A la fin d'août, le commandant Pennequin, chargé
dans la baie Pasandava du commandement du fort d'Am-
boudinadirou, qui avait organisé une compagnie de Saka-
laves, apprit que les Hovas sortis d'Ankaramy dévastaient
la vallée du Jangoa. Prévenu le 26, il se mit à la tête de
50 Français et de 70 Sakalaves, et fit 24 kilomètres
avant de pouvoir prendre le contact avec les ennemis.
Ravitaillé le lendemain matin par un canot à vapeur, il
ne tarda pas à atteindre les Hovas à Andampy. Quoique
très supérieurs en nombre, ces derniers, décimés par les
feux de salve des Français et des Sakalaves, que le com-
mandant avait fait coucher dans les hautes herbes, ne
purent parvenir à nous déborder et durent se retirer
dans le plus grand désordre, après avoir éprouvé des
pertes très sensibles. La solidité des Sakalaves au feu
était démontrée et l'on ne pouvait plus mettre en doute les
services immenses qu'ils pouvaient nous rendre.
Par malheur, la bonne impression causée par cet écla-
tant succès allait être effacée. Le 10 septembre, l'amiral
Miot dirigeait une reconnaissance offensive contre Fara-
fate, afin de constater les travaux que les Hovas avaient
exécutés dans cette importante position. La colonne,
arrêtée au gué Samaaf, sur la droite de l'ennemi, par un
feu violent d'artillerie, auquel nos batteries répondirent
avec plus de courage que de succès, ne put aborder les
positions des Hovas, composées de quatre ouvrages régu-
liers qui paraissaient bien établis et derrière lesquels se
tenaient à l'abri des forces nombreuses. Trop inférieure
en nombre, elle dut se retirer après un engagement dans
lequel nos troupes avaient eu 55 hommes hors de combat,
dont deux tués et quatre officiers blessés.
Conditions de la paix. Ces événements militaires
n'empêchaient cependant pas les négociations de se pour-
suivre. Au mois de mai, M. Maigrot, un Mauricien, consul
d'Italie à Tamatave, avait été charge par son gouverne-
ment de faire ratifier par la cour d'Ëmyrne le traité con-
clu en juillet 1882 avec l'Italie. Profitant de son séjour à
Antananarivo, les Hovas l'avaient prié de reprendre offi-
cieusement les négociations avec la France. Toutefois