LA MER ROUGE
OBOCK ET CHEIK-SAID
CHAPITRE PREMIER
OBOCK ET LA BAIE DE TADJOURAH
Traités qui nous ont vatu ces possessions.
H y a déjà une trentaine d'années que le gouvernement
français s'est préoccupé d'assurer, pour le jour où le canal
de Suez serait terminé, ses libres communications avec
ses possessions de l'extrême Orient. Vers 1855, Henry
Lambert, son agent consulaire à Aden, achetait à Abou-
Bekr, alors sultan de Tadjourah, le territoire d'O~oc/c,
situé sur la grande route maritime de Suez Mix Indes,
et placé en face d'Aden, sur la côte orientale d'Afrique.
Le territoire d'Obock, lorsque l'acquisition de 1855 fut
ratifiée par un traité signé à Paris le 11 mars 1862, était
délimité au nord par le ras ou cap Doumairah et au sud
par le ras Ali. Il a pour dépendances les îlots Soba, ou
des Frères, à la hauteur du cap Séjarn.
En 1881, M. de Ring avait écarté les prétentions des
Égyptiens sur Late/a, et en 1885 nous avons abattu le
pavillon qu'ils y avaient arboré.
Le sultan Houmed Loïta céda, en juillet 1882, à
M. Paul Soleillet les ports et rades de Sagallo, donation
confirmée, en mars 1885, par Menelik II, roi du Choa,
suzerain du sultan Houmed Loïta.