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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1909-11-11

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 11 novembre 1909

Description : 1909/11/11 (Numéro 315).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288640r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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so:m::m:.a.i:r:e

(Pâme double Fœmina.

.Mes intentions Gastom DEVORE.

Bjœrn8tjerne Bjcernson à Paris AndSê Nède. ta question du Maroc :*Précisions nécessaires: Raymond RECOULY.

Lettre d'Italie H. MEREU.

L'aviation en Russie RENÉ MARCHAND. L'affaire Steinheil GEORGES Glaretie. A utour du procès Louis Latzarus. Le Point de vue anglais CHARLES Dawbarn, La Chambre Pas-Perdus.

Autour de la politique A. A.

Pour éviter les grèves CH. DAUZATS.. Dans la marine Marc LANDRY.

Journaux et Revues André Beaunier. i. En Orient Raymond RECOULY..

Feuilleton L'aventure de Raymond Dhautel GEORGES OHNET.

L'Ame double

Dimanche dernier, réunis autour ,d'une théière, des gens causaient, et de ,l'affaire Steinheil, yous vous en doutiez 1 Il y avait là des hommes et des femmes de sensibilités, d'esprits disparates. En politique, en littérature, voire en morale, je leur connais des critiques très diverses. A cette minute ils étaient d'accord. Non je m'exprime mal, voici tous les hommes étaient du même avis, toutes les femmes étaient du même avis, seulement l'avis des hommes n'était pas (Celui des femmes. Elles se montraient sévères, eux débordaient d'indulgence.

Je n'ai jamais vu la Cour d'assises et, de mon plein gré, ne la verrai jamais. J'ignore donc absolument de quelle 4façon s'y construit l'opinion du public; :mais, dans les salons, j'ai entendu plaider et juger plus d'un procès Steinheil, et, en écoutant celui-ci, je songeais que pas une fois je n'avais constaté de rupjture dans l'immuable loi toujours les uns absolvaient les autres condamnaient toujours. Pourquoi? Dans les cas ,où l'héroïne du drame est jolie, passionnée, ou seulement facile; on ne .peut se tenir de penser d'abord que les (liommes sont disposés à la mansuétude .pu.r.rjmage^de~jnille possibilités agrëa.bles, tandis que nous traitons la prévenue, en rivale accapareuse d'attention, de curiosité, de désir. Vulgaire explication et qui ne satisfait pas l'esprit. Certes, la beauté intervient dans la bienveillance que témoigne le « roi de '•la création » au crime présumable ou avéré d'une femme. Je ne crois pas cependant qu'elle y joue le grand rôle que l'on imagine. Thérèse Humbert' n'était pas jolie, et nous, nous savions toutes ce qu'il en fallait penser. Les hommes -restaient cordiaux à son endroit. Jusqu'au dernier moment, il s'en est trouvé pour croire un peu à ses délirantes inventions, et je n'en ai vu aucun se-,rieusement irrité contre elle, et lui souhaitant une peine sévère. Elle les faisait sourire, non sans quelque attendrissement. Son affaire ne présentait pourtant pas le moindre aspect passionnel, ils la trouvaient et elle était, laide, grotesque. elle les intéressait. Pourquoi, |ncore un coup ? Quel est ce point mystérieux qui les attire, les tente car ils sont tentés vers les délinquantes de vaste envergure ? On se figure volontiers qu'il faut une grande énergie pour accomplir' un crime est-ce la représentation de cette énergie qui irrite en eux l'instinct de la race? Alors toutes les formes de l'énergie féminine devraient les séduire, et il n'en est rien. Jamais on n'a vu un homme s'éprendre d'une femme, ou seulement s'y intéresser de tout son esprit, parce qu'elle possédait une énorme faculté de travail, une endurance supérieure, à la peine physique ou morale, et ces dons prodigieux de dévouement dont beaucoup d'entre nous sont pourvues. Ces .messieurs respectent, louent de si belles choses, en profitent, mais loin de les ,attirer elles les repoussent plutôt, et, à l'occasion, éveillent chez eux un sens de rivalité. Ils ne goûtent pas spécialement l'héroïsme des' femmes. Ils raillent doucement ou sans douceur celles qui veulent « jouer à l'homme ». Or, assassiner ou faire de la grande escroquerie ce sont, n'est-ce pas, nos manières les plus éclatantes de pratiquer ce jeu-là. Vont-ils en témoigner leur dégoût, leur horreur? Non, non. 1 Ils seront pitoyables à l'extrême, ou amusés, curieux: sympathiques enfin, disons-le 1

Bizarres personnages Aiment-ils donc exclusivement l'énergie du mal? Comme tout cela reste obscur 1 J'allais renoncer à y rien comprendre, lorsque soudain quelque chose se dégagea des plaidoyers poursuivis autour de la théière. Ce qui rendait l'accusée tellement acceptable, et mieux qu'acceptable, attendrissante, ce qui donnait un si fervent désir de la protéger, de la tirer de là, c'était la vigueur et l'habileté de sa défense. Des analogies nombreuses, des exemples surgirent dans ma mémoire, un peu de lumière se faisait.

Dites, je vous en prie, chevaliers courageux des dames gravement soupçonnées, n'est-il pas vrai que, si devant les cruautés de l'interrogatoire elles s'abandonnent, faiblissent, avouent, elles cessent à la minute de vous intéresser ? Pourtant si vous aviez des cœurs justes, si vous compatissiez sincèrement, vous

,chpisi,ciez,çe..mo.m.enWiiii0Q.miaioii£bgmou-

voir davantage. Biles, c.èdentles'niaîheu|ej|s,es;jj^,ar;<|e,qjiê la toiitjjçe niogale' est

trop dure pour leur résistance parce qu'elles ne sont pas des criminelles par destination; elles cèdent au remords, au réveil du sens humain, dans leur conscience devenue un temps étrangère à l'humanité, cela n'est-il pas touchant et digne d'une grande pitié? En tout cas,. incapables désormais de lutter avec les puissances terribles de la société, pr"ête à la vengeance, pauvres loques qu'on va détruire, rejeter, elles sont émouvantes quoi qu'elles aient commis. Elles ne vous émeuvent plus du tout, convenezen Et ce n'est pas le crime prouvé qui vous écœure et vous détourne d'elles, car vous fûtes attirés d'abord par la probabilité de leur crime. L'aveu, en supprimant le doute, a-t-il privé le drame de l'élément de discussion intime qui vous retenait? Ce n'est pas cela encore, car, souvent, vous étiez d'avanée moralement sûrs de la culpabilité. Votre conviction était faite; il ne s'agissait donc pas de vous convaincre. Vous ne souhaitiez pas que cette inculpée vous prouvât son innocence; vous souhaitiez que cette coupable trompât le jury. Son aveu déçoit votre espoir; en se défendant jusqu'au bout avec fureur, avec astuce, elle exalte en vous maint sentiment chevaleresque. Ce qui vous la rend sympathique, c'est son énergie de mensonge.

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Il ne le dit pas, peut-être n'en sait-il rien, mais ce que l'homme recherche avant tout chez la femme, c'est le mensonge. Il le lui reproche avec indignation, avec.lyrisme. Si jamais il avait, pendant un quart d'heure, réellement désiré qu'elle ne mentît pas, elle ne mentirait plus, car elle devient ce qu'il veut qu'elle soit. Elle a menti, dit-on, parce que les esclaves sont contraints de mentir. Elle a menti parce que la fonction des esclaves est de plaire, et que le maître exigeait d'elle le mensonge, comme le suzerain exige l'hommage du vassal. Il lui a imposé la pudeur, les subterfuges de la délicatesse, non comme des sauvegardes de sa vertu, comme des éléments d'équivoque et de mystère, pour ne pas savoir exactement ce qu'elle est, pour que, gardant urt masque, elle lui permît de pressentir, en elle une autre qu'elle.

Ce qui fascine l'homme dans la criminelle, ce n'est pas l'acte horrible, c'est la certitude de la duplicité. Elle a deux visages, deux âmes, il le sait Tandis qu'elle. jure son innocence d'une voix pathétique, avec un regard douloureux, des gestes .brisés, il la voit, froide et fè:doutâbié, versant du poison dartg"TTiT verre, ou maniant un couteau, et la double image, l'inconnu qui est là, ressenti, certain, amène à un point vif le plaisir passionné que lui donne le mensonge.

Les comédiennes sont les plus aimées entre les femmes, car, même sans talent, sans beauté, sans esprit, elles offrent le charme suprême du mensonge innombrable. Assouplies a personnifier cent femmes diverses, elles sont comme des réservoirs' de mystère, où l'on se penche pour apercevoir toutes les femmes, celles d'autrefois, celles qui viendront. On les adore, parce qu'au lieu d'être ellesmêmes elles sont Desdémone et Phèdre, et bien d'autres, dont le souvenir occulte survit au nom oublié.

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L'homme étant principe actif a le droit et le devoir de choisir; ses amours, ses haines, sa volonté s'inscrivent dans la race plus profondément que les nôtres. Il est le directeur, aussi a-t-il une plus grande mémoire ancestrale quelafemme. Pour lui, davantage que pour elle, les êtres, objets de ses impressions passionnelles, sont comme des portes closes où il frappe, afin de s'enquérir, si, là, demeure quelqu'un de ceux qu'il se rappelle obscurément et qu'il poursuit. car il a reçu l'ordre de les retrouver. Son désir de voir dans chaque femme une autre femme, c'est la réminiscence d'anciennes tâches, tâches d'amour ou de vengeance, entreprises jadis et qu'il faut terminer. Il cherche et non sans inquiétude. Pour calmer un peu cette inquiétude, il impose à la femme cette duplicité, qui semble lui donner quelques chances de réaliser en partie sa besogne éternelle.

Quand sa compagne, son antagonisteamie, le trompe sur ce qu'elle fait, il s'irrite parfois, car il n'a guère de lo-, gique, mais quelle reconnaissance il lui garde de le tromper sur ce qu'elle est, comme il tient au mensonge grâce auquel, sous la personne visible et limitée, il en imagine une bien différente, celle-là qui l'entendit ébaucher, il y a mille ans, une phrase qui doit être achevée un jour! °

La femme ne l'intéresse, ne le séduit, ne le retient pas, ne tire pas de lui les grandes forces de l'émotion; par sa vertu, sa beauté; son intelligence, elle l'envahit, le dompte par la multiplicité de ses aspects, le pouvoir de métamorphose, le mensonge profond.

Il s'adoucit jusqu'à l'extrême indulgence, lorsque celle qui commit ou qui semble avoir commis un crime se défend vigoureusement, parce que l'énergie de son mensonge affirme sa double personnalité. Luttant pour le mystère, elle donne à croire que sous le masque obstinément maintenu s'abrite, bien plus qu'une laide aventure 'un être complet qui a son histoire indéchiffrable, ses raisons nées ailleurs, et indépendantes toutes de celles que, peut avoir l'accusée, gardienne seulement de ses secrets. Les parades, les feintes, la lutte, font deviner l'être inconnu. L'être inconnu! Tentation suprême pour cet instinct, fait de mémoire, qui produit dans le cœur des hommes tant d'inexplicable agitation, de fébriles inconstances, d'appétits étranges, d'a^g.parQntgs.efir.eur.s ̃! L'instinct fait de métïioK'e.! qui leur commande ir-résisti,l^gietn,tld..e j}quii'suil¥re ces gens du passé

dont la rencontre-quoiqü'ils l'ignorent est pour eux la seule affaire de la vie.

̃ ̃̃ .•"

Si la criminelle avoue, elle rentre dans le connu, l'actuel, perd le prestige des possibilités indéfinies; elle redevient une seule femme. En détruisant l'un de ses personnages, en renonçant au mensonge, elle ferme l'espace où chassait la curiosité ardente et confuse. Son crime était accidentel, probablement, sans type ni signification, et ne révélait rien d'essentiel, puisqu'elle n'a pas su le protéger. Elle n'était pas. double, ainsi qu'on l'espérait 1 Le frémissant intérêt se détourne d'elle on s'est trompé en croyant lui découvrir une âme que le mensonge non le meurtre rendait tragique et multiple, une âme venue de loin, de bien loin, une âme de puissance et d'appel. Fœmina.

Échos

La Température

Hier encore, une nappe brumeuse s'étendait lourdement sur Paris pendant^a matiné% attristant la ville, et s'égouttant lentement en une sorte de pluie fine, mais très froide, qui rendait le pavé visqueux et glissant. C'est la bave de l'hiver, car nous sommes en hiver, bien que le calendrier n'ait pas encore donné l'heure où il commence officiellement. La température tend à se relever sur la région, bien que les minima aient été dans la nuit de à 40 au-dessous de zéro en ville et en banlieue. A sept heures du matin, le thermométre marquait, à Paris, 20 au dessus de zéro, et 70 à cinq heures du soir. Pression barométrique, à midi, 763mm4,

Une importante .dépression qui passe sur le nord.de l'Europe amène de très mauvais temps d'entre Sud et Ouest sur toute la Baltique. Des pluies sont tombées sur le nord-ouest de l'Europe; en France, on signale quelques ondées sur le littoral de la Manche, où la mer est très agitée.

La température a monté sur nos régions du Nord; elle est très basse dans l'Est et le Centre.

Départements, le matin. Au-dessus de\êro t o°2 à Rochefort et à Lyon, 0°6 à Charleville, o°8 à Perpignan, t° au Mans, 20 à l'île d'Aix, à Nantes et à Cette, 3° à Toulouse, 5° à Lorient et à Marseille, 8° à Dunkerque, à Boulogne et à Biarritz, 10° à Cherbourg, 140 à Orah, 150 à Alger.

Au-dessous de \éro à Nancy et à Gap, 2° à ÇJermont et à Bordeaux, 30 à Belfort, 40 à Limoges et à Besançon.

"}fn 'Praflee, 'qTCÎqTCs^irvî;rsi^5:ôrït~proba'bles'

dans le Nord. Le temps va rester beau et froid dans le Sud.

(La température du 10 novembre 1908 était, à Paris 30 au-dessous de zéro le matin et 6" l'après-midi. Baromètre 755"™ gelée en banlieue.)

Du Neio York Herald

A New-York Temps beau. Température maxima, 120; minima 40. Vent variable.

A Londres Temps beau. Température, maxima, 90 minima, 40 Baromètre 765" Vent nord-est.

A Berlin Temps pluvieux. Température (à midi) 8°.

-aco-

Les Courses

Aujourd'hui, à i heure 30, Courses à Auteuil. Gagnants du Figaro Prix Aristote Ecurie Fischhof; Esparbès. Prix Doublon Weber II; Golden Pheasant. Prix Canot Iaxarte Bon.

Prix de Vincennes Gambaiseuil; Ben Ban. Prix de Fontainebleau Sapientia; Ecurie Veil-Picard.

Prix Voilier Kurwenal Blagueur II.

A Travers Paris

En grand 'apparat, et revêtu du costume de soie aux broderies somptueuses et aux magnifiques reflets que les hauts dignitaires chinois portent seulement dans les cérémonies solennelles, S. Exc. Li-Ching-Fang, ambassadeur extraordinaire du Céleste-Empire, s'est rendu hier, avec sa suite, au ministère des affaires étrangères.

Il y à été reçu par M. Pichon, dans les salons des Gobelins, et il a remis à ce dernier les lettres qui l'accréditent temporairement à Paris pour remplir auprès du gouvernement français la mission de courtoisie qu'il tient de son souverain. M. Pichon a annoncé à S. Exc. Li-ChingFang que le Président de la République le recevra demain vendredi à l'Elysée, où M. Mollard le conduira en équipage de gala, sous escorte de cavalerie. M. Pichon a eu hier, également,. une entrevue avec S. Exe. M. Milovanovitch, ministre des affaires étrangères de Serbie, entrevue intime et très cordiale.

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Au Conservatoire.

Nous croyons savoir que c'est une raison purement budgétaire qui a retardé l'exécution des travaux d'installation du Conservatoire, rue de Madrid.

Le Parlement a affecté à ces travaux un crédit de 600,000 francs qui, aux termes de la loi, devaient être dépensés avant la clôture de l'exercice actuel. Comme le temps d' « user » ce crédit manquait, M. Dujardin-Beaumetz a préféré le faire reporter à l'exercice prochain. Ainsi, l'administration des BeauxArts aura, en 1910, tout le temps nécessaire à l'aménagement des locaux de la rue de Madrid et à la construction de sa bibliothèque.

Et il est donc à peu près certain que c'est dans .sa nouvelle maison que le Conservatoire fera sa rentrée prochaine, en octobre 1910.

Un fait malheureusement trop rare vient de se produire. Un propriétaire parisien, aimant Paris et ses reliques, a demandé à l'Hôtel de Ville l'autorisation vite accordée de restituer à son immeuble l'aspect ancien que des centaines, de reproductions ont^cojisacrè'. Il s,'a,git en effet dl une des deux célè-

br.es maisons datant de Henri IV qui forment sur le pont Neuf l'entrée de la rue de Harlay.

Depuis quelques jours, la maison de droite celle qui fait face à la demeure historique où Mme Roland passa sa jeunesse est débarrassée des échafaudages qui l'obstruaient; et nous avons eu la joie dé la retrouver débarbouillée des horribles badigeons d'un blanc très sale dont l'avaient engluée les « nettoyages » précédents.

Les briques roses d'antan ont réapparu les fenêtres à hauts encadrements ont été réédifiées, telles que Raguenet les peignait à la fin du dix-huitième siècle bref, la maison a repris l'aspect pittoresque dont maints tableaux et maintes gravures nous ont transmis l'aimable vision.

Aussi, dans sa séance d'hier, la commission du Vieux-Paris, reconnaissante de ce trop rare exemple d'intelligente restauration, a-t-elle chargé à l'unanimité son président, M. de Selves, préfet de -la Seine, de transmettre a M. du Bos ses remerciements et ses compliments.

Dans une maison musicienne et amie, on a hier passé toute la soirée à chanter des mélodies du pauvre et génial Charles Bordes, qui vient de mourir. Sur un vieil air, Petites fées, Oh! triste, triste 'était mon âme, Dansons la gigue, toutes ces musiques variées, ingénieuses et fortes, se répandaient avec leur belle profusion d'harmonie, de tendresse et de passion.

Et ainsi, les amis du grand musicien mort lui ont fait, de loin, la plus émouvante veillée funèbre son œuvre fut, en son honneur, évoquée et vivifiée, comme pour attester qu'elle lui survivrait.

Harmonie, harmonie.

Tout aussi bien qu'en France, l'affaire Steinheil, à l'étranger, reste la question du jour.

Quotidiennement, nos confrères italiens, le Secolo, le Corriere della Sera, par exemple, ouvrent toutes grandes leurs colonnes au compte rendu des débats. Et c'est charmant de retrouver, sous le travesti d'un idiome étranger, ces récits et ces noms tant de fois répétés. Est-ce la grâce aimable de la langue de Boccace qui vaut au lecteur cette surprise ? Mais cette horrible histoire, une fois mise en italien, n'apparaît plus du tout tragique. Qu'il y ait là-dedans des cadavres, personne un instant n'y songera. La sigwra Steinheil, iL pavero Couillard, Yavvocato Aubin, la cuoça Marietta Wolff et il signor Présidente échangent les plus galantes répliques et les plus fantaisistes, le tout de la meilleure humeur du monde.

Lorsqu'on agite sérieusement la question de savoir si Turc il cane Turc oui ou non, puzzava di caprone, lorsqu'il cameriere Couillard, vertement, se querelle avec la padrona, il linguagqio di Couillard è un po' rude. dira le président, est-ce que nous ne nous croyons point, vraiment, en pleine comedia dell'arte? L'affreuse réalité s'efface et ce que nous lisons, c'est un livret d'opéra-bouffe.

Il n'y manque que la musique. Et encore La langue italienne ncs grandspères le disaient du moins aux âges romantiques n'est-ce pas déjà de la musique?

L'amusette ressuscitée.

'Nos lecteurs n'ont peut-être pas oublié les divertissements dont la célèbre journée du 9 septembre 1909 (9, IX, 09) fut, ici-même, l'occasion et le point de départ. Faisant preuve d'un zèle ingénieux dans leur contemplation du passé, dans leurs méditations sur l'avenir, ils nous signalaient à l'eiivi des dates éloignées ou prochaines, dont les formules eussent enchanté Pythagore l'un d'eux, par une lettre demeurée fameuse, alla même jusqu'à démontrer les affinités de certaines dates, qu'il désignait positivement, avec la figure dénommée brelan carré.

Ce même abonné nous avons reconnu l'écriture de son très précieux autographe, que nous conservons avec gratitude vient de nous adresser le laconique billet suivant

Et, que dites-vous? de celle-ci

Aujourd'hui, neuf no v*re mil neuf 'cent neuf. L'ABONNÉ.

Nous disons. Nous ne disons trop rien 1

Mais nous nous reprochons d'avoir avant-hier vécu, sans même nous en apercevoir, une journée si décisive; et nous remercions, avec un plaisir dont il ne doutera pas, 1'« abonné» attentif au retour du brelan carré, et dont la bienveillance nous fait la surprise de ré.parer, pour nos lecteurs, cet oubli dû à notre légèreté impardonnable! M. Briand a reçu hier de M. Victor. Charpentier une demande officielle de concession de l'abbaye de Solesmes, demande formulée, au nom du comité de la « Maison des artistes », en faveur de cette oeuvre, à laquelle s'intéressent, on le sait, l'Institut, tous les lettrés et tous les artistes.

Il s'agirait d'une location de Solesmes, analogue à celle que l'Etat fait du Grand Palais, dont les Sociétés artistiques ont la jouissance pour leurs expositions, moyennant le paiement d'une redevance infime.

L'Etat se trouve-on l'a vu par les vainés tentatives de vente de ces temps derniers fort embarrassé de cette abbaye, qui n'a pas trouvé acquéreur au prix dérisoire d'un demi-million. Il suffira dès lors d'une entente entre le président du Conseil, qui en est, croyons-nous, tout à fait partisan, et le mipistre* des finances qui n'oubliera certainement pas combien M.. Çoçhery

fut toujours l'ami des artistes, et qui saisira cette occasion de s'affirmer leur protecteur. _w>

Il y aura, cet après-midi, une belle et émouvante solennité à la Sorbonne Sous la présidence de M. Barthou, garde des sceaux, et de Mme la comtesse Foucher de Careil, l'Association des Dames françaises y tiendra, dans le grand amphithéâtre, son assemblée générale annuelle et S. Exe. le comte Gallina, ambassadeur d'Italie, doit y venir apporter lui-même, aux vaillantes infirmières de la Croix-Rouge, les médailles qu'elles ont si noblement et si héroïquement gagnées en Calabre et en Sicile.

Les charmes d'un logis agréable, d'un home confortable et joli s'apprécient surtout en hiver. Et c'est pourquoi la foule se presse en ce moment à l'exposition de mobiliers par milliers organisée aux Grands Magasins Dufayel où sont réunis les bureaux, meubles d'antichambre, bibliothèques, meubles anglais, sièges, tapis, tentures. Les visiteurs 's'y peuvent procurer également les devis et dessins gratuits d'une installation complète d'hôtels, d'appartements, etc., et c'est pour eux l'occasion de prendre part aux nombreuses attractions offertes chaque jour au public.

Quand une ombre de mélancolie s'étend sur le front d'une femme, neuf fois sur dix .c'est qu'elle songe que sa jeunesse ne reviendra plus. C'est le danger des miroirs. Mais comment empêcher une femme de se regarder dans son miroir ? Désormais elle pourra s'y regarder tant qu'elle voudra, puisqu'elle peut se servir maintenant de « l'Eau de Jeunesse Jane Hading » qui conserve la beauté à travers la marche des années et la maintient en une perpétuelle harmonie avec les lentes transformations de l'âge. Dépôt général rue du Mont-Thabor. En vente dans tous les grands magasins.

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Le temps froid nous ramène les maladies des voies respiratoires, et on se demande comment se préserver et se guérir des rhumes, toux, bronchites, catarrhes, refroidissements, grippe, tuberculose, etc. Il suffit de prendre à chaque repas, en mangeant, deux Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret, et ce traitement est le plus efficace, le plus rapide et le meilleur marché.

Il y .a quelque, temps, on déplorait ici, même l'abus des pourboires au théâtre' où le spectateur est littéralement la proie des ouvreuses.

Très heureusement, M. Max Maurey, faisant droit à ces réclamations, vient de prendre l'initiative de supprimer tous les pourboires au théâtre du GrandGuignol. Désormais, seules les personnes confiant leurs vêtements au vestiaire payeront un droit, et, pour éviter toute réclamation, celui-ci est fixé à tant par objet.'

C'est là vraiment un exemple à suivre. Les soupers au restaurant, ces réunions élégantes et aimables sans lesquelles ne saurait s'achever dignement une soirée parisienne, sont un plaisir que les heureux habitués de Paillard savent apprécier mieux que quiconque. Leur voix, qui est celle du Tout-Paris le plus select et le plus mondain, s'élève à nouveau cette année pour demander que soient conciliés ces deux plaisirs également prisés le Théâtre et le Souper. L'heure tardive où se terminent les spectacles doit-elle, au déclin de la soirée, les faire opter entre l'un ou l'autre? Les Parisiens n'y veulent pas croire et c'est pourquoi ils sont unanimes à souhaiter la fermeture des théâtres à onze heures et demie.

Hors Paris

De Marseille.

Relevé sur la dernière liste des arrivées au Grand Hôtel du Louvre et Paix et des visites à l'illustre Réserve ou Palais de la bouillabaisse

Prince Ito, prince Duleep Singh, sir et lady Dinsha Petit, S. A. Maria Teresia de Gondolfi, duc et duchesse d'Arcos, comtesse de Keller, le sirdar Reginald Wingate, S. E. Chérif-bey, etc.

De Monte-Carlo

On pousse avec activité les travaux d'agrandissement du Casino le temps merveilleux, qui ne se dément pas, favorise au mieux la rapidité de leur achèvement.

C'est à un jeune peintre du plus brillant talent, M. Segaud, qu'a été confié le soin des peintures décoratives de la nouvelle salle, dite « salle Empire ».

Cuivres et bois.

La libération de la « classe » vient d'avoir une conséquence inattendue elle a désorganisé 'la musique du corps de débarquement de Casablanca.

C'est– d'après la France militaire l'Agence Havas qui nous en informe. L'agence en fait nettement l'aveu la musique de Casablanca, déclare-t-elle, « se trouve dans une situation difficile ».

Il faut l'en tirer, absolument. Tous ceux qui ont passé par le régiment savent quel renfort et quelles consolations sont capables d'apporter au cœur du petit troupier que la marche fatigue ou que la caserne attriste, les accents d'une musique bien entraînée.

Aimons les musiques militaires, et détestons les législateurs économes qui en demandent la suppression.

Aux colonies surtout, c'est un peu de la voix du pays que les musiques militaires font entendre à nos. soldats, il ne faut donc, pas que la inusjgue de Casa-

blanca continue d'être « dans une situation difficile ». Il faut aller au secours de ce pauvre petit orchestre malade. Le minis-: tre de la guerre réclame des cuivres et des bois de bonne volonté.

Puissent-ils accourir à son appel 1

On nous télégraphie de New -York l'heureuse arrivée de S. Exe. M. Henry White, l'ancien ambassSffeur des EtatsUnis en France.

M. Henry White a pu montrer à ses compatriotes les nombreux témoignages de sympathie et de regrets qu'il a emportés de Paris, et au premier rang desquels est la superbe coupe de style' Louis XVI, que lui a offerte la Chambre de commerce américaine dans le banquet du 29 octobre dernier. Cette coupe, en argent ciselé, est aussi admirable par sa sobriété de détails car l'ornement en est fait uniquement par des branches de laurier que par sa merveilleuse, exécution. C'est un des chefs-d'œuvre artistiques les mieux réussis qui soient sortis de la maison bien connue des maîtres orfèvres Boin-Taburet (Henry frères successeurs).

Sur le flanc de la coupe, encadré par un double filet, est le médaillon comportant la dédicace les armes de la Chambre de commerce américaine, entourées de l'inscription American Chamber of Com- merce in Paris. Pax, Labor, Libertas,

Nouvelles â la Main

La dernière séance de la Chambre. Deux députés causent

Enfin, comment se fait-il que vous ayez voté oui d'abord et'non ensuite? Que voulez-vous, il faut avoir le courage de toutes ses opinions

Mais encore expliquez-moi cette contradiction.

Eh bien! j'ai voté oui pour ma. conscience et non pour mon département.

La petite raison d'amour-propre. Et puis, voyez-vous, il est plus flatteur de dire mon arrondissement que mon département. C'est plus personnel.

Il est incroyable, vous me l'avoue» rez, de changer de conviction dans la même séance.

Oui, c'est un peu court. On devrait toujours avoir le temps de pontér U;H pe,u le deuil de sa première opinion.. '̃̃

=,-0.4~ r

Une jolie définition ,de .Paris, sévère mais juste, que nous attire l'état de nos rues: « Paris, c'est un grand trou très cher;». Le Masque de Fer.

Mes intentions

[Nous sommes heureux de pouvoir donner ici un article que M. Gaston Devore nous adresse au sujet de sa comédie Page blanche, jouée avec succès au théâtre de l'Athénée et qui traite du si grave problème de l'éducation des jeunes filles.

Avec la franchise, la hardiesse et le désintéressement qui sont les marques ordinaires de son tempérament dramatique, M. Gaston Dévore expose ici quelles furent ses inteh-: tions.] On a beaucoup parlé dans la presse, ces derniers temps, des « droits »de la critique dramatique et du « droit de réponse » des auteurs. Je demande la permission, au seuil de cet article, de vous dire comment j'envisage la question. D'abord contrairement à l'opinion courante, je nie que la critique ait aucun droit. Non, il n'existe aucun droit formel, conféré à un écrivain par une autorité supérieure (laquelle?), de juger un autre écrivain. Un usage s'est établi, voilà tout. Et je m'empresse d'ajouter que cet usage me paraît excellent, qu'il faut, quels'que soient les abus qui en découlent, le maintenir, parce qu'il est. utile a un artiste de connaître l'opinion sincère et- avertie d'autres artistes, et parce que cette coutume est très favorable, somme toute, aux intérêts de ma corporation.

Il n'en résulte pas moins que le critique dramatique, au moment d'analyser une œuvre, doit bien se pénétrer de cette idée qu'il n'est Il juge » qu'en vertu d'une pure tolérance et que, par conséquent, il a le devoir strict d'exprimer son jugement non seulement avec conscience et sincérité, mais aussi avec courtoisie, modestie, et surtout avec le respect dû à tout effort d'art. Trop de critiques oublient trop souvent cette nécessaire réserve que je suis d'autant plus autorisé a rappeler ici qu'elle est tout il fait dans la tradition de ce journal. On peut parler de corde dans une maison où il n'y a

point dépendu.

Quant au « droit de réponse » des auteurs, je déclare, par contre, qu'il est absolu et sans restriction. Un écrivain a parfaitement le droit, et quelquefois le devoir, d'expliquer et commenter une idée qui n'a point été comprise, et de prendre son « juge », s'il y a lieu, en flagrant délit de mauvaise foi, d'inintelligence ou d'injure. Mais, par contre aussi, il est préférable qu'il n'use de son droit que dans des circonstances exceptionnelles, et presque toujours le dédain silencieux est la meilleure réponse aux attaques injustifiées.

Si, cependant, je crois devoir entrer moi-même, malgré mon désir secret et mes habitudes de solitaire, ennemi du tapage, dans l'ardente discussion soulevée par ma Page blanche, ce n'est point pour protester contre certaines, appréciations littéraires. D'ailleurs, je suis à cent lieues derne, plaindre de la presse qui, dans son ensemble, a reconnu l'originalité de ma pièce, r.G-


proche qu'on n'a pas souvent l'occasion de faire, et le succès de rire qu'elle a obtenu. Non,.je ne veux pas discuter les objections, ni essayer de démontrer que. l'œuvre est belle est bonne. Je préfère lui laisser le soin de se défendre toute seule,, et elle se défend victorieusement tous les- soirs, à l'Athénée, si j'en crois la joié^frânche avec laquelle elle est accucillkslpar grand publie. ̃

Ce'çpx'il m'importe de faire sans tarder, et j'exprime au Figaro' ma. profonde reconnaissance de mettre à ma disposition sa retentissante tribune, ce que je .dois, à.moj-mèrne, aux miens, à ma réputation incontestée, je pense, d'honnêC6,liômnie, à mon honneur d'écrivain, c'est de repousser avec indignation, avec dégoût,. l'accusation qui semble ressortir plus ou moins sournoisement,, et avec de grands ajrs effarouchés, de certains ai*ticlç.s signés par de notoires pontifes de. la critique; iquc mon œuvre serait une oeu|?£e de-scandale, une p3uvre.inim.P-; ralèjif.et» que j'aurais tenté de monnayer lês^sj>jrations vicieuses de mes contem-

porains, ̃«..••

4' ces, insinuations, j'oppose le démc.nii.'le plus formel. À ceux qui ont peasé-cela et qui l'ont suggéré plus ou moins ouvertement, à ces nobles déferaseurs/de la vertu outragée, je réponds Vous* me* prenez- pour un autre Et j'avertis, charitablement mes spectateurs éventuels que s'ils désirent se délecter à l'odeuCj.du' vice, s'ils recherchent un spectacle perversité, ils se tromperont de porte en venant à l'Athénée voir Page blanche, fis y trouveront une pièce oségKfpïi n'a peur ni 'des mots ni des chQSjea,ùne pièce où les. mères, évidemmonkaie, conduiront pas leur fille, en-, cone-qucJes vraies innocences ne puissent en être troublées enfin une pièce franche, honnête, le contraire d'une pièîSfr-ltbertinei' l'auteur a tenté de dire5 cfafië la g'âieté et sous une forme un peujtàji'fàlsistë des vérités délicates, des

véf^ëç.ùtilf'f '̃•

Oii;,pjut j-uger Page blanche comme' on voudr4'Mais j'ai conscience d'avoir fait une œuvre saine, et l'on ne peut sans mauvaise foi se tromper à mes intentfens.vMon passé littéraire, ma vie privée -aurâieat 'dû écarter, cette erreur de tous les esprits. Certes,.ma pièce contient des scènes audacieuses, mais elles ne sont que des loyautés d'auteur dramavqiîèv'è/e m'en honore. Elle attaque la ^'di^onde'fie, et non- la pùdéur. Je l'abrite (Ia.n;s' fa joie spontanée,' qui me paraît contagieuse pour le public, cherchant à retrouver au fond de moi la santé, gauloise de nos .-pères, la tradition rabelaisienne, de i la race, faussée par des siècîes de pourriture élégante que, pour ma. part, j'ai en horreur.

Etasi- -d'aucuns s'imaginent qu'ils ont plus.; .que;- moi' l'adoration, de la jeune filleule respect de ta pureté, ils se trompent" lourdement. Je suis père d'une jeune fille de dix-huit ans c'est, tout dire: Btsi mon brave Champoreau, dans l'exaltation de L'ivresse, agit comme il fait;i.iMaisje: nie suis interdit d'entrer ici dans la 'discussion dé ma pièce. Permettez^moi donc d'en rester là.

'î\ ̃̃̃ ̃"• Gaston Dévore.

}H'Hi"i»A<N/yv '̃̃̃ s .•

I1~%>1râ~~ fad~iff~

^è'ÂLONS '"• ;̃̃̃̃ ;jjov}rd'hui aura lieu le diiier offert à M..Efèlisario Roldan, délégué de l'armée argeritîjie aux dernières fêtes de Boulogne-surMerJ 'auTPalic'e-Hôtel, à sept heures et demie. L'invitation porte les signatures suivantes

L: ',1:

Génëril, Rejnolfis, coronel Toscane, docteur' Enricjue Larretà, Jnan Pablo Kchagiié, docteur Carlos Saavedrà Lamas, docteur Carlos Zavalia, d«cteur Honorio Leguizamori Pondal. docteur Enriqi>*v Brins, .doetour Ercilio Rodriguez.Arturo Vaca. Guznian, Carlos. Costa, Alfredo Olmos, Isàias *dç Elia, Adolfo Bioy, Juan José Soiza Reitly. Rauldel Carril, Miguel Sorondo, docteur Carlps. Sarmiento Laspiur.

La comtesse Verbrugge de Renesse l donnera trois thé-bridge, dans l'après-midi, 1 les diipan.ches i4,?i et 28 courant. 1

FLÇN§E!QfiEMENT$ MONDAINS

S. M. î'impèratricc Marie-Feodorovnà de Russie sera de retour à Saint-Pétersbourg vers le 20 courant, venant du Danemark, et die s'installera pour tout l'hivér au palais do

Gat.c.hijià.; ̃

M. Luis 'Maria 'Drago, Téminent publicistc argentin, auteur d'une doctrine de droit 't international'qui -porte son nom ̃– la « Doctrine 'Drago »– a été reçu à Londres avec de grandes marques de sympathie de la part de la presse et des personnalités très en vue dans le monde des lettres et des finances.

M^Prago ,est venu en Europç pour s'ac-

quitter de ses fonctions de "inéippre du Conseil d'arbitrage 'entre la Grande-Bretagne et les Et.i.ts'rUnis:, Conseil chargé' de vider le différend "sur les1 pêcheries du nord de l'Atlantique. ;l • ̃• Ces jôyrK derniers, un dîner a été donné en l'honneur; de 'M. Drago au Savoy Hôtel, de Londr.esf par M.. P. Frame Thomson, qui invita.jplujsiipurs de 5eS àinis des cercles finan- ciers et de- |a. City, Étaient présents ^1M. Fleming, Rroltex, Stanley .Brulton, sir. Irvjng Couitenay, MM. Push,' J. E. White, Mac Noujhtpn, Niçld,, Fret, etc.

Le duc d'Avarna, ambassadeur d'Italie en Autriche-Hongrie, est de retour à. Vienne, Le ministre de Bulgarie et Mme Stancjolï, après un séjour prolongé en Bulgarie, viennent de rentrer à Paris, où ils se sont réinstallés à l'hôtel de la légation, 38, avenue

Klébçr.

La> vicomtesse de Mazenod, née de Bpulloche du Meret. vient de mettre heureusement au monde, au château de Saint-Marccllin, une fille qui a reçu le prénom deÇhris-

tianeV"

;t-\

CHASSES

-f Le Président de lia République et les membres du bureau de la Chambre ont dé- jeune hier et chassé à Rambouillet. ̃'̃ Fort Helles battues malgré la brume et ta-

bleau. très chargé,

M. Falliércset ses invités sont rentrés à sis heures à Paris.

Le Ral)ye-lcs-Aydes 3 chassé dans la foret, prés de Chambon.

Rendez-vous au carrefour Louis XIII. A onze h£ures..

Attaqué à- une heure trente-cinq, dans les Sablonniéres, sur un jeune broquart, qui file en bordure de forêt où il ruse quelques jnstants et reprend son contre-pied, pour rentrer dans\ son enceinte d'attaque, il se fait battre un moment. Jl saute ensuite l'allée Anne-de-Bretagne, l'allée de Saint-Lubin et jsç rabat sur les gaulis qui bordent l'allée des Çourtaudiéres et celle de la Loire. Relancé 3 vue-par la meute, il est pris prés l'allée de !a Loire, à deux heures un quart,

Leg; honneurs du pied ont été faits au- prince". de La Tour-d'Auvergne,

Is~ ~a'3 t'r~tpslr cp z.:

J' ~'}jt!fC5~, 'fI,I:~JbPjlr C,h¡1}1~r,'p\, r ya3 ~~3i

n ep»~sg':J ')~1¡ ')f

tame tfe Coofs, M. Desclozièjes, MM. de Pié-

douë, de Devize, Mesnard, Georges 'Calmann,' maître d'équipage, etc. ̃ L'équipage du comte H. Fruchard et de M. Raoul Treuille, a chassé en forêt dé Moutiêre (Vienne).

Rendez-vops au Plan Moussel.

