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Titre : La France coloniale : histoire, géographie, commerce (Quatrième édition) / publ. sous la dir. de M. Alfred Rambaud,... ; avec la collab. de MM. le commandant L. Archinard,... le capitaine A. Bouinais,... Pierre Foncin,... [et al.]

Éditeur : A. Colin (Paris)

Date d'édition : 1888

Contributeur : Rambaud, Alfred (1842-1905). Directeur de publication

Sujet : Colonies françaises

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37253157p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-XXXVIII-714 p.) : ill. ; 22 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28858t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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région naturelle dans nos Alpes ou nos Pyrénées, c'est la

vallée, image du grand bassin hydrographique, Rhône ou

Garonne, auquel elle aboutit. Il en est à peu près de

même en Algérie les nomades conduisent leurs trou-

peaux en été sur les hauts plateaux, mais ils hivernent

dans le Sahara, au pied du versant des monts; les agri-

culteurs et les industriels du Tell écoulent leurs produits

par les ports du littoral. Malheureusement il n'y a point

en Algérie comme dans nos montagnes françaises de

vallées proprement dites les cours d'eau n'y sont que des

torrents temporaires, barrés par les chaînes de l'Atlas,

étranglés par des défilés, détournés par de brusques res-

sauts et de longs coudes de leur direction normale vers la

Méditerranée.Les régions naturelles n'y sont qu'ébauchées,

elles n'y sauraient exister que grâce à l'industrie humaine.

Les régions naturelles complétées par les chemins

de fer. En dépit de ses crêtes longitudinales, l'Al-

gérie tout entière est orientée transversalement vers la

Méditerranée, son unique bassin naturel et sa route

maîtresse. Par la Méditerranée elle reçoit avec ses co-

lons tous les instruments de travail, toutes les denrées

qui lui font défaut. Vers la Méditerranée, et par le che-

min le plus court, doivent s'écouler tous ses produits.

Aussi les voies ferrées dites de pénétration, dirigées du

nord au sud, des ports de la côte vers l'intérieur du pays,.

sont-elles indispensables à l'Algérie. Complétant la na-

ture, perfectionnant le travail inachevé des eaux, atté-

nuant les seuils par des courbes, des rampes ou des lacets,

débridant les cols, perçant les murailles de roc par des

tunnels, elles tendent à créer des vallées non pas arti-

ficielles, mais rectifiées par l'art. Ainsi naissent et se

développent sous nos yeux, avec les progrès de la coloni-

sation et ceux des travaux publics, des régions nouvelles,

mais pourtant vraiment naturelles, puisqu'elles sont dé-

terminées par la communauté des intérêts agricoles, in-

dustriels et commerciaux dont le chemin de fer n'est que

l'expression matérielle. Comme les grandes communes

de la Corse, ces régions se prolongent en longues bandes

étroites de la mer à la montagne.