneriesoayot a --J.. |.o •• ..J 13 u 2.00% 1892. 45S..457.. 50'» deLongwy 1341 1370 12 Havraise d'Energie Electr. i% 20t.. 20»

30 L. Méridionaux 0-S 005.. 003.. 000 M AlrComorimé 'Ponn^ T5 770 77» 7gÔ'" 7ii5 13 » • 2.0096 1899. 470. >409.. 50 » de Micheville 139O.395.. 24 » Lits Militaires 000 50 509 50

30 L. ~.erldlOnaux t3, ~~) 6Ga.. i;63 6~0. 3489 89 Air Comprimé IPOpp). 775.. 770 7/2.. 76G.. 765.. 1~" 2.60% 1,899. 470, '\?W. 5g" deMl~heVllle. 1?~9 ,¡¡.. 50 Messageries maritime *.)9 50

Gsh rtitrates-Railways 353. 357.. 353.. 353.. o « mstributioTd'klfictriri^ 4l s'il' 'm" -î'Ki 15 » 3% 1906 5u0 50 493 7a » Atel. et Chantiers de la Loire. 1V04 1777 17 50 Messageries Maritimes 390 25 393.. 14 p. Nprd de l'Espagne. 3.50.. 303.. 300.. 305 ̃ 366 S Sj Electricité de Tparia ™" Wi iv; -4$ 15 » Oblig. Foncières 3% 1879 500.. 500.. 45 » Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1000 1000 20 ..0mnibus4% 505 50 505. » ..Portugais. 302 300 îo 50 TéléDhones 310 50 318 315" 15 » 3<*S 1883 42125 424 50 50 » Banque de l'Indo-Chine 1130 22 50 Tabacs Portugais .505.. 505.. 7 » Railways et Electricité 153.. 153. 153.. 152 5 50 TramwdvsdèBÙénoV-Avrés' 130 i*> 25 130 •• i'O rs » 2.00%18S5.. 470.. 40S.. 2a Commerc'" et Indust" 750. 17 50 Voitures 3 </« 300.. 395 17 p. Saragosse 404.. 40150 400.. 400.. 400.. » JU iramwaysaeuuenos-Ayres. \&i i.j ix> uu i.j J4 '2.80% 1895.. 473;. 473 2o'» Privée Lyon-MarseiUe 428.. 429.. 17 50 Laiid Bank of Egypt 3jfc* 405.. 400 50 .̃̃ 18 «Wagons-Lits ord 407.. 407.. 407.. 406. 13 ï°é S' o'-a SA' W Suisse et Française.. 57-J 20 » Wagons-lits i% 505 75 505 75 /-y; Sociétés de Crédit 'I £ ^YYYYY fâ'Y. ÏÏiY %ÏY te" zisY :^f>^l^i.Y 1 50 Y

~1 1~.265 Briansk.ord. 311 31 i 315:: 315:: 3is:: 15 J) Bons à lots de 100 fr. 1887 '(J 59 --==-

ïïë^iïï^- Jgî i?S i§8 g^fc. 1:: !§:: SiS:: la »0W-B™^0-1000^ 5^-° •• wiarché en BANQUE A terwe '••̃

GO 95 de l'Algérie. 1G5'1 J¡)\5 1'350 2;) "Makeew'a pl'IVIl. ~¡¡Ij.. 'no.. 200.. 2'¡'