Attaque à midi au Rivaud, sur. une quatrième tête donnée par François, l'animal s'y fait battre, cherchant le change et faisant bondir plusieurs animaiix. Après une grande randonriée dans les bois de la Ro.ché-de-Brau, au comte de Murard, il rentre erivforêt où le relais est donné. L'animal qui fait de longs retours et traverse des hardes d'animaux, se relaisse dans ses enceinte* •dîâttaque» il est rattaqûé et porté bas après quatre heures de chasse. Les honneurs du pied ont été faits ̃$ Mlle Léonie de Villeneuve. iv\. Laisser-courre par Robert. *i* Parmi les personnes présentes -̃:̃̃̃̃ ^i M. ot Mme Raoul Tréuille, M. et Mnio Fallu du Bellay, baron et Mlle de Villeneuve,- p$pitaine de Grandmaison, comte, Henry Frû,çh;a*d, M. Badon-MauberJ;, etc., etc.. MARIAGES /*$'. Hier, a été célébré à Saint-Clouâ' la mariage de M. Paul Harmand, fils d,e'M.;Harmand, ambassadeur de France, commandeur de la Légion d'honneur, et de madame n#e Farjas, avec Mlle Gladys Haigh. La bénédiction nuptiale a été donnée aux époux par l'évëque de l'église anglicatie de la rue d'Aguesseau. ,? Le marié avait pour témoins MM. A. et P. Farjas, ses oncles; ceux de la mariée étaient M. Biart d'Aulnay, ministre plénipotentiaire et le professeur Legris de la Faculté de médecine.

Le 4 novembre, à Mayenne, en la ^basi- lique de Notre-Dame, a été célébré le mjifiagp de Mlle Marie-Antoinette-Pauline La R'odquë avec lé baron. Stanislas d'Halewyn, vice-cqnsul de France à Fiume, en Hongrie,

Prochainement sera célébré le mariage de M. Marcel Dreyfous, ingénieur des arts et manufactures, avec Mlle Camille Ducas, fille de M, -Ernest Ducas, directeur commercial- des établissements Hutchinson, et de madame née Sée.

M. Jean Proud'hon, fils de M. Victor Proud'hon, ancien préfet d'Indre-et-Loire,' décédé, et de madame née Cotard, est fiahcé" à Mlle Madeleine Losbre. ̃̃' C'est aujourd'hui que sera céjé'bré' e la cathédrale catholique de New-York, le mariage du marquis de Charette, fils du général baron Athanase de Charette et de la baronne née Polk, avec miss Suzanne Henning. Le baron Meyronnot Saint-Marc repr'ésen^'tera Monseigneur le duc d'Orléans. En raison de sa santé, le général baron de Charette. n'a pu se rendre à New-York, ainsi que la baronne de Charette. Ils se .feto/nt représenter à la cérémonie par leur bellegs.osur, et sœur miss Polk. Lundi a été 'béni, en* l'-église SainwAugustin, le mariage d.e M. Henri Vieillard avec Mlle Jeanne Massias, fille de Mme.Massias et arrière-petite-fille du baron Massias et1 du comte Dubois. ̃; ̃̃̃,̃> Les témoins étaient, pour le marié MM. Gérard et Lucquet; pour la mariée1: commandant de Beaujeu et commandant ^'dé Nav( vacellc-Canrobert.

La quête a été faite par Mlles de Beatfjeu, Bonvalet, M. Vavin, A. Vavin, quaccompagnaient MM. G. Massias, L. Vieillard, A. Garvey de Newry et P. Garvey de Newcy. "•. La cérémonie religieuse n'a été suivie- d'au- cune réception, par suite de l'état de santé de Mme Massias. Hier, à midi, en l'église cathédrale SaintLouis, de Versailles, au milieu d'une très nom.breuse et élégante assistance, a été célébré le mariage de Mlle Suzanne 'Deguif)gand, :p'etite-fille de Mme A., Lefebvre et, &Uè&é!Wrxiëi jPaul D.eguingarid:; -aveè M;: Màûrlc&M^r-

inan^ "4ocWur 'W" drjsft; ïtv'bu'é' 'prés'lô tirttiu-

hal civil de Versailles. *"̃ La bénédiction nuptiale a été donnée par l'abbé Jomard, curé et archiprêtre de cathédrale, qui a prononcé une très éloquente et touchante allocution. ̃̃/•'̃ Les témoins des mariés étaient, pour' Mlle Deguingand M. Maucomble, avoué honoraire, et M. A. Lefebvre, son oncle pour M. Mehrmann M. Labouré, avocat, et .M,. Mignon, avoué àParis. y Après la cérémonie religieuse, une briûànte e réception a eu lieu' chez Mme1 A\ LéfebVfë.

DEUIL

Nous avons le regret d'apprendre, de Lyon, la mort de Don Virginio-Cenci Bolog-netti, prince de Vicovaro, le chef de' l'illustre famille italienne bien connue, qui habitait avec sa famille, une partie de l'année a Paris..̃̃. Avec le prince de Vicovaro disparaît une des personnalités les plus aiméos et estimées du patriciat romain.

Sa mort, bien regrettée, laisse veuve la princesse de Vicovaro, dame du palais de Sa Majesté la reine Marguerite., née 'torillard Spencer,,de New-York. ̃.̃>•; Le corps du prince sera transporté 'à.'Ramo. Hier,. pendant toute la matinée, prit été célébrées, en l'église Saint-FrànçcSis de; Sales, des messes' pour lé repos de l'âme de M. Victorien Sariioït, l'illustre dramaturge: La fasnillef qui assistait à-la imesse de onze heures en la chapelle Sainte-Chantal,: était représentée par Mme Victorien" .SarJou, la marquise Robert de Fiers, pf. M, .Pierre; Jean et André' Sardbu, le marq.uis Robert dealers et son jeune fils M. François de Flérs. Remarqué dans la nombreuse assistance Comte et conitosso A. de Cltévifené, njarquise de Fiers douairière, il. et Mme Henri Lavedan; M. et Mme Adrien Barnlieim, Mme Willy Blumenthal, M. et Mme Charles Dettelbaclij.M'me Laurent du Huit, Mme Gaston Auboyneau, Mni& ̃préfet,' Mme Brindejont-Oiïenbach, Mme '̃̃Bartet, Mme Këjana, Mme Hoso Caron, M. ot Mme Joseph Giraud, Mmo Gaston Verdé-DelislQ, RL et Mme Marcel Magne. M. Paul Hervioy, président d'hon-' neur do la Société des auteurs dramatique»; Mme jagerBchmidt. Mme de L'assiis, M. tloijatntMartin, M. Paul Ferrier, M. Emile Moreau, M, Pierre pecouroel le, Aille Louise Abbéma., M. Alexandre Bisson, M. Albert. Carré, Mfflo Camille du Locle, Mlle Feuillet do Conches, M. Augusi« Rondel, M. Maurice Bernhardt.. M. Philippe Moreau, Mme Van der Vliet, Mlle Jane Ra docteur Léon Bernard, M.. RaveDvau, M. Charles Masset, le curé-doyen do Ma'iiy, doc- teur- Georges Gautier. M. G, Len^re, M. Amable, docteur. Genevois, M' Gaston Bazin. M.Galdema.r. M. Chartes A-kar, Me André Mouchât, 'M.. •.Çha'm- pion, Antoine Banos, l'abbé Mïséef, M. Gangnat, Gaston Calniette, etc., ote.' •̃,̃̃- Hier, à dix en l'église SaintFrançoîs-Xavier, ont été célébrées ltjs obsèques de Mme Tvxier, née J3ruand. -̃•

Le deuil était conduit par W[M;i Jules Xi.'xier, son fils; baron de Coureel, membre de l'Institut, ancien anibassadp.«r do France, sénateur de Seine-ct-Oise, président du conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, son gendre; MSI. Henri et René Texjér, baron Louis de Cour'ceT, M, Xavier Baudop de Mony, comte Loqis de Lasteyrjé, MM. Christian de Coureel et Louis Baudori de Mony, ses petits-fils et 'arriére- petits-fils, .:i.-li.. Reraaiiqué dans l'assistance, Comtesse deTalleyrand-Périgord, prince A.d'Arenbei'g, marquise de La Grange, gên^ral,comieKt. comteise des Garets-, baronjie de SainWQseph,

fénéral baron de Saney, général Quellé'.Mijse Jules

e Cagny, marquis de Laborda; Mme de Calotte,

Mlle Carmen de Ca?otte, yicomte Cornu.de.t, ceinte.

Alfred de Pnyfontaîne, vicomte ]2, M; 4# Vpgùé,

marquis de Heverïeaus, comtesse d'Àgoult, b»,

ron de Barante. comte Hepry. M. Fernând Lau-' det, MM- Paul et -Armand Decauville,. M. Stéphane iP9i'vjllé. M, 0. Bap$t, M. ^éjijc Rocquain, M. A. Sainte-Beuve, maraiiir de Lâgteyrie, M- 4e" Lanîac de Laborie, M. Çazèlles^Amodru, M.Raymond Bacot. M..deBoislislo, M. Henri de C»scott*>, si, Ed&ar Valentin, M. Gastaldj, M. pelagravo, *Mj. A, de Foville.1, A. de Bâil'letaiche, M.'Jéân

LUtt,' .J}f-rDf)~M-1~~9IWj1{ bla.}H.àlf~~ç;y~.Ij.:¡~l~

tiaàn, M. Olavier. sénateur M. A. Defr-ainM.M/. « ̃P^ul Buffet, M. L. Carlier,' M. Renouard.'M. fis-

P^l^fcHcut^îiÉ^M^tem^apI-;)

can, M. E. Heurteau et plusieurs représentants dos grandes Compagnies.

L'inhumation a eu lieu au cimetière duPèreLachaise. Avant-hier, en l'église Safht'Pierre-deChaillot, ont été célébrées les jjbgéques de Mme Francisco L. de La Bàrra, née MarieHélène Bornée. L'absoute a été donnée par. l'abbé Sicard, curé de la paroisse.

Le deuil était conduit par M. Francisco il. de La Barra, ambassadeur du Mexique à Washington, son mari, entouré de ses enfants. Remarqué dans l'assistance

MM. Sôbastioij do Mier, ministre du Mexique h. Paris M.Vega Limon, consul général du Mexique; Posalagua, vice-consul du Mexique Alvear de Bosch, ministre do la République Argontine Cnsanto Médina, ministre de Nicaragua; Alberto Hans, consul général du Paraguay, Mme D.-A. (le Ytui'be/Mme Ratiion Ffirrtandoz, M. J.-M. 4e Toxera, docteur Manuel Gonzalès, et de nombreux membres de la colonie mexicaine da

Paris.'

Les restes mortels de la défunte 'seront transportés à Mexico.

Mme DuUc, belle-mère de M. Lépine, préfet de police, est morte hier matin à, Lyon à l'âge de quatre-vingt-deux ans.

Les obsèques de la baronne Snoy d'Oppuers, dont nous avons annoncé la mort, ont été célébrées à Bruxelles,

Le deuil était conduit par le barop Snoy d'Oppuers, le baron Kervyn de Lettenhove, le baron Eugène de Letthenhove et le comte Guillaume do Lichtervelde.

Lundi, en l'église Sainte-Catherine, à Lille, ont été célébrées les obsèques de la comtesse Aimé Hou\è de l'Aulnoit, née Murville, décédée à Lomme, dans sa quatre-vingtiè'me année.

t~ M. Casimir Clialht est décédé àChatou (Seine-et-Oise); Il fut consul à Barcelone, où il eut, une médaille d'honneur pour sa .belle, conduite pendant une épidémie. Nommé ensuite à Syna en Crète, le défunt fit partie de la commission du Rhodope en 1877, et fut suct'essive^ment. consul général à Tunis, à- Glascow, à 'Trieste, et enfin ministre plénipotentiaire du Centre Amérique.

On se souvient des fouilles très jntéresr santés qu'il dirigea en Crète et des dons pré- cieux qu'il fit au musée du Louvre.

L'inhumation aura lieu Angers.

Le R. P. de Malhan, de la Compagnie de Jésus, missionnaire en Chine, fils de la mar- quise de Mathan, née de Belbeuf, vient de mourir à Sanghaï, après une courte maladie. 1– Le baron Cavrois de Sateniault est décédé mardi, en son domicile, à Arras: M. Ernest-Louis Nicolle, industriel, ancien lieutenant de. vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, président de la Société de ̃ Géographie de Lillo, officier d'académie, etc., :.otc, vient de mourir en son domicile, à Lille, a l'âge de soixante-douze ans.

Les obsèques ont été célébrées avant-hier, à onze heures, en l'église du Sacré-Cœur. L'inhumation a eu .lieu au cimetière de Canteleu. Mme SUngeneyer née baronne Goeswin vient de mourir à Bruxelles, à l'âge de soixantedix-neuf ans.

E. Delarocha

Bjœrnstjerne Bjœrnson à Paris

̃• Iiubio» ;̃'̃•̃

Le grand écrivain Scandinave Bjœrnstjerne Bjœrnson est arrivé à Paris, hier soir, à cinq heures, par le Nord-Express. 11 est malade depuis de longs mois; il j-ne doit-pas quitter son lit ;-U ne peut^pas se mouvoir.»:̃ "̃:»̃• ̃ •̃̃̃̃̃̃••̃ ̃:z:bi'. :Mais il a voyagé dans les condition^ "Tes meilleures et les plus favorables à sa santé inquiétante, grâce il l'idée, charmante et vraiment digne d'un souverain ami des lettres, qu'avait eu S. M. le roi de DanemarcU. Frédéric VIII, craignant pour l'illustre poète les dil'ficuUés"et la ..fatigue du transport, avait mis- à sa dÏ3' position son wagon spécial,

Bjœrnstjerne Bjœrnson a voyagé é comme un souverain. Son gendre, M. Sigurd Ibsen, fils de Henrilc Ibsen,car ces deux glorieuses familles de lettrés se sont alliées, et ses deux Ailes, Mmes Ibsen-Bjœrnson et Lange n-Bjœrnson, l'accompagnaient..

A son arrivée à Paris, l'auteur d'Audelà des forces humaines a été accueilli par le commissaire spécial de la gare du ord. Qui venait lui apporter les,saluta: tions et les vœux du président du Conseil.

Les compagnies de chemins de fer français avaient fait en sorte que le malade n'eût pas à descendre de son wagon durant tout le trajet de Christiania à ̃Paris. La voiture royale fut transportée par ferry-bnat et rattachée au train qui venait chez nous.

Bjœrnstjerne-Bjœrnsonestatteintd'artério-sclérose. Il vient s'adresser, la science française 'pour radoucissement t ̃de son mal. Puissent nos médecins le guérir et ajouter ce bienfait a,u joli geste du roi de Danemark. Z>

D'ailleurs Bjœrnstjerne Bjoarnson, que l'éclatante renommée de ses écrits ont précédé, connaît déjà Paris. Il y a fait un séjour, voici quelques années. Il y possède de nombreux admirateurs et beaucoup d'amis qui tiendront à honneur de l'entourer et de lui prodiguer leurs soins déférants.

C'est une belle chose, et réconfortante, qu'à notre époque, qui mérite par ailleurs tant de reproches, 1:11 littérateur éminent trouve, de la part des rois- et aussi des lettrés, ces égards et ces atten-

tions.

Bjœrnstjerne Bjœrnson, qu'un souve-'

rai n nous a,mena, sera l'hôte de. Paris

qui souhaite de lui rendre la santé." André Nède.

A l'Etranger

La question du Maroc

PRÉCISIONS NÉCESSAIRES.

Un récent article du Journal des Débats parle du temps d'arrêt que viennont de subir les partisans de la grande politique marocaine Il dénonce les pu* blicistes excites qui poussent à une action militaire dont i! serait forcément impossible de limiter la portée.

J'ignore o» notre excellent confrère a pu trouver ces publicistes excités. Pour moi, malgré tout le .soin professionnel que j'apporte à la lecture des journaux., 'je n'ai rien vu, dans aucun d'eux, .qui puisse, de près ou de loin, être considéré comme un encouragement à une politique d'aventure. On- s'est plaint des mauvais traitements que les caïds de Moulay-Hafld infligent, d'une manière systématique, à nos protégés; on a dénoncé

les lenteurs invraisemblables des négo*

eiiatlén^^frbWffl^'à^FèWti^ffepiaii .niortP ïjtlB?5f rtc^^tfoW,>ncR|t- Wfâ ̃ llpfl,f^ WçôUilW '«âffenwfjt tykdëBvok

5 lonté problématique du Sultan; les'auffescréanciers, Anglais ou Allemands, n'étaient pas obligés à la même patience.

Mais est-ce que ces plaintes ne sori-f^as

̃ alsolument légitimes? Est-il Apossibl'e:de trouver là dedans la moindre tracs d'excitation? ̃ t Il faudrait pourtant s'entendre. Qua^M' nous demandons simplement qu'ori rê'specto nos clients et nos droitsi' "'qu'on marque quelques égards 4 nos'agea^, pourquoi une demande si modérée, si naturelle, prendrait-e-lle, aux yeux dp quelques personnes timorées, l'appa,^ rence d'une provocation ? Le Journal dfi% Débats estime-t-il donc que tout va pôp'r lo mieux dans le plus chaotique des. mondes ? ,J;'ai fait il y' a six ans, le voyage "d'ii Maroc ;jj& suis allé à Fez, par 4eg .phïines. herbeuses du. Gharb. J'affirme qii'-a:cette époque l'existei^cé ut 'les biens (Je^; protégés français étaient beauboup plufr surs qu'ils ne le sont maintenant. Et co-" pendant, depuis lors, nous avons eul'accord marocain de 1904, nous avonà eu la conférence d'Algésiras et 'f expédH tion de Casablanca, sans parler do l'arrangement franco-allemand. Ainsi, nous avons presque risqué une guerre avec' l'Allemagne en 1905, nous avons, :trpis ans plus tard, sacrifié nos soldats et nos miHions; et, comme résultat dei tous ces efforts, nous en serions réduits à to-> lérer ce qui nous aurait paru intolérable;; autrefois Là-dessus, les gens timides de s'écrier v1-- « Mais vous voulez donc une expédition militaire au Maroc, vous voulez englpun tir là-bas des centaines de millions, irà'mobiliser, plusieurs corps d'arméet V D'aucune manière, et nous som.înes,, au-. tant que le Journal des Débats, ennemis de toute politique d'aventure. Nous estinions seulement qu'avec les moyens d'action dont nous disposons, il nous'pst triés facile de faire un peu mieux respecter nos droits.. Quels sont ces moyens d'action? A tous' ceux qui ont le- désir de l'apprendra, je. ^conseille, de la manière la plus près- ^anîe, la lecture d'un admirable article- "'Se M. René Millet publié par la Bévue, politique et parlementaire d'aujourd'hui- M. René Millet connaît à fond la question dont il parlé il a visité le- Maroc »éout récemment. ̃:̃,̃<̃ A-, Il n'est pas de ceux qui, dès qu'il s'agit de politique étrangère, croient indispen;sable d'assommer ou d'endormir au préalable les lecteurs. 11 met dans tout ce qu'il écrit un entrain, une, verve endiablée. Ecoutez-le, par exemple, parler déstroupes de la police marocaine, instruites par nos officiers

Ce sont de beaux hommes, bien vêtus, rigulièrement payés. Ils mangent tous les- jours, et s'attirent par là une grande considération. I/an dernier, à Mogador, les sol- dats de Sa Majesté, qui ne peuvent en dire autant, tombèrent sur cos frères dont le soûl tort était d'avoir trop bonne mina. Les soû. dats de la police internationale défendirent vaillamment leur gamelle. C'est le seul fait' .d'armes qui soit jusqu'à présent à leur actif. Nous gardons au Maroc une situation absolument prépondérante. La diplbr/ matie si clairvoyante et si habile de M.* Pichon, parle dernier accord avec TAHemagne, a considérablement accru cette- situation. Nous surveillons la. perccptiôni' \:4^s dbùaflos 'c'est même1 çrâ;eo'¥ rt^HJ,

̃j.ç'çst grâce a cesmpdeste ^S'e9f "•^f$ifps^

qui. assis dans un corn' de' Wrêair, :'étfrveill.e les fonctionnaires marocains, empêche toutes les concussions et les vole-. ries, c'est grâce à nous, que le Sultan, tire dés douanes le plus clair de. son revenu nous avons l'organisation 'de- la .police dans la plupart des ports nous occupons la Chaouïa où les populations indigènes, protégées contre toutè'exàction et tout pillage, bénissent notrepré- sence: or,. la Chaouïa est le lieu: de pais sage nécessaire entre le Maroc du Nord et celui du. Sud, :entre Fez et Marrakech; nous tenons solidement la frontière algérienne, et, avec tous ces moyens- là, nous n'arriverions pas, sans aucune espèce de campagne, à rendre le Sùlta,n un peu plus accommodant

Ce que nous demandons est-i,l donc si extravagant? Nous voulons qu'on accorde à nos protégés et aux associés agricoles les traitements qu'ils >ree.e- vaient Nous voulons qu'on- liquide-, au plus vite, cette pressante affaire;de- l'emprunt, parce que les Créanciers étrangers, les Allemands notamment, si' ,nous sommes- impuissants à' faire, ac- quitter leurs créances, pourraient bien ̃contyaindFe' leur gouyernement, à- s.'en :mêler. Que dirions-nous, par exemple», si l'Allemagne, perdant patience: i .la, longue, saisissait les douanes d'un :.de& ï ports marocains.? .,̃̃“ »;i s Dans une pareille demande, si raison- i nable, il n'y a pas, encore :un coup, la. moindre trace, d'excitation.- Nous*, avons ̃] trop de confiance en M. Pichon, pour- s} n'être pas. sûrs qu'il est de cet avis et:;i., ,;< qu'il saura nous,. faire accorder^à. ce-tj s égard, une prompte et entièro. satia- <;

faction. ̃. ̃̃•̃ ̃ vr .1

.;••<̃ ̃ Raymond Beeiqu,iy. ,|

DERNIÈRES NOUVEL LES L'Autriche et la Russie

Saint-Pétersbourg,;10 novembre/ A la suite do l'article (le la Fortnigfitly 8eview, relatif au consentement préala^fca. dfi. M. IsvolsJjy à l'annexion de la Bosnie^- je Novoië Vremia a adressé à M. d'jEh'rén'ïial le télégramme suivant: •̃̃ Votre Excellence a certainenwnt pris.«onrjaissauce, de l'article paru dans le der.n,i,er. iwnWn? de la Forlnightlti lieview. traitant ]os:faits qui ont précédé l'annexion de ia Bosnie cet article lef expo§« en se plaçant au poirit do vue du Pflibitiêf ds'Vienne. L'opinion des cercles politiques considère cet eïposé comme, devant' sojHir de" répoiiso a l'article pai'u on son temps.. dan* la me-niB'ravua, et ftc«u«ant la diplomatis.ftflstifgv- i liongroUo- de manquer de loyauté daivs->cotts question vis-à-vis du cabinet do" Saint-T^teçs-

bourg.

'.Sovoîè Vremia s'est fait Un devoir1 de ftifen- '̃' tibnin'-i'. iiijpai'tialeînent ces deux articles. Ppiu1 tout commentaire, notre lournal a émis le- vœu que la société russe, à juste 'titre. 'si .fortement' intéressée sut1 touto question touchant i la- près-

qu'He \Jall,¡¡I1Ü¡t.le, fut ('D11I1 masetgnt''e.g0.r,9.üi

au'ile .balkanique, fût colin reaseignée .par qa.u

de droit sur los ponrpaHer? ayant précédé i'anv

Aujourd'hui. Y Agence télégraphique rite $c\(ni-'Pètersbourg. dont Votre Excellence "ti'igaore pas |e caractère. dôment, do -la manière la plu? catégorique, l'exposé de la Forlnighlly lieview. Une proposition de la part du cabinet Impérial suggérant l'annexion de la Bosnie et da l'JHerïégovine et. encore moins celle du saPdJtU»- dÊ Novl-Barar n'aurait jamais existé et ol.lç serait ,due à une interprétation erronée du hi^moîVe secret, maÏB en partie dévoilé, iju, 19 juin 1908. Désireux de pouvoir placer 'notre société à même déjuger impartialement cette question qui la touche de si prés, et dans le but- d'aider ^.l'établir la oonflanoe entre les deux pavs, ainsi

qu'à niellée fin à une polémique éniineijïment,

nuisible aux bons rapports i de ji M^tsiS-fl* ̃

jl'Auti-iclie-Hongrie, leWWit^f r%mWkff$ èWeï'

.de prendre ,ujie voie inusitée et de.f,'iylressef dif,-

~a, e ~mw, d.¡~e t~tt~·90ttrv~e t~`1~3âd~i~~â;f

,l't)ot¡¡fI*nt ¡¡:m¡lè ~WèJ.iI!f~ '1ii~b!' læ, iir~iJt"i1H f

elle le juge possible, de' vouloir bien nous venir en aide dans ra'ccoinplissenient de lit tâche que nous;nous sommes proposée.-

Le baron dl/Ehrenthal a répondu par le télégramme suivant:

.Veuillez tenir compte de la réserve que le devoir m'impose sur les négociations entre le» cabinets et me permettre de me borner à cons•tater que le communiqué paru à Sainf-Péter?bourg confirme le langage que j'ai tenu aux Délégations.

Un. échange de vues amical avec la Ruèsjo a a procédé l'antiexiort de la Bosnie et rf|er?.effovine jo ne saurais' aller plus loin 'dans njos assortions aussi longtemps que les cabinetg de Vienne et de Saint-Pétersbourg n'auront Pg» jugé ppportun de publier leur correspondance relative à la question.

Je suis sincèrement reconnaissant des motifs ,qui ont inspiré yotro télégj'amnfev

^Le voyage de IVI. Stolypine ,;̃̃̃ Saint-Pétersbourg, 10 novembre, M: Stolypine vient de partir1 pour Livadia, 1 il doit présenter il l'Empereur un rapport détaillé sur la situation intérieure.

Noiis sommes en mesure d'affirmer que lo président du Conseil, qui s'est acquitté jusqu'à ce jour avec un si remarquable talent de Ja .lourde mission assumée dans les cir'constances 'critiques qui sont encore présentes tous les esprits et où il à su apporter autant d'énergie que de sage libéralisme, se propose d'exposer il l'Empereur de quelle "façon ot dans quelles conditions il espère grouper autour du cabinet au sein do la Douma une majorité solide et stable eh ralljiàhj; à'^sa cause le groupe octobriste où, com'me nous avons pu le voir à Moscou, des tendances nouvelles ont fait naître des exigences peut-être un peu prématurées. M." Stolypine, qui a su faire preuve d'un esprit politique et d'une si fine subtilité, saura sansaucun doute d'ailleurs aplanir ces difficultés passagères, et nous sommes persuadés 'qu'il usera du crédit si légitimement acquis impies de son souverain pour faire imprimer ̃ à la; direction dés affaires intérieures de l'Empire l'orientation sage et modérée qui convient à la 'situation. René 'Marchand. Le roi de Portugal à Madrid Madrid, 10 novembre.

Le- roi Manuel et le rdi Ali^honse, en compagnie de quelques invités, sont allés chasser dans la matinée dans la propriété royale de Casa de Canipo et sont rentrés au palais tsans incident. y

Contrairement aux bVuitg. mis en circulation à l'étranger, le roi Alphonse est en excellente santé,

Les relations anglo-allemandes ̃>̃ Berlin, 10 novembre.

A propos d'un article parii dans le Novoié Vrémia sur la diminution du budget militaire allemand et sur Tavènoment d'une nouvelle politique en Allemagne, le Berliner tolcalameiger croit savoir q,u'il n'y a pas à proprement parler de politique nouvelle mais que cependant lès relations aiiglo'-allemanclos ont pris ces dernier^ temps une allure1 beaucoup plus amicale'. Bo\xefox. ̃%

Bruits de arise à Constantinoplé Constantinople, 10 novembre. Il circule ici des rumeurs, dont on ne peut contrôler leuien fbndè, concernant un changement ministériel immédiat. On dit, en parti'dulier, que les ministres jeunes-turcs se retiiraient du cabinet..

La question orétoise

>' M. Pïàhon, ministre des affaires étrangères, a'rèçu hier, dans l'après-midi, Naoum-

pacha, ambassadeurdélTurquie à Paris, qui

Jui a remis la note de son gouvernement roila|ive aux affaires^crétoises.

rr 9 ^ome, 10 novembre. H 'f Le bruit d'après lequef ies puissajicw'pi'è- tectrices auraient déjà répondu à la note turque au sujet de la Crète ne repose sur aucun fondement.

Avant de ré.pondjre, les quatre puissances doivent procéder à un échange de notes, et elles viennent peine de' prendre connais- sajnee de la communication ottomane. Constantinople, 10 novembre1. Le bruit court que la Porte a ordonné le renforcement des fortifications de Preveza, JajQrèce fortifiant Arsa après avoir fortifjé Larissa.

Manifestation française à Mulhouse t Berlin, 10 novembre.' '̃̃ Le Berliner Lphatansciger reçoit de Mulhjuse le récit d'une manifestation qui s'est produite dans un grand hôtel de cette ville :r4cjuQnté par les officiers de la garnison et aaji' l'es principales familles indigènes. L'orchestre ayant, au milieu d'un potjobrri, commencé a jouer In Marseillaise, la jlps grande partie de l'auditoire entonna 'aïr national frailçaïs qui se termina par les :ri$ frénétiques de « Vive la France n Quand peu après retentit l'Hymne aile-.n(md,' le même public fit entendre de vives jrptçstatipns on siffla, on frappa des pieds et es Allemands furieux quittèrent la salle.' Contre l'anticléricalisme

i, '̃̃ Rome, 10 novembre.

Interviewé par lo Messagejr.ro, Je député:

socialiste, M. Enrico Fërri a condamné ranticléricalisme exagéré qui excite le fanatisme religieux des populations qui, dans leurs misères' matérielles et morales, trouvent dans la •j'oligion un des rares réconforts de leur exis-

Henw. .• 1

yf. M. Ferri a conclu que le gouvernement qui succédera au ministère Giolitti devra défendre l'autorité laïque niais éviter soigneuse^nient, même la simple apparence de persécu- ter l'église.

) Les affaires marocaines

El Mokri. l'ambassadeur marocain actuellement à Paris, déclare cpmplètemeiH in- exacte la nouvelle, du recrutement en Turi-quie, par ordre de son gouvernement, d'instructeurs choisis parmi les offlciers et sousofficiers exclus de l'armée par le régime

eune-turc.

*> il affirme que si des instructeurs turcs sont arrivés au Maroc. ils s'y sont rendus de l'ieur propre mouvement, pour chercher une

situatipn,

· Madrid, iC novembre. Une attaqué s'est produite hier soir, à Allucemas, au moment où des émissaires des tribus voisines traita.iertt les conditions de paix' avec commandant de la place.

;r A la Douma.

̃•"̃•" Saint-Pétersbourg, iû hovembre, La Douma a voté en premiers lecture, à une rgraftde majorité, l'application du principe de Taloi Bérenger a tous les délits, même aux .délits politiques, puis elle a entrepris la clis-

cijgsion 'd'une interpellation des socialistes

démocrates au sujet de la dissolution des syndicats ouvriers*

̃-̃ Lejg^rpplèajU du, <miiii9tre' do l'intérieur a déclaré que les syndicats étaient employés comme centre d'agitation révolutionnairo. Un nouveau chemin de fer

*'• perlin, 10 ijoverobre. Aujourd'hui a été. expérimenté pour la pre-

mière fois, à Berlin, un-nouveau système de

chemins de for rapides à un rail, dont M. Auguste Soher], le grand éditeur de Berlin,

est le promoteur.

Le ministre des chemins de fer, M. Brei. tcnbaclï, pt un grand nombre d'ingénieurs et rd industriels assistaient^ «eMe •o»péi>4<?»«e(^

d'fineraiid intérêt, scientifique. Le ministre,,

(l'"n-£H, ra.l~ iU"térê,Lsc, "SCientifiql,Up, Le m}nil:\tre,¡

tu»;#fe u wmm\(m^$&iSç&m &i "w$n* sue j&t,

noxion.̃'

douze kilomètres à l'heure. La'vottiïrfvj|îojît

douz. e. ,k.ilOmètl'e. S à 1. 'l~eu.: re: ta,\voit. tÎrf\'tIoht

on avait' caché les moteurs, semf>laif bVolè'r

^sur le rail unique avec une sûreté étonrianto et sans le moindre déplacement d'équilibre elle avait l'air d'une automobile qui patine- .rait sur sa quille. Le rail, de petite aiitîcnsion, sur lequel glissent quatre roues placées sur le même plan, a ceci de particulier qu'il est flanqué des deux côtés de deux fils de laiton, soutenus par des 'isolateur! siift vaut le principe des fils de. télégraphe. Richard Scherl est d'avis que 00 nouveau système de locomotion rapide une foîs mis: au point peut révolutionner les conditions économiques du monde; Il est en tout cas extrêmement ingénieux. Le ministre a vi ver,- ment complimenté M. Auguste Scherl, BûNNEFOX. 1Ç;,( -)

Faux magistrats

Berlin, 10 novembre.

Il y quelques jours, trois malfaiteurs, Ludeclce, Warnicke et Meier, s,'intTOduisireiit au Tribunal de la Griinerstrasse ils y.Toyô* tirent les.robes et. se, coiffèrent' ^es toques. des juges et, ainsi habillés; parcoururent les ° corridors, s'introduisirent dans lés chae'ibres d'audience, y prirent un sceau, des formu- laires, étudièrent les actes puis s'en allèrent d'un pas solennel.. 1. -,•̃ Quelques jours après, un des trois complices encaissait chez des plaideurs les sortîmes' dues par eux à la justice, après leur avoir présenté des avertissements tout à fait* cor- rects.' '̃̃•̃ V}'- '̃> Cette aventure, qui rappelle celle du fameux capitaine de Kœpenïck, amùsè Berlin où les mascarades ont décidément du succès.. BONNEFOX. 1

COURTES DÉPÊCHES

L'archiduc héritier François-Ferdinand ? et Ja duchesse sa femme, sont partis hier soir da Vienne pour Berlin, sur l'invitation ds 1 empereur d'Allemagne. '•. -r On dément de Rome la nouvelle qu'un accord signé à Racconigi ait été communiqué

aux ambassadeurs d'Italie et de Russie a"'

Paris et à" Londres. M. Kokovtzof, ministre des fuiancoa.de'. Russie, a quitté Kharbine pour rentrer a Saint-Pétersbourg.

Le corps diplomatique à Addis-Aba^a ,t; a été informé que l'amélioration de la saiïté du Négu^ continue.

r- Le grand-duc Alexandre Mik'aUovjtch, président honoraire, .du comité p'our j'aperà^ sèment de la flotte russe, a, invité par un. rescrit le président, effectif de ce comité à consacrer le reliquat de 1,750,000 francs' de la souscription à construire des ballons' et '.· des aéroplanes. '̃̃ ̃ Les journaux allemands annoricoht que le baron Marscliall de Bieterstein.'ambàssa-i:' deur d'Allemagne à Constantinople, ̃songe*' l'ait à prendre sa retraite. ̃̃̃̃̃. Le Consoil de^ ministres de Turquie a définitivement aceordé à la Compagnie' Ijj-nch la concession de la navigation du Tigre et,,r. de TEuphrate. ,s, j i Les observatoires de Florence etd« -M'i-- lato (Calabre) ont enregistré hier matin un très fort et très long tremblement à une distance .évaluéo à 9,500 kilomètres de Florenco.

Les mineurs de sept mines de la Nouvelle-Galles du Sud ont déclaré la grève, entraînant le chômage do milliers d'ouvriers d'autres industries. ;"• ̃̃'̃ Une collision s'est produite, dânsja. Co-' lombio britannique, entre un train de voyageurs et un train de marchandises. Il y a eu quatorze tués et huit blessés, dont quatre no survivront pas.

̃- –<~s4t^r**s*- .̃̃i,.i,, ̃'

ï 'Fi^airo-£à-]liéhdr^fJ:' Les suflrctfjelles qui ont brise hier des vitraux du Guildhall ont comparu aujourd'hui devant les magistrats et ont été conejamnées à 135 francs d amende ou mois de prison avec travaux forcés. Elles ont naturellement choisi le martyre, J. Cotjdurieh.

3 LETTRE D'ITALIE ~w

–»♦•«- ̃̃'

x L'Jtalie et la TripHoe ̃ Rome, 8 novenibru. ,̃ ',̃

l' J'ai pu constater que, dans les milieux officieux et, parlementaires italiens; on commence à éprouver une certaine irri- ̃ tation' au sujet des efforts indiscrets que déploie la presse austro-hongroise pour ̃ affaiblir l'entente qui existe entre l'Italie et les autres Etats dont la politique iVa:' pas de contact direct avec la Triple Al-

liance.. ̃̃ •; "̃̃

Hier, c'étaient les commentaires tantôt" ironiques et tantôt ouvertement niai- veillants sur l'entrovuo de Raccornigi;' 'aujourd'hui, ce sont les prétendues ré- ̃ véiations à l'aide desquelles quelques- feuilles viennoises, qui ne laissent pas d'avoir des attaches officieuses, voù- ̃"̃' draient faire croire, d'abord, que les ministres italiens avaient .promis aU roi Georges de proposer et.de soutenir J.'an. nexioti de. l'île de Crète à la Qi?èce çt, ensuite, que ces mêmes mïnisinea' ohî manqué à leur promesse et ont déçu;;lè3 espérances dont ils avaient leurftWe souverain. On espère ainsi faire coup double et placer l'Italie en inauvtttse posture devant la Grèce et devant la

Turquie. .̃

Ces manœuvres, je le répète, produi-, sent ici un effet fâcheux et créent des courants d idée et des impressions qui pourraient, à la, veille de l'expiration de a Triplice, dérangier. les caljeuls de> la di-c i.u plomatie austr.o-germaniq.ue.i ̃ ,.i. I L'Hon. Ljui>gi Luzzatti, dont les: senti- ments de sincère amitiéipour. la Franco. ne se sont jamais démentis,» vient-d'a»; dresser, il un grand périodique allemand, un article qui est très commenté et qui, i1 travers les précautions, de langage que commande la bienséance internationale, laisse percer la mauvaise humeur à, 3a- quelle je fais allusion. M, Luzzatti, tout en affirmant quel;in- limité établie dans les rapports entee la France et l'Italie exerce une influonne salutaire sur les rapports entre laFrancc- et l'Allemagne, avoue que les relations entre la monarchie italienne et l'empire., des Hohenzollern ne sont plus, actuallO' ment, aussi intimes qu'autrefois. Le chef aujourd'hui reconnu de ta politique conservatrice à la Chambre italienne ne;, se gône pas pour ajouter que, même sur w le terrain flommercial,î'Jtalie a jaué.visn-yis de rAllemagno, le t'ôte de dupe. Et II cite à l'appui do cette thèse los statis- tiques douanières des deux' pays qui, quoique différant sensiblement les unçs des autres, prouvent que les importfitations allemandes tirent, du régime.. conventionnel en vigueur, des bénéfleos bien autrement considérables que ceux qu'en tirent les importations italiennes' Jusqu'à présent, il n'y avait de mési'n- teljigence qu'entre et l'Autriche; niais la brouille fait tache d'huile et em-' piète sur les relations avec l'Allemagne:

JSlauvais signe, surtout si Ton songé. qviQ

le! bail a.g% 'îrWMl'liarïfe â##8rJtii-

'le! bail, ~.ova'i ~tM 'M 9{ÎNf~ .ja'jv

ét~thel.' 'J¿JH~'J~ "lJil~ ~*1 ~IJY

se l 5' ~sht' J. 1k~~ro~p;1rQè{jd

de^ éJ^flfts^Wfi^é'rfta^Mi'MWJ&W^vo^-


L'AFFÂIREMNHBIL

SEPTIÈME AUDIENCE

^ariette Wolff Le Vert-Logis Décidément,; l'affaire Steinheil -produit l'effet d'une pièce de théâtre qui' serait tirée d'un roman. Malgré la vie qj}e lut donne les débats, ce procès a quelque chose de déjà vu. Tous ces persqnnàges' qui défilent devant le jury; nous les connaissons, nous avons vu leurs silhouettes en cartes postales, leurs gestes au cinématographe, nous avons iriême lia dans les journaux les dépositions' qu'ils avaient faites devant le juge 4iristructiori au sortir du cabinet du Magistrat, en effet, nous l'avons appris Hier, les; témoins se rendaient dans les jojiireàux de rédaction. Singulière affaire oîi'tout le monde a sa version, son hypothèse,, son roman, où chacun est tour à;tour soupçonné, suspecté, sans compter ceux, que la femme qu'on juge a ellemèirië' accusés. Et dans l'incertitude où se •' débattent les consciences, chacun voudrai*' à l'audience, dans quelque éclatant coup de théâtre qui resterait à jamais 'légendaire dans les Causes ,cé/êîreS, voir confirmer son hypothèse. Et on attend on ne sait quoi, l'imprévu, l'in'cidSnt dramatique qui fera jaillir la lumière'.Mâis tout a été dit, tout même à été lu eh cette affaire, et nous n'aurons point de^drame, point de coup de théâtre, point d'arrestation à la barre. 'L'avocat général, devant un auditoire frémissant, ne se dressera point dans sa robe rouge pour tendre sa-dextrc vengeresse vers un témoin en s'écrian't: «Voilà l'assassin » ou « Voilà le complice » Et ceux qui poùvâi«nt l'espérer ontété'déçus.-De qui, d'ailleurs, pouvait provenir ce coup, de théâtre? De Mariette, d'Alexandre Wolfï;deMme Steinheil? Et pourquoi donc'? N'bnt-ils pas' tous été interrogés, questionnés par deux juges d'instruclibri;.p'ar police et par les reporters; notre imagination'ehfiévrcc voulait du nouveau à tout prix, et s'il n'en est plus au monde, ce, n'est certes pas surtout à la Cour d'assises que nous trou- verons un peu d'inédit. On pouvait presque prédire, à l'avance que l'audience d'hiern'apporterait rien de décisif. Elle1 devait être sensationnelle pourtant > cette audience; on y entendit, en effet, Mariette et Alexandre Wolff. L'une, là, confidente discrète des secrets de Mme Steinheil l'autre, celui qu'elle désigna un jour comme le seul'assas, sin de son mari et de sa mère. Mais nil'un-ni l'autre n'apportera rien d'inédit aux dépositions que nous connaissons déjà et que la presse reproduisit. M. le président de Valles fera pourtant tous ses efforts, dans sa recherche de la vérité, pour essayer d'obtenir des témoins quelque chose de nouveau, d'inconnu. Il insislera sur les moindres détails, pressant les témoins de questions, insistant sur leurs moindres contradictions, les indiquant aux jurés, précis, minutieux, et malgré toute la finesse, tout le tact du, magistrat, nous ne saurons rien de plus que ce que nous savions. Au

cSnSSf?^11^61^

connaître f s. r

La déposition de Mariette Wolff rempjira à elle seule plus de la moitié de l'audience. Pendant deux heures et demie, Mariette aura à répondre aux questions. du président.

