KM~ composé des chefs d'administration et de deux no-
tables.
Un Conseil général élu a été accordé, en 1885, à la
colonie, qui est représentée en France par un délégué au
Conseil supérieur des colonies.
Municipalité dearomnea. – Le chef-lieu de la colonie,
Nouméa, est une ville en formation qui ressemble à la fois
à un camp, à une caserne, à un bourg, à une agglomération
de nomades. La population urbaine, en 1885, était de 1800
civils dont 575 étrangers. En comptant les fonctionnaires
et les troupes, le chiffre d'habitants atteindrait 5200. La
ville était séparée de la rade et de ses faubourgs par des
montagnes. On a rasé la montagne qui abritait le port.
Les déblais ont servi à remblayer les marais et à faire
les quais. La dépense a été de 500 000 francs. On a coupé
les montagnes pour y percer des rues. Enfin on a amené
de 15 kilomètres l'eau potable, et l'on vient d'augmenter
le débit des réservoirs qui ne pouvaient fournir, par jour,
que 500 litres d'eau pour 5000 habitants.
Nouméa est dotée d'un Conseil ?KKH!c:p<~ depuis 1874.
C'est de cette époque que date une ère d'améliorations
pour la ville. On a créé des boulevards, un square, des
rues, des quais importants, des trottoirs, des égouts. On
a planté les rues; on les a éclairées, nivelées.
En 1876 et en 1877, Nouméa a eu deux expositions. La
colonie a pris une part brillante celle d'Anvers en 1885.
Une banque française est établie à Nouméa.
Une caisse d'épargne postale va enfin être installée.
Le service de santé et des hôpitaux est dirigé par le
médecin en chef de la marine.
Justice. La justice est organisée comme en France.
Il y a, à Kouméa, un tribunal de première instance et un
tribunal supérieur, servant à la fois comme cour d'appel
et comme cour d'assises. Un tribunal et une chambre de
commerce ont été institués. Enfin, des juges de paix sont
établis pour les arrondissements, à Bourail, Ouégoa et
Lifou.
Budget. Le budget de la ville de Nouméa est de
500 000 francs, pour 1800 habitants civils.