expédition du général de Wimpfen sur l'oued GK!r.
En 1871, insurrection du grand chef Mokrani et de toute
la jM~He; après une campagne de cinq mois, châtiment
sévère du pays. En 1879, mouvement dans l'Aurès, bientôt
réprimé. En 1881, insurrection du marabout Bou-Amama,
puis de Si-Slimam dans le Sud oranais, expédition du
général Négrier dans les Ksour, construction de postes
fortifiés et création du chemin de fer stratégique de la
Mecheria. En 188f, massacre de la mission du colonel
Flatters par les Touareg'. En 1882, occupation du ~'x<:&.
Sécurité aetuelle. Moyens de la maintenir.
En résumé notre domination, assise en Algérie depuis
vingt-huit ans (conquête de la Kabylie, 1857), n'a pas
été dès lors sérieusement compromise. Chaque révolte n'a
fait que la consolider. L'établissement de notre protec-
torat en Tunisie couvre notre frontière à l'est. Au sud,
nos avant-postes s'étendent assez loin dans le Sahara pour
mettre la colonie à l'abri de toute incursion des nomades,
en attendant que nous vengions Flatters et que nous fas-
sions la police dans le Grand Désert. A l'ouest, nos bons
rapports avec le Maroc nous permettent de poursuivre
jusque sur son territoire les tribus remuantes qui seraient
tentées de s'insurger encore. Il faut reconnaître toutefois
que notre frontière a été fort mal tracée de ce côté en
1845.L'bistoireaussibienqueIagéographiecommandaient
d'adopter le cours de la MoM~oMM comme ~arMere natu-
relle entre les deux pays; une rectification du tracé actuel
s'imposera tôt ou tard. Dans l'intérieur de l'Algérie,
l'extension rapide du réseau des chemins de fer rend tout
soulèvement de plus en plus difficile et assure au con-
traire à la répression des moyens d'action tout-puissants.
En résumé, la soumission matérielle de l'Algérie est ur
fait accompli. Il reste à prévoir les attaques qui pour-
raient venir du dehors. Quant à la conquête intellectuelle
et morale des indigènes, qui seule fondera réellement
une France nouvelle en Afrique, elle est à peine com-
mencée il s'agit de réussir là où Rome a ce~oKe.
1. En mars 1886, le lieutenant Palat a été encore assassiné par
les Touareg sur la route de Tombouctou, à l'oued Plissen, à deux
jours de marche d'fnsabah.