2"LecultedeConfucius;
3° Le culte des esprits tutélaires rendu par les nota-
bles des villages à un esprit désigné par le roi
4° Le culte des ancêtres le plus répandu, c'est la con-
séquence du collectivisme familial des peuples orientaux;
5" Le bouddhisme, en pleine décadence.
Les lettrés ont adopté la doctrine de Confucius. La
morale enseignée par le philosophe chinois est pure,
fondée sur la raison. Le but du législateur est de faire des
h'.mmes parfaits dans les relations de la vie de famille
et de la vie sociale.
Chez le peuple, la véritable religion est le culte du
toyer et des ancêtres divinisés qui ont, dans chaque de-
meure, un autel analogue à celui des lares et des pénates
-de la mythologie classique. On offre aux ancêtres des
sacrifices, des repas, du bétel, des papiers d'or et d'ar-
gent, des habits, des piastres et des sapéques, etc. 11 y a
là évidemment, comme chez les Aryens, puis chez les
Grecs et les Romains primitifs, une croyance confuse à
la persistance de la vie au delà de la tombe, et à la con-
tinuation, dans une existence future, des conditions de la
vie terrestre.
La principale fête religieuse est le fet ou premier
jour de l'an; elle est marquée par une visite aux tom-
beaux qu'on orne de fleurs, par des sacrifices aux an-
cêtres, par des présents aux amis les plus intimes, par
un repas des membres de la famille à côté de l'autel
domestique et par des réjouissances qui durent un certain
temps.
Le fanatisme religieux n'existe pas dans l'Indo-Chine
Si les chrétiens ont été persécutés par la cour de Hué,
c'est parce que celle-ci voyait dans les missionnaires des
ennemis de l'empire et dans les chrétiens indigènes des
alliés de l'étranger.
Le christianisme, prêché dès le dix-septième siècle, a
rencontré comme principal obstacle le culte des ancêtres
qui constitue un collectivisme familial opposé à l'indi-
vidualisme chrétien. Il est cependant suivi par le ving-
tième de la population.