Ces questions, elle les connaît à. l'avance, le juge d'instruction les lui a posées maintes fois, et elle ne sera ni surprise ni émue de cet interrogatoire. Mariette Wolff a cinquante ans; elle .est petite, robuste; une mâchoire inférieure proéminente donne à son visage ravagé une impression de lourdeur bestiale. Elle est tout de noir; habillée, et t de la petite capote noire qui couvre. sa tète, pendent deux rubans de tulle ou.de crêpe noirâtre. Autour ,du cou un petit collet de fourrure noirâtre. M. de Valles interrogé; les questions. seront, précises, comme celles .que, dans son cabinet,.devait poser M. André. Il l'interrogera sur son passé, sur sa vie, sur sa forcé musculaire, sur l'emploi de sa nuit le jour du crime, sur son attitude en présence des cadavres; sur sa tentative de suicide, la fameuse « nuit des aveux », comme si oette femme pouvait posséder « un secret plein d'horreur » qu'elle ne. voudrait point dévoiler.

Vous êtes.yeuve depuis quinze ans au moins. Votre mari était cocher de fiacre, et vous; étiez porteuse de pain tout en faisant des ménages.' Puis Mme Steinheil vous prit comme domestique deux ans avant le crime.

--Oui.

MmeSteinheil connaissait vos enfants ?

= ^:TOUS.

̃Alexandre surtout?

Non, c'était celui qu'elle connaissait le moins.

Elle le connut enfant, elle le tutoyait pourtant ? q

-Oui. •' « Les questions portent ensuite sur Tint^rieur.du ménage, sur les gages de Mariette, soixante francs par mois, que Mariette nous dit-elle, n'exigeait pas à chaqije fin de mois, préférant recevoir plus d'argent en une,seule fois.

Le ménage était lourd, pénible, vous étiez avec Couillard la seule domestique? 'l Mme Steinheil m'aidait.

-:Elle était très forte, avez-vous dit, aussi forte que vous?

pt je vois madame Wolff,que vous êtes très vigoureuse.

Madame faisait ce qu'elle pouvait. Etait-elle capable de soulever des meublés?

Oui, autant que moi.

̃M. Vallès voudrait éclairer le jury sur l'intérieur du ménage Steinheil ̃̃̃ Vous avez dit que vous connaissiez les amis, les amants, le mot est de vous, de Mme Steinheil ?

.Madame n'a pas eu autant d'amants que ça On a exagéré.

'r- Vous connaissiez pourtant. M. Chouanard. En connaissiez-vous d'autres ? (Fièrement Mariette Wolff répond Quand on est domestique on doit tout voir et ne rien dire.

Et sur les amants de Mme Steinheil, effectivement, elle dira peu de chose. M. Chouanard, M. Balincoui't, M. Bordérel sont les seules personnes qu'elle vit au Vert-Logis. Là, nous dit-elle, on se rendait souvent en famille; Mme ̃ Steipheil^V ,fajsait-> apjJM$êr Mtn§ Pré$ vosf,"ei Mlle Marthe, MÎTe Prevosit" D'un hbmm^jj^pn^ mystérieux- qui serait

venu- au Vert-Logis, Mariette Wolff ne sait rien. Elle sait peu de chose, du ,reste. Mme Steinheil se faisait-elle adresser ses lettres chez son amie Mme Prévost? Elle l'ignore.

Mme Steinheil était-elle bpnne>vcc son mari? Oui, très bonne.

Elle ne le rudoyait pas?

Je ne m'en suis jamais aperçu ? 9 Ah Vous êtes en contradiction avec tous les témoins entendus à l'instruction. Mme Steinheil, qui jusque-la écoutait silencieuse, se dresse ̃ Oh vraiment monsieur le président, vos paroles Il n'y, a; que deux domestiques Conan, qui a déposé je l'ai soigné comme pas Tme 'femme du monde ne l'aurait fait, et Tissot, un, valet renvoyé, toujours ivre, choisissant pour boire les jours où,je recevais.,

M. de Valles laisse parler, MmeStein- heil, puis revient à l'interrogatoire de Mariette.

Mme Steinheil vous a--t-elle dit, après la mort de son mari « Enfin, je suis libre C!est là, on le sait, une, des charges de l'accusation.. ̃̃ Elle ne l'a pas dit comme cela. Un jour, elle m'a dit « Me voilà libre. » J'ai compris qu'elle voulait dire que la garde-malade ne venait plus.

M. de Valles tire une feuille de son dossier, c'est l'interrogatoire de Mariette devant le juge, il en donné lecture: Mme Steinheil, disiez-vous alors, m'a dit un jour tristement « Je suis libre, je ne compris pas le sens de ces paroles. » Voilà votre déposition, madame, ajoute M, de Valles, qui semble un peu attristé des éter-rnulles contradictions entre les dépositions devant le juge, et celles faites à la barre. t 4 Nous en verrons d'autres.

Il poursuit, questionne Mariette sur.

les infusions de pavot que prenait M, Steinheil c'étaient, dit le témqin des gargarismes sur les mœurs de M. Steinheil. v;

Jamais je n'ai rien entendu dire, répond Mariette. Il adorait et admirait sa femme. Mme Steinheil aimait-elle beaucoup sa mère ? Oh oui Elle la recevait toujours bien. Ne disait-elle, pas, lorsqu'elle venait t; « Encore maman »

Elle disait cela comme elle aurait dit autre chose, comme je l'aurais dit moi-même. Des bijoux, Mariette Wolff ne sait pas grand'chose. Elle est allée à Bellevue' chercher un paquet que lui indiquait Mme Steinheil.

Quand je fais des commissions, je n'ou-rvre pas les paquets.

Oh vous êtes le modèle des domestiqnes répond M., de Vallès.' Vous a-t-on donné une autre commission ? Ayez- vous porté un peignoir mauve chez le teinturier pour le teindre en noir? 2 Je ne sais pas. ..̃

Sur tout ce.qui précède ou suit immédiatement le crime Mariette Wolff sait peu de choses.

Quels étaient les projets de Mme Steinheil le jour où elle a quitté le Vert-Logis pour aller cher sa mère ? Depuis dix-huit mois, je,'serais bien en peine de le dire.

Nous approchons, cependant, d'un moment terrible, dit M. de Vallès, et tous ces détails ont bien de l'importance.

Le président veut à tout prix les connaître. « Je ne sais pas », répondra toujours Mariette.

Qui a couché au Vert-Logis le jour où Mme Steinheil est allée chercher sa mère? Je ne me rappelle pas.

M. Buisson y était, on le sait.

Je ne sais pas.

A quelle heure Mme Steinheil a-t-elle téléphoné ? Je ne sais pas.

Mlle Marthe était-elle malade ?

Je ne crois pas. Elle ne me l'a pas dit. Je note ce détail, dit M. de Valles. L'après-midi du 30,.Mme Steinheil vient en effet, à Bellevue, tenir compagnie à sa fille qui, nous a-t-elle dit, était malade. On se promène en voiture, on cueille des fleurs. Etait-il, à ce moment, convenu que Mme Steinheil coucherait le soir à Paris t Je ne le savais pas, répond Mariette. M. Buisson devait-il venir?

Je l'ignore.•̃

Mme Steinheil vous a-t-elle téléphoné de Paris?

Je l'ignore.

A l'instruction vous avez dit « Madame devait me faire connaître sa réponse par téléphone, et elle m'a téléphoné. » Or, on a examiné les registres du bureau des téléphones, et personne n'a téléphoné au Vert-Logis.

Je ne me souviens pas.

Qu'avez-vous fait après dîner?

Je suis restée une heure avec M. Buisson. Oh c'est important, car M. Buisson n'a a jamais dit cela.

Je ne sais pas si c'est une heure. Que faites-vous ensuite ? °

Je me couche. ̃

Vous vous êteslevée à six heures unquart, et entre dix heures du soir et six heures un quart, vous n'avez vu personne pensantes 4aps. :Mim$.&3 (Mouv^mfcnt. i. m i

S' "<ini.!jf L (ÎÎ~l i J1LI f~fB':a

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v^nti soft ̃ 4"^ uflai.fQQ.us^e ̃ deyai-at; -le

Jugie d'instruction interrogée pour don-

̃nerî'emploi de sa nuit. `

Combien donc faut-il de temps pour aller 4<î Belleyue à Paris? '?

:3e ije sais pas, dit Mariette Wolff. Jamais je n'ai fait attention.

Il faut de trojs quarts d'heure à une

.heuse». »

-r-.Çt de la gare à l'impasse Ronsin ? i Je serais bien en peine de le dire. –.j'ai fait moi-même le chemin. Il faut dix minutes à un quart d'heure 1

Oii dirait qu'une hypothèse nouvelle a surgi' dans l'esprit du président, qui, 'comme c'est son droit, les suggère toutes. VÎËt; pour la première fois peut-être dans'un procès d'assises, nous voyons dans un acte d'accusation comme à l'audience surgir des hypothèses, se poser,, d'angoissants points d'interrogation. Il- insiste sur la conversation de Mariette iWôlfï et de Mme 'Steinheil pendant la proïjnenade dans le bois de Meudon. Mme Stèinheil. vous montrait les différentes allées ceci est l'allée de l'Ermitage, celle-ci l'allée du Bois.

C'est tout naturel.

Jstije dimanche matin, jour où on a appris le crime, vous êtes habillée dès le matin avec les vêtements que vous mettez quand vous venez à Paris.

<– .̃Non; j'avais toujours ma jupe noire.. Ce n'est pas moi, c'est Remy Couillard ,qui en..a fait la remarque. A quelle heure vous, a-t-on vue le matin ~1

A sept heures un quart, lorsqu'on a téléphoné de l'impasse Ronsin.

Le docteur Achéray lui apprend alors la terrible nouvelle par téléphone. Et immédiatement, connaissant «cet accident, ce malheur », comme disait Mariette, elle prend le train pour Paris et se rend auprès de Mine Stèinheil. ̃ Vous la voyez ?

Oui, je l'embrasse et c'est tout.

Vous ne lui avez rien dit, rien ? 'l

Je ne me rappelle pas. Je me souviens de l'avoir embrassée.

Et longuement, très longuement, Mariette Wolff sera questionnée sur son attitude impasse Ronsin. Si elfe ne se souvient pas d'avoir parlé à Mme Steinheil, elle se souvient –et ce souvenir est inoubliable d'être allée regarder les cadavres à l'endroit même où on les avait trouvés. A midi, on vint les retirer pour les mettre en bière et les transporter à la: Morgue et Mariette assista à la mise en bière.. Avant qu'on ait enlevé les cadavres, avez-vous parlé à Mme Stèinheil? ~?

1 Je ,ne peux pas le dire, on perd la tête 'ces jours-là

Etrinterrogaloire seraplus pressantencore.. Mariette sentbien qu'elle n'est plus un témoin ordinaire; ses répliques se feront tranchantes, hargneuses parfois. Vous aimiez votre maîtresse profondément.. Il ne se passait pas un soir sans que vous l'embrassiez, et vous ne lui avez pas parlé ce. jour-là.

La police était auprès d'elle, et ma fille était entrée avec moi.

Qui a changé les draps de Mme Stèinheil?

Je ne sais pas.

Alors; du chagrin, de la douleur de Mme Stèinheil, vous ,ne vous rappelez rien, .srqusuB,'ayez rien vu?.

r-Qu.G;voule!Z-v,ou9. Rue je vous dise ? J!é- tais.p^uJfl versée. ,k ̃.i>->s,, -• ..•> ,̃[̃; ,>̃ ,,Mnie Steinheil. s'est-elle. levée? Je ne sais pas.

Vous aimez votre fils, et bien supposez qu'on vous dise qu'il est assassine, vous vous lèveriez?

Je suis une mère, je le défendrai jusqu'à la dernière goutte de mon sang!

Vous posez là Une question tendancieuse, s'écrie Me Antony Aubin, ce n'est pas à comparer.

Pendant quelques instants, Mariette Wolff semblera vraiment une accusée Voué avez vu les cadavres, madame. Vous êtes-vous occupée de la façon dont ils étaient étranglés ? 2

Non. ̃ ̃̃̃̃̃̃-̃:

Ni de la provenance des cordes, Elles étaient prises dans le placard où vous rangiez vos cordes. C'est établi.

-'On me l'a dit. Je n'en sais rien.

--Vous n'avez pas regardé les nœuds ? Cela eût été important. Le docteur Balthazardnous dit que c'étaient des nœuds dits de « galère.,» employés par les mariniers et les palefreniers; vous êtes la mère d'un maquignon et la femme d'un cocher. (Mouvement).

–:Je n'ai rien remarqué, répond Mariette

avec .tranquillité l

Non; elle ne sait rien. Et pourtant; ses moindres mots seront passés au crible par le président. Ce qu'elle a fait le len-« demain du brime, elle ne le sait point. Après la suspension, pourtant, elle vien'dra nous dire qu'elle est sortie de l'impasse Ronsin pour porter un message téléphonique au bureau de poste. A toutes les questions elle répondra « Je ne sais. Le crime n'a point fixé ses souvenirs. Mais par contre, de la « nuit des aveux », elle n'aura rien oublié;* mais ses réponses seront en contradiction formelle avec celles 'des témoins entendus à la précédente audience.

-y- jjç 25 au soir, dit 'Mariette,' Madame ;rentre du Palais; elle ne pouvait plus se porter. Elle prit un peu de thé et du jambon. MM.Hutin,de Labruyère et Barby sont venus. Qu'ont-ils dit?

Je lie sais pas.

Vous avez, ils l'ont répété, échangé avec Mme Steinheil un long regard.

Rien d'étonnant, je regardais toujours ma patronné.

•: Oh fait Me Aubin, qu'est-ce, au fait, qu'un <t long » regard ?

Mme Steinheil n'était pas une femme, continue Mariette, c'était une loque, un cadavre! '̃

Oii vous dit de passer le thé par la fenêtre et de ne pas entrer; vous êtes entrée.. i– Oui, il n'y avait plus personne que M. Barby dans le cabinet de toilette. Madame. ;était si malheureuse on la remuait comme un enfant Elle m'a demandé de la strychinine. J'ai dit « Non, madame, non! » et j'ai dit a .M, Barby « F. le camp »

Il en' fut frappé, répond M. de Valles, car vous étiez toujours très polie. Vous avez parlé à Mme Steinheil. Votre conversation n'a pas été-entendue, mais un témoin a répété ce que vous avez dit à Mme Steinheil « Je nierai tout quoi qu'il arrive! » Que voulez-vous que je nie?

Je vous le demande

Sur la tête de mes enfants, je n'ai pas dit cela.

Et les souvenirs de Mariette sont très précis dans cette nuit de terreur et d'af-folémerit général.

Avez-vous voulu vous suicider? i– Jamais de la vie.

Vous à-t-on dit que votre fils Alexandre

était, l'assassin ?.

était 1, T~e i i~a ) P`~ a r a ~==;i v a r r

~n~

f* jM^rj|p£ 'affile .jgù:éiW4$& vp#1u

s'asphyxier avec le fourneau à gaz; si elle a envoyé son chien Champagne dans le jardin, c'est parce, que la pauvre bête avait trop chaud auprès de la salamandre.

Vous n'avez pas dit en montrant le revolvei' « C'est mon salut. » `'

Ce n'est pas vrai Avez-vous dit « S'il y à des perquisitions, je ne veux pas qu'on confonde mes petites affaires? »

Je craignais qu'on ne mît le feu à la maison; j'ai rangé quelques' papiers et quelques bijoux. Puis je suis restée là, et je ne sais plus.

Elle a eu, cette mère, son fils accusé. Elle a lu, imprimé dans les journaux, le nom de son fils désigné par Mme Steinheil comme l'assassin. Elle a tout pardonné. Les deux ans qu'elle a 'passés chez Mme Steinheil ont créé entre ces deux femmes une affection profonde, inaltérable. OEnone n'était pas plus dévouée. Et, lorsqu'à la Sûreté, sa maîtresse accusait son fils « Madame, disait Mariette, je ne suis qu'Une simple domestique mais vous êtes une menteuse! » Mme Steinheil lui demanda pardon lorsqu'elle cessa d'accuser Wolff, etMariette, oubliant tout, ses souffrances de mère, ses douleurs, embrassa longuement Mme Steinheil. « ,'̃̃̃̃ '• Oui, -s'écrie Mme Steinheil, quand j'ai pu reprendre ma tète devant M. Hamard, Mariette et moi nous nous sommes embrassées,'

Et, de nouveau, ces deux femmes sont en présence, Elles ne se'parlerontpoint. Devant cette mère qui a souffert, Mme Steinheil n'aura pas un mot dé repentir. Elle a fait ses excuses à Mariette chez M. Hamard, Mariette a pardonné; à l'audience elles ne se diront rien de plus. Ce qui irrite Mme Steinheil, c'est qu'on ait demandé à Mariette si au Vert Logis elle présentait l'addition aux visiteurs « Ce n'est pas vrai », a répondu Mariette.

On l'a dit dans la procédure, s'écrie Mc Antony Aubin dans le réquisitoire il est écrit': « Mariette présentait une sébile avec la régularité d'une roue de moulin qui tourne. » (Rires.) Il y a beaucoup de cancans en ce procès.

Oui, les lévites répond M. Trouard- Riolle. (Murmures.)

Et le monde entier, s'écrie Mme Steinheil avec énergie, a appris cette infamie 1 M. de Valles essaye de la calmer -Mais je vous ai dit que vous n'étiez pas Une femme d'argent!

Vous avez, vous, monsieur le prési dent, une façon très douce de dire les choses, mais il s'agit de tout ce que j'ai lu, et de l'acte d'accusation

Mariette, toujours à la barre, écoute, sans mot dire. On va la confronter avec M. Barby et Mme Chabrier. De cette confrontation, comme de beaucoup d'autres, ne sortira pas la lumière. Les témoins affirmeront, Mariette Wolff niera et M. de Valles, avant de dire « Allez vous asseoir » et de rendre la liberté aux témoins, d'une voix triste, découragée, répétera plusieurs fois L'un de vous alors ne dit pas la vérité »

Où est-elle cette vérité qu'on recherche depuis sept audiences? Ni M. Barby, 'iii Mme Chabrier ne modifient leur dé-;

position1:; !̃̃? vr-. ̃>̃&̃̃ <^r'O\' "̃̃•;

Mariette vous a-t-elle dit qu'elle avait voulu s'asphyxier, madame? demande M. de Valles à Mme Chabrier.

-i C'est exact, je le maintiens.

Je donne un démenti, répond Mariette. L'une de vous ne dit point la vérité, et Mme Chabrier dépose aussi sous la foi du serment.

On fait venir M. Barby

Mme Steinheil vous a-t-elle répété que Mariette lui avait dit « Je nierai tout ? » n Je l'affirme.

Et Mariette aussitôt « Ce n'est pas vrai.! »

M. Chabrier s'avance à la barre Ma femme m'a dit qu'elle avait entendu Mariette, regardant son revolver, s'écrier « C'est mon salut »

Et pour la troisième fois Mariette répète « Ce n'est pas vrai »

Pendant plus de deux heures, M. de Valles a interrogé Mariette sans pouvoir obtenir d'elle plus que n'avait faitlejuge. l\ a insisté, questionné, pressé tout cela en vain. Avec sa robuste carrure •de paysanne, Mariette est restée immobile à la barre sans aucun trouble. Des témoins sont venus, et hautement, formellement, lui ont donné démenti sur démenti. Pas un mouvement, pas même un signe de cqjère sur ce visage fermé. Ils furent bien déçus ceux qui espéraient quelque éclatant coup de théâtre. Si Mariette n'a pas l'habitude de la Cour d'assises, elle a en tout cas l'habitude des interrogatoires et des dépositions. Et elle ne se privait point d'aller dans les bureaux de rédaction. Elle était un personnage important et pouvait tous les matins relire avec satisfaction ce qu'elle dictait à M. de Labruyère. C'est lui qui nous l'apprend

II y a eu, nous dit M. de Labruyère, parmi les témoins, une industrie qui consistait à ne pas dire un mot sans être payé. Il y avait alors une concurrence entre le Matin et le Journal. Cela n'a rien d'extraordinaire. .Lorsqu'on nous apporte des articles ou des renseignements, nous les payons. Mariette et Alexandre Wolff nous disaient « Nous ne dirons rien à moins de cinq louis

(Rires). ̃'

Et un jour, répond Mariette, vous m'avez dit « On va vous arrêter! » »

Non, vous avez pendant quelques secondes compris cela. Vous me demandiez comment faire pour éviter les journalistes. Alors, je vous ai dit de les fuir, que l'on vous mettrait dans les environs ae Paris, où nous vous monopoliserions à notre,profit. A côté de la mise en.liberté qu'accorde le juge, il existe parfois une liberté surveillée qu'accorde la presse.

."• W .).̃ ̃•

-t .Faites entrer Alexandre Wolff s'écrie M. de Valles. Et l'on vit entrer un homme solide, à la robuste carrure, à la démarche oscillante des hommes de cheval, à la voix rocailleuse et traînarde, éraillée. Ilaune petite moustache blonde, le nez petit et large; de petits yeux enfoncés dans leurs orbites: Il a l'aspect épais ordinaire aux gens de son métier. On le voit fort bien, la canne à. lanière fixée au poignet, allant, venant sur les marchés aijx, pheva^ux,^ aj^anji, jtj.nt% ,en sa pophp .de gourds; tîéci^i fi qçggnf? ,pfl,rr(

lecnt hau t>, buva.n t-s.ee, $$ rri^nt ^eg^a,

amies entre ses larges mains, et riant d'un gros rire.

Alexandre Wolff s'avance en souriant, la face, réjouie, son chapeau à la main,

visiblement satisfait de paraître à la barre après tant d'heures passées dans ia; chambré des témoins.

C'est Mme Steinheil qui m'a fait arrêter.

N'allons pas si vite, dit M. de Valles. Il faut l'interroger en effet sur son enfance, sur- ses relations avec Mme Stein-

heil; ̃̃<-

Elle vous tutoyait.

Des;fois.

Elle vous embrassait,

Au jour de l'an et à ma. fête., Elle, m'avait vu tout petit

Turc était-il bon chien de garde? Non, c'est moi qui l'avais donné aux Geoffrdy. ̃ .•̃

Et son chapeau à" la main, Wolff sourit dans sa large face épanouie On m'a fait venir à la Sûreté. J'ai dit «Je ne peux pas être' l'assassin, j'étais chez moi et' dans un bureau de tabac avec des camarades. (L'alibi d'e Wolff fut en effet soigneusement vérifié.) Et voilà! Mais Mme Steinheil vous a accusé? Elle a dit que vous étiez entré chez elle. Surpris, de la trouver, vous avez ajouté « Vous n'êtes donc pas à la campagne Tant pis Il arrivera ce qui arrivera, et, si vous m'accusez, je dirai que vous êtes complice. » Oui, on m'a lu ça Ce sont les journalistes qui le lui ont fait dire.

Et de nouveau le rire éclate, rabelaisien, dans son large visage.

Wolff, je regrette ce que j'ai fait, s'écrie Mme Steinheil.

De sa voix caverneuse, mais sans irritation, Wolff se contente de répondre Quelqu'un a dit que j'étais impasse Ronsin le. jour, du crime, je voudrais bien le

̃jvqir;.#^ui,tfàlT|i,

>̃•' 1-:iQMi'estTÇS'-XAen\ftnd,e.M' de, .Villes, w

,Je .îîe.iBais,pas, "j'ai lu ça dans- ̃les your-

nâux •'̃̃̃̃̃.

Et c'est ;tout! Wolff va s'asseoir, souriant, au. banc.des témoins.

Quelle différence entre le fils et la mère;' Mariette renfrognée, silencieuse, comnie hargneuse parfois, avec sa physionomie dure, son visage osseux'; Alexandre, lui, au contraire, jovial, parlant volontiers, le sourire aux lèvres, gros, gras, le teint frais, presque cordial. Sa déposition fut courte, quelques minutes à peine; c'est pour lui la fin d'une mésaventure qui dura quelques heures dans le- cabinet de M. Hamard. Tout cela, pour lui, c'est le passé. Il n'a nulle colère, nulle haine contre Mme Steinheil. Elle lui' a, fait des excuses, cela suffit a ce palefrenier bon vivant et jovial. “_• ,<•

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'̃' '̃̃/̃̃̃'

VerS'la fin de l'audience défileront quelques hôtes du Vert-Logis, cette retraite discrète que Mme Steinheil loua à Mme Prévost.

Mme. Prévost, comme tant d'autres, croyait à l'existence de la fantomatique « tante Lily », cette soi-disant sefeur naturelle d'une'amie de-Mme Steinheil, Mlle Berthe LefèVre. Et c'est pour recevoir « tante Lily '»- que Mme Prévost loua son Vert-Logis.

Petite,. simplement vêtue, les.cheveux blonds, le nez retroussé dans un visage sans jeunesse, malgré ses trente-quatre ans, le cou orné d'une fourrure de renard noîr, Mme Prévost paraît à la barre.

Depuis 1901, elle connaît Mme Steinheil et fUttrès liée avec elle. De sa vie intime; elle sait peu de chose; ne reçtit jamais, chez elle, nous dit-elle, de lettres pour MmeSteinheil. Elle n'apporte aucun détail nouveau en ces débats. Une légende s'était créée autour d'elle Mme Steinheil, disait-on, communiquait'avec elle du fond de la prison de Saint-Lazare. Tout cela est inexact. Après les amies de Mme Steinheil, nous avons eu les amis, deux d'entre eux tout au moins. L'un paraîtra assez gêné de se trouver en présence de, Mme Steinheil, c'est M. de; Balincourt. Une aventure commencée dans le Métropolitain, une jeune femme, élégante et jolie, mais souffrante, se trouvant mal et tombant tout à coup entre les bras d'un jeune homme aimable et galant qui la reconduit chez elle. Et il n'en faut 'pas plus pourvoir son nom mêlé à la cause la plus retentissante.

M. de Balincourt, tout raide dans sa jaquette élégante, joli garçon, avec sa raie impeccable separant ses cheveux noirs, nous conte ce que le président appelle « ses relations ». Mais le pluriel est exagéré. Huit jours après avoir rencontré Mme Steinheil dans le Métropolitain, M. de Balincourt dînait chez le mari. Bien vite on parla peinture. Ce jeune homme fut de suite sympathique ̃au mari. Il lui confia ses tristesses, ses inquiétudes « Je peins vieux, disait-il, je ne vends plus. » « Il faut exposer, ̃répondait M. de Balincourt, je vous aiderai ». Tous deux se sentaient attirés l'un vers l'autre. Et M.' de Balincourt revint souvent. Ses visites à l'atelier le conduisirent, bientôt huit jours après au Vêr't-Lo'gis; ̃ ̃

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Je n'ai pas à répondre ;^c'e»t: de la vie privée, répond M. de Balincourt. "• Cette visite lui rendit le math encore plus sympathique, sans doute, si bien que M. de Balincourt résolut de faire faire son portrait, en costume de chasse, v. tout en velours noir. Il vint poser- chez M. "Steinheil, tout heureux d'avoir une commande; mais l'été venu, Mme Stein'heil partit pour la campagne; le portrait fini, payé, il n'y eut plus jaiïiais de Visite au Vert-Logis.

̃̃ ̃'̃ '̃̃ v.

̃ ̃̃

« On ne m'a jamais confrontée avec M. Borderel, disait Mme Steinheil. »' Hiei>: ils se sont trouvés en présence. Et Mme Steinheil n'aura qu'à se louer de Tatti- tude très digne, très triste, de celui qui l'a profondément aimée. M. Borderel est agriculteur. Il habite.' dans les Ardennes. On se le figurait vo-; lontiers comme une sorte de personnage romantique, échappé d'un roman ̃de' George Sand, vivant au milieu de' ses champs, ses bois, ses forêts, amoureux de la nature, sentimental et presque- poète, qui n'avait point su résister au charme de la Parisienne. Nous avons eu simplement un homme et un brave', homme, très simple, très doux, trèfe loyal. Il a aimé, et, sans doute, il aime encore. Sa vie'est brisée, sa famille un instant s'est liguée contre lui. Il a, à cin-; ̃' quante ans passés, mêlé son nom à une douloureuse aventure et il vientaujôur* d'hui défendre, et non sans eloqueh.ee,> ̃̃ celle qu'il aima. i- ̃ M. Borderel est grand,mihcë; Tâge'a,: dégarni son'front chauve. Une grosse moustache roussâtre tombe sur sa barbe "• blonde et d'une voix très triste il va nous faire le récit du drame qui, bouleversa s& > vie. '̃'̃' ̃̃'̃'̃̃ '"̃'̃ Vers la fin de février 1908, -je connus Mme Steinheil chez un ami. Ifi ̃- 6 mstrs-(il n'a point oublié la date) commencèrent nos. relations. Je fus cinq ou six fois au- Vert Logis. Mme Steinheil était charmante, intelligente et vivo, 'sa nature même semblait convenir à un homme dans ma 'situation;-M; BorSerel était veuf; il trouva là une consolation pour égayer son veuvage. La. grande liberté 'dont jouissait r Mme Steinheil l'étonnait bien un peu» mais il s'habitua. -̃̃' Il ne fut point entre nous question go,, mariage, jamais. J'adore, mes enfants et. mets leur affection au-dessus de tout. A, aucun,. prix, je n'aurais voulu leur donner dé.bellè-:mère. ;.̃̃̃; Et il le dit nettement à Mme Steinheil. ̃• Avant qu'il eût soixante ans et que.ses enfants soient mariés, jamais M. Borde»rel n'aurait consenti a se. remarier; ̃ « J'étais, dit-il, irréductible, et Mm'ft Steinheil le savait. » Depuis longtemps ̃'̃.{ d'ailleurs il se serait résolu à une rup- turc. Il avait chez lui, dans les Ardennes, f des scènes violentes de la part de ses i, fils que ses visites à Paris inquiétaient. Ils redoutaient la Parisienne.. l La rupture fut donc, en principe, dé^ cidée, mais M. Borderel la voulait « sans l brusquerie ». C'est alors qu'éclate -le drame. Une lettre de M. le comte d'ArIon lui apprend le meurtre. M. Borderel fut' lerrifié. C'était dans une querelle, une rixe sans doute, que M. fii^nheU avait iéïâC^àp^ ^r^^nm^ipe^f- f I."

'être" Y

•etro'! y -• ̃-•̃ ii i..J..y <w, ̃•'̃

« Lorsque je vis que Mme Japy- était

morte, je crus alors que Mme Steinheil n y était pour rien. » w

11 court à Paris, voit Mme Steinheil, r lui apporte ses, condoléances. Et « ne voulant pas que ses démarches, ses vi- sites pussent donner prise aux commentaires, il cesse dès lors toute relation. Mais lorsque son nom est révélé,. il va trouver le juge d'instruction. ̃ --Avez-vous dit à l'instruction que Mme Steinheil abominait son mari, .'et qu'elle vous aurait dit en parlant d'un mariage .possible': « Attendons, on ne sait jamais! », Mon Dieu, il est bien difficile de dire ` les paroles exactes. Elle savait que le mariage n'était p_às possible.

.yl u

Quelles sommes avez-vous dépensées? 9

demande M0 Aubin.' ̃ '•

6 ou 7,000 francs en tout, ̃• ̃

Avant le "crime ? ;•̃

J'ai achetj deux tableaux à M. Stëiiilioil pour 2,1)00 francs et j'ai donné 1,000 frànc's pour le loyer du Vert-Logis. C'est tout. -••– Pas de projet de mariage de là papf.de' M.: Borderel,. ceci ressort nettement de., sa déposition. Volonté inébranlable de > ne'pas épouser Mme Steinheil, maintes fois répétée. ..̃̃'•; Et on se demande alors ce que de^vient le mobile indiqué par l'acte d'a^ cusation Mme Steinheil étranglant son mari.pour épouser M. Borderel. La fia de l'audience fut d'ailleurs extrêmement "•• favorable à Mme 'Steinheil. La gardemalade, Mlle Vogler, qui àvaît devant 'le juge d'instruction répété que la maladie de Mme Steinheillui paraissait simulée, n'a pas devant le jury répété avec autant de fermeté sa déposition. > Elle exagérait son mal, dit-elle simplement.

Pensiez-vous que la maladie était simulée ? Je n'ai pas dit « simulée ». !•' Vous l'avez dit devant le juge nette-,ment, formellement.

Aussitôt Me Aubin lit cette lettre que Mlle Vogler adressait à Mme Steinheil Chère Madame, Quel martyre vous devez encore endurer.1 On ne vous a donc pas assez fait souffrir ? Comme vous avez dû souffrir? Si toutefois il- est nécessaire de prouver combien vous avez souffert par la fièvre et les affreuses nuits de délire, n'oubliez pas que vous pouvez compter sur moi pour le témoignage. Messieurs les jurés apprécieront, s'écrie Antony Aubin. < Cela'ne prouve pas que j'aie dit la'Vérité dans ma lettre, répond Mlle Yogler. (Murmures.) ..• Puis le comte d'Arlon vient à la barre affirmer que rue Edmond- Valentin, Mme Steinheil, souffrante, malade, angoissée, revivait, en son délire, la nuit terrible du crime., Encore une des charges de l'accusa-tion,qui semble s'évanouir. Après cette audience si longue, où l'on. interrogea les 7 témoins qui pouvaient le plus apporter quelque lumière en ce procès, l'affaire reste aussi troublante. Et ceux-là mêmes qui font des hypothèses sont les premiers à dire, à répéter qu'il faut attendre. Oniiwlugë pas1 une pièce sur ùri" Miite.^îors'siirtout

Kqu;il semM^çdmmedans'l'affaire St^iu-' ':t


heil, çàlet là, y manquerquelque tableau qui serait bien-nécessaire pour comprendre le drame.

̃̃'̃:̃̃ > Georges Claretie.

Autour du procès

.r.. 1

On nous avait promis un spectacle magnifique. Sur l'affiche," il n'y avait que des vedettes. Nous devions voir Mariette Wolff, qui savait tout. Son fils: Alexandre, qui savait plus encore..Le doux et, naïf M. Borderel. Mme PrèVost, plus mystérieuse que Tombouctou. M. de Balincourt, ami fugitif et économe.' Ils sont venus. Ils ont parlé. Et nous nous sommes ennuyés comme à une centième.

Cette. journée fut lajoiirnée de l'amnésie. Mariette a oublié même quel temps lui était nécessaire pour venir de Bellevue à l'impasse Ronsin. Lorsque le président le lui demande,1 elle répond avec une habileté sournoise. ̃

Monsieur 'le président, ça coùte dixhuit sous en chemin de fer, aller et retour. Elle ajoute, qu'un1 bon domestique doit tout 1t voir et ji'e rien dire. Et elle se révèle admirable domestique. Elle ne dit rien.. Vou§ ne vous rappelez, plus, Mariette ? -r- Monsieur le président, la chose me fait défaut.

Elle p.orte un.ë. étrange petite capote, noire et violette, dont les brides retombent sur ses épaules carrées. Son profil .semble dessiné par un artiste fou furieux, qln' aurait escamoté la bouche, en .unissant par un trait frénétiqueet sommaire le. nez au menton. Sous un front proéminent, lesyéux brillent d'une flamme obstinée. Et quelques avocats' stagiaires à vrai dire n'hésitent point à déclarer que ce terrifiant visage ornerait congrCiment une médaille romaine. Mais ce n'est point là une physionomie de centurion: vainqueur. On ne se représente ainsi qu'Attila, roi des Huns. '̃'

Cependant; qu'elle dépose, Remy Coûillard, dragon avantageux, prend dés poses; II tente do froncer ses faibles sourcils. Visiblement, cot dragon réfléchit. Parfois il prend son menton dans, sa fost&paume. Et puis, il envoie des regards aimables aux daines qui se tiehnent debout au fond de la salle. Disons-le, Remy Çouillard n'a aucun succès. Nul' ne' s'occupe de lui. Le temps est passé le malheureux enfant ëxcitait;la- compassion générale. Aujourd'hui,, d'autres, personnages l'ont remplacé dans nos.^puçis. Mariette tparle^ Elle raconte comment elle a dit, sur un ton-pèremptoire, à M.- Barby, journaliste ̃

F. le «antip î Vous n'êtes pas chez vous.' t '̃̃̃

Tout l'auditoire s'esclaffe à' ces rudes paroles. Et Mme Steinheil elle-même est secouée par un rire violent. Vainement elle penche là tête. Le tressaillement de ses épaules atteste la violence de sa gaieté. Il lui faut plusieurs minutes pour reprendre sa mine soucieuse.

Un grand ennui. Oui, un grand ennui. Voilà. Alexandre Wolff. Il est gros, rouge, et, pour parler franc,, fort laid. Très vigoureux. Très vigoureux, évidemment. D'une voix enrouée il fournit quelques explications fort courtes» et puis.s'éri va. Un désappointement infini plane.. Aur., la salle.

M. Boràerél va-t-il enfin satisfaire le ;désir que nous avons deicon-riaîtrer'des détails irié-^dits ? Hélas t.S1. ̃ "••••• .•̃• M. Borderél, durant le temps qu'il fréquenta au « "Vert-Logis », dépensa sept mille francs deux mille francs à acheter deux tableaux de M. Steinheil, et cinq mille en frais divers. Il n'aurait pas épousé avant neuf ans. Et puis, ses enfants lui faisaient des scènes. Dès que M- Borderel a achevé sa déposition, il demande la permission de quitter le Palais. M. dè Vallés la lui accorde sans hésitation. Il s'en va, sans retourner la tête, d'un pas pressé.

Et voilà. Mme Prévost, que tous les photographes de Paris ont vainement cherchée depuis un an. Elle vient, chuchote et part. Elle ne sait rien, ah rien du tout.

