Henarez, Fernandez, Diaz el bampreùo.
Certaines difficultés ne permirent pas au gouverne-
ment français de remplir ses promesses. Pigneau de Bé-
haine ne se découragea pas. Il fréta à Pondichéry deux
navires, engagea des officiers, des ingénieurs et des mé-
decins, Chaigneau, de Forçant, Vannier, Dayot, Ollivier,
Le Brun, Barizy, de l'Isle-Sellé, Despiaux, Guillon et
Guilloux. La flotte et l'armée de Gia-Long furent orga-
nisées à l'européenne; le prince recouvra son héritage
et s'empara du Tonkin, où régnait alors une dynastie
rivale.
L'évêque d'Adran demeura le principal conseiller de
l'empereur jusqu'en 1798. Il mourut alors, et la fortune
de nos compatriotes déclina. Les successeurs de Gia-Long
ne furent pas aussi favorables aux entreprises des Euro-
péens.
Première gnerre avec l'AMMm. – Plusieurs con-
flits s'élevèrent entre la cour de Hué et les gouverne-
ments occidentaux, surtout à l'occasion du supplice de
plusieurs missionnaires'.
En 1858, les avanies de la cour annamite, qui avait
repoussé les avances pacifiques d'un plénipotentiaire
français, M. de Montigny, contraignirent les cabinets des
Tuileries et de l'Escurial à agir avec vigueur. Le vice-
amiral Rigault de Genouilly, à la tête d'une expédition
franco-espagnole, s'empara de Tourane (5i août 1858) et
de Saigon (15-17 février 1859). La guerre d'Italie et
l'expédition de Chine firent abandonner momentanément
la conquête du delta du Mékong. Le port de Tourane fut
même évacué. Seule la place de Saïgon fut admirable-
ment défendue par le capitaine de vaisseau d'Arles et le
colonel espagnol Palanca Guttierez.
Les Annamites, pour nous assiéger dans Saïgon et dans
son annexe la cité chinoise de Gholon, élevèrent, sous la
direction du maréchal Ngnyen- Tri-Phuong, des lignes de
circonvallation fortifiées, dites lignes de JH-Bbs, et blo-
1. Les Français Gagelin, Marchand, Cornay, Jaccard, Borie-
Dumoulin, Delamotte, SchœfHer et Bonnard, les Espagnols D~ado,
Henarez, Fernandez, Diaz el Sampredo.
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