65 » de Paris et des Pays-Bas 17TÔ 1775 1770 17*0 1778 55sh Rio-Tinto 1030 1045 1033 •̃ 1030 1040 ACÙOnS de Chemins de ter ̃ = 12 50 Transatlantique 530.. 524.. 520.. 524 55 » Eosnowice 1502 1502 15U0 •• 1501 IW0 mm VALFURS McM- D8miir DEÏ£IID VArpriRQ fliti*- Derni'f 43 50 Compagni'e Algérienne 1150 1150 1132 30 » Bône à Guolma 065 50 G70 VAUJUtts Clôtura cours VALt.UHb Cleture M|1 30 » Comptoir National d'Escompte 8iO. 839 50 8i0 839 l€ Central Mining 4!0 413.. 408.-408.. 407.. 32 50 Départementaux C5i » 13 50 Cred.Fonc d'Algérie (non iib.). 504 503 575 12sh Lautaro 217 215 215 •• .215. 214 20 » Est-Algérien 090 50 098 30 » Fcncier de France 805 SI0.. s25 S10 52 98 Bakou 730.. 732.. 737-. 730.. 7-)ï 15 50 Est, action de jouissance. 3ï;0 50 1/aJan-ff /fiiuec-As -• ̃ *f ;«-«. ̃ 'r 15 » n^ustriel 714' 714.. 733 31 92 Provodnik 4S3 490-. 490 -4S5 44 ..Orléans 9i0.. 940. Valeurs diverses MMeS j 45 » Société Marseillaise 000.. 899.. 001.. S99 » » Raffineries d'Egypte ord 7750 70.. 78.. 7050 7050; 21 ..Ouest 490 487.. ̃.5<v Ar0Pntin ,n, mn^ oa <k Br.,r. fiq v, Cx 9r 55 -Crédit Lyonnais 1410 1404 nui 1403 1401 privil. 89 50 88 5U 89 50 83 50 89.. 25 «Midi, 505.. 562.. %Z trlSî ïw 10120 10175 » ChSf£rt 40^ mit 3250 J».obiUer 000 095 094 C3i.. 094.. 20 » Tabacs Ottomans 411.. 409.. 411 50 « Nord d ..1321 Σ BreSl1^ •'•"•: loi 55 7 A Sn w 2ir 5>ft7 10 25 Société Générale 732.. 732 732 » » des Philippines 3S3 338.. 392.. 391 28 -75 Ouest-Algérien 040.. 043.. \f, o%iMà.. 101 V> 7 0b Crown Mines ^10 50 2 5.. 12 50Ban<IueFrançaai8e. 31C 314.. 3Ù8 314.. 1075n Portugais* 030 035 Sud de France. .207.. S0VW BuTnos^eToTrp-.dè): 99 30° -0 99 ?lU*^î$YYYYYYYYYYYYY.Y. 1 50 Et 66

12 50 Banque Française. 3IC.. 31J 30S ..314 iO75lt Portugais 630. G35. "l'SUd de la France. 20'l.. 201''50 G~ Buenos-Ayres6% .d" .). 9/:$<) 3b 99 2- il 851 De Beer~ prel. 435 50 43î 50

1- -1,~1- -11. 3 VI uenos- yres provo 75 15 ;) 1 Durban ord. 43¡¡ 43'1..0

̃ r- ..• ̃̃ ̃̃– ̃– 1 3%% 3'â%(provde) 75 15 J5 3 75 Durban Roodepoort ̃ 44

1 Jl' ^TTT^TJir^ 4' Chili 4; or. 90 50 950EastRand 132 50 131 '50

MARCHES ETRANGERS ̃ 12 45 Ferreira Deep 137.. 13550!