̃'• •̃

En fin d'audience, Mme Steihlieil regagne du terrain, lorsque l'infirmière qui fut placée à son chevet après le crime se présente à la barre. Mlle Vogler avait dit a

Feuilleton du FIGARO du 11 novembre

EN ORIENT

,Smyr.ne

J'ai connu, àuifQnd de l'Asie,, un capitaine de.cosaques qui, très ordinaire, et même médiocre, quand il était à jeun, complètement muet quand il était ivre, parlait beaucoup' dans -l'état- de demiivresse, et .faisait alors des remarques très fines «Avez- vous observé, me dit-' il un jour, comme c'est une singulière musique que fait la machine, à bord d'un grand paquebot? Pour quiconque a l'oreille fine- ^t -l'estomac -point trop sujet au mal de mer, le jeu rythmé des leviers, des pistons et des bielles compose une véritable- symphonie; et le plus étrange est que cette symphonie s'harmonise à merveille avec nos impressions et nos sentiments chacun lui donne la couleur, le caractère qu'il veut cela dépend du moment. Ainsi tenez, moi,. je suis longtemps resté, pour mon malheur, en garnison dans les provinces maritimes* 0'est.le plus ignoble, le plus dégoûtant des pays mon unique joie était daller, ie plus souvent possible, à Vladivostok et d'y prendre le bateau pour le/Japon. Ah le Japon, les Japonais et les Japonaises, quel enchantement, quelle merveille Pourquoi a-t-il fallu que nous nous battions avec ce peuplelà ? Eh bien, tandis que je voguais vers Nagasaki, la machine me jouait tout le temps un allegro sautillant. « Nagasaki, Kiki-Kiki » chantaient les pistons, avec un entraini, une vivacité endiablés. » C'était un .air de fête; une joyeuse farandole qui m'emportait vers ce pays divin. Mais, au, retour, quelle différence « Vladisyostok, tok. tok.», criaient les mêmes pistons, avec une lenteur lugubre et une tristesse de marche funèbre » » Je me suis souvenu du capitaine de cosaques, cemàtin, à mon réveil. Après un sonuneil, léger, transparent, bercé par te son régulier de la machine, c'est la joie de .la belle lumière retrouvée* Par Je hublot grand ouvert^'àrrivenT1 des souffle|^fla,nM^;Vit|4^VAte;;i^r le^ pont: des deux catés, d'e's'terfes sorit'en,

juge instructeur que Mme Steinheil avait simulé sa maladie., Me Antony Aubin lit une lettre qu'elle avait écrite à Mme Steinheil ypour lui proposer de témoigner le contraire. Aussitôt la salle s'indigne, murmure et conspue; Mlle Vogler n'en semble point troublée. .Elle sourit. Elle a un joli petit costume tailleur et un gracieux petit chapeau.

Au fond de la salle, les damosj pour mieux .voir, sont montées sur des pliants., Toutes les demi-heures, un craquement se fait, entendre. C'est un pliant qui cède sous le poids d'une spectatrice. Aussitôt chacun crie: « Chut chut » Et un brigadier de .la garde républicaine siffle doucement: « Cil. ch. ch. ch. », comme la locomotive d'un train de banlieue. § Au dixième pliant, l'audiènce a été levée. Louis Latzaraa.

Point de vue anglais

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̃ ̃

Nous avons demandé, à l'un de'nos confrères anglais qui suit les débats de l'affaire Steinheil de bien vouloir nous donner ses impressions non sur l'afl'aire elle-mômo, mais sur la manière dont les débats se déroulent. Voici les intéressantes observations. qu'il nous adresse.,

Pour nous, Anglais, la. Cour devant laquelle comparaît la « veuve tragique », n'offre pas assez degaranties d'impartialité. Ce qui nous impressionne le plus, c'est le parti pris qui y éclate. Pendant les trois jours occupés par l'interrogatoire, le président n'a eu d'autre préoc-, cùpation que d'exposer son système,' système personnel d'argumentation accusatrice. Il ne s'est; à aucun moment, donné la peine de dissimuler son sentir ment, et il a exprimé fort souvent, sur un ton agressif, le manque de foi absolu qu'il avait dans les protestations de l'accusée.

Cette méthode laisse au spectateur lé sentiment que ce magistrat s'est déjà fait, par avance, une opinion définitive, et que, par' suite, les' audiences sont, pour lui, complètement superflues.. >•

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Cependànt,"si lés Anglais sont' étonnés de cette attitude comminatoire, ils le sont également de l'extraordinaire indépendance dont jouit l'accusée pour exposer sa défense. Mais cette indépendànce ne leur paraît être que la juste compensation de l'exagération accusatrice du président, qui s'enferme si peu dans son rôle d'arbitre, pourtant si strictement délimité. Cette liberté de langage se rencontre dans certaines réponses de l'accusée, qui ne sont pas sans avoir une tournure quelque peu inconvenante envers la Cotir. Tel est le cas, lorsque Mme Steinheil semble demander aux magistrats ce qu'ils auraient fait, s'ils s'étaient trouvés à sa place.

D'ailleurs les habitudes françaises diffèrent complètement des habitudes anglaises. En France, un accusé semble en dépit des principes de vos codes tenu pour coupable dès le moment même de son arrestation. En Angleterre, aucun journal,ne se serait permis de supposer que Mme Steinheil fût coupable du crime dont on l'açc.uSe,. ,ayan.t

'que" la .qu'estiQia !e<ït ..été,tratiçji#9 pajf Jg'

Jugement'; Et-is'i -l'un- d'eux Tây'ditïïaït, son directeur eût été passible d'une forte amende et même d'emprisonnement. De l'autre côté du détroit, Mme 5tein-r. hèil aurait été assurée de vivre confortablement de ses rentes le reste de ses jours, avec les dommages-intérêts que lui auraient payés les journaux qui auraient, par avance, parlé de ses aveux, de sq?i crime, etc.

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Rien n'est plus beâu/théoriquement; que l'instruction criminelle française: Les interrogatoires préliminaires évitent aux prévenus le désagrément d'une audience publique, surtout lorsqu'ils sont innocents. Mais les jurisconsultesanglais lui reprochent la publicité qu'elle tolère dans les journaux pour les dépositions ils estiment qu'elle créé une atmosphère

vue à droite, Chip à gauche, la petite île de Psara un minuscule village qui sticcroche au rocher, des maisons blanches qui dégringolent vers la mer, un petit port et quelques voiles de pêcheurs tendues sous le vent, c'est là le joli tableau qui s'offre aux yeux, dans cette clarté du jour commençant que ,1a çpmtesse de Noailles, petite nonne païenne, appelle la « gaieté claire du matin ». 0 gaieté claire du matin,

Où l'âme, simple dans sa course

Est dansante comme une source ;_•-̃ Qu'ombragent dès brins de plantain

•̃ ••"̃̃ ̃'̃# i '"), '̃̃;

Nous sommes partis du Pirée, hier au soir et nous arriverons a Smyrne tantôt, sans avoirpresque un seul instant perdu de vue la terre. Après Androsetl'Eubée, c'est Chio, puis.Mitylène. Smyrne se trouve en Asie, si l'on en croit les atlas elle est en Grèce, dans la réalité. Les hauts plateaux à escalader, la pénible anabase vers l'intérieur, une rude grimpée de plus de, mille mètres la séparent du continent asiatique, au lieu, que" la suite des îles,' posées dans l'Archipel, comme des pierres pour enjamber un ruisseau, la rattache etroitement ait pays grec. Après le cap Kara-Bouroum,. marquant l'entrée du golfe, nous croisons toute la flotte turque qui, dans un ordre excellent, se dirige vers Salonique. En tête, le vaisseau amiral; puis, sur une seule ligne, à une distance égale, cuirassés, croiseurs, contre-torpilleurs. Il y a là une quinzaine de bateaux qui ne font pas, après tout, si mauvaise impression. L'escadre est sous les ordres de l'amiral anglais Gamble, et l'on y sent, rien qu'à la régularité de la marche, la discipline et la forte poigne britanniques.

La flotte turque, qui n'existait pas sous l'ancien régime, est en train de sortir de sa torpeur; elle s'organise, elle se développe, elle s'affirme. Au moment le plus critique de l'affaire crétoise, ce printemps, quand se produisit le fâcheux- incident du pavillon à La Canée, ce fut pour tous les Grecs une stupéfaction profonde eh même temps qu'une vive douleur de voir l'escadre ottomane, dont, ils s'inquiétaient fort jpeu autrefois, èingler maintenant vers Ténédos, à proxiï&jtlê des eau» •erét©ïses ̃ ̃:̃ ,-w» KlLeà Jeunes-Turcs mettRÔW'tearS sprns-

â';ïmélI6^efc'lteu^'marméfh''t<illoft1giJj*âs3

défavorable au prisonnier et capable d'influer beaucoup sur l'impartialité du jury.

En Angleterre, grâce à Vhabeas corpus act, un prévenu n'attend pas plus' de vingt-quatre heures pour comparaître devant un magistrat. La police n'a que quelques jours pour compléter, son enquête et les débats de l'instruction, devant la Police Court, sont absolument publics. 4. c.

Quant au prévenu, il n'est tenu à aucune déclaration il n'est pas davantage soumis à aucun interrogatoire de la part du magistrat. Celui-ci n'a le droit que de lui poser ces deux questions « Etesvous coupable ? » ou « Avez-vous, une déclaration à faire? ». Dans neuf cas sur dix, le prévenu^ qui n'a pas cessé d'être assisté de son avocat, répond « qu'il n'est pas coupable etqu'il réserve sa réponse »..

Durant les débats devant la Cour, l'accusé n'est pas .non plus tenu de répondre, aux questions qui lui sont posées, soit par le juge, soit par l'avocat de la partie adverse il peut rester aussi silencieux, aussi .muet qu'un spectateur des débats.

i: ,¡t; ).

Tandis qu'en France les témoignages d'à côté, les « on-dit jouent un grand rôle dans les débats, et contribuent à créer une atmosphère, en général défavorable à l'accusé, ils n'ont aucune importance en Angleterre. Un juge anglais n'a même pas le droit de faire connaître au jury les antécédents judiciaires d'un accusé,- jusqu'à ce que le verdict ait été prononcé; la vie passée de l'accusé n'est prise en considération que pour l'application de la peine.

Si on. considère l'interrogatoire de Mme Steinheil on constate au contraire qu'il remonte jusqu'à sa naissance. Pour les Anglais, le fait que Mme Steinheil se fut, il y a vingt ans, enfuie avec le cuisinier de son père,' n'aurait aucun intérêt et aucune influence.

̃' '̃' '̃̃••̃ V ̃'̃ r

Mme Steinheil peut faire d'aussi longues déclarations qu'etle.le désire et parvenir ainsi à créer dans le, jury une im.pression qui lui soit favorable. En Angleterre elle ne pourrait pas intervenir elle-même au cours de la déposition d'un témoin; seul, son avocat en aurait le droit. Et si elle avait eu une protestation à formuler, elle n'en aurait eu la possibilité qu'au prononcé du jugement, après le verdict. Nous la voyons, au contraire, donner des. appréciations qui ont un certain succès; tel est le cas, lorsqu'elle jugea sévèrement l'attitude peu fondée et peu généreuse de l'un- de ses parents. Mais où le contraste est le plus frappant entre les deux procédures, c'est dans les pouvoirs respectifs qu'ont les autorités judiciaires françaises et anglaises d'arrêter les gens et de les maintenir dans une longue détention avant de les déférer au Tribunal. Pendant près d'une année, Mme Steinheil a pu languir en prison en attendant sa comparution devant la Cour d'assises. Une telle chose eût été impossible en Angleterre, où la liberté individuelle est un privilège précieux et inviolable. Quant à la question de savoir si des innocents sont plus souvent condamné.s en- ^France qu'en An gïéterreVJtf m è; gar- derai bien de la trancher; car, pour ma part, j'estime qu'elle ne se pose pas.Charles Dawbarn,

correspondant de la Pall Mail Gazette.

POUE NOS YEUX

̃Voir plus clair, plus net, sans fatigue, avec des verres beaucoup moins forts, par conséquent améliorer sa vue au lieu dé la fatiguer, tels sont les merveilleux avantages des célèbres verres Isométropes dont l'unique dépôt est à Paris, 12, boulevard des Capucines (Grand Hôtel), chez le grand opticien Fischer. Là'est également le seul dépôt de la fabrique des incomparables jumelles Flammarion construites sous le patronage de l'illustre astronome. Envoi franco dé la notice et du catalogue.

croire cependant qu'ils soient disposés à lui consacrer jamais des sommes bien importantes. C'est, sur leur armée quils comptent avant tout: la marine passe au seçond plan et même au troisième. Djavid-bey,. le ministre des finances, me le déclara de la façon plus catégo-

rique.

« Telle qu'elle est, me dit-il, notre' escadre est déjà supérieure à la flotte grecque et cela nous suffit. Nous ne parviendrions, qu'au prix de grands*sacrifices, à égaler la flotte russe d'ailleurs les relations excellentes que nous entretenons avec la- Russie .nous dispensent d'un pareil effort. Si nous avions jamais des questions à régler par la force, ce que je ne souhaite pas, c'est, de toute évidence, sur la terre seule que nous les régle- rions »

**# ̃

J'aime le tumulte et le brouhaha de l'arrivée par mer dans quelque port du ̃ Levant; la ruée des bateliers, guides et portefaix qui, par les échelles, par les cordages, par les sabords montent à l'a- bordage et prennent d'assaut le navire, pareils à une, horde de pirates; la bousculade, les protestations et les clameurs, le flot mouvant des passagers, des malles et des caisses qui se pressent et se heurtent, sur l'étroite passerelle; 'dans un désordre si bariolé. Tout de même le désordre est un peu moins grand ici qu'en Grèce.

Rien n'égale le sans-gêne et l'audace des bateliers du Pirée; ils n'attendent pas que l'échelle soit baissée; le paquebot marche encore qu'ils ont déjà lancé leurs grappins, grâce auxquels ils grimpent, le long des parois. L'agent des Messageries Maritimes me racontait qu'un capitaine, impatienté par cette audace, fit récemment couper ces cordes pour empêcher l'invasion. Mais les portefaix du Pirée le prirent fort mal; ils sorti-. rent leurs couteaux et peu s'en fallut. qu'une mêlée sanglante ne se produisît.

.#. ̃̃'̃.̃̃

La principale beauté de Smyrne, c'est ce golfe de plus de cinquante kilomètres s'enfonçant profondément a l'intérieur des terres; il n'a point, sans doute, l'amplitude de lignes et la douceur liarràû-

nieuse..48~A,~Me,B~m~

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et de somiBltsj sui^lomftantS'jinTO. ,br.a§î

LA CHAMBRE

••••̃̃' Mercredi 10 novembre,

IjAREVISIÔN DOUANIÈRE C'est M.. Etienne qui préside. tlomme conducteur de discussion, il a la réputa- tation très justifiée de ne pas laisser les épilogueurs s'arrêter aux bagatelles de la porte..Malheureusement, dans un débat sur les tarifs de douane, tout en chiffres et en calculs, ce talent car c'en est un n'a guère l'occasion de s'exercer. Il est difficile de dire aux orateurs que leur 'arithmétique est trop lente.

a, Qn, s'escrime d'abord sur la bougie. M, Rosé estimé qu'on ne frappe pas assez l'acide stéariqué belge dont l'importation en France ruine notre fabrication. M. Roch le nie. Le gouvernement et la .commission tiennent pour le droit de 9 francs, qui est voté.

ï&qùebracho (connais pas) fait ensuite l'objet d'un amendement de M. de Belcastel, qui défend l'a tannerie et la mégisserie « prolétariennes », menacées par un droit prohibitif sur les extraits tannants. Personnellement, je me récuse. Le quebraçho a eu l'honneur d'un scru- tin pointé. La commission a subi là son premier échec. 268 voix contre 222 ont donné raison à M. de Belcastel. Ce résultat encourage M. Renard qui demande un gros droit sur le méthylène' américain dontles'immenses cargaisons1 viennent ici faire concurrence à une de nos industries forestières. M.Klotz, président de la commission, fait observer qu'on engagerait ainsi, par voie' indirecte, le problème des emplois industriels de l'alcool dénaturé, qui est d'intérêt national. Un débat d'ensemble est nécessaire, la.disjonction s'impose. M. Renard insiste, mais il rencontre en face de lui M. Razimbaud, M. Lasies, d'autres encore et M.. le ministre du commerce lui-même, qui promet une prompte étude de la question. M.Lenoir prend l'intérêt des consommateurs. L'a-1 mendement exigerait de leur bourse un' supplément de 10 centimes sur le litre d'esprit de bois.

Par l'ampleur donnée au débat, on voit qu'il y a là une assez grosse affaire. La Chambre s'en est tirée par cet enterrement provisoire qu'on appelle la disjonction. M. Renard a le droit de dire qu'elle n'a pas rejeté son amendement. Le quebraçho reparaît ensuite sur la scène; mais, cette fois, il est liquide, ce qui n'ajoute rien, je dois en convenir, à la connaissance très imparfaite que.j'en: ai. Quebraçho, quès aco ? M. Siegfried/obtient pour lui, sous cette forme, une petite protection que, par esprit transactionnel, M. de Belcastel accepte ou pa- raît accepter.

M. Périer demande alors l'exemption.! du sulfate de cuivre, qui est un véritable engrais pour les cultivateurs. Du moment que l'agriculture et surtout la Viticulture sont en jeu, nous entrons a pleines voiles dans la région des suren-; chères les élections approchent et tous' les intéressés donnent en chœur. A défaut de l'exemption totale qui aurait eu pour résultat. la ferrnelurc,Jd,e J nos usines. la Gliam,bre à yoté; une di-

-ÈainutûJiîi'"ti.$Vçz '§C|isï^fQ.fiû fl.rQitl.'JÇn^bré.'

M. m utU;¡,ll a,$:'1, et SI. l~16fi çl,Ü d.l'ÇH t/dçorê'l

M. Fleurent et MVKÏotz effort été obli-

gés de faire un double effort pour l'ar-

rêter sur celte pente. Elle continuera demain matin. Cette discussion, un peu spéciale, passionne successivement chacun des groupes qui la composent. Les spectateurs des tribunes paraissent plus froids.

Pas-Perdus,

Autour de la politique

Les chemins de fer

La commission des travaux publics, après avoir nomme M. Rabier président en remplacement de M. Janet, décédé, a voté les conclusions du rapport de M. Régnier sur la création des voies d'accès au Simplon. M. Camille Pelletan a annoncé ensuite la

de mer que peuplent les navires,, et dans le fond Smyrne, avec son fouillis de toits et de minarets, lés pittoresques maisons de la vieille ville accroaux pentes, du mont Pagus. Il y. a. aussi la mollesse et la fluidité légère de l'atmosphère,, si .sensible sur toute,cette côte ionienne. Chateaubriand, dans son « Itinéraire », ne manqua pas de l'observer « Le ciel, moins pur que celui de l'Attique, avait cette teinte que,les pein,:tres appellent un ton chaud; c'est-à-dire qu'il était rempli d'une vapeur déliée, un peu rougie par la lumière. Quand la brise de'mer venait à manquer, je sentais une langueur qui approchait de la défaillance;, je reconnus la molle Idnie. », Les anciens voyageurs, Tournefort, Spon, Chandler parlent tous de la rue Franque, la principale artère coupant l'ancienne ville, étaient les pri;nçiPçiux magasins et les comptoirs. Maintenant la rue Franque a perdu de son importance ce sont les quais;construits et. possédés par une société française, qui l'ont remplacée. Là, se; trouvent les banques, les agences des grandes compagnies, les hôtels, le « Palace » (car Smyrne a naturellement le sien), les cafés et les clubs. Là se pro-r mène, quand vient le soir, tout ce que Smyrne compte de beautés féminines. La beauté des Smyrniotes est' célèbre dans tout le Levant autant* qu'il est permis àun rapide voyageur d'avoir une opinion, là-dessus, cette réputation ne m'a! point paru injustifiée. Il est certain que c'est ici plus qu'à Athènes, et même qu'à Constantinople, que l'on peut voir les plus beaux types de Grecques. On me conduisit, cela va sans dire, au- club français, le plus élégant, le mieux fréquenté de là ville, et ensuite au «skating rink ». Car le patinage à roulettes, j'ai déjà eu l'occasion de le noter, fait maintenant fureur dans tout l'Orient, Pour Smyrne seul, l'établissement est' plein tous les soirs, et l'on est en train d'en construire deux autres; A quoi rêvent les, jeunes filles d,e Smyrne ? Il nè saurait y avoir aucun doute là-dessus demandez-le à chacun des résidants, et vous verrez qu'ils vous feront tous la même réponse leur, rêve, leur seul rêve est d'épouser un riche' ou noble étranger. Si l'étranger est tout ensemble riche et noble, cela.n'en vaut que mieux. Pour airWèf1 '«tf <ée[J;i1é^

.sultat fAîli'J|Wl ;ii^n^;

commission que le ministre dos travaux publics allait engager de nouvelles négociations avec, la compagnie d'Orléans en'Vwue de la cession de certaines lignes de -cettè^ compagnie et leur rattachement au réseau de-ï'Etat. Le Congrès de

la Fédération -républicaine

Nous' avons déjà annoncé que le Congrès de la Fédération républicaine présidé par M. J. Thierry, député des Bouches-du-Rhône, aurait lieu dans la salle de la Société d'horticulture les 22, 23 et 24 novembre. Voici maintenant le programme des séances lundi et mardi, réunion des sections de politique générale, réforme administrative, réforme fiscale mercredi, assemblée générale à neuf heures et demie du matin. Le soir, à sept heures, grand banquet démocra-

tique.

Qn nous prie d'inviter les congressistes à profiter de leur séjour à Paris pour entretenir de la situation électorale de. leur région le secrétaire général, qui se tiendra à leur

L'ASSURANCE IDEALE

Lès bienfaits de l'assurance, sur la vie sont aujourd'hui universellement reconnus. En France, notamment, où le 'public se montra longtemps réfractaire à cette forme supérieure de la prévoyance, on arrive de plus en plus à se rendre compte dans toutes les classes delà société que l'assurance n'est pas seulement un devoir impérieux qui s'iin..pose à tous ceux qui ont charge d'âmes, •mais aussi une opération utile à celui ̃qui !la fait.

Mais il faut en faciliter l'accomplissement par des dispositions libérales. Il est nécessaire que l'homme prévoyant, au moment même où il signe son contratj sente de J'açon certaine qu'il a vraiment assuré son avenir et l'avenir de ceux qui lui sont chers sans contestation possible, que ce contrat est entre ses mains un titre absolu qu'on ne discutera pas, qui couvrira même, par exemple,; ei sans qu'il ait à payer de surprime, le risque de guerre.

Il faut aussi qu'il n'ait pas l'angoisse du lendemain, d'un lendemain ou peutêtre ses moyens ne lui permettront plus d'acquitter les primes convenues, qu'il soit' garanti contre la menace de déchéance par faute de payement. Il faut, en un mot, que le bénéfice de l'assurance soit tout entier réservé à l'assuré.

C'est beaucoup demander, sans doute il paraît que ce n'est pa's impossible, ;puisquè ces conditions sont'réalisées, de la façon la plus complète, par. la nouvelle police de l'Equitable des EtatsUnis, entreprise privée assujettie au contrôle de 1 Etat.

Et ce ne sont pas là'de vaines paroles; il'suffit pour s'en rendre compte d'examiner les conditions de cette nouvelle police; les voici brièvement résumées elle garantit les risques de guerre sans surprime elle participe de 100 0/0 dans les bénéfices elle donne des dividendes sur les primes dès après là première année on y trouve inscrites et garanties les valeurs de prêt, de rachat en espèces, d'assurance prolongée automatiquement, d'assurance libérée. Elle ne peut tomber en déchéance par faute du ^ay^ment des primes.

Ç6 n'est pas tout elle est d'une flexi'M-IitcparTâileet se plie à merveille à.tous 'lés besoins de rassuré, non seulement à la date d'émission, mais pendant toute la durée, et au moment du règlement. Les. avantages qu'elle offre sont d'ailleurs tellement évidents que le plus ignorant en matière d'assurance les apercevra en regardant simplement le fac-similé de la nouvelle police, qui est envoyé gratuitement sur demande adressée à la Direction générale de TEquitable, 36 bis avenue de l'Opéra. 'Deux chiffres pour finir, mais leur éloquence est telle qu'ils valent tous les commentaires du monde sur la prospérité, la force et la sécurité de cette grande Compagnie.

Son fonds de garantie dépasse 2 milliards 400 millions, et le montant des payements effectués aux assurés depuis sa fondation (1859) dépasse actuellement 3 milliards 400 millions. G, D.

filles n'épargnent aucune œillade, au- cune ruse, aucun effort. On me montra au patinage une belle Smyrniote quia a su réaliser ce rêve-là elle est devenue -l'épouse d'un prince très authentique. La voilà princesse, et mieux encore, la 'princesse, car il n'y en à pas d'autres à Smyrne.

On m'assure que, lorsqu'elle naquit, un devin lui prédit la plus brillante des destinées. N'oublions pas, après tout, qu'une prédiction analogue fut faite à Homère, enfant de Smyrne, quand sa mère Crithéis, lui donna le jour, non loin d'ici, sur le bord du fleuve Mélès. Tandis que je suis les courbes gracieuses de la princesse qui, ma foi, patine fort bien, je remarque un.autre groupe de jeunes filles « Ce sont des beautés du lieu, me ,dit mon compagnon, elles sont nées ici; la preriiière est fille d'une Grecque et d'un Génois; mais sa grand'mère était Française et peutêtre trouverait-on une autre race en remontant plus haut; quant à l'autre, la plus petite, elle a du sang arménien mais le père de sa mère était Hollandais »

Raoul Gunsbourg, que je rencontre au cours de mon voyage et qui se plaît à vous poser brusquement, comme Socrate, les questions les plus embarrassantes, me demandait une fois « Expliquez-moi .doue au juste ce qu'est une Levantine? car j'entends à tout instant prononcer ce mot. S'agit-il d'une Grecque, d'une Arménienne, ou encore d'une étrangère, '1 du Levant, Française ou Italienne? » Pour répondre à cette demande, il faut prendre, ô Gunsbourg, tous ces élémentslà mis ensemble et non chacun d'eux séparément. Si vous étiez venu comme moi au patinage, on vous aurait montré les trois jeunes filles on vous en aurait expliqué la généalogie, qui n'est point simple, et vous vous seriez écrié ..« Il est impossible de dire à quelle nationalité, à quelle race elles appartienment. ypiià donc de vraies Levantines 1

•̃-̃̃ ̃'̃ ''̃

Le héros de Smyrne en ce moment, l'homme qui défraye toutes les conversations, c'est Tchakidji Mehmed, le fameux briçand, qui rançonne et pille à à son aise toute la contrée. Songez qu on

•vfent! dîex|)édiei"ïi8Ointr.ei lai iun; bataillon

to'lit èiît!er-è't!;&eH?4%'u 'trois pièbeside •eti.- t'

1 f~ r 11 '1. -.4 '4

disposition, en son cabinet, 36, rue. de Varenne; de dix heures à midi et de quatre à six lieures. 1

Pour ëyiter les gPèYes

LA LOI LEMIEUX

M. Rodolphe Lemieux, ministre des postes et ancien ministre du travail du Canada, est'à Paris depuis quelques jours. Il a été reçu, comme nous l'avons' annoncé récemment, par le Président de la République et il a eu plusieurs entretiens avec nos hommes d'Etat, notamment avec M. Millerand et avec M. Viviani et hier avec M. Briand, président du Conseil.

M. Lemieux, l'une des plus remar-* quables, figures du monde parlemen- taire canadien de l'heure présente, est l'auteur de la fameuse loi sur les grèves, loi qui a pour but de régler les différends entre patrons et ouvriers par voie d'arbitrage.

Dans tous les milieux que préoccupe le troublant problème ouvrier, la loi Lemieux on là nomme ainsi au Canada est considérée comme le meilleur remède qu'on ait apporté au mal.

Cette loi quelle est-elle? Quelle est sa genèse ?

M. Lemieux a bien voulu hier nous' l'expliquer

Dans les grèves, employés ou patrons ne considèrent généralement que leurs propres intérêts. Ils oublient le public, qui est le consommateur ou le client, et qui a le droit d'être consulté. » Me basant sur ce droit du public, je présentai donc une loi ayant pour but de prévenir les grèves et les lock-out, et dans laquelle étaient définies d'ailleurs les «utilités publiques », ou travaux de nécessité en quelque sorte vitale., » Dans cette loi il est dit qu'aucune grève ou lock out en matière d'« utilités publiques » ne peut éclater, sans qu'une enquête ait eu lieu au préalable. La loi oblige les parties à soumettre leur litige à un tribunal d'enquête. Ce n'est pas l'arbitrage obligatoire, mais c'est tout au moins l'enquête obligatoire. » Ce tribunal d'enquête est composé de trois membres un délégué des ouvriers, un délégué des patrons et le troisième, nommé soit d'un commun accord par les ouvriers et les patrons, soit, à défaut d'entente entre les parties, par le gouvernement.

» Quand il existe dans l'esprit des ouvriers ou employés une cause de conflit, soit pour question de salaires, soit pour question d'hygiène, etc., avis est donné par les réclamants au ministre du travail. Cet avis est appuyé de la déclaration qu'à défaut d'une enquête la grève va éclater. Le ministre prend connaissance du différend dans un délai très court. Si le différend est de ceux qui sont énumérés dans la loi, il donne connaissance immédiatement au patron des, réclamations de ses employés, et celui-ci doit répondre sans retard qu'il y fait droit ou qu'il les repousse.

» Dans le dernier cas, le Tribunal d'enquête est constitué. La procédure est, très simple. Lés téftioins prè'tent seteèiit^ comme en justice, et soirt- entendus. Les documents, livres, papiers sont pro- duits. Le Tribunal d'enquête se transporte, s'il est nécessaire, d'un lieu à un autre. Voyages du Tribunal, frais des témoins, tout est payé par l'Etat. » Enfin le Tribunal délibère et rend un verdict. Ce verdict est aussiôt publié, par les soins du gouvernement, dans la Gazette du travail, et reproduit dans tous les journaux, de sorte que dès ce moment le public est saisi des causes du différend et de la solution proposée par le Tribunal d'enquête.

» Si ce Tribunal d'enquête n'avait pas été constitué, si l'enquête n'avait pas eu lieu, la grève aurait été déclarée, le public n'aurait pu discuter le pour et le contre, les esprits se. seraient échauffés. Le mérite de la loi, c'est de calmer au contraire les esprits, de les amener à discuter froidement devant le Tribunal' impartial leur différend; c'est aussi de

non. Quel honneur, quelle gloire poù^ un brigand 1, '̃• Il ne se passe pas de jour que la to- nomm,ée. ne colporte et ne grossisse quelqu'un de ses exploits; tandis que je me trouve ici, il arrête un riche propriétaire grec, dont il exige comme rançon la bagatelle de vingt mille livres (plus d'un demi-million de francs). •̃• > La gendarmerie, la troupe sont impuissantes contre lui, car Tchakidji est .soutenu par tous les paysans du vilayet. lia eu l'habileté de se poser en défenseur des pauvres, en protecteur des nû- séreux, en redresseur de torts.̃ C'est une manière d'Eviradnus •' L'immense sympathie dont il jouit 'dans la contrée jointe à la sûreté sans pareille, de son tir le protège contre toute surprise. Il est vraiment fâcheux, pour le nouveau régime turc, que son avènement ait coïncidé avec le moment où le pouvoir du bandit était pour ainsi dire à son zénith. Car l'impunité qu'on lui accorde montre à quel point tous les rouages de l'administration et de la police provinciales sont détraqués. Il suffit d'qn seul ùl homme énergique pour tenir en échec les autorités de toute une province.

Le corps de la gendarmerie ne vaut rien ou presque; le gouvernement d'ailleurs s'en est si bien rendu compte qu'il a fait venir de Macédoine les officiers européens pour les charger de le réorganiser complètement. J'ai rencontré l'un de nos compatriotes, le commandant Nagent, qui a été instructeur en Macédoine et qui se donne avec énergie à la nouvelle tâche qu'on vient de lui confier.

Sous l'ancien régime, les saphtiehs n'étaient que de pauvres diables, très mal payés, dépourvus de tout espèce de prestige. Les kaimakam (sous-préfets) les considéraient comme leurs domestiques. Quand-quelqu'un d'entre eux s'était fait particulièrement remarquer par son obéissance et sa docilité, il était assez souvent nommé officier de gendarmerie, grâce à l'appui du kaimakam. De la plupart de ces officiers, il est imposble de rien attendre; la seule chose à faire est de les mettre à la retraite/; c'est là, d'ailleurs, l'intention du gouverne-; ment. >

q: ;,1 ,1 ''11.1°, ¡~àYmond R~ê()\iifiÍ'

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1. :0.):


permettre au public de connaître les dessous de ce différend, et, si la 'grève menace, de mettre l'opinion pour ou contre elle.

» Quant aux résultats acquis depuis que la loi, est en vigueur au Canada, c'est-à-di-rè depuis 1907, ils prouvent l'utilité cette loi, car une centaine de conflits'industriels ont été réglés à la satisfaction des parties par le Tribunal d'enquête. Dans deux cas seulement, on a été obligé de poursuivre les parties. » La loi Lemieux est naturellement applicable, avec certaines modifications, ailleurs qu'au Canada. Ses avantages ont frappé, plusieurs hommes d'Etat, et M. Millerand a demandé à son auteur de lui l'aire -adresser tous les documents la concernant que possède le gouvernement canadien. i,

Cb. Dauzats.

Notes d'un parisien

FAUSSES ECONOMIES

LE peuple hellène est-patriote il n'est point de jour où quelque banquier ou commerçant grec, fixé loin du petit royaume par les exigences de sa fortune et de ses habitudes, ne témoigne d'un attachement tendre et fidèle à ses concitoyens d'origine, en les dotant d'instituts, d'écoles, de bibliothèques. Même les pauvres gens -sentent si bien la fierté d être Grecs que le sacrifice volontaire leur paraît toujours léger, lorsque le désir naît en eux de;contribuer,.par leurs offrandes, à quelque -œuvre utile au bon renom moral de leur pays.. Gobineau, dans ses études sur la Grèce contemporaine, a recueilli à ce sujet plusieurs exemples fort touchants.

Aujourd'hui* un télégramme d'Athènes annonce que M. Emmanuel Benachis, président de la communauté grecque d'Alexandrie, vient de donner cent cinquante mille francs pour que la Grèce ait enfin (comme tout le monde) un code civil et un code de procédure. Le croirait-on? Elle n'en avait point! Elle qui a produit les plus illustres et profonds législateurs! Elle qui s'est si longtemps enorgueillie de montrer à l'univers les lois de Lycurgue et de Solon 1

Présentement, elle ne peut plus nous >s montrer que le recueil savant, mais bien' suranné, des lois gréco-romaines d'Armenopoulos, ainsi qu'un code de procédure moins archaïque, mais qui a, paraît-il, « le défaut de permettre aux procès de s'éterniser ». A la vérité, cet inconvénient l'ap parente à d'autres codes honorablement réputés dans le monde. Et pourtant, si les largesses' de M. Emmanuel Benachis doivent vraiment mener les Hellènes à gagner ou â perdre rapidement leurs procès, son argent paraîtra bien placé.

En ce cas, chacun l'approuvera d'y avoir dépensé cent cinquante mille francs, plutôt que d'offrir à son pays, par lésinerie, un exemplaire de notre Code de procédure, à nous, qui ne coûte guère que deux francs cinquante, mais qui ne vaut sans doute pas davantage. ̃ -o..

DANS LAJVIABINE

,d,)Ó\;r(1~ 1~}'ll;, h. 'f

Le progfcan&nae d'enli'ëe v

.'•̃̃ à, l'Ecole navale

Une commission que préside l'amiral Germinet a été chargée de modifier le programme d'entrée à l'Ecole navale, de façon à mettre les futurs ofnciers de. marine dans, les meilleures conditions pour recevoir l'enseignement technique spécial qui leur est nécessaire.

Jusqu'ici, on demandait aux candidats le programme de la classe de mathématiques élémentaires, et c'est au Borda qu'on leur donnait, surtout pendant la première année d'études, les connaissances sciéntifiques pures leur permettant de pouvoir suivre avec profit les cours plus techniques qui leur sont faits dans la deuxième année. Mais les connaissances spéciales que l'officier de marine doit posséder vont en augmentant sans cesse, à mesure que se complique, en se « machinisant»,le métier de marin. Il en résulte que les -cours techniques .dontil. s'agit ne peuvent pas tous être examinés .dans leur intégralité durant le séjour à L'Ecole navale et qu'il faut les parachever pendant l'année passée à la sortie du Borda, sur le vaisseau-école d'application.

Il a semblé avec raison que cette manière de faire n'allait pas sans inconvénient. Sur le vaisseau d'application les aspirants devraient, par définition, ne plus avoir à suivre de cours techniques, mais seulement, avoir à mettre en pratique les enseignements donnés à l'Ecole navale; lesquels devraient embrasser l'ensemble des connaissances que doit posséder un marin.

Dans ces conditions, on se propose de décider que le programme d'entrée à l'Ecole navale sera celui de la classe de mathématiques spéciales. De la sorte les élèves seront, dès leur arrivée au Borda, scientifiquement préparés à suivre les cours techniques spéciaux propres à la carrière qu'ils,ont choisie- et qui, répartis sur, les deux années de séjour, pourront ainsi recevoir tout le développement ,voulu. En quittant l'Ecole navale ils" sauront ou, si l'on veut,. on leur aura enseigné l'ensemble des connaissances dont' nous venons de parler. Si bien qu'ils n'auront plus, à bord du vaisseau d'application, qu'à passer de la théorie à ,1a" pratique, à se familiariser avec le service a la mer et avec ses obligations multiples.

L'idée d'exiger dorénavant le programme" de la classe de mathématiques spéciales se justifie donc. Disons, cependant, que ce programme est très chargé, puisqu'il est reconnu qu'il faut deux ans aux élèves des lycées pour s'en pénétrer convenablement et qu'il serait, par suite, nécessaire de l'alléger dans une certaine mesure, si l'on voulait maintenir la limite d!âge actuelle des candidats à l'Ecole navale, de façon qu'ils ne lissent qu'une seule année de spéciales. Or, il y a toutes bonnes raisons à ce que la limite d'âge– qui est de dix-neuf ans ne soit pas reculée. Il faut, en effet, ne pas oublier que la profession de marin .demande une initiative que la jeunesse seule peut obtenir aisément -> Les universitaires qui siègent dans la commission que préside l'amiral Germinet ne semblent pas préconiser cet allégement du programme de la classe de mathématiques spéciales. Pour eux, il faut le demander en entier ou ne pas le demandc/'âu folit 0Mv'tfquclquc droit d'être surpris de cette intransigeance. Il

est inutile de demander, en fait de ma- thématiques, aux candidats au Borda ce qu'on croit devoir demander aux candidats de l'Ecole normale.

L'Ecole. centrale, on le sait, n'a jamais voulu se plier à cette exigence des uni- versitaires. Profitant de son indépen- dance vis-à-vis de l'Etat, elle a rédigé un programme d'admission à elle, qui ne cadre pas tout à fait avec celui de la classe de spéciales des lycées, et elle s'en est bien trouvée. Pourquoi l'Ecole navale ne,pourrait-elle pas faire de même? Il y a également beaucoup à dire sur la modification que la commission dont nous parlons veut apporter au pro- gramme d'histoire. Actuellement, on demande aux futurs élèves du Borda l'histoire de France à partirde Louis XVI. La' commission veut décider qu'on ne demandera plus que l'histoire à partir de 1815.

Cette réforme serait bien fâcheuse. Si on veut réformer, ce n'est pas en dirai-, nuant l'étendue du programme, c'est; au contraire, en l'augmentant. Il serait très utile d'interroger les candidats sur l'histoire à partir de la fin du seizième siècle, de façon à ce qu'on acquière la certitude qu'ils ont des notions générales sur les périodes si instructives'pour la marine du règne de Louis XIV, de là guerre de l'Indépendance américaine, ou des guerres de la Révolution.

Que des modifications fussent nécessaires dans le programme d'entrée à l'Ecole navale, cela est de toute évidence. Mais il ne faudrait cependant pas que l'on demandât à la fois trop de mathématiques ce qui aurait pour conséquence de faire reculer la limite d'âge et pas assez d'histoire ce qui aurait pour résultat de nous donner des officiers manquant un peu de culture générale.

Marc Landry.

LE MONDE RELIGIEUX

~g.

Le cardinal Luçon et V Amicale de la Marne. Le cardinal Luçon, dès qu'il eut reçu l'assignation de l'Amicale des .instituteurs et institutrices de la Marne, constitua avoué dans la personne de Mc Dargent.

Il est à peu près certain que l'affaire, que l'on appellera a l'audience du Tribunal civil demain jeudi, sera remise, à la demande de l'avocat du cardinal, Me Calle, ancien bâtonnier du barreau de Reims.

L'amende du cardinal Andrieu. Le car?dinal Andrieu a reçu hier, du percepteur des amendes, un premîor avertissement d'avoir à payer celle a laquelle il a été condamné dans les circonstance que l'on sait par le tribunal de Bordeaux. J. DE N.

LA JOURNÉE

Anniversaires S. M. Victor-Emmanuel III, roi d'Italie. S. A. R. le prince héritier de Suède, duc de Scanie.- S. A. S. la princesse Bathildis de Schaumbourg-Lippe, fille de S. A. S. le prince Albert de SchaumbourgLippe et de S. A. R., née duchesse Eisa de Wurterrflberg.. Mariages M. Henri Gérard avec Mlle Marie-Louise Tassu (église Saint-François-deSales, midi).

