large et osseuse, les doigts longs, les attaches grossières,
contrairement aux Annamites et aux Chinois. Les jambes
sont droites et parfaitement articulées sur le bassin, le
mollet bien placé et très développé. Le teint du Cambod-
gien est jaunâtre comme celui de tous les rameaux de la
race mongole et rappelle beaucoup celui des Malais.
Caractères moraux. Les Cambodgiens sont doux,
indolents, très portés au jeu. Très désintéressés, ils se
prêtent mutuellement assistance pour les travaux des
champs, mais ils n'aiment guère entrer en condition
comme salariés ils se battent avec un certain courage,
mais ils sont loin d'être aussi braves que les Annamites
qui les ont chassés devant eux.
Les cases cambodgiennes rappellent les paillottes de
la Cochinchine. La nourriture des deux peuples est à peu
près semblable. L'habillement des hommes se compose
d'une veste courte et étroite, avec des boutons d'or,
d'argent ou de verre suivant la fortune. Lesfemmes ont en
géneral une robe longue, ouverte vers la poitrine et
serrée à la taille; les seins sont cachés par une écharpe
de soie. Les individus des deux sexes portent le langouti.
Les Cambodgiennes ornent le lobe de l'oreille d'un dis-
gracieux petit cylindre d'ivoire ou de bois. Quelques-
unes portent des boucles d'oreilles en forme d'S. Les
jeunes filles ont une longue chevelure, généralement
noire, mais à l'époque du mariage elles sont rasées
comme les hommes. Les Cambodgiens des deux sexes
ont les dents laquées et noircies par l'usage du béteI.Le
laquage des dents, comme le percement des oreilles,
constituent d'importantes opérations qui se font avec le
concours des bonzes, des parents et des amis. On ren-
contre dans le pays des fumeurs d'opium et des fumeurs
de kanchha ou chanvre indien.
La famille. Les cérémonies du mariage, longues
et compliquées, sont précédées des fiançailles, à la suite
desquelles le jeune homme vient habiter la maison de
ses futurs beaux-parents pour y faire le serviteur. Il est
alors aux ordres de ceux-ci. Dans les familles aisées la
durée du stage est très courte dans les classes pauvres,