SOMMAIEE ?
Les Superstitions de l'année ALFRED Capos. Somment a ils » donnent B. van ,Voest. A l'Elysée Les réceptions du nouvel an Ch. Datjzats.
La fin de lu Corée J.-C. Bàiet.
Les Décorés du 1" janvier. ̃' Les Officiers savants Alphonse Berget.. Le Monde religieux Le Conflit scolaire JuLIEN DE NARFON.
Journaux et Revues André Beaunier. Variétés Les Morts. vivants: PAUL Hérem. La Vie aux champs Louis nos Champs. feuilleton La Forestière GEORGES FoKESTIER. ̃'•
Les Superstitions
de l'année
A madame de Thèbes,
chiromancienne $t prophêtesse.
Chère madame, vous -savez pris l'habitude de publier à la fin de chaque année des prophéties sur les événements de l'année suivante. Vous le faites en termes modérés, un peu vagues et avec le sens le plus ingénieux et le plus subtil de la probabilité. Paréxemple, vous nous
prédisez pour l'an 19t0des catastrophes,
des tremblements de terre, des mariages princiers", des changements de régime politique en plusieuïs. parties du globe, des inventions -.scientifiques, quelques guerres, çàet là, et des maladies contagieuses. -Vous avez raison de nous mettre en garde contre ces diverses éventualités c'est votre devoir de prophétesse. Au cas même ou- quelques-unes de ces choses ne se produiraient pas, vous n'en, auriez. pas moins rendu service à "votre nombreuse clientèle, en l'incitant, au début de l'année, à des réflexions prudentes et à une salutaire méditation. Il n'y; a dans ces paroles, croyez-le bien, aucun scepticisme ni surtout la moindre intention de dénigrement. iEn matiè.re de magie, d'occultisme, de qhi:'omaucie;ou de, tables tournantes, Iles temps du Scepticisme sont passée. Jcjne dis pas que nous soyons tous convaincus qu'on peut évoquer les esprits en faisant xou rv.OT vîcs'tables" mais- les plaisanVeries' j
sur. ce,: sujet cômmeiiceiit à. être mal
vues. Elles ne sont plus.de mode.Orja] l'air de M. Humais si Ton élève quelque doute sur notre pouvoir de nous erriip- tenir familièrement par l'intermédiaire J d'un guéridon avec Voltaire, Napoléon '• ou Victor HùgO. En somme, par une étrange contradiction, la vie d'aujoui- dhui'qui est la plus pratique, la pics complexe, la plus réaliste que les hon-
mcs aient peut-être jamais vécue, s'ad-
commode parfaitement d'un minimuii de superstition.'
Il semble même-que cette part de su ̃oersiitipn, au lieu de, diminuer, s'étendu chaque année davantage. Vous savez mieux que moi, chère madame, que pour l'instant il. n'y a rien de plus com-j mun que les'apparitions de fantômes. Elles s'obtiennent dime façon assez ré- gulière, pour peu qu'on ne soit pas entre mécréants, avec l'aide de médiums, êtres d'une extrême sensibilité qui jouis- sent de la propriété délicate de communiquer avec Je monde des esprits. Certes, l'existence du monde des esprits n'e|t pas absolument démontrée, mais le fait que l'on peut communiquer avec lui est déjà une preuve en sa faveur. On trouve couramment des médiums qui veulent bien se charger de celte démarche. Il existe à Londres un office, appelé le « Bureau Julia », qui en fournit de tou"tes les variétés pour quelques livres sterling. Vous njavez qu'à demander, je suppose, un typtologue, et pour dix livres, on vous en loue un muni des meilleurs certificats.- Je? n'ai, pas la prétention de vous apprendre ce que c est qu'un typtologue, ;et si j'emploie ce verme technique, c'est simplement pour faire montre d'érudition. Le typtologue est l'espèce de médium qui contraint les labiés à frapper des coups et les interprète par'Talphabet.
Si vous désirez pç médium à incarnation, c'est sensiblement plus cher; si vous tenez au médium à matérialisation, • c'est un-luxe de 'millionnaire. Aussi ce dernier médium est-il, en même temps que le plus rare, leiplus recherché. C'est celui qu'en ce moment quelques-unes He nos Parisiennes raffinées offrent à des invités de choix, chaque semaine, dans leur salon.'Ces réunions font fureur. Elles sont de la dernière élégance. On y voit des savants, des gens de lettres, des financiers, de^ hommes politiques, des femmes du monde et des actrices qui n'ont pas, je "vous assure, envie de badiner,; sans quoi, d'ailleurs, les fantômes ;abstiendra*ient, ce qui est leur droit.
Le fantôme, apparaît ordinairement vers onze heures, dans une demi-obscurité. Le médium. J'attire avec force par les nuitles de son péresprit et diverses pratiques qui restent son secret. L'apparition du fantôme ne va pas "sans quelques accidents préliminaires. Des coups violents se font entendre en des endroits généralement silencieux, Tinttrieur des murailles, par exemple. Des meubles sont renversés, des chaises montent tout a coup sur des tables; une personne de la société reçoit des gifles; une autre se sent tirer l'opeille par une main invisible; Puis un frémissement mystique unit les spectateurs; et l'atmosphère est alors favorable à l'apparition. Soudain une forme humaine, à peine lumineuse et drapée d'une souple et mystérieuse étoile, se j f dresse dans un coin usalon. Pendant
quelques seconde^; elflc rûpaiid, vers lus
fidèles sa lumière inquiète et les fascine d'un regard surnaturel. Des souffles passent sur les tètes les cœurs ne battent plus. Mais en voilà assez pour cette séance. Le fantôme, sans bruit et de son pied magique, vient de regagner le monde des esprits. Le maître de maison éclaire la pièce. La vie normale reprend. On sert le thé. On'se félicite d'avoir vu un fantôme, et peu à peu on se met à. parler d'autre chose.
Je vous avoue, chère madame, que je n'ai jamais personnellement assisté à ce genre de phénomènes. J'ai fait tourner des tables avec des amis: j'ai causé, par le moyen de l'alphabet, avec des esprits que mes amis affirmaient être accourus à l'appel de la table. Ces esprits que j'interrogeais naïvement mont fait des réponses quelquefois grossières; d'autres fois ils m'ont prédit des événements qui ne sont pas encore arrivés, mais que j'attends avec confiance. Quant aux fantômes, je ne vous en parle que sur les récits de gens qui en voient toutes les semaines et dont, par conséquent, la sincérité ne saurait être mise en doute, ni la bonne foi.
.Eh bien il y a, dans la plupart de ces récits, un détail qui m'a frappé. Les au- teurs vous racontent toutes ces histoires extraordinaires avec beaucoup de naturel et sur un ton bon enfant. Ils n'ont pas l'air effarés du tout de cetie -reneonr tre avec l'invisible et avec le mystère. Une paysanne qui, dans les champs, à la nuit tombante, aperçoit un fantôme, en reste préoccupée pour la vie. Elle en parlera longtemps et en transmettra la légende à ses petits-fils. Nos Parisiennes, j au contraire, supportent lé fantôme avec j la plus élégante simplicité. « J'étais hier soir chez Mme X, m'a dit un jour une jeune femme. Il y a eu deux apnaritions de fantômes. C'était charmant. Vous devriez y venir. C'est tous les mercredis. » Je lui demande si elle y croit elle me regarde avec pitié. « J'en ai vu souvent, me répond-elle. J'ai senti leur souffle..La première fois, j'ai failli m'évanouir, bien entendu.. Maintenant, j'y suis faite. » Car ce qu'il, y a d'original dans la superstition actuelle, c'est qu'elle n'entrainé ni angoisse, ni terreur. Elle est méthodique et organisée comme un sport.1 Elle fait partie de la vie mon- daine. C'est le seul exercice religieux auquel certaines personnes nerveuses et excitables consentent encore à se sou- jmettre. Ne pouvant croire à quelque chosej elles se sont mises à croire à peu ppès à tout à la chiromancie, aux devins, aux médiums et aux fantômes.
On leur annoncerait- demain la fin, d.u
monde qu'elles y croiraient, mais n'en iraient pas moins, en attendant, au théâtre ou dans les « thés ». Ce mélange de frivolité, du crédulité et j de résignation est la caractéristique de la superstition parisienne actuelle, su- perstition assez récente, bornée provi- soirement à quelques salons, et à quel- j ques milieux mondains, mais qui est mieux qu'une forme du snobisme, qui est peut-être le signe d'une inquiétude plus profonde et d'une tristesse qu'on n'a pas le courage de s'avouer. Circonstances admirables pour vous, chère madame, et qui expliquent votre autorité et le crédit qui s'attache à vos prophéties! Vous êtes, vous et quelques autres, comme cette délicate Freyu, de véritables directrices de consciences, consciences d'ailleurs légères, que ne torturent pas les grandes énigmes de l'univers, mais seulement de petits rébus. Vous allez par les salons de Paris, souriantes et fêtées; vous y apportez une pensée lucide, une mémoire fidèle, et la connaissance de vos contemporains. Vous avez reçu les enseignements de l'antique chiromancie et des mages supérieurs, et vous y avez ajouté toutes les ressources du reportage moderne. Vous êtes les sorcières des temps scientijfiques, plus familières, mais mieux écoujtees que celles des temps nébuleux. Les jeunes femmes de demain vous devront en outre de la reconnaissance. Vous leur aurez ouvert une profession nouvelle, où les désenchantées et les déclassées' pourront trouver 1 emploi de leur finesse, de leur instruction, de leur amertume, et gagner honnêtement leur vie dans la culture de la superstition. ` Un moraliste un peu pessimiste ne manquerait pas de voir dans cet état d'esprit, qui est la dernière nouveauté*̃parisienne de l'année, un symptôme de Migue, si même il n'allait pas jusqu'à lire de décadence. Mais ije vaut-il pas mieux en conclure que nous aimons toujours le merveilleux, qu'il n'y a rien déplus séduisant qu'une jeune femme qui vous prédit l'avenir en vous regardant la main, et que le'jour où il surgirait un vrai prophète, un prophète mâle et vibrant qui nous forcerait à croire en lui avec des gestes énergiques, nous serions tous srêts à devenir ses disciples ?
Veuillez agréei madame, mes respectueux hommages.
Alfred Capus.
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Échos
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La Température
La journée d'hier n'a été qu'à peu près passable. Pendant la matinée, quelques rayons solaires, sans .grand éclat, se sont n\ontrés, il est vrai, mais l'apparition a été de courte durée et l'atmosphère n'a pas eu le temps d'en être réchauffée. Le ciel s'est couvert, il est même devenu brumeux. Il n'a pas plu, les vents sont restés modérés, et c'est bien là ce uu'iljya eu de meilleur dans cette première journée de l'année 1910 à Paris.
A Isept heures du matin, le thermomètre marquait 5° au-dessus de zéro et 7» à cinq heur* du soir. La pression barométrique ac- 1 cusait, à midi, 768»™ 1. Une forte dépression i est 6i|-nalee dans les parages de l'Islande. l Le j-ent fraîchit du sud^ouest sur la Man-
che, il est modéré en Bretagne, faible sur la Gascogne et la Provence.
Des pluies sont tombées sur le centre et le' nord-ouest de l'Europe.
La température s'est encore abaissée sur nos régions. On notait au-dessus de zéro 3° à Dunkerque, 40 à Boulogne, 6° à Brest et à l'île d'Aix, 1° à Bordeaux; et 50 au-dessous de zéro au pic du Midi.
En France, des pluies sont probables dans le Nord.
(La température du 1" janvier 1909 était, à Paris 13" au-dessous de zéro le matin et 5" également au-dessous l'après-midi. Baromètre 777mm; grande neige.)
Monte-Carlo (terrasse du Casino). Température à dix heures du matin, 120; à midi, 1 6?.» Temps beau.
Nice, A midi, 12° à trois, heures, 11 V Du/iVew York Herald
A New-York Temps couvert; Température maxima, 8° minima, 50. Vent, nord-ouest léger. A Londres: Temps brumeux. Température maxima, 6°; minima, 20. Baromètre 77imm. A Berlin Temps beau. Température (à midi): o° •
Les Courses
Aujourd'hui, a i heure 45, Courses àMarseille. Gagnants du Figaro Prix dit Châteaù-d'ïf Ecurie Veil-Picard Knock Down.
s" Prix de. la Société des Steeple-Chases :-• Cabriole II; Chartres.
Prix Massilia Druidesse; Medwin. Prix dû Pharo Wild Aster; Lucky Jap»
l
j Aujourd'hui, à i heure 30, Courses à^ Vincennes. Gagnants du Figaro Prix de Courteilles Giralda Germaine. i Prix de Lessard-le-Chcne Ecuriç Rousseau Faon. ̃ Prix d'Avranches :FannyEeyburn; Friandise. Prix de Neuville Georgette Bernard; La Bobine. Prix de Carentan': Fallax; Fauvette. Prix de Civens Fille de l'Air; Franco.
-ç>oC;
A Travers Paris
Hier, nous avons reçu des lettres.' Nous ne savons pas' pourquoi. Le facteur qui les apportait n'a fourni aucune explication. A-t-il voulu nous remercier de nos étrennes par un travail supplé- j | mentàire? Ou bien essayait-il de nous 1 prouver qu'il n'aime point la C. G. T. autant que nous le supposions Mais le fait est qu'il s'est promené hier dansnosj rues, à travers lfes groupes joyeux joyeux à cause du temps qui passe. J
II" se promenait, portant une BÔÎte'l
rexuplie de lettres, voire de cartes pos| taies. Il les a distribuées, salué et s'en est allé. Nous ne savons rien de plus. Le Jour de l'an est férié. Aux jours i fériés; les fonctionnaires ferment leurs guichets et goûtent les joies sereines du j foyer. Pourquoi, hier, ceux des postes ont-ils trié, classé et distribué? Leur vie a son secret, -leur âme a son .mystère. Nous avons dit: Quelle est donc cette lettre? Et nous n'avo'ns pas compris.
n_™
La Chambre des* notaires de Paris a pu fêter hier, en même temps que Tannée nouvelle, le cinquantenaire de notariat d'un de ses membres les plus estimés, M. Lavoignat.
M. Lavoignat, doyen des notaires de Paris, occupe en effet son étude depuis décembre 1859
Voilà un beau cycle et les félicitations ont dû arriver aussi nombreuses que méritées à ce Parisien charmant dont l'activité est restée aussi grande qu'au premier jour.-
Certains apôtres du féminisme vont trop loin. Ne viennent-ils pas de fonder une loge maçonnique exclusivement composée de femmes, dans le troisième arrondissement?. =\ Cela n'a pas été tout seul. Et, d'abord, quand il s'est agi de nommer la prési- dente de cette loge, aucune des affiliées n'a voulu prendre le grade de « vénérable ». Ensuite les deux « obédiences » du Grand Orient et du nie écossais ont refusé, leurs statuts s'y opposant formellement, l'admission des nouvelles « maçonnes » les femmes sont rigoureusement exclues des «tenues» régulières, et ou i\e les reçoit qu'aux « tenues blanches »,ayec les « profanes ». Quoi qu'il en soit, voilà Paris doté, au seuil de l'année nouvelle, de sa première lag^: maçonnique de femmes. Ef'ce sera tout au'moins un bon numéro de plus pour les « reyuistes ».
Nôtre distingué collaborateur Raymond Recouly vient d'être nommé par le ministre des affaires étrangères chevalier de la Légion d'honneur.
Nos lecteurs savent avec quel talent et quelle conscience il expose ici les questions si difficiles et variées de la politique et de la vie à l'étranger. Les grands voyages qu'il a accomplis, en Europe et en Extrême-Orient, les remarquables ouvrages, dans lesquels il a consigné les observations qu'il a faites au cours de ces vastes enquêtes, l'ont, pourvu de tous les documents utiles et ont signalé sa compétence. La distinction flatteuse dont il est l'objet sera universellement approuvée; notre amitié s'en réjouit. » Utile dzilci.
Il n'y a pas à dire, nous nous moralisons. Nous nous moralisons et nous nous affinons. On en obtient aisément la preuve, en achetant, à cette époque de Tannée, chez l,e confiseur ou l'épicier, des « papillotes ».
On sait que la papillote contient deux choses premièrement, un bonbon en sucre et en chocolat deuxièmement, une petite bande de papier.roulée autour du bonbon, et sur laquelle des vers sont imprimés. Quelquefois c'est un quatrain quelquefois aussi ce n'est qu'un. distique. Mais qu'ils allassent par quatre ou
J
̃ par deux, ces vers étaient tous jusqu'ici de la même famille ils appartenaient à l'espèce bien connue désignée sous le nom de « vers de mirliton ».
On a changé tout cela; et les papillotes de cette année sont de petites anthologies. On y cite les pensées des grands prosateurs on y découpe des strophes de poètes illustres. Une indigestion vous approvisionne de citations pour six mois. C'est le progrès.
LE DEUX JANVIER
C'est un jour troublant et bizarre.
I La veille on n'a eu le temps de songer à rien. Automatiquement, on a jeté des vœux, des étrennes, des cartes cornées. On a tiré des coups de chapeau, serré des mains, j mangé des bonbons.
j Mais le 2 janvier, le dcuxl.
| On est fourbu et l'on a un peu mal à la tête. On déplore les marrons glacés de la veille, avec la contrition parfaite d'un estomac désabusé. Et l'on songe. On songe beaucoup, quand on a mal à l'estomac. i On s'aperçoit, tout d'abord, que l'on a commencé une nouvelle année. Car, cette fois, il n'y a plus à s'y tromper on est plus vieux d'un an.
La veille, on n'a pas eu le temps d'écrire 'de lettres les fournisseurs n'ont pas eu le temps, non plus, de vous envoyer des factu- res aujourd'hui, hélas les lettres et les factures s'imposent à votre attention alors, il faut bien remarquer la date et la date a une physionomie tout à fait inconnue. Avant-hier encore, négligemment, on datait: décembre og. On constate, avec une grand surprise, que og n'a plus cours. C'est beaucoup de dérangement.
Puis, on songe à la nouvelle année elle"îmême c'est une dame voilée qui va passer 363 jours encore avec nous. Est-elle jolie ? A-t-elleun visage souriant ou une mine renfrognée ? On ne sait pas.
Et l'on se sent assez gêné d'avoir à demeurer une année entière avec une personne que l'on ne connaît pas et qui n'a d'aubes références que le calendrier.
Le monument Puvis de Chavannes .sera décidément inauguré cette année, selon le vœu émis l'autre jour par l'as- ^semblée générale des artistes du Champ-
j de-Mars.
t. M'. Rodin a donné à ses collègues Tas- j surance que l'exécution du monument j la mémoire de son ami n'exigerait plus | que quelques mois. C'est de l'exécution purement matérielle qu'il s'agit, ele .n'pûuyre des praticiens, car celle du j
V maître est depuis longtemps terminée.' i
M. Carolus-Duran, directeur de l'Aca- demie. de France à Rome, ancien prësident de. la Société nationale des beauxarts, fonction dans laquelle il succédai directement à Puvis de Chavannes. a .accepté la présidence du comité. Il sera assisté de M. Aynard, son collègue de l'Académie des beaux-arts, qui a été élu ài'unanimité vice-président.
LA FERMETURE
•> La clôture de la chasse
est fixée au 2 janvier. »
Parmi les champs, au sein des bois,
Renaissent les heures sereines, ̃̃̃̃' Et pour le gibier aux abois •
Voici de charmantes étrennes. ;̃" Déjà ces chasseurs de malheur" ̃ ̃•
Dans les châteaux bouclent leuPE'.mallés. Tout ému, le cerf sent un pleur- s
Mouiller ses glandes laoïyrtiales;
Le lapin bénit ce hasard;
Sur la bruyère qui rougeoie- -=
• II danse, et, lapin de bazar,
Jouerait du tambour avec joie;
La caille chante; le chevreuil
Sent que l'abandonne la fièvre
Lui qui ne dormait que d'un œil
« Je me sens brave! » dit le lièvre.
Et, grise ou rouge, la perdrix,
Ivre comme une simple grive,
Clame avec des airs attendris
« 0 Liberté Ton jour arrive I.
Seuls, les infortunés faisans,
Et les malheureuses bécasses
Trouvent les hommes malfaisants `
Pleins d'incohérences cocasses.
Ils devront, eux, pendant deux mois
Braver encore les tempêtes,
Et se demandent, pleins d'émois,
(Car c'est un peu naïf, les bêtes)
Pourquoi ni loi ni règlement
Sur la pauvre machine ronde
Ne sont jamais absolument
Identiques pour tout le monde
Hugues Deloemb.
Alfred de Musset, dont les mystérieuses lettres intriguent si fort en ce moment les amateurs de curiosités littéraires, va recevoir un nouvel hommage. Au coin de l'avenue d'Antin et du Cours-la-Reine, sous 'un vaste hangar, clos de toutes parts aux regards indiscrets, le sculpteur Moncel va rassembler les blocs de marbre de la grande composition qui fut remarquée au Salon et qui, sous le titre le Rêve du poète, représente Alfred de Musset et les principaux per- sonnages de ses œuvres.
L'inconnue des lettres d'amour dont tout le monde parle sera-t-elle parmi ces personnages Peut-être. ̃ ̃•'
Les dons magnifiques. `
Mlle Grandjean, dont on connaît le legs somptueux à l'Union .centrale des i Arts décoratifs, a fait d'autres disposi- tions testamentaires importantes que son notaire a notifiées hier à M. de Selves.
Elle donne à la Ville de Paris une grande propriété qu elle possédait à Belleville. rue Clavel, et les capitaux nécessaires pour la construction d'un hospice gratuit de vieillards indigents des deux sexes âgés d au moins soixante ans.. D'autre part, elle institue un prix annuel de 1,UOO francs, que les académies devront réserver uniquement « à des JI enfants sans limite d'âge qui, auront
bien, soigné leurs parents ^paralysés- ou
infirmés».•. l
Enfin, ù la Société protectrice des ani-
X r.
1maux, Mlle Grandjean constitue une rente de trois mille francs.
Outre ses collections artistiques, dont la valeur est de plusieurs millions, et riiôtel qui les contient, elle lègue à l'Union centrale des arts décoratifs, pour l'aménagement et l'entretien du futur « Musée Grandjean », une somme de vingt mille francs destinée a couvrir les premiers frais, et dix mille francs de rente..
Héroïnes et héros. • « Ils furent trois cents Spartiates, aux Thermopyles, pour repousser l'armée' innombrable des Perses. A la recette" principale des postes, ils sont trois cents surnuméraires chargés de.disperser l'invasion des cartes de visite. Trois cents contre cinquante millions de cartes envoyées par la province, cinquante millions de cartes échangées de Paris, et quinze millions de cartes postales. Ces chiffres furent établis l'an dernier. Cent quinze millions
Les Spartiates que commandait Léonidas étaient; des guerriers entraînés au 1 combat, et ils espéraient la gloire imi mortelle. Les trois cents surnuméraires ne sont que de pâles enfants élevés dans j les faubourgs et qui n'espèrent que d'être titularisés. iVotez encore que leur troupe comprend cent héros et deux cents héI raines. La solde quotidienne' des guerriers postaux est de quatre francs dix sous; celle des courageuses amazones n'est que de quatre francs.
Donc pour quatre francs ou quatre francs cinquante, chaque surnuméraire doit pendant cette première quinzaine de janvier apporter le renfort nécessaire aux employés submergés. Effort de Titans, labeur de Danaïdes Quels remords devons-nous éprouver en apportant dans les corbeilles des bureaux de poste notre paquet de cartes
L'attention de la commission du VieuxParis ayant été attirée par certains travaux sur la belle maison du dix-septième siècle qui fait le coin des rues Sainte-Anne et des Petits-Champs, on a découvert que cette maison était tout i simplement, Tune de celles que-Lulli, le célèbre surintendant de la musique du roi Louis XIV, qui était bien le plus I grand-bâtisseur de son temps, avait fait construire.
Mais on: a découvert autre chose eni core en fouillant les archives et en interrogeant sur cette maison les vieux papiers il paraît que Lulli, au moment [lie payer l'architecte, 6ittard, et î'cnlrcpreneur, Jean-Baptiste Fredo, se trouva 1 gêné. Il lui manquait une somme de 11,000 livres pour acquitter les méi moires.
Molière voulut bien lui prêter cette somme sur les bénéfices que venaient de lui donner les représentations de <• Monsieur de Pourceauynac et du Bourgeois gentilhomme, joués en 1669 et 1670; et Lulli put; à la lin, de cet±e.-dernière année 1670 pendre la crémaillère. Ce n'est pas tout. On "a découvert a'ussi que ce diable de Molière, qïïi décidément s'entendait en affaires, n'avait consenti son prêt de 11,000 livres qu'à la condition qu'il lui rapporterait 550 livres de
rente 1
Paris devra au célèbre collectionneur Henri Duval, de Liège, deux précieux dons.
L'un est une petite relique historique d'une inestimable valeur la maquette en terre cuite de la statue équestre de Louis XIV, par Girardon, qui avait été érigée au centre de la place Louis-leGrand, aujourd'hui place Vendôme, et qui fut détruite pendant la Révolution. L'autre est une superbe épreuve du « Saint "François d'Assise à la double croix de Lorraine », de J. Callot, pièce unique qui provient du célèbre cabinet de Quentin de Lorangère.
Le Girardon est offert à la Ville de Paris, le Callot à l'Etat.
