Pendant If voyage qu'il fit, vers 1525, sous le patronage de François ler non seulement il reconnut l'île, mais il s'en empara pour le compte du roi de France, en même temps qu'il lui 'donnait le nom de Terre-Neuve qu'elle a conservé depuis.
Jacques Cartier suivit ies traces de Verazzano neuf ans
plus tard. Il s'occupa surtout de reconnaître l'emplacement susceptible de faire de bons ports. Ms, Roberval y fit le premier établissement.
Rivalité avee l'Angleterre pomr la possession de
Terre-Neuve. Jusqu'au commencement du dixseptième siècle, Terre-Neuve fut considérée comrpe appartenant à la France et à l'Angleterre, mais sans que l'uneou l'autre des deux puissances inquiétât les sujets du voisin.
D'ailleurs, avant cette époque, il n'y avait aucune or-
ganisation. Ce n'est que grâce aux encouragements de Sully que la pêche de la morue prit quelques proportions.
Les navires partaient bien chaque année, des deux
côtés de la Manche, pour exercer la pêche, mais, dès la mauvaise saison, chacun ralliait son port respectif.
Les efforts de Sully ne devaient point rester stériles,
.car bientôt les armateurs fondèrent des pêcheries.
La colonie était en pleine prospérité quand, un beau
jour, la jalouse Angleterre réclama le droit de juridiction sur les colons français. Nous prétendions, au contraire, <t avec juste raison que Terre-Neuve faisait partie de la Nouvelle-France. Tel fut le commencement du conflit qui n'a pris fin qu'à la perte de nos colonies d'Amérique. Par le traité d'Utrecht (1715), nous avions cédé les
-côtes sud et est de Terre-Neuve; mais nous conservions le privilège exclusif de la pêche sur la partie orientale, depuis le cap Bonavista jusqu'à la pointe la plus occidentale et, de là, jusqu'au cap Riche, sur la côte ouest, sans pouvoir y faire d'autres constructions que des abrispour les pêcheurs et des séchoirs pour le poisson.
Il nous reste Saint Pîerro et Miquelon. Par le
traité de Paris (1765) nous cédions toutes nos possessions