Obsèques M. Georges Muller (église Saint-'

'FrUriçîoiê-db^SaloK; '10'heuirès1). 'MvLèon

Brag (réunion à la maison mortuaire, boulevard Haussmann, 10 heures),

Cérémonie religieuse Messe en musique a Notre-Dame, organisée par la Société fraternelle des anciens officiers des armées de terrp et de mer (10 h. 1/2).

Expositions Inauguration de la cinquième exposition do la Société internationale d'at quarellistes (galeries Georges Petit, 8, rue de Sèze, 2 h. 1/2).

Cours et conférences Ecole des hautes études sociales M. le professeur Calmetto « l'Hygiène dans l'éducation « (16, rue de la Sorbonne, 5 h. 1/2). Les Militants du devoir chrétien le R. P. Ubald d'Alençon t< les Ordres franciscains et la science » (133, avenue de Clichy, 8 h. 3/4).

Inîopçiations

Mouvement judiciaire. Sont nommés :• Procureur général, chef du service judiciaire de l'Afrique occidentale française, M- Legendre,- président de la Cour d'appel de la même colonie, en remplacement de M. Chapelynck, admis à la retraite et nommé preintér président dé la Cour d'appel honoraire; Premier président de la Cour d'appel de l'Afrique occidentale française, M. Blondeau

Président de la Cour d'appel de la Nouvelle-Calédonie, M. Dessaignes;

Substitut du procureur général de la Réunion, M. Allard

Jugo-président dju tribunal d'appel de Djibouti (Côte des Somalis), M. Digeon; Juge d'instruction au tribunal de lre instance de Fôrt-de-France (Martinique), M. Cressent

Juge d'instruction au tribunal de lre instance de la Bâsse-Terre (Guadeloupe), M. Depierre;

Juge à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), M. Leopold-Leger;

Juge à Basse-Terre (Guadeloupe), M. Vol-

lard

Conseiller à la Cour d'appel de llndo-Çhine,, M. Guy de Ferrières Procureur de la République à Mytho, M. BouTayrie

Juge-président à Bentrè, M. Sasias; Juge a Saigon, M. Gaudin

Procureur de la République à Soctrang (Indo-Chine), M. Loye

Conseiller à la Cour d'appel de l'IndoChine, M. Auber;

procureur dé la République à Saïgon, M. Ganivencq.

Colonies. M- Jullien, gouverneur des colonies en disponibilité avec traitement, est rappelé à l'activité et chargé de l'intérim du gouvernement de laJRéunion.

M. Thérond, gouverneur de 3e classe des colonies, est élevé à la 2° classe et chargé de l'intérim du gouvernement de la Guyane. M. Richaud, gouverneur de 8" classe des colonies, chargé d'une mission spéciale en Afrique occidentale, française, est chargé de l'intérim du. gouvernement du Gabon. M. Canolle. secrétaire général de classe de la Nouvelle-Calédonie, est admis à la retraite.

M. Brunet, secrétaire général de lro classe des colonies, chargé d'une mission spéciale en Afrique occidentale française, est nommé secrétaire général de la Nouvelle-Calédonie. M. Patté, secrétaire général de 1" classe des établissements français dans l'Inde, est nommé secrétaire général de la Côte-d'Ivoiré. M. Deville, secrétaire général de classe de la Côte-d'Ivoire, est nommé secrétaire général des établissements français dans l'Inde. Le square de l'Archevêché. La commission du Vieux-Paris s'est prononcée hier pour ^'agrandissement, du square de l'Arche-

vêchéj ttteltiBÀii^aïi M. iLeiï»ardwn<jl,iLôirM«rf

gue ik 1-4ü p~Vp r,qu^rè, actuçl de l'Archevêché sera agrand

le long du, quai et en arrière. L'aménagement du square ne coûtera que 35,000 francs alors qu'une somme de 50,000 francs serait nécessaire pour remettre'le quai en état. Conférence sur l'hygiène. L'Ecole Villiers, 6, rue Alphonse-derNeuville, vient d'organiser, avec le dévoué concours de Mme Gosset, docteur en médecine, une série de vingt conférences sur « l'hygiène générale et l'hygiène de la femme et de l'enfant ». Ces conterences commenceront le jeûcji 18 novembre, à dix heure&ret quart du matin. Le produit des abonnements à ces cours sera yersê dans la caisse dés colonies" de vacances.

Une adresse. L'Eau de Jeunesse Jane Hading est en dépôt général, 38, rue dut I^ont-Thabor.

LES COLONIES

y :̃̃'̃ ̃̃: ̃ Algérie ̃ ATTAQUE D.'UNE CARAVANE

Colomb-Bêchar. Un djich a attaqué le 5 novembre, près d'El-Moungar, une caravane des Ouled-Zians. Deux de ceuxci furent tués; un autre put s'enfuir et porter la nouvelle de l'agression à Colomb*-Bécliar. Les pillards se sont emparés des chameaux et des marchandises. Les troupes sahariennes ont été lancées à leur poursuite. ̃

JOURNAUX ET REVUES

.ç~

i Leur Imprudence

Les journaux de gauche et, certes, d'extrême-gauche sont entrés dans une terrible colère. Ils menacent les évoques des pires représailles. Le Radical va soutenir les instituteurs « dans la bataille ». M.. Henry Bérenger, dans \\Aclion, signale la « diffamation » des évêques, le préjudice « matériel et moral » dont ils sont« comptables » devant les tribunaux, lu Humanité re.lèvela « déclaration de guerre violente et décisive » du clergé' français. Et, enfin, la Lanterne veut qu'dri livre bataille jusqu'à la « victoire complété », c'est-à-dire jusqu'à la « destruction de l'école cléricale », jusqu'à la <t déroute du cléricalisme ».

Bref, ils sont dans tous leurs états. Les voilà prêts à: déclarer la République en danger du fait de quelques évêques. Evidemment, il ne faut pas qu'on soit dupe dé cette fausse alarme. Ce fameux « péril clérical.» est un stratagème de gauche et qui sert depuis trop longtemps déjà pour qu'on s'y laisse prendre avec facilité. Principalement, les socialistes et les radicaux tâchent de réorganiser, en vue des élections prochaines, une sorte de bloc anticlérical. Leur malice ne se dissimule pas très bien.

Mais enfin, s'ils sont tous de même impatientés des propos que tiennent les évêques, ne voient-ils pas que c'est leur fautes Jadis, les évêques n'auraient point agi comme ils' viennent de le faire. C'était impossible. Les évêques n'étaient pas libres; -les évêques ne disaient pas ce qu'il leur plaisait de dire. Ils étaient fonctionnaires de l'Etat; et l'Etat veillait sur eux, l'Etat possédait les moyens de IM réduire au silence.

Apré.senknbn' vLes ,<j yè.qu.es. son t.irçàm-

tenant des citoyens comme les autres et qui ne dépendent pas direcfement.de l'Etat.

Ûr, cela. c'est la conséquence toute naturelle et immédiate de la séparation; i c'est l'œuvre de ces fougueux et imprudents politiciens qui, pour taquiner l'Eglise, l'ont écartée et, ainsi, lui ont donné, l'indépendance qui aujourd'hui les effraye.

Voilà ce qu'ils ont fait; les maladroits ,'•

André Beaunier.

La Presse de ce matin Le Journal officiel publie ce matin Finances .•̃Un.décrot aux termes duquel M-. Sausçnier, trésorier-payeur général h Saitit-Brleuc, est nonuné trésorier payeur général de la Charente; M. Ropert, trésorier payeur général à Gap, n?t nomme trésorier-payeur général des Cotes-duNord M. Halary, receveur particulier des financés-d'elrc' classe à. Epernay, est nommé trésorierpay.èur général des Hautes-Alpes; M. Roussel, receveur particulier à Pjthiviers. passe à lipern»,y M. Guirond, rédacteur principal au ministère des finances, est nommé réceveurpariicv.lieràPitHiviers';M.Lèroux,rèceveuràUîès,passe£iAVassy; M. Gérin, receveur au-Vigan, passe à Uzès; M. Kilippini, receveur à Nontron, passe au Vigan J\{..Cliatinet, receveur S Boussac, paste à Ancenis M. Gaulupeaii,'percepteiir,a.Saint-Sever(Calvados), est nommé receveur à Boussac; ÎJ. Nourry, receveur à Castellane, passe il Nontron; M. Langliney, percepteur il Possé (Ile-et-Yiïà.in,e), est nommé receveur à Castéllane. AFFAIRES ÉTRANGÈRES

L' Humanité ̃̃̃'

Politique intèrhalionale. •' L'heure est propice pour essayer, pour préparer une entente durable de ta France, de l'AngleterÉe, de l'Allemagne, qui unies sauveraient r'Bwope et. le monde. Une politique libérale et un peu noble à l'égard de l'Alsace-Lorraine servirait beaucoup cette grande idée. LA POLITIQUE

1 1

La Libre Parole, de M, Drumpnt Le droit du père.

Les protestations des pères de famille français, qui défendent l'àme et là conscience de leurs enfants, sont éloquentes et émouvantes, mais elles restent quand même graves et simples.

7:(les n'qnt pas le c6té obab~ant, vibrant, tcé-

Elles n'ont pas le côté obsédant, vibrant, tré-

dant, carillonnant, grinçant, vrillant, qu'avaient lès protestations du père Mortara que la presse maçonnique universelle accompagnait comme un gigantesque orchestre et auxquelles l'univers faisait écho.

Comment ces libres penseurs, qui protestaient avec tant d'indignation parce que l'on avait baptisié'le petit Mortara, osent-ils réclamer pour eux le droit de débaptiser les petits Français et de les éleveT dans des sentiments et dans des idées contraires aux croyances de leurs pères; îLie Journal, de M. Hanotaux

Contre la représentation proportionnelle. La représentation proportionnelle, il est facile d'en deviner les suites dans les prochaines assemblées un centre extrêmement affaibli, deux partis extrêmes accrus et enhardis- Ou sera, dès lors, l'axe du gouvernement? Dans les pays ou, a côté du Parlement, il existe un pouvoir souverain, une aristocratie constitutionnelle, un monarque, cela peut passer. Mais dans une république représentative fondée sur le pouvoir universel Quel 'risque Et, si le mal se réalise, tel qu'iT est trop facile de le prévoir, qui pourra, par la suite, y porter remède ?

La, R. P. est,un instrument d'opposition. Que les oppositions la réclament à cor et à cri, c'est naturel. Mais que la majorité, dans le pays et dans le Parlement, se laisse émouvoir, quelle duperie. Heureusement, dans le Parlement, il y a le jugement du Sénat, gardien des institutions, et,'dans le'payî, il y a. "instinct à la fois con«ervateuref directeur si naturel à notre race. Le Rappel:

uvÛ fiction ¥^m%u:y-no^x^iii

:,Bb -HftWfo A -njaiAmtél(çéfl«bliCiame .divisée,

énerveeTaveûlie paiTe'ilt-âhffée (tf.çVénleîiçisroe

aigu, s'est entre-déchirécsousUes yeux amusés de la réaction, eh donnant trop souvent au pays un spectacle pitoyable^ d'impuissance, d'incohérence et.de1 désarroi.

Il serait souverainement injuste d'imputer à M. Briâiid une situ^tip'n lamentable créée par son néfaste prëd.écejsëur.

Mais, d'autre part, il estrinadmissible que le parti radical se présente aux élections prsohaines dans un tel ét*àt*de débandade et d^afffaisse-rnent, ̃̃ La Petite République

Le gouvernement, qui a^le légitime ^sciuciïrde présenter au pays, au lupmentucle la^cohsflitation électorale,, un budget en équWibrevirt?* nullement l'intention de se montrer intraitable -sur chacune des taxes annoncées, mais encore entend-il justement qu'on lés discute. C'est précisément ce ,que ne veulent pas les gens du complot. Us entondent faire repousser le tout saijsoxanien. En un mot, ils cherchent à créer le gâchis, pour pouvoir dire aux électeurs: Voyez l'incapacitéet la pourriture de cette Chambre: elle' ne peut même pas voter le budget! »

̃ fia-dessus, M. Lasies criera « Vive l'Çmpereur » et M., Jaurès « Vive la Révolution » » Qui veut tirer pour ces messieurs les marrons du feu?

L' 'Aurore ̃ <

L'affaire Steiriheil.

Ce n'estas encore l'audience d'hier qui apportera, dans cette ténébreitse affaire Steinheil, la lumière si ardenimenf souhaitée. Elle n'éclaire pas, dans tous les cas, d'un jour bien favorable acte d'accusation, forgé, bien souvent, on peut le dire, avec quelque légèreté. N'avait-on pas af- firmé,. par exemple, -et cela s'était redit à tous les échos que si Mme Steinheil avait tué son mari car de sa culpabilité on ne doutait pasc'était pour épouser son ami, M. Borderel. Or, M. Borderel a déposé hier. Jl l'a fait avec un tact, une dignité, une délicatesse qu'on ne saurait trop louer. 11 l'a fait aussi avec vérité. Et cette vérité ce n'est pas du tout, mais,pas du tout ce que dit l'accusation.

̃ llÀulorité, de M. Paul de Cassagnac En vérité, il est impossible que, dans le chaos des « variations des témoins comme dit gracieusement M. le préaident de Valles les jurés puissent se reconnaître.

Quelque antipathie qu'on puisse éprouver envers Mme Steinheil, quelque répulsion qu'on puisse ressentir à la vue de toutes ces basses intrigues, de ces marchandages, de ces procédés marrons dévoilés, il leur est bien difficile de s'appuyer sur une accusation pleine de lacunes, et que M. Trouard-Riolie, par ses grossièretés et ses gaffes, rend'presque odieuse.

Tout ça, c'est de la pourriture.

Le Gaulois:

jl se crée une sorte de morale indépendante à l'usage des plus humbles serviteurs de l'Etat, et les simples agents d'exécu-tion se demandent si « la Déclaration des droits de l'homme » ne les autorise pas à étudier, avant de s'y soumettre, les. ordres qui leur sont donnés,

Ceci dit, à propos de Pouce, et non, je le répète, à son sujet, car j'imagine que cet agent, en affirmant sans raison l'innocence de Mme Steinheil, a obéi à une impulsion dont il n'avait pas conscience, a subi un entraînement irraisonné,

En d'autres temps, il eût agi d'autre sorte; mais, depuis quelques. années, 11- a eu connaissance de tant de manquements aux obligations professionnelles qui sont demeurés impunis, que, le plus honnêtement du monde, il a cru bien faire en imitant lès autres.

Paris- Journal, de M. Gérault-Richard Est-elle coupable ? Je défie qui que ce soit de répondre sans réticence, même à l'heure actuelle oui. Elle est suspecte, voilà.

Le Soleil, de M. Ernest Renauld Tout le monde suit les débats et les commente avec passion.

C'est qu'il s'agit d'un drame et le drame est au fond de la nature humaine depuis que nous sommes des créatures déchues.

Celui de l'impasse Ronsin est complet il va de l'amour à l'adultère, de l'adultère au crime, du crime au parricide, si nous en croyons l'accusation mais jusqu'ici il n'y a aucune preuve du crime et du parricide de la veuve Steinheil.

l

im jfeèHQS Se, NQPVEil.Eâ~7A -iV. Le Journal

Pendant que M. l'abbé Vasseur, curé d'Esfjuennoy (Oise), disait la messe, des malfaiteurs ont cambriole son presbytère.

Une somme de 2(X) francs, une antique montre en or. à sonnerie et différents objets de valeur sont tombés entre les mains des malfaiteurs, qui ont pu fuir sans Otro aperçus.

L'un d'eux doit s'être blessé à la main en brisant le carreau, car on a trouvé partout des traces de sang.

Le Petit Journal

De Semur-en-Auxois, MM. Riboulot père et fils, marchands de domaines., 'rue du' Collège, à Sèmur, allaient faire une tournée dans une automobile, quand, près de Thostes, par suite d'une fausse direction, la voiture alla se jeter violence contre un arbre bordant la route.

M. Riboulot père, qui était à l'arrière, n'eut que de légères contusions, mais M. Georges Riboulot projeté dans la glace qui fut brisée blessé à la t&te. il a été relevé sans connaissance et. reçu les soins d'un médecin mandé en toute hâte.

Le Petit Parisien ̃' A la suite de la catastrophe de Courrières, une information judiciaire fut ouverte contre inconnu pour homicide par imprudence. Un non-lieu fut rendu par la Chambre des mises en accusation de Douai. Mais d'autres poursuites furent -intentée,? contreMM. Lavaurs, directeur, et Bart, ancien ingénieur en chef des mines, relativement à certaines contraventions relevées par le contrôle avant la catastrophe.

A ces poursuites une seule veuve se portait partie civile. Une longue instruction eut lieu à Arras, et cette affaire vient de se terminer par un non-lieu ren.du par le juge d'instruction en faveur' du directeur et de l'ancien ingénieur en chef.

La Promotion des Naturalistes

Suile et fin

OFFICIERS

M. Marcelln BOULE

Peu de noms de savants sont plus justement populaires, aujourd'hui, que celui de M. Marcelin Boule. N'est-ce pas l'éminent professeur d'anthropologie du Muséum, en effet, qui a, récemment, révélé au monde savant cet « ancêtre de l'homme », dont le crâne fut découvert à La-Chapelle-aux-Saints par l'abbé Bouyssonie, et dont il a fait l'étude et l'identification complètes ? On se rappelle cette séance historique; de l'Académie des sciences où M. Edmond Ferrier présenta à ses collègues le beau travail du savant professeur (car, chose plus qu'étonnante. M. Boule n'est pas encore de l'Académie des sciences, et ses travaux doivent y être présentés par un académicien),et où l'intérêt captivant de la communication avait attiré dans l'hémicycle tous les membres de la Compagnie. M. Boule a pris la plus grande part à la création de ce musée anthropologique que, par une nouvelle marque de sa générosité si justement éclairée, le prince Albert de Monaco a édifié à côté du musée océanographique il ne se contente pas de donner dans son cours du Muséum,, l'enseignement supérieur de sa science de prédilection il a su mettre la géologie à la portée de tous, et ses deux petits livres élémentaires sont des modèles du genre il a montré ainsi une fois de plus que ce sont les vrais savants qui peuvent, seuls, se mettre à la portée de ceux qui

apprennent.

apprennen.t~ M. VAILLANT

M. Vaillant enseigne, au Muséum, l'histoire naturelle des reptiles et des poissons c'est assez dire combien est vaste le champ de ses études, et combien ses leçons sont suivies par tous ceux qui étudient les faunes nouvelles découvertes par les explorateurs des terres inconnues. C est un des rares' savants qui, poussant à ses dernières limites la prudence en matière scientifique, ait formulé des réserves sur les thédriç:s du transformisme; Au-dertteu-

rant, oiîT 5>o#Ug"istè d'tiW- raft'- ér-u4i|irfiH: et-,

çhoSei tf es 'tiavJMmen't appréoiàiàity un tionroie-

d'une honnêteté et d'une droiture à^toute épreuve. Ajissi'l'annonce de sa rosette n'at-elle proy'àquè que des témoignages?de sym-

pathie.

CHEVALIERS

:'••̃.̃• M. COStANTIN

M'Costa'ntiri est professeur -de culture au* MuféemV II a consacré ses travaux à étudier l'influence du milieu sur les végétaux, et comme recherche particulière, il a étudié les champignons, en particulier.-les mucédivièes, connus sous le nom de moisissure. Ses idées sont résumées dans deux volumes de la bibliothèque scientifique internationale Les végétaux et 'Us milieiix cosmiques et La nature tropicale. La lecture de ce livre montre que M. Costant'in n'est pas un simple assembleur de faits il cherche à les lier et à découvrir les causes qui les déterminent, dussent parfois les théories en apparence les miens étayées être plus tard battues en brèche par des observations nouvelles.

M. TROUESSART

M. le professeur Trouessart'occupe au Muséum la chaire de mammalogie, c'est-à-dire enseigne l'histoire naturelle des mammifères. Il possède tellement à fond l'ensemble de la science qu'il professe, qu'il a publié un répertoire complet- de tous les mammifères actuellement connus ce travail colossal, ce monument de la mammologie, est un synopsis, publié en latin. Ce qui n'a pas empêché M. Trouqssart de faire une étude particulière des acariens on voit qu'il n'est pas un naturaliste exclusivement « spécialisé ». Ses dernières 'recherches sur les mammifères ont t porté sur le rhinocéros, et en particulier sur les rhinoeéros blancs, rencontrés par des explorateurs du Bahr-el-Ghazal.

"-̃-̃ • M. 'GRAVIER

M. Gravier est, au Muséum, l'assistant de M..le professeur Joubin, directeur du laboratoire de malacologie. La malacologie, ou étude dés .mollusques,1 a pris une importance particulière à mesure que se développait la science oéé'anographique, et l'on sait que c'est précisément M. joubin qui en est professeur à l'Institut océanographique fondé parle prince de Monaco. M. Gravier a' fait des travaux très remarqués sur les vers et surtout sur les annélides. Il a été chargé d'une importante mission dans' la mèr Rouge. ̃ M. LE DANTEO

Professeur de biologie générale à la Sorbonne, M. le Dantec n'est pas seulement un savant de laboratoire c'est un savant philosophe, et qui cherche a répandre autour de lui la lumière de ses idées. Ses ouvrages sont écrits pour être lus par tout homme qui pense et qui réfléchit..Dans les Influences ancestrales, il montre, après un premier livre, qui est un résumé de la biologie tout entière, comment, de la seule notion de la continuité des lignées, on 'conclut aux principes de Lamarck et de Darwin. pans la Lutte universelle, il essaie d'établir que ce n'est pas l'amour, mais la lutte qui fait l'existence « Etre c'est lutter » dit-il, et « vivre c'est vaincre ». Dans Y Athéisme,. '«.livre de' bonne foi », comme le dit'son autour, on sent la scrupuleuse étude de la conscience inquiète, au point qu'on peut se demander si le livre plaide pour l'athéisme ou pour la foi religieuse Enfin, il a écrit une œuvre de synthèse la Philosophie du XX" siècle, en- deux volumes: L'œuvre considérable de ce savant ne saurait manquer d'avoir une grande influence sur la pensée moderne. Alph. Borget.

AFFAIRESJDUTA1RES

LA fièvre Typhoïde daks l'Est. Une quinzaine de cas de fièvre typhoïde s'étant déclarés dans les garnisons de Nancy et de Lunévijle, M. Sarr,aut vient d'envoyer sur les* .JiéuS' M. lé. médecin inspecteur Vaillard,

̃avise missioni d'étudiev les' causes iïfr'ia mala-

die et, do' prendre les mesures u'tileâ' p'dù'r1 l'enrayer.

Quinze appareils pour la stérilisation des eaux vont être envoyés immédiatement. Légiox d'hoxxeur. Le colonel de gendarmerie Baumann, de la mission militaire française en. Macédoine, est promu au grade d'officier de la Légion d'honneur.

Torpilles, aériennes. La maison Krupp fait actuellement, sur le polygone, de Meppen, des expériences de tir avec une nouvelle e torpille aérienne due à l'invention d'un Suédois, le lieutenant-colonel Nuge.

Il s'agit en réalité d'une fusée dont la course dans l'espace est obtenue par la coinbustion d'une charge de poudre, comme cela se produit dans les fusées de feux d'artifice. Cette fusée peut recevoir une forte charge d'explosif et exploser soit au choc, soit en l'air au moyen d'un dispositif spécial de mise dé feu. La portée atteindrait 4,500 mètres. J\ serait intéressant, de reprendre chez nous les expériences relatives à des- engins de cette sorte, si nous ne voulons pas nous laisser distancer par nos voisins.

AVIS DIVERS UNE HEURE USE, ItfNO VA TIO .V v Daxs le désir de.- populariser l'application de ses appareils, si appréciés du public, et qui permettent de conserver les liquides chauds ou froids pendant plusieurs jours,'la maison Thermos va mettre en vente un nouveau modèle d'un demi-litre, le Simplex, du prix de 9 fr. 90, auquel le bon marché et la solidité assurent le plus grand succès. En vente dans toutes les maisons tenant les « Bouteilles Thermos » et 18, rue Grange-Batelière, Paris. Se méfier des contrefaçons.

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CONSTIPATION. Le soir, avant diner, \j un ou deux GRAINS DE VALS.

Nouvelles Diverses

'̃V-PAR;IS S ..y ^'affaire d'espionnage ̃'

On sait maintenant d'où proviennent les documents que le garçon de café 'Pari sot emportait Nancy. Ils avaient été volés le 23 août, à. la .gare Saint-Lazare, par Dufiet, le camarade de Parisot, avec la valise qui les contenait, Ils faisaient partie des bagages d'un officier d'artillerie qui, du reste, a réclamé par. annonces la valise pej-due. Sans doute les deux garçons de café ont cru à leur grande importance et espéraient, en les vendant à l'étranger, en tirer une grosse somme. C'est Parisot qui, se supposant le plus habile, s'était chargé des négociations. M. Drioux, juge d'instruction, a interrogé hier Parisot. Il lui a demandé l'emploi de son temps depuis le 23 août, jour du vol. L'inculpé a répondu qu'il était allé à Nice et à Nancy. Il n'explique pas pourquoi, mais c'était évidemment pour traiter de la vento des documents et il avait sans doute réussi, puisque, lorsqu'on l'a arrêté, il allait les porter en Allemagne.:

Dufiet n'est point encore arrivé Paris. Oa l'attend pour procéder à une confrontation entre les deux hommes et savoir au juste quelle est la. gravité de l'affaire, c'est-à-dire s'ils ont simplement voulu profiter d'une occasion fortuite, ou si, ayant l'habitude de l'espron-nfige, ils avaient volégè&jaé.ite-bufcjàQ ê«i

preEuhKïfess d(jçi«nee,tevt«;p s n.T-sgnuel

Pl'Gc:urQ1!¡~\9,1) d?!1ujnffj. ;Q;n <j-U,'J!-¿¡9n:J"> çi

,j.]j.a jtfoisième.r.. arrestation, ^«n^çpUjf.iÇgr--

lions hier est celle d'un Italien nommé yiolonti 1 qui, le jour de l'arrestation de ParisoJ, avait tenté devretirer de la poste restante la correspondance adressée^ ce dernier-, Après un interrogation ^j^maire, -Violon ti, qui est 'déserteur des armées de son pajis, a été, en vertu d'un arrêté d'expulsion, conduit à la frontière italienne*. [ *̃; Sur mandat du juge, un commissaire de police a saisi hier, au bureau ;de poste 'du Louvre, une lettre adressée à ;Parispt sous. un. nom d'emprunt. Cette lettre eistj pavaît-;i'l? fort intéressante pour riii6.tructjon,

r

̃ ,la'.pseudo femme rousse > ;.v r' M. André, juge d'instruction, a rentis hie? en liberté provisoire, René Collard; !le jeune homme qui s'était présenté à la Cour. rd'assi<- ses en s'accusant d'avoir,- lors de 'l'assassinat de l'impasse Ronsin, joué le rôle de la femme rousse. Son père, qui était venu le réclamer au juge, a répondu de lui jusqu'au jour ou il passera en jugement pour outrages a la magistrature, ̃̃̃̃̃'̃ PARIS QUI S'EFFONDRE '̃̃

Une nouvelle excavation s!est. produite \i\qt à six heures, 13, rue Croix-Ni vert. La circu> lation a dû être interrompue. On sait que, comme une grande partie de? quatorzième et quinzième arrondissements, la rue Croix-Nivert est construite au-cfos'us des' anciennes carrières de là, rive .gaucho, carrières dont une section forme les 'catacombes. ̃'̃>:̃̃ ̃̃̃ ̃' ̃

"!«. ̃

SUICIDÉ DU. « CAPITQJ.E >>\ ̃ C'était bien le jeune Nprvégien jîçFk qjïi,, s'était suicidé au. restauran,t du ÇapHpMaiix, sons de la valse: Quand l'amour meurt. ̃Le consul de Norvège s'est présenté hiér'à. la Morgue et l'a formellement reçonmr.~EJr mémo temps il a remis une lettre dans laquelle le suicidé déclarait léguer son cadayro. à la* Faculté de médecine. En- conséquence -le, docteur Vibert en a prjs possession.

L'AGRESSION' ,i> RUE ROUVAft: "'̃ Se rappelle-t-on l'agression fjuji eut lieu la fin de mai .dernier». &. l'hôtel; Médite, rt 4, rue Bolivar? Un réfugié russe tenta,, do ̃ tuer un de ses. compatriote?, le colonel Vwi Kotten, et n'en fut empêché que car Ja, cou- ') rageuse intervention du propriétaire de l'hô-, tel, M. Branchereau.. .'c ̃̃'̃̃ Après une longue Instruction, le prévenu; t-\ Moscow. Rips, est renvoyé devant- la Cour

d'assises,: ;[. ci ,;r v.- .•.̃.••

d'assises:~ Ï

DRAME CONJUGAL, :r]

Lasse des brutalités de soiv mari et sur- ,v tout de l'animosité dont il faisait: preuve '& l'égard de sa fillo Gormairie, née dùn pro- mier lit, Mme Jacob Brëff, demeurant rué" Basfroi, était partie, il y a quinze jouira, oni- menant la fillette. Elle s'était retirée 'd'an'ï '̃'̃ une chambre d'hôtdl', 80, rué MoUffetaVcl. '<a Hier matin, Broiï est venu l'y rolantor ut jr,i ` après une querelle, l'a frappée d'un, coup de couteau en pleine poitïine.' La pauvre femme s;esjt enfuie da(js Iti rue et est venue tomber mourante datlâ los bras d'un agent. Pondant eb • temps, 16 "njourtrior se coupait la gorge, devant la fillette tei'ri- lié ̃• :̃̃' ̃ .'̃ "̃" M. Carpin, commissaire de police, a i f ait transporter les, deux blessés à l'iiôpital •delà Pitié. Leur état est si grave que le înêdeciri' a défendu de les interroger: C'est par QPXmaine qu'on a pu savoir ce qui s'était

passé.. t

;̃̃̃̃: L'ARMOIRE TRAGIQUÎE ̃)

Une sexagéhaire, Mtno veuvp Lesage, s-'6- tait installée1 depuis le demi-têrmé dàiis lih appartement rue Saussure. Elle avait passé beaucoup do tempsà son aménagement. Hier soir, à onze heures, au moment de-sô' mettra; ̃•>̃ au lit* elle avisa dans son alcôve un- plqoàtfd- ?

qiVèllfe n-'aVait'-jms encore» Temlaf(|«|e.0" ̃̃̃̃f

1 ̃ "'Elle l'ouvrit, poussa un cri et tomba ̃ibl&i v renverse, évanouie, Elle venait do voir un cn'ino et des ossements humains 1 ̃:•̃ Son cri et lo bruit de la chute do 8pn coi'p"1) attirèrent les voisins. Ils la firent revenir à': elle et lui expliquèrent qu'cUn1 n'avait point ù s'effrayer. L'appartement avait- été. habité avant elle par une saçe-femme qui avait. probablement oublié là des pièces anatoroiques. C'est égal, elle a, séance tenante, <Jo,:iné congé; ̃ .V-V.! Mémento. Une artiste peintre angiais'o, Mme Jennv Mackinson, a été trouvée -morte -dans son atelier, rue d'Ulm. Le décès remonta it à nua'tre jourg. 'r ̃' ̃' i t v

DÊPARTEMSNrS

4.

̃ "• ATTAQUÉ DANS UN' %'RM^t •̃ Nice. Un attentat criintnol a été côniinig,' hier soir, dans un train allant ViiïtUïilUé •* à Nice. ̃ ̃ '• ̃ ̃ ̃.> '̃.̃ ̃ ̃'

̃ II était huit heures un cjwart, le train ve-- > ̃•>.

nait éta,it h,uitheures.l, n éj\ll\rt, ']"e, t,r,a,in, ",e. )

nait de cjuitter la gare du Qaç-d.'Ail, 'lovsiiue^

'le train stoppa brus'qu'en'ierit.'Lcs' •v'oyàgouW1 v_ se précipitèrent aux portières et .l'on apprit qu'un attentat criminel vendit. d'èçro comtojs dans un' compartiment d'un wagon de pi' mière.. .̃•̃̃' Voici ce qui s'éta|t:passé M,- Jean Malakoff,t d^ori^rneiai^nénienii^f demeurant à Nice, s'était installe dans iiiii, ;J, compartiment vide. Çientôt un autre indi- vidu, que l'on a su être depuis un nommé François Crasson, demeurant à Saint-Gorvais (Hérault), yjntj pendra Iplace a ,£qb côtés. ̃ ̃ r Soudain,, Crasson tira de sa poche un revolver et par trois fois (if feu sur son voisin. Fort heurensomont une seule bal|« atteighit < M. Malakoff ou front; jid lui-cau«ant -q'u'uhe î ;f blessure sans gravité. "•' Malgré sa surprise et fetf- douleur, celui-ci ̃̃•.Jj se jeta sur le signal d'alarme 'et;, désespirà- ^t, ment; en tira la poignée. '> Crasson eut peur. Pour î^e pas être prie (1 '1 n'hésita pas, il ouvrit. la portière, ei sauta sur la voie. Quelques instants après, le train stoppait. ;.i Lés agents du train fireht des recherches *••> et ne tardèrent pas à retrouver le meurtrier étendu, inanimé, sur le talus. Son état est •. vexcessivement grave -et; la geadarmeriè dut *| le faire trans^iorter d'virgence à l'hôpitaï. Quant à M. Malakoff, il a .pu regagner sqft" domicile. L'enquête n'a pu encore établi?- *? quet était le mobile de cet attentat criûlineU "•̃ ;l Ft>î D'OKE IDYLLE TRAâïéuii, ";VU ̃ ̃> Toulon: Riccardo Schnabl,' lé. jeune rn^V ].tî sicien. italien que la Cour d'assises dirYar, acquittait la semaine dërhièro, vient û'étrf forcé ie quitter France à, la autta m :'̃'̃'• l'arrêté d'expulsion pris contre lui, Qn se squ- > vient qu'il avait été poursuivi pour .tentative >'̃̃> de meurtre à Saint-Raphaël, sur sa maîtresse, •«. Lucienne Collet. Riccardo ScUnabl, qui iivait t "f ensuite voulu se suicider, avait coiripfij'i^'ji l'audience encore fort gravement blesse. L'arrêté d'expulsion avait été- pi;is pouf soustraire Riccardo Schn.ab) à certaines frp- quentations douteuses et pour répondne au ••̃ désir de- sa famille- qui désirait qu'il quittât la Franco. ̃ Le jeune homme est parti pour l'Italie, accompagné de M, Libertini di gàn Marco, député de Sicile, et du docteur Vittcbesçhi. Le voyage, de Saint-Raphaëlà la froh-1- tièré, a été très pénible à cause de la blés- sure de Sçhnabl qui le fait encore beftUWiip souffrir. ̃ .̃•.̃̃ y LE .ORAPiïAU m £^4* TSBRJTORUt.: ̃̃̃̃̃> Bourges. ̃ L'instruction ouverte au sujet' delà lacération du drapeau du 334? régi- .̃.•.•< ment vient d'être terminée par les' soins du ̃̃ Parquet de la justice militaire du corps5 •d'armée. Le rapporteur a transmis ses conclu §joiie^ug^)é}:nji-,en.cjié(._v X,v' i, J/ii|forma-tloii.' oiivç/te 'centre ~,lcT 'clairon f,, CIiaBfelat,a.û' iâ4^à;relevë"etgl'JTOpC' iib'c'ér-


tain nombre de présomptions assez graves. Elles n'ont pas toutefois paru suffisantes pour entraîner sa comparution en conseil de guerre. Aussi le géneral commandant en chef le 8e corps a-t-il signé aujourd'hui une ordonnance do non-lieu en faveur de ce soldat.'

.̃̃̃ Cà, et là

Une explosion s'est produite dans un égout près de l'Ecole vétérinaire de Tououse. Un ouvrier, M. Plat, est mort. Un aũjre,'M. "Laborde, est blessé grièvement. L'enquête se poursuit à Brest sur l'affaire du fort Toulbroch tentative de sabotage d'une dynamo distribuant à tous les postes de la côte nord du Goulet l'énergie électrique.

Dé graves charges pèseraient sur un ouvrier d'une entreprise civile effectuant das travaux dans le fort.

Le cuirassé Charles-Martel, le croiseur Château-Renault, le contre-torpilleur Cassini, les'flottilles de torpilleurs et de sous-marins seront réunis, dimanche, en rade de Cherbourg: pour rendre les honneurs au roi Manuel de Portugal.

–r Le maire de Bordeaux a interdit la circulation" des tramways de peur d'incidents. Le préfet a annoncé aux grévistes qu'il allait demander au ministre'du travail d'intervenir auprès de la Compagnie.

Au cours d'un grand meeting tenu à Cognac, les assistants, par acclamation, ont voté une protestation contre toutes les propositions insérées dans le budget de 1910 concernant le commerce des boissons. L'ordre du jour à été porté, en cortège, à la sous.préfecture, à-'l'issue de la réunion.

'̃̃'̃ Argus.

Dans tes P, T. T,

II y avait longtemps que les postiers n'avaient point fait parler d'eux. Les Subra, les Lamarque, les Le Gléo s'effaçaient de notre souvenir. Nous les avons revus hier et, vraiment, ces hommes qui eurent leur heure 'de presque célébrité, ces hommes qui mirent en échec le gouvernement, nous sont apparus dans la salle des Sociétés savantes où ils s'étaient réunis, de bien petits grands hommes. 11 s'agissait hier de s'entendre pour fonder 'une fédération des agents des P. T. T. Pour cela, le groupe des ambulants, promoteur de cette réforme, avait convoqué toutes les associations dissidentes.

Hélas les associations dissidentes ne mon'trèrent que fort peu d'empressement à répondre à l'invitation de leurs camarades. Il n'y avait, dans la salle,. guère plus de cent cinquante postiers. Mais les plus notoires étaient là.

Ils nous ont appris que la discorde n'était pas près de sêteindre au sein de la corpora-

tion.

M. Montbrand, qui est un homme sage, un régulateur précieux, eut à subir les assauts de ses camarades.

M.. Frisquet, des expéditionnaires, vint faire d'amers reproches à l'A. G.

–Lorsque nous avone soumis nos revendications au conseil d'administration il nous fut répondu « Les expéditionnaires ?. Qu'est-ce que que ça!

M., Subra, q.ui trône au premier rang, né peut s'empêcher d'ébaucher un sourire, ce qui rend M. Frisquet tout à fait de glace. Mais les révolutionnaires, à qui d'abord on avait refusé la parole, réussirent à se faire entendre. M. Ilbert parle de prolétariat, de syndicat dit « le capital », comme on dirait « l'ennemi exécré » et, en moins de temps qu'il faut pour le dire, effare à jamais les rares dissidents qui se sont égarés dans cette salie.

Et comme Si ce notait pas 'assez, M. Lamarqutf vint à la rescousse. Parlons un peu, s'écria-t-il, do notre liberté individuelle vis-à-vis de l'Ktat-patron. Je préviens les dissidents il qui l'on a l'ait appel qu'à 1 l'A. 0. certains ne sont pas partisans du statut des fonctionnaires, et qu'ils ne renoncent pas h la lutte pour obtenir le bénéfice de la loi de 1884 sur les syndicats.

Mais les postiers sont bavards. Chacun des s orateurs fit plusieurs discours et cette réunion où les mieux intentionnés prêchèrent la concorde finit sans grand enthousiasme.

La mode exigeait un nouveau ,postiche que vient de. créer Marius Heng.

Le- « Sans- Gêne » (moclèlo déposé) est le postiche le plus prati-

^SsS||*t3|Sîjj. que,, le plus facile à

/^ÏJP^ef^^ft placer et le plus élé-

fWt \$u^MÈM- 8ant qui soit.

i iJmmf^ n suffit pour le plaW^OfEgf ^?l cer, de rouler ses promCjy^^ ̃̃ près cheveux et de po-

^ajjfiiê»^ ser ensuite le « Sans^a»g? T Gône comme un sim-

`~ ple l>opét.

%%m) Cj^Ë La coiffure étant faite

«fjjpt. ^SH d'avance, deux secon-

V^^ des suffisent pour être'

..bien coiffée, ainsi que je démontre Marius Hen-g, 33, rue Bergère, le maître posticlieur, dont le « Sans-GêneS> ait à l'heure actuelle l'énorme succès.

Feuilleton du FIGARO du 11 novembre

1: r,~ L'AVENTURE

̃ .j DE. ;-i. ̃•̃

-:̃ ••'̃̃̃••̃ III ̃'̃;

V- SUITE -*•

–̃'Ah'! ce pauvre Raymond! Comment se tirera-t-il des griffes d'une pareille femme? `t

Il s'en tirera très. bien 1 Il n'est pas bête. Quand il comprendra que la dame en veut à sa situation plus qu'à luimême.