Le théâtre Michel donne aujourd'hui,, 1 a deux heures et demie, une matinée exceptionnelle de ses deux très gros succès le. Poulailler, la jolie comédie en trois actes de M- Tristan Bernard, et l'Affreux Homme, cette si amusante fantaisie en deux actes de MM. Maurice Vaucaire et Mirande.
Le soir, à neuf heures, même spec-
tacle.
Hors Paris
Une résolution héroïque. /x
M. J. Aman Bryce, ancien membre de la Chambre des communes, est candidat aux prochaines élections anglaises, dans le bourg d'Inverness, et il est nettement antisuflragiste. M. Bryce, en outre, est marié, et Mme Bryce, elle, est sutfragette. Il y a donc conflit d'opinions politiques. Mme Bryce est une femme pleine j de résolution et de décision; comme elle ne veut pas nuire à sa cause et qu'elle estime que sa présence près de son mari serait une trahison envers les suffra- gettes, elle a décidé de traverser l'Atlantique. Elle restera aux Etals-Unis jusqu'à la fin de la campagne électorale. Telle est la déclaration qu'a faite hier Mme Bryce, au cours d'un banquet de suffragettes dont elle était l'hôte d'honneur. Elle y a provoqué un enthousiasme indescriptible.
Et M. Aman Bryce ne cède pas.
Une statue équestre de Léopold II. Lorsque l'architecte Girault conçut, il i y a quelques années, le plan de sa, belle, arcade du cinquantenaire à Bruxelles, il soumit ses dessins au roi Léopold II. Ils. comprenaient, sur le terre-plein placé ̃ vis-à-vis/de la rue de la Loi, une statue équestre du souverain. Celui-ci loua la magnifique conception du projet dans son ensemble; mais prenant un crayon,
il biffa sa statue en disant simplement « Pas de mon vivant».
On annonce que la statue va être érigée et que les. plans de M. Girault vont maintenant recevoir leur complète "exé-
cution. ̃
eut:on. °, -o~~
Nowelles â la Main
La circulation nouvelle.
Pour déblayer les rues pendant ces journées d'achats et d'étrennes, quel est le système adopté par la préfecture de police?
Le système,dés petits paquets.
X,
H Que disaient les' cochers mélancoj
hqués.?. '̃'
Las voitures se suivent et ne s'as-, semblenVpas. ̃ f
'̃# ̃"̃ .••• ̃
Alors, maintenant, malgréles bari l'\ ricades et les trous, la circulation sera* possible? •<̃ -̃' Gahin-eahot. •
Et à quelle date pourrons-nous aller facilement de l'Opéra à la Trinité ? 2 • A Pâques.
En Turquie.
En somme, les Jeunes-Turcs sont rapidement sortis de leur crise ministé-
rielle ?
Comme ils vieillissent!
Le Masgue de Fer.
Oomment «Jfë » donnent
Mme B. van Vorst, qui a. publié dans la Revue des Deux Mondes des études sur Amérique qui ont 'eu. le plus vif succès, veut bien nous adresser une série d'articles dont nous publions aujourd'hui le premier.
Après une tempête qui a recouvert New- York d'un linceul de neige, le Bureau central dit de la « Charité organisée », a reçu, en moins de trois jours, une somme de 75,000 francs. Les riches envoy-ai,eiit.,aux pauvres ce secours im-:.médiat. D'ailleurs, au cours de celte même année, le total des dons directement distribu'és par les sociétés privées de New-York a dépassé 60 millions. Cependant, le secrétaire du Bureau central déclare que, pour se secourir les uns les aulrcor les. pauvres- u»t -dépensé une :->. somme de millions encore, supérieure à ces largesses. Il l'affirme en connaissance de cause et sans produire de statistiques les pauvres, eux, n'en publient, <
pas. ?. ̃
Je voudrais dire ici, non pas combien ces pauvres donnent, mais de quelle façon ils donnent. Et, sans doute, quand on cite en exemple les pauvres américains, on ne parle point de pauvres particuliers, dont les- cœuvs seraient exceptionnellement charitables, mais du pauvre lui-même. Les habitants de nos faubourgs de misère sont des Européens, débarqués fraîchement, qui ont manqué leur chance, ou qui 11c l'ont pas rencontrée encore.
Quand nous faisons leur connaissance ils sont déjà réduits à la détresse qui les oblige à demander du secours. Nous les jugeons sur cette attitude. Nous avons une tendance à croire qu'ils sont des quémandeurs. Au contraire, quand on les regarde vivre à toutes les heures de ̃, leur existence, on s'aperçoit que, s'ils sont sans défiance devant la- charité qui yientià eux, c'est qu'eux-mêmes ils pratiquent la générosité quotidiennement et sans réserve.
Nous avons, nous autres, des raisons dé donner qui sont diverses.-
Il y a, par exemple, le Jour de l'an avec les lourdes charges qu'il traîne après soi; puis ce sont'les mariages, les souscriptions, les veutes, mille occasions conventionnelles, mondaines et obligatoires, qui .nous/forcent, à entr'ouvrir, boi) gré mal gré/ notre escarcelle. Les -pauvres/eux, n'ont qu'une raison de donner p^r amour pour le prochain. Ce sentiment est chez eux si spontané qu'il se manifeste avec les mêmes caractères chez l'homme, chez la femme et chez l'enfant.
Je revois, .dans l'affreuse Water street une pauvre le m me écossaise., MmeCraig. Sa peine est grande, car son mari est parti pour travailler dans les mines de l'Ouest. Il n'a pas encore gagné assez d'argent pour faire venir sa femme et, ses enfants, une Piletle de dix ans, un bébé de six mois. la Mme Craig est bien bas. On la descend de son logis sur un brancard pour la coucher dans une voiture d ambulance. Les philanthropes qui la visitent ont décidé que, tandis que Ton la soignerait à ThopiUi.1!, ses deux enfants seraient recueilli. dans un asile.
Mais Mme Craig, qui maintenant est
dans la rue, avec J a foule des curieux
amassée autour d'elle, tourne -misérable-
ment ia tète sur son brancard. Des yeux elle cherche son bébé- Que deviendrat-il. entre des n/sains d'inconnus?
I) y a là une femme allemande, une petitti veuve qui nourrit trois enfants par. son. travail, et qui habite Je rez-dech'ausséê de la maison. Elle a surpris ce regard de cintrasse..
Elle.s'avance ei'dit:
Ne vous tourmentez pas pour votre bébé. II. n'ira pas à l'asile. Je vais le prendre chez nous. d«anibulance a ét~
Quand la voiture d'ambulance a été
partie, j'ai demandé à cette brave créa-
ture
?"-t Sans doute, cette malade est une de vos parentes?. Une amie,?
La veuve a secoué la tête et elle a ré-
pondu
–'Non. 'Nous ne nous .connaissons pas ̃beaucoup. Maison ne peut.pas voir soûl-' irir une voisine,'
Cette l'ois, c'est un homme. un ouvrier ̃ français, qui csLeu cause. Sou av-eatura
̃ '̃ y f..
m'a été contée par un philanthrope cu- I rieux qui avait voulu -voir de ses yeux les milieux du travail américain, et qui avait pris des vêtements d'ouvrier pour' y pénétrer incognito. Ce Français, avait emprunté à celui qu'il prenait pour un cariiarade une première somme d'arqent, puis une seconde, puis une troisième quarante francs en tout. A la quatrième demande, le prêteur opposa un refus.
̃ 11 avait le sentiment.qu on 1 exploitait. Il déclara -1
Moi-même, e^ ce moment, je suis très gêné. `
Quelques, jours plus tard, l'ouvrier français disparaissait.
Pour échapper à sa dette ? Non. Car, à la fin de l'année, il envoya deux cents francs à celui qui l'avait aidé.
Une lettre accompagnait les billets. Elle disait
« La- dernière fois que nous nous sommes vus, vous m'avez conté que les choses n'allaient pas bien pour vous. Moi j'ai eu de la chance. Alors, j'ai mis • cela de côté à votre intention. » Cette fois la scène se passe dans une école d'un très pauvre faubourg newyorkais. Les enfants sont assidus comme des soldats à l'exercice, car tout le monde,. ici, a la passion d'apprendre. La maîtresse a remarqué les absences d'une de ses écolières. Elle l'interroge à son retour. Elle M demande si on a été malade? La petite répond que le, pain manquait à la maison et qu'eU<î a eu hontc.de se présenter à/l'écote si affa-
mée.
Toutes les camarades avaient entendu et personne, n'avait dit mot. Mais, le lendemain, une procession de fillettes, hautes comme le pouce, défila, avec mystère, devant la chaire de la maîtresse. L'une apportait une pomme, l'autre un morceau de' pain. Personne n'avait. les mains, rides. Or, en déposant leurs offrandes, .les enfants murmuraient
Pour Mary.
Ainsi toutes les circonstances de la vie des pauvres sont pour eux, de la naissance à la mort, l'occasion de pratiquer le fraternel entr'aide.
J'ai connu à Chicago une ouvrière qui, à la veille de mettre un enfant au monde, avait été abandonnée par son mari. Comme la malheureuse n'avait pas de quoi payer son terme on allait la chasser. Elle ne savait où aller. Une brave voisine qui n'avait qu'une chambre s'offrit à la recevoir pendant toute la durée' de ses couches.
Mais que ferez-vous de votre mari, pendant ce temps-là, ma chère madame? Éh bien c'est le printemps. Il ira coucher- dans le parc.
Et ce fut ainsi que la chose se passa. Le mari déclarait
Heur jusement il n'a pas plu.
••̃̃̃• 'Cette- c'iarité si tendre ne se limite pas à ce qui est utile. Les pauvres, qui, si souvent manquent du nécessaire, vont, quand i donnent, jusqu'au luxe. Dans une famille sur laquelle s'était acbarrié le malheur, j'ai vu mourir un certain petit Jim. C'était un enfant de quatorze ans. Il n'avait pas réussi à remplacer auprès des siens son père qui était à mort à l'hôpital. Là-dessus, le désespoir était entré dans cette âme découragée et Jim, un soir, s'était jeté dans ` la cour, par la fenêtre.
Ce' fut, dans tout le quartier, un grand deuil. Les gens allaient disant
Cet enfant-là était trop bon pour
•vrwre.
.Ils firent une collecte qui produisit trois cent cinquante francs et ils l'apportèrent- àfla pauvre mère.
Elle remercia et répondit
Cet argent-là appartient à Jim» Je h'en toucherai pas un sou.
Alors on acheta des fleurs.
B. van Vorst.
t–
~n~~ fa ~iffe
SALONS
La duchesse de Rohan a donné, vendredi, un élégant five o'clock, dont les invités étaient
princesse Lucien Murât, prince et princesse dô Bi'iincovan, baronne Aimery de Pierrebourg, comtiasso de, La Rochecantin, comtesse Joachim Murât. M. et Mme Fournier Sarlovèze. M. et Mme Mavcei Prévost, Mine Madeleine Lemaire, Mme et MHo Alphonse Daudet, Mme Myriam Harry, Mlle Lemaire. M. et Mme Caj3piello, M. et Mme Del&nie Mardrus, Mme Judith Gautier, comte Albert Validai, M. Paul Hervieu, M.Jules Roche, M. Maurice Rostand; .marquis de La Mazelière, MM. Walissewskï-, M.xA.bel Bonnard, etc., etc. Dîner des plus élégants, suivi de soirée musicale, hier, chez M. ïîçnri Goyard et Mme née Pierquin, en leurs salons de la rue La Boéfie.
Mme Gabriel-Ferrier seïg, chez elle le premier et le troisième dimanche de janvier et des mois suivants.
Mme Charles Max, donnerà'un goûter le mercredi 5 courant, 4e cinq à sept heures. Mme Kiréevsky a dorme, vendredi, un. élégant diner suivi d'une soirée musicale au cours de laquelle on a longuement applaudi princesse Baratoff, Mmes G. Gallet. Sigal^ Franconic de Grammont, Dalzac, Barrault Desmart, .comte de Pastellièr«, marquis* dé L'Eglise, vicomte de Truchisdé Lays, baron de La Tombelle, Maugiére, Henri Rossi et la célèbre danseuse javanaise Mata-Hari. Dans l'élégante assistance
Duchesse de Bellune, marquis et marquise de Asmodio, vicomtesse Eugène de Croy, comtesse de Coëtlogon, Mme de Sgravendeel, Mme Antocolsl<y, M. et Mme Maurice Gallet, Mlles Tchérémétçff, Teixeira-Leite, MM. de La Giraudais do Ghc'varrier, de Navenne, etc., etc.
RÈtiSEIGNEMENrs; MONDAINS
De Cannes
Le prince Bernard de ^axe-Meiningen, beaufrére de l'empereur d'Allemagne, est parti ce matin pour Meiningen, où il assistera au mariage de la princesse de Saxe-Meiningen avec due de Saxe-Weimar. Le prince sera de retour en sa villa de la Foret, fk janvier. M. Viviani, ministre des travaux publics, arrivera demain matin à Cannes, cour s'y reposer quelques jours.
Le lieutenant-colonel Griache est allé. 'II hier porter des vœux de bonne année, de la part du Président de la République, au ministre de Belgique et à Mme Le Ghait. S. Exc. M. de Nélidow, ambassadeur de Russie, est de retour à Paris venant de Mu-
nich;
S: E. le comte Gallina, ambassadeur d'Italie, est rentré à Paris, venant de Rome. -5 Mi et Mme A. de Navay de Foldeak sont rentres à Paris et sont descendus à l'hôtel Campbell, l'hôtel qu'ils font construire boalevard Maillot n'étant pas encore terminé <̃̃ t n<; devant être inauguré qu'en mars pro.
char, ̃̃ ̃ ̃ • r
GHASSES~ 1
·~ ~'luni~.urs belles çhasses au chateau de I
Pluskurs belles chasses au château de
Voisins, chez le comte et la comtesse de Fels. Parmi les invités '1
Vicomte et vicomtesse N. de Villeneuve-Bar- gemont, comte et comtesse G. de Mun, duc de Luynes, comte B. de Gontaut-Biron, marquis de La Ferronnays, comte Charles de Caraman, comte de Paris, M. Jean Hemnessy, etc., etc.
L'éqpipage Lebaudy a donne sa dernière chasse en forêt de Fontainebleau. Rendezvous à la Croix-de-Montmorin.
Un cerf quatrième tête est attaqué à deux heures quarante-cinq et est pris hallali courant, dans les sentiers d'Avon, après une heure un quart de chasse.
Laisser-courre par Lafutaie.
Les honneurs du pied ont été faits à Mme André du Boys.
CERCLES
Au scrutin de ballottage ont été reçus à titre de membres permanents au Cercle du Bois-de-Boulogne Le marquis de Pracomtal, présenté par MM. A. du Bos et Napoléon Gourgaud M. Sterling Postley, présenté par MM. Antonio Roxoroïz et de La Lombardiere M. Félix Bastien, présenté par MM. Victor Thïébaut et Maurice Roblbt; M. Carlos M. Madero, présenté par MM. Alfredo Pacheco et Maurice Larivière.
Au Sporting-Club, hier ier janvier, scru- tin de ballottage. A été élu M. Singer, pré- senté par M. le duc Decazes et M. Maurice Caillant.
MARIAGES
̃– Prochainement sera célébré, à Marseille, .Me mariage de M. Haurel de Saint-Martin avec Mlle Thérèse Régis.
M. Bougon, sous-lieutenant au 31e dra- gons, à Epernay, vient de se fiancer à Mlle Madeleine Romazotti, fille de M. Romazotti, colonel au 20e dragons, à Limoges.
En l'église Notre-Dame-des-Champs, a été célébré le mariage âf M. Henry Gauchery avec Mlle Geneviève Maptha, fille de M. Martha, professeur à la Sorbonne, et de madame née de Luynes.
Les témoins du marié étaient MM. Parquin et Roblin ceux de la mariée M. Charles Hardy et le docteur Martha.
Le mariage de M. Léon de Thorey avec Mlle Fanny La Bastide, fille de M. Gaston La Bastide et de madame née de Davaye, a été célébré en l'église Saint-FerdinanddesTernes. Les témoins étaient, pour le marié MM. de Thorey, son cousin, et d'Hauteville, son beau-frère; pour la mariée capitaine de SuI rigny et M. Bastide du Lude, ses cousins. La quête a été faite par Mlles Renée Basj tide du Lude, Claire Favreau, Germaine de Boyer et Cécile Favreau, accompagnées' de MM. Jacques Sire, Hubert La Bastide, An-, toine La Bastide et Pierre Neuville.
DEUIL
-r- La princesse Maria d'Isembourg-et-Budcngcn-à-Meerholi, vient de mourir au châj teau de Gettenbach (grand-duché de Hesse), dans sa cinquante-troisième année.
Mme Eustaquio de Escandon, née MariaAna de Mier, est décédée hier, en son hôtel, à Paris, 30, avenue Victor-Hugo. Les obsèques auront lieu le lundi 3 courant, à onze heures, en l'église Saint-Honoré d'Eylau. L'inhumation aura lieu au cimetière du PèreLachaise.
La défunte était la belle-sœur de M. Pablo de Escandon, du marquis de Villavieja, du duc de Montellano, de M. Buch, et la nièce du comté Subervielle.
Nous apprenons la mort de Mme Auguste Furt, femme du secrétaire du préfet de police. ̃̃̃•
M. Bernhard Kraemer, consul de Danemark à Dunkerque, est décédé à Malo-lesBains où les obsèques ont été célébrées. Le deuil était conduit par MM. Paul et Christian Kraemer. 1 M. Georges Delvaux, beau-frère du contre-amiral Auvert, est décédé en son do- micile de la cité Martignac, dans sa cinquante- huitième année les obsèques seront celé- brées demain lundi, à midi, en l'église Sainte- Clotilde. ,j E. Delaroche.
L A L'ELYSÉE
r i
LES RÉCEPTIONS DU NOUVEL AN i Les réceptions officielles du 1er janvier ont eu lieu hier à l'Elysée selon le céré- monial accoutume.
A dix heures, première réception offi- I cielle le président du Conseil, les ministres et sous-secrétaires d'Etat, venus pour assister le Président pendant les visites de la matinée, lui ont présenté leurs souhaits. M. Fallières a vivement remercié M. Briand et ses collègues. Le président du Sénat est arrivé avec le bureau de la Haute Assemblée à dix heures un quart au palais de l'Elysée. JVI. Antonin Dubost, les membres du bureau et les sénateurs présents ont été immédiatement introduits auprès du Président de la République qui s'est entretenu avec eux pendant quelques instants.
Après leur départ, vers dix heures et demie, le président de la Chambre des députés est venu à son tour saluer le Président de la République avec les j 'membres du bureau de la Chambre et un grand nombre de députés. M. Pal| lières a causé avec M. Brisson et les députés qui l'accompagnaient. La visite a pris fin un peu avant onze heures. 1 Le Président de la République est alors monté en voiture avec M. Briand et s'est rendu avec les ministres et sous-secrétaires d'Etat au Luxembourg et au Palais-Bourbon pour rendre leur visite aux présidents du Sénat et de la Chambre.
Rentré à midi à l'Elysée, M. Fallières a retenu à déjeuner" le président du Conseil, \<js membres du gouvernement et les personnes de sa maison.
Les réceptions ont recommencé à deux heures. Le corps diplomatique, formé en cercle dans la grande salle des fêtes, a été présenté au président de la République par son do\>en, S. Exc le marquis del Muni, ambassadeur d'Espagne, qui a prononcé le très beau discours suivant Monsieur le président,.
Le corps diplomatique ici réuni est heureux de vous présenter, à l'occasion de la nouvelle année, avec ses hommages, ses vœux les plus sincères pour votre personne et pour votre pays.
La dixième année du siècle s'annonce sous de meilleurs auspices que la précédente. Permettez-moi, monsieur le Président, de vous rappeler que l'espérance que nous exprimions, il y a un an, à pareil jour, et les vœux que nous formulions se sont entièrement et heureusement réalisés. La paix, en effet, n'a pas été troublée.
Peuples et gouvernements ont travaillé à empêché l'explosion de conflits qui, à certains moments, semblaient imminents. Ils y ont réussi, non certes sans difficultés. Répondant aux desseins élevés que lui impose sa mission, la France n'a cessé d'intervenir en faveur de la concorde par une action si modératrice et si pleine de tact, qu'en maintenant l'équilibre elle a su dissiper les préventions et préparer des ententes. La tempête a passé, l'émotion s'est calmée, le monde veut vivre en paix, mais bien des incertitudes, des inquiétudes, même, flottent encore dans l'espace. Aussi bien dans l'existence intérieure des peuples que dans leurs ¡ rapports réciproques, bien des problèmes res-
tent à résoudre, bien des conflits possibles à conjurer.
C'est la mission de la diplomatie du monde entier de conjurer ces conflits. Elle continuera, j'en suis certain; à remplir ses de-' "voirs à aider, par un travail constant, ardu, parfois même pénible, à la réalisation de la justice internationale. L'assurance que chaque difficulté porte en elle sa solution nous encourage et nous stimule à la chercher mais, pour la découvrir, que d'efforts d'intelligence et de volonté sont nécessaires que de persévérance pour construire, que de patience pour réédifier ce qu'un événement quelconque peut compromettre, anéantir même. Que de sacrifices d'amour-propre. Que d^espérances et de déceptions dans ce labeur silencieux de la diplomatie, qui canalise les événements et prépare des succès dont on ne lui fait pas toujours honneur.
Et chaque jour augmentent pour elle les difficultés, parce que sans cesse de nouveaux éléments interviennent dans la vie publique des peuples, non seulement dans leurs affaires intérieures, mais aussi dans les relations internationales.
La diplomatie, comme tout ce qui se meut dans les cadres de la civilisation actuelle, est j obligée de vivre et d'agir, avec ses procédés traditionnels de modération et de prudence, en pleine lumière, à l'air libre, au milieu des courants d'opinion les plus opposés. i -Elle a dù s'adapter aux exigences et aux formes de la vie nouvelle pour donner satisfaction à l'intérêt supérieur qui lui est confié, à savoir maintenir autant que possible la paix, au moins matérielle, pour la génération présente et pour celles qui nous succéderont chercher et trouver dans les réaliJés de l'histoire, dans les garanties du droit et non dans les délires malsains de l'utopie la formule de la paix véritable la paix morale.
Le Président de la République a répondu en ces termes
Monsieur l'ambassadeur,
Je remercie messieurs les membres du corps diplomatique, dont vous avez été l'élo- quent interprète, des vœux que vous venez d'exprimer, en leur nom, pour la France et la personne du Président de la République. Avec vous tous, messieurs, je me félicite hautement de voir la nouvelle année s'ouvrir sous de meilleurs auspices que ceux sous lesquels s'ouvrit l'année qui a pris fin. La sagesse des gouvernements et la raison des peuples ont heureusement concouru au maintien de la paix, pour le bien de l'humanité et le libre développement du progrès et de la civilisation.
Il m'a été particulièrement agréable de vous entendre reconnaître, monsieur l'ambassadeur, les efforts que la France a faits pour ne pas rester inférieure à sa mission et apporter, partout où son action s'est exercée, l'esprit de concorde et de modération qui dissipe les malentendus et; prépare les ententes durables.
C'est à persévérer dans cette voie que s'appliquera, dans la pratique des choses, notre politique extérieure, sûre qu'elle est d'être secondée dans sa tâche par la diplomatie du monde entier. Sans doute, la nécessité pour la diplomatie d'aujourd'hui de travailler dans les conditions que vous avez si bien définies augmente ses difficultés, sans cesse grandissàntes; mais rien ne saurait lasser sa patience, tarir ses inépuisables ressources, ni altérer en quoi que ce soit son dévouement sans partage, à tous ses devoirs.
Mieux que personne, à en juger par les hommes éminents qui sont accrédités près du gouvernement de la République, je peux témoigner des grandes qualités dont la diplomatie fait preuve chaque jour: une rare vigilance à prévenir les conflits, une attention soutenue à défendre les intérêts sans éveiller d'irritantes susceptibilités, une conception élevée des besoins et des aspirations dé notre temps, si épris de paix, de justice sociale etde liberté, une expérience consomI mée qui donne tant de prix à une précieuse collaboration, dont nous sommes heureux de recueillir les fruits.
Messieurs, vous voudrez bien transmettre aux chefs des Etats que vous avez l'honneur i de représenter ici les vœux sincères du gouvernement de la République pour la prospérité de leurs peuples et vous voudrez bien joindre à ces vœux l'expression de mes sentiments personnels pour leurs augustes perJ sonnes.
Après cet échange de discours le Pré'̃ sident de la République a fait le tour du cercle diplomatique et s'est entretenu pendant quelques minutes avec chacun | des chefs de mission qui lui ont présente leurs nouveaux secrétaires ou attachés. M. FalJières a ensuite reçu les déléga- j tions des corps constitués et les députations des armées de terre et de mer. Les réceptions n'ont pris fin que vers quatre heures.
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DE QUOI SERA-T-IL PAIT?
Que nous apportera cette année nouvelle? Les femmes longues et minces ayant fait depuis deux ans la mode, imposant à toutes les allures et le collant des sirènes, au point d'entraver la marche les petites et les grassouillettes vontelles prendre leur revanche, et obtenir le retour aux robes un peu plus amples? 9 Un essai des paniers Louis XV n'ayant pas réussi, arrivera-t-on à faire revivre les robes Louis XIII, si majestueusement élégantes, avec leur décolleté carré, encadré de point de Venise. Ah! dame, il faut pour cela de belles épaules, et les régimes d'amaigrissement qui ont sévi sur nous n'ont pas prévu cela.
Le complot des coiffeurs pour faire revivre les longues boucles à l'anglaise, encadrant gracieusement les joues, vat-il réussir?
