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Titre : La France coloniale : histoire, géographie, commerce (Quatrième édition) / publ. sous la dir. de M. Alfred Rambaud,... ; avec la collab. de MM. le commandant L. Archinard,... le capitaine A. Bouinais,... Pierre Foncin,... [et al.]

Éditeur : A. Colin (Paris)

Date d'édition : 1888

Contributeur : Rambaud, Alfred (1842-1905). Directeur de publication

Sujet : Colonies françaises

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37253157p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-XXXVIII-714 p.) : ill. ; 22 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28858t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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se trouve la cause principale du mal. Je dois exprimer

sur ce point capital toute ma pensée.

Deux idées dominent à mon sens la théorie de la

répression

La peine doit être dure, puisqu'elle est avant tout un

châtiment.

Le coupable qui a donné des gages solides de retour

au bien et qui notamment a désintéressé sa victime, doit

être traité désormais avec douceur.

L'adoucissement de la peine au profit de qui le mérite,

l'adoucissement aussi considérable qu'on voudra dans ce

cas, c'est de la part de l'administration un acte aussi

juste qu'habile. Mais l'adoucissement général et systéma-

tique de la peine au profit de tous les condamnés, qu'ils

en soient dignes ou non, l'adoucissement toujours et par-

tout substitué à la rigueur du code, c'est là une faute

insigne. La peine de la transportation a malheureusement

été, au profit de tous les condamnés bons ou mauvais,

amollie jusqu'à l'excès; et le ministère de la marine a fini

par gâter en quelque sorte le forçat. Le forçat gâté n'a

plus produit grand'chose.

Pourquoi donc se gênerait-il? L'administration exige

de lui peu d'efforts; et en retour elle lui assure l'habil-

lement, le logement, la nourriture. Sans doute, le forçat

n'est pas logé dans des palais, il n'est pas habillé de soie,

il n'a pas une nourriture fine, ni variée, ni même abon-

dante mais il s'accommode de cette existence paisible et

étroite qui ne lui impose qu'une fatigue légère. J'inter-

pellais un jour l'un de ces hommes qui, couché sur sa

brouette, faisait une sieste prolongée; je lui demandais

pourquoi il se croisait les bras « Bah 1 me répondit-il

avec un sens profond des choses et une claire intelligence

des mystères du budget, pourquoi m'épuiserais-je? à cette

heure les paysans de France travaillent pour moi! )' Ce

philosophe à la brouette avait raison; il avait compris

qu'en somme il était entretenu par les contribuables de

la métropole. J'ai vu des condamnés parfaitement notés,

qui pouvaient, par conséquent, réclamer une concession

de terres, refuser la concession qui leur était offerte.

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