mft.rk\jriE*O Ci i ï\X\l\\JEiniy i% Espagne Intérieur 4 78 60 78 70 142» Gold 300.. 304' ̃'̃'̃ l =– ~=a ̃ 1 Clôture 1 ••- ̃̃ciât"^ ¡ I nu» m 1 i w. ̃«̃* 5% Mexicain- 5& 52.. 5195 2 3S Geduld 5050 -50- VALEURS ̃°^u;e Aujourd. VALEURS n™™ Aujoupd. VALEURS Clôtpréc. Aujourd. j Londres VALEURS Clôt préc. Aujourd. ?"nf°; VALEURS C»5tprec. Aiûourd. "?? rf o^n-" ',3%-o" o? 8 20 Geldenhuis Deep 94 50 preeeden. preceden. | | a Lonqrqs | a Londres r | à Londres Z% Transvaalien 3% 94. 3 55 General Mining Finance Corp. 5275 52 ̃'̃• o FcrreiraGold 14 1/2 14 1/4 NeW* York. 8 juillet Great Northern 125 125 122 1/2 Union Paoifio prêt. 89 1/2 90. 93 1/2 0 25 Azote Norvégienne 314.. 315 50 2 38 Goerz. 45 75 44.75 Londres, juillet Geduld. 13132 2 lyCYY Iurti> ° Juuitu Illinois Central. 127 1/2 127. 133 Wabash ,10 1/2 10 34 ,17 1^4 » Baha.. 41a.. 415.. 18 Golden Horse Shoe 147,. 144.. ̃ Geldenhuis Deep. 3 3/4 3 3^4 Call Ifloney 3. 2. Louisville&Nash. 1411/2 140 3/4 140 1/2 Wabash pref 35. 34. 46 12 S,^anco pf °JJÂLonir«s St( wrï § ?? P°Kfl»-ds T; 15b ®i 15a r Consolidés Terme. 82 1/8 82 1/8 General Mining Finan 2 1/32 2 1/10 Changos'Londres vue 4 85(5 4 85 80 Manhattan Elewted.. 125 125 1/4 Lehiyh Valley (Phi!.). 72 1/4 74 1/2 l& 20 Banque de l'Azoff-Don. 1^03 140o 2 51 Gold Mines Investment b7 75 60 o Argentin 18S6 103 1/2 103 1/2 fiOorz 125 32 125/32 -2 mois 4 83 00 4 83 75 Metropolitan St. R Lebi~h Valley (Phil ). i2 1/li 74 1,12 l, î Industrielle du Japon 212 b 28 Gold Trust. 90 8d..J I 1889 801/2 80 1/2 Goldfields G 1/8 6 3/32 Câble transfers. 4 85 95 4 80 05. Missouri, Kansas & T. 32.1/2 313/4 33 .7/8 Amalgamatod Coppor. 59 3/4 59 7/8 62 1/2 f. ûtJ Peninsul. Mexicain* 230.. 227.. » » GreatCobar 135 50 i Brésil k% 1889. 8912 89 1/4 jagersfontein 8 9/10 8 9 10 Atchison 90 l./S 90 1/8 101 3:/8 pref. 04:. '03. American Car&Found. 49 49' ̃ «eBalonique. 123.. 124.. 13 11 Jagersfontem -217 50.217 50 5&-19O7. 102. JoRannesburg tnvest 1 5/8 119 32 pref 99. 09. 102 1/2 Missouri Pacific: 57 1/4 58 3/4 CottonOil.. 59. 00./ “,«, 2 3, Johannesburg Investment 42 39-50 Bulgare 1892 104 1/2 105" Jubilee 15/16 18/9 convert. 102. 101./ National Mexico 2«pr. 20 3/4 20 5/8 Locomotive. 39. 39./ S 12 Cape Copper 140 oO 147 5 31 Kleinfontein 04 75 o4 50

Chinois 596 ."103 3/4 103 3 4 jumpers 2 3/8 2 5/10 Atlantic Coast Une. 100 1/2 107 5/8 18 l'pref. 07.. 05./ Smei&Ri.. OS 1/4 08./ "LotsTurcs 221 7o 220 ro S 2o KmghfsGold..80 50 .•

.chinois 5% 103 3; 103 3 ~l Jumpers :-23/82'15-lelii~ef. C) 65 Sillet & Ri.. 68 1 i Il G8. :'» Lots ~urcs. 2~1 7¡¡ 220 ¡¡¡ 8 Klllght's Gold. 8~ 50

& 101 H 4 101 1/2 P Baltimore &0hio. 107 1/4 100 3/4 111 New-York Central 112 5/8 112.. 117. SucarB. 117 7 S 118 1/2 .f. f^ |a Ionique Monastir.. 345. G 2o Langlaagte Estate 70 50 70.. Eqyptc3'f% 95. 95 Kleinfontein 2 9/10 2 17/32 Canadian Pacific 187 5/8 188 1/4 194 3/-t H.-ï. Ontario *-West. 42 3/4 43. 44. _Teit9r.&Tslèph 131 7/8 132 4 Hellénique d'Electricité. 100 100 50 2 37 Lena Goldfields &7 50 80 2o Espagne Extérieure. 93.. 93 Langlaagte Estate.. 2 7 8 2 7/8 Chesapeake & Ohio. 73 1/8 72 1/4 70 1/2 NorfolkS Western. 98 3/8 97 3/4 100 3/4 Anaconda.! 37 1/8' 37 1/2 7 13/10 2 c-»' General Motor Cab pref. ord.. OloO, Main Reef 32.. 31..

Italien 3%-X.- 1021/2 102 1/2 may 1 9 32 1 1/4 Chicago & Alton 24 1/2 24 1/2 pref. 98. 98. 92 Boston Copper 15. 15. Z def. 3b 50 38.. 9 64 May ConsoUdated 33 32 50

Japonais 93 3/4 93 7/8 toer and Charlton. 4 1/8 4 1/8 Great Western 23 5/8 23 5/8 Northern Pacific H8 115 3/4 122 3/4 Calumets Hecla. 501 510./ S2 ?^ar?ener 1438 1-}31 Modderfontem B 7o 50 75 55.

