sur des espèces de passage, les unes descendant du Tonlé-Sap vers la mer, les autres remontant le bras du €rand-Lac.
La pêche dans le Grand-Lac ou Tonlé-Sap, au Cambodge, occupe de 12 à 14 000 individus, Cambodgiens, Annamites, Malais, Siamois et quelques Chinois. Ces derniers préfèrent venir faire le commerce dans les villages temporaires qui se forment pendant la saison sur les côtes du lac. Les pêcheurs font das associations et partagent entre eux les poissons d'après des règles traditionnelles et spéciales au Grand-Lac.
Les poissons sont sèches, salés ou fumés; ils fournissent de l'huile, des vessies natatoires, le Kaoc-nMm et le pro-hoc, condiments fort appréciés des indigènes. Des. bateaux-viviers transportent du poisson vivant à Saigon et. à Cholon.
Les Annamites fabriquent de l'eau-de-vie de riz, du sucre, de l'huile de coco; ils savent travailler le bronze et le fer, la soie, le cuir.
Les forêts pourront alimenter des scieries mécaniques, mais en général les bois sont débités par des scieurs de long. Les fleuves et les arroyos servent au ftottage. L'ouverture de routes forestières décuplera l'exploitation. dans les contrées élevées.
Les Annamites construisent rapidement et solidement leurs sampans et leurs barques de mer. Les mandarins. Idimers leur commandent des embarcations de luxe et les marchands de cette nation leurs barques de charge. Dans.le delta du Song-Eoî, où le bois fait défaut, les indigènes. fabriquent, d'une manière fort ingénieuse, des barques en bambou tressé et enduit d'une couche imperméable. Ces embarcations, très légères et très maniables, peuvent porter une dizaine de personnes. Elles sont facilement transportables d'un arroyo à un autre. Tous les Tonkinois, même les entants, se servent avec beaucoup d'adresse des. rames en forme de palettes, ou de la perche, qu'on enfonce dans l'eau, à l'arrière de la nacelle.
La terre argileuse se rencontre presque partout, aussi chaque indigène sait-il fabriquer les briques dont il lait