Et si on trouve quelque jeune et jolie, fille à lui opposer.

Ils n'eurent pas le temps d'en dire plus long. Celle dont il était question s'avançait accompagnée par le jeune baron. Elle fit en passant un gracieux salut à la gouvernante. Elle dit à Clovis

Eh bien monsieur Perduchet, relisez-vous les Géorqiques de votre grand Virgile ? t

-Mafoi, madame, je me sens plus de penchant pour les satires de notre cher Horace.

.Puissent-elles ne pas vous faire trop regretter la ville.

Elle passa avec un sourire, monta en voiture avec Raymond qu'elle emmenait aux Noires-Terres. L'équipage sortit par Ja grande grille-, roula sous le couvert des ormes et disparut. Clovis se tournant alors vers la gouvernante Armide sur' son char entraîne son Renaud Nous 'allons voir à détruire l'effet de ses enchantements.

Et, vous. allez pour .cela?

-J-usg4i'au'villiagg;|>0ur'-y 'prendre

Rt^rtfd'ticiion interdite,. -'•̃̃ ̃̃'̃̃ ̃'

VARIÉTÉS*.

NAPOLÉON EN MORAVIE

Des rapports reçus à Schœnbriinn', le 10 septembre 1809, indiquaient à Napoléon que les Autrichiens se préparaient aux actes de guerre. Sans doute, les armées se. heurteraient en Moravie. Choisir un champ d'action, devant Znaïm ou devant Brûnn, lieux célèbres par deux batailles livrées là, cela parut nécessaire à l'Empereur, Le 11, il disait au major-général Berthier que Brûnn lui convenait mieux.

Aller voir lt place et inspecter les troupes couvrant Vienne, n'est-ce pas jouer son rôle de chef d'armée ? Le 13, il dicte une note que le prince de Neuf châ tel signera et expédiera: « Demain, Sa Majesté partira à midy avec deux berlines et deux calèches, passera par le pont de Nusdorf et ira dîner et coucher à Nicolsbourg, où Elle arrivera à six heures » Le 15 au matin, à 6 heures, Sa Majesté passera la revue de la division Morand, déjeunera à Nicolsbourg, arrivera à Brünn ù 4 heures du soir, y dînera et y couchera; » Le 16 au matin, à 5 ou 6 heures, sur le champ de bataille d'Austerlitz, Sa Majesté, passera la revue des deux divisions du maréchal Davout, parcourra le champ de bataille et viendra coucher à Brûnn

» Le 17, Sa Majesté partira de Brûnn à 7 heures du matin, arrivera à Gôding à 11 heures, passant par Augpstiz, déjeunera à Goding, passera en revue la division Montbrun et couchera à Goding;

» Le 18, Sa Majesté partira à 5 heures du matin et viendra àAngern oit Elle déjeunera. Elle passera en revue la division Colbert, verra la tête de pont et viendra le même jour à Schœnbriinn. »

Mais le départ se trouva différé à cause des actes de la chancellerie. Belliqueux le 10, l'empereur d'Autriche incline, le 14 septembre, vers la paix. Or, M. de Champagny, ministre des relations extérieures, demande des instructions détaillées que Napoléon lui fournit jusqu'au 15, à midi.' Seulement à deux heures et demie du soir, le grand capitaine quitte Schœnbriinn et ses chevaux vont courir, bride abattue, vers Nikolsburg, oit il trouvera la division Morand.

A Brùnn, un exprès fut annoncer « que ce jour-là Sa Majeste coucherait au château des princes Dietrichstein » II y mangea, dit une chronique, beaucoup de noix et y but du vieux vin de Risamberg. Il en sortit de grand matin le 16 pour aller voir des régiments. Sa critique à Morand contenait « Trop de malades fiévreux. Les jeunes soldats nont pas l'allure guerrière et ils ont peur de leurs capitaines. L'officier et le soldat doivent mieux se connaître. De la discipline, Morand, pas de morgue. »

Même jour, l'Empereur reprenait la route de Brûnn. A Pohrlitz, Davout se présentait. Duroc lui cédait sa place dans la berline impériale. Le maréchal montrait à Napoléon la copie des ordres réglant la revue et il l'assurait que cette recommandation avait été. faite: « L'Empereur veut qu'on ne lui rende d'autres honneurs militaires que de battre, aux champs et présenter les armes; on reportera les armes dans chaque régiment au fur et à mesure que l'Empereur passera devant un autre régiment. »

Au quartier général du duc d'Auerstœdt, Napoléon dina et se logea. Le 17, à dix heures du matin, montant un cheval blanc emprunté à- Compans, il prit, au milieu d'un brillant état-major le vieux chemin d'Olmutz. Les troupes n'étaient, pas échelonnées sur le champ de bataille d'Austerlitz, mais entre Schlappenitz et le Santon, lieu où Napoléon avait eu son bivouac le 1er décembre 1805. Rentré à Brûnn, le souverain inspecta le camp retranché, parla du siège entrepris par le Grand Frédéric en 1742, monta au Spielberg, se fit montrer la cellule dans laquelle Marck avait ;été détenu, aprt'S la; '.reddition d'Ulm. Le soir, il voulut avoir quelques fonctionnaires autrichiens à sa table gens qu'il combla d'attentions.

Le 18, les voitures s'avancent sur la route de Goding. Arrêt de trente minutes, à Auspitz. Napoléon confère avec Tchernicheff, l'envoyé du tsar Alexandre, et il reçoit des pétitions. Du vieux château de Goding, presque entouré de marais,'l'Empereur put examiner à loisir, dans une lunette, la frontière hongroise et suivre la manœuvre d'un régiment les hussards de François II échelonnés au pied des Carpathes; il s'amusa même de Davout, très myope, qui ne voyait rien. La division Montbrun inspectée et son .chef complimenté, Napoléon fut très galant homme, rapporte Mlle de Liniewi.tcli, envers les dames qui habitaient le château. Il quitta cette agréable société le 19, vers six heures du matin. Il vit à Augern les travaux militaires faits sur l'Ollerdorforbach, examina la division Colbert et rentra dans Schœnbriinn au coucher du soleil.

Berthier lui ayant dit « Les arrangements sont proches », l'Empereur écrivit à Cambacérès, régent de France « Je viens de rester cinq à six jours en Moravie, et j'ai vu plu-,sieurs corps. J'arrive ce soir à Schœnbriinn. Ma santé est toujours. fort bonne. »

Mais le lendemain, il eut de mauvaises nouvelles. Lefebvre, duc de Dantzig, refusait de commander plus longtemps les Bavarois qui l'humiliaient; Boudet, le divisionnaire, disgracié après Wagram, était mort de cha- grin, et Mâsséna jugeait sévèrement la

langue. Il est bon de se renseigner sur l'opinion d'un pays que 'l'on prétend gouverner.

Belle occupation que de gouverner les gens de Flavacoùrt! 1 Un troupeau d'oies!

Ne disons pas de mal des oies, madame Bon, ce sont elles qui font. la valeur des aigles.

Les aigles sont rares.

C'est vrai Et il y en a presque toujours un de moins qu'on ne croit! Clovis eut un gros rire, et faisant siffler sa canne dansl'air, il se mit en marche d'un bon pas. Le village dormait dans une torpeur lasse, sous le grand soleilt Dans la salle du café, la servante tricotait des bas,, et le patron maître Dumougeot remettait avec application un procédé à des queues qui en étaient veuves, peut-être depuis longtemps. Clovis entra délibérément, Sachant par expérience que c'est chez les marchands de vin et les cafetiers que toutes les informations politiques et sociales doivent ,commencer. Il s'assit à une table, posa son chapeau en arrière sur sa nuque et dit:

Peut-on avoir une canette bien fraîche ?

On va vous servir, monsieur, fit Dumougeot. Une canette de Spatenbrau, Tiennette, et au trot 1

Joli temps pour les foins, dit Clovis d'un air entendu.

Oui, ça fane bien Monsieur est de passage dans le pays ?

J'arrive, répondit évasivement Clovis qui, étant venu pour enquêter, trouva abusif que le cabaretier le questionnât. Je séjournerai peut-être si je me plais ici.

Charmant pays, déclara Dumougeot. La vie n'y est pas coûteuse pour un monsieur de la ville qui veut se reposer.

La Tiennette en apportant la bière procura du répit à Clovis. Il fit sauter la

fermeture -de .la'ieanotto.r so wr^/i un

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conduite de l'Empereur les soldats de l'armée d'Italie mouraient de faim. Pour eux, Napoléon dictait, le 21 septembre, cette note que Berthier signerait

« Au prince Eugène. Monseigneur. L'Empereur voit avec peine l'administration peu paternelle que MM. les colonels exercent en général dans leurs régiments et le peu de soin qu'ils prennent pour faire donner au soldat tout ce qui lui appartient. Je prie Votre Altesse Impériale d'en prévenir les colonels de l'armée d'Italie et de leur recommander de s'attacher à remplir avec plus de soin les intentions de Sa Majesté à cet' égard. C'est un devoir dont ils doivent sentir toute l'importance. »

Ces recommandations faites, Napoléon allait suivre les négociations entamées pour aboutir à la paix; il allait amener Bubna et Liechtenstein aux concessions, se montrer intéressé au bien-être des Habsbourg, par calcul, mais avec cette habileté qui faisait dire à Kotzebue clairvoyant « II y a en lui du lion et du renard mais plus du renard p. Ed. Gachot.

Débarrassé

de sa Neurasthénie

GUÉRI PAR,LES PILULES PINK M. Alfred Cazalas, clerc d'avoué, 4, rue 'Virginie- Laurière, à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), a pris les Pilules Pink pour combattre sa neurasthénie, et voici à ce propos ce qu'il nous a écrit

« Depuis déjà de longues années, je me trouvais dans une bien mauvaise situation

cte santé. Je ne me sentais plus le moindre appétit, j'aurais passé la journée sans manger. Tous mes membres étaient endoloris. Je ne me sentais ni la force, ni le courage d entreprendre un travail si petit soit-il. J 'étais d'une faiblesse extrême et de plus très oppressé. J'-avais des étourdissements, des maux de tête persistants. Mon sommeil était très agité et, le matin, en me levant, j'étais encore plus fatigué que la veille. J'évitais toute compagnie. J'étais très triste. Je cherchais la solitude et fuyais les endroits je risquais de rencontrer quelqu'un qui pourrait me poser quelques questions auxquelles j'aurais été obligé de répondre de mauvaise grâce, mon caractère étant devenu excessivement irritable.

Mon état de santé était tel que je fus obligé d'abandonner mes études, ce util me mit en retard sur mes camarades et m'empêcha de me présenter à temps aux divers examens que je préparais. J'avais essayé déjà plusieurs traitements sans succès et je me demandais si je pourrais jamais guérir,' lorsque j'ai eu la bonne idée 'de prendre les Pilules Pink dont on parlait beaucoup dans la région à la suite de plusieurs guérisons retentissantes. Dés les premières boîtes, mon état s'est amélioré. J'ai continué avec conviction ce bienfaisant traitement et il m'a complètement rétabli. J'ai même conseillé ce. traitement à un de mes camarades, qui souffrait comme moi, et il doit aussi aux Pilules Pink sa guérison. »

Les causes de la neurasthénie sont nombreuses le surmenage, la vie à outrance, les fortes émotions, les secousses morales et tout ce qui peut ébranler le système nerveux. La neurasthénie peut aussi résulter d'une fièvre, de maux d'estomac, d'anémie. Le remède, qui a toujours donné d'excellents résultats contre la neurasthénie, est le régénérateur du sang, le tonique des nerf les Pilules Pink. Ces pilules tonifient le système nerveux d'une façon rapide et persistante, et elles redonnent ,en même temps à l'organisme les forces perdues. ̃'̃•' 'i

Elles sont aussi souveraines contre l'ané- mie, la chlorose, la faiblesse générale, les maux d'estomac, migraines, névralgies, sciatique, rhumatismes. Elles sont en vente dans toutes les pharmacies, et au dépôt, pharmacie Gablin, 23, rue Ballu, Paris. 3 fr. 50 la boîte, 17 fr. 50 les 6 boîtes franco.

t'as mauvaise au tout!

Il acheva le verre, le reposa sur la table et regardant Dumougeot

Quelle "est l'industrie du pays ? Aucuue industrie. Territoire de culture. Exploitation de forêts. Grandes propriétés. M. le baron Dhàutel, à Flavacourt, et M. le marquis de Rancet, dans le domaine dont il porte le nom. Enfin Mme Julvignac, à Noires-Terres, et les Petitpré, à Senouches-sur-Selle. Pays de chasse, si monsieur est amateur. Le territoire communal est bien giboyeux, et pour le prix d'un permis de vingt-huit francs, payés à la mairie, on a droit sur un beau parcours.

Je ne suis pas chasseur.. Si vous êtes touriste, les promenades sont intéressantes. Nous avons le château de Berneville, qui est une imposante ruine féodale, et l'abbéye de SaintVulfrand,où vivaientles Prémontrés. Expulsés ?

Oui, monsieur, comme de juste 1 Oh oh Vous êtes un pur à ce que je vois. Et l'eau bénite n'est pas vôtre boisson ordinaire

Pour ce qui est d'être socialiste et libre penseur, je le suis, je m'en vante. Mais nous ne sommes pas nombreux dans le pays, et les femmes surtout sont enragées pour la religion. Du reste, nous avons ici un curé qui est un homme terrible

Vraiment ? 7

Oui C'est un gaillard qui n'a pas froid aux yeux et qui ne craint pas de parler aux gens. Mais sa servante est encore plus hardie que lui et elle jure à faire trembler l'église.

On la craint ?

Elle vaut un homme, monsieur, et j'aimerais mieux affronter le-plus mauvais gars du pays que la mère Lépingle, quand elle est en colère. Alors le curé.

Le curé est un rude menuisier, qui rabote, cloue et scie toute la journée au lieu ik. lue son brt'viairw. i> 11; > Eh ce n'est pas déjà si bête. Los Bé,ne>ljctm- ne fai^nen'f p<.i-« autremWit. t.

..1, r, f.i. f~1: ~4..<t")!ji~

1 REVUE BLEUE :3 DIREGTEUK Paul FLAT et la REVUE SCIENTIFIQUE, qui donneront,, gratuites pour les abonnés, ces conférences S. Arloing, c' de l'Inst. La Tuberculose. E.-B.BaUlaud.del'Inst. Les Comètes.

A. Dasire, de l'Inst Progrès de laPhvsiologie Paul Fiai L'Orientation d'une revue George Moore « Shakespeare et'Balzac. P. Palnlcvc, de l'Inst.. L'Aviation.

n. Polncaré, de l'Ac." fr. La Réforme Parlement' A. Validai, de l'Ac. fr.. Vieille'et Jeune-Turquie.

COURRIER ^THÉÂTRES Aujourd'hui

Au Trocadéro, à 2 heures, matinée de bienfaisance au profit de l'œuvre de la Bouchée de Pain, de Dieppe, fondée par Mme Mounèt-Sully. ̃

Au programme Œdipe, toi, tragédie en cinq actes de Sophocle, jouée en entier'par M. Mounet-Sully et les artistes de la Comédie-Française.

Intermède musical et dramatique.

Prix des places 5, 4, 3, 2 et 1 franc. Au théâtre Femina, à 3 heures, Matinée pour la jeunesse le Petit Don Quichotte, opérette. Fauteuils depuis 3 francs. MétroAlma. Téléph. 528.68.

̃ Ce so/> -v A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, *S07 (MM. Dehelly, Croué, Paul Numa, Décard, Mmes Renée du Minil Francine Clary, Faylis

133° représentation de le Duel (MM. Le e Bargy, Raphaël Duflos, Joliet, Falconnie'r, Ravel, Garay, Mmes Piérat, Lherbay). A l'Opéra-Comique, à 8 h. 3/4, première représentation de l'abonnement du jeudi (série B), Chiquito (Mme Marguerite Carré, MM. Francell, Vieuille, Jennotte, Mlle Duvernay). A l'Odéon, à 8 h. 1/2, les Emigranls (Mlle Ventura, MM. Desjardins, Bernard, Grétillat); à 10 h. 1/4, la Bigote (Mlles Marthe Mellot, Kerwich, Barbieri, du Eyner, MM. Bernard, Desfontaines).

Aux Variétés, à 9 h. 10, le Circuit, pièce en 3 actes de MM. Georges Feydeau et Francis de Croisset (M. Brasseur, Mme Marie Magnier, MM. Guy, Max Dearly, Mlle Diéterle, MM. Prince, Moricey et pour les représentations de Mlle Lantelme); il 10 heures, le Pastel magique; à 11 h. 1/2, la Course du Circuit de Bretagne.

On commencera à 8 h. 1/4 par Une Affaire arrangée.

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/4 V Aiglon (Mme Sarah Bernhardt dans le rôle du duc de Reichstadt, MM. Krauss, Màxudian, Chameroy, Derenbourg, Decœur, Mmes Jane Méa, Seylor, Blanche Boulanger, Rosy). Au Théâtre Lyrique de la Gaité, à 8 h. 1/4, la Favorite (abonnement série A, 2e et jeudis) (Mmes Delna, Kerjeau, MM. Graiiier, Ponzio, Sylvain, Sardet.) L'orchestre sera dirigé par M. A. Amalou.

A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, la Griffe, pièce en quatre actes de M. Henry Bernstein (MM. Lucien Guitry, Jean Coquelin, Pierre Magnier, Mlles Gabrielle Dorziat, Léonie Yahne). ̃• A la Renaissance, à 8 h. 3/4, la Petite Chocolatière (Mme Marthe Régnier, MM. Gas • ton Dubosc, André Dubosc, Victor Boucher, Mlle Catherine Fonteney).

Au théâtre Réjane, à 9 heures, le Refuge (Mmes Réjane, Miller, Dermoz, MM. Garry, Castillan, Barré).

̃̃ -r- Au théâtre Michel, à94ieures, la Sacrifiée (Mmes Jeanne Elric, Marie Laure, MM. Harry Baur, Maurice Luguet, Charpentier, Georges Scey) le 12e provisoire- (Mlle Lina Dorey), Mme Dagobert (Mlles 'De pallin, Watson, Darnley, M. iveller) et le chansonnier Enthoven dans ses œuvres.

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (Miss Constance Drever, MM. Gali- paux, Defreyn, Mlle Thérèse Cernay.) A l'Athénée, à 9 h. 10, Page blanche, comédie en 4 actes, de M. Gaston Devore, avec Mmes Léonie Laporte, Goldstein, Marthe Lutzi, Maud Gauthier, MM. Henry Krauss, André Lefaur, Cazalis, Gallet, etc.

On commencera, à 8 h. 1/2, par lès Bagatelles de la porte.

Aux Bouffes Parisiens-Cora-Laparcerle à 8 h. 1/2, Lysistrala, pièce en quatre actes de M. Maurice Donnay (Mmes Cora Laparcerie,, Félyne, Lavigne, Clairville, CaMll, Napiérkowska, Destrelle, Florise, Guy, Moriane, Vermeil, MM. Karl, Hasti).

Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Sans rancune. (Mlles Ellen Baxqne, Gaby Deslys, Bordini, Anie Perrey, Debienne, MM. Berthez, Darnley, Blanche, Choof); la Couverture (Mlles Mérindol, Andrée Glady, MM Diamand, Prad); Petite Poison (Mlle Sauer, M. Mathillon).

Au théâtre du Grand*Guignol, à 9 heures, la Gmnde mort, le Bec de gaz, le Délégué de la 31 section, Depuis six mois, le Jeu de l'amour et des beaux-arts, le Testament Comme on pourra le voir au programme des

Ils considéraient que le travail vaut la prière, et c'est grâce à eux que nous ayons conservé toutes les richesses littéraires de l'antiquité. Quand on vous parlera de l'obscurantisme du moyen âge, brave homme, vous direz à ceux qui vous conteront ces balivernes qu'ils ne savent ce qu'ils disent et que sans les moines nous serions des barbares. Du reste, serait-ce un mal? Je n'en suis pas très sûr!

Vous paraissez instruit, monsieur, et vous m'intéressez. Mais je crois qu'on a bien fait de chasser les Prémontrés. Qu'est-ce qu'ils faisaient dans le pays Un vulnéraire, monsieur, qui n'a-! vait pas son pareil pour guérir les coups et blessures. Il était infaillible pour les: maux d'yeux.

Et qu'est-ce qu'est devenue la fabri- cation ? 2

Ah! voilà! On a vendu les bâtiments à un prix dérisoire, car personne dans le pays n'a voulu enchérir. Et c'est i Détroit, pharmacien à Blamont¡ délégué cantonal, qui a acheté la fabrique pour un morceau de, pain. Depuis, il essaye de fabriquer le vulnéraire, mais va te faire fiche 1 Il le rate à tout coup. Les Prémontrés ont emporté la recette- avec eux. Et le pharmacien a beau faire des analyses chimiques, il y perd son latin et son argent, mais il ne retrouve pas le secret.

Ah Homais Homais! Eternel grotesque, éternel gredin! murmura Clovis. E. alors, vous trouvez tout de même bien qu'on ait mis les Prémontrés à la porte de chez eux et qu'on ait essayé de leur voler leur industrie.

Ils étaient aux ordres du Pape, monsieur, et tout leur argent s'en allait' à Rome. N'était-ce pas antinational ?. Et quand M. Dhautel ou M. Petit-, pré vivent à Paris, et s'y font envoyer les fermages de leurs propriétés ne font-ils pas comme les Prémontrés qui

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le mangeaient 'affrëûrs-'? ï;

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spectacles, plusieurs théâtres affichent, cet .aprèsmidi, ,des matinées' .jKa Comédie-Française* l'Odeon, le théâtre Antoine, le* Châtelet, l'Ambigu, Déjazet, Cluny, Femina, le Jardin d'acclimatation.

Nos lecteurs trouveront, à leur-place habituelle, les îndicatïons relatives à. ces matinées. ̃ .Hl6F

On a répété hier, généralement, à huiS'Clofi, al Opéra-Comiquéj le Chemneau, dont lâ're-v prise reste annoncée p.çïur demain. MSXavier' Leroux assistait*à la répétition; il s'esf déclaré' enchanté.

Le compositeur du Ohemineau partira au-* jourd'hui pour Lisbonne.; il y va conduire la. ̃première de son ouvrage qui sera donne lundi 15, pour, l'quverture de la. saison%an- çaise, à occasion de l'anniversaire, du rôi don Manuel.

Aux Variétés Depuis hier soir, le, Circuit a un nouveau troisième acte. Avec un courage que bien peu d'auteurs auraient eu, MM. Georges Feydeau et Francis de Croisset ont refondu cette partie de leur très amusante pièce. Avec infiniment d'habileté, ils ont fait précéder la course d'automobiles d'un tableau plein de verve, de pittoresque et de gaieté. Le meilleur éloge à en faire, c'est qu'on y rit tout le 'temps, que ce troisième acte est aussi réussi 'que les deux premiers si brillants et que MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Moricey, Mlle Lantelme, délicieuse dans un costume de chauffeuse Mme Marie Magnier, impayable en déshabillé matinal; Mlle Diéterle, si jolie dans 'ses colères, rivalisent d'entrain, de talent et de fantaisie.

Refaire un troisième acte, le répéter et le présenter au public en huit jours pouvait paraître le résultat d'une gageure. Si c'en était une, il faut reconnaître que MM. Georges Feydeau et Francis de Croisset l'ont spirituellement gagnée.

Hier se sont terminées les premières épreuves du concours pour l'admission dans les classes de chant au Conservatoire. Ont été déclarés admissibles à l'épreuve définitive MM. Blanchard. Bole, Corbière, Courtade, Cozette, Debruyne, Dimitroff, Fabre, Fcincr, Franccschi, Glezor, Kochanski, Kossowski, Kozliue, Maurice Leroux, Loiseau, Martin, Maunay, Mazens, Nicoleau, Niréga, Oddone, Palier. Poucet Raynaud; Charles Sophocle, Ti-iandafyllo, Varet,' Vcrneirs. illlles Adler, Bassan, Berthal. Boulanger, Boutté, Brazillier, Bi-ignoli, Blillet, Brodard, Brothier, Brunlet, Bugg-, Camoin, Canti, Couvreur, Debacq, Debuissort, Dolécluzc, d'Kllivak Kstébé, Fillot, Gélard, Gémon, Gilbert (Andrée), Olovor, Goudar, Grâveroau.Holvey, Héritier, Hocliedez, Huchet (Jeanne), Hum'bert, Mme de Landrosse, Mlles Lavalétto, Lemaire, Lewthwaite, Logier, Lortat (Jacob), Mattc, Monsigny, Myrval, Niéras, Pruvcst, Radiguet, Rolande, Sonnet, Tironi, Tourneur, Treichler, Von-Parvs (Louise), Vauthier.

L'épreuve définitive .commencera demain vendredi,, à neuf heures du matin.

M. Alvarez chantait, hier, pour la première fois, au Théâtre lyrique municipal, le rôle de Manrique, dans le Trouvère. On l'y a chaleureusement applaudi ainsi que Mlle Yvonne Dubel, dont les belles qualités dramatiques ont été très appréciées.

Demain

Les obsèques de Mme Angèlc Albert-Lambert seront célébrées demain, à dix heures et demie du matin, en l'église Saint-Roch, On se réunira à la maison mortuaire, 224, rue de Rivoli.

'L'inhumation aura lieu au cimetière des Batignolles.

Rappelons que demain, à quatre heures et demie, commenceront, à la Renaissance, les « Vendredis de la Parisienne Mlle Céciile.Sorel y paraîtra, pour la première fois devant le public, comme conférencier^, dans le;s Parisiennes en voyage v causerie "dé M. Jules Claretie.

Mmes Louise Grandjean, Renée du Mesnil, S;-Weber, Maille, M. Henry Mayer, Mlle Trouhanowa prêteront leur concours.

C'est demain 12 novembre que M. Marcel Prévost, de l'Académie française, inaugurera les Vendredis du théâtre Femina. L'éminent académicien étudiera successivement la vie physique de la femme moderne, sa vie sociale et sentimentale, sa vie intellectuelle et intérieure, et terminera cette remarquable série de conférences par une étude sur le féminisme.

Réellement, Femina ne pouvait inaugurer aussi brillamment ses« Vendredis ». Le nom seul de M. Marcel Prévost fait de ce début un événement, d'une importance exceptionnelle, tant.au point de vue littéraire qu'au point de vue social.

Au jour le jour

Hamlet, interprété, par M. Mounel-Sully dans le principal rôle, tera l'affiche des deux matinées classiques d'abonnement, jeudi prochain 18 et jeudi 25 novembre, à la ComédieFrançaise.

̃ **•* ̃̃• ̃• Mme Masson," sœur de Marie Royer, qui fut sociétaire de la Comédie-F<rançaise (18681873), a envoyé à M. Jules Claretie, pour le musée de la Maison de Moliére, un beau portrait de la regrettée artiste; c'est une des

–.Non! Paris, c'est en France! déclara le cabaretier.

Perduchet examina avec. curiosité Dumougeot et dit en souriant

Eh bien au moins vous n'êtes pas antipatriote

Pour ça, vous pouvez le dire C'est un article qui n'est pas encore de mode dans nos contrées. J'ai fait la guerre, moi, monsieur, j'ai servi au Torikin. Et je me rappelle avoir vu les Allemands, ici, quand j'étais enfant. Les polissons, qui sont antimilitaristes, ne savent pas ce Que c'est que l'invasion, monsieur, c'est leur excuse !-»

Est-ce que vous avez connu le général Dhautel ?

Je le crois bien, monsieur, il m'a tiré l'oreille plus de cent fois! Jamais il; ne passait par Flavacourt, sans entrer chez mon père, qui tenait déjà le café. Ah !.ils avaient servi ensemble. C'était un bien brave homme! Et si poli On dit que son fils ne le vaut pBs

Bah! vraiment? Et qui dit cela? Beaucoup de gens

Le curé, peut-être ?

Je n'en sais rien. Le curé n'est nas bavard. Mais les « boisières » se plaignent des consignes si sévères que M. le baron donne à ses gardes. Et il y a Jean-Louis qui ne laisse plus fagoter dans les taillis. C'est mal vu par les malheureux. Le général était plus populaire.

Il est mort depuis longtemps, on ne se souvient plus de sa sévérité, on ne voit que celle de son fils.

Non, monsieur, non. Le nouveau maître doit être dur,. puisque ses domestiques le sont. Et tout cela, c'est rapport à la chasse. Ah il n'y a pas pire pour un propriétaire que d'être à cheval sur ses droits, quand la chasse est en jeu. Monsieur ne se doute pas des ennemis qu'on se fait!

Oui, mais c'est un reste des privilèges féodaux. Le dernier, et on y tient.

r-i.c9~}ë~d~

nples:eheniiasj..J!M>j:leL'bar«û contestet .$uje le çjiemin-rde Plert'acouresoit'dû; BA

j>lus£eaïiarquables aquarelles de. Jules Ja.c-i

pqueinaTt.

i4lVnfer aura. plus que quelques représenta-' 4ions de :$es Emigrants et la Bigote, àTQdcbh. *M. André Antoine fixe à mercredi prochain, "dans l'après-midi, la répétition générale, de fJarnac, drame historique, en cinq actes et six tableaux, de MM. Léon Hennique et Joliqihnes Gravier. [Jarnac s'est d abord appelé Reines de rois. ) ), « La nécessité de déséquiper l'énorme ma*1fêriel des Emigrants, nous écrit M.- Fâûr.ë, fl'àimable administrateur général de l'Qdéon, et les complications de la mise en scène -nécessitées par le tableau du duel, sur lequel se termine la pièce de MM. Hennique et Gràvicr, obligent M. Antoine à arrêter dimanche soir les. représentations du, spectacle *ab"tuel. » ̃ ̃• Dimanche donc, en matinée, à 2 heures, iht en, soirée, à 8 h. 1/3, irrév.ocablèmeiit,. dernières représentations des Emigrants et ;às la Bigote.

Cet après-midi, à 2 heures, pour la 2e. série d£s Matinées-conférences du jeudi: «les O*ngmes du théâtre français » (farces et- morà;tes) Le Cry "l'Aveugle elle, boitèity;Maie fin ou le Repas trop copieux; 4° Mbràlité nouvelle d'un empereur; la-Fafcetyi chauldronnier conférence de M. André An- 1- toine. On commencera par Cavalleria nis'tkcana. ;'• ( Lundi soir, même- spectacle; mardi soir,

l Arles ienne.

Il

C'est Mme Simon-Girard qui ,demain,sqir vendredi, salle Wagram, et aprôsïiiemain samcdi,Gymnase municipal Huyghens (quartier Montparnasse), aux représentations de3 Trente Ans de théâtre, dont nous avoria donné les programmes, chantera Clairette, de la Fille de Mme Angot l'exquise diva aura pour partenaire Mlle Jane Morlet, -la, charmante étoile du Trianon-Lyrique. A. la salle Wagram, vendredi, dans Andromaque, jouée par la Comédie-Française, c'est Mme Weber qui interprétera Hermio'ne. Autour du théâtre Sarah-Bernhardt. Rappelons que, pour permettra d'équiper les décors du Procès de Jeanne d'Arc, et malgré les magnifiques recettes que nous avons publiées (on a réalisé en sept jours 49,781 francs), l'Aiglon ne sera plus représenté que* trois jfois, ce, soir jeudi,- demain vendredi et, samedi, avec Mme Sarah Bernhardt dans-le rôle du duc do Rcichsladt. Dimanche, en matinée et le soir, lundi/et mardi, la Dame aux. camélias; avec Mme Sarah Bernhardt. Il n'y aura qu'une matinée do la Dame aux camélias. Le Vaudeville fera relâche, ce soir, comme nous l'avons annoncé, pour une dernière répétition de ,Maison de danses.

Demain vendredi, répétition -générale à 8 h. 8/4 très précises; samedi, première représentation.

Nous sommes à même de confirmer le bruit qui court déjà depuis quelques jours et d'après lequel M. Peter Carin, un des directeurs du Vaudeville doit incessamment quitter ce théâtre.

Le Conseil de surveillance s'est déjà l'ouni à ce su jet il va provoquer'la réunion d'une assemblée générale.

D'ailleurs, les propos tenus jusqu'ici sur lés candidats éventuels sont de pure fantaisie.

Quant à M. Porel, il est exclusivement ab- sorbe par les dernières répétitions de la Maison de danses, dont on parle déjà de tous côtés comme d'un spectacle appelé à un éclatant succès.

La matinée Berthe Legrand.

Donnons l'un des clous du programme de la grande représentation de retraite de Mlle Berthe Legrand, organisée pour jeudi prochain, 18 novembre, 'à 1 il. d/2 au théàtro des Variétés. ̃ ;'•* A cette matinée, rOpéra-Coniique interpré- tera le troisième acte du Barbier de SévilCc, avec Mlle Mathieu -Lutz, MM. Francell, Vigneau, Allard et Vieuille qui, à la- leçon de chant, se feront entendre -dans des œuvres de Félicien David, de Massenet, de Messager, intercalées pour cette circonstance dans le célèbre ouvrage de Rossini. Ajoutons que le bureau de location est ouvert dès aujourd'hui aux Variétés pour cette matinée. Les inssriptions sont' reçues au secrétariat du théâtre.

Les membres de l'Association des artistes dramatiques se réuniront lundi prochain 15 novembre, en assemblée générale extraornaire, pour décider d'une addition aux sta- tuts de l'Association. ̃•̃ Cette addition, proposée par le comité aux î statuts de l'Association, est la suivante ART. 37. Les pensions de retraite sont' de 300, 400 et 500 francs. La pension de retraite )eut être remplacée pour les pensionnaires à >00 francs, qui n'auraient d'autre ressource, eit; »ur la demande des intéressés, par leur admis- ̃ >ion, dans les conditions stipulées à l'article 41,. lia maison de retraite de 1 Association, fondée, Dàr Coquelin aîné, et sise à Pont-aux-Damei )ar Couilly (Seine-et-Marne). ART. 41. L'ordre de priorité entre les so- îietaires pour l'obtention d'une pension de re- .1 raite, ou leur admission à la maison de retraite, iera déterminé par l'ordre de leur inscription iur les registres matricules de la Société.

111

La vogue de la Petite Chocolatière est: si ;rande que la direction de la Renaissanoe

a tort, même s'il a raison. Mais je vous parle là de choses qui ne peuvent pas vous intéresser. Mais si, dit Clovis d'un air bonhomme. On s'instruit toujours en 'écoutant. Est-ce que vous n'avez pas'parlé d'un Julvignac qui habiterait les'NoirësTerres ? •,̃̃ Mme Julvignac. Son mari e§t mort. C'était un bon républicain. Mais elle, ce n'est qu'une ambitieuse et une faiseuse d'embarras. Bon! voilà une femme bien arrangée ̃ .•̃• Il avala son verre de bière et mon- ̃ trant à Dumougeot la canette vide Une autre pareille, s'il vous plaît. Elle -est fort agréable et il fait chaud. Tiennette fut envoyée à la cave,' et Perduchet, désormais en confiance avec l'aubergiste, continua de se documenter sur les gens du pays. Il avait souvent dit à la brasserie, à ses camarades do parti je ferais un excellent préfet 'de police. Comme tousles révolutionnaires, il avait, en effet, le goût de l'espionnage ` et une tendance à agir par la manière forte. Dumougeot qui n'avait pas eu depuis longtemps l'occasion de s'entretenir avec un client si patient à l!écouter, défilait son chapelet et mettait Clovis au courant de la chronique du pays. Au même moment, dans la salle du presbytère de Flavacoùrt, Mlle de Rancet causait avec le curé. Assis près-dela fenêtre, l'abbé Renaudin écoutait atten- tivement la jeune fille. L'ancien aumônier des mobiles était encore droit et solide. Son crâne rond et volumineux était couronné d'une épaisse chevelure blanche qui lui donnait un caractère léonin. Ses sourcils, demeurés noirs, accentuaient la vivacité du regard. De grosses lèvres corrigeaient par leur bonîomie ce que la physionomie du vieilard offrait d'un peu sévère. Il avait sur les genoux un magnifique angora blanc et roux, qui dormait en rond, l'air béat, sans souci du chien de Mllei.'de.Rai}c%t;>'>v,, \[ {A suivre.) -̃̃'̃. Georges Ohiet.

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donnera,- jeudi prochaines novembre, :une matinée supplémenjaire de l'amusante pièce de M. Paul Gavault, avec Mme Marthe Régnier ef^f-fCtast'dn Dubosc, si applaudis cha-

que 'soir.' ̃ ̃{'

"1.1..

S"il èsV-Yi'ài. comme le disent dé nonïbreux Parisien^; que. le succès d'une pièce puisse s'évaluer d'après le nombre d'automobiles qui stationnent aux portes du théâtre, la Griffe (avec M. Lucien Guitry) est un des plus grands qu'ait vus la Porte-Saint-Miartin. Le grand'' comédien, si acclamé les années prèçédèn'tes sur son propre théâtre, a trouvé, dans le; ttâdre plus vaste de la Porte-SaintMartinjoù son incomparable talent se déploie plus à l'aise/ un succès plus considérable encoré Ei 'dans la Griffe, l'oeuvre puissante de M. Henry Bernstein, il soulève chaque soir un véritable enthousiasme.

Il est 'd'ailleurs dignement secondé par Mllps Gab^iellë borziat, Léonie Yaline,"MM. Jean Coquëlin, Pierre Magnief, qui sont, on le sait, de premier ordre.

«..Sur une scène de quatre mètres carrés, aménagée' l'allemande, sans gril ni dessus r- enrichie des .inventions les plus récentes, imaginez/s'étageant dans un décor plein de poésie, Rome, llantique-Rome, orgueilleuse de- ses sept collines couronnées de palais. La Ville Eternelle s'endort, paisible et hautaine, dans unenuit semée d'étoiles^ nox sideribus illustribus, eût dit Tacite, et dans la mollesse d'un clair de lune. Tout d'un coup, à l'horizoh; -poin^ûne lueuririquiétante qui grandit, grahdifc •̃obscurcie par instants de tourbilIons d«5 fuïnée, puis victorieuse s'étale sur les ̃palàié" lointains brusquement en flammes: -Et 'partout des langues do feu courent,- léehâht les murailles,' illuminant les faîtes, jétantjdans le ciel comme une aurore

impréviié.

Cette" %urorë monté et s'élargit, ensa'nglarité'lë ciëllet laisse ruisseler un prodigieux incendie 'daas1 lequel' s'abîme la ville épouvantée. A travers le tourbillonnement de la fumée, parmi les éruptions des palais changés en cratères,' Je' jaillissement du' feu continue, énO*nïé>:temflàht; implacable. On devine que dan*<<*eïte cité qui -'Se ̃ débat contré' le fléau, u m* fauraaTïité s'affole, -court, implore les die*ïx,%urle-'de colère, d'horreur et de désespair., 1£1tp~1itla'nrque Néron, histrion tragique dont cë''speçtacled.épouvnnte exaspère la névrose, -charité- des vers d'épopée sur Ilion en flammes, on voit la ville ;superbe qui s'eflfendreen-^nn brasier colossal et tragique. Voilé ce-:que nous avons vu hier, rue Auniont-'ThiéTille,- chez ie maître décorateur Frey, sur une minuscule -scène où les effets se rapetissaient encore. Voilà le tableau effrayant1 'que les' spectateurs de Quo vadis? vont voir; décuple: et intensifié jusqu'au; plus grandiose pittoresque/ dans' quelques jours, à la Gâtfé. -Rien 'dès anciens trucs, des :feux de Bengale, 'dés fumées de coulisse, des lumières rouges, et des effets usés qu'on nous a montrés jusqu'à présent. Parle perfectionnement de prçcédés qui sont siens, M. Frey, l'ingénieux artiste dont le lac des Aulnes rit, admirer naguère, à l'Opéra, la savante- maîtrise. |&Fjrey va donner à .tqut Paris (car tout Paris voudra la voir)une saisissante visjon de ce;.q,ug,du,t^tre l'incendie, de Romj3, sous Nérpji, pét .'incendie si' .formidable que, d'après M. Camille Flammarion, un observateur ent,pu, de la planète Mars, en distinguer le

ilanjlJQiement.

Ce sera certainement un des plus beaux speçtacles.^e théâtre qu'on puisse voir.

Les représentations de Mme de Ricqlès dans la Sacrifiée- devaient se terminer hier soir; au théâtre Michel, mais en présence du très grand succès de 1^. 'pièce de. M. Gaston Devore et de son intéressante interprété, M. Micliel Mortier a- "pu obtenir de Mme de Ricqlès deux représentations supplémentaires qui

~j, "r'

aufe-nï ifeù :ee soir et deniaiij.» ,V i Âj6ûïons"que ïée soir M. EHtnb"v%; MM% ritupl .djusej^r, Je^a, sa, re^r^e, a.u, ^heâtr.e. ,^Iichél'e1! passerai" à'ôïize "heures; ;dans une série de chansons nouvelles.