596-1902. 101 1/4 «lodderfontein 11 1/2 11 1/10 r prêt. fi/2. 40 1/4 Penrisylvania 127 7/8 128 A/S 00 1/4 Consol.'GasN.-Y.City. 132. 132 29 w ^arttm*n,n- hJÏ 9?f m08^^ ru' v m"

Perutian Corp. pref 38 3.'8 3S 3)8 «loddertontein B 3 1/10 3 15/10 Chicago Mil. &S--Paul 110 1/2 118 1/2 125. Reading 142 5/8 143 5/8 74 1/4 General Electris. 140. 141. ̃' Haut- Volga. 108 Ib4 Mozambique C'= 29 28 50

̃ ord. 11 i'2 H3/8«ewGoch 113/10 113/10 pref. 145 1/2 145./ ̃ 2'pref. 93. 93. International Marine. 4,1/2 4 5 8 f. Huanchaca 02 50 03.. 1 2a Oceana .1850, 18.

1> ordo 1111l' 113,8NewGoeh. 113/16 113/1f¡ pre\. "14;)1/2 h5.¡. 2epref. 93. 'J3. ,lnternalionaIMarine. 41,2 Il /»" 1850,18..

PortuSais3% 07. 07 New Steyn. 2 5/10 2 5/10 Chicago .&North West. 1411/2 1411/2 l'pref. 85. 'l 85. ̃ prel. 10. 16 1/2 ..1. ̃ «., 1380Sm^SnV: ̃' •" m iA rr ik Russe Consolide 93 1/4 93 1/4 Nourse Mines 2 7/8 2 7/8 Clevel.C.C. &S'-Louis 70. /2 Rooklsland 30 1/4 31. 33 1/4 National Lead 08. G!»./ I A "h^ 2^ '̃>' »™" «ô S ?m" n^I 50 o5t! 25 TureUniHé 93. 93 Prem. Diam. ord.. 8 8 1/8 Colorado & Southern./ 54 1/2 54 1.2 pref. 743 4 75. Pacific Mail 23 1 2 24 1/4 «a accaRubber Plant»" ord. 320 300 20 05 RandMmes -22-1 220 préf. 8 3/8 8 3/8 pref.74. 74./ S'-Louis&S°-F«2« p. 40 7 S 41.' People's Gas 105. 105./ fi Jfa.ltz^ ••• •• ̃ ^7 ^n J i5 Roblnson?eeP- ̃••• £9 ;a o?9 75

eanquë,OUomanb. 17 3; 17 Rand Collieries. 1 5/16 1 1/4 Delaware & Hudson.. 157' 1/2 158. SI-Louis&S.F~L-12 4 8U 7JS ,~i. Steel \:ol'pcratian.0 1/81 69 I/SI 73 11>¡ 11:5 61 OrIentai Carpet. 3/17 50 1146 50 37 50 Gold 205 50 204

Eanque'Oltomane. 17 3/4 17 3/4 Rand Collieries 1 5/16 1 1/4 Oelaware & Hudson.. 15T1/2 158. Refond 4% 80. 80./ Steel Corporation 70 1/S 09 1 S 73 l'4 1«> '5 Oriental Carpet. 347 50 347 50 37 50 Gold 20a 50 204..