Si l'on conserve les robes Empire, découvrant le pied, comprendra-t-on que le soulier mince et sans talon est le seul qui, ne déplaçant pas l'axe du corps, ne fait pas une silhouette ridicule avec ces longs fourreaux d'une seule pièce? Que fera la mode de nous, cette année ? Devrons-nous être grasses ou maigres, longues ou petites, majestueuses ou mutines, vaporeuses ou décidées, aurons-nous des hanches ou les supprimerons-nous ? De quelle couleur seront les cheveux? Notre chevelure devra-t-elle être énorme ou toute rare? Leschapeaux grandiront-ils encore; le jupon opérerat-il une rentrée triomphale qui le gonflera d'orgueil ? Trouvera-t-on une invention nouvelle et saugrenue, capable de détrôner le puzzle tout-puissant? L'avenir, l'avenir. Mystère. De quoi sera-t-il fait?
Eliante.
AVIS A NOS ABONNÉS
L'échéance du 31 décembre étant la plus forte de l'année, nous prions nos Abonnés de province et de l'étranger dont le service finit à cette date de bien vouloir nous envoyer sans retard les ordres de renouvellement avec la dernière bande du journal,afin de faciliter à notre administration le travail de classement et d'éviter toute erreur.
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Ch. Dauzats.
A l'Etranger
Le 1 er de l'An à l'Étranger <
Rome, Ie' janvier.
A l'occasion du nouvel an, M. Barrère, ambassadeur de France, a reçu au palais Farnèse la colonie française, la Chambre de commerce, les pensionnaires de la Villa Médicis, les élèves de l'école d'archéologie. M. Sauvage, président de la Chambre de commerce, a exprimé les vœux de la colonie et souhaité de pouvoir saluer longtemps encore l'ambassadeur dans le magnifique palais Farnèse.
Madrid, 1" janvier. ]
A l'occasion du 1er janvier, la réception de la colonie française a eu lieu à l'ambassade ] de France. ] MM. Delvaille, président de la Société de bienfaisance Cocagne président de la Chambre de commerce; André, président du Cercle français et directeur de l'hôpital Saint-Louis, ont affirmé tour à tour les souhaits de la colonie à l'ambassadeur. En affirmant l'attachement des membres de la colonie à la mère patrie, ils ont prié M. Revoil de transmettre leurs vœux à M. Fallières. L'ambassadeur a remercié les membres de la colonie de leur fidélité et de leur dévouement et les a engagés à rester toujours unis afin de travailler plus efficacement à rehausser le nom de la France.
Bruxelles, 1" janvier.
Suivant l'usage, M. Beau, ministre de France à Bruxelles, a reçu aujourd'hui les souhaits de nouvel an des membres de la colonie française et de la Société française de Bruxelles. La réception a eu lieu dans les salons du rez-de-chaussée. Tour à tour, lé président de la Chambre de commerce française, de la Société française de bienfaisance, de l'Union française, de la Société française de secours mutuels, de la Fraternelle française et de la 1860° section des vétérans des armées de terre et de mer, ont exprimé au représentant de la République française leurs meilleurs vœux.
Après s'être déclaré très touché, de cet hommage unanime, M. Beau a annoncé qu'en récompense des nombreux services rendus aux Français de Belgique, ainsi qu'à l'école française de Bruxelles, M. Pichon, ministre des affaires étrangères de France, l'avait chargé de remettre à M. Rolland, président de la Chambre de commerce française de Bruxelles, la rosette d'officier de la Légion d'honneur. M. Beau s'est ensuite entretenu cordialement avec chacun de ses compatriotes. A onze heures et demie, la cérémonie a pris fin. Constantinople, 1er janvier. Une réception très nombreuse et des plus cordiales a eu lieu à l'ambassade de France, à l'occasion du lw janvier.
M. Bompard, ambassadeur, répondant aux souhaits qui lui étaient présentés, a affirmé les sincères sympathies de la France pour la Turquie nouvelle, a formé des vœux pour le succès du nouveau régime et a bu à la France et à la Turquie.
Topolitza, Ior janvier.
La division de l'amiral Pivet est arrivée .en rade d'Antivari à huit heures du matin. La division navale a jeté l'ancre devant le palais de Topolitza où séjourne actuellement la famille princière.
A onze heures du matin, l'amiral, accompagné de son état-major, du ministre de France et du personnel de la légation, s'est rendu au palais de Topolitza pour présenter j ses hommages au prince Nicolas, au prince héritier et aux princesses.
A deux heures et demie, le prince Nicolas, le prince héritier et une suite nombreuse se sont rendus à bord du vaisseau-amiral. Un grand dîner suivi de réception a eu lieu dans la soirée au palais, en l'honneur de l'amiral.
L'escadre demeurera ici trois jours.
Tanger, 1" janvier.
A l'occasion du nouvel an, le doyen de la colonie française a exprimé au chargé d'affaires de France, M. de Beaupoil de SaintAulaire, ses vœux pour le Président de la République et pour le ministre, et ses regrets de son prochain départ.
M. de Saint-Aulaire,' dans une réponse émue et très applaudie, a remercié en exprimant l'assurance que l'avenir consacrerait les droits de la France au Maroc. Il a félicité la colonie de la lutte énergique qu'elle mène et a retracé l'œuvre glorieuse de l'armée et de la marine françaises.
DERNIÈRES NOUVELLES Le palais Farnèse
Rome, 1er janvier.
L'unanimité des votes du Sénat français, jointe à l'unanimité de l'attitude de la presse française dans la question du palais Farnèscj produit une profonde impression dans les hautes sphères politiques. Car on sait que le sentiment public est actuellement très francophile, qu'il considère l'amitié française comme labase essentielle de la politique italienne et que l'on verrait d'un tres mauvais œil un procédé capable d'ébranler cette entente.
En Espagne
Madrid. 31 décembre.
Le Conseil des ministres, réuni dans la soirée, s'est occupé de la situation politique et économique en fin d'année. Le ministre des finances a annoncé que le Trésor, toutes dépenses payées, y compris celles de Melilla, possède, au 31 décembre, un excédent de recettes de 77 millions.
Le Conseil a décidé d'apporter, par tous les moyens, les plus prompts secours aux victimcs des inondations.
Il a également examiné les négociations avec le sultan du Maroc et celles avec le Vatican, conformément au programme exposé par le ministre d'Etat dans les déclarations publiées par le Figaro. Guillen.
Les Espagnols au Maroo
Alhucemas, 31 décembre.
Dans l'après-midi d'hier, une délégation des Beni-Uriaguel s'est présentée à Alhucemas. Elle attribue la dernière attaque dirigée contre la place au mécontentement des Riiïains irréductibles qui voient augmenter chaque jour le nombre des partisans de
l'Espagne.
Les groupes indigènes qui parcourent les environs conservent une attitude inquiétante. £ Les affaires de Grèce
Athènes, l"1 janvier.
Une délégation militaire a remis à MM. Théotokis et Khallys, chefs des deux partis parlementaires, une lettre insistant sur la nécessité urgente de voter les réformes ntili- taires et financières.
M. Théotokis a répondu aux délégués que la Chambre avait déjà voté 1G3 projets de loi en y apportant les modifications jugées né- cessaires. Il votera, ainsi que son parti, les autres projets jugés indispensables par le gouvernement dans les circonstances ac- tuelles; car toute dérogation, à ce principe pourrait amener des complications dange- reuses. M. Rhallys a donné une réponse analogue, mais en faisant la critique dos mesures gou- ^ornementales. Les journaux du soir disent que la lettre do la Ligue, militaire à M. Théotokis était
̃̃̃̃. •̃•: ̃*
conçu en termes aimables elle portait la; signature du colonel Zbrbas,
La Chambre siégera jusqu'àJmercredi soir, de façon à permettre la lin des travaux parlementaires.
De nombreux présidents de corporations de métier ont désavoué ceux de leurs colle- gues qui ont signé une requête au Roi en faveur de Typaldos et de ses complices., La crise ministérielle en Turquie Constantinople, l<r janvier.
Il serait question de nommer le maréchal Osman-pacha, ministre de la guerre. L'incident russo-allemand
Saint-Pétersbourg, 1" janvier.
Le Novoïé Vremia prétend savoir que si l'affaire du vapeur Anhalt n'est pas résolue d'une manière conforme à la dignité de la Russie, le gouvernement russe retirera de Berlin, pour les transférer ailleurs, les huit t cents millions de marks de valeurs russes qui circulent sur le marché de Berlin. Les funérailles du grand-duc Michel Sofia, ler, janvier.
Le roi de Bulgarie arrivera demain à SaintPétersbourg pour assister aux obsèques du grand-duc Michel.
Une députation comprenant le général Kantintcheff, le colonel Izenolf et le major Nikil'arof est partie également pour SaintPétersbourg. Elle déposera une couronne au nom de l'armée.
Village menacé
Gênes, 1" janvier.
A Scopolo, dans la province de Parme, un énorme bloc de 500 mètres de largeur et de 700 mètres de hauteur s'est détaché du mont Pelpi et s'abaisse progressivement de dix centimètres par heure. Des secours arrivent de toutes parts les autorités font évacuer les habitations seul, le vieux curé refuse de partir, préférant mourir sous les ruines de son église.
11'
COURTES DÉPÊCHES
On dément à Constantinople que le gouverneur de l'Yémen ait été assassiné. A Gênes, dans la via Caprera, Mme Benvigni a été écrasée par une automobile.
v~
Figaro à Londres LA COUR ET LA VILLE
Londres, i" janvier.
Le Home Office publie, cet après-midi, une statistique qui est d'actualité. De juillet 1875 à juillet 1902, le premier ministre conserva1 teur, lord Salisbury, créa trente-sept pairs de juillet 1902 à décembre 1905, M. Balfour en créa vingt-quatre, et de décembre 1905 au 1er janvier 1910, le gouvernement libéral en a créé trente-quatre, ce qui constitue un record, par rapport à la durée de l'administration Campbell Bannerman-Asquith. Avec la nouvelle année prend fin une coutume plusieurs fois séculaire, qui portait atteinte aux règles les plus élémentaires de l'hygiène et delà simple propreté: désormais on ne sera plus forcé, en prêtant serment, de Idss the book, c'est-à-dire de déposer un baiser sur la couverture salie du livre- sacré, manipulé par des millions de mains malpropres et souillé par le contact de tant do bouches. La nouvelle loi sur la façon de prêter serment est entrée en vigueur ce matin.dans tous les tribunaux anglais. Les témoins n'ont plus qu'à prononcer la formule du serment en tenant la Bible dans la main droite. Ce matin on a célébré, en l'église Saint-James Piccadilly, le mariage de M. E. B. Cuthbertson, ècuyer de la princesse Henry de Battenberg, et de Mrs Cuinming Bruce, veuve du capitaine Hon. J. F. Cumming Bruce, et dame d'honneur de la princesse Christian. Le prince Alexandre de Battenberg était le best man. Dans la brillante assistance se trouvaient la princesse Christian. la princesse Victoria de Schleswig-Holstein, la princesse Henry de Battenberg, lord et lady Kinnaird, lord et lady Borthwick, etc. Couduriiïe.
Amérique latine LE CHILI ET SES RAPPORTS AVEC L'EUROPE M. Amunategui, le très distingué consul général du Chili en France, a eu la complaisance de résumer, pour le Figaro, une partie de l'étude que M. Eliodoro Yaiiez, ancien ministre des affaires étrangères du Chili, a faite sur la situation politique et économique de son pays en ce qui regarde les intérêts de l'Europe. Voici ce résumé
« Le Chili doit ilgurer parmi les pays où les habitants ont le plus de sécurité, où la propriété est le plus respectée, où les capi- taux jouissent de plus de stabilité. Le Chili j a pourvu régulièrement au service de ses emprunts extérieurs, sans y avoir failli une seule fois.
»Le capital s'y trouve protégé par une législation presque pareille à celle de la France, par la probité et la droiture de ses fonction- naires, qui n'ont jamais donné lieu à des li-' j tiges diplomatiques. La Constitution politique du Chili, promulguée en 1883, garantit toutes les libertés, toutes les sécurités sur lesquelles repose la société moderne. Son code civil, <|;ui date de 1856, porte, comme devise, cette disposition de législation égalitaire. « La loi n établit pas de différence entre le Chilien et l'étranger, quant à l'acquisition et à la jouissance des droits civi-
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» Le progrès croissant de ce pays fut troublé en 1006 par deux grands et inévitables facteurs le tremblement de terre qui survint au mois d'août de cotte année-là, et qui ruina la majeure partie du port de Valpâraiso, centre principal du commerce exté- j rieur, puis la crise mondiale qui eut son point de départ aux Etats-Unis et qui se répercuta sur tous les pays d'Europe et d'Ame- rique. Le crédit se trouva restreint d'une façon violente, les maisons étrangères eurent à retirer une grande partie de leurs capi- taux. Si nous ajoutons à cela les énormes importations que le Chili ivait faites en vue de la reconstruction des «lies détruites par les tremblements de terre, on s'explique la crise qui sévit sur les.principales industries et qui détermina le ijéchissement du change à près de 10 pence'p/r piastre chilienne. » Sans doute, on ne saurait affirmer que le pays ait entièromeilt surmonté cette situation critique. Ce yenre de perturbation laisse des traces durables, spécialement dans les pays neufs, où l'accumulation de capitaux n'existe pas. Néanmoins, les richesses du Chili, sa situation géographique, les garanties de stabilité découlant de son organisation politique sont autant de motifs pour faire disparaître toute crainte et pour présenter ce pays, malgré la dépréciation du change, comme un terrain ample et assuré pour le placement do capitaux.
» La région du Nord est le centre minier le plus important du monde. On l'a déjà surnommée « immense laboratoire !> où se trouvent toutes les substances minières connues; il manque seulement, pour leur exploitation, des moyens de transport économiques.! i Le nitrate constitue la principale industrie! de cette région on le trouve dans des gpoments compris sur une superficie^ de 19'4»>0O kilomètres carrés. Pour l'extraction et foxploitation de cette précieuse .substance,; qui est considérée comme le meilleur -fertilisant de l'agriculture, on a déjà engagé fiOO millions de soit le coût des liô instiiHu-
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tions où 300,000 habitants trouvent directement ou indirectement de quoi vivre. » Le remploi de cet énorme capital dans l'industrie du salpêtre constitue une affaire sûre et rémunératrice, dont l'avenir est plus brillant encore, si l'on en juge par la consommation qui, en 1881, alors que le Chili avait élargi son territoire, était de 7,500,000 quintaux et.qui s'est élevée en 1908 à 44,500,000 quintaux.
» Durant l'année qui vient 'd'être close, cette industrie a été éprouvée par la «ri se dont, sur une échelle plus ou moins grande, ont eu à souffrir les autres industries. Toutefois ce recul des prix, que le salpêtre peut surmonter facilement, est appelé à disparaître à brève échéance par deux moyens par l'amélioration et l'augmentation de la propagande commerciale, en unifiant les intérêts de ses produits, en diminuant les charges d'exploitation, en réglant les ventes pour assurer la stabilité des prix de l'article.
» D'après des évaluations sérieuses qui ont été faites, le nitrate à exploiter, à l'heure actuelle, s'élèverait, au minimum, à plus de 200 millions de tonnes, ce qui suffit à en assurer la production pour une durée de plus d'un demi-siècle, même si l'on compte sur une consommation supérieure à la moyenne de ces dernières années.
» Le pays possède, en outre, aussi bien dans cette région que dans la zone agricole, de grands gisements de,guano, engrais pour les champs épuisés; du cuivre, de l'argent, du borate de soude, du soufre, dans des conditions qui rendent facile leur exploitation. Naguère, le Chili était, et il peut l'être encore, moyennant la construction d'un chemin de fer et l'inversion de capitaux, le premier producteur de piétal rouge; ses gisements de borate et de soufre sont les plus vastes, les plus abondants et les plus riches du monde.
» La zone du sud, toute couverte de forêts immenses, possède de riches gisements de charbon de terre; depuis de longues années, on y a installé de grands établissements carbonifères, ou quelques centaines de milliers de francs sont engagés. L'élaboration du fer, extraordinairement abondant là-bas, n'est qu'une question de temps ou, pour mieux dire, d'accumulation de capitaux et de bras. Déjà le Creusot vient d'établir, dans le Sud, les « Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries du Chili. » La zone australe est également riche en gisements métallifères et carbonifères dans les ileuves de la légion glaciale l'or est abondant.
» Le pays présente des avantages excep-» tionnels pour la production de la force motrice moyennant des installations hydrauliques et pour la fourniture de l'énergie électrique, en raison de ses neuves nombreux, des criques et chutes d'eau qui naissent aux Andes et traversent en pente rapide le territoire jusqu'à la mer.
» Le réseau chilien comprend 5,500 kilomètres de lignes ferrées en exploitation et 2,500 kilomètres de chemins de fer en construction, soit une moyenne de 20 kilomètres par 20,000 habitants, sans compter les lignes internationales. Une da ces dernières, qui est sur le point d'être ttyminée, traverse les Andes pour aboutir en Argentine une autre est en exploitation et pénètre en Bolivie et il y en a deux en construction qui doivent relier chacun de ces pays. »
M. Yanez étudie attentivement les finances publiques du Chili. Par rapport au nombre de ses habitants, le fisc chilien est le plus riche, du monde, car il perçoit annuellement près de 300 millions de francs. Les contributions directes sont presque inconnues. Tout porte à croire qu'on arrivera bientôt à équiîibrqr les dépenses du pays.
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nous est agréable d'exposer d'une façon ausèi claire et précisa 'la situation du" Chili au point de vue des iitérêts européens. Prochainement, ncus passerons en revue de' |n d'année la situation des affaires dans l'Argentine, l'Uruguay, le Mexique, le Pérou, Cuja et autres pays de l'Amérique latine, quf, par l'effort colossal de leur travail, se mettent aujourd'hui en lumière.
j "Eugenio Garzon.
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LA FIN DE LA CORSE
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J Tokio, 15 décembre. (Parler de la Corée, c'est parler d'un nlort, ou tout au moins d'un malade, abandonné par les médecins, et dont les ljeures sont comptées. Or, ces sortes de personnes n'excitent plus guère qu'une compassion de commande la pitié les a abandonnées depuis que leur mal, reconnu incurable, les voua à une mort prochaine.
Je doute qu'en Europe, et même en Kraéiique, on s'intéresse encore tant soit peu à la Corée qui agonise. On me raconte à l'instant que le vieil empereur détrôné vient d'emprunter 500,000 francs ù un Français pour, avec cet argent, (créer pne agitation anglo-franco-améri'caine en faveur de la Corée. Si le canard n'est pas d'origine japonaise, l'Empereur eût mieux fait de garder son argent et le Français de ne le point prêter; ce n'est pas avec cela qu'on changera un iota au décret qui, depuis longtemps, a fixé la destinée coréenne. Qu'on se souvienne des délégués de La Haye!
ta Corée mérite d'autant moins la compassion étrangère qu'elle est en train de donner au monde le spectacle le plus éecqnrant de platitude et de serviJisme qu'on ait jamais vu. A supposer que le Japon soit le bourreau, son rôle devient singulièrement facile, puisque une grosse partie des Coréens lui tendent la corde dont ils doivent être pendus. Dans ce royaume agonisant, par sa faute d'abord et par celle des Japonais ensuite, il y a encore une foule de partis plus ou moins politiques, de sociétés de toute plume et de tout crin, avec des > programmes mirobolants, mais dont l'unique mobile est le sordide intérêt. Accaparer l'ombre de pouvoir qui subsiste encore, remplir son escarcelle sur le dos des autres, tels sont les nobkjs buts de ces misérables groupes qui ont nom Hchin-hoi, Shopenfc, Tai-han, Toiig-Imk, etc. Les premiers notamment, ïcs Ilchin-hoi, c'est-àdire les progressistes, éternellement t écarte de l'assiette au beurre, viennent d'élon icr le, monïte jaune et blanc par leur auitude anuVpatiïotique.
Dans-un placet qui restera fameux dans l'histoire, ils ont par trois fois supplié lEmpereur coréen do consentir à l'annexion de la Corée au Japon, et supplié le Japon de l'opérer
Cette société conjpte un million d'adhérents. C'est quelque chose. Naturellement les partis adverses ont crié à la trahison une agitation de surface a troublé quelques (heures la capitale, et llnalementtous les partis se sont à peu près trouvés d'accipril pour le tond, qui consiste à renverser le cabinet actuel 'l'annexion se feralensuite, pour le plus grand bien des deux royaumes, confédérés à la- façon u Hanovre et de la Prussjv de HawaiJ cl "des Etats:Unis,
com.'SeJ nous le l'ei'a remarquer tout à
l'heui-e, M' Hay_asl: i, réx-ujmisjtrp. des
alïàir-es étrangères." T,I'"rU;âI'q,Ue,' r ,t, 0" U, t' à.
Quand un pays n est Ik, il est mùc
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"Bien", 1ùî," le" temporisateur j que la Corée était pourrie, inguérissable; qu'elle viendrait d'elle-même au-devant du carcan qu'il suffirait de se baisser pour en ramasser les morceaux. Aôoilà pourquoi il était contre les mesures excessives qui aliènent les sympathies du dehors' et provoquent inutilement- les révoltes audedâns. Sa mort ayant été l'occasion d'un accès général de lâcheté et de poltronnerie sans:nom, a montré qu'il avait raison là Corée achève de se disloquer v d'elle-même, Elle justifie, par conséquent, l'acte d'annexion qui ne peut plus tarder.
Je n'en tirerai point la preuve des milliers d'articles écrits sur cette question, par des journalistes plus ou moins avi,sés et par des politiciens/ plus ou moins impérialistes. Je ne citerai que l'opinion d'un .homme qui joua uïi..gTand rôle lors de l'acte de protectorat, et qui représente évidemment la note officieuse voisine de la pensée gouvernementale. Dans le jiji Shimpti du 10 décembre, vjoici.àpeu près comment s'exprime le comte Hayashi, prédécesseur du comte Komura, aux affaires étrangères. '« Le parti ll-chin-hoi nous a offert la Corée et a supplié son Empereur de consentir à l'annexion, Quel que soit le mobile auquel on doive une pareille proposition, que les Coréens en soient, oui ou non, les promoteurs, la question ellemême' de l'annexion de la Corée au Japon vaut la peine d'être étudiée. de près.
» Dans l'histoire ^contemporaine, les exemples d'annexion nè.manquent pas. La Prusse s'est'- adjugé le Hanovre, Nassau, la ville libite de Franclort-suriè-Mein; l'Angleterre a pris la Birmanie, la République d'Oiange, les Etats du Sud-Afrique; la France a annexé Madagascar, après, en avoir triomphé, il est vrai, par les armes.; D'autre part, l'Autriche, sans consulter ses ço-signalaires du traité de Berlin, i mis la main définitive sur la Bosnié et l'Herzégovine. Mais l'exemple le plus à\d hoc est celui des Etats-Unis d'Amérique annexant les îles Hawaï en 1897.
» Dès la troisième année de Bunsei, les Américains avaientenvoyé un représentant aux îles Hawaï et avaient reconnu l'absolue indépendance de l'archipel. Depuis lors, cependant, ils ne perdirent jamais une occasion de déclarer qu'à cause du voisinage de la côte californienne, aucune autre nation ne devait être autorisée à se mêler des affaires d'Hawaii, qu'à la moindre intervention d'une 'tierce puissance, les Etats-Unis devaient mettre en avant leur drbit de suzeraineté. » Plus tard, la première année de l'ère d'Ausei, 1854, ils entamèrent avec le Roi alors régnant des pourparlers en vue de l'annexion. etc. »
Le comte Hayashi raconte ensuite, par le menu, la série des faits qui aboutit à l'annexion pure et simple. Puis il s'écrie
« Que sont les relations des ElatsUnis avec Hawaï, comparées aux rapports étroits du Japon avec la Cor5e ? Sans parler de l'histoire ancienne,'depuis la restauration impériale on ne compte plus les tçjrts importants que nous a causés la conduite intérieure de kî-'Cûvée- Et-ûnalèmejit, c'est, eucoiî;à son sujet qiie'tious avons été poussera faire deux guerres; terribles, où ncus avons prodigué, notre or et le sangde nos enfants. Malgré tout, la Corée ne s'amende pas; intérieurement elle ist toujours en ébulliiion elle ne cesse d'attenter à la viejde nos compatriotes; pour garantir la sécurité du eommerie et de la vie des {nôtres, nous sonamw obligés de dépenser des sommes colossalés. Si bien que le jour où nous serots amenés à l'annexpr pour faire cesser ci t état de choses, !je ne vois pas quelb opposition pourraient y faire les tierce puissances. ̃
» Il arrive pourtant que, sans en avop aucun droit, pour des raisons de pré tendu' équilibre ou d'intérêt, des puisi sanees protestent parfois contre une an nexion.
r » En Corée, où nous avons déjà entre nos mains la direction des affaires intérieures et extérieures, l'administration de la justice, etc, le fait de l'annexions ne peut porter' iiucuii préjudice à personne. 11 nousî permettrait simplement de compléter ncs réformes et d améliorer le sort de cepays.