Autour idAi théâtre Antoine "•̃

M. Gémier a; reçu hier la Femme et le Pantin, cinq actes de MM. Pierre Louys et Pierre Frondaye. ̃

M. Gémier et Mlle Polaire créeront les deux principaux rôles:

,+-

3,596 francs, 3,700 telles sont les deux dernières, recettes de Lysistrata, aux RouffesParjsiens- Ajoutons que, hier, il y avait déjà une.lpcation de 1,900 francs pour. la soirée de- samedi, qui promet d'être aussi belle que le samedi précédent, où la recette atteignit i6,Q00,. francs. C'est, la résurrection du tliéâtre q-ïi'oji croyait condamné.

1 n*-

Oii- 'nous 'communique le programme des atinees-ôâùseries qui auront lieu 'toue les ardis- à,.4;h'. 1/2,: àù théâtre de l'Athénée':

Matinèes-ôâùseries qui auront lieu tous les mardis à i:4;lï'. 1/2,: àù théâtre de l'Athénée': Mardi -16' -novembre, « la Mode et la Beauté causerie-de-M^Nozièrè mardi 23 décembre, « la Mode' et la' Beauté (suite), causerie de M. Nozière mardi 30 novembre, « les Duos d'amour d'opéra w, avec le concours* des artistes de l'Opéra, causerie -de M: G'uy- de -Téramond mardi 7 décembre, la Valse >i, causerie de M. FrancNohaiii;' mardi 14 décembre-, « Mémoires de comédiennes'»; causerie de' M. François de Nion; mardi 21 décembre, « la Vie amoureuse », causerie Tde M.- Robert Eudé; mardi 23 décembre, « la FiniMd«Si,W(iOa.ïd'opéra-.»,: avec le concours des artistes de l'Opéra, causerie de M. Guy de Térainowfeiifif "">-̃( ̃"• ̃̃•:•" •'̃••" -• Tous les soirs, Page blanche, l'originale pièce'flë M. Gaston Dévore.

'vi'i T i. J,

Le succès. L'Ambigu inaugure aujourd'hui

des matinées du jeu.di,: avec Nick Carter, que

tous-iës.' en|ants: feulent voir, après avoir lu et reltf," en livraisons,. s,ea passionnantes

aventurés.

.ea

Mâtinées' annoncées pour dimanche, pro-

chatot-i

Comédïè-Française, 1 h. 1/2, l'Amour veille. Opéra-Comique, 1 h. 1/2, Ma,non..

Odé0nr2 heures, lés Emigrants, la Bigote. Théâtre Sarah-Bernhardt, 2 heures, la Dame aux ̃caméïïas.

Vaudeville^ 2 heuves, Maison de danses. Variétés, 1 h. 1/2V le Circuit.

Théâtr.ë Réjane, 2 heures, la Course du Flambeau. Renaissance, 2 h.1/2, là Petite Chocolatière. Théâtre lyrique de la Gaîté, 1 h. 1/2, la Favovite.- ̃-<><

Gynanasej 2- heures,1 la Rampe. Nquveau>tés, Siheures, Théodore et Cie. Porte-Saint-Martin,. S.heures, la Griffe, Athénée, 2, lieures,Pafl'e blanche.

ApQllo, 2 heures, la Veuve joyeuse.

Théâtre Aaitbihç, 2 heures, ie Roi s'ennuie, Papiltëh dit Lyonnais le Juste.

Palais-Royal; 2 h. '1/4, Family-Hotel. Bouffes-Parisiens, ^"heures, Lysistrata, Ambigu, 2 ^heures, Nick Carter.

Gr'apd-Guignol, 2 h.\ 1/2, la Grande mort, le Bec de gaz,, le Délégué de la 3e section, Depuis six mois, le Jeu de t'amour et des beauxarts, le Teê,(àment>

Déja^ét, 2; hèufes, le Petit de la Bonne. Cluny^^he'ùres, la Joyeuse Gaffe, Au boùV Michh ''̃ --•

Théâtre des Arts, 2 heures, Melitta^, Pul-

cinella:- ̃-• ̃ ̃̃• ̃

Théâtre, Femina, 3 heures, le Petit Don

Quichotte.

Jaçdia dJacclimatation, 2 heures, la Dame blanche.'

+. t y

M.* Max Sîâurey nous prie d'annoncer les dernières représentations de son spectacle actuel :7a Grande Mort, le Bec de gaz, le Dé-,légué de Se section, Depuis six inois, le Jeu de l'Amour- et dés Beaux-Arts, le Testament. Dimanche,, matinée à deux^eures et demie,

aveci^>BBf£ratarai_S-, :.i> mlûo<olsi<

J9U.AQ -i\>yiu<f'u {.vvmï

Le programme de la 266e Matinée de fa-

mille, au' théâtre' Dèja^et, sera celui-ci, cet après-midi ̃ j Un Caprice, le Moulin joli, Piccolet, A la chambrée. •' Le soir, 34e représentation de le Petit de la

Bonne.

Il N~

De Saint-Pétersbourg Hier, au cours de la répétition générale de Triétan et Isolde, au théâtre Marie, le ténor Andrejwa; dans ,1'ardeur de son jeu, hlesse involontairement avec son glaive le baryton Smirnow. La blessure de celui-ci est assez

grave. ̃ .̃'̃̃

grave. Serg^ Basset. SPECTACLES^ CONCERTS

Aujourd'hui A l'Olympia (2 h.), à Parisiana (2 h,.), au Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), au cirque Medrano (2 h. 1/2), au Cirque de Paris (2 h. 1/2), matinées avec les spectacles du soir. -De 4 h. 1/2 6 h. 1/2, « Five o'clock ar-r tistique », au 1er étage du Café Américains 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'esca^ lier de marbre.

Ce soir Aux Folies-Bergère, la divette Méaly dans son nouveau répertoire; la célèbre troupe de Frod. Karnos. dans la fameuse pantomime, Une soirée au music-hall; les Schwartz Brothers, parodiâtes, les Marquard-Delbosq le clown Zertho et ses chiens Princesse d'Israël, tableau biblique, mêlé de danses hé, braïques (miss Adeline Boyor, M. Paul 1 Franck) les Harmony Four (le numéro le plus drôle du monde).

A l'Olympia la Grande Revue de l'Olympia, 27 tableaux, 600 costumes (Germaine Huber, Mlle Charley, Morton, Girier, Léoni.Dumoraize.W. Burtey Lelette Agoust, Aymos, etc.). (Le Triomphe de l'aviation, 150 personnes en scène; l'Ardoise magique; Jimny et le champion boxeur; Daphnie et Chloé; parodie d'une corrida par les Cavallini et leurs taureaux miniatures).

A la Scala, Afgar (Marguerite Deval, Edmé'e Favart, Capoul, Casa, Rivers). Le vrai càfé-concert Paulette Darty, Anna Thibaud, Mercadier, Vaunel, Sinoël,Dufleuve, etc. Moulin-Rouge. Réouverture. Le bal et quadr. MessalineUe, opérette. (Le Gallo, Fairy): Au Nouveau-Cirque à 8 h. 1/2, attractions nouvelles à 10 heures, Chocolat avïaJeu»Y fantaisie1 comique et aéro-nautique, en 4 tableaux, de M.' Henry Moreau, musique de M. Emile Bonnamy.

:A le « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy (tél. 587-48), direction Bonnaud-Blès.; A 9 h. 1/2: les chansonniers Dominique Bonnaud,' .Numa Blés, Paul Marinier, Weil, Baltha, etc., dans- leurs œuvres nouvelles. Le Secret'du modèle, douze tableaux d'ombres., du, peintre Abel Truchet; \oyez terrasses! revue -en uivactode Bonnaud et Blés, jouée par Lucy Pezet, Antoine Lauff-et les chansonniers. i

A Parisiana.

Deux jolies commères, Lina Ruby et Jane Oryan, qui tour à tour conquièrent les suffrages de tous les spectateurs de spirituelles scènes interprétées par Delmarès, Esmée, Lilia Beclos, Eépa Bonafé.Tiinmy d'Smu- sant&s silhouettes finement -représentées par 'Paul Ardot, Frey, Dutard voilà le magnifique bilan de la revue Volons-y qui sera donnée aujourd'hui en matinée, à-2 heures. M. Raphaël Flateau, directeur de la Cigale, vient de renouveler, pour trois ans, et à de brillantes conditions, l'engagement de l'excellent ̃comique Henri D.orVilie, dont Fétour- Idissant ta^ntj;aj(jMsisM.e^t.,si anftrécié .des,, tspeçtâfQuÎB- xhx cûMet ^mvsiA^uçflj? ^nt- a; martrois" •̃̃•• *-̃ '̃̃-̃̃-̃•̃̃̃••.

̃̃ (Massique de Tagliafico) Combien s'acharnant à la peine, Cherchant le théâtre ou la scène l'on se divertit le mieux,

S'en vont de Montroug-e a Bagneux Sans découvrir l'endroit joyeux 'Où le plus soucieux

Vientrire à, perdre haleine ?. ,Maia moi qui connais ce. Logis tout Paris se. pousse, Où pour égayer nos. soucis

L'esprit pétille et mousse,

Je ris etje dis « Pauvres fous, Que ne courez-vous

Rire à la Lune Rousse!» Il

.COURRIER MUSICAL

Les grands concerts de dimanche prochain Concerts-Colonne (théâtre du Châtelet), à" 2 h. 1/2

Le Roi d'Ys, ouverture (Ed. Lalo). violoncelle solo M. Jean Bedeiti- Deuxième Symphonie, (Beethoven ) I, Introduction et allegro; II, Larghetto III, Scherzo; IV, Finale (allegro molto).' Variations symphoniques (C. Franck) M.' Raoul Pugno. Shylock (G. Fauré), musique de scène pour la comédie do Shakespeare, adaptation de M. Ed. Hnraucourt I, Chanson M. Cou-,lomb 11, Entr'àcte (orchestre) III, Madrigal M. Coulomb IV. Epithalanie (orchestre); V,Nocturne, (orchestre) VI, Finale .(orchestre). -r- Symphonie sur un chant montagnard (V. d'Indy) M. Raoul Pugno.– Le Messie (H*ndel), air, « 0 Jùda ̃» K:-U. Coulomb. ̃ %L0hengrin, pïélùde drf troisième acte (R, Wagner).

L'orchestre sera dirigé par 'M. Gabriel Pierné.. Concèrts-Lamoureux (salle Gayeaù), à trois heures. (Audition chronologique des symphonies de Beethoven)

La Flûte enchantée, ouverture (Mozart). Symphonie en 3 parties, première audition (Fr. Casadesus). La Valkyrie (Wagner), troisième scène, du premier acte Sieg-mund, M. Imbart de la Tour; Sieglindç', Mme Jeanne .Raunay. Symphonie' en mineur 5 (Beethoven): a) Allegro con brio 6) Andante con mota; c) Allegro et finale, Chef d'orchestre: M.' Camille Chevillard;

l'

Dimanche prochain sera célébrée une fête de Jeanne d'Arc, à 3 heures, à l'église, d'AuteuU. Entre les vêpres et le salut, exécution de Jeanne d'Arc, une belle cantate de M. Ar« thur Coquard, qui vient d'être chantée il Caen, dimanche dernier, et chaleureusement applaudie. Constatons les belles espérances que donne la fondation -de la Sociéte «Symphonia», et signalons les prix de ges séances, des plus accessibles.

Dimanche, au théâtre des Arts, 78, boulevard des Batignolles

ATant-scëne, loges de face et ne côté, ,'Ià.place.Fr. 10 FAuteuils d'orchestre, balcon de 1er rang. 8 Balcou,autl~es,rangs. G ..PA;~mière ~Ta1Br18..ww,e~sr.wawrHwf~err' 4 ,)) Deuxième.galerie.<<2

A.TnnhithAÃ.l11p'.a a.u.

Jeudi, à l'Université des Annales, 51, rue

Saint-Georges: 51; rue

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L'AVIATION EN RUSSIE

̃̃

Sâint-Pétersbourg,' 22 octobre/4 novembre. Nous sommes allé demander, sur liaviation en Russie, ses impressions à J^i ,dè Prettes. Le sympathique ingénieui. cjui, pour la Société Ariel et avec le domte de Lambert, conduisit le premier aéroplane en Hollande, puis avec le pilpte Légagneux donna pour la première fois des séances d'aviation en Belgique, est actuellement à Saint-Pétersbourg après-.ayqir visité Varsovie et Moscou elt il poursuit -avec succès ;ses démarches éfi -vue" de l'organisation pour le printemps prochain, dans la capitale russe, d'une exposition de locomotion aérienne e]t aussi, espère-t-il, d'une semaine' di'ayiàtioji.

..Ijes.Russes, nous dit M. de Frettes, o|nt deux années de retard sur nous, mais ils vont vite rattraper le temps perdu, car- -ils sont tt-ès épris de ce beau sport de l'aviation. Le seul fait qu'il existe à Pétersbourg quatre sociétés aéronautique l'indique suffisamment la plus importante, l'Aéro-Club, est placée sous le patronage de l'Empereur, et son président^ que nous avons eu le plaisir de voir cet été à Reims, ainsi que son viceprésident, l'ancien ministre du comnjierce, S. Cxc. M. Chipoff, s'intéressent beaucoup à l'aviation. Plusieurs aéroplanes sont en construction quatre par Içs. fsoins du parc aérostatique, et un ajutre de l'ingénieur Kennedy.

» Nous avons reçu ici le meilleur accueil 'le. ministre de la guerre a'fort gjraciéùse'ment mis notre disposition, pour nous aider dans nos démarches, le commandant du parc aérostatique, le giénRral Kbverikô le commandant Renard de chez nous et un oukase impérial nous a accordé pour nos exçérien^es le'terrain de Gatchina, propriété dp S' M., rim.péra'tr.ice douairière. «iQuant à, nos essais, vous savez que notre biplan nous a pendant près de tf ois mois loyalement servis, à ma plus grande satisfaction.. Malheureusement, il y fi une dizaine de Jours, contrarié par un vent de 7 mètres à la seconde, il a fait une chute dans un marais –'d'une hauteur 'de 20 mètres par un miraculeux hasard, son pilote, Legagneux, ne s'est fait aucun mal, mais nos expériences ne pourront plus être vraisemblablement reprises avant le printemps, pariéuite de l'arrivée de la mauvaise saison, qui vient défaire son apparition. ». En résumé, mes impressions sont excellentes: le public russe est sportif, et quoi qu'il n'ait pas encore fait son iéducation dans cette branche toute nou;velle de l'aviation, je suis persuadé qu'avec un peu d'initiative et le concours de quelques bonnes volontés nous arriveronstrès rapidement à' des résultats .des'pius satisfaisants. »•

D'autre part j'ai vu hier l'aviateur Alsbert Guyot. Le montage de son monoiplan, dont j'ai noté la gracieuse légèreté1, "d'evait être termine ce matin au •chanip de Kolomiagui tout près de pjkersbourg et M. Guyot compte sortir .dimanche, si le temps toutefois veut bien le permettre,

René Marchand.

"».J.yÎJ'J~r-i- ,<

1.1. "Vie Spô^th/é

LES COURSES

COURSES A SAINT-CLOUD

•> Latour esij le héros de cette fin de' saison. 'Le cheval de M. Fischhof vient de gagner trois handicaps en trois jours. C'est du joli •travail. Si, d'ailleurs, il n'en a pas quatre, 'c'est qu'il'a dédaigné le quatrième.

Je n'ai pas besoin de dire que cette bro'chette de handicaps fait le sujet de nombreux commentaires. Les handicapeurs ont été passés iV tabac, car il n'est pas un propriétaire qui puisse admettre qu'un cheval gagne plusieurs handicaps de suite, à moins que ce cheval ne lui appartienne.

La vérité, c'est que lorsqu'un cheval vient en forme, il monte dans sa forme avec une célérité qui n'a d'égale que celle qu'il met à en descendre lorsqu'il la perd, si bien que, dans un cas comme dans l'autre, il déjoué tous les calculs de pénalité ou d'allégeance. Cela, tout le monde le sait, et de cela tous les sportsmen sont convaincus mais, maintenant que le ring est .supprimé, à quoi passerait-on les entre-courses si l'on ne dévorait pas un starter ou un handicapeur de temps, en tèjrops ?..̃•

Prix des Lauriers (2,000 fr., 900 m.). 1, Lannes. à M.. Camille Blanq. (Curry) 2tLiIkitm/à M. Dénaint'(Rovella); 3, Àdler, à M. Isaac Attias (A.-C. Taylor) (1/2 longueur, 2 longueurs).,

Non placés;: Sara, Marvel, Middelfart, Lapidaire, Zéphirihe.

Pâi-i mutuel à 10 fr. Gagnant, 76 fr. 50. Placés: Lannes, 21 fr. 50; Libéria, 19 fr. Adleï.^fr, ft.

Prix.. des Ramures (3,000 fr., 800 raO- 1, Vinci, à M. E: Deschamps (O'Neil) 2, Tournelle, à M.- E. Veil-Picard (Bellhousej; 3, Saint Prudent, à M.C.-W.Birkin (Thibault) (1 longueur 1/2, 2 longueurs).

Non placés': Cnam, Loustic, Logau, Volcan d'Amour, Valmont, Le Mont Robert, Dindoninetté, Boulangère, La Patinière, Lily Put. Pari mutuel ù 10 fr. Gagnant, 27 francs. Places Tinci, 15 fr. Tournelle, 25 fr. 50 >Sai;nt Prudent, 34 fr. 50.

}>vï$ des Châtaigniers (5,000 fr., 2,800 m.)1 tt, Latour, à Ai. E. Fischhof (Stern); 2, Schuylor, à M. G. Ulmann (Ch. Childs) 3, Le Rubicon, à M. J. de Saavedra (A. C. Taylori) (1 longueur, 2 long. 1/2).

Non jplacés Valentin, Elysée, Pernambouc, 3oiej La Duporterie, Imprévu, Garde Malade.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 22 fr. Placés- Latour, 14.fr. Schuyier, 20 fr. 50; Le Rùbicen, 15 fr. 50. prix des Perce-Neige (2,000 fr., 1,500 m.). 4»- 1, Tudela,. à M: Feuillu (Rovella) 2, Hasstin II, 'au comte G. de Castelbajac (Barré) 8, Volonté III,r M. Isaac Attias (A.-C. Taylor) (1 long.. 1/2, 1/2 longueur).

Non placés Fair Duchess, Pandore II, Ëràsmè, Barbicaya..

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 29 fr. 50. Placés Tudela, 18 fr.; Hassan II, 30 fr. Prix (tu Brouillard (5,000 fr., 1,600 m.). 1, Ma Grand, à M. P. Jahn (Jennings) 2, Fandango II, à M. G. Armand (Jordan); 3, -.Saut Périlleux, à M. Jean Stern (G. Clout) (1/2 longueur, 3 longueurs)..

Hon placés Cocodète, Vincent, Bistraïa, Keïla, 'Folâtre, Champfleury II, Sirli, Moiss'on,' Quds, ^asta, Irlandine, Marévo, Saint DrOne.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 137 fr. 50. .Places Ma Grand, 80 fr.; Fandango II, T3 fr. Saijt' Périlleux, 72 fr.

3; ixjp aeiinoin'iiH e.oï oninioo gsq sis-).'

r,=. j!')'w,~e~8qF'e~~(p,Q09~

C 'Le Chahheùr, à M. ~Ba~S~r~.i.3f~ Snisette III, à M. Carmigmam (Jënningsl

3,, Ma Honey, à M. W. Flatmari (Curry) de longueur, 1. longueur). Non placés Badajoz, La Garde, Ironique, lfc Régent, Domremy, Kératite.

Pari mutuel à 10 fr, Gagnant, 62 fr. Places Le Charmeur, 19 fr. Anisette III, 25 fr. Ma Honey, 18 fr. 50. Ajax.

Ajax.

LES ARMES

>

Salle Jeanty

I M. le docteur Danjou, de Nice, fera ce soirà! neuf heures, à la salle Jeanty, une conférence sur l'application aux sports, et notamment à l'escrime, des méthodes suédoises de gymnastique respiratoire.

Le Mans

•M. le lieutenant Muntz, du 26e d'artillerie, vient de gagner le tournoi d'épée du Mans. L'adjudant Auger, du 31° d'artillerie, s'est classé premier dans l'épreuve réservée aux maîtres d'armes.

Jean Septime. l' AUTOMOBILISME

Le Concours des véhicules industriels. Les transports Industriels. Les records en Amérique et en Angleterre.

Les concurrents des véhicules industriels ont eu hier des routes grasses et lourdes pour accomplir les vingt et unièmes étapes. Trente-deux d'entre eux les ont accomplies dans les délais réglementaires, ce qui est une constatation intéressante, vu les circonstances défavorables.

Les Delahaye, les de Dion-Bouton, les Bayard-Clôment, les Peugeot et les Panhard ont fourni des parcours excellents.

Aujourd'hui, trois parcours sont à accomplir ils sont respectivement de 103,123 et de 142 kilomètres.

Le concours des véhicules industriels est tout prêt de prendre fin. Nbus- en avons, jour par jour, donné le compte rendu, et signalé récemment que si de nombreuses maisons avaient tenu à y prendre part, une maison qui occupe dans les véhicules industriels une place considérable,, parce qu'elle s'est entièrement et uniquement consacrée depuis longtemps et dé tout temps à la question des poids lourds, s'était abstenue, cette fois en-

core.

Il s'agissait, .je- le rappelle, de-la maison Purrey. Le Figq.ro a durqste relafè l'opinion de celui qui la créa et la dirige, M. Purrey, qui n'a pour Tufilité deSiConcpurf au point de vue commercial qu'une estime négative. Dans l'avis qu'il, donna, M. Purrey rappelait qu'en 1907 le concours de véhicules industriels avait primé "un. véhicule aujourd'hui abandonné et dont les ateliers de construction, ont fermé, et qùe.si en 1908 le.m.ême concours avait donné la victoire à une maison étrangère, c'est une. maison française qui avait reçu les commandes' de notre ministère ,de la guerre.

Ces constatations sont du reste exactes et il est bien certain que la maison Purrey n'a pas eu besoin des concours pour être appréciée et imposer ses produits dans les exploitations où l'emploi des véhicules de charge 'est indispensable.

•La réputation de la maison Purrey dans la construction des véhicules à vapeur pour gros transports est mondiale. Ses véhicules sont d'ailleurs remarquables, Ils sont familiers tous les Parisiens que l'abondance des chantiers dans. Paris a accoutumés à ces vastes haquets à vapeur qui transportent loin du centre de la ville les bennes pleines de terre provenant des fouilles.

Robustes, simples, rationnels, ces véhicules sont d'un emploi économique extraordinaire parce qu'ils utilisent comme combustible le coke de gaz. La régularité de leur fonctionnement est incomparable. Depuis plus de dix ans les camions Purrey circulent ^daiisf.i'aKs.jiouivle.s, services ..de grandes raf-; "fineries, pour les travaux du Métro* pour les transports du papier des grands quotidiens, pour celui des charbons de la Compagnie du Nord,etc, et leur système estappliqué surplus de deux cents tramways de la Compagnie des omnibus, tandis que des automotrices Purrey sur rails sont au service des Compagnies de chemins de fer du P.-L.-M., de 1 Etat, de l'Orléans, du Nord et utilisées dans des compagnies italiennes, portugaises, australiennes, suédoises, norvégiennes, argentines, etc;, etc.

Il est évident qu'en présence de ces succès M. Purrey peut dédaigner les concours, mais qui dit que son triomphe ne serait pas double au cas où il y participerait?

ABrooklands, le Français Hémery'a établi plusieurs records départ lancé. Il a fait les vitesses suivantes

Le demi-mille (804 mètres), en 14 s. 76/1,000. Moyenne 205 lui. 185 à l'heure.

Lo kilomètre en 17 s. 761/1,000. Moyenne 203 lui. 030 à l'beure.

Le mille (l,G09 m. 31) départ lancé, en 31 s. 155/1,000. Moyenne 185 Uil. 914 à l'heure. Départ arrêté le demi-mille en 25 s. 566/1,000. Moyenne 113 lui. 022 à l'heure.

Le ̃ kilomètre en 31 s. 326/1,000. Moyenne: 114 kilomètres 634 à l'heure.

Le mille (1,609 m. 31) départ arrêté, en 41 s, 268/l;000. Moyenne 140 kil.223 à l'heure. M fi AVIATION

(i Paris-Bordeaux. Au Sénat.

peux aviateurs se proposent de faire le voyage aérien Paris-Bordeaux. Le départ se ferait d'Issy-les-Moulineaux l'itinéraire serait, dès Versailles celui de la classique épreuve Paris-Bo.rdeaux ou à peu près. Deux concurrents sont sur les rangs. L'un, Maurice Farman, qui passera, lui, par Chartres; Angers, Poitiers et Angouleme. L'autre, Delagrange, qui passerait par Orléans, Limoges et Châteauroux.

Le groupe sénatorial de l'aviation a reçu solennellement hier après-midi, au Luxembourg, comme nous l'avons dit, les « rois de l'air ».

La séance a eu lieu dans la salle Debrosse, sous la présidence de M. d'Estournelles de Constant.

MM.'Antonin Dubost, président du Sénat, et Henri Brisson, président de la Chambre des députés, y assistaient.

MM. Blériot, Latham, Delagrange, Paulhan, comte de Lambert, JeanGobron, BunauVarilla, Archdeacon, Henry Deutsch (de la Meurthe), comte de La Vaulx, commandant' Bouttiaux, .colonel Renard, Cailletet et Painlevé avaient répondu à l'invitation du groupe. En quelques mots, M. d'Estournelles de Constant a remercié les aviateurs présents ret a exposé leurs exploits en termes émus devant un nombreux et élégant auditoire. ̃ Il'a a ensuite rendu hommage aux victimes de Tayiation, le capitaine Ferber et les héros de la République.

Prenant à son tour la parole, M. Painlevé, de l'Institut, a fait une très intéressante conférence sur les progrès de l'aviation en 1909.

Il a notamment passé en revue les hauts faits des aviateurs, depuis la traversée de la Manche par Blériot, jusqu'au raid Juvisytour Eiffel-Juvisy du comte de Lambert et a parlé des records détenus par Paulhan (hauteur); Curtis (vitesse) et Farman (durée et vitesse).

Le conférencier a fait remarquer que le comte de Lambert a dû monter plus haut que Paulhan dans son voyage sur Paris et atteindre 600 mètres.

M. Painlevé a enfin parlé du dirigeable et s'est prononcé en faveur des engins utilisés en France de préférence aux dirigeables allemands.

Après quelques mots de M. R. EsnaultPelterie sur le dernier Salon de l'aviation, le comte de Lambert a remercié l'assis• tance au nom des aviateurs; et aéronautes

•a présents, Vs A; f ',r '̃̃ '̃-̃̃̃.• ̃'̃̃ -:i" :V^

Pùis^^Monin Dubosti président du.be-

na|. a èlbduémui&iit félicité les rois de l'air

pour leur hardiesse,' et les a remerciés pour les résultats obteniis^au nom de la science et' de l'humanité.

AÉRONAUTIQUE

Les opérations des dirigeables allemands Les dirigeables ont recommencé à Cologne une série de manœuvres. Le Zeppelin,sous la direction du commandant Sperling, est sorti mardi malgré le brouillard. 0

Il a manœuvré au-dessus de la ville où sa présence invisible était signalée par le bruit du moteur. Le Gross et le Parseval sont également sortis. Les trois dirigeables ont parfaitèment manœuvré et fait, malgré le brouillard, d'excellents atterrissages.

Ces expériences sont des plus, intéressantes.et il est un peu douloureux pour nous de constater, devant cette activité de l'aéronautique militaire allemande) l'inactivité inconcevable de la nôtre.

Il semble qu'on ne s'aperçoive pas du tout chez nous de ce qui se passe à l'étranger.. Nous avons .depuis quelques mois perdu toute l'avance que nous avions. Il en est dès à présent pour les dirigeables ce qu'il en a été et ce qu'il en est pour le cyclisme militaire et pour l'automobilisme militaire, où partout nous sommes devancés.

ÉDUCATION PHYSIQUE

Une méthode militaire d'entratnement

Le lieutenant de vaisseau M. Georges Hébert a fait;venir à Paris six hommes du bataillon des fusiliers marins de Lorient qui donneront le 12 et le 13 novembre dans des séances publiques, à la Grande-Roue de Paris, de deux à cinq heures, de l'après-midi, des démonstrations de la méthode d'éducation physique créée et innovée par le lieutenant Hébert. Cette méthode, mise depuis quelques mois en vigueur dans la marine française, a donné des résultats surprenants. Frantz-Reichel.

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MATINÉES

FRANÇAIS (Tél. 102.23). 1 h. 1/2. Chez l'avocat les Brebis de Panurge; le Barbier de Séville..

ODEÛN :,{ïél. 811.42). 2 h. 0/0. Conférence [J deiMi'.André Antoine le Cry;1 L'Aveugle et le. Boiteux Maie fin ou le Repas trop copieux, -etc., etc. i

TROCADERO. 2 h. 0/0. Œdipe roi. riLUNY (Tél. 807.76. 2 h. La Sanction soIj ciale; Moulard s'émancipe Au Boul' Micli'. DEJAZET (Tél. 274.91). –2 h. 0/0.– Matinée de Il famille.

JARDIN D'ACCLIMATATION. 2 h. 0/0. Les Noces de Jeannette Paillasse.

THEATRE FEMINA (Tél. 528.G8). A 3 h. 0/0. 1 (Matinées pour* LA jeunesse.) Le Petit Don Quichotte. Faut. depuis 3 fr. Métro Alma. THEATRE ANTQINE (? h. 1/4), Ambigu (2 h.), CHAtelet (2 heures).

Même spectacle gxie le soir.)

OLYMPIA (2 h.), PARISIANA (2 h.),. NOUVEAU-

Olympia (2 ̃ h.), Pakisiana (2 h.),. Nouveau-

CIRQUE (2 h. 1/2), CIRQUE MEDRANO (2 h. 1/2).

CIRQUE DE PARIS (2 Il. 1/2).

'Même spectacle que le- soir.

SOIRÉE

OPERA (Tel. -231.33). Relâche.

U Vendredi Roméo et Juliette.

F' RANÇAIS (Tél. 102.23). S h. 1/2. 1807; le Duel.

Vendredi Le Baiser Connais-toi.

Samedi La Rencontre.

APERA-COMIQUE (Tél. 105.70). 8 h. 3/4.

U ChiquitO.

Vendredi Le Chemineau.

Samedi Ghiquito.

Ot»E ON (Tél. 811.42). 8 h. 1/2. Les Emigrants à 10 h. 1/4 la Bigote.

THEATRE SARAH-BERNHARDT' (Tél. 274.23). I 8 h. 1/4. L'Aiglon.

VAUDEVILLE. Relâche. VARIETES (Tél. 109.92). 9 h. 10 le Circuit à 8 h. 1/4. Une Affaire arrangée. ̃

THEATRE REJANE (Tél. 238.78). 9 h. 0/0. Le Refuge.

RENAISSANCE (437.03). 8 h. 3/4. La Petite chocolatière.

NOUVEAUTES (Tel. 102.51). 8 h. i/2. W Théodore et C".

niHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) | (Tél. 129.09). 8 h. 1/4. La Favorite. GYMNASE (Tél. 102.65). 9 h. 0/0. La Rampe. ORTE SAINT-MARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 3/4. La Griffe.

ATHENEE (Tél. 2S2.23). 8 h. 1/2. Les Bagatelles de la porte à 9 h. 10 Page blanche. THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4. La Veuve joyeuse.

rrHEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 3/4. I Le Roi s'ennuie à 9 h. 1/4 Papillon dit Lyonnais le Juste.

nALAIS-ROYAL (T él. 102.50). 8 h. 3/4. Ce vieux Médard. à 9 h. Family Hotel. THEATRE MICHEL (Tél. 163.30. 9 h. 0/0. Madame Dagobert la Sacrifiée Enthoven; le 12° provisoire.

BOUFFES-PARISIENS. CORA LAPARCERIE (Tél. 145.58). 8 h. 1/2 Lysistrata.

/1HATELET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. La Petite \j Caporale.

CAPUCINES (Tei. 156.40). 9 h. 0/0.– Sans \i rancune la Cor.verture Petite Poison. AMBIGU (Tél. 436.31). –8 h. 1/2. Nick Carter. rrHEATRE DES ARTS (Tél. 586.03), 8 h. 3/4. I Mélitta; Pulcinella. '• flRAND-GUIGNOL (Tél. 228.24).– 9\– LaGrande U Mort le Bec de gaz; le Délégué de la 5° section Depuis six mois le Jeji de l'amour et des beaux-arts le Testament.

TRIANON-LYRIQUE. 8 h. 1/2. Les Petites Michu.

TiOMEDIE ROYALE, 25, r. Caumartin (Tél. 307.36). II 9 h. Jaspinons; le Noël de M. Mouton; Avant les courses; Un petit trou pas cher; I la Fringale.

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Déplacements et Villégiatures des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE ̃ .•

M. F. Brunet, aux Monteux, par Brinon-sùr- Saùldre. ,>̃, Mme Paul Brouardel,. à;F.onUinemeau.n M. Bernard J. Dûbos," au, château.. de Mâchoire, par Caudrot. -••• M. le comte de Gramedo, au château de Château» neuf-sur-Gher.

M. Pierre Gautier, à, Nice. Mme de Massy, aux Guillaumes.

Mme S. A. Mialane, à Lunas. ̃ M. le prince Paul Mourousy, au château de TOrfraisière, parNouzilly.

M. Jules Marrel, à Rive-tis-Gier.

M. Féliciano Palacios, à Nice.

Vicomtesse G. de Suin, au château de la Tourdu-Breuil, par Poitiers. M. Yankoulio, à Menton.

A L'ÉTRANGER

'i

M. Cremazy, à Saigon.

M. Virgile Lioflec, à Bordighera.

M. Arthur Campion, à Pampeluné. Mme la baronne Henri de Castex, à Altkircn, M. Eugène Jamet, à Diego-Suarez.

Mmo Georges Ochs, à Londres. ̃ ̃ <•̃;

M. Tydeman, à Bréda. ̃

j't'r-?*

ARRIVÉES A. PARIS:

Mme Edmond Guérir), M. le prince Mfro Galit-i-^ zin, M. Ed. Hannotin, M. Jumelle, M./Lôt^ M. Le Grain, Mme la comtesse de La Redorte', le comte de Lamerzan, Mme Marcuard; "\{nië la comtesse de Montsaulnin, Mme Mayoussie.r.. M. Charles Mennessier, M. le duo de Monlel- lano, Mme la comtesse Nèmes,.Mme Ëmiai&ri'i> nuel Propper, M. Stéphane Piot, M. Char.le.n,' Risler, Mme Rosset, Mme Frédéric Schneider, M. Sayvé, Mme la duchesse d'Uzès, M. Armand de Vismes, M. le marquis de Amodio, M- le vir comte d'Avenel, Mme J. Boulland, M..Bourdillon, M. Bu.che Carré, Mme Arthur "Baignères, Mme Gustave Bureau, M. le prince E. Bi-

besco, M. Béraud^Villars, M.-Thomas .Codmani,

M. Challine, M. Cabour, M. Chapuis, Mme

M. Clialline, J\f. Gabour, M. Chapuis, Mme

Duperrieu, Mme Doyen, Mme G. Duinant, Mme d'Este-Bertin, M. Foulon, Mme Edouard Géuïn, M. Robert Gangnat, Mme la comtesse Goluchowska, Mme Georgeon.

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t Conseil d'Administration a l'honneur d'informer MM. les Actionnaires que le dividende de l'exercice 1908-1909 a été fixé à 7 fr. 50 par i action, sous déduction des impôts.

C s- dividende sera payé h partir du décembre 19Q9 à la Société Générale de Crédit Industriel et Commercial, 66, rue de la Victoire, à • Paris, et dans ses Agences, à raison de>: 7 fr. 20 par action nominative, sur présentation du certificat;

(Mr. 92 par action au porteur, contre remise.du coupon 7.

{Convocations d'Actionnaires

MIMMAX CONSOLIDATED L~ Avis est donné, par la présente, qu'une Assemblée générale extraordinaire de cette Compagnie sera tenue au Siège social, Royal London Hoùse, Finsbury Square Londres E. C., le samedi 20 novembre 1909; à 11 h. du matin, pour prendre une résolution' au sujet des changements à apporter, aux statuts de la Société. Les détenteurs de certificats d!actions aux porteurs pourront, en déposant leurs certificats au Siège social ci-dessusindiqué, recevoir copie de la notice convoquant l'assemblée, et contenant la résolution sus-

mentionnée', »

Le 10 novembre 1909. Par ordre, A.W. CooK, F. C. I. S., Secretary.

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Mémento. A Paris, 'la tendance générale du marché, hésitante au début de la séance, s'améliore vers la clôture. Marché lourd à Londres, irrégulier à Berlin.

Parisl 10 novembre.

Notre marché a été défavorablement infhlencé au début de la séance par les indications qui nous sont parvenues, concernant l'attitude assez peu satisfaisante montrée liier par la Bourse de New-York. Naturellement, ce sont les valeurs internationales 'qui ont été plus particulièrement affectées ainsi le Rio, par exemple, qui cotait 1,959 â là" clôture précédente, est descendu un moment jusqu à 1,941, mal impressionné en outre par l'annonce d'une baisse du cuivre-métal. Le reste de la cote a fait preuve d'une grande résistance. Observons d'ailleurs qu'on n'a pas tardé à se ressaisir. Notre public boursier, dont l'appréhension quant à la situation monétaire n'est.pas encore complètement disparue, a accueilli très favorablemont.'la nouvelle que le taux moyen de l'argent pour reports, était à Londres sensiblement égal à celui de la liquidation précédente.

D'autre.part, les craintes qui subsistaient encore durant ces jours derniers de voir la Banque d'Angleterre procéder demain à une nouvelle élévation de; son escompte, ont fait pla.ee à.des tendances d'esprit optimiste. Si le bruit, qui a couru, de la prochaine arrivée à Londres d'or anglais venant de France, n'a pas reçu encore confirmation, il esfcrentré cependant à la Banque d'Angleterre 85,000 liv. st. envoyées par Amsterdam et 97,000 liv. st. d'or en barres, ce qui porte jusqu'ici à 564,000 liv. st. l'excédent des rentréeà -sur les- sorties.

Mais on a tellement .parlé depuis quelque temps de tension-monétaire et l'on a tant impressionné le. marché avec cette perspective d'une élévation du taux de la Banque d'Angleterre que, malgré les meilleures indications que nous venons de signaler, les acheteurs ont paru vouloir attendre, pour s'engager à être définitivement fixés sur les intentions du Threadneedle Street. C'est ce qm-'explique' le, peu d'importance des traùsactions observées aujourd'hui.

Notre 3 0/0 termine à 99 40.

Les fonds d'Etat étrangers demeurent sans variations bien sensibles l'Extérieure espagnole termine à 96 contre 95 90 le Portuyais 3 0(0, à 62 85 contre 63 10; le Serbe 4 010, à -86 contre 85 75 le Turc unifié, à, 93 60 contre 93 65.

Les fonds russes montrent des dispositions KpjLit&hues et se retrouvent en général au«teisv^s'de leurs cours précédents le 4 010 ° Cpnsolidé à 9190 contre 91 75; le 4 0/0 1901, à 92 90 au comptant le 3 0/0 on 1891, à 76 60 sans changement le 3 0/0 or 1S96, à 75 20 contra 7515; le 5 0/0 1906, à 102 92 contre 102 85; le 4 1/2 0/0 1909, à 98 50 contre 9840. Les grands établissements de crédit conles cours précédemment acquis la Banque de Paris s'échange à 1,759 le Crédit lyonnais, à 1,332; le Comptoir d'escompte, à 773 le Crédit foncier, à 825 la Société générale, à 714 la Société marseillaise, à 874; la Banque française, à 275; le Crédit mobilier,, à 604; la Banque de l\ limon parisienne, à 907.

Les obligations 5 0/0 de 500 fr. de la Ville de Kioto sont à 510.

̃ Les valeurs industrielles, et de traction sont calmes Etablissements Orosdi-Back, 213 Thomson, 737.

Les chemins français sont peu activement traités: Est, 934; Lyon, 1,332; Midi, 1,157; jVorrf, 1,758; Orléans, 1,400; Ouest, 979. Le Métropolitain gagne un point à 608; le Nord-Sïtd revient a 356.