'Nat. d'Egypte 20 14 20 1/8 Randfontein 2 5 32 2 5/38 Lackawanna 522 1/2 522 1/2 Ceneral5% 80. -65 1/2 pref. 114 12 114 12 118 1^2 Phosphates Tunisiens. 350 3=0 50 2 40 Randfontein 31 2o Agr. 7. 7 Rand Mines 8 25 32 8 11/10 Denver& R. G 30 1/8 29 1/4 31 1/2 Southern Pacific 113.. 112 3/8 117 3/8 Utah Consolidated 19.. 19./ "̃" ^ne- v v ;•̃.••• .••> ^0 52o Roodepoort Central Deep 10.ir50 Grand Trunk ord. 27 3/4 27 3/4 Robinson Deep 3 12 3 12 pref.. 09 1,8,70. 73. Railway. 82 -,ïl 3/4 23 1/2 Coppet- 40 1/2 41. I ».. toisindeConnthe ̃ 197 50 197- 50 11 81 Rosé Deep 113 1 MeXicanRailwayord 46 1/2 40 1 2 Rocdepoor.t U. M. R. 2 7/10 2 7/10 Erie 24 7/8 24. 25 7/8 .-̃ pref, 53 1/2 -53 3/8 50 Western Union 61.61.) « ^ans. 48 50 50 4, .«o 5 3/ Simmer and Jack 42 50 42 2?.j 1 Rosé Deep 4 3/8 4 3/8 -2<pref 31. 31 1/4 Texas and Pacific. 27 1/8 27 1/2 Arçont en barres. 5458 55. 25 3/8 » ?pa=sky Copper 90 .89,. 35aNewSteyn 5850 50 572a ~i RioTinto.; C4 3/4 65 1 '4 Simmer and Jack. 1 21/32 1 21 32 Erie 1" pref 411/2 411/4 43 Union Pacific 159 1/8 158 3/8 100 i/4 Cuivre J 1190 1190 .V 1-^ JP^s Petroleum.30 25 30 50 » » Transvaal Consolidated Land. 00.. 6550 Tharsfe., 5 3/8 5 '3/8 Transvaal Cons.L. 2 1/2 2 1/2 ̃,•̃ -̃ f, ̃̃̃-̃̃ fl » '•|Tanganyika. 149 145 aO » » VanDyk 21 Shansi 37/6 37/6 Village Main Reef. 4 5'1C 4 5/1G ̃Rerlln 8 itiillet .= Saranosse 1 401 402 1 ̃ 11 26 V~nRyn.

1 Pekin Syndicat ord, 22 1. 21 3/4 Van Dyk. 17,18 17/6 V AI..EURS Aujourd. VALEURS Aujourd. VALEU-1~S Aujourd..VALEURS ~l 016turO Aujourci. 6.P" .,o~la. 30~ 3,0.. 17 50 VIllage Main Reef. 108, 59 .10~,

'def: 2Cu 2110. -11.1~

GOldenHorseShoe.5 3/4 5 5/8 West Rand Consolid. 23sh9 23sh 7O1 J 0/ 'on VIptiup- s"iiiillPt Rio-S 1037 1642 Barcelone, S juiikt I ̃ ̃ S£s: fAïW.asrr.r 4%" i ÎS ^sE-&ÈMt^~ ÏÏT «. Bas?. SB ffi »««? il »».arChé en banque au comptant

Argent Metal. 2;:> 3,102. 318 Witwatersrand Deep 41.3,10 4 3/4 8Russe 11% 1902~ (, '171' Tan'arl'ika'" 14a 14~ Intérieure 483 90 84

Banq.RussepMeC". 102 103 1/4 ai 20 109 Russe p. Corn". 408 405 Rome, 8 juillet I BANQUE T" Apex 4 1/1G 4 1/lfl Chemins Autrichiens.. 156 50 158 Tabacsmtomans' 386 390 50 Briansk 118.. 119.. Sar Rome,8juiHet {' 18 shiBanque Nationale d'Egypte.. 523 Fricid. Dernlit 54 m. Gelsenkirchen ..1548.

Sud-.Africaines Pf'9Chaine reponsedesprlmes,UJulllet DiscontoColII. 185 5U 1~f¡ 112 Ren~e,Hongr'~c~urD. 6(~7 ¡w ,'LI.i~ Il fréCéd.¡ toul~% 11 VALEURS 1 PÁcld'j Dernier

italoïréntfà: 111/16 121/32 METAUX Lombards. 21 7,8 21 ̃ If^f uttomans- Ç^ Hartmann 233 239 Rente 5% 104 421104 30 15 p Nat'» Mexique Parts 852 40 > » La Lucette 930.. 925..

1 Apex 1.Chemins Autrichiens.. 15850 50 158 Lombards 110 20 109.. Russep.COm 408 40¡¡.. Rome, 8 Judlet 1. 1 1

!&Pren~ 111~16 121/32 Lombards. 7_8 21~. 's. ,3.50 Hartmann 233. 239 ..Rente5% 104 42! 104 30 l3p Nat'c Mexique Parts. 852. 40'LaLucette. 930. 925

iAuroraWêit 7,8 7'S Cuivre Comptant. 54 5/10 54 7/16 Schantung ..133/5 13o 1/2 chLaeVuVpaVisaïiie 95 31 95 31 Waltzoff 430.. 427 Méridionaux 668.. 007.. 111 » Crédit Foncier de Sànta-Fé 297 50 298 50 37 50 Ouastaet de Mesloula jouis.. 850.. 80O

i Central Ifijing. 15 15/10 10 Terme. 55 55 1/8 Harpener. 187 50 188 3/4 escoS horstanque 3 3/8% 3 3 '8 Bakou 275.. 274 Change sur Paris. 100 53 100 55 T 7 38 Crédit Mobilier Franc. Parts 337.. 338.. 20 » et de parts.550:. 550'