» Donc, en driit, nous n'avons pas à craindre l'inteii'ention de qui que ce; soit. D'après le; principes du droit international, l'opposition d'un tiers serait ici sans valeur, jt le bien ou le'mal fondé de cet acte déiliitif n'a rien à voir au consentement di au refus des tierces puissances. »
Pour le coimV Hayashi, c'est une question de finances qu'il faut considérer avant de procéler à l'annexion. Oui ou non, y aurait-il un profit quelconque à l'opérer? Bien Ui tendu, il faudrait faire un sort royal. àia famille royale; il faudrait assurer dtsérieux avantages à tous ces Yang-bars qui détiennent tour à le pouvoir, il {finirait enfin étendre les rouages de l'ackanistration, de 1/ïnstruction, de,la just.be et de la police, jusqu'à ce que les Gorens fussent habitués au nouveau régiirç. Et cela -coûterait cher. Cependant, le vieux diplomate estime que les finances coréennes, une fois réformées et mits sur un bon pied, peuvent largement faire face à toutes ces exigences.
Un de ces (uatre matins, lorsque la « Banque d'Eat de Corée », devenue une filiale de la Banque du Japon depuis quelques semaines, nous apportera un bilan merveilleux dans lequel les recettes dépassiront les dépenses (ce qui n'est pas arrivi depuis le déluge, je sup*pose),' nous pourrons nous attendre à -i un dernier pett coup d'Etat, la déposî- tion du Roi eii'annexion de la Corée au Japon. I
De quel drdt accuserait-on le Japon? `t En cela, eompe en bien d'autres choses, il se m,o|tre un élève docile et un merveilleux imitateur des exemples qu'on lui a damés un de ses diplomates vient de nous le dire l'Amérique surtout aurai mauvaise grâce à se fâcher.
J.-C. Balet.
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Splendeur LifjaxK du visage, du cou, dos épaufos et cite bras par le Véritable Lait de f Kinon. Par/ 'Xirwm, 31, rue du 4-Septembre.
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> Le&DeCQrêifM fe Jiïnirîéï
MINISTÈRE ̃̃̃
DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE OFFICIER
Henri de REGKIER. Un grand garçon, merveilleusement distingué, au-point d'ayoirl'air un peu froid mais, en même temps, une sensibilité très fine et qui a trouvé, pour se révéler, l'art le plus délicat, le plus subtil. Poète, romancier maintenant critique dramatique, en outre, au Journal des Débats, où il continue la belle lignée des J.-J. Weiss, des Jules Lemaître et des Emile Faguet. De toutes manières et dans toutes les manifestations de son talent si original et si varié, un admirable écrivain, très attentif à observer les excellentes traditions de la langue et de la littérature françaises.
Il est audacieux et classique. Poète, il a été l'un des maîtres du symbolisme et les plus sévères approuvent ses hardiesses qu'un goût parfait contrôle. Ses romans, nombreux et divers, évoquent les uns l'ancienne France et les autres la vie contemporaine, avec une exquise justesse. Et le critique a les sévérités et les indulgences d'un grand lettré.
Entre tant de qualités éminentes qui rendent son œuvre précieuse, exemplaire même, il faut citer le vif amour qu'a cet artiste pour son art. Il n'écrit pas pour établir des doctrines et, .comme on dit, pour agir sur son temps, mais p.our le plaisir, pour le simple et délicieux amusement de la littérature quel courage, à cette époque-ci, et quelle bonne idée
CHEVALIERS
Silvain LEVI. « Professeur au Collège de France, vingt-quatre ans de services », dit l'Officiel. L'Officiel ne mentionne que la durée des services du nouveau légionnaire. Il n'en signale point la qualité. C'eût été pourtant une biographie intéressante à rédiger en dix lignes que celle de ce professeur qui se trouve être, à quarante-cinq ans, l'un des «. anciens » du Collège de France.
Ancien élève et élève favori de Berg-aigne, M. Silvain Lévi venait occuper au Collège de France la chaire de sanscrit, à un âge où d'autres sont encore étudiants, et tout de suite s'y affirmait le digne successeur de son maître.
Bagage scientifique considérable. Chargé, il y a quelques années, d'une mission d'études par le ministére de l'instruction publique, a rapporté d'une exploration courageusement entreprise à travers certaines régions fermées de l'Asie, un véritable trésor de documents auxquels nous devons aujourd'hui une connaissance beaucoup plus profonde et plus sûre de l'Inde antique,, de sa littérature, de sa civilisation. Son Théâtre 'indien est un chef-d'œuvre.
Esprit original, de culture charmante, ouvert à toutes les idées neuves (quoique la science qu'il pratique le tienne singulièrement éloigné de nous !). Le type de l'érudit modeste et souriant, qui fait aimer l'érudition. Tant d'autres là font craindre 1
M. SURAND. S'est conquis, depuis longtemps, aux Salons annuels, une place très distinguée comme peintre d'histoire et comme peintre d'animaux. Comme tous les peintres d'histoire il a été tenté par le fameux « défilé de la Hache » de Salammtô et son tableau, où il a convenablement rendu l'horreur de l'épisode et le pelage des fauves, a été un des meilleurs de ceux auxquels de nombreux artistes se sont essayés. A certainement fait aussi dévorer quelques martyrs chrétiens par des lions, ou par des tigres, car c'est le tigre et le lion qui exercent sur ce vigoureux et consciencieux peintre une attraction particulière.
M. Joseph BERNARD. Un jeune sculpteur de grand et original talent, qui n'a jamais, ou pour ainsi dire jamais exposé dans les grandes réunions officielles. Le succès lui est venu d'un petit nombre, en deux eu trois expositions à la galerie de M. A. A. Hébrard, qui l'a réellement découvert. On a pu apprécier, en ce lieu choisi, la grandeur de style de M. Joseph Bernard, son imagination plastique très remarquable, excellant â suggérer tantôt l'idée de sérénité majestueuse, tantôt celle d'inquiétude et d'effroi, le tout par des lignes robustes et sereines et par des volumes robustement équilibrés. L'artiste est aussi habile aquarelliste, et ses essais en ce genre sont de belles et puissantes réminiscences de l'antique.
M. Louis ANQUETIN. Voilà déjà longtemps que ce vaillant et personnel peintre est, on peut le dire, sur la brèche, car ses œuvres, sans que ce fût chez lui un parti pris, ont pris rang. d'oeuvres de combat. Débuta, il y a une vingtaine d'années, au sortir de l'atelier Cormon, où il demeura peu. Tout de suite Louis Anquetin s'affirma comme peintre de la femme moderne, et il n'eût tenu qu'à lui de se spécialiser dans ce genre et d'y acquérir beaucoup de réputation et d'argent. Mais il s'avisa soudain qu'il fallait savoir. Et alors commença, une période de labeur acharné où M. Anquetin étudia à fond l'anatomie, la perspective, la technique des maîtres anciens, toutes choses qui ne sont pas de mode dans tous les ateliers. Cette évolution le conduisit à modifier sa manière et à changer ses visées. Il devint un des décorateurs les plus brillants et les plus entraînants. Une de ses meilleures œuvres de peinture pure fut cette tumultueuse Bataille, qui fit sensation à un Salon du « Champs de Mars ». Signe particulier Louis Anquetin est un fanatique du sport hibpieuieet monte à cheval comme Rubens. ïràit amusant de la promotion une des Iplus belles peintures d' Anquetin est précisément un portrait de Gémier, décoré en même temps que. lui.
M. HUSSON. C'est une distinction accordée k l'art décoratif, mais en la personne d'un les bons et raffinés artisans de ce temps-ci. SI. Husson est un des plus habiles artistes lu métal. Il excelle à incruster le bronze de lélicatcs arabesques d'argent et d'or, et ses i.rrmes sont élégantes sans mièvrerie. A rouvô également de très remarquables appli«ations des arts du métal à la décoration 'du aeuble.
M. Edouard SARRADIN. Critique artistique et ourriéristc théâtral du journal des Débats, jpprëcié pour la forme courtoise et l'esprit julicieux de ses comptes rendus, ne compte dins la presse que des amis. Est le gendre di maître suédois Osterlind, et Mme Sarradin est elle-même une artiste peintre des plus distinguées, au, talent plein de délicatesse et d( fraîcheur.
MNISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS CHEVALIERS
1. WILHELM. Ingénieur ordinaire des ponts et ïhaussecs, est attaché depuis le mois de juilet 1892 au service ordinaire du dèparte- mejts des Hautes-Alpes, 'où il remplit depuis févier 1904 les fonctions dlingénieur en chef. A fut de nombreuses études de. barrages-ré- ser-oirs dans le bassin de hj. Durance et du Hatt-Drac et â inventé un système d'écluse à grai de chute en ciment armé à faible consommaton d'eau qui a obtenu une mention hono- 1 rabfc au concours international de -Vienne. M. "Vilhelm, qui est un des fonctionnaires les plus distinguée du corps des ponts et chaus- £ sées compte vingt-deux ans de services. M.VIRARD. Ingénieur ordinaire des ponts et chassées à Limoges. Successivement em- ] ployi secondaire, conducteur, puis ingénieur ] auxilaire, il s'est spécialisé dans les cons- < tructons de chemin de fer. C'est lui qui a, notamment dirigé les travaux du grand via- ] duc tes Fades, sur la ligne de Saint-Eloy i à Pawiat. Cet ouvrage, tout à fait exception- < nel, -st d'une hardiesse étonnante. Il com- 1 porte trois travées métalliques reposant sur deuspiles creuses en maçonnerie de 92. mè- £ tres de hauteur. La travée centrale a 144 raètrsi i'euYcrture.. Ce travail d'art fait le ï
p!\jstgç4pcl. honneur à. l.'ingém'eur..éinineiit,gni,.
l'a conçu et qui en a assumé îa directioti. M. DE NOELL. Sous-ingénieur des ponts et ,'qhaussées à La Tour de Carolles (PyrènéesOrientales). A été chargé l'année dernière de l'intérini des fonctions d'ingénieur ordinaire à Prades. Comme chef de section, il a eu à exécuter de très importants travaux de chemins de fer. A ç té blessé grièvement, lors de l'accident survenu, à l'automne dernier, sur la ligne de Cerdagne, après les essais du pont Quelard. M. de Noell compte trente et un ans de services.
M. THEVENET. Membre du comité de contentieux au ministère des travaux publics. Licencié és-lettres, docteur en droit, avocat à la Cour d'appel: il a été chef de cabinet du soussecrétaire d'Etat au ministère de l'agriculture et du commerce. Ancien secrétaire de la Conférence des avocats, il collabora avec distinction'aux travaux du Comité de contentieux et d'études juridiques au ministère des travaux publics.
M. FARALICQ. Inspecteur commercial attaché au service central de la Compagnie P.-L.-M., président de l'Association fraternelle des employés et ouvriers des chemins de fer français. A été délégué de la Compagnie P.-L.-M. aux conférences internationales de Christiana en 1905 et de Berlin en 1906, pour le transport des voyageurs. Mutualiste éminent il a rendu de signalés services à l'association qu'il préside avec un dévouement absolu et une remarquable compétence.
POSTES ET TÉLÉGRAPHES
.'•r, i:, ̃ officier-
M. SERRES, receveur principal des postes et des télégraphes de la Seine. Esprit très ouvert' plein d'initiative et d"eritrain, M. Serres a bril- lamment occupé tous les postes que l'Admi- nistration lui a confiés. If s'est distingué par- ticulièrement dans les fonctions importantes qu'il occupe depuis 1905, à la tête de la recette principale de la Seine, service qui comporte un personnel de plus de 4,000 agents et sous-agents et dont le mouvement de fonds annuel dépasse un milliard.
M. Serres se consacre, avec une grande activité, depuis de nombreuses années, comme président ou comme membre, à beaucoup d'œuvres mutualistes professionnelles. Il est titulaire de la médaille d'or dé la Mutualité. CHEVALIERS
M. MILON. Ingénieur ordinaire de 20 classe des postes et télégraphes. Assuma la direction des travaux pour la pose du câble de Brest à Dakar, en 1904, et fut chargé de contrôler celle du câble de Saïgon-PontianaloTamatave-Réunion-Maurice, en 1906. Enfin, M. Milon présida, l'année dernière, au rétablissement des. communications téléphoniques à la suite de l'incendie du bureau central de Gutenberg. Ce travail considérable, qui intéressait dix-huit mille abonnés, fut accompli en doux mois et demi. M. Milon compte neuf ans de services militaires et'civils. JH..SUSS. Médecin de l'administration des postes et télégraphes à Paris. Ancien interne des hôpitaux, lauréat de l'Académie de médecine il obtint en 1886 le prix Saint-Paul qui couronnait le meilleur ouvrage sur la diphtérie. Professeur à l'Union des Femmes de France, ancien président du Conseil général des Sociétés médicales de Paris, M. Suss compte vingt-six ans de services distingués.
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LES OFFICIERS SAVANTS La crise que traverse en ce moment l'aérostation militaire soulève une autre question, également grave au point de vue du bon renom et de la force de notre armée nationafe. Cette question est celle des « officiers savants ». '̃ ? Carnous avons des « officiers savants ». Nous avons dans nos corps spéciaux du génie militaire, de l'artillerie, dans le corps des officiers de vaisseau, des hommes qui s'adonnent aux recherches scientifiques, et aux recherches les plus désintéressées. Ils ne retirent aucun profit matériel de leurs travaux; ils n'en attendent nul bénéfice ce qu'ils décou- vrent va à l'Etat, et c'est lui .qui leur doit la récompense de leurs nobles efforts. Or cette récompense n'est jamais accordée les officiers qui se consacrent au travail n'ont à espérer ni l'argent, ni l'honneur. On les laisse dans des situations médiocres et ils avancent moins vite que les autres, alors que c'est le contraire qui devrait avoir lieu.
On n'est pas loin, en effet, dans nos milieux militaires, de considérer l'officier travailleur comme un « embusqué » on estime qu'en se consacrant à des recherches scientifiques- dont le but final est, en somme, le perfectionnement de notre armement ou de l'outillage technique de nos corps 'combattants, il s'est « démilitarisé ». Aussi les commissions de classement le traitent-ils en conséquence. Pour lui, pas d'avancement de grade, aucune perspective, d'avenir et cependant il lui est interdit de tirer profit de ses découvertes. L'Etat s'en sert et ne lui dit même pas merci. Ont-ils donc démérité, ces chercheurs? Sont-ils réellement des embusqués qui cherchent à « tirer au flanc » ? Non, certes. Ils mènent une vie de travail dont nous n'avons pas souvent l'idée. Ils prennent sur les loisirs que leur laisse le service le temps nécessaire à leurs travaux, et c'est au prix de veilles fati- jgantes qu'ils mènent à bien les concep- tions de leur cerveau. Ils savent, cepen- dantfon l'a dit tout haut à l'occasion des funérailles des héros de l'aéronat Repu- blique) qu'il leur faut renoncer à tout .avancement {!). Mais si grand est chez eux le double culte de la science et de la patrie qu'ils n'hésitent pas: Ils savent que la satisfaction intime d'avoir créé quelque chose, d'avoir augmenté la puissance offensive et défensive de nos armées sera leur seule récompense elle suffit à ces nobles cœurs et à ces grands esprits.
Ce ne sont pas -.là des imaginations, mais des faits. Je me garderai de citer des noms d'officiers vivants leur avenir n'en pourrait assurément pas souffrir plus qu'il ne souffre de leur science même, mais leur patriotique modestie en serait froissée. Non. Je citerai les noms de morts, et de morts illustres; et, en rappelant, d'une part, ce qu'ils firent, d'autre part, ce qu'ils obtinrent j ] comme récompense, j'aurai mieux démontré ce que je désire prouver. L'un des plus glorieux fut, sans contredit, Laussedat. Capitaine de génie en i852, il voit naître la découverte de Da- ] guerre il pense aussitôt à l'utiliser au ¡ mieux de la défense du pays, et il dote ¡ l'armée française et la science géographique de cette admirable méthode de la ( photo-topographie qui permet le levé 1 exact et rapide des places. Vous croyez < peut-être que le génie militaire se jeta sur ] la nouvelle découverte pour l'utiliser au < mieux des intérêts de l'armée ? Point. On i fit tout, au contraire, pour la mettre sous ] l'étcignoir. En vain des officiers distin- 1 gués comme Javary (retraité comme i simple commandant) s'efforcèrent d'en, j ] faire ressortir la valeur pë fut peine
vuer-due*. Ev,penda.nt. ce 4,em:p*, l'étranger,
adoptait la métlïode; les états-majors européens se l'assimilaient, et en 187-0, c'est par les procédés de la photo-topographie méconnue chez nous que les Allemands faisaientles levés nécessaires aux sièges de Strasbourg et de Paris Laussedat, qui dans tout autre pays militaire fût arrivé aux plus grands honneurs et aux grades les plus hauts, fut retraité comme colonel. Encore futce avec peine qu'on lui accorda, avant de lui « fendre l'oreille son cinquième galon d'or. Et pourtant sa valeur fut consacrée, mais plus tard il devint, en effet, membre de l'Académie des sciences et directeur du Conservatoire des arts et métiers, trouvant. dans la vie civile les honneurs que lui avait refusés injustement l'administration militaire. Et Goulier le créateur de la topographie, l'inventeur de tant d'admirables instruments, et de si ingénieuses et précises méthodes l'homme à l'école de qui se sont formés nos topographes du génie et de l'artillerie, l'homme qui a créé les traditions qui sont l'honneur de l'enseignement de nos écoles de Metz et de Fontainebleau, et qui, d'une chose qui était un « art » a su faire une véritable science Retraité. lui aussi, comme colonel, et bien juste. Comme colonel aussi, dut se retirer Mangin, ce savant officier du génie qui inventa les appareils de télégraphie optique et les projecteurs lumineux qui permettent à nos forteresses et à nos cuirassés de déceler dans les ténèbres les attaques sournoises de l'ennemi. Cependant il avait reçu des « blessures'de guerre», l'illustre" Mangin ses travaux sur les projecteurs lui coûtèrent un oeil ses travaux sur les ballons lui valurent deux fractures graves
Et enfin Charles Renard, le grand, l'illustre Renard, le créateur incontestable et.incontesté de l'aéronautique militaire, le conquérant de l'air qui, en 1885, vint se promener en dirigeable au-dessus de Paris, alors que pas un état-major d'Europe ne pensait, même de loin, à la navigation aérienne Il fut, tout comme les autres, retraité péniblement comme colonel, après avoir eu à subir les mille tracasseries d'une administration qui semblait vouloir lui faire payer chèrement son génie et ses découvertes, et sa patriotique persévérance 1
Dans la marine, nous trouvons l'équivalent de ce qui se passe a terre. Le commandant Guyou retraité tout juste avec son cinquième galon, et cependant membre de 1 Institut et du Bureau des longitudes; le commandant de Bernardières, membre du Bureau des longitndes le lieutenant de vaisseau Guissez, dont les beaux travaux hydrographiques n'avaient fait que retarder l'avancement! J'en passe, et des meilleurs! Il faut qu'un pareil état de choses cesse, et cesse rapidement il y va de l'honneur de notre armée. Il faut que l'officier qui se consacre à l'étude dans le but de perfectionner notre armement sache qu'il sera récompensé pour cela et non malgré cela. Il faut qu'un avancement régulier, et susceptible de le mener aussi loin que ses camarades «de troupe», lui soit réservé, montrant ainsi que la patrie, si elle est reconnaissante à ceux qui manient son épée, n'est pas ingrate à ceux qui en ont coulé l'acier et trempé la lame. Il faut que cet avancement reconnu et assuré donne à nos Bénédictins militaires cette sécurité dans le travail sans laquelle le travail même devient impossible.
Car, cette sécurité nécessaire à la liberté de l'esprit, ils ne l'ont pas aujourd'hui. lis sont à la merci d'une décision prise par un supérieur, insuffisamment averti de la valeur de leurs recherches, qui peut, du jour au lendemain, déplacer un capitaine savant, sous prétexte « qu'il en a plein le dos de ces embusqués », l'arracher à ses travaux et l'envoyer « commander une compagnie ». De cette façon, il interrompt des recherches utiles, et il met à la tête d'une « unité » un officier qui la commandera moins bien qu'un camarade ayant l'habitude acquise du commandement. En particulier, il faut que le corps des aérostiers militaires soit autonome, que ses officiers avancent dans le corps luimême et puissent arriver aux étoiles s sans être obligés d'en sortir, car s'ils en sortent pour avancer, le corps perd le bénéfice de la compétence technique que leur carrière spécialisée leur y a fait
acquérir.
Un peu de reconnaissance, un peu d'équité pour nos savants militaires, voila ce que nous demandons; et que l'on se persuade bien qu'à monter un dirigeable ou un aéroplane, qu'à conduire des opérations topographiques ou des missions géodésiques, on risque autant sa peau qu'à être officier combattant.
Les héros qui ont trouvé la mort dans la catastrophe du dirigeable République, ceux dont les corps sont restés là-bas, dans les hauteurs de la Cordillère des Andes, au cours de l'expédition géodésique de l'Equateur, et cent autres encore en sont la glorieuse et funèbre démonstration.
Et si l'on met les mêmes lauriers sur les tombes des morts, qu'on mette aussi les mêmes insignes sur les uniformes des vivants tous ne meurent pas, heureusement, mais ce n'est pas toujours de leur faute:
Alphonse Berget.
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Un Pare national en Suisse Depuis que l'on a accumulé en Suisse les constructions cyolopéemiea, percé des tunnels, accroché, les funiculaires aux pentes des montagnes, lancé dos ponts de fer audessus des torrents et des ravins, la Suisse âlait menacée d'un grave danger. Eilo risquait de ne plus posséder sur toute la surface de son territoire le moindre coin où fut respectée la splendeur primitive et grandiose :1e ses beautés naturelles.
Le Suisse s'est émue une commission spéciale, placée sous la direction d'un savant professeur de Bâle, le docteur Paul Sarasin, 1 été chargée de limiter les ravages causés lûx paysages de l'Helvétie.
Parmi les mesures indiquées par cette commission, il s'en trouve une d'un intérêt ;out particulier. Elle a pour but d'assurer, lans une zone convenable, le développement ibre de la flore et de la faune des Alpes, de ;réer.un parc national intangible, semblable i celui dont s'enorgueillissent à juste titre es Etats-Unis. Les admirateurs de la nature f trouveront ainsi les régions alpestres avec ,oules les plantes et tous les animaux qu'elle losyédait' auparavant.
Ce projet est d'ailleurs' sur lé point de r'e-
cevoir. ,son rexé.euti^n..d.aps Je- canton -do s Gri-
sons, c'est-à-dire l'un des plus pittoresques cantons de la Suisse,, et l'un des rares où l'on rencontre encore des ours.
Le futur « sanctuaire des plantes et des animaux de l'Helvétie », comme on l'appelle déjà, se trouvera. près de Zernetz, en Engadine, dans les Alpes Rhétiques. On a choisi le territoire de Pitz-Quaterval, auquel sort d'entrée la sauvage vallée de la Clusza, dominée de toutes parts par des cïmes escarpées et couvertes de neige; et le Parc national n'y aura pas moins de 22 kilomètres carras de superficie, soit trois fois celle du bois de Boulogne, Certes, ces dimensions sont de beaucoup inférieures à celles do territoires semblables dans les pays étrangers; mais, par contre, peu d'entre eux présenteront un spectacle d'une magnificence égale à celle de ses forêts, de ses torrents pleins d'écume, de ses petits lacs si calmes qu'encadre une flore incomparable et que peuple une faune non moins belle.
D'ailleurs, le docteur Paul Sarasin compte faire davantage encore; il veut augmenter au fur et à mesure des ressources qu'il aura à sa disposition l'étendue de son domaine. Mais ce ne sera qu'à force de temps et d'énergie qu'il pourra compléter son œuvre.. Elle exige pour sa réalisation, un effort financier assez considérable, nécessité par l'établissement des voies d'accès et des abris à l'usage des touristes, et surtout par l'entretien et la surveillance de tout ce qui fera sa beauté. Mais la nation suisse n'est pas nation à s'arrêter en chemin. Elle constituera son Parc national, et il est probable même que bien d'autres cantons suivront l'exemple do celui des Grisons.
--wse.or
JOURNAU'X ~T R~VU~S
La bonne année
La bonne année, ce sera, paraît-il, celle que voici.
Et, cette prophétie, douze mois suffiront pour qu'elle soit exactement renouvelée par de vaillants optimistes que rien ne décourage. Ainsi dure ce monde, voire ce régime.
M. Bérenger, dans l'Action, célèbre déjà les élections prochaines il les devine telles que les souhaite son cœur anticlérical et radical il aperçoit une majorité « compacte et puissante », qui fera des réformes, qui résoudra les problèmes posés par la défunte année 1909. M. Bérenger commence cette année-ci avec une jeune confiance.
La Petite République est animée d'espoirs pareils. Jamais, dit-elle, période électorale « ne s'annonça sous de meilleurs auspices ». Elle demande « pourquoi elle n'aurait pas confiance dans 1 avenir » ? et pourquoi elle « verrait tout en noir » ?. Evidemment, si ce n'est point dans son caractère Et félicitons-la d'être de bonne humeur.
Dans Y Aurore M. Gabriel Ghaigne avoue que la dernière législature n'a pas été bien magnifique il y eut « de l'indécision»; et l'on n'a pas fait « grand' chose». Qu'importe à M. Ghaigne? Il sait que la nouvelle année arrangera tout cela délicieusement. « Les élections de mai, remarque-t-il avec entrain, seront nettement républicaines ». Il n'en faut pas davantage pour égayer l'Aurore aux doigts de rose.