Parmi les valeurs d'électricité. les Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est (Jeumont) terminent à 414; les actions de la Société d'électricité de Paris, à 418; les obligations. 4 0/0, à 493 50; l'Eclairage

électrique, à 220.

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Paquebots >

MOUVEMENT MARITIME

LIGNES D'AFRrQUE'

AFRIQUE (C. R.), Havre Congo, de'Cotonou, 8 nov.

EUROPE (C. ITfr Congo-Havre, de Pauillac, 9 nov.

A.-COURBET (C. R.), à Dunkerque, 9 nov. MELBOURNE (M. M.), ven. de Madagascar, de Port-Saïd, g^nov., 6 h. matin.

YARRA (M. M.), de Marseille pour Réunion, 10 nov..

LIGNES D'ASIB

ERNEST-SIMONS (M. M.), allant en^ Indo-Chine,, de Colombo, 6 nov., midi.

SYDNEY (M. M.), ven. d'Indo-Chine, de Colombo, 7 nov., 1 h. soir.

GANGE (M. M.), ven. d'Extrême-Orient,'de Colombo, 8 nov., 8 h. soir:

OCÉANIEN (H. M.), Yen. d'Indo-Cnihe, à Marseille, 9 nov., 2 h. soir.

P.-E.-FR1EDR1CH (N. D. L.), Yokohama-Brême, de Southampton, 9 nov. P.-R.-LUITPOLD (N. D. L.), Yokohamâ-Brême,. de Penang, 9 nov.

GOEBEN (N. D. L.), Brême-Yokohama, de PortSaïd, 10 nov., 1 h. soir. °

KLEIST (N. D. L.), Brème-Yokohama, à -Nagasaki, 10 nov.

BULOW (N. D. L,), Hambourg-Japon, d'Anvers, 10 nov.

ARCADIA (P. 0.), de Marseille pour Calcutta, 10 nov.

LIGNES D'OCÉANIE

GŒTTINGEN (N. D. L.), de Sydney pour Brême, 9 nov., soir. ROON (N. D. L.), Sydney-Brème, de Napjcs, 9 nov.

LOTHRINGEN (N. D. L.), à Fremantle,9 nov.' LIGNES DU NORD AMÉRIQUE

K.-WILHELM (N. D. L.), ven. New-York, à Brème, 9 nov.

NECKAR (N. D. L.), ven. Baltimore, à Brême, 9 nov., soir.

LA GASCOGNE (C. G. T.), du Havre ;pour NewYork, 10 nov., 1 h. matin. s

GUATEMALA (C. G. T.), ven. Nouvelle-Orléans, au Havre, 10 nov., 7 h. matin.

CHICAGO (C. G. T.), ven. New-York, attendu Havre, aujourd'hui, 10 nov., 3 h. soir. K.-WILHELM II (N. D. L.), de Cherbourg pour New-York, 10 nov.

OCEANIC (W. S. L.), de Ch.erbourg pour NewYork, 10 nov.

MERION (A. L.), de Liverpool- pour -Philadelphie, 10 nov.

LIGNES DU CENTRE AMÉRIQUE

ROLAND (N. D. L.), passé Douvres, 9 nov. PÉROU (C. G. T.), ven. Colon, au Havre, 10 nov., 7 h. matin. ORUBA (R. M. S. P.), de Cherbourg pour Antilles, 10 nov. '•••.•-

•gères, les. ibafltq-aed'-sorrt-'ealmeS'i-'la-jBang^*

d'Athènes cote.125 sans changement; la Land Bank of Egypt, 226 contre 227 la Mangue centrale mexicaine, 466 contre 465. 1

Le Rio termine à 1,947 après 1,949 au plus haut et contre 1,959 hier; la Central Mining est ferme à 412.

Les valeurs industrielles russes sont calmes Briansk, 291 Sosnowice, 1,482 ;Naphtes de Bakou, 834.

Les chemins espagnols sont soutenus Saragosse, 403; Nord de l'Espagne, 342 Andalous, 204.

Les obligations 5 0/0 de 500 fr. du chemin de fer de Rosario à Puerto-Belgrano sont à 488. Les obligations 5 0/0 du Chemin de fer de Goyaz finissent à 448.

Bourses étrangères

Londres, ro novembre, 5 h. 15. Marché lourd on a discuté l'éventualité d'une élévation du taux de l'escompte à la Banque pour demain. Consolidés mous. Chemins anglais offerts. F.onds étrangers irréguliers Portugais et Japonais avec quelques demandes cependant. Valeurs cuprifères discutées, tout particulièrement l'Amalgamated. Steel Common en recul. Chemins américains moins bien.aussi; des offres en Atchison, en Baltimore, en Louisvillc, en Missouri, en Southern et en Union Pacific.

Berlin, 10 ttoucntbre, 3 h. 15. Bourse irrégulière, surtout en clôture. Fonds allemands bien tenus cependant. Dans le groupe des Fonds étrangers, Russes un peu offerts. Quelques demandes en Dresdnerbank, en Handelsgesellschaft, mais des offres en -Disconto.Valeurs industrielles et de charbonnage soutenues dans l'ensemble et assez animées. Valeurs de navigation fermes. Chemins autrichiens lourds. Tj' ̃̃'• Vienne, 10 novembre, 3 h. 10. Marché bien tenu. Fonds austro-hongrois fermes. Crédit mobilier demandé, mais Foncier offert. Chemins autrichiens en avarice. Lombards soutenus. Laenderbank avec quelques demandes. Alpines en avance; de même les Tabacs ottomans.

Bruxelles, 10 novembre 4 h. 10. Marché soutenu au début, lourd en clôture. Comptant moins ferme.

IflFOfllKflTIOlilS f l|ïfl|lCIÊItES

LENA GOLDFIELOS. L'assemblée générale de la Lena. Goldfields est convoquée à Londres pour le 25 courant. Le Conseil de la Compagnie proposera la distribution d'un dividende intérimaire de 2 shillings, le solde du coupon pour l'exercice ne devant être déclaré et distribué qu'après la clôture des comptes de'la Compagnie Lenskoïe, dont la Lena Goldfields possède-75 0/0 du capital.

LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE L'ARGENTip.. Les importations en Argentine au cours '&*£s^neuf-p>emiers mois de l'exercice actuel se montent à 200 millions de piastres or, en augmentation de 20 millions sur la période correspondante de l'exercice antérieur. Les exportations des neuf premiers, mois de 1909 se chiffrent par la somme de 307 millions de piastres or, soit une augmentation de 29 millions sur l'exercice 1908. v LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE 'flËS ÉTATS MALAIS. Le gouverneur de la colonie vient de présenter au. Conseil législatif l'exposé de la situation économique et financière des Eîats.MSlais. Au 31 décembre dernier, les balances,disponibles s'élevaient à 2,282,958-dollars. Dès le début de l'année, on outà constater une sensible diminution des recettes, due principalement aux taxes sur l'opium, et l'on évàlue actuellement. les revenus de 1909 à 8,684,776 dollars, ce, qui, avec les précédents excédents, fournit un total de 11,567,734 dollars. Déduction faite des dépenses évaluées à 8,903,596 dollars, il restera, â la fin de l'année en cours, un excédent de 2,664,138" dollars. Les évaluations budgétaires pour l'année 1910, établies d'après les chiffres précédents, postent aux recettes. 7,8ï^SÎ3.d<xUar*:et18^fr--i!loliaj!s. aux dépenses; soit un déficit probable de 7~6-0l5 dollars.

CAPITAUX

I.IGNES'.DU- SUD AMÉRIQUE

"PARAFA (T. M.), ..ven. Marseille, à BuenosAires, 8 nov.

ALGÉRIE (T. Ml), Marseille-La Plata, de-Dakar, 8 nov.

̃ ERLANtGEN»(N. D.L.), Brème-Brésil, à-Rio-deJaneiro, 8 nov.

MAGELLAN (M. M.), allant au Brésil, de Lisbonne, 9 nov., 1 h. matin.

BALLE (N. D. L.), Brème-Brésil, passé SaintVincent (C. V.), 9 nov., matin.

CHILI (M. M.), Bôrdeaux-La Plata, de Pernambuco,.9 no* 11 h. matin.

OUESSANT (C. R.), Havre-La Plata, à Lisbonne, 9 nov.,

K.-WILHELM-II (Ha.mb.-Amer. Li.), venant La Plata, Boulogne, 9 nov., soir.

OLDENBURG (N. D. L.), ven. Brême, à La Plata, 9 nov.

PAMPA (T. M.), de Marseille pour La Plata, 10 nov.

LIGNES DU LEVANT'

P.-BEINRICH (N. D. L.), ven. de Marseille, 'k: Alexandrie, 8 nov., soir.

BAYER* (N. D. L.), à Gênes, 9 nov.

SCHLESW1G (N. D. L.), de Marseille pour Alexandrie, 10 nov.'

POSTAGE

^/tOURRiERS à.mettre à la poste in vendredi II 12'noyehiljre, pour les départs qui auront lieu 1&43 (pour Marseille, mettre les- lettres le main):

De Marseille, p3.V''Saint-Augustin-{C. G.T.), pour De Philippevûle et Bône (C. G. T.), pour

De Marseille, par Ville-d'Oran (C. G. T.), pour

Clran et Carthagène

'De Marseille, par MitidjuHC.N.M.), pour Bizerte et Tunis;

De Marseille, par Dan«6e»'(M.M.), pour Calamata, Le Pirée, Smyrne, Dardanelles, Constantinople, Samsoun, Trébizonde et Batoum De Southampton par Kildonan-Castle (U. C. L.), pour Madère, Capetown, Algoa-Bay, PortElisabeth, East-London et Natal;

De Londres,' par Nubyz (P.O.), pour Malte, PortSaïd, Colombo et Calcutta

Du Havre, par La Provence (C.G.T.), pour EtatsUnis, Canada et Saint-Pierre-et-Miquelon De Liverpool', par Wanderer (L. L.), pour PuertoMexico, Le Pacifique, ;Vera-Cruz, Tampico et Progresse

De La Palliée, par Ilollandia (L. R. ïl.), pour le Brésil et La' Plata. [Navigazette.) Chemins de fer

CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE

(HIVER 1909-1910)

RELATIONS RAPIDES' ENTRE PARIS JH ET LA COTE D'AZUR

DE JOUR

An le Côte à" Azur rapide (trains 15 et 16) (1« classe, L. S., V. R.). Paris-Nice en 13 h. 50. DE NUIT

A). Par les trains extra-rapides 17 et 18 (1™ cl., ̃V. L., L. S. et salon à deux lits complets. V. R. au départ de Paris). Paris-Nice en 15 heures.

jB). Par le train de luxe (L. 21, L. 22) CalaisMéditerranée (V. L. R.). Paris-Nice en 15 heures Londres-Nice en 25 heures. j|IOTA. Nombre de places limité. Pour les W horaires, les jours de mise en marche, etc. consulter les affiches spéciales.

RENSEIGNEMENTS UTILES

"Le Saint de, Demain Saint René.

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1 FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS

Tfr. O O/O Perpétuel C 99 22 98 22 S > O T W yil 40 05 i 1 .3O/OAmortIs.aW0,|ga -̃• 22

? a or 99~ 99'45 10

15 Obligation Tunis V/ C 457.. 455 'M 1 SU 2 50 Annam-Tonkin 2 '9 7'J .i5 + :S5 ,Jo 2 50 Madagascar 9!4%' 189 7..» S0 I!0 8(i S0 -i 50 a » 3% 190:i-05.» »2 50 M80+-. 30 îô » Afriq.Oooident.3X190o-» lift ̃ -11!). i5 » AleérieH1/ 1902. îi7 75 <50.. +.2 25 17 50 Indo-Chine VA% 1899.» 4"-t) «1 +.1 15 » ̃ -ax 1902 y 415.. 415 20 » Ville de Paris 1805*»5is 50 ̃; .2 50 12 » 18093%» 12 » ISTlStf. 407 50 408 ..+..50 20 » 1875 *;<» 51S 75 518 75 20 3870 4;<» 516 50 548 5C+--2.. ·. 10 » 1S92,2^%>. 375 75 376. +..25 ̃10 » 3891-9G"21i; 371.. 371 50 +.50 10 » 1S9S21/» iV 4â> t ̃• 10 » lKIDMètr.» ̃5U 412 25 -.175 12 50 MOlS^tf» 'ls:!50 45U 50 •̃ 11 » 1!IO5-2?Ï#» :«ff .398 Stt +.150 12 Ville de Marseille 1S?;1.» Ml.. 414 3 » deLvon 1SS0 3X..» 1CS 50 108 50

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT

ET OBLIGATIONS DU CRÉDIT FONCIER

3Ujixj manque ae *rance u -i.>uu •• «u; •. +.a.

5~ 1? d'A1gérie.n 1?I liP!I T'

52 12 d'Algérie » 1713 1720 +.7

50 del'fndo-Cnine» 1502 1500 2

S 35 d'Athènes T 125 •• 12". 51 17 N" du Mexique» 1075 ̃• 10?;j –.2 2S 10 Centr'1 Mexic» 465 •• 466 •• +.1 22 50 Ottomane » /•'li •• 7)i.l •• –.1 15 p. Esp" de Crédit C. 286 295 •• -.1 1S p. Hyp d'Espagne» 712 C5 Paris-Pay-BasT 175!) 1759 40 » Union Paris- C 910.. 910. 12 50 FrançCom.IndT 274 275 +.1 25 24 des Pays autr.» 531.. 532 +.1 11 :n LandBankof Egypt.» 227 220 •. 43 5u Comp" Algérienne.C C 1105 » FrancMin-d'OrT Ï3.. · 83 50 +..50 50 S0 » Compt'nat1 d'Escompte» 772 77'J + 1 55 » Crédit Lyonnais » 1330 j332 +.2 15 » Indust1 &Com'.C 735 728 .• –.7 » » Mobilier Franç.T (>07 601 .3 25 » FonciejyEgypt.C "H •• 772 +:1 15 » Association ïdiniere..T 284.. 28 1Central Mining » 416.. 412 .4 3ii 25 Société générale 710 71 i +.4 :o Crédit foncier actions. S2i> 825 l:j » Oblig.com1" 2.G0% 1S79.C C 4S9 75 .190 +.. 25 15 a 3% 1SS0.» 50150 505 50 +.1 12 ̃'• 1891.» 401 25 401 50 +.. 25 13 » 2.00% 1S92.» 467 4G7 25 +.. 25 1H » 2.00% 1899.» 478 4S0 +.2 15 » Oblig.fonc'"3% 1879.» 503 50 505 ..+.150 15 » 3% 188Ï.» 435 75 431 50 .1 25 11! » 2.00% 1S85.'» 47L 50 472 +.. 50 li » 2.S0% 1S95.» 4SS 50 488 75 +. 25 15 » 3% 1903.» 503 75 503 75 ». 3% 1900.» 267 2U7 » » Bons àlots 1OO fr. 1SS7.» G7 6G 50 50 1S » Obl.B.hypoth" 1,000 fr» 571)50

ACTIONS CHEMINS DE FER

ï.tj » XlOilO <* \7UUlllld l^ UOU UOU

22 50 Départementaux 3 660 662 ..I + .2

50 Est aai 935 ~.j-·1

50 Est. » VU.. 935 +.1

15 50 Action de jouiSsance. 412 412 :0 » Est-Algérien » 718.. 719 +.1 .20 ̃» Métropolitain de Paris» COH 60(1 »

;i% Nord-Sud- ~57 357

65 i% Midi Nord-Sud» 1160 1157 357 -.3 25 a Action de jouissance.» 577 50 5S2 +.4 50 72 » Nord 'T 1755 1758 +.3 5t> » Action de jouissance. -C 1250 I3i5 .5 59 » Orléans 1417 1400 17 iA » Action de jouissance 980.. 976 .4.. 38-SO Ouest » 978 972 –.6 21 » Action de jouissance.» 515.. 510. –.5.. 28 75 Ouest- Algérlen(r.à 600 f)» 659 660 +.1 56 » Paris-Lyoa-Médtterr. T l:)35 1 6 11 Andalous. 202.. 201 +.Ï '•' 33 Autrichiens-Hongroise 801 795 –.0 10 » Congo supr aux g'iacs.» 283 2S'i -.1 » » Sud-Autrich-Lombar'.» 128 50 129^50 +.1 SOIir. Méridionaux d'Italie..» 692 693 +.1 14 p. Nord de l'Espagne T 3H 312 +.1 Portugais.C 31550 328.t-1350 47 n. Saracosse 402 ittt A-A

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER 1

13 .BonoàGuelma .C 432 75 433 50. + 75 15 » Départementaux 3 426 50 428 -.+.150 25 » Est 52-54-56,5 (r. 650 f.)..» 660 50 663 50 +.3 15 » ~'i% 446 50 446 50 15 » 3% nouvelles » 439 410 +.1 12 50 -2',i% ̃̃' 402.. 402 «. 15 » Est- Algérien a » 432 50 432 50 15 »Midi3% «9.. 440 +.1 15 » 3% nouvelles. 438.. 438 15 »Nord3% » 445.. 445 15 » 3% nouvelles.» 442.. 442 12 50 2}45. (r.aôOOfr.).» 403.. 401 25 -.1 75 15 » Orléans 3% » 439.. 438 75 25 15 » 3% nouvelles »• 434 50 435.. +..50 12 50 2/3%(rem.â500f.)» 400.. 400 15 »Ouest3% • 438 50 439.. +..50 15 » 3% nouvelles » 436.. 436 50 +.. 50 12 50 ̃- 2% » 391.. 33350+.250 15 » Ouest- Algérien 3% 432 432 15 » Dauphiné3% » 439 75 438 75 -.1 15 » ̃ P.-L.-M. Fus. anc. 3%.» 439.. 439

15 » £ Jhs.MwMV.» 435 7j> 4 50 +..75

̃£> 1 M6atfrtWti4îG2$f-V' C37 ï5 635 "• -,2 75

15 .1 FII$.I1j!/¥,3%» 43575 ,u 436 5~1+" 2"

-*ti> À m ̃̃̃̃̃.̃̃̃̃' 436 437 50 +.r&0>

15 > Paris-l.yoa3% 1S55..» 4J5 75 435 ̃- +.. 25

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OBLIGATIONS CHEMINS 1.1.1 DE FER

lo sûuuuotarraace i.. 4~« uu a^.i -t-ou

15 t, Andalous3% 1" Série.» 33S 3J1 .7'

15. » 2- » :w 15. » Asturies l1" typotScqu"» 3G5 50 365 .ï'50 15 » Autr.-Hongr. :i% i"hyp.» 14 S! Danias-Haruah » 306 50 .197 +.50 25: » Goyaz (Brésil) 5% » 440 418 +.2i.. 15 » Lomb.3% (Sud-Autr.)anc.» 291 29150 +.50 15 » nouv..» 286 50 '2S7 50 +.1 15 » Madrid-Sarag.3%l"hyp.» 39150 39150 ..à- 15'» n 3%2'tiyp.» 38G 50 38U.. .50 15 » Saragosse-Cuenca o' h. » 380.. !!S0. 15 » Kord-Espag. 3%f"»yp..» 377.. 375 50 -.1 50 15 n 3%2'hyp..» 367 50 387 2* .25 15 Portugais 3% priv.l" rang» 353 50 353 50 20 Russes 4% 1903 454' 451. 15 » Saloniq.-Constantinop.» 310 '338 50 –.1^50 20 » Smyrne-Cassaba 1S91..» 479 75 479 -75 20 » n 1S95..» 460. 456. –.4" 25 »|VictoriaàMinas 5% 401 467 +.8.V.

ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES

2Ti Aciéries de France.C C 634 50 635 +..i)0 50 » de Longwy. 1239 50 1250 +10:50 50 ̃ de Micheville» UU5 1108 +.3 75 » At.& Chant.de latoire» 1865'. 1865 '• 45 » Ch.& Atel.de S'-Nazaire» 1051 1051 40 » Agence Havas » 875" 875. » » Bateaux Parisiens » 245 217 +.2 2 G:! Briansk T 290.. 291 +.1. 151S2 Canal de Suez .•> 4930 1915 +1-5 71 45 Part de fondat'C 2220 .220 12JS2 Société civile. 3595. y, jo 5b" > 720 ;i5 » Comp'Franç.d.Métaux» 710.. 714.. +.i> r", » Société de Penarroya.» 12i0 1245 .5 'i. SG:» Comp» Gêné'" des Eaux" 1955 1955 »̃12><» Gêné1' Tuansatl. » 233.. 235.. +.2 V. ̃20 ̃ Havraise » 4G5 4ii9 -(-.4^ ̃ » Charg" réunis..» 497 C0 498 +..50 17 » •Wag.-Litsord.T 370 370 17 ̃“̃,̃ priv.» 392 115 » ̃– Contin1' Edison C 1385 1390 +.5 16 50 In"'Téléphones» 3J5 3H +.6v. <20 » Docks de Marseille » 396.. 393. .3 S0 » Eaux therm1" de Vichy» 22:>5 2231 –.1 w. 40 » Etablissem" Cusenier.» tîlti G25 +.9: » » Decauvillenouv.» 124 122 –.2

70 » Duval » 1318 1320 r.2.

27 50 Figaro ex-C-15, lOf oct. 09» 579.. 570.. -).

25 » Fives-Lille » 735 739 +.4 55 » Forg.&Ac.delaMarine» 1480 1483 +.3 S5 » duN.&del'Est» 2070 2065 –.5 v D5 » F"&Ch'delaMéditerr.» 1260 1260 15 » Grand-Hôtel » 270. 7 50 Gd- Moulins de Corbeil» 157.. 157.: 80 » Schneider* C'Creusot» 10;J9 1939 15 «ISoc.mét.de Montbard.» 20(i 205 50 '50 60 Gaz Central » 1515 1515 •. :0 » MagasinsGen.de Paris» 635 035 .•» 150 » Boléo » '00 » Mokta-el-Hadid500p..» 16J9 1095 –.4 » t Messageries Maritim.» 200 199 .lv. » Malfidano » 015. 615. » » Omnibus de Paris. 1115 1448 +.3 14 » Orosdi-Back » 213 213' 10 » Tramways-Sud » 203 203 22 50 Petit Journal C 416 50 '412' –.4 50 60 » Petit Parisien part bèn..» 537.. 537 19 20 Printemps » 59s 507 50 50 l!i » Kente Foncière » 602 601 1- 2 68 85 Bio-Tinto .T 1959 1917 –12:. 32 » SociétéO'dëDynimite» 699.. G99 15 » S"Paris°d'Ind'"électr.» 298.. 298 10 » Selsgemm.Eus.mérid.» 301.. 303;. +:2 12 50 Société du Gaz deParisC 310 30S 50 1 50 55 » Charb.de Sosnowicc.T 1485 1182 –.3 27 50 Thomson-Houston » 739 ?37 2 30 » Tram way s Français.. G 605. 45 » Télégraphes du Nord..» 778 780 +.2 45 » Union des Gaz 1" série..» 385 890 +.5 10 » Voitures de Paris » 213.. 213 20 » Havraise Energ.Electr. 420.. i20 10 » Act jouiss. 170. M

1 FONDS D'ÉTAT ETRANGERS

2 50 Anglais 2/3 T • 82 80 ..̃ 4 » Autrichiens 4% or C 100 10 100 a 10 4 » Argentin 4% 1S96 (Resci).T 96 75 -97 45+4.70 4 » 4% 1900.; » 85 ». i » Brésil4% 18S9 » S5 15 85 15 «^ 25 » Sao-Paulo 5% 190S C 510 510 25 » Bulgarie (Princ.de)5% 1896» 500 25 » 5%1902T 508 » » Congo(BonsâlotS) *O /J2 50 93 +..50 15 » Doman'"Autrichel886.» 306 305 75 25 4 » Emp. Chinois 4% lib » 99 55 99 50 05 4 » Egypte Unifiée • 102 65 10280 +..15 3 50 Privilégiée.» 99 60 99 40 20 4 » EspagneExtérieure4%T 95 90 96 +.. 10 25 » Espirito-Santo C 500.. 500 30 » Haïti 6% 1896 .»̃ 509 50 5«S 50» Hellénique 1881. » 246 50 248 50 +.2 4 •» Italien3%% T 104 20 104 10 •• 10 4 Japonais 4% 1905. 97 90 98 +.. 10 25 »Marocû%1904 » 520.» 4 » Mexicain 4% 1901 » 37 80 5 Minas Geraes 5% 1897.C C 507 50 505 50 –.2 3 50 Norvégien 3%% 190t-05.» 97 75 98 10 +:,v3"> 3 » Portugais 3% X 03 10 62 85– ..25- t 00 0bl.TabacPortug.4'C 508 505 25 –.2 75 4 •» Hongrois 4%. or 96 90 96 90 4 » Roumain 4% 1S9S 95 50 92 ̃ –3 -50 5 » Russe 5/. 1822 ..t 110 00 .i 4 4Ji 1880 » U3 85 83 85 4 » 4>;i»S9 » 8140 91 30 10 4 » «• tqnso),4% l'«&2i S?'i' 92. 91 90 10 ;•̃– 4%TJ01. 91 45 ̃ .r. •̃)/ f 3 » S% 189HS94pr.» 76 60 76 60 •• 1 ..»j m ï^. lStHioriinMi.» a 75 15 75 2Q +.. 05

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NUMÉRO PTr" A»A ¥T ? ¥T©TÏJÉ' 2 planches hors-texto

SPÉCIAL ï IVilZiU JLJLJLU&» JLM&l Couverture en couleurs

L'ANNEE ARTiSTIQUE

par M. L. ROGER-MILÉiS

Les Salons Les Expositions de Cercle Les Expositions Particulières Les Rétrospectives Les Sociétés 65 ILLUSTRATIONS dans le Texte et Hors Texte LE REFUS DES IMPOTS I PORTRAIT de M" SIMONE par ROYBET | par H. CARO-DELVAILLE

PORTRAIT DE Mrae DE PARABÈRE par largillière En vente partout, France 3 fr- Etranger 3 fr, KO

Imprimeur-gérant QUINTARD. Paris, imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot.

Dera. DÉSIGNATION 1 CoUfS de Clôture 1 Dlffér. reyen DES VALEURS '(mHrTî;âûîT~lconstat#

1 FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

35O Russe 3 ;.• 1S91 T 83 SO

4 » if. lntél'-2f.GC67..C 87 90 oo 87 70 20

T. » 5% 1906 T 102 S5 102 92 +..07 M~% 4%% 1909 » 98 40 9S50+.. 10 4 »:Serbie4.% 1S9Û » 85 75 80 +.. 25 25 » h'% WOSMonopol.» 457 3 50 Suisse 0' %Oi.f.lS99-1902C 98 60 9S 80 +.. 20 4 » Dette Turque Oonv. Unir.. T 93 65 93 60 05

20 » Ottom.Consol.4%» 463

20 »jOblig. Douanes i% 496 3 ^0 Uruguay 3%% 1S91 C 75 M 75 50

OBLIGATIONS DIVERSES

"tH-m~llttDU!f.tdtUH). iJl~'JJLJ~JU

25 » Suez 5% .'» 617' "6i3..+.2..

15 » 3%- 480.. 4S0 2u » Port du Rosario » 512.. Slli ..+.{-

20 »|O des Métaux » 506 50 506 50 50

l;j »| Transatlantique. » 3S4 385 + 1 lo » Génér" desEaux3%» 4:!S 438 20 », 4%» 520 20 »'Fives-Lille4% » 499.. 499

20 » Gaz & Eaux » 499.. 499 ·

20 » Français et Etrang» 505 505 20 » Central 4% 509 50 5117 -.2 50 24 Lits militaires » .602.. 605 +.3. 17 50 Messageries Maritinv.» 410'. 40S -.3 20 '»]Omnibus4% » 50.! 503 17 50 Voitures ;tst 75 ,-jsi 50 25 17 50 LdBankoiEg,vpte3'4%» 421.. 419..1-. 2.. 2o ̃• Wagons-Lits i Y.» 501 50 505..1' + 50 0 12 » Havraise Energ.Eleo.4% 2<JS.. 20S 7='+- 75

MARCHÉ EN BANQUE 10 nov.

Hier I ininirrri utan t luïm.nrt

"J" `~~ i~~iuu~u U

Argentin 4%T 90.. 90.. CapoCoppcr.T 213 50 21150 Bresitô 1895 98 50 Tharsis nouvi 159 50 158.. 5% 1903 100 37 Platine. C 552.. 555.. 4 Resci 86 50 Eleotr. Lille. i 297 290 Intèr. Espaga. 78 95 78 Union Tra'mw» 25.

mexicain 5%. 52 80 52 65 Cercla Vichy, i 42

meaicain i-: 5. 80 ?~ 65 cerCle, ViChy.. t .b`1 I: v.,

-3%: 35 42 35 40 Chai. Nèccss.> 1218

Roum..5tf03C 103 85 Cercl.monacoi 5400 53C0 LotsTurcs..T 214 25 214 25 Cinq.) 1088 10S6 Do Beers ord> .409 50 465.50 01)14% t 307 50 305 50 Harpener > 1496 1490 Plaq. Lumière) 415 416 Hartmann.) 559 561 Tav. Poussât. > 120 Huanchaca..) 86 25 86 75 Zimmer.» 11? 50 117.. Lauriumoreo 57 75 57 Soie artit'.act) 290 50 290 '«LorDietrinh 2iiS ??.i' napKi 7fi 7n

Le- marche est calme dans -l'ensemble, avec des échanges restreints. Les fonds d'Etat sont délaissés, sauf le Brésil 6 0/0 intérieur qui gagne 20 centimes, que perd Y Intérieure espagnole. Les valeurs diamantifères sont un peu moins bien.;La De Beers ordinaire perd 4 francs, h 465 50, après 467 50 et 16 cours extrême la Préférence, 2 francs; 426 50 après .427 Jaqcrsfontein ordinaire, i lï.'5O,' à 189 après 1Ô0 50 et 188 50. ̃̃

Les valeurs cuprifères 'sont hésitantes. Le Cape Coppgr recule de- 2 francs, et la Tharsis de 1 fr. 50.

Les valeurs industrielles russes; sont irrégulières. La Toula s'avance de 3 francs et,la Hartmann de 2 francs. Par contre, la Mallzof est en légère moins-value de 1 franc.

Le Platine gagne Slraucs la Balia-Karaïdin et YUrikany, 1 franc. Par contre, la Harpener fléchit do 6 francs.'

Au comptant, l'action .Electrique Lille-Rouhaix-Tourcoing se négocie à 290. L'inauguration officielle de la ligne du Boulevard est définitivement fixée au samedi 4 décembre prochain. Elle aura lieu en présence d'un ministre délégué par le gouvernement, et de toutes les autorités départementales et locales.

L'action Central Electrique du A'ord est en avance à 69. Les bénéfices de l'entreprise productrice Département -du- -Nord s'élèveraient, pour le mois d'octobro,. à .48,000 .francs environ; contre 38,000 franos -en septembrej 27,000 francs en août et 2i,O00 francs en juillet. ̃-

MINES D'OR A PARIS nov.

Brakpam- 72 .aO «lodderfont B. 69.. 68 50 Càartered- 44 '75 Vèw'Goch: ,46 50 45 50 Consol.tOldfi. 159 50 '158.. NewSteinEst: '4450-45-75 Crown Mines; 200 50 200 50 Randfo Est.G. 56 75 55 50 EastSand. 137 130 Rand Minés. 223 221 Ferreira-Gold. 441- -439 50 Rooinson Deep 94-50 95-50 Ferreira Oeep- 142 50 143 Gola 255 25 i 50 Geduld frop.. 6450 63,25 ̃̃ RoodeportC.O. 22\. 21' Geldenb.^Oèep -100-50 ̃ 101 50 RoseOeep: 112 56 113-50" Gen.Kin.Fin.. 52-25 52 25 SimmerandJ. J, 46 25 46 50 GoenA 5450 53 75 'Eilfr'.GoldTr. 90 25' 83 25 Golden Horse S 182 .182- Trans». Land. -7.6 -50 ̃ 76 25. · Johannesb.'lnv 41V. 41 50 Van Oyk Pr. 24 25 ..̃ Langlaagtetst 71 -70 50 VanRyn. 104 50 104" LenaGoldfîëlds 44 25 43 75 Village M. R.. 102 50 103.

Les mines d'or se sont montrées hésitantes, mais les variations de cours sur hier, sont restées peu sensibles. ••'̃̃• La Çon^pagnie française des mines d'or et de llA(riqué.du Sud a recu avjs de la Chambre des mines d'or -de Johannesburg que le rendement total des mines -tran.svaa1ieu,nes s'est élevé à

-0 » Ottqm. priorité 4% » 450

581,132 onces d'or tin pour les mines du Witwatersrand, et à 21,284 onces d'or fin pour les autres districts, soit, au total, 602/il6 onces d'or fin (18,736 kil. 9-44 gr.), d'une valeur de 2,558,902 liv.' st. (63,972,550 fr.), contre 600,385 onces d'or fin' (18,860 kil. 392 gr.), d'une valeur de 2,575,760 liv.' st. (64,394,000 fr.) pour le mois de septembre, qui se décomposaient ainsi 585,736 onces d'or titi pour les mines du Witwatersrand, et 20,649 onces d'or fin pour celles des autres districts.

1 Bourses étrangères

LONDRES, 10 nov.

Hier | Aumupd. Hier I AuhnM. Consolidés. 82 3/4 82 3/4 Turc Unifié. 92 1/2 92 3/4 Franc. 3%. 97 1/2 97 1/2 Japon5%02 1011/2 1011/4 Arjen.1883 104.104 1/2 Banq.Ottoai 10 1/4 10 1/4. Brésil 4% 84.84. Anaconaa.. '10 1/8 10. Enypt3K.% 98 1/2 96 1/2 Rio 70-7/S ̃ 77 1/8 Exter. Esp. 91- 1/2 9i 5/8 Tnarsis. G 1/4 0 1/4 Italien 3' 103 1/4 103 1/4 Cttang-sP" 2546 1/4 2546 1/4 Portugais.. 0:( 63 Esc.li.Banq. i 9/16 4 5/8 Russe4% 90 1/8 90. Argentmèt. 23 3/8 23 3/4

T v*à ̃ t

1 tSfc.KL.IN, 1U IIOV.

«iiciiiann 6%. » ju w au uresunsr BanK 156 90 157 70

̃Prussien 3 tf. 84 10 8380 Disconto Coin. 19640 19060 Extérieure DsutsoM Bank 217 50 218 '50 RussoCons4% 87 90 87 80 Berlin Hand.. 178 70 180

Hongrois. 9120 .94 25 Bochunier 213 20 244 70

Italien 3 ï, 101-10 lOi 10 Laura '192 20 193 70 70 Turc Unifie. 93 60 9.4 40 Geissnkirclien 20:7 .20 200 10 •' Ch. Autrichien 158 20 'lôS 10 Harpensr '208-20 '210' Ctt. Lombards. 23 90 ̃̃23 20] Change S' Paris $115 81 15

l, BRUXELLES, 10 nov.

BresiHX. 81- 2 ù Si.. Rio Tinta. 1907 11030 Extérieure* 91 25 91 37 S6ragoss3 act. 40,i 25 i 403 Turc Unifié. 93 62 93 50 Nord Esp. act. 34125 3it 25

Banque Ottom Mètrop. Paris. G0? G»9

Lots Turcs. -215 75 216 75 Railways éleo. 107 ,0 166 75' LotsCongo. 88 50 Parisicn6lec.tr 299 50 298 50

VIENNE, 10 nov.

Autrichien ur. 116 m no mi. Lœnaeroank.. 490.. 491

Couron 9160 04 00 Alpines 715 717 50 Hongrois Or.. 112 45 112 50. i Tabacs Ottom. ̃»;) :u?, Couron 91 70 91 70 Chcm.Autrich. 740 712 50 B" Autr.-Hong. 17G6 1770 1 Lombards 121 50 l*! 70 Crédit Autrich 657.. 060.. LotsTur.cs. 211-50 214 50 Créd.Fonc.Aut 1155 1102 j Change S'Paris 93 70 95 H >,

ROME, 10 nov. MADRID, 10 nov. ̃'

Rente ital 5% 10172 10175 Intérieure 4% 85 90 85,85 –3% 7150 71 50 AinortiS3.4%. !Ki.. 93-

BanqNationale 13S6 13S5 Amortiss:5%. 101 65 101 75

Ch.Blèridion.. 691 50 692 50 Banq.d'Espage 452 50' 452'50

BanqNationaIS¡13b,'(i 13ô5" AIJ10r.tiSS:5% 101 G", 10l;75

Ch.Wèditerrai) 412 411 Cédhypoth4% 250- Ghannes'Pans 100 55 100 571 Chanaes'Paris '9- 8:73

NEW-YORK, 10 nov.

Baltira.& OhioUlG 3/8)116 1/4 Pcnsylvapie 142 5/S'llO

Canada PaciflcjlSi- 1/4 184 3/8 Union .Pacific.' 203 1/4L201 3/8 Chicago S'Paul 15S 1/4 15G 5/8 West. Un .'Tél. 78 .-vi 76 3/1

Dcnv.-Rio-Gr. 4S 1/8 40 5/8 Argent-iilétalL 50 5V8 50 5/8

Eriè Railr.act 33 1/4 32 3/8 Amalgam. Cop.' 87 1/4 88 5/8

Eriègén.obl.. 75 1/2-75.1/2 Anaconda" 48 49 Illinois cent. 148 1/2 140 3/1 Calumet Héc. 668' 6C5 Louisv. Nasv. 153 151 1/2 Cuivre 12 02 12 67 np.w-ï-HuHq m i-ii i ii

1 1

MINES D'OR A LONDRES 10 nov.

Apex. 4 1/4 4 1/4 Kleinfontein i 2 15/32 2 7/18

Angl.Frencii 123/32 123/32 Langl.Est.. 2 3/4 2 15/32 AuroraW(N) 13.16 13/16 HayConsolid 1 3/16 1 :{/16 iChartered.. 111/16 1.21/32 My-.&Charl 3 15-X1 3' 15/32 Cindersl. D. 2 1/2 2 1/2 iModderfont.il 1/llt 1/2 CityàndSub 2 ..̃ 2 KewGoch.. 127/32 î 27/3> De Beers 0.18 7/8 19 11/16 New steyn. 113/ 16 113/16 DurbanOp.. 2 ̃ 1..8 2 1/8 NourseMine 3 3- 1. Ourb.Rood. 2 3/4 2 3/4 iRand Collier 1 1/2 11/2 EastRand.. 5 3/8 5 11/32 IRandMine;. 8 25/32 8.11/10 Ferreira. 17 1/1 17 1/4 Robinson 0. 3 3'4 3-3/4 Ferreira D. 5 15/16 5 15, '16 Rood.U B Ri 2 27/32 2 27/3Ï Geduld. 2 1/2 2 15/32 Ross Deep. 4 1/2 i ̃ 1./2 Geldenh. Dp 4, I. 4 I. Simm&Jack 113/10 113/10 Geldenh.Est 31/32 31/32 | Trans. C.Ld 2 15/16 2 15/16 Gen.Min.F. 2 3/32 2 3/32 Tr.Delagoâ. 1 3/8 1 3/8 Glen Deep.. 2 1 15/16 Transv.G.Kl 3 3/16 3 3/16 Goerr 2 1/8 2 1/8 Treasury.. 12/6 12/6 Gold.Hors.S 7 3/10 7 1/4 ÎVanDyk. 1 7/8 1-7/8 Goldlîelds.. 6 9/32 0 3'10 Van Ryn. 4 3/4 4 w 3/16 Jagersfônt. 7 3/8 7 7/16 Village W-R. 4 1/16 4 ï/18 Jubiles. 115/16.1 7/8 WestR. Cons 1 1/4 1 1/4 Jumpers. 1-9/16 1- 9/16 ̃ Wit^atOeep 5.1/1G 5 1/16 Jump.Deep. 1 "3/4 1 3/4 Wolnuter.' 4 ,4 j

Prochaine reponss des primss nmv ««nopts nm. Londres, 10 novembre, 5 h. 50 soi?.-

-Le marche sùd-africain est resté lourd: (jepetl» dant la production globale des mines transvaii»- lienn'es pour octobre est 'plus satisfaisante" qu'on ne le prévoyait. 1.

La Premier. Diamondordinaire est-à .9 -3/-1G, DERNIERS COURS ÉTJ?ANGER3

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Métaux sur Londres

suivre, comptant. 58 10/ contra 58 17/S à trois mois. 59 13/0 00 2/6 Plomb an^ais. 13, 7/6 espagnol 13