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Les conventions de 1874 avaient prévu le cas où
l'Espagne n'accepterait pas les modifications apportées
au truité du 5 juin -1862. Il avait été entendu que, dans
ce c;)s, la France se chargerait du remboursement de
l'indemnité espagnole et se substituerait au cabinet de
l'Escurial comme créancière de l'-Annam, pour être
remboursée sur le produit des douanes des ports ouverts.
Nous nous sommes longuement étendus sur les enga-
gements pris alors par la France et la cour de Hué. C'est
que la violation de la signature de l'Annam et l'interven-
tion de la Chine dans les affaires du Tonkin ont été les
causes premières des opérations commencées par le com-
mandant Rivière le 36 mars 1882 et terminées par le
second traité de Tien-Tsin le 9 juin 1885.
Si nous résumons les clauses principales du traité du
15 mars 1874, nous y trouvons spéciiié 1° la cession
complète de la Basse-Cochinchine à la France; 2" le pro-
tectorat de la République sur l'Annam et, par suite, la
rupture des liens de vassalité qui unissaient le gouverne-
ment de Hué à l'Empire du Milieu, liens de pur sou-
venir historique, qui n'avaient d'autre sanction que des
ambassades de courtoisie, envoyées à Pékin par les mo-
narques annamites.
Sur ce dernier point, la politique du cabinet français
s'attacha sans cesse à prévenir et ensuite à combattre l'in-
tervention des Chinois dans le Delta du Song-Koï, tandis
que Tu-Duc et, après la mort de ce prince, le premier
régent, Nguyen-Van-Tuong, d'une part, et le Tsong-li-
Yamen (ministère des affaires étrangères chinois), d'autre
part, s'efforcèrent de combattre les droits acquis par la
France.