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Titre : La France coloniale : histoire, géographie, commerce (Quatrième édition) / publ. sous la dir. de M. Alfred Rambaud,... ; avec la collab. de MM. le commandant L. Archinard,... le capitaine A. Bouinais,... Pierre Foncin,... [et al.]

Éditeur : A. Colin (Paris)

Date d'édition : 1888

Contributeur : Rambaud, Alfred (1842-1905). Directeur de publication

Sujet : Colonies françaises

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37253157p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-XXXVIII-714 p.) : ill. ; 22 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28858t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Les déportés sont des condamnés politiques. Ils ne sont pas obligés au travail; ils gardent au plus haut degré l'esprit de retour ils attendent obstinément une amnistie qu'ils espèrent prochaine; ils savent que, revenus dans la métropole, ils se reclasseront aisément ils sont regrettés par leurs amis; ils rentreront fièrement dans leurs foyers. Les déportés n'ont jamais été pour la Guyane et pour la Nouvelle-Calédonie que des hôtes de passage. En dépit des textes, il n'y a point en France de châtiment perpétuel pour les condamnés politiques. Nous ne coloniserons jamais, nous n'avons jamais colonisé avec des déportes. Nous devrions abolir la déportation qui coûte cher et qui ne produit rien. Les conspirateurs, les émeutiers encourraient le bannissement ou la détention. On peut au contraire coloniser avec des forçats. La loi de 1854 permet à l'administration de leur demander beaucoup. Les forçats, en effet, doivent être employés aux corvées les plus pénibles ils sont assujettis à la discipline militaire; ils peuvent, après une période d'expiation, obtenir une concession de terres et l'autorisation de se marier ou de s'engager chez un patron. Le législateur de 1834 a donc bien combiné le type delà ~ransporMMK. Loi de 1885. Je n'en dirai pas autant de la loi désormais célèbre du 27 mai 1885, qui a prescrit la relégation en Guyane ou en Calédonie des récidivistes d'habitude.

La loi, si remarquable, de 1854 avait été préparée par le ministère de la justice et par le ministère de la marine. La loi, si défectueuse, du 27 mai 1885 a été au contraire préparée par le ministère de l'intérieur seul, sans le concours actif ni de la justice, ni de la marine.

Il était facile de régler la situation des récidivistes de profession. Tout pouvait tenir en deux lignes limpides 1° Il fallait décréter contre ces incorrigibles une peine unique, d'une force et d'une souplesse éprouvées, la sefM~e pénale anglaise; 2° II fallait tempérer la servitude pénale par la mise en liberté conditionnelle, qui eût joué le rôle d'une soupape de sûreté.

La loi de 1855, au contraire, décida que le récidiviste