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avec elles; elle peut attendre de leurs magistrats, de leurs administrateurs. une justice équitable et un traitement impartial. Les goûts également sont plus stables et moins changeants dans ces sociétés jeunes et analogues à la mère-patrie par leurs éléments constitutifs. Les colons ont, sauf les différences de climat, des mmurs semblables à ceux des habitants du vieux pays. Tous les produits de ce dernier ont plus de chance de leur plaire que les produits étrangers. Le commerce entre la métropole et les colonies a donc quelque chose de cette régularité et de cette permanence dont jouit le commerce intérieur, et cependant il offre cet avantage spécial de porter sur des articles très différents, produits sous des climats très divers, et en même temps d'être rapidement progressif parle développement prompt et ininterrompu des colonies, gràce aux privilèges naturels qui leur sont propres*, »
On a raison d'attacher un haut prix aux anciennes colonies,
comme le Canada, la Louisiane, la Dominique, Saint-Domingue, l'île Maurice, ou aux colonies ~poK~anees, comme les groupes français de la République Argentine, des Etats-Unis, etc. Cependant elles ne remplacent pas complètement les colonies placées sous les lois de la mère patrie. Les anciennes colonies peuvent être régies par des gouvernements qui ont intérêt a' éloigner notre commerce par des droits excessifs; tel est le cas du Canada. Les colonies spontanées, ne formant pas corps, sont destinées à se fondre et à s'absorber dans la masse environnante au bout d'une génération, les Français de la RépuMique Argentine, deviennent des Argentins et des Français des Etats-Unis des Américains; ils oublient la langue maternelle, ceux-là pour l'espagnol, ceux-ci pour l'anglais.
Notre commerce ne peut donc espérer une situation vraiment
privilégiée que là où régnent les lois françaises~.
1. De la colonisation citez les peuples modernes, p. 565.
2. T/te Chamber of commerce Journal, du 4 avril 1885, n° 58, p. 84, donne des chiffres qui montrent que les colonies de la GrandeBretagne, étant donné leur population relativement faible, sont cependant pour elle de meilleurs débouchés que les pays indépendants les plus riches et les plus liés avec elle
<[ Dans l'Amérique anglaise du Nord, les chiffres delà consommation de produits anglais s'élèvent, en dépit des tarifs, à 2 livres sterling par tête et par an, ou quatre fois autant que les États-Unis. Aux Indes occidentales, elle est comme au Canada de 3 livres sterling par tête. Dans les établissements des détroits et à Hong-Kong, cette consommation arrive à 10 et même jusqu'à 14 livres sterling et par <ête. En Australie de 8 à 10 livres sterling. En Afrique (Cap et Natal) 5 à 6 livres sterling par tête.
<: La valeur relative de ces marchés est indiquée par ce fait que les