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Titre : La France coloniale : histoire, géographie, commerce (Quatrième édition) / publ. sous la dir. de M. Alfred Rambaud,... ; avec la collab. de MM. le commandant L. Archinard,... le capitaine A. Bouinais,... Pierre Foncin,... [et al.]

Éditeur : A. Colin (Paris)

Date d'édition : 1888

Contributeur : Rambaud, Alfred (1842-1905). Directeur de publication

Sujet : Colonies françaises

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37253157p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-XXXVIII-714 p.) : ill. ; 22 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28858t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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meaux portant les outres, les tentes, les ustensiles de me.

nage, avec ses troupeauxbêlants, harcelés dans la poussière

par les chiens, avec son escorte de cavaliers sauvages aux

burnous flottants et aux longs fusils, tandis que les femmes

portant leurs enfantssur le dos suiventpéniblement à pied

Arrivée auprès d'un puits ou d'une source, à portée de

pâturages encore verdoyants, la caravane s'arrête. Chaque

douar dresse ses tentes, et, le soir venu, on allume des

feux pour écarter les fauves et les voleurs. Les hommes

ne ferment pas 1 œil de la nuit. A l'aube ils s'endorment;

les enfants s éveillent, ils se roulent nus et jouent sur le

sable; les jeunes bergers s'écartent avec leurs bêtes les

femmes vontchercher de l'eau, du bois, tissent les cordes

en poil de chameau, les étoffes de laine grossière, pré-

parent le repas de leurs maris. Du lait, des galettes de

farine, des dattes sèches, du couscous, plus rarement et

dans les grandes occasions un mouton rôti, pour boisson

de l'eau pure, tel est le régime des nomades. Toujours

en marche, 1 hiver dans le Sahara, l'été sur les hauts pla-

teaux, ils ont horreur d'un toit, ils méprisent le citadin et

tout leur est prison, hors la double immensité du désert

et du ciel.

Parmi ces nomades, dont la race est très mélangée,

on rencontre encore, surtout chez les grands chefs du

Sud, le type pur Mm~e. L'Arabe véritable est aisément

reconnaissable. tl est maigre, svelte, il a le visage ovale

et blanc, mais hâlé par le soleil, le nez aquilin, l'œil

cave, le regard vif, les lèvres minces, les dents d'une

blancheur éclatante, la barbe noire et frisée. Il séduit par

sa beauté, qui a quelque analogie avec celle des félins

(lions, tigres ou chats), par l'aisance, la souplesse de ses

mouvements, la gravité majestueuse et la noble simpli-

cité de son maintien, l'ample élégance du burnous qui

le drape, du haïlc qui encadre sa figure. Il a l'intelligence

subtile, il est observateur patient, reuéehi, et il n'en a

pas moins la passion du merveilleux. Il est terrible en

sa colère, capable des plus basses hypocrisies comme des

plus cruelles vengeances, et pourtant esclave de la foi

jurée. Alors même qu'il est menteur effronté, voleur,