Et la Lanterne* M. Steeg compare le 1er janvier 1909 et le 1er janvier 1910. L'année dernière, « de la boue, de la brume, la bise et la pluie, la neige et la rafale ». Les meilleurs républicains « pataugeaient »; en outre, ils avaient froid. Cette année, ah voici
Dans l'air calme et déblayé, réchauffé par la tiédeur d'une sorte d'automne attardé ou de printemps prématuré, ce décembre a fini sa carrière. Phœbus même a daigné nous sourire s'il s'est caché depuis, du moins nous a-t-il donné de ses nouvelles. La terre est nette, le sol ferme sous nos pas. Point de spleen pesant sur l'âme comme un casque de plomb. L'impatience d'agir nous anime, aiguillonnée par le pressentiment d'une œuvre vaillante et féconde.
C'est un symbole; ce n'est rien qu'un symbole, mais c'en est un.
Voilà, en ce premier janvier 1910, l'optimisme de nos maîtres. Et, bref, ils n'avouent pas leur inquiétude.
André Beaunier.
1 ^i
La Presse de ce matin
-++-
LA POLITIQUE
lî Autorité, de M. Guy de Cassagnac: Réflexions de nouvel an.
Tant que les hommes qui parlent, écrivent et agissent n'auront pas affirmé par l'exemple qu'ils sont capables de donner leur vie pour leurs idées, ils ne seront ni écoutés, ni suivis. Voilà ce dont il convient de nous persuader, en cette aube de 1910, nous qui voulons être des
chefs
Le Gaulois:
Sauvons les enfants 1
En démoralisant l'enfant, on prépare un avenir qui est, pour les bons Français, un sujet de graves appréhensions.
C'est la France de demain qui s'élabore dans les écoles officielles, et tous ceux qui aiment la patrie doivent se montrer soucieux d'épargner a nos successeurs les hontes que nous avons subies, les maux que nous avons soufferts. Mais il ne suffit pas de condamner les mauvais livres et, comme l'écrit fort justement Mgr de Cabrières, « le danger le plus redoutable réside dans les intentions de ceux qui emploient ces livres». La résistance à l'enseignement d'Etat ne saurait donc suflire; il faut aussi comb.attre ceux qui le donnent et ceux qui l'imposent. Le Soleil, de M. Ernest Renauld Les sectaires
Leur but est clair ils veulent obliger les futurs médecins à déserter les facultés catholiques pour les facultés do l'Etat, et cette obligation, ils l'imposent à la maladie elle-même.
Si vous tenez compte que .os g-ens-là ont toujours à la bouche les mots de liberté et d'égalité devant ta loi, vous arriverez rapidement à conclure que nous sommes gouvernés par une jolie collection de mufles.
ÉCHOS & NOUVELLES
Le Nouvelliste de Lyon
On annonce que M, Magnicr, vicaire général du diocèse d'Auxerre serait nommé évoque do Verdun. <
Le Journal
De Berlin.
Depuis quelques jours, l'ingénieur Grade avait décidé de tenter, pour sa satisfaction personnelle, une sortie de longue durée, et cela avant la fln de l'année. L'aviateur aurait pu ainsi se rendre compte de ce qu'aurait été son classement éventuel pour le prix Michelin.
C'est hier que l'essai eut lieu. Après vingtsept tours accomplis au-dessus du terrain de Borck, avec une "grande régularité, Grade, se
rapprocha, voulant, comme il le dit ensuite, «
volor la Farman ».
Mal lui en prit, car son monoplan toucha terre, bascula, et l'extrémité de l'aile droito labourant pi'Ql'oudénieut le sol, il capota coui]/l<jio l
E. Dupuy,
D'Autun.
ment. Grad« s'en tire avec, à. la jambe, une blessure insignifiante; mais l'appareil est assez sérieusement endommagé. Il sera réparé cependant pour être expédiera à Héliopolie, où l'aviateur allemand s'est engagé à concourir dans les premiers jours de février.
De Bordeaux.
•t M. Merleaux-Ponty, gouverneur général de l'Afrique occidentale, est arrivé ici. Il retourno à son poste et a ce soir, le Sud-Express pour rejoindre, à Lisbonne, le paquebot Chili, Au sujet' de la Mauritanie, Il déclare que les opérations militaires sont virtuellement terminées le prochain paquebot ramènera en Franco le colonel Gouraud, auquel succède, comme1 commissaire-général en Mauritanie, le lieutenant-colonel Patey.
Au sujet de la Côte-d'Ivoire, il estime que les nouvelles publiées sont trop pessimistes. Il convient d'occuper le pays de façon à arriver à la tranquillité parfaite. Les postes ;ï établir étendront lentement leur action autour d'eux et ainsi nous "nous trouverons bientôt en mesure d'empêcher tout mouvement hostile. La colonie est riche, de grand avenir et il faut .que rien n'entrave son essor économique.
Paris-Journal
Un certain nombre d'amis et d'admirateurs do Camille Flammarion avaient fait des démarches pour qu'il fùt promu officier de la Légion d'honneur.
Le célèbre astronome n'a pas dû, dit notre confrère,' encourager bien fort ses amis, car, il n'y a pas bien longtemps, il répondait à un collaborateur de Paris-Journal qui l'interrogeait au sujet d'une proposition de suppression de la Légion d'honneur, par une lettre où il écrivait entre autres choses
Les décorations me ,paraissent des hochets d'une^vanité puérile, indignes d'hommes d'àgo mûr, h peine excusables pour les enfants et les adolescents. Je suis donc partisan do la suppression de tous les rubans, rouge?, violets, verts ou autres.
Le Petit Journal
De Lyon.
Ce soir à dix heures un drame s'est produit au café chantant du XIX" siècle.
Tandis qu'une artiste commençait uno romance, on entendait le bruit de deux détonation*.
C'était M. Dcscots, marié depuis sept mois avec une demoiselle Nicolas ot marchand do chiffons en gros, qui venait de tirer sur sa bellesœur, âgée de vingt-six ans, institutrice. Le meurtrier s-'e fit ensuite justice. Il est dans le coma; il ne passera pas la nuit. Sa victime a été dangereusement atteinte par un projectile. Quel est le mobile, du crime? L'alcoolisme, disent les uns l'amour, affirment les autres. L'edelweiss protégé.
De Munich.
L'edelweiss, cette étrange et belle fleur des Alpes, finirait par disparaître certains alpilistes la recherchent avec trop d'ardeur, et au lieu de cueillir délicatement la fleur, arrachent la plante.
Le gouvernement bavarois s'est donc vu dans la nécessilo de prendre des mesures' spéciales pour empêcher la destruction de l'edelyeiss. Une ordonnance entrée en vigueur aujourd'hui lev janvier prescrit qu'il faut avoir une permission spéciale pour cueillir cette fleur. Mémo un propriétaire qui voudrait en prendre sur son propre terrain devra se faire délivrer une autorisation spéciale.
Le Petit Parisien
De Rome
M. Rava, ancien ministre des beaux-arts dans le cabinet Giolitti, confirme qu'il avait proposé, an conseil des ministres, d'acheter le palais Far n ose.
Je fis cette proposition, dit-il, lorsque la Sénat français eut écarté une première fois lo projet d'achat par la France. Je voulais empêcher le palais de devenir une propriété particulière, même aux mains d'un Italien, qui eût pu lui enlever son caractère historique.
Le Conseil approuva ma proposition puis vint le rapport de la commission juridique, sur les conclusions duquel signification fut faite aux propriétaires du palais que toute vente ;'i un tiers serait nulle. Depuis que cette signification fut approuvée en Conseil des ministres, le cabinet cessa de s'occuper de la question. La Petite République:
Le crime de Brunoy.
Hier, une arrestation a été opérée à Versailles. Nous avons pu savoir qu'il s'agit d'un individu de nationalité italienne, que M. Vidal, commissaire spécial de Versailles, a cueilli à la descento j d'un train du matin.
Il aurait commis certaines imprudences de langage qui permettraient de le croire singuliérainent informé au sujet de la mort do "Mme Goiiin. Aussi M Vidal aurait-il pris une foule de précautions pour que sa capture ne s'ébruitât pas et tout ce qu'il fut possible d'en apprendre après qu'il eût rédigé et expédié à Paris son rapport, c'est que l'individu en question diva.yuo et qu'aucune importance ne saurait être attachée aux propos qu'il a pu tenir.
Il ne semble pas que là soit encore la solution du mystère.
,iw.
NOTRE PRIME
Le "Figaro de la Jeunesse qui a obtenu un si grand succès dans le public, avec lo numéro spécial que nous a wons I17i8 C11 VCIliC /~n2o~s6~e~j/a/'a/tra régulièrement deux fois par mois, Itï second <>t lo Quatrième jeudi, à partir de janvier
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le « FIGARO DE LA. JEUNESSE »
LA JOURNÉE
jjjn. JUU~M&&
Anniversaires S. A. I. l'archiduchesse Ronée d'Autriche. S. A. S. la princesse Klisabeth Reuss-Kôstritz. S. A. le prince Constantin-Constantinovitch de Russie. Infopgiations
« A nos gloires coloniales. » M. Briand, président du Conseil des ministres, vient d'accepter la présidence du Comité d'honneur du monument « A nos gloires coloniales ».
Cet le oeuvre éminemment patriotique est placée sous le haut patronage de Emile Loubet, de tous les, membres du gouvernement et de plus de cinq cents personnalités du monde colonial, militaire, politique et scientifique. De plus, près de deux cents associa-, tions ont adhéré à cette œuvre de réparation qui rappellera aux générations futures l'héroïsme de tous les valeureux Français, qui, « au prix de leur vie », ont fait la France plus grande et plus forte, et qui journellement encore, sous tous les climats, succombent en portant loin, le grand renom de la France.
La chapelle Napoléon `
Le général Niox, directeur du musée de l'Armée, vient d'ouvrir au public la a chapelle Napoléon», où seront exposés tous les souvenirs funéraires de l'Empereur qu'en dehors de son tombeau possède l'hôtel des Invalides. La salle des uniformes étrangers,' quoique incomplète, va être également ouverte aux visiteurs, ainsi que les salles (l'iiruiui'ei, cnlièromont remaniées. Jean de Paris. `
w
K LE MONDE RELIGIEUX
S 1, s~a.. ,<:
Le Conflit scolaire On n'a pas assez "remarqué, me semble-t-il, la réponse faite par M. Ferdinand Buisson'; à l'enquête sur le conflit scolaire dont l'excellente revue mensuelle des associations 'de pères de fam'ùlà. Parents et, maîtres, a pris l'initiative. Pèrspnu.e- évidemment ne songera à s'étonner que M. Ferdinand Buisson juge avec sévérité le manifeste des évêques sur les devoirs relatifs à l'école ce qu'il est intéressant de méditer, ce sont les conclusions qu'il en tire. Ces conclusions ne -sont point tout à fait justes, et il faut donc. montrer en quoi elles ne le sont pas; mais comme elles trahissent en outre un état d'esprit qui doit être fort répandu paraii ceux qui ne font pas d'être entièrement soumis au magistère -de .l'Eglise, il importe d'en tenir compte quant à la méthode à suivre pour faire triompher, si l'on le peut, les revendications qui sont assurément et qui doivent être celles de l'épiscopat, parce que l'épiscopat a charge d'âmes, mais -qui* sont'aussi et ne peuvent pas ne pas\ùtçc celles de. tous les pères de l'amille chrétiens, dont l'incontestable droit de contrôle sur l'enseignement donné" à leurs enfants dans les écoles publiques n'est ni supprimé ni diminué par -le fait -que les évèque.s leur, rappelient .que' l'exercice de.ee droit est un ̃ devoir et qu'ils établissent contre ceux qui failliraient à ce devoir des sanctions d'ordre spirituel
Or, de ce que l'épiscopat encourage officiellement les associations de pères de famille dans le même document où il oondaiiiueVeti, principe T/éeole- neutre, dénonce en fait certaines violations de la neutralité scolaire qui ne sont pas moin';? bîessaiiies.poùr la conscience des enfâîi'ts-, que: .contraires à la loi civile elle-'me-mV:, et interdit quelques manuels, M. Ferdinand Buisson déduit que les signataires de ce document «>se substiiuenl.pureTnenï et simplement aux familles et aux associations de familles ». Celles-ci,* ajoute-t-il, «n'ont ni à examiner ni juger. Il leur est défendu, sous les neities canoniques, même de lire les livres mis à l'index. Pères et mères n'ont qu'à les condamner les yeux fermés ou plutôt qu'à exécuter la sentence de condamnation prononcée sans débat, sans exposé des motifs, sans preuves, sans' explications par l'épiscopat ou parle'Saint-Siège ».
On voit fort bien où il veut en venir. Il y vient d'ailleurs expressément Avec de tels groupements qui n'ont plus ni initiative, ni responsabilité propre, qui ne font quîobéir à un mot d'ordre et qui ne demandent a l'instituteur que d'y obéir lui aussi non ïQoins aveuglément, quelle dis- cussion vouïez^-yous engager'? La conversa- tion est linie ayant d'avoir commence. J'étais, quanta radi, très disposé, non seulement à entendre, .mais à accueillir -toutes les' obeervatipns des. parents qui paraîtraient motivées ou tou ( .au moins plausibles.Mais quand ni enfants ni parents n'ont mot adiré, quand l.'o.pj)|}sUit>n, â la leçon d'histoire ou de morale n'a plui; d'autre inotif à alléguer que la défense do monseigueur ou du curé de la paroffese. vouiez-vousque je'demande à l'instituteur 'de" s'incliner"? ·,
Les ass{>oiations: de pères de famille auront sans doute leur heure, mais ce sera quand elle** "pourront pénser et agir par
elles-iûêmeçi.
M. Ferdinand Buisson s'abuse. La « défense 'de monseigneur ou du curé de la paroiet-e » ne supprime pas les « autres motifs » 'que les pères de famille chrétiens peuvent avoir d'intervenir auprès de rinstrêtuteur pour demander le retrait des manuels' condamnés, ou, dans l'enseig'nemént oral,'unfi observation plus exacte de laneutralité confessionnelle. Au contraire, elle implique ces «autres motifs ». au sujet desquels beaucoup de pères de famille chrétiens pouvaient être dans une ignorance regrettable et qu'elle a précisément pour objet de faire cesser. L»'Eglise catholique n'exclut pas, et voire eUe réclame de tous ceux qui en sont capables. le libre examen en ce qui concerne ses titres à la mission qu'elle s'attribue elle ne condamne pas davantage ie libre. examen, et même elle permet la libre décision pour toutes les questions et. le champ eu-est immense qu'elle n'a pas doctrinalement définies. Mais la religion catholique n'en est pas moins esseritiellenient une religion d'autorité. Une fois admis que l'Eglise est l'interprète souveraine de la foi, il faut croire ce qu'elle enseigne. Une fois
Feuilleton du FIGARO du 2 Janvier 1
DANS L'OUEST CANADIEN i ]
LA FORESTIERE
». •
CONTE
i
1
LA SCIERIE DE LA RIV1ÈRE-EAU-CLAIRE Suite
Le père entrait en effet bel homme à cheveux gris et à longue barbe grise, dont la haute taille était légèrement voûtée par.l'âge et la rude vie des bois. Un vQyageur qui vient camper ici, père. ̃̃̃ Salut, -dit Fournier, en regardant de ce côté, il y a toujours de la place pour ceux qui passent. Richard; entrait- à- son tour. En voyant l'étranger U fit un geste de surprise, en même/temps. que l'autre avait un mouvement de méfiance.
Tous deux s'examinèrent un instant sans bouger,; les1 yeux durs et les sourcils contractés, puis les traits de Richard se détendirent. Il sourit
Salut, -monsieur Charbonel, dit-il d'un ton railleur. Je ne' comptais guère vous retrouver ici.
En entendant ce nom, Fournier tourna vivement la tête et lança vers Gharbonel .un regard de mépris, mais il reprit aussitôt son aspect ordinaire et ne s'occupa plus de son hôte.
Moi. n'pri plus,' monsieur Foster, dit carrément Charbonel je .vous croyais à quaranteanillcs plus au Sud.
Reproduction ialordite.
admis que l'Eglise a le droit de cornTriatïder au ̃*̃' nom "dé Bièuï il ïàtft se' v soumettre à- son autorité. Et rien n'est plus logique que cette croyance et cette soumission, même pour qui ne les partago pas. S'il en est ainsi, et à moins que l'on ne prétende que la profession de la foi catholique entraîne la déchéance de la puissance paternelle, on ne voit vraiment pas que les autorités académiques soient fondées à rejeter les doléances des pères de famille pour l'unique raison que ces doléances seraient conformes aux directions de leurs évoques ou même suivraient, dans un rapport d'effet à cause, ces directions. Et toutefois dans la pratique il faut bien reconnaître que l'on ne gagnerait t rien et que l'on risquerait de tout perdre à ce que les pères de famille eussent l'air de n'être, dans leurs justes revendications, que les mandataires de l'autorité religieuse. Les évoques ont tracé la voie c'est bien. Mais l'action proprement dite appartient maintenant aux intéressés directs, à ceux à qui la loi civile reconnaît ce droit d'intervention dont il leur reste si du moins ils font profession de ca- tholicisme à se servir conformément i au dictamen de leur conscience, éclairée par l'enseignement de leurs chefs reli- gieux. Il serait dangereux que l'autorité religieuse intervînt trop directement dansles nécessaires recours soit aux instituteurs, soit aux chefs hiérarchiques des instituteurs, soit aux pouvoirs publics. Le Peuple français a publié, de date récente, certaines instructions, émanées, disait-on, d'un archevêque, que je trouve, pour ma part, inquiétantes à cet égard
Nous demandons instamment qu'on multiplie les associations de pères de famille qu'il y en ait au moins une par canton! Nous comptons sur l'initiative et sur le zèle de MM. les curés.
Lorsque, après une enquête conduite avec prudence, on aura acquis la certitude que la neutralité est violée d'une façon habituelle dans une école, on devra faire parvenir, soit par les pères de famille, soit par les associations établies, des réclamations à l'instituteur pu à ses chefs hiérarchiques. Eh bien non, il est inadmissible que les pères de famille ou les associations de pères de famille se trouvent réduits ainsi au rôle de commissionnaires. C'est inadmissible, et en 'outre il faudrait avoir les yeux obstinément fermés aux réalités les plus évidentes pour s'imaginer qu'une pareille tactique pût avoir le moindre succès.
La bonne méthode a été clairement indiquée dans la revue Parents et maiIres par son distingué et très avisé directeur M. Gurnaud, avocat à la Cour d'appel de Paris, et auteur de ce livre excellent l'Ecole et la famille.
Seuls nous intéresseront dans l'effort que nous tentons, a écrit M. Gurnaud, les parents, dont les enfants fréquentent les écoles d'Etat. C'est entre leurs mains qu'est l'avenir de' l'enseignement en France eux surtout, je dirais presque aux seulement, peuvent, par des rapports constants entretenus avec les maîtres, accroître auprès de l'école l'influence du foyer, amener cet équilibre dp forces force de la famille et force de l'Etat –dont la rupture' est la vraie cause de la crise actuelle.
Ainsi, où qu'elle s'organise, que ce soit dans une ville ou dans un petit canton, l'asspeiation n'aura de bases solides, que si elle s'appuie sur des ayants droit, ,sur dos parents d'enfants fréquentant l'école publique. Toute formation qui méconnaît ce principe, qui groupe eh un chaos confus des éléments divers, pour la plupart sans lien direct avec l'école, se condamne par sa constitution même à l'impuissance. Quelque précaution qu'elle prenne, elle apparaîtra comme un organisme militant, préoccupé 1-1 davantage de molester que d'aider l'instituteur elle revêtira une « couleur qui la i signalera aux méfiances et aux suspicions j- intéressées elle se fera difficilement agréer des instituteurs comme un rouage de contrôle normal de l'école publique.
Voilà la vérité. Et la, méthode que préconise M. Gurnaud est la seule qui soit absolument légitime en soi, la seule aussi qui soit bonne au point de vue du résultat que l'on veut obtenir, si du moins l'on n'a d'autre dessein que d'améliorer l'école officielle de telle sorte qu'on ne la puisse plus soupçonner, nulle part, d'ètre officine d'athéisme, d'antipatriotisme où d'immoralité.
Les associations de pères de famille ont leur fondement dans la loi ellemême, non pas seulement dans les articles du Code civil qui affirment d'une manière générale, et plus ou moins explicitement, la puissance paternelle, mais dans la loi scolaire de 1886 qui régit actuellement l'école officielle. Le législa-
(2)
Je n'y suis pas en ce moment, j comme vous voyez, mais mon père y est encore, et mon père n'est pas commode, monsieur Charbonel; il pardonne rarement à ceux qui l'ont vendu. Si par hasard, pour des motifs que je ne puis comprendre et qui ne me regardent pas, vous avez l'intention de rejoindre la voie ferrée en traversant le bois, comme je le suppose en vous voyant ici, vous le rencontrerez probablement. Vous serez forcé de passer par les coteaux du Lac-Rond, monsieur, ou de vous perdre dans les marais tremblants. Mêliez- vous des coteaux du Lac-Rond, monsieur Charbonel passez-y de nuit si vous en êtes capable. Méfiez-vous des coteaux du LacRond!
Merci', monsieur, Foster, mais je ne vais pas de ce côté-là. I
Vous allez donc chez les Indiens du i Lac-des-Cèdres'? dit Richard goguenard, Je vais où bon me semble, monsieur Foster.
Charbonel se leva et s'approcha de Fournier
Pouvez-vous me vendre vingt livres de farine et un peu de lard? demanda-
t-il.
Il est bien tard, dit Fournier, pourquoi ne pas camper ici ? Je ne le. peux plu».
A votre gvé, monsieur.
Fournier décrocha d'une cheville de bois, où il était suspendu par une cordelette, un sac de farine aux trois quarts vide et le posa sur la table en même temps qu'un large morceau de lard salé
Cela peut-il suffire? demanda-t-il. C'est plus qu'il ne faut. Combien dois-je? «
Rien du tout.
Je ne puis accepter sans payer, monsieur Fournier.
Et je ne puis accepter d'argent'de vous, monsieur Charbonel.
Un éclair de fureur étincela dans les yeux gris-bleu de Charbonél, et son vi-,^age eut une crispation passagère. -<r Soit, dit-il, en ramassant son sac et
teur de 1886avoulu,en effet.quelp. famille j -< ïiï{-répré'ntée'.vdaHsi*èïi^i^fâS!iôintip'B^ « blie. Elle y est représentée par le déle- gué cantonal, auquel ce titre de représen- jtant de la f amille était encore attribué dans une circulaire récente du ministre de lins- truction publique. Mais il faut avouer 4 que cette représentation dans l'état ac- t tuel est purement'nominale. Pourquoi ? 4 9 Parce que le délégué-cantonal, dontla J fonction consiste à inspecter l'école publique au nom des parents, n'est point i élu par ses mandants. C'est le conseil départemental qui le nomme, le conseil départemental, que préside le préfet et < qui se compose exclusivement d'hommes politiques et de fonctionnaires. C'est ] une anomalie, qu'il serait temps de faire disparaître. Il faut, propose M. Gurnaud, que le Parlement. modifie, dans .le sens des aspirations familiales, le mécanisme de la loi. Des insti- = tuteurs demandent la suppression du délégué cantonal. Il faut le maintenir au contraire, j mais le mettre dans la logique de son rôle et de ses fonctions*. 0
Représentant des familles, il n'est rien s'il n'en est pas l'élu. Créez demain, dans chaque canton, un conseil de délégués, chefs de fa-,mille, intéressés eux-mêmes au fonctionnement régulier et loyal de l'œuvre scolàire et tirant leur force du suffrage familial; donnez-leur un droit de contrôle qui, sans tou- cher au principe même des lois scolaires, favorise le droit d'éducation des parents vous aurez corrigé d'un geste facile et populaire le vice le plus grave du régime actuel, et du même coup créé l'instrument fécond d'un progrès social nouveau.