Centrallli,ling. 15 15;10 16 Te~'me. 55 5¡¡ 1/8 Halrpenk,~r. 90' 3 '8 205 ,,1'4 Escompte hors banque33/~3 51~ 3 3'8 Bakou. 2,5.. 274.. Change sur Paris. 100 53 100 55 i 38 Crédit Mobilier Franc. Parts. 337.. 338.. 20» parts.. 550:. 550'

Chartered 1153' 1 15 '32 Étain Détroits Com' 149 3/4 149 Gelsenkirchen 204 3/S 20o 3/4 emuhipib nore oanque a/o/u, o a, a ppovodni|( 183 183- 10 "Isiectr.LUle-Roubaix-Tourcs. 220 42 Silësie (Zinc) prior:f. 1475 CindoreilaConsol. 1 27/32 1 13/16 Termi 150 7/8 150 1/8 Laura .1/4 00 174 3/ï Change sur Paris. 3752 3753^ |30 »|HUtchinson(EtabUss.) privil. 538 » » ̃ ahc 1475;

Gity&iburban..™. 1 78 1 7/8 Plomb Anglais Com1 13 13 Bochumer 228 50 228 3/4 .Bruxelles, 8 juillet Madrid « iniilet Changes sur Londres ord. 090.. 098.. 30 «Vieille-Montagne 810.. 810..

CityOseo 4 j/4 4 s'/ig Zinc Comptant. 22 1,8 22 1/8 Phœnix 220 7/8 2213/4 Madrid, 8 juillet aanges sur _onares ( Soeiété Lorralne.metricn, 160.. 159.. 25 » Plaques Lumière, capital. 484 -̃̃ CrownMinés' 8 7/10 8 7/16 ^x T Allg. Electr.Ges 2C5 2t5 Lots du Congo 92.. 92 Intérieure i% 83 90 90 84 40 Buenos-Aires 22 .15 r Dniéprovienne 1195 1200 62 50 Chalets Nécessité. f. 12U 'OeBeereôrd 17 17 "1/16 Chèque sur Londres Hamb. AmerikaPack.. 141 1/8 140 1/8 Lots Turcs.. 220.. 221 Amortissable 4* ̃ 93 92 70 Valparaiso 11 7' 32 •> » Donetz (Forges etaoiér. du). 794. 315 » Monaco 5240 52S5 ^DurbanDeeo 1 34 1 3 4 A Paris. 25 19 à 22 21 HorddeutscherLIoyd.. 1ÙS .5/8 108 5/8 Métropolitain de Paris 574.. 572.. 5% 10140 101 30 Rio-de-Janeiro 16 23/32 00 » Huta-Bankowa 1950 63 5»«v 1060 1003 i RoodGélV"" 2 7/8 2 7/8 Pennsylvar.ia 129 -1,2 129 1/8 Parisienne Electrique. 2S3 283 Banque d'Espagne 457.. 458.. 35 » action jouiss. 1435 1435 12 » oblig.4% 300.. 299 50 Hast flanc! Prôpr.I! 5 7 32 5 3/10 Canada Pae 1831/2183.. Railways Electriques. 151. 152 Saragosse Lisbonne 80 » Blanzy (Houille) 1930 1918 » » Maikop Spies (coup, de 25). 18. 1725 i -ferreira Deep. ». 5 3/S- 5 3/8 signifie es-ebupon Escompte hors Banque 2-7/8-% 2 7/8% Nitrates Railway 353.. 350 Word Espagne 45 Bniay '1192 1198 Ouest Africain français. 372 '371 v: ̃ e Change sur Paris 81 17 81 15 Nord de PL-spayno 307 307 Change sur Paris 7 45 7 75 Prime sur l'or 7% 100 Czeladz 2052 2100 7 » Tav"" Pousset & Hoy'= réun" 120 125 50