Excellente proposition et qui devrait rallier, sans distinction de. confession religieuse ou de parti politique, tous ceux qui voudraient que le droit de surveillance sur l'école publique, expressément reconnu par nos lois aux pères de famille, et proclamé de nos jours encore et en plein conflit par les plus zélés défenseurs de l'œuvre scolaire de la troisième République*, se traduisît autrement que par un vain titre inscrit dans la loi de 1886 et par des déclamations plus vaines encore. Julien de Narfon. Les Bienfaiteurs Sur l'avis du comité consultatif et du conseil des musées nationaux, le ministre de l'instruction publique vient d'arrêter la première liste des donateurs, missionnaires ou explorateurs à inscrire sur les plaques destinées à commémorer ceux qui ontle plusconcouru à l'enrichissement du Musée national du Louvre. La voici Donateurs 1799,. général Bertrand Clauzel 1803, chevalier J.-M. Azara 1821, marquis Ch.-F.- de Rivière; 1825, François Ier, roi des Deux-Siciles 1829, gouvernement hellénique 1838, S. H. le sultan Mahmoud II; 1814, P. Gillet; 1846, Mme veuve M. Jarro 1849, Hippolyte "Walferdin 1851, J. Caiguard do Saulcy G. Th. Magimel 185-2, Eugène Isabëy 1853, Pacifique Delaporte 1834, comte A. Fournier-Sarlovèze j 1856, H. d'Albert de Luynes; Charles | Sauvageot 1860, vicomte Hippolyte de, JanzcJ baron Emmanuel -Guillaijme Rey; 1862, comte Michel .Tyszkiéwicz 1863, Fré- dôric Reiset 1«65, Mme veuve ïroyon, L.- Ph. Guillemardet 1839, Louis La Caze 1870, Mme veuve Rivière; 1871, S.-M.-C. MongMisbacli; 1873, baron Gustave de Rothschild, baron Edmond de Rothschild; 1875, M. et Mme Philippe Lenoir, Camille Corot 1878, M. His de la Salle, comte et comtesse Tanneguy-Duchâtel 1880, vicomte Philippe de Saint-Albin 1882, Mlle Juliette Courbet 1883, Edouard Gatteaux, Adolphe Moreau, familles Hauguet, Schubert et Milliet 1884, Maurice Constahtini, M. et Mme Adolphe Thiers, Ecole française d'Athènes, Aristide-bey-Baltazzi, 1885,. baron et baronne Charles Davillier, Robert David d'Angers, Albert Goupil; 1887, Mme veuve Hartmann 1888, Jules Maciet 1889, Mme veuve E. L. Sévène, P.-A-J. Bareiller 1890, Mme veuve L.-A. Pommery, Eugène Piot, Montenard, Horace-Paul Delaroche, comtesse de Sommariva née Seillière 1892, marquise ArconatiVisconti, Paul Mantz 1893, Th. Girardeau 1894, Ernest Grandidier, M. et Mme Edouard André 1895, Louis Galichon, Louis Courajod 'Ï896, S. H. le sultan Abdul-Hamid, Georges Rampin ;1897, J.-L. Leroux, Noël, Bari dac; 1898, Société des Amis du Louvre, duc et duchesse de La Trémoille 1S99, Auguste Poirson 1900, Paul Gaudin 1901, comte i Isaac de Camondo, baronne Nathaniel de i Rothschild, baron et baronne Adolphe de i Rothschild; 1902, Société française de gravure, Alfred de Vandeuil, Georges Thomỹ Thicry', Mlle Marguerite Stein 1903, Mme veuve Ernest Meissonier, Paul Rattier, Maurice Cottier; 1904, Albert Bo.ssy, Félix Doistau. M. et Mme Charles Gillot, Albert Kaempfen, baron Arthur de Rothschild; 1905, S. A. I. la princesse Mathilde.
Missionnaires ou explorateurs: 1818, Fau-
sa couverture, je m'en passerai. Je ne mendie pas. monsieur Fournier, mieux vaudrait \oler.
Ou trahir, ajouta négligemment Richard.
On ne trahit.pas qui ne vous a rien confié, dit Charbonel en sortant. Que chacun se garde. Gardez-vous donc des coteaux du Lac-Rond.
Mais Charbonnel était déjà dehors et disparaissait sous les pins.
Un serpent dans nos bois, dit Richard attention aux piqûres.
Elles ne pourraient être très dangereuses, répondit Fournier en souriant, quoiqu'il m'ait lancé un bien mauvais regard tout à l'heure.
Cependant, Marthe avait posé sur la table les deux grands poissons, les pommes de terre, les tranches de lard, et une tarte aux pommes sèches qu'elle; tira du buffet. Elle versa l'eau bouillante sur le thé et prit place à côté des deux hommes.
Benoit n'est donc pas ici ? demanda Fournier à sa fille.
Non, père, répondit Marthe. Je ne l'ai pas vu.
C'est surprenant, car il est dans les environs. J'ai relevé une trace au bord de la rivière qui ne peut provenir que de lui.
Vient-il toujours aussi souvent ? demanda Richard.
C'est la seconde fois, depuis vingt jours que les bûcherons sont partis, qu'il abat ses cinquante milles pour venir. Ah les chantiers de Sharp sont bien gardés en été Benoit est presque toujours ici au lieu d'être à son poste. Et plus il va, plus il parle de ses ombres. Sharp ne devrait pas laisser cet hommelà au bois, voilà mon idée.
Sharp ne sait rien, père, fit doucement Marthe; et que pourrait faire ailleurs le pauvre homme, estropié Connue il l'est?
Et que peut-il faire au Lac-desCèdres, sinon, perdre le peu de raison
w
veï;' 182&-1829, Cliàmpôflîon 1829, Abel ©louet, t.vJ.-J.-Djiboi& 1842-4845, BMipjpa, Lebas, commandant Âd.-H.-Al. Delamare; 4845, Paul-Emile Botta; 1850, J. Wattier de Bourvîlle; 1850-1854, Auguste Mariette; 1852, Victor Langlois; 1868-1861, Ernest Renan; 1861, Léon Heuzey, Honoré Daumet; 18631866, Melchior de Vogué. Eugène Duthoit 1863, Charles Cliampolseau 18641865, Emmanuel Miller ;̃ 1872-1893,. Olis viér Rayet et Albert Thomas;1873, CharleClérmont-Ganneau 1874, Antoine Héron de Villefosse 1877-1900, Ernest de Sarzec 18801882, Edmond Pottier, Salomon Reinach, Alphonse Veyries; 1881, Paul Girard; 18841886, M. et Mme Marcel Dieulafoy 1885, Charles Huber; 1895-1897, Alfred Foucher; 1897, Arthur Engel, Pierre Paris, Jacques de Morgan 1892, Gaston Gros.
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Le "Figaro rétrospectif" A TRAVERS SIÈCLES ET PAYS
1810 (mardi) Paris. Les souverains étrangers commencent à quitter la capitale le roi de Wurtemberg s'est mis en route hier pour ses états; il emporte de riches tentures en tapisseries et de magnifiques vases en porcelaine de la manufacture de Sèvres. Le Roi et la Reine de Westphalie sont partis aujourd'hui; le Roi et la Reine de Naples se mettront aussi en route sous quelques jours.
La classe des sciences mathématiques et physiques de l'Institut a tenu aujourd'hui sa séance publique, sous la présidence de M. Tenon. L'éloge historique de M. Bonnet a été prononcé par M. Cuvier et celui de Ph. Maraldi (mort en 1789; son éloge n'avait pu être fait. cause da^ événements de la Révolution) a été -présenté par M. Cassini. il a étépro.cédé ensuiteà la proclamas tion des prix accordés par, cette classe. do l'Institut. Un prix de mathématiques, d'une valeur de 3,000 francs, a été décerné à M. Malus, lientenant-colonel du génie, membre de l'Institut d'Egypte. Le prix de galvanisme, fondé par l'Empereur et d'une valeur de 3,000 francs, a été partagé entre M. Gay-Lussac et M. Thénard, professeur au collège de France enfin, le prix d'astronomie a été attribué à M. Gauss pour son savant ouvrage sur la théorie des planètes. Bayonne. -,Des convois considérables de prisonniers espagnols, faits à la bataille d'Ocana, traversent la ville; oji les dirige de là vers l'intérieur. A peine couverts pour la plupart et dans un état de dénuement pénible à voir, ces prisonniers ont reçu des habitants de Bayonne plus de secours que dans toutes les parties de l'Espagne qu'ils avaient traversées pou? arriver jusqu'ici. Lux. Nouvelles Diverses PARIS
LE CRIME DE BROXOY ·
M. Palliet se repose. Aussi bien, il lui serait difficile de poursuivre son enquête. De nombreux soldats sont partis en permission et, dans ces conditions, les'recherches sont impossible. Demain M. Palliet se mettra à nouveau en campagne et, si l'on en croit M. Bertillou, la solution ne se fera pas attendre. Le soldat Graby avait désigné son camarade Daniel comme pouvant être compromis. A la vérité le soldat Daniel jouit d'une détestable réputation. M. Palliet qui était renseigné sur ce point avait fait le nécessaire. Daniel, était en prison le 15 décembre. Il est; donc matériellement impossible de le
soupçonner..
LE JOUR DE L'AN A PARIS
Aussi favorisée par le temps que la nuit de Noël, celle du 31 décembre au 1er janvier a été véritablement gaie et mouvementée. Dans tous les restaurants, duns tous les cafés. grands et petits, on a reirouvelô le réveillon et, chose remarquable, à part quelques rixes dans les quartiers tout à fait excentriques, on n'a eu à signaler aucun désordre.
;Quoique un peu douteuse, la journée n'a pas été moins animée. Partout, dans les rues, les gens endimanchés et affairés; les bras. remplis de paquets et de fleurs, se croisaient, allant dans tous les sens, comme une fourmilière en travail. Les terrasses des cafés regorgeaient de consommateurs, comme en plein été. Paris était vraiment en fête, non pas en fête factice, bruyante et tapageuse comme celles du mardi gras ou du 14 Juillet, mais en fête raisonnable, calme, vraie, charmante à voir.
1910 a bien commencé. Espérons qu'il continuera de même.
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ARRESTATION
Le service de la Sûreté a arrêté, hier matin, 127, rue Castagnary, un nommé Ernest Defrain, âgé de dix-huit ans, qui, figurant au théâtre de Grenelle, s'était pris de querelle avec un de ses camades, Eugene Lucas, et l'avait frappé d'un coup: de couteau au côté gauche.
Il a été écroué à la déposition de M. Guépet, juge d'instruction.
ACCIDENTS
Un accident grave est arrivé hier aprèsmidi, rue Réaumur à l'intersection de la rue Turbigo. Un tramway électrique a tamponné
qu'il'a? Ce n'est pas l'homme qu'il faut, Marthe.
Non, dit Richard, ce n'est pas l'homme qu'il faut, et je ne comprends pas qu'il s'obstine à rester; car c'est lui qui s'obstine à rester, et je sais bien que Sharp lui donnerait volontiers du travail autre part. Il est trop habitué aux villes pour pouvoir vivre absolument seul dans les bois, et ce n'est pas étonnant què'sa tête se dérange il a besoin de compagnie, c'est pour cela qu'il vient si souvent ici. Songez-y, Marthe", vous qui la connaissez elle est terrible, la /forêt, pour ceux qui 'ne' peuvent la comprend dre. Moi-même, qui ne l'ai jamais quittée' depuis ma naissance, qui la comprends et l'aime, j'ai peur d elle quelquefois, lorsque je suis tout seul.
Pauvre Benoit » soupira Marthe. Il n'est généralement pas long, le sou- per des forestiers. Bientôt les deux hommes s'éloignèrent de la table pour s'ap- procher du poêle et fumèrent silencieu- sement la pipe du soir, tandis que Marthe lavait et rangeait les couverts. Puis, Fournier se leva pour faire sa ronde habituelle autour de la scierie. Marthe et Richard sortirent après lui et l'attendi- i rent devant la porte ouverte.
La nuit froide était sereine et sombre. Toutes les étoiles, jusqu'à la plus fine poussière de lumière, scintillaient sur le ciel noir. L'atmosphère était d'un calme absolu. Mais la forêt, toujours immobile, n'était plus muette des bruissements légers, des frôlements doux, des craquements à peine perceptibles, décelaient la présence de milliers d'êtres s'agitant aux alentours sous la voûte obscure des grands arbres dans une clairière lointaine un renard glapissait; et de toutes parts, à cette époque printanière, résonnaient les battements d'ailes sonores des petits coqs de bois.
Soudain, malgré l'obscurité, Marthe crut voir, à l'extrémité du coteau, quelque chose de noir se mouvoir une seconde sur le sable blanc N'y a-t-il rien iii qui bouge, Ri-
chard ï
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un taxi-auto conduit par le chauffeur Nille-
diisu1. ,̃̃̃̃:̃ ̃̃̃m .̃.̃ '̃̃̃•̃•.̃̃•-̃ .i
Le choc "a a été très violent, tout l'avant de l'auto a été brisé. Le chauffeur, relevé avec de multiples contusions, a été transporté à l'Hôtel-Dieu.
Un auto-taxi, 92-G-6, conduit parAlbert Cerf, descendant à toute allure l'avenue des Champs-Elysées, -a rencontré à l'angle de la place de la Concorde l'autobus 52, NeuillyHôtel de Ville. M. et Mme Collard qui se trouvaient dans le taxi, ont été grièvement blessés et, après les premiers soins, ont été transportés à leur domicile, square Lagarde. Leurs deux enfants qui se trouvaient avec eux n'ont rien eu et ont été conduits chez leurs grands-parents, 94, rue de la Tour. L'autobus est resté en détresse. On a dû le faire remorquer jusqu'à son dépôt.
UN DRAME DU JOUR DE L'AN
Une heure du matin. Les rues de Puteaux sont animées et bruyantes, comme celles de Paris. Des couples joyeux vont et viennent. Tout à coup, de l'embrasure d'une porte, une femme surgit et lança un bol de vitriol au visage d'un homme et d'une jeune fille. Celle-ci n'eut que quelques éclaboussures, mais l'homme fut épouvantablement brûlé. C'est un négociant de la ville, M. T. surpris par sa femme légitime en train de fêter le Jour de l'an avec une de ses employées, Mlle Marguerite V.
Le blessé a été transporté à l'hôpital Beaujon. Mme T. a disparu. On croit qu'elle est allée se jeter à la Seine.
!:i DEPARTEMENTS
ACCIDENT DE ROUTE
Béziers. L'automobile dé M. Muratel, directeur d'une banque de Béziers, a fait panache entre Agde et Marseillan. M. Muratel a eu la colonne vertébrale brisée; son état est désespéré.
INCENDIE A L'ARSENAL DE TOULON
Toulon. Par suite de l'imprudence d'un fumeur, le feu s'est déclaré ce soir dans les magasins généraux de l'arsenal, où sont rassemblés les approvisionnements. Grâce à la prompte arrivée des pompiers, le sinistre n'a pas eu dïmpoitance.
TEMPÊTE EN MÉDITERRANÉE
Marseille. Une violente tempête sévit dans la Méditerranée et dans la région. La mer est démontée et plusieurs paquebots ont dû retarder leur départ. On signale plusieurs personnes mortes de froid.
VICTIME DU DEVOIR
Avignon. Au cours de l'incendie d'une fabrique d'absinthe, située à Montfavet, un pompier est tombé du haut d'une toiture dans un bassin profond, où il s'est noyé. ta et là
Le Conseil municipal de Mirecourt a démilsionné en bloc, parce qu'une garnison n'a pas été accordée à la ville. Argus.
.^SX\X\^S».
COURRIER DES THÉÂTRES Aujourd'hui:
Au théâtre Michel, à 2 h. 1/2, reprise et 156° représentation de 1° Le Poulailler, comédiè en 3 actes, do M. Tristan Bernard. Distribution
Jacqueline Mmes Andrée Barôlly Emmeline Destrelle
Vanina- Damiroff
Irma Rivey^o
Mme de Vertal Jane Castel Léonard MM. Henry Burguet Bertrand ̃; Harry Baur Dominique Keller
Le docteur Navarre
Un valet de chambre Louis Rome
2° La Cloison, pièce en un acte de. M. Claude Gével. Distribution
Lucienne Mlle Riveyre
Jean M. Corn'ély
et suite des représentations de l'Affreux Homme, comédie en 2 tableaux, de MM. Vaucaire et Yves Mirande, avec M. Charles Lamy, Jean Guitry, Mlles Louisa de Mornand et Darnley.
A ta Comédie-Française, à 1 h. 1/2, le Mariage de Figaro (Mlles Lecomte, Cécile Sorel, Berthe Cerny, MM. de Féraudy, Georges Berr, etc., etc). •
A la porte-Saint-Martin, à 2 heures, la Massière (Mmes Anna Judic, Jeanne Desclos, Bouchetal MM. Lucien Guitry, Lamothe, Mosnier).
Au Théâtre Lyrique de la Gaîté, â 2 heures, Orphée (Mmes Delna, Yvonne Dubel, Madeleine d'Oligé).
L'orchestre sera dirigé par M. Archainbaud. Aux Capucines, à 2 h. 1/2, matinée de gala. Au programme Aimé pour soi-même, la Couverture, et les Scènes nouvelles de Sans rancune. Même interprétation que le soir (Mmes Gaby Desiys, Ellen Baxone et M. Armand Bei-thez, en tête).
Au théâtre Femina, à 3 heures, Matinée pour la Jeunesse la Revue de ISoè'l (Mlles
Non, Marthe, dit le jeune homme après avoir attentivement regardé. Il n'y a que les troncs des pins et des cyprès. Un animal quelconque se verrait; bien sur ce sable.
C'est vrai, dit Marthe en souriant. Mais, depuis quelque temps je deviens comme, le pauvre Benoit: il me semble à chaque instant voir remuer des ombres au bord de l'épinettière.
Le père Fournier revenait après avoii fait sa ronde et cadenassé la scierie Marthe quitta Richard, alluma une au- tre lampe, et se retira dans la second( pièce du rez-de-chaussée qui lui servai, j de chambre. Les deux hommes fermèrent la porte et montèrent s'installer ai grenier.
Bientôt la dernière lumière, celle qii j brillait à la minuscule fenêtre de h chambre de Marthe, s'éteignit toit mouvement cessa dans la petite maisai forestière qui s'endormait sous les traiquilles étoiles, et le tambourin des co^s de bois troubla seul le silence noeturre. Alors quelque chose remua réellement vers l'extrémité du coteau une ombre sortit des ténèbres de l'épinettière, savançant sur le sable blanc, et traveisa sans bruit le petit bois de pins clairiemés.Elle fit lentement le tour de la maison en rasant les murs, et finit par sarrêter à la fenêtre de la chambre de Mkrthe où elle vint s'appuyer. Longtemps elle resta là. dans une complète imnobilité. Puis elle s'éloigna tout doicement, se retournant souvent du côté de cette fenêtre qui semblait l'attirer. Eifin elle s'accroupit a une vingtaine de mè- tres de la cabane, au pied d'un giand cyprès, et presque aussitôt une voix rauque, sourde, s'éleva dans» la rant. prononçant presque bas, d'un ton teit et mélancolique, des paroles ininteih'gMes.
H;. .̃
LES OMBUtS
En ce mois d'avril 180."), il y ivait vingt-deux ans que le père Fuii-nier était établi dans le bois fort, à uni dis,
Monna Gondré, G. Parisel et E. Mauller). FûMetïils- -depuis?- ̃ S'-îr.^fél.»; 538*68. 'ifëtiô-vAima.
Nos lecteurs trouveront le tableau complet des- matinées d'aujourd'hui à sa place habituelle. Ce soir;
A la Comédie-Française, à 8 heures, Bérénice'(MmesBartet, MM. Albert Lambert fils, Jacques F.enoux, Hamel, Ravet,Georges Le Roy, Madeleine Roch) Le Malade imagbiaire (MM. J. Trûffier,' Dehell y, Siblot, Joliet, Falconnier, Paul Numa, Garay, Décard, Mmes Renée du Minil, Thérèse Kolb, Piérat, la petite Lubineau). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Manon (Mme Marguerite Carré, MM. Léon Beyle, Allard, Delvoye).
A l'Odéon, à 8 h. 50, Comme les feuilles (MM. Desjardins, Desfontaines, Vargas,Maupré, Fabre, Mmes Kerwich, Lucienne Guett, Barsange, Devilliers}*
Aux Variétés, à 9 U. 1/4 très précises, Un Ange, comédie en 3 actes, de M. Alfred Capus-pour la rentrée et les représentations de Mlle Eve Lavallière (MM. A. Brasseur, Guy, Max Dearly, Dieudonné, Moricey, André Simon, Emile Petit, Mmes Marie Magnier, Jeanne Saulier (rentrée), Jeanne Ugalde (débuts), Marcelle Prince (débuts), Chapelas, etc.). Décors d'Amable.
On commencera, à 8 h. 1/2, par les Maris en vacances.
Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 40, le Procès de Jeanne dArc (Mme Sarah Barnhardt, MM. de Max, Decœur, Maxudian, etc., Mlle Marie-Louise Derval).
A la Renaissance, à 9 heures, la Petite Chocolatière (Mme Marthe Régnier, MM. Gaston Dubosc, André Dubosc, Victor Boucher, Mlle Catherine Fonteney).
Au théâtre Rëjane; à 8 h. 1/2, Madame Margot (Mmes Réjane,: Suzanne Munte, Suzanne Avril, MM. Garrty, Signoret, Castillan). A la Porte-Saint-Klariin, à8h.3/4, la Griffe (Lucien Guitry, Gamielle Dorziat, Léonie Yahne, Jean Coquelin, Pierre Magnier). Au Théâtre Lyrique de la Gaîté, à 7 h. 3/4, Quo yadis ? (Mmes Marie Lafargue, Castel,. Henriette Focko, Berthe Lowelly; Trouhanowa, etc., MM. Jean Périer, Séveilhac, Granier, Delpany, Martinplii, Alberti, Ponzio, etc.). L'orchestre sera dirigé par M. Amalou. Au théâtre Michel, à. 8 h. 3/4, V Affreux Homme (M. Charles Damy, Mlles de Mornand, Darnley, M. Jean Guitry); le Poulailler (Mmes Andrée Barellyj Destrelle, Damiroff, Riveyre, Castel, MM. Henry Burguet, Harry Baur, Navarre, Keller) la. Cloison.
A l'Athénée, à 8 h. 1/&, la Bonne Ecole à 9 heures, le Danseur inconnu, comédie en 3 'actes de M. Tristan Bernard (Mlles Alice Nory, Goldstcin, Bussy, Claudio de Sivry,, Greûze, Loury, MM. André Brûlé, HenryKrauss, André Lefaur, Cazalis, etc). Au théâtre Apollo, a 8 h. 1/2, la Veuve joyeuse (Miss Constance Drever, MM. Galipaux, Defreyn, Mlle Thérèse Cernay.) Aux Bouffes- Parlsiens-Cora Laparcerie, à 8 h. 1/2, Lysistrala, pièce en quatre actes de M. Maurice Donnay (Mmes Cora Laparcerie, Renée Félyne, Xapierko.wska, MM.. Karl., Hasti. Mlles Mario Çalvill, Florise, Guy, M.driane, Vermeil). ̃
Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Nouvelles scènes do Sans rancune. (Mlles Ellen Baxone, Gaby Desdys, Bordinij Anie Perrey, Andrée Glady, MM.-Berthez, Da •nley, Blanche, Choof); la- .Couverture (Mlles Mérind«l, Andrée Glady, MjVI. Diamand, Prad); Aiwi pour soi-même (Mlle Sauer, MM. Mar- tine), Ajalbert). ;.̃ .• ̃̃; •̃̃̃•̃ Au théâtre au Grand^Suignoi, à 9 heures, Eornble expérience, l'Ami des deux.; le //an-: garfela rue Vicq-d'Azir, La Halte, Madame
Aurflic.
filer ̃ ̃' ̃ r~ ̃'̃̃̃̃ V '"̃<̃
'lout lo personnel de TOpéra s'est rendu, hier matin, à l'Opéra, pour présenter à MX. Messager et Broussan ses complimgrts de bonne et heureuse aimJe. Ré- cejtion pleine de cordialité d'une part, et de déférence de l'autre. Le, récent acquiescement des directeurs /de l'Opéra aux desidctata formulés par les: artistes chorograpltes a produit la meilleuie impression dans le personnel on a pij s'en convaincre lier. La tranquillité si nécessaire au travail di la scène, paraît donc tout à fait rétablie dm l'enceinte de l'Académie nationale de nusique.
M. Jules Claretie a reçu hier pendant toute lèpres-midi, les sociétaires et les pensionîaires de la Comédie-Frai|«dise, venus pour iti offrir leurs vœux à l'oq^asion de la nouvelle année.
Il y a eu foule également chez M. Pru!.hon. Le nouveau chevalier de la Légion l'honneur s'est vu offrir d'unanimes félicita;ions et l'unanimité des sympathies qui s'empressaient autour de lui t vivement touché l'aimable secrétaire général..
A :̃ ̃̃̃̃̃'
La journée a été superbe pour la ComédieFrançaise. Entre la mathue et la soirée, on a fait plus de 16,000 francs^ F
La 1,200° représentation de Carmen a valu hier soir à Mlle Lucienne lïùval un nouveau
tance de trente milles le la colonie la plus proche, débitant »n planches les billots que coupaient etx-mèmes et lui amenaient pour leur popre compte les habitants des localités environnantes; depuis New-City jusqu'à Saint-Andrew. L'ouvrage ne manquait, pas en hiver, lorsque la neige épaisse fccilité les charrois. Mais après le dég;l les fermiers. n'ont plus le t'èmps devenir au bois. Personne d'ailleurs ne 93. serait risqué avec une lourde charge s^r le vieux chemin indien qui relie laRnière-Eau-Çlaire à Saint-Éloi. La petite scierie fermait ses portes, et Fournier s'oçupait d autre
chose.
C'est là que Marthe ^tait née là qu'elle avait toujours vécu ne se rendant guère aux établissments qu'au moment des grandes fêtes ou lorsqu une occasion exceptionnelle ;ui permettait de faire ce voyage avec dautres que le père Fournier. Une seule bis, lorsqu'elle avait cinq ans, elle ctaL restée long-' temps loin de laRivière-Em-Claire c'était à l'époque où sa mère malade, avait dû être transportée àSaiu-Eloi.Lamèr.e avait langui trois mois avait de mourir. Puis on l'avait déposée dais le petit cimetière dé la colonie laissante et Marthe était revenue à li, scierie avec son père.
En même temps que Foù'nier, le jtrap>peur Foster, arrivant dei Etats-Unis, avait fait son apparition và-s les sources de la Rivière-Eau-Claire. avait trouvé la place bonne et avait étfoli sa famille au bord du Lac-Rond, coretruisaht des camps et poussant peu àiveu ses chemins de piégeage sur une distance de pius de cent milles eu lorjg? comme en large, couvrant ainsi un vaste quadrilatère borné du côté du désjrt par ia Rivière-aux-Roches et. lo grincl Lac-desCèdres. et du côté de la civilisation par les colonies d'avant-garde Is'alignant de Saint-Andrew jusqu'à New-City où, de-
puis 188: passait le chemin de ici-.
Go orge; Porosticr.
(.1 suivre, j
V
triomphe. On a longuement acclamé 1 emi- t nente cantatrice et on lui a jeté des fleurs. M Salignac était admirable dans le rôle de don José; Mlle Lucy Vauthrîn et M. Vigneau se sont montrés les dignes partenaires de ces deux grands artistes et le public les a légitimement associés aux acclamations et aux rappels qui traduisaient son enthousiasme. On avait refusé un nombre considérable de
•personnes.
Belle journée hier, au Théâtre lyrique de la Gàîté. On donnait en matinée, devant une salle comble, le Trouvère, un des plus beaux succès de M. Alvarez, avec Mlle Yvonne Dubéi, touchante et tragique Léonore, et Mlle Renée Vidal, une Azueena extrêmement dramatique. Un jeune débutant, M. Germat, chantait pour- là seconde fois le rôle du comte de Luna avec le même succès qui l'avait accueilli la semaine dernière. Lo soir, M. Affro se faisait chaleureusement, applaudir dans le rôle d'Edgard, de Lucie de Lammermoor, et Mlle Chambellan dans celui de Lucie, soulevait des bravos enthousiastes surtout dans l'air de la « Folie », auquel sa voix souple et généreuse a fait produire son plein effet.
Les deux dernières représentations de Mme Louise Balthy, au théâtre Michel, hier et avant-hier, ont été très belles public d'une extrême élégance et recettes des plus grands jours: un; peu plus de 6,000 francs entre jeudi et vendredi. Les quarante-cinq représentations du spectacle qui vient de finir Ont produit au reste 98,000 francs.
Au jour le jour
La semaine dans les théâtres subventionnés
A l'Opéra lundi, Lohengrin mercredi, Samson et, Dalila, Javotte vendredi, Sa- lammbô; samedi, VOr'du Rhin.
AÏa Comédie-Française lundi (matinée) à-1 h. 1/2, Ruy-Blas (soirée' à 8 h. 1/2, Sire; mardi (matinée)' à h.- 1/2, la Joie fait peur, AthalU. (soirée) à 8 h. 1/2, ta Rencontre; mercredi' vendredi, samedi, à 8 h. 1/2, Sire: jeudi .('matinée), à 1 h. 1/2, Scaramouche, Athalie, (soirée)'à 8 h. 1/2, la Rencontre.
A rOpéra-Comique lundi, à 8 h. 1/4, I représentation populaire à prix réduits (avec, location) Mireille; mardi, à 8 heures, cinquième représentation de l'abonnement du mardi (série B) Carmen; mercredi, à 8 heures, le Rot d'Ys, la Princesse jaune; jeudi, à 8 h. 1/4, cinquième représentation de l'abonnement du jeudi (série B) le Chemineaii; vendredi, à 8 heures, Carmen; samedi, à 8 ii. 8/4, Cinquième reprôsention de l'abonnement du samedi (série B) -Werther. A l'Odéon lundi, en matinée, Comme les feuilles, en soirée, pour la première série de l'abonnement du lundi, Prjlade, les Femmes savantes mardi, mercredi, Comme les feuilles jeudi, en matinée hors série, Comme les feuilles en soirée, Comme les feuilles vendredi samedi Comme les feuilles; dimanche, en matinée, en remplacement de la deuxième série des Matinéesconférences du jeudi, « 'l'urcaret », conférence de M. Nozière en soirée, Comme les feuilles. t
lia-' première série des représentations de Mlle Polaire dans Maison de danses prenant fin jeudi, l'originale pièce de MM. Nozièrc et Muller ne sera donc plus représenté© que cinq fois, au "Vaudeville, Te soir: aujourd'hui, lundi, mardi, mercredi et jeudi. A deux heures et demie, aujourd'hui, dernière matinée.
Jeudi, à une heure trois quarts, répétition générale de ta Barricade, pièce nouvelle en quatre actes, de M. Paul Bourget. MM. Paul Bourget et Porel demandent ù leurs invites d'être très exacts.
La matinée des Variétés commencera au• iourd'hiui à une heure par une comédie nouvelle on un. acte de M. Antony Mars les Maris en vacances. Cette comédie, qu'on dit très paie, sera interprétée par Mlles Debackcr, Harnold, Debrives, MM.Dupuis et Didier. Elle préparera le plus agréablement du inonde le public à entendre Un Ange, la pièce triomphale de M. Alfred Capus, qui, après avoir battu le record des recettes le soir du réveillon, l'a conservé le soir de la Saint-Sylvestre, en réalisant une recette de près de dix mille francs. ·
Les Nouveautés affichent pour ce soir la dernière représentation de Théodore et Cic. Le théâtre fera relâche demain et après-demain pour les dernières représentations d'ensemble de Noblesse oblige! la pièce nouvelle en trois actes de MM. Maurice Hennenuin et Pierre Veber. Mercredi 5 janvier, répétition générale publique jeudi, première représentation.
Elektra et Salomé, les deux chefs-d'œuvre de M. Richard Strauss, font le tour du monde..̃̃̃ ,1
Elcklra va être jouée à la Monnaie de Bruxelles, au Manhattan de New- York et à
Philadelphie en fram-ais, à l'Opéra de Buda-
pest et à celui de Prague. M. Alfred Kalizch
vrent dc celui de Prague. 1\1, Alfred anglaise,
vient de terminer la traduction anglaise,
(fui sfera représentée à Govent-Garden, à Londres, en février et en mars prochains. Le compositeur dirigera lui-même Elektra à La Haye, le H février 1910. Salomé sera donnée au printemps, à Paris, à l'Opéra à Londres, à Covent-Garden à Alexandrie, Barcelone,, Le Caire, Madrid, San-Rémo. A Barcelone et à Madrid, c'est Mme Bellincioni qui sera l'interprète de Salomô la- grande artiste chantera ensuite l'œuvre de M. Richard Strauss dans les grandes villes de l'Italie.
Une des causes du gros succès de la Petite chocolntière à la Renaissance, c'est que tout, en étant essentiellement parisienne, spirituelle et originale au possible, la charmante pièce de M. Paul Gavault peut être vue par tout le monde. Quelle excellente occasion *• de se divertir en famlle pour ceux qui se trouvent réunis par les fêtes du Jour de l'An
Matinée aujourd'hui1 à 2 h. 1/2, avec Mlle Marthe Régnier.
La semaine à la Gaîté
Lundi 3. le Ti-ouv'erç; mardi 4, Qiw vadisf mercredi 5, Quo vadis?; jeudi 6 (matinée), la Damnation de Faust; (soirée), Lucie de Lammermoor; vendredi 7, Quo vadis 1; samedi 8. la Favorite; dimanche 9 (matinée), Quo vadis?;
(soirée), le -Trouvère. l
Comme on l'a vii plus haut, les Capucines annoncent pour cet après-midi la continuation de leurs matinées dominicales si appréciées, si courues. Le programme comportera l'étincelante revue de Rip Sans rancune, avec les scènes nouvelles dont la gaieté et la maiiee l'emportent encore sur le premier texte. Aimé pour soi-même et la Couverture complètent ce programme, un des plus amusants' qui se puissent applaudir.
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La Balte, le Hangar de la rue Vicq-d'Asir, t Ami des Deux, Madame Aurélie, Horrible expérience, le drame poignant de M. Binet et de!M. André de Lcrde, le nouveau chevalier de la Légion d'honneur composeront l'intéressant programme de la matinée de cet après-midi, au Grand-Guignol,
On/commencera à-3 li. 1/2. •:̃̃"̃̃'̃
Pendant la semaine qui commence demain les spectacles de Triauon-Lyrique se succéderont dans l'ordre suivant
Lundi, Laura (réception du service de seconde) mardi, la Mlle- de Madame Awjo; mercredi Laura; jeudi, les Dragons de Villars .vendredi, le Maître de chapelle, Zampa samedi,
la Fille de Madame Angot. dimanche (matinée^ -t
Laura (soirée), les Dragons de \:Ulars lundi,
la Fille de Madame Angot. (
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De Niée M. Le Bargy jouait mardi soir, l'Ami des femmes, au Gàslgo municipal, devant une salle comble. Inutile de dire le succès de, ruminent sociétaire de la Comédie-Française le rôle de de Ryons est certainement un de ceux qui s'adaptent le mieux à son beau talent. Les partenaires de M.Le Bargy étaient Mlle Re- née Parny.qui fut très applaudie en Jeanne de Simerose, et Mlle G-uizelle dont les progrès constants ont affirmé les meilleures qualités dans le personnage de Mlle Hackendorff. MM. Dorville, Leriche, Cueille et Gournac constituaient un excellent ensemble. La série des représentations de M. Le Bargy a continué jeudi par le Réveil, la pièce en trois actes, d'une si originale beauté, de M. Paul" Hervieti de l'Académie française. Dans cette œuvre bien actuelle où sa maîtrise d'éminent comédien montre les ressources les plus variées M. Le Bargy était secondé par M. Joumard, de la Comédie-Française, et par Mlle Renée Parny.
De Turin
Le théâtre Regio donnera, ce soir, la première à'Hërodiade. On espérait que M. Mas-:senot aurait pu assister à cette représentation qui s'annonce triomphale. L'éminent compositeur s'est excusé par ce télégramme Paris, 30/12.
Je suis souffrant; ne peux quitter chambre depuis quelques Quel profond chagrin pas entendre sublime Farncti, pas revoir cher
public Turin. Envoie pensées^ émues à tous, à
« mon « Théàtre Regio 1878 à 1910. llinssewT.
Massenet.
*t*~
De notre correspondant de Saint-Pétersbourg Par suite des obsèques de S. A. I. le grandduc Michel,- 1g concert de bienfaisance organisé par Mme Marie Kouzniétzoiï est remis au 29 janvier.
M. Messager se trouvant retenu il cette date à Paris par les Concerts symphoniques du Conservatoire, c'est le compositeur Glazouvoff, directeur du Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg, qui prendra place au pupitre. Mme Kouzniètzoff interprétera Thaïs, qui n'a jamais encore été représentée en Russie (le premier acte seulement y a été chanté), et exécutera pour la première fois une danse antique qu'elle a reconstituée- elle-même et qui; étant donnée sa remarquable connaissance de l'an tiquitô grecque, vers laquelle la pousse plus particulièrement la délicatesse do son,, tempérament artistique, promet d'être des plus intéressantes. Elle chantera également le grand, air de Judith et diverses romances russes.
Quant aux œuvres do M.' Messager, elles
seront reportées à un second concert probablement en lévrier -–que Mme Kouzniétzoiï donnera également au Conservatoire impérial et que M. Messager viendra diriger
lui-même.. • "̃̃
La Rampe donnée au bénéfice de M. Mauloy a remporte au théâtre Micher le plus vif succès. Montée avec beaucoup, de goût et d'habileté par M. Candé, la pièce de M. Henri de Rothschild a rencontra dans la presse russe l'accueil le plus sympathique et les I journaux sont unanimes a en proclamer les excellentes qualité soêniques et à en apprécier le dénouement très nouveau et si inté-rosriîint. ..<
L'interprétation a été digne d'éloges, Mlle Henriette Roggers a donné au personnage. de Madeleine un relief d'une intensité saisissante. Elle s'y ;cst affirmée une fois do plus la tragédienne de' grande allure que Pétersbourg se plait à acclamer dans chacune de ses nouvelles créations. Son jeu vérita-
blement poignant de sincérité et do réalisme:
observé a particulièrement impressionne au dernier acte où M'Uc Roggers a « Vécu » avec une étonnante puissance dramatique les désillusions et les indignations de Madeleine, que les jalousies du théâtre acculent au suicide.. A ses côtés, M. Mauloy, qui a fait de grands progrès,- a été un excellent Claude Bourgucii, ardent et passionné, tandis que dans leurs rôles épisodiquos' Mmes Alex, Starck et Marthe Lauzioros ont fait apprécier leur jeu souple et plein de talent. Serge Basset.
SPECTACLES & CONCERTS Aujourd'hui
Matinées, avec les spectacles du soir, aux Folies-Ber.crère (2 h.), à 'l'Olympia (2 b. 1/2), à la Scala (2 h.), au Moulin-Rougo [2 h.. 1/2), à Pansiana (3 h.), à la Cigale (2 h.% ati Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), au Cirque Mcdrano (2 h. 1/2Ï, au Cirque do Pafîs (2 h.), à l'Alhambra (3 h.), si l'Hippodrome (10 h. 1/2 et 3 heures, séances do patinage)..
A la Gaitô-Rocheehouart,-2 heures, spectacle-concert. ;•
De 4 h. 1/2 à. 6 h. 1/2, « Fivo o'clock artistique », au l"r étage du Café Américain,. 4, boulevard des Capucines. EùtBéo par l'escalier do .marbre. ,ïï Ce soir ,_v
Aux Folies-Bergère, la Revue dés FoliesBcrycre, le «clou de la saison», trente et un tableaux, de P.-L. Fiers et Eugène Héros, 9i)0" costumes de Landolff (Miss Campton, Olaùdius,Maurel,Chev.alior,Dyanthis,Guerra, Y ma, Mcrvillc, etc., Jaxon troupe, Léonette Robcrty et ses danseurs, les Harwey Boys, les 16 Pomé Girls, etc. Pougaud et Jano Marnac].– Chez la Grande Catherine. L'Atelier des Grands Maitres. Le Cirque.
A l'Olympia Sam Mac Vea, le redou- table boxeur nègre, et Pilarica, troupe ara•l'Oiiaise, dans la Grande Revue de l'Olympia, !« plus grand spectacle do Paris (Germaine < .harloy, Lôoni, Morton, Girier, etc.). Le Triomphe de l'aviation, 150 personnes en BCène: Daphnis et Chloé; Théodora Girard dans « The Vampire danec»; «l'Affaire sensastoinhelle! », et « la Maison où l'on danse », tableau nouveau.
A la Scala Mayol, Talera. Afrjar, le plus ̃joyeux spectacle du"moment (Edmée Favart, 'Morly. Duplaix, Dalmont, Baltha, MM. Gapoul,"Casa, Ri vers). Le vrai café-concert (Mary Perret, Mars» Moncoy, MIL Robert Casa, Lejal, Ress, etc., etc.).. ̃̃̃̃ Au Moulin-Rouge, 8h. 1/2, Messalinelte, opérette. Championnat du monde de lutte. Au Tréteau Royal, à 9-Ji. 1/4, la. Nièce de. Candole (Alice Milet), Catherine (Jane Danjou), la Folie des 'grandeurs iRozeuberg), la Revue de Vannée prochaine (Mariette Sully Aimée Faure, Davennos Siamé, miss Lawler Lulières, Mado Minty, Rcnouard, Saint-Paul 1'. Clerc, etc., etc.)
Au Nouveau-Cirque à 8 li. 1/2, attractions nouvelles à 10 heures, Chocolat aviateur, fantaisie comique et aéro-nautique en 4 tableaux, de M. Henry Morcau, musique do M. Emile Bonnamy-.
A la « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy (direction Bonnaud-Blès) (téléphone 587'.48) Bono Bono revue nouvelle en un acte, jouée par Lucie Pezet, D. Bonnaud, Numa Blés, G. Baltha, Antoine Lauff, G. Charton, Max Nevet et Adolf Stanislas. Ombres d'Abel'Truchet et chansons nouvelles par tous, les chansonniers.
L'Olympia donne aujourd'hui, en matinée 'et en soirée, les deux dernières représentations de ramusanto revus. d'Henry Moreauet •Maurice Millot.
Demain, relâche, -pour fépéktion -du nou- veau, spectacle que nous- avons annonce
hier. ;• • ̃- ̃
liier.
Au Tréteau royal, la direction do la bonbonnière du 4, rue Caumartin, ofl're chaque
soir à sas spectateurs la Nièce de Candolc, 'une demi-heure de charme; Catherine, un quart d'heure d'humour ;.la Folie, des grandeurs, une demi-heure de fou rire avec Rozenberc la Revue dé l'année prochaine, cinq quarts'd'heure de gaieté et d'esprit avec Mariette Sully. A
Total la soirée la plus joyeusement parisienne de la saison.
Mata-Hari, de son véritable nom lady MacLeod, dont on annonce le prochain début dans Antar, exécuta ses premières danses antiques en petit comité au Musée Gmmet, mais c'est à l'Olympia qu'elle se fit surtout connaître en public à Paris, car son talent est surtout connu à l'étranger.
C'est d'après cette initiation esthétique à la Chorégraphie « dévoilée » que l'on vit éclore sur la scène, de nos music-halls ou établissements « à côté » ses nombreuses imitatrices la gracieuse Isis, la belle Téthoré, la jolie Aymos, la mignonne Esmée; la superbe Nina Barkis, etc., etc.
En rappelant toutefois que miss Maud Alban, une fort jolie canadienne, exécuta la danse de Salomé, vêtue simplement de pierreries. >i_
Aux artistes musiciens professionnels.– Fédération indépendante du Spectacle. Association professionnelle des artistes musiciens de Paris. <.
L'Association professionnelle des artistes musiciens do Paris, subventionnée depuis huit années par la/Ville de Paris, s occupe dui-placemejît .gratuit. de ses, adhérents. Permanence de 3. à 5 heures, 1-ormation
d'orchestres .été 4910, Inscriptions, bureau fé-
djiral, 30, rue Beaubourg-
..Déliée:- -̃ l_ ] Albàiiv Debriège, la divétte -de la Scala, obtient en ce moment, au Casino municipal, le plus vif succès dans son répertoire pitto- resque. •' _^±
CODRRIERJDSICAL
Aujourd'hui .•
Concerts Lâmoureux (salle Gaveau) â 3 heures. Concert supplémentaire en dehors de l'abohnenient.(Voir au programme.)
« Symphonia » donnera aujourd'hui, à, 3 heures, au théâtre des Arts, 78, boulevarddes Batignolles, son huitième concert (série A), sous ïa direction de NI. A. Catherine, de i'Opàra.avcc le concours de MUeLucyle Panis, premier prix du Conservatoire (1909/. Au programme
Première partie Ouverture du Roi cVYs (Violoncelle solo, M. Kabatel, de fOpera) (bd. lalo1 –"Symphonie en si bémol majeur, en trois parties (Ernest. Chausson). Air, de itdelio (Beethoven) Mlle Lucylo Panis Pavane
(G. Fauro).
Deuxième partie Deux valses romantiques, orchestrées par F. Mottl :E. Chabner). La Cloche (Saint-Saëns) Mlle Lucylo Panis. Sicgfried-ldylls (H. Wagner). Deux danses du Prince Igor (Borodine,.
De Bordeaux
Bien que cela remonte à quelques jours, il nous faut signaler le succès obtenu, salle Delmouly, par Mlle Moreau-Leroy, une verttable virtuose du piano, qui a executo dans la perioelion Je Scherzando du Concerto de GabrielPierné, ainsi qu'une Polonaise de Chopin. Il y a chez cotte- artiste un talent dans tout son éclat.
De Monte-Carlo r
Les « Concerts Louis Garnie ont repris leur cours, depuis le 25 décembre, dans les salons de l'International Sporting-Club. Le public élégartt y afflue chaque jour. Ces concerts retrouvent, cotte ann.ee, leur-grande vogue et continuent à être une .dos attractions quotidiennes des plus courues. A la tête de sa mcrveilletise phalange de virtuoses, M. Louis Ganne, chef d'orchestre de rare autorité et de grande maestria, obtient de sus instrumentistes, tous solistes de la plus haute valeur, des exécutions vraiment admirables d'ecuvres classiques et modernes.
Quant à ses œuvres, si populaires et toutes si personnelles, bien qu'il les glisse très discrotoment à ses programmes, elles remportent toujours le plus brillant succès. Le public na se lasse pas d'applaudir le compositeur à la mode et le chef d'orchestre magistral et les « Concerts Louis Ganne » 1 restent une des manifestations artistiques qui ont toujours la faveur des dilettanti. Alfred Delilia.
VARIÉTÉS
Les Morts. vivants
Si quelque Littré judiciaire songe, un jour, à composer le dictionnaire des Causes célèbres, je gage qu'il définira ainsi le « Coup de l'assurance » Coup. de l'assurance, opération qui consiste, 1 ̃après s'être assuré sur la vie pour une forte somme, à se faire passer pour mort eL à toucher, par l'intermédiaire d'un complice, la prime stipulée. Le premier quicréa la Compagnie d'assurances créa, par cela même, le coup de f assurance. Tout progrès a ses inconvénienis.
C'est dire que ce genre d'escroquerie se complique, fatalement, de faux en écritures publiques ou d'assassinat. Les
timides s'arrêtent au" premier, procède,
les nietzschéens, du crime vont hardiment jusqu'au secondL"L'é docteur Cas'tclnau;' jadis, se '-boriiâ à laisser mourir un poitrinaire qui. fut entprré sous le nom de l'assuré. Guilewitch, cet ingénieur russe qui s'est tué, il y a quelques jours, dans les bureaux de la Sûreté générale, en absorbant une capsule de cyanure de potassium, a suivi la seconde
école.
On a lu les détails de cette singulière affaire. Il y â un an environ, ce jeune e Russe, fort in telligent, paraît-il, contractait une assurance sur la vie de 2/0,000 francs. Trois mois après, il assassinait. un malheureux qu'il avait attiré chez lui, dépeçait son cadavre pour le rendre méconnaissable, et prenait la fuite après l'avoir revêtu de ses propres habits, de telle sorte qu'aux premières constata-,tions, on crut reconnaître, dans ce corps mutilé, celui, de Guilewitch lui-même. Il ne restait plus, pour celui-ci, qu'a toucher le montant de l'assurance, si la compagnie, prise de soupçons, n'eût tenu à se rendre compte, par elle-même, de l'identité de la victime. C'est ainsi que la substitution fut découverte, et que Guilewitch, contre lequel un mandat d'arrêt avait été lancé, finit par tomber entre les mains de la police française. On sait le reste.
Quand cette ail aire nu connue a ra-.ris, on s'extasia sur. l'ingéniosité du coupable et sur- la singularité du crime," que l'on jugeait tout à fait nouveau. Or c'est' Là une erreur. Jamais le ?iil nom sub solfràù poète ri a ote plus vrai qu'en matière criminelle. Les annalistes judiciaires ont conservé en effet le souvenir d'une aiïaire, absolument analogue, qui se déroula, il y a vingt ans, en France même, et qui ne réussit d'ailleurs pas |
inieux que celle-ci c'est l'affaire 1
Hoyos. • •' •
En voici les détails Le 3 novembre 1888, de grand matin, < des ouvriers de la Compagnie du Nord < découvrirent sur là voie, sous le pont de la vieille route de Senlis, à deux lulomè- < tres de la gare de Chantilly, le corps a un j homme encore jeune, vêtu d'un com- plet à carreaux. Bien que les.iambes placées sur le rail eussent été broyées par le train, il n'y avait pas a s y tromper ce n'était ni d'un suicide, ni d'un accident qu'il s'agissait.
Le cou et la tête du mort portaient, en effet, des blessures profondes qui semblaient faites à l'aide d'un couperet ou d'un tranchet l'homme avait été littéralement lardé à coups de hachette portés avec un véritable acharnement la figure, en particulier, était tailladée comme si l'assassin avait voulu en renpre les traits méonnaissables.
Une large marc de sang était encore visible sur le pjnt du.chemin de fer, audessus de la voie, bien qu'il eût plu à torrents toute la nuit. Autour de cette marc, on voyait le sol piétiné et foule. Il n'était donc pas douteux que l'assassin, sa victime morte, l'avait précipitée sur la voie et l'avait ensuite couchée sur les rails, po.ur.faire croire à un accident ou à un suicide, comptant d'ailleurs sur les roues de la locomotive pour réduire l'homme en bouillie. 'L
L'identité du cadavre ne pouvau p*=> non plus faire de doute. Bien que les blessures de la face l'eussent à moitié défiguré, il avait été assez facile de reconnaître le malheureux. Près de lui, en effet, se trouvait un chapeau rond en feutre, au fond duquel était l'adresse d'un chapelier de Mons, et les initiales H. H. Le linge 1res propre et très soigne dont il était revêtu portait les mêmes marques; so:; vêtement, son habillement, presque neuf, fut reconnu par des témoins comme ayant appartenu à un nommé llippolyte Hoyos, régisseur des propriétés du comte Rovérolis, propriétaire près de Rambouillet.
Une lettre d'une demoiselle Figue, sa maîtresse, vint enlever au magistrat instructeur le dénier doute qu il aurait pu conserver elle y demandait, en termes éplorés, des nouvelles de son amant, par'J à Yalenciennes, vers la un d'octobre, pour y recueillir une succession. Aussi, l'acte de décès du dclunt fut-il rédigé au nom d'Hoyos, et l'on commençait a rechercher quel pouvait être son meurtrier, quand un ensemble de circonstances, révélées coup sur
coup, amena la justice à penser qu Hoyos devait être encore vivant et'qu'il avait • lie-Lire dans le crime mystérieux de la nuit du -2 nu 3 novembre, non pas comme victime, mais bien comme assassin.
l" Tout d'abord on apprit qu Hoyos s e-
rait assuro sur la vie, ï'etô. précèdent, a
la compaz-nie du Phénix, pour une jsomme del03,030,francs, au profit de sa •maîtresse et «1 'ses deux enfants naturels, et contracté hYUrbaine .et. -au Patrimoine (ietis autres assurances de 80,000 francs et de 20.000 francs contre lesaceulenls. Lvl 'photographie d Hoyos, découverte cIvjz un. de ses anciens -anus," fut. "présentée, au juge ,dinsr̃truction. Elle n'offrait pas la moindre ressent 'jhuicc 'avec les traits du. •mort: et les ̃lomcstiques du comte Rd- I 'Vérolis rectn nuront positivement dans • 'la victinie du -cri nie un nomme Louis. "B;u'on;qii'llo.yos, avant sonclcpart, avait place comme valet de ferme dans les. îdépendauecs du château. >; On poursuivit aussitôt l'enquête. On «ut ainsi que, le l2 novembre. Baron quittait Rambouillet, qu'Hoyos avait disparu également à cette même date, puis que le lendemain -du crime la demoiselle Fiçue, inaitivsse d'Hoyos, était rejointe à Valencii'iiiies. où elle habitait, par un individu qui prétendait s'appeler Louis Baron, et qui n'était autre qu Hoyos luimême. C'est également sous ce nom de Baron -qu'il s'était engagé comme domestique dans un hôtel de la ville, en présentant un livret parfaitement en i-ço-le tout naturellement, d'ailleurs, nuiseme c'était celui de Baron.
On l'arrêta immédiatement, et l'on comprit bien vite quel avait été le but de l'attentat. Ce n'était a coup sûr ni la vengeance, ni le vol qui pouvaient être le mobile du crime Baron était un pauvre hère, journalier, sans sou ni maille. Mais ce que voulait Hoyos, c'était le tuer pour faire disparaître sa propre personnalité, mourir pour tout le monde, et principalement pour les Compagnies d'assurances avec lesquelles il avait contracte. Il espérait ainsi, son propre acte de décès dressé, voir sa maîtresse toucher le montant des polices, et sous un nouvel avatar, jouir avec elle, tranquillement, du fruit de son habile combi-
naison. Le plan du crime avait, d ailleurs, ete tracé avec une grande habileté et exécuté avec un rare sang-froid. Hoyos avait amené de Belgique cet étranger, ce malheureux Louis Baron, que nul né connaissait en France. De plus, en le faisant venir, il lui avait écrit de ne parler de cette démarche à personne et de se munir d'un livret neuf et de, vêtements conve- nables. Il- l'avait attiré, sous un prétexte quelconque, à Chantilly, l'y avait assassiné coups de hachette, l'avait revêtu de ses habits, avait glissé des papiers à son nom dans ses poches, et en échange, avaifemporté le livret de la victime qui l lui constituait une identité nouvelle. Fait assez curieux que le procès révéla quand il était allé à la Compagnie pour s'assurer, un des agents, surpris du chifïre élevé de la police, qui contrastait avec l'allure peu fortunée du contractant, lui lit remarquer que la prime a payer serait considérable.
Qu'importe, répondit d'une voix sombre le nouvel assuré. Je ne la paierai pas longtemps, car j'ai le pressentiment que je mourrai d'ici peu victime d'un assassinat.
C'est ce qu'on peut appeler une prophétie facile et qui fut du reste fatale au coupable, car elle permit d'établir la préméditation..
Hippolvtc Hoyos passa aux assise^ ae Bcauvais"lel3juin 1888; il se défendit pied à pied, n'avouant rien, soutenant qu'il était la victime d'çtranges coïncidences. Malgré tout, malgré le talent de son avocat. M" Decori, le jury se montra impitoyable et rendit un verdict atfirmã tif -sur' toutes les questions. Hoyos fat condamné à mort et exécute quelques mois après, sans avoir fait d'aveux, et demandant seulement, en une formule vague et générale, « pardon à Dieu des fautes qu'il avait pu commettre ». Comme on le voit, cette aiïaire, qui
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fit beaucoup de bruit à l'époque, offre des points d'analogie considérables avec celle de l'ingénieur Guilewitch. Le fait de contracter une assurance sur la vie, d'attirer un malheureux dans un guetapens pour l'assassiner, le chassé-croise de personnalités, le secrétaire assassine ayant dans sa poche les papiers de l'ingénieur l'ingénieur vivant, ayant sur lui des pièces constatant qu'il est le secrétaire, tout cela se ressemble prodigieusement. Guilewitch connaissait-il donc l'affaire Hoyos?
C'est le point d'interrogation que son dramatique suicide ne permet plus de lui poser. Paul Hérem. La0ieau^(Sba(pp5
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L'Exposition internationale cynégétique de Vienne en 1910
II y a quelques jours, le comité d organisation de l'exposition internationale cynégétique de Vienne s'est réuni pour la seconde fois au ministère de l'agriculture sous la présidence de M.Daubnee, conseiller d'Etat, directeur gênerai des eaux et forêts, nommé par le gouvernement commissaire général de 1 exposition. Le comte Clarv, commissaire, n a,vait pu assister a. cette réunion et s'était fait excuser. Ce comité compte dans son sein, outre plusieurs hauts fonctionnaires de l'administration des eaux et forêts et du ministère de l'agriculture, un certain nombre de personnages marquants, choisis dans le monde des veneurs et des chasseurs, des peintres et des sculpteurs, des industriels et des grands commerçants de la capitale dont les œuvres ou les productions touchent de près ou même de loin à la chasse.
\près la première réunion, qui n'avait eu pour buf que de prendre langue, de se reconnaître, de s'organiser, on est entré dans le vif de la question. Déjà, M Tronchet, le savant architecte en chef du gouvernement, a pu documenter l'assistance sur les espaces qu'il pourra mettre à la disposition des exposants, sur la forme et sur le style des vitrines,
sur les prix d'occupation enfin.
Voici venu dès lors le moment de stimuler les bonnes volontés, de faire naître les initiatives pour provoquer des engagements et recueillir les adhésions de ceux qui désirent prendre part à cette joute internationale, pacifique entre toutes. Le temps presse même, puisque l'ouverture de l'exposition doit avoir lieu le 1er mai prochain. Ce qui fait qu'il ne nous reste plus que quatre mois pour préparer, déclarer, faire accepter par le comité, expédier et installer sur place les objets destinés à représenter notre sport favori et notre industrie nationale:. Et, à ce propos, il ne peut être hors de saison d'appeler l'attention de tous ceux qui, à un titre quelconque, s intéressent à la chasse, sur les points les plus importants de cette exposition, de mettre on lumière ceux qui sont de nature à lui donner le cachet d'intérêt et de bon
e-oùt qui doit en assurer le succès.. Notre éminent commissaire, gênerai l'a dit excellemment, d'ailleurs, dès la première séance du comité: « II ne s agit pas d'une exhibition monstre, bruyante, multicolore et criarde de toutes les choses cynégétiques de notre pays «ous ne chercherons pas non plus. à faire grand, plus grand que d'autres, mais bien a présentcVun ensemble qui se tienne, qui ̃frappe oli ntéresse à la.fois par l'exactitude et le fini de l'exécution, et dont les caractéristiques soient la simplicité, le sérieux et la distinction. »
C'est pourquoi il a voulu .lui donner un « cadre de style comme on dirait vulgairement et il l'a trouvé dans la reproduction fidèle d'un de nos rendezvous de chasse royaux, le pavillon de la Muette, demeure intact au milieu des futaies de la foret de Saint-Germain, Le choix est heureux, car, s'il est vrai que la monture dans laquelle est enchâssée la pierre précieuse contribue à faire valoir cette dernière, nous pouvons être assurés que cette historique construction jouera ce rôle mieux que tout
autre.
C'est dans ce cadre qu'il s'agit maintenant de disposer le tableau, et 1 élude de ce point important a fait 1 objet des principales discussions du comité. Guidés par la classification qui a été adoptée pour le groupement des objets, bon nombre d'apôtres volontaires se sont déjà mis en campagne pour recruter des exposants. Aussi il ne peut être douteux que grâce, dune part, au zèle de nos confrères en saint Hubert, de l'autre au talent de nos artistes et a la production si habile et si consciencieuse de nos industriels, nous soyons dignement représentés la-bas. Voilà donc, pour le corps de l'exposition,la perspective la plus rassurante. Mais l'âme de ce corps mérite non moins notre sollicitude. Or, cette âme, c'est la « chasse française » et non seulement le sport tel que nous le pratiquons aujourdhui, mais la chasse à toutes les époques de
notre histoire.
11 ne faut pas oublier que le pays qui nous convie à soumettre à ces grandes assises cynégétiques notre chasse propremen fdite, avec sa législalion,ses procédés, ses résultats,, est l'un de ceux où la chasse est le plus en honneur qu il a été qualifié par le conseiller royal Huber, le grand metteur en scène de 1 exposition, « l'Eldorado de la chasse »; que chez lui, comme chez plusieurs denses voisins, avec lesquels nous allons être appelés à concourir, tout ce qui a 'trait à la chasse est l'objet de soins particuliers; que c'est là enfin que nous aurions a glaner parmi les mesures de législation et de protection, si nous voulions entrer dans la voie d'une mise en valeur ration ̃ nelle de notre gibier national.
Aussi est-ce avec raison que M- le marquis de L'xVigle, le représentant dans le comité de nos grands équipages de chasse à courre, a formulé le vœu qu'une place importante fut réservée à la vénerie dans •cette exposition. Il est certain que sur ce terrain-là notre position ne peut être qu'çxeellentQ et notre exhibition fort prisée,' car la vénerie a toujours été et est- encore un sport presque exclusivement français, que nos devanciers, nos souverains surtout, ;pnt eleve au rang d'une véritable science. r, Je ne sais si le projet quo caressait e sympathique président dp ta' Société de vénerie -est susceptible d'être réalise en ce qui concerne la délicate et dispendieuse reconstitution des livrées des
grands équipages du passe et- des tenues du présent; quoiqu'il en soit, il est à désirer qu'un effort soit tenté dans cet ordre d'idées, sous l'impulsion des maîtres d'équipage, ne dût-il aboutir qu'à l'envoi de reliques précieuses, de portraits et de tableaux de vénerie..
Il serait intéressant cependant de voir grouper, dans un ordre raisonné et artis- tiquement présentés, les sujets, les documents, voire même les personnages capables de raconter l'histoire de la chasse, qui est en même temps celle de notre race. Tous nos chasseurs figure-'raient ainsi, depuis l'homme préhistorirque que notre grand peintre Cortnon nous a montré sortant de sa caverne, revêtu de peaux de bêtes et armé de la hache de silex, jusqu'au veneur élégant du jour, en passant par le faste et l'apparat des grands laisser-courre du Roi Soleil aux abords de ses palais de Versailles, de Compiègne et de Fontainebleau. Un tel spectacle aurait assurément un grand succès. Mais les crédits alloués le permettront-ils ?.
Louis des Champs.
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COURSES A MARSEILLE
La première réunion de courses de l'ail née» 1910 s'annonçait mal, la tempête de la matinée ne laissant pas prévoir un après-midi aussi passable, en tous les cas, très « courable » le vent s'est calmé et la troisième journée sera, on peut l'espérer, presque méridionale.
Parmi les- propriétaires qui ont reçu des étrennes, M. Thiebaux a été le plus favorisé f deux courses, dont le gros morceau, qui, en l'occurrence, n'est que de 5,000 franco, il est vrai. L'écurie Yeil-Picard a dû se contenter d'une course et d'un accessit. Mais il y a encore la dernière journée 0 'v. 'v Prix de la Corniche (3,000fr., 3,400 rû.). 1, Our Bill, à M. E. Thiebaux (F. Hardy) •> Grillon IL à M. A. Leecb (Cougnassout) ;3, Furie, à M. A. Loubet (Defeyer) {2 longueurs,
4 longueurs): '̃
Non placés Mary, Ambre.
Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 7 fr.-50. Placés Our Bill, 6 fr. 50; Grillon II, 12 fr. 50.
Prix du Prado (4,000 fr., 3,000 m.). 1, Joyeux Drille, au vicomte G. de Fontarce A; (R Sauvai) 2, Vaudeville II, à M. A. VeilPicard (0. Mac Gough) 3, Lande Fleurie, à M. A. Loubet (Defeyer) (5 longueurs, Ajz longueur). •̃̃ Non placés Grand Matin, Chartres, Rapi- dan, Marevo, Biala, Happy Boy. Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 23 fr. 50. Placés Joyeux Drille, 9 fr. Vaudeville II, 30 fr. Lande Fleurie, 10 fr. 50. ,f Prix de la Société des • steeple-chas es (5,000 ] francs, 3,800 in.). 1, Dynamo III, à M. E. Thiebaux (F. Hardy) 2, Cabriole Il, â M. A. Veil-Picard (Parfrement) 3, Duc de Ferrare, à M. E. Thiébaux (P. Woodland) (3 longueurs, 5 longueurs). .n.
Non places Glitandre II, Le Balancier, Sarbalakio.
Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 9 fr. 50. Placés Dynamo III, 8 fr. 50; Cabriole II, 6 fr. 50. V
Prix du F fioul (4,000 fr., 2,800 m.). 1,: Donna Mobile, â M. A. Veil-Picard (Parfremont) 2, Wild Aster, à la princesse DulapSinch (P. Woodland) 3, Lucky Jap, à M. A. Veil-Picard (0. Mac Gough) (2 longueurs 1/2,
5 longueurs).
Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 6 fr. 50. Ajax.
LES ARMES
Société les Armes de Combat
L'assemblée générale aura lieu le; 28 janvier,à5h. 1/2, au Grand-Hôtel.
Les réunions mensuelles, les dimanches 9 et 30 janvier. Jean Septime. TIR
Le "encrai Noël, adjoint au gouverneur de Belfort, a présidé la distribution des prix du 3° concours de la Société de tir S. A. G. « la Miotte », à Belfort.
La Société de tir du Cercle artistique et littéraire s'cst réunie au Volney. Résultats des poules disputées
Tir au nislolel. au commandement. 1™ poule 1 MM. Rabel 3, Poiray 2" poule 1, J. Marais; 2 Vincens 3° poule 1, J- Marais 2, Rabel. Revolver. 4' poule 1, Rabel 2, J. Marais. YACHTING
Do Cannes
Le Cercle nautique de Cannes a inauguré ses déjeuners hebdomadaires. Avaient re. pondu à- l'invitation de M. Tripet-Skrypitzino Prince Sorce Galitzine. général vicomte de Salignac-Féneloh. comte de Montlaur, comte Clémansin du Manie, vicomte de Truchi. M. Dul- ̃_ fus-Harris, M. Schlmnberçrer, comte Jean cw ` Leusso, M. Babin, baron du Vcyner, comte Aniaury de Montlaur, M. Félix Guzaquaire, bar, ron de Montenach, M. de Uosseïlio, .docteui' Hu"ues-Amoui-ette. M. Bournissien, M. 'des nul- fard« M. Félix Girard, comte de CaDClaux»-. M. E. Maret. docteur Gimberl, M. Brantinyliaiii. Cette première réunion a permis de contrôler que les nouveaux aménagements «u Cercle répondent à toutes les exigences de l'élégance comme aux nécessités du coniort moderne.. ̃ » AÙTOMOBILISM.E. Pour 1910
Sportivement, rannee 1910 ne se présente pas comme très troublante. L'AutomobileClub de France a renoncé à organiser son Grand Prix- les conditions qu'il y a .mises ont empêché saren.lisat.ion, qu'on ne semblait pas, d'ailleurs, souhaiter outre mesure. -Le sport automobile est en train. 'de -ft'éteindrJE^ il metu-t d'une maladie de langueur. Si l'initiative privée n'intervient. jas, îyp: sc passcra'sans une épreuve. Ce serait tachoux; la course disputée selon la formule ancienne a peut-être fait son temps; mais il paraît à beaucoup que la raison n'était pas-
suffisante poui^ supprimer d'un seul coup tont le sport automobile. "Qu'on renonçât à la. création de monstres de démonstration et d'expérience" soit; mais pourquoi ne pas soumettre à l'éprouve de la course les différents types courants que produisent-nos usines et que réclame là clientèle? .Des. grands. prix classiques et périodiques pour des 14, 34 et 40 chevaux à 4 ou où 8 cylindres vaudraient certainement des progrès précieux de cela personne ne doute, inais on. dirait que les constructeurs ont encore plus de rêpugnanncç. à faire se mesurer efttre eus leurs produits 'habituels que ces -vi-ljiiMiles exceptionnels. ̃lis ne redouteraient pas ces luttes, ni ces co.niijaraiso.ns, si l'on se décidait1 à donner à l 'automobile une organisation sportive durable, copiée sur celle si remarquable du sport hippique. Pour cela il faudrait un aũ todrome mais n'appartient-il pas à l'A.C.F. do prendre l'initiative de créer une telle piste, qui rendrait à la mécanique de l'auto jes, plus grands services?
Les constructeurs anglais sont persuadés que leur juste de Brooklands est la cause la v plus certaine, avec son palier et sa rude côte v d'essai, des progrès faits par l'industrie britannique ces dernières années.
lin autodroœe, si l'A. C. F. le voulait, serait vite réalisé aux portes de Paris, et en faisant un auto-aérodrome les risques financiers de l'A. C. F. et de l'Aéro-Club de France dont le concours lui serait nécessaire seraient en véritêansignifiants, pour ne pas dire inexistants.
M. le docteur H. de Rothschild, qui vient de confier à MuLbacher la carrosserie de sa I nouvelle 6-cylindres Unie, y a naturellement fait poser une dynamo « Phi » pour l'éclai-
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JARDIN D'ACCLIMATATION. 2 h. 0/0. La Sirène."
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Ôdéok (2 h.). Variétés (1 h."ô/O), Théâtre Sarah-
B.ernharot (2 h. Vapkbville (2 h. 1/2). Tu. ̃Réjane (2 li. Renaissance'. (2 li 1/25, Gymnas? (2- h.). -,Portk-Sai-nt-Marïin (2 ti.t A.Tiiiinée il.h.3/4;, Apollo (2'h.), Théâtre' Antoine (2 h. -i/i). Palaw-Royal (2 h.), Théâtre Michel fi h. 1/2V Boufkes-Pakisiens (2 h> ÇiiA'ïm.r.T (2 h.\ Capucines (2 h. 1/2), A.MBiGU (2 h.}, Grand-Guignol (2 h. l'2), Déjazet ..(2 h.), Clvny (2.h,eu?es).
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Ii', ,OLIES-BE..R,GÈRE (2 h,).ULn,IPIA 17 1 1'2), SCALA.
̃(2 h.), M'ouù\-I-Iot:ge (2 h. l/2\ PÂrisiana
(2h.), OigalK :2h.'i,G,UTÉ-RocHECiiot)ART (2 h. s t Hippodrome (10 h. 1 et a h.). AuuftBRA '2 h.) ), Nouveau-Cirque (2 li. 1/2!, Cirque Msdrano (2 h. 1/2;, Cîkql'e jje Paris (2 li. 1/2).
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seph Salmon. Lèonore, ouverture (Beethoven).
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Le ministère de la guerre français vient de* passer la .commande d'un aéroplane Antoinette à deux places c'est le prélude d'une, série de commandes plus,importantes. Les membres de la commission s-péc{ale qui ont volé eux-mêmes avec Latham, à Mourmelon, ont. en effet, constate que l'aéroplane Antoinette pourra rendre les plus grands services .à l'armée, spécialement pour la guerre de forteresse. Rpppelons que c'est la Compagnie aérienne, 15," rue de Presbourg, qui a le mohopoTe de vente pour la France des célèbres monoplans Antoinette.
"̃ *• '• ̃̃ •*
Mlle Hélène Dulrieu a fait ces jours-ci ses s débuts comme élève pilota au champ d'aviation d'Issy-les-Moulineaux, son professeur est Maurice Clément, le fils du constructeur d'automobiles, de dirigeables et d'aéroplanes, ̃ ̃••
MM. Gomes et Cie, 63, boulevards Haussmann, nous avertissent qu'ils peuvent livrer un aéroplane Blériot, type XI, sous quelques jours, à des conditions'très intéressantes. *Kic
Son Altesse Royale, le duc de Montpensier, a décidé de- faire de l'aviation.
Le dq.c a.'pris livraison d'un, aéroplane, un biplan, avec- lequel il. va prochainement s'exercer dans l'art de voler..
• M. Georges Bans, secrétaire de l'Aéro-Club de France,' vient de faire paraître une petite plaquette'- fort intéressante « lés "-Rois < de. l'air ».. • ̃• -̃
^ËRGNAUTiQUE "1" la saison de l'Aéro-Club. Un nouveau tfirigéabie.de guerre en Allemagne. La dernière "ascension de l'annëè.' `
L'année 1909 à TAéro-CïubdejFrance a été marquée par un essor considérable de la Société d'encouragement, reconnue d'utilité publique. Elle compte aujourd'hui plus de 1,300 membres. ̃ -̃> Au parc que possède l'Aéro-Club aux coteaux de Saint-Cloud, il y eut, pendant l'année 1909, 257 départs de ballons, qui ont dem.andô' 126,000 mètres cubes de gaz, pour/530; passagers, dont Î2Q dames aéronautes. Au parc' d'aviation que la gouvernement' militaire de Paris a réservé à l'Aéro-Club à Issy-les-Moulineaux, une dizaine de hangars s
se dressent aujourd'hui et abritent des aéro-
planes de tous systèmes, permettant airysi aux aviateurs de prendre leur, essor aux portes. mêmes de Paris. Oi* sait aussi la part très active que l'Aéro-Club de France a prise, en 1909, à l'organisation sportive du. meeting d'aviation de Champagne, du 'concours de Vichy,. etc.
L'Âéro-C'.ub compte aujourd'hui 121j)ilotes .deTjallons libres, 8 pilotés d'aëfonats et enfin 17 pilotes aviateurs."
'̃̃
Le nouveau dirigeable militaire n° 3 dépassera, en force motrice, tous ses prédéces- seurs. Il est d'un type, absolument nouveau. Il a une longueur de .86 mètres, une hauteur intérieure de 13 mètres et une .capacité de 8,000 mètres cubes d'hydrogène:' Sa force ascensionnelle pst de 8,000 kilogrammes. La direction en hauteur est effeetuêe;j)âr un dé-' placement dynamique d'eau< qui est incor-jpore à la carcasse rigide., j.
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Le dirigeable n'a. qu'une seule nacelle, qui a une longueur de 10 mètres et est si spaoieuse-que,bien. qu'on y ait. installé quatre moteurs, elle offre, encore assez de place pour quinze hommes. Les. propulseurs sont iixés des deux côtés de la nacelle.
Le nouveau croiseur aérien est muni d'appareils de télégraphie sans fil et d'éclairage électrique.
r
Ernest Barbotte a fait vendredi, à-bord de son petit ballon YEslerel, .la dernière ascension de l'année 1909. Parti à onze heures du matin de Saint-Cloud, il a atterri à LamôtteBreuil (Oise), aux abords du hangar; pour dirigeables que fait construire M. Clément. V' ̃' rugby '1
Une effroyable défaite
L'équipe de France, qui s'est mesurée hier à S Vyansea' avec l'équipe du pays de Galles, a été battue par 49 points à 14. C'est une dé- faite sévère qui lui a été infligée quels que soient les progrés faits en France nous sommes trop habitués au jeu d'équipe de club pour être- de taille à lutter dans les matchs à équipes hétéroclites." «- f
Nous n'aurons de chances sérieuses que lorsqu'on aura créé en France un championnat procédant comme suit :-équipes départementales, équipes régionales, équipe nationale, ce qui correspondrait amélioré -au régime anglais championnat de -comtés, et championnat international entre l'Angleterre, l'Ecosse, .l'Irlande et le pays de
Galles. t .̃•̃.
Les essais pour la France ont été marqués par Mauriot, du F. C de Lyon; par Laffitte
M.àp.21O.0OOf.AaUi.s.lench.Ch.iiot.25janv.lfJ10..
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Courriers à mettre la poste demain lundi 3 3 janvier, pour les départs qui auront lieu le 4 (pour Marseille, mettre les lettres le matin) c
jDe Marseille, par Malvina (C. G. T.), pour. Bougie, Djidjelli et Alger
De Marseille, par Gènéral-Chanzy (Ç. G T.), pour Alger;
3Da [Marseille, par Ville-de-Madrid (C. G. T.), pour Bône et Philippeville z~
r1fc'#iafëënîe'pàr*pâqfà 1 ~t'pouïv
Bizerte, Tunis, Sousso, Monastir, Mehdia,
Sfax: Gabès. Djerba et Tripoli; j
du Sporting-Ciub Universitaire de France, et lesbuts fait par -Meurath, du S. G. U. F. v`:
-̃ -̃> "̃.
Un match interilationat sera joué cet aprèsmidi au Parc-des^Princes entre l'équipe seconde du Stade français et l'équipe Lennox F. C. de Londres.
C'est la première fois qu'une éqaipe seconde est, en France, appelée à rhonneur d'un match international. j Il faut louer le Stade français de cette excellente initiative.
La rencontre sera .d'ailleurs fort intéressante, car l'équipe seconde du Stade est tout
à fait.bonn,e.
FOOTBALL ASSOCIAT^ Une facile viotojre anglaisa
L'équipo de Londres, qui a matchê hier au stade du ̃̃̃Jfqtin l'équipe de Paris, a gagné comme elle, a voulu par 10 buts à 1. Nous n'avons pas plus brillé donc en Association qu'en Rugby.. ,< 'c.
NATATION i A Hyde Park
Hier, _a eu lieu Hyde Park, à Londres, \e concours international de natation. Le vainqueur de. la course de 100 yards a été le Suisse Vogel, capitaine du club de natation de Genève. I/armi.les concurrents se trouvait un vieillardde quatre.-vingt-ciriq ans, dont les exploits ont été l'objet' d'une chaleureuse ovation, qui n'était pas; dé luxe -par le temps froid qu'il faisait.,
Frantz-Reichel.
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